Projet de poste électrique de Bélâbre ( - 36)

espèces. Dans le respect de la réglementation, les habitats, en particulier ceux nécessaires à la reproduction, accueillant l’Alyte accoucheur, le Crapaud calamite, la Rainette verte, la Grenouille agile, la Salamandre tachetée, le Triton crêté et le Triton marbré doivent être conservés.

Espèces, sous- Niveau d’enjeu de Groupe Obligations réglementaires Préconisations groupe, habitats conservation

Interdiction de destruction de spécimens des espèces Moyen, localisé aux Conserver tous les protégées et pour certaines mares, haies, habitats favorables Amphibiens Toutes espèces de l’habitat nécessaire au boisements et prairie (mares, haies, déroulement de leur cycle naturelles boisements) biologique : les mares, sauf dérogation

Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible

Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort

Niveau d’enjeu de conservation : fort Tableau 34 : Evaluation des enjeux de conservation des amphibiens au sein l'aire d'étude du poste électrique [source : O-GEO]

5.2.2.4.2 Reptiles Carte 31 : Localisation des observations de Reptiles sur l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO]  Espèces inventoriées et niveaux de présence  Statuts de protection et de conservation Quatre espèces de reptiles ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée ou sur les accès environnants : la Couleuvre verte et jaune, la Vipère aspic, le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental. Trois des quatre espèces de reptiles recensées sont protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats. Seule la protection de la Vipère aspic est partielle. Des précisions concernant le nombre de données recueillies par espèce sont consultables dans le rapport d’O-GEO, en Annexe 11.2 de la présente étude. Aucune des espèces n’est inscrite à l’annexe II de la Directive Habitats ou à la liste rouge des espèces menacées en . Seule la Couleuvre verte et jaune est considérée comme déterminante dans la région Centre. Le Lézard des murailles est fréquemment observé sur les talus le long des routes et des chemins (cf. Carte 31). Le chemin communal situé au sud à proximité de l’aire d’étude accueille l’ensemble des espèces inventoriées, en Statut régional

particulier le long du boisement. Protection nationale de conservation Famille Nom commun Nom scientifique

Ordre Déterminante en PN Art. 2 PN Art. 4 région Centre Couleuvre verte Hierophis viridiflavus Colubridae x x et jaune (Lacepède, 1789)

Lézard des Podarcis muralis (Laurenti, x murailles 1768) Lacertidae Lézard vert Lacerta bilineata (Daudin, Squamata x occidental 1802)

Viperidae Vipère aspic Vipera aspis (Linnaeus, 1758) x

DH Ann. 2 espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive Habitats espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoire PN Art. 2 et les modalités de leur protection, incluant la protection de leurs habitats (protection nationale) espèce inscrite à l’article 4 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoire PN Art. 4 et les modalités de leur protection (protection nationale) Tableau 35 : Statuts de protection et de conservation des espèces de reptiles inventoriées sur l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 92 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

 Conclusion L’aire d’étude accueille un cortège de reptiles qui demeure assez commun, peu diversifié. Ce cortège ne comporte pas d’espèce d’intérêt communautaire ou inscrite sur la liste rouge des espèces menacées. En ce sens, les enjeux concernant l’herpétofaune sont globalement faibles. Cependant, trois espèces sont protégées ainsi que leur habitat : la Couleuvre verte et jaune, le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental. Une espèce est déterminante pour la région : la Couleuvre verte et jaune. Le maintien des populations en place passe par la conservation du réseau des haies, les lisières des boisements, incluant les bandes enherbées et les talus de haies. Dans le respect de la réglementation, ces habitats doivent être conservés.

Espèces, sous- Niveau d’enjeu de Groupe Obligations réglementaires Préconisations groupe, habitats conservation

Interdiction de destruction des Faible, localisé aux espèces protégées et pour Conserver tout le haies, aux boisements certaines de l’habitat Reptiles Toutes espèces réseau de haies et les et à leurs lisières, aux nécessaire au déroulement de lisières prairies naturelles leur cycle biologique : les haies, sauf dérogation

Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible

Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort

Niveau d’enjeu de conservation : fort Tableau 36 : Evaluation des niveaux d'enjeu de conservation des reptiles au sein de l'aire d'étude du poste électrique [source : O-GEO] Carte 32 : Localisation des observations d’Insectes saproxylophages [source : O-GEO]

5.2.2.5 Entomofaune  Statuts de protection et de conservation Le Grand Capricorne est protégé en France. Cette espèce et le Lucane Cerf-volant sont considérés d’intérêt 5.2.2.5.1 Insectes saproxylophages communautaire. Ces deux espèces sont considérées comme déterminantes dans la région Centre.

 Espèces inventoriées et habitats Le Grand Capricorne apparaît dans le Livre rouge des insectes de France métropolitaine (mise à jour 1994) mais ne présente pas de statut de menace spécifique, ce dernier étant indéterminé « I ». Cela signifie qu’il peut être Le Grand Capricorne est commun sur l’aire considéré comme « En danger » (E), « Vulnérable » (V) ou « Rare » (R) mais le manque d’informations ne permet d’étude. Plusieurs arbres portent les stigmates de pas de confirmer ce statut. l’émergence de cette espèce (cf. Carte 31). Un spécimen adulte a d’ailleurs été observé sur l’un Statut régional d’entre eux. Statut de protection Nom de conservation Ordre Famille Nom commun Un vol de Lucane Cerf-volant a été observé à scientifique Déterminante en DH Ann. 2 PN Art.2 l’occasion d’un relevé de l’activité acoustique des région Centre Chiroptères le 16 juin 2015. Cerambycidae Grand Capricorne Cerambyx cerdo x x x La Carte 31, ci-dessous, indique la localisation des Coleoptera Lucane Cerf- observations d’insectes saproxylophages sur l’aire Lucanidae Lucanus cervus x x d’étude du poste électrique. volant DH Ann. 2 espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive Habitats espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de PN Art. 2 Figure 28 : Orifices d’émergence de Figure 29 : Grand Capricorne posé leur protection (protection nationale) Grand Capricorne [source : L. sur un arbre, lui-même marqué Tableau 37 : Statut de protection et de conservation des espèces d’insectes saproxylophages inventoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude GOURNET, 17/06/2015] d’orifices d’émergence [source : L. du poste électrique [source : O-GEO] GOURET, 17/06/2015]

Etat initial Juillet 2016 93 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.2.5.2 Autres insectes  Espèces inventoriées 35 espèces d’orthoptères, d’odonates et de Lépidoptères Rhopalocères ont été répertoriées sur l’aire d’étude du poste électrique. La liste exhaustive de ces espèces est disponible dans le rapport d’O-GEO, en Annexe 11.2 de la présente étude.  Statuts de protection et de conservation Sur les 35 espèces inventoriées, aucune n’est protégée ou n’est inscrite sur une liste rouge. Cinq d’entre elles sont considérées comme déterminantes à l’échelle de la région et sont listées dans le tableau ci-dessous, accompagnées du détail des observations réalisées lors des inventaires naturalistes.

Déterminante Nom Nom Famille en région Observations

Ordre commun scientifique Centre Melitaea athalia Mélitée du (Rottemburg, x Mélampyre 1775) Nymphalidae Le long des chemins et des routes Limenitis communales, au niveau des talus Petit camilla x enherbés, en lisière de haie ou de Sylvain (Linnaeus, 1764) boisement. Aporia crataegi Pieridae Gazé Lepidoptera (Linnaeus, 1758) Iphiclides Individu traversant une parcelle en prairie Papilionidae Flambé podalirius x temporaire (parcelle nord-ouest pressentie (Linnaeus, 1758) pour l’implantation du poste électrique). Présent en bordure de fossé, de mare et

au niveau des secteurs humides des prairies naturelles ou temporaires. Les Pteronemobius Grillon des secteurs humides de la parcelle nord-ouest Gryllidae heydenii x marais pressentie pour l’implantation du poste Carte 33 : Localisation des espèces déterminantes d’Insectes Orthoptères et Lépidoptères Rhopalocères répertoriées [source : O-GEO] (Fischer, 1853) électrique, ainsi que les bordures de fossés Orthoptera humides périphériques hébergent ce 5.2.2.5.3 Conclusion Grillon (cf. Carte 33). L'inventaire entomologique a conduit à la découverte d'une espèce d'intérêt communautaire et protégée en Tableau 38 : Espèces déterminantes d’espèces d’insectes Orthoptères et Lépidoptères Rhopalocères inventoriées sur ou à proximité de l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO] France : le Grand Capricorne. Bien présente sur les secteurs arborés de l'aire d'étude du poste électrique, cette espèce s'avère au demeurant commune. Sa présence implique la conservation d'arbres sénescents, en particulier de ceux qui présentent des stigmates d'émergence. Une autre espèce d'intérêt communautaire est observée : le Lucane cerf-volant. Sa présence est tributaire de l'existence de vieux arbres et de souches qui assurent le développement des larves. Ces deux espèces sont considérées comme déterminantes. L'aire d'étude compte également 5 autres espèces d’insectes déterminantes : quatre Papillons de jour (la Mélitée du Mélampyre, le Petit Sylvain, le Flambé, le Gazé) et un Orthoptère (le Grillon des marais). La présence des Papillons de jour est localisée essentiellement aux bordures enherbées et fleuries des routes et des chemins. Le Grillon des marais est inféodé aux bordures enherbées des fossés et des points d'eau, et aux prairies naturelles à caractère humide, mais il peut se maintenir sur des praires remaniées. Par conséquent, les enjeux entomologiques sont globalement faibles à l'échelle de l'aire d'étude du poste électrique. Ils sont améliorés par la présence des Insectes saproxylophages que sont le Grand Capricorne et le Lucane Cerf-volant. Concernant le Grand Capricorne, les enjeux de conservation sont considérés d'un niveau moyen. La conservation des arbres colonisés par le Grand Capricorne permet d’assurer le maintien de la population. En outre, la conservation des points d’eau, des secteurs humides et des lisières enherbées des haies et des boisements permet de maintenir quelques espèces d’insectes déterminantes pour la région Centre.

Etat initial Juillet 2016 94 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.2.6.3 Conclusion Espèces, sous- groupe, Niveau d’enjeu de Obligations Groupe Préconisations habitats conservation réglementaires La liste des espèces recensées de mammifères terrestres est sommaire. Les potentialités écologiques de l’aire d’étude ne sont pas favorables à un cortège d’espèces à enjeux de conservation. Globalement faible, localisé aux lisières de Orthoptères, Odonates, haies, de boisements, de Aucune (absence Espèces, sous- Niveau d’enjeu de Obligations Groupe Préconisations Rhopalocères prairies naturelles d’espèces protégées) groupe, habitats conservation réglementaires humides et bordure de point d'eau (fossé, mare) Conserver tout le Insectes Mammifères Toutes espèces Faible Aucune réseau de haies et de terrestres Conserver les arbres boisements Interdiction de colonisés par les larves Moyen, localisé aux destruction de Grand Capricorne de Grand Capricorne, Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible arbres sénescents spécimens, sauf les haies arborées et dérogation boisements Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible

Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : fort Niveau d’enjeu de conservation : moyen Tableau 41 : Evaluation des enjeux de conservation des mammifères hors chiroptères au sein de l'aire d'étude du poste électrique [source : O- Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort GEO]

Niveau d’enjeu de conservation : fort 5.2.2.7 Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude du poste électrique Tableau 39 : Evaluation des enjeux de conservation de l'entomofaune au sein de l'aire d'étude du poste électrique [source : O-GEO] 5.2.2.7.1 La trame bleue Le milieu aquatique se limite à la présence de quelques mares au sein de l’aire d’étude du poste électrique. On ne distingue donc pas de continuité écologique aquatique. 5.2.2.6 Mammifères terrestres La faune des mares est en partie amphibie, particulièrement pour les amphibiens justement nommés. Leur 5.2.2.6.1 Espèces inventoriées présence dans ces habitats est tributaire d’une continuité entre les habitats nécessaires à leur vie terrestre et Au moins 5 espèces sont présentes sur l’aire d’étude du poste électrique. Celles-ci sont listées dans le tableau ci- aquatique. Cette continuité et l’existence même de ces types d’habitats sont assurées par la présence de prairies dessous. Le détail des observations est consultable dans le rapport d’O-GEO, disponible en Annexe 11.2 de la naturelles, de réseaux de haies et de boisements. C’est particulièrement le cas au niveau de la zone centrale de présente étude. l’aire d’étude du poste électrique. 5.2.2.7.2 La trame verte Ordre Famille Nom commun Nom scientifique La présence de haies arborées, qui interconnectent des boisements dans la zone centrale de l’aire d’étude, permet Artiodactyla Cervidae Chevreuil européen Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) le maintien et le déplacement des cortèges de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. Cependant, ce réseau arboré se raréfie de manière importante au-delà de la zone centrale, dans les secteurs de grande culture. La trame verte Canidae Renard roux Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) Carnivora est alors réduite à des linéaires de haies de faible densité, cantonnés à une ou aux deux bordures des routes Mustelidae Belette d’Europe Mustela nivalis (Linnaeus, 1766) communales ou des chemins communaux. Cette configuration annonce un appauvrissement de la biodiversité au- delà de la zone centrale. Lagomorpha Leporidae Lièvre d’Europe Lepus europaeus (Pallas, 1778) 5.2.2.7.3 Conclusion Soricomorpha Talpidae Taupe d’Europe Talpa europaea (Linnaeus, 1758) Cette approche met en évidence l’intérêt de conserver la trame verte dans la partie centrale de l’aire d’étude. En Tableau 40 : Liste des espèces de mammifères terrestres observées sur l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO] effet, dans ce secteur, la qualité de la trame verte permet de concentrer la biodiversité de l’aire d’étude du poste électrique. 5.2.2.6.2 Statut de protection et de conservation Dans les autres secteurs de l’aire d’étude du poste électrique, la pauvreté du réseau de haie arborée implique une Aucune de ces espèces observées n’est protégée où n’est considérée comme menacée ou déterminante. diminution de la biodiversité. Au demeurant, conserver ces linéaires relictuels permet à la faune encore en place de se maintenir.

Etat initial Juillet 2016 95 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Mammifères terrestres : 5.2.2.8 Conclusion et synthèse des enjeux concernant l’aire d’étude du poste électrique Aucun enjeu particulier relatif aux mammifères terrestres n’est détecté au niveau de l’aire d’étude du poste Flore et habitats naturels : électrique. L’étude de la flore et des habitats s’est focalisée sur les deux parcelles pressenties pour accueillir le poste Synthèse : électrique. Aucune espèce protégée ou d’intérêt communautaire n’est relevée. Deux espèces, le Peucédan de Sur le plan réglementaire, la protection de certaines espèces d’insectes, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux France et l’Asphodèle à feuilles planes, localisées dans les landes, sont considérées comme remarquables. et de chiroptères intègre la protection des habitats nécessaires au bon déroulement de leur cycle biologique. Deux habitats de lande sont d’intérêt communautaire mais au demeurant de surface restreinte, enclavés dans un petit boisement. Par conséquent, tout aménagement doit prendre en considération la présence d’habitats favorables que sont les haies arborées, les boisements, les landes, les arbres sénescents, les lisières et les mares, et la phénologie L’habitat « Prairies humides atlantiques et subatlantiques », qui occupe une parcelle exploitée en prairie des espèces, en particulier en période de reproduction. temporaire, n’évoque pas d’enjeu en termes de fonctionnalité écologique de zone humide. La présence de quelques petits secteurs humides signale une éventuelle fonctionnalité hydrologique au niveau de l’écoulement de l’eau dans le sol. Espèces, sous- Niveau d’enjeu de Avifaune : Groupe Obligations réglementaires Préconisations groupe, habitats conservation Les enjeux avifaunistiques sont globalement faibles. La présence de deux espèces d’intérêt communautaire, l’Alouette lulu et le Pic noir, met en évidence l’intérêt de la conservation des haies arborées, des boisements Évaluation d’incidences Natura Conserver les habitats et des bordures enherbées. La présence de quelques espèces déterminantes (la Fauvette grisette, le Pouillot Habitats Landes Fort 2000 dans le cas où l’habitat est d’intérêt fitis) oriente l’attention sur la conservation des réseaux arbustifs. Enfin, sur le plan réglementaire, la présence sur un périmètre Natura 2000 communautaire de plusieurs espèces protégées implique aussi la conservation de l’ensemble de ces habitats. Chiroptères : Peucédan de France Faible et localisé à Conserver des stations Flore des portions de Aucune des plantes L’étude a permis de détecter la présence de 13 espèces de chiroptères. Trois d’entre elles sont d’intérêt Asphodèle à feuilles landes remarquables communautaire : le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe et le Grand Murin. Au total, 11 espèces sont planes déterminantes. Au demeurant, seule une espèce parmi ce cortège patrimonial manifeste des niveaux d’activité élevés : la Pipistrelle de Khul. Mais c’est la Pipistrelle commune, espèce non patrimoniale mais protégée Globalement faible, Orthoptères, localisé aux lisières comme l’ensemble des autres espèces, qui manifeste le plus grand niveau d’activité. Aucune (absence d’espèces Odonates, de haies, de protégées) L’activité se concentrant en lisière arborée, les enjeux sont donc élevés et localisés au niveau des boisements, Rhopalocères boisements, de des haies arborées et de leurs lisières. Ils attirent l’attention sur la conservation du réseau arboré comme prairies naturelles habitats de chasse et de transit. La présence d’espèces arboricoles, en particulier les Noctules, implique aussi Insectes de se préoccuper de la conservation des arbres en tant que gîte. Mais la présence de colonie reste peu Conserver les arbres probable. Cette préoccupation est accompagnée des statuts de protection qui interdisent la destruction des colonisés par les larves Moyen, localisé aux Interdiction de destruction de habitats nécessaire au bon déroulement de leur cycle biologique. Grand Capricorne de Grand Capricorne, arbres sénescents spécimens, sauf dérogation Amphibiens : les haies arborées et boisements Le peuplement batrachologique ne compte que quelques espèces patrimoniales, avec une espèce d’intérêt communautaire, le Triton ponctué, et deux espèces déterminantes, le Triton marbré et l’Alyte accoucheur. De Interdiction de destruction de plus, la diversité et la densité spécifique des peuplements sont variables d’une mare à l’autre. Une seule spécimens des espèces Moyen, localisé aux Conserver tous les mare, située au cœur d’un secteur bocager relictuel et disposant de qualité écologique remarquable, protégées et pour certaines de mares, haies, habitats favorables concentre les enjeux de conservation. À l’échelle de l’aire d’étude du poste électrique, les enjeux de Amphibiens Toutes espèces l’habitat nécessaire au boisements et prairie (mares, haies, conservation sont donc évalués comme moyens. déroulement de leur cycle naturelles boisements) Le maintien de prairies naturelles, et d’un réseau de haies multi-strates et de boisements est aussi le gage de biologique : les mares, sauf la conservation de ces espèces. Dans le respect de la réglementation, les habitats, en particulier ceux dérogation nécessaires à la reproduction, accueillant l’Alyte accoucheur, le Crapaud calamite, la Rainette verte, la Interdiction de destruction des Grenouille agile, la Salamandre tachetée, le Triton crêté et le Triton marbré doivent être conservés. Faible, localisé aux espèces protégées et pour haies, aux Reptiles : certaines de l’habitat Conserver tout le réseau Reptiles Toutes espèces boisements et à leurs nécessaire au déroulement de de haies et les lisières Les enjeux herpétologiques sont globalement faibles. La présence d’espèces dont le statut de protection lisières, aux prairies leur cycle biologique : les haies, s’étend à l’habitat, comme le Lézard vert occidental, le Lézard des murailles et la Couleuvre verte et jaune, naturelles implique la conservation des haies et des lisières de boisements. sauf dérogation Entomofaune : La présence bien marquée du Grand Capricorne évoque un enjeu de conservation moyen et implique la conservation d’arbres sénescents. Les enjeux entomologiques hors insectes saproxylophages sont globalement faibles.

Etat initial Juillet 2016 96 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Espèces, sous- Niveau d’enjeu de Groupe Obligations réglementaires Préconisations groupe, habitats conservation

Interdiction de destruction des espèces protégées et pour Conserver tout le réseau Faible, localisé aux certaines de l’habitat de haies ; haies, aux Oiseaux Toutes espèces nécessaire au déroulement de boisements et à leurs Éviter le dérangement leur cycle biologique : les haies lisières en période de et les boisements, sauf nidification dérogation

Interdiction de destruction des Fort, localisé aux espèces protégées et de Conserver tout le réseau haies arborées, aux l’habitat nécessaire au de haies et les arbres à Chiroptères Toutes espèces boisements et à leurs déroulement de leur cycle cavités lisières biologique : gîtes, sauf dérogation.

Conserver tout le réseau Mammifères Toutes espèces Faible Aucune de haies et de terrestres boisements

Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible

Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen

Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort

Niveau d’enjeu de conservation : fort Tableau 42 : Synthèse des enjeux, obligations réglementaires et recommandations de conservation au niveau de l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO]

La carte en page suivante localise les enjeux naturalistes au niveau de l’aire d’étude du poste électrique, à travers les types de milieux favorables à la faune et la flore.

Etat initial Juillet 2016 97 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Carte 34 : Synthèse des enjeux naturalistes sur l’aire d’étude du poste électrique [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 98 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.3 Etat initial au niveau de la liaison électrique souterraine La présente partie s’intéresse au tracé de la liaison électrique souterraine, bien que celle-ci ne soit pas soumise à étude d’impact, pour évaluer les enjeux sur l’ensemble du projet.

5.2.3.1 Avifaune 5.2.3.1.1 Espèces inventoriées et niveau de présence  Espèces inventoriées Le long du tracé, à proximité du Bois de Paillet, 62 espèces ont été inventoriées (38 en période d’hivernage et de migration et 46 en période de reproduction). La liste exhaustive de ces espèces et le nombre de données par session d’observation sont consultables dans le rapport d’O-GEO, disponible en Annexe 11.2 de la présente étude.  Période hivernale et migratoire La présence en nombre de Canards, comme le Canard colvert (cf. Figure 30), est à souligner et annonce la reproduction de plusieurs couples sur les étangs. C’est aussi le cas du Canard souchet et de la Foulque macroule, moins représentés. Les Ardéidés (Hérons et Aigrettes) sont bien représentés, en particulier la Grande Aigrette qui passe l’hiver le long des étangs à l’intérieur du boisement. Un dortoir de 10 spécimens a été observé le matin du 19 mars 2015 au niveau de l’étang de Thuolet. D’autres groupes d’oiseaux hivernants et/ou migrateurs voire sédentaires apparaissent : Pigeon ramier, Étourneau sansonnet, Corneille noire et Choucas des Tours. Le cortège d’espèces d’oiseaux est caractéristique des milieux boisés et bocagers et des étangs.  Période de reproduction Le graphique de droite (cf. Figure 31) permet d’identifier les différentes espèces contactées en période de nidification le long du tracé de raccordement, soit 46 espèces. Elles sont distribuées en fonction du nombre de données récoltées Le cortège d’espèces est globalement commun et inféodé au Figure 30 : Nombre de données et de spécimens d’oiseaux observés le long du tracé de Figure 31 : Nombre de données et de spécimens d’oiseaux observés le long du tracé de raccordement en phase de paysage bocager et boisé et aux parcs. Notons la présence : raccordement en phase hivernale et migratoire postnuptiale [source : O-GEO] nidification [source : O-GEO]  d’un chanteur de Petit-duc Scops, du Hibou moyen-duc dans le parc des Hérolles ;  de la Pie-grièche écorcheur et du Héron bihoreau dans le secteur des Hérolles ;  d’un groupe de Héron garde-boeufs, de la Huppe fascié et du Pouillot fitis dans le secteur de Bélâbre.

Etat initial Juillet 2016 99 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.3.1.2 Statuts de protection et de conservation  Statut de protection La carte ci-dessous indique la localisation de l’ensemble de l’avifaune à enjeu répertoriée le long de la liaison Parmi les 62 espèces d’oiseaux inventoriées, 45 sont protégées à l’échelle nationale. La liste complète de ces électrique. Ces espèces sont détaillées dans les parties suivantes. espèces figure dans le rapport d’O-GEO, en Annexe 11.2 de la présente étude. L’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection précise que cette protection inclut l’interdiction de « la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux ». Cinq espèces sont inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux : la Grande Aigrette, le Héron bihoreau, l’Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur et le Pic noir.

Directive Présence Ordre Famille Nom commun Nom scientifique Oiseaux DO Ann. I Hiv./Mig Nidif. Ardea alba Grande Aigrette x x (Linnaeus, 1758) Ciconiiformes Ardeidae Nycticorax nycticorax Héron bihoreau x x (Linnaeus, 1758) Lullula arborea Alaudidae Alouette lulu x x (Linnaeus, 1758) Passeriformes Lanius collurio Laniidae Pie-grièche écorcheur x x Linnaeus, 1758 Dryocopus martius Piciformes Picidae Pic noir x x (Linnaeus, 1758)

DO Ann. I Annexe I de la Directive Oiseaux Mig. Migration Hiv. Hivernage Nidif. Nidification Tableau 43 : Espèces d’oiseaux inscrites à l'annexe I de la Directive Oiseaux inventoriées le long du tracé de raccordement [source : O-GEO]

La présence d’un dortoir de Grande Aigrette en bordure d’étang et la fréquentation des étangs par cette espèce est le principal enjeu avifaunistique localisé à proximité de la route D15, en dehors de la période de reproduction. Cet enjeu reste toutefois éloigné de plusieurs dizaines de mètres de la route.

 Statut national de conservation (Liste rouge France) Parmi les espèces d’oiseaux inventoriées, deux sont considérées comme menacées (vulnérables) en période de nidification. La Linotte mélodieuse est la seule qui peut être nicheuse dans ce secteur même si elle n’a pas été signalée en période de nidification. Trois autres sont considérées comme quasi menacées. La Grande Aigrette apparaît dans la liste, mais elle n’est pas nicheuse sur l’aire d’étude.

Statut national de Présence conservation Ordre Famille Nom commun Nom scientifique VU - NT - Hiv./Mig. Nidif. Nicheur Nicheur Grande Ardea alba Ciconiiformes Ardeidae (x) x Aigrette (Linnaeus, 1758) Emberiza citrinella Emberizidae Bruant jaune x x x Linnaeus, 1758 Linotte Carduelis cannabina Passeriformes Fringillidae (x) x mélodieuse (Linnaeus, 1758) Anthus pratensis Motacillidae Pipit farlouse (x) x (Linnaeus, 1758) Carte 35 : Localisation de l’avifaune à enjeu répertoriée le long de la liaison électrique [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 100 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.3.1.3 Conclusion Statut national de Présence conservation Le cortège d’espèces d’oiseaux inventoriées ne présente pas dans son ensemble un enjeu de conservation Ordre Famille Nom commun Nom scientifique majeur. Il est considéré comme moyen, amélioré par la présence d’espèces déterminantes. Cet inventaire VU - NT - Hiv./Mig. Nidif. permet d’attirer l’attention sur la conservation d’habitats favorables à la reproduction d’espèces d’oiseaux Nicheur Nicheur protégées et sur la nécessité de limiter les dérangements durant la période de reproduction. Fauvette Sylvia communis x x grisette (Latham, 1787) Sylviidae Phylloscopus 5.2.3.2 Chiroptères Pouillot fitis trochilus (Linnaeus, x x 5.2.3.2.1 Les ponts et les chiroptères 1758) Le long du tracé de la variante retenue, 12 ponts ont été répertoriés (cf. Carte 36 en page suivante). VU vulnérable Seul l’un d’entre eux présente des anfractuosités favorables aux chiroptères : le pont 02 (cf. Figure 32). NT quasi- menacée Cependant, sa faible dimension (un seul conduit de moins d’un mètre de haut) et sa localisation dans un milieu () signifie que l’espèce n’est pas présente durant la période considérée par le statut de conservation. ouvert ne lui procurent qu’une faible potentialité d’accueil. Son inspection n’a d’ailleurs pas abouti à l’observation Tableau 44 : Statut national de conservation des espèces d’oiseaux inventoriées le long du tracé de raccordement [source : O-GEO] de chiroptères. Les autres ponts sont soit des ouvrages d’art restaurés qui ne laissent aucune anfractuosité (cf. Figure 33 et Figure  Statut régional de conservation (espèces déterminantes) 34), soit des ouvrages modernes constitués d’une simple buse de petit diamètre (cf. Figure 35). Sur les 62 espèces d’oiseaux inventoriées, sept espèces sont déterminantes en période de nidification. Deux En conclusion, le tracé de raccordement de la variante retenue n’évoque pas d’enjeux chiroptérologiques. espèces ne sont pas présentes en période de nidification et ne peuvent ainsi être qualifiées de déterminantes. Notons que l’observation du groupe de Héron Garde-boeuf témoigne plutôt d’un passage que d’un cantonnement de reproducteurs.

Zone de déterminance Présence Zone de Ordre Famille Nom commun Nom scientifique Zone de nidification Hiv./ Nidif. nidification y compris Mig. en cultures Anas clypeata Anseriformes Anatidae Canard souchet x x Linnaeus, 1758 Vanellus vanellus Charadriiformes Charadriidae Vanneau huppé (x) x (Linnaeus, 1758) Ardea alba Grande Aigrette (x) x x (Linnaeus, 1758) Figure 32 : pont 02, petit et avec un Figure 33 : pont 11, ouvrage d’art restauré et hermétique, niveau de potentialité chiroptérologique sans potentialité pour les chiroptères [source : O-GEO] Nycticorax faible [source : O-GEO] Ciconiiformes Ardeidae Héron bihoreau nycticorax x x (Linnaeus, 1758) Héron garde- Bubulcus ibis x x boeuf (Linnaeus, 1758) Lullula arborea Passeriformes Alaudidae Alouette lulu x x (Linnaeus, 1758) Chouette Athene noctua x x chevêche (Scopoli, 1769) Strigiformes Strigidae Otus scops Hibou Petit-duc x x (Linnaeus, 1758) Upupa epops Upupiformes Upupidae Huppe fasciée x x (Linnaeus, 1758) Figure 34 : intérieur du pont 04 restauré Figure 35 : pont 12, simple buse sans potentialité pour () signifie que l’espèce n’est pas présente durant la période considérée par le statut de conservation. et hermétique, sans potentialité les chiroptères [source : O-GEO] chiroptérologique [source : O-GEO] Tableau 45 : Espèces déterminantes d’oiseaux en Région Centre, inventoriées le long du tracé de raccordement [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 101 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.3.3 Herpétofaune 5.2.3.3.1 Amphibiens

 Identification des mares Seulement 10 mares sont répertoriées en bordure du tracé de raccordement (cf. Carte 37 en page suivante). Quatre se situent en milieu ouvert et six en milieu forestier. Les mares en milieu ouvert ont un caractère plutôt permanent. Les mares forestières sont temporaires. Une autre mare permanente est localisée à l’intérieur de l’aire d’étude rapprochée (mare m14). Elle est éloignée d’environ 20 m du bord de la route communale.

Figure 36 : mare 02 en milieu ouvert [source : O-GEO] Figure 37 : mare 08 en milieu ouvert [source : O-GEO]

Figure 38 : mare 05 en milieu forestier, temporaire [source : O-GEO] Figure 39 : mare 06 en milieu forestier, temporaire [source : O-GEO]

Carte 36 : Ponts répertoriés le long du tracé de raccordement de la variante 2 et potentialités chiroptérologiques [source : O-GEO]

5.2.3.2.2 Conclusion Aucun enjeu chiroptérologique n’est attendu le long du tracé de la liaison électrique souterraine.

Etat initial Juillet 2016 102 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Tritons crêté, marbré et palmé. S’y ajoute le taxon Pélophylax, qui regroupe des spécimens de Grenouille verte indéterminés spécifiquement. Des précisions concernant le nombre de données recueillies par session d’inventaire sont consultables dans le rapport d’O-GEO, en Annexe 11.2 de la présente étude.  Statuts de protection et de conservation Seul le Triton crêté est considéré d’intérêt communautaire (inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats). Il n’est contacté que sur la mare m14. Toutes les espèces sont protégées. Au regard de l’article 2 de l’arrêté fixant la liste des espèces d’amphibiens et de reptiles protégées en France, les mares accueillant le Crapaud calamite, l’Alyte accoucheur ou la Rainette verte, la Grenouille agile, le Triton crêté et le Triton marbré sont aussi protégées. Aucune espèce n’est inscrite à la liste rouge France des espèces menacées d’amphibiens, mais trois espèces sont déterminantes en région Centre. L’Alyte accoucheur est contacté à proximité d’un chemin à l’intérieur de l’aire d’étude du raccordement. Le Triton marbré est présent dans une mare située à proximité du parc éolien (m01), dans des mares forestières (une femelle dans m4 et m8) et dans la mare m14.

Statut régional Statut de protection de conservation Nom commun Nom scientifique

Ordre DH PN PN Déterminante en Famille Ann. 2 Art.2 Art.3 région Centre

Alytes obstetricans (Laurenti, Alyte accoucheur x x 1768) Alytidae

Crapaud calamite Bufo calamita (Laurenti, 1768) x

Bufonidae Crapaud épineux Bufo spinosus (Daudin, 1803) x

Anura

Rainette verte Hyla arborea (Linnaeus, 1758) x Hylidae

Rana dalmatina (Fitzinger in Grenouille agile x Bonaparte, 1838) Pelophylax ridibundus (Pallas, Ranidae Grenouille rieuse x 1771) Salamandra salamandra

Salamandre tachetée x (Linnaeus, 1758)

Triton crêté Triturus cristatus (Laurenti, 1768) x x x

Triturus marmoratus (Latreille,

Urodela Triton marbré x x 1800) Salamandridae Lissotriton helveticus Triton palmé x Carte 37 : Mares répertoriées le long du tracé de raccordement de la variante 2 [source : O-GEO] (Razoumowsky, 1789)  Espèces inventoriées DH Ann. 2 espèce inscrite à l’annexe 2 de la Directive Habitats espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur PN Art. 2 Le long même de la route D15 et à proximité du chemin et de la route communale se prolongeant à l’intérieur de protection (protection nationale) l’aire d’étude du poste électrique, 11 espèces d’amphibiens ont été inventoriées : l’Alyte accoucheur, les Crapauds espèce inscrite à l’article 3 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les PN Art. 3 calamite et épineux, la Rainette verte, les Grenouilles agile, commune et rieuse, la Salamandre tachetée et les modalités de leur protection (protection nationale) Tableau 46: Statuts de protection et de conservation des espèces d’amphibiens inventoriées le long du tracé de raccordement [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 103 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

 Présence en fonction des stations En Annexe 11.2 de la présente étude, dans le rapport d’O-GEO, un tableau reprend le cortège d’espèces d’amphibiens inventoriées en fonction des mares (hormis la mare 09, trop temporaire, qui n’accueille aucun amphibien). Les histogrammes des Figure 50 et Figure 51 affichent le nombre de stations où chaque taxon est répertorié et le nombre maximum moyen d’individus (pontes, larves, adultes) comptabilisés sur l’ensemble des stations où ils sont présents.

Figure 40 : mâle de Grenouille agile en Figure 41 : mâle de Crapaud commun en Figure 42 : mâle de Grenouille agile en posture d’attente dans la mare m10 [source : posture d'attente dans la mare m10 [source : posture d'attente au fond d'une mare O-GEO] O-GEO] forestière (m06) [source : O-GEO]

Figure 43 : mâle de Grenouille rieuse en Figure 44 : femelle de Triton marbré postée Figure 45 : femelle de Triton marbré postée à bordure de mare forestière (m07) [source : O- sous une ponte de Grenouille agile (mare côté d'une ponte de Grenouille agile (mare GEO] m08) [source : O-GEO] m04) [source : O-GEO]

Figure 50 : nombre de mares dans lesquelles est présent chaque taxon et nombre moyen maximum d’individus comptabilités [source : O-GEO]

Figure 46 : mâle de Crapaud calamite (sur Figure 47 : mâle de Grenouille agile dans une Figure 48 : jeune Grenouille verte petite zone de reproduction éloignée de 470 petite portion en eau d'un fossé situé en (Pelophylax sp.) dans une ornière à l'entrée m de la route D15) [source : O-GEO] bordure de la route D15 [source : O-GEO] d'un champ le long de la route D15 [source : O-GEO]

Figure 49 : une ponte de Grenouille agile dans un fossé en eau à l'entrée sud du Bois de Figure 51 : Espèces répertoriées en dehors des mares et nombre moyen maximum d’individus comptabilisés [source : O-GEO] Paillet le long de la D15 [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 104 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

La Grenouille agile est présente sur les 10 mares accueillant des amphibiens. Cette espèce est la plus répandue. Le En milieu ouvert, des espèces comme le Triton crêté, le Triton marbré et la Salamandre tachetée seront présentes nombre moyen d’individus comptés est de 11. Ce nombre correspond à l’observation d’adultes, en particulier de si l’environnement des mares est boisé (boisement, haie bocagère). Le Crapaud calamite affectionnera les points mâles chanteurs, et de pontes. Par contre, elle est peu observée en dehors des mares (Figure 51) car l’espèce est d’eau peu profonds et de fait plus temporaires. Le Crapaud commun a tendance à sélectionner certaines mares au essentiellement détectable en période de reproduction sur ces points d’eau. sein d’un semi de mares. L’Alyte accoucheur affectionnera les endroits plus minéralisés, même si dans cette étude il est détecté au niveau d’un micro-boisement. Ainsi en fonction de la qualité de l’environnement des mares mais La Grenouille rieuse occupe sept mares sur les 10 qui accueillent des amphibiens. Elle est peu présente sur les aussi de leur typologie, le peuplement peut varier d’une mare à l’autre. Seuls les Grenouilles vertes, la Grenouille mares forestières (m04 à m09). Le nombre moyen maximum d’individus est également plus faible. Les effectifs sont agile, le Triton palmé et la Rainette verte sont normalement communs. Cependant, ces espèces ne sont pas probablement plus élevés car l’activité des chanteurs augmente à l’issue du mois d’avril. Par ailleurs, le nombre répertoriées sur l’ensemble des mares à l’issue de cet inventaire. moyen maximal d’individus de Grenouille verte indéterminée Pélophylax est de 20. Compte-tenu de la dominance généralisée des effectifs de Grenouille rieuse au sein du groupe Pélophylax, il s’agit probablement de l’espèce en Ainsi, cette variation de la diversité est le produit de la qualité de l’habitat environnant de chaque point d’eau et question. La Grenouille rieuse compte parmi les espèces détectées en dehors des mares avec un effectif moyen de la typologie de chaque mare, tous deux répondant aux exigences écologiques des espèces. La faible présence maximum des plus importants (Figure 51). La puissance sonore des chorus favorise la détection de l’espèce sur des d’espèces ubiquistes témoignerait aussi d’une qualité des habitats globalement peu favorables aux amphibiens. La territoires plus grands. découverte d’une station relictuelle de reproduction de Crapaud Calamite (à plus de 400 m à l’est de la RD 1, le long de la RD328) réduite à une faible dépression dans un angle épargné par la culture, la qualité physique des La Salamandre tachetée est présente sur les cinq mares forestières et sur la mare m14. Les effectifs de larves sont mares (turbidité, empoissonnement) et un paysage très ouvert le long de la RD 15 avec peu de réseaux de haies, parfois importants et probablement sous-estimés. Elle est aussi contactée dans les fossés forestiers qui longent la sont autant d’éléments qui justifient la qualité peu favorable des habitats pour les amphibiens. route, d’où leur présence signalée en dehors des mares (Figure 51) avec des effectifs supérieurs. Les Tritons palmés sont observés seulement sur quatre mares, à la fois en milieu forestier (m06 et m07) et en milieu ouvert (m01 et m14). Ils sont probablement présents sur les autres mares en milieu ouvert. Ne pas l’avoir observé sur d’autres mares témoigne cependant d’une qualité moins favorable aux amphibiens (turbidité importante (m01, m02, m03, m10), empoissonnement (m10)). Le groupe Pélophylax ne fera pas l’objet d’un développement particulier car il s’agit de Grenouille verte indéterminée. La Grenouille commune n’apparaît que sur trois mares. Là aussi, la période d’observation des chanteurs est plus tardive. Le nombre de mares accueillant l’espèce peut être supérieur, bien que la Grenouille rieuse ait tendance à s’octroyer tous ces habitats à leur insu. La Rainette verte est peu contactée sur les mares. Elle n’est présente que dans les mares situées sur Thollet et Coulonges et est absente des milieux forestiers. Là encore, la qualité des mares ou celle de leur environnement peut être peu favorable à leur présence sur les autres mares en milieu ouvert. La Rainette verte compte parmi les espèces détectées en dehors des mares avec un effectif moyen maximum des plus importants (Figure 51). La puissance sonore des chorus favorise la détection de l’espèce sur des territoires plus grands. Le Triton crêté est détecté sur la mare m14, à l’intérieur de l’aire d’étude du poste électrique. La population est probablement plus importante car plusieurs grands Tritons ont été vus au fond de la mare sans que la distinction soit possible entre le Triton crêté et le Triton marbré. Le Crapaud épineux est seulement contacté sur m10, une mare de village, empoissonnée. Aucune ponte n’est cependant détectée. Le Crapaud calamite n’est contacté sur aucune mare jouxtant le tracé. Le Crapaud calamite n’est pas détecté sur les mares. Il est observé soit en déplacement sur les routes (étude d’impact faune et flore du parc éolien de Thollet et de Coulonges) ou sur des secteurs très éloignés du tracé. Figure 52 : Nombre d’espèces répertoriées (excluant le taxon Pélophylax (Grenouille verte indéterminée)) en fonction des stations (mares et hors mares) [source : O-GEO] L’Alyte accoucheur est entendu (deux chanteurs) à l’entrée du chemin qui termine le tracé au niveau du poste électrique, dans l’aire d’étude du poste électrique.  Localisation des observations Des cartes localisant les observations des différentes espèces inventoriées le long du tracé de raccordement sont  Diversité au sein des mares consultables dans le rapport d’O-GEO en Annexe 11.2 de la présente étude. Le graphique suivant (Figure 52) reprend le nombre d’espèces par station (mares et hors mares).  Conclusion Les mares m01 et m14 sont les seules mares qui accueillent plus de la moitié du cortège. Elles sont situées en milieu ouvert dans un contexte de bocage relictuel. Les mares m03 (milieu ouvert) et m05 (milieu forestier) Les enjeux batrachologiques sont d’un niveau faible à moyen, car la diversité est globalement faible et les accueillent seulement 2 taxons. Les autres mares, situées en milieu forestier ou milieu ouvert, affichent une espèces ne présentent pas de statuts de conservation majeurs : 8 espèces sont protégées et une espèce est diversité d’un niveau intermédiaire mais globalement assez faible. Les données hors mare correspondent aux d’intérêt communautaire. Cette protection s’étend à l’habitat pour 6 d’entre elles. Une attention doit donc animaux observés par exemple dans les fossés le long de la route, en particulier à l’intérieur du Bois de Paillet. être portée à la conservation des mares ainsi qu’aux mouvements des reproducteurs et aux émergences des juvéniles durant la période de reproduction des amphibiens. Le milieu forestier implique une spécialisation des espèces à l’habitat. Cela induit un nombre plus restreint d’espèces au sein des petites mares forestières (Grenouille agile, Salamandre tachetée, Triton palmé, Triton marbré). Celles-ci excluent ainsi la Rainette verte, le Crapaud calamite, le Crapaud épineux et le Triton crêté. Les Grenouilles vertes n’y sont que de passage.

Etat initial Juillet 2016 105 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.2.3.3.2 Reptiles 5.2.3.4 Conclusion et synthèse des enjeux concernant le tracé de la liaison électrique souterraine  Espèces inventoriées L’étude s’est concentrée sur la faune pouvant occuper des habitats situés sous la chaussée : les ponts, parfois occupés par les chiroptères. L’absence de chiroptères est liée à une configuration défavorable des ponts pour Au total, quatre espèces de Reptiles sont inventoriées : La Couleuvre verte et jaune, le Lézard des murailles, le l’installation de colonies. Aucun enjeu chiroptérologique n’est donc relevé. Lézard vert occidental et la Vipère aspic. L’étude s’est aussi attachée à détecter la présence de mares, voire de fossés en bordure de route. Ces mares Le détail des observations de reptiles en fonction des sessions d’inventaires est consultable dans le rapport d’O- et fossés peuvent être utilisés par les amphibiens durant la période de reproduction. Ces animaux traversent GEO, en Annexe 11.2 de la présente étude. alors les routes pour gagner ou quitter ces points d’eau. Les enjeux batrachologiques sont d’un niveau faible à Le Lézard des murailles est plus fréquemment observé, suivi du Lézard vert. Le premier est aussi présent à moyen, car la diversité est globalement faible et les espèces ne présentent pas de statuts de conservation proximité du tracé au niveau parc éolien, tandis que le second n’est signalé le long du tracé que sur le secteur de majeurs. Cependant, au regard de leur statut de protection, une attention doit donc être apportée aux Bélâbre. Signalons que l’espèce est contactée sur le secteur du parc éolien, essentiellement en bordure des mouvements des reproducteurs et aux émergences des juvéniles durant la période de reproduction (janvier à chemins, le long des haies bien conservées. juin), particulièrement au niveau du Bois de Paillet. Les observations de la Vipère aspic et de la Couleuvre verte et jaune sont moins fréquentes, ce qui est souvent le L’étude s’est également attachée à contrôler la présence de reptiles en bordure des accès. À proximité du cas pour les Ophidiens. Sur le secteur de Bélâbre, les observations de ces serpents se cantonnent à la lisière d’un parc éolien et à proximité de l’aire d’étude de poste électrique, des chemins accueillent des espèces de petit boisement longé par le tracé au niveau du chemin communal. Ces espèces ne sont pas signalées à proximité reptiles. Si les enjeux de conservation sont assez faibles par l’absence d’espèces dites à enjeu, une attention du tracé au niveau du parc éolien. Cependant, ces deux espèces sont aussi présentes sur le site du parc éolien. doit être portée à la conservation des haies et des lisières de boisement pour ne pas impacter l’état de conservation des populations.  Statuts de protection et de conservation Enfin, l’avifaune peut exploiter les habitats situés à proximité du tracé (boisement, haies). Les enjeux Aucune des espèces inventoriées n’est inscrite à l’annexe II de la Directive Habitats. avifaunistiques sont d’un niveau faible. Cependant, ces habitats doivent être conservés pour maintenir la Trois des quatre espèces de reptiles recensées sont protégées au niveau national, ainsi que leurs habitats. Seule la diversité en place. La période de reproduction apparaît comme la plus sensible en cas de détérioration des protection de la Vipère aspic est partielle. habitats. Aucune espèce n’est inscrite à la liste rouge des espèces menacées en France, et seule la Couleuvre verte-et-jaune Il est rappelé que la protection à l’échelle nationale de plusieurs espèces d’amphibiens, de reptiles et est considérée comme déterminante dans la région Centre. d’oiseaux intègre aussi leurs habitats.

Statut de Statut régional Niveau d’enjeu de Obligations protection de conservation Groupe Espèces Préconisations Famille Nom commun Nom scientifique conservation réglementaires

Ordre PN PN Déterminante en Conserver les mares Art.2 Art.4 région Centre Faible à moyen, localisé Conserver les fossés Couleuvre verte et Hierophis viridiflavus aux mares, aux fossés à forestiers en période de Colubridae x x jaune (Lacepède, 1789) Amphibiens Toutes espèces l’intérieur des reproduction Interdiction de boisements, aux haies et Éviter les travaux nocturnes Podarcis muralis (Laurenti, destruction des Lézard des murailles x aux boisements en période de reproduction 1768) espèces protégées et Lacertidae pour certaines de (février à juin) Lézard vert Lacerta bilineata (Daudin, Squamata x l’habitat nécessaire au occidental 1802) Faible, localisé aux haies, aux boisements et à leurs déroulement de leur Reptiles Toutes espèces cycle biologique, sauf Conserver les haies Vipéridae Vipère aspic Vipera aspis (Linnaeus, 1758) x lisières, en particulier au niveau des chemins dérogation espèce inscrite à l’article 2 de la Liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités PN Art. 2 Faible, localisé aux haies, de leur protection (protection nationale) Conserver les haies et les Oiseaux aux boisements et à leurs espèce inscrite à l’article 4 de la Liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du Toutes espèces PN Art. 4 boisements territoire et les modalités de leur protection (protection nationale) lisières Tableau 47 : Statuts de protection et de conservation des espèces de reptiles inventoriées le long du tracé de raccordement [source : O-GEO] Chiroptères Toutes espèces Nul, pont défavorables Aucune Localisation des observations  Niveau d’enjeu de conservation : nul à faible Des cartes localisant les observations des différentes espèces de reptiles inventoriées le long du tracé de raccordement sont consultables dans le rapport d’O-GEO en Annexe 11.2 de la présente étude. Niveau d’enjeu de conservation : faible à moyen  Conclusion Niveau d’enjeu de conservation : moyen

Cet inventaire témoigne de la présence de reptiles le long du tracé de raccordement en lisière de boisement Niveau d’enjeu de conservation : moyen à fort ou de haie bien conservée, en particulier en bordure de chemin. Si les enjeux de conservation sont assez faibles du fait de l’absence d’espèces dites à enjeu, une attention doit être portée à la conservation des haies Niveau d’enjeu de conservation : fort et des lisières de boisement pour ne pas impacter l’état de conservation des populations. Nous rappelons que Tableau 48 : Synthèse des enjeux, obligations réglementaires et préconisations de conservation au niveau du tracé de la liaison électrique la protection à l’échelle nationale de trois de ces espèces intègre aussi leur habitat. souterraine [source : O-GEO]

Etat initial Juillet 2016 106 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.3 Milieu humain 5.3.1.3 Habitat D’une façon similaire à précédemment, le tableau suivant présente les principales données relatives au logement 5.3.1 Contexte socio-économique (source INSEE) pour le département de l’Indre, la commune de Bélâbre et la Communauté de Communes Marche occitane - Val d'Anglin. 5.3.1.1 La région Centre-Val de (source INSEE) Tableau 50 : Données relatives au logement (source : Insee, RP2009 exploitation principale) CC Marche Occitane En 2013, près de 2,57 millions d'habitants résident dans les six départements de la région Centre-Val de Loire, soit Indre Bélâbre - Val d'Anglin 3,9 % de la population française. Avec plus de 39 000 km², le Centre-Val de Loire couvre 7 % du territoire national et se classe au 4e rang des régions métropolitaines par sa superficie. Sa densité est moitié moindre que la moyenne Nombre total de logements en 2012 136 111 5 681 718 nationale. L'agriculture marque fortement le paysage et l'économie de ce territoire, première région céréalière de Part des résidences principales en 2012, en % 77,9 61,8 68,9 France et d'Europe. Part des résidences secondaires (y compris les 10,3 24,1 18,5 Entre 2006 et 2011, la population régionale a augmenté en moyenne de + 0,3 % par an. Cette augmentation n'est logements occasionnels) en 2012, en % pas homogène sur le territoire. L'Eure-et-Loir, l'Indre-et-Loire, et le Loiret progressent plus vite que la moyenne régionale, grâce à un solde naturel soutenu. La population du Loir-et-Cher augmente principalement grâce au solde Part des logements vacants en 2012, en % 11,8 14,2 12,6 migratoire. À l'inverse, les populations du Cher et de l'Indre diminuent très légèrement. Part des ménages propriétaires de leur résidence 67,4 78,9 79 principale en 2012, en % Dans le Centre-Val de Loire, les aires urbaines offrant plus de 10 000 emplois rassemblent plus des deux tiers de l'emploi régional. Les trois plus grandes aires bénéficient de la proximité de la région parisienne ou de centres de Quel que soit le territoire étudié, le parc immobilier est nettement dominé par les résidences principales. Sur recherche dans des secteurs dynamiques et innovants qu'illustrent les pôles de compétitivité. L'emploi recule Bélâbre, la part de ménages propriétaires de leur résidence principale est notable et dépasse la valeur particulièrement dans le Cher et l'Indre, départements agricoles ou au tissu industriel traditionnel, mais aussi départementale de 11,6 points (79 % contre 67,4 %). territoires plus âgés où la population diminue. La part des résidences secondaires atteint près de 20 % à Bélâbre ce qui laisse supposer une certaine attractivité Fin 2013 le taux de chômage de la région s'élevait à 9,3 %, contre 9,8 % en métropole. Depuis 2012, ce taux est touristique. quasi stable mais l'année 2013 est marquée par une baisse générale des offres déposées à Pôle emploi. Les séniors restent les plus affectés et la progression du nombre de jeunes en recherche d'emploi se poursuit. 5.3.1.4 Activités économiques Le tableau suivant présente les principales données concernant l’emploi et la population active pour le 5.3.1.2 Démographie département de l’Indre, la commune de Bélâbre et la Communauté de Communes Marche occitane - Val d'Anglin. Le tableau suivant présente les principales données démographiques en 2011 (source INSEE), pour le département Tableau 51 : Données sur l’emploi et population active (sources : Insee, RP1999 et RP2009 exploitations principales) de l’Indre, la commune de Bélâbre et la Communauté de Communes Marche occitane - Val d'Anglin. CC Marche Occitane Indre Bélâbre Tableau 49 : Données démographiques (source : Insee) - Val d'Anglin CC Marche Occitane Indre Bélâbre Emploi total (salarié et non salarié) au lieu de - Val d'Anglin 88 076 2 051 312 travail en 2012 Population en 2012 228 692 7 333 1 038 dont part de l'emploi salarié au lieu de travail en 85,6 68,4 77,6 Densité en 2012 (hab/km²) 33,7 14,4 25,9 2012, en % Variation de l'emploi total au lieu de travail : taux Superficie (km²) 6 790,60 507,8 40,1 -0,7 - 0,2 annuel moyen entre 1999 et 2012, en % Variation de la population : taux annuel moyen entre 2007 et -0,4 -0,4 1,6 2012, en % Taux d'activité des 15 à 64 ans en 2012 72,9 67,4 67 dont variation due au solde naturel : taux annuel moyen Taux de chômage des 15 à 64 ans en 2012 12 10,3 9,3 -0,3 -0,7 -0,8 entre 2007 et 2012, en % La commune de Bélâbre concentre 15 % des emplois de la Communauté de Communes. L’évolution des emplois est dont variation due au solde apparent des entrées sorties : plutôt stable sur la commune à l’inverse de la tendance départementale (+0,2 % contre -0,7 %). -0,1 0,3 2,5 taux annuel moyen entre 2007 et 2012, en % En 2012, le taux de chômage de Bélâbre est plus faible (9,3 %) que les tendances départementale (12 %) et Nombre de ménages en 2012 106 042 3 509 495 nationale (12,3 %). Avec 1 038 habitants en 2012, la population de Bélâbre représente environ 14% de la population de la Communauté de Communes. A l’inverse de la Communauté de Communes et de la tendance départementale, la dynamique 5.3.1.4.1 Le secteur primaire démographique est positive sur la commune de Bélâbre du fait du solde migratoire. Cette tendance souligne l’attractivité de la commune. Le tableau suivant récapitule des données issues du recensement agricole 2010. Elles sont relatives à la commune du siège de l’exploitation, que les terres soient localisées ou non sur la commune. Le tableau suivant présente les principales données relatives à l’activité agricole pour le département de l’Indre, la commune de Bélâbre et le canton de Saint-Gaultier.

Etat initial Juillet 2016 107 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Tableau 52 : Données agricoles générales (source : Recensement agricole Agreste 2010) 5.3.1.4.3 Le tourisme Canton de Indre Bélâbre Le tourisme génère 35 000 emplois dans le Centre-Val de Loire, dont plus de huit sur dix sont salariés, la majorité Saint-Gaultier dans la restauration et l’hôtellerie. L’emploi touristique progresse depuis dix ans et résiste plutôt bien à la crise Nombre d’exploitation en 2010 4 881 123 21 économique actuelle. Il est concentré sur l’axe ligérien mais profite également aux territoires ruraux, notamment dans les activités liées à l’hébergement. Ce secteur, à forte composante saisonnière, favorise l’entrée dans la vie Surface Agricole Utilisée (en ha) 452 691 14 816 2 335 active des jeunes et constitue parfois une source de revenus ponctuelle pour des étudiants (source : INSEE). Travail dans les exploitations agricoles (en UTA) 5 987 175 26 Sur la commune de Bélâbre on recense les offres d’hébergements suivantes : Polyculture et Orientation technico-économique - - Tableau 54 : Offres d’hébergements sur la commune de Bélâbre (source : site internet de la commune) polyélevage Hébergements Capacité Distance à l’aire d’étude immédiate Superficie en terres labourables (en ha) 378 192 11 117 2 034 Camping de la Quintaine 24 emplacements 930 m Superficie en cultures permanentes (en ha) 772 4 0 Chambres d'hôtes : art de vivre 6 personnes 4 km Superficie toujours en herbe (en ha) 73 094 3 657 261 Chalets à "La Quintaine" 5 x 5 personnes 930 m Cheptel (en unité de gros bétail, tous aliment 241 806 12 411 1 228 La surface agricole utilisée (SAU) de la commune de Bélâbre représentent 2 335 ha soit environ 60 % du territoire Gîte: Le petit Mareuil 6 personnes 4 km communal. Les activités agricoles sont essentiellement tournées vers la polyculture et l’élevage. Gîte « L’Ecluse » 6 personnes 800 m La parcelle d’accueil du présent projet correspond à une prairie en herbe. Gîte: Chez Mme Talbot-Auday 6 personnes 1,3 km Gîte: Chez M et Mme Jeanneau 6 personnes 1,8 km 5.3.1.4.2 Secteur secondaire et tertiaire De même, on recense les offres de restauration suivantes ; Le tableau suivant présente le nombre d’établissements par secteur d’activité au 31 décembre 2012 pour le département de l’Indre, la commune de Bélâbre et la zone d’emploi12 de Le Blanc. Restauration Distance à l’aire d’étude immédiate Tableau 53 : Répartition de l’emploi selon le secteur d’activité (sources : Insee, CLAP (connaissance locale de l'appareil productif)) Auberge Le P’tit Berry 1,2 km Zone emploi Le Indre Bélâbre La commune de Bélâbre propose plusieurs circuits de randonnée. Un circuit de promenade et de randonnée et un Blanc Sentiers de Grande Randonnée du Pays de la Brenne passent à environ 260 m au nord de l’aire d’étude immédiate. Nombre d'établissements actifs au 31 décembre 2012 23 929 2 591 113 Balisés en jaune et rouge, les GRP® constituent souvent des sentiers en boucle pour découvrir, sur plusieurs jours, une région naturelle ou culturelle. Ils figurent en rose sur les cartes 25 000e de l’IGN. Part de l'agriculture, en % 25,6 29,9 20,4 Part de l'industrie, en % 6,1 6 6,2 Part de la construction, en % 7,7 8,4 15,9 Part du commerce, transports et services divers, en % 49,7 44,8 45,1 dont commerce et réparation automobile, en % 13 11,3 10,6 Part de l'administration publique, enseignement, santé et 10,8 10,9 12,4 action sociale, en % Part des établissements de 1 à 9 salariés, en % 23,3 22,7 27,4 Part des établissements de 10 salariés ou plus, en % 5,4 4,4 4,4 La répartition du nombre d’établissements dans les secteurs secondaires et tertiaires sur la commune de Bélâbre est sensiblement la même qu’au niveau de sa zone d’emploi de Le Blanc et du département avec environ 6 % des établissements consacrés à l’industrie, 45 % aux commerces et services divers et 12 % à l’administration. Seule différence, la part des établissements liée au secteur de la construction est supérieure sur la commune de Bélâbre (16 % contre 7,7 % pour la tendance départementale). La commune de Bélâbre offre tous les commerces et services de proximité: école primaire, garderie périscolaire, commerces alimentaires (boulangerie, boucherie, charcuterie, supérette), services de santé (médecin, pharmacie, cabinets infirmiers et kiné, ambulances), artisans (plombiers, électriciens, menuisiers, maçons, peintres, garagiste, entretien d'espaces verts...) assurance, banque, poste.

12 Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts (définition INSEE).

Etat initial Juillet 2016 108 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.3.1.5.3 Loisirs Aucune activité de loisirs n’est à signaler sur l’aire d’étude immédiate.

5.3.2 Servitudes et contraintes

5.3.2.1 Servitudes radioélectriques D’après le site de l’Agence Nationale des Fréquences, aucune servitude radioélectrique n’est connue sur la commune de Bélâbre.

5.3.2.2 Les voies de communication L’aire d’étude immédiate est longée à l’est par la route communale des Jansons et au nord par un chemin rural. La route départementale la plus proche est la RD 927 localisée à 435 m à l’est de l’aire d’étude immédiate.

Carte 38 : Eléments du tourisme local Les offres d’hébergements et de restauration se trouvent relativement éloignées de l’aire d’étude immédiate. On retiendra principalement la présence de sentiers du GRP de la Brenne à proximité.

5.3.1.5 Occupation du sol, usages et documents d’urbanisme 5.3.1.5.1 Documents d’urbanisme L’urbanisme est régi par une carte communale sur la commune de Bélâbre. L’aire d’étude immédiate se trouve en zone naturelle N. En vertu de l’article L.124-2 du Code de l’urbanisme, modifié par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010, les « constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs » sont notamment admises en zone non-constructible « dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à l'exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles». Le poste électrique peut être considéré comme un ouvrage technique lié à l’équipement public d’infrastructure que constitue le parc éolien. Il entre donc dans le champ de la dérogation Carte 39 : Situation des axes de circulation autour de l’aire d’étude immédiate prévue aux ouvrages pouvant être construits en zone non constructible. Précisons également que la commune de Bélâbre n’est pas concernée par la Loi Montagne ou la Loi Littoral. 5.3.2.3 L’habitat 5.3.1.5.2 Occupation du sol et usages L’habitat de Bélâbre se concentre au nord de l’Anglin. Au sud du cours d’eau l’urbanisation s’est faite de manière disparate le long des axes de communications (RD 53 et RD 927). Les habitations les plus proches de l’aire d’étude La parcelle au sud des Janson est occupée par une prairie pâturée. D'après le registre parcelle graphique (source immédiate sont localisées aux lieux-dits « Les Jansons » (habitation la plus proche à 134 m) et « La Tiffonerie » Géoportail), cette parcelle était cultivée jusqu'en 2009, puis déclarée comme prairie temporaire de 2010 à 2011. (habitation la plus proche à 148 m). Le SDIS, consulté dans le cadre du projet, n’a fait part d’aucune remarque concernant la future implantation du poste électrique.

Etat initial Juillet 2016 109 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.3.3 Le bruit Aucune mesure acoustique au droit de la zone d'étude n'a été réalisée. Étant donnée la localisation de la zone d'implantation du poste électrique, de son environnement proche et de la fréquentation des voies de circulation la desservant, il peut être attendu un niveau de bruit résiduel caractéristique d'un environnement calme.

5.3.4 Les champs électromagnétiques La notion de champ traduit l’influence que peut avoir un objet sur l’espace qui l’entoure (par exemple un aimant ou une lampe). Dans le domaine de l’électricité, il existe deux types de champs distincts : . le champ électrique, lié à la tension (c’est à dire aux charges électriques). Il existe dès qu’un appareil est branché, même s’il n’est pas en fonctionnement. L’unité de mesure est le volt par mètres (V/m) ou son multiple le kilovolt par mètre (kV/m). Il diminue fortement avec la distance. Toutes sortes d’obstacles (arbres, cloisons…) peuvent le réduire, voire l’arrêter ; . le champ magnétique, lié au mouvement des charges électriques, c’est à dire au passage d’un courant. Pour qu’il soit présent, il faut donc non seulement que l’appareil soit branché mais également en fonctionnement. L’unité de mesure est le Tesla (T) ou le microTesla (1 μT=0,000 001 T). Il diminue rapidement en fonction de la distance mais les matériaux courants ne l’arrêtent pratiquement pas. La combinaison de ces deux champs conduit à parler de champs électromagnétiques. Tous les champs se caractérisent également par une fréquence, c’est à dire par un nombre d’oscillations dans un temps donné. Cette fréquence se mesure en Hertz (Hz).

Carte 40 : Situation de l’aire d’étude immédiate vis-à-vis des habitations les plus proches

5.3.2.4 Réseaux de distribution

L’aire d’étude immédiate est traversée suivant un axe nord-ouest – sud- est par la ligne électrique 225 000 volts EGUZON – ORANGERIE. Un Illustration 2 : Champ électrique et champ magnétique (Source RTE) pylône est présent au bord de la culture en limite de l’aire d’étude immédiate. Les sources possibles de CEM sont de deux types : . les sources naturelles : l’atmosphère contient ainsi des charges électriques qui existent à n’importe quel moment et en n’importe quel lieu. Les grandeurs des champs électriques qui en résultent peuvent être très différentes : elles varient de 100 V/m lorsqu’il fait très beau à 20 000 V/m à l’aplomb d’un nuage orageux. Le champ magnétique terrestre (50 μT au niveau de la France) quant à lui oriente l’aiguille aimantée de la boussole. Les champs électriques et magnétiques naturels sont constants ou varient très lentement dans le temps. On dit alors qu’ils sont continus : leur fréquence est faible voire nulle ; Pylône en limite de l’aire d’étude immédiate . les sources liées aux applications humaines : il s’agit des appareils qui consomment de l’électricité (appareils électriques domestiques) ou qui servent à la transporter (lignes, câbles et postes électriques). 5.3.2.5 Le risque industriel Ce sont des champs à 50 Hz, mais il existe également des appareils générant des champs de fréquences 5.3.2.5.1 Le risque Transport de Matières Dangereuses différentes. A la différence des champs naturels, les champs produits par l’Homme oscillent de façon La commune de Bélâbre n’est pas concernée par le risque TMD. régulière et rapide : ils sont dits alternatifs. Leur fréquence est alors positive. 5.3.2.5.2 Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) Le tableau suivant compare les valeurs des champs électriques et magnétiques à 50 Hertz produits par les conducteurs des lignes électriques et quelques appareils ménagers. Il s’agit pour ces derniers de valeurs maximales Aucune installation ICPE n’est recensée sur la commune de Bélâbre. mesurées à 30 centimètres, à l’exception des appareils impliquant une utilisation rapprochée.

Etat initial Juillet 2016 110 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.3.5 Synthèse sur le milieu humain

L’aire d’étude immédiate (AEI) s’inscrit sur le territoire de la commune de Bélâbre, appartenant à la Communauté de Communes (CdC) Marche occitane - Val d'Anglin. L’occupation du territoire de la commune est régie par une Carte Communale et l’AEI se trouve en zone naturelle N et donc non-constructible. Toutefois l’article L.124-2 du Code de l’urbanisme, modifié par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010, précise que les « constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs » sont notamment admises en zone non-constructible « dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ». Dès lors la construction du poste électrique de Bélabre est permise dans ce zonage. Sur le plan démographique, Bélâbre regroupe 1 038 habitants (INSEE, 2012) et fait état d’une croissance annuelle démographique supérieure à celle de sa Communauté de Communes (+1,6 % contre - 0,4 %). Ce résultat est principalement lié à un solde migratoire positif attestant de l’attractivité de la commune. Ce sont les résidences principales qui composent la majorité de l’habitat du secteur. Toutefois, la part des logements secondaires et occasionnels atteint presque 20 % à l’échelle de la commune attestant d’une certaine attractivité touristique. L’habitat de Bélâbre se concentre au nord de l’Anglin. Au sud du cours d’eau, l’urbanisation s’est faite de manière disparate le long des axes de communications (RD 53 et RD 927). Les habitations les plus proches sont localisées aux lieux-dits « Les Jansons » (habitation la plus proche à 134 m) et « La Tiffonerie » (habitation la plus proche à 148 m). Concernant l’économie du territoire, plus de la moitié des établissements actifs sur la commune concerne les Tableau comparatif [source RTE]. commerces et les services de proximité. La surface agricole utilisée représente environ 60 % du territoire La principale source de champ électromagnétique sur l’aire d’implantation possible, ou à proximité, concerne communal et les activités agricoles sont essentiellement tournées vers la polyculture et l’élevage. L’AEI s’inscrit la ligne électrique 2x225 kV Eguzon-Orangerie qui respecte la réglementation en vigueur. exclusivement sur une parcelle de prairie en herbe. Ainsi, outre les riverains empruntant les routes et chemins, les principaux usagers du site sont les propriétaires fonciers ainsi que les ouvriers et les exploitants agricoles.

Le tourisme est marqué par plusieurs offres d’hébergements sur la commune de Bélâbre (camping, gîtes, chambres Le tableau suivant donne les valeurs de CM50 et de CE50 à proximité d’une ligne aérienne de mêmes d’hôtes) toutefois celles-ci sont éloignées de plus de 800 m de l’AEI. On notera la présence de plusieurs sentiers du caractéristiques que la ligne 225 000 volts du raccordement. GPR de la Brenne à proximité. Les valeurs données ci-dessous sont calculées en régime de service permanent c’est-à-dire en considérant une L’accès à l’AEI se fait depuis la route communale des Jansons ainsi que par le réseau de chemins d’exploitation température des conducteurs égale à 40°C, qui est la valeur maximale atteinte hors régime d’incident sur le passant au nord du site. réseau. L’aire d’étude immédiate est traversée par la ligne électrique 225 000 volts Eguzon-Orangerie sur laquelle se Tableau 55 : Valeurs des champs électriques et magnétiques d’une ligne HT de 225 000 volts (source : RTE) raccordera le poste électrique. Cette ligne électrique est une source d’émission de champs électromagnétiques sur Champ électrique (en V/m) Champ magnétique (en T) le site.

La détermination de l’ambiance acoustique auprès des riverains les plus proches de l’AEI n'a pas été mesurée Tension Sous les à 30 m de à 100 m de Sous les à 30 m de à 100 m de précisément. Toutefois l'environnement dans lequel prend place l'AEI semble caractéristique d'un environnement 225 000 volts conducteurs l’axe l’axe conducteurs l’axe l’axe calme.

300≤CE 150≤CE Moins de Valeur de champs 5≤CE≤10 1,5≤CM≤15 0,5≤CM≤1,5 ≤1850 ≤250 0,1≤CM≤0,2 Conformément aux normes de mesures (Normes CEI 61786 et ENV 50166-1), les valeurs de CEM sont données à 1 mètre du sol. Remarque : Dans le cadre du partenariat signé en décembre 2008 entre RTE et l’Association des Maires de France (AMF), RTE met à la disposition des maires concernés par ses ouvrages, un dispositif d’information et de mesures sur les champs magnétiques de très basse fréquence. Concrètement, les maires pourront demander à RTE de faire évaluer les niveaux de champs magnétiques 50Hz et bénéficier d’une information particularisée à l’environnement de leur commune.

Etat initial Juillet 2016 111 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Tableau 56 : Enjeux et sensibilités du milieu humain à l’échelle des aires d’étude rapprochée et immédiate

Thématique Description Enjeu global Sensibilité liée au projet L’aire d’étude immédiate s’inscrit dans un contexte rural avec une dynamique démographique positive et un parc immobilier nettement dominé par les résidences principales. Habitat, démographie et économie Les habitations les plus proches de l’aire d’étude immédiate sont localisées aux lieux-dits « Les Jansons » (habitation la plus Faible Très faible proche à 134 m) et « La Tiffonerie » (habitation la plus proche à 148 m). L’urbanisation est régie par une carte communale. économique et

- La commune de Bélâbre concentre 15 % des emplois de la Communauté de Communes. Les activités agricoles de la commune de Bélâbre sont essentiellement tournées vers la polyculture et l’élevage. La parcelle Agriculture Modéré Faible d’accueil du présent projet correspond à une prairie en herbe. La commune de Bélâbre dispose de plusieurs offres d’hébergements, dont un camping. Plusieurs circuits de randonnée existent compatibilité d’usage Tourisme sur la commune dont un Sentier de Grande Randonnée du Pays de la Brenne passant à environ 260 m au nord de l’aire d’étude Modéré Faible

Contexte socio immédiate.

Servitudes radioélectriques Aucune servitude radioélectrique n’est à signaler sur la commune de Bélâbre. Nul/négligeable Nul/négligeable

L’aire d’étude immédiate est traversée suivant un axe nord-ouest – sud-est par la ligne électrique 225 000 volts EGUZON – Servitudes réseaux Fort Faible ORANGERIE L’aire d’étude immédiate est longée à l’est par la route communale des Jansons et au nord par un chemin rural. La route Voies de circulation Faible Faible

Servitudes départementale la plus proche est la RD 927 localisée à 435 m à l’est de l’aire d’étude immédiate. La commune de Bélâbre n’est pas concernée par le risque Transport de Matière Dangereuse et aucune Installation Classée pour la Risque industriel Nul/négligeable Nul/négligeable Protection de l’Environnement n’est recensée sur la commune.

Aucune mesure acoustique au droit de la zone d'étude n'a été réalisée. Étant donnée la localisation de la zone d'implantation du Acoustique poste électrique, de son environnement proche et de la fréquentation des voies de circulation la desservant, il peut être attendu Faible Faible un niveau de bruit résiduel caractéristique d'un environnement calme.

voisinage La principale source de champ électromagnétique sur l’aire d’implantation possible, ou à proximité, concerne la ligne électrique Champs électromagnétiques Modéré Faible 2x225 kV Eguzon-Orangerie. Commodités de

Etat initial Juillet 2016 112 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.4 Paysage 5.4.1 Le contexte paysager général

5.4.1.1 Méthodologie L’analyse paysagère du poste a été réalisée sur un bassin visuel basé sur un rayon d’environ 3 km. Ce rayon a été adapté en fonction de la topographie du site.

5.4.1.2 Les unités paysagères Le poste électrique de Bélâbre s’inscrit dans l’unité paysagère de la Petite Brenne. Au niveau de l’aire d’étude paysagère d’environ 3 km, on identifie également l’unité paysagère du Pays Blancois à l’ouest du projet. Ces deux unités paysagères présentent les caractéristiques suivantes : . L’unité paysagère du Pays Blancois se caractérise par un assemblage de petits plateaux. La vallée de la borde le nord de cette unité paysagère. Cette dernière est fortement marquée par la présence de vallées entaillées dans le calcaire, marquant la frontière entre le Berry et le Poitou. Les paysages y sont très variés avec des plateaux agricoles et des vallées alternant paysages jardinés, fonds prairiaux, falaises rocheuses et versants boisés. Sur les plateaux, les horizons sont lointains, mais repérables grâce aux arbres et aux bâtisses. Les horizons traduisent les modelés du relief. Les rebords des plateaux sont visibles et la transition avec les profonds vallons est rapide. Les aspects paysagers des vallons contrastent avec ceux des plateaux. Les vallées sont plus humides et verdoyantes que les plateaux plus secs. . L’unité paysagère de la Petite Brenne se caractérise par des paysages de terres sur fond d’étangs. Elle s’étire en léger bas-relief. On dit qu’elle est « bosselée ». Les étangs sont nombreux et se multiplient. Les surfaces d’eau et d’herbe se juxtaposent sur de grandes étendues du territoire. Les espaces forestiers sont d’un seul tenant. Ils constituent des cloisons et demeurent des éléments structurants secondaires du paysage. L’habitat se fait discret. Il ne s’implante pas des reliefs remarquables. En revanche, les hameaux sont bien souvent situés aux carrefours importants desservis par plusieurs axes routiers. D’une manière générale, le projet du poste électrique de Bélâbre s’inscrit dans un paysage verdoyant, où l’eau et le végétal s’entremêlent et forment des paysages fermés.

Carte 41 : Unités paysagères

Etat initial Juillet 2016 113 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

boutique, à environ 28 km du projet. Ce lieu est un centre d’informations et propose des expositions temporaires.

Le PNR dispose également d’un écomusée situé à Le Blanc. 5.4.1.3 Le contexte patrimonial et touristique Des randonneurs traversent l’aire d’étude paysagère en empruntant le GR de Pays de la Brenne (en rose sur la carte suivante). Ce sentier de randonnée traverse du NO au SE l’aire d’étude et passe par Bélâbre. Le sentier passe au Au sein de l’aire d’étude paysagère, on ne recense qu’un seul monument historique. Il s’agit du château de la plus près à environ 300 m au nord de la zone d’étude du projet. Compte tenu du fort contexte végétal autour du Gâtevine et de ses dépendances, implanté à 3 km environ au nord-est du poste. Cet ensemble de monuments est sentier, les visibilités ne sont pas possibles. Les infrastructures de la ligne haute-tension (pylônes et lignes) sont implanté au creux d’un vallon. Leur champ visuel est conditionné par la topographie et ne permet pas de point de parfois visibles depuis ce sentier selon les situations topographiques rencontrées. Par exemple, depuis les rebords vue éloigné en direction du projet. De plus, les boisements présents sur les versants et le sommet du vallon de la vallée au nord-ouest de l’aire d’étude. Les photographies ci-après illustrent différentes prises de vue réalisées occupent pleinement le champ de vision. depuis ce sentier. La ville de Bélâbre est située au bord de l’Anglin et possède des éléments patrimoniaux (non reconnus au titre des monuments historiques) témoignant de l’histoire de la ville. Plus généralement, on recense dans l’aire d’étude paysagère trois éléments patrimoniaux non protégés : le château de Bélâbre à 2,5 km au NE du projet, l’église de Jovard à environ 2 km au NE du projet, l’église de Nesmes à environ 3 km au SE du projet : . Château de Bélabre : Le château de Bélâbre s’insère dans un parc fermé et végétalisé. Aucune vue n’est possible vers le site du poste. . Eglise de Jovard : Cette église s’inscrit dans le hameau ancien de Jovard qui s’est développé au bord de la vallée de l’Anglin. Par sa situation en fond de vallée, aucune visibilité n’est possible vers le projet de poste électrique. . Eglise de Nesmes : L’église est située au cœur du petit hameau de Nesmes, implanté au bord de la vallée de l’Allemette. Cette dernière observe des dénivelés marqués, qui conditionnent le regard. Aucune visibilité n’est possible en direction du projet.

Carte 42 : Contexte patrimonial et touristique à l’échelle de l’aire d’étude éloignée

5.4.1.4 Le patrimoine archéologique Dans sa réponse du 21 juillet 2015, le Service régional de l’Archéologie nous informe qu’aucun site archéologique n'est à ce jour inventorié sur l'emprise du projet et ses abords.

5.4.1.5 Les structures paysagères L’aire d’étude paysagère est à la rencontre de différentes structures paysagères. Les grandes structures sont les suivantes :  La vallée de l’Anglin

L’Anglin s’inscrit au nord du projet à environ 700 m au plus près. La rivière présente un profil sinueux et un profil de vallée encaissée. Les dénivelés sont de l’ordre de 25 à 30 m. Les fonds de vallée atteignent 95 m et le rebord de vallée entre 110 et 120 m d’altitude. Au niveau de Bélâbre, les dénivelés se réduisent et l’encaissement de la Le projet s’inscrit dans le Parc Naturel Régional de la Brenne d’une superficie d’environ 183 000 ha en limite sud- vallée est plus doux et moins abrupt qu’au nord-ouest ou encore au sud-est de l’aire d’étude paysagère. ouest. Ce parc est composé de régions naturelles variées. Il dispose d’une maison d’accueil à Rosnay et d’une Le fond de vallée est très boisé et végétal. L’Anglin est bordée d’une épaisse ripisylve qui lui procure une ambiance intime et réservée. Le champ de vision est court et est raccourci par la végétation et la topographie.

Etat initial Juillet 2016 114 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Les versants de la vallée de l’Anglin sont plus ou moins pentus et très végétalisés. Les bois dominent fermant l’espace et le champ visuel. Les rebords de la vallée sont en transition entre le paysage bocager des plateaux et le paysage boisé des versants de la vallée. Certains hameaux et bourgs s’inscrivent en rebord, comme Charneuil, le Peu, Jovard… Bélâbre est une des rares villes qui s’étend en fond de la vallée au plateau ; les extensions de l’habitat s’y développent sur le plateau et son rebord. La vallée de l’Anglin possède des rebords à la fois boisés, habités et traversés par des axes routiers. Ils n’offrent que peu de vues dominantes et ouvertes sur la vallée. En effet, les haies typiques du bocage et les éléments construits empêchent d’avoir de grandes et longues perceptions en direction du projet.

Les vallées représentent des éléments paysagers sensibles dans ce paysage. En effet, elles constituent de rares Vallée de l’Allemette – affluent de la vallée de l’Anglin éléments de relief diversifiant le paysage aussi bien dans sa structure que dans son occupation du sol. Il conviendra  Le bois de Paillet d’analyser les perceptions depuis les rebords de la vallée sur le projet. Le bois de Paillet occupe toute la partie sud de l’aire d’étude paysagère. Il s’agit d’une grande forêt de feuillus d’une superficie d’environ 620 ha. Les chênes sont principalement représentés, avec un sous-bois couvert de fougères. Un réseau d’axes routiers en étoile traverse le bois. Aucune ouverture visuelle n’est possible depuis le bois, les arbres constituant un masque visuel épais. Cette unité boisée se remarque dans le paysage de par son homogénéité et ses caractéristiques (espace fermé et sombre).

Bois de Paillet  Le plateau bocager Le plateau bocager est principalement structuré par la trame agricole. Cette trame dessine les parcelles cultivées et pâturées ceinturées de haies qui forment un véritable réseau. Les haies bocagères se composent généralement d’arbres de haut-jets dominant des haies arbustives basses. Quand le maillage se relâche, le paysage se dégage. L’Anglin à Bélâbre L’occupation du sol alterne entre champs cultivés et prairies. Les élevages ovins sont nombreux dans l’aire d’étude paysagère. Le pays de la Brenne est caractérisé par la présence d’étangs, ainsi à environ 800 m au sud-ouest du projet, plusieurs petits étangs occupent l’espace au lieu-dit La Gayeterrie. Ces étangs se découvrent dès l’arrivée à proximité ; ils ne sont pas aménagés pour des usages de loisirs et de jeux. L’habitat s’est principalement développé sur ce plateau sous la forme de nombreux hameaux et habitat isolé. Ils sont reliés entre eux par un réseau de routes communales sinueuses et départementales davantage rectilignes.

Versant de la vallée de l’Anglin, vers le lieu-dit la Varenne

Paysage bocager et hameau groupé (le Triou)

Rebord de vallée (lieu-dit Puyrajoux)

Paysage bocager fermé

Etat initial Juillet 2016 115 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Zoom sur l’aire d’implantation possible du projet L’aire d’implantation possible du projet s’inscrit le long d’une route communale sur environ 415 m. Un chemin borde la limite nord sur environ 355 m. L’AIP est constituée de parcelles agricoles de type prairie avec un bosquet localisé au sein de la parcelle. L’AIP s’inscrit dans un contexte bocager, seule la ligne haute-tension et les pylônes associés constituent des éléments de type industriel dans ce paysage champêtre. L’illustration suivante met en évidence l’environnement immédiat de l’AIP :

Paysage bocager ouvert  Bélâbre Le village de Bélâbre s’étend sur les coteaux dominant la vallée de l’Anglin. Les habitations s’étendent du fond de vallée et remontent progressivement sur les hauteurs. L’environnement de ce village est caractéristique de l’unité paysagère : bocage, prés, landes, bosquets et étangs constituent les détails marquants du proche environnement. Au cœur du village, la densité urbaine est importante. Les maisons sont accolées les unes aux autres et ne permettent pas de grandes fenêtres visuelles. Malgré la prise de hauteur sur les coteaux, les perceptions visuelles ne sont pas possibles sur l’AIP. Le contexte bâti et les nombreux éléments de végétation freinent les visibilités. Au bord de l’Anglin, les altitudes sont trop basses pour voir l’AIP. Les illustrations suivantes montrent le contexte bâti et l’absence de perception visuelle sur l’AIP.

D’un point de vue paysager, plusieurs typologies de haies ont été identifiées dans l’environnement immédiat du projet. On distingue les catégories suivantes : . Les haies basses : ces haies s’élèvent jusqu’à 1,50 m environ et sont formées par différentes strates arbustives et par des taillis, des buissons et autres ronces. Elles constituent des limites souvent infranchissables de par leur unité, leur caractère resserré et les aspects souvent épineux des espèces présentes. Ces haies basses constituent des masques partiels dans le champ visuel ; . Les haies hautes : ces haies sont formées par des arbres et taillis. Les arbres sont généralement des feuillus, type chênes. La strate arborée et arbustive confère un rôle d’écran visuel efficace. . Les haies ornementales : ces haies sont plantées par les riverains et sont constitués d’arbustes ornementaux à la fois sempervirents et caducs. Elles bordent des murets et/ou des clôtures grillagées.

Etat initial Juillet 2016 116 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

5.4.1.6 Perceptions visuelles

Carte 43 : Localisation des illustrations des perceptions visuelles  Perceptions visuelles éloignées Rares sont les perceptions éloignées. En effet, la topographie peu élevée de l’unité paysagère ne permet pas ou très peu d’avoir des points de vue dominants sur le paysage environnant. De plus, compte tenu du contexte bocager, la multiplicité des obstacles visuels empêchent les perceptions visuelles sur l’AIP. Seuls les pylônes et les lignes électriques, de par leur taille et leur prégnance, sont visibles de loin. Les ouvertures visuelles éloignées repérées sont les suivantes : . Lieux dits Le Trot, le Pas, la Gayetterie, la Tintonnerie implantés le long d’une route communale au sud de l’AIP Ces lieux dits sont constitués par des fermes et par quelques maisons d’habitations. Les plus proches se situent à environ 640 m au sud de l’AIP. Les vues sont encore une fois très limitées par le contexte bocager du paysage. Les haies bordant la route communale constituent un masque visuel efficace en direction du projet. Ce sont les accès aux champs et aux prairies et parfois les très basses haies qui permettent des ouvertures visuelles sur l’AIP. Les photographies suivantes montrent le type de perception possible vers l’AIP :

Etat initial Juillet 2016 117 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

 Perceptions visuelles proches En saison automnale /hivernale, les haies ont un rôle moins efficace en tant que masque visuel. Ses éléments situés en arrière de ces haies peuvent davantage être distingués. D’une manière générale, les perceptions visuelles proches sont très limitées. En effet, le contexte bocager est très développé dans l’environnement de l’AIP. Les différents éléments typiques comme les haies et les bosquets sont nombreux et constituent des obstacles visuels majeurs. Les visibilités sur l’AIP concernent les lieux suivants : . La route communale « des Jansons » La route communale des Jansons longe la limite est de l’AIP. Les vues portent essentiellement sur le talus boisé et les taillis en limite de la parcelle. Les deux entrées de la prairie (au nord-est et au sud-est) permettent une fenêtre visuelle depuis la route communale. On peut donc apercevoir partiellement l’intérieur de la parcelle de l’AIP. . Le lieu-dit Les Jansons Le lieu-dit Les Jansons s’implante à 140 m environ au nord-est de l’AIP (de la plus proche maison à l’AIP). Les Jansons est un lieu-dit qui s’inscrit dans la continuité du bourg de Bélâbre. Le tissu urbain se relâche

progressivement et les maisons deviennent individuelles (et non mitoyennes comme elles peuvent l’être dans le bourg) avec jardins. Chaque maison possède un jardin agrémenté de végétaux ornementaux et de clôtures. Le . Croisement des routes communales du sud de l’AIP, de la route des Jansons et de la route de la Tuilerie champ visuel est réduit en raison de l’étroitesse de la route et des jardins. L’AIP ne se découvre qu’au dernier Le croisement de ces différentes routes communales se situe à environ 260 m à la pointe sud-est de l’AIP. Comme moment, au niveau des dernières maisons du lieu-dit. on peut l’observer sur la photographie suivante, la végétation occupe une grande partie du champ visuel. L’AIP . Le lieu-dit La Tuilerie s’insère en arrière des masques végétaux bordant la route communale des Jansons. Depuis ce croisement, les Le lieu-dit La Tuilerie s’étend à environ 120 m au plus près à l’est de l’AIP. Une prairie composée de bosquets et de perceptions de l’AIP sont très difficiles. haies séparent le lieu-dit de la zone du projet. L’habitat est composé de maisons individuelles avec des jardins plantés et clôturés. Une haie basse limite borde la prairie entre l’AIP et le lieu-dit ; le champ visuel s’entrouve en direction de l’AIP. Depuis le lieu-dit La Tuilerie, en fonction de la hauteur de la haie, l’observateur peut apercevoir le talus boisé bordant la limite est de l’AIP.

. Le long de la RD53, entre les lieux dits La Place et Le Peu (illustration 4) La route départementale 53 longe la vallée de l’Anglin. Elle prend de la hauteur à partir du hameau Le Peu, à environ 1 400 m au nord-ouest de l’AIP. Les abords de la RD53 sont en majorité boisés. Le champ visuel est très souvent fermé ne permettant aucun point de vue sur les alentours. Toutefois, quelques rares ouvertures visuelles s’ouvrent en direction du projet. C’est le cas entre les lieux dits La Place et Le Peu. Les pylônes électriques existants sont des éléments anthropiques repérables dans le paysage. A cette distance, ils sont visibles comme le montre la photographie suivante.

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5.4.2 Conclusion de l’état initial paysager Tableau 57 : Enjeux et sensibilités paysagères pour le projet de poste électrique Le projet de poste électrique de Bélâbre s’inscrit dans un contexte Thématique Description Enjeu global Sensibilité lié au projet paysager caractéristique du bocage. La végétation est très présente. Les taillis, les arbustes, les arbres habillent et animent le territoire exploité Unités paysagères : Paysage bocager verdoyant au relief bosselé et entrecoupé de en cultures et en prairies. Les étangs, nombreux sur ce territoire, sont Le Pays Blancois vallées. Fort Forte difficilement repérables. Peu exploité pour des usages de loisirs, ces derniers ne sont pas signalés et sont souvent privés et peu aménagés. La Petite Brenne Le bocage constitue l’identité du paysage. L’habitat se concentre dans Bélâbre et les lieux dits environnants. En Seul le château de la Gâtevine est identifié au titre des s’écartant du bourg de Bélâbre, le tissu urbain se relâche et les maisons Monuments Historiques. La ville de Bélâbre recense plusieurs individuelles avec jardin se multiplient. Au sein du bocage et dans les éléments de patrimoine non reconnus au titre des Monuments lieux plus en retrait, les hameaux sont souvent composés de fermes et de Historiques. maisons. Patrimoine et tourisme Modère Aucune Le GR Pays de la Brenne traverse l’aire d’étude du projet. Dans le périmètre de 3 km d’étude paysagère, le bois de Paillet occupe Aucun site archéologique n’a été recensé. une place importante. Cette forêt composée de grands feuillus est sombre et ferme totalement les vues sur les alentours. Le projet est inscrit dans le PNR de la Brenne. La vallée de l’Anglin traverse le paysage bocager au nord de l’aire d’étude Bélâbre est le village le plus important de l’aire d’étude. paysagère. Ses abords sont très végétalisés et rares sont les ouvertures Bâti et infrastructures Un ensemble de hameaux ponctuent le territoire de l’aire Faible Faible visuelles depuis les rebords. routières d’étude. Les sensibilités paysagères retenues sont :

. La préservation du bocage, élément identitaire du paysage local ; . La préservation des vallées tant dans leur équilibre que leur occupation du sol ; . Les valorisation et préservation du patrimoine local : petit patrimoine, architecture locale…

Les perceptions visuelles sur l’AIP sont peu nombreuses et très rapprochées. Elles concernent les points suivants : . La route communale « les Jansons » ; . Le lieu-dit « Les Jansons » ; . Le lieu-dit « La Tuilerie ». Le champ visuel est fermé depuis Bélâbre, le contexte bâti et végétal freine totalement les vus en direction de l’AIP.

Des ouvertures visuelles lointaines sont possible depuis le sud de l’AIP, aux environs des lieux dits Le Trot et la Tintonnerie et aussi de Le Peu sur la RD53 sur le rebord de la vallée de l’Anglin. Il est important de noter que la présence de la ligne électrique haute- tension constitue un repère pour l’AIP. Les pylônes et les cables électriques conduisent le regard vers l’AIP.

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6 Impacts L’étude d’impact doit présenter « une analyse des effets directs et lumineuses) ou sur l'hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité indirects, temporaires et permanents du projet sur l'environnement, et publique. » en particulier sur la faune et la flore, les sites et paysages, le sol, l'eau, l'air, le climat, les milieux naturels et les équilibres biologiques, sur la Article R.122-5 du Code de l’Environnement protection des biens et du patrimoine culturel et, le cas échéant, sur la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions

6.1 Impacts sur le milieu physique ...... 124 6.3.2 Impacts sur l’activité économique ...... 143 6.1.1 Impacts sur la qualité des sols ...... 124 6.3.3 Compatibilité avec les servitudes et les contraintes...... 143 6.1.2 Impacts sur les eaux souterraines et superficielles ...... 125 6.3.4 Les émissions sonores ...... 144 6.1.3 Impacts sur les éléments climatiques ...... 126 6.3.5 Synthèse des impacts sur le milieu humain ...... 145 6.1.4 Impacts sur la qualité de l’air ...... 127 6.4 Impacts paysagers ...... 147 6.1.5 Impacts sur les risques naturels ...... 128 6.4.1 Impacts temporaires ...... 147 6.1.6 Synthèse des impacts sur le milieu physique ...... 128 6.4.2 Impacts permanents ...... 147 6.2 Impacts sur le milieu naturel ...... 130 6.4.3 Synthèse des impacts paysagers ...... 151 6.2.1 Impacts du projet de poste électrique ...... 130 6.2.2 Evaluation des incidences Natura 2000 ...... 135 6.2.3 Impacts du projet de liaison électrique souterraine ...... 135 6.3 Impacts sur le milieu humain ...... 139 6.3.1 Effets sur la santé ...... 139

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L’impact lié à l’imperméabilisation du sol par le projet peut donc être qualifié de faible.

6.1 Impacts sur le milieu physique 6.1.1.3 Déstructuration et remaniement des sols L’analyse des différents impacts du projet sur l’environnement doit prendre en compte d’une part les impacts En phase de travaux temporaires liés à la phase des travaux, et d’autre part les impacts permanents et définitifs liés à l’exploitation du poste électrique. Concernant le poste électrique, l’objectif sera d’atteindre un équilibre des matériaux sans apport extérieur. Les volumes excavés seront stockés quelques jours sur le site et éventuellement exportés s’ils ne sont pas réutilisés pour le terrassement. 6.1.1 Impacts sur la qualité des sols Pour éviter la modification des horizons géologiques lors des déblais, l’ordre d’apparition des horizons devra Les travaux et l’exploitation du poste électrique peuvent être source des phénomènes suivants : également être conservé pour les remblais. Ainsi, les premières couches déblayées devront être les dernières . augmentation des phénomènes d’érosion du fait de la mise à nu des terrains au niveau des pistes de remblayées. Au final, la topographie et la géologie des sols qui seront terrassés ne seront pas modifiées (pas de circulation, de la plateforme et de ses abords ; rajout de remblais compactés). Ainsi, cet impact, qui concernera 7 095 m² au maximum (soit 1,8 % de la . phénomène de tassement du sol, pouvant réduire les capacités d’infiltration de l’eau gravitaire au niveau parcelle), sera globalement faible. des zones de chantier suite à la circulation des engins ; . phénomène de déstructuration des sols par modification de l’organisation des horizons superficiels du sol Pour les travaux de raccordement électrique, la problématique sera la même que pour le poste électrique. (mélange) lors de l’aplanissement du terrain et du rebouchage des tranchées ; Cependant les impacts différeront selon les milieux traversés : lorsque le tracé passe sous les axes de circulation, . phénomène de ruissellement suite à l’imperméabilisation du sol; les impacts sont plus modérés que lorsqu’il traverse une zone agricole ou naturelle. En effet, sous les routes, le . phénomène de pollution du sol par fuite ou accident. milieu est largement remanié jusqu’à des profondeurs élevées du fait de la présence des différentes couches de bitume, de terrassement, … mais aussi du fait des nombreux réseaux présents sur la portion de route. Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur la qualité des sols sont présentés au Globalement, l’impact du raccordement électrique sur les sols sera faible. chapitre 6.1.1 en page 225 de l’étude d’impact du projet éolien. En phase d’exploitation 6.1.1.1 Le risque d’érosion En phase d’exploitation, aucun impact supplémentaire sur le risque de remaniement des sols n’est à attendre En phase travaux que ce soit pour le poste ou le raccordement électrique.

Concernant le poste électrique, la mise à nu des terrains induira une augmentation du phénomène d’érosion sur 6.1.1.4 Pollution des sols l’ensemble de la plateforme, les pistes d’accès et ses abords. L’importance de cet impact sera fonction des événements pluvieux durant cette période. Toutefois, la très faible pente au niveau du projet limite le risque de En phase de travaux ruissellement. Ainsi, l’impact des terrassements pour le poste électrique en phase de travaux sur le risque Le risque de pollution concerne l’ensemble des emprises de travaux pour le poste et le raccordement électrique. En d’érosion sera globalement faible. effet, la circulation des engins de chantier, leur nettoyage et les travaux menés sur les bâtiments sont susceptibles Concernant les travaux de raccordement électrique, les caractéristiques des travaux (creusement de tranchées), d’engendrer ce phénomène de pollution des sols de manière ponctuelle : fuite accidentelle d’huile, dispersion leur durée limitée dans le temps et la topographie du site ne seront pas de nature à augmenter le risque d’érosion accidentelle de peinture ou fuite accidentelle de carburant pouvant résulter d’un mauvais entretien des véhicules dans les zones d’intervention en terres agricoles. Ainsi, l’impact des travaux de raccordement électrique sur le ou du matériel, d’une mauvaise manœuvre, ou encore d’un acte de malveillance. Ces évènements sont susceptibles risque d’érosion sera négligeable. d’induire une pollution des sols par infiltration ou ruissellement, les principaux agents de contamination étant les métaux lourds (plomb, zinc, cadmium, cuivre,…) et les hydrocarbures. En phase d’exploitation Le risque accidentel de pollution existe en phase de chantier, toutefois les quantités mises en jeu et les mesures de En phase d’exploitation, aucun impact supplémentaire sur le risque d’érosion n’est à attendre. prévention existantes pour le maîtriser (cf. Mesures) permettent de qualifier ce risque de faible.

6.1.1.2 Tassement et imperméabilisation En phase d’exploitation En phase de travaux Le risque de pollution en phase d’exploitation concerne principalement le transformateur du poste électrique. Ce risque est accidentel en cas d’avarie (vieillissement, choc) ou lors des opérations de remplissage d’huile du Concernant les travaux du poste et du raccordement électrique, le compactage du sol sera lié au passage des transformateur. Cette source peut être augmentée par les eaux météoriques qui viendront ruisseler sur les engins de chantiers, des chargements et des grues et concernera donc l’ensemble des emprises du chantier. Ce structures entraînant avec elles les polluants jusqu’au milieu naturel. tassement généralisé pourra être renforcé par temps humide. L’effet de tassement sera plus important lors de l’utilisation des engins de levage pour le transformateur qui nécessitent une stabilisation à l’aide de vérins Toutefois, le risque accidentel de pollution au niveau du transformateur en phase d’exploitation est maîtrisé. En positionnés sur des plateformes d’une dizaine de m². Toutefois, l’utilisation de ces engins lourds sera ponctuelle effet, le transformateur sera raccordé à une fosse de rétention enterrée qui aura pour fonction de recueillir les dans le temps et dans l’espace l’impact sera donc qualifié de faible localement. huiles diélectriques contenues dans le transformateur en cas de fuite. En phase d’exploitation Aucun risque de pollution des sols n’est à attendre concernant le raccordement électrique en souterrain. De manière générale, une imperméabilisation du sol engendre une augmentation des ruissellements et leur Ainsi, le risque de pollution accidentel des sols en phase d’exploitation est qualifié de faible. accélération. Le poste électrique engendrera une imperméabilisation notamment par l’implantation du bâtiment de commande, du transformateur et de petits bâtiments pour l’exploitation des installations électriques. Les blocs de béton réalisés autour de chaque poteau afin d’implanter la clôture présentent un volume négligeable. L’imperméabilisation globale du sol représentera 2 430 m² au maximum réparti en plusieurs sous-ensemble, soit environ 0,6 % de la surface de la parcelle (40,5 ha).

Le raccordement électrique ne sera pas à l’origine d’un phénomène d’imperméabilisation des sols.

Impacts Juillet 2016 124 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

6.1.2.2 Impacts sur les eaux de surface 6.1.2 Impacts sur les eaux souterraines et superficielles En phase de travaux Pour rappel, le projet de poste électrique de Bélâbre est soumis à déclaration au titre de la Loi sur l’Eau. Le bureau La mise à nu des terrains pour l’implantation du poste électrique sur une surface maximale de 7 095 m² induira une d’études COMIREM SCOP a réalisé une étude d’incidence du rejet des eaux pluviales du projet et des augmentation temporaire du phénomène de ruissellement et aura un impact faible sur l’écoulement des eaux aménagements spécifiques sont prévus pour traiter les eaux interceptés par le projet. superficielles. Les travaux et l’exploitation du poste électrique peuvent être source des phénomènes suivants : Le nettoyage des engins et l’arrosage des pistes (si nécessaire pour limiter l’envol de poussières) engendreront un . modification des écoulements des eaux météoriques sur l’ensemble des zones mises à nu ; rejet supplémentaire d’eau dans le milieu naturel. Cependant, ces usages sont très ponctuels et mettent en . augmentation des quantités d’eau dans le réseau hydrographique ; présence des quantités d’eau infimes. De même, les quantités de béton utilisées (surfaces à imperméabiliser et . pollution du réseau hydrographique par fuite de fluide ou accident. pertes liées à la confection du béton au droit de la bétonnière) resteront faibles sur l’ensemble du chantier. Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur les eaux souterraines et superficielles Des risques de déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures existent lors des opérations d’entretien du sont présentés au chapitre 6.1.2 en pages 225 à 227 de l’étude d’impact du projet éolien. matériel ou lors des circulations des engins de chantier. Il peut en résulter des pollutions des eaux superficielles proches par ruissellement des eaux météoriques. Toutefois, dans le cadre du poste électrique de Bélâbre, les 6.1.2.1 Impacts sur les eaux souterraines risques de ces éventuelles pollutions sont limités dans la mesure où le projet est éloigné de plus d’1 km du cours En phase de travaux d’eau le plus proche (L’Anglin). Lors des travaux pour le poste et le raccordement électrique, comme pour le sol et le sous-sol, le risque de Concernant le raccordement électrique, le tracé des liaisons souterraines doit emprunter plusieurs ponts le long de pollution accidentelle existe. En effet, la complexité du chantier (différents intervenants, présence simultanée sur la route départementale 15 pour traverser les cours d’eau suivant : le chantier, proximité entre les hommes et les engins de chantier,…) peut générer des risques de pollution . Le ruisseau de l’Epeau, au niveau des étangs du Grand et du Petit Bornaveau ; accidentelle pouvant résulter d’un mauvais entretien des véhicules ou matériel (fuites d’hydrocarbures, . Le ruisseau de la Champignolle, au niveau de La Ferrandière. d’huiles,…), d’une mauvaise manœuvre (versement d’un engin), d’une mauvaise gestion des déchets générés par le Le passage du raccordement électrique se fera alors en forage dirigé. En effet, le forage dirigé permet d'installer chantier (eaux usées, laitance de béton, fournitures non utilisées,…) ou encore d’un acte de malveillance. En cas une conduite sous un obstacle, comme une rivière ou une route, sans perturber le milieu environnant. Ainsi, aucun de survenue d’un tel accident, les eaux météoriques peuvent ainsi entraîner avec elles des polluants jusque dans la impact sur les eaux superficielles n’est à attendre. masse d’eau souterraine. Rappelons qu’aucun captage AEP n’est présent sur le site d’implantation ou en aval. Les conséquences de ces éventuelles pollutions sont limitées du fait des faibles quantités de polluants mis en jeu et de la mise en place de mesure de réduction des risques en phase de chantier. De plus, ces effets temporaires dus aux chantiers de construction sont très localisés dans l’espace et sont de courte durée. L’impact du projet sur les eaux souterraines en phase de travaux peut être qualifié de faible. En phase d’exploitation

Le poste électrique peut présenter des risques de contamination de la nappe phréatique dans l’hypothèse d’une Figure 53 : Schéma de forage dirigé fuite d’huile isolante du transformateur, même si la dispersion se révèle insignifiante. Pour interdire toute Au final, les impacts temporaires sur les eaux superficielles en phase de chantier seront faibles. pollution, un bac étanche est construit sous le transformateur. Ce bac est relié à une fosse déportée étanche et couverte, qui collecte l’huile si des fuites se produisent. Si une fuite d’huile ou un renversement survient lors d’une En phase d’exploitation opération de maintenance, elle sera récupérée immédiatement par l’intervenant de maintenance. Le risque de De manière générale, l’imperméabilisation engendre une augmentation des ruissellements et leur accélération. Les pollution de l’aquifère est limité (cf. chapitre 10.3). débits et les volumes générés par le projet et arrivant à l’exutoire seraient plus importants. La faible A ce stade du projet il n’est pas prévu d’assainissement des eaux usées. Les eaux pluviales seront collectées et imperméabilisation engendrée par le projet de poste électrique (2 430 m²) induira une perturbation limitée de dirigées vers une noue d’infiltration. Elles peuvent potentiellement être contaminées par des traces l’écoulement naturel des eaux pluviales du bassin versant vers le ruisseau. De plus, le projet intercepte les eaux d’hydrocarbures issus de véhicules. Cependant, la fréquentation du poste sera très faible en phase d’exploitation et pluviales de ruissellement issues d’un bassin versant extérieur correspondant à une zone agricole. Avant les travaux le risque de pollution sera très limité. d’aménagement, les eaux issues de ce bassin versant s’infiltraient principalement et ruisselaient en partie vers le fossé communal situé au nord de la parcelle. Bien qu’il n’y ait pas d’enjeux à l’aval du projet, afin de ne pas Concernant l’impact sur l’écoulement des eaux souterraines, il n’a pas été rencontré d’aquifère lors de la aggraver la situation actuelle, des mesures seront prises : réalisation des sondages en août 2015. Toutefois, la nature argilo-sableuse des formations rencontrées peut . Les eaux pluviales ruisselant sur la surface projet seront dirigées vers une noue de rétention. engendrer la présence de nappes perchées en période humide. En l’absence de disposition d’infiltration, l’impact . Le rejet des eaux pluviales sera dirigé vers un fossé communal qui a pour exutoire un talweg rejoignant la sur les eaux souterraines sera nul. Par ailleurs, la présence d’un dispositif de drainage sur la parcelle n’aura pas rivière l’Anglin. d’impact significatif sur la recharge des aquifères sous-jacents au regard de la faible surface du projet. . Un fossé sera mis en place sur le pourtour du poste électrique réceptionnant les eaux pluviales du bassin Le raccordement électrique en souterrain ne sera pas de nature à perturber les écoulements des eaux du sous-sol. versants. En effet, les câbles posés dans les tranchées représentent une faible emprise dans le sous-sol (un diamètre L’ouvrage de rétention est dimensionné pour écrêter une précipitation de période de retour 10 ans. Le rejet de la d’environ 8 cm par câble), facilement contournable par les eaux d’infiltration. Aucun impact sur les écoulements noue se fera au droit d’un fossé communal (cf. chapitre 10.3.2). des eaux souterraines n’est à attendre en phase d’exploitation. D’un point de vue qualitatif, l’activité n’aura pas d’impact significatif du fait : Ainsi, l’impact du projet sur les eaux souterraines en phase d’exploitation est très faible. . qu’il n’est pas prévu de stockage de produits chimiques sur le site ; . de la quasi absence de circulation sur la voie d’accès. En effet, cette voie est réservée uniquement à la maintenance ;

Impacts Juillet 2016 125 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

. de la mise en place d’un ouvrage de rétention type noue équipé en sortie d’une vanne de fermeture manuelle permettant de récupérer toute fuite accidentelle d’huile au droit du transformateur. Notons que 6.1.3 Impacts sur les éléments climatiques le transformateur dispose d’un bac de rétention et que par conséquent il est peu probable qu’il soit à l’origine d’une pollution du milieu naturel. Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur les éléments climatiques sont présentés au chapitre 6.1.5 en page 229 de l’étude d’impact du projet éolien. Le raccordement électrique n’interceptera aucun cours d’eau et ne sera pas de nature à modifier les écoulements du réseau hydrographique. En phase de travaux Au final, les impacts permanents sur les eaux superficielles en phase d’exploitation seront faibles La phase de travaux ne sera pas à l’origine de perturbations climatiques particulières. (modification faible mais permanente de l’écoulement des eaux météoriques au droit du site). En phase d’exploitation Les transformateurs du poste électrique produisent de la chaleur. En effet, le passage d'un courant électrique dans un câble occasionne des pertes d'énergie, une partie de l'énergie électrique étant dissipée en chaleur par effet joule. Cette dissipation est la plus importante au niveau des transformateurs et dépend de la technologie utilisée pour leurs noyaux (l’acier amorphe étant le plus isolant à ce jour). Outre des pertes dues à la charge, un transformateur génère également des pertes du fait de la magnétisation de son circuit magnétique. C’est pourquoi les transformateurs sont équipés de radiateurs pour refroidir l’huile (isolante) du circuit de refroidissement et ainsi évacuer la chaleur qu’ils produisent et qui peut nuire à leur bon fonctionnement lorsque celle-ci est trop élevée. Toutefois, les transformateurs seront disposés à l’air libre, permettant une bonne dissipation des chaleurs émises. Le raccordement électrique ne sera pas source de perturbations climatiques particulières. Au final, il n’y aura donc pas d’effet notable sur le climat du fait de l’augmentation de température due aux équipements électriques.

Carte 44 : Impacts du projet sur le réseau hydrographique

6.1.2.3 Impact sur la zone humide Les travaux d’aménagement du poste électrique auront un impact sur la zone humide existante mise en évidence lors de l’étude pédologique. Potentiellement, le projet peut entrainer la dégradation au maximum, dans l’hypothèse la plus pessimiste de 980 m² de zone humide. Toutefois la surface de la future noue de rétention sera aménagée et peu profonde (0,5 m en moyenne) de façon à correspondre à une zone humide artificielle de 180 m2. Par ailleurs de légères surprofondeurs seront aménagées afin de favoriser l’installation de plantes typiques de zones humides. La surface de zone humide réellement dégradée (surface sur laquelle se trouveront la voirie) sera donc de 800 m2.

Impacts Juillet 2016 126 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

S’il y a bien production d’ozone par les lignes électriques HTB, il s’agit d’un phénomène de faible ampleur, 6.1.4 Impacts sur la qualité de l’air avec un impact à la limite du mesurable au niveau du sol. En tout état de cause, c’est un apport très marginal, par rapport à d’autres sources de production d’origine naturelle (ensoleillement) ou humaine, telles que Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur la qualité de l’air sont présentés au l’activité industrielle ou la circulation automobile. Les lignes électriques HTB et les postes électriques chapitre 6.1.5 en page 229 de l’étude d’impact du projet éolien. correspondant ne contribuent pas à la pollution atmosphérique. En phase de travaux La phase chantier pour le poste et le raccordement électrique est susceptible de produire des impacts directs sur la  Risque d’émissions de gaz carbonique dans l’atmosphère qualité de l’air proche : . les différents engins présents sur le chantier : camions, pelles mécaniques, engins de levage, Les sources d’émission du gaz carbonique (CO2) seront principalement les déplacements ponctuels en véhicule léger compresseurs, brise-roche,… sont sources de pollution atmosphérique (émissions de gaz de combustion, pour l’entretien et la surveillance, elles seront très faibles car les déplacements en véhicule pour l’entretien et la …) ; surveillance seront rares, soit une visite tous les 2 mois. . les travaux de terrassement ou d’aménagement du sol (ouverture et fermeture des tranchées/plate- Il convient de rappeler que le projet s’inscrit dans un schéma de réflexion globale visant à réduire les émissions de forme/apport-export de matériaux) peuvent générer des envols de poussières. gaz à effet de serre et notamment le CO2 via la mise en œuvre de procédés de fabrication d’électricité à base de Les conditions météorologiques (vent fort et air sec) peuvent aggraver le phénomène d’envol des poussières. ressources décarbonées (production d’énergie d’origine éolienne). Il est estimé que le projet éolien raccordés au Toutefois, la sensibilité du site vis-à-vis de l’émission de poussières et du risque de pollution atmosphérique est poste permettra d’éviter l’émission d’environ 125 280 t de CO2 / an (hypothèse de 0,08 kg CO2/Kwh). faible. Les habitations les plus proches sont situées à plus de 100 m des travaux pour l’accès au poste, il s’agit des Par ailleurs, le CO2 est utilisé pour les dispositions de lutte contre l'incendie notamment d’origine électrique. Il est habitations des Jansons. Concernant les travaux du poste en lui-même, les habitations les plus proches sont situées contenu à cet effet dans les extincteurs parfaitement étanches qui seront à disposition dans chaque bâtiment à 360 m à l’est. De plus, la présence de barrières végétales (haies) entre les habitations et le poste modère le technique. risque de dispersion en direction des habitations. Les auxiliaires du poste seront alimentés par le réseau ERDF et consommeront de l’énergie. Néanmoins, cette Enfin, notons la nuisance olfactive du chantier essentiellement liée à la circulation des engins mais cette nuisance consommation reste faible par rapport à la production électrique générée par les éoliennes. Les émissions de GES sera faible du fait de l’éloignement suffisant vis-à-vis des habitations (plus de 100 m) et de la faible fréquentation liées à cette consommation électrique seront donc largement négligeables par rapport à celles évitées par du site. l’opération globale (poste + éolienne). Au final, les impacts temporaires du chantier sur la qualité de l’air seront faibles et localisés pour les émissions de poussières en fonction des conditions météorologiques.  Risque d’émission d’hexafluorure de soufre (SF6) En phase d’exploitation Le projet prévoit l’utilisation d’hexafluorure de soufre. L’hexafluorure de soufre (SF6) est un excellent isolant En phase d’exploitation, le poste électrique est susceptible de produire les phénomènes suivants : électrique utilisé dans les matériels de coupure électrique (disjoncteurs) et dans les postes haute-tension sous . Risque de formation d’ozone (O3) ; enveloppe métallique (SEM). Confiné sous pression dans des compartiments étanches et indépendants, le SF6 se . Risques d'émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère ; présente sous la forme d’un gaz incolore, inodore et cinq fois plus lourd que l’air. . Risque d’émission d’hexafluorure de soufre (SF6). 13 Dans le cas du projet de poste de Bélâbre, les masses et les volumes d’hexafluorures de souffre seront Les informations développées ci-après concernant ces risques sont issues d’études d’impact RTE sur des postes de approximativement de 75 kg. transformation similaires. Le SF6 est un gaz à effet de serre. Avec un pouvoir de réchauffement global 22 800 fois plus émetteur que le CO2, il  Risques de formations d’ozone au niveau du poste électrique et du raccordement aérien est un des six gaz visés par le protocole de Kyoto. Toutefois, du fait des très faibles quantités concernées, cet L’ozone est un gaz instable de faible durée de vie, qui se transforme spontanément en oxygène, ce qui fait que sa apport n’est pas significatif au regard des émissions d’autres gaz (CO2, CH4…), ou des émissions de SF6 d’autres concentration, en milieu fermé, décroît naturellement. En milieu ouvert, ceci est d’autant plus vrai qu’il est activités industrielles (notamment la métallurgie) ou utilisations dispersives (exemples : chaussures de sport, pneus soumis à des courants atmosphériques qui accroissent la dilution et la recomposition en oxygène. L’humidité et la d’automobiles…). L’hexafluorure de soufre utilisé pour le projet est confiné dans des enveloppes étanches. Le chaleur favorisent également cette recomposition. fonctionnement normal du poste électrique de Bélâbre ne donnera lieu à aucune émission de polluants atmosphériques. Le fort champ électrique présent à la surface des conducteurs de lignes électriques HTB provoque dans l’air, au voisinage immédiat de ces conducteurs, des micro-décharges électriques qui entraînent la formation locale d’ozone dans de faibles quantités. Au niveau du sol, une campagne de mesure réalisée par RTE à l’aplomb de certaines lignes 400 000 Volts a montré un accroissement de l’ordre de 2 µg/m3 (soit 1 une partie par milliard, équivalent à 2 µg/m3). Il s’agit d’une valeur très faible, qui est à la limite de sensibilité des appareils de mesure, et qui ne s’observe que dans certaines conditions (absence de vent en particulier). A titre d’information, la quantité mesurée au voisinage immédiat des conducteurs de lignes 735 000 Volts au Canada montre un accroissement de l’ordre de 14 à 18 µg/m3. Si l’on tient compte de la faible durée de vie de l’ozone et de sa dispersion par les courants atmosphériques, sa production par les lignes HTB est parfaitement négligeable par rapport à la production naturelle (quelques µg/m3 la nuit et de 60 à 100 µg/m3 le jour, en fonction de l’ensoleillement) et, a fortiori, à celle liée à la pollution industrielle. Au regard des seuils fixés par la règlementation, l’ozone formé localement au voisinage des lignes électriques HTB ne contribue pas à la pollution atmosphérique.

13 RTE, Centre national d’expertise réseaux – Etudes d’impact mars 2013 et juillet 2014

Impacts Juillet 2016 127 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

6.1.5 Impacts sur les risques naturels 6.1.6 Synthèse des impacts sur le milieu physique Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur les risques naturels sont présentés au Les impacts du projet de poste électrique et du raccordement électrique sur le milieu physique sont les suivants : chapitre 6.1.3 en page 228 de l’étude d’impact du projet éolien. . Concernant les sols : un impact faible est à attendre en particulier du fait des travaux de terrassement Deux risques naturels majeurs sont répertoriés sur la commune de Bélâbre : mouvement de terrain (tassements en phase de travaux et du risque de pollution accidentelle en phase d’exploitation. différentiels) et séisme. . Concernant les eaux superficielles et souterraines : les impacts seront globalement faibles. Des mesures seront prises pour les travaux de raccordement lors des franchissements de cours d’eau (forage dirigé) et 6.1.5.1 Impacts sur le risque de séisme un système de collecte et d’infiltration des eaux pluviales seront mis en place en phase d’exploitation pour le poste électrique. Le risque de pollution accidentelle des eaux souterraines est faible. En phase de chantier . Concernant la zone humide : une dégradation d’environ 800 m² de zone humide. Aucun impact sur le risque de séisme n’est à attendre en phase de chantier. . Concernant le climat : aucun effet notable n’est à attendre aussi bien en phase travaux qu’en phase d’exploitation ; En phase d’exploitation . Concernant la qualité de l’air : les impacts seront faibles et localisés en phase de travaux (émission de L’exploitation du poste électrique de Bélâbre ne pourra être à l’origine de séismes et n’aura pas d’effet poussières) et négligeables en phase d’exploitation. amplificateur sur ce type de phénomène. . Concernant le risque de mouvement de terrain : les travaux et l’exploitation du poste électrique ne seront pas de nature à aggraver les risques naturels recensés dans l’état initial. Rappelons que le projet se situe en zone de sismicité 2 (aléa faible) et que le poste électrique devra respecter les règles de constructions parasismiques. Une attestation garantissant le respect de ces normes a été délivrée par le bureau de contrôle Dekra ; elle est reproduite en annexe 11.5 de la présente étude. 6.1.5.2 Impacts sur le risque d’inondation En phase de chantier Les différentes étapes du chantier ne seront pas de nature à aggraver le risque d’inondation. En phase d’exploitation La présence du poste électrique au sein de la prairie pâturée ne sera pas de nature à aggraver le risque d’inondation.

6.1.5.3 Impacts sur le risque de mouvement de terrain La commune de Bélâbre est concernée par un Plan de Prévention du Risque mouvement de terrain lié au phénomène de retrait et gonflement des argiles approuvé en mai 2008. Les différentes étapes du chantier et l’exploitation du poste électrique ne seront pas de nature à aggraver le risque de mouvement de terrain. Dans le cas particulier du phénomène de retrait-gonflement des argiles, le respect des règles de construction permet de maîtriser le risque et de réduire les dégâts potentiels sur le bâti exposé au risque.

Impacts Juillet 2016 128 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Tableau 58 : Synthèse des impacts du projet de poste électrique sur le milieu physique Impacts bruts du projet

Sensibilité liée Thématique Description Enjeu global au projet En phase En phase chantier exploitation

Un effet de compactage du sol peut exister lors de l’utilisation des engins de chantier. La géologie Très faible à Géologie des sols qui seront terrassés ne sera pas modifiée. Faible Très faible Faible Nul/négligeable En phases chantier et exploitation des risques de pollution accidentelle peuvent survenir. (localement) Topographie Aucun travaux d’aménagements liés à la topographie du site ne sont prévus. Faible Nul/négligeable Nul/négligeable Nul/négligeable

Terre Des terrassements sont prévus pour l’installation du poste électrique. En phases chantier et exploitation des risques de pollution accidentelle peuvent survenir. Pédologie Le poste électrique engendrera une imperméabilisation notamment par l’implantation du bâtiment Faible Faible Faible Faible de commande, du transformateur et de petits bâtiments pour l’exploitation des installations électriques. La mise à nu des terrains en phase chantier induira une augmentation temporaire du phénomène de ruissellement et aura un impact faible sur l’écoulement des eaux superficielles. La faible imperméabilisation engendrée par le projet induira une perturbation limitée de Eaux superficielles l’écoulement naturel des eaux pluviales du bassin versant vers le ruisseau. De plus, le projet Faible Modéré Faible Faible intercepte les eaux pluviales de ruissellement issues d’un bassin versant extérieur correspondant à une zone agricole.

En phases chantier et exploitation des risques de pollution accidentelle peuvent survenir. Eau Le risque concernant l’interception de l’aquifère est très faible. Eaux souterraines Fort Modérée Faible Très faible En phases chantier et exploitation des risques de pollution accidentelle peuvent survenir. Les travaux d’aménagement du poste électrique auront un impact faible sur la zone humide Zones humides Fort Modéré Faible Nul/négligeable existante.

Alimentation en eau potable Aucuns travaux n’est prévu à proximité de périmètre de protection de captage. Faible Très faible Nul/négligeable Nul/négligeable

Orage Aucun impact n’est à attendre. Faible Faible Nul/négligeable Nul/négligeable

Le principal impact en phase chantier concernera les émissions de poussières qui seront localisées. Très faible à Qualité de l'air En phase d’exploitation le poste électrique est susceptible d’émettre certains gaz en très faible Très faible Très faible Faible Très faible (localement)

Air et ClimatAir et quantité (ozone, gaz carbonique, hexafluorure de soufre). Séisme Le poste électrique respectera les règles de constructions parasismiques. Faible Très faible Nul/négligeable Nul/négligeable

Les différentes étapes de chantier et la présence du poste électrique ne seront pas de nature à Faible à Modérée Inondations Faible à modéré Nul/négligeable Nul/négligeable aggraver le risque d’inondation. (localement) Risques naturels Les différentes étapes de chantier et la présence du poste électrique ne seront pas de nature à Mouvements de terrain Modéré Faible Nul/négligeable Nul/négligeable aggraver le risque de mouvement de terrain.

Impacts Juillet 2016 129 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Destruction de spécimens 6.2 Impacts sur le milieu naturel Destruction de gîtes Mammifères (boisements, haies) Dérangement des espèces Non envisagé L’évaluation des impacts du projet de poste électrique et du raccordement a été réalisée par le bureau d’études O- terrestres sédentaires GEO (cf. rapport en Annexe 11.2 de la présente étude). Rupture de corridor de déplacement (linéaires de haies, Rappelons ici que les impacts du projet éolien de Thollet et Coulonges sur le milieu naturel sont présentés au succession de boisements) chapitre 6.2 en pages 230 à 260 de l’étude d’impact du projet éolien. Niveau de sensibilité à l’effet : nul à faible

6.2.1 Impacts du projet de poste électrique Niveau de sensibilité à l’effet : faible à moyen

6.2.1.1 Effets du projet Niveau de sensibilité à l’effet : moyen Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des effets potentiels attendus sur les habitats naturels, les groupes Niveau de sensibilité à l’effet : moyen à fort floristiques et faunistiques de l’aire d’étude du poste électrique. Ces effets, permanents et temporaires, sont détaillés dans les parties qui suivent. Niveau de sensibilité à l’effet : fort Tableau 59 : Effets temporaires et permanents et niveaux de sensibilité, de la phase chantier et de la phase fonctionnement, attendus dans le Phase de Phase chantier cadre de la création d’un poste électrique [source : O-GEO] fonctionnement

Effet temporaire et Groupe Effet permanent Effet temporaire 6.2.1.1.1 Effets permanents permanent Habitats Destruction d’habitats Non envisagé Non envisagé  Durant la phase des travaux Destruction de station L’effet permanent lié à la création du poste électrique est la destruction d’habitats naturels, certains pouvant Flore Non envisagé Non envisagé représenter un enjeu de conservation pour certaines espèces floristiques ou faunistiques, ou intrinsèquement pour Destruction de spécimens certains habitats. En effet, la destruction d’un habitat de reproduction, d’hivernage ou d’estivage peut avoir un Destruction de station impact sur le bon état de conservation de certaines populations. Insectes Non envisagé Non envisagé Destruction de spécimens Dans le cadre de ce projet, l’effet permanent concerne : Destruction d’habitat de Destruction de spécimens par  l’implantation du poste électrique ; reproduction (mares) le mouvement des engins au  la création de l’accès à la parcelle ; Amphibiens Destruction d’habitat de phase cours de la nuit durant la Non envisagé  le démantèlement. terrestre (boisements, haies) période de reproduction Parmi les effets permanents attendus durant la phase chantier, seront retenus les risques de destruction : Destruction de spécimens (février à juin)  d’habitats intrinsèquement à enjeu (habitats Natura 2000) ; Destruction d’habitats  de stations d’espèces protégées de flore et/ou à enjeu ; spécifiques (haies, fourrés)  de stations hébergeant des espèces d’insectes, protégées et/ou à enjeu, entendu que cette destruction Reptiles Rupture de corridor de Non envisagé Non envisagé peut impliquer la mort de spécimens ; déplacement (réseau de haies)  d’habitats accueillant des espèces d’amphibiens, protégées et/ou à enjeu, en période de reproduction Destruction de spécimens (mare) et en phase terrestre (haies, boisements), entendu que cette destruction peut impliquer la mort de Destruction d’habitat de Dérangement des couples spécimens ; reproduction (haies, boisements, nicheurs durant la période de  d’habitats (réseau de haies) accueillant des spécimens de reptiles, protégées et/ou à enjeu, entendu que bandes enherbé) nidification cette destruction peut impliquer la mort de spécimens ; Oiseaux Non envisagé Rupture de corridor de Abandon temporaire de la  d’habitats accueillant des couples nicheurs d’espèces d’oiseaux protégées et/ou à enjeu, entendu que déplacement (réseau de haies, zone d’aménagement cette destruction peut impliquer la mort de spécimens ou l’échec de la reproduction (avril à juillet) ; suite de boisements) Échec de la reproduction  d’arbres à cavités accueillant des colonies de mise-bas et d’élevage des jeunes, des colonies de transit, Destruction de spécimens par voire pour certaines espèces des colonies d’hibernation, entendu que cette destruction peut impliquer la abattage d’arbres occupés mort de spécimens d’espèces protégées et à enjeu ; Destruction de gîte de Dérangement de colonies  de gîte à mammifères terrestres, entendu que cette destruction peut impliquer la mort de spécimens ; reproduction, d’hibernation ou arboricoles situées à  de la continuité écologique nécessaire aux déplacements de la faune. Chiroptères Non envisagé de transit (arbres à cavités dans proximité immédiate du les haies ou les boisements) chantier La dynamique de déplacement de la faune sauvage est aussi tributaire de la densité des habitats corridors comme le réseau de haies, en particulier de haies arborées, ou la succession de boisements. La modification de ces Rupture de corridor de habitats peut influencer les déplacements des espèces. Elle peut limiter les échanges entre les habitats nécessaires déplacement (réseau arborées) au bon déroulement du cycle biologique. Par exemple, le réseau de haies est utilisé dans les déplacements de la faune terrestre et de l’avifaune durant l’année. Sur un cycle plus journalier, ce même réseau est nécessaire aux

Impacts Juillet 2016 130 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

chiroptères et aux mammifères terrestres pour leur alimentation ou pour leur accès à d’autres zones Les formations de Lande visées par l’Annexe I de la Directive Habitats représentent le seul enjeu de conservation d’alimentation. au niveau des habitats floristiques. Tout aménagement sur leur secteur se traduira par une disparition totale ou partielle. Le niveau d’impact est évalué comme fort. Dans le cas où l’habitat se situe au sein d’un site Natura 2000  Durant la phase de fonctionnement (SIC ou ZSC), cet habitat est intégré à l’évaluation des incidences Natura 2000. Dans tous les cas, il présente un La création du poste électrique et des accès, en fonction de leur localisation et des habitats qu'ils occupent, peut enjeu de conservation qui sera conservé en y évitant tout aménagement. être la source d'obstacle au déplacement de la faune. On considère qu'au regard de l'envergure attendue du projet La présence du Grand Capricorne, au demeurant commun, et sa dépendance directe aux arbres sénescents et de sa localisation au sein d'une parcelle, cet effet est nul. impliquent des niveaux d’impacts potentiels moyens à élevés en cas d’abattage d’arbres sénescents colonisés par l’espèce. En fonction de l’évaluation du niveau d’impact sur le bon état de conservation des espèces, une 6.2.1.1.2 Effets temporaires procédure de demande de dérogation à l’interdiction de la destruction d’espèce protégée peut être engagée. L’arasement des haies arborées, des boisements, et l’abattage d’arbres hébergeant l’espèce seront donc évités. Durant la phase de chantier  Les enjeux floristiques sont limités à deux plantes remarquables. Si l’aménagement est envisagé au niveau du Les effets temporaires envisagés durant la phase de chantier sont : secteur de Landes, leur conservation est menacée. Par conséquent, le niveau d’impact potentiel est évalué comme  le dérangement de spécimens cantonnés durant une phase de leur cycle biologique (hivernage, moyen. Cependant, cet impact n’implique pas de démarche réglementaire. Au demeurant, le projet évitera ce reproduction) ; secteur.  la mort de spécimens. Les enjeux concernant les amphibiens sont d’un niveau globalement faible à l’échelle de l’aire d’étude. À l’échelle de l’habitat « mare », les niveaux d’enjeux sont jugés importants. Ainsi, les impacts sont évalués moyens et forts Ils peuvent être occasionnés par les aménagements et par le mouvement des engins durant la phase de travaux de respectivement. Cette nuance permet de considérer par exemple que la disparition de petites portions de linéaires construction et de démantèlement. de haies n’aura pas forcément d’impacts forts sur le bon état de conservation des espèces. Par contre, en cas de Nous retiendrons, parmi les effets temporaires attendus durant la phase chantier, le risque de : comblement d’une mare, le niveau d’impact sur le bon état de conservation des espèces sera jugé comme élevé.  destruction de spécimens d’amphibiens par le mouvement des engins au cours de la nuit durant la période Dans ce dernier cas, une demande de dérogation à l’interdiction de la destruction d’espèce protégée doit être de reproduction (février à juin) ; engagée. Par conséquent, le projet évitera l’ensemble de ces habitats.  dérangement des couples nicheurs d’espèces d’oiseaux protégées et/ou à enjeu durant la période de Les enjeux concernant les reptiles sont jugés de niveau faible, mais l’arasement conséquent de haies au sein de nidification (avril à juillet), impliquant un abandon temporaire de la zone d’aménagement par les couples l’aire d’étude serait délétère. Par conséquent, le niveau d’impact potentiel sur les reptiles est évalué de niveau nicheurs et un échec de la reproduction ; moyen. Ainsi, le projet évitera l’arasement de haies.  dérangement d’éventuelles colonies arboricoles de chiroptères situées à proximité immédiate du chantier ; De même, les enjeux concernant les oiseaux sont évalués de niveau faible. L’arasement conséquent de haies ou de  dérangement des spécimens de mammifères terrestres occupant l’environnement immédiat du chantier. boisements serait tout aussi délétère en particulier en période de reproduction. Par conséquent le niveau d’impact potentiel sur les oiseaux est aussi évalué comme moyen. En fonction de la proportion d’habitats détruits et de la  Durant la phase de fonctionnement période de réalisation de chantier, le bon état de conservation des populations peut être menacé ou non. Si le Il n’est pas envisagé d'effets temporaires durant la phase de fonctionnement du poste électrique. projet menace ce bon état de conservation, il implique une procédure de demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées. Par conséquent, le projet évitera l’arasement de haies, surtout en période de 6.2.1.2 Impacts potentiels du projet de poste électrique reproduction (avril à juillet). L’état initial a permis d’évaluer les enjeux de conservation de l’aire d’étude du poste électrique. Le croisement Les impacts sur les autres groupes sont jugés de niveau faible. des niveaux d’enjeu de conservation avec les niveaux de sensibilité aux effets que peut générer le projet permet d’évaluer les impacts potentiels de l’implantation d’un poste électrique. 6.2.1.3 Evaluation des impacts bruts du projet de poste électrique 6.2.1.3.1 Description du projet Le Tableau 60 reprend l’ensemble de ces éléments. Les niveaux d’impact potentiel sont décrits dans les colonnes « Niveau d’impacts potentiels en cas d’effet permanent avéré » et « Niveau d’impacts potentiels en cas d’effet  Localisation temporaire avéré ». Aucun effet n’est envisagé en phase de fonctionnement. Le tableau n’intègre que les effets en phase de construction. Le poste électrique est envisagé sur une grande parcelle exploitée en prairie temporaire cultivée, dans la partie ouest de l’aire d’étude (cf. Carte 45 en page suivante). Cette partie de la prairie est considérée au niveau Ce tableau précise aussi les obligations réglementaires issues de la législation sur la protection des espèces et des floristique comme un habitat de type « Prairies humides atlantiques et subatlantiques (37.21) ». Cette prairie ne habitats. Les obligations réglementaires peuvent concerner des espèces dont l’ensemble de la guilde n’évoque pas présente pas d’enjeu de conservation. Déclarée en tant que prairie temporaire, elle peut d’ailleurs faire l’objet d’enjeu majeur de conservation. Dans ce cas, cette précision permet d’envisager une absence d’impact sur le bon d’une rotation de culture. état de conservation des populations d’espèces protégées. Alors, la procédure de demande de dérogation à l’interdiction de la destruction d’espèce protégée peut ne pas être engagée. Dans l’autre cas, elle sera nécessaire. Le caractère humide au niveau pédologique est identifié en surface sur d’autres secteurs que celui de l’implantation. Seule une étude pédologique permettrait d’identifier l’éventuel caractère humide pédologique au La colonne « Préconisations » apporte un ensemble de recommandations d’évitement qui reprennent les niveau de l’implantation du poste électrique (cf. dossier d’incidence Loi sur l’eau). préconisations déclinées dans les enjeux de conservation de l’état initial (cf. chapitre « Etat initial »). L’entrée dans le champ se fait par une ouverture déjà existante ; elle n’implique l’arasement d’aucune portion de Les impacts potentiellement forts concernent les chiroptères. La présence de plusieurs espèces, dont certaines à haie. La distance minimum entre l’emprise du projet et le pied de la haie longeant la parcelle à l’ouest est de 3 à enjeu (Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Grand Murin), et leur utilisation du réseau de haies et des boisements 4 mètres. évoquent des niveaux d’impact potentiels forts en cas de suppression de haies arborées ou de boisements. Si le projet implique un arasement important du réseau de haie, l’impact sur le bon état de conservation des  Accès à la parcelle populations n’est pas à exclure. Une procédure de demande de dérogation à l’interdiction de la destruction L’accès à cette parcelle peut utiliser le réseau de route départementale (RD927), puis un large chemin communal, d’espèce protégée peut être engagée. Si des arbres à cavité hébergent une colonie et s’ils sont concernés par les puis une route communale et enfin à nouveau un chemin communal. Le réseau d’accès existant permet de ne pas aménagements, ils doivent faire d’une procédure de dérogation. créer de nouveaux accès à la parcelle concernée par le projet.

Impacts Juillet 2016 131 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

6.2.1.3.2 Évaluation des impacts bruts Sur la base des impacts potentiels et des éléments du projet, la dernière colonne du Tableau 60 conclut sur le maintien ou non des impacts, en précisant le niveau de ces derniers s’ils sont maintenus. La surface d’implantation du poste électrique et son accès évitent tous les habitats à enjeux : mares, boisements, haies, arbres à cavité, prairies naturelles. L’implantation du poste électrique évite ainsi l’ensemble des secteurs à enjeu. Par conséquent, l’ensemble des impacts potentiels liés à la destruction ou la détérioration des milieux est évité. Le projet se situe cependant en bordure de haie arborée, implanté à plusieurs mètres de celle-ci. Ces haies sont utilisées par l’avifaune en période de reproduction. De plus, il se situe à proximité de mares assurant la reproduction des amphibiens. Ces proximités impliquent des impacts bruts évalués à un niveau moyen sur l’avifaune et les amphibiens Cependant, en évitant la réalisation de travaux durant des périodes sensibles, et en évitant les mouvements des engins le long de la lisière de la haie arborée en dehors des accès créés (cf. chapitre « Mesures »), ces impacts peuvent être aisément réduits à des niveaux résiduels très faibles. Dès lors, le chantier ne menacerait pas le bon état de conservation des populations en place.

6.2.1.3.3 Evaluation des impacts bruts sur la continuité écologique Les enjeux de conservation se concentrent dans la zone centrale de l’aire d’étude du poste électrique, zone où la trame verte est bien conservée avec la présence de haies arborées qui mettent en connexion des petits boisements et la présence de prairies naturelles. Ils se raréfient au-delà de cette zone, dans les secteurs de grandes cultures. Le projet de poste électrique s’implante sur une zone de prairie cultivée, sans enjeu de conservation. Il évite les impacts sur la trame bleue, évitant les zones aquatiques et les zones humides à fonctionnalité écologique. Il évite les impacts sur la trame verte, n’impliquant l’arasement d’aucune portion de haie ou de boisement. Par conséquent, le projet n’a pas d’impacts sur la continuité écologique.

Carte 45 : Localisation de l’implantation du poste électrique et des zones à enjeux de conservation au sein de l’aire d’étude [source : O-GEO]

Impacts Juillet 2016 132 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Niveau d’impacts Niveau d’impacts Espèces, groupe Niveau d’enjeu de potentiels en cas potentiels en cas Groupe d'espèces, Effet permanent Effet temporaire Obligations réglementaires Préconisations Niveau d’impacts bruts conservation d’effet d’effet habitat permanent avéré temporaire avéré

Évaluation d’incidences Évitement total des Éviter les habitats Natura 2000 dans le cas où habitats d’intérêt Habitats Landes Fort Destruction d’habitats Fort Non envisagé Nul d’intérêt l’habitat est sur un communautaire communautaire périmètre Natura 2000 AUCUN IMPACT

Peucédan de Aucune Évitement total des Faible et localisé à France Destruction de station Éviter les stations stations de plantes Flore des portions de Moyen Non envisagé Nul Éviter la détérioration des plantes remarquables remarquables Asphodèle à landes. Destruction de spécimens stations des plantes feuilles planes remarquables AUCUN IMPACT

Globalement faible, Orthoptères, localisé aux lisières Destruction de station Aucune (absence d’espèces Évitement total Odonates, de haies, de Faible Non envisagé Nul protégées) Rhopalocères boisements, de Destruction de spécimens AUCUN IMPACT prairies naturelles

Insectes Interdiction de destruction Éviter l’abattage des de spécimens, sauf arbres colonisés par les Évitement total des Moyen, localisé aux Destruction de station dérogation larves de Grand Grand Capricorne Moyen à fort Non envisagé Nul habitats arbres sénescents Destruction de spécimens Éviter l’abattage des arbres Capricorne, l’arasement AUCUN IMPACT colonisés par les larves de de haies arborées et des Grand Capricorne boisements

Éviter l’arasement des Évitement total des Interdiction de destruction Destruction d’habitat de Destruction de spécimens haies et des boisements, habitats de spécimens des espèces Moyen, localisé aux reproduction (mares) par le mouvement des le comblement ou la Le risque de mortalité lié protégées et pour certaines mares, haies, Destruction d’habitat de engins au cours de la nuit détérioration des mares aux mouvements des Amphibiens Toutes espèces Moyen Moyen de l’habitat nécessaire au boisements et prairie phase terrestre durant la période de engins en période déroulement de leur cycle Éviter les mouvements naturelles (boisements, haies) reproduction (février à biologique : les mares, sauf d’engin la nuit en de reproduction est juin) Destruction de spécimens dérogation période de reproduction maintenu (février à juin) IMPACT MOYEN

Destruction d’habitats Interdiction de destruction Faible, localisé aux spécifiques (haies, fourrés) des espèces protégées et Éviter l’arasement des Évitement total des haies haies, aux boisements Rupture de corridor de pour certaines de l’habitat Reptiles Toutes espèces Moyen Non envisagé Non envisagé haies et la détérioration et lisières et à leurs lisières, aux déplacement (réseau de nécessaire au déroulement des lisières prairies naturelles haies) de leur cycle biologique : les AUCUN IMPACT Destruction de spécimens haies, sauf dérogation

Évitement total des Destruction d’habitat de Dérangement des couples Interdiction de destruction habitats reproduction (haies, nicheurs durant la période des espèces protégées et Éviter l’arasement des Faible, localisé aux boisements, bandes de nidification pour certaines de l’habitat haies Le risque de Oiseaux Toutes espèces haies, aux boisements enherbé) Moyen Moyen nécessaire au déroulement dérangement en période Abandon temporaire de la Éviter le dérangement et à leurs lisières de leur cycle biologique : les de reproduction est Rupture de corridor de zone d’aménagement en période de déplacement (réseau de haies et les boisements, sauf nidification maintenu Échec de la reproduction haies, suite de boisements) dérogation IMPACT MOYEN

Impacts Juillet 2016 133 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Niveau d’impacts Niveau d’impacts Espèces, groupe Niveau d’enjeu de potentiels en cas potentiels en cas Groupe d'espèces, Effet permanent Effet temporaire Obligations réglementaires Préconisations Niveau d’impacts bruts conservation d’effet d’effet habitat permanent avéré temporaire avéré

Destruction de spécimens par abattage d’arbres occupés Interdiction de destruction Destruction de gîte de Fort, localisé aux Dérangement de colonies des espèces protégées et de Éviter l’arasement des reproduction, d’hibernation Évitement total des haies arborées, aux arboricoles situées à l’habitat nécessaire au haies et l’abattage des Chiroptères Toutes espèces ou de transit (arbres à Fort Fort habitats boisements et à leurs proximité immédiate du déroulement de leur cycle arbres à cavités cavités dans les haies ou les lisières chantier biologique : gîtes, sauf AUCUN IMPACT boisements) dérogation Rupture de corridor de déplacement (réseau arborées)

Destruction de spécimens Destruction de gîtes (boisements, haies) Évitement total des Mammifères Dérangement des espèces Éviter l’arasement des Toutes espèces Faible Faible Faible Aucune habitats terrestres Rupture de corridor de sédentaires haies et de boisements déplacement (linéaires de AUCUN IMPACT haies, succession de boisements)

Niveau d’impact potentiel : nul à faible

Niveau d’impact potentiel : faible à moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen à fort

Niveau d’impact potentiel : fort

Tableau 60 : Evaluation des impacts bruts que pourrait générer le projet d’implantation de poste électrique sur l’aire d’étude au regard des niveaux des niveaux d’enjeu de conservation, des impacts potentiels et des caractéristiques spécifiques du poste électrique [source : O-GEO]

Impacts Juillet 2016 134 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

l’espèce sur le territoire qui sépare l’aire d’étude de la ZSC est tel qu’il n’y aurait probablement pas 6.2.2 Evaluation des incidences Natura 2000 d’incidences. Dans tous les cas, le projet évite tous les arbres occupés par l’espèce et conserve l’intégralité du réseau arboré. Aucune incidence n’est donc envisagée sur les populations de Grand Capricorne de la ZSC. Conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la Directive « Habitats » (92/43/CEE) et à l’article L414-4 du Code de l’environnement, une évaluation des incidences du projet de poste électrique de Belâbre sur le réseau Natura 2000 En définitive, le projet évite l’ensemble des habitats favorables aux espèces d’intérêt communautaire a été réalisée. Celle-ci a pour objectif de déterminer si le projet est susceptible d’avoir des incidences répertoriées sur les ZSC et inventoriées ou potentiellement présentes sur l’aire d’étude du poste électrique. significatives sur l’état de conservation des habitats naturels et des espèces ayant justifié la désignation des sites De ce fait, les incidences sont évitées sur les différentes espèces de chiroptères et sur les insectes. Le secteur Natura 2000 présents autour du site d’implantation. de lande qui accueille deux habitats d’intérêt communautaire, habitats présents sur la ZSC « Vallée de l’Anglin et affluents », est aussi évité. Enfin, le niveau d’incidence résiduelle sur le bon état de conservation Cette évaluation des incidences, rédigée par le bureau d’études O-GEO, figure en annexe 11.3 de la présente étude des populations de Triton crêté de la ZSC « Vallée de l’Anglin et affluents » est non significatif grâce à la mise d’impact. en œuvre d’une mesure de réduction consistant à éviter les travaux nocturnes durant la période de Remarque importante : l’évaluation des incidences Natura 2000 prend en compte les mesures d’évitement, mais reproduction (cf. chapitre « Mesures »). également les mesures réductrices prévues dans le cadre du projet de poste électrique de Belâbre (cf. chapitre Au regard de l'absence d'impact sur le bon état de conservation des populations de la ZSC « Vallée de l’Anglin « Mesures ») ; il s’agit donc ici d’impacts résiduels et non bruts. et affluents » et de la ZSC « Vallée du Corchon », le projet n’aura pas d’incidence significative sur les objectifs de conservation de ces ZSC. Par conséquent les conclusions de l’évaluation des incidences Natura 2000 ne s’opposent pas à la création du poste électrique. Résumé de l’évaluation des incidences sur le réseau Natura 2000

Aucun site Natura 2000 n’est concerné par l’aire d’étude du poste électrique. Le poste électrique est éloigné de 6.2.3 Impacts du projet de liaison électrique souterraine 700 mètres de la ZSC « Vallée de l’Anglin et affluents » et de 3 km de la ZSC « Vallée du Corchon ». Ces sites Natura 2000 ne sont donc pas directement impactés par le projet qui n’implique aucun aménagement à l’intérieur 6.2.3.1 Effets du projet de leur périmètre. Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des effets potentiels attendus sur les habitats naturels, les groupes L’évaluation des incidences, réalisée conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la Directive « Habitats » floristiques et faunistiques de l’aire d’étude rapprochée. Ces effets, permanents et temporaires, sont détaillés dans (92/43/CEE) et à l’article L414-4 du Code de l’environnement, aboutit aux conclusions qui suivent. les parties qui suivent.

Au regard des enjeux communs avec la ZSC »Vallée de l’Anglin et ses affluents » : Phase de Phase chantier  Les landes couvrent une petite zone de l’aire d’étude du poste électrique et accueillent des habitats visés fonctionnement par l’annexe I de la Directive Habitats. Ces habitats sont évités par le projet, qui ne génère donc aucune Effet temporaire et Groupe Effet permanent Effet temporaire incidence à ce niveau. permanent  L’ensemble des habitats favorables aux chiroptères, aux amphibiens et aux insectes saproxylophages est Destruction d’habitat de reproduction évité par le projet. Par conséquent, aucune incidence n’est envisagée sur les espèces de chauves-souris (mares et fossés le long des routes et d’intérêt communautaire présentes sur la ZSC, ni sur le Lucane Cerf-Volant. des chemins) Destruction de spécimens par le mouvement des engins au cours  Le statut de conservation de l’Écaille chiné est jugé favorable et n’implique pas de mesure de gestion Amphibiens Destruction d’habitat de phase Non envisagé de la nuit durant la période de (Bensettiti F. & Gaudillat V., 2002). Par ailleurs, cette espèce est relativement ubiquiste et fréquente « un terrestre (lisières de boisements et de reproduction (février à juin) grand nombre de milieux humides ou xériques ainsi que des milieux anthropisés ». Sa larve s’alimente sur haies le long des routes et des chemins) diverses plantes herbacées et les adultes se nourrissent aussi sur diverses plantes à fleurs. La localisation du Destruction de spécimens projet sur une parcelle agricole exploitée en prairie temporaire n’évoque donc aucune incidence sur les populations d’Écaille chinée de la ZSC. Destruction d’habitats spécifiques Reptiles (lisière de haies et de boisements le Non envisagé Non envisagé  Les mares sont évitées par le projet, en particulier la mare m14 accueillant plusieurs spécimens de Triton long du chemin) crêté. Cependant, cette mare se situe dans l’environnement proche du projet (300 m). Le mouvement des engins en période de reproduction, en cas de travaux nocturnes, peut entraîner la mort de spécimens. Par Destruction d’habitat de reproduction conséquent, un risque d’incidence, bien que faible, peut être envisagé sur les populations de Triton crêté. Oiseaux (lisière de haies et de boisements le Non envisagé Non envisagé Une mesure de réduction adaptée (cf. chapitre « Mesures ») permet de diminuer cette incidence brute à un long du chemin) niveau résiduel non significatif. Dérangement de colonie ou de Chiroptères Non envisagé Non envisagé Au regard des enjeux communs avec la ZSC « Vallée du Corchon » : spécimens isolés dans les ponts  Le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe sont présents sur l’aire d’étude et entrent dans la liste des Niveau de sensibilité à l’effet : nul à faible espèces d’intérêt communautaire de la ZSC. Au demeurant, la ZSC est très éloignée du projet au regard des Niveau de sensibilité à l’effet : faible à moyen territoires de vol de ces espèces autour de leur gîte. Le projet s’implante au niveau d’une prairie temporaire cultivée. Le projet évite tous les habitats attractifs pour ces chauves-souris. Par conséquent Niveau de sensibilité à l’effet : moyen aucune incidence n’est envisagée sur ces espèces. Niveau de sensibilité à l’effet : moyen à fort  Le Grand Capricorne est une espèce bien présente sur l’aire d’étude rapprochée, les larves occupant plusieurs arbres. L’espèce est considérée comme commune sur l’aire d’étude. Les enjeux de conservation Niveau de sensibilité à l’effet : fort sont évalués à un niveau moyen par le caractère commun de l’espèce sur un territoire plus vaste. Si des aménagements entraînent une régression de la population de l’aire d’étude, le caractère commun de Tableau 61 : Effets temporaires et permanents, de la phase chantier et de la phase fonctionnement, attendus dans le cadre de la création de la liaison électrique souterraine [source : O-GEO]

Impacts Juillet 2016 135 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

6.2.3.1.1 Effets permanents 6.2.3.3 Evaluation des impacts bruts du projet de liaison électrique souterraine L’effet permanent envisagé durant la phase de chantier de raccordement est la destruction d’habitats favorables à 6.2.3.3.1 Description du projet la faune et à la flore. En effet, la destruction d’un habitat de reproduction, d’hivernage ou d’estivage peut avoir un  Localisation impact sur le bon état de conservation des populations. Dans le cadre de ce projet, il concerne le tracé même de la tranchée du raccordement et le mouvement des engins durant l’opération. La Carte 46 reprend les zones à enjeux identifiées le long du tracé de la liaison électrique souterraine joignant le parc éolien de Thollet et Coulonges au poste électrique. Parmi les effets permanents attendus durant la phase chantier, sont retenus les risques de destruction :  d’habitats accueillant des espèces d’amphibiens, protégées et/ou à enjeu en période de reproduction le long des routes et chemins et en phase terrestre, entendu que cette destruction peut impliquer la mort de spécimens : mares, fossés, lisières de haies et de boisements le long des routes et des chemins ;  d’habitats accueillant des spécimens de reptiles, protégées et/ou à enjeu, entendu que cette destruction peut impliquer la mort de spécimens : les lisières de haies et de boisements le long des routes et des chemins ;  d’habitats accueillant des couples nicheurs d’espèces d’oiseaux protégées et/ou à enjeu, en lisière de haie et de boisement, entendu que cette destruction peut impliquer la mort de spécimens ou l’échec de la reproduction (avril à juillet) : les lisières de haies et de boisements le long des routes et des chemins.

6.2.3.1.2 Effets temporaires Les effets temporaires envisagés durant la phase de chantier sont :  le dérangement de spécimens cantonnés durant une phase de leur cycle biologique (hivernage, reproduction) ;  la mort de spécimens. Ils peuvent être occasionnés par les aménagements et par le mouvement des engins. Nous retiendrons, parmi les effets temporaires attendus durant la phase chantier, le risque de :  destruction de spécimens d’amphibiens par le mouvement des engins au cours de la nuit durant la période de reproduction (octobre à novembre pour la Salamandre tachetée, février à juin pour l’ensemble du cortège) ;  dérangement de colonies ou de spécimens isolés de chiroptères. Il n’est pas envisagé de dérangement de l’avifaune en période de reproduction. En effet, l’environnement est déjà confronté au trafic routier. Par ailleurs, le chantier est mobile et donc le dérangement ne serait que ponctuel.

6.2.3.1.3 Effets durant la phase chantier et la phase fonctionnement Aucun effet n’est envisagé en phase de fonctionnement. Seuls les effets liés à la phase chantier, plus précisément aux aménagements et aux mouvements des engins, sont considérés.

6.2.3.2 Impacts potentiels du projet de liaison électrique souterraine L’état initial a permis d’évaluer les enjeux de conservation répertoriés le long du tracé de la liaison électrique. Le croisement des niveaux d’enjeu de conservation avec les niveaux de sensibilité aux effets que peut générer le projet permet d’évaluer les impacts potentiels de la création d’une liaison électrique souterraine. Le Tableau 62 reprend l’ensemble de ces éléments. Les niveaux d’impact potentiel sont décrits dans les colonnes « Niveau d’impacts potentiels en cas d’effet permanent avéré » et « Niveau d’impacts potentiels en cas d’effet temporaire avéré ». Aucun effet n’est envisagé en phase de fonctionnement. Le tableau n’intègre que les effets en phase de construction.

Carte 46 : Localisation des zones à enjeu le long de la liaison électrique souterraine entre le parc éolien de Thollet et de Coulonges et le poste électrique de Bélâbre [source : O-GEO]

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Dans sa majeure partie sud, le tracé suit la RD15 à travers un paysage ouvert sur des grandes parcelles ou du bocage relictuel. Les quelques mares accueillant des amphibiens en période de reproduction sont assez éloignées du bord de la route, séparées au moins par la chaussée, un fossé et une haie. Dans sa partie nord, il traverse le Bois de Paillet. L’étude a montré que plusieurs mares forestières longent la route, en général derrière le talus du fossé longeant l’accotement de la chaussée. À ces mares sont associés des linéaires de fossés dont certaines portions peuvent être en eau en fonction du niveau des précipitations annuelles. Ces milieux sont exploités par les Amphibiens, en particulier les larves de la Salamandre tachetée. À son approche du poste électrique, le tracé quitte la RD15 via un assez large chemin communal. Ce dernier est longé de lisière de haies et de boisements qui sont occupés par plusieurs espèces de Reptiles. Le tracé bifurque sur une route communale pour enfin accéder à la parcelle accueillant le poste électrique par un chemin communal plus ombragé et plus frais. Les talus et les lisières de haies longeant ces dernières portions du tracé sont aussi occupés par des Reptiles en particulier le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental. Les mares sont éloignées de ces potions du tracé.  Enfouissement de la liaison électrique La liaison électrique souterraine sera enterrée le long de la chaussée sur l’accotement, entre la chaussée et le fossé. Cet espace en général enherbé ne présente pas d’enjeux pour la faune et la flore, du fait du trafic routier et de l’entretien des accotements.

6.2.3.3.2 Evaluation des impacts bruts La confrontation de la configuration du tracé de la liaison électrique souterraine avec les niveaux d’impacts potentiels permet d’évaluer les niveaux d’impacts bruts du projet défini. La dernière colonne du Tableau 60 conclut ainsi sur le maintien ou non des impacts, en précisant le niveau de ces derniers s’ils sont maintenus. Compte-tenu qu’aucun effet n’est envisagé en phase de fonctionnement, ce tableau se consacre à la phase chantier. Les travaux se cantonnent à l’accotement situé entre le fossé et la chaussée. Ainsi, les lisières de haies et de boisement sont évitées. Par conséquent, aucun impact n’est envisagé sur les reptiles et l’avifaune. Au niveau du Bois de Paillet, l’accotement peut longer des fossés en eau. Il n’est pas possible d’évaluer si les travaux éviteront la partie en eau des fossés en bordure d’accotement. Ces fossés peuvent accueillir des larves de Salamandre tachetée, voire des pontes ou têtards de Grenouille agile. Il a ainsi été maintenu un niveau moyen d’impact en cas de détérioration de ces derniers. Une mesure de réduction consistant à éviter les travaux durant la période où les fossés sont en eau (octobre à juin) suffira à ne pas générer d’impacts (cf. chapitre « Mesures »). Par ailleurs, des travaux effectués la nuit en période de reproduction (surtout au niveau du Bois de Paillet) pourraient augmenter la mortalité déjà occasionnée par le réseau routier lors du transit des amphibiens en période de reproduction. Là aussi, une mesure de réduction consistant à éviter les travaux nocturnes durant la période de reproduction sera mise en œuvre afin d’éviter cet effet temporaire sur les amphibiens (cf. chapitre « Mesures »). On identifie une première période automnale, période d’accouplement et de parturition de la Salamandre tachetée, en particulier le mois d’octobre. La seconde période concerne la reproduction de l’ensemble du cortège d’espèces d’Amphibiens, du mois de février au mois de juin.

Impacts Juillet 2016 137 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Niveau d’impacts Niveau d’impacts Niveau potentiels en cas potentiels en cas Groupe Espèces d’enjeu de Effet permanent Effet temporaire Obligations réglementaires Préconisations Niveau d’impacts bruts d’effet d’effet conservation permanent avéré temporaire avéré

Éviter les aménagements et Destruction de spécimens les mouvements d’engin au Les mares sont évitées Destruction d’habitat de niveau des mares, des par le mouvement des Interdiction de destruction de Les fossés en eau du Bois de reproduction (mares, fossés le fossés au niveau des engins au cours de la nuit spécimens des espèces Paillet peuvent être touchés long des routes) durant la période de protégées et pour certaines de boisements, des haies et Toutes Faible à par le chantier Amphibiens Destruction d’habitat de phase Moyen reproduction (octobre en Moyen l’habitat nécessaire au des boisements. espèces moyen Le risque de mortalité par les terrestre (lisière de boisements milieu forestier pour la déroulement de leur cycle Éviter les mouvements mouvements nocturnes et de haies) Salamandre tachetée, biologique : les mares, les d’engin la nuit en période d’engins est maintenu Destruction de spécimens février à juin pour toutes fossés, sauf dérogation de reproduction (février à les espèces) juin, octobre en milieu IMPACT MOYEN forestier)

Interdiction de destruction des Destruction d’habitat espèces protégées et pour spécifiques (haies, fourrés) certaines de l’habitat Éviter la détérioration des Toutes Évitement total des habitats Reptiles Faible Rupture de corridor de Moyen Non envisagé Non envisagé nécessaire au déroulement de lisières de haies et de espèces déplacement (réseau de haies) leur cycle biologique : les boisements AUCUN IMPACT Destruction de spécimens lisières de haies et de boisement, sauf dérogation

Interdiction de destruction des espèces protégées et pour Destruction d’habitat de certaines de l’habitat Éviter la détérioration des Toutes Évitement total des habitats Oiseaux Faible reproduction (lisière de haies, Moyen Non envisagé Non envisagé nécessaire au déroulement de lisières de haies et de espèces de boisements) leur cycle biologique : les boisements AUCUN IMPACT lisières de haies et les boisements, sauf dérogation

Interdiction de destruction des espèces protégées et de Dérangement de colonie ou Toutes l’habitat nécessaire au Chiroptères Nul Non envisagé Non envisagé de spécimens isolés dans Nul Aucun AUCUN IMPACT espèces déroulement de leur cycle les ponts biologique : gîtes, sauf dérogation

Niveau d’impact potentiel : nul à faible

Niveau d’impact potentiel : faible à moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen

Niveau d’impact potentiel : moyen à fort

Niveau d’impact potentiel : fort Tableau 62 : Evaluation des impacts bruts que pourrait générer le projet de liaison électrique souterraine sur l’aire d’étude au regard des niveaux d’enjeu de conservation et des impacts potentiels [source : O-GEO]

Remarque : Concernant le raccordement RTE, les travaux seront sources d’impacts temporaires sur la prairie (ornières liées au passage des engins de chantier). Toutefois, aucune perte d’habitat n’est attendue en phase d’exploitation, le nouveau pylône prenant place sur la même prairie.

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Par conséquent, pour le réseau de transport d’électricité à 50Hz, on distinguera le champ magnétique (CM50) et le 6.3 Impacts sur le milieu humain champ électrique (CE50).  Où trouve-t-on des champs électriques et magnétiques ? 6.3.1 Effets sur la santé Les sources possibles de champs électriques et magnétiques de fréquence extrêmement basse (0 à 300 Hertz) sont de deux types : Rappelons ici que les effets du projet éolien de Thollet et Coulonges sur la santé sont présentés aux chapitres . les sources naturelles : celles-ci génèrent des champs statiques, tels le champ magnétique terrestre 6.3.7.1 en page 273, 6.3.7.4 en page 275, 6.3.8.1 et 6.3.8.2 en page 277 de l’étude d’impact du projet éolien. (amplitude de 50 µT au niveau de la France) et le champ électrique statique atmosphérique (faible par Identification des populations exposées : Le poste électrique de Bélâbre s’inscrit dans un contexte rural. Les beau temps – de l’ordre de 100 V/m -, mais très élevé par temps orageux – jusqu’à 20 000 V/m), populations les plus proches sont situées à plus de 360 m à l’est et à plus de 410 m au nord de l’emprise réelle du . les sources liées aux applications électriques : il s’agit des appareils qui fonctionnent à partir de poste définie par la clôture. Les usagers du site comme les exploitants agricoles ou les promeneurs occasionnels l’électricité (électroménager, matériel de bureau ou industriel) et les équipements et installations qui sont également concernés par une exposition temporaire. Le site revêt une sensibilité faible au regard des servent à la produire (alternateurs et générateurs) et l’acheminer (lignes et câbles électriques) populations exposées peu denses. engendrent des champs électriques et magnétiques quand ils fonctionnent. En l’occurrence, ce sont des champs à 50 Hz mais notons qu’il existe également une multitude d’appareils générant des champs de 6.3.1.1 Les champs électromagnétiques fréquence différente. En phase de travaux Le tableau suivant donne les valeurs des champs électriques et magnétiques à 50 Hz produits par quelques appareils ménagers. Il s’agit pour ces derniers de valeurs maximales mesurées à 30 centimètres, sauf pour le rasoir qui En phase de travaux aucune émission notable de champs électromagnétiques n’est à attendre. implique une utilisation rapprochée (à noter cependant que des valeurs très différentes peuvent être mesurées au En phase d’exploitation contact des rasoirs en fonction de leur technologie de moteur et d’alimentation). Les informations développées ci-après sont extraites d’études d’impact et d’expertises de RTE. Depuis une trentaine d’années, la communauté scientifique internationale s’interroge sur les effets que les champs électriques et magnétiques pourraient avoir sur la santé. Avant d’entrer de façon plus détaillée dans la réglementation et les conclusions des études significatives menées à ce jour, il est important de distinguer champs électriques et champs magnétiques, d’en connaître les sources et les caractéristiques, et d’en comparer les rayonnements.  Qu’est-ce qu’un champ électrique et magnétique ? La notion de champ traduit l’influence que peut avoir un objet sur l’espace qui l’entoure (la Terre crée par exemple un champ de pesanteur qui se manifeste par les forces de gravitation). Les champs électriques et magnétiques se manifestent par l’action des forces électriques. S’il est connu depuis longtemps que les champs électriques et magnétiques se composent pour former les champs électromagnétiques (CEM), cela est surtout vrai pour les hautes fréquences. En basse fréquence, et donc à 50 Hz, ces deux composantes peuvent exister indépendamment :

Figure 55 : Exemples de champs magnétiques émis par quelques appareils domestiques et une ligne HT  Valeur des champs électrique (CE50) et magnétique (CM50) émis par le présent projet Le futur poste électrique de Bélâbre est un poste à l’air libre (poste ouvert). Les valeurs des champs électriques et magnétiques émis par le poste électrique sont négligeables par rapport à ceux générés par les lignes. Aussi, ce sont les émissions des lignes, et en particulier de celle de plus forte tension (225 000 V), qui sont à considérer ici. Le tableau suivant donne les valeurs de CM50 et de CE50 à proximité d'une ligne aérienne de mêmes caractéristiques que la ligne 225 kV EGUZON ORANGERIE, soit une ligne à 1 circuit, avec des conducteurs de type Aster 570 mm² (pour le piquage), et ayant une capacité de transit de 907 A. Les valeurs maximales données ci-dessous sont calculées pour l'intensité maximale en régime normal d'exploitation. Figure 54 : Illustration du champ électromagnétique (source : RTE) Comme précisé dans l'arrêté du 23 avril 2012, cette intensité correspond au « régime de service permanent » de

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l'arrêté technique du 17 mai 2001 et tel que défini par la norme CENELEC EN 50341-1 « Lignes aériennes dépassant AC 45 kV » et ses aspects nationaux normatifs : c'est-à-dire en considérant une température des conducteurs égale à 40°C, qui est la valeur maximale de référence atteinte hors régime d'incident sur le réseau.  Etat des connaissances scientifiques Tableau 63 : Valeurs des champs électriques et magnétiques d’une ligne HT de 225 000 volts avec des conducteurs de type Aster 570 mm² De très nombreuses études ont été menées depuis plus de 30 ans, dans de nombreux pays, afin de déterminer si les (source : RTE) champs électriques et magnétiques à 50 ou 60 Hz peuvent avoir, sur le long terme, des effets sur la santé - on Champ électrique (en V/m) Champ magnétique (en T) parle dans ce cas des « effets potentiels à long terme ». Ces études reposent sur deux méthodes : expérimentales ou épidémiologiques. . Les études expérimentales : Tension Sous les à 30 m de à 100 m de Sous les à 30 m de à 100 m de

225 000 volts conducteurs l’axe l’axe conducteurs l’axe l’axe Ces études, menées en laboratoire, sont de deux types : . Les expérimentations in vitro portent sur des modèles biologiques simplifiés (cellules, constituants 1 850 250 < 10 15 1,5 < 0,2 cellulaires…) et cherchent à identifier des mécanismes d’action des CEM au niveau cellulaire, voire Valeur de champs subcellulaire. Avant de conclure à la réalité d’un effet, l’expérience doit être répliquée avec des Conformément aux normes de mesures, on donne les valeurs de champs électriques et magnétiques à 1 mètre du résultats identiques dans des laboratoires différents. sol. . Les expérimentations in vivo, sur des animaux de laboratoires, recherchent quant à elles des mécanismes d’effet sur la santé de l’animal. Ainsi, on expose des rats, des souris... à différents Remarque : Il n'est pas donné de valeurs moyennes pour le champ électrique car celui-ci dépend en premier lieu de niveaux de champs. Ils sont ensuite comparés à des animaux témoins ayant vécu dans les mêmes la tension électrique de l'ouvrage, qui ne varie pas au cours du temps. En pratique et par rapport aux valeurs conditions de laboratoire, mais sans exposition significative aux champs électriques et magnétiques. maximales du tableau, les valeurs moyennes seront un peu plus faibles sous la ligne et la différence ira s'atténuant avec la distance. En 1992, le Congrès des Etats-Unis a engagé un vaste programme de recherches expérimentales et d’information sur les champs électriques et magnétiques : le « EMF-RAPID Program ». Le rapport final, rendu public en mai 1999 sous l’égide du NRC, conclut que « toutes les tentatives de réplication expérimentale ont abouti à des résultats négatifs  La réglementation en vigueur ou pour le moins incertains et que pratiquement toutes les études animales sur le cancer sont négatives, même à des niveaux d’exposition supérieurs de 100 à 1000 fois aux niveaux usuels d’exposition résidentielle ». En juillet 1999, le Conseil des Ministres de la Santé de l’Union Européenne a adopté une recommandation sur l’exposition du public aux champs électromagnétiques (CEM). Cette recommandation reprend les mêmes valeurs Les études expérimentales in vitro et in vivo sont donc négatives dans leur ensemble. Ces études ont échoué à que celles prônées par la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants (ICNIRP) identifier un mécanisme d’action crédible des champs électriques et magnétiques pouvant conduire à des dès 1998. pathologies. Ce résultat général est un constat largement partagé par le monde scientifique : toutes les expertises collectives, même les plus récentes (voir ci-dessous) sont d’accord sur ce point. La recommandation du Conseil de l’Union européenne, qui couvre toute la gamme des rayonnements non ionisants . Les études épidémiologiques : (de 0 à 300 GHz) a pour objectif d’apporter aux populations « un niveau élevé de protection de la santé contre les expositions aux CEM ». Les études épidémiologiques consistent à étudier des populations qui, par leur travail ou leurs habitudes de vie, sont exposées aux champs. On compare la santé de ces populations (et notamment le taux de cancer) à celle d'une Les limites préconisées dans la recommandation sont des valeurs instantanées applicables aux endroits où « la population de référence qui est moins exposée. Au cours du temps, les études épidémiologiques ont progressé, en durée d’exposition est significative ». améliorant les mesures d’exposition et en augmentant les puissances statistiques. Elles ont permis de borner le Tableau 64 : Recommandation Européenne pour les champs électriques et magnétiques risque éventuel. Pour la grande majorité des expositions résidentielles, il n’y a pas de données probantes vis-à-vis Champ électrique Champ magnétique d’un risque pour la santé, qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes. Unité de mesure Volt par mètre (V/m) micro Tesla (µT) Les dernières interrogations, portées par certaines études épidémiologiques, concernent une augmentation de la fréquence des leucémies de l’enfant, associées à des expositions plus élevées (voir ci-dessous les explications Recommandation Européenne complémentaires sur les études épidémiologiques et la notion d’exposition « élevée »). 5 000 V/m 100 µT Niveaux de référence mesurables D’une manière générale, ces études épidémiologiques ont produit des résultats donnant des signaux statistiques pour les champs à 50 Hz faibles, parfois contradictoires et ont posé - et posent toujours - des problèmes de cohérence et de biais potentiels. Leurs auteurs s’accordent eux-mêmes à reconnaître l’existence de possibles biais qui pourraient expliquer certains résultats. Il s’ensuit qu’une étude isolée est totalement insuffisante pour permettre de tirer des conclusions Il faut noter à ce sujet que l’ICNIRP a publié en novembre 2010 de nouvelles recommandations applicables aux générales sur l’existence ou non d’effets sanitaires. champs magnétiques et électriques de basse fréquence (1 Hz à 100 kHz) qui élèvent le niveau de référence pour le champ magnétique. Ainsi, le niveau de référence pour le champ magnétique à 50 Hz passe de 100 µT à 200 µT. Le Aussi, des expertises collectives sur les effets des champs électriques et magnétiques ont été réalisées par des niveau de référence pour le champ électrique reste quant à lui inchangé. scientifiques à travers le monde, sous l'égide de gouvernements ou d'instances gouvernementales. Ces expertises regroupent et comparent les résultats de centaines d'études. A ce jour, plus de 80 expertises internationales, La majorité des pays européens, dont la France, applique la recommandation Européenne. En particulier, tous les menées par des scientifiques reconnus, ont conclu qu’il n’existe pas de preuve que les champs électriques et nouveaux ouvrages électriques en France doivent respecter un ensemble de conditions techniques définies par un magnétiques basse fréquence puissent avoir un effet sur la santé humaine. arrêté interministériel. Celui en vigueur, l’arrêté du 17 mai 200114, reprend, dans son article 12 bis, les limites de 5 000 V/m et de 100 µT, issues de la Recommandation Européenne. . Les expertises collectives internationales récentes : A noter que les conditions d’application de cet « arrêté technique » sont les conditions normales de fonctionnement de l’ouvrage. Compte tenu des dispositions constructives mises en œuvre par EDF EN, les valeurs Les expertises internationales de référence sont celles de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de la de champs électriques et magnétiques émis ne dépasseront pas les limites applicables : en conséquence et dans Commission Internationale de Protection Contre les Rayonnements Ionisants (ICNIRP), du National Radiological tous les cas, l’ouvrage considéré est conforme à la réglementation. Protection Board (NRPB), aujourd’hui intégré au HPA (Health Protection Agency), du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), et du Comité européen Scientifique sur l’Environnement et les Risques Sanitaires 14 Arrêté du 17 mai 2001 fixant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d'énergie électrique Nouvellement Identifiés (SCENIHR).

Impacts Juillet 2016 140 Projet de poste électrique de Bélâbre (Indre - 36)

Le NRPB, organisme réglementaire de radioprotection en Grande-Bretagne, aujourd’hui intégré au HPA (Health . Les avis émis par les agences françaises : Protection Agency) a rendu public le 6 mars 2001 un rapport sur le risque de cancer et les CEM de très basse Le rapport du comité d’experts spécialisés mandatés par L’Agence Française de Sécurité Sanitaire de fréquence. Le rapport prend en compte tous les travaux publiés jusqu’à cette date. Les auteurs concluent que « les l’Environnement et du Travail (AFSSET), publié en avril 2010, reprend la position de l’OMS de juin 2007 : expériences de laboratoire n'apportent pas de preuve valable que les CEM très basse fréquence soient capables de « Compte-tenu des incertitudes méthodologiques, de l’absence, à ce jour, de mécanisme d’action plausible, de la générer le cancer ; les études épidémiologiques humaines ne suggèrent pas non plus qu'ils causent le cancer en négativité des principales études chez l’animal, la valeur de 0,4 µT ne peut pas être avancée comme un niveau de général. Cependant, il y a des données en faveur d’une augmentation faible du risque de leucémie chez l’enfant risque effectif, au-delà duquel la probabilité de voir survenir des effets sanitaires dommageables serait pour des expositions prolongées aux niveaux les plus élevés de champs magnétiques ». démontrée. ». C’est également l’une des conclusions que donne l’avis de l’AFSSET du 23 mars 2010 en s’appuyant Le Conseil d’Administration du HPA a confirmé en 2007 que les dernières expertises menées ne donnaient pas sur ce rapport d’experts : « Les effets à court terme des champs extrêmement basses fréquences sont connus et d’indications justifiant un changement dans les recommandations de santé appliquées par le gouvernement anglais, bien documentés, et les valeurs limites d’exposition (100 µT pour le champ magnétique 50Hz, pour le public) qui sont cohérentes avec celles de la Recommandation Européenne. permettent de s’en protéger ». Le CIRC, une instance de l’OMS, a réalisé une expertise sur l’effet cancérigène éventuel des CEM statiques et basse De la même façon, le rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques fréquence (donc 50 Hz) en juin 2001. Les conclusions du CIRC constituent à ce jour la référence à partir de laquelle (OPECST), publié en mai 2010, conclut qu’il n’y a pas lieu de modifier la réglementation en vigueur : « Les normes vont se prononcer toutes les expertises collectives postérieures, à savoir : internationales de protection de la population (limite de 100 µT à 50 Hz) et des travailleurs sont efficaces pour . les études menées sur les animaux en laboratoire ont conclu à l’absence d’effet sur l’apparition et le protéger la population des effets à court terme liées aux expositions aigües. Il n’est donc pas nécessaire de les développement des cancers ainsi que sur la reproduction (malformation, avortement) ; modifier ». . aucun risque pour les adultes n’a été établi par les études épidémiologiques en général ;

. certaines études épidémiologiques ont trouvé une association statistique entre l’exposition moyenne aux champs magnétiques pour des populations dites « exposées » (voir définition ci-dessous) et une L’état des lieux des connaissances scientifiques peuvent amener à se demander : Pourquoi proposer une valeur augmentation du risque de leucémie pour l’enfant, mais sans que la démonstration de la réalité de cette limite d’exposition du public à 100 µT alors que certaines études utilisent des valeurs inférieures ? association soit convaincante, en ce sens qu’il n’existe aucun résultat expérimental (c’est-à-dire aucun Tout d’abord, ces différentes valeurs ne mesurent pas la même chose et n'ont pas été déterminées sur les mêmes mécanisme d’action identifié) qui corroborer cette association statistique. C’est sur cette base bases. (quelques études épidémiologiques « positives » et études expérimentales « négatives ») que le CIRC a classé les champs magnétiques 50/60Hz comme « cancérigène possible » vis-à-vis du risque de leucémie La valeur de 100 µT concerne les expositions instantanées telles qu'elles peuvent être mesurées au contact d'un de l’enfant (classement 2B), catégorie qui comprend par exemple le café ou encore les légumes au appareil électrique ou quand on passe sous une ligne à haute tension par exemple. Elle a été déterminée à partir vinaigre. d’effets biologiques scientifiquement établis et intégrant un facteur de sécurité important. Ainsi, l’exposition à . vis-à-vis de tous les autres types de cancers (adultes et enfants), les champs électriques et magnétiques 100 µT ne génère aucun effet biologique observable directement, et les premiers effets, mineurs et réversibles, 50/60Hz, de même que les champs magnétiques et électriques statiques, sont classés en catégorie 3, n’apparaissent qu’à des valeurs au moins 50 fois plus élevées. Les dernières recommandations sanitaires de l’ICNIRP c’est-à-dire non classifiables en termes de cancérogénicité. Cette catégorie comprend par exemple le thé proposent d’ailleurs de relever ce seuil (cf. ci-avant). et les matériaux dentaires. La valeur de 100 µT est un seuil garantissant un haut niveau de protection de santé publique « en particulier dans En juin 2007, l’OMS a publié un nouvel avis (Aide Mémoire n°322). Il s’appuie sur le travail d’un groupe les zones dans lesquelles le public passe un temps significatif ». Ce n'est pas un seuil de dangerosité. international d’experts, mandaté par l’OMS pour établir un rapport de synthèse des analyses récentes (dont celle du CIRC) sur les champs basses fréquences et la santé. La position de l’OMS est dans la continuité de celle de 1999: Les études épidémiologiques retiennent d’autres valeurs, arbitraires et sans fondement réglementaire, nettement « au vu de cette situation […] les politiques basées sur l’adoption de limites d’exposition arbitrairement faibles ne inférieures au seuil de 100 µT. Ces valeurs, différentes d’une étude à l’autre, permettent de distinguer, dans les sont pas justifiées.» études épidémiologiques, les personnes réputées exposées à des niveaux faibles (représentant en général plus de 99% de la population), des personnes dont l’exposition moyenne annuelle est supérieure à un seuil arbitraire A deux reprises, la Commission Européenne a mandaté des comités d’experts pour faire l’analyse des études (représentant en général moins de 1% de la population). publiées depuis la Recommandation européenne de 1999. Le CSTEE (Comité Scientifique sur la Toxicité, l’Ecotoxicité et l’Environnement) a rendu un rapport en 2002, tandis que le SCENIHR (Scientific Comittee on Cependant, il est difficile de poursuivre les recherches pour conclure éventuellement à l’existence d’une relation Emerging and Newly Identified Health Risks) a analysé les études parues les années suivantes et a publié deux de cause à effet, car, d’une part, les échantillons de populations réputées « exposées » sont de trop petite taille rapports en 2007 et 2009. Ces deux comités concluent sans ambiguïté qu’aucune étude scientifique nouvelle, ni avis et, d’autre part, les cas de leucémies infantiles sont - fort heureusement - rares. Les relations statistiques d’expert, ne modifie le bilan des études fait par le CIRC en 2001, et donc implicitement, ne justifie un quelconque observées portent donc sur de faibles nombres et ne peuvent donc être analysées qu’avec précaution. changement de la Recommandation européenne de 1999. Les études épidémiologiques ont pour objet d’analyser l’occurrence de troubles sanitaires en fonction de facteurs L’ICNIRP a publié en 2010 de nouvelles recommandations de protection sanitaires (Health Guidelines), venant d’environnement. Elles regardent en particulier si les personnes malades sont plus ou moins exposées à tel ou tel remplacer celles de 1998, qui constituent la base scientifique de la Recommandation européenne de 1999. Si facteur d’environnement par rapport à une population témoin (non malade). Le classement « exposé » présente l’ICNIRP préconise désormais des valeurs plus élevées (200 µT) pour la protection contre les effets immédiats, il donc obligatoirement une part d’arbitraire. Ce n’est que si les résultats épidémiologiques sont convergents et si les s’est également exprimé sur les possibles effets à long terme. Ses conclusions s’inscrivent en cohérence des études expérimentales confirment une relation causale, qu’on peut considérer que ce classement « exposé » peut expertises précédentes. Ainsi, vis-à-vis des études expérimentales, l’ICNIRP conclut que : « Aucun mécanisme être associé à un risque sanitaire. biophysique n’a été identifié et les résultats expérimentaux des études cytologiques et sur l’animal en Aujourd’hui toutes les autorités sanitaires reconnaissent que ces critères ne sont pas remplis et qu’en conséquence, laboratoire n’accréditent pas l’idée que l’exposition à des champs magnétiques 50/60 Hz pourraient être une la frontière arbitraire séparant les personnes « exposées » et « non exposées » ne saurait constituer un seuil cause de leucémie chez l’enfant ». Enfin, en matière de cancérogénicité : « l’ICNIRP considère que les données d’effet biologique et encore moins un seuil de dangerosité. scientifiques actuellement disponibles pour affirmer que l’exposition prolongée à des champs magnétiques basse fréquence présente un lien de causalité avec une risque accru de leucémie chez l’enfant, ne sont pas assez solides Enfin, il faut noter l’existence de seuils d’exposition aux champs magnétiques plus élevés pour les professionnels pour servir de base à une limitation de l’exposition ». (Directive Travailleurs 2004/40/CE du 29 avril 2004). En particulier, cette réglementation fixe, pour cette population, un seuil de 500 µT au-delà duquel « une action de l’employeur doit être déclenchée ». Là encore, il ne s’agit pas d’un seuil de dangerosité, mais d’une valeur d’exposition à partir de laquelle une réflexion doit être engagée.

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