Strasbourg Communauté Lrfriine^

Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim

Synthèse des informations

Etat décembre 1999

Etude réalisée dans le cadre des actions de Service Public du BRGM 99-H-461

Mai 2000 R 40085

BRGM Strasbourgg Communauté Urbaine^

Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim

Synthèse des informations

Etat décembre 1999

Rédigé sous ta responsabilité de Michel Messin

Mai 2000 R 40085

BRGM Mots clés : , Bas-Rhin, Galeries souterraines, anciennes caves, limons, loess, risques, sécurité, affaissement.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

MESSIN M. (2000) - Effondrements me de Sélestat à Schilfrgheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999. Rapport BRGM R 40085.

© BRGM, 2000, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM. Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Synthèse

Ce document est établi à la demande de la Communauté Urbaine de Sfrasbourg dans le cadre des actions de prévention engagées au regard des risques que présentent les cavités du sous-sol de la région et notamment des anciennes caves brassicoles.

A la suite d'un sinisfre important appam en 1994, à l'angle de la me de Sélestat et de la me du Général de Gaulle, impliquant les réseaux publics et une ancierme cave à bière, il est appam nécessaire de lever vm certain nombre d'indéterminations. Deux interrogations étaient en particulier avancées, l'vme sur le remplissage du vide au droit de la maison sinisfrée, l'aufre sur l'extension éventuelle des galeries au-delà du réseau cormu.

Ce rapport n'aborde pas la détermination des origines du phénomène d'effondrement, ce point particulier fait partie des missions confiées à l'expert judiciaire par le TGI de Sfrasbourg dans le cadre d'vme procédure contentieuse.

Différents types d'investigations ont été menés :

- réexamen de l'ensemble des documents techniques établis depuis l'apparition des désordres ;

observation des ouvrages souterrains ;

- recherche de documents anciens et notamment de cartes monfrant l'occupation du sol au cours des périodes d'exploitation du site par les brasseries ;

enquête auprès des habitants, des intervenants lors du sinisfre, des personnes ayant cormu les anciennes caves du quartier depuis le début du siècle ;

- prospections géophysiques, selon différentes méthodes.

Dune façon générale, qu'il s'agisse de l'examen des documents d'étude, des enquêtes ou des investigations géophysiques, on note que les résultats obtenus sont tous affectés par un certain nombre d'imprécisions liées notamment à l'anciermeté des phénomènes, des témoins, des documents ou des actions engagées.

Au regard des principales interrogations on peut noter que :

Les vides sous la propriété Reinstadt ont été comblés dans l'urgence, avec vm soucis d'efficacité, par vm certain nombre de spécialistes, n'ayant cependant pas d'indicateur de suivi, ce qui ne leur a pas permis de valider fermement à l'époque le parfait comblement. Depuis cette date aucun mouvement de réajustement n'a été signalé. Aujourd'hui, le moyen le plus simple et le plus efficace serait de pratiquer des sondages de confrôle notamment au droit des fondations.

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- Aucvm vide n'a été décelé dans l'envirormement immédiat de la cave actuelle. Seuls des indices ont été identifiés plus au nord le long de la voie ferrée. Par ailleurs, les indications des anciens plans et cadasfres se superposent assez bien avec les ouvrages cormus et l'on peut penser que certains ouvrages existaient, qu'ils ont été comblés mais qu'ils sont aujourd'hui indécelables par des méthodes fraditiormelles.

Les investigations engagées résultent d'un compromis et des indéterminations subsistent. En revanche, la situation identifiée ne met pas en évidence de caractères dangereux pour la sécurité des biens et des persormes.

Des compléments d'investigation sont proposés, ils portent sur des recherches documentafres, des sondages de vérification au droit du bâtiment et des anomalies géophysiques. En parallèle, un suivi rigoureux doit êfre engagé, par un réseau de nivellement au sol, par un confrôle des ouvrages souterrains et des réseaux.

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Sommaire

SYNTHESE 1

SOMMAIRE 3

LISTE DES FIGURES 3

LISTE DES DOCUMENTS CONSULTÉS 4

1. OBJECTIFS ET CADRE DE LA MISSION 5

2. INVESTIGATIONS, ENQUÊTES, INFORMATIONS RECUEILLIES 7

3. SYNTHÈSE DES INFORMATIONS 13

3. L DÉSORDRES 13 3.1.1. Description 13 3.1.2. Origine 14 3.2. Immeuble CONCERNÉ 15

3.3. réseau souterrain 15 3.4. Travaux de confortement et reconnaissances lors des désordres de 1994 20 3.5. Vides RÉSIDUELS À PROXIMITÉ DES DÉSORDRES DE 1994 25 3.5.1. Incertitudes et moyens mis en euvre entre 1997 et 1999 25 3.5.2. Reconnaissances géophysiques 26 3.5.3. Enquête auprès des habitants riverains et anciens témoins 31

4. SÉCURITÉ ACTUELLE DU SITE 33

4.1. CONSTAT 33

4.2. Indéterminations 36

4.3. complements d'investigation 37

5. CONCLUSIONS 38

PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES 39

Liste des figures

Figure 1 : Situation du réseau « me de Sélestat » à Schiltigheim (Echelle 1/25000) 6

Figure 2 : Strasbovirg en 1870. Exfrait du livre « Souvenirs du bombardement et de la capitulation de Sfrasbovirg » (Raymond Signouret) 10

Figure 3 : Exfrait de la carte topographique de Sfrasbourg à 1/25000 (E. Schumacher, 1884) 11

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Figure 4 : Exfrait de plan monfrant l'occupation du sol en 1883, tirée de l'Encyclopédie de l' (Edition Publitotal 1984) 12

Figures : Exfrait du cadasfre de 1900-1910 17

Figure 6 : Plan du réseau de galerie de la me de Sélestat et principales observations faites au cours des visites diagnostics (Echelle 1/25000) 18

Figure 7 : Situation du réseau sur fond cadasfral avec désordres, sondages, forages de reconnaissance et d'injection, profils et anomalies géophysiques de 1994 et 199723

Figure 8 : Position relative des indices et réseaux existant à proximité du réseau « me de Sélestat» 28

Figure 9 : Campagne gravimétrique d'avril 1999. Exfrait du rapport BRGM R40589 (avril 1999) 29

Figure 10 : Campagne sismique d'ondes de surface de décembre 1999 (Exfrait du rapport BRGM RP-50017-FR Oanvier 2000) 30

Liste des documents consultés

Rapport de SIB Etudes du 06/10/1994 « Rapport sur structure immeuble angle me de Sélestat et route du Général De Gaulle à Schiltigheim suite au sinisfre du 22/09/1994 »

Rapport Fondasol dossier MS 94260 du 13 10 1994 "Effondrement d'un frottofr à l'intersection de la route du Général de Gaulle et me de Sélestat à Schiltigheim, sondages de sol"

Rapport d'intervention de l'Enfreprise Stell et Bontz du 06/10/1994

Rapport d'intervention de l'Enfreprise Stell et Bontz du 14/10/1994

Rapport de la CGG (Compagnie générale de géophysique) « Prospection par méthode radar sur la commune de Schiltigheim - mission 100.25.16 » d'octobre 1994

Observations du Cabinet SERI de 1994

Rapport Simecsol dossier NT 71 01605 20 A du 16/05/1995 « Confortement de la me de Sélestat Schiltigheim - Dossier des ouvrages exécutés »

Rapport Simecsol dossier CS 71 01605 20 A du 28/12/1994 « Confortement de la me de Sélestat Schiltigheim - Documents graphiques »

Pré-rapport d'expertise de M. Chatila, Expert du 31 juillet 1995, établi à la demande du TGI de Sfrasbourg (ordonnances du 27/10/1994 et du 02/03/1995)

Compte-rendu de la réunion du 27/03/1995 à la mairie de Schiltigheim

Compte-rendu des interventions du 17 au 19 décembre 1997

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1. Objectifs et cadre de la mission

L'effondrement rue de Sélestat à Schiltigheim (Figure 1) intervenu le 22 septembre 1999 a représenté un désordre important, impliquant des fravaux de mise en sécurité lourds et une procédure contentieuse qui est encore ouverte enfre la Communauté Urbaine de Sfrasbovirg et les riverains.

Les conclusions de l'Expert judiciafre dans l'attente des compléments d'investigation n'ont pas été exprimées. Les rapports provisoires laissent aujourd'hui subsister certains doutes quant à la sécurité du site avec notamment des incertitudes sur :

- l'existence de galeries reliées à celles qui sont cormues aujourd'hui et qui pourraient représenter une nouvelle menace si elles s'effondraient ; - l'efficacité des fravaux qui ont été enfrepris lors des désordres de 1994. Certains vides pourraient en effet subsister sous les fondations et sous le bâtiment ; - la présence de vides à l'exfrados des soutènements ce qui représente vme source possible de désordres.

Face à cette situation, la Commvmauté Urbaine de Sfrasbourg, chargée de la mise en euvre de la politique de prévention vis à vis des risques « cavités souterraines », appuyée par le groupe de fravail correspondant, a souhaité pouvoir disposer :

- d'un diagnostic pour cormaîfre la sécurité du site ; - de recommandations pour éventuellement metfre en _uvre des fravaux de mise en sécurité.

Pour atteindre ces objectifs, il était nécessaire de :

- rassembler et synthétiser les informations disponibles sur les désordres qui s'étaient produits ; - recueillir les témoignages des différents acteurs au moment des désordres ; - pratiquer une recormaissance des ouvrages souterrains ; - définir et réaliser des reconnaissances complémentaires pour préciser certaines indéterminations.

Cette mission ne se substitue pas à celle de l'Expert judiciaire mandaté par lé TGI de Sfrasbovirg qui est notamment en charge de la recherche « des causes de l'effondrement de terrain » et de la fourniture au Tribunal de « tous les éléments de fait ou techniques utiles à la solution du litige ».

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Reseau Sélestat à Schiltigh «-Ä1

Figure 1 : Situation du réseau « rue de Sélestat » à Schiltigheim (Echelle 1/25000)

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2. Investigations, enquêtes, informations recueillies

De nombreux rapports techniques, études, observations, témoignages ont été recueillis, il s'agit principalement de :

Réf. 1 : Rapport de SIB Ettides du 06/10/1994 « Rapport sur la stinctiire immeuble angle me de Sélestat et route du Général De Gaulle à Schiltigheim suite au sinisfre du 22/09/1994 »

Réf. 2 : Rapport d'intervention de l'Enfreprise Stell et Bontz du 06/10/1994.

Réf. 3 : Rapport d'intervention de l'Enfreprise Stell et Bontz du 14/10/1994.

Réf. 4 ¡Rapport Simecsol dossier NT 71 01605 OIB du 28 11 1994 "Confortement de la me de Sélestat à Schiltigheim - Expertise géotechnique"

Réf. 5 : Rapport Fondasol dossier MS 94260 du 13 10 1994 "Effondrement d'un frottoir à l'intersection de la route du Général de Gaulle et me de Sélestat à Schiltigheim, sondages de sol"

Réf. 6 : Rapport de la CGG (Compagnie générale de géophysique). Prospection par méthode radar sur la commune de Schiltigheim - mission 100.25.16» d'octobre 1994.

Réf. 7 : Rapport Simecsol dossier CS 71 01605 20 A du 28/12/1994 « Confortement de la me de Sélestat Schiltigheim - Documents graphiques »

Réf. 8 : Rapport Fondasol MS 94260/1 du 28 mars 1995. Sondages complémentafres autour d'un effondrement me de Sélestat à Schiltigheim. Note de présentation des sondages.

Réf. 9 : Rapport Simecsol dossier NT 71 01605 20 A du 16/05/1995 « Confortement de la me de Sélestat Schiltigheim - Dossier des ouvrages exécutés ».

Réf. 10 : Pré-rapport d'expertise de M. Chatila, Expert du 31 juillet 1995, établi à la demande du TGI de Sfrasbovirg (ordormances du 27/10/1994 et du 02/03/1995).

Réf. 1 1 : Pré rapport d'expertise-compléments de M. Chatila du 17 avril 1997

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Réf. 12 : Rapport BRGM R 40266 de septembre 1998. Etiide de faisabilité pour la détection des cavités souterraines par méthodes géophysiques dans la région de Sfrasbovirg.

Réf. 13 : Rapport BRGM R 40589 d'avril 1999. Reconnaissance par micrograviméfrie à Schiltigheim (67).

Réf. 14 : Rapport BRGM RP-50017-FR. Leparoux D., Grandjean G., Konieczny L. et Richalet G. (2000) Détection de cavités souterraines par méthodes sismiques d'ondes de surface (communauté urbaine de Sfrasbovirg, Bas Rhin).

Réf. 15 : Compte rendu de la réunion du 27/03/1995 à la mairie de Schiltigheim présidée par M. MULLER Député Maire de Schiltigheim.

Réf. 16 : Examen du site et comptes-rendus correspondants

- du 16/07/1997, du 29/07/1997, du 12/11/1997 pour examen de confrôle ; - du 17 au 19/12/1997 pour examen à la suite de l'ouverture d'un fontis dans la propriété de M. Abtey au-dessus des bâtiments de la société « Ongles Créations' » ; - du 09/10/1998 pour examen à la suite d'vme demande de permis de constmire émanant de la société « Ongles Créations^ »; - du 16/03/1999 en accompagnement d'un reportage télévisé.

Réf. 17 : Compte rendu de la réunion du 21/01/1998 à l'Hôtel de ville de Schiltigheim qui était destinée à faire le point sur les diverses interrogations résultant des investigations actuelles.

Réf. 18 : Plans des galeries, effectué par Ville de Schiltigheim.

Réf. 19 : Plan du 25/07/1935 du système d'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées.

Réf. 20 : Photographies prises au moment du sinisfre en 1994 et 1995.

Réf. 21 : Recueil de témoignages de :

- M. Chatila le 08/10/1999 - M. Abtey le 22/09/1999 M. Abtey le 23/09/1999 avec visite des galeries souterraines - M et Mme Husser le 22/09/1 999 - M. Vemier Expert SERI pour le GAN, le 06/1 0/1 999 - M. Kloess le 09/1 1/1999 - M. Supper le 09/1 1/1999 - M. Hubscher le 10/11/1999

Note BRGM ALS97N41

Note BRGM ALS98N12

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- M. Pfinder le 10/11/1999

- Mme Amert le 10/1 1/1999

- Mme Hinderer le 1 0/1 1/1 999

- Mme Bouillet le 10/1 1/1999 - Mme Regal le 25/01/2000 - M. Bontz le 11/02/2000

Réf. 22 : Divers documents topographiques dont :

- Un document tiré du Guide Joarme et du plan général dressé par JN Villot architecte de la ville vers 1870 (Figure 2). - La carte topographique résultant de fravaux d'une base de 1870, complétée postérieurement povu: les besoins de la carte géologique et pédologique (Figure 3). - Une carte monfrant l'occupation du sol en 1883, tirée de l'Encyclopédique de l'Alsace (Edition Publitotal 1984) (Figure 4).

Réf 23 : Anciermes caves sous la me de Sélestat. Plan définitif du 07/02/1995.

Echelle 1/100.

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Reseau rue de Sélestat à Schiltigheim

Figure 2 : Strasbourg en 1870. Extrait du livre « Souvenirs du bombardement et de la capitulation de Strasbourg » (Raymond Signouret)

Rapport BRGM R40085 10 STRASBOURG AmE$LEB0MBARD£MENTDEt870. - ¿après le plan des Guides Joanne et le plan ôénm 3 dressé.par J.N.ÏÏllo^architecle de la Ville . I (•Bçrtfer-Levrault et C" éditeurs ) CD t Indication ¿ts troroux d'uUaque d'ipi-c» une imlic» uaolKâtTdJn"ti]lfnc smwe Jans b ïleiiie X 5 o o Réseau rue de CD CO en Sélestat 8- à Schiltigheim I

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Reseau ru Sélestat à Schiltighei

Figure 4 : Extrait de plan montrant l'occupation du sol en 1883, tiré de l'Encyclopédie de l'Alsace (Edition Publitotal 1984)

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3. Synthèse des informations

3.1. DESORDRES

3.1.1. Description

Dans la matinée du jeudi 22 septembre 1994 et le jeudi 19 janvier 1995, des effondrements se produisent sous la propriété Reinstadt, au 56 route du Général De Gaulle, à Schiltigheim, à l'angle de la route du Général De Gaulle et de la me de Sélestat. L'effondrement se prodviit vers 8 heures, huit familles habitant l'immeuble du 56 route du Général de Gaulle sont évacuées. On note dans la presse (DNA) que « des travaux étaient en cours depuis le début de la semaine à l 'angle de la rue de Sélestat et de la route du Général de Gaulle à Schiltigheim, pour combler un trou causé par un premier affaissement de terrain. Depuis mardi les ouvriers s 'affairaient ».

On constatait l'existence (Rapport SIB, Réf. 1) á\< un trou béant sous l'angle sud-ouest du bâtiment, mettant lesfondations à nu et dans le vide, sur une longueur de 1,5 m à 2,0 m sur les deuxfaçades à partir de l'angle. Une cavité était visible sous le bâtiment, sur une profondeur d'au moins 6 m et sur une épaisseur maxi d'environ 80 cm... Manifestement une quantité de terre estimée à 30 m3 avait disparu sous le bâtiment )>^. Ceci est confirmé par les indications de l'Enfreprise Stell et Bontz (rapport du 06/10/1994 Réf. 2), sous la maison, « Vaffouillement se prolongeait au-delà de 6 à S m dans une direction plongeante, s 'élargissant en empruntant le sens d'une bissectrice d'un angle droit en regardant le coin de l 'édifice à partir du trottoir.

Au moment de l'effondrement (6 m de profondeur) on observe une mpture de canalisation d'eau.

Des bmits sourds avaient précédé l'effondrement, laissant ainsi penser à l'affaissement de masses importantes de terrain.

Le rapport du cabinet SIB (Réf. 1) mentionne «La première série de sondages a également mis à jour des vides dans une chambre de l 'ouvrage souterrain remblayée lors de la mise en place des égouts de la rue de Sélestat, chambre dont la voûte avait été démolie partiellement. La présence d'une couche de boue de l�ss d'un minimum de 20 à 30 cm d'épaisseur au fond de ces galeries laisse à penser qu'une bonne partie du sol loessique sous

Au moment de l'examen du site fin 1997, on notait que d'après les mesures des iiauteurs de limons consolidés déposés sur les radiers qu'un volume d'environ 250 m' s'était au total déversé dans les galeries.

Rapport BRGM R40085 1 3 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des infonnations. Etat décembre 1999

l 'immeuble a été délavée lors de la rupture de la conduite et a été entraînée dans ces galeries. Une série de sondages à la tarière à main dans le sous-sol de l 'immeuble a montré la présence d'une cavité d'une hauteur variable de 10 cm à 70 cm, entre 1,5 m et 2,5 m sous le sous-sol du bâtiment (soit environ 3,5 m à 4,5 m sous le niveau de la route) ».

A partir d'vm document SERI, sont figurés le «sens de l'écoulement et la direction générale de l'effondrement, la zone de terrains détrempés, l'anciennefosse septique ».

Avant l'effondrement principal mentionné, deux aufres phénomènes ont été observés en 1994, « l'un sous la chaussée, près de l'angle effondré, l'autre sous le trottoir, au droit de l 'entrée de la cour de l 'immeuble Reinstadt ».

Plus tard, le 17 décembre 1997 et sans liaison avec les désordres de 1994, vme fiiite d'eau se produit à partir du réseau souterrain avec effondrement au droit du n° 2a de la me de Sélestat dans le bâtiment occupé par « Ongles Créations ».

3.1.2. Origine

D'après les indications de M. Chatila, « il y a eu rupture de canalisation d'eau potable qui a pu délaver le sol voisin. Mais si cette rupture s'est produite, c'est bien parce que le sol sur lequel elle était appuyée a tassé, et que le sol a tassé parce qu 'il existait des cavités ».

Toujours d'après les indications de M. Chatila, des anomalies ont été relevées sous la totalité du dallage de la cour (présence d'une poche d'eau, d'une buse de 2 m de diamèfre dans laquelle se frouve le réseau d'eaux usées de l'immeuble, raccordé au réseau communal mais qui auparavant devait se déverser directement dans une cheminée de ventilation du réseau de galerie, mauvaise exécution des raccordements et mpture de cette conduite, les effluents ont dû se déverser pendant une longue période directement dans les terrains de surface, fravaux réalisés par la ville de Schiltigheim en 1935). Le réseau public d'assainissement possédait de « nombreuses contre-pentes et/ou ruptures de canalisation qui trahissent à l 'évidence de très nombreux tassements ».

Aujourd'hui l'origine exacte des désordres n'est pas déterminée, cette recherche fait partie de la mission de l'Expert judiciaire qui doit en communiquer les éléments dans son rapport définitif.

Rapport BRGM R40085 1 4 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

3.2. IMMEUBLE CONCERNE

L'immeuble concerné est un bâtiment de frois étages, massif, à la stmcture rigide. Il s'agit d'vm des immeubles les plus anciens du quartier, le permis de construire a été délivré le 10 avril 1935. Les murs sont en maçormerie épaisse (extérieurs de 50 cm d'épaisseur, refends de 40 cm) avec chaînages d'angles BA. Les murs extérieurs du sous-sol sont en béton.

Les plans de 1935 monfrent le réseau de collecte des eaux pluviales et usées du bâtiment avec vm rejet dans vme fosse située à l'arrière du bâtiment. Ceci correspond bien au rejet que l'on observe dans l'ouvrage souterrain. Une facture d'octobre 1935 indique que le raccordement au réseau (Doblen) a été effectué.

3.3. RESEAU SOUTERRAIN

Le réseau découvert à la suite de l'effondrement est disposé suivant un rectangle de 49 m par 21m, son axe principal est-ouest correspond à l'alignement de l'ancien cadasfre"* (Figure 5). Les galeries sont creusées dans la couche de l le radier est situé à 8 m de profondeur. Deux types de galeries existent, à deux niveaux et les deux anciens accès ont été condanmés. Un puits pour monte-charge est encore accessible.

Les galeries ont été utilisées par la Défense passive allemande comme abri au cours de la demière guerre. Ensuite, elles ont été utilisées comme champignonnière jusque dans les armées 50^

La quasi-totalité des cheminées d'aération est fermée.*

Des ouvrages de fondation (puits, piliers) et d'assainissement fraversent les galeries en plusievirs points notamment celles des immeubles des n° 2 me de Sélestat et 56 route du Général de Gaulle (Figure 6).

Les observations pratiquées depuis l'effondrement de 1994 sont reportées sur le plan de détail du réseau (Figure 6), les points notables sont les suivants

- Aujourd'hui à la suite des désordres de 1994 et 1997, les galeries G7 et le niveau supérievir de l'ouvrage qui débouche sous le bâtiment « Ongles Créations » ont été fraités. On observe notamment au sol, en raison des écoulements liés aux désordres de 1997, une épaisse couche de limons humides dans les galeries Gl et G2.

Selon les alignements des anciens chemins ruraux reliant les villages aux « felds » 50/5 1 ou 54/55 selon les témoignages Quelques-unes unes ont été rétablies pour assurer la ventilation de l'ouvrage à la suite des désordres de 1997.

Rapport BRGM R40085 1 5 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Les ouvrages d'aération, et une frémie de descente sont mis en place, ce qui permet un examen rapide et en sécurité de l'ouvrage.

Les différentes visites effectuées enfre 1997 et aujourd'hui ne monfrent pas de modifications significatives, pas d'écoulements notables ou fraces de venues d'eau chargées de limons.

Les fraces des anciens fravaux de reconnaissance effectués à partir des galeries au moment de l'expertise sont encore visibles.

Rapport BRGM R40085 1 6 Ql

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r i Niveau 1 de caves (radier Niveau 2 de caves en mezzanine ' 1 à 8 m sous la surface) (radier à 4.3 m sous la surface) Strasbourg :;:•:•::: Zone de limons ^^gj; Zone de limons humides

tWjW.ï, Zone de remblais BH Accès aux caves

^^^J Pilier de soutènement ¡iíjijííg: Accès fermé par une cloison

^^^| Cheminée ^^H Ouvertures latérales

F"" -t Zone d'effondrement de fin 1997 Y//////A (cour de Ongles Créations) BRGM 0 Regard de surface ^ Conduite en surface (fil d'eau)

CH1-4 LEGENDE OBSERVATIONS DIAGNOSTIC CH1 Cheminée d'aération CH1-1 Cheminée d'aération - refaite après effondrement cm-2 Cheminée d'aération - refaite après reprise conduite cm-3 Cheminée d'aération - refaite cm-4 Cheminée d'aération (bouchée par des pierres à h-4m) CH2-1 Cheminée d'aération - refaite CH3-1 Cheminée d'aération - refaite CH3-2 Cheminée d'aération CH4-1 Cheminée d'aération avec grille au jour CH1-1 CH4-2 Cheminée d'aération - refaite CH4-3 Cheminée d'aération avec plaque métal (h-3m} CH5-1 Cheminée d'aération A ZONE EBOULEMENT B Pilier de fondation C PUITS D'ACCES AU NIVEAU -1 D Accès fermé E Accès fermé (cloison maintenant un remblais) F Accès fermé (cloison maintenant un remblais) G Pilier de fondation diam. 1.45 H Accès fermé I ESCALIERS J ESCALIERS K Accès fermé L Accès fermé M Ouverture latérale N Ouverture latérale M 0 Ouverture latérale P Ouverture latérale Q Accès fermé R Limons au sol S Déblais T Zone de limons humides

Figure 6 : Plan du réseau de galerie de la rue de Sélestat et principales Zone comblée observations faites au cours des visites diagnostics (Echelle 1/250).

Rapport BRGM R40085 18 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Coupe des galeries - figure 6 bis

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Rapport BRGM R40085 19 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

3.4. TRAVAUX DE CONFORTEMENT ET RECONNAISSANCES LORS DES

DESORDRES DE 1994

La chronologie des fravaux et recormaissances d'après les indications recueillies paraît êfre la suivante (Figure 7) :

- La décision de metfre en place un béton à prise rapide était prise dans la soirée du 22 septembre 1994, alors que l'on apprenait la présence de galeries dans le sous-sol. L'opération de remplissage prenait fin vers 20 heures.

Les quantités de béton ne sont pas indiquées dans les docviments disponibles, il est généralement fait mention de 50 m^ environ (22/09/1994 au 06/10/1994 dont seule vme très faible quantité aurait été refrouvée selon l'Expert M. Chatila). Au cours de la réunion du 21/01/1998, il est indiqué qu'un premier déversement de 16 m^ de béton à prise rapide a été effectué, ensuite 18 m^ de béton coloré, puis 30 m^ (de béton, de matériau ?) à partir de RI dans la salle.

- Une première série de sondages était engagée dès le 23 septembre 1994 (Fondasol), pour tenter de reconnaîfre l'extension des galeries. L'ouvrage souterrain est alors identifié, les premières localisations avaient lieu le 24 septembre 1994.

- Dans la semaine qui suivit, dès le 26 septembre 1994, des fouilles furent engagées, les soutènements, les équipements de sécurité mis en place, des prises de vues réalisées dans l'ouvrage souterrain.

- Une série de sondages à la tarière enfreprise dès le 28 septembre 1994, dans le sous- sol de l'immeuble, a « montré la présence d'une cavité de hauteur variable de 10 cm à 70 cm, entre 1,5 met 2,5 m sous le sous-sol du bâtiment... des sondages le long du mur de la façade rue de Sélestat ainsi que vers le centre de l 'immeuble n 'ont pas mis en évidence de vides jusqu'à 3,5 m de profondeur sous la cave » (rapport SIB, Réf. 1).

- Le 30 septembre 1994, un pénéfromèfre était installé « dans la cour pour sondages périphériques en profondeur » (rapport Stell et Bontz, Réf. 2).

- Le 03 octobre 1994, les sondages dans la cour et dans le sous-sol du bâtiment étaient poursuivis afin de consolider les résultats précédents.

- Le 05 octobre 1994, le coulage de « micro béton » est engagé par Stell et Bontz, l'opération se termine tard dans la soirée. Le Cabinet SIB indique « ...nous avons décidé de remplir au mieux ces cavités en utilisant les trous de sondage à la tarière en laissant couler un béton liquide, mis en place par pompe à béton avec emploi d'une aiguille vibrante. La mise en place d'une quinzaine de m^ de béton et au vu du nombre de vides constatés, laisse supposer que le remplissage s'estfait à peu près

Rapport BRGM R40085 20 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

correctement. Il reste cependant certainement des vides, soit sous dallage sous-sol, soitpartiellement sous le refend, mais la dimension de ceux-ci est nettement réduite évitant ainsi des tassements trop importants ».

Le 06 octobre 1994, des fouilles manuelles et mécaniques sont engagées le long du frottoir par l'enfreprise Stell et Bontz. Ces sondages à la pelle mécanique le long de la façade ont permis de metfre à jour (rapport Stell et Bonz, Réf. 3) « une maçonnerie circulaire juxtaposée à la façade en son axe et descendant en profondeur pour laisser apparaître en sa base estimée entre 4,0 m et 4,4 m, une ouverture d'environ 1,2 m de largeur sur une hauteur d'environ 0,4 m. ..Une conduite d'évacuation diam. 150 en grès sectionnée et déboîtée est apparue dans le sens de chaussée aux environs de 2,8 m de profondeur avec confirmation de non- usage par SDEA. »

Le 08 octobre 1994, du béton est coulé jusqu'au refus dans cette cavité, (rapport SIB, Réf. 1), « il a été pris la décision de remplir avec du béton pour bloquer le terrain sous la semelle ».

Les jours suivants, poursuite des investigations.

Le 10 octobre 1994, mise en évidence de la fosse septique à l'arrière du bâtiment et des fuites dans le réseau souterrain.

Fin de mission pour l'enfreprise Stell et Bontz le 12 octobre 1994.

Exécution en octobre 1994 d'une campagne de recormaissance géophysique de type radar géologique (rapport CGG, Réf. 6). D'après les indications du rapport, les indices suivants ont été identifiés :

- Le toit des caves est recormu sur les anomalies Cl et D. Il s'agit effectivement des stmctures et des vides qui existaient juste après l'effondrement, au moment de la prospection.

- Une forte hétérogénéité au droit de l'anomalie B. Il peut éventuellement s'agir des anciens terrassements des cuves de la station service ou d'éventuelles galeries maintenant comblées dans lesquelles se frouvaient les

cuves.

- Une anomalie C2 qui « correspond vraisemblablement à l'image d'vm vide franc ».

- En galerie, les mesures effectuées depuis la voûte et le pieddroit ouest monfrent également des anomalies. Elles apparaissent plus nettement et correspondent aux vides observés à partir de la surface ou des sondages.

Sur le plan méthodologique, cette campagne de prospection confirme que la méthode radar est peu efficace à partir de la surface lorsque les ouvrages sont profonds car l'épaisseur de limons est frop importante. En revanche, à partir

Rapport BRGM R40085 21 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

des galeries, les vides à l'exfrados peuvent êfre identifiés. Une confirmation par microgravimétrie est demandée.

Enfre le 12 et le 19 décembre 1994, exécution par l'Enfreprise Bachy d'injections dans la partie de galerie partiellement comblée (notée G7 sur le plan référencé figure 7 et notée chambre 3, enfre les galeries 5 et 6 sur les plans Simecsol). Ils ont été suivis par Simecsol et ont été confrôles par un sondage effectué par cette même enfreprise. Ils ont consisté à injecter à partfr de 12 forages vm volume de coulis de 25 m^ envfron dans 240 m^ de terrain à compacter, soit une injection de 10% du volume.

Mars 1995, réalisation de sondages de reconnaissance à l'arrière des bâtiments à la demande de M. Chatila Expert judiciafre. Sur quafre sondages ponctuels (Réf. 8) réalisés à partir de la surface, un sondage (S2) réalisé dans la propriété Ober tend à monfrer qu'il existe des remblais et des maçormeries, ce qui ne paraît pas anormal compte tenu de la proximité du bâtiment 1 me de Sélestat et des armexes situées à l'arrière. Le sondage doit en effet se situer dans l'enveloppe des terrassements exécutés pour la mise en place des fondations.

Des recormaissances à partfr de forages et de petites ouvertures ont été effectuées dans les galeries au moment de l'expertise. Les emplacements sont indiqués svu: le plan de la figure 7, ils n'ont pas monfre d'ouverture, de vide ou de povirsuite de galeries laissant penser soit que des vides accidentels ont pu se créer soit que le réseau se prolongeait.

Rapport BRGM R40085 22 Effondrements rui C'-Î Seiestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Fond de plí¡ i cadastral issu <:>] SIG de la CUS

Rapport BRGM R40085 23 Figure 7 : Situation du réseau sur fond cadastral avec désordres, sondages» forages de reconnaissance et d'injection, profils et anomalies géophysiques de 1994 et 1997 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Légende de la figure 7

Campagnes de sondage de septembre 1994 à mars 1995

1 (7) 2 (16) 3 (5) A4 (5) +5 (12) 6 (1) ®7 (4)

nombre de NUM_SONDAGE REFERENCE DATE sondages

FONDASOL - sondage de reconnaissance R1 à R6 23 au 29/09/94 7 (battage caroltier)

FONDASOL - sondage de reconnaissance INT 1 à 16 28/09/94 au 05/10/94 16 (tarrière à main)

FONDASOL - sondage de reconnaissance PN1 à 5 30/09/94 au 03/10/94 5 (pénétromètre dynamique)

R1 à R5 SliVlECSOL - sondage de reconnaissance 21/11/94 et 07/12/94 5

F1àF13 BACHY - forage d'injection 13/12/94 au 19/12/94 12

SIMECSOL - forage de reconnaissance 05/01/1995 1 après traitement

S1 à S3 FONDASOL - sondages let 2/03/95 4

NOM LIBELLE DATE

A Anomalie campagne radargéologique CGG oct-94

B Anomalie campagne radargéologique CGG oct-94

C Anomalie campagne radargéologique CGG oct-94 p Anomalie campagne radargéologique CGG oct-94

E Anomalie campagne radargéologique CGG oct-94

F Anomalie canripagne radargéologique CGG oct-94

NI Profil campagne radargéologique CGG oct-94

N2 Profil campagne radargéologique CGG oct-94

N3 Profil campagne radargéologique CGG oct-94

N4 Profil campagne radargéologique CGG oct-94

N5 Profil campagne radargéologique CGG oct-94

N6 Profil campagne radargéologique CGG oct-94

Zone 1 Effondrement de 1994 (d'après J.P. Vernier) sept-94l

|Zone 2 Effondrement (bâtiment "Ongles Création" déc-97|

Rapport BRGM R40085 24 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

3.5. VIDES RESIDUELS A PROXIMITE DES DESORDRES DE 1994

3.5.1. Incertitudes et moyens mis en Cuvre entre 1997 et 1999

Plusieurs types de présomptions peuvent êfre avancées au regard des désordres qui se sont produits :

- Les désordres de 1994, ont monfre une ou plusievirs cavités sous l'immeuble Reinstadt dont l'extension n'est qu'approchée puisque aucune observation directe ou aucvme mesure précise n'ont pu êfre engagées et que les confrôles exécutés après remplissage du vide par du béton sont restés localisés. Il est toujours possible que des vides n'aient pas été comblés par le béton de remplissage ;

- Les fravaux de recormaissance de 1994 et notamment les fouilles à la pelle mécanique le long du frottofr de la me de Sélestat ont mis en évidence un vide à l'exfrados des galeries enfre soutènement et terrain. Ce type de configuration peut êfre refrouve dans d'aufres parties de l'ouvrage et peut générer des désordres si des écoulements se produisent, surcreusent les matériaux qui peuvent s'évacuer dans les galeries au point de constituer des fontis remontant à la surface ;

- Les témoignages recueiUis tendent à monfrer que les ouvrages « Sélestat » étaient reliés à d'aufres réseaux, eux-mêmes non reconnus, peut-êfre non comblés et donc aptes à recevoir des écoulements de matériaux pouvant générer des vides dans les terrains de svuface.

Ces frois formes de « vide » peuvent éventuellement exister à proximité de l'ouvrage «Sélestat». Ces hypothèses sont précisément émises par l'Expert Chatila qui aujourd'hui ne peut conclure alors que les doutes subsistent.

Pour lever ces incertitudes, les moyens techniques habituels se révèlent peu performants.

En effet, les recherches des vides souterrains doivent se dérouler dans vm milieu urbanisé dense (perturbateur pour toute mesure géophysique), avec des cibles de faible extension (volumes peu importants donc peu accessibles par sondage direct), dans des matériaux où certaines méthodes se révèlent souvent inefficaces (milieu argileux, limoneux).

Les moyens engagés ont donc surtout été orientés vers :

- une enquête auprès des riverains, des témoins des désordres de 1994 ;

des investigations géophysiques.

Rapport BRGM R40085 25 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

3.5.2. Reconnaissances géophysiques

Ces investigations ont plus particulièrement visé la connaissance de l'extension de l'ouvrage en direction d'aufres réseavix (Figure 8) et notamment vers des liaisons à l'est (vers SC 22 site Bergemer) et à l'ouest (vers SC 02 site SCI Anjou ou cave profonde).

Il est appam vain de vouloir détecter des vides peu importants à l'exfrados des maçonneries ou d'une façon générale dans l'environnement immédiat des galeries. En effet, à partir de moyens de surface, dans de tels matériaux, les méthodes sont peu performantes et en profondevir à partir des galeries les investigations ont déjà été réalisées.

Les fravaux de recormaissance géophysique ont été engagés en plusieurs étapes :

En septembre 1998, une première action a été menée dans le cadre de fravaux de recherche pour identifier à partir de différentes méthodes les meilleures « signatures » des ouvrages souterrains (Réf. 12). Il était en effet important après plusieurs tentatives et dans le cadre d'vme action plus large, de cormaîfre les méthodes les plus efficaces pour la recherche de vides dans l'envirormement immédiat des anciermes caves à bière et d'ouvrages enterrés d'une façon générale. Plusievirs sites cormus pour la géométrie des vides souterrains ont fait l'objet d'investigations et ce sont les méthodes micrograviméfriques qui ont permis d'obtenfr les meilleurs résvdtats. Les méthodes sismiques (ondes de surface SASW) se sont cependant révélées prometteuses en association avec les méthodes graviméfriques.

En avril 1999, vme campagne spécifique a été engagée (Réf. 13) au droit du site de l'ouvrage de le me de Sélestat pour tenter de détecter les éventuelles liaisons partant de cet ouvrage. Les résultats monfrant les axes de mesure et les principales anomalies détectées sont reportées sur la figure 9.

On observe ainsi :

- Les anomalies correspondant au réseau de la « cave profonde » au droit du 101/103 route du Général de Gaulle et à la cave de la me de Sélestat elle-

même.

Plusieurs anomalies en direction de l'est, notées Al, A2, Cl, C2 pouvant correspondre à l'existence de galeries.

Au vu de ces résultats, il était intéressant de poursuivre les investigations pour confirmer les anomalies avant de réaliser des forages. Dans le cadre de fravaux de recherche, une campagne sismique a donc été engagée fin 1999 (Réf. 14) pour tenter de valider les anomalies. Les résultats franscrits sur la figure 10 tendent à monfrer une série d'hyperboles de diffraction au niveau de l'anomalie appelée C selon une succession régulière (tous les 15 mèfres) sans que l'on puisse cormaîfre précisément la nature des hétérogénéités correspondantes dans le sous-sol.

Rapport BRGM R40085 26 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

L'ensemble de ces mesvires monfre que :

Il ne paraît pas exister de vides significatifs correspondant à un ouvrage ou à une liaison vers les ouvrages du site de la « cave profonde ». D'anciermes liaisons ont pu exister mais elles ont probablement été rebouchées et ne monfrent pas de confrastes de densités suffisants.

Le long de la voie ferrée plusievirs anomalies sont identifiées, on ne peut cependant pas d'après les indicateurs disponibles déterminer la nature et les caractéristiques des vides décelés. Il peut s'agir de galeries mal rebouchées, de remblais hétérogènes mal compactés, ou d'ouvrages enterrés correspondant à des dispositions constructives particulières le long du quai (drains, cuvettes mal remblayées). Les anomalies semblent correspondre à des hétérogénéités régvilièrement espacées.

Rapport BRGM R40085 27 1 o Do

-fcv O O 00 Ül

Zone urbanisée d'après la carte d'état major de 1883

Ancienne station essence 8 rue de Sélestat (bâtiment)

Ancienne station essence (réservoir)

Batîmentsdu cadastre ancien

«'*& Garage Kloess " w V W^V^Hr^ífer^i V"5^rr^X^~^f / ' 1 cli (indíCe de °atfe) „,.•• \. A'r^t^^^f^i^ï^f fTSÄ " ^ 55

/Propriété 00 SULTZER/ I ^v7- / , if SC02 „i \ ÍT..V/ t ^ ÍÍ Réseau SC, Anjoü ^

Fe/»/ de plan issu du SIG de ¡a CUS

Figure 8 : Position relative des indices et réseaux existant à proximité du réseau « rue de Sélestat » rn 2° I I CL o 3 i CD

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09 §• OÍ CO CD- Cfl QJ Zone urbanisée d'après la carte d'état major de 1883 : QJ. Oî Ancienne station essence 8 rue de Sélestat (bâtiment) CQ ;u-#T--a''-'-'~ Ancienne station essence (réservoir) CD

Bâtiments du cadastre ancien f S- &

Garage Kloess -. (indice de cavej,

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Figure S : Position relative des indices et réseaux existant à proximité du réseau « rue de Sélestat » Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

SCHILTIGHEIM 180 ANOMALIE RESIDUELLE ORDRE 2 Echelle 1/1000

160

140

120

.. _ r~ Base • igravimétnque 100

40

80 30

20

60- 10

40- -22» station microgravimétrique et sa valeur en uGal -10 m base gravimétrique emprise de la cave anomalie légère -20 H axe léger • sondage de controle -30

20 40 60 100 120 140 160 180 200

Figure 9 : Campagne gravi m étriqué d'avril 1999. Extrait du rapport BRGM R40589 (avril 1999)

Rapport BRGM R40085 29 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Hyperbole de diffraction Position des récepteurs (m)

90 100 1» 120 150 140 150 1B0 170 1B0 190 200 210 220 2Ï0

0.G

Profil sismique du champ d 'ondes de surfaces total traité en récepteurs communs

Figure 10 : Campagne sismique d'ondes de surface de décembre 1999 (Extrait du rapport BRGM RP-50017-FR (janvier 2000)

Rapport BRGM R40085 30 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

3.5.3. Enquête auprès des habitants riverains et anciens témoins

Les indications recueillies auprès des différents riverains et auprès des différents acteurs au moment des désordres de 1994, monfrent que (Figure 8) :

Lorsque l'effondrement s'est produit en 1994, les habitants de certaines maisons de la me d'Obemai (n°10/12/14) ont vu l'eau monter dans leur cave ce qui incitait à penser que des relations existaient enfre l'ouvrage de la me de Sélestat et celui de la me d'Obemai. Après information auprès de ces riverains, il apparaît qu'en fait les remontées d'eau étaient à l'époque fréquentes (y compris après 1994) et qu'elles sont maintenant pratiquement maîfrisées depuis la récente réfection du réseau d'assainissement (à quelques événements pluvieux près). Les remontées d'eau avaient donc pour origine un sous-dimensiormement des ouvrages d'assainissement et non vme communication avec le réseau de la me de Sélestat.

L'ouvrage souterrain de la me de Sélestat n'était pas très bien cormu des riverains, certains y jouaient, lorsqu'ils étaient enfants, mais peu se souvierment de liaisons enfre cette cave et les aufres caves. Seul, vm des témoins assure formellement qu'il passait d'une cave à l'aufre (de la « cave profonde » à la « cave Sélestat ») lorsqu'il était enfant dans les aimées 1935/1940. L'existence de ce passage est confirmée par une autre persorme. La liaison enfre les galeries « cave profonde » et « Sélestat » aurait été bouchée au moment de la constmction de la me de (actuellement route du Général de Gaulle).

Un témoin mentiormant régulièrement l'existence de liaisons vers le réseau « Bergemer » a admis après visite de la cave Sélestat ne pas recormaîfre ce qu'il pensait êfre des liaisons vers d'aufres caves.

L'existence d'une galerie partant du 123 route du Général de Gaulle et se dirigeant vers le sud c'est à dire vers la « cave profonde », a été signalée, aucun témoin ne mentiormé cependant l'avoir emprvmtée.

Dvirant la seconde guerre l'ouvrage « me de Sélestat » a été aménagé en abri.

L'ouvrage a ensuite été exploité comme champignormière jusque dans les armées 1950 et pendant vme courte période (1951/1952 ou 1954/1955 selon les témoins).

On indique qu'au n° 54 (à l'emplacement probable de la me de Sélestat actuelle) se trouvait vme fabrique de crin (Bergemer) qui a brûlé dans les armées 30, en dessous de laquelle se frouvait « une grosse cave ».

La route acmelle était une impasse, elle a été constmite dans les armées 60 et des difficultés (effondrements) ont apparemment été notées à l'époque.

Avant 1994, deux mptures auraient été enregisfrées au niveau de la rue de Sélestat, elles ont été signalées par plusieurs persormes notamment en juin 1994, puis en mai et en septembre 1994.

Rapport BRGM R40085 31 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

- Une dizaine d'années auparavant on signale un effondrement devant l'immeuble « Sultzer » 8-10 me de Sélestat.

- L'un des témoins radiesthésiste, signale l'existence d'un conduit de 1,8 m de large passant sous la maison Husser, 52 route du Général de Gaulle et le long de cette voie.

- Un des témoins signale également que le réseau devait aller jusqu'à la Brasserie Espérance (Heineken).

De tous ces témoignages et pour ce qui conceme les points les plus importants, on pourra noter que :

- Des désordres se sont probablement produits dans les décermies passées dans l'envfronnement de la me de Sélestat actuelle, ils sont mentiormés de plusieurs sources mais sans précisions. Ceux de 1994 sont en revanche formellement notés par plusieurs persormes et les fravaux dont il est fait mention dans la presse de l'époque le confirment.

- Une liaison vers la « cave profonde » semble bien exister. Elle est mentionnée par plusievirs persormes mais elle a probablement été rebouchée au moment où les fravaux de voirie ou de constmction du réseau ont été

exécutés.

La liaison avec d'aufres sites situés vers la rue d'Obemai n'est pas confirmée et les phénomènes rapportés frouvent une explication aufre que celle mettant en cause l'existence d'vme liaison enfre chacun de ces sites.

La relation avec le réseau « Bergemer » n'est pas confirmée mais des indices tendraient à monfrer que des anomalies sont bien visibles en bordure de voie ferrée plus au nord. Il ne s'agit pas d'indices francs et ils ne correspondent pas à des galeries proches et ouvertes.

- L'existence d'une station service située à l'angle de la me de Sélestat et de la route du Général de Gaulle a été mentionnée à plusieurs reprises (avec des cuves enterrées dans d'anciermes galeries). On notera que M. Hubscher exploitant la boulangerie a signalé de fortes odeurs d'hydrocarbures dans ses ateliers au sous-sol.

- D'vme façon générale les témoignages sont diffus et souvent imprécis et il n'est pas aisé même après confirmation de considérer qu'vme information correspond à une réalité car les évocations des réseaux de grande extension, qui reliaient tous les sites de brasseries de la ville, la voie ferrée et que l'on parcourait en vélo sont fortement ancrées et déforment considérablement les témoignages.

Rapport BRGM R40085 32 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

4. Sécurité actuelle du site

4.1. CONSTAT

D'après M. Chatila, Expert, « des tassements ou affaissements futurs sont à craindre dans un proche avenir.

Leur survenance peut être particulièrement brutale, comme nous l'avons observé.

Une rupture de canalisation de gaz est à redouter, dont les conséquences, en cas d'accumulation dans les galeries ou salles souterraines seraient catastrophiques.

C'est la raison pour laquelle, il appartient aux autorités compétentes et aux concessionnaires divers de prendre leurs responsabilités pour pallier tout nouveau risque d'affaissement.

... Quant à la propriété Reinstadt, nous ne pouvons affirmer aujourd'hui que sa stabilité est assurée, tant que nous n 'aurons pas pu obtenir la localisation de la ou les cavités où se sont engouffrés les matériaux de fondation et le béton mis en vuvre lors de l 'effondrement de septembre 1994.

Nous supposons qu'il existe un boyau situé au-dessus de la galerie ouest, perpendiculaire à celle-ci, entre les cotes -1,5 m (cave Reinstadt) et - 5,0 m (plafond de la galerie ouest) où auraientpu s 'engouffrer les matériaux.

H est nécessaire de repérer ce boyau, d'y pénétrer pour prendre d'éventuelles mesures.

Des recherches sont donc indispensables dans le domaine privé (Ober, Reinstadt et Metz) ainsi que dans le domaine public sous le trottoir de la route du Général De Gaulle ».

« Des injections complémentaires sous le dallage et le refend à proximité de la cave où est installé le silo à farine permettraient de combler les vides restants et iraient dans le sens d'une meilleure sécurité».

Pour ce qui conceme les liaisons avec les aufres galeries, M. Chatila, Expert poursuit : « D 'après l 'ensemble des témoignages recueillis, auprès des riverains, cet ensemble de caves est loin d'être le seul : il existerait, en effet, d'autres similaires de l'autre côté de la route du Général De Gaulle, d'une part et au niveau du cimetière nord, d'autre part.

Ces ensembles qui communiquaient entre eux, formaient un grand réseau qui débouchait sur les voiesferrées de la ligne de .

A lafin de la dernière guerre mondiale, les autorités allemandes ont vraisemblablement dans un but de résistance, comblé certains boyaux et creusé des leurres, l 'urbanisation récente les a mis à mal, de sorte qu'aujourd'hui, il n'est guère possible de passer d'un réseau à l 'autre et d'avoir une vue d'ensemble. »

Rapport BRGM R40085 33 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Au regard de ces différentes interrogations, il est possible d'apporter les indications suivantes :

Pour ce qui conceme les vides sous la propriété Reinstadt :

Le volume du vide n'était pas cormu avec précision, et l'efficacité du remplissage mis en le 22 septembre 1994 ne peut êfre apprécié avec exactitude même si visuellement il était possible de se rendre compte de la borme liaison des fondations et du massif béton déversé.

Les vides recormus par sondage sous la maison juste après le remplissage d'urgence en béton sont en revanche assez bien repérés (voir Réf. 5).

- Les opérations de rebouchage et de remplissage de ces vides à partir du sous- sol de la maison ont été pratiquées par des enfreprises spécialisées sous le confrôle de plusievirs bureaux d'études pour le compte de maîfres d'ouvrages compétents. On peut donc penser qu'une telle opération ne relevant pas de l'utilisation de techniques frès complexes a pu êfre menée correctement. Les comparaisons enfre volume résiduel à remplir et matériau déversé ont dû êfre plus aisément maîtrisables. Rien cependant dans les dossiers ne met en évidence ces valeurs et l'on note que le Cabinet SIB qui a suivi les fravaux ne confirme pas fermement la totale efficacité de ce qui a été fait.

- Globalement, depuis 1994/1995 aucune déformation en surface ou dans les ouvrages souterrains, aucun écovilement parasite dans les galeries, n'a été observé. Les désordres de 1997 sous «Ongles Créations» n'ont pas de liaison avec les vides renconfrés sous l'immeuble Reinstadt.

- Les fravaux de 1994/1995 ont été menés dans l'urgence avec plusieurs intervenants, sous des procédures et avec des services différents et il est aujourd'hui difficile de reconstituer précisément le déroulement des tâches pour vérifier que tous les vides ont été parfaitement comblés.

On peut cependant penser aujourd'hui que les vides ont été comblés de façon satisfaisante mais que les indicatevirs de suivi sont pratiquement inexistants.

Pour ce qui conceme l'extension du réseau de galeries :

Les mesures géophysiques et investigations par sondages divers réalisés soit au moment des désordres en 1994/1995 soit plus récemment en 1998/2000 ne monfrent pas d'extension évidente de galeries, de réseau proche ou de liaison avec des ouvrages plus lointains.

- Les seules indications fiables concement la liaison « me de Sélestat » vers la «cave profonde ». Celle-ci devrait êfre rebouchée aujourd'hui comme le confirment d'vme part les témoignages et d'aufre part les mesures géophysiques.

Rapport BRGM R40085 34 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Les anomalies géophysiques mises en évidence ne semblent pas correspondre à vme liaison directe enfre le réseau « Heineken » et le site de la me de Sélestat.

Il est intéressant de comparer les indications du cadasfre de la fin du siècle demier au moment où les brasseries quittaient la ville de Sfrasbovirg' et le positiormement des caves coimues aujourd'hui. En effet, (Figure 8) on observe que les galeries coimues aujourd'hui correspondent pour l'essentiel aux îlots constmits de l'époque. On refrouve ainsi un aménagement en surface au droit :

- De la « cave profonde SC 02 ».

- Du réseau Heineken « Bergemer SC 22 ».

- Du « Garage Kloess SC 18 ».

En résumé, on peut penser qu'il n'existe pas aujourd'hui de réseau ouvert en liaison directe avec la cave de la me de Sélestat. En revanche, il n'est pas exclu que d'autres réseaux anciens aient pu exister (notamment vers les numéros 1995/1997 route du Général de Gaulle). Les liaisons et les ouvrages principaux sont probablement comblés et leur « potentiel d'effondrement » réduit.

' Les principaux brasseurs ont transféré leurs installations de Strasbourg vers Schiltigheim vers 1850 (Pêcheur en 1854, Perle en 1862) pour bénéficier de l'aptitude au creusement des formations loessiques ce qui permettait d'ouvrir de grandes caves et pour se mettre à l'abri des remontées de la nappe phréatique.

Rapport BRGM R40085 35 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

4.2. INDETERMINATIONS

De nombreuses indéterminations subsistent cependant. Pour la majorité d'enfre-elles, les doimées de base ne sont plus accessibles et leur recueil nécessiterait un investissement en reconnaissance disproportionné au regard des enseignements que l'on pourrait en tirer.

Ainsi dans le cadre de cette mission, n'ont pu êfre abordés avec détails :

Les références précises relatives à l'occupation du sol à la fin du siècle demier qui pourraient apporter des éléments sur les installations brassicoles du moment.

L'historique de la constmction des immeubles, de la voirie et des réseaux de la me de Sélestat qui aurait permis de noter toutes les difficultés renconfrées et notamment celles qui ont été soulevées par l'interception de galeries au moment des fravaux.

Les indications relatives aux stations services qui se sont implantées svu- le site et qui auraient utilisé des caves povir metfre en place des citemes.

- L'historique de la constmction de l'immeuble Reinstadt avec notamment les imbrications des différents réseaux, de l'immeuble, du domaine public, de la cave à bière.

- La reconstitution précise des désordres de 1994 qui aurait permis de porter sur des plans les informations qvii peuvent maintenant êfre synthétisées (mais qui ne l'étaient pas à l'époque). Des précisions auraient probablement pu êfre apportées sur les quantités de matériau évacuées et remblayées.

Les enquêtes souvent difficiles auprès de personnes maintenant âgées et difficiles à contacter en dehors du réseau de proximité local ou familial.

Rapport BRGM R40085 36 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

4.3. COMPLEMENTS D'INVESTIGATION

Au regard des indéterminations renconfrées, les principales voies vers lesquelles il est possible d'orienter les investigations sont les suivantes :

Recherche d'informations sur l'occupation ancienne du sol :

- Par enquête approfondie auprès des anciens habitants aufres que ceux qui ont déjà fourni un témoignage. - Par complément de recherche documentaire dans l'ancien cadasfre de 1850 à 1900, dans le Livre foncier (section 34 parcelle 26 et section 49 parcelle 38) au plan MRU, dans les plans des anciennes stations services, auprès des services de l'Armée (qui disposait d'une voie d'accès aux voies ferrées juste au droit du site).

Vérification de l'existence de vides dans le sous-sol de l'immeuble Reinstadt par des sondages courts notamment au droit des fondations.

Validation ou confirmation des anomalies géophysiques renconfrées en bordure de la voie ferrée par sondages courts.

Au-delà de ces orientations, il ne paraît pas envisageable sur la base de coûts compatibles avec l'économie du projet de préciser les recoimaissances géophysiques dans l'environnement proche de la maison et des caves. De telles investigations povirraient éventuellement apporter des informations au droit des sites qui n'ont pas été examinés, côté cave « Bergemer » ou au droit des habitations, n° 97 et 99 de la route du Général de Gaulle pour conforter les indications du cadasfre de la fin du siècle demier.

Rapport BRGM R40085 37 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

5. Conclusions

Les compléments d'investigation apportés au dossier permettent de répondre soit par enquête, soit par mesures instrumentales à certaines interrogations avancées par l'Expert judiciaire et par la CUS, soucieux tous deux d'assurer la sécurité du site.

Les désordres de 1994 commencent à êfre anciens et les aménagements tels qu'ils se frouvaient au moment de leur exploitation ne sont qu'imparfaitement connus de quelques persormes maintenant âgées. La connaissance de la géométrie des ouvrages souterrains doit donc faire appel à des méthodes de prospection qui se révèlent soit frès coûteuses parce que frès denses, soit aléatoires parce que adaptées de façon imparfaite aux situations renconfrées.

Aujourd'hui, aucvm indice significatif ne monfre l'existence d'une situation dangereuse. En revanche, le site de la me de Sélestat reste un site sensible sur lequel des précautions particulières doivent êfre prises. Parmi celles-ci on recommandera :

- Les compléments d'investigation documentaire cités précédemment.

- Les vérifications des anomalies géophysiques décelées au droit de la voie ferrée. A tifre expérimental on pourra par exemple avofr recours à des méthodes nouvelles de détection de l'Hélium injecté en galerie.

- Les vérifications par sondage ie long des fondations de l'immeuble.

Au-delà de ces recommandations, on s'efforcera surtout d'assurer un suivi efficace de l'ensemble du site notamment à partir :

- D'vm nivellement de quelques points sur l'ensemble du site mais plus particulièrement à l'arrière du bâtiment Reinstadt et le long de la façade.

- D'vme observation régulière du sous-sol et des caves.

- D'un confrôle fréquent des réseaux (alimentation et assainissement).

Rapport BRGM R40085 38 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

Planches photographiques

Rapport BRGM R40085 39 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTOS 1 et 2 Vue du chantier au moment des désordres de septembre 1994 (photos Stell & Bonti)

ENTREPRISE GENERALE DE BATIMENT

Rapport BRGM R40085 40 Effondrements rue de Sélestat à Schiitigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTOS 3 et 4 Travaux de recherche an moment des désordres de septembre 1994 (photos Stell & Bontz)

Rapport BRGM R40085 41 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTO 5 Galerie G6 et gauche accès aux anciens escaliers, à droite début de la galerie G2, au fond galerie 01 (CHi-2) (photo prise lors des désordres de septembre 1994)

PHOTO 6 Galerie G2 - cheminée CH2-Î avec écoulement de déblais (photo prise lors d'une visite du BRGMen novembre 1997)

Rapport BRGM R40085 42 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTOS 7 et 8 Vue de l'immeuble Reinstadt au 56 rue du Général De Gaulle et déformation des structures entre les deux bâtiments : 56 rue du Général de Gaulle et le 1 rue de Sélestat. (photo BRGM- visite du 16 mars 1999)

Rapport BRGM R4Ö085 43 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTO 9 Galerie G6 - accès aux anciens escaliers obturé en 1994 (photo BRGM- visite du 16 mars ¡999)

PHOTO 10 Extrémité sud de la galerie G5 avec orifice des forages de reconnaissance horizontaux menés en 1994 (photo BRGM- visite du 16 mars 1999)

Rapport BRGM R40085 44 Effondrements rue de Sélestat à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTO II Extrémité nord de la galerie G5 avec pilier de fondation de l'immeuble Reinstadt (point B - angle galerie Gî) (photo BRGM- visite du 16 mars 1999)

Rapport BRGM R40085 45 Effondrements rue de Sélestaî à Schiltigheim. Synthèse des informations. Etat décembre 1999

PHOTO 12 Vue de la galerie G4 vers l ouest avec pilier de fondation (point G), cheminée CH4-2 et éboulis sous cheminée (photo BRGM- visite du 16 mars 1999)

PHOTO 13 \r Extrémité sud-est de la galerie G4 vers l'ouest cavité à l'extrados des soutènements et présence de racines (photo BRGM- visite du 16 mars 1999)

Rapport BRGM R40085 46 BRGM Service Géologique Régional Alsace 15, rue du Tanin - -BP 177- 67834 Tanneries Cedex Tél. (33) 03.88.77.48.90 - Fax : 03.88.76.12.26