Numéro 3 3 .— Dimanche 2fi Août 1906. 5 Centimes Soixante-treizième année JOURNAL DE VALOGNES Feuille Politique, Agricole, Commarciale, Industrielle, Scientifique, Littéraire et d’Annonces

CHEMIN DE FER. — Paris-Cherbourg _ • fi. 6 ______matin t ; „ S . .fi. . t midi 58 ; 2 fi. 1 soir express); i h. 23 soir: 6 fi. 11 soir; 10 h. 47 soir.— Cherbourg- il RÉDACTION ET ADMINISTRATION ABONNEMENTS P aris: 5 fi. iü matin ; Ü h. i i matin expre.-s ;8 fi. 54 matin (express) ; y fi. 01 mat. j Pour la ville, 3 fr. 50 ; et limitrophes, 4 fr.: Paris et Départements, 4 fr. 50 (express ; midiu 19; 5 l fi. «.»03 soir; 5“ h. 58 oir (express); 7 fi. 51 soir. —Dimanches et ! 25, Rue Carnot, VALOGNES Le prix de l'abonnement se paye d'avance. Les recouvrements se font une fois par an le 31 décembre. fêtes, un train part de Cherbourg à 2 fi. soir et arrive à Valognes à i fi. 40 soir. ------rs y . A N N O N Ç A S Va logées {ville) Bar fleur : ci*: paris o tu 5 matin ; y fi. iü matin ; midi 55; 5 h. 25 ! ------Judiciaires, la ligne 0 Ir. HT ; ftéenonés, la liga rU fr. 25 ; Locales. 0 fr. 50. soir ; 8 fi. 06 s.. (10 h. 24 soir, seulement «liii amlus et lètes^. — Itarflevr-Valo- Lés manuscrits non insérés ne sont pas rendus On peut traiter a forfait pour les annonces souvent répétées — Les annonces sont gnes (ville) : o fi. 21 mat de St-Mailin : 8 fi. 03 m.; 11 fi. 56 m.; 3 fi. 56 soir; Les lettres et mandats concernant la rédaction et l’administration doivent reçues aux Bureaux du Journal, jusqu’au vendredi soir, et à l’A gence de la Presse 1 h. 29 s. .10 fi. 1 soir, seulement dimanches et fêtes . être adresses a AI. le Directeur du Journal de Valognes. Nouvelle, 60, rue Richelieu, Paris. — Journal légalisé, 25 cent.

contra une magnifique automobile dans la­ J ’ai donc l’honneur de prier le Conseil générai Prim e Gratuite A une époque où la science prétend rem­ Terrible Tremblement quelle se prélassaient de riches bourgeois de bien vouloir s'associer a ma protestation, placer toute l’idée de l’Au-delà,où les ques­ gras et satisfaits : « Cela n’est pas juste, se et inviter M. le Préfet de la Manche a saisir A nos Abonnés tions humanitaires sont à l’ordre du jour, de Terre au Chili. dit l’ouvrier, pourquoi sont-ils riches et moi d'urgence AI. le Ministre de la guerre de la si­ n’est-il pas monstrueux de lire à propos pauvre i pourquoi se promènent-ils en au tuation, insistaut pour que les réservistes du A toute personne contractant un d’une visite à l’hôpital de la Charité les li­ Après San-Francisco, la «Perie du Pacifi­ to, et moi suis-je obligé de travailler tout 136e soient renvoyés dans leurs foyers. gnes ci-dessous ? que • ,c est le grand port du Chili, Yalparaiso, abonnement d’un an au Jo u rn a l de l’j- le jour et souvent une partie de la nuit, P. S. — .Même observation pour les réservistes Nous traversâmes des cours aux vieux pavés qui vient d'éprouver un désastreiur l’étendue lognes, il est délivré à nos Bureaux encore j ’ai bien du mal à ne pas tomber de Cherbourg et banlieue où régne la lieue t\- entourées de bâtiments noircis par les siècles. duquel on e st pas encore exactement fixé. dans la misère ? cela n’est pas juste ; lu so­ phoïde. contre le montant de la quittance Dans celle que nous avions affaire, une demi- Le 17 août, la journée avait Aé anorma­ ciété est mal fuite ! >* douzaines ue femmes très communes se lu ti­ lement calme et agréable quant vers huit Cet ouvrier avait raison ; cela n’est pas M. le Président. — Je consulte le Conseil raient en manière de récréation. Elles avaient heures, une oscillation s’est faitjsentir, sui­ général sut- la proposition de.M. Gaudiu de Une Superbe Prime juste, mais qu’y faire ? Yillaine. des robes roses fripées, des tabliers blancs mal­ vie d’un choc subit et si puissan: que plu­ Un bossu se promenait sur la route, il à choisir parmi les articles ci-après : propres, et sur les cheveux ébouriffés un ridicule sieurs rangées de maisons s'écroulèrent en rencontra un beau garçon bien découplé (La proposition est adoptée). Un beau portefeuille moleskine nœud de dentelle, ("étaient la les infirmières quelques secondes. Aussitôt iLiès, plu­ que toutes les tilles admiraient : a Cela n’est M. le Président fait connaître la compo­ qui devaient panser les plaies, encourager les sieurs incendies éclatèrent dansTe quartier sition des commissions et donne lecture des FORTE-rHOTOGR\PHlE GLACE pas juste, dit-il, pourquoi est-il droit et jo­ vœux qui ont été déposés sur le bureau. avec et à malades. Leur vue me causa un saisissement et commerçant. Avant minuit, le quartier de li garçon et moi suis-je difforme et affreux ? l’intérieur. me fit pressentir le reste.,. Bella-\ ista était en lia mm es. Voûte une Nous donnons ci-dessous ceux intéressant cela n’est pasjuste ! » notre région : Une jolie bourse anglaise en cuir Et lorsque ce détail, avec d’autres, est signalé partie de la ville était condamnée1, Ce bossu avait raison, cela n’est pas jus­ rouge ou noir. à un de nos premiers praticiens : 110 prisonniers ont été écrasés vsous les te, mais qu’y faire ? Vœu de MM. Bonamy, Lemoigne, Mar- Que voulez-vous, s'écrie le savant '? C’est murs de la prison qui se sont effon&rés. Les socialistes prétendent avoir trouvé guerie, Vrac et Denis, demandant la créa­ Un magnifique carnet reliure toile partout la même chose. Je ue conduis jamais Les détails communiqués par lès habi­ le remède, ils disent: >> Confisquons tous les tion d’une ligne de chemin de fer reliant avec vignette or. les étrangers qu'a l'hôpital Boucicaut, le seul tants venus à Santiago, à cheval, montrent biens, tout le monde travaillera. Comme Cherbourg, et Carteret, avec em­ En donnant en primes des articles qui nous fasse honneur. que le désastre a été terrible. Presque tous cela il n’y aura plus ni riches ni pauvres. » branchement sur Diélette. les édifices se sont écroulés. Les fugitifses- Vœu de MM. Lécuyer, Pain et Artu, de­ utiles et d’une réelle valeur, nous som­ Nous savons ce que réclame la santé publique C’est un remède insensé et absolument inap­ mandant que le tramway de Sainte-.YIère- nous connaissons les moyens de diminuer la tiinent à 10.000 le nombre des morts. Les plicable mais ce qui est pis encore c’est que mes certains d’être agrétibles à nos rues ont disparu. Des incendies ont éclaté Eglise à Pont-l’Abbé- soit prolongé mortalité, mais nous ne pouvons pas les appli­ c’est un remède qui ne remédiera à rien du d'un côté ju»qu ù itaveuoville, de l'autre abonnés qui, chaque jour de plus en quer. Nous nous heurtons sans cesse a la noli- simultanément sur plusieurs poinl _ra^|4out. TBtffrêanifl KPBflgSti. jusqu’à Saint-Sauveur-le-Vicomte. plus nombreux sauront nous récom­ ■ tiquer Ntffis'tftfïïd' Y'ŸSIftrinsTc! IKtèTTfësTefîeq u i Les habitants de Yalparaiso ont vu leur Vœu de MM. Régnault, Lebonteilier, diminue et tue la . 60.000 perso nnes se sont réfugiées sur lesville détruite par un tremblement de terre, penser des sacrifices imposés en faisant collines. Riotteau, Fauny, Lefresne, Mithois, Mar­ — En tout cas, vous pourriez refuser la col­ beaucoup ont été tués, ils sont dans la plus que rie, Dupont, Hay, Pommier et Ducloux, connaître notre journal et en recrutant laboration de femmes comme eeiles que j'ai vues. Aucun train n’est arrivé ni n’a quitté Yal­ noire misère ; suivant lu doctrine socialiste dans leur entourage de nouveaux et paraiso depuis le premier choc. Tous les tun­ demandant que le crédit alloué pour don­ La propreté physique et morale est nécessaire au ils devraient dire; «> Pourquoi les Yalo- ner des bourses dans les écoles primaires chevet des malades. nels sont bouchés. Les voies ferrées sont gnais sont-ils confortablement dans leurs fidèles lecteurs. tordues et hors d’usage. supérieures soit élevé de 2,000 fr. Les anciens abonnés auront droit à — Elle est même un agent de guérison. Nous maisons, alors que nous nous sommes sans l'avions chez les religieuses. On a persuadé au La ville de Yalparaiso est bâtie sur du abri et que nous avons tout perdu, détrui­ Vœux de M. Denis la même faveur au renouvellement de peuple que les soeurs enlevaient le gagne-pain granit et du gneiss, ce qui semble avoir sons leur ville cela sera plus juste, ils ne Demandant d’urgence l'installation d’ap­ leur abonnement. aux mères de familie. On a pêché des votes avec aggravé la force des secousses. Autour de seront pas plus heureux que nous ! » pareils téléphoniques reliant U halte de cet hameçon, et il les a, ses mères de famille !... la ville, une grande quantité de terrains se Ce serait absurde, ce serait du socialisme. Barneviile à la gare de Carteret, pour les sont éboulés. La misère générale soulagerait-elle la motifs indiqués par le Conseil municipal de Voilà pour l’assistance publique... On annonce qu’à Los Andes S .000 person­ Nouvelles de la Semaine 11 misère des misérables ? évidemment non. Barneviile dans une récente délibération nes auraient été englouties dans d’énormes Nous autres nous pensons qu’il y a mieux prise en considération parla compagnie des La magistrature n’a rien à lui envier, M. crevasses et 2.000 à Melpilla auraient Sarrien la remet à neuf. 11 nous la promet à faire qu’à exciter la jalousie de ceux qui chemins de fer (le l’Ouest. ★ Un nouveau tremblement de terre rap­ éprouvé le même sort. ne possèdent pas contre ceux qui possèdent Demandant que les travaux de construc­ pelant la catastrophe de San-Francisco, éclairée, impartiale, sereine...Rien ne sera A Lai-Lai, des maisons se sont écroulées épargné pour arriver à la lumière. On em­ il y a à faciliter à ceux qui sont pauvres tion du chemin de la Vallée n° 6 ;436} à vient de se produire à Yalparaiso. La ville ensevelissant ou blessant un grand nombre l’accession à la propriété, à l’aisance. Au Fierville soient mis à exécution aussitôt que est détruite un grand nombre de personnes ploiera des moyens inédits, dont le simple d’habitants. possible. énoncé eût provoqué chez Montesquieu lieu de chercher l’égalité dans la misère, ont péri. Des secours sont venus de lous Beaucoup d’autres villes ont été grave­ comme le font les socialistes, n’est-il pas Demandant qu’un aqueduc soit établi en côtés. aussi peu d’enthousiame que, chez Pie X , nt eut atteintes. les associations... anti-cultuelles. plus avantageux, cher lecteur, d’accepter dessous de la place publique du bourg île ★ Une grave épidémie de fièvre typhoïde S’il estdifficile de dégager des indications l’inégalité qui est dans la nature, mais de Barneviile, pour conduire les eaux jusqu’au 11 appartenait au jeune et sympathique assez précises sur les ravages subis par ies sévit au camp de Saint-Maur. juge d’instruction d’Etampes d’inaugurer un chercher à l’atténuer en fournissant aux chemin n° 1er de la rue Hauvet, à l’angle de grands centres chiliens, par contre, il est travailleurs les facilités pour devenir à la maison de Mme Quenault. ir Les dernières troupes ont quitté Hen- système, appelé, selon certains, aux hon­ malheureusement certain que l’étendue de nebont où la tranquilité parait régner. neurs de l'internationalisation. leur tour propriétaires et patrons. C’est à Demandant que la voie urbaine d’une la catastrophe — à mesure qu’arrivent les quoi nous travaillons. G. P. longueur de 60 mètres seulement environ, ★ Il est inexact que l’anarchiste arrêté- à Un brave curé de son ressort a disparu nouvelles — est beaucoup plus considérable sans laisser son adresse. S’agissant d’un située dans le bourg de Barneviile, derrière Marseille soit inculpé du complot contre M. qu’on ne Je supposait tout d’abord. D'après l’église soit entretenue comme les chemins Fallières. prêtre, le magistrat envisage tout de suite les premières dépêches on pouvait croire, les hypothèses les plus égrillardes. Cela ne Conseil général da la Manche de grande communication n°* 23 et 121 ★ Plusieurs notabilités libérales ont été en effet, que Santiago, la capitale du Chili, qu'elle relie entre eux. prend pas. Il lui faut, à son grand regret, se avait etc la ville ia plu» méritHonale attein­ IJcmautlttdt ie reciw !"em ci»t-t ‘ arrêtées à la Havane, sous'l'inculpation rabattre sur les lugubres. te par le tremblement de terre de jeudi. Séance du lundi 20 août 1906. de complot contre M. Palma, président. tirage du chemin -.le grande communication En pareille occurence, tout autre eût mis Voilà maintenant qu’à la liste des localités La séance est ouverte à 5 heures 20 mi­ h0 1 dans sa partie comprise entre le bourg ir M. Clemenceau a envoyé aux Préfets en campagne des détectives patentés et, si cruellement atteintes comme Quillota, II- nutes. de Barneviile et la gare et de chaque coté une circulaire relative et hostile aux éta­ comme il arrive neuf fois sur dix, serait Iapel. Vallenar, iquique, viennent s’ajouter M. Bernard s’excuse de ne pouvoir as­ du passage à niveau du chemin de fer aux blissements congréganistes. déjà édifié sur le sort de l’absent. les noms de localités assez importantes : sister à la première séance. abords du hameau Tollemer. M. Germain, lui, n’aime pas ies sentiers Concepcion, Casa-BIanca, Raucagna, San- MM. Briens, Foisil, le colonel de Brécey, Demandant l’inscription au budget de la ★ L’épiscopat Belge a adressé à l'épisco­ battus. Deux héritiers de l’art merveilleux pat Français une lettre d’encouragement et Felipe, Sau-Feruando, Jilai, Melippula, Ra- ie C,e de Pontgibaud s’excusent de ne pou­ part contributive du département pour que de sympathie. des fakirs, le Mage Devah et le brahmane pel et Talca, qui s’échelonnent à travers voir assister à la session. les travaux d’établissement de trottoirs et Rauiamih, une hyène — fournie, bien en­ les superbes vallées du Maïpo, du Mataqui- Les excuses de ces membres sontagréées. caniveaux pavés dans la traverse de Port- . ★ En Russie les désordres continuent en tendu par le journal le Matin avec un to et du Mau le, le long de la voie ferrée qui M. le Président. — J'ai reçu de M. Gau­ bail sur lé chemin de grande communica­ province. A Varsovie les commerçants Juifs dompteur pour la tenir en laisse, — un relie Santiago à Concepcion. din de Yillaine la lettre suivante : tion n° 23 soient mis en adjudication le plus ont fermé leurs boutiques. La disette se liseur de pensée Cyngbalais nommé de Les ruines accumulées dans toutes ces Saint-Lo, le 20 août 1906, tôt possible. fait sentir. AI vis, le magnétiseur Pickmann, et je ne riches contrées agricoles, et sur un rayon Demandant que sur tous les chemins con­ sais combien de cartomanciennes extra­ de plus de huit cents kilomètres, sont con­ Monsieur le Président, J'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir duisant à la mer dans le canton de Barue- lucides sont en train de tuyauter la justice i sidérables : seule, la proportion des victi­ ville, le cylindrage des chaussées soit française. Malheureusement, plus il s'amène ! mes semble devoir l’être moins. Certains soumettre au Conseil général les lignes suivan­ Note Triste - Note Gaie tes : achevé avant l'ouverture de la saison bal­ de ces bipèdes et quadrupèdes inattendus, récits fixent à 10.000 le nombre des dispa­ néaire, c’est-à-dire avant le 1er juillet. Sous ce titre : Le Mouvement Social, M. plus l’abbé Delarue demeure introuvable, i rus pour Yalparaiso seul, d'autres à 5.000, En arrivant à Saint-Lo, j'ai appris qu’une épi­ démie assez grave de rougeole, sévissait sur la Demandant que des travaux urgents, Eugène Rostand publie dans le Journal des La dernière révélation versée dans la ; d’antres à une centaine seulement. Une tel­ soient faits sur le chemin n° 72 d’Avarre-. Débats une série d’articles d'où se dégage, complaisante oreille de M . le Juge par l'un j le disproportion dans les estimations per­ population civile, et aussi sur la garnison. ville, à la mer, commune de Saiut-Lo- de plus en plus poignante, hélas 1 l’impres­ ou l'autre de ces néo-fonctionnaires consiste ! met donc jusqu’ici d’espérer que les chiffres J ’ai constaté par ailleurs l'arrivée à Saint-Lo d'Ourville, cette voie étant en très mauvais sion que les conditions d'inégalité dans les­ en ceci. Le cadavre a dû être saupoudré de • des morts ont été exagérés et que ce terri­ des réservistes du 136e, malgré paraît-il, état. quelles le peuple français lutte contre la chaux et hissé dans une cheminée à la ble cataclysme aura englouti plus de ri­ l'avis des majors du régiment, qui avaient de­ Vœux de M. Pain souffrance sont loin de s'atténuer. Notre place du traditionnel jambon. Inutile de chesses que île vies humaines, comme d'ail­ mandé que la convocation fut ajournée. Je n'ai pas besoin d'insister sur les inconvé­ Demandant que la construction du chc-. Parlementarisme alimentaire fonctionne au dire que M. Germain sc précipite... II n’est leurs à San-Francisco. min vicinal ordinaire n° 3 375), de la m o ­ profit de quelques privilégiés et engendre, pas au bout de ses vacations. Ses bons j nients graves qui peuvent résulter pour l'Iiv— Orientaux Devah et Ramanah — Pain tl'E- ! giêne publique de la présence a Saint-Lo, pen­ des Monts, commune de t’aticville, soit chaque jour, de nouveaux avatars. Ceux-ci comprise au plus prochain programme. ne cesse d'être lamentables que pour at­ pices lrr et Pain d’Epices II pour les loustics ; Au Jour le Jour dant une vingtaine de jours, de jeunes gens, d’Etainpes — se doivent à eux-uiémes de venant de tous Ips points de la région et qui re­ Demandant que la construction du che­ teindre un degré de ridicule encore ignoré min vicinal ordinaire n° i> 437), dit du Bré­ de l’histoire. faire passer l'absent par toutes les incarna- ; Un ouvrier sortait, harassé de fatigue, de tourneront ensuite dans leurs vidages, empor­ tions de Yichnou... H. C. j tant dus germes d'épidémie. court, commune de Saint-Jacques-Je-Néhou, l’usine où il avait peiné tout ie jour, il ren­ soit activée.

83 Feuilleton du Journal de Valognes dans le courant de la troisième journée il était triste, mais il ne savait pas pleu­ s'approchèrent. Chacun d eux lui prit une qu'elle reconnut Pierre et l'appela par son rer. Mais ce n’est pos tout, dit-elle... après main. un long silence.. . non, ce n'est pas to u t... n o m ... Tout à coup, il tendit les bras à son frè­ Comme si elle ne sentait ni ne remarquait Puis elle chercha dans la chambre, com­ votre pardon jn 'e sl précieux, mais il me re. — ce frère qui avait été le préféré toute rien ses yeux restèrent fixés devant elle. faut un autre pardon, un pardon en core... ROGER LA HONTE me si elle se fut attendue à trouver, là aussi, sa vie. qui. plus heureux que lui, avait pos­ Raymond et Pierre baisaient ses mains un autre, le fils ch éri.. . Ils comprirent... sédé la meilleure part du cœur de sa mère amaigries et jaunes. Elle ne tournait pas la Pourtant iis se turent, n’osant achever sa Par Jules MARY — Raymond ? dit-elle. plus heureux que lui. encore, courait à la tête vers eux. — Raymond ne sait pas que vous êtes pensée. célébrité : plus heureux que lus toujours, Et cela dura longtemps. — Vous devinez de qui je veux parler ?... 11 eut peur et laissa échapper un grand souffran te. avait conquis l’ainour de Suzanne. Puis, la vie sembla renaître en elle ; ses cri : — Tu ne lui as pas écrit ? Ils firent signe qu'ils devinaient. Il oubliait tout pour ne plus se souvenir doigts raidis remuèrent. Elle regarda ses — 11 faut qu’il vienne, lui, il le f u it ... — Ma mère ! ma mère ! — Non. que île la tristesse commune. fils. — Ta mère ! oui ta mère ! dit-elle en — Prévicns-Ic, mon fils, afin qu'il vien­ sans c e la ... je ne mourrai pas tranquille... Raymond tomba dans ses bras. — Raymond ! murmura-t-elle, mon Ray­ Je ne veux pies mourir sans l'avoir revu... branlant la tête. ne... Je sens que je m’en vais... et je ne Sa télé retomba sur l'épaule robuste de mond bien-airnô. Et elle riait, elle riait toujours. sans qu'il m'ait p arlé... vomirais point partir sans le revoir. Pierre... La première pensée avait été pour lui, Alors ilse sentit pris d'une immense pitié 11 obéit, traça quelques mots à la hâte, — Ma mère, dit Rayin ual, i un do no îs Et ses larmes continuaient de couler, la première parole aussi. va aller le chercher... d’un profond désespoir. Son cœur serré le sortit et envoya un domestique à cheval ^ruisseau intarissable prenant sa source au faisait étouffer. Sans doute elle le comprit, malgré sa dé­ — Le ramènera-t-il, au moins? jusqu’à Liinours. cœur, c'est-à-dire à la vie même. tresse, sans doute elle s'en repentit, car Elle cessa de rire; sa tète lourdement re­ Le télégramme portait cette phrase: — Mon pauvre Pierre, dit-il... — Je i espeiv. elle ajouta aussitôt : — Courez d o n c ... 1- temps presse... peut- tomba sur sa poitrine, les mains ballantes « Notre mère est au plus mal et te de­ — Mon pauvre Raymond !... Pierre ! mon Pierre chéri ! Que vous êtes de chaque côté du fauteuil. mande Et le fermier embrassait son frère sur le bons... être arrivera-t-il trop tard... Et je ne vou­ — (D and Dieu !... dit-il avec une terrible I! voulut, la voyant calme, la laisserseu- front, comme il eût Tait d'un enfant. drais pas. non, je m- voudrais pas m'en a!U r Elle était si faible que ce peu de paroles dans la nuit... la nuit éternelle... sans qu'il crainte. îe, mais elle le retint d'un geste : — J aurais voulu que tu ne connusses parut la suffoquer. îî croyait qu’elle était morte, qu'elle avait — Reste, dit-elle, je ne suis pas rassasiée rien de cette effroyable bonté. m'ait dit : •• J'ai tout oublié ! » Elle respira péniblement. Raymond sortit, rit seller un cheval et passé ainsi, brusquement, dans l'excès de sa de te voir !... — Tu avais tort. Je m en vais, dit-elle, je sens que je vais souffrance. Quand Raymond vint, Julia avait de nou­ partit au galop pour Maison-Blanche. Il — Pourquoi ? Ne devais-je pas t'épargner m ourir.. . rencontra Laroque dans le parc. A son vi­ Mais il l'entendit qui respirait. veau perdu connaissance. Raymond ne pou­ une honte inutile ? — Je cours chercher le médecin, dit Elle s'était endormie d'un coup, d'un som­ vait savoir que maintenant Pierre n'igno­ — Non. C'était mon droit, comme le tien, sage défait, décomposé. Laroque comprit meil étrange. Pierre. que de graves événements avaient dû se rait ri‘-n de son secret. de tout connaître. — Non, ne te déranges pas, — Je médecin il voulut la réveiller. Elle ne remua point. — Comment cela est-il arrivé ? demamla- passer à Méridon. Raymond ne lui donna Ils restèrent longtemps serrés l’un contre est inutile. Cest fini. P'dut d'explication. Alors i! la prit dans ses bras et la porta t-iL 1 autre, essayant de se réchauffer à leur Quand elle eut repris un peu de souffle : dans son lit. — Il y a deux jours, lit Pierre, évasive­ Ii dit seulement, sûr qne ses paroles se­ mutuelle affection. — Je ne veux pas m'en aller... ainsi... raient hélas i assez claires : Vers deux heures du matin, elle rit un ment. Elle s'est tout à coup trouvée tris — Et elle ! fit Raymond. avec votre haine... avec votre rancune... — Elle se meurt ! Elle voudrait vous mouvement, ouvrit les yeux, regarda son mal. Des idées de mort lui passaient par la 11 n'osait prononcer le nom de sa mère. II faut que vous me pardonniez, mes en­ fils, ne le reconnut pas et se rendormit. tête. Elle semblait profondément découra­ voir ! — Tout à l'heure elle dormait... mainte­ fants. le voulez-vons ? Malgré tout le mal — La malheureuse... murmura Laroque, C’était une sorte de sommeil catalepti­ gée. profondément triste aussi... nant je ne sais plus... que je vous ai fait !... Je sais bien que que. — 11 y a deux jours ! pensait Raymond. — Elle m'a demandé ? comprenant d'un coup les scènes dramati­ c'est pénible, mais vous aurez pitié, n'est-ce ques qui avaient dû se passer entre la m -re Tous les ressorts de la vie semblaient bri­ — oui, le soir ou tu es venu... — Avec insistance... pas. d une femme qui va m ourir... Et soyez sés chez elle. — Ah ! — Allons auprès d'elle. et les deux fils. Comme elïe a du souf­ sûrs, mes enfants, que j'ai expié chèrement frir ! . . . Elle dormit ainsi trente heures de suite. — Le s __ ia con­ lis montèrent dans la chambre de Julia. ce que j ai fan ... Aurez-vous le courage de Et, oubliant îe passé, fait de rancunes et Le médecin était venu, l'avait longue­ versation que tu sais___ Eiie était encore pi- ngee dans cet état co­ me laisser partir sans un mot de pardon ?... ment examinée. Raymond tressaillit .-t regarda > >n frère. de haines, pour ne plus voir que la mère mateux doute!ie ne sortait guère depuis — < »à ! mère, mère ! qui avait besoin du pardon de ses fils, il — Rien de grave, avait-il dit... Une ex­ — I - ■ ...... trois jours. — \ ous pleurez ? dois-je croire que vous courut à Méridon. trême faiblesse... 11 faudra beaucoup de tremblant. Elle n'cntenditpasses deux dis. me pardonnez ? calme, des distractions... un régime recons­ Si courte qu'eût été l'absence de Raymond — Elle ne m a rien dit, j'ai tout i-nic..«lu. lis s'agenouillèrent près du lit. lis avaient — Nous vous pardonnons, mère. tituant... Mais, pour le moment, rien à — Tout ? échangé, en la voyant, nn coup d'œil qui cependant elle avait été trop longue. craindre. Elle eut nn éclair dans le regard. Quelque minutes après son départ Julia disait ; Elle .lit faiblement : Enfin eiie sortit de cette léthargie. — Des larmes jaillirent des yeux de Ray­ fut prise de spames. — Elle est très m al. Cest fini. — Merci, oh ! merci mes chers enfants... Elle se ron-a dans son lit. en proie à des Pendant deux