CHAMPIONNATS D’EUROPE UEFA Du 18 au 30 juillet, compétition des moins de 19 ans

CHAMPIONNAT D'EUROPE UEFA DE FOOT DES MOINS DE 19 ANS

Trois matchs à Saint-Lô, dont une demi-finale

La ligue de football de Basse-Normandie a été choisie par la Fédération Française de Football pour organiser le championnat d’Europe des moins de 19 ans de l’UEFA. Ce sont les espoirs de demain qui se donnent rendez vous chez nous.

Le Championnat d’Europe des moins de 19 ans de l’UEFA est une compétition qui se déroule une fois par an. Quinze matchs seront organisés du 18 au 30 juillet 2010 dans les départements du Calvados, de l’Orne et de la Manche. Le match d’ouverture et la finale auront lieu au stade d’Ornano à Caen. Saint-Lô, quant à elle, accueillera trois matchs, dont une demi-finale. En tout, ce sont huit nations qui seront représentées dans une compétition décisive pour la qualification à la Coupe du Monde des moins de 20 ans qui aura lieu en Colombie en 2011. Au sortir de cette compétition, seules trois équipes seront retenues.

Les organisateurs attendent 60 000 spectateurs sur les 2 semaines. Parmi les media qui couvriront l’événement : Eurosport, Direct 8, Normandie TV,

France 3, des chaînes étrangères, la presse locale, nationale et internationale.

 Nicolas Bourdet  Corinne Dagorn 02 33 05 95 03 02 33 05 99 43

06 86 38 20 84 06 59 03 72 55 [email protected] [email protected]

HISTORIQUE

De Fournet-Fayard à Gourcuff, en passant par Paille, Henry, Saha et Cissé…

Tournoi UEFA des Juniors puis Championnat d’Europe des 18 ans et désormais Championnat d’Europe des Moins de 19 ans : depuis sa création en 1948, l’Euro de cette catégorie a connu plusieurs appellations. Plus d’un siècle d’histoire, durant lequel la France s’est hissée à huit reprises en finale de cette compétition. Avec, à la clé, six titres décrochés en 1949, 1983, 1996, 1997, 2000 et 2005. Des titres conquis grâce aux jeunes talents tricolores, dont certains ont ensuite éclos au plus haut niveau.

1949. C’est aux Pays-Bas, en 1949, que la sélection Juniors emmenée par les entraîneurs Gaston Barreau et Gabriel Hanot inscrit son nom au palmarès du Tournoi Européen. Un succès acquis grâce à trois victoires sur l’Ecosse (3-2), la Belgique (4-0) et les Pays-Bas (4-1) en finale, malgré plus de 15 000 spectateurs venus garnir les tribunes de stade du Feyenoord. Dans les rangs tricolores, quatre futurs internationaux « A » se distinguent alors : Bonifaci, Méano, Foix et Vincent. Un certain Jean Fournet-Fayard s’illustrent, sans se douter qu’il deviendra un jour président de la FFF, entre 1985 et 1993.

Les champions de 1949 : Jacques Flament (Lille), Jean Beraudo (AS Cannes), Antoine Bonifaci (OGC Nice), Pierre Boulet (RC France), Francis Capton (Trouville), Jacques Foix (Mont-de-Marsan), Jean Fournet-Fayard (Pont-de-Chéruy), René Guhel (Angers), Jean-Claude Kuhnapfel (Metz), Francis Méano (), Joseph Piatek (Lille), Daniel Salvadeo (Epernay), René Sergent (CA Paris), Claude Vigier (RC France), Jean Vincent (Auchel). Entr. : Gaston Barreau et Gabriel Hanot.

« L’ambiance était fabuleuse, un peu comme un voyage scolaire. Je me souviens des Ecossais. Pour nous chambrer, ils chantaient la Marseillaise à tue-tête. Nous avions répondu par le célèbre « ce n’est qu’un au revoir mes frères ». Le lendemain nous les battions 3-2. »

Claude Vigier, gardien de but tricolore

1983. Après deux finales perdues en 1950 et 1968, les Français doivent patienter jusqu’en 1983 pour soulever de nouveau le trophée. Disputé en Angleterre, cet Euro rassemble seize équipes. Dans le groupe D, les Tricolores terminent premiers de leur poule après deux victoires sur la Finlande (3-1) puis la Belgique (3-1) et un nul contre l’Eire (1-1). En demi-finale, les protégés de Gaby Robert s’attaquent à l’ogre italien. Au terme d’une partie cadenassée, Stéphane Paille délivre ses partenaires en inscrivant le seul but du match et propulse la France vers la finale, face à la Tchécoslovaquie. A Londres, devant 4 593 spectateurs, les Bleuets surprennent d’entrée les Tchèques grâce à une réalisation de Reuzeau (7e). Ils résisteront ensuite aux assauts adverses pour décrocher leur deuxième titre européen.

Les champions de 1983 : Arnaud Sabonnadière (Grenoble), Jean-Pierre Lauricella (Lille), Pierre-Yves Boitard (Orléans), Eric Hély (Sochaux), Eric Prissette (Lille), Luc Degrave (Dunkerque), Bertrand Reuzeau (Laval), Eric Bruno (Marseille), Frédéric Christen (Monaco), Laurent Fournier (Lyon), Thierry Fernier (Sochaux), Jean-Luc Ribar (Saint-Etienne), Joël Fréchet (Lyon), Pascal Guion (Lille), Stéphane Paille (Sochaux), Jean-Christophe Thomas (Sochaux), Laurent Fourrier (Bordeaux). Entr. : Gaby Robert.

« On s’était dit : si on bat l’Italie, pas de doute, on sera Champions d’Europe ! Plus personne ne peut nous arrêter ! Il n’empêche, le jour de la finale, on est rentrés sur la pelouse avec la peur au ventre ».

Jean-Luc Ribar, milieu de terrain français

1996. Treize ans plus tard, la France accueille la phase finale de l’Euro. Dirigés par Gérard Houllier, les Bleuets vont s’adjuger un nouveau titre continental grâce au talent d’une génération exceptionnelle, emmenée par Thierry Henry, Nicolas Anelka, William Gallas et David Trézéguet. Avant de battre l’Espagne en finale à Besançon (1-0, but de Henry), devant 7 200 spectateurs, les Français avaient dominé la Hongrie (2-1) et le Portugal (1-0) avant de partager les points avec la Belgique (1-1). Pour l’anecdote, les quatre buts tricolores inscrits lors de ces trois rencontres furent l’œuvre d’un seul attaquant : David Trézéguet.

Les champions de 1996 : Sébastien Chabbert (Cannes), Thibault Maqua (Cannes), Mikaël Silvestre (Rennes), Jean-Charles Denoyers (Le Havre), William Gallas (SM Caen), Michaël Rodrigues (Nancy), Medhi Leroy (Nantes), Kwami Agboh (Auxerre), Jean-Sébastien Jaurès (Auxerre), Yohann Bigné (Rennes), Jean-Philippe Javary (Montpellier), Arnaud Gonzales (Auxerre), Thierry Henry (Monaco), David Trézeguet (Monaco), Nicolas Anelka (Paris SG), Cédric Mouret (Cannes). Entr. : Gérard Houllier.

« Cette victoire peut être un bon coup de projecteur. Elle va renforcer notre confiance et permettre à certains de franchir un cap. Cependant, tout le monde reste conscient que le plus dur commence ».

William Gallas, défenseur de l’Equipe de France

1997. Une victoire historique en terre islandaise. En décrochant la palme pour la deuxième année successive, les Bleuets de Jean-François Jodar entrent dans l’histoire du football français puisqu’aucune sélection tricolore n’était parvenue à conserver un titre international. Au terme d’une phase de poule parfaitement négociée, avec trois succès face à l’Irlande (3-2), Israël (2-0) et la Suisse (1-0), les Français doivent puiser jusqu’au fond d’eux-mêmes en finale pour dominer le Portugal (1-0). Un succès conquis de manière originale puisque Louis Saha, dans la prolongation, marqua le célèbre « but en or », synonyme de victoire.

Les champions de 1997 : Gérard Gnanhouan (Guingamp), Jérôme Hiaumet (SM Caen), Lilian Astier (Saint-Etienne), Ghislain Bagnon (Cannes), Sébastien Bertrand (Montpellier), Zoumana Camara (Saint- Etienne), Pascal Delhommeau (Nantes), Fabrice Kelban (Paris SG), Michel Rodriguez (Montpellier), Yves Deroff (Nantes), Patrice Maurel (Toulouse FC), Sébastien Piocelle (Nantes), Grégory Proment (Metz), David Romo (Guingamp), Sébastien Fidani (Nîmes), David Hellebuyck (Lyon), Louis Saha (Metz), Alione Touré (Nantes). Entr. : Jean-François Jodar.

« Il faudra être costaud pour nous passer dessus. On va là-bas pour faire aussi bien que nos aînés. »

Jean-François Jodar, sélectionneur de la France

2000. La France entame de la plus belle des manières le nouveau millénaire. Quelques semaines après le sacre des « A » à l’Euro 2000, ce sont les jeunes protégés de Jacques Crevoisier qui imitent leurs aînés lors de l’Euro des 18 ans organisé en Allemagne. Les partenaires de Djibril Cissé débutent pourtant la phase de poule par une défaite face à la Finlande (1-2), avant de rectifier le tir lors deux rencontres suivantes face à la République Tchèque (1-0) et la Russie (2-0). Opposés à l’Ukraine en finale, les Tricolores souffrent durant une bonne partie de la rencontre, avant de trouver l’ouverture par leur attaquant Bugnet, auteur du seul but de la rencontre et qui offre un troisième titre à la France en cinq éditions.

Les champions de 2000 : Nicolas Penneteau (Bastia), Jérémy Sopalski (Auxerre), Jean-Félix Dorothée (Rennes), Gaël Givet (Monaco), Philippe Mexès (Auxerre), Steven Pelé (Rennes), Grégory Vignal (Montpellier), Pascal Berenguer (Bastia), Benoît Cheyrou (Lille), Gaël Danic (Rennes), Nicolas Fabiano (Paris SG), Lionel Mathis (Auxerre), Bernard Mendy (Paris SG), Sébastien Roudet (Châteauroux), Hassan Hamada (Nantes), Hervé Bugnet (Bordeaux), Djibril Cissé (Auxerre), Mathieu Maton (Lille). Entr. : Jacques Crevoisier.

« En finale, quand le coach m’a fait entrer, je n’ai évidemment eu qu’une idée en tête : marquer ce petit but dont on savait tous qu’il allait être suffisant. »

Hervé Bugnet, attaquant tricolore /

2005. Organisé en Irlande du Nord, l’Euro des Moins de 19 ans aura connu la particularité de débuter et de s’achever par la même affiche : France-Angleterre. Lors du match d’ouverture, les jeunes Français avaient tout d’abord partagé les points face à leurs homologues anglais (1-1).Ils décrocheront ensuite leur billet pour les demi- finales en dominant la Norvège (3-1), grâce à un triplé de Gourcuff, puis l’Arménie (1-0). En demi- finale, les Tricolores disposent de l’Allemagne (3- 2), au terme d’une rencontre haletante. Opposés de nouveau à l’Angleterre en finale, les hommes de Jean Gallice parviennent enfin à percer le rideau anglais grâce à Chakouri, Cabaye et Gouffran (3-1).

Les champions de 2005 : Geoffrey Jourdren (Montpellier), Hugo Lloris (OGC Nice), Cédric Cambon (Montpellier), Mohamed Chakouri (Montpellier), Younes Kaboul (Auxerre), Florian Marange (Bordeaux), Yassine Moutaouakil (Châteauroux), Olivier Nsiambafunu (Rennes), (AC Ajaccio), Yohan Cabaye (Lille), Vasiriky Diaby (Auxerre), Didier Digard (Le Havre), Yohan Gourcuff (Rennes), Frédéric Sammaritano (Nantes), Abdoulaye Baldé (Amiens), Franck Dja Djédjé (Brest), Yohan Gouffran (SM Caen), Moussa Sow (Rennes). Entr. : Jean Gallice.

« C'est le premier grand trophée de ma carrière, et ce moment restera donc inoubliable. Cette victoire est forcément marquante. Monter sur le podium, prendre la Coupe, c'est extraordinaire. »

Yohan Cabaye, capitaine de l’Equipe de France

LA FINALE DE L’ANNEE DERNIERE

Premier sacre pour l'Ukraine La huitième édition du Championnat d'Europe des moins de 19 ans de l'UEFA s'est terminée de manière inédite puisque l'Ukraine a battu l'Angleterre devant plus de 25’ 000 spectateurs pour devenir la première équipe à triompher sur ses terres.

L'Italie éliminée La grosse surprise du tour de qualification était l'élimination de l'Italie, finaliste en 2008, au profit de la Russie et de la Lettonie. Les Allemands faisaient un peu mieux mais s'inclinaient face à l'Espagne, quadruple champion, au tour Élite. La France et la Serbie se qualifiaient, tout comme la Suisse et, pour la première fois, la Slovénie. Ces deux dernières nations se retrouvaient dans le Groupe A avec le pays hôte et l'Angleterre, tandis que l'Espagne, la France, la Serbie et la Turquie s'affrontaient dans le Groupe B.

Troisième journée décisive Rien n'était décidé à la 1re journée du Groupe A puisque le but de Sébastien Wüthrich dans le temps additionnel permettait à la Suisse d'arracher un nul 1-1 face à l'Angleterre, tandis que la Slovénie accrochait l'Ukraine 0-0. Des buts d'Alexandre Pasche et d'Orhan Mustafi offraient un succès 2-1 à la Suisse sur les Slovènes lors de la 2e journée, alors qu'un doublé de Kyrylo Petrov assurait un nul 2-2 entre l'Ukraine et l'Angleterre. Les Suisses n'avaient donc besoin que d'un point contre les hôtes mais Serhiy Rybalka marquait à cinq minutes de la fin pour qualifier les Ukrainiens, réduits à dix. L'Angleterre passait tranquillement après sa victoire 7-1 sur la Slovénie, un nouveau record en phase finale. Danny Welbeck et Nathan Delfouneso inscrivaient chacun un doublé.

France et Serbie Dans le Groupe B, le Français et le Serbe Danijel Aleksić s'échangeaient des buts en première période, et les deux équipes terminaient sur le score de 1-1 à Marioupol lors de la 1re journée, quand l'Espagne battait la Turquie 2-1 grâce à deux buts en trois minutes d'Iago Falqué et de Joselu.

Trois jours plus tard, la Serbie battait l'Espagne 2-1 tandis que Français et Turcs se quittaient à 1-1. Les quatre équipes pouvaient donc se qualifier au terme de la 3e journée et c'est la France et la Serbie qui le faisaient grâce à des succès 1-0, respectivement sur l'Espagne et la Turquie.

Dernier carré Les demi-finales opposaient la Serbie à l'Ukraine et la France à l'Angleterre. Les Bleuets débutaient parfaitement à Donetsk avec un but de Magaye Gueye dès la 8e minute. Henri Lansbury égalisait peu avant le repos, puis Sébastien Corchia était expulsé à la 71e minute. Delfouneso en profitait pour planter deux banderilles en prolongation, alors que les Français terminaient la rencontre à huit, Ryad Boudebouz et Abdel El Kaoutari étant exclus à leur tour. Dans l'autre demi-finale, Yevgeniy Shakhov plaçait l'Ukraine sur de bons rails d'entrée et, malgré l'égalisation d'Aleksić, Denys Garmash qualifiait en deux fois l'hôte pour une finale de rêve dans un stade plein.

« Super état d'esprit » Il y avait une belle ambiance au stade RSC Olympiyskiy de Donetsk trois jours plus tard, et Garmash et Dmytro Korkishko offraient à l'Ukraine son tout premier trophée dans les catégories de jeunes. "On a fait preuve d'un super état d'esprit tout au long du tournoi", se réjouissait le sélectionneur Yuriy Kalitvintsev. "La pression des supporteurs nous a un peu inhibés en ouverture mais, ensuite, on a progressé match après match."

PALMARES

2009 : Ukraine

2008 : Allemagne

2007 : Espagne

2006 : Espagne

2005 : France

2004 : Espagne

2003 : Italie

2002 : Espagne

2001 : Pologne

2000 : France

Sur les traces des plus grands

Dans cette compétition, les plus grandes nations du football européen se distinguent, au même titre que les plus grands joueurs, quelques années ou quelques mois seulement avant leur éclosion au plus haut niveau.

Les Italiens Gianluigi Buffon, Francesco Totti et Andrea Pirlo ont pris part à la phase finale d’un Championnat d’Europe des moins de 19 ans, tout comme l’Irlandais Robbie Keane, le Tchèque Petr Cech ou encore les Portugais Luis Figo et Cristiano Ronaldo.

Bons nombres de futurs stars ont connu leur premier grand succès dans cette catégorie, avant de décrocher les titres individuels et collectifs les plus prestigieux. C’est le cas de Thierry Henry et de David Trezeguet, vainqueurs de l'édition 1996 du Championnat d’Europe Juniors, et couronnés seulement deux ans plus tard lors de la Coupe du Monde 1998 sous les ordres d’Aimé Jaquet.

LES VILLES HOTES

Caen

250 000 habitants

Stade Michel d’Ornano Capacité : 21 251 places

Mondeville

11 000 habitants

Stade Michel Farré Capacité : 2 300 places

Bayeux

15 000 habitants

Stade Henry Jeanne Capacité : 2 900 places

Saint-Lô 20 000 habitants

Stade Louis Villemer Capacité : 4 850 places

Flers 17 000 habitants

Stade du Hazé Capacité : 3 500 places

LES MATCHS A SAINT-LO Stade Louis Villemer

. Mercredi 21 juillet à 15 h : Espagne – Portugal

. Samedi 24 juillet à 18 h : France – Angleterre

. Mardi 27 juillet à 16 h : demi-finale