LES PETITES VILLES DU NORD DU LOT Analyse Comparée in Tro D U C Tio S O M M A
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LES PETITES VILLES DU NORD DU LOT Analyse comparée Alors qu'au sud et à l'est du département, Cahors et Figeac occupent une place n o prépondérante dans le fonctionnement du territoire, le nord du Lot s'organise, quant à i t lui, autour de 5 petites villes. Il s'agit là d'une particularité qui mérite attention. L'objet c de ce fascicule est de proposer une mise en perspective de ces agglomérations en u donnant la mesure de leurs poids et de leurs dynamiques dans le territoire. Il trouve d naturellement sa place dans la série des cahiers qui constituent l'étude des bourgs du o r Lot. En particulier, cette étude amène à s'interroger sur les complémentarités des t fonctions des différents niveaux de polarité dans l'espace rural (bourg, petite ville, n i ville moyenne). 5 « petites villes » comme territoire d'étude De la « commune » à l' « agglomération » Le périmètre des 5 unités urbaines Des petites villes, pôles d'habitat Trajectoires démographiques Poids de population et évolution démographique Evolution de la structure de la population Logements e r Des petites villes, pôles d'emplois et d'activités i Poids de l'emploi a Structure de la population par catégories socio-professionnelles m Structure de l'emploi par domaines d'activité m Revenus des ménages o Etablissements S Des petites villes, pôles de services Poids des services Qualification de l'offre de services Des petites villes dans l'armature territoriale Les déterminants géographiques Les bassins résidentiels Les flux de transit Potentiels et dynamiques Direction Départementale Service Prospective et desTerritoires Politiques de Février 2013 du Lot Développement Durable 5 « petites villes » comme territoire d'étude De la « commune » à l’« agglomération » La plupart des analyses que nous conduisons sont tributaires des limites administratives. C’est le cas de l’étude des bourgs. Les données analysées sont communales. Elles sont donc affectées par l’étendue de la commune. En effet, le périmètre administratif n’est pas généralement représentatif de l’entité urbaine (bourg ou ville). La notion d’agglomération, mettant en avant un critère de continuité bâtie, apparaît plus pertinente. Les zonages d’études en unités urbaines, que l’INSEE propose, se rapprochent de cette définition (cf. infra). Le nord du Lot a la particularité de compter 5 unités urbaines de plus de 3 500 habitants sur les 7 que compte le Lot. Elles sont de taille homogène et constituent des « petites villes » de l’espace rural. Cette armature urbaine singulière vient compléter le réseau des bourgs de proximité. Définition de l' « unité urbaine » (source : www.insee.fr) La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. Les petites villes du nord du Lot / Analyse comparée – DDT46 – février 2013 2 Les périmètres des 5 unités urbaines Les 5 unités urbaines du nord du Lot regroupent 11 communes : Biars-sur-Cère Biars-sur-Cère Bretenoux Gagnac-sur-Cère Girac Gourdon Gourdon Gramat Gramat Saint-Céré Saint-Céré Saint-Laurent-Les-Tours Saint-Vincent-du-Pendit Souillac Lachapelle-Auzac Souillac NB : dans la suite de l’étude, les termes de « unités urbaines », « petites villes », « villes », « agglomérations », « pôles » seront indifféremment employés pour nommer les unités urbaines du nord du Lot. De même, les noms de Gramat, Souillac, Gourdon, Saint-Céré et Biars-Bretenoux se rapporteront systématiquement à l’unité urbaine et non à la commune. Les petites villes du nord du Lot / Analyse comparée – DDT46 – février 2013 3 Trajectoires démographiques Le XIX comme l’apogée de la société paysanne. La croissance économique des espacesème ruraux est intrinsèquement liée siècle à leur peut essor être considéré démographique. Les campagnes françaises n’ont jamais été aussi peuplées. A cette époque, où l’échelle de vie est celle de la proximité, les Des petites villes, pôles d'habitat bourgs et les villages ont été plus que jamais prospères. Le XX transformation profonde de la société, de manière générale, et de la ruralité en particulier. Entreème 1880 et 1920, le Lot perd plus de 100 siècle est celui d’une fond d’industrialisation, de guerre mondiale et de crise agricole. Ce déclin va se poursuivre jusque dans les 300 000 années cinquante. Le Lot aura alors perdu près de la moitié de sa 280 000 Evolution de la population du Lot de 1876 à 2009 population. 260 000 Des espaces ruraux retrouvent un 240 000 intérêt auprès de certaines populations 000 habitants sur à partir des années soixante. Cette 220 000 appétence pour la « (nature, calme, sécurité, etc.) gagne 200 000 des populations de plus en plus 180 000 source : INSEE - RP nombreuses. Dans le même temps, les espaces ruraux deviennent accessibles 160 000 (voiture, autoroute, TGV). Le Lot fait 140 000 partie de ces espaces ruraux qui connaissent un regain démographique qui tend à s’accentuer depuis les 1870 années 2000. qualité de vie Evolution de la population de l'unité urbaine de Biars/Bretenoux de 1876 à 2009 La trajectoire démographique des 1880 5 500 petites villes est bien différente. Elles 1890 ne sont pas systématiquement impactées par l'exode rural. Elles 5 000 1900 connaissent un fort regain » 4 500 démographique durant les trente 1910 glorieuses, et leur niveau de population 4 000 1920 ne varie plus guère à partir des années 80. 3 500 1930 L’unité urbaine de Biars-Bretenoux 3 000 1940 source : INSEE - RP subit un déclin limité début du XX 1950 siècle. Sa particularité est la forte 2 500 croissance démographique entre 1960 1960 et 1980 (de 2 2 000 habitants). La croissance se poursuit 1970 sur un rythme beaucoup plus faible durant les trois dernières décennies. 1870 1980 1880 1990 Evolution de la population de l'unité urbaine de Gourdon de 1876 à 2009 Les petites villes du nord du Lot / Analyse comparée – DDT46 – février 2013 500 à plus de 4 5 500 1890 2000 5 000 1900 2010 1910 4 500 ème 1920 4 000 1930 3 500 000 1940 3 000 source : INSEE - RP 1950 2 500 1960 2 000 1970 1870 1980 1880 1990 1890 2000 1900 2010 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 4 Pour Gourdon, le déclin s’opère entre 1880 et 1950. Il est continu mais relativement limité (de 5 habitants). Gourdon connaît une forte croissance démographique durant les années 60. La population se stabilise ensuite en deçà des 5 Gramat subit une perte importante de population dans les années 1890 (perte d’un millier d’habitants en 10 ans). La population se stabilise dans la première moitié du des 2 000 à 4 années 50 et jusqu’aux années 80, Gramat renoue avec la croissance 000 habitants. démographique800 et gagne habitants. près de A 1 partir des 000 habitants. La population se stabilise ensuite autour des 3 Evolution de la population de l'unité urbaine de Gramat de 1876 à 2009 Saint-Céré présente un des plus forts 5 500 XX déclins parmi les petites villes du nord ème 5 000 du Lot. Il est continu de 1880 à 1920 siècle autour et d’une ampleur importante (plus de 4 500 1 stabilise500 au-dessus habitants). des La 3 population se 4 000 jusque dans les années 50. Le nombre d’habitants croît ensuite jusqu’au début 500 habitants. 3 500 des années 80. A cette époque, Saint- 3 000 Céré retrouve une population de 5 source : INSEE - RP habitants avant d’accuser une baisse 000 2 500 jusqu’en 2000. 2 000 La population de Souillac a, exceptionnellement avoisiné les 5 habitants en 1880 (circonstances 500 habitants 1870 particulières démographique qui s’ensuivit n’en fut 1880 que plus brutal perte d’un millier d’habitants entre 1885 1890 et 1895, puis avec une baisse plus Evolution de la population de l'unité190 0urbaine de Saint-Céré de 1876 à 2009 modérée, mais continue, ?). de 1900 Le à déclin 5 500 1920 (un nouveau millier d’habitants 1910 perdu). En 1930, la population de 000 5 000 Souillac n’est plus que de : tout3 d’abord, avec la 1920 habitants. Sa reconstruction 4 500 démographique s’opère par paliers 1930 une première hausse dans les années 4 000 1940 000 30 et 40 pour atteindre 3 3 500 habitants, un essor plus soutenu à 1950 partir des années 60 jusqu’en 1980 3 000 1960 (gain d’un millier d’habitants), et une source : INSEE - RP croissance modérée à partir des 2 500 1970 années 90. 2 000 1980 1990 1870 000 2000 1880 2010 1890 : 500 Evolution de la population de l'unité1900 urbaine de Souillac de 1876 à 2009 Les petites villes du nord du Lot / Analyse comparée – DDT46 – février 2013 5 500 1910 5 000 1920 4 500 1930 4 000 1940 3 500 1950 3 000 1960 source : INSEE - RP 2 500 1970 2 000 1980 1990 1870 2000 1880 2010 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 5 Les petites villes du nord du Lot / Analyse comparée – –Analyse comparée– février DDT46 2013 Les Lotdu nord petites du / villes perdent des habitants. Gramat (- depopulationdeSaint-Céré stable. est Avec une évolution de + départementLot du (+ démographiquerestent bien en deçà de la croissance + moyennesensiblement (respectivement + voientdu leurSeuls populationSouillaccumulée des 5 petites etaugmenter villes est nulle. Durant Biars-Bretenoux les années 2000, l'évolution Bretenoux(+ équivalente à celle du Lot, pour Biars- • contrastées des (+ dynamiques pour les unitésdepuis urbaines• de Souillac 1990 Céré(- urbaines de Gourdon (- • ressort progresse de 15 de 3 urbaines voit sa population augmenter l’ensemble constitué par les 5Globalement, unités entre 1975 totale du départementdu Lot).