UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO -*-*-*-*-*-*-*- FACULTÉ DE DROIT, D'ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE -*-*-*-*-*-*-*- Département ECONOMIE -*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES AFIN D’OBTENIR LE DIPLOME D’ETUDES SUPERIERES SPECIALISEES

Option: ENTREPRISE, COOPERATIVE, ET ASSOCIATION

Présenté par: Monsieur RALALANDRIAMALAY Ravo Heriniony

Sous la Direction de :

L’encadreur pédagogique : L’encadreur professionnel : Monsieur MANDRARA Eric, Monsieur RANDRIAMIARINJATO Jean Olivier, Coordonnateur Régional du PROSPERER Itasy

Date de soutenance : 29 Août 2010

Session: Août 2010

UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO -*-*-*-*-*-*-*- FACULTÉ DE DROIT, D'ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE -*-*-*-*-*-*-*- Département ECONOMIE -*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES AFIN D’OBTENIR LE DIPLOME D’ETUDES SUPERIERES SPECIALISEES

Option: ENTREPRISE, COOPERATIVE, ET ASSOCIATION

PERENNISATION

DE LA STRUCTURE COOPERATIVE

DANS LA REGION DE L’ITASY

Présenté par: Monsieur RALALANDRIAMALAY Ravo Heriniony

Sous la Direction de :

L’encadreur pédagogique : L’encadreur professionnel : Monsieur MANDRARA Eric, Monsieur RANDRIAMIARINJATO Jean Olivier, Coordonnateur Régional du PROSPERER Itasy

Session: Août 2010

REMERCIEMENTS:

«Hanome saina anao Aho, hampianatra anao izay lalan-kalehanao Aho, hitsinjo anao ny masoko ka hanolo-tsaina anao » Sal : 3:8

Avec ce mémoire intitulé « PERENNISATION DE LA STRUCTURE COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY», je tiens à remercier vivement tous ceux qui ont contribué, de près et de loin, à la réalisation de ce travail, en particulier :

o Dieu, qui m’a pleinement soutenu,

o Monsieur le Président de l’Université d’ANTANANARIVO ;

o Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie ;

o Monsieur le Chef de Département de l‘Economie,

o Monsieur le Directeur des études de l’Option ECA (Entreprise, Coopérative et Association),

o Monsieur le Coordonnateur Régional du PROSPERER Itasy, qui est mon encadreur professionnel,

o Tous les experts en science coopérative qui ont partagés leurs acquis pour la bonne finalisation de ce travail de recherche,

o Tous les membres de jury qui ont bien voulu juger le présent mémoire.

o Madame RAZAFINIMARO Charlotte,

o Madame RALALAHERINERINA Ornommé,

o Tous les membres de ma famille, amis et proches, qui m’ont soutenu moralement et financièrement.

Mes sincères remerciements

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Sommaire

INTRODUCTION: 1 LES MATERIELS ET METHODES UTILISES PENDANT LA COLLECTE D’INFORMATIONS 1.1 Le stage de préparation du mémoire de fin d’études en DESS au sein du PROSPERER ITASY 1.1.1 L’organisation : PROSPERER : Programme de soutien aux poles de micro entreprise rurales et aux économies régionales: 1.1.2 La durée de stage 1.1.3 Engagement des deux parties 1.1.4 Les autres missions accomplies pour la recherche personnelle du stagiaire 1.2 Les autres sources d’informations 1.3 Les matériels et outils utilisés pendant la recherche 1.4 la démarche de recherche 1.5 Limites de la recherche

2 LES RESULTATS 2.1 LE CONCEPT : « COOPERATIVE » 2.1.1 Analyse terminologique de « coopérative » 2.1.2 La forme d’une coopérative: 2.1.3 Les textes réglementaires de la coopérative 2.1.4 La constitution d’une coopérative: 2.1.5 Les objectifs et missions de la coopérative 2.2 LA REGION DE L’ITASY 2.2.1 ETUDE MONOGRAPHIQUE 2.2.2 LES STRUCTURES ASSOCIATIVES EXISTANTES : 2.3 LE POTENTIEL DES COOPERATIVES DANS LA REGION DE L’ITASY : 2.4 LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY 2.4.1 La situation générale de la coopérative 2.4.2 Les organismes d’appuis aux coopératives33 2.4.3 Les problèmes majeurs de la coopérative de l’Itasy,

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS : 3.1 LES AVANTAGES COMPARATIFS ET L’UTILITE DE LA COOPERATIVE : AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DANS LA REGION DE L’ITASY 3.1.1 Ses avantages comparatifs 3.1.2 L’utilité de la coopérative 3.2 ANALYSE SWOT DE LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY 3.2.1 Les forces 3.2.2 Les faiblesses 3.2.3 Les opportunités 3.2.4 Les menaces51 3.3 LES BESOINS PRIORITAIRES DE LA COOPERATIVE 3.4 RECOMMANDATIONS FACE AUX BESOINS DE LA COOPERATIVE DE L’ITASY 3.4.1 Rôle de l’Etat 3.4.2 Rôle de la coopérative elle-même 3.4.3 Rôle des organismes d’appuis 3.5 SITUATION ATTENDUE CONCLUSION: BIBLIOGRAPHIE SOURCES SUR INTERNERT AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX :

Tableau 1 : Liste des matériels et outils utilisés avec leurs fonctions : ...... 13 Tableau 2 : Aperçu de la structure général de la loi 99.004 du 21 avril 1999 régissant la coopérative à Madagascar : ...... 19 Tableau 3 : La réparation des étendu de terres exploitables ...... 25 Tableau 4 : Effectif et évolution de la population de l’Itasy : ...... 26 Tableau 5 : Répartition de la population par district ...... 27 Tableau 6 : La situation de la scolarisation dans la région de l’Itasy...... 27 Tableau 7 : Les structures associatives existantes dans la région de l’Itasy : ...... 28 Tableau 8 : Le résultat d’enquête sur le potentiel des coopératives de l’Itasy : ...... 29 Tableau 9 : Le nombre annuel des coopératives constituées formellement : ...... 30 Tableau 10 : Les activités principales des coopératives de l’Itasy :...... 32 Tableau 11 : Informations sur les magasins de stockage des coopératives de l’Itasy : ...... 34 Tableau 12 : Informations sur les problèmes majeurs de la coopérative de l’Itasy (extrait complémentaire du tableau n°8) : ...... 35 Tableau 13 : Extrait du résultat d’enquête qui porte sur les cibles de la coopérative; ...... 38 Tableau 14 : Les avantages comparatifs remarquables de la coopérative de l’Itasy : ...... 43 Tableau 15 : Les forces naturelles des coopératives de l’Itasy : ...... 46 Tableau 16 : Les besoins priorisés des coopératives dans la région de l’Itasy : ...... 54 Tableau 17 : Analyse des forces et faiblesses des concurrents d’une coopérative : ...... 67

LISTE DES FIGURES :

Figure 1 Démarche et conduite de la recherche : ...... 14 Figure 2 : Forme d’une coopérative ...... 18 Figure 3 : Evolution de la population de l’Itasy: ...... 26 Figure 4 : Evolution du taux de scolarisation dans la région de l’Itasy : ...... 27 Figure 5 :L’évolution du nombre annuel des coopératives constituées formellement : ...... 31 Figure 7 : La démarche de formalisation d’une coopérative dans la région de l’Itasy ...... 33 Figure 8 : Aperçu de la situation actuelle de la coopérative de l‘Itasy comparée avec celle du future attendue : ...... 42

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LISTE DES ABREVIATIONS :

ABREVIAITONS SIGNIFICATIONS ACI Alliance Coopérative Internationale AG Assemblée Générale AGB Associations et Groupements de base AGRISUD Agriculture sud AVB Agents Vulgarisateurs de base BOA Bank of Africa BRL baf rhône languedoc BVPI Bassin versant des périmètres irrigués CCI Chambre de Commerce et de l’Industrie CD Compact Disque CECAM Caisse d’épargne et de crédits agricoles de Madagascar CSA Centre de Service Agricole DRDE Direction Régionale du Développement Economique DRDR Direction Régionale du Développement Rural EPRI Equipe du PROSPERER Itasy FIDA Fond International du Développement Agricole FOFIFA Foibe fikaroghana momba ny fambolena GdM Gouvernement de Madagascar HACCP Hazard Analysis Critical Control Points MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAP Madagascar Action Plan MER Micro-entreprise rurale ONG Organization non governmental ONU Organisation des Nations Unis OP Organisation Paysanne ORN Office régionale de nutrition PAMF Première agence de microfinance PARECAM Programme d’appuis à la résilience aux crises alimentaire à Madagascar PCD Plan Communal de Développement PER Petite Entreprise Rurale PME Petite et Moyenne Entreprise PRD Plan Régional de Développement PRDR Plan Régional du Développement Rural PROSPERER Programme de Soutien aux Pôles des Micro Entreprises rurales et aux Economies Rurales PSDR Programme de Soutien au Développement Rural PSE Prestataire de service aux entreprises PTA Plan de Travail Annuel PTBA Programme de travail et Budget Annuel PV Procès Verbal SPPC Service de Promotion de PMI/PME et de Coopérative

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PREFACE :

L’objet de ce travail est de mettre en évidence le fruit de la recherche pratique en vue d’obtenir le diplôme d’Etudes supérieurs spécialisés (D.E.S.S.), qui va être délivré par le Département de l’Economie de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de la Sociologie, de l’Université d’Antananarivo. Effectivement, ce travail fait vérifier la bonne pratique des connaissances acquises après l’enseignement théorique en salle.

« Le mémoire est un travail individuel qui apparaîtra dans le choix du sujet et dans le style de rédaction »1. Effectivement, après avoir bien respecté nos procédures personnelles portant sur le choix du site d’application de la recherche, sur les matériels et outils disponibles pendant le travail, sur la présence des directions ou autres entités suffisantes et intéressantes pour l’affinement de notre objectif, ….. , menant à bien identifier le thème de notre mémoire, nous avons obtenu finalement comme thème : pérennisation des coopératives de l’Itasy. Ainsi, natif de cette région, nous avons choisi : La Région de l’Itasy comme site d’application de notre recherche.

Par ailleurs, les objectifs (globaux et spécifiques) du programme PROSPERER (Programme de Soutien aux pôles des micro et petites entreprises rurales et aux économies rurales) qui sont basés sur la création et au développement des services d'appui aux micro et petites entreprises rurales existantes, sur l’appui à l'organisation des groupes traditionnels en filières modernes, et sur le développement du réseau d'organisations professionnelles faîtières, nous ont persuadé de choisir l’EPRI (Equipe du PROSPERER Itasy) comme lieu de stage.

Comme méthode de rédaction de ce travail de recherche, nous avons choisi particulièrement le Model IMReD (Introduction, Matériels et Méthodes, Discussions). En ce qui concerne ce nouveau model de rédaction : « il permet d’articuler la présentation de la recherche de façon à mettre en évidence ses divers éléments, à savoir, l’énoncé du problème, les hypothèses, la méthodologie suivie, les résultats, et enfin l’analyse critique des résultats »2.

1 UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE, LILLE III, UFR de Mathématiques, Sciences Economiques et Sociales, Bruxelles, octobre 2002, p.1

2 STEVEN PIGEON, Le modèle IMRaD et Quelques remarques sur le style , Guide Conférence Programmeur 2008 , p.1

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Les normes du model IMReD 3:

- Format du papier : A4, grammage : 80g/m 2 pour le texte, 180g/m 2 pour le dos et la couverture - Impression : recto seulement - Reliure : spirale - Police de caractère : Arial (11) ou Times New Roman (12) - Numérotation des pages : bas, centré - Interlignage : 1.5

3 Mourad BOUAZIZ, Rédiger un mémoire selon la structure IMraD , Faculté de médecine Annaba, 25 ème diaporama de la version slide. 5

INTRODUCTION :

ITASY est l’une des plus petites régions de Madagascar, avec une superficie de 7.651 km 2. Elle se trouve dans la partie moyen-Ouest, suivant la route nationale n°1. Elle est formée de trois Districts répartis en 51 communes et 556 Fokontany 4.

C’est une région à vocation agricole : les 91% (information offerte par le service de l’Agriculture de , mise à jour : 2008) de sa population active font des activités agricoles et d’élevages. Mais malheureusement, cette Région connaît un domaine économique peu développé. D’après les résultats de notre recherche, la faible capacité de la quasi-totalité des personnes actives face aux opportunités qui se sont présentées à elle, l’incite à se regrouper dans une organisation opérationnelle à vocation économique. Ce regroupement devient l’une des forces motrices essentielles au développement économique de l’Itasy

Selon les avantages comparatifs, la coopérative est le plus adaptable à la situation locale .Alors, nous avons orienté notre recherche au domaine de coopérative.. Ainsi, nous avons trouvé que malgré la présence des forces naturelles et des organismes d’appuis aux coopératives, à part le soutien de l’Etat, les 71% 5 des coopératives de l’Itasy tendent vers la faillite, la fragilité, la faible capacité, … et se terminent, fréquemment, par leur dissolution.

En effet, ce travail de recherche propose notre contribution au développement économique de cette région et nous avons choisi plus particulièrement le développement de la coopérative. D’où ce travail a pour titre : «Pérennisation de la structure coopérative dans la région de l’Itasy ».

De ce domaine de recherche découle la problématique suivant : comment peut-on pérenniser la structure coopérative dans cette région ? Et pour pouvoir répondre à cette question, nous avons choisi comme questions de recherches : Quel est le concept de coopérative ? Quelles sont les situations générales (sociale, économique, administrative) dans la région de l’Itasy ? Comment peut-on définir le potentiel de la coopérative dans cette région ? Quelle est la situation générale da la coopérative dans cette région. Les réponses à

4 Source : Bureau de la région de l’Itasy, sis à Antanambao Sud, Miarinarivo I, année : 2008 5 71% : C’est l’information final sortante lors du calcul de la moyenne du nombre des coopératives qui ne peuvent pas être considérées comme opérationnelles pendant l’exécution de la mission de « validation » effectuée par les conseillers d’entreprises (CE) de l’Equipe du PROSPERER Itasy (EPRI) dans les trois district de l’ITASY ; 6

ces question ont eu respectivement les objectifs suivants ; Définir le concept de coopérative, Connaitre l’état des lieux de la région de l’Itasy, Déterminer le potentiel de la coopérative, dans cette région, positionner la coopérative dans la région de l’Itasy (considération, atout, blocage).

L’atteinte à ces objectifs exige respectivement la vérification des hypothèses suivantes : Les données sur la coopérative à Madagascar sont disponibles, les données monographiques sont présentes, il existe aussi des informations portant sur les apports de la coopérative, et les informations concernant les coopératives dans la région de l’Itasy existent.

En effet, les résultats attendus devaient être respectivement : Le concept de coopérative à Madagascar défini, l’état des lieux réalisé, la place de la coopérative identifiée, le potentiel de la coopérative déterminé.

Ainsi, pour bien mettre en relief les points essentiels des résultats de notre travail de recherche, nous avons analysé dans la première partie : les méthodes et outils exigés par la recherche, suivis par les résultats constitués par les informations brutes collectées, à la deuxième partie ; et la troisième est consacrée par les discussions de ces résultats et nos recommandations face aux situations.

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1 LES MATERIELS ET METHODES UTILISES PENDANT LA COLLECTE D’INFORMATIONS :

Cette partie concerne, plus particulièrement, les matériels et méthodes utilisés pendant notre travail de recherche.

Selon Steven Pigeon : « Cette section est presqu’aussi importante que la section des résultats. Vous devez décrire, avec exactitude, comment vous avez attaqué le problème, quelles méthodes et instruments vous avez employés, quelles traitement vous avez fait subir aux données recueillies »6.

En effet, elle rassemble tous les moyens et outils indispensables et nécessaires pour l’enrichissement des informations à collecter et à la mise en œuvre d’un travail de recherche plus scientifique (c’est un travail présentant la rigueur et l’exactitude, la preuve et la démonstration de ce qui est affirmé ou avancé )7.

Théoriquement et généralement, la disponibilité des matériels et l’utilisation des méthodes nécessaires pour l’accomplissement d’un travail, jouent un rôle essentiel pour l’atteinte de l’objectif d’un travail. En fait, ils assurent : l’acquisition des informations requises par la recherche, l’accès aux domaines les plus intéressants, la bonne préparation des domaines ou sites où l’on voudrait collecter les informations, la fiabilité des informations collectées, la bonne gestion de temps, la diminution de coûts pendant le travail de recherche.

Pour le détail, cette section sur les méthodes et matériels devraient expliquer :

– Comment nous avons étudié le problème : ce qui nous demande à expliquer brièvement les procédures scientifiques utilisées. – Qu’est-ce que nous avons utilisé comme outils ? A ce point nous avons décrit les matériaux, sujets, ´équipements ou logiciels utilisés, ainsi que les méthodes de traitement de données. Puis, Comment nous avons procédé ?

6 STEVEN PIGEON, Le modèle IMRaD et Quelques remarques sur le style , Guide Conférence Programmeur 200, p. 6 7 ANDRIAMALALA Mamisoa Fredy, Economiste politologue, Maitre de conférences au département de l’Economie à l’Université d’Antananarivo Madagascar, Guide pour l’élaboration des travaux de mémoire et de séminaire, p.4 8

1.1 LE STAGE DE PREPARATION DU MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN DESS AU SEIN DU PROSPERER ITASY :

Pour la recherche sur terrains et l’échange d’’experiences qui doivent être exigés par ce travail de mémoire, nous avons choisi, plus particulièrement, l’entité EPRI ou Equipe du PROSPERER régional de l’Itasy, comme organisation de stage.

1.1.1 L’organisation : PROSPERER : Programme de soutien aux pôles de micro entreprise rurales et aux économies régionales :

Le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) s’inscrit dans le cadre des objectifs spécifiques du COSOP 2007- 2012 sur lesquels sera centré le soutien du Programme Pays FIDA et plus particulièrement dans le cadre de l’objectif 2: «le FIDA encouragera le développement des micro- et petites entreprises en milieu rural dans des filières reflétant l'avantage comparatif régional et les opportunités de marché, et intégrant à la fois la production agricole et les activités non agricoles. Il visera à faciliter l’accès des petits producteurs aux marchés, en appuyant le développement et l’organisation de filières régionales prioritaires, en favorisant les sociétés de commercialisation et de transformation et en assurant une répartition plus équitable des profits. Le FIDA soutiendra également les efforts du gouvernement dans le domaine de la formation professionnelle, en vue de faciliter l’emploi pour les jeunes générations et de promouvoir une agriculture intensive professionnelle orientée vers les marchés».

1.1.1.1 Ses objectifs 8 :

1.1.1.1.1 L’objectif global :

Le Programme PROSPERER a pour objectif global de promouvoir l’augmentation des revenus par la consolidation des micro-entreprises rurales au niveau local et régional.

1.1.1.1.2 Ses objectifs spécifiques :

Le programme crée et appuie un réseau d’organisations professionnelles, de corps de métiers et de fédérations interprofessionnelles qui répondront aux besoins de développement des entreprises rurales ; il contribue à l’élaboration d’un cadre institutionnel et de la politique nationale en matière d’appui aux micro-entreprises rurales ; c’est un programme qui améliore

8 PROSPERER ITASY, Programme de travaux et budgets annuels pour l’année 2010, 2009, p.12 9

également, la compétitivité des micro-entreprises rurales pour renforcer les performances des clusters et filières au sein de pôles économiques régionaux ; il permet, aussi, aux entrepreneurs d’accéder à des services financiers et non financiers pérennes ainsi qu’aux marchés dans un environnement favorable de gestion de risques, et il crée un environnement structurant favorisant la modernisation des filières rurales.

1.1.1.2 Sites d’intervention du programme :

Le Programme intervient dans cinq (05) Régions et 19 districts à savoir : Analamanga (5 districts), Itasy (3 districts), Haute Matsiatra (3 districts), Vatovavy Fitovinany (4 districts), et Sofia (4 districts).

Le Programme PROSPERER, sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), piloté avec le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (MECI) est exécuté par la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie (FCCI) à travers son réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie Régionales (CCI).

1.1.1.3 Ses cibles :

Le Programme visera en priorité les MER (Micro-entreprises rurales) de 0 à 4 employés et les PER (Petites entreprises rurales) de 5 à 15 employés impliquées dans les filières ciblées avec des MER, pour certains services d’appui ; soit environ 48 000 MER réparties en 27 000 MER bénéficiaires directes et 21 000 bénéficiaires indirectes.

1.1.1.4 Ses missions 9: Les missions du programme PROSPERER ont été classés sous forme de composantes :

- Composante 1:Identification et mobilisation des Micro-Entreprises Rurales (MER) et, des Petites Entreprises Rurales (PER) et structuration des interprofessions; - Composante 2: Service d’appui aux MER et Formation professionnelle; - Composante 3: Finances rurales et gestion des risques; - Composante 4: Infrastructures de marché et Investissements structurants ; - Composante 5: Suivi-évaluation capitalisation et communication

1.1.1.5 Sa durée :

La durée totale du Programme sera de 7 années réparties en trois phases : (a) une phase de lancement dans chacune des 5 régions du Programme d’une durée de 18 mois, (b)

9 PROSPERER ITASY, Programme de travaux et budgets annuels pour l’année 2010, 2009, p.19 10

une phase de développement et de consolidation des activités d’une durée de 48 mois. L’évaluation à mi-parcours aura lieu en fin d’année 4 du Programme et, (c) une phase de désengagement d’une durée de 18 mois durant laquelle le Programme achèvera le transfert de toutes les fonctions durables à des acteurs pérennes et assurera un suivi à distance. Les activités démarreront simultanément dans les 5 régions du Programme.

1.1.2 La durée de stage:

Nous avons effectué ce stage de fin d’études pendant cinq (5) mois à compter du 03 juillet 2009 jusqu’au 30 Novembre 2009, au sein de l’EPRI (Equipe PROSPERER régional Itasy), sis au lot II D 165 Ter Est Hôpital Miarinarivo 117.

1.1.3 Engagement des deux parties :

Durant lequel, ci-après les engagements des parties :

L’EPRI s’engage à encadrer le stagiaire pour les recherches qu’il veut effectuer au sein du PROSPERER, et designer un encadreur professionnel pour le stagiaire

Le stagiaire s’engage à:participer au diagnostic et à l’exploration des besoins de formation des MER (Micro-entreprises ruraux) et OP (Organisations paysanne) de base et des Associations, participer à l’analyse et à la priorisation des besoins y afférents en vue de l’élaboration d’un plan de renforcement de capacités, appuyer l’EPRI à la réalisation des activités de formation : sélection des Prestataires de Service aux Entreprises (PSE), planification, organisation, suivi et évaluation, adopter des démarches conceptuelles optimalisant la mise en œuvre des activités des différentes composantes du Programme : Composante I : Identification et mobilisation des Micro et petites entreprises rurales et structuration des Interprofessions, Composante 2 : Service d’appui aux Micro-entreprises rurales et formation professionnelle, Composante 5 : suivi-évaluation, capitalisation et communication. Et l’étudiant doit rédiger un rapport de stage à la fin du stage.

1.1.4 Les autres missions accomplies pour la recherche personnelle du stagiaire :

Pour les missions de recherche personnelle, nous avons effectué des enquêtes auprès des Coopératives, Associations, Groupements, Unions, des microfinances, des experts des domaines ruraux. En plus, nous avons fait de la collecte d’informations auprès des services responsables de la coopérative dans la région de l’Itasy, de l’Observation sur terrains de la

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réalité sur les coopératives dans cette région de l’Itasy : patrimoines, membres (nombre, niveau intellectuel, notion sur la coopérative, présence d’esprit associatif, dynamisme, …), ses activités (réalisées, en cours, à exécuter), les problèmes, ses besoins, ses atouts, les menaces…. Par ailleurs, nous avons participé aux réunions des unités coopératives, des unions de coopératives ou autres organisations professionnelles,

1.2 LES AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS :

En ce qui concerne toujours les méthodes et outils utilisés lors de la collecte des informations, des interviews semi-directives et des entretiens libres ont été effectuées auprès des entités sources principales d’informations. Les questionnaires leur ont été distribués afin d’avoir les données quantitatives (et qualitatives), et récupérés les jours suivants.

Des entretiens téléphoniques avec ces principaux informateurs ont également été faits durant la phase de traitement de données et de rédaction pour avoir de compléments d’informations et/ou d’éclaircissements.

Certaines données et informations nécessitent la consultation de documents de base : PRD, PRDR, Monographies, MAP

En outre, les listes bibliographiques et webographiques citent les autres sources consultées durant nos recherches.

1.3 LES MATERIELS ET OUTILS UTILISES PENDANT LA RECHERCHE :

Le tableau suivant récapitule les informations sur les matériels et outils qui sont, généralement, employés durant notre travail de recherche.

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Tableau 1 : Liste des matériels et outils utilisés avec leurs fonctions :

Matériels et outils Fonctions Un véhicule tout terrain de l’EPRI  Déplacements vers les fokontany, Une moto cross de l’EPRI Communes, Districts, et Régions Des Taxi-brousse Des matériels informatiques :  Informatisation des données, Ordinateurs (Portable et desktop), scanneur,  amélioration de la gestion du temps, imprimante, photocopieuse, flash disque, CD qualité de présentation, méthode de ROM, DVD ROM, travail,  diminution du taux des erreurs involontaires,

Des logiciels : Microsoft office 2007 (word, excel, access, .)  Traitement de texte, calcul, gestion de base de données, présentation, ….. Microsoft Project 2000  Gestation des taches Sphinx lexica  Dépouillement et analyse du résultat d’enquêtes INTERNET  Collecte d’informations,  envoi et réception de données,  téléchargement des documents et logiciels Téléphones portables  Communication rapide et directe Bureaux et salles  Disponibilité de l’espace pour la réunion, conférence, ….  confidentialité  calme  liberté  sécurité  facilité de repérage

1.4 LE DEMARCHE DE RECHERCHE :

Par définition, « la méthode », c’est un ensemble des techniques visant à exploiter les moyens et matériels en vue d’atteindre un certain objectif.

La figure suivante récapitule la démarche de travail pendant notre recherche :

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Figure 1 Démarche et conduite de la recherche : TRAITEMENT DES INFORAMTIONS REÇUES : PREPARATION DU TRAVAIL DE RECHERCHE :

 Dépouillement, Analyse et interprétations des  Fixation des objectifs à atteindre résultats  Planification du travail de recherche  Interprétations graphiques  Elaboration des stratégies et fixation des indicateurs  Projection des résultats obtenus  Préparation physique et mentale (courage, sécurité,  Analyse logique patience, esprit d’équipe, dynamisme, ….)

 Collecte des documents et connaissance requises par le travail de recherche, VERIFICATION DE L’EXACTITUDE:  Identification et gestion de l’utilisation des matériels et outils disponibles,  Reconnaissances des sites concernés  Comparaison avec des cas similaires

 Préparation et prévisions budgétaires  Consultation de documents  Vérification sur terrains de l’exactitude/  Reconnaissance des personnes et entités concernées ou nécessaires Existence/ Conformité/ …. (pour le cas d’enquêtes ou ateliers)

COLLECTE D’INFORMATIONS BRUTES : MESURES CORRECTIVES:

 Correction  Enquêtes auprès des coopératives, autres  Simulation des résultats

Organisations de base, Experts, Directions, ….  Confirmation des informations auprès des sources  Observations sur terrains  Actualisation des données, …  Analyse logique  Ateliers et Débats  Communication sur INTERNET et Téléphonique 14 RESULTATS DEFINITIFS

1.5 LIMITES DE LA RECHERCHE

Concernant ce fruit de notre travail de recherche, nous ne pouvons pas prétendre d’avoir obtenu un résultat parfait et absolu. Nous avons constaté que les facteurs suivants provoquaient principalement ce résultat : l’acquisition de certaines données non actualisées auprès de certains services ou entités, la difficulté de la recherche des ouvrages et d’autres informations concernant la coopérative, à Madagascar. En plus, les grands efforts exigés face aux difficultés de l’enquête auprès de certains ménages membres d’une organisation de base.qui est dû à la peur, au souci, ainsi qu’aux préjugés, lors de notre visite, limitent également, notre recherche. En outre, certains responsables n’étaient pas disponibles ou joignables pour nous fournir certaines informations.

En un mot, la partie précédente a exposé les méthodes, matériels et outils utilisés pendant l’exécution de notre travail de recherche. La partie suivante concerne, en principe les résultats obtenus contenant, généralement les données brutes collectées.

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2 LES RESULTATS :

Selon la citation de STEVEN PIGEON : «Dans cette section (Résultat) , vous rapportez ce que vous avez prouvé/trouvé mais sans interpréter les résultats eux-mêmes. Cette section ne devrait contenir que les résultats obtenus, et ce, énumérés en ordre d’importance décroissante, soit du plus important au moins important »10 .

Cette partie concerne, effectivement, les fruits de nos recherches. Plus précisément, elle contient toutes les « informations brutes » collectées et prêtes à analyser. Ce qui fait que nous n’avons pas encore mis en place aucune « interprétation » dans cette partie de résultats.

En effet, nous avons essayé, ici, d’exposer tous les domaines et champs indispensables et intéressants lors de cette présente recherche.

En général, cette partie se divise en trois grandes parties, à savoir : (i) la généralité sur la coopérative à Madagascar : avec laquelle, nous avons parlé généralement, d’une vision globale de la situation de la coopérative à Madagascar, dans le domaine politique, économique et social. Par ailleurs, nous avons exposé aussi, dans cette section, tous les textes réglementaires de la coopérative. Deuxièmement, (ii) la région de l’Itasy : c’est la région dans laquelle, nous avons fait notre travail de recherche. Alors, cette partie montre l’étude monographique de la dite région, ainsi que les structures associatives existantes dans cette Région. Ensuite, (iii) la coopérative dans la Région de l’Itasy : c’est plus particulièrement, le vif de notre travail de recherche, cette partie comprend toutes les analyses relatives à l’etat des lieux, aux problèmes et besoins prioritaires de la coopérative.

10 STEVEN PIGEON, Le modèle IMRaD et Quelques remarques sur le style , Guide Conférence Programmeur 2008, p. 7 16

2.1 LE CONCEPT : « COOPERATIVE »

2.1.1 Analyse terminologique de « coopérative » :

Selon l’article 02 de la loi 99-004 : « la Coopérative est une société civile particulière à capital et personnel variables rassemblant des personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d’une entreprise gérée collégialement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au fonctionnement de laquelle les membres participent activement. Elle a pour objet essentiel d’être le mandataire de ses membres pour exercer des fonctions économiques et sociales répondant à des besoins communs de ceux-ci »11 .

Bref, la coopérative est un ensemble de personnes physiques qui s’unissent pour mettre en commun leurs idées et leurs moyens afin d'atteindre des objectifs d'intérêt commun auxquels ils ne pourraient parvenir isolément. Un tel regroupement de personnes doit aider chacune à développer des stratégies plus efficaces (défense des intérêts), et à atteindre individuellement de meilleurs résultats techniques et économiques. La coopérative peut être, donc, considérée comme outil qui a pour objet de rendre des services à leurs membres; en particulier pour permettre à ceux-ci d'atteindre des résultats qui seraient inaccessibles s'ils les poursuivaient individuellement.

2.1.2 La forme d’une coopérative :

« La Coopérative est la combinaison originale d’une association et d’une entreprise qui trouvent leur raison d’être dans la satisfaction des besoins de leurs membres 12 ». Par l’association, elle vise à permettre à chaque coopérateur de grandir humainement et socialement, par l’entreprise, elle saisit des occasions de développement économique de la coopérative.

11 LOI 99.004 du 21 Avril 1999, Titre I : Dispositions générales, Article 1 12 ÉRIC FORGUES, BENOIT LEVESQUE, et MARIE-CLAIRE MALO, Coopératives financières, cohésion sociale et nouveau territoire local , Université de Moncton, mai 2001, p. 3 17

Figure 2 : Forme d’une coopérative

ASSOCIATION ENTREPRISE

DEVELOPPEMENT DEVELOPPEMENT HUMAIN ET SOCIAL ECONOMIQUE

2.1.3 Les textes réglementaires de la coopérative

Ci après les textes réglementaires relatifs à la structure coopérative à Madagascar :

2.1.3.1 La loi N°99.004 du 21 Avril 1999:

Les textes légaux relatifs aux coopératives ont été plusieurs fois remaniés de la première à la troisième République.

Des amendements de ces lois doivent être effectués pour que les coopératives puissent assurer effectivement leur rôle dans le développement économique et social.

Dans cette optique, la loi n°99.004 du 21 Avril 1999 a été promulguée. Par cette loi et dans le cadre de la politique de promotion du secteur privé, l’Etat veut redynamiser le mouvement coopératif à Madagascar à travers le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie et le DPPE en particulier, qui a entrepris un programme : « appui à la redynamisation de la Coopérative ».

Cette loi n°99.004 du 21 Avril 1999 comporte 10 Titres et 56 articles

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Tableau 2 : Aperçu de la structure général de la loi 99.004 du 21 avril 1999 régissant la coopérative à Madagascar :

Titre I Dispositions générales Titre II Constitution des coopératives Titre III Structures du mouvement coopératif Titre IV Organisation financière Titre V Dissolution - liquidation - dévolution Titre VI Fusion - scission Titre VII Avantages divers Titre VIII Sanctions Titre IX Litiges Titre X Dispositions diverses

2.1.3.2 Le décret d’application N°256/2000 du 03 Août 2000 :

L’application de ce décret relative à la coopérative présente encore un problème de fond un peu ambigu, d’après le résultat de notre demande d’explication auprès des différents responsables et autres agents concernés.

Ce qui fait donc, que jusqu’à aujourd’hui, l’application de ce décret reste encore un des facteurs bloquants au développement de la structure coopérative.

2.1.3.3 Le statut :

Les statuts définissent les modalités de fonctionnement d’une organisation dans ses grandes lignes. Les membres ne peuvent changer les statuts qu’en Assemblée Générale Extraordinaire.

2.1.3.4 Le règlement intérieur (discipline) :

Le Règlement intérieur règle la vie de l’organisation. Il explique comment les membres doivent appliquer dans le détail les articles des statuts. Il peut être révisé à tout moment par les membres réunis en Assemblée Générale à cet effet.

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2.1.4 La constitution d’une coopérative :

« Les personnes qui désirent constituer leur société coopérative doivent suivre en bonne et due forme les procédure légales » 13

La constitution légale d’une coopérative nécessite des conditions et procédures spécifiques.

En effet, cette constitution demande des connaissances et préparations préalables ainsi que des dossiers qui sont exigés par ces procédures.

2.1.4.1 Les conditions de constitution, requises par les services concernés :

Pour la constitution légale d’une coopérative il faut un capital social, un nombre de membres minimum de 7, un assemblée Générale Constitutive, un statut, et un but commun.

2.1.4.2 Les phases préparatoires :

Pour la préparation de la constitution, les initiateurs doivent mettre en place la structure d’une coopérative et l’organisation interne de cette coopérative ; en outre, ils doivent avoir des connaissances suffisantes sur les procédures légales à suivre pour la constitution. Par ailleurs, les membres de la coopérative à constituer doivent bien définir les résultats attendus relatifs aux activités de la coopérative. Il faut également définir les disciplines et techniques visant à éviter tous détournements des objectifs de la coopérative.

2.1.4.3 Les procédures de constitution de la coopérative :

Ci-après les responsables, les documents requis, et procédures légaux menant à constituer une coopérative :

2.1.4.3.1 Les responsables de l’enregistrement et de certification de la création d’une coopérative :

A Madagascar, le département chargé des activités coopératives, est La DPPC (Direction de Promotion de PME et Coopérative) sise à Ambohidahy Antananarivo, au Ministère du commerce et de l’Industrie.

13 MINISTERE DE L’AGRICULTURE, guide pour la compréhension et l’application de la législation sur les sociétés coopératives , Yaoundé, Septembre 1993, pp. 30 -31 20

2.1.4.3.2 Les documents requis 14 :

Ci-après les documents requis lors de la constitution d’une coopérative : (i) une demande de création, (ii) un procès verbal de l’assemblée générale constitutive présentant: la dénomination de la coopérative, la date et l’heure de l’assemblée, le lieu où la séance s’est déroulée, le résumé de chaque point essentiel de l’ordre du jour, le nom du Président de la séance et le secrétaire, le nombre des assistants de l’AGC présents, la liste du conseil d’administration élu durant l’AGC : le Président, Le vice-président, le conseiller, le caissier, le Secrétaire, le montant de la part social fixé par les membres ,les signatures du Président de la séance et le secrétaire ; (iii) un statut (dénomination, localité, siège social, Modalités d’adhésion….), (iv) une liste des membres avec leur part sociale, (v) une liste des membres du Conseil d’Administration.

2.1.4.3.3 les démarches, enregistrement et formation 15 : *Les démarches :

Pour la création d’une coopérative, il faut bien suivre les étapes suivantes : - fournir les documents cités ci-dessus, qui sont nécessaires pour la reconnaissance et la légalisation de cette nouvelle coopérative, dans le cadre juridique et opérationnel.

*L’enregistrement :

Au moment de leur création, l’enregistrement d’une coopérative, union, fédération et confédération est obligatoire.

Les modalités de création et d’enregistrement d’une coopérative, union, fédération et confédération sont fixées par voie réglementaire

La Service de la Promotion de la PME et Coopérative ou SPPC étudie d’abord les dossiers arrivés chez elle : vérification de la forme et du fond du dossier de la coopérative nouvellement installée.

14 MINISTERE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE (MCI), Service de la Promotion de PMI/PME et de la Coopérative 15 DIRECTION DE LA PROMOTION DE PMI/PME ET DE LA COOPERATIVE, Service de la Promotion de PMI/PME et de la Coopérative, porte : 515 21

La DPPC enregistre légalement le dossier de la nouvelle coopérative et délivre le certificat ;

*Les formations :

La SPPC (Service de Promotion de PME et Coopérative) élabore des formations pour le renforcement des capacités des cadres et responsables des coopératives : apprentissage de la gestion simplifiée, leadership, management,…., et pour l’animation et encadrement des coopératives, ainsi que pour les études et recherches des patrimoines des coopératives (terrains, magasins…).

2.1.5 Les objectifs et missions de la coopérative

La mission d’une coopérative est de constituer une structure permettant à ses membres d'agir et d'atteindre des objectifs qu'ils se sont fixés en commun.

Vu l’article 4, chapitre 2, titre I de la loi régissant la coopérative, concernant de l’objet de la coopérative : « La coopérative a pour objet de fournir des prestations aux membres 16 »

Cette mission est clarifiée par les objectifs spécifiés dans les statuts; ils ont rapport à la défense des intérêts économiques, techniques, sociaux et "politiques" des membres, à l’assurance de la vie interne de l'organisation (communiquer, former, informer, prendre des décisions en commun,…), à la fourniture de services aux membres, et aux groupes d’activités au sein d’une coopérative :

Quatre principaux groupes d'activité semblent constituer la caractéristique commune à la coopérative : les activités stratégiques, les activités administratives, les activités techniques, les activités de communication.

Ainsi, nous venons d’expliquer le concept de la coopérative à Madagascar. La partie suivante va nous exposer les données brutes collectées qui concerne, généralement la région de l’Itasy et la situation actuelle des coopératives dans cette région.

16 LOI 99.004 du 21 Avril 1999, Titre I : Dispositions générales, Chapitre 2 : Principes fondamentaux, article 4 22

2.2 LA REGION DE L’ITASY

La région de l’Itasy fait partie des autres régions dotées de ressources naturelles importantes. Cela signifie qu'elle a le potentiel de produire une vaste gamme de produits alimentaires, de fibres, etc. …. Toutefois, il existe des contraintes considérables et bien connues qui érigent des barrières à ces opportunités potentielles de développement.

2.2.1 Etude monographique 17 :

2.2.1.1 Relief :

Avec une superficie de 6 570 km2, ITASY est l’une des plus petites régions de Madagascar. Elle est formée de trois Districts répartis en 51 communes et 513 Fokontany. Itasy compte en 2009, 831 124 habitants 1. C’est une région qui connait un taux d’accroissement démographique élevé par rapport à la moyenne nationale (3,3 % 2 contre 2,8%).

2.2.1.2 Géologie :

En terme géologique, Itasy est caractérisée par son volcanisme néogène à quaternaire. Sur ce sous-sol, des formations diverses se sont constituées, dont les cuvettes lacustres qui sont dues à des lavages volcaniques, des coulées de lave ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que les eaux qui s’accumulaient en arrière. Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre elles. Ces zones d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation humaine et l’agriculture. Les plaines alluviales se trouvant le long des fleuves sont généralement aménagées en rizières.

2.2.1.3 Climat :

Deux domaines climatiques bien distincts apparaissent dans la région ITASY selon les secteurs : un premier domaine sur l’Est et le Centre ; un deuxième domaine dans l’Ouest.

Les parties orientale et centrale de l’ITASY (District d’ et 11 communes du District de Miarinarivo (Miarinarivo (urb), Alatsinainikely, Antoby-Est, , , Miarinarivo (sub urb), Soavimbazaha, Analavory, , Zoma Bealoka, partie nord ) présentent les caractéristiques

17 BUREAU DE LA REGION ITASY sise à Antanambao Sud Miarinarivo I 23

climatiques suivantes : précipitations annuelles oscillant entre 800 mm et 1 000 mm durant la saison pluvieuse, une saison sèche bien marquée du mois d’Avril au mois d’Octobre où la hauteur moyenne mensuelle des pluies se situe à 40 mm, température moyenne mensuelle comprise entre 26.7° en janvier et 7.1°en août.

Le climat des secteurs occidentaux (District de et quelques communes du District de Miarinarivo : Anosibe-Ifanja, , Sarobaratra, partie Sud d’Andolofotsy) s’apparente, par contre, à celui du Moyen- Ouest malgache :

- Pluviométrie comprise entre 900 mm et 1100 mm. - Température moyenne : 28° en janvier à 10° en Août.

2.2.1.4 Hydrologie :

L’un des aspects physiques qui caractérisent ITASY est sa richesse en lacs. La Région bénéficie, en effet, d’un important réseau lacustre (3500 ha) dont l’inventaire établi jusqu’à présent fait état de 51 unités qui se repartissent de la manière suivante :40 de ces lacs (soit 78%) s’égrènent dans le District de Miarinarivo dont les plus importants sont Mahiatrondro, Ambatomilona, Antamolava, 9 d’entre eux (soit 18%) dans le District de Soavinandriana dont le plus important est celui de Piliana, enfin les 2 lacs restants (soit 4%) se localisent dans le District d’Arivonimamo. Ces plans d’eau naturels, dont la mise en place est à mettre en relation avec les cratères d’anciens volcans de la Région, représentent un atout non négligeable pour les activités aquacoles, touristiques et éco-touristiques.

2.2.1.5 Sols et végétations 18 :

Le type de sol est favorable à des cultures de rente : Café Arabica, Litchi, Avocatier, Pêcher, Pomme de terre, Blé, plantes protéagineux, Jatropha, Riz pluvial, Maïs, Tomate, etc…)

Associé au climat chaud, ces sols sont favorables aux grandes cultures pluviales (Maïs, Riz pluvial, Manioc, Soja, Jatropha, Oignons, Ail, Riz de 2ème saison

Le tableau suivant récapitule la réparation des étendu de terres exploitables :

18 DIRECTION REGIONALE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (DRDE) sise à Ampaisokely Miarinarivo 24

Tableau 3 : la réparation des étendu de terres exploitables

AGRICULTURE PATURAGE REBOISEMENT TOTAL

DISTRICT Ha % Ha % Ha % Ha %

Miarinarivo 158 60 13 170 5 26 340 10 197 550 75 040

Soavinandria 128 65 3 940 2 19 700 10 151 690 77 na 050

Arivonimamo 106 50 2 123 1 31 845 15 140 118 66 150

TOTAL 392 58 19 233 3 77 885 12 489 358 73 240

Source : Service Topographie – Service Elevage, Miarinarivo, mise à jour en Mars 2008

NB: Les résultats en pourcentage sont donnés par rapport à la superficie totale de chaque District. Les écarts par rapport à 100 % représentent les superficies occupées par les agglomérations, les lacs et les plans d’eau, les routes et les pistes rurales et les superficies non exploitables .

2.2.1.6 Milieux humain et social 19 :

2.2.1.6.1 Population et démographie : a) Effectif et évolution (année : 2007) :

Le tableau suivant nous montre l’évolution par tranche d’âge du nombre de la population de l’Itasy.

19 BUREAU DE LA REGION ITASY sise à Antanambao Sud Miarinarivo I, mise à jour : 2007 25

Tableau 4 : Effectif et évolution de la population de l’Itasy :

ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA TOTAL TOTAL AGE H F H F H F H F GENERAL 0 à 4 33 526 31 630 26 028 24 938 19 730 18 613 79 284 75 181 154 465 5 à 9 23 991 24 230 18 626 19 135 14 118 14 282 56 735 57 647 114 382 10 à14 19 377 18 633 15 044 14 691 11 403 10 965 45 824 44 289 90 113 15 à 19 13 841 14 719 10 745 11 604 8 145 8 661 32 731 34 984 67 715 20 à 24 11 073 14 249 8 596 11 234 6 516 8 385 26 185 33 868 60 053 25 à 29 9 996 12 213 7 760 9 629 5 882 7 187 23 638 29 029 52 667 30 à 34 9 996 9 551 7 760 7 530 5 882 5 621 23 638 22 702 46 340 35 à 39 7 997 8 142 6 208 6 419 4 706 4 791 18 911 19 352 38 263 40 à 44 6 613 6 733 5 134 5 308 3 891 3 962 15 638 16 003 31 641 45 à 49 5 075 4 540 3 940 3 580 2 986 2 672 12 001 10 692 22 793 50 à 54 4 152 4 384 3 223 3 456 2 443 2 580 9 818 10 420 20 238 55 à 59 2 306 2 192 1 790 1 728 1 357 1 090 5 453 5 210 10 663 60 et plus 6 615 4 605 4 545 4 205 3 446 3 139 14 606 11 949 26 555 TOTAL 154 558 155 821 119 399 123 457 90 505 91 948 364 462 371 326 735 888

Figure 3 : Evolution de la population de l’Itasy:

En 2004, selon la même source, elle était de 623.893 habitants. La Région connaît donc un accroissement démographique assez notable. Ce rythme assez élevé est à mettre en relation à trois facteurs essentiels : un très fort taux d’accroissement naturel (3,3%). , un maintien de la natalité à un niveau très élevé par rapport à la moyenn e nationale (3,9% contre 2,7%), une baisse du taux de la mortalité (0,6%). Comme conséquence, à ce fait démographique, plus de 18% des habitants ont moins de 5 ans, 55% moins de 20 ans, 5,7% seulement plus de 60 ans. L’indice de dépendance est élevé. Chaque habitant d’âge actif a, en moyenne, à sa charge 2 inactifs (jeunes ou vieux).

26

b) Repartions de la population (active/à charge) :

Le tableau suivant montre la répartition de la population par district :

Tableau 5 : Répartition de la population par district

ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA Population active 24.12.% 31.42% 26.29% Population à charge 75.88% 68.58% 73.71% Sources : Bureaux des districts de Miarinarivo, d’Arivonimamo, de Soavinandriana, mise à jour : 2008

D’après ce tableau, la taux moyenna de la population active dans toute la région de l’Itasy tourne autour de 27.27% en 2008.

2.2.1.6.2 Taux de scolarisation da la population de l’Itasy :

Tableau 6 : La situation de la scolarisation dans la région de l’Itasy se présente comme suit :

NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU III Taux de 82.33% 18.62%, : 4.95% scolarisation Source : Direction régionale de l’éducation nationale de l’Itasy (DREN)

Interprétation graphique :

Graphiquement l’évolution des taux de scolarisation cités ci-dessus peut se montrer comme suit.

Figure 4 : Evolution du taux de scolarisation dans la région de l’Itasy :

Taux de scolarisation 100 80 60 40 Taux de 20 scolarisation 0 NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU III

27

Ce tracé du taux de scolarisation tend généralement de haut en bas. Cette descente s’effectue brusquement jusqu’au centre de l’abscisse NIVEAU II et le tracé atteint le niveau minimal correspondant au 4.99% du taux.

2.2.1.6.3 Taux d’analphabétisme :

Ce taux d’analphabétisme au niveau régional (Itasy) est de 30% (source : INSTAT EPM 2005). 93.4% des analphabètes se trouvent dans les milieux ruraux.

2.2.2 Les structures associatives existantes :

Le tableau suivant résume le nombre des structures associatives formellement reconnues, dans la région de l’Itasy, jusqu’au 16 avril 2010:

Tableau 7 : Les structures associatives existantes dans la région de l’Itasy :

TYPE DES Nombre/District (jusqu’au 16 avril 2010) ORGANISATIONS DE TOTAL BASE Arivonimamo Miarinarivo Soavinandriana COOPERATIVES 20 24 23 16 63 ASSOCIATIONS 21 247 139 35 421 ONG 22 4 2 2 8 MUTUELLES 4 5 4 13 D’EPARGNE-CREDIT 23

Nous pouvons déduire à partir de ce tableau, la répartition, plus ou moins élague, du nombre de chaque type d’organisation, dans les 3 districts de la région de l’Itasy.

2.3 LE POTENTIEL DES COOPERATIVES DANS LA REGION DE L’ITASY :

C’est une section analysant les apports des coopératives dans le domaine social, et économique.

20 Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP) 21 CSA : COMITE DE SOUTIEN AGRICOLE sise à Antanisoa Miarinarivo 22 ibidem 23 PROSPERER Itasy 28

Premièrement, Rappelons qu’en 2007, les 27.27% (soit au nombre de 198 689) de la totalité des personnes (735 888 ) dans la région de l’Itasy, représentent la population active (voir : tableau 5) et que les 91% de cette dernière font des activités agricoles. D’où nous pouvons déduire, effectivement, que les cibles de la coopérative dans cette région, tourne autour de 180 807 individus qui constituent les 24,57% de la population totale.

Notre participation à l’identification des besoins des AGB (associations et groupement de base) organisé par le PROSPERER Itasy nous a offert l’occasion qui facilite cette collecte d’informations portant sur les apports des coopératives envers leurs membres.. Le tableau suivant résume l’extrait des résultats de cette enquête et entretien :

Tableau 8 : le résultat d’enquête sur le potentiel des coopératives de l’Itasy :

Nombre de résultats obtenus ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA Nombre des Communes 7 9 5 visitées Nombre de membres 20 27 23 enquêtées Moyennes d’âge des personnes membres 36 42 40 enquêtées Coopératives : 12 14 13 Responsabilité Présidents : 3 9 9 Trésoriers : 0 4 3 Conseillés : 17 14 11 Utilisez-vous votre coopérative à votre activité principale personnelle ? OUI 18 26 19 NON 2 1 4 Quelles sont vos intérêts au sein de votre coopérative ? Formations : 18/20 16/27 19/23 Amélioration de la 17/20 14/27 18/23 méthode de travail : Amélioration des revenus 15/20 15/27 20/23 Diminution des couts 11/20 12/27 22/23 d’exploitation : Accès à des nouveaux 6/20 5/27 7/23 marchés : Esprit d’équipe 4/20 2/27 5/23 Autres :partenariat, …. 11/20 9/27 15/23 Quels sont les partenaires de votre organisation ? PSDR 16/20 23/27 20/23 autres 12/20 14/27 13/23

29

Deuxièmement, en ce qui concerne les coopératives et la création d’emplois dans cette région, chacune d’entre elles possède en moyenne 11 personnes physiques membres 24 .

2.4 LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY

Cette section va exposer l’évolution, la répartition et les activités principales des coopératives dans les 3 districts de cette région. Egalement, la formalisation de la coopérative dans la région de l’Itasy s’affichera dans cette même section.

2.4.1 La situation générale de la coopérative :

2.4.1.1 Les données statistiques concernant la coopérative :

2.4.1.1.1 Les données chiffrées concernant les coopératives constituées légalement :

La liste officielle énumérant les coopératives légalement déclarées et agréées, qui ont respecté les procedures légales de constitution, peut étre resumé comme suit :

Tableau 9 : Le nombre annuel des coopératives constituées formellement :

PERIODE ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA TOTAUX Avant 2006 4 7 9 20 2006 1 8 0 9 cumul 2006 5 15 9 29 2007 9 0 1 10 cumul 2007 14 15 10 39 2008 5 2 5 9 cumul 2008 19 17 15 51 2009 5 6 2 13 cumul 2009 24 23 17 64 Jusqu’au 16 avril 2010 0 0 1 1 cumul 16/04/10 24 23 18 65 TOTAL 65

Source : Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP)

24 11% : c’est une information offerte par les conseilleurs d’entreprises du PROSPERER ITASY, après l’accomplissement de leur mission de « validation » des activités des bénéficiaires du programme (septembre 2009- février 2010). 30

Interprétation graphique :

Figure 5 :L’évolution du nombre annuel des coopératives constituées formellement :

70

60

50

40 ARIVONIMAMO

30 MIARINARIVO SOAVINANDRIANA 20 TOTAUX 10

0 cumul cumul cumul cumul cumul 2006 2007 2008 2009 16/04/10

Ce graphe montre l’évolution progressive du nombre de coopératives formellement reconnues. En fait, l’augmentation de chaque nombre de coopératives dans les (3) districts de la région de l’Itasy garde une équidistante positive plus ou mains égale.

Remarque : les informations avant l’année 2004, concernant le nombre de coopérative dans la région de l’Itasy n’étaient pas disponibles : au cors de notre passage auprès du responsable.

2.4.1.1.2 Aperçu aux activités des coopératives 25 :

Ci-après les activités principales des coopératives de l’Itasy, résumées dans le tableau suivant :

25 Source : Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP)

31

Tableau 10 : Les activités principales des coopératives de l’Itasy :

LISTE DES ACIIVITES Pourcentages DES MEMBRES DE Nombre des coopératives COOPERATIVES DANS exploitants (%) LA REGION DE L’ITASY Production agricole 47 74.60 Production laitière 10 15.87 Transformation de soie 3 4.76 Forge 2 3.17 Fabrication des petits 1 1.58 matériels agricoles TOTAL 63 100

Source : Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP)

Ce tableau nous montre que les activités principales des coopératives dans la région de l’Itasy sont basées sur l’agriculture et l’élevage, soit 95.23 des activités totales. En fait, l’activité agricole est celle la plus dominante de l’occupation des exploitants des coopératives.

2.4.1.2 La formalisation de la coopérative dans la région de l’Itasy :

2.4.1.2.1 Le service responsable :

Le Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP) sise à Ampaisokely, Miarinarivo urbaine, à l’ex-bâtiment de la SINPA, assure la coopérative dans la région de l’Itasy.

2.4.1.2.2 La formalisation proprement dite :

Le schéma 26 suivant récapitule la démarche à suivre pour la formalisation d’une coopérative dans la région de l’Itasy :

26 Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP) 32

Figure 6 : La démarche de formalisation d’une coopérative dans la région de l’Itasy

RESPECT DES INITIATIVE DE CONDITIONS FORMALISATION CREATION LEGALES

•existence des besoins •respect de la loi 99.004 •inscription auprès du communs •obtentiond'un statut et PV de service responsable

•les membres qui sont prêts à l'AG Constitutive, plus la liste •acquisition d'un certificat la constituion d'une des membres d'enregistrement coopérative •CA disposé •réunion des initiateurs •obtention d'un capital social •fixation d'un ou des objectifs communs

Interprétation :

Cette figure indique qu’en fait, les procédures de constitution d’une coopérative appliquées à Madagascar sont respectées.

33

2.4.1.3 Les patrimoines des coopératives dans la région de l’itasy :

Le tableau ci-dessous récapitule les informations concernant les patrimoines (magasins de stockage) des coopératives dans cette région de l’Itasy :

Tableau 11 : Informations sur les magasins de stockage des coopératives de l’Itasy :

SITUATION LOCALITE ETAT UTILISATION CONTRAT CAPACITE OBSERVATIONS JURIDIQUE Mis à la Analavory mauvais Non utilisée disposition de la 1 000 T - commune Ravagé par le Il ne reste plus que Mandiavato - 500 T Bâtie sur le cyclone le dallage terrain Ravagé par le - 500 T communal - (Soavinandriana) cyclone Mis à la Il ne reste plus que Ifanja mauvais Non utilisée disposition de la 500 T la toiture et le Sarobaratra commune dallage Source : Direction régionale du déveloutent économique (DRDE), mise à jour : 2007

34

2.4.2 Les organismes d’appuis aux coopératives 27 :

Ces organismes sont constitués, en général, des organismes d’appuis, des institutions financières. Nous avons classé ces appuis selon leur nature :

2.4.2.1 Les Appuis Techniques

Nombreux projets et/ou organismes ont mis en œuvre des appuis techniques pour les coopératives de la Région d’Itasy :

• Le PROSPERER : missions : soutien aux pôles des micro-entreprises rurales et à l’économie rurale • Le Centre de Service Agricole (CSA) . Mis en place dans chaque District, le CSA a pour missions de : mettre en relation les demandes et les offres de services agricoles, d’appuyer à la recherche de financement, de structurer les demandes et les offres de services agricoles, de mettre à disposition des informations techniques et économiques • AGRISUD . Missions : Appuis techniques et économiques, introduction d’innovations techniques, sites de démonstrations agro-écologiques, identification de producteurs/encadreurs pour la pérennisation des actions. Sites d’intervention : Alatsinainy kely, Analavory, , Miarinarivo, Ambohitrambo, Arivonimamo II, et Imeritsiatosika. • PARECAM . Missions : Réhabiliter des périmètres agricoles, mettre en œuvre de sous projets en cultures de saisons et de contre saisons. Sites d’intervention : Niveau régional (en général les sites d’intervention du BVPI) • BVPI . Missions : Développer l’agriculture commerciale, développer l’irrigation (infrastructures agricoles), développer les bassins versants (BV) (protection des BV des périmètres irrigués) Sites d’intervention: Ifanja, Analavory, Miarinarivo II, Manazary, Antanetibe, Mandiavato, Arivonimamo, Manjaka, , Antoby EST, Sarobaratra, Grappe Lac Itasy (Soavinandriana), • ORN . Missions: Prévention et sécurisation nutritionnelle, travaux communautaires : aménagement de nouvelles surfaces, aménagement de canaux d’irrigation, drains et rivières, recherches et développement, promotion de cultures maraîchères vulgarisation des techniques culturales et innovations techniques vulgarisation des techniques de

27 Source : Service régionale d’appui aux initiatives locales et au secteur privé (SRAILSP), Ampaisokely, Miarinarivo

33

transformation et conservation des produits agricoles en grandes quantités. Zone d’intervention : Région Itasy • FOFIFA . Missions : recherche de nouvelles variétés adaptées à la Région, semences de base, formations techniques pour les agents du Ministère chargé de l’Agriculture. Zone d’intervention : national • FAFAFI . Missions : Renforcement de capacité, amélioration de l’alimentation des populations vulnérables. Zone d’intervention : Région • BRL .Missions :Vulgarisation des cultures sous couverture végétale (voly rakotra), protection des lavaka, protection environnementale. Zones d’interventions : Ampary/Soavinandriana

2.4.2.2 Les Appuis financiers

Le financement des activités des Coopératives se fait généralement par le biais des Institutions de Microfinances (IMF). Il existe 5 IMF dans la Région d’Itasy :

• UNICECAM / CECAM : mutualiste, zone d’intervention : Région. • OTIV : mutualiste à Arivonimamo • PAMF : Non mutualiste à Analavory : Garanti : 100%, réponse aux demandes 18 jours • SOAHITA : Non mutualiste (Région) : Effectif de riziculteurs ayant contracté de prêts : 40 ; taux de remboursement : 98% • ZOB (Zébu Overseas Board) : Pas d’argent liquide mais vente location d’équipements () : Effectif de riziculteurs ayant contracté de prêts : 62 ; Taux de remboursement 100% • La seule banque de la région est la BOA . Elle se trouve dans le chef lieu de la Région à Miarinarivo.

2.4.3 Les problèmes majeurs de la coopérative de l’Itasy,

Rappelons que cette partie porte, toujours, sur les informations brutes collectées pendant notre travail de recherche, d’après le model IMReD.

2.4.3.1 Les problèmes au sein de la coopérative :

Cette partie concerne plus particulièrement les problèmes relatifs à la mentalité, la capacité et la personnalité des membres, des dirigeants, des différents organes existants dans

34

l’organisation, aux stratégies adoptées par la coopérative, à l’organisation interne de la coopérative, et à la planification mise en œuvre par la coopérative.

Selon les résultats de nos recherches sur terrains lors de la mise en place d’un plan de renforcement de capacité opérationnelle 28 auprès de l’EPRI (Equipe du PROSPERER Itasy), nous avons pu prioriser ces problèmes suivant leur teneur :

En effet, le tableau ci-dessus expose les informations complémentaires de ceux qui sont au tableau n°: 7 portants sur le résultat d’enquête sur le potentiel des coopératives de l’Itasy, dans la section : 2.3 .

Tableau 12 : Informations sur les problèmes majeurs de la coopérative de l’Itasy (extrait complémentaire du tableau n°8) :

Nombre de résultats ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA Nombre des membres 20 27 23 enquêtés : Qualité des réponses B M N B M N B M N Connaissance sur Concept de 1 4 15 2 6 19 0 5 18 coopérative : Gestion des activités 2 6 12 3 6 18 4 5 14 (leadership) : Gestion financière 5 5 10 6 7 14 8 10 5 simplifiée : Capacité de 5 4 11 6 8 13 9 11 3 négociation B : bonne, M : moyenne, N : nulle

En général, la quasi-totalité des membres des coopératives enquêtés connait une très faible capacité à la gestion de l’entreprise coopérative.

2.4.3.1.1 Portant sur le Marché :

Vu la réunion 29 des représentants de chaque coopérative dans la région de l’Itasy qui s’est déroulé le 05 Août 2009 à 14 heure, dans un Lycée privé d’Antanisoa, Miarinarivo I, la

28 Plan de renforcement de capacité opérationnelle : c’est un plan élaboré par les équipes du PROSPERER après l’accomplissement des missions d’identification des besoins de ses bénéficiaires. C’est un plan qui a priorisé les différents appuis du programme envers les cibles, correspondant à ces besoins. 35

plupart des coopératives ne peuvent pas encore maîtriser les techniques de domination de marché. En principe, elles ont rencontré des problèmes liés : à la technique du prix, à l’analyse de concurrence, à la notion de la norme et qualité, à l’analyse de besoins des clients.

2.4.3.1.2 Absence de leaders paysans :

Tout d’abord, « Leader30 » a été introduit dans la langue française au XIXe siècle et sert à désigner un meneur, un chef de file, un dirigeant de terrain, acteur influent, écouté, conduisant des personnes vers des objectifs, souvent associés à la conduite de changements

Un leader est un individu qui par ses actes dans le groupe va prendre des décisions et motiver les autres membres du groupe par ses qualités relationnelles.

En effet cette personne applique les règles du leadership (C’est l'art d'influencer le comportement humain de la manière voulue par le chef.). Le leadership ne consiste pas à une technique mais un trait de caractère.

Après nos descentes sur terrains dans les trois (3) districts de la région de l’Itasy, nous pouvons constater que la quasi-totalité des coopératives ne possède pas encore, un vrai leader.

2.4.3.1.3 Concernant le Conseil d’Administration :

Un bon nombre des membres enquêtés confirme qu’il existe trop de contrôles par le conseil d’administration sur le fonctionnement ou trop de contrôles par un individu, soit le président ou le gestionnaire En ce qui concerne l’organisation interne d’une coopérative :

Nous avons relevé un manque de confiance entre certains membres : Ils refusent de confier leur argent, leurs biens ou leurs travaux à des responsables en qui ils ne veulent pas faire confiance car des expériences passées ont échoué à cause de la malhonnêteté des responsables d’alors ; Ils voient dans toute forme d’organisation et de groupement un risque de collectivisation du village qui naît à l’encontre de leur liberté individuelle. Cette crainte est fondée sur leurs expériences : les paysans ont effectivement perdu l’essentiel de leur autonomie au sein

29 Source : Réunion des représentants des coopératives dans la région de l’Itasy, organisé par le FIFATA, date : 05 août 2009, heure : 14 heure, lieur : Antanisoa, Miarinarivo I, Objet : « professionnalisation des coopérative ». 30 www.wikipédia.com/leadership/leader 36

d’organismes imposés de l’extérieur qui étaient en fait des instruments pour réaliser les objectifs d’un projet de développement rural ou même d’une politique gouvernementale.

2.4.3.2 lié aux cibles de la coopérative:

Elle a pour but de mettre en évidence la concentration des cibles de la coopérative.

En reprenant l’information donnée par le PROSPERER Itasy, le nombre moyen des membres d’une coopérative dans la région de l’Itasy tourne autour de 11. Effectivement, avec les 66 coopératives inscrites formellement, on peut envisager environ 726 membres, soit 0.40% des cibles totales.

La part des membres des coopératives de l’Itasy face à la totalité des cibles :

CIBLES TOTALES

LES MEMBRES ACTUELS

Nous avons procédé effectivement une enquête qui vise un objectif constituant la cause de cette situation étonnante, Ainsi, nous avons effectué plus particulièrement, notre enquête auprès des associations qui tiennent les effectifs les plus élevés : 421 soit 83,36 (information offerte par le CSA ou comité de service agricole) (voir : tableau 8) par rapport au nombre total des organisations de base total. Le tableau suivant résume les résultats de recherche :

37

Tableau 13 : Extrait du résultat d’enquête qui porte sur les cibles de la coopérative;

Résultats obtenus ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA N° (ordre de fiche) 21 jusqu’à 40 1 jusqu’à 20 41 jusqu’à 60 Nombre des Communes 7 9 5 visitées Nombre de Personnes 22 28 33 enquêtées Moyennes d’âge des personnes membres 36 42 40 enquêtées Organisations de base enquêtées : 20 20 20 Associations Responsabilité des membres enquêtés: Présidents : 5 10 19 Trésoriers : 0 4 3 Conseillés : 17 14 11 Raison du choix du type d’organisation de base, selon les enquêtées : Grâce à l’appui aux Associations offert par le PSDR : 12 16 19 Imitation aux autres qui existent déjà : 3 6 6 Type considéré comme en vogue : 1 5 6 Je ne sais pas : 6 1 2 Type d’activités : Activités commerciales : 18 19 17 Autres : 2 1 3 Nombre des enquêtées qui ont de la notion sur la coopérative (réservée à celles qui font des activités commerciales) : 1 2 0

Ce tableau met en relief la situation de la capacité à la maitrise du concept de coopérative : 41.42% des personnes enquêtées dans les trois districts ont répondu que la création de la dénomination de leurs organisations a été influée par l’offre de l’appui du PSDR aux associations. 21.42% de ces personnes imitent le nom des autres existantes lors de la création du nom de leurs organisations. Les personnes qui ne savent pas la raison de choix du nom (en tant qu’association) de leurs organisations de base atteignent 17.14% de la totalité des personnes enquêtées.

38

2.4.3.3 Les problèmes liés à ses environnements :

On peut considérer que les problèmes que nous allons citer dans cette rubrique peuvent être caractérisés comme ceux qui ne dépendent pas entièrement ou partiellement aux membres de la coopérative, mais qui a une forte influence, généralement, négative, dans la vie de cette organisation :

2.4.3.3.1 Concernant sa relation avec les investisseurs :

Pour accéder à des ressources (financières, matérielles …), la coopérative doit acquérir une crédibilité vis à vis des intervenants externes. Souvent ces derniers ont leurs propres objectifs, qui exigent la mise en place de certaines critères qui rayent les coopératives qui ne peuvent pas les respecter.

A titre d’exemple, le PROSPERER Itasy a choisi comme filières : soie, petits matériels agricoles, haricot, pierre, vannerie, sisal, pèche et pisciculture, pomme de terre, qui bénéficient ses soutiens.

Au niveau de la communauté locale : bien souvent, l’existence d’une coopérative, surtout si elle obtient des résultats significatifs influe sur les formes de contrôle social qui existent dans la société, et comme l’organisation ne représente pas toujours les intérêts de tous les paysans mais parfois seulement les intérêts de ses membres, il y a matière à conflit avec le milieu

2.4.3.3.2 Sur le point de formalisation de la coopérative :

Le problème relatif à la création de la coopérative constitue, déjà, un des grands facteurs de blocage du développement de la coopérative dans la région de l’Itasy.

Notre enquête auprès du responsable de la coopérative dans cette région nous a permi de tirer que le fond majeur de ce problème se trouve à l’insuffisance de la formation bénéficiée par les membres qui veulent se constituer en coopérative.

Le responsable même, qui nous a soulevé que la non disponibilité des moyens permettant à l’accès aux villages enclavés, et des conditions suffisantes pour l’installation du ou des formateur(s), dans ces villages, provoquent, généralement cet obstacle.

39

Bref, le service responsable de la formalisation de la coopérative dans cette région de l’Itasy rencontre des problèmes qui deviennent des facteurs bloquant non négligeables du bon respect de la démarche légale.

40

3 DISCUSSION :

« La section de discussion vous permettra d’analyser vos résultats et de discourir sur ce qu’ils signifient, autant pour le problème spécifique auquel vous vous êtes attaqué que pour un contexte plus global. Comme pour la section méthodes, c’est une opération o`u vous devrez convaincre le lecteur. Vous devez tout mettre en œuvre pour convaincre le lecteur de l’importance de vos résultats »31 , c’est la citation de STEVEN PIGEON en expliquant la partie de la discussion dans le modèle IMRaD.

Cette partie a été réservée, plus particulièrement, aux « commentaires et interprétations de résultats ».

En outre, cette partie de discussion rassemble tous les résultats d’analyse des informations collectées qui sont déjà exposées auparavant.

Théoriquement, et comme nous avons choisi le style IMReD comme le plan le plus adaptable pour bien finaliser notre travail, nos recommandations devraient être parmi cette partie de discussion.

En général, la section des recommandations renferme les suggestions portant sur les solutions urgentes et applicables, face à la situation de notre site de recherche.

31 STEVEN PIGEON, Le modèle IMRaD et Quelques remarques sur le style , Guide Conférence Programmeur 200 8, p. 8 41

3.1 LES AVANTAGES COMPARATIFS ET L’UTILITE DE LA COOPERATIVE : AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DANS LA REGION DE L’ITASY:

Cette section parte principalement de l’analyse déduite aux résultats de l’étude du potentiel de la coopérative et de la situation générale de l’Itasy, qui ont été exposé au résultat précédent.

3.1.1 Ses avantages comparatifs :

La contribution que les coopératives sont en mesure d’apporter au développement économique et social a été étudiée de manière approfondie dans la recherche des experts et différentes entités, qui tournent leurs efforts vers ce développement rural. D’où, dans la Région de l’Itasy, de nombreuses coopératives bénéficient des soutiens et appuis des organismes et des directions, comme le PROSPERER, le CSA, PSDR et la DRDR, DRDE ….

Premièrement, la région de l’Itasy qui est à vocation agricole, est une région très favorable à l’exploitation des activités légales des coopératives selon l’article 5 de la loi régissant la coopérative : production et transformation (agricole, minière, pêche,...), commerce (centrale d'achat, collecte, distribution, ...), service (transport, assurance, ...), épargne et crédit.

En outre, c’est une forme évoluée des cultures traditionnelles malagasy (entraide, valintanana, aterokalao, ….). Effectivement, elle est plus facile à être utilisée comme instrument de développement économique des malagasy.

Ensuite, « elles encouragent l’innovation, la diversification et la spécialisation des entreprises de leurs membres »32 . Cette citation veut mettre en relief, en effet, la particularité de la coopérative, dans le développement de l’humanité (capacité, esprit, …) et social.

Par ailleurs, la coopérative permet aux membres de mettre en place des réseaux d’échanges commerciaux, informationnels et expérimentaux, ….

32 BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL : « Promotion des coopératives », Conférence international du Travail, 89 ème session, 2001, page : 31

42

En plus, « les coopératives jouent un rôle essentiel à la minimisation des coûts de production des membres »33 . Ce qui augmente, évidemment, leurs marges bénéficiaires. D’où, l’importance économique directe qu’ont les coopératives au niveau microéconomique réside indéniablement dans le complément de revenus qu’elles génèrent pour leurs membres.

Le tableau suivant compare les avantages comparatifs remarquables qu’obtient la coopérative par rapport à la micro ou petite entreprise, dans la région de l’Itasy.

Tableau 14 : Les avantages comparatifs remarquables de la coopérative de l’Itasy :

EXPLICATIONS/ CARACTERIS MICRO ou PETITE COOPERATIVE AVANTAGES DES TIQUES : ENTREPRISE COOPERATIVES Tous les membres sont Propriété d’une ou Avantage= présence Propriété propriétaires d’un groupe de de gestion collégiale personne(s) et égalité de droit Satisfaire les besoins Chercher le profit Avantage= besoins objectifs des membres maximal et devenir des membres géant prioritaire, Elle est une forme Elle est une structure Elle est facile à évoluée des cultures inventé par les adapté à la situation adaptabilité malgache : valintanana, chercheurs sociale aterokalao, entreaide, ... NON OUI Avantage= réduction Impôts et taxes des couts Libre mais fixé par le Plus complexe Avantage= adaptable statut (exigence de certain à la situation de Adhésion niveau d’instruction et l’Itasy expériences, ….) Formations, échange Formation, Avantage= Développement d’expériences, esprit développement humain d’équipe, humain prioritaires Assemblé générale Réservé généralement Avantage= bonne Prise de décision aux dirigeants et motivation des stratégique propriétaires membres

3.1.2 L’utilité de la coopérative :

« Les coopératives n’ont pas cessé de jouer un rôle très important dans la création d’emplois salariés ou indépendants et dans l’amélioration des conditions de travail et de vie des

33 BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL : « Promotion des coopératives », Conférence international du Travail, 89 ème session, 2001, page : 32

43

millions de personnes…. »34 . Dans la région de l’Itasy, l’effectif moyen des membres dans une coopérative dans la région de l’Itasy tourne autour de 11 (information offerte par le responsable des coopératives de l’Itasy).

En outre, les coopératives développées servent au mieux les intérêts de leurs membres en améliorant : la productivité de leurs activités de subsistance ou de leurs propres entreprises, leur situation sur le marché en tant que producteurs, consommateurs, …, leurs accès aux ressources matérielles, leurs savoir-faire et leurs connaissances et ainsi que leurs expériences,

34 BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL : « Promotion des coopératives », Conférence international du Travail, 89 ème session, 2001, page : 28 44

3.2 ANALYSE SWOT DE LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY :

L’analyse SWOT ou matrice SWOT, de l'anglais Strengths ( forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (opportunités), Threats (menaces), est un outil permettant de déterminer la position ou l’environnement d’un point de recherche. Habituellement, elle se traduit en analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces).

Tout d’abord, « L’analyse FFOM (Forces Faiblesses Opportunités, Menaces) est une méthode d’analyse du contexte stratégique. Elle permet d’identifier les forces et les faiblesses internes d’une situation, ou d’une entité, … ; ses opportunités d’évolution ainsi que les menaces susceptibles d’affecter sa raison d’être ou de compromettre l’atteinte de ses objectifs »35 .

3.2.1 Les forces :

3.2.1.1 Les forces naturelles :

En ce qui concerne les forces naturelles disponibles pour les coopératives dans la région de l’Itasy, nous pouvons déduire les facteurs suivants qui constituent, principalement, ces forces :

35 PLACE A LA JEUNESSE, « Guide à l’analyse FFOM »,2007 ? p.2 45

Tableau 15 : Les forces naturelles des coopératives de l’Itasy :

FORCES SITUATIONS CORRESPNDANTES Fertilité des sols Itasy est l’une des régions productrices de riz de Madagascar. La superficie rizicole y est de 76 8713 ha dont 76,7% sont des rizières et le reste destinée à la riziculture pluviale (tanety). La région compte environ 110 000 exploitants rizicoles 4 Le type de sol est favorable à des cultures de rente : Café Arabica, Litchi, Avocatier, Pêcher, Pomme de terre, Blé, plantes protéagineux, Jatropha, Riz pluvial, Maïs, Tomate, etc…) Disponibilité des vastes A l’Est, les piedmonts de l’Ankaratra constituent des massifs aux terrains exploitables versants convexes qui retombent sur des vallées de largeur variable (Secteurs de la partie orientale d’Arivonimamo et d’Imerintsiatosika). Au Centre, les hauts massifs sont caractérisés par un relief très accidenté aux pentes très fortes et à vallées très encaissées (Secteurs de Soamahamanina et de Miarinarivo). A l’Ouest, le complexe du lac Itasy offre dans sa partie occidentale un relief plus aéré avec des plaines et des vallées plus larges (Secteurs d’Analavory, d’Ifanja et de Soavinandriana). Disponibilité des La région d’Itasy est caractérisée par ses richesses en lacs (51 ressources naturelles lacs d’une superficie totale de 3 500ha (eaux, plantes, ….) Des conditions Précipitations annuelles oscillant entre 800 mm et 1 000 mm climatiques plus ou durant la saison pluvieuse. moins favorables pour Une saison sèche bien marquée du mois d’Avril au mois les exploitations d’Octobre où la hauteur moyenne mensuelle des pluies se situe à 40 mm.Température moyenne mensuelle comprise entre 26.7° en janvier et 10°en août.

46

3.2.1.2 Les forces extérieures :

Les forces extérieures sont constituées, en principe, par les appuis des organismes qui sont représentés par leurs branches installées dans cette région. Généralement, ces organismes sont en collaboration avec l’Etat malagasy. Les forces extérieures peuvent être regroupées en deux (2) grandes catégories, à savoir : les appuis techniques et les appuis financiers.

3.2.1.2.1 Les appuis techniques :

Rappelons que cette région possède des différentes branches d’organismes d’appuis techniques qui sont déjà cités et détaillés à la section du résultat : PROSPERER, PARECAM, CSA, AGRISUD, FOFIFA, ORN, ….effectivement, leurs apports ont déjà offert des fruits significatifs au développement technique de l’exploitions des nombreuses coopératives. Exemple : le PROSPERER a fait former (formation technique) environ 27% de la totalité des coopératives légales de l’Itasy, qui ont pour filières de: soie, pèche et pisciculture, sisal, haricot, PMA (Petits matériels agricoles).

3.2.1.2.2 Les appuis financiers :

Malgré le taux d’accès aux crédits qui peut être considéré, généralement, comme bas : 11.5% (CECAM) 36 , 16.48% (PAMF) 37 , 9.25%(OTIV), 10.25%(SOAHITA) , la présence des institutions de microfinances (CECAM, PAMF, SOAHITA, …) et une banque, offre déjà une nouvelle occasion pour les coopératives. A la recherche des sources de financement.

3.2.2 Les faiblesses :

En principe, cette partie récapitule, effectivement, les points faibles déduits à l’analyse des problèmes majeurs rencontrés par les coopératives dans la région de l’Itasy.

Tout d’abord, certains problèmes de la quasi-totalité des coopératives dans la région de l’Itasy sont vérifiés par ceux 38 qui sont cités dans le « Plan Directeur quinquennal pour le développement rural », du Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, en avril 2004 : le « Manque d'initiative collective (l'attitude « on attend ») et de sens de propriété, la dépendance

36 Caisse d’épargne et de crédit agricole de Magascar, Miarinarivo 37 Première agence de microfinance, Analavory, district de Miarinarivo 38 MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE, ET DE LA PECHE : Plan Directeur quinquennal pour le développement rural , avril 2004-Mars 2009, p.12 : 47

excessive des aides externes (gouvernement, donateurs, ONG, projets), la mauvaise expérience dans le passé avec les coopératives, le faible niveau d’instruction, et l’échec des politiques et programmes socialistes du passé.

3.2.2.1 Le faible capacité des membres :

Cette section est, généralement, relative à la non maitrise du concept de la coopérative, au non respect des procédures de formalisation de la coopérative, à la faible capacité aux gestions (financière, des ressources humaines, …) au sein de l’organisation coopérative due à la présence du taux d’instruction bas, soit : 82.33% au niveau I, 18.62 au niveau II, et 4.95 au niveau III39, et au manque de l’esprit d’initiative.

Fréquemment, ce faible capacité de la quasi-totalité des membres a entrainé la faillite, la fragilité, le conflit, au sein de la coopérative, et qui se termine parfois par sa dissolution.

3.2.2.2 Faible considération de la structure coopérative :

Cette section porte plus précisément sur la présence de la confusion du concept de la coopérative avec ceux des autres organisations de base, notamment, de celui de l’association.

C’est l’un des problèmes majeurs de la pérennisation de la coopérative dans cette région de l’Itasy.

En reprenant les données chiffrées concernant les coopératives dans les trois (3) districts, nous avons constaté que le nombre de ces coopératives peut être considéré comme peu nombreux par rapport au temps. D’où, l’ouverture d’une nouvelle recherche concernant la cause de cette situation.

Effectivement, nous avons obtenu le résultat exposé au Tableau n°12.

Nous avons procédé, alors, à faire une enquête en utilisant une série de questions (fiche d’enquête correspondante en annexe) posées aux autres organisations de base.

39 Source : DIRECTION REGIONALE DE L’EDUCATION NATIONALE (DREN) 48

Grâce à un large temps exigé par l’enquête de toutes les autres organisations de base dans les trois districts, nous avons décidé de prendre 20 AGB pour chaque district pour notre projection.

Or, d’après la comparaison de la coopérative et l’association, obtenue sur un site :

« La coopérative est une forme d'entreprise fondée sur le principe de la coopération. Elle a pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants (sociétaires ou adhérents). Elle se distingue en cela de l'association dont le but est moins lié aux activités économiques et de la société commerciale qui établit une distinction entre ses associés et ses clients ou usagers 40 ».

3.2.2.3 L’absence de leader au sein coopérative :

Diriger un groupe de personnes n’est pas un travail facile, il exige un esprit, un comportement, une méthode, spécifiques. En effet, la présence d’un leader conditionne primordialement la bonne gestion et gérance d’une organisation.

Pour le cas de l’Itasy, l’absence de leader paysan que nous avons pu tiré ultérieurement, au résultat de recherche, stimule sans doute l’handicape de la coopérative, notamment, dans le domaine organisationnel, relationnel et stratégique. Justement, cette situation a été vérifiée fréquemment sur la faible capacité de négociation et de communication d’un bon nombre de coopérative. Ce qui provoque, en fait, le blocage du financement, de partenariat, des échanges, possibles pour les coopératives.

3.2.2.4 L’insuffisance financière :

Malgré les appuis extérieurs offerts par les organismes et l’Etat, le problème financier persiste encore, au sein de la quasi-totalité de la coopérative dans la région de l’Itasy. Cette affirmation a été prouvée par l’insuffisance des matériels de travail, des matières premières qui peuvent être considérés comme trop cher par rapport au niveau du pouvoir d’achat.qui est encore bas 41 .

40 http://www.coop.gc.ca/COOP/display-afficher.do?id=1232131333489&lang=fra 41 Le résultat final de nos entretiens libre au sein de quelques coopératives dans la région de l’itasy a confirmé que chaque membre ont généralement comme revenus mensuel de 50.000 jusqu’à 100.000 ariary. 49

3.2.2.5 Manque d’encadrement :

Il fait parti aux résultats déduits après la vérification de la présence des problèmes liés à la formalisation, au non respect de la qualité et de la norme pendant l’exploitation, à la capitalisation des formations bénéficiées, par les coopératives. Nous avons constaté après nos descentes sur terrains dans les trois districts de la région de l’Itasy, que le suivi de la continuité et de la démultiplication des appuis offerts par les organismes et l’Etat, comme (les formations, les échanges d’expériences,…), restent encore un grand problème pour eux.

3.2.2.6 Dans bon nombre de cas, le faible niveau d’instruction des membres se fait ressentir.

Le gouvernement malgache a mis en place un grand défi pendant la déclaration de Dakar en 2000 en réduisant le taux d’analphabétisme jusqu’à 50% à la fin de l’année 2015 une stratégie pour lutter contre l’analphabétisme qui s’intitule : « stratégie nationale de l’alphabétisation ».

Malgré cet effort, la région de l’Itasy connait encore un fort taux d’analphabétisme : soit 30%42 da la population total dans cette région.

3.2.2.7 Faible développement de ressources informationnelles :

Tant qu’il existe encore les problèmes liés à la mauvaise qualité routière, au niveau d’instruction des membres qui est presque bas, à la présence du faible ressources mensuelle des membres, à l’insuffisance des mass-média par rapport à la situation de la demande (2 radios officielles pour les trois (3) districts) et leur coût de publication est plus élevé par rapport au pouvoir d’achat : 1.500 ar / annonce , à l’adoption du système de communication non adaptable ou inefficace au sein d’une coopérative, les informations nécessaires devraient toujours insuffisantes.

Dans cette région de l’Itasy, les problèmes cités ci-dessus persistent encore, et effectivement, les membres de la quasi-totalité des coopératives ne sont pas suffisamment informés. D’où la diminution de la motivation de certains membres, le non respect des certaines règles intérieures et statut, la présence du risque de l’inégalité entre les membres.

42 INSTAT, EDM 2005 50

3.2.3 Les opportunités :

Cette section porte, généralement, sur les avantages déduits par les forces des coopératives dans la région de l’Itasy.

Forces naturelles permet la fertilité des sols, la disponibilité des vastes terrains exploitables, la disposition d’autres ressources naturelles suffisantes qui sont prêts à exploiter (eaux, plantes, ….), la présence des conditions climatiques favorables, favorisent, principalement, l’amélioration de la qualité des produits et de l’accroissement de la quantité produite. Par ailleurs, elles facilitent la recherche des matières premières.

Concernant les opportunités issues de forces extérieures, la présence des organismes d’appuis cités auparavant occasionne le développement considérable du domaine technique des coopératives dans cette région. En fait, les appuis techniques sont axés surtout sur les formations bénéficiées par les membres de chaque coopérative, sur l’organisation d’échange d’expérience inter coopérative, sur la documentation. Par ailleurs, l’installation des Institutions de microfinances dans la région de l’Itasy peut développer le financement de la coopérative.

3.2.4 Les menaces

C’est une section qui rassemble les menaces dues à la présence des points faibles de ces coopératives de l’Itasy.

3.2.4.1 Non motivation des membres à la prise de responsabilité :

En fait, cette menace est due à l’absence de leader, insuffisance financière, et au manque d’encadrement. Cette affirmation a été reflétée, généralement, par le non respect des règlements intérieurs (cotisation, réunions, …), et l’individualisation de l’effort des membres.

3.2.4.2 Echec de l’exploitation des coopératives:

La mauvaise gestion des appuis en nature (engrais, semences, petits matériels agricoles, …) offerts par les organismes et l’Etat provoque, en fait, l’échec de l’exploitation de bon nombre de coopératives de l’Itasy. Le cas suivant constitue un exemple le plus remarquable : l’Etat et les organisations de base de l’Itasy en 2008, 372 millions d’ariary ont été consacré à l’approvisionnement d’engrais destiné aux bénéficiaires, qui devaient être remboursés sans aucun intérêt en 2009. Jusqu’à maintenant, 40 millions d’ariary, soit 6.93% ont été déjà remboursés.

51

3.2.4.3 Faible capacité de concurrence sur le marché :

Malgré l’effort de l’Etat qui a mis en place « l’extension du contrôle de la qualité: « La vérité en matière d'étiquetage » qui devait être légiférée et les entreprises agricoles et coopératives qui devaient être encouragées à obtenir une certification BPF (Bonnes pratiques de fabrication) et HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points/Analyse des risques et la maîtrise des points critiques –ARMPC) qui était par ailleurs exigée pour se mesurer à la concurrence sur le marché local avec des produits importés ainsi que sur les marchés d'exportation »43 , la quasi-totalité des coopératives dans la région de l’Itasy ne peut pas honorer, jusqu’à maintenant, les besoins du marché, en terme de qualité ; d’où la présence de la faible capacité de concurrence.

Cette situation est causée principalement, d’après nos enquêtes auprès des coopératives, par les facteurs suivants : les matières premières trop chères ne correspondant pas au pouvoir d’achat des exploitants, faible connaissance des « Norme et qualité », systèmes de communication et mode de distribution non satisfaisants, le manque de persuasion à l’accès au crédit.

3.2.4.4 Chute de l’activité des coopératives :

C’est une expérience vécu, pratiquement, au passage du Programme de Soutien au Développement Rural (PSDR) qui a débuté ses actions, dans cette région depuis l’année 2001, et qui a orienté la plupart de ces appuis vers les Associations, sauf, les coopératives qui faisaient de la demande de soutient auprès de ce programme. Le résultat de notre enquête auprès de ces bénéficiaires nous a confirmé l’échec des appuis de ce programme qui étaient basés, en quasi- totalité, à la donation des matériels de production, des engrais, des semences, des produits phytosanitaires, …. Face au déséquilibre entre la capacité requise par la gestion de ces appuis et celle des bénéficiaires qui est généralement faible, une chute remarquable de la vie de ces bénéficiaires s’apparaît 2 ou 3 ans après. D’où le résultat actuel de 65% des coopératives en veilleuses.

43 Source : MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE, ET DE LA PECHE, Plan Directeur quinquennal pour le développement rural , section : 3.3 Résultats attendus, Objectif n°2, 5ème point .

52

3.2.4.5 Disparition petit à petit des membres:

En fait, les faibles capacités des membres, et le non alignement de la structure coopérative avec les autres structures, ont causé la déclinaison de la vie de la quasi—totalité des coopératives dans la région de l’Itasy, qui se termine, fréquent, par la disparition petit à petit des membres et le nom de leur organisation reste finalement.

53

3.3 LES BESOINS PRIORITAIRES DE LA COOPERATIVE

Notre analyse des problèmes qui constituent effectivement les points faibles des coopératives de l’Itasy, déduit les besoins prioritaires suivants. C’est le résultat de notre étude personnelle qui a été consolidée avec celui de la recherche de l’EPRI lors de l’élaboration de son plan de renforcement de capacité opérationnelle de leurs bénéficiaires.

Ce résultat renferme le rang de priorité, les thèmes priorisés et leurs chapitres correspondantes.

Tableau 16 : Les besoins priorisés des coopératives dans la région de l’Itasy :

RANG BESOINS des Coopératives Révision et mise en application légale des textes réglementaires : lois, 1 décret d’application, arrêté, Renforcement des appuis extérieurs : 2 Appuis de l’Etat et des organismes d’appuis Maitrise du concept « coopérative » : La coopérative et le plan institutionnel La structure légale et les objectifs formels de la coopérative 3 Les droits et responsabilités et les obligations des membres au sein de cette organisation de base La responsabilité de la coopérative envers les membres Leadership et technique d’organisation interne : Formation en leadership Méthode de fixation d’un ou des objectif(s), Technique de choix de meilleures stratégies 4 Mise en place d’une structure favorable et démocratique Technique de choix des meilleurs moyens Technique de planification des travaux Notion sur la Gestion financière : Adoption de la gestion simplifiée : enregistrement des entrées et sorties, enregistrement des opérations Amélioration des outils nécessaires pour cette gestion financière 5 Gestion de trésorerie et de disponibilité Non confusion de la gestion financière de l’organisation avec celle des revenus familiaux Les techniques de négociations et de communication: 6 Notion sur les techniques de négociation et de communication Recherche de partenaires Recherche des sources de financement.

54

3.4 RECOMMANDATIONS FACE AUX BESOINS DE LA COOPERATIVE DE L’ITASY :

C’est la partie contenant, généralement, les fruits proprement dits de notre travail de recherche.

Plus précisément, elle contient toutes les idées de recommandation que nous pouvons suggérer après la recherche et les collectes d’informations que nous avons faites dans la Région de l’Itasy.

Les recommandations que nous avons proposées sont axées, évidemment, à l’atténuation des menaces par la minimisation des faiblesses, et par l’exploitation des opportunités grâce à l’optimisation des forces.

Sans encore prioriser les suggestions suivants, nous les avons formulé, seulement, à titre de réponses aux besoins cités ci-dessus.

Nous avons catégorisé les idées de recommandations de trois (3) grandes parties, selon le rôle de l’Etat, le rôle de la coopérative même, et celui des organismes d’appui.

55

3.4.1 Rôle de l’Etat :

S’il est admis que l’Etat existe pour servir les citoyens en leur offrant un cadre dans lequel ils peuvent vivre comme ils l’espèrent, tout en veillant à ce que les droits de la collectivité soient protégés. Il est raisonnable de s’attendre à ce que des organisations librement établies jouissent de libertés analogues propres à faciliter leur développement.

3.4.1.1 La mise en place de la politique nationale qui est favorable au développement de la coopérative :

Dans cette partie et à titre de recommandation, nous voulons mettre en relief les grandes lignes que nous considérons comme importantes, en parlant de la redynamisation de la coopérative dans la région de l’Itasy.

Tout d’abord, cette mise en place de la politique nationale doit primordialement être assurée par l’Etat. En effet, il est recommandé donc à ce dernier de :

3.4.1.1.1 Mettre en place un cadre juridique bien clair et complet pour la coopérative, à savoir :

La formalisation de la coopérative conditionne primordialement la reconnaissance officielle de cette organisation.

Selon Hans-H Munkner 44 : « bref, sont des coopératives au sens juridique toutes les coopératives au sens économique qui, par l’inscription au registre des coopératives, ont été reconnues par l’Etat comme coopératives enregistrées ».

En outre, la coopérative formelle peut recevoir entièrement ou partiellement les avantages comme l’acquisition de la carte statistique est l’équivalent de la carte d’identité nationale de l’unité. Elle est nécessaire pour l’accès aux marchés publics, la facilitation de l’accès au crédit auprès des institutions financières, l’accès aux programmes de formation et de promotion et pour la contribution au développement par les recettes publiques dont bénéficie la nation.

44 Hans- H, Munkner, « Neuf leçons de droit coopératif », Marburg 1982, page : 27

56

a) La loi :

D’après nos recherches, nous pouvons tirer qu’il n’est pas du tout facile, pour les législateurs, de mettre en place une loi bien appropriée et satisfaisante, régissant la coopérative, grâce : (i) à la difficulté du choix des conditions nécessaires pour la constitution de cette loi. à la page 28 de son ouvrage « Neuf leçons de droit coopératif », Hans-H Munkner a confirmé ce résultat d’analyse, en disant : « pour le législateur, le problème suivant se pose en ce qui concerne la création de la coopérative : quelles sont les conditions qui doivent être requises par la loi pour la reconnaissance officielle de groupements comme coopérative au sens juridique ? 45 » ; (ii) à la non maitrise des cas favorables qui peuvent être apparus dans la vie de la coopérative ; et ce même Expert en coopérative l’a confirmé en disant à la page 28 de ce même ouvrage : « Comment doit- on vérifier et décider si les conditions posées sont vraiment remplies dans chaque cas ? »

Et par ailleurs, Campbell, en parlant du cas des étudiants des écoles coopératives, a exprimé dans son célèbre livre : « Practical Coopertion in Asia and Africa » : « pour beaucoup de gens,……l’étude détaillée des dispositions légales est extrêmement pénible.il leur est donc recommandé de sauter ce chapitre et de poursuivre avec le suivant »46 . Effectivement, la législation coopérative avec ses centaines de prescriptions dans la loi sur la coopérative, le décret d’application, dans les statuts et autres lois applicables rédigés dans le langage spécial compliqué des juristes est un domaine spécial difficile à étudier.

Mais quelque soit le cas et la situation, l’amélioration du cadre institutionnel et législatif régissant les activités de la coopérative reste largement insuffisant.

Il faut bien rappeler que cette loi 99.004 régissant actuellement, la coopérative à Madagascar, doit être reconstituée pour pouvoir atteindre les objectifs suivants : bien assurer le développement de la coopérative, constituer une coopérative vraiment formelle, dynamiser la coopérative, sécuriser la coopérative contre : sa moindre considération, ……

Synchroniser l’appui possible de l’Etat, des entités ou organismes d’appuis, …..aux coopératives.

45 Hans- H, Munkner, « Neuf leçons de droit coopératif », Marburg 1982, page : 28

46 CAMPBELL, Practical Corporation in Asia and Africa, Cambridge, 1959, p. 19 57

* Solutions proposées :

Mise en place d’une loi présentant les mesures correctives qu’on doit prendre, expulsées par la capitalisation des expériences vécues. Le chapitre 3, Titre II 47 , concernant la structure verticale de la coopérative, dans la loi 99.004 du 21 Avril 1999, est dépourvu d’un ou des article(s) touchant le mode de gestion des matériels ou autres propriétés de chacune des membres (coopératives) lorsqu’elles sont dans une Union ou Fédération. Cette situation court un risque de déclencher des conflits entre les membres de ces derniers.

b) Le décret d’application :

Cette section porte sur la mise en place d’un décret d’application relatif à la loi existante 99.004 du 21 avril 1999 ;

Les informations que nous avons acquis auprès de la Direction de Promotion des PMI/PME et de la Coopérative nous confirment que le Décret N ° 256/2000 portant application de la Loi N° 99-004 du 21 Avril 1999, relative aux Coopératives, n’est pas encore enregistré à la primature, ce qui fait qu’il n’a pas encore un numéro d’enregistrement légal.

* Solution proposée :

- Formalisation et actualisation de ce décret d’application pour qu’il soit applicable légalement à Madagascar.

c) L’arrêté :

La mise en place d’un arrêté correspondant à cette loi pour mieux gérer juridiquement une coopérative.

* Solution proposée :

Mise en place de l’arrêté relative aux Coopératives.

47 LOI 99.004 du 21 Avril 1999, Titre III : Structure des mouvements coopératifs, Chapitre 2 : « structure verticale ». 58

3.4.1.1.2 Etablissement d’une structure étatique compétente Cette structure qui va répondre les besoins des coopératives.

* Solutions proposées :

Mise en place d’une direction générale de coopérative.qui dirige les coopératives interministérielles : multiplication des services spécialisés pour chaque type de besoins des coopératives (études préalables avant la formalisation d’une coopérative, formalisation proprement dite, renforcement de capacité opérationnelle.

3.4.1.1.3 Mise en place d’un système efficace qui assure le renforcement de capacité opérationnelle de la coopérative.

Ce système amène ses actions pour l’amélioration du domaine de gestion (financière, humaine, d’approvisionnement, ….), économique, technique, technologique, ….

* Solutions proposées :

Mise en place d’un centre de formation assuré, de préférence, par le secteur privé, comprenant les spécialistes de chaque domaine, chaque filière, chaque cas,…. des coopératives.

En outre, ce centre assurera la réponse aux besoins des coopératives cités ci-dessus, qui devraient être axés sur les thèmes suivants :

 La formation sur le concept de base, le mode de fonctionnement et de gestion d’un mouvement coopératif qui tournent autour du cadre institutionnel, des avantages comparatifs d’une coopérative, des droits et responsabilités et les obligations des membres au sein de la coopérative, de la responsabilité de la coopérative envers les membres, de l’organigramme et les attributions de chaque organe constitutif (Assemblée générale, Bureau exécutif ou Conseil d’administration). En plus, il faut éduquer les notions simplifiées du processus de prise de décision, et de planification participative, du dispositif de suivi et de contrôle, de la gestion de la motivation des membres, la gestion des conflits, des différents outils de gestion (statuts, Règlement Intérieur, registre des membres, convention, PV, plan de travail, rapport d’activités,…).

59

 La formation sur la gestion financière : la gestion simplifiée : budget, le principe du contrôle interne, enregistrement des opérations, gestion de trésorerie et de disponibilité, tableau de bord,…, les outils de gestion : pièces de décaissement, facture, état de paiement, bon de livraison, bon de réception, fiche de stock, reçu, journal caisse/banque, rapport financier,…

 L’apprentissage des techniques de domination de marché : la notion sur cette domination de marché, la reconnaissance du marché, la reconnaissance des concurrents, les conditions et outils nécessaires pour la domination de marché, technique de choix de la stratégie de détermination de prix, la stratégie du maintien de part de marché

 La formation sur les techniques de négociation centrées sur la prospection des débouchés rémunérateurs et la recherche des partenariats

3.4.1.1.4 Mise en place d’un bon système de négociation et partenariat :

Renforcer et multiplier les négociations avec ses partenaires, des conventions qui font de la ‘‘structuration du monde rural’’ une priorité (PROSPERER, PARECAM, MPE, PSFH, PSDR, PSO, PPdA …).Ces partenaires constituent les intermédiaires indispensables pour le soutien à l’amélioration du système de communication interne et surtout externe de la coopérative, l’appui à la mise en place d’une bonne organisation au sein de la coopérative, la facilitation de la recherche des besoins de la coopérative : approvisionnement, marchés locaux et extérieurs, investissement, ……, la facilitation de l’accès à la formalisation de la coopérative et l’enrichissement des ressources informationnelles de la coopérative.

3.4.1.1.5 Mise en place des infrastructures réservées aux coopératives.

Rappelons que les infrastructures restent encore un des grands problèmes avec lesquels on ne peut pas encore pérenniser la structure coopérative dans cette région de l’Itasy.

* Solutions proposées :

Comme proposition, il est recommandé de Mettre en place d’un central d’achat et d’un central de vente : ex : Construction d’un marché local. En plus , Construire des magasins de stockage, des magasins de conservation et de séchage.

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3.4.1.1.6 Mettre en grande ligne les rubriques concernant la coopérative, dans les plans de développement comme le PCD, le PRD, … :

Actuellement, les articles touchant la coopérative dans les programmes de développement régional ou communal connaissent souvent des confusions avec certaines rubriques, d’où la dépendance des appuis destinées aux coopératives avec ceux des autres formes d’organisation ou autres unités économiques régionales ou communales.

* Solutions proposées :

Mettre en évidence et bien détailler les rubriques concernant la coopérative dans les PRD (Programme régional de développement) et PCD (Programme communal de développement).

3.4.1.2 Soutien financier :

Le soutien financier constitue l’un des grands facteurs moteurs pour la pérennisation de la structure coopérative dans la région de l’Itasy. Cette affirmation est confirmée par le résultat de nos enquêtes sur terrains auprès des organisations de base faisant des activités commerciales.

3.4.1.3 Mise en place d’un environnement économique qui permet la compétitivité de tous les types d’entreprise.

Nous avons constaté, en fait, que les sociétés sont un peu plus considérées parmi les types d’entreprises existants, dans le cadre du développement économique. Face à cette situation, il faut mettre en relief aussi la potentialité de la coopérative notamment, dans le domaine économique.

* Solutions proposées :

En effet, pour bien mettre en place une structure coopérative pérenne, il faut aligner ces coopératives avec les autres types d’entreprises.

3.4.1.4 Sensibiliser les coopératives existantes à la promotion des Unions et Fédérations :

Cette section concerne, en général, la professionnalisation des structures de base existantes. Plus précisément, pour pouvoir renforcer les forces en leurs mains, de façon plus simple et pratique, les coopératives doivent mettre en commun leurs organisations pour se transformer en Union et puis en Fédération.

61

En plus, la présence des Unions, Fédérations, Confédérations, favorise la bonne considération de cette structure, vis-à-vis les relations internationales.

Par ailleurs, ces niveaux supérieurs facilitent la bonne coordination de travail et collaboration entre ces membres.

3.4.1.5 Mise en place et multiplication du nombre d’Agents vulgarisateurs de base (AVB) pour renforcement de capacités des paysans et le suivi des activités liées à la production

Les coopératives sont sans nul doute très défavorisées par l’Etat dans le domaine de l’éducation et de formation.

Les coopératives ont, donc, intérêt à s’attaquer à ce problème en nouant des liens très étroits avec les agents formateurs et encadreurs de leurs activités.

D’où, « L’éducation des membres des coopératives est, fondamentale pour promouvoir la participation active, l’engagement et la solidarité »48 .

* Solutions proposées :

A titre de proposition : nous voulons recommander de mettre en place des d’Agents vulgarisateurs de base (AVB) pour renforcer les capacités des paysans et le suivi des activités liées à leurs productions.

3.4.1.6 Appui et facilitation à l’acquisition des intrants et équipements améliorés et/ou modernes :

A part les infrastructures, les intrants et équipements améliorés ou modernes constituent encore un problème non négligeable pour la quasi-totalité des coopératives dans la région de l’Itasy. En effet, l’appui de l’Etat qui porte sur la facilitation à l’acquisition de ces intrants et équipement contribue surtout à la pérennisation de la structure coopérative dans cette région.

48 BUREAU INTERNATION DU TRAVAIL (GENEVE): « Promotion des Coopératives », Conférence International du travail, 89 ème session, 2001, page : 94 62

3.4.1.7 Réhabilitation et maintenance des pistes rurales afin de fluidifier la circulation des produits et des personnes

Les pistes rurales jouent un rôle très essentiel dans le désenclavement des coopératives. Effectivement, la réhabilitation et la construction de ces pites conditionnent principalement : le bon écoulement des produits des coopératives, la fluidité de la communication interne et externe, la facilitation de l’acquisition des matières premières suffisantes, la facilitation de l’accès des organismes d’appui, la bonne capacité de concurrence, la facilitation de la recherche des marchés,….

3.4.1.8 Renforcement de la lutte contre l’analphabétisme :

La diminution du taux d’analphabétisme tient aussi une place importante dans la contribution à la pérennisation de la structure coopérative dans cette région de l’Itasy. Rappelons toujours que le résultat de nos enquêtes auprès des échantillons des membres des coopératives indique que la quasi-totalité de ces membres ont de niveau d’instruction presque bas.

En un mot, l’Etat doit être le premier responsable de la coopérative car : « la coopérative opérationnelle est un instrument pratique du développement économique »49 .

3.4.2 Rôle de la coopérative elle-même :

En parlant de la pérennisation de la structure coopérative dans la Région de l’Itasy, nous voulons, plus particulièrement, mettre l’accent sur les points suivants :

3.4.2.1 Fort engagement des membres :

«L’expérience internationale révèle que les facteurs déterminant dans la réussite de la coopérative tiennent autant au comportement de ses adhérents (niveau de participation) qu’à des facteurs externes (environnement/politique) »50 .

Rappelons toujours que la coopérative est une société civile particulière, gérée collégialement. Plus précisément, dans ce type d’organisation, il faut mettre en place l’autogestion avec la participation des membres à l’aide de leurs délégués.

49 MICHELE CRANCE, Production coopérative d’indicateurs inter-institutionnels de politique scientifique , octobre 2003, pp. 37-38 50 BUREAU INTERNANTIONAL DE TRAVAIL, promotion des coopératives, conférence international du travail, 89 ème session, 2001, p.30 63

On peut tirer donc que plus le droit et responsabilités des membres diminuent dans une coopérative, plus, ils ne sont plus les propriétaires.

Par conséquent, le fort engagement des membres conditionne primordialement le bon respect de la légalité de la coopérative ; également, ce qui contribue activement au développement de cette organisation.

3.4.2.2 Le bon respect du concept de coopérative.

Même avant la constitution d’une coopérative, les initiateurs et les autres membres doivent s’informer et connaitre les procédures et conditions légales nécessaires pour une coopérative. Plus précisément, les membres d’une coopérative doivent comprendre et respecter :

• Le concept de coopérative : rappelons que la Coopérative est la combinaison originale d’une association et d’une entreprise qui trouvent leur raison d’être dans la satisfaction des besoins de leurs membres. Par l’association, elle vise à permettre à chaque coopérateur de grandir humainement et socialement, par l’entreprise, elle saisit des occasions de développement • Tous les articles de la loi et du décret d’application régissant la coopérative • Le statut disposé lors de la première réunion de l’Assemblé Générale Constitutive de la coopérative. • La particularité de la structure coopérative. Les membres doivent faire la comparaison de la coopérative avec les autres organisations similaires comme : l’association, l’ONG, la fondation, …..

3.4.2.3 Mise en place du comité de surveillance : « Le comité de surveillance est une organe de contrôle de la société coopérative. C’est une organe obligatoire que la société coopérative doit mettre en place »51 .

Ce comité va jouer le rôle suivant :

- Contrôle régulière de la gestion du conseil d’administration et du directeur, - Evaluation du bon fonctionnement des activités de la coopérative

51 MINISTERE DE L’AGRICULTURE, G uide pour la compréhension et l’application de la législation sur les sociétés coopératives, Yaoundé, Septembre 1993,p.37 64

3.4.2.4 Conseil d’administration élu, par et parmi les membres seulement; pas d’affectations gouvernementales ou d’autres institutions

La présence du conseil d’administration venant de l’extérieur de la coopérative peut causer principalement : l’inégalité des buts qu’on veut atteindre : à titre de rappel, « la coopérative rassemble les personnes qui se groupent volontairement pour un but commun »52 , le risque du non-respect des droits et responsabilité des membres, la probabilité du fort engagement du Conseil d’Administration, le risque de non motivation des membres.

Ce cas se voit, de temps en temps, aux unions ou fédérations des coopératives pour des raisons suivantes :le faible niveau d’instruction des membres (incapacité à la gestion et la direction) d’une coopérative dans une union ou fédération. D’où, ces dernières parachutent une équipe du conseil d’administration, l’absence de confiance entre les dirigeants de l’union ou fédération et le CA des coopératives membres, surtout dans le domaine financier et gestion des matériels, ….

3.4.2.5 Gestion transparente :

« La transparence est la condition sine qua non d'une bonne gestion et d'une meilleure participation des membres de la base à la vie et au contrôle de la coopérative 53 ». En effet, La mise en application de cette gestion transparente dans une coopérative dépend, généralement, de la mise en place d’un bon système et règles accordées par les membres de la coopérative afin de bien éclaircir : le tous les mouvements possibles dans la gestion financière, la ou les raison(s) valables grâce auxquelles on veut prendre une telle décision.

Cette gestion transparente assure la bonne motivation des membres et la bonne qualité de la gestion de la coopérative.

Par ailleurs, la gestion participative (« la gestion participative peut être définie comme un mode de gestion utilisant un ensemble de techniques et de pratiques visant à faire partager l’information, la connaissance, le pouvoir décisionnel et les renforcements financiers afin de responsabiliser l’ensemble des salariés au succès de l’organisation et d’améliorer l’adéquation

52 Source : PROGRAMME DE VULGARISATION ET DE MISE EN APPLICATION DES TEXTES SUR LES ONG, « Recueil de textes », Mars 2000, page : 4 53 ABDOU BONTIANTI, Mouvement coopératif et organisation du monde rural au Niger : bilan, perspectives et propositions pour l'avenir , Gestion partagée et développement communautaire en Afrique Noire , Janvier 2001, p. 7 65

entre les objectifs individuels et les objectifs organisationnels. La gestion participative peut se recouper en deux volets : la participation financière et la participation à la gestion »54) joue un rôle essentiel pour le développement d’une coopérative. En principe, elle sécurise la propriété et accentue ou fait diminuer la motivation, des membres.

3.4.2.6 Gestion professionnelle à tous les niveaux :

Toutes les unités ou niveaux dans une coopérative doivent connaitre, respecter, et accomplir les fonctions correspondantes à leurs places :

 Assemblée Générale : qui est une instance de décision, c’est l’unité suprême dans une coopérative, elle est le premier responsable de la prise de décision ou de tout changement au sein de sa coopérative  Conseil d’Administration : fonction politique et contrôle, c’est une unité qui propose la politique et les stratégies adaptables pour assurer le développement de la coopérative.  Manager : fonction opérationnelle, il rassemble les personnes qui exécutent les opérations dans les activités d’une coopérative.

1.1.1.1. Mise en application de l’animation du groupe :

Les méthodes d’animation efficaces constituent, un facteur non négligeable, dans la coopérative. L’animation : met les membres à l’aise, lors du regroupement, augmente la qualité des informations émises et reçues par les membres, accentue la motivation des membres, encourage les membres.

En effet, il n’est du tout plus facile de chercher une personne ou bien un groupe de personne qui peut assurer l’animation dans cette organisation. Mais en tout cas, la notion de l’animation de groupe n’exige pas, forcement, une formation spéciale, son minimum peut être assurée par une personne : à haute voix, dynamique, ayant un sens d’organisation de travail, ferme, compréhensif, ....

54 LANVERS, Pierre. 1975. L’entreprise a-t-elle une âme ?, essai de solution au malaise de notre société par une véritable participation , Paris, France-Empire, p.3

66

3.4.2.7 Analyse de concurrence :

Pour la coopérative, en reprenant son sens économique : en tant qu’entreprise, il est souvent nécessaire d’analyser la concurrence.

Nous recommandons cette analyse simplifiée qui contient principalement, les étapes suivantes :

3.4.2.7.1 Identification des concurrents :

La coopérative doit connaitre, tout d’abord, ses concurrents constitués par ceux qui ont les mêmes clients ciblés que lui.

Il existe, en fait : des concurrents directs : qui ont les mêmes produits que la coopérative, et des concurrents indirects : qui offrent des produits similaires ou substituables aux produits d’une coopérative

3.4.2.7.2 Analyse des forces et faiblesses des concurrents :

Une fois les concurrents identifiés, il faut analyser leurs forces et faiblesses.

Les réponses de la série de questions suivantes facilitent l’analyse simplifiée des points forts et points faibles des concurrents :

Tableau 17 : Analyse des forces et faiblesses des concurrents d’une coopérative :

ANALYSE DE FORCES ANALYSE DES FAIBLESSES Pourquoi les clients achètent-ils chez eux ? Qu’est qui empêche les clients à venir chez eux ? Qu’est ce qu’ils font pour maintenir ses Qu’est qui empêche les clients de ne plus clients ? venir chez eux ? Quelle est la spécificité de ses produits ? Pourquoi il n’arrive pas à satisfaire les besoins de ses clients ? Quels sont ses ressources qui lui donne des Quelles sont les ressources manquantes certains avantages. pour le concurrent ?

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3.4.2.7.3 Etudier les avantages et les menaces des concurrents :

Les avantages et menaces des concurrents sont, généralement, déduits après l’analyse des forces et faiblesses. Plus précisément, les forces découlent, en principe, les avantages, et ainsi, les menaces sont issues aux points faibles.

3.4.2.7.4 Analyse comparative :

Jusqu’à ce point, la coopérative obtient un aperçu global à ses concurrents. Et maintenant, elle doit faire la comparaison de son organisation avec ses autres, à l’aide même de l’analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, et Menaces).

Normalement, la coopérative pourra positionner son organisation par rapport aux autres.

En fait, l’analyse de concurrence sert à déterminer la capacité de concurrence et de compétitivité de la coopérative.

3.4.2.8 Optimisation de l’exploitation des ressources

La sous exploitation des ressources matérielles, humaines, financières, temporelles, dans une coopérative, peut devenir, parfois, un des facteurs bloquants dans cette organisation de base.

Ce qui fait que la coopérative doit rassembler et utiliser tous ses avantages et ressources pour se développer à temps.

3.4.2.9 Mise en place d’un système de communication efficace :

« Communiquer, c’est dans un sens large, transmettre des idées ou des informations à d’autres personnes, ou en recevoir »55 .

Dans la coopérative, tout ce qui contribue à cet échange peut être considéré comme faisant partie de la communication. Cette communication constitue un facteur qui joue un rôle très important, notamment, dans la coopérative car elle peut être un facteur bloquant ou moteur du développement de celle-ci. Donc, il ne faut jamais la sous-estimer.

55 YVES B. R., Comment peut-on mettre en place une gestion efficace des ressources humaines ?, Avril 1999, p.19 68

* Solutions proposées :

Compte tenu de la situation actuelle, nous voulons proposer le système de communication de S.Deep que nous pensons comme meilleur pour la coopérative. D’après lui, il existe six étapes dans le processus de communication 56 : message, encodage, transmission, réception, décodage, compréhension ;

Le message est conçu dans la tête de celui qui émet l’information : c’est lui qui choisit le fait ou l’information à transmettre. Le processus de communication commence quand une personne X prend la décision de partager une information avec d’autres.

Avant que le message puisse être transmis, il est nécessaire que la personne émettrice transforme le contenu de son message en une forme qui puisse être comprise par la personne réceptrice. Ce processus est appelé encodage et peut prendre la forme écrite, orale ou non verbale (gestes, grimaces).

Ensuite, l’émetteur choisit le canal et la forme de transmission adaptée aux circonstances. A ce stade, il choisit (dans le cas de communication verbale, par exemple) quoi dire, quand et comment le dire, sur quel ton et avec quelle rapidité.

De son côté, le récepteur doit jouer un rôle actif en prêtant l’attention nécessaire pour une bonne compréhension du message. La personne réceptrice doit alors à son tour effectuer le décodage du message et le transformer dans la forme la plus compréhensible pour lui.

56 S. DEEP, Human Relations in Management, p. 91 69

3.4.3 Rôle des organismes d’appuis :

« Ces organismes d’appuis constituent une troisième force qui joue un râle très essentielle pour la pérennisation de la structure coopérative 57 ». Effectivement, pour bien atteindre l’objectif portant sur la pérennisation des appuis offerts, « il est mieux d’offrir une canne à pèche que de donner des poissons » . D’où, il faut :

• Mettre en place un bon système de contrôle de la bonne continuité des travaux ciblés par les appuis offerts aux coopératives, par exemple : mettre en priorité les encadrements (techniques, aux gestions, …) des bénéficiaires. • Faciliter la méthode de démultiplication des formations bénéficiées par les représentants de chaque coopérative, • Appliquer un système efficace pour la détection des problèmes et besoins majeurs des bénéficiaires d’appuis, comme : l’organisation d’un atelier rassemblant la majorité de ces derniers pour bien identifier les problèmes et besoins fondamentaux à résoudre. • Bien vérifier la bonne applicabilité des conseils, formations, apprentissage, … bénéficiés par les membres des coopératives, par rapport à la réalité sur terrain. Cette proposition demande, en effet, l’étude et la traitement, cas par cas, de la situation réelle de chaque site d’exploitation de chaque coopérative.

57 MARIE-PAULE ROBICHAUD et MARIE-JOELLE BRASSARD., Tous partenaires pour un développement territorial coopératif, Rapport d’activité 2008-2009 de l’ARUC-Développement Territorial et Cooperation , Rimouski (Québec) G5L 3A1, 2009, p.36

70

D’après le résultat de notre recherche, l’Etat, la coopérative, et les organismes constituent les 3 piliers qui doivent effectuer des actions systématiques pour résoudre primordialement les problèmes bloquant la survie da la quasi-totalité des coopératives dans la région de l’Itasy.

Ceci étant, la section suivante nous exposera l’aperçu du résultat attendu dans ce travail de recherche.

71

3.5 SITUATION ATTENDUE :

Figure 7 : Aperçu de la situation actuelle de la coopérative de l‘Itasy comparée avec celle du future attendue :

SITUATION ACTUELLE DE LA COOPERTIVE SITUATION ATTENDUE

COOPERATIVES DE L’ITASY : COOPERATIVES DE L’ITASY :

Situations des 65% : Situations des 99% : - En faillite - Ayant une bonne organisation interne - Fragile - Forte capacité concurrentielle - En faible capacité - Activités en bonne gestion - Enclavée - Activités professionnalisées

- Moins considérée

Les membres en bonne capacité

RISQUE : COOPERATIVES OPERATIONELLES Structure coopérative bien considérée ET DURABLES Dissolution des COOPERATIVES

Forces extérieurs (appuis des Coopérative : l’uns des forces majeures Diminution du nombre des piliers du organismes et de l’Etat) suffisantes et du développement économique

développement économique bien adaptées

Ce squelette nous montre l’état et la position actuelle de la quasi-totalité des coopératives dans cette région de l’Itasy qui peuvent tendre vers

Le risque de leur dissolution ou vers le changement qui va mettre en place une STRUCTURE OPERATIONNELLE. 72

CONCLUSION :

Jusqu’ici, nous pouvons déduire que nous avons obtenu des informations importantes concernant les coopératives dans la région de l’Itasy et les résultats de leur analyse. Suite à cette analyse nous procédons à répondre à la question qui constitue la problématique posée dès le départ. Comment peut-on pérenniser la coopérative dans la région de l’Itasy ?

La quasi- totalité des coopératives dans cette région ont de très faible capacité. Or, malgré les appuis aux coopératives, offerts par les organismes et l’Etat malagasy, et l’existante des ressources naturelles favorables, les 65% de ces coopératives n’arrivent pas à atteindre leur objectif principal qui est la satisfaction des besoins de leurs membres, et ce, après deux ou trois ans d’acquisition des appuis. Cet arrêt des activités se termine, fréquemment par la disparition des membres. Cette situation est due, généralement à la mauvaise gestion des appuis (en nature, financiers, …) aux coopératives.

En accordant une grande importance à la structure coopérative, force nous est d’avancer une réponse adéquate à sa situation dans la région de l’Itasy. Ainsi, notre proposition de solution pour sa pérennisation se présente-t-elle comme suit.

D’abord, face aux faibles capacités de la quasi-totalité des membres des coopératives, il est primordialement recommandé de diriger une grande part des appuis extérieurs vers le renforcement de capacités de ces membres car ils devraient gérer eux- mêmes les apports offerts. Ce renforcement est axé sur (i) les formations par domaine d’activités (technique, organisation, gestion financière, ….), (ii) les échanges d’expériences entre les membres de coopératives différentes, (iii) la documentation et l’information, pour remédier les problèmes majeurs bloquant le développement au sein de leurs organisations. Mettre en place un bon système d’encadrement, de suivi et évaluation est également impératif. A ces solutions s’ajoute la suggestion de créer un environnement favorable au partenariat, de faciliter leur relation avec les partenaires techniques et financier afin que toutes les négociations aboutissent au système « gagnant-gagnant ».

Ensuite, les appuis en nature tels que les dotations en matériels, semences, engrais, produits phytosanitaires, … présentent moins de risque d’échec contrairement aux appuis en espèces. Cette approche est suggérée pour éviter le détournent des appuis financiers.

73

Et enfin, sur le plan juridique et institutionnel, une politique générale de l’Etat favorable au développement de la coopérative s’avère urgente. Des textes réglementaires bien appropriés et complets relatifs à la coopérative seront issus de cette politique Cette recommandation touche également le renforcement du service public concerné par la formalisation et l’encadrement des coopératives.

En conclusion, la pérennisation de la structure coopérative dans la région de l’Itasy repose sur (i) le changement de comportement des membres vis-à-vis des opportunités qui se présentent à eux et (ii) l’importance que l’Etat lui accorde : elle peut être considérée comme un levier de développement surtout dans le monde rural. De ce fait, des mesures incitatives devraient être prises par l’Etat telles que l’amélioration des infrastructures et facilitation dans les recherches de débouchés. Cette vision a été vérifiée par la citation suivante : « La variation du taux de survie des coopératives dépend, primordialement de l’efficacité des activités de chaque membre 58 ».

Ce travail de recherche a voulu mettre en place « une fondation robuste et sécurisante » pour les coopératives de l’Itasy. Cette structure présente tous les atouts de réussite, compte tenu du contexte régional. Ainsi, s’avère-t-elle un des meilleurs instruments de développement économique de la région de l’Itasy.

58 http://en.wikipedia.org/wiki/Cooperative 74

BIBLIOGRAPHIE : Ouvrages :

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• LANVERS, Pierre , L’entreprise a-t-elle une âme ?, essai de solution au malaise de notre société par une véritable participation , Paris, France-Empire, 1975, 76 p.

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• http://www.coopzone.coop/fr/roles

• http://www.coop.gc.ca/COOP/display-afficher.do?id=1232131333489&lang=fra

• http://en.wikipedia.org/wiki/Cooperative

• http://www.acp-export.biz/fr/webring/15661-cooperative-des-agriculteurs-de- developpement-rural-anana

AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS :

 Organisations :

SOURCES LOCALISATIONS Bureau de la région de l’Itasy Antanambao Sud, Miarinarivo I Bureau de district de Miarinarivo Antanambao Sud, Miarinarivo I Bureau de district de Soavinandriana Bureau de district d’Arivonimamo Arivonimamo centre, Arivonimamo I Direction Régionale du Développement Antanambao Nord, Miarinarivo I Régionale (DRDR) II

Direction Régionale du Développement Ampaisokely, Miarinarivo I Economique (DRDE) PROSPERER Itasy Est hôpital, Miarinarivo I Comité de soutien agricole (CSA) Antanisoa, Miarinarivo I Miarinarivo Ministère de Commerce et de l’Industrie Ambohidahy, Antananarivo 101 Direction de proportion des PMI/PME et de Ambohidahy, Antananarivo 101 la coopérative Université d’Antananarivo Ankatso, Antananarivo 101

 Personnes physiques :

- Membres des coopératives dans la région de l’Itasy, - Des experts en coopérative (enseignants, diplômés, expérimentés) - Des autorités locales (Maires, Chefs Fokontany) - Des animateurs locaux (agents vulgarisateurs de base :AVB, autres animateurs locaux)

III

ANNEXE :

EXTRAIT DU TABLEAU SYNOPTIQUE DES TEXTES JURIDIQUES SUR LES ONG, LES ASSOCIATIONS, LES COOPERATIVES, LES MUTUELLE D’EPARGNE-CREDIT ET FONDATIONS 59

MUTUELLES ONG ASSOCIATIONS COOPERATIVES D’EPARGNE- FONDATIONS CREDIT - Loi 96-030 du 14 - Ordonnance n°6O-133 Loin 0 99-004 du 21 Loi 96-02,0 du 04 Sept Loi n° 95-028 du 26 REFERENCE DES Août 1997 - Décret du 03 Octobre 1960 - Avril 1999 (J.O du 27 1996 Septembre 1995 TEXTES N°98-711 - Arrêtés N° Décret d'Application n° Avril) 11 087/98 et 11 088/98 60-383 du 05 Octobre 1960 Définition de l'ONG, Conditions générales - Groupements ou Institutions financières Conditions de

CHAMP les conditions de sa de constitution, de associations de toutes mutualistes exerçant constitution, structure D'APPLICATION constitution, de son fonctionnement et branches d'activités leurs activités sur le et modalités fonctionnement et de dissolution des économiques et ayant territoire national et d'opération des sa dissolution (L96- associations. un statut de coopérative conformément à la « loi fondations à 030, art.2, ail, p 10) (Ord60-!33, art.l, ail, - Unités coopératives, bancaire » Madagascar (L.95-028, p. 46) Unions, Fédérations, N°95-O3O (L.96-020, art l, al,p.83) Confédérations de art.l, p.72) coopératives (L.99-004, art. 1, p.57) Groupement de Convention de 02 ou Société civile Groupement de Acte par lequel une ou DEFINITION personnes physiques ou plusieurs personnes : - particulière : - à personnes physiques ou plusieurs personnes morales, autonome, mettant en commun caractère d'entreprise - morales, doté de la physiques ou morales privé, structuré, d'une manière disposant d'un capital personnalité morale, décident l'affection légalement déclaré et permanente leur et personnel variables - sans but lucratif, fondé irrévocable de biens, agréé, à but non lucratif, connaissance ou leurs rassemblant des sur les principes de droits ou ressources à a vocation humanitaire, activités - ayant un but personnes: - se coopération, de la réalisation d'une exerçant de façon commun autre que de groupant solidarité et d'entraide œuvre d'intérêt professionnelle et partager des bénéfices, - volontairement pour un mutuelle et ayant général à caractère permanente des doté d'une personnalité but commun - qui principalement pour philanthropique, activités i\ caractère morale, - régie par les gèrent collégialement - objet de collecter éducatif, scientifique,

59 PROGRAMME DE VULGARISATION ET DE MISE EN APPLICATION DES TEXTES SUR LES ONG, « Recueil de textes », Mars 2000, pages : 4 - 6 IV

caritatif, socio- principes généraux du participant au capital - l'épargne de ses social, humanitaire, économique, socio- dmil/contrats et acceptant de partager membres et/ou de sportif, culturel ou éducatif et culturel obligations (Ord.6 0-13 les risques et les fruits - consentir du crédit à concourant à la mise (L96-030, art.2, ail, pi 3, art.2, p.46) participant activement ceux-ci. (L.96-020, en valeur du 0) au fonctionnement - art.4,p.72) patrimoine artistique dotée d'une ou à la sauvegarde de personnalité morale l'environnement. (L.99-004, art.2, p.57) (L.95-028, art.2, al. 1, p.83) Prestations de services Autre que le Fournir des prestations collecter l'épargne de Réalisation d'une OBJET (RAISON D'EXISTENCE) en vue du partage de aux membres pour : - ses membres et/ou de œuvre d'intérêt général développement humain bénéfices (Ord.60- assurer la qualité des consentir du crédit à à caractère durable, de 133, art. 2, p. 46) produits et services - ceux-ci (L. 96-020, philanthropique, l'autopromotion de la améliorer leur bien-être art,4,p.72) éducatif, scientifique, communauté ainsi que - élever leur niveau social, humanitaire, de la protection de professionnel et culturel sportif, culturel ou l'environnement (L96- par des formations et concourant à la mise 030, art.2, ail, plO) éducation - mettre à en valeur du leur disposition les patrimoine artistique matériels, machines ou ou à la sauvegarde de instruments - effectuer l'environnement (L.95- pour eux des opérations 028, art.2, ail. p.83) financières: collecte, épargne, crédit, caution mutuel (L.99-004, art. 4, p. 58) - Adhésion libre et - Mise en commun - adhésion libre et - principe d'égalité - Institution de droit PRINCIPES GENERAUX volontaire - Pas de d'une façon permanente volontaire - Gestion de droits et privé sans but lucratif - partage de bénéfices des connaissances ou collégiale - ristournes d'obligations des Affectation irrévocable (L96-030, activités des membres proportionnelles aux membres - 1 membre des biens, droits ou art.2,al.2,plO) - (Ord.60-133, art.2, activités des membres - = 1 voix (L96-020, ressources des Ressources humaines, p.46) - adhésion libre et neutralité politique et art.5, p.73) - personnes à la matérielles et volontaire religieuse - un membre, membres personnes fondation : « dotation » financières pour ses une voix (L.99-004, physiques ou morales - Dotations non interventions (L96- art.3,p.57) (L.96-020, art.4, p.72) distribuâmes, investis 030,art.2,al.3,p.W) - - répartition de d'une manière Neutralité politique et bénéfices interdite (L. permanente - Seuls les

V

religieuse (L96- 96-020, art.6, p.73) revenus des placements 030,art.2,al.2,p.l0) sont disponibles et utilisables (L.95 -028, art.3, p.83) Humanitaire, socio- Autres que celles des - production et collecte d'épargne et Œuvre d'intérêt général BRANCHES D'ACTIVITES économique, syndicats professionnels transformation octroi à socio-éducatif et et associations (agricole, minière, de crédit (L.96-020, caractère culturel (L96- syndicales, des sociétés pêche) art.4, philanthropique, 030,ari.2,al.l,pA0) mutualistes, des sociétés - commerce (centrale P-72) éducatif, scientifique, au sens de l'article1832 d'achat, collecte, social, humanitaire, du code civil, des distribution) sportif, culturel ou congrégations ou - service (transport, concourant à la mise en missions religieuses et assurance...) valeur du patrimoine des associations - épargne et crédit artistique ou à la cultuelles ou à - nota: définis par les sauvegarde de caractères religieux statuts de la coopérative l'environnement (L.95- (Ord.60-133, art.l, al.2, (L.99-004, art.5, p.58) 028, art.2, ail, p.83) p46 ) - Assemblée Générale, Structure souple, non Structure interne : - Assemblée générale, Non précisée par textes STRUCTURATION - Conseil précisée par les textes - Assemblée générale ; - Conseil d'Administration- - Conseil d'administration, Comité Directeur ou d'administration. (L.99- - Comité de contrôle, Direction, 004, art. 14, p.60) - et éventuellement - Commissariat aux Structure vertical : une comptes. (L96-030,art. - Unités Commission de crédit I3,al. l.p. 12) - Unions (L.96-020, art.22, ail, - Fédérations p. 76) - Confédération (L.99-004, art.29,p.63) Structure horizontale : -Groupement d’intérêt inter-coopératif (L.99-004, art.33-34, p.63)

VI

ANNEXE :

FICHE D’ENQUETE DES MEMBRES D’UNE COOPERATIVE

N° : ______

A. LOCALISATION : 1. District : 2. Commune : 3. Fokontany :

B. IDENTITE : 1. Prénoms : 2. Age : 3. Coopérative : 4. Responsabilité au sein de la coopérative : 5. Niveau d’instruction : analphabète ?-primaire ?-secondaire ?- enseignement supérieur ? C. COOPERATIVE : 1. Dénomination : 2. Date de création : 3. Activités : 4. Nombre des membres : 5. Formations reçues : 6. Partenaires : 7. ressources

D. LA VIE DE LA COOPERATIVE : 8. LA POTENTIALITE DE LA COOPERATIVE VIS-A-VIS LES MEMBRES : • Ampiasainao amin’ny asa fivelomanao ve ny kaoperativanao ? • Inona avy ireo tombontsoa azonao anaty kaoperativa ? 9. PROBLEMES :

a) Economique : b) Gestion : c) Organisation d) Technique : e) Autres :

10. LES FORMATIONS RECUES THEME DE FORMATEUR ANNEE NOMBRE DE FORMATION BENEFICIAIRES (*)

(*) Parmi les membres

VII

11. LES PARTENAIRES PARTENAIRE OBJET DU PARTENARIAT Période d’exécution

(du … au …)

12. ATOUTS et AQUIS ::

13. LES BESOINS A COURT TERME, A MOYEN TERME, A LONG TERME :

VIII

ANNEXE III : FICHE D’ENQUETE DES MEMBRES DES AUTRES ORGANISATIONS DE BASE :

N° : ______

E. LOCALISATION : 4. District : 5. Commune : 6. Fokontany :

F. IDENTITE : 6. Prénoms : 7. Age : 8. Organisation : 9. Responsabilité au sein de la coopérative :

G. QUESTIONNAIRES : 14. Inona no nahatonga anao hisafidy io fikambananao io ? 15. Miisa firy ianareo ao anaty fikambananareo ? 16. Inona no avy ireo asa ataon’ny fikambananareo ? ary inona no tena mibahan- toerana indrindra ? 17. (pour celles qui font des activités à vocation commerciales). Fantatrao ve ny atao hoe: kaoperativa ?

H. LA VIE DE CES ORGANISATIONS (Pour celles qui font des activités commerciales) : 18. PROBLEMES :

f) Economique : g) Gestion : h) Organisation i) Technique : j) Autres :

19. ATOUTS et ACQUIS:

20. LES BESOINS A COURT TERME, A MOYEN TERME, A LONG TERME :

IX

ECHANTILLONS DES STRUCTURES ILLEGALES QUI A DE LA FORME DE COOPERATIVE

Commune : Miarinarivo Soavinandriana I Fokontany : Ampasambazaha Tranoroa Dénomination : FIKOTAMIFI Union VONONA Année de 2003 2001 création : Filière : Soie - Pomme de terre - Haricot Activité approvisionnement - Production principale : d’inttrants - Commerce Organes CA, Bureau exécutif, AG - Bureau exécutif - AG Président : RAZAFIMANJATO John RAZANADRAKOTO Andriantsoa Fréquence AG 1 mois 1 mois Formations - Formation technique - Formation technique de reçues ANAE en 1996 « voly avotra avec - Formation technique de l’ANAE en 1996 pommes de terre avec le - Formation technique de CIRAGRI en 1998 pommes de terre avec le - Formation : gestion CIRAGRI en 1998 financière avec le - Formation : culutre PROSPERER, en 20010 entrepreneuriale avec le PROSPERER, en 20010 Nombre des 8 coopératives 30 personnes physiques membres :

X

QUELQUES PHOTOS ILLUSTRATIVES pendant notre travail de recherche:

1. Echantillons d’ateliers des représentants de coopérative dans la région de l’Itasy :

Réunion Identification des problèmes et Besoins des coopératives

Date : 05/08/09 , Heure : 14h00 Lieu : Antanisoa, Miarinarivo I Objet : Réunion des représentants de chaque coopérative dans la région de l’Itasy Organisateur : FIFATA 2. Quelques photos prises pendant les descentes sur terrains pour la recherche des informations :

Vannerie Enquêtes auprès des Fabricant des PMA (Petits membres matériels agricoles)

Vente des produits de soi Enquêtes auprès des Les petits matériels membres agricoles ARIVONIMAMO MIARINARIVO SOAVINANDRIANA Période: Juillet 2009 jusqu’au Décembre 2009 Lieu : District d’Arivonimamo, Miarinarivo, Soavinandriana Photos : pendant le travail journalier, commercialisation, réunion, produits

XI

3. Appuis et soutien bénéficiés par les coopératives :

Formation en gestion Facilitation de l’approvisionnement des coopératives

Formations techniques Appuis matériels

4. Quelques ressources naturelles dans la région de l’Itasy :

Matières premières Ressources hydrauliques Milieu favorable à l’exploitation

XII

Table des matières :

INTRODUCTION : ...... 6

1 LES MATERIELS ET METHODES UTILISES PENDANT LA COLLECTE D’INFORMATIONS : 8

1.1 LE STAGE DE PREPARATION DU MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN DESS AU SEIN DU PROSPERER ITASY : ...... 9 1.1.1 L’organisation : PROSPERER : Programme de soutien aux pôles de micro entreprise rurales et aux économies régionales : ...... 9 1.1.1.1 Ses objectifs : ...... 9 1.1.1.1.1 L’objectif global : ...... 9 1.1.1.1.2 Ses objectifs spécifiques : ...... 9 1.1.1.2 Sites d’intervention du programme : ...... 10 1.1.1.3 Ses cibles : ...... 10 1.1.1.4 Ses missions : ...... 10 1.1.1.5 Sa durée : ...... 10 1.1.2 La durée de stage: ...... 11 1.1.3 Engagement des deux parties : ...... 11 1.1.4 Les autres missions accomplies pour la recherche personnelle du stagiaire : ...... 11 1.2 LES AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS : ...... 12 1.3 LES MATERIELS ET OUTILS UTILISES PENDANT LA RECHERCHE : ...... 12 1.4 LE DEMARCHE DE RECHERCHE : ...... 13 1.5 LIMITES DE LA RECHERCHE ...... 15 2 LES RESULTATS : ...... 16

2.1 LE CONCEPT : « COOPERATIVE » ...... 17 2.1.1 Analyse terminologique de « coopérative » : ...... 17 2.1.2 La forme d’une coopérative : ...... 17 2.1.3 Les textes réglementaires de la coopérative ...... 18 2.1.3.1 La loi N°99.004 du 21 Avril 1999: ...... 18 2.1.3.2 Le décret d’application N°256/2000 du 03 Août 2000 : ...... 19 2.1.3.3 Le statut : ...... 19

2.1.3.4 Le règlement intérieur (discipline) :...... 19 2.1.4 La constitution d’une coopérative : ...... 20 2.1.4.1 Les conditions de constitution, requises par les services concernés : ...... 20 2.1.4.2 Les phases préparatoires : ...... 20 2.1.4.3 Les procédures de constitution de la coopérative : ...... 20 2.1.4.3.1 Les responsables de l’enregistrement et de certification de la création d’une coopérative : ...... 20 2.1.4.3.2 Les documents requis : ...... 21 2.1.4.3.3 les démarches, enregistrement et formation : ...... 21 2.1.5 Les objectifs et missions de la coopérative ...... 22 2.2 LA REGION DE L’ITASY ...... 23 2.2.1 Etude monographique : ...... 23 2.2.1.1 Relief : ...... 23 2.2.1.2 Géologie : ...... 23 2.2.1.3 Climat : ...... 23 2.2.1.4 Hydrologie : ...... 24 2.2.1.5 Sols et végétations : ...... 24 2.2.1.6 Milieux humain et social : ...... 25 2.2.1.6.1 Population et démographie :...... 25 2.2.1.6.2 Taux de scolarisation da la population de l’Itasy : ...... 27 2.2.1.6.3 Taux d’analphabétisme : ...... 28 2.2.2 Les structures associatives existantes : ...... 28 2.3 LE POTENTIEL DES COOPERATIVES DANS LA REGION DE L’ITASY : ...... 28 2.4 LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY ...... 30 2.4.1 La situation générale de la coopérative : ...... 30 2.4.1.1 Les données statistiques concernant la coopérative : ...... 30 2.4.1.1.1 Les données chiffrées concernant les coopératives constituées légalement : ... 30 2.4.1.1.2 Aperçu aux activités des coopératives : ...... 31 2.4.1.2 La formalisation de la coopérative dans la région de l’Itasy : ...... 32 2.4.1.2.1 Le service responsable : ...... 32 2.4.1.2.2 La formalisation proprement dite : ...... 32 2.4.1.3 Les patrimoines des coopératives dans la région de l’itasy : ...... 34 2.4.2 Les organismes d’appuis aux coopératives : ...... 33 2.4.2.1 Les Appuis Techniques ...... 33

2.4.2.2 Les Appuis financiers ...... 34 2.4.3 Les problèmes majeurs de la coopérative de l’Itasy, ...... 34 2.4.3.1 Les problèmes au sein de la coopérative :...... 34 2.4.3.1.1 Portant sur le Marché :...... 35 2.4.3.1.2 Absence de leaders paysans : ...... 36 2.4.3.1.3 Concernant le Conseil d’Administration :...... 36 2.4.3.2 lié aux cibles de la coopérative: ...... 37 2.4.3.3 Les problèmes liés à ses environnements : ...... 39 2.4.3.3.1 Concernant sa relation avec les investisseurs : ...... 39 2.4.3.3.2 Sur le point de formalisation de la coopérative : ...... 39 3 DISCUSSION : ...... 41

3.1 LES AVANTAGES COMPARATIFS ET L’UTILITE DE LA COOPERATIVE : AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DANS LA REGION DE L’ITASY: ...... 42 3.1.1 Ses avantages comparatifs : ...... 42 3.1.2 L’utilité de la coopérative : ...... 43 3.2 ANALYSE SWOT DE LA COOPERATIVE DANS LA REGION DE L’ITASY : ...... 45 3.2.1 Les forces : ...... 45 3.2.1.1 Les forces naturelles : ...... 45 3.2.1.2 Les forces extérieures : ...... 47 3.2.1.2.1 Les appuis techniques : ...... 47 3.2.1.2.2 Les appuis financiers : ...... 47 3.2.2 Les faiblesses : ...... 47 3.2.2.1 Le faible capacité des membres : ...... 48 3.2.2.2 Faible considération de la structure coopérative : ...... 48 3.2.2.3 L’absence de leader au sein coopérative : ...... 49 3.2.2.4 L’insuffisance financière : ...... 49 3.2.2.5 Manque d’encadrement : ...... 50 3.2.2.6 Dans bon nombre de cas, le faible niveau d’instruction des membres se fait ressentir. 50 3.2.2.7 Faible développement de ressources informationnelles : ...... 50 3.2.3 Les opportunités : ...... 51 3.2.4 Les menaces ...... 51 3.2.4.1 Non motivation des membres à la prise de responsabilité : ...... 51 3.2.4.2 Echec de l’exploitation des coopératives: ...... 51

3.2.4.3 Faible capacité de concurrence sur le marché :...... 52 3.2.4.4 Chute de l’activité des coopératives : ...... 52 3.2.4.5 Disparition petit à petit des membres: ...... 53 3.3 LES BESOINS PRIORITAIRES DE LA COOPERATIVE ...... 54 3.4 RECOMMANDATIONS FACE AUX BESOINS DE LA COOPERATIVE DE L’ITASY : ...... 55 3.4.1 Rôle de l’Etat :...... 56 3.4.1.1 La mise en place de la politique nationale qui est favorable au développement de la coopérative : ...... 56 3.4.1.1.1 Mettre en place un cadre juridique bien clair et complet pour la coopérative, à savoir : 56 3.4.1.1.2 Etablissement d’une structure étatique compétente ...... 59 3.4.1.1.3 Mise en place d’un système efficace qui assure le renforcement de capacité opérationnelle de la coopérative...... 59 3.4.1.1.4 Mise en place d’un bon système de négociation et partenariat : ...... 60 3.4.1.1.5 Mise en place des infrastructures réservées aux coopératives...... 60 3.4.1.1.6 Mettre en grande ligne les rubriques concernant la coopérative, dans les plans de développement comme le PCD, le PRD, … : ...... 61 3.4.1.2 Soutien financier : ...... 61 3.4.1.3 Mise en place d’un environnement économique qui permet la compétitivité de tous les types d’entreprise...... 61 3.4.1.4 Sensibiliser les coopératives existantes à la promotion des Unions et Fédérations : ...... 61 3.4.1.5 Mise en place et multiplication du nombre d’Agents vulgarisateurs de base (AVB) pour renforcement de capacités des paysans et le suivi des activités liées à la production62 3.4.1.6 Appui et facilitation à l’acquisition des intrants et équipements améliorés et/ou modernes : ...... 62 3.4.1.7 Réhabilitation et maintenance des pistes rurales afin de fluidifier la circulation des produits et des personnes ...... 63 3.4.1.8 Renforcement de la lutte contre l’analphabétisme : ...... 63 3.4.2 Rôle de la coopérative elle-même : ...... 63 3.4.2.1 Fort engagement des membres :...... 63 3.4.2.2 Le bon respect du concept de coopérative...... 64 3.4.2.3 Mise en place du comité de surveillance : ...... 64 3.4.2.4 Conseil d’administration élu, par et parmi les membres seulement; pas d’affectations gouvernementales ou d’autres institutions ...... 65

3.4.2.5 Gestion transparente : ...... 65 3.4.2.6 Gestion professionnelle à tous les niveaux : ...... 66 1.1.1.1. Mise en application de l’animation du groupe : ...... 66 3.4.2.7 Analyse de concurrence : ...... 67 3.4.2.7.1 Identification des concurrents : ...... 67 3.4.2.7.2 Analyse des forces et faiblesses des concurrents : ...... 67 3.4.2.7.3 Etudier les avantages et les menaces des concurrents : ...... 68 3.4.2.7.4 Analyse comparative : ...... 68 3.4.2.8 Optimisation de l’exploitation des ressources ...... 68 3.4.2.9 Mise en place d’un système de communication efficace : ...... 68 3.4.3 Rôle des organismes d’appuis : ...... 70 3.5 SITUATION ATTENDUE : ...... 42 CONCLUSION : ...... 73

BIBLIOGRAPHIE : ...... I

Ouvrages : ...... I

Ouvrages : ...... II

SOURCES SUR INTERNET : ...... II

AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS : ...... II

 Organisations :...... II

 Personnes physiques : ...... III

La région de l’Itasy est une région à vocation agricole dont les 91% de la population active pratiquent l’agriculture et l’élevage. Malgré l’existence des ressources naturelles et des organismes d’appuis dans cette région, elle connait encore un faible développement économique. Face à cette situation, notre travail de recherche contribue à ce dit développement. Or, d’après les expériences vécues dans cette région, l’approche individuelle s’avère inappropriée à cause de la faible capacité des cibles, basée sur le niveau d’instruction généralement bas D’où notre proposition de renforcer le regroupement de ces cibles dans des organisations à vocation économique. Vu les avantages comparatifs qu’obtient la coopérative qui est également la plus adaptable à cette situation et ayant des potentialités importantes, nous avons choisi cette structure comme instrument de développement économique de l’Itasy. Les coopératives qui sont constituées formellement de 2006 jusqu’au mois d’avril 2010 sont au nombre de 65.dont les 64.6% soit au nombre de 42, de sont en veilleuses et qui risque de disparaitre. D’où le titre de notre travail de recherche : « Pérennisation de la structure coopérative dans la région de l‘Itasy ». Alors pour la pérennisation de cette structure dans la région de l’Itasy.Compte tenu des expériences vécues, nos suggestions tournent primordialement, autour du renforcement de la capacité opérationnelle des membres des coopératives..Ensuite, les appuis en nature tels que les dotations en matériels, semences, engrais, produits phytosanitaires, … présentent moins de risque d’échec contrairement aux appuis en espèces. Cette approche est suggérée pour éviter le détournement des appuis financiers. Et enfin, sur le plan juridique et institutionnel, une politique générale de l’Etat favorable au développement de la coopérative s’avère urgente. Des textes réglementaires complets et bien appropriés, relatifs à la coopérative seront issus de cette politique Cette recommandation touche également le renforcement du service public concerné par la formalisation et l’encadrement des coopératives.

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