Rapport mensuel de la sécurité alimentaire au Tchad: le 19 août 2002

Rapport conjoint FEWS NET/Office National du Developpement Rural

RESUME

La campagne agricole à mi-parcours 2002-03 s’annoncent déficitaire mais pas alarmante dans la majeure partie des zones agricoles du pays. Les deux dernières décades de juillet et la première décade d’aôut ont été généralement bien arrosées; ce qui a permis aux plantes de poursuivre normalement leur croissance. Toutefois, par rapport à l’année dernière et à la moyenne de la même période, les quantités enregistrées des pluies restent déficitaires dans plusieurs postes pluviométriques. La deuxième quinzaine d’août et le mois de septembre seront déterminants quant à l’issue de cette campagne agricole. Une surveillance attentive de l’évolution des cultures vivrières en général et céréalières en particulier est fortement recommandée.par le Comité Technique de Suivi de la Sécurité Alimentaire.

Le FEWS NET a effectué une courte mission dans le département de Mayo Boneye (Zone soudanienne) du 12 au 13 août. Une sortie sur le terrain de l’équipe de FEWS NET et de celle de l’Office National du Developpement Rural (ONDR) basée à Bongor confirme le bon état végétatif et le bon développement du sorgho (principale céréale dans la zone et dans les villages visités).

La situation alimentaire s’améliore progressivement dans les zones fortement inondées situées au sud du pays lors de la précedente campagne agricole, telles que Mayo Boneye, avec l’apparition des produits frais comme le manioc, la patate douce et l’arachide précoce.

Dans la zone sahélienne, l’amélioration de l’état de pâturage a vu l’augmentation du lait dans les foyers des ménages agro-pasteurs et pasteurs; ce qui entraîne un impact positif sur la sécurité alimentaire des ménages d’Amdam, d’Abdi et du qui ont connu un déficit céréalier assez important l’année dernière.

La carence en pâturage durant les deux premières décades de juillet dans le département de Hadjer Lamis, et Baguirmi est comblée en grande partie par le tapis herbacé qui est assez bien fourni dans la quasi totalité de la zone sahélienne à la première décade d’août. Les animaux s’abreuvent dans les mares et les eaux de surface suite à la bonne pluviométrie des deux précedentes décades.La situation épizootique est généralement calme.

Le stade phénologique prédominant des cultures céréalières va de tallage-montaison par endroits (zone sahélienne) à montaison-épiaison par endroits (zone soudanienne).

Les attaques localisées des sautériaux sont signalées sur le mil pénicillaire dans la sous- préfecture de Massakory (département de Hadjer Lamis), quelques localités du département de Dababa et dans le département de Biltine. Le riz pluvial dans le secteur de Bongor et Kim (département de Mayo Boneye) est également attaqué par endroits par les sautériaux. Les éléphants ont détruit plusieurs hectares des champs de mil et sorgho dans la sous-préfecture de Dembo dans le département de Bahr Kô.

Le prix du mil a subi une hausse allant de 5 à 15 % sur les marchés de Moundou et de N’Djamena par rapport au mois dernier. Il est resté stable sur le marché de Sarh et d’Abéché. Pour les céréales de substitution comme le sorgho rouge et blanc, les prix sont restés généralement stables sur ces différents marchés.

I. SITUATION AGRICOLE

I.1. Situation Pluviométrique

A la première décade d’août, la plupart des stations ont enregistré des précipitations assez importantes. Le cumul tombé reste toutefois inférieur à celui de l’année dernière. Le retard des pluies associé au déficit pluviométrique n’est pas rassurant pour le bilan national demande-offre, par rapport à la campagne précedente où le Tchad a couvert 100% de ses bésoins en céréales.

Les images satellitaires corroborent les observations sur le terrain dans les différentes stations (Graphique 1). Les estimations de la pluviométrie indiquent que durant la première décade d’août, des quantités importantes de pluie sont tombées à l’ouest et au sud du département de Hadjer Lamis, à l’est de Baguirmi, dans les départements du Logone Occidental et l’extrême sud du Logone Oriental. Le Ouaddaï, le sud de Biltine et le sud du Guéra ont été également bien arrosés. Les quantités enregistrées des pluies restent déficitaires dans plusieurs postes pluviométriques. Ce déficit est observé par l’image de la différence entre la première décade d’août 2002 et la première décade d’août 2001 et également par l’image de différence entre la première décade d’août 2002 et la moyenne de la première décade d’août.

Graphique 1. Estimation de la pluviométrie (RFE) Première décade d’août 2002 Par rapport à la première Par rapport à la moyenne de décade d’août 2001 la première décade d’août

Ecart en mm

Source: NOAA/USGS interprétation FEWS NET Tchad

I.2. Etat des cultures

Dans la zone sahélienne, les cultures céréalières sont généralement au stade tallage et élongation de tige par endroits. Certaines localités des départements du Ouest, Dababa et Hadjer Lamis connaissent un retard dans le stade de développement. Selon quelques agents du Ministère de l’Agriculture en mission dans ces localités, les semis localisés ont continué à la première décade d’août. Des attaques localisées de sautériaux ont été signalées dans la sous- préfecture de Massakory (département de Hadjer Lamis), de Département de Dababa et de Biltine mais les dégâts ne sont pas inquiétants à ce niveau. Par rapport à l’année dernière dans cette partie du pays, le stade de culture reste quasi identique à l’exception des localités des départements précités où le mil est encore en phase levée tardive à la première décade d’août. FEWS NET recommande un suivi régulier de cette zone d’ici la fin de l’hivernage par les membres du Comité d’action pour la sécurité alimentaire et la gestion des crises (CASAGC), surtout son comité technique de suivi de la sécurité alimentaire.

Dans la zone soudanienne, le stade dominant du mil et sorgho est l’élongation de tige et l’épiaison est observée par endroits. Ici également des attaques de sautériaux ont été observées par endroits sur le riz au stade tallage dans la sous-préfecture de Kim (département de Mayo Boneye). Par rapport à l’année dernière et à la normale, un retard du stade phénologique est observé pour les variétés à cycle long. L’an dernier à pareille époque, le mil et le sorgho étaient en grande partie en épiason. Les variétés précoces de maïs et d’arachide étaient déjà récoltées alors que pour cette campagne 2002-03, on observe le début de récolte de ces produits ce qui est tout de même bénéfique pour la population pendant la période de soudure.

Le FEWS NET a effectué une mission dans le département du Mayo Boneye (zone soudanienne) du 12 au 13 août dont le chef lieu du département (Bongor) est distant de 250 kilomètres au sud de N’Djamena. L’année dernière à la même période, les champs étaient inondés dans certains villages, nécessitant la distribution de 577 T de céréales en aide. Cette année la principale céréale (sorgho rouge) est au stade élongation de tige dans les villages suivants: Timilh (d’excellents champs de sorgho en montaison-épiaison par endroits ont été observés), Gournaida, Bariam, Djarwaye (l’état végétatif est bon et les perspectives de récoltes bonnes). Dans les villages Nahaina et Grand Tougdé, l’aspect des champs est satisfaisant. Les quelques paysans interrogés n’ont pas signalé d’attaques très importantes des ennemis de culture. Ils affichent une prudence mesurée pour les perspectives des récoltes car l’attaque des oiseaux n’est pas à écarter au stade laiteux, selon eux, mais pour l’instant les cultures évoluent favorablement.

Dans le village Guissédé situé à 12 kilomètres à l’est de Bongor, la récolte de manioc est entamée depuis une semaine, selon le chef de village. Cette tubercule aide beaucoup à améliorer la sécurité alimentaire de la population pendant la période de soudure. Pour le riz pluvial du projet de la Chine Taïwan (400 hectares), les premiers semis ont été effectués à temps à la deuxième décade de juin période normale de semis. Les sautériaux ont endommagé une partie et des ressemis ont été déclenchés à la première et deuxième decade de juillet. Au total sur les 5 zones du projet qui couvrent 12 villages, la partie sud des deux premieres zones (1 et 2) n’ont pas connu une bonne levée à cause des attaques repétées des sautériaux; par contre dans les zones 3, 4 et 5 on observe une bonne levée et le stade de riz varie de levée à tallage. Comme les pluies de la deuxième quinzaine d’août et le mois de septembre seront déterminants, il est très tôt de prédire le niveau de production.

Le FEWS NET a aussi observé un bon developpement de taro (tubercule locale) dans les villages autonomes de Djoumane et Eré. Les paysans interrogés dans leur champ sont satisfaits de l’évolution de cette culture d’appoint qui procure à la fois de revenu et d’aliment de substitution pendant la période de soudure.

Selon la circonscription de l’ONDR de Sarh dans le département de Bahr Kô, une centaine d’éléphants environ ont détruit plusieurs hectares des champs de mil et sorgho et les populations concernées risqueraient de voir leur rendement baissé cette année. L’estimation des superficies détruites n’est pas parvenue jusque là.

I.3. Pâturage et situation zoosanitaire

I.3.1. Etat de pâturage

Après avoir connu une dégradation à la première et deuxième décade de juillet dans les départements de Hadjer Lamis, une partie du département de Baguirmi et Dababa, le pâturage s’est progressivement amélioré dans la zone sahélienne en général et dans les zones précitées en particulier à la première décade d’août. Les animaux profitent de l’herbe fraîche pour gagner un peu de l’embonpoint. Les mares sont gorgées d’eau facilitant ainsi l’abreuvement du bétail.

I.3.2. Situation zoosanitaire

La situation est généralement satisfaisante. Les maladies saisonnières comme les charbons symptomatiques et bactéridiens, les diahrrées des petits ruminants, et la dermatopylose sont signalées par endroits. Le taux de mortalité reste très faible selon le Ministère de l’élevage (Direction de laboratoire de Farcha).

La maladie de Newcastle chez la volaille est signalée dans la zone soudanienne et elle continue à persister, selon l’Office National du Développement Rural (ONDR). C’est une épidémie récurrente. Le taux de mortalité serait élévé compte tenu du manque de vaccins et c’est un manque à gagner pour la population qui élève la volaille qui lui rapporte un revenu substantiel pour ses bésoins complémentaires en céréales et nutritionnelles par l’apport des acides aminés et des oligoélements.

I.3.3. Estimation de la biomasse

La biomasse à la première décade d’août est caractérisée par une progression du couvert végétal vers la zone septentrionale où la limite observable est entre le 14 ème et 15ème parallèle nord (juste au sud du front inter-tropical) sur l’axe Nokou-Biltine-Iriba-le nord de la sous-préfecture de Djeddah dans le département du Batha Ouest.

Graphique 2. Estimation de l’indice de végétation par différence normalisée (NDVI) Première décade d’août 2002 Par rapport à la première Par rapport à la moyenne de décade d’août 2001 la première décade d’août

Source: NOAA/USGS interprétation: FEWS NET Tchad

Les zones situées au sud de cette limite sont plus ou moins couvertes (Graphique 2). Toute la partie soudanienne, le département du Salamat, le sud du département du Guéra, de Hadjer Lamis et du Baguirmi ainsi que le sud Ouaddaï sont caractérisés par une bonne végétation. Cette végétation reste toutefois moins fournie par rapport à l’image de la différence entre la première décade d’août 2002 et la première décade d’août 2001. Elle est également moins fournie par rapport à la différence entre la première décade d’août 2002 et la moyenne pour première décade d’août.

II. SITUATION ALIMENTAIRE

La sécurité alimentaire s’améliore progressivement dans les zones inondées qui ont souffert d’inondations pendant la campagne 2001-02 dans la zone méridionale avec l’apparition des produits frais comme le manioc, la patate douce, le maïs et l’arachide et la decision du Comité Directeur du CASAGC de proceder à la vente subventionée de 310 tonnes dans le département de la Kabia et 1.149 tonnes dans le département du Logone Oriental (à partir du 22 août).

Les ménages les plus touchées par les inondations du département de Mandoul ont réçu 600 tonnes de céréales vers la mi-juin 2002 (400 tonnes dans la sous-péfecture de Koumra et le reste dans la sous-préfecture de Goundi) de l’Office national pour la sécurité alimentaire (ONASA). Le FEWS NET a insisté dans ses rapports antérieurs pour qu’on les assiste afin qu’ils vaquent normalement à leur travaux champêtres.

Dans les autres zones inondées du sud et les départements du nord affectés par les fortes pressions des ennemis de culture, une réunion extraordinaire du comité directeur du CASAGC et composée de 4 ministres (agriculture, santé, finance et environnement), du PAM, de FEWS NET, de la FAO, de l’OMS, de la coopération française et d’autres membres s’est tenue le 16 et 21 août. Ce comité a pris la décision de prélever 4.587 tonnes de céréales du stock de sécurité alimentaire pour la vente subventionnée (réduction de 40 à 50 % du prix du marché). Cette vente est ciblée aux populations les plus affectées (183.414 personnes) et elles sont planifiées pour la deuxième quinzaine du mois d’août.

I11. STOCK NATIONAL DE SECURITE ALIMENTAIRE

Le Stock national de sécurité (SNS) en date de 12 juillet 2002 se chiffre à 19.205,2 tonnes dont 379,6 tonnes pour le mil pénicillaire, 14 096,5 tonnes pour le sorgho et 4 729,1 tonnes pour le maïs. Ce stock est disponible et réparti dans les magasins selon les sites géographiques de l’Office National pour la Sécurité Alimentaire (ONASA) implantés dans le pays.

Par ailleurs, le PAM dispose en stocks 2.500 tonnes de céréales dans ses magasins de la zone sahélienne.

Le stock de céréales disponible actuellement reste assez suffisant pour les premières urgences, avant que les importations n’arrivent, si une crise alimentaire ou un désastre se pointait à l’horizon. Comme règle, le niveau cible du SNS est basé sur la satisfaction des besoins en céréales d’à peu près 764.875 personnes pendant une période de 3 mois environ.

Toutefois, des discussions entre les bailleurs de fonds et le gouvernement se poursuivent pour faire passer le niveau du stock de sécurité de 19.000 tonnes à environ 35.000 tonnes pour des éventualités en 2003.

Nouvelle Politique Agricole

La politique agricole du nouveau gouvernement (élu en juin) présentée le 12 juin devant l’Assemblée nationale se résume succintement en 4 points: 1) améliorer les exploitations agricoles, 2) reunir les conditions de relance capables de libérer les initiatives, drainer les investissements dans le secteur et protéger les revenus des agriculteurs, 3) engager les programmes structurels qui induiront à moyen terme, l’émergence d’un développement intensif du secteur de l’agriculture, et 4) pour la filière coton, le processus de désengagement enclenché sera poursuivi.

Le Gouvernement examinera avec le plus grand soin les difficultés financières de la société Cotontchad, les questions de commercialisation du coton graine, de l’accroissement de rendement et de l’accès des producteurs aux intrants et matériels agricoles. Une attention particulière sera accordée aux problèmes de la baisse du prix d’achat du coton aux producteurs. Des mesures d’accompagnement seront prévues en vue d’assurer une participation active des organisations de producteurs dans la mise en oeuvre de la réforme du secteur coton.

Source : La Primature

IV. ANALYSES DES PRIX ET ACCESSIBILITE ALIMENTAIRE

IV.1. Prix de Mil

L’amplitude de la variation des prix des céréales de juillet à août varie parmi les quatre types de marchés suivis par FEWS NET. Malgrè l’apparition des produits frais des cultures vivrières sur le marché (maïs, manioc, patate douce et arachide) le prix de mil connaît une hausse de 20% sur le marché de N’Djaména (Graphique 3) pour atteindre son niveau de la même periode de 2001. Il reste supérieur de 29% par rapport à la moyenne des 5 dernières années à la même période. Cette hausse s’explique par a) le retard des pluies au debut de la campagne et la faible quantité des produits frais observés sur le marché; b) la practicabilité devenu difficile en cette saison des pluies des axes routiers entre N’Djaména et les autres marchés qui l’approvisionnent (Bokoro, Bousso, Gama, etc.); et c) les difficultés de circuler dans ces axes entravent le bon fonctionnement des flux céréaliers..

A Moundou, le prix a augmenté de 5% par rapport à juillet 2001 et est stable par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Par contre, on constate que les prix de mil de juillet entre juillet et août sont restés identiques dans les marchés de Sarh et d’Abéché. Cette stabilité s’explique par une régularité de la disponibilité et de la demande. A Sarh le prix est superieur de 12% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. A Abéché le prix est inférieur de 9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Graphique 3. Prix Moyens Mensuels des Prix du Mil dans les Quatres Principaux Marchés: Août 2001 à Août 2002 350

300

250

200

150 F CFA/Kg F

100 Abéché Moundou 50 Sarh N’Djaména 0

c r v il é e é rs r let oût Oct D F a v Mai oût A Sept Nov M A Juin A Juil Janvi

FEWS NET/Tchad Source: SIM

Pour les céréales de substitution comme le sorgho rouge et blanc, les prix sont restés généralement stables sur les différents marchés.

IV.2. Termes d’échanges

Le mil qui coûtait 200 Fcfa en moyenne le kg en juillet 2002 sur le marché de N’Djaména a augmenté de 20% en août. Cette période de soudure qui a fait augmenté le prix du mil n’est pas la même pour les moutons qui viennent juste de la franchir. C’est ainsi que le prix moyen de mouton a baissé légèrement de 17.500 Fcfa en juillet à 17.000 Fcfa en août 2002. Deux raisons expliquent cette baisse : 1) les animaux sortent d’une période de soudure et sont encore maigres (ayant moins de valeur); 2) les éleveurs qui continuent leur remontée vers le Nord vendent les moutons qui sont fatigués d’une longue marche (aussi ayant moins de valeur) ; et c) le besoin des éleveurs de s’approvisionner en produits vivriers — mil, riz, sucre, thé, etc..— (plus de l’offre des animaux).

Donc, les termes d’échanges sont devenus favorables pour les éleveurs vendeurs de moutons et acheteurs de mil. L’éleveur peut échanger son mouton contre 71 kg de mil en août par rapport à 99 kg de mil en mai (Graphique 4).

Graphique 4. Termes d'Echanges Mouton/Mil sur le Marché de N’Djaména de Juillet 2001 à Août 2002 30000 180

160 25000 140

20000 120

100 15000 80 Francs CFA 10000 60

40 Kg de Mil par Mouton 5000 20

0 0

t t c n v l n t e p a é let û ill Oct Dé J F ars Mai il Août Se Nov M Avri Jui u Ao Ju J Prix du mouton Prix du mil (100kg) Kg du mil par mouton

FEWS NET/Tchad Source: SIM

Cette tendance saisonnière des prix de mouton varie en fonction de la période de Tabaski – hausse pendant la période avant Tabaski (qui varie d’une année à une autre avec un décallage de 11 jours environ par an ; la dernière fête à eu lieu en février 2002) et baisse de prix de mouton en août, septembre et octobre après la saison pluvieuse annuelle. C’est pourquoi les vendeurs de moutons font leurs achats à partir de décembre et l’engraissage pour attendre la fête de Tabaski.

Les tendances saisonnières des prix de mil et de mouton montrent que les termes d’échanges deviennent défavorables en août, septembre et octobre pour les éleveurs vendeurs de mouton et s’améliorent graduellement jusqu’à la période de Tabaski.