Nouvelles technologies Une première “grappe” pour la téléphonie mobile

Le 14 novembre dernier, la Haute-Marne a une nouvelle fois démontré son exemplarité dans le domaine du développement des nouvelles technologies de la communication. L'inauguration de la première “grappe zones blanches” de par Christian Estrosi, Ministre de l'Aménagement du Territoire, a marqué une nouvelle étape dans la couverture du département en téléphonie mobile.

Entourée, epuis le début de l'année 2005, cette taille (aussi appelé “grappe”) ras- la “grappe” Dla couverture du territoire en semblant des zones blanches géographi- Orange inaugurée. technologie GSM avance à grand train quement proches, n'avait accédé à la tech- en Haute-Marne. Aux quatre coins du nologie GSM en même temps. En dépla- Les communes couvertes département, chaque semaine, des cement pour l'occasion, Christian Estro- par la grappe Orange zones blanches ont été résorbées et de si, Ministre délégué à l'Aménagement du nouvelles communes ont pu bénéficier Territoire, a salué les efforts du Conseil Avec l'inauguration de la “grappe Oran- des services de téléphonie mobile. Mais général et de son Président pour accélérer ge”, l'intégralité du canton de Doulevant- alors qu'avait de si particulier l'inaugu- l'équipement du département en télé- le-Château ainsi que certaines communes ration du pylône de le 14 phonie mobile. “C'est une démarche remar- des cantons de Châteauvillain, Joinville, , Montier-en-Der, et novembre dernier, demanderez-vous ? quable qui participe à l'aménagement du ter- sont désormais couvertes. Cela ritoire. Le Conseil général de la Haute-Marne représente 33 nouvelles communes et Phénomène de grappe a su saisir, de manière exemplaire, les oppor- 6 000 Haut-Marnais soit près d'un tiers de tunités législatives qui s'offraient à lui pour la couverture prévu au titre de la premiè- En réalité, l'originalité réside dans l'am- développer les infrastructures et s'engager dans re phase du plan de résorption de 2003 pleur de la zone résorbée. Car Bouzan- un projet essentiel pour son développement.” (ainsi 20 000 habitants et 104 communes court avait été choisi comme site sym- Venant d'un Ministre, le commentaire devaient être desservis). bolique d'inauguration pour figurer la est encourageant. Seront désormais couvertes les communes disparition, non pas d'une zone blanche, d', , Autreville-sur-la- mais de 18 d'entre elles. En d’autres ter- Etat d’avancement Renne, Bailly-aux-Forges, Baudrecourt, mes, en une fois, 33 communes accèdent , Blécourt, , Bouzancourt, au réseau de téléphonie mobile. Une pre- Située dans l'ouest du département, la , Charmes-la-Grande, Charmes-en- mière en France ! Jamais un ensemble de grappe inaugurée avait été confiée à l'o- l'Angle, Cirey-sur-, Cirfontaines-en- pérateur Orange. Les autres grappes, Azois, Colombey-les-Deux-Eglises, Cour- allouées aux opérateurs concurrents, ne celles-sur-Blaise, , Dommar- sont pas en reste ; Bouygues Telecom tin-le-Franc, Dommartin-le-Saint-Père, Dou- s'occupant du nord-est du département levant-le-Château, Flammerécourt, Laneu- tandis que les secteurs sud-est et sud- ville-à-Rémy, -au-Bois, Mar- ouest reviennent à SFR. Partout, les tra- béville, , , , vaux de couverture sont largement , Robert-Magny, , Trémilly, engagés. Pour preuve, déjà 46 des 62 Viéville, Ville-en-Blaisois et . sites programmés au titre de la premiè- re phase du plan de résorption sont vies, les opérateurs sont à pied d'œuv- opérationnels, notamment grâce aux re. Ce n'est plus désormais qu'une ques- travaux de construction des pylônes tion de mois pour que l’ensemble de Christian Estrosi, Ministre délégué à l’Aménagement commandités par le Conseil général et la Haute-Marne soit couverte. du Territoire, a inauguré la grappe Orange, menés tambour battant. Pour la Phase en présence de Bruno Sido. II et les communes non encore desser- Thomas ROUSSEZ

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 3 Solidarité Tsunami : un an après, la Haute-Marne toujours aux côtés des sinistrés 26 décembre 2004. Un raz-de-marée sans précédent ravage les pays côtiers d'Asie du sud-est. Par solidarité pour les populations sinistrées, le Conseil général débloque une aide de 200 000 €, versée à la Croix Rouge pour conduire des projets de reconstruction. Un an après, gros plan sur les projets soutenus aux antipodes par la Haute-Marne.

près le tsunami du 26 décembre champardennaises qui avaient affrété un pour durer”, élevées avec des matériaux A2004, les morts se comptent par avion rempli de matériel de premier robustes. D'ici quelques mois, quelques- dizaines de milliers, les dégâts sont consi- secours au départ de l'aéroport de Vatry. unes des 1 500 familles retenues pour dérables. Dans l'urgence, les organisa- La démarche solidaire du Conseil géné- être relogées dans ce quartier prendront tions non gouvernementales collectent ral ne s'est pas limitée à l'aide d'urgen- possession d'une “maison haut-marnaise” des millions d'euros pour venir en aide ce. C'est dans le long terme que le Dépar- aux antipodes. aux habitants des zones balayées par la tement de la Haute-Marne a voulu inscri- déferlante. re son action, en s'impliquant dans la Thomas ROUSSEZ reconstruction des zones ravagées par la vague géante. Un vote de l'ensemble des Conseillers généraux a permis d'allouer La Croix Rouge 170 000 € supplémentaires à la Croix sur le front Rouge française pour accompagner des projets particuliers aux Maldives, archipel Pour venir en aide aux victimes du tsu- situé au sud-ouest de l'Inde. Au total, en nami, la Croix Rouge française a béné- moins d'un mois, le Département de la ficié d’une générosité sans précédent Haute-Marne a débloqué pas moins de qui lui a permis de collecter plus de 108 200 000 €, soit une somme correspon- millions d’euros. Présente sur toute la zone touchée par le tsunami, l’associa- dant au versement d'un euro par Haut- tion mène actuellement 32 actions en Marnais. Les enfants des Maldives pensent, Indonésie, 21 au Sri Lanka, 18 aux Mal- eux aussi, à la reconstruction de leurs villages. Bâtisseuse dives (dont celle à laquelle participe le aux antipodes Conseil général de la Haute-Marne) ainsi Emu par la détresse des populations et se que 13 projets en Inde. Près de 300 000 remémorant les moments difficiles vécus En accord avec le Conseil général, la bénéficiaires directs sont concernés par € lors de la tempête de décembre 1999, Croix Rouge a alloué les 170 000 ver- ces actions en cours. Reconstruction de pourtant moindres que ceux occasion- sés par la Haute-Marne à la construction maisons, d'hôpitaux, d'écoles, achat de nés par le tsunami, le Conseil général de de huit maisons dans un quartier de l'île bateaux et de matériel de pêche pour la Haute-Marne a rapidement décidé de de Gan, aux Maldives. Les travaux ont relancer l'activité dans les pays sinis- venir en aide aux populations locales. débuté au début du mois de novembre trés, autant d'actions que la Croix Rouge Aide d’urgence dernier. Bien entendu, la Croix Rouge relate en détail dans un livre blanc paru et reconstruction et le Conseil général se sont assurés de la à la mi-décembre. qualité des projets architecturaux et de Pour soutenir les actions de la Croix Dès les premiers jours de janvier 2005, leur cohérence par rapport à l'environ- Rouge ou en savoir plus sur les opéra- une première aide d'urgence, d'un mon- nement et à la tradition locale. Autre tions menées en Asie, connectez-vous tant de 30 000 €, avait été votée. Elle élément important, la Haute-Marne a sur le site : www.croix-rouge.fr. avait rejoint les efforts des collectivités choisi d'investir dans des “maisons faites

4 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Insertion Le contrat d’avenir : l’insertion formatrice Nouvel outil au service de l’insertion sociale, le contrat d’avenir permettra de faciliter le retour vers l’emploi tout en offrant un suivi et une formation personnalisés. Grâce à ce nouveau contrat, le Conseil général souhaite notamment aider les bénéficiaires haut-marnais du RMI. Présentation.

contrats d’avenir signés but : favoriser une insertion profession- 600pour la Haute-Marne. nelle durable une fois le contrat échu. Tel est l’objectif chiffré que se sont fixé le Conseil général et l’Etat pour aider Avantages Illustration : Maud Zanoni les Haut-Marnais qui rencontrent des pour l’employeur difficultés d’insertion professionnelle. Déjà 64 contrats d’avenir ont été signés Pour les employeurs également, en Haute-Marne ; la plupart par des asso- le contrat d’avenir est intéressant. Il ouvre signataires officiels. Pour les bénéficiaires ciations. Avec la fin des contrats aidés droit à des aides publiques couvrant une du RMI, c’est le Conseil général qui exa- plus anciens, tels que les Contrats emploi large part du salaire versé et il est exoné- mine la convention passée entre employé solidarité (CES), le nombre de contrats ré de charges patronales. Il permet aussi et employeur et qui verse les aides d’avenir devrait augmenter dès janvier. de faire accomplir de petits travaux, uti- allouées. Grâce à ces référents RMI sur le L’objectif est plus que jamais d’actualité. les à la collectivité, qui ne nécessiteraient terrain, le Département veille au respect pas l’embauche d’un salarié à plein des engagements de chacun et peut pro- Pour préparer l’avenir temps, et d’effectuer une démarche poser des formations ou des conseils indi- citoyenne vis-à-vis des chercheurs d’em- vidualisés aux employés. Proposé par le Plan de cohésion sociale du ploi de longue durée. Seul impératif pour Gouvernement, le contrat d’avenir est un l’employeur : concevoir le plan de for- Thomas ROUSSEZ contrat de travail à temps partiel (26 heu- mation avant la signature du contrat. res hebdomadaires), à durée déterminée (6 Ensuite, pour s’assurer que le salarié POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS mois minimum), conclu par une collec- bénéficie bel et bien d’une formation, SUR LE CONTRAT D’AVENIR : tivité territoriale, une association, une un suivi est réalisé par les organismes www.haute-marne.fr entreprise chargée d’une mission de ser- vice public ou un atelier d’insertion. Témoignage d’employeur Le contrat d’avenir s’adresse aux per- sonnes peu diplômées et percevant, L’association du Grand Jardin a été le premier depuis au moins 6 mois, différents mini- employeur à souscrire au Contrat d’avenir en Haute- ma sociaux(1). Rémunéré sur la base du Marne. Jacqueline Hanin, sa Présidente, témoigne. SMIC horaire, le contrat d’avenir permet Ligne Directe : Pourquoi avoir eu recours au contrat de remettre un pied à l’étrier aux per- d’avenir ? sonnes sans emploi depuis un certain Jacqueline Hanin : Nous souhaitions réaliser un travail un peu spécial : enrichir et entre- temps en leur proposant un travail. Mais tenir le verger du Grand Jardin qui comporte une très belle collection d’arbres fruitiers. la véritable force de ce contrat est Nous avions donc besoin de jardiniers supplémentaires. Et puis, l’association a appré- ailleurs. Il permet surtout la mise en cié la possibilité offerte par le contrat d’avenir d’aider une personne à s’insérer par œuvre d’un suivi personnalisé et d’une l’emploi en lui assurant une certaine formation. démarche de formation du salarié. Le Ligne Directe : Combien de personnes votre association a-t-elle embauchées ? Jacqueline Hanin : Trois personnes ont été embauchées par le biais de contrats d’avenir, 1. Les minima sociaux donnant droit d’accès au deux d’entre elles sont issues du dispositif du RMI. Pour les former, nous avons deman- contrat d’avenir sont : le Revenu minimum d’in- sertion (RMI), l’Allocation pour adulte handica- dé à plusieurs spécialistes d’intervenir. Cela fonctionne très bien. Les futurs jardiniers pé (AAH), l’Allocation de solidarité spécifique ont déjà préparé le terrain où seront plantés les fruitiers. (ASS) et l’Allocation de parent isolé (API).

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 5 Histoire Si le département m’était conté…

L’histoire du Conseil général n’avait jusqu’à présent jamais été étudiée. Depuis le 18 novembre 2005, cette lacune est comblée avec la parution de “L’Atlas historique et politique de la Haute-Marne”, coédité par le Conseil général de la Haute-Marne et les Éditions du Pythagore. Plongée dans l’histoire de l’institution Jean-Nicolas Laloy, Député de Chaumont à l’Assemblée constituante. départementale.

La généralité maximum. Une est morte, façon de préser- vive le département ver une échelle humaine à ces Sous l’Ancien Régime, la France était nouveaux ensem- Henry De Beurges, Président du divisée en 34 généralités ou provinces, 40 bles administratifs. Conseil général de 1877 à 1878. gouvernements militaires, 135 diocèses, 13 parlements judiciaires. Ces circons- Le Conseil général criptions héritées de l’histoire s’enche- au service 1966 vêtraient et différaient par leur statut. du département Les généralités avaient à leur tête un intendant désigné par le roi, qui coor- Créé en même temps que le départe- s’attache aussi à présenter les hommes donnait les affaires locales. ment, le Conseil général est l’instance et les femmes qui ont marqué le Dans la nuit du 4 août 1789, la Révolu- politique représentative des habitants de Conseil général. Il relate ainsi quelques tion française a fait table rase des insti- l’ensemble des cantons. Depuis plus de anecdotes et livre des chiffres, parfois tutions de l’Ancien Régime. Les députés deux siècles, le Conseil général de la étonnants, souvent frappants, sur les mettent fin à la confusion administrati- Haute-Marne agit de manière quoti- Conseillers généraux et les cantons… ve par le décret du 22 décembre 1789 dienne dans la vie du département. Ses Des éléments qui permettent de dresser qui réforme l’organisation du royaume. attributions se sont renforcées au cours un “profil type ” du Conseiller général Initialement, il était prévu de créer des des vingt-cinq dernières années. Aujour- haut-marnais. circonscriptions géométriques à l’image d’hui, le département, comme la com- Premier élément d’observation retenu : des États américains, mais le 5 janvier mune, demeure la circonscription de réfé- l’origine socio-professionnelle des 1790, l’Assemblée Constituante établit rence, notamment en raison de ses Conseillers généraux. Une tendance finalement la carte des nouvelles cir- importantes prérogatives dans le secteur assez nette se dessine et témoigne du conscriptions et fixe leur nombre à 83. de l’action sociale, la plus enracinée dans caractère rural du département : l’in- Elles sont baptisées “départements”, d’un l’Histoire et les Français y restent très fluence des “notables locaux tradition- vieux mot français qui appartient au attachés. nels” que sont les médecins et vétéri- vocabulaire administratif depuis Fran- naires. Encore aujourd’hui, les profes- çois 1er. Lors de la création des départe- Histoires sions libérales représentent près du tiers ments, un principe spatio-temporel a d’hommes des Conseillers généraux (9 sur 32). Bien prévalu : quelle que soit sa commune entendu, d’autres professions siègent de résidence, chaque citoyen devait Au-delà de la grande histoire de l’insti- au sein de l’hémicycle : commerçants, pourvoir accéder au chef-lieu de son tution départementale, “L’Atlas histo- agriculteurs, fonctionnaires ou assimilés département en une journée de cheval au rique et politique de la Haute-Marne” sont actuellement représentés.

6 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Les dates clés Record de longévité de l’histoire du Conseil général : Autre aspect pris en compte : la longé- La loi du 22 décembre 1789 dispose que vité des Conseillers généraux. Dans ce la France compterait désormais 83 domaine, d’impressionnants records départements divisés en districts au ont été établis par le passé, témoignant nombre de 6 à 9 chacun. Cette loi insti- d’un dévouement sans faille au terri- tue également au sein des départements toire. Pour l’anecdote, le comte Henry et des districts, un Conseil général appe- de Beurges a ainsi siégé 55 ans à l’As- lé Conseil départemental. Les membres semblée départementale (pour le canton en sont élus par les citoyens actifs de la d’Andelot, de 1849 à1904). Il est suivi circonscription payant une contribution par Charles Linet (à Montier-en-Der, L’Assemblée départementale lors du choix d’au moins dix jours de travail. Les élus du Président en avril 2004. 1871-1913) et Raymond Boin (à Bour- étaient renouvelables par moitié tous mont, 1945-1987) qui ont tous deux les deux ans. Cette instance délibéran- siégé 42 ans. Parmi les mandats courts, dames : Antoinette Galantier (Chau- te désigne parmi ses membres un direc- on peut citer celui de Louis Baillet (Lon- mont-Sud), Jacqueline Hanin (Joinville) toire constitué de 8 membres qui forme geau, 1945-1949). et Simone Martin (). Aux élec- un organe collégial permanent chargé de A ces considérations de longévité, Sté- tions cantonales de mars 1994 et mars l’exécution des décisions. phane Lahierre confronte le nombre 2001, c’est au tour de Marcelle Fontai- La loi du 21 juin 1833 institue de façon de Conseillers généraux élus pour ne et Élisabeth Robert-Dehault d’être bien timide le principe de l’élection des chaque canton entre 1833 et 2004. La désignées par les urnes. Enfin, lors de Conseillers généraux dans le cadre des plus grande stabilité est à mettre à l’ac- l’élection cantonale partielle de mars cantons selon le principe du vote payant (ou mode censitaire). Ce système est main- tenu jusqu’en 1848. Le 3 juillet 1848, la Deuxième République institue l’élection des Conseillers généraux au suffrage universel direct. La loi du 10 août 1871 : véritable char- 1982 1998 te des départements

Les membres de l’Assemblée départementale qui élabore et fixe les à différentes époques. caractères des Conseils généraux tels 2002, Marie-Claude Lavocat est la der- qu’ils subsistent pour l’essentiel jus- nière femme élue au Conseil général. qu’à leur suspension le 12 octobre 1940. tif du canton de Juzennecourt avec seu- Bien d’autres détails sont repris dans La loi du 18 juillet 1892 confère aux lement 8 Conseillers généraux élus en cet ouvrage très documenté. Avec tou- Conseils généraux l’indépendance finan- 170 ans. A l’inverse, c’est dans le canton tes les précisions qu’a pris soin de col- cière, et surtout le décret-loi du de Vignory que le Conseiller général a lecter Stéphane Lahierre, l’histoire poli- 5 novembre 1926, rend leurs délibéra- le plus souvent changé : pas moins de tique du département n’aura bientôt tions exécutoires de plein droit. 18 noms différents ont été retrouvés plus de secret pour les Haut-Marnais. La loi du 2 mars 1982 relative aux “droits dans les archives. La moyenne par can- et libertés des communes, départements ton s’établissant entre 11 et 15 Stéphane LAHIERRE et régions” sera suivie de plus de quin- Conseillers généraux élus depuis 1833. et Thomas ROUSSEZ ze textes législatifs et réglementaires entre 1982 et 1986, organisant les Honneur modalités de fonctionnement des col- aux dames “L’ATLAS HISTORIQUE lectivités locales et précisant leurs rela- ETPOLITIQUEDELAHAUTE-MARNE” tions avec l’État. Stéphane Lahierre n’oublie pas de ren- EST EN VENTE AU PRIX DE 40 €. La loi du 13 août 2004 : l’acte II de la dre hommage aux femmes qui ont un CET ALBUM RELIÉ, AU FORMAT 25 X 33 CM, Décentralisation permet de mettre fin jour été élues au Conseil général. C’est CONTIENT 216 PAGES, 300 PHOTOGRAPHIES, au système de cogestion entre l’État et Josette Guenin qui a ouvert la voie aux 150 NOTICES BIOGRAPHIQUES, UNE CARTE le Conseil général grâce aux transferts représentantes de la gent féminine. De DÉPARTEMENTALE ET 32 CARTES CANTONALES, de véritables “blocs de compétence”. 1945 à 1949, elle représente le canton DES CHRONOLOGIES DES CONSEILLERS d’. Il faut ensuite attendre GÉNÉRAUX PAR CANTON ET UN INDEX DES 1988, pour voir siéger 3 nouvelles NOMS DE PERSONNES.

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 7 Evénement Le bois, pour un chauffage économique et non polluant Le 22 janvier 2006, à , la Chambre d'Agriculture organise la première “Foire Bois et Energie”. Elle entre dans une démarche d'information et de promotion en faveur du chauffage au bois performant.

e cours du pétrole qui atteint des vés ou publics, cette foire réunira l'en- Lniveaux très élevés. Des forêts haut- semble de la filière bois du département marnaises sous exploitées. Un fonction- sur 600 m2 d'exposition. Elle répond à Foire Bois et Energie nement automatique comparable au une demande qui se fait de plus en plus fioul. Des opportunités en matière d'em- forte. Objectif : permettre aux personnes Dimanche 22 janvier, de 9 h à 18 h, Salle Jean-Favre à Langres. plois. Des intérêts environnementaux intéressées par le chauffage automatique Entrée gratuite indéniables... Autant de bonnes raisons au bois de lier des contacts directs et de pour s'intéresser de près au chauffage au gagner du temps dans leur démarche. Contact : bois. Le service “Bois Energie” de la La ville de Langres, la Région, l'Agence Sylvain Villar : 03 25 35 00 60 de l'environnement et de la maîtrise de Eric Poinsot (communication) : l'énergie (ADEME), et le Conseil géné- 06 82 18 10 52 ral sont partenaires de cette initiative. Vincent Cassagne (exposants) : Des professionnels 06 33 07 00 34 à l’écoute

Au détour des stands, les visiteurs pour- aussi participer à un jeu et apprécier la ront rencontrer des fabricants et instal- dextérité du champion de France junior lateurs de chaudières, assister à des en sculpture sur bois à la tronçonneuse. démonstrations de déchiquetage de bois Bien entendu, les personnes découvri- pour la fabrication de plaquettes mais ront surtout les nombreux avantages Chambre d'Agriculture en offre l'oppor- aussi à des conférences réunissant fabri- du chauffage au bois. Avec ce combus- tunité, le 22 janvier prochain, à la salle cants, architectes et agents de dévelop- tible, il est possible de diviser sa fac- Jean-Favre de Langres, avec la première pement. A noter aussi que les écoles et les ture énergétique par trois en utilisant édition de la Foire Bois et Energie. centres de formation des métiers du bois les plaquettes (bois déchiqueté) et par Conçue pour les porteurs de projets pri- seront présents. Les visiteurs pourront deux avec les granulés. Autre atout : l'effet environnemental Bois Energie du chauffage au bois n'est pas néglige- able. La combustion du bois ne dégage Financé par la Région et l'ADEME, le pôle “Bois Energie” de pas plus de CO2 que n'en prélèvent les la Chambre d'Agriculture a un rôle de conseil et de facilitateur arbres au cours de leur croissance. Der- dans les démarches en matière de chauffage au bois. Depuis nier argument en faveur du bois de deux ans et demi, Sylvain Villar est chargé de la promotion des chauffage : il permet de valoriser la forêt techniques. Il fait le lien entre les différents acteurs de la haut-marnaise afin qu'elle produise filière et les maîtres d'œuvre. Il gère également la réalisa- davantage. Le jeu en vaut la chandelle tion du plan Bois Energie 2000/2006. Ce plan propose des aides pour les collectivités, les associations et les entrepri- car économiquement, cette filière est ses, allant jusqu'à 60 % pour les réalisations et jusqu'à 80 % viable. Elle permet d'offrir quatre fois pour les études de faisabilité. Les aides du Conseil général, au cas par cas, concernent plus d'emplois que la filière pétrolière à plus particulièrement les plaquettes, leur fabrication et leur distribution. A noter égale- quantité d'énergie produite équiva- ment que le Département lance un recensement des potentiels “énergie bois” et “matière lente ; des emplois locaux de surcroît ! bois” en Haute-Marne pour la valorisation des produits de la sylviculture. Frédéric THEVENIN

8 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 DOSSIER Nouveaux horizons pour la solidarité départementale

Comme 2005, l'année 2006 apporte au Conseil général son lot de nouvelles compétences. Plus particulièrement en matière de solidarité. Dans ce domaine, le Conseil général est indé- niablement un acteur clef. Bénéficiant de com- pétences très larges, le Département se trouve à la croisée des chemins : l'insertion, l'aide socia- le à l'enfance, le Conseil général est le coor- donnateur de l'action sociale au sens large. Pour les personnes atteintes d'un handicap et pour les seniors, le Conseil général est appelé à déve- lopper encore ses actions. En cette fin d’année et à l’aube de 2006, l'ac- tualité sociale est en effet particulièrement riche pour le Conseil général. Consultation du Comité départemental des retraités et per- sonnes âgées (CODERPA), création de la Mai- son départementale des personnes handica- pées et de la prestation de compensation. Pour les personnes dépendantes ou en perte d'autonomie, le Conseil général conserve le cap, faisant de l'accès à l'information et du maintien de l'autonomie ses priorités. Mieux encore, avec ces nouvelles structures et les compétences s'y rapportant, le Conseil général ambitionne de développer une politique sociale plus complète et mieux coordonnée. Eclairage sur des réformes clefs qui élargissent les champs de compétences de la solidarité dépar- tementale et soutiennent ceux qui en ont besoin.

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 9 DOSSIER A l’écoute des seniors avec le CODERPA

En charge de la politique sociale en faveur des personnes âgées, le Conseil général conduit différentes actions pour maintenir l'autonomie des seniors. Depuis la fin du mois de novembre, le Département bénéficie des conseils du Comité départemental des retraités et personnes âgées (CODERPA). Avec cette instance à ses côtés, le

Département est plus que jamais à l'écoute des seniors. Les membres du CODERPA lors de leur première réunion.

Nouvelle formule Dialogue et veille Maintien à domicile et accès à l’information Dans le domaine de l'aide aux person- Voulu par le Conseil général comme nes âgées, le Conseil général déployait un lieu de dialogue, d’information et Petit rappel des compétences du déjà de nombreux services, essentiels de réflexion, le CODERPA pourra être Conseil général en matière d'aides aux pour le bien-être des aînés (voir enca- consulté sur l’élaboration de toute personnes âgées. Gestionnaire de l'Al- dré). Désormais, pour coordonner au mesure concernant les personnes âgées location personnalisée d'autonomie mieux l'action des différents acteurs aux et les retraités. Pour forger ses recom- (APA), le Département verse une aide à services des seniors, le Conseil général mandations et ses avis, l'instance consul- près de 3 000 Haut-Marnais, qu'ils pourra s'appuyer sur les avis émis par la tative s'entourera notamment de l'avis soient à leur domicile ou en maison de nouvelle formule du Comité départe- des professionnels de santé tels que les retraite, pour leur permettre de conser- mental des retraités et personnes âgées gériatres et les médecins spécialisés. ver leur autonomie. Même quand le maintien à domicile n'est plus envisa- (CODERPA). Une instance dont les Réuni pour la première fois le 28 novem- geable, le Conseil général peut inter- conseils avisés seront précieux et per- bre dernier dans sa nouvelle forme, le venir, en proposant à la personne âgée mettront au Département d’affiner ses CODERPA de Haute-Marne a déjà affir- d'être accueillie au domicile d'une actions ou, pourquoi pas, en initier de mé sa volonté d'être une véritable interface famille ayant reçu un agrément du nouvelles. entre le terrain et l'Assemblée départe- Département, ou en versant différen- Car les membres du CODERPA béné- mentale. A ce titre, le CODERPA a été tes aides aux personnes qui préfèrent ficient d'une expérience concrète des appelé à émettre un avis sur le schéma se rendre en maison de retraite. A noter besoins que peuvent exprimer les per- gérontologique. Le comité effectuera aussi également que le Département a déci- sonnes âgées. Présidé par le Président un travail de veille vis-à-vis des initiatives dé de mener un plan de réhumanisa- du Conseil général, le comité départe- de nos voisins. Un bon moyen de parta- tion des maisons de retraite. mental des retraités comportera égale- ger les expériences pour améliorer les ser- Le Conseil général met aussi en place ment de nombreux représentants des vices proposés aux personnes âgées. Pas une politique de simplification des associations, organisations syndicales de doute, avec une telle mobilisation de démarches et d'accès à l'information. et autres organismes œuvrant pour les compétences, les aînés haut-marnais vont Grâce aux services de coordination personnes âgées. pouvoir faire entendre leur voix. gérontologique de Langres et Saint- Thomas ROUSSEZ Dizier et au service “Personnes âgées et adultes handicapés” à Chaumont, les personnes âgées disposent, en un lieu unique, d'un interlocuteur compétent, à même de répondre à leur interrogation concernant les démarches à effectuer. Contacts : Services de coordination géron- tologique à Langres : 03 25 84 43 86 ; à Saint-Dizier : 03 25 04 19 19. Service des personnes âgées et adultes handicapés du Conseil général 03 25 32 87 35.

10 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Personnes handicapées : une réforme pour une solidarité accrue

Pour les personnes handicapées comme pour les aînés, d'importants changements sont attendus. La loi votée en 2005 fait du Conseil général l'acteur essentiel de la solidarité envers ceux qui souffrent d'un handicap. Avec la création de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le Département renforce sa capacité d'aide et de suivi. Visite guidée.

Une maison pour aider dans leurs démarches administratives incapacité. Elle proposera ensuite un les personnes ou médicales. Objectif : faciliter l'accès plan personnalisé listant les aides finan- handicapées à l'information et la recherche de solu- cières et/ou matérielles qui lui semblent tions adaptées à chaque situation, pour nécessaires. Gage de réussite de la Entrant théoriquement en vigueur au les adultes comme pour les enfants. démarche, un réel dialogue s'établira 1er janvier (les décrets d'application ne entre la personne et l'équipe pluridisci- sont pas encore parus), la loi pour l’é- Aide administrative, plinaire de la maison départementale. galité des droits et des chances, la par- financière et humaine La MDPH peut prendre ensuite la déci- ticipation et la citoyenneté des person- sion d'ouvrir tous les droits de la per- nes handicapées élargit la définition du Dotée d'une équipe aux compétences sonne handicapée pour mettre en handicap. Elle inscrit aussi dans le mar- professionnelles larges, la MDPH se œuvre le projet de vie. A ce titre, la bre le devoir de solidarité de la collec- verra confier plusieurs missions. Tout Commission des droits et de l'autono- tivité nationale envers toutes les per- d'abord, formuler, en lien étroit avec la mie des personnes handicapées de la sonnes handicapées et leur garantit un personne concernée, un projet de vie, MDPH peut attribuer la prestation de accès aux droits fondamentaux et le c'est-à-dire un dossier qui lui permettra compensation. Pouvant prendre en plein exercice de leur citoyenneté. de solliciter toutes les aides auxquelles charge de nombreux aspects du handi- Mais la mesure la plus importante de ce elle a droit. Pour établir ce projet de vie, cap, la prestation de compensation texte est bien celle qui prévoit la création la structure évaluera, grâce à ses per- représentera un budget important pour d'une nouvelle structure, placée sous la sonnels médicaux spécialisés, les besoins le Conseil général. Les évaluations pour tutelle administrative et financière du de compensation de la personne han- 2006 prévoient une enveloppe de 5,5 Conseil général : la Maison départe- dicapée, notamment au regard de son millions d'euros pour répondre à l'en- mentale des personnes handicapées semble des besoins. Le Département (MDPH). Avec cette structure, le Conseil entend ainsi assumer à plein son devoir général sera véritablement promu au rang de solidarité. Plus qu'un toit, le Conseil de coordonnateur des actions en faveur général via la MDPH offrira donc aux des personnes handicapées. personnes handicapées une oreille atten- Comme les services de coordination tive, une assistance précieuse, des gérontologique mis en place pour les conseils personnalisés et des moyens seniors, la MDPH fonctionnera selon le concrets pour réaliser leur projet de vie. principe du guichet unique. Lieu d'é- Thomas ROUSSEZ coute et d'accueil, cet organisme dépar- temental permettra aux personnes han- POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS dicapées et à leurs familles d'être aidées SUR LA MDPH : www.haute-marne.fr

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 11 Développement GIP Haute-Marne : Accompagner le développement Améliorer le cadre de vie, soutenir les entreprises, aider à l'aménagement du territoire. Telles sont les missions qu'assure le Groupement d'intérêt public (GIP) Haute- Marne grâce aux fonds d'accompagnement économique dont il dispose. Présentation d'une Les zones d'activités économiques, comme celle de la Dame Huguenotte à Chaumont, font partie des projets structure qui agit pour l'avenir du département. potentiellement créateurs d'emplois que le GIP soutient.

onformément aux dispositions En Haute-Marne, le GIP est devenu un pour le grand projet de ville de Saint- Cprises par la loi Bataille de 1991, acteur économique important, notam- Dizier. Des investissements qui se chif- et suite à l’implantation du laboratoire ment pour le financement public des frent en millions d'euros pour prépa- de recherche souterrain sur la gestion investissements. Chaque année, il dispo- rer le cadre de vie de demain. des déchets radioactifs de Bure, en se d’un budget de 7,5 millions d'euros Enfin, la structure est mobilisée sur les Meuse et situé à proximité de la Haute- issus, non pas des impôts, mais des projets exceptionnels. Il apportera ainsi Marne, un Groupement d’intérêt public contributions des producteurs de déchets 20 millions d'euros pour le financement (GIP) a été constitué dans chacun des radioactifs. Il intervient aussi en parte- des trois projets majeurs que sont Ani- départements pour gérer les fonds d'ac- nariat avec EDF. Grâce à ces fonds, le mal'Explora à Châteauvillain, le lieu de compagnement économique. GIP s'est montré particulièrement actif. mémoire de Colombey-les-Deux-Eglises Jugez plutôt, depuis 2000, 913 projets et le Pôle Technologique de Haute- Un établissement ont été aidés par le biais de subventions. Champagne à Nogent. sous contrôle Avec près de 65 millions d'euros inves- Quatre missions tis en Haute-Marne, l’accompagnement Créé en août 2000 par arrêté ministé- d’intérêt public économique du laboratoire a déjà beau- riel, le GIP Haute-Marne regroupe des coup contribué au développement du collectivités locales (Conseil général, Le travail d'accompagnement écono- département. Dans la perspective d’une Conseil régional, 18 communes haut- mique du GIP Haute-Marne s'est effec- prolongation des recherches menées à marnaises situées à proximité du site), tué et se prolonge autour de 4 axes. Bure, il devra être renforcé, au-delà de mais aussi l’Etat, l'Agence nationale pour Tout d'abord, dans la zone proche de 2006. La future Loi sur la gestion des la gestion des déchets radioactifs Bure, le GIP Haute-Marne a financé les déchets radioactifs, qui sera débattue (ANDRA), EDF, ainsi que les chamb- projets en faveur du cadre de vie : réfec- en 2006, en fixera le cadre. res consulaires. Bénéficiant d'un statut tion de groupes scolaires, embellissement d'établissement public autonome, le GIP des collèges et réhabilitation de loge- Richard TERNOIS n'en est pas moins soumis à un contrô- ments locatifs ont notamment été aidées. le très rigoureux du Préfet et du Trésorier Le GIP Haute-Marne s'est aussi attaché 64,5 millions d’euros d’aides payeur général. Présidé par Bruno Sido, à soutenir les projets susceptibles de versés par le GIP depuis 2000 il entretient également un partenariat générer de l’activité et de l’emploi. Sur € étroit avec le Conseil général. tout le territoire départemental, des sub- 20,0 M€ 11,6 M ventions ont par exemple été accordées pour les zones d’activités, pour l'immo- bilier d'entreprise, pour les investisse- ments innovants ou environnementaux. Au côté du Département, le GIP Haute- 14,3 M€ Marne soutient aussi largement les 18,6 M€ grands projets structurants en assurant le financement des études pour la télé- 589 projets de développement local zone proche phonie mobile, en apportant 60 % des 344 aides directes et indirectes aux entreprises 44 grands projets structurants Le nouveau centre nautique de Saint-Dizier a bénéficié investissements pour le haut-débit, 20 % 3 projets exceptionnels de subvention de la part du GIP Haute-Marne. pour le Plan collèges ou bien encore

12 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Sport La Haute-Marne monte au filet avec le “CVB 52 HM” Seule équipe sportive professionnelle du département, le Chaumont volley-ball Haute- Marne (CVB 52 HM) ambitionne d'accéder à l'élite à l'issue de la saison 2005-2006. Pour atteindre ce but et permettre à la Haute- Marne de rayonner à l'extérieur, le Conseil général a réaffirmé son soutien au club et devient son premier partenaire. Photo : Philippe Montperrus Cette saison, l’équipe du CVB 52 est composée de 12 joueurs professionnels. talentueux. De la taille, des qualités athlétiques et tech- niques indéniables. Les sup- Une subvention qui repré- porters du club de volley- sente une part importante du ball de Chaumont veulent voir leurs budget du club et qui s’ac- protégés gagner leur place en Pro A et compagne d’un contrat d’objectifs. Ce le font savoir à chaque match. document engageant le Conseil géné- Car au-delà d'une équipe de volleyeurs ral et le CVB 52 HM résume les atten- talentueux et de dirigeants dynamiques, tes du Département en matière de résul- le CVB, c'est aussi une complicité très tats sportifs mais aussi en termes de valo- epuis quelques années, en Haute- forte entre joueurs et supporters. La risation du territoire haut-marnais à l’ex- DMarne, le volley-ball tient une térieur et de sensibilisation à la pratique bonne place dans les conversations des du sport chez les jeunes. Des anima- amateurs de sports. Principale raison tions, telles que celle organisée lors des de cet engouement, la rage de gagner de vacances scolaires à Nogent avec la par- l'équipe professionnelle du Chaumont ticipation très appréciée des joueurs pro- Volley-Ball 52 HM. fessionnels, vont par exemple se multi- plier. Pour honorer son principal par- Franchir le dernier tenaire, le club a modifié son appella- échelon tion officielle : il est devenu, le “CVB 52 preuve : cette année encore, bon nom- Haute-Marne”. Un changement qui, loin L'an dernier, le CVB 52 HM a effectué bre de recrues avouent être venues en d'être anodin, veut confirmer que “le une saison remarquable : bien classé à Haute-Marne pour la qualité du public CVB 52 est la propriété de tous les Haut- la fin de la première partie du champ- et l'ambiance bouillante de la salle Jean Marnais” comme se plaît à le rappeler le ionnat, le club haut-marnais faisait par- Masson les soirs de match. Sur le terrain Président du club, Gilbert Gleyot. Autre tie des finalistes pour l'accession en Pro sportif aussi, les qualités d'accueil haut- changement notable : de nouveaux A, le championnat français d'élite. Mal- marnaises sont reconnues ! équipements floqués aux couleurs du heureusement, au bout du suspense, Département. Avec ceux-ci, les joueurs l'équipe échoue lors du dernier match La propriété de du club se révéleront de véritables porte- de la saison, devant se contenter d'une tous les Haut-Marnais drapeaux de la Haute-Marne à travers la place d'honneur. Pour le nouvel exer- France. Et si la rage de vaincre affichée cice, débuté en septembre dernier, les Séduit par les efforts fournis au fil des par l’équipe depuis le début de saison se dirigeants du club et l'entraîneur, Pom- saisons et par un projet ambitieux et prolonge, elle permettra aux Haut-Mar- piliu Dascalu, ont mis sur pied une attractif, le Conseil général a souhaité nais d’assister à des évènements specta- équipe digne de son statut de favori renforcer le partenariat qui le lie au club. culaires chaque samedi ! pour la montée. Pas de doute, l'effectif Cette année, le Département s'est en concocté pour la saison 2005-2006 est effet engagé à hauteur de 264 000 €. Mathias CHINOUD

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 13 Curiosité Les fiancées de d’un Haut-Marnais au

Chaque année, de la mi juin à la fin août, les baleines à bosse de l’ Antarctique remontent le canal du Mozambique. C’est là, au large de la côte ouest de Madagascar qu’elles passent l’hiver austral pour se reproduire. Chaque année, Patrick Foucot, un Haut-Marnais originaire de Langres, les observe. Rencontre avec un vrai passionné de ces “monstres” des mers. Patrick Foucot, amoureux des baleines, observe ses fiançées avec attention et bienveillance.

atrick “Belotsomo”, (longue barbe pacifique de marins pêcheurs. Au villa- Pen malgache), s’est installé voilà ge, tout le monde connaît le Français maintenant trois ans à Mangily, petit qui s’est installé dans une petite mai- village du sud-ouest malgache com- son sans prétention, non loin de la portant quelque 1 500 âmes, essen- place centrale du village où resplendit tiellement de l’ethnie Vezo, peuple un superbe manguier. A 10 000 kilomètres de Langres

Ce natif de Langres a un jour tout pla- qué et posé son baluchon dans ce “petit coin de paradis pour touriste mais d’une celles qu’il se plait à dénommer “ses extrême pauvreté”, à 10 000 kilomètres fiancées de la mer” font étape chaque de sa terre natale. Objectif : assouvir sa année au large de Mangily. “Lorsqu’el- passion de toujours, les baleines. Car les arrivent dans le canal par le sud, géné-

Les baleines à bosse passent l’hiver au large de Madagascar.

14 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 endroits au monde, dans la région de Saint- Laurent au Canada, au large du Mexique la mer et ici au large des côtes de Madagascar. Lors- qu’elles plongent, on aperçoit une bosse entre la vertèbre dorsale et la vertèbre caudale, soleil d’où leur nom de baleines à bosse”.

ralement autour du 15 juin, les pêcheurs Un rêve de toujours : du village me préviennent aussitôt. Le canal monter sur leur dos Observation du Mozambique est l’un des endroits de la scientifique en amateur (1) planète où la concentration de krill est la A 55 ans, Patrick s’est fixé un but ultime, “Ces géants peuvent atteindre jusqu’à plus forte. Contrairement à ce que disent réussir à monter sur le dos d’une balei- 18 mètres de long et 30 tonnes. Mais les guides touristiques, les baleines à bosse ne comme un cow-boy chevauche sa les baleines à bosse sont totalement ne sont pas en migration ici, elles s’y éta- monture. Un exploit, qu’à sa connais- inoffensives à la différence des balei- blissent chaque hiver pour donner naissance sance, personne n’a encore réussi. Son nes grises qui n’hésitent pas à se jeter aux baleineaux”. Everest à lui, il le franchira pour son sur les bateaux” explique-t-il, le regard plaisir personnel “et non pas pour épater pétillant. “Le baleineau à bosse absor- Coup de foudre quelques touristes. J’ai pu approcher les be chaque jour 600 litres de lait à 35% et bosse baleines à bosse de très près à plusieurs repri- de matière grasse, du yaourt que la de la baleine ses. Un jour, j’étais prêt à tenter l’expérience mère envoie à son petit à la vitesse de mais des requins dans les parages m’en ont 2 mètres par seconde.” Curiosité de la Cette passion viscérale pour les céta- dissuadé. Il s’agit de trouver le bon moment”. nature, les mamelles de la mère sont à cés, l’ancien exploitant forestier la cul- l’intérieur de son abdomen, pour ne pas tive depuis son adolescence. “La balei- être la proie d’autres espèces. Un balei- ne est un mammifère étonnant qui m’a tou- neau grossit en moyenne de 100 kilos jours fasciné, surtout pour son intelligence. par jour. Au bout de deux mois, il sera Ma première rencontre avec elles remonte à suffisamment fort pour regagner l’An- plus de 35 ans. C’était au large de l’île Mau- tarctique. S’il ne grossit pas assez, il n’aura aucune chance de réussir sa rice lors de mon service militaire” se sou- migration. Les baleines se nourrissent vient-il. “J’ai commencé à apprendre sur exclusivement de krill. Lorsque l’on l’encyclopédie Cousteau puis je suis rentré voit leurs queues plonger à la vertica- en contact avec des scientifiques. Mais atten- le, cela signifie qu’elles ont repéré un tion, avec eux, il y a à boire et à manger !” banc de crevettes à 150 ou 200 mèt- rigole-t-il. “Certains m’ont soutenu qu’il res de profondeur. En une fois, une était impossible de voir des baleines et des Pourtant, Patrick connaît les risques. Les baleine adulte absorbe plus de 3 m3 dauphins. Et pourtant, j’en ai déjà vu dans scientifiques canadiens avec qui il entre- d’eau et ingurgite plus de 500 kilos de les mêmes eaux…”. tient une correspondance tous les mois, poisson ! Mais le plus spectaculaire l’ont prévenu : “Si la baleine plonge, tu avec elles se passe pendant leur accou- seras emporté par quinze à vingt mètres de plement qui se produit en dehors de fond, aspiré par les remous. Tu n’auras aucu- l’eau. Le mâle et la femelle n’ont que ne chance”. Mais Patrick, tel un gosse quelques centièmes de seconde pour entêté, est bien décidé aller au bout de s’accoupler. La vitesse maximale d’une son rêve même s’il doit prendre le risque baleine adulte est de 20 nœuds. Or, de mettre sa vie en danger. “C’est du 50- pour sortir leurs 30 tonnes de l’eau, 50, précise-t-il, la baleine peut ne pas plonger. elles doivent atteindre chacune la Et je ne prendrai pas de risques inconsidé- vitesse de 30 nœuds ! Allez compren- rés. D’ailleurs, je sais déjà comment je vais dre. “Peut-être l’excitation hormona- procéder. Je vais l’aborder par la gauche, le…Ce phénomène reste encore comme on monte un cheval. Car j’ai obser- aujourd’hui inexpliqué…” commente vé qu’elles amorcent toujours leur mouve- Patrick Foucot ment vers la droite. Enfin, c’est ce que j’ai Intarissable sur la vie des baleines, constaté… En aucun cas, je ne devrai me Patrick tire ses connaissances de l’ob- retrouver entre deux baleines. On ne se remet servation lors de ses innombrables sor- pas facilement d’une claque d’un mammifè- ties en mer, observations qu’il valide Les baleines que Patrick traque du re de 30 tonnes !” auprès des scientifiques du GREMM regard jour après jour, “toujours en les (Groupe de recherche et d’éducation respectant, ici elles sont chez elles, il ne faut Sylvain ETAIX sur les mammifères marins, fondé en pas les déranger”, sont des baleines à 1985, ndlr) de Saint-Laurent au Canada. bosse. “On ne les trouve que dans trois 1 Le krill est composé de petites crevettes transparentes.

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 15 Entreprise Success-story pour Magna-Donnelly Après dix ans d’existence à proximité de Langres, la filiale de l’équipementier canadien n’en finit pas de décrocher de nouveaux contrats. Son savoir-faire dans la finition des vitrages automobiles est de plus en plus reconnu.

Le site de Hûmes devient peu à peu une référence dans l’équipement de vitrages prêts à poser.

ept ans auront été nécessaires à les contrats portant sur la fourniture de Renault, la finition des custodes vitrées Sl’usine Donnelly de Hûmes pour vitrages prêts à poser. Après Fiat, le site arrière qui viendront équiper la rem- réellement pérenniser son implantation haut-marnais a successivement gagné la plaçante de l’actuelle Laguna. D’heu- dans le sud du département. En 1995, confiance de Renault-Nissan, Peugeot- reuses perspectives qui font envisager quand l’équipementier automobile amé- Citroën, Saab et Volvo. une cinquantaine d’embauches supplé- ricain choisit la Haute-Marne pour y mentaires lors des deux prochaines créer sa filiale Euroglas, c’était afin de Une cinquantaine années. répondre à la demande de Chrysler, son d’embauches De 10 millions d’euros en 2002, le chif- principal client, qui vient d’implanter d’ici fin 2007 fre d’affaires du site Magna-Donnelly une usine de montage en Autriche. Il Euroglas de Hûmes est passé à 18 faudra attendre 2002 et le rachat de Les incidences sur l’embauche ne se sont millions d’euros l’an passé. Les prévi- Donnelly par le groupe canadien Magna pas fait attendre. De 35 personnes au sions actuelles tablent sur son double- pour que le site étoffe sa clientèle. début, la filiale de Magna-Donnelly a ment d’ici la fin 2007. Plutôt promet- Les processus de fabrication étant dès progressivement augmenté ses effectifs teur pour cette entreprise haut-marnaise. lors maîtrisés, l’ambition initiale de ce pour compter 85 collaborateurs fin 2003 spécialiste dans la finition de vitrages et désormais 110. Cette marche en avant Pedro NARDERI automobiles s’est rapidement concréti- n’est pas prévue pour s’arrêter, puis- sée. Objectif : décrocher des marchés qu’après avoir débuté cette année, l’é- auprès de groupes automobiles euro- quipement des vitres fixes avant pour Trois quarts de surface péens, en s’appuyant principalement la Peugeot 407 coupé, l’usine de Hûmes en plus sur le carrefour autoroutier et le savoir- doit honorer dès l’an prochain une nou- faire de Langres dans le domaine de la velle commande pour la marque au lion, Pour absorber le surcroît d’activité qu’el- plasturgie. Depuis 2002, Magna- avec la sortie de la 207. Deux impor- le enregistre depuis trois ans et faire face Donnelly tantes commandes pour Volvo suivront à celui qui s’annonce, l’usine Magna- enchaîne à courant 2006. L’année suivante s’an- Donnelly de Hûmes a significativement tours de bras nonce toute aussi faste avec, pour poussé ses murs ces derniers mois. Les travaux d’extension débutés l’an prochain et achevés l’été dernier ont permis à son bâtiment de passer de 3 500 m2 à 5 900 m2. D’un coût global de 3 millions d’euros, cette extension s’est vue cou- plée à l’acquisition de deux nouvelles presses permettant l’encapsulement plas- tique des vitrages. Elle a également per- mis une reconfiguration des postes de travail dans le sens d’une meilleure ergo- nomie et d’une sécurité accrue.

16 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Artisanat Le violon d’Ingres de Xavier Petit Xavier Petit exerce une profession peu courante : il est luthier. Son violon d’Ingres : réaliser des guitares acoustiques, électriques ou basses pour les musiciens de la France entière.

avier Petit vient de fêter ses dix tique par des professionnels”. Depuis, Xavier Xavier Petit en plein travail. Xannées d’installation. “Il m’a fallu Petit s’est fait un nom. Pour le reste, à lui cinq ans pour me faire connaître”, se sou- de faire preuve de son talent. Et il n’en Le luthier se félicite d’avoir “des clients vient-il. Une période difficile, durant manque pas. fidèles”. Certains possèdent même plu- laquelle il a travaillé pour se faire un sieurs de ses créations. Leur “bijou”, ils nom. Aujourd’hui, la signature du Haut- Des instruments l’attendent entre six mois et un an... sui- Marnais est connue dans la France entiè- un peu “fous” vant la difficulté d’exécution ou les exi- re et même à l’étranger. Le bouche-à- gences propres aux matières premières oreille est sa meilleure publicité. “Mon Tous les modèles sont personnalisés. employées. Que ce soit pour confirmer nom circule sur Internet : les musiciens parlent C’est d’ailleurs l’intérêt de faire appel à le choix d’une couleur ou valider une de moi”, sourit-il satisfait que ses efforts lui et c’est aussi pour cela qu’il n’a jamais courbe, les acheteurs n’hésitent pas à soient récompensés. une seule guitare d’avance. “Je travaille faire le déplacement. “Quand je me suis soit de la réplique, soit sur commande”, installé à Champigny, on s’est moqué de moi. détaille-t-il en indiquant un croquis trans- Aujourd’hui, je ne voudrais pas bouger ! Je mis par Internet. “Et il y a des clients qui ont suis au carrefour du et l’autorou- de sacrées idées !” Incrustations de nacre, te n’est pas loin.” Idéal pour toucher de bois rares, formes complexes... Mais nombreux clients. quelle que soit la difficulté de la com- mande, Xavier Petit mettra tout en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. Xavier Petit réalise ses guitares de A à Z dans son atelier. Rien n’est sous-traité. Le bois arrive sous sa forme brute. “De l’é- rable, de l’aulne ou du frêne100 % haut-mar- nais ainsi que des essences exotiques”. Il est ensuite débité, poli, sculpté, ajusté, verni... Un vrai travail de patience qui nécessite Il faut trouver des astuces une grande polyvalence. La première pour exécuter des modèles parfois complexes. tâche consiste souvent à mettre les plans à l’échelle. Car il n’a la plupart du temps A l’heure actuelle, Xavier Petit ne joue qu’un croquis ou une photo pour base. plus, “par manque de temps”. Mais il prend plaisir à aller voir ses musiciens, parmi Des incrustations de nacre parent les guitares qui sont toutes signées. Une position stratégique lesquels figurent de grands noms tels que Joe Satriani ou Jean-Jacques Gold- La passion, ce musicien fasciné par l’es- Il faut compter entre 25 et 250 heures de mann. A sa manière, il participe aux thétique est tombé dedans dès le plus travail par instrument, sachant que pour concerts. Et sans lui, le concert ne serait jeune âge. “Comme je jouais, je me suis fait un produit milieu de gamme, 80 heu- pas tout à fait le même. une guitare, puis deux, puis trois... Et je me res sont nécessaires. Le moindre détail a suis lancé”. En se documentant et en fai- son importance pour ce grand perfec- Olivia LETE sant autant appel au sens pratique qu’à tionniste qui ne tolère pas la moindre l’ingéniosité, il est venu à bout de tous irrégularité, quitte à passer des heures à CONTACT : XAVI ER PETIT les instruments “en faisant tester l’acous- polir ou vernir. CHAMPIGNY-LÈS-LANGRES - 03 25 88 06 63

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 17 Découverte Avec l’Atelier d’images, Chaumont fait sa TV L'atelier d'images, vous connaissez ? Non. Mais … et à Bourbonne- les-Bains, Télo fait peut-être Chaumont TV vous est-elle familière ? son show Oui, alors sachez que derrière toutes les La Haute-Marne est décidément une émissions locales que vous appréciez se cache terre de télévision. A Bourbonne-les- Bains, l'association Arrimages a, elle une bande de passionnés de télé : gros plan sur aussi, développé un concept de télévi- l'Atelier d'images. sion locale. La chaîne Télo a fait ses débuts en septembre 2000. Depuis lors, eut-être les avez-vous déjà croi- tion culturelle et sociale. Proche des elle diffuse tous les soirs un programme Psés caméra sur l'épaule. Les mem- préoccupations des téléspectateurs, la de 30 minutes (repris en boucle de 18 h bres de l'équipe de Chaumont TV par- chaîne locale propose également un à 22 h). Renouvelé tous les mercredis, ce programme se compose d'un reportage, courent les rues du chef-lieu du dépar- journal de l'emploi. de brèves d'actualités locales et d'an- tement et ses alentours en quête d'i- “Chaumont TV est une télévision citoyen- nonces diverses. Particularité : un mages. Delphine Darbot, Raphaël ne, de proximité parce qu'elle s'adresse aux micro-trottoir permet aux habitants des Chauchot et David Cussac conçoivent, citoyens mais aussi parce qu'elle est faite par quatre communautés de communes du tournent et montent les programmes eux” souligne Delphine Darbot. “Nous sud haut-marnais couvertes d'avoir droit locaux de Chaumont TV. Des émis- intervenons aussi dans les lycées de Champ- de cité sur les écrans et de s'approprier sions déjà suivies par 15 000 agne-Ardenne dans complètement la chaîne locale ! Haut-Marnais. “A l'heure actuel- le, 6 200 foyers disposent du câble à Chaumont et dans ses environs. Ils reçoivent Chaumont TV sur le “Nous tournons des Canal 46” précise Delphine Dar- reportages, les montons bot, directrice de l'Atelier d'ima- et réalisons des DVD ges. à la demande pour les entreprises, les associations Pour et par et les institutions”, explique la directrice de les citoyens le cadre du l'Atelier. Film institutionnel, spot publi- dispositif national citaire, captage de spectacle figurent à Essentiellement consacrés à l'actualité "Lycéens au ciné- la carte de l'Atelier d'images. Et, grâce à locale, les programmes conçus par l'A- ma", et puis nous proposons des ate- la présence d'un graphiste, l'équipe tech- telier d'images se composent d'un maga- liers d'initiation à la vidéo pour tous les nique est aussi en mesure de créer des zine hebdomadaire “l'hebdomag” et publics et des formations pour les correspon- supports de communication. La créa- d'un agenda infographique réunissant dants vidéos tous les samedis”, ajoute-t-elle tion de logo ou de site Internet, l’édition quotidiennement des annonces à voca- encore. Ainsi, les Haut-Marnais ont la de dépliants n'ont pas de secret pour possibilité de devenir reporter vidéo l'association. Des compétences larges pour Chaumont TV et d'effectuer des que l'Atelier d'images souhaite faire reportages qui leur tiennent à cœur. connaître pour développer son activité et de voir l'avenir sur grand écran ! Supports à la carte pour Mathias CHINOUD les entreprises CONTACT : Le travail de l'Atelier d'Images va bien ATELIER D'IMAGES – 03 25 01 66 70 au-delà de la seule conception des pro- COURRIEL : grammes de Chaumont TV. L'associa- [email protected] tion, grâce à une équipe polyvalente, SITE INTERNET : L’équipe de l’Atelier d’images, toujours prête à filmer. peut concevoir des produits vidéos finis. www.atelierdimages.com

18 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Gastronomie Un régal de fromage de chèvre A Andilly-en-Bassigny, Jocelyne et Bernard Bertrant produisent un fromage de chèvre qui régale les Haut-Marnais.

n janvier 1973, Jocelyne et Bernard lait caillé est travaillé deux fois par jour. EBertrant ont repris l’exploitation Mis en faisselles ou en bûches, il est légè- familiale à Andilly-en-Bassigny. Elle ne rement salé. Le lendemain, après avoir comptait alors que des vaches laitières. été contrôlés et retournés, les fromages tout particulièrement. Le fromage d’An- Mais un beau jour, alors que les quotas frais partent en chambre froide. Ils sont dilly est exclusivement consommé en laitiers les empêchaient d’agrandir leur Haute-Marne. “Il est vendu dans les grandes troupeau, les époux ont décidé de se surfaces de la région, dans les fromageries et cré- diversifier. “Il nous fallait trouver des ani- meries et on le trouve dans les restaurants”, maux qui consomment le surplus de foin”, énumère l’agriculteur-commercial. L’éle- raconte Bernard. A cette époque, il l’a- vage est “extensif et naturel”, ce qui vaut à voue, la solitude dans son travail com- Bernard un compliment fréquent qui lui mençait à lui peser. “Je souhaitais aussi va droit au cœur : “au moins on sait ce avoir des contacts avec l’extérieur”. En 1995, qu’on mange !”. les Bertrant ont donc investi dans un Les particuliers passent quelquefois direc- petit troupeau de chèvres. A ce jour, ils en tement à la ferme, “mais c’est plus rare”. ont environ soixante, ainsi qu’une qua- D’autres enfin, viennent pour voir les rantaine de vaches. Immédiatement, tous chèvres. “Des animaux curieux et plus fami- Jocelyne confectionne deux se sont lancés dans la fabrication les fromages qui régaleront les gourmands. liers que les bovins”. Les chevreaux nais- du fromage. Dans cette partie de la sent dans l’élevage. Après cinq années Haute-Marne où subsistent des froma- prêts à être dégustés. Les autres sèche- passées à la chèvrerie, ils sont vendus et, gers locaux, ils ont glané des conseils ici ront quinze jours de plus et s’affineront, dans la mesure du possible, la famille et là. Et puis “autrefois tout le monde savait sachant “qu’on n’aime pas le chèvre trop fort Bertrant fait en sorte qu’ils deviennent faire du fromage blanc dans les villages !” par ici”. des animaux de compagnie. Une retrai- te paisible pour ces biquettes décidément Frais ou demi-sec Sur les tables bien attachantes. haut-marnaises Aujourd’hui, l’affaire est bien rodée. Ber- Olivia LETE nard s’occupe des chèvres tandis que Bernard Bertrant enfile volontiers la cas- CONTACT : Jocelyne transforme le lait en fromage quette de commercial pour écouler la BERNARD BERTRANT – 10 GRANDE RUE dans le laboratoire. Avec production. En dix années d’activité, il 52360 ANDILLY-EN-BASSIGNY environ 100 litres de lait s’est tissé un réseau d’acheteurs fidèles. 03 25 90 66 03 par jour, la production Chaque jeudi, il prend la camionnette a conservé une échelle pour faire sa tournée. Un Du fromage de chèvre, humaine. “Nous réali- moment qu’il en voulez-vous… sons deux types de fro- apprécie mage : le frais et le D'autres producteurs de fromage de demi-sec, nature ou chèvre exercent leur activité en Haute- cendré”, détaille Marne : Jocelyne désignant Brigitte Couillez - 6 rue Napoléon - bûches, pyramides 52110 Blumeray - 03 25 55 63 67 et fromages ronds Lucienne et Claude Devilliers en train de s’affiner. le Fort Fermier - 52600 Montlandon A chacun sa préfé- 03 25 88 12 21 rence, mais tous ont Liste non-exhaustive. un public. En été, le

LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 19 Education Les enfants de la balle à Courcelles

Les arts du cirque connaissent un bel engouement. Pour preuve, la Maison de Courcelles qui propose aux écoles de courts séjours sur ce thème depuis 1989, est très sollicitée. Tour de piste d’un voyage scolaire pas comme les autres.

nimateurs, enseignants et parents “Au début, c’était difficile de convaincre les Asont unanimes pour dire que les parents de l’intérêt pédagogique, rapporte séjours “cirque” apportent beaucoup Véronique Claude, directrice de la Mai- aux enfants. Physiquement la discipline son de Courcelles. Mais comme il y avait est assimilable à l’EPS (éducation phy- une réelle demande, nous nous sommes lan- sique et sportive). Les écoliers travaillent cés. Nous avions envie de proposer une autre leur respiration, découvrent leurs capa- vitrine pour le département. Et puis, nous CONTACT : cités, apprennent à coordonner leurs étions passionnés par le théâtre et le cirque.” MAISON DE COURCELLES La mise en place des courts séjours s’est 52210 COURCELLES-SUR-AUJON faite progressivement. “Nous avons pro- TÉL. 03.25.84.41.61. posé des choses basiques pour commencer : COURRIEL : jonglerie, clown, acrobaties…”, raconte la [email protected] directrice. Très vite, la discipline s’est développée, des liens se sont tissés avec le Centre national des arts du cirque “Un séjour (CNAC) et des compagnies (pour la extraordinaire” plupart originaires de Besançon et de Quelque 96 enfants des classes de Châlons-en-Champagne), permettant Neuilly-l’Evêque ont séjourné à Cour- de diversifier les disciplines proposées. celles-sur-Aujon. Grâce aux nombreu- ses aides financières, même les familles mouvements. Et puis, il y a la dimen- Coup de pouce à petit budget ont pu faire profiter leurs sion esthétique. Les artistes en herbe du Conseil général enfants de cette expérience originale. sont amenés à développer leur imagi- “Notre plus grande fierté, c’est le spec- naire lors de la création de numéros. Afin de favoriser le développement de la tacle de fin d’année que nous avons pu D’ailleurs, les séjours ont souvent pour discipline et pour appuyer les classes présenter aux familles. Il était ficelé de finalité la production collective d’un haut-marnaises, le Conseil général attri- A à Z en sortant de Courcelles. Grâce spectacle donné en fin de séjour ou en bue une aide à celles qui choisissent de au matériel de la Maison, nous avons fin d’année scolaire. Autre atout, les faire un séjour cirque à Courcelles-sur- proposé des numéros de qualité comme er arts du cirque permettent parfois aux Aujon. L’aide, en place depuis le 1 jan- du monocycle, de la poutre, du ballon”, élèves de vaincre une grande timidité. vier 2005, représente 35 % du prix total explique Madame Blanchard, la direc- Comme tout voyage scolaire, les classes (enfants et accompagnateurs). “C’est ce trice des écoles de Neuilly-l’Evêque. “Les apports du cirque et de la vie en cirque de Courcelles sont l’occasion de qui peut faire pencher la balance pour certai- collectivité sont indéniables. Même les quitter sa famille pour quelques jours et nes écoles qui n’ont pas beaucoup de moyens”, enfants les plus difficiles se sont inté- d’acquérir plus d’autonomie. Le cirque affirme Véronique Claude. De janvier à ressés à l’activité.” Et si l'on demande est avant tout une “école de la vie”. juin 2005, huit classes ont bénéficié de cette manne. Un sérieux coup de pouce leur avis aux petits clowns et autres jeu- Vive le cirque ! pour les écoles du département. nes jongleurs, ils sont unanimes et posent une seule question : “Quand est- Les classes cirque de la Maison de Cour- ce qu'on recommence ?” celles ont d’abord suscité la méfiance. Romane GOMAR

20 LIGNE DIRECTE - décembre 2005/janvier 2006 Fleurissement Travail d’équipe pour un fleurissement réussi Nouvelles communes labellisées, initiatives à caractère social originales, prix spéciaux. En matière de fleurissement, 2005 fut un excellent cru pour la Haute-Marne. Retour sur Le palmarès complet un palmarès haut en couleur. Communes ayant obte- nu une première fleur : près délibérations d'un jury qui, Blécourt (118 hab), (1 680 hab), Apour la première fois cette année, (303 hab), Poissons (747 hab), associait Région et Département, une pre- Vaux-sous-Aubigny (706 hab). mière fleur a été attribuée aux communes Communes restant classées “1 fleur” : de Blécourt, Illoud, Vaux-sous-Aubigny (64 hab), Courcelles-sur-Blaise Poissons et Froncles. Grâce à ces cinq (118 hab), Flammerécourt (62 hab), nominations, la Haute-Marne compte dés- Gilley (65 hab), Puellemontier (172 hab), ormais 36 communes fleuries. Une belle Tronchoy (55 hab), Viéville (274 hab), reconnaissance pour tout le département ! Voillecomte (471 hab) Communes ayant obtenu une seconde “Sport communal” fleur : Bon nombre de créations ont été appré- décorations florales. En 2004, elle a enco- Bologne / Roocourt (1 943 hab), Cha- ciées par les membres du jury. Massifs re innové en recevant “le prix régional lindrey (2 688 hab), Marnay-sur-Marne multicolores, buttes décorées et objets de l'action en faveur de l'intégration (271 hab) insolites pour devenir pots de fleurs; autant sociale”. Une première en Champagne- Communes restant classées “2 fleurs” : de petits “riens” qui contribuent à enri- Ardenne ! Grâce à l'embauche de tra- Corgirnon (323 hab), Droyes (333 hab), chir le cadre de vie des habitants. Dans vailleurs sociaux par la Mairie et au lourd Langres (9 586 hab), Lanty-sur-Aube travail opéré pour transformer l’envi- (146 hab), Noidant-le-Rocheux (194 ronnement, à la présence des assistantes hab), (98 hab), Rouvroy-sur- sociales du Conseil général et aux ate- Marne (348 hab), Vouécourt (205 hab). liers mis en place par la Caisse d'alloca- Communes ayant obtenu une troisiè- tions familiales et l’OPAC, “l'état d'esprit me fleur : des gens a changé”, se satisfait le premier Joinville (438 hab), Soncourt-sur-Marne magistrat de la cité coutelière. Ce prix, la (338 hab), Vaudrémont (96 hab). ville de Nogent le doit aussi à l'investis- Communes restant classées bien des communes, le fleurissement cons- sement des habitants du quartier de la “3 Fleurs” : titue un véritable travail d'équipe, mieux, rue de Provence. “Depuis quelques années, Arc-en-Barrois (902 hab), Bourbonne- un “sport communal”. Tous les habitants le quartier se dégradait physiquement en même les-Bains (2 496 hab), Chaumont se prennent au jeu et mettent la main à la temps que le climat social” explique Michel (25 996 hab), (337 hab), pâte. Ainsi, il n'est pas surprenant de voir Brocard, Maire de Nogent et Conseiller (751 hab), Montier-en-Der des communes de moins de 100 habitants général. Désormais, les habitants, enfants (2 019 hab), Nogent (4 342 hab), Saint- figurer sur la liste des récompensées. Tron- et parents, participent avec beaucoup de Dizier (30 896 hab). choy, Blaisy, Gilley, Orcevaux et bien d'au- réussite à l'amélioration de leur cadre de Commune “4 fleurs” : tres font partie de celles-là. vie, à l'animation de leur quartier et au Montsaon (118 hab) fleurissement. Un remarquable exem- Nogent, le fleurissement ple de synergie que le jury régional a A noter que les communes de Laville- “intégrant” voulu récompenser en adressant à la neuve et de se sont également commune… une belle brassée de fleurs. distinguées en recevant un prix d’en- Ville labellisée “trois fleurs”, Nogent a couragement. démontré sa créativité en matière de Richard TERNOIS

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