1500€ * De Reprise
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Dijon Page 11 Un projet innovant de Photo d’illustration LBP/P. BRUCHOT recherche avec Tokyo Edition Dijon 21D Lundi 22 mars 2021 - 1,20 € 247278300 Dijon LES CHÂTEAUX PRIVÉS DE VISITEURS PAR LA CRISE Rencontre avec le patron de La Vapeur Une économie Page 37 Football Un DFCO en péril toujours en perdition Photo AFP/Jean-Philippe KSIAZEK Pages 28 et 29 Ahuy Une troisième cave pour Le Goût du vin Au château de Commarin, Bertrand de Vogüé, propriétaire. Photo LBP/Anne-Lise BERTIN Pages 2 et 3 Page 14 DU 24 MARS AU 17 AVRIL 2021 c’est le moment de CHANGER votre intérieur ! jusqu’à 1500€ * DE REPRISE SUR VOTRE ANCIEN rue des Echoppes SALON QUETIGNY *selon barême en magasin 244696500 3HIMSNJ*gabcad+[K\D\M\C\A 2 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION Côte-d’Or Les châteaux privés attendent des jours meilleurs La Côte-d’Or compte plus d’une cinquantaine de châteaux, selon Marion Beigenger, chargée de développement à Côte-d’Or Tourisme. Mais, avec la crise sanitaire, l’économie de ces châteaux est mise à mal. Parce que le nombre de visites a été réduit, avec une faible présence d’étrangers pendant la saison 2020, et parce que le secteur des mariages n’est pas à la fête. Certains propriétaires ont dû repousser la réalisation de travaux. Et contrôler au mieux leurs dépenses. Dossier réalisé par Anne-Lise BERTIN Le château de Commarin a perdu 30 % de ses visiteurs en 2020 Le château de Commarin ac- cueille habituellement 23 000 visiteurs chaque année. Cette ancienne ferme fortifiée du XIIIe siècle a été transformée en château fort au XIVe siècle. « Il a été reconstruit fin XVIIe, début XVIIIe entre les deux CÔTE-D’OR agglomération et Dijon Édition tours rondes et en englobant la chapelle. Le château de Comma- rin appartient à la même famille depuis toujours », raconte Ber- trand de Vogüé, 26e génération à diriger cette demeure. Il est au- jourd’hui le seul à l’entretenir. En 2020, avec la crise sanitai- re, le château de Commarin a perdu 30 % de visites. « Ce qui limite la casse », avance Ber- trand de Vogüé. En tout, ils sont 16 000 à être venus visiter la demeure en 2020. « Nous avons rouvert fin mai. Nous avons fait approuver par la préfecture un plan sanitaire. Nous avons quand même eu pas mal de mon- de, surtout beaucoup de Fran- çais et beaucoup de gens de la région », raconte le responsable. Bertrand de Vogüé est la 26e génération à diriger et entretenir le château de Commarin. Photo LBP/A.-L. B. Des recettes en baisse pour la première fois, il devait c’est le recrutement. « Je fais pas- vaux ou des investissements qui ouvrir pendant la période hiver- ser des entretiens d’embauche, auraient dû être faits ont été mis Le château vit grâce aux visites nale. « Dans le tourisme, être mais comment adapter l’équipe en stand-by, et notamment des mais surtout grâce à sa boutique fermé cinq mois dans l’année, à une activité dont on ignore travaux de toiture. Habituelle- attenante et au café du château, c’est beaucoup. Et les conditions l’ampleur à l’ouverture ? », s’in- ment, Bertrand de Vogüé réalise une buvette où l’on peut manger hivernales ont changé : l’hiver se terroge-t-il. Car le risque est de un chiffre d’affaires de l’ordre de un pique-nique ou des assiettes rétrécit et nous avons de la de- ne pas avoir les visiteurs en face. « plusieurs centaines de milliers de traiteur. « Nous avons égale- mande. » Mais cela n’a pas pu Habituellement, le châtelain re- d’euros ». Ce sont surtout les ac- ment deux maisons d’hôte dans être possible cette année. crute quatre guides pour la sai- tivités annexes aux visites qui le parc et nous continuons cette Pour la reprise, Bertrand de son. « D’un point de vue de rapportent. Très présent sur les activité actuellement », précise Vogüé avait prévu une ouverture l’équilibre touristique, il faut que réseaux sociaux, il n’hésite pas à Bertrand de Vogüé. le 3 avril. « Je commence à avoir l’on sorte de cette torpeur. » affirmer que ce sont eux « qui Normalement, le château est du mal à y croire… » Ce qui lui À cause de cette année 2020 nous sauvent et qui nous font ouvert de mars à novembre. Et, pose problème actuellement, qui a été compliquée, des tra- marcher ». À Pont-de-Pany, le château La Chassagne cherche ses nouveaux propriétaires Vous venez d’hériter d’une coquette somme ? Pourquoi ne pas investir dans l’immobilier ? L’agence immobilière Carrez, située à Chenôve, est chargée de vendre le château La Chassagne, à Pont-de-Pany, pour la jolie somme de 10 mil- lions d’euros. Cette demeure du XIXe siècle comprend douze chambres et douze salles de bains sur une surface d’environ 950 m². Le terrain qui l’entoure, de 40 hectares, dispose d’un héliport. Photo DR 21D02 - V1 Lundi 22 mars 2021 3 Côte-d’Or Les châteaux privés attendent des jours meilleurs CHÂTEAU D’ÉPOISSES « Nous sommes dans l’expectative » Le château d’Époisses, dont 2020, mais nous l’avons repous- l’histoire remonte au VIe siècle, sé en 2021 à cause de l’indispo- appartient à la même famille de- nibilité des entreprises retenues puis 1670. Le bâtiment actuel pour ces travaux. » date des XVe et XVIe siècles. Ce Le château d’Époisses n’a eu château est ouvert au public du aucune aide financière du gou- mois de juillet à début septembre vernement pour supporter cette avec des guides qui proposent étape délicate. « Le fait que nous des visites. Mais il est également soyons bien diversifiés nous a possible d’arpenter les allées de aidés à passer cette période diffi- ce monument classé du 1er avril à cile », estime Hugues de Gui- fin octobre, sur rendez-vous, par taut. Il soulève le fait qu’actuelle- groupe de dix. ment, il est compliqué d’avoir de la visibilité sur les mois à venir. Une diversification « D’ici le mois de mai, nous salutaire avons quinze à vingt réserva- tions de groupes, c’est trois fois « Nous accueillons entre moins que d’habitude. Nous ne 10 000 et 15 000 visiteurs par savons pas si nous allons recru- an », estime Hugues de Guitaut, ter. Il n’est pas sûr que nous l’actuel propriétaire. Cette acti- ayons le nombre d’employés que vité touristique représente un l’on a chaque année. Habituelle- tiers des recettes du château, qui L’histoire du château d’Époisses remonte au VIe siècle. Photo DR ment, fin mars, nous avons ter- jouit également d’une exploita- miné notre recrutement. Là, tion agricole et d’une activité de personnes, soit une chute de avec les contraintes sanitaires avons poursuivi nos investisse- nous sommes dans l’expectati- location immobilière. « Ça nous 50 % du nombre de touristes. du Covid-19. » ments, avec le soutien du conseil ve. » En attendant d’y voir plus aide à tenir le coup et cela a « Nous avons pris des disposi- régional et de la Drac (direction clair, le propriétaire précise : permis d’amortir la chute des vi- tions dès le mois de mars en Des investissements maintenus régionale des affaires culturel- « Nous sommes extrêmement vi- sites », avance le châtelain. Car, annulant les visites intérieures, Pour autant, le responsable a les). Beaucoup de fenêtres de la gilants et attentifs. On contrôle en 2020, le château d’Époisses a car le parcours à suivre par les décidé de ne pas arrêter le pro- cour du château sont refaites. nos dépenses de façon très rigou- accueilli un peu plus de 6 200 visiteurs n’était pas compatible gramme de travaux. « Nous Cela aurait dû être réalisé en reuse ». « Il ne faut pas que cela dure CHÂTEAU DE TALMAY « On va trop longtemps » essayer de tenir jusqu’en 2022 » La tour du châ- teau de Talmay date du XIIIe siè- cle et le château a été construit au XVIIIe siècle. Cette demeure appartient à la même famille de- puis 1824, date à laquelle elle a été acquise par un maître de forges de Pesmes (Hau- Le château d’Arcelot a célébré ses trois cents ans en 2020. Photo archives LBP/Fabrice SIRLIN te-Saône). Ce château, clas- Le château d’Arcelot a célébré ses trois partissent entre avril et novembre. En paral- sé monument cents ans en 2020. Il s’agit du premier châ- lèle, la châtelaine propose la location de historique, est ou- Le château de Talmay appartient à la même famille depuis teau néoclassique de Bourgogne, fondé en trois gîtes. vert au public du 1824. Photo archives LBP/Jean-Yves ROUILLÉ 1720 par Philibert Verchère. Depuis cette Elle confirme que la situation est délicate : 1er août au 15 sep- époque, cette demeure appartient à la mê- « Effectivement, nous avons moins de tré- tembre, tous les jours, sauf le lundi. Il est également ouvert toute l’année, sur me famille, précise Paquerette Jouffroy, l’ac- sorerie. On ne peut pas faire tous les travaux rendez-vous, pour des groupes de minimum dix personnes. En 2020, la tuelle propriétaire. Ce château et son parc, que l’on veut. Nous ne sommes pas pieds et propriétaire, Ghislaine Bonhoure, a accueilli 600 personnes, alors qu’habi- inscrits tous deux à l’inventaire des monu- poings liés, mais il ne faut pas que cela dure tuellement, la fréquentation est de 1 000 visiteurs à l’année. « Nous n’avons ments historiques, ont accueilli en 2019 trop longtemps », avance la propriétaire.