PRÉFECTURE DE LA CHARENTE-MARITIME

VOLET ENVIRONNEMENTAL DU SCHÉMA DES STRUCTURES DES CULTURES MARINES DE CHARENTE-MARITIME

Réalisé par le Comité Régional de la Conchyliculture Poitou-Charentes et l’unité des cultures marines de la Direction Dép artementale des Territoires et de la Mer de Charente- Maritime Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 2 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Décembre 2015

Rédaction :

Pierre-Alain PY (université de La Rochelle, Master 2, gestion des écosystèmes anthropisés) pour l’ensemble du document.

Emeric PERSILLET (université de La Rochelle, Master 2, science pour l’environnement option géographie appliquée à la gestion du littoral) pour la partie état initial – environnement physique, les enjeux et la cartographie.

Vincent JAUFFRIT (université de La Rochelle, Master 1, science pour l’environnement option géographie) pour la partie état initial – environnement humain.

Comité de pilotage, relectures : DDTM 17 : Jean-François BAUVE (responsable unité cultures marines), Benoît BARTHE, Thibaut BROSSARD, Éric LACLAU, Françoise JODET, Clara LAUNAY-BELLOT, Yann LE BERRIGAUD, Philippe SAUSSIEAU CRCPC : Laurent CHAMPEAU (directeur), Charlotte RHONE Parlier Environnement : Dr. Emmanuel PARLIER (président)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 3 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 4 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... 5 PRÉSENTATION DU PROJET ...... 7 I. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE...... 8 II. PRINCIPES ET OBJECTIFS DU SCHÉMA DES STRUCTURES...... 11 III. MISE EN PLACE DU SCHÉMA DES STRUCTURES ET RÉVISION...... 13 IV. PÉRIMÈTRE D’APPLICATION...... 14 V. ZONES D’INTERETS COMMUNAUTAIRES...... 19 VI. L’OSTRÉICULTURE...... 20 VII. LA MYTILICULTURE...... 29 VIII. L’EXPLOITATION EN MARAIS...... 35 IX. INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS...... 47 ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL ...... 55 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE...... 57 I. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU LITTORAL DE CHARENTE-MARITIME...... 57 II. QUALITES DES MILIEUX, NUISANCES ET POLLUTIONS...... 73 ENVIRONNEMENT NATUREL...... 83 I. ZONES INVENTORIÉES ET PROTÉGÉES...... 83 II. ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ...... 97 ENVIRONNEMENT HUMAIN...... 111 I. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES...... 111 II. CADRE DE VIE ET PAYSAGE...... 117 ÉTAT INITIAL NATURA 2000 ...... 127 PRÉSENTATION DES SITES NATURA 2000...... 128 I. FIER D’ARS, FOSSE DE LOIX...... 129 II. MARAIS DE ROCHEFORT, ANSE DE FOURAS, BAIE D’YVES...... 133 III. MARAIS DE BROUAGE ET D’OLÉRON NORD...... 137 IV. MARAIS POITEVIN...... 143 V. MARAIS NORD ET FALAISES DE L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE...... 149 VI. PRESQU’ÎLE D’ARVERT, BONNE ANSE, BRÉJAT ET SAINT AUGUSTIN...... 154 VII. MARAIS ET ESTUAIRE DE LA SEUDRE, ÎLE D’OLÉRON...... 159 VIII. ESTUAIRE ET BASSE VALLÉE DE LA CHARENTE...... 164 IX. PERTUIS CHARENTAIS, ROCHEBONNE...... 169 PRÉSENTATION DES HABITATS NATURA 2000...... 174

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 5 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I. 1110 – BANCS DE SABLE À FAIBLE COUVERTURE PERMANENTE D’EAU MARINE...... 174 II. 1130 – ESTUAIRES...... 177 III. 1140 – REPLATS BOUEUX OU SABLEUX EXONDÉS À MARÉE BASSE...... 179 IV. 1150 – LAGUNES CÔTIÈRES *...... 184 V. 1160 – GRANDES CRIQUES ET BAIES PEU PROFONDES...... 186 VI. 1170 – RÉCIFS...... 188 VII. 1210 – VÉGÉTATION ANNUELLE DES LAISSES DE MER...... 193 VIII. 1310 – VÉGÉTATIONS PIONNIÈRES À SALICORNIA ET AUTRES ESPÈCES ANNUELLES DES ZONES BOUEUSES ET SABLEUSES...... 195 IX. 1320 – PRÉS À SPARTINA (SPARTINION MARITIMAE)...... 196 X. 1330 – PRÉS-SALÉS ATLANTIQUES (GLAUCO-PUCCINELLIETALIA MARITIMAE)...... 198 XI. 1410 – PRÉS-SALÉS MÉDITERRANÉENS (JUNCETALIA MARITIMI)...... 200 XII. 1420 – FOURRÉS HALOPHILES MÉDITERRANÉENS ET THERMO-ATLANTIQUES (SARCOCORNIETEA FRUTICOSI)...... 202 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 205 I. HIÉRARCHISATION DES ENJEUX...... 206 II. ENJEUX PRIORITAIRES...... 207 III. ENJEUX IMPORTANTS...... 226 IV. ENJEUX SECONDAIRES...... 244 V. AUTRES ENJEUX...... 256 EFFETS DE LA CONCHYLICULTURE SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 259 I. EFFETS DES PRATIQUES CONCHYLICOLES...... 260 II. EFFETS DU SCHÉMA DES STRUCTURES...... 307 CONCLUSION DU VOLET ENVIRONNEMENTAL ...... 357 I. MESURES D’OPPOSITION AUX EFFETS NÉGATIFS...... 358 II. AUTRES MESURES...... 360 III. CONCLUSION FINALE...... 361 TABLE DES MATIÈRES ...... 363 INDEX DES ILLUSTRATIONS ...... 370 BIBLIOGRAPHIE ...... 373 ANNEXES ...... 405 ANNEXE I : LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES...... 406 ANNEXE II : GLOSSAIRE...... 408 ANNEXE III : STATISTIQUES D’UTILISATION DES COLLECTEURS...... 424 ANNEXE IV : PHOTOGRAPHIES DES OUTILS ET MÉTHODES...... 425 ANNEXE V : LISTE DES ESPÈCES ET HABITATS DES SITES NATURA 2000...... 431 ANNEXE VI : ANNEXES DES DIRECTIVES ET CONVENTIONS...... 515 FICHES ZONES HOMOGÈNES ...... 545

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 6 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PRÉSENTATION DU PROJET

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 7 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE

I.1. Natura 2000

L’initiative de créer un réseau de protection écologique à l’échelle européenne est apparue suite au constat qu’une protection nationale était insuffisante pour une grande majorité d’espèces ; les oiseaux migrateurs traversant plusieurs pays en sont le meilleur exemple.

Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens mis en place par deux directives :

• la Directive Oiseaux 79/409/CEE (2009/147/CE) , datant du 2 avril 1979 1 ;

• la Directive Habitats-Faune-Flore 92/43/CEE , datant du 21 mai 1992 2.

L’objectif de ces deux directives est de désigner des Zones de Protection Spéciale (ZPS) dans le cas de la directive Oiseaux, et des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) dans le cas de la directive Habitats, afin de conserver des habitats ou des espèces d’importance européenne.

Les ZPS sont issues des inventaires Zones Importantes de Conservation pour les Oiseaux (ZICO). Ces zones sont des sites maritimes ou terrestres servant d’aire de reproduction, de mue, d’hivernage, ou de zones de relais à des effectifs d’oiseaux sauvages d’importance européenne inscrits sur l’annexe I de la Directive Oiseaux .

Les ZSC sont issues des propositions de Site d’Intérêt Communautaire (pSIC) de chaque État membre à l’Union Européenne, qui après validation, deviennent des Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) et sont transposables en droit français en Zones Spéciales de Conservation. Elles visent à conserver des habitats et des espèces animales et végétales d’importance communautaire inscrites aux annexes I (sites) et II (espèces) de la Directive Habitats . Ces sites sont préalablement définis par les inventaires Zones Naturelles d’Intérêt

1 « Directive Européenne 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979, concernant la conservation des oiseaux sauvages ». 2 « Directive Européenne 92/43/CEE du 21 mai 1992 n°9243, dite “Habitats” concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 8 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

Le maillage de ces zones (ZPS et ZSC) forme ainsi le réseau Natura 2000 . L’objectif de ce réseau est de permettre la conservation favorable à l’échelle européenne et à long terme des espèces et des habitats, et si nécessaire, leur restauration. Cependant, les zones Natura 2000 ne constituent pas une « mise sous cloche » des écosystèmes, mais visent plutôt à une intégration des pratiques humaines, qui ont dans certains cas, amené le développement de ces zones d’intérêt particulier. Citons le cas de l’habitat lagune côtière (1150 *), entretenu par les activités de cultures marines au sein du marais.

Ainsi, les deux objectifs du réseau Natura 2000 sont :

• conserver dans un état favorable, ou restaurer le cas contraire, afin de permettre la conservation à long terme, des espèces et des sites d’intérêt communautaire qui ont permis de définir la zone Natura 2000 ;

• éviter la détérioration de ces sites, ou leur perturbation, par des projets d’aménagements ou activités humaines, au travers notamment d’évaluation des incidences Natura 2000.

Les zones Natura 2000 sont actées de manière volontaire, soit par un contrat Natura 2000, soit par une Charte Natura 2000, entre le(s) propriétaire(s) d’un terrain situé en zone Natura 2000 et le préfet. Des mesures de gestion adaptées au site sont ensuite définies par un Comité de Pilotage (CoPil), qui est en charge d’élaborer un Document d’Objectifs (DocOb), puis de suivre la mise en œuvre de ces mesures. En Europe, 18,16 % des surfaces sont recouvertes par les zones Natura 2000 ; cette surface est de 12,56 % pour le territoire français 3.

I.2. Évaluation environnementale

La Directive n° 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains

3 COMMISSION E UROPÉENNE , 2014. , Natura 2000, Lettre d’information Nature et Biodiversité, n°35 , mise à jour 2013 basée sur les données transmises officiellement par les États membres jusqu’au mois d’octobre 2012.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 9 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 plans et programmes sur l’environnement 4, transposée en droit français par l’ Ordonnance n° 2004-489 du 3 juin 2004 5, a pour objet d’assurer un niveau élevé de protection de l’environnement. Elle contribue ainsi à l’intégration de considérations environnementales dans l’élaboration et l’adoption de plans et de programmes. Elle promeut en outre un développement durable en prévoyant que, conformément à cette directive, certains plans et programmes susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement soient soumis à une évaluation environnementale.

Conformément aux dispositions transitoires définies par le 3 ème alinéa de l’article 3 du décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000 6 (modification de l’article R.414-19 du code de l’environnement 7), « le schéma des structures des exploitations de cultures marines doit faire l’objet d’une évaluation des incidences Natura 2000 », « et d’une évaluation environnementale » en application de l’ article R. 122-175 du code de l’environnement au sens de la Directive 2001/42 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement.

La Circulaire DPMA/C2012-9602 du 04 janvier 2012 8 précise le cadre général de ces évaluations ainsi que les modalités de leur élaboration dans le cadre des schémas des structures des exploitations de cultures marines.

I.3. Évaluation des incidences au titre de Natura 2000

Conformément aux articles L. 414-4 9 et R. 414-14 à 29 du Code de l’Environnement (résultant de la transposition en droit français des articles 6-3 et 6-4 de la Directive Habitats 92/43/CEE , également applicable aux sites désignés par la Directive Oiseaux 79/409/CEE ), les autorités ne peuvent autoriser un plan ou projet que s’il ne porte pas atteinte à l’intégrité du site considéré, au regard de l’évaluation de ses incidences (sauf cas particulier de projets d’intérêt public majeur).

4 « Directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001, relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement ». 5 « Ordonnance n° 2004-489 du 3 juin 2004 portant transposition de la directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement ». 6 « Décret n° 2010-365 du 9 avril 2010, relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000 ». 7 « Code de l’environnement – Article R414-19 ». 8 « Circulaire DPMA/C2012-9602 du 4 janvier 2012, relative à l’évaluation environnementale et à l’évaluation des incidences au titre de Natura 2000 des schémas des structures des exploitations de cultures marines ». 9 « Code de l’environnement – Article L414-4 ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 10 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

« L’évaluation des incidences est destinée à prévenir les atteintes aux objectifs de conservation mis en place lors de la désignation d’un site en zone Natura 2000, en veillant à ce que le plan ou projet n’ait pas d’effet significatif sur les habitats et espèces. »

L’évaluation des incidences Natura 2000 se fait en quatre étapes : • l’évaluation préliminaire ou pré-diagnostic : qui consiste à identifier les sites et déterminer si le schéma des structures est susceptible d’avoir des incidences significatives sur ces sites ; • l’évaluation approfondie : pour les zones à enjeux où l’on ne peut affirmer avec certitude que le site ne sera pas affecté de manière significative ; • la proposition de mesures de réduction et ou de suppressions d’effets négatifs : si l’évaluation approfondie a caractérisé un ou plusieurs effets significatifs certains ou probables, sur un ou plusieurs sites Natura 2000 ; • une conclusion : sur les effets résiduels du schéma des structures. L’évaluation des incidences Natura 2000 peut prendre la forme d’un chapitre particulier du rapport d’évaluation environnementale, consacré aux incidences sur les sites Natura 2000 du plan/programme, ou faire l’objet d’une publication séparée.

II. PRINCIPES ET OBJECTIFS DU SCHÉMA DES STRUCTURES

II.1. Principes et textes réglementaires

Le schéma des structures (SDS) des exploitations des cultures marines est un document établi par les services de l’État, en collaboration avec les comités régionaux conchylicoles. Il vise à réglementer les activités conchylicoles par bassins de production homogènes. Mis en place par le décret n°83 -228 du 22 mars 1983, modifié le 03 décembre 2011, Intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014. Il fixe le régime d’autorisation des exploitations de cultures marines. Ce décret définit en fonction de critères hydrologiques, biologiques, économiques et démographiques, les points qui doivent être abordés par le schéma des structures : • son domaine d’application, c’est-à-dire la zone géographique des concessions concernées (bassin de production homogène) ; • la définition de bassins de production homogènes, suivant des critères de productivité et de méthode d’élevage ;

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 11 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• les dimensions de référence pour chaque exploitation : dimension de première installation (DPI), dimension minimale de référence (DMiR) et dimension maximale de référence (DMaR) ; • les priorités selon lesquelles sont examinées les demandes de concession au regard des objectifs du SDS ( cf .) ; • si besoin, des dispositions visant à favoriser une meilleure répartition des eaux salées nécessaire à la production (par bassin de production et par secteur géographique approprié) ; • des règles, et notamment des normes de densité de culture, visant à assurer la meilleure croissance des cultures marines ; • des dispositions spécifiques dans le cas d’une appartenance à une aire marine protégée.

II.2. Objectifs du schéma des structures

Les objectifs de la politique d’aménagement du schéma des structures sont 10 : • de favoriser l’installation de jeunes exploitants ; • d’assurer le maintien d’entreprises économiquement viables, en évitant leur démembrement et en favorisant leur reprise ; • de permettre la création ou la reprise d’exploitations ayant une unité fonctionnelle ; • de favoriser l’agrandissement d’exploitations n’atteignant pas la dimension minimale de référence ; • de favoriser le réaménagement de zones de cultures marines et l’installation de jeunes exploitants, notamment par la mise en réserve de surfaces concédées aux comités régionaux de la conchyliculture.

Ainsi, le schéma des structures des cultures marines réglemente les activités conchylicoles, et permet de prévoir et d’encadrer les évolutions de la profession. De plus, il intègre désormais une composante environnementale, de par l’évaluation environnementale et l’évaluation des incidences Natura 2000 ; ceci afin de pérenniser l’activité conchylicole en l’intégrant davantage aux écosystèmes dont elle dépend étroitement.

10 d’après l’article 5 du « Décret n°83-228 du 22 mars 1983, fixant le régime de l’autorisation des exploitations de cultures marines sur le DPM (établissements destinés a des fins de productions biologiques), consolidé au 03 décembre 2011 ». Intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 12 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

III. MISE EN PLACE DU SCHÉMA DES STRUCTURES ET RÉVISION

III.1. Mise en place du schéma des structures dans le département de la Charente- Maritime

La Charente-Maritime était à l’origine séparée en 2 bassins de production : le bassin de Marennes Oléron et le bassin de la Rochelle (Ré-Centre Ouest). Le premier schéma des structures (ostréicole et mytilicole) du bassin de Marennes Oléron a été mis en place par l’ arrêté préfectoral n°87-1141 11 du 21 décembre 1987. Le schéma des structures ostréicole du bassin de la Rochelle est défini par les arrêtés préfectoraux n°90-626 12 et 90-627 13 du 27 août 1990, qui cadrent l’activité ostréicole uniquement (respectivement La Rochelle Sud et Nord). L’ arrêté préfectoral n°09-3483 14 du 25 septembre 2009, est le premier schéma mytilicole à l’échelle du département ; il est issu des arrêtés préfectoraux n°90-628 15 et 90-629 16 du 27 août 1990 (qui cadrent l’activité mytilicole, respectivement pour La Rochelle Sud et Nord), et n°87-1141 11 . Tous ces schémas fixent principalement les normes de l’activité conchylicole (ostréicole et/ou mytilicole) dans le département ou sur un bassin, comme les dimensions de référence, où la durée pendant laquelle les concessions sont accordées. L’activité conchylicole de Charente-Maritime est approximativement répartie comme suit : 9 1 /10 d’ostréiculture, /10 de mytiliculture. Ainsi donc, une grande partie du schéma des structures se concentre principalement sur les zones conchylicoles où sont exercées les cultures-marines. Le schéma des structures de Charente-Maritime est complété par l’ arrêté n°2011-1827 du 06 juin 2011, intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014, qui définit entre autre l’ordre de priorité d’obtention des parcelles.

11 « Arrêté préfectoral n°87-1141 du 21 décembre 1987, portant schéma des structures des exploitations des cultures marines de Marennes-Oléron ». 12 « Arrêté préfectoral n°90-626 du 27 août 1990, portant schéma des structures des exploitations ostréicoles de La Rochelle Sud ». 13 « Arrêté préfectoral n°90-627 du 27 août 1990, portant schéma des structures des exploitations ostréicoles de La Rochelle Nord ». 14 « Arrêté n°09-3483 du 25 septembre 2009, portant schéma des structures des concessions mytilicoles de Charente-Maritime ». 15 « Arrêté préfectoral n°90-628 du 27 août 1990, portant schéma des structures des exploitations mytilicoles de La Rochelle Sud ». 16 « Arrêté préfectoral n°90-629 du 27 août 1990, portant schéma des structures des exploitations mytilicoles de La Rochelle Nord ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 13 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

III.2. Révision du schéma des structures

Conformément au contexte réglementaire énoncé précédemment ( cf. « I CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE ») le schéma des structures des cultures marines doit désormais comporter un volet environnemental comprenant une évaluation environnementale et une évaluation des incidences Natura 2000, à compter du 1 er mai 2011.

IV. PÉRIMÈTRE D’APPLICATION

Le périmètre de cette étude environnementale englobe toutes les concessions conchylicoles (enveloppe conchylicole), ainsi que les zones immédiatement à proximité dans le cas de l’incidence Natura 2000. Il inclut, en outre, les zones en concessions (à l’intérieur de l’enveloppe existante), mais désormais non utilisées, et qui pourraient de nouveau être exploitées.

Le périmètre d’application du schéma des structures de Charente-Maritime intègre donc tout le DPM (Domaine Public Maritime) du département, de l’embouchure de la Sèvre Niortaise (au milieu de la Baie de l’Aiguillon), au nord, à l’embouchure de la Gironde, au sud ; ainsi que de nombreuses zones en propriété privées. Cela inclut : • l’anse de l’Aiguillon ; • le pertuis Breton (entre l’île de Ré et le continent) ; • le pertuis d’Antioche (entre l’île d’Oléron et de Ré) ; • l’estuaire de la Charente ; • le bassin de Marennes Oléron ; • l’estuaire de la Seudre ; • le pertuis de Maumusson (entre la Pointe de Gatseau et la pointe nord de la Côte Sauvage) ; • Bonne-Anse (à l’embouchure de la Gironde) ; • l’estuaire de la Gironde (gisement naturel en rive droite) ;

Les zones de marais salés sont également englobées dans le périmètre du schéma des structures : autour de l’estuaire de la Seudre, sur l’île d’Oléron et l’île de Ré, ainsi que le long des côtes littorales (Aytré, Angoulins, Châtelaillon, Port des Barques, Yves, Fouras, Brouage, …).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 14 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 1 : carte des zones englobées par le périmètre du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime. Différenciation entre le Domaine Public Maritime (DPM) et les zones de marais, privées.

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V. ZONES D’INTERETS COMMUNAUTAIRES

Le schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime inclut de nombreuses zones d’intérêt écologique fort, sous protection ou non, à un niveau local, national, européen, voire mondial. Ces zones et les mesures associées sont détaillées dans l’ ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL , partie ENVIRONNEMENT NATUREL . Ainsi, l’intégralité du périmètre du SDS est en zone Natura 2000 : • 9 Zones de Protection Spéciale (Directive Oiseaux), • 9 Zones Spéciales de Conservation/Sites d’Intérêt Communautaire (Directive Habitats).

Le périmètre inclut aussi des zones d’inventaire identifiant et décrivant des milieux présentant un fort intérêt biologique et écologique : les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). On dénombre 35 ZNIEFF de type 1 et 9 ZNIEFF de type 2 au sein du périmètre du SDS. À cela s’ajoute la présence de 4 Réserves Naturelles Nationales, toutes situées à proximité immédiate, voire sur le Domaine Public Maritime. Un site RAMSAR (zone humide d’importance internationale) est présent sur le Fier d’Ars (Île de Ré). Un projet de parc naturel marin est en cours sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis Charentais, il inclurait la majeure partie des zones étudiées au sein de la présente évaluation. Le Conservatoire du Littoral et le Conseil Général de Charente-Maritime détiennent de nombreuses parcelles de marais incluses dans cette évaluation. Leur détention permet d’assurer une protection foncière de la bande littorale, et d’exclure ainsi toute menace de dégradation à l’aide de plans de gestion adaptés et/ou de spéculations foncières. Enfin, de nombreux sites classés et inscrits sont présents dans le périmètre (îles de Ré et Oléron, le Golfe de Saintonge, Port des Barques et l’estuaire de la Charente, etc. ).

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VI. L’OSTRÉICULTURE

L’ostréiculture occupe à elle seule 90 % des entreprises conchylicoles de Charente- Maritime. C’est l’activité prédominante du département.

VI.1. Biologie de l’huître creuse du Pacifique

VI.1.A. Caractérisques et réparon

L’huître est un mollusque bivalve 17 filtreur dont les deux parties de la coquille sont de tailles différentes (inéquivalve). C’est un organisme sessile, c’est-à-dire vivant fixé (par sa valve gauche) le plus souvent sur un substrat dur, comme les rochers. Sa coquille est épaisse, ovale, blanche et lisse à l’intérieur, grise à l’extérieur. Le bord du manteau 18 est noir. Les stries de croissance sont très marquées. L’huître aujourd’hui élevée sur nos côtes est Crassostrea gigas (Thunberg, 1793), appelée communément l’huître japonaise. Originaire du Pacifique, elle fût importée en France en vue de remplacer les huîtres portugaises décimées par une épizootie 19 . Supportant de grandes variations de salinité et de température, on la retrouve préférentiellement en zone estuarienne ou le long des cotes, depuis la zone intertidale 20 où elle supporte bien l’exondation, jusqu’à 40 mètres de profondeur.

17 Un mollusque bivalve est un mollusque possédant une coquille formée de 2 parties, ou valves. 18 Le manteau est une fine membrane qui entoure un mollusque bivalve, et qui sécrète la coquille. 19 Une épizootie est une maladie qui frappe simultanément un grand nombre d’animaux. 20 La zone intertidale correspond à l’estran, c’est-à-dire à la zone de balancement des marées, découverte à marée basse et recouverte à marée haute (aux plus grandes marées de vives-eaux).

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VI.1.B. Alimentaon

L’huître creuse du Pacifique est un organisme filtreur suspensivore 21 , ce qui signifie qu’elle capte les petites particules (essentiellement du phytoplancton 22 ) présent dans la colonne d’eau. Puis, à l’aide de cils présents sur ses branchies (palpes labiaux), l’ va faire le tri entre ce qu’il va réellement ingérer et ce qu’il va rejeter. Les particules éliminées sans digestion seront compactées avec le mucus produit par l’huître, puis évacuées sous forme de pseudo-fèces, qui ne sont, tout simplement, que de la matière en suspension agglomérée à ce mucus. La capacité de filtration de l’huître adulte est de 2 litres par heure à 5°C, 4,8 litres par heure à 20°C (optimum), et redescend à 2,5 litres par heure à 32°C 23 . Elle produit en retour de 100 à 200 mg par heure de pseudo-fèces et de 40 à 60 mg par heure de fèces 24 .

21 Un animal suspensivore se nourrit des éléments présents dans la colonne d’eau, par opposition à un déposivore qui se nourrit sur le fond. 22 Le phytoplancton est l’ensemble des organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau (essentiellement des micro-algues comme la Navicule bleue, bien connue des ostréiculteurs). Il donne sa couleur verte à l’eau en été. 23 BOUGRIER et al. , 1995. Allometric relationships and effects of temperature on clearance and oxygen consumption rates of Crassostrea gigas (Thunberg) . 24 BARILLÉ et al. , 1997. Modélisation de l’écophysiologie de l’huître Crassostrea gigas dans un environnement estuarien .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 21 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

L’huître est aussi en compétition trophique avec d’autres espèces de mollusques suspensivores, cultivées ou non. Cette compétition est induite par la recherche de gammes de tailles de particules en suspension identiques 25 . Ces mollusques sont essentiellement : la Coque commune ( Cerastoderma edule , Linnaeus, 1758), la Crépidule ( Crepidula fornicata , Linnaeus , 1758), la Moule commune ( Mytilus edulis , Linnaeus , 1758), et le Couteau d’Europe (Solen marginatus , Pulteney, 1799). Bien que localement cela puisse être l’inverse, il semblerait qu’à l’échelle du bassin de Marennes Oléron la compétition trophique entre l’huître cultivée et les mollusques suspensivores soit négligeable 26 . À noter aussi que l’huître cultivée peut rentrer en compétition avec l’huître sauvage ou la moule cultivée.

VI.1.C. Prédaon

L’huître est aussi une proie pour de nombreux animaux : les échinodermes (étoiles de mer essentiellement : étoile de mer commune ( Asterias rubens , Linnaeus, 1758), étoile de mer glaciaire ( Marthasterias glacialis , Linnaeus, 1758), etc. ) s’en nourrissent, les oiseaux (huîtrier-pie par exemple ( Haematopus ostralegus , Linnaeus, 1758)), ainsi que les daurades ( Sparus aurata , Linnaeus, 1758) et le « cormaillot » perceur ( erinaceus , Linnaeus, 1758). De plus, l’huître doit désormais faire face à un nouveau prédateur, le « bigorneau perceur japonais » ( Ocinebrellus inornatus , Récluz, 1851), importé d’Asie, et dont la présence a été officialisée dans le bassin de Marennes Oléron en 1997 (mais présent depuis au moins 1995) 27 . Ce gastéropode inflige de sérieux dégâts aux stocks d’huîtres cultivées et semble même, lorsqu’il est en fortes concentrations, repousser le « cormaillot », espèce indigène.

VI.1.D. Reproducon

L’huître creuse du Pacifique est hermaphrodite protandrique : elle atteint sa maturité sexuelle en tant que mâle (protandrie), puis devient femelle au cours de sa vie. Sur nos côtes, la reproduction a lieu en été, lorsque la température de l’eau avoisine les 18°C. Les femelles dispersent alors dans le milieu, entre 50 et 200 millions de gamètes femelles (ovules). La fécondation étant externe, les spermatozoïdes (gamètes mâles) fécondent les ovules en pleine eau pour donner des larves. Ces larves sont planctoniques 28 pendant 3 à 4 semaines, puis précipitent sur le fond lorsqu’elles atteignent une taille d’environ 0,3 millimètres, et rampent afin de trouver un site idéal où se fixer à l’aide d’un pied. Lorsque ce lieu lui

25 OUTIN , 1990. Écophysiologie de l’huître creuse Crassostrea gigas (Thunberg) en milieu naturel. Rôle des populations d’une lagune méditerranéenne dans les transferts des matières particulaire et dissoute. 26 SAURIAU et al. , 1989. Organisation trophique de la malacofaune benthique non cultivée du bassin ostréicole de Marennes-Oléron . 27 PIGEOT et al. , 2000. Présence d’un nouveau prédateur de l’huître creuse, Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851), dans le bassin conchylicole de Marennes-Oléron . 28 Planctonique signifie que l’individu n’est pas suffisamment mobile pour échapper aux courants..

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 22 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 convient, la larve secrète un ciment qui durcit au contact de l’eau, et qui lui permet de se fixer sur le substrat. La larve perd alors son pied, et se transforme en juvénile. On l’appelle désormais « naissain »29 . Lors de la reproduction, la production de gamètes est fonction de l’âge de l’animal (les gamètes représentent 7 % du poids de chair à 1 an, 60 % à 2 ans et 80 % à 3 ans 30 ). C’est pourquoi certains professionnels recourent aux huîtres triploïdes 31 , stériles 32 . Elles ne se reproduisent pas et consacrent donc toute leur énergie à leur croissance, c’est pourquoi on les appelle les « huîtres des 4 saisons ».

VI.2. Historique de l’ostréiculture sur les côtes de Charente-Maritime

De tout temps l’huître a été consommée, mais sa mise en culture ne date que de la seconde moitié du XIX e siècle, sous l’impulsion de Napoléon III. À cette époque, l’huître plate (Ostrea edulis , Linnaeus, 1758) est ramassée le long des côtes, puis cultivée dans les premiers parcs à même l’estran. Néanmoins, affaiblie par la collecte toujours plus importante des pêcheurs à pied, la « plate » disparaît quasiment intégralement au début du XX e siècle suite à une épizootie 33 . La profession ostréicole se tourne alors vers l’huître portugaise ( Crassostrea angulata , Lamarck, 1819), cultivée dans le bassin d’Arcachon et introduite accidentellement le 14 mai 1868 dans l’estuaire de la Gironde, par le navire « Le Morlaisien ». Ce dernier s’abritant d’une tempête dans l’estuaire, décida de rejeter sa cargaison d’huîtres en mer croyant que le retard pris ne les ait altérées. Certains mollusques survécurent cependant, et colonisèrent rapidement toute la côte girondine. Cette huître, plus facile d’élevage que la « plate », verra apparaître les dénominations « Fines de Claire » et « Spéciales de Claire » sur le bassin. Malheureusement, la culture de la « portugaise » succombe à l’occasion d’une nouvelle épizootie en 1971 34 . Les ostréiculteurs se tournent alors vers l’huître japonaise, Crassostrea gigas (Thunberg, 1793). Originaire du Pacifique, elle fût initialement importée en France par un ostréiculteur en 1966 35 , puis officiellement entre 1971 et 1975 lors de l’opération RESUR

29 Le naissain est le nom des larves de certains mollusques (essentiellement huîtres et moules). 30 DESLOUS -P AOLI & HÉRAL , 1988. Biochemical composition and energy value of Crassostrea gigas (Thunberg) cultured in the bay of Marennes-Oléron . 31 Un animal triploïde possède 3 exemplaires de chacun de ses chromosomes, au lieu d’une paire habituelle. 32 Il est établi que les huîtres triploïdes peuvent parfois produire des gamètes en très faible quantité ; cependant, les études menées par l’IFREMER dans les différents bassins de production n’a jamais permis de démontrer une quelconque reproduction. IFREMER, 2009. Les huîtres triploïdes . 33 DOLLFUS , 1921. Résumé de nos principales connaissances pratiques sur les maladies et les ennemis de l’huître . 34 COMPS et al. , 1991. Une virose de l’huître portugaise (Crassostrea angulata LMK) . 35 HELM , 2005. FAO Fisheries & Aquaculture – Programme d’Information sur les espèces aquatiques cultivées – Crassostrea gigas (Thunberg, 1793) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 23 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

(importation massif de naissain du Japon et d’adultes du Canada) 36 .

Il faut cependant noter qu’aujourd’hui, certains résultats scientifiques tendent à avancer le fait que la « portugaise » et la « japonaise », autrefois considérée comme deux espèces distinctes, semblent être en réalité de la même espèce 37 . D’autres études semblent indiquer au contraire qu’il s’agirait de deux espèces distinctes mais très proches, et que la portugaise serait en réalité issue d’Asie 38,39 . Cette huître, qui voit la création de l’Indication Géographique Protégée « Huîtres de Marennes Oléron », est celle qui est consommée de nos jours. Cependant, et depuis 2008, cette dernière souffre de mortalités massives de juvéniles chaque printemps 40 , aggravées par des mortalités préoccupantes d’adultes en 2012 et 2013.

36 GRIZEL & HERAL , 1991. Introduction into France of the Japanese oyster (Crassostrea gigas) . 37 REECE et al. , 2008. Molecular phylogenies help resolve taxonomic confusion with Asian Crassostrea oyster . 38 BATISTA et al. , 2005. The taxonomic status and origin of the Portuguese oyster Crassostea angulata (Lamark, 1819) . 39 FOIGHIL et al. , 1998. Mitochondrial cytochrome oxidase I gene sequences support an Asian origin for the Portuguese oyster Crassostrea angulata . 40 SOLETCHNIK et al. , 2008. Les mortalités d’huîtres creuses (Crassostrea gigas) dans les Pertuis Charentais. Résultats de l’année 2008.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 24 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VI.3. Mise en culture et production de l’huître creuse japonaise 41

La production se déroule en 6 étapes, sur 3 à 4 ans : • Le captage : chaque été, les huîtres se reproduisent et donnent naissance au naissain. Ces larves, mobiles, se déplacent au gré des courants, mais doivent très rapidement se fixer sur un support. C’est la période où les ostréiculteurs mettent en place leurs « collecteurs » afin de le récupérer. Ces collecteurs sont le plus souvent en plastique, mais peuvent être aussi en ardoise, voire être de simples coquilles d’huîtres. Le naissain peut en être retiré à l’aide de machine à détroquer ou manuellement, environ 4 à 6 mois après avoir été collecté. • L’écloserie : aujourd’hui, certains professionnels achètent directement du naissain né et élevé en écloserie. • Le demi-élevage : lorsque l’huître atteint une taille comprise entre 2 et 4 cm, elle est détroquée, puis mise sur des parcs sur l’estran pendant 1 à 2 ans, où elle va croître. • L’élevage : pendant 1 à 2 années supplémentaires, les huîtres sont mises dans des zones riches en phytoplancton sur l’estran pour favoriser leur croissance, le plus souvent dans des poches en plastique sur des tables en fer, régulièrement vidées, nettoyées, retournées, etc. Certains ostréiculteurs pratiquent encore l’élevage à plat, les mollusques étant élevés à même le sol. • Les filières : l’élevage en eau profonde sur filières est apparu il y a quelques dizaines d’années : les mollusques sont suspendus dans des poches sous des flotteurs (ou dans des cages sur le fond). Immergées en permanence, leur croissance est plus rapide que sur l’estran. • L’affinage : c’est la spécialité du bassin de Marennes Oléron ! Cette étape consiste à placer les huîtres à différentes densités et pendant une durée variable, dans des claires (petits bassins en argile, peu profonds et plus saumâtre, donc plus riches en nutriments). Ces bassins, souvent issus d’anciens marais salants, se remplissent suivant les marées, et hébergent parfois une micro-algue, la Navicule bleue 42 . Cette algue produit un pigment bleu, la marennine , qui donne une couleur verte aux branchies des huîtres à leur contact. Cette couleur est responsable de l’appellation Label Rouge « Fine de Claire Verte ». • La finition : les huîtres sont placées dans des dégorgeoirs pendant quelques jours pour faire dégorger la vase et le sable. Elles sont ensuite lavées, triées, calibrées, puis préparées pour l’expédition. • La commercialisation : un tiers de la production est destinée aux restaurateurs,

41 Voir illustrations des outils et méthodes en annexe, page 425. 42 Haslea ostrearia (Gaillon) Simonsen, 1974. Appartient à la classe des diatomées (Bacillariophyceae).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 25 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

poissonneries et grossistes, un tiers aux grandes et moyennes surfaces, et un tiers en vente directe.

VI.4. Données socio-économiques sur l’ostréiculture43, 44

Les entreprises ostréicoles de Charente-Maritime représentent 44 % de l’effectif national ; le département est ainsi le premier centre français de production et d’expédition d’huîtres. On y dénombre 820 entreprises ostréicoles 45 (dont certaines sont multi-cultures) ; 328 de ces entreprises adhèrent au Groupement Qualité, dont 79 au Label Rouge « Fine de Claire Verte Marennes Oléron », et 99 au Label Rouge « Pousse en Claire Marennes Oléron »46 . Le chiffre d’affaires annuel de ces entreprises s’élève à environ 375 millions d’euros 47 . Près de 1400 concessionnaires exploitent 16 500 concessions, représentant un peu moins de 2900 hectares de parcs à huîtres répartis sur environ 110 bancs ostréicoles, principalement dans le bassin de Marennes Oléron, le Pertuis d’Antioche et le Pertuis Breton. La superficie moyenne d’une concession est de 19 ares, et un concessionnaire dispose en moyenne de 2,5 hectares. 71 % des concessionnaires ont moins de 3 hectares (20 % ont moins de 1 ha, 28 % ont entre 1 et 2 ha, 23 % ont entre 2 et 3 ha, 13 % ont entre 3 et 4 ha, 16 % ont plus de 4 ha). De plus, 225 ostréiculteurs sont concessionnaires dans d’autres bassins (plus de 90 % en Bretagne), pour un total de 1020 ha (moyenne de 4,5 ha par concession). En Charente-Maritime, la superficie exploitée est répartie comme suit : 2500 ha de parcs, et 2100 ha de marais. Au total, les ostréiculteurs charentais exploitent 3490 ha de parcs, dont 71 % en Charente- Maritime (le reste étant en Bretagne, Méditerranée, etc. ). Selon les données AGRESTE, (site du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt), le nombre d’entreprises diminue fortement avec 37 % d’entreprises en moins en 11 ans et 36 % de ces entreprises ont un chef de moins de 45 ans. Depuis 2001, les entreprises conchylicoles du littoral charentais ont perdu plus du tiers de leur effectif. En 2012, les entreprises conchylicoles exploitaient 22 % de superficies en moins par rapport à 2001 et 90 % de ces surfaces sont sur le domaine public maritime.

43 BENOÎT G AILLARD C ONSULTANTS & VIA .A QUA , 2011. Étude sur les perspectives à court, moyen et long terme de l’ostréiculture en Charente-Maritime . 44 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014a. Éléments statistiques 2013 concernant la Charente-Maritime . (comm. pers.) 45 POINT I NFO , 2013. Point Info Cultures Marines – Rapport d’activité 2012 . 46 En 2013. 47 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES , 2014a. (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 26 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Un secteur gros employeur de main-d’œuvre Difficilement mécanisable, l’élevage des coquillages a toujours mobilisé une main-d’œuvre importante dans la région, que ce soit en emplois permanents ou en saisonniers au moment des périodes de fortes expéditions Alors qu’elles ne sont que 12% des chefs et co-exploitants, les femmes fournissent le tiers du travail total. Elles sont majoritaires parmi les autres actifs familiaux et les travailleurs saisonniers pour le tri et la préparation des coquillages 87 % ne produisent qu’une espèce, principalement des huîtres, 11 % produisent 2 espèces ; et seulement 2 % en produisent au moins 3. En 2014, comme en 2001 près de la moitié des huîtres françaises sont vendues à partir de Charente-Maritime, dont 81 % après affinage en claires, malgré une baisse générale de la production. Faisant de l’affinage une spécificité locale, utilisant des techniques soumises à un cahier des charges strict. Par contre, la production de moules a connu une belle progression (+39%), mais elle est confrontée depuis le recensement à des problèmes importants de mortalité. Près de 6000 personnes ont travaillé à la production des coquillages (en 2014, moins 26 % par rapport à 2001), la part de l’emploi salarié progresse car celui-ci remplace le travail familial. Comme en agriculture, les formes sociétaires se développent et représentent plus du tiers, en 2014, des entreprises par rapport à 2001. Le chiffre d’affaires global des entreprises s’élève à 287 millions d’euros en 2012 .48 Le département de Charente-Maritime a vu passer sa production de 39 000 à 27 000 tonnes d’huîtres depuis le début de la crise des mortalités, et commercialise 40 000 tonnes par an (soit environ 40 % du volume national), dont la moitié sous la marque « Marennes Oléron ». La Charente-Maritime est le seul département à accomplir tout le cycle de production (du naissain à l’affinage en claires, puis la commercialisation).

La production en Charente-Maritime est de 82 % sur le secteur de Marennes, et 18 % sur le secteur de La Rochelle. La surface des parcs est répartie comme suit : • 17 % captage • 18 % captage/élevage • 18 % demi-élevage

48 SITE INTERNET DU SSP : HTTP :// WWW .AGRESTE .AGRICULTURE .GOUV .FR , Accès via l’onglet « Enquêtes »→ aquacultures .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 27 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• 23 % élevage • 12 % élevage à plat • 12 % dépôt Au total, 35% des parcs font au minimum du captage, et 71 % de l’élevage et du demi- élevage (au minimum). Les entreprises possédant des claires d’affinage sont réparties comme suit : • 33 % des entreprises n’ont pas de claires • 28 % ont 1 ou 2 marais de claires (ensemble de quelques claires) • 19 % ont 3 ou 4 marais de claires • 20 % ont plus de 4 marais de claires Au total, il y a environ 2800 claires, soit 1891 ha, à 90 % sur le secteur de Marennes. Une entreprise possède en moyenne 3,12 ha de claires. Entre 2006 et 2009, le tonnage annuel vendu moyen par entreprise était de 75 tonnes d’huîtres, avec un fort écart entre les petites entreprises (majoritaires) et les grandes : 1 entreprise sur 2 vend moins de 36 tonnes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 28 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VII. LA MYTILICULTURE

La mytiliculture occupe environ 10 % des entreprises conchylicoles de Charente-Maritime.

VII.1. Biologie de la moule commune

VII.1.A. Caractérisques et réparon

La moule commune, ou moule bleue, de son nom scientifique Mytilus edulis (Linnaeus, 1758), est un mollusque bivalve filtreur ; les 2 valves sont symétriques (équivalve). La coquille est ovale, bleue à noire, les stries de croissance sont visibles à l’extérieur, et l’intérieur est blanc nacré. Le manteau est orange. La moule est, comme l’huître, fixée à son substrat. Cependant, à la différence de cette dernière ancrée par un ciment, la moule est fixée aux rochers (ou tout autre support rigide) par des filaments que l’on appelle le byssus (ou la barbe). Vivant de la zone intertidale à 10 mètres de profondeur, la moule résiste bien au ressac. Elle supporte sans dommages des températures comprises entre 5 et 20 °C, avec une limite de tolérance durable supérieure à 29 °C pour les adultes 49 . Contrairement à l’huître, qui perd son pied lors de sa fixation et se fixe à l’aide d’un ciment, la moule peut encore se déplacer après sa fixation : bien que cela soit rare, cette dernière peut briser son byssus et se mouvoir à l’aide de son pied ou des courants. On la trouve dans tout l’Atlantique Nord, sur les côtes européennes, canadiennes et américaines, ainsi qu’en Méditerranée, où elle est moins répandue que la moule méditerranéenne ( Mytilus galloprovincialis , Lamarck, 1819).

49 GOULLETQUER , 2004. Fisheries & Aquaculture – Cultured aquatic species fact sheets – Mytilus edulis (Linnaeus, 1758).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 29 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VII.1.B. Alimentaon

Comme l’huître, la moule est un organisme filtreur suspensivore se nourrissant de phytoplancton. Elle peut filtrer environ 3 litres d’eau par heure 50 , en fonction de la température et de la salinité (cela peut aller jusqu’à 7 litres par heure 51 ). Une population de moules vivant dans 1 mètre carré produit 9,2 kg de fèces par an 52 . La production de pseudo- fèces est corrélée positivement à la concentration en matière en suspension. Ainsi, un taux de MES important (comme c’est le cas dans les pertuis), entraînera une production plus importante de pseudo-fèces.

50 DIDIERLAURENT et al. , 2014. Mytilus edulis (Linnaeus, 1758). 51 RIISGÅRD , 2001. On measurement of filtration rates in bivalves — the stony road to reliable data: review and interpretation . 52 TSUCHIYA , 1980. Biodeposit production by the mussel Mytilus edulis L. on rocky shores .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 30 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VII.1.C. Prédaon et vie associée

La moule a de nombreux prédateurs communs à l’huître : échinodermes (étoiles de mer : A. rubens , M. glacialis ), poissons (daurades ( S. aurata )), oiseaux (goéland ( Larus spp. ), macreuse ( Melanitta spp. )), et gastéropodes (« cormaillot » ( O. erinaceus ), « pourpre » (Nucella lapillus , Linnaeus, 1758) 53 ). On trouve souvent un petit crabe logé dans les moules, (parfois aussi dans les huîtres), le Pinnothère, encore appelé « crabe petit pois » ( Pinnotheres pisum, Linnaeus, 1767). On décrit souvent cette relation comme commensale : le crabe utilise la moule sans lui causer de tort ; il semblerait que cette relation soit en réalité plus proche du parasitisme, car ce dernier se nourrirait de la nourriture captée par la moule, réduisant ainsi sa croissance 54 .

VII.1.D. Reproducon

Contrairement à l’huître, la moule n’est pas hermaphrodite : les sexes sont séparés, ont dit que l’espèce est gonochorique. Sur nos côtes, la reproduction a lieu de mi-avril à fin juillet. Chaque femelle peut libérer de 5 à 12 millions de gamètes dans l’eau : la fécondation est externe. C’est à ce moment qu’il est possible de déterminer le sexe d’un individu : un manteau orange signifie une femelle, alors que le manteau du mâle est blanchâtre. Comme pour l’huître, la reproduction de la moule consomme beaucoup d’énergie, et elle doit ensuite se mettre au repos le temps de reconstituer ses réserves. La larve issue de la fécondation est planctonique pendant 3 à 4 semaines, puis se pose sur un support. Après s’être métamorphosée en juvénile et atteint une taille de 1 à 2 mm, la moule va se laisser emporter par le courant et trouver une zone où elle se fixera définitivement (sauf cas rare de déplacement, évoqué ci-dessus). Elle se fixe à l’aide de ses filaments, le byssus.

VII.2. Historique de la mytiliculture sur les côtes de Charente-Maritime

L’histoire (ou la légende…) veut que ce soit un Irlandais, du nom de Patrick Walton, qui ait inventé la mytiliculture sur bouchots. Ce dernier, seul rescapé d’un naufrage en Baie de l’Aiguillon à la suite d’une tempête, s’installe dans la commune d’Esnandes en 1235. Pour se nourrir, il pratique la chasse aux oiseaux, à l’aide de filets dits « d’allouret 55 ». Cependant, il se rend rapidement compte que de nombreuses moules se fixent sur les poteaux servant à

53 Le « pourpre », ou encore « nucelle » ( Nucella lapillus, Linnaeus, 1758 ), est un petit gastéropode qui perce les coquilles de ses proies et en aspire l’intérieur (comme le « cormaillot »). 54 PEWSEY , 1994. The pea crab, Pinnotheres pisum (Linnaeus, 1767), and its association with the common mussel, Mytilus edulis (Linnaeus, 1758), in the Solent (UK). 55 Un filet d’allouret est un filet placé sur la vasière, tendu entre plusieurs poteaux, lors d’une nuit sans lune, et qui vise à capturer les oiseaux aquatiques.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 31 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 tendre les filets, et que ces moules sont de surcroît meilleures que celles ramassées sur l’estran, tant en croissance qu’en qualité. De cette observation découle les premiers bouchots, dont le nom proviendrait de l’irlandais « bout choat », signifiant « clôture en bois » ; en effet, ces poteaux étaient alors joints par des branchages clayonnés, d’où l’idée de clôture 56 . Cette technique s’est ensuite développée sur la façade Atlantique française, et se trouve réglementée pour la première fois par Jean-Baptiste Colbert en 1681 ( De la Pêche qui se fait en Mer ). Les bouchots sont disposés de sorte à former un V, ce qui permet, en plus de l’élevage de moules, de capturer des poissons lors du jusant. Cette technique sera employée jusqu’en 1859, date à laquelle un décret l’interdit pour cause d’envasement, et stipule que désormais tous les bouchots seront en ligne, et employés uniquement à l’élevage des moules. À partir de 1932, les piquets seront remplacés par des pieux de plus grande section, accroissant le rendement. Et à partir de 1960, un nouveau mode de culture en eau profonde apparaît (l’élevage de moules en suspendu, sur radeau, est signalé dans le Pertuis Breton dès 1957 57 ). La moule que l’on cultive aujourd’hui en Charente-Maritime est Mytilus edulis (Linnaeus, 1758). Il existe une seconde espèce, un peu plus grosse, Mytilus galloprovincialis (Lamarck, 1819), élevée en Méditerranée. Notons qu’il existe actuellement deux marques en Charente-Maritime, la « moule de Fort Boyard » et la « moule de Charron ». Depuis le 7 mai 2013, la moule de bouchot est déclarée spécialité traditionnelle garantie (STG) par l’union européenne.

VII.3. Mise en culture et production de la moule commune 58

Le cycle de production de la moule se déroule en 5 étapes réparties sur une année : • Le captage : la production naturelle est suffisante pour fournir l’ensemble des professionnels ; le recours à l’écloserie est donc rare. La reproduction des moules intervient au printemps : c’est vers le mois de mars que les mytiliculteurs vont tendre des cordes (généralement en fibre de coco) ente les pieux de bouchots 59 , afin de récupérer les juvéniles de moules, appelés « nouvelain 60 ». Une partie de ces cordes est vendue dans les zones où les moules ne se reproduisent pas, ou peu : côtes

56 Il existe en réalité de nombreuses étymologies possible au « bouchot » ; celle de l’origine irlandaise s’accorde avec la légende. Le CNRLT considère lui que le mot proviendrait de buccaudum , qui signifie en latin médiéval « embouchure ». 57 ROBERT et al. , 2004. L’élevage conchylicole sur filière : revue bibliographique . 58 Voir illustrations des outils et méthodes en annexe, page 425. 59 Entre les pieds de bouchots d’élevage sur tout le département, sauf sur la côte est de l’île d’Oléron, où il existe des bouchots de captage (dédiés uniquement à cette activité) depuis 1948. 60 Bien que le terme de naissain convienne aussi aux juvéniles de moules, les professionnels lui préfèrent nouvelain .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 32 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Atlantiques plus au nord, Manche. • Le pré-grossissement : vers le mois de mai, les cordes sont acheminées sur leur lieu de production définitif, à savoir les bouchots, où elles sont tendues entre les pieux en attendant que les moules grossissent. • L’élevage : pendant l’été, les cordes ainsi garnies de moules sont découpées en tronçon de 2,50 mètres, puis enroulées autour des bouchots dont la cohorte précédente vient d’être récoltée. Le mytiliculteur surveille attentivement les moules : les coquillages situés à l’extérieur grandissent plus vite que ceux proches de la corde et forment des « pelisses », récupérées et réparties sur d’autres bouchots. Il veille également à éclaircir régulièrement les pieux pour faciliter la croissance de chaque individu. Les pieux sont enroulés d’un filet de catinage, ainsi les moules ne se détachent pas : c’est le « capelage ». L’élevage dure environ 1 an. Comme pour les huîtres, il existe des méthodes de culture alternatives : l’élevage sur filière ; les moules sont alors disposées sur des descentes lestées. Cette méthode, pratiquée depuis les années 1960 dans le Pertuis Breton, permet en éliminant la durée d’exondation 61 , d’obtenir des individus à croissance supérieure. • La récolte : quand les moules ont atteint une taille suffisante, elles sont récoltées à l’aide d’une pêcheuse, en général de juin à novembre. La pêcheuse permet de récolter 2 tonnes de moules par heure, qui sont ensuite triées, calibrées, debyssussées et lavées sur le bateau, avant d’être mises en sacs de conditionnement. Parfois, si besoin, elles sont comme les huîtres disposées dans des bassins dégorgeoirs pour leur permettre d’éliminer la vase ou le sable (la finition). • La commercialisation : comme pour les huîtres, de nombreux producteurs vendent directement leurs moules à leurs collègues, qui se chargeront de la commercialisation. Comme pour les huîtres, les moules sont vendues vivantes.

VII.4. Données socio-économiques sur la mytiliculture 62, 63

On dénombre 96 entreprises mytilicoles dont le siège social est établi en Charente- Maritime, certaines produisant dans d’autres départements (Vendée essentiellement) 64 . Le chiffre d’affaires annuel de ces entreprises est d’environ 25 millions d’euros 65 . Près de 280

61 L’ exondation est le nom de la période pendant laquelle l’animal est hors de l’eau (marée basse). Il ne peut donc pas s’alimenter pendant cette période, qui est de plus la plus difficile à supporter : gel en hiver, évaporation en été. 62 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES , 2014b. Données socio-économiques sur la mytiliculture. (comm. pers.) 63 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014a. Éléments statistiques 2013 concernant la Charente-Maritime . (comm. pers.) 64 POINT I NFO , 2013. Point Info Cultures Marines – Rapport d’activité 2012 . 65 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES , 2014a. (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 33 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 concessionnaires se partagent 2621 concessions mytilicoles.

VII.4.A. Les bouchots

Les bouchots en Charente-Maritime représentent un total de 310 kilomètres. La baie d’Yves en totalise à elle seule 107 kilomètres (la baie de l’Aiguillon contient des bouchots en Charente-Maritime et en Vendée, mais la présente évaluation comprend uniquement les bouchots de Charente-Maritime). La production des bouchots est de 5000 tonnes/an, réparties comme suit : • 1500 tonnes/an en Sud-Charente (Île d’Oléron, Charente) ; • 1200 tonnes/an en baie d’Yves ; • 2300 tonnes/an au nord de la Charente.

Environ 8000 tonnes/an de moules sont également produites en Vendée par des entreprises domiciliées en Charente-Maritime.

VII.4.B. Les filières

Les 389 filières de Charente-Maritime sont réparties comme suit : 224 filières en baie de l’Aiguillon (partie Charente-Maritime), pour une production annuelle de 1568 tonnes ; 120 filières en baie d’Yves, pour une production annuelle de 840 tonnes ; 45 filières dans l’Anse de la Malconche, pour une production annuelle de 315 tonnes. Une filière mesure 100 mètres de long, et on considère qu’elle occupe 1 hectare (en comptant l’espace alloué aux manœuvres du bateau, les corps morts, etc. ). La production mytilicole annuelle est donc de 2700 tonnes pour les filières, et 5000 tonnes pour les bouchots (auxquelles il faut rajouter les 8000 tonnes produites en Vendée par les entreprises de Charente- Maritime).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 34 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII. L’EXPLOITATION EN MARAIS

VIII.1. Périmètre des marais

Le périmètre d’étude portant sur les marais, concerne toutes les zones de marais de La Charente-Maritime, depuis la limite haute du DPM, jusqu’à la limite de salure des eaux susceptible d’accueillir des activités de cultures-marines. Cette limite de salure des eaux est définie en Article Annexe 1 à l’article D911-2 du Livre IX du code rural et de la pêche maritime créé par Décret n°2014-1608 du 26 décembre 2014.

Extrait de la partie Charente-Maritime :

Sèvre niortaise et canal de Marans au Brault Barrage-écluse du Carreau d’Or (Marans) Bras de La Sèvre dit la rivière du Moulin des Barrage-écluse des Enfrénaux Marais Redressement de La Sèvre dit canal de La Douce sur tout son cours Pomère La Charente Carillon, confluent de la Charente et de La Boutonne Canal de La Charente à La Seudre Barrage de Biard Boutonne Douce sur tout son cours Chenal des Portes Écluse de Voutron Canal de Brouage Canal de la Charente à La Seudre Canal de Charras Écluse de Charras Chenal Pont Rouge Écluse du Marais Saint-Louis Canal de Vergeroux Écluse de Vergeroux Chenal de Mérignac Écluse barrant le chenal Chenal de Daire Pont de Melon La Seudre Écluse de Ribérou (Saujon) Chenal des Faux (rive droite de La Seudre) Vis-à-vis du pont établi au niveau du ruisseau affluent Chenal de Marennes Extrémités supérieures du bassin à flot Chenal du Lindron Écluse de chasse Chenal de Luzac et ses affluents Salés sur tout leur cours

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 35 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Chenal Recoulaine Salé sur tout son cours Chenal de Bugée Pont du chemin vicinal de Nieulle Chenal de Pélard Moulin à eau Chenaux du grand et du petit Margot Salés sur tout leur cours Chenal de basse Souche Salé sur tout son cours Chenal de Chalons Éclusette en tête du chenal Chenal de Dercie Écluse de chasse Chenal de Liman (rive gauche de La Seudre) Salé sur tout son cours Chenal Fontbedeau Salé sur tout son cours Chenal Plordornnier Moulin à eau Chenal de Mornac Salé sur tout son cours Chenal de Coulonges Salé sur tout son cours Chenal Chaillevette Écluse de chasse Canal Chatressac Moulin à eau Chenal Grand Roche Salé sur tout son cours Chenal d'Orivol Salé sur tout son cours Chenal de Grignon Salé sur tout son cours Chenal Equillate Salé sur tout son cours Chenal de Coux Salé sur tout son cours Chenal de La Lasse Salé sur tout son cours Chenal de La Tremblade Écluses de chasse barrant les deux branches du chenal Chenal La Péride Salé sur tout son cours Chenal de Brandelle Salé sur tout son cours Chenal de Putet Salé sur tout son cours Chenal de Conac Écluse de chasse Chenal de Charron Écluse de chasse Chenal de Maubert Écluse de chasse Chenal de Mortagne Extrémité supérieure du bassin à flot Canal de Saint-Seurin-d’Uzet Moulin à eau Canal des Monnards 1re branche, moulin à eau. 2e branche, pont du chemin vicinal

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 36 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Canal de Talmont Écluse de chasse Canal de Meschers Écluse de chasse

VIII.2. La transformation des marais

Les marais sont les exutoires naturels des fleuves et rivières de Charente-Maritime. Leurs impacts sont considérables, ils induisent directement la sédimentation des Pertuis et la configuration de l’estran. Ce vaste ensemble n’a aucun équivalent en France. Son envasement est continuel et supporte les sites conchylicoles les plus importants de France. Les marais charentais positionnés dans d’anciens golfs maritimes se sont formés par atterrissements successifs de vastes zones durant le quaternaire jusqu’à aujourd’hui par sédimentation d’argile fine consolidée par des végétaux pionniers comme les spartines. La sédimentation et la tectonique représentent une situation scientifique et écologique de première importance, ici les fleuves vont à la mer et la mer remonte les fleuves et les chenaux. Les aménagements que l’on y trouve, se traduisent par des endigages, quelques enrochements, visant à isoler le marais et à maîtriser les flux. Les rares implantations datent des mises en valeur du 17e siècle et correspondent au siège d’exploitations. La transformation de ce marais a donc une double cause : l’atterrissement naturel et la domestication par l’homme. Les anciens marais ont été drainés dès les premières années du 17e siècle pour la récolte du sel. Ce sont ces anciennes salines qui ont été réinvesties et utilisées par la conchyliculture depuis la fin du 18e siècle en cultivant notamment l’huître plate (Ostrea edulis).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 37 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.3. Les diverses formes de marais

Illustration 8 : source étude IFREMER

Le marais est la zone intermédiaire entre le continent et l’océan. Cette zone se découpe en étendus successives de marais, au fur et à mesure de sa descente topographique vers la mer. Elle se charge alors de plus en plus d’humidité et de sel. (cf. « II.2.A . Les marais maritimes ») Les divers marais sont :

Marais où l’eau douce domine :

• Le marais mouillé, vaste zone basse de recueillement des eaux de pluie venant du continent. • Le marais desséché, marais ancien, étendu gagnée sur la mer par endiguements successifs et drainée, dévolue au pâturage et à la culture.

Marais où l’eau saumâtre domine, endigués avec prise d’eau :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 38 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Le marais gâts, marais plus récents, également gagnés sur la mer et alimentés en eaux de mer par prise d’eau, protégés des marées par une digue.

Marais non endigués, soumis à la marée :

• Les prés salés, en avant de la digue, située sur le DPM. Marais submergés aux marées de vives-eaux. • Dans la partie la plus proche du rivage marin, ce marais peut également être exploité par la conchyliculture, dans des claires appelées « sartières ».

VIII.4. Les différentes structures de claires en marais

Afin d’organiser les activités ostréicoles en marais, la profession et le CREAA ont rédigé un règlement d’aménagement du marais à vocation aquacole 66 . L’application de ce règlement requiert de définir en premier lieu les différents usages pratiqués ; à ce titre, il a été défini sept typologies de bassins et d’utilisation du marais, suivant douze critères simples (descripteurs). Ces sept typologies sont :

Typologie Usage Présence Structure de Ouvrage d’alimentation de digues bassin et type d’organisation 1 Claire de sartière Aquacole (ostréicole, non Irrégulière Dérase, buse avec coude friche) Pas d’organisation (claire)

2 Marais ostréicole Friche oui Parallélépipède Prise d’eau maçonnée en friche composé (marais)

3 Champs de Aquacole oui Parallélépipède Prise d’eau maçonnée claire et claire (ostréicole, composé (marais) bassin vénéricole, Batardeau, buse avec pénéïcole) coude (claire)

4 Claire profonde Aquacole oui Parallélépipède Éventuellement prise d’eau (ostréicole, maçonnée (marais) pénéïcole) Prise d’eau, buse, pompe

66 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES & CREAA, 2008. Règlement d’aménagement aquacole en marais salé charentais .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 39 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

(bassin)

5 Grande claire Aquacole oui Parallélépipède Éventuellement prise d’eau Réserve (ostréicole, complexe maçonnée (marais) vénéricole, Prise d’eau, buse, pompe pénéïcole) (bassin)

6 Nurserie Aquacole oui Diverse avec Prise d’eau maçonnée (conchylicole) communication ou buse (pompe de inter-bassin recirculation)

Type 1= claire de sartière Type 2 et 3 = marais ostréicole en friche ou champs de claires et claire de bassin

Type 2 et 3 = marais ostréicole en friche Type 5 = grande claire / réserve d’eau ou champs de claires et claire de bassin

Type 5 = grande claire / réserve d’eau Type 6 = nurserie

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 40 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 9 : schémas des différents types de bassins ostréicoles suivant leur vocation. (© CREAA/CRC PC)

Les 12 descripteurs sont : • D1 Superficie des marais à usage aquacole, • D2 Hauteurs, • D3 Pentes des bassins, • D4 Ouvrage de prise d’eau, • D5 Protection des bords, • D6 Dalles maçonnées, • D7 Cales, • D8 Accès et chemins, • D9 Digue, • D10 Renouvellement des bassins, • D11 Nombre de marées nécessaire au remplissage du marais, • D12 Note subjective de renouvellement du marais.

VIII.5. Les natures d’élevage en marais

On y trouve principalement de l’ostréiculture, de la pénéïculture et de la vénériculture. Néanmoins, d’autres cultures sont possibles dans les marais de Charente-Maritime en fouisseurs, péctinidés ou autres bivalves. Toutes ces cultures sont pratiquées en mode extensive, en monoculture ou polyculture. La polyculture est pratiquée pour la richesse des échanges entre espèces. Cependant, si elle est préférée à la monoculture, c’est sous réserve d’une réduction de la densité de chaque espèce utilisée.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 41 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.5.A. OSTRÉICULTURE EN MARAIS

Zone non endiguée

Type Utilisation Hauteur Taille Ouvrage/ Renouvellem Description d’aménagem d’eau alimentation ent en eau ent Claires de Affinage 20 à 60 cm 100 à Dérase ou Naturel à Forme sartière 1000 m² bondon chaque marée irrégulière de vives eaux Claires Élevage Forme basses irrégulière ou régulière si restructurée

Zone endiguée avec prise d’eau

Type Utilisation Hauteur Taille Ouvrage/ Renouvellem Description d’aménagem d’eau alimentation ent en eau ent Dégorgeoir Stockage 0,7 à 1,5 m 100 à Pompe, Alimentation Béton couvert d’huîtres 1000 m² bondon par réserve ou non d’eau Nurserie Prégrossissement pompe Alimentation Bassin en par réserve béton ou en d’eau plastique, parfois enterré Réserve Stockage d’eau 1 à 2 m 1000 à Pompe, Par la marée Creusée en d’eau pour nurserie, 5000 m² bondon de vives eaux terre de marais degorgeoir ou établissement Bassin ou Stockage d’huître 0,7 à 1,5 m 200 à Pompe, Alimentation Creusé en Claire de jusqu’à 15 jours 10 000 m² bondon par les terre de marais stockage avant expédition réserves ou par marée de vives eaux Claire Élevage « pousse 0,7 à 1,5 m 200 à Pompe, Par marée de Creusée en d’élevage en claire » 10 000 m² bondon vives eaux terre de marais Claire Affinage 0,5 à 1,5 m 100 à Pompe Par marée de Creusée en d’affinage Verdissement 20 000 m² vives eaux terre de marais

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 42 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.5.B. PÉNÉICULTURE (CREVETTE IMPÉRIALE)

Zone endiguée avec prise d’eau

Type Utilisation Hauteur Taille Ouvrage/ Renouvellem Description d’aménagem d’eau alimentation ent en eau ent Réserve Stockage d’eau 1 à 2 m 1000 à Pompe, Par marée de Creusée en d’eau 5000 m² bondon vives eaux terre de marais ou pompage pour claire haute Claire Prégrossissement 0,5 à 1,5 m 100 à Pompe, Par marée de Creusée en d’élevage et élevage 20 000 m² bondon, vives eaux terre de marais dérase, ou varagne pompage pour claire haute Claire avec Prégrossissement 0,8 à 1,2 m 100 à Pompe, Par marée de Creusée en tunnel et stockage 1000 m² bondon vives eaux terre de marais ou recouverte pompage pour d’un tunnel claire haute plastique

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 43 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.5.C. VÉNÉRICULTURE (PALOURDE)

Zone non endiguée sans prise d’eau

Type Utilisation Hauteur d’eau Taille Ouvrage/ Renouvelleme Description aménagement alimentation nt en eau

Claires de Affinage 20 à 60 cm 100 à 1000 m² Dérase ou Naturel à Forme sartière bondon chaque marée irrégulière Ostréiculture de vives eaux + autres Claires basses Élevage 20 à 60 cm 100 à 1000 m² Dérase ou Naturel à Forme bondon chaque marée irrégulière ou Ostréiculture de vives eaux régulière si + autres restructurée

Zone endiguée avec prise d’eau

Type Utilisation Hauteur Taille Ouvrage/ Renouvellem Description d’aménagem d’eau alimentation ent en eau ent Dégorgeoir Zone de 0,7 à 1,5 m 100 à Pompe, alimentation béton couvert dégorgement 1000 m² bondon par réserve ou non d’eau Nurserie Prégrossissement pompe Alimentation Bassin en par réserve béton ou en d’eau plastique, parfois enterré Réserve Stockage d’eau 1 à 2 m 1000 à Pompe, Par marée de Creusée en d’eau pour nurserie, 5000 m² bondon vives eaux ou terre de marais dégorgeoir ou pompage pour établissement claire haute Bassin ou Stockage de 0,7 à 1,5 m 200 à Pompe, Alimentation Creusée en claire de palourdes 10 000 m² bondon par les terre de marais stockage jusqu’à 15 jours réserves ou avant expédition par marée de vives eaux Claire Élevage, affinage 0,5 à 1,5 m 100 à Pompe, Par marée de Creusée en d’élevage des palourdes 20 000 m² dérase, vives eaux ou terre de marais affinage varagne, pompage pour bondon claire haute

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 44 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.6. Les pratiques d’élevage en marais

VIII.6.A. L’ostréiculture

• Sans IGP Productions non affiliées à une charte, elles sont soumises aux normes inter-professionnelles de la conchyliculture.

• Avec IGP « Marennes-Oléron » Productions affiliées à une charte qualité avec cahier des charges spécifiques :

• Charte « spéciale claire » • Charte « fine de claire » • Charte « fine de claire verte – Label Rouge » • Charte « pousse en claire – Label Rouge »

VIII.6.B. La pénéiculture

• Sans cahier des charges, principalement associé à l’élevage d’huîtres.

• Avec cahier des charges « Bio »

• Avec cahier des charges , déposé auprès de l’IRQUA (Institut Régionale de la Qualité Alimentaire), avec le CREAA associé pour la partie développement.

VIII.6.C. La vénériculture

Sans cahier des charges.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 45 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.7. La réglementation en marais

VIII.7.A. Les travaux en marais

Différentes réglementations s’appliquent sur les marais dévolus à la conchyliculture, selon l’importance des travaux et selon le niveau de protection de la zone.

Protection Texte législatif Entretien Surface moins Surface plus de Superficie plus de référence « vieux fond- de 1000m ² de vieux bord » 1000m ² 1 ha Loi sur l’eau Directive Cadre Sans demande Contacter la Déclaration de Demande sur l’Eau (DCE) DDTM pour travaux d’autorisation de vérifier que vous travaux pouvez faire vos travaux Natura 2000 DOCOB-NATURA Sans demande Sans demande Évaluation Évaluation mais selon mais selon incidences Natura incidences Natura prescriptions prescriptions 2000 2000 DOCOB DOCOB Site classé Les travaux en Sans demande Demande Demande Demande (Loi de 1930) site classé sont d’autorisation de d’autorisation de d’autorisation de soumis à travaux travaux travaux autorisation ministérielle ou préfectorale

De plus, s’applique la réglementation du plan local d’urbanisme (PLU), propre à chaque commune.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 46 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IX. INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS

IX.1. Ports et zones de mouillage

IX.1.A. Ostréiculture

On dénombre 24 ports ostréicoles en Charente-Maritime 67 . Ils peuvent prendre la forme de ports proprement dit, à savoir, directement implantés sur l’estran, ou bien de ports-chenaux. Ces derniers sont des ports linéaires établis le long de chenaux suffisamment larges, en bordure d’estuaire ou sur les îles (essentiellement l’Île d’Oléron). Il existe aussi des zones de mouillage, sans infrastructures ; ces zones sont des havres d’échouage et permettent aux bateaux ostréicoles d’opérer au plus près des parcs sans avoir à rejoindre un port éloigné. Ces bateaux n’étant pas amarrés à un quai, leur accès se fait à l’aide d’une annexe.

IX.1.B. Myliculture

La mytiliculture est l’activité conchylicole dominante en baie de l’Aiguillon, mais essentiellement dans la partie Vendéenne (nord du chenal principal) qui n’entre pas dans le présent schéma des structures. On ne trouve donc pas en Charente-Maritime de port strictement mytilicole, comme cela peut l’être dans d’autres départements. Néanmoins, on peut compter 10 ports dont la mytiliculture prend une place importante, situés en baie de l’Aiguillon et d’Yves, ainsi qu’à La Rochelle 68 .

67 Ports ostréicoles : Secteur « nord » : Port d’Angoulins. Secteur Ré : Loix-en-Ré (mouillage), La Flotte (mouillage), St Martin, Rivedoux, La Flotte, Loix-en-Ré, Ars-en-Ré. Secteur Oléron : Port de St Trojan les Bains, Port-chenal d’Ors, Port du Château d’Oléron, Port-chenal de la Baudissière, Port-chenal d’Arceau. Secteur Charente : Port des Barques, Fouras. Secteur entre Seudre et Charente : Port de Mérignac, Port de Brouage. Secteur Seudre rive droite : Port de Bourcefranc-le-Chapus, Port de Marennes La Cayenne, Port de La Fosse Bertine, Port de l’Eguille sur Seudre. Secteur Seudre rive gauche : Port de la Tremblade – chenal de l’Atelier, Port de Chatressac – Chaillevette, Port de Mornac sur Seudre. 68 Ports mytilicoles : Port de Charron, Port du Pavé (Charron), Port d’Esnandes, Port de Marsilly, Port du Plomb (Nieul sur Mer), Port de Chef de Baie, Port des Boucholeurs, Port de Port des Barques, Port de Boyardville, Port de Bourcefranc.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 47 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IX.2. Navires

On dénombre 670 navires conchylicoles dans les ports départementaux de Charente- Maritime.

IX.2.A. Ostréiculture

Le navire ostréicole s’appelle barge, chaland, ponton ou encore plate (ces noms s’appliquent aussi aux bateaux mytilicoles). Il s’agit d’un navire à fond plat, d’un double intérêt : le tirant d’eau est très faible et le navire peut ainsi travailler dans quelques dizaines de centimètres d’eau ; de plus, il peut se poser sur l’estran à marée basse, sans se coucher sur un côté. Désormais le plus souvent en aluminium marin, il est doté de moteurs puissants (200 à 250 chevaux pour un bateau de 17 mètres de long) pour se déplacer rapidement, ainsi que de matériel de manutention adapté aux tâches qu’il doit exercer.

On retrouve parfois une grue, par exemple lorsque le propriétaire du bateau possède des filières. Le pont est vaste et dégagé, pour permettre d’y installer des outils (tables en fer, poches, etc. ), ou pour y entreposer les caisses, les tables ou les collecteurs.

IX.2.B. Myliculture

Le navire mytilicole s’appelle ponton, barge, lasse ou encore chaland (ces noms s’appliquent aussi aux bateaux ostréicoles). Souvent plus grands que les navires ostréicoles, ils disposent en majorité d’une grue, pour récolter les bouchots ou soulever les filières. La majorité des navires mytilicoles disposent de l’agrément « navire-atelier », ce qui leur permet d’effectuer toutes les étapes de conditionnement à bord, et expédier dès l’accostage. Cela implique donc la présence à bord de nombreux outils, comme la laveuse à moules, la table de tri, etc.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 48 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IX.2.C. Évoluon

simples embarcations à voile ou à rames ; ils sont aujourd’hui construits en aluminium, fortement motorisés, et disposent de nombreux matériels spécifiques à l’activité. Ces évolutions ont permis de raccourcir le temps de déplacement vers les parcs, et ainsi d’augmenter la durée de travail.

IX.3. Installations à terre

Les entreprises conchylicoles disposent à terre d’infrastructures permettant de nettoyer, trier, calibrer, conditionner les coquillages pour la vente. Ces différentes phases sont opérées depuis un établissement conchylicole. Le navire est parfois amarré à proximité immédiate de l’établissement, lorsque le port (souvent un port-chenal) le permet. Lorsque l’appontement n’est pas sur le lieu de l’établissement, le conchyliculteur utilise un tracteur avec lequel il remorque le navire, et avec lequel il peut transporter les mollusques et le matériel. Pour s’établir, une entreprise ostréicole nécessite de l’espace et de l’eau de mer. Chaque complexe conchylicole dispose d’un terre-plein sur lequel peuvent être opérés divers engins

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 49 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

(élévateurs, tracteurs, etc. ). Le subtil mélange eau de mer/eau douce s’opère dans les chenaux de marais qui alimentent les claires utilisées par les conchyliculteurs. Les claires sont creusées dans l’argile, et sont le plus souvent issues d’anciens marais salants ayant perdu leur fonction première. Bien que certains conchyliculteurs se rendent sur l’estran en tracteur, la majorité des entreprises disposent d’un navire pour accéder aux concessions.

IX.3.A. Établissements de producon et de condionnement

Ostréiculture Les opérations sur les huîtres (préparation, conditionnement) sont effectuées dans des établissements ostréicoles, qui sont parfois appelés « cabanes ». Ces cabanes ont une forte valeur patrimoniale, et de plus en plus de mairies ou d’associations rénovent celles abandonnées pour les réattribuer à des non-professionnels, et notamment pour fournir un atelier à des artistes locaux. Les établissements ostréicoles peuvent se trouver sur le domaine public maritime, en face du ponton d’amarrage du bateau, lorsque les conditions le permettent. C’est souvent le cas dans les ports-chenaux. Le débarquement en est alors facilité. Ils peuvent aussi se trouver sur le domaine privé, en zone de marais, et disposent alors d’un plus grand espace, mais doivent posséder un camion ou un tracteur afin de faire le lien entre l’établissement et le navire. Les contraintes d’installations sont différentes suivant que l’établissement est placé sur le domaine privé ou public. Par exemple, sur le DPM, un professionnel ne peut exercer que l’activité qu’il a déclarée, et ne peut stocker carburant ou gaz 69 . Le DPM n’appartient pas au professionnel, mais lui est concédé par l’État. La gestion du DPM à terre peut exister sous différentes formes.

S’il s’agit du DPM géré par l’État, dans le cadre des cabanes conchylicoles, le titre d’exploitation vaut titre de concession pour 35 ans. Depuis 1983, premier train de mesure lié à la décentralisation, une partie du DPM a été rétrocédée aux Conseils Généraux, qui dans la foulée, pour certains départements, l’ont donné en gestion aux communes. C’est le cas en Charente-Maritime, pour les ports ostréicoles. Dans ces ports, la gestion conchylicole est double, un arrêté de concession est donné au professionnel pour une durée variable (5, 10, 12, voir 18 ans) par la commune gestionnaire. En parallèle est donné par la DDTM, un titre d’exploitation pour une durée de 35 ans.

69 COMMUNE DE B OURCEFRANC - L E C HAPUS , 2008. Charte pour l’occupation des anciennes cabanes ostréicoles situées sur le domaine public maritime.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 50 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concernant les concessions sur ces domaines portuaires attribuées à des non- professionnels, l’AOT était, selon le code du domaine public de l’État, donnée pour 5 ans, afin de limiter la spéculation sur ce type d’AOT, due à la pression foncière. Le conseil général de Charente-Maritime à mis en place une charte de gestion limitant la concession à 2 ans. La concession peut être renouvelée au plaisancier à nouveau pour deux ans, sauf si un professionnel souhaite la récupérer.

On dénombre un peu plus de 1000 cabanes ostréicoles sur le domaine public maritime dans le département (les cabanes en domaine privé comme le marais font actuellement l’objet d’un recensement). On estime qu’un peu moins de la moitié est attribuée à des professionnels, un dixième à des retraités du métier. Enfin, un tiers des cabanes est dédié à la plaisance, et une petite centaine à des activités commerciales 70 .

Mytiliculture Certains mytiliculteurs possèdent des infrastructures à terre pour la purification et le conditionnement des moules. Néanmoins, de nombreux professionnels disposent de l’agrément sur un « navire-atelier » délivré par les services de l’État, ce qui leur permet de conditionner directement sur le navire, afin de pouvoir expédier leur chargement par des camions dès le débarquement. Cette méthode peut poser problème lorsque le classement sanitaire de la zone est dévalué ; les moules devant alors passer par des bassins de purification.

70 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES , 2012. Rapport sur le nombre et le devenir des cabanes ostréicoles dans les ports départementaux. (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 51 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 11 : principaux ports du département, zone nord

Illustration 12 : principaux ports du département, zone sud

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 52 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 13 : principaux ports du département, zone de La Seudre

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 53 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 54 ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 55 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 14 : bathymétrie du littoral de Charente-Maritime (CREOCEAN 2005)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 56 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

I. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU LITTORAL DE CHARENTE-MARITIME

I.1. Situation

Le département de Charente-Maritime (17) est situé sur la façade Atlantique française. Il est le seul département de la région Poitou-Charentes à posséder une façade maritime. 42 communes sont dites « littorales » ou « insulaires » (figure 15). Son littoral s’étend sur environ 530 km, dont 230 km sur les îles charentaises (Oléron, Ré, Aix et Madame) formant l’archipel charentais. Ces îles sont séparées par des entrées maritimes appelés localement « pertuis ». Ceux-ci sont au nombre de trois : • Le Pertuis Breton : entre l’Île de Ré et la côte vendéenne, couvre 36 000 ha. • Le Pertuis d’Antioche entre l’Île de Ré et l’Île d’Oléron, la plus grande des mers intérieures. Ses côtes sont les plus urbanisées et sa navigation de plaisance la plus développée des trois pertuis. • Le Pertuis de Maumusson entre la pointe sud de l’Île d’Oléron (Pointe de Gatseau) et le continent (Pointe Espagnole de la presqu’île d’Arvert). Il est le moins profond des trois pertuis (de 4 à 10 m). Ils communiquent entre eux par des passages marins appelés localement « coureaux » : le coureau de la Pallice (entre l’île de Ré et La Rochelle) et le coureau d’Oléron entre le Pertuis d’Antioche et le Pertuis de Maumusson (en dessous d’une ligne Port-Des-Barques / Chenal d’Arceau). Les pertuis charentais, le bassin de Marennes Oléron, les rives des estuaires ainsi que les marais, sont inclus dans le périmètre du schéma des structures des cultures marines.

L’île d’Oléron est la plus grande des îles françaises de métropole après la Corse. Sa superficie est de 174 km², étirée de l’est sud-est à l’ouest nord-ouest sur 30 km de long et 11

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 57 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 km de large (dans sa plus grande largeur). Située au large de La Rochelle, l’île de Ré à une superficie de 85,3 km², étirée de l’est sud- est à l’ouest nord-ouest sur 26 km, l’île a une largeur qui varie de 70 m (Le Martray) à 5 km. L’île d’Aix est une commune à part entière, à l’est de l’île d’Oléron, au large de la pointe de Fouras, au cœur du Pertuis d’Antioche. En forme de croissant, d’une longueur de 3 km, et d’une largeur maximum de 600 m. Elle est la plus petite commune du département. C’est la seule qui fait partie des Îles du Ponant (car elle ne possède pas de pont et n’est pas accessible par marée basse). L’île Madame est la plus petite des quatre îles charentaise (superficie totale de 0,78 km²). Elle est située en sortie d’estuaire de la Charente. Elle est accessible à pied et en voiture à marée basse, par un chemin submersible « la Passe-aux-Bœufs » d’une longueur d’1 km. De larges plaines côtières s’étendent vers l’est au-delà des bordures orientales des trois pertuis. Elles sont constituées de marais de tailles variables comblés par des formations sédimentaires fluvio-marines 1. Ces marais sont quadrillés par un réseau serré de canaux et sont protégés des submersions marines par les digues et cordons dunaires. Le niveau de ces plaines alluvionnaires est parfois situé au-dessous de celui des plus hautes mers. Les canaux assurent le drainage et s’écoulent vers la mer. Le niveau de l’eau est contrôlé par des vannes, clapets, écluses, etc. , constituant autant de portes d’entrées que de sorties entre la mer et la terre. La plupart de l’activité conchylicole s’exerce dans le bassin de Marennes Oléron, localisé du pertuis de Maumusson au sud de l’embouchure de la Charente, entre l’île d’Oléron et les côtes charentaises. Sa superficie est d’environ 190 km², ses limites sont définies arbitrairement au sud par le méridien reliant la Pointe de Gatseau à la Pointe d’Arvert et au nord par le parallèle de la Pointe des Saumonards à la Pointe de Fouras. Ce bassin à un régime de type macrotidal 2, semi-diurne. L’eau marine océanique et l’eau douce fluviale se mélangent dans les Pertuis.

1 Vase consolidée avec des débris coquilliers. 2 Un milieu macrotidal est un milieu subissant des amplitudes de marées importantes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 58 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 15 : carte de localisation du littoral de Charente-Maritime.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 59 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.2. Hydrologie

Le département de la Charente-Maritime présente un réseau hydrographique très important, s’étendant sur plus de 4 000 km et s’articulant autour des bassins de la Sèvre Niortaise, du Curé, de la Charente, de la Seudre et de la Gironde (Figure 16). Les quatre fleuves qui débouchent dans les pertuis charentais ont des bassins versants et des longueurs réduites par rapport à celui de la Gironde, dont une partie du panache pénètre dans le Pertuis d’Antioche.

Voici les cinq fleuves, du nord au sud : • La Sèvre Niortaise, fleuve de 158 km pour un bassin versant de 3650 km². Elle traverse pour la moitié de son cours, le marais Poitevin et aboutit dans l’Anse de l’Aiguillon. Le fleuve débouche sur le pertuis Breton. Sa caractéristique essentielle : inclure une grande partie du marais Poitevin ; zone humide emblématique qui a fait l’objet d’aménagements depuis des siècles. Ces aménagements ont conduit à une structuration du marais, entre marais mouillés et marais desséchés : deux entités au fonctionnement hydraulique distinct. • Le Curé, fleuve côtier, dont le cours inférieur a été canalisé à la fin du 18 e siècle, draine une partie du marais Poitevin. Sa longueur totale est de 45 km. • La Charente, fleuve de 380 km pour un bassin versant de 10 000 km². Elle prend sa source à Chéronnac en Haute-Vienne et termine sa course dans les pertuis charentais au nord du bassin de Marennes Oléron par un estuaire bordé au sud par l’île Madame et au nord par l’île d’Aix. Les ¾ du bassin versant sont cultivés. L’apport en eau douce du fleuve permet de réunir les conditions favorables à la production conchylicole de la région (figure 17), et notamment à la reproduction des coquillages. Le succès du captage des jeunes larves de coquillages dépend d’un équilibre fin entre température de l’eau, salinité et pH 3. Le naissain a besoin d’une salinité peu élevée mais pas nulle, surtout si la température de l’eau est modérée. Seul un apport suffisant de « doucin 4 » de la Charente, (assurant 95 % des apports en eau douce dans l’estuaire) peut permettre de satisfaire cette condition 5. • La Seudre : fleuve qui alimente dans sa partie sud le bassin de Marennes Oléron. Elle draine un bassin versant 25 fois plus petit que celui de la Charente avec une surface d’environ 400 km² et est localisée au sud du bassin versant de la Charente et au nord

3 Le pH est le potentiel Hydrogène d’une solution, il permet d’exprimer son acidité ou sa basicité. 4 Le doucin est de l’eau douce mêlée à de l’eau de mer. 5 EPTB C HARENTE . La conchyliculture — Fleuve Charente .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 60 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

de l’estuaire de la Gironde. Sa section maritime se poursuit sur une vingtaine de kilomètres dans une zone de 8 000 hectares de marais littoraux et de vasières alimentés en eau salée par un réseau dense de chenaux et d’étiers 6, en grande partie utilisé par la conchyliculture 7 (figure 17). • La Gironde : estuaire commun du fleuve La Garonne et de la rivière La Dordogne. Cet estuaire est le plus vaste d’Europe occidentale. Il constitue l’exutoire des eaux de presque tout le quart sud-ouest de la France. Une partie de son eau rejetée en mer remonte, selon l’orientation des vents et du courant, par le Pertuis de Maumusson, une autre partie longe les côtes ouest de l’île d’Oléron pour s’introduire par le Pertuis d’Antioche dans le coureau Marennes-Oleron. Les apports d’eau douce sont très importants et très variables dans les pertuis pour la conchyliculture. La pérennité des activités conchylicoles est étroitement liée à la bonne qualité des eaux littorales dépendantes en partie des eaux fluviales. Dans la partie maritime des fleuves, le mouvement des marées permet le mélange de ces eaux douces et océaniques. Les sels nutritifs provenant des eaux douces et en particulier les nitrates, phosphates et silicates sont ainsi dilués et charriés vers la zone des Pertuis. Ils sont utiles pour la production de micro-algues (phytoplancton, etc. ), lorsque les conditions de lumière, de température et de mélange sont optimales (printemps-automne) 8. Ces micro-algues produites en grande quantité et transportées par les courants de marée assurent la principale source de nourriture pour les coquillages. Leur croissance est dépendante de l’équilibre et de la bonne qualité des apports 9.

6 Un étier est un chenal étroit dont la longueur peut atteindre plusieurs kilomètres et contenant de l’eau provenant de la mer. 7 FAURY et al. , 1999. Hydrologie du bassin de Marennes-Oléron. Analyse de la base de données "RAZLEC" . 8 LE MOINE , 2013. Bassins versants et débits des principaux fleuves des pertuis charentais. 9 OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE L’ENVRIONNEMENT POITOU -CHARENTES , 2008. Bilan Etiage, Note sur l’impact et les effets des apports fluviaux sur la production conchylicole .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 61 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 62 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 16 : réseau hydrographique de la Charente-Maritime. Les limites du bassin-versant vont au delà des frontières départementales

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Ces fleuves apportent plusieurs milliers de m3 d’eau douce par seconde, chargés de sédiments. En même temps, deux fois par jour la marée apporte de l’eau de mer dans les estuaires. La rencontre de l’eau douce, riche en alluvions, avec l’eau salée, précipite les particules argileuses par différence de densité, formant un bouchon vaseux, caractéristique des eaux estuariennes. Ces bouchons sont sources d’une grande richesse organique, mais ils peuvent aussi concentrer certains polluants apportés par le fleuve et déversé dans l’estuaire.

À ce réseau hydrographique s’ajoute la zone caractéristique des marais « salés » et « doux » qui couvre plus de 100 000 hectares du territoire départemental. La circulation de l’eau y est permise par l’intermédiaire des réseaux de chenaux et de canaux, d’écluses et de vannes. Le réseau des marais est purement artificiel et son linéaire s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres. Une partie importante de ces marais salés est utilisée par la conchyliculture.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 64 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

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I.3. Géologie et sols

L’identité de la côte charentaise provient dans un premier temps de la géologie qui a façonné le relief et influencé les modes d’occupation. Appartenant aux confins septentrionaux du Bassin aquitain, le littoral charentais présente essentiellement des affleurements sédimentaires, datant de la période du Jurassique (entre 201 et 152 millions d’années) pour l’Aunis et l’île de Ré et du Crétacé supérieur (entre 145 et 72 millions d’années) pour la Saintonge et l’île d’Oléron. Les golfes ont été comblés durant le Quaternaire par des atterrissements successifs pour constituer les marais, composé de bri, une argile fine issue d’alluvions marines et fluviatiles 10 . Le socle marin du littoral charentais se compose essentiellement de vase et de sable, caractéristique des zones en sortie d’estuaire (figure 17). Tous les socles des fleuves se terminent dans leur partie maritime sous forme de vase. Les côtes sont rocheuses, limono-sableuses 11 et sableuses. Les zones sableuses se situent principalement dans la partie sud alors que les zones limono-sableuses se situent en grande partie à l’abri des houles d’ouest, au niveau des marais littoraux. Le bilan sédimentaire de la zone du périmètre du schéma des structures, et particulièrement du bassin de Marennes Oléron, est largement positif depuis plus d’un siècle. La conséquence majeure est la réduction de 20 % du volume de remplissage d’eau du bassin en un siècle 12 . Le taux de sédimentation du bassin est anormalement élevé comparé à celui d’autres bassins. La combinaison de processus naturels (sable apporté par la dérive littorale, sédiments fins transportés en suspension et décantés dans les zones abritées, effet brise- lames lié aux îles de l’archipel charentais) et de processus liés à l’action anthropique (poldérisation, conchyliculture et aménagements) explique cette forte sédimentation. « Ici, la vase monte », c’est ainsi que les conchyliculteurs expriment la dynamique de sédimentation qui reste une donnée fondamentale de cette mer intérieure. La majeure partie du bassin de Marennes Oléron est représentée par des vases sableuses, 2 des vases pures et des sables envasés, peu profonds, découvrant les /3 de sa surface aux marées de vives-eaux, en faisant un site exceptionnel pour la conchyliculture. Les estrans au sud de Port des Barques jusqu’au Pont d’Oléron (vasières de Brouage), côté continent sont constitués de vases pures très fines. À l’embouchure de la Seudre, les dépôts sont constitués essentiellement de vases sableuses.

10 ROBERT & GEAIRON , 2013. Synthèse des données sédimentaires du banc de Lamouroux (baie de Marennes-Oléron) . 11 Un limon est une formation sédimentaire dont les grains sont de taille intermédiaire entre les argiles et les sables, c’est-à-dire entre 2 et 50 micromètres. 12 CHAUMILLON et al. , 2010. Rivages inconstants : Interactions homme environnement. Du havre de Brouage à la baie de Marennes-Oléron (Apports des archives sédimentaires et historiques) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 66 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Sur l’île d’Oléron, l’estran consacré à la conchyliculture (partie est) est principalement vaseux ou éventuellement vaso-sableux. La nature du socle de la baie de l’Aiguillon est purement vaseux alors que la baie d’Yves est vaso-sableux (sableux notamment sur la commune des Boucholeurs). Au nord, notamment sur l’estran de l’île de Ré, le sol est nettement moins vaseux, les sédiments sont grossiers, voire rocheux.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 67 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.4. Relief et Bathymétrie

Le relief du département a la particularité d’être très plat (largement en dessous de 100 m). Les « hauteurs » appartiennent à l’ère Secondaire, tandis que les marais datent du Quaternaire.

Illustration 19 : relief du département de la Charente-Maritime (courbes de 0 à 5 m, puis tous les 10 m). ( DDE/Mission paysage)

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Le relief des îles présente des amplitudes encore plus faibles. Il en résulte des côtes basses peu discernables, même à faible distance depuis le plan d’eau, parfois en dessous du niveau de la mer. Les marais (doux et/ou salés) constituent des plaines maritimes remarquablement horizontales dont l’altitude varie entre 1 et 4 mètres NGF. Les pertuis ont une profondeur de quelques dizaines de mètres. Les zones les plus profondes se situent au niveau du Fort Boyard (15 m à marée basse) pour aller en pente douce vers le pertuis d’Antioche (35 m), et la fosse de Chevarache dans le pertuis Breton (60 mètres dans sa partie orientale). Le pertuis de Maumusson présente une section mouillée qui est en constante régression depuis une trentaine d’année en raison d’apports importants en sables. À marée basse, le bassin de Marennes Oléron est drainé par un chenal central, le coureau d’Oléron, d’une profondeur moyenne de 5 m qui entaille les vasières intertidales 13 . Depuis plus d’un siècle, le volume moyen des eaux de Charente-Maritime est en diminution, et serait dû à une augmentation des taux de sédimentation 12 . Ponctuellement, les particules en suspension sédimentent si la vitesse du courant n’est plus assez forte pour les transporter. Inversement, les sédiments sont érodés et remis en suspension lorsque les courants sont au-dessus d’une certaine valeur, proportionnelle à la taille des particules. Ces deux phénomènes se conjuguent pour expliquer la géomorphologie des estuaires modernes. La dernière glaciation (Würm, fini en -12 000 av. J-C) présentait des torrents et un niveau de mer inférieur de 100 m à l’heure actuelle. La fonte des glaces a fait remonter le niveau de la mer, donc diminuer les vitesses de courants au niveau des estuaires actuels et encourager la sédimentation. À l’heure actuelle, cela semble stabilisé mais le réchauffement climatique et l’élévation du niveau de la mer va-t-il changer le rapport sédimentation/érosion ? Même s’il est observé une élévation plus accentuée au niveau des tables utilisées dans la culture des huîtres dans le bassin de Marennes Oléron, des zones qui n’ont que très peu variées sont observées, principalement dues à l’hydrodynamisme lié aux vagues, par leur rôle de « chasse » des sédiments fraîchement déposés, en période de tempête principalement 10 . Les ostréiculteurs participent à cet hydrodynamisme, notamment en retirant leurs tables en hiver pour permettre aux tempêtes de remobiliser les sédiments. La surface émergée des parcs ostréicoles varie selon l’intensité de la marée caractérisée par un coefficient compris entre 40 et 120 (valeurs SHOM 14 ). Sur nos côtes, par fort coefficient, la pleine mer arrive toujours autour de 6h le matin ou vers 18h en fin d’après-midi.

13 LE MOINE & GOULLETQUER , 2013. Applications des Systèmes d’Information Géographiques en Aquaculture. 14 La vocation du S ervice Hydrographique et Océanographique de la Marine est de garantir la qualité et la disponibilité de l’information décrivant l’environnement physique maritime, côtier et océanique. C’est un établissement public à caractère administratif.

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I.5. Climat

Le département bénéficie d’un climat océanique tempéré. Les hivers sont doux et pluvieux, mais en été, le climat peut être assez sec, si bien que des épisodes de sécheresse peuvent ponctuer certains étés. Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillé et l’intérieur des terres, davantage pluvieux. La présence des îles charentaises joue un rôle indéniable en tant que « régulateur thermique » sur le climat du littoral charentais où l’action de « l’archipel charentais » tempère l’action du vent et de la houle sur le littoral continental. Le vent souffle de manière assez régulière sur le littoral, et peut atteindre des vitesses importantes dans les épisodes extrêmes causant parfois de sérieux dégâts notamment l’endommagement des établissements conchylicoles, des filières, des bateaux et des marais (tempêtes Martin 1999, Xynthia 2010, etc. ). Les températures moyennes varient de -5°C en hiver à +20°C en été (avec des pics extrêmes à plus de 30°C) 15 . La température, l’ensoleillement et la pluviométrie sont les moteurs essentiels des écosystèmes estuariens. Ces paramètres déterminent pour une grande part les conditions saisonnières de température et de salinité de l’eau de mer. Ils conditionnent également les apports de sels nutritifs en provenance du bassin versant et par conséquent la croissance phytoplanctonique qui en découle. L’ensemble du cycle biologique de ces bivalves dépend de la qualité de ces paramètres 16 .

I.6. Hydrodynamisme

L’hydrodynamisme est l’ensemble des événements impliqués dans le déplacement des masses d’eau (courants, houle, marées, turbulences). La présence des îles, des trois pertuis, des apports en eau douce (principalement de la Charente), du marnage (6,60 m par coefficient de 120, à comparer aux 13 m de marnage de la Baie du Mont-Saint-Michel, l’un des marnages les plus important au monde) et de la faible hauteur moyenne des eaux sur le bassin Marennes Oléron, engendrent un hydrodynamisme complexe. Ainsi se côtoient dans cette zone : • des façades océaniques linéaires exposées aux actions dominantes du vent et de la houle 17 ,

15 GÉO 17. Charente-Maritime | Le département . 16 SOLETCHNIK , 2012. Impact du changement climatique sur un écosystème estuarien : le Bassin de Marennes Oléron . 17 La houle est le mouvement ondulatoire de la surface de la mer issu des vagues générées par le vent, mais qui se

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 70 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• des baies abritées notamment par les îles (effet brise-lames) soumises à un régime mésotidal et dominées par les marées, • des embouchures, • des environnements mixtes à la fois sous l’influence des marées et des houles résiduelles comme des passes de marées ou des flèches sableuses. Les estuaires sont sensibles à la houle, aux ondes de tempêtes 18 , au vent qui peut faire naître des vagues, par conséquent susceptible de renforcer ou de freiner la vitesse des courants de marées. Cependant, les deux forces essentielles qui commandent la dynamique des estuaires sont d’une part celle liée au fleuve, d’autre part celle liée à la marée. La marée provoque dans les estuaires un mouvement alternatif de la masse d’eau qu’il contient. La pénétration de l’eau de mer pendant le flot refoule l’eau douce vers l’amont jusqu’au point à partir duquel on retrouve un courant fluvial dirigé vers l’aval (limite supérieure de la marée dynamique). Son ampleur dépend du marnage, de la pente du lit submergé, de la largeur, de la profondeur de l’estuaire et du débit fluvial. Elle n’a donc pas la même importance en vives-eaux et en mortes-eaux, en étiage 19 , et en crues 20 . Les échanges d’eau par les pertuis sont induits principalement par le mouvement des marées. Ces échanges sont mis en évidence par une dérive générale nord-sud des courants, avec une circulation des eaux de Charente à travers le coureau d’Oléron et un rejet par le pertuis de Maumusson. Les professionnels suivent le rythme de la marée, ce qui donne un emploi du temps différent chaque jour. Ils travaillent à l’établissement pendant les périodes de mortes-eaux (coefficients de marée trop faible) et se rendent sur les parcs à huîtres pendant les périodes de vives-eaux (coefficients supérieurs à 70, marées appelées malines ). Ils peuvent alors travailler sur les parcs quelques heures (avant et après la basse mer). Les structures conchylicoles (tables, bouchots et filières) constituent des obstacles artificiels pouvant perturber l’écoulement des courants de marée et la propagation des vagues, et ainsi modifier le transport sédimentaire. De plus, ces zones abritées présentent des conditions hydrodynamiques « calmes », propices à une sédimentation vaseuse importante . Ces facteurs physiques s’ajoutent au facteur biologique qu’est la filtration, accélérant la sédimentation. Il en résulte des envasements locaux parfois très prononcés et menaçants pour la conchyliculture 21 . Cependant, il est aussi possible d’observer une sédimentation en absence de toute structure conchylicole.

propage sans être sous l’influence de ce vent. 18 Une onde de tempête est le rehaussement du niveau de la mer sur la côte, provoqué par les vents qui poussent la surface de l’océan, et la dépression qui l’aspire et la soulève. 19 L’ étiage est le plus bas niveau d’un cours d’eau. 20 GUYON et al. , 2012. Hydrodynamique physique – troisième édition . 21 KERVELLA , 2010. Impact des installations ostréicoles sur l’hydrodynamique et la dynamique sédimentaire.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 71 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.7. Risques

Le littoral de Charente-Maritime est une zone exposée à plusieurs types de risques :

I.7.A. Risques naturels

Les Pertuis Charentais sont concernés par des risques naturels majeurs, notamment de submersion marine et d’érosion littoral accentués par les tempêtes, mais aussi de risque sismique. En raison du relief plat du littoral charentais, les zones potentiellement exposées peuvent être relativement vastes. Ce sont les contraintes hydrodynamiques fortes (houle, clapot 22 , courants, vent) qui sont majoritairement responsables de ces risques. Régulièrement, de fortes tempêtes s’abattent ces dernières années sur les côtes de Charente-Maritime, notamment Martin en 1999 et Xynthia en 2010, entraînant d’importants dégâts comme la destruction de cabanes ostréicoles, des concessions déplacées ainsi que des dégâts sur les cheptels. D’un point de vue général, les rivages et massifs dunaires, zones sableuses exposées sur la façade côté océan Atlantique sont caractérisés par un recul du trait de côte. Ce recul n’est cependant ni régulier ni homogène sur l’ensemble de la façade littorale du département. En période de tempête, le recul du trait de côte peut être très important (ex : recul de plus de 10 m de dune après les tempêtes de l’hiver 2014 sur certains secteurs de l’île d’Oléron) 23 . Sur la partie maritime, le milieu est en constant changement de part la nature du sol, des aléas naturels (courants, vents) et des apports sédimentaires. Le niveau de la vase et du sable évolue, et peut venir engraisser des zones du littoral occupées par des activités conchylicoles. Comme à Ronce-Les Bains, au Galon-d’Or où la dune avance, recouvrant progressivement les concessions ostréicoles, rendant impossible leur exploitation. Nombreux sont les aménagements pour diminuer la vulnérabilité de la côte, en particulier des ouvrages de protections lourds pour limiter les submersions et des travaux de ré- engraissement pour lutter contrer l’érosion. Cependant, ces aménagements modifient l’évolution naturelle du trait de côte. Enfin, les marais, fortement présents sur le littoral de Charente-Maritime jouent un rôle tampon dans la protection du littoral. Ils sont des zones d’expansion de fortes crues ou de submersions marines et d’atténuation de la dynamique des vagues. L’absence de l’entretien hydraulique de ces marais augmente le niveau d’eau en cas de submersion.

22 Le clapot est une vague agitée par le vent. 23 SUD O UEST , 2014a. Intempéries : les îles de Charente-Maritime meurtries.

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I.7.B. Risques chimiques, biologiques et sanitaires

Ces risques sont liés à la dégradation de la qualité du milieu, principalement par la qualité des eaux. Plusieurs fleuves se déversent dans les pertuis. La bonne qualité de l’eau des bassins versants qui se trouvent en amont de la zone littorale est un enjeu primordial. 70% de la superficie de la région Poitou-Charentes est constituée de vastes plaines céréalières dominées par l’agriculture intensive. La simplification des assolements dans les régions de plaine et la tendance à l’intensification céréalière occasionnent une très forte tension sur les ressources en eau à la fois en quantité (irrigation) et en qualité (taux de nitrates et pesticides). Les polluants utilisés pour accroître le rendement de ces cultures, se retrouvent dans les eaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 73 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 littorales en transitant par l’hydrosystème continental puis par les estuaires de la Charente, de la Seudre, de la Gironde et de la Sèvre Niortaise. La pollution urbaine est responsable d’une bonne partie de la dégradation de la qualité de l’eau (urbanisation intensive, rejets des eaux usées, stations d’épuration, etc. ). De surcroît, la très forte activité touristique observée dans le département de la Charente- Maritime, et plus particulièrement l’augmentation de la population durant la période estivale, engendre des pics de contamination, de même que les fortes pluies en toutes saisons. Les produits industriels (vieillissement des peintures sur les bateaux, dégradation des bétons des digues, produits de corrosion de structures métalliques dans les ports, etc. ) sont des sources de pollution pouvant avoir un impact important sur les eaux marines. Enfin les pollutions océaniques participent aussi directement à la dégradation du milieu marin (nettoyage des ports, dégazage, accident maritime, ainsi que la pollution par phytoplancton toxique). Les zones de marais jouent un rôle primordial dans ces phénomènes, en permettant la reminéralisation de polluants et assurant ainsi une disponibilité en eau de« bonne » qualité. Cette capacité des marais (associé à un « lissage » des pics crues) est le principal service écosystémique rendu à l’homme par ces zones humides. Cependant, ces zones humides ne filtrent pas tous les polluants, et sont très sensibles aux aléas et risques liés à l’activité anthropique. Dans un tel écosystème, l’étude du transfert des contaminants métalliques et organiques dans l’environnement est une question scientifique majeure, indispensable à l’évaluation du risque environnemental 24 si on veut anticiper les conséquences écologiques et sanitaires.

II. QUALITES DES MILIEUX, NUISANCES ET POLLUTIONS

II.1. Salinité

Les Pertuis Charentais subissent de fortes variations de salinité (de 0 à 40 g/l en moyenne). Le taux de salinité dans les estuaires des fleuves côtiers charentais est décroissant, de la mer vers la source. Le mélange de l’eau douce et de l’eau salée est nécessaire pour réunir les conditions optimales pour la production conchylicole. La dessalure est retrouvée jusqu’à plusieurs kilomètres au large des estuaires. Les écarts de salinité sont proportionnellement variables dans le temps en fonction de la

24 BRETAGNOLLE , 2012. Risques chimiques, biologiques et sanitaires – Fédération de Recherche en Environnement pour le Développement Durable .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 74 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 proximité avec l’embouchure des fleuves. Elles suivent les variations de la hauteur d’eau liée à la marée. En s’éloignant de l’embouchure, ces variations bi-journalières s’estompent et deviennent plus longues. L’arrivée de grandes quantités d’eau douce venant des marais doux, des cours d’eau et des bassins versants provoque en général des baisses brutales de salinité, qui peuvent conduire à des mortalités massives de coquillages. Les coquillages ne se nourrissent pas que de phytoplancton mais également de substances organiques détritiques dissoutes et particulaires transportées par l’eau des fleuves. Ces substances participent par exemple, à la nutrition des larves, et à la production interne de sels nutritifs. Un manque d’eau douce provoque donc une carence en nutriments induisant un impact négatif sur la reproduction et la croissance des coquillages. Les afflux importants d’eau en provenance du continent (crues), essentiellement en automne et en hiver, sont également porteurs de dangers pour la production conchylicole. Une variation trop forte et trop rapide de la salinité peut avoir des conséquences importantes : modification des qualités gustatives des coquillages, voir des risques de mortalité si l’arrivée d’eau est vraiment massive.

II.2. Qualité des eaux

L’eau est un élément fondamental. Elle joue un rôle essentiel pour le milieu naturel mais également pour les activités humaines dont la conchyliculture. La pérennité de l’activité est liée à la bonne qualité des eaux fluviales et littorales. En effet les bivalves sont des animaux filtreurs et épurateurs de l’eau de mer, ils assimilent les polluants dans leurs tissus. La frange côtière recueille les diverses nuisances liées à l’activité humaine. La qualité de l’eau du littoral varie davantage que celle de l’eau purement marine. Elle est dépendante principalement des apports en eau douce venant du bassin versant, du phénomène de marée, des mouvements de courantologie, des variations de températures, des vents, de l’évaporation, ainsi que d’autres facteurs. De ce fait, les eaux polluées se concentrent et se maintiennent un certain temps sur la zone littorale, en eau peu profonde, là ou le coquillage est capté et élevé. Les agents polluants responsables de la dégradation de la qualité de l’eau peuvent arriver en mer de différentes manières. Par : • des rejets en mer (trop plein de réseaux d’eaux usées, réseaux pluviaux contaminés, stations d’épuration), • des activités portuaires, • des apports de polluants par le ruissellement de l’eau sur des sols contaminés,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 75 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• des eaux continentales contaminées, • des masses d’eau contaminées déplacées par les courants et qui peuvent avoir un impact sur un site parfois éloigné de la source de contamination, • des remises en suspension des sédiments contaminés lors de fortes tempêtes, • des remises en suspension de matières lors de l’évacuation des eaux de marais.

Il est nécessaire de déterminer l’origine de ces agents polluants et de suivre leurs évolutions : Pour cela, l’IFREMER coordonne, sur l’ensemble du territoire métropolitain, la mise en œuvre de réseaux d’observation et surveillance de la mer côtière. Ces outils de collecte de données répondent aux exigences de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE – 2000/60/CE). Ils demandent de veiller à la non dégradation de la qualité des eaux et d’atteindre d’ici 2015 un bon état général pour les eaux côtières mais également pour les eaux de transition. Ces outils veulent aussi que la réglementation sanitaire relative à la salubrité des coquillages des zones de pêches et de production conchylicoles 25 soit appliquée.

Le dispositif se compose : • d’un réseau d’observation et de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines, portant aussi sur l’hydrologie et les nutriments ( REPHY ) : Ses objectifs sont à la fois environnementaux (la connaissance de la biomasse, de l’abondance et de la composition du phytoplancton marin des eaux côtières et lagunaires et sanitaires, le recensement des efflorescences 26 exceptionnelles) et sanitaires (suivi d’espèces phytoplanctoniques productrices de toxines susceptible de s’accumuler dans les produits marins de consommation, de contribuer à des formes d’exposition dangereuse pour la santé humaine). • d’un réseau d’observation sur la contamination chimique ( ROCCH ) : Le principal outil de connaissance des niveaux de contamination chimique de notre littoral est constitué par le suivi RNO depuis 1979, qui est devenu le ROCCH depuis 2008. Par leur phénomène de bioaccumulation, les moules et les huîtres sont ici utilisées comme indicateur quantitatifs de contamination. Ces mollusques sont utilisés comme indicateurs du fait qu’ils ont des concentrations beaucoup plus élevées que l’eau, facilitant les analyses et les manipulations d’échantillons.

25 « Qualité du Milieu Marin Littoral : Bulletin de la surveillance 2012 (départements de Charente-Maritime et de Vendée (Sud)) », 2012. 26 L’efflorescence est l’augmentation rapide de la concentration d’une espèce de phytoplancton dans un système aquatique.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 76 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Depuis sa restructuration en 2008, intégrant la mise en œuvre de la DCE, la surveillance des contaminants chimiques dans le cadre du ROCCH est décentralisée auprès des agences de l’eau : les analyses font l’objet d’appels d’offres. La surveillance chimique réalisée par IFREMER ne concerne aujourd’hui que les trois métaux réglementés au titre de la surveillance sanitaire : Le Cadmium (provenance des industries électriques et électroniques, de la combustion du pétrole, de l’utilisation d’engrais chimiques, des mines de Decazeville, etc. ), le Mercure (lessivage des sols, processus de combustion, etc. ) et le Plomb (industrie chimique). • d’un réseau de suivi microbiologique ( REMI ) : contrôle la présence de bactéries traceurs ( Escherichia coli ) ou de virus potentiellement pathogènes pour l’homme dans la consommation de coquillages (Norovirus, virus de l’hépatite A.). Le temps de survie des micro-organismes en mer varie suivant l’espèce considérée (de deux à trois jours pour E. coli à un mois pour les virus) et des caractéristiques du milieu. Un classement sanitaire des zones de productions, basé sur le niveau de contamination, est réalisé sur la base des résultats enregistrés dans le cadre du REMI. Les analyses sont pratiquées sur les coquillages. Le règlement (CE) n°854/2004 précise les modalités générales de ce classement. Les coquillages ne peuvent être récoltés pour la consommation humaine, qu’à partir des zones de productions classés par l’autorité compétente (préfet de département) en classe A, B ou C. Toutefois, en cas de toxico-infection alimentaire collective (TIAC), les analyses de virus pathogènes pour l’homme peuvent être engagées (norovirus, virus hépatite, etc. ). • d’un réseau de surveillance benthique ( REBENT ) : surveille la faune et la flore des fonds marins côtiers. • et d’un réseau d’observations conchylicoles ( RESCO ) : en 2009, mis en place à la suite de la crise de surmortalité touchant la plupart des naissains d’huîtres élevés sur l’ensemble du territoire français. Il remplace le suivi REMORA de 1993. L’objectif est d’appréhender les performances de l’huître creuse au travers de lots sentinelles suivis à une fréquence élevée. Il y a deux sites RESCO dans les pertuis Charentais (Loix-en-Ré et banc de Dagnas).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 77 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 21 : exigence réglementaire microbiologique du classement de zone (©IFREMER)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 78 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 79 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 80 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.2.A. Localisaon des points de surveillance :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 81 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Globalement, les eaux du littoral de Charente-Maritime apparaissent peu contaminées avec une forte variabilité spatiale. Les scientifiques constatent une réduction des polluants venant de la Gironde ces dernières années mais l’hypothèse d’une pollution secondaire par le fleuve de la Charente est étudiée. Des teneurs en cadmium proches du seuil sanitaire et en augmentation dans certains secteurs sont observés depuis plus de 30 ans. Toutefois, des dépassements réguliers sont encore constatés dans l’estuaire de la Gironde. Des disparités territoriales s’observent en matière de contamination. Aux alentours de La Rochelle par exemple, site sensible lié aux rejets des stations d’épuration, des industries et des ports de plaisance et de commerce, les bivalves présentent les plus fortes concentrations en plomb de tout le littoral de Charente-Maritime. Même si les polluants diminuent généralement, il est à noter que les teneurs en cuivre sont au-dessus de la médiane nationale, marquées par des augmentations importantes pour certains secteurs, et que les concentrations en argent, chrome, nickel et vanadium sont

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 82 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 supérieures à la médiane nationale dans les zones d’interactions eaux continentales/eaux marines. La prudence reste de mise pour des catégories comme les pesticides, certains métaux dont le cadmium ou le plomb, ou encore les produits émergents, comme le plastique utilisé en conchyliculture, dont peu d’informations sont actuellement disponibles 27 . Les élevages mytilicoles de la baie de l’Aiguillon présentent périodiquement des teneurs excessives en germes bactériens d’origine fécale, véhiculés par les réseaux hydrographiques (Sèvre Niortaise, Lay, etc. ) drainant les bassins versants. Enfin les algues toxiques posent un problème sanitaire. Quinze jours après la tempête Xynthia, les pertuis ont subi un épisode de contamination des coquillages par l’acide domoïque lié à la présence de l’algue du genre Pseudo-nitzschia. La présence de cette algue était plus forte dans le Pertuis Breton et diminuait vers le sud. Cette espèce est connue pour un développement lié à des concentrations en azote dont l’urée. Or, Xynthia a inondé l’ensemble des marais charentais, en particuliers les polders de la baie de l’Aiguillon et de fortes concentrations en urée ont été apportées à la mer (lessivage des terres agricoles, inondations des fermes et entrepôts) 28 .

II.3. Qualité de l’air

L’urbanisation du littoral, en constante augmentation, est un des facteurs principaux de la pollution atmosphérique. L’accroissement de la population, associé à une extension urbaine, pose le problème de l’augmentation des déplacements dans les pertuis, engendrant davantage d’émissions polluantes.

II.4. Nuisances sonores

Le bruit généré par les activités humaines dans les océans à travers le monde aurait un impact sur le bien-être de la faune marine, réduisant sa capacité à trouver de la nourriture, à se reproduire ou à éviter les prédateurs. Les pertuis sont sillonnés par de nombreux navires, scooters des mers et jet-skis, notamment en période estivale (50 000 navires immatriculés en Charente-Maritime).

27 ORE (O BSERVATOIRE R ÉGIONAL DE L’E NVIRONNEMENT ) P OITOU -C HARENTES , 2008a. Eaux littorales – L’eau et ses usages en Poitou-Charentes . 28 HÉGARET & HESS , 2013. GdR PHYCOTOX – Des micro-algues aux risques pour l’homme et l’écosystème .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 83 ENVIRONNEMENT NATUREL

I. ZONES INVENTORIÉES ET PROTÉGÉES

I.1. Inventaires

I.1.A. ZICO

Les ZICO : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux, sont des inventaires des zones essentielles à la sauvegarde des oiseaux inscrits sur l’annexe I de la Directive Oiseaux, directive dont les ZICO découlent directement. Elles définissent aussi les sites d’accueil des oiseaux migrateurs.

Les ZICO sont utilisées pour définir les Zones de Protection Spéciale (ZPS), qui ont une valeur juridique de protection (ce que n’ont pas les ZICO, qui sont de simples inventaires).

On dénombre 10 ZICO en Charente-Maritime, dont 9 sont situées à proximité ou sur le littoral, les plaçant ainsi dans le périmètre de l’évaluation environnementale. Citons par exemple l’estuaire de la Charente, l’anse du Fier d’Ars, ou encore les marais et l’estuaire de la Seudre.

I.1.B. ZNIEFF

Les ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique, sont des inventaires qui ont pour objectif d’identifier et de décrire des zones présentant un grand intérêt biologique et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF : • les ZNIEFF de type I : secteurs de taille réduite ayant un intérêt biologique ou écologique remarquable ; • les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. La Charente-Maritime possède plus d’une centaine de ZNIEFF de type I et II, dont une grande

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 84 partie est située sur la côte ou dans les marais ; ainsi donc, 35 ZNIEFF de type I et 9 ZNIEFF de type II se retrouvent impliquées dans le schéma des structures des cultures marines. Citons comme exemple les vasières et polders de Brouage, le Fier d’Ars, ou encore une partie du Marais Poitevin.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 85 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 86 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.2. Zones Natura 2000

La quasi-intégralité des espaces soumis au schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime est située en zone Natura 2000 ; 9 ZPS au titre de la Directive Oiseaux, et 9 ZSC au titre de la Directive Habitats. Chaque ZPS est superposée à une ZSC.

Code Nom du site Emprise du site ZPS FR5410012 Anse du Fier d’Ars en Ré terrestre et marin Anse de Fouras, baie d’Yves, marais de ZPS FR5410013 terrestre et marin Rochefort ZPS FR5410028 Marais de Brouage, île d’Oléron terrestre et marin ZPS FR5410100 Marais Poitevin terrestre et marin Estuaire de la Gironde : marais de la rive ZPS FR5412011 terrestre et marin nord Bonne Anse, marais de Bréjat et de Saint- ZPS FR5412012 terrestre et marin Augustin Marais et estuaire de la Seudre, île ZPS FR5412020 terrestre et marin d’Oléron Estuaire et basse vallée de la ZPS FR5412025 terrestre et marin Charente Pertuis Charentais – ZPS FR5412026 marin Rochebonne ZSC FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars terrestre et marin ZSC FR5400429 Marais de Rochefort terrestre et marin Marais de Brouage et marais nord ZSC FR5400431 terrestre et marin d’Oléron ZSC FR5400446 Marais Poitevin terrestre et marin Marais et falaises des coteaux de ZSC FR5400438 terrestre et marin Gironde ZSC FR5400434 Presqu’île d’Arvert terrestre et marin ZSC FR5400432 Marais de la Seudre terrestre et marin ZSC FR5400430 Basse vallée de la Charente terrestre et marin ZSC FR5400469 Pertuis Charentais marin

Tableau 1 : Sites Natura 2000 concernés par le schéma des structures ; en vert, les Zones de Protection Spéciale (ZPS) de la Directive Oiseaux, et en jaune, les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) de la Directive Habitats.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 87 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Une zone Natura 2000 est gérée par un Comité de Pilotage (CoPil), qui élabore un Document d’Objectifs (DocOb). À l’heure de la rédaction de cette évaluation, quelques zones Natura 2000 impactées par le SDS ne possèdent pas encore de DocOb (certaines disposent néanmoins des diagnostics ou d’un atlas cartographique). Certains sont en cours de rédaction, d’autres en cours de modification (mise à jour). Ces changements seront intégrés dans les futures modifications du schéma.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 88 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.3. Autres mesures de protection

I.3.A. Réserves naturelles

La Charente-Maritime comporte 4 Réserves Naturelles Nationales (RNN), toutes 4 situées dans le périmètre d’application du schéma des structures : • la RNN de Lilleau des Niges (FR3600045), sur l’île de Ré, est gérée par la LPO29 , et protège 121 hectares à l’intérieur d’une baie quasi-fermée située sur l’axe majeur de migration Est-Atlantique. De nombreux oiseaux s’y reposent ou nidifient. • la RNN de la Baie de l’Aiguillon (FR3600130 pour la Vendée et FR3600146 pour la Charente-Maritime), à la frontière entre Charente-Maritime et Vendée. Établie à l’origine pour protéger la baie d’une poldérisation excessive, le plan de gestion est axé principalement sur les prés salés et les oiseaux migrateurs. Elle est gérée conjointement par l’ONCFS 30 et la LPO et sa surface est de 4900 ha (2600 pour la partie Charente-Maritime). • la RNN de Moëze-Oléron (FR3600077), comprend une partie du bassin de Marennes- Oléron entre Brouage et l’île d’Oléron. D’une surface de 6720 ha dont 5000 hectares de vasière, elle est la plus grande des 4, et est située elle aussi sur la voie migratoire Est-Atlantique. • la RNN du Marais d’Yves (FR3600053), entre Châtelaillon-Plage et l’embouchure de la Charente, d’une surface de 192 ha, est gérée par la LPO. Elle est composée d’un complexe dunaire retenant une lagune saumâtre, et d’une prairie pâturée.

I.3.B. Parc naturel régional

Le marais poitevin a disposé du label de parc naturel régional de 1979 à 1996 (Parc Naturel du Marais Poitevin, du Val de Sèvre et de Vendée). En 1997, et suite à l’évolution des pratiques agricoles transformant les prairies humides pâturées extensivement en cultures céréalières intensives, le parc perd son label. En 2009, le CNPN 31 , rejette le dossier de demande de label, dû aux pratiques agricoles toujours défavorables.

29 LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux. 30 ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. 31 CNPN : Conseil National de Protection de la Nature.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 89 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Son périmètre d’intervention est de 630 000 hectares.

I.3.C. Site RAMSAR

Un site RAMSAR est une zone humide reconnue d’importance internationale par la convention de RAMSAR. Il existe un unique site RAMSAR en Charente-Maritime, il s’agit du Marais du Fier d’Ars (FR7200022) créé début 2003, d’une superficie légèrement inférieure à 4 500 ha. Ce site est situé sur la voie de migration Est-Atlantique, et est à ce titre une étape et un site d’hivernage pour les migrateurs tels que la bernache cravant ou le bécasseau variable. L’échasse blanche, la sterne pierregarin, ou encore le gorgebleue à miroir s’y reproduisent. Il abrite de plus de l’anguille, ainsi que des amphibiens menacés (le pélobate cultripède).

32 « Décret n° 2014-505 du 20 mai 2014 portant classement du parc naturel régional du Marais poitevin (régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes) ». 33 MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE , DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE , 2014. Communiqué de presse de Mme Ségolène ROYAL, Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie. 34 EPMP : Établissement Public du Marais Poitevin.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 90 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 91 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.3.D. Parc Naturel Marin

Mis en place par la loi du 14 avril 2006, le parc naturel marin constitue l’une des 15 catégories d’aires marines protégées. Le parc naturel marin a pour objectifs : • la connaissance du milieu, • la protection des écosystèmes, • le développement durable des activités liées à la mer.

Le parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais a été créé par décret le 15 avril 2015. D’une surface d’environ 6500 km² pour 700 km de côtes, le parc marin a pour frontières l’embouchure du Payré en Vendée, au nord, à la pointe de La Négade au sud de l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Il inclue donc les pertuis d’Antioche, Breton et de Maumusson, les îles charentaises, l’ensemble de l’estuaire de Gironde (jusqu’au Bec d’Ambès), ainsi que les estuaires de la Seudre (jusqu’au port de Riberou à Saujon) et de la Charente (jusqu’au pont suspendu de Tonnay-Charente) 35 .

35 AGENCE DES A IRES M ARINES P ROTÉGÉES , 2011c. Mission d’étude pour la création d’un parc naturel marin sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis charentais.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 92 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 93 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.3.E. Conservatoire du lioral

Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) est propriétaire de 27 terrains le long du littoral de Charente-Maritime, pour un total de près de 6000 hectares. Il détient notamment des terrains sur l’estuaire de la Charente, de la Gironde, de la Seudre, des marais d’Yves, Brouage, et Moëze. Il en détient également sur chacune des îles : Oléron, Madame, Aix, et Ré. Le but de ces acquisitions foncières est de maintenir éloignée la pression d’urbanisation, tout en pérennisant les activités qui favorisent le bon équilibre écologique des sites. La gestion de ces zones est décentralisée, confiée à des collectivités territoriales ou des associations. Un plan de gestion est établi par site, et permet de maintenir un bon état écologique. Le domaine du Conservatoire est ouvert au public, dans la limite de la vocation et de la fragilité de chaque espace.

Le Conseil Général de Charente-Maritime est lui aussi propriétaire de nombreux sites littoraux, dans le même but que le Conservatoire.

Liste des terrains détenus par le Conservatoire du littoral sur le département :

• FR1100405 baie de l’Aiguillon – les Prés • FR1100744 Marais de Brandelle Cornut • FR1100083 Marais de Brouage FR1100092 Coudepont – Fort Liedot • • FR1100084 Marais de Moëze • FR1100095 estuaire de la Charente – rive Brouage droite • FR1100725 Marais de Saint- • FR1100442 estuaire de la Seudre Augustin • FR1100094 Fier d’Ars • FR1100692 Marais d’Oléron • FR1100889 forêt Briquet • FR1100324 Marais du Douhet • FR1100792 forêt de la Coubre • FR1100087 Marais d’Yves – baie des Roussies • FR1100096 forêt de Suzac FR1100686 Marais Poitevin – • FR1100454 Fosses de Loix – Marais Goisil- • Moulinatte estuaire de la Sèvre Niortaise FR1100088 Pointe de Chassiron • FR1100085 Île Madame •

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 94 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• FR1100731 la Pointe de l’Eguille • FR1100545 Pointe du Grouin • FR1100093 le Defend • FR1100452 Rives de Charente • FR1100086 les Combots d’Ansoine • FR1100560 Rives de Gironde • FR1100089 les Evieres • FR1100689 Tannes d’Arceau

I.3.F. Sites classés et sites inscrits

Ce sont des monuments naturels (lieux, espaces, paysages, etc. ) ou bâtis dont la conservation en état et la préservation présente un caractère exceptionnel, et justifiant à ce titre une protection au niveau national. Ces sites découlent de la loi du 2 mai 1930 ( article L.341-1 à 22 du code de l’environnement). Tous travaux susceptibles de modifier l’aspect ou l’état d’un site classé doivent être déclarés auprès des autorités de l’État qui autorisera ou non les projets, par le biais d’une autorisation spéciale ( article L.341-10 ). L’inscription d’un site est souvent relayée par le classement de ce dernier pour les sites naturels et ruraux (ou par une Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP)). L’inscription est donc souvent une première étape, qui permet de contrôler l’aménagement de ces sites tout en introduisant la notion d’espace protégé auprès des acteurs de l’urbanisme.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 95 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 35: Sites classés autour du bassin Marennes-Oleron (en bleu : les concessions conchylicoles en mer)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 96 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Sites classés

Nom Critère Date Classement complémentaire des espaces non encore protégés de l’île de Ré sur le territoire des communes (suite d’Ars-en-Ré) de Saint-Clément-des-Baleines, Sainte- Pittoresque 22 mars 2000 Marie-de-Ré et Saint-Martin-de-Ré, ainsi que le DPM correspondant Le bourg de Talmont sur Gironde Pittoresque 23 juillet 1975 Le site formé par les franges côtières et les espaces naturels de la partie sud-est de l’île de Ré sur les communes de Bois-Plage-en-Ré, La Flotte, Rivedoux-Plage, Sainte-Marie- Pittoresque 27 août 1990 de-Ré et Saint-Martin-de-Ré et DPM L’ensemble du bois de Trousse-Chemise situé sur la commune des Portes-en-Ré, Pittoresque 06 septembre 1968 parcelles 1 et 2, section AE Les ensembles comprenant les franges côtières et les marais de l’île de Ré sur les communes de La Flotte-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré, La Couarde-sur-Mer, Pittoresque 24 juin 1987 Ars-en-Ré, Loix-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes-en-Ré ainsi que le DPM correspondant Partie de la côte comprise entre la corniche des Perrières et la mer, depuis la ─ 29 août 1938 conche du Platin jusqu’à la conche du Bureau. Île d’Oléron Pittoresque 1er avril 2011 L’ensemble formé par l’Ancien Golfe de Saintonge (marais de Brouage) Pittoresque 13 septembre 2011 Historique et Estuaire de la Charente 22 août 2013 Pittoresque

Tableau 2 : liste des sites classés de Charente-Maritime, situés directement dans le périmètre d’application du schéma des structures, ou à proximité immédiate de celui-ci.

Sites inscrits Il existe de nombreux sites inscrits en Charente-Maritime, dont une grande partie est située sur le Domaine Public Maritime ou à proximité. Compte-tenu de la diversité de ces sites (ponctuels ou couvrant une grande superficie), il appartient au maître d’ouvrage d’identifier ces sites avant toute mise en projet.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 97 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II. ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ

II.1. Définitions

II.1.A. Espèce ou habitat patrimonial

Une espèce ou un habitat patrimonial(e) est une espèce ou un habitat rare, menacé(e), protégé(e) ou non, ou ayant un intérêt scientifique, culturel ou symbolique. La définition de patrimoine implique la notion de local : une espèce patrimoniale en un lieu ne l’est pas forcément ailleurs. Le statut patrimonial n’est pas un statut légal, et n’apporte aucune protection. Une espèce patrimoniale peut cependant faire l’œuvre de mesures de conservation spécifique.

II.1.B. Espèce ou habitat remarquable

D’après le glossaire Natura 2000 : espèce rare ou menacée, visée par les directives Habitats et Oiseaux. En particulier celles figurant sur la liste rouge des espèces menacées, de surcroît si elle est emblématique et typique de la région (patrimoniale, endémique, etc. ), et que cette dernière porte une responsabilité particulière dans sa conservation 36 .

II.1.C. Espèce ou habitat déterminant

Une espèce ou un habitat déterminant(e) est une espèce ou un habitat rare, menacé(e), protégé(e) ou patrimonial(e), recensé(e) dans des inventaires écologiques tels que les ZNIEFF. Des listes régionales d’espèces et d’habitats naturels déterminants sont validées par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), puis transmises au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris. Des espèces ou habitats déterminants de ZNIEFF justifient par leur présence la délimitation de ZNIEFF. Les ZNIEFF peuvent être utilisés par la suite pour mettre en place des zones Natura 2000. Si un site Natura 2000 est mis en place, ce sont ces espèces qui le justifieront. Il faut parfois plus d’une espèce déterminante pour la création de ZNIEFF (une espèce et un habitat, plusieurs espèces, etc. ).

36 DREAL A LSACE , 2009. Glossaire Natura 2000 .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 98 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

D’après la DREAL de Poitou-Charentes 37 , sont considérés comme déterminants : • les espèces ou habitats en danger, vulnérables, rares ou remarquables répondant aux cotations mises en place par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) ou extraites des livres rouges publiés nationalement ou régionalement ; • les espèces protégées nationalement, régionalement, ou les espèces ou habitats faisant l’objet de réglementations européennes ou internationales lorsqu’elles présentent un intérêt patrimonial réel au regard du contexte national ou régional ; • les espèces ou habitats ne bénéficiant pas d’un statut de protection ou n’étant pas inscrites dans des listes rouges, mais se trouvant dans des conditions écologiques ou biogéographiques particulières, en limite d’aire ou dont la population (ou la surface pour les habitats) est particulièrement exceptionnelle (effectifs remarquables, endémisme…).

Une espèce déterminante est donc toujours une espèce remarquable.

II.1.D. Espèce ou habitat d’intérêt communautaire

Une espèce ou un habitat d’intérêt communautaire est une espèce ou un habitat d’intérêt européen, qui figure à ce titre sur les annexes des directives européennes Habitats ou Oiseaux. Ayant été déterminante pour la création d’une ZNIEFF, l’espèce d’intérêt communautaire justifie désormais la création d’un site Natura 2000 sur l’aire de répartition de sa population. Dorénavant, le site Natura 2000 la protège réglementairement. Une espèce d’intérêt communautaire est donc une espèce déterminante (et à ce titre remarquable), et est souvent une espèce patrimoniale locale.

II.2. Habitats

Le littoral, de par sa fonction d’interface entre le domaine marin et terrestre, regroupe une multitude d’habitats. Certains sont immenses, comme les vasières ; à l’opposé, d’autres sont localisés et rares, comme les herbiers de zostères. Nombreux sont les habitats du littoral qui possèdent un intérêt remarquable, et leur mosaïque forme un complexe écologique hébergeant quantité d’espèces animales et végétales. De même que les habitats, bon nombre de ces espèces sont elles aussi patrimoniales.

37 JOURDE & TERRISSE , 2001. Espèces animales et végétales déterminantes en Poitou-Charentes .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 99 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La Charente-Maritime totalise 463 kilomètres de côtes (6 % du littoral français), dont 230 pour les 4 îles : Ré, Oléron, Madame et Aix. Les reliefs littoraux y sont variés : falaises de calcaire, vasières intertidales, plages de sable, et marais littoraux des 4 estuaires (du nord au sud : la Sèvre Niortaise, la Charente, la Seudre, et la Gironde) ; mais également les Pertuis (Antioche, Breton et Maumusson) situés entre les îles et le continent, dont la profondeur est d’environ 20 mètres, ce qui permet le développement d’écosystèmes riches. Une très grande partie de ces types littoraux sont remarquables et protégés au titre de Natura 2000. Sont présentés ici 4 habitats majoritaires en termes de surface, et en interactions avec les activités conchylicoles : les marais maritimes, les vasières intertidales, les estuaires, et les herbiers de zostères. La description des habitats Natura 2000 (ainsi que des informations supplémentaires sur ces 4 habitats) est disponible dans l’ ÉTAT INITIAL DE L’ÉVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000 .

II.2.A. Les marais marimes

Le marais maritime est un milieu semi-fermé naturel, issu du comblement par sédimentation d’une ancienne zone côtière. Son altitude est inférieure aux plus hautes mers. Zone humide par excellence, le marais couvre 100 000 hectares en Charente-Maritime, soit 15 % de la surface du département. Ce sont des milieux façonnés par l’homme, et d’une grande richesse biologique. On distingue 2 types de marais maritime : le doux et le salé.

Le marais doux Le marais doux est situé en aval du réseau hydrographique, et en amont du marais salé. Il est isolé de la mer par des digues et par le marais salé. Son alimentation en eau douce est maîtrisée par l’homme : elle est évacuée en hiver, et conservée en été. L’apport en eau et son utilisation est souvent source de conflits entre les différents acteurs du marais. Lorsque le marais doux est isolé des crues hivernales et printanières par des digues, il est appelé marais desséché . Lorsque ce n’est pas le cas, on le nomme marais mouillé , et il sert de réserve d’eau pour le marais desséché. Lorsqu’il n’est pas de formation naturelle, il peut être issu de la transformation d’un ancien marais salé désormais isolé de l’eau de mer, ou d’une surface gagnée sur la mer par poldérisation (caractérisé alors par de grandes parcelles et des réseaux rectilignes).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 100 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Le marais doux a longtemps été utilisé à des fins agricoles (et l’est encore), ou de pâturage. L’eau qui y circule est douce à légèrement saumâtre. Il est colonisé par des plantes hygrophiles 38 . Sa surface est de 80 000 hectares en Charente-Maritime.

Le marais salé Le marais salé est directement alimenté par l’eau de mer par le biais de canaux (chenaux et ruissons), et peut parfois être aussi alimenté en eau douce. Ces apports d’eau, contrôlés par l’homme, dépendent de l’utilisation qui est faite de ces marais : ostréiculture, saliculture, pisciculture, etc. Certains sont le siège d’un pâturage extensif. C’est au sein du marais salé que se trouvent les claires d’affinage d’huîtres, souvent issues de la transformation d’anciens marais salants. Le marais salé peut être placé derrière la digue : la circulation de l’eau est alors assurée par un truchement de vannes et de fossés. Les claires présentes dans ce marais sont des claires endiguées. Il peut aussi se situer devant la digue : directement soumis à la marée, cette dernière le recouvre suivant son coefficient. C’est dans cette zone que l’on trouve les claires de sartières , dont le nom provient de l’Obione ( Halimione portulacoides , (Linnaeus) Aellen, 1938), localement appelée sart . Le marais salé est appelé schorre 39 , et recouvre 20 000 hectares en Charente-Maritime.

II.2.B. Les vasières interdales

Une vasière est un habitat naturel formé par l’accumulation de sédiments de petite taille 40 . Leur taille réduite permet d’assurer une cohésion entre eux de sorte qu’ils ne soient pas remobilisés par le jeu de la houle ou des marées successives. La vasière intertidale est située sur l’estran, et découvre à marée basse. On l’appelle slikke 41 . Sa mise en place nécessite qu’elle soit abritée de la houle, afin que les particules en suspension puissent sédimenter. Elle doit aussi être située dans une zone chargée en matière en suspension, comme à proximité d’un estuaire, et soumise à un fort marnage 42 (il n’y a pas 38 Une plante hygrophile est une plante qui nécessite beaucoup d’eau. 39 Le schorre (mot d’origine néerlandaise) est la partie haute de la vasière intertidale. Il n’est recouvert que par les forts coefficients. La végétation y est de type halophile (c’est-à-dire qui vit en milieu salé, comme la Puccinellie maritime ( Puccinellia maritima (Hudson) Parlatore, 1850)), et répartie en étages correspondant aux coefficients des différentes marées. 40 Les vasières sont constituées de limon de taille comprise entre 20µm et 2µm, et d’argile, de taille inférieure à 2µm. 41 Par opposition au schorre, la slikke (mot d’origine néerlandaise) est la partie basse de la vasière qui couvre et découvre à chaque marée. En zone tempérée, la slikke est dépourvue de végétation (et couverte de palétuviers en zone tropicale). 42 Le marnage est la hauteur résultant de la différence entre une basse et une haute mer successive. Dans le Golfe

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 101 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 de vasières intertidales en Méditerranée pour cette raison).

La vasière intertidale est contrairement aux apparences, une zone extrêmement productive : le biofilm 43 qui s’y forme en fait l’une des zones les plus productives des littoraux tempérées 44 . Une vasière peut être composée dans sa totalité de vase (argile et limon), ou être mélangée à divers degrés avec du sable. Enfin, en tant que substrat meuble, de nombreux mollusques et annélides s’y abritent. Citons le scrobiculaire ou lavagnon ( Scrobicularia plana , da Costa, 1778), la palourde (Ruditapes spp. , Chiamenti, 1900), ou encore la telline de la Baltique ( Macoma balthica , Linnaeus, 1758) pour les mollusques ; et l’arénicole ( Arenicola marina , Linnaeus, 1758 ) pour les annélides. Les huîtres y forment aussi parfois des gisements naturels, fichées dans la vase par leur charnière. C’est le cas en baie de l’Aiguillon, où elles construisent des récifs artificiels appelés crassats .

II.2.C. Les estuaires

Un estuaire est un milieu de transition entre l’apport d’eau douce d’un fleuve et l’apport d’eau salée de l’océan. Le fleuve se déversant dans la mer, il forme un panache dont la salinité et la turbidité varient. L’estuaire est aussi sous influence maritime, puisque l’eau salée le remonte. Enfin, son embouchure est soumise au jeu des marées.

L’eau salée étant plus dense que l’eau douce, elle remonte sous cette dernière en formant un biseau : 2 couches superposées se forment. La zone de contact entre l’eau douce et l’eau de mer amène à la floculation : agrégation des particules d’argile (issues du lessivage du bassin versant). Ces agrégats de matière en suspension (MES) se rassemblent dans l’embouchure et forment le bouchon vaseux , zone de très forte turbidité. Ce bouchon se déplace sur une portion d’estuaire suivant les marées, et sa partie déposée sur le fond se nomme la crème de vase . Le bouchon et la crème de vase sont responsables de la forte turbidité des estuaires ; elle est de 100 à 500 fois supérieure à celle de l’amont du fleuve ou en mer. Le panache de la Charente alimente en MES une partie du Pertuis d’Antioche et la majorité

de Gascogne, le marnage moyen est de 4 mètres, alors qu’il peut atteindre 12 mètres dans la baie du Mont St- Michel. 43 Le biofilm est la fine couche formée par exemple sur les vasières, de couleur verte ou marron. Il est composé d’organismes unicellulaires, qui peuvent être des micro-algues. Ces dernières produisent alors de l’oxygène par photosynthèse, ce qui fait de la vasière une zone d’importance pour la production primaire. 44 SCHELSKE & ODUM , 1962. Mechanisms maintaining high productivity in Georgia estuaries .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 102 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 du bassin de Marennes Oléron. Celui de la Gironde remonte le long de la côte d’Oléron et se répand dans le Pertuis d’Antioche. La masse du bouchon vaseux de la Gironde est de 4 à 5 millions de tonnes 45 . La turbidité moyenne du bassin de Marennes Oléron se situe autour de 0,6 g.l -1 lors des grandes marées 46 . (Pour comparaison, la turbidité maximale observée en Manche, entre Dieppe et le sud de la baie de Somme, est de 0,075 g.l -1 .47 )

La Sèvre Niortaise est elle aussi chargée en matière en suspension, et subit des opérations de bacages régulières. Le bacage est effectué par un navire appelé bac dévaseur. Ce bateau dispose d’une remorque constituée d’une plaque en métal d’une dizaine de mètres de long, et perpendiculaire au courant. Traînée par le bac, elle capture le bouchon vaseux et le fait descendre vers l’estuaire d’où il sera expulsé à marée basse. Avec une surface de 625 km², l’estuaire de la Gironde est le plus important d’Europe occidentale.

Les fleuves de Charente-Maritime drainent des bassins versants où l’agriculture prédomine. Ces fleuves sont ainsi soumis à de fortes variations de débit suivant les saisons en raison de l’irrigation des cultures céréalières (se superposant à l’aridité estivale). Ils transportent aussi des produits phytosanitaires vers l’océan, et des particules sédimentaires issues du lessivage des sols.

II.2.D. Les herbiers de zostères naines

Il existe 2 espèces de zostères : la zostère naine ( Zostera (Zosterella) noltei , Hornemann, 1832) et la zostère marine ( Zostera (Zostera) marina , Linnaeus, 1753). La zostère marine, plus grande, a presque totalement disparu de la façade atlantique européenne dans les années 1930 48 , suite a une maladie, le wasting disease . Depuis, elle se réimplante naturellement et très lentement (voir Illustration 61 : carte de localisation des herbiers de zostères sur les côtes de Charente-Maritime. , page 255). Les zostères ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs (phanérogames marines). Elles sont monoïques : chaque pied porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles (par opposition à dioïque, où les sexes sont séparés).

45 ROMAÑA , 1994. Les grands estuaires français . 46 PRÉFECTURE DE LA C HARENTE -M ARITIME & DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L’ÉQUIPEMENT , 1996. Schéma de mise en valeur de la mer sur le littoral charentais. 47 CREOCEAN, 2010. PARC EOLIEN OFFSHORE DES « DEUX COTES » Synthèse de l’étude des turbidités induites par les activités de chantier . 48 DEN HARTOG , 1987. « Wasting disease » and other dynamic phenomena in Zostera beds.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 103 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les zostères forment de véritables prairies sous-marines, appelés herbiers . Ces herbiers s’implantent sur du substrat meuble, vaseux à sableux : en effet, le rhizome et les racines de la plante s’enfoncent dans le sédiment, et contribuent ainsi à le maintenir en place. Les zostères stabilisent donc les vasières sur lesquelles elles s’établissent. De plus, leurs longues feuilles agissent sur l’hydrodynamisme : en freinant le courant, elles contribuent à la sédimentation des particules en suspension. Cela inclut donc les particules minérales (argiles, sables), mais aussi les larves planctoniques d’animaux benthiques 49 . Ces dernières peuvent alors se fixer plus facilement au fond, et le recrutement 50 est meilleur.

Les zostères, de par leur rôle actif sur la transformation de l’écosystème, sont des espèces ingénieures 51 , et les herbiers sont considérés comme des habitats au sens des directives européennes (Directive Habitats). De plus, ils sont le refuge et le lieu de vie définitif ou temporaire (nurserie, repos, etc. ) de nombreuses espèces (et notamment de poissons). En cela, ils sont considérés comme des hot-spot de biodiversité.

La principale caractéristique des herbiers est de constituer un substrat dur sur un substrat meuble. En effet, la vasière sur laquelle elles se développent n’est pas propice à l’installation d’espèces vivant sur sol dur, qui trouvent alors sur les feuilles de zostères une base rigide sur laquelle se fixer (ou se déplacer). On y rencontre par exemple une espèce de bigorneau (Littorina littorea , Linnaeus, 1758), espèce inféodée aux côtes rocheuses. Des algues épiphytes 52 peuvent aussi se développer sur les feuilles, à condition que leur cycle de vie soit inférieur à la durée de vie d’une feuille (6 à 8 semaines) 53 . De nombreux animaux s’abritent, se reproduisent et grandissent dans les herbiers de zostères. D’autres s’y nourrissent, soit en chassant, comme le bar ( Dicentrarchus labrax , Linnaeus, 1758), soit en consommant directement les zostères, comme la bernache cravant (Branta bernicla , Linnaeus, 1758).

49 Un animal benthique est un animal qui vit sur le fond ( benthos ). En opposition à un animal pélagique , qui vit dans la colonne d’eau ( pelagos ). 50 Le recrutement est l’apport de juvéniles au sein d’une population. Pour des animaux benthiques, il peut être considéré comme le passage de la vie planctonique à la vie fixée. 51 Une espèce ingénieure est une espèce qui modifie le milieu en y créant un habitat qui lui est spécifique. Citons le cas du maërl, des coraux, des hermelles, ou du castor. 52 Une plante est dite épiphyte lorsqu’elle se développe sur un autre végétal, sans toutefois la parasiter. 53 IFREMER, 2010. Fiche de Synthèse Habitat « Herbiers ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 104 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.3. Faune

En Poitou-Charentes, 358 espèces animales sur les 780 présentes sont déterminantes de ZNIEFF (parmi 14 groupes taxonomiques, incluant notamment les vertébrés, de grands groupes d’insectes, les mollusques continentaux). Les oiseaux migrateurs ou hivernants, non sédentaires de la région, ne sont pas pris en compte. Cette liste a été validée par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel le 4 juillet 2001 54 .

Dans les paragraphes suivants, est donné le nombre d’espèces déterminantes de ZNIEFF de quelques grands groupes taxonomiques 55 .

II.3.A. Oiseaux

On dénombre 65 espèces d’oiseaux migrateurs et/ou hivernants déterminantes en Charente-Maritime, et 88 espèces d’oiseaux nicheurs.

II.3.B. Mammifères

D’après l’Atlas des Mammifères sauvages du Poitou-Charentes, il y a 96 espèces recensées en Poitou-Charentes, dont 73 espèces de mammifères terrestres et 23 espèces de mammifères marins, soit 65% des espèces connues en France 56 . En Charente-Maritime, 32 espèces sont déterminantes de ZNIEFF.

II.3.C. Poissons

On dénombre 22 espèces de poissons (eau douce et eau de mer) déterminantes de ZNIEFF en Charente-Maritime.

II.3.D. Reples

Dans le département, 9 espèces de reptiles sont déterminantes de ZNIEFF.

54 JOURDE & TERRISSE , 2001. Espèces animales et végétales déterminantes en Poitou-Charentes . 55 POITOU -C HARENTES N ATURE , 2001a. Liste des espèces animales déterminantes en Charente-Maritime . 56 POITOU -C HARENTES N ATURE , 2011a. Atlas des Mammifères sauvages du Poitou-Charentes 1985 – 2008.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 105 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.3.E. Amphibiens

On dénombre en Charente-Maritime 8 espèces d’amphibiens déterminantes de ZNIEFF.

II.4. Flore

On estime qu’au moins 560 espèces de plantes vasculaires seraient menacées à l’échelle régionale. Parmi elles, 45 bénéficient d’une protection nationale et 120 d’une protection régionale. Près de 50 espèces n’ont pas été revues récemment dans la région et sont présumées disparues 57 . On trouve 1676 espèces de plantes en Charente-Maritime 58 . Parmi elles, 449 espèces sont déterminantes de ZNIEFF 59 .

II.5. Ressources

II.5.A. Forêts

La forêt ne recouvre que 14,7 % du Poitou-Charentes, soit 380 000 hectares 60 . Le département de la Charente-Maritime est quant à lui recouvert à 15 %, soit 98 000 hectares 61 . Ce taux est faible en comparaison des autres départements de la Région, elle-même inférieure de moitié aux autres départements nationaux 62 . Avec près de 80 % de feuillus 62 , les forêts régionales sont composées à 91 % de forêts privées extrêmement morcelées (230 000 propriétaires pour 350 000 hectares, soit une moyenne d’1,5 ha par propriétaire) 60 .

57 CONSEIL R ÉGIONAL P OITOU -C HARENTES , 2010. Plan Régional pour la Biodiversité en Poitou-Charentes 2010 – 2015 . 58 POITOU -C HARENTES N ATURE , 2011b. La biodiversité en Poitou-Charentes . 59 POITOU -C HARENTES N ATURE , 2001b. Liste des espèces végétales déterminantes en Charente-Maritime . 60 ORE (O BSERVATOIRE R ÉGIONAL DE L’E NVIRONNEMENT ) P OITOU -C HARENTES . Les forêts – l’Environnement en Poitou- Charentes . 61 CRPF (C ENTRE R ÉGIONAL DE LA P ROPRIÉTÉ F ORESTIÈRE DE P OITOU -C HARENTES ). Le GDF de la Charente-Maritime – CRPF Poitou-Charentes . 62 CRPF (C ENTRE R ÉGIONAL DE LA P ROPRIÉTÉ F ORESTIÈRE DE P OITOU -C HARENTES ). La forêt régionale – CRPF Poitou- Charentes .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 106 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.5.B. Marais

Le marais maritime est un milieu semi-fermé naturel, issu du comblement par sédimentation d’une ancienne zone côtière. Son altitude est inférieure aux plus hautes mers. Zone humide par excellence, les marais (doux et salés) couvrent 100 000 hectares en Charente-Maritime, soit 15 % de la surface du département. Ce sont des milieux façonnés par l’homme, et d’une grande richesse biologique.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 107 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les marais étant des habitats de zone Natura 2000, une description plus détaillée est située dans la partie PRÉSENTATION DES HABITATS NATURA 2000 , pages 174 et suivantes.

II.5.C. Réseau hydrographique

La Charente-Maritime possède un réseau hydrographique très dense, d’une longueur de près de 17 000 kilomètres (en comptant les têtes de bassins, chevelus et ruisseaux. Sans eux, le réseau est d’environ 4000 kilomètres). Les fleuves sont au nombre de 4, du nord au sud : la Sèvre Niortaise, la Charente, la Seudre, et la Gironde. Ces fleuves ont un régime de type fluvial, caractérisé par des hautes eaux hivernales avec crues de plaine, et des basses eaux estivales, avec parfois des absences d’écoulement. Ces fleuves sont le siège de conflits autour des différents usages de l’eau, essentiellement en été. L’agriculture est fortement établie en Charente-Maritime, avec une forte proportion de culture de maïs gourmande en eau. Les conchyliculteurs ont besoin d’eau douce toute l’année, et plus particulièrement en été, pour permettre la reproduction des huîtres et un apport suffisant de phytoplancton. En été et à l’automne, lors du débit d’étiage 63 , une inversion des flux peut se produire, les rivières et marais se vidangeant alors dans les nappes phréatiques. L’eau salée peut aussi remonter dans les rivières et contaminer les eaux douces. Une absence d’écoulement favorise l’eutrophisation 64 du cours d’eau, et fragilise l’écosystème. Au printemps ou en hiver, ces fleuves apportent une grande quantité de sédiments dans les pertuis, issus du ruissellement des sols (et quelquefois du lessivage) des différents bassins versants et des vidanges de nappes. Les volumes d’eau douce sont gérés sur les fleuves et dans les marais par des séries de barrages, canaux, écluses et portes. Ces derniers visent à retenir l’eau douce en été, rare à cette saison. En retour, elle est éliminée par vidange du réseau en hiver, pour éviter les crues. Cette gestion est souvent problématique pour la conchyliculture. Sur les communes de Saint-Savinien et Le Mung se situe un important barrage, construit pour stopper la remontée des eaux marines (une usine d’alimentation en eau potable pour la ville de la Rochelle se situe en amont). Citons aussi la présence sur le fleuve Charente d’une importante population de Grande Mulette 65 , mollusque bivalve. Ce mollusque, classé en danger critique d’extinction par l’UICN 66 , peut atteindre 20

63 Le débit d’étiage est le plus faible débit d’un cours d’eau. 64 L’ eutrophisation est l’apport trop important de nutriments au sein d’une masse d’eau, qui voit alors se développer des algues, finissant par asphyxier le milieu. 65 Margaritifera auricularia (Spengler, 1793). 66 UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 108 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 centimètres et dépasser 100 ans. La population est estimée à 20 000 individus, et semble ne plus pouvoir se reproduire, compte-tenu de l’absence d’esturgeons, poisson indispensable au transport des larves 67 .

67 PRIÉ et al. , 2008. Une population majeure de la très rare Grande Mulette dans le fleuve Charente (France) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 109 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.5.D. Ressources halieuques 68

Le département de la Charente-Maritime possède trois ports de pêche principaux : Chef de Baie à la Rochelle, la Cotinière sur l’île d’Oléron, et Royan. Pour l’année 2013, le tonnage débarqué cumulé des trois ports est de près de 7 400 tonnes (toutes espèces principales confondues). La même année, le chiffre d’affaires cumulé est de près de 40 millions d’euros. Le port de la Cotinière représente plus de la moitié de ce chiffre d’affaires, et les deux tiers du tonnage débarqué. La seiche ( Sepia officinalis , Linnaeus, 1758) est la principale espèce débarquée à La Rochelle et Oléron, respectivement 32 % et 13 % du tonnage. La sole ( Solea solea , Linnaeus, 1758) représente 35 % du tonnage de Royan, 8 % à la Cotinière et 6 % à Chef de Baie. Le Maigre (Argyrosomus regius , Asso, 1801) représente 8 % du tonnage de la Rochelle, et 21 % de celui de Royan. Sont aussi débarqués du bar ( D. labrax ), du congre ( Conger conger , Linnaeus, 1758), du merlu ( Merluccius merluccius , Linnaeus, 1758) ou encore de l’encornet ( Loligo vulgaris , Lamarck, 1798). La coquille St Jacques ( Pecten maximus , Linnaeus, 1758) est présente : 50 tonnes débarquées à la Rochelle, le double à Oléron. La langoustine ( Nephrops norvegicus , Linnaeus, 1758) est débarquée à la Cotinière, à hauteur de 170 tonnes.

II.5.E. Sol et sous-sol

Appartenant à la partie septentrionale du bassin Aquitain, le sol de Charente-Maritime est principalement sédimentaire. Les régressions et transgressions marines qui s’y déroulent depuis le début de l’ère secondaire ont constitué des couches de dépôts marins, comme les argiles, les sables, ou encore le calcaire. Ce dernier est exploité et sa renommée est internationale ; il a longtemps été transporté sur la Charente.

68 CRIÉE DE L A C OTINIÈRE , 2014 ; CRIÉE DE L A R OCHELLE , 2014 ; CRIÉE DE R OYAN , 2014. comm. pers.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 110 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Le sol affleurant date du Jurassique 69 dans la partie nord, et du Crétacé 70 dans la partie sud. Cette origine sédimentaire a fait de la Charente-Maritime un département plat, d’une hauteur largement inférieure à 100 mètres, et ayant pour point culminant les 173 mètres du Bois de Chantemerlière, sur la commune de Contré, au nord-est du département. Le sous-sol de Charente-Maritime possède un important potentiel géothermique (géothermie très basse à basse température sur nappe) 71 .

69 Jurassique : -200 à -145 millions d’années avant notre ère. 70 Crétacé : -145 à -65,5 millions d’années avant notre ère. 71 BICHOT et al. , 2009. Potentiel géothermique du département de la Charente-Maritime .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 110 ENVIRONNEMENT HUMAIN

I. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

Le littoral de la Charente-Maritime concentre de nombreuses activités économiques, puisqu’il est à la fois marqué par la présence du complexe industrialo-portuaire de La Rochelle, du port des Minimes (un des plus grands ports de plaisance en eau profonde du monde), des cultures marines, de la pêche artisanale et du tourisme balnéaire. Cette multitude d’activités induit donc de potentiels conflits d’usage.

I.1. Les cultures marines

Les conditions spécifiques du milieu naturel favorisent le développement de l’activité conchylicole. En effet, la présence de fleuves se jetant dans la région des pertuis est à l’origine d’un apport d’un flux continu de nutriments favorisant le phytoplancton. Celui-ci est composé d’algues microscopiques récupérées par les coquillages. À cela s’ajoute l’eau relativement chaude qui permet aux mollusques de réaliser l’ensemble de leur cycle biologique. Deux bassins principaux sont identifiés sur le territoire de la Charente-Maritime : • Le bassin de Marennes Oléron, localisé dans le pertuis d’Antioche, entre la rive sud de la Charente, le sud de l’île d’Oléron et l’estuaire de la Seudre. Il constitue l’un des premiers centre de captage de naissains. • Le bassin de La Rochelle, situé entre la baie de l’Aiguillon et la rive nord de la Charente.

Ces deux bassins constituent des zones de captages naturelles reconnues, pour l’ensemble des coquillages.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 111 I.1.A. L’ostréiculture

La culture d’huîtres est considérée comme une activité historique et patrimoniale. Elle a subi de nombreux remous au cours du temps à cause de crises de mortalités qui ont émaillé son histoire. Aujourd’hui les ostréiculteurs de Charente-Maritime cultivent l’huître creuse japonaise Crassostrea gigas (Thunberg, 1793).

I.1.B. La myliculture

Bien qu’elle soit largement minoritaire par rapport à l’ostréiculture en termes d’emplois, la mytiliculture reste une activité importante pour la Charente-Maritime, et présente un intérêt économique et patrimonial non négligeable. La moule cultivée en Charente-Maritime est Mytilus edulis (Linnaeus, 1758), selon deux techniques : sur bouchots et sur filières (cordes). Les bouchots représentent un total de 310 kilomètres ; une grande partie est localisée dans la baie d’Yves. La production de moules sur les bouchots est estimée à 5000 tonnes par an. Il est possible d’identifier un total de 389 filières sur l’ensemble de la Charente-Maritime pour une production annuelle d’environ 2700 tonnes. Une filière mesure 100 mètres de long et occupe approximativement 1 hectare.

I.2. La pêche

I.2.A. La pêche professionnelle

La pêche industrielle a disparu depuis quelques années 72 . La pêche professionnelle se maintient grâce à la pêche artisanale dans le département, cette dernière garde par ailleurs un poids important dans l’économie locale même si les apports de productions ont régulièrement chuté durant les années 2000. Les trois principaux ports de pêche de Charente-Maritime sont La Cotinière (île d’Oléron), Chef de Baie (La Rochelle) et Royan. On comptait en 2012, 220 navires de pêche sur l’ensemble du département. Cette pêche artisanale est caractérisée administrativement par trois genres d’armement :73 - la petite pêche, lorsque le navire effectue des marées inférieures à 24 heures. En 2012, 168 navires étaient comptabilisés pour la petite pêche en Poitou-Charentes. - la pêche côtière, lorsque les marées sont inférieures à 96 heures. En 2012, 38 navires

72 Les grands armements de la pêche industrielle disparaissent avec le désarmement des derniers grands chalutiers au début des années 90. Le grand port de pêche de l’Atlantique passe de 24 000 tonnes de poissons en 1990 à moins de 2 400 tonnes en 2010. 73 INSEE, 2012a. Navires de pêche selon le genre de navigation au 31 décembre 2012, en Poitou-Charentes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 112 étaient comptabilisés pour la pêche côtière dans la région. - la pêche au large, lorsque les marées sont supérieures à 96 heures. En 2012, 12 navires étaient comptabilisés pour la pêche au large en Poitou-Charentes.

La pêche professionnelle nécessite l’obtention d’une licence avec le respect des quotas de pêche établis par l’Union Européenne. Le secteur de la pêche employait en 2012, 2 214 marins pêcheurs en Charente-Maritime 74 .

I.2.B. La pêche à pied professionnelle

La pêche à pied est une activité pratiquée sur les côtes françaises depuis de très nombreuses années. Son existence relève de deux fondements juridiques simples, la gratuité des plages, principe datant de l’Ancien Régime, et le principe de la liberté de circulation le long du littoral et d’accès au rivage défini par un arrêt du Conseil d’État du 19/05/1958. D’un point de vue réglementaire, la prise en compte de l’activité est ancienne et a toujours été connue des services chargés d’administrer les usagers de la mer et de l’estran (ex Affaires Maritimes) depuis les années 1930. C’est à travers la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime que l’on trouve les fondements juridiques précis des conditions d’exercice de la pêche à pied à titre professionnel. Celui-ci précise ainsi qu’il « est interdit de colporter, exposer à la vente, vendre sous quelque forme que ce soit, acheter en connaissance de cause les produits de la pêche sous-marine ou à pied pratiquée à titre non-professionnel. » Les discussions avec les professionnels et les services de l’État ont permis de donner un cadre à cette activité en 2001 75 . En effet, initialement les récoltes des coquillages sur l’estran servaient principalement de complément de revenus pour les pêcheurs de la façade atlantique. Néanmoins, cette activité s’est largement développée depuis les années 2000, et certains en ont fait leur profession. En Charente-Maritime on compte actuellement environ 70 pêcheurs à pied professionnels 76 , ces derniers récoltent des coquillages sur l’estran (huîtres, palourdes, tellines…). Aujourd’hui, sont ramassées chaque année environ 65 tonnes de palourdes et moins de 10 tonnes de tellines (3 tonnes pour la campagne de 2012/2013, 6 tonnes pour celle de 2013/2014) 77 . Ces coquillages sont ensuite vendus à des grossistes régionaux. Cette activité est soumise à de nombreuses réglementations. Le classement sanitaire des gisements, la période

74 INSEE, 2012b. Marins pêcheurs en 2012, en Poitou-Charentes. 75 « Décret n°2001-426 du 11 mai 2001, réglementant l’exercice de la pêche maritime à pied à titre professionnel », Intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014. 76 AGENCE DES A IRES M ARINES P ROTÉGÉES , 2012a. Richesses humaines – les hommes et la mer . 77 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014b. Données statistiques sur la pêche à pied en Charente-Maritime . (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 113 d’ouverture de la pêche ou encore certaines normes concernant la quantité et la taille des coquillages en font partie.

I.2.C. La pêche à pied de loisir

La pêche à pied de loisir est définie de la façon suivante : récolte d’une ressource naturelle vivante sur les estrans sans recours à tout engin flottant 78 .

Elle est en plein développement en Charente-Maritime. Les pêcheurs à pied représentent environ les ¾ des pêcheurs amateurs 79 , ils récoltent coquillages et crustacés. De nombreuses formes de pêches à pied existent, en voici une liste non exhaustive : - Pêche à la gratte : consiste à gratter le sédiment avec un outil à dent dans le but de trouver des petits coquillages. - Pêche au trou : pratique réalisée essentiellement sur les estrans vaseux. L’objectif est de repérer des trous laissés par les siphons des bivalves. Le mollusque est ensuite extrait avec les doigts ou à l’aide d’un couteau à palourde. - Pêche des crabes : pratiquée sur les estrans rocheux par forts coefficients de marée (généralement plus de 80). - Pêche des huîtres : l’huître creuse se fixe sur les estrans rocheux. De nombreux pêcheurs les ramassent. - Pêche aux crevettes : ramassées par les pêcheurs à pied, à l’aide d’épuisettes.

Ces formes de pêche peuvent impacter les milieux : • Des impacts directs avec le prélèvement abusif ou la récolte d’individus de trop petite taille. • Des impacts indirects, causés par le piétinement des espèces fragiles ou le retournement des roches abritant des micro-écosystèmes. Il est interdit aux pêcheurs à pied de ramasser des coquillages à moins de 25 mètres d’une concession conchylicole.

78 « Décret n°90-618 du 11 juillet 1990, relatif à l’exercice de la pêche maritime de loisir », Intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014. 79 Les autres pêches de loisir sont représentées par le surfcasting, c’est une technique de pêche de bord. La pêche au carrelet est également présente.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 114 I.3. Les activités industrielles

I.3.A. Les acvités industrielles portuaires

La Charente-Maritime possède deux ports de commerce, à Rochefort Tonnay-Charente (port d’estuaire) et à La Rochelle (port en eau profonde). On retrouve une grande variété de navires de transport (vraquiers, porte-conteneurs, paquebots). Ces ports sont vecteurs d’emplois en Charente-Maritime. Celui de La Rochelle génère 2000 emplois directs 80 , et celui de Rochefort Tonnay-Charente 250 emplois directs 81 . L’activité du port de Rochefort Tonnay-Charente est étroitement liée aux sabliers et à l’agriculture. Le trafic total est d’environ 900 000 tonnes par an 81 . Le port de La Rochelle – plus important en comparaison de son homologue de Rochefort – est en eau profonde. Il dispose de six postes à quai entre 13 et 16 mètres de tirant d’eau. Il est l’un des ports les plus importants de France en termes de trafic ; en 2012 et pour la deuxième année consécutive, il est le 6 ème Grand Port Maritime de France, avec 8,35 millions de tonnes de marchandises 82 . Le port de La Rochelle est le premier port français pour l’importation de produits forestiers et de pâtes à papier et le second pour l’exportation des céréales.

I.3.B. Les extracons de matériaux en mer 83

Très prisés pour la production de béton de haute qualité, les granulats marins sont exploités au large des cotes de la Charente-Maritime. Les sables et graviers siliceux, sables calcaires et maërl 84 sont les principaux matériaux susceptibles d’être extraits des fonds marins ; dans le périmètre du SDS, seuls les sables et graviers siliceux sont exploités. Deux « carrières sous-marines » ont été identifiées dans les années 1970 sur le département : • le platin de Grave à l’embouchure de la Gironde, caractérisé par des éléments riches en grains (sables grossiers et les graviers), • et les Chassirons dans le pertuis d’Antioche, contenant majoritairement des matériaux fins (sables fins).

L’extraction est opérée à partir d’un cargo-sablier, ce dernier se déplaçant à vitesse réduite

80 VILLE DE L A R OCHELLE , 2008. La Rochelle : Grand Port Maritime . 81 CHAMBRE DE C OMMERCE ET D’I NDUSTRIE DE R OCHEFORT . Rochefort Tonnay-Charente : port de commerce . 82 PORT A TLANTIQUE L A R OCHELLE , 2013. Trafic 2012 . 83 AGENCE DES A IRES M ARINES P ROTÉGÉES , 2012a. Richesses humaines – les hommes et la mer . 84 Le maërl est un sable calcaire formé de débris d’une algue rouge (2 espèces : Lithothamnion corallioides (P.L.Crouan & H.M.Crouan, 1867), ou Phymatolithon calcareum (Pallas) W.H.Adey & D.L.McKibbin, 1970), et utilisé comme amendement calcique.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 115 déploie un tube relié à une pompe. Le tube est traîné sur les fonds marins et permet l’aspiration des matériaux.

I.4. Le tourisme

I.4.A. Le nausme

Le nautisme regroupe toutes les activités de sport et/ou de loisir qui consistent à naviguer sur un plan d’eau. Le port de plaisance de La Rochelle est parmi les plus importants d’Europe. Il compte 3 600 anneaux 85 aujourd’hui, et 4 800 après extension 86 . La Charente-Maritime compte 56 ports pour 10 000 anneaux. La filière nautique génère 3 600 emplois dans le département. 87 Trois types de stockage des bateaux existent : • Les ports à flot : l’eau est présente en permanence, quelle que soit la marée. Ils hébergent le plus de navires. • Les ports d’échouage : les bateaux se posent sur l’estran à marée descendante. • Les ports à sec : les bateaux sont stockés à terre. L’activité nautique continue de s’accroître. Dans le port de plaisance des Minimes, la liste d’attente pour obtenir une place est de 10 ans 80 .

I.4.B. Le tourisme balnéaire

Le tourisme balnéaire regroupe de nombreuses activités : baignade, farniente, plongée sous-marine, sports nautiques, etc. La Charente-Maritime compte environ 530 km de cotes pour 130 km de plages, chacune ayant son caractère propre. Le touriste peut ainsi profiter des plages artificielles urbaines comme celles de La Rochelle, ou encore de Châtelaillon-Plage. Ces plages offrent, en plus, une vue unique : elles proposent un panorama sur les îles de Ré, Aix et Oléron ou encore sur le fort Boyard. Les plages des îles offrent également divers points de vue et paysages vers le continent ou l’océan. Le tourisme balnéaire est aujourd’hui l’activité estivale majeure de la Charente-Maritime. Des milliers de touristes profitent chaque année de ces plages et des conditions climatiques pour se baigner. On estime que 90 % des emplois dans le domaine du tourisme se situent sur le littoral. Ceci équivaut à 17 300 emplois à temps plein. Les plages utilisées pour la baignade ne sont pas situées aux mêmes endroits que les activités conchylicoles, exceptée la plage des Saumonards où se situent d’importantes

85 Un anneau correspond à une « place de stationnement » dans un port de plaisance. 86 VILLE DE L A R OCHELLE . La Rochelle : Extension du port de plaisance des Minimes . 87 CONSEIL G ÉNÉRAL DE C HARENTE -M ARITIME , 2013. La Charente-Maritime, un département où il fait bon entreprendre : la filière nautique.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 116 concessions de bouchots de captage depuis 1948.

I.5. L’agriculture

L’agriculture ne fait pas partie de l’environnement immédiat de la mer et de l’estran. Néanmoins, elle conditionne la qualité et les quantités d’eau douce qui vont être acheminées dans les marais au contact de l’estran ou dans la mer. Les pratiques agricoles et la gestion de l’eau réalisée par les agriculteurs vont influer sur la qualité de la ressource disponible pour les autres activités (tourisme balnéaire, pêche, conchyliculture). En conséquence, il est important de présenter l’agriculture comme une activité ayant une influence sur l’environnement humain du littoral de Charente-Maritime. Aujourd’hui les espaces agricoles représentent une surface agricole utile d’environ 444 000 hectares soit 64 % du territoire départemental 88 , répartis essentiellement en : • surfaces toujours en herbe (localisées le plus souvent en zones de marais), qui couvrent environ 48 200 hectares, • terres arables, qui couvrent 348 000 hectares, • cultures permanentes, qui couvrent 41 000 hectares.

Il est possible d’observer depuis une dizaine d’années un changement de tendances au niveau de l’occupation du sol des marais. Ces derniers autrefois restaient continuellement en herbe et étaient utilisés pour le pâturage des bovins. Aujourd’hui ces marais proches du rivage sont en partie drainés et utilisés pour de la culture intensive, comme la maïsiculture. 89 En 2010, 7 367 exploitations agricoles sont recensées en Charente-Maritime, ce chiffre serait en constant recul 88 .

II. CADRE DE VIE ET PAYSAGE

Le littoral Charentais est caractérisé par une diversité de paysages : des marais, des plages, des falaises se mélangeant avec des forêts, des pâturages ou encore des espaces urbains. Le littoral de la Charente-Maritime est marqué par un entrelacement de paysages naturels et anthropisés, dont certains sont le fruit d’une activité patrimoniale.

88 CHAMBRE D’A GRICULTURE DE C HARENTE -M ARITIME , 2010. L’agriculture en Charente-Maritime . 89 MASSON , 1994. Gestion de l’eau douce et conchyliculture en Charente-Maritime .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 117 II.1. Le paysage

Le paysage résulte de l’interaction entre des facteurs humains et naturels. Il est donc caractérisé par de multiples ambiances naturelles et urbaines. Ce dernier propose un mélange entre terre et eau apprécié des touristes comme des locaux, et constitue une des principales richesses de la Charente-Maritime. On retrouve ainsi : • des marais, plans d’eau ou encore zones humides et milieux temporairement immergés ; • des forêts ou des zones boisées proches des rivages ; • des dunes, landes côtières ou encore des plages (artificielles ou non) bordant le littoral ; • des formations géologiques remarquables, marquées par des gisements de matériaux.

La Charente-Maritime est unique par son insularité : • L’île de Ré est caractérisée par son « plat pays » proposant un paysage toujours ouvert ou se mêlent plages, dunes, marais, villages et forêts offrant une trame paysagère riche et variée. Notamment le Fiers_d’Ars, véritable « mer intérieure », est exceptionnel par sa qualité paysagère rythmée par les marées et par l’aménagement des marais pour la saliculture et l’ostréiculture. 90 • L’île d’Aix , de seulement 1,2 km², elle a la forme d’un croissant et n’est accessible que par bateau. Malgré sa petite taille elle présente un patrimoine naturel et culturel d’une grande diversité : trois forts, des forêts de pins et de chênes verts et un bourg de conception remarquable puisqu’il a été construit à l’initiative de Napoléon I er . • L’île Madame la plus petite des quatre, reliée au continent à marée basse, par une passe accessible aux voitures et aux piétons. L’Île d’Aix et l’Île Madame sont toute deux classées dans l’ensemble « Estuaire de La Charente ». Le site est exceptionnel aussi bien de par ses paysages que par ses qualités écologiques. Mais c’est le caractère historique majeur de l’arsenal de Rochefort et de ses fortifications qui justifie une reconnaissance patrimoniale du site au niveau national. Parallèlement à cette démarche de classement, les élus du Pays Rochefortais ont engagé une Opération Grand-Site (OGS) sur le territoire de l’Estuaire afin d’obtenir le label Grand-Site de France® qui viendra renforcer sa notoriété. • L’île d’Oléron est la plus grande des quatre îles, avec ses 30 km de long et 8 km de large en moyenne. Elle présente un condensé des milieux et des paysages littoraux (plages, marais, estrans…) et un patrimoine bâti très riche (phare, citadelle, port

90 SCOT Île de Ré

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 118 ostréicole, moulins…). Ce sont presque 21 800 ha de paysage remarquable qui ont été protégés par décret du 1 er avril 2011, hissant cette île prestigieuse parmi les paysages les plus emblématiques de la France. À l’instar de l’île de Ré, du Marais Mouillé poitevin, du Mont Blanc, du Cirque de Gavarnie ou des Gorges du Tarn, l’île d’Oléron se place ainsi parmi les plus grands sites français. En relation intime avec le continent, l’île d’Oléron prolonge la géologie et les paysages du continent en grands ensembles séparés par le coureau d’Oléron. Le massif forestier dunaire de Saint-Trojan répond à celui de la Coubre sur la pointe d'Arvert. Les marais insulaires paraissent terminer les marais de la Seudre et de Brouage. La langue de terrains calcaires émergeant des terres ostréicoles du continent structure également l’ensemble de l’île. L’estran vaseux compris entre l’île et le continent accueille l’un des plus prestigieux bassins ostréicoles, celui de Marennes-Oléron. Ces paysages remarquables sont soumis à de multiples facteurs de transformation autant liés aux dynamiques naturelles qu’aux pressions humaines.

Paysage typique d’estran vaseux en voie d’atterrissement, le site est de moins en moins favorable à l’ostréiculture. Seul le bâti conchylicole frôle le rivage et la prise de risque de sa destruction par une marée plus forte que la normale se traduit par des constructions vernaculaires à faible investissement. Le bâti résidentiel est nettement en retrait du trait de cote. Il est à craindre que la désaffection de l’ostréiculture à ces endroits ne suscite des convoitises de résidences secondaires. 91

Les marais conchylicoles : un paysage plat et ouvert à la géométrie surprenante

Les marais découvrent de larges horizons plats et ouverts, où chaque obstacle devient un repère visuel. Les bois et haies posent le fond de ce décor parcouru par un chevelu de réseaux hydrauliques, chenaux, canaux et bassins. Les cabanes et bâtiments ponctuels l’animent, comme les lignes électriques et les barrières qui le parcourent.

Toutes les îles du département, ainsi que la majeure partie des zones occupées par la conchyliculture sont classées site naturel remarquable. Cette législation a pour but d’assurer la préservation des monuments naturels et des sites dont le caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque relève de l’intérêt général.

L’originalité des îles réside dans l’étroite imbrication entre ces milieux, et dans leur densité sur ce territoire cerné par les eaux. L’intérêt des sites émane également du travail de l’homme et de sa capacité à exploiter ce territoire en harmonie avec le milieu : techniques de protection littorale et de fixation de la dune, agriculture, conchyliculture.

91 Essai de qualification des paysages de l’ensemble Oleron-Marennes, DDE17, mission paysage, A.Levavasseur, nov 2006

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 119 Dans un site classé, les éléments caractéristiques du paysage et du bâti doivent être conservés. La singularité de ce territoire justifie des procédures d’autorisation exceptionnelles. C’est pourquoi le classement au titre des sites implique un examen de tout ce qui a des répercussions visuelles directes ou indirectes sur le site. De nombreux travaux sont soumis à autorisation en site classé, dès lors qu’ils modifient l’état ou l’aspect des lieux. Il est donc indispensable de s’adresser à la mairie préalablement à tout projet de travaux 92

II.2. Le patrimoine bâti

La Charente-Maritime a hérité par son histoire, de nombreux éléments : bâtis remarquables, fortifications du littoral, phares, écluses à poissons, carrelets, etc.

II.2.A. Les forficaons liorales

Le littoral charentais possède un grand nombre de fortifications littorales érigées au cours de son histoire entre le XV e et le XIX e siècle. Ces fortifications ont dû s’adapter et ont parfois connu de profondes mutations au cours du temps. Néanmoins elles sont toutes marquées par la continuité de l’utilisation de la pierre pour leur construction ou leur restauration. Parmi les plus importantes et connues : • les fortifications de La Rochelle, • le fort de Brouage, • Rochefort, • Le Château d’Oléron et le Fort Louvois, • Fort Boyard. Des ZPPAUP 93 ont par ailleurs été mises en place sur certains secteurs pour conserver et protéger ce patrimoine.

II.2.B. Les phares

Les phares sont de véritables marqueurs identitaires des espaces littoraux, et sont les symboles de la hauteur, de l’éclairage et de la navigation maritime. Les plus célèbres sont : • le phare de Cordouan : le plus ancien phare de France, il signale depuis plus de 400 ans. Il est situé à l’embouchure de la Gironde, et a été classé monument historique en

92 http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/ile-d-oleron-17-site-classe-r774.html 93 Une ZPPAUP ou Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager . Elles ont été mises en place avec la loi de décentralisation de 1983, modifiées dix ans plus tard par la loi Paysage et enfin intégrée dans le Code du Patrimoine en 2004. C’est un outil qui a vocation à préserver le patrimoine urbain et paysager remarquable.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 120 1862, • le phare de la Coubre est considéré comme étant l’un des plus puissants de l’Atlantique, et le plus haut du département, • le phare de Chassiron à Saint-Denis d’Oléron, • le phare des Baleines à la pointe nord-ouest de l’île de Ré, culmine à 57 mètres d’altitude.

II.2.C. Les carrelets

La pêche au carrelet est une tradition qui remonte au XVIII e siècle en Charente-Maritime. C’est un filet carré de trois à cinq mètres de côté tendu horizontalement que l’on relève depuis une cabane construite sur pilotis 94 . On trouve de nombreux carrelets ou pêcheries le long des estrans vaseux ainsi que dans les estuaires de la Charente et de la Gironde.

II.2.D. Les écluses à poissons

Ce sont des édifices en pierres construits sur l’estran durant le Moyen Âge. Le principe de ces écluses est de piéger les poissons à marée haute grâce à un système de digue, en gardant toujours un bassin rempli d’eau pour les garder en vie. Les écluses à poissons font partie intégrante du patrimoine maritime culturel de la Charente-Maritime. Des associations d’habitants se sont mises en places sur l’île de Ré et d’Oléron pour les sauvegarder. Un certain nombre sont utilisés par la conchyliculture, notamment sur l’île de Ré.

II.2.E. Les cabanes

Les cabanes autrefois simples cabanons en bois posés sur la partie haute du DPM, servaient de lieu de manipulation des coquillages. Les coquillages y étaient traités avant la vente en directe ou à l’expédition sur les marchés. Elles agrémentent le paysage de multiples couleurs, peintes avec les restes ayant servi à la protection des bateaux des ostréiculteurs. Ces cabanes, au fil du temps, ont pris un caractère patrimonial, devenant emblématique du paysage d’une partie du département de Charente-maritime. Souvent représentées sur les posters, les étiquettes ou les cartes postales, elles contribuent à alimenter l’imaginaire sur la culture « artisanale » des huîtres ou des moules. Aujourd’hui délaissées au profit d’établissements aux proportions plus volumineuses, adaptés aux nouvelles méthodes de production et aux nouvelles normes européennes. Ces cabanes situées le long des chenaux et en bordure de côte font souvent l’objet de rachats par les communes ou par des particuliers qui les réhabilitent pour leur sauvegarde.

94 PRÉFECTURE DE LA C HARENTE -M ARITIME & DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L’ÉQUIPEMENT , 1996. Schéma de mise en valeur de la mer sur le littoral charentais .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 121 La tenue de ces cabanes peut laisser parfois à désirer, elles peuvent être encombrées avec du matériel, des déchets laissés à l’abandon impactant le paysage.

II.3. Un littoral de plus en plus urbanisé

D’un point de vue global, en France, les départements littoraux connaissent un accroissement démographique significatif depuis plusieurs décennies. La Charente-Maritime n’y fait pas exception, puisque sa population augmente régulièrement de 1 à 2 % chaque année : on estime qu’elle pourrait croître de 20 % d’ici à 2030 95 . Le cadre de vie, influencé par la proximité de la mer est l’un des principaux critères d’attractivité du département. De nombreux retraités viennent s’installer dans les communes littorales. C’est par exemple le cas pour la commune de Fouras qui compte près de 50 % de retraités parmi sa population totale 96 . Cette dynamique de vieillissement de la population des communes littorales se retrouve globalement sur toute la façade atlantique. Néanmoins, quelques grandes villes attirent également des populations plus jeunes. C’est le cas, de La Rochelle, qui s’est développée sur les deux dernières décennies grâce à l’arrivée d’une population de jeunes actifs et d’étudiants, notamment avec le développement de son pôle universitaire. L’afflux de population induit une artificialisation des sols, sur les 500 premiers mètres à compter de la limite haute du rivage sur les communes littorales. La disparition de certains espaces naturels côtiers en est la conséquence. L’attractivité des grandes villes comme La Rochelle ou Rochefort, induit également un phénomène d’urbanisation en « deuxième couronne »97 . Cette urbanisation toujours plus dense du littoral de la Charente-Maritime pose aujourd’hui de nombreuses questions, aux vues de la sécurité des populations face au risque de submersion marine ou encore d’érosion littorale. Un différentiel saisonnier s’observe concernant les flux de populations : en effet, la frange littorale charentaise attire une population nombreuse de touristes l’été. Les villes côtières voient leurs populations augmenter considérablement durant la période touristique (de juin à septembre, mais essentiellement en juillet et août). Néanmoins, ce sont les îles qui présentent le différentiel démographique le plus important. On estime que la population est multipliée par huit sur l’île d’Oléron 98 et par dix sur l’île de Ré 99 .

95 INSEE, 2007. Projections de population à l’horizon 2030 : la Charente-Maritime et la Vienne alimentent l’augmentation en Poitou-Charentes . 96 INSEE, 2011. Commune de Fouras (17 168) – Chiffres clés Évolution et structure de la population – 2011 – Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle . 97 L’urbanisation en « deuxième couronne » fait ici référence au phénomène de périurbanisation, ou extension de l’urbanisation vers les espaces ruraux. 98 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’Î LE D’O LÉRON , 2007. Présentation de la CdC . 99 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’Î LE DE R É, 2013. Plan de Prévention des Risques Littoraux : île de Ré. De l’urgence à se

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 122 Cette augmentation engendre de multiples pressions sur les milieux (déchets rejetés, pollutions, etc. ). Le différentiel de populations entre été et hiver induit également de nombreuses questions autour de la gestion de l’eau. Il peut arriver que l’accroissement estival trop important entraîne un dépassement des capacités de certaines stations d’épuration.

II.4. Outils et plans de gestion du littoral

Face à la pression démographique sur le littoral et à la dégradation générale de l’environnement, plusieurs outils ont été mis en place pour protéger nos côtes. En voici les principaux :

Des outils de gestion politique et réglementaire de l’échelle communale à l’échelle de l’État : • La Loi « Littoral », vise à encadrer l’aménagement de la côte pour la protéger des excès de l’urbanisation et permettre le libre accès au public sur les sentiers littoraux, entré en vigueur depuis le 3 janvier 1986. La loi comporte un ensemble de mesures relatives à la protection et à l'aménagement du littoral et des plans d’eau intérieurs les plus importants. Les principales mesures prescrivent : • que l’urbanisation linéaire du bord de mer doit être évitée • que les constructions doivent être reportées le plus en arrière possible du rivage de la mer • que des zones naturelles doivent séparer les zones urbanisées • qu’il est interdit de construire les nouvelles routes de transit à moins de 2 000 mètres du rivage • que les zones naturelles doivent être protégées La loi « littoral » avait d’abord pour objectif de contrôler le « bétonnage » des côtes françaises.

• Les Programmes d’Actions de Préventions contre les Inondations (PAPI), lancés en 2002, ont pour objectif de promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation en vue de réduire leurs impacts dommageables sur la santé humaine, les biens, les activités économiques, et l’environnement 100 . Aujourd’hui, huit PAPI sont définis en Charente-Maritime. Il s’agit d’un outil qui coordonne les actions entre l’État et les collectivités permettant

mobiliser. 100 MINISTÈRE DE L’E COLOGIE , DU D ÉVELOPPEMENT DURABLE , DES T RANSPORTS ET DU L OGEMENT , 2010. Programmes d’action de prévention des inondations .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 123 la mise en œuvre d’une politique globale à l’échelle du bassin de risque. Il est indéniable que la conchyliculture, dépendante des eaux douces venant des bassins versants est directement concernée par ces programmes d’actions. • • Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) est un outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale, dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement durable (PADD). Ils remplacent les « Schémas directeurs » en application de la loi « Solidarité et renouvellement urbain » du 13 décembre 2010. En Charente-Maritime, en mars 2014, 7 SCoT sont approuvés, et 1 est en élaboration. 101 Il assure la cohérence des plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUi), programmes locaux de l’habitat (PLH), plans de déplacements urbains (PDU), et des PLU ou des cartes communales établis au niveau communal 102 . À travers cet outil, vont s’inclure des outils de gestion comme les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE).

• Les risques naturels dans la région sont variés (submersion marine, inondation, tempête, séisme, mouvement de terrain, etc. ). Le Plan de Prévention des Risques naturel (PPRn) est un document réalisé par l’État qui réglemente l’utilisation des sols à l’échelle communale, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions en passant par l’imposition d’aménagement aux constructions existantes. Leurs objectifs sont de limiter l’impact, tant pour les vies humaines que pour les dommages aux divers bâtiments et activités, des risques naturels. Principalement en limitant l’augmentation du bâti en zone à risques et en préservant des champs d’expansion de crues, ou aussi en prescrivant des mesures de renforcement du bâti existant 103 . Très présents sur le département, on comptabilise 198 communes ayant un PPR inondation.

• Les parcs nationaux, les réserves naturelles, les arrêtés préfectoraux de protection des biotopes et les réserves biologiques forestières ou domaniales, les parcs naturels marins.

Des outils de protection foncière : • Les terrains acquis par le Conservatoire du littoral, les protections offertes par la loi

101 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014e. Schéma de COhérence Territoriale (SCOT) en Charente-Maritime . 102 MINISTÈRE DU L OGEMENT ET DE L’É GALITÉ DES T ERRITOIRES . Schéma de cohérence territoriale (SCoT) 103 MINISTÈRE DU D ÉVELOPPEMENT DURABLE . Programmes d’action de prévention des inondations .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 124 littorale, les garanties apportées par le statut public du domaine public maritime.

Des outils de protections de la biodiversité d’intérêt communautaire : • Les Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées dans le cadre de l’application de la directive Oiseaux et les propositions de sites d’intérêt communautaires (pSIC), futures Zones Spéciales de Conservation (ZSC) de la directive Habitats. ZPS et ZSC constituent le réseau Natura 2000.

Des outils de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager :

• En 2010, ont été instituées par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 le remplacement des ZPPAUP par les Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP). Les ZPPAUP mises en place avant le 14 juillet 2010 ont continué d’exister jusqu’en juillet 2015. Tout comme les ZPPAUP, qui avait été instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983, ce dispositif a pour objectif d’assurer la protection du patrimoine bâti et des espaces et de mettre en valeur des quartiers et sites à protéger pour des motifs patrimoniaux, esthétiques, culturels ou historiques.

• Sites classés ou inscrits , sont des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national : éléments remarquables, lieux dont on souhaite conserver les vestiges ou la mémoire pour les événements qui s’y sont déroulés…L’inscription est une reconnaissance de la qualité d’un site justifiant une surveillance de son évolution,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 125 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 126 ÉTAT INITIAL NATURA 2000

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 127 PRÉSENTATION DES SITES NATURA 2000

FICHES PAR ZONE

Les fiches réalisées sont celles des sites Natura 2000 inclus dans le périmètre du schéma des structures, ou à proximité immédiate de celui-ci (conformément à la réglementation). Ces fiches sont adaptées des fiches d’informations mises en place par la DREAL et la préfecture de Poitou-Charentes, et des Formulaires Standards de Données (FSD), transmis à l’Union Européenne et stockées sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Chacun des 9 sites présenté ici est issu d’un recouvrement entre une ZPS (oiseaux) et une ZSC (habitats faune flore).

Les listes d’espèces et d’habitats présents au sein de chaque site sont disponibles en annexe.

Définition des acronymes de motivation pour les autres espèces animales et végétales importantes (listes en annexe) : • LRN : Liste Rouge Nationale • CI : Convention Internationale (OSPAR, Berne) • IV : espèce inscrite à l’annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore • V : espèce inscrite à l’annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore • autre : autre raison

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 128 I. FIER D’ARS, FOSSE DE LOIX

Code NATURA 2000 : FR5410012 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Fiers d’Ars et Fosse de Loix Code NATURA 2000 : FR5400424 (ZSC) date du dernier arrêté : 13/04/2007 Nom du site : Île de Ré : Fier d’Ars

Superficie : 4459 hectares pour la ZPS, 3883 hectares pour la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR5400425 : Île de Ré : Dunes et forêts littorales, ZSC FR5400469 : Pertuis Charentais ; ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne.

Communes : Ars en Ré, Couarde sur Mer, Portes en Ré, Loix, Saint-Clément des Baleines.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 129 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 130 I.1. Description et intérêt du site

Baies littorales, vasières, prés salés et anciennes salines constituent les habitats de ce site. Ils sont très attractifs pour de nombreuses espèces, et notamment l’avifaune. Les 2 baies qui le composent se découvrent totalement à marée basse, et les marais situés en arrière sont le siège d’activités conchylicoles et aquacoles. Ce site est un site majeur pour la reproduction l’hivernage, et l’escale migratoire de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau et les amènent à être régulièrement plus de 20 000 sur le site. Ces oiseaux se regroupent à marée haute dans la réserve de Lilleau des Niges. Enfin, l’île de Ré constitue un site très attractif sur le plan touristique, et la fréquentation doit y être maîtrisée. Les activités humaines (conchyliculture, pêche à pied, navigation) sont compatibles lorsque pratiquées de manière extensive sur le site.

I.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 431.

I.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 46,00% 1150 Lagunes côtières * 22,00% 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 7,00% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2,00% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 1,00% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 1,00%

I.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 55 % DPM / 45 % domaine privé • 55 % DPM / 45 % domaine privé • 55 % de la superficie du site est • 54 % de la superficie du site est marine marine • 99 % en site classé • 95 % en site classé • 78 % en site inscrit • 25 % en réserve de chasse et de faune

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 131 ZPS ZSC sauvage du DPM • 1 % en RNN (Lilleau des Niges) • 3 % en RNN (Lilleau des Niges) • 1 % acquis par le CELRL • 3 % acquis par le CELRL

I.5. Enjeux de conservation

Espèce prioritaire : Cynoglosse des dunes. Habitat prioritaire : habitat lagunaire.

I.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 9 2 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 0 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE

Espèces végétales 9 1 1 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales -- • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 16 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 16 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 5 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 5 • autre raison - 4 Oiseaux 69 52 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 40

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 132 II. MARAIS DE ROCHEFORT, ANSE DE FOURAS, BAIE D’YVES

Code NATURA 2000 : FR5410013 (ZPS) date du dernier arrêté : 04/05/2007 Nom du site : Anse de Fouras, Baies d’Yves, Marais de Rochefort Code NATURA 2000 : FR5400429 (ZSC) date du dernier arrêté : 27/05/2009 Nom du site : Marais de Rochefort

Superficie : 13 604 hectares (ZPS et ZSC) Autres sites en relation : ZSC FR5400430 : Basse vallée de la Charente, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais ; ZPS FR5412025 : Estuaire et basse vallée de la Charente, ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne.

Communes : Angoulins, Ardillières, Ballon, Breuil-Magné, Chatelaillon-Plage, Ciré d’Aunis, Fouras, Genouillé, Landrais, Loire-les-Marais, Moragne, Muron, Rochefort, Saint Crépin, Saint Germain de Marencennes, St Laurent-de-la-Prée, St Vivien, Salles sur Mer, Thairé, Tonnay- Charente, Vergeroux, Yves.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 133 II.1. Description et intérêt du site

Importants complexe de marais arrière-littoraux, d’une profondeur de près de 30 kilomètres. S’y trouvent la majorité des habitats caractéristiques du littoral charentais :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 134 immenses vasières découvrantes, falaises calcaires, cordons de sable et galets, zones marécageuses, et prairies humides douces, saumâtres ou salées, où serpentent une multitude de petits chenaux et fossés. On y trouve de nombreuses associations végétales caractéristiques des marais halophiles atlantiques. Présence aussi d’habitats plus localisés à ponctuels, et d’un grand intérêt biologique : dunes et dépressions arrière-dunaires, bois marécageux, roselières, pelouses calcaires sèches, anciennes îles calcaires datant du Jurassique. D’anciens marais salants forment désormais des zones d’intérêt de part l’alternance et l’opposition entre les bossis , anciennes bosses séparant les bassins, plus sèches ; et les jas , anciens bassins, plus humides et inondés en hiver.

II.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 439.

II.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 53,00% 1130 Estuaires 20,00% 1160 Grandes criques et baies peu profondes 4,00% 1150 Lagunes côtières * 1,00% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses < 0.01% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) < 0.01% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) < 0.01%

II.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 24 % de la superficie du site est • 24 % de la superficie du site est marine marine • 9 % en réserve de chasse et de faune sauvage du DPM • 1 % en RNN (Baie d’Yves) • 1 % en RNN (Baie d’Yves) • 1 % acquis par le CELRL • 1 % acquis par le CELRL • 1 % en arrêté de protection de biotope

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 135 II.5. Enjeux de conservation

ESPÈCES HABITATS OISEAUX MAMMIFÈRES REPTILES INVERTÉBRÉS PLANTES Avocette élégante - Balbuzard pêcheur - Barge rousse - Bernache cravant - Bihoreau gris - Blongios nain - Bondrée apivore - Busard Saint-Martin - Busard cendré - Busard des roseaux - Butor étoilé - Cigogne blanche - Cigogne noire - Circaète Jean-le- Blanc - Combattant varié - Estuaires – Lagunes côtières – Végétation Crabier chevelu - Cygne de Vertigo Des pionnière à Salicornes – Prés à Spartines – Prés INTÉRÊTS Bewick - Échasse blanche - Cistude Moulins – Cuivré Cynoglosse Loutre – Vison salés atlantiques – Prés salés méditerranéens – MAJEURS Faucon pélerin - Fauvette pitchou d'Europe des marais – des dunes Dépressions humides intradunales – Eaux - Gorgebleue à miroir - Grue Rosalie des Alpes stagnantes, oligotrophes à mésotrophes cendrée - Guifette moustac - Guifette noire - Harle piette - Hibou des marais - Héron pourpré - Marouette ponctuée - Milan royal – Pie-grièche écorcheur - Pipit rousseline - Pluvier doré - Spatule blanche - Sterne Hansel - Sterne caugek - Sterne naine - Sterne pierregarin Grandes criques et baies peu profondes – Dune mobile embryonnaire – Dune mobile du cordon littoral – Dunes côtières fixées à végétation Petit rhinolophe – herbacées – Dunes boisées des régions atlantique, Grand rhinolophe continentale et boréale – Lacs eutrophes naturels – Murin à oreilles avec végétation du Magnopotamion ou INTÉRÊTS Aigrette garzette - Alouette Lulu - échancrées – Hydrocharition – Mares temporaires FORTS Martin-pêcheur - Milan noir Murin de méditerranéennes – Pelouses sèches semi- Bechstein – Grand naturelles et faciès d'embuissonnement sur murin – calcaires (sites d' orchidées remarquables) – Barbastelle Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin – Végétation annuelle des laisses de mer

II.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 20 4 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 15 2 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 1 1 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 26 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 22 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 10 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 10 • autre raison - 16 Oiseaux 69 44 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 49

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 136 III. MARAIS DE BROUAGE ET D’OLÉRON NORD

Code NATURA 2000 : FR5410028 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Marais de Brouage, Île d’Oléron Code NATURA 2000 : FR5400431 (ZSC) date du dernier arrêté : 27/05/2009 Nom du site : Marais de Brouage et Marais nord d’Oléron

Superficie : 26 095 hectares Autres sites en relation : ZSC FR5400430 : Basse vallée de la Charente, ZSC FR5400432 : Marais de la Seudre, ZSC FR5400433 : Dunes et forêts littorales de l’île d’Oléron, ZSC FR5400465 : Landes de Cadeuil, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais, ZSC FR5402001 : Carrière de l’Enfer ; ZPS FR5412020 : Marais et estuaire de la Seudre, île d’Oléron, ZPS FR5412025 : Estuaire et basse vallée de la Charente, ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne.

Communes : Beaugeay, Bourcefranc-le-Chapus, Brée-les-Bains, Château-d’Oléron, Dolus- d’Oléron, Gripperie-Saint-Symphorien, Hiers-Brouage, Marennes, Moëze, Saint-Agnant, Saint- Denis-d’Oléron, Saint-Froult, Saint-Georges-d’Oléron, Saint-Jean-d’Angle, Saint-Just-Luzac, Saint-Nazaire-sur-Charente, Saint-Pierre-d’Oléron, Saint-Sornin.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 137 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 138 III.1. Description et intérêt du site

Vaste complexe de marais arrière-littoraux centre-atlantiques, formé de 2 grands ensembles : • un complexe estuarien et salé, composé d’immenses vasières intertidales, de marais salants abandonnés et de prés salés ; • de grandes étendues de prairies naturelles ± sèches et ± salées, séparées par un dense réseau de fossés, chenaux et mares.

La présence de nombreux fossés au sein des prairies est importante pour de nombreuses espèces d’oiseaux. La colonisation végétale des anciens marais salants, différente suivant les apports hydriques et les résidus salins, a entraîné une diversité de paysages et d’habitats patrimoniaux. Le marais de Brouage est composé de vastes étendues de marais plats et gâts, dont la diversité des habitats est assurée par la succession de jâs, fossés, bossis, issus d’anciennes activités humaines, et désormais végétalisés. On dénombre 12 habitats d’intérêt communautaire dans ce marais, sur les 20 recensés pour le site. Le marais d’Oléron est un marais saumâtre à salé, d’une surface de près de 2500 hectares, et où l’activité conchylicole est dominante. On y dénombre 8 habitats d’intérêt communautaire, dont l’habitat « Lagune 1150 », prioritaire, qui occupe plus de 50 % de la surface du site. La richesse de ce site est menacée par la déprise conchylicole, et du comblement progressif des chenaux alimentant le marais en eau salée. Le DPM occupe une surface de 12 000 hectares, et est recouvert à 70 % par des habitats d’intérêt communautaire, dont la très grande majorité (7 200 ha soit 63 %) est constituée par les « slikkes en mer à marée EUR 1130 ». C’est l’un des ensemble les plus vastes de la côte atlantique française, et abrite de nombreuses prairies à zostères naines. La périphérie du domaine maritime est composée de nombreux près salés et cordons dunaires, dont la valeur patrimoniale et la richesse spécifique sont élevées. Cette zone est très importante pour la conservation des oiseaux, tout au long de l’année : on dénombre 26 espèces de l’annexe I (directive oiseaux), 23 espèces menacées au niveau régional et 31 au niveau national. De plus, les effectifs de 22 espèces dépassent les seuils numériques d’importance internationale. Enfin, on dénombre chaque hiver plus de 70 000 oiseaux d’eau dans la RNN de Möeze-Oléron. Elle est aussi très importante d’un point de vue botanique : 15 espèces de plantes sont protégées au niveau régional ou national, dont 11 sont menacées en France. On dénombre aussi 26 espèces animales menacées (hors oiseaux annexe I, cités au-dessus, qui portent le nombre d’espèces animales menacées à 52).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 139 Les pratiques ostréicoles extensives sont compatibles avec les habitats tidaux (vasières) ; les formes intensives d’aquaculture et l’endiguement des prés salés sont en revanche plus impactants sur ces habitats. La principale menace de ce site réside dans la transformation de prairies anciennement pâturées de façon extensive, en cultures céréalières drainées. S’ajoute à cela une dégradation de la qualité de l’eau des fossés par les intrants agricoles (eutrophisation), ainsi que les variations artificielles des niveaux d’eau (haut en été, bas en hiver).

III.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 451.

III.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1130 Estuaires 27,70% 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 11,42% 1150 Lagunes côtières * 6,84% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2,42% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 2,11% 1170 Récifs 0,89% 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 0,61% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 0,23% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 0,01%

III.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 40 % de la superficie du site est • 45 % de la superficie du site est marine marine • • 82 % en site classé • 18 % en RNN (Möeze-Oléron) • 24,4 % en RNN (Möeze-Oléron) • 3 % acquis par le CELRL • 5,36 % acquis par le CELRL • 4 % en réserve de chasse et de faune sauvage (ACCA) • 10 % en RNR (la Massonne) • 0,12 % en RNR (la Massonne) • 0,8 % acquis par un conservatoire d’espaces naturels • 1 % acquis par le département • 0,36 % acquis par le département

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 140 ZPS ZSC • 0,03 % en arrêté de protection de biotope

III.5. Enjeux de conservation

ESPÈCES HABITATS OISEAUX MAMMIFÈRES REPTILES INVERTÉBRÉS PLANTES Aigrette garzette – Avocette élégante – Barge rousse – Bécasseau variable – Bihoreau gris – Busard cendré – Busard des roseaux – Butor étoilé – Crabier chevelu – Échasse blanche – Gorgebleue à miroir Cuivré des marais – INTÉRÊTS Cistude Lagunes – Grande aigrette – Gravelot à Loutre – Vison Damier de la MAJEURS d'Europe côtières collier interrompu – Guifette Succise noire – Héron pourpré – Pie- grièche écorcheur – Pipit rousseline – Pluvier doré – Spatule blanche – Sterne caugek – Sterne naine – Sterne pierregarin Petit rhinolophe – Balbuzard pêcheur – Bernache Grand rhinolophe – nonette – Cigogne blanche – Rhinolophe euryale – Faucon pèlerin – Ibis Barbastelle – INTÉRÊTS falcinelle – Martin pêcheur – Minioptère de Rosalie des Alpes FORTS Milan noir – Mouette Schreibers – Murin à mélanocéphale – Phragmite oreilles échancrées – aquatique Murin de Bechstein – Grand murin

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 141 III.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 20 4 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 19 2 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 1 1 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 43 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 38 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 22 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 20 • autre raison - 50 Oiseaux 69 28 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 41

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 142 IV. MARAIS POITEVIN

Code NATURA 2000 : FR5410100 (ZPS) date du dernier arrêté : 23/12/2003 Nom du site : Marais Poitevin Code NATURA 2000 : FR5400446 (ZSC) date du dernier arrêté : 13/04/2007 Nom du site : Marais Poitevin

Superficie : 68 023 hectares pour la ZPS, 20 323 hectares pour la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR5200659 : Marais Poitevin ( Vendée ), ZSC FR5400443 : Vallée de l’Autize, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais ; ZPS FR5212011 : Plaine calcaire du Sud-Vendée ( Vendée ), ZPS FR5412007 : Plaine de Niort Sud-Est, ZPS FR5412013 : Plaine de Niort Nord-Ouest, ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne.

Communes : Charente-Maritime : Anais, Andilly, Angliers, Charron, Courçon, Cramchaban, Esnandes, L’Houmeau, La Grève-sur-le-Mignon, La Laigne, La Rochelle, La Ronde, Longèves, Marans, Marsilly, Nieul-sur-Mer, Nuaillé-d’Aunis, Saint-Jean-de-Liversay, Saint-Pierre d’Amilly, Saint- Saturnin du Bois, Saint-Ouen-d’Aunis, Saint-Sauveur-d’Aunis, Saint-Xandre, Taugon, Villedoux (12 % de la ZPS, 40 % de la ZSC) ; Deux-Sèvres : 22 communes (13 % de la ZPS, 45 % de la ZSC) ; Vendée : 61 communes (62 % de la ZPS, 0 % de la ZSC).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 143 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 144 IV.1. Description et intérêt du site

Immense zone humide, articulée autour de 3 grands ensembles écologiques : • une façade littorale, composée des vastes vasières et prés salés de la baie de l’Aiguillon, incluant aussi des zones sableuses (dunes, flèches) ; • une zone intermédiaire, composée de larges prairies naturelles humides, issues du comblement de la baie par poldérisation, et transformées aujourd’hui soit en marais mouillé (inondable), soit en marais desséché (endigué, drainé). Ces prairies sont parcourues par un dense réseau de fossés et canaux. Cette zone est sous influence décroissante de la salinité, de la baie vers l’amont du réseau hydrographique ; • une zone amont, appelée « Venise Verte », sous influence de l’eau douce uniquement, et composée de plusieurs écosystèmes dulcicoles continentaux (forêts alluviales, bocages, fossés, tourbières, etc. ).

Cette zone humide satisfait en outre 2 critères de la convention Ramsar relatives aux zones humides d’importance internationale : présence simultanée de plus de 20 000 oiseaux d’eau (R3A), et plus de 1% de la population de plusieurs espèces en périodes de reproduction, migration ou hivernage (R3C). Elle est aussi un site d’importance internationale pour l’hivernage des Anatidés et des limicoles : un des principaux sites français pour l’Avocette élégante ( Recurvirostra avosetta , Linnaeus, 1758) et le Tadorne de Belon ( Tadorna tadorna , Linnaeus, 1758) ; le principal site français pour la migration prénuptiale de la Barge à queue noire ( Limosa limosa , Linnaeus, 1758) et du Courlis corlieu ( Numenius phaeopus , Linnaeus, 1758). C’est aussi un site d’importance pour la nidification des Ardéidés, de la Gorgebleue à miroir blanc de Nantes ( Luscinia svecica namnetum , Mayaud, 1934), du Vanneau huppé ( Vanellus vanellus , Linnaeus, 1758), ainsi que de la Barge à queue noire ( L. limosa ) (15 à 20 % de la population française), et de la Guiffette noire ( Chlidonias niger , Linnaeus, 1758) (10 % de la population française). Au total, 63 espèces d’oiseaux sont inscrites à l’annexe I, et 56 espèces d’oiseaux menacées au niveau de l’Europe sont présentes sur le site.

La zone intermédiaire, de par sa position dans le gradient décroissant de salinité (sols oligo-saumâtres), abrite de nombreuses combinaisons originales de groupements végétaux, où se côtoient des espèces à préférendums opposés. Cette zone Natura 2000 est aussi remarquablement importante pour la conservation des mammifères : c’est en effet une zone de résidence permanente de la Loutre ( Lutra lutra ,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 145 Linnaeus, 1758) et du Vison d’Europe ( Mustela lutreola , Linnaeus, 1761), qui utilisent le réseau hydrographique et le complexe de canaux pour vivre et se déplacer. Enfin, elle abrite aussi de nombreuses espèces d’invertébrés, comme la Rosalie des Alpes (Rosalia alpina , Linnaeus, 1758), et de nombreuses espèces de Coléoptères. On dénombre sur la zone 27 espèces végétales protégées au niveau national ou régional, dont 7 menacées en France ; ainsi que 72 espèces animales menacées.

Les principales menaces pesant sur le site proviennent de l’agriculture, et du changement des pratiques : entre 1970 et 1990, plus de la moitié des prairies humides ont été drainées et asséchées pour être converties en cultures céréalières intensives. Le réseau hydrographique a lui aussi été remodelé, pour accélérer le drainage des parcelles ; le niveau des nappes a baissé (irrigation), et les intrants agricoles ont eutrophisé les eaux. Enfin, le développement du bâti et des infrastructures linéaires comme les routes, ont morcelé l’espace et fragmenté les espaces naturels, isolant des populations animales.

IV.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 463.

IV.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 27,00% 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 15,00% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 5,00% 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 3,00% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2,00% 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 1,00% 1130 Estuaires 1,00% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 1,00% 1150 Lagunes côtières * < 0.01% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01%

IV.4. Répartition de la surface du site

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 146 ZPS ZSC • 13 % de la superficie du site est marine • 15 % de la superficie du site est marine • 62 % en Vendée • 0 % en Vendée • 13 % en Deux-Sèvres • 45 % en Deux-Sèvres • 12 % en Charente-Maritime • 40 % en Charente-Maritime • 27 % en site classé (Marais mouillé • 12 % en site classé (Marais mouillé Poitevin) Poitevin) • 13 % en arrêté de protection de • 11 % en arrêté de protection de biotope biotope (Venise Verte) • 5 % en RNN (baie de l’Aiguillon) • 10 % en RNN (baie de l’Aiguillon) • 1 % en RNV (Marais de Pampin) • 10 % en RNV (baie de l’Aiguillon) • 12 % acquis par le Conservatoire d’Espaces Naturels

IV.5. Enjeux de conservation

Espèces prioritaires : Vison d’Europe ( M. lutreola ), Lamproie de Planer ( Lampetra planeri , Bloch, 1784), Rosalie des Alpes ( R. alpina ). Habitats prioritaires : Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires ( Festuco-Brometalia ), Forêts alluviales à Alnus glutinosa ((L.) Gaertn., 1790) et Fraxinus excelsior (Linnaeus, 1753).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 147 IV.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 20 4 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 20 3 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 1 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 19 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 15 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 9 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 9 • autre raison - 26 Oiseaux 69 63 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 54

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 148 V. MARAIS NORD ET FALAISES DE L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE

Code NATURA 2000 : FR5412011 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Estuaire de la Gironde : marais de la rive nord Code NATURA 2000 : FR5400438 (ZSC) date du dernier arrêté : 27/05/2009 Nom du site : Marais et falaises des Coteaux de Gironde

Superficie : 12 508 hectares pour la ZPS et la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR7200677 : Estuaire de Gironde ; ZSC FR7200684 : Marais de Bas-Saint-Laurent et de Saint-Ciers-sur-Gironde

Communes : Arces, Barzan, Boutenac-Touvent, Brie-sous-Mortagne, Chenac-Saint-Seurin- d’Uzet, Épargnes, Floirac, Lorignac, Médis, Meschers-sur-Gironde, Mortagne-sur-Gironde, Royan, Saint-Bonnet-sur-Gironde, Saint-Dizant-du-Gua, Saint-Fort-sur-Gironde, Saint- Georges-de-Didonne, Saint-Georges-des-Agoûts, Saint-Romain-sur-Gironde, Saint-Seurin- d’Uzet, Saint-Sorlin-de-Conac, Saint-Thomas-de-Conac, Semussac, Talmont-sur-Gironde.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 149 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 150 V.1. Description et intérêt du site

Vaste complexe estuarien, englobant la rive droite de l’embouchure de la Gironde (partie Charente-Maritime), à différencier de l’estuaire en lui-même (SIC FR7200677 – Estuaire de la Gironde). Des prairies naturelles humides constituent l’essentiel du site. Les paysages d’avant-digue sont formés de prés salés et de roselières oligo-halines étendues, où serpentent de nombreux fossés abritant une dense végétation aquatique. Se retrouvent aussi incluses dans cette zone, les vasières intertidales de l’estuaire. La limite nord-est (de Mortagne à Talmont) est majoritairement constituée de falaises de calcaire crayeux, mortes (sud de Talmont, Mortagne) ou vives (entre Talmont et la Pointe de Suzac) ; et subsistent quelques secteurs de marais bocagers en bordure. Enfin, une forêt littorale sempervirente sur sables ou pointes rocheuses (Pin maritime et Chêne vert), relique des anciennes conches, est présente au nord de Meschers, ainsi que des pelouses xéro-thermophiles.

L’intérêt de cette zone réside dans la succession des plans écosystémiques et géomorphologiques, facteurs du gradient de salinité, passant de biocénoses halophiles à l’embouchure (nord), à des biocénoses dulçaquicoles en amont (sud). Cette succession donne naissance à de nombreux écotones, milieux abritant une grande richesse faunistique et floristique : cette zone intègre de nombreux sites de pontes à amphibiens, et la Loutre ( L. lutra ) et le Vison ( M. lutreola ) sont présents. On trouve entre autre plusieurs associations végétales endémiques au site : 24 espèces sont protégées au niveau national ou régional, dont 9 menacées en France, comme le Chou sauvage ( Brassica oleracea , Linnaeus, 1753). On compte 31 espèces d’oiseaux de l’Annexe I, et la zone étant située sur la voie de migration Est-Atlantique, elle est un point de passage et une halte migratoire importante pour de nombreuses espèces d’oiseaux, dont plusieurs patrimoniales (Butor étoilé ( Botaurus stellaris , Linnaeus, 1758), Cigogne noire ( Ciconia nigra , Linnaeus, 1758), Spatule blanche (Platalea leucorodia , Linnaeus, 1758), Bondrée apivore ( Pernis apivorus , Linnaeus, 1758), etc. ). Les prairies humides sont propices à la reproduction des limicoles (et du Busard), tandis que les passereaux paludicoles nichent dans les roselières.

Comme pour la grande majorité des zones de prairies humides et de marais littoraux atlantiques, la menace majeure réside dans l’intensification de l’agriculture. Ainsi, un élevage extensif, garant de la qualité du milieu, est transformé en culture céréalière intensive, et la parcelle drainée. Outre l’impact évident et immédiat qu’est la disparition du milieu, cette intensification entraîne aussi une baisse de la qualité de l’eau des fossés par l’apport d’intrants agricoles et du lessivage des sols. Ces fossés sont aussi le lieu de pullulations biologiques, végétales (Jussie ( Ludwigia peploides , (Kunth) P.H.Raven, 1963)) ou animales (Ragondin

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 151 (Myocastor coypus , Molina, 1782)). De plus, l’urbanisation de la zone, due entre autre au tourisme balnéaire très présent sur la côte, est un facteur de dégradation non négligeable. Cet effet est maximal au nord de Meschers, où se sont développés de nombreux campings, villas privées ou résidences secondaires, attirées par les dernières plages de sables de l’embouchure, avant les vasières de l’estuaire. Enfin, l’absence d’une gestion adaptée (fauchage et export) des pelouses calcicoles conduit ces milieux à se densifier par embuissonnement, et entraîne la fermeture de l’espace.

V.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 475.

V.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

CODE INTITULE COUVERTURE 1130 Estuaires 3% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses < 0.01% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) < 0.01%

V.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 0 % de la superficie du site est marine • 16 % de la superficie du site est marine • 9 % en site inscrit • 1 % acquis par le CELRL (Forêt de AUCUNE AUTRE PROTECTION Suzac) • <0,1 % en arrêté de Protection de Biotope (La Combe d’Armel)

V.5. Enjeux de conservation

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 152 ESPÈCES HABITATS OISEAUX MAMMIFÈRES REPTILES INVERTÉBRÉS PLANTES Falaises avec végétation des côtes Busard cendré – atlantiques et baltiques – Mares Échasse blanche – Loutre – Vison – temporaires méditerranéennes – Pelouses INTÉRÊTS Bihoreau gris – Héron Grand rhinolophe sèches semi-naturelles et faciès MAJEURS pourpré – Phragmite – Murin à oreilles d'embuissonnement sur calcaires (sites d' aquatique – Avocette échancrées orchidées remarquables) – Forêts alluviales élégante à Aulnes et Frênes

Dunes côtières fixées à végétation herbacées – Dune mobile embryonnaire – Spatule blanche – Forêt alluviale résiduelle – Pentes Busard des roseaux – rocheuses calcaires avec végétation INTÉRÊTS Marouette ponctuée – chasmophytique – Rivières des étages FORTS Martin-pêcheur – montagnards à planitiaires avec végétation Gorge-bleue à miroir – flottante à renoncules aquatiques – Pie-grièche écorcheur Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin

V.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 16 5 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 15 2 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 0 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 32 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 29 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 8 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 8 • autre raison - 14 Oiseaux 69 31 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 24

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 153 VI. PRESQU’ÎLE D’ARVERT, BONNE ANSE, BRÉJAT ET SAINT AUGUSTIN

Code NATURA 2000 : FR5412012 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Bonne Anse, Marais de Bréjat et de Saint Augustin Code NATURA 2000 : FR5400434 (ZSC) date du dernier arrêté : 10/11/2006 Nom du site : Presqu’île d’Arvert

Superficie : 2626 hectares pour la ZPS, 9725 hectares pour la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR5400432 : Marais de la Seudre, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais, ZSC FR7200677 : Estuaire de la Charente, ZSC FR7200811 : Panache de la Gironde et plateau rocheux de Cordouan ( Gironde ) ; ZPS FR5412020 : Marais et Estuaire de la Seudre, Île d’Oléron, ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne, ZPS FR7200677 : Estuaire de la Gironde, ZPS FR7212016 : Panache de la Gironde ( Gironde ).

Communes : Arvert, Breuillet, Chaillevette, Etaules, Les Mathes, La Tremblade, Saint- Augustin, Saint-Palais-sur-Mer.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 154 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 155 VI.1. Description et intérêt du site

Vaste massif forestier sempervirent littoral composée de Pin maritime et de Chêne vert, implanté sur des dunes fossiles, qui contient entre autre des mares, des falaises calcaires, des marais tourbeux alcalins (Bréjat). S’y trouve aussi une vasière partiellement fermée par une flèche sableuse (Bonne Anse), et des prairies humides pâturées avec roselières (Saint Augustin). Le massif forestier de la Presqu’île d’Arvert et sa prolongation sur l’île d’Oléron (FR5400433), constitue un des sites français les plus importants de successions végétales caractéristiques des dunes calcaires du littoral atlantique. On note la présence de 2 espèces remarquables, la Loutre et la Cistude, dans les canaux qui séparent les différentes prairies de Saint Augustin. Concernant l’avifaune, on compte 29 espèces de l’annexe I, dont le Butor étoilé ( B. stellaris ), hivernant régulier et probablement nicheur ; la Spatule blanche ( P. leucorodia ), en halte migratoire, ainsi que divers rapaces. La baie de Bonne Anse est une halte pour les sternes après leur période de reproduction (jusqu’à 900 sternes Caugek ( Sterna sandvicensis , Latham, 1787)).

Les menaces qui pèsent sur ce site sont bien évidemment liées au tourisme : si les dunes et la forêt sont relativement bien protégées, consécutivement aux aménagements réalisés par l’ONF (bien que les pratiques sylvicoles favorisent le Pin maritime au détriment du Chêne vert), il n’en est pas de même pour les bas-marais arrière-dunaires. Ces derniers sont en effet envahis par le séneçon en arbre, ou Baccharis ( Baccharis halimifolia , Linnaeus, 1753). Le marais tourbeux de Bréjat est quant à lui entouré de constructions touristiques et fait l’objet d’assèchements. Les prairies humides sont drainées et reconverties en cultures céréalières. Enfin, la Gironde, fortement chargée en métaux lourds et plus particulièrement en cadmium, contamine le site.

VI.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 484.

VI.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

Pas d’habitat en interaction avec la conchyliculture.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 156 VI.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 85 % en réserve de chasse et de faune • 8 % en réserve de chasse et de faune sauvage du DPM (La Bonne Anse) sauvage du DPM • 65 % en forêt domaniale • 11 % acquis par le CELRL (Les Combots d’Ansoine) • 2 % en arrêté de protection de biotope (Marais de Bréjat)

VI.5. Enjeux de conservation

ESPÈCES HABITATS OISEAUX MAMMIFÈRES REPTILES/AMPHIBIENS INVERTÉBRÉS PLANTES INTÉRÊTS Dunes côtières fixées à végétation Cistude d'Europe MAJEURS herbacée Grand murin – Grand Dune mobile embryonnaire – Busard des rhinolophe – Dune mobile du cordon littoral – roseaux – Minioptère de Dunes boisées des régions Pipit Schreibers – Vertigo Des atlantique, continentale et boréale INTÉRÊTS rousseline – Murin à oreilles Moulins – Pélobate cultripède – Lacs eutrophes naturels avec FORTS Gorgebleue échancrées – Rosalie des végétation du Magnopotamion ou à miroir – Murin de Alpes Hydrocharition – Bas marais Pie-grièche Beschtein – calcaires à Marisques – écorcheur Barbastelle – Tourbières basses alcalines Petit rhinolophe – Loutre

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 157 VI.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 11 4 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 3 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 0 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 7 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 5 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 2 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 2 • autre raison - 7 Oiseaux 69 29 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 49

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 158 VII. MARAIS ET ESTUAIRE DE LA SEUDRE, ÎLE D’OLÉRON

Code NATURA 2000 : FR5412020 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Marais et estuaire de la Seudre, Île d’Oléron Code NATURA 2000 : FR5400432 (ZSC) date du dernier arrêté : 09/08/2006 Nom du site : Marais de la Seudre

Superficie : 13 970 hectares pour la ZPS, 13 976 hectares pour la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR5400431 : Marais de Brouage et Marais nord d’Oléron, ZSC FR5400433 : Dunes et forêts littorales de l’île d’Oléron, ZSC FR5400434 : Presqu’île d’Arvert, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais, ZSC FR5402001 : Carrière de l’Enfer ; ZPS FR5410028 : Marais de Brouage, Île d’Oléron, ZPS FR5412026 : Pertuis Charentais – Rochebonne.

Communes : Arvert, Bourcefranc-le-Chapus, Breuillet, Chaillevette, Dolus d’Oléron, Etaules, La Tremblade, Le Château-d’Oléron, l’Eguille, Le Grand-Village-plage, Le Gua, Marennes, Mornac-sur-Seudre, Nieulle-sur-Seudre, Saint Just-Luzac, St Pierre-d’Oléron, St Sulpice-de- Royan, St Trojan-les-Bains, Saujon.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 159 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 160 VII.1. Description et intérêt du site

Vaste complexe estuarien, composé de marais (prairies humides), anciennement dédiés à l’activité salicole et désormais convertis en majorité à l’ostréiculture. Ces marais s’articulent autour des 20 kilomètres inférieurs de l’estuaire de la Seudre. Les activités salicoles y ont laissé une succession de creux et bosses ( jâs et bossis ), et ces marais sont désormais utilisés comme claires d’affinages pour les huîtres. Plus de 2000 hectares, soit environ 15 % du site, sont couverts par l’habitat lagunaire (code 1150). Cet habitat, prioritaire au niveau européen, dépend étroitement des activités conchylicoles extensives. Les prairies salées abritent quant à elles de nombreux habitats inscrits à l’annexe I de la directive Habitats. La fonctionnalité de ce complexe dépend des flux et des mélanges d’eau salée et douce, dans les canaux et fossés qui séparent les prairies : ces canaux, en plus de définir l’espace, connectent les différents bassins et forment des corridors écologiques pour bon nombre d’espèces (comme la Loutre ( L. lutra ) ou la Cistude ( Emys orbicularis , Linnaeus, 1758). Le retrait de la mer sur ce site, arrivée plus tard sur l’échelle géologique que pour les marais de Brouage ou Rochefort, permet aux sols d’être encore bien chargés en sels minéraux. De ce fait, la diversité floristique, bien que riche, est moindre qu’en d’autres sites de marais. On y dénombre 17 espèces d’oiseaux inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux. Les marais et l’estuaire de la Seudre sont un site de choix pour la reproduction et l’alimentation d’Ardéidés (Hérons, Aigrettes, Butors, etc. ). Plusieurs espèces de rapaces (Busards, Milan noir (Milvus migrans , Boddaert, 1783)) nidifient et s’alimentent sur le site. Les vasières de l’estuaire sont un lieu privilégié pour l’alimentation des oiseaux marins. Enfin, l’estuaire de la Seudre est un site d’alimentation pour les chauves-souris, se reproduisant sur le site Natura 2000 des carrières de l’Enfer (FR5402001). Comme pour toutes les prairies pâturées de Charente-Maritime, leur état de conservation est étroitement lié à l’intensité du pâturage qui s’y exerce. Les prés salés sont désormais régulièrement drainés pour permettre le développement d’une culture céréalière intensive. De plus, des parties du marais salé sont endiguées, ayant pour conséquence de faire « mourir » ce dernier. L’entretien des canaux, parfois abandonnés, est aussi déterminant pour assurer les fonctions écologiques.

VII.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 492.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 161 VII.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1130 Estuaires 22,48% 1150 Lagunes côtières * 15,26% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 14,49% 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 9,37% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 4,16% 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 1,03% 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 1,00% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 0,44% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 0,08% 1160 Grandes criques et baies peu profondes < 0.01%

VII.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 22 % de la superficie du site est • 22 % de la superficie du site est marine marine • 10,8 % en site classé (île d’Oléron) • 6 % en réserve de chasse et de faune sauvage (ACCA) • 1,1 % acquis par un Conservatoire d’Espaces Naturels • 1 % acquis par le CELRL (Marais d’Avail 1 % acquis par le CELRL et Bois de la Parée) • 1% en arrêté de protection de biotope • 0,4 % en arrêté de protection de (acquisition du CELRL) biotope (Marais d’Avail et Bois de la Parée) • 0,8 % acquis par le département

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 162 VII.5. Enjeux de conservation

ESPÈCES HABITATS OISEAUX MAMMIFÈRES REPTILES INVERTÉBRÉS PLANTES

Bihoreau gris – Aigrette garzette – Échasse blanche – Estuaires – Lagunes INTÉRÊTS Vison d'Europe – Avocette élégante – côtières – Prés salés MAJEURS Loutre Gorgebleue à miroir atlantiques – Pie-grièche écorcheur

Végétation pionnière à Cigogne blanche – Salicornes – Prés salés à Spatule blanche – Spartines – Prés salés Circaète Jean-le- méditerranéens – Fourrés INTÉRÊTS Blanc – Busard des Toutes les Cistude Cuivré des marais halophiles méditerranéens FORTS roseaux – Busard chauves-souris d'Europe et thermo-atlantiques – cendré – Balbuzard Lacs eutrophes naturels – pêcheur – Gravelot à Forêts alluviales à Aulnes collier interrompu et Frênes

VII.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 20 3 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 14 2 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 0 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 30 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 27 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 15 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 15 • autre raison - 26 Oiseaux 69 17 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 12

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 163 VIII. ESTUAIRE ET BASSE VALLÉE DE LA CHARENTE

Code NATURA 2000 : FR5412025 (ZPS) date du dernier arrêté : 06/07/2004 Nom du site : Estuaire et basse vallée de la Charente Code NATURA 2000 : FR5400430 (ZSC) date du dernier arrêté : 27/05/2009 Nom du site : Basse vallée de la Charente

Superficie : 10 700 hectares pour la ZPS, 10 723 hectares pour la ZSC Autres sites en relation : ZSC FR5400429 : Marais de Rochefort, ZSC FR5400431 : Marais de Brouage et marais nord d’Oléron, ZSC FR5400469 : Pertuis charentais, ZSC FR5400471 : Carrières de Saint-Savinien, ZSC FR5400472 : Moyenne vallée de la Charente et Gagneuse et Coran ; ZPS FR5410013 : Anse de Fouras, Baies d’Yves, Marais de Rochefort, ZPS FR5410028 : Marais de Brouage, Île d’Oléron, ZPS FR5412005 : Vallée de la Charente moyenne et Seugne, ZPS FR5412026 : Pertuis charentais – Rochebonne.

Communes : Agonnay, Bords, Cabariot, Champdolent, Coulonge-sur-Charente, Échillais, Fouras, Geay, Île-d’Aix, Lussant, Le Mung, Port-des-Barques, Puy-du-Lac, Rochefort, Romegoux, Saint-Coutant-le-Grand, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-de-la-Prée, Saint-Nazaire- sur-Charente, Saint-Porchaire, Saint-Savinien, Soubise, Tonnay-Charente, La Vallée, Vergeroux.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 164 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 165 VIII.1. Description et intérêt du site

Vaste ensemble estuarien, composé de prairies humides articulées autour des 40 derniers kilomètres de l’estuaire du fleuve côtier Charente (aval du barrage de Saint Savinien), des îles d’Aix et Madame, et d’une partie de 2 affluents (la Boutonne et le Bruant). S’y trouvent aussi des vasières intertidales à forte productivité primaire, des roselières saumâtres à plantes endémiques, et des falaises basses aspergées d’embruns sur les îles. La concentration en sels minéraux au sein des prairies est décroissante de l’embouchure vers les terres : saumâtres en aval de Rochefort, elles deviennent dulcicoles et alluviales en amont. Les vasières sont une zone de frayère et de nourricerie pour de nombreuses espèces de poissons. Ces sites sont importants pour la conservation des oiseaux : y sont recensées 32 espèces protégées, 28 menacées au niveau national et 20 dans la région du Poitou-Charentes. De plus, 18 espèces d’oiseaux de l’annexe I sont présentes toute l’année sur le site, parmi les 27 totalisées. Enfin, 5 espèces présentes sur le site (Héron pourpré ( Ardea purpurea , Linnaeus, 1766), Échasse blanche ( Himantopus himantopus , Linnaeus, 1758), Avocette élégante (Recurvirostra avocetta , Linnaeus, 1758), Bécasseau maubèche ( Calidris canutus , Linnaeus, 1758) et Gorgebleue à miroir ( Luscinia svecica , Linnaeus, 1758)) répondent à 4 critères d’importance internationale. L’écosystème de ce site présente un intérêt exceptionnel, car il est l’un des exemples les plus représentatifs d’un fleuve centre-atlantique. On y trouve de nombreuses communautés animales et végétales originales, dont des espèces endémiques (Angélique à fruits variés (Angelica heterocarpa , Lloyd, 1859)). De nombreuses associations végétales sont synendémiques des rives et des berges vaseuses de fleuve soumis à la marée. Présence de la Rosalie des Alpes ( R. alpina ), de la Loutre ( L. lutra ) et du Vison d’Europe ( M. lutreola ), et de 8 espèces de chauves-souris. Enfin, sans être désigné au titre de la convention Ramsar, le site répond à 8 critères sur les 9.

Comme toute prairie humide, le risque est lié au drainage de la parcelle et à sa mise en culture (céréale, populiculture). De plus, la déprise agricole est aussi un facteur aggravant ; depuis 1990, des mesures d’aides de la PAC ont permis de maintenir sur une grande partie du site un pâturage extensif. Ce dernier est nécessaire pour sauvegarder la morphologie et les communautés spécifiques des prairies humides. L’urbanisation et le tourisme (Rochefort, les îles, etc. ) constitue aussi une pression. Enfin, des événements météorologiques ponctuels de grande ampleur (tempête Xynthia (2010), ouragan Martin (1999), etc. ) affectent les écosystèmes d’une manière positive ou négative, qu’il conviendra de déterminer.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 166 VIII.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 499.

VIII.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

En jaune, habitat prioritaire.

CODE INTITULE COUVERTURE 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 29,29% 1130 Estuaires 26,02% 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 1,19% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 0,08% 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 0,05% 1150 Lagunes côtières * < 0.01% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) < 0.01%

VIII.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 35 % Domaine Public de l’État / 65 % domaine privé • 23 % de la superficie du site est • 23 % de la superficie du site est marine marine 1 % acquis par le CELRL (Port des • 3 % acquis par le CELRL (Estuaire de Barques) Charente, Coudepont et Fort Liédot) • 3 % en site classé • 2 % en réserve de chasse et de faune sauvage (ACCA) • 1 % en site inscrit (Estuaire de la Charente) • 0,7 % acquis par un Conservatoire d’Espaces Naturels • 0,1 % acquis par la LPO (Prés Morad)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 167 VIII.5. Enjeux de conservation

Espèces prioritaires : Vison d’Europe ( M. lutreola ), Barbot ( Osmoderma eremita , Scopoli, 1763), Rosalie des Alpes ( R. alpina ), Angélique à fruits variés ( A. heterocarpa ). Habitats prioritaires : Forêts alluviales à Alnus glutinosa ((L.) Gaertn., 1790) et Fraxinus excelsior (Linnaeus, 1753), Marais calcaires à Cladium mariscus ((Linnaeus) Pohl, 1809) et espèces du Caricion davallianae , Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires ( Festuco-Brometalia ), Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises).

VIII.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 22 5 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 22 3 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 1 1 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 20 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 27 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 22 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 22 • autre raison - 16 Oiseaux 69 27 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 39

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 168 IX. PERTUIS CHARENTAIS, ROCHEBONNE

Code NATURA 2000 : FR5412026 (ZPS) date du dernier arrêté : 30/10/2008 Nom du site : Pertuis Charentais – Rochebonne Code NATURA 2000 : FR5400469 (ZSC) date du dernier arrêté : 21/10/2014 Nom du site : Pertuis Charentais

Superficie : 819 258 hectares pour la ZPS, 456 027 hectares pour la ZSC

Autres sites en relation : ZSC FR5400424 : Île de Ré : Fier d’Ars, ZSC FR5400429 : Marais de Rochefort, ZSC FR5400430 : Basse vallée de la Charente, ZSC FR5400431 : Marais de Brouage et Marais nord d’Oléron, ZSC FR5400432 : Marais de la Seudre, ZSC FR5400434 : Presqu’île d’Arvert, ZSC FR5400446 : Marais Poitevin ; ZPS FR5410012 : Fiers d’Ars et Fosse de Loix, ZPS FR5410013 : Anse de Fouras, Baies d’Yves, Marais de Rochefort, ZPS FR5410028 : Marais de Brouage, Île d’Oléron, ZPS FR5410100 : Marais Poitevin, ZPS FR5412012 : Bonne Anse, Marais de Bréjat et de Saint Augustin, ZPS FR5412020 : Marais et estuaire de la Seudre, Île d’Oléron, ZPS FR5412025 : Estuaire et basse vallée de la Charente.

Communes : ––

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 169 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 170 IX.1. Description et intérêt du site

Site entièrement marin, comprenant les eaux littorales néritiques (non incluses dans d’autres zones Natura 2000) jusqu’à la limite des hautes mers sur l’estran, une partie du plateau continental à l’ouest des îles, et le plateau de Rochebonne. La zone est agitée par de forts courants de marée, et est enrichie en nutriments par le déversement de 5 estuaires (Lay, Sèvre Niortaise, Charente, Seudre et Gironde). Situé sur l’axe de migration Est-Atlantique, le site forme un ensemble de grande taille important pour les oiseaux marins et côtiers atlantiques. S’y regroupent ainsi en grande quantité des oiseaux marins nordiques lors de leur période post-nuptiale. En voici quelques exemples : 40 % de la population mondiale de Puffin des Baléares (Puffinus mauretanicus , Lowe, 1921), espèce fortement menacée au niveau mondial, passe sur cette zone et y stationne en période inter-nuptiale. La Macreuse noire ( M. nigra ), le Guillemot de Troïl ( Uria aalge , Pontoppidan, 1763), les 3 espèces de Plongeons et 4 espèces de mouettes fréquentent abondamment le site en hiver ; s’y trouvent aussi de la Bernache cravant ( Branta bernicla , Linnaeus, 1758), du Grèbe esclavon ( Podiceps auritus , Linnaeus, 1758), du Goéland cendré ( Larus canus , Linnaeus, 1758), ainsi que de nombreux limicoles.

Les apports des fleuves garantissent une forte productivité primaire et une abondance phytoplanctonique. De nombreux habitats sont présents sur le site : bancs de sable, estuaires, fosses, récifs d’hermelles, bancs d’huîtres plates et de moules, baies, herbiers à zostères. Plusieurs de ces habitats sont visés par la convention internationale OSPAR comme les bancs de Modioles ( Modiolus modiolus, Linnaeus, 1758), les bancs intertidaux de moules ( M. edulis ) sur sédiments mixtes et sableux, les récifs de Sabellaria spinulosa (Leuckart, 1849) les colonies de Pennatules ( Pennatulidae ) et de mégafaune fouisseuse. Les Pertuis sont aussi fréquentés par l’Esturgeon d’Europe ( Acipenser sturio , Linnaeus, 1758). Menacé d’extinction, cette espèce ne se reproduit en France, qu’uniquement dans le bassin de la Gironde. Historiquement, l’Esturgeon se concentrait entre les îles d’Oléron et Ré. Les Pertuis ont donc une responsabilité majeure dans la conservation de cette espèce à l’échelle mondiale. Le Grand Dauphin ( Tursiops truncatus , Montagu, 1821) et le Marsouin commun (Phocoena phocoena , Linnaeus, 1758) se nourrissent au large des îles. Enfin, le site est aussi un couloir migratoire pour plusieurs espèces amphihalines : Lamproie marine ( Petromyzon marinus , Linnaeus, 1758), Grande Alose ( Alosa alosa , Linnaeus, 1758), Alose feinte ( Alosa fallax , Lacepède, 1803), Saumon atlantique ( Salmo salar , Linnaeus, 1758), Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis , Linnaeus, 1758).

Les pollutions sont la principale menace de ce site : marines (micro ou macro-polluants) comme les hydrocarbures, rejets accidentels ou volontaires ; ou côtières, ponctuelles ou

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 171 diffuses, comme les insecticides, métaux lourds, eaux usées dues à l’accroissement de la population estivale. S’ajoute à cela une dégradation des fonds par extraction de granulats, clapage, dragage ou chalutage ; et un risque de collision entre les grandes espèces et la navigation. Enfin, certaines méthodes de pêches sont très destructives.

IX.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site

Voir en annexe, page 509.

IX.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture

CODE INTITULE COUVERTURE 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 16,57% 1160 Grandes criques et baies peu profondes 13,28% 1170 Récifs 12,86% 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 2,00% 1130 Estuaires 1,00% 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 1,00% 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 0,66%

IX.4. Répartition de la surface du site

ZPS ZSC • 100 % de la superficie du site est • 100 % de la superficie du site est marine marine • 1 % en site classé • 1 % en site classé • <0,1 % acquis par le CELRL (Pointe de • <0,1 % acquis par le CELRL (Pointe de Chassiron) Chassiron)

IX.5. Enjeux de conservation

Espèce prioritaire : Esturgeon d’Europe ( A. sturio )

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 172 IX.6. Synthèse du site

Présent en Présent sur le site Patrimoine d’intérêt communautaire Charente- dont habitats ou Total Maritime espèces prioritaires

Habitats 57 8 0 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales (hors oiseaux Annexe I 79/409) 39 9 1 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces végétales 9 0 0 citées au titre de l’Annexe II de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE Espèces animales et végétales importantes - • inscrites sur la Liste Rouge Nationale 923 5 • inscrites sur la lite d’une Convention Internationale (Berne/OSPAR) 532 8 • citées au titre de l’Annexe IV de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 75 1 • citées au titre de l’Annexe V de la Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE 5 1 • autre raison - 1 Oiseaux 69 11 cités au titre de l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409/CEE • Migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I - 20

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 173 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PRÉSENTATION DES HABITATS NATURA 2000

FICHES PAR HABITAT

Ces fiches sont élaborées à partir des cahiers d’interprétation des habitats Natura 2000 du Muséum National d’Histoire Naturelle, et du Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne. Ne sont concernés ici que les habitats en interaction avec la conchyliculture de Charente-Maritime. Le numéro du titre est celui du code des Cahiers d’Habitats, réalisés par la France. Les correspondances CORINE Biotope et habitats marins EUNIS 2008 sont données dans chaque fiche, pour les habitats présents dans le département, et de fait concernés par le schéma des structures.

I. 1110 – BANCS DE SABLE À FAIBLE COUVERTURE PERMANENTE D’EAU MARINE

Code CORINE Biotope : 11 Typologie EUNIS : A5.2 (pour 1110 – 1 et 1110 – 2) ; A5.1 et A5.5 (pour 1110 – 3) ; A5.2 (pour 1110 – 4)

3 sites Natura 2000 sont concernés, pour une surface totale de 75 907 hectares : FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin, FR5400469 Pertuis Charentais.

L’habitat bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine est décliné en 9

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 174 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 sous-habitats ; 5 sur la côte méditerranéenne, et 4 sur la côte atlantique. Voici ceux de la côte atlantique : • sables fins propres et légèrement envasés, herbiers de Zostera marina ; • sables moyens dunaires, présent sur le département ; • sables grossiers et graviers, bancs de maërl, présent sur le département ; • sables mal triés.

Ces 4 habitats sont classés par granulométrie croissante, résultant des variations hydrodynamiques (houles et courants de marées).

Les bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine sont des bancs de sable sublittoraux (situés en infralittoral, jamais exondés). La profondeur d’eau est faible, ne dépassant jamais 20 mètres. Ils sont situés dans des zones ouvertes à très haute énergie, dispersives, où l’hydrodynamisme est fort (houles du large), rendant limité le dépôt de particules fines. Ces bancs de sable sont souvent associés à l’habitat Replats boueux et sableux (1140), dont ils sont le prolongement naturel en milieu non exondable (infralittoral).

L’état de conservation de l’habitat 1110 est défavorable mauvais, et la tendance est au déclin.

• Les sables fins propres et légèrement envasés, herbiers à Zostera marina (1110 – 1), sont le prolongement sous-marin des plages intertidales des milieux à haute énergie. Lorsque les houles sont atténuées, la Zostère marine peut s’y développer. Cet habitat est en outre très important pour l’hivernage de nombreuses espèces d’oiseaux, en particulier la Macreuse noire, et diverses espèces de Plongeons. On y trouve des communautés d’invertébrés du sublittoral sablonneux (vers polychètes, etc. ), et des petits crustacés comme les amphipodes. Ces derniers constituent alors une réserve de nourriture pour les poissons, et en particulier les larves de poissons plats, qui trouvent dans cet habitat un lieu de nurserie idéal. De nombreux mollusques bivalves y vivent enfouis, se nourrissant des particules en suspension charriées par la houle et les courants, et notamment la Praire, la Palourde, le Donax, etc. Ces bivalves sont recherchés par les pêcheurs à pied lors des marées de vives-eaux, et plus occasionnellement par les professionnels, à l’aide d’une drague. L’herbier de Zostère marine ( Zostera marina , Linnaeus, 1753), qui se développe sur des bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine (sables fins propres et

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 175 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

légèrement envasés, herbiers à Zostera marina 1110 – 1), ne doit en aucun cas être confondu avec l’herbier de Zostère naine ( Zostera noltei , habitat 1130 – 1 Slikke en mer à marées). Ce dernier se développe uniquement dans l’étage médiolittoral, et découvre donc à marée basse. La zostère marine est pour le moment absente des côtes de Charente-Maritime ; on la trouve en grande quantité dans le bassin d’Arcachon. Dans ces milieux très brassés, la qualité de l’eau ne constitue que rarement une menace, comme peut l’être l’exploitation du sable, beaucoup plus destructrice. L’habitat 1110 – 1 n’est pas présent en Charente-Maritime.

• Les sables moyens dunaires (1110 – 2), forment des bancs de sable siliceux parallèle à la plage, le long des littoraux dunaires (Aquitaine, Manche) ; ou sous forme de dunes de sable coquiller (Bretagne, Vendée). La faune peut être éparpillée ou au contraire très concentrée, en fonction des recrutements précédents. Tellines, Donax, Amandes, Abra prismatica , Spisula spp. , sont les bivalves les plus communs. Le lançon Ammodytes tobianus (Linnaeus, 1758) est très caractéristique de cet habitat. De même que précédemment, l’exploitation croissante des sables (diminution des extractions à terre) est la menace principale. Dans le département, l’habitat 1110 – 2 est localisé le long de la Pointe Espagnole.

• Les sables grossiers et graviers, bancs de maërl (1110 – 3) sont un habitat sous forme de plaine, entourant parfois des îlots rocheux, de quelques mètres sous la surface à plus de 40 mètres de profondeur. La houle et les courants de marée peuvent être forts. La granulométrie va de sables grossiers à graviers (550µm à 1mm et plus). Lorsque la zone est abritée, le maërl ou lithothamnium, algue rouge calcaire, peut se développer (Phymatolithon calcareum ((Pallas) Adey & McKibbin, 1970)). Elle forme alors des terrasses. On y trouve des Dentales, Oursins, plusieurs bivalves (Praire, Palourde rose, Nucula hanleyi (Winckworth, 1931), Spisula elliptica (Brown, 1827), Moerella pygmaea (Lovén, 1846), Laevicardium crassum (Gmelin, 1791)), et des ascidies. Les mollusques sont en majorité suspensivores. Ces bancs de maërl sont protégés (annexe Vb de la directive Habitat), et sont menacés par les activités humaines (pêche aux engins traînants), la modification de l’hydrodynamisme, ou encore par la colonisation de la Crépidule. En Charente-Maritime, l’habitat 1110 – 3 est localisé sur la façade sud-ouest des îles de Ré et d’Oléron.

• Les sables mal triés (1140 – 4) sont des sables fins avec une forte fraction de gros éléments. On trouve en autre de nombreux restes de coquilles. Peu de bivalves y

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 176 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

vivent, ainsi que quelques gastéropodes et polychètes. L’Ophiure Ophiura albida (Forbes, 1839) est présente. Peu d’espèces caractérisent ce milieu, mais les populations sont très abondantes. Ce site est en outre un lieu de nourricerie important pour les larves de poissons plats. L’habitat 1140 – 4 n’est pas présent sur les côtes du département.

II. 1130 – ESTUAIRES

Code CORINE Biotope : 13.2 (pour 1130 – 1) Typologie EUNIS : A2.2, A2.3, A2.6 et X01 (pour 1130 – 1)

7 sites Natura 2000 sont concernés, pour une surface totale de 21 039 hectares : FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde, FR5400446 Marais Poitevin, FR5400469 Pertuis Charentais.

L’estuaire correspond à la partie aval d’un fleuve soumise à la marée, à partir des eaux saumâtres (eau de mer diluée par de l’eau douce d’origine terrestre). L’habitat estuaires 1130 est décliné en deux sous-habitats : Slikke en mer à marées 1130 – 1 sur la façade atlantique, et sables vaseux et vases lagunaires et estuariennes 1130 – 2 en Méditerranée. Le présent schéma des structures ne concerne que le sous-habitat 1130 – 1 (Slikke en mer à marées). L’état de conservation de ce dernier est défavorable mauvais, la tendance est stable.

Bien qu’étant une anse côtière, l’apport en eau douce est important dans un estuaire, le différenciant de l’habitat « grandes criques et baies peu profondes 1160 ». L’interface eau douce/eau salée, couplée à la réduction du courant amène à la floculation de particules d’argiles et à leur sédimentation. Cela est à l’origine de larges étendues de replats boueux ou sableux. Lorsque le débit du fleuve est inférieur en puissance au flot (marée montante), cette sédimentation forme un delta à l’embouchure de l’estuaire. On distingue deux types de marée dans un estuaire : la marée dynamique et la marée saline. La marée dynamique correspond à la propagation de l’onde de marée ; sa limite correspond à la partie du fleuve où le courant ne s’inverse plus (écoulement toujours dirigé

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 177 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 vers l’aval). La marée dynamique se propage plus en amont que la marée saline. Cette dernière représente l’intrusion d’eau de mer, et sa limite correspond à la limite des eaux saumâtres, là où l’eau salée pénètre le plus profondément dans l’estuaire. C’est cette limite (marée saline), qui doit être prise en compte dans la définition de l’habitat « estuaire », puisque elle est à l’origine d’un gradient chimique (gradient de salinité), et est donc facteur de répartition de la flore et de la faune vivant sur le fleuve.

Milieu dynamique, l’estuaire est en perpétuel changement. Peu d’espèces y vivent, mais toutes sont caractérisées par une forte capacité de résilience et d’adaptation aux conditions changeantes du milieu. Leur répartition spatiale est fonction des contraintes physico- chimiques : durée d’exondation, salinité, turbidité, courant, présence d’herbiers, etc. La variabilité inter-annuelle, voire saisonnière, est aussi l’un des facteurs majeurs influençant la répartition de ces populations. Les populations de l’estuaire interagissent peu entre elles ; cependant, il existe parfois une compétition intraspécifique, conduisant à une ségrégation des cohortes (classes d’âge) en fonction de leur ancienneté. Cet habitat est caractérisé par une forte production primaire. On y trouve plusieurs espèces de mollusques bivalves fouisseurs, telles que la telline Baltique (Macoma balthica (Linnaeus, 1758)), le scrobiculaire ou « lavagnon » ( Scrobicularia plana (da Costa, 1778)), des coques ( Cerastoderma spp. ), etc. Sont présents aussi quelques vers polychètes, et des petits crustacés. L’hydrobie ( Hydrobia spp. ) fréquente ce milieu ; de nombreux oiseaux l’utilise comme aire de nourrissage à marée basse, alors qu’à marée haute, c’est au tour des larves de poissons (poissons plats notamment).

Cet habitat (Slikke en mer à marée) est parfois colonisé par les herbiers de Zostères naines (Zostera noltei (Hornemann, 1832)). La présence de Zostères naines n’est cependant pas obligatoire dans cet habitat, et sa présence n’indique pas non plus à coup sûr l’habitat 1130 Estuaires, puisqu’on la retrouve aussi dans l’habitat 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse, et 1150 Lagunes côtières. Ces herbiers offrent le gîte et le couvert pour de nombreuses espèces (oiseaux, poissons, crabe vert (Carcinus maenas (Linnaeus, 1758))), et se comportent comme un substrat dur sur un sol meuble, permettant la fixation de certaines espèces de mollusques, et notamment la littorine ( Littorina littorea (Linnaeus, 1758)).

Les estuaires sont l’un des milieux les plus anthropisés : voies de communication entre les terres et l’océan, à proximité de grandes villes et drainant des bassins versants côtiers très urbanisés, ces derniers sont le siège de lourdes modifications. Linéarisation des berges, enrochement, pertes des habitats les jouxtant (prairies humides, marais, etc. ), construction de

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 178 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 ports, mais aussi pollution chimique, macro-déchets, surcharge en matière organique (lessivage des sols du bassin versant) sont autant d’exemples de pressions et menaces qu’il faut veiller à diminuer si l’on veut conserver cet habitat. De plus, les micro-polluants (métaux lourds, etc. ) ont la capacité de se fixer sur les argiles par adsorption. L’estuaire étant un milieu très chargé en sédiments (bouchon vaseux), sa capacité de rétention est forte, et à l’occasion d’une crue ou d’une remobilisation des sédiments, une pollution ponctuelle peut se déclarer.

III. 1140 – REPLATS BOUEUX OU SABLEUX EXONDÉS À MARÉE BASSE

Code CORINE Biotope : 14 Typologie EUNIS : A2.1, A2.2, A2.4, A2.6 (pour 1140 – 1 à 6)

3 sites Natura 2000 concernés, pour une surface totale de 7848 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars, FR5400446 Marais Poitevin, FR5400469 Pertuis Charentais.

L’habitat Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 1140, correspond à la zone de balancement des marées (estran). Générique, il est décliné en 10 sous-habitats, dont 6 en Atlantique (et 4 en Méditerranée). Ceux de la côte atlantique sont : Sables des hauts de plage à Talitres (1140 – 1), Galets et cailloutis des hauts de plage à Orchestia (1140 – 2), Estrans de sable fin (1140 – 3), Sables dunaires (1140 – 4), Estrans de sables grossiers et graviers (1140 – 5), Sédiments hétérogènes envasés (1140 – 6). 1 et 2 sont situés sur l’étage supralittoral (recouverts uniquement lors des marées hautes de vives-eaux, sables secs) ;3, 4, 5 et 6 sont situés sur l’étage médiolittoral (niveau moyen des basses mers, zone de résurgence), et sont donc alternativement couverts et découverts suivant le jeu des marées. La variabilité des conditions hydrodynamiques, et la multitude d’états intermédiaires entre les modes battu et abrité, sont à l’origine de la grande diversité de sous-habitats. De manière générale, l’état de conservation de l’habitat 1140 est défavorable inadéquat, et sa tendance est stable. La zone infralittoral est traitée dans l’habitat 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine. Les herbiers de zostères, de 2 types : zostères marines et zostères naines, sont respectivement traités dans l’habitat 1110 – 1 sables fins propres et légèrement envasés, herbiers à Zostera marina ; et 1130 – 1 Slikke en mer à marées.

Localisés sur les côtes océaniques, les chenaux et les lagunes associées, les replats boueux ou sableux découvrant sont de manière générale dépourvus de plantes vasculaires. Ils sont

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 179 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 en revanche couverts le plus souvent par un biofilm, véritable tapis vivant constitué de diatomées et/ou bactéries liées les unes aux autres. Ce biofilm sert de nourriture pour de nombreuses espèces (mollusques, poissons, etc. ), tout en étant le siège d’une forte production primaire. Une importante population d’invertébrés, se nourrissant entre autre de ce biofilm et des particules en suspension, est à l’origine d’une tout aussi importante production secondaire, et constitue la base d’un dense réseau trophique. Enfin, ces sables ou vasières sont aussi le lieu de gagnage pour de nombreux anatidés et limicoles.

Cet habitat est le lieu privilégié des activités conchylicoles (parcs à huîtres, bouchots, etc. ), mais aussi récréatives, comme la pêche à pied de loisir.

Les sous-habitats constituant l’habitat 1140, sont définis par la taille des sédiments d’une part, facteur de l’hydrodynamisme qui les meut (sédiments fins à graviers) ; et par le profil des plages (pente), conditionnant la durée de rétention de l’eau à marée basse.

• Les Sables des hauts de plage à Talitres (1140 – 1) sont l’habitat caractérisant les sables en haut de plage, humectés par les embruns et non recouverts par la marée. Sable sec, celui-ci n’est soumis qu’à l’action du vent (transport éolien). L’effet de l’humidification de sa surface par les embruns est sensible la nuit, et disparaît le jour sous l’action du Soleil. Cette zone correspond aux laisses de mer, et est sujet au dépôt de matière organique marine (algues, zostères) ou terrestres (bois flotté). S’y trouvent aussi des organismes morts (poissons, méduses, Vélelles, etc. ), et apportés par le vent ou les courants. Enfin, les macro-déchets s’y échouent aussi, qu’ils soient biodégradables ou non. Cet environnement est très variable, car le sable qui le compose est facilement mobilisable lors d’événements climatiques comme les tempêtes (le vent et les vagues modifiant alors le profil de plage), et la laisse de mer dépend des apports en matière et du coefficient de marée. Ce dernier détermine la position du cordon de la laisse sur la plage. Cet habitat est caractérisé par la présence du crustacé amphipode Talitrus saltator (Montagu, 1808), communément appelé « puce de mer » de par son mode de déplacement par bonds (bien qu’il n’appartienne pas aux insectes comme les véritables puces). Ce crustacé vit sur la laisse de mer, où les algues en décomposition lui fournissent nourriture et humidité, et creuse un terrier dans le sable au-dessus de la limite des marées, se déplaçant donc avec les coefficients. Véritable éboueur de la plage, le Talitre participe activement au recyclage des débris d’algues (essentiellement des Fucales), et joue un rôle primordial dans l’écosystème

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 180 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

côtier. La destruction de cette laisse de mer, par le ramassage mécanique sur les plages très fréquentées, entraîne la disparition de cet animal, et met en péril les autres espèces qui la fréquentent, et notamment les oiseaux (Gravelots, Bécasseau variable, Tournepierre à collier, etc. ). Les conchyliculteurs se rendant sur l’estran empruntent cette zone (tracteurs, etc. ). Bien qu’étant par nature très dynamique (sable), cet habitat peut être menacé par un accès à l’estran désorganisé, où se multiplieraient les voies d’accès. Dans les sites où c’est le cas, il faut alors veiller à faire respecter une unique voie d’accès. Ce sous-habitat est présent sur une bonne partie des côtes continentales du département.

• Les Galets et cailloutis des hauts de plage à Orchestia (1140 – 2) sont des zones de galets, le plus souvent à l’abri d’affleurements rocheux. Sous dominance de la marée, ces galets retiennent de nombreux débris végétaux conservant une humidité importante. Cet habitat n’est humecté que par les embruns, et le haut des vagues lors d’épisodes climatiques hivernaux. Comme l’habitat précédent, cet habitat est le lieu d’échouage de nombreux débris marins, incluant les macro-déchets. Cependant, et à l’inverse du précédent, il est peu recherché par les touristes et peu fréquenté ; il ne fait donc pas l’objet d’un nettoyage systématique. Les graviers sont un habitat peu propice à de nombreuses espèces, et on ne trouve quasiment que des crustacés amphipodes du genre Orchestia , très abondants (famille des Talitridés, proche du Talitre et nommé parfois lui aussi « puce de mer » en raison de ses bonds). Ce sous-habitat n’est pas présent en Charente-Maritime.

• Les Estrans de sable fin (1140 – 3) correspondent le plus souvent à de longues étendues de plage rectilignes, à faible pente et où déferlent les houles. L’angle de la pente résulte d’ailleurs directement de l’intensité de ces houles (mode battu, ou abrité). Le flux et le reflux sont à l’origine d’une circulation importante d’eau interstitielle entre les grains de sable (eau de rétention, adsorbée sur les grains). Lorsque cette rétention est brisée, l’eau s’écoule par gravité vers le bas de la plage. Cette zone est appelée zone de résurgence, et est située au milieu de l’estran. Plus bas (basses mers de mortes-eaux) se situe la zone de rétention. Cette zone conserve l’eau accumulée, ne la différenciant pas physiquement des zones en infralittoral comme l’habitat Bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine (1110). La ségrégation des différentes espèces vivant sur ce sous-habitat se fait suivant le gradient hydrodynamique énoncé précédemment. Ces peuplements caractérisent les différences entre les faciès :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 181 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Les sables fins légèrement envasés sont le lieu de vie de la coque ( Cerastoderma edule , Linnaeus, 1758). Ce faciès peut être en continuité écologique directe avec l’habitat Estuaires (1130) en présence de l’arénicole ( Arenicola marina , Linnaeus, 1758) et on y trouve alors des peuplements de Tellines Baltique (Macoma balthica , Linnaeus, 1758). • Ces sables peuvent aussi être colonisés par la zostère naine ( Z. noltei ), et les peuplements sont alors les mêmes que pour les herbiers en zone estuarienne (1130). • La Telline papillon est caractéristique des sables fins en milieu semi-abrités. La présence de Donax ( Donax spp. ) indique le passage du milieu en mode battu (exposition plus prononcée aux houles). • L’annélide polychète Nephtys cirrosa (Ehlers, 1868), indique les sables moyens et grossiers en mode battu. Faciès très mobiles et fortement drainés, les bivalves ne peuvent subsister dans de telles conditions, et en sont donc absents. Ces populations de bivalves, petits crustacés et polychètes sont à la base d’un riche réseau trophique et sont une ressource importante pour les poissons (et notamment juvéniles de poissons plats) à marée haute, et les oiseaux à marée basse. Parmi ceux-ci, 2 sont caractéristiques du milieu : le Bécasseau sanderling ( Calidris alba , Pallas, 1764) et le Gravelot à collier interrompu ( Charadrius alexandrinus , Linnaeus, 1758). Cet habitat est soumis aux pollutions urbaines et agricoles, qui apportant des matières nutritives en excès sont parfois à l’origine d’une prolifération anarchique d’algues vertes ( Enteromorpha sp. , Ulva sp. ). Ce bloom est renforcé par la clarté de l’eau de ce milieu. Ces immenses quantités d’algues se déposent sur l’estran et sont appelées marées vertes. Leur décomposition est à l’origine d’une anoxie du milieu, létale pour la faune ; et d’un dégagement de sulfures d’hydrogène (potentiellement nocif). Ce phénomène est délétère pour l’écosystème, et substitue aux communautés originelles des populations de polychètes opportunistes. Ces marées vertes, apparues dans les années 70 en Bretagne, sont de plus en plus récurrentes et des concentrations élevées en Ulves ont fait leur apparition sur les îles de Charente-Maritime (sans toutefois pouvoir être considérées comme marées vertes, pour le moment). Ce sous-habitat et ses différents faciès sont présents dans le département.

• Les Sables dunaires (1140 – 4) sont un habitat dunaire façonné par les courants de marées. Le drainage y est intense. Composé de sables mobiles de granulométrie variable, les courants et les vents y dessinent des ripple-marks 1 de tailles différentes. Ces rides se trouvent aussi bien sur une plage de sable fin que par accumulation dans

1 Les ripple-marks sont des rides de sable asymétriques (allongées), parallèles entre elles et régulièrement espacées. Elles se forment dans les sédiments meubles non cohésifs le plus souvent (sables), par l’ondulation de la masse d’eau, provoquée par les courants ou le vent (clapotis).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 182 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

un méandre de chenal de marée. Peu d’espèces y vivent, mais une famille de Polychètes fouisseurs, les Ophéliidés, est caractéristique de ce milieu. Le Lançon ( A. tobianus ) s’y trouve également. Peu riche, cet habitat est toutefois important, car ses espèces sont spécialistes de ce type de sédiment. De plus, certains poissons s’y nourrissent, comme le Turbot (Scophthalmus maximus (Linnaeus, 1758)). Ce milieu ne peut être détérioré compte-tenu de la mobilité de ses sédiments, hormis dans le cas d’une exploitation directe de ces derniers. Rare et localisé, ce sous-habitat est néanmoins présent sur les côtes de Charente- Maritime.

• L’Estran de sables grossiers et graviers (1140 – 5) est localement présent sur le littoral Atlantique (et Manche), où dominent les massifs rocheux. Il est composé de sédiments grossiers entre les archipels rocheux et les champs de petits graviers encroûtés d’ Hildenbrandia et de Lytophyllum . Leur présence témoigne de la stabilité de l’habitat. Ce dernier est variable suivant la granulométrie des éléments qui le composent. Quelques gros mollusques suspensivores s’y développent, comme la Palourde (Ruditapes decussatus (Linnaeus, 1758)), et quelques grands vers polychètes. Ce sous-habitat n’est pas représenté sur nos côtes.

• Les sédiments hétérogènes envasés (1140 – 6) sont des petits blocs de galets et cailloutis, dont la base est envasée, retenant des débris (végétaux et macro-déchets) rejetés en épave. Ces blocs ont une grande variabilité, étant dépendants de l’apport en débris végétaux et de l’hydrodynamisme local. Les espèces qui y vivent sont détritivores, et on y trouve plusieurs espèces de crustacés herbivores se nourrissant des débris algaux. Enfin, les oiseaux se nourrissant de petits crustacés sont présents sur l’habitat, et notamment le Grand Gravelot, le Bécasseau variable, ainsi que plusieurs limicoles. Ce sous-habitat n’est pas représenté sur les côtes de Charente-Maritime.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 183 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IV. 1150 – LAGUNES CÔTIÈRES *

Code CORINE Biotope : 21 Typologie EUNIS : A2.2 et A2.3 (pour 1150 – 1)

6 Sites Natura 2000 concernés, pour une surface totale de 4915 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars, FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin.

L’habitat lagunaire 1150 est décliné en deux sous-habitats : lagunes en mer à marées (façade atlantique) 1150 – 1, et lagunes méditerranéennes 1150 – 2. Le schéma des structures ne concerne que l’habitat atlantique 1150 – 1. L’état de conservation de cet habitat est défavorable inadéquat, et la tendance est stable (en Atlantique).

La lagune côtière est une étendue d’eau salée côtière, séparée de la mer par une barrière (sable, galets, roche, vase, etc. ). De faible profondeur (rarement plus d’un mètre), elle est soumise à des variations d’apports en eau, douce ou marine. Ces apports ont de multiples origines : flux et reflux des marées, en fonction des coefficients et surcôtes ; pluie, connexion au réseau hydrographique, évaporation, etc. La lagune côtière peut aussi être d’origine anthropique, puisque l’habitat lagunaire est présent dans les étangs de saline, et les claires ostréicoles. Dans ce cas, l’utilisation des bassins implique une gestion des apports en eau douce et salée, qui vient compléter les facteurs naturels.

Ces variations des apports en eau font de la lagune côtière un milieu changeant, dynamique. La salinité est le paramètre fluctuant le plus, allant du saumâtre (parfois quasi- doux) à l’hyper-salinité. La faible profondeur des bassins influe sur la température : le Soleil réchauffe toute la colonne d’eau et le fond du bassin la journée, et la nuit le refroidissement est plus rapide qu’en mer. Les 2 principales menaces pesant sur l’habitat lagunaire dans le département sont : • le remembrement excessif de petits bassins et la disparition des abotteaux qui font perdre l’interface linéaire terre/eau, et le surcreusage de certains bassins, où la profondeur excessive éloigne le fond de la surface ;

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 184 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• l’absence d’entretien des bassins. La restauration d’un bassin implique de lourdes conséquences administratives. De ce fait, des bassins sont donc laissés à l’abandon, et l’arrêt de l’apport en eau, conjugué à une évaporation, conduit en quelques années à la perte de l’habitat lagunaire (transformation en pré salé).

Peu d’espèces vivent dans cet habitat, mais leur capacité de résilience est élevée. En effet, l’assèchement régulier (anthropique ou naturel) est suivi d’une recolonisation rapide. De nombreuses espèces sont détritivores, compte-tenu de la quantité de matière organique. Les bassins, peu profonds, servent de refuge pour les larves de poissons. Les invertébrés constituent les populations dominantes, et sont à la base du réseau trophique. On trouve ainsi plusieurs espèces de bivalves fouisseurs, des vers, des gastéropodes ( Hydrobia sp. ), ainsi qu’ Artemia salina , espèce exclusive de ce milieu. Un grand nombre d’oiseaux s’y nourrissent, pondent ou se reposent. Certains bassins sont colonisés par des herbiers à Ruppie ( Ruppia maritima ).

Dans le département de la Charente-Maritime, la très grande majorité des habitats lagunaires est située dans les marais à vocation aquacole (essentiellement conchylicole). Ces marais servent de claires d’affinage pour les huîtres (verdissement et engraissement, dernières étapes avant la commercialisation), et sont issues le plus souvent d’anciens marais salants. Le régime hydraulique est géré par les conchyliculteurs, qui vident les bassins tous les 3 ans en moyenne pour l’entretien. Il est prouvé que l’ostréiculture (et les activités aquacoles en général) sont parfaitement compatibles avec le maintien de l’habitat lagunaire 2.

La gestion recommandée est de maintenir le fonctionnement hydraulique. L’entretien des voies de pénétration de l’eau de mer est le pilier de cette gestion. Le maintien d’activités traditionnelles extensives à semi-extensives comme l’ostréiculture, permet de conserver cet habitat. En effet, les besoins hydrologiques de l’habitat lagunaire et de l’activité conchylicole sont les mêmes.

Cet habitat est considéré comme prioritaire au niveau européen ; cela signifie que tout doit être entrepris pour éviter sa dégradation, et favoriser le retour d’un bon état de conservation.

2 LEPAREUR & NOËL , 2009. Évaluation de la qualité écologique des marais atlantiques à usage aquacole en Charente- Maritime .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 185 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

V. 1160 – GRANDES CRIQUES ET BAIES PEU PROFONDES

Code CORINE Biotope : 12 Typologie EUNIS : A5.3, A5.4, A5.51 (pour 1160 – 1 et 2)

3 Sites Natura 2000 concernés, pour une surface totale de 61 105 hectares : FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400469 Pertuis Charentais.

Les grandes criques et baies peu profondes sont de grandes échancrures de la côte, généralement abritées des houles et où les courants de marées sont très amoindris. Ce faible hydrodynamisme (environnement non dispersif) est à l’origine d’un dépôt sédimentaire conséquent, et entretien un gradient thermique vertical dû à l’absence de brassage. Cet habitat est différent de l’estuaire par son apport en eau douce absent ou faible (l’apport d’eau douce étant conséquent dans un estuaire). Compte-tenu de cette stratification, une dessalure soudaine (consécutive à une crue) ne peut affecter uniquement que la couche de surface. Cette caractéristique permet à des espèces sténoèces 3 de l’étage circalittoral, de remonter s’installer en infralittoral (profondeur inférieure à 20 mètres), alors même qu’elles ne tolèrent pas les variations hydrodynamiques induites par la proximité de la surface. Les communautés qui l’habitent sont riches et abondantes, et bien que le nombre d’espèces y est faible, on y trouve des taxons rares, inféodés à ce type de milieu (Cérianthes, crustacés fouisseurs vivant dans des terriers, polychètes tubicoles). La densité du sédiment (vase molle ou tassée), conditionne la répartition des espèces ; les tubicoles et autres espèces fichés dans le sédiment nécessitent un support meuble mais stable, stabilité à laquelle ils contribuent. Au contraire, les apports fluviaux (en système deltaïque) maintiennent une fluidité constante. Une activité bioturbatrice importante remet en suspension le sédiment, et assure son oxygénation. La proximité de cet habitat avec le bassin versant le rend naturellement sensible aux pollutions, et son faible taux de renouvellement est à l’origine d’hypoxies ou d’anoxies, voire de crises dystrophiques 4. En période de crues hivernales, une gestion adaptée des lâchers d’eau douce (vidange de champs, de barrages ou de canaux) doit être mise en place, afin d’éviter une dessalure brutale dont l’effet serait catastrophique pour les espèces du milieu (dont beaucoup sont

3 Une espèce sténoèce est une espèce à faible valence écologique, autrement dit elle ne tolère pas (ou peu) un changement dans les paramètres abiotiques qui définissent l’environnement dans lequel elle vit. Les coraux sont une bonne illustration de ce phénomène : ils ne tolèrent ni les variations de température ( sténothermes ), ni les variations de salinité ( sténohalins ). 4 Une crise dystrophique est un épisode de développement phytoplanctonique incontrôlé, déclenché par un apport en nutriments trop important bouleversant le réseau trophique (apports d’intrants agricoles par exemple). De telles crises peuvent être très destructives pour l’environnement, voire toxique pour l’humain.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 186 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 sténoèces). À l’inverse, le flux d’eau douce doit être maintenu lors de périodes estivales, afin notamment de continuer à apporter les minéraux essentiels (silice par exemple) au phytoplancton. Les apports en azote (et parfois phosphore) doivent être réduits dans les zones côtières sensibles. Dans ces zones proches de la côte, la pêche (chalutage) est interdite, et la seule activité humaine autorisée est l’activité conchylicole (ostréiculture et mytiliculture). Enfin, c’est dans cet habitat que plusieurs espèces envahissantes comme la Crépidule ou la Sargasse, trouvent les meilleures conditions de développement.

3 sous-habitats sont inclus dans cet habitat : 1 en Méditerranée, et 2 en Atlantique : 1160 – 1 Vasières infralittorales, et 1160 – 2 Sables hétérogènes envasés infralittoraux, bancs de maërl.

• Les Vasières infralittorales 1160 – 1 sont localisées dans des zones où l’hydrodynamisme est faible : abritées des houles et vagues, et où les courants de marées sont quasi-nuls. Ces zones correspondent aux rades, et aux Pertuis charentais. Les dépôts sédimentaires y sont importants. Bien que sous influence estuarienne, la salinité sur le fond reste constante (jamais inférieure à 30) et la température aussi (la variabilité annuelle n’excède pas 10°C). Les différents faciès de ce sous-habitat sont définis par la teneur en particules fines : 30 à 80 % pour les vases sableuses, et 80 % et plus pour les vases pures. Au-delà de ce taux, la distinction est faite par la concentration en eau, séparant les vases fluides des compactes. Le taux d’oxygène dissous est proportionnel à l’apport en matière détritique, le rendant faible (hypoxie) ou nul (anoxie). La faune habituelle est remplacée par des espèces plus opportunistes, lorsque la concentration en matière organique est élevée. Ce sous-habitat est présent sur les côtes de Charente-Maritime.

• Les Sables hétérogènes envasés infralittoraux, bancs de maërl 1160 – 2 forment un sous-habitat caractérisé par des sédiments hétérogènes (graviers, sables, particules fines). Situé en milieu abrité, à proximité des massifs rocheux, sa composition sédimentaire révèle un apport de particules fines en été (période calme), et un apport de particules de plus grosses tailles en hiver, lors de l’agitation du plan d’eau. Le maerl (P. calcareum ) peut parfois s’y développer, sans être systématique, puisque la profondeur doit être faible et la turbidité peu élevée (alors que cet habitat est souvent chargé). Le maerl est un enjeu fort de conservation (annexe Vb de la directive Habitats). Les risques qui pèsent sur ce type d’habitat sont le colmatage par un apport de particules terrigènes fines, provenant des bassins versants, et une exploitation

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 187 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

directe du maerl. Ce sous-habitat est présent sur les côtes sud de l’île de Ré.

VI. 1170 – RÉCIFS

Code CORINE BIOTOPE : 11.24, 11.25 Typologie EUNIS : B3.1, A1.1, A1.2, A1.3, A2.7, A3.1, A3.2, A3.3, A1.4, A4.2, A4.3

2 sites Natura 2000 concernés, pour une surface totale de 58 878 hectares : FR5400431 Marais de Brouage (et Marais nord d’Oléron), FR5400469 Pertuis Charentais.

L’habitat récifs 1170 est décliné en 14 sous-habitats ; 5 sur la côte méditerranéenne, et 9 sur la côte atlantique. Voici ceux de la côte atlantique : • la roche supralittorale ; • la roche médiolittorale en mode abrité ; • la roche médiolittorale en mode exposé ; • les récifs d’hermelles ; • la roche infralittorale en mode exposé ; • la roche infralittorale en mode abrité ; • la roche infralittorale en mode très abrité ; • les cuvettes ou mares permanentes ; • les champs de blocs.

Il s’agit de substrat rocheux sous-marin ou découvrant à marée basse s’étalant de la partie exposée à marée basse (infralittorale) jusqu’à la partie haute (suppralittorale) de la zone de balancement des marées. Cette bande est occupée par des groupements spécifiques, en particulier des crustacés et des algues molles ou encroûtantes. Cet habitat offre de nombreuses variabilités topographiques grâce à l’action érosive des vagues et des êtres vivants (espèces ingénieures). Au sein des blocs rocheux, se trouvent des crevasses, des surplombs, des cuvettes en eau lorsque le récif découvre, etc. , susceptibles d’accueillir une diversité spécifique permettant de fixer la faune sessile et offrant des abris à la faune vagile.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 188 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Le temps d’émersion est le facteur essentiel de répartition des espèces : associé à la capacité d’une espèce fixée à résister à la dessiccation, il conditionne sa position verticale ; on parle alors de ceinture (ceintures algales notamment). Ces ceintures permettent de définir étages (supra, médio, infra, circalittoral), bien que cela soit moins évident sur les côtes de Charente-Maritime qu’en Bretagne par exemple. La surface disponible est une ressource rare parmi les récifs, et le taux de recouvrement par des espèces fixées (épibiose) peut atteindre 100 %, induisant donc une lutte pour cette ressource, à l’origine d’une compétition inter mais aussi intraspécifique. L’état de conservation de cet habitat est défavorable inadéquat, et la tendance est inconnue.

Plusieurs menaces pèsent sur l’état de conservation de cet habitat : la dégradation des herbiers algaux et des communautés animales dont les massifs d’hermelles par le piétinement et par la pêche à pied à l’aide d’outils destructeurs et non respectueux (retournement de blocs rocheux). Les aménagements côtiers modifient les courants, par conséquent les apports sédimentaires nécessaires à l’édification des tubes pour les hermelles. Enfin, les pollutions portent atteintes aux herbiers algaux, éléments de base de la chaîne alimentaire.

• La roche suppralittorale (1170 – 1) se situe entre la limite inférieure des végétaux terrestres et le niveau moyen des pleines mers de vives eaux. Cette zone de contact entre la terre et la mer est sous l’influence des embruns et n’est que très rarement immergée. En Charente-Maritime, la roche suppralittorale est composée de calcaire. Elle est parfois représentée aussi sous forme de substrats durs artificiels. Milieu extrême pour les organismes, il est caractérisé par une très faible diversité. Il est sous l’influence directe des écoulements de toutes sortes. Caractéristique de ce faciès, le lichen Xanthoria parietina ((Linnaeus) Beltrami, 1858) forme une croûte jaune, facilement identifiable.

• La roche médiolittorale en mode abrité (1170 – 2) correspond à la zone de balancement des marées (étage médiolittoral) où les espèces subissent l’alternance quotidienne entre l’émersion et l’immersion. Les communautés végétales sont réparties en ceinture dont la supérieure ne se retrouve immergée qu’à l’occasion des pleines mers de vives-eaux, tandis que l’inférieure est souvent émergée. Les Fucophycées (algues brunes, essentiellement Fucus spp. ) sont dominantes dans ce milieu. Elles se mêlent souvent à un tapis de Balanes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 189 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les peuplements des fucales se sont réduits depuis une vingtaine d’année au bénéfice des algues vertes qui réduisent la biodiversité de la zone concernée.

• La roche médiolittorale en mode exposé (1170 – 3) : les Fucophycées se développent mieux en mode abrité, elles tendent à s’estomper au profit d’espèces animales qui s’installent au niveau des fissures et anfractuosités du milieu. Peu d’espèces vivent ici, et la moule peut y former de véritables tapis. Cet habitat prend le nom de « moulière ». Ces moules ont une importance primordiale, car elles sont à la base du réseau trophique, et participent grandement à la production de nouvelain collectée par les mytiliculteurs. Ce milieu très hostile est caractérisé par sa faible diversité mais peut être très riche quantitativement et recouvrir de grandes surfaces de roches.

• Les récifs d’hermelles (1170 – 4) : sont des récifs bâtis par le ver polychète Sabellaria alveolata. Ce dernier construit un tube de sable et de fragments coquilliers fortement cimentés et agglomérés. Espèce grégaire, les hermelles se développent les unes à côté des autres, et les accolements de ces tubes forment des structures en nids d’abeilles. Ils atteignent 1m de hauteur et se regroupent en bancs sur plusieurs hectares. C’est un habitat très original, très localisés et à forte diversité puisqu’il peut accueillir plus de 70 espèces, dont certaines rares. Lorsque les conditions hydrodynamiques malmènent ces animaux (mode battu), les hermelles ont tendance à construire des récifs denses et compacts ; à l’inverse (mode abrité), le récif est plus aéré et disposent de petites cavités entre les tubes, pouvant servir d’abri à une microfaune. Les hermelles se développent au-dessous du médiolittoral moyen (marnage moyen), dans des zones très chargées en sable. Afin d’assurer une conservation optimale de ces récifs, des mesures de protection avancées doivent être prises . Certains gisements sont d’ores et déjà classés en gisement coquillier ou en périmètre RAMSAR. Les Hermelles sont parfois compétitrices de la conchyliculture. En effet, l’espace est une ressource rare, et il arrive parfois que les tables ostréicoles ou pieux de bouchots mytilicoles servent de support à la fixation des larves d’hermelles. Cas rare et localisé, ce phénomène doit néanmoins être approfondi et des solutions doivent être prises par les professionnels pour éviter ce chevauchement néfaste aux deux parties. Plusieurs récifs d’hermelles se trouvent sur le littoral charentais. Au vu des objectifs de conservation de ces récifs, il convient de réfléchir à une solution entre les gestionnaires des espaces naturels et les professionnels conchylicoles, par exemple abandonner les concessions colonisées en échange de concessions de productivité équivalente.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 190 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• La roche infralittorale en mode exposé (1170 – 5) est occupée par une forêt de grandes algues brunes du nom de « kelp ». Sur les côtes françaises, six espèces de laminariales occupent cet espace compris entre le niveau des plus basses mers et une trentaine de mètres sous la surface. À l’ombre des frondes des laminaires, se développe une flore très diversifiée, notamment des espèces sciaphiles 5. Le thalle imposant des laminaires atténuent les conditions hydrodynamiques, et offrent ainsi un abri à de nombreuses espèces animales et végétales en interaction constante. Ces dernières se répartissent alors par strates sous la canopée. En outre, le crampon 6 des Laminaires constitue de nombreux micro-habitats pour une multitude de petites espèces. Le thalle imposant des laminaires atténue les conditions hydrodynamiques, et offrent ainsi un abri à de nombreuses espèces animales et végétales en interaction constante. Ces dernières se répartissent alors par strates sous la canopée. En outre, le crampon des Laminaires constitue de nombreux micro-habitats pour une multitude de petites espèces. La durée de vie de ces laminaires est relativement longue (environ 8 ans), l’habitat paraît donc stable. Cependant, la prolifération locale de brouteurs (Oursins, et surtout l’Helcion), peut provoquer l’atténuation voire l’élimination de ces laminaires. Les rochers apparaissent alors dénudés et non productifs. Ce surpâturage est lié à la diminution des effectifs des prédateurs (homards, phoques, etc. ) qui ne contrôlent alors plus les brouteurs. Le plateau de Rochebonne, situé à une soixantaine de kilomètres des côtes, bénéficie d’une turbidité quasi-nulle. Cette limpidité permet aux laminaires de croître jusqu’à 40 mètres sous la surface. Le réchauffement des eaux pourrait affecter les laminaires, dont une majorité sont d’origine biogéographique froide.

• La roche infralittorale en mode abritée (1170 – 6) est constituée de fonds rocheux ou de galets. La forêt de laminaires laisse ici sa place à Laminaria saccharina . Cette dernière, bien que formant de grandes étendues, ne constitue pas une forêt dense comme celles se développant en milieu exposé (kelp). Les houles et vagues sont atténuées (mode abrité), et seuls les courants de marées, localement puissants, mettent en suspension de nombreux grains de sable. La durée de vie de Laminaria saccharina n’est pas connue, et la grande majorité de la flore est annuelle. Le caractère pérenne de la forêt de laminaire est ici amoindri. Cet habitat est caractérisé par sa forte production primaire, bien que les surfaces dominées par Laminaria saccharina ne

5 Une espèce sciaphile est une espèce se développant à l’ombre et évitant toute lumière directe. 6 Le crampon d’une algue correspond à son point d’attache sur le substrat. Contrairement aux racines des plantes, celui-ci n’a pas de fonction nourricière.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 191 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

représentent que 3 % de l’espace occupé par les autres Laminaires. La Sargasse ( Sargassum muticum ), importée avec l’huître japonaise est en compétition avec cette Laminaire mais l’intégration débutante de cette espèce et sa faible biomasse permet aujourd’hui de relativiser les conséquences de cette introduction.

• La roche infralittorale en mode très abritée (1170 – 7) : ici les forêts de Laminaires diminuent au profit d’espèces animales sessiles d’autant plus abondantes que la turbidité est élevée. Cet habitat ne dépasse pas généralement 10 mètres de profondeur. Cet habitat se développe sur des massifs rocheux abrités, et à proximité d’estuaires. On le trouve notamment dans les pertuis charentais. La faune y est riche et diversifié, composée essentiellement de suspensivores qui jouent un rôle important au sein du réseau trophique. De nombreux prédateurs s’en nourrissent. Aucune espèce directement exploitable par l’homme n’y vit. L’eutrophisation est l’un des risques encourus par ce milieu, qui peut conduire à la disparition des algues rouges au profit d’algues vertes à forte croissance et à reproduction intensive. Cette eutrophisation est le plus souvent évitable si un courant (même léger) est maintenu. Ainsi, le confinement généré par une installation portuaire par exemple, est délétère pour l’habitat.

• Les cuvettes ou mares permanentes (1170 – 8) correspondent aux flaques sur l’estran. De quelques centimètres à plusieurs mètres carrés, elles se trouvent en milieu rocheux. La cuvette étant par définition remplie d’eau de mer à marée basse, et donc toujours submergée, elle est à l’origine d’un habitat totalement différent du reste de l’estran. Enclave écologique, ces flaques sont l’équivalent de l’infralittoral (toujours submergé) en milieu exondable. Cette particularité topographique est donc à l’origine de peuplements riches et diversifiés, absents des pourtours de la flaque. Les moins profondes sont tapissées d’algues corallinacées (encroûtantes ou en touffes), tandis que les plus profondes (1 mètres à 2 mètres) hébergent des Fucacées ou des Laminaires. La présence de sables et de galets vient modifier la composition qualitative des peuplements. Plus que de la nature de la roche, la diversité des peuplements est fonction de la profondeur de la cuvette. L’immersion permanente de cet habitat fait que la biodiversité y est plus élevée que dans les habitats voisins. Cependant, dans les cuvettes supérieures, le stress physique est important (évaporation entraînant une sursalinité, ou au contraire une pluie à l’origine d’une dessalure ; température excessive en été et gel en hiver, etc. ), la biodiversité est donc réduite.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 192 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Ces milieux fermés à basse mer n’échappent pas au phénomène d’eutrophisation.

• Les champs de blocs (1170 – 9) se trouvent directement au pied ou à proximité des falaises rocheuses. Situés à mi-estran, les événements climatiques hivernaux les retournent, et ils n’abritent alors qu’une faible quantité d’algues éphémères. En revanche, s’ils sont situés plus en aval sur l’estran, et à défaut d’avoir une taille suffisante, ils sont alors le lieu de vie de nombreuses espèces animales. Ces communautés, inhabituelles pour l’étage, y trouvent une humidité et une obscurité semblables aux conditions de l’infralittoral. Si le sédiment sous les blocs est cohésif, il constitue lui-même un micro-habitat. Par contre, si le sédiment est non-cohésif, et c’est le cas du sable, il est à même de décaper la surface des blocs lorsqu’il est charrié par les vagues ou les courants. Dans ce cas, les populations animales et végétales ne peuvent s’installer durablement, et le bloc tend à être stérile. La forme du bloc, sa nature et l’irrégularité de sa surface sont autant de paramètres qui conditionnent l’installation de diverses espèces. De plus, la variabilité saisonnière, importante sur nos côtes, est un facteur important dans les successions d’espèces algales qui couvre le bloc.

VII. 1210 – VÉGÉTATION ANNUELLE DES LAISSES DE MER

Code CORINE Biotope : 17.2 Typologie EUNIS : B2.1

7 sites Natura 2000 concernés, pour une surface totale de 9122 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fiers d’Ars, FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin, FR5400469 Pertuis Charentais.

L’habitat Végétation annuelle des laisses de mer est décliné en trois sous-habitats : 2 pour la Manche-Atlantique et Mer du Nord et 1 pour les côtes méditerranéennes. Voici ceux de la côte Atlantique : • laisses de mer sur substrats sableux à vaseux • laisses de mer sur cordons de galets et de graviers

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 193 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les végétations annuelles des laisses de mer sont des friches naturelles riche en matière organique azotée. La végétation y est thérophytique7 halonitrophile 8. Il se situe sur la partie haute de l’estran sur substrat sablo-limono-argileux, parfois sur graviers ou cordons de galets, bien drainé. L’état de conservation de l’habitat laisse de mer est défavorable inadéquat ; sa tendance est inconnue. Les risques de détérioration sont liés à la surfréquentation, au nettoyage mécanique des plages et à l’artificialisation du trait de côte comme les enrochements, les épis, les opérations de rechargement de plages.

• Les laisses de mer sur substrat sableux à vaseux (1210 – 1) sont constituées de débris animaux et végétaux en décomposition, riche en matière organique azotée. Son point le plus haut se situe sur la limite supérieure des pleines mers de vives-eaux. Cet habitat présente un développement linéaire et discontinu ; il forme la première ceinture de végétation terrestre des massifs dunaires. Bien développé, cet habitat pionnier et temporaire contribue à l’équilibre dynamique des littoraux sédimentaires, notamment sur l’avant-dune en fixant le sable au contact inférieur de la dune embryonnaire. De nombreuses espèces de limicoles migrateurs et hivernants fréquentent les laisses de mers pour se nourrir d’invertébrés marins. Cet habitat est présent sur les côtes de Charente-Maritime.

• Les laisses de mer sur cordons de galets et de graviers (1210 – 2) sont les mêmes que celles sur substrat sableux à vaseux. Il forme la première ceinture de végétation terrestre des cordons de galets ; sur les cordons coquilliers, il peut présenter un développement en frange. Cet habitat n’est pas présent sur le département.

7 Une plante thérophytique est une plante dont le cycle de vie, de la germination à la chute des graines, se déroule sur une année. 8 Halonitrophile se dit d’une espèce qui affectionne les milieux salés ( halo ) et riche en azote ( nitro ).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 194 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII. 1310 – VÉGÉTATIONS PIONNIÈRES À SALICORNIA ET AUTRES ESPÈCES ANNUELLES DES ZONES BOUEUSES ET SABLEUSES

Code CORINE Biotope : 15.1 Typologie EUNIS : A2.55

8 sites Natura 2000 concernés pour une surface totale de 6268 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fiers d’Ars, FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde, FR5400446 Marais Poitevin, FR5400469 Pertuis Charentais.

L’habitat Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses est décliné en quatre sous-habitats (dont trois sont présents sur le littoral atlantique) : • Salicorniaies des bas niveaux (haute slikke atlantique) ; • Salicorniaies des hauts niveaux (schorre atlantique) ; • Salicorniaies des pré-salés méditerranéens ; • Pelouses rases à petites annuelles subhalophiles.

Cet habitat regroupe tous les gazons à salicornes annuelles (végétations herbacées basses, dominées par les espèces annuelles et notamment Salicornia ). Il est présent sur l’ensemble des littoraux vaseux des côtes atlantiques et méditerranéennes. Il se développe de la haute slikke au haut schorre, formant des petits buissons ramifiés, avec des tiges paraissant dépourvues de feuilles.

Les principales menaces pesant sur cet habitat sont la destruction directe par surpâturage mais aussi l’absence totale de pâturage (le pâturage favorise le développement de cet habitat jusqu’à une certaine charge), la modification de la dynamique sédimentaire (enrochement, etc. ), le piétinement, le remblaiement des zones humides du littoral, l’exploitation commerciale des salicornes ainsi que les apports d’eau douce au sein de prés salés. La gestion est réduite principalement à la non-intervention.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 195 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Les salicorniaies des bas niveaux (1310 – 1) se situent sur la partie supérieure de la slikke. Elles reposent sur un substrat vaseux voire vaso-sableux, immergées à chaque marée haute. Cet habitat peut être observé uniquement pendant la période estivale ; son optimum se présente juste avant la marée d’équinoxe d’automne, avant que les feuilles des salicornes jaunissent. En été, les feuilles de la Salicorne ( Salicornia fragilis (Ball & Tutin, 1959)) jaunissent. Quelques oiseaux fréquentent cet habitat comme lieu de nourrissage, notamment le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna (Linnaeus, 1758)) et la Bernache cravant (Branta bernicla (Linnaeus, 1758)) ou encore l’Oie rieuse ( Anser albifrons (Scopoli, 1769)) sur le littoral charentais. Ce sous-habitat est présent sur les côtes de la Charente-Maritime.

• Les salicorniaies des hauts niveaux (1310 – 2) se situent sur la partie basse du schorre, dans les cuvettes et au bord des chenaux du haut schorre. Elles reposent sur un substrat vaseux à vaso-sableux, et sont immergées à chaque marée haute (ou situées dans des cuvettes qui peuvent contenir l’eau entre 2 marées successives). Comme le sous-habitat de la slikke, celui du schorre peut être observé uniquement pendant la période estivale. Son optimum se présentant juste avant la marée d’équinoxe. Durant l’été, les Salicornes annuelles rougissent. Présent lui aussi sur les côtes du département, ce sous-habitat est le lieu de nourrissage des mêmes espèces d’oiseaux que les salicorniaies de la slikke.

• Les pelouses rases à petites annuelles subhalophiles (1310 – 4) sont situées sur les hauteurs des pré-salés, sur les berges des lagunes, et dans les zones inondables. Elles reposent sur un substrat sableux à sablo-vaseux. Habitat ponctuel, il est au contact des dunes et/ou des prés salés. La végétation de ce sous-habitat est très basse. Ce sous-habitat est présent sur les côtes de Charente-Maritime, de façon très ponctuelle.

IX. 1320 – PRÉS À SPARTINA (SPARTINION MARITIMAE)

Code CORINE Biotope : 15,2 Typologie EUNIS : A2.5

6 sites Natura 2000 sont concernés, pour une surface totale de 313 hectares : FR5400424

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 196 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Île de Ré : Fier d’Ars, FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin.

Établis sur la haute slikke (vasière intertidale), et dans les dépressions du schorre (pré salé), les prés à Spartines sont des prairies pérennes pionnières composées de Poacées du genre Spartina (ou similaires). Soumises au régime des marais, elles couvrent et découvrent 2 fois par jour sur nos côtes. Les spartines constituent la première ceinture de végétation des vasières intertidales ; la Salicorne pérenne ( Sarcocornia perennis ) s’y associe sur la slikke, alors que sur le schorre l’Aster maritime ( Aster tripolium ) peut se développer en grand nombre au sein de l’habitat. Ce développant dans les sites où la sédimentation est active, la spartinaie joue un rôle majeur dans la fixation des sédiments et la consolidation de la slikke. Cette capacité à fixer les matières en suspension contribue à l’élévation topographique du substrat, et donc à la transformation de la slikke en schorre. La Spartine maritime est une espèce indigène des littoraux atlantiques français. Elle est cependant supplantée de plus en plus souvent par 2 espèces envahissantes, la Spartine anglaise ( Spartina anglica ) et la Spartine américaine (Spartina alterniflora ). La Spartine américaine, plus rare, ne se développe qu’en rade de Brest et dans quelques estuaires (Gironde). En revanche, la Spartine anglaise est fréquente le long des côtes Atlantiques, et concurrence directement la Spartine maritime, espèce autochtone. Dans les cas où la Spartine anglaise est présente depuis plusieurs années, les mesures de gestion recommandent de pratiquer la non-intervention, compte-tenu de la modification trop importante de l’habitat (espèce pionnière) ne garantissant pas le retour à l’état d’origine. En revanche, là où elle s’implante juste, un arrachage peut s’avérer nécessaire. Dans ce cas, il faut veiller à bien éliminer tous les rhizomes et leurs fragments, susceptibles d’être transportés par les courants et pouvant alors envahir de nouveaux espaces.

Cet habitat générique n’est décliné qu’en un seul sous-habitat : les Prés à Spartine maritime de la haute slikke, 1320 – 1.

Les Prés à Spartine maritime de la haute slikke (1320 – 1). La haute slikke (haut de la vasière), correspond à la limite supérieure des pleines mers de morte-eaux. Ces zones ont une pente faible à nulle, et se forme de ce fait des cuvettes où l’eau peut stagner. Peu soumise au pâturage, la végétation y est herbacée de type prairial, et les Spartines, parfois en association végétale, y sont très largement majoritaires. La spartine est une espèce pionnière, c’est-à-dire colonisant la première un substrat nouveau ou perturbé depuis peu. Son

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 197 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 implantation permet la fixation des sédiments, et ainsi la lente transformation de la vasière en pré salé. Cet habitat, dominé par les spartines, ne présente pas d’espèce végétale rare ou menacée ; en revanche, c’est un habitat d’importance en tant que nourricerie et refuge de nombreuses larves de poissons.

Cet habitat est menacé par la concurrence des Spartines étrangères, et par le piétinement (véhicules, pâturage, etc. ). Les modifications dans le transport des sédiments, entraînés par l’urbanisation, lui sont aussi néfastes.

Cet habitat est présent sur nos côtes, et son état de conservation est défavorable mauvais, la tendance est stable.

X. 1330 – PRÉS-SALÉS ATLANTIQUES (GLAUCO-PUCCINELLIETALIA MARITIMAE)

Code CORINE Biotope : 15,3 Typologie EUNIS : A2.5

7 sites Natura 2000 sont concernés, pour une surface totale de 3 764 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars, FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde, FR5400446 Marais Poitevin.

Les prés salés atlantiques sont situés sur le schorre et sont à ce titre susceptibles d’être recouverts par la marée. La végétation qui la compose est halophile pérenne : s’y trouve en autres, l’Aster maritime ( Tripolium pannonicum ((von Jacquin) Dobroczajeva, 1962)), de la Laîche étirée ( Carex extensa (Goodenough, 1794)), de la Puccinellie (ou Glycérie) maritime ( P. maritima ), ou encore de l’Obione faux-pourpier ( Halimione portulacoides (Linnaeus) Aellen, 1938) (liste non exhaustive). De manière générale, cet habitat est menacé par le piétinement et passage de véhicules, le remblaiement, l’urbanisation, voire le pâturage s’il est intensif. De plus, étant situé en aval du bassin versant, il est directement dépendant de la qualité des eaux qui s’en déversent.

Cet habitat est décliné en 5 sous-habitats, en fonction de sa position au sein du schorre, du bas schorre aux prairies atteintes par la marée.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 198 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Les prés salés du bas schorre (1330 – 1), sont inondés dès lors que les marées atteignent un fort coefficient. Les espèces indicatrices sont la Salicorne, la Puccinellie, l’Obione et le Troscart ( Triglochin maritimum (Linnaeus, 1753)). Lorsque la sédimentation est active, ce sous-habitat tend à se transformer en Obionaie (association végétale entre l’Obione et une algue rouge, le Bostriche à queue de scorpion ( Bostrychia scorpioides ((Hudson) Montagne ex Kützing, 1849))). La fauche de cet habitat est pratiquée en baie de l’Aiguillon. Enfin, la spartine anglaise entre en compétition avec ce sous-habitat dans certains sites.

• Les Prés salés du schorre moyen (1330 – 2), sont eux aussi inondés par fort coefficient, mais découvrent plus rapidement que les prés salés du bas schorre. Ils sont parcourus de chenaux que la mer emprunte pour se retirer. L’Obione, le Bostryche scorpioïde, et deux Puccinellie (maritime est fasciculée) dominent la végétation de ce milieu. On peut aussi y trouver de la Soude ( Suaeda maritima ((Linnaeus) Du Mortier, 1827)). Comme précédemment, la spartine anglaise peut poser problème par compétition. De plus, dans les milieux estuariens, la phragmitaie peut aussi entrer en concurrence avec ce sous-habitat. Ce sous-habitat est lui aussi fauché en baie de l’Aiguillon, et peut être recréé par la réouverture des digues d’anciens polders.

• Les Prés salés du haut schorre (1330 – 3), ne sont inondés qu’exceptionnellement (marées hautes de vives-eaux), deux fois par mois à quelques fois par an. Les espèces le caractérisant sont, entre autres : le Plantain maritime ( Plantago maritima (Linnaeus, 1753)), le Statice commun ( Limonium vulgare (Miller, 1768)), le Jonc de Gérard ( Juncus gerardii (Loiseleur-Deslongchamps, 1856)), la Fétuque littorale ( Festuca rubra subsp. Littoralis ((Meyer) Auquier, 1968)), la Laîche étirée ( C. extensa ). Les risques de destruction sont les mêmes que précédemment.

• Les Prés salés du contact haut schorre/dune (1330 – 4) sont situés au même niveau que les Prés salés du haut schorre, et sont ainsi exceptionnellement inondés. La différence avec l’habitat 1330 – 3 vient du fait que ce sous-habitat est en contact avec une dune de sable. Habitat rare sur les côtes françaises et très patrimonial à ce titre, son cortège d’espèces est bien différent de celui des autres prés salés. On y trouve entre autre de la Frankénie lisse ( Frankenia laevis (Linnaeus, 1753)), de nombreuses espèces de Statices, du Cranson d’Angleterre ( Cochlearia anglica (Linnaeus, 1759)), et de l’Armérie maritime ( Armeria maritima (Willdenow, 1809)). S’y développe aussi dans une seconde mesure de l’Obione.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 199 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Les Prairies hautes des niveaux supérieurs atteints par la marée (1330 – 5), sont situés en limite supérieure de l’influence des grandes marées, et sont à ce titre exceptionnellement recouverts. Ils sont de plus souvent desséchés en période estivale. La végétation y est pérenne, haute et de type prairial. Elle est dominée par le Chiendent littoral ( Elytrigia acuta ((de Candolle) Tzvelev, 1973). On y trouve aussi d’autres espèces de chiendent (rampant, aigu), de la Bette maritime ( Beta vulgaris subsp. Maritima ((Linnaeus) Arcangeli, 1882), ou du Pourpier de mer ( Honckenya peploides ((Linnaeus), Ehrhart, 1788). Assez présent sur le littoral français, ce sous- habitat est néanmoins en régression. Il est sensible aux mêmes facteurs que les autres sous-habitats (piétinement, modification de la sédimentation, etc. ), ainsi qu’à l’endiguement du haut schorre et du curage de l’embouchure de fleuves dont les boues sont déposées en haut de berge.

L’état de conservation de l’habitat Prés salés atlantiques (1330) est défavorable inadéquat, la tendance est stable.

XI. 1410 – PRÉS-SALÉS MÉDITERRANÉENS (JUNCETALIA MARITIMI)

Code CORINE Biotope : 15,5 ; 15,51 à 15,53 (pour 1410 – 2) Typologie EUNIS : A2.5, D6.2

5 sites Natura 2000 sont concernés, pour une surface totale de 20 137 hectares : FR5400429 Marais de Rochefort, FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée),FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin.

Cet habitat regroupe les communautés végétales de Juncetalia maritimi (communauté du Jonc maritime Juncus maritimus (Lamarck, 1789)) et Cakiletea maritimae (communauté de la Roquette de mer Cakile maritima (Scopoli, 1772)). Ces communautés végétales sont dites méditerranéennes, puisqu’on les trouve en majorité sur ce littoral ; néanmoins, cet habitat est présent en quelques points du littoral atlantique, et en particulier sur la majorité des côtes de Charente-Maritime.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 200 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Cet habitat est découpé en 3 sous-habitats, en fonction de sa position sur l’estran et de critères écologiques : les Prés salés méditerranéens des bas niveaux, les Prés salés méditerranéens des hauts niveaux, et les Prairies subhalophiles thermo-atlantiques. Seules les prairies subhalophiles sont présentes sur les côtes atlantiques. L’état de conservation de cet habitat est défavorable inadéquat et la tendance est stable (sur les côtes atlantiques).

• Les Prés salés méditerranéens des bas niveaux (1410 – 1) se développent sur le bas de vasières intertidales (slikke), ainsi qu’en bordure de marais côtiers et d’étangs lagunaires. Ces milieux sont extrêmement changeants (température, humidité, salinité) selon la saison. On y trouve entre autre de la Puccinellie festucoïde ( Puccinellia festuciformis ((Host) Parlatore 1850)) et de la Salicorne frutescente ( Sarcocornia fruticosa ((Linnaeus) Scott, 1978)). Ce sous-habitat à très forte valeur patrimoniale n’est pas présent sur les côtes du département.

• Les Prés salés méditerranéens des hauts niveaux (1410 – 2) se développent sur le haut des vasières intertidales, ainsi qu’en bordure de marais côtiers et d’étangs lagunaires. Comme précédemment, ces milieux sont soumis à de fortes contraintes environnementales, et leur position surélevée sur l’estran ne garantit pas un recouvrement similaire à chaque marée. Les Joncacées sont dominantes : Jonc aiguille (Juncus acutus (Linnaeus, 1753)), Jonc de Gérard, Jonc maritime. S’y trouve aussi du Plantain charnu ( Plantago crassifolia (Forsskål, 1775)), de la Laîche étirée, ou encore du Chiendent allongé ( Elytrigia elongata ((Host) Nevski, 1936)). Ce sous-habitat n’est pas présent sur les côtes de Charente-Maritime.

• Les Prairies subhalophiles thermo-atlantiques (1410 – 3) se développent sur d’anciens schorres riches en sédiments (notamment débris coquilliers). De salinité variable, ce milieu est soumis au recouvrement la fois des grandes marées et des crues d’hiver. Gorgé d’eau en période hivernale, il est en revanche très sec en période estivale (sol craquelé, fentes de dessiccations). Ces prairies naturelles inondables sont dominées par les Poacées, Joncacées et petites Cypéracées. On y trouve entre autre le Jonc de Gérard, la Laîche divisée ( Carex divisa (Hudson, 1762)), des Œnanthes (fistuleuse, et à feuille de silaus) (Œnanthe spp. ), du Trèfle (maritime, resupiné, de Michel) ( Trifolium spp. ), de la Renoncule à feuille d’Ophioglosse, etc. Des orchidées peuvent aussi s’y développer. Un grand nombre d’espèces présentes dans ce sous-habitat sont patrimoniales.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 201 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les menaces pesant sur cet habitat sont l’urbanisation et le drainage des parcelles à des fins agricoles. La gestion recommandée est de faucher (tardivement) ces prairies, et/ou d’y maintenir un pâturage extensif. Cet habitat ne se trouve que sur la façade atlantique, essentiellement sur les côtes de Charente-Maritime et de Loire-Atlantique.

XII. 1420 – FOURRÉS HALOPHILES MÉDITERRANÉENS ET THERMO- ATLANTIQUES (SARCOCORNIETEA FRUTICOSI)

Code CORINE Biotope : 15.6 Typologie EUNIS : A2.526, A2.527, A2.528, A2.529

5 sites Natura 2000 concernés pour une surface totale de 1191 hectares : FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars, FR5400430 Vallée de la Charente (Basse vallée), FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron), FR5400432 Marais de la Seudre, FR5400446 Marais Poitevin.

L’habitat Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) est décliné en deux sous-habitats dont seul le premier est présent sur le littoral atlantique. • Fourrés halophiles thermo-atlantiques ; • Fourrés halophiles méditerranéens.

Végétation composée principalement de sous-arbrisseaux, sur le schorre, principalement sur la façade atlantique (du littoral des Landes jusqu’au sud du Massif armoricain) et méditerranéenne, appartenant à la classe des Sarcocornietea fruticosi (association végétale dominée par S. fruticosa , Salicorne en buisson). Les fourrés halophiles ne supportent pas l’inondation régulière lors des grandes marées. Ils s’implantent en bordure des marais littoraux, atteints par l’eau de mer uniquement lors des grandes marées de vives-eaux. Les algues échouées alimentent régulièrement le substrat en matière organique (végétation halo-nitrophiles). Les fourrés colonisent des substrats variables et parfois des cordons de galets. Ce sont toujours des substrats relativement bien drainés et s’asséchant en été. La gestion la plus protectrice recommandée est la non-intervention.

• Les fourrés halophiles thermo-atlantiques (1420 – 1) se développent sur la partie haute du

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 202 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

schorre, niveau atteint par les plus grandes marées. Le substrat est principalement vaso- sableux mais peut être également graveleux (cordons de galets ou bancs coquilliers). L’habitat présente un développement linéaire ou en frange situé sur la limite supérieure des grandes marées de vives-eaux, avec un recouvrement important. Cet habitat est généralement très localisé, mais peut être étendu. Les fortes contraintes écologiques font de cet habitat une association de végétations permanentes. Il ne présente pas de dynamique particulière. Le piétinement et le pâturage menacent les fourrés halophiles thermo-atlantiques. Sur le littoral atlantique, l’état de conservation de cet habitat est défavorable inadéquat, la tendance est stable.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 203 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 204 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 205 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les enjeux liés à la biodiversité ne peuvent pas être différents des enjeux liés aux cultures-marines qui vivent de la biodiversité. Ce serait une lente agonie de la profession que de ne pas respecter le milieu par lequel elle existe. Les enjeux décrits dans ce document auraient pu être simplement listés et développés les uns après les autres, mais dans un souci de concertation, il est apparu intéressant de les hiérarchiser selon le point de vue des professionnels. Cela a été l’occasion d’un dialogue de fond sur le sujet entre les étudiants auteurs de ce document, les scientifiques présents (IFREMER, universitaires), l’administration (DDTM17) et les professionnels de la conchyliculture. Les enjeux décrits reflètent les sujets d’importance pour l’environnement et la conchyliculture. Ils ont été classés suivant de nombreux critères : intérêt des professionnels, médiatisation, importance écologique, etc.

I. HIÉRARCHISATION DES ENJEUX

GROUPE INTITULÉ IMPORTANCE qualité des milieux nécessaires aux activités conchylicoles gestion qualitative de l’eau douce et marine 7,92 qualité des milieux nécessaires aux activités conchylicoles gestion quantitative de l’eau douce 7,83 interaction entre espèces ou habitats naturels et conchyliculture gestion du marais 7,75 effets des activités conchylicoles sur l’environnement naturel ou humain conflits d’usage 7,75 effets des activités conchylicoles sur l’environnement naturel ou humain abandon et entretien des parcs ostréicoles 7,7 évolution de la profession pêche à pied de loisir 6,54 interaction entre espèces ou habitats naturels et conchyliculture gisements naturels 6,33 effets des activités conchylicoles sur l’environnement naturel ou humain gestion des déchets 6,17 effets des activités conchylicoles sur l’environnement naturel ou humain sédimentation 6 évolution de la profession diversification des activités au sein de la profession 5,82 effets des activités conchylicoles sur l’environnement naturel ou humain maintien et valorisation du patrimoine conchylicole 4,82 cadre administratif efficacité et rapidité du dialogue avec les scientifiques et les autorités 4,75 interaction entre espèces ou habitats naturels et conchyliculture protection des herbiers de zostères 3,68 Illustration 47 : Classement des enjeux (note sur 8 : 5 points attribués par les professionnels, 3 points attribués suivant différents critères (médiatisation, importance écologique, etc.)).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 206 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II. ENJEUX PRIORITAIRES

II.1. Gestion qualitative de l’eau douce et salée

La qualité de l’eau est le fondement même de l’activité conchylicole. Les coquillages sont élevés dans le milieu marin, sur l’estran ou en marais. Filtreurs, ils accumulent ainsi les polluants véhiculés par l’eau. La qualité du coquillage dépend donc directement de la qualité de l’eau. Les Pertuis Charentais sont le réceptacle de 4 importants fleuves côtiers : la Gironde, la Seudre, la Charente et la Sèvre Niortaise. Ces fleuves drainent des bassins versants anthropisés : urbanisation poussée, tourisme de masse, agriculture céréalière intensive, etc. Ces estuaires sont donc l’exutoire de nombreux déchets polluants (produits phytosanitaires, produits chimiques (rejets d’usines) rejets de stations d’épuration, etc. ). Le réseau hydrographique est en partie géré, afin notamment de contenir de l’eau douce en été, saison propice à une certaine aridité, et à évacuer cette même eau en hiver, en vue de limiter les crues (de nombreuses zones littorales sont d’anciens polders).

Le succès du captage des larves de bivalves au début de l’été (ainsi que leur survie a posteriori ) est étroitement lié à la salinité de l’eau. Cette salinité doit être inférieure à la teneur de l’eau de mer habituelle (35 g/l -1 ), et notamment dans le cas où la température est inférieure à celle d’un été « normal » (été frais). Cette caractéristique fait des estuaires des lieux de captage idéal, compte-tenu du déversement d’eau douce. La Charente apporte 95 % de l’eau douce de l’estuaire, primordiale dans cette zone de captage 1. De plus, la présence d’un fleuve implique le transport de lixiviats 2 depuis le bassin versant, et donc une teneur élevée en éléments minéraux. Ces nutriments sont à l’origine d’une forte production primaire par un développement important de phytoplancton. Le plancton ainsi produit est consommé notamment par les mollusques filtreurs. Les zones estuariennes sont donc très propices au développement des bivalves.

II.1.A. Polluons

Les eaux estuariennes sont très fluctuantes. L’embouchure est l’exutoire du bassin versant, et ses eaux sont le vecteur de transport de toutes sortes de particules, naturelles comme les

1 EPTB C HARENTE . La conchyliculture — Fleuve Charente. 2 Un lixiviat correspond à la fraction liquide qui a percolé à travers un matériau. Terme généralement utilisé pour les déchets, le lixiviat est riche en minéraux et matière organique.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 207 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 minéraux, ou d’origine anthropique comme les produits phytosanitaires, rejets de stations d’épuration (notamment quand elles sont en surcharge). Un rapport des Nations Unies estime qu’environ 80 % de la pollution marine est d’origine terrestre 3. Les composés chimiques d’origine humaine posent un réel problème pour les hydrosystèmes continentaux puis marin. En effet, dissous dans l’environnement aquatique, ils peuvent être néfastes à des concentrations excessivement faibles. Par exemple, le Tributylétain (TBT), utilisé dans les peintures antifouling 4 jusqu’à son interdiction dans les années 90, est capable de provoquer la masculinisation de femelles (Imposex ) de mollusques (notamment), ou le chambrage 5 des huîtres. Ces effets apparaissent dès lors que la concentration en TBT atteint un nanogramme par litre. Cela équivaut à un carré de sucre dans quatre millions de mètres cubes d’eau 6. Ce phénomène est à l’origine d’une grave crise parmi les ostréiculteurs arcachonnais, dont la production fut divisée par cinq. À la suite de cela, la France sera le premier pays à interdire l’usage du TBT (décret de 1981 interdisant l’usage du TBT pour les navires de moins de 25 mètres, puis interdiction totale).

Certains composés sont parfois plus stables, et/ou plus dangereux, lorsqu’ils sont dégradés. Par exemple, le DDT 7 se dégrade en DDE et TDE, et le DDE est beaucoup plus toxique pour les oiseaux 8.

Outre la capacité des polluants à être toxiques à très faible concentration, et à être dégradés par leur environnement, intervient un troisième phénomène tout aussi dangereux et moins bien documenté : la capacité de certaines molécules à agir de concert, et de provoquer par synergie des effets bien supérieurs à la simple somme des composés pris individuellement 9. Ce phénomène est appelé « effet cocktail ». Un des nombreux effets découlant des mixtures, est la capacité pour un poison d’être actif à une concentration inférieure à celle où il serait actif s’il était seul. Autrement dit, une combinaison de plusieurs

3 PROGRAMME DES N ATIONS U NIES POUR L’E NVIRONNEMENT (PNUE), 2006. Communiqué de presse – l’élimination des eaux usées et la destruction des habitats côtiers parmi les questions les plus préoccupantes – United Nations Environment Program (UNEP) 4 Une peinture antifouling , ou anti-salissures, est une peinture destinée à empêcher ou retarder l’apparition d’organismes vivants sur la coque des navires. 5 Le chambrage est une anomalie de la calcification de la coquille : de petites chambres apparaissent, remplies d’un liquide gélatineux translucide. 6 COMPÈRE & QUINIOU , 2009. La chimie à l’assaut des biosalissures . In : La Chimie et la mer : ensemble au service de l’homme . 7 Le DDT, ou dichlorodiphényltrichloroéthane, est un insecticide puissant. Le DDE est le dichlorodiphényldichloroéthane, le TDE est le trichlorodiphényldichloroéthane. 8 UNITED S TATES E NVIRONMENTAL P ROTECTION A GENCY , 2011. Ecological Toxicity Information. 9 CALABRESE , 1995. Toxicological consequences of multiple chemical interactions: a primer .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 208 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 composés toxiques les rend plus néfastes à une concentration donnée que si chaque composé agissait seul à cette même concentration 10,11 . Il est difficile de prévoir l’effet d’un ensemble de composés à partir des effets de chacun de ces composés pris séparément. Ainsi, le Bisphénol A, un composant du plastique, interdit en 2014 et connu pour être un perturbateur endocrinien12 , est capable de provoquer la transformation de la testostérone en œstrogènes, par action sur une enzyme (l’Aromatase B). De même, le Triclosan, un antibactérien répandu, est capable de stimuler la production d’œstrogènes lorsque ceux-ci sont déjà présents en grand nombre. Triclosan et Bisphénol A ont donc le même effet, à savoir stimuler la production d’hormones féminines. En revanche, une étude a montré (chez le poisson-zèbre) que lorsqu’ils sont associés, le Triclosan inhibe l’effet du Bisphénol A sur l’enzyme, et donc la production d’œstrogènes 13 . Cette étude montre qu’il est très difficile de prévoir les effets de polluants combinés, par l’étude de leurs effets pris isolément. Or, le Triclosan est très commun dans l’environnement, et notamment dans les sédiments aquatiques où il s’adsorbe facilement, ainsi que les boues de stations d’épuration 14 . De même, le Bisphénol A est lui aussi très présent dans les eaux, compte-tenu de sa très grande utilisation 15 (plastiques, etc. ).

À cela s’ajoute la difficulté de détecter, et surtout de quantifier les polluants lorsqu’ils sont présents en quantité infime : il existe ainsi une limite de détection, qui varie suivant l’appareil et le composé. Un composé peut avoir des effets néfastes sur l’environnement à des concentrations inférieures à celles de sa limite de détection. Ces polluants sont souvent des perturbateurs endocriniens, modifiant le métabolisme dans lequel ils sont absorbés. Il en résulte ainsi un affaiblissement de l’organisme, le rendant plus fragile aux contaminations extérieures, et notamment virales et bactériennes.

Le clapage des boues de ports et chenaux dans les Pertuis est aussi un facteur à l’origine de pollutions. Les boues sont issues de colloïdes sédimentés, et compte-tenu de la capacité de nombreux polluants à s’adsorber sur ces derniers, elles sont généralement chargées en

10 GRAILLOT et al. , 2011. Genotoxicity testing of pesticide mixtures present in the diet of the French population . 11 HASSOLD & BACKHAUS , 2014. The predictability of mixture toxicity of demethylase inhibiting fungicides to Daphnia magna depends on life-cycle parameters. 12 Un perturbateur endocrinien est une substance capable de se comporter comme une hormone, et d’agir en conséquence, ou à l’inverse d’inhiber le fonctionnement naturel de ladite hormone. 13 CHUNG et al. , 2011. Effects of bisphenol A and triclocarban on brain-specific expression of aromatase in early zebrafish embryos . 14 CHALEW & HALDEN , 2009. Environmental Exposure of Aquatic and Terrestrial Biota to Triclosan and Triclocarban1 . 15 KOLPIN et al. , 2002. Pharmaceuticals, Hormones, and Other Organic Wastewater Contaminants in U.S. Streams, 1999−2000: A National Reconnaissance .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 209 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 métaux lourds. Lorsque les boues sont clapées, c’est-à-dire relarguées en mer, une fraction plus ou moins grande est remise en suspension, et sera filtrée par les bivalves. Par un processus de bioaccumulation, ces derniers peuvent alors devenir toxiques pour la consommation humaine.

La Gironde a été contaminé par des doses excessives de cadmium : dans les années 80, 23 tonnes de Cadmium particulaires et une tonne de cadmium dissous atteignaient l’estuaire 16 . Ce métal lourd provient de mines de zinc sur le plateau de Decazeville dans le Massif Central, qui libère de grandes quantités d’éléments traces par lessivage dans un affluent du Lot, le Riou-Mort 17 . Ce phénomène d’origine humaine contamine entre autres les huîtres de l’embouchure 18 , dont toute activité d’élevage, de pêche professionnelle ou de loisir y est interdite. Seul le captage demeure autorisé. Dans une moindre mesure, ce cadmium atteint le bassin de Marennes Oléron, même si La Charente est également responsable, d’une partie des apports de la pollution en métaux lourds du bassin 18 . Depuis, des travaux d’assainissement et de décontamination ont été menés sur le site en question, réduisant de manière continue et significative les apports toxiques et permettant la réouverture en 2014 d’une zone de captage d’huîtres sur la rive gauche de La Gironde. En revanche, d’immenses quantités de métaux lourds sont encore aujourd’hui, présents dans les sédiments de la Garonne, et plus particulièrement au sein du bouchon vaseux de la Gironde. Ainsi, une forte crue ou des travaux remobilisant les particules pourraient conduire à un relargage important de polluants.

Les stations d’épuration sont aussi parfois sources de contamination : l’excès d’eau en hiver (pluies abondantes) peut amener à une dilution trop importante des matières à traiter, qui sont alors vidangées et se retrouvent dans le réseau hydrographique, puis en mer. De plus, les stations d’épuration ne sont pas en mesure de traiter toutes les substances chimiques polluantes : médicaments, pesticides, etc. Ainsi, 50 % des substances quantifiées en entrée de station d’épuration sont éliminées à plus de 70 % par boues activées aérées, et plusieurs substances (glyphosate, diclofénac, etc. ) sont éliminées à moins de 30 %19 .

Enfin, l’importance croissante du trafic maritime commercial au port de la Pallice est à l’origine d’un transit dans les Pertuis de bateaux d’origine lointaine, qui peuvent contaminer les eaux par le biais de leurs ballasts. Ce dernier, par remplissage en eau, permet au navire

16 BOUTIER et al. , 1989. La contamination de la Gironde par le cadmium: origine, extension, importance . 17 CONSERVATOIRE DE L’ESTUAIRE DE LA G IRONDE . L’estuaire de la Gironde : un milieu naturel - Pollution par les métaux . 18 BOUTIER & CHIFFOLEAU , 1986. La contamination par le cadmium en Gironde et son extension sur le plateau continental . 19 PROJET AMPERES, 2010. Synthèse des travaux du projet ANR AMPERES (Analyse Micropolluants Prioritaires et Emergents dans les Rejets des Eaux de Surface) 2006-2009 .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 210 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 d’être équilibré lorsqu’il est lège (vide), ou lorsque le chargement est mal réparti. Ils sont vidangés lors du chargement ( déballastage ), libérant l’eau et les éventuels occupants qu’ils abritent. On trouve ainsi des bactéries, des larves de mollusques ou de poissons, etc. , qui survivent parfois et peuvent alors devenir envahissants, ou à l’origine de maladies. Ainsi, la bactérie responsable du Choléra ( Vibrio cholerae ) fut introduite au Pérou en 1991 par l’intermédiaire d’un navire en provenance d’Asie. Infectant d’abord les coquillages consommés, le choléra s’est ensuite transmis à la population humaine et fit plusieurs milliers de morts. 20

II.1.B. Ouls de geson et de réglementaon

Une directive européenne, la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) 2000/60/CE, adoptée le 23 octobre 2000, établit un cadre de l’ensemble de la législation à travers une politique communautaire globale de la gestion de l’eau. Elle vise à la protection des eaux en définissant de grands bassins hydrographiques (comme le bassin Adour- Garonne), dans une optique de développement durable. Son objectif et de restaurer et de préserver la qualité des eaux souterraines et de surface, douces et marines. La DCE a pour but de faire atteindre un bon état des différents milieux pour 2015. Les SDAGE ont été créés afin d’adapter ces

20 TAMELANDER et al. , 2010. Directives pour l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des eaux de ballast (version française) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 211 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 objectifs aux bassins hydrographiques, puis les SAGE, afin de mettre en œuvre ces mesures. Afin de gérer la qualité et la quantité d’eau douce, il est établi un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) . Le SAGE est un document de planification et d’orientation construit entre les acteurs (industries, agriculteurs, élus locaux, collectivités, conchyliculteurs, etc. ), à l’échelle du bassin versant. Ces SAGE sont le reflet local de priorités établies par grands bassins dans les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). En Poitou-Charentes, 2 SDAGE sont effectifs (correspondant aux 2 grands bassins) : Adour- Garonne et Loire-Bretagne. De grandes orientations sont établies, telles que gérer les nitrates, préserver la qualité des rivières, permettre le déplacement des poissons migrateurs, assurer une meilleure gestion quantitative, etc.

La Charente-Maritime compte 5 SAGE, dont 4 côtiers et concernant directement la conchyliculture : • le SAGE Sèvre Niortaise et Marais Poitevin (mis en œuvre), • le SAGE Charente (en élaboration), • le SAGE Seudre (en élaboration), • le SAGE Estuaire de la Gironde et milieux associés (mis en œuvre), • et le SAGE Boutonne (en première révision). La Boutonne est un affluent de la Charente, son SAGE n’est pas côtier.

Instaurés en 1992, les SAGE sont des outils jeunes : en juin 2014 en France, sur les 180, 3 sont en émergence, 2 en phase d’instruction, 87 en phase d’élaboration, 60 mis en œuvre, 27 en première révision, et 1 non démarré 21 .

La Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) 2008/56/CE, adoptée le 25 juin 2008, constitue le pilier environnemental de la politique européenne maritime intégrée. De même que la DCE, elle vise à l’amélioration et au maintien de la qualité des eaux marines. Les États membres doivent élaborer au plus tard avant 2015, un programme de mesures visant à la restauration et au maintien du bon état écologique.

La qualité des eaux marines est un enjeu au niveau de la Région Poitou-Charentes, et du département de la Charente-Maritime : de nombreux acteurs travaillent à la restauration et au maintien de la qualité du milieu 22 . Pour parvenir au bon état, il faut accentuer la recherche

21 EAUFRANCE , 2014a. Liste des 180 SAGE | Gest’eau . 22 ORE (O BSERVATOIRE R ÉGIONAL DE L’E NVIRONNEMENT ) P OITOU -C HARENTES , 2008b. Les données clés de l’environnement en

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 212 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 49 : PMPOA, délimitation de la zone de protection, interdisant l’épandage autour des marais de La Seudre et d’Oleron

(observations et modélisations) sur les thématiques de bassin versant, et de transmission des pollutions au littoral 23 : le réseau hydrographique doit être considéré comme un continuum écologique entre le milieu terrestre et marin. Dans le cadre de la mise en œuvre de la directive, chaque État doit élaborer une stratégie marine, déclinée en plans d’action pour le milieu marin (PAMM) (article L 219-9 du code de l’environnement).

L’ensemble des zones de production conchylicoles (captage et élevage, ainsi que zones de

Poitou-Charentes. Pour un habitant citoyen : acteur de la gestion environnementale en Poitou-Charentes. 23 ORE (O BSERVATOIRE R ÉGIONAL DE L’E NVIRONNEMENT ) P OITOU -C HARENTES , 2006. Eaux marines – Enjeux de la thématique .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 213 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 pêche à pied professionnelle) fait l’objet d’un classement sanitaire . Décidé par arrêté préfectoral, il est mis à jour par analyse des coquillages présents (métaux lourds, contamination bactérienne). Sur les cotes de Charente-Maritime, en juin 2014, et pour le groupe n°3 « bivalves non fouisseurs » (moules et huîtres), toutes les zones sont classées A ou B, donc commercialisables immédiatement ou après passage en bassin de purification 24 .

Schéma Aquacole du bassin ostréicole de La Seudre et des marais de l’Île de Ré

En 2007, le Ministère en charge de l’agriculture, au travers de l’ADASEA basée à Saintes a débuté une étude portant sur les marais de La Seudre et de l’Île de Ré : le schéma aquacole des marais de La Seudre et de l’Île de Ré. Ce schéma a été élaboré dans le but de définir les orientations d’aménagement aquacole, en tenant compte de leurs spécificités. Ce schéma décrit principalement, pour chaque territoire, les exploitations existantes, leurs caractéristiques, leurs technicités, leurs évolutions, leurs caractéristiques territoriales… Il montre comment le système écologique naît des différentes pratiques culturales contribuant à la richesse écologique des marais, et s’assure également que le territoire étudié ne porte pas des valeurs écologiques qui pourraient être en opposition avec le projet ostréicole. Il prend, également, en considération le projet « qualité » de la profession ostréicole, qui sur certain secteur s’est traduit par une labellisation. Des propositions d’orientations et d’actions y incluant des outils de suivi, conclut le schéma, le tout validé par un comité de pilotage.

24 EAUFRANCE , 2014b. Classement Sanitaire – Atlas Des Zones Conchylicoles .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 214 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 50 : vacation des marais de La Seudre, Schéma aquacole

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 215 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PMPOA – Le Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole

Dès 1945, une zone de protection autorisant ou non les épandages agricoles sur les marais de La Seudre et de l’île d’Oleron, a été délimité, afin d’établir un périmètre de protection autour des établissements conchylicoles. En 1993, dans le PMPOA élaboré par les Ministères de l’Agriculture et de l’Environnement a repris à son compte cette délimitation. L’un des objectifs de ce programme était la mise aux normes antipollution des élevages, notamment par la limitation des quantités d’effluents épandus par hectare.

Les professionnels ont fait de la gestion qualitative de l’eau, l’enjeu le plus important : la quasi-totalité des conchyliculteurs sondés lui ont donné la note maximale. Cela démontre la place prépondérante qu’occupe la qualité de l’eau, et par extension la qualité du milieu, dans les préoccupations des professionnels. Pour eux, le paramètre le plus sujet à dégradation est la salinité. Les changements de techniques agricoles qui ont conduit à la mise en culture céréalière impliquent l’évacuation immédiate de l’eau terrestre en hiver par drainage. Ces brusques lâchés d’eau douce leur semblent correspondre à des mortalités conchylicoles. Inversement, cette gestion tend à retenir l’eau douce à terre en été : cela entraîne une sursalinité des estuaires, défavorable à la reproduction des mollusques 25 . Ainsi donc, une rétention à terre en hiver pourrait pallier aux déficits d’eau douce estivaux.

II.2. Gestion quantitative de l’eau douce

Cet enjeu est intimement corrélé à l’enjeu qualité de l’eau douce et salée. La quantité d’eau douce déversée est le facteur principal de variation de la salinité dans les pertuis. Comme énoncé précédemment, 4 estuaires sont à l’origine de la majorité du déversement de l’eau douce et de sa dilution dans le bassin : la Sèvre Niortaise, la Charente, la Seudre et la Gironde. Le climat de Charente-Maritime est océanique tempéré, avec une sécheresse plus importante sur la bande littorale (et notamment au nord). La pluviométrie annuelle y est de 750 mm, alors qu’elle est de 950 mm plus dans les terres. La période estivale est propice à des épisodes de sécheresse.

Le principal utilisateur de l’eau douce est l’agriculture, notamment pour la culture de maïs.

25 BRENKO & CALABRESE , 1969. The combined effects of salinity and temperature on larvae of the mussel Mytilus edulis .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 216 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

En période d’étiage (été), l’eau prélevée pour les besoins de l’irrigation représente près de 95 % du total des prélèvements 26 . À cela s’ajoute le fait que contrairement aux autres utilisations (industrie, eau potable), la quasi-totalité de l’eau utilisée pour l’irrigation n’est pas rendue au milieu (évaporation).

Le mélange eau douce/eau salée est indispensable à la survie et la reproduction de nombreuses espèces marines côtières. Les estuaires sont le lieu de nourricerie pour nombreuses d’entre elles. Les apports d’eau conditionnent les paramètres physico-chimiques des pertuis, la répartition biologique et la production phytoplanctonique. Ainsi, la conchyliculture est étroitement dépendante des apports en eau douce continentale, et subit régulièrement des dommages lors de modifications rapides de l’hydrologie. Les apports de la Charente diluent les eaux marines du bassin de Marennes Oléron et du Pertuis d’Antioche. Ce phénomène s’exécute toute l’année, y compris en période d’étiage. Cependant, les prélèvements d’eau réduisent, voir annulent cette dilution : les eaux peuvent donc être sursalines (supérieures à 35 g/l -1 )27 . L’été, l’eau douce tend à être conservée à terre, tant pour les besoins de l’irrigation que pour les besoins biologiques des marais. À l’inverse, l’excès d’eau en hiver est évacuée vers les océans de façon brutale. Les conséquences de cette gestion sont un manque d’eau douce cruel en été, qui amène alors les estuaires et baies à une sursalinité par évaporation. Au contraire, les soudaines libérations d’eau douce en hiver sont à l’origine d’une dessalure brutale pouvant amener à la mort des coquillages par choc osmotique. De plus, ce relargage d’eau est parfois à l’origine de pollutions bactériennes aux coliformes fécaux (défauts d’assainissements, lessivage du lisier par exemple 28 ). En baie de l’Aiguillon (mais pas seulement), ces pollutions sont à l’origine de déclassements et alertes sanitaires, qui imposent aux mytiliculteurs de passer les moules en bassins de purification avant commercialisation. Or, les mytiliculteurs ne disposent pas d’installations à terre puisqu’ils expédient depuis leur bateau-atelier : cela entraîne donc des coûts supplémentaires.

Les ostréiculteurs disposant de marais à des fins d’affinage, entretiennent de fait la zone humide qu’ils constituent. Outre ses fonctions d’épurations, une zone humide à la capacité de jouer un rôle « tampon », et d’encaisser les pics de crues. On parle « d’atténuation

26 BRY & HOFLACK , 2004. Le bassin versant de la Charente . 27 CHEVALLIER & MASSON , 1988. Agriculture, conchyliculture et circulation des eaux de surface: état actuel des recherches . 28 RÉSERVES N ATURELLES DE LA BAIE DE L’A IGUILLON , 2004. Plan de gestion 2004-2008 des réserves naturelles de la baie de l’Aiguillon .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 217 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 hydrique »29 . Au-delà, il peut arriver que l’accumulation de difficultés rencontrées, amènent certains professionnels à abandonner leur marais, réduisant donc ses fonctions écologiques. Et par voie de conséquence, être néfaste à l’environnement.

II.3. Conclusion sur la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau

Le SAGE est un des outils visant à rassembler les acteurs autour d’une gestion partagée de l’eau. Néanmoins, une écrasante majorité des professionnels ne se sent pas suffisamment impliquée dans les processus décisionnels, arguant que ceux-ci relèvent bien souvent davantage de la politique que d’une action concertée. La profession estime que son poids médiatique est bien moindre que celui d’autres acteurs, tels les agriculteurs. Les pratiques agricoles étant les plus demandeuses en eau douce, un conflit inévitable et permanent s’est mis en place dès le milieu des années 1980 entre les irrigants et les conchyliculteurs. Néanmoins, conscients qu’un consensus doit être trouvé entre ces pratiques, les professionnels des deux parties ont toujours tenté de dialoguer. Aujourd’hui plus que jamais, et bien qu’il n’ait jamais cessé, ce dialogue doit être repris et approfondi, afin notamment d’assurer une transparence totale des usages : informations des ouvertures de vannes et lâchers d’eau de la part des agriculteurs, des périodes sensibles (ouverture des claires, reproduction, etc. ) de la part des conchyliculteurs, et évolutions des paramètres de l’eau (par les deux professions). 30 Il est nécessaire de revoir les protocoles des marais, afin de poser les bases d’une gestion clairement définie entre les agriculteurs et les conchyliculteurs. Depuis plusieurs années sont mis en place des comités quantitatifs départementaux de l’eau, placés sous la tutelle de la Préfecture de Charente-Maritime. Ces comités ont vocation à réunir, plusieurs fois par an, tous les acteurs et partenaires du milieu de l’eau, à leur exposer l’état des différents paramètres : météorologie, état des nappes, état biologique des cours d’eau, etc. C’est aussi lors de ces comités que sont définis les volumes prélevables ainsi que les restrictions d’usages. Une participation plus accrue des conchyliculteurs aux processus décisionnels en matière de gestion de l’eau est parfois aussi nécessaire. Les différents SAGE en élaboration devraient permettre de clarifier la situation actuelle, et de parvenir à une gestion concertée. Enfin, des études scientifiques à l’échelle locale portant sur les polluants ou micro- organismes véhiculés par l’eau, et notamment les différentes pathologies qu’ils entraînent sur l’écosystème devraient être réalisées. Elles permettraient d’éclaircir le lien entre les

29 CORPEN / G ROUPE Z ONES TAMPONS , 2007. Les fonctions environnementales des zones tampons. Première édition : Les bases scientifiques et techniques des fonctions de protection des eaux . 30 MASSON , 1994. Gestion de l’eau douce et conchyliculture en Charente-Maritime .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 218 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 contaminations bactériologiques ou virales et les dégradations ponctuelles ou chroniques de l’environnement, et de trouver des solutions.

II.4. Gestion du marais

Le marais exploité par la conchyliculture occupe une superficie d’environ 3 000 hectares en Charente-Maritime. Jadis essentiellement vouées à la saliculture, les anciennes salines ont été reconverties en claires d’affinage. Les marais sont, de manière générale, des milieux riches en termes de biodiversité. D’une hauteur moyenne inférieure à celle des plus hautes mers, les marais sont considérés comme des zones humides (sauf lorsqu’ils sont drainés et cultivés). La différenciation marais doux/marais salé dépend de son alimentation en eau douce ou salée et de la complexité de la multitude de chenaux, qui approvisionnent le marais en eau terrestre ou marine. Deux bassins contiguës peuvent être de salinité différente. L’interface saumâtre entre ces deux milieux est mobile, et dépend de la saison, de la météorologie, et de la gestion hydraulique, dictée par les besoins humains. L’origine anthropique du marais est encore aujourd’hui visible dans son architecture : jas (creux) et bossis (bosses) sont l’héritage de la saliculture. Dans le marais doux (végétalisation des anciens bassins), cette succession de dépressions et monticules créée des variations à micro-échelle dans la répartition et la structure des communautés végétales. En effet, les jas conservent de l’eau, alors que les bossis sont plus secs, puisque insubmersibles. On assiste alors à la ségrégation des différentes populations floristiques le long d’un gradient d’humidité. Cette particularité se doit d’être conservée, et l’écosystème riche qui en découle doit être protégé de toute atteinte. Le pâturage extensif est une des méthodes de gestion appropriées à la conservation du site.

Lorsque le marais est utilisé par l’aquaculture, et c’est le cas dans la plus grande partie du marais salé , les anciennes salines ont alors été transformées en claires d’affinage, et sont toujours en eau. Les claires sont des bassins peu profonds, où les eaux douces et salées sont subtilement dosées pour arriver à l’équilibre souhaité. De petites levées de terre au sein du bassin sont pratiquées, appelées abotteaux, rajoutant de l’interface linéaire terre-eau et multipliant l’habitat. Souvent fragiles, ils nécessitent un entretien régulier.

Les délimitations entre les claires, que l’on appelle bosses, sont, elles aussi, régulièrement érodées (notamment au niveau des dérases ), et se doivent d’être entretenues. L’eau de mer qui pénètre dans les claires lors de chaque maline (on dit que la claire boit et déboit ), apporte

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 219 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 avec elle des particules, qui sédimentent sur le fond du bassin. Pour empêcher l’envasement, et à terme le comblement de la claire, le professionnel vide la claire (en moyenne tous les 3 ans), la rouable , et la pique (une action de piquage ou de pelletage peut être réalisée en moyenne tous les 20 ans). Au printemps, un entretien est réalisé pour tirer la vase accumulée avec un rouable afin de pratiquer le chambordage . Cette technique artisanale est aujourd’hui facilitée par des engins motorisés, mais le principe reste le même : enlever le dépôt de sédiment, et le placer sur les bords de la claire (méthode vieux fond – vieux bord). Cela permet d’engraisser les bosses en les rehaussant. Si cette manipulation n’était pas faite, la claire se comblerait, les bosses se tasseraient, et le bassin ne pourrait donc plus être exploité. À termes, cela impliquerait la disparition des activités aquacoles, et entraînerait l’abandon des pratiques hydrauliques de vidange et de remplissage du marais (les chasses ) et donc le comblement des ruissons et chenaux.

Les claires de sartière sont un cas particulier : il s’agit de claires situées hors du marais endigué, qui sont recouverts à marée haute (suivant les coefficients, environ 70-80). La reprise du marais, engagé depuis une dizaine d’années, est plus difficile pour les claires de sartière que pour les claires endiguées. En effet, le seul moyen d’accès possible est bien souvent le bateau, et les bosses sont trop petites pour permettre l’exploitation mécanisée d’aujourd’hui. Enfin, la submersion régulière de ces claires nécessite un entretien plus régulier que pour une claire endiguée. L’agrandissement des bosses, par regroupement de deux ou trois bassins, est souvent nécessaire pour permettre le passage du tracteur, et ainsi la reprise d’une activité ostréicole dans le marais non endigué. 31

L’entretien des marais, au-delà de l’activité aquacole, permet de protéger les terres hautes et les villages de l’action dynamique de la mer (sur la cote) lors d’épisode tempétueux, par effet casiers des claires, des marais et des chenaux.

Afin de faire face à l’érosion grandissante de la biodiversité, l’Union Européenne a mis en place le réseau Natura 2000. Ce réseau est un maillage de 2 types de zones, les Zones de Protection Spéciale et les Zones Spéciales de Conservation, à la suite de 2 directives européennes, respectivement la Directive « Oiseaux » et la Directive « Habitats-Faune-Flore ». La directive « Habitats » permet de déterminer un certain nombre d’habitats, définis par des conditions physiques et une situation géographique propres. Par un souci de clarté, et afin de différencier les variantes d’habitats qui existent en France, les Cahiers d’Habitats ont été rédigés. Ceux-ci présentent les habitats de la Directive, en y décrivant les spécificités françaises, et en proposant entre autres des mesures gestion adaptées.

31 ADASEA DE C HARENTE -M ARITIME , 2007. Réalisation d’un schéma aquacole sur le bassin ostréicole de la Seudre et les marais de l’île de Ré .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 220 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Parmi les habitats Natura 2000 présents dans le marais, seul l’habitat lagunaire, code 1150 (décliné sur la façade atlantique en 1150 – 1, lagunes en mer à marées) est prioritaire. Un habitat prioritaire est un habitat menacé et rare, dont la nécessité de conservation prime sur les autres non prioritaires. Cet habitat lagunaire correspond à une étendue d’eau côtière, de faible profondeur, en connexion indirecte avec les eaux marines. Les salines comme les claires ostréicoles (et plus généralement, tout type de bassin peu profond dans le marais salé), peuvent être considérées comme un habitat lagunaire. En effet, elles valident les caractéristiques ci-dessus, et l’exploitation aquacole qui en est faite n’affecte pas le fonctionnement naturel du bassin. L’activité aquacole, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, n’est donc pas défavorable à la présence de l’habitat prioritaire 1150 « lagunes côtières »32 . La gestion recommandée pour la conservation de ce type d’habitat (prioritaire), est de maintenir le régime hydraulique. À ce titre, il faut assurer la pérennité des activités conchylicoles 33 , garantes du bon état écologique de cet habitat.

Les professionnels ont bien conscience de l’intérêt écologique du marais, de sa fragilité et de son origine anthropique. Les activités aquacoles ont façonné les marais tels qu’ils sont aujourd’hui, elles sont donc responsables, à leurs yeux, de l’écosystème qui s’y est développé. De nombreux ostréiculteurs ont fait part de l’exceptionnelle diversité de larves de poissons marins qui regagnent la mer lors des marées basses. Chacun est conscient du rôle de nourricerie que jouent les claires. Ils témoignent aussi de la baisse de biodiversité observée aux abords de parcelles abandonnées. Les professionnels se sentent responsables de l’entretien du marais, car c’est leurs activités qui sont à l’origine de la richesse biologique de cet habitat, et elles en sont les garantes.

II.5. Conflits d’usage

Un conflit d’usage est décrit par une « concurrence potentielle entre certaines pratiques, formes d’appropriation de sous-ensembles spatiaux ou utilisation de ressources naturelles »34 . Il est déclenché par « la coexistence dans un même lieu d’activités identiques ou différentes ou par des projets d’implantation de ces activités ». La cause est souvent la concurrence pour

32 LEPAREUR & NOËL , 2009. Évaluation de la qualité écologique des marais atlantiques à usage aquacole en Charente- Maritime . 33 BENSETTITI et al. , 2004. Cahiers d’habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire . Tome II : habitats côtiers . 34 MELÉ , 2013. Conflit d’usage . In. : Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 221 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 l’utilisation d’une ressource, ou son accès. Enfin, l’altération de la qualité de la ressource est aussi souvent un facteur à l’origine de conflits. 35 La ressource en eau est l’une des ressources les plus disputées de par le monde. En Charente-Maritime, c’est l’un des conflits les plus importants et les plus médiatiques. Rare en été, parfois en excès en hiver, l’eau est fondamentale pour de nombreux acteurs. Comme cité dans les enjeux qualité et quantité de l’eau, l’agriculture est l’utilisatrice majoritaire de la ressource. Puisque les cultures irriguées sont situées sur le bassin versant, une utilisation non raisonnée peut pénaliser l’ensemble des processus biologiques situés en aval dépendant de cet apport. Ainsi, les cours d’eau dont le débit est trop faible ne peuvent plus assurer leurs fonctions biologiques, et les apports insuffisants à l’embouchure sont néfastes à l’écosystème, et par voie de conséquence à la biodiversité toute entière. Cet usage, et le conflit qu’il entraîne, est l’un des plus impactant pour la qualité du milieu, dont découle directement les activités conchylicoles. C’est aussi celui pour lequel une gestion concertée est prioritairement nécessaire, tout au long de l’année. Ce conflit porte sur la quantité et la qualité de la ressource en eau. Un dialogue est d’ores-et-déjà instauré entre les professionnels agricoles (notamment irrigants), et les conchyliculteurs : SAGE, comité consultatif de l’eau, etc. Ce dialogue doit être approfondi. L’impact sociaux/économique de ce désaccord n’est pas équivalent entre les 2 professions : peut-être d’avantage structurée, l’agriculture est plus à même de faire pression sur les autorités en période de crise. Plus silencieuse, la profession conchylicole est quant à elle moins connue du grand public, et les effets de ce conflit sur les exploitations aquacoles sont souvent ignorés des citoyens. Ce déséquilibre médiatique ne doit pas se ressentir lors de prises de décisions par les autorités gouvernementales, et un effort de communication doit être fait de la part des conchyliculteurs pour sensibiliser le public à leurs métiers.

Les pêcheurs à pied de loisir ou professionnels sont aussi parfois en conflit avec la profession conchylicole. En effet, certains pêcheurs à pied ignorent (délibérément ou par méconnaissance) la réglementation, interdisant toute pêche à moins de 25 mètres d’une concession de culture marine en vue de la protéger. Pour protéger les gisements ostréicoles, des mesures de gestion sont prises annuellement (pouvant aller jusqu’à l’interdiction totale de pêche sur ces gisements) 36 . Le conflit d’utilisation d’une ressource (les huîtres) et d’un espace (l’estran) entre les professionnels conchylicoles et les pêcheurs à pied est détaillé dans l’enjeu III.1 Pêche à pied de loisir , page 226.

35 GROUPE M ANON DU C OMMISSARIAT GÉNÉRAL DU P LAN , 2005. Horizons 2020 : Conflits d’usage dans les territoires, quel nouveau rôle pour l’État ? 36 « Arrêté du 14 mai 2014, réglementant la pêche à pied des huîtres (huîtres creuses – Crassostrea gigas et huîtres plates – Ostrea edulis) sur le littoral de la Région Poitou-Charentes ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 222 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Le troisième conflit majeur est d’ordre spatial . Il prend place dans les pertuis, entre les conchyliculteurs, quelques associations et communes. Suite au projet de création de filières dans l’anse de la Malconche, au nord-est de l’île d’Oléron, certains élus et plaisanciers se sont opposés à la mise en place du champ de filières. Ils invoquent notamment une réduction de l’espace de navigation pour la plaisance. Pour rappel, le projet de filières de l’anse de la Malconche devrait permettre d’optimiser la croissance des mollusques, permettant un rendement supérieur pour la même qualité. Ce projet fait notamment suite aux mortalités massives de juvéniles d’huîtres depuis 2008, qui menacent gravement toutes les entreprises ostréicoles du département. Un professionnel qui souhaite acquérir des filières doit libérer des parcs en conséquence selon les modalités définies.

Une pollution ponctuelle localisée est également un facteur de conflit, l’activité conchylicole étant directement dépendante de la qualité du milieu. C’est notamment le cas sur l’île de Ré, où les professionnels locaux accusent le centre pénitencier de Saint-Martin-de-Ré de déverser des substances médicamenteuses dans l’eau, faute de pouvoir les traiter. Pour rappel, le centre pénitencier de Ré est une prison depuis le XVIII e siècle (à l’origine c’était un bagne, installée dans une forteresse Vauban). C’est aujourd’hui la plus grosse maison centrale de France avec près de 500 places, et l’un des employeurs majoritaires de l’île.

Des projets d’asséchement des marais , ont été mis en œuvre dans les années 1970–1980, par l’agriculture céréalière à travers des techniques de drainage d’espaces très importants situés dans le Golfe de Saintonge. Ces zones humides ont alors perdu leur rôle de filtre et de lagunage au profit d’une agriculture intensive, asséchant les zones humides et déversant des intrants qui se retrouvent dans les pertuis.

Le rejet des eaux de collectivités vient ensuite. Le littoral étant très touristique, la population est multipliée en été par 8 (jusqu’à 10 dans les communes les plus fréquentées). Certaines stations d’épuration (parfois mal dimensionnées) ne peuvent tenir la charge, et rejettent dans les pertuis l’excédentaire. À l’inverse, les précipitations hivernales peuvent potentiellement saturer les réseaux, dont le contenu est alors libéré sans traitement préalable. Ces deux situations peuvent amener à la contamination des cultures marines par des bactéries (coliformes par exemple) ou virus (norovirus par exemple). 37 Enfin, le réseau d’évacuation des eaux usées est parfois mis en cause : les fuites peuvent être à l’origine d’une pollution chronique et diffuse.

37 THOMAS et al. , 2011. Norovirus et huîtres : de la terre à la mer !

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 223 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

les rejets de ports (commerce et plaisance), les professionnels les citent immédiatement après, pour les boues draguées et clapées dans les pertuis. Porteuses de métaux lourds, elles peuvent être à l’origine de contamination, même si ces rejets sont conformes aux normes en vigueur et font l’objet d’analyses régulières.

Les rejets des eaux de ballast viennent ensuite dans les conflits, ils peuvent apporter des espèces envahissantes ou de nouvelles maladies. L’urbanisation et les activités nautiques , enfin, qui concourent à la fois pour l’espace et la qualité du milieu, sont cités comme conflictuels par les professionnels. Il faut cependant noter que des efforts sont entrepris, et qu’il existe une volonté de contrôler les rejets dus à ces activités, en récoltant entre autres les produits de carénage.

II.6. Abandon et entretien des parcs ostréicoles

II.6.A. Abandon

Une concession ostréicole ne peut être abandonnée que si elle a été auparavant nettoyée. Cela implique de retirer toute structure installée en vue de la production des coquillages : tables, poches, etc. L’obligation de ce nettoyage est inscrite dans l’acte de concession (voir Entretien). Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de laisser un parc « sale », puisqu’un professionnel doit faire au préalable une demande d’abandon. Un agent assermenté vient ensuite contrôler la conformité de la concession. Néanmoins, cela n’a pas toujours été le cas : les crises successives de mortalités qui ont touché la profession, ainsi que la réduction du nombre d’entreprises ces dernières années a vue la chute du nombre de concessions exploitées 38 , dont certaines ont été laissées en l’état. Aujourd’hui émergent du sédiment des parties métalliques (tables, etc. ) qui peuvent présenter un danger pour la navigation (même si elle est théoriquement interdite en ces lieux). En outre, ces installations abandonnées défigurent l’estran, et nuisent à l’image de production écologique des professionnels. Face à ce constat, le CRC a entrepris diverses actions pour rendre ces espaces dans leurs conditions d’origine.

38 DIRECTION G ÉNÉRALE DES I NFRASTRUCTURES , DES T RANSPORTS ET DE LA M ER et al. , 2014. Évolution statistique du nombre de concessions toutes espèces confondues, quartiers de Marennes Oléron et La Rochelle, depuis 2004 .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 224 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 51 : photographie de tables ostréicoles abandonnées sur l'estran, et devenues support de colonisation pour de nombreuses huîtres.

II.6.B. Entreen

L’acte de concession inscrit l’obligation de nettoyage, qui est repris dans la réglementation de ce présent schéma des structures. Elle définit les dates d’autorisations pour certaines pratiques de nettoyage (cercles par exemple), et impose aux ostréiculteurs d’entretenir en permanence et de maintenir en parfait état leurs parcs. Dans le cadre d’un abandon, il est demandé au professionnel d’enlever les vestiges d’installations antérieures. Il est aussi possible de poser des laveurs (bande de dévasage) sous les tables des élevages en surélevé. 39 Les dispositions d’entretien en parfait état et en permanence se retrouvent bien évidemment dans le cas de la mytiliculture 40 . Un professionnel doit ainsi nettoyer ses concessions, ou

39 « Arrêté préfectoral n°06-3608 du 31 octobre 2006, portant réglementation des exploitations ostréicoles du bassin de Marennes Oléron (article 4) ». 40 « Arrêté préfectoral n°99-954 du 19 avril 1999, portant réglementation des exploitations mytilicoles du bassin de Marennes Oléron (article 1) ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 225 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 prendre à sa charge le nettoyage s’il ne s’en occupe pas lui-même (délégation de services auprès du C.R.C.). La prise en compte par les professionnels est en cours. Soucieux de l’environnement comme de leur image de production respectueuse du milieu, l’entretien est désormais évident pour le plus grand nombre. Lorsque des travaux de grande ampleur s’imposent, il est possible de faire appel aux moyens maritimes du CRC ; c’est le cas pour le nettoyage des concessions abandonnées depuis plusieurs années. Le Comité dispose d’un navire : la Trézence. Il s’agit d’une drague polyvalente de 28 mètres de long, dont l’étrave s’ouvre pour embarquer le matériel nécessaire au désenvasement (pelleteuse, etc. ). Cette unité a la capacité de transporter 130 tonnes de matériaux (vases, sables, etc), et dispose d’un puits à déblais de 60 m 3 qu’elle peut claper. Elle est équipée d’une drague pour l’élimination des crépidules, de 2 mâtereaux pour les opérations de dragage et cerclage, et d’une puissante grue. Ce navire est dédié à l’entretien du domaine maritime, et répond à une demande de la profession. La Trézence est manœuvrée par un équipage de 3 personnes, à raison d’environ 100 marées par an. 41

III. ENJEUX IMPORTANTS

III.1. Pêche à pied de loisir

L’activité de pêche à pied pourrait se définir comme étant « l’ensemble des techniques de pêche qui sont pratiquées sans l’emploi d’une embarcation sur le rivage et sur les rochers et îlots, par des pêcheurs se déplaçant essentiellement à pied »42 . D’un point de vue réglementaire, la pêche à pied de loisir est définie en France par le décret 90-618 du 11 juillet 1990 relatif à la pêche maritime de loisir, intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014 : la pêche à pied de loisir est déterminée comme « la récolte d’une ressource naturelle vivante sur les estrans sans recours à tout engin flottant ou d’aide à la respiration et sans que la personne ne cesse d’avoir un appui au sol ». Sont exclus les pêcheurs à la canne du bord (leurre manié, surf casting) et les pêcheurs posant à pied des engins dormants sur l’estran (palangre, filets calés, casiers, balances, etc.).

41 COMITÉ R ÉGIONAL C ONCHYLICOLE DE P OITOU -C HARENTES , 2014c. Caractéristiques de la drague polyvalente « la Trézence ». 42 PRIGENT , 1999. Pêche à pied et usages de l’estran .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 226 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

L’activité est ancrée dans l’identité littorale de Charente-maritime depuis plusieurs siècles. D’abord un complément d’alimentation ou un moyen de revenu, elle s’est ensuite démocratisée avec les congés payés pour devenir un « loisir », apportant au littoral de nouveaux et nombreux pêcheurs à pied de loisir 43 .

La forte littoralisation 44 sur le département entraîne un tourisme de masse. Par conséquent, l’estran est occupé par plusieurs milliers de pêcheurs à pied de loisir lors de chaque grande marée. Cette transformation rapide de la pêche à pied n’est pas sans conséquences. En effet, la dégradation générale des écosystèmes côtiers liée à la littoralisation et combinée à l’impact direct de la pêche à pied de loisir, amènent à un questionnement sur la modification des équilibres et la pérennité des ressources.

Les deux problèmes majeurs sont les suivants : • Il existe une pression non négligeable de la pêche à pied de loisir sur la biodiversité du littoral. En effet, une pierre retournée perd 30 % de sa richesse en faune et en flore 45 . Le premier problème pour les conchyliculteurs reste la pêche au sein même des parcs. • L’autre problématique concerne les droits des pêcheurs à pied professionnels face aux pêcheurs à pied de loisir. Le statut de pêcheur à pied professionnel est reconnu par la délivrance d’un permis national de pêche à pied, valable pour une durée d’un an et délivré par la DDTM. Les pêcheurs à pied professionnels doivent déclarer leurs captures comme tout pêcheur professionnel.

Les concessions conchylicoles sont fermées à la pêche à pied de loisir ( Décret 727-2009 du 18 juin 2009 Intégré à la partie réglementaire du Livre IX du Code Rural et de la Pêche maritime en décembre 2014), dans une zone « tampon » autour de celles-ci et fixée selon le préfet (interdiction de pêcher à moins de 25 m des concessions sur le littoral de Charente- Maritime). Malgré l’interdiction, l’activité de pêche à pied de loisir y est parfois pratiquée, par méconnaissance le plus souvent. Dans de rares cas, certains pêcheurs à pied se servent directement sur les concessions : palourdes aux pieds des parcs, huîtres ou pétoncles fixées sur les parties solides, huîtres dans les poches ou encore moules sur les bouchots, etc.

43 IFREMER, 2008a. Compte-rendu de la réunion sur la pêche à pied sur les îles de Ré et d’Oléron . 44 La littoralisation est le processus géographique par lequel les populations et les activités économiques se rapprochent de plus en plus du littoral. 45 LE DUIGOU , 2009. Étude de l’impact des retournements des roches sur la communauté associée aux champs de blocs intertidaux .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 227 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La réglementation semble donc encore trop méconnue par les pêcheurs à pied de loisir ; il est aussi possible que le faible nombre de contrôles incite certains pêcheurs à pied à des pratiques illégales. La législation existe mais est parfois difficile à faire appliquer en raison du manque d’effectifs, sous-dimensionnés comparé au grand nombre de pêcheurs à pied de loisir.

Illustration 52 : pêcheurs à pied de loisirs au milieu des parcs ostréicoles

La pêche à pied de loisir de masse entraîne non seulement une diminution du nombre de coquillages, liée au prélèvement direct, mais aussi une modification des écosystèmes perturbant les habitats marins et la biodiversité. Pour éviter l’épuisement des ressources, il faut que les pêcheurs à pied de loisir prennent conscience que le milieu maritime, découvert à marée basse, est fragile et qu’il existe des règlements.

Des actions sont tout de même mises en place pour les sensibiliser (panneau

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 228 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 réglementaire, campagne bénévole de sensibilisation par les éco-gardes de Saint-Martin, actions mises en place par l’E.C.O.L.E de la mer, actions mises en place par IODDE, etc. ) mais la prise de conscience de l’impact sur l’estran et sur les concessions reste encore trop faible. Le parlement européen contribue à financer des projets en faveur de l’environnement par l’intermédiaire du programme LIFE (L’Instrument Financier pour l’Environnement), via trois volets thématiques dont un intègre les problématiques de « politique et gouvernance en matière d’environnement ». À ce titre, un programme LIFE Expérimentation pour une gestion concertée et durable de la pêche à pied de loisir a vu le jour en juillet 2013 et s’achèvera en septembre 2017. Son objectif principal consiste en :46 • la gestion de l’activité par une approche écosystémique permettant sa durabilité grâce à l’expérimentation d’un système local et national de gouvernance, • une meilleure compréhension et traitement des impacts de la pêche à pied sur les milieux littoraux, • le développement de moyens de sensibilisation nécessaires à palier à l’érosion de la biodiversité littorale liée à la pratique, • la contribution à l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion des aires marines protégées soumis à une pression de pêche à pied de loisir, • un maintien à l’issue du projet d’une sensibilisation des pratiquants au niveau national et local.

Des réflexions sont en cours au sein du comité de pêche de loisir sur les pratiques de leurs activités. Après la mise en place du Parc Naturel Marin, une concertation sur le sujet sera engagée, afin de trouver des solutions pour une gestion durable de la ressource. Aménager des récifs artificiels, des jachères ou des réserves permettrait de protéger et de mieux gérer la biodiversité des estrans.

III.2. Gisements naturels

Un banc est une « troupe importante d’animaux marins de même espèce (et se déplaçant ensemble si mobiles) »47 . On parle de bancs coquilliers, de bancs de moules ou d’huîtres. Un gisement est un mot du lexique minéral et minier, et désigne à l’origine une

46 AGENCE DES A IRES M ARINES P ROTÉGÉES , 2012b. Le Life+ Pêche à pied de loisir, un projet de gouvernance pour une pêche à pied récréative durable . 47 « BANC : Définition de BANC ». CNTRL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 229 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

« accumulation naturelle, une masse de minéraux exploitables »48 . Par extension, il désigne aussi le « lieu où vivent des coquillages (huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques, etc. ) et exploitable pour la conchyliculture »49 . Un banc est l’unité écologique constituée par l’amas de coquillages. Le gisement quant à lui, introduit la notion d’exploitation : un gisement est un banc potentiellement exploitable par pêche ou ramassage. En Charente-Maritime, les bancs mouliers et huîtriers sont une immense réserve de géniteurs et participent activement au recrutement et à la collecte de naissain et nouvelain ; en ces moments de mortalités juvéniles, ils jouent un rôle essentiel pour alimenter les cheptels des professionnels. De surcroît, ces bancs sont les garants de la sauvegarde du patrimoine génétique sauvage des coquillages face à une production de larves d’écloserie. Enfin, toujours dans l’optique de la crise des mortalités, ces bancs peuvent constituer une réserve intéressante d’adultes exploitables directement par les professionnels.

Un gisement est le plus souvent classé, ce qui fait de lui une entité et lui donne une valeur administrative, permettant par exemple de réguler la pêche dont il fait l’usage. Il existe 16 gisements d’huîtres et 3 de moules classés sur les côtes du département50 .

Pierre-Auguste Joseph Drapiez écrivait dans son dictionnaire classique des sciences naturelles en 1839, à propos des bancs d’huîtres : « il est de ces bancs qui ont plusieurs lieues d’étendue, qui sont inépuisables, et qui même ne semblent pas diminuer, quoiqu’ils fournissent à une consommation énorme »51 . Il parlait alors de l’huître plate, aujourd’hui si rare qu’elle n’est quasiment plus consommée… L’impression d’abondance qui domine lorsque l’on observe un banc ne doit pas faire oublier sa fragilité. Il convient de les protéger, et à plus forte raison depuis 2008, date de début de la crise des mortalités. Le sentiment d’inépuisabilité s’est tari au milieu du 18 e siècle, lorsque de nombreux bancs furent sur le point de disparaître, et pour maintenir les bancs en place, des interdictions ont été mise en place : en 1750, pour 3 ans sur Arcachon (ramassage), et en 1755 pour 6 ans en Bretagne (drague sur les bancs de Tréguier). Pendant longtemps, une succession d’interdictions et d’autorisations se succéderont, avec

48 « GISEMENT : Définition de GISEMENT ». CNTRL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales). 49 « Gisement : définition ». Dictionnaire de français Larousse. 50 « Arrêté du 14 mai 2014, réglementant la pêche à pied des huîtres (huîtres creuses – Crassostrea gigas et huîtres plates – Ostrea edulis) sur le littoral de la Région Poitou-Charentes ». 51 DRAPIEZ & BORY DE S AINT -V INCENT , 1839. Dictionnaire classique des sciences naturelles : présentant la définition, l’analyse et l’histoire de tous les êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l’agriculture, à la médecine, à l’économie domestique, etc.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 230 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 les mêmes conséquences désastreuses pour le banc. 52 En Charente-Maritime, depuis le 14 mai 2014, les pêcheurs à pied de loisir ne sont plus autorisés à ramasser des huîtres, en dehors de 2 gisements : Le Verger (Île Madame) et Sainte Catherine Le Tridoux (Île d’Aix). La pêche à pied professionnelle des huîtres est autorisée sur 6 gisements. Cette décision faite suite à la considération des professionnels et des autorités de la nécessité de préserver les gisements naturels d’huîtres, et de considérer certains de ces gisements comme des réserves naturelles de naissains. Cela vise à assurer une exploitation durable des huîtres présentes sur les gisements. 50

Un banc peut être assimilé à un récif : en s’agglomérant les unes aux autres, les coquillages modifient très localement les conditions hydrodynamiques. Le récif accélère le courant, ayant pour effet de limiter les dépôts sédimentaires à cet endroit. Cela permet à l’organisme de

52 LAMBERT , 1938. Les gisements naturels d’huîtres indigènes (Ostrea edulis) et d’huîtres portugaises (Gryphea angulata) sur les côtes françaises .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 231 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 capturer plus facilement les particules en suspension, améliorant ainsi sa croissance. Ces modifications agissent aussi positivement sur le recrutement des larves. Le récif permet donc, en modifiant localement les conditions physiques, d’accroître le taux de survie des bivalves qui le composent : le contrôle du courant par le récif explique à lui seul 81 % de la variabilité de croissance et de mort au sein des huîtres. Il est donc essentiel de protéger ces bancs, puisqu’ils conditionnent la vie des organismes. 53

Enfin, les bancs d’huîtres peuvent parfois se développer sur des vasières, comme c’est le cas en baie de l’Aiguillon. Le récif offre alors un substrat dur là où ne se trouvait qu’un substrat meuble, et cela permet le développement d’espèces sessiles telles les balanes.

Un banc coquiller est par sa structure une entité écologique fonctionnelle, qui modifie les paramètres physiques l’entourant. Les espèces qui le composent sont donc des espèces ingénieures, et forment un nouvel habitat. Garant de la diversité écologique de l’habitat et du taux de survie des bivalves, le banc doit être protégé.

Les conchyliculteurs ont conscience de l’importance écologique, mais aussi économique, de ces gisements. Ils souhaitent une gestion qualitative et quantitative au cas par cas, et année par année. La meilleure gestion selon eux, serait de l’attribuer au CRC, en lien avec les scientifiques et les services de l’État, et laisser ces bancs en évolution naturelle. Ils souhaitent interdire de ramasser les adultes afin de constituer une réserve de géniteurs. Néanmoins, la cohabitation d’autres professions nécessite une gestion concertée par les services de l’État.

III.3. Gestion des déchets

Un déchet peut se définir comme, « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, de toute substance, matériau, produit, ou plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon »54 . La conchyliculture est productrice d’une quantité de déchets de divers types : matériels comme les tables en fer ou les poches…, biologiques comme les cohortes d’espèces épibiotiques, inertes comme les coquilles, xénobiotiques de type fossile (exemple des hydrocarbures). La gestion de ces déchets apparaît comme un enjeu important aux yeux des conchyliculteurs. En effet, de nombreux matériaux comme le sable, les algues, le sel, les résidus calcaires de coquilles, etc. , accolés et mélangés aux déchets conchylicoles ne facilitent

53 LENIHAN , 1999. Physical–Biological Coupling on Oyster Reefs: How Habitat Structure Influences Individual Performance . 54 Définition d’un déchet d’après l’article 1 de la loi de 1975 sur l’élimination des déchets.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 232 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 pas leur recyclage. Les différents tests utilisés jusque-là (nettoyage à la main, au jet d’eau chaude à haute pression, etc. ) n’ont pas été pour l’instant totalement concluants, ni d’un point de vue économique (temps passé par rapport aux résultats obtenus) ni environnemental (beaucoup trop d’énergie dépensée par rapport à la revalorisation possible). En 2004, le CRCPC, à confié au cabinet TRIVALOR la réalisation d’une large réflexion globale et transversale sur la valorisation des déchets des entreprises conchylicoles du département.

L’impact sur l’environnement et le traitement de ces déchets ne sont pas les mêmes en fonction de leur nature, de leur lieu et de leur stockage. Les principaux déchets liés à la conchyliculture sont les plastiques, les tables en fer, ardoises, cordages, bouts, pieux bois et les coquilles de mollusques.

Les déchets plastiques sont : les casiers en PEHD (PolyEthylène Haute Densité), les coupelles de captage en PP (PolyPropylène), les tubes de captage en PEHD, les films issus du déconditionnement des palettes, les mannes en PEHD, les poches à huîtres en PEHD, les emballages en polystyrène, les autres plastiques (bouées, etc. ).

Même s’il existe plusieurs déchetteries qui acceptent les déchets conchylicoles, beaucoup refusent de prendre en charge les plastiques. Celles qui les acceptent sont souvent onéreuses (pour de l’enfouissement ou de l’incinération, ce qui n’est pas satisfaisant) pour les professionnels.

Les conchyliculteurs de Charente-Maritime sont conscients qu’il est interdit d’éliminer leurs déchets plastiques en les brûlant, cela n’étant pas compatible avec leur production naturelle et respectueuse de l’environnement. Des solutions ont déjà été mises en place, notamment pour le recyclage des poches usagées qui sont retournées chez le fabricant Intermas, en Espagne. Mais comme souvent, le coût financier fragilise ces initiatives. De plus, la réglementation impose de plus en plus de normes environnementales (la société Intermas en Espagne ne peut plus prendre en charge les poches « brutes »), accentuant les difficultés pour revaloriser ces déchets. S’ajoutent les coûts de la collecte, du conditionnement et du transport. Il est donc nécessaire de trouver un moyen de nettoyer les poches ostréicoles, pour en assurer une palettisation correcte afin de diminuer les coûts de transports.

En ce qui concerne les coquilles de mollusques, elles sont, en général, utilisées dans les

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 233 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 chemins de marais (coquilles d’huîtres) ou broyées puis transformées en amendement ou en nourriture pour les poules pondeuses. L’article 90 du règlement sanitaire départemental interdit « de déverser dans la mer tout résidu fermentescible d’origine animale ou végétale » (principalement pour les moules). Les débris de moules présentent une fraction plus importante de matière organique que les coquilles d’huîtres. Ils sont donc plus difficilement valorisables. Le gros problème pour la revalorisation des coquillages est la séparation de la coquille calcaire de la partie organique. La Société Ovive S.A.R.L. basée à Périgny est l’exemple type d’une entreprise locale spécialisée dans le traitement, la valorisation et la commercialisation de sous-produits d’origine marine, principalement en séparant la coquille des débris de chair. Elle récupère les coquilles d’huîtres gratuitement sur le département. Cependant, le service n’est pas gratuit pour les coquilles de moules, nécessitant plus d’énergie, de travail, pour l’entreprise. Il est nécessaire de trouver une manière de valoriser les déchets organiques (huîtres ou moules non commercialisables). Plusieurs sociétés existent pour le traitement de ces déchets mais, il n’existe pas de solutions satisfaisantes aujourd’hui (stockage, transport difficile, etc. ). D’autres déchets comme les métaux et le carton ne sont toutefois pas à négliger. Il existe quelques prestataires de services pour récupérer ces matériaux. Les professionnels sont pour la plupart favorables à la création de filières locales de traitement collectif mais à condition que les contraintes et les coûts soient faibles. Mettre en avant l’écoparticipation pourrait être une solution. L’objectif est de trouver un moyen de revaloriser ces déchets de manière réglementaire, techniquement réalisable et économiquement viable (pour les conchyliculteurs et les éventuels co-financeurs 55 ). L’idée n’est pas d’ajouter de nouvelles contraintes sur le dos des professionnels mais d’identifier de nouvelles solutions pour revaloriser les déchets, permettant de créer de l’emploi et de donner une image positive de l’activité.

Pour une gestion durable des déchets conchylicoles, il est nécessaire de réaliser ces différentes étapes : • Recenser les points de stockage intermédiaire envisageable pour chaque type de déchets (point d’apport volontaire, déchetterie sur la commune, etc. ). • Définir d’un point de vue réglementaire, économique et technique les aménagements pour chaque type de déchets.

55 ASSOCIATION DU G RAND L ITTORAL A TLANTIQUE (AGLIA), 2005. Déchets conchylicoles : Bilan, expériences et perspectives… des pistes de solutions à trouver en commun .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 234 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Recenser et interroger les prestataires généralistes et spécialisés pour la mise en place d’une filière de valorisation. • Définir les critères d’acceptation minimum pour intégrer une filière de valorisation. • Analyse économique, technique et réglementaire de la filière de traitement.

L’association Roule Ma Frite 17 a rendu un rapport en juin 2011 pour le Comité Régional Conchylicole sur la revalorisation des déchets conchylicoles 56 . L’idée a été de relever des actions à mettre en place pour une meilleure gestion des déchets, ayant pour but de favoriser l’impact social (créations d’emplois locaux, etc. ), de réduire l’impact environnemental (par la réduction du coût carbone des activités) et d’innover en matière d’écologie.

III.4. Sédimentation

La sédimentation est un processus au sein duquel des particules en suspension dans l’eau, décantent par gravité et s’accumulent sur le fond. Si ces particules restent en place suffisamment longtemps, elles peuvent alors se tasser et former des couches. Les particules sédimentaires, fines, sont sans cesse déplacées par les courants ou les vagues, et ne se déposent que lorsque ces forçages hydrodynamiques deviennent plus faibles que l’attraction gravitationnelle terrestre. Si les forces s’intensifient de nouveau, elles peuvent remettre en suspension les particules.

III.4.A. Bref historique 57, 58, 59, 60

La dernière période glaciaire, le Würm, qui s’étala de -100 000 à -10 000 ans, est à l’origine d’un abaissement (régression) du niveau marin d’une centaine de mètres : l’eau était stockée sous forme de glace aux niveaux des pôles. Lorsque la période glaciaire prend fin (début de l’holocène), une grande partie des glaciers va fondre et le niveau marin remonte. Cette période est appelée transgression flandrienne. La remontée rapide du niveau marin est à l’origine d’une forte érosion des dépôts meubles, qui mobilisés, se sont redisposés en colmatant les échancrures du trait de côte. Ce mécanisme est à l’origine des différents baies et golfes du département et a permis la formation de nombreux marais littoraux.

56 ASSOCIATION « ROULE M A F RITE 17 », 2011. Étude sur la revalorisation des déchets conchylicoles réalisée pour le C.R.C. 57 CHAUMILLON et al. , 2010. Rivages inconstants : Interactions homme environnement. Du havre de Brouage à la baie de Marennes-Oléron (Apports des archives sédimentaires et historiques). 58 SALOMON & PRAT , 1997. L’évolution récente du littoral charentais. Lignes de rivage et systèmes dunaires. 59 « glaciaire ». Encyclopédie Larousse en ligne, larousse.fr. 60 JAMAGNE , 2011. Grands paysages pédologiques de France .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 235 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Ce processus à très longue échelle de temps n’intervient pas sur des durées aussi courtes que celle de l’influence de l’homme sur son environnement ; néanmoins, il met en place des conditions physiques qui sont à l’origine de phénomènes plus rapides, ayant un impact sur la sédimentation. Au 11 e siècle, le Golfe de Brouage s’étendait à plus de 10 kilomètres à l’intérieur des terres. L’estuaire de la Seudre était alors aussi un golfe, d’une quinzaine de kilomètres de long. De nombreuses îles les parsemaient : Marennes, Hiers, Voutron, Yves, etc. En revanche, Oléron était reliée à la presqu’île d’Arvert à marée basse, tandis que la Gironde communiquait avec le bassin de Marennes Oléron par la passe de Bréjat. Le XV e siècle voit se développer de façon importante les marais salants dans le bassin, à l’origine d’un endiguement réduisant les golfes. Le commerce du sel transforme Brouage en l’un des ports les plus importants de la façade Atlantique au XVI e siècle. L’île d’Oléron se sépare d’Arvert à la faveur d’une puissante tempête. Au XVIII e siècle la ligne de côte se situe au niveau de la ville de Brouage, et le comblement de la Baie de Marennes Oléron, en condamnant les chenaux, isole le port de Brouage dont le commerce du sel décline alors. La presqu’île d’Arvert fait désormais corps avec le continent, isolant la Gironde du bassin. De nos jours, le Golfe de Brouage est comblé et la ville est à plus de deux kilomètres à l’intérieur des terres. L’estuaire de la Seudre est désormais cinq fois moins large qu’il y a mille ans. La dynamique du bassin est toujours au comblement, et les zones intertidales recouvrent plus de 60 % du bassin de Marennes Oléron. Le marais poitevin a subi la même dynamique : dans un premier temps, les îles et cordons littoraux du fond de la baie, à l’est, ont favorisé le dépôt de sédiment (bri ancien). Ensuite, grandement aidé par les actions humaines, la baie a continué son atterrissement, et de nombreux polders ont été créés (bri récent). Aujourd’hui encore, la baie de l’Aiguillon se comble par végétalisation des vasières qui fixent le sédiment (les mizottes).

Depuis le milieu des années 80, le conseil général de Charente-Maritime, conscient de la position maritime du département et des enjeux que cela représente, s’est doté d’une cellule spécialisée dans le suivi des fonds marins. Le constat régulier de comblement du courreau Marennes-Oleron a amené le CRCPC à envisager des solutions de replis vers des zones en eaux profondes, par mesure de sauvegarde de la profession. C’est ainsi que le projet des filières du Pertuis Breton ou de La Baie d’Yves ont pu voir le jour. Pour les projets en eaux profondes tel que celui de La Maleconche, une autorisation de concession dans les filières s’accompagne, obligatoirement, d’un abandon de concessions sur l’estran, d’une capacité de production équivalente, dans le but de conserver la capacité

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 236 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 trophique du milieu.

Illustration 54: extrait de "Rivages inconstants, interactions homme environnement 57

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 237 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

III.4.B. Processus sédimentaires induits par la conchyliculture

Les activités conchylicoles sont capables d’influer sur la sédimentation, à travers deux processus : la production des bivalves, et les modifications hydrologiques induites par les installations de cultures marines. La production des bivalves : Le bivalve filtre l’eau pour se nourrir des particules en suspension. Il collecte ces particules à l’aide de palpes labiaux, trie celles qu’il peut ingérer de celles non comestibles. Les particules rejetées directement sont appelées pseudo-fèces, celles qu’il digère et évacue ensuite sont appelées fèces. Dans les deux cas, elles sont agglomérées entre elles à l’aide de mucus 61 . Lorsque la matière est abondante l’animal est surchargé de particules, et pour accélérer le tri il le fait plus grossièrement. Cela entraîne un accroissement du rejet de pseudo-fèces. C’est le cas dans le bassin de Marennes Oléron, très chargé en particules minérales 62 . Les modifications hydrauliques induites par les installations de cultures marines : De nos jours, l’essentiel de l’élevage conchylicole est réalisé sur des tables ostréicoles et des pieux de bouchots. Or, ces installations influent sur le courant, et le ralentissent d’environ 2 fois pour les tables, et 3 fois pour les bouchots. 63 Il tend aussi à s’aligner dans la direction des structures. Cela peut entraîner des dépôts sous ou à proximité immédiate des installations. De plus, le ralentissement de ce dernier ne lui permet plus de remobiliser les rejets des huîtres ou moules. Ces modifications courantologiques sont très différentes suivant la saison, l’année et le lieu où elles se déroulent : il est impossible de généraliser spatialement et temporellement. L’élevage ostréicole en surélevé tend à davantage favoriser la sédimentation que l’élevage à plat 64 ; néanmoins, certains résultats vont dans le sens opposé 65 . La création de filières en eaux profondes permet de se soustraire de cette problématique. Les filières de La Malconche ont été implantées dans les années 90, il y a, donc, environ 30 ans. Les professionnels et les organismes scientifiques ont maintenant suffisamment de recul pour constater qu’il n’y a pas de dépôts de fèces ou

61 Le mucus de l’huître est composé de mucines, protéines contenant de grandes quantités de sucres. 62 RAILLARD et al. , 1993. Modélisation du comportement nutritionnel et de la croissance de l’huître japonaise Crassostrea gigas . 63 MARTIN et al. , 1989. La biodéposition dans les aires ostréicoles. Son rôle dans la concentration de la matière organique et de contaminants potentiels. Son impact sur le sédiment. 64 SORNIN , 1981. Processus sédimentaires et biodéposition liés à différents modes de conchyliculture : baie de Cancale, anse de l’Aiguillon et bassin de Marennes-Oléron . 65 CREOCEAN et al. , 2005. Étude pour une gestion dynamique des sédiments sur les cotes du bassin de Marennes- Oléron et le pertuis de Maumusson .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 238 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

pseudo-fèces sous ou à proximité des filières, ni de processus de sédimentation. Tout comme il est maintenant possible d’affirmer un développement de la biodiversité sous ces filières, constat régulièrement fait par les équipes de plongeurs en charge de la surveillance et du contrôle des concessions en mer (vidéo disponible au sein de la DDTM17, unité cultures-marines).

La sédimentation induite par les activités conchylicoles est donc de deux types : une production directe par les espèces cultivées, et une modification du courant entraînant un dépôt accru et une remobilisation plus difficile.

III.4.C. La sédimentaon aujourd’hui

À la lumière des événements physiques qui ont lieu dans les Pertuis depuis les 100 000 dernières années, de manière générale, les bassins du département tendent à se combler naturellement. Il est donc difficile de déterminer la part jouée par les activités humaines aujourd’hui, comme l’aquaculture. Les installations modifient le régime hydraulique, favorisant le dépôt, et les particules en suspension sont agrégées par le mucus lors de leur filtration par les coquillages. Or, un excès de sédiment rend le travail du conchyliculteur plus difficile (déplacements, etc. ) ; il a tout intérêt à nettoyer son parc, s’il veut conserver un bon rendement. (voir paragraphe III.3 Gestion des déchets , page 205) Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 tables et les huîtres, les professionnels installent dans les allées et sous les structures des bandes appelées « laveurs » (ou bandes de lavage). Telles les algues et plantes marines dont ils s’inspirent, les laveurs remettent en suspension le sédiment lorsqu’ils sont agités par les vagues et/ou le courant.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 240 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 57 : bancs faisant l’objet d’enlèvement des installations, les dates correspondent à celles de 2015

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 241 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

De plus, une fois dans l’année, le plus souvent en hiver, les professionnels déplacent les installations de certaines concessions, afin de laisser cette dernière vierge de toute structure. Cela permet un retour aux conditions naturelles, qui dans la majorité des cas est suffisant pour remobiliser le sédiment accumulé pendant l’année, et ainsi nettoyer la concession en un à deux mois seulement. De plus, sur les parcs où une sédimentation significative est observée, des dates d’enlèvement sont mises en place. Cette décision incombe à la commission DPM : constituée d’élus du C.R.C., elle se réunit deux fois par an et invite les présidents des comités de bancs. Cette commission statue sur le cahier d’entretien et les dates de travaux, et rédige le calendrier des dates d’enlèvement et de repose des installations sur les bancs (ou secteurs de bancs) où cela est nécessaire. Ce calendrier est ensuite approuvé et devient un arrêté préfectoral, revalidé tous les ans à l’occasion des changements de dates ou de travaux. Sauf cas particuliers (travaux collectifs), les dates d’enlèvements sont en hiver, voire tout début de printemps, pour permettre aux conditions climatiques du moment (tempêtes, houles) de nettoyer les parcs. Un à deux mois suffisent pour remobiliser les sédiments accumulés durant l’année. La repose s’effectue généralement mi-juin, afin d’éviter de capter les moules, dont le recrutement est en cours. La conchyliculture favorise temporairement le processus de sédimentation à proximité immédiate des zones où sont situées les installations. En revanche, il est extrêmement difficile de dégager une tendance quant à son effet à l’échelle des bassins et pertuis, ou pour une durée supérieure à l’année. Il ne semble pas que les activités aquacoles puissent avoir un effet sur l’ensemble d’une baie ou d’un bassin, mais plutôt que cet effet est limité à la proximité immédiate des structures 66 . La conchyliculture n’explique pas à elle seule l’exhaussement des fonds (et notamment sur le banc de Lamouroux, au milieu du bassin 67,68 ). Les sédiments agglomérés par les bivalves sont déjà présents dans le milieu sous forme de particules en suspension dans la lame d’eau ou décantés sur les vasières ou les écosystèmes associés. L’animal transfère ainsi une partie des particules du compartiment pélagique vers le compartiment benthique (phénomène de bioturbation). La production de pseudo-fécès est en outre dépendante de la concentration particulaire. Lorsque la valeur est faible, l’animal n’en produit pas, puis son taux de production croît lorsque la charge de MES augmente 62 .

Les friches conchylicoles abandonnées sont le siège d’une sédimentation accrue et durable si elles ne sont pas nettoyées (bien qu’une réglementation interdise cette situation d’abandon en l’état, voire l’enjeu associé). À ce titre, l’abandon et l’entretien des parcs ostréicoles est un enjeu prioritaire pour la profession, et listé comme tel dans ce document (voir enjeu II.6

66 KERVELLA , 2010. Impact des installations ostréicoles sur l’hydrodynamique et la dynamique sédimentaire . 67 ROBERT & GEAIRON , 2013. Synthèse des données sédimentaires du banc de Lamouroux (baie de Marennes-Oléron). Travaux bathymétriques et sédimentologiques . 68 KERVELLA , 2009. Dynamique des sédiments fins et mixtes des zones intertidales de la baie de Marennes-Oléron .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 242 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Abandon et entretien des parcs ostréicoles , page 224). Afin de déterminer plus précisément le rôle de la conchyliculture dans ces processus, des études à l’échelle des pertuis doivent être menées, et non plus seulement à l’échelle d’une zone (le banc de Lamouroux par exemple, fut longtemps utilisé pour les expériences). Enfin, une étude approfondie doit aussi être menée sur les impacts de la mytiliculture, comme elle le fut pour l’ostréiculture 66 . De leur côté, les professionnels sont sensibles aux changements sédimentaires : certains d’entre eux témoignent de la nécessité de déplacer régulièrement les tables plus en mer. Selon eux, « la vase monte ! ».

Illustration 58: « La vase monte, tout est foutu ! », spectacle de J.M Chailloleau, ostréiculteur dans le bassin Marennes-Oleron

En revanche, ils ne pensent pas être la cause unique de cette sédimentation, et ajoute que par exemple, en baie d’Yves ou sur l’île de Ré aucune sédimentation n’est constatée malgré les nombreuses installations. L’excès de vase gène leur travail, et pour contrer cet effet la profession nettoie et entretien ses parcs régulièrement. Ce sujet est régulièrement abordé au sein des comités de banc, dont c’est

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 243 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 l’une des principales raisons d’existence. La réglementation oblige désormais dans certains lieux à retirer les installations une fois dans l’année, pour permettre au sédiment d’être remobilisé. Elle impose aussi, lors de réaménagement du cadastre, d’aligner les rangées de tables dans le sens du courant, afin d’éviter de perturber ses caractéristiques (vitesse, direction) ; de même, l’implantation des bouchots est aussi revue. Enfin, lors de ces réaménagements, les allées sont élargies pour faciliter la circulation du sédiment et des embarcations (et tracteurs).

IV. ENJEUX SECONDAIRES

IV.1. Diversification des activités au sein de la profession

Les crises de mortalités sur les coquillages affectent la profession depuis quelques années. De plus, la diminution des ressources, l’environnement économique fragile, les changements importants de la biodiversité, l’évolution de la réglementation et la demande des consommateurs, préoccupent les professionnels sur le maintien de l’activité. C’est pourquoi, il semble qu’une très grande majorité des conchyliculteurs soient favorables à la diversification des activités de la profession, de manière à constituer un revenu complémentaire qui ne peut pas être négligé, tout en valorisant le produit, le terroir ou le métier 69 .

La diversification de la profession concerne aussi bien des activités liées à la production (nouvelles espèces, nouvelles méthodes de travail, nouveaux matériaux, etc. ) ou en complément des activités (visites, embarquement de passagers (pescatourisme), dégustation, hébergement touristique, etc. ). Les possibilités de se diversifier sont nombreuses mais parfois mal connues.

Liste des activités potentielles à développer pour un conchyliculteur : • Tourisme et cultures marines : • Embarquement de passagers (découverte du métier de conchyliculteur). • Visite de l’exploitation. • Dégustation (voir la Charte dégustation « relative à l’activité de dégustation des produits de l’aquaculture sur le domaine public maritime ou portuaire ou privé du département de la Charente-Maritime »).

69 LESUEUR et al. , 2010. Guide – Diversification des activités de pêche et de conchyliculture en Bretagne. Cellule et Transfert du Pôle Halieutique, AGROCAMPUS OUEST.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 244 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Participation à des formations (accueil de stagiaires, cours dans les lycées maritimes, etc. ).

• Valorisation des produits de la mer : • Adhésion à un label public. • Mise en place d’une marque (les critères peuvent être une qualité supérieure, une origine, une durabilité, etc. ). Cette démarche est non officielle contrairement à la labellisation. • Vente direct à l’établissement. • Marchés. • Livraison chez les particuliers. • Vente des co-produits (résidus coquilliers, etc. ).

• Mesures halio-environnementales : • Collecte des déchets en mer • Participation au suivi du milieu (zostères, qualité de l’eau, etc. ).

Se diversifier avec une autre espèce n’est pas sans contrainte. En effet la principale difficulté à laquelle les producteurs sont soumis est la capacité à mobiliser des fonds, notamment l’investissement lié à l’adaptation aux nouveaux systèmes d’exploitation. De plus certains organismes ne tolèrent que de faibles variations de température ou de salinité. De même, le substrat doit être adapté au type d’organisme que l’on souhaite élever 70 . Plusieurs coproductions sont possibles, par exemple l’algoculture, la culture de crustacés, ou d’espèces de coquillages ciblées comme le pétoncle ou la coquille Saint-Jacques, etc.

Quant à la diversification, en complément de l’activité de production, la réglementation juridique est très souvent lourde et contraignante. C’est pourquoi, collecter toutes les informations nécessaires et les réunir dans un livret permettrait de faciliter les démarches et la mise en route vers ces autres activités (les autorisations nécessaires, le coût, les éventuelles subventions, avantages/inconvénients, etc. ).

La diversification doit permettre d’assurer un avenir plus stable pour la profession

70 L’élevage d’une autre espèce nécessite un passage en Commission de Cultures Marines (CCM).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 245 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 conchylicole et ne pas être qu’un substitut pour pallier aux pertes financières 71 .

IV.2. Maintien et valorisation du patrimoine conchylicole

Les paysages du littoral charentais sont marqués par l’ostréiculture, notamment par le réseau très dense des entreprises familiales. Ces paysages pittoresques sont l’une des principales richesses culturelles de la côte charentaise avec le développement du tourisme de découverte 72 . Les petits ports typiques aux cabanes colorées le long des canaux, les marais découpés en une mosaïque de petits bassins et l’activité maritime attirent de plus en plus de visiteurs en quête d’authenticité et de ruralité.

En plus de l’attrait touristique, le patrimoine conchylicole est important pour la conservation de la biodiversité et des habitats. En effet le marais, façonné depuis très longtemps par l’homme est important pour la sauvegarde de nombreuses espèces dont certaines sont intimement liées au maintien de ces professions.

L’activité est en perpétuelle évolution et sa modernisation s’accompagne de la disparition de certaines petites entreprises. Les chenaux les moins accessibles, les cabanes en bois et les

71 ASSOCIATION DU G RAND L ITTORAL A TLANTIQUE (AGLIA), 2011. Pistes de diversification en termes de productions conchylicoles . 72 Le tourisme de découverte peut être défini comme la découverte par le public d’un site présentant un savoir-faire appartenant au passé.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 246 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 secteurs de marais les moins bien structurés sont souvent laissés à l’abandon. Ce phénomène menace tout le milieu : son environnement, son économie et sa vie locale 73 . On parle de déprise conchylicole. L’ostréiculture traditionnelle ne semble plus être créatrice d’emplois dans la situation actuelle (voir crise des mortalités ces dernières décennies). Il est important pour elle de se dynamiser et de se diversifier pour surmonter ces problèmes. L’émergence d’un tourisme culturel et pédagogique peut offrir l’opportunité de valoriser les activités conchylicoles. Dans une période où le tourisme de découverte prend un réel essor, il reste essentiel de préserver en priorité les activités traditionnelles et de maintenir tout ce réseau d’entreprises familiales garant de paysages et de produits de qualité 74 .

L’association Terres-Marines a été l’exemple type d’une structure visant à développer et sensibiliser sur le patrimoine et paysage conchylicole. Il s’agissait de programmes d’animations touristiques (visites d’établissements, sorties en mer à bord des chalands ostréicoles et des circuits de découvertes). Le pescatourisme est venu s’y substituer.

Plusieurs discussions avec les conchyliculteurs montrent qu’ils ont conscience de l’importance de l’image patrimoniale que peut offrir leur profession. Ils notent l’importance envers le tourisme mais aussi du bien-être pour les locaux. Cependant il est nécessaire pour les professionnels de pouvoir se moderniser et d’agrandir leurs établissements. La solution est alors d’évoluer tout en conservant l’image d’une activité traditionnelle. Cela ne doit pas bloquer la modernisation. Les deux peuvent fonctionner, elles sont compatibles.

IV.3. Efficacité et rapidité du dialogue avec les scientifiques et les autorités

La communication entre les conchyliculteurs et les scientifiques ainsi qu’avec les services de l’État est indispensable pour comprendre les éventuels problèmes que peut subir la profession et agir efficacement en connaissance de cause. Les professionnels doivent pouvoir prendre connaissance des aléas (physico-chimiques et micro-biologiques) responsables des mortalités ponctuelles et/ou chroniques. La difficulté est de transmettre la connaissance scientifique aux décideurs tout en tenant informé les conchyliculteurs.

73 LE CHANJOUR , 2010. Conchyliculture et tourisme : valorisation d’un patrimoine . 74 SCHEFFER , 2009. Un paysage conchylicole en constante évolution .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 247 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IV.3.A. Instances administraves

À l’heure actuelle, la communication entre les conchyliculteurs et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, semble bonne, dynamique et réactive. Le dialogue avec l’échelon administratif supérieur est possible (Président du CRCPC également président du CNC, en relation directe avec les ministères).

IV.3.B. Instances scienfiques

Les scientifiques, notamment de l’IFREMER, assure la surveillance du milieu marin sur les zones de production conchylicole. Certains professionnels estiment avoir un bon contact (lors des réunions où conchyliculteurs et scientifiques sont présents) mais d’autres qu’il faudrait améliorer la rapidité des réponses.

IV.3.C. Euroshell

l’identification des facteurs qui empêchent l’utilisation pratique des connaissances dans le secteur de l’aquaculture et de mettre en place des forums régionaux 76 pour faciliter le dialogue entre les entreprises conchylicoles. D’une durée de 18 mois (octobre 2012 à mars 2014), ce programme a permis la rencontre et l’échange entre 18 partenaires, tels que le C.N.C. (Comité National de la Conchyliculture), des C.R.C. (Comités Régionaux de la Conchyliculture), des associations de producteurs européennes, des universités, ou encore l’IFREMER.

75 http://www.creaa.fr/ 76 7 ateliers régionaux : Bretagne Nord, Poitou-Charentes, Méditerranée, Irlande, Galice, Italie, Pays-Bas.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 248 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La première rencontre eut lieu au bassin d’Arcachon, les 27 et 28 novembre 2012, à l’occasion du Congrès Mondial de l’Huître (Oyster Mondial Congress). Elle permit de rassembler 20 nationalités autour de 60 participants : 41 % provenant du milieu scientifique, 37 % de l’industrie, 15 % en tant qu’experts, et 7 % en tant que représentants de groupes locaux du développement durable des pêcheries et cultures marines. 77 Les objectifs sont de :78 • Diffuser la connaissance scientifique auprès des producteurs. • Permettre aux producteurs d’exprimer leurs besoins en recherche auprès des scientifiques et de participer aux projets de recherche. • Établir une vision commune du secteur conchylicole.

Une réunion finale de communication au Comité Économique Social Européen (C.E.S.E) sur les résultats du projet s’est déroulé à Bruxelles le 27 mai 2014.

IV.3.D. ORQuE-SudOE

À une échelle plus locale, le projet ORQuE-SudOE (Observatoire de Recherche sur la Qualité de l’Environnement du Grand Sud-Ouest Européen) devrait permettre de coordonner les compétences et connaissances des différents acteurs pour mettre en place des outils novateurs et fiables pour suivre l’évolution de la qualité du milieu. Ce projet a pour but de favoriser les échanges entres les acteurs locaux, les professionnels, les usagers et la communauté scientifique sur le long terme.

La mise en place d’un inter-SAGE entre les SAGE Charente, Seudre et Gironde a été de nombreuses fois évoquée, et, constitue une des perspectives d’actions du projet.

Une meilleure intégration de l’interface terre/mer, la mise en place d’une plate-forme d’échange (données, connaissances, etc. ), un vocabulaire commun ou encore le développement d’une interdisciplinarité plus importante favoriserait le dialogue entre les différents acteurs.

77 EAS (E UROPEAN A QUACULTURE S OCIETY ), 2013. Euroshell - bridging the gap between science and producers to support the european mollusc production sector . 78 ERIPRET , 2013. Présentation du projet Euroshell .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 249 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

IV.4. Protection des herbiers de zostères

Les herbiers sont recensés parmi les habitats menacés dans la « Directive Habitat » et reconnus comme habitats d’intérêt majeur , nécessitant des mesures de gestion et de conservation particulières. La « Directive Cadre sur l’Eau » a également retenu les herbiers comme habitat devant être considéré pour évaluer la qualité des masses d’eau.79 Malgré leur abondance locale, les herbiers de zostères sont très vulnérables aux stress et aux perturbations naturelles et anthropiques. Ceci est apparu dramatiquement dans les années 1930 lorsque les herbiers de Z. marina furent presque totalement détruits par la maladie appelée « wasting disease » dans tout l’atlantique nord (Den Hartog, 1987). Après avoir semblé au bord de l’extinction, l’espèce s’est lentement réinstallée dans de nombreuses localités. L’explication de ce phénomène n’est toujours pas très claire, cependant il est maintenant admis que les flux et reflux des populations sont corrélées aux variations des paramètres de l’environnement. Dans un premier temps la maladie avait été attribuée à un micro-organisme pathogène Labyrinthula macrocystis , mais il semble maintenant clair que cette infestation était la conséquence d’un stress plutôt que la cause. Il faut remarquer que pendant toute cette période aucun autre biotope majeur n’a été affecté, ce qui souligne la vulnérabilité des herbiers aux facteurs lumière, température et stabilité du sédiment. 80 Plus de 500 espèces d’invertébrés présentes dans cet habitat exceptionnel ont été identifiées. Les herbiers sont des zones de haute production primaire, même en hiver. Les herbiers jouent un rôle d’habitat très original pour de nombreuses algues et invertébrés qui n’occupent normalement pas les substrats meubles et qui les utilisent comme des substrats durs dans la mesure où ils peuvent soit se fixer soit trouver refuge et abri. De nombreuses espèces vagiles, crustacés et poissons notamment utilisent l’herbier pour son rôle d’habitat dans lequel ils peuvent se déplacer aisément et trouver leur nourriture sans pour autant quitter le refuge procuré par la densité des feuilles. Cette diversité de la faune et de la flore épiphyte fournit une nourriture abondante, dans un habitat/refuge de qualité, aux juvéniles de nombreux poissons, crustacés et mollusques qui viennent se reproduire et pondre dans les herbiers littoraux Les herbiers sont ainsi largement occupés par des résidents temporaires, dont de nombreuses espèces d’intérêt économique) qui se relaient au cours des saisons (rougets, plies, crevettes roses, araignées de mer, seiches…). Ceci explique que les herbiers sont aussi un terrain de chasse (surtout nocturne) pour des poissons prédateurs, bars, labridés…

79 IFREMER- Fiche de Synthèse Habitat "Herbiers " – Mars 2010 80 REBENT- Fiche de synthèse sur les biocénoses : les herbiers de Zostères marines, juillet 2006

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 250 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Si les feuilles de zostères sont très peu consommées directement par la faune marine, elles constituent par contre une ressource non négligeable voire essentielle pour plusieurs oiseaux migrateurs au cours de leur hivernage. Ceci est particulièrement vrai pour les oies bernaches. Les zostères sont des angiospermes, c’est-à-dire des plantes à fleurs ; ce ne sont pas des algues. Il existe deux espèces de zostères sur nos côtes, la zostère marine ( Zostera (Zostera) marina ) et la zostère naine ( Zostera (Zosterella) noltei ). Seule la zostère naine est présente sur les côtes de Charente-Maritime. Les feuilles de la zostère naine sont vertes, étroites (1,5 mm) et longues d’environ 20 cm. Elles possèdent trois fines nervures. La plante est fixée au substrat par son rhizome (pour plus d’informations sur la description des zostères et le fonctionnement des herbiers, voir ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL , partie ENVIRONNEMENT NATUREL , ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ , Habitats , Les herbiers de zostères naines , page 103). L’herbier est considéré comme un habitat à part entière, car il modifie les paramètres physiques du milieu l’entourant, en ralentissant l’hydrodynamisme local et en favorisant le dépôt sédimentaire. À ce titre, les zostères sont considérées comme des espèces ingénieures 81 . Cela est à rapprocher des bancs conchylicoles, dont les espèces le composant sont elles aussi ingénieures puisqu’elles modifient le biotope. Les herbiers, comme les bancs, peuvent protéger le littoral de l’érosion, et sont des « hot-spot » de biodiversité.

81 HILY & KERNINON , 2013. Habitats particuliers de l’infralittoral / SRM GDG.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 251 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Outre les polluants et leurs effets synergiques, les herbiers peuvent être dégradés par un piétinement intensif. Les effets d’un tel écrasement ne sont encore pas bien connus, et des études sont en cours au sein du périmètre du SDS.

L’envasement, spatialement et temporellement ponctuel résultant des rejets des coquillages (fèces, pseudo-fèces) peut amener à faire régresser certains herbiers. En revanche, ces rejets, enrichis en matière organique (azote et phosphore), permettent de transférer des nutriments de la colonne d’eau vers la rhizosphère (phénomène de bioturbation). Cela permet aux plantes d’utiliser des nutriments auxquels elles ne pouvaient pas avoir accès. 82 Les bivalves enrichissent donc le sol, favorisant la croissance des zostères. Enfin, l’éclaircissement consécutif à la filtration des mollusques améliore la luminosité de la couche d’eau, et est donc bénéfique pour les plantes 83 . Cela est sûrement le cas en des endroits localisés du littoral, tels le fond de petites baies (sur Ré notamment), mais cette capacité d’éclaircissement est probablement non significative dans le bassin de Marennes Oléron, compte-tenu de la très grande turbidité des eaux. À titre préventif, la pêche à pied de loisir a été interdite sur les herbiers en Bretagne 84 . Des études tendent à montrer que le piétinement, et certaines méthodes de pêche à pied sont défavorables à la conservation des herbiers de zostères 85,86 ; néanmoins, l’arrêt des perturbations permet un retour rapide à la normale, l’herbier ayant une capacité de résilience élevé.

Les activités conchylicoles peuvent endommager les herbiers de zostères, lors des manœuvres d’entretien. Néanmoins, une perturbation conchylicole est considérée comme ponctuelle : un professionnel n’accède à ses parcs que quelques jours par mois. Or, la capacité de résilience des herbiers est assez rapide, et dans la majorité des cas il peut se régénérer avant la prochaine perturbation. De plus, les activités conchylicoles sont peu mécanisées, réduisant d’autant la pression sur les plantes. 87 Enfin, les structures conchylicoles apparaissent être assez similaires à la structure des

82 BRADLEY J. & HECK J R., 1999. The potential for suspension feeding bivalves to increase seagrass productivity . 83 NEWELL & KOCH , 2004. Modeling seagrass density and distribution in response to changes in turbidity stemming from bivalve filtration and seagrass sediment stabilization . 84 « Arrêté du 21 octobre 2013, réglementant l’exercice de la pêche maritime de loisir pratiquée à pied en Bretagne pour les coquillages, échinodermes et vers marins ». 85 CABAÇO et al. , 2005. Population-level effects of clam harvesting on the seagrass Zostera noltii . 86 ECKRICH & HOLMQUIST , 2000. Trampling in a seagrass assemblage: direct effects, response of associated fauna, and the role of substrate characteristics . 87 DUMBAULD et al. , 2009. The ecological role of bivalve shellfish aquaculture in the estuarine environment: A review with application to oyster and clam culture in West Coast (USA) estuaries .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 252 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 herbiers de zostères, et offre à ce titre un habitat équivalent à la petite faune mobile benthique. Les animaux de plus grande taille peuvent toutefois utiliser les installations conchylicoles comme refuge. 87 Les habitats générés par ces structures, que ce soit en zone infralittorale ou médiolittorale, rendent les mêmes services écosystémiques que les herbiers de zostères. La valeur d’habitat ainsi mise en place est bien supérieure à celle d’une vasière nue, et au moins égale à celle d’un herbier de zostères. 88,89

La littérature scientifique manque aujourd’hui et ne permet pas de caractériser en détails les interactions qui lient conchyliculture et zostères. Néanmoins, les impacts de l’activité conchylicole ne sont pas défavorables aux herbiers, et ces pratiques pourraient même contribuer au maintien de ces habitats .

Les professionnels ont un regard particulier sur la situation : les herbiers se sont développés à proximité des tables, cela tendrait à prouver que la conchyliculture attire les zostères. Au regard des interactions zostères-ostréiculture, la profession souhaite désormais être incluse dans les modes de gestion des herbiers. Ils estiment que le bénéfice est partagé : la zostère apporte à la conchyliculture, et la conchyliculture apporte aux zostères. Il n’y a pas d’antagonisme de cohabitation.

Le cas de la baie d’Yves ressort lors de débats entre professionnels : la fermeture définitive des écluses apportant de l’eau douce dans cette baie, il y a plusieurs dizaines d’années, coïncide avec la disparition des herbiers. Or, ces herbiers semblent s’installer préférentiellement en milieu estuarien, et la culture céréalière à l’origine de la retenue de l’eau douce (irrigation en été), pourrait en partie être responsable de cette disparition.

Les professionnels sont tout à fait conscients du rôle écologique fondamental joué par cet habitat (nourricerie). Ils se rendent compte, sur le terrain, que les herbiers sont un « hot-spot » de biodiversité, et qu’il convient de les protéger. Dans une optique de gestion, il faudra néanmoins veiller à considérer les herbiers comme un ensemble fonctionnel, reliés entre eux par des corridors écologiques. À cette fin, il sera peut-être nécessaire de réaménager quelques parcs, afin de faciliter les transferts d’espèces entre les différents patchs de zostères.

88 FORREST et al. 2009. Bivalve aquaculture in estuaries: Review and synthesis of oyster cultivation effects . 89 DEALTERIS et al. , 2004. À comparative evaluation of the habitat value of shellfish aquaculture gear, submerged aquatic vegetation and a non-vegetated seabed .

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Remarque sur l’enjeu « protection des herbiers de zostères » La note très basse attribuée à cet enjeu, ne reflète pas l’importance que revêt la conservation des zostères. En réalité, lors de la rédaction des enjeux, les professionnels ont été sondés pour donner leur avis. Sans exception, la note de chacun était proche de zéro. Après entretien, cette note ne symbolise pas leur intérêt envers cet habitat (qui lui est élevé), mais plutôt le fait que pour eux, les zostères et la conchyliculture se portent très bien dans cette configuration. Ils expriment ainsi leur refus de voir une gestion différente de celle pratiquée aujourd’hui (à savoir la non-intervention), et leur inquiétude quant à une éventuelle récupération médiatique de la problématique par des opposants à la conchyliculture, qui s’éloignerait alors des considérations écologiques.

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V. AUTRES ENJEUX

Se trouvent dans cette partie des enjeux remontés par les professionnels lors des réunions de concertation. Ces enjeux ne concernent qu’une partie du territoire et/ou seulement quelques professionnels. Ils ne peuvent être traités, par un travail de bibliographie, sans discussion avec les professionnels intéressés et constatations de terrain. La pertinence de ces enjeux peut être moindre par rapport aux enjeux précédents. Parfois simple note pouvant accompagner un enjeu déjà évoqué, ils relèvent aussi quelquefois de sujets complexes dont il n’est pas réellement possible de trouver une solution simple et immédiate ; c’est pourquoi ils ne seront qu’évoqués.

• Les anciens parcs en pierre , notamment sur Ré, sont désormais le refuge de nombreuses espèces prédatrices des moules et huîtres comme des gastéropodes (le cormaillot, Ocenebra erinaceus , et l’espèce japonaise introduite Ocenebra inornata ; le pourpre Nucella lapillus ) et des étoiles de mer. Ces espèces se reproduisent dans ces parcs, puis essaiment sur les concessions voisines perturbant alors les élevages entourant le parc en pierre par consommation des bivalves. Ces parcs doivent être nettoyés, en ramassant les prédateurs.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 256 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Les hermelles ( Sabellaria alveolata ) posent parfois problème lorsqu’elles se développent dans les concessions, car les zones répertoriées sont ensuite demandées à être protégées, interdisant de facto l’accès à la profession. Il a été constaté que ces massifs d’hermelles sont parfois postérieurs aux activités conchylicoles, puisque certains croissent directement sur les installations : il est ainsi possible d’observer de jeunes hermelles fixées sur des tables ostréicoles, qui sont désormais délaissées.

• Certaines cabanes, ainsi qu’une partie du marais appartiennent à des non- professionnels. Quelques cabanes sont habitées une partie de l’année, bien que cela soit strictement interdit. Ces bâtiments ne possèdent pas toujours de raccordement au réseau sanitaire, et les conditions d’hygiène peuvent être remises en question. C’est un enjeu pour les professionnels à proximité, qui peuvent alors se retrouver avec des problèmes de contamination. De même, le marais peut être occupé à des fins de loisir, pouvant amener à des

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 257 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

pollutions non maîtrisées par les professionnels. Les conséquences peuvent être très graves, à la fois pour le professionnel et le futur consommateur. Il existe un périmètre de protection autour des établissements conchylicoles 90 . Le désengagement des professionnels dans les marais peut laisser la place à des activités qui n’ont pas lieu d’être. Parfois considéré comme un « no man’s land », certaines personnes n’hésitent pas à façonner les lieux à leur convenance, sans s’interroger sur les conséquences, (remblaiement de claires pour y créer un parking, suppression des aboteaux dans le but d’y pratiquer des activités nautiques, faire du camping sauvage, création de logement de loisirs…). La profession préserve de ces dérives.

• La prédation et compétition : les goélands sont parfois très nombreux, et souillent aussi l’eau avec leurs déjections ; de même, les bigorneaux perceurs, les étoiles de mer, les poissons broyeurs sont des prédateurs importants. Enfin, il existe une compétition spatiale entre les huîtres et moules cultivées et sauvages. Le naissain sauvage se fixe parfois sur les pieux de bouchots, et le nouvelain sauvage sur les tables ostréicoles. Cette colonisation peut entraîner une baisse de rendement. En outre, le fait de retirer ces larves indésirables peut constituer une activité de sélection humaine, en éliminant les individus pionniers qui colonisent un substrat vierge. Une convention est signée entre le CRCPC et la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) afin de mettre en place un protocole de gestion de déprédation aviaire, avec création d’un comité de suivi composé de professionnels, de scientifiques, de représentant de la LPO, de la réserve naturelle de Moëze, et de l’administration.

90 « Décret du 23 janvier 1945, définissant un périmètre de protection autour des établissements conchylicoles et des gisements coquilliers naturels de la région de Marennes et de l’île d’Oléron ». voir carte en annexe.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 258 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

EFFETS DE LA CONCHYLICULTURE SUR L’ENVIRONNEMENT

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 259 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I. EFFETS DES PRATIQUES CONCHYLICOLES

I.1. Évaluation environnementale

I.1.A. Praques d’élevage

Densités d’élevage L’ostréiculture produit des huîtres principalement en surélevé (poches sur tables), et de façon moindre en culture à plat et sur les filières. La mytiliculture produit des moules sur bouchots (moules enroulées autour d’un pieu) et en eau profonde (filières). Ces pratiques amènent à la concentration de mollusque, sur le support d’élevage. Ces derniers filtrent l’eau pour se nourrir, et rejettent des particules (fèces et pseudo-fèces, qui constituent tout deux des biodépôts). La variation de concentration de ces mollusques a donc des effets : • d’une part sur la quantité de nourriture disponible pour les bivalves élevés (donc sur leur croissance), et dans une moindre mesure sur la capacité trophique du milieu ; • d’autre part sur la production de biodépôts, et donc la dynamique sédimentaire proche du site d’élevage.

Il convient donc d’étudier de près les capacités trophiques du bassin de production (banc ou association de bancs), et sa capacité de remise en suspension des particules sédimentaires, pour fixer les normes de densités d’élevage. Compte-tenu de l’immense capacité trophique du bassin de Marennes Oléron, et plus généralement des côtes du département (apports de quatre grands fleuves), il semble peu probable qu’à cette échelle, les concentrations de bivalves cultivés puissent entrer en compétition significative avec d’autres espèces, et notamment de mollusques suspensivores 1. En revanche, cette situation n’est pas impossible à l’échelle locale, et certains endroits (et notamment le fond de petites baies) peuvent voir une compétition pour la ressource alimentaire entre les bivalves d’élevages, et/ou entre ces bivalves et des espèces sauvages. Cela est à étudier au cas par cas ; il convient que les professionnels fassent remonter des informations afin que des règles de densités soient édictées, en vue de rétablir la capacité trophique du milieu. Le comité de banc paraît être idéal pour cela. Les difficultés de croissance peuvent être un bon indicateur d’une compétition alimentaire des huîtres ou moules cultivées.

1 SAURIAU et al. , 1989. Organisation trophique de la malacofaune benthique non cultivée du bassin ostréicole de Marennes-Oléron .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 260 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

À noter que des résultats d’étude zootechnique 2 ont prouvé qu’une forte densité de naissain par poche (10 000 individus, au lieu de 5 000 à 6 000 de façon classique) aurait un impact positif sur le taux de survie lors des mortalités de juvéniles l’été. En effet, une telle concentration réduit la capacité d’absorption de nourriture de chaque individu par limitation trophique, lui évitant ainsi une forte croissance, et donc une fragilité physiologique en période critique. Ces résultats ne diffèrent pas en fonction de la position des poches sur l’estran. Cette surcharge transitoire pourrait être une solution temporaire face aux mortalités estivales, à condition toutefois qu’elle s’accorde avec les dispositions et règlements du schéma des structures.

Sédimentation Comme dit précédemment, les bivalves élevés (huîtres et moules) filtrent l’eau de mer à la recherche de particules de tailles précises, les consomment et rejettent leurs déchets sous forme de fèces. Lors de son tri, l’organisme élimine certaines particules (inorganiques, de taille incompatible, etc. ). Ces particules sont immédiatement rejetées sous forme de pseudofèces, et leur production est fonction de la quantité de matière en suspension (si l’eau est très chargée, l’individu doit éliminer une plus grande quantité d’éléments, ce qui est le cas en bassin de Marennes Oléron 3) (voir VI.1 Biologie de l’huître creuse du Pacifique , partie VI.1.B Alimentation , page 21. Les fèces et pseudofèces sont associés à du mucus, et forment des biodépôts. Ces derniers sédimentent au pied des infrastructures d’élevage (tables, bouchots, filières), et sont ensuite soumis aux facteurs hydrodynamiques locaux qui peuvent les remobiliser. De plus, les biodépôts enrichissent le sédiment en matière organique, et modifient les communautés macrozoobenthiques intertidales de façon modérée 4. Le dépôt de matière organique à la surface du sol peut, dans certains cas, être reminéralisé. Il est alors source de nutriments pour les producteurs primaires, qui constituent eux-mêmes une source de nourriture pour les mollusques. En revanche, si la biodéposition est trop importante, et si les courants sont trop faibles pour remettre en suspension une partie des sédiments, alors l’enfouissement trop rapide ne permet pas une reminéralisation efficace. S’ensuit une production d’ammoniaque et d’hydrogène sulfuré, ainsi qu’une baisse de la concentration en oxygène dissous, néfastes aux cultures 5. Cette biodéposition est renforcée par la sédimentation induite par les structures d’élevage, qui en ralentissant le courant, font

2 BLIN , 2009. Impact des densités par poche et des niveaux bathymétriques d’élevage sur la survie des juvéniles d’huître Crassostrea gigas au cours des mortalités estivales . 3 RAILLARD et al. , 1993. Modélisation du comportement nutritionnel et de la croissance de l’huître japonaise Crassostrea gigas . 4 BOUCHET & SAURIAU , 2008.) Influence of oyster culture practices and environmental conditions on the ecological status of intertidal mudflats in the Pertuis Charentais (SW France): A multi-index approach . 5 MARIOJOULS & SORNIN , 1987. Surexploitation et détérioration de la qualité des terrains conchylicoles : conséquences sur les systèmes d’exploitation ; exemples en France et au Japon .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 261 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 décanter la matière en suspension 6,7. Pour lutter contre la sédimentation, des moyens mécaniques sont employés afin de dévaser les parcs (bandes de lavage, cercle), et les installations sont retirées sur les bancs sensibles, le plus souvent en hiver pour permettre une remobilisation sédimentaire. De plus, lors du remembrement des concessions, le cadastre est redessiné afin d’aligner les installations dans le sens du courant et/ou de la houle, et de permettre la création de larges allées (10m) à chaque extrémité des parcs. Ces mesures permettent d’atténuer la sédimentation induite par le ralentissement hydrodynamique des installations, de remobiliser plus efficacement les biodépôts, et d’améliorer l’apport nutritionnel. La sédimentation est traitée plus en détail dans l’enjeu III.4 Sédimentation , page 235.

Services écosystémiques La filtration et l’alimentation des mollusques d’élevage a aussi des effets positifs sur les écosystèmes, et rendent à l’homme des « services », que l’on appelle services écosystémiques 8. La pollinisation est un exemple de « service » rendus par des espèces à l’homme et aux écosystèmes : c’est une étape indispensable du cycle des plantes à fleurs, qui ne peut être assuré que par un nombre restreint d’organismes (insectes), et dont dépend l’ensemble des écosystèmes terrestres. La coquille de ces organismes est calcifiée, c’est-à-dire composée de carbonate de calcium

(CaCO 3). La coquille est produite par le manteau à partir de carbone, qui est ainsi minéralisé et stocké. L’animal joue donc un rôle important dans le cycle du carbone, et permet de séquestrer une partie de ce gaz à effet de serre 9. De plus, par l’absorption de nourriture et dégradation catabolique, l’animal joue un rôle important dans la séquestration de l’azote. Sa participation au cycle de l’azote est d’autant plus importante qu’elle se déroule dans une zone estuarienne, fortement soumise aux apports de bassins versant agricoles. Les huîtres de taille marchande retirent de façon significative l’azote d’origine terrestre présent dans l’eau (jusqu’à 15%) 10 . L’huître est donc considérée comme un « puits » de carbone et d’azote. L’alimentation des organismes microsuspensivores, comme les moules et huîtres, très présents sur nos côtes, permet d’éviter l’eutrophisation du milieu, par consommation de

6 SORNIN , 1981. Processus sédimentaires et biodéposition liés à différents modes de conchyliculture : baie de Cancale, anse de l’Aiguillon et bassin de Marennes-Oléron . 7 KERVELLA , 2010. Impact des installations ostréicoles sur l’hydrodynamique et la dynamique sédimentaire . 8 MILLENNIUM E COSYSTEM A SSESSMENT , 2005. Ecosystems and human well-being: general synthesis : a report of the Millennium Ecosystem Assessment . 9 PETERSON & LIPCIUS , 2003. Conceptual progress towards predicting quantitative ecosystem benefits of ecological restorations . 10 CARMICHAEL et al. , 2012. Bivalve-enhanced nitrogen removal from coastal estuaries .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 262 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 phytoplancton et éclaircissement de la colonne d’eau 11 La filtration de ces organismes pour leur nutrition les amène à être au contact de polluants, le plus souvent issus des bassins versants (métaux lourds, résidus médicamenteux, etc. ). Dans de nombreux cas, un processus de bioaccumulation se met en place, et les bivalves concentrent alors ces xénobiotiques 12 . Si cette capacité de concentration peut porter atteinte à l’animal, elle permet en revanche d’extraire du milieu marin bon nombre d’éléments toxiques. La filtration devient alors un processus épuratoire pour le milieu. À noter que les bivalves peuvent se débarrasser (suivant plusieurs phases) de certains de ces polluants s’ils sont placés dans une eau de meilleure qualité 13 . Cela se vérifie par les nombreux contrôles sanitaires (réseaux ROCCH, REPHY, REMI), bien plus sévères et étendus spatialement que les contrôles sur la qualité des eaux de baignade, qui fond de ces coquillages de véritables sentinelles de la qualité biologique et physico- chimique du milieu marin. Ces polluants sont en outre souvent ad sorbés sur les colloïdes et particules argileuses 14 . Lorsque ces particules sont filtrées mais ne sont pas assimilées, l’organisme les rejette sous forme de pseudofèces, qui peuvent sédimenter. Dans ce cas, le bivalve a permis de concentrer des polluants diffus dans leur environnement, et les a transférés du compartiment pélagique au compartiment benthique. Ils sont alors plus difficilement accessibles pour les organismes pélagiques (du moins jusqu’à leur prochaine remise en suspension).

Manutention et entretien Bien que les coquillages se développent naturellement dans le milieu marin, un entretien doit être assuré : retournement des poches à huîtres, vérification des capelages sur les cordes à moules, changement de bouchots, etc. Ces étapes de manutention s’ajoutent aux opérations de récolte. L’ensemble de ces activités d’entretien n’est pas très impactant pour le milieu : le professionnel n’accède pas à ses concessions tous les jours. Néanmoins, dans l’optique de l’évaluation environnementale des pratiques, certains points d’incidence possibles peuvent être relevés. Ainsi, l’accès en navire présente les risques précédemment évoqués, en lien avec les hydrocarbures : potentielles fuites et pollutions gazeuses issues de la combustion de carburant (fumées). À marée basse, si le navire repose sur le sol, il peut dans une certaine mesure écraser les organismes. À cette fin, le schéma des structures impose à chaque

11 KEMP et al. , 2005. Eutrophication of Chesapeake Bay: historical trends and ecological interactions . 12 STRADY et al. , 2011. Roles of regional hydrodynamic and trophic contamination in cadmium bioaccumulation by Pacific oysters in the Marennes-Oléron Bay (France). 13 BOISSON et al. , 1998. Bioaccumulation and retention of lead in the mussel Mytilus galloprovincialis following uptake from seawater . 14 MEANS & WUAYARATNE , 1982. Role of natural colloids in the transport of hydrophobic pollutants .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 263 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 concessionnaire d’aménager un espace suffisant afin d’échouer son navire. L’accès par tracteur présente les mêmes risques, auxquels s’ajoute le piétinement de l’estran dans les voies d’accès : les zones meubles (sables, vases) sont moins soumises à dégradation, puisqu’à chaque marée le substrat se remet en place (recouvrement des ornières, sauf dans quelques cas localisés de vases dures), et les organismes sont le plus souvent enfouis profondément. Sur un substrat rocheux, il y a un risque plus important d’écrasement (gastéropodes par exemple). De plus, les roues du tracteur peuvent retourner de petits blocs rocheux, ce qui est dommageable pour la faune et la flore associée 15 . Le mouillage des navires peut présenter des risques accrus de fuites d’hydrocarbures (le bateau restant au même endroit pendant plus longtemps). L’amarre du navire ou de la bouée (souvent une chaîne) peut frotter le sol et endommager les espèces fixées. Les corps-morts sont à étudier attentivement (ensouillage, forme, etc., pour respecter aux mieux les conditions hydrodynamiques et biologiques du milieu). Néanmoins, la pratique d’amarrage à des corps- morts s’est fortement réduite et tend à disparaître en conchyliculture, au profit du hissage à terre sur remorque et des ports à terre. Par exemple, sur la Seudre, la première AOT (échue) prévoyait 205 mouillages, la seconde AOT (échéance décembre 2014), 172 mouillages, et le renouvellement pour 2015, 80 mouillages.

L’accès à terre est organisé (cale d’accès), et n’est pas dérangeant pour l’avifaune, habituée au transit régulier. Enfin, les navires au mouillage (et les bouées) peuvent servir de reposoirs pour de nombreux oiseaux, comme il est régulièrement possible de l’observer.

15 La partie haute d’un bloc rocheux est exposée au soleil ; par conséquent, elle est recouverte d’espèces photophiles , recherchant la lumière (espèces photosynthétiques par exemple). À l’inverse, la partie basse abrite des espèces sciaphiles , fuyant la lumière. Le retournement du bloc amène ainsi à la disparition de ces organismes et à la stérilisation du rocher (ou du moins au remplacement de ces cortèges d’espèces par d’autres, plus opportunistes et moins diversifiées).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 264 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Un intérêt particulier sera accordé aux pratiques de manutention se déroulant dans des zones colonisées par les zostères. L’effet du piétinement des professionnels y sera observé avec attention, afin de déterminer s’il est positif ou négatif, en fonction notamment de sa fréquence (voir enjeu IV.4 Protection des herbiers de zostères , page 250). Enfin, les conchyliculteurs sont parmi les professionnels les plus présents sur le milieu marin. À ce titre, et de par la présence quasi continuelle de cultures marines le long du trait de côtes de Charente-Maritime, ils sont le plus souvent les premiers observateurs de l’environnement des pertuis, et des perturbations qui y surviennent. Une collaboration plus étroite avec des programmes scientifiques pourrait être envisagée, les conchyliculteurs étant les premiers demandeurs, mais aussi potentiellement les premiers producteurs de données scientifiques.

Pratiques ostréicoles en marais L’ostréiculture charentaise-maritime est la seule à pratiquer la culture (naissain, pré- grossissement, élevage, etc.) et l’affinage des huîtres en claires (voir enjeu II.4 Gestion du marais , page 219). Cette pratique vise à laisser les huîtres ayant accompli leur cycle d’élevage en milieu marin, dans des claires (bassins creusés) pendant une durée variable. Ces bassins, souvent issus des anciens marais salants, sont en général peu profonds. Connectées à la fois au réseau hydrographique du bassin versant et à l’océan, les claires sont le lieu d’un mélange entre les eaux douces et salées. Leur faible profondeur et la protection qu’elles offrent vis-à- vis des eaux du large en font un lieu privilégié de nourricerie pour de nombreux juvéniles d’animaux marins (et notamment de poissons). Les taillées et les bosses des claires sont

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 265 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 l’interface entre l’eau du bassin et la végétation du marais ; elles sont un haut lieu de biodiversité. Les petites levées de terre séparant en partie ou totalement un bassin, appelées « abotteaux », prolongent cette interface. Pour favoriser la biodiversité des bassins, qui se concentrent essentiellement sur les bordures, il est recommandé de ne pas restructurer à outrance les claires, mais au contraire de maintenir un réseau de claires de petites et moyennes tailles (afin d’augmenter l’interface terre-mer), peu profondes, reliées entre elles et à la mer.

Le marais est riche en biodiversité, et cette dernière est fragile. La conchyliculture se déroulant en marais, doit veiller à ne pas porter atteinte à cette biodiversité. La qualité de l’eau est l’un des facteurs primordiaux, tant d’un point de vue qualitatif (polluants) que quantitatif (salinité, apports suffisants pour maintenir en eau les bassins). L’eau doit circuler, ne jamais être stagnante, afin d’assurer la pleine vitalité du marais. L’eau croupissante est la première étape vers l’atterrissement du marais et sa disparition. Elle favorise le développement d’espèces non souhaitables dans le marais, comme les moustiques. Les ostréiculteurs ne sont pas les seuls acteurs de la gestion hydraulique du marais, mais contrôlent les entrées d’eau dans les bassins. Le régime hydraulique édicté par la profession est conforme aux objectifs de gestion définis pour cet habitat (voir enjeu associé, et I.2

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 266 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation des incidences Natura 2000 , page 282). La gestion hydraulique de ces bassins leur permet d’être une nourricerie très efficace pour de nombreuses larves de poissons. Les conchyliculteurs doivent aussi veiller à ne pas nuire à la faune et à la flore colonisant les bosses et les taillées séparant les bassins. En particulier, de nombreuses espèces d’oiseaux nichent ou se reposent sur ces zones, qui sont favorables au développement d’espèces végétales halophiles. Plusieurs recommandations peuvent être émises afin de veiller au non- dérangement des espèces (certaines actions sont d’ailleurs des engagements qui peuvent être pris par les conchyliculteurs dans le cadre d’une charte Natura 2000 16 ). Ainsi, il est recommandé de ne pas stocker de matériel n’ayant pas de lien avec la profession conchylicole. La végétation doit être fauchée en dehors des périodes de reproduction, pour permettre aux espèces de faune (surtout avifaune) et de flore de se reproduire. En particulier, ne pas faucher ni broyer la végétation entre mars et juin, période à laquelle de nombreuses espèces d’oiseaux nichent. Les chemins d’accès ne doivent pas être remblayés avec des matériaux de démolition (gravats, parpaings, etc. ) : privilégier le calcaire ou les coquilles (qui à le double intérêt de valoriser un coproduit de l’activité). Il est formellement interdit (au titre de la loi sur l’eau) de remblayer une zone humide sans autorisation (claire, chenal, étier, etc. ). Il faut aussi maintenir dans la mesure du possible la végétation arbustive et ligneuse des bords de fossés et ruissons, en éliminant les espèces envahissantes, et ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour entretenir les chemins, fossés, bâtiments (privilégier les moyens mécaniques comme l’arrachage). Ne pas pratiquer de brûlis. Enfin, il est recommandé d’entretenir ses claires selon la méthode « vieux fond – vieux bords »17 , et d’éviter de longs assecs du bassin (supérieurs à quatre mois). Comme en mer, le professionnel conchylicole est souvent le premier témoin des changements environnementaux. Une piste intéressante pourrait être celle de l’instrumentation d’une partie de ces exploitants, en leur fournissant des salinomètres, des oxymètres, etc. , qui pourraient par le biais de ces sondes, établir un réseau de suivi organisé des paramètres physico-chimiques de l’eau des marais. Cela pourrait permettre de pallier les déficiences de suivi (trop peu régulier, ou trop peu étendu spatialement), et donner à la profession un poids supplémentaire lors des échanges entre acteurs du milieu, en la confortant dans son rôle d’observateur.

16 « Document d’objectifs Natura 2000 – Charte Natura 2000 Marais de Brouage Oléron (ZPS FR 5410028), Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) (ZSC FR 5400431). Fiche M09 marais conchylicoles : engagements et recommandations », 2011. 17 Cette méthode consiste à curer le fond du bassin, et à remettre l’excédent sédimentaire sur les bords, précédemment érodés. La profondeur originelle du bassin ne doit pas être dépassée. Cette pratique d’entretien ne nécessite pas de dossier loi sur l’eau.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 267 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Coproduits conchylicoles Les coproduits de la conchyliculture peuvent être valorisés : les coquilles de moules et d’huîtres peuvent être utilisées comme amendement agricole, et les coquilles d’huîtres pour améliorer la tenue des chemins. Lors des mortalités mytilicoles exceptionnelles de la baie de l’Aiguillon au printemps 2014, les représentants de la profession ont mis en place des bennes pour récupérer auprès des professionnels les moules mortes, afin de limiter au maximum les arrivées de coquilles sur les côtes. Fin avril 2014, les professionnels estimaient ainsi récolter entre 600 et 800 tonnes de coquilles. Les moules, dont la coquille est assez fine, sont facilement broyées pour améliorer les sols (structure et composition). 18 Les coquilles de moules sont cependant plus problématiques que celles des huîtres, car elles conservent plus facilement de la matière organique. Il serait aussi possible d’utiliser les broyats de coquilles en substitution de la craie dans la fabrication de composés plastiques. Enfin, la farine produite par le broyage des coquilles pourrait être ajoutée à l’alimentation animale pour apport de calcium. Cette voie de valorisation doit encore obtenir l’agrément vétérinaire. 19 Le problème majeur de l’utilisation des coquilles, est la nécessaire séparation entre la coquille et les résidus organiques. Cette séparation pourrait se faire dans un four ou une bouilloire, procédés nécessitant une grande quantité d’énergie. L’entreprise suédoise Ekmans, transformatrice de matières plastiques (filiale du groupe Trioplast Industrier AB) vient de mettre au point un sac plastique à base de coquilles d’huîtres. Les coquilles sont achetées en Asie, puis moulues en granulés à Taïwan, avant d’être expédiées en Suède. La poudre de coquille est mélangée à 25 % avec de la matière plastique. 20 Cette méthode réduit en outre d’un quart la production de CO 2. La mise au point d’une telle filière utilisant des produits locaux, réduirait d’autant les coûts et la pollution liés au transport.

18 LE PROVOST , 2014. Des coquilles de moules pour amender les sols . 19 ASSOCIATION « ROULE M A F RITE 17 », 2011. Étude sur la revalorisation des déchets conchylicoles réalisée pour le C.R.C. 20 CHARTIER , 2014. Des sacs plastiques à base de coquilles d’huîtres.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 268 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.1.B. Ulisaon de composés plasques

Les matériaux plastiques peuvent avoir une incidence sur l’environnement. Ils sont utilisés notamment dans les collecteurs (coupelles et tubes), et les poches ostréicoles. Cela peut être : • du PEHD (PolyEthylène Haute Densité), pour les poches à huîtres et mannes ; • du PEBD (PolyEthylène Basse Densité (parfois PELD)), pour les plastiques étirables ; • du PP (PolyPropylène), dans certaines coupelles et les filets de catinage ; • du PS (PolyStyrène), essentiellement pour les caisses de mareyeurs ; • du PET ( PolyEthylene Terephthalate : Poly(Téréphtalate d’Éthylène)), pour les bandes de cerclage ; • du PVC ( PolyVinyl Chloride : PolyChlorure de Vinyle), essentiellement dans les canalisations et quelques collecteurs.

Certains sont nocifs pour l’environnement lors de leur production et/ou leur destruction : c’est le cas du PVC. D’autres, comme le PEHD et PEBD ne polluent pas lors de leur combustion. 21 Cela signifie que des voies de valorisation sont possibles (production d’énergie), mais il n’est en aucun cas recommandé de procéder à la destruction des plastiques par soi-même (résidus possibles et risques d’incendies).

21 BOETTNER et al. , 1973. Combustion products from the incineration of plastics .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 269 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Selon une étude menée sur les côtes de Charente-Maritime, les plastiques les plus utilisés sont : le polyéthylène (57% haute densité (poches à huîtres) et 26% basse densité (films plastiques)) puis le polypropylène (15% (certaines coupelles, filets de catinage)), et enfin le polystyrène (2% (caisses)) 22 .

PEHD Le PEHD (PolyÉthylène Haute Densité) est le constituant des poches à huîtres. Ces dernières servant à l’élevage sur l’estran, elles subissent l’exondation et le recouvrement successif des marées pendant plusieurs années. Elles sont de plus le siège d’une importante épibiose (mollusques notamment). Leur recyclage implique un lavage, et ces déchets sont de plus produits en grande quantité par les ostréiculteurs. La société Intermas, principal producteur des poches à huîtres basée en Espagne, a un temps pris en charge le ramassage et le recyclage des poches propres. Le circuit de

22 TRIVALOR (I NDDIGO ), 2005. Étude de faisabilité de gestion de déchets – élaboration de scenarii .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 270 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 récupération ne dispose actuellement plus d’entreprise de nettoyage, la collecte est donc stoppée. Une solution est en cours de recherche pour relancer ce nettoyage. Le PEHD est aussi le constituant des casiers (mannes) ostréicoles et mytilicoles, servant à l’entreposage. Peu souillés, ils ne nécessitent pas un gros travail de nettoyage. Enfin, c’est aussi le constituant de certains tubes collecteurs. De même que les coupelles, il est difficile de les nettoyer (résidus calciques). Les molécules composant le PEHD ne semblent pas migrer dans l’eau à température normale 23 . Le PEHD est facilement recyclable en un grand nombre d’objets, et sa combustion ne dégage que de l’eau et du dioxyde de carbone.

PEBD Le PEBD (PolyÉthylène Basse Densité) est le constituant de nombreux films plastiques étirables. En conchyliculture, il est utilisé pour filmer les caisses et bourriches lors de la palettisation, avant l’expédition. Peu souillés de matières organiques et servant peu de temps, ils n’ont pas besoin d’un grand nettoyage. Le PEBD peut être recyclés en nouveaux films plastiques, et sa combustion ne dégage que de l’eau et du dioxyde de carbone. Les molécules composant le PEBD ne semblent pas migrer dans l’eau à température normale 23 .

23 RÉMY . Guide pratique sur les plastiques (et produits reliés) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 271 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PP Le PP (PolyPropylène) est le constituant de certaines coupelles, servant au captage de larves d’huîtres. Leur utilisation pour le captage les rend bien évidemment difficile à nettoyer (résidus calcaires de coquilles), compliquant le recyclage. Il sert aussi à la production de certains filets de catinage (mytiliculture), et des cordes de filières en fibres synthétiques (conchyliculture). Les molécules composant le PP ne semblent pas migrer dans l’eau à température normale 23 . Le PP n’est pas recyclable en dehors de l’industrie. Il peut néanmoins être valorisé afin de produire de l’énergie, puisque sa combustion ne dégage que de l’eau et du dioxyde de carbone.

PS Le PS (PolyStyrène) est un composé plastique essentiellement présent sous sa forme expansée : c’est alors un agglomérat de billes (de diamètre de quelques millimètres). Il est principalement utilisé par les mareyeurs, sous forme de caisses. Le polystyrène est très stable

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 272 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 dans le temps, et ne semble pas migrer dans l’eau. Son produit de dégradation est le styrène. Le styrène est toxique, mais sa durée de vie dans l’environnement marin n’est que de quelques jours, et il est peu bioaccumulable (peu soluble dans les lipides) 24 . Le principal danger du polystyrène expansé réside dans la dispersion des billes qui le composent : facilement assimilable à des œufs de poissons, de nombreux animaux (oiseaux, poissons) les absorbent. L’accumulation de ces billes peut obstruer leur système digestif, leur procurant un faux sentiment de satiété conduisant à une baisse de la prise de nourriture 25 , pouvant causer leur mort. Le polystyrène est totalement recyclable (après lavage si souillé), mais les coûts liés au transport font qu’actuellement, seul un tiers est recyclé.

PET Le PET (PolyÉthylène Téréphtalate) est principalement utilisé dans les bandes de cerclage, servant à emballer les bourriches d’huîtres. Puisqu’elles ne sont pas au contact des éléments ou des organismes, ces bandes peuvent être recyclées sans lavage préalable. On ignore encore si des composés du PET peuvent migrer, et notamment dans les eaux. Certains résultats auraient démontré une toxicité par libération de perturbateurs endocriniens 26 , mais ils sont vivement contestés 27,28 . Le PET utilisé en conchyliculture n’est pas ou très peu en contact avec le milieu marin ou les organismes. Enfin, le PET est le plastique le plus facilement recyclable en une grande variété d’objets.

24 IFREMER, 2008b. Principales caractéristiques du styrène (produits transportés par le Ievoli Sun). 25 RYAN , 1988. Effects of ingested plastic on seabird feeding: Evidence from chickens . 26 WAGNER & OEHLMANN , 2009. Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles . 27 NARBONNE , 2009. Résumé des commentaires du Pr. Jean-François Narbonne sur la publication de Wagner et Oehlmann, parue dans Environ. Sci. Pollut. Res. en 2009 . 28 BFR (I NSTITUT F ÉDÉRAL A LLEMAND D’ ÉVALUATION D ES R ISQUES ), 2009. Avis de l’Institut Fédéral Allemand D’évaluation Des Risques (BfR) concernant l’étude de l’Université de Francfort sur l’activité hormonale des eaux minérales .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 273 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PVC Le PVC (PolyChlorure de Vinyle) est utilisé dans la fabrication des collecteurs ostréicoles, et dans les canalisations des exploitations. C’est un polymère 29 de CVM (Chlorure de Vinyle Monomère). Les anciens composés en PVC présentaient une teneur importante en CVM dû à leur mode de fabrication. Le CVM est toxique pour l’environnement, et est capable de se répandre dans son environnement par migration hors du PVC. Depuis les années 1980, les méthodes de fabrication ont évoluées et il n’existe aujourd’hui pratiquement plus aucun résidu de CVM dans le PVC, qui ne relargue donc plus ce composé toxique dans l’environnement. Seuls les PVC antérieurs à 1980 présentent donc un risque 30,31 , et compte- tenu de la durée de vie des collecteurs et autres objets en plastiques utilisés en conchyliculture, ce risque est quasi-nul (hormis d’éventuelles canalisations). Le PVC peut cependant inclure des additifs pour améliorer sa résistance, sa flexibilité, etc. , dont la migration et les effets doivent être étudiés. Les prochaines modifications du schéma des structures pourront, si nécessaire, inclure des recommandations à ce sujet. S’il est brûlé, le PVC dégage des vapeurs d’acide chlorhydrique, très nocives. Les déchets en PVC doivent donc être récupérés pour traitement. Le recyclage du PVC est difficile, il est nécessaire de trouver des voies de valorisation, ou de préférer l’utilisation d’autres résines plastiques.

29 Un polymère est un matériau constitué par l’assemblage d’un ou plusieurs atomes ou molécules, répétés un grand nombre de fois, et fixés entre eux par des liaisons covalentes (partage d’électrons). 30 « Instruction n° DGS/EA4/2012/366 du 18 octobre 2012, relative au repérage des canalisations en polychlorure de vinyle susceptibles de contenir du chlorure de vinyle monomère résiduel risquant de migrer vers l’eau destinée à la consommation humaine et à la gestion des risques sanitaires en cas de dépassement de la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour le chlorure de vinyle monomère en application des articles R.1321-26 à R.1321-36 du code de la santé publique. » 31 GUILLOTIN et al. , 2012. Chlorure de vinyle monomère dans l’eau potable : état des connaissances et retour d’experience d’une étude nationale sur des réseaux considérés comme à risque .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 274 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Caoutchouc Certains éléments conchylicoles peuvent aussi être en caoutchouc, c’est le cas par exemple des laveurs ou bandes de lavage (voir III.4 Sédimentation , page 235). Le caoutchouc est un matériau d’origine naturel, issu soit de la sève de certaines plantes (hévéa notamment), soit d’une transformation d’hydrocarbures. On lui ajoute divers composés lors de sa fabrication pour améliorer sa résistance, son élasticité, etc. Le caoutchouc pollue lorsqu’il est brûlé ; en revanche, on ignore encore beaucoup sur ses effets à long terme lorsqu’il est immergé.

Conclusion Ces plastiques, de par leur utilisation en mer, sont soumis aux aléas climatiques (tempêtes) et biologiques (épibiose) qui peuvent les amener à se détacher de leur support ou se rompre. Ils constituent alors des macro-déchets. C’est surtout le cas des collecteurs à huîtres (coupelles et tubes), que l’on trouve parfois dans les laisses de mer après plusieurs jours d’agitation du plan d’eau. Les professionnels sont encouragés à choisir des plastiques valorisables (par recyclage, réutilisation ou production d’énergie), dont l’impact sur l’environnement est minimisé. Il faut néanmoins tenir compte des caractéristiques propres de chacun de ces matériaux : résistance aux aléas climatiques et biologiques, durée, etc. Il a été estimé qu’une entreprise du secteur conchylicole (à Marennes Oléron) produit environ 820 kilos de déchets plastiques par an 32 . Enfin, on ignore encore beaucoup au sujet des plastiques, et les futures découvertes

32 LICENCE PROFESSIONNELLE A QUACULTURE ET G ESTION D URABLE DE SON E NVIRONNEMENT , 2008. Projet « cabanes propres » : gestion des déchets plastiques et coquillers des entreprises conchylicoles du Bassin de Marennes Oléron .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 275 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 scientifiques devront être incluses aux prochaines mises à jour du volet environnemental, afin d’encadrer les évolutions de la connaissance en matière de toxicité des plastiques envers l’environnement.

Les déchets issus des activités conchylicoles (plastiques mais pas seulement) et des activités de pêche représentaient en 2013, 23 % des déchets ramassés sur les plages du Golfe de Gascogne (de l’île de Sein en Bretagne, au Cap Ortegal en Espagne) 33 .

Le CRCPC, poursuit la mise en place d’opération de collecte et de valorisation d’une grande partie des déchets plastiques générés par la conchyliculture au travers : — de campagnes de stockage et de ramassage des produits ostréicoles par une entreprise spécialisée dans le recyclage des matières plastiques. — de la structure TERRE-MER-CHANTIER installée à Marennes, qui a fait le choix des plastiques conchylicoles comme support à l’activité sociale de son chantier d’insertion.

I.1.C. Ulisaon de composés métalliques

La principale utilisation d’éléments métalliques en conchyliculture réside dans la coque des navires d’une part, dans les structures des tables d’élevage ostréicoles d’autre part, et dans une moindre mesure, dans les cages pour la mise à l’eau des collecteurs.

Aluminium Les navires conchylicoles sont en aluminium marin (AG4/AG6). L’aluminium (Al) est un métal léger commun (le plus abondant de l’écorce terrestre), qui a la particularité de former une fine couche oxydée (l’alumine) à sa surface. Cette couche le rend très résistant à la corrosion (et est parfois renforcée par une anodisation), et c’est pourquoi, associé à sa légèreté et à sa disponibilité, l’aluminium est le composant des bateaux conchylicoles.

33 INITIATIVES O CÉANES , 2013. Bilan environnemental .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 276 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

En revanche, certains éléments du navire ne sont pas en aluminium, et sont, de fait, sensibles à la corrosion par l’eau de mer. La corrosion est un phénomène électrique, où l’eau de mer se comporte comme un électrolyte (par présence d’atomes d’oxygène, jouant le rôle d’oxydant) et vient arracher des électrons au métal qui se corrode. Pour pallier à cet effet, on ajoute sur une partie du métal à protéger, un autre métal plus sensible à la corrosion (un métal plus réducteur, cédant plus facilement ses électrons). Ce métal, en général du zinc (Zn) ou de l’aluminium activé à l’indium (Al-In), est « sacrifié » à la place du métal à protéger : on appelle cela une anode sacrificielle. La réaction de corrosion va transformer les atomes de l’anode en ions positifs. Cette dernière se désagrège au fil du temps : sa durée de vie est d’une à deux ans sur les bateaux conchylicoles. Les ions ainsi libérés se retrouvent dans l’environnement marin sous forme dissoute ou particulaire, où ils peuvent intégrer les organismes marins, s’accumuler, et éventuellement causer des pathologies. Des résultats récents 34 sur la moule commune ( M. edulis ), mettent en évidence la glande digestive comme lieu de stockage de l’aluminium. L’organisme semble en revanche disposer de processus de détoxification naturels. La protection par anodes sacrificielles Al-In ne semble pas engendrer une surconcentration d’éléments toxiques dans le milieu, puisque d’une part les concentrations ioniques sont très faibles, et d’autre part la majorité des ions oxydés restent fixés à la surface de l’anode. Ensuite, il est difficile de démontrer un lien direct entre le relargage par les anodes d’ions aluminium et sa concentration au sein d’organismes, compte- tenu des multiples voies de contamination possibles. D’autres résultats 35 sur les anodes sacrificielles, cette fois en zinc, sur l’huître creuse ( C.

34 PINEAU et al. , 2011. Transfert d’éléments constitutifs d’anodes sacrificielles Al-In vers l’environnement . 35 CAPLAT et al. , 2012. Impact of a sacrificial anode as assessed by zinc accumulation in different organs of the oyster

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 277 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 gigas ), montrent qu’une fois encore, la glande digestive du mollusque est le lieu de concentration des ions. Une exposition aiguë (10 milligrammes de zinc par litres d’eau de mer, pendant une semaine) entraîne une mortalité de plus de 80 % sur les huîtres. En revanche, une exposition chronique, plus proche du fonctionnement des anodes sacrificielles (0,5 milligrammes de zinc par litres d’eau de mer, pendant 10 semaines) n’entraîne pas de mortalités sur les huîtres. D’autres études sont nécessaires afin de déterminer les effets à moyen et long termes de ces ions, à la fois sur les coquillages élevés, mais aussi sur les organismes marins et l’homme. Il est aussi nécessaire d’étudier de manière approfondie la provenance de ces ions, dont les sources de contamination sont multiples (bassins versants notamment).

Fer Les tables d’élevages ostréicoles sont principalement en fer (Fe), et s’oxydent au contact de l’eau de mer et de l’atmosphère. Les ions fer sont naturellement présents dans le milieu marin, où ils participent à de nombreux cycles cellulaires (et notamment micro-algaux). Les poches posées sur les tables sont attachées par des crochets métalliques, le plus souvent en acier (alliage entre du fer et du carbone) galvanisé (recouvert par une couche de zinc) et recouvert par du plastique. La galvanisation permet au crochet de résister plus longtemps à l’oxydation, le zinc fonctionnant comme une anode sacrificielle pour le métal, et retardant de près de trente fois la vitesse de réaction d’oxydation. Comme les collecteurs, certaines poches et/ou crochets peuvent constituer des macro-déchets s’ils sont détachés de leur support par un événement climatique ou une manutention accidentelle.

Chaque année, le CRCPC, poursuit le retrait d’un important volume de vieilles installations de friches ostréicoles des parcs, pour les remettre à des ferrailleurs pour recyclage.

I.1.D. Ulisaon de composés chimiques

La conchyliculture est une activité d’élevage qui n’emploie pas directement de composés chimiques : médicaments et substances nutritives ne sont ainsi pas utilisés. En revanche, les pratiques associées à l’activité nécessitent l’emploi de produits chimiques. Ce terme désigne ici des produits de synthèse, qui ne se retrouvent pas, ou très peu, sous cette forme à l’état naturel. Les produits les plus utilisés sont les hydrocarbures, sous forme de carburant dans les moteurs de bateaux, et dans une moindre mesure dans les moteurs d’engins de manutention (tracteurs, grues, etc. ), la javel servant à nettoyer les dégorgeoirs. S’ajoute à cela l’utilisation d’huiles : huile moteur, hydraulique, etc.

Crassostrea gigas: results from long- and short-term laboratory tests .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 278 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hydrocarbures Les hydrocarbures des moteurs peuvent se retrouver dans l’environnement de multiples façons : • gaz d’échappement par combustion, • fuites, • débordement lors du remplissage du réservoir, • lessivage (pluies) ou nettoyage mal réalisé des zones d’entretien et d’avitaillement, • etc. Ces hydrocarbures, lorsqu’ils sont libérés dans l’environnement et le milieu marin, peuvent provoquer deux types de pollution suivant leur mode de libération : • soit une pollution ponctuelle de forte concentration associée à une forte mortalité, • soit une pollution chronique associée à une accumulation dans les organismes d’une concentration sub-létale pouvant entraîner des maladies, voire la mort à long terme. Des doses sub-létales d’hydrocarbures font baisser les défenses immunitaires des bivalves, les rendant plus sensibles à l’action de pathogènes36 . De nos jours, les professionnels font systématiquement appel à un mécanicien professionnel certifié pour l’entretien des moteurs, et notamment pour la vidange. Les huiles sont récupérées suivant des consignes de sécurité et retraitées. Les opérations d’entretien ne sont donc pas génératrices de pollution. Pour réduire le risque de contamination de l’environnement par les hydrocarbures, plusieurs recommandations peuvent être listées. En premier lieu, les professionnels doivent entretenir leur moteur (vérification des fuites, etc. ). Ils doivent faire appel à un professionnel. La plus grande prudence est aussi de mise lors de l’avitaillement et des opérations d’entretien : les professionnels sont encouragés à installer des dispositifs tels que des pistolets à arrêt automatique (pour le remplissage du réservoir) ou des bouchons de remplissage anti- débordement. Les lieux d’entretien et de stockage d’hydrocarbures doivent aussi être conformes aux normes environnementales, et disposer de systèmes de récupération et de sécurité : procédés d’absorption en cas de fuites, extincteurs, etc. Enfin, les moteurs deux temps à carburateurs sont des moteurs très polluants (10 fois plus qu’un moteur quatre temps) 37 , par la libération d’une grande quantité d’hydrocarbures

36 MARTIN et al. , 2003. Impact de la pollution aux hydrocarbures sur l’écophysiologie et la pathologie des bivalves d’intérêt commercial de la Côte Atlantique . 37 RAGOT & ABELLARD , 2009. Tome 1 : les cultures marines. Activités – interactions – dispositifs d’encadrement – orientations de gestion. Référentiel pour la gestion dans les sites Natura 2000.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 279 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 imbrûlés. Les professionnels conchylicoles de Charente-Maritime n’utilisent plus ce type de moteur depuis plusieurs années ; une aide européenne leur a permis de les échanger contre des moteurs quatre temps. Ces moteurs nécessitent de procéder à un mélange huile- carburant, étape qui accroît le risque de déversement accidentel. Ils sont interdits à la vente en concession depuis janvier 2007, mais la vente entre particuliers non professionnels reste tout à fait possible. Il est recommandé de remplacer ces moteurs par des moteurs deux- temps à injection, des quatre-temps ou des moteurs GPL (gaz de pétrole liquéfié). Les huiles utilisées peuvent être remplacées par des huiles biodégradables, réduisant ainsi la durée de leur impact sur l’environnement en cas de déversement accidentel. Il faut noter que les huiles lubrifiantes doivent être biodégradables (pour certains usages, dont l’agriculture) dans les endroits dits « sensibles » (et en particulier dans les zones humides) 38 . Il faut néanmoins noter que le passage à une huile biodégradable est très chère (nécessité de purger parfaitement tous les systèmes). De plus, d’après les professionnels, ces huiles ont une durée de vie assez réduite.

Détergents Les détergents sont des produits d’entretien, dont les molécules qui composent le principe actif se lient à la fois aux molécules d’eau et aux lipides composant la tâche. Ces produits sont très peu utilités par les professionnels du département, qui rincent leur cabane à l’eau salée (pompée in-situ ) le plus souvent et utilisent parfois du jus de citron concentré. Les professionnels appliquent le principe de précaution. Même s’il existe aujourd’hui de nombreux résultats scientifiques sur la pérennité et la toxicité des détergents dans l’environnement, et en particulier le milieu marin, il est impossible d’établir une liste exhaustive des organismes impactés, des effets des produits et de leur dégradation. En outre, certains composés issus de la dégradation d’un détergent sont plus toxiques que le produit d’origine. Les conchyliculteurs doivent veiller à respecter les normes qui leur sont imposées, et utiliser ces produits uniquement dans le rôle pour lesquels ils ont été conçus, avec parcimonie. Ces produits ne doivent en aucun cas se répandre dans l’environnement : les dosages doivent être adaptés, et le stockage doit se faire dans des locaux appropriés.

Peintures anti-fouling Les peintures anti-fouling, ou anti-salissures, sont apposées sur la coque des navires et visent à empêcher la faune et la flore marine de s’accrocher au revêtement (voir enjeu II.1

38 « Loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d’orientation agricole ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 280 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Gestion qualitative de l’eau douce et salée , page 207). Cela limite la dégradation de la coque du bateau, et permet des économies de carburant. Les peintures antifouling sont très souvent nocives pour l’environnement, dans lequel elles peuvent se répandre. Elles sont en outre constituées de composés toxiques à très faible concentration : dérivés d’organo-métalliques ou d’oxydes métalliques (cuivre le plus souvent, zinc, plomb, etc.), ou d’herbicides agricoles. Les peintures antifouling ne sont pas utilisées sur les navires conchylicoles de Charente- Maritime, qui naviguent tous à coque nue. Elles le sont en revanche dans d’autres endroits (Thau par exemple). L’utilisation exclusive d’aluminium marin sur les côtes du département n’est pas propice aux peintures anti-salissures : ces dernières coûtent très cher puisqu’elles doivent être spécifiques à l’aluminium, et le frottement dû à la navigabilité à terme d’eau oblige à la renouveler très souvent.

Les établissements conchylicoles procédant à la vente de denrées alimentaires sont soumis au système HACCP ( Hazard Analysis Critical Control Point , système d’analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise). Cette démarche impose que pour chaque étape de l’activité, une analyse des risques sanitaires soit menée, et des mesures préventives et/ou correctives de chacun des risques soient édictées. Ces dispositions ne visent néanmoins qu’à garantir une commercialisation saine des produits. Un système parallèle, le Document Unique de Prévention des Risques (DUPR), reprend les effets potentiels sur l’environnement et la sécurité des travailleurs de chaque étape de l’activité conchylicole.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 281 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.2. Évaluation des incidences Natura 2000

I.2.A. Sur les habitats Natura 2000

Les habitats Natura 2000 présentés ici sont des habitats côtiers, présent sur les côtes du département, et potentiellement en interaction avec les activités conchylicoles (ils sont soit le lieu même de l’activité, soit situés à proximité immédiate). On y retrouve des habitats de l’estran, du haut de plage, et des marais maritimes.

Il n’existe aujourd’hui pas de cartographie suffisamment précise des différents habitats sur les côtes du département, ce qui peut entraver la possibilité d’un croisement avec la couche SIG d’occupation conchylicole. De ce fait, les habitats ne seront pas traités par site mais à l’échelle du département. Par conséquent, on supposera que l’intégralité des activités conchylicoles peut interférer avec chaque habitat afin d’obtenir la meilleure exhaustivité possible (bien que certains habitats soient situés à de grandes distances de zones de cultures marines, et en excluant les activités réellement incompatibles avec l’habitat, exemple : mytiliculture et habitat en marais).

Les menaces sur les habitats et les mesures de gestion adaptées sont pour l’essentiel issues du tome II des cahiers d’habitats 39 , du référentiel des Aires Marines Protégées 40 , et d’éventuels DocOb (Marais de Rochefort et Seudre notamment) et chartes Natura 2000. Les descriptions détaillées des habitats présentés ici sont disponibles partie PRÉSENTATION DES HABITATS NATURA 2000 , page 174.

1110 bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine 3 sites Natura 2000 concernés : • FR5400469 Pertuis Charentais : 75 600 ha, soit 16,6 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 200 ha, soit 1 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 140 ha, soit 1 % du site 2 sous-habitats représentés : • 1110 – 2 sables moyens dunaires

39 BENSETTITI et al. , 2004. Cahiers d’habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire . Tome II : habitats côtiers . 40 LE FUR et al. , 2009. Tome 2 : les habitats et les espèces Natura 2000 en mer. Référentiel pour la gestion des activités de pêche professionnelle, cultures marines, sports et loisirs en mer dans les sites Natura 2000 en mer.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 282 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• 1110 – 3 sables grossiers et graviers, bancs de maërl

Cet habitat est par nature dynamique : les éléments qui le composent sont mobiles, et l’hydrodynamisme y est fort. L’instabilité sédimentaire qui en résulte est propice au développement de petits crustacés (notamment amphipodes), et de bivalves filtreurs enfouis (palourdes, tellines, etc. ). Puisque le milieu est ouvert et soumis à un fort brassage, la qualité de l’eau n’est généralement pas une menace. Seuls les bancs de maërl, issu de débris coquillés apparaissent réellement menacés, notamment à cause de l’enfouissement, de l’extraction et des aménagements côtiers qui modifient la courantologie. Ce sous-habitat est le seul à présenter un intérêt de conservation fort.

La conchyliculture ne l’affecte pas de manière directe : seuls les biodépôts charriés peuvent induire une augmentation de la turbidité. Un intérêt particulier sera apporté à l’agencement des cultures en eau profonde (filières), qui peuvent ralentir ou modifier les courants, et qui peuvent suivant les conditions locales, être la cause d’une concentration de sédiments à l’aplomb des structures.

1130 estuaires 7 sites Natura 2000 concernés : • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 7 241, soit 27,7 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : 2 790 ha, soit 26 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 3 148 ha, soit 22,5 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : 2 720 ha, soit 20 % du site • FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde : 375 ha, soit 3 % du site • FR5400469 Pertuis Charentais : 4 560 ha, soit 1 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 203 ha, soit 1 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1130 – 1 slikkes en mer à marée

Les estuaires sont caractérisés par des sols de granulométrie différente, allant des sables fins aux vases, ainsi que d’une salinité changeante. Dans le département, les estuaires et leurs embouchures sont très chargés en matière en suspension, et drainent des bassins versants

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 283 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 très anthropisés, ce qui peut résulter en apports d’éléments polluants pour le milieu marin. Peu d’espèces y vivent, mais les communautés sont très stables. De plus, cet habitat possède un très fort potentiel, et est notamment le siège d’une très importante production primaire phytoplanctonique. Les estuaires sont les principales sources d’apports en éléments nutritifs pour les espèces côtières. Les oiseaux s’y nourrissent en grand nombre à marée basse, et à marée haute ce sont les poissons qui y cherchent leur nourriture. L’habitat 1130 – 1 concerne le plus souvent les zones découvrantes (médiolittorales à supralittorales) des estuaires.

La conchyliculture ne joue pas de rôle à l’échelle du département sur cet habitat, compte- tenu des nombreuses interactions entre les estuaires et les habitats l’entourant, ainsi que des conditions hydrodynamiques très changeantes. En revanche, à l’échelle locale, les installations conchylicoles peuvent être à l’origine d’une sédimentation accrue, temporaire le plus souvent. Les espèces cultivées sont aussi responsables d’un enrichissement des sédiments en matières organiques et particules fines, ce qui peut perturber les communautés benthiques à proximité. De plus, à marée basse, la présence de conchyliculteurs sur l’estran peut effrayer l’avifaune se reposant ou se nourrissant.

Enfin, l’habitat estuaire peut-être le lieu de développement des herbiers de zostères naines. Les informations sur les herbiers de zostères naines et l’impact de la conchyliculture sont traitées dans la partie EFFETS DE LA CONCHYLICULTURE SUR L’ENVIRONNEMENT , I.2 Évaluation des incidences Natura 2000 Sur les espèces Natura 2000 , Herbiers de zostères naines , page 295 .

1140 replats boueux ou sableux exondés à marée basse 3 sites Natura 2000 concernés : • FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars : 1 789 ha, soit 46 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 3 048 ha, soit 15 % du site • FR5400469 Pertuis Charentais : 3 010 ha, soit 0,7 % 3 sous-habitats représentés : • 1140 – 1 sables des hauts de plage à Talitres • 1140 – 3 estrans de sable fin • 1140 – 4 sables dunaires

Cet habitat regroupe les sables et vases découvrants à marée basse (supralittoral à

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 284 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 médiolittoral) des côtes océaniques, des chenaux et des lagunes associées. Habituellement dépourvus de plantes vasculaires (Trachéophytes), cet habitat est très souvent colonisé par un biofilm micro-algal et/ou bactérien. Les éléments qui le composent sont fonctions des conditions hydrodynamiques : vases dans les lieux abrités, sables dans les milieux déferlants, et cailloutis au pied des falaises. Le biofilm est brouté par de nombreuses espèces animales, et ces sables ou vasières sont aussi le lieu de gagnage pour de nombreux anatidés et limicoles. Cet habitat est le lieu sur lequel est pratiquée la majorité des cultures marines sur estran. Le sous-habitat 1140 – 1 (sables des hauts de plage à Talitres) est affecté directement par la conchyliculture lorsque celui-ci est placé en amont d’une zone de cultures marines. Dans ce cas, les professionnels accédant à leurs concessions traversent avec des engins motorisés le sous-habitat. La multiplicité des voies d’accès peut alors être source de détérioration ; il faut veiller à organiser les méthodes d’accès, si nécessaire par un balisage.

Les pratiques conchylicoles peuvent aussi nuire indirectement à ce sous-habitat : les macro-déchets, que représentent les poches à huîtres, les collecteurs, etc, viennent s’échouer dans les laisses de mer, en haut de plage. Il est alors recommandé de pratiquer un ramassage manuel, sans altérer les composés organiques (algues, bois flotté) de la laisse.

Le sous-habitat 1140 – 3 (estrans de sable fin) est fortement soumis aux apports anthropiques, qui peuvent provoquer des crises dystrophiques et des phénomènes de « marées vertes ».

La conchyliculture y est présente, sous forme de tables ostréicoles ou de bouchots mytilicoles. Les activités de cultures marines n’ont pas une grande influence directe sur l’habitat, hormis l’éventuel piétinement que peut occasionner l’accès aux parcs. Ils convient donc, comme précédemment, de mettre au point une méthode d’accès aux concessions.

Ce sous-habitat est aussi le lieu d’activités nautiques (char à voile, pêche à pied), qui peuvent être sources de conflits. Enfin, deux espèces d’oiseaux limicoles sont caractéristiques de ce sous-habitat : le Bécasseau sanderling ( C. alba ) et le Gravelot à collier interrompu ( C. alexandrinus ). Ces oiseaux peuvent être dérangés dans le cas d’une trop forte présence de professionnels sur le site. De manière plus générale, des recherches devraient être menées sur la capacité trophique de ce milieu, afin d’éviter tout phénomène éventuel de surdensité des cultures. Le sous-habitat 1140 – 4 (sables dunaires) est façonné par les courants de marées qui y

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 285 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 forment des rides ( ripple-marks ). Peu de menaces sur ce sous-habitat compte-tenu de la grande mobilité des sédiments, hormis une exploitation directe de ces derniers.

1150 lagunes côtières* 6 sites Natura 2000 concernés : • FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars : 856 ha, soit 22 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 2 136 ha, soit 15,3 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 1 787 ha, soit 6,9 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : 136 ha, soit 1 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : infime, moins de 1 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : infime, moins de 1 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1150 – 1 lagune en mer à marées

L’habitat lagunaire peut être constitué d’une lagune naturelle, dépression proche de la côte et régulièrement alimentée par les eaux marines. Il peut aussi, et c’est la quasi-totalité des cas sur les côtes du département, être constitué d’un bassin d’origine anthropique, le plus souvent d’origine salicole est employé aujourd’hui à des fins conchylicoles : la claire. Cet habitat est très variable. Le bassin étant peu profond, le soleil réchauffe la colonne d’eau jusqu’au fond, et la nuit le refroidissement peut être important. La salinité dépend des apports du réseau hydrographique et des eaux marines, et leurs proportions varient en fonction de la saison et des besoins. L’habitat lagunaire est le lieu de vie de peu d’espèces, aux capacités de résilience élevées. C’est aussi une nourricerie de premier ordre pour de nombreuses espèces de poissons, qui y trouvent une nourriture abondante et un refuge vis- à-vis des prédateurs. Enfin, c’est un site de grande importance pour beaucoup d’oiseaux, à la fois pour le repos (étapes migratoires) et la reproduction. Plusieurs risques pèsent sur cet habitat : • le remembrement excessif de petits bassins et la disparition des abotteaux fait perdre l’interface linéaire terre/eau, et le surcreusage de certains bassins, où la profondeur excessive éloigne le fond de la surface ; • l’absence d’entretien des bassins. La restauration d’un bassin implique de lourdes conséquences administratives. De ce fait, des bassins sont donc laissés à l’abandon, et l’arrêt de l’apport en eau, conjugué à une évaporation, conduit en quelques années à la perte de l’habitat lagunaire (transformation en pré salé).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 286 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La conchyliculture, pratiquée de manière extensive (pas de remembrement excessif) et suivant les règles (loi sur l’eau, etc. ) n’a pas d’effets négatifs sur cet habitat. Au contraire, les activités conchylicoles sont garantes de son bon état, puisque les ostréiculteurs entretiennent les bassins et voies d’eau, essentielles au maintien de l’habitat. Il est donc souhaitable de maintenir ces activités pour entretenir l’habitat lagunaire. (voir enjeu II.4 Gestion du marais , page 219).

Des recommandations peuvent toutefois être faites, voir partie I.1 Évaluation environnementale, Pratiques d’élevage , Pratiques ostréicoles en marais , page 265. L’habitat lagunaire 1150 est un habitat prioritaire au niveau européen : sa conservation est donc d’intérêt majeur, et tout doit être entrepris pour maintenir cet habitat dans des conditions de conservation suffisantes, ou à défaut, restaurer ces conditions.

1160 grandes criques et baies peu profondes 3 sites Natura 2000 concernés : • FR5400469 Pertuis Charentais : 60 560 ha, soit 13,3 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : 554 ha, soit 4 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : infime, moins de 1 % du site 2 sous-habitats représentés : • 1160 – 1 vasières infralittorales • 1160 – 2 sables hétérogènes envasés infralittoraux, bancs de maërl

Cet habitat est constitué de grandes échancrures de côtes, relativement bien protégées de la houle et des courants de marais. Ce calme hydrodynamisme (environnement non dispersif) est à l’origine d’un dépôt de sédiment prononcé. L’habitat grandes criques et baies peu profondes se distingue de l’habitat estuaire (avec lequel il est parfois en continuité) par un apport en eau douce faible. Peu d’espèces y vivent, mais ces dernières y sont souvent présentes en abondance, alors que rares ailleurs. C’est aussi une nourricerie idéale pour de nombreux juvéniles de poissons Le faible renouvellement des masses d’eau, associé à la proximité des bassins versants et donc de nutriments et polluants, prédisposent cet habitat à des crises dystrophiques et d’anoxie. Lors des crues de printemps, une gestion adéquate des lâchers d’eau douce du bassin versant est recommandée (à plus forte raison lors de faibles coefficients de marées). Enfin, cet habitat est l’un des haut-lieu des pratiques conchylicoles

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 287 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 mais aussi un endroit idéal pour le développement d’espèces envahissantes, comme la Sargasse ou la Crépidule. La variabilité entre les différents sous-habitats est fonction du taux de particules fines qui permet de faire la distinction entre les vases sableuses (30 à 80 % de particules fines), et les vases pures (plus de 80 % de particules fines). Les menaces qui pèsent sur cet habitat sont la résultante des activités anthropiques et des apports des bassins versants, et en particulier des nutriments apportés par l’agriculture.

La conchyliculture peut parfois être à l’origine d’un changement de faciès sédimentaire, par accumulation de particules fines pouvant modifier le cortège d’espèces benthiques par enrichissement (dans le cas de vases sableuses). De plus, compte-tenu des faibles conditions hydrodynamiques ne pouvant remanier le sédiment, certains endroits abrités peuvent s’envaser rapidement par concentration de biodépôts conchylicoles.

1170 récifs 2 sites Natura 2000 concernés : • FR5400469 Pertuis Charentais : 58 645 ha, soit 12,9 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et Marais nord d’Oléron) : 233 ha, soit moins de 1 % du site Tous les sous-habitats sont représentés (9 au total).

L’habitat récifs (et ses multiples déclinaisons) correspond à un estran rocheux. Découvert à marée basse, l’habitat récifs regorge de fissures, flaques, dessous de blocs, etc. , modelés par l’hydrodynamisme et quelques espèces ingénieures, et qui abritent de grandes variétés d’espèces. Les retenues d’eau, notamment, possèdent les caractéristiques de l’infralittoral, bien que situées en médiolittoral. Cet habitat est caractérisé par une stratification plus ou moins marquée des espèces, en fonction de la durée d’émersion. Les parties les plus hautes de cet habitat (supralittoral) sont colonisées par un lichen jaune très caractéristique ( X. parietina ). Dans notre département, ce sous-habitat inclus de nombreuses falaises calcaires. La partie médiane de l’habitat récifs correspond à la zone de balancement des marées. Les espèces se répartissent en fonction des temps d’émersion, et dépendent des conditions hydrodynamiques : les algues (et notamment les Fucophycées) sont plus présentes en mode abrité, et cèdent leur place en mode battu à la moulière. La moulière est un banc de moules (M. edulis ), qui colonisent parfois tout l’estran. Lorsque c’est le cas, elle exclut toute autre espèce, mais le banc en s’épaississant constitue un habitat complexe (multiplication des anfractuosités au sein du byssus), refuge de nombreux organismes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 288 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Juste sous la limite de mi-marée, en mode moyennement battu et sur des substrats très sableux peut se développer des récifs d’hermelles. Certains de ces récifs atteignent un mètre de hauteur pour plusieurs mètres de longueur. Le récif d’hermelles est constitué par l’agrégation de nombreux tubes du ver polychète Sabellaria alveolata (Linnaeus, 1767). De façon assez similaire, le ver Sabellaria spinulosa (Leuckart, 1849) peut lui aussi construire des tubes agglomérés. L’habitat récifs en infra littoral est le plus souvent constitué de champs de laminaires. Ces forêts de laminaires abritent une grande diversité d’espèces animales qui y trouvent refuge. La densité d’algues est fonction de l’intensité des courants et vagues. Parfois, les laminaires sont supplantées par la Sargasse japonaise, introduite en même temps que les huîtres japonaises il y a plus de quarante ans. Leur impact sur l’environnement semble désormais minimisé, leur population étant régulée globalement (cela n’exclut pas des désordres locaux).

La conchyliculture peut avoir des effets sur l’habitat récifs, et plus particulièrement sur le sous-habitat bancs d’hermelles. En effet, les structures conchylicoles (bouchots, mais surtout tables dans le département) et les hermelles peuvent entrer en compétition pour l’espace. C’est le cas en quelques endroits, où il est possible de voir un début de colonisation sur quelques tables. De manière indirecte, les structures conchylicoles peuvent localement perturber les courants, et donc les apports en sable, modifiant le développement des tubes. Pour le reste de l’habitat récifs, la conchyliculture n’a pas d’effets significatifs à l’échelle du département. Il est toutefois possible que la biodéposition des coquillages nuise aux espèces fixées en milieu abrité (les sédiments n’étant pas, ou peu, remobilisés). Enfin, l’huître japonaise est parfois considérée comme une espèce envahissante, puisqu’elle peut parvenir à supplanter toutes les espèces d’un même endroit par compétition spatiale. C’est notamment le cas des moulières, que les récifs grandissant d’huîtres peuvent mettre en danger. Bien que l’huître japonaise ait été importée par et pour les conchyliculteurs il y a plus de quarante ans, son développement parfois anarchique n’est pas réellement un effet de l’ostréiculture d’aujourd’hui. De plus, ces récifs d’huîtres constituent un vivier d’adultes, et jouent un rôle non négligeable dans le recrutement de juvéniles. Il convient donc de gérer convenablement ces récifs, et par la même occasion limiter leur prolifération lorsque celle-ci met en péril une moulière.

1210 végétation annuelle des laisses de mer 7 sites Natura 2000 concernés : • FR5400469 Pertuis Charentais : 9 121 ha, soit 2 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 61 ha, soit moins de 1 % du site

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 289 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 1,6 ha, soit moins de 1 % du site • FR5400424 Île de Ré : Fiers d’Ars : infime, moins de 1 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : infime, moins de 1 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : infime, moins de 1 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : infime, moins de 1 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1210 – 1 laisses de mer sur substrat sableux à vaseux

Cet habitat regroupe les formations végétales de plantes annuelles ou parfois vivaces, se développant dans les accumulations de matière organique de la laisse de mer. Dans le département, seul le sous-habitat caractérisé par un substrat sableux ou vaseux est présent. Les végétaux qui y poussent sont halonitrophiles. La limite supérieure de cet habitat est celle des marées hautes de vives-eaux. Les nutriments sont apportés par les débris marins qui s’y échouent : essentiellement algues, parfois plantes marines, poissons, etc. La Roquette de mer (Cakile maritima , Scopoli, 1772) est la plus représentative des espèces de cet habitat, présent sur de petites surfaces sans extension spatiale possible.

La conchyliculture peut impacter cet habitat par le piétinement engendré par l’accès aux parcs. Les professionnels empruntent le haut de plage pour se rendre sur leurs concessions, et la multiplicité des voies d’accès peut entraîner une régression de l’habitat. Il faut donc veiller à faire respecter une seule voie d’accès. Cet habitat est aussi très dépendant des débris marins qu’il reçoit, il peut donc être pollué par d’éventuels macro-déchets conchylicoles (collecteurs, poches, etc. ). La présence d’infrastructures conchylicoles peut aussi réduire les apports organiques en haut de plage (rétention). Enfin, l’accès aux parcs par cet habitat peut entraîner un dérangement sur l’avifaune qui le fréquente, pour se nourrir ou pour nicher.

1310 végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 8 sites Natura 2000 concernés : • FR5400432 Marais de la Seudre : 582 ha, soit 4,2 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 634 ha, soit 2,4 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 406,5 ha, soit 2 % du site

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 290 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• FR5400424 Île de Ré : Fiers d’Ars : 78 ha, soit 2 % du site • FR5400469 Pertuis Charentais : 4 560 ha, soit 1 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : 8 ha, soit moins de 1 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : infime, mois de 1 % du site • FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde : infime, mois de 1 % du site 3 sous-habitats représentés : • 1310 – 1 salicorniaies des bas niveaux • 1310 – 2 salicorniaies des hauts niveaux • 1310 – 4 pelouses rases à petites annuelles subhalophiles

Cet habitat regroupe tous les gazons à salicornes (végétations herbacées basses, dominées par les espèces annuelles et notamment Salicornia ). Il est présent sur l’ensemble des littoraux vaseux des côtes atlantiques et méditerranéennes. Il se développe de la haute slikke au haut schorre (la position définissant le sous-habitat), formant des petits buissons ramifiés, avec des tiges paraissant dépourvues de feuilles. Cet habitat est annuel, l’optimum des salicornes étant à la fin de l’été. Quelques oiseaux le fréquentent comme lieu de nourrissage, notamment le Tadorne de Belon ( T. tadorna ) et la Bernache cravant ( B. bernicla ) ou encore l’Oie rieuse ( A. albifrons ) sur le littoral charentais.

La principale menace est celle constituée par une modification du régime hydrodynamique et sédimentaire, qui peut provoquer un atterrissement (comblement du bassin, réduction puis absence d’effets de la marée). L’absence de pâturage, ou au contraire le surpâturage, est aussi néfaste aux différents sous-habitats. Le sous-habitat 1310 – 2 est celui potentiellement le plus impacté par les activités conchylicoles, puisqu’il peut se développer loin dans les marais et le réseau de chenaux maritimes. Peu soumis au piétinement (développement souvent au fond des bassins), cet habitat dépend de la gestion hydraulique, qui permet l’apport en eau de mer dans les canaux. En revanche, l’abandon de claires ostréicoles entraîne une colonisation des pourtours du bassin vers le centre, lorsque le niveau de l’eau est faible. C’est le cas le plus fréquemment rencontré. Un bassin en déprise depuis de nombreuses années sera donc difficile à récupérer, puisque cela impliquerait la destruction de ce nouvel habitat. Il est recommandé aux professionnels de limiter la fauche de cette végétation pionnière en bordures de leurs bassins.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 291 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

1320 prés à Spartina (Spartinion maritimae) 6 sites Natura 2000 concernés : • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 60 ha, soit 2 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 203 ha, soit 1 % du site • FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars : 39 ha, soit 1 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 11 ha, soit moins de 1 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : infime, moins de 1 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : infime, moins de 1 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1320 – 1 prés à Spartine maritime de la haute slikke

Les prés à Spartines sont des vasières côtières découvrantes (haute slikke ou dépressions du schorre), occupées par des espèces végétales de la famille des Poacées (Graminées), le plus souvent du genre Spartina . Ces Spartines forment la première ceinture végétale du littoral, et sont le lieu de refuge et de nourrissage d’un grand nombre d’espèces de poissons. Les végétaux (pionniers) de cet habitat fixent les sédiments, et transforment au fil du temps la slikke en schorre. La spartinaie maritime est inscrite au Livre Rouge des phytocénoses terrestres du littoral français 41 , et est très menacée par le développement envahissant de la Spartine anglaise.

En dehors de cette menace, les risques génériques des prés salés pèsent sur cet habitat : remblaiement, endiguement, modification de l’apport sédimentaire, etc. La conchyliculture peut parfois présenter une menace pour cet habitat, en supprimant les vasières ou en perturbant les apports sédimentaires. Le remblaiement de telles zones est à proscrire.

1330 prés-salés atlantiques (Glauco-puccinellietalia maritimae) 7 sites Natura 2000 concernés : • FR5400432 Marais de la Seudre : 2 029 ha, soit 14,5 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 1 016 ha, soit 5 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 552 ha, soit 2 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : 128 ha, soit 1 % du site

41 GÉHU , 1991. Livre Rouge des phytocénoses terrestres du littoral français .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 292 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars : 39 ha, soit 1 % du site • FR5400429 Marais de Rochefort : infime, moins de 1 % du site • FR5400438 Marais et falaises des coteaux de Gironde : infime, moins de 1 % du site 5 sous-habitats représentés : • 1330 – 1 prés salés du bas schorre • 1330 – 2 prés salés du schorre moyen • 1330 – 3 prés salés du haut schorre • 1330 – 4 prés salés du contact haut schorre/dune • 1330 – 5 prairies hautes des niveaux supérieurs atteints par la marée Les prés salés atlantiques sont des prairies de plantes halophiles pérennes (Laîche étirée, Aster maritime, etc. ) situées sur le schorre. Les différents sous-habitats qui les composent sont définis suivant leur position (du bas schorre à l’interface avec la dune), qui conditionne la durée d’émersion. Cet habitat participe à la fixation des sédiments marines, et la transformation de la slikke en schorre.

Les risques génériques des prés salés pèsent sur cet habitat : remblaiement, endiguement, modification de l’apport sédimentaire par aménagements (routes) et urbanisation du littoral, etc. La conchyliculture peut parfois présenter une menace pour cet habitat, en supprimant les vasières ou en perturbant les apports sédimentaires. Le remblaiement de telles zones est à proscrire. Lorsque cet habitat est en régression, on constate l’apparition de micro-falaises à l’interface avec la slikke, preuve d’une érosion et d’un manque d’apports en sédiments. La circulation de véhicules conchylicoles peut perturber cet habitat, notamment par dérangement de l’avifaune très présente (reproduction, repos, nourrissage). Les prés salés du haut schorre peuvent être détruits s’ils sont isolés de la mer suite à un endiguement, ou par un recouvrement par les boues issues d’un curage de l’embouchure d’un fleuve, d’un canal, etc. Enfin, si un fauchage doit être réalisé, il est recommandé de le faire le plus tardivement possible.

1410 prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 5 sites Natura 2000 concernés : • FR5400429 Marais de Rochefort : 7 210 ha, soit 53 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (basse vallée) : 3 141 ha, soit 29,3 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 5 487 ha, soit 27 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 2 987 ha, soit 11,4 % du site

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 293 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• FR5400432 Marais de la Seudre : 1 312 ha, soit 9,4 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1410 – 3 prairies subhalophiles thermo-atlantiques

Habitat caractéristique de prairies salées méditerranéennes, que l’on retrouve néanmoins en de nombreux points du littoral atlantique. La végétation appartient aux communautés du Jonc maritime ( J. maritimus ) et/ou de la Roquette de mer ( C. maritima ) ; sur nos côtes, ces prairies naturelles inondables sont dominées par les Poacées, les Joncacées et de petites Cypéracées. Cet habitat (et le sous-habitat décliné pour la façade atlantique) possède une très forte valeur patrimoniale.

Les effets de la conchyliculture sur ce type d’habitat sont les mêmes que précédemment (effets sur les prés salés : modification de l’apport sédimentaire, dérangement de l’avifaune, etc. ).

1420 fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 5 sites Natura 2000 concernés : • FR5400424 Île de Ré : Fier d’Ars : 272 ha, soit 7 % du site • FR5400446 Marais Poitevin : 610 ha, soit 3 % du site • FR5400432 Marais de la Seudre : 144 ha, soit 1 % du site • FR5400431 Marais de Brouage (et marais nord d’Oléron) : 160 ha, soit moins de 1 % du site • FR5400430 Vallée de la Charente (Basse vallée) : 5,4 ha, soit moins de 1 % du site 1 sous-habitat représenté : • 1420 – 1 : fourrés halophiles thermo-atlantiques

Les fourrés halophiles s’implantent en bordure des marais littoraux, sur le haut schorre. Ils ne supportent pas une inondation régulière et sont atteints par l’eau de mer uniquement lors des marées de vives-eaux, apportant des algues qui viennent enrichir le substrat. La végétation est principalement composée d’arbrisseaux et de buissons, et appartient à l’association végétale dominée par la Salicorne en buisson ( S. fruticosa ).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 294 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les effets de la conchyliculture sont ceux sur les prés salés : piétinement, modification du régime hydrodynamique, etc. Le creusage de claires et l’aménagement en haut schorre sont néfastes à cet habitat.

Herbiers de zostères naines Les herbiers de zostères naines ( Z. noltei ) se développent sur l’estran, et sont le plus souvent exondés à marée basse. La description des zostères et le fonctionnement des herbiers sont décrits dans la partie ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL , partie ENVIRONNEMENT NATUREL II.2.D Les herbiers de zostères naines , page 103 ; et l’enjeu environnemental attenant aux zostères naines est décrit dans l’enjeu IV.4 Protection des herbiers de zostères , page 250. Enfin, les effets des pratiques sur les habitats Natura 2000 pouvant être colonisés par les zostères naines sont décrits dans la partie EFFETS DES PRATIQUES CONCHYLICOLES Sur les habitats Natura 2000 ( 1130 estuaires , 1140 replats boueux ou sableux exondés à marée basse , 1150 lagunes côtières* ), pages 283, 284, et 286. Des études sont en cours dans le périmètre du schéma afin d’évaluer ces interactions, et les résultats seront pris en compte dans les futures révisions de la présente évaluation. Les herbiers sont le lieu de vie (nourrissage, reproduction, abri) d’un grand nombre d’espèces, en particulier de poissons. Si la sédimentation induite par les structures (tables conchylicoles) peut recouvrir les herbiers, c’est aussi une source de nutriments pour les plantes, qui bénéficient alors d’un accès à des nutriments auxquels elles n’avaient pas accès auparavant 42 : les biodépôts transfèrent au compartiment benthique, donc à la rhizosphère, des particules du compartiment pélagique.

Le piétinement, induit par les étapes d’entretien et de manutention peut être néfaste aux plantes, bien que ces dernières aient une capacité de résilience élevée. En outre, la présence de cultures marines implique l’interdiction de récoltes des coquillages dans un rayon de 25 mètres, ce qui peut constituer, là où les installations sont en nombre suffisant, un périmètre de protection des herbiers. Les interactions entre ces herbiers et la conchyliculture sont aujourd’hui mal connues. Il est aussi probable qu’elles soient différentes suivant la localisation de la zone d’étude ; de par la configuration hétérogène des structures d’élevage sur les côtes du département et les différences entre paramètres physico-chimiques et biologiques.

42 BRADLEY J. & HECK J R., 1999. The potential for suspension feeding bivalves to increase seagrass productivity .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 295 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Résumé

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 296 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Effets potentiels de la Dispositions environnementales Code Habitat conchyliculture • Pour les filières en eaux profondes :

– Mise en place d’un comité de suivi bancs de sable à faible couverture • augmentation de la turbidité – Suivi annuel par un expert écologue 1110 permanente d’eau par charriage et remise en marine suspension des biodépôts – Obligation de contrôle des installations annuelle

– Aucun dépôt toléré sur les fonds

• accroissement de la sédimentation • Obligation d’entretien des Estuaires • enrichissement du substrat, concessions, prévu dans le Titre II de la entraînant un changement réglementation 1130 (présence potentielle dans les communautés de zostères) benthiques • Accès favorisés par la mer aux • activités pouvant effrayer concessions l’avifaune • Accès favorisés par la mer aux piétinement et dérangement concessions par les voies d’accès replats boueux ou présence potentielle de macro- • Accès terrestres à définir par zone sableux exondés à déchets conchylicoles marée basse • activités pouvant effrayer 1140 • Obligation d’entretien des l’avifaune (présence potentielle concessions, prévu au Titre II de la • faire attention aux éventuelles de zostères) réglementation surdensités pouvant affecter les capacités trophiques du • Densité réglementée dans le Titre II milieu de la réglementation • entretien du marais et de cet • Favoriser le maintien des activités de habitat par les pratiques cultures-marines lagunes côtières* actuelles de gestion 1150 (présence potentielle hydraulique • Pas de remembrement excessif et fait de zostères) • possibles améliorations de suivant les règles du dispositif relatif aux gestion (voir travaux d’entretien et d’aménagement recommandations) des claires aquacoles (loi sur l’eau) • enrichissement du substrat, entraînant un changement • Obligation d’entretien des grandes criques et dans les communautés 1160 concessions, prévu au Titre II de la baies peu profondes benthiques réglementation • biodépôts pouvant favoriser la sédimentation

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 297 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Effets potentiels de la Dispositions environnementales Code Habitat conchyliculture • compétition pour l’espace avec les bancs d’hermelles • perturbations • Préservation des bancs d’hermelles hydrodynamiques pouvant par échange de concessions réduire l’apport en sable pour les hermelles • Restructuration des bancs pour • biodépôts pouvant poser permettre une meilleure courantologie 1170 récifs problème aux espèces sessiles par la création d’allées en milieu abrités car pas de remobilisation • Obligation de nettoyage et hydrodynamique d’entretien des concessions prévu au • l’huître japonaise est Titre II de la réglementation envahissante et peut localement supplanter les moulières • piétinement et dérangement par les voies d’accès • présence potentielle de macro- végétation annuelle déchets conchylicoles • Obligation de nettoyage et 1210 des laisses de mer • rétention potentielle d’une d’entretien des concessions partie des apports organiques • Accès privilégiés par zone marins • activités pouvant effrayer l’avifaune

végétations pionnières • gestion hydraulique bénéfique • Favoriser le maintien des activités de à Salicornia et autres à l’habitat cultures-marines 1310 espèces annuelles des • la déprise des bassins peut zones boueuses et entraîner une colonisation • Pas de remembrement excessif et fait sableuses • gestion de la fauche pouvant suivant les règles du dispositif relatif aux être défavorable travaux d’entretien et d’aménagement des claires aquacoles (loi sur l’eau) • perturbation des apports prés à Spartina sédimentaires 1320 • Comblement des vasières interdite (Spartinion maritimae ) • activités pouvant effrayer l’avifaune • Curage et fauche doivent être prés-salés atlantiques • perturbation des apports pratiqués suivant les protocoles 1330 (Glauco-puccinellietalia sédimentaires d’entretien des marais : maritimae ) • activités pouvant effrayer l’avifaune – ne pas déposer ou stocker de 1410 prés-salés • perturbation des apports matériaux et matériel non lié à méditerranéens sédimentaires l’exploitation (Juncetalia maritimi ) • activités pouvant effrayer – ne pas remblayer les chemins d’accès l’avifaune aux claires avec des matériaux de

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 298 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Effets potentiels de la Dispositions environnementales Code Habitat conchyliculture

• perturbation des apports fourrés halophiles sédimentaires méditerranéens et • activités pouvant effrayer 1420 thermo-atlantiques l’avifaune (Sarcocornietea fruticosi ) démolition • creusage de claires et – maintenir la végétation annuelle sur aménagement en haut schorre les digues néfaste à cet habitat – réaliser la fauche après le 1 er juillet. Ne pas réaliser de brûlis – ne pas utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des digues et des chemins – maintenir la végétation arbustive des bords de fossés et ruissons

I.2.B. Sur les espèces Natura 2000

Cette partie est consacrée aux éventuels effets de la conchyliculture sur les groupes d’espèces ayant servi à définir les sites Natura 2000. Chaque groupe sera traité de manière homogène, en supposant que l’effet sur une espèce du groupe peut potentiellement se retrouver sur toutes les espèces du même groupe. Quelques cas particuliers seront abordés, c’est notamment le cas des espèces dont l’intérêt de conservation est fort dans les différents sites Natura 2000 concernés. L’annexe I 43 de la directive « Oiseaux », les annexes I 44 et II 45 de la Directive « Habitats », IV 46 et V 47 de la directive « Habitats », ainsi que les annexes des Conventions de Berne 48 et OSPAR 49 sont en annexe (voir ANNEXE VI : ANNEXES DES DIRECTIVES ET CONVENTIONS , page 515).

43 Liste des espèces d’oiseaux dont la protection nécessite la désignation de ZPS. 44 Liste des habitats naturels d’intérêt communautaire dont la protection nécessite la désignation de ZSC. 45 Liste des espèces d’intérêt communautaire dont la protection nécessite la création de ZSC. 46 Liste des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. Cette liste a été élaborée sur la base de l’annexe II de la Convention de Berne (note 48). 47 Liste des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion. 48 Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. 49 Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (OSlo-PARis).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 299 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Oiseaux Visés à l’Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux), et migrateurs régulièrement présents sur le site, non visés à l’Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux). Pour étudier les effets des pratiques conchylicoles sur les oiseaux, il convient d’abord de regrouper les différentes espèces suivant leurs méthodes d’alimentation et les habitats qu’elles fréquentent. Il est ainsi possible de classer les oiseaux en 9 groupes : (Cette classification a été établie par les Aires Marines Protégées 50 , la liste des espèces appartenant aux différents groupes est disponible en annexe (voir Classification des espèces de la Directive Oiseaux , page 517).) • ceux qui se nourrissent sur l’estran (C1), • ceux qui se nourrissent sur l’estran et sur la surface de la mer (sans immersion) (C2), • ceux qui se nourrissent sur la surface de la mer (sans immersion) (C3), • ceux qui se nourrissent sur la surface de la mer, au large (sans immersion) (C4), • ceux qui se nourrissent sur l’estran et peuvent plonger juste sous la surface (C5), • ceux qui se nourrissent sur l’estran et peuvent plonger jusqu’à 5 mètres (C6), • ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, jusqu’à 20 mètres (C7), • ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, au large (C8), • ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, au large et à de grandes profondeurs (parfois 150 mètres) (C9).

• Ceux qui se nourrissent sur l’estran (C1) : Ces oiseaux peuvent être directement impactés par la conchyliculture, car cette dernière utilise des espaces servant au nourrissage de ces espèces. Les activités de cultures marines peuvent entraîner un dérangement : bruits, passages, etc. Enfin, la bernache cravant ( B. bernicla ) fait partie de ce groupe et se nourrit presque exclusivement des herbiers de zostères. Bien que les herbiers du département semblent se développer, les prochaines études sur les interactions entre zostères et conchyliculture devront tenir compte des effets sur les bernaches cravant.

50 LE FUR et al. , 2009, (pages 82-83). Tome 2 : les habitats et les espèces Natura 2000 en mer. Référentiel pour la gestion des activités de pêche professionnelle, cultures marines, sports et loisirs en mer dans les sites Natura 2000 en mer .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 300 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• Ceux qui se nourrissent sur l’estran et sur la surface de la mer (sans immersion) (C2) : Les oiseaux du groupe C2, essentiellement des goélands, se nourrissent aussi bien sur l’estran qu’à la surface de la mer. Ils sont omnivores, et peuvent aussi trouver de la nourriture ailleurs, jusqu’en milieu agricole. Ces espèces peuvent être soumises aux mêmes effets de la conchyliculture que les oiseaux du groupe C1 : perte d’espaces de nourrissage, dérangements. L’accès aux parcs et filières par bateau peut être à l’origine d’un comportement de fuite de ces espèces. Toutefois, ces oiseaux sont familiers des cultures marines et lorsque le trafic maritime n’est pas intense, ses impacts ne sont pas significatifs. Certains individus de ce groupe s’alimentent directement sur les bouchots, pouvant entraîner des pertes pour les mytiliculteurs. Les filières favorisent le regroupement de poissons fourrages par effet récif, que peuvent consommer ces oiseaux.

• Ceux qui se nourrissent sur la surface de la mer (sans immersion) (C3) : Le groupe C3 est peu concerné par les effets de la conchyliculture, puisqu’ils tendent à vivre assez loin des côtes. Seul le développement off-shore pourrait poser problème, par le dérangement dû à la circulation des bateaux. Les filières de Charente-Maritime sont toutefois assez proches des côtes, peu développées, et le trafic lié aux cultures marines est peu intense : ce groupe est donc rarement concerné. On ignore l’effet des filières sur la ressource consommée par ces oiseaux.

• Ceux qui se nourrissent sur la surface de la mer, au large (sans immersion) (C4) : Le groupe C4 est constitué d’espèces se tenant à bonne distances des côtes, et de fait des activités de cultures marines. Il n’est donc par concerné par de quelconques impacts.

• Ceux qui se nourrissent sur l’estran et peuvent plonger juste sous la surface (C5) : Le groupe C5 peut subir les mêmes effets de la conchyliculture que les groupes C1 et C2 (estran) : dérangements, voire perte de surfaces de nourrissage. Il peut aussi être soumis aux effets induits par l’accès aux filières. De même, on ignore l’effet des filières sur la ressource consommée par ces oiseaux.

• Ceux qui se nourrissent sur l’estran et peuvent plonger jusqu’à 5 mètres (C6), et ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, jusqu’à 20 mètres (C7) : Les groupes C6 et C7 tendent à fréquenter les espaces éloignés des côtes. La conchyliculture sur estran n’est pas recensée comme pouvant avoir des effets sur ces espèces. Seule la conchyliculture sur filières pourrait avoir des incidences (dérangement dû au trafic

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 301 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 maritime, relativement faible en conchyliculture). De même que ceux s’alimentant à la surface, on ignore si les filières peuvent avoir un effet positif sur les concentrations de poissons fourrages dont ces oiseaux se nourrissent.

• Ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, au large (C8), et ceux qui se nourrissent uniquement en plongée, au large et à de grandes profondeurs (parfois 150 mètres) (C9) : Les groupes C8 et C9 sont constitués d’espèces se tenant à bonne distances des côtes, et de fait des activités de cultures marines. Ils ne sont donc par concernés par de quelconques impacts.

Les groupes précédemment cités tiennent uniquement compte du mode d’alimentation des oiseaux. Cependant, une partie de ces espèces fréquente aussi le marais pour se nourrir, s’abriter, voire se reproduire. Ainsi, le dérangement occasionné par le bruit peut être un facteur négatif. Si une entreprise ostréicole en marais n’est pas réellement bruyante, les travaux d’entretien et d’aménagements peuvent en revanche être significatifs. Toute utilisation d’engins mécanisés (pelleteuse, va-et-vient continu de camions pendant une certaine période) devra donc tenir compte du cycle de vie (alimentation, migration, reproduction) des oiseaux fréquentant le site Natura 2000. Les travaux devront être réalisés de jour Les pratiques conchylicoles en marais permettent de maintenir les différents habitats, puisque ces derniers sont dépendants de la gestion hydraulique. Les conchyliculteurs entretiennent le marais, et les habitats Natura 2000 par la même occasion. Leurs effets sont bénéfiques. Afin de ne pas nuire à l’avifaune, le fauchage (s’il est réalisé) le sera dans la mesure du possible en dehors des périodes de nidification (entre avril et juin) pour permettre aux espèces nidifiant de prendre leur envol. Enfin, certains oiseaux se reproduisent à même la laisse de mer. Ils sont donc sensibles aux macro-déchets de la conchyliculture, et au piétinement/dérangement pouvant être occasionné par l’accès aux concessions. Tout entretien ou création d’une voie d’accès devra prendre en compte cette éventualité.

Mammifères Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Forts enjeux de conservation : Loutre ( L. lutra ), Vison d’Europe* ( M. lutreola ). Les mammifères terrestres inféodés aux milieux aquatiques (Loutre et Vison) sont dépendants du bon entretien des voies d’eaux, dont une partie est assurée par les conchyliculteurs, ce qui pourrait être un effet positif de l’ostréiculture. Le dérangement ne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 302 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 semble pas être un problème, ces animaux évitant en général les exploitations. La conchyliculture n’a pas d’effet négatif significatif sur les mammifères terrestres. Les mammifères marins (dauphins, marsouins), peuvent potentiellement être dérangés par le trafic maritime. Néanmoins, les navires conchylicoles sont très côtiers (hormis l’accès aux élevages en eau profonde, où le trafic est peu intense), et ces animaux s’approchent rarement des côtes. Il est nécessaire d’étudier plus en détail les interactions entre ces mammifères et les filières conchylicoles, afin de déterminer si elles constituent un obstacle, et/ou un lieu de nourrissage (poissons fourrage).

Reptiles Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Forts enjeux de conservation : Cistude d’Europe ( E. orbicularis ), tortue Caouanne* ( C. caretta ), tortue verte* ( C. mydas ). Les effets de la conchyliculture sur les tortues marines semble inexistant, ces tortues ne fréquentant pas les zones d’estran. Seul le cas des filières devra être étudié, comme pour les mammifères marins. La cistude est une tortue d’eau douce à saumâtre, très menacée localement, et qui vit dans les marais (et notamment le Marais de Brouage). La disparition des roselières (concernant surtout le marais doux, donc pas la conchyliculture) ou l’assèchement des canaux est une des raisons de son déclin. La conchyliculture ne semble pas avoir d’effet significatif sur cette espèce ; l’entretien des canaux permet un apport en eau, qui lui est bénéfique. En revanche, on ignore si le curage de ces canaux a un effet sur l’espèce.

Amphibiens Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Le Pélobate cultripède ( Pelobates fuscus (Laurenti, 1768)) fait partie des enjeux de conservation forts. Cependant, il n’est pas inscrit à l’annexe II de la directive Habitats (il est en revanche inscrit à l’annexe IV). Les amphibiens peuvent fréquenter les canaux saumâtres et les quelques canaux doux du marais ostréicoles. L’entretien de ces canaux leur est bénéfique. Ils ne fréquentent pas le marais salé.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 303 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Poissons Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Forts enjeux de conservation : Esturgeon européen* ( A. sturio ), Lamproie de Planer* ( L. planeri ). La conchyliculture en mer n’a pas d’effet significatif sur les populations de poissons, compte-tenu de leur répartition et de leur mode de vie. Certains viennent s’alimenter à proximité des tables ou des bouchots, voir directement dessus (cas de prédation de moules sur bouchots ou filières par des daurades). L’ostréiculture en marais peut être favorable à plusieurs espèces, qui profitent de la nourricerie constituée par les claires pour se reproduire. Les espèces de poissons de l’annexe II de la directive Habitats ne sont pas concernées par les pratiques conchylicoles.

Invertébrés Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Forts enjeux de conservation : Rosalie des Alpes* (R. alpina ), Cuivré des Marais ( L. dyspar ), Barbot* ( O. eremita ) ; Vertigo des moulins ( Vertigo moulinsiana (Dupuy, 1849). De manière générale, la conchyliculture n’a pas d’effets significatifs sur les invertébrés terrestres (insectes et gastéropodes) de l’annexe II de la directive Habitats. Toutefois, il est recommandé de pratiquer un fauchage tardif en marais pour favoriser la reproduction et le nourrissage des espèces fréquentant ces lieux (Lépidoptères par exemple).

Plantes Visés à l’Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore). Forts enjeux de conservation : Cynoglosse des dunes* ( O. littoralis ), Angélique à fruits variés* ( A. heterocarpa ). La conchyliculture n’a pas d’effets significatifs sur les espèces végétales, et notamment sur celles de l’annexe II de la directive Habitats. La présence de la Cynoglosse des dunes sera toutefois à chercher aux abords et sur les voies d’accès aux parcs traversant un habitat dunaire. De même, l’accès par ce type d’habitat devra être encadré. De manière générale, il est recommandé de pratiquer un fauchage tardif en marais afin de favoriser la reproduction des végétaux.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 304 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Résumé

Groupe Effets potentiels de la Dispositions environnementales conchyliculture Oiseaux • compétition pour l’espace (aire de C1 nourrissage) • Respecter les enveloppes • dérangement conchylicoles • compétition pour l’espace (aire de C2 nourrissage) • Accès terrestre à définir par zone • dérangement • effets des filières inconnus • Privilégier accès marin

C3 • peu de contacts donc peu d’effets • effets des filières inconnus C4 • pas d’effets

• compétition pour l’espace (aire de C5 nourrissage) • dérangement • effets des filières inconnus

C6 • peu de contacts donc peu d’effets • effets des filières inconnus

C7 • peu de contacts donc peu d’effets • effets des filières inconnus C8 • pas d’effets

C9 • pas d’effets

dans le • entretien des habitats par les • Favoriser le maintien des cultures- marais conchyliculteurs marines • dérangement (aire de repos, de • Curage et fauche doivent être nourrissage et de reproduction) pratiqués suivant les protocoles d’entretien des marais : – maintenir la végétation annuelle sur les digues – réaliser la fauche après le 1 er juillet. – Ne pas réaliser de brûlis – maintenir la végétation arbustive des bords de fossés et ruissons

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 305 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Groupe Effets potentiels de la Dispositions environnementales conchyliculture • sensibles aux macro-déchets • Obligation d’entretien et de conchylicoles nettoyage des concessions, prévu au sur la • dérangement possible par l’accès aux Titre II de la réglementation laisse de parcs Accès terrestres privilégiés par zone mer •

• Privilégier accès marin • entretien des chenaux par les • Favoriser le maintien des cultures- conchyliculteurs marines terrestr gestion hydraulique favorable es • Mammifère • pas d’effets significatifs sur • Curage et fauche doivent être mammifères non aquatiques pratiqués suivant les protocoles d’entretien des marais : • effets des filières inconnus marins – maintenir la végétation annuelle sur • pas d’effets significatifs les digues • pas d’effets significatifs – réaliser la fauche après le 1 er juillet. Reptiles • nécessité d’étudier plus en détail – Ne pas réaliser de brûlis l’effet du curage des canaux sur la – maintenir la végétation arbustive cistude des bords de fossés et ruissons • entretien des chenaux par les Amphibiens conchyliculteurs • gestion hydraulique favorable • pas d’effets significatifs Poissons • certaines espèces profitent des claires pour se reproduire • pas d’effets significatifs Invertébrés • pratiquer une fauche tardive peut être bénéfique • pas d’effets significatifs • présence de la Cynoglosse des dunes Plantes à rechercher sur les voies d’accès passant par cet habitat • pratiquer une fauche tardive en marais peut être bénéfique

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 306 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II. EFFETS DU SCHÉMA DES STRUCTURES

Cette partie a pour but d’évaluer les éventuels effets des articles du schéma des structures sur l’environnement en général, et sur les espèces et habitats Natura 2000 en particulier.

II.1. Structures d’exploitation ostréicoles et mytilicoles

II.1.A. Condions générales d’exploitaon

Conditions d’exploitation et d’installation des entreprises situées sur le Domaine Public Maritime (DPM). Toutes modifications concernant la parcelle, le concessionnaire ou le mode d’exploitation, devra faire l’objet d’un examen devant la commission des cultures marines du département, composée de représentants de l’État, du comité régional de la conchyliculture (CRCPC) et de professionnels.

Article 1 : domaine d’application

Le présent schéma des structures s’applique aux concessionnaires conchylicoles dont le siège social est situé dans le ressort géographique de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Charente-Maritime.

Évaluation environnementale Cet article présente le domaine d’application du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime Il est sans objet au vu de l’évaluation environnementale.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2 : objectif du SDS et prise en compte des dimensions de référence comme critères de choix

Le schéma des structures définit les objectifs de la politique d’aménagement des structures, qui sont :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 307 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

— favoriser l’installation des jeunes exploitants, — assurer le maintien d’entreprises économiquement viables en évitant leur démembrement et en favorisant leur reprise, — permettre la création ou la reprise d’exploitation ayant une unité fonctionnelle, — favoriser l’agrandissement des exploitations n’atteignant pas la dimension minimale de référence, — favoriser le réaménagement de zones de cultures marines, notamment par la mise en réserve de surface concédées au comité régional de la conchyliculture. Le but est de pérenniser l’activité conchylicole par une politique de gestion soucieuse du rapport entre entreprise viable et ressource exploitée.

Évaluation environnementale Cet article présente les objectifs du SDS. Ces objectifs sont d’ordre socio-économiques, et visent à pérenniser l’activité conchylicole. Pour rappel, la conchyliculture de Charente- maritime concerne près de 8 000 emplois fixes et saisonniers, faisant de ce département le premier centre conchylicole européen 51 . Cet article est sans objet au vu de Évaluation environnementale et/ou n’a pas d’effets significatifs. Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Outre son rôle socio-économique favorisant l’installation des jeunes, cet article vise aussi à pérenniser l’activité dans les marais, essentiel pour en assurer la relève et ne pas voir la biodiversité des marais disparaître.

51 ORE (O BSERVATOIRE R ÉGIONAL DE L’E NVIRONNEMENT ) P OITOU -C HARENTES , 2001. Conchyliculture et Pêche – l’Environnement en Poitou-Charentes .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 308 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Article 3 : Priorisation des demandes

Afin de partager les demandes d’une même parcelle, l’ordre de priorité est défini comme suit : 1 — demandeur sollicitant le renouvellement de sa concession, lorsque celle-ci est exploitée conformément à la réglementation ; 2 — demande de ré-attribution d’une parcelle échue (création après expiration de la période de validité) ou de transmission d’une parcelle au bénéficiaire issu du cadre familial du précédent détenteur (défini par l’article 27 du décret 2009-1349), lorsque celle-ci est exploitée conformément à la réglementation ; 3 — demande de reprise totale d’une exploitation ; 4 — demandeur ayant fait l’objet d’un retrait d’une concession de capacité productive équivalente pour des causes qui ne lui sont pas imputables ; 5 — concessionnaire détenant une superficie supérieure à la dimension de première installation (D.P.I) dont l’exploitation, grâce à l’attribution d’une nouvelle concession, peut atteindre ou peut tendre vers la dimension minimale de référence (D.Mi.R) et ne répondant pas aux conditions du critère 9 ; 6 — concessionnaire déjà détenteur d’une surface mitoyenne pour une demande de surface limitée à 50 % de la D.Mi.R ; 7 — concessionnaire demandant des parcelles totalisant une superficie en dessous de la dimension de première installation (D.P.I) et ne répondant pas aux conditions du critère 9 ; 8 — concessionnaire détenant une superficie comprise entre la dimension de référence (D.Mi.R) et la dimension maximale de référence (D.Ma.R) et ne répondant pas aux conditions du critère 9 ; 9 — demandeur ayant depuis moins de 5 ans, volontairement réduit par voie de substitution, de réduction de co-détenteur, d’adjonction de co-détenteur ou de transformation, les superficies dont il dispose ou ayant fait l’objet de retrait pour des causes qui lui sont imputables, l’ordre de priorité dans chaque catégorie mentionnée ci-dessus est précisé par la doctrine adoptée par chaque Commission des Cultures Marines. Dans le cas de compétition, au sein d’une même catégorie, est privilégié le demandeur justifiant du projet professionnel le plus cohérent et (ou) en relation avec le schéma des structures inter-bassins (formation, expérience professionnelle, motivation). La Commission des Cultures Marines pourra prendre en considération d’autres éléments et notamment les concessions détenues hors de Charente-Maritime.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 309 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation environnementale Cet article classe par ordre d’importance, les critères à remplir pour obtenir une parcelle. Cet ordre permet de favoriser en priorité le renouvellement, puis la reprise d’exploitations, puis la mise aux normes (taille minimale) afin de maintenir la viabilité des exploitations existantes. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 4 : échange de concessions

En cas d’échange de concessions de capacités productives équivalentes, les demandeurs doivent établir par écrit, chacun en ce qui le concerne, l’intérêt de l’échange demandé.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 5 : critères de classement particuliers

Dans le cas de création d’un lotissement, le CRCPC fera des propositions de critères de classement des demandeurs. Ces propositions seront transmises à la Commission de Cultures Marines pour avis. Les critères de classement feront l’objet d’un arrêté préfectoral.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 310 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 6 : conditions de substitution

Lors d’une substitution entre un concessionnaire et un tiers souhaitant en bénéficier, le contrat doit faire apparaître pour chaque concession visée : a — Son identification (numéro-banc ou lieu-dit) ; b — Le type d’exploitation auquel elle est affectée ; c — Le coefficient moyen de marée qui la rend accessible ; d — Son accessibilité à pied, en bateau ou en véhicule ; e — L’indemnité prévue.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 7 : définition de la durée d’exploitation

Les concessions sont accordées pour une durée en année égale à la différence entre 55 ans et l’age du demandeur sans pouvoir excéder 35 ans. Cette durée sera égale ou inférieure à cinq ans en ostréiculture, dix ans en mytiliculture, dans les cas suivants : — exploitant en première installation, dont les dimensions concédées n’atteignent pas encore la D.Mi.R. ostréicole ou mytilicole ; — concessionnaires âgés de plus de 55 ans qui demandent le renouvellement de concession.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 311 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

— Concessionnaires âgés de plus de 60 ans, le renouvellement sera accordé par tranche de 2 ans.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 8 : gestion des bancs

Les concessionnaires de la zone concernée étant au plus près de la réalité du terrain, pour chaque banc (zone homogène de concession), devra être créé un comité de gestion du banc, composé de concessionnaires du banc représentatifs de la zone. Le comité devra se réunir, au minimum une fois par an, afin de décider dans l’intérêt général, des meilleures pratiques à adopter sur le site. Les réunions devront faire l’objet de compte-rendu à adresser à tous les concessionnaires du banc, au CRC et à la DDTM17/unité cultures-marines.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 8.1 : rôle du comité L’objectif est d’adapter les mesures nécessaires à l’entretien, l’orientation générale du banc, la dimension des allées, la préservation de l’environnement, conformément au schéma des structures, tel qu’il est défini dans ce présent cahier, pour une productivité responsable, garante de la pérennité du milieu dans lequel s’exerce la profession et avec un but

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 312 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 d’amélioration pour la collectivité. Le comité devant être un lieu de reconnaissance des problèmes et la première étape vers leur résolution. Le comité devant être un lieu de reconnaissance des problèmes et la première étape vers leur résolution. Évaluation environnementale Les comités de bancs regroupent des professionnels de chaque secteur. Ces derniers sont les mieux informés de la situation environnementale du secteur. Le comité de banc devient l’échelon intermédiaire entre la base des professionnels, et l’échelon administratif et réglementaire (C.R.C. et D.D.T.M.). Il permet de centraliser et diffuser les informations. Il joue un rôle crucial sur les décisions prises à l’échelle du banc, et notamment sur la sédimentation et la densité biologique.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 8.2 : rôle des représentants du comité de banc Selon l’importance du banc un ou plusieurs représentants sont désignés ou élus, ainsi que des suppléants, lors du renouvellement des membres élus du CRCPC. Le ou les représentants du comité exercent, dans un esprit de conciliation, auprès des professionnels un rôle de synthèse des informations émanant des concessionnaires. Les représentants du banc sont tenus d’organiser les réunions nécessaires au bon fonctionnement du comité. Il lui appartient de diffuser l’information issue de ces réunions auprès des concessionnaires. Les représentants du comité de banc sont membres de droit de la commission du domaine public maritime, du CRCPC.

Évaluation environnementale Le comité de banc et ses membres peuvent tenter de raisonner un concessionnaire ne respectant pas les règles, par exemple l’entretien de ces concessions. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 313 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Les utilisateurs du DPM sont les premiers à donner l’alerte en cas de dysfonctionnement en particulier écologique.

Article 9 : déclaration de production

Chaque concessionnaire devra fournir annuellement à la DDTM17, une déclaration de production effectuée sur chacune de ses concessions . Le concessionnaire ne se soumettant pas à cette obligation verra ses autorisations d’exploitation de cultures marines modifiées, suspendues ou retirées par décision du préfet après avis de la commission des cultures marines (articles 13 et 29 du décret 83-228 modifié) et s’exposera à une sanction administrative.

Évaluation environnementale La déclaration de production permet d’évaluer la charge biologique et trophique du banc, et d’agir en conséquence si nécessaire. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

II.1.B. Ostréiculture : condions parculières

Article 1 : capacité productive

Pour la détermination des dimensions de référence, la capacité productive des concessions

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 314 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 est exprimée en points de productivité. Ces points de productivité sont calculés par parcelle en multipliant la valeur du point pondéré de la parcelle par sa surface en ares. La valeur productive des parcs ostréicoles est arrêtée par secteur géographique selon les modalités définies aux annexes du présent arrêté. La valeur du point pondéré retenu, équivaut à une capacité de production de 180 kg d’huîtres par an. terrain très bon = 3 points terrain bon = 2 points terrain moyennement bon = 1 point terrain peu productif = 0,5 point

Évaluation environnementale Ce calcul, établi avec les professionnels, permet à tout exploitant de s’assurer un revenu minimal nécessaire au fonctionnement de son entreprise. Cela permet d’éviter un déficit et la faillite de nouveaux arrivants. Les coefficients sont établis en fonction de la productivité des parcs. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2 : dimensions de référence

Les dimensions de référence ostréicoles ne prennent en compte que les concessions situées en Charente-Maritime. Pour une exploitation ou une unité d’exploitation ostréicole les dimensions de référence sont fixées comme suit : 1 — Dimension de Première Installation (D.P.I) : 60 points par concessionnaire. 2 — Dimension Minimale de Référence (D.Mi.R) : 120 points par concessionnaire. Cette dimension doit être atteinte dans un délai de 5 ans après la première installation. À l’issue de ce délai, si la D.Mi.R n’a pas été atteinte, les concessions pourront être retirées.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 315 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

3 — Dimension Maximale de Référence (D.Ma.R) : 600 points par concessionnaire.

À l’exception de la D.Ma.R, ces dispositions ne s’appliquent pas aux entreprises effectuant une activité de captage dont le siège est hors département ou dont la majorité des concessions est située hors du département de la Charente-Maritime. Pour les exploitations ou unités d’exploitations mixtes ostréiculture/mytiliculture, les dimensions sont celles définies pour l’ostréiculture. À l’exception de la D.Ma.R, ces dispositions ne s’appliquent pas aux entreprises effectuant une activité de captage dont le siège est hors département ou dont la majorité des concessions est située hors du département de la Charente-Maritime. Dans le cas de codétention, ces dimensions sont multipliées par le nombre de codétenteur. Lorsque la détention de référence concerne plusieurs bassins de production, l’ensemble des parcelles détenues par le concessionnaire devra être examiné par la commission de cultures-marines.

Évaluation environnementale La Dimension Minimale de Référence est de 120 points, soit près de 22 tonnes (21 800 kilos) à produire. Cette quantité est celle à partir de laquelle il a été constaté qu’une entreprise est viable, à savoir que les résultats de l’année permettent de couvrir au minimum l’intégralité des dépenses. La Dimension de Première Installation correspond à la moitié de la Dimension Minimale. Elle permet à un concessionnaire de débuter, et d’atteindre la Dimension Minimale dans les cinq ans, durée statistique au cours de laquelle une entreprise débutante permet de doubler son activité, et donc de se régulariser. La Dimension Maximale peut être bien entendu dépassée par une entreprise. Elle permet simplement de privilégier un concessionnaire sous cette dimension lorsque celui-ci concourt à l’attribution d’une parcelle. Un exploitant ayant atteint (ou dépassé) la Dimension Maximale ne pourra obtenir une nouvelle parcelle que s’il est seul à vouloir l’acheter (ou si les autres ont aussi atteint cette limite) ; cette mesure est en place afin de permettre l’attribution aux jeunes exploitants en priorité, conformément aux orientations du SDS. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 316 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 3 : définition des insuffisances d’exploitation de concessions

Est considéré comme insuffisante toute exploitation des concessions à moins d’un tiers de la surface pendant 3 ans. Pour les parcs en surélevés : installations n’occupant pas la moitié de ce qu’autorise la densité d’élevage prévue. Pour les parcs à plat : garnitures d’huîtres n’occupant pas la moitié de la surface utile concédée. De même est considéré comme une mauvaise exploitation : — toutes concessions dont les installations n’auront pas été retirées conformément à l’arrêté préfectoral annuel d’enlèvement et de repose dans les zones en surélevé et en cage. — toute concession encombrée d’installations déclassées ou à l’état d’abandon, — toute concession dont l’état d’envasement, d’ensablement ou d’accumulation des compétiteurs nuit à l’exploitation normale des parcs voisins.

Évaluation environnementale Cet article permet d’éviter la sous-utilisation des concessions ostréicoles, ce qui permet une exploitation viable et optimisée de la concession, en la redistribuant si nécessaire à un autre professionnel. Il assure entre autre, un entretien régulier des concessions, puisque sera retiré le droit d’exploiter à un professionnel n’entretenant pas son parc (retrait saisonnier pour la remobilisation du sédiment, nettoyage des moules, abandon, etc. ).

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 4 : surface unitaire des concessions

En cas de restructuration ou de création d’un lotissement, la surface unitaire des parcelles redéfinies ou créées ne peut être inférieure à 15 ares pour l’élevage et 7,5 ares pour du captage. Toutefois, si les surfaces unitaires des concessions antérieures l’exigent, une parcelle pourra

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 317 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

être scindée en plusieurs concessions lors d’un réaménagement.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 5 : surface pour allée

En cas de restructuration ou de création d’un lotissement, une partie de la surface concédée devra être réservée pour la création d’allée ou de couloir de circulation. Cette surface peut atteindre jusqu’à 10 % de la concession.

Évaluation environnementale Cet article n’a pas d’effet direct sur l’environnement, néanmoins, la création d’allées permet de générer des couloirs de circulation sédimentaire, qui peuvent favoriser l’élimination des vases.

Évaluation des incidences Natura 2000 Lorsque ces allées sont convenablement aménagées, elles permettent de concentrer les déplacements, et ainsi de limiter les chemins anarchiques. L’impact du piétinement sur les habitats s’en trouve réduit.

La création d’allées permet de faciliter l’accès aux parcelles, mais également une meilleure circulation du courant entre les tables ostréicoles. Elles contribuent de ce fait à éliminer les dépôts sédimentaires.

Article 6 : orientation des installations en surélevé

L’orientation des installations en surélevé, devra être décidée, de façon concertée, lors de

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 318 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 réunion du comité de banc.

Évaluation environnementale L’orientation des tables ostréicoles est fondamentale : un alignement dans le sens du courant permet de réduire de façon très significative les dépôts engendrés par la réduction des facteurs hydrodynamiques (voir l’enjeu III.4 Sédimentation , page 235). Le comité de banc est en outre le lieu d’échanges entre les professionnels, premiers observateurs de l’environnement marin. Cela permet d’agir en fonction des conditions du milieu, rapidement et à une échelle locale. Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article vise essentiellement à réduire les effets des structures d’élevage sur la sédimentation. Cela réduit les dépôts, tout en favorisant leur remise en suspension. Par conséquence, l’enrichissement des fonds en matière organique est limité, réduisant l’impact sur les communautés benthiques.

L’orientation des tables discuté avec les professionnels lors de réunion des comités des bancs, est une mesure spécifique en faveur de l’environnement, en contribuant à réduire les dépôts sédimentaires.

II.1.C. Myliculture : condions parculières

Article 1 : capacité productive

Pour la détermination des dimensions de référence, la capacité productive des concessions est exprimée en points de productivité. La valeur productive des parcs mytilicoles est arrêtée par secteur géographique selon les modalités définies aux annexes du présent arrêté. La valeur du point pondéré retenu équivaut à une capacité de production de 420 kg de moules par an. Par définition, les pieux en bois plantés en lignes sont appelées « bouchots » ou « aile de bouchot ».

Évaluation environnementale Ce calcul, établi avec les professionnels, permet à tout exploitant de s’assurer un revenu minimal nécessaire au fonctionnement de son entreprise. Cela permet d’éviter un déficit et la faillite de nouveaux arrivants. Les coefficients des parcs mytilicoles (en annexe au SDS) sont établis en fonction de la productivité des sites.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 319 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs. Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2 : dimensions de référence

Pour une exploitation ou une unité d’exploitation mytilicole les dimensions de référence sont fixées comme suit : a — une Dimension de Première Installation (D.P.I.) à 58 points. b — une Dimension minimale de Référence (D.Mi.R) à 115 points, dans un délai de 10 ans après la première installation. c — une Dimension maximale de Référence (D.Ma.R) à 610 points.

Pour les exploitations ou unités d’exploitations mixtes ostréiculture/mytiliculture, les dimensions sont celles définies pour l’ostréiculture. À l’exception de la D.Ma.R, ces dispositions ne s’appliquent pas aux entreprises effectuant une activité de captage dont le siège est hors département ou dont la majorité des concessions est située hors du département de la Charente-Maritime. Dans le cas de codétention, ces dimensions sont multipliées par le nombre de codétenteur. Lorsque la détention de référence concerne plusieurs bassins de production, l’ensemble des parcelles détenues par le concessionnaire devra être examiné par la commission de cultures marines.

Évaluation environnementale La Dimension Minimale de Référence est de 115 points, soit près de 48 tonnes (48 300 kilos) à produire. Cette quantité est celle à partir de laquelle il a été constaté qu’une entreprise est viable, à savoir que les résultats de l’année permettent de couvrir au minimum l’intégralité des dépenses. La Dimension de Première Installation correspond à la moitié de la Dimension Minimale. Elle permet à un concessionnaire de débuter, et d’atteindre la Dimension Minimale dans les dix ans, durée statistique au cours de laquelle une entreprise débutante permet de doubler son activité, et donc de se régulariser.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 320 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La Dimension Maximale peut être bien entendu dépassée par une entreprise. Elle permet simplement de privilégier un concessionnaire sous cette dimension lorsque celui-ci concourt à l’attribution d’une parcelle. Un exploitant ayant atteint (ou dépassé) la Dimension Maximale ne pourra obtenir une nouvelle parcelle que s’il est seul à vouloir l’acheter (ou si les autres ont aussi atteint cette limite) ; cette mesure est en place afin de permettre l’attribution aux jeunes exploitants en priorité, conformément aux orientations du SDS. Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs . Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 3 : définition des insuffisances d’exploitation

Pour les bouchots à moules : densité des pieux inférieure à la moitié de la capacité productive, pendant 3 ans. Pour les filières : densité des structures d’élevage inférieure à la moitié de la capacité productive, pendant 3 ans.

Évaluation environnementale Cet article empêche la sous-utilisation de concessions mytilicoles, ce qui permet une exploitation viable et optimisée de la concession, en la redistribuant si nécessaire à un autre professionnel.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 4 : longueur unitaire des concessions

La zone actuellement concédée à des fins mytilicoles ne peut être étendue que dans le cadre d’un plan de réaménagement ou de lotissement. En cas de restructuration ou de création d’un lotissement, la longueur unitaire des parcelles redéfinies ou créées ne peut être inférieure à 50 m.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 321 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Toutefois, si les surfaces unitaires des concessions antérieures l’exigent, une parcelle pourra être scindée en plusieurs concessions lors d’un réaménagement.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 5 : densité

Densité maximale sur bouchot : — 2 pieux par mètre pour de l’élevage sur bouchot, — 3000 m de cordes de captage pour des bouchots de 50 m. Lors d’un réaménagement, une allée de 25 m devra être laissée entre 2 ailes afin de faciliter la circulation.

Densité maximale sur filière : — 100 suspentes de 4 m par filière de 100m, — 6000 m de cordes de captage pour des filières de 100m. Les chantiers à cordes de captage pourront être installés sur une filière dédiée à condition d’en faire la déclaration auprès des services de la DDTM17, avant le 14 avril de chaque année.

Évaluation environnementale Cet article permet de limiter la surcharge biologique et physique : un trop grand nombre de pieux, outre un entretien plus difficile, constitue une barrière aux courants et favorise la sédimentation. Cette mesure permet améliorer la croissance des organismes, en respectant le potentiel trophique de l’environnement. De plus, la création d’allées permet de générer des couloirs de circulation sédimentaire, qui peuvent favoriser l’élimination des vases.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 322 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Le contrôle de la densité souhaité par les professionnels contribue à préserver la biodiversité

II.2. Réglementation générale des exploitations ostréicoles

Article 1 : dispositions générales

Définitions des différentes étapes de culture : Sur le territoire géré par la DDTM17, les modes d’exploitation des établissements de cultures marines, concédés sur le D.P.M. à des fins ostréicoles sont exclusivement les suivants : Le cycle complet d’élevage de l’huître s’étale sur une période de 2 à 4 ans selon les sites et les techniques d’élevage employées.

1. Le captage : Le captage est la première phase de production qui consiste à recueillir les larves d’huîtres sur des supports artificiels. Le naissain se développe dans les parcs de captage ou de captage/élevage. Il s’effectue à plat ou en surélevé dans les conditions édictées à l’article 2. Les installations de captage de l’année précédente sont libérées et nettoyées tous les ans pour le 15 juillet au plus tard, excepté pour les parcs de captage/élevage.

2. Le développement : Le développement est la phase de culture qui se pratique après le captage et qui consiste à assurer le développement des huîtres sur leur support de captage. Il s’effectue dans les conditions édictées à l’article 2.

3. Le demi-élevage : On entend par demi-élevage les produits de taille non marchande, après décollage du support de captage. Il s’effectue à plat ou en surélevé dans les conditions fixées l’article 2.

4. L’élevage : L’élevage est la dernière phase de culture avant l’expédition. Il s’applique aux huîtres de taille marchande triées une à une. Il s’effectue à plat ou en surélevé dans les conditions fixées à l’article 2.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 323 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

5. L’élevage en eau semi-profonde : Il se pratique à plat dans des zones spécifiques et délimitées à cet effet, dans les conditions fixées à l’article 2. 6. L’élevage en cages : Il se pratique dans des zones spécifiques et délimitées à cet effet, dans les conditions fixées à l’article 2. 7. Le demi-élevage et l’élevage sur filière : Il se pratique sur filière dans des zones spécifiques et délimitées à cet effet, dans les conditions fixées à l’article 2. 8. La mise en dépôt : La mise en dépôt permet de mettre les mollusques en attente d’une prochaine manipulation. Il s’effectue à plat, en surélevé ou en cages dans les conditions fixées à l’article 2. Concession DPM ou claires en propriété privée d’affinage : L’affinage est une étape du cycle biologique de production intervenant en fin de cycle d’élevage qui consiste à immerger des huîtres adultes dans des claires ou des parcs d’affinage avant leur conditionnement en vue de leur mise sur le marché. Un cahier des charges spécifique à chaque affinage reprend l’objectif précis attendu (accentuer le durcissement des coquilles, favoriser l’engraissement, opérer le verdissement, acquérir des caractères organoleptiques spécifiques, IGP…).

Autres installations complémentaires à la production : La pratique des cultures-marines nécessite l’implantation d’installations diverses, permettant le prolongement final de l’activité de production. Chaque nouvelle construction devra faire l’objet soit d’une déclaration de travaux, soit d’une demande de permis de construire selon l’importance du projet envisagé, et devra être conforme à la réglementation du PLU en vigueur sur la commune. Bâtiments : Il s’agit de locaux édifiés nécessitant la proximité immédiate de l’eau de mer, sur le haut d’estran (sur le DPM ou en propriété privée). Ils sont généralement en bois de construction ou de revêtement, en parpaings enduis ou en béton banché. Siège d’exploitation : Les activités d’élevage et d’expédition regroupant, le lavage, le détroquage, le triage, la

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 324 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 finition en bassin, le conditionnement, le stockage, sont exercées en des lieux parfois différents nécessitant des constructions spécifiques. Terre-plein : Il s’agit de structures composées de murs de soutiens (parpaings, pierres locales, et/ou béton), comblés par des matériaux naturels (terre, graviers, coquilles vides, sables,...), le plus souvent implantés à proximité des locaux d’exploitation. Leur utilisation principale répond à des besoins en surface de circulation des engins de manutention et de transport, en aire de stockage de divers matériels et matériaux de production, en aire de stationnement des divers véhicules nécessaire au bon fonctionnement d’un établissement de production, purification, expédition… Points de débarquement et de circulation : Des installations complémentaires de type quai, appontement et cale situées le plus souvent dans les ports ostréicoles sont nécessaires afin de sécuriser, faciliter les transferts de produits, de matériels ou de personnels entre les espaces maritimes et terrestres. Ces ouvrages sont bâtis sur des espaces concédés selon les mêmes méthodes et matériaux que les terre-pleins. Pour accéder à ces espaces des routes, des chemins aménagés ou non sont utilisés.

Prise d’eau, bassins : Les prises d’eau sont destinées à alimenter en eau de mer, via des ouvrages construits souvent sur le DPM (écluse, ventelle, batardeau…), des bassins situés en propriétés privées. Ces bassins servent à des fins de pré-élevage, d’élevage, d’affinage, de décantation, d’expédition, de purification. Hormis les travaux d’entretien courant vieux fond/ vieux bord qui consistent à gratter le fond et les bords de claires sans modification de structure et sans modification de l’ouvrage de prise d’eau, tout projet de travaux d’entretien et d’aménagement des claires aquacoles (asséchement, mise en eau, imperméabilisation, remblaiement …) devront faire l’objet d’une déclaration ou d’une demande d’autorisation « Loi sur l’eau » selon l’importance des travaux envisagés. — Travaux supérieurs à 1000 m² et inférieurs à 1ha = travaux soumis à déclaration — Travaux supérieurs ou égale à 1ha = travaux soumis à autorisation Le CRCPC accompagne toutes les demandes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 325 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Décanteur/rejet d’eau : Recommandation : chaque établissement devrait être équipé d’un décanteur pour filtrer les eaux issues des produits de lavage. Ces décanteurs devraient recevoir toutes les eaux de lavage et être régulièrement entretenus.

De même, diverses chartes ont été élaborées en concertation avec la Préfecture de Charente-Maritime, la DDTM17, le Conseil général, le CAUE et la profession, afin de concilier besoins des entreprises, conformité sanitaire et préservation du patrimoine. Chaque projet, selon sa nature, devra y faire référence : — La charte départementale relative aux règles d’attribution, de gestion, et d’utilisation des cabanes conchylicoles situées dans les ports départementaux. — La charte architecturale sur les cabanes conchylicoles, élaborée par le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement de la Charente-Maritime (CAUE17), qui peut fournir gratuitement des conseils aux particuliers, de construction, de réhabilitation ou de restructuration. http://www.caue17.fr — La charte de dégustation, pour les entreprises implantées sur DPM, désireuses de diversifier leurs activités et souhaitant proposer leurs produits en dégustation à la cabane.

Un document d’Information Communal des Risques Majeurs (DICRIM) permet de connaître les risques présents sur la commune afin d’en limiter les effets et le Plan communal de sauvegarde (PCS), planifie les actions et les moyens communaux pour faire face aux événements à risques majeurs, notamment ceux pouvant atteindre les établissements nécessitant la proximité immédiate de l’eau et donc soumis aux risques de submersion. Ces informations disponibles en mairie, vous informent des premières mesures à prendre pour limiter les conséquences en cas d’événements exceptionnels, il est donc important d’en prendre connaissance.

Évaluation environnementale Cet article présente les définitions des différentes étapes et installations de l’ostréiculture. Il est sans objet au vu de l’évaluation environnementale.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 326 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Depuis de nombreuses années, les professionnels se soumettent à toutes les règles d’urbanismes et sanitaires, pour une gestion préservée de leur environnement et de leur paysage.

Article 2 : conditions d’exploitation des concessions

Les conditions d’exploitation des concessions selon le type de culture sont définies de la façon suivante :

Article 2.1 : exploitation à plat

L’élevage à plat est la plus ancienne des techniques d’élevage. Elle consiste à déposer directement les mollusques sur le sol ou sur des pierres. Cette pratique tend à être abandonnée, parce qu’elle n’est pas aussi facile d’entretien est moins aisé que l’élevage en surélevé, et que son rendement est inférieur. En Charente-Maritime, 12 % des parcs sont voués à l’élevage à plat 52 . L’élevage à plat tendrait à moins favoriser la sédimentation que l’élevage en surélevé 53 . Compte-tenu de la faible quantité de parcs et de professionnels pratiquant l’élevage à plat, l’impact global de cette pratique sur l’environnement est non significatif. À une échelle plus locale, les parcs à plat sur pierres peuvent abriter de nombreux prédateurs de l’huître (et de la moule), comme le bigorneau perceur ( O. erinaceus ), qui se répandent parfois aux concessions voisines.

Article 2.1.1 : demi-élevage et élevage Les mollusques en demi-élevage et en élevage sont semés sur le sol, un à un ou en paquet.

Aspect du mollusque • produits disposés directement sur le sol.

Dimension des • charge maximale = 1000 kg à l’are (masse pris en compte en installations, densité fin de pousse).

Balisage • bande de 1 m laissée sur tout le périmètre de la concession, • balisage à chaque coin du parc,

52 BENOÎT G AILLARD C ONSULTANTS & VIA .A QUA , 2011. Étude sur les perspectives à court, moyen et long terme de l’ostréiculture en Charente-Maritime . 53 SORNIN , 1981. Processus sédimentaires et biodéposition liés à différents modes de conchyliculture : baie de Cancale, anse de l’Aiguillon et bassin de Marennes-Oléron .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 327 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• numéro de la concession dans le coin le plus nord-est, • grillage plastique d’une hauteur maximale de 0,40 m fixé au sol par des piquets de même hauteur autorisé.

• surface d’échouage dans la concession, • retrait des grillages de protection durant la période estivale Autres obligations du 15/06 au 15/09, • ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction.

Évaluation environnementale La densité d’individus par unité de surface en élevage à plat est supérieure à celle en surélevé (1000 kilos à l’are, contre 720 kilos à l’are en surélevé). Cela s’explique par une perte par mortalité supérieure à plat, les huîtres étant soumise à davantage de prédation. Cette densité supérieure induit une production de biodépôts supérieure ; en revanche, l’absence de structure d’élevage permet de diminuer de façon significative la sédimentation. L’élevage à plat n’est donc pas plus source de dépôts sédimentaires que l’élevage en surélevé. Le grillage sert à retenir les huîtres roulantes, qui pourraient être déplacés par les houles d’hiver.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2.1.2 : demi-élevage et élevage en eau semi-profonde

Aspect du • produits de taille non marchande mis directement sur le sol. mollusque

Dimension des • sans objet installations

• charge maximale = 1000 kg à l’are (masse pris en compte en fin Densité de pousse).

Balisage • balises ployantes ou bouées selon le cahier des charges,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 328 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• numéro de la concession dans le coin le plus nord-est.

• la pêche des mollusques, au moyen d’une drague, est autorisée pour les navires agréés par le Centre de Sécurité des Navires. L’utilisation de la drague ne peut s’effectuer que pendant la Autres obligations période de jusant, sauf conditions particulières (réglementation du banc), • ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction.

Évaluation environnementale Le ramassage des coquillages disposés sur le sol se fait au moyen d’une drague. Le substrat sur lequel se déroule le demi-élevage/élevage en eau semi-profonde à plat est un substrat meuble. Le passage d’une drague ne l’affecte donc pas.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2.1.3 : dépôts Ils sont exploités selon les mêmes règles que celles édictées pour le demi-élevage et pour l’élevage à plat.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 329 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Article 2.2 : exploitation en surélevé

L’élevage en surélevé est la pratique d’élevage conchylicole la plus répandue aujourd’hui. Elle consiste à disposer des poches contenant les mollusques, sur des tables en fer sur l’estran. Cette pratique favorise le dépôt sédimentaire, notamment en raison du frein à l’hydrodynamique que représentent les structures (tables et poches).

Article 2.2.1 : captage

Aspect du mollusque • produit de taille non marchande à l’état d’embryon

• sur tables amovibles de hauteur minimale = 0,50 m et maximale = 1 m, • largeur maximale des installations = 1 m • 1 bloc de 2 rangées de tables séparées par un couloir d’exploitation de 1 m, et séparé les uns des autres Dimension des installations par un intervalle de 2,50 m minimum • ou 1 allée de 2 m minimum de large entre deux rangées de tables. • Un bloc ne peut excéder 2 rangées de tables, sauf règles particulières sur le banc.

en absence d’une règle commune entre le nord et le sud du département, les règles spécifiques à chaque zone géographique sont établies : Densité • pour le nord : un tiers de la surface est garnie soit 333 mètres linéaires pour 10 ares • pour le sud : un quart de la surface est garnie soit 250 mètres linéaires pour 10 ares • en bordure immédiate de l’espace effectivement occupé, Balisage • numéro de la concession dans le coin le plus nord- est.

• ramassage des compétiteurs et prédateurs pour Autres obligations destruction.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 330 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation environnementale Le captage en Charente-Maritime est pratiqué sur coupelles, à une écrasante majorité (95 % des collecteurs). Les tubes sont les seconds objets utilisés (5%). 54 Les différents collecteurs utilisés présentent un fort risque de macro-déchets ; ce sont les déchets ostréicoles les plus souvent observés dans la laisse de mer. S’ils ne présentent pas de réels risques d’un point de vue chimique (voir I.1 Évaluation environnementale , Utilisation de composés plastiques , page 269), ils dégradent en revanche l’aspect du haut de plage et tendent parfois à remplacer les composés organiques de la laisse de mer, pouvant nuire aux espèces qui y vivent. La composition des collecteurs peut aussi poser la question du recyclage ou de la valorisation de ces derniers en fin de vie. Enfin, les structures de captage, comme les structures d’élevage, représentent un frein à l’hydraulique, et favorisent le phénomène de sédimentation. C’est pour cette raison que des hauteurs minimales et maximales des tables ont été définies, ainsi qu’un espacement minimum entre rangées. Une densité maximale est aussi imposée, à savoir 1 épaisseur de coupelles ou 4 tubes, en vue de limiter l’effet de barrière constituée par les collecteurs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Les collecteurs peuvent accélérer le phénomène de sédimentation, et nuire aux communautés benthiques. À ce titre, l’orientation des tables, préalablement décidée en comités de bancs, permet de réduire significativement les dépôts, en orientant les structures dans le sens du courant.

Article 2.2.2 : demi-élevage Les mollusques en demi-élevage sont disposés un à un.

Aspect du • produits de taille non marchande mis en poche ou en casier. mollusque

Dimension des • sur tables amovibles de hauteur minimale = 0,50 m et installations maximale = 1 m, • largeur maximale des installations = 1 m • 1 bloc de 2 rangées de tables séparées par un couloir d’exploitation de 1 m, et séparé les uns des autres par un

54 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014c. Statistiques 2009 2012 – collecteurs de Charente-Maritime (bassins de Marennes Oléron et de La Rochelle). Voir données statistiques en annexe, page 424.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 331 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

intervalle de 2,50 m minimum • ou 1 allée de 2 m minimum de large entre deux rangées de tables Un bloc ne peut excéder 2 rangées de tables, sauf règles particulières sur le banc.

• charge maximale = 60 poches de 0,50 m² à l’are, sur une seule épaisseur (les poches ou casiers sont installés à raison de 2 au mètre linéaire), Densité • les poches de maillage inférieur à 4 mm peuvent être superposées (double épaisseur) afin d’assurer leur maintien à la seule condition que la densité de 60 poches à l’are soit respectée sur l’ensemble du parc.

• en bordure immédiate de l’espace effectivement occupé, Balisage • numéro de la concession dans le coin le plus nord-est.

• ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction, Autres obligations • bande libre de 2 m minimum sur tout le périmètre de la concession sauf règles particulières du banc.

Évaluation environnementale Ces installations favorisent le dépôt sédimentaire ; les mesures prises dans la partie dimension des installations visent à réduire ces effets, en imposant une hauteur maximale (limitation de l’effet sur la houle lors de la marée haute) et minimale (permet aux courants et à la houle de remobiliser le sédiment présent sous les tables). La densité de 60 poches à l’are est équivalent à environ 720 kilos d’huîtres par are à taille marchande. Cette densité maximale permet de manière générale, un accès à la nourriture suffisant pour chaque individu. En revanche, il est possible que les capacités trophiques du milieu soient inférieures pour des endroits très localisés (fond de baie par exemple). Il peut alors être envisagé de descendre cette densité maximale. Cette mesure peut aussi être prise dans le but de favoriser la croissance d’individus en fin de maturation. Il est nécessaire au préalable, de connaître la capacité trophique du milieu (un retard de croissance des individus peut signifier que cette capacité est dépassée), et il pourrait être intéressant de disposer de modèles de simulation de croissance en fonction des densités par unité de surface. La décision d’abaisser cette densité doit se faire au niveau du comité de banc, après concertation avec les professionnels.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 332 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation des incidences Natura 2000 Il est nécessaire d’évaluer la capacité trophique de chaque banc (ou groupes de bancs homogènes) avant d’évaluer l’impact de la densité et d’une éventuelle surcharge. La connaissance de cette capacité pour chaque banc pourrait conduire à mettre au point des coefficients de productivité propre à un banc, coefficients qui pourraient en outre s’appliquer dans le calcul des points de productivité. Les effets de la sédimentation induite par les installations et les organismes sur les habitats et les communautés qui l’habitent ont déjà été précédemment évoquées.

Article 2.2.3 : élevage Les mollusques en élevage sont disposés un à un.

Aspect du mollusque • produits de taille non marchande mis en poche

• sur tables amovibles de hauteur minimale = 0,50 m et maximale = 1 m, • largeur maximale des installations = 1 m, • 1 bloc de 2 rangées de tables séparées par un couloir Dimension des d’exploitation de 1 m. et séparé les uns des autres par un installations intervalle de 3,20 m minimum, • ou 1 allée de 2 m minimum de large entre deux rangées de tables Un bloc ne peut excéder 2 rangées de tables, sauf règles particulières sur le banc.

• charge maximale = 60 poches de 0,50 m² à l’are, sur une seule Densité épaisseur (les poches ou casiers sont installés à raison de 2 au mètre linéaire).

• en bordure immédiate de l’espace effectivement occupé, Balisage • numéro de la concession dans le coin le plus nord-est.

• ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction, Autres obligations • bande libre de 2 m minimum sur tout le périmètre de la concession sauf règles particulières du banc.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 333 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation environnementale Mêmes remarques que pour le demi-élevage en surélevé, pages précédentes.

Évaluation des incidences Natura 2000 Mêmes remarques que pour le demi-élevage en surélevé, pages précédentes.

Article 2.2.4 : dépôts

Aspect du • produits mis un à un en poche ou en casier. mollusque

• sur tables amovibles de hauteur minimale = 0,50 m et maximale = 1 m, • largeur maximale des installations = 1 m, • 1 bloc de 2 rangées de tables séparées par un couloir Dimension des d’exploitation de 1 m. et séparé l’un de l’autre par un intervalle installations de 2,50 m minimum, • ou 1 allée de 2 m minimum de large entre deux rangées de tables, Un bloc ne peut excéder 2 rangées de tables, sauf règles particulières sur le banc.

• le double de la densité autorisée sur les concessions de Densité captage et d’élevage

• en bordure immédiate de l’espace effectivement occupé, Balisage • numéro de la concession dans le coin le plus nord-est.

• ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction, Autres obligations • bande libre de 2 m minimum sur tout le périmètre de la concession sauf règles particulières du banc.

Évaluation environnementale Mêmes remarques que pour le demi-élevage en surélevé, pages précédentes.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 334 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Les zones de dépôts sont généralement situées en haut d’estran, et les coquillages qui y séjournent le sont pour de courtes durées (le plus souvent avant expédition, ou retour dans les concessions). La zone de dépôts ne doit pas servir d’entrepôt de matériel désaffecté, et doit être entretenue comme toute zone d’élevage.

Évaluation des incidences Natura 2000 Mêmes remarques que pour le demi-élevage en surélevé, pages précédentes.

Article 2.3 : exploitation en cages

Aspect du • produits mis un à un en poche* mollusque

• cadres amovibles de hauteur maximale = 1,30 m et d’espace libre au sol minimal = 0.40m, • largeur maximale des installations = 2,50 m, Dimension des • longueur maximale des installations = 3 m, installations • nombre maximal de poches par cages : 40, • chaque cage est disposée librement sur la concession, sous réserve de respecter une bande libre minimale de 5 m de part et d’autre dans le sens de la plus grande longueur.

Densité • charge maximale = 60 poches de 0,50 m² à l’are. *

• à chaque angle, en bordure immédiate de l’espace concédé, Balisage • numéro de la concession dans l’angle le plus nord-est, • chaque cage est balisée.

Autres obligations • nécessité de disposer d’un navire agréé pour cette activité par le CSN, • ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction, • un enlèvement des installations est prévu sur chaque zone, selon arrêté préfectoral. L’obtention de concessions pour l’exploitation en cages est soumise à l’abandon d’une contrepartie productive équivalente dans la zone demandée dans le cadre de création de zone.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 335 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

*Sauf dans les zones prévues pour le captage.

Évaluation environnementale L’exploitation en cages est peu pratiquée. Il s’agit de disposer des cages contenant des poches, en bordure immédiate de l’infralittoral. Les organismes sont toujours immergés. Il existe peu d’information sur cette pratique. Le passage à une exploitation en cage oblige le professionnel à libérer des parcs sur estran (à production équivalente), ce qui permet à de nouveaux ostréiculteurs de s’installer (ou d’agrandir leur surface). Puisque les coquillages sont immergés constamment, leur croissance est accélérée ; une production en cages permet de réduire l’emprise conchylicole.

Évaluation des incidences Natura 2000 Les cages posées sur le fond ou en suspension dans le Pertuis Breton depuis de nombreuses années, n’ont pas entraîné d’accumulation de biosédiments sous ces concessions 55 .

Article 2.4 : exploitation sur filière

Aspect du • produits mis un à un en poche, en casier ou en lanterne mollusque (définies par arrêtés, propres à chaque champ de filières).

Dimension des • les conditions seront définies par arrêtés, propres à chaque exploitations, densité nouveau champ de filières.

• conforme à l’arrêté du préfet maritime réglementant les Balisage conditions de navigation.

• nécessité de disposer d’un navire agréé pour cette activité par le CSN, Autres obligations • enlèvement des moules captées sur les installations, • ramassage des compétiteurs et prédateurs pour destruction.

L’obtention de concessions pour l’exploitation sur filières est soumise à l’abandon d’une contrepartie productive équivalente.

55 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014d. Rapports des plongées de contrôle des installations conchylicoles . (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 336 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation environnementale L’exploitation d’huîtres sur filière consiste à placer les huîtres principalement dans des lanternes, et de les attacher à une aussière, suspendue à la surface par des bouées. Cette pratique permet de raccourcir la durée d’élevage, les organismes ne subissant pas d’exondation ayant une croissance plus rapide (2 ans au lieu de 3). La mortalité des huîtres est aussi plus basse sur filière qu’en parc (d’un tiers à 10 %, au lieu de 60 à 40 % pour les parcs 56 ). Cette méthode d’élevage est pratiquée depuis les années 1960 dans le Pertuis Breton 57 , et débute actuellement dans l’anse de la Maleconche (nord-ouest de l’île d’Oléron). Les filières peuvent constituer un frein à l’hydrodynamisme, résultant en une zone moins agitée en aval des courants et houles dominantes, où le dépôt sédimentaire est favorisé. En revanche, au sein de la Maleconche, les courants longeant les côtes ouest d’Oléron sont suffisants pour remobiliser ces sédiments 58 . La baisse du taux d’oxygène dissous est aussi parfois évoquée, en dessous des filières. Cependant, la zone des pertuis, soumise à la houle et aux courants de marée, est régulièrement réoxygéné et il n’est pas constaté de baisse du taux d’oxygène dissous à l’aplomb des filières. Enfin les structures composant chaque filière sont colonisés par la faune et la flore sessile, et le champ de filière devient ainsi un haut-lieu de biodiversité : accueil de petits poissons par effet récif, et de leur lot de prédateurs qui s’en nourrissent. Des études de suivi sont en cours pour les filières du Pertuis Breton et de la baie d’Yves ; les filières de l’anse de la Maleconche seront de la même façon suivies scientifiquement afin de déterminer les éventuels effets sur les communautés animales et végétales, benthiques et pélagiques, ainsi que sur la dynamique sédimentaire et l’hydrodynamisme. Ces résultats seront pris en compte dans les prochaines révisions du SDS.

Évaluation des incidences Natura 2000 L’élevage sur filières n’a pas d’effets significatifs sur les espèces Natura 2000 ; seul l’enrichissement et l’exhaussement des fonds à l’aplomb des filières peut présenter un risque pour les habitats Natura 2000. D’après l’étude d’impact pour l’implantation de filières dans l’anse de la Maleconche, ces conséquences sont non significatives. Le suivi scientifique qui va être mis en place aura pour objectif de suivre ces effets, et les conclusions seront prises en compte dans les prochaines évaluations du SDS. À noter que sous les filières ostréicoles du Pertuis Breton et de la Baie d’Yves, des constats réalisés lors de plongées de contrôle par l’équipe de la DDTM17 depuis cinq années consécutives, ont permis de montrer l’absence

56 CREAA, 2008. Étude de faisabilité de l’élevage d’huîtres en eau profonde dans la baie de La Malconche . 57 ROBERT et al. , 2004. L’élevage conchylicole sur filière : revue bibliographique . 58 TECHMAR I NTERNATIONAL , 2008. Implantation de filières conchylicoles dans l’anse de la Maleconche – Pertuis d’Antioche .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 337 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 d’accumulation de biosédiments 59 .

Article 2.5 : essais Toute pratique contraire aux dispositions du présent arrêté, envisagée à titre d’essais, doit faire l’objet d’une autorisation de la part du Préfet du Département de la Charente-Maritime qui pourra, s’il l’estime nécessaire, après avis de l’IFREMER, du CRCPC et de la Commission des Cultures Marines s’y opposer ou y mettre fin à tout moment. Il sera systématiquement imposé un retour d’expériences.

Évaluation environnementale Dans l’optique d’une diversification des pratiques de cultures et des espèces commerciales, et au vu des actualités (mortalités mytilicoles et ostréicoles), il est important de permettre et d’encadrer la mise au point de nouvelles pratiques. Suivant les textes réglementaires et la décision des autorités compétentes, ces essais devront se conformer à une évaluation des incidences Natura 2000, et/ou d’un dossier loi sur l’eau, etc. Il est important d’enclencher la démarche de suivi environnemental dès la naissance d’un nouveau projet, car il est plus facile, et plus pertinent, de mettre en cohésion le nouveau projet avec les enjeux environnementaux, plutôt que de corriger ces effets a posteriori par des mesures environnementales.

Évaluation des incidences Natura 2000 De la même façon, la démarche d’évaluation des incidences Natura 2000 est recommandée (même si elle n’est pas nécessaire), afin d’encadrer les nouvelles pratiques dès leur conception. De plus, la réalisation systématique et spontanée d’une telle évaluation pour chaque nouveau projet est le témoin de la prise en compte de l’environnement par la profession, contribue à son image, et permet de gagner du temps si une telle évaluation est demandée dans le futur.

Article 2.6 : périodes exceptionnelles En cas de conditions particulières (mortalités, phénomènes climatiques ou autres), des dérogations au présent article pourront être proposées par la Commission de DPM du CRC et validées par la CCM compétente.

Évaluation environnementale

59 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014d. Rapports des plongées de contrôle des installations conchylicoles . (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 338 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Cet article ne peut être évalué ici, puisqu’il dépend des conditions exceptionnelles qui le justifient. Les mesures prises par cet article devront être évaluées d’un point de vue environnemental, tout en tenant compte de l’urgence de la situation, sans oublier l’aspect socio-économique (survie des entreprises, maintien d’emploi, etc. ).

Évaluation des incidences Natura 2000 Même remarque que pour l’évaluation environnementale.

Article 3 : enlèvement et repose des installations

Dans les zones de culture en surélevé et en cages des périodes d’enlèvement des installations sont programmées à la demande du Comité Régional Conchylicole par arrêté du préfet du département. Dans les zones de culture en surélevé, la fréquence de ces périodes d’enlèvement annuelle est définie par le Comité Régional Conchylicole. Les dates d’enlèvement et de repose des installations sont fixées par arrêté préfectoral sur proposition du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer. La repose des installations devra se faire conformément à l’orientation générale du banc, telle qu’elle aura été décidée en concertation par le comité de banc.

Évaluation environnementale L’enlèvement et la repose des installations permet la remobilisation des sédiments, en grande partie imputables aux organismes et structures d’élevage. Généralement (sans être systématique), cette période se déroule en hiver, saison propice aux fortes houles. L’effet de ce nettoyage est dépendant des conditions météorologiques. Il peut arriver qu’un hiver calme ne remobilise pas la totalité des sédiments de l’année. Si cela arrive plusieurs années de suite, l’envasement est à craindre. Cette situation est à suivre par les comités de bancs, qui prendront les mesures nécessaires. L’orientation générale du banc, permet une meilleure circulation des masses d’eau, et diminue ainsi l’effet de ralentissement des forces hydrodynamiques.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article vise à chasser les sédiments accumulés pendant l’année. Il peut être considéré comme une mesure de réduction de l’impact des structures et des organismes sur l’accumulation sédimentaire, qui favorise l’exhaussement et l’enrichissement des fonds.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 339 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Article 4 : entretien des concessions

L’utilisation individuelle des moyens de dévasage et d’entretien des concessions, tels que cercle et autres moyens, est autorisée annuellement, du 1 er novembre au 31 mai : — sur les zones soumises à enlèvement, durant la période d’enlèvement des installations telle que fixée en commission de DPM, — sur les zones non soumises à enlèvement.

Le dévasage et l’entretien devront se faire par coefficient égal ou supérieur à 70 et uniquement en période de jusant jusqu’à 1 heure avant la Basse Mer.

L’entretien des concessions, au moyen d’une drague légère, est autorisé pendant cette période dans les zones de culture à plat après accord de la DDTM et pour des navires agréés par le Centre de Sécurité. Toutefois, des opérations collectives de dévasage peuvent être organisées par le Comité Régional Conchylicole, après avis des comités de bancs, en dehors de cette période, et avec des moyens mécaniques lourds après accord de la D.D.T.M.

Exceptionnellement, après accord de la D.D.T.M, des opérations collectives de dévasage peuvent être organisées en dehors de cette période par le Comité Régional Conchylicole, sur avis des Comités de Bancs, avec des moyens mécaniques lourds.

Les sols des concessions peuvent être stabilisés par des apports de graviers ou de granulats, après avis favorable des comités de bancs, d’IFREMER, et autorisation du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer, sous réserve que ces apports n’augmentent pas l’altitude des sols considérés.

La pose de laveurs est obligatoire sous les concessions exploitées en surélevé sauf politique d’aménagement spécifique.

Obligations d’entretien des concessions : Outre les obligations qui leur incombent par ailleurs et suivant le cahier des charges, les concessionnaires sont tenus : — d’entretenir en permanence leurs parcs en parfait état,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 340 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

— de nettoyer de tous prédateurs et compétiteurs des mollusques qui s’y déposent (étoiles de mer, bigorneaux perceurs, crépidules, moules), — d’enlever les vestiges d’installations antérieures et tous détritus de toutes sortes (anciens murs, grillages), — de ne pas utiliser (interdiction) de produit chimique (essence, gazole, chlore…) pour la destruction des compétiteurs ou prédateurs par brûlage et pulvérisation. Le brûlage au gaz est toléré.

Les concessionnaires sont par ailleurs tenus, soit de participer aux opérations collectives de nettoyage et d’entretien des bancs concédés, soit d’y contribuer financièrement, au prorata des surfaces qu’ils exploitent. Les modalités d’exécution de cette obligation d’entretien sont définies, le cas échéant, par délibération du Comité Régional Conchylicole. En cas de carence du Comité Régional Conchylicole, le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer est habilité, après avis de l’IFREMER à prendre toute mesure susceptible d’y remédier, aux frais et risques du concessionnaire.

Traitement des déchets : Les déchets non organiques sur les concessions ou hors concessions devront être ramenés à terre conformément au Code de l’environnement pour entreposage, valorisation, ou destruction. Ils ne devront, en aucun cas, rester sur place au risque de causer un dommage pour les autres usagers ou l’environnement.

Évaluation environnementale La date d’autorisation de nettoyage des concessions (hiver-printemps) correspond à la période d’agitation du bassin (tempêtes hivernales). C’est pendant cette période que les sédiments remis en suspension seront le mieux dispersés. Le dévasage peut être pratiqué à l’aide de la méthode dite « du cercle ». Le « cercle » est une lame oblique enchâssée dans un anneau métallique d’environ 1 mètre de diamètre, tracté sur le fond par un bateau. L’anneau sert à maintenir la lame à un angle d’environ 45 degrés. Cette lame s’enfonce dans la partie haute du sédiment (une dizaine de centimètres), et la racle, ayant pour effet de retirer les sédiments accumulés pendant l’année, et de les remettre en suspension. La couche superficielle retirée correspond aux sédiments précipités par les structures conchylicoles, et aux biodépôts issus des coquillages. Ils sont composés

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 341 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 essentiellement de particules de petites tailles et enrichies, différentes du substrat initial. Les communautés qui l’habitent sont constituées de cortèges d’espèces opportunistes à forte capacité de résilience, ce qui réduit l’impact de cette pratique. Le passage du cercle n’est possible que sur substrat meuble. Il ne doit pas être passé sur les herbiers de zostères, au risque de dégrader l’herbier. La pose de laveurs est préconisée, en application des dispositions particulières des comités de banc. Ces laveurs permettent de chasser le sédiment par effet mécanique dans la colonne d’eau. L’obligation de nettoyage, rappelée ici, est inscrite sur l’acte de concession. Si par le passé cette obligation a été quelque peu négligée, il n’en est plus de même aujourd’hui et les contrôles systématiques permettent de veiller à son respect. Il est interdit d’utiliser un produit néfaste pour l’environnement (produit chimique). La stabilisation des sols, par apport de graviers ou granulats, ne doit concerner que ces deux produits. Il est formellement interdit d’amender le sol à l’aide de déchets du BTP (agglos, tuiles, béton, etc. ).

Évaluation des incidences Natura 2000 L’entretien des concessions permet d’évacuer le sédiment accumulé. Une attention particulière sera apportée à toute demande d’amendement, qui devra être étudiée en fonction de l’habitat présent et de la surface à traiter, au risque de transformer des habitats Natura 2000.

Article 5 : balisage – identification – échouage – disposition des installations

Chaque concession est balisée conformément aux prescriptions décrites à l’article 2 et selon le type de culture effectué. Le balisage doit être permanent. Il doit être rétabli, conformément aux prescriptions, chaque fois que cela est nécessaire. Seules les balises ployables sont autorisées. Chaque concession est identifiée par une marque solide portant son numéro dans le coin nord-est.

Disposition des concessions : Dans les zones de cultures en surélevé, le concessionnaire est tenu de disposer ses installations de façon que tous les moyens d’exploitation puissent circuler librement à l’intérieur de la concession, sans aucune gêne pour les voisins immédiats. Les installations sont disposées parallèlement les unes aux autres, selon des critères

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 342 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 morphologiques et hydrodynamiques propres aux secteurs considérés. Dans tous les cas les installations devront suivre le sens général du banc, tel qu’il est défini par le comité de banc en concertation avec le CRC et la DDTM17. Sur une zone homogène, les installations devront être posées par blocs successifs, chaque concession devra respecter une allée de 2m à sa périphérie, constituant ainsi une allée de 4m entre deux parcs, sauf réglementations particulières de comités de bancs. Sur proposition du comité de banc et afin d’améliorer les conditions d’accès entre deux concessions, une allée de 7m pourra être constituée (voir schéma en annexe).

Évaluation environnementale La disposition des concessions permet de limiter l’impact sur la sédimentation des installations. L’orientation des tables dans le sens du courant limite l’effet de barrière. Le reste de l’article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article permet de limiter la sédimentation des installations. Le reste de l’article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 6 : définition des secteurs ostréicoles

Des zones homogènes correspondantes aux enveloppes d’exploitation de la conchyliculture sont définies par une cartographie annexée et numérotées de 1 à 86. Toute concession créée à l’intérieur de ces zones doit impérativement avoir : — pour le demi-élevage et l’élevage, une superficie supérieure ou égale à 15 ares. — pour le captage, une superficie supérieure à 7,5 ares sauf réglementation spécifique de la zone concernée.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 343 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

II.3. Réglementation générale des exploitations mytilicoles

Article 1 : dispositions générales

Définitions des différentes étapes de culture : Sur le territoire géré par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Charente-Maritime, les modes d’exploitation des établissements de cultures marines, concédés sur le D.P.M. à des fins mytilicoles sont exclusivement les suivants :

1. Le captage : Le captage est la première phase de production qui consiste à recueillir les larves de moules sur des supports artificiels. Le captage s’effectue soit sur des pieux soit sur des cordes.

2. L’élevage : L’élevage est la phase de production qui s’étend depuis le captage des moules jusqu’à leur commercialisation. Cette phase de production s’effectue de la façon suivante : Par « remuage » qui consiste à pêcher les « paquets » sur d’autres pieux et à les transférer sur les bouchots, de juillet à décembre. Les moules non « remuées » terminent leur croissance sur les pieux où elles ont été captées. L’élevage se fait de la façon suivante : — par boudinage qui consiste à remplir les filets en formes de boudins que l’on enroule autour des pieux, — par déplacement des cordes garnies de naissain que l’on enroule autour des pieux sans produits ou insuffisamment garnis (moules amovibles), — sur suspentes, pour des filières en eaux profondes.

3. La mise en dépôt : La mise en dépôt consiste à l’entreposage passagé des moules dans des secteurs définis,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 344 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 afin de pouvoir assurer des expéditions régulières pendant la période de mortes-eaux. Les moules sont stockées dans des « réservoirs » fixes ou suspendus, ou en poches déposées sur des tables.

Autres installations complémentaires à la production : La pratique de la mytiliculture nécessite l’emploi d’un navire atelier et/ou l’implantation d’installations diverses, permettant le prolongement final de l’activité de production.

Navire-atelier mytilicole : Cette embarcation permet d’exercer l’ensemble du cycle de production regroupant la récolte, le lavage, le triage, le transport. Certains navires-ateliers disposent d’un agrément HACCP leur permettant de conditionner à bord leur production pour la vente directe à la consommation.

Siège d’exploitation : Les activités de production regroupant, le lavage, le triage, le stockage, la purification, le conditionnement, nécessitent parfois des bâtiments à terre notamment dans le cadre de l’obligation de purification des moules.

Bâtiments : Il s’agit de locaux édifiés nécessitant la proximité immédiate de l’eau de mer, sur le haut d’estran (sur le DPM ou en propriété privée). Ils sont généralement en bois de construction ou de revêtement, en parpaings enduis ou en béton banché.

Terre-pleins : Il s’agit de structures composées de murs de soutiens (parpaings, pierres locales, et/ou béton), comblés par des matériaux naturels (terre, graviers, coquilles vides, sables,...), le plus souvent implantés à proximité des locaux d’exploitation. Leur utilisation principale répond à des besoins en surface de circulation des engins de manutention et de transport, en aire de stockage de divers matériels et matériaux de production, en aire de stationnement des divers véhicules nécessaire au bon fonctionnement d’un établissement de production, purification, …

Points de débarquement et de circulation :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 345 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Des installations complémentaires de type quai et cale situés le plus souvent dans les ports conchylicoles sont nécessaires afin de sécuriser, faciliter les transferts de produits, de matériels ou de personnels entre les espaces maritimes et terrestres. Ces ouvrages sont bâtis sur des espaces concédés selon les mêmes méthodes et matériaux que les terre-pleins. Pour accéder à ces espaces des routes, des chemins aménagés ou non sont utilisés.

Prises d’eau et bassins : Les prises d’eau sont destinées à alimenter en eau de mer, via des ouvrages construits souvent sur le DPM (écluse, ventelle, batardeau…), des bassins situés en propriétés privées. Ces bassins servent à des fins de décantation ou de purification.

Décanteurs/rejet d’eau : Recommandation : chaque établissement devra être équipé d’un décanteur pour filtrer les eaux issues des produits de lavage. Ces décanteurs devront recevoir toutes les eaux de lavage et être régulièrement entretenus.

Évaluation environnementale Cet article présente les définitions des différentes étapes et installations de la mytiliculture. Il est sans objet au vu de l’évaluation environnementale.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2 : conditions d’exploitations des concessions

Les conditions d’exploitation des concessions selon le type de culture sont définies de la façon suivante : Article 2.1. : captage

• sur cordes, Type de support • sur pieux (nature du pieu = en bois)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 346 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Densité maximale sur bouchot : • 3000m de cordes de captage pour des bouchots de 50m.

Dimension des installations, Densité maximale sur filière : densité • 6000m de cordes de captage pour des filières de 100m.

Les chantiers à cordes de captage pourront être installés sur une filière dédiée à condition d’en faire la déclaration auprès des services de la DDTM17, avant le 14 avril de chaque année.

Balisage • N° de la concession dans le coin le plus nord-est

• ramassage et éradication des compétiteurs et prédateurs (les Autres ramener à terre pour destruction) obligations • les cordes devront être retirées avant le 30 octobre

Évaluation environnementale Le captage est l’activité qui consiste à collecter le naissain. Le recrutement naturel est suffisant pour toute la production française, il n’y a donc pas de recours à l’écloserie. Le captage se pratique essentiellement sur des cordes en fibres de coco, tendues entre les bouchots d’élevage ou sur les filières. Les Saumonards (ouest de l’île d’Oléron) sont un ensemble de concessions mytilicoles particulières, les bouchots étant uniquement dédiés au captage (bouchots de captage), depuis 1948. Comme pour toutes les autres activités conchylicoles, il est nécessaire de détruire les prédateurs (crépidules, etc. ) et compétiteurs (captage d’huîtres).

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2.2 : élevage

• sur cordes Type de support • sur pieux

Dimension des Densité maximale sur bouchot :

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 347 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 installations, densité • 2 pieux par mètre pour de l’élevage sur bouchot.

Balisage • N° de la concession dans le coin le plus nord-est

• ramassage et éradication des compétiteurs et prédateurs Autres obligations (les ramener à terre pour destruction)

Évaluation environnementale L’élevage « classique » de moules se pratique sur bouchots. Les bouchots sont le plus souvent des pieux en bois de cinq mètres, enfichés pour moitié dans le substrat sur l’estran, et dont la partie supérieure reçoit les moules enroulées sur une corde. L’agencement des bouchots et leur densité à, comme les tables ostréicoles, un impact sur la sédimentation en ralentissant les forçages hydrodynamiques et en les orientant dans le sens des structures. Les moules produisent aussi des biodépôts qui viennent exhausser et enrichir le fond. L’orientation des bouchots dans le sens du courant permet de réduire significativement la sédimentation, et permet de chasser ces biodépôts lorsqu’ils s’accumulent. De même, la limitation à deux pieux par mètres permet de réduire l’effet de « mur » sur le courant. Les professionnels sont encouragés à choisir du bois labellisés pour leurs bouchots (PEFC), garantissant une gestion durable des forêts exploitées.

Évaluation des incidences Natura 2000 L’impact de la sédimentation est à observer sur les habitats et les cortèges d’espèces benthiques.

Article 2.3 : élevage sur filières

Type de support Les conditions seront définies par arrêtés, propres à chaque nouveau Dimension des champ de filières, toutefois la densité maximale par filière ne doit pas installations dépasser : 100 suspentes de 4m par filière de 100m Densité

• N° de la concession dans le coin le plus nord-est Balisage • celui des phares et balises.

Autres obligations • nécessité de disposer d’un navire agrée pour cette activité par le CSN

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 348 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

• ramassage et éradication des compétiteurs et prédateurs (les ramener à terre pour destruction)

Évaluation environnementale L’exploitation de moules sur filière consiste à placer les moules sur des descentes lestées (cordes), et de les attacher à une aussière, suspendue à la surface par des bouées. Cette pratique permet d’accélérer la croissance des moules : ne subissant pas l’exondation, elles peuvent s’alimenter en continu. Cette méthode d’élevage est pratiquée depuis les années 1960 dans le Pertuis Breton 60 . Les filières peuvent constituer un frein à l’hydrodynamisme, résultant en une zone moins agitée en aval des courants et houles dominantes, où le dépôt sédimentaire est favorisé. En revanche, au sein de la Maleconche, les courants longeant les côtes ouest d’Oléron sont suffisants pour remobiliser ces sédiments 61 . L’installation de chaque champ de filières permet de définir des zones où les courants remobilisent suffisamment ces sédiments. De plus, la limitation du nombre de suspentes permet de diminuer l’effet « mur » sur les courants. La baisse du taux d’oxygène dissous est aussi parfois évoquée, en dessous des filières. Cependant, la zone des pertuis, soumise à la houle et aux courants de marée, est régulièrement réoxygéné et il n’est pas constaté de baisse du taux d’oxygène dissous à l’aplomb des filières. Enfin les structures composant chaque filière sont colonisés par la faune et la flore sessile, le champ de filière devient ainsi un haut-lieu de biodiversité : accueil de petits poissons par effet récif, et du lot de prédateurs qui peuvent s’en nourrir. Ce phénomène a lui aussi été observé lors des plongées de contrôles des agents de la DDTM17 62 . Des études de suivi sont mises en place pour les filières mytilicoles du Pertuis Breton et de la baie d’Yves depuis leur installation ; les filières de l’anse de la Maleconche seront de la même façon suivies scientifiquement afin de déterminer les éventuels effets sur les communautés animales et végétales, benthiques et pélagiques, ainsi que sur la dynamique sédimentaire et l’hydrodynamisme. Ces résultats seront pris en compte dans les prochaines révisions du SDS.

Évaluation des incidences Natura 2000 L’élevage sur filières n’a pas d’effets significatifs sur les espèces Natura 2000 ; seul l’enrichissement et l’exhaussement des fonds à l’aplomb des filières peut présenter un risque

60 ROBERT et al. , 2004. L’élevage conchylicole sur filière : revue bibliographique . 61 TECHMAR I NTERNATIONAL , 2008. Implantation de filières conchylicoles dans l’anse de la Maleconche – Pertuis d’Antioche . 62 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014d. Rapports des plongées de contrôle des installations conchylicoles . (comm. pers.)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 349 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 pour les habitats Natura 2000. D’après les suivis des filières mytilicoles de la baie d’Yves et de l’Aiguillon, ces conséquences sont non significatives. Le suivi scientifique qui va être mis en place pour La Maleconche aura pour objectif de suivre ces mêmes effets, et les conclusions seront prises en compte dans les prochaines évaluations du SDS.

Article 2.4 : mise en dépôts

• sur cordes, Type de support • sur pieux

Dimension des Voir réglementation particulière de gestion du banc installations, densité

Balisage • N° de la concession dans le coin le plus nord-est

• ramassage et éradication des compétiteurs et prédateurs Autres obligations (les ramener à terre pour destruction)

Évaluation environnementale Mêmes remarques que pour l’élevage sur bouchots. La zone de dépôts est temporaire, et ne doit pas devenir un lieu de stockage des déchets.

Évaluation des incidences Natura 2000 Mêmes remarques que pour l’élevage sur bouchots.

Article 2.5 : essais Toute pratique contraire aux dispositions du présent arrêté, envisagée à titre d’essais, doit faire l’objet d’une autorisation de la part du Préfet du Département de la Charente-Maritime qui pourra, s’il l’estime nécessaire, après avis de l’IFREMER, du Comité Régional Conchylicole et de la Commission des Cultures Marines s’y opposer ou y mettre fin à tout moment. Il sera systématiquement imposé un retour d’expériences.

Évaluation environnementale Dans l’optique d’une diversification des pratiques de cultures et des espèces commerciales, et au vu des actualités (mortalités mytilicoles et ostréicoles), il est important de permettre et d’encadrer la mise au point de nouvelles pratiques. Suivant les textes réglementaires et la

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 350 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 décision des autorités compétentes, ces essais devront se conformer à une évaluation des incidences Natura 2000, et/ou d’un dossier loi sur l’eau, etc. Il est important d’enclencher la démarche de suivi environnemental dès la naissance d’un nouveau projet, car il est plus facile, et plus pertinent, de mettre en cohésion le nouveau projet avec les enjeux environnementaux, plutôt que de corriger ces effets a posteriori par des mesures environnementales.

Évaluation des incidences Natura 2000 De la même façon, la démarche d’évaluation des incidences Natura 2000 est recommandée (même si elle n’est pas nécessaire), afin d’encadrer les nouvelles pratiques dès leur conception. De plus, la réalisation systématique et spontanée d’une telle évaluation pour chaque nouveau projet est le témoin de la prise en compte de l’environnement par la profession, contribue à son image, et permet de gagner du temps si une telle évaluation est demandée dans le futur.

Article 2.6 : périodes exceptionnelles En cas de conditions particulières (mortalités, phénomènes climatiques ou autres), des dérogations au présent article pourront être proposées par la Commission de DPM du CRC et validées par la CCM compétente.

Évaluation environnementale Cet article ne peut être évalué ici, puisqu’il dépend des conditions exceptionnelles qui le justifient. Les mesures prises par cet article devront être évaluées d’un point de vue environnemental, tout en tenant compte de l’urgence de la situation, sans oublier l’aspect socio-économique (survie des entreprises, maintien d’emploi, etc. ).

Évaluation des incidences Natura 2000 Même remarque que pour l’évaluation environnementale.

Article 3 : nettoyage et entretien des concessions

Obligations d’entretien des concessions : Outre les obligations qui leur incombent par ailleurs, les concessionnaires sont tenus : — d’entretenir en permanence leurs ailes de bouchots en parfait état,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 351 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

— d’enlever les vestiges d’installations antérieures (arrachage des vieux pieux) et tous détritus de toutes sortes.

L’utilisation de tout produit chimique (essence, gazole, chlore, etc) pour la destruction des compétiteurs ou prédateurs par brûlage et pulvérisation est strictement interdite. Les concessionnaires sont par ailleurs tenus, soit de participer aux opérations collectives de nettoyage et d’entretien des bancs concédés, soit d’y contribuer financièrement, au prorata des longueurs qu’ils exploitent. Les modalités d’exécution de cette obligation d’entretien sont définies, le cas échéant, par décision du Comité Régional Conchylicole Poitou-Charentes. En cas de carence du Comité Régional de la Conchyliculture, le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer est habilité, après avis de l’IFREMER à prendre toute mesure susceptible d’y remédier.

Traitement des déchets : Les déchets non organiques sur les concessions ou hors concessions devront être ramenés à terre conformément au Code de l’environnement pour entreposage, valorisation, ou destruction. Ils ne devront, en aucun cas, rester sur place au risque de causer un dommage pour les autres usagers. Ces déchets ne doivent pas être rependu au sol, même broyés afin de ne pas causer de dommage sanitaire par infiltration. Les moules transférées d’autres régions ou importées d’autres pays devant être détruites, ne doivent en aucun cas être rejetées en mer.

Ramassage et éradication des compétiteurs et prédateurs : Les compétiteurs et prédateurs (reconnus comme tels par l’autorité environnementale), étoiles de mer, bigorneaux perceurs, crépidules ainsi que les algues qui s’y développeraient, doivent être ramenés à terre pour destruction ou recyclage. Toute autre destruction pourra être sanctionnée.

Évaluation environnementale Cet article impose de maintenir les concessions mytilicoles en parfait état (comme énoncé dans l’acte de concession). Il serait intéressant d’étudier les méthodes de

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 352 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 valorisation/destruction employées par les professionnels pour les bouchots usagés. Les récupérer pour consolider les bords de chenaux pourrait être une voie de valorisation intéressante.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 4 : balisage – identification – échouage – disposition des installations

Le numéro matricule de chaque concession est inscrit soit sur une borne, soit sur un repère, soit sur une planchette ou une bouée, régulièrement entretenu, placé à son sommet le plus nord-est, de telle sorte que l’identification en soit plus aisée, sauf dans le cas d’une politique d’aménagement particulière du secteur. Les ailes de bouchots doivent être balisées à leurs deux extrémités par le moyen le plus approprié : balise ployante ou bouée.

Disposition des concessions : Dans les zones de bouchot, le concessionnaire est tenu de disposer ses installations de façon que toutes ses embarcations puissent circuler librement à l’intérieur de la zone concédée, sans aucune gêne pour les voisins immédiats. Les installations sont disposées parallèlement les unes aux autres, selon des critères morphologie et hydrodynamique propres aux secteurs considérés. Dans tous les cas les installations devront suivre le sens général du banc, tel qu’il est défini par le comité de banc en concertation avec le CRCPC et la DDTM17.

Évaluation environnementale Le balisage permet d’éviter le danger pour la navigation que représentent les bouchots (à marée haute ou basse). La disposition des bouchots permet une meilleure circulation des masses d’eau, et donc facilite l’élimination des biodépôts et du sédiment accumulé par les bouchots. L’envasement des concessions est un sujet à aborder en comité de banc.

Évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 353 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 5 : définition des secteurs mytilicoles

Des zones homogènes correspondantes aux enveloppes d’exploitation de la mytiliculture sont définies par une cartographie, identifiées par bancs (cf cartes en annexe) et numérotées de 88 à 97.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

II.4. Politique spéciale d’aménagement de zones

Article 1 : zones homogènes

Des zones homogènes correspondantes aux enveloppes d’exploitation de l’ostréiculture sont définies par une cartographie, identifiées par banc (cf cartographie en annexe) et numérotées de 1 à 87. Des zones homogènes correspondantes aux enveloppes d’exploitation de la mytiliculture sont définies par une cartographie, identifiées par banc (cf cartographie en annexe) et numérotées de 88 à 97.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 354 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Article 2 : conditions d’exploitation

Dans un cadre général, les dispositions prévues par le titre II de ce présent schéma de structures sont applicables sur l’ensemble des zones. Compte tenu de la spécificité culturale, physico-chimique et biologique de chaque zone, des dispositions particulières sont fixées selon les modalités établies dans le chapitre suivant.

Évaluation environnementale Cet article est sans objet au vu de l’évaluation environnementale, et/ou n’a pas d’effets significatifs.

Évaluation des incidences Natura 2000 Cet article est sans objet au vu de l’évaluation des incidences Natura 2000, et/ou n’a pas d’effets significatifs sur les espèces et habitats Natura 2000.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 355 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 356 CONCLUSION DU VOLET ENVIRONNEMENTAL

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 357 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

La réalisation du volet environnemental du schéma des structures des exploitations de cultures marines de Charente-Maritime a permis de poser par écrit les enjeux auxquels la conchyliculture et son environnement ont à faire face aujourd’hui. Ce volet a aussi permis d’évaluer les effets des pratiques conchylicoles sur l’environnement et les écosystèmes. Il en résulte que la conchyliculture en général, n’a pas d’effets délétères définitifs à l’échelle départementale. Ces pratiques sont respectueuses de l’environnement ; néanmoins, certaines peuvent être améliorées. En particulier, il est nécessaire de relancer des expérimentations sur les voies de valorisation des déchets (plastiques et coquilliers).

Cette évaluation environnementale a été réalisée sur la base d’une synthèse bibliographique, rassemblant les avancées scientifiques au moment de sa réalisation. Cependant, il reste des points à éclaircir (interactions entre les zostères naines et la conchyliculture), et des suivis se poursuivent, notamment ceux autour des filières en eaux profondes ou de la sédimentation dans le bassin Marennes-Oleron. Ce document pourra être modifié pour tenir compte des prochaines découvertes. Les mesures et conclusions adoptées à l’issue de l’évaluation pourront également être revues, afin de permettre une intégration dynamique des pratiques conchylicoles à l’environnement.

I. MESURES D’OPPOSITION AUX EFFETS NÉGATIFS

I.1. Évitement

• Mesure 1.1 : il est interdit d’utiliser des produits phytosanitaires, notamment en marais. L’entretien des abords de bâtiments doit être mécanique ou manuel, pour favoriser la biodiversité.

• Mesure 1.2 : il est interdit d’utiliser des biocides anti-fouling (lui préférer un revêtement anti-adhésif ou le grattage de la coque), pour éviter une contamination du milieu marin.

• Mesure 1.3 : le passage du cercle sur les herbiers de zostères est interdit en dehors des concessions, et est à éviter à l’intérieur des concessions, où toute autre solution de désenvasement devra être recherchée au préalable.

• Mesure 1.4 : si une fauche du marais est nécessaire et en cas de nidification constatée,

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 358 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

celle-ci doit l’être obligatoirement en dehors des périodes de nidification (début avril à fin juin), pour permettre l’envol des jeunes oiseaux.

• Mesure 1.5 : il est recommandé d’utiliser des produits portant l’Écolabel Européen et/ou la Norme Française Environnement (NF Environnement). Ces labels distinguent des produits dont l’impact sur l’environnement est minoré. 1

• Mesure 1.6 : une démarche volontaire de déplacement de l’enveloppe conchylicole sera encouragée en vue d’échanger des parcelles colonisées par des zostères ou des hermelles avec de nouvelles parcelles vierges, de production équivalente.

• Mesure 1.7 : gestion des déchets conchylicoles : Une réflexion globale sur la gestion des déchets est en cours, avec la création d’un comité de pilotage associant professionnels, pouvoirs publics et associations, le but de ce comité est de trouver des solutions aux traitements des déchets, aussi bien en termes de tri sélectif, de recyclage, de localisation géographique des collectes, de financement, d’emploi que de respect de l’environnement et du paysage.

I.2. Réduction

• Mesure 2.1 : il est recommandé d’utiliser des huiles lubrifiantes biodégradables (engin de levage, moteur de bateau, tronçonneuse, etc. ) en lieu et place des huiles conventionnelles, afin de limiter l’impact d’un déversement potentiel. 2

• Mesure 2.2 : chaque réorganisation de parcelles ou bancs devra être étudiée de façon à minimiser l’impact sur la sédimentation : création de grandes allées, orientation des structures dans le sens du courant, afin de limiter l’effet de ralentissement sur l’hydrodynamisme, et ainsi favoriser la remobilisation. Ces restructurations feront l’objet d’étude au cas par cas, et seront soumises pour avis à la commission de cultures-marines dont la DREAL est membre.

• Mesure 2.3 : la profession doit réfléchir à diminuer le nombre de résines plastiques

1 « Ecolabels.fr – le site des écolabels ». 2 « Loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d’orientation agricole ».

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 359 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

utilisées, afin de faciliter le tri et le transport lors du retraitement. Il est aussi nécessaire de poursuivre les efforts de recherche et d’amélioration des voies de valorisation de ces plastiques.

I.3. Compensation

Aucun effet négatif significatif de l’activité conchylicole ne nécessite de mesures compensatoires.

II. AUTRES MESURES

II.1. Suivis scientifiques

• Mesure 3.1 : la profession s’engage à partager les connaissances portant sur la dynamique des herbiers, et les effets de la conchyliculture sur ces herbiers.

II.2. Évolutions de la profession

• Mesure 4.1 : l’élevage d’autres espèces (salicornes, crustacés, algues, mollusques, etc. ) doit être favorisé afin de diversifier les pratiques et sortir de la mono-culture spécifique.

• Mesure 4.2 : la profession pourra organiser un suivi des paramètres physico-chimiques de son environnement. Ce suivi pourra en outre favoriser un gain de poids médiatique de la profession, qui pourra s’appuyer sur des bases scientifiques en cas de désaccord.

• Mesure 4.3 : les instances dirigeantes de la profession s’engagent à améliorer l’accès à l’information environnementale pour les professionnels, et notamment sur le site du CRC : accès au schéma des structures, au volet environnemental, aux contrats et chartes Natura 2000, aux DocOb des différents sites Natura 2000, etc.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 360 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

III. CONCLUSION FINALE

Cette étude environnementale a permis de montrer que la conchyliculture n’a qu’un impact mineur sur son environnement, dont elle dépend étroitement. Les méthodes d’élevage, issues de pratiques ancestrales, sont aujourd’hui modernes et modernisées, mais n’en reste pas moins bien intégrées aux écosystèmes, avec lesquels elles ont tissées une étroite relation. Cette relation se matérialise parce que l’on appelle des services écosystémiques , à savoir des services rendues à l’homme par un écosystème, ou dans le cas présent, par un ensemble de pratiques pastorales. Ainsi, la filtration des masses d’eau, le piégeage du carbone et de l’azote, ou encore le rôle de « sentinelle du milieu marin » ne sont que quelques exemples de ce que la conchyliculture apporte à notre société. Néanmoins, ce sont des pratiques d’élevage vulnérables, puisque soumises aux aléas climatiques et aux pollutions littorales ; il est donc nécessaire de tenir compte de cette fragilité, afin de pérenniser l’activité. Enfin, il faut rappeler ici que la conchyliculture est d’une importance capitale pour le département, à la fois économiquement, mais aussi à travers son patrimoine et son histoire : une étude parue dans le journal « Sud-Ouest », durant l’été 2014, révèle que plus d’un tiers des votants considère l’ostréiculture comme l’activité économique la plus emblématique de la région Poitou-Charentes, plus de 10 % devant le tourisme, en seconde place. Les huîtres sont par ailleurs le deuxième produit emblématique de la région, derrière le Cognac 3.

3 SUD O UEST et al. , 2014. Poitou-Charentes : les résultats du sondage « Quelle image avez-vous de votre région ? »

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 361 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 73 : vue aérienne des marais de La Seudre, emblématique du département

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 362 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ...... 5 PRÉSENTATION DU PROJET ...... 7 I. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE...... 8 I.1. Natura 2000...... 8 I.2. Évaluation environnementale...... 9 I.3. Évaluation des incidences au titre de Natura 2000...... 10 II. PRINCIPES ET OBJECTIFS DU SCHÉMA DES STRUCTURES...... 11 II.1. Principes et textes réglementaires...... 11 II.2. Objectifs du schéma des structures...... 12 III. MISE EN PLACE DU SCHÉMA DES STRUCTURES ET RÉVISION...... 13 III.1. Mise en place du schéma des structures dans le département de la Charente-Maritime...... 13 III.2. Révision du schéma des structures...... 14 IV. PÉRIMÈTRE D’APPLICATION...... 14 V. ZONES D’INTERETS COMMUNAUTAIRES...... 19 VI. L’OSTRÉICULTURE...... 20 VI.1. Biologie de l’huître creuse du Pacifique...... 20 VI.1.A. Caractérisques et réparon...... 20 VI.1.B. Alimentaon...... 21 VI.1.C. Prédaon...... 22 VI.1.D. Reproducon...... 22 VI.2. Historique de l’ostréiculture sur les côtes de Charente-Maritime...... 23 VI.3. Mise en culture et production de l’huître creuse japonaise...... 25 VI.4. Données socio-économiques sur l’ostréiculture,...... 26 VII. LA MYTILICULTURE...... 29 VII.1. Biologie de la moule commune...... 29 VII.1.A. Caractérisques et réparon...... 29 VII.1.B. Alimentaon...... 30 VII.1.C. Prédaon et vie associée...... 31 VII.1.D. Reproducon...... 31 VII.2. Historique de la mytiliculture sur les côtes de Charente-Maritime...... 31 VII.3. Mise en culture et production de la moule commune...... 32 VII.4. Données socio-économiques sur la mytiliculture,...... 33 VII.4.A. Les bouchots...... 34 VII.4.B. Les filières...... 34 VIII. L’EXPLOITATION EN MARAIS...... 35 VIII.1. Périmètre des marais...... 35 VIII.2. La transformation des marais...... 37 VIII.3. Les diverses formes de marais...... 38 VIII.4. Les différentes structures de claires en marais...... 39 VIII.5. Les natures d’élevage en marais...... 41

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 363 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VIII.5.A. OSTRÉICULTURE EN MARAIS...... 42 VIII.5.B. PÉNÉICULTURE (CREVETTE IMPÉRIALE)...... 43 VIII.5.C. VÉNÉRICULTURE (PALOURDE)...... 44 VIII.6. Les pratiques d’élevage en marais...... 45 VIII.6.A. L’ostréiculture...... 45 VIII.6.B. La pénéiculture...... 45 VIII.6.C. La vénériculture...... 45 VIII.7. La réglementation en marais...... 46 VIII.7.A. Les travaux en marais...... 46 IX. INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS...... 47 IX.1. Ports et zones de mouillage...... 47 IX.1.A. Ostréiculture...... 47 IX.1.B. Myliculture...... 47 IX.2. Navires...... 48 IX.2.A. Ostréiculture...... 48 IX.2.B. Myliculture...... 48 IX.2.C. Évoluon...... 49 IX.3. Installations à terre...... 49 IX.3.A. Établissements de producon et de condionnement...... 50 ÉTAT INITIAL ENVIRONNEMENTAL ...... 55 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE...... 57 I. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU LITTORAL DE CHARENTE-MARITIME...... 57 I.1. Situation...... 57 I.2. Hydrologie...... 60 I.3. Géologie et sols...... 65 I.4. Relief et Bathymétrie...... 67 I.5. Climat...... 69 I.6. Hydrodynamisme...... 69 I.7. Risques...... 71 I.7.A. Risques naturels...... 71 I.7.B. Risques chimiques, biologiques et sanitaires...... 72 II. QUALITES DES MILIEUX, NUISANCES ET POLLUTIONS...... 73 II.1. Salinité...... 73 II.2. Qualité des eaux...... 74 II.2.A. Localisaon des points de surveillance :...... 80 II.3. Qualité de l’air...... 82 II.4. Nuisances sonores...... 82 ENVIRONNEMENT NATUREL...... 83 I. ZONES INVENTORIÉES ET PROTÉGÉES...... 83 I.1. Inventaires...... 83 I.1.A. ZICO...... 83 I.1.B. ZNIEFF...... 83 I.2. Zones Natura 2000...... 86 I.3. Autres mesures de protection...... 88 I.3.A. Réserves naturelles...... 88 I.3.B. Parc naturel régional...... 88 I.3.C. Site RAMSAR...... 89 I.3.D. Parc Naturel Marin...... 91

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 364 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

I.3.E. Conservatoire du lioral...... 93 I.3.F. Sites classés et sites inscrits...... 94 II. ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ...... 97 II.1. Définitions...... 97 II.1.A. Espèce ou habitat patrimonial...... 97 II.1.B. Espèce ou habitat remarquable...... 97 II.1.C. Espèce ou habitat déterminant...... 97 II.1.D. Espèce ou habitat d’intérêt communautaire...... 98 II.2. Habitats...... 98 II.2.A. Les marais marimes...... 99 II.2.B. Les vasières interdales...... 100 II.2.C. Les estuaires...... 101 II.2.D. Les herbiers de zostères naines...... 102 II.3. Faune...... 104 II.3.A. Oiseaux...... 104 II.3.B. Mammifères...... 104 II.3.C. Poissons...... 104 II.3.D. Reples...... 104 II.3.E. Amphibiens...... 105 II.4. Flore...... 105 II.5. Ressources...... 105 II.5.A. Forêts...... 105 II.5.B. Marais...... 106 II.5.C. Réseau hydrographique...... 107 II.5.D. Ressources halieuques...... 109 II.5.E. Sol et sous-sol...... 109 ENVIRONNEMENT HUMAIN...... 111 I. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES...... 111 I.1. Les cultures marines...... 111 I.1.A. L’ostréiculture...... 112 La culture d’huîtres est considérée comme une acvité historique et patrimoniale. Elle a subi de nombreux remous au cours du temps à cause de crises de mortalités qui ont émaillé son histoire. Aujourd’hui les ostréiculteurs de Charente-Marime culvent l’huître creuse japonaise Crassostrea gigas (Thunberg, 1793)...... 112 I.1.B. La myliculture...... 112 I.2. La pêche...... 112 I.2.A. La pêche professionnelle...... 112 I.2.B. La pêche à pied professionnelle...... 113 I.2.C. La pêche à pied de loisir...... 114 I.3. Les activités industrielles...... 115 I.3.A. Les acvités industrielles portuaires...... 115 I.3.B. Les extracons de matériaux en mer...... 115 I.4. Le tourisme...... 116 I.4.A. Le nausme...... 116 I.4.B. Le tourisme balnéaire...... 116 I.5. L’agriculture...... 117 II. CADRE DE VIE ET PAYSAGE...... 117 II.1. Le paysage...... 118 II.2. Le patrimoine bâti...... 120 II.2.A. Les forficaons liorales...... 120

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 365 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.2.B. Les phares...... 120 II.2.C. Les carrelets...... 121 II.2.D. Les écluses à poissons...... 121 II.2.E. Les cabanes...... 121 II.3. Un littoral de plus en plus urbanisé...... 122 II.4. Outils et plans de gestion du littoral...... 123 ÉTAT INITIAL NATURA 2000 ...... 127 PRÉSENTATION DES SITES NATURA 2000...... 128 I. FIER D’ARS, FOSSE DE LOIX...... 129 I.1. Description et intérêt du site...... 131 I.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 131 I.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 131 I.4. Répartition de la surface du site...... 131 I.5. Enjeux de conservation...... 132 I.6. Synthèse du site...... 132 II. MARAIS DE ROCHEFORT, ANSE DE FOURAS, BAIE D’YVES...... 133 II.1. Description et intérêt du site...... 134 II.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 135 II.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 135 II.4. Répartition de la surface du site...... 135 II.5. Enjeux de conservation...... 136 II.6. Synthèse du site...... 136 III. MARAIS DE BROUAGE ET D’OLÉRON NORD...... 137 III.1. Description et intérêt du site...... 139 III.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 140 III.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 140 III.4. Répartition de la surface du site...... 140 III.5. Enjeux de conservation...... 141 III.6. Synthèse du site...... 142 IV. MARAIS POITEVIN...... 143 IV.1. Description et intérêt du site...... 145 IV.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 146 IV.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 146 IV.4. Répartition de la surface du site...... 146 IV.5. Enjeux de conservation...... 147 IV.6. Synthèse du site...... 148 V. MARAIS NORD ET FALAISES DE L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE...... 149 V.1. Description et intérêt du site...... 151 V.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 152 V.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 152 V.4. Répartition de la surface du site...... 152 V.5. Enjeux de conservation...... 152 V.6. Synthèse du site...... 153 VI. PRESQU’ÎLE D’ARVERT, BONNE ANSE, BRÉJAT ET SAINT AUGUSTIN...... 154 VI.1. Description et intérêt du site...... 156 VI.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 156 VI.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 156 VI.4. Répartition de la surface du site...... 157

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 366 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

VI.5. Enjeux de conservation...... 157 VI.6. Synthèse du site...... 158 VII. MARAIS ET ESTUAIRE DE LA SEUDRE, ÎLE D’OLÉRON...... 159 VII.1. Description et intérêt du site...... 161 VII.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 161 VII.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 162 VII.4. Répartition de la surface du site...... 162 VII.5. Enjeux de conservation...... 163 VII.6. Synthèse du site...... 163 VIII. ESTUAIRE ET BASSE VALLÉE DE LA CHARENTE...... 164 VIII.1. Description et intérêt du site...... 166 VIII.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 167 VIII.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 167 VIII.4. Répartition de la surface du site...... 167 VIII.5. Enjeux de conservation...... 168 VIII.6. Synthèse du site...... 168 IX. PERTUIS CHARENTAIS, ROCHEBONNE...... 169 IX.1. Description et intérêt du site...... 171 IX.2. Espèces/Habitats déterminants et patrimoniaux présents sur le site...... 172 IX.3. Habitats potentiellement en interaction avec la conchyliculture...... 172 IX.4. Répartition de la surface du site...... 172 IX.5. Enjeux de conservation...... 172 IX.6. Synthèse du site...... 173 PRÉSENTATION DES HABITATS NATURA 2000...... 174 I. 1110 – BANCS DE SABLE À FAIBLE COUVERTURE PERMANENTE D’EAU MARINE...... 174 II. 1130 – ESTUAIRES...... 177 III. 1140 – REPLATS BOUEUX OU SABLEUX EXONDÉS À MARÉE BASSE...... 179 IV. 1150 – LAGUNES CÔTIÈRES *...... 184 V. 1160 – GRANDES CRIQUES ET BAIES PEU PROFONDES...... 186 VI. 1170 – RÉCIFS...... 188 VII. 1210 – VÉGÉTATION ANNUELLE DES LAISSES DE MER...... 193 VIII. 1310 – VÉGÉTATIONS PIONNIÈRES À SALICORNIA ET AUTRES ESPÈCES ANNUELLES DES ZONES BOUEUSES ET SABLEUSES...... 195 IX. 1320 – PRÉS À SPARTINA (SPARTINION MARITIMAE)...... 196 X. 1330 – PRÉS-SALÉS ATLANTIQUES (GLAUCO-PUCCINELLIETALIA MARITIMAE)...... 198 XI. 1410 – PRÉS-SALÉS MÉDITERRANÉENS (JUNCETALIA MARITIMI)...... 200 XII. 1420 – FOURRÉS HALOPHILES MÉDITERRANÉENS ET THERMO-ATLANTIQUES (SARCOCORNIETEA FRUTICOSI)...... 202 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 205 I. HIÉRARCHISATION DES ENJEUX...... 206 II. ENJEUX PRIORITAIRES...... 207 II.1. Gestion qualitative de l’eau douce et salée...... 207 II.1.A. Polluons...... 207 II.1.B. Ouls de geson et de réglementaon...... 211 II.2. Gestion quantitative de l’eau douce...... 216 II.3. Conclusion sur la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau...... 217

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 367 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.4. Gestion du marais...... 218 II.5. Conflits d’usage...... 221 II.6. Abandon et entretien des parcs ostréicoles...... 224 II.6.A. Abandon...... 224 II.6.B. Entreen...... 225 III. ENJEUX IMPORTANTS...... 226 III.1. Pêche à pied de loisir...... 226 III.2. Gisements naturels...... 229 III.3. Gestion des déchets...... 232 III.4. Sédimentation...... 235 III.4.A. Bref historique, , ,...... 235 III.4.B. Processus sédimentaires induits par la conchyliculture...... 238 III.4.C. La sédimentaon aujourd’hui...... 239 IV. ENJEUX SECONDAIRES...... 244 IV.1. Diversification des activités au sein de la profession...... 244 IV.2. Maintien et valorisation du patrimoine conchylicole...... 246 IV.3. Efficacité et rapidité du dialogue avec les scientifiques et les autorités...... 247 IV.3.A. Instances administraves...... 248 IV.3.B. Instances scienfiques...... 248 IV.3.C. Euroshell...... 248 IV.3.D. ORQuE-SudOE...... 249 IV.4. Protection des herbiers de zostères...... 250 V. AUTRES ENJEUX...... 256 EFFETS DE LA CONCHYLICULTURE SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 259 I. EFFETS DES PRATIQUES CONCHYLICOLES...... 260 I.1. Évaluation environnementale...... 260 I.1.A. Praques d’élevage...... 260 I.1.B. Ulisaon de composés plasques...... 269 I.1.C. Ulisaon de composés métalliques...... 276 I.1.D. Ulisaon de composés chimiques...... 278 I.2. Évaluation des incidences Natura 2000...... 282 I.2.A. Sur les habitats Natura 2000...... 282 I.2.B. Sur les espèces Natura 2000...... 299 II. EFFETS DU SCHÉMA DES STRUCTURES...... 307 II.1. Structures d’exploitation ostréicoles et mytilicoles...... 307 II.1.A. Condions générales d’exploitaon...... 307 II.1.B. Ostréiculture : condions parculières...... 314 II.1.C. Myliculture : condions parculières...... 319 II.2. Réglementation générale des exploitations ostréicoles...... 323 II.3. Réglementation générale des exploitations mytilicoles...... 344 II.4. Politique spéciale d’aménagement de zones...... 354 CONCLUSION DU VOLET ENVIRONNEMENTAL ...... 357 I. MESURES D’OPPOSITION AUX EFFETS NÉGATIFS...... 358 I.1. Évitement...... 358 I.2. Réduction...... 359 I.3. Compensation...... 360 II. AUTRES MESURES...... 360 II.1. Suivis scientifiques...... 360

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 368 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

II.2. Évolutions de la profession...... 360 III. CONCLUSION FINALE...... 361 TABLE DES MATIÈRES ...... 363 INDEX DES ILLUSTRATIONS ...... 370 BIBLIOGRAPHIE ...... 373 ANNEXES ...... 405 ANNEXE I : LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES...... 406 ANNEXE II : GLOSSAIRE...... 408 ANNEXE III : STATISTIQUES D’UTILISATION DES COLLECTEURS...... 424 ANNEXE IV : PHOTOGRAPHIES DES OUTILS ET MÉTHODES...... 425 Ostréiculture...... 425 Captage...... 425 Élevage...... 426 Affinage...... 427 Mytiliculture...... 427 Captage...... 427 Élevage...... 428 Récolte...... 429 Infrastructures et équipements...... 429 Bateaux...... 429 Établissements à terre...... 430 ANNEXE V : LISTE DES ESPÈCES ET HABITATS DES SITES NATURA 2000...... 431 Fosse de Loix, Fier d’Ars (FR5410012_FR5400424)...... 431 Rochefort, Fouras, baie d’Yves (FR5410013_FR5400429)...... 439 Marais de Brouage, Oléron nord (FR5410028_FR5400431)...... 451 Marais Poitevin (FR5410100_FR5400446)...... 463 Marais et falaises de l’estuaire de la Gironde (FR5412011_FR5400438)...... 475 Arvert, Bonne Anse, Bréjat, St Augustin (FR12012_FR00434)...... 484 Marais et estuaire de la Seudre, île d’Oléron (FR12020_FR00432)...... 492 Estuaire et basse vallée de la Charente (FR12025_FR00430)...... 499 Pertuis Charentais, Rochebonne (FR5412026_FR5400469)...... 509 ANNEXE VI : ANNEXES DES DIRECTIVES ET CONVENTIONS...... 515 Annexe I de la Directive Oiseaux...... 515 Classification des espèces de la Directive Oiseaux...... 517 Annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore...... 520 Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore...... 522 Annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore...... 524 Annexe V de la Directive Habitats-Faune-Flore...... 526 Annexe I de la Convention de Berne...... 526 Annexe II de la Convention de Berne...... 527 Annexe III de la Convention de Berne...... 534 Annexe V de la Convention OSPAR...... 543 FICHES ...... 545 ZONES HOMOGÈNES ...... 545

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 369 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 INDEX DES ILLUSTRATIONS

Illustration 1 : carte des zones englobées par le périmètre du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime. Différenciation entre le Domaine Public Maritime (DPM) et les zones de marais, privées...... 13 Illustration 2 : carte des zones englobées par le périmètre du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime. Focale sur le Pertuis Breton. Différenciation entre les exploitations ostréicoles, mytilicoles, et les gisements naturels...... 14 Illustration 3: carte des zones englobées par le périmètre du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime. Focale sur le Pertuis d’Antioche. Différenciation entre les exploitations ostréicoles, mytilicoles, et les gisements naturels...... 15 Illustration 4: carte des zones englobées par le périmètre du schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime. Focale sur le Pertuis de Maumusson et l’embouchure de la Gironde. Différenciation entre les exploitations ostréicoles, mytilicoles, et les gisements naturels...... 16 Illustration 5 : schéma des principaux organes de l’huître creuse Crassostrea gigas (© Comité National de la Conchyliculture)...... 18 Illustration 6 : avion d'Air Canada en mai 1971, sur la piste de Mérignac, acheminant 80 tonnes d'huîtres canadienne lors de l'opération RESUR (© archives SudOuest)...... 21 Illustration 7 : schémas des différents types de bassins ostréicoles suivant leur vocation. (© CREAA/CRC PC) ...... 26 Illustration 8 : schéma des principaux organes de la moule commune Mytilus edulis (© Comité National de la Conchyliculture)...... 28 Illustration 9 : graphique illustrant les évolutions des navires conchylicoles. Données empiriques obtenues sur la base de discussion avec des professionnels, des retraités, et des données historiques. (© CRC PC/DDTM 17)...... 35 Illustration 10 : carte de localisation du littoral de Charente-Maritime...... 41 Illustration 11 : réseau hydrographique du département de la Charente-Maritime...... 44 Illustration 12 : bancs de captage en sortie de l’estuaire de la Charente et marais ostréicoles sur les rives de la Seudre...... 45 Illustration 13 : carte des habitats physiques marins...... 47 Illustration 14 : relief du département de la Charente-Maritime (courbes de 0 à 5 m, puis tous les 10 m)....48 Illustration 15 : bathymétrie du littoral de Charente-Maritime...... 49 Illustration 16 : schéma du phénomène de submersion par tempête (© SHOM)...... 54 Illustration 17 : exigence réglementaire microbiologique du classement de zone (© IFREMER)...... 59 Illustration 18 : tableau des réseaux d’observations (© IFREMER, 2012)...... 60 Illustration 19 : classement des zones de productions conchylicoles en Charente-Maritime (bivalves non fouisseurs). (© DDTM 17)...... 61 Illustration 20 : points de surveillance dans le pertuis d’Antioche...... 62 Illustration 21 : points de surveillance dans le pertuis Breton...... 62 Illustration 22 : points de surveillance dans la baie de l’Aiguillon...... 62 Illustration 23 : points de surveillance dans le bassin de Marennes Oléron...... 62

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 370 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 24 : points de surveillance dans le fleuve de la Seudre et l’embouchure de la Gironde...... 63 Illustration 25 : points de surveillance dans le pertuis de Maumusson...... 63 Illustration 26 : cartographie des ZICO incluses dans le périmètre du schéma des structures...... 66 Illustration 27 : cartographie des ZNIEFF I et II incluses dans le périmètre du schéma des structures...... 66 Illustration 28 : cartographie des zones Natura 2000 (ZPS et ZSC/SIC) incluses dans le périmètre du schéma des structures...... 68 Illustration 29 : cartographie de la zone RAMSAR et des Réserves Naturelles Nationales incluses dans le périmètre du schéma des structures...... 71 Illustration 30 : carte du projet du Parc Naturel Marin estuaire de la Gironde – Pertuis Charentais. (© Agence des Aires Marines Protégées, 2011a.)...... 73 Illustration 31 : carte du recouvrement forestier en Charente-Maritime...... 86 Illustration 32 : carte du réseau hydrographique en Charente-Maritime (rivières, fleuves, estuaires et chenaux)...... 88 Illustration 33 : carte du site Natura 2000 du Fier d’Ars, fosse de Loix...... 105 Illustration 34 : carte du site Natura 2000 du marais de Rochefort, anse de Fouras, baie d’Yves...... 109 Illustration 35 : carte du site Natura 2000 du marais de Brouage, Oléron Nord...... 114 Illustration 36 : carte du site Natura 2000 du Marais Poitevin...... 120 Illustration 37 : carte du site Natura 2000 du marais nord et falaise de l’estuaire de la Gironde...... 126 Illustration 38 : carte du site Natura 2000 de la presqu’île d’Arvert Bonne Anse, Bréjat et Saint Augustin...131 Illustration 39 : carte du site Natura 2000 du marais et estuaire de la Seudre, île d’Oléron...... 136 Illustration 40 : carte du site Natura 2000 de l’estuaire et de la basse vallée de la Charente...... 141 Illustration 41 : carte du site Natura 2000 des pertuis charentais et du plateau de Rochebonne...... 146 Illustration 42 : Classement des enjeux (note sur 8 : 5 points attribués par les professionnels, 3 points attribués suivant différents critères (médiatisation, importance écologique, etc.))...... 177 Illustration 43 : carte de situation des différents SAGE de Charente-Maritime...... 182 Illustration 44 : photographie de tables ostréicoles abandonnées sur l'estran, et devenues support de colonisation pour de nombreuses huîtres. (© P.A. Py)...... 193 Illustration 45 : photographie d'un gisement d'huîtres creuses. Ici, gisement de la Platerre, à proximité d'Angoulins. (© DDTM 17)...... 199 Illustration 46 : photographie de plusieurs laveurs sur une corde. On distingue nettement la zone où ces laveurs font effet. (© P.A. Py)...... 206 Illustration 47 : photographie d'un laveur. On voit bien la zone battue par la bande, où la vase est remise en suspension. (© P.A. Py)...... 206 Illustration 48 : photographie de cabanes ostréicoles le long d'un port-chenal. Ces bâtiments font partie intégrante de l'identité du département. (© DDTM 17)...... 210 Illustration 49 : herbier de zostères, à Bellevue (île d'Oléron). (© DDTM 17)...... 214 Illustration 50 : carte de localisation des herbiers de zostères sur les côtes de Charente-Maritime...... 218 Illustration 51 : photographie d'un parc ostréicole en pierre. Ici, au nord du département. (© DDTM 17)...219 Illustration 52 : photographie de récifs d'hermelles, se développant sur des tables ostréicoles. (© DDTM 17) ...... 220 Illustration 53 : photographie d'oiseaux au repos sur un chaland (Tournepierres à collier et goélands). Les oiseaux littoraux sont familiers des pratiques conchylicoles. (© Advance / Outdoo)...... 227 Illustration 54: photographie aérienne de claires en marais (île de Ré). On note la multiplicité de petites claires, à proximité de plus grands bassins. (© DDTM 17)...... 229 Illustration 55 : photographie de coquilles d'huîtres broyées, à destination de l'alimentation des oiseaux. (© CRC-PC)...... 231

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 371 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 56 : photographies de coquilles d'huîtres prêtes à être broyées par la société OVIVE. (© CRC- PC)...... 231 Illustration 57 : utilisation des différentes résines plastiques par les conchyliculteurs de Charente-Maritime (source : Trivalor (Inddigo), 2005.)...... 233 Illustration 58 : photographie de film plastique, utilisé lors de la palettisation. (© S. Laval)...... 234 Illustration 59 : photographie de bandes de cerclage. (© S. Laval)...... 236 Illustration 60 : photographie d'un laveur en caoutchouc. (© P.A. Py)...... 237 Illustration 61 : photographie de la coque en aluminium d'un bateau conchylicole. (© DDTM 17)...... 239 Illustration 62 : coupelles sur table. (© CRC-PC)...... 382 Illustration 63 : tubes sur table. (© C. Coutant)...... 382 Illustration 64 : naissain sur collecteurs tubes (le naissain correspond aux points noirs). (© CRC-PC)...... 382 Illustration 65 : naissain sur collecteurs tubes (le naissain correspond aux points noirs). (© CRC-PC)...... 382 Illustration 66 : jeunes huîtres, prêtes à être élevées sur filières. (© CRC-PC)...... 383 Illustration 67 : poches à huîtres sur tables. (© DDTM 17)...... 383 Illustration 68 : lanterne à huîtres, sur filière. (© DDTM 17)...... 383 Illustration 69 : claires ostréicoles en marais. (© DDTM 17)...... 384 Illustration 70 : cordes en fibres de coco sur bouchots, tendues pour le captage. (© DDTM 17)...... 384 Illustration 71 : nouvelain sur corde. (© S. Laval)...... 384 Illustration 72 : jeunes moules mises en culture sur bouchots. (© S. Laval)...... 385 Illustration 73 : jeunes moules mises en culture sur filière. (© S. Laval)...... 385 Illustration 74 : moules "capelées". (© S. Laval)...... 385 Illustration 75 : "pêcheuse", récoltant les moules sur bouchots. (© S. Laval)...... 386 Illustration 76 : "plate" ostréicole. Le navire est petit, et son fond est plat. (© CRC-PC)...... 386 Illustration 77 : "ponton" mytilicole. Le navire est long, et une grue est présente, ainsi que de nombreux autres outils (annexes, laveuse à moule, etc.). (© S. Laval)...... 386 Illustration 78 : "cabane", établissement ostréicole typique. (© DDTM 17)...... 387 Illustration 79 : établissement conchylicole. On distingue les dégorgeoirs, et les machines diverses sous l’appentis. (© DDTM 17)...... 387 Illustration 80 : établissement ostréicole lors du nettoyage et de la préparation d'huîtres commercialisables. (© S. Laval)...... 387 Illustration 81 : hangar ostréicole, juste avant l’expédition. (© S. Laval)...... 387

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Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 404 ANNEXES

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, octobre 2015 405 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ANNEXE I : LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

A.C.C.A. : Association Communale de Chasse Agréée

A.D.A.S.E.A. : Association Départementale pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles A.G.L.I.A. : Association du Grand Littoral Atlantique A.A.M.P. : Agence des Aires Marines Protégées A.M.P. : Aire Marine Protégée C.C.M. : Commission de Cultures Marines C.E.L.R.L. : Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres C.G.17 : Conseil Général de la Charente-Maritime CoPil : Comité de Pilotage C.N.P.N. : Conseil National de la Protection de la Nature C.R.C. (P-C) : Comité Régional de la Conchyliculture (Poitou-Charentes) C.R.E.A.A. : Centre Régional d’Expérimentation et d’Application Aquacole C.V.M. : Chlorure de Vinyle Monomère D.C.E. : Directive Cadre sur l’Eau D.C.S.M.M. : Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin D.D.E. : DichloroDiphényldichloroÉthane D.D.T. : DichloroDiphénylTrichloroéthane D.D.T.M. : Direction Départementale des Territoires et de la Mer D.Ma.R. : Dimension Maximale de Référence D.Mi.R. : Dimension Minimale de Référence DocOb : Document d’Objectifs D.P.I. : Dimension de Première Installation D.P.M. : Domaine Public Maritime D.R.E.A.L. : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement E.N.I.M. : Etablissement National des Invalides de la Marine F.S.C. : Conseil de Gestion de la Forêt (Forest Stewardship Council)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 406 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

F.S.D. : Formulaire Standard de Données H.A.C.C.P. : système d’analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise ( Hazard Analysis Critical Control Point) IFREMER : Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la MER I.N.P.N. : Inventaire National du Patrimoine Naturel L.P.O. : Ligue pour la Protection des Oiseaux M.E.S. : Matière En Suspension M.S.A. : Mutualité Sociale Agricole O.N.C.F.S. : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ORQuE-SudOE : Observatoire de Recherche sur la Qualité de l’Environnement du Grand Sud-Ouest Européen OSPAR : convention d’OSlo-PARis. P.A.D.D. : Projet d’Aménagement et de Développement Durable P.D.U. : Plan de Déplacement Urbain P.E.B.D. : PolyEthylène Basse Densité (aussi PELD, low density) P.E.F.C. : Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières (Pan European Forest Certification) P.E.H.D. : PolyEthylène Haute Densité P.E.T. : PolyEthylene Terephthalate (Poly(Téréphtalate d’Éthylène)) P.L.U.(i.) : Plan Local d’Urbanisme (intercommunal) P.N.M. : Parc Naturel Marin P.N.R. : Parc Naturel Régional P.P. : PolyPropylène P.P.R. : Plan de Prévention des Risques P.S. : PolyStyrène p.S.I.C. : proposition de Site d’Intérêt Communautaire P.V.C. : PolyChlorure de Vinyle (PolyVinyle Chloride) REBENT : REseau de surveillance BENThique REMI : REseau de suivi MIcrobiologique REPHY : REseau de surveillance du PHYtoplancton et des phytotoxines RESCO : RESeau d’observations COnchylicoles (ex REMORA)

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 407 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

R.M.F.17 : association Roule Ma Frite 17 R.N.N. : Réserve Naturelle Nationale ROCCH : Réseau d’Observation de la Contamination Chimique (ex RNO) S.A.G.E. : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux S.A.R.L. : Société à Responsabilité Limitée S.D.A.G.E. : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux S.Co.T. : Schéma de Cohérence Territoriale S.D.S. : Schéma Des Structures S.I.C. : Site d’Intérêt Communautaire T.B.T. : TrybuTylÉtain T.D.E. : TrichloroDiphényldichloroÉthane U.I.C.N. : Union Internationale pour la Conservation de la Nature Z.I.C.O. : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux Z.N.I.E.F.F. : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique Z.P.P.A.U.P. : Zone de Protection du Patrimoine, Architectural, Urbain et Paysager Z.P.S. : Zone de Protection Spéciale Z.S.C. : Zone Spéciale de Conservation

ANNEXE II : GLOSSAIRE

Abotteau : petite levée de terre séparant deux claires, ou traversant une claire sur une partie de sa surface.

Affinage : troisième stade des travaux ostréicoles, ayant pour but d’améliorer la présentation, le goût et la couleur des huîtres. Les animaux sont déposés dans des claires en nombre réduit, pendant une durée variable (quelques jours à mois).

Anoxie : se dit de vases ou d’eau dont la concentration en oxygène dissous est nulle. Les organismes qui y vivent sont anaérobies (pratiquent la fermentation). Quand la concertation en oxygène dissous est faible mais non nulle, on parle d’hypoxie.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 408 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Antifouling (ou anti-salissures) : nom donné à un composé ayant la propriété d’empêcher ou retarder l’apparition d’organismes vivants sur la coque des navires.

Avifaune : désigne l’ensemble des espèces d’oiseaux d’une région donnée.

Banc (coquiller) : troupe importante d’animaux marins de même espèce. À différencier du gisement, qui inclut la notion d’exploitation. Un banc est l’unité écologique constituée par l’amas de coquillages, qui se développe sans intervention de l’homme..

Bas d’eau : (contraction de « le bas de l’eau »), synonyme de « marée basse ».

Bassin versant : délimite la zone à l’intérieur de laquelle toutes les précipitations, et plus généralement tout liquide ruisselant, se dirigera vers le même exutoire (fleuve, lac, etc. ). Le bassin versant est généralement confondu avec la ligne de crête des hauteurs avoisinantes.

Bateau-atelier : agrément délivré à de nombreux mytiliculteurs, leur permettant de conditionner les moules à même le bateau et de pouvoir expédier dès le débarquement. Cela évite d’avoir à posséder des bâtiments.

Benthique : se dit d’un animal vivant sur le fond (benthos). En opposition à un animal pélagique, qui vit dans la colonne d’eau (pelagos).

Berne (convention de ) : convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe.

Biofilm : fine couche formée par exemple sur les vasières, de couleur verte ou marron. Il est composé d’organismes unicellulaires, qui peuvent être des micro-algues. Ces dernières produisent alors de l’oxygène par photosynthèse, ce qui fait de la vasière une zone d’importance pour la production primaire.

Bivalve : mollusque dont la coquille est composée de deux valves. Bivalvia est le nom de la classe des mollusques composée de nombreux coquillages (parmi lesquels la moule et

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 409 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 l’huître).

Boire/déboire : une claire boit lorsque l’eau de mer y pénètre. Une claire déboit lorsqu’elle se vide par la dérase de l’excédent d’eau apporté par une forte marée.

Bosse : levée de terre large et insubmersible, permettant la circulation entre les claires.

Bossis : nom ancien provenant de la saliculture, et désignant les tas entourant le creux d’un bassin (jas).

Bouchon vaseux : zone de très forte turbidité située dans l’embouchure d’un fleuve, générée par la floculation des argiles lors de la rencontre entre l’eau douce et salée. Le bouchon vaseux se déplace avec les marées, et peut parfois être expulsé lors de grandes marées.

Bouchot : pieu en bois (châtaigner ou chêne), d’environ 5 mètres de haut, fixé sur l’estran et servant à la production de moules. Les bouchots d’élevage sont enroulés d’une corde sur laquelle sont disposées les moules. Il existe des bouchots de captage (aux Saumonards), servant uniquement au captage du nouvelain.

Bri : nom donné dans l’ouest de la France au sédiment de colmatage sablo-argileux bleuté, déposé lors de la transgression flandrienne.

Cabane : nom familier donné à l’établissement conchylicole. À l’origine, il s’agissait de petites cabanes en bois peintes, disposées le long des chenaux. Ces cabanes sont aujourd’hui un des symboles majeurs du département, et font partie intégrante du paysage et du patrimoine.

Calcicole : se dit d’un organisme vivant en milieu calcaire (une pelouse calcicole).

Captage : première phase des travaux ostréicoles qui consiste à recueillir les larves d'huîtres sur des supports, le plus souvent artificiels.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 410 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Chaland : vaste plateau flottant, aujourd’hui en aluminium. Synonymes : « bac », « ponton ».

Chasse : donner la chasse : ouvrir, au moment de la basse mer, l’écluse (écluse de chasse) qui retient l’eau du marais pour que le courant ainsi créé nettoie le chenal ou le ruisson.

Chambord : face intérieure d’une claire, sur laquelle on dépose les sédiments lors de l’entretien par la méthode « vieux-fond vieux-bord ».

Chambrage : anomalie de la calcification de la coquille d’huître, où de petites chambres apparaissent, remplies d’un liquide gélatineux translucide.

Chenal : passage entre les hauts-fonds (exemple : le chenal de Coux ). Passage important par lequel s’effectuent les échanges d’eaux entre les marais et la mer (exemple : le chenal de Recoulaine ). En principe, son caractère naturel oppose le chenal au canal qui résulte de l’intervention de l’homme mais cette distinction n’est pas toujours respectée. Dans sa seconde acceptation, chenal a pour synonymes achenau (masculin ou féminin) et chenau (féminin).

Claire : petit bassin situé en marais, isolé de la mer par une digue (taillée) (claire endiguée), ou soumis directement au jeu des marais (claire de sartière). Issu le plus souvent d’anciens marais salants, les claires servent à l’affinage des huîtres, spécialité du bassin de Marennes Oléron (et parfois à la diversification des activités, avec l’élevage de crevettes). Ces bassins sont alimentés par un mélange entre l’eau douce et l’eau salée, par le jeu d’écluses et d’étiers.

Collecteur : tout matériau (ardoise, bois, coquille, fer, pierre, plastique, tuile, etc.) immergé par un ostréiculteur pour capter du naissain.

Comité de Pilotage : ensemble de décideurs et de gestionnaires. Pour une zone Natura 2000, le CoPil est en charge notamment de la réalisation du DocOb.

Commensal : se dit d’une espèce qui nécessite de manière facultative la présence d’une autre espèce, se nourrissant généralement de ses déchets et sans lui causer du tort (si tel est le cas, on parle de parasitisme). Le poisson pilote est un commensal du requin.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 411 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Communautaire (espèce ou habitat d’intérêt) : espèce ou un habitat d’intérêt européen, qui figure à ce titre sur les annexes des directives européennes Habitats ou Oiseaux. Ayant été déterminante pour la création d’une ZNIEFF, l’espèce d’intérêt communautaire justifie désormais la création d’un site Natura 2000 sur l’aire de répartition de sa population. Une espèce d’intérêt communautaire est une espèce déterminante (et à ce titre remarquable), et est souvent une espèce patrimoniale locale.

Concession : parcelle du Domaine Public Maritime, confiée à un conchyliculteur par les services de l’État en échange d’une redevance annuelle. Le mot concession est peu utilisé par les professionnels, qui lui préfèrent le terme de « parc » ou de « vivier », sauf quand la concession ne sert pas à l’élevage : exemple des concessions de captage.

Conchyliculture : ensemble des pratiques visant à élever des coquillages. Si le coquillage est une huître, il s’agit d’ostréiculture ; si c’est une moule, de mytiliculture.

Coureau : large passage entre les hauts fonds, séparant une île et le continent (coureau d’Oléron et coureau de la Pallice).

Crassat : gisement naturel d’huîtres. À Arcachon, un crassat est une terre vaseuse découverte à marée basse.

Crème de vase : vase très fluide déposée au fond de l’embouchure par le bouchon vaseux. Peut être facilement remise en suspension.

Dégorgeoir : bassin cimenté dans lequel les huîtres sont mises à dégorger, c’est-à-dire pour rejeter la vase et les autres impuretés.

Dérase : nom du créneau aménagé dans l’abotteau séparant la claire du ruisson, permettant à l’eau de pénétrer dans la claire (la claire boit à marée haute et déboit à marée basse).

Déterminant (espèce ou habitat) : espèce ou un habitat rare, menacé(e), protégé(e) ou patrimonial(e), recensé(e) dans des inventaires écologiques tels que les ZNIEFF. Des espèces ou habitats déterminants de ZNIEFF justifient par leur présence la délimitation de ZNIEFF. Une

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 412 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 espèce déterminante est toujours une espèce remarquable.

Dimension Maximale de Référence (D.Ma.R.) : dimension (en ares) à partir de laquelle une entreprise n’est plus prioritaire dans l’attribution de nouvelles concessions.

Dimension Minimale de Référence (D.Mi.R.) : dimension (en ares) à partir de laquelle une entreprise débutante est considérée comme viable.

Dimension de Première Installation (D.P.I.) : dimension minimale (en ares) que doit acquérir un professionnel débutant. Cette dimension correspond à la moitié de la Dimension Minimale de Référence (D.Mi.R.), que l’entreprise devra atteindre en 5 ans.

Document d’Objectifs : le DocOb présente les objectifs de conservation et les mesures de gestion d’un site Natura 2000.

Douer : action de prélever la vase dans la doue (légère depression du pourtour intérieur de la claire), et la déposer sur l’abotteau pour le regarnir.

Effet cocktail : capacité de certaines molécules à agir de concert, et de provoquer par synergie des effets bien supérieurs à la simple somme des composés pris individuellement. Par exemple, il peut s’agir de la capacité pour un poison d’être actif à une concentration inférieure à celle où il serait actif s’il était seul.

Épibiotique : désigne une espèce (épibionte) qui se sert d’une autre comme support. Si l’épibionte est végétale, on parle d’épiphyte ; si elle est animale, d’épizoaire. La relation d’épibiose est commensale.

Épizootie :maladie qui frappe simultanément un grand nombre d’animaux.

Estran (zone intertidale) : correspond à la zone de balancement des marées, découverte à marée basse et recouverte à marée haute (aux plus grandes marées de vives-eaux).

Étiage (niveau d’) : plus bas niveau d’un cours d’eau (généralement atteint en été).

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 413 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Étier : petit chenal apportant de l’eau marine en marais.

Eutrophisation : processus de suraccumulation de nutriments en milieu aquatique (doux ou marin), qui amène à une croissance excessive d’algues, à une baisse de la luminosité, puis à une chute du taux d’oxygène par décomposition anoxique de ces algues. Une eutrophisation brutale ou répétée (crises dystrophiques) affaiblit l’écosystème en question et peut le détruire.

Exondation : période pendant laquelle l’eau s’est retirée. Sur l’estran, la durée d’exondation (fonction de la position : plus la zone est basse, moins elle est exondée) est un facteur déterminant pour les espèces y vivant.

Fécès (ou fèces) : excréments ; signifiant ici les déchets des mollusques bivalves après digestion et assimilation d’une partie des composés.

Fermeture : se dit d’un espace ou habitat ouvert, dont la végétation rase se développe en buissons puis en arbres. On parle de fermeture de l’espace. Un marais ostréicole laissé à l’abandon va s’embuissonner, puis se transformer en forêt, entraînant la fermeture d’un espace autrefois ouvert.

Filière : instrument servant à la conchyliculture en eau profonde (hors estran). Constituée d’une aussière flottante ou subflottante, sur laquelle sont attachées des descentes contenant les bivalves.

Florence (convention de) : convention signée en 2000 par les 29 États membres, visant à mieux prendre en compte et protéger les paysages. Elle est entrée en vigueur en France le 1er juillet 2006. Elle aborde la question du paysage en privilégiant son utilité sociale. La qualité du cadre de vie des européens est au cœur de la Convention puisque le paysage est partout un élément important de cette qualité: dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien, il constitue un élément essentiel du bien-être individuel et collectif.

Flot : marée montante.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 414 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Gisement (coquiller) : lieu où vivent des coquillages (huîtres, moules, coquilles Saint- Jacques, etc. ) et exploitable pour la conchyliculture. À différencier du banc, qui n’inclut pas la notion d’exploitation. Un gisement est un banc potentiellement exploitable.

Gonochorisme : se dit d’une espèce où les sexes sont séparés, c’est-à-dire où les individus sont soit mâles, soit femelles. C’est l’opposé de l’hermaphrodisme.

Habitats-Faune-Flore (directive) : directive européenne 92/43/CEE mise en place le 21 mai 1992. Définit les ZSC (Zones Spéciales de Conservation), protégeant des espèces de faune et de flore ainsi que des habitats communautaires ou patrimoniaux.

Halonitrophile : se dit d’une espèce qui affectionne les milieux salés (halo) et riche en azote (nitro).

Hot-spot (de biodiversité) : se dit d’un endroit possédant une grande richesse biologique, et qui est menacé par les activités humaines. Les herbiers de zostères sont un hot-spot de biodiversité.

Houle : mouvement ondulatoire de la surface de la mer issu des vagues générées par le vent, mais qui se propage sans être sous l’influence de ce vent.

Hygrophile : se dit d’une plante qui nécessite beaucoup d’eau.

Hypoxie : se dit de vases ou d’eau dont la concentration en oxygène dissous est faible mais non nulle. Quand la concertation en oxygène dissous est nulle, on parle d’hypoxie.

Ichtyofaune : désigne l’ensemble des espèces de poissons d’une région donnée.

Ingénieur : se dit d’une espèce qui modifie le milieu en y créant un habitat qui lui est spécifique. Citons le cas du maërl, des coraux, des hermelles, ou du castor.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 415 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Intertidale (zone) : correspond à l’estran, c’est-à-dire à la zone de balancement des marées, découverte à marée basse et recouverte à marée haute (aux plus grandes marées de vives- eaux). La zone intertidale est séparée en zone supralittorale (recouvert uniquement par les grandes marées de vives-eaux, voire simplement humectée par les embruns), médiolittorale (estran proprement dit), et infralittorale (ne découvrant qu’aux plus basses marées de vives- eaux). La durée d’exondation de ces zones caractérise un gradient de ségrégation des différentes espèces y vivant.

Jas : nom ancien provenant de la saliculture, et désignant le creux d’un bassin, entouré de bosses (bossis).

Jusant : marée descendante.

Lixiviat : correspond à la fraction liquide qui a percolé à travers un matériau. Terme généralement utilisé pour les déchets, le lixiviat est riche en minéraux et matière organique.

Macrotidal : se dit d’un régime de marée dont l’amplitude (marnage) est supérieure à 4 mètres.

Maline : marée de coefficient supérieur à 70, permettant aux professionnels d’accéder à leurs parcs.

Marais : selon la nature de l’eau qui les imprègne ou les alimente, les marais sont divisés en marais doux et marais salés. Les marais gâts sont d’anciens marais salants abandonnés. Le marais désigne aussi l’ensemble de toutes les claires de la région.

Marée : mouvement naturel des océans sous les actions conjointes ou opposées de la lune et du soleil. La marée désigne aussi le laps de temps durant lequel on peut travailler sur un parc. Aller à la marée désigne l’action de se rendre sur les parcs.

Manteau : fine membrane qui entoure partiellement ou totalement un mollusque (totalement dans le cas d’un bivalve), et qui sécrète la coquille calcaire.

Marennine : nom donné au pigment bleu-vert, responsable de la couleur verte des

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 416 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 branchies des huîtres lors de l’affinage dans certaines claires. Ce pigment est secrété par une micro-algue de la classe des Diatomées (Bacillariophyceae), la Navicule bleue ( Haslea ostrearia (Gaillon) Simonsen, 1974).

Marnage : différence de hauteur d’eau entre une basse mer et une pleine mer consécutive.

Mollusque : animaux à corps mou, appartenant à l’embranchement . Est recouvert en partie ou en totalité par un manteau, qui peut secréter une coquille calcaire.

Mort-d’eau : (contraction de « mortes-eaux » ou de « mort de l’eau »), période de faible amplitude des marées.

Mucus : liquide collant translucide composé de mucines, protéines contenant de grandes quantités de sucres. Le mucus de l’huître enrobe ses fèces, ce qui leur permet de s’agglomérer mais complique de fait leur dispersion.

Mytiliculture : élevage de moules.

Naissain : nom donné aux larves de certains mollusques, comme les huîtres et moules (même si on lui préfère le terme de nouvelain pour les moules).

Natura 2000 : réseau de sites naturels européens (ZPS et ZSC), visant à protéger des espèces et habitats, le plus souvent patrimoniaux, dont l’intérêt de conservation est élevé. Les projets d’aménagements mis en place dans ces sites doivent réaliser une évaluation des incidences Natura 2000.

Nouvelain : nom donné aux larves de moules.

Oiseaux (directive) : directive européenne 79/409/CEE (2009/147/CE) mise en place le 2 avril 1979. Définit les ZPS (Zones Spéciales de Conservation), protégeant les oiseaux migrateurs.

Onde de tempête : rehaussement du niveau de la mer sur la côte, provoqué par les vents

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 417 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 qui poussent la surface de l’océan, et la dépression qui l’aspire et la soulève.

OSPAR (convention) : convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (OSlo-PARis).

Ostréiculture : élevage d’huîtres.

Parasitisme : se dit d’une espèce qui nécessite la présence d’une autre espèce pour vivre, en lui causant du tort. Un parasite peut être interne ou externe.

Parc : synonyme très usité de concession et de vivier. Autrefois certains auteurs faisaient une distinction entre les mots parc et vivier. Ils employaient parcs pour désigner les claires d’affinage et viviers pour parler des terrains de captage et d’élevage concédés sur les bancs.

Patrimonial (espèce ou habitat) : espèce ou un habitat rare, menacé(e), protégé(e) ou non, ou ayant un intérêt scientifique, culturel ou symbolique. La définition de patrimoine implique la notion de local : une espèce patrimoniale en un lieu ne l’est pas forcément ailleurs. Le statut patrimonial n’est pas un statut légal, et n’apporte aucune protection. Une espèce patrimoniale peut cependant faire l’œuvre de mesures de conservation spécifique.

Pélagique : se dit d’un animal vivant dans la colonne d’eau (pelagos). En opposition à un animal benthique, qui vit sur le fond (benthos).

Pertuis : nom donné à un détroit séparant une île du continent, ou deux îles. On compte trois pertuis dans le département : les Pertuis Breton, d’Antioche et de Maumusson.

Perturbateur endocrinien : substance capable de se comporter comme une hormone, et d’agir en conséquence, ou à l’inverse d’inhiber le fonctionnement naturel de ladite hormone.

Plancton : ensemble des organismes aquatiques (marins ou dulcicoles), vivant en suspension dans l’eau et dérivant avec les courants (par opposition au necton, qui peut nager contre). Regroupe des organismes unicellulaires, des micro-organismes, des larves (poissons, etc. ) et les méduses. L’ensemble du plancton végétal (micro-algues, etc. ) est appelé phytoplancton, et l’ensemble du plancton animal est appelé zooplancton.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 418 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Pleine-mer : marée haute (le plein-mer ).

Poche : poche en grillage plastique de mailles différentes, dans lesquelles les huîtres sont placées lors de l’élevage en surélevé.

Polder : terrain gagné sur la mer par polderisation, c’est-à-dire par endiguement de la parcelle puis atterrissement. Ces surfaces ont souvent une altitude proche, voire inférieure, au niveau marin.

Polymère : matériau constitué par l’assemblage d’un ou plusieurs atomes ou molécules, répétés un grand nombre de fois, et fixés entre eux par des liaisons covalentes (partage d’électrons).

Protandrie (hermaphrodisme) : se dit d’une espèce arrivant à maturité sexuelle d’abord en tant que mâle, puis devenant femelle au cours de sa vie (hermaphrodisme successif).

Pseudo-fécès (ou pseudo-fèces) : rejets des mollusques bivalves avant ingestion, issues du tri préalable par les palpes labiaux de l’animal. Ils sont constitués de particules non consommables par l’animal (ou en excès), et leur taux de production est positivement corrélé à la charge en matière particulaire (une eau chargée implique un tri plus important, et davantage de rejets).

RAMSAR (convention) : convention adoptée le 2 février 1971, visant à conserver les zones humides d’importance internationale, et notamment vis-à-vis des oiseaux migrateurs.

Recrutement : apport de juvéniles au sein d’une population. Pour des animaux benthiques, il peut être considéré comme le passage de la vie planctonique à la vie fixée.

Remarquable (espèce ou habitat) : espèce rare ou menacée, visée par les directives Habitats et Oiseaux. En particulier celles figurant sur la liste rouge des espèces menacées, de surcroît si elle est emblématique et typique de la région (patrimoniale, endémique, etc. ), et que cette dernière porte une responsabilité particulière dans sa conservation.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 419 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Ripple-mark : (mot d’origine anglaise) rides de sable asymétriques (allongées), parallèles entre elles et régulièrement espacées. Elles se forment dans les sédiments meubles non cohésifs le plus souvent (sables), par l’ondulation de la masse d’eau, provoquée par les courants ou le vent (clapotis).

Rouabler : aplanir ou décaper le fond d’une claire à l’aide d’un rouable , (planche d’une quinzaine de centimètres fixée au bout d’un long manche).

Ruisson : petit canal alimentant les claires en eau de mer.

Sart : nom local donné à l’Obione ( Halimione portulacoides , (Linnaeus) Aellen, 1938). À l’origine du mot claire de sartière.

Sartière : zone du rivage en dehors des taillées, dans laquelle se trouve les claires de sartière, submergées lors des marées hautes.

Schéma des structures des exploitations de cultures marines : document réglementaire cadrant l’activité conchylicole. Composé de trois parties : une sur les structures (dimensions de référence), une autre sur la réglementation (nombre de collecteurs, dispositions, etc. ), et une troisième que constitue le volet environnemental, ayant pour objectif d’évaluer les effets de la conchyliculture sur l’environnement.

Schorre : (mot d’origine néerlandaise) partie haute de la vasière intertidale (partie basse = slikke). Il n’est recouvert que par les forts coefficients. La végétation y est de type halophile (c’est-à-dire qui vit en milieu salé, comme la Puccinellie maritime ( Puccinellia maritima (Hudson) Parlatore, 1850)), et répartie en étages correspondant aux coefficients des différentes marées.

Sciaphile : se dit d’une espèce se développant à l’ombre et évitant toute lumière directe.

Sessile : se dit d’un organisme (le plus souvent marin) fixé définitivement à son substrat, comme l’huître, les éponges, ou la moule (même si cette dernière peut dans de rares cas se mouvoir). Son antonyme est vagile.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 420 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Site d’Intérêt Communautaire : site de la directive Habitats-Faune-Flore, obtenu après validation par l’Union Européenne d’un pSIC. Désormais transposable en droit français en ZSC.

Slikke : (mot d’origine néerlandaise) partie basse de la vasière qui couvre et découvre à chaque marée (partie haute = schorre). En zone tempérée, la slikke est dépourvue de végétation (et couverte de palétuviers en zone tropicale).

Sténoèce : se dit d’une espèce à faible valence écologique, autrement dit elle ne tolère pas (ou peu) un changement dans les paramètres abiotiques qui définissent l’environnement dans lequel elle vit. Les coraux sont une bonne illustration de ce phénomène : ils ne tolèrent ni les variations de température ( sténothermes ), ni les variations de salinité ( sténohalins ).

Surélevé : pratique d’élevage (ou de captage) consistant à élever des huîtres en poches sur des tables métalliques, isolées du sol.

Suspensivore : animal se nourrissant des éléments présents dans la colonne d’eau (par filtration le plus souvent), par opposition à un déposivore qui se nourrit sur le fond.

Table : structure métallique supportant les collecteurs ou les poches. Utilisée lors de l’élevage en surélevé.

Taillée : nom de la levée de terre entourant un groupe de claires.

Thermophile : se dit d’un organisme recherchant les endroits à température élevée.

Thérophytique : se dit d’une plante dont le cycle de vie, de la germination à la chute des graines, se déroule sur une année.

Transgression : déplacement de la ligne de rivage vers l’intérieur des terres, résultant d’une montée des eaux ou d’un abaissement du continent, et recouvrant des terres autrefois émergées (à l’opposé de la régression). La transgression flandrienne est le nom donné à la transgression consécutive à la font des glaces de la fin de la dernière glaciation (Würm), il y a 12 000 ans. Cette transgression fit remonter le niveau marin d’une centaine de mètres, noyant

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 421 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 une bonne partie de la côte atlantique, et déposant des sédiments marins (bri).

Triploïde : se dit d’un organisme possédant trois exemplaires de chacun de ses chromosomes, au lieu des deux habituels (paires).

Trophique (réseau, capacité, compétition). Le réseau trophique est constitué de « chaînes alimentaires », c’est-à-dire d’un assemblage d’espèces, où les organismes de rang inférieur sont consommés par des organismes de rang supérieur. La base du réseau trophique marin est constitué du phytoplancton, lui-même consommé par du zooplancton ou des organismes filtreurs (tels les huîtres). La capacité trophique du milieu correspond à la quantité de nourriture disponible. La compétition trophique est la rivalité entre espèces se nourrissant de la même ressource, lorsque celle-ci est limitée.

Vives-eaux : période de grande amplitude des marées, aussi appelée maline lorsque le coefficient est supérieur à 70.

Vivier : nom très utilisé par les ostréiculteurs pour désigner les concessions.

Würm : dernière période glaciaire, qui s’étala de -100 000 à -10 000 ans. Elle est à l’origine d’un abaissement (régression) du niveau marin d’une centaine de mètres, car l’eau était stockée sous forme de glace aux niveaux des pôles. Lorsque cette période glaciaire prend fin (au début de l’holocène), une grande partie des glaciers va fondre et le niveau marin remonte. Cette période est appelée transgression flandrienne.

Xérophile : se dit d’un organisme qui recherche les endroits secs, dépourvus d’eau.

Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux : inventaire scientifique recensant les sites d’intérêt pour l’accueil d’oiseaux migrateurs, et servant notamment à mettre en place des ZPS.

Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique : inventaire scientifique de sites accueillant des espèces à fort intérêt patrimonial, et servant notamment à mettre en place des Z.S.C. Il existe deux types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type I, qui sont de petites zones comprenant au moins une espèce/ un habitat communautaire, rare, menacé, etc. , et les

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 422 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ZNIEFF de type II, qui sont de grands ensembles riches ou peu modifiés et disposant d’une cohérence écologique.

Zone de Protection Spéciale : zone visant à protéger des oiseaux migrateurs. Mis en place par la Directive européenne Oiseaux 79/409/CEE (2009/147/CE) le 2 avril 1979, cette zone fait partie du réseau Natura 2000.

Zone Spéciale de Conservation : zone visant à protéger des espèces faunistiques et floristiques, ainsi que des habitats. Mis en place par la Directive européenne Habitats-Faune- Flore 92/43/CEE le 21 mai 1992, cette zone fait partie du réseau Natura 2000.

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 423 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ANNEXE III : STATISTIQUES D’UTILISATION DES COLLECTEURS

En Charente-Maritime, pour les années 2009 à 2013 1.

2009 2010 2011 2012 2013

MN LR Total 2009 MN LR Total 2010 MN LR Total 2011 MN LR Total 2012 MN + LR Total 2013

Assiettes 3 740 3 740 25 840 25 840 94 098 94 098 6 000 6 000 0

Boudins de poches 1 700 1 700 1 000 2 600 3 600 0 0 1 T 1 T

Cloches 4 350 4 350 7 860 200 8 060 6 600 800 7 400 5 510 5 510 0

Cordées /ardoises -coquilles 17 700 4 160 21 860 63 840 63 840 33 700 29 000 62 700 27 500 27 500 38 800 38 800

Coupelles 29 832 480 4 654 880 34 487 360 27 858 800 19 905 402 47 764 202 44 583 144 23 139 257 67 722 401 30 422 116 16410039 46 832 155 59 280 142 59 280 142

Barres de fer 376 840 20 050 396 890 306 070 78 870 384 940 369 166 43 670 412 836 257 090 15180 272 270 175 870 175 870

Epingles de fer 1 800 1 800 57 750 57 750 800 800 2 500 2 500 0

25 T 25 T Fer 100 tables 100 tables 24 T 24 T 6,5 T 0 1 300 tables 1300 tables

Lamelles 3 960 22 500 26 460 5 400 4 100 9 500 3 960 4 200 8 160 6 460 6 460 5 460 5 460

Pieux 116 870 16 000 132 870 171 340 4 420 175 760 107 560 29 370 136 930 53 770 130 53 900 88 478 88 478

Plénos 121 598 11 440 133 038 21 292 13 240 34 532 7 200 34 420 41 620 51 000 6820 57 820 28 676 28 676

Poches de coquilles 1 400 1 400

Tubes 1 806 611 301 710 2 108 321 1 907 650 611 404 2 519 054 2 231 050 793 250 3 024 300 1 768 670 606801 2 375 471 2 553 270 2 553 270

1 DDTM C HARENTE -M ARITIME , 2014c. Statistiques 2009 à 2013 – collecteurs de Charente-Maritime (bassins de Marennes Oléron et de La Rochelle) .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 424 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ANNEXE IV : PHOTOGRAPHIES DES OUTILS ET MÉTHODES

Ostréiculture

Captage

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 425 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Illustration 78 : jeunes huîtres, prêtes à être élevées sur filières. (© CRC-PC)

Élevage

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 426 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Affinage

Mytiliculture

Captage

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 427 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Élevage

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 428 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Récolte

Infrastructures et équipements

Bateaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 429 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Établissements à terre

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 430 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ANNEXE V : LISTE DES ESPÈCES ET HABITATS DES SITES NATURA 2000

Fosse de Loix, Fier d’Ars (FR5410012_FR5400424)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus A294 Phragmite aquatique Concentration 0 1 Individus Présente Non significative paludicola Concentration Individus Présente Non significative A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Hivernage 5 10 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente Non significative A255 Anthus campestris Pipit rousseline Reproduction 3 5 Couples Présente Non significative OISEAUX Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A027 Ardea alba Grande Aigrette Hivernage 0 2 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A029 Ardea purpurea Héron pourpré Concentration 1 2 Individus Présente Non significative Concentration 1 3 Individus Présente Non significative A222 Asio flammeus Hibou des marais Hivernage 1 2 Individus Présente Non significative A045 Branta leucopsis Bernache nonnette Hivernage 0 1 Individus Présente Non significative Caprimulgus Concentration Individus Présente Non significative A224 Engoulevent d'Europe europaeus Reproduction 3 5 Couples Présente Non significative Charadrius Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A138 Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent alexandrinus Reproduction 3 17 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A196 Chlidonias hybrida Guifette moustac Concentration 0 1 Individus Présente Non significative A197 Chlidonias niger Guifette noire Concentration 10 20 Individus Présente Non significative A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Concentration 0 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A030 Ciconia nigra Cigogne noire Concentration 0 1 Individus Présente Non significative A080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Concentration 1 1 Individus Présente Non significative A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Concentration 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne Hivernage 30 40 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne Reproduction 20 25 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 431 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 5 10 Individus Présente Non significative A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Hivernage 0 2 Individus Présente Non significative A084 Circus pygargus Busard cendré Concentration 5 10 Individus Présente Non significative Hivernage 500 600Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Reproduction 260 260Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A379 Emberiza hortulana Bruant ortolan Concentration 0 2 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente Non significative A098 Falco columbarius Faucon émerillon Hivernage 0 2 Individus Présente Non significative Concentration 1 2 Individus Présente Non significative A103 Falco peregrinus Faucon pèlerin Hivernage 0 1 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente Non significative A003 Gavia immer Plongeon imbrin Hivernage 3 48 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A001 Gavia stellata Plongeon catmarin Hivernage 0 18Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Gelochelidon A189 Sterne hansel Concentration 0 1 Individus Présente Non significative nilotica A127 Grus grus Grue cendrée Concentration 0 50Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Hieraaetus A092 Aigle botté Concentration 0 1 Individus Présente Non significative pennatus Himantopus Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A131 Échasse blanche himantopus Reproduction 15 105Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Hydrobates Concentration 0 1 Individus Présente Non significative A014 Pétrel tempête, Océanite tempête pelagicus Hivernage 0 1 Individus Présente Non significative A190 Hydroprogne caspia Sterne caspienne Concentration 1 3 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Ichthyaetus A176 Mouette mélanocéphale Hivernage 400 600Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne melanocephalus Reproduction 0 2Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Concentration 0 2 Individus Présente Non significative A177 Larus minutus Mouette pygmée Hivernage 1 14 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A157 Limosa lapponica Barge rousse Hivernage 420 630Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Concentration Individus Présente Non significative A246 Lullula arborea Alouette lulu Hivernage Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 150 200Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A068 Mergellus albellus Harle piette Hivernage 0 2 Individus Présente Non significative Concentration 40 40Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 3 5Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A074 Milvus milvus Milan royal Concentration 0 5 Individus Présente Non significative A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 3 5 Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 432 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

A072 Pernis apivorus Bondrée apivore Concentration 10 20 Individus Présente Non significative A170 Phalaropus lobatus Phalarope à bec étroit Concentration 1 2 Individus Présente Non significative Philomachus Concentration 22 22 Individus Présente Non significative A151 Chevalier combattant, Combattant varié pugnax Hivernage 0 1 Individus Présente Non significative Concentration 20 50 Individus Présente Non significative A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Hivernage 5 10 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente Non significative A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Hivernage 1 2 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A007 Podiceps auritus Grèbe esclavon Hivernage 40 120Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Recurvirostra A132 Avocette élégante Hivernage 420 1835Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne avosetta Reproduction 35 100Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A192 Sterna dougallii Sterne de Dougall Hivernage 0 1 Individus Présente Non significative Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Reproduction 16 90Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A194 Sterna paradisaea Sterne arctique Concentration Individus Présente Non significative Concentration 450 450Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A191 Sterna sandvicensis Sterne caugek Hivernage 15 20Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration 10 30Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A166 Tringa glareola Chevalier sylvain Concentration 10 10 Individus Présente Non significative Nombre d’espèces 53

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

A054 Anas acuta Canard pilet Hivernage 152 470Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Hivernage 30 273 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A056 Anas clypeata Canard souchet Reproduction 0 1Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Hivernage 800 2500Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A050 Anas penelope Canard siffleur Hivernage 40 320Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A053 Anas platyrhynchos Canard colvert Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Hivernage 700 1200Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Reproduction 140 140Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 433 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

A051 Anas strepera Canard chipeau Hivernage 4 7 Individus Présente Non significative Hivernage 80 100Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A028 Ardea cinerea Héron cendré Reproduction 79 79Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Concentration 420 560Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 300 1300Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A059 Aythya ferina Fuligule milouin Hivernage 3 7 Individus Présente Non significative A061 Aythya fuligula Fuligule morillon Hivernage Individus Présente Non significative A062 Aythya marila Fuligule milouinan Hivernage 2 2 Individus Présente Non significative Concentration 10000 Individus Présente 100%≥p>15% Moyenne Non-isolée Moyenne A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 8500 12000 Individus Présente 100%≥p>15% Moyenne Non-isolée Moyenne A067 Bucephala clangula Garrot à œil d'or Hivernage 21 37 Individus Présente Non significative A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Reproduction 250 1500Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne OISEAUX migrateurs OISEAUX Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 10000 1700 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne Concentration Individus Présente Non significative A136 Charadrius dubius Petit Gravelot Reproduction 4 5Couples Présente Non significative Charadrius Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 100 520 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Chroicocephalus Hivernage 1000 2000Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A179 Mouette rieuse ridibundus Reproduction 55 55Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Hivernage Individus Présente Non significative A125 Fulica atra Foulque macroule Hivernage 85 365 Individus Présente Non significative Haematopus A130 Huîtrier pie Hivernage 1000 1700Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne ostralegus Hivernage 1300 4800Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A184 Larus argentatus Goéland argenté Reproduction 1161 1161Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A182 Larus canus Goéland cendré Hivernage 165 255 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Hivernage 1000 2000Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A183 Larus fuscus Goéland brun Reproduction 526 526Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne Hivernage 100 150Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A187 Larus marinus Goéland marin Reproduction 16 16Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne Hivernage 120 150Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A604 Larus michahellis Goéland leucophée Reproduction 34 34Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne Concentration 450 530 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 190 490 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A065 Melanitta nigra Macreuse noire Hivernage 156 3900 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A069 Mergus serrator Harle huppé Hivernage 143 204Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A160 Numenius arquata Courlis cendré Hivernage 700 1300 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A017 Phalacrocorax Grand Cormoran Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 434 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

carbo Hivernage 1000 1600Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A141 Pluvialis squatarola Pluvier argenté Hivernage 1150 2300 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Hivernage 6 148 Individus Présente Non significative A006 Podiceps grisegena Grèbe jougris Hivernage 2 8 Individus Présente Non significative A008 Podiceps nigricollis Grèbe à cou noir Hivernage 44 66Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Somateria A063 Eider à duvet Hivernage 2 19 Individus Présente Non significative mollissima Tachybaptus A004 Grèbe castagneux Hivernage 6 33Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne ruficollis Hivernage 800 1500Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Reproduction 200 300Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A164 Tringa nebularia Chevalier aboyeur Hivernage 5 10Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A162 Tringa totanus Chevalier gambette Hivernage 150 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne Reproduction 10 35Couples Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 40

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 435 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Omphalodes Non 1676 Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Résidence 50 500 Individus Présente littoralis * significative

Nombre d’espèces 1

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 436 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

2616 Actitis hypoleucos Chevalier guignette 3 3Individus Présente 1 1

3716 Anthus petrosus Pipit maritime 6 6Couples Présente 1 1

3192 Calidris canutus Bécasseau maubèche 16 100Individus Présente 1 1

2906 Calidris maritima Bécasseau violet 6 10Individus Présente 1 1

3206 Calidris minuta Bécasseau minute 2 20 Individus Présente 1 1

Gallinago 2543 Bécassine des marais 2 20 Individus Présente 1 1 gallinago Oiseaux Gallinula 3059 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau 25 50 Individus Présente 1 1 chloropus

2818 Mergus merganser Harle bièvre 0 20 Individus Présente 1 1

2584 Tringa erythropus Chevalier arlequin 14 142Individus Présente 1 1

2603 Tringa ochropus Chevalier culblanc 1 5Individus Présente 1 1

3379 Uria aalge Guillemot de Troïl Individus Présente 1 1

3187 Vanellus vanellus Vanneau huppé 2 2Couples Présente 1 1

267 Bufo calamita Crapaud calamite Individus Présente 1 1 1 1

292 Hyla meridionalis Rainette méridionale Amphibiens Individus Présente 1 1 1 1

AUTRES ESPÈCES AUTRES 235 Pelobates cultripes Pélobate cultripède Individus Présente 1 1 1 1

Echium 95774 Vipérine à feuilles de plantain, Vipérine faux Plantain Individus Présente 1 plantagineum

11725 Ranunculus Renoncule trilobée, Renoncule à feuilles à trois lobes Plantes Individus Présente 1 7 trilobus

12749 Trifolium stellatum Trèfle étoilé Individus Présente 1 1

77686 Lacerta bilineata Lézard vert Individus Présente 1 1 1 Reptiles 77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Nombre d’espèces 20

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 437 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 46% 1789,4 Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

1150 Lagunes côtières * 22% 855,8 Significative 15%≥p>2% Moyenne Bonne

1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 7% 272,3 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2% 77,8 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 1% 38,9 Excellente 2%≥p>0 Excellente Excellente

1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 1% 38,9 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 0 significative HABITATS

Non- 2110 Dunes mobiles embryonnaires < 0.01% 0 significative

Significativ 2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

Nombre d’habitats 9

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 438 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Rochefort, Fouras, baie d’Yves (FR5410013_FR5400429)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentration 20 20 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Reproduction 5 10 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Anthus A255 Pipit rousseline Concentration 20 20 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne campestris

A027 Ardea alba Grande Aigrette Hivernage 48 55 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne OISEAUX Individu Présent Concentration 15%>p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A029 Ardea purpurea Héron pourpré s e Reproduction 128 163 Couples Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A024 Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Concentration 0 5 Individus Présente significative

Non Concentration 0 8 Individus Présente significative A222 Asio flammeus Hibou des marais Non Reproduction 0 1 Couples Présente significative

Concentration 1 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A021 Botaurus stellaris Butor étoilé Hivernage 0 1 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Charadrius Gravelot à collier interrompu, Gravelot de A138 Hivernage 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% alexandrinus Kent

Chlidonias A196 Guifette moustac Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne hybrida

Concentration 200 250 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A197 Chlidonias niger Guifette noire Reproduction 0 20 Couples Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Hivernage 1 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 16 16 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A030 Ciconia nigra Cigogne noire Concentration 1 10 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 439 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 2 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Reproduction 1 1 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Circus A081 Busard des roseaux Hivernage 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne aeruginosus Reproduction 20 40 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration 1 5 Individus Présente significative

Non A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Hivernage 10 20 Individus Présente significative

Individu Présent Non Reproduction s e significative

Individu Présent Concentration 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A084 Circus pygargus Busard cendré s e Reproduction 12 35 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Individu Présent Non Concentration s e significative A122 Crex crex Râle des genêts Non Reproduction 0 1 Individus Présente significative

Individu Présent Non A037 Cygnus bewickii Cygne de Bewick Résidence s e significative

Individu Présent Concentration 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne s e

A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Hivernage 200 200 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Individu Présent Reproduction 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne s e

Non A103 Falco peregrinus Faucon pèlerin Concentration 2 5 Individus Présente significative

Gelochelidon Non A189 Sterne hansel Concentration 0 5 Individus Présente nilotica significative

Non A127 Grus grus Grue cendrée Concentration 2 400 Individus Présente significative

Individu Présent Himantopus Concentration 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A131 Échasse blanche s e himantopus Reproduction 50 80 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A022 Ixobrychus Butor blongios, Blongios nain Non Concentration 0 1 Individus Présente minutus significative

Reproduction 0 1 Couples Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 440 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 2 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction 100 100 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Individu Présent A157 Limosa lapponica Barge rousse Résidence 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne s e

Non A246 Lullula arborea Alouette lulu Concentration 100 100 Individus Présente significative

Concentration 100 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 10 20 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Individu Présent Non A068 Mergellus albellus Harle piette Résidence s e significative

Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 30 50 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A074 Milvus milvus Milan royal Concentration 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nycticorax Non A023 Héron bihoreau, Bihoreau gris Concentration 1 10 Individus Présente nycticorax significative

Non A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 5 10 Individus Présente significative

Concentration 20 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A072 Pernis apivorus Bondrée apivore Reproduction 1 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Philomachus A151 Chevalier combattant, Combattant varié Concentration 200 400 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne pugnax

Platalea Concentration 100 100 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A034 Spatule blanche leucorodia Hivernage 0 4 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Concentration 1000 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A119 Porzana porzana Marouette ponctuée Concentration 2 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Recurvirostra Concentration 450 500 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A132 Avocette élégante avosetta Reproduction 0 1 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration 20 20 Individus Présente significative A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Non Reproduction 0 1 Couples Présente significative

Sterna A191 Sterne caugek Concentration 100 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne sandvicensis

A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration 200 300 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A302 Sylvia undata Fauvette pitchou Concentration 1 2 Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 441 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Nombre d’espèces 44

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non A168 Actitis hypoleucos Chevalier guignette Concentration 0 1 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A054 Anas acuta Canard pilet Hivernage 200 600 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1000 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

A056 Anas clypeata Canard souchet Hivernage 125 600 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Reproduction 5 10 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration 800 1000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Hivernage 100 200 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 50 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

OISEAUX migrateurs OISEAUX A050 Anas penelope Canard siffleur Hivernage 50 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1000 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Anas A053 Canard colvert Hivernage 100 1500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne platyrhynchos Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 200 200 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Marginale Moyenne

A055 Anas querquedula Sarcelle d'été Hivernage 0 5 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Marginale Moyenne

Reproduction 10 20 Couples Présente 15%≥p>2% Moyenne Marginale Moyenne

Non Concentration Individus Présente significative A051 Anas strepera Canard chipeau Non Hivernage 48 94 Individus Présente significative

Non A041 Anser albifrons Oie rieuse Hivernage 1 8 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A043 Anser anser Oie cendrée Hivernage 234 365 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A028 Ardea cinerea Héron cendré Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 442 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Reproduction 42 42 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 35 62 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne A059 Aythya ferina Fuligule milouin Hivernage 46 253 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente significative A061 Aythya fuligula Fuligule morillon Non Hivernage 10 18 Individus Présente significative

Concentration 250 250 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 1500 3000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Bucephala Non A067 Garrot à œil d'or Hivernage 1 6 Individus Présente clangula significative

Non Concentration Individus Présente significative A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Non Hivernage 13 31 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 20000 20000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A143 Calidris canutus Bécasseau maubèche Hivernage 2500 3500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A148 Calidris maritima Bécasseau violet Hivernage 1 1 Individus Présente significative

Non A145 Calidris minuta Bécasseau minute Hivernage 16 43 Individus Présente significative

Non Hivernage 1 2 Individus Présente Charadrius significative A136 Petit Gravelot dubius Non Reproduction 7 10 Couples Présente significative

Charadrius Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 16 220 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente Chroicocephalus significative A179 Mouette rieuse ridibundus Non Hivernage 158 454 Individus Présente significative

A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Hivernage 28 37 Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 443 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Non Reproduction Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A099 Falco subbuteo Faucon hobereau Non Reproduction 5 10 Couples Présente significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A125 Fulica atra Foulque macroule Hivernage 300 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 30 30 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Gallinago Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A153 Bécassine des marais gallinago Hivernage 400 750 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Gallinula Hivernage 100 150 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A123 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau chloropus Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Haematopus Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A130 Huîtrier pie ostralegus Hivernage 300 600 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente significative A184 Larus argentatus Goéland argenté Non Hivernage 162 162 Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A182 Larus canus Goéland cendré Non Hivernage 10 14 Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A187 Larus marinus Goéland marin Non Hivernage Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A604 Larus michahellis Goéland leucophée Non Hivernage 3 3 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 1000 2500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Lymnocryptes Non A152 Bécassine sourde Hivernage 1 1 Individus Présente minimus significative

A069 Mergus serrator Harle huppé Hivernage 0 3 Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 444 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Numenius Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A160 Courlis cendré arquata Hivernage 250 250 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Numenius A158 Courlis corlieu Concentration 200 400 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne phaeopus

Phalacrocorax Concentration 100 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A017 Grand Cormoran carbo Hivernage 150 150 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Pluvialis Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A141 Pluvier argenté squatarola Hivernage 180 420 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente significative A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Non Hivernage 3 3 Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente Podiceps significative A008 Grèbe à cou noir nigricollis Non Hivernage 10 12 Individus Présente significative

Hivernage 20 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A118 Rallus aquaticus Râle d'eau Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non Concentration Individus Présente Tachybaptus significative A004 Grèbe castagneux ruficollis Non Hivernage 1 29 Individus Présente significative

Concentration 400 400 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Hivernage 100 900 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 30 50 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A161 Tringa erythropus Chevalier arlequin Hivernage 1 2 Individus Présente significative

Concentration 2000 2000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

A162 Tringa totanus Chevalier gambette Hivernage 50 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Reproduction 3 3 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Hivernage 1000 3200 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 200 250 Couples Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 49

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 445 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Barbastella 1308 Barbastelle d'Europe, Barbastelle Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne barbastellus

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne

1323 Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Myotis Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à oreilles 1321 Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne emarginatus échancrées

1324 Myotis myotis Grand Murin Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Rhinolophus 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne MAMMIFÈRES ferrumequinum

Rhinolophus 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne hipposideros

Nombre d’espèces 8

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1220 Emys orbicularis Cistude d'Europe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 446 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Euplagia 1078 Écaille chinée Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne quadripunctaria

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à 1060 Lycaena dispar Insectes Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne taches noires (Le), Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps 1041 Oxygastra curtisii Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne fin

1087 Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne INVERTÉBRÉS

Vertigo Gastéropode 1016 Vertigo de Des Moulins Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne moulinsiana s

Nombre d’espèces 6

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Omphalodes 1676 Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne littoralis

Nombre d’espèces 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 447 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

2750 Branta leucopsis Bernache nonnette 0 1Individus Présente 1 1

Calandrella 3649 Alouette calandrelle 0 1Individus Présente 1 1 brachydactyla

Charadrius 3155 Pluvier guignard 0 1Individus Présente 1 1 morinellus Oiseaux Emberiza 4665 Bruant ortolan 0 1Individus Présente 1 1 hortulana

2676 Falco columbarius Faucon émerillon 0 1Individus Présente 1 1

Ichthyaetus 3272 Mouette mélanocéphale 0 1Individus Présente 1 1 melanocephalus

AUTRES ESPÈCES AUTRES Alytes 197 Alyte accoucheur, Crapaud accoucheur Individus Présente 1 1 1 1 obstetricans

281 Hyla arborea Rainette verte Individus Présente 1 1 1 1

292 Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1

Pelobates Amphibiens 235 Pélobate cultripède Individus Présente 1 1 1 1 cultripes

310 Rana dalmatina Grenouille agile Individus Présente 1 1 1 1

Triturus 163 Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 marmoratus

Eptesicus Mammifères 60360 Sérotine commune Individus Présente 1 1 serotinus

Myotis 60430 Murin de Daubenton Individus Présente 1 daubentonii

60408 Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Individus Présente 1 1

Nyctalus 60457 Grande Noctule Individus Présente 1 1 lasiopterus

60461 Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Individus Présente 1 1

60468 Nyctalus noctula Noctule commune Individus Présente 1 1

Pipistrellus 60490 Pipistrelle de Nathusius Individus Présente 1 1 nathusii

60479 Pipistrellus Pipistrelle commune Individus Présente 1 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 448 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

pipistrellus

60518 Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Individus Présente 1 1

Plecotus 60527 Oreillard gris, Oreillard méridional Individus Présente 1 1 austriacus

Anacamptis 82282 Orchis punaise, Orchis à odeur de punaise 1000 Individus Présente 1 coriophora

Anacamptis 82286 Orchis des marais 500 Individus Présente 1 palustris

85739 Bellis pappulosa Pâquerette pappuleuse 100 Individus Présente 1

89856 Schenkia spicata Petite-centaurée en épis Individus Présente 1

Cerastium 89999 Céraiste douteux, Céraiste aberrant, Stellaire visqueuse Individus Présente 1 dubium

93454 Crypsis aculeata Crypside piquant, Crypsis en forme d'aiguillon 1000 Individus Présente 1

100576 Gratiola officinalis Gratiole officinale, Herbe au pauvre homme Individus Présente 1

Iris 147857 Iris maritime 10000 Individus Présente 1 reichenbachiana Plantes 104337 Juncus striatus Jonc strié 500 Individus Présente 1

105239 Lathyrus palustris Gesse des marais 20 200 Individus Présente 1

Lythrum Salicaire à trois bractées, Lythrum à trois bractées, 107125 5000 Individus Présente 1 tribracteatum Lythrum de Salzmann

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, Renoncule à feuilles 117146 10000 Individus Présente 1 ophioglossifolius d'Ophioglosse

119556 Rumex palustris Patience des marais Individus Présente 1

Salix repens 119940 Saule des sables 1000 Individus Présente 1 subsp. dunensis

Scorzonera 121958 Scorsonère à feuilles poilues, Scorzonère hirsute 50 200 Individus Présente 1 hirsuta

129252 Vicia narbonensis Vesce de Narbonne 5 50 Individus Présente 1

Hierophis 77947 Couleuvre verte et jaune Individus Présente 1 1 1 viridiflavus

Zamenis 77993 Couleuvre d'Esculape Individus Présente 1 1 1 longissimus Reptiles

77686 Lacerta bilineata Lézard vert occidental Individus Présente 1 1 1

77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Nombre d’espèces 42

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 449 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 53,00% 7210,12 Excellente 15%≥p>2% Excellente Excellente

1130 Estuaires 20,00% 2720,8 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1160 Grandes criques et baies peu profondes 4,00% 544,16 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 2,00% 272,08 Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1150 Lagunes côtières * 1,00% 136,04 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Excellente Excellente

1230 Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses < 0.01% 0 significative

Non- 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) < 0.01% 0 significative

Non- 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) < 0.01% 0 significative

Non- 2110 Dunes mobiles embryonnaires < 0.01% 0 significative

Non- 2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) < 0.01% 0 HABITATS significative

2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

2170 Dunes à Salix repens spp. argentea (Salicion arenariae) < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

2190 Dépressions humides intradunaires < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto- 3130 < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne Nanojuncetea

3170 Mares temporaires méditerranéennes * < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Excellente

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites Non- 6210 < 0.01% 0 d'orchidées remarquables) significative

6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Nombre d’habitats 20

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 450 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Marais de Brouage, Oléron nord (FR5410028_FR5400431)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non Hivernage Individus Présente significative A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Non Reproduction Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative

OISEAUX Anthus A255 Pipit rousseline campestris Non Reproduction 1 1 Couples Présente significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A029 Ardea purpurea Héron pourpré Reproduction 11 17 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A024 Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Reproduction 3 3 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A222 Asio flammeus Hibou des marais Hivernage 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non Concentration Individus Présente Charadrius significative A138 Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent alexandrinus Non Hivernage 1 3 Individus Présente significative

Chlidonias Non A196 Guifette moustac Concentration 10 10 Individus Présente hybrida significative

Concentration 50 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A197 Chlidonias niger Guifette noire Reproduction 15 15 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 100 100 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Hivernage 2 3 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 55 55 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A081 Circus Busard des roseaux Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne aeruginosus Reproduction 100 150 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 451 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Hivernage 40 40 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction 25 35 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A038 Cygnus cygnus Cygne chanteur Hivernage Individus Présente

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 1726 1734 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Himantopus Concentration 1000 2000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A131 Échasse blanche himantopus Reproduction 150 170 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction 80 90 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 500 950 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A157 Limosa lapponica Barge rousse Hivernage 700 700 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 1000 1000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 250 250 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 100 110 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nycticorax Concentration 40 40 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A023 Héron bihoreau, Bihoreau gris nycticorax Reproduction 8 8 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Philomachus Concentration 100 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A151 Chevalier combattant, Combattant varié pugnax Hivernage 2 30 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 500 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Platalea A034 Spatule blanche Hivernage 1 2 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne leucorodia Reproduction 0 1 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Hivernage 394 880 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1000 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Recurvirostra A132 Avocette élégante Hivernage 800 1800 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne avosetta Reproduction 15 40 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Concentration Individus Présente significative

A191 Sterna Sterne caugek Concentration 1000 1000 Individus Présente Non sandvicensis significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 452 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Non Hivernage 1 5 Individus Présente significative

Non A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration 100 100 Individus Présente significative

Nombre d’espèces 28

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non Concentration Individus Présente significative A168 Actitis hypoleucos Chevalier guignette Non Hivernage 4 4 Individus Présente significative

Concentration 900 2600 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A054 Anas acuta Canard pilet Hivernage 300 700 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1000 2000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A056 Anas clypeata Canard souchet Hivernage 300 600 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 3 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Hivernage 1633 4104 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A050 Anas penelope Canard siffleur Hivernage 1055 3446 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 3500 3500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Anas A053 Canard colvert Hivernage 900 2600 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne platyrhynchos Reproduction 50 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A055 Anas querquedula Sarcelle d'été Reproduction 1 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Hivernage 60 146 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A051 Anas strepera Canard chipeau Reproduction 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A041 Anser albifrons Oie rieuse Hivernage 2 9 Individus Présente significative

A043 Anser anser Concentration 2000 4000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne OISEAUX migrateurs OISEAUX Oie cendrée

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 453 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hivernage 300 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A028 Ardea cinerea Héron cendré Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 590 590 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 15 92 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente significative A059 Aythya ferina Fuligule milouin Non Hivernage 1 29 Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A061 Aythya fuligula Fuligule morillon Non Hivernage 9 9 Individus Présente significative

Non A062 Aythya marila Fuligule milouinan Hivernage 1 1 Individus Présente significative

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 3515 7000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Hivernage 300 400 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A025 Bubulcus ibis Héron garde-boeufs Reproduction 295 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 600 600 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Hivernage 300 1000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 15000 20000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 23060 35800 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 1000 6000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A143 Calidris canutus Bécasseau maubèche Hivernage 10000 13000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A145 Calidris minuta Bécasseau minute Concentration 3 28 Individus Présente significative

Charadrius Concentration 1000 1000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 400 1200 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Hivernage 4 20 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Reproduction 30 50 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A099 Falco subbuteo Faucon hobereau Reproduction 5 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A125 Fulica atra Foulque macroule Concentration Individus Présente Non significative

Hivernage 1 140 Individus Présente Non

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 454 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

significative

Non Reproduction Individus Présente significative

Gallinago Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A153 Bécassine des marais gallinago Hivernage 13 90 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non Hivernage 15 15 Individus Présente Gallinula significative A123 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau chloropus Non Reproduction Individus Présente significative

Haematopus Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A130 Huîtrier pie ostralegus Hivernage 2250 3236 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 2000 9000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 30 350 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 1 2 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Numenius Concentration 600 1500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A160 Courlis cendré arquata Hivernage 800 1500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Numenius Concentration 500 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A158 Courlis corlieu phaeopus Hivernage 1 3 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Phalacrocorax Non A017 Grand Cormoran Hivernage 45 56 Individus Présente carbo significative

Pluvialis Concentration 2000 2000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A141 Pluvier argenté squatarola Hivernage 500 3000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Hivernage 6 6 Individus Présente significative

Podiceps Non A008 Grèbe à cou noir Hivernage 35 35 Individus Présente nigricollis significative

Tachybaptus Non A004 Grèbe castagneux Hivernage 2 2 Individus Présente ruficollis significative

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Hivernage 1728 2865 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 30 50 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non Concentration Individus Présente significative A164 Tringa nebularia Chevalier aboyeur Non Hivernage 2 2 Individus Présente significative

A162 Tringa totanus Chevalier gambette Concentration 1000 1500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 455 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hivernage 679 1790 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 20 35 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Hivernage 1000 6300 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 110 160 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 41

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Barbastella 1308 Barbastelle d'Europe, Barbastelle Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne barbastellus

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Miniopterus 1310 Minioptère de Schreibers Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne schreibersii

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Très rare 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

1323 Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Myotis Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à oreilles 1321 Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne emarginatus échancrées

1324 Myotis myotis Grand Murin Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Rhinolophus 1305 Rhinolophe euryale Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne euryale MAMMIFÈRES Rhinolophus 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne ferrumequinum

Rhinolophus 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne hipposideros

Nombre d’espèces 10

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 456 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

1220 Emys orbicularis Cistude d'Europe Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentratio Non 1103 Alosa fallax Alose feinte Individus Présente n significative

Nombre d’espèces 1

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1088 Cerambyx cerdo Grand Capricorne Insectes Résidence 9 9 Stations Présente Bonne 2%≥p>0% Bonne Marginale Moyenne

Coenagrion Non 1044 Agrion de Mercure Insectes Résidence Individus Présente mercuriale significative

Damier de la Succise (Le), Artémis (L'), Euphydryas Damier printanier (Le), Mélitée des marais 1065 Insectes Résidence 4 4 Stations Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne aurinia (La), Mélitée de la Scabieuse (La), Damier des marais (Le)

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Insectes Résidence 13 13 Stations Présente Bonne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

1060 Lycaena dispar Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Insectes Résidence 8 8 Stations Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne INVERTÉBRÉS Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à taches noires (Le), Lycène disparate (Le),

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 457 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps Non 1041 Oxygastra curtisii Insectes Résidence Individus Présente fin significative

1087 Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Insectes Résidence 3 3 Stations Présente Bonne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 7

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Omphalodes Non 1676 Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Résidence 51000 51000 Présente Bonne littoralis * significative

Nombre d’espèces 1

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

259 Bufo bufo Crapaud commun Amphibiens Individus Présente 1 1

267 Bufo calamita Crapaud calamite Individus Présente 1 1 1 1 1

281 Hyla arborea Rainette verte Individus Présente 1 1 1 1 1

292 Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1 1

44443 Lissotriton Triton palmé Individus Présente 1 1 2 helveticus

Pelobates 235 Pélobate cultripède Individus Présente 1 1 1 1 cultripes

Pelodytes 252 Pélodyte ponctué Individus Présente 1 1 1 punctatus AUTRES ESPÈCES AUTRES Pelophylax kl. 459637 Grenouille de Graf Individus Présente 1 1 grafi

44444 Pelophylax perezi Grenouille de Pérez Individus Présente 1 1 2

44444 Pelophylax Grenouille rieuse Individus Présente 1 1 3 ridibundus

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 458 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

310 Rana dalmatina Grenouille agile Individus Présente 1 1 1 1

Triturus 163 Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 1 marmoratus

Eptesicus 60360 Sérotine commune Individus Présente 1 1 1 1 serotinus

Erinaceus 60015 Hérisson d'Europe Individus Présente 1 1 europaeus

60831 Genetta genetta Genette commune, Genette Individus Présente 1 1

Muscardinus 61636 Muscardin Individus Présente 1 1 1 1 1 avellanarius

79299 Myotis alcathoe Murin d'Alcathoe Individus Présente 1 1 1 1

Myotis 200118 Murin de Daubenton Individus Présente 1 1 1 1 1 daubentonii

Myotis 60383 Murin à moustaches, Vespertilion à moustaches Individus Présente 1 1 mystacinus

60408 Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Individus Présente 1 1 1 1 1 Mammifères 60127 Neomys fodiens Crossope aquatique, Musaraigne aquatique Individus Présente 1 1 1

60461 Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Individus Présente 1 1 1 1 1

60468 Nyctalus noctula Noctule commune Individus Présente 1 1 1 1 1

79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Individus Présente 1 1 1 1 1

Pipistrellus 60490 Pipistrelle de Nathusius Individus Présente 1 1 1 1 1 nathusii

Pipistrellus 60479 Pipistrelle commune Individus Présente 1 1 1 1 pipistrellus

60518 Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Individus Présente 1 1 1 1 1

Plecotus 60527 Oreillard gris, Oreillard méridional Individus Présente 1 1 1 1 1 austriacus

61153 Sciurus vulgaris Écureuil roux Individus Présente 1 1

Althenia orientalis Plantes 612588 subsp. Althénie d’Orient (ss-sp. betpakdalensis) Individus Présente 1 betpakdalensis

Asparagus 84277 Asperge maritime Individus Présente 1 maritimus

Asparagus 152783 officinalis subsp. Asperge prostrée, Asperge couchée Individus Présente 1 prostratus

87486 Callitriche Callitriche tronqué Individus Présente 1 truncata

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 459 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Centaurea 89542 Centaurée chausse-trape, Centaurée Chausse-trappe Individus Présente 1 calcitrapa

Cochlearia 92029 Cranson d'Angleterre Individus Présente 1 anglica

93454 Crypsis aculeata Crypside piquant, Crypsis en forme d'aiguillon Individus Présente 1

94252 Dactylorhiza elata Orchis élevé Individus Présente 1

133849 Dianthus gallicus Oeillet des dunes Individus Présente 1

Echium 95741 Vipérine des Pyrénées Individus Présente 1 asperrimum

Galium 99376 Gaillet des sables Individus Présente 1 1 arenarium

Galium 99482 Gaillet commun négligé, Gaillet négligé Individus Présente 1 neglectum

Gladiolus x 135080 Glaïeul de Byzance Individus Présente 1 byzantinus

102870 Hippuris vulgaris Pesse, Pesse d'eau, Hippuris commun Individus Présente 1

Hornungia 103170 Hyménolobe couché Individus Présente 1 procumbens

Hypecoum 103235 Cumin couché Individus Présente 1 procumbens

Iris 147857 Iris maritime Individus Présente 1 reichenbachiana

103777 Iris sibirica Iris de Sibérie, Iris bleu des marais Individus Présente 1

Limonium 106094 Statice à feuilles ovales, Saladelle à feuilles ovales Individus Présente 1 ovalifolium

107654 Medicago marina Luzerne marine, Luzerne maritime Individus Présente 1

111840 Osyris alba Rouvet blanc Individus Présente 1

Polygonum 114779 Renouée maritime Individus Présente 1 maritimum

Ranunculus 117096 Grande douve, Renoncule Langue Individus Présente 1 lingua

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, Renoncule à feuilles 117146 Individus Présente 1 ophioglossifolius d'Ophioglosse

Ranunculus 117257 Renoncule trilobée, Renoncule à feuilles à trois lobes Individus Présente 1 trilobus

119556 Rumex palustris Patience des marais Individus Présente 1

119879 Salicornia Salicorne couchée Individus Présente 1 procumbens

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 460 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Serapias 122830 Sérapias à petites fleurs Individus Présente 1 1 parviflora

112826 Sison segetum Berle des blés Individus Présente 1

127131 Tribulus terrestris Croix de Malte, Tribule terrestre Individus Présente 1

Trifolium 127386 Trèfle de Micheli Individus Présente 1 michelianum

Trifolium 127416 Trèfle faux Pied-d'oiseau Individus Présente 1 ornithopodioides

66832 Anguilla anguilla Anguille européenne Poissons Individus Présente 1 1 1

Anguis fragilis 77497 Orvet fragile Individus Présente 1 1 fragilis

Coronella 77963 Coronelle girondine, Coronelle bordelaise Individus Présente 1 1 1 girondica

Hierophis 77947 Couleuvre verte et jaune Individus Présente 1 1 1 1 viridiflavus

77686 Lacerta bilineata Lézard vert occidental Individus Présente 1 1 1 1 Reptiles 78048 Natrix maura Couleuvre vipérine Individus Présente 1 1

78064 Natrix natrix Couleuvre à collier Individus Présente 1 1

77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

78130 Vipera aspis Vipère aspic Individus Présente 1 1

Zamenis 77993 Couleuvre d'Esculape Individus Présente 1 1 1 1 longissimus

Nombre d’espèces 71

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1130 Estuaires 27,70% 7241 Moyenne Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 11,42% 2986,5 Bonne Excellente 15%≥p>2% Bonne Excellente

1150 Lagunes côtières * 6,84% 1787 Bonne Excellente 15%≥p>2% Moyenne Bonne

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 2,77% 724,35 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2,42% 633,7 Bonne Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 461 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 2,11% 552,2 Bonne Excellente 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Non- 1170 Récifs 0,89% 233 Moyenne significative

1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 0,61% 160 Bonne Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,38% 100 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines 91F0 0,29% 74,61 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne des grands fleuves (Ulmenion minoris)

1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 0,23% 60 Bonne Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 0,16% 43,07 Moyenne significative

Significativ 2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale 0,15% 38,92 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne e

Non- 3170 Mares temporaires méditerranéennes * 0,12% 32,1 Bonne significative

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 0,07% 17,7 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * 0,06% 16,84 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1210 Végétation annuelle des laissés de mer 0,01% 1,55 Bonne Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 2110 Dunes mobiles embryonnaires 0,01% 2,54 Bonne significative

Non- 2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) < 0.01% 0,83 Bonne significative

2190 Dépressions humides intradunaires < 0.01% 0,1 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Nombre d’habitats 20

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 462 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Marais Poitevin (FR5410100_FR5400446)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus Non A294 Phragmite aquatique Concentration Individus Présente paludicola significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Reproduction 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée OISEAUX Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

A255 Anthus campestris Pipit rousseline Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

A027 Ardea alba Grande Aigrette Hivernage 2 2 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale

A029 Ardea purpurea Héron pourpré Reproduction 204 204 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Excellente

A024 Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Hivernage Individus Présente

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A222 Asio flammeus Hibou des marais Hivernage 30 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Reproduction 0 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A021 Botaurus stellaris Butor étoilé Concentration Individus Présente Moyenne Non-isolée

Concentration Individus Présente Excellente Marginale A045 Branta leucopsis Bernache nonnette Hivernage 2 11 Individus Présente Excellente Marginale

Non Concentration Individus Présente Burhinus significative A133 Œdicnème criard oedicnemus Non Reproduction Individus Présente significative

Calandrella Non A243 Alouette calandrelle Reproduction Individus Présente brachydactyla significative

Caprimulgus A224 Engoulevent d'Europe Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée europaeus

A138 Charadrius Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 463 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hivernage 0 4 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne alexandrinus Reproduction 10 10 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Charadrius A139 Pluvier guignard Concentration Individus Présente morinellus

A196 Chlidonias hybrida Guifette moustac Concentration Individus Présente Moyenne Non-isolée

Concentration 100 200 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne A197 Chlidonias niger Guifette noire Reproduction 27 37 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Reproduction 10 10 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne

A030 Ciconia nigra Cigogne noire Concentration 1 10 Individus Présente Excellente Marginale

Concentration 1 10 Individus Présente Bonne Non-isolée A080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

Hivernage 60 68 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Reproduction 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction 10 100 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A122 Crex crex Râle des genêts Reproduction 10 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Marginale Moyenne

Concentration 0 1 Individus Présente Bonne Marginale A037 Cygnus bewickii Cygne de Bewick Hivernage 0 1 Individus Présente Bonne Marginale

A038 Cygnus cygnus Cygne chanteur Concentration 0 1 Individus Présente Bonne Marginale

Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Reproduction 550 550 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A098 Falco columbarius Faucon émerillon Hivernage Individus Présente Excellente Non-isolée

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A103 Falco peregrinus Faucon pèlerin Hivernage Individus Présente Excellente Non-isolée

A002 Gavia arctica Plongeon arctique Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée

Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée A003 Gavia immer Plongeon imbrin Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

A001 Gavia stellata Plongeon catmarin Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

A189 Gelochelidon Sterne hansel Concentration Individus Présente Bonne Marginale nilotica

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 464 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne A127 Grus grus Grue cendrée Hivernage 24 61 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

A075 Haliaeetus albicilla Pygargue à queue blanche Hivernage 0 2 Individus Présente

Himantopus Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A131 Échasse blanche himantopus Reproduction 88 88 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Hydrocoloeus A177 Mouette pygmée Concentration 1 500 2 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne minutus

Hydroprogne A190 Sterne caspienne Concentration 5 5 Individus Présente Excellente Marginale caspia

Ichthyaetus Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A176 Mouette mélanocéphale melanocephalus Hivernage Individus Présente Excellente Non-isolée

Ixobrychus A022 Butor blongios, Blongios nain Reproduction 0 1 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne minutus

A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

Concentration 350 1 500 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne A157 Limosa lapponica Barge rousse Hivernage 350 550 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 200 300 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Excellente

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

A074 Milvus milvus Milan royal Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée

Nycticorax A023 Héron bihoreau, Bihoreau gris Reproduction 112 112 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne nycticorax

A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 1 10 Individus Présente Excellente Non-isolée

Non A072 Pernis apivorus Bondrée apivore Reproduction Individus Présente significative

Concentration Individus Présente Excellente Marginale A170 Phalaropus lobatus Phalarope à bec étroit Hivernage 1 10 Individus Présente Excellente Marginale

Concentration 0 2 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne Philomachus A151 Chevalier combattant, Combattant varié Hivernage 0 11 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne pugnax Reproduction 0 2 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

Non A234 Picus canus Pic cendré Reproduction Individus Présente significative

Concentration 20 30 Individus Présente Bonne Non-isolée A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Concentration 4 500 5 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 465 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hivernage 980 1 680 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

A007 Podiceps auritus Grèbe esclavon Hivernage Individus Présente

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Isolée A119 Porzana porzana Marouette ponctuée Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Isolée

A121 Porzana pusilla Marouette de Baillon Concentration Individus Présente

Recurvirostra Concentration 1 000 1 500 Individus Présente Bonne Non-isolée Excellente A132 Avocette élégante avosetta Hivernage 2 075 8 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Excellente

A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

A194 Sterna paradisaea Sterne arctique Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée

Sterna Concentration 350 350 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne A191 Sterne caugek sandvicensis Hivernage 8 12 Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée Moyenne

A302 Sylvia undata Fauvette pitchou Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

A128 Tetrax tetrax Outarde canepetière Concentration Individus Présente Moyenne Non-isolée Moyenne

A166 Tringa glareola Chevalier sylvain Concentration 80 80 Individus Présente Bonne Non-isolée

Nombre d’espèces 63

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus A298 Rousserolle turdoïde Reproduction Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne arundinaceus

Acrocephalus Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A295 Phragmite des joncs schoenobaenus Reproduction 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A168 Actitis hypoleucos Chevalier guignette Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

Concentration Individus Présente Moyenne Non-isolée A054 Anas acuta Canard pilet Hivernage 3 800 6 200 Individus Présente Moyenne Non-isolée

Hivernage 300 400 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée A056 Anas clypeata Canard souchet Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne OISEAUX migrateurs OISEAUX Hivernage 4 600 5 000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 466 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente Moyenne Non-isolée Moyenne A050 Anas penelope Canard siffleur Hivernage 2 500 3 600 Individus Présente Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Anas A053 Canard colvert Hivernage 3 800 5 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée platyrhynchos Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

A055 Anas querquedula Sarcelle d'été Reproduction 5 15 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

A051 Anas strepera Canard chipeau Hivernage 40 75 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A041 Anser albifrons Oie rieuse Hivernage 4 28 Individus Présente Excellente Non-isolée

Concentration 2 000 2 000 Individus Présente 100%≥p>15% Excellente Non-isolée Excellente

A043 Anser anser Oie cendrée Hivernage 1 300 2 000 Individus Présente 100%≥p>15% Excellente Non-isolée Excellente

Reproduction 4 15 Individus Présente 100%≥p>15% Excellente Non-isolée Excellente

Anser A040 Oie à bec court Hivernage 0 2 Individus Présente Excellente Marginale brachyrhynchus

A039 Anser fabalis Oie des moissons Hivernage 0 4 Individus Présente Excellente Marginale

Hivernage 5 10 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne A028 Ardea cinerea Héron cendré Reproduction 934 980 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 10 40 Individus Présente Excellente Non-isolée

A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 1 000 4 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

A025 Bubulcus ibis Héron garde-bœufs Reproduction 150 150 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Bucephala A067 Garrot à œil d'or Hivernage 0 8 Individus Présente Excellente Marginale clangula

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Hivernage 30 90 Individus Présente Excellente Non-isolée

Concentration 20 000 20 000 Individus Présente Excellente Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 10 500 26 000 Individus Présente Excellente Non-isolée Bonne

Concentration 20 000 20 000 Individus Présente Excellente Non-isolée Excellente A143 Calidris canutus Bécasseau maubèche Hivernage 5 700 10 500 Individus Présente Excellente Non-isolée Excellente

A137 Charadrius Grand Gravelot Concentration 100 500 Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 467 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

hiaticula Hivernage 65 225 Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne

Chroicocephalus A179 Mouette rieuse Hivernage 850 2 500 Individus Présente Excellente Non-isolée ridibundus

Hivernage 50 100 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Reproduction 70 70 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

A099 Falco subbuteo Faucon hobereau Reproduction 10 30 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Non Hivernage 50 100 Individus Présente significative A125 Fulica atra Foulque macroule Non Reproduction 20 50 Individus Présente significative

Gallinago Hivernage 100 120 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A153 Bécassine des marais gallinago Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Gallinula Hivernage 100 Individus Présente Excellente Non-isolée A123 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau chloropus Résidence Individus Présente Excellente Non-isolée

Haematopus Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne A130 Huîtrier pie ostralegus Hivernage 500 750 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

Non A341 Lanius senator Pie-grièche à tête rousse Reproduction 0 1 Individus Présente significative

A184 Larus argentatus Goéland argenté Hivernage Individus Présente Excellente Non-isolée

A182 Larus canus Goéland cendré Hivernage 12 30 Individus Présente Excellente Non-isolée

Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A604 Larus michahellis Goéland leucophée Reproduction 110 110 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 40 000 80 000 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 4 300 5 500 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 21 28 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Locustella Non A292 Locustelle luscinioïde Reproduction Individus Présente luscinioides significative

Lymnocryptes A152 Bécassine sourde Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée minimus

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne A065 Melanitta nigra Macreuse noire Hivernage 1 000 1 000 Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne

A069 Mergus serrator Harle huppé Hivernage 5 10 Individus Présente Excellente Marginale

Concentration 400 2 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne A160 Numenius arquata Courlis cendré Hivernage 600 850 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

A158 Numenius Courlis corlieu Concentration 9 000 17 000 Individus Présente Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 468 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

phaeopus

Phalacrocorax Concentration 50 50 Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne A017 Grand Cormoran carbo Hivernage 150 250 Individus Présente Excellente Non-isolée Moyenne

Pluvialis Concentration 3 400 4 500 Individus Présente Excellente Non-isolée Bonne A141 Pluvier argenté squatarola Hivernage 1 000 2 000 Individus Présente Excellente Non-isolée Bonne

A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

A006 Podiceps grisegena Grèbe jougris Concentration 3 5 Individus Présente Bonne Non-isolée

A118 Rallus aquaticus Râle d'eau Résidence Individus Présente 2%≥p>0%

Somateria A063 Eider à duvet Hivernage 0 35 Individus Présente Bonne Marginale mollissima

Tachybaptus Hivernage 9 27 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée A004 Grèbe castagneux ruficollis Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

Hivernage 6 000 10 000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

Concentration Individus Présente Bonne Non-isolée A161 Tringa erythropus Chevalier arlequin Hivernage 10 30 Individus Présente Bonne Non-isolée

Concentration Individus Présente Excellente Non-isolée A164 Tringa nebularia Chevalier aboyeur Hivernage 1 4 Individus Présente Excellente Non-isolée

A165 Tringa ochropus Chevalier culblanc Hivernage Individus Présente Bonne Non-isolée

Concentration 500 2 000 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

A162 Tringa totanus Chevalier gambette Hivernage 150 355 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

Reproduction 108 124 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Hivernage 8 200 25 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 368 425 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 54

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1308 Barbastella Barbastelle d'Europe, Barbastelle Reproductio 30 Individus Présente Non

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 469 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

barbastellus n significative

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Marginale Bonne

Rhinolophus Non 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Présente ferrumequinum significative

Rhinolophus Non 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente hipposideros significative

Nombre d’espèces 5

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1166 Triturus cristatus Triton crêté Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 1

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1102 Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1103 Alosa fallax Alose feinte Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1099 Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1096 Lampetra planeri * Lamproie de Planer Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 470 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Petromyzon 1095 Lamproie marine Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne marinus

Non 1106 Salmo salar Saumon atlantique Résidence Individus Présente significative

Nombre d’espèces 6 POISSONS

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1088 Cerambyx cerdo Grand Capricorne Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Coenagrion 1044 Agrion de Mercure Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne mercuriale

Euplagia 1078 Écaille chinée Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne quadripunctaria

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à Insectes 1060 Lycaena dispar Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne taches noires (Le), Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

Azuré de la Sanguisorbe (L'), Argus strié 1059 Maculinea teleius Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne (L'), Télégone (Le) INVERTÉBRÉS Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps 1041 Oxygastra curtisii Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne fin

1087 Rosalia alpina Rosalie des Alpes Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Excellente

Nombre d’espèces 8

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Marsilea Fougère d'eau à quatre feuilles, Marsilea à quatre feuilles, 1428 Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Isolée Bonne quadrifolia Marsilée à quatre feuilles

Nombre d’espèces 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 471 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

197 Alytes obstetricans Alyte accoucheur, Crapaud accoucheur Individus Présente 1 1 1 1

267 Bufo calamita Crapaud calamite Individus Présente 1 1 1 1

281 Hyla arborea Rainette verte Individus Présente 1 1 1 1

235 Pelobates cultripes Pélobate cultripède Individus Présente 1 1 1 1 Amphibiens Pelodytes 252 Pélodyte ponctué Individus Présente 1 1 punctatus

310 Rana dalmatina Grenouille agile Individus Présente 1 1 1 1

Triturus 163 Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 marmoratus

AUTRES ESPÈCES AUTRES 60831 Genetta genetta Genette commune, Genette Individus Présente 1 1

79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Mammifères Individus Présente 1 1

60527 Plecotus austriacus Oreillard gris, Oreillard méridional Individus Présente 1 1

Cettia cetti Bouscarle de Cetti Individus Présente 1 1

Cisticola juncidis Cisticole des joncs Individus Présente 1 1 Oiseaux Motacilla flava Bergeronnette printanière Individus Présente 1 1

Saxicola rubetra Traquet tarier, Tarier des prés Individus Présente 1 1

13127 Plantes Alyssum simplex Alysson des champs Individus Présente 1 9

Cardamine 87957 Cardamine à petites fleurs Individus Présente 1 parviflora

88893 Carex strigosa Laîche à épis grêles, Laîche maigre Individus Présente 1

Céraiste douteux, Céraiste aberrant, 89999 Cerastium dubium Individus Présente 1 Stellaire visqueuse

Ceratophyllum Cératophylle submergé, Cératophylle 90222 Individus Présente 1 submersum inerme, Cornifle submergé

Damasonium 94388 Étoile d'eau, Damasonie étoilée Individus Présente 1 alisma

95864 Elatine macropoda Élatine à longs pédicelles Individus Présente 1

99390 Galium boreale Gaillet boréal Individus Présente 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 472 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

10057 Gratiole officinale, Herbe au pauvre Gratiola officinalis Individus Présente 1 6 homme

10287 Hippuris vulgaris Pesse, Pesse d'eau, Hippuris commun Individus Présente 1 0

10359 Inule des fleuves, Inule d'Angleterre, Inule Inula britannica Individus Présente 1 8 britannique, Inule de Grande-Bretagne

14785 Iris Iris maritime Individus Présente 1 7 reichenbachiana

10523 Lathyrus palustris Gesse des marais Individus Présente 1 9

10712 Lythrum Salicaire à trois bractées, Lythrum à trois Individus Présente 1 5 tribracteatum bractées, Lythrum de Salzmann

10765 Medicago marina Luzerne marine, Luzerne maritime Individus Présente 1 4

10976 Nymphoides Faux nénuphar, Limnanthème faux Individus Présente 1 9 peltata nénuphar, Petit nénuphar pelté

10987 Oenanthe Œnanthe de Foucaud Individus Présente 1 1 1 foucaudii

11042 Ophrys lutea Ophrys jaune Individus Présente 1 5

11098 Orchis simia Orchis singe Individus Présente 1 7

11640 Herbe de Saint-Roch, Pulicaire annuelle, Pulicaria vulgaris Individus Présente 1 5 Pulicaire commune

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, 117146 Individus Présente 1 ophioglossifolius Renoncule à feuilles d'Ophioglosse

11955 Rumex palustris Patience des marais Individus Présente 1 6

11994 Salix repens subsp. Saule des sables Individus Présente 1 0 dunensis

12359 Silene portensis Silène de Porto, Silène des ports Individus Présente 1 7

12502 Stellaria palustris Stellaire glauque Individus Présente 1 4

12738 Trifolium Trèfle de Micheli Individus Présente 1 6 michelianum

12966 Viola pumila Petite violette, Violette naine Individus Présente 1 0

77947 Hierophis Couleuvre verte et jaune Reptiles Individus Présente 1 1 1 viridiflavus

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 473 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Zamenis 77993 Couleuvre d'Esculape Individus Présente 1 1 1 longissimus

Nombre d’espèces 44

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 27,00% 5487,21 Excellente 15%≥p>2% Bonne Bonne

1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 15,00% 3048,45 Excellente 15%≥p>2% Bonne Bonne

1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 5,00% 1016,15 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 5,00% 1016,15 Excellente 2%≥p>0 Excellente Excellente

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées 6210 4,00% 812,92 Excellente 2%≥p>0 Moyenne Bonne remarquables)

6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 4,00% 812,92 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 3,00% 609,69 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 2,00% 406,46 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 1,00% 203,23 Excellente 15%≥p>2% Bonne Bonne

1130 Estuaires 1,00% 203,23 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 1,00% 203,23 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) 1,00% 203,23 Excellente 2%≥p>0 Moyenne Bonne HABITATS 6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 1,00% 203,23 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 1,00% 203,23 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1150 Lagunes côtières * < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Excellente Excellente

3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Moyenne Bonne

6410 Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

7230 Tourbières basses alcalines < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Nombre d’habitats 20

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 474 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Marais et falaises de l’estuaire de la Gironde (FR5412011_FR5400438)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus A294 Phragmite aquatique Concentration 100 200 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne paludicola

A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Reproduction 5 10 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Non A027 Ardea alba Grande Aigrette Hivernage 1 2 Individus Présente significative

OISEAUX Non A029 Ardea purpurea Héron pourpré Reproduction 2 3 Couples Présente significative

Non A222 Asio flammeus Hibou des marais Reproduction 0 1 Individus Présente significative

Non Concentration Individus Présente significative A021 Botaurus stellaris Butor étoilé Non Hivernage Individus Présente significative

Caprimulgus A224 Engoulevent d'Europe Reproduction 0 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne europaeus

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Reproduction 7 9 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Non A030 Ciconia nigra Cigogne noire Concentration 5 10 Individus Présente significative

A080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Reproduction 0 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Hivernage 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Reproduction 10 16 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Hivernage 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Reproduction 14 16 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction 30 35 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A122 Crex crex Râle des genêts Concentration 1 3 Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 475 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Hivernage 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Non A103 Falco peregrinus Faucon pèlerin Hivernage 1 3 Individus Présente significative

A127 Grus grus Grue cendrée Concentration 100 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Himantopus A131 Échasse blanche Reproduction 13 18 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne himantopus

Ichthyaetus A176 Mouette mélanocéphale Concentration 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne melanocephalus

A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction 55 65 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Concentration 200 400 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 100 Couples Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 20 30 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nycticorax Non A023 Héron bihoreau, Bihoreau gris Reproduction 0 1 Couples Présente nycticorax significative

Concentration 500 1 000 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A072 Pernis apivorus Bondrée apivore Reproduction 0 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Philomachus Non A151 Chevalier combattant, Combattant varié Concentration 1 10 Individus Présente pugnax significative

A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Concentration 1 000 1 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

A119 Porzana porzana Marouette ponctuée Concentration 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Recurvirostra A132 Avocette élégante Hivernage 700 800 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne avosetta

Non A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Concentration 1 10 Individus Présente significative

Sterna Non A191 Sterne caugek Concentration 1 10 Individus Présente sandvicensis significative

Nombre d’espèces 31

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 476 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Acrocephalus Concentration 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A298 Rousserolle turdoïde arundinaceus Reproduction 10 50 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 6 000 10 000 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne Acrocephalus A295 Phragmite des joncs Hivernage Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne schoenobaenus Reproduction Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 15 000 30 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne Acrocephalus A297 Rousserolle effarvatte Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne scirpaceus Reproduction Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A054 Anas acuta Canard pilet Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A056 Anas clypeata Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne OISEAUX migrateurs OISEAUX Canard souchet

A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A055 Anas querquedula Sarcelle d'été Hivernage 10 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1 000 1 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A043 Anser anser Oie cendrée Hivernage 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 200 500 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 1 000 3 000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A136 Charadrius dubius Petit Gravelot Reproduction 2 10 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Charadrius A137 Grand Gravelot Hivernage 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne hiaticula

A099 Falco subbuteo Faucon hobereau Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Gallinago Concentration 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A153 Bécassine des marais gallinago Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Locustella Concentration 200 400 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A292 Locustelle luscinioïde luscinioides Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A160 Numenius arquata Courlis cendré Hivernage 30 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Numenius A158 Courlis corlieu Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne phaeopus

Pluvialis A141 Pluvier argenté Hivernage 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne squatarola

Concentration 1 000 1 000 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne A336 Remiz pendulinus Rémiz penduline, Mésange rémiz Hivernage 100 200 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

A249 Riparia riparia Hirondelle de rivage Concentration 10 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 477 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Tachybaptus A004 Grèbe castagneux Reproduction 5 10 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne ruficollis

Hivernage 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Reproduction 5 10 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A162 Tringa totanus Chevalier gambette Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Concentration 1 000 2 000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 24

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Barbastella 1308 Barbastelle d'Europe, Barbastelle Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne barbastellus

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Miniopterus 1310 Minioptère de Schreibers Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne schreibersii

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1323 Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1307 Myotis blythii Petit Murin Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Myotis Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à 1321 Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne emarginatus oreilles échancrées

1324 Myotis myotis Grand Murin Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne MAMMIFÈRES Rhinolophus 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne ferrumequinum

Rhinolophus 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne hipposideros

Nombre d’espèces 10

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 478 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1220 Emys orbicularis Cistude d'Europe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Coenagrion 1044 Agrion de Mercure Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne mercuriale

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Insectes Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à 1060 Lycaena dispar Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne taches noires (Le), Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

1087 Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 4

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 479 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

267 Bufo calamita Crapaud calamite Individus Présente 1 1 1 1

292 Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1

Pelodytes 252 Pélodyte ponctué Individus Présente 1 1 punctatus Amphibiens

310 Rana dalmatina Grenouille agile Individus Présente 1 1 1 1

Triturus 163 Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 marmoratus

64199 Zonites algirus Escargot peson Gastéropodes Individus Présente 1

Azuré du Serpolet (L'), Azuré d'Arion (L'), 54085 Maculinea arion Argus à bandes brunes (L'), Arion (L'), Insectes Individus Présente 1 1 1

AUTRES ESPÈCES AUTRES Argus Arion (L')

60360 Eptesicus serotinus Sérotine commune Mammifères Individus Présente 1 1

60831 Genetta genetta Genette commune, Genette Individus Présente 1 1

60430 Myotis daubentonii Murin de Daubenton Individus Présente 1

60408 Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Individus Présente 1 1

60461 Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Individus Présente 1 1

60468 Nyctalus noctula Noctule commune Individus Présente 1 1

60493 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Individus Présente 1

Pipistrellus 60479 Pipistrelle commune Individus Présente 1 1 pipistrellus

60518 Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Individus Présente 1 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 480 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

60518 Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Individus Présente 1 1

Acrocephalus 4195 Rousserolle effarvatte 200 500 Couples Présente 1 1 scirpaceus

3723 Anthus trivialis Pipit des arbres 2 000 4 000 Individus Présente 1 1

4151 Cettia cetti Bouscarle de Cetti 1 000 2 000 Individus Présente 1 1

4155 Cisticola juncidis Cisticole des joncs 200 400 Individus Présente 1 1

Emberiza 4669 Bruant des roseaux 1 000 3 000 Individus Présente 1 1 schoeniclus

Hippolais 4215 Hypolaïs polyglotte, Petit contrefaisant 100 500 Individus Présente 1 1 polyglotta

Hirondelle rustique, Hirondelle de 3696 Hirundo rustica 0 2 000 Individus Présente 1 1 cheminée Oiseaux 4167 Locustella naevia Locustelle tachetée 200 400 Individus Présente 1 1

3741 Motacilla flava Bergeronnette printanière 1 000 6 000 Individus Présente 1 1

Panure à moustaches, Mésange à 4338 Panurus biarmicus 3 10 Couples Présente 1 1 moustaches

Phylloscopus 4289 Pouillot fitis 3 000 6 000 Individus Présente 1 1 trochilus

4049 Saxicola rubetra Traquet tarier, Tarier des prés Individus Présente 1 1

4257 Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire 2 000 4 000 Individus Présente 1 1

4254 Sylvia borin Fauvette des jardins 2 000 4 000 Individus Présente 1 1

4252 Sylvia communis Fauvette grisette 1 500 3 000 Individus Présente 1 1

44795 Adiantum capillus- Capillaire de Montpellier, Cheveux de Plantes Individus Présente 1 1 veneris Vénus, Capillaire Cheveu-de-Vénus

Asparagus 15278 officinalis subsp. Asperge prostrée, Asperge couchée Individus Présente 1 3 prostratus

85739 Bellis pappulosa Pâquerette pappuleuse Individus Présente 1

86406 Brassica oleracea Chou sauvage, Chou commun 1 000 Individus Présente 1

Crypside piquant, Crypsis en forme 93454 Crypsis aculeata Individus Présente 1 d'aiguillon

13384 Dianthus gallicus Oeillet des dunes Individus Présente 1 9

Hyssopus 14782 officinalis subsp. Hyssope blanchâtre, Hysope Individus Présente 1 2 canescens

10582 Leucojum Nivéole d'été Individus Présente 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 481 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

7 aestivum

10587 Seigle de mer, Grand Oyat, Élyme des Leymus arenarius Individus Présente 1 0 sables

10983 Odontites Odontite de Jaubert, Odontitès de Jaubert Individus Présente 1 3 jaubertianus

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, 117146 Individus Présente 1 ophioglossifolius Renoncule à feuilles d'Ophioglosse

Hierophis 77947 Couleuvre verte et jaune Individus Présente 1 1 1 viridiflavus Reptiles 77686 Lacerta bilineata Lézard vert occidental Individus Présente 1 1 1

77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Nombre d’espèces 46

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 9,00% 1125,72 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 4,00% 500,32 Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1130 Estuaires 3,00% 375,24 Bonne 2%≥p>0 Bonne Excellente

Significativ 2270 Dunes avec forêts à Pinus pinea et/ou Pinus pinaster * 2,00% 250,16 Significative 15%≥p>2% Moyenne e

HABITATS Significativ 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 2,00% 250,16 Bonne 2%≥p>0 Moyenne e

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées 6210 1,00% 125,08 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne remarquables)

8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 1,00% 125,08 Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

9340 Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia 1,00% 125,08 Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1230 Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques < 0.01% 0 Excellente 2%≥p>0 Bonne Excellente

Significativ 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

Significativ 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

2110 Dunes mobiles embryonnaires < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne Significativ e

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 482 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Significativ 2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

3170 Mares temporaires méditerranéennes * < 0.01% 0 Significative 15%≥p>2% Bonne Excellente

3260 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Nombre d’habitats 16

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 483 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Arvert, Bonne Anse, Bréjat, St Augustin (FR12012_FR00434)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Reproduction Individus Présente significative

A255 Anthus campestris Pipit rousseline Reproduction 10 12 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Excellente

A027 Ardea alba Grande Aigrette Hivernage 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale Moyenne

A222 Asio flammeus Hibou des marais Hivernage 1 2 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Marginale Moyenne OISEAUX Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Marginale Moyenne A021 Botaurus stellaris Butor étoilé Reproduction 0 1 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Marginale Moyenne

Caprimulgus Non A224 Engoulevent d'Europe Reproduction 1 3 Couples Présente europaeus significative

Concentration 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Charadrius A138 Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent Hivernage 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne alexandrinus Reproduction 2 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Reproduction Individus Présente significative

Concentration 2 4 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Hivernage 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

Reproduction 1 2 Couples Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

Non A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction Individus Présente significative

Concentration 12 34 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A098 Falco columbarius Faucon émerillon Concentration 1 2 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

A103 Falco peregrinus Faucon pèlerin Hivernage 1 2 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

A001 Gavia stellata Plongeon catmarin Hivernage Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 484 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Non A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction Individus Présente significative

Concentration 45 131 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne A157 Limosa lapponica Barge rousse Hivernage 41 41 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne

A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 3 4 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 2 5 Couples Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Bonne

Concentration 20 30 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne A072 Pernis apivorus Bondrée apivore Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Philomachus A151 Chevalier combattant, Combattant varié Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne pugnax

A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée

A119 Porzana porzana Marouette ponctuée Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Recurvirostra Concentration 115 400 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne A132 Avocette élégante avosetta Hivernage 3 3 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne

A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Concentration 13 13 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Sterna Concentration 200 900 Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne A191 Sterne caugek sandvicensis Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Bonne

A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Non A302 Sylvia undata Fauvette pitchou Hivernage 0 2 Individus Présente significative

Nombre d’espèces 29

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus A298 Rousserolle turdoïde Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne arundinaceus

A168 Actitis hypoleucos Chevalier guignette Concentration 8 12 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A054 Anas acuta Canard pilet Concentration 41 122 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Hivernage 80 106 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 485 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 25 35 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A056 Anas clypeata Canard souchet Reproduction 0 2 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 16 50 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Hivernage 5 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 51 124 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A050 Anas penelope Canard siffleur Hivernage 38 61 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 40 96 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne Anas A053 Canard colvert Hivernage 228 445 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne platyrhynchos Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 1 2 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne OISEAUX migrateurs OISEAUX A051 Anas strepera Canard chipeau Hivernage 7 7 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 203 1 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A043 Anser anser Oie cendrée Hivernage 2 2 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 9 16 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A028 Ardea cinerea Héron cendré Hivernage 3 7 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Reproduction 13 13 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Concentration 3 12 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 353 860 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 464 750 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 8 17 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Hivernage 7 12 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 2 259 5 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 4 644 9 500 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 103 709 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A143 Calidris canutus Bécasseau maubèche Hivernage 5 5 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A147 Calidris ferruginea Bécasseau cocorli Concentration 10 16 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 6 15 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A145 Calidris minuta Bécasseau minute Hivernage 0 5 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Charadrius Concentration 237 870 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 198 260 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A179 Chroicocephalus Mouette rieuse Concentration 67 423 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne ridibundus Hivernage 13 25 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 486 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Concentration 10 19 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Hivernage 16 16 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A099 Falco subbuteo Faucon hobereau Reproduction 1 1 Couples Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A125 Fulica atra Foulque macroule Hivernage 100 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Gallinago A153 Bécassine des marais Hivernage 126 250 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne gallinago

Gallinula Non A123 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau Reproduction Individus Présente chloropus significative

Haematopus Concentration 129 350 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A130 Huîtrier pie ostralegus Hivernage 200 300 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A184 Larus argentatus Goéland argenté Hivernage 116 260 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 33 60 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne A182 Larus canus Goéland cendré Hivernage 11 11 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Concentration 2 4 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne A187 Larus marinus Goéland marin Hivernage 30 30 Individus Présente 2%≥p>0% Excellente Non-isolée Moyenne

Non A604 Larus michahellis Goéland leucophée Concentration 1 1 Individus Présente significative

Concentration 3 3 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 7 7 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Locustella A292 Locustelle luscinioïde Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne luscinioides

A065 Melanitta nigra Macreuse noire Hivernage 5 500 5 500 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A070 Mergus merganser Harle bièvre Concentration 2 5 Individus Présente significative

Non A069 Mergus serrator Harle huppé Concentration 2 2 Individus Présente significative

Concentration 82 130 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A160 Numenius arquata Courlis cendré Hivernage 97 140 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Numenius A158 Courlis corlieu Concentration 15 80 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne phaeopus

Phalacrocorax Concentration 13 36 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A017 Grand Cormoran carbo Hivernage 21 31 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Plectrophenax A375 Bruant des neiges Hivernage 5 30 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Isolée Moyenne nivalis

A141 Pluvialis Pluvier argenté Concentration 114 300 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 487 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

squatarola Hivernage 134 320 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non Concentration 1 1 Individus Présente significative A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Non Hivernage 3 4 Individus Présente significative

Non A336 Remiz pendulinus Rémiz penduline, Mésange rémiz Concentration Individus Présente significative

A188 Rissa tridactyla Mouette tridactyle Hivernage 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Somateria Non A063 Eider à duvet Hivernage 2 2 Individus Présente mollissima significative

Stercorarius Non A172 Labbe pomarin Concentration 1 1 Individus Présente pomarinus significative

Non Hivernage 1 1 Individus Présente Tachybaptus significative A004 Grèbe castagneux ruficollis Non Reproduction 1 1 Couples Présente significative

Concentration 58 238 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Hivernage 236 400 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 1 10 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A164 Tringa nebularia Chevalier aboyeur Concentration 1 1 Individus Présente significative

Non A165 Tringa ochropus Chevalier culblanc Concentration 1 1 Individus Présente significative

Concentration 15 40 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A162 Tringa totanus Chevalier gambette Hivernage 42 60 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 49

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non 1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente significative

Nombre d’espèces 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 488 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1220 Emys orbicularis Cistude d'Europe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Isolée Bonne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 1

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 489 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

Anthus petrosus Pipit maritime (ss-sp. petrosus) 1 3 Individus Présente 1 petrosus

Anthus pratensis Pipit farlouse 7 10Couples Présente 1 1

Anthus spinoletta Pipit spioncelle Individus Présente 1 Oiseaux Panure à moustaches, Mésange à Panurus biarmicus Individus Présente 1 1 moustaches

Phylloscopus Pouillot de Bonelli Individus Présente 1 1 bonelli

Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1 Amphibiens Pelobates cultripes Pélobate cultripède Individus Présente 1 1 1 1

Dianthus gallicus Oeillet des dunes Individus Présente 1

Epipactis Épipactis des dunes, Helléborine à fleurs Individus Présente 1 phyllanthes vertes, Épipactis à fleurs pendantes

Eudianthe laeta Silène gai Individus Présente 1 AUTRES ESPÈCES AUTRES Plantes Linaria thymifolia Linaire à feuilles de thym Individus Présente 1 1

Salix repens subsp. Saule des sables Individus Présente 1 dunensis

Stratiotes aloides Faux-aloès, Aloès d'eau, Ananas d'eau Individus Présente 1

Nombre d’espèces 13

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 490 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

2270 Dunes avec forêts à Pinus pinea et/ou Pinus pinaster * 69,00% 6710,25 Excellente 15%≥p>2% Bonne Excellente

2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * 2,00% 194,5 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

2160 Dunes à Hippophaë rhamnoides 1,00% 97,25 Excellente 15%≥p>2% Excellente Excellente

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 1,00% 97,25 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

2110 Dunes mobiles embryonnaires < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Significativ 2190 Dépressions humides intradunaires < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition < 0.01% 0 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne HABITATS Non- 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin < 0.01% 0 significative

7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

7230 Tourbières basses alcalines < 0.01% 0 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Nombre d’habitats 11

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 491 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Marais et estuaire de la Seudre, île d’Oléron (FR12020_FR00432)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Non Hivernage Individus Présente significative A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Non Reproduction 1 5 Couples Présente significative

A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Reproduction 5 5 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A080 Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Reproduction 2 2 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Reproduction 20 30 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Hivernage 10 20 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction 15 30 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Reproduction 1 274 1 274 Couples Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

Himantopus A131 Échasse blanche Reproduction 80 110 Couples Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente himantopus

Non A338 Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Reproduction Individus Présente significative

OISEAUX A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 150 250 Couples Présente 15%≥p>2% Excellente Non-isolée Excellente

A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 20 35 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 2 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Recurvirostra Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A132 Avocette élégante avosetta Reproduction 16 16 Couples Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Concentration 100 500 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Sterna Concentration 100 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne A191 Sterne caugek sandvicensis Hivernage 1 10 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne

A195 Sternula albifrons Sterne naine Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 492 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Nombre d’espèces 17

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

A056 Anas clypeata Canard souchet Reproduction 0 2 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Marginale Moyenne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A028 Ardea cinerea Héron cendré Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 553 553 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 400 1 500 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

A025 Bubulcus ibis Héron garde-boeufs Reproduction 11 11 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 3 500 3 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Charadrius Concentration 100 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 10 100 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration 100 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 1 000 3 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Pluvialis A141 Pluvier argenté Concentration 500 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne squatarola

A161 Tringa erythropus Chevalier arlequin Concentration 110 110 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne OISEAUX migrateurs OISEAUX A164 Tringa nebularia Chevalier aboyeur Concentration 100 200 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 1 000 1 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne A162 Tringa totanus Chevalier gambette Reproduction 5 10 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Reproduction 10 15 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 12

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Barbastella Reproductio 1308 Barbastelle d'Europe, Barbastelle Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne barbastellus n

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 493 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Miniopterus 1310 Minioptère de Schreibers Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne schreibersii

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Très rare Moyenne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Myotis Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à 1321 Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne emarginatus oreilles échancrées

1324 Myotis myotis Grand Murin Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Rhinolophus 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne ferrumequinum MAMMIFÈRES Rhinolophus 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne hipposideros

Nombre d’espèces 8

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Reproductio Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne 2220 Emys orbicularis Cistude d'Europe n Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 494 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentratio 1103 Alosa fallax Alose feinte Individus Présente Moyenne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne n

Nombre d’espèces 1

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Coenagrion Non 1044 Agrion de Mercure Résidence Individus Présente Bonne mercuriale significative

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Insectes Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à 1060 Lycaena dispar Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne taches noires (Le), Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

1087 Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Résidence Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 4

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

Bufo bufo Crapaud commun Amphibiens Individus Présente 1 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 495 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1 1

Lissotriton Triton palmé Individus Présente 1 1 helveticus

Pelodytes Pélodyte ponctué Individus Présente 1 1 1 punctatus

Rana dalmatina Grenouille agile Individus Présente 1 1 1 1 1

Salamandra Salamandre tachetée Individus Présente 1 1 salamandra

Triturus Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 1 marmoratus

AUTRES ESPÈCES AUTRES Eptesicus serotinus Sérotine commune Individus Présente 1 1 1 1

Genetta genetta Genette commune, Genette Individus Présente 1 1

Myotis alcathoe Murin d'Alcathoe Individus Présente 1 1 1 1

Myotis daubentonii Murin de Daubenton Individus Présente 1 1 1 1 1

Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Individus Présente 1 1 1 1 1

Crossope aquatique, Musaraigne Neomys fodiens Individus Présente 1 1 1 aquatique

Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Individus Présente 1 1 1 1 1

Nyctalus noctula Noctule commune Mammifères Individus Présente 1 1 1 1 1

Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Individus Présente 1 1 1 1 1

Pipistrellus Pipistrelle de Nathusius Individus Présente 1 1 1 1 1 nathusii

Pipistrellus Pipistrelle commune Individus Présente 1 1 1 1 pipistrellus

Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Individus Présente 1 1 1 1 1

Plecotus austriacus Oreillard gris, Oreillard méridional Individus Présente 1 1 1 1 1

Sciurus vulgaris Écureuil roux Individus Présente 1 1

Anacamptis Plantes Orchis des marais Individus Présente 1 palustris

Asparagus Asperge maritime 20 Individus Présente 1 maritimus

Ceratophyllum Cératophylle submergé, Cératophylle Individus Présente 1 submersum inerme, Cornifle submergé

Cochlearia anglica Cranson d'Angleterre Individus Présente 1

Cynanchum Scammonée aiguë Individus Présente 1 acutum

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 496 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Gladiolus x Glaïeul de Byzance 100 Individus Présente 1 byzantinus

Limonium Statice à feuilles de Lychnis Individus Présente 1 auriculiursifolium

Limonium Statice à feuilles ovales, Saladelle à feuilles Individus Présente 1 ovalifolium ovales

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, Individus Présente 1 ophioglossifolius Renoncule à feuilles d'Ophioglosse

Ranunculus Renoncule trilobée, Renoncule à feuilles à Individus Présente 1 trilobus trois lobes

Salix repens subsp. Saule des sables Individus Présente 1 dunensis

Trifolium Trèfle de Micheli Individus Présente 1 michelianum

Trifolium Trèfle faux Pied-d'oiseau Individus Présente 1 ornithopodioides

Anguilla anguilla Anguille européenne Poissons Individus Présente 1 1 1

Hierophis Couleuvre verte et jaune Individus Présente 1 1 viridiflavus

Lacerta bilineata Lézard vert occidental Individus Présente 1 1

Natrix maura Couleuvre vipérine Individus Présente 1 1 Reptiles Natrix natrix Couleuvre à collier Individus Présente 1 1

Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Zamenis Couleuvre d'Esculape Individus Présente 1 1 longissimus

Nombre d’espèces 41

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1130 Estuaires 22,48% 3148 Moyenne Excellente 2%≥p>0 Bonne Bonne

1150 Lagunes côtières * 15,26% 2136 Bonne Bonne 15%≥p>2% Moyenne Bonne

1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 14,49% 2029 Bonne Excellente 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 9,37% 1312 Bonne Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 497 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 4,16% 582 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Significativ 6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 2,00% 280,02 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne e

1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 1,03% 144 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 1,00% 140,01 Bonne Bonne 15%≥p>2% Bonne Bonne

1210 Végétation annuelle des laissés de mer 0,44% 61 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 0,41% 57 Moyenne Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Non- 9230 Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica 0,12% 17 Bonne significative

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 0,11% 16 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Non- 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,11% 15 Moyenne significative

1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 0,08% 11 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale 0,07% 10 Bonne significative

6420 Prairies humides méditerranéennes à grandes herbes du Molinio-Holoschoenion 0,03% 4 Moyenne Excellente 2%≥p>0 Excellente Excellente

Non- HABITATS 2110 Dunes mobiles embryonnaires 0,02% 3 Bonne significative

7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * 0,01% 2 Bonne Significative 2%≥p>0 Excellente Excellente

Non- 1160 Grandes criques et baies peu profondes < 0.01% 0 Bonne significative

Non- 2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) < 0.01% 0 Bonne significative

Nombre d’habitats 20

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 498 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Estuaire et basse vallée de la Charente (FR12025_FR00430)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus Non A294 Phragmite aquatique Concentration Individus Présente paludicola significative

A229 Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

A029 Ardea purpurea Héron pourpré Reproduction 37 37 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A021 Botaurus stellaris Butor étoilé Hivernage Individus Présente OISEAUX significative

Caprimulgus Non A224 Engoulevent d'Europe Reproduction Individus Présente europaeus significative

Hivernage 200 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A197 Chlidonias niger Guifette noire Reproduction 12 18 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

A031 Ciconia ciconia Cigogne blanche Reproduction 5 5 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A030 Ciconia nigra Cigogne noire Concentration 0 5 Individus Présente significative

A081 Circus aeruginosus Busard des roseaux Reproduction 15 20 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A082 Circus cyaneus Busard Saint-Martin Reproduction 2 2 Individus Présente significative

Non A084 Circus pygargus Busard cendré Reproduction 2 5 Individus Présente significative

A122 Crex crex Râle des genêts Reproduction 2 4 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Concentration 80 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A026 Egretta garzetta Aigrette garzette Reproduction 215 215 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Emberiza Non A379 Bruant ortolan Concentration Individus Présente hortulana significative

Himantopus A131 Échasse blanche Reproduction 36 36 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne himantopus

A176 Ichthyaetus Mouette mélanocéphale Hivernage Individus Présente Non melanocephalus significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 499 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Non A157 Limosa lapponica Barge rousse Hivernage 10 100 Individus Présente significative

A272 Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Reproduction 25 50 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction 14 20 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A094 Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Concentration 1 5 Individus Présente significative

Philomachus Non A151 Chevalier combattant, Combattant varié Concentration Individus Présente pugnax significative

Non A034 Platalea leucorodia Spatule blanche Concentration 5 10 Individus Présente significative

A140 Pluvialis apricaria Pluvier doré Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A119 Porzana porzana Marouette ponctuée Concentration 1 10 Individus Présente significative

Recurvirostra A132 Avocette élégante Hivernage 150 300 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne avosetta

Sterna Non A191 Sterne caugek Concentration Individus Présente sandvicensis significative

Non A166 Tringa glareola Chevalier sylvain Concentration Individus Présente significative

Nombre d’espèces 27

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Acrocephalus Non A298 Rousserolle turdoïde Reproduction Individus Présente arundinaceus significative

Acrocephalus Non A295 Phragmite des joncs Reproduction Individus Présente schoenobaenus significative

Concentration 100 400 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A056 Anas clypeata Canard souchet Hivernage 100 300 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 2 2 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Non A052 Anas crecca Sarcelle d'hiver Concentration Individus Présente significative

A050 Anas penelope Canard siffleur Concentration Individus Présente Non significative

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 500 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Anas Non A053 Canard colvert Reproduction Individus Présente platyrhynchos significative

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A055 Anas querquedula Sarcelle d'été Reproduction 5 7 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Non A051 Anas strepera Canard chipeau Concentration Individus Présente significative

A028 Ardea cinerea Héron cendré Reproduction 228 228 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 10 15 Individus Présente significative

Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A059 Aythya ferina Fuligule milouin Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne OISEAUX migrateurs OISEAUX Reproduction 1 1 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A061 Aythya fuligula Fuligule morillon Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Reproduction 4 4 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A025 Bubulcus ibis Héron garde-boeufs Reproduction 110 110 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 500 1 000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A149 Calidris alpina Bécasseau variable Hivernage 5 000 5 000 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

A143 Calidris canutus Bécasseau maubèche Concentration 5 000 5 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Charadrius Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Chroicocephalus A179 Mouette rieuse Concentration 5 000 20 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne ridibundus

A036 Cygnus olor Cygne tuberculé Reproduction 6 16 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A125 Fulica atra Foulque macroule Reproduction Individus Présente significative

Gallinago Concentration 300 300 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A153 Bécassine des marais gallinago Hivernage 100 300 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Gallinula Non A123 Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau Reproduction Individus Présente chloropus significative

Non A184 Larus argentatus Goéland argenté Concentration Individus Présente significative

A183 Larus fuscus Goéland brun Concentration Individus Présente Non

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 501 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

significative

Non A604 Larus michahellis Goéland leucophée Concentration Individus Présente significative

Concentration 800 800 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 40 50 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Lymnocryptes A152 Bécassine sourde Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne minimus

Numenius A158 Courlis corlieu Concentration 500 1 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne phaeopus

Phalacrocorax Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne A017 Grand Cormoran carbo Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Moyenne

Pluvialis Concentration 10 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A141 Pluvier argenté squatarola Hivernage 200 250 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A005 Podiceps cristatus Grèbe huppé Reproduction Individus Présente significative

A118 Rallus aquaticus Râle d'eau Hivernage 5 10 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A336 Remiz pendulinus Rémiz penduline, Mésange rémiz Hivernage 1 10 Individus Présente significative

Non A249 Riparia riparia Hirondelle de rivage Reproduction Individus Présente significative

Tachybaptus Non A004 Grèbe castagneux Reproduction Individus Présente ruficollis significative

Hivernage 450 550 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A048 Tadorna tadorna Tadorne de Belon Reproduction 20 30 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Non A165 Tringa ochropus Chevalier culblanc Hivernage 1 5 Individus Présente significative

A162 Tringa totanus Chevalier gambette Concentration 100 200 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Hivernage 750 750 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne A142 Vanellus vanellus Vanneau huppé Reproduction 19 25 Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 39

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 502 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Barbastella 1308 Barbastelle d'Europe, Barbastelle Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne barbastellus

1355 Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne

Miniopterus 1310 Minioptère de Schreibers Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne schreibersii

1356 Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Résidence Individus Très rare 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

1323 Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Myotis Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à 1321 Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne emarginatus oreilles échancrées

1324 Myotis myotis Grand Murin Résidence Individus Rare Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Rhinolophus 1305 Rhinolophe euryale Résidence Individus Très rare Bonne 2%≥p>0% Moyenne Marginale Moyenne euryale MAMMIFÈRES Rhinolophus 1304 Grand rhinolophe Résidence Individus Rare Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne ferrumequinum

Rhinolophus 1303 Petit rhinolophe Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne hipposideros

Nombre d’espèces 10

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1220 Emys orbicularis Cistude d'Europe Résidence 1 50 Individus Présente Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 1

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 503 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1102 Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

1103 Alosa fallax Alose feinte Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

1099 Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne

Petromyzon 1095 Lamproie marine Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne POISSONS marinus

Nombre d’espèces 4

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Coenagrion 1044 Agrion de Mercure Résidence Individus Rare Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne mercuriale

Non 1046 Gomphus graslinii Gomphe à cercoïdes fourchus Résidence Individus Très rare Bonne significative

1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Résidence Individus Commune Bonne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Argus satiné (Le), Argus satiné à 1060 Lycaena dispar Insectes Résidence Individus Rare Bonne 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Bonne taches noires (Le), Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le)

Osmoderma 1084 Barbot, Pique-prune Résidence Individus Présente 2%≥p>0% Moyenne Non-isolée Moyenne eremita *

INVERTÉBRÉS Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps Non 1041 Oxygastra curtisii Résidence Individus Très rare Bonne fin significative

1087 Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Résidence Individus Commune Bonne 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 7

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 504 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Angelica Angélique à fruits variés, Angélique à fruits 1607 Résidence Individus Présente Bonne 15%≥p>2% Bonne Isolée Excellente heterocarpa * variables

Nombre d’espèces 1

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

281 Hyla arborea Rainette verte Individus Présente 1 1 1 1

292 Hyla meridionalis Rainette méridionale Individus Présente 1 1 1 1

310 Rana dalmatina Grenouille agile Amphibiens Présente 1 1 1

Triturus 163 Triton marbré Individus Présente 1 1 1 1 marmoratus

Azuré du Serpolet (L'), Azuré d'Arion (L'), 54085 Maculinea arion Argus à bandes brunes (L'), Arion (L'), Insectes Présente 1 1 1 Argus Arion (L')

60360 Eptesicus serotinus Sérotine commune Mammifères Présente 1 1 1

79299 Myotis alcathoe Murin d'Alcathoe Individus Commune 1 1 1 AUTRES ESPÈCES AUTRES 20011 Myotis daubentonii Murin de Daubenton Commune 1 1 1 8

Murin à moustaches, Vespertilion à 60383 Myotis mystacinus Individus Présente 1 1 1 moustaches

60408 Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Présente 1 1 1

Nyctalus 60457 Grande Noctule Individus Très rare 1 1 1 lasiopterus

60461 Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Commune 1 1 1

60468 Nyctalus noctula Noctule commune Présente 1 1 1

79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Présente 1 1 1

Pipistrellus 60490 Pipistrelle de Nathusius Présente 1 1 1 nathusii

Pipistrellus 60479 Pipistrelle commune Commune 1 1 1 pipistrellus

60518 Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Présente 1 1 1

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 505 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

60527 Plecotus austriacus Oreillard gris, Oreillard méridional Présente 1 1 1

3511 Athene noctua Chouette chevêche, Chevêche d'Athéna 2 5 Couples Présente 1

4151 Cettia cetti Bouscarle de Cetti Individus Présente 1 1

4155 Cisticola juncidis Cisticole des joncs Individus Présente 1 1

Emberiza 4669 Bruant des roseaux Individus Présente 1 1 schoeniclus Oiseaux 3741 Motacilla flava Bergeronnette printanière 100 200 Couples Présente 1 1

Panure à moustaches, Mésange à 4338 Panurus biarmicus 1 5 Individus Présente 1 1 moustaches

4049 Saxicola rubetra Traquet tarier, Tarier des prés 0 5 Couples Présente 1 1

3590 Upupa epops Huppe fasciée 15 20 Couples Présente 1 1

Asparagus Plantes 84277 Asperge maritime Individus Présente 1 maritimus

Asparagus 15278 officinalis subsp. Asperge prostrée, Asperge couchée Individus Présente 1 3 prostratus

Asparagus 85190 officinalis subsp. Asperge prostrée, Asperge couchée Individus Présente 1 prostratus

85739 Bellis pappulosa Pâquerette pappuleuse 20 200 Individus Présente 1

Laîche appauvrie, Laîche à épis grêles et 88465 Carex depauperata 100 Individus Présente 1 peu fournis

Crypside piquant, Crypsis en forme 93454 Crypsis aculeata 1 000 Individus Présente 1 d'aiguillon

10057 Gratiole officinale, Herbe au pauvre Gratiola officinalis Individus Présente 1 6 homme

14785 Iris Iris maritime Individus Présente 1 7 reichenbachiana

10609 Limonium Statice à feuilles ovales, Saladelle à feuilles 500 Individus Présente 1 4 ovalifolium ovales

10712 Lythrum Salicaire à trois bractées, Lythrum à trois Individus Présente 1 5 tribracteatum bractées, Lythrum de Salzmann

13781 Milium vernale Millet de printemps, Millet printanier rude, Individus Présente 1 4 subsp. scabrum Millet rude

10983 Odontites Odontite de Jaubert, Odontitès de Jaubert Individus Présente 1 3 jaubertianus

10987 Oenanthe Oenanthe de Foucaud 10 000 Individus Présente 1 1 1 foucaudii

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 506 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

15978 Phillyrea Alavert à feuilles étroites Individus Présente 1 0 angustifolia

Alavert à feuilles larges, Filaria à larges 113148 Phillyrea latifolia 500 Individus Présente 1 feuilles

11635 Puccinellia Puccinellie de Foucaud, Puccinellia de 1 000 Individus Présente 1 1 2 foucaudii Foucaud

Ranunculus Bouton d'or à feuilles d'Ophioglosse, 117146 Individus Présente 1 ophioglossifolius Renoncule à feuilles d'Ophioglosse

12925 Vicia narbonensis Vesce de Narbonne Individus Présente 1 2

66832 Anguilla anguilla Anguille européenne Poissons Présente 1 1

Hierophis 77947 Couleuvre verte et jaune Individus Présente 1 1 1 viridiflavus

77686 Lacerta bilineata Lézard vert occidental Individus Présente 1 1 1 Reptiles 77756 Podarcis muralis Lézard des murailles Individus Présente 1 1 1 1

Zamenis 77993 Couleuvre d'Esculape Individus Présente 1 1 1 longissimus

Nombre d’espèces 49

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 29,29% 3141 Bonne Bonne 15%≥p>2% Moyenne Bonne

1130 Estuaires 26,02% 2790 Moyenne Bonne 15%≥p>2% Moyenne Bonne

Significativ 3260 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion 2,58% 276,87 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne e

1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 1,19% 127,6 Bonne Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

HABITATS Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines Non- 91F0 1,00% 106,8 Bonne des grands fleuves (Ulmenion minoris) significative

91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 0,83% 88,57 Bonne Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Significativ 9340 Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia 0,82% 87,57 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne e

3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 0,34% 36,2 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne Significativ e

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 507 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Significativ 7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * 0,29% 30,6 Bonne Significative 2%≥p>0 Moyenne e

6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,27% 29 Bonne Bonne 2%≥p>0 Moyenne Bonne

Non- 1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 0,08% 8,4 Bonne significative

Significativ 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 0,05% 5,4 Bonne Significative 15%≥p>2% Moyenne e

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées Non- 6210 0,04% 4,63 Bonne remarquables) significative

Non- 2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * 0,02% 2,4 Bonne significative

Non- 3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 0,01% 1,5 Bonne significative

Non- 1230 Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques 0,01% 0,57 Bonne significative

Significativ 1150 Lagunes côtières * < 0.01% 0 Médiocre Significative 2%≥p>0 Moyenne e

Non- 1210 Végétation annuelle des laissés de mer < 0.01% 0 Bonne significative

Non- 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) < 0.01% 0 Bonne significative

Non- 2110 Dunes mobiles embryonnaires < 0.01% 0 Bonne significative

Non- 8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique < 0.01% 0 Bonne significative

Non- 8310 Grottes non exploitées par le tourisme < 0.01% 0 Bonne significative

Nombre d’habitats 22

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 508 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Pertuis Charentais, Rochebonne (FR5412026_FR5400469)

OISEAUX visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentration 1 5 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A002 Gavia arctica Plongeon arctique Hivernage 5 10 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 20 50 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A003 Gavia immer Plongeon imbrin Hivernage 20 50 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 50 100 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne A001 Gavia stellata Plongeon catmarin Hivernage 100 200 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Hydrobates A014 Pétrel tempête, Océanite tempête Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne pelagicus

Hydrocoloeus Concentration Individus Commune 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne A177 Mouette pygmée minutus Hivernage 50 100 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Ichthyaetus Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A176 Mouette mélanocéphale melanocephalus Hivernage 1 500 2 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Oceanodroma A015 Pétrel cul-blanc, Océanite cul-blanc Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne leucorhoa OISEAUX Concentration 100 200 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A007 Podiceps auritus Grèbe esclavon Hivernage 50 150 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Puffinus A384 Puffin des Baléares Concentration 2 500 4 000 Individus Présente 100%≥p>15% Moyenne Non-isolée Bonne mauretanicus

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A193 Sterna hirundo Sterne pierregarin Reproduction 200 250 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne Sterna A191 Sterne caugek Hivernage 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne sandvicensis Reproduction Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Nombre d’espèces 11

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 509 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

OISEAUX migrateurs régulièrement présents sur le site non visés à l'Annexe I de la directive 79/409/CEE du Conseil (Oiseaux)

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Moyenne Marginale Bonne A200 Alca torda Petit pingouin, Pingouin torda Hivernage 200 400 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Marginale Bonne

Concentration 3 000 60 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A169 Arenaria interpres Tournepierre à collier Hivernage 3 000 6 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A046 Branta bernicla Bernache cravant Hivernage 15 000 20 000 Individus Présente 100%≥p>15% Moyenne Non-isolée Bonne

Concentration 2 000 4 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A144 Calidris alba Bécasseau sanderling Hivernage 2 500 4 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Charadrius Concentration 3 500 7 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A137 Grand Gravelot hiaticula Hivernage 2 500 5 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne OISEAUX migrateurs OISEAUX A184 Larus argentatus Goéland argenté Hivernage 3 500 8 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A182 Larus canus Goéland cendré Hivernage 200 500 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration 3 500 7 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A183 Larus fuscus Goéland brun Hivernage 3 000 4 000 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A187 Larus marinus Goéland marin Hivernage 350 700 Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

A178 Larus sabini Mouette de Sabine Concentration 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne

Concentration 5 000 10 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A156 Limosa limosa Barge à queue noire Hivernage 6 000 8 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

A065 Melanitta nigra Macreuse noire Hivernage 15 000 20 000 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne A016 Morus bassanus Fou de Bassan Hivernage Individus Commune 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne A160 Numenius arquata Courlis cendré Hivernage 1 000 1 500 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Moyenne

A158 Numenius Courlis corlieu Concentration 1 500 2 000 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne phaeopus Hivernage 1 10 Individus Présente 15%≥p>2% Moyenne Non-isolée Bonne

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 510 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

A013 Puffinus puffinus Puffin des Anglais Concentration 100 200 Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Non-isolée Bonne

A188 Rissa tridactyla Mouette tridactyle Hivernage Individus Commune 100%≥p>15% Bonne Marginale Bonne

Concentration 50 100 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne A175 Stercorarius skua Grand Labbe Hivernage 10 50 Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Commune 100%≥p>15% Moyenne Marginale Bonne A199 Uria aalge Guillemot de Troïl Hivernage 500 1 000 Individus Présente 100%≥p>15% Moyenne Marginale Bonne

Nombre d’espèces 20

MAMMIFÈRES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

1364 Halichoerus grypus Phoque gris Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Concentration Individus Commune 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne 1349 Tursiops truncatus Grand dauphin commun Hivernage Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

Phocoena 1351 Marsouin commun Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne phocoena MAMMIFÈRES

Nombre d’espèces 3

REPTILES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

AMPHIBIENS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 511 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

POISSONS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

Concentration Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Isolée Excellente 1101 Acipenser sturio * Esturgeon européen, Esturgeon de l'Europe Occidentale Hivernage Individus Présente 100%≥p>15% Bonne Isolée Excellente

Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne 1102 Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Hivernage Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

1103 Alosa fallax Alose feinte Concentration Individus Présente 2%≥p>0% Bonne Non-isolée Bonne

1099 Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne

Petromyzon POISSONS 1095 Lamproie marine Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Bonne marinus

1106 Salmo salar Saumon atlantique Concentration Individus Présente 15%≥p>2% Bonne Non-isolée Moyenne

Nombre d’espèces 6

INVERTÉBRÉS visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

PLANTES visés à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = espèce prioritaire]

POPULATION EVALUATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CONSERVAT ISOLEME CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE STATUT UNITE QUALITE POPULATION GLOBALE MIN. MAX. CE ION NT

- PAS D’ESPÈCE -

Nombre d’espèces 0

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 512 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

AUTRES ESPÈCES animales et végétales importantes

POPULATION MOTIVATION

TAILLE TAILLE ABONDAN CODE NOM BINOMIAL NOM VERNACULAIRE GROUPE UNITE LRN CI IV V autre MIN. MAX. CE

64422 Ostrea edulis Huître plate européeene Bivalves Individus Présente 1

62580 Nucella lapillus Pourpre Gastéropodes Individus Commune 1

Dauphin commun à bec court, Dauphin 60878 Delphinus delphis Individus Commune 1 1 commun

Globicephala 60889 Globicéphale noir Mammifères Individus Commune 1 1 melas

Stenella 60918 Dauphin bleu et blanc Individus Présente 1 1 coeruleoalba

Hippocampus 69065 Hippocampe moucheté Individus Présente 1 guttulatus Poissons Hippocampus 69060 Hippocampe à museau court Individus Présente 1 hippocampus

AUTRESESPÈCES Dermochelys 77367 Tortue luth Individus Commune 1 1 1 1 coriacea Reptiles Lepidochelys 77352 Tortue de Kemp Individus Rare 1 1 kempii

Nombre d’espèces 9

HABITATS visés à l'Annexe I de la directive 92/43/CEE du Conseil (Habitats-Faune-Flore) [case jaune = habitat prioritaire]

EVALUATION

QUALITE COUVERT SUPERFIC DES REPRESENTAT SUPERFICIE CONSERV CODE INTITULE GLOBALE URE IE (ha) DONNEE IVITE RELATIVE ATION S

1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 16,57% 75563,67 Excellente 15%≥p>2% Bonne Bonne

1160 Grandes criques et baies peu profondes 13,28% 60560,39 Excellente 15%≥p>2% Bonne Bonne

1170 Récifs 12,86% 58645,07 Bonne 2%≥p>0 Bonne Bonne

Significativ 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 2,00% 9120,54 Significative 2%≥p>0 Moyenne e

HABITATS 1130 Estuaires 1,00% 4560,27 Excellente 15%≥p>2% Bonne Excellente

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 513 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

1310 Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses 1,00% 4560,27 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 0,66% 3009,78 Significative 2%≥p>0 Bonne Bonne

Non- 8330 Grottes marines submergées ou semi-submergées < 0.01% 4,56 significative

Nombre d’habitats 8

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime 514 /548 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

ANNEXE VI : ANNEXES DES DIRECTIVES ET CONVENTIONS

Annexe I de la Directive Oiseaux

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE Acrocephalus paludicola Phragmite aquatique Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Anthus campestris Pipit rousseline Aquila pomarina Aigle pomarin Ardea alba Grande Aigrette Ardea purpurea Héron pourpré Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Asio flammeus Hibou des marais Botaurus stellaris Butor étoilé Branta leucopsis Bernache nonnette Burhinus oedicnemus Oedicnème criard Calidris alpina schinzii Bécasseau variable (ss-sp. schinzii) Caprimulgus europaeus Engoulevent d'Europe Charadrius alexandrinus Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent Charadrius morinellus Pluvier guignard Chlidonias niger Guifette noire Ciconia ciconia Cigogne blanche Ciconia nigra Cigogne noire Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Circus aeruginosus Busard des roseaux Circus cyaneus Busard Saint-Martin Circus pygargus Busard cendré Crex crex Râle des genêts Dendrocopos medius Pic mar Egretta garzetta Aigrette garzette Emberiza hortulana Bruant ortolan Falco columbarius Faucon émerillon Falco peregrinus Faucon pèlerin

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 515 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Gavia immer Plongeon imbrin Gavia stellata Plongeon catmarin Grus grus Grue cendrée Gyps fulvus Vautour fauve Hieraaetus pennatus Aigle botté Himantopus himantopus Échasse blanche Hydrobates pelagicus Pétrel tempête, Océanite tempête Hydrocoloeus minutus Mouette pygmée Ichthyaetus melanocephalus Mouette mélanocéphale Ixobrychus minutus Butor blongios, Blongios nain Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Limosa lapponica Barge rousse Lullula arborea Alouette lulu Luscinia svecica cyanecula Gorgebleue à miroir (ss-sp. cyanecula) Luscinia svecica namnetum Gorgebleue à miroir (ss-sp. namnetum) Luscinia svecica svecica Gorgebleue à miroir (ss-sp. svecica) Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Mergellus albellus Harle piette Milvus migrans Milan noir Milvus milvus Milan royal Nycticorax nycticorax Héron bihoreau, Bihoreau gris Oceanodroma leucorhoa Pétrel cul-blanc, Océanite cul-blanc Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Pernis apivorus Bondrée apivore Phalaropus lobatus Phalarope à bec étroit Philomachus pugnax Chevalier combattant, Combattant varié Platalea leucorodia Spatule blanche Pluvialis apricaria Pluvier doré Podiceps auritus Grèbe esclavon Porzana porzana Marouette ponctuée Porzana pusilla Marouette de Baillon Recurvirostra avosetta Avocette élégante Sterna hirundo Sterne pierregarin Sterna paradisaea Sterne arctique

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 516 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Sterna sandvicensis Sterne caugek Sternula albifrons Sterne naine Sylvia nisoria Fauvette épervière Sylvia undata Fauvette pitchou Tetrax tetrax Outarde canepetière Tringa glareola Chevalier sylvain Uria aalge Guillemot de Troïl

Classification des espèces de la Directive Oiseaux

Classification des oiseaux de la directive Oiseaux suivant 9 groupes, en fonction de leur comportement alimentaire et de l’habitat fréquenté. Classification établie par les Aires Marines Protégées 2.

C1 – ESTRAN : oiseaux marins se nourrissant uniquement sur l’estran. A046 : Bernache cravant (Branta bernicla) A048 : Tadorne de belon (Tadorna tadorna)

C2 – ESTRAN + SURFACE : oiseaux marins se nourrissant sur l’estran et sur la surface de la mer, sans s’immerger. A176 : Mouette mélanocéphale ( Larus melanocephalus ) A179 : Mouette rieuse ( Larus ridibundus ) A180 : Goéland railleur ( Larus genei ) A181 : Goéland d'Audouin ( Larus audouinii ) A182 : Goéland cendré ( Larus canus ) A183 : Goéland brun ( Larus fuscus ) A184 : Goéland argenté ( Larus argentatus ) A186 : Goéland bourgmestre ( Larus hyperboreus )

2 LE FUR et al. , 2009, pages 82-83. Tome 2 : les habitats et les espèces Natura 2000 en mer. Référentiel pour la gestion des activités de pêche professionnelle, cultures marines, sports et loisirs en mer dans les sites Natura 2000 en mer .

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 517 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

A187 : Goéland marin ( Larus marinus ) A604 : Goéland leucophée ( Larus michahellis ) A170 : Phalarope à bec étroit ( Phalaropus lobatus )

C3 – SURFACE : oiseaux marins se nourrissant uniquement sur la surface de la mer, sans s’immerger. A009 : Pétrel fulmar = Fulmar boréal ( Fulmarus glacialis ) A010 : Puffin cendré ( Calonectris diomedea ) A011 : Puffin majeur ( Puffinus gravis ) A012 : Puffin fuligineux ( Puffinus griseus ) A013 : Puffins des Anglais ( Puffinus puffinus ) A384 : Puffin des Baléares ( Puffinus mauretanicus ) A464 : Puffin yelkouan ( Puffinus yelkouan ) A014 : Océanite tempête ( Hydrobates pelagicus ) A015 : Océanite culblanc ( Oceanodrama leucorhoa ) A172 : Labbe pomarin ( Stercorarius pomarius ) A173 : Labbe parasite ( Stercorarius parasiticus ) A174 : Labbe à longue queue ( Stercorarius longicaudus ) A175 : Grand labbe ( Catharacta skua ) A177 : Mouette pygmée ( Larus minutus ) A188 : Mouette tridactyle ( Rissa tridactyla )

C4 – SURFACE PÉLAGIQUE : oiseaux marins se nourrissant en surface, sans s’immerger. Ils se différencient de la catégorie précédente par le fait qu’ils ne se rapprochent pas des côtes françaises. A178 : Mouette de Sabine ( Larus sabini ) A171 : Phalarope à bec large ( Phalaropus fulicarius )

C5 – ESTRAN + PLONGEE SURFACE : oiseaux marins se nourrissant sur l’estran et pouvant s’immerger sous la surface, mais à de faibles profondeurs (quelques décimètres). A189 : Sterne hansel ( Gelochelidon nilotica = Sterna nilotica )

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 518 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

A190 : Sterne caspienne ( Sterna caspia ) A191 : Sterne caugek ( Sterna sandvicensis ) A192 : Sterne de Dougall ( Sterna Dougallii ) A193 : Sterne pierregarin ( Sterna hirundo ) A194 : Sterne arctique ( Sterna paradisaea ) A195 : Sterne naine ( Sterna albifrons ) A197 : Guifette noire ( Chlidonias niger )

C6 – ESTRAN + PLONGÉE JUSQU’A 5 METRES : oiseaux marins se nourrissant sur l’estran et en s’immergeant à des profondeurs pouvant atteindre 5 mètres. A062 : Fuligule milouinan ( Aythya marila ) A065 : Macreuse noire ( Melanitta nigra ) A066 : Macreuse brune ( Melanitta fusca ) A067 : Garrot à œil d'or ( Bucephala clangula ) A069 : Harle huppé ( Mergus serrator )

C7 – PLONGEURS JUSQU’A 20 METRES : oiseaux marins se nourrissant uniquement en s’immergeant, à des profondeurs pouvant atteindre 20 mètres. A001 : Plongeon catmarin ( Gavia stellata ) A002 : Plongeon arctique ( Gavia arctica ) A003 : Plongeon imbrin ( Gavia immer ) A005 : Grèbe huppé ( Podiceps cristatus ) A006 : Grèbe jougris ( Podiceps grisegena ) A007 : Grèbe esclavon (Podiceps auritus) A008 : Grèbe à cou noir ( Podiceps nigricollis ) A017 : Grand cormoran ( Phalacrocorax carbo ) A018 : Cormoran huppé ( Phalacrocorax aristotelis ) A392 : Cormoran huppé de Méditerranée ( Phalacrocorax aristotelis desmarestii ) A063 : Eider à duvet ( Somateria molissima ) A064 : Harelde boréale ( Clangula hyemalis )

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 519 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

C8 – PLONGEUR PELAGIQUE : oiseaux qui se nourrissent en s’immergeant. « Pélagiques » car ils ne viennent à terre sur les côtes françaises que pour nidifier. A016 : Fou de bassan ( Morus bassanus )

C9 – PLONGEURS PROFONDS : oiseaux marins se nourrissant uniquement en s’immergeant, à des profondeurs pouvant atteindre 150 mètres. A199 : Guillemot de Troïl ( Uria aalge ) A200 : Pingouin torda ( Alca torda ) A203 : Mergule nain ( Alle alle ) A204 : Macareux moine ( Fratercula arctica )

Annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore

CODE INTITULÉ 1110 Bancs de sable à faible couverture permanente d'eau marine 1130 Estuaires 1140 Replats boueux ou sableux exondés à marée basse 1150 Lagunes côtières * 1160 Grandes criques et baies peu profondes 1170 Récifs 1210 Végétation annuelle des laissés de mer 1220 Végétation vivace des rivages de galets 1230 Falaises avec végétation des côtes atlantiques et baltiques Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses 1310 et sableuses 1320 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 1330 Prés-salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 1410 Prés-salés méditerranéens (Juncetalia maritimi) 1420 Fourrés halophiles méditerranéens et thermo-atlantiques (Sarcocornietea fruticosi) 2110 Dunes mobiles embryonnaires

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 520 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

2120 Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila arenaria (dunes blanches) 2130 Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) * 2160 Dunes à Hippophaë rhamnoides 2170 Dunes à Salix repens spp. argentea (Salicion arenariae) 2180 Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale 2190 Dépressions humides intradunaires 2260 Dunes à végétation sclérophylle des Cisto-Lavanduletalia 2270 Dunes avec forêts à Pinus pinea et/ou Pinus pinaster * Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia 3110 uniflorae) Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea 3130 uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea 3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition 3170 Mares temporaires méditerranéennes * Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion 3260 fluitantis et du Callitricho-Batrachion Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du 3270 Bidention p.p. 4020 Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix * 4030 Landes sèches européennes 5130 Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires 6110 Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi * Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco- 6210 Brometalia) (* sites d'orchidées remarquables) 6220 Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero-Brachypodietea * Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones 6230 montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale) * Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion 6410 caeruleae) 6420 Prairies humides méditerranéennes à grandes herbes du Molinio-Holoschoenion 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba 6510 officinalis) 7110 Tourbières hautes actives *

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 521 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

7120 Tourbières hautes dégradées encore susceptibles de régénération naturelle 7150 Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 7210 Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae * 7230 Tourbières basses alcalines 8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 8310 Grottes non exploitées par le tourisme 8330 Grottes marines submergées ou semi-submergées 9130 Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum 9180 Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * 9190 Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablonneuses à Quercus robur Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, 91E0 Salicion albae) * Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou 91F0 Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) 9230 Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica 9340 Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia 9540 Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques

Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe, Barbastelle Mammifères Castor fiber Castor d'Eurasie, Castor, Castor d'Europe Mammifères Halichoerus grypus Phoque gris Mammifères Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Mammifères Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Mammifères Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Mammifères Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à oreilles Myotis emarginatus Mammifères échancrées Myotis myotis Grand Murin Mammifères Phocoena phocoena Marsouin commun Mammifères Rhinolophus euryale Rhinolophe euryale Mammifères Rhinolophus Grand rhinolophe Mammifères

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 522 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 ferrumequinum Rhinolophus Petit rhinolophe Mammifères hipposideros Tursiops truncatus Grand dauphin commun Mammifères Caretta caretta * Tortue Caouanne Reptiles Chelonia mydas * Tortue franche, Tortue verte Reptiles Emys orbicularis Cistude d'Europe Reptiles Bombina variegata Sonneur à ventre jaune Batraciens Esturgeon européen, Esturgeon de l'Europe Acipenser sturio * Poissons Occidentale Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Poissons Alosa fallax Alose feinte Poissons Cobitis taenia Loche de rivière, Loche épineuse Poissons Cottus gobio Chabot, Chabot commun Poissons Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Poissons Lampetra planeri * Lamproie de Planer Poissons Parachondrostoma Toxostome, Sofie Poissons toxostoma Petromyzon marinus Lamproie marine Poissons Salmo salar Saumon atlantique Poissons Vertigo moulinsiana Vertigo de Des Moulins Gastéropodes Coenagrion mercuriale Agrion de Mercure Insectes Eriogaster catax Laineuse du Prunellier (La) Insectes Euplagia Écaille chinée Insectes quadripunctaria Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Insectes Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Lycaena dispar Argus satiné (Le), Argus satiné à taches noires (Le), Insectes Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le) Macromia splendens Cordulie splendide Insectes Azuré de la Sanguisorbe (L'), Argus strié (L'), Télégone Maculinea teleius Insectes (Le) Osmoderma eremita * Barbot, Pique-prune Insectes Oxygastra curtisii Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps fin Insectes Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Insectes Austropotamobius Écrevisse à pieds blancs Malacostracés

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 523 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 pallipes Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal, Anacamptis en pyramide Plantes Angelica heterocarpa * Angélique à fruits variés, Angélique à fruits variables Plantes Carex acuta Laîche aiguë, Laîche grêle Plantes Hippuris vulgaris Pesse, Pesse d'eau, Hippuris commun Plantes Limonium ovalifolium Statice à feuilles ovales, Saladelle à feuilles ovales Plantes Liparis loeselii Liparis de Loesel Plantes Luronium natans Flûteau nageant, Alisma nageant Plantes Omphalodes littoralis * Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Plantes Omphalodes littoralis Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral (ss-sp. Plantes subsp. littoralis littoralis)

Annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe, Barbastelle Mammifères Castor fiber Castor d'Eurasie, Castor, Castor d'Europe Mammifères Halichoerus grypus Phoque gris Mammifères Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Mammifères Mustela lutreola * Vison d'Europe, Vison Mammifères Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Mammifères Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à oreilles Myotis emarginatus Mammifères échancrées Myotis myotis Grand Murin Mammifères Phocoena phocoena Marsouin commun Mammifères Rhinolophus euryale Rhinolophe euryale Mammifères Rhinolophus Grand rhinolophe Mammifères ferrumequinum Rhinolophus Petit rhinolophe Mammifères hipposideros Tursiops truncatus Grand dauphin commun Mammifères Caretta caretta * Tortue Caouanne Reptiles Chelonia mydas * Tortue franche, Tortue verte Reptiles

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 524 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Emys orbicularis Cistude d'Europe Reptiles Bombina variegata Sonneur à ventre jaune Batraciens Esturgeon européen, Esturgeon de l'Europe Acipenser sturio * Poissons Occidentale Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Poissons Alosa fallax Alose feinte Poissons Cobitis taenia Loche de rivière, Loche épineuse Poissons Cottus gobio Chabot, Chabot commun Poissons Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Poissons Lampetra planeri * Lamproie de Planer Poissons Parachondrostoma Toxostome, Sofie Poissons toxostoma Petromyzon marinus Lamproie marine Poissons Salmo salar Saumon atlantique Poissons Vertigo moulinsiana Vertigo de Des Moulins Gastéropodes Coenagrion mercuriale Agrion de Mercure Insectes Eriogaster catax Laineuse du Prunellier (La) Insectes Euplagia Écaille chinée Insectes quadripunctaria Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Insectes Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Lycaena dispar Argus satiné (Le), Argus satiné à taches noires (Le), Insectes Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le) Macromia splendens Cordulie splendide Insectes Azuré de la Sanguisorbe (L'), Argus strié (L'), Télégone Maculinea teleius Insectes (Le) Osmoderma eremita * Barbot, Pique-prune Insectes Oxygastra curtisii Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps fin Insectes Rosalia alpina * Rosalie des Alpes Insectes Austropotamobius Écrevisse à pieds blancs Malacostracés pallipes Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal, Anacamptis en pyramide Plantes Angelica heterocarpa * Angélique à fruits variés, Angélique à fruits variables Plantes Carex acuta Laîche aiguë, Laîche grêle Plantes Hippuris vulgaris Pesse, Pesse d'eau, Hippuris commun Plantes Limonium ovalifolium Statice à feuilles ovales, Saladelle à feuilles ovales Plantes

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 525 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Liparis loeselii Liparis de Loesel Plantes Luronium natans Flûteau nageant, Alisma nageant Plantes Omphalodes littoralis * Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Plantes Omphalodes littoralis Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral (ss-sp. Plantes subsp. littoralis littoralis)

Annexe V de la Directive Habitats-Faune-Flore

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Pelophylax kl. esculentus Grenouille commune Batraciens Pelophylax perezi Grenouille de Pérez Batraciens Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse Batraciens Rana temporaria Grenouille rousse Batraciens Unio mancus Mulette méridionale Bivalves Austropotamobius pallipes Écrevisse à pieds blancs Malacostracés Castor fiber Castor d'Eurasie, Castor, Castor d'Europe Mammifères Genetta genetta Genette commune, Genette Mammifères Halichoerus grypus Phoque gris Mammifères Martes martes Martre des pins, Martre Mammifères Mustela putorius Putois d'Europe, Furet Mammifères Pusa hispida Phoque annelé Mammifères Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Poissons Alosa fallax Alose feinte Poissons Barbus barbus Barbeau fluviatile Poissons Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Poissons Salmo salar Saumon atlantique Poissons

Annexe I de la Convention de Berne

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 526 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Angélique à fruits variés, Angélique à fruits Angelica heterocarpa Plantes variables Liparis loeselii Liparis de Loesel Plantes Luronium natans Flûteau nageant, Alisma nageant Plantes Omphalodes littoralis subsp. Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral (ss- Plantes littoralis sp. littoralis) Omphalodes littoralis Cynoglosse des dunes, Omphalodès du littoral Plantes Spiranthes aestivalis Spiranthe d'été Plantes

Annexe II de la Convention de Berne

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Alytes obstetricans Alyte accoucheur, Crapaud accoucheur Amphibiens Bombina variegata Sonneur à ventre jaune Amphibiens Bufo calamita Crapaud calamite Amphibiens Hyla arborea Rainette verte Amphibiens Hyla meridionalis Rainette méridionale Amphibiens Pelobates cultripes Pélobate cultripède Amphibiens Rana dalmatina Grenouille agile Amphibiens Margaritifera auricularia Grande mulette Bivalves Coenagrion mercuriale Agrion de Mercure Insectes Eriogaster catax Laineuse du Prunellier (La) Insectes Leucorrhinia albifrons Leucorrhine à front blanc Insectes Lopinga achine Bacchante (La), Déjanire (La) Insectes Cuivré des marais (Le), Grand Cuivré (Le), Grand Lycaena dispar Argus satiné (Le), Argus satiné à taches noires (Le), Insectes Lycène disparate (Le), Cuivré de la Parelle-d'eau (Le) Macromia splendens Cordulie splendide Insectes Azuré du Serpolet (L'), Azuré d'Arion (L'), Argus à Maculinea arion Insectes bandes brunes (L'), Arion (L'), Argus Arion (L') Azuré de la Sanguisorbe (L'), Argus strié (L'), Maculinea teleius Insectes Télégone (Le) Osmoderma eremita Barbot, Pique-prune Insectes

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 527 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Oxygastra curtisii Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps fin Insectes Rosalia alpina Rosalie des Alpes Insectes Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe, Barbastelle Mammifères Crocidura suaveolens Crocidure des jardins Mammifères Delphinus delphis Dauphin commun à bec court, Dauphin commun Mammifères Eptesicus serotinus Sérotine commune Mammifères Globicephala Globicéphale tropical Mammifères macrorhynchus Globicephala melas Globicéphale noir Mammifères Hyperoodon ampullatus Hypérodon boréal Mammifères Kogia breviceps Cachalot pygmée Mammifères Lagenorhynchus acutus Lagénorhynque à flancs blancs Mammifères Lutra lutra Loutre d'Europe, Loutre Mammifères Megaptera novaeangliae Baleine à bosse, mégaptère Mammifères Mustela lutreola Vison d'Europe, Vison Mammifères Myotis alcathoe Murin d'Alcathoe Mammifères Myotis bechsteinii Murin de Bechstein Mammifères Myotis daubentonii Murin de Daubenton Mammifères Murin à oreilles échancrées, Vespertilion à oreilles Myotis emarginatus Mammifères échancrées Myotis myotis Grand Murin Mammifères Myotis mystacinus Murin à moustaches, Vespertilion à moustaches Mammifères Myotis nattereri Murin de Natterer, Vespertilion de Natterer Mammifères Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Mammifères Nyctalus noctula Noctule commune Mammifères Phocoena phocoena Marsouin commun Mammifères Physeter macrocephalus Cachalot macrocéphale Mammifères Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl Mammifères Plecotus auritus Oreillard roux, Oreillard septentrional Mammifères Plecotus austriacus Oreillard gris, Oreillard méridional Mammifères Rhinolophus euryale Rhinolophe euryale Mammifères Rhinolophus Grand rhinolophe Mammifères ferrumequinum Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe Mammifères Stenella coeruleoalba Dauphin bleu et blanc Mammifères

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 528 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Tursiops truncatus Grand dauphin commun Mammifères Ziphius cavirostris Ziphius, Baleine à bec de Cuvier Mammifères Accipiter gentilis Autour des palombes Oiseaux Accipiter nisus Épervier d'Europe Oiseaux Acrocephalus agricola Rousserolle isabelle Oiseaux Acrocephalus arundinaceus Rousserolle turdoïde Oiseaux Acrocephalus paludicola Phragmite aquatique Oiseaux Acrocephalus palustris Rousserolle verderolle Oiseaux Acrocephalus Phragmite des joncs Oiseaux schoenobaenus Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte Oiseaux Actitis hypoleucos Chevalier guignette Oiseaux Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Oiseaux Anthus campestris Pipit rousseline Oiseaux Anthus petrosus petrosus Pipit maritime (ss-sp. petrosus) Oiseaux Anthus petrosus Pipit maritime Oiseaux Anthus pratensis Pipit farlouse Oiseaux Anthus spinoletta Pipit spioncelle Oiseaux Anthus trivialis Pipit des arbres Oiseaux Aquila pomarina Aigle pomarin Oiseaux Ardea alba Grande Aigrette Oiseaux Ardea purpurea Héron pourpré Oiseaux Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Oiseaux Arenaria interpres Tournepierre à collier Oiseaux Asio flammeus Hibou des marais Oiseaux Asio otus Hibou moyen-duc Oiseaux Athene noctua Chouette chevêche, Chevêche d'Athéna Oiseaux Botaurus stellaris Butor étoilé Oiseaux Branta leucopsis Bernache nonnette Oiseaux Burhinus oedicnemus Oedicnème criard Oiseaux Buteo buteo Buse variable Oiseaux Calidris alba Bécasseau sanderling Oiseaux Calidris alpina alpina Bécasseau variable (ss-sp. alpina) Oiseaux Calidris alpina arctica Bécasseau variable (ss-sp. arctica) Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 529 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Calidris alpina schinzii Bécasseau variable (ss-sp. schinzii) Oiseaux Calidris alpina Bécasseau variable Oiseaux Calidris ferruginea Bécasseau cocorli Oiseaux Calidris minuta Bécasseau minute Oiseaux Calidris temminckii Bécasseau de Temminck Oiseaux Caprimulgus europaeus Engoulevent d'Europe Oiseaux Carduelis cannabina Linotte mélodieuse Oiseaux Carduelis carduelis Chardonneret élégant Oiseaux Carduelis chloris Verdier d’Europe Oiseaux Carduelis flammea Sizerin flammé Oiseaux Carduelis spinus Tarin des aulnes Oiseaux Cettia cetti Bouscarle de Cetti Oiseaux Charadrius alexandrinus Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Kent Oiseaux Charadrius dubius Petit Gravelot Oiseaux Charadrius hiaticula Grand Gravelot Oiseaux Charadrius morinellus Pluvier guignard Oiseaux Chlidonias niger Guifette noire Oiseaux Ciconia ciconia Cigogne blanche Oiseaux Ciconia nigra Cigogne noire Oiseaux Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Oiseaux Circus aeruginosus Busard des roseaux Oiseaux Circus cyaneus Busard Saint-Martin Oiseaux Circus pygargus Busard cendré Oiseaux Coccothraustes Grosbec casse-noyaux Oiseaux coccothraustes Crex crex Râle des genêts Oiseaux Delichon urbicum Hirondelle de fenêtre Oiseaux Dendrocopos major Pic épeiche Oiseaux Dendrocopos medius Pic mar Oiseaux Dendrocopos minor Pic épeichette Oiseaux Egretta garzetta Aigrette garzette Oiseaux Emberiza cirlus Bruant zizi Oiseaux Emberiza citrinella Bruant jaune Oiseaux Emberiza pusilla Bruant nain Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 530 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux Oiseaux Erithacus rubecula Rougegorge familier Oiseaux Falco columbarius Faucon émerillon Oiseaux Falco peregrinus Faucon pèlerin Oiseaux Falco subbuteo Faucon hobereau Oiseaux Falco tinnunculus Faucon crécerelle Oiseaux Ficedula hypoleuca Gobemouche noir Oiseaux Gavia immer Plongeon imbrin Oiseaux Gavia stellata Plongeon catmarin Oiseaux Grus grus Grue cendrée Oiseaux Gyps fulvus Vautour fauve Oiseaux Hieraaetus pennatus Aigle botté Oiseaux Himantopus himantopus Échasse blanche Oiseaux Hippolais icterina Hypolaïs ictérine, Grand contrefaisant Oiseaux Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte, Petit contrefaisant Oiseaux Hirundo rustica Hirondelle rustique, Hirondelle de cheminée Oiseaux Hydrobates pelagicus Pétrel tempête, Océanite tempête Oiseaux Hydrocoloeus minutus Mouette pygmée Oiseaux Ichthyaetus Mouette mélanocéphale Oiseaux melanocephalus Iduna pallida Hypolaïs pâle Oiseaux Ixobrychus minutus Butor blongios, Blongios nain Oiseaux Jynx torquilla Torcol fourmilier Oiseaux Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Oiseaux Lanius excubitor Pie-grièche grise Oiseaux Lanius senator Pie-grièche à tête rousse Oiseaux Locustella luscinioides Locustelle luscinioïde Oiseaux Locustella naevia Locustelle tachetée Oiseaux Loxia curvirostra Bec-croisé des sapins Oiseaux Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle Oiseaux Luscinia svecica cyanecula Gorgebleue à miroir (ss-sp. cyanecula) Oiseaux Luscinia svecica namnetum Gorgebleue à miroir (ss-sp. namnetum) Oiseaux Luscinia svecica svecica Gorgebleue à miroir (ss-sp. svecica) Oiseaux Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 531 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Mergellus albellus Harle piette Oiseaux Merops apiaster Guêpier d'Europe Oiseaux Milvus migrans Milan noir Oiseaux Milvus milvus Milan royal Oiseaux Motacilla alba alba Bergeronnette grise Oiseaux Motacilla alba yarrellii Bergeronnette de Yarrell Oiseaux Motacilla alba Bergeronnette grise Oiseaux Motacilla cinerea Bergeronnette des ruisseaux Oiseaux Motacilla flava flava Bergeronnette printanière (ss_sp. flava) Oiseaux Motacilla flava iberiae Bergeronnette printanière (ss-sp. iberiae) Oiseaux Motacilla flava thunbergi Bergeronnette printanière (ss-sp. thunbergi) Oiseaux Motacilla flava Bergeronnette printanière Oiseaux Muscicapa striata Gobemouche gris Oiseaux Nycticorax nycticorax Héron bihoreau, Bihoreau gris Oiseaux Oceanodroma leucorhoa Pétrel cul-blanc, Océanite cul-blanc Oiseaux Oenanthe oenanthe Traquet motteux (ss-sp. leucorhoa) Oiseaux leucorhoa Oenanthe oenanthe Traquet motteux Oiseaux Oriolus oriolus Loriot d'Europe, Loriot jaune Oiseaux Otus scops Hibou petit-duc, Petit-duc scops Oiseaux Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Oiseaux Panurus biarmicus Panure à moustaches, Mésange à moustaches Oiseaux Parus ater Mésange noire Oiseaux Parus caeruleus Mésange bleue Oiseaux Parus cristatus Mésange huppée Oiseaux Parus major Mésange charbonnière Oiseaux Parus palustris Mésange nonnette Oiseaux Pernis apivorus Bondrée apivore Oiseaux Petronia petronia Moineau soulcie Oiseaux Phoenicurus ochruros Rougequeue noir Oiseaux Phoenicurus phoenicurus Rougequeue à front blanc Oiseaux Phylloscopus bonelli Pouillot de Bonelli Oiseaux Phylloscopus collybita Pouillot véloce (ss-sp. abietinus) Oiseaux abietinus Phylloscopus collybita Pouillot véloce (ss-sp. collyba) Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 532 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 collyba Phylloscopus collybita Pouillot véloce Oiseaux Phylloscopus inornatus Pouillot à grands sourcils Oiseaux Phylloscopus sibilatrix Pouillot siffleur Oiseaux Phylloscopus trochilus Pouillot fitis Oiseaux Picus viridis Pic vert, Pivert Oiseaux Platalea leucorodia Spatule blanche Oiseaux Plectrophenax nivalis Bruant des neiges Oiseaux Podiceps auritus Grèbe esclavon Oiseaux Porzana porzana Marouette ponctuée Oiseaux Porzana pusilla Marouette de Baillon Oiseaux Prunella modularis Accenteur mouchet Oiseaux Puffinus puffinus Puffin des Anglais Oiseaux Recurvirostra avosetta Avocette élégante Oiseaux Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau Oiseaux Regulus regulus Roitelet huppé Oiseaux Riparia riparia Hirondelle de rivage Oiseaux Saxicola rubetra Traquet tarier, Tarier des prés Oiseaux Saxicola torquatus Tarier pâtre Traquet pâtre Oiseaux Serinus serinus Serin cini Oiseaux Sitta europaea Sittelle torchepot Oiseaux Sterna hirundo Sterne pierregarin Oiseaux Sterna paradisaea Sterne arctique Oiseaux Sterna sandvicensis Sterne caugek Oiseaux Sternula albifrons Sterne naine Oiseaux Strix aluco Chouette hulotte Oiseaux Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire Oiseaux Sylvia borin Fauvette des jardins Oiseaux Sylvia communis Fauvette grisette Oiseaux Sylvia curruca Fauvette babillarde Oiseaux Sylvia nisoria Fauvette épervière Oiseaux Sylvia undata Fauvette pitchou Oiseaux Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux Oiseaux Tadorna tadorna Tadorne de Belon Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 533 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Tetrax tetrax Outarde canepetière Oiseaux Threskiornis aethiopicus Ibis sacré Oiseaux Tringa glareola Chevalier sylvain Oiseaux Tringa ochropus Chevalier culblanc Oiseaux Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon Oiseaux Turdus torquatus alpestris Merle à plastron (ss-sp. alpestris) Oiseaux Turdus torquatus Merle à plastron Oiseaux Tyto alba Chouette effraie Oiseaux Esturgeon européen, Esturgeon de l'Europe Acipenser sturio Poissons Occidentale Hippocampus guttulatus Hippocampe moucheté Poissons Hippocampus Hippocampe à museau court Poissons hippocampus Caretta caretta Tortue Caouanne Reptiles Chelonia mydas Tortue franche, Tortue verte Reptiles Coronella austriaca Coronelle lisse Reptiles Dermochelys coriacea Tortue luth Reptiles Emys orbicularis Cistude d'Europe Reptiles Hierophis viridiflavus Couleuvre verte et jaune Reptiles Lepidochelys kempii Tortue de Kemp Reptiles Podarcis muralis Lézard des murailles Reptiles Timon lepidus Lézard ocellé Reptiles Zamenis longissimus Couleuvre d'Esculape Reptiles

Annexe III de la Convention de Berne

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Bufo bufo Crapaud commun Batraciens Hyla arborea Rainette verte Batraciens Hyla meridionalis Rainette méridionale Batraciens Lissotriton helveticus Triton palmé Batraciens Pelodytes punctatus Pélodyte ponctué Batraciens

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 534 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Pelophylax kl. esculentus Grenouille commune Batraciens Pelophylax lessonae Grenouille de Lessona Batraciens Pelophylax perezi Grenouille de Pérez Batraciens Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse Batraciens Rana dalmatina Grenouille agile Batraciens Rana temporaria Grenouille rousse Batraciens Salamandra salamandra Salamandre tachetée Batraciens Triturus marmoratus Triton marbré Batraciens Unio mancus Mulette méridionale Bivalves Lucanus cervus Lucane Cerf-volant Insectes Austropotamobius pallipes Écrevisse à pieds blancs Malacostracés Homarus gammarus Homard européen Malacostracés Maja squinado Araignée de mer Malacostracés Capreolus capreolus Chevreuil européen, Chevreuil Mammifères Castor fiber Castor d'Eurasie, Castor, Castor d'Europe Mammifères Cervus elaphus Cerf élaphe Mammifères Crocidura russula Crocidure musette Mammifères Crocidura suaveolens Crocidure des jardins Mammifères Eliomys quercinus Lérot Mammifères Erinaceus europaeus Hérisson d'Europe Mammifères Genetta genetta Genette commune, Genette Mammifères Glis glis Loir gris, Loir Mammifères Halichoerus grypus Phoque gris Mammifères Martes foina Fouine Mammifères Martes martes Martre des pins, Martre Mammifères Meles meles Blaireau européen Mammifères Muscardinus avellanarius Muscardin Mammifères Mustela erminea Hermine Mammifères Mustela nivalis Belette d'Europe Mammifères Mustela putorius Putois d'Europe, Furet Mammifères Neomys fodiens Crossope aquatique, Musaraigne aquatique Mammifères Physeter macrocephalus Cachalot macrocéphale Mammifères Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune Mammifères Pusa hispida Phoque annelé Mammifères

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 535 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Sciurus vulgaris Écureuil roux Mammifères Sorex araneus Musaraigne carrelet Mammifères Sorex coronatus Musaraigne couronnée Mammifères Sorex minutus Musaraigne pygmée Mammifères Suncus etruscus Pachyure étrusque Mammifères Accipiter gentilis Autour des palombes Oiseaux Accipiter nisus Épervier d'Europe Oiseaux Actitis hypoleucos Chevalier guignette Oiseaux Aegithalos caudatus Mésange à longue queue Oiseaux Aix galericulata Canard mandarin Oiseaux Alauda arvensis Alouette des champs Oiseaux Alca torda Petit pingouin, Pingouin torda Oiseaux Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe Oiseaux Alectoris rufa Perdrix rouge Oiseaux Anas acuta Canard pilet Oiseaux Anas clypeata Canard souchet Oiseaux Anas crecca Sarcelle d'hiver Oiseaux Anas penelope Canard siffleur Oiseaux Anas platyrhynchos Canard colvert Oiseaux Anas querquedula Sarcelle d'été Oiseaux Anas strepera Canard chipeau Oiseaux Anser albifrons Oie rieuse Oiseaux Anser anser Oie cendrée Oiseaux Anser fabalis Oie des moissons Oiseaux Apus apus Martinet noir Oiseaux Aquila pomarina Aigle pomarin Oiseaux Ardea alba Grande Aigrette Oiseaux Ardea cinerea Héron cendré Oiseaux Ardea purpurea Héron pourpré Oiseaux Ardeola ralloides Héron crabier, Crabier chevelu Oiseaux Arenaria interpres Tournepierre à collier Oiseaux Asio flammeus Hibou des marais Oiseaux Asio otus Hibou moyen-duc Oiseaux Athene noctua Chouette chevêche, Chevêche d'Athéna Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 536 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Aythya ferina Fuligule milouin Oiseaux Aythya fuligula Fuligule morillon Oiseaux Aythya marila Fuligule milouinan Oiseaux Botaurus stellaris Butor étoilé Oiseaux Branta bernicla bernicla Bernache cravant (ss-sp. bernicla) Oiseaux Branta bernicla hrota Bernache à ventre pâle Oiseaux Branta bernicla Bernache cravant Oiseaux Branta nigricans Bernache du Pacifique Oiseaux Bubulcus ibis Héron garde-boeufs Oiseaux Bucephala clangula Garrot à œil d'or Oiseaux Burhinus oedicnemus Oedicnème criard Oiseaux Buteo buteo Buse variable Oiseaux Calidris alba Bécasseau sanderling Oiseaux Calidris alpina alpina Bécasseau variable (ss-sp. alpina) Oiseaux Calidris alpina arctica Bécasseau variable (ss-sp. arctica) Oiseaux Calidris alpina schinzii Bécasseau variable (ss-sp. schinzii) Oiseaux Calidris alpina Bécasseau variable Oiseaux Calidris canutus Bécasseau maubèche Oiseaux Calidris ferruginea Bécasseau cocorli Oiseaux Calidris minuta Bécasseau minute Oiseaux Calidris temminckii Bécasseau de Temminck Oiseaux Caprimulgus europaeus Engoulevent d'Europe Oiseaux Carduelis carduelis Chardonneret élégant Oiseaux Carduelis chloris Verdier d’Europe Oiseaux Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins Oiseaux Gravelot à collier interrompu, Gravelot de Charadrius alexandrinus Oiseaux Kent Charadrius dubius Petit Gravelot Oiseaux Charadrius hiaticula Grand Gravelot Oiseaux Charadrius morinellus Pluvier guignard Oiseaux Chlidonias niger Guifette noire Oiseaux Chloris chloris Verdier d'Europe Oiseaux Chroicocephalus philadelphia Mouette de Bonaparte Oiseaux Chroicocephalus ridibundus Mouette rieuse Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 537 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc Oiseaux Circus aeruginosus Busard des roseaux Oiseaux Circus cyaneus Busard Saint-Martin Oiseaux Circus pygargus Busard cendré Oiseaux Cisticola juncidis Cisticole des joncs Oiseaux Columba livia Pigeon biset Oiseaux Columba oenas Pigeon colombin Oiseaux Corvus corone Corneille noire Oiseaux Coturnix coturnix Caille des blés Oiseaux Crex crex Râle des genêts Oiseaux Cuculus canorus Coucou gris Oiseaux Cygnus columbianus Cygne de Bewick Oiseaux Cygnus olor Cygne tuberculé Oiseaux Delichon urbicum Hirondelle de fenêtre Oiseaux Dendrocopos major Pic épeiche Oiseaux Dendrocopos medius Pic mar Oiseaux Dendrocopos minor Pic épeichette Oiseaux Egretta garzetta Aigrette garzette Oiseaux Emberiza calandra Bruant proyer Oiseaux Emberiza cirlus Bruant zizi Oiseaux Emberiza citrinella Bruant jaune Oiseaux Emberiza hortulana Bruant ortolan Oiseaux Emberiza pusilla Bruant nain Oiseaux Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux Oiseaux Erithacus rubecula Rougegorge familier Oiseaux Falco columbarius Faucon émerillon Oiseaux Falco peregrinus Faucon pèlerin Oiseaux Falco subbuteo Faucon hobereau Oiseaux Falco tinnunculus Faucon crécerelle Oiseaux Fratercula arctica Macareux moine Oiseaux Fringilla coelebs Pinson des arbres Oiseaux Fringilla montifringilla Pinson du nord, Pinson des Ardennes Oiseaux Fulica atra Foulque macroule Oiseaux Galerida cristata Cochevis huppé Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 538 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Gallinago gallinago Bécassine des marais Oiseaux Gallinula chloropus Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau Oiseaux Gyps fulvus Vautour fauve Oiseaux Haematopus ostralegus Huîtrier pie Oiseaux Hieraaetus pennatus Aigle botté Oiseaux Hirundo rustica Hirondelle rustique, Hirondelle de cheminée Oiseaux Hydrobates pelagicus Pétrel tempête, Océanite tempête Oiseaux Hydrocoloeus minutus Mouette pygmée Oiseaux Ixobrychus minutus Butor blongios, Blongios nain Oiseaux Jynx torquilla Torcol fourmilier Oiseaux Larus cachinnans Goéland pontique Oiseaux Larus canus Goéland cendré Oiseaux Larus hyperboreus Goéland bourgmestre Oiseaux Larus michahellis Goéland leucophée Oiseaux Limosa lapponica Barge rousse Oiseaux Limosa limosa islandica Barge à queue noire (ss-sp. islandica) Oiseaux Limosa limosa limosa Barge à queue noire (ss-sp. limosa) Oiseaux Limosa limosa Barge à queue noire Oiseaux Loxia curvirostra Bec-croisé des sapins Oiseaux Lullula arborea Alouette lulu Oiseaux Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle Oiseaux Luscinia svecica cyanecula Gorgebleue à miroir (ss-sp. cyanecula) Oiseaux Luscinia svecica namnetum Gorgebleue à miroir (ss-sp. namnetum) Oiseaux Luscinia svecica svecica Gorgebleue à miroir (ss-sp. svecica) Oiseaux Luscinia svecica Gorgebleue à miroir Oiseaux Lymnocryptes minimus Bécassine sourde Oiseaux Melanitta nigra Macreuse noire Oiseaux Mergellus albellus Harle piette Oiseaux Mergus merganser Harle bièvre Oiseaux Mergus serrator Harle huppé Oiseaux Merops apiaster Guêpier d'Europe Oiseaux Milvus migrans Milan noir Oiseaux Milvus milvus Milan royal Oiseaux Morus bassanus Fou de Bassan Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 539 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Netta rufina Nette rousse Oiseaux Numenius arquata Courlis cendré Oiseaux Numenius phaeopus Courlis corlieu Oiseaux Nycticorax nycticorax Héron bihoreau, Bihoreau gris Oiseaux Oceanodroma leucorhoa Pétrel cul-blanc, Océanite cul-blanc Oiseaux Oriolus oriolus Loriot d'Europe, Loriot jaune Oiseaux Otus scops Hibou petit-duc, Petit-duc scops Oiseaux Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur Oiseaux Parus ater Mésange noire Oiseaux Parus caeruleus Mésange bleue Oiseaux Parus cristatus Mésange huppée Oiseaux Parus major Mésange charbonnière Oiseaux Parus palustris Mésange nonnette Oiseaux Passer montanus Moineau friquet Oiseaux Perdix perdix Perdrix grise Oiseaux Pernis apivorus Bondrée apivore Oiseaux Petronia petronia Moineau soulcie Oiseaux Phalacrocorax carbo Grand Cormoran Oiseaux Phalaropus lobatus Phalarope à bec étroit Oiseaux Phasianus colchicus Faisan de Colchide Oiseaux Philomachus pugnax Chevalier combattant, Combattant varié Oiseaux Phoenicurus ochruros Rougequeue noir Oiseaux Phoenicurus phoenicurus Rougequeue à front blanc Oiseaux Picus viridis Pic vert, Pivert Oiseaux Platalea leucorodia Spatule blanche Oiseaux Plectrophenax nivalis Bruant des neiges Oiseaux Pluvialis apricaria Pluvier doré Oiseaux Pluvialis squatarola Pluvier argenté Oiseaux Podiceps auritus Grèbe esclavon Oiseaux Podiceps cristatus Grèbe huppé Oiseaux Podiceps nigricollis Grèbe à cou noir Oiseaux Porzana porzana Marouette ponctuée Oiseaux Porzana pusilla Marouette de Baillon Oiseaux Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 540 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Rallus aquaticus Râle d'eau Oiseaux Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau Oiseaux Regulus regulus Roitelet huppé Oiseaux Remiz pendulinus Rémiz penduline, Mésange rémiz Oiseaux Riparia riparia Hirondelle de rivage Oiseaux Rissa tridactyla Mouette tridactyle Oiseaux Scolopax rusticola Bécasse des bois Oiseaux Serinus serinus Serin cini Oiseaux Sitta europaea Sittelle torchepot Oiseaux Somateria mollissima Eider à duvet Oiseaux Stercorarius parasiticus Labbe parasite Oiseaux Stercorarius skua Grand Labbe Oiseaux Sterna paradisaea Sterne arctique Oiseaux Sterna sandvicensis Sterne caugek Oiseaux Sternula albifrons Sterne naine Oiseaux Streptopelia decaocto Tourterelle turque Oiseaux Streptopelia turtur Tourterelle des bois Oiseaux Strix aluco Chouette hulotte Oiseaux Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux Oiseaux Tadorna tadorna Tadorne de Belon Oiseaux Tetrax tetrax Outarde canepetière Oiseaux Threskiornis aethiopicus Ibis sacré Oiseaux Tichodroma muraria Tichodrome échelette Oiseaux Tringa erythropus Chevalier arlequin Oiseaux Tringa glareola Chevalier sylvain Oiseaux Tringa nebularia Chevalier aboyeur Oiseaux Tringa ochropus Chevalier culblanc Oiseaux Tringa totanus Chevalier gambette Oiseaux Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon Oiseaux Turdus iliacus Grive mauvis Oiseaux Turdus merula Merle noir Oiseaux Turdus philomelos Grive musicienne Oiseaux Turdus pilaris Grive litorne Oiseaux Turdus torquatus alpestris Merle à plastron (ss-sp. Alpestris) Oiseaux

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 541 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Turdus torquatus Merle à plastron Oiseaux Turdus viscivorus Grive draine Oiseaux Tyto alba Chouette effraie Oiseaux Upupa epops Huppe fasciée Oiseaux Uria aalge Guillemot de Troïl Oiseaux Vanellus vanellus Vanneau huppé Oiseaux Alburnoides bipunctatus Spirlin Poissons Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Poissons Alosa fallax Alose feinte Poissons Cobitis taenia Loche de rivière, Loche épineuse Poissons Lampetra fluviatilis Lamproie de rivière, Lamproie fluviatile Poissons Lampetra planeri Lamproie de Planer Poissons Leucaspius delineatus L'Able de Heckel Poissons Parachondrostoma Toxostome, Sofie Poissons toxostoma Petromyzon marinus Lamproie marine Poissons Pomatoschistus minutus Bourgette, Gobie buhotte Poissons Salmo salar Saumon atlantique Poissons Silurus glanis Silure glane Poissons Syngnathus abaster Syngnathe de rivière Poissons Anguis fragilis Orvet fragile Reptiles Caretta caretta Tortue Caouanne Reptiles Chalcides striatus Seps strié Reptiles Coronella austriaca Coronelle lisse Reptiles Coronella girondica Coronelle girondine, Coronelle bordelaise Reptiles Dermochelys coriacea Tortue luth Reptiles Emys orbicularis Cistude d'Europe Reptiles Hierophis viridiflavus Couleuvre verte et jaune Reptiles Lacerta bilineata Lézard vert occidental Reptiles Lepidochelys kempii Tortue de Kemp Reptiles Natrix maura Couleuvre vipérine Reptiles Natrix natrix Couleuvre à collier Reptiles Podarcis muralis Lézard des murailles Reptiles Timon lepidus Lézard ocellé Reptiles

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 542 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Trachemys scripta Trachémyde écrite, tortue de Floride Reptiles Vipera aspis Vipère aspic Reptiles Zamenis longissimus Couleuvre d'Esculape Reptiles

Annexe V de la Convention OSPAR

NOM VALIDE NOM VERNACULAIRE GROUPE Phocoena phocoena Marsouin commun Mammifères Rissa tridactyla Mouette tridactyle Oiseaux Uria aalge Guillemot de Troïl Oiseaux Esturgeon européen, Esturgeon de Acipenser sturio Poissons l'Europe Occidentale Alosa alosa Alose vraie, Grande Alose Poissons Anguilla anguilla Anguille européenne Poissons Hippocampus guttulatus Hippocampe moucheté Poissons Hippocampus hippocampus Hippocampe à museau court Poissons Petromyzon marinus Lamproie marine Poissons Salmo salar Saumon atlantique Poissons Raies, Requins, Raja clavata Raie bouclée Torpilles Caretta caretta Tortue Caouanne Reptiles Dermochelys coriacea Tortue luth Reptiles

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 543 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 544 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

FICHES ZONES HOMOGÈNES

Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000 Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 545 Évaluation environnementale et évaluation des incidences Natura 2000

Schéma des structures des cultures marines de Charente-Maritime, décembre 2015 546