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^îllii^' d^M" (1913-1925) P^it etLaDclo18 j» jwUirosJâSôoU». 6 -'\y >' ..lf3U-> adjudicct^^frà^ Jean-Pierre BESSE 1 R .JMif ^ Sttiifi»» Favorisé : par l'inflation et en- Pour essayer de répondre à * aux terroirs de Courlecdl la baisse de la question l'é- M '/ el 8enne couragé par rente cette et de mesurer LE MARDI 20 JUIN 1922 foncière durant les décennies qui volution de la propriété foncière i> d ''14 heures précèdent le premier conflit mon- entre 1913 et 1925, je me suis li- 1 F à SeaHs, l'Etude de M* PEUT eo leur | |. Doufre. x dial, le rachat des terres à vré au dépouillement systématique propriétaire les fermiers les jlîjèces 4e par ex- des matrices cadastrales du fon- -Terre ploitant est présenté comme un cier non bâti (série G des élément fondamental de l'histoire archives municipales) quin- jj d'une Superficie p : rurale au lendemain de la première zaine de communes du Valois (3), ] J beet. 87 ares 56 cent. mondiale (1). ] )• Adjudication25 Mai 19jJ, 3 h. guerre en m'intéressant plus particulière- lUIWr^^ONTPOINT v Le phénomène d'ailleurs été ment lieu de domicile des Kofl^rt a au pro- par M* BOILET, solaire très rapidement les priétaires ^^yonl'Sainte-Maxence. 3567 perçu par tel qu'il est porté sur contemporains. C'est ainsi qu'Al- ces registres. " bert Marchegay dans son ouvrage Avant la première guerre mon- Le Dimanche 28 Mai 1922 "Le développement de la propriété va fi hturet diale, si le faire-valoir direct et la paysanne en " (2) reprend à A Acj-eu-Miilili'ii () petite propriété sont largement son compte la déclaration du jour- Etude M* TlilROUN, notaire majoritaires dans le Nord du dé- nal La Tribune du 17 décembre Jîdjudication du Bail dans le Sud, le fer- 1919 selon laquelle partement, 18 ans : pour mage règne en maître et la du il novembre 19).. "Si 1789 a fait de la propriété grande propriété s'impose. LIE I.A Gueux féodale la propriété bourgeoise ; on Fermé de dira que 1919 fait de la propriété Les De Nicolaï à (4), les bourgeoise la propriété Doria à Orrouy (5), les De La A paysanne. canton de Boiz, arr. de (Oise) Qu'en est-il dans le Valois, ré- Bédoyère à ou encore les IQO hectares gion de grandes exploitations mais Delfau de Pontalba à Montlévê- sur mis) » prix 16.100 francs (6) la fermage annuel. aussi de grandes propriétés ? que sont les exemples de 4 km. g ire Beli, 2 km. râperie 4 km. voie ferrée sucrerie Ltiv.

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3510 persistance de la grande propriété cales. Ils ont quitté l'Oise pour la A Reez-Fosse-Martin, le fer- nobiliaire dans le Sud du départe- capitale, mais ont conservé leur mage des trois plus grandes ment, même si d'ailleurs elle sem- part d'héritage qu'ils afferment le fermes diminue entre 1870-1880 et ble davantage présente dans le plus souvent au membre de la fa- 1890-1900 d'un pourcentage Véxin dans le que Valois. A côté mille demeuré oisien. compris entre 10 %, pour la ferme de ces représentants de la grande de Il y a ensuite les propriétaires Fosse-Martin, environ 170 ha, noblesse, trouve parmi les on pro- domiciliés dans l'Oise mais dans louée en 1877 96,67 F l'ha et en priétaires valoisiens de grandes une commune urbaine en particu- 1894 84,72 F, et 22 % pour la institutions, en particulier l'Insti- lier à Compiègne, Senlis et sur- ferme des Carmes, environ 150 ha, tut de France et l'Assis-tance Pu- tout Crépy-en-Valois. Ce sont es- dont le fermage moyen passe de blique de Paris. Héritier du duc sentiellement des personnes qui 90,36 F en 1870 à 70,50 F l'ha en d'Aumale, l'Institut, de France ont investi dans la campagne qui 1897 (9). possède de grandes étendues de les entoure. Les familles Hazard, A Fresnoy-le-Luat, la ferme de bois et forêts, 500 ha à Apremont •' * Margue ou Dambry (8), toutes de et 280 à par exemple, Ducy voit son fermage diminuer Crépy-en-Valois, en sont les mais aussi des labourables de 10 % entre 1869 et 1889 de terres exemples les plus frappants. tel le domaine du Courtillet à Vi- 56,68 F l'ha à 50,50 F (10). Il y a enfin les propriétaires, neuil-Saint-Firmin, exploité avant A enfm, le loyer de domiciliés dans un autre départe- guerre par une des grandes fa- la ferme de la Grange du Mont milles fermières de l'époque, les ment. Ils sont tous unis par des enregistre une perte de 28 % de Roland (7). Quant à l'Assistance liens familiaux aux grandes fa- 116,62 F en 1877 à 83,65 F en Publique de Paris, elle possède, milles locales. 1889. (11) entre autres, les deux plus grosses La propriété paysanne apparaît ferme de Bouillancy soit plus de Ce mouvement de recul de la en revanche peu importante, sur- ha. rente foncière explique pour une 300 tout si on considère qu'en fait la part la vente de leurs terres par La propriété bourgeoise repré- masse des artisans et commerçants les propriétaires et le rachat de sente cependant la part la plus locaux forme la plus grande partie celle-ci par le fermier, phénomène importante. Je classe sous ce des propriétaires domiciliés dans déjà sensible avant le déclenche- terme les propriétaires qui exer- la commune, et qu'ils possèdent le ment de la guerre. Ainsi lorsqu'en cent une autre profession que plus souvent des parcelles de fai- décembre 1913, Edmond de Ter- celle de cultivateur et qui n'habi- bles étendues (entre 2 et 10 hec- rier de Saintons, domicilié dans la tent pas dans la commune où se tares). Les grands exploitants dans Seine et Marne, met vente la situent leurs biens. Cette catégo- chaque commune sont très rare- en ferme de Bouville d'une conte- rie recouvre en fait une grande ment propriétaires sauf les Sagny de 210 ha 73 dont 184 ha diversité de situations. à ou les Gilbert-Roussel nance à . sur et le reste sur Ormoy- Il d'abord les Parisiens qui y a Villers et Rouville, c'est le fermier ont investi leurs capitaux dans un Tous ont vu leur rente foncière Henri Mantel qui se porte acqué- département proche de la capi- diminuer fortement, mais dans des reur (12). tale, dont la richesse agricole per- proportions variables, depuis 1880. met d'espérer des revenus sub- Quelques exemples permettent de En fait, la guerre ne fait donc stantiels, mais il y a aussi parmi connaître à la fois la diversité des qu'amplifier et accélérer le phéno- les Parisiens, les descendants des situations mais aussi l'importance mène comme le prouve le tableau grandes familles terriennes lo- du reflux. ci-dessous. EVOLUTION DE LA PROPRIETE FONCIERE 1913-1925 où les fermiers locaux trouvent des (à partir du domicile des propriétaires) (13) concurrents lors de la mise en vente de terres. DEPART. AUTRES COMMUNE OISE PARIS LIMIT.wnmwm (14) DEPART.

1913 28,5 % 30,7% 21,4% 7,9% 11,5% NOTES : 1925 35 % 24,8 % 30,4 % 3,6 % 6,2 % 1 1 1 1 1 1 1 - Moulin (Annie) : Les paysans dans la société française, Points, le Seuil, 1988, Première constatation, la su- pour les investisseurs de la capitale, p. 177. 2 Thèse de doctorat sciences politi- perficie des proprié- qui possèdent désormais plus de 30 - en tenue par ques et économiques, Université de taires domiciliés dans la commune, % de la superficie totale. Paris, 1924. 3 n s'agit de Autheuil-en-Valois, Bo- c'est-à-dire les cultivateurs dans la Enfin, logique des - : conséquence rest, , Duvy, Eve, , presque totalité des cas, progresse deux données précédentes, la part Levignen, Montagny-Sainte-Félicité, Mont-L'Evêque, Néry, Orrouy, Rou- le tiers de les propriétaires ré- très nettement et dépasse tous autres vres, Trumilly et Vez. aussi domiciliés de la superficie totale. Ainsi à Fei- gresse, bien ceux 4 - Cette famille possède deux fermes à Ivors soit environ 300 ha mais aussi fermier qui possédait dans autre département, limi- gneux, un ne un des terres à Néry (environ 60 ha). trophe domiciliés que 5 ha avant guerre est à la tête ou non, que ceux 5 - Le Comte Doria, homme de lettres, dans de l'Oise. possède 260 ha dans cette commune. de 32 ha en 1925 et dans la même une autre commune, 6 Propriétaire de 600 Il faut noter le recul est parti- - ha dans cette communç un autre fermier qui que commune, la famille possède aussi des culièrement sensible qui terre à Borest. possédait 2 ha avant guerre en en ce 7 Originaire de Seine et Marne, Claude- possède 1922, 124 (15). concerne Crépy-en-Valois. La bour- - en A Tru- Félix Roland s'installe au début des geoisie locale qui avait investi de- milly, Aimé Fernand Laloyaux voit années 1860 dans cette exploitation. Son Léon, ingénieur puis des décennies dans des par- petit-fils agro- ses propriétés atteindre 81,57 ha nome et futur sénateur de l'Oise, lui celles de dimensions 1925 alors qu'il possédait moyennes, succède au début du siècle puis son ar- en ne rière petit-fils, Etienne, jusqu'à la entre 20 et 50 ha, vend ses terres rien en 1913. Il a acheté les 13 ha guerre. La famille Roland fonde par après la première mondiale. ailleurs de les guerre en 1891 la distillerie de Barbe- d'un rentier Meaux et qui est toujours les mains de A Levignen, par exemple, la super- ry entre terres d'un propriétaire domicilié la famille. ficie appartenant aux crépynois di- à Versigny (16). Autre exemple, à 8 - Ancien notaire, Charles Dambry est minue de moitié (18). propriétaire d'une ferme de 80 ha à Néry, en 1913, les deux plus gros Morienval et de 50 ha de terres répar- Il apparaît donc que les fer- tis sur le territoire des communes de propriétaires sont deux nobles, Fresnoy-la-Rivière, Orrouy, Néry miers valoisiens ont profité de la et l'un domicilié à Paris l'autre dans Emeville. guerre pour acheter les terres qu'ils 9 A.D.O., 3Q 3 236, 237. l'Aube, le premier cultivateur n'ar- - 3 exploitaient, parfois depuis plu- 10 A.D.O., 3 Q 9 771 et 9 774. rive qu'en troisième position. - sieurs années. Il convient toutefois 11 - A.D.O., 3 Q 6 209. Douze plus tard, si le noble 12 Arch. Mun. Duvy, déposées à ans de signaler les achats le - de Sen- que ont lis, 1 G 5. parisien est toujours le plus gros plus souvent porté, avant 1925, sur 13 Cette statistique porte plus près de propriétaire, arrivent derrière deux - sur des parcelles de moyenne impor- 16 000 ha. 14-11 s'agit l'Aisne cultivateurs qui possèdent chacun qui, de et de la Seine et tance réunies, n'en forment pas Marne. ha (17). 141 moins de grandes propriétés. Les 15 - Arch. Mun. de Feigneux, déposées à Senlis, 1 G 8 9. Deuxième constatation, la pro- très grands propriétaires semblent, et 16 Arch. Mun. de Trumilly, déposées à 1925, leurs - gression est encore plus nette en ce en encore conserver Senlis, 1 G 5. qui les Parisiens. dé- biens. Toutefois la proximité de Pa- concerne Le 17 - Arch. Mun. de Néry, déposées à Sen- partement de l'Oise continue donc ris entrave la progression de la lis, 1 G 3 et 4. propriété 18 - Arch. Mun. de Levignen, déposées à à être un placement recherché paysanne, dans la mesure Senlis, 3 G 2.