La Montée Du DFCO En Ligue 1 Sein De L’Élite
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ÉDITION NUMÉRIQUE Le DFCO en Ligue 1 Samedi 23 avril 2016 - Supplément spécial n Les Dijonnais ont fêté leur montée en Ligue 1 lundi dernier après le match contre le Paris FC à Gaston-Gérard. Photo Philippe BRUCHOT n Olivier Dall’Oglio, entraîneur du DFCO, est le grand n Les supporters du DFCO sont récompensés ! Photo Philippe BRUCHOT artisan de la montée. Photo Philippe BRUCHOT 15 pages “spécial montée” 02 LE DFCO EN LIGUE 1 LE BIEN PUBLIC SAMEDI 23 AVRIL 2016 SPÉCIAL MONTÉE LA SAISON DU DFCO Une juste récompense Parfaitement pensé et bâti, le groupe dijonnais a obtenu sa montée en Ligue 1 cette année. Une juste récompense pour un club sérieux et patient. es joies ne font pas toujours Loublier les peines. Mais elles per- mettent au moins de contribuer à la cicatrisation de celles-ci. Grâce à sa montée en Ligue 1 en ce printemps 2016, le DFCO semble avoir définiti- vement tourné la page de 2012, lors- que le club s’était enfoncé dans une crise interne qui avait entraîné la chu- te en Ligue 2. Les hommes ont depuis changé. Les mentalités aussi. Il a pourtant fallu du temps pour que les derniers stigmates ne finissent par s’effacer. Trois ans pour être précis. Trois et pas quatre. La saison qui vient de s’achever est à mettre à part. Car les dirigeants dijonnais ont su prendre les bonnes décisions. L’été dernier, ils ont procédé à une large refonte de l’effectif, profitant aussi des départs des derniers éléments in- désirables et estampillés Ligue 1 pre- mière version. Comme souvent, ce DFCO est allé à la pêche aux bonnes trouvailles, à l’instar des jeunes pous- ses que sont Pierre Lees-Melou et An- thony Belmonte. Le tout en redonnant confiance à des n La qualité et l’expérience de Frédéric Sammaritano ont contribué au succès dijonnais. Photo archives Philippe BRUCHOT cadres pas forcément bien dans leur assiette (Varrault, Gastien, Amalfita- ment parfaitement mettre à profit le sportif. L’état d’esprit a permis cette il le fallait. Fessés par Nancy le 9 no- no, Reynet) et en allant chercher des quelques jours passés ensemble dans réussite. Car, finalement, le DFCO vembre à Marcel-Picot (1-3), ils en éléments qui ont amené une vérita- un cadre idyllique, malgré les souf- ne possède que le 9e budget d’une Li- sont ressortis vexés comme des poux. ble plus-value au groupe (Sammari- frances inhérentes à une préparation gue 2 qu’il a dominée en compagnie Une grande claque qui a ensuite en- tano, Jullien, Bernard, Souquet puis physique. Les nouveaux se sont tout de l’AS Nancy-Lorraine. L’état-major traîné une série de quinze rencontres Lotiès). Sans oublier les grosses satis- de suite acclimatés et ont fait valoir a pris des risques niveau recrute- de Ligue 2 sans défaite. Mais aussi un factions qu’ont été les Marié, Bamba, leurs personnalités. Du discret au ment. Il ne peut aujourd’hui que se record de points, de victoires d’affilée Tavares, Bela et Diony. plus chambreur, chacun a trouvé sa féliciter d’avoir relancé Christopher et de succès tout court, de buts mar- place et a compris quel rôle il aurait à Jullien ou d’avoir attiré Frédéric qués… Pour que le tout accouche Le Chambon-sur-Lignon, jouer. Sammaritano dans ses filets. d’une montée incontestable et incon- acte fondateur Et c’est bien là que le staff dijonnais a Le mélange entre la jeunesse et l’ex- testée. Ce groupe, qui restera dans les réalisé un énorme boulot en étant ca- périence a été un succès. Doyen de la annales pour ses performances, le se- De l’aveu de tous, le stage au Cham- pable d’instaurer une concurrence fratrie, Cédric Varrault a même re- ra aussi pour sa capacité à renverser bon-sur-Lignon en juillet 2015 a été saine. Mais aussi d’avoir su faire trouvé ses cannes de 25 ans. Concer- des montagnes et à remporter des ba- l’acte fondateur du parcours magnifi- preuve de pédagogie et de discerne- nant le championnat, ces Dijonnais tailles par vents contraires. que de ces Bourguignons. Ou com- ment. L’humain a donc conditionné se sont aussi remis en question quand Louis Quesnot LE REGARD LE REGARD « Un club qui mérite « Oui, on peut parler de ce qui lui arrive » saison de rêve, parfaite… » Louis Quesnot Rémi Chevrot Quelque chose a changé l’été dernier. Au premier abord, difficile de dire Cette fois, c’est bon. La pression s’est envolée. La calculette peut être quoi. Au fur et à mesure des semaines, la transformation a pourtant sauté rangée dans les tiroirs. C’est mathématique, le DFCO est en Ligue 1 et aux yeux. Parfois pesante auparavant, l’ambiance s’est mise à évoluer. Olivier Dall’Oglio pourra diriger ses troupes dans les plus belles encein- Rapidement, on a bien senti ce groupe capable de s’amuser, d’être sé- tes de l’Hexagone. Et c’est mérité pour cette équipe de potes qui, à l’instar rieux, mais surtout de devenir ultra-compétitif. Son chef, Olivier Dal- de Nancy, a survolé les débats cette saison en Ligue 2. Baptiste Reynet et l’Oglio, et ses lieutenants ont créé une alchimie en mélangeant les gen- ses partenaires sont montés sur le podium dès la 5e journée sans jamais res, les caractères, les origines sociales et les compétences. Le résultat en en redescendre. Une performance pour un club qui a battu un à un tous a été succulent. De l’entrée jusqu’au dessert. Depuis quelques années, ce ses records : victoires consécutives, matches sans défaite, attaque, nom- club est sain, chacun respecte les missions qui lui sont confiées, sans bre de points… Impressionnant. Surtout, les Bourguignons ont brillé par marcher sur les plates-bandes des autres. Cette saison, ce DFCO n’a leur capacité à développer du jeu. Du beau jeu. La montée avec le jamais semblé douter de sa force. Cela s’est vu sur le terrain et dans les spectacle en prime ! Alors, oui, on peut parler de saison de rêve, parfaite, coulisses, où la sérénité a toujours été de mise. Pour tout cela, le club historique… On s’est régalé en 2015-2016. Le plus dur commence main- dijonnais mérite donc de monter en Ligue 1. tenant, mais c’est une autre histoire. www.bienpublic.com 21W - 0 SAMEDI 23 AVRIL 2016 LE BIEN PUBLIC LE DFCO EN LIGUE 1 03 SPÉCIAL MONTÉE L’ENTRAÎNEUR DU DFCO Le chef-d’œuvre d’Olivier Dall’Oglio La montée du DFCO en Ligue 1 sein de l’élite. Comme Benjamin Cor- est le résultat du travail de l’en- gnet par exemple. Ou encore You- « Un humaniste traîneur dijonnais et de son staff, nousse Sankharé. Le tout en étant quelque peu bloqué financière- dans l’âme » qui ont su patienter quatre ans ment par les lourds contrats si- avant de décrocher la timbale. gnés à l’époque de l’élite. Dont Stéphane Jobard, certains pour des joueurs peu ou etit retour en arrière. Juin 2012, le pas désirés par le nouveau staff. entraîneur-adjoint du DFCO PDFCO vient d’être relégué en Li- « D’année en année, on a progres- gue 2 après une piteuse fin de saison, sé. On a analysé toutes les situations sur et en dehors du terrain. Durant le et on a essayé d’améliorer les cho- printemps, le club a manqué d’implo- ses », souligne Olivier Dall’Oglio. ser. Bernard Gnecchi et Patrice Carte- ron ont été priés de plier bagages, seul La patte de l’entraîneur Sébastien Pérez conservant ses préro- gatives au poste de directeur sportif. Septième la première an- Pour les remplacer, un duo presque in- née, sixième la deuxième, connu se met en place. D’un côté, Oli- puis quatrième l’an der- vier Delcourt prend la présidence. nier, le DFCO a donc n Photo Vincent POYER De l’autre, Olivier Dall’Oglio – ancien poursuivi sa croissance adjoint de Carteron – est chargé d’en- en obtenant sa montée « Olivier s’est impliqué à fond cadrer les professionnels. Et de remet- en L1 cette saison. Une dans le projet dijonnais, lui le tre tout le monde sur le droit chemin récompense logique Cévenol. Il a su observer et ana- après des mois d’errance. « L’idée était pour le club bourgui- lyser les valeurs du club. Il fait de rétablir un club dans la difficulté. Le gnon et son entraîneur. grandir les autres à ses côtés et navire tanguait et il fallait le stabili- Car, pour la première sait les responsabiliser. C’est un ser », se remémore Olivier Dall’Oglio. fois depuis sa prise de humaniste dans l’âme, il aime Pas facile pour le Gardois, que certains pouvoir, le coach di- les autres. Il a su faire confiance regardent en chien de faïence et alors jonnais a pu construi- aux compétences locales et les que les noms d’Alex Dupont ou encore re une équipe en phase utiliser. C’est quelqu’un qui ne se de Régis Brouard étaient susurrés dans avec sa philosophie. trompe guère sur les personnes. la cité des Ducs. « C’est la saison der- Il est très pédagogue et c’est un nière que les anciens formateur. » contrats se sont arrê- tés », reprend Oli- } On a dégagé une vier Dall’Oglio. vélés comme des cadres. Lees-Melou ossature, qui est restée « On avait vu que et Belmonte ont démontré qu’ils toute la saison et c’est l’on manquait de avaient du potentiel. Ceux qui sont res- maturité, d’expé- tés se sont mis au niveau et ont prouvé une grosse force.