Fiche D'identité De L'œuvre
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Fiche d’identité de l’œuvre « Blitz Wolf » Une contribution à l’effort de guerre américain des studios de la M.G.M Présentation de l’œuvre Titre de l’œuvre : Blitz Wolf Réalisation : Août 1942 Nature/genre de L’œuvre : Cartoon* (court métrage d’animation) Réalisateur : Tex Avery Studios : MGM (Metro Goldwyn Mayer) Durée : 9 mn, 13s Style, mouvement ou courant : Film d’animation, cartoon de propagande Repérage chronologique : Repérer l’œuvre (siècle, date) et indiquer des évènements historiques proches Pendant la seconde guerre mondiale. Les Etats-Unis sont entrés dans le conflit en décembre 1941. A la date de sortie, la situation est sur le point de se retourner en Europe. Contexte historique de création : cadre géographique ? Evènements marquants ? Eléments d’inspiration. Cette œuvre fait partie de la contribution des studios de cinéma américains à l’effort de guerre et à l’élan patriotique. 1942 est la grande année de réalisation de dizaines de courts métrages d’animation consacrés à la guerre. Vie de l’artiste (ou commanditaires) : Moments importants de sa vie en relation avec l’œuvre Tex Avery : Frederick Bean « Fred/Tex » Avery (26 février 1908 - 26 août 1980) est un réalisateur de films d'animations. Il est à l’origine du style farfelu des cartoons hollywoodiens des années 1940. Avery a travaillé pour les studios Warner Bros et MGM et est surtout connu pour créer des univers aux situations délirantes. Parmi ces personnages, on peut citer Bugs Bunny, Daffy Duck, Droopy ou Casse-noisettes. « Blitz Wolf » est le premier cartoon de Tex Avery pour la MGM, c’est une œuvre de commande pour participer à l’effort de guerre américain. Tex Avery réalisera un seul cartoon de propagande et reprendra très vite son univers loufoque. LEXIQUE DE BASE : Vocabulaire, notions essentielles à utiliser en fonction de l’œuvre étudiée. Cartoon : Le cartoon est un film d'animation souvent décliné en courts métrages. Ce mot désigne à l'origine, chacun des dessins composant un film de dessins animés. Et ensuite, par extension, ce mot désigne le film lui- même. Les personnages, en anglais « cartoon characters », sont abrégés en français en « toons ». Ce sont pour beaucoup des animaux anthropomorphes, exagérés, et possédant un fort caractère. Au niveau du style graphique et de l'animation : des déformations très importantes des personnages (étirements, grands yeux, quatre doigts,…). Cette particularité des personnages est capitale dans les scénarios, car elle permet de faire vivre à ces derniers toutes sortes de situations illogiques et drôles. Au niveau du scénario : l'exagération des situations et des émotions exprimées par les personnages, la violence de celles-ci qui ne sont néanmoins jamais dramatisées : les personnages ressuscitent souvent après avoir subi des situations qui auraient entraîné leur mort en temps normal ; à l'inverse du style disneyen, qui tourne parfois à la tragédie (contes de fée, mort de la mère de Bambi). Le cartoon lui, privilégie systématiquement l'humour. Histoire des arts – Collège jean Giono – Orange Page 1 Fiche d’identité de l’œuvre Description de l’œuvre SYNOPSIS : Le dessin animé est une parodie de l'histoire bien connue Les Trois Petits Cochons, produit dans le ton de la propagande anti-allemande de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce dessin animé, les cochons partent en guerre contre Adolf le Loup (sous les traits d’Adolf Hitler), qui menace d'envahir Cochonland (Pigmania dans la version américaine). Les deux cochons qui construisent leurs maisons en paille et en bois déclarent qu'ils n'ont pas besoin de prendre des précautions contre le loup puisqu'ils ont signé un Pacte de non- agression avec lui. Le cochon qui construit sa maison en pierre, le Sergent Pur Porc (Sergeant Pork dans la version américaine), prend ses précautions et renforce sa maison avec un puissant dispositif de défense composés de barbelés, de bunkers, d'obusiers et de tranchées. Adolf le Loup envahit Cochonland, malgré les deux cochons lui rappelant qu'il a signé un traité avec eux. Il détruit leurs maisons jusqu'à ce que les cochons se replient sur la maison du Sergent Pur Porc. C'est alors que débute la bataille entre le Loup et les cochons. À la fin du cartoon, Adolf le Loup est éjecté hors de son bombardier par les obus remplis d'obligation de guerre des cochons et chute vers le sol où une bombe qui explose l'envoie en enfer. Se rendant compte qu'il est mort il dit: « Où suis-je ? Ai-je été envoyé en… ? », ce à quoi un groupe de démons répond : « Aaaah, ça est possible! », en référence à la Réplique culte de Jerry Colonna. Analyse des détails (cf.fiche d’accompagnement) Regard sur l’œuvre Notes personnelles Insister sur l’univers décalé de Tex Avery qui, par le pastiche et l’humour, traite un sujet très sérieux. Cartoon qui utilise les ficelles du cartoon de propagande de la seconde guerre mondiale (diabolisation de l’ennemi, idée d’une guerre juste, manifestation de l’hyperpuissance américaine …). Nombreux référents culturels au cinéma de l’époque (« Autant en emporte le vent » …) Portée ou influence de l’œuvre En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ? Peut-on la rapprocher d’autres œuvres ? Der Fuehrer's Face (Das Gesicht des Führers dans l'orthographe allemande) est un dessin animé mettant en scène le personnage Donald Duck, au service de la propagande anti-nazie. Produit par la Walt Disney Company, il est sorti aux États-Unis, le 1er janvier 1943. Histoire des arts – Collège jean Giono – Orange Page 2 Fiche d’identité de l’œuvre Analyse détaillée Allusion ou confusion nette à la Première Guerre mondiale avec le petit cochon dans sa tranchée. On peut y voir une allusion à la Ligne Maginot avec la maison « bunker ». Enfin la boîte aux lettres fait référence au sergent York, soldat américain de la Première Guerre… Métaphore du nazi et d’Hitler à travers le loup qui est prêt à lancer sa fameuse Blitzkrieg… En uniforme, avec le salut nazi, Hitler est facilement identifiable (moustaches, mèche). Le loup est à la porte du cochon (maison de paille) comme les nazis ont été à la porte de l’Europe occidentale, envahissant facilement la Belgique, les Pays-Bas et la France. Scène originale non censurée (depuis les mots « dogs »/chiens et « Japs »/Japonais ont été floutés). Montre le traitement réservé aux Japonais par les Américains, qu’ils soient au Japon ou encore sur le territoire étasunien. Histoire des arts – Collège jean Giono – Orange Page 3 Fiche d’identité de l’œuvre Cette scène préfigure le sort que les Américains réservent au peuple japonais pour se venger de l’affront de Pearl Harbor. Nous sommes en 1942, trois ans avant les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki… Pourtant cette scène est aujourd’hui coupée et censurée. Les « grandes oreilles » référence à la « guerre technologique » que fut le second conflit mondial avec de nombreuses innovations dans le domaine de l’armement (bombes sonores, bombes atomiques etc.). Là encore cependant, cette scène nous montre la méconnaissance du conflit par les Américains puisqu’ils confondent souvent cette guerre avec la Première Guerre mondiale (cochons dans les tranchées). On retrouve dans le cartoon de nombreuses allusions à une guerre technologique (bombes incendiaires, bombes sirènes …) Cette scène rappelle que les bombardements massifs contre les nazis ont été rendus possibles grâce aux « bons de défense », c’est-à-dire à l’argent récolté grâce à la contribution des citoyens américains, participant ainsi à leur manière à l’effort de guerre. On peut faire le parallèle avec les nombreux appels à souscription par les affiches de propagande … « Il y a des chances » s’exclament les petits diablotins… qu’Hitler finisse donc brûlé en enfer… Un « Happy end » caractéristique des cartoons de propagande où l’on cherche à diaboliser l’ennemi et montrer que la guerre est juste. Histoire des arts – Collège jean Giono – Orange Page 4 .