EE.. EtudeEtude d’impactd’impact

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 63 64 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) SOOMMAIREMMAIRE

11..A PPPRÉCIPRÉAATCTIIIONON DDESE SIIMPACTSMPAC DDUTSU PPROGRAMMEROGRAM ...... M..E...... 667..7...... B.BMMPACTS. PIACT DDIRECTSSIREC TEETST IINDIRECTSNDIREC DDETSE L’AAMÉNAGEMENTMÉNAGEM E...... N.T...... 1196..9..6...... II.. MIILIEUXLIEU XPPHYSIQUESHYSIQU...... E.S...... 1196..9..6...... 22.. ANNALYSEALY SDDEEE L’ÉÉTATTA TIINITIALNITIA ...... L...... 775..5...... IILIEUXL II.IIIE.U MXNNATURELSATURE ...... L..S...... 2203..0..3...... IILIEUXLIEUXPPHYSIQUESHYSIQUES II.. M ...... 775..5...... IITEST III.IEI SIEET.T PPAYSAGESSAYSAG E...... S...... 2210..1..0...... II.I IM. IILIEUXLIEUX NNATURELSATUREL ...... S...... 889..9...... IISQUESS IV.IQVU. E RNNATURELSSATURE EETLTS TTECHNOLOGIQUESECHNOLOGIQ ...... U..E.S...... 2218..1..8...... III.III.IITES TSES EETT PPAYSAGESAYSAGE ...... S...... 1116..1..6...... BRRUITU VI T ...... 2220....2....0...... IV.IV. IISQUESSRQUE SNNATURELSATUREL EETST TTECHNOLOGIQUESECHNOLOGIQU ...... E.S...... 1130..3..0...... IIRR VI.V EETIT .SSANTÉ ANT ...... É...... 2230....3..0...... V.V. RRUITBUIT ...... 1133..3..3...... VII.VRRBANISMEBIAI.N UISM ...... E...... 2250....5..0...... VI.VI. IIRAR EETT SSANTÉANT ...... É...... 1138..3..8...... VIII.VOOCIOCIIIIO-ÉÉCONOMIE. CSONOM ...... I.E...... 2253..5..3...... VII.VII. RRBANISMEUBANISM ...... E...... 1153..5..3...... ÉÉPLACEMENTS IX.IPXLA. CDEMEN, IINFRASTRUCTURESTNSFRASTRUCT UEETTR TTRANSPORTSERSANSPO ...... R.T.S...... 2254..5..4...... VIII.VIIIS.OOCIO CIO-ÉÉCONOMIECONOM I...... E...... 1163..6..3...... 66.. PRRÉSENTÉSENAATIONTTIO NDDESE SPPRINCIPALESRINCIPA MMODALITÉSLEOSDALI TDDEÉE SSSUIVIUIV DDESI E SMMESURESESUR EETTS DDESE SEEFFETSFFET SSURSUR L’EENVIRONNEMENTNVIRONNEM ...... E..N..T.2256..56 IX.IX. ÉÉPLACEMENTSDPLACEMEN,T IINFRASTRUCTURESSNFRASTRUCTU REETETS TTRANSPORTSRANSPOR ...... T.S...... 1166..6..6..... 77.. MMPACTSI PAC TCCUMULÉSSUMUL DDESÉSE SDDIFFÉRENTSIFFÉREN PPROJETSTRSOJE TCCONNUSSONN UAAUSU SSEINEIN DDEE LLAA ZZONEON DE’ÉÉTUDETUD ...... E...... 2258..5..8...... 33.. ANNALYSEALY SDDESEE SVVARIANTESARIAN T ...... E.S...... 1172..7..2...... 88..A NNALYSEALY DDESSEE SCCOÛTSOÛ TCCOLLECTIFSSOLLEC,T DDESIFES SPPOLLUTIONSOLLUTI OEETT NNNUISANCESSUISAN,C EETET DDESS E SAAVANTAGESVANTA IINDUITSGNEDSU IPPOURTOS U LLARA CCOLLECTIVITÉOLLECT I...V.2265IT6É5 44.. PRRÉSENTATIONÉSENTAT IDDUOUN PPROJETROJ E...... T...... 1183..8..3...... 99.. COOÛTÛ TDDESE SMMESURESESUR PPRISESERSISE EENSN FFAVEURAVEU DDERE L’EENVIRONNEMENTNVIRONNEM ...... E.N..T...... 2269..6..9...... 55..A NNALYSEALY SDDESEE SIIMMPPAACCTST SDDIRECTSIREC TEETST IINDIRECTSNDIREC DDUTUS PPROJETROJ EEETTT MMESURESESUR PPRISESERSISE EENSN FFAVEURAVEU DDERE L’EENVIRONNEMENTNVIRONNEM .....E.1189N8T9 110.0. UUTEURSATEU RDDESSE SÉÉTUDESTUD ES ...... 2270..7..0...... A.A.MMPACTS IPACT STTEMPORAIRESEMPORAIR ELLIÉSSIÉS AAUU CCHANTIERHANTIE R ...... 1189..8..9...... II.. MIILIEUXLIEU XPPHYSIQUESHYSIQU...... E.S...... 1189..8..9...... 111.1. NNALYSEAALY SDDESEE SMMÉTHODESÉTHOD UUTILISÉESETSILISÉ ...... E.S...... 2271..7..1...... MIILIEUXL II.IIIE.U XNNATURELSATURE ...... L..S...... 1192..9..2...... ÉÉSUMÉSUMNNOÉONTTECECHHNIQUENIQUE RRUIT III.IUII T...... B...... 1194....9....4...... 112.2. R ...... 2284..8..4...... AATRIMOINE IV.ITVRI.M POI ...... N..E...... 1195....9..5...... IILIEUL V.VIE.U HHUMAINMUMA I...... N...... 1195...9..5......

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 65 66 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 11.. PPPRÉCIATIONAPRÉCIA TDDESIOE SIIMPACTSNMPAC DDUTU SPPROGRAMMEROGRAMME

PRÉAMBULE Fonctionnalités et consistance du programme

L’opération d’aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 est indépendante des autres projets. Le programme dans lequel s’insère l’opération d’aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 a été Constituant le programme présenté ci-dessous, compte tenu des dysfonctionnements existants au niveau du débouché présenté dans le dossier d’enquête publique de construction de l’autoroute A45 en 2006. de l’A450 et du périphérique sur l’A7, sur les communes de Pierre-Bénite et de Saint-Fons, elle a sa propre logique et ses propres fonctionnalités. Ce programme fonctionnel comprend : . les travaux de construction de l’autoroute A45 ; Comme évoqué dans la notice explicative de ce dossier (page 14), le niveau de congestion, préoccupant et associé à . le projet de Contournement Ouest de Saint-Etienne (COSE) ; une confi guration géométrique diffi cile des échangeurs, a conduit le maître d’ouvrage à étudier l’opération de manière . l’aménagement des échangeurs A450/A7 et A7/RD383 ; indépendante vis-à-vis des autres projets (notamment A45). . le réaménagement de l’A47 après la mise en service de l’A45.

Néanmoins, elle s’inscrit dans un programme plus vaste, présenté dans le dossier d’enquête publique de construction La réalisation de ce programme permettra l’amélioration de la liaison d’intérêt national -Toulouse, qui se prolonge de l’autoroute A45 en 2006, comprenant la construction de cette autoroute et la réalisation du Contournement à l’Ouest de Saint-Etienne par la RN88 vers Le Puy et, d’un point de vue régional, l’amélioration de la performance de Ouest de Saint-Etienne (COSE), et permettant l’amélioration des liaisons routières entre les agglomérations lyonnaise l’axe routier reliant les agglomérations lyonnaise et stéphanoise, tant en termes de temps de parcours que de sécurité et stéphanoise. routière. Consécutivement, la création du nouvel axe permettra de réaménager la liaison actuelle existante (autoroute A47), pour permettre une meilleure desserte de la vallée du Gier dans des conditions d’écoulement de trafi c apaisées, et une relation améliorée de l’infrastructure avec son environnement. I. DÉFINITION DU PROGRAMME Le projet de construction de l’autoroute A45 entre Saint-Etienne et Lyon a été déclaré d’utilité publique par décret du ministre de l’écologie du 16 juillet 2008. Rappel concernant la notion de programme Le projet de Contournement Ouest de Saint-Etienne a fait l’objet d’un bilan dans le cadre de l’élaboration du Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT), schéma rendu public depuis l’été 2010. A ce jour, le projet n’a pas Conformément à l’article L.122-1 du Code de l’Environnement, l’étude d’impact doit comporter une appréciation des été retenu dans ce document. impacts du programme sur l’environnement. Au niveau de l’arrivée sur Lyon, compte tenu des dysfonctionnements existants à l’heure actuelle dans le secteur des L’article 2, alinéa 4, du décret modifi é du 12 octobre 1977 relatif aux études d’impact stipule que « lorsque la totalité des échangeurs d’extrémité de l’A450, de l’A7 et de la RD383 (accidentologie et congestions à des niveaux préoccupants), travaux prévus au programme est réalisée de manière simultanée, l’étude d’impact doit porter sur l’ensemble du programme. l’Etat a décidé de réaliser des aménagements indépendamment de la réalisation des autres opérations prévues dans Lorsque la réalisation est échelonnée dans le temps, l’étude d’impact de chacune des phases de l’opération doit comporter une le programme fonctionnel. appréciation des impacts de l’ensemble du programme ». Les études techniques ont néanmoins été conduites avec plusieurs scénarios, comprenant ou non la réalisation de l’A45, pour permettre de vérifi er l’opportunité des aménagements réalisés, quelle que soit la décision prise sur cette autoroute.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 67 Présentation du programme

TTracéracé iindicatifndicatif

68 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Opérations composant le programme fonctionnel

. L’A45L’A45 . LeLe réaménagementréaménagement dede l’A47l’A47

Cette autoroute se développe suivant un tracé neuf d’une longueur d’environ 50 km, du point d’échange avec l’autoroute Le réaménagement de l’autoroute A47, reliant Saint-Etienne à , pourra être réalisé après la mise en service A72 côté Saint-Etienne, au point de raccordement avec l’A450 à Brignais. Elle permettra d’améliorer le fonctionnement de l’autoroute A45, qui permettra à l’A47 de devenir un itinéraire apaisé pour relier les agglomérations lyonnaise et de l’axe routier Lyon / Saint-Etienne et participera au désenclavement et au développement économique de la région stéphanoise. stéphanoise. Les caractéristiques de ce réaménagement ne sont pas encore arrêtées à ce jour, mais ces derniers devront notamment permettre une relation plus étroite de l’infrastructure avec les espaces urbains traversés. L’autoroute A45 est déclarée d’utilité publique depuis le 16 juillet 2008. Les études de conception détaillées de l’infrastructure seront réalisées par un concessionnaire à désigner ultérieurement. Autres opérations proches de la zone d’étude

. LeLe ContournementContournement OuestOuest Saint-EtienneSaint-Etienne (COSE)(COSE) . LeLe TronçonTronçon OOuestuest dudu PériphériquePériphérique ((TOP)TOP)

Au stade actuel des études, le tracé exact du Contournement Ouest de Saint-Etienne n’est pas encore arrêté. A La réalisation du Tronçon Ouest du Périphérique (TOP) est portée par la maîtrise d’ouvrage Grand Lyon. l’origine, le tracé du COSE comprend deux tronçons neufs et un tronçon central en aménagement sur place. Par délibération en date du 31 mai 2010, le Grand Lyon indique que le projet de Tronçon Ouest du Périphérique Le projet de contournement Ouest de Saint-Etienne a fait l’objet d’un bilan dans le cadre de l’élaboration du Schéma (TOP) a pour but de terminer le périphérique de Lyon en reliant l’échangeur de la porte du Valvert, sur l’A6 au Nord National des Infrastructures de Transport (SNIT), schéma rendu public depuis l’été 2010. A ce jour, le projet n’a pas de Lyon, et le boulevard Laurent Bonnevay, au Sud. été retenu dans ce document. Cette infrastructure permettra de renforcer l’intermodalité avec un système de déplacement performant, de valoriser les paysages et de requalifi er les centres villes, de relier plusieurs pôles scientifi ques et de favoriser l’émergence de . LesLes échangeurséchangeurs dd’extrémité’extrémité dede l’A450,l’A450, ddee ll’A7’A7 eett ddee llaa RRD383D383 ((boulevardboulevard ppériphériqueériphérique ddee LLyon)yon) grands projets dans l’Ouest et le Sud Ouest de l’agglomération lyonnaise. Les caractéristiques précises du tracé ne sont pas connues à ce jour mais la proximité de la zone géographique du Le réaménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450, de l’A7 et de la RD383 est l’objet du présent dossier TOP et du projet des aménagements des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 ont conduit à le prendre en soumis à enquête publique. compte pour les études de trafi c et d’environnement. Il comprend principalement l’amélioration du fonctionnement du nœud de Pierre-Bénite (échanges entre l’A450 et l’A7) et du nœud de Saint-Fons (échanges entre l’A7 et le boulevard périphérique). Ces aménagements ont pour objectifs principaux la diminution des congestions sur le réseau principal aux heures de . LeLe ContournementContournement OuestOuest dede LyonLyon (COL)(COL) pointe et, de manière générale, l’amélioration de la sécurité routière de la zone d’étude. Le projet a été présenté à la concertation publique au cours de l’été 2009 et la concertation avec les collectivités et Le Contournement Ouest de Lyon (COL) est un projet porté par l’Etat, qui permettra de relier l’A6 au Nord de Lyon les associations (principalement sur la thématique des modes doux) s’est poursuivie depuis. et l’A7 au Sud, pour soustraire le centre de Lyon du passage du trafi c de transit Nord Sud. L’avant projet de Schéma National des Infrastuctures de Transport (SNIT), en date de juillet 2010, prévoit une réalisation partielle du COL (25 km) à l’horizon 2030. Cependant, les caractéristiques exactes du tracé ne sont pas connues et l’horizon de réalisation complète de l’infrastructure, au delà de 2030, n’est pas défi ni. Le COL doit permettre de rétablir la fl uidité et la sécurité du trafi c de transit Nord-Sud au droit de Lyon, de contribuer à la mise en oeuvre des objectifs du Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération lyonnaise en écartant les trafi cs de transit de l’agglomération, et de favoriser le désenclavement de l’Ouest de la région Rhône-Alpes en développant l’accès à l’axe Rhône-Saône. Au niveau de la zone d’étude des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7, la réalisation du COL aura pour effet de diminuer légèrement les trafi cs, en évacuant une partie du trafi c de transit, provenant de l’A45. Cependant, compte tenu des incertitudes sur les modalités de réalisation du COL, le maître d’ouvrage a fait le choix d’étudier les aménagements des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 sans cette infrastructure.

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70 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Environnement naturel II. PPRÉCIATIONA DES IMPACTS DE L’ENSEMBLE DU PROGRAMME FONCTIONNEL Etat initial du territoire concerné par le programme Le secteur d’étude du COSE abrite une faune riche avec des habitats relativement diversifi és : cultures, prairies, bocages et boisements. Certaines éspèces d’oiseaux sont protégées, même si le secteur ne fait l’objet d’aucune protection réglementaire au titre du milieu naturel. Entre Saint Etienne et Lyon, plusieurs zones naturelles reconnues pour leur richesse écologique font l’objet d’inventaires Environnement physique (ZNIEFF), d’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, ou sont concernées par la politique départementale des espaces naturels sensibles. Relief On peut citer plus particulièrement la zone de protection forte au niveau des landes de Montagny, la présence de nombreuses espèces de faune et de fl ore protégées et une diversité d’écosystèmes reliés entre eux du fait de la Le relief de l’Ouest de l’agglomération stéphanoise est assez tourmenté, avec une succession de vallées et de plateaux. présence de nombreux corridors écologiques. Plus au Nord, entre le Nord de l’agglomération stéphanoise (La Fouillouse) et Brignais, le relief est caractérisé tout Au niveau de la section terminale de l’A450, l’enjeu le plus fort concerne la présence du castor, signalée à proximité d’abord par la vallée du Gier, encaissée et étroite, puis une zone de hauts plateaux légèrement inclinés, à occupation du Rhône et le long du ruisseau de la Mouche. Il est également souligné que le Rhône est connu pour être un axe de agricole, faisant la transition avec le massif montagneux. migration pour l’avifaune. Les enjeux sont également fl oristiques avec la présence de boisements relictuels liés aux L’A450 se situe sur le plateau lyonnais, formé par l’ensemble des plateaux et collines de Saint-Genis-Laval et d’Irigny. milieux humides.

Géologie L’environnement humain Habitat-Urbanisation Le contexte géologique de l’Ouest de l’agglomération stéphanoise correspond à un pli synclinal résultant du contrecoup de la tectonique alpine et formant le bassin minier stéphanois. Il est constitué d’assises schisto-gréseuses, Les principaux impacts des infrastructures du programme sont liés à la nécessité d’acquérir des zones d’urbanisation conglomérats et poudingues alternés de nombreuses veines de houille. Il est séparé du massif cristallin du Pilat par actuelle et future. un faisceau de failles. Pour réduire les impacts, le tracé sera adapté pour s’éloigner autant que possible des zones bâties, et les différentes Entre Lyon et Saint-Etienne, le fuseau d’étude de l’A45 traverse en grande partie des ensembles de roches communications seront rétablies. métamorphiques appartenant au « Complexe métamorphique du Lyonnais », ainsi que des formations d’âge Stéphanien D’un point de vue acoustique, des dégradations de l’ambiance sonore seront constatées au voisinage des nouvelles au Sud de Cellieu (plus particulièrement les brèches de la « Fouillouse » et séries de la « Talaudière »). infrastructures, en contrepartie d’améliorations au voisinage d’autres itinéraires (en particulier l’A47). Des mesures de réduction des impacts seront mises en œuvre afi n de réduire les niveaux sonores à la source (écrans, Eaux superfi cielles modelés paysagers, merlons..), accompagnées si besoin d’isolations de façade lorsque l’habitat est dispersé ou ne peut être totalement traité par des protections à la source. La qualité de l’eau des cours d’eau de la zone d’étude du COSE est médiocre. Concernant la qualité de l’air, les concentrations de polluants seront plutôt moins importantes avec la redistribution Sur les différents cours d’eau susceptibles d’être traversés par l’A45, la qualité des eaux est globalement bonne et des trafi cs sur les différents axes. plusieurs cours d’eau ont une qualité piscicole avérée. Dans la zone d’étude concernée par le projet des échangeurs A450-A7, des modifi cations sont attendues au niveau de la répartition des trafi cs, en fonction de la réalisation ou non de l’A45. Eaux souterraines La mise en service de l’A45 entraînera une modifi cation des itinéraires pour les trajets Lyon/Saint Etienne (une partie du fl ux empruntant aujourd’hui l’A47 et l’A7 sud se reportera sur l’A45 et l’A450). Pour les eaux souterraines, l’enjeu majeur du territoire concerné par le programme, est la vallée du Garon et ses L’augmentation des trafi cs journaliers envisagés sur l’A450 avec l’A45 est d’environ 20 000 véh./jour et corrélativement, captages utilisés pour alimenter en eau potable une population d’environ 100 000 habitants. une baisse d’environ 15 000 véh./jour est attendue sur l’A7. D’autres secteurs présentent une sensibilité plus ou moins marquée, en particulier le secteur des landes de Montagny Cette modifi cation de la répartition des fl ux augmentera légèrement les émissions de polluants sur la section terminale avec la nappe phréatique proche de la surface. de l’A450, mais sera bénéfi que pour la section d’A7 sud au droit de Saint Fons. Les conséquences de la réalisation du Contournement Ouest de St Etienne sur la répartition des fl ux à l’échelle de la zone d’étude du projet A450-A7 sont diffi ciles à apprécier à ce stade des études, aucun tracé défi nitif n’étant retenu. Compte tenu de l’éloignement géographique de cette infrastructure de la zone des échangeurs A450-A7, elles ne seront a priori pas signifi catives.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 71 Agriculture III.NALYSE A DES PRINCIPAUX IMPACTS DU PROGRAMME ET MESURES ASSOCIÉES L’agriculture, sur le territoire concerné par le programme, représente un mode essentiel d’utilisation et de gestion de l’espace. Dans un contexte où les espaces agricoles et urbanisés s’imbriquent, les exploitants tirent parti de débouchés Environnement physique intéressants en vente directe à une clientèle urbaine proche et nombreuse. Cependant, la pression foncière étant forte, les terres disponibles deviennent rares. Les exploitations se sont donc diversifi ées sur de petites surfaces. Relief et géologie Des aménagements particuliers ont été mis en place, comme le développement d’un réseau d’irrigation, de drainage et l’amélioration du parcellaire et des outils de production. Ses efforts se traduisent par un dynamisme et une vitalité Le relief de certaines zones traversées constitue une contrainte forte pour les projets constituant le programme. Des illustrée par la jeunesse des agriculteurs, la pérennité de leurs exploitations et par les investissements qu’ils engagent. ouvrages (viaducs, tunnels) seront réalisés pour s’adapter au mieux à la topographie rencontrée (pour la réalisation Les zones d’enjeux agricoles très forts, correspondent aux secteurs de vignes sur les hauteurs de Saint-Joseph, de l’A45). Pour le COL et le TOP, les effets ne sont pas appréciables mais les aménagements vont nécessiter quelque aux zones AOC-Coteaux du Lyonnais à Taluyers/Montagny, aux nombreux secteurs de vergers, de petits fruits aux soit le tracé des travaux de terrassements importants. retenues collinaires situées dans les Côteaux du Jarez, entre Cellieu et Saint-Martin-la-Plaine et aux bâtiments des sièges d’exploitations agricoles. Eaux superfi cielles et eaux souterraines

Patrimoine et paysage Les principaux impacts du programme sur les eaux superfi cielles et souterraines du territoire sont de deux ordres : . la pollution des milieux aquatiques liée à l’exploitation de la route (pollution chronique par hydrocarbures, pollution L’enjeu majeur du territoire en terme patrimonial est constitué par l’aqueduc du Gier. Cet aqueduc date du milieu du accidentelle par déversement de matières dangereuses, pollution liée à l’entretien de l’infrastructure par les produits Ier siècle de notre ère. Il compte, au long de ses 86 km, une cinquantaine de ponts, onze tunnels et surtout, cas unique, de déverglaçage et phytosanitaires), quatre conduites forcées – les siphons couvrent plus de cinq kilomètres, ce qui en fait, du point de vue technique, le . la modification du tracé et du régime de plusieurs cours d’eau en raison du passage des nouvelles infrastructures. plus parfait ouvrage hydraulique des Romains. Trois sites présentent plus particulièrement une sensibilité très forte, essentiellement liée à la présence de l’ouvrage : Pour la traversée de la nappe du Garon, un réseau étanche avec un bassin de rétention avec capacité de stockage et le site médiéval du bourg de Chagnon, le site paysager des Echèdes et le site du Bozançon. de traitement, et un dispositif de blocage du rejet en sortie en cas de pollution accidentelle seront mis en place. Ce dispositif sera complété par un dispositif de surveillance vidéo et la mise en place d’un Plan d’Intervention Spécifi que Les infrastructures vont nécessiter des travaux de remblais, l’aménagement de viaduc et de tunnel qui vont altérer les (PIS). perceptions sur le paysage. Par ailleurs, depuis, les monts du Lyonnais, des perceptions sur le Pilat sont visibles. Plusieurs mesures seront mises en œuvre pour éviter ou réduire ces impacts potentiels. Le tracé sera adapté pour préserver les lits mineurs, les berges et les zones humides associées. Risques technologiques Des bassins de collecte et de traitement des eaux de plateforme de chaussée seront construits, si nécessaire.

La section terminale de l’A450 se situe dans une zone à risques technologiques élevés, compte tenu de la présence de plusieurs industries classées SEVESO sur les communes de Pierre-Bénite et Saint-Fons. Les habitants de ces Environnement naturel communes ainsi que les usagers quotidiens des infrastructures de transport (en particulier l’A450, l’A7 et la RD383), sont soumis à des risques de surpression, d’intoxication et thermiques qui sont d’autant plus importants que l’on se Les Monts du Lyonnais sont des secteurs très riches du point de vue écologique. Les infrastructures vont constituer rapproche des industries. des barrières physiques aux déplacements et avoir des emprises sur des milieux intéressants (forêts…).

Les principaux impacts liés à la création de nouvelles infrastructures sont la consommation d’espaces naturels et les effets de coupure et de barrière, susceptibles de fragmenter des écosystèmes et ainsi de fragiliser la vie de certaines espèces.

Le milieu naturel le plus sensible susceptible d’être traversé se situe au niveau du plateau de Mornant, d’une richesse écologique avérée, avec la présence remarquée du busard cendré. Pour réduire les impacts, des ouvrages de rétablissement des déplacements de la grande faune, des ouvrages de rétablissement des déplacements de la petite et moyenne faune, avec une possibilité de passage en moyenne tous les 300 m et des ouvrages hydrauliques rétablissant les cours d’eau seront mis en place.

72 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Pour compenser les impacts négatifs des aménagements, plusieurs mesures compensatoires seront mises en œuvre, Agriculture relevant des thématiques suivantes : . maintien des enjeux écologiques du plateau Mornantais ; Les principaux impacts sur l’agriculture concernent le projet lié à A45, les autres n’étant pas situés dans des milieux . renforcement des corridors écologiques et suivi scientifi que des corridors aménagés ; agricoles. . actions plus localisées (sur la ZNIEFF des prairies de la soufrière, sur les vallons encaissés des coteaux du Jarez, Les principaux impacts sur l’agriculture sont la diminution des terres labourables et des prés permanents et la reconstitutions des mares) ; destructuration et l’allongement de parcours pour accéder aux terres cultivées. . mesures spécifi ques aux espèces protégées. Afi n de réduire ces impacts, des mesures de réduction des impacts classiques seront mises en œuvre (aménagement foncier, rétablissement de points d’eau, rétablissement des circulations agricoles) ainsi que des mesures compensatoires spécifi ques, liées à la valorisation de l’arboriculture des Côteaux du Jarez.

Environnement humain Patrimoine et paysage Habitat-Urbanisation Le principal impact du programme est le risque de destruction et d’atteinte des parties enterrées de l’aqueduc du Les principaux impacts des infrastructures du programme sont liés à la nécessité d’acquérir des zones d’urbanisation Gier. actuelle et future. Pour supprimer le risque d’atteinte, les reconnaissances préalables dans le cadre des obligations relatives à l’archéologie Pour réduire les impacts, le tracé sera adapté pour s’éloigner autant que possible des zones bâties, et les différentes préventive permettront de positionner plus précisément les parties enterrées de l’ouvrage, et d’orienter ainsi les communications seront rétablies. options du tracé. D’un point de vue acoustique, des dégradations de l’ambiance sonore seront constatées au voisinage des nouvelles infrastructures, en contrepartie d’améliorations au voisinage d’autres itinéraires (en particulier l’A47). Risques technologiques Des mesures de réduction des impacts seront mises en œuvre afi n de réduire les niveaux sonores à la source (écrans, modelés paysagers, merlons..), accompagnées si besoin d’isolations de façade lorsque l’habitat est dispersé ou ne peut Au niveau de la section terminale de l’A450, les précautions et contraintes pour les aménagements au sein des zones être totalement traité par des protections à la source. de danger seront mentionnées dans les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) de la vallée de la Concernant la qualité de l’air, les concentrations sont moins importantes avec la redistribution des trafi cs sur les chimie, en cours d’élaboration. différents axes. L’absence de dépassement des objectifs de qualité et le retour des concentrations de fond dans une Ceux-ci donneront un cadre aux possibilités d’aménagement au sein des zones. bande de largeur inférieure à 50 mètres à partir de l’axe des projets, n’entraînent pas la mise en œuvre de mesures Actuellement, les prescriptions relatives aux infrastructures dans les périmètres à risques, mentionnées dans les de protections particulières. documents d’urbanisme, restreignent fortement les possibilités de création de nouveaux axes routiers. Cependant, Les dépôts de métaux et d’hydrocarbures en bordure des infrastuctures sont faibles et retombent dans les emprises les principes et les objectifs portés par les aménagements sur l’A450, l’A7 et la RD383, sont compatibles avec ces du projet. Leur impact sur les cultures apparaît, au vu des résultats des modélisations, non signifi catif. prescriptions. En effet, un des objectifs du projet d’aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450, de l’A7 et de la RD383 est Les opérations faisant partie du programme fonctionnel de l’opération (A45, Contournement Ouest de St Etienne et de diminuer les congestions sur le réseau principal, que l’A45 se réalise ou non. réaménagement de l’A47) infl uent relativement peu sur les volumes de trafi c attendus dans la zone d’étude du projet, Les risques seront donc diminués sur l’ensemble du secteur des trois infrastructures A450, A7 et RD383. au niveau du noeud de Pierre Bénite. Cependant, la répartition géographique des fl ux varie suivant la réalisation ou non de l’A45. On estime à environ Impacts temporaires pendant la phase chantier 20 000 véhicules par jour la charge supplémentaire de trafi c sur l’A450 générée par la réalisation de l’A45. Cette charge supplémentaire de trafi c sur l’A450 est équivalente à la diminution de trafi c prévue sur l’A7 au niveau du noeud Les terrassements et les chantiers d’ouvrage d’art sont générateurs de pollutions et de nuisances pour le voisinage de St Fons. (bruit, émissions de poussières, déplacements d’engins…). Les impacts sur le fonctionnement global du noeud « A450-A7 » ne sont donc pas signifi catifs. Les installations de chantier constituent souvent des points sensibles sur le plan environnemental. En outre, la Concernant le Contournement Ouest de l’Agglomération Lyonnaise (COL), la réalisation de cette infrastructure nécessité de recourir à des matériaux d’apport pour les couches de la chaussée, de mettre en dépôt certains matériaux aurait pour effet de décharger la zone d’étude, en éloignant le trafi c de transit de l’agglomération impropres au compactage et d’emprunter des matériaux supplémentaires pour la réalisation des remblais, contribue à « exporter » les nuisances de chantier dans les carrières, fosses d’emprunt et sites de dépôt de matériaux. Cependant, toutes les précautions seront prises pour éviter le déversement de produits polluants sur le sol. Les installations de chantier, mais surtout celles relatives à l’entretien des engins et au stockage des produits toxiques, seront protégées contre tout risque d’infi ltration. Ces zones seront étanches, les produits usés seront récupérés à l’aide de fossés périphériques eux-mêmes étanches et évacués vers des établissements spécialisés.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 73 74 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 22.. NNALYSEAALY DDESE EL’ÉÉTATTA IINITIALTNITIAL

Présentation des différents périmètres d’étude Remarque : L’aire d’étude

correspond à l’ensemble

  de la zone cartographiée.

I. MILIEUX PHYSIQUES n

o

y

Lyon L Lyon La prise en compte effective des différentes contraintes au droit d’un secteur concerné par un projet d’aménagement nécessite Lyonème 7 d’identifi er et de délimiter une zone d’étude. La taille de cette zone doit être adaptée d’une part, au projet lui-même (emprise directe de ce dernier en zone d’infl uence), et d’autre part aux différents paramètres analysés (géologie, hydrologie, milieu Saint-Fons naturel, qualité de l’air…) qui requièrent des niveaux d’analyses spécifi ques. Ainsi, la taille de la zone d’étude varie selon le paramètre considéré et doit permettre une analyse pertinente des contraintes environnementales. A7A7 Diffuseur des Lônes Le site d’étude constitue, quant à lui, une aire d’analyse plus restreinte correspondant de manière plus précise au secteur RD383 d’infl uence directement concerné par le projet (zone d’emprise, zone soumise aux nuisances acoustiques…).

RRhône Les différents périmètres d’étude sont présentés sur la carte ci-contre. h SiteSite d'étuded'étude ô

n

e

 A.ONTEXTES C GÉOGRAPHIQUE,TOPOGRAPHIQUE ET CLIMATOLOGIQUE Pierre-Bénite Diffuseur d’Aulagne 1. Contexte géographique La zone d’étude se situe en région Rhône-Alpes, dans le département du Rhône, au Sud de l’agglomération RD315 Canal de dérivation lyonnaise. Elle s’inscrit dans la vallée du Rhône (à l’aval de la confl uence du Rhône et de la Saône) entre la plaine de Lyon à l’Est et le rebord oriental du plateau lyonnais. Elle s’inscrit dans un milieu péri-urbain fortement marqué par les activités humaines (zones industrielles, zones d’habitat,…) et structuré par de nombreuses grandes infrastructures : autoroutières (A450, A7), voies rapides St-Genis-Laval Zone d'étude (boulevard Laurent Bonnevay (RD383), boulevard urbain Sud (BUS - RD301)) et voies ferrées et du Rhône aménagé. Noeud de Pierre-Bénite Elle est centrée sur les autoroutes A450 et A7, qui constituent l’entrée principale dans l’agglomération lyonnaise depuis le Sud-Ouest et le Sud, et comprend également le carrefour de l’Europe, les échangeurs de Saint-Fons, de Noeud de Saint-Fons Pierre-Bénite, d’Aulagne et des Lônes. Diffuseur de l’Europe Le site d’étude se situe sur le territoire des communes de Pierre-Bénite, Saint-Fons et Irigny, l’ensemble de ces AA450450 RD312 communes appartient à la Communauté Urbaine du Grand Lyon. e nn tie -E nt ai Saint-EtienneS 2. Contexte topographique  Au droit de la zone d’étude, la vallée du Rhône présente une largeur d’environ 2 km, entre le rebord du plateau RRD315D315 lyonnais à l’Ouest et la plaine de Lyon à l’Est. Cette vallée se caractérise par un fond plat (altitude d’environ 160 m) et un encaissement de 80 m en contrebas des plateaux d’Irigny et de Saint-Genis-Laval qui culminent à 240 - 250 m. À l’Est, la vallée est ainsi limitée par le rebord du plateau de et de celui des Clochettes (commune de Saint Fons) situés respectivement à environ 1,5 km et 0,8 km du canal de dérivation du barrage de Pierre-Bénite sur le Rhône. Le site d’étude est découpé par le ruisseau de la Mouche, qui s’écoule dans un vallon orienté Ouest - Sud-Ouest / Est – Nord-Est qui entaille le plateau lyonnais et individualise les plateaux de Saint-Genis-Laval et d’Irigny. Ce vallon est encaissé d’une cinquantaine de mètres environ. La topographie du site d’étude se situe à une altitude moyenne de l’ordre de 170 m. Irigny AA77 Feyzin

Le principal enjeu pour les aménagements dans le site d’étude est de veiller à une bonne intégration e l l i 0 250m 500m e des aménagements en remblais ou en déblais. s r a

M Marseille

 D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3031OT

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 75 3. Contexte climatologique Moyenne des températures et des précipications annuelles de la station météorologique de Lyon- (source Météo - 1971 - 2000) Les données météorologiques les plus proches de la zone d’étude sont issues de la station météo de Lyon-Bron, dans le département du Rhône, à une vingtaine de kilomètres à l’Est.  Le climat de la zone d’étude est soumis à un régime climatique complexe qui mêle les infl uences continentales,  océaniques et méditerranéennes.  Le climat se compose de quatre saisons bien marquées avec :   . des hivers généralement partagés entre le régime océanique doux et pluvieux et le régime continental  accompagné d’un froid plus ou moins vif, de chutes de neige et de brouillards ;     . des printemps souvent précoces, tantôt tièdes et secs, tantôt froids et humides, avec des risques de gels tardifs ;     . des étés caractéristiques du régime méditerranéen, caractérisés par une alternance de fortes chaleurs      s’accompagnant de sécheresses et de précipitations (surtout sous forme d’averses orageuses de courte durée).    Le mois de juillet est ainsi marqué par un défi cit pluviométrique important propre au climat méditerranéen ;  4EMPÏRATURES # . des automnes marqués par des brouillards matinaux et un temps souvent ensoleillé l’après-midi0RÏCIPITATIONSMM en octobre.  Les brouillards sont plus persistants et alternent en général avec des pluies et de brèves périodes de froid en   novembre et décembre.   *ANV &EV -ARS !VR -AI *UIN *UIL !OßT 3EPT /CT .OV $EC 3.1. Précipitations  Selon les données météorologiques enregistrées à la station de Bron pour la période 1971-2000, la moyenne annuelle des précipitations est de 843,3 mm. Cette pluviométrie est inférieure à la pluviométrie moyenne observée en France (900 mm). La répartition des précipitations varie au cours de l’année entre 50,5 mm en février et 94,6 mm en octobre. Rose des vents de la station de Lyon - Bron La fréquence de ces pluies est importante puisque le nombre moyen annuel de jours avec des précipitations supérieures (source Météo France - 1989 - 2003) à 1 mm est de 107,4 jours. Les brouillards sont fréquents, surtout au mois de février et de novembre (14,5 jours en moyenne par an).  Des orages sont observés tout au long de l’année avec 28 jours en moyenne par an. Ces phénomènes sont plus  fréquents de mai à août. Les chutes de neige s’étendent du mois de novembre au mois de mars/avril et se produisent pendant plus de 10 jours  par mois durant la période hivernale.   3.2.Températures   La température moyenne annuelle est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique de l’ordre de 18,5°C.   Le mois le plus froid est janvier avec une température moyenne de 3,2 °C et le mois le plus chaud est juillet avec une température moyenne de 21,3 °C.   Les étés sont assez cléments avec 68 jours en moyenne où la température est supérieure à 25 °C. Les périodes de gel avec formation de verglas se situent surtout en hiver mais peuvent également concerner l’automne et le mois de mars (au lever du jour).

c) Vents  Les vents dominants sont caractérisés par leur orientation méridienne dans le sens des grandes lignes du relief : vent  du Nord froid et desséchant, et vent du Sud chaud et annonciateur de précipitations. Les vents de secteur Nord sont les plus fréquents et représentent près d’un tiers des directions constatées, contre  KMH environ un quart pour les vents de secteur Sud.  KMH    Les vents ont une vitesse moyenne de 11,16 km/h, avec des rafales allant jusqu’à 126 km/h. KMH  0ÏRIODE*ANVIERÌ$ÏCEMBRE Dans le dimensionnement et la conception des aménagements, les contraintes liées aux intempéries hivernales et aux événements pluvieux devront être pris en compte.

76 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) B. ONTEXTEC GÉOLOGIQUE Contexte géologique

1. Contexte général

La zone d’étude s’inscrit dans la région géologique de Givors. Au sein de cette région, se rencontrent deux grands domaines géologiques distincts : . à l’Ouest du Rhône, le Massif Central, avec des terrains cristallins, cristallophylliens et une partie du bassin Site d'étude houiller de Saint-Etienne. Cet ensemble ancien disparaît à l’Est du Rhône, sous les terrains récents, où il reparaît encore localement, dans le fond des vallées, . à l’Est du Rhône, se rencontre le fossé d’effondrement rhodanien rempli de terrains tertiaires (Miocène). Par-dessus ces deux ensembles, s’étalent d’importantes formations quaternaires, pour la plupart d’origine glaciaire, qui masquent une grande partie du substratum Zone d'étude

2. Contexte local

La grande majorité des terrains affl eurant au droit du projet sont les alluvions fl uviatiles modernes (Fz). Ils sont représentés par des alluvions modernes sablo-caillouteuses et polygéniques. Au niveau du Rhône, la surface est irrégulière et porte la trace des anciens bras du fl euve. Un limon de débordement argilo-sableux, plus ou moins micacé, forme une couverture superfi cielle discontinue. L’épaisseur des alluvions rhodanienne est de l’ordre de 21m à Saint-Fons. Une partie des alluvions, la plus profonde, peut correspondre à un matériel glaciaire remanié par les eaux courantes. La partie occidentale de la zone d’étude correspond au plateau lyonnais, qui, dans une aire plus large, est formé par l’ensemble de plateaux et collines de Saint-Genis-Laval et d’Irigny qui s’étendent de la vallée du Garon à l’Ouest à la vallée du Rhône à l’Est. La partie orientale de la zone d’étude est constituée par le fond de vallée du fl euve Rhône. Les différents horizons géologiques rencontrés sur la zone d’étude sont : D'après carte BRGM Givors au 1/50 000 . Alluvions fluviatiles modernes (Fz) à l’Est.

. Alluvions fluviatiles d’âge würmien à l’Ouest (Fy5). 0 500m 1000m . Nappe de raccordement fluvio-glaciaire au stade de Fourvière à l’Ouest (Ny2), qui comble la vallée du Garon. . Moraines indifférenciées, moraines de faciès argileux dominant (Gy2 et Gy3). . Loess et lehm (OEy). . 2 Helvétien-Tortonien (m ). Station de mesure de la qualité des eaux souterraines

Dans le cadre de différents aménagements, plusieurs sondages ont été réalisés, entre autres, pour les travaux de Zone de forage construction puis de suivi du barrage de Pierre-Bénite de la Compagnie Nationale du Rhône, et pour la construction de l’autoroute et des infrastructures associées. Selon ces sondages, les formations pouvant être rencontrées sont : . des remblais de 2m de profondeur en général et qui peuvent atteindre 6 à 8 m d’épaisseur ; . les formations alluviales du Rhône qui sont constituées principalement de sables, graviers et galets et présentent des horizons plus limoneux ou argileux ; ces formations peuvent atteindre 14 à 34 m de profondeur selon les secteurs, . les formations gréseuses molassiques du Miocène et plus localement un granit gris.

Les aménagements seront conçus de manière à prendre en compte les risques d’instabilités des formations géologiques.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 77

Sites industriels (anciens et en activité)

 

n

o

y

Lyon L Lyon Lyonème 7

Saint-Fons 3. Sites et sols pollués A7A7 Suite à la consultation de la base de données BASIAS (inventaire d’anciens sites industriels et activités en service du BRGM), 2 sites sont recensés dans le périmètre de la zone d’étude. Ils correspondent à un ancien atelier et à une RD383 ancienne société de pièces automobiles, sur la commune de Pierre-Bénite. Site d'étude Selon la base de données BASOL (base de données du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement) sur les sites et sols pollués et potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif, 7 sites sont localisés au sein de la zone d’étude : Pierre-Bénite . Celliose, activité de fabrication de peintures et vernis, cessée en 1991 (Pierre-Bénite) ;

. ARKEMA, activité chimique (Pierre-Bénite) ; RD15 . PCUK ZAC d’Yvours, friche industrielle occupée antérieurement en grande partie par une usine du groupe Produits Chimiques Ugine Kuhlmann (Pierre-Bénite) ; . UNIVAR, site de stockage et de distribution de produits chimiques (Pierre-Bénite). . ARKEMA, usine chimique (Saint-Fons) ; . Bluestar Silicones, anciennement Rhodia, fabriquant de produits en silicones (Saint-Fons) ; . Rhodia Belle Etoile SAS, fabrication de « sel Nylon » et de Nylon (Saint-Fons). Zone d'étude Un diagnostic de la qualité des sols a été réalisé en 2010. Cette étude, mandatée par la DREAL Rhône-Alpes, a été confi ée au bureau d’étude ICF Environnement. Ce diagnostic ne portait pas sur toute l’emprise du site d’étude mais a porté une attention sur 10 sites. (cf carte page 79 : Localisation des différents sites). Les sondages ont été réalisées les 20 et 21 octobre 2010 à l’aide d’une pelle mécanique. Les sols prélevés par ICF AA450450 Environnement ont été analysés et les résultats ont été comparés aux seuils d’acceptation en Installations de Stockage Saint-Etienne des Déchets Inertes (Arrêté du 28 octobre 2010 relatif aux installations de stockage de déchets inertes) :  Sur des matériaux bruts : . Composés organiques Volatils. RRD12D12 . Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. . PolyChloroBiphényles. RRD15D15 . Hydrocarbures totaux. . Carbone Organique Total. Sur les lixiviats après lixiviation de 24 h : . Arsenic, Baryum, Cadmium, Chrome, Cuivre, Mercure, Molybdène, Nickel, Plomb, Antimoine, Sélénium, Zinc. . Fluorures. . Indice phénol. . Carbone organique Total. AA77 . Résidu sec. Irigny . pH. Feyzin

e Sites BASOL l l i e s r a 0 250m 500m M Sites BASIAS Marseille  - Source Basias - Basol D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3031OT

78 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Les teneurs en métaux sur les matériaux bruts sont comparées aux données INRA issues du rapport « Bases de Par rapport à la pollution des sols, le principal enjeu se situe en rive gauche du canal de dérivation données relatives à la qualité des sols – Contenu et utilisation dans le cadre de la Gestion des sols pollués » - BRGM du Rhône. Une attention particulière devra être portée lors de la phase travaux dans ce secteur – Avril 2008. V.0.1. – Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. vis-à-vis de la sécurité sanitaire des ouvriers et des riverains et du devenir des matériaux de ce secteur. La présence de sols pollués ne constitue pas une contrainte majeure pour la conception Statistiques INRA (Bases de données relatives à la qualité des sols – Contenu d’aménagement. et utilisation dans le cadre de la gestion des sols pollués » - BRGM – Avril 2008. V.0.1. – Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable) Localisation des différents sites STATISTIQUES INRA G AMME DE VALEURS COURAMMENT GAMME DE VALEURS OBSERVÉES OBSERVÉES DANS LES SOLS GAMME DE VALEURS OBSERVÉES DANS LE CAS D’ANOMALIES ORDINAIRES DANS LE CAS DE FORTES ANOMALIES NATURELLES MODÉRÉES DE TOUTES GRANULOMÉTRIES Arsenic (As) 1.0 à 25.0 (mg/kg MS) 30 à 60 (mg/kg MS) 60 à 284 (mg/kg MS) 1 Cadmium (Cd) 0.05 à 0.45 (mg/kg MS) 0.7 à 2.0 (mg/kg MS) 2.0 à 46.3 (mg/kg MS) Chrome (Cr) 10 à 90 (mg/kg MS) 90 à 150 (mg/kg MS) 150 à 3180 (mg/kg MS) Cuivre (Cu) 2 à 20 (mg/kg MS) 20 à 62 (mg/kg MS) 65 à 160 (mg/kg MS) Mercure (Hg) 0.02 à 0.10 (mg/kg MS) 0.15 à 2.3(mg/kg MS) Nickel (Ni) 2 à 60 (mg/kg MS) 60 à 130 (mg/kg MS) 130 à 2076 (mg/kg MS) Plomb (Pb) 9 à 50 (mg/kg MS) 60 à 90 (mg/kg MS) 100 à 10180 (mg/kg MS) Zinc (Zn) 10 à 100 (mg/kg MS) 100 à 250 (mg/kg MS) 250 à 11426 (mg/kg MS)

10 Les teneurs en métaux sur les matériaux bruts se situent dans la gamme de valeurs couramment observées dans les sols ordinaires de toutes granulométries à l’exception de certains sites dont les sites 1,2, 6, 9 et 10. 7 Pour le site 1, les teneurs en cuivre, en mercure et en plomb sont respectivement de 32mg/kg MS, de 0,23mg/kg MS et de 75mg/kg MS. Pour le site 2, les teneurs en mercure et en cuivre sont respectivement de 0,11mg/kg MS et 58mg/kg MS. Pour le site 6, les teneurs en cadmium, en cuivre, en mercure et en zinc sont égales à 0,74 mg/kg MS, 27 mg/kg MS, 2 0,28 mg/kg MS et 180 mg/kg MS. Pour le site 9, les teneurs en cuivre et en mercure sont de 26 et 0,13 mg/kg MS. Pour le site 10, les concentrations en arsenic, en cuivre, en mercure et en plomb sont respectivement égales à 35 3 mg/kg MS, 45 mg/kg MS, 0,33 mg/kg MS et 68 mg/kg MS. 5 6 Par rapport aux seuils d’acceptation en Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI), l’ensemble des paramètres 9 recherchés pour les échantillons analysés présentent des teneurs compatibles avec les seuils d’acceptation pour les échantillons prélevés sur les sites 1, 2, 3, 4, 6 et 7. 8 Par rapport aux seuils d’acceptation en ISDI, pour les paramètres recherchés et pour les échantillons analysés, les 4 teneurs en hydrocarbures totaux et en arsenic sur éluat pour le site 9 et en antimoine pour le site 10 présentent des teneurs supérieures aux seuils d’acceptation. Les sols en rive droite du Rhône au niveau des communes de Pierre-Bénite et d’Irigny présentent des concentrations inférieurs aux seuils d’acceptation en Installation de Stockage de Déchets Inertes.

Les sols en rive gauche du canal de dérivation du Rhône présentent des taux supérieurs au seuil. Leur dépôt peut ICF Environnement Source : être fait dans certaines décharges ou un traitement devra être réalisé avant dépôt dans les Installations de Stockage de Déchets Inertes.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 79 C.ONTEXTE C HYDROGÉOLOGIQUE

1. Contexte général

Le milieu aquifère (formation géologique contenant de façon temporaire ou permanente de l’eau et constituée de roches perméables et capable de la restituer naturellement et/ou par exploitation) de la zone d’étude est constitué par les alluvions modernes du Rhône dont les éléments sablo-graveleux sont de granulométrie très variable. Au sein de la zone d’étude, cette nappe est constituée par : . les alluvions quaternaires en rive droite du Rhône au sud de Lyon entre la Mulatière et Irigny, . les alluvions quaternaires en rive gauche du Rhône entre la Confluence des canaux de Miribel- et .

Les alluvions quaternaires en rive droite du Rhône au sud de Lyon entre la Mulatière et Irigny. Ces alluvions se rencontrent au niveau de la rive droite du Rhône. Ces alluvions sablo-graveleuses reposent sur la molasse miocène ou sur le socle cristallin. Ils contiennent une nappe d’eau bicarbonatée calcique. Ces alluvions sont très vulnérables vis-à-vis de la pollution engendrée par l’activité industrielle située à proximité. Cette nappe est drainée par le Rhône.

Les alluvions quaternaires en rive gauche du Rhône entre la confluence des canaux de Miribel-Jonage et Solaize. Au sein de la zone d’étude, cette entité est observable au niveau de Saint-Fons. Dans ce secteur, les alluvions atteignent une épaisseur de 20 m. La profondeur de la nappe est voisine de 4,5 m. Elle est alimentée par les précipitations, le Rhône et les darses.

Au niveau de la zone d’étude se rencontre également la nappe d’accompagnement du ruisseau de la Mouche. Cette nappe est interconnectée à celle du Garon au niveau des Barolles.

2. Sensibilité et vulnérabilité

Au niveau de la zone d’étude, le limon de débordement argilo-sableux plus ou moins micacé, présent en surface, forme une couverture superfi cielle, discontinue, insuffi sante pour protéger la nappe alluviale.

La nappe alluviale du Rhône est très vulnérable aux pollutions directes ou induites par les cours d’eau, en raison de son alimentation par le fl euve.

De nombreux pompages directs se font au niveau de la nappe de la Mouche, entraînant une baisse du niveau. Les prélèvements et captages industriels sont les plus gros consommateurs, mais des prélèvements domestiques existent et leur multiplication peut avoir un impact sensible sur la nappe.

Le réseau d’assainissement a également un effet sur la nappe de la Mouche, soit de manière diffuse (fi ssures, mauvaise étanchéité), soit à cause de rejets ponctuels directement dans le cours d’eau. La nappe de la Mouche présente une grande sensibilité et vulnérabilité.

Le principal enjeu est lié à la présence à faible profondeur des nappes d’accompagnement du ruisseau de la Mouche et du Rhône. Une attention particulière devra être portée afi n d’éviter toutes pollutions des eaux de ces nappes et l’interruption des échanges entre ces deux nappes.

80 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 3. Ressource en eau Compte-tenu des bonnes perméabilités des formations aquifères de la Mouche et du Rhône, les possibilités d’exploitation de ces aquifères sont importantes et largement utilisées pour les usages industriels de ce secteur. D. EAU Aucune zone de captage pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP) n’est présente sur ou à proximité immédiate de la 1. Cadre réglementaire et administratif zone d’étude. Les communes de Pierre-Bénite, Irigny et Saint-Fons sont alimentées en eau potable à partir du champ captant de Crépieux-Charmy situé au Nord-Est de la zone d’étude en limite nord de (en dehors de la 1.1. Directive Cadre sur l’Eau cartographie). Des puits industriels situés en rive droite au niveau du noeud de Pierre Bénite sud qui prélèvent directement dans la La Directive Cadre européenne sur l’Eau (D.C.E.) adoptée le 23 octobre 2000, publiée au Journal Offi ciel des Communautés nappe ou le drain rive droite. Européennes du 22 décembre 2000, et transcrite en droit français par la loi du 21 avril 2004, a institué :

4. Qualité des eaux souterraines . une nouvelle ambition principalement fondée sur la reconquête de la qualité des eaux, avec un objectif de « bon état » en 2015, sauf si des raisons d’ordre technique ou économique justifient que cet objectif ne peut Selon les données du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Rhône-Méditerranée, la nappe alluviale être atteint, de la zone d’étude (masse d’eau « Alluvions du Rhône entre le confl uent de la Saône et de l’Isère et les alluvions du . une nouvelle échelle d’approche de la politique de l’eau : la zone d’étude s’inscrit dans le district « Rhône et Garon ») est altérée par les solvants chlorés, les hydrocarbures, les pollutions historiques d’origine industrielle et les côtiers méditerranéens », pollutions urbaines. Son objectif est le bon état quantitatif à l’échéance 2015 et le bon état chimique à l’horizon 2027. . des outils opérationnels à mettre en place : état des lieux pour la fin 2004, plan de gestion et programme de La qualité des eaux souterraines est résumée dans le tableau ci-dessous : mesures d’ici 2009.

NITRATES PESTICIDES SOLVANTS CHLORÉS AUTRES POLLUANTS S’agissant des objectifs de « bon état » des eaux douces de surface (notion récemment éclairée par la circulaire DCE Alluvions du Rhône entre le Pas de problèmes majeurs sur Présence de triazines avec très Présence de solvants chlorés au Présence de micropolluants confl uent de la Saône et de l’ensemble de la masse d’eau, localement des dépassements niveau des zones industrielles organiques2005/12 du 28/07/2005), ceux-ci peuvent se décliner de la façon suivante : l’Isère des teneurs supérieures ou de la norme de l’agglomération lyonnaise proches de 40 mg/l ont été Qualité moyenne Qualité moyenne mesurées très localement . atteindre le bon état écologique et chimique en 2015 et, pour les masses d’eau artificielles ou fortement modifiées, Bonne qualité le bon état chimique et le bon potentiel écologique, sous réserve des dérogations (report d’objectifs, objectifs moins stricts) autorisées par la DCE, à condition qu’elles soient dûment justifiées, . assurer la continuité écologique des cours d’eau, qui est en lien direct avec le bon état ou le bon potentiel Un point de suivi de la qualité des eaux souterraines de la nappe « Alluvions du Rhône » est présent sur la commune de écologique, Feyzin à proximité de la zone d’étude au niveau du « Puits Privé de Feyzin » (cf. carte contexte géologique page 77). . ne pas détériorer l’existant (non changement de classe d’état), De manière générale, la qualité physico-chimique des eaux de la nappe des alluvions du Rhône est bonne. De même, . supprimer les rejets de substances dangereuses prioritaires et réduire ceux des substances non prioritaires, la qualité des eaux mesurée pour l’usage d’eau potable est plutôt acceptable. . atteindre toutes les normes et objectifs en zones protégées au plus tard en 2015.

Qualité des eaux souterraines au « Puits Privé de Feyzin » en 2007 (source : AgenceS’agissant des de objectifs l’eau) de « bon état » des masses d’eau souterraine, ces derniers sont défi nis par la circulaire DCE ALTÉRATIONS QUALITÉ DE L’EAU 2006/18 du 21/12/2006 et se déclinent de la façon suivante : Matières organiques et oxydables . atteindre le bon état quantitatif et qualitatif des eaux souterraines à l’horizon 2015, Fer et manganèse . assurer un équilibre sur le long terme entre les volumes s’écoulant au profit des autres milieux ou d’autres Particules en suspension nappes, les volumes captés et la recharge de chaque nappe,

Minéralisation et salinité . préserver les usages, notamment l’alimentation en eau potable, Très bonne . ne pas empêcher d’atteindre les objectifs environnementaux pour les eaux de surface associées. Nitrates Bonne Matières azotées (hors nitrates) Moyenne Microorganismes Médiocre Micropolluants minéraux Très mauvaise

Pesticides

Micropolluants organiques

H.A.P.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 81 2. Contexte hydrologique

1.2. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2.1. Le réseau hydrographique

Le SDAGE a été arrêté par le préfet coordinateur de bassin le 20 novembre 2009, mettant en œuvre la Directive Cadre La zone d’étude s’inscrit dans le bassin versant du Rhône, en aval de la confl uence avec la Saône, au Sud du Port sur l’Eau (DCE) qui renforce les principes de gestion de l’eau en France et introduit trois innovations par rapport à Édouard Herriot. Le réseau hydrographique au sein de la zone d’étude est composé du fl euve Rhône et du ruisseau l’ancien SDAGE : de la Mouche. . la fixation d’objectifs de résultats environnementaux, . la prise en compte des considérations socio-économiques, a) Le Rhône . la participation du public. Le Rhône est un fl euve puissant et régulier qui prend sa source en Suisse. Il présente un débit moyen de 1 030 m³/s à Les 8 orientations du SDAGE sont les suivantes : Ternay à environ 4 km en aval de la zone d’étude. . privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité : il s’agit d’impliquer tous les acteurs concernés, de mieux anticiper, de rendre opérationnel les outils de la prévention, d’informer, de sensibiliser et En aval de Lyon, son régime hydrologique naturel est complexe car il résulte de plusieurs infl uences : d’éduquer, . glaciaire par la fonte estivale des glaciers des hautes vallées des Alpes (débits maxima en juin et juillet), . concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques, en renforçant la prise en . nivale par la fonte des neiges des massifs alpins et jurassiens (débits soutenus de mars à juin, maxima en mai), compte au niveau réglementaire, en orientant les politiques publiques et en encadrant les exceptions au principe . pluviale avec les pluies océaniques d’automne. de non dégradation, . intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux, Au sein de la zone d’étude, se situe le barrage de Pierre-Bénite (mis en service en 1966) appartenant à la Compagnie . organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement Nationale du Rhône (CNR), à l’endroit où le Rhône se divise en deux bras distincts : durable, . à l’Est, le canal de dérivation avec l’écluse pour la navigation commerciale et touristique, et l’usine hydroélectrique . lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé : pour la production d’électricité ; - en poursuivant les efforts de lutte contre la pollution d’origine domestique et industrielle, . à l’Ouest, l’ancien court naturel sur lequel est implanté le barrage de retenue, organe de sécurité de l’aménagement - en luttant contre l’eutrophisation des milieux aquatiques, les pollutions toxiques, persistantes et hydroélectrique de Pierre Bénite ; bioaccumulables, et contre la pollution par les pesticides, . à l’aval du barrage, se situe le Vieux Rhône de Pierre Bénite conservant les caractéristiques du lit naturel. - en évaluant, prévenant et maîtrisant les risques pour la santé humaine. . préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques : Ces deux bras sont séparés par une longue île qui s’étend sur environ 10 km entre, au Nord, l’usine hydro-électrique - en agissant sur les morphologies et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques, de Pierre-Bénite, et au Sud, la pointe de l’île située au droit des bourgs de Grigny et de Ternay. - en préservant et restaurant les zones humides, en intégrant la gestion des espèces faunistiques et floristiques, b) Le ruisseau de la Mouche . atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir, . gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau. Le ruisseau de la Mouche est un petit affl uent en rive droite du Rhône. Au niveau de la zone d’étude, les objectifs proposés pour les masses d’eaux superfi cielles et souterraines sont les Il prend sa source sur le territoire de la commune de Saint-Genis-Laval et se jette dans le Rhône au niveau du vieux suivants : port à Irigny, après avoir traversé la commune de Pierre-Bénite. Son bassin versant total représente 263 ha. . atteinte d’un bon état chimique et biologique de la masse d’eau superficielle intitulée « Rhône de la confluence Le ruisseau est principalement alimenté par les résurgences de la nappe d’accompagnement du ruisseau de la Saône à la confluence Isère » (Code FR-DR-2006) en 2021, au lieu de 2015, les paramètres critiques voir déclassants Mouche. étant notamment les métaux, les pesticides et les micro-polluants organiques, . atteinte d’un bon état quantitatif et chimique de la masse d’eau souterraine intitulée « Alluvions du Rhône entre le confluent de la Saône et de l’Isère + Alluvions du Garon » (Code FR – D0 - 325) à l’échéance 2027, compte tenu des teneurs importantes en solvants chlorés, hydrocarbures liées à des pollutions historiques d’origine industrielle et des pollutions d’origine urbaine. La zone d’étude ne fait l’objet d’aucun contrat de rivière ni d’aucun SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

Les différents objectifs et orientations du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée devront être pris en compte dans la conception des différents aménagements.

82 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J)

Contexte hydrographique

 

n

o

y

Lyon Lyon Trois grands secteurs se distinguent (cf. carte ci-contre) : L . de la source à la première canalisation du cours d’eau la nappe alimente la rivière ; Lyonème 7 . de la canalisation à la zone d’Yvours : la rivière (canalisée) est déconnectée de la nappe, il y a peu d’échanges ; . de la zone d’Yvours à l’embouchure : au départ, le ruisseau recharge la nappe puis la tendance s’inverse. Saint-Fons

Une étude de ruissellement dans l’état d’urbanisation actuel (Geo+, 2000), montre que le ruisseau de la Mouche est AA77 déconnecté d’une grande partie de son bassin versant naturel : . le ruissellement provenant de Saint-Genis-Laval et de l’hôpital se dirige vers le Nord de la zone industrielle, et RD383 vers le chemin de la Mouche, . le chemin de la Mouche est plus bas que les berges du ruisseau, et se transforme lors des pluies en ruisseau parallèle, SiteSited 'éd'étudetude . les terrains au Sud du ruisseau sont orientés vers l’autoroute. Pierre-Bénite Ainsi le bassin versant du ruisseau de la Mouche se réduit à 12,1 ha.

RD15 Au niveau de la zone d’étude, sur le secteur amont, le ruisseau de la Mouche a été fortement remanié lors de la réalisation de l’A450 (déplacement du lit originel qui servait de limite communale entre Pierre-Bénite et Irigny) et de l’aménagement de la zone d’activités commerciales (ZAC d’Yvours). Il alterne entre portions à ciel ouvert et portions busées. Zone d'étude Laa MMoucheouch Le secteur aval de l’A450 est très différent du secteur amont, avec le ruisseau de la Mouche qui s’écoule parallèlement St-Genis-Laval e  au Rhône en s’en rapprochant peu à peu. Il se caractérise notamment par la traversée du quartier d’Yvours, qui est l’un des secteurs naturels les plus riches à l’échelle du Vieux Rhône, avant d’atteindre le secteur de « Broteau ». Ces deux secteurs, délimités au Nord par l’A450, à l’Ouest par la RD15, à l’Est par la voie ferrée et au Sud par la jonction RD15 - voie ferrée, représentent une zone industrielle des plus attrayantes au sein du Grand Lyon. AA450450

RHÔNERHÔN

Saint-Etienne  Au niveau du site d’étude, en amont de l’A450, le ruisseau de la Mouche est à ciel ouvert sur environ 160 m. Il passe  sous cette infrastructure en empruntant une canalisation d’environ 80 m, puis ressort sur environ 80 m, à ciel ouvert, en longeant en rive gauche l’A450 et en rive droite, la ZAC d’Yvours. Il passe ensuite sous la RD15 (rue d’Yvours) et RD12 l’ancienne boyauderie, soit sur plus d’une centaine de mètres, avant de se retrouver à nouveau à l’air libre, au Sud du carrefour de l’Europe, au niveau du marais d’Yvours. RD15

AA77 Irigny

Feyzin

e l l i e s r a 0 250m 500m M Marseille

Partie à ciel ouvert du ruisseau de la Mouche  D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3031OT Partie canalisée du ruisseau de la Mouche

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 83 En 2005, l’analyse fortuite de deux brèmes capturées dans la banlieue de Lyon a révélé des quantités de PCB 2.2. Aspect qualitatif (Polychlorobiphényles) dans les sédiments, nettement supérieures aux normes européennes. Les PCB, utilisés notamment comme isolant électrique et thermique des transformateurs, plus connu sous le nom commercial de pyralène, appartiennent à une catégorie de polluants particulièrement dangereux. a) Le Rhône Outre leur toxicité et leur bioaccumulation dans les tissus vivants, ces molécules persistent longtemps dans l’environnement et sont véhiculées sur de longues distances. Ainsi, une pollution localisée aux PCB aurait des effets Les données de qualité du Rhône sont issues de la station de mesure de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et en aval via le transport des sédiments. De plus, toute perturbation affectant le régime hydraulique d’un cours d’eau Corse, située à en aval de Lyon (à environ 5 km en aval de la zone d’étude). (crue, canicule, vidange de barrages etc.) pourrait accélérer le processus de contamination. Les données qualitatives de 2007 sont reportées dans le tableau ci-dessus. A la demande de la préfecture, le Cemagref a participé à une série de campagnes de prélèvement et d’analyse sur plusieurs espèces de poissons d’une part et sur des sédiments superfi ciels et profonds d’autre part. Le rapport, publié Le Rhône à Vernaison (source Agence de l’Eau RM et C, données en2007) juin 2007, a révélé une contamination diffuse des poissons trouvant son origine dans les sédiments stockés dans le fl euve. ALTÉRATIONS QUALITÉ DE L’EAU

Matières organiques et oxydables Cette pollution du Rhône aux PCB n’est pas nouvelle : des analyses de carottes de sédiments mettent en évidence un pic de pollution dans les années 80. Ainsi, les sédiments superfi ciels témoignent d’une contamination étendue, Matières azotées mais malgré tout en nette diminution par comparaison avec les couches plus profondes et plus anciennes. Nitrates Au niveau de l’implantation des piles et des culées de passerelle, des analyses seront effectuées ultérieurement sur Matières phosphorées les sédiments qui seront extraits du Rhône. Ces sédiments en fonction des résultats des analyses, seront évacués en Particules en suspension décharge agréée. Température b) Le ruisseau de la Mouche Minéralisation

Acidifi cation Très bonne Le ruisseau la Mouche est absent de la base de données issue du réseau de contrôle et de surveillance de l’Agence de

Effet des proliférations végétales Bonne l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse. Cependant les recherches bibliographiques et les contacts établis montrent que les eaux du ruisseau de la Mouche sont de bonne qualité en amont, mais se détériorent rapidement dans la traversée Moyenne Micropolluants minéraux sur bryophytes de plusieurs zones industrielles situées sur les communes de Saint-Genis-Laval, Pierre-Bénite et Irigny. Le ruisseau Médiocre Micropolluants minéraux sur sédiments présente donc un mauvais état écologique et est d’autant plus vulnérable du fait de la faiblesse de son débit. Très mauvaise Pesticides sur sédiments Par ailleurs, depuis le début de l’année 2008, le Grand Lyon pilote la réhabilitation écologique du cours d’eau, en H.A.P. sur sédiments partenariat avec les communes d’Irigny, Pierre-Bénite et Saint-Genis-Laval. Un plan d’action pluriannuel a été mis au P.C.B. sur sédiments point pour mener à bien cette opération, selon un calendrier sur 6 ans (fi n en 2014). Les différents enjeux sont : . gestions quantitative et qualitative de la ressource en eau, Micropolluants organiques sur sédiments . limitation des impacts des activités humaines sur le ruisseau et ses abords, . conservation et mise en valeur du patrimoine historique, En 2007, le Rhône à Vernaison était de qualité mauvaise, avec pour paramètre déclassant les Particules en Suspension . réhabilitation écologique et paysagère de la Mouche, (PES). Les aptitudes à la biologie et à l’alimentation en eau potable (AEP) étaient de qualité moyenne, avec pour . communication autour de la préservation du ruisseau, . paramètres déclassant les PES pour les deux, ainsi que les Matières Organiques Oxydables (MOOX) pour l’usage AEP. pilotage et coordination des actions.

L’objectif de qualité des eaux du Rhône au droit de la zone d’étude, fi xé par le SDAGE Rhône-Méditerranée de 2009 Une étude hydrogéologique (Geo +, 2000) a montré que du fait de l’alimentation du ruisseau de la Mouche par sa est l’atteinte d’un bon état chimique et biologique en 2021, au lieu de 2015. nappe, le réseau d’assainissement à proximité impacte la nappe de la Mouche, soit de manière diffuse à cause de sa vétusté, soit à cause des captages ponctuels de sources rejetées directement dans le réseau.

Des analyses d’eau du réseau ont montré une importante pollution au tétrachloroéthylène (4 fois la norme AEP) au niveau de la source principale. L’origine de cette pollution n’est pas connue.

84 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 2.3. Aspect quantitatif Une étude des zones inondables du ruisseau de la Mouche (Geo+, janvier 2000) a évalué les différents débits de crues transitant dans le ruisseau de la Mouche : . Q (Débit de crue pour une période de retour de 2 ans) : 0,5 m³/s a) Le Rhône 2 . Q10 (Débit de crue pour une période de retour de 10 ans) : 0,9 m³/s . Q (Débit de crue pour une période de retour de 50 ans): 1,5 m³/s Les débits mensuels du Rhône varient d’environ 630 m³/s d’août à octobre jusqu’à 1 500 m³/s environ en février (le 50 . Q1 (Débit de crue pour une période de retour de 100 ans): 1,7 m³/s Rhône à Ternay).Toutefois, il convient de souligner que les aménagements hydro-électriques réalisés le long du fl euve 00 depuis une cinquantaine d’années ont profondément modifi é ces caractéristiques hydrologiques en créant des milieux nouveaux cloisonnés et en transformant l’ancien lit par réduction des débits et de l’espace fl uvial. 2.4. Les zones inondables Dans le cadre du suivi régulier de l’hydrologie des eaux de surface, différentes stations hydrométriques gérées par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Rhône-Alpes sont disposées a) Le Rhône le long du Rhône. La zone d’étude est concernée par le Plan de Prévention des Risques Naturels d’inondation (PPRNi) sur le territoire La station de mesure la plus proche de la zone d’étude est la station de Ternay (à une quinzaine de kilomètres au sud des communes du Grand Lyon exposées aux débordements directs et indirects du Rhône et de la Saône sur le du site d’étude). A ce niveau, le bassin versant du Rhône est supérieur à 50 000 km². secteur Rhône-Aval, approuvé le 5 juin 2008 par l’arrêté préfectoral n°2008-2980.

Les débits moyens (volume d’eau qui traverse une section transversale d’un cours d’eau par unité de temps) calculés Pour le Rhône, les deux évènements auxquels il est fait référence dans le cadre du règlement du Plan de Prévention sont : des Risques Naturels d’inondation (PPRNi) sont : la crue exceptionnelle (crue calculée) et la crue centennale (débit voisin du débit des crues de 1856 et 1928). Le Plan de Prévention des Risques Naturels défi nit trois types de zones JANV.FÉV.MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOÛT SEPT.OCT.NOV.DÉC. réglementaires reportées sur la cartographie réglementaire qui vaut servitude d’utilité publique reprise dans les Le Rhône 1370 1470 1290 1200 1080 934 792 633 655 831 1040documents 1250d’urbanisme. Au sein de ces zones, le Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondation (PPRNi) (m³/s) défi nit des interdictions, des prescriptions réglementaires et/ou des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde. Les règles pour les différents types de zones sont détaillées dans la partie «Risques Naturels » de ce Les débits de crue sont les suivants : dossier. Q Q Q Q Q 2 5 10 20 50 Le Rhône (m³/s) 3 300 3 900 4 400 4 800Lors 5 300 de l’élaboration du PPRNi, la cartographie des aléas a été réalisée. Cette cartographie affi che l’emprise du champ d’inondation pour des crues d’occurrences différentes.

Q2 : débit de crue pour une période de retour de 2 ans ;

Q5 : débit de crue pour une période de retour de 5 ans ; Selon cette cartographie, l’ensemble de la zone d’étude a été inondée lors de la crue de 1856. Une grande partie de

Q10 : débit de crue pour une période de retour de 10 ans ; la zone d’étude est inondée par des remontées de nappe. Toutefois, les secteurs du diffuseur des Lônes et les berges

Q20 : débit de crue pour une période de retour de 20 ans ; du Rhône sont inondables pour des crues d’occurrence 50, 100 et 200 ans.

Q50 : débit de crue pour une période de retour de 50 ans. Au niveau du diffuseur des Lônes, en rive gauche du Rhône, la côte de crue historique est comprise entre 163,7 et Les débits d’étiage sont les suivants : 163,8 m NGF (Nivellement Général de la France) et en rive droite entre 164,54 et 164,87 m NGF. QMNA QMNA Au niveau du nœud de Pierre-Bénite, en rive gauche, la côte de crue est comprise entre 163,2 et 163,6 m NGF et en 2 5 Le Rhône (m/s) 470 370 rive droite, entre 163,86 et 164,29 m NGF. Au niveau du canal de dérivation du Rhône, la cote de crue est en rive gauche 157,9 m et en rive droite 158,95.

Le QMNA2 et le QMNA5 représentent le débit moyen mensuel sec de récurrence biennale et quinquennale.

b) Le ruisseau de la Mouche b) Le ruisseau de la Mouche

D’une longueur inférieure à 5 km, ce cours d’eau présente un faible débit. Celui-ci est toutefois très constant au cours Une étude des zones inondables du ruisseau de la Mouche (Geo+, janvier 2000), en aval de l’A450 a montré que : de l’année en raison de l’alimentation du ruisseau qui est principalement d’origine souterraine, sa source constituant une résurgence directe de la nappe phréatique. . le ruisseau de la Mouche ne déborde pas pour les crues biennale et décennale, les différents ouvrages ne sont pas limitant ; . pour la crue cinquantennale, certaines zones se mettent en charge, entraînant des débordements en amont ; . de même, la crue centennale entraîne des mises en charge et des débordements.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 85 Extrait du plan de prévention des risques naturels pour les inondations du Rhône et de la SaôneZone inondable du ruisseau de la Mouche

Giratoire diffuseur de l’Europe Source : Carte des aléas, PPRN Grand Lyon PPRN Grand Carte des aléas, Source :

86 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 2.5 Usages de l’eau et aspects piscicoles

a) Usages de l’eau A7 - Viaduc sur le Rhône . LeLe RhôneRhône Le Rhône est concerné par les activités de loisirs (remontée de péniche) et la navigation fl uviale. La pêche, sur ce Cet ouvrage n’est pas équipé de réseau de collecte (corniche caniveau), les eaux sont évacuées directement dans le fl euve, est actuellement interdite. Rhône. . LeLe ruisseauruisseau ddee llaa MMoucheouche Échangeur A7 - A450 Le ruisseau de la Mouche n’est concerné par aucun usage de l’eau. La collecte des eaux routières se fait à l’aide de caniveaux en béton sur la section courante (A7) et par des fossés b) Aspects piscicoles trapézoïdaux en pied de talus de remblai sur les bretelles. Un réseau enterré constitué de regards et de canalisations . LeLe RhôneRhône (diamètre 300 mm à 500 mm) assure le transit des eaux vers le bassin situé dans la boucle Est de l’échangeur (bretelle Le Rhône est un cours d’eau de seconde catégorie piscicole (arrêté préfectoral n°2010-6134 du 28 décembre 2010). A7- A450). Le peuplement piscicole du Rhône est constitué d’espèces de carnassiers ou de cyprinidés (données issues de pêches électriques réalisées par l’ONEMA). A7 Nord - Section courante . LeLe ruisseauruisseau ddee llaa MMoucheouche Une étude écologique a été réalisée par Asconit en 2009. Cette étude comportait une étude du peuplement piscicole. La collecte est assurée par des caniveaux en béton et transite par des regards et des canalisations (diamètre 300 mm Le peuplement piscicole est constitué de Brême badelière, Brochet Carassin, Gardon, Perche commune, Perche soleil, à 500 mm). Rotengle, Sandre et Tanche.

3.2. Rejets et traitement des eaux Les différents aménagements ne devront pas altérer la qualité des eaux du ruisseau de la Mouche et du Rhône et ne devront pas induire une augmentation du risque d’inondation. Les principaux enjeux La collecte des eaux en provenance de la plate-forme routière se fait par des réseaux constitués d’ouvrages classiques concernent la pollution en PCB des sédiments du Rhône et les zones inondables du Rhône et du Les rejets se font, soit dans des réseaux existants, urbains ou privés, soit directement dans le Rhône. Dans la zone ruisseau de la Mouche. Tout remblai en zone inondable devra être compensé. d’étude, 5 systèmes de traitement sont recensés :

3. Assainissement SECTIONS TRAITEMENT POINT DE REJET A7 Sud – section courante Non Rhône – Réseau urbain (Grand collecteur) 3.1. Collecte des eaux de plateforme Echangeur A7 – RD 383 (BD Périphérique) Non Rhône RD 383 (Boulevard périphérique) Non Rhône ou réseaux urbains La collecte des eaux en provenance de la plate-forme routière se fait par des réseaux constitués d’ouvrages classiques A7 – viaduc sur le Rhône Non Rhône à l’air libre ou enterrés. Echangeur A7 – A450 Bassin (69_A7_6+350) implanté dans la boucle Drain CNR qui longe le Rhône en rive droite de la bretelle A7 Marseille – A450 Brignais. Son Certains ouvrages de collecte montrent un manque d’entretien : encombrement de déchets (bouteilles plastique, volume utile est de 1 500 m³ pour Q10 et papiers, cartons ou pièces automobiles…) ou de végétation pour les ouvrages engazonnés. Le site d’étude a été 4 000 m³ pour Q100. divisée en plusieurs sections : A7 Nord – section courante Non Réseaux urbains A450 – section courante entre l’échangeur A7- Bassin en béton, enterré (69_A450_0+350), Collecteur Grand Lyon puis STEP A450 et le carrefour de l’Europe implanté au nord d’A450, au droit du centre de Pierre-Bénite. A7 Sud - Section courante d’entretien. Son volume utile est d’environ 500 m³. Le réseau est essentiellement constitué de caniveaux en béton, pour la collecte de surface, et de canalisations (diamètre Carrefour de l’Europe Débourbeur-séparateur d’hydrocarbures enterré Collecteur Grand Lyon (69_A450_0+550). compris entre 300 mm et 500 mm) qui assurent le transit des eaux vers l’exutoire après vidange du réseau de surface A450 – section courante entre le carrefour de Bassin à l’air libre (69_A450_0+650) en terre et Collecteur Grand Lyon par l’intermédiaire de regards. l’Europe et la rue de la Mouche argile. Son volume est de 4 500 m³.

 Échangeur A7 - RD 383 Le réseau est constitué des mêmes ouvrages que la section A7 Sud (mêmes diamètres de canalisations).

RD 383 (boulevard périphérique) Le principal enjeu est d’améliorer le réseau d’assainissement actuel. Aucun document concernant le réseau d’assainissement n’a été retrouvé. On peut supposer que les eaux sont collectées en surface (caniveaux, bord de GBA) avant d’être évacuées ponctuellement vers le Rhône qui longe cette infrastructure.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 87 Plan de situation des rejets à l’état actuel

Source : CETE - Etudes préalables à la déclaration d’utilité publique, documents technique, Février 2011

88 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Tous ces ouvrages sont gérés par la DIR Centre Est qui a confi é une mission au CETE de Lyon (Laboratoire de Lyon Milieux alluviaux et aquatiques du fleuve Rhône, de Jons à Anthon et DIT/GEA) afi n de réaliser un diagnostic d’état et de fonctionnement. Le fonctionnement global de ces ouvrages est satisfaisant en temps normal bien que certains problèmes de Situé à 26 km à l’est de la zone d’étude, ce site a intégré le réseau Natura 2000 en mars 1999 au titre de la Directive débordements ont pu être constatés en cas de forte pluie. Habitat. Les résultats de ce diagnostic sont récapitulés dans le tableau suivant : Les espèces animales et végétales communautaires ayant permis cette intégration sont : . Amphibiens : - Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) et Triton crêté (Triturus cristatus), NOM DE L’OUVRAGE EXUTOIRE VOLUME FONCTION BY-PASS / SURVERSE. Insectes : - Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), Régulation/Décantation/ . Mammifères : 69_A7_6+350 (Bassin) Drain CNR 1 500 à 4 000 m³ Piégeage de la pollution Non accidentelle - Castor d’Europe (Castor fi ber) et Loutre (Lutra lutra), . Poissons : Régulation/Décantation/ - Apron (Zingel asper) et Loche d’étang (Misgurnus fossilis). 69_A450_0+350 (Bassin) T180 Grand Lyon 500 m³ Piégeage de la pollution Surverse accidentelle

Déshuileur/Piégeage de la L’Isle Crémieux 69_A450_0+550 (Bassin) T180 Grand Lyon Non connu Surverse pollution accidentelle Ce site grand de 5908 ha se situe à 24 km au Nord-est de la zone d’étude. Il a intégré le réseau Natura 2000 en mai Régulation/Décantation/ 2001 au titre de la directive habitat. 69_A450_0+650 (Bassin) T180 Grand Lyon 4 600 m³ Piégeage de la pollution Surverse Les espèces animales communautaires ayant participé à cette intégration sont : accidentelle . Amphibiens-Reptiles - Cistude d’Europe (Emys orbicularis), - Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), - Triton crêté (Triturus cristatus), . Insectes - Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), - Azuré de la Sanguisorbe (Maculinea teleius), II. MILIEUX NATURELS - Azuré des paludes (Maculinea nausithous), - Cuivré des marais (Lycaena dispar), A. ESPACES REGLEMENTAIRES DE LA ZONE D’ETUDE- Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), - Grand capricorne (Cerambyx cerdo), Aucun site Natura 2000, Arrêté de Protection de Biotope, réserve naturelle, espace naturel sensible - Laineuse du prunellier (Eriogaster catax), n’est identifi é au sein de la zone d’étude. - Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis), - Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), Toutefois, dans un rayon de 25 km autour de la zone d’étude, 3 sites Natura 2000 sont recensés : - Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctaria) (espèce prioritaire) . « Pelouses, milieux alluviaux et aquatiques de l’île de Miribel-Jonage » ; . Crustacés . « Milieux alluviaux et aquatiques du fl euve Rhône, de Jons à Anthon » ; - Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), . « L’Isle Crémieux ». . Mollusques - Vertigo angustior (Vertigo angustior), Pelouses, milieux alluviaux et aquatiques de l’île de Miribel-Jonage- Vertigo moulinsiana (Vertigo moulinsiana), Ce site de 2854 ha se situe à environ 10 km au Nord-Est du site d’étude. Il a intégré le réseau Natura 2000 en juillet . Mammifères 2003 au titre de la Directive Habitat. - Barbastelle (Barbastella barbastellus), Les espèces animales ayant permis cette l’intégration au réseau écologique sont : - Castor d’Europe (Castor fi ber), . Insectes : - Grand Murin (Myotis myotis), - l’agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) et le lucane cerf-volant (Lucanus cervus), - Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), . Mammifères : - Loutre (Lutra lutra), - le castor d’europe (Castor fi ber), - Lynx boréal (Lynx lynx), . Poissons : - Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), - l’apron (Zingel asper), - Petit Murin (Myotis blythii), - le blageon (Leuciscus souffi a), - Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), - la bouvière (Rhodeus sericeus amarus), - Rhinolophe Euryale (Rhinolophus euryale), - le chabot (Cottus gobio), - Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), - la loche d’étang (Misgurnus fossilis), - Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteinii), - le toxostome (Chondrostoma toxostoma).

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 89 . Poissons L’éventuelle présence de ces espèces au sein de la zone d’étude résulterait de l’expansion des populations de ces - Blageon (Leuciscus souffi a), espèces présentes au sud de la zone d’étude, notamment pour les insectes. - Chabot (Cottus gobio), Concernant les chauves-souris, les populations pouvant être recensées au sein de la zone d’étude peuvent résulter de - Lamproie de Planer (Lampetra planeri), l’expansion des populations présentes au sein des différents sites Natura 2000. Toutefois, compte tenu de l’urbanisation - Loche d’étang (Misgurnus fossilis). présente le long du Rhône, qui constitue l’axe de déplacement principal, il est peu probable que les individus de ces espèces soient issus des populations des sites Natura 2000. - Blageon (Leuciscus souffi a), - Chabot (Cottus gobio), Concernant les sites Natura 2000 localisés au sud de la zone, le projet de par l’amélioration de l’assainissement - Lamproie de Planer (Lampetra planeri), existant améliora la qualité des eaux rejetées au Rhône, il n’aura donc pas d’impact sur les zones Natura 2000 situées - Loche d’étang (Misgurnus fossilis). à l’aval.

En aval hydraulique du Rhône, on trouve également une zone Natura 2000 le long du Rhône à environ 35 km au sud Au vu de ces informations, tout aménagement au sein de la zone d’étude ne devrait pas avoir de l’agglomération lyonnaise : « Affl uents rive droite du Rhône » et « Milieux alluviaux et aquatiques de l’Ile de la d’incidences sur les espèces et les habitats de ces sites. Platière »

Affluents rive droite du Rhône La plupart des vallons encaissés sont restés en partie vierges d’activité humaine, surtout les fl ancs de vallons. Les quelques secteurs de pente, autrefois mis en valeur par l’homme, ont été abandonnés et sont recolonisés par les landes et les pelouses. Les vallons sont essentiellement forestiers avec chênaie verte, chênaie verte et blanche, et chênaie-charmaie riches en espèces méditerranéenne. De nombreuses espèces de reptiles et de rapaces affectionnent ces vallons. Pelouses, milieux alluviaux et aquatiques de Miribel Jonage

Milieux alluviaux et aquatiques de l’Ile de la Platière Depuis un siècle, la domestication du fl euve par la C.N.R. a perturbé la dynamique fl uviale. Néanmoins, le site qui Milieux alluviaux et aquatiques correspond globalement au casier d’inondation conserve un bon niveau de fonctionnalité (inondations régulières), du fleuve Rhône de Jons à Anthon présente une mosaïque de formations végétales alluviales remarquables (le plus important massif de forêt alluviale en superfi cie de l’ensemble de la moyenne vallée du Rhône, entre Lyon et la Camargue) et abrite une des populations les plus importantes de Castor de la basse vallée du Rhône. Isle Crémieu

Evaluation incidence Natura 2000

La zone d’étude s’inscrit à l’aval des sites Natura 2000 : « Pelouses, milieux alluviaux et aquatiques de l’île de Miribel- Jonage » et « Milieux alluviaux et aquatiques du fl euve Rhône, de Jons à Anthon ». ZoneZone d’étuded’étude Les milieux présents au sein de la zone d’étude sont des milieux anthropiques et urbains ayant peu de potentialités de présence des espèces suivantes : . L’agrion de mercure . Le leucorrhine à gras thorax . Le lucane cerf-volant . L’écaille chinée . Le castor d’europe . Le Grand Rhinolophe . Le sonneur à ventre jaune . Le Grand Murin NB : . espèces d’intérêt communautaire: celles qui, sur le territoire sont : . Le triton crêté . Le Petit Murin - en danger, excepté celles dont l’aire de répartition naturelle s’étend de manière marginale sur ce territoire et qui ne sont ni en danger ni vulnérables dans l’aire du paléarctique occidental ; . L’azuré de la sanguisorbe . Le Minioptère de Schreibers - vulnérables, c’est-à-dire dont le passage dans la catégorie des espèces en danger est jugé probable dans un avenir proche en cas de persistance des facteurs qui sont cause de la menace - rares, c’est-à-dire dont les populations sont de petite taille et qui, bien qu’elles ne soient pas actuellement en danger ou vulnérables, risquent de le devenir. Ces espèces sont localisées dans . L’azuré des paludes . Le Petit Rhinolophe des aires géographiques restreintes ou éparpillées sur une plus vaste superfi cie . Le cuivré des marais . Rhinolophe Euryale - endémiques et requièrent une attention particulière en raison de la spécifi cité de leur habitat et/ou des incidences potentielles de leur exploitation sur leur état de conservation. . Le damier de la succise . Vespertilion à Oreilles échancrées . espèces prioritaires: pour lesquelles la Communauté Européenne porte une responsabilité particulière compte tenu de l’importance de la part de leur aire de répartition naturelle comprise dans le territoire européen. . Le grand capricorne . Vespertilion de Bechstein. . La laineuse du prunellier

90 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) B. ES INVENTAIRESL Le principal enjeu est lié au fait que la zone d’étude s’inscrit dans les périmètres de deux Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. L’inventaire des ZNIEFF constitue un outil de connaissance primordial en matière d’aménagement du territoire. Cet inventaire présente deux types de zonages qui traduisent deux approches complémentaires : . La présence avérée d’espèce ou d’habitats naturels « déterminants » au sein des ZNIEFF de type I : cette échelle de perception est très importantes au niveau communal et local (instruction d’un PLU, procédure d’autorisation de carrière et d’installation classée…). C. ONNÉESD BIBLIOGRAPHIQUES . La prise en compte de fonctionnalités naturelles à plus petite échelle dans les ZNIEFF de type II. Au niveau du site d’étude le secteur du ruisseau de la Mouche fait l’objet depuis de nombreuses années d’un suivi écologique Le zonage de type II traduit les fortes interactions (notamment d’ordre hydraulique) liant les divers éléments de cet ensemble, de la part des associations locales comme la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature). En 2008, au sein duquel les secteurs biologiquement les plus riches sont retranscrits par le zonage de type I. ASCONIT a réalisé pour le compte du Grand Lyon une étude sur ce secteur. Une synthèse de ces études est Le zonage de type II souligne les fonctionnalités naturelles : présentée ci-dessous. . celles de nature hydraulique (champ d’expansion naturelle des crues, protection de la ressource en eau) ; les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant de l’industrialisation, de l’urbanisation et de l’agriculture intensive ; 1. La flore et les habitats . celles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone de passages et d’échanges entre le fl euve et les réseaux affl uents pour ce qui concerne la faune piscicole, zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces. Les inventaires réalisés par la FRAPNA ont recensé 130 espèces végétales dont 75 espèces herbacées et 55 espèces ligneuses. La zone d’étude est concernée par les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de Parmi ces espèces, la présence du Rubanier émergé reste à confi rmer. type I et II suivantes. Le marais d’Yvours compte une grande diversité de milieux : 1. Ensemble fonctionnel formé par le moyen-Rhône et ses annexes fluviales (ZNIEFF de type II)  Forêts de frênes et d’aulnes des fleuves médio-européens (habitat prioritaire de la Directive Habitat-Faune-Flore). Cet ensemble, souvent transformé par l’urbanisation et les aménagements hydrauliques, conserve par ailleurs un Ce milieu constitue sur le site du marais d’Yvours, une ripisylve dense présentant des marques des atteintes qu’elle intérêt paysager, géomorphologique (morphodynamique fl uviale) et phytogéographique, compte-tenu des échanges a subies. biologiques intenses. Cette formation végétale se développe sur des sols lourds périodiquement inondés par les crues annuelles, mais bien D’une superfi cie de 23 838 ha, il est constitué par le cours moyen du Rhône et ses annexes fl uviales. drainés et aérés pendant les basses eaux. Les espèces d’accompagnement sont les suivantes : la Prêle géante (Equisetum temateia), la Laîche des bois (Carex sylvatica), le Groseillier (Ribes rubrum) et la Laîche rameuse (Carex remota). Il représente des intérêts majeurs pour la faune piscicole comme l’anguille, l’alose feinte, les lamproies marines et fl uviatiles. Outre la faune piscicole, le Rhône et ses annexes conservent un cortège d’espèces remarquables qui concerne les  Forêts fluviales médio-européennes résiduelles insectes avec une grande richesse en libellules : agrion de Mercure ou le Sympetrum à corps déprimé, les mammifères Cette formation est caractéristique des vallées des grands fl euves comme le Rhône et de leurs petits affl uents avec le Castor et l’avifaune (Sterne pierregarin). proches. Elle est typique des sols remaniés. Concernant les habitats, la zone abrite des formations forestières alluviales au sein desquelles sont observées des plantes remarquables : Cornifl e submergé, Spiranthe d’automne, Epipactis du Rhône, Orchis à longues bractées… Fourrés médio-européens sur sol fertile Cette formation de régénération naturelle des berges se développe sur les sols où une peupleraie était existante. Un 2.Vieux-Rhône entre Pierre-Bénite et Grigny (ZNIEFF de type grandI) nombre de peupliers sont morts permettant une nouvelle formation végétale de se développer. Le peuplement est constitué de Viorne obier (Viburnum opulus) et d’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus). Il constitue une évolution Cette ZNIEFF de type I, d’une superfi cie de 539,16 ha est constituée du lit mineur du fl euve et de l’ensemble des îles ligneuse de la mégaphorbiaie, témoignant de la baisse du niveau d’eau nécessaire pour l’implantation de ces espèces. créées, au cours des siècles, par la dynamique naturelle du fl euve. L’intérêt écologique repose sur l’existence d’une mosaïque d’habitats naturels. Cette mosaïque de milieux se traduit par une diversité spécifi que : orchis bouc, orchis pyramidal, Ophrys abeille, Epipactis du Rhône, Ophioglosse, rubanier  Fruticées à Rubus fructicosus émergé, Pigamaon jaune… Ces fructicées à ronces communes se sont développées en bordure extérieure des boisements constitués par les Est également présent une grande diversité de poissons comme la Bouvière, le Chabot, le Brochet… Frênes et les Aulnes. Elles correspondent à des formations mésophiles. Concernant l’avifaune, le peuplement ornithologique est particulièrement diversifi é avec le recensement de 118 espèces d’oiseaux observées.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 91 Elément du milieu naturel et agricole

92 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Végétations rivulaires herbacées : Alignement d’arbres Ils sont constitués de Platanes (Platanus sp.) ou de Peupliers (Populus sp.). Les alignements résiduels de platanes, . Mégaphorbiaies eutrophes des bords de cours d’eau et lisières humides à grandes herbes témoins d’anciennes connexions, se retrouvent en plusieurs endroits du site. Ces formations correspondent à des communautés végétales à hautes herbes de bordure des eaux. Ces zones sont soumises à des crues hivernales ou printanières temporaires et le sol reste humide presque toute l’année. Ces Zone rudérale groupements participent à la dynamique des forêts riveraines. Cette zone est colonisée par des espèces invasives.

. Roselières Cette formation végétale est caractérisée par une espèce dominante, le roseau commun, accompagné des espèces Haies ornementales suivantes : Iris faux acore (Iris pseudacorus), la Menthe aquatique (Mentha aquatica), la Douce amère (Solanum dulcamara) Prairies et quelques baldingères (Phalaris arundinacea). La baisse drastique du niveau moyen des eaux de la Mouche au cours de ces dernières années a permis la colonisation Ces prairies sont régulièrement entretenues par la fauche. de cette formation par l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le Frêne (Fraxinus excelsior) conduisant à la fermeture.

Friche . Végétation à Phalaris arundinacea Localisée au Sud de la fruticée à ronces communes, la végétation s’y développe librement. Cette communauté des marais est dominée par le Baldingère (Phalaris arundinacea) très résistante à la dessiocation, à la pollution et aux perturbations. Caractéristiques des écosystèmes dégradés, cette formation végétale se situe en Sont également présentes des espèces invasives dont voici la liste : amont de la zone étudiée sur une zone ou le lit du cours d’eau a été pollué. . l’Ailante (Ailanthus altissima) ; . Cariçaies à laîche des marais, à Carex riparia et à Carex vulpina . l’Ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) ; Ces formations végétales sont dominées par différentes espèces du genre Carex. . le buddleia de David (Buddleja davidii) ; . la renouée du Japon (Reynoutria japonica) ; Herbiers aquatiques . le robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia).

. Groupements de petits Potamots Cette formation est dominée par le Potamot dense (Groenlandia densa) et l’Elodée du Canada (Elodea candensis). 2. Les amphibiens Cette formation végétale possède un rôle écologique très important en termes d’oxygénation de l’eau. Ces herbiers constituent une zone de refuge et de reproduction pour de nombreuses espèces, en particulier le Brochet (Esox lucius) L’étude réalisée par ASCONIT a permis de recenser les espèces suivantes : dont le milieu de reproduction est protégé. . Crapaud commun (Bufo bufo), . Communautés d’Oenanthe aquatica et de Rorippa amphibia . Triton palmé (Lissotriton helveticus helveticus), Ces herbiers forment une petite ceinture de végétation sur les rives, souvent en bordure des roselières. . Grenouille verte regroupant la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus), la Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae) et leur hybride : Pelohylax kl. esculentus. . Bordures à Calamagrostis des eaux courantes Cette formation est constituée de petits hélophytes occupant les marges des rivières étroites ou les sources sur des L’étude réalisée en 2003 par la FRAPNA fait état de la présence de trois autres espèces : sols alluviaux ou tourbeux. . le triton alpestre (Triturus alpestris), . Roselières basses (Communautés de Sagittaires et Communautés à Rubanier rameux) . le crapaud calamite (Bufo calamita), Ces herbiers aquatiques se composent de deux espèces de Rubanier : le Rubanier dressé ou rameux (Sparganium . le crapaud accoucheur (Alytes obstetricans). erectum) et le rubanier émergé (Sparganium emersum). Cette formation végétale se mêle aux formations déjà décrites. Son rôle écologique est certain pour les organismes terrestres comme aquatiques.

. Couvertures de Lemnacées Cette formation est caractérisée par l’abondance des Lentilles d’eau.

. Tapis de Nénuphars Des petits herbiers à Nénuphar jaune (Nuphar lutea) sont également présents localement dans les plans d’eau. DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 93 Habitats et sensibilités relevés en 2008

3. Les mammifères L’étude d’Asconit n’a pas fait d’inventaire précis pour les mammifères. L’étude réalisée par la FRAPNA en 2008 sur la zone d’étude a listé la présence de mammifères dont voici la liste : . Castor d’Europe ; . Ragondin ; . Rat surmulot ; . Lapin de garenne ; . Musaraigne aquatique ; . Renard roux ; . Chat haret ; . Chevreuil.

4. Les mollusques L’étude réalisée par la FRAPNA en 2008 fait mention de l’escargot des haies. Légende 5. Les libellules Habitat Les données de la FRAPNA font mention de : . Agrion jouvencelle (Coenagrion puella) ; Forêt de Frênes et d’Aulnes . Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) ; Forêt fl uviale médio-européenne . Petite nymphe à corps de feu (Pyrrosoma nymphula) ; Fourré médio-européen . Agrion élégant (Ischnura elegans) ; Fruticée . Libellule déprimée (Libellula depressa) ; Prairie Friche . Agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes) ; Alignement d’arbres . Calopteryx vierge (Calopteryx virgo) ; Haie ornementale . Calopteryx splendide (Calopteryx splendens) ; Zone rudérale . Leste vert (Chalcolestes viridis) ; Sentier . Sympetrum striolatum (Sympetrum fascie) ; Roselière . Aeshne mixte (Aeshna mixta) ; Formation à baldingère . Anax empereur (Anax imperator) ; Plan d’eau . Libellule fauve (Libellula fulva) ; Végétation rivulaire herbacée

. Orthetrum brun (Orthetrum burnneum) ; Herbiers aquatiques 2008 ASCONIT, Source : . Orthetrum bleuissant (Orthetrum caeulescens) ; Cours d’eau de la Mouche . Aeshne bleue (Aeshna cyanea) ; Végétation rivulaire herbacée . Cordulegastre annelé (Cordulegaster boltonii). Herbiers aquatiques

Espèces invasives 6. Les papillons Les données de la FRAPNA font mention de : Renouée . Tircis (Parage aegeria) ; Autres espèces invasives . Aurore des Cardamines (Anthocharis cardamines) ; Renouée . Vulcain (Vanessa atalanta) ; Ambroisie . Piérides (Pieris sp.). Autres espèces invasives 94 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 7. Les poissons D.U ADROIT DU SITE D’ÉTUDE Une banalisation et un appauvrissement général des peuplements piscicoles ont globalement eu lieu sous l’effet de Les résultats présentés dans les paragraphes suivants sont issues de l’étude écologique réalisée sur le site d’étude de deux facteurs déterminants : les aménagements hydroélectriques et les rejets polluants. mars 2010 à avril 2011. D’un point de vue piscicole, l’ensemble des observations réalisées dans le cadre des suivis d’aménagement a permis le recensement sur le Haut-Rhône de 33 espèces, dont certaines résultent d’introductions plus ou moins récentes par 1. Les limites de l’étude l’homme comme la perche-soleil ou le poisson-chat. L’année 2010 a été marquée par des conditions météorologiques particulières. En effet, l’hiver 2010 a été long et très Du pont Poincaré à la confl uence avec la Saône, le Rhône est enclavé dans le centre ville entre des quais souvent froid tandis que le printemps a été court et pluvieux. Les mois de mai et juin ont été froids et très pluvieux. Les quinze bétonnés. Sur ce linéaire, le sandre domine malgré la disparition de nombreuses gravières servant de zones de premiers jours de juillet ont été marqués par des températures caniculaires. pont. Cette espèce ne présente pas de statut particulier. Les frayères à brochet ayant presque toute disparu dans la Ces conditions ont rendu très diffi cile les inventaires. En effet, elles ont conduit à des périodes de développement de traversée de Lyon, l’espèce ne peut pas s’y reproduire naturellement. Les brochets capturés sont issus principalement la fl ore et d’activité de la faune, et donc d’observation, très courtes. des déversements effectués par les associations gérant le cours d’eau. Par conséquent, les résultats de cette étude doivent être considérés avec prudence. Quatre passages complémentaires ont été réalisés de novembre 2010 à avril 2011 afi n de couvrir un cycle biologique La section étudiée n’est pas recensée comme un milieu sensible. Le suivi de la population piscicole est plutôt effectué complet (1 en novembre, 1 en janvier, 1 en février et 1 en mars). dans la partie naturelle du Rhône en aval du barrage. Les conditions météorologiques ont été assez défavorables, notamment pour le passage de novembre, janvier et Les espèces présentes dans le Rhône sont : février (pluie, vent, température froide). Les conditions pour le passage de mars étaient favorables (température douce PROTECTION NATIONALE DIRECTIVE HABITATS 92/43/CEE et sans vent. NOM COMMUN NOM LATIN ISTEL ROUGE NATIONALE ( ARRÊTÉ DU 8 MAI 1988) ANNEXE IVOU V Bouvière Rhodeus amarus X2. vulnérable La flore et les habitats Brochet Esox lucius X vulnérable Carassin Carassius carassius 2.1. La flore Chabot Cottus gobio Epinoche Gasterosteus aculeatus La liste des espèces végétales est présentée en annexe II page 335. Lote de rivière Lota lota Lavulnérable zone d’étude présente une grande diversité en termes d’espèces. Aucune espèce protégée n’a été trouvée Ombre commun Thymallus thymallus Annexe Vsur vulnérable la zone étudiée. Néanmoins, quelques espèces remarquables sont présentes (espèces déterminantes ZNIEFF) Sandre Sander lucioperca comme Helychrisum Stoechas. (immortelle commune) La présence d’arbres remarquables au sein du secteur de la Toxostome Chondrostoma toxostoma Mouchevulnérable doit être mentionnée. Ces arbres sont indispensables au cycle de nombreux coléoptères et peuvent être aussi utile aux chauves-souris ainsi qu’à l’avifaune.

2.2. Les habitats 8. Synthèse . le castor d’Europe ; «Un complexe écologique est un ensemble d’habitats, pouvant être contigus, mais le plus souvent dispersés présentant des Selon l’étude réalisée en 2008 par ASCONIT, le site . le ragondin ; caractéristiques communes en termes de physionomie (même aspect global de la végétation), de conditions écologiques…» (in d’étude au niveau de ce secteur est concerné par les . le rat surmulot ; Mouchot Eric, 1999). habitats suivants : . la musaraigne aquatique. . Zone rudérale ; Ainsi il est possible de distinguer : . . Forêt fl uviale médio-européenne ; Pour les insectes cités dans les données de la FRAPNA, le complexe rupicole, avec une végétation colonisant les milieux rocheux et associés, absent du secteur étudié, . Forêt de Frênes et d’Aulnes. les libellules et les papillons, le site d’étude, dans ce secteur, apparaît être un habitat pour l’ensemble des . le complexe agro-pastoral, avec la végétation herbacée des pelouses, prairies et cultures, Concernant la faune, le site d’étude constituerait un espèces citées. . le complexe sylvatique regroupant les végétations des fruticées et forêts, hors zones humides, habitat pour : . le complexe des milieux humides, . le crapaud accoucheur ; Ces potentialités et ces sensibilités seront confi rmées . le complexe de zones anthropisées. . le crapaud calamite ; lors de l’inventaire réalisé en 2010-2011 sur le Le site présente une mosaïque importante d’habitats appartenant aux complexes écologiques listés ci-dessus : pelouses . le triton crêté ; périmètre du site d’étude, dont les résultats sont sèches, milieux humides, zones anthropisées… . le triton alpestre ; présentés dans les paragraphes suivants. La présentation des milieux est réalisée par complexe écologique.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 95 Le complexe agropastoral

Au sein du site d’étude, ce complexe correspond aux pelouses sèches.

Les pelouses sèches sont des formations végétales dominées par des graminées, comme le Brome dressé (Bromus erectus) ou le Brachypode (Brachypodium pinnatum). Cet habitat colonise des sols calcaires, superfi ciels et perméables, s’asséchant fortement et rapidement en période sèche. Les plantes y présentent diverses adaptations à la sécheresse comme des feuillages fi ns, des cycles courts ou une pilosité importante. Ces milieux sont aussi très riches faunistiquement avec la présence d’insectes thermophiles (mante religieuse par exemple). Sur le site d’étude, les pelouses sèches relèvent phytosociologiquement des Alliances du Mésobromion (largement majoritaire) et du Xérobromion (très localisé).

Les prairies mi-sèches médio-européenne : le Mésobromion

. EcologieEcologie Le tapis herbacé, dense, est dominé par des graminées et des légumineuses adaptées à la sécheresse : le Brome dressé (Bromus erectus) est la graminée qui présente le plus fort recouvrement. Le cortège fl oristique est extrêmement riche.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques Bromus erectus, Sanguisorba minor, Brachypodium pinnatum, Plantago media, Medicago lupulina, Briza media, Carex fl acca, Lotus corniculatus, Achillea millefolium, Dactylis glomerata, Trifolium pratense, Leucanthemum vulgare, Salvia pratensis, Plantago lanceolata, Hippocrepis comosa.

. DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation Ce milieu est envahi assez rapidement par la fruticée* en absence de gestion. Ce type de pelouse a colonisé secondairement les berges du Rhône canalisé, qui sont d’anciens milieux remaniés. Le milieu présente ici un cortège fl oristique appauvri, avec la présence d’espèces rudérales. Ce type de pelouses a été cartographié sous la légende Pelouses sèches d’origine secondaire du Mésobromion. Son état de conservation est moyen. Vue du Mésobromion, développé en haut de digue, photographie en 2010 . PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique

Phytosociologie : Classe : Festuco valesiacae – Brometea erecti Ordre : Brometalia erecti Alliance : Mesobromion

Correspondance typologique : Code Corine : 34.322B Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : 6210.

* fruticée : formation végétale plutôt basse car généralement composée d’arbustes et d’arbrisseaux. Les essences qui la composent dont généralement des espèces frutescentes (ayant le port d’un arbrisseau).

96 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Les pelouses sèches medio européennes : le Xérobromion . EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques . EcologieEcologie Prunellier (Prunus spinosa), Aubépine (Crategus monogyna), Fusain d’Europe (Evonymus europaeus), Clématite (Clematis Le tapis graminéen est discontinu, moins dense que dans le Mésobromion. De nombreuses plantes basses héliophiles vitalba), Sureau noir (Sambucus nigra), Cerisier de Sainte lucie (Prunus mahaleb), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), et adaptées à la sécheresse sont présentes, comme par exemple, le Plantain toujours vert (Plantago sempervirens). Troène (Ligustrum vulgare)… Ce type de pelouse, très sèche, est présent sur des affl eurements à forte proportion sableuse (graviers de bords de . DynamiqueDynamique chemin remaniés). Il est extrêmement localisé sur le site et très appauvrie en espèces. Il présente néanmoins quelques espèces fl oristiques patrimoniales comme Helychrisum stoechas. Les fruticées colonisent les pelouses sèches ou sont issues de la dégradation des forêts alluviales résiduelles.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques . PhytosociologiePhytosociologie eett correspondancecorrespondance ttypologiqueypologique Dichantium ischaemum, Fumana procumbens, Teucrium chamaedrys, Lotus corniculatus, Globularia bisnagarica, Potentilla Phytosociologie : tabernaemontani. Classe : Crataego monogynae – Prunetea spinosae . DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation Ordre : Prunetalia spinosae Alliance : Pruno spinosae – Rubion radulae Ce milieu est envahi assez rapidement par la fruticée en absence de gestion. Ce type de pelouse a colonisé secondairement d’anciens milieux remaniés. L’état de conservation de l’habitat est moyen. Correspondance typologique : Code Corine : 31.811 . PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : NC Phytosociologie : Classe : Festuco valesiacae – Brometea erecti Ordre : Brometalia erecti Alliance : Mesobromion Broussailles forestières décidues Correspondance typologique : . EcologieEcologie Code Corine : 34.3328 Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : 6210-13. Ce sont des accrus forestiers d’espèces comme le Peuplier noir colonisant les friches et zones rudérales.

Le complexe sylvatique : Fruticées et accrus forestiers . EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques

Les fourrés médio européens sur sol fertile : fruticées Prunellier (Prunus spinosa), Aubépine (Crategus monogyna), Fusain d’Europe (Evonymus europaeus), Clématite (Clematis . EcologieEcologie vitalba), Sureau noir (Sambucus nigra), Cerisier de Sainte lucie (Prunus mahaleb), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Troène (Ligustrum vulgare)… Ce sont des formations basses buissonnantes dominées par des espèces comme le Prunellier (Prunus spinosa), l’Aubépine (Crataegus sp) ou des ronces (Rubus sp). Le sol relativement riche en nutriments est mésoxérophile. . DynamiqueDynamique L’absence d’espèce xérophile comme l’Amélanchier (Amelanchier ovalis) ou l’Epine vinette (Berberis vulgaris) permet phytosociologiquement de « trancher » en faveur du Pruno Rubion* au détriment du Berberidion*. Les broussailles forestières décidues colonisent les zones ouvertes généralement rudérales. Cette formation végétale se retrouve ici sous forme de massifs buissonnants. La majeure partie des espèces composant la formation sont des espèces épineuses, très fortement compétitives, présentant une grande capacité de régénération . PhytosociologiePhytosociologie eett correspondancecorrespondance ttypologiqueypologique et se reproduisant par stolons et drageons*. Ces groupements, bien que riches en espèces végétales, ne présentent pas d’intérêt fl oristique marqués mais produisent Phytosociologie des fruits charnus source importante de nourriture pour la faune. Ce sont aussi d’importants sites de nidifi cation pour Sans objet de nombreux petits passereaux.

* Pruno Rubion fruticosi : c’est un habitat (code corine) composé prioritairement du prunus spinosa (prunellier) et rubus fruticosus (ronces communes) Correspondance typologique * Berberidion : habitat code corine : fourrées calcicoles. Code Corine : 31.8D * Stolon : organe végétal aérien de la plante qui va « se planter » de lui-même à côté de la plante pour donner naissance à une autre plante (reproduction Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : - asexuée pas besoin de gamètes). * drageon : nouvelle pousse qui naît de la racine d’un végétal DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 97 Complexe des zones humides Le ruisseau de la Mouche présente encore de belles surfaces de forêts humides, type forestier devenu très rare dans le département du Rhône et plus généralement en France. Ce type d’habitat se rencontre également au niveau des pieds de berges de digue du Rhône. Les groupements forestiers présents sont extrêmement perturbés par les dysfonctionnements hydrauliques (l’espace de liberté du cours d’eau est probablement réduit) ou la présence d’espèces invasives comme la Renouée du Japon. En bordure de digue CNR, la dîte forêt alluviale correspond à une formation boisée sur alluvions. La typologie du code Corine Biotope identifi e ce milieu naturel comme étant remarquable et présentant des habitats présents à hautes valeurs patrimoniales. A ce titre ces forêts doivent être sauvegardées.

Les forêts fl uviales médio européennes résiduelles

. EcologieEcologie Certains secteurs de forêts alluviales ne sont plus reliés à la nappe et sont dégradés, ils peuvent être considérés comme résiduels : ce sont les forêts alluviales résiduelles. Ce type de forêt très proche de la forêt alluviale encore alimentée par la nappe est dominé par des espèces arborescentes comme le Peuplier noir ou le Frêne. Ce type forestier présente un envahissement important par des espèces invasives, en particulier la Renouée du Japon ou par des espèces échappées de jardins voir même localement plantées (comme le Platane par exemple). La présence de peuplier noir extrêmement âgé et présentant des broussins* laisse à penser que certains individus sont génétiquement purs, c’est à dire non croisés avec des cultivars de peuplier. Ces individus sont de très haute valeur patrimoniale car ils sont devenus très rares en forêt alluviale. De même, la présence de très vieux arbres d’ornement peut être considérée comme un élément patrimonial. Il est aussi possible qu’ils abritent de plus des espèces faunistiques remarquables comme des insectes (coléoptères en particulier) ou des chauves souris.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques La strate arborescente de cette formation est dominée par le Peuplier noir (Populus nigra) associé au Frêne commun (Fraxinus exselsior).

. DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation L’habitat déjà dégradé semble relativement stable. L’état de conservation est moyen, la renouée est, de plus, bien présente.

. PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique Phytosociologie : Classe : Querco roboris – Fagetea sylvaticae Ordre : Populetalia albae Correspondance typologique : Code Corine : 44.42 En haut : Populus nigra âgé, arbre remarquable, sur la Mouche. Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : - A gauche en bas, forêt alluviale en bordure de digue CNR, dominée par le peuplier noir (faciès dégradé du Salicetum albae). En bas à droite, Peuplier noir abattu par un castor. Forêt alluviale en bordure de digue CNR

* Broussin : excroissance de la tige ou des branches d’un arbre (c’est les « bosses » sur le tronc de l’arbre que tu as en photo à droite)

98 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Les Magnocaricaies Les Aulnaies à hautes herbes

. EcologieEcologie Ce type forestier se développe le long du ruisseau de la Mouche en bordure du ruisseau là où le sol est engorgé une grande partie de l’année et très vaseux. L’Aulnaie à hautes herbes est diffi cilement caractérisable car elle est C’est une formation végétale dominée par des laîches formant des touradons. Ces groupements supportent de fortes probablement issue de la dégradation des forêts alluviales typiques par les dysfonctionnements hydrauliques : dépôts inondations et des périodes d’exondation. Le sol est humide, détrempé. vaseux très importants, pas de rajeunissement des milieux par décapages lors des crues, etc. C’est néanmoins un habitat rare, en très forte régression à l’échelle européenne et donc d’un très fort intérêt . EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques patrimonial. Il est reconnu d’intérêt communautaire prioritaire. Carex acutiformis… . EcologieEcologie . DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation C’est une formation forestière haute dominée par l’Aulne glutineux. L’Aulnaie se développe sur des vases tourbeuses, C’est une végétation colonisant les vasières humides ou périodiquement inondées. L’état de conservation est bon. des alluvions, des tourbes avec des sols très riches en humus. Les sols sont neutres ou basiques. La nappe d’eau, présente prés de la surface induit une forte hydromorphie des sols. La minéralisation de la matière organique est très Phytosociologie rapide, le phénomène de nitrifi cation, important favorisant les espèces nitrophiles. Classe : Phragmiti australis – Magnocaricetea elatae Ordre : Magnocaricetalia elatae . EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques Alliance : Magnocaricion elatae La strate arborescente est constituée de l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) dominant, accompagné du frêne (Fraxinus excelsior) mais aussi du saule banc, du peuplier noir, ces deux espèces restant minoritaire et illustrant l’évolution Correspondance typologique passé des milieux. La strate buissonnante est composée du Sureau noir (Sambucus nigra), de la Viorne opale (Viburnum Codes CORINE 22.441 opulus), de l’Aubépine (Crataegus laevigata)… La strate herbacée est composée d’espèces des Mégaphorbiaies ou de Codes NATURA : 3140 lisières ainsi que d’espèces hygrophiles comme Phalaris arundinacea ou Iris pseudacorus.

. DynamiqueDynamique etet étatétat dede conservationconservation Les Prairies à Agropyre et Rumex L’état de conservation est moyen, la renouée est de plus bien présente. Cet habitat serait issu de la dégradation des . EcologieEcologie forêts alluviales et pourrait évoluer vers des Aulnaies marécageuses.

C’est une formation végétale dominée par Juncus glaucus, développée sur une zone de friche humide. . PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques Phytosociologie Juncus glaucus… Classe : Querco roboris – Fagetea sylvaticae Braun – Blanq. et Vlieger in Vlieger Ordre : Populetalia albae Braun-Blanq. Ex Tchou 1948 . DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation Alliance : Alnion incanae Paw. In Paw., Sokoowski et Wallish 1928

C’est une végétation colonisant les vasières humides ou périodiquement inondées. L’état de conservation est bon. Correspondance typologique Code Corine : 44.332 . PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : 91E0-11*

Phytosociologie Classe : Agrostieteae Alliance : Agropyro - Rumicion

Correspondance typologique Codes CORINE 22.441 Codes NATURA : 37.24 zone rudérale : zone où les plantes pionnières se développent sur des décombres, talus, friches, DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 99 La saulaie blanche dégradée. Faciès à Populus nigra Les friches et milieux rudéraux

Ce type de forêt alluviale se cantonne aux berges des digues du Rhône. Bien que dégradé et peu caractéristique, c’est Friche à végétations rudérales mésophiles du Dauco – Melilotion néanmoins un habitat rare, et un habitat d’espèce du Castor d’Europe.

. EcologieEcologie . PhysionomiePhysionomie eett écologieécologie C’est une formation forestière haute dominée par le Peuplier noir, présente le long du Rhône. Le groupement colonise Ce groupement pionnier héliophile colonise les secteurs séchards, pauvres en matières organiques et en azote : les substrats périodiquement inondés riche en galet et pauvre en sédiments. friches à forte proportion de graviers, terrains vagues, terrasses alluviales, etc.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques C’est une végétation colonisant très largement les zones dégradées par l’homme : bords de culture, recolonisation de La strate arborescente est constituée du Peuplier noir (Populus nigra) avec très rarement quelques jeunes pousses terrain à sol nu, colonisation de milieux neufs après travaux… de Saules blancs. Le groupement est pénétré par de nombreuses espèces ornementales plantées ou naturalisées ainsi que par une espèce envahissante, la Renouée Japon. Ce groupement pionnier est dominé par des bisannuelles et des légumineuses. Ce groupement est peu productif et l’accumulation de litière, peu importante fait que la formation se maintient longtemps avant que ne lui succède . DynamiqueDynamique eett étatétat dede conservationconservation d’autres groupements. La végétation y est marquée par l’abondance des Onagres (Oenothera sp). L’état de conservation est mauvais, la renouée est de plus bien présente. . EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques . PhytosociologiePhytosociologie eett ccorrespondanceorrespondance ttypologiqueypologique Melilotus albus, Daucus carotta… Phytosociologie : . DynamiqueDynamique Classe : Salicetea purpureae Moor 1958 C’est une végétation pionnière colonisant les milieux nus. Ordre : Salicetalia albae Müller et Görs 1958 Alliance : Salicion albae Soo 1930 . PhytosociologiePhytosociologie eett correspondancecorrespondance ttypologiqueypologique Association : Salicetum albae, faciès à Populus nigra Phytosociologie : Correspondance typologique : Classe : Artemisietea vulgaris Code Corine : 44.13 Ordre : Onopordetalia acanthii Code Natura 2000 et Cahier d’habitats : 91E0-1* Alliance : Dauco - Melilotion Correspondance typologique : Codes CORINE : 87.2 Codes NATURA : -

 Friche à végétation rudérale eutrophe thermophile de l’Onopordion

. PhysionomiePhysionomie eett écologieécologie Ce groupement dominé par les chardons (en particulier de type Onopordum) et les Armoises est un groupement thermophile colonisant les secteurs séchards et squelettiques. Mais, à la différence du groupement précédant, ils doivent être riches en azote.

. PhytosociologiePhytosociologie Classe : Artemisietea vulgaris Ordre : Onopordetalia acanthii Alliance : Onopordion acanthii

100 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Cartographie des habitats

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 101 . CorrespondanceCorrespondance ttypologiqueypologique c) Conclusion Codes CORINE : 87.2 Plusieurs habitats relevant de la Directive Habitat sont présents au sein du site d’étude. Codes NATURA : - Ces habitats sont : . les prairies mi-sèches médio-européenne : Mesobromion (code Natura 2000 : 6210), . DynamiqueDynamique . les pelouses sèches medio-européennes : Xérobromion (code Natura 2000 : 6210-13), . les aulnaies à hautes herbes (code Natura 2000 : 91EO-11). C’est une végétation qui s’établit dans des décombres et sur des friches âgées de plus de deux ans.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques Plusieurs habitats remarquables sont présents sur la zone étudiée : ce sont en particulier tous les habitats liés au ruisseau de la Mouche. Ce site, exceptionnel, doit faire l’objet d’une prise en compte dans l’aménagement du secteur. Onopordium acanthium, Artemisia vulgaris… D’autres habitats, les pelouses sèches du Mésobromion et du Xérobromion sont aussi des habitats d’intérêts. Néanmoins, les travaux effectués sur la digue CNR, constatés en 2011 ont fortement dégradé les habitats du  Friche à Chiendents du Convolvulo - Agropyrion Mésobromion. La digue a été en effet retalutée par apport de terre extérieur au-dessus du Mésobromion. Ceci aura probablement aussi une conséquence sur les peuplements d’insectes et en particulier de papillons de jour. En effet la . PhysionomiePhysionomie eett éécologiecologie plupart des papillons avaient été observés sur cette digue. La formation se présente sous la forme d’un groupement graminéen dense, relativement haut (1m environ) dominé par les chiendents (Agropyrum sp). Ce groupement colonise les anciennes cultures, les talus de bords de chemin ou tout autre secteur peu entretenu. Le sol est riche en nutriment, bien drainé. La litière importante se décomposant mal favorise une stabilité de la formation végétale.

. PhytosociologiePhytosociologie Classe : Artemisietea vulgaris Ordre : Agropyretalia intermedii - repentis Alliance : Convolvulo arvensis – Agropyrion repentis

. CorrespondanceCorrespondance ttypologiqueypologique Codes CORINE : 87.2 Codes NATURA : -

. DynamiqueDynamique C’est une végétation pionnière colonisant les milieux nus.

. EspècesEspèces caractéristiquescaractéristiques Agropyron sp…. Retalutage de la digue CNR, par apport de terre par-dessus les habitats du Mésobromion

102 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 3. Les chiroptères Localisation des observations de Chiroptères dans un périmètre de 5 km autour du projet d’aménagement de l’échangeur A7-A450 Il a été effectué par Robin Letscher (référent du groupe chiroptère du CORA Rhône-Alpes) une analyse bibliographique dont les résultats sont présentés dans les paragraphes suivants.

Afi n de connaître et de présenter le contexte chiroptérologique des environs, cette analyse bibliographique s’est basée sur : . la consultation de la base de données départementale du Rhône, détenue par le responsable départemental du Groupe Chiroptères Rhône-Alpes (D. Ariagno & M. Beretz, comm. pers.). Les cartes du 1er atlas des Chiroptères de Rhône-Alpes (CORA, 2002) sont réalisées grâce à ces observations (jusqu’au 31/12/2000). Ici, ces informations sont donc actualisées en fonction des données postérieures jusqu’à aujourd’hui ; . la consultation de publications concernant le département du Rhône. Afi n d’établir la liste d’espèces par commune, nous avons pris en compte un rayon de 5 km autour du projet. En effet, les Chiroptères sont capables de déplacements entre 1 et 30 km selon les espèces, entre leurs gîtes et leurs terrains de chasse. Nous estimons donc qu’un rayon de 5 km permet de décrire les espèces potentiellement rencontrées sur un site donné.

3.1. Observations en périphérie immédiate du projet (1 km)

A ce jour, et selon les différentes sources d’informations, 7 espèces de Chiroptères sont incluses dans un périmètre de 1 km autour de la zone d’étude.

Ces observations concernent 6 espèces sur Saint-Fons et Irigny : . Saint-Fons : Vespère de Savi (Hypsugo savii), il s’agit de la première mention de l’espèce dans le département du Rhône en 1992 (ARIAGNO, 1993). . Irigny : - Ruisseau de la Mouche : Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et Murin de Daubenton (Myotis daubentonii). Ces données d’origine acoustique datent de 2001. - Château d’Yvours : Sérotine commune (Eptesicus serotinus), Pipistrelle pygmée (Pipistrellus pygmaeus) et Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii). Ces observations sont également issues de la méthode de détection acoustique, en juin 2008.

Concernant la commune de Pierre-Bénite, aucune donnée n’existe dans le rayon de 1 km autour du projet. Une seule mention de Pipistrelle de Kuhl est rapportée sur cette commune (un individu trouvé mort en septembre 2006) au- delà de ce rayon.

Ces données ne concernent que des individus trouvés morts ou issues des données acoustiques lors d’écoutes nocturnes. Aucune colonie de reproduction n’est connue à ce jour dans ce secteur. Mais on peut suspecter la présence de plusieurs colonies de pipistrelles dans le milieu bâti. Seule la Sérotine commune est classée « Vulnérable » dans la Liste Rouge Rhône-Alpes.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 103 3.2. Informations disponibles en périphérie du projet (1 à 5 km)

Dans les 5 kilomètres autour du projet, 76 observations de Chiroptères sont rapportées pour 12 espèces (cf. tableau Les fi ches ZNIEFF de type 1 (2ème édition 2007) ne contiennent aucune information chiroptérologique. 1, carte 1). On remarque que les deux-tiers des données concernent la commune de Feyzin : des prospections nocturnes Chiroptères cités dans les fi ches ZNIEFF type 1 (2ème édition 2007) (détection et captures) ont été conduites particulièrement dans l’ancien Fort de Feyzin en 2009 (LETSCHER, 2009). (Source : http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr)

10 espèces y ont été recensées, dont le Murin de Bechstein, espèce d’intérêt communautaire (annexe 2 de la Directive N°ZNIEFF 1NOM ZNIEFF 1CHIROPTÈRES CITÉS HIROPTÈRESC PRÉSENTS SELON Habitats- Faune-Flore) et classée « en danger critique » dan la Liste Rouge Rhône-Alpes. DONNÉES GCRA-69 26010023 Vieux-Rhône entre Pierre-Bénite et - Pipistrelle commune, Pipistrelle de Ainsi, en écartant les données liées au Fort de Feyzin, 19 observations concernent 6 espèces dans la zone comprise Grigny Nathusius, Murin de Daubenton, entre 1 et 5 km du projet : Noctule de Leisler, Noctule commune, Sérotine commune, Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle 69000008 Plaine des Grandes Terres - - de Kuhl, Oreillard roux. Ici encore, hormis la Sérotine commune, aucune espèce ne revêt un statut patrimonial fort 69000024 Etang de Béard - - (statuts « CR », « EN » ou « VU » des Listes Rouges ou en annexe 2 de la DHFF). Cependant, notons la présence 69000025 Mare de la Rochette - - avérée de 3 espèces occupant des gîtes arboricoles (anciens trous de pics ou arbres creux notamment) : les Noctules de Leisler, Noctules communes et Pipistrelle de Nathusius), les deux dernières ayant le statut «probablement menacé» dans la Liste Rouge Rhône-Alpes. 3.3. Conclusions Ici encore, aucune colonie de reproduction n’est précisément identifi ée pour ces espèces. Des données hivernales concernent la Pipistrelle de Nathusius dans un arbre abattu au Parc Chabrières (Oullins) en janvier 1989, attestant de l’hibernation de l’espèce dans le secteur parmi des arbres creux. Un des individus récupérés était bagué en Lituanie. Quatorze espèces de Chiroptères sont ainsi connues à ce jour dans un périmètre de 5 km autour de l’échangeur entre l’A7 et l’A450. Pour comparaison, 30 espèces sont répertoriées en Rhône-Alpes dont 24 dans le Rhône (ARIAGNO et HYTTE, 2009).

Parmi elles, une espèce revêt un intérêt communautaire (inscrite en annexe 2 de la Directive Habitats-Faune-Flore), le Murin de Bechstein recensé par la méthode acoustique dans les boisements du Fort de Feyzin. Le Murin de Bechstein est également cité au-delà de la zone étudiée dans le Fort de Saint-Priest (P. Chico-sarro, comm. pers.). Cette espèce ayant des affi nités forestières marquées n’est probablement pas présente aux abords immédiats du projet, sinon peut-être dans la ZNIEFF 1 du ruisseau de la Mouche.

La Sérotine commune, classée « vulnérable » dans la Liste Rouge Rhône-Alpes n’est mentionnée que sur Feyzin et Saint-Genis-Laval.

Les données de Noctule commune et de Pipistrelle de Nathusius, classées « insuffi samment documentées mais probablement menacées » se situent dans la partie ouest de la zone considérée (Saint-Genis-Laval, Oullins,Vernaison…). Ces deux espèces, migratrices, utilisent des gîtes arboricoles mais peuvent aussi s’abriter dans le bâti, derrière des volets…

Le site d’étude s’inscrit dans un contexte environnemental au départ peu favorable aux espèces de chauves-souris sensibles aux infrastructures de transport. En effet, à proximité du projet, seules En bleu : les données à moins de 1 km de l’échangeur. En grisé : les groupes d’espèces. Statuts patrimoniaux (rappelant que toutes les espèces françaises sont protégées par la loi) : des espèces dites « de haut vol » ou pouvant avoir une « affi nité » urbaine sont connues à ce jour : - Liste Rouge Rhône-Alpes (DE THIERSANT et DELIRY, 2008) et Liste Rouge France (UICN FRANCE et coll., pipistrelles, sérotine, noctules. Les murins (genre Myotis) et les oreillards (genre Plecotus) occupent 2009). Vertébrés menacés : CR = En danger critique ; EN = En danger ; VU = Vulnérable ; DD = des paysages plus arborés et globalement moins urbanisés que ceux existant autour du projet. insuffi samment documenté mais probablement menacés. Vertébrés non menacés : NT = quasi-menacé ; LC = Faible risque ; NA = Non applicable.DHFF (Directive Habitats-Faune-Flore) : 2 = annexe 2 ; 4 = annexe 4. Un point particulier mérite toutefois l’attention. Des espèces arboricoles (Noctule de Leisler, Noctule commune et Pipistrelle de Nathusius) utilisent des gîtes non loin du projet (Oullins, Saint- Genis-Laval).

104 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 4. Les amphibiens 7. Les mollusques Les différents passages au sein de la zone d’étude ont permis d’observer les espèces suivantes : Aucune espèce protégée n’a été identifi ée au sein de la zone d’étude. Les espèces identifi ées sont : . les grenouilles vertes (écoute, et à vue) (Ile de la CNR et marais d’Yvours) ; . Cepaea sp, . le crapaud accoucheur (écoute) (marais d’Yvours). . Succinea sp. Les passages réalisés en 2010 et 2011 n’ont pas relevé la trace de présence du crapaud calamite, du triton crêté et Ces espèces se rencontrent sur l’ensemble du site d’étude. du triton alpestre.

NOM FRANÇAIS NOM LATIN SITUATION AU NIVEAU DU SITE D’ÉTUDE STATUT 8. L’avifaune Crapaud accoucheur Alytes obstetricans Site de reproduction et site d’hivernage Protégé Grenouille verte Rana esculenta Reproduction et site d’hivernage ProtégéDes points d’écoute ont été réalisés au sein de la zone d’étude. Ces points d’écoute ont été mené dès l’aube et au plus tard dans les trois premières heures du jour, des jours sans pluie ni brouillard, ni vent trop fort. Les relevés ont été réalisés au cours des mois d’avril-mai 2010 et mars-avril 2011. La plupart des espèces sont détectées et déterminées Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) : grâce à leur chant ou leur cri. Les observations visuelles (à l’œil nu ou aux jumelles) permettent de compléter les inventaires ou de confi rmer des déterminations auditives. Ce crapaud fréquente les sous-bois, les éboulis, les vieux murs et les talus. Il est nocturne et terrestre. Il hiberne d’octobre à mars, dans des décombres ou entre des racines. Point d’écoute 1 (Ile de la CNR)

L’accouplement a lieu à terre pendant la nuit, d’avril à août. NOMS FRANÇAIS NOMS LATINS NIDIFICATION DANS LE RHONESITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE STATUT Cygne tuberculé Cygnus olor certaine Nidifi cation Protégé 5. Les reptiles Corneille noire Corvus corone certaine Nidifi cation Merle noir Turdus merula certaine Nidifi cation Un reptile à été identifi é au sein de la zone d’étude. Il s’agit de la tortue d’Amérique, également appelée tortue de Mésange charbonnière Parus major certaine Nidifi cation Protégé Floride. Elles sont généralement importées en France à l’état juvénile et sont « utilisées » comme « nouvel animal Pigeon biset Columba livia certaine Nidifi cation Pigeon ramier Columba palumbus Certaine Nidifi cation de compagnie » (NAC), puis sont abandonnées dans le milieu naturel où elles pullulent. C’est une espèce de tortue Pinson des arbres Fringilla coelebs certaine Nidifi cation Protégé aquatique très reconnaissable grâce à ses tâches rouges qu’elle a sur les tempes. C’est une espèce invasive. Petit Gravelot Charadrius dubius certaine Nidifi cation Protégé Mouette rieuse Larus ridibundus Certaine Nidifi cation 6. Les mammifères Goéland leucophée Larus cachinnans Certaine Nidifi cation Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Les observations ont permis de recenser la présence du lapin de Garenne (île de la CNR et berges du canal du Rhône) Pie bavarde Pica pica Certaine Nidifi cation Moineau domestique Passer domesticus Certaine Nidifi cation (fécés et individus observés), de castor d’Europe au niveau du Marais d’Yvours et des berges de l’île de la CNR du Moineau friquet Passer montanus Certaine Nidifi cation Protégé canal du Rhône (arbres abattus et individus observés). Bergeronnette grise Motacilla alba Certaine Nidifi cation Protégé Au sein de l’étang aménagé au niveau de l’île de la CNR, ont également été observées des tortues d’Amérique.

Castor d’Europe (Castor fi ber) Le castor vit aux abords des rivières, des lacs, des étangs, ou même des grands cours d’eau, dans des zones appelées ripisylves. Il a une importance capitale dans la gestion de ces zones, qui représentent l’interface terre-eau, en les stabilisant très bien, permettant ainsi le maintien de la biodiversité locale. Le castor se déplace principalement dans l’eau, et ne fait que de très courtes distances sur la terre ferme, ce qui explique que son territoire ne dépasse pas les limites de la ripisylve. Le castor est végétarien, cependant, selon les saisons son régime alimentaire varie. En automne et en hiver, le castor se nourrit de l’écorce d’une série d’espèces ligneuses. En été et au printemps, il se nourrit des strates herbacées présentes le long des cours d’eau, ainsi que des feuilles de certains arbres. Les activités principales d’abattage du castor sont concentrées dans les dix premiers mètres à partir de l’eau, c’est à dire qu’elles ne dépassent que très rarement la zone de la ripisylve. Le long d’un même cours d’eau, le territoire d’un castor s’étend en moyenne sur 5,5 km, mais cela peut varier selon l’écosystème local. Lorsque le castor se reproduit, les familles se dispersent le long de toutes les berges jusqu’à saturation du biotope d’accueil.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 105 Point d’écoute 2 (au niveau du ruisseau de la Mouche) Point d’écoute 3 (noeud de Pierre-Bénite)

NOMS FRANÇAIS NOMS LATINS NIDIFICATION DANS LE RHONESITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE STATUT NOMS FRANÇAIS NOMS LATINS NIDIFICATION DANS LE RHONESITUATION DANS LA ZONE D’ETUDE STATUT Pic vert Picus viridis certaine Nidifi cation Protégé Héron pourpré Ardea pupurea certaine Corneille noire Corvus corone certaine Nidifi cation Corneille noire Corvus corone certaine Nidifi cation Merle noir Turdus merula certaine Nidifi cation Merle noir Turdus merula certaine Nidifi cation Mésange charbonnière Parus major certaine Nidifi cation Protégé Mésange charbonnière Parus major certaine Nidifi cation Protégé Pigeon biset Columba livia certaine Nidifi cation Pigeon biset Columba livia certaine Nidifi cation Pigeon ramier Columba palumbus Certaine Nidifi cation Pigeon ramier Columba palumbus certaine Nidifi cation Pinson des arbres Fringilla coelebs certaine Nidifi cation Protégé Pinson des arbres Fringilla coelebs certaine Nidifi cation Protégé Grimpereau des bois Certhia falmiliaris Certaine Nidifi cation Protégé Mouette rieuse Larus ridibundus certaine Nidifi cation Canard colvert Anas platyrhynchos Certaine Nidifi cation Protégé Héron cendré Ardea cinerea certaine Nidifi cation Accentueur Mouchet Prunella modularis Certaine Nidifi cation Protégé Goéland leucophée Larus cachinnans Certaine Nidifi cation Bergeronnette grise Motacilla alba Certaine Nidifi cation Protégé Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Chardonneret élégant Carduelis carduelis Certaine Nidifi cation Protégé Moineau domestique Passer domesticus Certaine Nidifi cation Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Moineau friquet Passer montanus Certaine Nidifi cation Protégé Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Certaine Nidifi cation Protégé Pie bavarde Pica pica certaine Nidifi cation Gallinule poule d’eau Gallinula chloropus Certaine Nidifi cation Faucon crécerelle Falco tinnunculus Certaine Nidifi cation Protégé Geai des Chênes Garrulus glandarius Certaine Nidifi cation Milan noir Milvus migrans Certaine Chasse Protégé Gobemouche gris Muscicapa striata Certaine Nidifi cation Protégé Pinson des arbres Fringilla coelebs Certaine Nidifi cation Protégé Gobemouche noir Ficedula hypoleuca Certaine Nidifi cation Protégé Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Certaine Nidifi cation Grive draine Turdus viscivorus Certaine Nidifi cation Mésange charbonnière Parus major Certaine Nidifi cation Protégé Grive musicienne Turdus philomela Certaine Nidifi cation Bergeronnette grise Motacilla alba Certaine Nidifi cation Protégé Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta Certaine Nidifi cation Protégé Hirondelle rustique Hirundo rustica Certaine Nidifi cation Protégé Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Certaine Nidifi cation Martinet noir Apus apus Certaine Nidifi cation Protégé Mésange nonnette Parus palustris Certaine Nidifi cation Protégé Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Moineau domestique Passer domesticus Certaine Nidifi cation Moineau friquet Passer montanus Certaine Nidifi cation Protégé Pic épeiche Dendrocops major Certaine Nidifi cation Protégé Pic épeichette Dendrocops minor Certaine Nidifi cation Protégé Pie bavarde Pica pica Certaine Nidifi cation Pipit des arbres Anthus trivialis Certaine Nidifi cation Protégé Pouillot véloce Phylloscopus collybita Certaine Nidifi cation Protégé Roitelet huppé Regulus regulus Certaine Nidifi cation Protégé Rougegorge familier Erithacus rubecula certaine Nidifi cation Protégé Rousserolle effarvate Acrophalus scirpaceus certaine Nidifi cation Protégé Serin cini Serinus serinus Certaine Nidifi cation Protégé Sittelle torchepot Sitta europaea certaine Nidifi cation Protégé Tarin des aulnes Carduelis spinus Certaine Nidifi cation Protégé Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Certaine Nidifi cation Protégé Héron cendré Ardea cinerea Certaine Nidifi cation

106 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Points de contacts de la faune

Pont d’écoute 4 (Chemin de Halage) Grenouilles vertes

NOMS FRANÇAIS NOMS LATINS NIDIFICATION NIDIFICATION STATUT DANS LE RHONE DANS LE RHONE Crapaud accoucheur Corneille noire Corvus corone certaine Nidifi cation 5 Merle noir Turdus merula certaine Nidifi cation 1 Mésange charbonnière Parus major certaine Nidifi cation Protégé Point d’écoute Pigeon biset Columba livia certaine Nidifi cation Pigeon ramier Columba palumbus Certaine Nidifi cation Oiseaux Pinson des arbres Fringilla coelebs certaine Nidifi cation Protégé Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Castor Moineau domestique Passer domesticus certaine Nidifi cation Moineau friquet Passer montanus Certaine Nidifi cation Protégé Pie bavarde Pica pica Certaine Nidifi cation Lapin de Garenne Pinson des arbres Fringilla coelebs Certaine Nidifi cation Protégé Mésange charbonnière Parus major Certaine Nidifi cation Protégé Bergeronnette grise Motacilla alba Certaine Nidifi cation Protégé

L’ensemble des observations permettent de constater que le secteur correspond à une zone de nidifi cation. Une grande partie des espèces sont des espèces protégées. Leur présence impliquera, en cas de destruction de leur habitat, la nécessité de réaliser un dossier de déplacement ou de 3 destruction d’espèces. Point d’écoute Pont d’écoute 5 (Diffuseur de Lônes)

NOMS FRANÇAIS NOMS LATINS NIDIFICATION SITUATION DANS LA STATUT DANS LE RHONE ZONE D’ETUDE 4 Héron pourpré Ardea pupurea certaine Corneille noire Corvus corone certaine Nidifi cation Merle noir Turdus merula certaine Nidifi cation Mésange charbonnière Parus major certaine Nidifi cation Protégé Pigeon biset Columba livia certaine Nidifi cation Pigeon ramier Columba palumbus certaine Nidifi cation 1 Pinson des arbres Fringilla coelebs certaine Nidifi cation Protégé Mouette rieuse Larus ridibundus certaine Nidifi cation Héron cendré Ardea cinerea certaine Nidifi cation Goéland leucophée Larus cachinnans Certaine Nidifi cation Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation Moineau domestique Passer domesticus Certaine Nidifi cation Moineau friquet Passer montanus Certaine Nidifi cation Protégé Pie bavarde Pica pica certaine Nidifi cation Faucon crécerelle Falco tinnunculus Certaine Nidifi cation Protégé Milan noir Milvus migrans Certaine Chasse Protégé Pinson des arbres Fringilla coelebs Certaine Nidifi cation Protégé Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Certaine Nidifi cation Mésange charbonnière Parus major Certaine Nidifi cation Protégé Bergeronnette grise Motacilla alba Certaine Nidifi cation Protégé Hirondelle rustique Hirundo rustica Certaine Nidifi cation Protégé Martinet noir Apus apus Certaine Nidifi cation Protégé Corbeaux freux Corvus frugilegus Certaine Nidifi cation 2

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 107 9. Les libellules 10. Les papillons Les espèces observées au sein du site d’étude, et plus particulièrement au niveau du ruisseau de la Mouche et de l’île La viabilité des populations du site a été examinée par recherche des plantes hôtes de ces espèces. Le statut de de la CNR sont ubiquistes et acceptent indifféremment des eaux stagnantes ou courantes. Ces espèces sont Ischnura chaque espèce a été alors déterminé : espèce reproductrice certaine (ER, présence de la chenille et plante hôte ou elegans, Platycnemis pennipes, l’Orthétrum bleuissant. adulte s’accouplant et plante hôte), espèce reproductrice possible (ERP, adulte et plante hôte), espèce de passage (EP, adulte observé, pas la plante hôte mais biotope favorable), statut incertain (SI, adulte observé mais le biotope n’est pas D’autres espèces sont plus spécialisées et les larves vivent exclusivement dans l’eau courante. Ces espèces relèvent favorable et la plante hôte non observée). de la familles des Caloptéryx. Tableau des papillons diurnes observés : Deux d’entre elles sont indicatrices d’une eau de relative bonne qualité, l’Agrion de Mercure et l’Orthétrum bleuissant. NEPIDOPTERES PLANTE HOTE ET ABONDANCE ABONDANCE DANS LE RHONE STATUT SUR LE SITE Ces espèces sont présentes sur le ruisseau de la Mouche. RHOPALOCERES FRANCE, D’APRES LAFRANCHIS, 2000 D’APRES COWLES, 2009

Amaryllis Pyronia tithonus Sur Poa annua, et diverses ERP Commun et parfois très COMMENTAIRES graminées, Commun abondant NOM COMMUN NOM LATIN D’APRES DELIRY, 2008 Un seul individu observé Agrion jouvencelle Coenagrion puella Commun Aurore Anthocharis cardamines Sur Brassicacées, Très répandu ERP Commun et assez abondant et abondant Petite nymphe à corps de feu Pyrrosoma nymphula Commun Carte géographique Araschnia levana Sur Orties, Répandu et assez ERP Commun mais localisé Agrion élégant Ischnura elegans Commun abondant Libellule déprimée Libellula depressa Commun Un seul individu observé Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes Commun Citron Gonepteryx rhamni Sur Nerpruns, Répandu et EP En régression dans le Rhône, Caloptéryx vierge Calopteryx virgo Commun assez abondant un seul individu observé Caloptéryx splendide Caloptryx splendens Commun Demi-deuil Melanargia galathea Sur Poacées, Répandu et très ERP Très commun et très abondant abondant Leste vert Chalcolestes viridis Commun Flambé Iphiclides podalirius Sur Prunus, Pyrus, Malus, Assez SI Commun sans être abondant Sympetrum fascié Sympetrum striolatum Commun localisé Anax empereur Anax imperator Commun Myrtil Maniola jurtina Sur Poa annua. Brachypodium ERP Très commun et très abondant Orthetrum brun Orthetrum brunneum Assez commun pinnatum, Commun Orthetrum bleuissant Orthetrum caerulescens Assez commun Paon du jour Inachis io Sur Orties, Très répandu et ERP Assez commun et d’abondance abondant variable Aeshne bleue Aeshna cyanea commun Petit sylvain Limenitis camilla Sur Chèvrefeuilles, Répandu et ERP Très commun et très abondant assez abondant Collier de corail Aricia agestis Géraniacés, Assez répandu et ERP Commun et assez abondant abondant Azuré commun ou Argus bleu Polyommatus icarus sur Fabacés, très commun ERP Très commun et abondant Petite tortue Aglais urticae Sur Orties, Très répandu et ERP Assez commun, d’abondance Aucun Agrion de mercure n’a été observé au niveau du site d’étude. Cependant, cet odonate a été observé dans l’aire assez abondant variable. Serait en regression d’étude, au sein de la zone industrielle de la Mouche et est cité comme bien présent par la FRAPNA sur le ruisseau de la Mouche. Toutefois, le milieu de développement larvaire de cette espèce est lié à des plantes aquatiques comme Berula sp et très dégradé sur le site d’étude. Ainsi, il semble que ce milieu sur ce linéaire précis est peu propice à l’Agrion.

La Petite tortue

Orthétrum bleuissant Agrion de Mercure

Le Tabac d’Espagne Photo Issue d’Internet – Photo d’Yvonnik Lhome

Photo issue d’internet

108 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) PLANTE HOTE ET ABONDANCE ABONDANCE DANS LE RHONE 11. Les orthoptères NOM FRANÇAIS NOM LATIN STATUT SUR LE SITE FRANCE, D’APRES LAFRANCHIS, 2000 D’APRES COWLES, 2009

Piéride de la rave Pieris rapae Sur Brassicacées, Très répandu ERP CommunSelon leset abondantespèces les orthoptères ont des préférences écologiques diverses. Les espèces dites euryèces peuvent partout et abondant s’adapter à des conditions écologiques variées. C’est le cas de nombreuses espèces comme par exemple la grande Piéride du navet Pieris napi Sur Brassicacées, Très répandu ERP Communsauterelle et abondant verte (Tettigonia viridissima). D’autres, au contraire, ont des exigences écologiques strictes. Ces espèces, dite et assez abondant sténoèces, sont d’excellentes indicatrices. Procris Coenonympha pamphilus Sur diverses Graminées, Très ERP Très commun et très abondant répandu et abondant Souci Colias crocea Sur Fabacées, Présent partout SI CommunAinsi, les et espèceespèces migratrice liées aux milieux xériques sont les plus abondantes. Dans les milieux rocheux, arides et dénudés, en France on peut citer des criquets comme l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) ou l’Oedipode rouge (Oedipoda Sylvaine Ochlodes venatus sur Poacées. Très répandu et ERPI Commun et assez abondant abondant. germanica). Ce sont des espèces se confondant particulièrement avec le milieu rocheux et laissant apparaître la Tabac d’Espagne Argynnis paphia Sur Violettes, Commun SI Localisécouleur mais bleue parfois ou abondant rouge des ailes lors de l’envol. Citons aussi le Criquet italien (Calliptamus italicus) bien abondant. Vulcain Vanessa atalanta Sur Orties et Pariétaires, Très ERP Très commun un seul individu répandu et abondant observé NOM FRANCAIS NOM LATIN STATUT FRANCE STATUT DOMAINE NEMORAL[1]

Criquet du Brachypode Stenobotrhrus lineatus 4 4 Criquet italien Calliptamus italicus 4 4 Gomphocère roux Gomphocerippus rufus 4 4 Oedipode rouge Oedipoda germanica 4 1 Le plus grand nombre d’espèces est reproducteur sur le site. Quelques espèces comme le Souci, le Tabac d’Espagne ou Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens 4 4 le Flambé n’ont pas été identifi ées comme reproductrice sur le site mais peuvent trouver les plantes hôtes à proximité Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima 4 4 (dans un jardin, un terrain vague, des bosquets…). Méconème varié Meconema thalassinum 4 4 Il est possible de distinguer 4 grands types de lépidoptères rhopalocères selon le type de plantes que les chenilles Phanéroptère commun Phaneroptera falcata 4 4 Grillon des bois Nemobius sylvestris 4 4 affectionnent : papillons liés aux friches et terrains vagues (zones anthropisées ou riches en azote permettant le Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera 4 4 développement des orties), aux haies, aux strates arborescentes de boisements ou aux prairies et pelouses Conocéphale bigarré Conocephalus discolor 4 4 sèches… Les espèces liées aux friches, terrains vagues ou certaines zones riches en azote (en particulier les forêts alluviales) sont les plus abondantes. Ce sont des espèces comme le Vulcain, le Paon du jour, la Petite tortue, ou les Piérides.

Les prairies et les pelouses sèches abritent des espèces qui se reproduisent sur des légumineuses, des plantains, des Statut : graminées…Ce sont des espèces comme le Myrtil, le Demi-deuil, le Souci... 4 : Espèces non menacées en l’ état actuel des connaissances Les espèces liées aux haies et aux fruticées sont bien présentes. Ce sont des espèces dont les chenilles consomment 3 : Espèces menacées à surveiller 1 : Espèces proche de l’extinction des espèces végétales arbustives comme le Noisetier… Citons par exemple le Citron, le Petit sylvain. En France ; à l’échelle Nationale Dans le domaine némoral : territoire biogéographique de plaines ou de collines occupé par la forêt feuillue caducifoliée mésophile Aucune espèce protégée n’a été recensée. Certaines sont assez localisées et considérées comme en Sur la dizaine d’espèces trouvées sur le secteur, une seule est remarquable, l’Oedipode rouge (espèce des zones régression dans le Rhône comme le Citron, observé une seule fois et la Petite Tortue. xériques). L’Oedipode rouge* est une espèce relativement rare méritant attention bien qu’elle ne soit pas protégée. Elle a été observée à une seule reprise, sur la digue du Rhône côté Pierre bénite.

Dorcus Aegomorpha parallelipipedus. clavipes

*Oedipode : espèce mimétique diffi cile à distinguer au sol (on peut la voir quand elle saute ou en vol) ca ressemble aux criquets. DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 109 12. Les Coléoptères 13. Zones humides Aucune espèce protégée n’a été trouvée mais la présence de vieux arbres au sein de la forêt alluviale résiduelle rend la présence de ceux-ci très probable. Il sera signalé la présence du Lucane, espèce en Directive Habitats, dont un Les zones humides présentes au droit de la zone d’étude se composent de cinq types d’habitats : forêts fl uviales médio individu mâle a été observé en vol. européennes résiduelles, Magnocaricaies, Prairies à Agropyre et Rumex, Aulnaies à hautes herbes et Saulaie blanche dégradée. La description de ces habitats est présentée de la page 98 à la page 100. Ces habitats sont situés au niveau du ruisseau de la Mouche et des berges du Rhône. D’APRES DIVERSES SOURCES NOM COMMUN NOM LATIN STATUT BIBLIOGRAPHIQUES

Agapanthia villosoviridescens Commun Cetonia aurata Commun 14. Les secteurs à enjeux Dorcus paralellipipedus Commun Aegomorphus clavipes relativement rare pour le Rhône La zone d’étude par sa mosaïque de milieux, présente un réel intérêt écologique. Oedemera nobilis Commun Cetonia aurata Commun Le secteur du ruisseau de la Mouche, le marais d’Yvours est le secteur présentant le plus fort enjeu écologique. En effet, Pyrrochroa coccinea Commun ce secteur regroupe des habitats remarquables liés aux zones humides. Ces milieux présentent les caractéristiques Coccinelle à 7 points Coccinella 7-punctata Commun Bupreste des aulnes Dicerca alnii Donnée FRAPNA 2008, espèce permettant le développement de populations animales remarquables pour l’avifaune, les amphibiens, les insectes à remarquable l’exception des papillons et des mammifères. Des traces de Castor d’Europe ont été observées. Ce secteur est trop Dorcus paralellipipedus Commun fermé pour permettre le développement de populations de papillons. Lucane cerf volant Lucanus cervus espèce remarquable, un mâle annexe II DH observé Les habitats des milieux humides de l’île de la Compagnie du Rhône constituent également un secteur à enjeux Bupreste rosiers / aubépines Anthaxia nitidula commun écologiques. Carabe des bois Carabus nemoralis commun La ripisylve de la berge droite du canal du Rhône constitue le secteur de l’île présentant le plus de sensibilité qui Carabe violet Carabus violaceus commun s’explique par la présence de la saulaie blanche (habitat Natura 2000) et de traces de Castor d’Europe. Par ailleurs, la Cantharis rustica commun trame arborée de ce secteur constitue un site de nidifi cation de nombreuses espèces d’oiseaux. crache sang Timarchia tenebricosa commun Cassida viridis commun La zone humide au sein de l’île de la Compagnie Nationale du Rhône constitue également un secteur à enjeux écologiques. Cette sensibilité est liée à la présence de milieux humides, de grenouilles vertes et d’odonates.

La berge droite du Rhône entre le Rhône et l’A7 nord est un secteur présentant également une certaine sensibilité écologique, notamment lié au développement de pelouses sèches et la diversité de papillons de jours. Parmi ces espèces, sont également présentes des espèces rares comme l’Aegomorpha clavipes et le Dicerca alnii, Les milieux présents aux abords des infrastructures sont des milieux présentant le moins d’intérêt écologique. Ces espèce rare en France, sur la Mouche. milieux font l’objet d’une gestion qui a fortement limité le développement et l’installation d’espèces. Ces milieux ont un rôle de zone de repos ou de nourrissage pour la faune. Dorcus parallelipipedus Ce coléoptère se développe à l’état larvaire dans les souches pourrissantes ainsi que l’aubier de certains arbres en particulier de Populus, Quercus. Les imagos sont actifs dès le crépuscule mais surtout la nuit, de mai à juillet. Ce Le principal enjeu concerne les zones humides, et plus particulièrement les aulnaies-frênaies et la coléoptère se cache durant la mauvaise saison dans les débris organiques (troncs vermoulus, tas de sciure)…Il est présence avérée du castor d’Europe. assez commun dans la plus grande partie de l’Europe.

Aegomorpha clavipes La larve vit dans les troncs morts de peuplier et de saule et met 2 ans pour se métamorphoser et atteindre le stade adulte. Les adultes sont visibles de mai à août. L’espèce est peu commune. Peu de données existent pour le département du Rhône.

110 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Sensibilité écologique

Légende

Forte sensibilité Moyenne Faible

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 111 Extrait du réseau Ecologique de la Région Rhône-Alpes E. LE RESEAU ET LE FONCTIONNEMENT ECOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

1. Le Réseau écologique de la Région Rhône Alpes

La loi Grenelle affi che la volonté de combiner les mesures de protection des milieux et des espèces à la « constitution d’une trame verte et bleue, outil d’aménagement du territoire qui permettra de créer des continuités territoriales ». La principale cause de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale résulte de la disparition et de la fragmentation des habitats naturels. Ce constat a fait évoluer les stratégies de protection de la nature, longtemps cantonnées à la protection de sites isolés abritant des espèces ou des milieux vulnérables, rares ou menacés. Cette logique laisse place à une stratégie plus globale qui s’appuie sur la construction de réseaux écologiques aussi appelés trames vertes et bleues. Cette approche cherche à résorber les effets de la fragmentation et de l’isolement des milieux naturels. La préservation des sites de biodiversité remarquable s’accompagne désormais de la recherche d’une gestion pertinente des éléments de nature plus « ordinaire » qui les relient et qui constituent les corridors écologiques ou coupures vertes.

La région Rhône-Alpes a mandaté une étude ayant pour objectif d’établir la cartographie des réseaux écologiques de la région. Ce travail cartographie les réseaux écologiques et les corridors biologiques, répertorie les ouvrages de franchissement des infrastructures existants et les points de confl its limitant le déplacement des espèces. Il constitue également une synthèse des enjeux rhônalpins en identifi ant les principales connexions à préserver ou à restaurer à l’échelle de la Région. L’ensemble des informations ont été cartographiées à une échelle de 1/ 100 000ème.

Remarque : la cartographie des réseaux écologiques est un objectif complexe, par la nature de l’objet de l’étude et par le manque de méthodologie et d’étude, sur cette discipline. Par ailleurs, l’échelle de restitution de la Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes, 1/100 000ème, ne permet pas de travailler à des échelles inférieures au 0 500 m 1000 m 50 000ème.

La zone d’étude s’inscrit essentiellement en zone bâtie. Les berges du Rhône et de son canal, l’île de la Compagnie National du Rhône et le marais d’Yvours sont considérés comme zone d’extension. Une zone d’extension est un espace de déplacement des espèces en dehors des zones nodales, il est composé de milieux plus ou moins dégradés et ZOOM du réseau écologique plus ou moins facilement franchissables, mais peuvent accueillir différentes espèces. Espace qui préserve aussi les coeurs sur la zone d’étude de la région de biodiversité et les corridors des infl uences extérieures. Le ruisseau de la Mouche et le Rhône sont considérés Rhône-Alpes comme corridor biologique potentiel. Un corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre deux écosystèmes ou deux habitats favorables à une espèce permettant sa dispersion et sa migration (pour la reproduction, le nourrissage, le repos, la migration, etc.). C’est un espace de forme linéaire qui facilite le déplacement, le franchissement d’obstacles et met en communication une série de lieux. Il peut être continu ou discontinu, naturel ou artifi ciel.

Le corridor peut également jouer le rôle d’habitat : il est alors une composante fonctionnelle du paysage. Ces espaces assurent ou restaurent les fl ux d’individus et donc la circulation de gènes (animaux, végétaux) d’une sous-population à l’autre ; ils sont donc vitaux pour la survie des espèces et pour leur évolution adaptative.

112 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Réseau des espaces naturels et agricoles majeurs identifié dans la Directive d’Aménagement Territorial de l’Aire métropolitaine Lyonnaise

2. La DTA - Directive Territoriale d’Aménagement

La DTA de l’aire métropolitaine lyonnaise renforce la protection des principaux espaces naturels, agricoles et paysagers. A cette fi n, elle retient pour ces espaces la typologie suivante : « cœur », « couronne » et « trame verte ». Elle affi che, les concernant, deux principes importants : leur valorisation et leur mise en réseau.

La zone d’étude s’inscrit en « trames vertes d’agglomération ». Cette trame répondra à des enjeux de pénétration de la nature en ville, de maintien des corridors écologiques, de qualité du cadre de vie à maintenir ou à restaurer, d’accessibilité aux grands sites naturels en périphérie.

Le projet de trame verte d’agglomération consiste à développer une armature verte dans le cœur des tissus urbains agglomérés. Il dépasse la simple dissémination d’espaces verts et les intègre dans un réseau de liaisons irriguant l’ensemble des différents espaces urbains faisant accès aux grands espaces naturels situés en périphérie. Il s’appuie sur les réalisations existantes et la mobilisation des terrains non bâtis publics et privés ; parcs et jardins, espaces publics majeurs, jardins familiaux, secteurs agricoles périurbains, espaces naturels patrimoniaux.

Cœurs verts : territoire ressource du milieu naturel, rural, paysager et Trame verte : Principe de continuité d’espaces non-bâtis à l’intérieur récréatif. Enjeux : Maintien de la vie rural, protection et valorisation du du tissu urbain dense. Vocation paysagère et de loisirs de proximité patrimoine naturel et écologique, équilibre entre usages. Organisation complémentaire de l’espace public urbain. Enjeux : pénétration de la de la fréquentation loisir. Incompatible avec les projets de grandes nature en ville, maintien des corridors écologiques, aération du tissu urbain, infrastructures. qualité du cadre de vie, régulation des eaux de surface, liaison avec les grands sites naturels de la couronne et des cœurs Couronne verte d’agglomération : Enchaînement circulaire d’un réseau d’espaces ouverts en limite des grands coeurs urbains. Enjeux : Corridors d’eau : Ensemble des espaces qui participent au contenir l’expansion urbaine en développant les fonctions paysagères, fonctionnement direct et indirect du cours d’eau (lit mineur et lit majeur, agricoles périurbaines, récréatives, et écologiques de ces territoires, zone d’expansion maximale des crues et milieux naturels liés aux zone maintenir l’épaisseur de la couronne et éviter son fractionnement par les humides). Enjeux : territoires essentiels au fonctionnement du système vert infrastructures et au système eau. Prise en compte des logiques et solidarité entre bassins, du risque et de la valeur écologique de ces axes de liaison. Territoires périurbains à dominante rural : zone de contacts et d’échanges entre les grands sites naturels et urbanisés. Forte pression Liaisons coupures vertes : principe de continuité territoriale nécessaire résidentielle et nombreux projets d’infrastructure. Enjeux : espace de au fonctionnement du système vert par la préservation des échanges vigilance, maîtrise du mitage, structuration du développement et maintien (corridors écologique, contact et accès au public) et la structuration des de l’offre en espaces ouverts agricole de qualité. Renforcement des paysages (coupure verte) à l’échelle métropolitaine ou locale. continuités fonctionnelles et écologiques avec les cœurs. Enjeux : identification et prise en compte dans les documents de planification locaux, valorisation.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 113 SCoT de l’Agglomération Lyonnaise

3. Le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l’agglomération lyonnaise

Le Plan d’Aménagement de Développement Durable du SCoT de l’agglomération lyonnaise précise qu’il convient de changer de regard porté sur les espaces non urbanisés. Leur rôle dans la structure du territoire doit désormais être central. L’objectif est de constituer un réseau maillé d’espaces naturels, agricoles et paysagers, appelé « armature verte ». Le SCoT fi xe en conséquence des orientations générales à même de préserver et de mettre en valeur un ensemble d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Les prescriptions précisent que ces espaces à protéger et à valoriser ne peuvent en aucun cas être considérés comme des espaces libres pour l’urbanisation. Cet ensemble d’espaces forme un système cohérent à travers un principe de mise en réseau qui se traduit par des « liaisons vertes ». Ces liaisons forment une véritable infrastructure naturelle. Elles sont appelées à jouer un rôle clef dans la qualité de vie de l’ensemble de l’agglomération, de son équilibre social et de son attractivité.

La zone d’étude s’inscrit dans la trame verte défi nie du SCoT de l’agglomération lyonnaise. Cette « trame verte » se situe au plus près des tissus bâtis. Elle constitue un ensemble d’espaces à dominante non bâtie, naturelle, agricole et forestière en relation avec les parcs publics urbains. Elle constitue des espaces de respiration à proximité et au sein des quartiers urbains de l’agglomération et donne la possibilité aux habitants d’accéder à des espaces de nature au plus près de leur lieu de vie.

Dans ces espaces, le Document d’Orientation Générale (DOG) préconise la mise en œuvre de politiques de maintien et de valorisation de l’activité agricole, des aménagements de loisirs et de découverte, des actions de sensibilisation des habitants à la protection de la nature et l’élaboration de projet avec les collectivités locales, les agriculteurs et les associations environnementales. Les territoires de l’armature verte ne sont pas urbanisables.

Le DOG du SCoT de l’agglomération lyonnaise a également défi ni le Rhône comme « liaison verte ». Ces liaisons sont le support d’une ou plusieurs fonctions : écologique, paysagère, agricole, de loisirs et de découverte. Dans le territoire urbain, le système de « liaison verte » est complété par un principe de mise en réseau des parcs d’agglomération. Le DOG admet que ce principe puisse se limiter à l’accueil d’un cheminement pour les modes doux.

114 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Schéma du réseau et fonctionnement écologique

4. Le réseau écologique au sein de la zone d’étude Axe de déplacement terrestre Axe de déplacement aquatique Le réseau écologique est constitué des éléments suivants : Zone réservoir Zone de développement . Réservoirs : ce sont des milieux naturels de bonne qualité et de surface suffi sante pour conserver une bonne AA77 Infrastructure fonctionnalité. Ils correspondent à des zones biologiquement riches des points de vue qualitatif et quantitatif. RRD383D383 . Zones de développement : elles sont constituées par des espaces transformés ou dégradés mais qui restent potentiellement favorables à la présence des espèces spécialisées. . Continuums écologiques : ils comprennent tous les éléments d’une même unité paysagère, parfois très

fragmentés mais en connexion et suffi samment proches les unes des autres pour que les échanges fauniques e

VVoie ferrée é o r

se maintiennent. ie r

f e e f

rr . Zones d’extension potentielles intéressantes pour la faune mais actuellement non accessibles. é e

e i

o Voie ferrée Voie

. Corridors biologiques : ils sont constitués par les espaces naturels utilisés par la faune et la fl ore pour se V déplacer pendant un cycle de vie.

Selon les données bibliographiques et les données de terrain, le marais d’Yvours, le Rhône, la partie aval de l’écluse et du barrage constituent les réservoirs de la zone d’étude. L’île de la Compagnie Nationale du Rhône constitue une zone de développement, notamment pour l’avifaune et le Castor d’Europe.

Au sein de la zone d’étude se développent deux continuums majeurs : Le continuum aquatique : trame bleue. Ce continuum est constitué du réseau hydrographique et des zones humides. Il est le support de déplacement des espèces liées aux milieux aquatiques ou humides : castor d’europe, odonate comme l’Agrion de Mercure, amphibien…. Le continuum forestier : ce continuum est constitué par les trames arborées et forestières. Il correspond aux zones de forêts alluviales et est le support de déplacement d’espèces comme la musaraigne aquatique. AA450450 A l’échelle de la zone d’étude, il n’est pas possible de déterminer les corridors écologiques ni les axes de déplacement. e nn Le ruisseau de la Mouche, le Rhône et son canal de dérivation et les milieux connexes (forêts alluviales,….) constituent tie -E int les axes principaux de déplacement. Saint-EtienneSa Ces axes sont interrompus par les infrastructures existantes.  AA77 La zone d’étude est concernée par le continuum aquatique (ripisylve, zone humide et réseau hydrographique). Une attention devra être portée dans le cadre d’aménagement afi n de réduire le risque de fragmentation des milieux constituant ce continuum.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 115 III. SITES ET PAYSAGE

A. AYSAGEP

1. Contexte général

La zone d’étude s’inscrit dans le paysage de la Vallée du Rhône, porte d’entrée sud de l’agglomération lyonnaise, entre L’autoroute A450 marque quant à elle la séparation entre : la plaine de Lyon et le rebord oriental du plateau lyonnais. Ce site, localisé en zone périurbaine, est fortement marqué par les activités humaines (zones industrielles, d’habitat, aménagement de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), . des séquences urbaines côté Nord Ouest, marquées par l’habitat pavillonnaire puis par du bâti industriel en se infrastructures de transport à forts trafi cs...). rapprochant du carrefour de l’Europe et au-delà, Au niveau de la zone d’étude, la vallée du Rhône (couloir rhodanien) est particulièrement large et constitue la . et une séquence à l’aspect plus rural côté Sud Ouest, où le versant du plateau d’Irigny présente une dominante principale unité paysagère du site. Orientée Nord/Sud, elle s’articule de part et d’autre d’un élément linéaire naturel végétale arborée mitée par de l’habitat dispersé. formé par le Rhône et ses berges qui appartiennent plus largement au grand paysage des îles et lônes du Rhône aval, classées « site naturel inaltérable » au Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise (SDAL). Toutefois en amont du barrage de Pierre-Bénite, l’aspect naturel du fl euve et de ses abords ont été particulièrement modifi és par divers aménagements : canal de dérivation de Pierre-Bénite, usine hydroélectrique, écluse, barrage, pont de l’A7...

L’anthropisation du site est fortement marquée par les territoires homogènes constitués d’activités industrielles qui se rattachent à la logique de la vallée de la chimie et du couloir rhodanien, affi rmant la prégnance de l’image très industrielle de l’entrée Sud de l’agglomération lyonnaise. Globalement, les territoires industriels sont isolés des autres secteurs urbains et compris entre le Rhône et la voie ferrée. On trouve cette organisation spatiale sur les communes de Saint-Fons et Pierre-Bénite. 1 Les secteurs résidentiels et pavillonnaires périphériques qui s’étendent à l’ouest de la voie ferrée sont clairement démarqués dans l’espace urbain, à distance des nuisances engendrées par les établissements et les infrastructures. L’orientation Nord Sud du couloir Rhodanien est renforcée. L’orientation méridienne des sites industriels, de l’A7 et de la RD383 renforce l’effet de « couloir » et de porte d’entrée sur Lyon. Le secteur Sud Ouest de la zone d’étude, inscrit en particulier sur la commune d’Irigny, contraste avec le tissu industriel et la topographie plane du fond de vallée. Un secteur de pente caractérisé par une forte déclivité arborée met en relief les contreforts du Rhône et mène à l’extrémité orientale au plateau agricole de Combemore.

La qualité paysagère et environnementale du site est de plus en plus altérée par le développement de l’habitat pavillonnaire qui s’installe au niveau des balmes boisées. Ces dernières composent d’ailleurs un espace naturel et végétal de qualité classé « site naturel inaltérable » au SDAL. Avant le passage sous le pont de Pierre-Bénite, la piste cyclable existante longe des espaces résiduels délaissés mais arborés. Depuis le tracé de l’autoroute A7, les perceptions visuelles des usagers sont relativement limitées par les installations et bâtiments industriels riverains qui constituent une barrière pour les perceptions des reliefs de la rive droite du Vieux Rhône.

116 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 2. Contexte paysager du site d’étude 2 Le site est composé de plusieurs morphologies de bâti, correspondant aux diverses activités.

Malgré la prédominance de l’activité industrielle, notamment sur la rive gauche du Rhône, d’autres activités sont présentes. Deux zones d’habitat sont présentes sur les communes de Pierre-Bénite et d’Irigny. Elles se composent de pavillons individuels ou de petits collectifs.

Des zones commerciales sont en contact direct avec ces zones d’habitat.

Une grande partie du site est occupée par les aménagements de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) liée à l’exploitation d’une écluse fl uviale ainsi que d’un ouvrage hydro-électrique.

Talus autoroutier enherbé planté en crête (genêts). De façon plus ponctuelle, le site d’étude comprend une zone naturelle protégée sur la commune d’Irigny ainsi qu’une station d’épuration sur la commune de Pierre-Bénite.

3

3

Espace en cours de lignifi cation par manque d’entretien.

4

1 4

2

Arborétum aquatique.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 117 3. Les points de vue et cônes visuels

Le site d’étude n’offre que peu de point de vue et les cônes visuels sont interrompus par la présence importante de bâtiments industriels élevés. Seuls les passages sur les ouvrages d’art (pont de l’A7, passage supérieur de l’A450) et les bretelles d’accès en remblais, ouvrent des perspectives. Carte des cônes visuels depuis le secteur d’étude

Néanmoins, trois cônes visuels s’imposent :

. Le premier, au Nord Est offre une vue sur le front bâtit du quartier des Minguettes à Vénissieux. . Le second, en contraste avec le premier, s’ouvre sur la zone résidentielle d’aspect naturel et verdoyante des monts du lyonnais au Sud Ouest. . Enfin, au Nord Ouest, une perception de l’agglomération lyonnaise est possible avec notamment la basilique de Fourvière.

1

3

2

1

Vue sur le front bâti du quartier des Minguettes de Vénissieux.

2 3

Vue sur l’ouest résidentiel des monts du lyonnais. Vue sur Lyon et la basilique de Fourvière Une perception visuelle très valorisée par le valonnement et Des percées visuelles très valorisantes sur l’entrée Sud de l’aspect très naturel de l’ouest lyonnais. l’agglomération lyonnaise. A mettre en valeur lors de la création des nouvelles bretelles.

118 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 4. Les entités paysagères marquantes Carte du découpage du secteur d’étude en sous-unité

Le site d’étude étant relativement vaste et étendu, il sera scindé en six sous-unités afi n de faciliter la compréhension du diagnostic et des esquisses paysagères. L’objectif de cette étude étant axé sur les délaissés routiers, les sous-unités ont été défi nies selon ces espaces.

Les différentes sous-unités sont :

. le diffuseur de l’Europe

. le nœud de Pierre-Bénite

. le diffuseur des Lônes

. l’emprise de la CNR

. le nœud de Saint-Fons

. le diffuseur Aulagne

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 119 6

4.1. Le diffuseur de l’Europe 4 1 Le diffuseur de l’Europe permet la desserte des communes de Pierre-Bénite et d’Irigny mais aussi de les relier via un 7 pont au dessus de l’autoroute A450. 2 3 Cette sous-unité est composée de deux carrefours giratoires, cinq bretelles d’accès et le pont sur l’A450. 8

Les délaissés routiers sont de plusieurs natures. Tout d’abord, des talus très pentus le long de l’autoroute. Ces derniers 5 5 bis sont enherbés avec un mélange d’essences rustiques qui produit une végétation dense mais peu fl eurie. Des arbustes sont présents en crête de talus (genêt, acacia…) et apportent une fl oraison jaune vif, appréciable et marquante. Des arbres à port colonnaire (peupliers) sont aussi présents. (Cf. photos 1, 2 et 3).

Le centre des deux carrefours giratoires est aménagé de façon très jardinée avec notamment la présence d’un espace « verger » (coté Irigny) et une ambiance jardin avec enrochement (coté Pierre-Bénite). De plus, un jeu de modelé paysager met en valeur ces aménagements. (Cf. photos 4, 5, 5bis et 6).

Côté Pierre-Bénite, un grand espace est laissé libre. Ce dernier est traité comme une vaste prairie, enherbée ponctuée d’arbres (cèdres, érables…) apportant des verticalités qui singularisent le paysage plat de la zone. (Cf. photo 7).

Enfi n, coté commune d’Irigny, on notera la présence d’un bassin de rétention. Ce dernier est enherbé et s’inscrit bien dans la morphologie de l’espace. Un dispositif de sécurité constitué d’un grillage souple galvanisé, clôture l’ensemble du bassin et reste très prégnant. Il constitue donc un voile visuel pour les usagers et crée une perception très technique et routière du site. (Cf. photo 8).

Dans l’ensemble, la végétation semble adaptée aux conditions particulières du lieu (absence d’arrosage, pollution atmosphérique, sol de remblais…) puisque les essences en place sont stables et ne présentent pas de faiblesse 1 2 signifi cative, certains espaces sont seulement enherbés.

Il faut aussi noter la présence de plusieurs armoires techniques et d’un transformateur électrique au sein des îlots routiers.

Le diagnostic du carrefour de l’Europe reste positif et présente des atouts (trame arborescente et arbustive très structurante) ; les modifi cations au droit du giratoire (côté Irigny) devront permettre de valoriser les nouveaux espaces résiduels en intégrant au mieux les équipements techniques existants (transformateurs électriques, armoires…). Photo 1 : Talus autoroutier enherbé planté en crête (genêts). Photo 2 : Des îlots plantés d’arbres remar- quables structurent l’espace des diffuseurs. 3

Photo 3 : Arbres à ports colonnaires créant des verticalités dans les talus.

120 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 6 4 5 5 bis

4 1 7 2 3 8

5 5 bis

Photo 4 : Ilot central du carrefour giratoire du côté de la commune de Pierre-Bénite, traité comme Photo 5 : Ilot central giratoire côté commune d’Irigny. Photo 5bis : Ilot central giratoire très jardiné avec son un jardin d’agrément. Un premier plan non entretenu. espace « verger ».

6

Photo 6 : Aménagement paysager réalisé sur l’ilot central du giratoire côté Pierre-Bénite, témoignant de l’aspect soigné et jardiné de ces espaces.

7 8

Photo 8 : Bassin enherbé s’intégrant dans son envi- Photo 7 : Ilots en prairie, ponctués d’arbres de hauts jets coté Pierre-Bénite. ronnement : l’effet clôture contraste avec l’espace paysager du bassin.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 121 5

4.2. Le nœud de Pierre-Bénite 9 Le nœud de Pierre-Bénite s’étend sur une surface conséquente et présente ainsi de nombreux délaissés routiers. Il 1 3 permet la liaison entre l’A7 et l’A450 qui, lui, est perpendiculaire (d’axe Est-Ouest). Ce nœud routier situé au nord du 4 pont de Pierre-Bénite; reste un complexe routier marquant à l’entrée de l’agglomération. 2 8 Les espaces délaissés ressemblent à ceux présents sur le diffuseur de l’Europe. On y retrouve les talus autoroutiers enherbés et plantés des mêmes essences arbustives ainsi qu’un bassin enherbé (Cf. photos 1). Certains talus présentant 7 une pente très importante, créent ainsi des « évènements physiques marquants et souvent peu intégrés » (Cf. photo 2). 6 En revanche, de grands espaces, notamment coté Rhône, laissés naturels créent une frange végétale dans l’espace routier. De nombreux arbres (robiniers, peupliers…) et arbustes (églantiers, aubépines, noisetiers…) générent une véritable masse végétale. Cet espace naturel pour l’usager est perçu depuis le réseau viaire comme un environnement de qualité (Cf. photos 3, 4 et 5).

Une piste cyclable s’inscrit dans une partie de ces espaces et offre ainsi aux cyclistes un bref aperçu de cette emprise naturelle avant de retrouver une forte pression routière lors de la traversée du pont sur le Rhône. Le revêtement de cette voie est en enrobé, fortement détérioré, notamment lié aux racines de peupliers plantés à proximité (Cf. photos 6, 7 et 8).

Depuis ce nœud, et notamment de la piste cyclable, s’ouvre une vue sur la ville de Lyon et la basilique de Fourvière (Cf. photos 9). Une mise en valeur de ces vues devra être intégrée à l’étude de l’infrastructure routière et paysagère.

1 2

Photo 2 : Espace naturel arboré au premier plan. Perspective bloquée par un fort talus créant un « écran » vert au second plan.

Photo 1 : Bassin enherbé intégré dans le modelé des bretelles d’accès et de sortie existante.

122 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 3 4

Photo 3 : Espace naturel arboré à proximité immédiate d’une bretelle d’accès. Piste cyclable actuelle au premier plan. Photo 4 : Chemin entre le nœud de Pierre-Bénite et le Rhône, bordé d’espace naturel et arboré.

5 6 5

9 1 3 4 2 8

7 6

Photo 5 : Végétation présente dans les espaces laissés Photo 6 : Piste cyclable au revêtement naturels (peupliers, aulnes, acacia, rosiers sauvages,...). détérioré avec perception forte du Rhône.

7 8 9

Photo 7 : Avant le passage sous le pont de Pierre-Bénite, la piste cyclable existante longe des espaces résiduels délaissés mais arborés. Photo 8 : Piste cyclable existante permettant de Photo 9 : Vue sur la ville de Lyon et la basilique de traverser le fl euve le long de l’autoroute A 7 : forte Fourvière. pression routière visuelle et phonique.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 123 3 4.3. Le diffuseur des Lônes

4 Le diffuseur des Lônes est moins complexe dans sa géométrie existante que le nœud de Pierre-Bénite. Les espaces accompagnant ce diffuseur sont essentiellement des espaces naturels au nord du passage supérieur. Le sud du passage supérieur, quant à lui, est plus dense, plus complexe et revêt une image environnementale plus pauvre à l’exception du giratoire. 1

Les abords immédiats de ce giratoire sont directement liés à l’activité économique. Le paysage est industriel avec 2 son cortège d’équipements et de clôtures caractéristiques de ces lieux (Cf. photo 1). Seuls le giratoire et ses abords immédiats sont traités de façon plus paysagère, voire même assez jardinés. Pelouse tondue, arbustes, pins et arbres d’ornement créent un espace de qualité et stable (Cf. photo 2).

Dans la bretelle d’accès à l’A7, la présence d’un bassin de rétention équipé d’une géomembrane PVC noir n’est en rien intégrée (Cf. photo 3).

Les espaces naturels situés au nord du PS sont colonisés par des essences spontanées (peupliers, saules, érables…) et forment des espaces verts structurants.

Les espaces enherbés non entretenus sont en cours de lignifi cation (Cf. photo 4).

Le projet viaire du diffuseur des Lônes consistera à modifi er, la bretelle de sortie A7 vers Pierre-Bénite Nord et à déplacer la bretelle d’accès à l’A7 vers Lyon depuis Pierre-Bénite.

La nouvelle géométrie rendra disponible les anciennes emprises routières qui seront revégétalisées dans l’esprit des espaces naturels existants. Les abords de l’accès au giratoire nécessiteront une amélioration de leur intégration. Photo 3 : Absence d’intégration du bassin. 3 1 Photo 1 : Clôture industrielle, impact des zones de stockage, bâtiments industriels : pauvreté des lieux.

4 Photo 4 : Espace en cours de lignifi cation par manque d’entretien. Photo 2 : Carrefour giratoire avec un traitement paysager soigné de son îlot central et de ces abords. 2

124 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 4.4. L’emprise de la C.N.R.

La concession de la compagnie nationale du Rhône (CNR) s’étend sur une superfi cie importante du secteur d’étude. 1 L’emprise de la CNR peut être divisée en trois secteurs : l’île entre le fl euve et le canal, la rive droite, puis la rive gauche 5 4 constituée de l’espace entre le canal et le boulevard urbain Sud. 3 La partie centrale, la plus importante de la concession, est fortement paysagée. Elle est aménagée avec des essences ornementales, organisées autour de modelés paysagers (Cf. photo 1). On y trouve également un arborétum aquatique organisé autour d’un point d’eau (Cf. photo 2) ainsi qu’un bassin avec jets d’eau (Cf. photo 3). Cet espace, très soigné, est entretenu et fait penser, dans son traitement et son organisation à un grand parc urbain. Cette île est visible des 2 nœuds de Pierre-Bénite et de Saint-Fons, mais plus particulièrement depuis le pont de l’A7 qui la surplombe.

La partie de la concession de la CNR se trouvant sur la rive droite du Rhône, aux abords du barrage hydro-électrique est traitée comme celle de l’île. On y retrouve des plantations d’arbres d’essences variées sur un gazon d’ornement. En s’éloignant du barrage pour se rapprocher du nœud de Pierre-Bénite, les espaces sont naturels et ressemblent ainsi à ceux décrits précédemment.

La rive gauche est constituée du chemin de service, situé dans le talus entre la RD383 et le canal. Ce chemin est bordé d’une végétation dense créant un « tunnel » de verdure, totalement isolé de l’environnement urbain et industriel alentour. Seul le bruit généré par le trafi c routier, rappelle les conditions environnementales (Cf. photo 4). Les essences végétales présentes sont nombreuses et variées : noisetier, frêne, noyer, saule, aubépine, églantier, peuplier, platane, chêne… (liste non exhaustive) (Cf. photo 5). Ces espaces, que constituent l’emprise CNR, représentent un site à valeur ajoutée. Ce site sera concerné par l’itinéraire de la piste cyclable. L’hypothèse préssentie traverse l’île CNR en son centre via deux passerelles à créer au-dessus du Rhône et du canal.

1 3

Photo 1 : L’île CNR, fortement paysagée et arborée. Photo 3 : Bassin avec jets d’eau visible depuis les axes routiers.

4 5 2

Photo 2 : Arborétum aquatique. Photo 4 : Végétation créant un tunnel vert autour Photo 5 : Talus sous la RD383 : une végétation du chemin de service (rive gauche entre canal et arbustive et arborescente à forte valeur environ- RD383). nementale. DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 125 4.5. Le nœud de Saint-Fons 4

Le nœud de Saint-Fons est situé sur la rive gauche du Rhône, directement à proximité du chemin de service décrit 3 précédemment. Il est le noeud de liaison entre l’autoroute A7 et le boulevard urbain Sud (RD383).

Les délaissés routiers correspondent à des talus très pentus et diffi ciles d’accès (Cf. photo 1). Ils ne sont pas ou 1 peu aménagés. Seuls un enherbement et la présence de quelques cèdres les caractérise (Cf. photo 2). Ces espaces sont surtout visibles depuis les bretelles d’accès. La confi guration routière exigeant des usagers une concentration 2 soutenue, ces espaces sont percus de façon très fugaces.

Il faut aussi noter la présence de l’actuelle piste cyclable enchassée dans le coeur du noeud routier. (Cf. photo 3)

La problématique de ces espaces en terme de valorisation paysagère est liée à la topographie de ces lieux, aux diffi cultés liés aux accès, à la lisibilité de l’espace induite par sa compléxité (Cf. photo 4).

La lecture de ce nœud routier est complexe ; toutefois, des espaces seront valorisés par des traitements simples, mais donnant une épaisseur aux espaces traversés, en développant des percées visuelles ou des cadrages sur des points marquants du paysage alentours.

1

4

Photo 1 : Délaissés routiers à forts dénivelés et diffi cilement accessibles.

2 3

Photo 4 : Des espaces fermés, lisibilité réduite, ouvrages imposants et écrasants.

Photo 2 : Délaissés routiers enherbés ponctués de cèdres. Photo 3 : Piste cyclable existante au centre d’un îlot.

126 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 4.6. Le diffuseur Aulagne

Le diffuseur Aulagne permet de desservir l’entrée Nord-Est de la CNR ainsi que la commune de Saint-Fons. 2

Les délaissés routiers sont constitués, coté Rhône, de talus autoroutier enherbé (Cf. photo 1) et côté Saint-Fons, d’un 1 alignement de peuplier créant des verticalités ombrageant une zone de stationnement. (Cf. photo 2). 3 Les espaces sont pauvres et ne participent pas à l’intégration de l’environnement industriel de ce secteur.

1

Photo 1 : Talus autoroutier enherbé nécessitant un entretien minimal, mais ne valorisant pas les espaces.

2 3

Photo 2 : Alignement de peupliers créant la limite entre le boulevard urbain et la Photo 3 : Des abords de diffuseur sans atouts paysagers. zone de stationnement privée (liée aux activités industrielles).

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 127 5. Conclusion

Le diagnostic fait apparaître sur l’emprise de l’étude, des disparités sur l’état des abords qui accompagnent les nœuds  EspacesEspaces libreslibres nnaturelsaturels de l’A450 et de l’A7. Ils concernent plus particulièrement les espaces entre le Rhône et le nœud de Pierre-Bénite, ainsi que sur une partie Ces lieux ne sont pas à proprement parlé des espaces aux atouts remarquables. Cependant, certains d’entre eux du diffuseur des Lônes. Ces espaces sont constitués de délaissés où une végétation spontanée s’est installée et a peuvent représenter un intérêt. colonisé ces surfaces non entretenues.

Trois types peuvent être repérés : Ces lieux représentent un intérêt paysager. Ils accompagnent et structurent les lieux traversés, constituant un intérêt environnemental et écologique. . les espaces liés à des infrastructures récentes, L’implantation des nouvelles voies (bretelles d’accès, de sortie, piste cyclable, etc.) viendra s’inscrire dans cet environnement. Il s’agira de maintenir et de conforter par un programme de plantation ces espaces existants tout en . les espaces libres et que l’on peut qualifier de naturels, les structurant par des sélections adéquates et de nouvelles plantations.

. les espaces pauvres et délaissés.  LesLes espacesespaces pauvrespauvres eett délaissésdélaissés

 EspacesEspaces liésliés à desdes infrastructuresinfrastructures rrécentesécentes Ils représentent une part non négligeable du périmètre d’intervention. Ces secteurs concernent essentiellement le diffuseur Aulagne, le diffuseur de Saint-Fons et quelques lieux sur le nœud de Pierre-Bénite. Ils sont essentiellement liés aux aménagements paysagers de l’A450. Les abords des voies, des échangeurs, des giratoires ont été paysagés et donnent un aspect qualitatif à ces lieux. Il s’agira dans ce contexte de s’appuyer sur l’existant et de Ils se caractérisent par des accès souvent diffi ciles qui impactent donc le suivi et la gestion des lieux, par un traitement s’en inspirer pour permettre de garder une cohérence aux espaces traversés (diffuseur de l’Europe, nœud de Pierre- paysager initial très réduit (se limitant à de l’enherbement ponctué de quelques arbres), par une densité forte Bénite). d’équipements routiers mal ou non intégrés.

Le principal enjeu est lié au contexte paysager fortement industrialisé. Une attention devra être portée sur l’aménagement afi n de ne pas accentuer cette perception industrielle.

Vue aérienne depuis la CNR.

128 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Monuments historiques

B.ATRIMOINE P

 

1. Monuments et sites

n

o

y Lyon Lyon Immeuble Le Cassel L Les modes de protection des monuments historiques sont le classement ou l’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Peuvent être classés les immeubles justifi ant d’un intérêt public du point de vue de l’histoire ou de l’art, mais aussi les immeubles inscrits à l’inventaire supplémentaire, voire ceux qui sont situés dans le champ de visibilité d’un immeuble classé. Une zone de Immeuble de la Cadière 500 m de rayon peut être créée autour du monument historique proprement dit.

ème Oullins Lyon 7 L’inscription concerne les immeubles présentant un intérêt historique ou artistique suffi sant pour rendre désirable la préservation de tout immeuble, nu ou bâti, situé dans le champ de visibilité d’un immeuble classé ou inscrit. Saint-Fons Plusieurs monuments historiques inscrits ou classés, sont localisés à proximité de la zone d’étude sur les communes de Pierre-Bénite, Saint-Genis-Laval, Saint-Fons, Irigny et Oullins. Sur la commune d’Irigny : RRD383D383 Ecole St Thomas d’Aquin . le château de la Damette, classé au titre des Monuments Historiques depuis le 21 août AA77 1927, . la croix de chemin, classée au titre des Monuments Historiques depuis le 22 juin 1928. Sur la commune de Pierre-Bénite : Pierre-Bénite . le Domaine du château du Petit Perron et l’ancien domaine du Grand Perron, respectivement inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques les 25 septembre 2006 et 31 décembre

RRD315D315 1979 (la façade renaissance avec la toiture correspondante du bâtiment central est classée Villa Chapuis tandis que les restes des façades et toitures en retour d’équerre ainsi que le grand escalier Le Petit Perron du corps central sont inscrits), Aucun monument historique n’est recensé sur la commune de Saint-Fons. Observatoire de Lyon Il est toutefois à noter qu’aucun de ces monuments ni aucun périmètre associé Saint-Genis-Laval n’est localisé dans le site d’étude. Château de La Tour Le principal enjeu est lié à la présence de la basilique de Fourvière. Les aménagements devront prendre en compte les cônes de visibilité sur ce monument.

AA450450 RRD312D312 Château Beauregard 2. Patrimoine archéologique Château de Lumogne Plusieurs vestiges archéologiques sont recensés sur les communes de la zone d’étude. Les plus proches de l’A450, de l’A7 et du boulevard périphérique sont les suivants : e nn tie -E nt Nombre de sites ai Communes Types de sites archéologiques Saint-EtienneS archéologiques  RRD315D315 Vestiges d’un château fort du moyen-âge dans le quartier d’Yvours ; Vestiges d’un Irigny 2 château fort datant du Bas moyen-âge au lieu-dit « Le péage » (au bord de la route d’Irigny) (hors site d’étude) Foyer « le trou du saule chez M. Ferté » (âge du bronze – âge du fer) ; Exploitation agricole (grange, maison forte, ...) du moyen-âge et maison de l’époque moderne, Pierre-Bénite 3 au lieu-dit « Le Grand Perron » ; Maison forte du Bas Moyen-âge et maison de Château de la Damette AA77 l’époque moderne, au lieu-dit « Le Petit Perron » (hors site d’étude) Dépôt monétaire gallo-romain au lieu-dit «Fontaine de la Mouche»; Moulin du Saint-Genis-Laval 3 Moyen-âge au lieu-dit «Moulin du Perron» (hors site d’étude) e l l i

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r 0 250m 500m Irigny a

M Monument historique et son périmètre Marseille D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3032E de protection de 500 m  Selon la DRAC Rhône-Alpes Service Régional de l’Archéologie, le site d’étude n’est pas concerné par des vestiges archéologiques connus à ce jour. DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 129 IV. RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

A.ISQUES R NATURELS

1. Risque de mouvement de terrain et d’effondrement de galeries2. Risque d’inondation

Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs du Rhône (DDRM), les communes de la zone d’étude : Saint- Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs du Rhône (DDRM) du Rhône, les communes de la zone Fons, Pierre-Bénite et Irigny sont concernées par un risque de glissement et d’effondrement de cavités souterraines. d’étude Irigny, Pierre-Bénite et Saint-Fons, sont concernées par le risque d’inondation. Ces risques sont dus d’une part à la nature des reliefs variés rhodaniens et d’autre part à d’anciennes galeries creusées Un Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondations du Rhône aval a été élaboré et approuvé le 5 juin 2008. pour permettre l’alimentation en eau des galeries de stockage, des puits et des ouvrages souterrains. Les Plans de Prévention des Risques Naturels d’inondations (PPRNi) visent les objectifs suivants : . Améliorer la sécurité des personnes exposées à un risque d’inondation, Les enjeux exposés sont de plusieurs types : . Maintenir le libre écoulement et la capacité d’expansion des crues en préservant les milieux naturels, . Limiter les dommages aux biens et aux activités soumises au risque, . Humains : la rapidité, la soudaineté et le caractère imprévisible de certains phénomènes (chutes de blocs, . Faciliter l’organisation des secours et informer la population sur le risque encouru, effondrement de cavités) constituent des dangers graves pour les vies humaines. . Prévenir ou atténuer les effets indirects des crues. . Economiques : dans le cas de chutes de blocs, d’effondrement ou de glissement de terrain, les constructions peuvent être totalement détruites. Dans le cas de glissements de terrain, les fondations peuvent être La mise en oeuvre des objectifs du Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondation (PPRNi) se traduit par : touchées. . la délimitation des zones exposées au risque inondation, . Environnementaux : des risques de pollution peuvent survenir dans le cas de l’endommagement d’entreprises . la délimitation des zones non directement exposées aux inondations mais sur lesquelles des constructions, polluantes. Les mouvements de terrain de grande amplitude peuvent également modifi er le paysage et parfois ouvrages, aménagements ou exploitations pourraient aggraver les risques ou en provoquer de nouveaux, mettre à découvert une partie de la nappe phréatique. . L’application sur ces zones de mesures d’interdiction ou de prescriptions vis-à-vis des constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations susceptibles de s’y développer, Suite à l’étude réalisée en 1997 – 1998 par le BRGM, à la demande du Grand Lyon, les zones présentant des risques . La défi nition des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde des zones exposées au risque, de mouvement de terrain ont été reportées dans les documents cartographiques du Plan Local d’Urbanisme (PLU) . La défi nition des mesures de prévention relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, du Grand Lyon. La prévention de ces risques est défi nie en deux niveaux : ouvrages, espaces mis en culture ou plantés existants à la date d’approbation du plan.

. les zones dites de prévention (délimitées en raison de leur forte pente, de la nature du sol et du sous-sol, Les objectifs du PPRNi du Rhône Aval sont : des conditions hydrauliques de la zone), les constructions doivent répondre à des conditions particulières de . de prévenir les risques pour les personnes exposées aux inondations par débordements. Cet aspect n’est pas stabilité des sols et ne pas constituer un obstacle aux régimes hydrauliques superfi ciels et souterrains ; en général le plus critique pour les crues de plaines comme celles du Rhône, mais il peut être plus signifi catif . les zones dites de vigilance où les constructions doivent répondre de façon particulière aux règles de l’art. ponctuellement pour certaines activités ou à proximité des ouvrages de protection. . de préserver les conditions d’écoulement et les champs d’expansion des crues. Les secteurs où cet objectif Le Plan Local d’Urbanisme du Grand Lyon n’a pas identifi é de zones de prévention ni de zones de peut être recherché existent mais sont assez limités dans l’agglomération lyonnaise. vigilances de mouvement de terrain au sein du site d’étude. . de réduire la vulnérabilité et les dommages potentiels en zone inondable. Le champ des actions possibles dans ce domaine est à l’évidence le plus important.

Les moyens d’action par l’intermédiaire du PPRNi consistent en : . une réglementation spécifi que pour gérer l’urbanisation en zone inondable qui peut conduire à interdire les nouvelles implantations dans certains secteurs, . des dispositions prescrivant des règles d’urbanisme et des règles de construction qui s’imposent aux projets de nouvelles implantations et aux projets de transformation, . la possibilité de rendre des travaux obligatoires sur l’existant pour réduire les conséquences des inondations.

130 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Plan de Prévention des Risques Naturels pour les inondations du Rhône et de la Saône

Les phénomènes naturels liés aux crues du Rhône pris en compte dans le présent PPRNi sont les suivants : . inondation par débordement direct, . inondation par débordement indirect : remontée de nappe et débordement des réseaux d’assainissement, . inondation par rupture de digue.

Sont ainsi défi nies :

. Une zone rouge qui correspond au territoire dont l’objectif principal est de ne pas aggraver la vulnérabilité dans les secteurs de débordement du Rhône, les secteurs soumis au risque de rupture de digue et de préserver les champs d’expansion des crues et les conditions d’écoulement. Cette zone comporte 3 sous-secteurs : - R1 : territoire exposé à un aléa fort pour la crue centennale ou situé dans la zone inondable de l’aléa centennal en zone non urbanisée ; - R2 : zone qui délimite le champ d’inondation de la crue exceptionnelle au-delà du champ d’expansion de la crue centennale, hors zone urbanisée ; - R3 : zone relative au risque de rupture de digue.

. Une zone bleue qui correspond à la partie du territoire dont l’enjeu principal est une urbanisation soumise à des mesures de non aggravation de la vulnérabilité. La zone bleue comprend 2 sous-zones : - B1 : aux secteurs urbanisés situés en zone d’aléa non fort pour une crue centennale ; - B2 : partie du territoire inondable à la crue exceptionnelle, dont l’enjeu principal est de réglementer l’implantation des établissements présentant les plus forts enjeux.

. Une zone verte qui matérialise les secteurs soumis à un risque d’inondation lié soit à une remontée du niveau piézométrique de la nappe, soit au débordement d’un réseau d’assainissement suite à sa saturation.

Le site d’étude s’inscrit essentiellement dans le périmètre de la zone inondable, liée aux remontées de nappes (zones vertes).

Au niveau du diffuseur des Lônes, le site d’étude s’inscrit en zone B2 et au niveau des berges du Rhône (rive gauche et rive droite), le site d’étude s’inscrit en zones R1 et R2.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 131 3. Risque sismique 3. Risques industriels

Un zonage physique de la France a été élaboré, sur la base de 7 600 séismes historiques et instrumentaux et des La consultation de la base de données « installationsclassees.ecologie.gouv.fr », ainsi que la consultation des Comités données tectoniques, pour l’application des règles parasismiques de construction. Le territoire métropolitain locaux d’implantation et de canalisation (CLIC) et Plan Prévention des Risques technologiques (PPRT) de Rhône- est divisé en 5 zones de 1 à 5 (décret du 22 octobre 2010). Alpes, indiquent que les communes de la zone d’étude sont concernées par 9 sites SEVESO : ETABLISSEMENTS SEUIL SEVESO COMMUNE ACTIVITE Ces zones ont été défi nies en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes. Stockages Pétroliers du Rhône Autorisation avec servitudes Lyon 7ème Stockage et distribution d’hydrocarbures liquides Entrepôt Pétrolier de Lyon Autorisation avec servitudes Lyon 7ème Stockage et distribution d’hydrocarbures liquides ARKEMA Autorisation avec servitudes Saint-Fons Fabrication de polychlorure de vinyle (PVC) La zone de sismicité 1 ne présente aucune prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal Rhodia Opérations Autorisation avec servitudes Saint-Fons Fabrication d’intermédiaire de synthèse pour l’industrie (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifi é de très faible). (Ex Rhodia Organique) Rhodia Opérations Belle Etoile Autorisation avec servitudes Saint-Fons Production d’intermédiaire polyamides (Ex Rhodia PI) Les quatre zones de sismicité 2, 3, 4 et 5, présentent des règles de construction parasismique applicables aux nouveaux Bluestar (Ex Rhodia Silicones) Autorisation avec servitudes Saint-Fons bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières. Fabrication de produits silicones : gommes, graisses, huiles, résines, … ARKEMA Autorisation avec servitudes Pierre-BéniteFabrication de produits fl uorés organiques et de produits polyfl uorure de vinylidène La zone d’étude s’inscrit en zone de sismicité modérée, selon le Décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français. Dépôt pétrolier Autorisation avec servitudes LyonStockage et distribution d’hydrocarbures liquides Raffi nerie TOTAL Autorisation avec servitudes Feyzin Raffi nage du pétrole brut, stockage et distribution de carburant, fi oul, … Le principal enjeu concerne le risque d’inondation. Les aménagements devront prendre en compte les prescriptions édictées par le PPRI Rhône aval. Ces établissements se situent principalement au niveau du couloir de la Chimie et ont fait l’objet d’études de danger, qui ont conduit à l’élaboration de périmètres de risques (ou périmètres de danger). Ces secteurs sont déterminés à partir de différents scénarii d’accidents liés aux activités de chaque site, défi nissant ainsi des distances de danger correspondant aux zones d’effets létaux. Ainsi à partir de ces scénarios, l’Etat défi nit une zone des effets mortels pour 1% de la population exposée appelée B.ISQUES R TECHNOLOGIQUES zone de protection rapprochée (ZPR) et une zone de limite des effets signifi catifs : zone de protection éloignée (ZPE). Les cartes d’aléas du Plan de Prévention des Risques Technologiques sont en cours d’élaboration. 1. Risque de rupture de barrage Ces périmètres de risques ont été retranscrits dans le PLU du Grand Lyon. Ils font dès lors l’objet de restrictions Selon le Dossier Département des Risques Majeurs du Rhône (DDRM), les communes de la zone d’étude sont d’urbanisme énoncées dans le règlement du PLU. Ainsi 4 types de périmètres de protection sont reportés : concernées par le risque de rupture de barrage. Ce risque est dû à la rupture éventuelle des barrages de Vouglans et . ZPR : périmètre de protection rapprochée ; Coiselet, implantés dans le département du Jura sur la rivière de l’Ain. . ZPE : périmètre de protection éloignée ; . ZPTE1 : périmètre de protection éloignée spécifi que ; Ce risque n’a pas été cartographié sur le plan de zonage du PLU du Grand Lyon et il ne fait pas l’objet d’un Plan de . ZP : périmètre de protection. Prévention des Risques. Si la rupture d’un barrage avait lieu, la hauteur d’eau serait de 11 à 12 m sur les communes de Saint-Fons, Irigny et Dans chacun de ces périmètres, une réglementation particulière apporte des restrictions aux dispositions courantes Pierre-Bénite. applicables dans chaque zone du PLU.

2. Risque de transport de matières dangereuses Au sein de ces différentes zones est interdite « la création de nouveaux axes de communications ferroviaire ou routière, non confi nés et non protégés, sauf lorsqu’une étude particulière montre qu’il existe d’autres solutions Ce risque est consécutif à un accident se produisant lors du transport, par voies routière, ferroviaire, aérienne, apportant une protection au moins équivalente et à l’exception des voies de desserte permettant l’intervention des d’eau ou par canalisation de matières dangereuses comme les produits infl ammables, toxiques, explosifs, corrosifs ou secours en cas de sinistre ». radioactifs.

Le risque de transport de matières dangereuses et radioactives par voies routières, canalisations, voies navigables et Le principal enjeu concerne le risque industriel et la présence de site SEVESO. Les aménagements axes ferroviaires est présent, sur les communes d’Irigny et Pierre-Bénite. devront prendre en compte les prescriptions édictées par le projet de PPRT et les arrêtés d’autorisation des différents sites SEVESO. Les canalisations de transport de matières dangereuses constituent un risque potentiel. Il s’agit de canalisation de gaz, d’hydrocarbures et d’azote (cf. carte en page 162). Un porter à connaissance fi xant des distances d’effets et des contraintes d’urbanisme associés a été réalisé.

Aucun Plan de Prévention des Risques n’a été mis en place pour ce risque.

132 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) V. BRUIT

1. Notions générales 2. Contexte réglementaire

2.1. Carte du bruit du Grand Lyon Dans le cadre du Plan Bruit du Grand Lyon, et en réponse à la Directive Européenne « Bruit environnemental », le Grand Lyon a élaboré une cartographie de l’environnement sonore sur son territoire. Elle concerne les bruits routiers, ferroviaires et aériens. Trois cartes de bruit, couvrant l’ensemble du territoire du Grand Lyon, ont été réalisées. L’objectif de ces cartes est de mieux comprendre l’environnement sonore, afi n de mettre en œuvre des mesures d’amélioration effi caces.

a) Contexte réglementaire des cartes du bruit du Grand Lyon La directive Européenne du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement, s’applique au bruit auquel sont exposés en particuliers : les être-humains dans les espaces bâtis, les parcs ou autres lieux calmes d’une agglomération, les zones calmes en rase campagne, les zones à proximité des écoles, aux abords des hôpitaux, ainsi que tout autre bâtiment et zones sensibles au bruit.

L’objectif principal de la directive est d’établir une approche commune destinée à éviter, prévenir, ou réduire en priorité les effets nuisibles, y compris la gêne liée à l’exposition au bruit dans l’environnement. Elle s’appuie donc sur les actions suivantes : . déterminer l’exposition au bruit dans l’environnement grâce à la cartographie du bruit, . garantir l’information du public en ce qui concerne le bruit dans l’environnement et ses effets, . adopter des plans d’action fondés sur le résultat de la cartographie du bruit afi n de prévenir et de réduire, si cela est nécessaire, le bruit dans l’environnement.

Cette directive demande aux agglomérations Européennes de plus de 100 000 habitants, de mettre en place des dispositifs (sous forme de cartographie) afi n d’évaluer le bruit dans l’environnement urbain. Elle prévoit également la Source : codafi.free.fr Source : mise en place de programmes d’actions afi n de lutter contre les nuisances sonores.

Le bruit de la circulation, qu’elle soit routière ou ferroviaire, est un phénomène essentiellement fl uctuant, qui peut La démarche du Grand Lyon en matière de lutte contre le bruit, ajoutée à cette disposition réglementaire, ont permis donc être caractérisé par une valeur moyenne sur un temps donné. C’est le niveau énergétique équivalent (LAeq) qui de réaliser les cartes de bruit du Grand Lyon. répond à la défi nition suivante : le niveau équivalent LAeq d’un bruit variable est égal au niveau d’un bruit constant De plus, la loi du 26 octobre 2006, qui transpose la Directive Européenne en droit Français, impose de diffuser au qui aurait été produit avec la même énergie que le bruit perçu pendant la même période. Il représente la moyenne de grand public, ces cartes, ainsi que le nombre d’habitants exposés. l’énergie acoustique perçue pendant la durée de l’observation. b) Contexte acoustique au droit de la zone d’étude Le LAeq s’exprime en dB (A) (Décibel) et la période de référence utilisée en France est de 6 heures à 22 heures (LAeq Les cartes du bruit du Grand Lyon, indiquant que la zone d’étude est concernée par des bruits provenant des routes 6h -22h) pour la période diurne et de 22 heures à 6 heures (LAeq 22h-6h) pour la période nocturne. et autoroutes, mais également des activités industrielles alentours. Le niveau sonore au sein du site d’étude est supérieur à 75 dB (A). Il diminue ensuite légèrement au niveau des rives droite et gauche du Rhône pour atteindre une hauteur de 70 dB (A). Le niveau sonore diminue en s’éloignant des infrastructures pour atteindre un niveau compris entre 55 et 60 dB (A). Le niveau sonore peut atteindre 50 dB (A), dans certains secteurs.

En conclusion, la zone d’étude présente une ambiance sonore fortement altérée. Le bruit provient essentiellement de la circulation des autoroutes A7 et A450. Les voies d’accès à ces autoroutes sur la commune de Pierre-Bénite engendrent également des nuisances sonores importantes.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 133 2.2. Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement du Grand Lyon 2.4. Classement sonore des voies

Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement du Grand Lyon a été établi après la réalisation des cartes du Les voies routières supportant un trafi c de plus de 5000 véhicules/jour font l’objet d’un classement sonore. Ce bruit. Ce plan de prévention défi ni des actions à entreprendre pour améliorer l’environnement sonore, la qualité du classement a été élaboré en 1999 par la Direction de l’Ecologie Urbaine pour les voies communautaires situées à cadre de vie et la santé des habitants. Les objectifs du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement du Grand Lyon. Les autres voies ont fait l’objet d’un classement par la Direction Départementale de l’Equipement du Rhône. Ces Lyon sont les suivants : données sont annexées au PLU et permettent d’informer les futurs maîtres d’ouvrage en rappelant les prescriptions . réduire le nombre de personnes trop exposées au bruit, relatives à l’insonorisation des constructions. Cet isolement acoustique minimal est imposé par l’arrêté du 30 mai . préserver les zones de calme, 1996. . améliorer la qualité des espaces publics dédiés aux activités de loisirs, ludiques et culturelles. Au regard de sa dernière mise à jour, en 2010 par arrêté préfectoral, le classement des voies de la zone d’étude est Afi n d’améliorer l’environnement sonore du Grand Lyon, ce plan défi nit 4 axes principaux : le suivant : . réduire le bruit à la source et résorber les situations critiques, . L’autoroute A450, au niveau de la liaison avec l’autoroute A7, présente un niveau sonore de 79 dB(A). Ce niveau . structurer l’environnement urbain en intégrant l’environnement sonore, sonore reste identique au niveau de la commune de Saint-Fons. L’autoroute A450, au droit de la zone d’étude, . favoriser l’accès de chacun à une zone de calme, est donc une infrastructure appartenant à la catégorie 1. La largeur affectée par le bruit, de part et d’autre de . informer les habitants. l’autoroute, est de 300 m. Parmi les 20 actions du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement du Grand Lyon, 5 actions concernent . Le tronçon de l’autoroute A7 au droit de la commune de Pierre-Bénite, présente un niveau sonore de 83 dB(A) directement l’aménagement de la zone d’étude : la classant en carégorie 1. De même que pour l’A450, l’A7 au droit de la zone d’étude, présente un secteur . le développement des transports en commun et modes doux, affecté par le bruit présentant une largeur de 300m. . la maîtrise et l’adaptation des vitesses, . le réseau de voiries qui permettent de regagner les autoroutes A450 et A7 présente un niveau sonore d’environ . la coordination des infrastructures, des véhicules et de la sensibilité locale, 70 dB(A). L’ensemble de ces infrastructures routières appartiennent à la catégorie 3. Le secteur affecté par le . l’optimisation des infrastructures de transport terrestre, bruit de part et d’autre de ces voies est de 100m. . le traitement des points noirs du bruit routier.

2.3. Plan de Déplacements Urbain du Grand Lyon

Afi n d’atténuer les nuisances sonores liées aux déplacements et aux chantiers, sur l’ensemble de son territoire, le Grand Lyon dispose d’un outil essentiel : le Plan de Déplacements Urbain. Le premier PDU de l’agglomération Lyonnaise date de 1997, il a été révisé le 2 juin 2005 par le comité syndical du SYTRAL. Ce plan de déplacements concerne l’ensemble des habitants de l’agglomération Lyonnaise dans leurs déplacements quotidiens. L’objectif principal de ce plan de déplacements est de répondre à l’attente des citoyens, qui est, de vivre dans une agglomération, où l’on peut se déplacer en toute sécurité, où la pollution de l’air et le bruit diminuent pour mieux protéger la santé et l’environnement, où le choix du mode de déplacements existe, où l’espace urbain n’est pas envahi par des voitures, où l’ensemble des déplacements sont organisés harmonieusement. Le PDU a fi xé pour les 10 prochaines années à venir l’orientation des déplacements de l’ensemble de l’agglomération Lyonnaise. Ces orientations sont les suivantes : O1 : Donner la place à tous les moyens de déplacements dans l’agglomération Lyonnaise, aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises, O2 : Permettre l’accès à la ville pour tous, aussi bien pour les personnes à mobilité réduites, que pour les personnes en situation précaire, O3 : Limiter les nuisances de la circulation, améliorer la qualité de vie en ville, pouvoir se déplacer en toute sécurité, O4 : Informer, communiquer, sensibiliser la population afi n de promouvoir les transports en commun et faire accepter aux habitants de ne pas prendre la voiture. 134 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 2.5 Règlementation vis-à-vis des projets d’infrastructure En matière de bruit, les projets d’infrastructures routières sont soumis à l’article L571-9 du Code de l’Environnement. Ce cadre législatif est précisé par les articles R571-44 à R571-52 du code de l’Envrionnement relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de transport terrestres et par l’arrêté du 5 mai 1995, relatif plus spécialement aux infrastructures routières.

La circulaire Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement du 12 décembre 1997, relative à la prise en compte du bruit dans la construction des routes nouvelles ou l’aménagement de routes existantes du réseau national, complète les indications réglementaires fournies par les textes ci-dessus.

Le dispositif réglementaire français impose au maître d’ouvrage du projet de prendre les dispositions nécessaires pour limiter les nuisances sonores des populations voisines du projet. Cette limitation correspond à des niveaux réputés compatibles avec le mode d’occupation ou d’utilisation normale des bâtiments riverains ou des espaces traversés. Les niveaux sonores maximaux admissibles de la contribution sonore de la voie nouvelle (calculés à 2 m en avant des façades, fenêtres fermées), précisés dans l’arrêté du 5 mai 1995, sont exprimés à partir de deux indicateurs distincts :

- pour la période diurne, le LAeq[6-22h], niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A pendant la période 6 heures à 22 heures, - pour la période nocturne, le LAeq[22-6h], niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A pendant la période complémentaire 22 heures à 6 heures.

Ces niveaux varient selon l’usage, la nature des locaux riverains (habitat, établissements scolaires, hospitaliers, bureaux …) et selon l’ambiance sonore préexistante. La détermination de l’état acoustique initial revêt là toute son importance.

La réglementation diffère selon que le programme est un projet de voie nouvelle ou un aménagement d’infrastructure existante.

En l’espèce le projet d’aménagement de l’échangeur d’extrémité de l’A450 peut être considéré comme un aménagement d’infrastructure existante. Dans la mesure où la modifi cation s’accompagne de travaux et qu’elle est susceptible de conduire à une augmentation signifi cative du niveau de bruit en façade des habitations riveraines, les niveaux de bruit en façade des bâtiments sensibles doivent répondre aux exigences fi gurant dans les tableaux ci-après.

La vérifi cation du critère de modifi cation « signifi cative » s’effectue en comparant à horizon constant les situations avant et après aménagement. Dès lors que sur un des deux indicateurs, la variation dépasse +2 dB(A) elle est jugée signifi cative car perceptible à l’oreille humaine.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 135 3. L’état acoustique de référence au niveau du site d’étude

Le site d’étude concerne un territoire d’environ 4,5 km² presque entièrement urbanisé qui se caractérise par une faible part de secteur à vocation d’habitats localisés sur les territoires des communes de Pierre-Bénite au nord et Irigny au sud et une forte proportion de zones industrielles très peu sensibles au bruit. Occupation des sols actuelle Le site d’étude est traversé par 3 infrastructures majeures : l’A450, l’A7 et la RD383 (ex RN383). Elles supportent des trafi cs actuels très importants :

. A7 nord > 90 000 véh/j (profi l section courante à 2x3 voies hors entrecroisements) ; . A7 pont sur le Rhône > 110 000 véh/j (profi l section courante à 2x3 voies hors entrecroisements) ; . A7 sud > 120 000 véh/j (profi l section courante à 2x3 voies hors entrecroisements) ; . A450 > 50 000 véh/j (profi l section courante à 2x2 voies hors entrecroisements) ; . RD383 > 90 000 véh/j (profi l section courante à 2x2 voies hors entrecroisements).

La plupart de ces infrastructures atteignent ou dépassent même actuellement le seuil de saturation acoustique (habituellement fi xé à 60 000 véh/j pour une 2x2 voies et à 90 000 véh/j pour une 2x3 voies). Ce seuil de saturation acoustique correspond au trafi c qui engendre le bruit maximal sur l’infrastructure. Au-delà d’un certain trafi c la vitesse des véhicules baisse et le bruit n’augmente plus. La seule exception se situe sur l’A450 à l’ouest de l’échangeur de la Mouche qui supportait en 2007 un peu plus de 40 000 véh/j.

L’A450 dispose aujourd’hui de protections acoustiques sous la forme d’écrans et de modelés assurant un ensemble de protections continu au droit des zones habitées de Pierre-Bénite au nord et d’Irigny au sud. Ces protections ont pour la plupart été réalisées au moment de l’élargissement d’A450 en 2004.

136 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Simulation acoustique Une campagne de mesures a été réalisée par VERITAS (agence de Lyon-) entre le mercredi 12 mars et le jeudi 13 mars 2008. Elle a consisté à instrumenter 4 points fi xes de 24 heures, répartis sur des bâtiments sensibles (habitations, écoles) situées sous l’infl uence directe de sources sonores (cercles PF1 à PF4 fi gurant sur le plan ci- après). La période a été marquée par des trafi cs conformes aux moyennes journalières annuelles et des conditions météorologiques globalement homogènes ou défavorables à la propagation du bruit (ciel dégagé, vent moyen de secteur nord le premier jour, nettement plus faible la seconde journée). Résultats des mesures

POINT DE MESURE NIVEAU LAEQ(6-22H) NIVEAU LAEQ(22-6H) Point Fixe n°1 (habitation Mr Chaize) 61,5 54,9 Point Fixe n°2 (habitation Mme Brisson) 60,2 55,1 Point Fixe n°3 (habitation Mr Mintz) 57,9 52,1 Point Fixe n°4 (centre IFAIP) 61,9 (57,0 hors trains) 60,7 (55,5 hors trains)

Cete de Lyon / VERITAS

Les niveaux d’exposition restent modérés sur l’ensemble des points instrumentés qui font partie des constructions les plus exposées de l’aire d’étude. Les écarts jour/nuit avoisinent les 5 à 6 dB(A) sur les constructions situées sous l’infl uence des infrastructures routières ; il descend à environ 1 dB(A) au voisinage de la voie ferrée située en rive gauche du Rhône (forte infl uence du trafi c ferroviaire nocturne).

A partir de ces mesures, un modèle de simulation acoustique, le logiciel MITHRA (version 5.1.12), reconstituant la situation observée le jour des mesures a été calé. Ce modèle a été réalisé à partir d’une base de données géométriques en 3D du terrain (BDTopo ® IGN) et d’une saisie des puissances sonores des différentes sources (routes et voies ferrées), le logiciel permet de calculer des niveaux d’exposition ponctuelle en façade de bâtiments ou des cartes isophones. Tous ces calculs tiennent compte notamment des phénomènes météorologiques en intégrant les stipulations de la norme NF S 31-133 (Nouvelle Méthode de Prévision du Bruit).

Sur les 4 points de mesures, des écarts entre les mesures et les calculs ont été observés :

Comparaison entre mesures et calculs En conclusion, compte tenu des mesures de bruit réalisées au droit du site d’étude et des modélisations, POINT MESURE LAEQ(6-22H) ALCULC LAEQ(6-22H) ESUREM LAEQ(22-6H) ALCULC LAEQ(22-6H) il a été déterminé que le niveau sonore du site est plus important à proximité des voiries compte tenu PF n°1 61,5 63,6 54,9 du58,0 trafi c supporté actuellement par ces voies. PF n°2 60,2 62,3 55,1 Environ56,3 30 habitations sont concernées par des niveaux sonores élevés (compris entre 75 et 65 dB PF n°3 57,9 59,0 52,1 52,0 (A)), elles sont situées à proximité immédiate des voiries. Mais aucun bâtiment sensible ne se situe à PF n°4* 61,9 - 60,7 - moins de 300 m des infrastructures, les niveaux sonores sont donc moins importants. CETE de Lyon Dans le cadre d’un aménagement, en cas d’une modifi cation sonore de plus de 2dB(A) pour les riverains, * le point fi xe n°4 étant principalement situé sous l’infl uence de la voie ferrée et les circulations les jours de mesures n’étant des protections acoustiques devront être mises en place. pas connues avec précision, il n’est pas possible de caler correctement cette source éloignée qui reste sans infl uence directe sur la partie centrale de l’aire d’étude concernée par le projet.

Sur les autres points fi xes, on constate que les écarts entre mesures et calculs restent généralement inférieurs à +/-2 dB(A), ce qui est tout à fait acceptable pour ce type d’approche. Le modèle ainsi constitué peut être étendu à l’ensemble de l’aire d’étude. DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 137 VI. AIR ET SANTÉ

1. Cadre réglementaire

1.1. Les aspects règlementaires en matière de concentrations dans l’air La réglementation française en matière de concentrations dans l’air évolue principalement suite à la traduction en Seuil d’information (et de recommandations) : niveau de concentration de substances polluantes dans droit français des textes de l’Union Européenne. l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine des groupes particulièrement sensibles, et à partir duquel des informations actualisées doivent être diffusées à la population. . Le décret n° 98-360 du 6 mai 1998 défi nit les modalités d’application de la loi sur l’air et fi xe des valeurs réglementaires à respecter dans l’air ambiant pour la plupart des polluants visés par la directive européenne Seuil d’alerte : niveau de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition 96/62/CE : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone, les particules en suspension, le monoxyde de de courte durée présente un risque pour la santé humaine de toute la population (ou un risque de dégradation de carbone, le plomb et le benzène. l’environnement) et à partir duquel des mesures d’urgence et d’information du public doivent être prises. . Le décret n° 2002-213 du 15 février 2002 modifi e ou abroge les articles du précédent décret du 6 mai 1998, Ces valeurs sont régulièrement réévaluées pour prendre en compte les résultats d’études médicales et et remplace ou fi xe certaines valeurs réglementaires pour transposer celles fi xées par les nouvelles directives épidémiologiques. européennes (notamment la directive 1999/30/CE relative au dioxyde de soufre, aux oxydes d’azote, aux particules et au plomb et la directive 2000/69/CE relative au benzène et au monoxyde de carbone). Le tableau qui suit fait la synthèse de l’ensemble des seuils réglementaires en vigueur en France en 2008. . Le décret n° 2003-1085 du 12 novembre 2003 relatif à l’ozone transpose la directive 2002/3/CE. Nota Bene : La directive européenne 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour La directive européenne 2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et l’Europe reprend tous les seuils réglementaires instaurés par les directives précédentes et fi xe une valeur cible de 25 µg/m³ les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant (transposé partiellement par le décret 2007-1479 du pour 2010 qui devient valeur limite en 2015 pour les PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5µm). Cette directive devra 12 octobre 2007) défi nit des valeurs cibles pour les éléments traces métalliques cités et pour le benzo[a]pyrène. être transposée avant juin 2010.

Valeurs cibles pour l’arsenic, le cadmium, le nickel, le benzo[a]pyrène introduites Nota Bene : Pour la mesure des PM10 (particules de diamètre inférieur à 10µm), la méthode de référence est celle décrite par la directive européenne 2004/107/CE dans la norme EN 12341 «Qualité de l’air -Procédure d’essai en grandeur réelle visant à démontrer que les méthodes d’échantillonnage de la fraction PM10 des particules ont valeur de méthode de référence». Le principe de la mesure est fondé POLLUANT VALEUR CIBLE (1) sur la collecte de la fraction PM10 des particules ambiantes sur un fi ltre et la détermination de la masse gravimétrique. En Arsenic 6 ng/m³ France, les associations de surveillance de la qualité de l’air se sont équipées d’appareils automatiques de mesure des PM10 Cadmium 5 ng/m³ (de type microbalance ou jauge bêta) qui ont tendance à sous-estimer les concentrations en ne prenant pas en compte la Nickel 20 ng/m³ fraction volatile de la même manière. Depuis le 1er janvier 2007, les appareils de type microbalance ou jauge bêta sont toujours Benzo[a]pyrène 1 ng/m³ utilisés mais chaque Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) a mis en place des sites de référence (1) Moyenne calculée sur l’année civile du contenu total de la fraction PM10 sur lesquels est installé un couple d’appareils, l’un équipé du module (appareil de référence) et l’autre non. Ces appareils permettent de calculer à chaque heure un incrément d’ajustement (écart entre les résultats de mesure des deux appareils) qui Les différents seuils fi xés par les textes réglementaires sont défi nis ci-dessous : est appliqué aux résultats des autres sites de mesure du secteur. Cette information est importante à connaître pour comparer des valeurs d’avant 2007 et d’après 2007, certaines valeurs de mesure de concentrations de PM10 d’avant 2007 peuvent en Objectif de qualité : niveau de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère, fi xé sur la base des effet sous-estimées connaissances scientifi ques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour l’environnement. Il s’agit d’une valeur de confort (valeur guide ou valeur cible), ou d’un objectif de qualité de l’air à atteindre, si possible, dans une période donnée, pour assurer à l’ensemble de la population des conditions de vie en principe sans aucun risque.

Valeur limite : niveau maximal de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère, fi xé sur la base des connaissances scientifi ques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour l’environnement. Cette valeur ne peut être dépassée que pendant une durée limitée sous peine d’entraîner des conséquences sur la santé considérées par la législation comme inacceptables.

138 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 1.2. Données générales sur la qualité de l’air sur l’agglomération lyonnaise VALEUR LIMITE POUR LA OBJECTIF DE QUALITE SEUIL DE RE COM M ANDATION SEUIL D’ALERTE PROTECTION DE LA SANTE E T D’INFORM ATION La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie a introduit ou redéfi ni 3 documents de planifi cation : Dioxyde En moyenne annuelle : 40 µg/m³ en moyenne 200 µg/m³ en moyenne 400 µg/m³ en moyenne d’azote (NO2) 2010 : 40 µg/m³. annuelle horaire horaire abaissé. le Plan à Régional pour la Qualité de l’Air (PRQA) ; En moyenne horaire : 200 µg/m³ en cas de A partir du 01/01/2010 : persistance (si dépassement. le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants ; 200 µg /m³ à ne pas dépasser de ce seuil la veille,. le et Plan risque de Déplacements Urbains (PDU) pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants, introduit par la plus de 18 heures par an. de dépassement de ce seuil le lendemain)loi d’orientation sur les transports intérieurs en 1982. A partir du 01/01/2010 : 200 µg /m³ à ne pas dépasser plus Ces 3 documents réglementaires sont ainsi disponibles sur l’agglomération lyonnaise. de 18 heures par an. Particules (PM 10) 50 µg/m³ en moyenne 30 µg/m³ en moyenne journalière, à ne pas dépasser annuelle a) Le Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) plus de 35 jrs/an 40 µg/m³ en moyenne Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air de la région Rhône-Alpes a été approuvé le 1er février 2001. Il s’agit d’un annuelle outil d’information et d’orientation qui a pour objectif principal de défi nir les orientations en matière de prévention Dioxyde de soufre (SO et de lutte contre la pollution atmosphérique et qui intervient en amont de l’action préventive du Plan de Protection pour l’Atmosphére (PPA). La base des PRQA repose sur un inventaire d’émissions de toutes les sources présentes

) 350 µg/m³ en moyenne 50 µg/m³ en moyenne 300 µg/m³ en moyenne 500 µg/m³ enau moyenne niveau régional. Il est réalisé pour l’état initial et pour un état prospectif en fonction de différents scénariis de 2 horaire à ne pas dépasser annuelle horaire horaire dépasséplanifi pendant cation. 3 h Le PRQA comprend également une évaluation de la qualité de l’air et de ses évolutions prévisibles dans plus de 24h/an consécutivesla région considérée et une évaluation des effets de la qualité de l’air sur la santé, sur les conditions de vie, sur les 125 µg/m³ en moyenne journalière, à ne pas dépasser milieux naturels et agricoles et sur le patrimoine. plus de 3 jrs/an Outre l’inventaire des sources de pollution, thème traité dans le paragraphe « Contribution des transports routiers Monoxyde de carbone 10 000 µg/m³ en moyenne aux émissions polluantes en Rhône-Alpes » (paragraphe 3.1), certains points du PRQA concernent la zone. Il s’agit (CO) sur 8h de : Benzène (C

H) 5 µg/m³ en moyenne annuelle 2 µg/m³ en moyenne annuelle . la défi nition de zones sensibles au regard de la qualité de l’air ; 6 6 à compter du 01/01/2010 . l’énoncé de deux orientations (n°5 et n°8) parmi les 8 retenues qui concernent directement les émissions dues Plomb (Pb) 0,5 µg/m³ en moyenne 0,25 µg/m³ en moyenne aux transports routiers. annuelle annuelle Ozone (O ) Seuil de protection de la 180 µg/m³ en moyenne Mesures Lesd’urgence zones : sensibles au regard de la qualité de l’air : 3 santé, en moyenne sur horaire 1er seuil : 240Les µg/m³zones en « sensibles » au regard de la qualité de l’air sont défi nies comme des « espaces qui, compte tenu de leurs 8 heures : 110 µg/m³. moyenne horairecaractéristiques dépassé géographiques (vallées, espaces naturels), des activités développées (agglomérations, thermalisme) pendant 3h consécutives 2ème seuil : ou300 d’autres µg/m³ en spécifi cités (déplacement de transit, concentration industrielle), présentent des objectifs spécifi ques au moyenne horaireregard dépassé de la qualité de l’air ». pendant 3h consécutives 3ème seuil : 360 µg/m³ en moyenneParmi horaire toutes les zones sensibles recensées sur la région, deux zones concernent la zone d’étude :

. l’agglomération lyonnaise, dont la forte population (1 300 000) induit d’importants trafi cs routiers émetteurs de polluants ; . la bande défi nie le long de l’A7 car les territoires bordant cette autoroute sont soumis à des émissions fortes.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 139 Les orientations du PRQA b) Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA)

Orientation n°5 du PRQA : « Réduire l’exposition de la population à la pollution atmosphérique et aux pollens A l’issue de ces consultations des collectivités territoriales et du public en 2007, le Plan de Protection de l’Atmosphère allergisants » : (PPA) a été approuvé par le préfet du Rhône et des deux autres départements concernés le 30 juin 2008 (arrêté 2008- Le PRQA précise que la réduction de l’exposition de la population à la pollution « nécessite d’agir en priorité sur les 2834). Ce document fait le point sur les mesures adoptées antérieurement à l’élaboration du PPA et sur la qualité de sources principales, directes ou indirectes, de production des polluants », et notamment les transports routiers, en l’air sur l’agglomération lyonnaise. Deux chapitres concernent plus particulièrement cette étude : portant la priorité sur « la réduction de l’exposition des populations les plus exposées ». Les polluants sur lesquels doivent porter les efforts de réduction de l’exposition sont dans l’ordre : . la présentation des projets d’infrastructures pouvant avoir un impact sur la qualité de l’air ; . les poussières fi nes et l’ozone, . les actions prévues pour répondre aux objectifs fi xés par le PPA pour 2010. . le dioxyde de soufre, . le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone, Les projets d’infrastructures pouvant avoir un impact sur la qualité de l’air . le benzène, les métaux lourds et les HAP. Les grands projets autoroutiers concernant l’aire urbaine lyonnaise sont présentés. La mise en service du barreau Orientation n°8 du PRQA : « Réduire les émissions en intensifi ant les efforts pour les zones où les objectifs de qualité de l’A89 entre Balbigny et la Tour de Salvagny est prévue à l’horizon 2012. La réalisation de l’A45 est annoncée ne sont pas durablement atteints » : pour l’horizon 2015. Aucune allusion n’est faite à un projet d’aménagement des extrémités d’A7 et d’A450. Enfi n, la réalisation du COL (Contournement Ouest de Lyon) est fi xée à l’horizon 2030. Un paragraphe spécifi que est consacré à la réduction des émissions du secteur des transports. Plusieurs moyens de réduction sont envisagés : Les actions prévues par le PPA . l’amélioration technologique des véhicules et des carburants consécutives à la sévérisation des contraintes relatives aux rejets des véhicules ; Concernant les transports routiers, l’objectif principal du PPA est de « réduire les émissions d’oxydes d’azote liées au . la mise en œuvre des plans de déplacement urbain ; trafi c automobile (baisse d’environ 1 000 tonnes pour Lyon-Villeurbanne) et d’évaluer l’impact des mesures proposées . des orientations en termes d’offre, de demande de transport et de politique de l’Etat en matière de transport. sur les polluants suivants : particules en suspension, Composés Organiques Volatils, dioxyde de carbone, ozone ». Sur ce dernier point, et concernant l’offre de transport, le PRQA précise que « les acteurs de l’organisation des 6 actions sont présentées : transports devront développer une offre attractive et compétitive pour les modes alternatifs aux unités individuelles de transport de petite taille ». Pour répondre à cet objectif, il est envisagé de renforcer l’offre de transports en . Une interdiction des Véhicules Utilitaires Légers (VUL) et des Poids-Lourds (PL) les plus polluants sur le commun de personnes (route, rail), de développer les modes « doux » de déplacement et de favoriser l’inter-modalité périmètre du PPA est envisagée ; des transports de marchandises, notamment sur l’axe Rhône-Saône. . La faisabilité de la tarifi cation de la circulation (péage urbain de régulation environnementale) doit être étudiée ; Sur la problématique de la demande de transport, la région connaissant un fort trafi c de transit et de marchandises, . Une limitation de vitesse maximale homogène par typologie de voirie ou par secteur géographique sur le PRQA précise que « l’aménagement du territoire doit prendre en compte ce trafi c de transit qui est à écarter des l’ensemble des réseaux routiers du périmètre d’application du PPA avec application progressive est proposée ; agglomérations pour : . Une proposition est faite pour qu’après recensement et cartographie, soient appliquées des mesures de . ne pas perturber leur fonctionnement, donc la circulation ; réduction de la vitesse et de limitation de la capacité des voies les plus polluées de l’agglomération lyonnaise, . ne pas soumettre les populations aux nuisances apportées par ce trafi c de transit. » cette mesure devant se faire au bénéfi ce du développement des transports collectifs et des modes doux ; . Les plans de déplacement devront être engagés pour les établissements de plus de 100 employés sur le territoire Il est également précisé que « la planifi cation de l’espace au travers des futurs documents d’urbanisme devra intégrer du PPA ; les aspects liés aux nuisances induites par les transports et notamment la pollution atmosphérique », par exemple en . Le PPA recommande que les communes prennent des mesures sur le stationnement permettant notamment agissant sur la péri urbanisation, l’étalement progressif des villes, le mitage des campagnes qui induisent des fl ux de de dissuader les déplacements pendulaires et de limiter la pénétration des automobiles dans la zone Lyon- déplacement donc des fl ux de pollution. Villeurbanne.

En ce qui concerne la politique de l’Etat en matière de transport, elle devra contribuer à cette orientation notamment : Dans un paragraphe intitulé « Amélioration des Connaissances », le PPA recommande que les études épidémiologiques . par une approche multimodale des fl ux de transit et d’échanges longue distance de marchandises ; sur l’effet sur la santé de la pollution atmosphérique soient suivies précisément et que les polluants dit . par le développement du mode ferroviaire pour les déplacements inter-villes de voyageurs (Lyon-Saint-Etienne « émergents » (HAP, COV, benzène) soient surveillés plus spécifi quement. par exemple) ; . par la maîtrise du développement de la péri urbanisation, « plus particulièrement à l’approche des axes autoroutiers nombreux en Rhône-Alpes, afi n de ne pas créer des situations inacceptables à l’écoulement des fl ux de transit par un trafi c interurbain trop important ».

Un nouveau PRQA est actuellement en cours d’élaboration. 140 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) c) Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) Le Plan Régional Santé Environnement (PRSE)

Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de l’agglomération lyonnaise, approuvé en octobre 1997, a été révisé à partir Le Plan Régional Santé Environnement (PRSE) Rhône-Alpes 2006-2010 a été arrêté par le préfet de région le 1er de 2002 (version révisée approuvée le 2 juin 2005) pour se mettre en conformité avec la loi relative à la Solidarité et au septembre 2006. Le PRSE est un volet du Plan Régional de Santé Publique, il comporte 26 actions à mettre en Renouvellement Urbain (SRU) et du fait de la volonté de mener conjointement les réfl exions du PDU et du Plan local œuvre dont la quasi-totalité découle du Plan National Santé Environnement (PNSE). Plusieurs actions concernent la d’urbanisme (PLU). Le PDU doit être compatible avec le PRQA et le PPA. Le PDU révisé reprend donc, en les déclinant thématique des effets de la pollution atmosphérique d’origine routière sur la santé : au niveau local, certaines orientations de ces deux documents, notamment la maîtrise des nuisances de la circulation de . une des 9 actions hautement prioritaires du PRSE consiste à mieux étudier l’impact sur la santé dans les projets de façon à protéger la santé humaine. Ainsi, au niveau de l’agglomération, les efforts à réaliser porteront sur : création d’infrastructures de transport (action n°6 du PNSE). Sur la question du volet air et santé des études d’impacts . la maîtrise de l’usage de la voiture au profi t des autres modes, avec comme « cibles » particulières les d’infrastructure routière, « il s’agira de mettre en œuvre la méthodologie de la circulaire du 25 février 2005 » ; déplacements domicile-travail, professionnels, scolaires et les trajets courts de proximité ; . une des 10 actions complémentaires (3ème niveau dans la hiérarchie) prévoit de promouvoir les modes de . la limitation des distances parcourues, déplacements alternatifs. . le respect des vitesses, . l’augmentation du taux de remplissage des véhicules, Dans la partie « état des lieux sur la santé environnementale en Rhône-Alpes », il est indiqué que le dioxyde de soufre . la modération des vitesses en ville, et les particules causent chaque année 152 décès cardiorespiratoires anticipés et 454 hospitalisations respiratoires. . l’amélioration de la fl uidité.

Le PDU prévoit aussi des actions sur les zones les plus exposées à la pollution atmosphérique : il s’agira « d’identifi er 2. Les pollutions atmosphériques les secteurs où les niveaux de pollution sont supérieurs aux seuils limites fi xés par les diverses réglementations et de mettre en place les mesures de gestion de trafi c correctives ». La loi sur l’utilisation rationnelle de l’énergie défi nit la pollution atmosphérique comme « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences L’un des axes stratégiques de la révision est de maîtriser les fl ux automobiles entrant dans l’agglomération. Le principe, préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, énoncé dans la version de 1997, de geler les capacités des pénétrantes (quel que soit leur gestionnaire), de réduire à infl uer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels et à provoquer des nuisances olfactives le débit de certains axes de traversée et de limiter la création de nouveaux diffuseurs sur les axes autoroutiers pour excessives. » limiter l’étalement urbain est réaffi rmé. Plusieurs remarques peuvent être faites à partir de cette défi nition : . les substances polluantes d’origine anthropique émises dans l’atmosphère sont très nombreuses ; d) Les autres documents réglementaires . les effets induits par les émissions de gaz polluants se situent dans toutes les couches de l’atmosphère, depuis le niveau du sol jusqu’à la troposphère et la stratosphère. Outre les 3 documents réglementaires précédents, des dispositifs réglementaires existent sur Lyon pour lutter contre Il n’existe donc pas une mais plusieurs pollutions atmosphériques. la pollution atmosphérique, et le Plan Régional Santé Environnement de Rhône-Alpes aborde la thématique des effets de cette pollution sur la santé par l’intermédiaire de la défi nition de plusieurs actions à mettre en œuvre. Le domaine est donc complexe, et comme il s’agit d’un sujet de préoccupation assez récent, une amélioration de la connaissance est encore nécessaire à tous les niveaux : . au niveau scientifi que où de nombreux progrès restent à réaliser, en particulier concernant la défi nition des Les dispositifs réglementaires pour lutter contre la pollution atmosphérique relations entre exposition à la pollution et effets sur la santé humaine ou encore dans la modélisation de la dispersion de la pollution dans l’atmosphère. Une zone de protection spéciale a été créée en 1974 et étendue à tout le territoire de la Communauté Urbaine de . au niveau du grand public qui doit recevoir une information complète sur l’ensemble des types de pollution et Lyon depuis 1994. A l’intérieur de cette zone, les émissions de soufre sont réglementées, et ce pour les industries des risques associés. uniquement. Le présent chapitre a pour but de répondre à ce deuxième point. Pour l’agglomération lyonnaise, l’arrêté interpréfectoral du 5 juillet 2006 prévoit les mesures de restriction de la Pour chacun des polluants présents, des précisions seront données quant au rôle des transports en termes d’émissions circulation automobile à activer lorsqu’un épisode de pollution atmosphérique par le dioxyde de soufre et/ou le et sur leurs principaux effets sur la santé. Il faut préciser que les polluants présentés ici sont ceux dont les émissions dioxyde d’azote et/ou l’ozone (dispositif étendu aux particules) se produit ou risque de se produire. Les mesures par le trafi c automobile et/ou la toxicité intrinsèque sont les plus importantes. Ainsi, le trafi c automobile n’est pas le susceptibles d’être mises en œuvre sont : principal émetteur de métaux ou de HAP, mais du fait de la toxicité des polluants de ces familles, plusieurs d’entre eux . limitation de la vitesse consistant en l’obligation de respecter une vitesse maximale inférieure de 20 km/h par ont été sélectionnés dans la circulaire du 25 février 2005. rapport à la vitesse maximale autorisée (si celle-ci est supérieure à 70km/h) ; . l’interdiction du transit des poids lourds (PTAC > 7,5t) sur certains tronçons routiers et autoroutiers ; . la circulation alternée des véhicules à moteur immatriculés sur certains tronçons routiers et autoroutiers.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 141  LesLes oxydesoxydes dd’azote’azote (NOx)(NOx) Certaines substances se fi xent sur les particules (sulfates, nitrates, hydrocarbures, métaux lourds) dont certaines sont susceptibles d’accroître les risques de cancer comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Les micro- Le terme oxydes d’azote regroupe deux composés : le monoxyde d’azote NO et le dioxyde d’azote NO2. Le particules diesel provoquent des cancers de façon certaine chez les animaux de laboratoire. Le Centre International monoxyde d’azote est formé lors d’une combustion se produisant à température suffi samment élevée pour entraîner de Recherche contre le Cancer (CIRC, 1989) et l’agence américaine de l’environnement (US EPA, 1994) ont classé les une réaction entre l’azote atmosphérique (N2) et l’oxygène de l’air. Le dioxyde d’azote est obtenu par oxydation du émissions de diesel comme étant probablement cancérigènes (classe 2A du CIRC chez l’homme). monoxyde d’azote, réaction favorisée par le rayonnement ultra-violet. Les transports représentent le secteur qui contribue le plus aux émissions d’oxydes d’azote en France métropolitaine Impact sur l’environnement (environ 53% des émissions totales, données CITEPA 2006). Bien que l’introduction de pots catalytiques dans les Les bâtiments subissent également les effets de la pollution avec notamment le noircissement des façades dû aux automobiles modernes favorise une diminution des émissions unitaires des oxydes d’azote (NOx), les concentrations particules diesel. dans l’air diminuent peu du fait de la lenteur du renouvellement du parc automobile et de l’accroissement constant du trafi c (en termes de véhicule.kilomètre).  LeLe dioxydedioxyde dede soufresoufre (SO2)(SO2) Remarque : la circulation des véhicules particuliers a diminué très légèrement en 2005 et 2006, et a augmenté de 0,6% en 2007. Les rejets de dioxyde de soufre sont dus en grande majorité à l’utilisation de combustibles fossiles soufrés (charbon, fuel). Il est considéré comme l’indicateur principal de la pollution industrielle, les plus gros émetteurs étant généralement Impact sur la santé les centrales thermiques, les raffi neries, les grandes installations de combustion. Le trafi c automobile (les véhicules Seul le dioxyde d’azote est considéré comme toxique aux concentrations habituellement rencontrées dans l’air diesel) ne constitue qu’une faible part des émissions totales, le taux de soufre dans le gasoil ayant fortement diminué. ambiant. Le dioxyde d’azote est un gaz irritant qui pénètre dans les plus fi nes ramifi cations des voies respiratoires. Depuis une quinzaine d’années, le développement de l’énergie électronucléaire, la régression du fuel lourd et du Il peut entraîner une altération de la fonction respiratoire, une hyperréactivité bronchique chez l’asthmatique et un charbon, une bonne maîtrise des consommations énergétiques et la réduction de la teneur en soufre des combustibles accroissement de la sensibilité des bronches aux infections chez l’enfant. (et carburants) ont permis la diminution des concentrations ambiantes en dioxyde de soufre en moyenne de plus de 50%. Impact sur l’environnement Les oxydes d’azote, avec les composés organiques volatils, interviennent dans la formation des oxydants photochimiques Le mélange acido-particulaire peut, en fonction des concentrations, provoquer des crises chez les asthmatiques, et notamment de l’ozone troposphérique (basse atmosphère). Ils contribuent également au phénomène du accentuer les gênes respiratoires chez les sujets sensibles et surtout altérer la fonction respiratoire chez l’enfant dépérissement forestier. (baisse de capacité respiratoire, toux).  LesLes particulesparticules dede tailletaille inférieureinférieure à 1010μm (PM10)(PM10) Impact sur l’environnement Les particules soumises à la réglementation aujourd’hui sont les « PM10 », c’est-à-dire les particules de diamètre C’est un gaz irritant, incolore et soluble dans l’eau. En présence d’humidité, il forme de l’acide sulfurique contribuant aérodynamique inférieur à 10 µm. Les principales sources sont les installations de combustion, les procédés industriels au phénomène de dépérissement de la végétation appelé « pluies acides » et à la dégradation du patrimoine bâti (extraction de minéraux, cimenterie, aciérie, fonderie, verrerie, plâtrière, chimie fi ne, etc) et le trafi c automobile. (monuments en calcaire et grès, vitraux). Concernant les émissions routières, les particules les plus fi nes (diamètre inférieur à 5µm) sont essentiellement émises par les véhicules diesel à l’échappement alors que les plus grosses proviennent plutôt des frottements mécaniques  LeLe monoxydemonoxyde dede carbonecarbone (CO)(CO) sur les chaussées ou d’effl uents industriels. L’installation de fi ltres à particules permet de réduire les émissions de particules diesel des véhicules. Le monoxyde de carbone est produit par des combustions incomplètes généralement dues à des installations mal réglées (surtout le cas des toutes petites installations), mais il est aussi émis en grande quantité dans les gaz Bien que les émissions totales aient très fortement diminué depuis 20 ans, grâce notamment aux normes Euro imposant d’échappement des véhicules, en particulier des véhicules essence. Le transport routier représentait ainsi en 2006 des valeurs limites d’émissions de particules pour les véhicules, les particules solides, qui peuvent être toxiques par 23,7% des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Les zones de garages, tunnels, parkings, ainsi que les habitations elles-mêmes ou qui servent de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux pénalisées par un mauvais fonctionnement d’appareils de chauffage sont particulièrement touchées par ce type de lourds, hydrocarbures,...), restent de ce fait un sujet important de préoccupation. L’action 4 du Plan National Santé pollution primaire. Environnement 2004 – 2008 est d’ailleurs consacrée à la réduction des émissions de particules diesel. Les transports routiers représentent 11% des émissions totales de PM10 au niveau national (données CITEPA 2005) et jusqu’à plus Impact sur la santé de 35% en agglomération. Dans le sang, le monoxyde de carbone entre en concurrence avec l’oxygène pour la fi xation sur l’hémoglobine, conduisant à un manque d’oxygénation du système nerveux, du cœur, des vaisseaux sanguins. A doses répétées, il Impact sur la santé provoque des intoxications chroniques (céphalées, vertiges, asthénies), et en cas d’exposition élevée et prolongée L’action des particules est irritante et dépend de leurs diamètres. Les grosses particules (diamètre supérieur à 10 µm) provoque la mort. sont retenues par les voies aériennes supérieures (muqueuses du naso-pharynx). Entre 5 et 10 µm, elles restent au niveau des grosses voies aériennes (trachée, bronches). Les plus fi nes (< 5 µm) pénètrent les alvéoles pulmonaires et Impact sur l’environnement peuvent, surtout chez l’enfant, irriter les voies respiratoires ou altérer la fonction respiratoire. Il existe une corrélation Le monoxyde de carbone est un précurseur du dioxyde de carbone. entre la teneur des particules et l’apparition de bronchites et de crises d’asthme. Les non-fumeurs peuvent percevoir des effets à partir de 200 µg.m-3 contre 100 µg.m-3 pour les fumeurs (muqueuses irritées). 142 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J)  LesLes ComposésComposés OOrganiquesrganiques VVolatilsolatils ((COV)COV)  LesLes ÉlémentsÉléments TracesTraces MétalliquesMétalliques (ETM)(ETM)

Ces composés regroupent une multitude de substances, qui peuvent être d’origine biogénique ou anthropogénique, et L’appellation élément trace métallique est une appellation courante qui n’a ni fondement scientifi que, ni application ne correspondent pas à une défi nition très rigoureuse. La famille des Composés Organiques Volatils (COV) regroupe juridique mais qui désigne généralement les métaux toxiques comme le nickel, le plomb, le cadmium, le chrome, ainsi toutes les molécules formées d’atomes d’hydrogène et de carbone (hydrocarbures) comme le benzène et le l’arsenic et le mercure. Les incertitudes sur la quantifi cation des émissions anthropiques de métaux sont très élevées. toluène, mais également celles où les atomes d’hydrogène sont remplacés par d’autres atomes comme l’azote, le Les émissions de métaux dues au trafi c automobile sont très largement minoritaires, et ce quel que soit le polluant. chlore, le soufre, l’oxygène..., comme par exemple les aldéhydes. Il est fréquent de distinguer séparément le méthane Les métaux cités ci-dessus ont été retenus dans la liste de la circulaire du 25 février 2005 en raison de leur toxicité. (CH4) qui est un COV particulier, naturellement présent dans l’air, des autres COV pour lesquels on emploie alors la . LLee PlombPlomb notation COVNM (Composés Organiques Volatils Non Méthaniques). Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques Les émissions de plomb sont en très forte baisse depuis 1990, baisse imputable en quasi-totalité au transport routier (HAP voir paragraphe suivant) sont souvent classés dans les COV, mais les plus lourds d’entre eux n’en sont en réalité et qui s’explique par l’introduction de l’essence sans plomb et l’interdiction de l’essence plombée au 1er janvier 2000, pas puisqu’ils ne sont pas volatils. actions liées à la mise en place de pots catalytiques. Le plomb atmosphérique ne représente donc plus un enjeu fort Les sources naturelles des composés organiques volatils représentent à l’échelle planétaire environ 90 % des rejets pour la qualité de l’air. Toutefois, compte tenu des phénomènes de bio accumulation possibles dans les plantes et non méthaniques mais, dans les régions industrialisées, à cause de la part importante des émissions anthropiques, ces dans les sols et du fait que du plomb est toujours émis par les équipements automobiles (usure des pneumatiques sources deviennent minoritaires. Aujourd’hui, elles représentent en France seulement 16 % des émissions totales. notamment), sa prise en compte dans les études d’impacts est encore obligatoire. Concernant les émissions anthropiques, en 2005, d’après le Centre Interprofessionnel Techniques d’Etudes de la A fortes doses, le plomb provoque des troubles neurologiques, hématologiques et rénaux et peut entraîner chez l’enfant Pollution Atmosphérique (CITEPA), les secteurs du résidentiel-tertiaire, avec 33 % des émissions, et l’industrie des troubles du développement cérébral avec des perturbations psychologiques et des diffi cultés d’apprentissage manufacturière sont les principales sources de COVNM en France. Une baisse signifi cative de ces émissions a eu lieu scolaire. dans le secteur des transports routiers (de 38% des émissions en 1990 à 16,4 % en 2006) grâce à l’équipement des véhicules en pots catalytiques. . LLee CadmiumCadmium Le cadmium est émis par la combustion des combustibles minéraux solides (métallurgie, raffi nage du zinc), du fi oul  LeLe benzènebenzène lourd et de la biomasse et par l’incinération de déchets essentiellement. Les émissions de cadmium dues au trafi c automobile sont très faibles. Le benzène est émis par les véhicules essence à l’échappement et lors du remplissage des réservoirs. Il est classé L’exposition chronique induit des néphrologies (maladies des reins) pouvant évoluer vers une insuffi sance rénale. Sur la comme cancérogène certain pour l’homme par le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) et base de données expérimentales, le cadmium est considéré comme un agent cancérogène, notamment pulmonaire. comme substance prioritaire dans le Plan National Santé Environnement. . LLee ChromeChrome Le secteur de l’industrie manufacturière (production de verre, ciment, métallurgie, fonderie) contribue majoritairement  LeLe 1,3-butadiène1,3-butadiène aux émissions de ce polluant. Le secteur du transport routier a une contribution quasi-nulle. Par inhalation, les principaux effets sont une irritation des muqueuses et des voies aériennes supérieures et parfois C’est un COV-Alcène présent dans les gaz d’échappement des véhicules. inférieures. Certains composés doivent être considérés comme des cancérigènes, en particulier pulmonaires, par inhalation.  LeLe formaldéhydeformaldéhyde etet l’acétaldéhydel’acétaldéhyde . LLee NickelNickel Ce sont des COV-aldéhydes présents dans les gaz d’échappement non catalysés des véhicules. Le formaldéhyde est Deux secteurs prédominent dans les émissions de nickel : la transformation d’énergie (en particulier le raffi nage de classé comme cancérogène certain pour l’homme par le Centre International de Recherche contre le Cancer. pétrole et la production d’électricité) et l’industrie manufacturière (les principaux sous-secteurs visés sont la chimie, la métallurgie des métaux ferreux, l’agro-alimentaire) avec respectivement 59 % et 36 % des émissions totales de la France  LesLes HydrocarburesHydrocarbures AAromatiquesromatiques PPolycycliquesolycycliques ((HAP)HAP) métropolitaine en 2005. Les émissions de nickel par le trafi c automobile, très faibles, proviennent essentiellement de la présence de ce métal à l’état de trace dans le fi oul lourd. Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont des composés formés de 2 à 7 noyaux benzéniques (ou . LL’Arsenic’Arsenic cycles aromatiques). Selon le nombre de cycles, ils sont classés en HAP légers (jusqu’à 3 cycles) ou lourds (4 et plus), Les émissions de ce polluant dans l’atmosphère proviennent, d’une part, de la présence de traces de ce métal dans qui ont des caractéristiques physico-chimiques et toxicologiques différentes. Ils sont générés lors de la combustion les combustibles minéraux solides ainsi que dans le fi oul lourd et, d’autre part, de la présence de ce composé dans incomplète de matériaux organiques. Dans l’air, l’essentiel de ces substances est adsorbé sur les poussières en certaines matières premières comme par exemple au niveau de certaines installations de production de verre, de suspension de toute taille (notamment celles issues des moteurs diesel). Le secteur routier, et principalement les métaux ferreux ou non ferreux. Le principal secteur émetteur, l’industrie manufacturière, représente en 2005 environ véhicules diesel, représentait 19% des émissions de HAP en 2006 d’après le Centre Interprofessionnel Techniques 64% des émissions de la France métropolitaine. Les émissions du secteur des transports routiers sont très faibles. d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA). Le benzo[a]pyrène a été choisi pour représenter cette famille Les principales atteintes d’une exposition chronique sont cutanées. Des effets neurologiques, hématologiques ainsi de polluants en raison de sa toxicité, il est en effet classé comme cancérogène certain pour l’homme par le Centre que des atteintes du système cardio-vasculaire sont également signalés. L’arsenic et ses dérivés inorganiques sont des International de Recherche contre le Cancer. cancérigènes pulmonaires.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 143 . LLee MercureMercure 3. Au droit de la zone d’étude Le mercure est émis en quantité faible par la combustion du charbon, du pétrole, la production de chlore, mais aussi par l’incinération de déchets ménagers, hospitaliers et industriels. Les actions préventives ont permis de diminuer les 3.1. Les sources d’émission émissions de mercure de façon notable au cours des dernières années. En cas d’exposition chronique aux vapeurs de mercure, le système nerveux central est l’organe cible (tremblements, troubles de la personnalité et des performances psychomotrices, encéphalopathie), ainsi que le système nerveux a) Rôle des transports routiers en tant que source de pollution périphérique. L’activité humaine génère l’émission de nombreux polluants dans l’atmosphère. Les véhicules à moteur émettent un grand nombre de ces polluants, certains bien connus, d’autres moins. Les résultats des recherches menées tant en . LL’ozone’ozone France qu’au niveau international permettent de calculer les quantités des principaux polluants émis par leur trafi c C’est un polluant dit secondaire de l’atmosphère car il résulte de la transformation photochimique de polluants automobile et ainsi la contribution du secteur des transports routiers aux émissions totales de polluants. primaires (oxydes d’azote et composés organiques volatils) sous l’effet du rayonnement solaire. L’ozone stratosphérique Le Centre Interprofessionnel Techniques d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) a actualisé en février nous protège des rayons UV du soleil, tandis que l’ozone troposphérique est un polluant très toxique car il est 2005 son inventaire départemental des émissions de polluants atmosphériques de 2000. Les émissions totales sont en contact direct avec l’homme et les autres écosystèmes. L’ozone troposphérique est présent essentiellement en présentées par département et par région. Les résultats pour la région Rhône-Alpes et le département du Rhône période anticyclonique et en l’absence de vent. Les concentrations d’ozone sont plus importantes à la campagne qu’en fi gurent dans le tableau suivant : agglomération près des sources, car le monoxyde d’azote, émis en forte quantité en ville par le trafi c, consomme l’ozone. A l’échelle locale, l’ozone affecte les fonctions respiratoires, notamment pour les personnes asthmatiques. A l’échelle RHONE ALPES HONE R VZONE régionale, il a une action sur les végétaux et induit notamment une baisse des rendements agricoles. A l’échelle ALEUR POUR L’ENSEMBLE OURCENTAGEP PAR RAPPORT ALEURV POUR L’ENSEMBLE OURCENTAGEP PAR RAPPORT planétaire, il contribue à l’effet de serre. Ce polluant n’est pas étudié de façon spécifi que dans cette étude pour DE LA RÉGION À LA FRANCE ENTIÈRE DU DÉPARTEMENT À LA RÉGION plusieurs raisons : Population 5 689 394 hab 9,7% 1 589 823 hab 28,0% Dioxyde de soufre 38 488 t 6,3% 15 686 t 40,8% . la complexité de son processus de formation ne permet pas d’isoler la contribution du transport routier ; Oxydes d’azote 121 864 t 8,8% 27 739 t 22,8% . la mise en place d’un modèle de pollution photochimique reste encore techniquement très lourde ; Composés Organiques 305 538 t 10,4% 49 962 t 16,4% . il est nécessaire de travailler à une échelle régionale pour son étude, bien supérieure à celle du domaine Volatils Non Méthaniques Particules de taille inférieure 40 149 t 7,4% 7 510 t 18,7% d’étude. à 10µm Monoxyde de carbone 477 373 t 7,1% 122 680 t 25,7% Dioxyde de carbone 44 542 000 t 9,0% 11 817 000 t 26,5%  LeLe dioxydedioxyde dede carbonecarbone ((CO2)CO2)

Le dioxyde de carbone est un composant naturel de l’atmosphère et un gaz inoffensif aux concentrations rencontrées D’après CITEPA : l’inventaire départementalisé des émissions de polluants atmosphériques en France en 2000. Mise à jour Février 2005 à l’échelle locale et régionale. En revanche, il est le plus important gaz à effet de serre en termes de quantité émise dans l’atmosphère. Il possède en effet la propriété d’absorber les rayons infrarouges de grande longueur d’onde Quel que soit le polluant, dans le Rhône, la part des émissions dues aux transports est supérieure à la part française renvoyés par la surface terrestre, permettant ainsi de maintenir une température moyenne compatible avec la vie à la (et de la région), ce qui montre l’importance du trafi c routier dans le Rhône, avec un réseau dense supportant des surface de la Terre. Ce phénomène naturel d’effet de serre est accentué par les émissions anthropiques de CO2 de trafi cs locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Ce constat est particulièrement vrai pour les oxydes d’azote, plus en plus importantes au niveau planétaire qui participent ainsi fortement au réchauffement global, entraînant ainsi le monoxyde de carbone et les Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (cf. tableau en annexe 3). Dans le des changements climatiques. département du Rhône, par rapport à la région, l’activité industrielle importante conduit à diminuer la part relative Les rejets de CO2 sont principalement liés à l’utilisation de l’énergie fossile et de la biomasse (de l’ordre de 95% des des transports routiers dans les émissions totales de dioxyde de soufre, de dioxyde de carbone et à un degré moindre émissions totales hors puits). Ils sont partiellement compensés par les puits induits par l’activité de photosynthèse pour les oxydes d’azote. des plantes et aux éventuels stockages de carbone dans les sols. En 2006, le secteur des transports routiers était le plus gros émetteur de CO2 avec 33% des émissions hors puits. Les émissions du transport routier sont en augmentation depuis 1960 (+105 Mt soit une hausse de 500% entre 1960 et 2006). Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du trafi c routier. Ce gaz est directement émis à l’échappement par les moteurs des véhicules et ses émissions sont proportionnelles à la consommation de carburant.

144 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) b) Les sources industrielles de la zone d’étude

Sur la zone du plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération lyonnaise, les activités industrielles sont responsables de :

. 22 % des émissions d’oxydes d’azote, . 29 % des émissions de particules de taille inférieure à 10µm, . 35 % des émissions de Composés Organiques Volatils, . 85 % des émissions de dioxyde de soufre. Sources industrielles situées à proximité de la zone d’étude

Les principaux émetteurs industriels fi xes situés à proximité de la zone d’étude sont listés dans ce paragraphe, ceci afi n de quantifi er leurs éventuels effets sur la qualité de l’air sur la zone d’étude (la raffi nerie de Feyzin, qui est plus éloignée, est également citée de par l’importance de ses émissions). Cette liste d’émetteurs n’est pas exhaustive. Seules les émissions réglementées par la DREAL (l’ex-DRIRE), supérieures au plafond de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) et qui concernent les polluants à prendre en compte dans une étude de niveau I sont présentées :

NOM ARKEMA RAFFINERIE DEFEYZIN SAINT-FONS ENERGIE STEP DEP IERRE-BENITE STEP DES AINT-FONS BELLEE TOILE Secteur Chimie Chimie Energie Déchets Déchets Emissions (2005) Dioxyde de carbone 54800 t 1270000 t 163000 t 11200 t 33100 t Oxydes d’azote 2040 t 181 t Oxydes de soufre 6160 t 150 t Composés Organiques 301 t 1690 t Volatils Non Méthaniques Acétaldéhyde 13 kg (2004) Mercure 29 kg 24,2 kg Arsenic 73 kg Benzène 64,5 t 1,3-butadiène 53 t Poussières 268 t Nickel 836 kg Cadmium 12,3 kg Source : CETE, 2008 CETE, Source :

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 145 3.2. La surveillance de la qualité de l’air En ce qui concerne le dioxyde d’azote, en 2006, sur les sites urbains de l’agglomération lyonnaise, les valeurs limites et objectifs de qualité sont respectés (sauf à Gerland : objectif de qualité dépassé en 2006). La tendance est à la baisse depuis 2002 (-15%), avec des niveaux de fond qui restent néanmoins élevés. Par contre, sur les sites à proximité de L’article 3 de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, codifi é aux articles L221.1 à L221.5 de code fort trafi c, les niveaux moyens dépassent la valeur limite en 2006 (48 µg/m³). Sur les villes de Lyon et de Villeurbanne, de l’environnement, a introduit l’obligation pour l’État de surveiller la qualité de l’air. Les Associations Agréées de 36% de la population est exposée à des niveaux compris entre 40 et 52 µg/m³ et 5% à des niveaux supérieurs à Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) constituent les organismes agréés ayant pour objectif de répondre à cette 52 µg/m³ (Source : PPA). exigence. Leur mission consiste à : . Surveiller la qualité de l’air, par l’intermédiaire d’un réseau de stations fi xes de mesures et de campagnes de Globalement, sur les cinq dernières années, les niveaux moyens de fond d’ozone sont en légère augmentation mesures par moyens mobiles ; (concentrations moyennes annuelles comprises entre 40 et 50 µg/m³ sur les différents sites de l’agglomération), et . Prévoir les épisodes de pollution, notamment grâce aux modèle prévisionnistes. Ces modèles sont de plus en ce malgré une légère baisse des émissions de polluants à l’origine de la formation de l’ozone (oxydes d’azote entre plus utilisés par les AASQA car ils permettent d’anticiper l’action des autorités en cas d’épisode de pollution autres). A noter que le monoxyde d’azote, s’il est en forte concentration par rapport au dioxyde d’azote, réagit avec afi n de prévenir ou limiter l’exposition des personnes à des forts niveaux de pollution. l’ozone pour donner de l’oxygène et du dioxyde d’azote. En zones urbaines où se concentrent les sources routières, . Évaluer l’impact des mesures de réduction des émissions, en comparant divers scénarios par l’intermédiaire les concentrations de monoxyde d’azote sont élevées, ce qui entraîne une destruction d’une partie de l’ozone et ce d’outils de modélisation. qui explique pourquoi les niveaux d’ozone les plus forts se rencontrent plutôt en zones rurales. . Informer les autorités et les citoyens au quotidien ou en cas d’épisode de pollution en leur permettant l’accès aux données. En ce qui concerne le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les métaux lourds et le benzène, les valeurs réglementaires portant sur les moyennes annuelles ne sont pas dépassées, même si quelques pics de concentrations COPARLY est l’association agréée de la surveillance de la qualité de l’air opérant sur la région lyonnaise. Les stations de benzène sont ponctuellement relevés dans le sud lyonnais. fi xes de surveillance de la qualité de l’air de COPARLY sur l’agglomération lyonnaise sont positionnées sur la carte suivante (les stations urbaines de fond permettent de suivre le niveau d’exposition de la population à la pollution En conclusion, plusieurs points peuvent être soulignés pour qualifi er la qualité de l’air sur l’agglomération lyonnaise : dans les centres urbains. Les stations de proximité automobile servent à mesurer le niveau maximum d’exposition de la population située à proximité d’une infrastructure routière. Les stations de proximité industrielle mesurent en . les niveaux de fond (moyennés sur l’agglomération) sont ceux d’une grande agglomération mais sont néanmoins priorité les polluants émis par les industries, notamment le dioxyde de soufre, et sont fortement infl uencées par les inférieurs aux valeurs limites pour les polluants surveillés ; émissions industrielles). . les populations du centre-ville et celles vivant à proximité des voies rapides urbaines sont exposées à des niveaux de pollution dépassant les valeurs réglementaires et notamment pour certains polluants (dioxyde d’azote) les valeurs limites. L’infl uence du trafi c sur la qualité de l’air de l’agglomération lyonnaise est donc très importante, particulièrement en ce qui concerne le dioxyde d’azote ; . les niveaux de fond (et de proximité industrielle) subissent aussi l’infl uence des nombreuses activités industrielles basées sur Lyon, notamment en ce qui concerne les PM10, le dioxyde de soufre et les HAP ; . les polluants les plus problématiques à l’échelle de l’agglomération lyonnaise sont le dioxyde d’azote et les particules (PM10). Source : CETE, 2008 CETE, Source :

146 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 3.3. la qualité d’air de la zone d’étude

a) Les stations fixes de mesure

Une seule station fi xe suivie par COPARLY, de typologie industrielle, est située juste à proximité de la zone d’étude (station de Pierre-Bénite), et elle mesure uniquement le dioxyde de soufre. La station de Saint Fons centre, de typologie industrielle également, mesure en continu le dioxyde de soufre, le monoxyde d’azote, le dioxyde d’azote et les particules (PM10) et se situe à 2km à l’est de la zone d’étude. Ces deux stations fi xes sont dites de « proximité industrielle », c’est à dire qu’elles mesurent en priorité les polluants émis par les industries, notamment le dioxyde de soufre, et qu’elles sont fortement infl uencées par les émissions industrielles. Elles ne sont donc pas représentatives d’une pollution urbaine de fond. Néanmoins, les valeurs de 2006 sont données pour ces deux stations à titre indicatif.

La station de proximité automobile la plus proche est la station de la Mulatière située au bord de l’autoroute A7 à environ 3,5 km au nord de l’échangeur A7 – A450. Les stations de proximité automobile permettent de mesurer le niveau maximum d’exposition de la population située à proximité directe d’une infrastructure routière. Même si cette station n’est pas placée dans la zone d’étude d’étude, elle permet de donner un ordre d’idée des concentrations rencontrées à proximité directe de l’A7. La station urbaine de fond (qui mesure le niveau d’exposition de la population à la pollution de fond dans les centres urbains) la plus proche se situe à Gerland (à 4 km de l’échangeur A7-A450). Cette station ne peut pas être considérée comme représentative du niveau de pollution de fond auquel sont exposées les populations de la zone d’étude (éloignement, spécifi cités des sources présentes autour de la station) et les résultats de 2006 sont donnés à titre indicatif. Le terme pollution de fond désigne ici la pollution due à toutes les sources (industrielles notamment) autres que les sources routières circulant sur la zone d’étude. Cette pollution de fond est celle entrée dans le logiciel de modélisation. Source : CETE, 2008 CETE, Source :

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 147 b) Les campagnes de mesures par moyens mobiles AINTS -FONS IERREP -BÉNITE A LMULATIÈRE ERLANDG POLLUANT YPET DE RÉSULTATS NNÉEA CENTREE Afi n de compléter les informations enregistrées dans les stations de mesure fi xes, qui ne permettent pas de mailler INDUSTRIEL NDUSTRIELI RAFICT ONDF URBAIN très précisément tout le territoire, des campagnes spécifi ques de mesures ont été organisées. D Moyenne annuelle 2005 Non mesuré Non mesuré 78 40 IOXYDE D’AZOTE en µg/m³ 2006 36 81 41 Les mesures par échantillonneur à diffusion passive consistent à exposer à l’air libre des tubes absorbants à environ DIOXYDE DE Moyenne annuelle 2005 6 4 Non mesuré 3 mètres4 de hauteur, qui « piègent » le polluant par simple diffusion. Les principaux polluants mesurés par cette en µg/m³ SOUFRE 2006 5 5 technique 4 sont le dioxyde d’azote, le benzène et certains aldéhydes. Par contre, une telle campagne ne permet pas

Moyenne annuelle 2005 Non mesuré 43 d’appréhender les variations temporelles de concentrations des polluants puisque seule une concentration moyenne OZONE en µg/m³ 2006 44 sur la période de mesure est déterminée.

PARTICULES Moyenne annuelle 2005 Non mesuré Non mesuré 39 NonLes mesurélaboratoires mobiles permettent de mesurer les concentrations des principaux polluants en continu comme sur (PM10) en µg/m³ 2006 24 36

Source : CETE, 2008 CETE, Source : les stations fi xes. Les conditions météorologiques durant la période de mesure (force et direction du vent, humidité, température) peuvent aussi être mesurées si le laboratoire est équipé d’un mât météo. Par contre, en raison du coût Concernant le dioxyde d’azote, les valeurs moyennes de la station de la Mulatière sont les plus fortes de l’agglomération et de la durée d’une telle campagne, les points de mesure ne peuvent pas être aussi nombreux que pour les tubes et sont largement supérieures à la valeur limite de 2006 de 48 µg/m³ (et donc à celle de 2007 et 2008 puisque cette passifs. En effet, d’après les directives européennes précédemment citées, pour que les mesures soient représentatives valeur limite décroit de 2 µg/m³ par an jusqu’en 2010), du fait de la proximité du trafi c automobile principal émetteur d’une moyenne annuelle, la durée des mesures doit être de 8 semaines réparties équitablement sur l’année. du dioxyde d’azote. Les moyennes annuelles à Gerland sont supérieures à l’objectif de qualité de 40 µg/m³ (et valeur limite pour 2010), cette station enregistre les plus hauts niveaux de dioxyde d’azote de toutes les stations de fond Deux campagnes de mesures par laboratoire mobile ont été réalisées à proximité ou du site d’étude : de l’agglomération. Pour le dioxyde de soufre, les niveaux sont très inférieurs à l’objectif de qualité (50 µg/m³) et ce même sur les stations de proximité industrielle. . la première en 2006 -2007 à proximité directe de la station fi xe de Pierre Bénite ; . la seconde en 2008. Les niveaux de particules (PM10) sont élevés sur la station de la Mulatière, traduisant ainsi le rôle prépondérant du transport routier dans les émissions de particules. Les niveaux de particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5) sont également mesurés pour l’année 2006 et sont égaux à 24 µg/m³ en moyenne annuelle : plus de 60 % des particules mesurées à la Mulatière sont donc des particules très fi nes, qui sont notamment émises à l’échappement et qui sont les plus dangereuses du point de vue sanitaire.

Les PM2,5 ne sont pas encore réglementées en France, mais la directive 2008/50/CE de mai 2008 fi xe une valeur cible de 25 µg/m³ pour 2010, qui se transformera en valeur limite en 2015. Cette valeur limite sera abaissée à 20 µg/m³ en 2020. Sur le site de la Mulatière, les niveaux de PM2,5 ne dépassent pas la valeur cible mais s’en approchent (24 µg/m³ en 2006 et 23 µg/m³ en 2005).

Enfi n, en ce qui concerne l’ozone, sur le site de Gerland, les niveaux moyens sont conformes aux valeurs rencontrées dans les grandes agglomérations, et moins élevés que dans les zones périurbaines et rurales situées à proximité. Néanmoins, l’objectif de qualité pour la protection de la végétation (65 µg/m³ en moyenne journalière) a été dépassé pendant 80 jours de l’année 2006 et 86 jours en 2005. Enfi n, le nombre moyen de jours où le maximum journalier de la concentration 8-horaire (concentration sur 8 heures glissantes) excède 120 µg/m³ a été respectivement de 34 jours en 2006 et de 31 jours en 2005, sachant que la réglementation européenne (directive 2002/3/CE) autorise 25 jours de dépassement par an (calculé en moyenne sur trois ans). Le seuil d’information (180 µg/m³ en moyenne horaire) a été dépassé 24 fois en 2006 (dépassements regroupés sur 7 jours) et 8 fois en 2005 (dépassements regroupés sur 3 jours), le seuil d’alerte n’a jamais été atteint. Source : SETTE, 2008 SETTE, Source :

148 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) c) La campagne de mesures réalisée à proximité de la station fixe de Pierre-BéniteEn conclusion, les résultats de cette campagne de mesures sont caractéristiques d’un site de proximité routière du type de la station fi xe de la Mulatière. Néanmoins, ces concentrations ne sont pas représentatives des niveaux de pollution Une campagne de mesures a été effectuée par COPARLY à proximité directe de la station fi xe de Pierre-Bénite (site n°1 auxquels sont exposés les habitants de la zone. En effet, le camion laboratoire a été positionné à proximité directe de l’A7 présentée sur la carte page 134) entre juin 2006 et février 2007 (4 périodes de 2 semaines de mesures). Cette campagne (à moins de 5 mètres), de l’A450 et de la bretelle A7-A450, soit au centre d’un échangeur autoroutier. Or, l’habitation la réalisée par un laboratoire mobile a porté sur les polluants suivants : dioxyde de soufre, monoxyde d’azote, dioxyde plus proche d’un des axes de la zone d’étude est située à plus de 20 mètres de celui-ci. d’azote, particules (PM10), ozone, métaux lourds, hydrocarbures (HAP), aldéhydes. Remarque : Les concentrations de particules PM10 mesurées sur le site n°2 intègrent la fraction volatile, comme cela est exigé Résultats de la campagne de mesures à proximité de la station fi xe de Pierre-Bénite (source : COPARLY) spéciation du chrome a été effectuée pour déterminer la concentration de chrome VI, qui constitue la depuis le 1er janvier 2007, ce qui n’est pas le cas sur le site n°1 ni pour les résultats 2006 des stations fi xes. La forme toxique du chrome prise en compte de En ce qui concerne le dioxyde de soufre, la moyenne annuelle est proche de celle mesurée sur l’année 2006 au la fraction volatile des PM10 conduit à augmenter les concentrations de 25 à 30 % (source : Coparly) par rapport à la mesure ne niveau de la station fi xe. Le maximum horaire sur la période de mesures est inférieur au seuil de recommandation prenant pas en compte cette fraction. (300 µg/m³). Résultats de la campagne de mesures (camion laboratoire - Données COPARLY) pour les COV, les aldéhydes, les Le niveau moyen de dioxyde d’azote sur l’ensemble des périodes de mesures est inférieur à l’objectif de qualité HAP et les métaux lourds (40 µg/m³), mais ce seuil est dépassé sur deux périodes (automne et hiver), sans que la valeur limite soit dépassée. Ce ONCENTRATIONSC , EN NG/M³ niveau moyen mesuré à Pierre Bénite est quasiment égal à la moyenne des niveaux mesurés dans les stations dites « de COV OMBRE DEN VALEURS fond » sur toute l’agglomération lyonnaise (32 µg/m³ en 2006). La moyenne horaire maximale sur la période est inférieure MOYENNE MAXIMUM MINIMUM au seuil de recommandation. 1,3-BUTADIÈNE 0,5 1,5 0,11 18

BENZÈNE 2,3 8 0,94 18 Concernant l’ozone, les niveaux les plus élevés sont relevés au printemps et en été. La moyenne sur toute la période FORMALDÉHYDE 3,8 2,2 7,8 18 est égale à la concentration moyenne 2006 relevée sur la station fi xe de Gerland. Le seuil de recommandation qui porte sur la moyenne horaire n’a pas été atteint durant la campagne de mesures. Enfi n, les niveaux de particules (PM10) sont ACÉTALDÉHYDE 2,8 0,6 7,1 18 plus proches des niveaux mesurés sur la station fi xe de Saint-Fons Centre que de ceux mesurés à la Mulatière, l’impact ACROLÉINE 0,3 (=limite de détection) valeurs toutes inférieures à la limite de détection 18 du trafi c routier étant bien moindre. Ainsi, le niveau moyen mesuré à Pierre Bénite est quasiment égal à la moyenne des

niveaux mesurés dans les stations dites « de fond » sur toute l’agglomération lyonnaise (22 µg/m³ en 2006). ONCENTRATIONSC , EN NG/M³ HAP / MÉTAUX LOURDS OMBRE DEN VALEURS MOYENNE MAXIMUM MINIMUM En conclusion, les résultats de cette campagne de mesures montrent que la station fi xe de Pierre-Bénite, même si elle BENZO est de typologie industrielle, est plutôt caractéristique des niveaux rencontrés sur les stations de fond de l’agglomération [A]PYRÈNE 1,2 0,1 4,9 18 lyonnaise en ce qui concerne les polluants d’origine routière que sont le dioxyde d’azote et les particules (PM10). ARSENIC 0,7 1,3 4

CADMIUM 0,4 0,6 4

NICKEL 4,1 5,9 4 d) La campagne de mesures réalisée à proximité directe de l’échangeur A450 – A7 PLOMB 24,1 34,7 4 Une campagne de mesures, à proximité directe de l’échangeur A450–A7 , a été réalisée par COPARLY CHROME TOTAL 8,8 12 4 (4 périodes de 2 semaines), site n°2 présenté sur la carte page 134. CHROME VI 0,113 0,145 4 Source : CETE, 2008 Résultats de la campagne de mesures (camion laboratoire - Données COPARLY) pour les NO, NO, PM10 et 2 Le niveau moyen de benzène mesuré sur ce site est légèrement supérieur à l’objectif de qualité (2 µg/m³), mais SO 2 reste inférieur à la valeur limite (8 µg/m³ en 2008). Cette valeur moyenne est caractéristique d’un site trafi c lyonnais puisque c’est la valeur moyenne mesurée sur le site trafi c Garibaldi en 2006. En ce qui concerne les autres composés Les niveaux de dioxyde de soufre sont légèrement supérieurs à ceux mesurés sur le site n°1 (cf. carte page 132) mais organiques volatils, l’analyse est plus diffi cile puisque il n’existe pas de valeurs réglementaires et que peu de stations restent très largement inférieurs aux seuils réglementaires. fi xes sont équipées pour mesurer ces polluants. Néanmoins : . les concentrations de 1,3-butadiène sont 4 fois inférieures à celles mesurées sur le site de Feyzin stade en 2006, Par contre, les concentrations de dioxyde d’azote et de particules (PM10) sont caractéristiques d’un site de proximité . les niveaux de formaldéhyde et d’acétaldyde sont supérieurs d’environ 50 % aux valeurs mesurées sur le site de routière avec des valeurs assez proches de celles mesurées sur le site fi xe de la Mulatière. Les niveaux rencontrés sont Gerland (fond urbain) en 2006, valeurs qui sont données à titre indicatif car issues de mesures par tubes passifs, supérieurs aux valeurs limites (sauf pour les PM10 en automne). . les concentrations d’acroléine sont inférieures au seuil de détection de l’appareil de mesure.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 149 Les niveaux de benzo[a]pyrène sont un peu supérieurs à la valeur cible 2012, et sont également supérieurs aux Résultats de la campagne de mesures par tubes passifs niveaux mesurés sur le site trafi c des Etats-Unis en 2006 (0,8 µg/m³). Ils sont néanmoins inférieurs aux concentrations mesurées sur la station industrielle de Vénissieux Village (1,7 µg/m³ en 2007). Durant les mêmes périodes de mesures, des tubes passifs ont été implantés au sein du site d’étude afi n de disposer de mesures plus nombreuses permettant ainsi d’obtenir des informations certes indicatives mais spatialisées sur toute En ce qui concerne les métaux lourds : le site d’étude. Sur chaque point de mesure (10 points), 3 types de tubes ont été installés permettant de mesurer les concentrations de dioxyde d’azote, de benzène et d’aldéhydes. Les stations fi xes de Pierre-Bénite, de la Mulatière et . les niveaux d’arsenic sont largement inférieurs à la valeur cible 2012 (6 ng/m³) et sont équivalents aux niveaux le camion laboratoire ont aussi été équipées des mêmes tubes passifs pour permettre d’appréhender la qualité des mesurés sur le site trafi c Etats-Unis en 2006 (0,8 ng/m³) et sur le site Lyon-centre (0,6 ng/m³ en 2007) ; mesures « tubes passif » par rapport aux mesures par analyseur automatique et pour juger de la représentativité de . les concentrations moyennes de cadmium et de nickel sont également inférieures aux valeurs cible 2012 et sont la période de mesures. assez proches des concentrations mesurées en 2007 sur le site urbain Lyon-centre ; ³ . les niveaux de plomb sont largement inférieurs à l’objectif de qualité (250 ng/m³) et équivalents aux mesures CONCENTRATIONS MOYENNES SUR LES 2 PÉRIODES (AUTOMNE ET HIVER), EN µG/M P OLLUANTS faites en 2006 sur le trafi c Etat-Unis ; NO BENZÈNE ORMALDÉHYDEF CÉTALDÉHYDEA T 2 . les concentrations de chrome total sont elles aussi équivalentes aux mesures faites sur ce site trafi c. UBES 1 67,5 3,8 3,2 2,3 2 64,9 4,2 3,2 2,3 En conclusion, en ce qui concerne les composés organiques volatils (COV), les métaux lourds et les hydrocarbures 3 61,7 3,3 3,7 2,4 (HAP), l’infl uence routière est moins importante que pour le dioxyde d’azote et les particules (PM10). 4 56,4 3 3,6 2,4 5 86,4 3,3 3,8 2,4 Emplacement des tubes passifs 6 53,2 3,1 3,5 2,3 7 51,6 3 3,3 2,1 8 57,2 3,2 3,2 2,3 9 39,7 3 3,3 2,1 10 49,3 3,1 3,2 2,3 Pierre-Bénite fi xe 49,7 2,6 3,4 2,3 Camion labo 73,6 3,2 3,5 2,3 La Mulatière 116,1 3,7 3,3 2,5 Source : CETE, 2008 CETE, Source :

Sur les mêmes périodes de mesure (automne et été), et compte tenu des incertitudes, les mesures faites sur les stations par les analyseurs sont assez cohérentes avec les mesures tubes passifs pour le dioxyde d’azote, le benzène et le formaldéhyde, un peu moins pour l’acétaldéhyde. Le camion laboratoire a enregistré des valeurs moyennes sur ces 2 périodes de 73 µg/m³ en dioxyde d’azote, de 2,9 µg/m³ en benzène, de 4 µg/m³ en formaldéhyde et de 3,5 µg/m³ en acétaldéhyde.

Ces mesures constituent des valeurs indicatives, mais elles permettent de se rendre compte que si les concentrations de dioxyde d’azote subissent une infl uence forte des sources routières, c’est un peu moins le cas pour le benzène et les aldéhydes, comme le montrent les mesures réalisées le long du transect constitué des tubes 5, 6 et 7 (tube 5 à 25 mètres de l’axe de la voie, tube 6 à 250 mètres et tube 7 à 330 mètres).

Conclusion

Les résultats des stations fi xes et des campagnes de mesure montrent qu’il est possible de séparer en 2 zones le site d’étude en termes de qualité de l’air : . une bande (de 50 à 100 mètres) autour des axes composant la zone d’étude (A7, RD383, A450) avec des niveaux caractéristiques d’une zone de proximité routière, notamment en ce qui concerne le dioxyde d’azote et les particules (PM10), . le reste de la bande d’étude est plus caractéristique d’une zone de fond urbain type de l’agglomération lyonnaise avec des concentrations certes élevées mais généralement inférieures aux valeurs limites.

Les concentrations de fond utilisées dans la partie modélisation de la dispersion sont déterminées à partir des résultats de ces deux campagnes de mesures. Carte Cete de Lyon, Scan25 IGN Carte Cete de Lyon,

150 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 4. Population exposée

La zone d’étude est marquée par la présence : . d’une zone industrielle dite « ZI de La Mouche » située sur les communes de Saint-Genis-Laval, Pierre-Bénite et Irigny ; . d’une petite zone d’habitat au nord d’Irigny ; Les bâtiments d’habitation recensés dans le site d’étude . d’une deuxième zone industrielle au nord-est d’Irigny ; . d’une zone d’habitats collectifs et individuels à l’est de Pierre-Bénite ; . et enfi n d’une zone d’industries majoritairement chimiques et pétrochimiques à l’ouest de Saint-Fons. La zone d’étude est éloignée d’au moins 300 mètres des établissements sensibles situés dans les communes traversées, tels que les crèches et les écoles. Aucun jardin familial n’est recensé à proximité directe de ce secteur. Un décompte de la population a été effectué sur la zone comprise à l’intérieur d’une bande de 300 m centré sur l’A7, l’A450 et le périphérique. Parmi l’ensemble des zones urbanisées actuelles, seules les zones d’habitat ont été retenues. Dans les zones d’activité, commerciales ou industrielles, la présence de population est très variable et surtout très diffi cile à évaluer. Le recensement a été effectué en croisant les données sur les bâtiments (utilisation de la BD TOPO de l’IGN), du site d’étude et les données INSEE à l’îlot. Un travail de reconnaissance sur le terrain a permis d’affi ner ce calcul, notamment pour déterminer les emplacements et la hauteur des logements collectifs. Ce travail a abouti à la détermination de la population habitant au sein du site d’étude : 2345 personnes. Les habitations recensées à l’intérieur du site d’étude sont représentées sur la carte qui suit. Les bâtiments à l’intérieur du site d’étude et non colorés en rouge sont des bâtiments à usage autre que l’habitation (la bande d’étude est représentée en bleu).

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 151 4.1. Décompte des zones agricoles, des jardins familiaux et des établissements sensibles Les établissements sensibles dans le site d’étude Aucune zone agricole ou jardin familial n’a été recensé au sein du site d’étude.

Sont considérés ici comme des établissements sensibles les lieux accueillant des personnes dites « sensibles » aux effets de la pollution atmosphérique : . les crèches ; . les établissements scolaires : maternelle, école primaire, collège, lycée ; . les établissements de santé ; . les établissements sociaux ; . les établissements accueillant des personnes âgées.

Aucun établissement sensible n’est situé au sein du site d’étude. Les établissements sensibles situés à proximité sont néanmoins listés et localisés.

Les établissements sensibles recensés à proximité du site d’étude

NUMÉRO CARTE OMMUNEC OM NYPET D’ÉTABLISSEMENT ISTANCED AU SITE D’ÉTUDE 1 Pierre-Bénite H.Wallon Ecole 700 m 2 Pierre-Bénite P.Langevin Ecole 750 m 3 Pierre-Bénite J.Jaurès Ecole 700 m 4 Pierre-Bénite R.Rolland Ecole 550 m 5 Pierre-Bénite P.Picasso Ecole 500 m 6 Pierre-Bénite P.Eluard Ecole 550 m 7 Pierre-Bénite M.Pagnol Collège 750 m 8 Pierre-Bénite Centre de Santé B.Frachon Centre Santé Polyvalent 600 m 9 Irigny G.S. H.Dunant Ecole 400 m 10 Irigny Calydial Centre d’autodialyse 400 m Etablissement de soins 11 Irigny MFAD Les Barolles 600 m4.2. Conclusion chirurgicaux 12 Saint Fons G.S. Maison des Trois Espaces Ecole 850 mLes différentes études menées sur le secteur ont permis de caractériser la qualité de l’air au droit du site d’étude. Les 13 Saint Fons Allain Collège 850 mémissions de polluants atmosphériques de ce secteur sont issues de la circulation automobile sur les voiries du site, des 14 Saint Fons Léon Blum Lycée professionnel 750 mindustries présents à proximité et de l’agglomération lyonnaise en général (cumul de toutes les sources de pollution). 15 Saint Fons X Centre socio¬éducatif 850 m Au droit du site d’étude, les abords des grandes infrastructures (A7, RD383, A450) présentent donc des niveaux de pollution importants, notamment pour le dioxyde d’azote et les petites particules en suspension dans l’air. Le reste du site d’étude est plus caractéristique d’une zone de fond urbain type de l’agglomération lyonnaise avec des concentrations certes élevées mais généralement inférieures aux valeurs limites. Sur la carte qui suit, les établissements scolaires sont représentés en bleu, les établissements de santé en rouge. Le périmètre du site d’étude est représenté en trait rouge. La population présente au sein du site d’étude est d’environ 2345 personnes mais aucun établissement sensible n’est présent ni aucun jardin familial. Dans la bande de 50 à 100 m autour des infrastructures, il est estimé que le pourcentage de personnes exposées au dessus des seuils est de l’ordre de 25%.

152 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) VII. URBANISME

A.NTERCOMMUNALITÉ I La Directive Territoriale d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise (DTA) a été approuvée le 9 janvier 2007 par décret pris après avis du Conseil d’Etat. On notera que les DTA, qui fi xent « les orientations fondamentales de Le Grand Lyon a été créé en 1969 et regroupe 58 communes dont Irigny, Pierre-Bénite et Saint-Fons. Elle s’étend sur l’Etat en matière d’aménagement et d’équilibre entre les perspectives de développement, de protection et de mise près de 51 500 hectares, et comprend environ 1 300 000 habitants (source SCoT du Grand Lyon). Elle exerce sur son en valeur des territoires » (article L.111-1-1 du Code de l’Urbanisme), s’imposent aux documents de planifi cation et territoire les compétences suivantes transférées par les communes : d’urbanisme (schéma de cohérence territoriale, plans locaux d’urbanisme, plans de déplacements urbains, plans locaux de l’habitat,…) par le lien de la compatibilité. Les orientations de la DTA de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise sont : . l’urbanisme et l’aménagement du territoire (schéma directeur, plan local d’urbanisme, logement social, création et . reconnaître et soutenir la métropole lyonnaise comme métropole internationale, rénovation de zones d’habitats ou d’activités,…), . garantir le maintien de toutes les potentialités de développement et d’évolution de la plate-forme multi-modale . les services publics dits « fondamentaux » (voirie, distribution d’eau potable et assainissement, collecte et traitement des ordures ménagères, déplacements et stationnements), de Saint-Exupéry, . le soutien au développement économique de l’agglomération lyonnaise (l’accompagnement du tissu économique . participer à la structuration multipolaire de la métropole, s’appuyant sur Lyon, Saint-Etienne et l’agglomération dans ses évolutions et mutations, assistance aux implantations nouvelles, soutien aux projets de développement Nord-Isèroise, sectoriel). . reconquérir les territoires en perte d’attractivité, . lutter contre l’étalement urbain et améliorer le cadre de vie, . réaliser les contournements autoroutier et ferroviaire dans le cadre d’un système de transport favorisant le report modal et cohérent avec le projet de développement métropolitain et réaliser la ligne ferroviaire B. OCUMENTSD D’URBANISME transalpine, . mettre en œuvre une politique permettant de conserver et de valoriser les espaces naturels et agricoles Selon l’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme issu de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la majeurs tout en les reliant ensemble. » Solidarité et au Renouvellement Urbain couramment appelée : loi SRU, les documents d’urbanisme sont des règles de planifi cation urbaine qui déterminent les conditions permettant d’assurer : La zone d’étude s’inscrit en limite du territoire économique de l’Est lyonnais. L’un des objectifs de la DTA est d’enrayer cette perte d’attractivité en défi nissant des sites majeurs de renouvellement urbain prioritaires, sites qui bénéfi cieront . « l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, (…), en respectant les objectifs d’une action publique forte et persévérante pour mener des opérations signifi catives, en contribuant à l’organisation du développement durable ; du développement global et en encadrant strictement le développement de certains secteurs concurrents. . la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffi santes (…) ainsi que des moyens de transport et de gestion Dans les communes de la première couronne de l’Est lyonnais, les projets de renouvellement urbain devront dépasser des eaux ; largement le cadre des Grands Projets de Ville et, à fortiori, de chaque quartier sensible, pour se développer à des . une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins échelles intercommunales. Ces projets prendront en compte les attentes des habitants et des entreprises déjà installés, de déplacements et de la circulation automobile, la préservation (…) des risques naturels prévisibles, des mais aussi mettront en place les conditions favorables pour attirer de nouveaux résidents. Ils viseront notamment à risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » renforcer les équipements publics, les services et les activités dans un objectif de diversifi cation.

Concernant les espaces économiques d’envergure métropolitains, la zone d’étude s’inscrit entre deux zones : le 1. Directive Territoriale d’Aménagement de l’Aire Métropolitainesecteur de Lyonnaise Gerland et la vallée de(DTAML) la Chimie. Ces zones sont susceptibles d’accueillir des entreprises industrielles. La DTA fi xe comme objectif qu’elles soient La Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) ou, après la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, la Directive Territoriale alors desservies par au moins deux modes de transport différents (autoroute en service avec diffuseur existant ou d’Aménagement et de Développement Durables (DTADD) est en France un outil juridique permettant à l’Etat, sur un diffuseur projeté sur une future infrastructure, fer ou éventuellement voie d’eau). Pour chacune d’elles, un projet territoire donné, de formuler des obligations ou un cadre particulier concernant l’environnement ou l’aménagement d’aménagement, avec phasage de réalisation et modalités de mise en œuvre, sera établi. du territoire. Créées par la loi Pasqua du 4 février 1995, les DTA ont vu leur régime juridique transformé par la loi Voynet du 25 juin La hiérarchisation du réseau du territoire couvert par la Directive Territoriale d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine 1999, et elles peuvent s’appliquer par exemple dans le cadre du schéma régional d’aménagement et de développement Lyonnaise (DTAML) a conduit à classer les infrastructures principales de la zone d’étude, A450 et A7, en réseau du territoire, sur terre ou sur le domaine public maritime. d’agglomération. Le niveau de service sur ces infrastructures correspond à une logique urbaine avec la priorité La DTA est à la fois un document d’aménagement du territoire et un document d’urbanisme, élaboré sous la aux transports collectifs. Les créations de diffuseurs sur ces voiries ne pourront être étudiées et donner lieu à une responsabilité de l’Etat en association avec les collectivités territoriales et les groupements de communes concernés, éventuelle autorisation que si l’intérêt du diffuseur est justifi é dans la cadre d’une politique globale de transport puis approuvé par décret en Conseil d’Etat. favorable aux transports collectifs.

Le principal enjeu lié à la DTAML est la classifi cation du réseau autoroutier comme réseau urbain.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 153 Carte des orientations

2. Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération Lyonnaise

Les SCOT constituent un outil de la politique urbaine et territoriale à l’échelle d’un bassin de vie. Dans un SCOT, les élus défi nissent ensemble les orientations permettant l’évolution du territoire dans le respect des objectifs d’un développement durable, notamment en matière d’habitat, de commerce, de zones d’activité, de transports.

Ils sont soumis à enquête publique avant approbation, et feront l’objet d’un examen périodique par le syndicat mixte en charge de son élaboration et de son suivi.

Le périmètre du SCoT de l’Agglomération Lyonnaise concerne les communes de la Communauté Urbaine de Lyon, de la Communauté de communes de l’Est Lyonnais, de la Communauté de Communes du Pays d’Ozon et 4 communes isolées : Chaponnay, Marennes, Saint-Pierre-de-Chandieu, Toussieu soit 72 communes dont Irigny, Pierre-Bénite et Saint-Fons et 730 km² et 1 312 000 habitants.

Le Schéma de Cohérence Territoriale a été approuvé le 16 décembre 2010 par les élus du Conseil Syndical du SEPAL. Il remplace le Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise (SDAL) de 1992. Ce document défi nit le nouveau cadre de développement des 72 communes composant l’Agglomération lyonnaise. Il est opposable et s’impose aux autres documents : Plan Local d’Urbanisme, Plan de Déplacement Urbain, Programmes Locaux de l’Habitat.

Les choix fondateurs de ce document sont :

. développer l’attractivité économique du territoire du SCoT du Grand Lyon ; . développer l’attractivité résidentielle ; . faire de l’environnement un facteur de développement ; . faire le choix de la solidarité.

La zone d’étude s’inscrit dans les secteurs Sud et Ouest du SCoT. Les vallées du Gier et du Rhône sont considérées comme des couloirs de transit qui concentrent les nuisances. Le SCoT a pour ambition pour ces vallées d’inverser cette image. Ainsi, d’ici 2030, ces deux vallées doivent redevenir des espaces attrayants pour les hommes et pour les activités. Le Rhône doit devenir un axe majeur de transport de marchandises et une vitrine paysagère pour les territoires bordant la vallée.

Pour le secteur Ouest, la zone d’étude s’inscrit dans le site stratégique « Porte Sud-Ouest ». Le SCot prévoit dans ce secteur la revalorisation du pôle économique de Pierre-Bénite/Saint-Genis-Laval/Oullins. Cette revalorisation doit être faite en cohérence avec les objectifs du SCoT de l’Ouest Lyonnais. Concernant les infrastructures routières et autoroutières, les sections de l’A7 et l’A450 sont hiérarchisées comme réseau métropolitain.

Le principal enjeu est lié à la hiérarchisation des autoroutes comme réseau métropolitain.

154 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 3. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) du Grand Lyon

En France, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est le principal document d’urbanisme de planifi cation de l’urbanisme au niveau . de la zone d’activités économiques d’Yvours, qui se trouve à proximité du Rhône et traversée par la voie ferrée, communal ou éventuellement intercommunal. Il remplace le plan d’occupation des sols (POS) depuis la loi relative à la solidarité vient dans le prolongement du parc industriel de la Mouche sur la commune de Pierre-Bénite ; elle offre encore et au renouvellement urbains du 13 décembre 2000) dite loi SRU. un potentiel de développement intéressant avec la Zone d’Aménagement Concerté d’Yvours. Ce site profi te d’une situation intéressante, à la croisée de l’autoroute A450 et de la RD15 ; elle constitue la vitrine économique Le PLU est régi par les dispositions du code de l’urbanisme, essentiellement aux articles L.123-1 et suivants et R.123-1 et d’Irigny. Le ruisseau de la Mouche avec ses berges arborées, donne une réelle dimension végétale à ce territoire suivants. économique. De plus, un projet de halte ferroviaire et de pôle multimodal, avec l’aménagement d’un parking relais important est envisagé sur cette zone. Les objectifs pour ce secteur sont de conforter et valoriser la parc Les communes de Pierre-Bénite, d’Irigny et de Saint-Fons appartiennent au Plan Local d’Urbanisme de la Communauté d’activité d’Yvours, en respectant la qualité paysagère du site. Cela se traduira par l’aménagement de la ZAC Urbaine de Lyon. Ce document a été approuvé le 11 juillet 2005. d’Yvours dans un cadre paysager de qualité en favorisant la réhabilitation écologique du ruisseau de la Mouche, avec la protection des ripisylves et des boisements existants le long du cours d’eau et en valorisant la façade Le PLU est constitué : sur la RD15. . du rapport de présentation qui comporte une analyse de l’état initial de l’environnement, un diagnostic et une analyse des effets du projet sur l’environnement et les mesures prises pour limiter ou annuler ces effets. Les risques présents au sein de ce secteur devront être pris en compte notamment les risques d’inondation liés au . du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) : il s’agit du document politique exprimant le ruisseau de la Mouche. Les prescriptions défi nies au sein de chaque périmètre de risques technologiques devront être projet de la collectivité en matière de développement économique et social, d’environnement et d’urbanisme à considérées. l’horizon de 10 à 20 ans. . des orientations particulières d’aménagement : ce document permet de regrouper les visions de développement Concernant la zone d’activités d’Yvours, une orientation d’aménagement a été proposée dans le PLU. (cf. page 157). (nouveaux quartiers, reconquêtes de centralité,…) au-delà du strict formalisme du document réglementaire à travers des options d’aménagement imposables au permis de construire. . d’un document graphique qui découpe le territoire de la collectivité en plusieurs zones.

3.1. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

Le PADD du Grand Lyon a défi ni 3 objectifs généraux : . développer la ville dans le respect de son environnement naturel ; . renforcer la cohésion et la mixité sociale ;

a) Irigny

Les objectifs généraux du PADD défi nis pour la commune d’Irigny sont : . « développer la ville dans le respect de son environnement naturel ; . renforcer sa cohésion et sa mixité sociales. . favoriser le développement des activités économiques ».

La zone d’étude s’inscrit au sein : . du quartier d’Yvours : les objectifs du PADD, dans ce secteur sont de donner une identité urbaine en achevant l’aménagement du centre de ce quartier en créant à terme un nouvel équipement, support d’un cœur de quartier sur l’avenue de Verdun et en maîtrisant le développement de la surface commerciale située au niveau de la rue d’Yvours. Ceci doit se faire en respectant les prescriptions imposées par les périmètres de risques technologiques liés aux établissements Arkema.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 155 b) Pierre-Bénite c) Saint-Fons

Les objectifs généraux du PADD sur la commune de Pierre Bénite sont : Les objectifs du PADD pour la commune de Saint Fons sont :

. développer la ville dans le respect de son environnement naturel, . développer la ville dans le respect de son environnement naturel, . renforcer la cohésion et la mixité sociales, . renforcer la cohésion et la mixité sociales, . favoriser le développement des activités économiques. . favoriser le développement des activités économiques. La zone d’étude s’inscrit sur des secteurs suivants : La zone d’étude s’inscrit dans des zones à vocations de secteur d’activités et d’espace naturel et paysager et dans les périmètres de risques technologiques. . le territoire industriel entre Rhône et voie ferrée : Le site industriel compris entre le Rhône et la voie ferrée s’inscrit plus largement dans la vallée de la chimie et se Concernant les zones à vocations de secteur d’activités, la zone d’étude s’inscrit dans le secteur : « tissu prolonge au sud sur la commune de Feyzin et au nord vers le port Edouard Herriot. Cette vaste zone d’activités économique ». Ce secteur marque fortement le territoire de Pierre-Bénite ceinturant la commune à l’Est et au Sud : la participe à l’image industrielle de Saint-Fons et marque fortement l’entrée de ville sud de l’agglomération sur frange accueille des activités rattachées au fonctionnement de la vallée de la chimie, sources de risques technologiques l’A7. Elle forme un territoire compact et « mono-bloc » entre la rue Marcel-Sembat et le boulevard urbain sud. importants pour la commune, particulièrement pour le centre-ville et des activités vieillissantes plus traditionnelles La présence d’établissements industriels dangereux impose d’importants périmètres de risques technologiques, au contact de Oullins. La frange sud regroupe sur les sites d’Yvours et de la Mouche, diverses activités (Air liquide, la qui débordent notamment sur le territoire urbain de Saint-Fons. L’objectif dans ce secteur est de conforter, station d’épuration,…). diversifi er et renouveler ce site économique, tout en maintenant son niveau d’emploi, en l’inscrivant dans un Les objectifs projetés sont de : environnement paysager de qualité susceptible de valoriser l’entrée sud de l’agglomération et en privilégiant . conforter la vocation économique de ces secteurs tout en veillant à mieux les intégrer dans leur une meilleure gestion et maîtrise du risque industriel. environnement : permettre la requalifi cation des activités vieillissantes et poursuivre le développement . le port Edouard Herriot : économique des différents autres secteurs, en veillant à limiter les risques technologiques induits par les activités A l’extrémité ouest de la commune de Saint-Fons, le port Edouard Herriot représente au cœur de l’agglomération de la vallée de la chimie, ainsi qu’à les intégrer dans un environnement paysager, de façon à limiter les nuisances lyonnaise un site de développement économique stratégique et très sensible en terme de risques technologiques. visuelles, en termes d’image sur l’A7 et sur les espaces naturels du Rhône ; traiter qualitativement les points de Les objectifs pour ce secteur sont de confi rmer la vocation économique spécifi que du port Edouard Herriot contact des sites d’Yvours et de la Mouche avec les tissus résidentiels proches. sur Saint-Fons : . conforter et valoriser le parc d’activité d’Yvours, développé sur Pierre Bénite et Irigny, en respectant la qualité - en privilégiant à terme le développement d’activités économiques en lien avec les particularités du site du paysagère du site. port Edouard Herriot (activités liées à l’eau, activités de logistique urbaine,…), . prendre en compte les contraintes liées au périmètre de risques technologiques ZPTE 1 - en prenant en compte les périmètres de risques technologiques, . permettre l’aménagement d’un dépôt de sel à proximité de l’A45 afi n de faciliter la mise en œuvre du service - en tenant compte du projet éventuel de prolongement à terme du boulevard périphérique. public correspondant. . l’espace naturel et paysager : les berges du Rhône Les berges du Rhône et le canal forment un corridor naturel et écologique et appartiennent plus largement au Au niveau des espaces naturels et paysagers, la zone d’étude s’inscrit au niveau du secteur des îles et des lônes du grand paysage des îles et lônes du Rhône aval. L’objectif de ce secteur est de préserver la continuité naturelle Rhône. Les objectifs défi nis pour ce secteur sont de : des berges du canal du Rhône, qui encadre à l’ouest les activités industrielles de la vallée de la chimie. . préserver et valoriser ces espaces naturels, . interdire toute construction sur l’île supportant le barrage sans empêcher la gestion de ces bâtiments Une liaison est projetée entre les secteurs du centre-ville de Saint-Fons et le territoire industriel entre Rhône et voie existants, ferrée. . envisager, à terme, une évolution de ces espaces valorisant leur caractère naturel, en accordant avec le projet L’ensemble de la zone d’étude s’inscrit dans le périmètre de protections des risques technologiques. plus global de reconquête de l’ensemble des espaces naturels des îles et des lônes du Rhône aval, destiné à requalifi er le paysage d’entrée sud de l’agglomération, . prendre en compte les contraintes liées au périmètre de risques technologiques ZPR.

156 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Orientation d’aménagement Zac d’Yvours

3.2. Les orientations

ZZACAC dd’Yvours’Yvours ((communescommunes dd’Irigny’Irigny eett ddee PPierre-Bénite)ierre-Bénite) L’objectif pour ce secteur est de conforter et de valoriser le parc d’activités d’Yvours dans un cadre paysager de qualité. Il est prévu la réalisation d’une desserte cohérente de la ZAC (orientation 1) en prolongeant la rue de la Manufacture Baverey jusqu’à l’échangeur de l’A 450, soit avec un raccordement sur la bretelle d’accès à l’A 450 soit par repiquage sur la giratoire. Il sera réservé une surface de 2 ha pour aménager une halte ferroviaire (orientation 2). La coulée verte au sein de la ZAC constituée par le ruisseau de la Mouche sera préservée (orientation 3). L’orientation 4 (aménagement d’une station d’épuration) a été réalisée. Source : Plan Local d’Urbanisme Pierre-Bénite, 2007 Plan Local d’Urbanisme Pierre-Bénite, Source :

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 157 3.3. Le plan de zonage

La zone d’étude s’inscrit dans les zones suivantes : . UX : zone spécialisée à dominante commerciale ayant pour vocation principale de gérer les pôles commerciaux existantes ou à créer. . UI2 : Zone spécialisée à vocation industrielle artisanale, scientifi que et technique. Elle admet les bureaux et Extrait des PLU des communes de Pierre-Bénite, services mais elle interdit en principe les activités commerciales. Saint-Fons et Irigny . UD1a, UD1b, UD2B : zone d’habitat mixte assurant une transition entre les quartiers centraux (UA, UB, UC) et les secteurs de plus faibles densités (UE et UV). . N1 : zone spécialisée couvrant des espaces naturels à protéger ou à mettre en valeur en raison de leur qualité et de leur intérêt historique ou écologique ou de leur caractère d’espace naturel. Le secteur N1 est une zone éco-pédagogique de protection forte. La constructibilité est exceptionnelle. . N2 : zone spécialisée couvrant des espaces naturels à protéger ou à mettre en valeur en raison de leur qualité et de leur intérêt historique ou écologique ou de leur caractère d’espace naturel. Le secteur N2 est une zone accueillant les activités de plein air et les occupations ou les utilisations du sol sont compatibles avec l’objectif de préservation.

La zone d’étude n’est concernée par aucun espace boisé classé ou espace boisé classé ponctuel (arbres). Un espace végétalisé à mettre en valeur a été défi ni, notamment le long du carrefour de l’Europe et l’A 450.

A ce titre, les constructions, les aménagements de voirie, les travaux réalisés sur les terrains concernés par une telle prescription doivent être conçus pour garantir la mise en valeur de ces ensembles paysagers. Toutefois, leur destruction partielle est admise dès lors qu’elle est compensée pour partie par des plantations restituant ou améliorant l’ambiance végétale initiale du terrain.

Cette disposition n’est pas applicable aux travaux ou ouvrages relatifs aux voiries et réseaux d’intérêt public dès lors qu’ils poursuivent un objectif d’intérêt général et qu’ils sont incompatibles, du fait de leur nature ou de leur importance, avec la conservation des « espaces végétalisés à mettre en valeur » localisés sur les documents graphiques du PLU.

L’ensemble de la zone s’inscrit dans les périmètres de protections défi nis par la présence de risques technologiques. La zone d’étude est concernée par les périmètres suivants : . ZPR : périmètre de protection rapprochée . ZPE : périmètre de protection éloignée . ZPE 1 : périmètre de protection éloignée spécifi que . ZP : périmètre de protection.

« Dans ces zones, est interdite la création de nouveaux axes de communication ferroviaire ou routière, non confi nés et non protégés, sauf lorsqu’une étude particulière montre qu’il existe d’autres solutions apportant une protection au moins équivalente et à l’exception des voies de desserte permettant l’intervention des secours en cas de sinistre. »

Il sera également signalé l’identifi cation d’une marge de recul, le long de la RD383. Il s’agit d’emprises défi nies à l’intérieur desquelles toute construction est interdite y compris les constructions enterrées (sauf dispositions contraires du règlement de la zone concernée).

Le principal enjeu est l’identifi cation d’un espace végétalisé à mettre en valeur et les différents périmètres de protection défi nis dans le cadre de la prise en compte des risques technologiques.

158 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) CCommuneommune dedePPIERRE-BÉNITE IERRE-BÉNITE

CCommuneommune dedeSSAINT-FONS AINT-FONS

CCommuneommune d’Id’RRIGNYIIGNY

0 50m 100m Source : PLU Grand Lyon PLU Grand Source : DREALDREAL - AménagementA é desd échangeursé h d’extrémitéd’ éiéd ded l’A450l’A450 et ded l’A7l’A7 - 57557534E_DIS.indd34E DIS iddd (indice J) 159 4. Servitudes d’utilité publique et réseaux

4.1. Les servitudes d’utilité publique Cette servitude est instituée pour : . l’antenne Feyzin/La Mouche dont le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 50 m. La zone d’étude est grevée par 5 servitudes d’utilité publique . au piquage Rhoda chimie : le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 20 m. . au piquage Rhône Poulenc Saint Fons Nord : le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 10 m. I1 - Canalisation hydrocarbure liquide . à l’antenne de Saint Fons Belle Etoile : le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 65 m.

Cette servitude est établie en vertu de loi n°58-336 du 29 mars 1958 et le décret n°59-645 du 16 mai 1959. Cette Ces périmètres sont réduits à 5 m si la canalisation est protégée. servitude donne le droit au bénéfi ciaire d’établir à demeure des canalisations souterraines sur des terrains privés non bâtis qui ne sont pas fermés de murs ou autres clôtures équivalentes. Elle donne également le droit au bénéfi ciaire de Au sein de ces périmètres, il est proscrit la délivrance de permis de construire pour des établissements recevant du procéder à des abattages d’arbres ou des élagages de branches lors de la pose des conduites. public et les établissements de plein air. Les propriétaires dont les terrains sont traversés par une canalisation de transport d’hydrocarbure conservent le De plus, dans une bande de 100 m de part et d’autre de la canalisation, GRT gaz demande à être informé de tout droit de les clore ou de construire à condition d’en avertir l’exploitant. projet de construction. Concernant les travaux de terrassement, de fouilles, de forage ou d’enfoncement susceptibles de causer des dommages aux conduites, leur exécution ne peut être effectuée que conformément aux dispositions d’un arrêté-type pris par le Cette servitude se rencontre en rive droite du canal de dérivation du Rhône et en rive gauche du Rhône. ministre de l’Industrie. I4 – Electricité – Servitudes relatives à l’établissement des canalisations électriques Cette servitude est instituée pour le pipe-line Méditerranée-Rhône. Le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 170 m ou 15 m si la canalisation est protégée. Toute délivrance de permis de construire pour des établissements Cette servitude est instituée par la loi du 15 juin 1906, les décrets n°70-492 du 11 juin 1970 et n°85-1108 du recevant du public de catégories 1 et 4 et les établissements de plein air (catégorie5) est proscrite. 15 octobre 1985.

Cette servitude se rencontre au niveau du site d’étude, en rive droite du canal de dérivation du Rhône. Cette servitude donne droit au bénéfi ciaire : . d’établir à demeure des supports et ancrages pour les conducteurs aériens d’électricité, sur l’extérieur des I3 - Gaz – Servitudes relatives à l’établissement des canalisations de distribution et de transport de gazmurs ou façades donnant sur la voie publique, sur les toits et terrasses des bâtiments, à condition qu’on puisse accéder par l’extérieur, dans les conditions de sécurité prescrites par les règlements administratifs ; Cette servitude est instituée par la loi du 15 juin 1906, les décrets n°67-886 du 6 octobre 1967, du décret n°85-1108 . de faire passer les conducteurs d’électricité au-dessus des propriétés, sous les mêmes conditions que ci-dessus, du 15 octobre 1985 et n°85-1109 du 15 octobre 1985. peu importe que les propriétés soient ou non closes ou bâties ; . d’établir à demeure des canalisations souterraines ou des supports pour les conducteurs aériens, sur des Cette servitude donne droit au bénéfi ciaire : terrains privés non bâtis qui ne sont pas fermés de murs ou autres clôtures équivalentes ; . de couper des arbres et les branches qui se trouvent à proximité des conducteurs aériens d’électricité, gênant . d’établir à demeure des canalisations souterraines sur des terrains privés non bâtis qui ne sont pas fermés de leur pose ou pourraient par leur mouvement ou leur chute occasionner des courts-circuits ou des avaries aux murs ou autres clôtures équivalentes ; ouvrages. . de procéder à des abattages d’arbres ou à des élagages de branches lors de la pose de conduite. Elle oblige les propriétaires de réserver le libre passage et l’accès aux agents de l’entreprise exploitante pour la pose, Elle oblige les propriétaires à laisser le libre passage et l’accès aux agents de l’entreprise exploitante pour la pose, l’entretien et la surveillance des installations. Ce droit de passage ne doit être exercé qu’en cas de nécessité et à des l’entretien et la surveillance des installations. Ce droit de passage ne doit être exercé qu’en cas de nécessité et à des heures normales et après avoir prévenu les intéressés, dans la mesure du possible. heures normales et après avoir prévenu les intéressés, dans la mesure du possible. Les propriétaires dont les immeubles sont grevés de servitudes d’appui sur les toits ou terrasses ou de servitudes Les propriétaires dont les terrains sont traversés par une canalisation de transport de gaz conservent le droit de les d’implantation ou de surplomb conservent le droit de clore ou de bâtir. Ils doivent toutefois un mois avant d’entreprendre clore ou d’y élever des immeubles à condition toutefois d’en avertir l’exploitant. l’un des travaux, prévenir par lettre recommandée l’entreprise exploitante.

En ce qui concerne plus particulièrement les travaux de terrassement, de fouilles, de forage ou d’enfoncement Le périmètre de gestion de l’urbanisme est porté à 100 m pour toute délivrance de permis de construire. susceptibles de causer des dommages aux conduites, leur exécution ne peut être effectuée que conformément aux dispositions d’un arrêté-type pris par le ministre de l’Industrie. Au niveau du site d’étude, cette servitude se rencontre en rive gauche du canal de dérivation du Rhône et au niveau du carrefour de l’Europe. 160 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Extrait des servitudes d’utilité publique des communes de Pierre-Bénite, Saint-Fons et Irigny.

CCommuneommune dedePPIERRE-BÉNITE IERRE-BÉNITE

CCommuneommune dedeSSAINT-FONS AINT-FONS

CCommuneommune d’Id’RRIGNYIIGNY

0 50m 100m Source : PLU Grand Lyon PLU Grand Source :

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 161 Réseaux

PM1 – Plans de prévention des risques naturels prévisibles et des zones submersibles

Cette servitude résulte des plans d’exposition aux risques naturels prévisibles institués en vue d’une part, de localiser, caractériser et prévoir les effets des risques naturels existants dans le souci notamment d’informer et de sensibiliser le public et, d’autre part, de défi nir les mesures et les techniques de prévention nécessaires.

Ces zones sont défi nies selon le PPRNi Rhône et Saône, secteur Rhône aval.

L’ensemble du site d’étude est concerné par ce risque, à l’exception du nœud de Pierre-Bénite.

T1 – Voies ferrées servitudes relatives aux chemins de fer

Cette servitude est instaurée par la loi du 15 juillet 1845.

Elle met en place la possibilité au bénéfi ciaire d’exécuter à l’intérieur d’une bande de 20 mètres calculée du bord extérieur de la voie et après en avoir avisé les propriétaires, les travaux de débroussaillement de bois-morts lorsque la voie ferrée traverse une zone boisée.

Elle donne l’obligation du riverain, avant tous travaux, de demander la délivrance de son alignement.

Les propriétaires riverains doivent procéder à l’élagage des plantations situées sur une longueur de 50 mètres de part et d’autre des passages à niveau ainsi que de celles faisant saillie sur la zone ferroviaire, après intervention pour ces dernières d’un arrêté préfectoral.

Elle oblige l’application des dispositions relatives à la servitude de visibilité fi gurant au décret-loi du 30 octobre 1935 modifi é par la loi du 27 octobre 1972.

Au niveau du site d’étude, cette servitude est liée à la voie ferrée permettant de relier Givors à Lyon. Elle se rencontre en amont du nœud de Pierre-Bénite.

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4.2. Les réseaux 0

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p La zone d’étude est également concernée par le passage de canalisations de produits chimiques : e d

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. des conduites de transport d’azote et de transport d’hydrogène à proximité de l’échangeur de Saint-Fons, et o l

p dont la présence est liée à l’activité industrielle particulière du secteur, x e

. une conduite de propylène qui longe le Rhône en rive droite. s u l

PPlus exploitée depuis 2006 Toutefois, aucune servitude d’utilité publique n’est associée à ces canalisations.

Le principal enjeu concerne les différents réseaux enterrés et plus particulièrement le gazoduc et l’oléoduc. Source : CETE - Etudes préalables à la déclaration d’utilité publique, documents technique, Août 2009

162 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) VIII. SOCIO-ÉCONOMIE

A. DEMOGRAPHIE ET POPULATION ACTIVE

1. Démographie

Depuis 1968, la population des communes de la zone d’étude n’a pas cessé d’augmenter. La population totale des Evolution de la population communes de Pierre-Bénite, Saint-Fons et Irigny est passée de 26 805 habitants en 1968 à 35 187 habitants en 2007.  Le taux moyen de variation annuelle est de 0,80 %. IIrignyrigny Cette augmentation ne s’est pas faite de manière homogène. Certaines communes ont bénéfi cié plus fortement de   cet accroissement.  Sur la période 1999-2007, les communes de Pierre-Bénite et de Saint-Fons ont un taux moyen de variation annuelle    de la population inférieur ou égale à 0 %. La commune d’Irigny est la seule commune de la zone d’étude ayant un taux !RTISANS /UVRIERS 2ETRAITÏS   %MPLOYÏS moyen de variation annuelle de plus de 1 %.  AGRICULTEURS   Population active    #ADRESSUPÏRIEURS  La zone d’étude, du fait de sa position bénéfi cie de la dynamique de l’agglomération lyonnaise.       !UTRESPERSSANSACTIVITÏS   0ROFESSIONSINTERMÏDIAIRES Elle présente une population assez jeune car la tranche d’âge des plus de 60 ans ne représente que 18 %.          1968 1975 1982 1990 1999 2006         Le nombre de ménages n’a cessé d’augmenter entre 1999 et 2006. Toutefois, les grands ménages de 5 personnes ou PPierre-Béniteierre-Bénite  plus ont diminué. Les parts des ménages composés d’une personne et les familles monoparentales ont augmenté.       2. Logements 

 L’arrivée de nouvelle population a conduit à une augmentation du parc immobilier. Ainsi, il est passé de 8 697 logements Logements  en 1968 à 14 037 logements en 2006, soit un taux moyen de variation annuelle de 1,6 %.  En 2006, le parc immobilier de la zone d’étude est constitué majoritairement d’appartement (68 %) de maisons     individuelles (32 %). 1968 1975 1982 1990 1999 2006  La commune de Saint-Fons est celle qui possède la plus grande proportion d’appartements. SSaint-Fonsaint-Fons    La population de la zone d’étude est essentiellement locatrice (56 %).  -AISON   Le parc immobilier est constitué, majoritairement de logements de plus de 10 ans. 

 !PPARTEMENT  

 

 3. La population active   

 

La population active de la zone d’étude est constituée d’ouvriers et d’employés (35 %), les professions intermédiaires   et les cadres représentent 18 %.    1968 1975 1982 1990 1999 2006 Le secteur tertiaire est le premier employeur de la zone d’étude, environ 65 %, dont 52 % travaillent dans le secteur  des services à la personne et 35 % dans le commerce. Source : INSEE, 2007 Le secteur de l’industrie constitue le deuxième employeur de la zone d’étude avec 30 % de la population de la zone d’étude. 28 % des actifs travaillent sur la commune de leur lieu de résidence et 71 % travaillent dans une commune du département du Rhône.

Les actifs de la zone d’étude travaillent essentiellement dans le secteur de l’industrie.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 163 L’agriculture occupe une place relativement peu importante sur la zone d’étude, particulièrement sur les communes de Saint-Fons et Pierre Bénite où elle est quasiment inexistante. En effet les surfaces agricoles utilisées sur ces communes sont comprises entre 0 et 1 % des surfaces communales, tandis qu’elles représentent 23 % sur la commune d’Irigny. Urbanisme La part des espaces dédiés à l’activité agricole s’est fortement réduite ces dernières décennies notamment en première couronne de l’agglomération. Cette diminution est liée à la forte expansion urbaine qui s’est développée à partir du centre de l’agglomération lyonnaise. Seuls des espaces agricoles subsistent sur les plateaux d’Irigny.

Au niveau du site d’étude, le plateau de Combemore, situé au sud-ouest du carrefour de l’Europe garde encore aujourd’hui une vocation agricole, malgré la présence de quelques îlots pavillonnaires. Les rebords du plateau composent le paysage naturel de la façade sud de l’autoroute A 450 et de cette entrée de ville.

Sur ces derniers, l’agriculture est essentiellement tournée vers l’arboriculture qui alterne avec de nombreux espaces en friche. Cette production s’est développée grâce aux débouchés offerts par la proximité du marché de l’agglomération lyonnaise.

B. RBANISMEU AU DROIT DU SITE D’ÉTUDE

1. Zone d’habitat

Les principales zones d’habitat du site d’étude se situent :

. D’une part sur la commune de Pierre-Bénite, au nord ouest du carrefour de l’Europe, entre la RD 315 et la voie ferrée Lyon/Roanne, avec : - Le quartier de « Haute-Roche » qui constitue un vaste quartier de grands ensembles disposant de commerces et de services de proximité et d’équipements scolaires. Ce quartier est en rupture avec le centre-ville historique situé au nord qui se caractérise plutôt par la présence d’un patrimoine bâti compact et ancien. - En périphérie Est, le long de la voie ferrée, se trouvent des secteurs résidentiels pavillonnaires plus ou moins récents, organisés sous forme de lotissements, d’opérations groupées. Il sera également noté la présence de petites poches d’habitat collectif insérées dans ce tissu résidentiel pavillonnaire.

. D’autre part, le quartier d’Yvours (commune d’Irigny), situé à la pointe nord du territoire communal, au contact de la zone d’activités économiques de la Mouche et de l’autoroute A 450. Calé entre la limite du plateau d’Irigny et la RD 315, ce quartier est composé à la fois d’ensemble d’habitats collectifs, d’anciennes cités et de lotissements. Il est doté d’une moyenne surface commerciale et d’équipements diffus (école, stade,...).

164 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 2. Zones d’activités 3. Equipements

Historiquement, sur ce territoire du Grand Lyon, l’activité industrielle est massivement concentrée au niveau de la La zone d’étude s’inscrit en partie sur le domaine concédé de la Compagnie National du Rhône (CNR). En effet, cette vallée du Rhône, sur un axe naturel nord-sud, au niveau de ce qui est appelé le « Couloir de la Chimie ». société d’exploitation détient jusqu’en 2023 l’exclusivité de la conception, de l’exploitation et du fonctionnement des Outre la présence du Rhône, la platitude des terrains, la proximité d’une grande agglomération, c’est la réalisation dans ouvrages aménagés sur le Rhône et donc notamment des aménagements de Pierre-Bénite (barrage de retenue, écluse ce secteur de nombreuses infrastructures de transport multi-modales (routières, ferroviaires, fl uviales, pipeline,…) qui et usine hydro-électrique). a favorisé cette installation et l’expansion de cette zone industrielle qui occupe les bords du fl euve. Ce couloir fl uvial est caractérisé par la prédominance de l’industrie pétro-chimique principalement implantée en rive L’aménagement, mis en service en 1966, produit environ 535 millions de kWh pour une puissance installée de gauche du Rhône au niveau de la zone d’étude. 80 MegaWatts et constitue un équipement remarquable sous plusieurs aspects :

Ce grand pôle industriel cherche depuis quelques années à valoriser une image dynamique de secteur de pointe avec . productifs d’abord puisque sa production hydroélectrique couvre le quart de la consommation annuelle de la des entreprises comme Rhodia, Arkema, … et poursuit ainsi ses efforts afi n de limiter les risques industriels. ville de Lyon, . géographique ensuite puisqu’il fait partie du Port de Lyon Edouard Herriot et offre ainsi des infrastructures Sont également implantées sur la zone d’étude, des zones d’activités plus restreintes et renfermant des activités plus industrialo-portuaires performantes. traditionnelles (industrielles, commerciales, artisanales,…) comme la zone d’activités économique d’Yvours sur la commune d’Irigny, qui se trouve à proximité du Rhône et vient dans le prolongement du parc industriel de la Mouche Son canal de dérivation reste le plus long après celui de Donzère-Mondragon. Enfi n, l’aménagement de Pierre-Bénite sur la commune de Pierre-Bénite. s’inscrit dans un environnement urbain et industriel très dense. Les travaux de cet aménagement ont eu une incidence très forte sur l’ensemble de ce secteur de l’agglomération lyonnaise. La Zone industrielle de la Mouche (communes de Saint-Genis-Laval, Pierre-Bénite et Irigny) accueille près de 170 entreprises (soit 2 700 emplois). La ZI du Broteau, située dans le prolongement de la Zone d’Activités d’Yvours sur Les abords immédiats de l’échangeur de Pierre-Bénite sont occupés au sud par la station d’épuration de Pierre-Bénite la RD 315, accueille environ 70 sociétés. et au nord par les centres d’entretien routier (Etat et Grand Lyon). Une autre station d’épuration est localisée au sud-est de l’échangeur de Saint-Fons. La Zone d’Activité d’Yvours est composée aujourd’hui de quelques entreprises. Ce site offre un potentiel de développement intéressant et profi te d’une situation stratégique, à la croisée de l’A 450 et de la RD 315. Dotée d’une végétalisation originale et typique des rives du fl euve Rhône, cette zone constitue potentiellement une belle vitrine économique pour Irigny. Une réserve foncière fait ainsi l’objet d’un dossier de ZAC (Zone d’Aménagement Concertée) à caractère tertiaire, incluant un projet de halte ferroviaire sur la ligne Lyon-Givors (halte d’Yvours). Cet aménagement prévoit la prise en considération d’un périmètre de protection d’une zone naturelle autour du ruisseau de la Mouche.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 165

IX. DEPLACEMENTS, INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS

A.ES LINFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET AUTOROUTIÈRES

La zone d’étude centrée sur les échangeurs d’extrémités A450 (carrefour de l’Europe : échanges A450 / RD315, Les usagers utilisent ensuite la bretelle de sortie vers le boulevard périphérique, qui supporte un trafi c moyen journalier échangeur de Pierre-Bénite : A450 / A7 et échangeur de Saint-Fons : A7 / RD383), constitue par sa nature même un annuel de 25 600 véhicules, sur deux voies. carrefour d’échanges important de l’entrée sud de l’agglomération lyonnaise. En sortie de cette bretelle, les usagers arrivent sur la RD383 au niveau d’un carrefour où ils sont confrontés à un mouvement de cisaillement des usagers empruntant le réseau local (avenue Ramboz) et désirant traverser le nœud En effet, l’autoroute A450 constitue aujourd’hui l’entrée principale depuis le Sud-Est, en assurant une liaison directe de Saint-Fons. Ce carrefour constitue un point accidentogène. entre l’ouest lyonnais et l’autoroute A7. L’autoroute A45 reliant Lyon-Saint-Etienne (en projet) se raccordera ainsi à cette dernière au niveau de l’échangeur avec la RD42 (commune de Brignais).  RD383/A450/A7 Nord Les usagers de la RD 315 empruntant la rue d’Yvours et désirant rejoindre le centre de Lyon empruntent le carrefour D’un point de vue fonctionnel, le diffuseur de l’Europe sert principalement à raccorder la RD315 à l’autoroute A450. de l’Europe et rejoignent une bretelle d’accès à l’A450. Pour rejoindre l’A7 Nord, ils doivent d’abord s’insérer sur la Sa partie sud contribue à desservir entre autre la commune d’Irigny. voie de droite de l’A450, puis changer de fi le pour utiliser la voie centrale, affectée à la direction de l’A7 Nord. L’entrecroisement dans ce secteur est délicat car il se fait sur une longueur réduite entraînant des mouvements de L’échangeur de Pierre-Bénite est purement autoroutier et permet tous les mouvements entre l’A450 et l’A7 (vers cisaillement dangereux entre les usagers de l’A450 désirant se rabattre sur la voie de droite pour rejoindre l’A7 en Lyon au nord et Saint-Fons au sud). direction du Sud, et les usagers de la voirie locale rentrant sur l’A450 pour rejoindre l’A7 en direction du Nord. Au niveau de l’échangeur de Saint-Fons, tous les mouvements sont également possibles entre les 3 branches autoroutières (A7 nord, A7 sud et RD383). Toutefois, cet échangeur concerne également les voiries locales, ce qui  A7 Nord/A7Sud participe à son manque de lisibilité. Les usagers empruntant l’A7 en provenance de Lyon et souhaitant continuer vers le Sud doivent emprunter les deux voies les plus à gauche sur le pont pour continuer sur l’A7 en direction du Sud. S’ils restent sur la voie de droite, ils L’A450, l’A7 et la RD383 supportent des trafi cs élevés. Les trafi cs moyens journaliers annuels constatés ces trois sont contraints de rejoindre la RD383. dernières années au niveau des extrémités de la zone d’étude sont les suivants : Cette confi guration peut entraîner des changements de fi le dangereux sur le pont de l’A7. . A7 à Pierre-Bénite (Nord de la zone d’étude): 110 000 veh/jour (dont 9% de poids lourds). . A7 à Saint-Fons (Sud de la zone d’étude) : 140 000 veh/jour (dont 10% de poids lourds).  RD383/A7Nord et RD383/A7Sud . A450 à Pierre-Bénite (Ouest de la zone d’étude) : 70 000 veh/jour (dont 7% de poids lourds). Au niveau du nœud de Saint-Fons, chaque voie du périphérique est dédiée à une seule destination : . RD383 à Saint-Fons (Est de la zone d’étude) : 100 000 veh/jour (dont 9% de poids lourds). . pour la voie de gauche : A7 Nord (Lyon centre/ Paris) ; . pour la voie du milieu : A7 Sud (Saint-Etienne/ Marseille) ; La géométrie des infrastructures est également complexe, et ne correspond pas toujours aux normes de conception . pour la voie de droite : réseau local (avenue Ramboz). géométrique habituellement appliquées pour ce type de voiries. Cette géométrie particulière s’explique en partie par la présence du Rhône, qui contraint fortement la traversée du Cette confi guration entraîne de nombreux changements de fi le, d’autant plus que la répartition des fl ux entre les site d’étude. destinations A7 (nord et sud) et la destination « réseau local » n’est pas équilibrée. En particulier, lorsque le réseau Les niveaux de trafi cs élevés combinés à la géométrie singulière des échangeurs, entraînent des dysfonctionnements est saturé, ce qui est observé régulièrement les soirs de semaine, des changements de fi les de dernière minute, importants, tant en termes de congestions (environ 5 500 heures km de bouchons cumulés pour la zone d’étude potentiellement dangereux, se produisent entre la voie de droite et la voie du milieu (et/ou de gauche). sur l’année 2009) que de risques d’accidents (le taux d’accidents de la zone d’étude est environ 2 fois supérieur à la Les bretelles d’insertion sur l’A7 nord ou l’A7 sud présentent également une géométrie diffi cile et leur capacité est moyenne nationale pour ce type d’infrastructures, pour la période 2002-2006). réduite à une seule voie, entraînant des remontées de fi les sur le périphérique, en particulier les soirs de semaine. Les principaux dysfonctionnements du site d’étude sont présentés sur la carte ci-contre.  RD383/A450 Les différents dysfonctionnements par itinéraire Les usagers empruntant la RD383 et désirant rejoindre l’A450 doivent se positionner au niveau du nœud de Saint- Selon les itinéraires empruntés, les dysfonctionnements recensés sont les suivants : Fons sur la seule voie affectée à leur itinéraire. En l’occurrence, la voie affectée à la direction de l’A450 est la voie la plus à gauche. Les usagers rejoignent ensuite le pont de l’autoroute A7 et se retrouvent sur la voie de droite.  A450/Boulevard Périphérique Leur insertion est diffi cile car cette voie de droite sert également de voie de stockage pour les usagers de l’A7 Les usagers de cet itinéraire empruntent l’A450 et doivent se déporter sur la voie de droite pour rejoindre l’A7. Des désirant rejoindre l’A450 au niveau du nœud de Pierre-Bénite. risques de cisaillement sont observés avec les usagers rentrant sur l’A450 en provenance du diffuseur de l’Europe et La sortie vers l’A450 se fait ensuite en biseau, ce qui n’est pas satisfaisant, compte tenu du trafi c moyen supporté par désirant accéder à l’A7 Nord. la bretelle en direction de l’A450 (environ 29 800 véhicules/jour). Les usagers utilisent ensuite la bretelle vers le pont de l’autoroute A7 (trafi c moyen journalier annuel de Au regard de l’analyse de ces itinéraires, il apparaît que les usagers rencontrent des diffi cultés liées aux caractéristiques 27 200 véhicules/jour, avec des débits dépassant parfois 2 000 véhicules/heure). géométriques des échangeurs et des zones d’entrecroisement.

166 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Source : CETE, 2011 CETE, Source : DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 167 B.NFRASTRUCTURES I FERROVIAIRES D.RANSPORTS T COLLECTIFS ET MODES DOUX

La zone d’étude est concernée par deux voies ferrées : 1. Les déplacements au sein de la zone d’étude . la liaison Lyon/Roanne via Saint-Etienne en rive droite du Rhône, En 2006, le SYTRAL a réalisé une Enquête Ménage Déplacement. La zone d’étude s’inscrit sur 2 territoires : « Lônes . la liaison SNCF qui relie l’agglomération lyonnaise à Vienne/Valence, située en rive gauche du Rhône. A noter et coteau du Rhône » pour Saint-Fons et «Les Portes du Sud » pour Irigny et Pierre-Bénite. également sur ce secteur, de nombreuses ramifi cations destinées au transport de marchandises desservent les établissements industriels du couloir de la chimie. Pour le territoire « Lônes et coteaux du Rhône », la population effectue 427 500 déplacements par jour. 60% de ces déplacements sont faits à l’intérieur de ce secteur soit Sainte-Foy-les-Lyon, La Mulatière, Oullins, Pierre-Bénite, Saint- L’offre ferroviaire sur la ligne Perrache – Givors offre 2 allers-retours par heure et par sens (420 places assises/heure/ Genis-Laval, Irigny, Charly et Vernaison. 55 % des déplacements au sein de ce territoire sont effectués en voiture et 38 sens en heure de pointe, et 210 places/heure/sens en heure creuse) entre Perrache et Givors ville (desserte des % à pied. 94 000 déplacements se font vers Lyon-Villeurbanne. gares de Oullins, Pierre-Bénite, Vernaison, Grigny, Givors Canal et Givors Ville). Cette offre est complétée en heure Les habitants de ce territoire consacrent environ 65 minutes pour se déplacer dans l’agglomération lyonnaise. La de pointe par 2 allers-retours supplémentaires (660 places/heure/sens) entre Saint-Etienne et Perrache desservant distance moyenne parcourue est de 15,7 km. La part de la voiture dans les déplacements est de 48%, suivie de la Givors Ville. marche 27%. Le transport en Commun représente 7%. Dès fi n 2013, avec la mise en service du prolongement du métro B à Oullins, les trains Saint-Etienne – Perrache Pour le territoire de « Les Portes Sud », la population effectue 303 000 déplacements par jour. 54% de ces déplacements desserviront également la gare d’Oullins, offrant ainsi une relation directe vers l’est, et notamment vers le quartier sont faits à l’intérieur de ce secteur, soit Saint-Fons, Vénissieux, Feyzin, , et Solaize. Ces déplacements se font Part-Dieu. Au delà, les trains périurbains desserviront également la nouvelle halte ferroviaire d’Irigny, quand elle sera essentiellement en voiture particulière. mise en service. 84500 déplacements se font en direction de Lyon-Villeurbanne. La population consacre 66 minutes à l’ensemble de ses déplacements quotidiens dans l’agglomération lyonnaise, Sur l’autre rive, la ligne Perrache – Vienne dessert les gares de Jean-Macé, St-Fons, Feyzin, Sérézin, Chasse-sur-Rhône, et parcourt en moyenne 15,9 km. Ces déplacements se font en voiture 53%, marche (33%), Transport en commun Estressin, et Vienne toutes les demi-heures en heure de pointe (et toutes les heures en heure creuse - capacité de (11%). 660 places/heure/sens en heure de pointe et 330 places/heure/sens en heure creuse). Cette offre est complétée sur l’axe par des trains de maillage régional ou trains intercités (qui ne desservent pas les gares concernées par la zone Selon les données INSEE 2007, disponible pour les communes de la zone d’étude : Saint-Fons, Pierre-Bénite et Irigny, d’étude du projet). 25% de la population active travaillent sur la commune de résidence : Saint-Fons, Pierre-Bénite et Irigny et 71% dans une commune du même département. C.NSTALLATION I PORTUAIRE

L’infrastructure fl uviale : l’écluse de Pierre Bénite permet le franchissement de l’aménagement et est un lien entre le couloir de la chimie et la région lyonnaise et la vallée de la Saône. 2. Les transports collectifs Au nord de la zone d’étude, se rencontre le Port Edouard Herriot. Cet équipement se situe à l’entrée Sud de La zone d’étude est concernée par 3 lignes de transports en commun du réseau de transport collectif TCL (Transport l’agglomération lyonnaise, le port de Lyon couvre 184 ha et offre 109 ha de terrains privatifs et publics à vocation en Commun Lyonnais) : industrielle et logistique. . la ligne 15 « Vernaison – Irigny – Bellecour » qui dessert notamment les communes de Pierre-Bénite et Irigny, Seul site lyonnais permettant l’utilisation de tous les modes de transport : voies d’eau, voie ferrée, route, oléoduc, fl uvio- qui emprunte le diffuseur de l’Europe, maritime, le port de Lyon assure le rôle de plate-forme multi-modale de proximité pour tous types de marchandises . la ligne 17 « Gerland-Pierre-Bénite-Saint-Genis-Laval », par l’intermédiaire de Lyon Terminal, gestionnaire du terminal à conteneurs et colis lourds. Il est devenu le port avancé . la ligne 80 « Gare de Vénissieux –Saint-Fons industries », qui dessert l’ensemble des établissements industriels de Marseille/Fos grâce à la mise en place de navettes ferroviaires et fl uviales cadencées. implantés en rive gauche du Rhône, au niveau du couloir de la Chimie. Le développement du trafi c fl uvio-maritime sur le port permet également d’assurer des liaisons directes sans transbordements depuis Lyon jusque dans le bassin méditerranéen.

Le port de Lyon-Edouard Herriot a fait l’objet d’une concession d’aménagement et d’exploitation à la CNR en 1937. C’est aujourd’hui l’un des premiers ports intérieurs français pour le trafi c de conteneurs. Relié à 550 km de voie d’eau à grand gabarit ouverte aux trafi cs fl uviaux, il génère des échanges qui s’élevaient à près de 10 millions de tonnes en 2003.

Avec ses équipements, sa situation géographique privilégiée, il constitue un des outils du développement logistique de la région lyonnaise et démontre l’intérêt économique du transport par voie d’eau.

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Les arrêts les plus proches du site d’étude sont : Yvours, le Moulin et les Muriers. Ces arrêts se situent sur les communes de Pierre-Bénite et d’Irigny et sont desservis par la ligne 15. Ils sont desservis 20 fois par jour (entre 5h et 21h). La fréquence de bus est en moyenne de 1 bus par heure sauf aux heures de pointes (7h-8h/ 11h-12h/16-18h).

Concernant le réseau de cars départemental, deux lignes traversent l’aire d’étude : les lignes 101 et 185. Ces lignes ne desservent pas directement le site d’étude.

Plan des lignes de transport en commun

2. Déplacements des cycles

2.1. Schéma Directeur Vélo du Grand Lyon Le Plan de Déplacements Urbains affi rme la volonté de développer le vélo comme mode de déplacement quotidien. L’objectif est de faire passer de 1 % à 5 % la part des déplacements s’effectuant quotidiennement en vélo dans l’agglomération lyonnaise.

Dans le cadre de ce Plan de Déplacements Urbains, un schéma directeur vélo a été élaboré afi n de développer un plan d’action pour la période 1998-2001. Les objectifs du schéma directeur retranscrivent la charte de développement de l’usage du vélo du Grand Lyon, ils visent également à la constitution d’un réseau principal structurant afi n d’assurer les liaisons d’agglomération, la desserte des principaux pôles générateurs et le développement de maillages plus locaux, à l’échelle des quartiers ou des communes afi n de satisfaire des déplacements plus sectoriels. Ce schéma directeur est en cours de révision.

2.2. Plan de développement des déplacements « modes doux » Parallèlement à la révision du schéma directeur vélo, le Grand Lyon a adopté le 7 juillet 2003 son Plan de Développement des déplacements « modes doux ». Ce plan met en évidence les principaux enjeux en termes d’équipements spécifi ques pour les vélos au travers des liens forts à développer, des points noirs à résoudre et des continuités d’itinéraires à trouver.

2.3 Les aménagements cyclables de la zone d’étude La zone d’étude est également concernée par des itinéraires cyclables, inscrits au schéma directeur mode doux du Grand Lyon :

. un aménagement spécifi que sur la RD315 entre Oullins et Irigny, comprenant des bandes cyclables au nord du diffuseur de l’Europe et une piste bidirectionnelle sur l’ouvrage de franchissement de l’A450,

. une liaison entre la RD315 et la RD312 (rive gauche du Rhône), via une piste bidirectionnelle longeant l’A450 côté sud et empruntant le pont autoroutier de Pierre-Bénite (A7) pour franchir le Rhône. Cet aménagement se poursuit en parallèle de la RD383 jusqu’au niveau de l’échangeur d’Aulagne.

Le principal enjeu est lié à la présence d’itinéraire cyclable. L’aménagement devra prendre en compte ces itinéraires.

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 169 SYNTHÈSE DES ENJEUX 5. Bruit 1. Milieux physiques Les infrastructures routières et autoroutières constituent les principales sources de bruit. Compte tenu de la localisation La topographie de la zone d’étude n’est pas fortement marquée. Le principal enjeu pour les aménagements dans le site de cette zone d’étude, peu d’habitations sont présentes dans une bande proche et aucune en bordure immédiate d’étude est de veiller à une bonne intégration des aménagements en remblais ou en déblais. d’infrastructure. En cas d’une modifi cation sonore de plus de 2dB(A) pour les riverains, des protections acoustiques Les conditions climatiques de la zone d’étude ne constituent pas des contraintes majeures dures. Les contraintes liées devront être mises en place. aux intempéries hivernales et aux événements pluvieux devront être pris en compte dans le dimensionnement et la conception des aménagements. Les aménagements seront conçus de manière à prendre en compte les risques d’instabilités des formations géologiques. 6. Air-Santé Plusieurs sites et sols pollués sont recensés au sein de la zone d’étude. Une attention particulière devra être portée lors Les infrastructures routières, autoroutières et les activités industrielles constituent les principales sources de pollution. de la phase travaux en rive gauche du canal de dérivation du Rhône vis-à-vis de la sécurité sanitaire des ouvriers et des La population exposée aux polluants atmosphériques correspond à des zones industrielles (la ZI de la Mouche, celle riverains et du devenir des matériaux de ce secteur. La présence de sols pollués ne constitue pas une contrainte majeure située au Nord Est d’Irigny et celles à l’ouest de Saint-Fons), et à deux zones d’habitats au Nord d’Irigny et à l’est de pour la conception d’aménagement. La zone d’étude est drainée par le Rhône, le canal de dérivation et le ruisseau de la Pierre-Bénite. Mouche. Les nappes d’accompagnement du ruisseau de la Mouche et du Rhône sont présentes à de faibles profondeurs. Une Les études montrent que les concentrations de polluants sont élevées en bordure d’infrastructure avec des niveaux de attention particulière devra être portée afi n d’éviter toutes pollutions des eaux de ces nappes et l’interruption des pollution importants mais généralement inférieurs aux valeurs limites en vigueur. échanges entre ces deux nappes. Aucun captage d’alimentation en eau potable n’est recensé au sein de la zone d’étude. 7. Urbanisme Les différents objectifs et orientations du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée devront être pris en compte dans la conception des différents aménagements. La zone d’étude est également concernée par les zones inondables du Rhône, Dans la Directive Territoriale d’Aménagement et le SCoT de l’agglomération lyonnaise, les autoroutes A450 et A7 sont du ruisseau de la Mouche et par les remontées de nappe. Les différents aménagements ne devront pas altérer la qualité considérées comme des infrastructures du réseau urbain. des eaux du ruisseau de la Mouche et du Rhône et ne devront pas induire une augmentation du risque d’inondation. Les Au Plan Local d’Urbanisme, la zone d’étude s’inscrit dans des zones admettant les travaux d’aménagement des principaux enjeux concernent la pollution en PCB des sédiments du Rhône et les zones inondables du infrastructures de transport. Rhône et du ruisseau de la Mouche. Tout remblai en zone inondable devra être compensé. Aucun espace boisé classé ou espace boisé classé ponctuel n’est recensé au sein de la zone d’étude. Cependant, un espace Le réseau d’assainissement devra être revu. végétalisé à mettre en valeur est présent le long du carrefour de l’Europe et de l’A450. L’ensemble de la zone s’inscrit dans les périmètres de protection défi nis par la présence de risques technologiques. 2. Milieu Naturel La zone d’étude contient plusieurs réseaux enterrés. Les objectifs généraux des Projets d’Aménagement et de Développement Durable du Grand Lyon, les orientations d’aménagements défi nies pour la Zone d’activité d’Yvours, les La zone d’étude s’inscrit dans un contexte écologique remarquable. La zone d’étude s’inscrit dans les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de Type I (Vieux Rhône entre Pierre–Bénite et Grigny) et de type II servitudes d’utilité publique et les réseaux grevant la zone d’étude ne présentent pas de contraintes particulières. (Ensemble formé par le moyen-Rhône et ses annexes fl uviales). Elle se situe à une trentaine de kilomètres en aval de trois sites Natura 2000, ces derniers étant suffi samment éloignés pour que le projet n’ait pas d’incidence sur les espèces 8. Milieux humains et habitats de ces sites. Le principal enjeu concerne les zones humides : les berges du Rhône et du canal de dérivation du Rhône, l’île de La zone d’étude est composée de trois types d’urbanisation : la Compagnie Nationale du Rhône et le marais d’Yvours sont considérés dans le réseau écologique de la région Rhône- . zones d’habitat, zones d’activité, zones d’équipement Alpes comme étant des zones d’extension. Dans les documents d’Urbanisme, notamment la Directive Territoriale d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine Lyonnaise Aucun bâtiment sensible n’a été recensé dans une bande de 300 m axée sur l’A7, A450 et la RD383. et le Schéma de Cohérence Territoriale de l’agglomération lyonnaise, la zone d’étude s’inscrit dans des trames vertes. La zone d’étude est aussi concernée par le continuum aquatique, une attention devra donc être portée dans 9. Déplacements, infrastructures et transports le cadre d’aménagement afi n de réduire le risque de fragmentation des milieux constituant ce continuum. Les rives du canal du Rhône et le marais d’Yvours constituent des habitats pour des espèces protégées et constituent Des itinéraires cyclables sont présents sur la zone d’étude et devront être pris en compte pour donc les secteurs les plus sensibles du point de vue écologique. Des traces de castors d’Europe ont été relevées au niveau l’aménagement. des saulaies blanches des berges du canal du Rhône et du marais d’Yvours. L’alyte accoucheur a été repéré au niveau du marais d’Yvours. Le site constitue un site de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux protégés. Conclusion 3. Sites et paysage La zone d’étude est concernée par des enjeux environnementaux forts (risques SEVESO, risque d’inondations, espèces S’inscrivant dans un secteur industriel fortement marqué par l’homme, la zone d’étude ne présente pas de sensibilités protégées). particulières vis-à-vis du paysage et du patrimoine. Une attention devra être portée sur l’aménagement paysager Les secteurs les plus sensibles se situent au niveau : afi n de ne pas accentuer la perception industrielle du paysage. Les aménagements devront prendre en compte les cônes de visibilité sur la basilique de Fourvière. Le site d’étude n’est pas concerné par des . du carrefour de l’Europe (zone inondables liées au débordement de la nappe et aux crues du ruisseau de la Mouche, vestiges archéologiques. présence d’espèces protégées) ; . du diffuseur des Lônes (risque SEVESO et zone inondable liée aux crues du Rhône) ; 4. Risques naturels et technologiques . du diffuseur de Pierre-Bénite (risque SEVESO et zones inondables) ; La zone d’étude s’inscrit dans des périmètres de protection de sites SEVESO et au sein des zones inondables liées aux . du diffuseur de Saint-Fons (risque SEVESO et zones inondables) ; remontées de nappes, aux inondations du Rhône et du ruisseau de la Mouche. Au droit de la zone, il y a deux zones à risques technologiques plus marquées : au droit d’Arkéma à Pierre Bénite et au niveau de l’échangeur de Saint Fons. Les . du diffuseur d’Aulagne (zone inondable liée aux remontées de nappe) ; aménagements devront prendre en compte les prescriptions édictées par le PPRI Rhône aval ainsi que . du Rhône (risque d’inondation lié aux crues du Rhône) ; celles édictées par le projet de PPRT et les arrêtés d’autorisation des différents sites SEVESO. . du canal de dérivation du Rhône (risque SEVESO et présence d’habitats pour le Castor d’Europe). 170 DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) Synthèse des enjeux

ème

Lyon 7 Limites communales  

n

o

y Cours d’eau Lyon Lyon

Oullins L St-Fons ZNIEFF de type I ZNIEFF de type II

Zones inondable

Risques technologiques RRD383D383 AA77 SITES ET SOLS POLLUÉS

Sites BASOL

Pierre-Bénite Sites BASIAS

RRD315D315

Vénissieux

St-Genis-Laval

RRD312D312 AA450450

RRD301D301

e nn tie t E StS Etienne  RRD315D315 D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3031OT D'après carte IGN au 1/25 000 - n° 3031OT

DREAL - Aménagement des échangeurs d’extrémité de l’A450 et de l’A7 - 57534E_DIS.indd (indice J) 171