A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 1/10

HEAUVILLE Sommaire Identité, Toponymie page 1 Massif dunaire page 7… Un peu d’histoire … à savoir page 1… Cours d’eau, Ponts page 7… Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire page 3… Lavoirs, Fontaines, Sources, Etangs page 8… Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événement : Croix de chemin page 8… Eglise Saint Germain d’Auxerre page 6… Communes limitrophes & plans page 9… Ancien prieuré page 6… Randonner à Héauville page 10… Manoir d’Héauville page 6… Sources page 10…

Identité, toponymie Héauville appartient à l’arrondissement de Cherbourg- Octeville, au canton et la Communauté des Pieux, et appar- tenait à la communauté de communes jusqu’à fin 2016. Désormais, la commune de Héauville appartient à la Com- munauté d’Agglomération du Cotentin (CAC). Les habitants de Héauville se nomment les Héauvillais(es) Héauville compte 463 habitants (recensement 2018) sur une superficie de 10,83 km², soit 43 hab. / km² (83,4 pour la , 111 pour la Normandie et 118 pour la ). Les formes anciennes du nom sont : Helvilla (1013-1020), Rualocus de Heltvilla (vers 1081), Helvilla (1093), Heauville (vers 1280). La Mairie François de Beaurepaire (Historien et chercheur passionné par la toponymie a écrit un ouvrage de référence « les noms des communes et anciennes de la Manche »), selon la mention Rualocus de Heltvilla, opte pour origine du domaine Heltus, nom de personne de souche germanique attesté dans la Normandie ducale et qui survit dans les noms de famille Heulte et Heutte. L’orthographe actuelle de Héauville, soit avec un accent aigu sur le ‘’e’’, date de 1951, voté à l’unanimité par le conseil municipal. Un peu d’Histoire… à savoir ✓ Au lieu-dit Les Catillons, sur la commune de Héauville, aurait existé un camp-refuge protohistorique, il y a moins de quatre milliers d’années, mais plus rien n’en confirme la réalité, sauf la toponymie. Toutefois, non loin de là, dans le secteur du château d’Etoupeville à , furent découverts des fragments de tuile en terre cuite rouge, des pièces d’or et d’argent. La date des frappes étant 191 (règne de l’empereur Commode) et 337 (empereur Constant) ✓ L’histoire d’Héauville tourne principalement autour de son prieuré qui dépendait de la riche abbaye de Marmoutier de Tours fondée vers 371 par saint Martin. Il y avait aussi une chapelle de Saint-Martin. Le prieuré d’Héauville (cf. chapitre Prieuré) aurait été fondé en 1027 par Robert (demi-frère de Guillaume le Conquérant), duc de Normandie et n’était occupé que par quatre religieux. Cependant, selon les notes historiques sur le prieuré par l’abbé Louis Couppey, les religieux de Saint-Martin se seraient d’abord établis à Helleville auprès de l’église déjà existant ou bien qu’ils bâtirent et desservirent. Plus tard, une centaine d’années après la première fondation les moines quittèrent Helleville, pour élever l’important prieuré de Héauville au centre de leur do- maine. A côté du petit monastère, ils bâtirent une chapelle, où, comme dans toutes les abbayes et tous les prieurés conventuels jour et nuit retentirent longtemps les louanges do Dieu, chapelle qui peu à peu devint église parois- siale, quand ces moines eurent groupé autour de leur nouvelle demeure des vassaux à qui ils partagèrent et donnèrent en fiefs beaucoup de leurs terres ; gardant toutefois pour eux-mêmes une part encore considérable à défricher et à cultiver. L'origine d'Héauville comme paroisse remonte donc à la fin de la première moitié du douzième siècle. Le plus ancien des titres qui en cite le nom est un document semblant l'original d'un rescrit de Henri II (1133-1189, roi d’Angleterre de 1154 à 1189) encore duc de Normandie, lors de ses trois passages à . Notons qu’il n’eut jamais de famille du nom d’Héauville et les prieurs furent toujours seigneurs de cette paroisse jusqu’en 1562, que la sieurie fut vendue et devint propriété de la famille Le Bourgeois … Un manuscrit latin des visites d’Odon Rigault (archevêque de Rouen) dans l’évêché de en 1250, y est venu en août de cette année (deuxième visite), et n’y trouva que deux moines, et qu’il fut impossible de lui rendre aucun compte de l’état de la maison, attendu que le prieur n’était installé que depuis quelques jours. Cette résistance scandalisa quelque peu les historiens. ✓ En 1055, Guillaume fit une dotation très originale à l’Abbaye de Marmoutier dont le Prieuré d’Héauville dépend : " Nous voulons qu'il soit connu de tous que moi, Guillaume, par la grâce de Dieu, comte des Nor- mands, pour le salut de mon âme, celui de mes parents, surtout de mon père et de ma mère, aussi de mon épouse et de mes héritiers, je concède à droit perpétuel à Dieu et à St Martin, c'est à dire aux moines

Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2021) A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 2/10 qui servent Dieu sous l'Abbé Albert dans le monastère de Marmou- tier, la langue entière d'une baleine dans le comté de Cotetin." Aussitôt après la capture d'une baleine dont les moines de Marmou- tier ont coutume d'avoir la langue, les jeunes hommes de ladite terre se rendent dès le premier appel au lieu où il leur sera annoncé que le cétacé a été bien pris. Ils devront revendiquer la partie du poisson sus-dite et la porter en la maison monastère d'Helleville (Héauville) ensuite préparer trois de leurs bêtes de somme pour son transport jusqu'en Touraine !

✓ A la période pré-Révolution (v.1787-1788), le royaume de France, croule sous les dettes, ce qui va pousser le roi Louis XVI (1754-1793) à augmenter les impôts. La dette énorme provient essentiellement de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Pour les laboureurs du Tiers Etat, les impôts sont accablants… Certains habi- tants sont considérablement augmentés et tentent d’obtenir une juste diminution mais les moyens employés occasionnent une surcharge générale pour la communauté. C’est la misère et la disette chronique dans les campagnes du Cotentin. Les Héauvillais se plaignent de la « dé- fense d’avoir des armes » ce qui empêche de se garantir des voleurs et des bêtes féroces (sangliers, cor- beaux…), mais aussi de se procurer un important complément de ressources en chassant les gibiers sauvages dans les marais et dunes. Cette mesure qui interdisait, sauf aux gentilshommes, de garder chez soi des fusils et autres armes datait de 1766. Elle avait été dictée par le souci de lutter contre l’insécurité grandissante liée au retour d’un grand nombre d’anciens soldats revenus dans leurs foyers après être restés de nombreuses années sous les drapeaux. Ils avaient perdu « le goût du travail » et conservé l’habitude des armes. Ils se livraient ouvertement au bracon- nage et à la contrebande. Quelques-uns allaient plus loin et étaient devenus détrousseurs de grand chemin. On craignait à cette époque l’emploi de ces armes lors des désordres relativement fréquents, motivés par la crainte chronique de la disette. Les Héauvillais désiraient aussi que les colombiers et garennes qui ravagent les productions agricoles soient absolument abolis ; il n’y a point d’institution plus préjudiciable aux agriculteurs ! ✓ L’une des premières tâches de l’assemblée constituante de 1789 fut l’organisation administrative nouvelle à donner à la France : division en départements, divisés eux-mêmes en districts, puis en cantons, et ceux-ci en commune. Le maire de Héauville en 1805-1806 fut Jean-Baptiste Belhoste. ✓ Les caisses royales étant vides depuis longtemps, le recouvrement des impositions était très difficile, il fallut donc trouver d’autres ressources. Ainsi, l’Assemblée nationale décréta la vente de tous les biens ecclésias- tiques, les biens des confréries religieuses, des collèges, des hôpitaux, et surtout des émigrés et des prêtres déportés… C’est ainsi que le prieuré d’Héauville fut vendu aux enchères le 4 février 1791 au sieur Jean- Baptiste Viel de Cherbourg, de même que les biens de la cure d’Héauville (maison manable, granges, étables, etc.), en juillet 1796. Ce presbytère revint plus tard dans le patrimoine de la communauté et restera propriété de la commune jusqu’en 1973 date de sa vente. ✓ Des « dames blanches », des milloraines aux proportions gigantesques, fantômes féminins, spectres de châtelaines, hantaient la lande d’Héauville. Les récits locaux font de la « demoiselle d’Héauville » une créature féminine d’une grande beauté, une milloraine à visage visible … D’ailleurs, un forgeron d’Héauville, revenant de Cherbourg, avec une somme de charbon de terre, l’aurait rencontrée ; une fois arrivé dans la lande, il vit tout à coup une belle demoiselle vêtue de blanc et plus grande que nature marcher devant lui. Il comprit bien vite à qui il avait affaire et ne s'effraya pas trop. - Ah ! mademoiselle, lui dit-il, vous v'là belle assez. Vous avez de beaux souliers et une belle robe. Allez-vous vous marier ? Il s'approcha pour toucher la robe, mais la demoiselle, qui marchait à côté du cheval, fit un mouvement d'épaule et jeta la charge à terre. - Mademoiselle, lui dit le forgeron, vous avez tort de vous fâcher, je ne vous veux pas de mal. Il rechargea son charbon non sans peine. La demoiselle continua à accompagner le forgeron, mais en lui fai- sant insensiblement changer de chemin, et quand ils furent arrivés près d'une mare assez profonde, elle pous- sa brusquement le sac dans l'eau, espérant sans doute que son compagnon de route allait s'élancer après son sac et se noyer peut-être en le retirant. Mais le sac tomba au bord de l'eau, si bien que le forgeron put le re- charger. Elle eut même la complaisance de l'aider ; après quoi elle disparut. ✓ Le 20 mars 1941, lors d’une attaque de l’aviation anglaise contre les positions allemandes dans , huit bombes tombent sur Heauville, ne faisant que des dégâts matériels. ✓ Le 19 juin 1944, le VIIth US Corps lance l’offensive sur Cherbourg. Sur l’aile ouest, l’objectif de la 9th US Infantry Division est une ligne de hauteurs entre Saint-Germain-le-Gaillard et Rauville-la-Bigot. Face aux Améri- cains, des éléments des 77. et 243. Infanterie-Division. Bricquebec est libéré vers 7h et, peu après midi, la mis- sion est remplie sans opposition notable. L’avance rapide risquant de mettre en danger le flanc droit, le Major- General Manton Eddy obtient l’appui du 4th Cavalry Group. Le 39th Infantry Regiment approche de Saint Chris-

Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2021) A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 3/10 tophe-du-Foc, le 60th Infantry Regiment est à Helleville (moins de 3 km au sud de Héauville) après avoir pris contact avec les FFI aux Pieux. Le plan final doit permettre de s’emparer de positions clés avant l’assaut final de Cherbourg et simultanément d’isoler la péninsule de La Hague ; à cette fin, la cote 170, à l’est du Haut Bi- ville, doit être prise. Le 20 juin, le 60th Infantry Regiment progresse facilement, les Américains traversent Vasteville ; à la mi-journée, la zone entre Helleville et Biville (environ 4 km au nord de Héauville) est libérée, le 3rd Battalion subit quelques tirs de l’artillerie allemande avant d’occuper la cote 170… ✓ Au 1er janvier 2002, le district des Pieux s’est transformé en communauté de communes, la communauté de communes des Pieux. Elle fédère les 15 communes du canton des Pieux : Les Pieux, Benoitville, Bricqueboscq, Flamanville, , Héauville, Helleville, Pierreville, Le Rozel, Saint-Christophe-du-Foc, Saint-Germain-le- Gaillard, Siouville-Hague, Sotteville, et Tréauville. Avant de rejoindre la nouvelle communauté d’agglomération du Cotentin, la CdC des Pieux, aujourd’hui Pôle de Proximité, représentait une population de 13 523 habitants (base recensement 2014). ✓ Dans le cadre de la Réforme Territoriale, une nouvelle intercommunalité du Grand Cotentin, la CAC, est née depuis le 1er janvier 2017, regroupant l’ensemble des EPCI de la Presqu’île (Val de Saire, canton de Saint-Pierre-Eglise, la Saire, Cœur du Cotentin, Vallée de l’Ouve, Douve Divette, Les Pieux, Côte des Isles, région de ), les communes nouvelles (Cherbourg-en-Cotentin et La Hague), soit 150 communes historiques représen- tant près de 180 000 habitants.

Certaines intercommunalités se sont transformées en commune nouvelle offrant semble-t-il des perspectives intéressantes aux communes qui se regroupent ainsi et de disposer d’une influence plus importante au sein de cette énorme intercommunalité La création d'une commune nouvelle à la dimension de l’ancienne communauté de communes des Pieux n’a pas été possible faute de consensus, puisque Flamanville a

voté NON. Ainsi la commune de Héauville se présente individuellement à cette nouvelle intercommunalité. Elle ne repré- sente que 0.26 % de la population total de cette dernière. Le Conseil communautaire de la CAC étant composé de 221 délégués, dont 59 pour Cherbourg-en-Cotentin. Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire • Thomas Hélye né entre 1180 et 1187 en la paroisse de Saint-Pierre de Biville a vraisemblablement étudié chez les bénédictins des prieurés de Vauville et d’Héauville et chez les chanoines augustins de l’abbaye Notre- Dame-du-Vœu, il devint maître des écoles de Cherbourg vers 1225. (cf. à la découverte de Biville) • Côme Le Masson (XVIIe), habitait le village du Riglon, et la tradition rapporte qu’il avait été condamné à mort pour avoir tué le chien du seigneur d’Etoupeville à Helleville, mais fut gracié à la condition d’ériger une croix, ce qu’il fit en 1703. Elle porte toujours le nom de Croix Côme. • Louis Le Bourgeois (vers 1610-1680), seigneur d’Héauville dit abbé d’Héauville, doyen de la cathédrale d’, est un théologien et poète du temps de Louis XIV. Il est l’auteur d’un « catéchisme en forme de cantiques », publié en 1669, et d’une « histoire des mystères de Jésus-Christ et de la Vierge ». Il est le fils de Robert Le Bourgeois et de Marie de Mathan, dame de Ducy et de Carnet. Il devient prieur d’Héauville en décembre 1637 et le reste deux ou trois ans. Puis curé d’Héauville de janvier 1640 à avril 1643. En 1655, il fonde, avec François de La Luthumière, le séminaire de . C'est là, en 1669, qu'il compose un Catéchisme en vers avec des prières quand on assiste à la messe, destiné à enseigner à monseigneur le Dauphin « les plus importantes vérités de la religion en cantiques ». Il semble n'avoir quitté Valognes que deux ans après la fermeture du séminaire en 1675, tandis que François de La Luthumière continue à y demeurer. En octobre 1677, Le Bourgeois reprend possession de sa charge de grand-doyen d’Avranches, que lui rétro- cède son frère Charles, à qui Louis donne en échange le priorat d'Héauville. On considère ce dernier, à la diffé- rence de Louis, comme un médiocre poète.

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Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événements… • L'église Saint Germain d’Auxerre (XIIIe-XVe-XVIe-XIXe) La paroisse a été créée fin XIIe, début XIIIe siècle. L’église est sous le vocable de Saint Germain, mais elle avait pour patrons les prieurs de Saint-Martin, puisque le prieuré et l’église ne formaient qu’un tout. En 1819, Charles de Gerville, pionnier d’archéologie, dé- couvre l’édifice en mauvais état. La commune projette alors de construire le clocher et agrandir la nef de quatre mètres en 1897. Conçu en bois sculpté le maître autel en forme de tombeau est décoré d’un agneau mystique. Le tabernacle date de 1852. A cette époque s’y ajoute le tableau (de Berger) de Saint Germain d’Auxerre patron de la paroisse, guérissant un malade.

Niche Bas-relief autel de la chapelle Tableau de St Germain Vitrail 14-18 A l’entrée de la nef l’on remarque les fonds baptismaux (XVIIe) posés sur une meule. Une niche portant les armes de la famille Le Bourgeois marque la chapelle des seigneurs. La verrière (XIXe-XXe) est de Mazuet (maître-verrier Bayeusain) et Merklen (maître-verrier angevin décédé en 1925). A l’extérieur, du côté est on peut voir un cadran solaire étonnant. • Le Prieuré Ce fut sous Guillaume « le Bâtard » conquérant (1027-1087), que les domaines de la maison de Mar- moutier de Tours redevenue abbaye indépendante avec toute sa splendeur, prirent le plus d’extension en Cotentin. Il est à présumer cependant que les abbés de Tours n’avaient pas attendu les nouvelles donations à cette maison pour fonder le prieuré d’Héauville (Helleville), vers 1027, grâce aux biens que lui avait donnés Ri- chard II de Normandie dit Richard l’« irascible » ou Richard « le bon », duc de Normandie de 996 à 1026. Les intérêts étaient importants déjà à sauvegarder et des moines y furent surement envoyés pour veiller à ces intérêts en priant pour les bienfaiteurs. C’était d’autant plus nécessaire qu’en ces temps la propriété était bien précaire, souvent contestée et les empiète- ments aussi communs que faciles ! En 1062, le duc Guillaume avait accordé une exemp- tion de coutumes aux moines du prieuré d’Héauville : il avait fait cet acte de libéralité un jour qu'il prenait son repas à la Hougue de Biville, en présence de L’église et l’ancien prieuré font un tout

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Roger de Montgommery , de Guillaume fils d'Os- vassaux, Raoul Le Bourgeois qui fut poursuivi pour berne et de Hugues le Forestier , qu'il voulut frap- délit de chasse. per avec une épaule, de cochon , pour couper court Le prieur Christophe du Moussay dut refaire le aux objections que faisait ce seigneur. Le prieuré voyage de Tours et revenir avec les titres pour d’Héauville ne fut point troublé dans ses franchises prouver aux gens de justice la nomination aux jusqu'au temps où Robert Bertran reçut l'office de cures de Biville, Héauville et Helleville apparte- vicomte. Robert, méconnaissant la donation de naient bien à l’abbé de Marmoutier et par lui au Guillaume, saisit les biens des religieux, qui se prieur. plaignirent au roi et qui ne tardèrent pas à obtenir Nicolle de Saint-François qui lui succéda vers 1538, de la reine Mathilde pleine et entière justice. fut le dernier prieur régulier. De nombreuses donations augmentèrent Après lui, la Commende s’abattit sur le prieuré : Il l’importance du domaine d’Héauville, notamment, était devenu courant de voir des abbayes prises en donation de Guillaume de la moitié de Guernesey à commende par des laïcs, grands seigneurs ou Marmoutier, le prieuré de Guernesey dépendant bourgeois serviteurs de la monarchie, qui perçoi- souvent d’Héauville, donation de Ranulph des vent les revenus sans aucune contrepartie. Ce Pieux, prêtre venu à Marmoutier, de toutes les n'était plus le pouvoir ecclésiastique qui confiait les dimes d’Estoubéville, domaine qui s’étendait sur bénéfices, mais le roi lui-même. Ainsi, les abbayes, toute la partie nord de la paroisse d’Helleville. monastères et prieurés avaient souvent à leur tête Il faut noter que les moines de Marmoutier dans des gens indifférents aux besoins et aux exigences leurs notices parlent toujours d’Helleville comme de la vie religieuse des communautés, songeant chef-lieu de leurs possessions dans le domaine plutôt qu’à vivre grassement des revenus de ces dont on parle. Héauville n’existait sans doute pas abbayes et prieurs. De plus, ils négligèrent encore, ni comme nom, ni surtout comme paroisse. l’entretien des bâtiments. Les religieux de Saint-Martin se sont donc d’abord Le Concile de Trente essaya en vain d’apporter un établis à Helleville auprès de l’église déjà existante remède à ce fléau. ou bien qu’ils bâtirent. Pendant cette Commende, des prieurs commenda- Les prieurs avaient un revenu relativement considé- taires se sont succédé : le premier fut le révérend rable puisque, comme le rappelle le livre noir rédigé père et seigneur Nicolas Geroesme (Jheroesme) en 1251, suite au passage de l’archevêque de qui, rapidement, dès 1543, démissionna en faveur Rouen, Odon ou Eudes Rigaud, l’année précédente d’un autre Geroesme, son neveu, prêtre, fils de (première visite), le prieur d’Héauville était patron Jéhan. Face aux difficultés de faire valoir le do- des églises dépendant du prieuré et percevait les maine non fieffé, Guillaume Geroesme s’empressa dîmes et autres avantages correspondants. d’aliéner une partie du domaine. Ainsi c’est 120 à De nombreux prieurs se sont succédé jusqu’à ce 150 vergées qui sont enlevées d’un seul coup au que le prieuré fut vendu comme bien national à la domaine propre du prieuré… Révolution : Raoul, Richard de Halvilla (v.1155), Mais voilà que commencent les guerres de religion Martin (v.1250-1271) fut mêlé à la vie et au culte du (huit conflits dont le premier entre 1562 et 1563) Bienheureux Thomas (né sur les terres du prieuré), amènent la vente de la sieurie d’Héauville ; sous et avait su l’apprécier et aimé (Martin avait la goutte prétexte de la soutenir, la reine-mère Catherine de et en invoquant le Bx, la goutte disparu), Guiffroy Médicis, au nom du roi, ne trouve rien de mieux que de Stay (v.1413), frère Philippe de Varennes d’ordonner la vente de parties du temporel des (v.1420) issu d’une famille qui avait été une des ecclésiastiques … La paix précaire est signée en plus considérables du royaume Anglo-Normand. Il 1563 mais l’ordonnance de la reine est maintenue. fit des échanges afin de regrouper les terres du Avec le consentement arraché du pape, on procéda prieuré et rendre l’exploitation plus facile et moins alors à la vente du fief d’Héauville appartenant au coûteuse. prieuré d’Héauville. Les Le Bourgeois, vieille famille Les religieux de Marmoutier envoyèrent ensuite à de cette paroisse et depuis plusieurs générations, Héauville comme prieur, Roger de Reviers. Pierre longtemps vassaux du prieuré (ils possédaient des Feronnet, qui lui succéda, mourut (ou céda sa biens relevant du prieuré), désirant à leur tour de- charge) début 1484. Le prieur suivant Pierre Du- venir seigneurs, demandèrent la mise en adjudica- pont, réussit à obtenir de nombreuses concessions, tion du fief. notamment des droits sur les forêts (bois de chauf- Le 25 aout 1563, les ecclésiastiques furent peu fage, bois de construction …) mais ne fut pas long- nombreux ou peu entêtés, car le prieur ayant refusé temps prieur. Son successeur Pierre Henry, vicaire de reprendre le fief au prix d’estimation, il fut adjugé et procureur de l’abbé de Marmoutier, ne resta, lui à Jean Le Bourgeois, écuyer. C’est ainsi que se aussi, pas longtemps en possessions de ces sont succédé les Le Bourgeois comme prieur droits aux forêts ; dès 1496, ses droits sont contes- d’Héauville, tels que Ferrand Le Bourgeois qui rési- tés, notamment par ses vassaux qui revendiquent gna ensuite en 1590 la commende d’Héauville en la possession de ces droits. Finalement, en 1500, faveur de son neveu Robert Le Bourgeois, seigneur Pierre Henry se verra remettre en possession de de Héauville, de Biville, de Houville et de Holleville, ses droits, mais devra affronter de nombreuses marié en 1604 avec Marie dame de Carnet de Ma- difficultés, en particulier celles avec l’un de ses than. En 1648, les Le Bourgeois furent menacés de perdre la sieurie d’Héauville acquise en 1563 ; le prieur d’alors avait obtenu du roi la possibilité d’en reprendre possession mais obligé de rembourser le prix principal de l’aliénation. Le remplaçant messire Gabriel Mignot se contenta des seuls revenus du prieuré qui étaient encore

Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2021) A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 6/10 considérables. En 1656, il abandonna Héauville à Louis Le Bourgeois (cf. personnalités …), nommé en 1642 chanoine et grand doyen de la cathédrale d’Avranches. Les Le Bourgeois n’eut plus dès lors à craindre le ra- chat de la seigneurie. En 1680, à la mort de Louis Le Bourgeois, messire René-Vercingétorix de Gourmont de Courcy fut pourvu du prieuré d’Héauville. Prieur d’Héauville, pendant plus de soixante ans, n’imitant point en cela la plupart des pré- cédents commendataires, dépensa loyalement ce qui fut nécessaire à l’entretien de cette maison encore consi- dérable. Il mourut à Coutances le 5 mars 1746. Puis vint la Révolution. Le prieuré eut le sort de toutes les maisons religieuses : d’abord il perdit ses dîmes dont la valeur était considérable et cela sans compensation aucune. • Manoir d’Héauville (XVIe-XVIIIe) Le manoir de Héauville est situé près du ruis- seau du Petit Douet, à 900 m au sud-est de l’église. Ses parties les plus anciennes datent du XVIe siècle. Il se présente sous la forme d'un logis principal et d'un bâtiment secondaire en équerre. Il s'éclaire par des fenêtres à meneaux chanfreinées et des pilastres cannelés. La char- retterie est à trois arcades. On y accède par une double porte en pierre surmonté d’une niche. Il est construit en 1563 par la famille Le Bourgeois, vieille famille de la paroisse et, depuis plusieurs générations, possédant des biens relevant du prieuré d’Héauville.

Rappelons que les guerres de Religion ayant réduit les finances du royaume dans un état le plus déplorable, et pour relever financièrement le pays, les biens ecclésias- tiques furent aliénés. C'est pourquoi le fief d'Héauville, appartenant au prieuré d'Héauville, fondé au XIe siècle, grâce aux terres que lui avait donnés Richard II dans cette région, fut vendu en 1563 à la famille Le Bourgeois. Le manoir appartient ensuite par héritage aux Thieuville, Françoise Le Bourgeois, sœur de Louis Le Bourgeois (sei- gneur de Héauville dit abbé d’Héauville, chanoine et grand doyen de la cathédrale d’Avranches), ayant épousé en 1634 Nicolas de Thieuville, écuyer, seigneur et patron de et de Crosville. Catherine Hyacinthe de Thieuville (1752-1827), arrière- arrière-petite-fille de Nicolas et Françoise, en se mariant en 1768 avec le comte André de Hennot d’Octeville (1732- 1790), fait passer la propriété dans cette famille Hennot. Les de Hennot, anoblis par arrêt de 1481, étaient seigneurs de Bricqueville, Théville, Danneville, La Chosnée, Boutron Saussetot, , Le Rozel, Barnevllle, Écausseville, Octeville l'Avenel, Octeville , La Motte, Bricque- bec, Grosville (toutes paroisses de l'élection de Valognes). Quand leur fille, à priori fille unique et donc seule héritière, Charlotte Françoise Sophie de Hennot (1777-1854), mariée avec Auguste Pierre Henri le Vicomte de Blangy (1766-1828) (Baron d'Empire, maître de camp de cava-

Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2021) A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 7/10 lerie, colonel chef de la légion de la Garde Nationale de la Manche, conseiller général de la Manche de 1812 à 1815, châtelain de Saint Pierre Eglise), décède en 1854, ses descendants Blangy en héritent. En 1923, le manoir est vendu à la famille Lemenand qui le possédait encore dans les années 70. A noter, que le manoir n’a pas été habité par ses propriétaires des environs de 1680 à 1924. Les façades et les toitures à l’exclusion des dépendances sont inscrites MH par arrêté du 19 novembre 1976. • Massif dunaire d’Héauville La commune d’Héauville possède un linéaire de dunes d’1,2 km environ. Le massif dunaire d’Héauville fait partie d’un ensemble du- naire couvrant 707 hectares, répartis sur quatre communes, Biville, Vasteville, Vauville et Héauville, sur un total linéaire de 8 km et une largeur de 2 km. Cet ensemble est géré et protégé par le Conservatoire du littoral depuis 1993. Celui-ci a mis ces espaces à disposition du SYMEL. Cet établissement public gérant le littoral met en œuvre la gestion qu’il a définie. Il assure la surveillance, l’aménagement et l’entretien du site, l’animation et l’accueil, notamment pour les scolaires, le suivi scientifique et la surveil- lance de la faune. Ce massif dunaire exceptionnel résulte, du fait de la houle et du vent, de l’accumulation progressive Vasteville, Biville et Vauville et continue de sable essentielle- ment d’origine fluviatile et dispo- nible sur le plateau continental au cours du quaternaire. Les vents 1,2 km dominants d’ouest et du sud l’ont ensuite peu à peu modelé. Les dunes présentent une concavité tournée soit vers la mer soit vers la terre. On parle dans le premier cas de dune parabolique que les vents dominants ont creusés de face, et de dune en barkhane dans le deuxième cas. La falaise morte culmine à 114 mètres et offre un relief tout en dénivelé vers la mer, creusé ici où là de dépressions humides voire de véritables mares permanentes, et venant buter sur le bourrelet de dunes vives. Dunes en barkhane et dépressions humides offrent un paysage rare et de très grande qualité que l’on peut apprécier depuis les hauteurs en empruntant notamment le GR 223. Les inventaires ont établi l’importance et l’intérêt du patrimoine naturel du site. A la grande diversité de milieux est associée une grande présence d’espèces protégés, comme par exemple le Triton crêté, le Pélodyte ponc- tué, le crapaud calamite et la Rainette vertes, mais aussi une grande variété d’oiseaux tels que le Fuligule moril- lon, le busard des roseaux et le gravelot à collier interrompu. La présence d’espèces végétales protégées confirme la valeur patrimoniale du site. Les cours d’eau & ponts & moulins à eau • Le Petit Douet prend sa source à Héauville aux alentours de l’église- prieuré. Il marque sur ses derniers kilomètres (environ 2 km) la limite administrative sud entre Héauville et Siouville. Ruisseau côtier, il se jette à la mer près du Centre de rééducation fonctionnelle de Siouville. La vallée du Petit Douet

• Le Grand Douet dont la source se situe sur la commune de Vauville a une longueur de 10,1 km et se termine sur la commune de Siouville-Hague, à la limite de Héauville, après avoir traversé le massif dunaire de cette dernière. Ce ruisseau est issu du ruisseau des Sablons, lui-même issu de la jonction de deux autres ruisseaux : le ruisseau de Bival (issu du ruis- seau du Marais) et le ruisseau de Clairefontaine qui prend sa source au hameau de Clairefontaine à la limite de Vauville et Biville (il fut également connu sous le nom de Rivière Gallion). Il devient donc le Grand Douet avant son arrivée à la mer. • Un autre petit ruisseau est répertorié à Héauville, le ruisseau des Vaux, sans doute celui qui prend sa source au nord (moins de 300 m) du lieu-dit la Rivière, affluent du Petit Douet au niveau du pont Langlois. Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2021) A la découverte de HEAUVILLE version (1) remplace la version précédente 8/10

• Le Pont Langlois enjambe Le Petit Douet. Une plaque apposée sur le muret rappelle que Guillaume Lebarbanchon, maire de Siouville de 1843 à 1848, fut à l’origine de sa construction. Passage entre Héauville et Siouville sur la D64.

Lavoirs, Fontaines, Sources, Etangs… Longtemps, la lessive s’est faite au bord de la rivière sur une pierre inclinée ou une simple planche et sans abri. A la fin du XVIIIe siècle, un besoin d’hygiène croissant se fait tenir à cause de la pollution et des épidémies. On construit alors des lavoirs, soit alimentés par un ruisseau, soit par une source (fontaine), en général couvert où les lavandières lavaient le l'essorer le plus possible. En linge. Certains étaient équipés de général, une solide barre de bois cheminées pour produire la horizontale permettait de stocker cendre nécessaire au blanchi- le linge essoré avant le retour en ment. brouette vers le lieu de séchage. Le bord du lavoir comportait en Il fallait trois jours pour laver le général une pierre inclinée. Les linge et trois passages obligés : femmes, à genoux, jetaient le le purgatoire, l’enfer et le para- linge dans l'eau, le tordaient en le dis. Le premier jour, trempant pliant plusieurs fois, et le battaient saletés du linge sont décantées

avec un battoir en bois afin de comme les péchés au purgatoire. Le deuxième jour, le linge est battu et frappé dans la lessive, les comme les punis en enfer. Le troisième jour, le linge, rincé et essoré, retrouvera sa pureté originelle comme au paradis. Ainsi, témoins des grands et petits moments de nos villages, les lavoirs évoquent le souvenir d’une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos mères et grand-mères. Le lavoir est un lieu éminemment social dans chaque village. C’est l’endroit où les femmes se retrouvaient une fois par semaine et où elles échangeaient les dernières nouvelles du village, voire de la région… Ils font partie du patrimoine culturel de nos ha- meaux, ils méritent d'être conservés. Sur le site « Lavoirs de la Manche », deux lavoirs sont repertoriés à Héauville, ceux des hameaux le Riglon et la Roque, ce dernier est à peine visible, pratiquement à la source du petit ruisseau des Vaux. Cependant, selon la carte IGN, existerait un troisièle lavoir entre hameau Messent et la Calengerie. Lavoir hameau Messent – la Calengerie

Hameau le Riglon (D117) Vers hameau la Roque (D405)

Croix de chemin & calvaires, oratoires, et autres petits patrimoines religieux… Les croix de chemin et calvaires se sont développés depuis le Moyen-âge et sont destinés à christianiser un lieu. De formes, de tailles et de matières variées (tout d’abord en bois, puis en granite, aujourd'hui en fonte, fer forgé ou en ciment), ils agrémentent aussi bien les bourgs et les hameaux que les routes de campagne et sym- bolisent l’acte de foi de la communauté. Elles se multiplient à partir de 1095, date à laquelle le droit d’asile est étendu aux croix de chemins qui ont alors un double rôle de guide (croix de carrefour implantées à la croisée des chemins guidant le voyageur) et de pro- tection et de mémoire (croix mémoriales). Certaines d'entre elles pouvaient être sur la voie des morts : de la maison du défunt à l'église, le convoi funé- raire s'arrêtait à toutes les croix pour réciter quelques prières et permettait une pause aux porteurs de la bière. Elles servaient également de limite administrative, par exemple pour délimiter les zones habitables d’un bourg devant payer certaines taxes… D’autres croix ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi et protéger les siens. On peut distinguer ce type de croix des précédentes car on y gravait le nom de la famille commanditaire. Par- fois, on y trouvait même un blason. L'oratoire constitue davantage qu'un lieu de culte ; c'est aussi un lieu de remerciement et d'offrande avec l'es- poir en retour de la protection du saint auquel il est dévoué…

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En travaillant dans les champs, les paysans pouvaient y venir se recueillir auprès d'un saint patron et s'adonner à une prière sans pour autant se rendre à l'église. C'est une manière de confier au Seigneur le travail des champs et la future récolte.

Croix Longue (XVIIIe) Croix Côme (XVIIIe) Tombe de Céleste de Saint-Luc D405 / route menant à l’église D37 / hameau Riglon Croix de cimetière (1826-1914)

Communes limitrophes & Plans

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Randonner à Héauville

• La Hague, ponctuée de sites remarquables, offre des lieux éblouissants et originaux qui en font une région incontournable pour les habitués de la randonnée pédestre. Le topoguide de l’Office de Tourisme de la Hague "Les sentiers de la Hague" (édité en 2014) présente 14 boucles. Le site Internet consacré aux randonnées pédestres, nautiques, équestres et cyclos, WWW.LAHAGUE-RANDO.FR présente l’ensemble des circuits de ran- données de la Hague.

• Ou tout autre circuit à la discrétion de nos guides

Sources Divers sites internet, notamment Wikimanche ; Wikipédia ; et Books Google ; Centre Régional de la Propriété Forestière ; Châteaux de France ; D-Day Overlord ; 1944 la bataille de Normandie-la mémoire ; Eglises en Manche ; Gallica ; Généanet ; Géneawiki ; Inventaire du Patrimoine de Basse-Normandie / Massif dunaire de Biville, Vasteville et Héauville ; Les Vivrots en Helleville ; Monumentum ; Notes histo- riques et archéologiques (le50enlignebis) ; Office de Tourisme de la Hague ; Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin ; Paroisse-nd- lespieux.fr ; Société d’archéologie de la Manche « Le Manoir d’Héauville et ses propriétaires » (excursion du 14 avril 1973) ; Lavoirs en Manche ;… Ouvrages & documents : ‘’601 communes et lieux de vie de la Manche’’ de René Gautier ; ‘’Notes historiques sur le prieuré conventuel d’Héauville à la Hague’’ de l’abbé Louis Couppey (1900) ; "Histoire du château et des sires de Saint-Sauveur-Le-Vicomte suivie de pièces justificatives" par Léopold Delisle ; ‘’Le Canton des Pieux- 25 ans d’histoire 1789-1815’’ d’André Hamel ; ‘’ Notes historiques sur le prieuré conventuel d’Héauville’’ par l’abbé Louis Couppey 1898 ; … Remerciements à :

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