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faune et de flore à valeur patrimoniale que comportent ses États membres, dans le respect des exigences économiques, sociales et culturelles. Ce réseau de sites comprend ainsi l'ensemble des sites désignés en application des Directives "Oiseaux" et "Habitats‐Faune‐Flore", c'est‐à‐dire respectivement, les Zones de Protection Spéciales (ZPS), qui s'appuient notamment sur certains inventaires scientifiques comme les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), et d'autre part les Zones Spéciales de Conservation (ZSC). L'analyse de ces zonages indique que le projet ne se localise à proximité immédiate d'aucun site Natura 2000. Dans un rayon compris entre 2 et 5 km, 3 sites ou parties de sites sont présents, deux sites d'intérêt chiroptérique (carrières souterraines) et un site de vallée aux enjeux écologiques plus vastes.

Tableau 2. Inventaire des sites Natura 2000 dans un rayon de 20 Km autour du projet

Intérêts patrimoniaux Distance au projet Sites Natura 2000 (selon formulaires standards de l'INPN) Mammifères des régions Centre et Ile‐de‐ Habitats Invertébrés 1 à 5 Oiseaux Chiroptères Batraciens 0 à 1 km 5 à 10 km Flore Poissons km Reptiles ZPS / ZSC / SIC FR2402006 Site à chauves‐souris de X X l'Est du (région Centre) FR1102008 Carrière souterraine de X X Mocpoix (région Ile‐de‐France) FR1102005 Rivières du et du X X X Lunain (région Ile‐de‐France) Légende : Interaction/incidence potentielle du projet en fonction de la distance séparant les sites Natura 2000 du projet (rouge = élevé, orange = modéré, vert = faible, noir = nul).

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Figure 7. Cartographie des sites Natura 2000 autour du site d'étude

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 Aire d'étude immédiate et rapprochée

Aucun site Natura 2000 ne se localise à moins d'1 km du périmètre du projet. A fortiori, ce dernier ne recoupe aucun zonage Natura 2000.

 Aire d'étude intermédiaire

Entre 1 et 5 km autour du site d'étude, se localisent 3 sites Natura 2000 désignés au titre de la Directive Habitats :

FR2402006 "Site à chauves‐souris de l'Est du Loiret" :

Ce site rassemble un ensemble de cavités souterraines correspondant pour la plupart à d'anciennes marnières. Il se situe dans la partie orientale du département du Loiret. Cet ensemble de grottes, par son intérêt biologique concernant les Chiroptères, est d'un intérêt majeur. Il représente dans l'est du département du Loiret un maillage essentiel pour l'hivernage des chauves‐souris de la région naturelle du Gâtinais de l'Est.

Le document d'Objectifs du site Natura 2000 indique que ce dernier regroupe 8 marnières souterraines, qui constituent les principaux sites d’hibernation des colonies de chiroptères cavernicoles de cette région La répartition des cavités est la suivante :

Tableau 3. Localisation et nombre de cavités par communes

Communes Lieux‐dits Nombre de cavités Bois de Verdeau 1 Bel Air 1 Douchy Les Guillards 1 Triguères La Montagne des Bruyères 1 Château‐Renard La Volve 1 La Chapelle/Aveyron Les Bois Cornus 3 La cavité la plus proche du périmètre d'étude du projet est celle située sur la commune de Dordives, elle se situe à environ 2 km au nord‐est du site. Celle de Chantecoq se localise à environ 17 km au Sud‐est, les autres se localisent toutes à plus de 20 km du site. Le Docob du site indique que les dénombrements réalisés depuis 1987 recensent 5 espèces figurant à l’Annexe II de la Directive Habitats : ‐ Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) ‐ Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) ‐ Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) (observé à Dordives au cours des comptages réalisés entre février 2001 et février 2005) ‐ Murin de Bechstein (Myotis Bechsteinii) ‐ Grand Murin (Myotis myotis) (observé à Dordives au cours des comptages réalisés entre février 2001 et février 2005)

Selon le Docob du site Natura 2000 : "A Dordives, la colonie de chauves‐souris reste en nombre réduit du fait de la petite taille de la cavité. La chute observée en 1992 et 1993 s’explique par des dérangements répétés. Durant l’été 1993, une grille de protection a été installée et en 1994, le nombre de chauves‐souris remonte de manière significative, preuve de l’efficacité de la mesure. De 1994 à 2001, les effectifs hivernaux restent stables. En 2002 et 2003, la colonie manque à nouveau de tranquillité (fermeture fracturée) et les chauves‐souris quittent le site. En 2004, le comptage n’a pas eu lieu, néanmoins une fermeture provisoire de la grille est rétablie. En conséquence, l’année 2005 a vu le nombre de chauves‐souris atteindre un record jamais atteint depuis 1987 [31 individus recensés en 2005]."

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FR1102008 "Carrière souterraine de Mocpoix" :

Située dans le département voisin de la Seine‐et‐Marne, la carrière de Mocpoix est une ancienne carrière calcaire hébergeant des populations importantes de plusieurs espèces de chiroptères inscrites à l'Annexe II de la Directive Habitats. Les motivations à l'origine de la proposition du présent site sont la conservation de secteurs d'hibernation de ces chiroptères. Aussi le site comprend t'il spécifiquement l'ensemble du réseau d'une cavité souterraine. Ce site se localise sur la commune de Mocpoix, à environ 3,8 km au nord‐ouest du site d'étude. 5 espèces de chauves‐souris inscrites en Annexe II de la Directive Habitats sont présentes régulièrement ou plus occasionnellement dans cette carrière : ‐ Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) (moyenne de sa population maximale lors des hivers 1998 à 2009 : 2,8 individus) ‐ Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) (moyenne de sa population maximale lors des hivers 1998 à 2009 : 0,1 individus) ‐ Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) (moyenne de sa population maximale lors des hivers 1998 à 2009 : 14 individus) ‐ Murin de Bechstein (Myotis Bechsteinii) (moyenne de sa population maximale lors des hivers 1998 à 2009 : 1,2 individus) ‐ Grand Murin (Myotis myotis) (moyenne de sa population maximale lors des hivers 1998 à 2009 : 32 individus)

FR1102005 "Rivières du Loing et du Lunain" :

Egalement localisé dans le département voisin de la Seine‐et‐Marne, ce site Natura 2000 linéaire couvre environ 400 ha sur les vallées du Loing et du Lunain. Le Loing et le Lunain constituent deux vallées de qualité remarquable pour la région Ile‐de‐France ; ces cours d'eau accueillent des populations piscicoles diversifiées dont le Chabot, la Lamproie de Planer, la Loche de Rivière et la Bouvière. Le site comprend aussi ponctuellement des habitats d'intérêt communautaire. La Vallée du Loing est constituée de milieux naturels diversifiés tels que des bras morts, prairies humides, boisements inondables. Le Lunain est caractérisé par la présence de nombreuses résurgences dans sa partie amont, à l'origine de la richesse de la faune aquatique. Ce site Natura 2000 se localise au nord‐ouest du périmètre d'étude. L'extrémité sud du périmètre Natura 2000 se situe à environ 4,5 km du projet d'ISDI. Le formulaire standard du site Natura 2000 disponible sur le site de l'INPN signale la présence des habitats naturels et espèces d'intérêt communautaire suivants : Habitats naturels d'intérêt communautaire : 3260 ‐ Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho‐Batrachion 6430 ‐ Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 6510 ‐ Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 91E0 ‐ Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno‐Padion, Alnion incanae, Salicion albae) Espèces d'intérêt communautaire : Mulette épaisse (Unio crassus) Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Lamproie de Planer (Lampetra planeri) Loche de rivière (Cobitis taenia) Chabot (Cottus gobio) Bouvière (Rhodeus amarus)

 Aire d'étude éloignée

Entre 5 et 10 km autour du projet d'ISDI, aucun autre site Natura 2000 n'est présent.

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III.2.2 Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

Dans les années 1980, la France a entrepris de recenser les secteurs du territoire national qui, en dehors des Parcs Nationaux et des Réserves Naturelles déjà désignés, pouvaient être considérés comme représentant un intérêt particulier du point de vue de leur patrimoine écologique (faune, flore et/ou habitat naturel). Chacun de ces sites a fait l'objet d'une cartographie et d'une description précise de son patrimoine (espèces végétales et animales, état de conservation, menaces, suggestions pour la conservation). Un réseau de plusieurs centaines de sites de ce type par région a ainsi été mis en place, et a fait récemment l'objet d'une remise à jour afin de réévaluer l'intérêt des zones désignées dans les années 80, de supprimer éventuellement certaines ZNIEFF de première génération qui auraient perdu de leur intérêt écologique, de modifier certains périmètres, et éventuellement d'ajouter de nouvelles zones. Ce dispositif distingue deux types de sites : - les ZNIEFF de type I sont des sites, de superficie en général limitée, caractérisés et délimités par leur intérêt biologique remarquable (présence d'espèces ou d’habitats de valeur écologique locale, régionale ou nationale). Elles recèlent au moins un type d'habitat de grande valeur écologique ou des espèces protégées, rares, en raréfaction ou en limite d’aire de répartition. - les ZNIEFF de type II, désignent elles, de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques remarquables. Ces zones plus vastes peuvent inclure plusieurs zones de type I ponctuelles et des milieux intermédiaires de valeur moindre, mais qui possèdent un rôle fonctionnel et une cohérence écologique et paysagère. Cet outil de connaissance du patrimoine écologique n'a aucune valeur réglementaire en soit. Cependant il appartient à tout aménageur et gestionnaire de veiller à ce que leurs documents d'aménagement assurent la pérennité de ces zones comme le stipulent l'article 1 de la loi du 10 juillet 1976, l'article 35 de la loi du 7 janvier 1983 sur les règles d'aménagement et l'article 1 de la loi du 18 juillet 1985 relative à la définition et à la mise en œuvre de principes d'aménagement. Ce réseau de ZNIEFF a également servi de support à la désignation ultérieure de nombreux sites éligibles au titre de la Directive Oiseaux (1979) puis de la Directive Habitats‐Faune‐Flore (1992), aujourd'hui regroupés dans le réseau Natura 2000. Tableau 4. Inventaire des ZNIEFF aux environs du site

Intérêts patrimoniaux (espèces déterminantes) Distance au projet ZNIEFF Mammifère des régions Centre et Ile‐de‐France Habitats Invertébrés 1 à 5 Oiseaux Chiroptères Batraciens 0 à 1 km 5 à 10 km Flore Poissons Reptiles km ZNIEFF de type I Coteau du Betz au Bois de Verdeau X X Les pâtures de Néronville X X X Carrière souterraine de Mocpoix X X Marais de Cercanceaux et plan d'eau de X X X Varennes Coteau du Bourdon X X X Coteau de Bellevue X X X Ile de Pont de Souppes et berges du Loing X X X Marais de Souppes‐sur‐Loing X X X X Marais de la Madeleine X X Mouillère des Carcas X X Bois et ancienne marnière du Moulin X X Vallée de l'Avocat X X ZNIEFF de type II Vallée du Loing entre Nemours et Dordives X X X X X X Forêt de X X X X Légende : Interaction/incidence potentielle du projet en fonction de la distance séparant les zones écologiques de la zone d’étude du projet (sensibilités : élevée, moyenne, faible, nulle).

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Figure 8. Cartographie des ZNIEFF et PNR/Projet de PNR autour du site d'étude

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 Aire d'étude immédiate

Aucun zonage ZNIEFF n'est recoupé par le périmètre du projet.

 Aires d'étude rapprochée

Aucun zonage ZNIEFF ne se localise à moins d'1 km du périmètre du projet

 Aires d'étude intermédiaire

Dans un rayon compris entre 1 et 5 km autour du périmètre du projet, 4 ZNIEFF de type I sont présentes ainsi qu'une ZNIEFF de type II : ‐ Znieff de type I "Coteau du Betz au bois de Verdeau" (Source : IE&A (ALLION Y.), 2013.‐ 240003880, COTEAU DU BETZ AU BOIS DE VERDEAU. ‐ INPN, SPN‐MNHN Paris, 7P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/240003880.pdf) : La zone est constituée d'un coteau entaillé dans le calcaire et occupé majoritairement par de la chênaie‐ charmaie. La présence de Buis (Buxus sempervirens) en population importante indique le caractère relativement thermophile de ce milieu. Ce type de configuration est en outre particulièrement rare dans le Loiret. De plus, l'intérêt majeur de ce site réside dans la présence de plusieurs cavités fréquentées par huit espèces de chauves‐souris : la Barbastelle d'Europe, le Vespertilion de Daubenton, le Murin à oreilles échancrées, le Grand Murin, le Murin à moustaches, le Murin de Natterer, le Grand rhinolophe et le Vespertilion de Bechstein. Ces cavités font en outre partie du site Natura 2000 FR2402006 "Sites à Chauves‐ souris de l'Est du Loiret". Leur intérêt en termes d'habitats pour les populations de chiroptères est donc particulièrement important. Ce site se localise à environ 2 km du site d'étude. ‐ Znieff de type I "Les pâtures de Néronville" (Source : Kieken M., 2015.‐ 110030090, Les pâtures de Néronville. ‐ INPN, SPN‐MNHN Paris, 22P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/110030090.pdf) : Les prospections récentes ont montré l'intérêt de cette zone pour différents groupes taxonomiques tels que la flore vasculaire, les odonates, les papillons diurnes ou l'avifaune. Son intérêt réside entre autre dans la diversité des habitats (boisements alluviaux, méandrages du Loing, phragmitaies, prairies humides) et sa qualité paysagère. Plusieurs prairies inondables permettent la reproduction du Brochet (Esox lucius). Des inventaires complémentaires devront être réalisés sur ce site. Ce site se localise à environ 2 km du site d'étude. ‐ Znieff de type I "Carrière souterraine de Mocpoix" (ANVL, 2015.‐ 110030065, Carrière souterraine de Mocpoix. ‐ INPN, SPN‐MNHN Paris, 6P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/110030065.pdf) : Un des plus importants sites d'hivernage de chiroptères en Seine‐et‐Marne. Cette carrière souterraine, exploitée autrefois pour extraire la craie puis utilisée dans un second temps comme champignonnière abrite plusieurs espèces rares de chauves‐souris telles que le Grand Murin, le Grand Rhinolophe ou encore le Vespertilion à oreilles échancrées dont les gîtes d'hibernation nécessitent une obscurité totale et une hygrométrie proche de la saturation. Le site abrite occasionnellement la Barbastelle, espèce peu frileuse, que l'on peut rencontrer dans la carrière lors des vagues de grand froid. L'acquisition par le département de Seine‐ et‐Marne a permis une mise en sécurité du site (contrôle des risques d'écoulement, fermeture du site au public). Cette mise en sécurité a mis fin aux nombreuses visites et dégradations du site tout en assurant une tranquillité aux chiroptères qu'il héberge. Le site est suivi depuis 1998. Des prospections complémentaires sont à prévoir. Ce site se localise à environ 3,8 km du site d'étude. ‐ Znieff de type I "Marais de Cercanceaux et plan d'eau de Varennes" (Source : Kieken M., 2015.‐ 110030078, MARAIS DE CERCANCEAUX ET PLAN D'EAU DE VARENNES. ‐ INPN, SPN‐MNHN Paris, 14P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/110030078.pdf) : L'intérêt écologique du site de Cercanceaux, installé dans la basse vallée du Loing, réside dans la diversité des milieux humides. Outre de nombreux plans d'eau issus d'anciennes exploitations de graves, le site constitue des reliques de boisements et de prairies humides, des marais traversés par des rus. Chaque milieu préserve

18 | Page Evaluation des enjeux "milieux naturels" 11/2016 – ©CERA‐Environnement Projet d'ouverture d'une ISDI – commune de Ferrières‐en‐Gâtinais (45) GEOD un habitat pour une flore et une faune particulières offrant ainsi une biodiversité remarquable. Les prospections récentes n'ont pas permis de retrouver 4 espèces déterminantes vues en 1996 (Euphorbia esula L. subsp. esula, Hydrocharis morsus‐ranae L., Potamogeton coloratus Hornem. et Selinum carvifolia (L.) L.) malgré leur présence probable. Une faune entomologique intéressante est susceptible d'être présente sur ce site et mérite une prospection future exhaustive. Ce site se localise à environ 3,8 km du site d'étude. ‐ Znieff de type II "Vallée du Loing entre Nemours et Dordives" (Source : ANVL, 2016.‐ 110001293, Vallée du Loing entre Nemours et Dordives. ‐ INPN, SPN‐MNHN Paris, 36P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/110001293.pdf) : Ce tronçon de la vallée du Loing comprend une diversité d'habitats : prairies inondables, ripisylves, méandres, plans d'eau issus de l'extraction de granulats alluvionnaires, qui confèrent au site une richesse paysagère, mais également une diversité écologique mise en avant par la présence d'animaux et de végétaux déterminants znieff et protégés au niveau national et régional. La présence de zones humides assure par ailleurs un rôle dans la régulation hydrique en absorbant l'eau lors des crues de la rivière, en les restituant en période d'étiage, ou encore en stimulant l'auto‐épuration des eaux. Cette portion du Loing se compose de groupements de végétation aquatique eutrophe, tel que l'habitat rivières à Renoncules, qui alternent avec des tapis de Nénuphars et une végétation immergée composée de Cératophylles et Myriophylles dans les zones plus profondes et limoneuses. En assurant une continuité écologique des milieux aquatiques, le Loing abrite des espèces de poissons d'intérêt telles que la Loche de rivière (Cobitis taenia) ou encore la Bouvière (Rhodeus sericeus). Plusieurs prairies inondables, sur lesquelles sont réalisées des opérations de fauche ou encore des modes de gestion mixtes, permettent la reproduction du Brochet (Esox lucius). Les parties boisées sont diversifiées alternant entre boisements et saussaies marécageuses, issus de l'abandon de pratiques agricoles, jeunes et anciennes peupleraies, ou encore des boisements alluviaux de type Aulnaies‐ Frênaies. On retrouve également le long du cours d'eau une strate herbacée typique des roselières (Phragmites australis) ou encore des magnocariçaies (Carex acutiformis, Carex riparia). Par ailleurs, la vallée englobe l'ancien marais tourbeux de Souppes sur Loing, malheureusement dégradé par la populiculture et l'exploitation de gravières, mais également une partie du coteau en rive gauche qui abrite une ancienne carrière souterraine aujourd'hui protégée : cette dernière accueille notamment des espèces de chauves‐souris protégées (Barbastella barbastellus, Rhinolophus ferrumequinum, etc.) dont le territoire de chasse s'étend sur les milieux humides alentours. L'urbanisation des berges a largement contribué à la modification de ce tronçon et à la fragilité de son écosystème. Certaines portions de la vallée ont toutefois bénéficié d'actions d'acquisitions, notamment sur le marais de Souppes, propriété du conseil général de Seine‐ et‐Marne. Cette ZNIEFF de type II se localise à environ 2 km du site d'étude.

 Aire d'étude éloignée (entre 5 et 10 km)

9 Znieff de type I et 1 ZNIEFF de type II se localisent entre 5 et 10 km, elles sont listées dans le tableau 3 avec les enjeux (taxons déterminants) relevés. En raison de la distance importante séparant ces ZNIEFF du périmètre du projet, celles‐ci ne seront pas décrites plus avant.

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III.2.3 Les Parcs Naturels Régionaux

En France, un parc naturel régional (PNR) est créé par des communes contiguës qui souhaitent mettre en place un projet de conservation de leur patrimoine naturel et culturel partagé sur un territoire cohérent (parfois en dehors des limites administratives classiques). La création d'un parc nécessite une labellisation par l'État et doit concerner un territoire remarquable, dont il est souhaitable de protéger la qualité paysagère et le patrimoine naturel, historique ou culturel. La Charte d'un parc naturel régional définit le programme de conservation, d'étude et de développement à mettre en œuvre sur le territoire, généralement sur une période de 12 ans. À la différence d'un parc national, un PNR, d'un territoire généralement beaucoup plus vaste, n'est pas associé à des règles particulières de protection de la faune et de la flore. Il ne s'agit pas d'une réserve naturelle, mais d'un espace où l'on recherche un développement respectueux des équilibres, voire une solution de maintien d'activités traditionnelles en déclin. Figure 9. Cartographie des Parcs Naturels Régionaux de France (Source : La plupart des parcs naturels régionaux sont www.parcs‐naturels‐régionaux.tm.fr) gérés par un Etablissement public de coopération, syndicat mixte ouvert élargi, dont le conseil d'administration est composé d'élus des collectivités membres (communes, départements, régions) et parfois des partenaires socio‐économiques. Les parcs naturels régionaux ont été créés en France par un décret en date du 1er mars 1967. Leurs territoires sont classés par décret du premier ministre pour une période de 12 ans renouvelable. Les règles de gestion d'un parc régional figurent dans sa charte. Il y a aujourd’hui 50 Parcs naturels régionaux en France, qui représentent 15 % du territoire français, plus de 4 300 communes, plus de 8,5 millions d’hectares et près de 4 millions d’habitants. (Source : www.parcs‐naturels‐regionaux.fr) Le site d'étude se localise au sein d'un projet de PNR : le PNR du Bocage Gâtinais. Situé entre les vallées de l'Yonne, du Loing, et de la Cléry, le périmètre d’étude de ce possible futur Parc naturel régional du Bocage Gâtinais s’étend sur 78 communes ‐ dont 35 en Seine‐et‐Marne, 17 dans le Loiret et 26 dans l’Yonne‐ qui représentent 111.000 ha et 60.600 habitants (Cf. ci‐dessous).

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Figure 10. Cartographie du projet de périmètre du PNR du Bocage Gâtinais (Source : http://www.projet‐parc‐bocage‐ gatinais.fr/decouvrirle‐territoire/reperes‐et‐cartographie.html)

III.2.4 Conclusion

Le périmètre du projet se localise dans aucun zonage écologique (site Natura 2000, Znieff ou autre), et aucun ne se localise à proximité immédiate. Les sites les plus proches sont des sites présentent un enjeu chiroptérique (anciennes carrières), et se localisent à 2 km du projet.

III.3 Méthodologies d'inventaire mises en œuvre

III.3.1 Recherches bibliographiques

Dans le cadre des recherches bibliographiques concernant les espèces animales et végétales potentiellement connues sur la zone d’étude, divers documents ont été consultés tels que les atlas de répartition régionaux ou départementaux disponibles (documents physiques ou internet), les plans régionaux d'action chiroptères d'Ile‐ de‐France et la région Centre … Les principaux documents utilisés seront détaillés dans les chapitres dédiés aux différents groupes faunistiques ou floristiques étudiés. Une réflexion a également été menée concernant les zonages écologiques et réglementaires localisés à proximité du site d'étude (Cf. chapitre précédent). Au regard de la faible ampleur du site, de sa nature et du contexte, les recherches ont été uniquement bibliographiques (aucun contact n'a été pris avec les associations naturalistes locales).

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