sous la forme d'épandages plus ou moins denses la provenance du minerai travaillé : celui-ci pou rrait-il d'éléments mobiliers (céramiques, lithiques et scories) provenir de formations locales (grès ferrugineux dits et de structu res en creux pas ou peu appareillées (fosses - garluch es- ) o u ultra-loca les (hori zo n s aliotiq ues ou trous de poteaux). affleurant sur la pente vers le Midou) ? Si la plupart des sondages on t livré quelques Toutes les structures sont légères : il n'y a aucun éléments épars rapportables à la Protohistoire sensuteto, indice de constructions lourdes, ce qu'atteste l'absence des concentrations s'individualisent nettement dans le d'éléments de bâl i en du r (moellons, blocs, mortier, etc.). qUM sud-ouest de l'emprise, avec des densités pouvant On peut sans doute envisager des aménagements légers, atteindre plusieurs centaines de tess ons pour quelque s ayant eu recours au boi s et/ou à la terre, élevés sur mètres carrés. L'analyse des pâtes et formes cé ramiques sablières basses et renforcés d'ossatures plantées.A ce permet de discerner un fond domi nant ce ntré sur le titre, on notera la décou verte - nota mment dans le Néolithique final/Bronze anci en, mêm e si que lques so ndage 88 - de fragments d'argile sableuse cuite , qui occu rrences trahissent également le Bronze moyen de peuvent être des fragments de parois de four ou de torchis faciès médoca in ainsi que la tran sition Bronze finaV rubêfié. Premier Âge du Fer. Anoterque pour la phase ancien ne, L'emprise du centre pénitentiaire de Pémégnan offre aucune élément ne peu t être rapporté au co mplexe donc un potentiel d'étude imponant. Pour la Protohistoire, ca mpaniforme, pourtant récurrent dans les occupations elle s'inscrit dans un mod èle d'occupation mis en évidence du plateau landais. par les travaux de B. Gellibert et J.-C. Mer1et (GeUibert el les éléments rapporta bles aux occupations d'époqœ Mer1et, 2006) : elle offre dans ce cadre la possibilité historique sont organisés en locu s plus circonscrits que d'aborder sur une vaste superficie l'organisation relative précédemment, auxquels semblent associées fa plupart des différents locus synchrones et diachrone s. Pour la des structures négatives . Un prem ier lot de mob ilier fin de l'Antiquité et le Moyen Âge , dans le prolongement cé ramique, co mposé es sentielle ment de céramique de résultats récents de prospec tions (Vignaud, 2006) , erre com mune (pots , jattes.etc.), est à caler sur le Bas Empire constitue une première occasion de connaître les formes mais quelques indices pourraient indiquer un débordement de l'habitat rur al da ns le terroir des sableuses. sur le Haut Moyen Âge . Les référent iels régionaux so nt encore trop insuffisants pour documenter précisémen t ces Notice rédigée par Olivier Ferullo (SRA) périodes, et le site de Pémégnan offre un intéressant à partir du rapport fourni par le responsable, potentiel de ce point de vue. Une co nc entration, Fabrice Marembert (INRAP). caractérisée pa r des pâtes gréseuses grises à blan ches et comprenant de rares fragments glaçurés, témoignerait • GEllI BERT, B MERLET. J,C., 2006 Redlerd'Ies sur l1labilal au Chalco­ quant à elle d'une fréq uentation des lieu x au Bas Moyen lilllique et au début de rAgedu Bronze dans le bassin de r.Mou", premoers Âge. résultaIs Actes du colloque Préh;stolffl du bassin de l' ; bilans et Sans être abo ndantes, les scories méta lliques pe~s , sainl Elieooe de Baïgooy. janvief 2002. sous la d,rection de Claude Chauchal. 251 ·272 (déchets de réduction ou pet its rejets d'affinage) son t assez syst ém atiquement associ ées aux indices d'occupations historiques. Elles témoigneraient d'une • VIGNAUD, D. 2006. Découvertes récentes de l'Antiqu ité el du Haut Moyen Age auioor de Mont-de-Marsan (La nd es) t ère partie Archéologie des Pyré­ activité artisanale mo deste, con nexe un habitat ou à à nées occid!fltales er des Landes, tome 25, p 183-196 une occupation de type agricol e, mais qui interroge sur

MONT-DE-MARSAN Age du Btonze. GaIto-fDmM.

Moyen Age Place Marguerite de Navarre, ancien lycée Saint-Vincent

Une opération de diagnostic archéologiqu e a été La mise en phase par périodes met en évidence une réalisée au cœ ur de l'occupation médiévale de Mont-de­ occupation remonta nt à l' Age du Bronze Final et Marsan, à l'est de la limite supposee du castelnau primitif s'étendant jusq u'à la période contemporaine . du XIIe siècle et à proximité du donjon Lacataye. L'Age du Bronze F inal voitla construction d'une levée L'objectif était de reconnaître la nature des vestiges de terre interprétée com me un ouvrage défensif bar rant médiévaux , notamment d'éventuelles structures bâties et l'éperon naturel formé pa r la confluence de la et les niveaux de sols associés, et de rechercher toute trace du Midou. Au début de l'ère ch rétienne se met en place d'occupation antérieure à la fondation du castelnau au une ph ase de nivellemen t par comblement du fossé XIIe siècle. protohistorique, 112 ,- .H . 92 '" Rue 13dllton Ph oE" t'j "" ­" "

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Mont·da-Marsan - Ancien lycée Saint-Vincent - Place Marguerite de Navarre Ci-dessus : plan de délail des sondages Ci-contre : Sond age 5, corré lation entre la stratigra phie sud elle bAil des ma isons Lacata ye.

Au XIIe siècle , époque de la fon dation du castelnau de Mont-de-Marsan, un rempart de pierre est construit su r le som mel du talus protohistorique. Au XIIIe siècle, celui -ci est remplacé pa r le rempart de pierre encore en élévation aujou rd'hui construit une vingtaine de mètres en avant. C'est aussi à ce mome nt que so nt co nst ruites les de ux maisons ac col ées, appelées aujourd'hui «donjon" Lacataye. A l'époque moderne, le secteur subit une phase de nivelle ment général. Enfin, à l'époque cont emporaine intervient la construction du Lycée Saint-Vincent.

Catherine Ballarin