DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA 2000 FR 5412022

ANNEXES TECHNIQUES

novembre 2011

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 2

SOMMAIRE

1 - INTRODUCTION ...... 4 2 - INVENTAIRE BIOLOGIQUE 2009 ...... 13 3 - INVENTAIRE SOCIOÉCONOMIQUE ...... 113 4 - DIAGNOSTIC ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX ...... 164

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1 - Introduction

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1.1 Présentation de la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint- Héray Lezay » 1.1.1 Situation géographique

Le site Natura 2000 FR54120221, Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la « Plaine de la Mothe- Saint-Héray — Lezay » est localisé en Poitou-Charentes, dans la partie sud-est des Deux-Sèvres et le sud-ouest de la Vienne. Vaste de près de 245 km², il est situé sur le territoire de 19 communes : Avon, , , Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, , Lezay, Mairé-Levescault, Messé, , Pers, , Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, et Saint-Sauvant (86) – (Carte ci-après). Carte 1 : La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay »

79 86

1 Arrêté du 30 juillet 2004 publié au J.O. du 18 août 2004 Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 5 1.1.2 Description générale de l’ensemble de la zone Les plateaux de Pamproux et de Lezay occupent majoritairement le territoire de la ZPS. Ensemble de grandes espaces ondulés et cultivés, ils sont encadrés par le secteur bocager des terres rouges. « Le sous-sol principalement argileux (« terres rouges à châtaigner ») et un paysage d’ « openfield » caractérisent la majeure partie de cet ensemble biogéographique (Carte ci-dessous). Ces secteurs sont particulièrement attractifs pour la grande avifaune de plaine et les densités d’outardes observées y sont encore relativement élevées. Carte 2 : Les paysages de la ZPS

Carte d’après l’inventaire des paysages de Poitou-Charentes — CREN –Octobre 1999

« Un maillage plus ou moins dense de haies constitue par endroits des zones bocagères (Carte ci- dessous) particulièrement favorables à la Pie-grièche écorcheur. » (Fiche d’information de la ZPS FR5412022, DREAL Poitou-Charentes) Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 6 « Le cloisonnement du territoire reste cependant bien présent par les haies et les bosquets. Ce sont de véritables écrans, souvent opaques, constituant un premier plan vertical et cachant des étendues plus vastes ou une marqueterie de petites parcelles. La présence des châtaigniers dans les haies, en bosquets ou en sujets isolés dans les champs, assure l’identité paysagère des terres rouges. Çà et là, le bocage lithique demeure : des murets de pierre sèche calcaire bornent certaines parcelles, notamment aux abords des villages. » (CREN 1999) Carte 3 : Le continuum forestier de la ZPS

La céréaliculture (carte 4a) y est la pratique dominante mais le système de polyculture-élevage est toutefois encore bien présent (carte 4b).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 7 Carte 4a et 4b : Cultures annuelles et parcelles enherbées

1.2 Description de l’intérêt du site au sens de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) (source JO)

NB : Dans cette partie, les paragraphes en italique sont extraits : de la fiche d’information de la ZPS FR5412022 de la DIREN Poitou-Charentes (2008) et de sa fiche descriptive issue du site du MEDDLT : http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5412022.html Les données chiffrées datant de 2000 sont celles de la Fiche Standard des Données (FSD) du site.

1.2.1 Justification des limites proposées

« Les limites proposées sont basées sur la connaissance de la répartition des espèces d’oiseaux patrimoniales recensées sur le site et sur les potentialités d’accueil de cette avifaune pour les différents milieux présents au sein de la zone délimitée. Par ordre de priorité décroissante, ces limites intègrent : L’utilisation du site par les espèces qui présentent un statut de conservation défavorable à l’échelle européenne (espèces inscrites à l’annexe I de la directive oiseaux) L’utilisation du site par les espèces qui présentent un statut de conservation défavorables à l’échelle de la et/ou du Poitou-Charentes (espèces inscrites sur les listes rouges nationales et/ou régionales) La préservation ou la dégradation de la qualité des différents milieux présents. Par souci de commodité ces limites ont été, en outre, autant que possible, calées sur des contours administratifs ou des tracés routiers. »

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 8 1.2.2 Présentation des enjeux ornithologiques

1.2.2.1 Contexte général : Menaces sur l’avifaune de plaine. En Europe, le milieu cultivé occupe pas moins de 60 % de la surface, 76% des espèces de l’avifaune de plaine accuse un déclin de population (Suarez et al. 1997). En France, depuis les années 60, le cortège des oiseaux de plaine, dépendant de l’agriculture, subit, l'un des déclins les plus forts enregistrés en Europe de l'ouest (Figure 1,ci-dessous). Ce déclin généralisé touche aussi bien des espèces communes comme l'Alouette des champs : -70 % depuis les années 60 (Cyril ERAUD - ONCFS 2003), -22% depuis 1989 (Figure 2, page 9) que des espèces devenues rares comme l'Outarde canepetière : -95 % depuis la fin des années 70 (Comm. pers. Vincent BRETAGNOLLE).

Figure 1 : Indice d'abondance des populations d'oiseaux communs en France (STOC-EPS)

Figure 2 : Indice de variation d'abondance de l'Alouette des champs et de la Perdrix grise (STOC-EPS)

Sources : http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?page=stoc_web&id_article=82 http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?page=stoc_web&id_article=36

« Le cortège d’espèces d’oiseaux des milieux cultivés a subi un fort déclin, notamment dans le nord de l’Europe (Angleterre, Pays-Bas, Allemagne) au cours des cinquante dernières années La région Poitou-Charentes, et en particulier le département des Deux-Sèvres, constitue encore l’un des derniers bastions nationaux pour cette avifaune. Cependant cette richesse est actuellement menacée et nécessite plus que jamais une attention particulière et la mise en place de pratiques et de mesures de gestion en faveur de leur préservation. Les différentes enquêtes régionales et nationales montrent que les populations d’Outardes canepetières sont en chute libre, celles des Œdicnèmes criards sont vraisemblablement en diminution et celles de Busards maintenues stables par un effort permanent Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 9 de protection des nichées. Les Pie-grièche écorcheurs, relativement bien présentes dans le périmètre concerné, bien que plus liées à un biotope bocager, sont aussi en déclin dans une grande partie de l’Europe. La cause commune semble être notamment la diminution des populations de gros insectes qui constituent tout ou partie de l’alimentation de ces oiseaux. La ZPS accueille [en 2000] 15 espèces menacées à l’échelon européen et inscrites à l’annexe I de la directive oiseaux (DO). Cette zone présente un intérêt exceptionnel, en regard de leur abondance sur le site, pour 4 de ces espèces. »

1.2.2.2 Richesse du site en période de nidification :

Outarde canepetière : « Cette zone est d’importance fondamentale pour cette espèce en Deux-Sèvres. Elle accueillait en effet, au cours du printemps 2000, près de 40 mâles chanteurs, ce qui correspond aux deux cinquièmes de l’effectif départemental et plus de 2% de l’effectif national. Une particularité propre à ce secteur est que la diminution observée au cours de ces dernières années y est environ deux fois moindre que dans les autres secteurs de plaine des Deux-Sèvres, ce qui confirme donc l’importance à terme que peut avoir cette zone en tant que refuge de l’espèce dans le département.

Œdicnème criard et Busard cendré : «Les effectifs de ces deux espèces sur le site atteignent entre 1 et 2 % de la population nationale. L’Œdicnème fréquente la totalité de la zone, tandis que le Busard cendré est principalement lié aux zones les plus ouvertes.

Pie-grièche écorcheur : Cette espèce n’est pas répartie uniformément au sein du périmètre du site et constitue des noyaux de population. Les densités observées peuvent être localement très élevées et font alors partie des plus importantes connues en Deux-Sèvres. Autres espèces régulièrement nicheuses et inscrites à l’annexe I de la DO : En période de nidification 6 autres espèces utilisent le site : les Busards Saint- Martin et des roseaux, le Milan noir, la Bondrée apivore, le Martin-pêcheur d’Europe et le Hibou des marais. Les cinq premières espèces sont des nicheuses régulières sur le site. La dernière est, semble-t-il, plus occasionnelle et dépendante des variations de la disponibilité alimentaire.

Autres espèces patrimoniales régulièrement nicheuses sur le site : 15 autres espèces présentant un statut défavorable à l’échelle régionale sont régulièrement nicheuses au sein de la ZPS : Courlis cendré, Chouette chevêche, Hibou petit-duc, Huppe fasciée, Cochevis huppé, Autour des palombes, Faucon hobereau, Perdrix grise, Caille des blés, Moineau friquet, Tourterelle des bois, Vanneau huppé, Petit Gravelot, Sarcelle d’été, Locustelle tachetée. »

1.2.2.3 Richesse du site en période internuptiale :

« Le site accueille en hiver plusieurs espèces dont l’abondance peut varier selon les années en fonction des aléas climatiques. De grands groupes de Pigeons colombins fréquent régulièrement la zone ainsi que les Pluviers dorés. Les Milans royaux, Faucons pèlerin et émerillon sont présents en faible nombre et la Pie-grièche grise est hivernante sur un secteur localisé. Les Chevaliers sylvains fréquentent certaines zones humides en période de migration. »

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 10 1.3 la ZPS « plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay » au cœur des ZPS « Outardes » de la région Poitou- Charentes

« Aujourd’hui, en Poitou-Charentes, le réseau Natura 2000 compte 99 sites dont 25 ZPS. Onze accueillent régulièrement (parfois occasionnellement), à un moment ou un autre de son cycle biologique, l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax). Cinq sont les principaux sites régionaux pour cette espèce (Tableau ci-après). » Tableau 1 : Principaux sites régionaux pour l'Outarde canepetière Code Natura Département(s) Nom du site Superficie (ha) FR5212006 86 CHAMPAGNE DE MÉRON 1334 FR5410100 17, 79 MARAIS POITEVIN 68023 FR5412007(1) 79 PLAINE DE SUD-EST(1) 20760 FR5412013 79-85 PLAINE DE NIORT NORD-OUEST 17040 (72% en 79) FR5412014 79 PLAINE D'OIRON-THENEZAY 15580 FR5412016 86 PLATEAU DE BELLEFONDS 2584 FR5412018(1) 86 PLAINES DU MIREBALAIS ET DU NEUVILLOIS(1) 37430 FR5412021 16 PLAINE DE VILLEFAGNAN 9531 FR5412022(1) 79, 86 PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HERAY-LEZAY(1) 24450 (95% en 79) FR5412023(1) 16 PLAINES DE BARBEZIERES A GOURVILLE(1) 8108 FR5412024(1) 17 PLAINE DE NERE A BRESDON(1) 9261

1) Les sites en gras sont les principaux sites régionaux pour l’Outarde canepetière.

Source : http://natura2000.environnement.gouv.fr/especes/A128.html#carto

Il convient de souligner l’importance de la situation de carrefour de la ZPS par rapport aux autres sites de la région, accueillant régulièrement l’Outarde canepetière (

Carte 5, page 12). Même si les échanges entre les différentes populations sont encore mal connus, mais certains, la ZPS est un maillon essentiel du dispositif régional. À noter d’après les derniers recensements, qu’il semble que le Marais Poitevin n’accueille plus d’Outarde, et que les ZPS de Niort nord-ouest et du plateau de Bellefonds n’accueillent plus que quelques individus.

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Carte 5 : Les ZPS régionales pour l'Outarde canepetière

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2 - INVENTAIRE BIOLOGIQUE 2009

Août 2011

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 13 Table des matières

2 INVENTAIRE BIOLOGIQUE 2009 ...... 17 2.1 Objectif ...... 18 2-2 Méthodologie ...... 18 2-2-1 Méthode de discrimination des espèces inventoriées ...... 18 2-2-2 Méthodes d’inventaire ...... 19 3- RÉSULTATS ...... 27 3-1 Synthèse des données ornithologiques (1998-2009) ZPS PLMSHL...... 28 3-1-1 Listes des espèces inventoriées période 1998-2009 ...... 28 3-1-2 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS ...... 29 3-2 Résultats Outarde canepetière...... 31 3-2-1 Échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisée) :...... 31 3-2-2 Résultats échantillonnage par IPA 2000-2009 et évolution de population : ...... 32 3-2-3 Comptages simultanés et prospection des milieux favorables : ...... 32 3-2-4 Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs : ...... 33 3-2-5 Suivi des rassemblements postnuptiaux : ...... 34 3-2-6 .Bilan Outarde canepetière ...... 36 3-3 Résultats Œdicnème criard ...... 36 3-3-1 Prospection diurne communale ...... 36 3-3-2 Suivi quasi-exhaustif sur 2 sites témoins (Juin) ...... 39 3-3-3 Échantillonnage nocturne ...... 39 3-3-4 Comptage des rassemblements postnuptiaux ...... 41 3-3-5 Bilan ...... 42 3-4 Résultats Pie-grièche écorcheur ...... 44 3-4-1 Prospection par transects et points d’écoute ...... 44 3-4-2 Prospections ciblées des milieux favorables ...... 44 3-4-3 Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes témoins (Chey et Chenay) ...... 45 3-4-4 Bilan ...... 46 3-5 Résultats Busards ...... 46 3-5-1 -Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS : ...... 46 3-5-2 Bilan ...... 47 3-6 Résultats Picidés ...... 48 3-6-1 Pic Mar ...... 48 3-6-2 Pic Noir ...... 48 3-7 Résultats Rapaces forestiers ...... 49 3-7-1 Circaète Jean-le-Blanc ...... 49 3-7-2 Bondrée apivore...... 49 3-7-3 Milan noir ...... 50 3-7-4 Aigle botté ...... 51 3-7-5 Busard Saint-Martin ...... 51 3-8 Résultats Engoulevent d’Europe ...... 51 3-9 Résultats Autres espèces remarquables ...... 52 3-9-1 Bruant ortolan (Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) ...... 52 3-9-2 Courlis cendré (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE))...... 52 3-9-3 Pie-grièche à tête rousse (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) ...... 53 3-9-4 Chevêche d’Athéna (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) ...... 53 4 - PRIORISATION DES ENJEUX SUR LA ZPS ...... 55 4-1 Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL :...... 56 4-1-1 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS ...... 56 4-1-2 Méthode de Discrimination ...... 58 4-1-3 Évaluation de la représentativité des espèces prioritaires recensées...... 60 4-1-4 Hiérarchisation des enjeux de conservation des espèces ZPS PLMSHL ...... 61 4-2 Espèces de priorité principale : ...... 63 4-3 Espèces de priorité secondaire : ...... 66 4-4 « Autres espèces » d’intérêt patrimonial : ...... 69 4-4-1 Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » : ...... 69 4-4-1 Autres espèces remarquables non inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux »: ...... 69

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 14 5 - FICHES ESPÈCES ...... 72 5-1 Espèces considérées de priorité principale : ...... 74 L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) : code Natura 2000 : A128 ...... 74 Le Busard cendré (Circus pygargus) : code NATURA 2000 : A084 ...... 80 L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) : code Natura 2000 : A133 ...... 83 Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : code NATURA 2000 : A338 ...... 87 5-2 Espèces considérées de priorité secondaire : ...... 89 Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : Code NATURA 2000 : A140 ...... 89 Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) : Code Natura 2000 : A082 ...... 94 Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) : code NATURA 2000 : A379 ...... 96 6-MENACES MAJEURES IDENTIFIÉES, DIRECTES OU INDIRECTES, POUR LA VIABILITÉ DES POPULATIONS D’OISEAUX D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE DU SITE ...... 98 Tracé LGV SEA Tours Bordeaux et aménagements fonciers associés ...... 100 Projets éoliens ...... 101 Déclin de l’élevage ...... 101 Précocité, fréquence et rapidité des récoltes ...... 102 Disparition des linéaires et ponctuels...... 102 BIBLIOGRAPHIE ...... 104 ANNEXES ...... 106 FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE BIOLOGIQUE ...... 112

Table des figures

FIGURE 3 : TENDANCE DE LA POPULATION D’OUTARDE CANEPETIÈRE ZPS PLMSHL (SOURCE CNRS / LPO, ENQUÊTE OUTARDE) ...... 32 FIGURE 4 : RÉSULTATS DU SUIVI MENSUEL OUTARDE CANEPETIÈRE ZPS PLMSHL 1998 À 2009...... 32 FIGURE 5 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE MÂLE OBSERVÉ AU COURS DE LA SAISON 2009...... 33 FIGURE 6 : COMPTAGES SIMULTANÉS D’OUTARDE CANEPETIÈRE EN RASSEMBLEMENT POSTNUPTIAL ZPS PLSMHL (SOURCE : GODS/CNRS/ONCFS) 35 FIGURE 7 : RÉSULTATS DES COMPTAGES RÉGIONAUX POSTNUPTIAUX 2010 - PLAINE DU MELLOIS ...... 41 FIGURE 8 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE MÂLES D'OUTARDE CANEPETIÈRE SUR LA ZPS DEPUIS 2000 ...... 76 FIGURE 9 : COMPTAGES SIMULTANÉS D’OUTARDE CANEPETIÈRE EN RASSEMBLEMENT POSTNUPTIAL ZPS PLSMHL (SOURCE : GODS/CNRS/ONCFS) 76 FIGURE 10 : DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE LAITIER SUR LA ZPS ...... 102

Table des Tableaux

TABLEAU 2 : STATUT GÉNÉRAL DES ESPÈCES RECENSÉES 1998-2009 INSCRITES À L’ANNEXE I « DIRECTIVE «OISEAUX» (2009/147/CE ...... 29 TABLEAU 3 : SUIVI HEBDOMADAIRE DES MÂLES CHANTEURS EN 2009 ...... 33 TABLEAU 4 : BILAN DES PROSPECTIONS ET SUIVIS OUTARDE CANEPETIÈRE 2009 ...... 36 TABLEAU 5 : COMPILATION DES RÉSULTATS "ŒDICNÈME CRIARD ...... 42 TABLEAU 6 : RÉSULTATS DU RECENSEMENT PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ...... 46 TABLEAU 7 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE NIDS DE BUSARD CENDRÉ TROUVÉS DE 2007 À 2009 AU SEIN DE LA ZPS ...... 46 TABLEAU 8 : STATUT DES ESPÈCES NICHEUSES DE BUSARDS SUR LA ZPS ...... 47 TABLEAU 9 : STATUT GÉNÉRAL DES ESPÈCES RECENSÉES 1998-2009 INSCRITES À L’ANNEXE I DIRECTIVE «OISEAUX» (2009/147/CE) ...... 56 TABLEAU 10 : INVENTAIRES RÉALISÉS ET BASE D'ANALYSE DES DONNÉES ...... 58 TABLEAU 11 : ESPÈCES RECENSÉES EN EFFECTIF D’INTÉRÊT MINEUR POUR LEUR CONSERVATION ...... 59 TABLEAU 12 : REPRÉSENTATIVITÉ DES ESPÈCES PRIORITAIRES RECENSÉES ...... 60 TABLEAU 13 : RÉCAPITULATIF DES ESPÈCES PRIORITAIRES, PRINCIPALES ET SECONDAIRES ...... 61 TABLEAU 14 : NIVEAU D'ENJEU DES ESPÈCES D'OISEAUX D'INTÉRÊT EUROPÉEN DU SITE ...... 68 TABLEAU 15 : CORRESPONDANCE ENTRE LES GRANDS TYPES DE MILIEUX ET LES ESPÈCES DE L'ANNEXE 1...... 99 TABLEAU 16 : RÉCAPITULATIF DES PRINCIPALES MENACES SUR L'AVIFAUNE D'INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE PRIORITAIRE DU SITE ...... 103

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Table des cartes

CARTE 6 : ÉCHANTILLONNAGE IPA ENQUÊTE OUTARDE CANEPETIÈRE SUR LA ZPS ...... 19 CARTE 7 : SITES TÉMOINS DE SUIVI DE LA REPRODUCTION DE L’ŒDICNÈME CRIARD 2009...... 21 CARTE 8 : ASSOLEMENT 2009 DES ZONES D'ÉTUDE "ŒDICNÈME CRIARD" ...... 22 CARTE 9 : CARTOGRAPHIE DES IPA NOCTURNES RÉALISÉS EN 2009 SUR LA ZPS...... 23 CARTE 10 : TRANSECTS DE PROSPECTION « PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR » RÉALISÉS EN 2009 SUR LA ZPS ...... 24 CARTE 11 : SITES DE SUIVI « TÉMOIN » QUASI-EXHAUSTIF DE LA PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR 2009 ...... 25 CARTE 12 : CONTACTS D’OUTARDE CANEPETIÈRE RECENSÉS AU COURS DE L’ENQUÊTE OUTARDE CANEPETIÈRE 2009 ...... 31 CARTE 13 : ÉVOLUTION DE LA LOCALISATION DES MÂLES OBSERVÉS DE 1998 À 2009 ...... 34 CARTE 14 : ZONES DE RASSEMBLEMENT DE L’OUTARDE CANEPETIÈRE (VERT : 2009/ JAUNE PÂLE : HISTORIQUES) ...... 35 CARTE 15 : RÉPARTITION DES DONNÉES PROTOCOLAIRES – ŒDICNÈME CRIARD - DU MOIS DE MAI 2009 ...... 37 CARTE 16 : RÉPARTITION DES DONNÉES HORS PROTOCOLES D’ŒDICNÈME CRIARD JUIN 2009 SUR LA ZPS ...... 38 CARTE 18 A ET B : RÉSULTATS DE L’ÉCHANTILLONNAGE NOCTURNE ŒDICNÈME CRIARD 2009 (GAUCHE), CARTE DROITE IPA RÉALISÉS POUR RAPPEL .... 40 CARTE 19 : DONNÉES DE RASSEMBLEMENTS POSTNUPTIAUX 2009 D’ŒDICNÈME CRIARD - HORS COMPTAGES RÉGIONAUX ...... 42 CARTE 20 : RÉPARTITION DE L’ENSEMBLE DES DONNÉES ACQUISES EN 2009 (PROTOCOLE +HORS PROTOCOLE)...... 44 CARTE 21 : RÉPARTITION DES DONNÉES GLOBALES ACQUISES EN 2009 DE PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ...... 45 CARTE 22 : NIDS DE BUSARD SAINT-MARTIN CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 ...... 47 CARTE 23 : LOCALISATION DES NIDS CONTRÔLÉS DE BUSARD CENDRÉ ET BUSARD SAINT MARTIN DE 2007 À 2009...... 48 CARTE 24 : RÉPARTITION DES DONNÉES DE PIC NOIR 2009 ...... 49 CARTE 25 : DONNÉES 2009 DE BONDRÉE APIVORE ...... 50 CARTE 26 : DONNÉES 2009 DE MILAN NOIR ...... 51 CARTE 27 : DONNÉES 2009 D’ENGOULEVENT D’EUROPE ...... 52 CARTE 28 : DONNÉES 2009 DE COURLIS CENDRÉ...... 53 CARTE 29 : CONTACTS DE CHOUETTE CHEVÊCHE EN 2009 ...... 54 CARTE 30 : ABONDANCE RELATIVE DU BUSARD CENDRÉ...... 63 CARTE 31 : RÉPARTITION DES NIDS DE BUSARD CENDRÉ CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 ...... 64 CARTE 32 : RECENSEMENT NOCTURNE 2009 D'ŒDICNÈMES CRIARDS...... 65 CARTE 33 : CONTACTS DIURNES 2009D'ŒDICNÈMES CRIARDS...... 65 CARTE 34 : DONNÉES 2009 DE PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ...... 66 CARTE 35 : RÉPARTITION ET DENSITÉ DU BUSARD SAINT-MARTIN EN FRANCE ...... 67 RÉPARTITION DES DONNÉES 2009 DE COURLIS CENDRÉ ...... 70 CARTE 36 : LOCALISATION DES DONNÉES D'OUTARDES CANEPETIÈRES DE 1998 À 2009 ...... 77 CARTE 37 : LOCALISATION DES SITES HISTORIQUES DE RASSEMBLEMENTS D'OUTARDES CANEPETIÈRES SUR LA ZPS ...... 78 RÉPARTITION DES NIDS DE BUSARD CENDRÉ CONTRÔLÉS DE 2007 À 2009 ...... 82 CARTE 38 : IMPACTS D'AMÉNAGEMENTS "STRUCTURANTS" SUR LA ZPS (LGV ET AF ASSOCIÉS) ...... 100 CARTE 39 : FERMES OU PROJETS ÉOLIENS AUTOUR DE LA ZPS ...... 101

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2 Inventaire Biologique 2009

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2.1 Objectif

L’inventaire biologique, basé sur les enquêtes de terrain réalisées en 2009, est un socle essentiel à l’élaboration du diagnostic qui aura pour objet de déterminer et d’orienter les actions à mettre en œuvre sur la Zone de Protection Spéciale (ZPS) Plaine de La Mothe-Saint-Héray – Lezay (PLMSHL, FR5412022 ). Il a deux objectifs principaux : premièrement, il doit livrer l’image la plus précise possible de la situation des espèces présentes sur la ZPS (effectifs, distribution et leur tendance d’évolution) ; deuxièmement, il doit permettre d’évaluer par comparaison diachronique l’efficacité des actions. Ce second objectif s’accompagne de deux contraintes principales : 1- il doit reposer sur des méthodes standardisées et donc renouvelables, 2- être réalisable dans des conditions techniques et financières réalistes.

2-2 Méthodologie

2-2-1 Méthode de discrimination des espèces inventoriées

La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay » a été désignée en 2004 particulièrement pour 4 espèces d’oiseaux fortement menacées à l'échelle européenne (Réf. FSD, page 107) : l’Outarde canepetière, la Pie-grièche écorcheur, le Busard cendré, et l’Œdicnème criard. Ces 4 espèces feront donc en 2009 l’objet d’un recensement de leur nidification. Les différentes études et enquête ornithologiques menées au cours des 15 dernières années sur la ZPS PLMSHL, ont permis de recenser pas moins de 183 espèces d’oiseaux, dont 42 inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) fréquentant le site en hivernage, migration ou nidification (Réf. synthèse des données, page 28).

Cependant, ce recensement cache d’importantes disparités de situations, il est donc nécessaire d’évaluer leur statut (effectif, répartition, tendance, régularité) au sein de la ZPS et à différentes échelles, afin de préciser le rôle et la fonction du site pour leur conservation.

Notons que la ZPS accueille également en reproduction d’autres espèces au statut très défavorable non inscrites à l’annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) - Courlis cendré, Chevêche d’Athéna et Pie-grièche à tête rousse - en effectif d’intérêt pour leur conservation à l'échelle régionale (Réf. : FSD, page 109).

Sur la base des données et connaissances acquises historiquement (1998-2008), des biotopes représentés significativement sur la ZPS, et afin de réaliser l’état des lieux (photographie) des espèces prioritaires à l’échelle communautaire sur la ZPS PLMSHL, différents inventaires en période de reproduction ont été réalisés en 2009 (Réf.. § « méthode de discrimination » page 56), en accord avec le document technique fourni dans le cadre du marché public encadrant la réalisation de ce Docob :

L’Outarde canepetière L’Œdicnème criard La Pie-grièche écorcheur Le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Busard des Roseaux Les Picidés Les Rapaces diurnes forestiers L’Engoulevent d’Europe

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 18 Il est important de noter que la ZPS Plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay inclut la ZSC « Chaumes d’Avon » FR5400445 qui a la particularité d’être en grande partie composée d’un terrain militaire, inaccessible. Ainsi, les analyses effectuées se sont basées sur les inventaires réalisés en 2002 sur ce site, complétés et réactualisés par les données acquises dans les études récentes.

2-2-2 Méthodes d’inventaire

Les méthodes d’inventaires sont présentées ci-dessous par type de milieu inventorié, correspondant à un cortège avifaunistique particulier.

« INVENTAIRES espèces de Plaine »

A. Outarde canepetière :

A1- échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisé) :

L’outil d’échantillonnage basé sur le protocole national « Enquête Outarde » est utile pour connaître, suivre l’évolution spatiale et la tendance générale (évolution) des effectifs d’Outarde canepetière sur la ZPS et les communes périphériques. Il a été réalisé à 5 reprises (1999, 2000, 2004, 2008 et 2009) sur l’ensemble de la ZPS ainsi que sur quelques communes limitrophes selon la méthodologie décrite ci- dessous. - Réalisation de points d’écoute d’une durée de 5 minutes, placés sur un chemin ou une route, de manière uniforme tous les 750 m. (Réf. Carte 6, ci-dessous). Un seul passage par point est effectué dans la saison entre le 1er mai et le 20 juin. - Les points sont réalisés en matinée (du lever du soleil à 10h00) et/ou en soirée (de 17h30 au coucher du soleil) seulement par météo favorable (absence de pluie et/ou de vent fort). Carte 6 : Échantillonnage IPA Enquête Outarde canepetière sur la ZPS

Remarque : Dans les Deux-Sèvres, les fiches utilisées pour l’application de ce protocole ont également permis de recenser dans le même temps les espèces remarquables utilisant le milieu de plaine en période de reproduction (bien que le protocole ne soit pas ciblé sur leur biologie spécifique) : le Milan noir, le Busard des roseaux, le Busard cendré et le Busard Saint-Martin, la Caille des blés, la Perdrix

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 19 grise, l’Œdicnème criard, la Huppe fasciée et les passereaux indicateurs (la Bergeronnette printanière, le Bruant ortolan, le Bruant proyer, Alouette des champs, Fauvette grisette, Hypolaïs polyglotte, Tarier pâtre).

A2- Comptage simultanés et prospection des milieux favorables : Depuis 1998, des comptages bénévoles mensuels (avril, mai, juin) sont organisés par le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et effectués en simultané sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL sur une matinée. Le principe consiste à prospecter par équipe, sur des secteurs prédéfinis, toutes les parcelles potentiellement favorables (jachères, prairies, tournesol, ...) à l’Outarde canepetière en circulant en voiture et en effectuant des haltes régulières d’observation pour couvrir auditivement et visuellement l’ensemble de chaque secteur. Chaque contact de l’espèce est noté et pointé sur des carte de terrain en renseignant l’horaire, le comportement, l’effectif, le sexe observé. Ces comptages bénévoles dépendant du nombre de participants permettent néanmoins de donner une fourchette de l’effectif de mâles présents sur la zone au cours de la saison de reproduction.

A3- Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs: En 2009, un suivi hebdomadaire des mâles chanteurs a été effectué dans le cadre du Contrat d’Objectif « Impact de la disparition des jachères sur les populations d'Outardes nichant dans les ZPS du centre Ouest Atlantique » (coordonné par la LPO nationale). Le principe est de prospecter tous les milieux favorables de la ZPS chaque semaine afin d’évaluer le plus précisément possible le nombre de mâles chanteurs participant à la reproduction. Protocole complet (http://www.outarde.lpo.fr/images/fich4bced1c881422-Protocole_d_enquete_regionale_2010.pdf).

A4- Suivi des rassemblements postnuptiaux: Sur la base du protocole régional de suivi des rassemblements postnuptiaux d’Outarde canepetière, (coordonné par LPO nationale et le CEBC-CNRS, (voir protocole téléchargeable à partir du site http://outarde.lpo.fr/contenu/,action_et_conservation,54), 2 comptages simultanés (en partenariat avec l’ONCFS) sont réalisés en septembre et en octobre sur l’ensemble des communes en ciblant prioritairement les zones historiques de présence de rassemblements connus. Le principe est de parcourir les zones de plaine en voiture en effectuant une recherche avec haltes d’observation régulière sur les milieux favorables et particulièrement les sites historiques répertoriés sur chaque carte de secteur. Lors de la découverte de groupe, dans la mesure du possible (dépend fortement des conditions d’observations), le sexe ratio et l’âge ratio sont effectués. Ce suivi des rassemblements permet d’évaluer en partie la réussite de reproduction et la tendance de population générale. Des prospections régulières sont effectuées hors cadre protocolaire de Juillet à Octobre 2009 sur les zones utilisées par l’Outarde canepetière en période de reproduction afin de détecter et suivre un maximum de familles et de rassemblements pour compléter les comptages protocolaires et affiner nos connaissances sur la réussite de reproduction et les sites de nidification.

B. Œdicnème criard :

B1.Prospection diurne communale En complément de l’échantillonnage A1, l’objectif de ces prospections est d’estimer la population nicheuse d’Œdicnème criard ainsi que la répartition de l’espèce en 2009 sur la ZPS PLMSHL. Prospection effectuée sur l’ensemble des communes de la ZPS : une demi-journée par commune réalisée entre le 1er mai et le 1er juin 2009 - période où la végétation est suffisamment basse pour permettre l’observation des Œdicnèmes (même tapis) ; prospections effectuées sur routes ou chemins carrossables par météo favorable (sans pluie ou vent important) en matinée ou en deuxième partie d’après –midi, d’une durée maximum de 3h consécutives par commune.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 20 La réalisation de parcours en voiture d’une demi-journée (8h à 11h ou 15h à 18h) s’effectue en évitant les pics de chaleur et les heures d’alimentation de l’espèce sur l’ensemble de la zone agricole de la commune avec halte régulière pour observer minutieusement (plusieurs angles sur les grand îlots) sur les parcelles favorables (labour, cultures de printemps et prairies rases), pour rechercher les Œdicnèmes criards et tous les indices de nidification (couveur-guetteur, alarme, poussins, chants/parades/accouplements).

B2.Suivi quasi-exhaustif sur 2 Sites témoins (Juin) L’objectif de ce suivi est de créer des sites témoin pour comparer et valider la densité d’Œdicnèmes nicheurs observés au cours des autres protocoles. Recherche systématique sur les milieux favorables (labour, culture de printemps et prairies rases) des couples et nids d’Œdicnème criard sur deux sites (500 et 1200 hectares durant 3 semaines avec un minimum trois passages hebdomadaires par site et par couple détecté. Suivis effectués en 2009 au cours du mois de juin 2009. Deux sites (en bleu sur la Carte 7, ci-dessous) ont été sélectionnés, un central de la ZPS de 1200 ha et un autre plus périphérique de 500 ha (Exoudun). La zone de 1200 ha est assez représentative de la diversité de l’occupation du sol agricole de la ZPS car elle est variée et composée de grands blocs de grande culture céréalière et de «patch» de prairies/jachères (zone d’élevage assez dense), voir Carte 8, page 22. Le second choix s’est porté sur une partie de commune, assez variée en assolement mais surtout assez dense en linéaire de haies, représentative de la partie quasi-bocagère de l’Est de la ZPS.

Carte 7 : Sites témoins de suivi de la reproduction de l’Œdicnème criard 2009

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Carte 8 : Assolement 2009 des zones d'étude "Œdicnème criard"

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 22 B3. Échantillonnage nocturne

L’objectif de cette prospection est d’évaluer la densité d’Œdicnèmes présents par extrapolation sur la ZPS. Sur 6 communes représentatives de la ZPS (type d’agriculture, parcellaire, paysage, …), échantillonnage basé sur la réalisation de points d’écoutes nocturnes standardisés (96 points réalisés en 2009) entre le 15 mai et 15 juin (5 minutes d’écoute, au moins une demi-heure après le crépuscule) (Réf. : Carte 9 : Cartographie des IPA nocturnes réalisés en 2009 sur la ZPS, page 23).

Carte 9 : Cartographie des IPA nocturnes réalisés en 2009 sur la ZPS

Ce protocole permet également d’évaluer les populations de Chevêche d’Athéna et de Petit-duc scops présentes sur la ZPS.

B4. Comptage des rassemblements postnuptiaux

Sur la base du protocole régional de suivi des rassemblements postnuptiaux d’Œdicnème criard (voir protocole téléchargeable à partir du site http://outarde.lpo.fr/contenu/,action_et_conservation,54), ont été réalisés 2 comptages simultanés en Septembre et en Octobre sur l’ensemble des communes en ciblant prioritairement les zones historiques de présence de rassemblements connus et les zones en réserve de chasse. Le principe est de parcourir les zones de plaine en voiture en effectuant une recherche avec haltes d’observations régulières sur les milieux favorables et particulièrement les sites historiques. Lors de la découverte de groupes d’individus, plusieurs comptages (en partenariat avec l’ONCFS) sont effectués successivement par balayage à longue vue avec plusieurs angles d’observation pour évaluer le plus finement possible l’effectif présent.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 23 Ce suivi a pour objectif de suivre l’évolution quantitative globale de l’espèce sur la zone.

C. Pie-grièche écorcheur Objectif en 2009 : estimer l’abondance et la répartition de la Pie-grièche écorcheur en période de nidification sur la ZPS PLMSHL.

C1.Prospection par transects et points d’observation L’objectif est d’estimer la densité de l’espèce sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL et d’élaborer un protocole reproductible pour évaluer les tendances de population à l’avenir. Réalisation de transects (1 à 4 kilomètres selon la taille de la commune) et points d’observation (minimum de 6 points de 5 minutes par transect sur les milieux favorables) en conditions météorologiques favorables (journée ensoleillée avec absence de vent fort), de 10h à 17h sur l’ensemble des communes de la ZPS

(Réf. : Carte 10 : Transects de prospection « Pie-grièche écorcheur » réalisés en 2009 sur la ZPS, ci- dessous).

Les transects sont « calés » sur les voies carrossables de manière aléatoire pour traverser les communes en évitant les milieux forestiers et urbains.

Carte 10 : Transects de prospection « Pie-grièche écorcheur » réalisés en 2009 sur la ZPS

C2.Prospections ciblées des milieux favorables

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 24 L’objectif est d’affiner les connaissances sur la répartition spatiale de l’espèce sur la ZPS et de rechercher les zones de forte densité de population pour permettre le cas échéant de prioriser les actions de conservation. De nombreuses prospections ciblées sur les milieux favorables (« patch» de prairie, trame de haies buissonnantes, etc.) ont été effectuées de manière aléatoire et/ou opportuniste sur l’ensemble de la ZPS. Remarque : Ce protocole a également permis le recensement de la Pie-grièche à tête rousse.

C3.Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes-témoin (Chey et Chenay) Réalisation d’un suivi quasi-exhaustif des milieux favorables sur 2 communes (Chey et Chenay) : minimum de 3 passages en juin sur l’ensemble des milieux favorables des deux communes avec recensement des comportements et indices de nidification, puis suivi hebdomadaire des mâles cantonnés. Afin de créer un site témoin pour comparer avec l’échantillonnage, nous avons choisi deux communes au sein de la ZPS PLMSHL (Réf. Carte 11, page ci-dessous) pour effectuer un suivi dense de la reproduction de la Pie-grièche écorcheur et évaluer finement la densité de couples reproducteurs. Les communes de Chey et Chenay (3410 ha) ont été choisies de par leur variabilité paysagère et leur diversité d’orientation technique d’exploitation (élevage extensif, élevage intensif, céréaliculture intensive) et donc d’assolement. La commune de Chey est largement dominée par l’élevage bovin viande et offre une forte proportion de prairies et un maillage de haies assez dense lié au pâturage. La Commune de Chenay est dorénavant fortement orientée vers une culture céréalière dominante et peu diversifiée ; peu de trames de haies ont subsisté suite aux derniers aménagements fonciers. Carte 11 : Sites de suivi « témoin » quasi-exhaustif de la Pie-grièche écorcheur 2009

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D Le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Busard des Roseaux

D1.Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS :

Objectif : Évaluer, pour chaque espèce de Busard, le nombre de couples nicheurs sur la ZPS et sa périphérie. Minimum de trois passages, de fin avril à fin juin, sur les zones agricoles avec haltes d’observation régulières de 10 à 20 minutes pour couvrir visuellement (en veillant à ne pas déranger les couples) l’ensemble des zones potentiellement favorables en fonction des rotations culturales, avec recherche des colonies et des indices de nidification des trois espèces. Remarque : Un programme de suivi et protection des nichées a été réalisé au cours de ces trois années en collaboration avec les exploitants de la Zone. Ainsi, la recherche des nids entraîne une forte pression d’observation sur la reproduction de ces espèces.

« INVENTAIRES espèces Forestières »

Rappel : Le milieu forestier (Réf. Carte 3 : Le continuum forestier de la ZPS, page 7) étant conséquent sur la ZPS (2675 ha, soit 11% de la surface totale), l’objectif de ces inventaires était de rechercher des espèces inscrites à l’Annexe I fréquentant le milieu forestier et d’évaluer leur statut actuel.

A Les Picidés L’objectif de ces prospections est de rechercher la présence et la nidification du Pic noir et du Pic mar. Réalisation de points d’écoute réguliers et de transects sur tous les boisements de plus de 2 hectares avec au moins un passage de février à avril. Réalisation de points d’écoute avec utilisation de la technique repasse sur l’ensemble des milieux favorables en avril. Lors de la détection d’individus de Pic noir, des prospections ont été réalisées pour affiner l’inventaire en recherchant les indices de nidification.

B. Engoulevent d’Europe : Objectif : Recenser les zones favorables et estimer la densité de couples nicheurs sur la ZPS. Réalisation de points d’écoute crépusculaires de 10 min sur l’ensemble des milieux favorables repérés de la ZPS (minimum de 1 passage crépusculaire au mois de juin après repérage des zones favorables sur les boisements de plus de 2 hectares). Des prospections « opportunistes » ont été réalisées pour compléter l’inventaire.

Rapaces diurnes forestiers : Objectif : Recenser les espèces de rapaces diurnes nicheuses inscrites à l’Annexe I de la D.O. et estimer leurs effectifs. Réalisation de points d’observation de 20 minutes sur les interfaces forestières et de transects réguliers d’observation sur les milieux favorables avec recherche d’indices de nidification (minimum de 3 passages sur l’ensemble des boisements de plus de 2 hectares d’Avril à Juillet). Le bilan des prospections permettra de classer les couples en nicheur certain, ou probable, ou possible, selon les critères utilisés pour l’Atlas national des oiseaux nicheurs (réf. protocole site http://www.atlas- ornitho.fr/index.php?m_id=214),

REMARQUE : Au cours des différents protocoles et autres prospections sur la ZPS PLMSHL l’ensemble des espèces prioritaires et/ou patrimoniales, comportements et effectifs remarquables sont notés pour permettre de compléter ou d’affiner les inventaires et les analyses de répartition des espèces au sein de la ZPS.

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3- Résultats

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Pour l’ensemble des espèces qui ont contribué à la désignation du site, le présent inventaire utilise les résultats des travaux réalisés en 2009 appuyés sur des protocoles de suivis et d’échantillonnages éprouvés (section précédente) qui seront parfaitement reproductibles. L’ensemble des données disponibles depuis 1998 a été utilisé pour réaliser la liste des espèces ayant été observées récemment sur la ZPS PLMSHL, une évaluation de leur statut sur la ZPS (fréquence, effectif, tendance) a été effectué en fonction des connaissances acquises.

3-1 Synthèse des données ornithologiques (1998-2009) ZPS PLMSHL

Résumé : La désignation de la Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay » (PLMSHL) se justifie par la présence d’effectifs majeurs d’espèces (rapaces, otididés, limicoles, passereaux) d’intérêts communautaires inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE). Parmi les 186 espèces recensées sur le site au cours des 12 dernières années, ce sont 41 espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), qui ont été observées sur le site au cours de différentes études et inventaires au cours de la période 1998-2009. Il existe cependant une forte disparité de l’abondance, de la répartition et de la fréquentation des espèces d’intérêt communautaire sur la ZPS. En conséquence, l’enjeu de conservation de ces espèces sur la ZPS est donc à évaluer en fonction de leur statut local, départemental, régional, national et international. Qui plus est, parmi les espèces inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), on recense : des espèces nicheuses régulières : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Busard cendré, Busard Saint Martin, Milan noir, Bondrée apivore, Engoulevent d’Europe, Pic noir, Martin pêcheur d’Europe ; des espèces nicheuses occasionnelles : Hibou des marais, Busard des roseaux et des espèces nicheuses dorénavant numériquement anecdotiques : Bruant ortolan, Pipit Rousseline, Gorgebleue à miroir blanc au statut particulier du fait de leur statut très défavorable au niveau départemental et régional ; d’autres espèces, comme le Circaète Jean-le-Blanc et l’Aigle botté semblent nicher en périphérie proche du site et fréquentent régulièrement le site en alimentation.

De nombreuses espèces utilisent le site en période migratoire (repos, alimentation) et/ou en hivernage, de manière régulière ou irrégulière. Ainsi, les effectifs et les répartitions du Pluvier doré, du Hibou des marais, du Milan royal sont fluctuants en fonction de la météorologie, alors que ceux du Faucon émerillon et de la Grande aigrette sont plutôt stables.

3-1-1 Listes des espèces inventoriées période 1998-2009

Une synthèse de l’ensemble des données disponibles sur la période 1998-2008 et des données acquises lors des inventaires de 2009 a été effectuée pour permettre l’élaboration de la liste des espèces avifaunistiques de la ZPS. Ainsi, 186 espèces ont été contactées au moins une fois au cours de cette période sur la ZPS.

Réf. Tableau 9 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), page 56)

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3-1-2 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS

Parmi l’ensemble des espèces contactées, 41 sont inscrites à l’annexe I de la D.O. (Réf. Tableau 2, ci-dessous) Tableau 2 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I « Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) CODE Statut ZPS PLMSHL Liste Rouge Liste Rouge Critère Protection Nom francais NATURA 2009 Régionale Nationale ZICO nationale 2000 Aigrette garzette A026 Hivernant A Surveiller A Surveiller × Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable × Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable × Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin × Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller × Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable × Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare × Bernache nonette A045 Anecdotique - - × Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - × Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - × Milan noir A073 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller × étape migratoire et Milan royal A074 - A Surveiller Hivernant × Circaète Jean-le- A080 Nicheur possible Vulnérable Rare Blanc × Busard des A081 Nicheur certain Rare A Surveiller roseaux × × Busard Saint- A082 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller Martin × × Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × × Balbuzard A094 étape migratoire - Vulnérable pêcheur × Faucon émerillon A098 Hivernant - - × étape migratoire et Faucon pèlerin A103 - Rare Hivernant × Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger × Marouette A119 étape migratoire En Danger En Danger ponctuée × Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable × Outarde A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger canepetière × ×

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 29 CODE Statut ZPS PLMSHL Liste Rouge Liste Rouge Critère Protection Nom francais NATURA 2009 Régionale Nationale ZICO nationale 2000 Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller × Œdicnème criard A133 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × × Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare × Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - × Sterne A193 étape migratoire Rare non déterminé pierregarin × Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller × Nicheur probable, Hibou des marais A222 En Danger Vulnérable Hivernant × Engoulevent A224 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller d’Europe × Martin-pêcheur A229 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller d’Europe × Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - × étape migratoire et Alouette lulu A246 En Déclin A Surveiller Hivernant × étape migratoire et Pipit Rousseline A255 Rare En Déclin Nicheur possible × Gorgebleue à étape migratoire et A272 A Surveiller ? miroir Nicheur possible × Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin × Pie-grièche A338 Nicheur certain A Surveiller En Déclin écorcheur × × Nicheur possible et Bruant ortolan A379 En Danger En Déclin étape migratoire ×

étape migratoire et Pluvier doré A140 - - Hivernant

Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×

espèces inscrites au FSD ZPS PLMSHL STATUT Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est présente sur le site X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d'importance nationale (Réf. FSD voir Tableau 17, page Critères ZICO 107) Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part importante de Espèces en gras la population Européenne est présente sur le site à un moment de son cycle annuel)

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3-2 Résultats Outarde canepetière

3-2-1 Échantillonnage IPA (Points d’écoute standardisée) :

Les IPA réalisés en 2009 recensent 39 contacts d’Outarde canepetière dont 2 extérieurs à la ZPS. Carte ci-dessous

Carte 12 : Contacts d’Outarde canepetière recensés au cours de l’enquête Outarde canepetière 2009

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3-2-2 Résultats échantillonnage par IPA 2000-2009 et évolution de population :

Cf. protocole A1 page 19 Figure 3 : Tendance de la population d’Outarde canepetière ZPS PLMSHL (Source CNRS / LPO, enquête Outarde)

effectif mâle ZPS PLMSHL

45 40 35 30 25 effectif mâle ZPS… 20 15 10 5 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Analyse : La tendance de la population d’Outarde canepetière est négative sur la ZPS. On observe une diminution « régulière » des effectifs de 2000 à 2008, l’année 2009 est marquée par un fort et brutal déclin de l’effectif qui s’explique en grande partie, très probablement, par le contrecoup de l’abandon du Gel PAC en 2008, et donc la disparition de nombreux habitats favorables.

3-2-3 Comptages simultanés et prospection des milieux favorables : Cf. protocole A2, page 20 L’ensemble des 3 comptages effectués mensuellement en simultané pendant la période de reproduction et depuis 1998, nous renseignent sur une fourchette (minimum et maximum) de mâles chanteurs présents sur la ZPS PLMSHL. Figure 4 : Résultats du suivi mensuel Outarde canepetière ZPS PLMSHL 1998 à 2009

Analyse :

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 32 Ce graphique issu de données non exhaustives, dénote néanmoins une certaine « stabilité » de l’effectif (fourchette de 34 à 40 mâles chanteurs) entre 1998 et 2006 ; on observe ensuite un notable pic d’effectif recensé en 2007 (année où l’effectif en rassemblement est le plus élevé) puis une chute « marquée » des effectifs entre 2007 et 2009 qui est cohérent avec les résultats précédents et pourrait de même être associé au retrait du gel PAC sur la zone.

3-2-4 Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs :

Cf. protocole A3, page 20 Le suivi hebdomadaire des mâles chanteurs effectué en 2009 nous permet de connaître l’évolution quantitative et spatiale du nombre de mâle fréquentant la ZPS PLMSHL au cours de la saison de reproduction. Tableau 3 : Suivi hebdomadaire des mâles chanteurs en 2009 Avril Mai Juin Juillet Numéro de Semaine 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 Nombre de mâles observés 4 3 19 11 15 22 23 24 26 29 30 27 26 25 13

Figure 5 : Évolution du nombre de mâle observé au cours de la saison 2009

35

30

25

20 nombre de mâles observés 15

10

5

0 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28

Analyse : Ce suivi dense nous signale un effectif non constant au cours de la saison et qui atteint 30 mâles en semaine 24. Comme évoqué précédemment, le nombre de mâles a donc diminué fortement (-25%) entre 2008 et 2009. Au-delà de cette chute brutale de l’effectif, le plus alarmant reste de constater que la répartition (zone fréquentée par les mâles d’Outarde canepetière) s’est fortement contractée : les noyaux forts se concentrent et les noyaux périphériques se fragilisent ou disparaissent ; une large zone exempte d’Outarde se dessine en 2009 entre Chey et Vanzay scindant ainsi la ZPS en deux noyaux de populations distinctes (Réf. Carte 13, page 34). Indépendamment de l’effectif global, le suivi hebdomadaire a également montré une concentration importante des mâles en première partie de saison de reproduction, puis une large redistribution spatiale de ceux-ci en seconde partie, probablement imputable à la période de fauche conventionnelle de juin. Ainsi, il est nécessaire de prospecter l’ensemble des milieux favorables tout au long de la saison de reproduction pour connaître et suivre l’évolution des domaines vitaux de l’espèce sur la ZPS.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 33 Carte 13 : Évolution de la localisation des mâles observés de 1998 à 2009

3-2-5 Suivi des rassemblements postnuptiaux : Cf. protocole A4, page 20

Répartition

Voir Carte 14 : Zones de rassemblement de l’Outarde canepetière (vert : 2009/ jaune pâle : historiques), page 35

Analyse La recherche et le suivi des rassemblements postnuptiaux nous permettent de mieux connaître et mieux définir les zones à fort enjeux pour les rassemblements postnuptiaux. Deux noyaux principaux se dessinent : un noyau important circulant entre Messé et Sainte Soline, et un noyau majeur sur Saint-Sauvant et Chenay. La « scission » entre les deux zones semble se confirmer, une « diagonale » entre Saint-Coutant et Rom est également « abandonnée » récemment (Réf. Carte 14, page 35).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 34 Carte 14 : Zones de rassemblement de l’Outarde canepetière (vert : 2009/ jaune pâle : historiques)

Figure 6 : Comptages simultanés d’Outarde Canepetière en rassemblement postnuptial ZPS PLSMHL (source : GODS/CNRS/ONCFS)

Outarde canepetière observées en Rassemblement Postnuptial

120

97 100

77 80 72 70 70

60 51 effectif

40

20

0 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Analyse : Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 35 Les comptages effectués pendant les rassemblements postnuptiaux entre 2005 et 2010 rejoignent le constat effectué précédemment concernant une baisse des effectifs, brutale et récente entre 2007 et 2009. Notons que le site « le Grand Chaumier » accueille un effectif majeur à l’automne avec un maximum observé en 2007 (97 individus).

3-2-6 .Bilan Outarde canepetière

Tableau 4 : Bilan des prospections et suivis Outarde canepetière 2009

Période Méthode Surface couverte Résultats Interprétation

échantillonnage IPA 28 à 32 mâles chanteurs (par recoupement et (protocole enquête Outarde 39 contacts de mâles Avril à Juillet 2009 ZPS et périphérie élimination des possibles doubles comptages, régionale) (sur 333 points d'écoute) environ 20% de double comptage potentiel) protocole A1

Suivi hebdomadaire des 30 mâles : maximum atteint Avril à Juillet 2009 ZPS 30 mâles mâles chanteurs au cours de la saison de reproduction

Comptages simultanés moyenne de 29 mâles chanteurs Mai / Juin 2009 ZPS et périphérie entre 28 et 30 mâles bénévoles (recoupement des observations)

non interprétable car non exhaustif Comptage simultanés des (vu les difficultés de sexage, les possibles départs Septembre et maximum de 51 individus en 2009 rassemblements ZPS et périphérie ou les plumages des mâles 2ème Année), Octobre 2009 (pic de 97 en 2007) postnuptiaux sur un groupe de 49 individus le 8/10/09 : 27 mâles et 22 femelles/immatures

Ainsi, il nous parait pertinent de statuer sur 30 mâles chanteurs d’Outarde canepetière présents sur la ZPS PLSMHL en saison de reproduction 2009 ; ce qui représente, malgré la baisse enregistrée, plus de 10% de la population régionale.

3-3 Résultats Œdicnème criard

3-3-1 Prospection diurne communale

Cf. protocole B1, page 20

Données protocolaires : Résultat protocole Mai : les recherches effectuées au cours du protocole recensent 43 observations de l’espèce pour un total de 63 individus. Ainsi, on obtient une densité de 1 individu pour 318 ha (0,003 ind/ha) qui extrapolée à la ZPS (hors urbain et forestier) donne 64,8 individus soit un minimum de 32 couples potentiels.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 36 Carte 15 : Répartition des données protocolaires – Œdicnème criard - du mois de Mai 2009

Cumul des données (hors protocole) :

L’espèce est notée systématiquement lors des prospections et suivis effectués sur la ZPS tout au long de la saison. Les données cumulées nous laissent entrevoir une répartition hétérogène de l’espèce sur la ZPS, probablement liée à la ressource alimentaire, au maillage de prairies et culture de printemps. Données totales : Mai et Juin (protocole et hors protocole Mai + Juin) : 115 contacts pour 182 individus. Le cumul des données n’a pas de pertinence dans l’estimation de la population nicheuse de la ZPS, mais il apporte une illustration de la répartition et de la densité de l’espèce sur la ZPS.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 37 Carte 16 : Répartition des données hors protocoles d’Œdicnème criard Juin 2009 sur la ZPS

Carte 17 : Données diurnes cumulées 2009 - Œdicnème criard

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 38 Bien que la répartition de l’Œdicnème criard soit particulièrement corrélée aux rotations de l’assolement, on observe tout de même, une hétérogénéité importante dans la répartition et la densité de l’espèce sur la ZPS.

3-3-2 Suivi quasi-exhaustif sur 2 sites témoins (Juin)

Cf. protocole B2, page 21

L’opportunité de suivre des sites de manière quasi-exhaustive nous a été possible en mobilisant des ressources internes. L’objectif étant de tenter d’établir, avec toutes les précautions requises, un échantillon témoin pour « contrôler » la pertinence des échantillonnages protocolaires menés. Les suivis réalisés sur la base d’un minimum de 3 passages hebdomadaires par site en prospectant de manière dense l’ensemble des milieux favorables et en suivant les couples découverts, ont permis de détecter : 3 couples aux comportements nicheurs (dont deux nids trouvés) sur le site de 500 ha (Exoudun). 5 couples aux comportements nicheurs (dont un nid trouvé) sur le site de 1200 ha.

Ont été considérés comme comportements nicheurs tous les indices de nidification certaine (couveur, poussins) et les couples cantonnés utilisant une même parcelle pendant plus de 2 semaines avec des comportements significatifs (chants réguliers, accouplements, simulation de blessure, alarme).

3-3-3 Échantillonnage nocturne

Cf. protocole B3, page 23

La réalisation de 93 IPA nocturnes a révélé 41 contacts d’Œdicnème criard, soit en effectuant un calcul de densité : 0,004 ind/ha, extrapolé à la ZPS (hors milieu forestier et milieu urbain) on obtient 86,4 individus soit environ 43 couples en considérant que tout chanteur est un cantonnement potentiel.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 39 Carte 18 a et b : Résultats de l’échantillonnage nocturne Œdicnème criard 2009 (gauche), carte droite IPA réalisés pour rappel.

Analyse : En période crépusculaire et nocturne, l’Œdicnème criard s’alimente parfois très loin de sa zone de nidification, ces résultats démontrent néanmoins à nouveau une disparité dans la répartition et l’abondance de cette espèce sur la zone prospectée très probablement corrélées à la ressource alimentaire et à la densité de prairies (très hétérogène sur la ZPS).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 40

3-3-4 Comptage des rassemblements postnuptiaux

Cf. protocole B4, page 23

Il nous renseigne sur les zones utilisées en rassemblement et les évolutions d’effectifs d’Œdicnème criard sur une majorité des plaines du département. Les résultats sont bien évidement dépendants de la mobilisation d’observateurs et le facteur météorologie semble impacter sur la qualité des comptages (les oiseaux étant moins actifs ou moins visibles par mauvais temps). Quatre comptages complets et simultanés ont été effectués en 2010 dans le cadre du suivi régional des rassemblements postnuptiaux en étroite collaboration avec les agents de l’ONCFS afin de couvrir de manière très fine le territoire, c’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser ces résultats qui nous paraissent les plus précis pour connaître l’enjeu (répartition et effectif) que représentent les rassemblements postnuptiaux sur la ZPS PLMSHL et en périphérie.

Figure 7 : Résultats des comptages régionaux postnuptiaux 2010 - Plaine du Mellois

L’effectif atteint régulièrement en octobre plus de 100 individus (155 en 2010) sur les plaines du Mellois - ZPS + zone de Saint-Coutant (86) - Les rassemblements observés en 2009 (pendant les comptages régionaux et hors protocoles) varient de 5 à 110 individus, et sont répartis de manière non homogène sur le territoire. Sur la Carte 19, page 42, observons que de nombreux sites de rassemblements historiques ne semblent plus fréquentés actuellement. Deux « pôles » majeurs en effectif se distinguent actuellement :

le site du « grand Chaumier » à Chenay : qui a accueilli plus 100 Œdicnèmes en 2009 Le site adjacent de Saint-Coutant : qui a accueilli jusqu’à 136 individus en 2010

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 41 Carte 19 : Données de rassemblements postnuptiaux 2009 d’Œdicnème criard - hors comptages régionaux

Site de Chenay

Site de Saint- Coutant

3-3-5 Bilan

Tableau 5 : Compilation des résultats "Œdicnème criard"

Période Méthode Surface couverte Résultats Densité calculée Interprétation

Extrapolation à la zps échantillonnage Toute la ZPS hors chaume 1 ind pour 318ha, (hors urbain/forestier) : Mai 63 individus communal d'Avon (20 070 ha) 0,003 ind/ha 64,8 individus ; Soit un minimum de 32 couples

Extrapolation à la zps échantillonnage 1 ind pour 268 ha; (hors urbain/forestier) : Mai et Juin 93 IPA pour 16200 ha 61 contacts nocturne 0,004 ind/ha 86,4 individus environ 43 couples

suivi reproduction Juin 500 ha 3 couples nicheurs 0,006 couple/ha secteur témoin 1 moyenne: 0,005 couple/ha; extrapolation ZPS (hors urbain/forestier) : 108 couples suivi reproduction Juin 1200 ha 5 couples nicheurs 0,004 couple/ha secteur témoin 2

Analyse :

Échantillonnage communal : Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 42 - Minimum de 32 couples : Nous considérons que le protocole diurne 2009 apporte des résultats qui semblent sous-estimer la population nicheuse présente. En effet, les prospections semblent avoir été perturbées par une météorologie printanière très capricieuse (alternant précipitations et fortes chaleurs) et de nombreux travaux agricoles sur les cultures de printemps accentuant la difficulté de détection des individus et donc favorisant une sous-estimation des effectifs.

Échantillonnage nocturne : - Minimum de 43 couples : Il semble que le faible nombre de contact résultant du protocole nocturne sous-estime la population du fait que les points d’écoutes ne permettent de détecter que les chants spontanés sur 4 minutes d’écoute (pas d’utilisation de « repasse »).

Les résultats des 2 échantillonnages basés sur un passage (échantillonnage diurne et nocturne) offrent ainsi une fourchette minimum de population qui nous semble sous-estimée, de 32 à 43 couples nicheurs sur la ZPS. Ces protocoles permettront de détecter à l’avenir d’éventuelles tendances fortes d’évolution de la population sur la ZPS.

Suivi de reproduction sur sites témoins : - Ces suivis ont été organisés pour corriger d’éventuel biais dans l’estimation d’une population par échantillonnage qui, rappelons-le, ne permettent que de d’évaluer des tendances d’évolution en les reproduisant régulièrement sur du long terme. Ainsi, les suivis de reproduction sur les sites témoins révèlent, avec toutes les précautions de rigueur, une densité importante (moyenne de 0.005 couple/ha) qui extrapolée à la ZPS porte l’effectif maximum de couples nicheurs potentiel à 108 couples. Ce résultat semble confirmer une sous-estimation des effectifs recensés par les protocoles.

Conclusion :

Ainsi afin de déterminer une image plus réaliste de la population nicheuse présente sur la ZPS, nous avons considéré la moyenne des extremums recensés (32 et 108 couples) au cours des différents protocoles, soit 70 couples nicheurs probables avec une variabilité de +/- 10 couples liée au chevauchement des domaines vitaux de certains couples sur les limites de la ZPS. Pour conclure, nous estimons la population d’Œdicnème criard entre 60 et 80 couples nicheurs en 2009 sur la ZPS PLSMHL. Le cumul des données spatiales acquises en 2009 (Carte 20, page 44) montre une forte hétérogénéité dans la répartition et la densité de l’espèce sur la ZPS (probablement corrélées à l’assolement). On peut néanmoins considérer que l’ensemble de la ZPS (hors intra-urbain et forestier) est utilisé régulièrement par l’espèce (alimentation, reproduction, repos, rassemblement).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 43 Carte 20 : Répartition de l’ensemble des données acquises en 2009 (protocole +hors protocole)

3-4 Résultats Pie-grièche écorcheur

3-4-1 Prospection par transects et points d’écoute

Cf. protocole C1, page 24

Les transects réalisés ont permis de détecter 38 individus (95% de mâles) pour 90 kilomètres parcourus. En estimant que ce type de prospection permet de détecter en moyenne les individus sur un rayon de 500 m autour de l’observateur, on peut considérer que la surface prospectée dans ce cadre est de 9000 ha. Ainsi on obtient une densité de 0.004 individu/ha ; la ZPS (hors milieu urbain) faisant 24 275 ha on obtient 97,1 couples potentiels sur la ZPS (en considérant qu’un mâle détecté est un male nicheur potentiel et que tous les habitats hors-urbain sont potentiellement favorables).

3-4-2 Prospections ciblées des milieux favorables

Cf. protocole C2, page 24

L’ensemble des prospections « ciblées » menées ont pour objectif de mieux connaitre la répartition de l’espèce, et de repérer les noyaux forts de population nicheuse sur la ZPS ; ainsi 82 observations (pour un total de 108 individus) ont été récoltées (Réf. Carte 21, page 45).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 44 Carte 21 : Répartition des données globales acquises en 2009 de Pie-grièche écorcheur

L’illustration de ces données acquises en 2009, dénote une forte disparité de la répartition et de la densité de l’espèce. Les zones à forte densité de prairies pâturées ou de prairies/jachères gérées de manière extensive restent les plus attractives.

3-4-3 Suivi exhaustif des couples nicheurs sur deux communes témoins (Chey et Chenay)

Cf. protocole C3, page 25

Le suivi a permis de détecter 12 à 17 couples nicheurs sur les 3410 ha de la zone d’étude. 17 couples ont ainsi été suivis dès leur cantonnement, seul 12 d’entre eux ont niché de manière certaine (indices certains de nidification selon critères atlas national oiseaux nicheurs). On parvient donc à une densité de 0,004 couple /ha, soit, si l’on extrapole à la ZPS (hors Chaume d’Avon), 91 couples nicheurs potentiels.

Analyse : Le suivi effectué sur ces deux communes confirme l’hétérogénéité de la densité et de la répartition des couples nicheurs sur le territoire. L’effectif nicheur et la réussite de reproduction sont a priori plus importants sur la commune de Chey où le pâturage est davantage pratiqué et le maillage de haies plus important.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 45

3-4-4 Bilan

Tableau 6 : Résultats du recensement Pie-grièche écorcheur

Période Méthode Surface couverte Résultats Densité calculée Interprétation 91 couples nicheurs potentiels sur la ZPS (hors chaume d'Avon et en considérant Transects 38 contacts JUIN 9000 ha (90 km) 0,004 ind/ha qu’un mâle détecté égal un mâle nicheur potentiel) communaux (95% de mâles) 64 couples nicheurs si l'on se base sur l'étude témoin où 70% des couples suivis sont nicheurs certains. Prospections 82 données ciblées sur JUIN pour non interprétable milieux 108 individus favorables Suivi exhaustif 3410 ha 12 à 17 couples 91 couples nicheurs potentiels sur la ZPS JUIN/JUILLET 0,004 couple/ha communal (Chey et Chenay) nicheurs (hors chaume d'Avon) témoin

prospections 1530 ha 20 à 50 couples 2002 0,02 couple/ha densité très importante au sein du terrain militaire ciblées (Chaume d'Avon) nicheurs

Ainsi en tenant compte des résultats de 2009 et de la forte densité présente sur le terrain militaire des chaumes d’Avon (ZSC) - milieu particulier de type bocager avec une forte surface en pelouse sèche et prairies gérées en pâturage extensif sans intrant - nous obtenons une fourchette de population de 90 à 120 couples nicheurs sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL en 2009 (avec une hypothèse d’un minimum de 30 couples nicheurs sur la ZSC des Chaumes d’Avon –Réf. estimation diagnostic biologique 2002)

3-5 Résultats Busards

3-5-1 -Prospection de 2007 à 2009 sur l’ensemble de la ZPS :

Cf. protocole D1, page 26

A. Busard cendré Les différentes campagnes de prospections et suivis du Busard cendré ont permis de détecter des noyaux de colonies assez denses et fidèles, ainsi que des couples irréguliers « épars » sur une majeure partie de la ZPS. L’espèce utilise l’ensemble de la ZPS en chasse, elle utilise majoritairement les céréales (blés, orges) pour nicher, moins régulièrement les Ray-Grass et luzernes ; elle ne semble pas utiliser actuellement les friches forestières (Réf. prospections du milieu forestier). Tableau 7 : Évolution du nombre de nids de Busard cendré trouvés de 2007 à 2009 au sein de la ZPS 2007 2008 2009 nombre de nids trouvés 24 33 23

En 2007, seuls les 2/3 de la ZPS, ont été prospectés puis, l’ensemble de la ZPS et la périphérie proche (communes adjacentes) ont été prospectés en 2008 et 2009. Plusieurs colonies ont ainsi été suivies en périphérie proche de la ZPS (non comptabilisées dans le tableau ci-dessus). Au-delà du fait qu’il est difficile d’être exhaustif dans les prospections, une partie des couples présents en début de saison échoue rapidement ou ne reste pas pour se reproduire, ainsi le nombre de nids trouvés et suivis ne reflète pas la globalité des couples présents. Nous estimons la population nicheuse fluctuant entre 10 et 40 couples en fonction de la disponibilité en micromammifères.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 46 B. Busard Saint-Martin Chaque année depuis 2007, 5 à 10 couples nicheurs de Busard Saint Martin sont observés sur la ZPS PLMSHL. Il est important d’observer que la moitié des couples nicheurs nidifie en milieu de « friche » forestière (régénérescence après exploitation). Un dortoir de plus de 15 individus a été observé dans une prairie une seule soirée sur la Commune de Vançais en août 2009. L’espèce est observée de manière très régulière en hivernage sur l’ensemble de la ZPS PLMSHL.

Carte 22 : Nids de Busard Saint-Martin contrôlés de 2007 à 2009

C. Busard des roseaux Entre 2007 et 2009, 1 à 2 couples annuels sont observés en début de période de reproduction, aucune réussite n’a été observée après les cantonnements au cours de cette période. C’est pourquoi nous le classons en « nicheur rare » sur la zone. L’espèce est observée de manière régulière en période hivernale.

3-5-2 Bilan

Tableau 8 : Statut des espèces nicheuses de Busards sur la ZPS

Nombre de couples

nicheurs

Busard cendré: 10 à 40

Busard Saint-Martin 5 à 10

Busard des roseaux nicheur rare

La population nicheuse de Busard cendré est dépendante de sa principale ressource alimentaire -le Campagnol des champs- dont les densités sont fluctuantes et irrégulières. L’effectif nicheur est donc corrélé à la densité de Campagnols et présente une forte variabilité (cycle trisannuel alternant pullulation et effondrement des populations de ce micromammifère).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 47 Ainsi, nous estimons que la population de Busard cendré varie de 10 à 40 couples nicheurs sur la ZPS PLMSHL -10 couples nicheurs les années en faible densité de micromammifères ; 40 couples nicheurs les années à forte disponibilité en Campagnols (pullulation).

La population nicheuse de Busard Saint-Martin est également impactée par la disponibilité en micromammifères, elle est donc fluctuante mais dans une moindre mesure du fait de la palette du régime alimentaire plus large de l’espèce ; ainsi, nous estimons la population nicheuse entre 5 et 10 couples réguliers ; les prospections menées ont montré que sur la ZPS, la moitié des nids de l’espèce se trouvent en milieu céréalier (blé, orge) et l’autre moitié en milieu forestier (friches forestières). Aucune nichée de Busard des roseaux n’a été détectée entre 2007 et 2009 sur la ZPS, en revanche, un à deux couples tentent de se cantonner chaque année sans succès, c’est pourquoi nous le classons comme nicheur rare sur la ZPS PLMSHL. Carte 23 : Localisation des nids contrôlés de Busard cendré et Busard Saint Martin de 2007 à 2009

3-6 Résultats Picidés

3-6-1 Pic Mar Aucun contact de l’espèce n’a été détecté au cours des prospections menées sur la ZPS PLMSHL en 2009. Notons que l’espèce est présente en périphérie proche de la ZPS sur les communes de La Mothe Saint- Héray et de Saint-Sauvant, et donc est susceptible à l’avenir de coloniser les sites forestiers de la ZPS.

3-6-2 Pic Noir Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 48 Les prospections menées pour rechercher cette espèce ont révélé la présence de 2 à 5 couples nicheurs sur la ZPS (5 couples territoriaux dont 2 couples nicheurs certains). L’espèce, à l’échelle départementale et nationale, est en progression, sa colonisation des boisements de la ZPS PLMSHL semble néanmoins récente (<10 ans), bien que l’effectif soit d’intérêt à l’échelle des Deux-Sèvres, il n’est pas un effectif d’ordre majeur pour la conservation même de l’espèce à l’échelle nationale et communautaire.

Carte 24 : Répartition des données de Pic noir 2009

3-7 Résultats Rapaces forestiers

3-7-1 Circaète Jean-le-Blanc L’espèce est observée en chasse régulièrement sur la ZPS. Aucune nidification au sein de celle-ci n’a été détectée ; cependant, il est très probable qu’un à deux couples nichent en périphérie proche (Forêt de Saint-Sauvant et de L’Hermitain) et utilisent fortement la ZPS comme territoire de chasse.

3-7-2 Bondrée apivore

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 49 La Bondrée apivore semble assez commune sur la ZPS PLMSHL. Les prospections 2009 nous permettent d’estimer la population nicheuse de 4 à 8 couples nicheurs (4 certains et 4 probables ou possibles). Bien que l’espèce soit inscrite sur la liste rouge régionale, elle ne représente pas un effectif majeur pour sa conservation à plus large échelle (très inférieur à 1% de population régionale). L’espèce est également observée régulièrement en migration pré et postnuptiale.

Carte 25 : Données 2009 de Bondrée apivore

3-7-3 Milan noir L’espèce est observée régulièrement en chasse sur la majeure partie de la ZPS, peu de couples semblent nicher sur la ZPS, les prospections 2009 nous permettent d’estimer la population nicheuse entre 1 et 3 couples. Il est probable que davantage de couples nichent en périphérie proche de la zone.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 50 Carte 26 : Données 2009 de Milan Noir

3-7-4 Aigle botté En 2009, comme quasiment chaque année, l’espèce est contactée à plusieurs reprises en période de reproduction sur la ZPS PLMSHL, sans indice de nidification. L’espèce étant extrêmement discrète en période de nidification, il est possible que celle-ci niche à proximité de la zone, en tout cas malgré de rares contacts mais réguliers, on peut considérer qu’elle fréquente régulièrement la zone en chasse (un individu nicheur peut chasser à plus de 30 kilomètres de son nid).

3-7-5 Busard Saint-Martin Pour rappel, le Busard Saint-Martin niche régulièrement sur les zones de repousse forestière (friches) - pas moins de la moitié des couples nicheurs présents en 2009 et 2010 sur la ZPS (5 à 10 couples, Réf.§ Résultats Busards, page 47).

3-8 Résultats Engoulevent d’Europe Les différentes prospections menées –difficilement du fait d’une météo défavorable- ont permis d’estimer la population nicheuse de 5 à 10 couples sur la ZPS PLSMHL ; l’estimation est basée sur le nombre de contacts réguliers d’individus chanteurs détectés en 2009. Notons que la majorité des données proviennent logiquement de la moitié sud de la ZPS (zone contenant les principaux massifs de la ZPS), mais il n’est pas exclu que l’espèce se reproduise de manière marginale sur des petites friches ou boisements isolés en plaine.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 51 Carte 27 : Données 2009 d’Engoulevent d’Europe

3-9 Résultats Autres espèces remarquables

3-9-1 Bruant ortolan (Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) Malgré l’observation printanière de plusieurs groupes (probable migration prénuptiale), les différentes prospections menées dans le cadre des inventaires 2009 (non ciblés sur la biologie du Bruant ortolan) n’ont pas permis de détecter de Bruant ortolan nicheur sur la ZPS PLMSHL. Aucun indice de reproduction de l’espèce n’a été recensé depuis plus de cinq ans sur la ZPS. Sa détection régulière (annuelle) sur la ZPS suggère néanmoins un fort potentiel pour la reconquête de milieu favorable à sa nidification.

3-9-2 Courlis cendré (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) Au cours des différents protocoles menés pour les recensements et suivis d’espèces prioritaires, cette espèce a été notée systématiquement en recensant les indices de reproduction. Ainsi, en recoupant l’ensemble des données nous estimons la population nicheuse en 2009 entre 23 et 35 couples. Espèce au statut très défavorable en Europe et en Poitou-Charentes (classé « Quasi-menacée » UICN 2009), la moitié de la population nicheuse régionale se reproduit sur le Pays mellois dont 90% sur la ZPS PLMSHL.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 52 Carte 28 : Données 2009 de Courlis cendré.

3-9-3 Pie-grièche à tête rousse (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) L’inventaire des Pie-grièche écorcheur mené en 2009, a permis le recensement de la Pie-grièche à tête rousse. Un seul couple nicheur a été observé en 2009 sur la ZPS ; il semble que l’espèce soit au bord de l’extinction sur la Zone Natura 2000. Son statut est extrêmement défavorable à l’échelle du Poitou-Charentes - fort déclin observé depuis 1975, (RIGAUD&GRANGER, 1999).

3-9-4 Chevêche d’Athéna (non Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)) L’échantillonnage (Carte 29, page 54) effectué sur 7 communes (16245 ha) de la ZPS en 2009, recense 79 contacts de l’espèce. Il permet par extrapolation à l’ensemble de la ZPS (24 510 ha) d’estimer la population de Chevêche entre 100 et 140 chanteurs (0,004 chanteur/ha), ce qui représente une densité d’intérêt départemental et régional. Remarque : l’espèce fait l’objet d’un PNA (Plan National d’Action).

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 53 Carte 29 : Contacts de Chouette chevêche en 2009

Conclusion générale :

Les différents inventaires réalisés ont permis d’identifier le cortège d’oiseaux de plaine et forestier patrimoniaux et d’en estimer les effectifs sur la ZPS Les incertitudes sur certaines espèces (Bruant ortolan, Œdicnème criard, rapaces forestiers) liées à la difficulté de recensement (grande surface à prospecter, espèce discrète…) et d’évaluation précise de leur effectif, pourront être corrigées ou améliorées dans le cadre des suivis qui seront à prévoir dans une fiche action spécifique du docob. Au regard de l’importance des effectifs de chaque espèce, de l’effectif et de l’état de conservation des populations régionales, nationales ou européennes, et en considérant le niveau de menace d’origine naturelle ou anthropique, il convient de déterminer, à présent dans un objectif opérationnel, les espèces qui seront prioritaires pour la mise en place d’actions de gestion spécifiques.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 54

4 - Priorisation des enjeux sur la zps

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 55

D’un point de vue opérationnel, il est indispensable d’effectuer une priorisation des actions à entreprendre pour la conservation des espèces d’intérêt communautaire fréquentant le site.

4-1 Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL :

4-1-1 Espèce Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS

Tableau 9 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) CODE Liste Rouge Liste Rouge Critère Protection Nom francais NATURA Statut ZPS PLMSHL Régionale Nationale ZICO nationale 2000 Aigrette garzette A026 Hivernant A Surveiller A Surveiller × Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable × Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable × Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin × Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller × Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable × Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare × Bernache nonette A045 Anecdotique - - × Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - × Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - × Milan noir A073 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller × étape migratoire et Milan royal A074 - A Surveiller Hivernant × Circaète Jean-le- A080 Nicheur possible Vulnérable Rare Blanc × Busard des A081 Nicheur certain Rare A Surveiller roseaux × × Busard Saint- A082 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller Martin × × Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × × Balbuzard A094 étape migratoire - Vulnérable pêcheur × Faucon émerillon A098 Hivernant - - × étape migratoire et Faucon pèlerin A103 - Rare Hivernant × Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger ×

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 56 CODE Liste Rouge Liste Rouge Critère Protection Nom francais NATURA Statut ZPS PLMSHL Régionale Nationale ZICO nationale 2000 Marouette A119 étape migratoire En Danger En Danger ponctuée × Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable × Outarde A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger canepetière × × Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller × Œdicnème criard A133 Nicheur certain A Surveiller En Déclin × × Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare × Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - × Sterne A193 étape migratoire Rare non déterminé pierregarin × Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller × Nicheur probable, Hibou des marais A222 En Danger Vulnérable Hivernant × Engoulevent A224 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller d’Europe × Martin-pêcheur A229 Nicheur certain A Surveiller A Surveiller d’Europe × Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - × étape migratoire et Alouette lulu A246 En Déclin A Surveiller Hivernant × étape migratoire et Pipit Rousseline A255 Rare En Déclin Nicheur possible × Gorgebleue à étape migratoire et A272 A Surveiller ? miroir Nicheur possible × Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin × Pie-grièche A338 Nicheur certain A Surveiller En Déclin écorcheur × × Nicheur possible et Bruant ortolan A379 En Danger En Déclin étape migratoire ×

étape migratoire et Pluvier doré A140 - - Hivernant

Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×

espèces inscrites au FSD ZPS PLMSHL STATUT Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est présente sur le site X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d'importance nationale (Réf. FSD voir Annexe, page Critères ZICO 107) Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part importante de Espèces en gras la population Européenne est présente sur le site à un moment de son cycle annuel)

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 57 4-1-2 Méthode de Discrimination

Rappel : La Zone de Protection Spéciale « Plaine de La Mothe-Saint-Héray-Lezay » a été désignée en 2004 particulièrement pour 5 espèces d’oiseaux présentes en effectif d’intérêt communautaire, fortement menacées à l'échelle européenne : l’Outarde canepetière, la Pie-grièche écorcheur, le Busard cendré, le Busard Saint Martin et l’Œdicnème criard. Ces 5 espèces feront donc en 2009 l’objet d’un recensement en période de nidification pour connaître leur état de conservation. Sur la base des données et connaissances acquises historiquement, des biotopes représentés significativement sur la ZPS, et afin de réaliser l’état des lieux (état initial) des espèces d’intérêt communautaire, différents inventaires ont été réalisés en période de reproduction 2009 (Réf. Tableau 10, ci-dessous) :

Notons que la ZPS accueille également en reproduction d’autres espèces au statut très défavorable au niveau régional ou national, non inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) (Courlis cendré, Chevêche d’Athéna et Pie-grièche à tête rousse) en effectif d’intérêt pour leur conservation à l'échelle régionale, elles ont été notées, comme toutes les espèces patrimoniales ou remarquables, systématiquement lors des suivis et protocoles engagés en 2009 afin d’évaluer leur population.

Tableau 10 : Inventaires réalisés et base d'analyse des données

Période d'inventaire Cadre Commentaires/justification

Milieu agricole Milieu majoritaire au sein de la ZPS

Enquêtes nationales Outardes (2000, 2004, 2008), Contrat nécessité d'un suivi fin pour connaitre l'évolution Outarde 1998-2009 d'objectif régional 2009, Enquêtes régionales rassemblements quantitative et spatiale de l'espèce sur la ZPS canepetière postnuptiaux, comptages mensuels simultanés ZPS PLSMHL PLMSHL

Œdicnème pas d’inventaires précis récents, nécessité d'un état 0 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL criard des populations (quantitatif et spatial)

Pie-grièche pas d’inventaires précis récents, nécessité d'un état 0 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL écorcheur des populations (quantitatif et spatial)

Pluvier doré 2002-2004 Enquête régionale Pluvier doré et Vanneau huppé

Busard cendré 2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique Busard Saint- 2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique Martin Busard des 2007-2009 Programme régional Suivi et protection du Busard cendré ZPS PLMSHL et communes périphérique roseaux Milieu forestier Milieu représentatif au sein de la ZPS (2675 ha) Rapaces 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL forestiers Aucune connaissance fine du statut des populations Picidés 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL d'espèces prioritaires Engoulevent 2009 inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL d'Europe

Synthèse des Synthèse des connaissances acquises au cours des Enquête départementale Oiseaux de plaine 2000, 2004, 2008 ; Bruant ortolan connaissances, pas différents protocoles et suivis réalisés durant la Enquête Outarde régionale 2009 d'inventaire spécifique période 1998-2009

Les différentes études et enquêtes ornithologiques menées au cours des 15 dernières années sur la ZPS PLMSHL, ont permis de recenser pas moins de 183 espèces d’oiseaux, dont 42 inscrites à l’Annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) fréquentant le site en hivernage, migration ou nidification (Réf. synthèse des données, page 28). Cependant ce simple recensement cache d’importantes disparités de situations, il est donc nécessaire d’évaluer leur statut (effectif, répartition, tendance, régularité) au sein de la ZPS et à différentes Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 58 échelles, afin de préciser le rôle et la fonction du site pour leur conservation (Réf. Tableau 9 : Statut général des espèces recensées 1998-2009 inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), page56).

Dans un premier temps, pour élaborer une priorisation des actions, il est indispensable d’évaluer le statut actuel de chaque espèce remarquable recensée au sein de la ZPS PLMSHL, ce qui a été réalisé au cours de l’inventaire biologique. En tenant compte de leur état de conservation, à l’échelle départemental, régional, ou national, de nombreuses espèces ne peuvent prétendre à un statut prioritaire pour la mise en place des mesures sur la ZPS, du fait de leur présence irrégulière (inférieure à 5 données en 12 ans) ou en effectif anecdotique ou peu significatif pour la conservation même de ces espèces (Tableau 11, ci-dessous).

Tableau 11 : Espèces recensées en effectif d’intérêt mineur pour leur conservation

Statut au sein de la ZPS PLMSHL Estimation de la Population en Nom francais CODE NATURA 2000 Nicheur Migrateur Hivernant 2009

Aigrette garzette A026 - régulier peu nombreux 1-10 ind

Grande Aigrette A027 - rare peu nombreux 5-10 ind

Spatule blanche A034 - très rare très rare 1-5 ind Héron pourpré A029 - rare - 1-5 ind Bihoreau gris A023 - rare - 1-5 ind Cigogne noire A030 - rare - 1-5 ind Cigogne blanche A031 - rare - 1-5 ind Bernache nonette A045 - très rare très rare 1-2 ind

Balbuzard pêcheur A094 - rare - 1-5 ind

Faucon pèlerin A103 - régulier rare 1-5 ind Râle des genêts A122 - très rare - 1-2 ind

Marouette ponctuée A119 - très rare - 1-2 ind

Grue cendrée A127 - peu fréquent très rare non estimée

Échasse blanche A131 - rare - 1-2 ind Pluvier guignard A139 - rare - 1-5 p Chevalier sylvain A166 - rare 1-10 ind Sterne pierregarin A193 - rare - 1-10 ind Guifette moustac A196 - très rare - 1-5 ind

Martin-pêcheur d’Europe A229 rare - rare 1-10 p

Alouette lulu A246 - régulier rare non évalué Pipit Rousseline A255 - rare - 0-1 p

Gorgebleue à miroir A272 rare rare - 0-2 p

Tarier des prés A275 - régulier - 50-100 ind Combattant varié A151 - rare - 1-10 ind

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 59 4-1-3 Évaluation de la représentativité des espèces prioritaires recensées

Pour chaque espèce prioritaire de présence régulière, il est essentiel de déterminer l’importance (« représentativité ») de la population présente sur la ZPS en rapport avec la population globale de l’espèce à différentes échelle. L’objectif est ainsi d’évaluer le rôle de la ZPS PLMSHL pour la conservation de ces mêmes espèces et statuer sur des priorisations d’actions de conservation à mener. Le tableau ci-dessous, présente les effectifs accueillis par la ZPS et les compare aux effectifs nationaux et régionaux.

Tableau 12 : Représentativité des espèces prioritaires recensées

Effectif estimé Effectif Nom francais Effectif France* ZPS / France ZPS/ Région PC ZPS PLMSHL (2009) en PC** Inconnu, 1 couple potentiel fréquentant le Aigle botté 400-650 ~ 1‰ nidification - site en 2009 suspecté

Bondrée apivore 4 à 8 couples nicheurs en 2009 10 000-15 000 < 1‰ 190-350 ~ 2%

Milan noir 1 à 3 couples potentiels 20 000-25 000 < 1‰ 515-650 ~ 3‰ 1 à 2 couples fréquentant le site Circaète Jean-le-Blanc 2 400-2 900 < 1‰ 49-68 ~ 2% en 2009 Busard des roseaux faible et irrégulière 1 600-2 200 < 1‰ 176-243 ?

Busard Saint-Martin 5 à 10 couples nicheurs réguliers 7 000-11 000 ~ 1‰ 460-640 ~ 1%

10 à 40 couples nicheurs Busard cendré 4 000-5 000 ~ 1% 580-750 ~ 5% réguliers Faucon émerillon Faible - - Non estimée Non estimée - Faucon pèlerin Faible - - Non estimée Non estimée - ~ 10 à 15% 30 mâles chanteurs en 2009 (40 299 mâles Outarde canepetière 1 486-1 675 ~ 2% (>40% effectif en 2008) chanteurs*** départemental)

Œdicnème criard 60 à 80 couples nicheurs 7 000-10 000 ~ 1% 1750-2650 ~ 5%?

Pluvier guignard faible - - Non estimée Non estimée - Chevalier sylvain très faible - - Non estimée Non estimée - Hibou des marais irrégulière 100-200 < 1%? 9-22 ~ 5%? Engoulevent d’Europe 5 à 10 couples 50 000-100 000 < 1‰ 1950-4200 ~ 2‰ Pic noir 2 à 5 couples 20 000-30 000 < 1‰ 15-28 ~ 10%? Pipit Rousseline Anecdotique, non évalué 10 000-15 000 ? 68-155 ? 90 à 120 couples nicheurs en Pie-grièche écorcheur 150 000-350 000 < 1‰ 1400-3200 ~ 5%? 2009 Bruant ortolan très faible 10 000-25 000 < 1‰ ? 86-128 < 1%? Pluvier doré 50 à 400 (fluctuant) 20 000-100 000 < 1‰ - 4000-25 000 ? Autres espèces remarquables sur la ZPS

Nom francais Densité actuelle ZPS (2009) Effectif France ZPS / France ZPS/ Région PC

Courlis cendré 22 à 35 couples nicheurs (2009) 1 500-1 800 ~ 1% 22-38 >50 %

Chevêche d’Athéna 100 à 140 chanteurs 11 000-50 000 < 3‰ 2050-3000 < 5% 8000-12000 Pie-grièche à tête rousse 1 couple nicheur en 2009 (effectif probable en -anecdotique 140-200 ~ 1% 2000)

Biblio/Réf. * Nouvel inventaire des oiseaux de France (2008) ** Le Livre rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes (1999) *** Enquête Outarde régionale 2009 En bleu : Espèces non nicheuses observées en migration ou hivernage

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 60 4-1-4 Hiérarchisation des enjeux de conservation des espèces ZPS PLMSHL

Pour statuer sur la priorisation des espèces dans un objectif opérationnel, nous proposons un système de notation pour évaluer et hiérarchiser les enjeux pour la conservation des espèces à différentes échelles (Tableau 13 : Récapitulatif des espèces prioritaires, principales et secondaires, ci- dessous). Une note allant de 1 à 3 est attribuée à chaque espèce à l’échelle départementale, régionale, nationale et européenne. Elle prend en compte la régularité, la tendance et l’importance des effectifs utilisant la ZPS PLMSHL (Reproduction, Migration, Hivernage) de chaque espèce par rapport à leur état de conservation à chaque échelle.

Ainsi, Le niveau 3 : Désigne un effectif reconnu comme d’importance majeure pour la conservation de l’espèce à l’échelle concernée. Le niveau 2 : Désigne un effectif d’intérêt fort du fait du statut général et de la tendance de l’espèce à l’échelle concernée (% significatif). Et le niveau 1 : Rôle mineur dans la conservation de l’espèce : Signale un effectif trop faible ou trop irrégulier pour impacter directement sur la conservation de l’espèce à l’échelle concernée.

L’ensemble de ces notes nous permet de désigner les espèces remarquables les plus prioritaires en trois niveaux. Un niveau de priorité principale qui désigne les espèces pour lesquelles il est impératif de mettre en place des actions de gestion à court terme et moyen terme, la ZPS jouant un rôle majeur pour leur conservation. Un niveau de priorité secondaire qui désigne les espèces dont le statut général est très défavorable et dont la prise en compte est nécessaire dans la mise en place des mesures de gestion. Et un niveau « autres espèces » comportant d’une part les espèces inscrite à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » dont l’effectif présent ou leur fréquence sur la ZPS représentent un intérêt mineur pour leur conservation à large échelle, ainsi que des espèces non inscrites à l’annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) mais néanmoins patrimoniales et dont le statut actuel extrêmement défavorable doit justifier leur prise en compte dans les actions de gestion.

Tableau 13 : Récapitulatif des espèces prioritaires, principales et secondaires

effectif ou densité ZPS / ZPS/ Région Départem Note Niveau de Nom francais estimée ZPS Effectif France* Région PC France Europe France* PC** ent 79 Globale priorité (2009)

1 couple potentiel Aigle botté 400-650 ~ 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible fréquentant le site en 2009

Bondrée 4 à 8 couples 10 000-15 000 < 1‰ ~ 3‰ 1 1 1 1 4 Faible apivore nicheurs en 2009

1 à 3 couples Milan noir 20 000-25 000 < 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible potentiels

1 à 2 couples Circaète fréquentant le site 2 400-2 900 < 1‰ - 2 1 1 1 5 Faible Jean-le-Blanc en 2009

Busard des faible et 1 600-2 200 < 1‰ < 1% 2 1 1 1 5 Faible roseaux irrégulière

Busard 5 à 10 couples 7 000-11 000 ~ 1‰ ~ 1% 2 2 1 1 6 Secondaire Saint-Martin nicheurs réguliers

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 61 effectif ou densité ZPS / ZPS/ Région Départem Note Niveau de Nom francais estimée ZPS Effectif France* Région PC France Europe France* PC** ent 79 Globale priorité (2009)

Busard 10 à 40 couples 4 000-5 000 ~ 1% ~ 5% 3 3 2 2 10 Principal cendré nicheurs réguliers

Faucon faible - - - 2 1 1 1 5 Faible émerillon

Faucon faible - - - 1 1 1 1 4 Faible pèlerin

~ 10 à 15% 30 mâles (>40% Outarde chanteurs en 2009 1 486-1 675 ~ 2% effectif 3 3 3 3 12 Principal canepetière (40 en 2008) département al)

Œdicnème 60 à 80 couples 7 000-10 000 ~ 1% ~ 5%? 3 2 2 2 9 Principal criard nicheurs

Chevalier très faible - - - 1 1 1 1 4 Faible sylvain

Hibou des irrégulière 100-200 < 1%? ~ 5%? 2 1 1 1 5 Faible marais

Engouleve 50 000- 5 à 10 couples < 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible nt d’Europe 100 000

Pic noir 2 à 5 couples 20 000-30 000 < 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible

Pipit non évaluée 10 000-15 000 - ? 2 1 1 1 5 Faible Rousseline

90 à 120 Pie-grièche 150 000- couples nicheurs en < 1‰ ~ 5%? 3 3 2 2 10 Principal écorcheur 350 000 2009

Bruant très faible 10 000-25 000 - ? 2 2 1 1 6 Secondaire ortolan

Pluvier 50 à 400 - - ? 2 2 1 1 6 Secondaire doré (fluctuant) En rose, espèce considérée de priorité secondaire En rouge, espèce considérée de priorité principale

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 62

4-2 Espèces de priorité principale :

Sont considérées de priorité principale, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) dont l’effectif (ou la population) fréquentant la ZPS PLMSHL, représente un enjeu majeur à court et à long terme dans la conservation de ces mêmes espèces à grande échelle.

L’Outarde canepetière : du fait de son statut extrêmement défavorable à l’échelle européenne, cette espèce représente la plus forte priorité du site. L’Outarde a largement contribué à la désignation de la Zone de Protection Spéciale. Comme nous l’avons vu plus haut (page 31 et suivantes), la régression de ses effectifs nationaux a été de 90 % en trente ans, s’accompagnant d’une régression importante de sa distribution à la fois nationale et régionale.

D’après les suivis effectués sur la ZPS, les effectifs ont régressé de 18 % entre 1998 et 2009 (voir fiche Outarde, page 74).

La ZPS accueille 10 à 15 % de la population régionale d’Outarde canepetière (qui accueille plus de 90% de la dernière souche migratrice de l’espèce) et joue un rôle majeur dans la connexion des populations du fait de sa position géographique centrale (

Carte 5 : Les ZPS régionales pour l'Outarde canepetière, page 12). Ce qui justifie sans surprise que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».

Le Busard cendré : avec des effectifs nicheurs pouvant atteindre 40 couples sur la ZPS (selon les disponibilités en Campagnol), soit environ 1% de l’effectif national, cette espèce est clairement un enjeu prioritaire, d’autant que l’aire de distribution du Busard cendré en France (Carte 30 : Abondance relative du Busard cendré, ci-dessous) est en diminution. Carte 30 : Abondance relative du Busard cendré

Source : Thiollay J.-M. et Bretagnolle V., 2004, Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation, Delachaux et Niestlé, Paris, page 73.

Par ailleurs la région Poitou-Charentes étant la première région de France en terme d’effectif pour le Busard cendré, l’espèce est également un enjeu régional prioritaire (~ 5% de l’effectif régional). Le nombre de couples cantonnés contactés lors de l’application du « protocole Busard » sur la ZPS a été de Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 63 10 à 40 couples entre 2007 et 2009 (En conclusion, l’effectif nicheur présent sur la ZPS justifie que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».

Carte 31, ci-dessous). En conclusion, l’effectif nicheur présent sur la ZPS justifie que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».

Carte 31 : Répartition des nids de Busard cendré contrôlés de 2007 à 2009

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L’Œdicnème criard : sur la ZPS, l’espèce se reproduit principalement sur les terres nues disponibles au printemps (culture de printemps, labours, semis, prairies rases). Du fait de la rotation des cultures, d’une période de nidification pouvant s’étaler de fin mars à début novembre, et des domaines vitaux qui peuvent chevaucher la limite de zone, l’effectif nicheur d’Œdicnème criard est difficile à évaluer précisément. On constate d’autre part, des disparités dans la répartition de l’espèce sur la ZPS. Les données acquises grâce aux différents protocoles, ont permis d’estimer la population nicheuse en 2009 entre 60 et 80 couples sur les 24450 ha de ZPS. En l’état actuel des connaissances, il s’agirait d’une densité estimée élevée parmi celles répertoriées en France sur un secteur aussi vaste. L’effectif recensé en 2009 représente 5% de la population régionale (RIGAUD&GRANGER, 1999). Compte tenu de l’enjeu prioritaire que représente la région Poitou-Charentes pour cette espèce au niveau national (1/3 de la population française en Poitou-Charentes), cela justifie que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».

Carte 32 : Recensement nocturne 2009 d'Œdicnèmes criards

Carte 33 : Contacts diurnes 2009d'Œdicnèmes criards

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La Pie-grièche écorcheur : En régression marquée au XXème siècle sur les zones de plaine française (DUBOIS et al, 2008). La Pie-grièche écorcheur est présente sur la ZPS en densité de fort intérêt en halte migratoire et en reproduction (80 à 110 couples nicheurs en 2009, soit une des plus fortes densités enregistrées en Poitou-Charentes). Elle utilise pour nidifier les haies hétérogènes, les milieux et linéaires buissonnants « épineux », et particulièrement les zones riches en insectes (orthoptères, lépidoptères...); de ce fait, sa répartition est large mais en densité hétérogène (Carte 34) et dépendante des milieux gérés favorablement à la nidification (haies variées) et à l’alimentation (jachères, fossés, chemins, bandes enherbées). Cet effectif confirme la densité importante (bien que hétérogène) de la Pie-grièche écorcheur sur la ZPS PLMSHL : il représente 5% de l’effectif régional (RIGAUD T. & GRANGER M., 1999) et plus de 20% de l’effectif départemental. (G.O.D.S., 1995). Ce qui justifie amplement que cette espèce soit classée « Espèce de Priorité principale ».

Carte 34 : Données 2009 de Pie-grièche écorcheur

4-3 Espèces de priorité secondaire : Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 66

Le Busard Saint-Martin : la France accueille 55% des effectifs de cette espèce menacée à l’échelle européenne. Le Poitou-Charentes représente un noyau majeur de population (Carte 35).

Carte 35 : Répartition et densité du Busard Saint-Martin en France

Source : Thiollay J.-M. et Bretagnolle V., 2004, Rapaces nicheurs de France, Distribution, effectifs et conservation, Delachaux et Niestlé, Paris, page 69.

La région Poitou-Charentes représente un enjeu fort pour la conservation de l’espèce en France, qui accueille la moitié des effectifs Européens (Thiollay, Bretagnolle 2004) ; malgré un effectif mineur pour la région (10 couples nicheurs soit environ 1% de l’effectif régional) le statut général défavorable de l’espèce justifie qu’elle soit classée « Espèce de Priorité secondaire »

Observons que la population locale niche actuellement à 50% dans le milieu de « friche forestière » (régénérescence), et à 50% en milieu céréalier (blé, orge…). Les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) de pérenniser et consolider les populations fréquentant le site. Une attention particulière est tout de même nécessaire pour les couples nicheurs en milieu de repousse forestière qui représente la moitié de la population nicheuse de la ZPS PLMSHL.

Le Pluvier doré : alors que les populations nicheuses (dans le nord de l’Europe) subissent une forte régression, 75% de la population mondiale de Pluvier doré hiverne dorénavant en Europe occidentale. Migrateur et hivernant régulier sur la ZPS, le Pluvier doré est présent principalement entre novembre et mars (inclus) souvent au sein des groupes denses de Vanneau huppé. La présence de zones d’alimentation attractives complétées par des zones de quiétude et de repos, est nécessaire pour permettre l’hivernage serein de l’espèce, indispensable à la réussite de la migration prénuptiale et à la réussite de la reproduction consécutive. Les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) de pérenniser et consolider les populations fréquentant le site.

Le Bruant ortolan : menacée en Europe et en France, et dont le statut départemental et régional actuel est extrêmement défavorable, l’espèce est actuellement présente en effectif irrégulier et faible sur le site en période de reproduction. La reconquête d’une population viable par le maintien ou la reconquête de maillages favorables (vielles vignes, arbres isolés, haies diversifiées, fossés enherbés) associés à une gestion en partie extensive, est nécessaire pour espérer maintenir l’espèce en nidification en Poitou-Charentes. La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte migratoire susceptible d’entraîner une nidification sur les milieux favorables. Aucun cas de reproduction certaine n’a été observé depuis cinq ans sur la ZPS, sans que les causes locales de cette raréfaction soient complètement identifiées. Toutefois, les actions mises en place pour les autres espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) et en

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 67 maintenant voire renforçant les éléments fixes du paysage, la reconquête d’une population nicheuse sur la ZPS PLSMHL. Celle-ci semblerait envisageable à partir de la population la plus importante du centre-ouest située au nord de la ZPS des plaines du Mirebalais et du Neuvillois dans la Vienne, à quelques dizaines de km de la ZPS PLMSHL.

Du fait de son statut très alarmant dans le département et dans la région (l’espèce poursuit son déclin en Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres), il est nécessaire d’agir rapidement à la consolidation des zones de reproduction existantes et à la reconquête de milieux favorables à sa nidification, afin d’assurer la conservation cette espèce en Poitou-Charentes. C’est pourquoi nous estimons pertinent de classer cette espèce : « espèce de priorité secondaire ».

RÉCAPITULATIF

Tableau 14 : Niveau d'enjeu des espèces d'oiseaux d'intérêt européen du site NIVEAU D’ENJEU ESPÈCES CODE NATURA 2000 Outarde canepetière A128 Busard cendré A084 Priorité principale Œdicnème criard A133 Pie-grièche écorcheur A379 Pluvier doré A140 Priorité secondaire Busard Saint-Martin A082 Bruant ortolan A338

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4-4 « Autres espèces » d’intérêt patrimonial : 4-4-1 Espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux » :

Le Hibou des marais : espèce hivernante régulière, affectionnant les parcelles de type « jachère » ou « friche » pour former des dortoirs hivernaux lors des années à forte densité de Campagnols des champs. Les mesures proposées sur la ZPS pour les autres espèces (maintien d’un maillage de couvert herbacé..) seront favorables à une amélioration globale des niveaux trophiques primaires, donc à son maintien sur la ZPS.

Le Busard des roseaux : nicheur irrégulier et en faible effectif, le Busard des roseaux est cependant présent très régulièrement en dortoir postnuptiaux et en hivernage sur l’ensemble de la ZPS. Les actions développées pour les autres espèces améliorant la ressource alimentaire (maillage de prairies, gestion extensive), lui seront favorables, que ce soit en période nuptiale, postnuptiale ou en hivernage.

Le Pic noir : espèce affectionnant les milieux boisés âgés, elle est en extension sur la ZPS avec 2 à 5 couples nicheurs recensés en 2009. Sa conservation passe par le maintien des milieux favorables (boisement âgés et lâches). Espèce très farouche durant la reproduction (février à mai), la mise en place de période sans activités fortes (durée, fréquence) sur les zones de reproduction devrait lui être favorable.

La Bondrée apivore : espèce migratrice dont le régime alimentaire est basé sur les hyménoptères (ex : larves, nymphes ou adultes de guêpes), la Bondrée apivore utilise le milieu forestier en nidification et le reste de la zone en alimentation. 4 à 8 couples nicheurs ont été recensés en 2009 ; la conservation de cette population sur la ZPS requiert le maintien de l’hétérogénéité du couvert forestier (classes d’âge et essences variés).

Le Pipit rousseline : espèce affectionnant les milieux dénudés et arides, présente en effectif anecdotique et de manière irrégulière. La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte migratoire susceptible d’entraîner une nidification sur les milieux favorables. Aucun cas de reproduction certaine n’a été observé depuis plus de dix ans sur la ZPS, sans que les causes locales de cette raréfaction soient identifiées. Les mesures proposées (gestion extensive des prairies) pour les autres espèces pourraient permettre un retour de l’espèce en nidification.

4-4-1 Autres espèces remarquables non inscrites à l’Annexe I de la Directive « Oiseaux »:

Le Courlis cendré : espèce de l’annexe II de la Directive « Oiseaux », pour laquelle on signale un déclin fort récent sur plusieurs régions françaises et européennes, ce qui justifie la mise en place depuis 2009 d’un moratoire sur la chasse de cinq ans pour étudier le statut général de l’espèce en France. Espèce longévive migratrice, elle utilise sur la ZPS, les prairies de fauche et parcelles en gel sans production pour sa nidification. La ZPS accueille (Carte Répartition des données 2009 de Courlis cendré, page suivante) actuellement la majeure partie des couples nicheurs (>90%) de la dernière population majeure viable du Poitou-Charentes, le site porte ainsi une forte responsabilité pour la conservation de l’espèce à l’échelle régionale. Les actions mises en place pour les espèces prioritaires sur la ZPS, devraient permettre en améliorant les ressources alimentaires (amélioration globale des niveaux trophiques primaires) et en maintenant un maillage de prairies suffisant, de pérenniser et consolider les populations fréquentant le site.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 69 La nidification du Courlis cendré étant plus précoce (avril/mai) que les espèces prioritaires ciblées par les mesures de gestion, il sera nécessaire de veiller à les rendre compatibles pour maintenir ou consolider sa population sur la ZPS. Répartition des données 2009 de Courlis cendré

La Chevêche d’Athéna : cette chouette sédentaire semble dépendre d’un habitat où la proportion élevée de vieilles bâtisses situées en périphérie de villages lui permet de nidifier à proximité d’un territoire de chasse dominé par les prairies. Ces cultures pérennes, qu’elles soient pâturées par les bovins ou entretenues par les communes (parc, jardins…), offrent un territoire de chasse ouvert où les proies (micromammifères, orthoptères…) que cette espèce affectionne y sont à la fois les plus nombreuses et les plus diversifiées. C’est pourquoi les principales mesures de gestions proposées pour cette espèce doivent passer par le maintien (ou l’amélioration) de son habitat favorable en zones périurbaines qui est menacé par l’étalement de l’urbanisation, et/ou le déclin de l’élevage. Cette espèce bénéficie de la mise en place d’un Plan National d’Action (PNA). Sa densité actuelle sur la ZPS PLMSHL est une des plus importantes recensées en Deux-Sèvres.

La Pie-grièche à tête rousse : ce passereau migrateur se nourrissant particulièrement d’insectes (coléoptères, orthoptères) affectionne les interfaces de bosquets, haies, prairies en gestion extensive. Au Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 70 bord de l’extinction sur la ZPS (1 couple nicheur recensé en 2009) une reconquête et un maintien des milieux favorables existants en gestion adaptée (ex : faible niveau d’intrants) devrait permettre de consolider et pérenniser l’espèce sur la ZPS. Espèce en fort déclin en Poitou-Charentes, le maintien des derniers noyaux de population nicheuse est nécessaire pour espérer conserver l’espèce à long terme.

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5 - Fiches espèces

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Espèces considérées de priorité principale :

L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax)

Le Busard cendré (Circus pygargus)

L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus)

La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

Espèces considérées de priorité secondaire :

Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria)

Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)

Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana)

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5-1 Espèces considérées de priorité principale :

L’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) : code Natura 2000 : A128

Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).

Éléments d’écologie

Description L’Outarde canepetière (Tetrax t. tetrax), espèce au dimorphisme sexuel très marqué, est l’unique représentant de la famille des Otididae en France depuis la disparition de la Grande Outarde (Otis tarda) au début du XXème siècle. C’est aussi le plus gros oiseau nicheur des plaines françaises avec un poids allant de 750g à 1 kg pour une envergure de 80 à 90 cm.

Habitat et sites de nidification L’habitat originel de l’Outarde est sans doute constitué de milieux steppiques semi-arides mais ces derniers ayant presque totalement disparu en France, elle s’est adaptée aux plaines cultivées sur sols calcaires des régions chaudes et sèches en été. Dans les régions où l’Outarde canepetière est abondante, les plus fortes densités se rencontrent dans les zones agricoles extensives, où sont présentes les jachères non pâturées et les plantations de légumineuses. En France, mâles et femelles sélectionnent fortement les champs de luzerne et les territoires des mâles englobent des cultures diverses et variées, contenant des parcelles de petite taille. Les femelles utilisent les jachères dans une plus large proportion que les mâles et dans l’Ouest de la France, elles nichent préférentiellement dans les prairies, les luzernières et les Ray-grass les plus riches en Invertébrés (Fig. 3).

Les Outardes arrivent sur leurs zones de reproduction fin mars début avril. Au mois d’août, elles se regroupent en rassemblements postnuptiaux avant les départs en migration qui interviennent en majorité pendant le mois de septembre ou octobre. Les zones d’hivernage des populations disséminées en France sont en Espagne hormis la population du Sud-Est (Crau, Languedoc) qui est sédentaire.

Régime alimentaire Les Outardes se nourrissent de Végétaux et d’Invertébrés et les proportions de ces deux types d’aliments varient en fonction de l’âge, du sexe et de la saison. Pendant la période de reproduction, les adultes se nourrissent de végétaux et d’Insectes alors que les jeunes consomment exclusivement des Insectes (Orthoptères et Coléoptères principalement), des Mollusques (Escargots) et des vers (Lombrics).

En revanche, en dehors de cette période, les Outardes sont essentiellement phytophages (Légumineuses, Crucifères).

Reproduction En France, les Outardes reviennent sur leurs zones de reproduction au début du mois d’avril. Les femelles sont très discrètes, semblent fidèles à leur site de nidification et n’élèvent qu’une nichée bien qu’elles soient capables d’effectuer une ou deux pontes de remplacement en cas de destruction de la première couvée. Elles établissent leur nid, simple dépression garnie d’herbes, à même le sol dans un champ de céréales (blé, avoine, orge), un ray-grass, une prairie ou une luzerne. Les pontes (2 à 5 œufs) ont lieu entre début mai et août. L’incubation dure de 20 à 22 jours. Les femelles assurent seules l’élevage des jeunes qui sont nidifuges. Les jeunes commencent à se nourrir seuls quand ils sont âgés de quelques jours et sont capables de voler vers 25 jours.

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Densités et territoires Très grégaire en dehors de la période de reproduction, les individus des deux sexes vivent dispersés pendant celle-ci. Les mâles sont regroupés en « leks explosés » et défendent des territoires couvrant de 1 à 6 ha. Il n’y a pas de formation de couple. Les densités les plus importantes ont été observées au Portugal avec 13.8 mâles chanteurs/km2. Cependant, en Espagne et en France surtout, elles sont bien inférieures et très variables d’une région à une autre. En France, elles variaient de 0.1 à 1.5 mâles/km² dans les années 80. Démographie et dynamique des populations La maturité sexuelle est atteinte à un an pour les femelles et deux ans pour les mâles. Les données disponibles sur la démographie de cette espèce proviennent exclusivement de la ZPS Niort Sud-est : le taux de survie adulte est de 75%. Statut de conservation et menaces Le statut des Outardes est préoccupant en Europe. L’Outarde canepetière est classée comme Vulnérable en Europe et l’Espagne et le Portugal accueillent l’essentiel des populations. La France n’abritait plus que 1200 mâles chanteurs selon l’enquête nationale de 1995-6 (Jolivet 1996). Les effectifs de l’Outarde régressent rapidement : la population française était encore estimée à 7200 mâles en 1980 et celle des Deux Sèvres à 1000 mâles en 1981, contre 160 actuellement.

L’Outarde canepetière figure sur la Liste Rouge des espèces menacées. Elle est protégée depuis 1979 (Directive 79/409 relative aux oiseaux sauvages) et plus particulièrement en France par l’Arrêté du 17 avril 1981.

Bibliographie principale

De Juana, E. & Martinez, C. (1996) Distribution and conservation status of Little Bustard Tetrax tetrax in the Iberian Peninsula. Ardeola 43: 157-167. Jiguet, F. (2001) Arthropods in diet of Little bustard Tetrax tetrax during the breeding season in western France. Jiguet, F., Mougeot, F., Arroyo, B. and Bretagnolle, V. (1998) Research and conservation of the endangered Little bustard Tetrax tetrax in France. Ostrich 69 : 418. Jolivet, C. (1996) L’Outarde canepetière Tetrax tetrax en déclin en France ; Situation en 1995. Ornithos 3: 73-77. Martinez, C. (1994) Habitat selection by the Little Bustard Tetrax tetrax in cultivated areas of Central Spain. Biol. Cons. 67: 125-128. Moreira, F. (1999) Relationships between vegetation structure and breeding bird densities in fallow cereal steppes in castro Verde, Portugal. Bird Study 46:309-318.Moreira, F. and Leitao, D. (1996) A preliminary study of the breeding bird community of fallows of cereal steppes in southern Portugal. Bird Conserv. Inter. 6: 255-259. Rocamora, G. & Yeatman-Berthelot, D. (1999) Oiseaux menacés et à surveiller en France. Liste Rouge et priorités. Populations. Tendances. Menaces. Conservation. Société d’Études Ornithologiques de France/ Ligue pour la Protection des Oiseaux. Paris. 560 p. Salamolard, M. & Moreau, C. (1999) Habitat selection by Little Bustard (Tetrax tetrax); Bird Study 46: 25-33. Wolff, A., Dieuleveut, T., Martin, J.L. & Bretagnolle, V. (2002) Landscape context and Little Bustard abundance in a fragmented steppe: implications for reserve management in mosaic landscapes. Biol. Cons. 107 : 211-220.

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Effectifs sur la ZPS PLMSHL :

Au cours des 11 dernières années, selon les données de suivis, l’effectif de mâles chanteurs semble se situer entre 34 et 40 individus de 1998 à 2007 avant de décroître fortement de 25 % entre 2007 et 2009. Ce phénomène est probablement corrélé avec l’abandon du Gel PAC (2007 et 2008). Selon l’enquête Outarde, l’effectif de mâles chanteurs aurait diminué de 40% entre 2000 et 2009 (voir Figure 8, ci-dessous), l’évolution de la population de la ZPS PLMSHL est donc très défavorable.

Figure 8 : Évolution du nombre de mâles d'Outarde canepetière sur la ZPS depuis 2000

Résultats enquête Outarde ZPS PLMSHL

45 40 40 33 35 31 30 24 25 effectif mâle ZPS… 20 15 10 5 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

(Données collectées par le GODS et l’ONCFS)

Figure 9 : Comptages simultanés d’Outarde Canepetière en rassemblement postnuptial ZPS PLSMHL (source : GODS/CNRS/ONCFS)

Outarde canepetière observées en Rassemblement Postnuptial

120

97 100

77 80 72 70 70

60 51 effectif

40

20

0 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Cartographie de localisation de l’espèce sur la ZPS : Voir pages suivantes

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 76 Carte 36 : Localisation des données d'Outardes canepetières de 1998 à 2009

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 77 Carte 37 : Localisation des sites historiques de rassemblements d'Outardes canepetières sur la ZPS

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 78 Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

éoliens tes

Si

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE éléments des Disparition Outarde canepetière X X X

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 79

Le Busard cendré (Circus pygargus) : code NATURA 2000 : A084

Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).

Éléments d’écologie

Description Le Busard cendré, Circus pygargus, est un Rapace de la famille des Accipitridae. C’est la plus petite des trois espèces de Busards d’Europe occidentale - les deux autres espèces étant le Busard Saint-Martin, Circus cyaneus, et le Busard des roseaux, Circus aeruginosus - avec une envergure comprise entre 105 et 120cm (poids des femelles compris entre 319 et 445g contre 227-305g chez les mâles).

Habitat et sites de nidification Ce rapace occupe des habitats ouverts et peu accidentés, comprenant aussi bien des zones non perturbées que des milieux très transformés (marais, friches, prairies, champs de céréales, jeunes plantations de conifères...). Le Busard cendré est une espèce qui niche au sol, principalement dans les plaines céréalières en France. C'est une espèce migratrice, elle ne se rencontre en France que pendant la période de reproduction alors que ses quartiers d’hiver sont situés en Afrique, dans la zone sub- saharienne, et en Inde pour les populations plus orientales. Il quitte les sites de reproduction en août- septembre et y revient en avril-mai.

Régime alimentaire et zones de chasse Son régime alimentaire est constitué de petits mammifères, essentiellement des Campagnols des champs Microtus arvalis les années où ceux-ci sont abondants, mais peut aussi comporter des petits passereaux, des lézards et de gros insectes (principalement des Orthoptères). On distingue en France au moins deux grands types de régime alimentaire, fonction de l’abondance des Campagnols dont le Busard cendré est volontiers spécialiste. Dans le centre-ouest, cette proie constitue près de 70% de la biomasse ingérée (Salamolard et al. 2000) tandis que dans le nord-est du pays, la biomasse est composée à part égale de rongeurs et de petits passereaux (Alouette des champs et Bergeronnette printanière principalement, Millon et al. 2002).

Reproduction et facteurs environnementaux Le Busard cendré peut nicher de façon solitaire ou en groupes lâches pouvant comprendre jusqu'à 10 couples. Les mâles sont généralement monogames bien qu’il existe des cas documentés de mâles et de femelles bigames. Le nid construit à même le sol dans de la végétation haute et dense, est une petite plate-forme faite de brindilles et d’herbes. Les pontes ont lieu essentiellement dans le courant du mois de mai et comportent de 1 à 8 œufs, 4 en moyenne. En cas de destruction en début de ponte, une ponte de remplacement peut être déposée. L’incubation, assurée par la femelle, dure 28-29 jours par œuf avec des éclosions échelonnées. Le mâle fournit la quasi-totalité de la nourriture à sa partenaire et à la nichée depuis la ponte jusqu’à la fin de l’élevage. Durant cette période, la femelle assure la surveillance et la défense du nid contre les prédateurs, ne prenant partiellement part aux activités de chasse que lorsque les jeunes sont âgés de 15 à 20 jours. Les poussins s’envolent à l’âge de un mois (28-36 jours) et apprennent progressivement à chasser. L’indépendance vis-à-vis de leurs parents n’intervenant que de 1 à 3 semaines plus tard.

Statut de conservation et menaces Le Busard cendré est protégé au niveau européen depuis 1979 par la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) et par les Convention de Berne (conservation des habitats des espèces citées dans la Directive) et de Bonn (protection des espèces migratrices). En France, il est inscrit sur les Listes Rouges et Priorités Nationales. Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 80 L’aire de répartition du Busard cendré s’étend du sud-ouest de la Sibérie, du Kazakhstan et de l’Asie centrale jusqu’en Europe occidentale. La population européenne est estimée à environ 35 000 couples, la Russie hébergeant 25 000 couples, l’Espagne 3 000 à 4 500 couples, la France 4500 à 6000 couples, le Portugal 900 à 1200 couples, la Biélorussie 600 à 1100 couples et la Pologne 480 à 530 couples (Tucker & Heath 1994 ; del Hoyo et al. 1994 ; Millon et al. in prep.). L’espèce est considérée en augmentation en Europe bien que seules la Pologne et l’Estonie aient noté cet accroissement (Tucker & Heath 1994). Ce statut est en majeure partie dû au fait que la Russie a annoncé en 1993 une population estimée à 25 000 couples alors que faute d’observations elle était en 1970 estimée à 1000 couples. Les estimations à l’échelle d’un pays-continent comme la Russie sont à prendre avec précautions en l’absence de protocoles d’échantillonnage d’envergure. En Europe occidentale, l’espèce semble au contraire en déclin.

Les plus grandes densités de Busards cendrés se rencontrent en Poitou-Charentes notamment dans les Deux-Sèvres, dans les marais de l’Ouest, et sur les contreforts du Massif Central. Mais elle est également représentée dans de nombreuses autres régions comme la Lorraine ou la Champagne- Ardenne.

Son abondance est fortement contrainte par les abondances des proies et notamment des Campagnols.

L’évaluation d’une tendance demeure difficile et l’espèce est mentionnée « fluctuante » à l’échelle nationale dans la plupart des ouvrages. Cependant, les effectifs du Busard cendré semblent en baisse ou ont un avenir incertain dans de nombreuses régions de France, pour deux raisons liées à l’intensification des pratiques culturales actuelles. La mise en culture des zones humides et autres milieux naturels (landes à ajoncs et à bruyères, friches, etc.) tout d’abord, a poussé le Busard cendré à coloniser les plaines céréalières qui constituent désormais l’essentiel de son habitat en Europe de l’Ouest (Arroyo 1995). Le semis de variétés de céréales toujours plus précoces expose chaque année une proportion importante des nichées à une destruction par les moissons (20 à 50% selon les années et les régions). L’intensification de l’agriculture a également pour conséquences l’appauvrissement général de l’écosystème de plaine agricole et la réduction des ressources alimentaires engendrée par la disparition des milieux pérennes au profit de cultures à rotation annuelle. Ceci constitue actuellement le facteur le plus néfaste affectant la dynamique des populations françaises du Busard cendré, phénomène aggravé par l’empoisonnement des micromammifères en Europe et des insectes en Afrique.

Prédateur spécialiste du Campagnol des champs, notamment dans les plaines de Poitou-Charentes, qui constituent un noyau au sein de la population française, la densité de couples nicheurs et l’ensemble des paramètres de reproduction (taille et date de ponte, taille des œufs, succès reproducteur) sont profondément affectés par l’abondance des Campagnols (Salamolard et al. 2000). La dynamique du Busard cendré est donc directement liée au cycle des populations de Campagnol ; où les pics interviennent tous les trois ans en moyenne.

Effectifs sur la ZPS

Le nombre de couples nicheurs de Busard cendré varie de 10 à 40 selon la disponibilité en Campagnol.

Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 81

MENACES

desmoissons

paysage

Siteséoliens

Disparition des des Disparition

éléments fixes du du fixes éléments Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV ESPÈCE Précocité Busard cendré X X X X

Répartition des nids de Busard cendré contrôlés de 2007 à 2009

Bibliographie: Arroyo, B.E. (1995) Breeding ecology and nest dispersion of Montagu’s Harrier Circus pygargus in Central Spain. Dphil thesis. University of Oxford, UK. Del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. (1994) Handbook of the Birds of the World. Vol. 2. Lynx Ed. Barcelona . Millon, A., Bourrioux, J.L., Riols, C. & Bretagnolle, V. (2002) Comparative breeding biology of Hen Harrier and Montagu’s Harrier : an 8-year study in north-eastern France. Ibis 1444: 94-105. Salamolard, M., Butet, A, Leroux, A., Bretagnolle, V. (2000) Response of an avian predator to variations in vole densities at a temperate latitude. Ecology 81: 2428-2441 Tucker, G. M. & Heath, M.F. (1994) Birds in Europe: their conservation status. Birdlife conservation series n°3. BirdLife International. Cambridge, UK.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 82 L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) : code Natura 2000 : A133

Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).

Éléments d’écologie

Description L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) est le seul représentant de la famille des Burhinidae en France. Ce Limicole aux mœurs crépusculaires et nocturnes est un oiseau de taille moyenne (envergure 40-44cm, poids 338-535g) essentiellement terrestre. Son comportement farouche et son plumage cryptique lui permettent de passer inaperçu. Mâles et femelles diffèrent très peu en taille et en coloration (Green & Bowden 1986).

Habitat et sites de nidification L’Œdicnème, d’origine turkmène et méditerranéenne, est caractéristique des milieux steppiques en zone semi-aride et des prairies sèches semi-naturelles de basse altitude (Géroudet 1982). En France, ses habitats naturels sont les berges des cours d’eau, les dunes et les steppes, secondairement les pâtures à moutons, habitats en régression qui ont conduit cet oiseau à s’adapter à des cultures variées (céréales de printemps, maïs, tournesol, cultures maraîchères, vignes, vergers) et à d’autres milieux créés par l’Homme comme les carrières d’extraction, les terrains de golf et les aérodromes (Cramp & Simmons 1982 ; Malvaud 1996). Il affectionne les végétations basses laissant apparaître des zones de terre nue sur des sols bien drainés dans les régions de basse altitude et ne se rencontre généralement pas au- dessus de 300m d’altitude car il a besoin de chaleur mais surtout de sécheresse (Malvaud 1996). Cependant, il est présent dans le Bassin Parisien calcaire et dans les Causses calcaires à 1000 m d’altitude. Seule espèce de la famille à se reproduire en zone tempérée, l’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) est partiellement migrateur afin d’échapper aux hivers rigoureux. Les populations se reproduisant au nord de l’aire de répartition de l’espèce, Europe et Asie centrale, sont migratrices. Elles traversent la Méditerranée et vont en Afrique, quoique certains oiseaux puissent hiverner dans la zone de reproduction des populations vivant au sud de l’aire de répartition. En ce qui concerne les populations françaises, elles hivernent normalement en Espagne mais depuis plusieurs années, des individus ou des groupes d’individus sont présents durant l’hiver sur les sites de reproduction (Blanchon & Brugières 1984 ; Cheylan 1975 ; Anonyme 1997; Dalous 1992; Gabory 1998; Olioso 1991; Romain 1996).

Régime alimentaire L’Œdicnème se nourrit uniquement au sol et consomme principalement des Invertébrés (Insectes, Mollusques, Lombrics) et de façon opportuniste des Batraciens, des oisillons et des œufs, et des micromammifères (Whitherby et al. 1940 in Cramp & Simmons 1982 ; Morgan in Cramp & Simmons 1982 ; Géroudet 1982 ; Amat 1986 ; Green & Tyler 1989). Il est probable que les proportions de chacun des items varient en fonction de la saison, de la pluviométrie et de la composition du sol et du couvert végétal. Ce régime alimentaire très éclectique et opportuniste permet ainsi à l’Œdicnème de ne pas être totalement inféodé à un type de milieu. Les poussins ont apparemment la même alimentation que les parents, certaines observations concernent cependant essentiellement des apports de vers de terre (Morgan in Cramp 1983). Les Œdicnèmes s’alimentent souvent près de leur nid mais ils peuvent aussi voler sur des distances allant jusqu’à 2 km pour rejoindre des sites de nourrissage où ils chassent seuls, en couples ou en petits groupes (del Hoyo et al. 1996).

Reproduction et facteurs environnementaux

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 83 Les migrateurs reviennent sur les zones de reproduction entre fin février et fin mars selon les régions et les conditions climatiques. L’Œdicnème est un oiseau monogame, fidèle à son partenaire tout au long de sa vie, au moins en ce qui concerne une partie des couples reproducteurs (del Hoyo et al. 1996). Le nid est une dépression dans le sol où sont disposés des graviers et parfois quelques éléments végétaux. La ponte contient le plus souvent deux œufs (Moyenne 1.9 œufs, n=100 : Cramp & Simmons 1982), parfois un et rarement trois, pondus à deux jours d’intervalle. En France, les pontes ont lieu principalement entre le 10 avril et le 20 mai et les données de reproduction plus tardives concernent des pontes de remplacement ou des deuxièmes pontes (Baudat et al. 1994 ; Malvaud 1996 ; Green in Bealey et al. 1999). Il est difficile de dire si les dates de ponte diffèrent selon les régions mais il semblerait qu’il existe une phénologie différente selon le milieu utilisé (Green 1988). L’incubation dure environ 26 jours et est assurée par les deux parents (del Hoyo et al. 1996). On trouve des pontes du début du mois d’avril jusqu'à la fin du mois d’août, les premières pontes pouvant être remplacées en cas de destruction, et une seconde ponte étant parfois observée (Vogel & Vogel 1972 ; Baudat et al. 1994 ; Malvaud 1996). Les poussins se rencontrent donc aussi précocement que fin avril et aussi tardivement que fin septembre. Les deux partenaires contribuent à l’élevage des jeunes qui deviennent indépendants à l’âge de 36 à 42 jours (del Hoyo et al. 1996). Les familles gagnent alors les rassemblements postnuptiaux qui débutent généralement en juillet et s’étalent jusqu’au mois de novembre (Blanchon & Brugières 1984, Malvaud 1996, Olioso 1991).

Dynamique des populations L’Œdicnème ne se reproduit généralement qu’au cours de sa deuxième année mais les individus d’un an reviennent sur les sites de nidification et 20% d’entre eux se reproduisent dès leur première année (Green 1988). En Espagne, dans la région de Doñana, le succès à l’éclosion est de 37.6% car la moitié des nichées est prédatée et 10% détruites par les activités humaines (Solis & de Lope 1996). Le nombre moyen de jeunes à l’envol est très variable selon les années, de 0.07 à 1 jeune/couple. Chez cette espèce, un faible succès reproducteur a généralement pour cause la mortalité des poussins, et il en résulte souvent dans une augmentation du nombre moyen de tentatives de reproduction (Bealey et al. 1999) Le succès reproducteur moyen pour maintenir les populations doit atteindre 0.61 jeunes par couple et par année (Green et al. 1997).

Densités et domaines vitaux En période de reproduction, les Œdicnèmes défendent un territoire et les distances minimales observées entre deux nids varient de 55 à 75 mètres (Christen 1980, Bernard 1992). Les densités s’étagent de 0.24 couple/km2 en Alsace (Nipkow 1988, Sane 1998) à 2.11 couples/km2 en Crau (Paul, 1998). Leur domaine vital, en moyenne 30 ha, est constitué d’un assemblage de prairies semi-naturelles sèches, de pâturages et de cultures de printemps (Green et al. 2000).

Statut de Conservation et menaces L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) figure sur la Liste Rouge des espèces menacées. Il est protégé depuis 1979 (Directive 79/409 relative aux oiseaux sauvages) et plus particulièrement en France par l’Arrêté du 17 avril 1981. La France est avec le Portugal, et après la Russie et l’Espagne, l’un des rares pays d’Europe à accueillir encore des effectifs importants de cette espèce (entre 5 000 et 9 000 couples, Malvaud 1993). La régression des effectifs que l’on observe dans toute l’Europe (Tucker & Heath 1994) est probablement due en partie à la disparition des biotopes naturels qu’il affectionne comme les îles du Rhin et les gravières des fleuves. Ce déclin s’est engagé au siècle dernier et se poursuit de nos jours : l’Œdicnème a disparu d’Allemagne, d’Autriche, des Pays-Bas et est devenu extrêmement rare dans tous les pays d’Europe de l’Est (Cramp & Simmons 1982, Tucker & Heath 1994). La chute des effectifs s’est accélérée dans les années soixante, sans doute avec la modification des pratiques agricoles et le basculement de l’agriculture traditionnelle vers une agriculture intensive. Trois facteurs principaux peuvent expliquer le déclin de l’Œdicnème en milieu agricole :

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 84 Une diminution des sites de nidification potentiels attribuable à la disparition des milieux naturels ou semi-naturels (steppes) et à l’utilisation de cultures ne permettant pas la construction des nids, de par leur structure ou à cause de l’irrigation à laquelle elles sont soumises. Ainsi on assiste à la désertion de l’espèce dans les zones de monoculture de blé, colza, maïs et pois (Nipkow 1988 ; Malvaud 1996). Une diminution des ressources alimentaires causée par la raréfaction des insectes et due à l’utilisation et à la multiplication des utilisations (accélération des rotations de cultures) d’intrant, et à l’augmentation de la taille des parcelles (disparition des lisières riches en insectes). L’emploi des pesticides mais aussi la disparition des prairies et des pâturages qui jouaient le rôle de réservoirs de nourriture ont conduit à une indiscutable régression du nombre d’insectes de grande taille (Orthoptères, Carabes) au cours du 20ième siècle. Tavenon (1991) précise que les insectes vivant dans les cultures ne suffisent pas à subvenir aux besoins des Œdicnèmes et qu’ils ont besoin de l’apport des proies des pâtures et des zones herbagères. Une destruction directe des pontes et des oiseaux par les machines agricoles, l’intoxication aux pesticides et la chasse sur les zones d’hivernage, et les lignes à haute tension. Ce troisième facteur échappe pour l'instant à toute quantification.

Effectifs de l’espèce sur la ZPS

L’estimation est de 60 à 80 couples nicheurs en 2009.

Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

éléments s

Siteséoliens

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE de Disparition Œdicnème criard X X X

Bibliographie Amat, J.A. (1986) Information on the diet of the Stone curlew Burhinus oedicnemus in Doñana, southern Spain. Bird Study 33 : 71-73. Anonyme(1997) Principales observations ornithologiques dans la Vienne (1994-1996). L’Outarde 40 : 1-23. Baudat, F., Baudoin, G. & Malvaud, F. (1994) L’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) dans les boucles de Moisson et de Guernes. Le Passer 31(3): 85-102. Bealey, C.E., Green, R.E., Dobson, R., Taylor, C.R. & Winspear, R. (1999) Factors affecting the numbers and breeding success of Stone Curlew Burhinus oedicnemus at Porton Down, Wiltshire. Bird Study 46 : 145-156. Bernard, A. (1992) Densité remarquable de l’Œdicnème criard (Burhinus o. oedicnemus) dans la plaine de l’Ain. Nos Oiseaux. N°429, vol. 41(7) : 448. Blanchon, R. & Brugière, D. (1984) Hivernages d’Œdicnèmes criards (Burhinus oedicnemus) dans l’Allier. Le Grand Duc 25 : 26-27. Cheylan, G. (1975) Esquisse écologique d’une zone semi-aride : la Crau (Bouches du Rhône). Alauda 43(1) : 23-54. Christen, W. (1979) Entwicklung und Ökologie der Trielpopulation Burhinus oedicnemus im Elsass. Orn. Beob. 77: 201-208. Cramp, S. & Simmons, K.E.L. (1982) Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. Oxford University Press vol.3: 67-79. Dalous, P. (1992) Premières données d’hivernage de l’Œdicnème criard Burhinus oedicnemus en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 14: 33-35. Del Hoyo, J., Elliot, A. & Sargatal, J. (1996) Handbook of the birds of the world. Vol.3. Lynx Ed. Barcelona. Gabory, O. (1998) L’hivernage de l’Œdicnème criard Burhinus oedicnemus L. dans le nord ouest de la France. Crex 3 : 65-72. Géroudet, P. (1982) Limicoles, Gangas et Pigeons d’Europe. Ed. Delachaux et Niestlé. Paris. Vol.1: 70-81. Green, R.E. (1988) Stone curlew conservation. Royal Society for the Protection of Birds. Green, R.E. & Bowden, C.G.R. (1986) Field characters for ageing and sexing Stone-curlews. British Birds 79(9): 419-422. Green, R.E. & Tyler, G.A. (1989) Determination of the diet of the stone curlew (Burhinus oedicnemus) by faecal analysis. J. Zool. Lond. 217: 311-320. Green, R.E., Hodson, D.P. & Holness, P.R. (1997) Survival and movements of Stone Curlews Burhinus oedicnemus ringed in England. Ringing Migration 18: 24-34. Green, R.E., Tyler, G.A. & Bowden, C.G.R. (2000) Habitat selection, ranging behaviour and diet of the stone curlew (Burhinus oedicnemus) in southern England. J. Zool. Lond. 250: 161-183. Malvaud, F. (1996) L’Œdicnème criard en France. Résultats d’une enquête nationale (1980-1993). Importance et distribution des populations, biologie, exigences écologiques et conservation de l’espèce. Groupe Ornithologique Normand. Caen. Nipkow, M. (1988) Auswirkungen des landwirtschaftlichen Strukturwandels auf die Bestandsenwicklung der elsassischen Trielpopulation (Burhinus oedicnemus). N.F. 3 : 779-787. Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 85 Olioso, G. (1991) L’Œdicnème criard In Atlas des Oiseaux de France en Hiver. Paul, J.P. (1998) Estimation des Populations, Distribution et première approche de la Sélection de l’Habitat chez l’Outarde canepetière Tetrax tetrax L. et l’Œdicnème criard Burhinus oedicnemus L. dans la Plaine de la Crau (Bouches du Rhône). Rapport de DESS. Romain, C. (1996) Suivi d’un rassemblement prémigratoire charentais d’Œdicnème criard Burhinus oedicnemus. Automne-hiver 94/95-95/96. Pica 19 : 54-55. Sane, F. (1998) L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) en Alsace : répartition, densité, tendance d’évolution de l’effectif. Ciconia avril. Tavenon, D. (1994) Statut de l’Œdicnème criard en Mayenne. Actes des XXIIe Rencontres Régionales d’Ornithologie du Grand Ouest, pp. 19-33. Laval. Tucker, G.M. & Heath, M.F. (1994) Birds in Europe: their conservation statuts. Cambridge, UK. BirdLife International, BirdLife Conservation Series n°3: 236 Vogel, von P. & Vogel, von C. (1972) Zur Okologie und Verbreitung des Triels Burhinus oedicnemus im Elsasss. Der Ornithologische Beobachter 69 : 153- 168.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 86

Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : code NATURA 2000 : A338

Le plan de cette fiche reprend celles du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).

Éléments d’écologie

Description Le Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), est un Laniidés de l’ordre des passereaux. Espèce au dimorphisme très marqué, elle est la plus fréquente des 4 espèces de Pie-grièche nicheuse d’Europe occidentale - les trois autres espèces étant la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), la Pie-grièche grise (Lanius excubitor) et la Pie-grièche méridionale (Lanius méridionalis)- sa taille est comprise entre 17 et 18 cm pour une envergure de 24 à 27 cm (poids compris entre 22 et 47 g).

Habitat et sites de nidification Ce passereau à l’allure de rapace occupe en reproduction principalement des habitats semi-ouverts (type bocage ouvert), comprenant aussi bien des zones non perturbées que des milieux très transformés (friches, prairies, champs de céréales, marais, buisson épineux, haies variées...). La Pie-grièche écorcheur est une espèce qui niche dans les haies et buissons épineux, particulièrement sur les zones pâturées ou en gestion extensive. Cette espèce affectionne les milieux riches en insectes (Coléoptère, Orthoptères..) nécessaires au nourrissage de sa nichée, riches en perchoirs (arbres morts, clôtures..) et riches en zones rases et enherbées (prairies, jachères). Migratrice, elle quitte les sites de reproduction en août-septembre et y revient en avril-mai. Elle ne se rencontre en Poitou-Charentes qu’exclusivement pendant la période de reproduction alors que ses quartiers d’hiver sont situés en Afrique, notamment dans la zone sub-saharienne.

Régime alimentaire et zones de chasse Son régime est constitué principalement de gros insectes (coléoptères, orthoptères..), plus rarement de petits oiseaux et de lézards. Elle peut poursuivre les insectes en zigzags aériens mais repère la plupart de ses proies au sol et s'en empare après un long plongé depuis un perchoir (arbres morts, piquets). Elle transporte ensuite ses proies sur ce dernier pour les avaler ou pour empaler les plus grosses prises sur une épine ou un fil barbelé. Elle crée ainsi un 'garde-manger' et démembre plus facilement une capture coriace ou de grande taille. Elle affectionne ainsi les zones pâturées et les maillages de couverts herbacés gérés de manière extensive.

Reproduction et facteurs environnementaux Les mâles de Pie-grièche écorcheur sont très territoriaux en période de reproduction, cependant les sites favorables peuvent accueillir une densité importante de couples. Le nid plutôt massif constitué d’herbes sèche et de racines, est généralement placé dans un buisson ou une haie épineuse dans une fourchette de un à trois mètres. Les pontes ont lieu essentiellement dans le courant du mois de mai et comportent de 4 à 6 œufs. La femelle assure seule la construction du nid, et le couple la surveillance et la défense du nid contre les prédateurs. Les poussins sortent du nid entre 14 et 16 jours, apprennent progressivement à chasser vers 25 jours, puis s’émancipent à l’âge de six semaines.

Statut de conservation et menaces La Pie-grièche-écorcheur est protégée au niveau national (Arrêté ministériel du 17/04/81) et européen depuis 1979 par la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) (Annexe I) et par les Convention de Berne (Annexe II). Elle est inscrite sur la Listes Rouges Poitou-Charentes.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 87 La population Française était estimée entre 150 000 et 350 000 couples en 2000. Depuis les années soixante, elle s’est raréfiée dans le Nord-Ouest ainsi que dans de nombreuses régions de plaine, alors qu’une augmentation de densité est perceptible localement depuis les années 80 dans les milieux favorables. La principale menace pesant sur l’espèce est la dégradation ou la disparition de son milieu de prédilection ; la disparition des haies (lors d’aménagements fonciers par exemple), la régression de l’élevage au profit de la céréaliculture (disparition progressive des milieux prairiaux, des prairies pâturées), ou encore l’intensification des pratiques agricoles (augmentation des intrants entraînant une baisse des ressources alimentaires), sont autant de facteurs impactant sur les populations de Pie-grièche écorcheur.

Effectifs sur la ZPS

Le nombre de couples nicheurs de Pie-grièche écorcheur est estimé entre 80 et 110 couples en 2009.

Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

éléments des n

Siteséoliens

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE Disparitio Pie-grièche écorceur X X X

Bibliographie

Lefranc, N. (1993) Les Pies-grièches d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Delachaux et Niestlé Lefranc, N. (2004) La Pie-grièche écorcheur. Belin Géroudet, P., (1980) Les passereaux d’Europe, Tome 2..Delachaux et Niestlé : 259-265 Fouquet, M., (1992) Statut des pies-grièches dans le département des Deux-Sèvres. Lirou (10) : 8-28. Rigaud, T., et Granger, M., (1999) Livre rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes : 186-187. Dubois, et Al., (2008), Nouvel inventaire des oiseaux de France, Delachaux et Niestlé

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 88

5-2 Espèces considérées de priorité secondaire :

Le Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : Code NATURA 2000 : A140

Cette fiche contient des informations et des données issues d’une étude du GODS (Lirou XXIII. 2004. p. 14-21) suite aux enquêtes régionales 2001-2002 et 2003-2004 et départementale 2002-2003.

Éléments d’écologie :

Description Le Pluvier doré est un limicole de la famille des Charadridae. A l’opposé du Pluvier argenté, qui recherche le littoral, et du Pluvier guignard, simple migrateur, le Pluvier doré hiverne préférentiellement à l’intérieur des terres. En plumage internuptial, les mâles et les femelles sont très semblables (longueur 25/28 cm, envergure 53/59 cm). Les derniers hivernants (mâles) peuvent quelque fois être observés revêtus de leur plumage nuptial noir de suie sur le ventre.

Habitats et sites d’hivernage Le Pluvier doré passe plus de 70 % de son temps en dehors de ses zones de reproduction de septembre à mai. A cette période une bonne partie des individus se rassemble dans les plaines cultivées, en particulier en France. Cette espèce est souvent associée au Vanneau huppé sur les sites d’hivernage. La stratégie employée par ces oiseaux pour limiter la prédation consiste à hiverner en groupe dans des zones ouvertes. Elle permet à la fois de détecter à distance l’arrivée d’un prédateur et de minimiser les risques de prédation individuelle (Byrkjedal & Ratcliffe 1998). Elle permet peut-être également d’augmenter les possibilités de découverte de réserves énergétiques.

Sélection de l’habitat en hivernage L’étude régionale « Intérêt des plaines agricoles pour les pluviers dorés et Vanneaux huppés en hiver » menée en Poitou-Charentes entre 2001 et 2003 montre que durant l’hivernage, la majorité des Pluviers dorés sont en alimentation et que la sélection de leur habitat (cartes 19 et 20) varie en fonction de leurs comportements. Les oiseaux au repos sélectionnent préférentiellement les zones de grandes cultures. Ce comportement peut constituer une stratégie anti-prédatrice optimale. En effet, en hiver une part importante de ces zones est constituée de labours sur lesquels les oiseaux sont particulièrement peu visibles et qui offrent d’autre part, des conditions de visibilités très dégagées permettant la détection rapide de l’arrivée d’un prédateur.

Les oiseaux en alimentation sélectionnent quant à eux différents milieux en fonction du mois d’observation. Au début de l’hiver, période pendant laquelle les conditions climatiques sont les plus rigoureuses, la sélection des habitats alimentaires (carte 19) est très nettement orientée vers les zones mixtes et de prairies (une étude réalisée dans le sud Deux-Sèvres conduit aux mêmes conclusions - Corbin com. Pers.).

Ce résultat est apparemment en décalage avec les observations de Grégory effectuées en Angleterre (1987) et de Balança en France (1984) qui suggèrent que durant l’hiver les Pluviers dorés (et les Vanneaux huppés) sélectionnent préférentiellement les zones arables. Il est toutefois cohérent avec les études de Fuller & Youngmann (1979), Fuller & Lloyd (1981), Barnard & Thompson (1985) qui ont montré que, en Angleterre, les milieux les plus attractifs pour ces limicoles en hivernage sont constitués de prairies. Ces auteurs ont de plus mis en évidence que cette attractivité des prairies est à mettre en relation avec leur plus grande richesse en vers de terre (une des principale ressource alimentaire de ces

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 89 limicoles) et que lors des périodes de froid, les couverts prairiaux rendaient plus accessible cette ressource alimentaire grâce à l’isolation du sol contre le gel. En janvier, les résultats de cette étude montrent que la sélection des habitats alimentaires est moins marquée. Ce phénomène pourrait s’expliquer par l’existence de contraintes (alimentaires et climatiques) moins fortes. En effet, à cette période, le redoux hivernal n’a peut-être pas contraint les oiseaux à rechercher des zones d’alimentations distinctes des zones de repos (constituées en grande partie de grandes cultures). D’autre part, si comme cela a été montré chez les anatidés (synthèse in Leufeuvre 1999), les contraintes énergétiques auxquelles sont soumis les oiseaux sont moins fortes au creux de l’hiver, alors la recherche de nourriture dans un habitat non optimal en terme de ressource alimentaire mais très favorable en terme de d’évitement des prédateurs peut sans doute constituer un compromis efficace pour les oiseaux. Enfin, si les conditions climatiques deviennent plus rigoureuses, le caractère abrité du site peut devenir un des facteurs prédominants de la répartition de l’espèce (Fuller 1986 ; Gillings et Fuller 1996). L’écologie de l’espèce en hivernage est toutefois très peu documentée et nécessite d’être mieux étudiée.

Régime alimentaire En hivernage, le régime alimentaire des Pluviers dorés est principalement composé d’invertébrés. Thompson (1984) a montré que la qualité des sites d’hivernage de l’espèce était étroitement liée à l’abondance en vers de terre. D’autre part, Barnard et Thompson (1985) ont montré que la densité de vers de terre est plus prévisible et plus importante en zone de prairies permanentes que dans les prairies temporaires et autres zones arables. D’autres auteurs ont toutefois montré que l’espèce peut fréquenter les zones de culture de céréales d’hiver et les terres labourées adjacentes (Balança 1984; Gregory 1987, Caupenne 87).

Démographie et dynamique des populations Les effectifs mondiaux de Pluvier doré sont estimés à 1 800 000 individus (Rose & Scott 1994). Cet effectif est vraisemblablement sous-estimé, les données provenant de Sibérie étant probablement très en deçà des effectifs réels (Byrkjedal & Ratcliffe 1998). Ces individus, pour la plupart, se reproduisent dans les toundras arctiques et les prairies d’altitude d’Islande, de Sibérie et du nord de l’Europe). En hivernage, les Pluviers dorés se répartissent tous dans les zones tempérées de l’hémisphère nord et l’Europe accueille plus de 75 % de ces individus (Dunn 1995). Au vu de son effectif mondial relativement important, cette espèce n’est pas en ‘’danger’’ immédiat. Cependant elle accuse un déclin lent et régulier depuis le début des années 1970 et une rétraction sud de son aire de reproduction (Mahéo 1991). Les populations nicheuses de Sibérie et de la mer Caspienne sont considérées en ‘’danger’’ (Vessem 1993), celles de Grande Bretagne, du Danemark et d’Allemagne ‘’vulnérables’’ (Byrkjedal & Ratcliffe 1998). Les comptages hivernaux réalisés en Allemagne suggèrent aussi un déclin marqué de cette espèce depuis 1978 (Del Hoyo et al. 1996).

Sur le territoire national qui accueille de nombreux individus en hiver, les données quantitatives concernant cette espèce sont très fragmentaires (Caupenne 1987 ; Mahéo 1991 ; Lang 1997 ; Le Maréchal 1999). L’ONCFS a débuté une étude sur le suivi des oiseaux de passage en hiver en France depuis l’année 2000 et seul le département de la Vienne effectue un suivi régulier du Pluvier doré depuis plus de 10 ans (Caupenne 1987, Rigaud 2000).

Statuts de conservation et menaces : Le statut de conservation défavorable de cette espèce a entraîné son inscription à l’annexe I de la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE), à l’annexe III de la Convention de Berne et à l’annexe II de la Convention de Bonn. Cependant, les causes de son déclin ne sont pas clairement identifiées. Les facteurs les plus souvent invoqués concernent la destruction des milieux dont elle dépend en période de reproduction, l’impact des prélèvements cynégétiques (probablement atténué depuis l’interdiction de la tenderie traditionnelle aux Pays bas), et l’éventuel effet des changements climatiques (Ratcliffe 1976). Dans leur monographie dédiée aux Pluviers, Byrkjedal & Ratcliffe (1998) suggèrent toutefois, pour la population de Pluvier doré de Grande Bretagne, qu’un des premiers facteurs affectant la survie de cette Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 90 espèce pourrait être liée à la réduction des surfaces en prairies sur les zones d’hivernage. Ces prairies jouent en effet un rôle fondamental en termes de réservoir alimentaire au cours de l’hiver et tout particulièrement lorsque les conditions météorologiques sont rigoureuses.

A partir d’une analyse de retours d’oiseaux bagués, Parr (1992) a mis en évidence que l’extinction du Pluvier doré sur un site du nord-est de l’Ecosse était corrélée à la mortalité hivernale des oiseaux. Sans toutefois pouvoir le démontrer, cet auteur suggérait que la réduction des habitats hivernaux, liée aux modifications des pratiques agricoles, pouvait exacerber le phénomène.

Or, l’étude menée en Poitou-Charentes suggère pour la première fois en France, que les zones « prairiales » qui sont en constante régression dans la région Poitou-Charentes (ORE 1998), jouent un rôle essentiel pour l’alimentation des Pluviers dorés (90% des hivernants) lorsque les conditions sont les plus rigoureuses (70 % des oiseaux posés en décembre).

La région accueille un grand nombre de Pluviers dorés en hivernage dans les zones de grandes cultures qui présentent un intérêt notamment pour les oiseaux au repos. La ZPS PLMSHL se situe dans une zone de fort intérêt pour l’hivernage du Pluvier doré en Poitou-Charentes.

Le maintien et la restauration de prairies ou de cultures pluriannuelles en milieux ouverts ainsi que le maintien d’une couverture végétale en période hivernale sur les cultures annuelles pourraient constituer des mesures de gestion déterminantes pour l’avenir de ces deux espèces.

Effectifs sur la ZPS

L’effectif de Pluvier doré fréquentant la ZPS PLMSHL fluctue en fonction de la météorologie, il semble qu’il varie entre 50 et 400 individus. Sa répartition est également variable et hétérogène en fonction de la météorologie et de la disponibilité alimentaire.

Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

iens

Siteséol

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE éléments des Disparition Pluvier doré X X X

Bibliographie principale

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Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 91 Byrkjedal I. & Ratcliffe D.BA. (1998) - Tundra Plovers: The Eurasian, Pacific and American Golden plover and Grey plover. Poyer TAD ed. London. 422p.

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Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 92 Ratcliffe D.A. (1976) - Observations on the breeding of the Golden plover in Great Britain Bird Study 23: 63-116.

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Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 93

Le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) : Code Natura 2000 : A082

Cette fiche est largement inspirée de celle du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412 007 « Plaine de Niort Sud-Est » dont l’inventaire biologique a été réalisé par M. Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’Études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS).

Éléments d’écologie

Description Le Busard Saint-Martin, Circus cyaneus, est un Rapace de la famille des Accipitridae. Il est plus grand que le Busard cendré avec une envergure comprise entre 99 et 121 cm. Il s’en distingue par l’absence de barres noires sur le dessus des ailes. Les femelles sont plus grandes, leur poids est en moyenne de 530g contre 350g chez les mâles. Leur plumage est brun foncé sur le dessus, plus pâle dessous (del Hoyo et al. 1994).

Habitat et sites de nidification Cette espèce se rencontre dans les habitats ouverts, avec une large variété de végétation pour les sites de nidification (prairies, steppes, cultures de céréales, marais et plantations de jeunes conifères, etc. ; Watson 1977, del Hoyo et al. 1994, Redpath et al. 1998). Les Busards Saint-Martin sont adaptés aux habitats fluctuants où les ressources varient dans l’espace et le temps (Watson 1998). Ils chassent sélectivement sur les lisières entre habitats en milieu ouvert (Schipper 1977 ; Redpath 1992). Le Busard Saint-Martin est migrateur dans le nord de son aire de répartition (nord et nord-est de l’Europe, Asie, nord de l’Amérique du nord) et partiellement migrateur sur le reste de son aire de distribution. Les oiseaux du nord de l’Europe hivernent en Europe et dans l’ouest de l’Afrique du Nord, très peu atteignant ce continent. En France, certaines populations sont exceptionnellement sédentaires (cas de la Charente-Maritime). Les départs en migration ont lieu entre août et novembre et les retours sur les sites reproducteurs entre mars et mai selon les latitudes.

Régime alimentaire et zones de chasse Le Busard Saint-Martin se nourrit de petits vertébrés, principalement des mammifères (Campagnols, souris, lapereaux,...) mais aussi de passereaux (del Hoyo et al. 1994). Sur le continent européen, il est essentiellement dépendant des Campagnols (Microtus sp.), ce qui occasionne de grandes fluctuations du nombre de couples reproducteurs (Korpimäki 1984, Norrdahl & Korpimäki 1996, Arroyo et al. in prep.). Il consomme aussi des Invertébrés (Insectes Orthoptères), des reptiles, des amphibiens et en hiver des charognes (del Hoyo et al. 1994).

Reproduction et facteurs environnementaux Ce rapace niche de façon solitaire ou en colonies lâches. Certains mâles sont polygynes et se reproduisent avec deux ou trois femelles au cours de la même saison. La femelle construit le nid à même le sol dans de la végétation haute et dense. L’aire mesure de 30 à 60cm de large et est constitué de branchage et d’herbes. Les pontes ont lieu de la mi-avril à début juillet avec un pic en mai en Europe. Selon les disponibilités en Campagnols, on compte de trois à six œufs, pondus à des intervalles de un à trois jours. L’incubation, entièrement assurée par la femelle, dure entre 29 et 31 jours par œuf. Le mâle apporte la nourriture, la femelle ne recommence à chasser que plus tard. Les jeunes s’envolent à 29-38 jours, les mâles s’envolant deux ou trois jours plus tôt que les femelles. Ils sont encore nourris par les parents pendant plusieurs semaines après leur envol. Ils acquièrent leur plumage adulte complet à trois ans, mais jusqu’à 30% de la population nicheuse lors des années à nourriture abondante est constituée de mâles immatures (première année en livrée juvénile ressemblant à une femelle) capables de mener à bien une reproduction (del Hoyo et al. 1994).

Statut de conservation et menaces

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 94 La sous-espèce européenne, Circus cyaneus, se rencontre aussi du nord de l’Asie jusqu’au Kamchatka (del Hoyo et al.1994). Les tendances des populations varient localement mais de façon générale, l’aire de répartition du Busard Saint-Martin régresse dans beaucoup de pays d’Europe. Dans les années 80, on comptait 8000 à 12000 couples en France, 1000 à 2000 en Suède, 3000 en Finlande et 300 à 400 en Espagne (Tucker & Heath 1994 ; del Hoyo et al. 1994 ; Millon et al. 2002). En ce qui concerne les effectifs en Russie, les chiffres avancés aujourd’hui sont de 15 000 couples. Les principales menaces sont la transformation des habitats due à l’intensification de l’agriculture, disparition des marais, reboisement, etc. (del Hoyo et al. 1994). Il a été mis en évidence une diminution des proies des Busards Saint Martin en Ecosse (Iles Oarkney), ce qui pourrait être à l’origine de son déclin. Cette diminution des proies pourrait être due aux changements de gestion agricole en particulier la diminution du pâturage extensif (Amar et al. 2003).

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Effectifs de l’espèce sur la ZPS

Le nombre de couples nicheurs de Busard Saint-Martin varie de 5 à 10 selon la disponibilité alimentaire. En 2009, la moitié des couples nicheurs ont niché en milieu de friche forestière et l’autre moitié en céréales d’hiver. Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

Siteséoliens

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE éléments des Disparition Busard Saint-Martin X X X X

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 95

Le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) : code NATURA 2000 : A379

Cette fiche est très largement inspirée de l’inventaire biologique du Document d’Objectifs de la Zone de Protection Spéciale FR 5412018 « Plaines du Mirebalais et du Neuvillois ». Cette fiche a été réalisée par M. Thierry DUBOIS, Chargé d’étude (LPO 86).

Éléments d’écologie Description Un peu plus gros qu’un moineau, le bruant ortolan mâle se reconnaît à sa tête gris-vert marquée de moustaches jaunes soufre. Le bec et les pattes sont rose chamois. Le ventre brun orangé contraste avec la poitrine grise. Femelles et jeunes sont plus ternes.

Habitat et sites de nidification La vigne (surtout si elle présente des arbres fruitiers) est un milieu considéré comme « traditionnel » pour l’ortolan dans notre département. Elle y occupe en effet une place importante mais les arbres isolés au sein de cultures diverses, les petites formations arbustives (haies, bosquets, buissons…) sont également très importants. Il faut également noter la présence de mâles chanteurs dans les parcelles de tournesol.

Régime alimentaire et zones de chasse Son régime alimentaire est constitué de graines et d’invertébrés (insectes, lombrics, araignées).

Reproduction et facteurs environnementaux Le Bruant ortolan est un grand migrateur. Il hiverne au-delà du Sahara, depuis la Guinée jusqu’au Soudan et en Éthiopie. Il arrive à la fin du mois d’avril et repart dès la mi-août. L’espèce niche au sol. La nidification de l’espèce en Poitou-Charentes (milieux utilisés, emplacement des nids, succès de reproduction) est peu documentée. Les poussins sont nourris d’insectes.

Statut de conservation et menaces Le Bruant ortolan est largement distribué en Europe. Les effectifs les plus importants sont ceux de Turquie (mal connus mais estimés au minimum à 500 000 couples), d’Espagne et de Finlande (150 000 couples chacune). L’espèce subit une forte régression au 20ème siècle en France (disparue de 17 départements entre les années 60 et 90) et sensiblement dans toute l’Europe. En France (10 00-25000 couples en 2000), les principaux bastions de l’espèce sont le Languedoc- Roussillon (5 000-10 000 couples), la Provence et la région Rhône-Alpes (2 000- 5 000 couples chacune). D’autres noyaux subsistent en Auvergne (500-1 000 couples), en Aquitaine (500-900 couples) et dans l’ensemble Poitou-Centre-Pays de Loire (100-200 couples). En très nette diminution en Poitou-Charentes, il est considéré en voie d’extinction sur 3 départements dont les Deux-Sèvres. Le département de la Vienne, avec près de 100 couples, accueille la plus importante population du centre-ouest. La ZPS PLMSHL fait partie des dernières zones fréquentées par l’espèce en reproduction en Deux- Sèvres.

Effectifs sur la ZPS Sur la ZPS « Plaine de La Mothe Saint-Héray-Lezay », malgré des contacts réguliers d’individus ou groupes d’individus en période prénuptiale son statut est « précaire ». L’espèce ne se reproduirait plus sur la ZPS depuis plus de cinq ans. L’objectif est de permettre la réintégration d’une population nicheuse pérenne sur le secteur en favorisant un réseau de haies diversifiées, d’arbres isolés, combiné à des mesures globales (maillage de couvert herbacés, réduction des intrants) contribuant ainsi au maintien de son habitat et à l’amélioration de ses ressources alimentaires.

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Principales menaces recensées pour l’espèce sur la ZPS :

MENACES

Siteséoliens

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité des moissons Précocité ESPÈCE éléments des Disparition Bruant ortolan X X X X

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6-Menaces majeures identifiées, directes ou indirectes, pour la viabilité des populations d’oiseaux d’intérêt communautaire du site

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 98 Les populations d’espèces prioritaires recensées au cours de l’inventaire biologique fréquentent la ZPS PLMSHL à divers moments de leur cycle biologique et utilisent les milieux présents de manière spécifique en alimentation, en repos, en reproduction.

Le Tableau 15, ci-dessous, reprend les milieux préférentiels et leur fonction des espèces les plus représentatives Tableau 15 : Correspondance entre les grands types de milieux et les espèces de l'Annexe 1

Grands types de milieux

Espèce

mares

urs d’eau, d’eau, urs

Prairies

terrains terrains

cultivés

fixes du fixes

Champs Champs

paysage

rudéraux Éléments

et étangs

Boisements

Jachères et Jachères Statut sur le site sur le Statut Co Aigle botté A A A A A Bondrée apivore Nc A A R Milan noir Nc A A A A R Circaète Jean-le-Blanc A A A A A Busard des roseaux Nc, H R, D A A A Busard Saint-Martin Nc, H R, A R,A A A R,A Busard cendré Nc R, A R,A A A Faucon émerillon P, H A, D A A A

Faucon pèlerin P,H A A A A A A Outarde canepetière Nc R, A, D R, A, D R, A, D

Œdicnème criard Nc R, A R, A R, A Hibou des marais Np, H R,A R,A,D R,A,D

Engoulevent d’Europe Nc R, A Pic noir Nc, H R, A

Pie-grièche écorcheur Nc A A A R, A Bruant ortolan Np, P R, A A A R, A

Pluvier doré H

Statuts : H : hivernant ; E : estivant ; Np : nicheur probable ; Nc : nicheur certain ; P : passage ; An : Anecdotique / A : alimentation / D : dortoir/ repos / R : reproduction En bleu : espèces de priorité principale ; en vert : espèces de priorité secondaire

Il est nécessaire pour atteindre les objectifs de conservation des espèces prioritaires, de veiller à ne pas dégrader en impacter négativement, directement ou indirectement, les domaines vitaux des espèces ainsi que leur quiétude à chaque étape de leur cycle biologique.

Au cours du diagnostic de territoire, au-delà des facteurs globaux défavorables aux espèces (déclin de l’élevage, intensification agricole…), des menaces majeures à court, moyen et long terme ont été identifiées, les plus « sensibles» sont listées ci-dessous :

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Tracé LGV SEA Tours Bordeaux et aménagements fonciers associés

Le tracé de la LGV SEA Tours Bordeaux et les aménagements fonciers associés (Carte 38, ci-dessous) vont directement et indirectement impacter (réduction du milieu favorable, dérangement, etc…) à court, moyen et long terme les populations d’espèces prioritaires.

Carte 38 : Impacts d'aménagements "structurants" sur la ZPS (LGV et AF associés)

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Projets éoliens

De nombreux projets de mise en place de parc éolien ont été recensés au sein et en périphérie de la ZPS PLMSHL, il est nécessaire de veiller à ce que ceux-ci n’impactent pas directement sur les populations d’espèces prioritaires (mortalité, dérangement, perte de milieu) et indirectement par cumul des projets interférant sur la connexion des populations (effet barrière), ou encore par dérangement en phase de travaux. Observons que les différents types d'impacts potentiels peuvent coexister et avoir des effets cumulés sur une ou plusieurs espèces. L'échelle utilisée pour envisager ces effets cumulatifs est donc importante (territoire, routes migratoires, …). L'implantation d'un parc éolien peut également avoir pour conséquence un report de risque sur les infrastructures situées à proximité du site comme les lignes à haute tension, les autoroutes, etc. Voir Note Dreal jointe ?

Carte 39 : Fermes ou projets éoliens autour de la ZPS

Déclin de l’élevage Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 101

Le maillage de milieux favorables nécessaire à la nidification et à l’alimentation des espèces prioritaires est en recul marqué sur la ZPS PLMSHL. Il est significativement corrélé à la diminution de l’élevage laitier qui est garant de la majeure partie de la surface en prairie sur la ZPS et au delà. Figure 10 : Déclin de l'élevage laitier sur la ZPS

Chute des troupeaux laitiers sur la ZPS (Indices)

100

90

80

70

60 Chèvres Vaches laitières 50

40

30

20 Données communales 10 Source : AGRESTE 1979 1988 2000

Précocité, fréquence et rapidité des récoltes

L’évolution des périodes de semis, des variétés utilisées, et probablement du climat, semblent faire évoluer la période moyenne des moissons de céréales vers une précocité de plus en plus défavorable à l’envol des juvéniles des espèces de Busard. La vitesse de récolte du fourrage et l’augmentation de sa fréquence (période inter-fauche réduite) sont des facteurs entrainant davantage d’abandon et de mortalité (stade œuf, juvéniles, femelles) pour les espèces nichant au sol (Outarde canepetière, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Hibou des marais, Phasianidés, Passereaux…).

Disparition des linéaires et ponctuels

La régression du maillage de haies, d’arbres isolés, de milieux diversifiés, impacte directement les populations de Bruant ortolan et de Pie-grièche écorcheur en réduisant les milieux favorables à leur nidification. Il est nécessaire pour maintenir les populations existantes, de veiller à maintenir et consolider cette trame et d’y associer une gestion favorable à la nidification.

Voir récapitulatif (Tableau 16, page 103)

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Tableau 16 : Récapitulatif des principales menaces sur l'avifaune d'intérêt communautaire prioritaire du site

MENACES s

desmoissons

Siteséoliens

fixes du du paysage fixes Déclin de l’élevage de Déclin

associés et AF LGV Précocité ESPÈCES élément des Disparition Outarde canepetière X X X Busard cendré X X X X Œdicnème criard X X X Pie-grièche écorcheur X X X Pluvier doré X X X Busard Saint-Martin X X X X Bruant ortolan X X X X

Espèce de priorité principale Espèce de priorité secondaire

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Bibliographie

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Annexes

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PÉRIODE EFFECTIF CRITÈRE PROTECTION LIVRE ROUGE LIVRE ROUGE ESPÈCE NOM FRANÇAIS STATUT D’OBSERVATION ESTIMÉ ZICO NATIONALE NATIONAL RÉGIONAL

Tetrax tetrax Outarde canepetière Nicheur 1998-2000 40 m X X En danger Vulnérable

Burhinus Œdicnème criard Nicheur 1998-2000 20-50 p X X En déclin A surveiller oedicnemus

Circus pygargus Busard cendré Nicheur 1995-2000 10-20 p X X En déclin

Circus cyaneus Busard Saint-Martin Nicheur 1995-2000 5-10 p X X A surveiller

Circus aeruginosus Busard des roseaux Nicheur 1995-2000 1-5 p X X Rare

Milvus milvus Milan royal Hivernant 1995-2000 1-5 ind X A surveiller

Milvus migrans Milan noir Nicheur 1995-2000 5-15 p X

Pernis apivorus Bondrée apivore Nicheur 1995-2000 1-5 p X Rare

Falco perigrinus Faucon pèlerin Hivernant 1995-2000 1-5 ind X

Falco columbarius Faucon émerillon Hivernant 1995-2000 5-10 ind X

Asio flammeus Hibou des marais Nicheur 1995-2000 1-5 p X En danger En danger

Alcedo athis Martin-pêcheur d’Europe Nicheur 1995-2000 2-5 p X

Lanius collurio Pie-grièche écorcheur Nicheur 1995-2000 50-100 p X X En déclin A surveiller

Tringa glareola Chevalier sylvain De passage 1995-2000 1-10 ind X

Pluvialis apricaria Pluvier doré Hivernant 1995-2000 100-1000 ind

Tableau 17 : FSD 2001 MAJ 2004 - Espèces d'intérêt communautaire (DO) présentes sur le site

Légende : Statut : indique à quelle période du cycle annuel les effectifs se rapportent. Effectifs estimés : couples (p), mâles chanteurs (m) pour les reproducteurs, nombre d’individus (ind) pour les migrateurs ou hivernants. Critères ZICO : X indique les espèces dont les effectifs sur le site atteignent les critères d’importance internationale. Protection nationale : X indique que les espèces sont protégées au niveau national. Espèces en gras : espèces dont l’abondance sur le site justifie à elle seules la désignation d’une Zone de protection Spéciale (une part importante de la population européenne est présente sur le site à un moment ou un autre de son cycle annuel).

Tableau 18 : FSD - Autres espèces patrimoniales d'oiseaux présents sur le site

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PÉRIODE PROTECTION LIVRE ROUGE LIVRE ROUGE ESPÈCE NOM FRANÇAIS STATUT D’OBSERVATION NATIONALE NATIONAL RÉGIONAL

Anas querquedula Sarcelle d’été Nicheur 1995-2000 En danger En danger

Accipiter gentilis Autour des palombes Nicheur 1995-2000 X Rare

Falco subbuteo Faucon hobereau Nicheur 1995-2000 X Rare

Perdrix perdrix Perdrix grise Nicheur 1995-2000 En déclin Indéterminé

Coturnix coturnix Caille des blés Nicheur 1995-2000 A surveiller

Vanellus vanellus Vanneau huppé Nicheur 1995-2000 A surveiller En déclin

Charadrius dubius Petit Gravelot Nicheur 1995-2000 Rare

Numenius arquata Courlis cendré Nicheur 1995-2000 En danger

Columba oenas Pigeon colombin Hivernant 1995-2000 Indéterminé

Streptotelia turtur Tourterelle des bois Nicheur 1995-2000 En déclin En déclin

Otus scops Hibou petit-duc Nicheur 1998-2000 X Vulnérable

Athena noctua Chouette chevêche Nicheur 1998-2000 X En déclin Vulnérable

Upupa epops Huppe fasciée Nicheur 1995-2000 X En déclin En déclin

Galerida cristata Cochevis huppé Nicheur 1995-2000 X En déclin A surveiller

Locustella naevia Locustelle tachetée Nicheur 1995-2000 X Indéterminée

Lanius exubitor Pie-grièche grise Hivernant 1995-2000 X En déclin

Passer montanus Moineau friquet Nicheur 1995-2000 X En déclin En déclin

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Tableau 19 : Statut général (PC, FR, Europe) des espèces remarquables recensées sur la ZPS

Statut général (PC, F, Europe) des espèces remarquables ZPS PLMSHL

Espèces Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) CODE NATURA Nicheur Nicheur Hivernant Nicheur Europe Directive «Oiseaux» Nom francais Nom latin 2000 PC France France 2004 (2009/147/CE)

Aigrette garzette Egretta garzetta A026 AS/+1 AS/+2 ?/+2 ?/S/? I

Grande Aigrette Egretta alba A027 - V/n V/+2 ?/S/? I

Spatule blanche Platalea leucorodia A034 - V/n V/+2 2/R/<10000 I

Héron pourpré Ardea purpurea A029 E/-1 D/-1 - 3/(D)/-1 I Nycticorax Bihoreau gris A023 E/F AS/+1 ?/+2 3/Dp/-1 I nycticorax Cigogne noire Ciconia nigra A030 V/+1 V/? - 2/R/<10000 I

Cigogne blanche Ciconia ciconia A031 V/+1 R/+2 ?/+2 2/Dp/-2 I

Bernache nonette Branta leucopsis A045 - - R S I

Aigle botté Hieraaetus pennatus A092 rare - R/+13 3/(R)/<10000 I

Bondrée apivore Pernis apivorus A072 R/0 - R/+14 ?/(S)/? I Milan noir Milvus migrans A073 AS/+1 AS/+1 R/+15 3/V/? I Milan royal Milvus milvus A074 - AS/0 R/+16 2/D/-1 I

Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus A080 V/0 R/0 R/+17 3/(R)/<10000 I

Busard des roseaux Circus aeruginosus A081 R/F AS/+1 R/+18 ?/S/? I

Busard Saint-Martin Circus cyanus A082 AS/0 AS/+1 R/+19 3/Dp/-2 I

Busard cendré Circus pygargus A084 D/-1 AS/F R/+20 ?/S/? I

Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus A094 - V/+2 R/+25 3/R/<10000 I

Faucon émerillon Falco columbarius A098 - - R/+27 ?/(S)/? I

Faucon pèlerin Falco peregrinus A103 - R/+2 R/+29 ?/S/? I Râle des genêts Crex crex A122 E/-2 E/-2 R/+37 D I

Marouette ponctuée Porzana porzana A119 E/-1 E/-1 R/+38 - I

Grue cendrée Grus grus A127 - V/n R/+39 2/Dp/-2 I

Outarde canepetière Tetrax tetrax A128 V/-2 E/-2 R/+40 2/V/? I

Himantopus Échasse blanche A131 R/+1 AS/+1 R/+41 ?/S/? I himantopus

Burhinus Œdicnème criard A133 AS/0 D/-1 R/+42 3/ (V)/? I oedicnemus

Eudromias Pluvier guignard A139 - R R/+46 (S) I morinellus

Chevalier sylvain Tringa glareola A166 - - R/+62 3/Dp/-1 I

Sterne pierregarin Sterna hirundo A193 R/0 ND/? ? ?/S/? I

Guifette moustac Childonias hybrida A196 - AS/F ?/+2 3/Dp/-1 I

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 109 Statut général (PC, F, Europe) des espèces remarquables ZPS PLMSHL

Espèces Annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE)

Hibou des marais Asio flammeus A222 E/F V/F V/F 3/(Dp)/-2 I

Caprimulgus Engoulevent d’Europe A224 AS/0 AS/0 - 2/(Dp)/-1 I europaeus

Martin-pêcheur Alcedo atthis A229 AS/F AS/F ?/F 3/Dp/-1 I d’Europe

Pic noir Dryocopus martius A236 V/+1 - - ?/S/? I

Alouette lulu Lullula arborea A246 D/-1 AS/F ?/F 2/(Dp)/-2 I

Pipit Rousseline Anthus campestris A255 R D - D I

Gorgebleue à miroir Luscinia svecica A272 AS/+1 ? - ?/(S)/? I blanc Tarier des prés Saxicola rubetra A275 V/-1 D/-1 - ?/(S)/? I

Pie-grièche écorcheur Lanius collurio A338 AS/F D/-1 - 3/(Dp)/-1 I

Bruant ortolan Emberiza hortulana A379 E/-2 D/-2 - 2/Dp/-2 I

Pluvier doré Pluvialis apricaria A140 - - R/+45 ?/(S)/? I , II/2 & III/2

Combattant varié Philomachus pugnax A151 - ? R/+52 2/(D)/-1 I, II/2

Autres espèces remarquables sur la ZPS

CODE NATURA Nicheur Nicheur Hivernant Nicheur Europe Directive «Oiseaux» Nom francais Nom latin 2000 PC France France 2004 (2009/147/CE)

Courlis cendré Numenius arquata A160 E/-1 AS/0 R/+56 2/D/-1 II/2

Pie-grièche à tête Lanius senator A341 V/-1 D/-1 - 2/(D)/-1 - rousse

Chevêche d'Athéna Athene noctua A218 D/-2 D/-1 - 3/(D)/-1 -

Petit-duc scops Otus scops A214 V/-1 AS/0 ? ?/0 2/(Dp)/-1 - Huppe fasciée Upupa epops D/-1 D/-1 - 3/(D)/-1 -

Faucon hobereau Falco subbuteo A099 R/0 - R/+28 ?/(S)/? -

Perdrix grise Perdix perdix ?/ ? D/F R/+31 3/(V)/? II/1 & III/2 Caille des blés Coturnix coturnix A113 AS/F AP/F R/+32 3/Dp/-2 II/2

Pigeon colombin Columba oenas A207 V/-1 AP/-1 AS/0 ? ?/S/? II/2

Alouette des champs Alauda arvensis D/-1 AP/-1 AP/-1 3/(Dp)/-2 II/2

Bergeronnette Motacilla flava ?/0 - - ?/(S)/? - printanière

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Légende du Tableau 19 H : Hivernant / N : Nicheur (1995) : première nidification en 1995 (1) Atlas des oiseaux nicheurs des Deux-Sèvres, période 1985-1992 - Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, 1995. + compléments pour hivernant / migrateur (2) Livre rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes, période 1976-1996 – Poitou-Charentes Nature, 1999. Vulnérabilité en 1994-1996 / Tendance de l’évolution des effectifs nicheurs entre 1976 et 1996 E : en danger, V : vulnérable, R : rare, D : déclin, AS : A Surveiller / -2 : fort régression, -1 : régression, 0 : stable, F : fluctuant, +1 : augmentation, +2 : forte augmentation. (3) Oiseaux menacés et à surveiller en France – SEOF – LPO, 1999. E : en danger, V : vulnérable, R : rare, D : déclin, AP : A Préciser, AS : A Surveiller (4) Birds in Europe- Their Conservation Status, période 1970-1990 – Birdlife International, 1994. SPEC (Species of European Conservation Concern) / Vulnérabilité 1970-1990 / Tendance des effectifs entre 1970 et 1990. SPEC1 : menacée à l’échelle mondiale, SPEC2 : population mondiale concentrée en Europe et statut de conservation défavorable en Europe, SPEC3 : population mondiale non concentrée en Europe avec statut défavorable en Europe, SPEC4 : population mondiale concentrée en Europe avec statut de conservation favorable en Europe / E : en danger, V : vulnérable, R : rare, D : déclin, AS : A Surveiller / Ld : large décline, Md : moderate decline, effectif couple, S : stable, Dp: "depleted" la population de l'espèce n'est ni rare ni en déclin, mais n'a pas récupéré le effectifs antérieur à un déclin ancien. Protection en France P : Espèce intégralement protégée P1 : Espèce partiellement protégée : Destruction des œufs et enlèvement des individus, des œufs et des nids peuvent être autorisés. P2 : Espèce partiellement protégée : prélèvement possible d’un poussin au nid. C : Espèce autorisée à la chasse GS : Gibier chassable sédentaire GE : Gibier chassable relevant de la catégorie « gibier d’eau » OP : Gibier chassable relevant de la catégorie « oiseau de passage » Directive « Oiseaux » : Directive n°2009/147/CE du 02/04/79 concernant la conservation des oiseaux sauvages Annexe I : espèces faisant l’objet de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leur habitat (Zone de Protection Spéciale). Annexe II : espèces pouvant être chassées : Annexe III : espèces pouvant être commercialisées :

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FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE BIOLOGIQUE

Maître d’ouvrage

MEDDE

Structure porteuse Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard

Opérateur local GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS) 7, rue Crémeau 79000 Niort 05 49 09 24 49

Rédaction du document d’objectifs

Coordination : Jean-François Berthomé (GODS). Rédaction de l’inventaire : Victor Turpaud-Fizzala (GODS). Cartographie : Victor Turpaud-Fizzala et Jean-François Berthomé Relecture : Jean-François Berthomé, Damien Chiron, Martine Boisseau (GODS), Catherine Ménard (DREAL Poitou- Charentes).

Crédits artistiques Alain Buchet (Buch Créations)

Référence à utiliser GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ JF, coord. Victor Turpaud-Fizzala (2011) – Inventaire biologique 2009 du site FR5412022 ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay. GODS, Niort, 2011, 112 pages.

Annexes techniques – DOCOB de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - S E V R E S p . 112

DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA 2000 FR 5412022

3 - INVENTAIRE SOCIOÉCONOMIQUE

Août 2011

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 113

Table des matières

LISTE DES CARTES ...... 115 LISTE DES TABLEAUX ...... 116 LISTE DES FIGURES...... 116 INTRODUCTION ...... 117 PORTRAIT SYNTHÉTIQUE DU SITE NATURA 2000 ...... 118 INFORMATIONS GÉNÉRALES ...... 119 Les territoires ...... 120 Paysages de la ZPS (d’après l’Inventaire des paysages de Poitou-Charentes, CREN) ...... 123 Les plateaux de Pamproux et de Lezay : de vastes espaces ouverts ...... 123 Le Bocage singulier de Bougon-Avon ...... 124 Le secteur bocager des Terres rouges ...... 125 UN ESPACE À DOMINANTE RURALE ...... 127 Une dynamique démographique « dépressive » ...... 128 Enregistrant un fort déclin depuis 40 ans ...... 129 Les centres-bourgs et les bourgs les plus habités sont situés en périphérie de la ZPS ...... 130 La pression démographique est faible sur la ZPS...... 130 La répartition de la population sur le site Natura 2000 est diffuse ...... 130 Ce semis de lieux habités participe fortement à la fragmentation du paysag ...... 130 Une pression du bâti quasiment inexistante sur la ZPS ...... 132 Une population agricole s’amenuisant… ...... 133 Les communes de la ZPS ont globalement perdu depuis près de 30 ans, 712 exploitants agricoles...... 133 … des exploitations agricoles s’agrandissant ...... 134 Entre 1979 et 2000, la surface moyenne des exploitations a plus que doublée, ...... 134 Rajeunissement des chefs d’exploitation ? ...... 134 LES PRODUCTIONS AGRICOLES ...... 136 Prépondérance des cultures annuelles ...... 138 Les cultures céréalières représentent en moyenne près de 50% de la SAU de l’ensemble des communes ...... 139 L’évolution de la production céréalière marque une certaine fluctuation depuis 2001 ...... 140 Les surfaces irriguées ont fortement augmentées ...... 140 Déclin de l’élevage ...... 141 Le secteur laitier enregistre la plus forte décroissance ...... 142 La décroissance est plus marquée pour les vaches laitières que celui du troupeau caprin ...... 142 L’élevage bovin, quant à lui, résisterait mieux avec une légère tendance positive depuis 1988 ...... 141 Diminution des surfaces en herbe ...... 143 Le corolaire à ce déclin général de la polyculture élevage est la diminution des surfaces en herbes ...... 143 Reconquête des surfaces en herbe ...... 145 La montée en puissance de la contractualisation en Mesures Agro-environnementales territorialisées ...... 145 Sur les secteurs les plus propices à l’avifaune de plaine l’effort devra être soutenu ...... 146 Ces secteurs déterminent ainsi les options et les priorités d’actions sur la ZPS ...... 148 Les réserves de chasse et de faune sauvages sont des zones de refuge primordiales pendant la période automnale ...... 149 L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ...... 150 Aménagements ou Activités non impactants en 2009 ...... 151 Zones d’activités économiques des communes de la ZPS ...... 151 Trafic routier sur la ZPS ...... 152 Aménagements ou Projets impactants...... 153 Lignes THT ...... 153 Ligne à Grande Vitesse (LGV) et aménagements fonciers (AF) ...... 153 Projets éoliens...... 155 RÉSUMÉ ...... 158

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 114 ANNEXES...... 159 FICHE TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE SOCIOÉCONOMIQUE...... 163

Liste des cartes

CARTE 1 LOCALISATION ET COMMUNES DE LA ZPS ...... 120 CARTE 2 : LES CANTONS DE LA ZPS...... 121 CARTE 3 : COMMUNAUTÉS DE COMMUNES SUR LA ZPS ...... 121 CARTE 4 : PAYS SUR LA ZPS ...... 121 CARTE 5 : POURCENTAGE DES SURFACES COMMUNALES EN ZPS ...... 123 CARTE 6 : LES PAYSAGES DE LA ZPS ...... 124 CARTE 7 : LES BOISEMENTS DE LA ZPS...... 125 CARTE 8 : DENSITÉ DE POPULATION SUR LA ZPS ...... 131 CARTE 9 : RÉPARTITION DE LA POPULATION SUR LA ZPS EN 2009 ...... 131 CARTE 10: LES LIEUX-DITS SUR LA ZPS ...... 131 CARTE 11 : SITUATION DES DOCUMENTS D'URBANISME SUR LA ZPS (NOVEMBRE 2009)...... 132 CARTE 12 : OCCUPATION DU SOL AGRICOLE SUR LA ZPS EN 2007 ...... 137 CARTE 13 : OCCUPATION DU SOL AGRICOLE : DOMINATION DES CULTURES ANNUELLES ...... 139 CARTE 14 : SURFACES EN HERBE SUR LA ZPS (HORS CHAUMES D'AVON) EN 2009 ...... 144 CARTE 15 : RÉPARTITION DES SURFACES EN HERBES SUR LA ZPS ...... 145 CARTE 16 : SECTEURS FAVORABLES À L'AVIFAUNE DE PLAINE EN REPRODUCTION SUR LA ZPS...... 146 CARTE 17 : ZONES D'ÉVITEMENT DE L’AVIFAUNE DE PLAINE PENDANT LA PÉRIODE DE REPRODUCTION SUR LA ZPS ...... 147 CARTE 18 : ORIENTATION DES MESURES DE GESTION À COURT TERME POUR L'OUTARDE CANEPETIÈRE ...... 148 CARTE 19 : ZONES DE REFUGE "AVIFAUNE" SUR LA ZPS ...... 149 CARTE 20 : ZAE SUR LA ZPS ...... 151 CARTE 21 : TRAFIC ROUTIER SUR LA ZPS ...... 152 CARTE 22 : LES AMÉNAGEMENTS FONCIERS SUR LA ZPS ASSOCIÉS À LA LGV ...... 154 CARTE 23 : SENSIBILITÉ ENVIRONNEMENTALE DE LA CHARTE DÉPARTEMENTALE ÉOLIENNE – 2004 – PAGE 28 ...... 155 CARTE 24 : PROJETS ÉOLIENS À PROXIMITÉ DE LA ZPS ...... 156 CARTE 25 ; GÉOLOGIE DE LA ZPS ...... 160 CARTE 26 : TOPOGRAPHIE DE LA ZPS ...... 161

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Liste des tableaux

TABLEAU 20 : SURFACES COMMUNALES, SUPERFICIES ET % EN ZPS ...... 122 TABLEAU 21 : TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DÉMOGRAPHIQUE DE LA ZONE ...... 130

Liste des figures

FIGURE 11 : POURCENTAGES DES SURFACES COMMUNALES EN ZPS ...... 123 FIGURE 12 : 2675 HA DE SURFACES ARBORÉES SUR LA ZPS ...... 126 FIGURE 13 : POURCENTAGE DE SURFACES ARBORÉES COMMUNALES SUR LA ZPS ...... 126 FIGURE 14 : ÉVOLUTION DES POPULATIONS COMMUNALES SUR LA ZPS ...... 128 FIGURE 15 : DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE PAR COMMUNE ...... 129 FIGURE 16 : EMPRISE DES LIEUX-DITS PAR COMMUNE (EN HA) ...... 131 FIGURE 17 : ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EXPLOITANTS AGRICOLES SUR LA ZPS (HORS AVON) ...... 133 FIGURE 18 : PERTE DU NOMBRE D'EXPLOITANTS AGRICOLES PAR COMMUNES (EN %) ...... 133 FIGURE 21 : CHEFS D'EXPLOITATION - PART DES MOINS DE 40 ANS (1979-2010) ...... 134 FIGURE 19 : AGRANDISSEMENT DE LA TAILLE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES ...... 135 FIGURE 22 : RÉPARTITION DES PRODUCTIONS VÉGÉTALES PAR COMMUNES ZPS EN 2007SUR LA ZPS ...... 138 FIGURE 23: CÉRÉALES : SURFACES AIDÉES (HA) ...... 140 FIGURE 25 : CÉRÉALES : ÉVOLUTION DES SURFACES AIDÉES (2001-2006) ...... 140 FIGURE 26 : PROGRESSION DES SURFACES IRRIGUÉES SUR LES COMMUNES DE LA ZPS ...... 141 FIGURE 28 : LE DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE BOVIN - RGA 1979-1988-2000-2010 ...... 141 FIGURE 27 : LE DÉCLIN DE L'ÉLEVAGE LAITIER - RGA 1979-1988-2010 ...... 142 FIGURE 29 : SURFACES CONTRACTUALISÉES EN MAET DEPUIS 2007 SUR LA ZPS ...... 146

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Introduction

Rappel de l’objectif de l’inventaire socioéconomique, décrit pages 11 et 12 du Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) de l’élaboration du document d’objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 FR 5412022 dit de la Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay, dans le cadre de la mise en œuvre des directives européennes n° 92/43/CEE du 21 mai 1992 (directive « Habitats ») et la Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) du 30 novembre 2009 » :

« L’objectif de cet inventaire est de pouvoir analyser les facteurs agissant sur l’état de conservation des habitats et espèces d’intérêt communautaire qui ont valu la désignation du site. Il devra s’appuyer sur des données administratives et réglementaires, des données techniques et des données socio-économiques et culturelles. L’aire d’étude doit permettre d’inventorier l’ensemble des activités qu’elles soient dans le site ou à proximité et qui ont une conséquence sur les habitats et espèces du site (zone fonctionnelle). Elle pourra, le cas échéant, servir de base pour un nouveau périmètre du site qui ainsi élargi permettra la contractualisation d’actions nécessaires à la pérennité des habitats et espèces. Au-delà d’une liste, une analyse succincte pourra être envisagée afin de comprendre des logiques économiques, de gestion et de production dans le temps et dans l’espace, et en particulier de cerner les perspectives. Cette phase de l’étude pourra être menée à l’aide de rencontres individuelles des acteurs ou de leurs représentants, ou de groupes de travail thématiques, … Elle devra permettre de réaliser un certain nombre de cartographies de synthèse des activités sur l’aire d’étude précisée antérieurement. »

Il ne s’agit donc pas de réaliser un inventaire exhaustif de toutes les activités humaines sur l’aire d’étude mais de sélectionner celles qui, à quelle qu’échelle qu’elles soient, ont ou pourraient avoir une conséquence - positive ou négative-, sur l’état de conservation des espèces ayant valu la désignation du site Natura 2000.

L’état de la démographie et l’ensemble des activités humaines sur le site ou à proximité ont donc été « filtrés » par leurs impacts potentiels sur l’état de conservation des espèces du site. Ces « filtres » sont connus comme les principales causes du déclin de la biodiversité. À savoir : Mortalité directe, perte, altération et fragmentation d’habitats, obstacles aux déplacements d’espèces, dérangement, pollutions, changement et espèces invasives. Il est reconnu que la disparition et la détérioration des habitats sont les causes principales du déclin de la biodiversité.

Les sources des données sont principalement les instituts statistiques : AGRESTE, INSEE, SRISE Poitou-Charentes, la DDT79 et celles des inventaires du GODS de 2009 (ex. Surfaces enherbées sur la ZPS, Cf. page 143).

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Portrait synthétique DU SITE NATURA 2000 « PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY —LEZAY »

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Informations générales

Nom officiel ; Désignation au titre de la Directive « Oiseaux » 2009/14/CE (ex 79/409/CEE) ; numéro officiel du site Natura 2000 :

Site Natura 2000 de la PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY - LEZAY (Zone de Protection Spéciale) ; par arrêté le 30/07/2004 publié au J.O. du 18/08/2004 ; FR54120022

Aire biogéographique :

Atlantique

Localisation du site Natura 2000 :

Poitou-Charentes, Deux-Sèvres, partie sud-est des Deux-Sèvres et le sud-ouest de la Vienne, voir Carte 1 Localisation et communes de la ZPS, page 120

Circonscriptions territoriales concernées :

19 Communes : Avon, Bougon, Caunay, Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, Exoudun, Lezay, Mairé- Levescault, Messé, Pamproux, Pers, Pliboux, Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, Vanzay et Saint-Sauvant (86), voir Carte 1, page120.

4 Cantons : La Mothe-Saint-Héray, Lezay, Sauzé-Vaussais, Lusignan(86), voir Carte 2, page121 5 Communautés de Communes : Val de Sèvre, de la Haute Sèvre, du Lezayen, du Cœur de Poitou et du Pays Mélusin (86), voir Carte 3, page 121.

3 Pays : Haut Val de Sèvre, Mellois et des Six Vallées(86), voir Carte 4, page 121.

Superficie officielle (FSD) du site Natura 2000 au titre de la Directive européenne« Oiseaux » 2009/14/CE (ex79/409/CEE) :

24451 ha (dont 23290 en 79 et 1161 ha en 86.

Recoupement avec d’autres sites inventoriés au titre du patrimoine naturel :

ZNIEFF de type I : n° 421 : Marais de Clussais ; n°660 : Camp militaire d’Avon (ex terrain de manœuvre d’Avon) ; n° 687 : De Chevais aux Rivières (ex Bois de Chevais) ; n° 726 : La côte Belet. ZNIEFF de type II : n° 691 / Plaine de la Mothe-Saint-Héray –Lezay (ex Plaine de Bonneuil). PSIC Directive Habitats n° 43 : FR5400445 Chaumes d’Avon.

Préfet coordinateur :

Préfet des Deux-Sèvres

Président du comité de pilotage du site Natura 2000 désigné pendant la période de l’élaboration du Docob :

Secrétaire général de la préfecture des Deux-Sèvres

Structure porteuse :

DREAL Poitou-Charentes — 15 rue Arthur Ranc — B.P. 60539 — 86020 POITIERS CEDEX

Opérateur :

GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES — 7 rue Crémeau — 79000 NIORT

Commissions ou groupes de travail :

Agriculture, Aménagement du territoire et loisirs

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 119 Les territoires Carte 1 Localisation et communes de la ZPS

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Carte 2 : Les cantons de la ZPS

Carte 3 : Communautés de communes sur la ZPS

Carte 4 : Pays sur la ZPS

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Le site Natura 2000 FR5412022, Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la « Plaine de la Mothe- Saint-Héray — Lezay » est localisé en Poitou-Charentes, dans la partie sud-est des Deux-Sèvres et le sud-ouest de la Vienne. Vaste de près de 245 km², il est situé sur le territoire de 19 communes : Avon, Bougon, Caunay, Chenay, Chey, Clussais-la-Pommeraie, Exoudun, Lezay, Mairé-Levescault, Messé, Pamproux, Pers, Pliboux, Rom, Sainte-Soline, Salles, Vançais, Vanzay et Saint-Sauvant (86). Les surfaces communales sont d’un poids inégal – de 1 à 11 – Cf. (Tableau 20, ci-dessous) et les communes ne sont pas concernées au même niveau par la ZPS, en surfaces et en pourcentages (Cf. ci-dessous) Tableau 20 : Surfaces communales, superficies et % en ZPS

COMMUNE SUPERFICIE (ha) COMMUNE ZPS (ha) NOM % en ZPS PERS 481 SALLES 26 SALLES 3 SALLES 796 PERS 481 SAINT-SAUVANT 19 VANZAY 1145 PLIBOUX 519 PAMPROUX 25 BOUGON 1199 MAIRE-LEVESCAULT 655 CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 25 MESSE 1228 CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 781 PLIBOUX 34 AVON 1261 PAMPROUX 911 MAIRE-LEVESCAULT 37 CAUNAY 1450 EXOUDUN 1002 EXOUDUN 38 PLIBOUX 1549 VANZAY 1143 LEZAY 45 VANCAIS 1706 SAINT-SAUVANT 1156 CHEY 59 MAIRE-LEVESCAULT 1761 BOUGON 1167 ROM 60 CHEY 2167 MESSE 1220 SAINTE-SOLINE 94 CHENAY 2169 AVON 1244 BOUGON 97 SAINTE-SOLINE 2565 CHEY 1282 CHENAY 98 EXOUDUN 2647 CAUNAY 1449 AVON 99 CLUSSAIS-LA-POMMERAIE 3130 VANCAIS 1707 MESSE 99 PAMPROUX 3614 LEZAY 2042 VANCAIS 100 LEZAY 4548 CHENAY 2131 VANZAY 100 ROM 5263 SAINTE-SOLINE 2408 PERS 100 SAINT-SAUVANT (86) 5998 ROM 3171 CAUNAY 100

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 122 Carte 5 : Pourcentage des surfaces communales en ZPS

Figure 11 : Pourcentages des surfaces communales en ZPS

Paysages de la ZPS (d’après l’Inventaire des paysages de Poitou-Charentes, CREN)

Deux types de paysages dominent largement la ZPS : les vastes espaces ouverts des plateaux et les secteurs bocagers (Carte 6, ci-dessous). Les plateaux de Pamproux et de Lezay : de vastes espaces ouverts Au nord du site, le mince lambeau bocager relictuel du terrain militaire de Bougon-Avon et de ses abords sépare le plateau de Pamproux (~ 1130 ha) et l’openfield du plateau légèrement ondulé de Lezay qui s’étend sur ~ 67 % (16770 ha) de la ZPS et où l’impression d’espace est renforcé par l’immensité du parcellaire. Les obstacles visuels y sont rares ; quelques arbres isolés demeurent çà et là comme vers Rom Le relief est peu marqué, voire pas du tout. Les plis des vallées accueillant bourgs et hameaux, amènent fraîcheur et verdure à ces paysages souvent assez secs.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 123 Carte 6 : Les paysages de la ZPS

L’habitat y est fortement groupé. Le village - la plupart du temps situé en flanc de vallée – est compact, entouré d’éléments de transition : jardins, bosquets, vergers et murets. Des routes et chemins rectilignes, traversent de part en part les plaines ouvertes (RN11), tandis qu’un réseau plus dense et plus complexe épouse les modelés de vallons morts ou de vallées. Contrairement aux secteurs bocagers limitrophes, les secteurs agricoles ont ici perdu la plupart de leurs murets même s’il en reste quelques-uns aux abords des villages et hameaux comme à Pers. Enfin, les rebords des plateaux descendent vers le Pamproux et la Sèvre niortaise et prennent un caractère différent comme, par exemple : boisé et selon des voies serpentantes vers la Mothe, urbain et de façon rectiligne vers Saint-Maixent. Le Bocage singulier de Bougon-Avon Ce bocage accueille le Site d’Importance Communautaire (SIC/pSIC) FR5400445 dit « des Chaumes d’Avon » sur 1511 ha. Tout autour de ce bocage particulièrement dense, très serré

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 124 (certaines parcelles ont conservé des dimensions très restreintes que l’on ne retrouve plus dans la plupart des bocages), le paysage est plus ouvert, les parcelles ont été remembrées.

Carte 7 : Les boisements de la ZPS

Le secteur bocager des Terres rouges Au sud-ouest, sur les communes de Clussais-la- Pommeraie et de Mairé-Levescault, se concentrent les plus grandes surfaces de boisements de la ZPS (Cf. Carte 7). Se distingue les bois de Caunay de près de 400 ha.

Coincée entre le Plateau Mellois et les bois de Caunay, une grande dépression, aux sols argileux et localement tourbeux, liée à un plissement de couches géologiques ; le synclinal de Lezay. Celui-ci réserve un remarquable ensemble de prairies humides bocagères situé dans une cuvette où des fossés drainent les eaux vers la Bouleuyre, affluent de la Dive du Sud ; le marais de Clussais-la-Pommeraie (site du CREN). Un réseau de haies buissonnantes qui, couplé aux zones de prairies ouvertes, est favorable, notamment à la Pie-grièche écorcheur.

Au total, les 2675 ha de surfaces arborées représentant 11 % de la ZPS (Chaumes d’Avon compris) donnant une impression « bocagère » à l’ensemble de la ZPS, même dans les secteurs les plus ouverts, l’horizon est souligné par des « rideaux » de verdure.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 125 Figure 12 : 2675 ha de surfaces arborées sur la ZPS

Figure 13 : Pourcentage de surfaces arborées communales sur la ZPS

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 126

Un espace à dominante rurale

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Une dynamique démographique « dépressive » jusqu’en 2000

Figure 14 : Évolution des populations communales sur la ZPS

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 128 Figure 15 : Dynamique démographique par commune

Enregistrant un fort déclin depuis 40 ans, la dynamique démographique générale des communes de la ZPS entame semble-t-il, une légère embellie (+2,54%) dans la dernière décennie pour atteindre 10984 habitants (Cf. Figure 14, ci-dessus, page128). L’ensemble des communes a connu cette régression démographique jusqu’en 1999 (Cf. Figure 15, page 129). Depuis dix ans, quelques profils peuvent être distingués : la grande majorité – surtout les communes les moins peuplées de la zone –a gagné des habitants ; Pamproux et Saint-Sauvant semblent engager une franche reconquête depuis 2000 avec des taux de croissance honorable à deux chiffres comme Mairé-Levescault (+15,05%) ou Messé (+13.84%). Cas atypique, la commune de Lezay – la plus peuplée – après avoir connu une montée de ses effectifs entre 1982 et 1990, chute en 1999 et stagne depuis lors.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 129 Tableau 21 : Taux de croissance démographique de la zone

CODEGEO COMMUNE 1968 1975 1982 1990 1999 2009 Évol 68-09 % Évol 00-09 % 79205 Lezay 2132 2122 2146 2295 2092 2098 -1.6 0.24 79023 Pamproux 1708 1737 1736 1728 1626 1704 -0.2 4.8 79060 Saint-Sauvant 1814 1611 1403 1315 1290 1342 -26.0 3.95 79177 Rom 1162 998 918 833 785 822 -29.3 4.31 79212 Clussais-la-Pommeraie 815 724 652 664 637 619 -24.0 -2.83 79042 Chey 732 634 614 579 590 636 -13.1 7.80 79338 Exoudun 966 803 740 664 618 587 -39.2 -4.71 79336 Mairé-Levescault 520 513 521 527 505 581 11.7 15.05 79303 Chenay 616 574 533 548 541 491 -20.3 -9.58 79297 Sainte-Soline 544 445 414 376 367 379 -30.3 3.27 79084 Salles 394 336 296 307 337 352 -10.7 4.5 79163 Vançais 417 375 345 282 253 268 -35.7 5.93 79115 Vanzay 305 279 274 212 198 210 -31.1 6.06 79087 Bougon 327 255 238 209 206 194 -40.7 -5.83 79095 Pliboux 328 326 291 242 185 198 -39.6 7.03 79230 Messé 314 235 215 216 159 181 -42.4 13.84 86244 Caunay 221 206 191 190 173 166 -24.9 -4.05 79201 Avon 98 87 81 76 75 81 -17.3 8.0 79148 Pers 82 81 69 78 70 75 -8.5 7.14 TOTAL 13495 12341 11677 11341 10707 10681 -18.6% 2.54%

Les centres-bourgs et les bourgs les plus habités sont situés en périphérie de la ZPS. L’intérieur de la ZPS est peu peuplé (4468 hab.). La pression démographique est faible sur la ZPS. La densité est caractéristique de celles des zones les plus rurales de France. La majorité des communes de la ZPS ont moins de 20 habitants au km² (Cf. Carte 8, page 131). Sur la ZPS proprement dite, la densité est de 18,3 hab. au km². La répartition de la population sur le site Natura 2000 est diffuse (Cf. Carte 9, page 131). On ne dénombre pas moins de 290 lieux-dits, strictement sur le site, pour une surface de ~ 880 ha (Cf. Carte 10, page 131). Selon les communes, l’emprise de ces lieux-dits n’est pas homogène comme l’indique la Figure 16, page 131. Cet aspect de l’occupation humaine sur la ZPS n’est pas négligeable comme nous le verrons plus tard. Ce semis de lieux habités participe fortement à la fragmentation du paysage en multipliant les zones d’évitement pour les espèces nicheuses de l’avifaune de plaine (Outarde, Busards, …).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 130 Carte 8 : Densité de population sur la ZPS

Carte 9 : Répartition de la population sur la ZPS en 2009 Carte 10: Les lieux-dits sur la ZPS

Figure 16 : Emprise des lieux-dits par commune (en ha)

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 1 31 Une pression du bâti quasiment inexistante sur la ZPS

Les sources SIT@DEL2 - Logements autorisés par commune (01/2008-04/2010), ne signalent pas de constructions sur les communes de la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay ». Seule, Clussais-la-Pommeraie a enregistré la construction d’un logement pendant la période 2008-2010 à hauteurs de 120 m².

D’autre part, les services de la DDT79 n’ont pas, à ce jour, signalés de projets sur le territoire de la ZPS (communication personnelle). Les documents d’urbanisme récents (Pamproux, Lezay, Sainte- Soline) ont tenu ou tiennent compte de la ZPS dans leur Plan de Développement Durable en s’abstenant de développer le bâti sur le site Natura 2000 (Carte 11, ci-dessous).

Carte 11 : Situation des documents d'urbanisme sur la ZPS (novembre 2009)

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 132 Une population agricole s’amenuisant…

Ces hameaux et écarts sont majoritairement les lieux d’habitation de la population agricole. Cette dernière a fortement régressée - depuis ces trente dernières années - en corrélation avec l’impressionnante chute du nombre des exploitants agricoles (Cf. Figure 17, ci-dessous). La part des exploitants agricoles dans la population active locale est encore très importante même si elle diminue - 20,1 % en 1999, 17,5 % en 2008 ; ceci, au regard de la moyenne française, 1,5% en 2010. Figure 17 : Évolution du nombre d’exploitants agricoles sur la ZPS (hors Avon)

Les communes de la ZPS (hors Avon) ont globalement perdu depuis près de 30 ans, 778 exploitants agricoles : 1190 en 1979 – 412 en 2010 ; soit en moyenne les deux tiers de leurs effectifs (-66%) ; à un pas de ≈-3% par an – accentué dans la dernière décennie avec ≈ - 4%/an. Les disparités entre communes sont relativement marquées (Cf. Figure 18, page 133). Seules, Rom, Caunay et Vanzay « limitent les dégâts ». Figure 18 : Perte du nombre d'exploitants agricoles par communes (en %)

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 133

… des chefs d’exploitation qui vieillissent. Figure 19 : Chefs d'exploitation - part des moins de 40 ans (1979-2010)

Après une embellie entre 1979 et la fin des années 90, dans la dernière décennie, la moyenne des agriculteurs exploitants de moins de 40 ans baisse de nouveau pour se retrouver au niveau de celle de la fin des « trente glorieuses ». Par contrecoup, cette situation est globalement conforme à celle de la région Poitou-Charentes dans laquelle un quart des exploitants a plus de 58 ans en 2010 posant du même coup la question de la transmission d’exploitation. En Deux-Sèvres, les deux tiers des chefs d’exploitation qui ont plus de 55 ans n’ont pas à ce jour, de successeur identifié. Le sujet est d’importance, d’autant plus que la pyramide des âges des actifs agricoles laisse apparaître une forte augmentation des cessations d’activité à partir de 2014 (Source : Agri79 du 25 mai 2012).

… et des exploitations agricoles s’agrandissant.

Entre 1979 et 2010, de 30 à 83 ha (Cf. Figure 20, page 135), la surface moyenne des exploitations a presque triplée, par mouvement mécanique ; moins d’exploitations pour environ la même Surface Agricole Utile (SAU). Les disparités communales vont presque du simple au double ; de 61 ha pour Chenay à 110 ha sur Caunay. La surface moyenne des exploitations des communes du site (hors Avon) est bien supérieure (+18%) à celle de la moyenne du département (70 ha) et s’approche de celle du département voisin de la Vienne (91ha).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 134 Figure 20 : Agrandissement de la taille des exploitations agricoles

Remarque : Source des données agricoles – RGA 2010 – publication Agreste 2012.

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Les productions agricoles

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Les données du Registre Parcellaire Général (RPG), fournies par le SRISE, même si elles ne remplacent pas une couverture parcellaire de l’occupation du sol agricole, permettent néanmoins de fournir une information statistique exploitable pour l’analyse de l’occupation du sol agricole de la ZPS.

La cartographie ci-dessous est le résultat de l’exploitation des données de 2007 :

Carte 12 : Occupation du sol agricole sur la ZPS en 2007

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 137 Les disparités communales s’affichent sur la Figure 21, ci-dessous.

Figure 21 : Répartition des productions végétales par communes ZPS en 2007sur la ZPS

Prépondérance des cultures annuelles

Déjà, visuellement, sur la carte Carte 13, page 139, il ressort que les cultures annuelles « saturent » l’espace de la ZPS. En effet, en 2007, sur les 19195 ha de Surfaces Agricoles Utiles déclarées sur la ZPS (hors « Chaumes d’Avon »), près de 65 % des îlots du RPG étaient semés en cultures annuelles : céréales et oléoprotéagineux (Cf. Carte 13, page 139). En 2010, selon le RPG, ces mêmes cultures annuelles auraient progréssé avec environ 68 à 70% de la SAU déclarée.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 138 Carte 13 : Occupation du sol agricole : domination des cultures annuelles

Les cultures céréalières représentent en moyenne près de 50% de la SAU de l’ensemble des communes En volume, 7 communes dominent l’ensemble de la production céréalière de la ZPS (Cf. Figure 22, page 140). Dans un ordre décroissant : Rom, Saint-Coutant, Pamproux, Lezay, Clussais-la- Pommeraie, Exoudun et Sainte-Soline. En revanche, la part de cultures céréalières au regard de la SAU communale, montre une autre hiérarchie et surtout nous dit que, excepté à Avon, la moyenne des surfaces en céréales se situe à près de la moitié (48%) de l’assolement (Cf. Figure 23, page 140).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 139 Figure 22: Céréales : surfaces aidées (ha)

Figure 23 : Céréales : Pourcentage de la SAU communale L’évolution de la production céréalière marque une certaine fluctuation depuis 2001 (Cf. Figure 24, ci-dessous). Les données de 2007 devraient certainement montrer que les productions céréalières locales sont corrélées aux fluctuations du marché mondial.

Figure 24 : Céréales : Évolution des surfaces aidées (2001-2006)

Les surfaces irriguées ont fortement décru sur les communes de la ZPS (-41% dans la dernière période intercensitaire). Et, notamment sur Rom qui avait marqué un fort volontarisme en la matière (Figure 25, page 141. - multiplication par 45 des surfaces de 1979 à 1988 et augmentation de 61% dans la période intercensitaire 1988-2000 - la commune perd près de 80% de surfaces irriguées entre 2000 et 2010. Si la plupart des communes ont vu leurs surfaces irriguées chuter voire disparaître (statistiquement), en revanche Mairé-Levescault (+4%), Bougon (+14%) et Messé (+21%) enregistrent une progression de ce type de pratiques.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 140 Figure 25 : Progression des surfaces irriguées sur les communes de la ZPS

Déclin de l’élevage

Comme dans l’ensemble de la France, la polyculture-élevage est la « victime » de ces évolutions.

Le cheptel bovin dans son ensemble est le reflet de cette tendance accusée dans la décennie 80. Et malgré une légère « embellie »durant la décennie 90, la décroissance est relancée depuis (Figure 26, ci-dessous).

Figure 26 : Le déclin de l'élevage bovin - RGA 1979-1988-2000-2010

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 141 C’est le secteur laitier qui globalement enregistre la plus forte décroissance (Figure 27, ci- dessous).

Figure 27 : le déclin de l'élevage laitier - RGA 1979-1988-2010

Mais si la chute du cheptel est très marquée pour les vaches laitières, celui du troupeau caprin enregistre une embellie depuis 2000 avec plus de 10 points d’indice. Information notable sachant que, le troupeau caprin implique un aliment de qualité dont la luzerne. Les surfaces de cette culture devraient augmenter en corrélation avec l’effectif caprin adoucissant ainsi le constat de la chute généralisée des surfaces en herbes perennes (voir partie suivante).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 142

Diminution des surfaces en herbe

Le corolaire à ce déclin général de la polyculture élevage est la chute des surfaces en herbes comme en témoigne la perte de 60 % des superficies toujours en herbe (STH) lors des trois dernières décennies avec certes un relatif ralentissement depuis 2000.

Lors de l’année d’inventaire réalisé par le GODS, les surfaces en herbe sont encore bien représentées, par plus d’un cinquième de la superficie de la ZPS (hors les Chaumes d’Avon) (Carte 14, page 144). La répartition des ces surfaces en herbe est toutefois inégale sur la ZPS (Carte 15, page 145). Se distingue un noyau fort en forme de croissant de Chenay à Rom en passant par Chey, Lezay, et Sainte-Soline. En 2010, le RPG donnait environ 4580 ha de surfaces en herbe (Landes + prairies permanentes et temporaires) soit une progression de2.8% par rapport à l’année précédente. Le RPG 2011, dans lequel l’information est plus détaillée, mais toujours à l’îlot, renseignait pour les 17475 ha de SAU déclarée de la partie des deux-sèvrienne de la ZPS, toujours sans les Chaumes d’Avon, 28% de surfaces en herbe dont 2317 ha de permanentes, soit 13.26%. Il semblerait donc, que selon les RPG, les surfaces en herbe gagnent du terrain sur la ZPS – environ +6% en 2 ans. Toutefois, cette information est à prendre avec précaution, car les données issues du RPG renseignent la culture dominante à îlot et non à la parcelle comme réalisée en 2009.

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Carte 14 : Surfaces en herbe sur la ZPS (hors Chaumes d'Avon) en 2009

Source : GODS 2009.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 144 Carte 15 : Répartition des surfaces en herbes sur la ZPS en 2009

Reconquête des surfaces en herbe

La montée en puissance de la contractualisation en Mesures Agro-environnementales territorialisées (MAEt) (Cf. Figure 28, ci-dessous), depuis 2007, a permis d’améliorer cette situation.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 145 Figure 28 : Surfaces contractualisées en MAEt depuis 2007 sur la ZPS

Surfaces MAEt contractualisées (en ha) sur la ZPS par an 600 1800 1654 1600 500 485 444 1400

400 1200 321 314 1000 300 800

200 600

400 100 58 32 200

0 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : GODS, 2012

Sur les secteurs les plus propices à l’avifaune de plaine l’effort devra être soutenu. Ces secteurs correspondent grosso-modo aux zones «de tranquillité» sur la ZPS pendant la période de reproduction (Cf. Carte 16, ci-dessous). Carte 16 : Secteurs favorables à l'avifaune de plaine en reproduction sur la ZPS

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En effet, pendant cette période les espèces « fuient » la proximité des boisements, bâtis et infrastructures linéaires (Cf. Carte 17, ci-dessous).

Carte 17 : Zones d'évitement de l’avifaune de plaine pendant la période de reproduction sur la ZPS

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 147 Ces secteurs déterminent ainsi les options et les priorités d’actions sur la ZPS (Cf. Carte 18,ci- dessous et Diagnostic page 16).

Carte 18 : Orientation des mesures de gestion à court terme pour l'Outarde canepetière

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Les réserves de chasse et de faune sauvages sont des zones de refuge primordiales pendant la période automnale. Elles assurent avec le terrain militaire d’Avon, sur 5900 ha, la « tranquillité » des rassemblements postnuptiaux d’Outardes canepetières et d’Œdicnèmes criards (Cf. Carte 19, ci- dessous). L’assiette des réserves n’appelle pas de remarques particulières quant à leur localisation précise. A l’heure de la rédaction de ce document, aucune modification de leur périmètre, afin de s’adapter à la localisation des rassemblements n’est à envisager. Carte 19 : Zones de refuge "avifaune" sur la ZPS

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L’Aménagement du territoire

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 150 Comme nous l’avons écrit, dans l’introduction (page 117) de cet inventaire socioéconomique, il convient de repérer dans les nombreuses activités humaines celles qui ont ou pourraient avoir un impact sur la conservation des espèces ayant valu la désignation du site Natura 2000. Dans les pages précédentes, nous avons relevé l’importance majeure de l’activité agricole, dans les suivantes il convient de souligner celles relatives à l’aménagement du territoire.

Aménagements ou Activités non impactants en 2009

Zones d’activités économiques des communes de la ZPS

Les Zones d’Activités Économiques les plus importantes sont localisées en périphéries de la ZPS. Des ZAE localisées sur la ZPS, seule celle des « Champs Prieurs » de Rom, possède une réserve foncière (8,09 ha) susceptible d’être activée pour un développement ultérieur. Carte 20 : ZAE sur la ZPS

Source IAAT : http://cartographie.iaat.org/cartowebsCVS/iaatCVS/carte_za.php?reset_session

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 151 Trafic routier sur la ZPS

Le faible volume du trafic routier sur la ZPS n’entraîne pas de remarques particulières. Seule la D950 reliant Lusignan à Melle se distingue avec un volume journalier relativement moyen à l’heure actuelle. Carte 21 : Trafic routier sur la ZPS

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 152 Aménagements ou Projets impactants

Lignes THT

Les tronçons désignés comme potentiellement « dangereux » pour l’Outarde canepetière ont été recensés dans le cadre des études et suivi de population menés depuis plus de 10 ans sur la Zone. Deux niveaux de priorité d’intervention se distinguent dans les zones nécessitant la mise ne place de mesures évitant la mortalité par percussion de l’espèce : Un niveau PRIORITAIRE : désignant les zones de présence actuelle de reproduction de l’Outarde canepetière. Ces secteurs doivent être traités à court terme car l’espèce utilise ces secteurs actuellement. Un niveau de PRIORITE SECONDAIRE : désignant les zones historiques de présence de l’Outarde canepetière, en voie de recolonisation par l’espèce (notamment grâce au dispositif MAET), donc susceptibles d’être utilisées à moyen terme par l’espèce. Ces secteurs doivent être traités dans le moyen terme.

Ligne à Grande Vitesse (LGV) et aménagements fonciers (AF)

L’emprise2du projet « durcira » 32 ha et fragmentera la ZPS en isolant environ 350 ha, dans sa partie centre orientale.

D’autre part :

Les effets des 1625 ha d’aménagements fonciers associés à la LGV sur les communes de Messé, Vanzay et Pliboux transformeront le paysage de la ZPS sur ces secteurs. Si ces remembrements ne sont pas accompagnés de mesure de réduction d’impacts, les effets connus, multiples et habituels sur l’environnement auront des conséquences sur les populations d’oiseaux. A savoir : augmentation de la taille des parcelles, augmentation de la taille des îlots de cultures, diminution de la mosaïque culturale, perte de chemins et de bandes enherbées, réduction des effets de lisières et des écotones, retournement des prairies, arrachage des haies, modification du système hydraulique, intensification de l’agriculture et uniformisation de l’habitat. Tous ces phénomènes peuvent conduire à des impacts forts sur la biodiversité et en particulier le cortège des oiseaux de plaine.

Les effets conjugués de l’emprise de la LGV et des AF entraîneront outre la perte définitive des 32 ha de l’emprise du tracé de la LGV, la probable perturbation de 800 ha zones favorables (cf. Carte 16, page 146) à l’avifaune de plaine : 240 ha sur Plibou, 560 sur Messé et Vanzay.

Au total, 2000 ha soit 8,20% de la ZPS seront impactés par La LGV et les aménagements fonciers associés ; 9 à 10 mâles d’Outarde canepetière seront directement menacés soit près de 30% des 34 mâles de la ZPS (2011).

2 L’emprise correspond à l’espace au sol occupé par le projet, soit : en phase travaux : la surface nécessaire au chantier ; en phase exploitation : la surface nécessaire au fonctionnement, à l’entretien et à la sécurité de la LGV. (Source Réseau Ferré de France)

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Carte 22 : les Aménagements fonciers sur la ZPS associés à la LGV

4.5 Km de Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) Tours-Bordeaux, projet d’intérêt majeur, doivent traverser la ZPS en 3 tronçons inégaux, sur les communes de Rom, Messé, Vanzay (Carte 22, page 154).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 154 Projets éoliens

La Charte départementale éolienne des Deux-Sèvres de 2004 reconnaît « le plateau de Lezay (partie est) donc la ZPS comme secteur à « sensibilité environnemetale très forte » définissant ainsi ce territoire où l’implantation d’éoliennes est absolument proscrite » (page 31). Voir carte ci- dessous).

Carte 23 : Sensibilité environnementale de la Charte départementale éolienne – 2004 – page 28

En 2009, il n’y a pas de projets éoliens sur la ZPS. Les velléités de manquent pourtant pas ; la dernière en date est celle de la commune de Messé. Son maire, lors d’un groupe de travail et d’échanges en octobre 2011, s’est dit favorable à une implantation d’éoliennes sur le territoire de sa commune.

En revanche, la multiplication des projets en périphérie de la ZPS (cf. Carte 24, page 156) doit être interrogée quant aux impacts cumulés sur les échanges aviaires inter ZPS, notamment pour l’Outarde canepetière.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 155 Carte 24 : Projets éoliens à proximité de la ZPS

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Résumé

La répartition des zones boisées, le semis de lieux-dits habités, le réseau de voies routières et l’assolement dominé par les cultures annuelles entraînent une très forte fragmentation des zones favorables à l’avifaune de plaine (en période de reproduction). Malgré un stock important 4350 ha sur la ZPS, les surfaces enherbées sur ces zones favorables sont relativement moins présentes. L’amélioration des couverts attractifs pour l’avifaune, et au premier chef pour l’Outarde canepetière, est en cours par l’effort croissant de contractualisation en MAE. Cette fragmentation du paysage « à Outarde » sera aggravée par la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux qui, outre la perte « sèche » de 32 ha due à l’emprise physique du tracé, engendrera l’isolement de 350 ha, touchant ainsi à l’intégrité de la ZPS. De plus les aménagements associés sur les communes de Vanzay, Messé et Pliboux, transformeront probablement d’une manière radicale 1625 ha supplémentaires les zones favorables du secteur. Au total près de 20% de la ZPS sera impacté par ces aménagement. Autres menaces potentielles à surveiller est la « multiplication » des projets éoliens autour de la ZPS qui, d’une manière cumulative, seraient susceptibles d’isoler la population d’Outarde de la ZPS et d’impacter les échanges aviaires inter sites dont la Plaine de la Mothe Saint-Héray – Lezay est au carrefour.

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Annexes

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Carte 25 ; Géologie de la ZPS

La géologie de la ZPS est assez uniforme, à très grande majorité calcaire du Jurassique. Ce distingue également, nettement, au sud-ouest du site ; la « poche » du Trias correspondant à la zone bocagère des communes de Clussais-la-Pommeraie et de Mairé-Levescault.

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Carte 26 : Topographie de la ZPS

Source : http://www.cartes-topographiques.fr/France.html

La topographie du secteur oscille entre 115 et 145 mètres d’altitude marquant un plateau ondulé avec de légères dépressions : au nord la zones bocagère d’Avon ; au nord ouest la naissance de la Sèvre niortaise orientée sud-est – nord ouest ; au centre, orienté ouest – est, le val de la Dive du sud se dirigeant vers le Clain(86).

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Références

Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes (1999) - Inventaire des paysages de Poitou- Charentes. Dossier électronique http://www.paysage-poitou-charentes.org/

Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes (2006) – Le Marais de Clussais-la- Pommeraie. Dossier électronique http://www.cren-poitou-charentes.org/Le-marais-de-Clussais-la- Pommeraie.html

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Fiche technique de l’inventaire socioéconomique

Maître d’ouvrage

MEDDE

Structure porteuse Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard

Opérateur local GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS) 7, rue Crémeau 79000 Niort 05 49 09 24 49

Rédaction du document d’objectifs

Coordination : Jean-François Berthomé (GODS). Rédaction de l’inventaire : Jean-François Berthomé (GODS). Cartographie : Jean-François Berthomé Relecture : Martine Boisseau (GODS), Catherine Ménard (DREAL Poitou-Charentes)

Crédits artistiques Alain Buchet (Buch Créations)

Référence à utiliser GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ JF, coord. Victor Turpaud-Fizzala (2011) – Inventaire socioéconomique 2009 du site FR5412022 ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay. GODS, Niort, 2011, 112 pages.

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DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA 2000 FR5412022

4 - DIAGNOSTIC et OBJECTIFS GÉNÉRAUX

Novembre 2011

TABLE DES MATIÈRES

FIGURES ...... 166 TABLEAUX ...... 166 CARTES ...... 166 1) HIÉRARCHISATION DES ENJEUX ...... 167 1-1) L’AVIFAUNE DE PLAINE ...... 167 1-1-1) Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL ...... 167 1-1-2) Espèces considérées de priorité principale ...... 169 1-1-3) Espèces considérées de priorité secondaire ...... 170 1-1-4) Espèces de priorité trois...... 171 1-1-5) « autres espèces remarquables » ...... 172 1-2) AUTRES ENJEUX...... 173 2) STRATÉGIE DE CONSERVATION ...... 178 2-1) OBJECTIFS DE RESTAURATION DES POPULATIONS ...... 179 Espèce de priorité principale ...... 179 Espèce de priorité secondaire ...... 181 2-2) OBJECTIFS DE MAINTIEN DES POPULATIONS ...... 181 Autres espèces prioritaires inscrites à l’Annexe I ...... 182 3) DÉTERMINATION DES FACTEURS FAVORABLES ET DÉFAVORABLES À L’AVIFAUNE DE PLAINE ...... 183 4) OBJECTIFS OPÉRATIONNELS ...... 186 ANNEXES ...... 188 BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE ...... 195 FICHE TECHNIQUE DU DIAGNOSTIC ET DES OBJECTIFS GÉNÉRAUX ...... 199

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FIGURES

FIGURE 32 — ÉVOLUTION DU NOMBRE D'EXPLOITATIONS DES COMMUNES DE LA ZPS (1979-2000 ...... 173 FIGURE 33 — BAISSE DU CHEPTEL CAPRIN (1979-2000) ...... 173 FIGURE 34 — CHUTE DU TROUPEAU DE VACHES LAITIÈRES (COMMUNES DE LA ZPS — 1979-2000) ...... 174 FIGURE 35 — EFFET CISEAUX CULTURES/STH SUR LA ZPS ...... 175 FIGURE 36 — ÉVOLUTION DE LA CONTRACTUALISATION EN MAET ...... 176

TABLEAUX

TABLEAU 23 — ESPÈCES PRIORITAIRES POUR LES ACTIONS DE GESTION SUR LA ZPS ...... 169 TABLEAU 24 — SYNTHÈSE DES OBJECTIFS DE CONSERVATION DES ESPÈCES SUR LA ZPS ...... 182 TABLEAU 25 — FACTEURS DÉFAVORISANTS POTENTIELS POUR LES ESPÈCES PRIORITAIRES DU SITE...... 184 TABLEAU 26 — SYNTHÈSE DES INTERACTIONS ENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES ET AVIFAUNE DE PLAINE SUR LA ZPS ...... 185 TABLEAU 27 — OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET LIGNES D'ACTION ...... 187 TABLEAU 28 — ESPÈCES INSCRITES À L’ANNEXE I DIRECTIVE «OISEAUX» (79/409/CEE) RECENSÉES DE 1998 À 2009 SUR LA ZPS ...... 189 TABLEAU 29 — INVENTAIRES RÉALISÉS ET BASE D’ANALYSE DES DONNÉES...... 191 TABLEAU 30 — ESPÈCES ANNEXE I DO RECENSÉES EN EFFECTIF D’INTÉRÊT MINEUR POUR LEUR CONSERVATION ...... 192 TABLEAU 31 :— REPRÉSENTATIVITÉ DES ESPÈCES PRIORITAIRES ET REMARQUABLES RECENSÉES ...... 193 TABLEAU 32 — RÉCAPITULATIF DES ESPÈCES DE PRIORITÉ PRINCIPALE ET SECONDAIRE ...... 194

CARTES

CARTE 33 - IMPACTS D'AMÉNAGEMENTS "STRUCTURANTS" SUR LA ZPS (LGV ET AF ASSOCIÉS) ...... 177 CARTE 34 - ORIENTATION DES MESURES DE GESTION À COURT TERME POUR L'OUTARDE CANEPETIÈRE ...... 180 CARTE 35 - LA ZONE DE PROTECTION SPÉCIALE PLAINE DE LA MOTHE-SAINT-HÉRAY - LEZAY ...... 196 CARTE 36 - LES ZPS « PLAINES À OUTARDES» DU POITOU-CHARENTES (160 000 HA) ...... 197 CARTE 37 - SURFACES ENHERBÉES SUR LA ZPS (HORS CHAUME D’AVON) EN 2009 ...... 198

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 166 1) HIÉRARCHISATION DES ENJEUX

L’état des lieux réalisés au cours de l’inventaire biologique (voir supra), a permis de déterminer le statut (effectif, répartition, évolution) des espèces d’intérêt communautaire présentes sur la zone ainsi que leur représentativité à l’échelle populationnelle - autrement dit, la part et le rôle de ces effectifs dans la conservation de ces mêmes espèces à différentes échelles (locales et générales). D’un point de vue opérationnel, il est donc nécessaire de mettre en place une hiérarchisation des enjeux pour orienter les actions à court, moyen et long terme en fonction de « l’état de santé » (tendance, représentativité) et des menaces pesant sur les populations d’espèces d’intérêt communautaire présents en effectif d’intérêt sur la ZPS PLMSHL.

1-1) L’avifaune de plaine

La désignation de la Zone de Protection Spéciale « Plaine de la Mothe-Saint-Héray-Lezay » (PLMSHL) se justifie par la présence d’effectifs majeurs d’espèces (rapaces, otididés, limicoles, passereaux) d’intérêts communautaires (inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux). Ainsi, au cours des différents inventaires, ce sont 41 espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux qui ont été détectées sur le site.

Cependant, il existe une forte disparité de l’abondance, de la répartition et de la fréquentation des espèces d’intérêt communautaire sur la ZPS. En conséquence, l’enjeu de conservation de ces espèces sur la ZPS est donc à évaluer en fonction de leur statut (représentativité, tendance, répartition) local, départemental, régional, national et international.

Également, parmi les espèces recensées inscrites à l’Annexe I Directive Oiseaux, sont identifiées des espèces nicheuses régulières : Outarde canepetière, Œdicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Busard cendré, Busard Saint Martin, Bondrée apivore, Engoulevent d’Europe, Pic noir; des espèces nicheuses occasionnelles : Hibou des marais, Busard des roseaux et des espèces nicheuses actuellement numériquement anecdotiques : Bruant ortolan, Gorgebleue à miroir, au statut particulier du fait de leur statut très défavorable au niveau départemental et régional. D’autres espèces, comme le Circaète Jean-le-Blanc, et l’Aigle botté semblent nicher en périphérie proche du site et fréquentent régulièrement le site en alimentation.

De nombreuses espèces utilisent le site en période migratoire (repos, alimentation) et/ou en hivernage, de manière régulière ou irrégulière. Ainsi, les effectifs et la répartition du Pluvier doré, du Hibou des marais, du Milan royal sont fluctuants en fonction de la météorologie, alors que celles du Faucon émerillon et de la Grande Aigrette sont plutôt stables.

D’un point de vue opérationnel et pour répondre aux enjeux de conservation, il est indispensable d’effectuer une priorisation des actions à entreprendre pour la conservation des espèces d’intérêt communautaire les plus vulnérables à court et moyen terme et de celles dont l’effectif sur la ZPS représente une part significative de leur population globale.

1-1-1) Méthode de priorisation des espèces remarquables ZPS PLMSHL

Dans un premier temps, pour élaborer une priorisation des actions, il est indispensable d’évaluer le statut actuel de chaque espèce remarquable recensée au sein de la ZPS PLMSHL (effectif, fréquentation, répartition), ce qui a été réalisé au cours de l’inventaire biologique. En tenant compte de leur état de conservation, à l’échelle départemental, régional, ou national, de nombreuses espèces ne peuvent prétendre à un statut prioritaire pour la mise en place

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 167 des mesures sur la ZPS, du fait de leur présence irrégulière (inférieure à 5 données en 12 ans) ou en effectif anecdotique ou peu significatif pour la conservation même de ces espèces. C’est le cas pour les espèces listées dans le Tableau 29 — Espèces Annexe I DO recensées en effectif d’intérêt mineur pour leur conservation, page 192. Pour chaque espèce prioritaire, il est ensuite essentiel de déterminer l’importance (représentativité) et le rôle de son effectif sur la ZPS, à différentes échelles, pour permettre d’évaluer l’enjeu de conservation de ces mêmes espèces et statuer sur une stratégie d’actions de conservation à mener. Le Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et remarquables recensées, page 193, présente les effectifs accueillis par la ZPS et les compare aux effectifs nationaux et régionaux. Pour statuer sur la priorisation des espèces dans un objectif opérationnel, nous proposons un système de notation pour évaluer et hiérarchiser les enjeux pour la conservation des espèces à différentes échelles. Une note allant de 1 à 3 est ainsi attribuée à chaque espèce à l’échelle départementale, régionale, nationale et européenne. Elle prend en compte la régularité, la tendance et l’importance des effectifs (représentativité) utilisant la ZPS PLMSHL (Reproduction, Migration, Hivernage) de chaque espèce par rapport à leur état de conservation à chaque échelle.

Ainsi, Le niveau 3 : Désigne un effectif reconnu comme d’importance majeure pour la conservation de l’espèce à l’échelle concernée. Le niveau 2 : Désigne un effectif d’intérêt fort du fait du statut général et de la tendance de l’espèce à l’échelle concernée (% significatif). Et le niveau 1 : Rôle mineur dans la conservation de l’espèce : Signale un effectif trop faible ou trop irrégulier pour impacter directement sur la conservation de l’espèce à l’échelle concernée.

Les notes globales obtenues (Tableau 31 — Récapitulatif des espèces de priorité principale et secondaire, page 194) nous permettent de désigner les espèces remarquables les plus prioritaires en trois niveaux : un niveau de priorité principale qui désigne les espèces pour lesquelles il est impératif de mettre en place des actions de gestion à court terme et moyen terme, la ZPS jouant un rôle majeur pour la conservation de ces mêmes espèces ; un niveau de priorité secondaire qui désigne les espèces dont le statut général est très défavorable et dont la prise en compte est nécessaire dans la mise en place des mesures de gestion ; et pour information un troisième niveau (de priorité « faible ») comportant les espèces inscrites à l’Annexe I présentent irrégulièrement ou en effectif non significatif pour la conservation. Signalons également la présence d’ « autres espèces remarquables » comportant des espèces non inscrites à l’annexe I Directive «Oiseaux» (2009/147/CE) mais dont le statut actuel extrêmement défavorable doit justifier leur prise en compte dans les actions de gestion Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et remarquables recensées, page193.

En résumé cette démarche nous permet de détermiiner lles espèces pour llesquelllles lla ZPS jjoue un rôlle majjeur dans lleur conservatiion et quii, du faiit de lleurs statuts criitiiques actuells (représentatiiviité, tendance) nécessiitent lla miise en pllace d’actiions adaptées à lleur biiollogiie à court et moyen terme pour conserver ou rétablliir des popullatiions viiablles et pérennes sur lla ZPS PLMSHL.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 168 Tableau 22 — Espèces prioritaires pour les actions de gestion sur la ZPS NIVEAU D’ENJEU ESPÈCES CODE NATURA 2000 Outarde canepetière A128 Busard cendré A084 Priorité principale Œdicnème criard A133 Pie-grièche écorcheur A379 Pluvier doré A140 Priorité secondaire Busard Saint-Martin A082 Bruant ortolan A338

1-1-2) Espèces considérées de priorité principale

Sont considérées de priorité principale, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive Oiseau dont l’effectif (ou la population) présent sur la ZPS PLMSHL, représente un enjeu majeur à court et à long terme dans la conservation de ces mêmes espèces à l’échelle communautaire.

L’Outarde canepetière : avec un effectif de 30 à 45 mâles chanteurs recensés entre 1998 et 2009, la ZPS « Plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay » accueille 10 à 15% de la dernière souche migratrice de l’espèce en Poitou-Charentes. Actuellement, plus de 80% de la population régionale se trouve dans les ZPS. Du fait de sa position géographique, la zone joue un rôle capital dans la connexion et le maintien des populations d’Outarde canepetière du Poitou-Charentes (Carte 30, page 197). Le comportement de reproduction de cette espèce conduit les femelles à élire les parcelles favorables de couvert herbacé (légumineuses, jachères, graminées), tout particulièrement les parcelles « gérées » favorablement (CAD, MAET) pour la nidification, et conduit les mâles à utiliser les zones rases ou dénudées disponibles pour leur place de chant (cultures de printemps, prairies rases, chemins enherbés, ...). Ainsi les rotations culturales annuelles ou pluriannuelles, en faisant varier annuellement la localisation des parcelles favorables à la nidification, à l’alimentation et aux places de chant, entraînent une fluctuation spatiale de la répartition de l’espèce. En conséquence, toutes les zones d’openfield3 de la ZPS sont à prendre en compte dans la définition de l’habitat potentiel des Outardes canepetière. De plus la présence historique de l’espèce a fortement justifié la délimitation du périmètre actuel qui doit être considéré comme unité de gestion.

Une attention particulière est à accorder aux sites de rassemblement pré et postnuptiaux, notamment ceux de Chenay/Saint-Sauvant et de Sainte Soline/Messé, afin de favoriser leur pérennité, leur tranquillité, et la qualité des ressources alimentaires.

Le Busard cendré : l’espèce est signalée en déclin dans de nombreuses régions françaises et pays européens. La région Poitou-Charentes accueille plus de 10% de la population nationale et représente un des noyaux majeurs de celle-ci. La ZPS accueille 10 à 40 couples nicheurs en fonction de la disponibilité alimentaire, soit environ 5% de la population nicheuse régionale.

Le territoire de chasse du Busard cendré, bien que très variable selon les années (localisation et étendue fonction des disponibilités alimentaires) et selon les individus, est de l’ordre d’une 60aine de km² en moyenne. Les nids peuvent ainsi être distants de plusieurs kilomètres des zones de chasse des adultes.

3 *Zones de plaines non confinées par des obstacles naturels ou artificiels.

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L’ensemble du territoire étant utilisé en reproduction et/ou en alimentation, toute la ZPS est à retenir de manière homogène (hors zone urbaine dense) ; l’espèce doit profiter de l’amélioration globale des niveaux trophiques sur l’ensemble de la zone.

La Pie-grièche écorcheur: espèce en déclin au niveau européen, ses effectifs sur la ZPS, évalués en 2009 entre 80 et 110 couples nicheurs, constituent une des plus fortes densités enregistrées en Poitou-Charentes avec plus de 5% de la population régionale. Ce passereau migrateur utilise particulièrement les milieux « buissonnants épineux » sur des secteurs riches en insectes (orthoptères, lépidoptères) tels que les prairies pâturées, les zones enherbées (jachères, fossés, chemins, bandes enherbées) et tout particulièrement les zones gérées de manière extensive. Sa répartition est large sur la ZPS, même si des noyaux de forte densité se dessinent notamment sur les zones riches en élevage. L’espèce est néanmoins susceptible de nicher sur l’ensemble de la ZPS car elle prospecte l’ensemble des milieux favorables de la zone en prénuptial et postnuptial. Ainsi, toute la ZPS* est également à retenir dans son ensemble (hors zone urbaine dense).

L’Œdicnème criard : l’espèce est signalée en déclin important aux niveaux européen et national. Le Poitou-Charentes accueille le tiers de la population française. L’inventaire 2009, sur la ZPS, recense 60 à 80 couples nicheurs, ce qui représente un effectif d’intérêt pour le Poitou-Charentes. Cette espèce aux mœurs nocturnes (alimentation, reproduction), recherche, pour installer son nid, particulièrement les sols nus ou à végétation rase, représentés au printemps principalement sur la ZPS par les labours ou semis (parcelles destinées aux cultures de printemps). L’espèce privilégie les parcelles en prairie pour s’alimenter et élever ses poussins nidifuges. Pour cette espèce migratrice présente de mars à octobre, les zones de rassemblement postnuptial sont à considérer de manière attentive (plus particulièrement celui de Chenay). Du fait de son large domaine vital, notamment pour son alimentation nocturne, l’espèce fréquente régulièrement l’ensemble des parcelles agricoles (incluant parfois la proximité immédiate des zones habitées), toute la ZPS* doit donc être retenue comme habitat potentiel favorable pour la conservation de cette espèce.

Une attention particulière est à accorder aux sites de rassemblement postnuptiaux, afin de favoriser leur pérennité, leur tranquillité, et la qualité des ressources alimentaires.

1-1-3) Espèces considérées de priorité secondaire Sont considérées de priorité secondaire, les espèces inscrites à l’Annexe I Directive Oiseaux dont les effectifs présents sur la ZPS PLMSHL représentent un enjeu fort dans la conservation de ces mêmes espèces à l’échelle départementale, régionale ou nationale.

Le Busard Saint-Martin : avec un effectif reproducteur qui peut atteindre 10 couples sur la ZPS, pour une espèce menacée à l’échelle européenne et dont la France accueille 55% des effectifs — population nationale qui semble en déclin — il semble que cette espèce doit être qualifiée de priorité secondaire. Tant pour ses effectifs reproducteurs (5 à 10 couples réguliers), qu’hivernants, ce Busard utilisant un large territoire de chasse, bénéficieront notamment des mesures de restauration des surfaces en couverts herbacés (disponibilités alimentaires) et des actions de protection des nichées mises en place pour la conservation des espèces de priorité principale. La population locale niche actuellement à 50% dans le milieu de « friche forestière », et à 50% en milieu céréalier (blé, orge..). Ainsi, toute la ZPS* est potentiellement attractive constituant l’unité de gestion de l’espèce.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 170 Le Pluvier doré : en forte régression en Europe, les ¾ de la population mondiale hiverne en Europe occidentale. La ZPS accueille des effectifs fluctuants (40 à 500 individus) en période hivernale et en fonction de la météorologie. Des groupes importants sont régulièrement observés en halte migratoire. Cette espèce est présente principalement entre novembre et mars (inclus) souvent au sein des groupes de Vanneaux huppés. La présence de zones d’alimentation attractives et de zones de repos, est requise pour favoriser cette espèce qui recherche de manière prioritaire les prairies rases où elle trouve les ressources alimentaires nécessaires. Là aussi, la diversité des actions qui seront développées pour la conservation des espèces nicheuses prioritaires (ex : Outarde, Busards) lui sera favorable. Toute la ZPS en dehors des zones boisées et urbaines denses est potentiellement attractive et forme l’unité de gestion pour cette espèce.

Le Bruant ortolan : en régression dans toute l’Europe cette espèce est présente en effectifs actuellement très faibles et irréguliers. La ZPS accueille régulièrement cette espèce en halte migratoire susceptible d’entraîner une nidification sur les milieux favorables. Aucun cas de reproduction certaine n’a été observé depuis cinq ans sur la ZPS. Cependant, il serait nécessaire d’affiner son statut et de rechercher les facteurs limitant sa reproduction par une étude adaptée à sa biologie. Le maintien ou la reconquête de maillages favorables (vieilles vignes, arbres isolés, haies diversifiées, fossés enherbés) associés à une diversité de l’assolement (mosaïque de cultures de printemps) devrait permettre un retour de l’espèce en nidification.

1-1-4) Espèces de priorité trois Espèces prioritaires à l’échelle communautaire dont l’effectif recensé sur la ZPS n’est pas majeur pour la conservation même de l’espèce à l’échelle départementale, régionale ou nationale. Le Hibou des marais (Espèce migratrice Annexe I Directive oiseaux) : nicheur très rare en France. Sur la ZPS, le Hibou des marais est un nicheur exceptionnel et un hivernant régulier, affectionnant les parcelles de type « jachère » ou « friche » pour former des dortoirs hivernaux (plusieurs dizaines d’individus) lors des années à forte densité de campagnols des champs. On peut considérer que les mesures proposées sur la ZPS pour les autres espèces (amélioration globale des niveaux trophiques, maintien d’un maillage de couvert herbacé..) lui bénéficieront nécessairement sans qu’il soit besoin de cibler une zone ou des mesures de manière spécifique à son intention. Le Busard des roseaux (Espèce migratrice partielle Annexe I Directive oiseaux) : nicheur irrégulier et en faible effectif (1 à 5 couples), le Busard des roseaux est cependant présent très régulièrement en dortoir postnuptiaux (5 à 20 individus) et en hivernage sur l’ensemble de la ZPS. Les actions développées pour les autres espèces améliorant la ressource alimentaire (maillage de prairies, gestion extensive), lui seront favorables, que ce soit en période nuptiale, postnuptiale ou en hivernage. Le Pic noir (Espèce sédentaire Annexe I Directive oiseaux) : espèce membre de la Liste Rouge régionale affectionnant les milieux boisés âgés, elle est en extension spatiale en France et d’apparition récente (moins de 10 ans) sur la ZPS : 2 à 5 couples nicheurs recensés en 2009. Sa conservation passe par le maintien des milieux favorables (boisement âgés et lâches). Espèce très farouche durant la reproduction (février à mai), la mise en place de période sans activité perturbante (durée, fréquence) sur les zones de reproduction devrait lui être favorable. La Bondrée apivore (Espèce migratrice Annexe I Directive oiseaux) : espèce membre de la Liste Rouge régionale dont le régime alimentaire est basé sur les hyménoptères (ex : guêpes, larves), la Bondrée apivore utilise le milieu forestier en nidification et le reste de la zone en alimentation ; ce sont 4 à 8 couples nicheurs qui ont été recensés en 2009. La conservation de cette population sur la ZPS requiert le maintien de l’hétérogénéité du couvert forestier (classe d’âge et essences variées).

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1-1-5) « autres espèces remarquables »

Espèces non inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseau, dont l’effectif (ou la population) présent sur la ZPS PLMSHL est d’intérêt majeur à l’échelle départementale, régionale ou nationale. Le Courlis cendré (Espèce migratrice annexe II Directive oiseaux): espèce signalée en déclin fort récent sur plusieurs régions françaises et européennes, ce qui justifie la mise en place depuis 2009 d’un moratoire sur la chasse de cinq ans pour étudier le statut général de l’espèce en France. Espèce longévive, elle utilise les prairies de fauche et parcelles en gel sans production pour sa nidification. La ZPS accueillait 22 à 35 couples en 2009, soit environ 90 % des couples nicheurs des Deux-Sèvres. Elle représenterait ainsi la dernière population viable du Poitou-Charentes estimée à 22-38 couples en 1999 (Liste Rouge des Oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes, 1999). Le site porte ainsi une très forte responsabilité pour la conservation de l’espèce à l’échelle régionale. Une attention particulière au maintien d’un maillage de couvert herbacé sur ses sites de reproduction, complété par la mise en place de mesures de gestion favorables à sa nidification est essentielle pour pérenniser et consolider la population régionale. La Pie-grièche à tête rousse (Espèce migratrice non Annexe I Directive oiseaux) : en fort recul dans la majorité des départements français et en déclin important en Poitou-Charentes, ce passereau migrateur affectionne les interfaces bosquets/haies/prairies riches en invertébrés. Au bord de l’extinction sur la ZPS (1 couple nicheur recensé en 2009) une gestion adaptée des milieux favorables devrait permettre de consolider et pérenniser l’espèce sur la ZPS. La Chevêche d’Athéna (espèce sédentaire non annexe I Directive oiseaux) : bien que les populations de cette espèce soient considérées en déclin en France et sur la Liste Rouge Régionale, ses effectifs au sein de la ZPS sont estimés entre 100 à 140 chanteurs. Ainsi, ces chiffres révèlent une densité élevée pour le département des Deux-Sèvres demandant alors une vigilance accrue sur cette Zone de Protection Spéciale. La conservation de cette population sur la ZPS requiert alors le maintien de l’hétérogénéité des paysages et en particulier des prairies. Aussi, la conservation des cavités localisées principalement en périphérie des villages, hameaux, et fermes isolées est primordiale pour cette espèce cavernicole.

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1-2) Autres enjeux — Rétraction et fragmentation de l’habitat pour l’ensemble des espèces :

L’inventaire « Activités agricoles 4» a souligné une baisse très significative du nombre d’exploitants agricoles donc d’exploitations dans les communes de la ZPS : 1198 en 1979 -530 en 2000 (voir Figure 29, ci-dessous)…

Figure 29 — Évolution du nombre d'exploitations des communes de la ZPS (1979-2000)

… et particulièrement d’exploitations en polyculture-élevage au cours des 40 dernières années comme en témoignent les deux figures suivantes (Source Agreste RGA 2000). Les données du RGA 2010 disponibles fin septembre 2011 vont-probablement confirmer cette tendance.

Figure 30 — Baisse du cheptel caprin (1979-2000)

4 Sources INSEE et AGRESTE — selon les sources, les données agricoles sont hétérogènes quant aux dates de valeur. Elles seront actualisées en fin 2011, à la mise à disposition du RGA 2010 ce qui permettra alors d’affiner l’analyse de cette activité.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 173 Figure 31 — Chute du troupeau de vaches laitières (communes de la ZPS — 1979-2000)

Ce phénomène décrit plus haut a entraîné « mécaniquement » une augmentation de la surface agricole utilisée des exploitations (en 1979, 32 ha en moyenne, 74 ha en 2000 soit multipliée par 2,3 en 20 ans). Dans la même période, les surfaces moyennes des exploitations supérieures à 50 ha ont progressé de 82%.

La taille des parcelles s’est agrandie à l’instar des plaines céréalières intensives comme celle de Niort-Brioux, site d’étude du CNRS de Chizé (Thomas, 2005). Les conséquences directes sont un essor constant des cultures céréalières au dépend des cultures pérennes.

« L’homogénéisation de l’assolement et la diminution rapide des surfaces enherbées (Figure 32, page175) entraîne une rétraction de l’habitat favorable préjudiciable à l’ensemble des espèces prioritaires : nidification, alimentation, repos » (Bretagnolle, 2009).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 174 Figure 32 — Effet ciseaux Cultures/STH sur la ZPS

La ZPS dispose encore d’un stock important de surfaces enherbées — 4350 ha en 2009, 21,2 % de la SAU (Carte 31, page 198) — mais dont la nature ou la gestion ne sont toutefois pas spécifiquement adaptées aux besoins des espèces d’intérêt communautaire prioritaires. Plusieurs dispositifs de mise en place de Mesure Agro-environnementales (CTE, CAD MAEt) ont été éligibles successivement sur le territoire pour répondre à l’Enjeu Avifaune. « L’Outil » actuel (MAET) reçoit un engagement volontaire de plus en plus favorable au sein du monde agricole — total de 890 ha contractualisés entre 2007 et 2010 (Figure 33, page176) — néanmoins souvent ralenti par la conjoncture budgétaire. L’objectif étant de maintenir et consolider les populations d’espèces prioritaires existantes puis de recoloniser des effectifs viables à long terme, l’expert environnemental s’est ainsi attaché à orienter, dans un premier temps, les contractualisations sur les noyaux de population d’Outarde canepetière encore existants pour enrayer le déclin des effectifs. Puis il a axé la contractualisation vers les noyaux périphériques et les zones « historiques » de présence de l’Outarde canepetière, puis les zones de connexions des populations.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 175 Figure 33 — Évolution de la contractualisation en MAET

L’inventaire « Aménagement du Territoire » a mis en évidence les impacts prévisibles ou potentiels susceptibles de peser sur la conservation des espèces prioritaires (Tableau 25, page 185) :

- grandes infrastructures ferroviaires (LGV SEA Tours-Bordeaux) et aménagements fonciers associés (carte ci-dessous), - créations de parcs éoliens autour de la Zone de Protection Spéciale, - grands équipements (ZAE, lignes électriques…), - développement du milieu urbain et périurbain (très faible sur la ZPS à ce jour).

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Carte 27 - Impacts d'aménagements "structurants" sur la ZPS (LGV et AF associés)

Cette analyse a mis en évidence la nécessité d’une vigilance particulière :

- à maintenir l’intégrité de la ZPS, garantissant une surface agricole utile suffisante pour maintenir et atteindre les objectifs de conservation définis ci-dessous, - à évaluer l’impact du cumul des projets à la périphérie immédiate de la ZPS, pouvant entraîner l’enclavement et ainsi la fragilisation des populations dont les domaines vitaux sont sensibles à l’évolution de la trame urbaine et paysagère (ex : Outarde canepetière, Busard cendré, …).

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2) STRATÉGIE DE CONSERVATION

La directive européenne pour la conservation des oiseaux sauvages engage les états membres à classer en ZPS les sites les plus adaptés pour assurer la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie des espèces d’oiseaux rares ou menacés, listés dans son annexe I, ainsi que des espèces migratrices (non annexe I). L’orientation à long terme, c'est-à-dire le but fondamental de la ZPS « plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay », est d’assurer le bon état de conservation des espèces représentatives : Outarde canepetière, Busard cendré, Pie-grièche écorcheur, Œdicnème criard, Busard Saint-Martin, Pluvier doré et Bruant ortolan.

Pour ce faire, il est proposé d’arrêter, dans le cadre du Document d’Objectifs (DOCOB), la première étape pour atteindre cette orientation à long terme. Cette « première marche » à gravir, issue de la concertation, prend en compte les contraintes sociales et économiques et se veut réaliste et atteignable. On la décrit par une série d’objectifs dits de « développements durable » présentés dans le chapitre suivant.

Le bon état de conservation est la situation où l’espèce prospère, avec de bonnes perspectives pour son maintien à long terme... Le fait qu'une espèce ne soit pas menacée (c.-à-d. n’est pas en face d’un risque direct d'extinction) ne signifie pas qu'elle est dans le statut favorable de conservation. Le but de la directive Oiseaux est défini en termes positifs, orientés vers une situation favorable, qui doit être déterminée, atteinte et maintenue.

La réalisation de l’orientation à long terme peut prendre plusieurs voies selon l’état de la population de chacune des espèces d’intérêt européen de la ZPS. Ainsi, si l’on peut envisager le « simple » soutien d’une espèce montrant les signes d’un bon état de conservation, il faut chercher à restaurer celui d’une espèce dont les effectifs ne sont plus en mesure d’assurer sa pérennité. Dans tous les cas, la prudence est de mise notamment à cause des lacunes dans les connaissances des dynamiques de populations d’espèces. Le seuil irréversible au-delà duquel une espèce ne peut se remettre ne sera connu que trop tard, après sa disparition !

Le bon état de conservation d’une espèce passe assurément par celui de ses milieux de vie qui constituent l’habitat de l’espèce. Il s’agit du « milieu défini par des facteurs abiotiques et biotiques spécifiques où vit l’espèce à l’un des stades de son cycle biologique » (in Directive Habitat-Faune- Flore). On pense rapidement au milieu d’alimentation et au site de nidification, mais l’habitat d’une espèce se compose aussi de tous les milieux, aériens et terrestres, parcourus pour aller de l’un à l’autre. Il comprend encore les éléments particuliers qui servent aux mâles à marquer leur territoire ou à être vus des femelles. Enfin, l’habitat d’espèce intègre les lieux singuliers comme les sites de rassemblements postnuptiaux où se prépare la migration, de halte migratoire où les oiseaux reconstituent leurs forces ainsi que les lieux d’hivernage. Ainsi des territoires espagnols font partie de l’habitat de l’Œdicnème criard (en hiver) qui niche en plaine de La Mothe-Saint- Héray - Lezay, tandis que celle-ci fait par exemple partie de l’habitat du Faucon émerillon (en hiver aussi) qui se reproduit en Scandinavie.

Ces interrelations illustrent l’intérêt fondamental de fonctionner en réseau à l’échelle européen. Ce réseau fonctionne aussi à l’échelle régionale ou interrégionale. C’est notamment le cas pour la population d’Outarde canepetière du Centre-Ouest, dernière population migratrice d’Europe. De nombreux échanges d’oiseaux entres les ZPS de plaines céréalières ont été observés. Or, aujourd’hui, plus de 80% des mâles d’Outarde chanteurs du Poitou-Charentes sont cantonnés dans ces sites contre moins de 70% en 2000. Une dynamique positive de conservation voudrait qu’une ZPS devienne non pas un « puits » drainant les individus périphériques, de plus en plus rares, mais une « source » fournissant des oiseaux pour la reconquête des milieux abandonnés.

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2-1) Objectifs de restauration des populations

Les objectifs de développement durable constituent la partie opérationnelle du DOCOB. Ils composent par ailleurs la première étape, la première marche vers l’orientation à long terme, l’état de conservation favorable. Par nature issus de la concertation, les objectifs de développement durable sont susceptibles de changements pour s’adapter aux nouvelles conditions (amélioration ou dégradation de la population d’une espèce, nouvelle connaissance de l’écologie, nouvelle contrainte sociale, économique ou politique…).

Au vu des données récoltées lors de la phase d’inventaire/« état des lieux », les grands objectifs de conservation ainsi que les unités de gestion pertinentes sont énoncés pour chaque espèce, suivant l’ordre de priorité établi précédemment.

Espèce de priorité principale

Outarde canepetière : pour cette espèce fortement menacée (classée « En Danger » en France), en mauvaise état de conservation sur la ZPS (-25% de mâles chanteurs entre 2008 et 2009), l’objectif est la restauration d’une population viable estimée à un minimum de 45 mâles chanteurs sur la ZPS (état de référence 1996, 15% de la population régionale). Cet objectif local participera donc à la conservation générale de la dernière population migratrice européenne (plus de 90% des mâles chanteurs d’Outarde canepetière migratrice se trouve en Poitou-Charentes) en recouvrant la situation de 1996/1998 où l’effectif et la répartition de l’espèce au sein de la ZPS semblent les plus pertinents pour maintenir une population viable et pérenne.

Cet objectif peut également se décliner sous une forme différente : reconquérir les espaces favorables (prairies, couverts herbacés,…) à l’espèce, évalués selon les études du CNRS (Attié et Bretagnolle, 2003, p. 52) à au moins 10-15% de la surface à vocation agricole soit, sur la ZPS, 2000 à 3000 ha en surfaces enherbées gérées de manière adaptée à la biologie de l’espèce. Les 890 ha de MAEt contractualisées entre 2007 et 2010 indiquent l’effort à fournir. À des fins stratégique et d’efficacité, on se doit de mener graduellement la démarche de conservation en priorisant les zones d’action de gestion (voir Carte 28 - Orientation des mesures de gestion à court terme pour l'Outarde canepetière, page 180).

Le lien de cette espèce avec les zones gérées de manière adaptée conduit les Outardes à élire les parcelles favorables au sein des rotations agricoles pluriannuelles. La mise en œuvre de contrats agricoles judicieux peut également contribuer à modifier la répartition de l’espèce. On se doit de considérer l’ensemble des milieux au sein de la ZPS, comme l’unité de gestion nécessaire pour la conservation de cette population d’Outardes. Une attention particulière doit être également accordée aux sites de rassemblements postnuptiaux.

Plus largement encore, les Outardes des différentes ZPS du Centre-Ouest doivent être considérées comme faisant partie d’une même population, dite métapopulation et la mobilité des oiseaux entre zones favorables doit également être prise en compte. Ainsi, une coordination des opérations menées doit permettre une synergie constructive.

D’un point de vue géographique, la ZPS PLMSHL a une position centrale au regard de la majorité des ZPS désignées pour la conservation de l’Outarde canepetière (Carte 30, page 197). Elle joue donc un rôle primordial dans la conservation de l’espèce dont plus de 80% des effectifs se situent dorénavant en ZPS en Poitou-Charentes (Enquête nationale 2008).

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 179 Carte 28 - Orientation des mesures de gestion à court terme pour l'Outarde canepetière

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 180 Espèce de priorité secondaire

Bruant ortolan : sans preuve de reproduction connue sur la ZPS depuis plus de cinq ans, l’espèce est dans un état de conservation critique. L’objectif est de permettre la reconquête d’une population nicheuse pérenne sur le secteur en favorisant un réseau de haies diversifiées, d’arbres isolés, combiné à des mesures globales (mosaïque de couverts herbacés et de cultures de printemps, réduction des intrants) contribuant ainsi au maintien de son habitat et à l’amélioration de ses ressources alimentaires.

2-2) Objectifs de maintien des populations

Espèces de priorité principale

Le Busard cendré : la fluctuation naturelle de l’effectif nicheur du Busard cendré sur la ZPS (variation de 10 à 40 couples reproducteurs sur la ZPS) est corrélée à l’abondance cyclique du campagnol des champs. Le maintien de cette population passe par une amélioration globale des niveaux trophiques5 associée à un effort de protection des nichées lors des récoltes précoces.

L’Œdicnème criard : l’effectif actuel de cette espèce sur la ZPS est estimé entre 60 à 80 couples nicheurs. Cette population est dépendante de la ressource alimentaire (invertébrés) et du maintien d’un assolement hétérogène contenant une mosaïque de culture pérennes (alimentation) et de cultures de printemps (nidification). Le maintien de la quiétude et du réservoir alimentaire des zones de rassemblement postnuptiaux de l’espèce est primordial pour le maintien de cette population. Du fait de la forte régression récente de l’espèce en Europe, et au regard des inventaires récents sur le site, l’objectif de 80 couples nicheurs sur la ZPS semble approprié.

La Pie-grièche écorcheur : espèce migratrice en densité remarquable bien qu’en abondance hétérogène sur la ZPS, dont la population actuelle est estimée entre 80 et 110 couples. Le maintien de cette population passe par le maintien et la reconquête d’un maillage de milieux favorables (prairies pâturées, prairie de fauche, chemin enherbés, haies..) gérés favorablement à la reproduction et à l’alimentation (gestion extensive).

Espèce de priorité secondaire

Busard Saint-Martin: espèce à l’effectif nicheur corrélé à la ressource en micromammifère sur la ZPS (5 à 10 couples), le Busard Saint-Martin utilise l’ensemble de la zone en reproduction, en migration et en hivernage. L’objectif est de maintenir une population de 10 couples nicheurs lors des années d’abondance de micro- mammifères ; ce busard profitant des mesures mises en place en milieu de plaine pour les autres espèces (Busard cendré, Outarde canepetière), une attention particulière est nécessaire pour les nicheurs en friche forestière (50%).

5 Corrélée avec le maintien et la gestion adaptée des corridors écologiques

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 181 Autres espèces prioritaires inscrites à l’Annexe I

Le Busard des roseaux, le Hibou des marais, le Pluvier doré : il n’est pas pertinent de fixer des objectifs quantitatifs pour ces trois espèces du fait de leur forte variabilité quantitative et spatiale, en reproduction (Busard des roseaux, Hibou des marais) et en hivernage (pour les 3 espèces). Les actions développées (pour les autres espèces), visant à améliorer l’habitat et la ressource alimentaire, devraient impacter favorablement leur conservation et leur consolidation.

Le Pic noir, la Bondrée apivore : ces espèces se reproduisant en milieu forestier, l’objectif de maintien de leur effectif nicheur actuel semble pertinent au regard de leur état favorable de conservation et de la surface en milieu forestier disponible sur la ZPS. Le Pic Noir (3 à 5 couples nicheurs en 2009) et la Bondrée apivore (4 à 8 couples nicheurs en 2009) ne semblent pas en péril sur la ZPS, leur pérennisation dépend du maintien des zones forestières en gestion adaptée.

Le Tableau 23 ci-dessous synthétise l’ensemble de ces informations : Tableau 23 — Synthèse des objectifs de conservation des espèces sur la ZPS Politique de conservation Espèces Effectif à atteindre en 2017 Unité de gestion Priorité Objectif Outarde canepetière 1 Restauration >45 mâles

Busard cendré 1 Maintien 10-40 couples

S

Pie-grièche écorcheur 1 Maintien 80-110 couples S

P

P

Z

Z

Œdicnème criard 1 Maintien >80 couples

a

a L Busard Saint-Martin 2 Maintien 5 à 10 couples L Pluvier doré 2 Maintien Forte variabilité Bruant ortolan 2 Restauration Reconquête

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3) DÉTERMINATION DES FACTEURS FAVORABLES ET DÉFAVORABLES À L’AVIFAUNE DE PLAINE

Il s’agit ici d’envisager les interactions entre les espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire et les diverses activités humaines. Elles peuvent être directes, lorsqu’elles portent sur tout ou partie des individus d’une population, mais aussi indirectes quand elles concernent l’habitat de l’espèce (cf. glossaire). La directive Habitats-Faune-Flore 92/43/CEE du conseil du 21 mai 1992) demande de s’intéresser à « l''effet de l''ensemble des influences qui, agissant sur l''espèce, peuvent affecter à long terme la répartition et l''importance de ses populations sur le territoire visé ». Il convient donc de tenir compte des diverses exigences écologiques de chaque espèce pour répondre à leurs différents besoins vitaux (alimentation, abri, migration, reproduction…), eux-mêmes variables en fonction de la saison, du sexe ou de l''âge. Les différentes activités socio-économiques localisées sur le site ou à proximité sont susceptibles lors de leur exercice et par leur développement d’avoir une influence sur les populations d’espèces d’intérêt communautaire. Selon l’activité ou la manière dont elle est entreprise, elle peut concourir au maintien des espèces, par préservation de leurs conditions écologiques nécessaires, ou bien participer à leur raréfaction, par dégradation de ces mêmes conditions ou par destruction directe d’individus.

Les deux tableaux suivants récapitulent les facteurs favorables et défavorables aux espèces d’oiseaux inféodés à la plaine de la Mothe-Saint-Héray – Lezay :

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Tableau 24 — Facteurs défavorisants potentiels pour les espèces prioritaires du site

FACTEURS

DÉFAVORABLES SUR LE SITE

ESPÈCES

boisements, arbres et des

auches

forestières

: : trafic et gestion inadaptée des

Labourprofondet annuel Diminutiondes surfaces en herbe Utilisationphytosanitairesde chimiques Augmentation de la culture taille des blocs de Broyagedes jachères de àmai juillet Fréquencedes F Moissonsprécoces Diminutionde ladiversité des cultures Disparition des vignesfamiliales Gestion régénérations inadaptée des Expansionurbaine d’aménagement et haies, des Voirie abords Lignes électrocution) électriques (collision et/ou

Outarde canepetière 3 3 3 3 3 3 3 3 2 1

Busard cendré 2 3 2 1 1 1 3 2 2 1 1

Pie-grièche écorcheur 2 3 2 2 1 1 1 3 2 2

Œdicnème criard 2 2 3 3 1 1 3 3 2 1

Busard Saint-Martin 2 3 1 1 1 1 3 2 1 3 2 1 1

Pluvier doré 3 3 3 1 1 1

Bruant ortolan 2 2 2 1 1 3 3 3 2

Priorité principale Priorité secondaire

3 : Impact fort — 2 : Impact moyen — 1 : Impact modéré

Le Tableau 25 — Synthèse des interactions entre activités socio-économiques et avifaune de plaine sur la ZPS, page 185, récapitule les facteurs favorables et défavorables aux espèces d’oiseaux de priorité principale et secondaire sur la plaine céréalière de la Mothe-Saint-Héray Lezay. Facteurs dégagés d’après l’analyse des différents inventaires et travaux des groupes de travail (2009/2011) de ce Document d’Objectifs (DOCOB).

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Tableau 25 — Synthèse des interactions entre activités socio-économiques et avifaune de plaine sur la ZPS

Activités Interactions négatives et menaces Interactions positives

BAISSE de la DISPONIBILITE ALIMENTAIRE et des MAINTIEN de la DISPONIBILITE ALIMENTAIRE et des HABITATS FAVORABLES HABITATS FAVORABLES

-Évolution vers l’uniformisation des cultures, -Maintien de la diversité des cultures, -Diminution des prairies temporaires (fourrages dont luzerne), -Maintien de la surface en prairies temporaires (fourrages -Jachères PAC « industrielles », dont luzerne), -Rotation rapide des cultures, -Gestion extensive des prairies (temporaires et -Labour profond fréquent, permanentes), -Utilisation de produits phytosanitaires chimiques (dont -Jachères PAC en herbe, rodenticides), -Maintien des chaumes en hiver (repousses après récoltes), -Augmentation de la taille des parcelles ou blocs de cultures, -Implantation d’une culture intermédiaire en mélange -Aménagement foncier volontaire, diversifié en hiver, -Destruction des haies ou arbres isolés (destruction d’habitats, -Travail du sol simplifié ou superficiel, semis direct

diminution des corridors biologiques), -Cultures biologiques, lutte intégrée,

E

E -Maintien de « petites » parcelles,

R

R U

U -Maintien des haies existantes,

T

T L

L -Maintien de bandes enherbées, de chemins enherbés,

U U

C

C DESTRUCTION DES NICHEES

I

I R

R RESPECT DES NICHEES

G

G A A -Précocité des récoltes, -Date, nombre, fréquence et vitesse des fauches inadaptées -Conduite des cultures fourragères adaptée : (ex : luzerne), . Récolte ou fauche centrifuge, -Récolte ou fauche de la périphérie vers le centre. .Date, nombre, fréquence, vitesse des fauches adaptées, - Gestion des haies par broyage et/ou en période inadaptée -Non-broyage des jachères pendant la période de -Chargement UGB élevé des prairies pâturées nidification, -Gestion adaptée des haies -Protection physique des nids, -Faible chargement en UGB des prairies pâturées CONTEXTE GENERAL CONTEXTE GENERAL -Diminution de l’activité polyculture-élevage, -Maintien de l’activité polyculture-élevage, -Déficit d’installations / Départs à la retraite, -« Sensibilité » des agriculteurs aux enjeux patrimoniaux, et -Méconnaissance ou indifférence des enjeux patrimoniaux, implication dans la conservation des espèces -Évolution de la PAC ? -Mise en place des mesures agri environnementales, -Évolution de la PAC ?

E

E RESTRICTION DE L’HABITAT FAVORABLE MAINTIEN DE L’HABITAT FAVORABLE

D

D

S

S

E

E T

T -Expansion urbaine inadaptée, -Orientation et Maîtrise de l’urbanisation,

I

I V

V -Expansion (en surface) des « Grands équipements » (routes, -Absence d’aménagement foncier ou avec minimum

I

I T

T ZAE, etc.) d’emprise,

C

C

A

A

-Aménagement foncier (article 10) -Réserves foncières avifaunistiques,

,

,

E

E

-Gestion inadaptée (ou disparition) des bords de chemins -Expansion maîtrisée des ZAE,

,

, R

R

I

I

E

E

(dégradation des corridors biologiques). -Bonne gestion des bords de chemins (maintien des corridors

O

O .

.

M

M

T

T

S

S I I biologiques),

S biologiques),

S

R

R

I

I

R

R

I

I

N R N -Implantation de Jachères, bandes enherbées, chemins R -Implantation de Jachères, bandes enherbées, chemins S EFFAROUCHEMENT/DERANGEMENT et OBSTACLES

S EFFAROUCHEMENT/DERANGEMENT et OBSTACLES

I

I

A

A

E

E O O enherbés,

T enherbés,

T B

B DANGEREUX

L

L

R

R U

U -Réserves de chasse et de faune sauvage,

U

U

D

D

T

T -Trafic intense de véhicules, N

N -Lignes électriques (tous voltages), LIMITATION DES EFFAROUCHEMENTS ET

E

E M

M -Implantation d''éoliennes, OBSTACLES DANGEREUX

E E

G -Sports motorisés.

G -Sports motorisés. -Réserve de Chasse et de Faune sauvage A A -Tourisme de nature (dont ornithologique) non responsable -Absence d’obstacles, de dérangements,

N -Absence d’obstacles, de dérangements,

N E

E -Animaux domestiques errants -Équipements anticollision sur les lignes électriques. M M -Chasse non responsable A -Chasse non responsable A -Cahier des charges pour grands travaux -Tourisme de nature (dont ornithologique) responsable -Connaissance et sensibilité vis-à-vis du patrimoine -Ignorance et indifférence vis-à-vis du patrimoine écologique. DIVERS écologique

- Suivi de l’évolution des populations des espèces.

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4) OBJECTIFS OPÉRATIONNELS

Les objectifs généraux de conservation, attachés aux espèces, sont ici traduits en objectifs opérationnels selon quatre thématiques : agriculture, aménagement du territoire, loisirs et contexte général. Pour chaque thème, les objectifs opérationnels sont détaillés en lignes d’actions dans le Tableau 26 page 187. Elles doivent être mises en œuvre selon les cahiers des charges qui seront énumérés dans les fiches actions. D’après les éléments du diagnostic, se dégagent 4 axes de travail dont les trois premiers doivent être considérés à un niveau égal d’importance.

Le Tableau 26 — Objectifs généraux et lignes d''action, page 187, a constitué une approche qui s’est appuyée sur les éléments acquis et validés lors de l’état initial. Cette proposition a servi de trame et de base à la réflexion collective et aux investigations qui se sont déroulées dans la phase d’élaboration du DOCOB.

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Tableau 26 — Objectifs généraux et lignes d'action

DOMAINES OBJECTIFS GENERAUX LIGNES D’ACTION

A1-1 : Maintenir et augmenter les surfaces en herbe (dont repousses spontanées) ; A1-2 : Gagner des surfaces en herbe gérées de manière spécifique ; A1-3 : Améliorer la variété des cultures (mosaïque) ; A1 : Amélioration des disponibilités alimentaires A1-4 : Localiser pertinemment des couverts herbacés gérés

pour les poussins, jeunes oiseaux et adultes : favorablement ; A1-5 : Promouvoir les pratiques de gestion favorisant la présence d’espèces proies pour l’avifaune (lutte intégrée, réduction des intrants, culture biologique…) ; A1-6 : Maintenir les haies et les arbres isolés existants ;

A2-1 : Pérenniser et agrandir un réseau « d’alerte nichées » ; A2 : Protéger et favoriser la nidification en milieu de BIOLOGIQUES A2-2 : Favoriser les mesures de protection des nids ; : Pratiques agricoles : Pratiques plaine : A2-3 : Entretenir favorablement des haies et arbres isolés ; A

A3-1 : Maintenir les surfaces forestières existantes A3 : Protéger et favoriser la nidification en milieu A3-2 : Gestion pertinente des zones de régénérescence

FACTEURS forestier forestière A3-3 : Minimiser les impacts des travaux forestiers

B1-1 : Labellisation des productions agricoles ; : : B1 : Soutien/Appui, valorisation des activités de B1-2 : Soutien technique Agronomique pour des pratiques B polyculture – élevage : respectueuses de la biodiversité ;

agricoles

exploitations exploitations

C1-1 : Minimiser les impacts du développement du bâti ; C1-2 : Minimiser les impacts du développement des

Équipements (productifs, collectifs…) ; C1 : Minimiser les impacts des Équipements : C1-3 : Minimiser les impacts du développement du réseau HABITAT

routier et ferré (AF) ; C1-4 : Minimiser les impacts des lignes électriques MT, HT et THT ;

du territoire du C2-1 : Gestion pertinente des bords de routes et chemins et : : Aménagement bords de rivière ; C C2 : Améliorer le réseau de corridors biologiques : FACTEURS C2-2 : Maintien et gestion adaptée des haies et arbres isolés ; C2-3 : Gérer pertinemment les péri-villages ;

D1 : Actions avec le D1-1 : Localisation et taille pertinentes des réserves ACCA ; « monde »cynégétique :(Améliorer la quiétude des D1-2 : Améliorer le couvert des réserves ACCA ; rassemblements postnuptiaux)

D2-1 : Accompagner les sports de plein air ; D2 : Accompagnement des activités de loisir (hors D2-2 : Contrôler et encadrer les rencontres évènementielles ; chasse) : D2-3 : Encadrer le tourisme de nature (dont ornithologie) ;

D3-1 : « Patrimonialisation » de l’avifaune de plaine et des « péri villages » ; D3 : Sensibilisation de l’ensemble de la population : : : Sensibilisation D3-2 : Établissement de pratiques favorables à l’avifaune des D « périvillages » ;

FACTEURS CULTURELS FACTEURS

D4-1 : Valoriser l’Implication des habitants dans la D4 : Valorisation de l’implication des acteurs : conservation des espèces ; D4-2 : Valoriser l’implication des agriculteurs dans la conservation des espèces ;

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ANNEXES

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Tableau 27 — Espèces Inscrites à l’Annexe I Directive «Oiseaux» (79/409/CEE) recensées de 1998 à 2009 sur la ZPS CODE Liste Liste Rouge Critère Protection Nom français NATURA Statut ZPS PLMSHL Rouge Nationale ZICO nationale 2000 Régionale A Aigrette garzette A026 Hivernant A Surveiller × Surveiller Grande Aigrette A027 Hivernant - Vulnérable ×

Spatule blanche A034 étape migratoire - Vulnérable ×

Héron pourpré A029 étape migratoire En Danger En Déclin ×

Bihoreau gris A023 étape migratoire En Danger A Surveiller ×

Cigogne noire A030 étape migratoire Vulnérable Vulnérable ×

Cigogne blanche A031 étape migratoire Vulnérable Rare ×

Bernache nonette A045 Anecdotique - - ×

Aigle botté A092 Nicheur possible Rare - ×

Bondrée apivore A072 Nicheur certain Rare - × A Milan noir A073 Nicheur certain A Surveiller × Surveiller

Milan royal A074 étape migratoire et Hivernant - A Surveiller ×

Circaète Jean-le- A080 Nicheur possible Vulnérable Rare × Blanc Busard des A081 Nicheur certain Rare A Surveiller × × roseaux Busard Saint- A A082 Nicheur certain A Surveiller × × Martin Surveiller Busard cendré A084 Nicheur certain En Déclin A Surveiller × × Balbuzard A094 étape migratoire - Vulnérable × pêcheur Faucon émerillon A098 Hivernant - - ×

Faucon pèlerin A103 étape migratoire et Hivernant - Rare ×

Râle des genêts A122 étape migratoire En Danger En Danger ×

Marouette A119 étape migratoire En Danger En Danger × ponctuée

Grue cendrée A127 étape migratoire - Vulnérable × Outarde A128 Nicheur certain Vulnérable En Danger × × canepetière Échasse blanche A131 Anecdotique Rare A Surveiller × A Œdicnème criard A133 Nicheur certain En Déclin × × Surveiller Pluvier guignard A139 étape migratoire - Rare ×

Chevalier sylvain A166 étape migratoire - - ×

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 189 CODE Liste Liste Rouge Critère Protection Nom français NATURA Statut ZPS PLMSHL Rouge Nationale ZICO nationale 2000 Régionale Sterne A193 étape migratoire Rare non déterminé × pierregarin Guifette moustac A196 étape migratoire - A Surveiller ×

Hibou des marais A222 Nicheur probable, Hivernant En Danger Vulnérable ×

Engoulevent A A224 Nicheur certain A Surveiller × d’Europe Surveiller Martin-pêcheur A A229 Nicheur certain A Surveiller × d’Europe Surveiller

Pic noir A236 Nicheur certain Vulnérable - ×

Alouette lulu A246 étape migratoire et Hivernant En Déclin A Surveiller ×

Pipit Rousseline A255 étape migratoire et Nicheur possible Rare En Déclin ×

Gorgebleue à A A272 étape migratoire et Nicheur possible ? × miroir Surveiller

Tarier des prés A275 étape migratoire Vulnérable En Déclin × Pie-grièche A A338 Nicheur certain En Déclin × × écorcheur Surveiller

Bruant ortolan A379 Nicheur possible et étape migratoire En Danger En Déclin ×

Pluvier doré A140 étape migratoire et Hivernant - -

Combattant varié A151 étape migratoire - ? ×

Espèces inscrites au FSD de la ZPS PLMSHL Indique à quelle(s) période(s) du cycle annuel, l'espèce est STATUT présente sur le site X indique les espèces dont les effectifs sur le site Critères ZICO atteignent les critères d'importance nationale, Espèce dont l'abondance sur le site justifie à elle seule la Espèces désignation d'une zone de Protection Spéciale (une part

en gras importante de la population Européenne est présente sur le site à un moment de son cycle annuel

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Tableau 28 — Inventaires réalisés et base d’analyse des données. Commentaires/justificatio Période d'inventaire Cadre n Milieu majoritaire au sein Milieu agricole de la ZPS Enquêtes nationales Outardes (2000, 2004, Nécessité d'un suivi fin 2008), Contrat d'objectif régional 2009, pour connaitre l'évolution Outarde canepetière 1998-2009 Enquêtes régionales rassemblements quantitative et spatiale de postnuptiaux, comptages mensuels simultanés l'espèce sur la ZPS ZPS PLSMHL PLMSHL

Œdicnème criard Pas d’inventaire précis récent, nécessité d'un état 2009 Inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL 0 des populations Pie-grièche écorcheur (quantitatif et spatial) Enquête régionale Pluvier doré 2002-2004 Pluvier doré et Vanneau huppé Busard cendré ZPS PLMSHL Programme régional Busard Saint-Martin 2007-2009 et communes Suivi et protection du Busard cendré Busard des roseaux périphériques Milieu représentatif Milieu forestier au sein de la ZPS (2675 ha) Rapaces forestiers Aucune connaissance fine Picidés 2009 Inventaire biologique DOCOB ZPS PLMSHL du statut des populations Engoulevent d'Europe d'espèces prioritaires Synthèse des Synthèse des connaissances acquises au Enquête départementale Oiseaux de plaine connaissances, cours des différents Bruant ortolan 2000, 2004, 2008 ; Enquête Outarde pas d'inventaire protocoles et suivis régionale 2009 spécifique réalisés durant la période 1998-2009

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Tableau 29 — Espèces Annexe I DO recensées en effectif d’intérêt mineur pour leur conservation

Statut au sein de la ZPS PLMSHL CODE NATURA Estimation de la Nom français 2000 Population en 2009 Nicheur Migrateur Hivernant

Aigrette garzette A026 - régulier peu nombreux 1-10 ind

Grande Aigrette A027 - rare peu nombreux 5-10 ind

Spatule blanche A034 - très rare très rare 1-5 ind Héron pourpré A029 - rare - 1-5 ind Bihoreau gris A023 - rare - 1-5 ind Cigogne noire A030 - rare - 1-5 ind Cigogne blanche A031 - rare - 1-5 ind Bernache nonette A045 - très rare très rare 1-2 ind

Balbuzard pêcheur A094 - rare - 1-5 ind

Faucon pèlerin A103 - régulier rare 1-5 ind Râle des genêts A122 - très rare - 1-2 ind

Marouette ponctuée A119 - très rare - 1-2 ind

Grue cendrée A127 - peu fréquent très rare non estimée

Échasse blanche A131 - rare - 1-2 ind Pluvier guignard A139 - rare - 1-5 p Chevalier sylvain A166 - rare 1-10 ind Sterne pierregarin A193 - rare - 1-10 ind Guifette moustac A196 - très rare - 1-5 ind

Martin-pêcheur d’Europe A229 rare - rare 1-10 p

Alouette lulu A246 - régulier rare non évalué Pipit Rousseline A255 - rare - 0-1 p

Gorgebleue à miroir A272 rare rare - 0-2 p

Tarier des prés A275 - régulier - 50-100 ind Combattant varié A151 - rare - 1-10 ind

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Tableau 30 :— Représentativité des espèces prioritaires et remarquables recensées

Espèces Annexe I DO recensées Effectif estimé Effectif Effectif Région Nom français ZPS / France ZPS/ Région PC ZPS PLMSHL (2009) France* PC** 1 couple potentiel Aigle botté fréquentant le site 400-650 ~ 1‰ suspecté - en 2009 4 à 8 couples nicheurs 10 000- Bondrée apivore < 1‰ 190-350 ~ 2% en 2009 15 000 20 000- Milan noir 1 à 3 couples potentiels < 1‰ 515-650 ~ 3‰ 25 000 1 à 2 couples Circaète Jean-le-Blanc fréquentant le site 2 400-2 900 < 1‰ 49-68 ~ 2% en 2009 Busard des roseaux faible et irrégulière 1 600-2 200 < 1‰ 176-243 ? 5 à 10 couples nicheurs Busard Saint-Martin 7 000-11 000 ~ 1‰ 460-640 ~ 1% réguliers 10 à 40 couples Busard cendré 4 000-5 000 ~ 1% 580-750 ~ 5% nicheurs réguliers Faucon émerillon faible - - Non estimé Non estimé - Faucon pèlerin faible - - Non estimé Non estimé - 30 mâles chanteurs ~ 10 à 15% 299 mâles Outarde canepetière en 2009 1 486-1 675 ~ 2% (>40% effectif chanteurs*** (40 en 2008) départemental) 60 à 80 Œdicnème criard 7 000-10 000 ~ 1% 1750-2650 ~ 5%? couples nicheurs Pluvier guignard faible - - Non estimée Non estimée - Chevalier sylvain très faible - - Non estimée Non estimée - Hibou des marais irrégulière 100-200 < 1%? 9-22 ~ 5%? 50 000- Engoulevent d’Europe 5 à 10 couples < 1‰ 1950-4200 ~ 2‰ 100 000 20 000- Pic noir 2 à 5 couples < 1‰ 15-28 ~ 10%? 30 000 10 000- Pipit Rousseline non évaluée - 68-155 ? 15 000 90 à 120 couples 150 000- Pie-grièche écorcheur < 1‰ 1400-3200 ~ 5%? nicheurs en 2009 350 000 10 000- Bruant ortolan très faible - 86-128 < 1%? 25 000 Pluvier doré 50 à 400 (fluctuant) - - 4000-25 000 ? Autres espèces remarquables sur la ZPS Densité actuelle ZPS Effectif Nom français France ZPS / France ZPS/ Région PC (2009) Région PC** 22 à 35 couples Courlis cendré 1 500-1 800 ~ 1% 22-38 >50 % nicheurs (2009) 1 couple nicheur 11 000-50 Pie-grièche à tête rousse < 3‰ 2050-3000 < 5% - en 2009 000 8000-12000 (effectif Chevêche d’Athéna 100 à 140 chanteurs -anecdotique 140-200 ~ 1% probable en 2000) * Nouvel inventaire des oiseaux de France ** Le Livre rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes *** Enquête Outarde régionale 2009 En jaune : Espèces de priorité principale ou secondaire sur la ZPS PLMSHL

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 193 Tableau 31 — Récapitulatif des espèces de priorité principale et secondaire

effectif ou ZPS/ ZPS / Départem Région Note Niveau de Nom français densité estimée Région France Europe France* ent 79 PC Globale priorité ZPS (2009) PC** 1 couple potentiel Aigle botté ~ 1‰ - 1 1 1 1 4 Faible fréquentant le site en 2009

4 à 8 couples Bondrée apivore < 1‰ ~ 2% 1 1 1 1 4 Faible nicheurs en 2009

1 à 3 couples Milan noir < 1‰ ~ 3‰ 1 1 1 1 4 Faible potentiels 1 à 2 couples Circaète Jean-le- fréquentant le < 1‰ ~ 2% 2 1 1 1 5 Faible Blanc site en 2009 Busard des faible et < 1‰ ? 2 1 1 1 5 Faible roseaux irrégulière 5 à 10 couples Busard Saint- nicheurs ~ 1‰ ~ 1% 2 2 1 1 6 Secondaire Martin réguliers 10 à 40 Busard cendré couples nicheurs ~ 1% ~ 5% 3 3 2 2 10 Principal réguliers Non Faucon émerillon faible - 2 1 1 1 5 Faible estimée - Non Faucon pèlerin faible - 1 1 1 1 4 Faible estimée - ~ 10 à 30 mâles 15% Outarde chanteurs en (>40% ~ 2% 3 3 3 3 12 Principal canepetière 2009 (40 en effectif 2008) départemen tal) 60 à 80 Œdicnème criard ~ 1% ~ 5%? 3 2 2 2 9 Principal couples nicheurs Non Chevalier sylvain très faible - 1 1 1 1 4 Faible estimée - Hibou des Non irrégulière < 1%? 2 1 1 1 5 Faible marais estimée - Engoulevent 5 à 10 couples < 1‰ ~ 5%? 2 1 1 1 5 Faible d’Europe

Pic noir 2 à 5 couples < 1‰ ~ 2‰ 2 1 1 1 5 Faible

Pipit Rousseline non évaluée - ~ 10%? 2 1 1 1 5 Faible

90 à 120 Pie-grièche couples nicheurs < 1‰ ? 3 3 2 2 10 Principal écorcheur en 2009

Bruant ortolan très faible - ~ 5%? 2 2 1 1 6 Secondaire

50 à 400 Pluvier doré - < 1%? 2 2 1 1 6 Secondaire (fluctuant)

En rouge : espèces de priorité principale En rose : espèces de priorité secondaire

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Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 195 Carte 29 - la Zone de Protection Spéciale Plaine de La Mothe-Saint-Héray - Lezay

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 196

Carte 30 - Les ZPS « plaines à Outardes» du Poitou-Charentes (160 000 ha)

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 197 Carte 31 - Surfaces enherbées sur la ZPS (hors chaume d’Avon) en 2009

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 198

FICHE TECHNIQUE DU DIAGNOSTIC ET DES OBJECTIFS GÉNÉRAUX

Maître d’ouvrage

MEDDE

Structure porteuse Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de POITOU-CHARENTES Suivi de la démarche : Muriel Chevrier puis Catherine Ménard

Opérateur GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES (GODS) 7, rue Crémeau 79000 Niort 05 49 09 24 49

Rédaction du document d’objectifs

Coordination / Cartographie : Jean-François Berthomé (GODS). Rédaction : Jean-François Berthomé et Victor Turpaud-Fizzala (GODS). Relecture : Catherine Ménard (DREAL), Xavier Fichet, Anne Jarry (GODS)

Validation scientifique

Attié Carole (Comité Scientifique Régional du Patrimoine Naturel du Poitou-Charentes)

Crédits artistiques Alain Buchet (Buch Créations)

Référence à utiliser GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX-SÈVRES, BERTHOMÉ J.F., coord. Turpaud-Fizzala V. (2010). DIAGNOSTIC ET OBJECTIFS GÉNÉRAUX du site FR5412022 ZPS Plaine de la Mothe-Saint-Héray — Lezay. GODS, Niort, 2010, 199 pages.

Inventaire socioéconomique de la ZPS Plaine de La Mothe-Saint-Héray — Lezay — 2011 GROUPE ORNITHOLOGIQUE DES DEUX - SEVRES p . 199