SARL ANDRE METHANE Landresse Installation Classée Pour La

SARL ANDRE METHANE Landresse

Installation Classée pour la Protection de l’Environnement soumise à Enregistrement

Adresse du site : Corvée de salans – 25330 Landresse

Décembre 2020

130 bis, rue de Belfort – B.P. 939 – 25021 BESANÇON Cedex – Tél. 03 81 65 52 52 – TABLE DES MATIERES

1 Analyse de l’état initial...... 5 1.1 Historique et présentation de l’exploitation...... 5 1.2 Installation existante...... 7 1.3 Matières nécessitant le passage en enregistrement pour être admises dans l’installation (objet de la demande)...... 9 1.4 Capacités techniques et financières de l'exploitant...... 9 1.5 Localisation du site de méthanisation et de cogénération...... 11 1.5.1 Implantation du site et accessibilité (article 6) :...... 11 1.5.2 Intégration dans le paysage (article 8) :...... 13 1.6 Contrôle de l’accès à l’installation de méthanisation...... 14 1.6.1 Surveillance de l’installation (article 9)...... 14 1.6.2 Propreté de l’installation (article 10)...... 15 1.6.3 Envol des poussières (article 7)...... 18 1.6.4 Clôture de l’installation (article 17) et accessibilité en cas de sinistre (article 18)18 1.7 Le projet...... 23 1.8 Le milieu physique...... 24 1.8.1 Localisation géographique, relief, paysages...... 24 1.8.2 Le climat...... 24 1.8.3 Sols et sous-sol...... 25 1.8.3.1 La géologie...... 25 1.8.3.2 Les sols...... 26 1.8.3.3 Pollution des sols...... 27 1.8.4 L’hydrographie et la qualité des eaux superficielles...... 27 1.8.4.1 Hydrographie du site et des parcelles du plan d’épandage...... 27 1.8.4.2 Qualité des eaux superficielles et Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux...... 27 1.8.4.3 Hydrogéologie, alimentation en eau potable et protection des eaux...... 28 1.8.4.4 Masses d’eaux DCE souterraines et superficielles et objectifs d’atteinte du bon état. 28 1.8.4.5 Zones humides...... 28 1.8.5 Biodiversité floristique et faunistique...... 29 1.8.6 Zonages de protection des espaces naturels...... 29 1.8.6.1 Natura 2000...... 29 1.8.6.2 ZNIEFF...... 29 1.8.6.3 Arrêtés de Protection de Biotope...... 30 1.8.7 Sites remarquables...... 30 1.8.8 Cumul avec d’autres activités...... 30

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 2 1.9 Les risques du milieu...... 30 1.9.1 Plan de prévention bruit...... 30 1.9.2 Plans de prévention des risques...... 30 1.9.2.1 Activité sismique du site...... 31 1.9.2.2 Inondations et Plan de Prévention des Risques d’Inondation...... 31 1.9.2.3 Zones de Répartition des Eaux...... 32 1.9.2.4 Mouvements de terrain...... 32 1.9.2.5 Risques technologiques...... 32 2 Prescriptions générales pour l’exploitation de l’unité de méthanisation soumise à enregistrement...... 33 2.1 Section I Généralités...... 33 2.1.1 Localisation des risques (article 11)...... 33 2.1.2 Connaissance des produits – étiquetage (article 12)...... 36 2.1.3 Caractéristique des sols (article 13)...... 37 2.2 Section II Canalisation des fluides et stockages de biogaz...... 38 2.2.1 Caractéristique des canalisations (article 14)...... 39 2.3 Section III Comportement au feu des locaux...... 42 2.3.1 Résistance au feu (article 15)...... 42 2.3.2 Désenfumage (article 16)...... 43 2.4 Section IV Dispositions de sécurité...... 43 2.4.1 Article 17 déjà traité...... 43 2.4.2 Article 18 déjà traité...... 43 2.4.3 Ventilation (article 19)...... 43 2.4.4 Matériaux utilisables en atmosphère explosive (article 20)...... 46 2.4.5 Installations électriques (article 21)...... 48 2.4.6 Systèmes de détection et d’extinction automatiques (article 22)...... 49 2.4.7 Moyens d’alerte et de lutte contre l’incendie (article 23)...... 50 2.4.8 Plans des locaux et schémas des réseaux (article 24)...... 50 2.5 Section V Exploitation...... 51 2.5.1 Travaux (article 25)...... 51 2.5.2 Consignes d’exploitations (article 26)...... 51 2.5.3 Vérification périodique et maintenance des équipements (article 27)...... 51 2.5.4 Surveillance de l’exploitation et formation (article 28)...... 52 2.6 Section VI Registres entrées sorties...... 52 2.6.1 Admissions et sorties (article 29)...... 52 2.7 Section VII Les équipement de la méthanisation...... 53 2.7.1 Dispositifs de rétention (article 30)...... 53 2.7.2 Cuves de méthanisation (article 31)...... 55

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 3 2.7.3 Destruction du biogaz (article 32)...... 56 2.7.4 Traitement du biogaz (Article 33)...... 56 2.7.5 Stockage du digestat (Article 34 )...... 57 2.8 Section VIII Déroulement du procédé de méthanisation...... 59 2.8.1 Surveillance de la méthanisation (Article 35)...... 59 2.8.2 Démarrage de l’installation (article 36)...... 59 2.9 Section I Prélèvements consommation d’eau et collecte des effluents...... 61 2.9.1 Prélèvement d’eau (article 37)...... 61 2.9.2 Collecte des effluents liquides (article 38)...... 61 2.9.3 Collecte des eaux pluviales (article 39)...... 63 2.10 Section II rejets...... 64 2.10.1 Comptabilité des rejets (article 40)...... 64 2.10.2 Mesure des volumes rejetés (articles 41 à 45)...... 64 2.10.3 Epandage du digestat (article 46 et annexe I et II)...... 64 2.11 Section I généralités...... 67 2.11.1 Captage et épuration des rejets à l’atmosphère (article 47)...... 67 2.11.2 Composition du biogaz et prévention de son rejet (article 48)...... 67 2.12 Section II valeurs limites d’émission...... 68 2.12.1 Prévention des nuisances odorantes (article 49)...... 68 2.12.2 Valeurs limites de bruit (article 50)...... 71 2.12.3 Plan National de Prévention des Déchets 2014-2020...... 73 2.12.4 Plan de prévention et des Gestion des Déchets non Dangereux du Doubs...... 73 2.12.5 Récupération recyclage élimination (article 51)...... 73 2.12.6 Gestion des déchets dangereux (articles 52)...... 75 2.12.7 Entreposage des déchets (articles 53)...... 75 2.12.8 Déchets non dangereux (articles 54)...... 75 3 Conclusion...... 75

TOUTES LES ANNEXES SONT A DISPOSITION SUR CD EN FORMAT NUME- RIQUE

1.1 Historique et présentation de l’exploitation

Nom : SARL ANDREMETHANE

Gérée par : Emmanuel ANDRE (BTS ACSE) Alain ANDRE (BTS ACSE) Alphonse ANDRE (BAC PRO)

Siège social : Salans 25530 LANDRESSE

Tel. : 06 88 69 29 85

N° SIRET : 75398946600010 Création de la société : SARL André Méthane créée en septembre 2012.

Vue d’ensemble du siège d’exploitation

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 5 Historique du site et du GAEC : Le GAEC André de Salans se situe entre le village de Courtetain et le village de Landresse à 35km de Besançon et 15 km de Baume les Dames. Situé à 570m d’altitude, il bénéficie de l’appellation lait à Morbier. Le lait est livré à la fromagerie de l’ERMITAGE à VERCEL VILLEDIEU LE CAMP.

SAU Effectif vaches Date Evénements en ha laitières Création de l'exploitation de M. ANDRE Louis sur 60ha 1964 60 35 Quota Laitier 190000l/an Installation de M. ANDRE Alain 1er Fils. Reprise d'une exploitation SAU (Surface Agricole Utile) : 120ha. 1989 120 70 Quota laitier de 390000l/an. Création d'une Stabulation Aire Paillée pour 70 VL (Bat 1) Installation de M. ANDRE Emmanuel 2eme Fils. Reprise d'une exploitation SAU : 190ha mise aux normes de tous 1993 190 85 ? les bâtiments Génisses (Bat2). Quota Laitier de 500000l/an Construction d'un bâtiment VL (Stabulation, logettes, 2005 caillebotis) pour 85 VL (Bat3) avec salle de traite Roto 190 85 Amélioration des conditions de travail Installation de Yannick Baverey dans le GAEC SAU 2008 243 130 243ha. Quota Laitier de 650000l/an Création d'une société ANDRENERGY installation d'une unité centrale Photovoltaïque de 250kWc sur 3 Bâtiments Création d'un Bâtiment de stockage pour 2011 243 130 le matériel de surface de 1200m2 (Bat4). Vente d'électri- cité 250000kWh/an

Création d'une société ANDREMETHANE en vue de la réalisation d’un projet de méthanisation191kWe, embauche d’Alphonse ANDRE fils d'Alain 2012 Développement d'une action travail agricole + Méthanisa- 243 130 tion. Création d'un bâtiment de stockage vrac + Séchoir de céréales. Premiers kwh issus de la méthanisation ven- dus le 11/09/2014 Mise en place d’un deuxième moteur, augmentation de puissance sans changer de statut ICOPE (tonnage ma- 2016 243 130 tières < 30 T / jour et intrants : Effluents d’élevage + dé- chets végétaux) 2016 Départ d’un associé 190 130 Demande pour intégrer des produits non végétaux dans 2019 190 130 l’unité de méthanisation (boues de papeterie)

Propriété des terrains bâtis : le GAEC André de Salans est propriétaire des terrains autour du bâtiment et des bâtiments de l’exploitation agricole. La SARL André Méthane est propriétaire des terrains et bâtiments de l’unité de méthanisation.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 6 Productions animales actuelles : actuellement, le GAEC trait en moyenne 110 vaches laitières et élève en moyenne 180 génisses et veaux.

Production d’énergie actuelle : actuellement, la SARL AndréMéthane produit 425 kWélectriques par heure, soit environ 3,6 millions de kwh électriques annuels La chaleur produite par les moteurs équivaut à 3,9 millions de kwh thermiques annuels

Situation par rapport à la réglementation après projet

Numéro de Désignation de la Seuil de Identification de Régime rubrique rubrique classement l’installation Pas de modification de tonnage par rapport à la situation Méthanisation d’autres 2781-2 <100 T / jour actuelle (25T/j) : E déchets non dangereux remplacement des CIVES1 par des résidus de papeterie

L’installation est soumise à l’arrêté du 12/08/20110 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées de méthanisation relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2781-2 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

1.2 Installation existante

L’installation de méthanisation – cogénération qui est installée sur place se compose des éléments suivants (voir plan de masse) : Les ouvrages de stockage des matières entrantes (fosse à lisier et silos de stockage des matières solides + fosse de réception de matières liquides) :1000 + 1562= 2562 m3

Fosse de stockage produits liquides (pate de neutralisation)

1 CIVES : cultures intermédiaires à vocation énergétique

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 7 Un système d’hydrolyse2 des matières entrantes augmentant l’efficacité du système de méthanisation (voir description ci-dessous,) : 90 m3 Une cuve de stockage de produits liquides, chauffée : 90 m3 Le digesteur, constitué d’une fosse béton ronde chauffée couverte d’une membrane double peau pour stocker le biogaz produit (1900 m3) Le post-digesteur, constitué d’une fosse béton ronde couverte d’une membrane double peau, permettant de finir la maturation du digestat et de récupérer du biogaz (1900 m3) Le local de cogénération (2 moteurs consommant le biogaz et fournissant de l’électricité et de la chaleur par un réseau eau chaude) : 120 m2

Post digesteur, digesteur (caché derrière), local d’incorporation, local de cogénération

L’ouvrage de stockage du digestat : 3500 m3

Digesteur, local cogénération (caché derrière), digesteur, fosse de stockage

Il n’y a pas de besoins spécifiques en eau pour l’installation de méthanisation – cogénération

2 (Le process d’hydrolyse fonctionne en mode aérobie. Il permet l’introduction d’un mélange déjà homogénéisé dans le digesteur, renforçant l’efficacité des bactéries anaérobies de cette deuxième étape, et permet aussi de s’assurer de la qualité des matières entrantes dans le digesteur.)

Capacité journalière de l’installation de méthanisation : En tonnes de matières traitées : 23 tonnes par jour en moyenne En volume de biogaz produit : 1920 m3 par jour en moyenne

Matières pouvant être admises dans l’installation :

- le lisier de bovins produit par l’élevage 3650 m3, - le fumier de bovins produit par l’élevage 1800 Tonnes, - des cultures dérobées CIVES : 630 tonnes, - des issues de céréales achetées 630 tonnes - des déchets non classés d’industries agro-alimentaires (son de moutarde) 365 tonnes, - des résidus d’oléagineux (pâte de neutralisation) : 630 tonnes, - des résidus d’industrie alimentaire (amidonnerie : methacake) : 365 tonnes - Drèches de blé : 365 tonnes

La liste des matières premières entrantes est exhaustive en l’état actuel du projet, et correspond à la liste fermée des matières premières susceptibles d’être traitées par une installation de méthanisation sous le régime de la déclaration

Ces tonnages sont donnés à titre indicatif et peuvent varier légèrement en fonction des disponibilités de certaines matières premières, les effluents d’élevage restant l’élément constant ; l’installation de méthanisation a été dimensionnée pour un volume moyen quotidien de l’ordre de 23 tonnes par jour, sans aller au-delà de 30 tonnes par jour, seuil limite pour l’enregistrement.

La puissance totale des deux blocs moteurs de cogénération est de 190 + 235 = 425 kW.

425 kW sont transformés en électricité (production d’environ 3,4 millions de kwh électriques), et 457 kW transformés en énergie thermique (3,5 millions de kwh thermiques) ; soit un rendement total de 79% (part de la puissance électrique et de la puissance thermique développées par rapport à la puissance totale).

1.3 Matières nécessitant le passage en enregistrement pour être admises dans l’installation (objet de la demande)

A l’avenir, la SARL André Méthane est susceptible de prendre des produits type déchet végétal de papeterie, ce qui oblige le passage en ICPE enregistrement, objet de la demande. Dans la mesure où ces produits viendraient en remplacement des CIVES, la capacité de l’installation de méthanisation (digesteur et post digesteur de 1900 m3 chacun, et fosse de stockage) ne variera pas.

1.4 Capacités techniques et financières de l'exploitant

Capacités techniques

Les associés de la SARL, ont tous un diplôme agricole (BTS ACSE et BAC PRO). Le niveau d’expérience des associés est important et évolue par le biais de la formation acquise quotidiennement.

Associés Date de naissance Diplôme Exploitation Méthanisation Emmanuel ANDRE 13/06/1969 BTS ACSE 1993 2014 Alain ANDRE 25/08/1966 BTS ACSE 1989 2014 Alphonse ANDRE 03/06/1992 BAC PRO Salarié depuis 2015 2018

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 9 Une formation a été dispensée par le constructeur de l’installation de méthanisation (BEB Blanchet) aux personnes qui interviennent sur le site (voir descriptif de cette formation en annexe article 28). Elle a été réalisée sur place pour être la plus opérationnelle possible. En termes d’organisation du travail sur le site, c’est essentiellement Emmanuel et Alain André qui sont présents. Ils ont obtenu un BTSA Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation, en 1993 et 1989, et ont l’expérience du fonctionnement de la méthanisation sur laquelle ils travaillent déjà. Ils assureront le fonctionnement de l’installation (chargement des intrants, surveillance,…), et la maintenance entre le site de méthanisation et l’exploitation agricole attenante.

Capacités financières

L’installation de méthanisation fonctionne depuis le 11/09/2014 et revend aujourd’hui, à pleine puissance, environ 3,4 millions de kwh. La rémunération est de 0.20595 €/kwh.

Il est également important de signaler que le GAEC André a également investi en 2011 (par le biais de la société AngréEnergy) dans une installation solaire photovoltaïque de 249 kWc avec vente en totalité au tarif de 0,60 €/kwh produit

Budget prévisionnel : Les produits attendus sur l’exploitation de l’installation de méthanisation sont :

Vente d’électricité 660 000 € Vente de co-substrats (fertilisants du digestat, valorisation partielle de la teneur à 0 moins de 50% pour couvrir les frais d’épandage) Prestations séchage ? 0 (Production photovoltaïque) 249 kWc 150 000 € TOTAL  810 000

Les charges prévues sont :

Main d’œuvre (environ 2h par jour) 30 000 Cout des matières premières (achats) 180 000 Réparation et entretien 60 000 Consommables analyses et contrôles méthanisation 3 000 Consommation d’électricité 20 000 Consommation GNR 22 000 Assurances 8 000 Divers (comptabilité, taxes,…) 3 000 TOTAL 326 000

Soit un EBE (produits – charges) de 334 000 euros hors photovoltaïque Le remboursement d’emprunt y compris les intérêts s’élève à 276 000 euros : une fois payés, il reste 58 000 euros.

Globalement, le projet est positif puisqu’en remplaçant les CIVES, qui coutent à l’exploitation (production > 30€/T) par des résidus de papeterie qui feront l’objet d’une rétribution (20€/T), l’exploitation dans son nouveau projet dégage un bénéfice net de 50€/T sans engendrer de couts, excepté la réalisation de cette étude.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 10 Modalités de financement du projet : Le montant global de l’investissement est de 0 euros, puisqu’aucun changement n’est prévu : pas d’investissement supplémentaire dans les moteurs de cogénération, pas d’augmentation des ouvrages (digesteur, post digesteur, stockage digestat, stockage des silos etc …)

1.5 Localisation du site de méthanisation et de cogénération 1.5.1 Implantation du site et accessibilité (article 6) :

L’installation de méthanisation n’est pas située dans le périmètre de protection rapprochée d’un captage d’eau potable. Elle est à plus de 50 mètres de la première habitation principale de tiers, et à plus de 35 mètres de tout cours d’eau (voir éléments de localisation sur la carte au 1/25 000ème). Une maison d’habitation secondaire est toutefois basée à proximité, sans jamais n’avoir relevé de nuisances olfactives ou sonores. Les moteurs de cogénération sont situés dans un local dédié à cet usage, résistant aux intempéries, et situé à au moins 10 mètres des limites de propriété et de tout autre élément de l’installation globale (stockage gaz au-dessus du digesteur en particulier).

L’installation de méthanisation-cogénération est située à proximité immédiate de son principal fournisseur de matières à traiter et utilisateur de chaleur, l’exploitation du GAEC André (voir le plan de masse du site) ce qui implique des connexions entre les deux sites.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 11 Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 12 Plan de masse du site : en jaune la partie exploitation existante au préalable avant la première installation méthanisation de 2015

L’installation de méthanisation est dans la poursuite des bâtiments agricoles lorsqu’on circule depuis Courtetain et Salans. Depuis Landresse par contre, les digesteurs et post digesteurs sont les plus visibles. Ce n’est pas le local de cogénération qui est le plus impactant pour le paysage, ce sont donc ces grandes fosses rondes (6 mètres de hauteur globale). Les bâtiments techniques autour (silos et local de cogénération, local d’intégration de la matière) sont moins imposants. Cependant, les fosses de digestion, post digestion et stockage, d’une hauteur totale de 6m, ont été enterrées de 3 mètres, et le bardage gris, tout comme les membranes de stockage du biogaz, ne choquent pas à la vue.

Dans le projet enregistrement, aucune modification de structure n’est prévue : pas d’augmentation du volume d’intrants, donc pas d’augmentation des ouvrages de méthanisation (digesteur, post digesteur, fosse de stockage), pas de nouvel ouvrage de stockage d’intrant, puisque les résidus de papeterie, solides (60/70 % de MS) seront stockées à la place des CIVES.

Excepté les ouvrages circulaires, en termes de masse, les bâtiments s’inscrivent dans le prolongement de ceux existants de l’exploitation (parallélisme des longueurs principales, hauteurs similaires). Pour les couleurs des bâtiments et des digesteurs, ont été privilégiées des couleurs en adéquation avec leur environnement. Enfin, le site n’est pas à proximité de site classé ou monument historique, et il est éloigné des centres de villages (Courtetain et Landresse). Cf. liste des sites classés annexe article 8 L’éloignement du site, la topographie locale, les cuves entrées et le choix de la couleur (y compris bardage des fosses) sont autant de paramètres limitant les points de co-visibilité éloignés :

Vue aérienne

Les maisons à proximité sont celles des deux exploitants

Deux logements, occupés par chaque associé et sa famille, se trouvent à moins de trois cent et quatre centres mètres de l’exploitation. Il y a également une maison secondaire, en face de l’unité de méthanisation. Les maisons de Landresse les plus proches sont à 1,25 km.

1.6.1 Surveillance de l’installation (article 9)

La personne responsable de la surveillance/ maintenance de l’installation de méthanisation et de co- génération est Emmanuel André ; il est secondé dans cette tâche par Alain André. L’installation de méthanisation – cogénération est visitée quotidiennement. Un protocole de suivi des principaux indicateurs de process est établi et affiché dans le local de cogénération (cf. annexe article 9). Lors de ce passage quotidien les tâches suivantes sont réalisées : vérification du bon fonctionnement du moteur de cogénération, contrôle des paramètres de l’installation de méthanisation au local technique, vérification des enregistrements des débits et teneurs en H2S de biogaz, vérification des tem- pératures, …), alimentation du digesteur en matières solides si nécessaire (le pompage du lisier étant automatisé). Des systèmes d’auto-surveillance (plotets de niveau dans les digesteurs et post-digesteur par exemple, poire de niveau dans la pré-fosse) existent aussi, et déclenchent au besoin une alerte au niveau du panneau de contrôle, alerte relayée auprès de l’exploitant (SMS + gyrophare sur le bâtiment, visible depuis les deux maisons d’habitation des associés).

Plotets pour le contrôle de niveau de gaz, sur chaque cuve digesteur et post digesteur

1.6.2 Propreté de l’installation (article 10)

Tout accès à l’installation de méthanisation est recouvert de macadam, la récupération des jus des silos est faite grâce à une rigole et un regard (qui rejoint la pré-fosse), la balayeuse est passée très ré- gulièrement et un nettoyage rapide est effectué tous les matins après le mélange réalisé pour l’incorporation. Les murs des silos sont en béton lissé, les cuves recouvertes de bardage métalliques, les silos recou- verts de faux semis d’orge (silos végétalisés) plutôt que des bâches plastiques recouvertes de pneus (limitation des déchets et intérêt paysager également). En ce qui concerne la reprise du digestat, elle s’effectue par branchement direct de la cuve au stockage, via un cône de remplissage.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’EnvironnementReprise de digestat Page 16 Armoire de commande digestat Sur l’installation est tenu un registre des accidents/incidents (article 5) : cf. annexe article 5

Concernant les nuisibles éventuels, La dératisation est effectuée par contact avec les produits rati- cides (Pate Brodifacoum cf. annexe article 10 facture produit)

Station de lavage

Citerne Réserve enterrée récupération d’eau 1000 l d’eau + de pluie 300m3 surpresseur + point (sous les VL) d’accès pour lavage

Peu de matières sont susceptibles d’émettre des poussières sur le site. Toutes les matières liquides (lisier, pate de neutralisation) sont acheminées par canalisations jusqu’à la pré-fosse, enterrée, et confinée dans un local. Les matières solides, souvent humides (fumier, maïs CIVES etc) ne sont pas sujettes aux envols, et sont stockées dans des silos qui sont perpendiculaires aux vents dominants (cf. schéma) : est – ouest pour la bise, ouest est pour la pluie. Les seules matières susceptibles d’émettre quelques poussières, sont les issues de céréales, qui sont stockées en bout du hangar de séchage, bien à l’abri de la pluie et des vents. Quelques envols existent au moment de l’acheminement jusqu’à l’incorporateur (2t/j), mais encore une fois le site est très isolé et ces envols ne portent pas à conséquence. (Nuisances équivalentes à celles rencontrées dans les fermes avec le paillage).

1.6.4 Clôture de l’installation (article 17) et accessibilité en cas de sinistre (article 18)

L’installation de méthanisation et cogénération, bien séparée de l’exploitation, sera clôturée début 2021(cf. en annexe 9 et 17 : photo grillage). Cette clôture est complétée par un fossé d’infiltration des eaux pluviales sur sa limite est. L’apport des matières premières pour le méthaniseur sera assuré par l’exploitant en journée (à partir de 7h00 au plus tôt jusque 20 heures au plus tard). Pour le lisier, des canalisations et pompages sont en prise directe avec la fosse sous caillebotis (1000 m3). Pour les autres matières, achetées (son de moutarde, méthacake, drèches de blé etc..) les livraisons ne se font que sur RDV. De fait, le portail d’accès sera fermé en dehors de la présence d’un exploitant sur place. Le stockage du digestat est situé également dans l’emprise de l’installation de méthanisation (fosse dédiée de 3500 m3). Les épandages s’effectuent par l’exploitant sur le plan d’épandage déposé lors de la mise en service, en 2013. Une partie a été ajoutée fin 2018 (parcelles de Dominique CUCHE, et parcelles situées sur le 2eme site de l’exploitation, à Apremont). Les transports de digestat sur le 2 ème site à Apremont s’effectuent par camion (25m3).

L’installation de méthanisation et cogénération est, tout comme l’exploitation, accessible depuis la route départementale reliant Courtetain à Landresse (D120), puis par un accès goudronné sur quelques dizaines de mètres. La réserve incendie peut être exploitée sous plusieurs formes :

- Citerne récupération d’eau de pluie de 300 m3 située sous le bâtiment, équipée d’un flotteur permettant de garantir une réserve minimum permanente de 120 m3. Un regard de pompage permet la récupération de cette eau, en passant par l’itinéraire 3 du schéma ci-après. - Lorsque les eaux de pluie ne sont pas suffisantes, le réseau d’eau potable est sollicité. - Sous formes d’étangs situés à proximité (100m), et accessibles par un chemin de terre (ga- rantie du volume disponible / moins grande sensibilité au gel).

L’accès au site, en cas de sinistre, peut se faire par plusieurs voies : - Directement par l’entrée « méthanisation » (1) - En longeant les digesteurs pour redescendre le long du local cogénération (2) - En rentrant par l’exploitation entre le hangar matériel et le bâtiment génisses, pour rejoindre la méthanisation par le nord (3)..



 

Toutes ces voies sont bétonnées et recouvertes de macadam, nettoyées régulièrement et suffisamment larges pour permettre le passage d’engins agricoles (tracteurs+ bennes), de camions de livraison, ou de camions de pompiers (largeur minimum = 7m). La totalité des accès à l’unité de méthanisation est recouverte de macadam.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 22 Aucun véhicule ne stationne sur ces passages. Lors de la visite journalière, l’un des associés peut être amené à garer ponctuellement son véhicule devant une partie du local de cogénération (voir plan).

Localisation du parking ponctuel, le temps de l’entretien journalier

Un panneau d’affichage est positionné sur le site pour détailler aux pompiers les accès et le point de prélèvement d’eau, ainsi que les dispositifs pour maintenir les eaux d’extinctions (en plus de la récupération de la pré-fosse de 90m3). Cf. annexe article 18

Le projet de la SARL André Méthane est de continuer à produire l’électricité et de la chaleur par méthanisation, en utilisant d’autres produits dans la ration du digesteur, qui nécessitent un reclassement en ICPE Enregistrement. Il n’y a aura pas de modifications du dimensionnement des ouvrages.

Ventlateur séchage Projet : stockage de Parte résidus de ckage Sto bâtment papeterie pour ferraille L incorporaton à la ent V urrage Salle de Bâtm fo place des CIVES traite

Stockage Nursery Génisses ourrage f Génisses

Génisses atériel Stockage m et fourrage

1.8.1 Localisation géographique, relief, paysages

Les bâtiments de la SARL ANDRE METHANE sont situés sur la commune de Landresse, dans le canton de Valdahon, département du Doubs. Cette commune fait partie de la région agricole « Plateaux Moyens du Jura ». Elle fait partie de la région naturelle du Second Plateau, transition entre le Premier Plateau et la Montagne. cf. annexe carte régions agricoles

Landresse se trouve à 35km de Besançon et 15 km de Baume les Dames et à 570m d’altitude.

Le site de l’exploitation et de la méthanisation, contigus, se trouvent isolés entre les deux communes de Landresse et Courtetain et Salans.

Localisation du site de méthanisation

1.8.2 Le climat

L’exploitation agricole est concernée par l’unité climatique : Unité n°11 Plateaux d’Amancey et de Valdahon.

Le climat de la zone se caractérise par :

 Une pluviométrie annuelle de 1.387 mm (1 année sur 2).  Dernières gelées de printemps après le 15 Mai (1 année sur 2).  Premières gelées d’automne avant le 30 Septembre (1 année sur 2).  Somme des températures base 0°C : 200°C atteints le 25 Mars (1 année sur 2).

Valeurs des températures extrêmes :

 Maximales de + 10°C en Janvier à 31°C en Juillet.  Minimales de – 17°C en Janvier à + 5°C en Juillet.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 25 Zone de transition entre la plaine et les deuxièmes plateaux, bien arrosée dont les températures restent encore tempérées, surtout dans la vallée de la Loue.

Contraintes : le calendrier des épandages de digestat doit tenir compte des facteurs climatiques. Les capacités de stockage des fosses doivent permettre une autonomie de 4 mois au minimum. Les apports des déjections animales notamment liquides sont faits en tenant compte de la possibilité d’utiliser l’azote par la végétation au printemps et à l’automne. Ces deux périodes de début et de fin du stade végétatif sont conditionnées par les sommes de températures et les températures minimales.

1.8.3 Sols et sous-sol

1.8.3.1 La géologie

L’exploitation du GAEC André et de la SARL André Méthane sont implantés sur une couche géologique datant du jurassique moyen (J3) : le Callovien et marnes du Bathonien supérieur. C’est un étage formé essentiellement de marno-calcaires à oolithes ferrugineuses.

Contraintes : Concernant la sensibilité aux pollutions, ce type de substrat géologique constitue les zones karstiques, dont la manifestation aérienne se traduit par l’apparition de dolines ou de pertes par exemples. Toutes ces communications entre le sol et le sous-sol alimentent par infiltration les réseaux aquifères karstiques qui circulent vers les rivières qui en font des points très sensibles vis-à-vis des pollutions notamment agricoles. Toutes ces informations sont prises en compte dans le plan d’épandage du digestat.

Les caractéristiques géologiques des parcelles du plan d’épandage sont les suivantes :

Strates géologiques Communes Type de faciès Sensibilité aux concernées pollutions - Observations Jurassique Rauracien (j6) Vellerot Calcaires Zones supérieur Argovien et Courtetain Calcaires et karstiques, Oxfordien (j4-5) marnes vulnérables en Jurassique Callovien (dalle Passavant Calcaires et matière de moyen nacrée (j3) Orsans marnes risques de Landresse pollutions. Il Vellerot faudra éviter les lanans épandages sur Bathonien (j2) Lanans Calcaires sols très Orsans superficiels et proches des dolines et affleurements rocheux. Couche géologique sous le site de méthanisation

Les types de sols présents sur le site ou en périphérie du site sont les suivants :

Localisation des sols Pouvoir épurateur et épandage des Catégories et types de sols Principales caractéristiques dans le paysage matières organiques s d

n  Pouvoir épurateur bon. o f  Texture argileuse ou limoneuse. o  Épandage de fumier possible toute r

p  Dépourvus de calcaire dans la terre fine.

Occupent les creux et l’année.

s - De plateaux é  Profondeur supérieure à 35 cm. fonds de vallées.  Épandage d’effluents liquides dans r é

a le respect du calendrier d’épan-  Réserve hydrique supérieure à 70 mm. s l dage. o S s l e i Occupent les  Pouvoir épurateur faible. c i f sommets et les

r  Épandage de fumier possible toute

e  Texture limono-argileuse ou argilo-limoneuse.

p pentes. l’année.

u  Dépourvus de calcaire dans la terre fine. s - De plateaux Sols fréquemment  Épandage d’effluents liquides pos- s  Profondeur voisine de 35 cm. é sible en dehors des périodes hu- r associés à des sols

é  Réserve hydrique voisine de 70 mm.

a mides ou de déficit hydrique sous très superficiels à s l respect du calendrier d’épandage.

o profonds. S

s  Texture argilo-limoneuse ou limono-argileuse l e

i humifère.

c Occupent les i

f  Présence fréquente de calcaire dans la terre r sommets et les e fine.  Pouvoir épurateur très faible. p pentes. u

s  Présence d’affleurements rocheux.  Pas d’épandage d’effluents liquides.

s Terrains è - De plateaux  Profondeur inférieure ou égale à 20 cm.  Pas d’épandage de fumier si affleu- r

t principalement  Réserve hydrique voisine de 40 mm (sols sé- rements rocheux. s

é destinés au pâturage r chants). é des animaux a

 Sous-sol karstique sur les plateaux. s

l (communaux).

o  Sous-sol composé de moraines sur les col- S lines glaciaires.

La base de données BASOL du Ministère de la Transition écologique et solidaire recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Dans le Doubs, 64 sites sont répertoriés. Aucune commune concernée par l’exploitation du GAEC André et de la SARL André méthane ne fait partie de cette liste.

1.8.4 L’hydrographie et la qualité des eaux superficielles

Le site d’exploitation ainsi que les parcelles d’épandage sont situés dans le bassin versant du Cusançin. Le Syndicat Mixte du Dessoubre et l’EPTB Saône Doubs agissent sur le territoire de ce bassin versant sur différents domaines : - Aménagement, valorisation et entretien du Dessoubre et de ses affluents - Mise en œuvre et animation des documents d’objectifs des sites Natura 2000 - Opération collective LIMITOX visant à réduite la pollution dispersée toxique - Diagnostic des raccordements au réseau d’assainissement collectif

Les enjeux en matière d’agriculture et de méthanisation concernent plus particulièrement les épandages de déjections animales (fumier, compost, lisier, purin, digestat) sur des surfaces majoritairement herbagères.

1.8.4.1 Hydrographie du site et des parcelles du plan d’épandage

Le réseau hydrographique et les zones humides sont très limités dans le secteur concerné par le parcellaire où se réalisent les épandages de digestat. Excepté les étangs qui pourraient le cas échéant servir de réserve incendie, il n’y a ni cours d’eau, ni zone humide proche du siège de l’unité de méthanisation (voir cartes pages suivantes et annexe parcellaire).

Aucun autre ilot n’est concerné par un cours d’eau ou une zone humide (voir cartes de localisation des parcelles du plan d’épandage ci-après).

1.8.4.2 Qualité des eaux superficielles et Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse validé en décembre 2015 fixe un certain nombre d’orientations qui doivent permettre de juger de la compatibilité des projets d’installations classées, notamment :

 Adaptation au changement climatique  Privilégier la prévention  Principe de non dégradation des milieux aquatiques  Prise en compte des enjeux socio-économiques des politiques de l’eau  Gestion par bassin versant et cohérence entre aménagement et gestion de l’eau  Lutte contre les pollutions  Milieux aquatiques et zones humides  Gestion quantitative de la ressource  Inondations

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 28 Il définit également des mesures à mettre en œuvre par masse d’eau et par activité (voir annexe 3 masses d’eau). Pour le Cusançin, les aspects liés à la fertilisation notamment azotée sont particulièrement importants.

Les mesures suivantes du SDAGE concernent directement l’exploitation :

- Mise en place de pratiques pérennes, notamment par le maintien des surfaces en herbe : l’exploitation est en 100 % herbe répond à cette mesure - Réduction des pollutions ponctuelles par les pesticides agricoles : l’exploitation n’utilise aucun pesticide sur ces surfaces, hormis dans le cadre de la lutte raisonnée contre le campagnol, gérée par la FREDON (pas de stockage de pesticide sur les sites, les grains de blé traités à la bromadiolone sont fournis par la FREDON selon les besoins immédiats et exacts de l’exploitation). - Mise en place des pratiques adaptées de fertilisation : l’exploitation suit les préconisations fournies dans son plan d’épandage, réalisé selon le cahier des charges régional de 2012. - Réduction des pollutions ponctuelles par les fertilisants : les fosses de stockage des effluents ont été réalisées dans une optique d’étanchéité, de résistance et de durabilité des ouvrages.

1.8.4.3 Hydrogéologie, alimentation en eau potable et protection des eaux

L’alimentation en eau de Landresse se fait par la commune, sur une source souterraine.

Le site d’implantation de la méthanisation n’est en lien direct avec aucun captage.

Sur les communes du plan d’épandage, aucun captage ne concerne le parcellaire de l’exploitation.

Enfin concernant l’urbanisme, c’est le règlement d’urbanisme national qui s’applique, la commune de Landresse n’étant dotée d’aucun document d’urbanisme.

1.8.4.4 Masses d’eaux DCE souterraines et superficielles et objectifs d’atteinte du bon état.

1.8.4.5 Zones humides

Il n’y a pas de zones humides dans le secteur d’étude. Le site d’implantation des bâtiments de l’unité de méthanisation n’est pas concerné par une zone humide, les autres bâtiments non

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 29 plus. Pour les parcelles du plan d’épandage, le document d’étude d’épandage précise les règles à adopter pour les épandages sur des parcelles proches de zones humides, ce qui n’est pas le cas ici.

1.8.5 Biodiversité floristique et faunistique

Le secteur de localisation de l’unité de méthanisation et d’épandage du digestat offre trois grands types de milieux : - Les forêts, avec un taux de boisement moyen de 54%, majoritairement composées de futaies de conifères ou de futaies mixtes - Les prairies permanentes ou temporaires, exploitées en fauche, pâture ou mixte - Les milieux semi-ouverts (vergers, réseaux de haies et bosquets)

Les biotopes forestiers représentent des zones refuges pour certaines espèces, l’activité agricole interfère avec les zones forestières par les phénomènes de lisières et de couloirs de circulation entre de grands ensembles forestiers ou zones naturelles. Les milieux semi-ouverts quant à eux ont un rôle très important à la fois dans le maintien de la biodiversité mais également en matière de circulations des espèces à l’échelle des territoires.

La liste d’espèces présente sur Landresse, commune du site de méthanisation, est donnée en annexe 4 (source Sigogne). Aucune espèce de flore, d’insectes, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles, de mammifères n’est sous un statut de menace ou de protection particulier.

1.8.6 Zonages de protection des espaces naturels

1.8.6.1 Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un dispositif européen qui vise à préserver des espèces protégées et à conserver des milieux tout en tenant compte des activités humaines et des pratiques qui ont permis de les sauvegarder jusqu’à ce jour. Les sites de l’exploitation et de l’unité de méthanisation, ainsi que les parcelles du plan d’épandage, ne sont pas concernés par des sites Natura 2000. La zone la plus proche de l’unité est à 4,5 km: - Vallées du Dessoubre, de la Rèverotte, et du Doubs Cette proximité fait l’objet d’une étude plus détaillée, jointe à ce dossier, qui conclue que le projet dans sa phase de travaux et d’épandages n’impacte aucun site Natura 2000.

1.8.6.2 ZNIEFF

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floris- tique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes ca- pacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue 2 types de ZNIEFF :

 les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;  les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

Une ZNIEFF de type II se trouve dans le secteur concerné par le parcellaire d’épandage (VALLEE DE L'AUDEUX DE LA SOURCE A LA GRACE-DIEU) mais aucune parcelle ne fait partie du périmètre de cette ZNIEFF. cf. annexe ZNIEFF

Les arrêtés de protection de biotope sont des aires protégées à caractère réglementaire, qui ont pour objectif de prévenir, par des mesures réglementaires spécifiques de préservation de leurs biotopes, la disparition d’espèces protégées.

Aucun APB ne concerne la zone d’étude.

1.8.7 Sites remarquables

Le projet ne concerne aucun site inscrit (cartographie des sites fournie par la DREAL Bour- gogne - Franche-Comté en 2010) le plus proche étant la Vallée du Cusançin (à plus de 6 km à vol d’oiseau du site de méthanisation), ni aucun parc national, réserve naturelle ou parc naturel régional.

Le projet ne se trouve pas non plus à proximité d’un bien inscrit au patrimoine mondial, d’un monument historique ou d’un site patrimonial remarquable.

1.8.8 Cumul avec d’autres activités

Dans un rayon de 6 km autour du siège d’exploitation, et en prenant en compte les communes du plan d’épandage, nous ne retrouvons aucun dossier qui a fait l’objet d’un dossier loi sur l’eau ou d’une étude d’impact pour lesquelles un avis de l’autorité environnementale a été rendue public.

Il n’y aura donc pas d’incidences cumulées à ce niveau.

1.9 Les risques du milieu

1.9.1 Plan de prévention bruit

Le territoire est couvert par un plan de prévention du bruit, celui du Conseil Départemental qui concerne l’environnement des routes départementales du Doubs. Il ne concerne donc pas l’activité de méthanisation de la SARL André Méthane.

Il est également couvert par le plan relatif aux autoroutes, routes d’intérêt national et infra- structures ferroviaires du Département du Doubs, avec la proximité de la RN 57. De même que pour le précédent plan, celui-là ne concerne pas l’activité de méthanisation de la SARL.

1.9.2 Plans de prévention des risques

Le PPRN permet de prendre en compte l'ensemble des risques, dont les inondations, mais aussi les séismes, les mouvements de terrain, les incendies de forêt, les avalanches, etc. Le PPRN relève de la responsabilité de l'Etat pour maîtriser les constructions dans les zones exposées à un ou plusieurs risques, mais aussi dans celles qui ne sont pas directement exposées, mais où des aménagements pourraient les aggraver. Le champ d'application du règlement couvre les projets nouveaux, et les biens existants. Le PPRN peut également définir et rendre obligatoires des mesures générales de prévention, de protection et de sauvegarde.

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante (articles R.563-1 à R.563-8 du code de l’environnement, modifiés par le décret no 2010- 1254 du 22 octobre 2010, et article D.563-8-1 du code de l’environnement, créé par le décret n°2010- 1255 du 22 octobre 2010) :

 une zone de sismicité 1 (très faible) où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les ouvrages « à risque normal »,  quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux bâtiments et ponts « à risque normal ».  La commune de Landresse se situe en zone de sismicité modérée.

1.9.2.2 Inondations et Plan de Prévention des Risques d’Inondation

La commune de Landresse ne fait l’objet d’aucun Plan de Prévention des Risques Inondations (état d’avancement du 27 février 2013).

Le site de méthanisation n’est pas concerné par les Zones de Répartition des Eaux (ZRE) qui sont définies en application de l’article R211-71 du code de l’environnement, comme des "zones présentant une insuffisance, autre qu’exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins" (carte en annexe ). La ressource locale est jusqu’alors suffisante pour recouvrir les besoins.

1.9.2.4 Mouvements de terrain

La commune de Landresse n’est pas concernée par un Plan de Prévention des Risques de Mouvements de Terrain (source DREAL Franche-Comté et site Georisques).

1.9.2.5 Risques technologiques

Les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) ont été institués suite à la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse de 2001 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. Ils ont pour objectifs de résoudre les situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future. Dans le but de protéger les populations présentes et futures s’installant à proximité des sites Seveso seuil haut, les PPRT peuvent définir notamment :

 des zones de maîtrise de l’urbanisation future ;  des secteurs de mesures foncières pour l’existant (expropriation, délaissement) ;  des zones de prescriptions sur l’existant (désormais limitées aux logements) ;

Aucun PPRT ne concerne le secteur d’étude.

CHAPITRE II Prévention des accidents et des pollutions

2.1 Section I Généralités

2.1.1 Localisation des risques (article 11)

Au niveau des zones a atmosphère explosives : Toutes les zones présentant un risque de présence d’une atmosphère explosive (ATEX) ont été identifiées par l’exploitant, et signalées par un panneau. Les zones ATEX identifiées sont : - une zone ATEX de niveau 2 (une ATEX n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, n’est que de courte durée) située dans le ciel gazeux du digesteur et du post-digesteur (défaillance possible : introduction d’air) ; et autour des gazomètres (soit les stockages de gaz au-dessus du digesteur et du post digesteur) sur un rayon de trois mètres autour des stockages de gaz (dé- faillance possible : fuite de gaz) ; - et une zone ATEX de niveau 1 (une ATEX est susceptible de se présenter occasion- nellement en fonctionnement normal) sur un rayon d’un mètre autour des soupapes de sécurité contre la surpression ou la dépression de ces gazomètres.

cf. annexe article 11 pour les panneaux d’affichage et les règles de sécurité liées à une installation de méthanisation L’association des agriculteurs méthaniseurs de France (à laquelle adhère la SARL) ainsi que l’INERIS, ont réalisé des guides récapitulatifs assez clairs de ces postes à identifier par des panneaux signalétiques, ainsi que des défaillances possibles (cf. annexe article 35 et 36).

Au niveau des stockages matières D’autres risques peuvent parfois exister au niveau des stockages de matières (si inflammables par exemple). Dans ce cas la totalité des matières intégrées sont humides et peu sujettes à la fermentation. La quasi-totalité est stockée dans les silos à ciel ouvert, à plus de 25 mètres du local de cogénération, lui-même fermé.

Les résidus de papeteries, nouvellement introduites, sont des produits également humides (cf. analyse en annexe 7)

Elles sont en polyéthylène haute densité (PeHD), soudés électriquement, et majoritairement enterrées (60 m sous terre pour le refroidissement du gaz permettant la condensation de l’eau). Cf. article 14

Arrivée des deux canalisations de biogaz digesteur et post digesteur, mélange des gaz avant passage dans le filtre à charbon

Différents statuts de produits figurent sur le site de la méthanisation : - Les effluents d’élevage, en provenance de l’exploitation. Le lisier grâce à la canalisation dédiée, le fumier apporté par les exploitants. - Les produits végétaux (CIVES) de l’exploitation : apportés et stockés par les exploitants dans les silos - Les produits végétaux achetés, livrés en vrac et tracés grâce aux bons de livraison consignés dans un classeur annuel (son de moutarde, drèches de blé, methacake, pate de neutralisation, oxydes de fer) - Les produits d’entretien de la méthanisation : o Huile moteur (dans des futs de 200 L, étiquetés. L’huile usagée est remise dans les futs qui sont repris immédiatement par le fournisseur (cf. article 12) o L’antigel glycol, environ 100L en futs de 20 L, étiqueté (antigel pour les soupapes) (recyclage EVPP PPNU) o Cartouches de graisse étiquetées poubelle grise

cf. annexe article 12 fiches sécurité produits

Toutes les eaux de pluie qui tombent sur la plateforme en macadam sont acheminées vers un regard puis vers un fossé

Collecte des eaux de pluie de la plateforme dans un regard

Fossé drainant dans lequel se déversent les eaux de pluie récupérées dans le regard

Les jus de silos et éventuelles fuites de matières du processus de méthanisation sont acheminées vers un regard puis vers la pré-fosse. (cf. schéma)

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 38 Rigole au pied des silos qui récupère les jus et les renvoie dans le process méthanisation via la pré-fosse

Schéma global des circuits d’eau de pluie et jus de silos

2.2 Section II Canalisation des fluides et stockages de biogaz

Une canalisation en polyéthylène, diamètre 200, relie la fosse sous caillebottis de l’exploitation à la pré-fosse de l’unité de méthanisation. Une poire basée dans la pré-fosse permet de connaitre, grâce à la hauteur de liquide, la quantité de lisier journalière acheminée par la pompe. Les canalisations acheminant le biogaz sont quasiment toutes en sous-sol, seule la partie émergeant des membranes est à l’air libre. Elles sont en polyéthylène, diamètre 200, résistantes à la corrosion et à la pression. Les raccords de tuyauterie sont sondés électriquement.

Schéma du circuit biogaz : production et stockage dans les cuves (10 h de stockage possible) puis acheminement jusqu’aux moteurs en passant en souterrain, et après mélange des gaz et passage dans le filtre à charbon.

Les canalisations biogaz sont bien étiquetées selon la norme NFX 08-100, à savoir jaune/orangé pour la catégorie « autres gaz ». Cf. annexe article 14

Les principales propriétés du PehD :

Les canalisations PEhD s'inscrivent dans un programme complet : - Fluides sous pression PN 2,5 à 25 - Fluides basse pression - Ecoulement – Assainissement - Eau potable (PEhD bandes bleues) - Gaz (PEhD bandes jaunes) : c’est celui qui nous concerne

Résistance Le PEHD résiste aux eaux usées ménagères et chimiques, aux acides et aux chimique eaux de lessive dans une large gamme de concentration et de température à des pH de 1 à 14. Insoluble dans la totalité des solvants organiques et inorganiques à 20°C, il est le mieux adapté pour la résistance au H2S

Solidité aux Le PEhD résiste bien aux chocs, même à basse température. C'est donc un chocs matériau qui ne craint pas l'ambiance rude des chantiers, et des différents chocs dans les locaux techniques. D'autre part, il n'est pas sensible aux chocs thermiques.

Absence de Les tuyaux en PEhD sont employés pour le transport des fluides alimentaires toxicité et des eaux potables (sources ou compagnies des eaux) les tubes utilisés sont alors dits " organoleptiques ".

Faible Toutes les matières synthétiques sont mauvaises conductrices de chaleur et conductivité donc bonnes isolantes. Conductivité du PEhD : 0,37 Kcal/mh°C = 0,43W/mK. thermique

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 41 Condensation Grâce à leur faible conductibilité thermique, les conduites en PEhD condensent moins que celles en acier ou en fonte.

Matériau Facilement recyclable, le tube et les raccords peuvent être rebroyés. Certaines recyclable industries utilisent le polyéthylène ainsi récupéré pour leurs applications. En fin de cycle d'utilisation, la matière peut être brulée sans résidu ou émanation nocif.

Surfaces lisses Le PEhD rigide réunit les caractéristiques idéales que l'on demande à des conduites pour véhiculer des fluides : Absence de rugosité Pas de gonflement (matériau hydrofuge).

Résistance à Elle est 4 fois supérieure à celle de l'acier. Les conduites en PEhD peuvent l'abrasion être employées pour le transport de sable et de graviers. Le PEhD résiste aussi aux débris de verre et de métal dans les applications de dragage par exemple.

Isolant électrique Le PEhD est une matière non-conductrice d'électricité. Sa valeur ohmique est de 1015 W/cm

Résistance aux Le PEhD que nous utilisons comporte un additif d'environ 2% de noir de U.V. carbone antioxydant opacifiant pour sa stabilisation aux rayons U.V. Ces mesures lui assurent une stabilité dimensionnelle et une résistance parfaite aux intempéries.

Bonne élasticité Elle donne au PEhD une bonne résistance mécanique, aux chocs, aux flexions et aux cisaillements, ce qui se passe lors d'affaissements d'immeubles ou de terrains, sous l'effet du trafic sur les ponts, de canalisations sous voie, de drainage et de tubes flottants.

Dilatation Les matières synthétiques réagissent aux changements de températures. Elles se dilatent pour se rétracter ensuite. Suivant les applications, on peut en tenir compte au montage et prévoir des manchons de dilatation ou des bras flexibles.

Résistance au Les siphons, gouttières et autres éléments en PEhD, pris dans la glace, se gel prêtent à la déformation et retrouvent sans dommage leur forme initiale au dégel. Le polyéthylène supporte sans dommage des températures atteignant - 40 °C

Eaux usées Les conduites en PEhD peuvent convenir a des effluents légèrement radioactives radioactifs (à étudier en fonctions de données précises).

Adapte aux Le PEhD résiste à la corrosion, il est souple et léger. De surface lisse et ambiances arrondie, il rend l'attaque des rongeurs difficile. Incollable, l'adhérence des marines mollusques est impossible.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 42 Tenue à la Le PEhD peut être utilisé sans crainte pour l'écoulement d'eau jusqu'à 80 °C température en continu, 100 °C en intermittence, ceci sans solution mécanique. Les brèves expositions à la vapeur sont admises.

Encastrer dans le L'emploi du PEhD est permis, pour la mise en œuvre directement dans le béton béton. Cette technique implique l'utilisation d'assemblages noyés, effectués obligatoirement par polyfusion Bout à Bout ou manchon électrosoudable, (même les assemblages collés du PVC ne sont pas autorisés encastrés). La dilatation du matériau est alors absorbée par lui-même.

2.3 Section III Comportement au feu des locaux

2.3.1 Résistance au feu (article 15)

Les ouvrages de méthanisation digesteur, post digesteur, stockage sont en béton. Ils sont à l’air libre, non confinés dans un local. Les seuls ouvrages inflammables sont les doubles membranes et les moteurs. Un extincteur est localisé dans le local de cogénération. Ce dernier est construit en tôle avec panneaux sandwich et laine de roche (conformité A1). Sur le toit, du polystyrène extrudé joue le rôle d’isolant entre deux tôles. Le local de cogénération est équipé d’un extracteur d’air. Le local avec l’incorporation joue le rôle de local tampon entre les moteurs et les digesteurs/post digesteurs.

Dans le local de cogénération, existent plusieurs dispositifs coupe-feu : - 2 arrêts coup de poings sur les moteurs

Les instructions sont les suivantes : En cas de feu couper les moteurs et la ventilation En cas de fuite de gaz, couper les moteurs et alimenter le ventilateur pour l’extraction

Armoire de pilotage avec positionnement de l’extincteur. Local de cogénération

L’attestation de la résistance au feu des locaux est en annexe article 15

2.3.2 Désenfumage (article 16)

Seul le local de cogénération et le local d’incorporation sont couverts d’un toit. Ils ont chacun une grande porte, même si celle du local de cogénération est fermée très majoritairement. Il y a toutefois la possibilité d’ouvrir en cas de feu, et de désenfumer par le biais des deux ventilateurs dans le local de cogénération, qui permettent de renouveler l’air très rapidement.

2.4 Section IV Dispositions de sécurité

2.4.1 Article 17 déjà traité

2.4.2 Article 18 déjà traité

2.4.3 Ventilation (article 19)

Le local de cogénération, où se trouve l’atmosphère susceptible d’être la plus explosive, est muni d’un gros ventilateur et d’un extracteur d’air (un au plafond, l’autre sur le mur, à l’opposé pour créer un flux d’air). Au niveau du local d’incorporation, une grande porte, quasiment toujours ouverte sauf par grand froid, permet la ventilation

Aération local de cogénération

Grande porte d’aération local d’incorporation, petites portes ouvertures (très ponctuelles) du local de cogénération

Les zones ATEX (localisées à l’article 11) sont munies de matériaux spécifiques - Boitiers ATEX le long des cuves pour brancher les malaxeurs et pour l’injection d’air entre les membranes

Boitier atex pour l’injection d’air entre les deux membranes

Boitier atex vue rapprochée

- Dans les zones autour de digesteur et post digesteur et stockage, pas d’électricité, pas d’éclairage

Signalisation zone Atex autour des digesteurs et post digesteurs

2.4.5 Installations électriques (article 21)

Sur l’installation de méthanisation, l’électricité est utilisée pour de multiples actions :

- Incorporateur - Agitation et pompage des matières dans la pré fosse, potence pour monter et descendre la pompe - Agitation des matières dans les digesteurs et post digesteurs - Pas d’électricité pour le passage des matières entre digesteur, post digesteur et stockage puisque les matières s’écoulent par surverse (canalisation en PE diamètre 21 entre digesteur et post digesteur, et 27 entre post digesteur et stockage) - Reprise du digestat - Compresseur pour gonfler les géo membranes - Alimentation de l’armoire électrique de commande (antifeu) - Traitement par injection d’air - Fonctionnement du filtre à charbon - Alimentation moteur - Détecteurs et analyseurs

L’ensemble des appareils électriques nécessaires au fonctionnement de l’installation de méthanisation et de cogénération sont conformes aux normes imposées (en particulier, normes des zones ATEX pour le matériel interne aux fosses de digestion et post-digestion comme les systèmes de brassage, le matériel interne au local de cogénération). C’est à la fois l’expérience dont peut se prévaloir le constructeur, et la livraison d’un système « clé en main », qui limite les risques liés à la conception de l’installation électrique. La réception a été faite sous la responsabilité de 2EP. Il n’y a pas de produits chimiques utilisés sur cette zone, qui pourraient dégrader ou corroder les fils électriques, qui sont de surcroit dans des gaines, enterrés et/ou protégés par des rails (les seules utilisations de produits sont l’huile moteur et le glycol).

Le chauffage du digesteur se fait par le réseau d’eau chaude (tuyaux en PeHD de diamètre 20) issu de la cogénération ; la chaleur fournie permet aussi le chauffage des deux habitations des associés (Emmanuel et Alain) et le séchage de fourrage et de céréales. La récupération de chaleur sur le bloc moteur et le tuyau d’échappement des fumées, se fait par un échangeur à eau. Les cuves sont mises à la terre.

Cf. schéma unifilaire moteur + annexe article 21: contrôles réalisés et prévus

 Local équipé de détecteur gaz avec alarme lumineuse (gyrophare) et analyseur portatif régulièrement utilisé. Il est vérifié régulièrement (cf. annexe article 22)

Détecteur CH4 local de cogénération

Détecteurs de fumée dans le local cogénération et celui de l’incorporation Extincteur dans le local d’incorporation vérifié annuellement.

Les consignes de maintenance des détecteurs de fumée sont les suivants : nettoyage tous les 15 j : retirer la poussière dans les ailettes avec un chiffon antistatique puis nettoyer l’ensemble du détection avec une éponge légèrement humide cf. consignes en annexe article 22

2.4.7 Moyens d’alerte et de lutte contre l’incendie (article 23)

En cas de dysfonctionnement électrique, le gyrophare est visible depuis les 2 maisons des associés. L’alarme sonore retentit lors de la détection de fumée

Une fois l’incendie ou le départ d’incendie constaté le protocole établi (cf. article 25) est suivi : arrêt des principaux équipements si possible, appel du SDIS local qui suivra les consignes décrites par les exploitants pour le pompage de l’eau dans la citerne de récupération d’eau de pluie (cf. article 18)

En annexe la lettre envoyée au SDIS (cf. annexe article 23)

2.4.8 Plans des locaux et schémas des réseaux (article 24)

Le plan de positionnement des équipements d’alerte et de secours est à ce jour renseigné avec les éléments connus : réserve incendie 300 m3 (réserve commune avec l’exploitation en accord avec le SDIS,) détecteurs et alerte incendie (local de cogénération, local de surveillance de la méthanisation, chaufferie) ; il est complété par le positionnement des

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 51 extincteurs et des arrêts coups de poing de l’installation de méthanisation/cogénération (arrêt d’urgence). cf. article 2.3.1 + annexe article 24 plan Sur ce plan est aussi indiqué le fossé (sans exutoire) situé en contrebas de l’installation et en limite avec les parcelles agricoles voisines, dont la vocation première est de permettre l’infiltration des eaux pluviales. Cependant en cas de sinistre, des écoulements sur les sols autour des installations ruisselleraient vers ce fossé, et pourraient y être au besoin pompés.

En annexes figurent également le plan des réseaux enterrés et la vérification des extincteurs (annexe article 24)

2.5 Section V Exploitation

2.5.1 Travaux (article 25) Dans le projet, aucun travaux de prévu. En annexe article 25 figurent les consignes de sécurité ainsi que le permis feu

2.5.2 Consignes d’exploitations (article 26)

Fiches consignes en cas d’incendie Ces consignes indiquent notamment : « - l'interdiction d'apporter du feu sous une forme quelconque, notamment l'interdiction de fumer, dans les zones présentant des risques d'incendie ou d'explosion, sauf délivrance préalable d'un permis de feu ; « - l'interdiction de tout brûlage à l'air libre ; « - l'obligation du "permis d'intervention” pour les parties concernées de l'installation ; « - les procédures d'arrêt d'urgence et de mise en sécurité de l'installation (électricité, réseaux de fluides) ainsi que les conditions de destruction ou de relargage du biogaz ; « - les mesures à prendre en cas de fuite sur un récipient ou une tuyauterie contenant des substances dangereuses, et notamment du biogaz ; « - les modalités de mise en œuvre des dispositifs d'isolement du réseau de collecte, prévues à l'article 39 ; « - les moyens d'extinction à utiliser en cas d'incendie ; « - la procédure d'alerte avec les numéros de téléphone du responsable d'intervention de l'établissement, des services d'incendie et de secours, etc. ; « - les modes opératoires ;

1) Couper les 2 moteurs à l’aide des 2 boutons poussoirs arrêt d’urgence 2) Couper l’alimentation de la grosse armoire électrique (bouton poussoir) 3) Fermer les 2 vannes à gaz 4) Arrêter l’incorporation 5) Détruire le biogaz grâce à la chaudière

Détection H2S et CH4 journalier grâce à appareil portatif

Cf. annexes article 26

2.5.3 Vérification périodique et maintenance des équipements (article 27)

Pour les moteurs, le GAEC n’est pas sous contrat de maintenance, il intervient en prévention ou réparations avec une entreprise (soit ENERGOLUX, marque du moteur), soit l’entreprise ACS Andelfinger, plus réactive car basée vers Belfort (Waldighoffen)

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 52 Le détecteur portatif est renvoyé pour recalibrage tous les 2 ans En annexe (annexe articles 21 et 27) les contrôles périodiques prévus.

2.5.4 Surveillance de l’exploitation et formation (article 28)

Les gérants Emmanuel et Alain ont construit l’unité de méthanisation avec le constructeur (ce n’est pas une installation « clé en main ») après avoir beaucoup visité et recueilli le témoignage matériel de nombreux méthaniseurs. De ce fait ils sont à la fois connaisseurs de leurs équipements, mais également de tout le montage du process (ils savent où passent les réseaux de gaz, d’électricité, les réseaux de chaleur etc. et comment ils fonctionnent).

Enfin, ils ont été formés sur plusieurs jours par le constructeur, en phase de démarrage - Formation sur les intrants et les potentiels méthanogènes - Réalisation d’une ration type - Contrôle des indicateurs (température pH, TRH) - Fonctionnement des équipements (vannes, désulfurisation, pompes, rampe gaz) - Réglages (temps d’agitation, circulateur, puissance moteur) - Données sécurité (contrôle analyseur de gaz, fonctionnement en zone atex, contrôle des gaz Ch4, H2S, CO2) - Relevé des index compteur ENEDIS et facturation

A noter également : Ils participent aux réunions d’informations et au groupe des méthaniseurs de franche comté réalisées par les chambres d’agriculture, et ils sont adhérents à l’association des méthaniseurs de France (AAMF)

Le changement de statut ICPE n’engendre aucun besoin de formation supplémentaire, un produit étant remplacé par un autre. Jusqu’ici cela s’effectuait facilement (en restant dans la classe de famille des déchets végétaux) selon un protocole qui restera identique : analyses valeur agronomique du nouveau produit à incorporer, analyse du potentiel méthanogène, avis du nutritionniste expert (Mr LIEVENS) sur la quantité à incorporer dans la ration, essais progressif.

Cf. annexes article 28 Attestation de formation + adhésion AAMF

2.6 Section VI Registres entrées sorties

2.6.1 Admissions et sorties (article 29)

1) ADMISSION

Jusqu’à validation de cette demande, les seuls déchets autorisés dans l’installation de méthanisation de la SARL ANDRE METHANE sont les effluents d’élevage de l’exploitation du GAEC André ainsi que les CIVES, et les déchets végétaux acheminés depuis l’extérieur et répertoriés dans les bons de livraison (cf. annexe article 29 bons de livraison) : nom de l’entreprise, type de produit, date de réception, quantité/volume. La quantité journalière de solides est contrôlée grâce aux pesons placés sur l’incorporateur

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 53 La quantité de lisier en provenance de l’exploitation est contrôlée par le niveau de la pré- fosse (tant de hauteur (mesurée) équivalent à tant de volume) La quantité de pate de neutralisation en provenance de la fosse de 90 m3 introduite est définie par la durée de fonctionnement de la pompe (tant de minutes de fonctionnement équivalent tant de volume introduit dans la pré-fosse). Un cahier d’introduction des matières est tenu à jour. La ration varie très peu d’une journée à l’autre (pour entretenir le bon fonctionnement biologique, les transitions, lorsqu’elles sont obligatoires faute de produit par exemple, doivent se faire sur du long terme).

SORTIE : Le digestat est épandu dans les champs conformément au plan d’épandage, et notifié dans le cahier d’épandage (nom ou numéro de parcelle, exploitant, date de l’épandage, volume épandu et surface épandues, rendement escompté). Il est analysé régulièrement (valeur agronomique et conformité bactériologique). Les produits intrants n’ayant jusqu’ici aucune raison de contenir des métaux lourds (déjections animales, paille, déchets végétaux) ces derniers n’ont pas été analysés. Ils ne sont de surcroit pas demandés règlementairement.

cf. annexe 28 enregistrement des matières entrantes sur la méthanisation et de la ration du digesteur

2.7 Section VII Les équipement de la méthanisation

2.7.1 Dispositifs de rétention (article 30)

La fosse de stockage des liquides (intrants), extérieure, fait 90 m3, tout comme la pré-fosse : en cas de surpression la totalité peut donc être récupérée dans la pré-fosse. Dans les digesteurs et post digesteurs il existe des limiteurs de remplissage Dans la pré-fosse également (poire à 50 cm du haut, qui coupe toute incorporation supplémentaire de matière) Toutes les fosses sont des ouvrages maçonnés, avec regards de visite pour détecter les fuites, et visites régulières La fosse extérieure pour les intrants liquides est équipée d’une trappe de visite : surveillance tous les 2 jours avec mesure de hauteur (de vide) : pour connaitre à chaque instant le volume utilisé de la cuve. C’est grâce à ces mesures que se déclenche une nouvelle commande de produit et livraison. La livraison par camion remplit la fosse de 90 m3 Pour les fosses digesteur, post digesteur : seul 1 mètre dépasse du niveau du sol. S’il cède ; le contenu se déverse sur la plateforme. Repompage possible et déversement dans la fosse qui n’a pas cédé (y compris stockage et fosse à lisier de l’exploitation). La fosse de stockage n’est pleine qu’en fin de période hivernale. La quantité globale d’intrants ne va pas varier avec le projet. La majorité du temps le niveau est donc au-dessous du sol.

Hormis le stockage des intrants et du digestat, seuls les futs d’huile apportent un « risque » de pollution. Mais comme ils ne sont pas stockés dans le local de cogénération car le fournisseur les récupère après avoir transféré l’huile dans le moteur, ce risque est inexistant. cf. annexe article 30 contrats de récupération immédiate des bidons d’huile après usage.

Digesteur et post digesteur sont équipés d’une double membrane. La première se gonfle en fonction de la quantité de biogaz produite dans le process. La deuxième reste toujours gonflée grâce à un compresseur qui envoie de l’air.

Le stockage du gaz est assuré par la membrane double peau. Elle se gonfle en fonction de la quantité de biogaz produite. Il s’agit d’un stockage de gaz à pression constante et à volume variable. La pression du biogaz est donc régulée par l’aspiration du bloc moteur et la production de biogaz. Les variations de volume de stockage de biogaz maintiennent alors une pression plus ou moins constante. Le dispositif de limitation des conséquences d’une surpression brutale mis en place sur les cuves de méthanisation est constitué de soupapes de sécurité, permettant une évacuation d’un trop-plein de gaz de la cuve de stockage vers l’extérieur (cf. annexe article 31 soupapes de sécurité). Elles constituent un point de sortie depuis la cuve, fermé par un bouchon hydraulique en fonctionnement normal (pression normale à l’intérieur de la membrane de stockage), et ouvert en cas de surpression. Elles sont réglées à une pression de 1.5 à 3 mbar.. L’installation est équipée de deux soupapes. Elles sont disposées sur les ouvrages de stockage de biogaz (digesteur, post digesteur). Ces soupapes sont contrôlées régulièrement pour ajuster le niveau d’eau glycolée et assurer l’étanchéité. Comme la température interne du digesteur et du post digesteur est de 39°C, ces soupapes sont protégées contre le gel (antigel). Comme les soupapes sont réglées sur 3 mBar, la pression maximum de l’ensemble est donc de 3 mBar. Ce système de soupapes se met en route en cas de surpression dans le stockage de biogaz, donc en cas d’excès de production de biogaz, donc de déséquilibre entre la production et le potentiel de consommation du moteur. Ici, le moteur de cogénération peut s’adapter à la production sur une gamme donnée (de 190 kW à 425 KW) en cas de fluctuation.

2.7.3 Destruction du biogaz (article 32)

L’installation de méthanisation est équipée de deux moteurs de cogénération, et à cet effet, le 2eme moteur joue le rôle d’un appareil de destruction du biogaz en cas de problème sur le premier. En effet, compte tenu de la production de gaz et de son stockage possible dans les membranes (environ 10h de stockage possible), le temps de réaction avant d’émettre du CH4 dans l’atmosphère est long. En annexe le devis d’une torchère

2.7.4 Traitement du biogaz (Article 33)

Il se fait par un système d’injection d’air, manuellement, décidé par l’exploitant suite à la mesure journalière de la qualité du biogaz. S’il n’y a pas de soufre dans le biogaz, l’injection est diminuée Le seuil haut fixé par l’exploitant lui-même est de 1 % d’O2. L’exploitant est averti que le seuil de 2% est dangereux.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 56 Injection d’O2 pour le traitement du soufre (canalisations calorifugée, pas d’électricité à proximité du digesteur, le compresseur est dans le local de cogénération)

Il y a également un traitement par filtre à charbon installé sur l’unité de méthanisation.

Filtre à charbon

Enfin, l’incorporation d’oxydes de fer joue également un rôle dans la limitation de l’H2S dans le biogaz. Les valeurs habituelles régulières sont inférieures à 200ppm.

L’exploitant effectue quotidiennement un suivi des mesures H2S, CH4 et pH (cf. annexes et devis articles 33 et 48)

2.7.5 Stockage du digestat (Article 34 )

(voir plan de localisation)

Le stockage du digestat continuera à se faire dans l’ouvrage existant, à savoir dans la fosse de 3500 m3 (fosse bétonnée de 27 m de diamètre, 6 mètre de haut avec un brasseur immergé) La totalité des intrants représentant 8400 T, les capacités de stockage sont de 5 mois. Le nouveau projet, qui remplace un produit par un autre, n’a aucun impact sur la quantité de digestat produite, qui reste donc la même. La fosse n’est pas couverte mais équipée d’un mat central pour pouvoir le réaliser ultérieurement. La hauteur totale de la fosse de stockage est de 6 m, dont 3 m enterrés

Le digestat sera épandu en grande partie sur les terres du GAEC, déjà cartographiées lors du plan d’épandage de 2013, qui avait précédé la mise en toute de la première installation. Une partie du digestat pourra également être épandue sur le site d’Apremont, géré également par les 3 associés de la SARL ANDREMéthane (cf annexe article 34). Ce site est équipé d’une fosse existante, qui provient d’une ancienne exploitation d’élevage (bâtiment d’élevage désaffecté.). Cette fosse (enterrée sous caillebotis) a un volume de 600 m3, rectangulaire, en béton (50 * 4*3). La SARL Andréméthane envisage de stocker une partie du digestat produit à Landresse, dans la fosse (enterrée, sous caillebotis cf photo en annexe article 34) du site d’Apremont. Cela leur permettra de fertiliser les parcelles de cultures du 2eme site avec des engrais organiques. Les apports de digestat dans la deuxième fosse se feront par camions (25m3 / 30T) en période hivernale, lorsque l’activité agricole est plus faible. Au total, la capacité de stockage globale des deux fosses est de 5,8 mois.

2.8.1 Surveillance de la méthanisation (Article 35)

Les dispositifs de contrôle de la température des matières en fermentation, de la pression du biogaz ainsi que du dispositif de mesure de la quantité de biogaz produit sont localisés dans local technique constitué du local avec incorporateur (avec armoire de contrôle) et du local de cogénération. Sur cette commande, les cycles de pompage et d’incorporation des matières premières, les cycles de brassage du digestat, sont réglés en fonction de la ration et du retour d’information sur la qualité du biogaz produit depuis la commande du local de cogénération. Une armoire de commande au niveau du local d’incorporation permet de prendre la main sur ces deux commandes et d’avoir une vue globale du système, par l’enregistrement des incorporations de matières premières, de la production de biogaz, …

Les équipements susceptibles de provoquer des dégagements gazeux en cas de défaillance sont : les soupapes de sécurité du digesteur et du post digesteur : leur niveau d’eau est vérifié une fois par semaine lors de la visite de contrôle ; les membranes des stockages du biogaz : ce sont des doubles peaux (la peau externe protégeant l’interne des intempéries, l’interne se gonflant ou se dégonflant en fonction de la production de biogaz); un capteur de contrôle de la qualité de l’air présent entre ces deux peaux permet de vérifier en continu l’absence de déchirure sur la membrane de stockage de biogaz (capteur relié à la commande de supervision de l’installation de méthanisation ; les canalisations de biogaz, faisant l’objet d’un contrôle visuel régulier par l’exploitant, les commandes permettent de régler les cycles d’incorporation des matières premières et la production des moteurs de cogénération, aussi une fuite serait détectée par un décalage entre les deux systèmes.

La mesure et le suivi de la teneur du biogaz en CH4 et H2S se fait tous les jours au niveau du local de cogénération. La désulfurisation du biogaz par injection d’O2 est suivie d’un filtre à charbon pour assurer une teneur du biogaz inférieure à 200 ppm de H2S, même si ce risque est limité dans ce projet par la composition de la ration à l’entrée du méthaniseur. En annexe articles 35 et 36 figurent les consignes en phase de démarrage et redémarrage, les dispositifs de mesure du biogaz, les tests d’étanchéité des membranes et des tuyaux qui ont été réalisés avant la phase de démarrage de l’installation.

2.8.2 Démarrage de l’installation (article 36)

Les contrôles d’étanchéité des digesteurs, post digesteur, fosse de stockage et canalisations biogaz ont été testé lors de la phase de démarrage en 2014.Pas de modifications depuis, et aucun arrêt total depuis cette date. Pour que la biologie du digesteur reste optimale, les méthaniseurs essayent, dans la mesure du possible, de ne pas arrêter ni chauffage ni incorporation, lors des entretiens ou réparations. Une phase de ralentissement est possible par anticipation lorsque les entretiens sont connus à l’avance. De ce fait, les installations de méthanisation ne sont JAMAIS arrêtées (sauf grave problème, pour le moment jamais rencontré en Franche Comté). Les ouvrages sont cernés chacun par un drain et un regard permettant de détecter les fuites. Ces regards sont visualisés tous les mois. Un passage caméra est possible tout autour de la fosse.

Regard

2.9 Section I Prélèvements consommation d’eau et collecte des effluents

2.9.1 Prélèvement d’eau (article 37)

L’eau utilisée à l’unité de méthanisation est prise par branchement sur la citerne à récupération d’eau de pluie qui est localisée dans le bâtiment vaches laitières de l’exploitation (300 m3). Hormis le nettoyage des mains lors de prélèvements, ou de la plateforme suite aux passages de camions, ou des pneus des transporteurs, il n’y a pas d’utilisation d’eau dans le process de méthanisation.

2.9.2 Collecte des effluents liquides (article 38)

Voir sur le schéma page suivante :

Lisier de l’exploitation : canalisation avec pompe jusqu’à la pré-fosse Tous les jus des silos et les eaux de lavage repartent à la pré-fosse via le regard Les eaux de pluie sur la plateforme partent au fossé avec tranchée filtrante Les eaux pluviales récupérées en toiture sont acheminées jusqu’à la citerne de récupération des eaux de pluie sous le bâtiment des vaches Les matières passent de la pré-fosse au digesteur par une pompe, puis du digesteur au post digesteur par surverse (diamètre 21) puis du post digesteur au stockage par surverse (diamètre 27)

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 61 Canalisaton lisier Incorporaton Canalisaton lisier (PEhD) diamètre 200 matères dans le (PEhD) diamètre 200 Apport lisier dans la digesteur Apport pate de pré fosse neutralisaton dans la pré fosse

Collecte eau de pluie : regard puis Canalisation apport fossé lisier diamètre 200

Collecte jus de silos : regard puis pré fosse

Surverses digestat

Sur le site de la méthanisation, il n’y a pas de réseau d’eau provenant du réseau d’eau potable. Le point d’eau pour le nettoyage des mains et roues des camions (et plateforme si nécessaire) est localisé dans le local de cogénération, sous la forme d’un réservoir d’eau qui provient de la citerne à eau de pluie (sous le bâtiment VL)

2.9.3 Collecte des eaux pluviales (article 39)

Les eaux pluviales des toits sont récupérés et acheminés par gravité jusqu’à la citerne de récupération d’eau sous le bâtiment des vaches laitières. Les eaux pluviales qui tombent sur la plateforme devant les silos, et au-delà de la rigole et du regard qui ramènent les jus de silos à la pré-fosse, sont acheminées dans le fossé parallèle aux silos.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection deRéserve l’Environnement à eau de pluie local cogénération Page 63 En cas d’incendie il est possible de boucher le regard acheminant à ce fossé avec du sable, puis de repomper les eaux souillées et de les acheminer dans une fosse (stockage digestat, stockage lisier).

Schéma de positionnement des sacs de sable (1 m de long, environ 20 kg) pour contenir les eaux d’arrosage des pompiers en cas d’incendie

2.10 Section II rejets

2.10.1 Comptabilité des rejets (article 40) Aucun rejet au milieu naturel hormis l’eau de pluie

2.10.2 Mesure des volumes rejetés (articles 41 à 45) Non concerné

2.10.3 Epandage du digestat (article 46 et annexe I et II)

Un plan d’épandage a été établi en juillet 2013, concernant 428 ha aptes, sur les parcelles du GAEC André, celles du GAEC PICHOT, celles de Pascal Moureaux et celles de Dominique PERRIGOT.

Le plan d’épandage qui est un outil de pilotage cohérent, pragmatique, intégrant à la fois les principes fondamentaux de l’agronomie et les enjeux environnementaux.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 64 Le plan d’épandage est l’un des outils à la disposition des associés pour la valorisation du digestat. Il permet de repérer l’aptitude à l’épandage de chaque parcelle. Pour cela il prend en compte différents aspects : - Les interdits réglementaires qui correspondent aux zones d’exclusion réglementaire : distances vis-à-vis de tiers (de 50 mètres compte tenu du matériel d’épandage), les pé- rimètres de protection de captage, les bordures de cours d’eau, de points d’eau, les pentes, les dolines, les arrêtés de protection de biotope etc. - l’aptitude des sols à l’épandage d’effluents organiques. Cette aptitude est liée à la ca- pacité des sols à retenir puis à transformer l’effluent organique apporté sans risque de pollution de surface ni souterraine. Cette capacité des sols est principalement fonction de leur profondeur, de la charge en cailloux, de la texture, du caractère humifère des "couches" de surface, de leur aération et de leur caractère hydromorphe.

Ce plan d’épandage est présenté sous la forme d’une carte avec des codes couleurs correspondant à une capacité d’épandage. Sur les sols superficiels (20 à 35 cm), indiqués en jaune, les digestats sont autorisés, mais pour les produits liquides la végétation doit être active. Les sols très superficiels en orange (< 20 cm) sont réservés aux épandages de fumier ou de compost. Les parcelles les plus profondes en vert, valorisent le mieux les épandages tout au long de l'année. Les sols hydromorphes valorisent bien les effluents liquides (en bleu dans le plan d’épandage) à condition de disposer de conditions favorables pour le fonctionnement biologique et la résistance à la pression mécanique du sol. Tout épandage est déconseillé dès lors que la parcelle présente des affleurements rocheux et/ou un caractère humifère marqué et décarbonaté.

Cette qualification des parcelles implique de respecter les principes généraux de l’épandage et du choix des cultures réceptrices, c'est-à-dire prendre en compte : - les conditions climatiques lors de l’épandage (prise de décision au regard des prévisions météorologiques, - la praticabilité et la portance de la parcelle, - l'effet positif sur la pousse, le rendement, la qualité du produit récolté, - la forme azotée du produit épandu, - le maintien de la qualité des eaux superficielles et profondes, et de l’air (volatilisation de l’ammoniac), - l'absence de risque sanitaire pour les animaux, - la facilité d’emploi en remplacement des engrais minéraux, - le respect du code des bonnes pratiques agricoles, et de la directive nitrate en zone vulnérable.

Le plan d’épandage est réalisé selon le cahier des charges « Plans d’épandage des élevages soumis à autorisation au titre des ICPE » validé en juillet 2012 par un groupe de travail re- groupant les chambres d’agriculture de Franche-Comté, le GRAPE (Groupe Régional Agro- nomie Pédologie Environnement) et la DREAL (en annexe article 46 cahier des charges). Il est inclus au dossier Enregistrement au titre des ICPE.

L’ensemble des parcelles concernées à l’intérieur du périmètre d’études ont été reprises pour voir leur capacité à l’épandage du digestat. L’annexe I de l’arrêté du 12 août 2010 relatif aux prescriptions générales concernant les installations de méthanisation soumises à enregistrement précise les interdictions d’épandage (paragraphe f). L’épandage de digestat est ainsi interdit : - sur les sols non utilisés en vue d’une production agricole. - à moins de 50 mètres de toute habitation de tiers.

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 65 - à moins de 50 mètres des points de prélèvements d’eau pour l’alimentation des collec- tivités humaines ou des particuliers. - à moins de 35 mètres des berges des cours d’eau, cette limite étant réduite à 10 mètres si une bande de 10 mètres enherbée ou boisée et ne recevant aucun intrant est implantée de façon permanente en bordure des cours d’eau. - à moins de 200 mètres de lieux publics de baignades et des plages (situation non ren- contrée sur ce périmètre d’étude) ; - à moins de 500 mètres en amont des piscicultures et des zones conchylicoles (situation non rencontrée sur ce périmètre d’étude) ; - sur les terrains présentant une pente supérieure à 7% dans le cas des digestats liquides, sauf s’il est mis en place des dispositifs prévenant tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau. L’épandage est aussi interdit en fonction des conditions météorologiques, soit : - sur les sols pris en masse par le gel ou enneigés, sur les sols inondés ou détrempés ; - pendant les périodes de forte pluviosité.

Ce paragraphe précise aussi que l’épandage est effectué par enfouissement direct, par pendillards ou par un dispositif équivalent permettant de limiter les émissions atmosphériques d’ammoniac.

Est joint à ce dossier un plan d’épandage constitué: - de l’étude préalable d’épandage réalisée en 2013 comprenant les cartes au 1/25000ème des parcelles concernées, de la liste des prêteurs de terres avec une copie des conventions d’épandage, du tableau des parcelles concernées avec leur surface épandable. - (A ce jour, seuls Mr PERRIGOT et le GAEC André restent prêteurs de terres) - De l’étude supplémentaire des terres du nouvel agriculteur Dominique CUCHE, ainsi que des terres du site d’Apremont (qui bénéficiaient d’un plan d’épandage réalisé par la chambre d’agriculture de Haute Saône). Ce plan d’épandage était dimensionné pour un volume d’intrants de 7500 m3, avec 4,2 unités d’azote par tonne de digestat.

A ce jour les intrants totalisent plutôt 8400 T et la dernière analyse fait état de 3.4 unités d’azote. De plus, la fertilisation maximum issue des digestats sur prairie, est de 100 U d’azote. Le plan d’épandage a donc été étendu sur les parcelles de Dominique CUCHE (Belmont), Et le GAEC se réserve la possibilité d’utiliser le deuxième site à Apremont (70). Les transports s’effectueront par camion de 25 m3 / 30 T. Les épandages sont consignés dans les cahiers d’épandages annuels, et les quantités d’azote optimisées par rapport aux rendements escomptés des productions végétales. (Rappel : Sur le 2ème site, une fosse de stockage de 600 m3 permet de stocker également 3 semaines à un mois de production de digestat).

La SARL Andréméthane est toutefois déjà en accord avec la réglementation puisque 3500 m3 de fosse de stockage pour stocker 8400 T de digestat (quantité équivalente aux produits entrants) aboutit à une autonomie de stockage de 4.8 mois.

Le matériel d’épandage utilisé est une tonne avec pendillards Lors de la mise en place du plan d’épandage initial, 6 analyses de sol ont été réalisées.(annexe 16 ). Le GAEC en réalise tous les 5 ans par le biais du vendeur d’engrais Planning prévisionnel d’épandage au plus tard un mois avant les épandages (liste parcelles, cultures, caractérisation des digestats)

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 66 Le digestat (liquide, il n’y a pas de séparateur de phase) est analysé au moins une fois par an. Deux fois lorsque des changements de ration importants sont réalisés.

En annexe les bons d’épandage et de livraison ainsi que les conventions d’épandage et les analyses de digestat, et le plan d’épandage (annexes article 46)

Chapitre IV émissions dans l’air

2.11 Section I généralités

2.11.1 Captage et épuration des rejets à l’atmosphère (article 47)

Les seules émissions de poussières, sont parfois constatées lors de la livraison des issues de céréales (un camion tous les 15 jours). Encore une fois, le site est très isolé mais en cas de prévisions de vent, les associés mouillent le sol pour éviter les envols d’issues de céréales). Tout le site étant recouvert de macadam, il n’y a pas d’autres envols de poussières possibles. Les autres intrants sont solides et non pulvérulents. Au niveau des odeurs, en dehors de celles émises par l’exploitation agricole (les fumiers et lisiers en proviennent), seul le son de moutarde peut parfois être détecté. Ces odeurs sont toutefois très locales et émises uniquement au moment du chargement de l’incorporateur, entre 7 et 8 heures le matin.

2.11.2 Composition du biogaz et prévention de son rejet (article 48)

Les teneurs en CH4 et H2S sont relevées tous les matins grâce à un analyseur biogaz portatif (non consignées jusqu’à ce jour, sauf en périodes de valeurs anormales), elles servent au pilotage de l’unité de méthanisation. En conditions habituelles, les valeurs relevées sont de 55 % CH4 et 150 ppm de H2S. Le H2S est traité grâce à 3 équipements : injection d’O2 dans le ciel gazeux, filtre à charbon et incorporation d’oxydes de fer. La norme maximum admise par le moteur est réglée à 200 ppm.

2.12 Section II valeurs limites d’émission

2.12.1 Prévention des nuisances odorantes (article 49)

L’installation fonctionne depuis septembre 2014 avec les mêmes intrants, il n’y a jamais eu de plaintes, et les familles des associés sont bien placées pour détecter les éventuelles odeurs émises puisque ce sont leurs maisons d’habitations d’habitations qui sont les plus proches. Le vent dominant, d’est en ouest, pousserait dans la majorité des cas les odeurs vers ces maisons et au-delà vers Courtetain. Le premier voisin permanent (ferme) est alors situé à 700m de l’unité de méthanisation, le deuxième voisin (ferme) est situé à 1,9 km et le 3eme voisin (tiers) à 2 km, ce qui limite les risques. Seule une résidence secondaire est localisée à proximité, et n’a jamais relevé de nuisances olfactives (cf annexe article 50 Attestation voisin). Egalement, les produits entrants sont plus ou moins à risques olfactifs: - effluents d’élevage : actuellement le seul fournisseur de substrat à la méthanisation est le GAEC ANDRE; la fosse à lisier existante sous caillebotis, est directement reliée à la pré-fosse via une canalisation souterraine et une pompe. Peu d’odeurs sont émises, et elles ne diffèrent pas des odeurs précédemment émises par le GAEC - quant aux fumiers, ils ont été déplacés de quelques mètres entre leur ancien lieu de stockage sur le GAEC, et leur nouveau lieu de stockage sur le site de la méthanisation. - matières végétales types CIVES, drèches : ce sont aussi des matières pouvant être sto- ckées sur des exploitations agricoles sur silos, avec des distances règlementaires d’éloignement modérées (100 m), qui sont largement respectées comme décrit comme précédemment ; - issues de céréales : produits à plus de 85 % de MS, inodores - la pâte de neutralisation est stockée dans la cuve à intrants liquides, fermée, et intégrée progressivement à la ration via la pré-fosse : pas d’odeurs émises

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 68 - son de moutarde : seul produit, plus humide, susceptible d’émettre parfois quelques odeurs, mais qui ne « sortent » pas du site compte tenu de son isolement

Vent observé sur une année à Landresse :

Les odeurs une fois produites sont véhiculées par les mouvements de l’air (vents) et peuvent être atténués par des obstacles et écrans boisés. Le secteur est d’un point de vue général peu venté puisqu’il y a moins d’un jour sur deux où le vent est significatif (moins de 20 km/h). Rose des vents à Landresse

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 69 Les directions principales des vents sont Sud-Ouest et Nord-Est avec les vents les plus forts venant du Sud-Ouest. Les tiers les plus proches se trouvent à 1 km à l’opposé des vents dominants.

Le projet est d’incorporer à la place des CIVES moins de 2T de résidus végétaux de papeterie par jour. Ces produits seront livrés par camion et entreposés dans les silos attenants au local d’incorporation. Sans avoir testé l’émission d’odeurs à ce jour, nous pouvons simplement remarquer que la papeterie de Mandeure, d’où proviendraient les produits, est située en centre-ville.

Plan de localisation de la papeterie de Mandeure

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 70 Les premiers apports permettront de juger des dégagements d’odeurs éventuels, et de l’impact sur des tiers, pour prendre des mesures limitant les émissions (bâchage des stockages par exemple).

D’une manière générale, le process de méthanisation n’est pas émetteur d’odeurs (digesteur et post digesteur sont bâchés et confinés) et la fosse de stockage est à l’air libre, mais c’est précisément un atout du digestat que d’être inodore Les seules odeurs éventuelles émises dans la journée le sont au moment du chargement de l’incorporateur (une fois par jour entre 7 et 8 h le matin) et lors du fonctionnement de l’incorporateur (injection des matières dans la pré-fosse) 4 fois par jour : 5h du matin, 10h, 15h et 22h.

Enfin, le biogaz est traité pour limiter le taux d’H2S avant son utilisation par le moteur de cogénération, limitant aussi les odeurs type « œufs pourris » liées au soufre.

Chapitre V émissions dans les sols (sans objet) Chapitre VI Bruits et vibrations

2.12.2 Valeurs limites de bruit (article 50)

La première des informations est toujours cette notion d’isolement de l’unité de méthanisation par rapport aux tiers, ce qui limite fortement les impacts. La présence de l’unité de méthanisation qui fonctionne depuis 2014 n’a pas engendré de bruits supplémentaires par rapport à la ferme du GAEC André attenante. Sur une installation de méthanisation, quels sont les équipements et opérations susceptibles de faire du bruit ? - le(s) moteur(s) de cogénération, qui fonctionnent en continu hors période de maintenance (c’est l’objectif !) soit > 8200h par an. Cependant ils sont localisés dans un local fermé, confiné et isolé. Lorsque la porte est fermée (en permanence hors opé- ration de maintenance) le bruit des moteurs est imperceptible depuis le bord de la route

Chambre Interdépartementale SARL ANDRE METHANE Décembre 2020 d’Agriculture Étude Enregistrement au titre des Installations Classées pour la Doubs – Territoire de Belfort Protection de l’Environnement Page 71 - le chargement des matières solides avec un manitou (bruit potentiel 72 dB (A) à proximité immédiate), sur une durée de 30 minutes tous les jours, et en période diurne (de 7 heures à 8 heures). - Le ventilateur de séchage des fourrages (qui n’appartient pas directement à l’unité de méthanisation, mais qui a été mis en place pour valoriser la chaleur de celle-ci), ventilateur de 37 kW/50CV fonctionne en continu en période de séchage du foin (début en avril pour les premières coupes, puis tous les 35/40 jours pour les 2ndes, 3eme, 4eme coupes). cependant il est également confiné dans un local, puisqu’il fonctionne avec l’air chaud récupéré sous la toiture de l’exploitation (pas d’ouver- ture sur l’extérieur en direct). Il n’y a donc pas d’émissions de bruit ou vibrations perceptibles par des tiers. - Enfin le trafic routier d’approvisionnement de l’unité peut être cité : il est limité à un camion par semaine. - La période d’épandage nécessite également des allers retour entre stockage du digestat et parcelles agricoles, mais cette période est limitée dans le temps et relati- vement comparables aux travaux agricoles usuels.

Au niveau du projet, un camion de livraison de boues en plus tous les 15 jours, mais des chantiers de transformation du maïs (implantation, fertilisation, récolte, broyage, séchage, mise en silo) en moins.

Rappel : La réglementation prévoit que les émissions sonores de l’installation ne soient pas à l’origine, dans les zones à émergence réglementée (soit les habitations des tiers, les secteurs destinés à la construction dans les PLU,…) d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles suivantes :

EMERGENCE ADMISSIBLE EMERGENCE ADMISSIBLE pour la période de 7 heures à pour la période de 22 heures à 22 heures sauf dimanches et 7 heures, ainsi que pour les Niveau de bruit ambiant jours fériés dimanches et jours fériés

Supérieur à 35 dB(A) et inférieur à 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Or, le premier voisin (résidence principale) (et la première zone à émergence réglementée) est à plus de 1,2 kilomètres en direction de Landresse, et à plus de 2 km en direction de Courtetain. Un bruit de70 dB(A) est suffisamment atténué par une telle distance et se fond dans l’ambiance sonore résiduelle ; en théorie, il n’y aura donc pas d’émergence produite par l’exploitation de l’installation de méthanisation – cogénération dans les zones à émergence réglementée.

Cf en annexe article 50 : devis mesure de bruit prévue en 2021 + attestation du voisin direct

2.12.3 Plan National de Prévention des Déchets 2014-2020

Ce plan a pour objectif de réduire la quantité ou la nocivité des déchets produits en interve- nant sur leur mode de production et de consommation afin de réduire les impacts environnementaux de la gestion des déchets et de l’extraction des ressources naturelles.

L’exploitation agricole et la SARL ANDREMETHANE sont concernées par le volet DAE (Déchets d’Activités Economiques) dont l’objectif est la stabilisation à l’horizon 2020. Le GAEC André ne va pas augmenter sa production de déchets qui est d’ailleurs très limitée (sé- chage en grange, donc pas de filet de balles rondes, pas de traitements phytosanitaires donc très peu de bidons etc.). De plus l’exploitation est économe en ressources naturelles et en énergies fossiles par son fonctionnement (récupération des eaux de pluie, utilisation de chaleur renouvelable par le toit solaire et la méthanisation pour le séchage fourrage et les chauf- fages des habitations) et logique bâtiments/parcellaire qui limite la consommation de carbu- rant). De la même manière l’unité de méthanisation est économe en déchets puisque ces derniers sont tous livrés en vrac, pas d’emballages

2.12.4 Plan de prévention et des Gestion des Déchets non Dangereux du Doubs

Le PPGDND du Doubs a pour enjeux de réduire les déchets à la source, réduire le transport des déchets, de valoriser les déchets et de réduire les décharges.

L’engagement est pris de ne pas augmenter le tonnage de déchets produits (remplacement des CIVES par des résidus de papeterie, pas d’augmentation du tonnage de digestat produit), ni la consommation énergétique et ni l’émission des gaz à effet de serre ; et de continuer l’écono- mie d’énergie et de matières premières.

Par les mêmes mesures que pour le Plan National de Prévention des Déchets, l’activité de la SARL ANDREMETHANE est compatible avec le PPGDND du Doubs car il s’inscrit dans ces perspectives.

2.12.5 Récupération recyclage élimination (article 51)

Toutes les matières organiques incorporées dans l’unité de méthanisation sont livrées en vrac, qu’elles proviennent du GAEC André ou de l’extérieur. Il n’y a donc pas de déchets d’emballages.

Seuls les futs d’huile pour l’entretien moteur sont présents, ils sont repris immédiatement après usage

Les bidons de glycol sont récupérés lors des collectes EVPP/PPNU organisées tous les 4 mois.

Bidons de glycol, antigel pour les soupapes de sécurité

L’unité de méthanisation n’est pas concernée par la gestion de déchets dangereux, toutes les matières présentes sur site sont des effluents d’élevage ou des déchets végétaux.

2.12.7 Entreposage des déchets (articles 53)

Le digestat est stocké dans la fosse de stockage et épandu en période de végétation active avec du matériel adapté (voir articles digestat et plan d’épandage)

2.12.8 Déchets non dangereux (articles 54)

Seuls les futs d’huile pour l’entretien moteur sont présents, ils sont retraités Les bidons de glycol sont récupérés lors des collectes EVPP/PPNU organisées tous les 4 mois.

3 Conclusion

La SARL ANDREMETHANE, entreprise de méthanisation de 3 gérants, souhaite améliorer son activité en modifiant la ration alimentaire de son unité de méthanisation. Leur projet a été élaboré avec un souci de limiter les nuisances sur l’environnement et de mettre en œuvre les moyens pour supprimer les inconvénients liés à cette activité.

La surface d’épandage est suffisamment dimensionnée pour valoriser le digestat produit puisqu’il n’y aura pas d’augmentation de production. Les parcelles retenues l’ont été selon des cri- tères réglementaires, environnementaux, hydrogéologiques, techniques et agro-pédologiques. Le digestat sera épandu selon les règles définies dans le plan d’épandage et permettra de ré- duire l’utilisation des engrais minéraux, comme cela a été le cas jusqu’ici.

La variation de ration alimentaire n’entraine pas d’augmentation des nuisances, de type bruit, odeurs, poussières. Toutes les mesures nécessaires sont prises par les exploitants pour limiter ces nuisances : entretien des bâtiments et des abords des bâtiments, chantiers d’épandages réa- lisés hors week-end, entretien du matériel roulant, ventilation adaptée des bâtiments, stockage des matières premières, lutte contre la prolifération des insectes et des rongeurs.

En matière de sécurité, des mesures concrètes sont prises par la mise en sécurité interne et externe des bâtiments face aux incendies, la protection des fosses extérieures non couvertes, et l’entretien régulier des installations électriques.