NOËL-CERNEUX

Plan Local d'Urbanisme

Élaboration initiale

I- Rapport de présentation

Vu pour être annexé à la délibération du conseil municipal du 12 mai 2016

Le Maire Serge GUINCHARD

Arrêté par délibération du conseil municipal le 25 juin 2015 Approuvé par délibération du conseil municipal le 12 mai 2016

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Plan Local d’urbanisme Rapport de présentation Noël-Cerneux 1 Le dossier a été réalisé par les bureaux d’études :

Sciences Environnement 6 Boulevard Diderot 25000 BESANCON

Tel : 03.81.53.02.60 Fax : 03.81.80.01.08 e-mail : [email protected] e-mail secteur : environnement@sciences- environnement.fr

Jean-Claude TYRODE 14 rue Jodry 25550 BAVANS 03 81 96 24 96 // 06 82 24 26 41 jean-claude.tyrode@orange,fr

Plan Local d’urbanisme Rapport de présentation Noël-Cerneux 2 SOMMAIRE PREAMBULE L'ELABORATION DU PLU ...... 3 CHAPITRE I ...... 8 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE ...... 8

I.I – PRESENTATION DE LA COMMUNE ...... 9 I.II - LA POPULATION ET LE LOGEMENT ...... 15 I.III - LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET L'EMPLOI ...... 17 I.IV - LES ACTIVITES AGRICOLES ...... 19 CHAPITRE II ANALYSE URBAINE ...... 22

II.I.-DIAGNOSTIC URBAIN ...... 23 II.II.-BILAN DE L’ANALYSE ATOUTS ET FAIBLESSES URBANISTIQUES ...... 29 II.III.-DEFINITION DES ENJEUX ET OBJECTIFS D’AMENAGEMENT ...... 31 II.IV.-PREMIERS ENJEUX ET PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES ...... 31 CHAPITRE III ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 33

III.I – MILIEU PHYSIQUE ...... 34 III.II – MILIEUX NATURELS ...... 46 CHAPITRE IV ...... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 64

IV.I – CONTEXTE PAYSAGER ...... 65 IV.II – SENSIBILITE VISUELLE DE L’ESPACE COMMUNAL ...... 67 IV.III – DIAGNOSTIC PAYSAGER ...... 68 IV.IV – PATRIMOINE HISTORIQUE ...... 69 CHAPITRE V EXPOSE DES CHOIX RETENUS POUR ECRIRE LE PADD ...... 70 CHAPITRE IV JUSTIFICATION DES CHOIX POUR ETABLIR LE REGLEMENT ET LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ...... 72 DELIMITATION DE ZONES HUMIDES ...... 75 CONTEXTE ...... 76 DIAGNOSTIC ...... 79 JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (OAP) ...... 82 CHAPITRE V PHASES 2 ET 3 : INCIDENCES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES PRISES POUR LA PRESERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES MILIEUX NATURELS ...... 83

ZONES TOUCHEES DE MANIERE NOTABLE ...... 84 INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE ...... 85 INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL ...... 90 MESURES PROPOSEES...... 95 PRISE EN COMPTE DU PAYSAGE ...... 96 CHAPITRE V I ANALYSE DE LA CONSOMMATION D'ESPACES ...... 99

LE PROJET ET LE BESOIN EN ESPACE A URBANISER : ...... 102 VERIFICATION DE L'ABSENCE DE ZONE HUMIDE ...... 104 LES INDICATEURS DE SUIVI DE LA CONSOMMATION DES MILIEUX NATURELS ET AGRICOLES ...... 109 ANNEXES ...... 110

Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation Noël-Cerneux 3

PREAMBULE L'élaboration du PLU

Historique

Par délibération en date du 7 octobre 2005 et par arrêté préfectoral du 7 février 2006, la commune s'est dotée d’une carte communale, qui a bien rempli son rôle. Toutefois bien qu'offrant une superficie de terrains constructibles relativement importants, les terrains classés constructibles sont quasiment tous urbanisés excepté un secteur propriété de la commune que le conseil municipal préfère rendre à l'agriculture. Le 10 février 2011, le Conseil Municipal a décidé de l'élaboration du PLU afin de doter la commune d'un document d'urbanisme qui puisse répondre : - à l'évolution des contextes sociodémographiques, économiques et réglementaires actuels, - aux besoins et attentes de la commune et notamment :  maîtriser son développement,  traiter les espaces publics,  encourager la mixité de l'habitat en favorisant l'offre locative et la diversité des logements,  réorganiser les zones d'extension à vocation d'habitat en prévoyant des orientations d'aménagement,  assurer la préservation des terres agricoles et des espaces naturels de valeur. L'objectif de la présente élaboration du PLU est d’intégrer les objectifs suivants : La concertation avec la population Conformément à l’article L 300.2 du Code de l’Urbanisme, le Conseil municipal de NOËL-CERNEUX a défini librement les modalités de la concertation et mis en œuvre les moyens adaptés, à savoir :  ouverture d'un dossier de concertation composé d'un registre destiné à recueillir les observations du public en Mairie auquel sont joints des documents au fur et à mesure de l’avancement des études et de la procédure.

Plan Local d’urbanisme Rapport de présentation Noël-Cerneux 4  information de la population par voie de presse et affichage en mairie :  organisation d'une réunion publique d’information, Le bilan de la concertation, avant l'arrêt du projet de PLU intercommunal. Les avis et remarques formulés dans le cadre de la concertation ont été examinés par le conseil municipal, dans le cadre du bilan de la concertation. A la lecture du registre de concertation et des courriers adressés à Monsieur le Maire, ainsi que des observations émises au cours de la réunion publique, il n’a pas été constaté de remise en cause des grandes orientations projetées pour l’élaboration du PLU en particulier vis à vis du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), des Orientations d'Aménagement et de programmation, ni du projet de zonage. La place et la portée du Plan Local d'Urbanisme (PLU)

Le PLU est l’outil principal de définition et de mise en œuvre, à l’échelle communale, voire intercommunale, des politiques urbaines. Il constitue un cadre de cohérence pour les différentes actions et opérations d’aménagement souhaitées par la collectivité dans le respect des principes définis par la loi. Le PLU précise le droit des sols et permet d’exprimer le projet de la commune sur l’intégralité de son territoire. Il peut intégrer dans une présentation d’ensemble, tous les projets d’aménagement intéressant la (les) commune, (exemple : ZAC). Il peut également exposer les actions et opérations envisagées en matière d’espaces publics, de transport, de paysage, d’environnement et de renouvellement urbain. Le PLU est un document à la fois stratégique et opérationnel, énonçant des règles inscrites dans une vision prospective à moyen terme. Il doit respecter les principes légaux fixés par le Code de l’Urbanisme : ces principes, sont énoncés dans les articles L. 110 et L. 121-1 du Code de l’urbanisme, s’imposent à l’État comme à toutes les collectivités territoriales. L’article L. 110 du Code de l’Urbanisme : « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement. » L’article L. 121-1 du Code de l’Urbanisme : « Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; d) Les besoins en matière de mobilité. 1° bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation Noël-Cerneux 5 besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature..»

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Le PLU doit respecter les orientations définies par les documents supra communaux. Le cas échéant, le respect des règles et principes définis par les documents d’urbanisme supra communaux, s’effectue dans les conditions suivantes, définies par l’article L. 111-1-1 IV du Code de l’urbanisme : « IV.-Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur. Lorsqu'un schéma de cohérence territoriale ou un schéma de secteur est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles avec le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur dans un délai d'un an. Ce délai est porté à trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu. En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les documents et objectifs mentionnés au I du présent article et prendre en compte les documents mentionnés au II du présent article. Lorsqu'un de ces documents ou objectifs est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles ou le prendre en compte dans un délai de trois ans. Les dispositions des directives territoriales d'aménagement qui précisent les modalités d'application des articles L. 145-1 et suivants dans les zones de montagne et des articles L. 146-1 et suivants dans les zones littorales s'appliquent aux personnes et opérations qui y sont mentionnées ». Le contenu du PLU Selon l'article R. 123-1 le plan local d'urbanisme comprend: Le plan local d'urbanisme comprend : 1° Un rapport de présentation ; 2° Un projet d'aménagement et de développement durables ; 3° Des orientations d'aménagement et de programmation, dans les conditions prévues à l'article L. 123-1-4 ; 4° Un règlement ; 5° Le cas échéant, le ou les plans de secteurs prévus par l'article L. 123-1-1-1. Chacun de ces documents peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques. Il comporte, s'il y a lieu, l'étude prévue au huitième alinéa de l'article L. 111-1-4 et, en zone de montagne, les études prévues au a du III de l'article L. 145-3 et au troisième alinéa de l'article L. 145-5. Le plan local d'urbanisme est accompagné d'annexes. Le rapport de présentation du PLU :  1° Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-1-2 ;  2° Analyse l'état initial de l'environnement, présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers et justifie les objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l'étalement urbain arrêtés dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard, notamment, des objectifs fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale, et des dynamiques économiques et démographiques ;  3° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable et, le cas échéant, les orientations d'aménagement et de programmation ; il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement et de programmation mentionnées au 1 de l'article L. 123-1-4, des règles qui y sont applicables, notamment au regard des objectifs et orientations du projet d'aménagement et de développement durables. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L.-123-2  4° Evalue les incidences des orientations du plan sur l'environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ;  5° Précise les indicateurs qui devront être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L. 123-12-1.  En cas de modification, de révision ou de mise en compatibilité dans les cas prévus aux articles R. 123-23- 1, R. 123-23-2, R. 123-23-3 et R. 123-23-4, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs

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des changements apportés. Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune. Les orientations d’aménagement et de programmation sont relatives à des quartiers ou à des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager. Ces orientations peuvent, en cohérence avec le PADD, prévoir les actions et opérations d’aménagement à mettre en œuvre, notamment pour mettre en valeur l’environnement, les paysages, les entrées de ville et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune. Elles peuvent prendre la forme de schémas d’aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics. (…). Le règlement fixe, en cohérence avec le PADD, les règles générales et les servitudes d’utilisation du sol permettant d’atteindre les objectifs mentionnés à l’article L. 121-1, elles peuvent notamment comporter l’interdiction de construire, elles délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l’implantation des constructions. (…).

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CHAPITRE I Diagnostic du territoire

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Présentation de la commune

Situation

Noël-Cerneux est une commune du département du Doubs, située à environ 8 km au nord-est de Morteau et à 22 km au sud-ouest de Maîche sur l'axe Montbéliard- Pontarlier.

Situation administrative Administrativement, Noël-Cerneux appartient au canton du Russey et à l’arrondissement de Pontarlier.

La commune est membre de la Communauté de commune du Plateau du Russey qui comprend, outre Noël-Cerneux : Bonnétage,Le Barboux, Le Bizot, La Bosse, La Chenalotte, Les Fontenelles, Grand'Combe-Des-Bois, Laval-Le-Prieuré, Le Luhier, Le Mémont, Le Russey, Montbéliardot, Mont-De-Laval, Le Narbief, Plaimbois-Du-Miroir, Saint-Julien-les-Russey.

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Le Pays Horloger

La communauté de communes du Plateau du Russey fait partie du Pays Horloger avec les communautés de communes : « Entre Dessoubre et Barbêche », « Du Pays de Maîche », « De Saint Hippolyte » « Du Val de Morteau » ;

Noël-Cerneux fait donc partie de ce Pays comme 78 autres communes

Le Pays Horloger a pour objet :  la mise en œuvre de la charte de développement durable visant à définir, en concertation avec les acteurs concernés, un projet de développement commun du Pays formé par les communes du canton de Morteau, Le Russey, Maîche et Saint Hippolyte ;  la contractualisation avec l’État, la Région et, le cas échéant avec le département, d'un contrat pluriannuel d'actions dans le cadre du contrat de plan État-Région pour la période 2000 à 2006 ;  la coordination, la participation et la conduite de programmes d'actions et de projets d’intérêt inter cantonal dans le cadre des dispositifs et des procédures contractuelles de l'Union Européenne, l’État, la Région, le Département visant au développement durable du Pays. Un Schéma de Cohérence Territorial est sur le point d’être étudié sur l’ensemble du Pays, avec lequel le PLU de Noel-Cerneux devra être compatible ou devra être rendu compatible lorsqu’il sera opposable

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La commune, sa vie, son histoire et son cadre de vie:

Le territoire communal de Noël-Cerneux est limitrophe des communes suivantes :

 Au nord Le Bizot et Le Bélieu,  Au sud Les Fins et Villers le Lac,  A l’est La Chenalotte

L'histoire : Noël-Cerneux s'est développée à la suite de défrichements, ainsi que nous l'indique l'étymologie de Cerneux (lieu défriché et ordinairement entouré d'un mur en pierres sèches) Son origine n'est pas datée précisément la première trace écrite date de 1463 sous le nom de Novel Cerneuf qui pourrait se lire comme Noval (terre nouvellement défrichée) et Cerneux (défini ci-dessus). La commune a accueilli quelques célébrités :  Claude-François-Joseph Receveur, né en 1757, devient moine cordelier à Paris sous le nom de Frère Laurent. Il fit des études botaniques, s’embarqua à Brest à bord de l’Astrolabe pour l’expédition désastreuse de la Pérouse. Sa dernière lettre est datée du 26 janvier 1788 à Botany Bay (au sud de Sydney), il mourut dix jours plus tard, dans le naufrage, devant l’île de Vanikoro.  Claude-Ignace Tournier, né en 1766, prêtre, fusillé à Besançon le 8 octobre 1793, jugé et condamné par l’oncle de l’écrivain Charles Nodier. Il fut la première victime de la Révolution dans le Doubs. L'église à été restaurée, elle renferme un tableau présentant les adieux de Saint Claude, patron de la paroisse, aux bisontins En 1964 un étang a été créé aux « belles Seignes » sur une propriété de la commune. C'était un petit vallon couvert de laîches ou serpentait un petit ruisseau. Cet endroit était un pâturage communal en déprise agricole. La mauvaise qualité de l'herbe pour le bétail, l'environnement de tourbières avec les pins à crochets et les bouleaux qui n'apportaient rien à la commune ne laissaient pas envisager une utilité quelconque pour ce site. Après quelques essais infructueux de plantations de peupliers, l'idée d'y aménager un étang à pris forme. C'est aujourd’hui un site agréable dont la destination première est la pêche mais c'est avant tout un lieu de promenade et de détente. Noël-Cerneux est un bourg très souvent choisi pour son charme par les peintres franc-comtois les plus illustres : Isenbart (dont plusieurs toiles sont à la mairie), Zing, Chapatte, Decrind... Marie Victor Émile ISENBART (Besançon, 1846 – Besançon, 1921) Né le 3 mars 1846 à Besançon dans une famille modeste (son père était fabricant de meubles). Son style est très influencé par celui de Courbet. Il participe au Salon à partir de 1872, puis au Salon des Artistes Français, dont il fut sociétaire dès 1888. En 1883, il est élu à l’Académie de Besançon. Peintre de sujets mythologiques, il se singularise dans la peinture de paysages : des paysages de montagne et d’eau. Son œuvre ne se limite pas aux paysages de Franche-Comté, il explore la France, notamment la Bretagne. Émile Isenbart peint fréquemment en extérieur, dans la nature, ne travaillant en

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 12 atelier qu’à la mauvaise saison. Il est, par excellence, un artiste Franc-comtois. la majorité de ses tableaux consacrée à la région : Le val noir à Consolation, Terrasse du couvent de Consolation, Forêt de sapins dans les montagnes du Doubs, Les bords du Doubs, Le matin au bord de la Loue, La Citadelle de Besançon vue de Micaud, Le vieux Chamars, Marais au Bélieu, Les tourbières du Bélieu, Le village de Noël-Cerneux, Le petit ruisseau à Beure, Soir d’automne aux environs de Besançon, Velotte, Troupeau au bord de l’eau, Les foins en Franche-Comté, Paysanne sur le Chemin, Premières gelées …. Il est notamment l’auteur de grandes fresques pour la salle des pas perdu du Palais de Justice de Besançon. L’artiste décède en mars 1921 à Besançon.

Le réseau routier Deux routes départementales desservent la commune La route principale est la RD 437 il s’agit d’un axe structurant du département reliant l’agglomération de Montbéliard à Pontarlier en passant par Maîche et Morteau- Cette départementale est classée route à grande circulation, ce qui engendre l’application de l’article L111-1-4 du code de l’urbanisme La RD 43E reliant la RD 437 à la RD 461 Besançon-Morteau Le Locle appelée route des microtechniques

Extrait carte Michelin au 1 / 200 000

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Les transports Le Département organise le transport interurbain de voyageurs, avec les lignes Mobidoubs, A et A express entre Pontarlier et Besançon, la ligne B entre Pontarlier et Montbéliard et la ligne C entre Besançon et Quingey. La fréquence de la ligne B est en progression constante et enregistre actuellement plus de 2000 voyages par mois.

Le Pays Horloger a initié les transports à la demande sur son territoire en conduisant une étude sur le sujet en 2003. Cette étude a débouché sur la création de ce service dès 2004 par les communautés de communes du Val de Morteau, du Plateau Maîchois et du Plateau du Russey . Le service fonctionne en faisant appel à 2 transporteurs locaux, la réservation se fait par téléphone auprès des taxis jusqu’au dernier moment. Le nombre de voyages est limité à 30 par personne pendant l’année. Le covoiturage, une action mise en place dans le cadre d'un projet Interreg Le projet de "Promotion du covoiturage dans l'Arc jurassien" a été lancé en 2011, dans le but de populariser la pratique du covoiturage auprès des frontaliers et plus généralement des entreprises suisses de l’Arc jurassien. Ce dispositif a permis de mettre en place un site internet et une centrale téléphonique qui permet d’assurer et de faciliter la mise en relation des covoitureurs ainsi que de s’occuper des inscriptions et fournir des renseignements). Une centaine de parking relais ont été aménagés par les communes partenaires pour faciliter le covoiturage. Ces différents éléments du projet de "Promotion du covoiturage" ont permis de sensibiliser des milliers de collaborateurs. A ce jour, 70 entreprises, représentant près de 20'000 salariés ont rejoint le dispositif. Surtout, le projet de « Promotion du covoiturage », combiné aux initiatives des entreprises, a eu comme résultat une augmentation de l’ordre de 50% de la pratique du covoiturage sur l’ensemble de l’Arc jurassien. Toutefois, le potentiel de progression reste encore important. Ce programme est reconduit en 2014/2015 avec de nouveaux territoires pour renforcer la dynamique initiée et expérimenter d’autres modalités de covoiturage. Un parking de bonne dimension est situé à proximité du carrefour de la RD 437 et la rue de l’étang dont une des fonctions est de favoriser le covoiturage.

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La nature et l’homme : Outre la situation administrative, une commune est d'abord un lieu de vie, avec des hommes qui ont façonné le paysage, au travers de leur histoire et de leur culture. Noël-Cerneux est situé sur le second plateau du massif jurassien, comme l'a décrit le CAUE du Doubs dans son Atlas des Paysages de Franche-Comté. Il y est décrit ainsi : « Outre l’effet de l’altitude, le passage entre le Premier et le Second plateau se lie dans la physionomie du paysage : les résineux dominent les peuplements forestiers, le bois se mêle abondamment à la pierre dans la construction traditionnelle. Les terroirs agricoles portent également la marque de leur « vocation herbagère » prépondérante : les cultures ont, en totalité ou presque, cédé la place aux prés de fauche. La pâture n’est pas seulement un enclos mais elle constitue un faciès propre avec ses attributs paysagers distinctifs (murets, « loges », « cros de pâture », gentianes, etc.). L’activité agricole est complétée par une activité industrielle ou artisanale diffuse qui se lie dans le paysage au contact des bourgs. La topographie de plateau est accidentée par toute une série de rides alignées qui préfigurent les plissements de la Haute-Chaîne. Outre la collection des formes karstiques que l’on retrouve partout, il convient de noter, dans ce contexte non drainé, la place particulière des bas-fonds humides, où étangs et tourbières contrastent et témoignent de périodes climatiques plus froides. Au sein de ce second plateau il se situe dans la sous-unité « de Pontarlier au Russey » Noël-Cerneux est positionné entre les parties montagneuses, sur un plateau au vaste finage. Les constructions sont caractérisées par une utilisation importante du bois, quelques fermes ont conservé leur levée de grange caractéristique du Haut-Doubs. Le village entoure une église au clocher à impériale.et le petit patrimoine reflète les pratiques religieuses identitaires comprenant les calvaires, croix de chemins, vierge, etc. . Les murgers et les haies structurent le paysage, riches témoins du passé agricole et de ses pratiques.

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La Population et le logement

Évolution de la population

Année de 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2011 recensement

Population 139 146 190 243 295 364 390

Les chiffres de la population indiquent une progression constante à partir de 1975. Elle était de 7 habitants de plus par an de 1999 à 2008 et de 12 de 2009 à 2011. Cette évolution est due essentiellement à une demande forte sur l'ensemble du plateau de Maîche – Le Russey – Morteau venant du grand nombre de travailleurs frontaliers arrivant de régions plus ou moins lointaines, attirés par l'offre d'emploi et les salaires relativement importants en Suisse voisine.

L'évolution de la population de Noël-Cerneux comparée à la population du secteur montre un écart important par rapport à la communauté de communes du Plateau du Russey dont elle fait partie. Dans le même temps la population de la Communauté de Communes du plateau Maîchois a eu une croissance plus modérée, de + 0,9 de 1999 à 2008 et la Communauté de Communes du Val de Morteau de + 0,7. Cet écart peut être expliqué par la position géographique de chacune de ces entités : Le secteur de Morteau est proche du Locle (Ch) dont l'activité économique est prospère depuis de nombreuses années et la liaison routière avec la « Route des Microtechniques » est excellente et complétée par la liaison ferroviaire par la ligne Besançon – Morteau - La Chaux de Fonds. Ce secteur a connu un fort développement urbain depuis de longues années Le secteur de Maîche est doté de liaisons routières moins commodes en particulier en période hivernale et les déplacements vers les sites d'emplois sont généralement plus longs. Le Plateau du Russey dont l'essor est plus récent doit son développement plus fort par un coût important des terrains urbanisables dans les deux communautés voisines. Les communes le composant présentent des caractères villageois relativement bien préservés et des espaces naturels très ouverts, deux caractéristiques recherchées par le public à la recherche d'un site où implanter son futur logement. Évolution de la taille des ménages Comme sur tout le territoire français le nombre d'occupants par logement décroit régulièrement. A Noël-Cerneux cette baisse est nette et régulière après le recensement de 1975.

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Le logement

Évolution du nombre de logements par catégorie

Année de Total Résidences Résidences Logements recensement logements principales secondaires vacants 2010 150 141 1 8 1999 101 97 3 1 1990 77 74 2 1 1982 60 53 1 6 1975 40 38 0 2 1968 31 28 0 3

L'examen de l'évolution des différents types de logements nous montre que le nombre de logements vacants est peu significatif et qu'il n'est pas très constant car la tendance actuelle est à la réhabilitation des logements en réponse à la demande forte pour du locatif, incitant les propriétaires à engager des travaux. Ce phénomène n'est apparu sur le plateau de Maîche – Le Russey que depuis peu de temps ce qui éclaire la lecture du tableau ci-dessus. Parallèlement, cette demande pousse les propriétaires de résidences secondaires vers une vocation plus rentable de leur bien ce qui les conduit à les occuper comme résidences principales, à les mettre sur le marché locatif ou à les vendre. Cette forte demande en logements a également provoqué la création de logements en appartements, multipliant par 4 leur nombre en 10 ans. Ces créations sont essentiellement faites dans la transformation des anciens corps de fermes dont les gros volumes ont perdu leur vocation agricole.

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Les activités économiques et l'emploi

Les activités économiques L'activité économique à Noël-Cerneux comme dans le secteur du Russey et de Maîche se maintient correctement malgré la concurrence de la Suisse voisine, on y constate même une légère progression car l'apport financier venant des travailleurs frontaliers engendre un certain nombre d'activités induites et de sous-traitants pour l'industrie suisse à la recherche d'un savoir-faire dans le milieu de la microtechnique, cette progression va de pair avec l'augmentation de la population. La vocation de la commune n’est pas d’avoir une zone d’activités importante, la communauté de communes du plateau du Russey n’a pas de volonté d’en créer une sur la commune. La seule ambition de Noel-Cerneux est de permettre aux activités présentes dans sa zone d’activités créée lors de l’élaboration de la carte communale de se développer et si possible d’accueillir encore une ou deux activités. Le village fait preuve de mixité de fonctions, on y trouve des artisans et même une fabrication artisanale de salaisons - charcuterie – conserves, employant une vingtaine de personnes au cœur du quartier pavillonnaire. L'emploi Noël-Cerneux comme toute la région longeant la frontière suisse fait exception dans le monde du travail actuellement morose en affichant un taux de chômage relativement bas.

Emploi - Chômage Emploi total au lieu de travail en 2011 73 dont part de l'emploi salarié au lieu de travail en 2011, en % 78,2 Variation de l'emploi total au lieu de travail : taux annuel moyen 8,8 entre 2006 et 2011, en % Taux d'activité des 15 à 64 ans en 2011 85,6 Taux de chômage des 15 à 64 ans en 2011 3,1 Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone 2011 % 2006 % Ensemble 216 100.0 174 100.0 dans la commune de résidence 19 8.6 17 9.6 dans une commune autre 197 91.4 158 90.4 dans le département 93 43.2 80 45.8 dans un autre département 0 0.0 0 0.0 dans une autre région 2 0.9 0 0.0 hors de France métropolitaine 102 47.3 78 44.6

Parmi les actifs de la commune on dénombre 47.3 % de travailleurs dont l'emploi est situé hors de France, chiffre qui augmente régulièrement car bon nombre de nouveaux habitants sont attirés par l’offre d'emplois en Suisse, en provenance souvent d’autres régions de France, ce qui montre l'importance constante de l'offre. Ces chiffres montrent que la création de nouveaux logements à Noël-Cerneux a permis le rapprochement du lieu de travail pour bon nombre d'actifs. Le tourisme L’attrait touristique de Noël-Cerneux consiste essentiellement sur la qualité de ses paysages typiques du haut- Doubs avec une particularité très forte venant de son patrimoine urbain et de la présence d’une tourbière en bordure de laquelle a été aménagé un étang de pêche rendant le site très attractif à faire découvrir aux touristes séjournant

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 18 dans le secteur comme aux habitants de la région. La découverte peut se faire en randonnée pédestre, cyclotouriste, vététiste et prochainement sur un circuit en calèche.

Malgré le fort potentiel touristique des plateaux du Haut Doubs la commune n’a pour toute activité en relevant, qu’un centre de vacances : L’Etoile de Saint-Ferjeux qui dispose de 60 lits pour accueillir des enfants et également des groupes pour des réunions de familles. Le fonctionnement de cet équipement n’engendre que quelques emplois saisonniers pour l’accueil des enfants. Évolution prévisible de la situation économique

La situation économique de la France et de la Suisse présentent un tel contraste où l'emploi outre frontière est constamment en progression alors que du côté français la situation est morose, ce qui signifie que l'emploi du secteur devrait conserver ses particularités. Régulièrement un certain pessimisme est affiché vis à vis de l'offre d'emploi en Suisse mais régulièrement aussi cette offre repart à la hausse.

Évolution prévisible de la population

Les caractéristiques locales de l’emploi engendreront certainement pour quelque temps encore une attirance forte pour de nouvelles populations présentant un risque d'augmentation de la population supérieure aux capacités de la commune si elle n'y prenait garde.

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Les activités agricoles

L'agriculture du plateau du Haut-Doubs est protégée par le classement en zone de montagne et jouit d'une situation économique relativement bonne à l'heure actuelle grâce aux appellations d'origine contrôlées du comté et du morbier. A la lecture du tableau ci-dessous on constate que le nombre d'exploitations diminue régulièrement et que malgré l'extension urbaine on a vu la SAU suivre la même régression; cette diminution a pour corollaire l'augmentation de la taille des exploitations. La production agricole est totalement vouée à l’élevage depuis de nombreuses années il n’y a aucune terre labourable ou en culture permanente. Ce classement engendre un périmètre de recul par rapport aux habitations de 100m alors que le règlement sanitaire départemental n'impose qu'un recul de 25m aux sièges d'exploitations qui échappent à cette réglementation s'ils sont situés en zone urbaine ; ce règlement impose le recul de 100m aux sièges d'exploitations situés hors agglomération. Les fermes présentes à Noël-Cerneux ont toutes une pérennité correspondant au minimum à l'affichage des objectifs du PADD, c'est à dire pour une période de 15 ans. Parler de l'agriculture sur les plateaux du Haut-Doubs ne peut se faire sans insister sur l'intérêt que cette activité a eue dans le façonnage de ses paysages si caractéristiques qui en font une région au fort potentiel touristique encore mal exploité mais qui est une richesse économique à la condition que l'agriculture puisse prospérer en gardant ses particularités. Données Source : AGRESTE - DRAAF Franche-Comté - Recensements Agricoles 2010, 2000et 1988

Nombre d'exploitations SAU des exploitations en hectares

2010 2000 1 988 2010 2000 1988

7 11 13 371 457 418

Nombre d'UGB totales Nombre d'UTA totales

2010 2000 1988 2010 2000 1988

412 599 740 7 20 21

Orientation technico-économique PBS en milliers d'euros de la commune

2010 2000 2010 2000

430,1 644,5 bovins lait Bovins lait

Définitions Nombre d'exploitations agricoles : Nombre total d'exploitations qui ont leur siège sur la commune concernée. On appelle exploitation, toute unité économique qui participe à la production agricole, qui atteint une certaine dimension (1 hectare de superficie agricole utilisée ou 20 ares de cultures spécialisées ou 1 vache ou 6 brebis-mères ou une production supérieure à 5 veaux de batterie...) et de gestion courante indépendante. SAU : surface agricole utilisée par les exploitations qui ont leur siège sur la commune concernée. Ces exploitations peuvent utiliser des surfaces sur la commune mais aussi hors de la commune. L'ensemble des terres est ramené au siège de l'exploitation.

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UGBTA : unité gros bétail alimentation totale. Unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes. On définit des équivalences basées sur les besoins alimentaires de ces animaux. Par définition, 1 vache de 600 kg produisant 3 000 litres de lait par an = 1,45 UGB ; 1 veau de boucherie 0,6 UGB ; 1 truie = 2,1 UGB ; un poulet de chair = 0,011 UGB ; une poule pondeuse d'œufs de consommation = 0,014 ... Comme pour la SAU, toutes les UGB sont ramenées au siège de l'exploitation UTA : unité de travail annuel. Mesure du travail fourni par la main-d’œuvre. Une UTA correspond au travail d’une personne à plein temps pendant une année entière. Le travail fourni sur une exploitation agricole provient, d’une part de l’activité des personnes de la famille (chef compris), d’autre part de l’activité de la main-d’œuvre salariée (permanents, saisonniers, salariés des ETA et CUMA). Comme pour toutes les variables liées à l'exploitation, les UTA totales sont ramenées au siège de l'exploitation. PBS : production brute standard. Les surfaces agricoles et les cheptels sont valorisés, pour chaque exploitation, selon des coefficients permettant le calcul de la production brute standard (PBS). Ces coefficients résultent des valeurs moyennes calculées sur la période 2005 à 2009. La PBS décrit un potentiel de production des exploitations permettant de classer les exploitations selon leur dimension économique en "moyennes et grandes exploitations", quand elle est supérieure ou égale à 25 000 euros, en "grandes exploitations", quand elle est supérieure ou égale à 100 000 euros. La contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard permet également de classer les exploitations selon leur spécialisation (orientation technico-économique). Comme pour toutes les variables liées à l'exploitation, la PBS est ramenée au siège de l'exploitation. Orientation technico-économique de la commune : Elle est calculée en fonction de la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard de la commune (celle-ci étant considérée comme une exploitation).

La carte de la valeur agronomique des terres ci-après montre que le village s’est installé sur des terres de valeur moyenne entourant les deux entités urbaines, comme l’a fait la zone d’activités, les extensions en continuité de l’urbanisation ne toucheront pas de sol de valeur supérieure.

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Analyse urbaine

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DIAGNOSTIC URBAIN Site - Situation - Position Situé entre Les Fins et la Chenalotte, la commune de Noël Cerneux s’est fixée le long de la RD 437, qui relie Maîche à Morteau et plus particulièrement le Pays de Montbéliard au Haut Doubs. La commune s’étale sur les hauts plateaux du Haut Doubs de part et d’autre de la RD 437. Sectionné par l’axe majeur du Haut Doubs, celui-ci contribue peu à la structuration du village mais sectionne plutôt celui-ci en deux grandes entités. A sa genèse, Noël Cerneux s’est installée sur la partie pentue du plateau, contenu entre les bois du Russey au Sud et les espaces boisés plus morcelés au Nord. Le site des hauts plateaux reste très prégnant et d’une grande valeur paysagère. Il mêle harmonieusement espaces boisés et plateaux vallonnés dont le point culminant est au-delà de 1 000 m. En limite avec la Chenalotte et le Bélieu au Nord, les Fins et Villers le Lac au Sud, la commune est toute proche de la Suisse et en contact direct avec le Doubs via Villers le Lac.

Configuration globale Le village est composé de deux grandes entités bien distinctes : le village ancien et les extensions récentes sous forme d’un quartier nouveau. Le passage de la RD 437 a instauré une véritable barrière entre elles et imprime un caractère routier au village dans sa première appréhension. C’est ainsi qu’on identifie clairement : •Le vieux village : implanté perpendiculairement à la RD dont le caractère est préservé et extrêmement patrimonial •Les quartiers d’habitat Nord-Ouest créés sous forme de lotissements intégrant quelques équipements majeurs du village à vocation sportive et de loisirs liés à la vie associative de la commune. Hormis ces deux grandes entités, quelques fermes isolées morcellent le territoire communal. Ces fermes constituent des unités qui intègrent souvent plusieurs bâtiments dont le bâtiment d’habitation.

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Réseau viaire Le village compte deux entrées principales situées sur la RD437. Ces entrées de village en constituent la « vitrine ». •L’entrée Ouest : il s’agit de l’entrée de village en provenance de la commune des Fins. L’ouverture visuelle est assez réduite. D’un côté, la vision butte sur un alignement de thuyas entourant la première habitation. De l’autre, la route se situe en contrebas du lotissement qui se situe sur la gauche. •L’entrée Est : il est question de l’entrée lorsque l’on arrive de la Chenalotte. Le paysage est marqué par des espaces agricoles entrecoupés de haies et de murets en pierre sèche. On aperçoit également quelques maisons du lotissement les Belles Seignes. Le réseau viaire forme l’ossature du village et en est en quelque sorte le squelette, il se compose d’un certain nombre de voies clairement hiérarchisées constitué de trois niveaux: Le réseau primaire Il est constitué de trois voies principales •La RD 437 reste bien entendu la voie majeure du village. Cependant, elle contribue peu à sa structuration si ce n’est pour l’entrée du vieux village et son petit front bâti perpendiculaire à la rue principale. •La boucle du vieux village composée des rues de l’Abbé Saunier, et Ignace Tournier qui se raccordent en « peigne » sur la RD 437 en produisant deux carrefours routiers, dévorateurs d’espaces et peu sécurisés. Cette boucle demeure la véritable structuration du village en ordonnançant harmonieusement son centre. •La rue de l’Etang qui mène vers les fermes isolées mais surtout qui dessert les quartiers Nord sans toutefois les structurer. Le réseau secondaire Il se compose des nombreuses voies se greffant perpendiculairement à la rue de l’Etang, elles constituent la desserte des différents lotissements. Le réseau tertiaire Il intègre les voies les plus résidentielles des lotissements ou les accès aux différentes fermes.

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Le territoire de la commune de NOEL-CERNEUX est concerné, le long de la RD 437, par le classement sonore d'infrastructures routières, entériné par l'arrêté préfectoral n° 2011-159-010 du 8 juin 2011.

Les constructions qui s'implanteront dans la zone d'empreinte sonore seront soumises à des normes acoustiques particulières.

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Tissu urbain

Malgré la coupure instaurée par la RD 437, le village reste relativement regroupé de part et d’autre de l’infrastructure. Son tissu urbain reste clairement identifiable, il est constitué de trois quartiers: •Le vieux village : sa configuration urbaine en croix, relativement étirée, laisse place à un espace public central. Implanté du côté Sud de la RD, il reste préservé de toute urbanisation sur son pourtour et demeure de ce fait l’identité forte du village (étudié ultérieurement). •Le quartier d’habitat Ouest du clos l’Empisseur : érigé pour partie autour du stade de football, ce vaste lotissement ignore totalement le centre mais intègre toutefois quelques équipements (stade, salle des fêtes). •Le quartier d’habitat Est : dans la continuité du quartier Ouest, ce 2ème lotissement intègre un équipement commercial ainsi qu’un petit fragment d’habitat proche de la RD 437, mais sans rapport avec celle-ci ni avec le centre. Au-delà de ces 3 grandes parties de la commune, quelques fermes morcellent le paysage et sont situées essentiellement sur la partie Nord de la commune.

Configuration du centre - Patrimoine Typologie du bâti

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Le centre véhicule l’identité communale, même s’il n’en demeure pas sa réelle centralité.

Son urbanisme en croix, relativement étiré, laisse apparaître une forme urbaine cohérente et patrimoniale qui se compose de deux grands ensembles: •Premier secteur : à l’extrémité contre la RD Ce secteur dessine un fragment de rue en contact avec la RD 437. Un petit alignement bâti, assez homogène, conduit vers un premier carrefour puis le bâti se disloque quelque peu mais reste orienté vers la RD. Il représente une interface entre la RD et le vieux village. Son bâti, d’un certain intérêt architectural (sauf pour une maison individuelle présente) reste néanmoins quelque peu dévalorisé par la forte présence routière imprimée par la RD. •Deuxième grand secteur correspondant au vieux village Perpendiculairement, mais dans la continuité immédiate du premier secteur s’est développé le vieux village dont le patrimoine urbain et architectural est incontestable. Son cœur est structuré le long d’un grand mail central, rythmé par une alternance de bâtis et d’espaces publics. En son centre, jaillit l’église formidablement mise en scène au travers d’un espace naturel enherbé resté très sobre. Elle porte un clocher comtois dit à « l’impériale », à la forme bombée caractéristique, véritable symbole régional A l’arrière, une construction hétéroclite (maison individuelle de piètre qualité architecturale) gâche l’intérêt paysager du mail central. Une voie en boucle délimite le mail de part et d’autre, bordée par une rangée de constructions. L’ensemble est bien structuré par le bâti et produit une image de rue aérée très cohérente. La ferme comtoise constitue le type de bâti le plus représentatif, souvent d’intérêt architectural où le bois est bien présent. Le centre du village est bien ordonnancé et tenu par ces belles fermes intégrant leurs corps de logis, produisant une forme urbaine cohérente et bien ordonnancée, dessinant une rue aérée où des transparences laissent des échappées visuelles sur la campagne proche. A l’extrémité Sud du vieux village, le bâti semble plus désordonné en intégrant des maisons individuelles plus communes sans trop atténuer l’intérêt patrimonial du centre. Le patrimoine Le bâti ancien est remarquable par l’importance de ses volumes. En effet, logement, étable et grange haute trouvaient place sous un même toit aux dimensions exceptionnelles. Quelques thués, typiques des fermes du

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« Haut-Doubs », sont encore visibles. La délocalisation des exploitations agricoles a laissé dans le village de grosses bâtisses en pierre, progressivement transformées en habitations dénombrant parfois plusieurs logements. Le petit patrimoine est aussi intéressant, on ne doit pas oublier le rôle des fontaines sur le plateau où l’eau est rare en dehors des tourbières et de quelques dolines au fond imperméable, aussi se doit-on de les préserver, n’oublions pas la vierge située en bordure de la route départementale entre le village et La Chenalotte qu’il conviendrait de rendre un peu plus visible. Les calvaires ou croix de chemin ne sont pas à négliger ils marquent des lieux particuliers comme les entrées de village, les carrefours particuliers où s’est produit un accident dans le passé. Les murs de pierres sèches constituent un élément très fort du paysage, il est nécessaire de les maintenir en bon état pour transmettre aux générations futures le mode de fonctionnement agricole passé qui a façonné le paysage. Chacun de ces éléments doit être protégé.

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Période de construction : Mis à part la construction de la salle des fêtes l’essentiel des constructions nouvelles édifiées entre 2000 et 2011 sont situées dans 2 lotissements, l’un a nécessité le défrichement partiel d’une petite forêt et a pris une bande de pâture à l’étroit entre les lotissements récentes et la bande de sapins sans grande qualité ; l’autre s’est développé en poursuivant son extension dans les terres agricoles sur des terres peu profondes.

Au cours de la décennie 2000-2011, les nouveaux quartiers d’habitat ont consommé 7.2ha dont 2ha de forêt et la zone d’activités en a occupé 3.4ha de zone agricole. Le développement de Noël-Cerneux basé essentiellement sur des opérations de lotissement et comme le vieux village a la forme d’un village rue, bénéficiant d’une protection par les élus qui se sont succédés, les rares dents creuses ne sont que le résultat d’une volonté politique les réservant pour une vocation plus d’activité légère que d’habitat qui ne laisse qu’un petit hectare disponible.

La commune dispose d’aménagements en faveur des déplacements doux dans le tissu urbain mais la création relativement récente de la fromagerie dans la zone d’activités appelle l’extension des liaisons sécurisées pour les piétons et les cycles.

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BILAN DE L’ANALYSE Atouts et faiblesses urbanistiques

Le but de l’analyse est d’établir un diagnostic pour en tirer les atouts et faiblesses urbanistiques. Ainsi, le diagnostic laisse apparaître quelques faiblesses : •Un village que l’on traverse à grande vitesse du fait de l’infrastructure routière (RD 437) privilégiant la pratique circulation automobile. •La coupure en deux entités qui s’ignorent, du fait de cet axe routier et le manque de relation entre le vieux village et ses quartiers proches (le centre ne fédère pas le reste du village) •Quelques éléments bâtis hétéroclites au centre. L’effet routier de la RD qui dévalorise quelque peu l’image du centre. Fort heureusement, de nombreux atouts sont à exploiter : •La position privilégiée du village proche du Val de Morteau et de la Suisse et desservi directement par la RD 437, infrastructure majeure du Haut Doubs. •Un site particulièrement prégnant avec des perspectives dégagées sur les plateaux du Haut Doubs, mêlant harmonieusement espaces boisés et coteaux vallonnés •Un centre avec une identité forte, au patrimoine architectural et urbain avec la présence de fermes comtoises typiques et préservées ainsi qu’une forme urbaine d’une grande qualité magnifiant un mail central extrêmement fort.

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DEFINITION DES ENJEUX ET OBJECTIFS D’AMENAGEMENT

En fonction du diagnostic préalable, un certain nombre d’enjeux et objectifs d’aménagement et de développement de la commune pourront être mis en œuvre : 1.Réunifier la commune en reconcentrant ces zones d’habitat au Nord et en établissant de nouvelles relations entre quartiers. 2.Transformer la RD en mail unificateur reliant fortement les deux grandes entités du village et en l’aménageant pour lui donner une identité d’espace public faisant l’interface entre les deux grandes entités urbaines. 3.Préserver le vieux village.et ne pas permettre de développement sur son pourtour tout en magnifiant son patrimoine et en renforçant l’importance du mail central. 4.Mettre en valeur le patrimoine architectural et urbain et inciter à la restauration des fermes comtoises en y favorisant la création de logements collectifs. 5.Magnifier le site en sauvegardant les paysages exceptionnels et les perspectives valorisantes.

Premiers enjeux et perspectives démographiques Les prescriptions supra-communales L’article L. 121.1 du code de l’urbanisme impose - Un principe général d'équilibre entre développement et préservation, - Un principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, - Un principe de respect de l'environnement, par une utilisation économe de l’espace, la maîtrise des besoins en déplacement, la préservation du patrimoine naturel et paysager, la prévention des risques et des nuisances de toute nature. La loi sur le développement et la protection de la montagne du 9 janvier 1985 La commune est concernée en totalité par la loi Montagne, qui induit notamment l’obligation de réaliser l’urbanisation en continuité avec les bourgs et les villages existants, sauf si la préservation de l’activité agricole ou d’espaces sensibles au niveau paysager ou environnemental nécessite la réalisation de hameaux nouveaux. 1. Préservation des terres productives : Les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, forestières et pastorales sont préservées. 2. Extension de l’urbanisation : Elle doit se réaliser, en principe, en continuité avec les bourgs, villages ou hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants. Les enjeux supra-communaux Le Pays Horloger élabore son Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), avec lequel le PLU de Noël-Cerneux devra être compatible. Les enjeux communaux Les enjeux de la commune sont de :  conserver un rythme de croissance proche de ce qu’il a été jusqu’alors  préserver fortement l’authenticité du village ancien  préserver les milieux agricoles tant pour leur intérêt propre que pour leur rôle de préservation d’un type de

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paysage caractéristique du haut-Doubs  assurer aux activités présentes sur la commune la possibilité de perdurer et leur laisser assez d’espace pour leur besoin de développement, et permettre quelques implantations nouvelles sans ambition démesurée  maintenir un cadre de vie agréable dans les différents quartiers du village et le grand paysage  préserver les zones naturelles, plus particulièrement les zones humides et les milieux forestiers couvrant les monts.

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Environnement naturel

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MILIEU PHYSIQUE

GEOLOGIE

CADRE MORPHO-STRUCTURAL REGIONAL ET GEOLOGIQUE REGIONAL

La commune de Noël-Cerneux se situe dans l’unité structurale du Jura plissé. Cette partie du Jura comprend une série de plis orientés nord-est / sud-ouest, plus ou moins recoupés par un système de failles.

La moitié nord du territoire communal repose sur le synclinal des Tilleuls. Ce synclinal, compliqué de quelques failles et accidents secondaires et partiellement masqué par des formations tourbeuses, se prolonge au-delà du Russey.

LITHOLOGIE Figure 2 Les caractéristiques lithologiques des terrains rencontrés à l’affleurement dans le secteur de Noël-Cerneux sont les suivantes :

Les formations du Jurassique supérieur  Rauracien (j6) : ces calcaires coralligènes affleurent au sud du village.

 Séquanien (j7) : cet étage est formé d’un ensemble calcaire (j7b) surmontant un ensemble principalement marneux (j7a). Ces deux ensembles sont présents sur le territoire communal, au niveau du village ancien et du Bois du Russey. L’ensemble marneux constitue un repère qui se suit assez bien dans la topographie.  Kimméridgien (j8) : cet ensemble puissant d’environ 150 à 170 mètres de calcaires compacts, dans lesquels s’intercalent quelques niveaux de calcaires marneux fossilifères, forme la majorité du sous- sol du village.  Portlandien (j9) : d’une épaisseur moyenne de 70 à 80 mètres, cet étage ne se sépare bien du Kimméridgien sous-jacent, que lorsque les couches marneuses, formant le sommet de celui-ci, sont observables. Il est formé principalement de calcaires en bancs épais.  Purbeckien (jp) : formé de marnes et marno-calcaires, cet étage qui ceinture tous les synclinaux crétacés est souvent repérable, grâce aux combes étroites qu’il dessine dans la topographie, grâce aussi aux marécages et aux sources qu’il détermine. Le Purbeckien affleure au niveau des Coires et des Comboles.  Les formations du Crétacé inférieur  Le Valanginien (n2), composé de calcaires avec intercalations marneuses, est surmonté par les calcaires et marnes de l’Hauterivien (n3). On retrouve au sommet un affleurement de marnes et calcaires du Barrémien (n4). On observe ces formations au nord du territoire communal, ou apparait le synclinal des Tilleuls.

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Le territoire communal s’étend sur la carte géologique de Morteau (n°531) produite par le BRGM.

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Les formations du Quaternaire

Les alluvions tourbeuses (FzT) : d’importantes tourbières sont présentes sur le territoire communal, dans le synclinal crétacé des Tilleuls. Les Sphaignes continuent à prospérer dans ces tourbières qui ont été assez peu exploitées (chauffage des porcheries) sauf en temps de guerre.

Le travail des « tourbiers » à Noël-Cerneux dans le Doubs au XIXe siècle Huile sur toile d’Emile Isenbart (1846-1921)

GEOMORPHOLOGIE - RELIEF Le village « ancien » est installé en contrebas d’un flanc de coteau du Bois du Russey à environ 940 m d’altitude. Sur l’ensemble du ban communal, l’altitude croît de 888 m à l’extrême nord, à proximité de l’Etang des Belles Seignes, jusqu’à 1 090 au sommet du Bois du Russey. Les extensions du village s’étendent sur un plateau à environ 930 m d’altitude.

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HYDROGEOLOGIE - HYDROLOGIE

EAUX SOUTERRAINES

Les formations géologiques sur lesquelles repose une grande partie de la commune, et notamment le village de Noël-Cerneux, correspondent aux calcaires du Jurassique qui forment toute l’ossature de la région. Ces calcaires présentent des caractéristiques favorables au développement d’un karst actif. L’eau s’infiltre dans les calcaires fissurés pour atteindre les formations profondes moins perméables.

L’eau pure est susceptible de dissoudre le calcaire, en faible quantité, mais son pouvoir dissolvant est renforcé par la présence de CO2 dissous qui accroît l’acidité. Ainsi, les surfaces des plateaux calcaires sont accidentées de fissures, dolines, lapiaz, avens (gouffre conduisant à un réseau souterrain), gouffres, qui sont les orifices les plus évidents permettant l’infiltration des eaux. Les lapiaz sont des formes d’érosion résultant de la dissolution à la surface et sur les fronts des couches calcaires. La dissolution peut aussi aboutir en surface à la formation de dolines, dépressions fermées souvent tapissées d’argile de décalcification. L'eau et le gaz carbonique véhiculés vont plus largement contribuer à l'élargissement du réseau de fractures des roches calcaires. Ces réseaux de fractures vont donner naissance à de véritables rivières souterraines. Il en découle quatre conséquences directes sur les eaux souterraines :  La vitesse de circulation des eaux souterraines est très importante, assimilable à celle des eaux dans les ruisseaux aériens.  Les débits sont très variables. Toutes les eaux pluviales et celles issues de sources locales se perdent rapidement dans les calcaires fissurés.  La chimie des eaux est variable en fonction de la saison et du débit. En période de hautes eaux, les eaux sont peu minéralisées car le temps de contact entre l'eau et l'aquifère est court.  Les eaux sont très vulnérables en cas de pollution. En effet, l'eau circule rapidement dans les conduits larges : en cas de pollution, elle ne sera pas épurée (aucune possibilité de filtration de l'eau par l'aquifère). Ces pollutions se retrouveront au niveau des résurgences.

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Une opération de traçage des eaux souterraines a été menée sur la commune de Noël-Cerneux (cf.annexe 1). Le traçage a été effectué depuis une perte située à l’Ouest du village. Deux points de restitution ont pu être observés : l’un sur la commune de Consolation-Maisonnettes, au niveau d’un ruisseau temporaire, et l’autre à la Source des trois pucelles sur le territoire communal de Laval-le-Prieuré. Ces deux résurgences sont dirigées vers le Dessoubre, au nord-ouest de Noël-Cerneux.

L’alimentation en eau potable est assurée par la commune. L’eau captée provient d’une source située au sud du village, en limite du Bois du Russey. Cette source ne fait pas l’objet de périmètres de protection de captages mais ceci est actuellement à l’étude.

EAUX SUPERFICIELLES

Sur la majeure partie du territoire communal, y compris dans le village, les cours d'eau sont quasi inexistants en raison de la nature du sous-sol. Dès qu'il y a une couverture calcaire, le drainage karstique s'installe. Dans les zones calcaires, peu de rivières se trouvent à la surface car elles s’infiltrent dans le karst par les dolines, les fissures… En revanche, le sous-sol au nord de la commune est recouvert d’alluvions tourbeuses, favorisant le ruissellement et la naissance de ruisseaux temporaires. Malgré la proximité du Doubs, la commune de Noël-Cerneux se situe dans le bassin versant du Dessoubre du fait de circulations souterraines complexes.

Le Dessoubre La rivière draine un bassin versant d’une superficie de 560 km². Elle prend sa source au cirque de Consolation sur la commune de Consolation-Maisonnettes (25), et conflue avec le Doubs sur la commune de Saint- Hippolyte (25) après avoir parcouru 33 km.  Données quantitatives Source : Données de la Banque Hydro du Dessoubre à Saint-Hippolyte (seules disponibles dans la Banque Hydro).

Le débit du Dessoubre observé sur une période de 54 ans à Saint-Hippolyte s’élève à 13,60 m3/s. La lame d’eau écoulée dans le bassin versant est de 699 mm annuellement. Les fluctuations saisonnières de débit sont marquées avec des hautes eaux au printemps avec un débit mensuel moyen qui atteint 20,70 m3/s en mars, et des basses eaux d’été avec un débit moyen mensuel qui descend à 6,550 m3/s au mois de juillet. 3 Le débit d’étiage (QMNA5) chute à 1,3 m /s. Le débit minimum sur 3 jours consécutifs (VCN3) peut descendre à 0,690 m3/s en période quinquennale sèche. Les crues peuvent être relativement importantes. Le débit instantané maximal enregistré a été de 175 m3/s le 15 février 1990. Le débit de crue décennale (débit instantané) est estimé à 170 m3/s, le débit cinquentennale à 200 m3/s.  Données qualitatives Source : SDAGE 2010-2015 : données techniques de référence Dans le nouveau SDAGE Rhône-Méditerranée (approuvé le 21 novembre 2009), l’objectif d’atteinte du bon état des eaux du Dessoubre est fixé à l’horizon 2015. En effet, en 2009, l’état écologique de cette rivière est qualifié de « bon ». L’état chimique est en revanche qualifié de « mauvais » avec un objectif d’atteinte de bon état prévu pour 2021. Le programme de mesures prévoit de:  Mettre en place un dispositif de gestion concertée au niveau local ;  Doter les exploitations agricoles de capacités de stockage des déjections animales suffisantes ainsi que de plans d'épandage ;  Rechercher les sources de pollution par les substances dangereuses ;  Mettre en place des conventions de raccordement ;  Contrôler les conventions de raccordement, régulariser les autorisations de rejets ;  Optimiser ou changer les processus de fabrication pour limiter la pollution, traiter ou améliorer le traitement de la pollution résiduelle ;  Créer ou aménager un dispositif de franchissement pour la montaison

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 39

Le SDAGE a une portée juridique. Il est opposable à l’administration. Le Code de l’urbanisme établit que les PLU doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE.

GESTION DE L’EAU

La commune de Noël-Cerneux n’est pas concernée par un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ou un contrat de rivière.

RISQUES NATURELS

RISQUE D’INONDATIONS

La commune ne fait pas l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Inondation. Aucune inondation n’est recensée dans la base de données HIRI (Historique du risque inondations en Franche-Comté) mise en ligne par la DREAL Franche-Comté. La commune ne semble pas concernée par le risque d’inondation. Un arrêté de catastrophe naturelle relatif aux inondations, coulées de boue, et mouvements de terrain a été pris sur la commune le 29/12/1999 (www.prim.net). Il s’agit cependant des événements liés à la tempête qui a touché une grande partie du territoire français.

La commune ne signale qu’une petite zone périodiquement inondée au niveau du village : il s’agit d’une doline dans le lotissement des « Belles Seignes » qui reçoit les eaux d’un ruisseau temporaire.

RISQUE DE MOUVEMENTS DE TERRAIN

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 40

Les risques de mouvement de terrains dépendent de nombreux paramètres tels que la nature du sous-sol, de son état d’altération, de sa saturation en eau. Ces paramètres peuvent fortement varier à l’échelle locale. Aucun mouvement de terrain n’est à ce jour recensé par le BRGM sur la commune de Noël-Cerneux dans sa base de données mise en ligne (www.bdmvt.net).

Risque karstique

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 41

La base de données du BRGM (www.bdcavite.net) ne recense aucune cavité sur le territoire communal de Noël-Cerneux. L’atlas des secteurs à risque dans le Doubs, réalisé par la DDE en 2000, permet de localiser une petite zone à risque de mouvement de terrain sur l’ensemble du secteur d’étude (cf. figure 4). Il s’agit d’une zone à moyenne densité de dolines qui se situe à l’ouest du territoire communal. Les dolines sont des dépressions formées par l’érosion des calcaires en milieu karstique. Elles présentent un risque d’effondrement. D’autres secteurs à risque (dolines) sont présents sur le territoire communal mais ne sont pas mentionnés dans l’Atlas (cf. figure 5). Les dolines sont présentes jusque dans la trame urbaine (secteur du Crêt Barré-lotissement des Belles Seignes). La commune signale également des mouvements fréquents de la route au 4 rue de l’Etang, témoin d’un karst actif dans ce secteur.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 42

Aléa retrait gonflement des argiles

Les phénomènes de retrait-gonflement sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de formations argileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau. Ces variations se traduisent par des mouvements différentiels de terrain, susceptibles de provoquer des désordres au niveau du bâti. Il existe un aléa nul à faible concernant le retrait et le gonflement des argiles sur l’ensemble du ban communal de Noël-Cerneux. Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 43

RISQUE SISMIQUE

Depuis le 1er mai 2011, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes.

Zonage sismique de la France – Source : DDT

D’après ce nouveau zonage, la commune de Noël-Cerneux se situe en zone de sismicité 3 (modérée), les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Un nouveau cadre réglementaire

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d'un nouveau zonage sismique réglementaire. Cc zonage permet de se conformer aux nouvelles règles de construction parasismiques, harmonisées à l'échelle européenne. Sa définition a également bénéficié des avancées scientifiques intervenues depuis le zonage sismique adopté en 1991. En effet, l'analyse de la sismicité historique, de la sismicité instrumentale et l'identification des failles actives, permettent de définir l'aléa sismique d'une commune, c'est-à-dire l'ampleur des mouvements sismiques attendus sur une période de temps donnée (aléa probabiliste).

Le nouveau zonage sismique réglementaire de la France divise le territoire en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d'occurrence des séismes  une zone de sismicité 1 où il n'y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments (l'aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible),  quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables à certaines catégories de bâtiments neufs, et aux bâtiments existants dans des conditions particulières.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 44

Les séismes dans le Doubs Certains séismes passés, et leurs conséquences, témoignent de la vulnérabilité du département du Doubs face au risque sismique. On peut citer en particulier les séismes suivants Séisme de Baume-les-Dames du 23 février 2004 - Doubs : magnitude M=4.5 : Ce séisme a été fortement ressenti par la population et ai causé certains dommages dans le département du Doubs, En tout, plusieurs centaines de bâtiments ont été légèrement endommagés (fines fissures, chute de iiiortici soulèvement de carrelage) et quelques chutes de cheminées ont été observées. De rares dommages plus importants ont été relevés dans la zone épicentrale, avec notamment le déplacement de la charpente d'une église et la fissuration de la chaussée à Baume-les- Dames. Séisme du 30 octobre 1828 - Doubs : magnitude M=5.2 : Peu de témoignages existent concernant ce séisme. ils permettent néanmoins d'affirmer que cet événement a causé des dommages prononcés aux bâtiments dans le département, avec notamment l'effondrement de cheminées et l'écroulement de pans de murs à l'hise.  Séisme de Remiremont du 12 mai 1682 - Vosges : magnitude M=6A0 Ce séisme a fait de nombreuses victimes dans la région épicentrale. Dans le Doubs, ce séisme a probablement causé des dommages notables, malgré l'absence de référence dans les archives locales.  Séisme de Bâle du 18 octobre 1356— Suisse : magnitude M=6.2 : Le séisme du 18 octobre 1356, qui a fait environ 300 victimes à Bâle et vraisemblablement entre 1000 et 2000 morts dans la région épicentrale, a causé d'importants dommages dans le Doubs. Ainsi, les témoignages font état de l'effondrement de l'une des tours du château de Montrond-le-Château, ainsi que de l'endommagement notable de la tout- de Vaite à Besançon. Enfin, outre les mouvements du sol « attendus » en cas de séisme (valeurs d'accélération « au rocher »), il faut rappeler que les séismes peuvent générer des effets particuliers, en raison de la nature des sols. Dans le Doubs, ces effets sont les suivants : des effets dits « de site»  lithologiques : certains remplissages alluvionnaires meubles agissent en piégeant les ondes sismiques, ce qui résulte en une augmentation du mouvement du sol en surface à certaines fréquences spécifiques liées aux caractéristiques des dépôts sédimentaires (épaisseur et résistance au cisaillement)  topographiques :le mouvement du sol peut varier localement (augmentation ou réduction) en raison de la topographie. (ainsi, les reliefs enregistrent généralement des désordres supérieurs par effet d'amplification) des effets dits « induits »  glissements de terrain dans les formations morainiques et marneuses, particulièrement en cas de pente prononcée, - glissements de talus routier,  éboulements et chutes de blocs dans les zones de falaises,  affaissements ou effondrements au droit de cavités karstiques.

CLIMAT

Les données climatiques proviennent de la station du Russey à environ 9 km de Noël-Cerneux, située à 895 m d’altitude et gérée par Météo France. Elles concernent la période 1963 à 1998. Les informations concernant le vent proviennent de la station de Maîche et englobent les années 1993 à 1998.

La température moyenne annuelle est de 6,4°C. Les températures moyennes mensuelles varient de -1,9°C en janvier à 15,1°C en juillet.

La pluviométrie annuelle moyenne est élevée avec 1 389,9 mm/an. Le régime pluviométrique est réparti tout au long de l'année, avec une pluviométrie marquée en été (précipitations orageuses) et à l’automne (arrivée des premières neiges), avec une moyenne minimale en février (98,2 mm) et une moyenne maximale en juin avec 139,2 mm Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 45

Le nombre moyen de jours de chutes de neige est de 45,6 jours sur l’année.

Les vents dominants sont de secteur Ouest / Sud-Ouest (humide et tempéré d’influence océanique). Le secteur est également marqué par la présence d’un vent secondaire de secteur Est (bise sèche et froide à influence continentale).

Le climat est de type montagnard : il est caractérisé par des étés humides et des hivers froids et neigeux.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 46

MILIEUX NATURELS

CONTEXTE NATUREL

UNITE NATURELLE

La commune de Noël-Cerneux s’inscrit dans l’unité naturelle et paysagère du Second Plateau, un secteur de moyenne montagne formé de rides topographiques où alternent formations karstiques et combes humides reliques d’une période glaciaire.

Le paysage est dominé par les prairies de fauche et les pâtures. Le réseau de haies et de bosquets est encore bien développé à proximité du village. Le massif forestier dominé par les résineux est cantonné aux versants abrupts ou occupe les bas-fonds humides impropres à l’agriculture. Le caractère montagnard du secteur se traduit dans la végétation par les tourbières et la dominance des massifs résineux.

ZONES DE PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL

La commune de Noël-Cerneux ne compte aucune zone de protection du patrimoine naturel de type APB (Arrêté préfectoral de protection de biotope), réserve naturelle ou site classé.

ZONES D’INVENTAIRE DU PATRIMOINE NATUREL

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 47

 ZNIEFF : Une ZNIEFF est un secteur du territoire national pour lequel les experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel. Deux grands types de zones sont distingués :  Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie souvent limitée, définis par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.  Les ZNIEFF de type II sont constituées de grands ensembles naturels riches ou peu modifiés ou offrant des potentialités importantes. La commune de Noël-Cerneux compte une ZNIEFF de type 1 intitulée « Les Seignes du Belieu à Narbief » (n°00000147) qui inclut l’ensemble du complexe tourbeux de Bélieu, Noël-Cerneux et La Chenalotte. Le vaste complexe tourbeux de Seignes figure à l’inventaire des zones humides de la DREAL Franche- Comté (cf. figure 6, annexe 4), ainsi que le bois tourbeux des Rondes Seignes et une petite dépression marécageuse entre les Comboles et les Coires. Rappelons que le recensement de la DREAL n’est pas exhaustif puisque seules les zones humides de plus d’un hectare sont cartographiées.

L’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R211-108 du code de l’environnement « Une zone est considérée comme humide si elle présente l’un des critères suivants : 1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques (…) 2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par : - soit des espèces (indicatrices de zones humides), - soit des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques de zones humides (…) » La prospection réalisée dans le cadre du projet de PLU a été l’occasion de faire un recensement plus précis des zones humides sur Noël-Cerneux, sur la base du critère végétation (cf. figure 7).

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NATURA 2000

Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura 2000 :

- Les Z.P.S. (Zones de Protection Spéciale) : elles sont créées en application de la directive européenne 79/409/CEE (plus connue sous le nom directive oiseaux) relative à la conservation des oiseaux sauvages. La détermination de ces zones s’appuie sur l’inventaire scientifique des Z.I.C.O. (zones importantes pour la conservation des oiseaux). Leur désignation doit s’accompagner de mesures effectives de gestion et de protection pour répondre aux objectifs de conservation qui sont ceux de la directive. Ces mesures peuvent être de type réglementaire ou contractuel.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 49

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 50

 Zones humides inventoriées :

Le vaste complexe tourbeux de Seignes figure à l’inventaire des zones humides de la DREAL Franche- Comté (cf. figure 6, annexe 4), ainsi que le bois tourbeux des Rondes Seignes et une petite dépression marécageuse entre les Comboles et les Coires. Rappelons que le recensement de la DREAL n’est pas exhaustif puisque seules les zones humides de plus d’un hectare sont cartographiées.

L’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R211-108 du code de l’environnement :

« Une zone est considérée comme humide si elle présente l’un des critères suivants :

1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques (…)

2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par : - soit des espèces (indicatrices de zones humides), - soit des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques de zones humides (…) »

La prospection réalisée dans le cadre du projet de PLU a été l’occasion de faire un recensement plus précis des zones humides sur Noël-Cerneux, sur la base du critère végétation (cf. figure 7).

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 51

NATURA 2000

Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura 2000 :

-Les Z.P.S. (Zones de Protection Spéciale) : elles sont créées en application de la directive européenne 79/409/CEE (plus connue sous le nom directive oiseaux) relative à la conservation des oiseaux sauvages. La détermination de ces zones s’appuie sur l’inventaire scientifique des Z.I.C.O. (zones importantes pour la conservation des oiseaux). Leur désignation doit s’accompagner de mesures effectives de gestion et de protection pour répondre aux objectifs de conservation qui sont ceux de la directive. Ces mesures peuvent être de type réglementaire ou contractuel.

-Les Z.S.C. (Zones Spéciales de Conservation) : elles sont introduites par la directive 92/43/CEE (Directive habitats-faune-flore). Une Z.S.C. est un site naturel ou semi-naturel qui présente un fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu'il abrite. Sur de tels sites, les États membres doivent prendre les mesures qui leurs paraissent appropriées (réglementaires, contractuelles, administratif, pédagogiques, etc.) pour conserver le patrimoine naturel du site en bon état. La procédure de désignation des ZSC est plus longue que les ZPS. Chaque État inventorie les sites potentiels sur son territoire. Il fait ensuite des propositions à la Commission européenne, sous la forme de « pSIC » (proposition de site d'intérêt communautaire). Après approbation par la Commission, le pSIC est inscrit comme « SIC » (site d'intérêt communautaire) pour l'Union européenne et est intégré au réseau Natura 2000. Dans les SIC, un opérateur local est chargé, avec les partenaires locaux, d’élaborer un programme de gestion du territoire qui repose sur une politique contractuelle : le document d’objectifs (DOCOB). Lorsque ce document est terminé et approuvé, un arrêté ministériel désigne le site comme ZSC. Le territoire communal de Noël-Cerneux ne compte aucun site Natura 2000 sur son territoire communal mais le complexe tourbeux des Seignes est susceptible d’intégrer à terme le réseau pour la flore et la faune remarquables qu’il abrite et pour sa proximité avec deux sites :

Distance par Intitulé Type Numéro DOCOB Opérateur rapport à Noël-Cerneux Tourbière des Cerneux- Communauté de Communes Gourinots et zones du Plateau du Russey Réalisé humides environnantes, ZSC FR4301287 Conservatoire régional des 6,7 km (validé en 2008) Les Seignes des Guinots espaces naturels de Franche- et le Verbois Comté

ZPS FR4312017 Vallées du Dessoubre, de Réalisé Communauté de Communes 4,5 km la Réverotte et du Doubs (validé en 2009) du Plateau du Russey SIC FR4301298

Le site de la tourbière des Cerneux-Gourinots et les zones humides environnantes devraient à terme être rattachés au site des Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs pour ne former plus qu’un seul site (source : Communauté de Commune du Plateau du Russey). PLANTES RARES OU PROTEGEES INVENTORIEES

L’Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté de Yorick Ferrez et Jean François Prost recense douze espèces de ce type sur le territoire de Noël-Cerneux. Elles sont toutes liées aux zones humides tourbeuses ou marécageuses (hormis la gesse à feuilles variables) :

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 52

Nom commun Nom scientifique Milieu caractéristique Protection Andromède à feuilles de polium Andromeda polifolia Tourbières Nationale Laîche des bourbiers Carex limosa Tourbières Nationale Œillet superbe Dianthus superbus Prés paratourbeux basophiles Nationale Cigüe aquatique Cicuta virosa Marais tourbeux Régionale Orchis de Traunsteiner Dactylorhiza traunsteineri Prés paratourbeux basophiles Régionale Troscart des marais Triglochin palustris Marais et prés humides Régionale Gesse à feuilles variables Lathyrus heterophyllus Bois, prairies et ourlet montagnards Régionale (bryophyte) Cinclidium stygium Tourbières Régionale (bryophyte) Bryum neodamense Tourbières / (bryophyte) Sphagnum warnstorfii Tourbières / Canche aquatique Catabrosa aquatica Mares, fossés, bord des eaux / Lycopode à rameaux annuels Lycopodium annotinum Tourbières et bas-marais / III.II.2 – HABITATS NATURELS L’étude de la végétation a été réalisée au mois de septembre 2011. La démarche a consisté à identifier et cartographier les grands types d’habitats naturels sur l’ensemble du territoire communal, en ciblant les abords immédiats du village qui sont les secteurs susceptibles d’être urbanisés.

2.2.1 – LES PRAIRIES MESOPHILES Les prairies de type mésophile1 constituent l’essentiel des milieux ouverts de Noël-Cerneux. Plusieurs types de prairies sont observés en fonction des pratiques agricoles (fauche, pâture, amendement) : Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) Prairie de fauche mésophile, mésotrophe2 à eutrophe3 38.3 6520 Prairie pâturée mésophile et eutrophe 38.1 / Prairie artificielle (gazon) 81 /

Les variantes eutrophes pâturées sont dominantes à Noël-Cerneux. Quelques prairies de fauche montagnardes sont encore représentées mais les pratiques agricole (amendement, régime mixte fauche/pâture) en limitent l’intérêt floristique en diminuant sensiblement la diversité spécifique. 2.2.2 – LES MILIEUX HUMIDES ET AQUATIQUES  Les prairies humides Plusieurs types de prairies humides peuvent être observées à Noël-Cerneux suivant l’engorgement des sols et surtout les pratiques agricoles (pâture, amendement). Les variantes eutrophes occupent les marges externes des tourbières où elles sont en contact avec les prairies mésophiles. Elles abritent une grande richesse floristique (populage des marais, grande sanguisorbe, trolle d’Europe, renouée bistorte, succise des prés, reine des prés, joncs…). Les variantes oligotrophes (n°3) apparaissent dans les secteurs délaissés par l’agriculture, au sein ou en marge des tourbières. Le cortège floristique est alors largement dominé par la molinie et abritent plusieurs espèces remarquables, autant floristiques (Orchis de traunsteiner, Œillet superbe…) que faunistiques (insectes).

1 Mésophile : qualifie un groupement végétal adapté à des conditions moyennes d’humidité (ni trop sec, ni trop humide) 2 Mésotrophe : qualifie un groupement végétal affectionnant les sols dont la teneur en éléments nutritifs est de valeur moyenne. 3 Eutrophe : qualifie un groupement végétal affectionnant les sols riches en éléments nutritifs (sols amendés) Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 53

N° Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) 1 Prairie pâturée hygrophile eutrophe 37.24 / 2 Prairie hygrophile à trolle et cirse 37.212 Intérêt régional 3 Prairie paratourbeuse à molinie 37.311 6410

 Les tourbières, bas-marais et groupements associés

Une multitude d’habitats tourbeux sont représentés à Noël-Cerneux. Il s’agit pour la plupart d’habitats d’intérêt communautaire à haute valeur patrimoniale :

Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) Tourbière haute 51.1 7110* Tourbière de transition 54.5, 54.6 7140 Tourbière boisée : pineraie, boulaie et pessière 44.A 91D0* sur tourbe Bas-marais acide 54.42 Intérêt régional Bas-marais alcalin 54.2 7230 Mégaphorbiaies eutrophes 37.1 6430 Magnocariçaie 53.21 Intérêt régional Prairie paratourbeuse à molinie 37.31 6410 *habitat communautaire prioritaire au sens de la Directive Habitats

L’ensemble du complexe tourbeux des Seignes est remarquable par son agencement en mosaïque et sa richesse floristique. De nombreuses espèces protégées y sont recensées dont l’andromède à feuilles de polium, la laîche des bourbiers (protection nationale), la cigüe aquatique, l’orchis de traunsteiner et le troscart des marais (protection régionale). Le milieu est également favorable aux insectes (papillons, libellules).

Les formations ligneuses au sein de la tourbière marquent le stade climacique (« ultime ») de la tourbière : les peuplements feuillus (boulaies) mais surtout résineux (pessières et pineraies sur tourbe) recouvrent un tapis herbacé et muscinal propre aux tourbières acides (myrtilles, sphaignes, laîches…). Les formations de pins à crochets témoignent du caractère montagnard et de la rudesse climatique des lieux.

Dans le bois de la Ronde des Seignes, les plantations d’épicéas et le creusement d’étang à proximité de la route tendent à assécher le milieu.

 Les groupements aquatiques et semi-aquatiques

La partie nord du territoire communal de Noël-Cerneux est parsemée de mare et d’étang pour la plupart d’origine artificielle. Ces points d’eau contribuent à augmenter la diversité floristique et faunistique locale en abritant des groupements et des espèces liées au milieu aquatique dans leur cycle de développement (batraciens, odonates, végétation aquatique…).

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 54

Plusieurs types de groupements aquatiques et semi-aquatiques y sont observés :

Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) Végétation aquatique eutrophe dominée par les 22.41 / plantes annuelles (lentilles d’eau) colonisant les mares-abreuvoirs Végétation aquatique enracinée immergée 22.42 Intérêt régional (myriophylles, potamots) colonisant les mares permanentes au sein de zones humides Roselières basses colonisant les rives de plans 53.14 / d’eau ou les mares temporaires Typhaie (groupements de massettes) colonisant 53.13 / les plans d’eau eutrophes

LES GROUPEMENTS FORESTIERS

La forêt à Noël-Cerneux est dominée par la hêtraie-sapinière à dentaire, un habitat d’intérêt communautaire commun dans la région. Le sapin et l’épicéa dominent les peuplements du secteur, les résineux étant souvent privilégiés par les traitements sylvicoles. Les jeunes plantations résineuses présentent peu d’intérêt par leur caractère monospécifique et la densité du couvert arboré qui limite l’expression des strates arbustives et herbacées. Les futaies adultes présentent un sous-bois plus riche caractéristiques des forêts montagnardes (orge d’Europe, fétuque des bois, camérisier noir…).

Les tourbières sont le domaine des groupements tourbeux (boulaie, pineraie et pessière sur tourbe), des habitats d’intérêt communautaire prioritaires au sens de la Directive Habitats. Plusieurs espèces remarquables colonisent ces milieux : lycopode à rameaux annuels, andromède à feuilles de polium…

Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) Hêtraie, hêtraie-sapinière à dentaire 41.13 9130 Plantation résineuses 83.311 / Pineraie sur tourbe 44.A3 91D0-3* Pessière sur tourbe 44.A 91D0-4* Bois de bouleaux à sphaignes 44.A1 91D0-1*

HAIES ET BOSQUETS

Le réseau de haies et de bosquets est encore bien développé à l’ouest du Crêt Barré et sur le coteau du vieux village. Il s’agit principalement de formations feuillues (hêtre, frêne, érables, arbustes à baies) dont l’intérêt paysager et écologique est indéniable (corridors écologiques, pare-vent, maintien des sols, ombre…).

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 55

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 56

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LA FAUNE

Dans le cadre d'une telle étude, limitée dans le temps, le travail sur la faune ne peut aboutir à un inventaire complet des espèces, ni à dresser une carte de leur répartition. Par ailleurs, la période de prospection (septembre) ne correspond pas à la période de reproduction de la plupart des espèces.

Les données suivantes proviennent donc essentiellement de la bibliographie :

- Base de données de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) de Franche-Comté (http://franche- comte.lpo.fr),

- Fiche ZNIEFF « Les Seignes du Bélieu à Narbief »,

- Inventaire national du patrimoine naturel (http://inpn.mnhn.fr).

LES MAMMIFERES

Le grand gibier (chevreuil, sanglier) est bien représenté sur le territoire communal de Noël-Cerneux. Le chamois est présent de manière plus irrégulière, il préfère les secteurs escarpés des gorges du Doubs.

Les petits mammifères (renard, blaireau, martre, écureuil roux…) sont également présents à Noël-Cerneux, principalement en milieu forestier.

Les grands prédateurs sont représentés par le lynx boréal dont la présence est avérée dans le secteur. Il figure sur la liste des espèces ayant justifié la désignation du site Natura 2000 de la Vallée du Dessoubre.

Le contexte karstique des lieux et les boisements tourbeux sont particulièrement favorables à aux chauves- souris (gîtes potentiels d’hibernation et de reproduction). Le réseau de haies et les lisières forestières sont des axes de déplacement privilégiés pour ces espèces. Plusieurs espèces de chauves-souris sont mentionnées dans le document d’objectifs du site Natura 2000 de la Vallée du Dessoubre dont le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe, le Grand murin et le Vespertilion à oreilles échancrées.

LES OISEAUX

La LPO Franche-Comté recense 102 espèces sur la commune de Noël-Cerneux dans sa base de données mise en ligne (http://franche-comte.lpo.fr).

Plusieurs espèces menacées ou quasi-menacées en Franche-Comté ou en France y sont données nicheuses « probables » ou « certaines » par la LPO : le busard Saint-Martin, le milan royal, le tarier des prés, le pipit farlouse, la pie-grièche écorcheur, la fauvette grisette, le bouvreuil pivoine et la linotte mélodieuse.

Plusieurs autres espèces remarquables ont été observées sur la commune sans que la preuve de nidification n’ait été apportée : l’alouette lulu, la bécassine des marais, la bondrée apivore, le bihoreau gris, le bruant proyer, le bruant des roseaux, le busard des roseaux, le courlis cendré, le gobemouche gris, le gorgebleu à miroir, la huppe fasciée, la locustelle tachetée, le martin-pêcheur d’Europe, le pic noir, la pie-grièche grise, la rousserolle turdoïde, la rémiz penduline et le vanneau huppé.

La plupart des espèces remarquables observées sur Noël-Cerneux sont liées aux prairies humides, tourbières et boisements tourbeux des Seignes qui offrent une quiétude et une ressource alimentaire importantes pour ces oiseaux. Ils constituent également une halte migratoire ou un site d’hivernage pour bon nombre d’espèces (sizerin flammé, sarcelle d’hiver, pinson du Nord, bruant ortolan, pie-grièche grise, grue cendré, grande aigrette, fuligule milouin, cigogne blanche, bécassine des marais, chevalier sylvain, chevalier culblanc, balbuzard pêcheur…)

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LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES

La grenouille verte est omniprésente dans les étangs. La grenouille rousse a été contactée à plusieurs reprises dans les prairies humides au mois de septembre 2011. L’INPN mentionne également la présence du crapaud commun et de l’alyte accoucheur (espèce protégée, quasi-menacée en Franche-Comté) sur la commune de Noël-Cerneux.

Le ruisseau et le bassin situés à l’amont du vieux village constituent un site de reproduction pour les amphibiens. Des larves de tritons et de salamandre tachetée y ont été observées.

INSECTES

Les prairies humides, plans d’eau et tourbières de Noël-Cerneux sont des biotopes pour une grande variété d’insectes rares aux exigences écologiques fortes. La ZNIEFF abrite quatre espèces de papillons protégées au niveau national (la fiche ZNIEFF ne précise pas lesquelles).

Plusieurs espèces liées aux tourbières et recensées dans les tourbières environnantes sont potentiellement présentes à Noël-Cerneux où elles peuvent trouver des biotopes similaires notamment le cuivré de la bistorte, le damier de la succise, le solitaire (papillons), la leuccorrhine à gros thorax, la leuccorhine douteuse et la cordulie arctique (libellules).

DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE

METHODOLOGIE

La réalisation du diagnostic écologique permet de rendre compte de façon plus directe de l’intérêt relatif des différents milieux rencontrés. La méthode d’appréciation de la valeur écologique repose sur les critères suivants :

1. La diversité et la rareté des espèces. Ce paramètre est abordé en termes de potentialité d’accueil des milieux sur la base des connaissances actuelles.

1. La diversité écologique, qui intègre les structures verticales (nombre de strates) et horizontales (complexité de la mosaïque).

2. Le rôle écologique exercé sur le milieu physique (maintien des sols, régulation hydrique, …) et sur le fonctionnement de l’écosystème.

3. L’originalité du milieu dans son contexte régional ou local.

4. Le degré de naturalité (non artificialisation) et la sensibilité écologique.

Cette méthode, qui reste subjective, permet néanmoins d’estimer de manière satisfaisante l’intérêt écologique des milieux.

Quatre degrés d’appréciation peuvent être envisagés pour chacun des critères :

Degré d’appréciation Faible Moyen Fort Exceptionnel Gradient correspondant 1 2 3 4

Le gradient maximal d’intérêt écologique est établi à 20.

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Niveau d’intérêt écologique Gradient

Intérêt écologique très fort 17 à 20 Intérêt écologique fort 13 à 16 Intérêt écologique moyen 8 à 12 Intérêt écologique faible 4 à 7

Cette méthode de diagnostic permet de se placer le plus possible en retrait de toute appréciation subjective de l’intérêt paysager.

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RESULTATS Figure 8

Critères d’intérêt Degré de Diversité Gradient écologique Diversité Rôle Originalité naturalité, Rareté des d’intérêt écologique écologique du milieu sensibilité Type d’habitat espèces écologique écologique Friche, terrain vague 1 2 1 1 1 6

Prairie artificielle (gazon) 1 1 1 1 1 5 Prairie de fauche 1 à 2 1 2 1 1 6 à 7 montagnarde (eutrophe) Pâture mésophile 1 2 2 1 1 7

Haies, bosquets 2 2 3 2 2 11

Plantation résineuse 1 1 2 1 1 6

Forêt de résineux 2 à 3 2 2 à 3 2 2 10 à 12 Pâtures humides dans la 1 2 3 2 2 10 trame urbaine Prairies humides en marge 2 à 3 2 à 3 3 à 4 3 3 13 à 16 des tourbières Ruisseau temporaire à 2 2 3 3 3 13 l’amont du vieux village Etang, mares et ruisseaux des 3 à 4 3 4 3 3 16 à 17 Belles Seignes Bas-marais et groupements 3 à 4 3 4 3 4 17 à 18 associés Tourbière 4 4 4 4 4 20

Tourbière boisée 3 à 4 3 4 4 4 18 à 20

Les formations tourbeuses et marécageuses présentent un intérêt écologique exceptionnel à Noël-Cerneux par leur diversité, leur originalité, leur fort degré de naturalité et le caractère remarquable des espèces qui sont inféodées à ces milieux. La principale menace qui pèse sur ces milieux sont les enrésinements (plantations d’épicéas et régénération spontanée) qui conduisent à un appauvrissement spécifique du milieu.

Les prairies humides sont classées en zones à fort intérêt écologique. Situées en marge des tourbières, elles assurent un rôle de zone « tampon » vis-à-vis de ces milieux exceptionnels. Isolées, elles constituent des zones « relais » pour les espèces des zones humides et assurent rôle hydraulique majeur (rétention et filtre des eaux). Les deux petites zones humides identifiées dans la trame urbaine ont un rôle essentiellement hydraulique, la faune et la flore étant considérablement appauvries par l’usage des sols (pâture) et l’enclavement au sein de la trame urbaine les déconnectant du réseau écologique.

Le milieu aquatique, particulièrement le réseau de mares et d’étangs, abrite une faune remarquable (libellules, batraciens), parfois une flore protégée. Ces milieux sont particulièrement vulnérables à toutes formes de pollution.

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TRAME VERTE ET BLEUE, CONTINUITES ECOLOGIQUES

La notion de Trame Verte et Bleue (TVB) découle du Grenelle de l’Environnement et vise à préserver la biodiversité en repensant l’aménagement du territoire en termes de réseaux et de connectivité écologiques. « Un réseau écologique constitue un maillage d’espaces ou de milieux nécessaires au fonctionnement des habitats et de leur diversité ainsi qu’aux cycles de vie des diverses espèces de faune et de flore sauvages et cela, afin de garantir leurs capacités de libre évolution. »4 Il est constitué de trois éléments principaux : les réservoirs de biodiversité, les corridors écologiques (s’appliquant plus particulièrement aux milieux terrestres et humides), et enfin les cours d’eau, qui constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors. L’analyse de ces éléments permet d’identifier des continuités écologiques à différentes échelles (internationale, nationale, régionale ou locale).

Définition des concepts clés du réseau écologique appliqués à la Trame verte et bleue

Réservoir de biodiversité : c’est dans ces espaces que la biodiversité est la plus riche et le mieux représentée. Les conditions indispensables à son maintien et à son fonctionnement sont réunies. Ces espaces bénéficient généralement de mesures de protection ou de gestion (arrêté préfectoral de protection de biotopes, réserve naturelle, gestion contractuelle Natura 2000…)

Corridors écologiques : ils représentent des voies de déplacement privilégiées pour la faune et la flore et permettent d’assurer la connexion entre réservoirs de biodiversité (liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou habitats d’une espèce permettant sa dispersion ou sa migration). Il s’agit de structures linéaires (haies, ripisylves…), de structures en « pas-japonais » (mares, bosquets…) ou de matrices paysagères (type de milieu paysager).

Continuités écologiques : elles correspondent à l’ensemble des réservoirs de biodiversité, des corridors écologiques, des cours d’eau et des canaux.

L’enjeu majeur de la TVB est de « reconstituer un réseau écologique cohérent en rétablissant les continuités entre les habitats favorables permettant aux espèces de circuler et de rétablir des flux »5. Sa mise en place à l’échelle régionale est en cours. Elle est prévue pour fin 2012 par la co-élaboration Etat-Région du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Les collectivités territoriales devront prendre en compte ce schéma régional lors de l’élaboration ou de la révision de leurs documents d’aménagement de l’espace ou d’urbanisme (compatibilité). Dans l’attente de la parution du SRCE pour la région Franche-Comté, une esquisse des continuités écologiques est présentée à l’échelle locale dans le cadre de l’élaboration du PLU de Noël-Cerneux (figure 9 « Continuités écologiques »). Il s’agit d’une représentation schématique des principaux « cœurs » ou « réservoirs » de biodiversité (sites Natura 2000, ZNIEFF de type 1) et des principaux corridors écologiques. Le territoire communal de Noël-Cerneux compte un vaste réservoir de biodiversité humide et forestier : le complexe tourbeux des Seignes qui se prolonge sur les communes voisines de Bélieu et Narbief. D’importants corridors forestiers et agricoles traversent la commune, assurant la bonne fonctionnalité des écosystèmes. Le réseau de haies favorise les déplacements d’espèces en milieu agricole et permet aux espèces forestières de circuler d’un massif forestier à un autre. L’urbanisation ne constitue pas une barrière écologique infranchissable en l’état actuel, même si la zone d’activités a sensiblement réduit le corridor agricole entre le village de Noël- Cerneux et celui des Fins.

4 Allag-Dhuisme F., Amsallem J., Barthod C., Deshayes M., Graffin V., Lefeuvre C., Salles E. (coord), Bartnetche C., Brouard- Masson J., Delaunay A., Garnier CC., Trouvilliez J. (2010). Choix stratégiques de nature à contribuer à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques – premier document en appui à la mise en œuvre de la Trame verte et bleue en France. Proposition issue du comité opérationnel Trame verte et bleue. MEEDDM ed. 5 Passerault M. (2010). La trame verte et bleue : Analyse du concept et réflexions méthodologiques pour sa traduction dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Mémoire de fin d’études Master 2 Espaces, Société, Environnement (Université de Poitiers) réalisé pour le compte de la DREAL Franche-Comté. Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 63

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Paysage et Patrimoine

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CONTEXTE PAYSAGER

UNITES PAYSAGERES Rappel : Notion d’unité paysagère Une unité paysagère est définie comme un paysage porté par une entité spatiale dont l’ensemble des caractères de relief, d’hydrographie, d’occupation du sol, de formes d’habitat et de végétation présente une homogénéité d’aspect. Elle se distingue des unités voisines par une différence de présence, d’organisation ou de forme de ces caractères. D’après l’Atlas des paysages de Franche-Comté, la zone d’étude s’étend sur l’unité paysagère de du Second Plateau. Il se caractérise par une topographie imparfaitement plane, accidentée de rides alignées qui préfigurent les plissements de la Haute-Chaîne. Le paysage est marqué par les forêts de résineux. Le bois se mêle abondamment à la pierre dans la construction traditionnelle. Les cultures ont, en totalité ou presque, cédé la place aux prés de fauche. Les manifestations karstiques sont omniprésentes. Il convient également de noter la place particulière des bas-fonds humides, où étangs et tourbières contrastent et témoignent de périodes climatiques plus froides. Plus précisément, le territoire communal de Noël-Cerneux fait partie de la sous-unité paysagère de « Pontarlier au Russey ». Le rattachement de ce secteur à l’ensemble du second plateau repose principalement sur un critère de position car la morphologie ici est très hybride. Les lourds chaînons déjà élevés, qui accidentent cet ensemble, supportent un paysage de pré-bois très dense, qui annonce celui de la Haute-Chaîne. Les haies et les murets en pierre sèche, encore bien représentés sur le territoire communal, structurent le paysage.

ELEMENTS REMARQUABLES DU PAYSAGE Planches photographiques 2 et 3

Nous entendons par éléments remarquables du paysage, les éléments dont la présence au sein de la composition paysagère met en valeur l’originalité de celle-ci ainsi que son identité locale.

ETANGS ET TOURBIERES

Le nord du territoire communal est occupé par un complexe humide, tourbeux, dont l’intérêt écologique majeur a été démontré précédemment. D’un point de vue paysager, il s’agit d’un secteur également très intéressant. Les tourbières offrent en effet un caractère sauvage rappelant des paysages nordiques. Les caractéristiques hydrologiques et floristiques de celles-ci leur confèrent une visibilité remarquable. Ces écosystèmes introduisent dans le paysage une diversité incontestable, qui participe à leur intérêt patrimonial.

De notables points de vue sur ces milieux sont possibles depuis la route départementale 329a au nord, et depuis le hameau « Sous le Bois » sur la commune du Bizot.

LE PATRIMOINE BATI

Le village de Noël-Cerneux est composé de deux entités bien distinctes : le village ancien et les extensions récentes. Ces deux secteurs sont séparés par la route départementale 437. La partie ancienne du village a été construite en contrebas de coteau du Bois du Russey, tandis que les lotissements se sont implantés sur le plateau plus au nord / nord-ouest.

Le village ancien est riche d’un patrimoine religieux qui a son importance. On retrouve plusieurs calvaires et statues dans la commune. L’église est placée au centre de cet ensemble. Elle porte un clocher comtois dit à « l’impériale », à la forme bombée caractéristique, véritable symbole régional. Une place engazonnée et parée

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d’arbres est établie devant l’entrée de l’église. Une fontaine-abreuvoir se situe sur celle-ci. Cet endroit offre un cadre agréable et verdoyant aux habitants de Noël-Cerneux. Le bâti du village ancien se définit par de grosses bâtisses aux larges toitures, caractéristiques des fermes comtoises. Le bois est bien présent dans ces constructions. Quelques bâtiments plus récents ont également leur place dans cette partie du village.

Le secteur de l’autre côté de la route départementale se distingue par rapport au village ancien. Les lotissements n’ont assurément pas le même cachet que les bâtisses au caractère plus rural. Cependant, force est de constater que des efforts ont été apportés à certaines demeures, dont la présence du bois et des grandes toitures rappellent celles du centre historique. En outre, les éléments arborés permettent une intégration paysagère plus aisée des bâtiments (notamment dans le lotissement plus ancien de la Reculée).

Le village compte deux entrées principales situées sur la RD437. Ces entrées de village constituent la « vitrine » de celui-ci.

- L’entrée Ouest : il s’agit de l’entrée de village en provenance de la commune des Fins. L’ouverture visuelle est assez réduite. D’un côté, la vision butte sur un alignement de thuyas entourant la première habitation. De l’autre, la route se situe en contrebas du lotissement qui se situe sur la gauche.

- L’entrée Est : il est question de l’entrée lorsque l’on arrive de la Chenalotte. Le paysage est marqué par des espaces agricoles entrecoupés de haies et de murets en pierre sèche. On aperçoit également quelques maisons du lotissement les Belles Seignes.

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SENSIBILITE VISUELLE DE L’ESPACE COMMUNAL Figure 11

L’objectif est de visualiser sous forme cartographique la sensibilité visuelle globale du territoire communal (cf. figure 11).

La méthode repose sur des levées de terrain visant à définir différents degrés de perception visuelle dont l’appréciation repose principalement sur les critères suivants :

- Degré d’exposition à la vue depuis les axes de circulation. - Degré d’ouverture interne du paysage. - Fréquentation du site.

La sensibilité visuelle ne prend donc pas en compte la valeur paysagère du site qui sera mise en évidence dans le diagnostic paysager. Les levées de terrain permettent de dégager trois types de zones de sensibilité visuelle différentes :

 Zones de forte sensibilité visuelle

Il s’agit des secteurs exposés à la vue depuis les zones d’habitations et le principal axe de communication. Le village ainsi que les secteurs ouverts de prairies limitrophes sont des zones de forte sensibilité visuelle : il s’agit des secteurs les plus exposés à la vue depuis la route départementale n°437 traversant la commune.

 Zones de moyenne sensibilité visuelle

Le territoire communal de Noël-Cerneux est soumis en majorité à une sensibilité visuelle moyenne. Le nord et l’ouest de la commune sont soumis à la vue depuis la RD329a et les hameaux de Sous Réaumont, Maison derrière (commune Le Bélieu) et Sous le Bois (commune Le Bizot), qui se situent en contre-haut de ces secteurs. L’ouest de la commune est également perceptible depuis les RD461, RD43E et RD437. Le ressaut topographique du Bois du Russey est un élément prégnant du paysage, perceptible de loin. Une partie du ban communal est également visible depuis les Fins, cependant il s’agit d’une vue lointaine.

 Zones de faible sensibilité visuelle

Il s’agit des espaces boisés du plateau et des espaces ouverts isolés par la topographie ou par la végétation (combes, clairières). Ces espaces sont peu fréquentés.

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DIAGNOSTIC PAYSAGER

METHODOLOGIE

L'appréciation de l'intérêt paysager des entités paysagères repose sur les critères suivants :

1. Lisibilité du paysage 2. Singularité du paysage 3. Identité du paysage 4. Degré d'harmonisation du bâti et des divers équipements avec le paysage naturel

Cinq degrés d'appréciation peuvent être envisagés pour chacun de ces critères :

Degré d'appréciation Faible Faible à moyen Moyen Moyen à fort Fort Gradient correspondant 1 2 3 4 5

Le gradient maximal d'intérêt paysager est établi à 20.

Niveau d'intérêt paysager Gradient

Grand intérêt paysager 16 à 20 Intérêt paysager moyen 10 à 15 Faible intérêt paysager 4 à 9

Cette méthode de diagnostic permet de se placer le plus possible en retrait de toute appréciation subjective de l'intérêt paysager.

RESULTATS

Critères d'intérêt paysager Lisibilité Identité Gradient Singularité Degré du du d'intérêt du paysage d'harmonisation paysage paysage paysager Entités paysagères Village « ancien » 4 4 4 4 16 Village Extensions récentes 4 3 3 2 12 Zone artisanale 4 1 1 1 7 Espaces agricoles 3 3 4 4 14 Massifs forestiers 2 3 3 4 12 Bas-fonds humides 3 4 5 4 16

Les bas-fonds humides et le centre historique du village lui confèrent un intérêt paysager relativement important.

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PATRIMOINE HISTORIQUE

SITES ARCHEOLOGIQUES Figure 12

Coordonnées Lambert Interprétation Nom ou Lieu-dit Chronologie N° X Y Atelier de terre 1 926150 2242450 cuite Sous les tilleuls Epoque moderne architecturale 2 928330 2242530 Eglise Epoque contemporaine Epoque moderne-Epoque 3 927647 2242474 Moulin contemporaine

La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de Franche-Comté recense trois sites archéologiques sur la commune de Noël-Cerneux (cf. figure 12)

Rappel : Toute découverte archéologique, de quelque nature qu’elle soit, doit être signalée immédiatement au Service Régional d’Archéologie (7 rue Charles Nodier, 25 000 BESANCON), soit directement, soit par l’intermédiaire de la Mairie. Seul un examen par un archéologue mandaté par le Service Régional d’Archéologie permettra de déterminer les mesures de sauvegarde à mettre en œuvre. Toute destruction avant cet examen entraînera des poursuites conformément à l’article 257 du Code Pénal.

MONUMENTS HISTORIQUES

Aucun monument historique n’est recensé sur la commune d’après la base de données Mérimée6.

Le territoire communal de Noël-Cerneux n’est pas concerné par le périmètre de protection de 500 mètres d’un monument historique.

6 Base de données créée en 1978, qui recense le patrimoine monumental français dans toute sa diversité : architecture religieuse, domestique, agricole, scolaire, militaire et industrielle

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Exposé des choix retenus pour écrire le PADD

(Projet d'Aménagement et de Développement Durable)

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La délibération décidant de l'élaboration d'un PLU affiche la volonté de répondre à l'évolution des contextes sociodémographiques, économiques et réglementaires actuels et aux besoins et attentes de la commune notamment :  maîtriser son développement et son organisation urbaine,  traiter les espaces publics  encourager la mixité de l'habitat en favorisant l'offre locative et la diversité des logements  réorganiser les zones d'extension à vocation d'habitat en prévoyant des orientations d'aménagement  assurer la préservation des terres agricoles et des espaces naturels de valeur ; NOTA : le PADD a fait l’objet d’un débat le 10 janvier 2013 et n’est donc pas soumis à aux dispositions de du décret du 23 août 2013 relatif à l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme. Les objectifs du PADD :

Depuis de nombreuses années les conseils municipaux successifs ont œuvré pour la préservation du village ancien et maîtriser le développement harmonieux du village, actions qui lui ont permis de conserver son identité. C’est en toute logique que l’un des objectifs principaux du PLU soit de poursuivre son action. Pour y parvenir cette orientation se décline par :  un développement maîtrisé de la population afin d’intégrer les nouvelles populations dans la société composant le village  la pérennisation et le renforcement des équipements et services publics afin de répondre aux besoins de la population dans son ensemble et faciliter l’enracinement des nouvelles populations.  la poursuite des aménagements en faveur des déplacements doux et préserver les aménagements limitant les déplacements en voiture particulière, comme le parking relai  apporter aux besoins communaux une réponse à l’échelle de la commune dans les domaines des activités économiques touristiques et de loisirs Le second objectif est le complément quasiment indispensable pour que le premier objectif réponde aux volontés communales, il se décline en :  la préservation et valorisation du cadre de vie, de l'environnement, de même que pour le paysage naturel et urbain pour assurer le bien-être des habitants  la préservation du patrimoine agricole inscrite au centre des préoccupations de la commune répond nécessairement à la réglementation en vigueur mais c’est aussi dans le souci de la préservation d’une activité traditionnelle qui a, par son action, façonné le paysage de la commune et qui continuera de le faire.

Les objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain Les moyens affichés pour modérer la consommation de l’espace et lutter contre l’étalement urbain permettent de maintenir à la commune un rythme de croissance assurant le bon fonctionnement des équipements publics sans surconsommation de l’espace. Dans le contexte régional particulier du Haut-Doubs où, grâce au travail offert en Suisse voisine, ce n’est que par le nombre très restreint de constructions annuelles autorisées et la diminution affichée de la taille des parcelles que peut être atteinte une véritable modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain

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Justification des choix pour établir le règlement et les orientations d'aménagement et de programmation

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Justification du règlement littéral

Le règlement des zones U Centre (UC au plan de zonage) affiche une différence entre les secteurs d'habitat traditionnel du vieux Village et les secteurs d'habitat plus récents. Il exprime une volonté de préserver les caractéristiques essentielles relevant de la typologie des constructions anciennes, principalement les anciennes fermes du plateau, répondant ainsi à l'objectif du PADD de préservation du patrimoine. Le règlement permet une large possibilité de création architecturale dans les secteurs récents qui ne présentent pas véritablement de caractère particulier si ce n'est la reconnaissance de certains caractères hérités d'effets de mode changeant souvent d'une décennie à l'autre. La création architecturale y est souhaitée, seul le respect de certaines proportions entre les différents volumes peu venir limiter la hauteur des constructions et pour assurer en douceur une densification les constructions en limite parcellaire sont admises avec certaines limites. Le règlement limite l'usage de couleurs vives dans le respect du paysage général afin d'offrir aux regards un ensemble paysager respectueux des teintes traditionnelles. Dans un souci de mixité urbaine les activités, commerces et services y sont autorisés dans la limite de leur compatibilité avec l’habitat environnant. La petite zone d’activités relativement récente est légèrement agrandie afin de permettre le développement des activités présentes et d’y accueillir un petit nombre de nouvelles implantations. La zone d’activités existante est classée en zone Uac où pour éviter des conflits de voisinage seules les constructions d’habitation nécessaires à des activités existantes sont autorisées. Le règlement des zones U, comme le règlement des secteurs récents, où on retrouve les mêmes principes architecturaux avec une possibilité moindre de hauteur des constructions. Le règlement des zones AU reprend dans ses grandes lignes le règlement des zones U en le complétant par l'obligation de respecter le principe d'une OAP propre à chaque zone AU1. Le règlement des zones U Centre et U tiennent compte du classement de la RD 437 à grande circulation entraînant l’application de l’article L111-1-4 du code de l’urbanisme qui fait introduire une étude particulière imposant quelques prescriptions. Le règlement des zones A laisse une grande liberté dans la forme des constructions où l'intégration dans le paysage est le trait principal afin de permettre le bon fonctionnement des sièges d'exploitation pour lesquels les permis de construire sont soumis à l'avis du CAUE. Les fermes en activité sont repérées au plan de zonage. Les constructions existantes non liées à l’agriculture, repérées au plan de zonage par un « H » pour faciliter la lecture du plan, pourront évoluer dans le respect de la préservation de leur caractère patrimonial. Le but principal étant de préserver un type de paysage parsemé de fermes dans le respect des objectifs du PADD, on leur impose des contraintes équivalentes à celles des zones du vieux Village en U Centre. Un secteur A1 a été mis en place à proximité du village afin de ne pas y autoriser de nouvelles constructions à usage d’habitat dans le but de protéger au maximum le paysage de la venue de constructions sans rapport avec la forme traditionnelle des fermes, la proximité du village permettant d’y établir le logement besoin de l’agriculteur suffisamment proche d’un éventuel bâtiment pour l’élevage. Le règlement des zones N affiche une volonté forte de préservation du paysage et des milieux naturels en conformité avec le PADD, c’est ainsi que la zone N comprise au sein de la zone U est créée dans le but de préserver un paysage de doline très fort par sa taille et sa profondeur.

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Justification du règlement graphique

Le règlement graphique traduit en plan le règlement littéral, le choix de l'emplacement des zones constructibles répond aux orientations du PADD en particulier en privilégiant le développement urbain au nord-ouest de la RD 437 en continuité des quartiers contemporains où se trouvent les équipements sportifs et de loisirs et en discontinuité une zone d’activité qui pourra s’étoffer quelque peu. La taille des zones constructibles est dimensionnée pour respecter les orientations du PADD C’est ainsi que pour une commune de 6,4 km² soit 6 400 000 m², le PLU affiche une superficie de Total Uc = 98 259 m² Total U = 182268 m² Total Uac = 61 886 m² Total Au1 = 69 080 m² Total A = 3 565 698 m² Total N = 2 410 7979 m² La disponibilité en surfaces constructibles est quasiment nulle dans le vieux village, zone Uc, on constate que bon nombre de gros volumes anciens ont été rénovés et comportent actuellement plusieurs logements, ce qui ne laisse pas de possibilité de création de nouveaux logements. La zone U montre une disponibilité de 10000 m². La zone AU1 du Clos Pichet est en cours d’urbanisation, la voirie principale reliant la rue des Prés à la RD 437 est réalisée, quelques permis sont accordés dans le respect du rythme imposé par l’orientation d’aménagement la concernant. La voierie est réalisée ainsi que les réseaux d’eau et d’assainissement, l’ensemble répond aux besoins de l’intégralité de la zone. Son classement en AU1 avec application d’une OAP répond au besoin de maîtriser le rythme de création de logements voulu par la commune. Les besoins en surfaces constructibles répondent à l’objectif de population exprimé dans le PADD en diminuant la consommation d’espace par logement nouveau, c’est ainsi qu’au cours de la période 1999-2011, la consommation moyenne de terrain était de 1400 m2 par logement, le projet communal est de ramener cette surface à 1000m2 par logement correspondant à une densité de 10 logements à l’hectare. La zone AU1 du Crêt Barré est desservie sur deux côté par une voirie communale comprenant les réseaux d’eau et d’assainissement. Pour atteindre l’objectif de population du PADD de 550 habitants il faut disposer de 87 logements supplémentaires, avec une moyenne de 10 logements à l’hectare, il faut donc disposer de 9ha. La capacité des dents creuses étant de 1ha, le dimensionnement des zones AU1 répond tout juste à ce besoin, la densification possible dans les gros volumes anciens, vient en complément pour permettre de répondre pleinement au besoin exprimé. Sa superficie constructible utile est réduite par la présence de dolines. Ces dolines ou zones d’affaissement représentent une superficie de 3000 m2. La ressource en eau par la commune seule est en limite de capacité selon les périodes mais elle peut obtenir le complément avec le syndicat des eaux du plateau. La commune procède à une étude afin d’engager des travaux pour redimensionner la station d’épuration et lui assurer la capacité à traiter l’ensemble des effluents résultant du projet d’urbanisme ; les travaux sont prévus en 2017. Son ouverture à l’urbanisation nécessitera une étude de sol pour définir la superficie réellement utilisable. Bien que le choix de ce site laisse penser qu’elles provoquent une consommation importante de terres agricoles, les parties non constructibles pour cause de risque représentent un atout paysager pour rompre la monotonie des paysages habituels de lotissement et pourront être utilisés comme point d’infiltration des eaux pluviales. Cette zone est qualifiée pour recevoir un habitat plus dense que dans les autres zones. Le PLU rend à l’agriculture 40200 m²qui étaient inscrites dans le périmètre de la carte communale a carte communale et pour compenser utilise une partie de forêt de peu d’intérêt environnemental pour favoriser l’exploitation agricole. Il s’agit de terrains appartenant à la commune et mis à disposition de l’agriculture par le biais de la pastorale.

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DELIMITATION DES ZONES HUMIDES

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CONTEXTE LOCALISATION Dans le cadre d'un projet d'urbanisation sur la commune de Noël Cerneux (25), un diagnostic de la présence ou l'absence de zone humide conformément à l'arrêté du 24 juin 2008, modifié le 1er octobre 2009 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7 et R.211-108 du code de l'environnement, a été sollicité. Cette expertise vise à déterminer précisément les contours de zones potentiellement humides dans la limite des zones d'implantation projetées selon les critères spécifiques à la dénomination de « zones humides ». Les terrains projetés sont les suivants : Le diagnostic portera sur les zones AU1, AU2 et Uac projetées :

Illustration 1 : Localisation des zones d'études AU1, AU2 et Uac du projet de PLU de Noël Cerneux

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 77

Illustration 2 : Vue orientée Sud-est de la zone AU1 Nord (sondage 1.1)

Illustration 3 : Vue orientée Sud-ouest de la zone AU2 (sondage 2.1)

Illustration 4 : Illustration 5 : Vue orientée Sud de la zone AU1 Sud (sondage 3.1) Vue orientée Nord de la zone Uac (sondage 4.1)

METHODOLOGIE La méthode mise en œuvre sur la zone d'étude utilise les sondages à la tarière pédologique. Les indices et traces d'hydromorphie ont été recherchés dans les différents horizons du sol. Le caractère humide ou non des terrains échantillonnés se base sur les travaux du Groupe d’Étude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA 1981). Les profils pédologiques retenus comme relevant d'une zone humide

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 78 suivant la classification GEPPA sont présentés ci-dessous :

Lors des investigations le 23 mai 2014, les habitats n'ont pas été identifiés. Cependant, les relevés effectués lors de l'étude environnementale dans le cadre du PLU a permis de les classer dans le groupe des praires mésophiles, pour les milieux ouverts, et dans la pessière-hêtraie d'altitude, pour les formations boisées. Les prairies peuvent être considérées comme potentiellement humides (hpp) suivant les travaux réalisés dans le cadre du synopsis des groupements végétaux de Franche-Comté (Ferrez et al. 2011).

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DIAGNOSTIC

ANALYSE PEDOLOGIQUE Il convient de rappeler ici que l'essentiel des terrains investigués est installé sur un substratum marno-calcaire. L'affleurement du calcaire conditionne des sols plus ou moins épais sur de faibles superficies conformément à leur mise en place.

Exemple de brunisol calcaire extrait du sondage 1.2

Brunisol extrait du sondage 2.2 en pessière d’altitude

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La carte ci-dessous expose la localisation des différents sols observés :

Un type de sol principal a été identifié, il s'agit du brunisol calcaire. Ce sont ces sols qui fournissent les meilleures terres agricoles. Très souvent, les sondages aboutissent sur la roche affleurante (plaquette) et provoque un refus à environ 20 centimètres. Ces sols ne sont pas caractéristiques des zones humides. Ils n'apparaissent pas dans la classification GEPPA. Un seul sondage particulier a eu lieu, il s'agit du sondage n°2.2 en forêt (pessière d'altitude). L'horizon supérieur est composé d'un horizon organique O sur les 10 à 15 premiers centimètres. Mais ensuite, on retombe dans des moraines avec de gros blocs et un brunisol typique. Ce phénomène est lié à l'accumulation de matière organique en sous-bois. L'altitude ne permet pas une bonne décomposition des éléments, ce qui créé cet horizon particulier. Ce type de sol n'est pas référencé dans le GEPPA, il n'appartient pas aux zones humides. Les sondages pédologiques effectués sont reportés dans le tableau ci-après.

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Sondage X Lambert 93 Y Lambert 93 Profondeur (cm) Histique (H) Rédoxique (g) GEPPA Réf du sol

1.1 977509.65 6673759.74 20 - - -

1.2 977410.22 6673725.90 80 - - -

1.3 977343.59 6673652.94 80 - - -

2.1 977384.49 6673507.90 20 - - -

2.2 977209.09 667347.66 80 - - -

2.3 977108.71 6673412.30 40 - - -

3.1 977124.50 6673141.80 10 - - -

3.2 977236.67 6673112.08 20 - - -

3.3 977185.40 6673040.68 80 - - - Brunisol 4.1 977145.51 6672917.02 80 - - -

4.2 977018.68 6672823.44 80 - - -

4.3 976889.57 6672726.51 80 - - -

CONCLUSION Aucune zone humide n'a été identifiée sur les zones AU1, AU2 et Uac de la commune de Noël Cerneux en mai 2014.

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. Justification des Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP) Le principe de limitation du nombre de constructions annuelles découlant du PADD doit être respecté dans les orientations concernant une zone AU1. OAP des Prés Laude En considérant le défaut relevé dans le système viaire du secteur nord de la commune il est indispensable de créer un bouclage des rues et de rattacher le quartier concerné sur la RD437 (par l’intermédiaire de l’aménagement de carrefour entre cette RD et La RD 43E. OAP du communal des Charrières Cette zone AU1 est l’aboutissement du développement urbain vers le nord, faisant suite à un quartier pavillonnaire, l’orientation le concernant ne peut être que du point de vue d de l’organisation du réseau viaire afin d’assurer un bon fonctionnement des équipements publics concernés par le quartier. OAP du Clos l’Empisseur Pour ne pas laisser reproduire les disfonctionnements relevant de quartiers en impasse, il est important d’afficher la volonté de réaliser une voie de liaison entre la rue de l'Etang et la rue des Prés Et comme ce secteur comporte des dolines dont le remblaiement est interdit mais qui pourront être utilisées pour l’infiltration des eaux pluviales, procédé qui devra être vérifié dans le dossier loi sur l'eau qui devra être réalisé.

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Phases 2 et 3 : incidences du projet sur l'environnement et mesures prises pour la préservation et la mise en valeur des milieux naturels

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ZONES TOUCHEES DE MANIERE NOTABLE

L’évaluation des incidences du projet sur l’environnement porte principalement sur les zones touchées de manière notable par le projet, à savoir les zones urbaines U (non urbanisées à ce jour) et les zones à urbaniser AU. Elles sont localisées sur la figure suivante :

Figure 1 : zones touchées de manière notable (zones U et AU)

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INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

PRISE EN COMPTE DU RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

Les secteurs présentant un fort aléa mouvement de terrain ne sont pas ouverts à l’urbanisation. Quelques dolines sont recensées dans le village. La plus importante figure en zone naturelle (N). Deux autres dolines figurent en zone urbaine (U et Uc) mais elles sont signalisées sur le plan de zonage. Le règlement fait état de dolines dans la zone AU2 (la zone « comporte des dolines qui ne pourront recevoir de construction »), il conviendra que leur position soit localisée lors de l’évolution du PLU nécessaire à leur ouverture à l’urbanistion.

PRISE EN COMPTE DU RISQUE INONDATION Le village de Noël-Cerneux et les extensions envisagées ne sont pas situés en zone inondable. La doline située au centre du village et régulièrement inondée aux dires des élus locaux, est classée en zone naturelle (N). Les zones humides jouent un rôle important en limitant les crues à l’échelle du bassin versant : elles figurent en zone naturelle « N ». L’imperméabilisation des sols sera mineure au niveau des zones d’habitat. Afin de limiter les incidences quantitatives sur le milieu naturel (perturbations du régime hydraulique), le projet de PLU prévoit une infiltration des eaux pluviales sur le terrain autant que possible. Tout rejet dans le réseau public ne sera accepté que dans la mesure où l’infiltration sur le terrain n’est pas possible et sous réserve de la mise en place d’un dispositif de rétention. Le projet de PLU de Noël-Cerneux n’aura donc pas d’incidence notable sur les crues du bassin versant.

EFFETS SUR LA RESSOURCE EN EAU Les extensions de l’urbanisation vont générer une quantité supplémentaire d’effluents à traiter et vont modifier localement les conditions d’écoulement des eaux de ruissellement. Aucune zone à urbaniser n’est située dans un périmètre de protection ou bassin d’alimentation de captage d’eau potable. En effet, une procédure de protection de captage AEP est en cours d’élaboration (source : ARS Santé Doubs – octobre 2015). Le périmètre rapproché du captage localisé sur la commune n’est pas concerné par les zones d’extension du bâti. La localisation du périmètre proposé est disponible en annexe.

Toutefois la vulnérabilité du sous-sol (calcaire karstique et lien hydrogéologique avec le Dessoubre) implique une parfaite maîtrise des effluents domestiques, industriels et agricoles. Le projet de règlement prévoit qu’en zone U et AU, toute nouvelle construction soit raccordée au réseau public d'assainissement existant. Rappelons que le réseau rejoint la station d’épuration de Noël- Cerneux qui est dimensionnée pour 1500 EH. La station traite les effluents de La Chenalotte et de Noël-Cerneux. Elle est jugée « conforme en équipement » et en « performance » en 2011. Néanmoins, la charge maximale en entrée s’élevait à 1800 EH en 2011 (source : portail de l’assainissement communal). Il semblerait donc que la station soit en limite de capacité. Cette donnée mérite d’être vérifiée. La commune estime la population raccordée à 1320 EH et exclut tout dysfonctionnement ou problème éventuel, tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif. Concernant les eaux pluviales, le projet de règlement stipule qu’elles seront « recueilles et infiltrées

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 86 sur le terrain autant que possible. Lorsqu’il existe un réseau public d’eaux pluviales, leur admission dans ce réseau pourra être autorisée, si le pétitionnaire démontre qu’elles ne peuvent être infiltrées sur le terrain, et s’il met en œuvre un dispositif de rétention d’une capacité adaptée, conformément à la règlementation en vigueur. » Les incidences qualitatives et quantitatives du projet sur le milieu récepteur via les rejets d’effluents et d’eaux pluviales seront donc négligeables à l’échelle du bassin versant si la commune s’assure de la capacité de sa STEP à assurer le traitement des effluents supplémentaires. Le développement du village va également entraîner une hausse de la consommation en eau potable. La commune est actuellement alimentée par la source des Etangs (en amont du vieux village) dont la procédure de protection est en cours. La capacité du captage n’est pas connue à ce jour par la commune (études en cours sur le captage). La commune est alimentée en appoint par le Syndicat intercommunal des Eaux du Plateau du Russey. Nous ne disposons à ce jour d’aucune donnée sur la capacité des trois captages exploités par le Syndicat. En 2012, Le volume consommé par les 171 abonnés de Noël-Cerneux s’élevait à 26586 m3, contre 27139 m3 en 2011 et 23579 m3 en 2010 (données communales). Le volume acheté au Syndicat en 2012 s’élevait à 4781 m3. Les besoins actuels de la commune s’élèvent donc à 31367 m3, soit près de 86 m3 par jour. La commune est équipée de 2 réservoirs de 80 m3 (hors réserve incendie) qui permettent d’assurer une alimentation en eau potable continue de près de 2 jours (une marge de sécurité de 1,5 jours est généralement conseillée). Le projet devrait donc avoir une incidence faible à très faible sur la ressource en eau, sous réserve du respect des normes actuellement en vigueur en termes de rejets dans le milieu naturel et sous réserve que la capacité des captages exploités soit suffisante pour alimenter les futures constructions.

COMPATIBILITE SDAGE

Le Dessoubre dans le SDAGE

Le bassin versant du Dessoubre fait partie des sous-bassins versants nécessitant des mesures complémentaires au titre du programme de mesures 2010-2015 afin de lutter contre les pollutions domestiques, industrielles et agricoles et d’améliorer l’état morphologique et la continuité biologique du cours d’eau. Le tableau suivant détaille les orientations du SDAGE et la compatibilité du projet de PLU avec celles-ci.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 87

Disposition Orientation Mesures prises N° Intitulé  Prévention des contraintes liées au traitement des eaux usées (évaluation de la Privilégier la Afficher la prévention comme un objectif capacité et conformité de la STEP) prévention et les 1-01 fondamental  Prise en compte du contexte karstique vis- 1 interventions à la à 1- Mieux anticiper à-vis des eaux domestiques source pour plus 07 Rendre opérationnels les outils de la (inconstructibilité sur dolines et d'efficacité prévention interdiction de comblement, dispositif de prétraitement des eaux pluviales d’aires de circulation) Prendre en compte la non dégradation  Prise en compte des zones humides dans le lors de l'élaboration des projets et de zonage (classement en zone A ou N). l'évaluation de leur compatibilité avec le  Préservation du vaste réseau de tourbières Concrétiser la mise en SDAGE 2-01 sur la commune (classement en zone N) œuvre du principe de Anticiper la non dégradation des milieux 2 à 2-  Limitation de la consommation de non dégradation des en améliorant la connaissance des 07 l’espace et de l’imperméabilisation des sols milieux aquatiques impacts des aménagements et de  Limitation de l’impact quantitatif l'utilisation de la ressource en eau et en (infiltration des eaux pluviales à la développant ou renforçant la gestion parcelle) durable à l'échelle des bassins versants Mieux connaitre et appréhender les Intégrer les impacts économiques et sociaux dimensions sociales et 3-01 Développer l'effet incitatif des outils économiques dans la 3 à 3- économiques en confortant le principe Non concerné mise en œuvre des 06 pollueur-payeur objectifs Assurer un financement efficace et environnementaux pérenne de la politique de l'eau Renforcer la gestion Conforter la gouvernance locale dans le locale de l'eau et domaine de l'eau 4-01 assurer la cohérence Renforcer l'efficacité de la gestion locale 4 à 4- Non concerné entre aménagement du dans le domaine de l'eau 09 territoire et gestion de Assurer la cohérence entre les projets eau l'eau et hors eau Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les Renforcer la politique d'assainissement  Raccordement des nouvelles extensions au substances 5A- des communes réseau collectif 5 dangereuses et la 01 à Adapter les exigences de traitement aux  Prise en compte de la capacité de la STEP A protection de la santé - 5A- spécificités et enjeux des territoires (recommandations) Poursuivre les efforts 07 fragiles  Prise en compte du contexte karstique de lutte contre les pollutions d'origine domestique et industrielle 5B- Lutter contre 01 à Agir de façon coordonnée et globale à 5B l'eutrophisation des Non concerné 5B- l'échelle du bassin versant milieux aquatiques 03 Lutter contre les 5C- Améliorer les connaissances 5 pollutions par les 01 à Réduire les émissions Non concerné C substances 5C- Sensibiliser et mobiliser les acteurs dangereuses 06 5D- Lutter contre la 5 01 à Lutter contre la pollution par les pollution par les Non concerné D 5D- pesticides pesticides 05

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 88

Engager des actions pour protéger la 5E- Evaluer, prévenir et qualité de la ressource destinée à la 01 à  Prise en compte du périmètre de protection 5E maitriser les risques consommation humaine 5E- des captages pour l'AEP pour la santé humaine Progresser dans la lutte contre les 07 nouvelles pollutions chimiques Agir sur l'espace de bon fonctionnement Agir sur la et les boisements alluviaux 6A- morphologie et le Restaurer la continuité biologique et les 6 01 à décloisonnement pour flux sédimentaires Non concerné A 6A- préserver et restaurer Maitriser les impacts des ouvrages pour 13 les milieux aquatiques ne pas dégrader le fonctionnement et l'état des milieux aquatiques 6B-  Prise en compte des zones humides dans le Prendre en compte, Améliorer la connaissance et faire 01 à zonage (classement en zone A ou N) 6B préserver et restaurer connaitre les zones humides 6B-  Incidences non significatives sur les les zones humides Préserver et gérer les zones humides 08 habitats humides du réseau Natura 2000. Développer la mise en œuvre d'actions Intégrer la gestion des 6C- locales de gestion des espèces espèces faunistiques et 6 01 à Agir pour la préservation et la  Préservation du vaste réseau de tourbières floristiques dans les C 6C- valorisation des espèces autochtones sur la commune (classement en zone N) politiques de gestion 07 Lutter contre les espèces exotiques de l'eau envahissantes Atteindre l'équilibre Mieux connaitre l'état de la ressource quantitatif en 6C- Mettre en œuvre les actions de résorption améliorant le partage 01 à des déséquilibres qui s'opposent à  Prise en compte des besoins futurs en 7 de la ressource en eau 6C- l'atteinte du bon état matière de ressource en eau et en anticipant 07 Prévoir pour assurer une gestion durable l'avenir de la ressource  Zonage ouvert à l’urbanisation non Gérer les risques concerné Réduire l'aléa d'inondations en tenant 8-01  Classement de la doline inondable du Réduire la vulnérabilité 8 compte du à 8- bourg en zone N Savoir mieux vivre avec le risque fonctionnement 11  Classement des zones humides en zone N Connaître et planifier naturel des cours d'eau  Limitation de l’imperméabilisation des sols et infiltration des eaux pluviales

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 89 MESURES PROPOSEES

Les effets du projet sur le milieu physique sont limités : aucune extension de l’urbanisation n’est envisagée en zone inondable ou au sein de périmètres de protection de captage d’eau potable. Les zones humides figurent en zone naturelle et les dolines situées en zone U et AU sont signalisées sur le plan de zonage. Le projet est en compatibilité avec les orientations du SDAGE. Le règlement impose la collecte des effluents et leur traitement à la station d’épuration de Noël-Cerneux. Cette station apparaît en limite de capacité au regard des données publiées sur le « Portail d’information sur l’assainissement communal » (http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr). La commune devra prévoir une augmentation de la capacité de la STEP si cette information est vérifiée. Des dispositions supplémentaires en faveur du milieu physique auraient pu être prises au travers du règlement, comme : l’interdiction du comblement des dolines dans toutes les zones (U, AU, A, N), leur inconstructibilité au sein des zones U et AU ou la nécessité de faire réaliser une étude géotechnique préalablement à tous travaux affectant le sol à proximité immédiate d’une doline.

La mise en place de dispositifs de prétraitement pour les eaux pluviales en provenance des aires de stationnement et des voies de circulation.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 90 INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL

EFFETS SUR LES HABITATS ET LES ESPECES REMARQUABLES

Les zones ouvertes à l’urbanisation concernent des prairies grasses de type mésophile (pâtures eutrophes ou prairies mixtes) en marge du bâti actuel. Ces prairies présentent un intérêt écologique faible du fait de pratiques agricoles intensives (traitement mixte fauche/pâture, amendement, pression de pâturage…). Elles ne présentent pas d’enjeux vis-à-vis des espèces remarquables connues sur la commune qui sont liées principalement aux zones humides (préservées par un classement en zone naturelle ou agricole). Un boisement figure en zone AU2. Il s’agit d’une plantation résineuse qui présente peu d’enjeux faunistiques et floristiques au regard du contexte mésophile des lieux, de l’artificialisation des peuplements et de la proximité du bâti.

EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

Le vaste réservoir de biodiversité constitué par les tourbières de Noël-Cerneux est préservé dans son intégralité par un classement en zone naturelle. Aucun corridor écologique n’est impacté. Les zones ouvertes à l’urbanisation concernent des prairies mésophiles en marge du bâti actuel. Les haies proches du village sont préservées par un classement au titre des EBC ou au titre de l’article L.123-1-15 7° du Code de l’Urbanisme. Leur rôle de corridor est rappelé dans le PADD.

INCIDENCES SUR NATURA 2000

SITES CONCERNES

Le territoire communal de Noël-Cerneux ne compte aucun site Natura 2000 sur son territoire. Il entretient néanmoins des liens hydrogéologiques avec le site « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » (situé à 4,5 km au nord de Noël-Cerneux), comme l’attestent les nombreux traçages réalisés au sein des formations calcaires du secteur. A 6,7 km à l’Est de Noël-Cerneux s’étend le site « Tourbière des Cerneux Gourinots et zones humides environnantes, Les Seignes des Guinots et le Verbois ». Le complexe tourbeux de Noël-Cerneux n’est pas intégré au réseau Natura 2000 mais il abrite les mêmes habitats naturels et les mêmes espèces d’intérêt communautaire que celles inventoriées dans ce site. Il est à ce titre susceptible d’intégrer à terme le réseau Natura 2000 pour la flore et la faune remarquables qu’il abrite et pour sa proximité avec les deux sites.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 91 L’évaluation des incidences du projet de PLU porte donc sur les deux sites suivants : Distance par Intitulé Type Numéro DOCOB Opérateur rapport à Noël- Cerneux Communauté de Tourbière des Cerneux- Communes du Plateau du Gourinots et zones Réalisé Russey humides environnantes, ZSC FR4301287 (validé en 6,7 km Conservatoire régional Les Seignes des Guinots et 2008) des espaces naturels de le Verbois Franche-Comté ZPS FR4312017 Réalisé Communauté de 4,5 km Vallées du Dessoubre, de (validé en Communes du Plateau du (lien la Réverotte et du Doubs SIC FR4301298 2009) Russey hydrogéologique) Tableau 1 : Sites Natura 2000 concernés par l'évaluation

Le site de la tourbière des Cerneux-Gourinots et les zones humides environnantes devraient à terme être rattachés au site des Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs pour ne former plus qu’un seul site (source : Communauté de Commune du Plateau du Russey). Les fiches descriptives des deux sites sont jointes en annexe du rapport de phase 1 (état initial de l’environnement). La figure suivante localise les sites patrimoniaux dont le réseau Natura 2000 par rapport à la commune.

Figure 2 : Localisation de la commune par rapport au réseau Natura 2000 et autres zones remarquables

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 92 INCIDENCES SUR LE SITE « TOURBIERE DES CERNEUX-GOURINOTS ET ZONES HUMIDES ENVIRONNANTES, LES SEIGNES DES GUINOTS ET LE VERBOIS » Incidences sur les habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Les habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site correspondent à des habitats humides à tourbeux : - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (6210) - Prairie à molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (6410) - Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitaires et des étages montagnards à alpin (6430) - Prairies de fauche de montagne (6520) - Tourbière haute active (7110*) - Tourbières hautes dégradées encore susceptibles de régénération naturelle (7120) - Tourbière de transition et tremblantes (7140) - Tourbière boisée (91D0*) - Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum (9130) Aucun de ces habitats n’est concerné par l’extension de l’urbanisation prévue dans le projet de PLU, à l’exception d’une zone classée Uac au Sud-ouest du bourg qui concerne une prairie de fauche mésophile. Toutefois, il est précisé dans l’analyse de l’état initial que cet habitat sur la commune fait l’objet d’une pression agricole (amendement, régime mixte fauche/pâture) qui entraîne une limitation de son intérêt floristique. Son état de conservation est donc dégradé et ne peut pas être considéré comme étant d’intérêt communautaire. Les autres habitats concernés par l’extension du bâti sont des pâtures mésophiles et des boisements de résineux. Ces habitats sont présentés dans l’analyse de l’état initial de l’environnement du projet de PLU. Nous pouvons donc affirmer que le projet de PLU de Noël-Cerneux ne remettra pas en question l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire du site « Tourbière des Cerneux-Gourinots et zones humides environnantes, Les Seignes des Guinots et le Verbois » compte-tenu de : - la distance avec le site en question (6,7 km) - l’absence de lien hydrologique ou hydrogéologique entre le village et le site Natura 2000 - l’absence d’habitats ayant justifié la désignation du site (ou justifiant d’un intérêt écologique dégradé par les activités anthropiques) sur les secteurs ouverts à l’urbanisation d’après les prospections de terrain réalisées dans le cadre de l’état initial de l’environnement - les espaces représentant un fort enjeu pour les espèces d’intérêt communautaire sont préservés par un classement en zone Naturelle (N) ou Agricole (A) - la modestie du projet en termes de consommation d’espaces naturels, d’imperméabilisation des sols, de consommation en eau potable et de rejets - la prise en compte de la ressource en eau (cf. Chapitre 2.3) et les mesures préconisées Incidences sur les espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Trois espèces faunistiques d’intérêt communautaire ont justifié la détermination du site Natura 2000. Il s’agit des espèces suivantes : - Damier de la Succise - Cuivré de la Bistorte - Leucorrhine à gros thorax Ces trois espèces sont liées aux zones humides de type prairies humides et zones tourbeuses. Ces habitats ne sont pas concernés par les zonages ouverts à l’urbanisation. Ils sont classés en zone naturelle (N) ou agricole (A). L’état de conservation de ces trois espèces d’intérêt communautaire à l’origine de la désignation du site ne sera donc pas remis en question par le projet de PLU. Le projet n’aura aucune incidence sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000 « Tourbière des Cerneux-Gourinots et zones humides environnantes, les Seignes des Guinots et le Verbois ». L’évaluation des incidences s’arrête donc à ce stade.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 93 INCIDENCES SUR LE SITE « VALLEES DU DESSOUBRE, DE LA REVEROTTE ET DU DOUBS » Incidences sur les habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Ce site abrite une grande diversité d’habitats d’intérêt communautaire : - Rivière des étages planitaire à montagnard avec végétation à renoncule (3260) - Fruticée à amélanchier des pentes rocheuses calcaires (5110) - Pelouse pionnière médio-européenne (6110) - Pelouse sèche semi-naturelle et faciès d’embuissonnement sur calcaire (6210*) - Prairie humide à molinie sur calcaire et argile (6410) - Ourlet des cours d’eau à pétasite (6430) - Prairie maigre de fauche de basse altitude (6510) - Végétation des tourbières hautes actives (7110*) - Sources pétrifiantes avec formation de tuf (7220*) - Tourbières basses alcalines (7230) - Eboulis calcaires submontagnards à fougères (8120) - Eboulis méditerranéens occidentaux thermophiles (8130) - Eboulis médio-européens calcaires (8160*) - Pentes rocheuses calcaires médio-européennes (8210) - Grottes naturelles non exploitées par le tourisme (8310) - Hêtraies neutrophiles à aspérules (9130) - Hêtraies calcicoles à céphalanthère (9150) - Chênaies pédonculées calcicoles (9160) - Forêts de pentes, éboulis ou ravins à tilleul et érable (9180*) - Tourbière boisée (91D0*) - Forêts alluviales résiduelles (91E0*) Le territoire communal de Noël-Cerneux est situé à 4,5 km au plus près du site Natura 2000. Aucun habitat d’intérêt communautaire du site ne sera donc directement impacté par le projet. De plus, aucun des habitats communautaires ayant justifié la désignation du site n’est présent sur les parcelles concernées par le projet d’extension du bâti. Il existe néanmoins un lien hydrogéologique entre les formations calcaires de Noël-Cerneux et le milieu aquatique de la vallée du Dessoubre, comme l’attestent les traçages réalisés dans le secteur : toute pollution sur le plateau de Noël- Cerneux est donc susceptible d’impacter la qualité des eaux et la qualité des habitats aquatiques du site Natura 2000 (Habitat 3260). Les futures extensions du bâti à Noël-Cerneux seront raccordées à la station d’épuration qui dispose d’une capacité suffisante pour traiter les effluents actuels mais dont la capacité à traiter les effluents supplémentaires devra être confirmée par la commune. Concernant les rejets d’eaux pluviales, le projet de règlement prévoit une infiltration à la parcelle et la mise en place de dispositifs de rétention en cas d’impossibilité d’infiltrer à la parcelle. La dispersion de ces rejets et leur dilution à l’échelle du bassin versant permettront de limiter les incidences sur le milieu récepteur. Sous réserve du strict respect des règles concernant l’assainissement et le rejet des eaux pluviales évoquées ci-dessus, ainsi que de la surveillance de la conformité de la STEP, nous pouvons affirmer que les incidences du projet de PLU sur les habitats aquatiques du site Natura 2000 seront insignifiantes.

Incidences sur les espèces d’intérêt communautaire Site d'Intérêt Communautaire n° FR4301298 Plusieurs espèces d’oiseaux ont justifié la désignation du site Natura 2000. Il s’agit des espèces suivantes : Faucon pèlerin, Grand-duc d’Europe, Bondrée apivore, Milan noir, Milan royal, Chouette de Tengmalm, Gélinotte des bois, Martin-pêcheur, Pic cendré, Pic noir, Pie-grièche écorcheur. Les parcelles considérées ne pourraient constituer un habitat de reproduction pour les espèces strictement rupestres (Faucon pèlerin, Grand-Duc d'Europe), forestières (Chouette de Tengmalm, Gélinotte des bois, Pic cendré, Pic noir). La reproduction locale du Martin-pêcheur d'Europe n'est pas non plus envisageable compte-tenu de sa spécialisation pour les berges abruptes.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 94 La Bondrée apivore, le Milan royal et le Milan noir peuvent en revanche établir leur nid en contexte bocager même s'il ne s'agit pas de l'habitat de reproduction le plus fréquemment constaté pour ces rapaces. Les habitats forestiers et bocagers sont particulièrement bien représentés à l'échelle communale et il est donc peu probable que ces espèces choisissent la proximité des habitations pour édifier leurs nids. Les prairies mésophiles constituent un habitat de chasse privilégié pour les rapaces qui y trouvent de nombreux micromammifères (ou hyménoptères pour le cas de la Bondrée apivore). Il n'est donc pas exclu que les parcelles vouées à être urbanisées soient visitées ponctuellement par ces espèces mais, une fois encore, la proximité des habitations ne les rend d'ores et déjà pas des plus favorables. A défaut d'y nicher, le Pic cendré et le Pic noir pourraient également venir y chercher leur alimentation à l'occasion. L'espèce la plus à même d'exploiter les parcelles considérées, autant pour sa reproduction que pour son alimentation est sans conteste la Pie-grièche écorcheur, hôte typique et commun en Franche-Comté des paysages bocagers. Les milieux actuellement présents sur les parcelles vouées à être urbanisées sont largement représentés à l'échelle communale. Seule la Pie-grièche écorcheur est actuellement susceptible d'y établir son territoire, incluant site de reproduction (haies) et sites d'alimentation (prairies). Cet oiseau est commun en Franche-Comté, à l'image de ses habitats à l'échelle communale. La perte des surfaces prairiales actuelles pour l'urbanisation ne remettra donc pas en question l'état de conservation local de l'espèce qui pourra facilement se déporter à proximité. De plus, les secteurs ouverts à l’urbanisation présentent une attractivité limitée en comparaison aux mosaïques bocagères existantes sur le reste du territoire communal, plus éloignées des habitations. L'état de conservation des populations d'oiseaux d'intérêt communautaire à l'origine de la désignation de la ZPS « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » ne sera donc pas remis en question. Zone de Protection Spéciale n° FR4312017 De nombreuses espèces d’intérêt communautaire ont justifié la désignation du site : - Mammifères : Lynx boréal, chauves-souris (Grand murin, Grand rhinolophe, Petit rhinolophe, Minioptère de Schreibers, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein). - Poissons : Lamproie de Planer, Chabot, Blageon, Bouvière, Blageon, Toxostome. - Amphibiens : Triton crêté, Sonneur à ventre jaune. - Invertébrés : Damier de la Succise, Leucorrhine à gros thorax, Agrion de Mercure, Cuivré des marais, Lucane cerf-volant, Ecrevisse à pattes blanches, Cuivré de la Bistorte. - Les espèces strictement aquatiques que sont la Bouvière, le Blageon, le Chabot de rivière, le Toxostome, la Lamproie de Planer et l'Ecrevisse à pieds blancs ne seront pas impactés par l'urbanisation des parcelles considérées dès lors que toutes les précautions nécessaires sont prises quant aux dispositifs d’assainissement. Rappelons en effet que la commune de Noël-Cerneux possède un lien hydrogéologique avec la rivière Dessoubre. Les eaux usées actuelles et futures seront rejetées dans le réseau d’assainissement collectif et traitées à la station d’épuration de Noël-Cerneux. Le traitement des effluents et leur dilution à l’échelle du bassin versant permettront d’éviter toute incidence significative sur la qualité des habitats aquatiques et donc sur les espèces aquatiques qui ont justifié la désignation du site. - La végétation présente sur les prairies considérées ne relève pas d'un cortège spécifique propre aux prairies humides mais révèle en revanche des pratiques agricoles impropres au développement des espèces hôtes nécessaires à la reproduction du Cuivré des marais, du Cuivré de la Bistorte ou du Damier de la Succise. - Aucun point d'eau ni cours d'eau, temporaire ou permanent, n'est non plus présent sur les parcelles proposées pour l'urbanisation. La reproduction du Triton crêté, du Sonneur à ventre jaune, de la Leucorrhine à gros thorax et de l'Agrion de Mercure n'y est donc pas non plus envisageable. - Liées aux forêts de feuillus (ou éventuellement mixtes) ou liées au bâti pour leur reproduction, aucune des espèces de chiroptères à l'origine de la désignation du site Natura 2000 « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » n'est susceptible de se reproduire à même les parcelles considérées (source : Plan Régional d’Action chiroptères 2011-2015 – CPEPESC). - Dès lors qu'aucun arbre sénescent ne se trouve au sein des haies, la reproduction du Lucane cerf-volant n'est pas non plus envisageable à l'échelle des parcelles à urbaniser.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 95 Seules les haies contigües aux parcelles à urbaniser pourraient permettre la reproduction du Lucane cerf-volant si celles-ci comptent des arbres suffisamment âgés et dépérissants. Aucune autre espèce n'est susceptible de s'y reproduire, seuls quelques chiroptères peuvent venir ponctuellement chasser en lisière. Les milieux favorables ne manquent pas à l'échelle communale pour permettre à ces espèces de se reporter sur d'autres terrains de chasse. Le Lucane cerf-volant reste par ailleurs commun à l'échelle régionale. Il convient de rappeler ici que le réseau de haies remarquables est préservé au titre des Eléments de Paysage Protégés de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. Aucun réservoir biologique et aucun corridor écologique majeur ne sont impactés par les zones ouvertes à l’urbanisation. La fonctionnalité du site « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » pour les espèces d’intérêt communautaire n’est donc pas menacée. Le boisement impacté par le projet de zonage est une plantation résineuse située en marge du bâti et présentant peu d’intérêt pour la faune forestière. L'état de conservation des populations faunistiques d'intérêt communautaire à l'origine de la désignation du SIC « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » ne sera donc pas remis en question. L’évaluation des incidences s’arrête donc à ce stade.

MESURES PROPOSEES

Le projet de zonage aura des incidences négligeables sur le milieu naturel : les espaces remarquables sont exclus des zones ouvertes à l’urbanisation qui concernent principalement des prairies de type mésophile au sein ou en marge de la trame urbaine. Aucun corridor écologique majeur n’est impacté par le projet. Aucune incidence significative sur les sites Natura 2000 voisins n’est à déplorer. La principale mesure visant à atténuer l'incidence du projet de PLU sur le milieu naturel a consisté à éviter les secteurs présentant les enjeux écologiques les plus forts à savoir le vaste complexe humide et tourbeux de Noël-Cerneux. Elle a également consisté à limiter la consommation d’espaces naturels et l’imperméabilisation des sols. Le caractère limité des incidences du projet sur le milieu naturel ne justifie donc pas la mise en place de mesures de suppression et de réduction des incidences supplémentaires. Il conviendrait toutefois :  En cas de plantations d’espèces arborées, imposer via le règlement l’utilisation d’espèces locales.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 96 PRISE EN COMPTE DU PAYSAGE

ORGANISATION ET COMPOSANTES PAYSAGERES Les zones ouvertes à l’urbanisation concernent des espaces agricoles et une sapinière en marge du bâti actuel. Le vieux village est préservé, les extensions ne concernant que la moitié nord du village, plus récente. Elles ne modifieront pas l’organisation et la structure actuelle du village. La zone d’activités à l’entrée ouest du village est amenée à se développer mais elle ne s’étendra pas au-delà des barrières physiques que représentent la RD437 et la RD43E. Le front bâti ouest est conforté : aucune extension linéaire vers la Chenalotte n’est envisagée. L’identité rurale du village est préservée. Le projet de PLU ne vient donc pas modifier de manière significative la composition paysagère actuelle de Noël- Cerneux. SENSIBILITE VISUELLE Trois zones sont ouvertes à l’urbanisation : - La zone Uac « Sous les charrières » : elle est destinée à accueillir des activités artisanales, dans la continuité des activités actuelles. Cette zone présente une forte sensibilité visuelle : située à l’entrée ouest du village, elle vient « combler » un espace agricole coincé entre la RD437 et la RD43E. Le paysage très ouvert dans ce secteur offre de multiples points de vue sur cet espace, notamment depuis la RD437 qui enregistre un fort trafic routier (près de 5000 véhicules par jour en 2011). Quelques bâtiments sont déjà implantés sur la zone, le long de la RD43E. L’impact visuel du développement de cette zone sera fonction de la qualité architecturale des futurs bâtiments et des aménagements paysagers accompagnant le projet. Une opération d’ensemble devra être favorisée. - La zone AU1 « Clos Pichet » : cette zone destinée à accueillir principalement de l’habitat individuel, est située dans un espace agricole à forte sensibilité visuelle. Son urbanisation se traduira par une avancée du front bâti à l’ouest du village mais assurera également une meilleure connexion entre le village et la zone d’activités, avec un effet de ralentissement des véhicules sur cet axe. - La zone AU1 « Crêt barré »-« Clos Picard » : située à l’extrême nord du village, cette zone s’inscrit dans la continuité d’un lotissement, dans un paysage très ouvert perceptible depuis la RD437 mais dont l’éloignement avec les principaux axes de circulation (> 300 m) en limite la perception visuelle. - La zone AU1 « Crêt barré » : cette zone ne sera urbanisée qu’après que les précédentes soient quasiment totalement urbanisées. Son urbanisation nécessitera le changement de plantations d’une partie de la sapinière pour y introduire des arbres de croissance plus réduite pour ne pas exposer le futur quartier à un risque de chute d’arbres. Cette sapinière constitue un point de repère dans le paysage depuis les principaux axes de circulation. L’impact visuel de ce changement de plantations se traduira par un adoucissement de la lisière boisée et entrainera une amélioration du confort des habitations proches.

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 97 PRESERVATION DU PATRIMOINE PAYSAGER Les tourbières de Noël-Cerneux sont préservées par un classement en zone naturelle. Les extensions de l’urbanisation envisagées par le projet n’entraveront pas la qualité paysagère remarquable de cet ensemble naturel. L’ouverture des espaces agricoles limitrophes et les points de vue sur la tourbière sont maintenus. Le patrimoine architectural de Noël-Cerneux est concentré dans le vieux village. La situation du vieux village sur un coteau expose ce patrimoine remarquable aux yeux des automobilistes qui traversent Noël-Cerneux. Aucune extension du bâti n’est envisagée sur le vieux village. La qualité paysagère de cette entité bâtie est donc préservée. Le projet s’attache également à préserver le petit patrimoine : les haies et les bosquets proches du village sont matérialisées sur le plan de zonage et bénéficient d’une protection au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme ou au titre des Espaces Boisés Classés. Le réseau de murets en pierre sèche situé à l’entrée Est de Noël- Cerneux bénéficie du même traitement. MESURES PROPOSEES Une zone tampon devrait être réservée entre les constructions de la zone AU2 et la lisière de la sapinière pour atténuer le contact brutal entre ces deux milieux et pour des raisons de sécurité et de salubrité publique (chute de branches, feuilles mortes). Les plantations ne sont pas réglementées par le projet. Le règlement aurait pu préconiser l’utilisation d’essences locales et interdire les haies monospécifiques d’essences exotiques comme les thuyas qui ne s’intègrent pas dans le paysage local. La réglementation des clôtures compense indirectement et pour partie la non-réglementation des plantations en interdisant « la constitution de haies opaques continues » (cas des plantations monospécifiques de thuyas) CONCLUSION Les incidences du projet de PLU sur l’environnement apparaissent globalement faibles sur Noël-Cerneux, malgré la sensibilité du milieu naturel et du paysage. Les secteurs à enjeux majeurs sont préservés par un classement en zone naturelle, ponctuellement en zone agricole.

Le projet n’aura aucune incidence significative sur les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire du réseau Natura 2000. Les espaces ouverts à l’urbanisation sont situés en marge du bâti actuel, sur des prairies grasses peu diversifiées et peu attractives pour les espèces remarquables du secteur.

Compte-tenu de ces faibles incidences, aucune mesure n’est proposée si ce n’est une meilleure prise en compte des dolines au travers du règlement qui pourrait interdire le comblement des dolines, aussi bien en zone naturelle ou agricole qu’en zone urbaine ou à urbaniser.

Enfin, la commune devra s’attacher à vérifier la compatibilité entre la capacité de sa station d’épuration et les perspectives démographiques liées au projet, les données dont nous disposons à ce jour indiquant une station en limite de capacité (portail de l’assainissement communal, données 2011).

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Annexe 1

Localisation du périmètre de protection de captage en cours d’élaboration « Sous les étangs »

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Analyse de la consommation d'espaces

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L’urbanisation dans la dernière décennie : Ce ne sont pas moins de 37 nouvelles constructions d’habitation qui ont été réalisées entre 1999 et 2011, ce qui s’est traduit par une augmentation de 364 à 390 habitants au cours de cette période. On constate que depuis 10 ans à la date de l’approbation de la carte communale, 60000m2 ont été urbanisés par opérations de type lotissement. •deux tranches du Clos L’Empisseur ont eu une moyenne de 1000m2 par logement, •dans le lotissement des Belles Seignes la moyenne était de 1500m2. La superficie des différentes zones se décompose ainsi :

Types de zones Superficie Zone Urbaine Centre (Uc) 98 259 m² Zones Urbaines (U) 182268 m² Zone Urbaine d’activités (Uac) 61 886 m² Surface totale de la commune : Zones à Urbaniser (Au1) 46 080 m² 6,4 km² soit 6 400 000 m² Zones à Urbaniser différées (Au2) 47 886 m² Zones Agricoles (A) 3 565 698 m² Zones Naturelles (N) 2 399 729 m²

Mis à part la construction de la salle des fêtes l’essentiel des constructions nouvelles édifiées entre 2000 et 2011 sont situées dans 2 lotissements, l’un a nécessité le défrichement partiel d’une petite forêt et a utilisé une bande de

Plan Local d'Urbanisme NOËL-CERNEUX Rapport de présentation 101 pâture à l’étroit entre les lotissements précédents et la bande de sapins; l’autre s’est développé en poursuivant son extension dans les terres agricoles sur des terres peu profondes faisant face au vieux village. Le développement de Noël-Cerneux basé essentiellement sur des opérations de lotissement et comme le vieux village à la forme d’un village rue, bénéficiant d’une protection par les élus qui se sont succédés ; les rares dents creuses se situent dans le nouveau quartier au sud de la RD 437. Elles sont le résultat d’une volonté politique les réservant pour une vocation d’activité légère plutôt que pour de l’habitat ; ce qui ne laisse qu’un petit hectare de disponible. La commune dispose d’aménagements en faveur des déplacements doux dans le tissu urbain mais la création relativement récente de la fromagerie dans la zone d’activités appelle l’extension des liaisons sécurisées pour les piétons et les cycles. La disponibilité en surfaces constructibles est quasiment nulle dans le vieux village, (zone Uc) on constate que bon nombre de gros volumes anciens ont été rénovés et comportent actuellement plusieurs logements, ce qui ne laisse pas de possibilité d’y créer de nouveaux logements. La zone U montre une disponibilité de 9800 m². La zone AU1 du Clos Pichet est en cours d’urbanisation, la voirie principale reliant la rue des Prés à la RD 437 est réalisée, quelques permis ont été accordés dans le respect du rythme imposé par l’orientation d’aménagement la concernant et on y voit déjà 7 maisons d’habitation occupant une superficie de 7097 m2 soit 1013 m2par logement

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Le projet et le besoin en espace à urbaniser : La zone d’activités : La zone d’activités de la carte communale ne permet de répondre qu’aux besoins de l’activité de sciage et rabotage de bois qui a un projet de développement avec création de nouveaux emplois ; son projet nécessite une extension de ses bâtiments et ce type d’activité a un besoin important de surface de stockage, ce qui fait qu’il a besoin pour réaliser son projet de la parcelle restante de la zone d’activités citée ci-dessus dont il est propriétaire. Sa parcelle fait 13 000 m2 qu’il occupe sur 6000 m2 De plus depuis plusieurs années la commune a cherché à acquérir des terrains en vue de l’extension de cette zone, elle vient d’acheter un terrain à un agriculteur. Deux acquéreurs sont prêts à s’y installer sur une partie, une bande doit être réservée pour les besoins d’agrandissement des équipements de la station d’épuration et la commune garde une partie pour pouvoir répondre à des demandes ultérieures. La superficie totale de la zone est de 61886 m2 , la surface disponible est donc de 34200 m2. On ne doit pas oublier qu’en raison des principes de recul de la RD une bande de 10m doit être maintenue en espace vert, correspondant à 3000m2 qui doivent rester en espace vert.

Quand on constate le nombre de demandes d’installations d’activités et de commerces le long de cette RD, le peu d’espaces disponibles à Morteau et Villers le Lac en particulier, le projet fait preuve de résistance à la demande.

Les zones d’habitat :

D’autre part le PLU rend à l’agriculture 40200 m² que la carte communale avait classé comme constructible au Clos Cheval au nord-ouest du village.

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Carte comparant le périmètre constructible de la carte communale et le projet de PLU

Il faut noter que la réduction des surfaces constructibles se fait sur des propriétés de la commune.

Les incidences sur le milieu naturel Les zones de développements de l'urbanisation ont été choisies sur des terrains sans grand intérêt écologique et où les nouvelles constructions n’auront pas un grand impact sur le paysage, en effet, mis à part le quartier « aux prés Laude », le développement se fera en donnant plus d’épaisseur aux zones bâties.

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VERIFICATION DE L'ABSENCE DE ZONE HUMIDE 1. LOCALISATION

Dans le cadre d'un projet d'urbanisation sur la commune de Noël Cerneux (25), un diagnostic de la présence ou l'absence de zone humide conformément à l'arrêté du 24 juin 2008, modifié le 1er octobre 2009 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7 et R.211-108 du code de l'environnement, a été sollicité. Cette expertise vise à déterminer précisément les contours de zones potentiellement humides dans la limite des zones d'implantation projetées selon les critères spécifiques à la dénomination de « zones humides ». Les terrains projetés sont les suivants : Le diagnostic portera sur les zones AU1, AU2 et Uac projetées :

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Illustration 2 : Vue orientée Sud-est de la zone AU1 Nord (sondage 1.1)

Illustration 3 : Vue orientée Sud-ouest de la zone AU2 (sondage 2.1)

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Illustration 4 : Vue orientée Sud de la zone AU1 Sud (sondage 3.1)

Illustration 5 : Vue orientée Nord de la zone Uac (sondage 4.1)

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2. METHODOLOGIE La méthode mise en œuvre sur la zone d'étude utilise les sondages à la tarière pédologique. Les indices et traces d'hydromorphie ont été recherchés dans les différents horizons du sol. Le caractère humide ou non des terrains échantillonnés se base sur les travaux du Groupe d’Étude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA 1981). Les profils pédologiques retenus comme relevant d'une zone humide suivant la classification GEPPA sont présentés ci-dessous :

Lors des investigations le 23 mai 2014, les habitats n'ont pas été identifiés. Cependant, les relevés effectués lors de l'étude environnementale dans le cadre du PLU a permis de les classer dans le groupe des praires mésophiles, pour les milieux ouverts, et dans la pessière-hêtraie d'altitude, pour les formations boisées. Les prairies peuvent être considérées comme potentiellement humides (hpp) suivant les travaux réalisés dans le cadre du synopsis des groupements végétaux de Franche-Comté (Ferrez et al. 2011).

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DIAGNOSTIC 1. ANALYSE PEDOLOGIQUE Il convient de rappeler ici que l'essentiel des terrains investigués est installé sur un substratum marno-calcaire. L'affleurement du calcaire conditionne des sols plus ou moins épais sur de faibles superficies conformément à leur mise en place. La carte ci-dessous expose la localisation des différents sols observés

Les incidences sur le milieu agricole Les moyens choisis par la commune pour réduire la consommation des espaces agricoles

L'objectif de la commune affiché dans le PADD est de respecter un rythme de nouveaux logements annuels limité à 3.5 L'un des moyens d'atteindre à une densification des zones à urbaniser se situe dans le règlement qui favorise la construction sur plusieurs niveaux, ainsi que sur une possibilité de construire jusqu'en limite parcellaire, ce que ne permettent pas les règlements de lotissements traditionnels. Le choix des zones à urbaniser est tout aussi important, il porte sur la priorité donnée à un secteur situé à l'étroit entre des zones bâties et la forêt donc peu intéressant pour l'agriculture, ce secteur allant même jusqu'à nécessiter le défrichement d'une frange de la forêt. Cette forêt de petite superficie

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Les indicateurs de suivi de la consommation des milieux naturels et agricoles

Conformément aux dispositions de l’article R.123-12-1 du Code de l'Urbanisme, le P.L.U. fera l'objet d'une analyse de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement à l'expiration d’un délai de 3 ans à compter de son approbation.

LES INDICATEURS DE SUIVI

Objet de Indicateurs État initial Producteurs Périodicité l’évaluation Extensions de Nombres de logements Commune l’urbanisation Niveau de densité logts/ha Commune Surface globale des zones m² Commune urbanisables Surface globale des zones m² Commune urbanisées Espace agricole Surface m² Commune protégé Nombre de logements raccordés au Commune réseau Triennale Eau potable Volume d’eau consommé Syndicat Qualité de l’eau distribuée Intercommunal Nombre de logements raccordés au réseau Eaux usées Nombre de logements en Commune assainissement individuel Volume traité Liaisons douces Linéaire 0 Commune Nombre d’établissement à caractère Nuisance Commune artisanal et commercial

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ANNEXES

Copie du courrier du Président de la CCPR au sujet de la zone d’activités Caractéristiques de la station d’épuration

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Commune de NOEL CERNEUX Station de Relevage des EAUX USEES « Creux de la Foule » Caractéristiques Techniques de l’ouvrage existant :  Refoulement PEHD 16 bar Dn 92.4/110 sur 330.00 ml : Pour une vitesse d’autocurage et d’aérocurage indispensable à l’ouvrage, la vitesse de transfert du fluide est de 1.00 m/sec. A 1.00 m/sec, le débit correspondant est de 6.7 l/sec, soit 24 m3/h ( débit capable )  Pompes immergées : Deux pompes KSB AMAREX NF 65/220, 1.8 KW, Triphasées, équipent la station de relevage. Hauteur géométrique de refoulement : 8.00 mètres. Hauteur manométrique (HMT) : 8.00 + (330.00 X 0.012 ) = 12.00 mètres Ces 2 Pompes refoulent donc 20 m3/h, selon les abaques.  Nombre d’Habitants raccordés : 300 sur une population de 400. 300 habitants « produisent » : 300 x 150 l = 45 m3/jour d’eaux usées. Débit de pointe : (45 : 24) x 4 = 7.5 m3/h  Conclusions : - La station actuelle fonctionne donc : 45 : 20 = 2h ¼ par jour. - Le débit de Pointe est pris en charge correctement. - La population raccordée peut évoluer sans conséquences négatives sur le fonctionnement de la station de relevage existante . Cette population pourrait passer de 300 à 600 habitants. Le temps de fonctionnement des pompes serait porté de 2h1/4 à 4h1/2, et cela sans problème. ( Le débit de pointe de 15 m3/h resterait inférieur au débit nominal des pompes de 20 m3/h. )

B.COQUIBUS HETC le 30 Novembre 2015

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