Mise en compatibilité du POS

Maroilles

Installation d’une station-service

Sommaire

I. Introduction ...... 3 II. Cadre législatif ...... 4 III. Modifications apportées au Plan d’Occupation des Sols : évolution du zonage ...... 7

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I. Introduction

La commune de Maroilles est membre d’un établissement public de coopération intercommunale, la Communauté de Communes du Pays de Mormal. Elle se situe dans le département du à proximité de . Les communes limitrophes sont : Locquignol, , Le Favril, , Grand-Fayt, Taisnières-en-Thiérache et Noyelles-sur-Sambre.

La population de Maroilles s’élevait à 1 404 habitants en 2014 et son territoire est d’environ 22 km². Sa densité s’élève donc à 63 habitants par km².

Maroilles dispose d’un Plan d’Occupation des Sols qui a été approuvé le 21 mars 2000 et modifié le 26 septembre 2017.

Depuis quelques années, la zone d’activité économique d’intérêt communautaire présente sur la commune se développe fortement avec l’implantation régulière d’entreprises. L’attractivité de la commune est confirmée par la demande d’acteurs économiques qui souhaitent proposer de nouveaux services à la population.

Dans ce cadre, la commune de Maroilles est en contact avec une entreprise en vue d’installer une station-essence sur ce secteur du territoire.

Le terrain qui a été choisi est actuellement classé au POS en secteur NDl, à savoir à vocation sportive et de loisirs. La localisation de cette nouvelle activité économique à cet endroit est stratégique compte tenu du potentiel de la zone d’activité et du flux important de véhicules sur cet axe (RD 959).

L’objet de cette procédure de déclaration de projet, mise en compatibilité du POS, consistera donc à étendre la zone NAf à la parcelle où s’implante le projet puisqu’il s’agit d’une zone réservé aux activités (secteur à équiper, situé RD 959 vers Maubeuge).

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II. Cadre législatif

L’article 32 de la loi n° 2003-710 du 1er aout 2003 a introduit un nouvel article L.300-6 dans le code de l’urbanisme qui permet aux communes et aux établissements publics qui réalisent des opérations d’aménagement, notamment des opérations de rénovation urbaine, de disposer d’une procédure simple de mise en conformité des schémas de cohérence territoriale et des plans locaux d’urbanisme, lorsque ces documents n’avaient pas prévus une telle opération en se prononçant par une « déclaration de projet » sur l’intérêt général que présente l’opération.

L’article susvisé est rédigé comme suit (extrait) : « L’Etat et ses établissements publics, les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent, après enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, se prononcer, par une déclaration de projet, sur l'intérêt général d'une action ou d'une opération d'aménagement au sens du présent livre ou de la réalisation d'un programme de construction. Les articles L. 122-15, L. 122-16- 1, L. 123-14 et L. 123-14-2 sont applicables sauf si la déclaration de projet adoptée par l'Etat, un de ses établissements publics, un département ou une région a pour effet de porter atteinte à l'économie générale du projet d'aménagement et de développement durables du schéma de cohérence territoriale et, en l'absence de schéma de cohérence territoriale, du plan local d'urbanisme ».

L’article L.123-14 du code de l’Urbanisme précise ainsi que « la réalisation d'un projet public ou privé de travaux, de construction ou d'opération d'aménagement, présentant un caractère d'utilité publique ou d'intérêt général, nécessite une mise en compatibilité d'un plan local d'urbanisme, ce projet peut faire l'objet d'une déclaration d'utilité publique ou, si une déclaration d'utilité publique n'est pas requise, d'une déclaration de projet. Dans ce cas, l'enquête publique porte à la fois sur l'utilité publique ou l'intérêt général du projet et sur la mise en compatibilité du plan qui en est la conséquence. La déclaration d'utilité publique ou la déclaration de projet d'une opération qui n'est pas compatible avec les dispositions d'un plan local d'urbanisme ne peut intervenir qu'au terme de la procédure prévue par l'article L. 123-14-2 ».

La déclaration de projet est donc utilisée pour se prononcer « sur l’intérêt général d’une action ou d’une opération d’aménagement », et permet de mettre en compatibilité le document d’urbanisme.

 Procédure

La procédure de déclaration de projet et la mise en compatibilité du document d’urbanisme sont définies à l’article L.123-14-2 du code de l’urbanisme.

Une demande de cas par cas sera faite pour savoir si une évaluation environnementale devra être réalisée. L’examen au cas par cas concerne aussi bien l’élaboration que les modifications, révisions et déclarations de projet relatives à ces documents.

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Dans le cas des procédures PLU soumises à un examen au cas par cas, seule la personne publique responsable (c'est-à-dire la commune ou l'intercommunalité chargée du PLU, pour une élaboration, révision ou modification de PLU soumise au cas par cas) doit saisir l'autorité environnementale pour savoir si, oui ou non, cette procédure doit faire l'objet d'une évaluation environnementale.

Pour un PLU ou un POS, l'autorité environnementale chargée d'examiner la demande de cas par cas est le préfet de département, sauf dans le cas de certaines déclarations de projet adoptées par l’État dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU (articles R. 121-14-1 et R. 121-15 du code de l'urbanisme introduits ou modifiés par le décret du 23 août 2012 précité).

Les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité font l’objet d’un examen conjoint de l’Etat, de l’EPCI, et des personnes publiques associées.

Une enquête publique est ensuite mise en place. Il n’est procédé qu’à une unique enquête publique portant à la fois sur l’opération et sur la mise en conformité des documents d’urbanisme. Elle est effectuée dans les conditions définies aux articles L.123-1 et suivants du code de l’environnement, qui définissent le champ d’application et l’objet de l’enquête publique (article L.123-1 à L.123-3) puis la procédure et le déroulement de l’enquête publique (article L.123-4 à L.123-16).

Le procès-verbal de la réunion d'examen conjoint est joint au dossier de l'enquête publique. A l'issue de l'enquête publique, l'établissement public de coopération intercommunale compétent ou, dans le cas prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-6, la commune :

- Emet un avis lorsque la décision est de la compétence de l'Etat. Cet avis est réputé favorable s'il n'est pas émis dans le délai de deux mois ; - Décide la mise en compatibilité du plan, lorsque la décision relève d'une personne publique autre que l'Etat.

La mise en compatibilité du plan local d'urbanisme éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier et du résultat de l'enquête, est approuvée, soit par déclaration d’utilité publique lorsque celle-ci est requise, soit par arrêté préfectoral, soit par la déclaration de projet lorsqu’elle est prise par l’EPCI ou par la commune le cas échéant.

 Composition du dossier de déclaration de projet

Le dossier comporte les motifs et considérations justifiant l’intérêt général du projet (objet de la présente notice), le dossier de mise en compatibilité ainsi que les pièces du document d’urbanisme modifié. L’article L. 123-6 du code de l’Urbanisme précise que : « La déclaration de projet mentionne l'objet de l'opération tel qu'il figure dans le dossier soumis à l'enquête et comporte les motifs et considérations qui justifient son caractère d'intérêt général. La déclaration de projet prend en considération l'étude d'impact, l'avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement et le résultat de la consultation du public. Elle indique, le cas échéant, la nature et les motifs des principales modifications qui, sans en altérer l'économie générale, sont apportées au projet au vu des résultats de l'enquête publique. Déclaration de projet Page 5

Si la déclaration de projet n'est pas intervenue dans le délai d'un an à compter de la clôture de l'enquête, l'opération ne peut être réalisée sans une nouvelle enquête ».

 Mise en compatibilité du document d’urbanisme

La déclaration de projet avec mise en compatibilité est donc subordonnée à une enquête publique comme détaillée précédemment, ainsi qu’à un examen conjoint de l’Etat, de la région, du département et des organismes mentionnés à l’article L.121-4 du code de l’Urbanisme.

La déclaration de projet emporte approbation des nouvelles dispositions du document d’urbanisme lorsqu’elle est prise par la commune ou l’établissement public compétent en matière de document d’urbanisme. En l’espèce, c’est la Communauté de Communes du Pays de Mormal qui est compétente.

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III. Modifications apportées au Plan d’Occupation des Sols : évolution du zonage

Le projet, qui vise la réalisation d’une station-essence, se situe sur la commune de Maroilles. Actuellement, le Plan d’Occupation des Sols ne permet pas la création de ce projet.

Sur le plan de zonage de Maroilles, l’emprise choisie pour recevoir le projet se situe en secteur « NDl ». Ce secteur est défini dans le règlement comme « un secteur de loisirs (terrain de football) ».

L’objectif serait donc d’intégrer cette parcelle à une zone ou à un secteur qui permette l’implantation d’une station-essence. Le secteur qui est le mieux adapté est le secteur NAf qui est défini dans le règlement comme « un secteur réservé aux activités (secteur à équiper, situé RD 959 vers Maubeuge). »

Le zonage du Plan d’Occupation des Sols doit être modifié. La modification du Plan consiste à intégrer au secteur NAf la parcelle OA 2574.

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Zonage avant modification

Zonage après modification

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