DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE

L’E QUIPEMENT DE LA HAUTE - GARONNE (31)

PLAN DE PREVENTION DES RISQUES INONDATIO NS ET MOUVEMENTS DE TERRAIN

COMMUNES DE , , , GENSAC, , MAUZAC, , NOE, RIEUX, SAINT-CHRISTAUD, SAINT-JULIEN, SALLES- SUR-GARONNE ET

NOTE EXPLICATIVE

ETUDE DES ALEAS INONDATIONS ET

MOUVEMENTS DE TERRAIN

MARS 2008 N° 4330460 / 07T-0355-a00

SOGREAH C ONSULTANTS – Agence de FUGRO GEOTECHNIQUE – Agence de TOULOUSE Sommaire PPR Garonne Moyenne – Etude des aléas inondations et mouvements de terrains Note explicative

SOMMAIRE Pages

PREAMBULE ...... 1

1. PERIMETRE D’ETUDE...... 2

2. ALEA INONDATION...... 3 2.1. Cours d'eau étudiés...... 3 2.2. Définition des crues de référence ...... 4 2.3. Méthodologie mise en œuvre ...... 4 2.3.1. Principes de détermination de l’aléa inondation au niveau national ...... 4 2.3.2. Application au contexte local ...... 5 2.4. Etude historique des inondations...... 5 2.4.1. Recueil de données...... 5 2.4.2. Détermination et analyse d’un profil en long ...... 6 2.5. L'analyse hydrogéomorphologique...... 6 2.6. Aménagements de protection vis-à-vis des inondations...... 8 2.7. Cartographie de l'aléa inondation...... 9

3. ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN ...... 11 3.1. Limite de l’étude...... 11 3.2. Contexte géologique général...... 11 3.3. Contexte hydrogéologique général ...... 14 3.3.1. Les nappes présentes dans les alluvions de la Garonne...... 14 3.3.2. Les circulations d’eau liées au substratum molassique...... 14 3.3.3. Les résurgences de versant ...... 14 3.3.4. Les nappes perchées des coteaux...... 14 3.4. Typologie et historique des mouvements d’instabilité...... 15 3.4.1. Désordres affectant les affleurements molassiques en partie sommitale de la falaise 15 3.4.2. Glissements qui affectent un grand volume de substratum molassique ...... 17 3.4.3. Désordres affectant les éboulis et colluvions...... 17 3.5. Méthodologie mise en oeuvre...... 20 3.5.1. Mesures des pentes de versants et analyse géomorphologique...... 20 3.5.2. Relevé des indices d’instabilité...... 21 3.5.3. Aménagements de protection vis-à-vis des glissements de terrain ...... 21 3.6. Cartographie d’aléa mouvement de terrain ...... 22 3.6.1. Paramètres principaux d’instabilité...... 23 3.6.2. Facteurs secondaires d’instabilité...... 23 4. CONCLUSION ...... 26

N° 4330460 Mars 2008 – AAe/JAr Note explicative.doc Réalisation : AAe Contrôle : BLe SOGREAH C ONSULTANTS – Agence de TOULOUSE FUGRO GEOTECHNIQUE – Agence de TOULOUSE Sommaire PPR Garonne Moyenne – Etude des aléas inondations et mouvements de terrains Note explicative

LISTE DES ANNEXES

1 Profil en long des PHEC de la Garonne et de la Louge 2 Cartes des aléas inondation 3 Cartes des aléas mouvement de terrain

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PREAMBULE

En application des dispositions réglementaires en vigueur, le Préfet de la Haute- Garonne a prescrit le 26 juillet 2004 l’élaboration du Plan de Prévention des Risques Naturels sur les communes de Capens, Carbonne, Le Fauga, Gensac, Marquefave, Mauzac, Muret, Noé, Rieux, Saint-Christaud, Saint-Julien, Salles-sur-Garonne et Saubens.

Le PPR a pour objet :

− de délimiter les zones exposées aux risques naturels et d'y interdire tous "types de constructions, d'ouvrages, d'aménagements, d'exploitations agricoles, forestières, artisanales", ou dans le cas où ils pourraient être autorisés, de définir les prescriptions de réalisation ou d'exploitation ; − de délimiter les zones non exposées au risque mais dans lesquelles les utilisations du sol doivent être réglementées pour éviter l'aggravation des risques dans les zones exposées ; − de définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui incombent aux particuliers et aux collectivités publiques, et qui doivent être prises pour éviter l'aggravation des risques et limiter les dommages.

Cet outil réglementaire prend en compte 2 types de risques :

− risque inondation par débordement de cours d’eau ; − risque mouvement de terrain.

Le zonage du risque est le résultat d’un croisement entre les aléas et les enjeux. L’aléa est défini comme la probabilité d'occurrence d'un phénomène d'intensité donnée (différents niveaux d'aléa sont distingués).

Le présent rapport établi par les bureaux d’études SOGREAH et FUGRO est destiné à présenter de façon pédagogique, la méthodologie employée pour la détermination des aléas inondations et mouvements de terrain.

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1. PERIMETRE D’ETUDE

Le PPR concerne 13 communes situées le long de la Garonne de Saint-Christaud en amont à Saubens en aval : Capens, Carbonne, le Fauga, Gensac, Marquefave, Mauzac, Muret, Noé, Rieux, Saint-Christaud, Saint-Julien, Salles-sur-Garonne et Saubens.

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2. ALEA INONDATION

2.1. Cours d'eau étudiés

Les cours d’eau suivants ont été étudiés :

COMMUNES COURS D’EAU GARONNE SAUBENS LOUSSE HAUMONT

GARONNE LOUSSE MURET HAUMONT LOUGE GARONNE LE FAUGA LOUGE

MAUZAC GARONNE

NOE GARONNE

CAPENS GARONNE

GARONNE MARQUEFAVE EAUDONNE

GARONNE CARBONNE EAUDONNE ARIZE

GARONNE EAUDONNE RIEUX ARIZE CAMEDON

SALLES SUR GARONNE GARONNE

SAINT JULIEN GARONNE

GENSAC GARONNE

GARONNE SAINT CHRISTAUD VOLP

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2.2. Définition des crues de référence

La circulaire du 24 janvier 1994 précise que l’événement de référence à retenir pour le zonage est, conventionnellement, "la plus forte crue connue et, dans le cas où celle-ci serait plus faible qu’une crue de fréquence centennale, cette dernière".

Le principe retenu par l’Etat dans la définition de la crue de référence est que les niveaux déjà atteints par des crues passées peuvent l’être de nouveau par des crues exceptionnelles. De ce fait, la cartographie informative des zones inondables qui s’appuie sur la connaissance historique et en particulier sur les Plus Hautes Eaux Connues (PHEC) est donc la référence à prendre en comptedans les PPRi en région Midi Pyrénées.

Ce choix répond à la volonté :

− de se référer à des événements qui se sont déjà produits, qui sont donc non contestables et susceptibles de se produire de nouveau, et dont les plus récents sont encore dans les mémoires ; − de privilégier la mise en sécurité de la population en retenant des crues de fréquences rares ou exceptionnelles.

Dans le cas présent, nous avons retenu comme crue de référence :

− la crue de 1875 pour la Garonne et l’Arize ; − la crue de 1977 pour la Louge.

Remarque : Pour les autres affluents, nous ne disposons pas de repère de crue historique.

2.3. Méthodologie mise en œuvre

2.3.1. Principes de détermination de l’aléa inondation au niveau national

La démarche retenue pour l’étude du risque inondation allie la connaissance historique du cours d’eau (hydrologie, laisses et repères de crues, archives,…) et la géomorphologie fluviale (données de terrain, hydrogéomorphologie = analyse du relief du fond de la vallée,…).

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Cette méthodologie a été préférée à une modélisation des cours d’eau. En effet, aussi sophistiquées soient elles, les modélisations permettent de simuler la propagation des écoulements d’un cours d’eau mais ne prennent pas en compte les phénomènes se produisant pendant les crues ; à savoir :

− le débordement des affluents, aggravé par l’effet bouchon provoqué par le cours d’eau principal ; − l’écoulement des débordements de l’amont vers l’aval dans le lit majeur ; − la formation d’embâcles, la présence d’obstacles ou de remblais,…

Par ailleurs, les modélisations utilisent des paramètres difficiles à évaluer précisément (coefficients d’écoulement, débits des grandes crues, etc.). Cette incertitude se répercute de manière importante sur les résultats obtenus.

En conclusion, le recours à des études de modélisation hydraulique doit être l’exception. La méthode d’évaluation de l’aléa inondation à retenir est celle qui permet le croisement de l’analyse hydrogéomorphologique avec l’étude historique des inondations (Cf. paragraphes 2.4 et 2.5.)

2.3.2. Application au contexte local

Nous avons basé la cartographie des zones inondables sur les limites de la CIZI et de la CIZI affinée, que nous avons ensuite précisées par une nouvelle analyse hydrogéomorphologique et/ou par une analyse des crues historiques.

Les secteurs où nous disposions de levés topographiques locaux et de repères de la crue de référence ont été traités préférentiellement par analyse des crues historiques (cf. paragraphe 2.4), les autres ont été traités par analyse hydrogéomorphologique (cf. paragraphe 2.5).

Nous avons, dans un second temps, analysé les hauteurs de submersion et les vitesses d’écoulement, afin de cartographier les aléas (cf. §2.7).

2.4. Etude historique des inondations

2.4.1. Recueil de données

Il s’agit de recueillir le maximum de données disponibles concernant l’origine des crues, les mécanismes d’inondation, les données hydrologiques, les zones déjà inondées lors des crues passées, les fréquences de submersion, etc.

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Cette phase est essentielle pour obtenir une bonne connaissance du fonctionnement hydraulique des différents cours d’eau et des problèmes d’inondation.

Cette collecte d’informations a consisté en :

− un questionnaire (établi par SOGREAH et validé par la DDE) envoyé à toutes les communes et aux syndicats de rivière concernés, − des visites détaillées du terrain et des rencontres avec de nombreux riverains disposant d’une bonne connaissance des phénomènes d’inondation locaux, − la rencontre des élus ou des services techniques des 13 communes.

2.4.2. Détermination et analyse d’un profil en long

Ce recueil de données a permis la définition d’un profil en long des Plus Hautes Eaux Connues réalisée grâce au nivellement des repères de crues disponibles (sur la Garonne et la Louge, cf. annexe 1). Ce profil en long est obtenu par interpolation de la ligne d’eau entre les repères levés.

La comparaison de ce profil en long et de la topographie locale nous permet de définir : − la cartographie des zones inondables pour la plus haute crue connue (ici, 1875 pour la Garonne et 1977 pour la Louge ; − les hauteurs de submersion ; − des isocotes (hauteurs d’eau atteintes sur tout le linéaire du cours d’eau). Sur certains secteurs de la Garonne et sur les autres affluents, nous ne disposions pas de repères de crues suffisamment rapprochés ou de levés topographiques locaux, la méthode hydrogéomorphologique a alors été mise en œuvre.

2.5. L'analyse hydrogéomorphologique

Cette méthode permet de délimiter l’encaissant des zones inondables et s’appuie principalement sur 2 volets :

− une photo-interprétation (analyse stéréoscopique de photographies aériennes) visant à définir les grands types de zones inondables ;

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− une étude de terrain fine (à l’échelle du 1/5000) permettant une reconnaissance générale des caractéristiques morphologiques naturelles (terrasses alluviales,…) et artificielles (endiguement, remblai, …) des vallées et/ou tronçons d’étude.

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2.6. Aménagements de protection vis-à-vis des inondations

• Ouvrages de protection (barrages écrêteurs, bassins de stockage, …)

La politique de l’Etat est de considérer en général les ouvrages de protection comme transparents vis-à-vis d’un événement exceptionnel ; en effet ils sont souvent dimensionnés pour des événements nettement inférieurs à la crue de référence du PPR et donc inefficaces vis-à-vis de ce dernière. Par ailleurs, certains ouvrages agricoles n’ont pas de fonction de protection contre les crues exceptionnelles et peuvent présenter un risque de submersion ou rupture (même s’ils peuvent réguler les petites crues en fonction de leur capacité de stockage disponible lors d’événement).

• Digues de protection

La politique de l’Etat est de considérer ces ouvrages transparents et éventuellement d’appliquer une bande de précaution s’il y a un danger important pour la population en cas de rupture ou de submersion. En effet, la rupture ou la submersion d’une digue mal entretenue ou mal conçue peut provoquer une inondation rapide et soudaine des zones censées être protégées. Outre les dégâts matériels, les vitesses d’écoulements et de montées des eaux consécutives à une rupture ou submersion de digue peuvent surprendre les personnes présentes dans la zone que la digue protège.

Par ailleurs, la zone endiguée peut également être exposée aux inondations par contournement, remontée de nappes phréatiques, ruissellement urbains, etc.…

Les zones endiguées sont donc des zones où le risque inondation, avec des conséquences catastrophiques, demeure, quel que soit le degré de protection théorique de ces digues.

Remarque :

Les digues pérennes dimensionnées pour l’événement de référence restent des cas exceptionnels en Midi-Pyrénées.

En conclusion, les limites des zones inondables de la présente étude ont été tracées en ne prenant en compte ni la protection derrière les digues, ni l’effet des ouvrages de régulation tels que les barrages ou les lacs.

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2.7. Cartographie de l'aléa inondation

« Les niveaux d’aléas sont déterminés en fonction de l’intensité des paramètres physiques (hauteurs et vitesses ) de l’inondation de référence qui se traduisent en termes de dommages aux biens et de gravité pour les personnes ».

Dans le secteur d’étude, comme dans la majorité des cas, il est scientifiquement très difficile sinon impossible de connaître précisément les vitesses d’écoulement des cours d’eau en crue, notamment pour des événements très exceptionnels. En effet, la mesure des vitesses en période de crues est d’autant plus ardue que la vitesse est forte et hétérogène, et n’a de toute façon de valeur qu’au point et au moment où elle est effectuée. Dans ces conditions, on ne dispose pas de mesures fiables des vitesses, mais de valeurs approchées, par exemple à partir d’objets emportés par le courant ou de dépôts.

En conséquence, le paramètre hauteur d’eau (de submersion des terrains) est donc essentiel pour la détermination de l’aléa ; la vitesse exprimée sous forme de classe est utilisée pour conforter, notamment quand la hauteur d’eau est faible, le niveau d’aléa proposé.

En pratique, les niveaux d’aléas sont définis selon le croisement hauteurs-vitesses suivant:

Vitesse < 0,5 m/s > 0,5 m/s Hauteur d’eau H<0,5m Aléa faible Aléa fort

0,5 m

H>1m Aléa fort Aléa fort Qualification de l’aléa en fonction de la hauteur et de la vitesse.

La valeur de 1 mètre d’eau, exprimée une première fois dans la circulaire du Premier Ministre du 2 février 1994, correspond à une valeur conventionnelle significative en matière de prévention et gestion de crise :

− limite d’efficacité d’un batardage mis en place par un particulier ; − mobilité fortement réduite d’un adulte et impossible pour un enfant ; − soulèvement et déplacement des véhicules qui vont constituer des dangers et des embâcles ; − difficulté d’intervention des engins terrestres des services de secours qui sont limités à 60-70 cm.

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Cette qualification de l’aléa est fonction de la capacité de déplacement en zone inondée comme il est décrit dans le schéma suivant :

La cartographie réalisée synthétise la connaissance des aléas (évalués pour un phénomène de référence) et permet de localiser et hiérarchiser les zones exposées au phénomène inondation. Les cartes des aléas (au 1/5000) sur fond cadastral sont jointes au présent rapport.

Remarque : Il est possible que le cadastre mis à disposition de SOGREAH ne soit pas à jour (bâti absent, limites de parcelles tronquées, etc.…). Ajoutons que l’actualisation du cadastre n’est pas du ressort du PPRi.

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3. ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN

3.1. Limites de l’étude et rappels

Le volet mouvement de terrain de la présente étude ne concerne que les phénomènes de type glissement de terrain (profond ou superficiel), coulées boueuses, chute de blocs, desquamation, reptation,…

Il ne prend pas en compte les phénomènes liés à la sécheresse ou de type retrait- gonflement des sols fins qui font l’objet d’un PPR spécifique.

Rappelons que trois paramètres majeurs interfèrent dans un glissement de terrain :

- la nature géologique des terrains (argiles, sables, rocher,…) - la présence d’eau (nappe phréatique, source, ruissellement,…) - la pente des terrains.

Exemple : Un terrain argileux gorgé d’eau peut être stable si la pente est faible, mais le même terrain deviendra instable si la pente est plus forte. De même, un terrain sableux peut être stable avec une certaine pente, mais deviendra instable en présence d’eau avec la même pente.

L’analyse de l’aléa glissement de terrain nécessite donc d’identifier ces trois paramètres :

- la géologie (la nature des sols), - l’hydrogéologie (la présence de nappe ou de venues d’eau superficielles), - la pente des terrains.

3.2. Contexte géologique général

On peut distinguer sur l’ensemble du secteur d’étude constitué par les 13 communes quatre grandes familles de formations géologiques :

 les formations alluvionnaires (Fx, Fy, Fz) : il s’agit de matériaux transportés puis déposés par les cours d’eau (dans notre cas principalement par la Garonne et, à moindre échelle, par les cours d’eau secondaires), au cours des temps quaternaires.

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Les alluvions sont composées de galets et de sables, recouverts d’argiles et de limons et présentent souvent une topographie relativement plane, caractéristiques des terrasses alluviales.

 le substratum molassique (g, m): il s’agit d’une formation d’origine continentale issue, dans notre région, du démantèlement et de l’érosion des reliefs pyrénéens pendant et après leur formation (orogénèse) au Stampien (ère tertiaire). Cette formation est initialement constituée d’argiles plus ou moins carbonatées, de limons, de sables qui ont évolué avec le temps et sous l’action des phénomènes météorologiques et géologiques vers des argiles, des marnes, des bancs calcaires plus ou moins gréseux, des grès… Ce substratum tertiaire a été érodé tout au long du quaternaire. En particulier, la Garonne a un effet d’érosion très marqué et rapide à l’échelle géologique ; il en résulte actuellement des escarpements subverticaux sur les berges sur l’ensemble des 13 communes étudiées Ailleurs, cette formation est souvent masquée : - soit par les alluvions quaternaires précédemment citées, - soit par des formations issues de l’altération et l’érosion de cette molasse (éboulis), - soit par des formations éboulées issues des alluvions quaternaires sus-jacentes (mélange d’argiles, de sables, de galets).

Le substratum n’est donc présent à l’affleurement que dans les zones particulièrement pentues, les plus sensibles aux phénomènes de mouvement de terrain.

 les formations altérées en place (mGRe) ou colluvionnées issues de l’altération et de l’érosion du substratum molassique (mGRc). Iifluxions issus de la molasse : Il s’agit à l’origine des couches du substratum molassique qui sous l’action des agents météoriques et depuis les périodes glaciaires, ont subi une altération, une décalcification puis une érosion et un remaniement le long des pentes sous la forme de coulées et d’éboulements ; on trouve ces formations sous des épaisseurs variables sur la majorité de la superficie des communes, dans les zones de versant présentant des pentes très variables.

 les formations issues de l’altération des alluvions quaternaires (Fs) De façon comparable aux formations de type éboulis et solifluxions issus de la molasse, cette formation est issue de l’altération et de l’érosion des terrasses alluvionnaires les plus anciennes dont les matériaux ont glissé et recouvrent les talus molassiques.

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3.3. Contexte hydrogéologique général

3.3.1. Les nappes présentes dans les alluvions de la Garonne

Les alluvions les plus récentes de la Garonne forment un aquifère dans lequel circule une nappe puissante et développée, dont le niveau fluctue rapidement et avec de fortes amplitudes. Cette nappe est en étroite relation avec le niveau de la Garonne. et elle est donc susceptible de remonter lors des crues du fleuve. Mais elle est aussi essentiellement alimentée par les venues d’eau des coteaux et peut donc fluctuer rapidement lors de périodes fortement pluvieuses. L’ensemble des nappes alluviales, parfois plus anciennes, se déversent sur les talus molassiques, qui séparent les différentes terrasses ainsi que sur les talus creusés par les différents cours d’eau qui drainent ces nappes.

3.3.2. Les circulations d’eau liées au substratum molassique

Compte tenu de sa nature argileuse ou marneuse, l’imperméabilité prédominante du substratum molassique induit des ruissellements rapides et importants sur les pentes de talus. Mais il existe aussi au sein de la molasse quelques circulations d’eau à la faveur de bancs ou de lentilles sableuses plus perméables.

On retrouve donc des sources sur les versants et à la base des talus molassiques, qui alimentent les nappes ou cours d’eau situés topographiquement au-dessous.

3.3.3. Les résurgences de versant

Comme nous le précisions ci-dessus, elles sont étroitement liées aux nappes présentes dans les formations sus-jacentes interrompues par un talus.

3.3.4. Les nappes perchées des coteaux

En sommet des coteaux, dans les formations d’altération ou les éboulis, on retrouve des nappes perchées alimentées directement par l’impluvium (les eaux de pluie), et limitées à leur base par le substratum molassique.

Elles se déversent ensuite soit : - Directement sur les versants, - dans des lentilles sableuses par infiltration dans le substratum,

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- dans les formations colluvionnaires de pentes, - dans les thalwegs recoupant l’ensemble des formations molassiques en place ou colluvionnées.

3.4. Typologie et historique des mouvements d’instabilité

On peut généralement distinguer 3 grands types de mouvements :

- ceux qui affectent les affleurements molassiques en sommet de falaise, - ceux qui affectent un grand volume de substratum molassique, - ceux qui affectent les éboulis et les colluvions (profonds ou superficiels).

Un schéma récapitulatif et synthétique des ces différents mouvements est donné en page suivante.

3.4.1. Désordres affectant les affleurements molassiques en partie sommitale de la falaise

Ces désordres sont expliqués par l’hétérogénéité lithologique des formations molassiques. Ils sont en général limités dans l’espace mais rapides.

3.4.1.1. Débit prismatique des molasses

Il s’agit de formation de colonnettes verticales et irrégulières dans les zones dont la granulométrie est généralement fine (argiles ou limons).

Elles apparaissent suite à la dessiccation, puis aux infiltrations d’eau dans des plans de rupture préférentiels lors du déconfinement et de l’érosion du massif molassique.

Ces mouvements sont observés sur la majorité des affleurements de molasse. Ils concernent généralement des volumes limités de terrains.

Figure n°4 : débit prismatique

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3.4.1.2. Sous-cavage et chute de blocs (ou dièdres molassiques)

Des éboulements dus aux sous-cavages affectent les niveaux indurés gréseux ou marneux surplombant des couches plus tendres (silts ou sables) plus facilement érodables. Ces phénomènes sont particulièrement visibles dans les parties concaves des méandres des cours d’eau, où l’activité érosive est la plus active. Les évènements les plus spectaculaires se rencontrent au niveau des villages du Fauga et de Noé, où des maisons d’habitation ont dû être expropriées. La taille des blocs résultant de ce phénomène est variable, mais des dimensions de 0,5 à 2 m de diamètre sont fréquentes.

Figure n°5 : Sous cavage et chute de blocs

3.4.1.3. Desquamation

Parallèlement à la crête de la falaise, on observe des phénomènes de desquamation dans des formations argilo-limoneuses.

Des fissures subverticales apparaissent, parfois liées aux phénomènes de dessiccation en été, puis l’eau de pluie ou le gel, accentuent le phénomène en hiver. Ce type de mouvement peut aussi apparaitre suite au déconfinement du front de falaise où des fissures parallèles à ce dernier peuvent apparaitre.

On retrouve aussi ces phénomènes dans les zones de remblais.

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Figure n°6 : Desquamation

3.4.2. Glissements qui affectent un grand volume de substratum molassique

Certaines formes en arc de cercle au sommet de talus qui surplombent la Garonne sont caractéristiques des lignes de rupture de grands glissements intéressant une grande hauteur de formation molassique.

Les matériaux effondrés lors de ces glissements ont été évacués lors des crues de la Garonne (comme lors du glissement recensé au Nord de la commune de Noé) ou mélangés aux alluvions actuelles.

Cependant, ils peuvent engendrer temporairement un rétrécissement du lit de la Garonne et une élévation du niveau de l’eau.

Figure n°7 : Glissement rotationnel intéressant le substratum molassique (exemple de NOE)

3.4.3. Désordres affectant les éboulis et colluvions

3.4.3.1. Mouvement profond de type glissement rotationnel

Les glissements de ce type, de forme pseudo-circulaire, sont généralement de grande ampleur.

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Ils ont pour origine une remise en mouvement des colluvions après des épisodes pluvieux.

En bordure de Garonne, certains de ces glissements peuvent être associés à un affouillement des berges supprimant la butée de pied.

Figure n°8 : Glissement rotationnel intéressant les colluvions (exemple de Rieux)

3.4.3.2. Mouvements superficiels

⇒ Les coulées boueuses

Les coulées boueuses sont des désordres qui se produisent lorsque le matériau dépasse une teneur en eau critique, le rendant semi-fluide.

Elles sont donc déclenchées après de très fortes pluies canalisées dans des chenaux naturels.

Figure n°9 : Coulée boueuse

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⇒ Le fluage des pentes (reptation et solifluxion)

Le fluage affecte les terrains argileux sur les pentes fortes, soumis à des variations saisonnières du niveau de la nappe. Il se produit en général quand les molasses sont proches, sous les matériaux d'altération superficielle ; c'est un mouvement plan peu profond. L'argile, selon la teneur en eau, gonfle ou se rétracte, créant ainsi des fentes verticales avec en plus un déplacement vers le bas de pente (fentes de dessiccation). Les fentes facilitent l'infiltration de l'eau et cette reptation peut, lors de fortes pluies, évoluer vers des coulées boueuses. Ces mouvements de fluage sont observables partout où la pente est supérieure à 1/1, plus particulièrement sur les colluvions présentes, entre la Garonne et le sommet des coteaux. Ce type de mouvement est détectable par l'inclinaison des arbres (en forme de tuyau de pipe).

Figure n°10 : Fluage de pente (desquamation, reptation, solifluxion)

⇒ Chutes d’arbres

Les chutes d’arbres sont fréquentes lors des mouvements décrits précédemment. Ils constituent un danger pour les habitations ou les voies d’accès.

Figure n°11 : Chutes d’arbres (exemple de NOE)

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3.5. Méthodologie mise en oeuvre

C’est la conjugaison de différents paramètres qui est à l’origine des mouvements de terrain. Par exemple :

- un versant sablo-argileux à forte pente (35 à 40°) peut être stable sans eau, - les mêmes lithologies sur une faible pente (15°) sont instables en présence d’eau.

La démarche retenue pour l’étude de l’aléa lié au risque de mouvement de terrain a donc été basée sur l’analyse de ces différents paramètres intervenants lors d’un mouvement de terrain :

1. la pente du versant, 2. la géologie (nature lithologique et géométrie de contacts entre les différentes formations), 3. l’hydrogéologie (profondeur de la nappe phréatique, présence d’une nappe d’imbibition), 4. l’hydrologie (présence de ruissellement ou de sources).

En parallèle, on s’intéresse à la connaissance de l’historique des mouvements ayant affecté la zone d’étude (recherches bibliographiques, analyses des photos aériennes, recueil de données et de témoignage sur le terrain).

3.5.1. Mesures des pentes de versants et analyse géomorphologique

La mesure des pentes de versants a été effectuée par modélisation informatique issue des données de la banque BD TOPO MNT de l’IGN.

Cette carte des pentes a ensuite été affinée par des mesures de pente in-situ et analyse des différents éléments en notre possession (anciens rapports d’étude issus de la banque de données FUGRO-SORES, données bibliographiques, cartes IGN, photos aériennes…).

Trois classes de pente ont été établies :

 les zones dont la pente est inférieure à 14° (25%),

 les zones dont la pente est comprise entre 14° (25%) et 35° (70%),

 les zones dont la pente est supérieure à 35° (70%).

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L’analyse fine des différentes données géomorphologiques nous a permis de reconnaitre des zones pouvant correspondre à d’anciens glissements ou à des glissements plus récents.

3.5.2. Relevé des indices d’instabilité

Il a été effectué in-situ un relevé des indices d’instabilité visibles sur le terrain (bourrelets d’anciens glissements, arbres en tuyau de pipe, fluage de colluvions, arrachements en sommet de masse glissée, blocs éboulés, ...).

Toutefois, il faut signaler qu’étant donné la superficie du secteur d’étude, et conformément au cadre de la présente étude, il n’était pas prévu un relevé détaillé à l’échelle de la parcelle.

Le relevé de ces indices a été effectué après l’analyse fine des données bibliographiques en notre possession (rapports d’étude géotechnique ou hydrogéologique, levés piézométriques de la profondeur de la nappe, …) et cartographiques (cartes IGN, géologiques, …) et avait pour but d’avoir une vision globale en fonction de chaque type de lithologie et de géomorphologie.

3.5.3. Aménagements de protection vis-à-vis des glissements de terrain

La politique de l’Etat pour la prise en compte du risque mouvement de terrain préconise de définir le niveau d’aléa, dans les zones protégées, sans la prise en compte des dispositifs de protection pérenne existants.

En outre la présence d’aménagement non pérenne constitue un facteur d’aggravation du risque.

Remarque : d’une manière générale, les ouvrages se trouvant sur les berges de la Garonne ont pour but de protéger le pied de talus de l’érosion par la Garonne. Occasionnellement, une partie du talus est protégé par des ouvrages de type paroi clouée, tirants… Cependant, ces ouvrages ne sont jamais dimensionnés pour reprendre des glissements profonds de grande ampleur qui peuvent donc, malgré tout, se produire dans le futur. Le choix du type d’aléa a donc été adapté en fonction des protections réalisées mais ne sera jamais nul dans ces zones.

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3.6. Cartographie d’aléa mouvement de terrain

« L’aléa est la probabilité d’apparition d’un phénomène donné sur un territoire donné, dans une période de référence donnée ».

Ainsi, un aléa est défini ici par :

 les caractérisations du phénomène (nature, cinématique, probabilité d’occurrence…),  la délimitation de la zone affectée,  la probabilité d’occurrence (pour une période donnée). concernant l’urbanisation, notamment dans les PPR, cet aléa est estimé à échéance centennale. concernant la programmation et la gestion de protection d’ouvrage de protection, cette période sera plus courte (quelques années).

L’analyse de l’ensemble des données recueillies (bibliographiques, sur le terrain, cartographiques , …) permet l’établissement d’une cartographie d’aléa selon 4 niveaux :

- aléa fort : la destruction de bâtiments ou d’une partie de ceux-ci doit être prise en compte dans la mesure où les personnes situées à l’intérieur sont en danger ; ou bien les évènements sont moins violents mais plus fréquents (chutes de blocs), mettant en danger les personnes extérieures ;

- aléa moyen : si certaines conditions concernant[c1] la construction sont respectées, il ne devrait pas y avoir de destruction de bâtiment à court et moyen terme. Pour les personnes situées à l’extérieur, il reste un certain danger, moins fort qu’en zone d’aléa fort ;

- aléa faible : le danger est faible et les bâtiments ne sont pas menacés pendant les 100 à 150 prochaines années.

- aléa nul : zones n’ayant pas été classées en aléa fort, moyen ou faible dans lesquelles les éléments recueillis ne nous ont pas permis d’identifier de danger particulier.

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3.6.1. Paramètres principaux d’instabilité

La carte des aléas a été établie après analyse des différents paramètres précédemment cités suivant les conditions principales suivantes :

Tableau n°1 : classement des aléas

Présence d'écoulements, de sources Présence d'un cours d'eau en pied de Présence d'un cours d'eau en pied de présence de nappe à mois de 3,0 m/tN ou de traces d'humidité talus en zone extrados de méandre talus hors zone extrados de méandre pente >35° 14 à 35° <14° >35° 14 à 35° <14° >35° 14 à 35° <14° >35 ° 14 à 35° <14°

talus de forte hauteur Fort Fort sans objet Fort Fort sans objet Fort Moyen sans objet Fort Moyen sans objet H > 7m

talus de faible hauteur Fort Moyen Moyen Moyen Moyen Faible Moyen Faible Faible Moyen Faible Faible 3m

talus H < 3 m Moyen Moyen Faible Faible Faible nul Faible Faible Faible Moyen Faible Faible

Indices topographiques Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort suspects ou signes d'instabilité anciens

signes d'instabilité Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort Fort récents

colluvions épaisses ou Fort Fort Moyen Fort Moyen Moyen Moyen Moyen Moyen Fort Fort Moyen zone de remblais

Rajouter svp ici un commentaire simple du style : plus la pente et forte, plus … plus l’aléa est important…

3.6.2. Facteurs secondaires d’instabilité

De nombreux facteurs secondaires vont potentiellement jouer un rôle sur la stabilité des terrains.

Ces facteurs secondaires ont pu conduire à modifier le classement de l’aléa par rapport au tableau précédemment établi.

On peut en différencier 2 types :

- les facteurs liés à l’activité humaine, - les facteurs liés aux conditions météorologiques.

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a) les facteurs liés à l’activité humaine

Dans une situation stable à l’origine, ou en équilibre instable, certaines modifications apportées par l’homme suffisent à déclencher des mouvements de terrain.

Il peut s’agir :

 des terrassements en déblais ou remblais qui modifient la topographie initiale et les équilibres de masse,  la création de fossés avec une concentration des écoulements et s’ils sont profonds, modification des pentes naturelles,  la suppression de haies, de fossés mères,  les déboisements,  le rejet ponctuel d’eau (assainissement pluvial, autonome), en particulier au droit des habitations,  la création de surcharges en sommet de talus par des mises en dépôts de remblais, création de piscines…

Nous précisons que les activités humaines constituent un facteur qui n’est pas pris en compte dans les zones où le risque est nul actuellement.

b) Les conditions météorologiques

Les conditions météorologiques conditionnent la stabilité en intervenant sur les caractéristiques hydrogéologiques.

En effet :

 en période de sécheresse, des fissurations parfois importantes se créent dans des formations de couverture, argileuses ou argilo-limoneuses,

 en période fortement pluvieuse ou orageuse, on peut craindre :

 après un épisode sec, des coulées boueuses ;

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 après une longue période pluvieuse, des phénomènes de desquamations sur les versants molassiques et les dépôts de pente. ensuite, des glissements de terrain plus profonds et des phénomènes de fluage dans les colluvions et dans les alluvions en bordure de Garonne ou des autres ruisseaux concomitant à la remontée de la nappe.

Par ailleurs, lors des orages violents, les ruissellements important sur les pentes sont à l’origine de ravinements et de phénomènes d’érosion sur les talus faiblement protégés par la végétation.

La nappe d’imbibition et la nappe phréatique génèrent une augmentation des pressions interstitielles.

Le zonage établi ne prend pas en compte les évènements météorologiques exceptionnels.

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4. CONCLUSION

Ces études techniques, préalables à la réalisation du PPR sur les communes de Capens, Carbonne, Le Fauga, Gensac, Marquefave, Mauzac, Muret, Noé, Rieux, Saint-Christaud, Saint-Julien, Salles-sur-Garonne et Saubens ont permis de caractériser les inondations de plaine et les mouvements de terrain.

Confiées aux bureaux d’études SOGREAH et FUGRO par la DDE de la Haute Garonne, elles sont basées sur l’analyse des documents existants complétée par de nombreux et détaillés constats de terrain : recherche de témoignages, de marques laissées par les crues, lecture du terrain et analyse hydrogéomorphologique.

Ce travail est mené en étroite collaboration avec la DDE 31 et une concertation a été commencée avec les communes.

Il fournit des bases indispensables permettant d’engager la poursuite du PPR : remarques puis validation concernant les aléas, zonage réglementaire, règlement, dossier Enquête Publique, etc.

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ANNEXES

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ANNEXE 1

PROFIL EN LONG DES PHEC DE LA GARONNE ET DE LA LOUGE

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ANNEXE 2

CARTES DES ALÉAS INONDATION

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ANNEXE 3

CARTES DES ALÉAS MOUVEMENT DE TERRAIN

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