2. État initial de l’environnement .2 Les sites naturels inventoriés 2 - Les Zones Naturelles d’Intérêt de plusieurs espèces de grand intérêt tante ou amphibie ; ISOPYRUM THALICTROIDES Écologique Faunistique et Floristique principalement chez les vertébrés. L’élément le plus remarquable est la présence de la - Coupes, abattages, arrachages, et déboise- ments. B. ZNIEFF de type de 1 «Vallée de la Barbastelle (Barbastella barbastellus) qui au pont de Neuvillard» a été observée en chasse dans les lisières et coupes forestières de la vallée. Des inventaires complets de poissons ont été La ZNIEFF «Vallée de la Briance au pont de réalisés sur trois années à l’occasion d’une Plusieurs espèces Neuvillard» est située sur quatre communes, étude du Conseil Supérieur de la Pêche. Ainsi, celles de , , Saint-Méard la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) a botaniques et Saint-Bonnet-Briance. Elle se localise été trouvée en 1995 et 1996. Le peuplement plus précisément au SUD de la commune. piscicole semble peu perturbé malgré la remarquables Elle occupe une superficie totale de 228,4 présence en faible quantité de quelques Source: inpn.fr hectares. espèces comme la Perche soleil. présentes sur la Le Cincle plongeur est également présent Description: sur le site, témoignant d’une rivière au ZNIEFF La Briance est un affluent en rive gauche courant relativement rapide et d’une faible de la Vienne. La vallée de la Biance est perturbation liée à l’homme. essentiellement boisée. Les bois dominants ZNIEFF «VALLÉE DE LA BRIANCE AU BARBASTELLE PONT DE NEUVILLARD» sont des chênaies-charmaies avec par Activités humaines relevées: endroits quelques Tilleuls dans les fonds et - Élevage des Hêtres dans les secteurs moins humides. - Pêche Sur le plan botanique, plusieurs espèces remarquables ont été inventoriées dans - Sylviculture la vallée. Parmi ces plantes, certaines sont protégées au plan régional (Isopyrum Les activités pouvant influer sur le thalictroides, Paris quadrifolia), d’autres milieu: sont remarquables pour leur rareté (Allium - Création ou modification des berges et des ursinum, Scilla lilio-hyacinthus). digues, îles et îlots artificiels, remblais et D’un point de vue zoologique, les relevés déblais, fossés ; réalisés ont permis de déceler la présence - Actions sur la végétation immergée, flot- Source: géolimousin.fr Source: inpn.fr 37 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 1 - Définitions protégés par une réglementation spécifique. Ces zones constituent des éléments indis- cause des perturbations que subit son milieu Les milieux ordinaires sont des supports pour pensables aux corridors écologiques que ce (bruits, nouveaux prédateurs, etc ...). Face à l’érosion de la biodiversité, souvent les activités humaines, ce sont les prairies, les soit entre les zones abritant des espèces Ces milieux sont donc à prendre en compte qualifiée de 6ème extinction de masse, les vergers, les forêts et boisements mais aussi patrimoniales ou entre les zones de diffé- dans le PLU, en leur attribuant des règle- scientifiques, les chercheurs et le législateur les haies et les arbres isolés. Ils sont princi- rentes fonctions vitales (site d’alimentation ments spécifiques. ont pris soin de protéger des milieux naturels palement des supports économiques (forêts ou de reproduction). Elles représentent donc remarquables en raison des espèces qu’ils pour la sylviculture, prairies pour l’agricul- des zones tampons que l’on appelle «éco- abritaient. Cependant, depuis quelques an- ture) ou des supports de loisirs (randonnées, tone» mais aussi des espaces de substitution nées, une nouvelle préoccupation est appa- etc...) qui représentent un facteur important en cas de dérangement. On parle d’espace rue ; celle de préserver les milieux dits ordi- en terme de qualité de vie pour les habitants de substitution lorsqu’une espèce se déplace naires. Par définition, ces milieux s’opposent d’un territoire. C’est aussi des zones de déve- volontairement pour ses divers besoins (re- aux milieux remarquables, généralement loppement pour la faune et la flore commune. production, nichage, nourrisage, etc ...) à

LA PRAIRIE, UN MILIEU DIT «ORDINAIRE» LA HAIE CHAMPÊTRE, UN MILIEU DIT «ORDINAIRE»

Source : googleimages Source : googleimages 38 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 2 - La répartition des milieux naturels OCCUPATION DU SOL SUR LE TERRITOIRE sur le territoire

Sur le territoire d’étude, les prairies et autres surfaces enherbées essentiellement dédiées 65% à l’agriculture dominent l’espace avec une surface totale représentant 65% du territoire d’espaces communal. Les espaces boisés viennent en agricoles second lieu avec près de 30%.

L’espace artificialisé (bâti, voirie) au sein de la commune est très faible puisqu’il ne repré- 29% sente que 5% du territoire. On note que la consommation de l’espace voué à l’urbanisa- d’espaces tion est très concentrée : bourg et hameaux. boisés Le mitage n’a eu que peu de prise sur le ter- ritoire.

Les zones à dominante humide (ZDH) sont bien représentées sur la commune avec une 7% superficie représentant 7% du territoire. Ces ZDH zones alliées à celles en bois et eaux (1% de l’espace communal) concourent au maintien et au bon déplacement de la biodiversité. 5% d’espaces artificialisés

Réalisation: SIEPAL 39 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 3- Les habitats terrestres Les différents boisements que l’on peut trou- - Les forêts de feuillus sont de différents types Les boisements monospécifiques, se re- ver au sein de la commune sont les suivants : sur la commune de Saint-Bonnet-Briance. Il y trouvent en quelques endroits des châtaigne- A. Les forêts et boisements a des peuplements monospécifiques (forêt raies et des chênaies sont des peuplements - Les jeunes peuplements, peu présents sur composée d’une seule essence d’arbre) et emblématiques du Limousin en raison de leur En écologie, le terme de forêt concerne des le territoire, sont des peuplements de végéta- les peuplements mixtes (plusieurs essences), importante valeur patrimoniale (cueillette de formations végétales dont la frondaison est tions pionnières (végétation qui colonise les ce sont ces derniers qui dominent le territoire. châtaignes, bois de chauffage, etc ...). continue (forêt fermée). Lorsqu’elle est dis- milieux ouverts ou perturbés). Un jeune peu- Dans ces forêts mixtes, il est commun de ren- continue, on parle alors de boisements. plement est le premier stade de fermeture contrer du Chêne pédonculé (Quercus robur), Les boisements en îlots, sont de petits boise- d’un milieu (par exemple : une prairie aban- du Chataignier (Castanea sativa) mais aussi ments de feuillus primordiaux pour la biodiver- Les forêts et les boisements sont des réser- donnée va commencer à se peupler de végé- du Houx (Ilex aquifolium). Ce sont les forêts sité. En effet, ils permettent aux espèces de voirs considérables de biodiversité. Ils abritent tation pionnière avant d’évoluer vers le stade les plus intéressantes d’un point de vue éco- faire des «haltes» lors de leurs déplacements le long des corridors écologiques. C’est ce que une faune et une flore spécifiques en fonction forestier). La flore que l’on retrouve sur ce logique car elles abritent une biodiversité plus l’on appelle alors des corridors en «pas japon- de leur état, de leur vitalité et de la façon dont type de milieux est généralement composée importante que les forêts monospécifiques. nais». ils sont gérés ou protégés. de Bouleaux verruqueux (Betula pendula) et Aubépine monogyne (Crataegus monogyna). On peut y retrouver de l’Euphorbe des bois Sur le territoire de la commune, il est pos- On peut penser que leur présence est due (Euphorbia amygdaloides), de l’Anémone des sible de distinguer plusieurs ambiances à l’exploitation forestière (suite à une coupe bois ( Anemone nemorosa) ou encore de la paysagères, notamment marquées par les rase) ou à l’abandon de terres agricoles. Primevère acole (Primula acaulis). Une forte boisements. A l’extrémité SUD, on retrouve diversité végétale induit une forte richesse la campagne-parc de la vallée de la Briance. faunistique en raison de la variété des habi- Légèrement au NORD de celle-ci, il est pos- tats. sible d’observer la campagne-parc de la Val- Une lée de la Roselle. Au NORD de Saint-Bonnet- Briance, la campagne-parc des piémonts de prépondérance des la montagne limousine se dessine. Ces trois ambiances marquent les points les plus boi- forêts de feuillus FORÊT LIMOUSINE DE FEUILLUS sés de la commune. mixtes ...

Source : google image 40 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 3- Les habitats terrestres RÉPARTITION DES BOISEMENTS EN FONCTION DE LEUR TYPOLOGIE A. Les forêts et boisements N - Les forêts de résineux, sont également pré- sentes sur le territoire mais dans de moindres proportions. On retrouve des forêts mixtes et monospécifiques. Ainsi, il est possible d’ob- server une forêt mixte au NORD et à l’OUEST ... et peu de de la commune. Ce sont des boisements in- téressants d’un point de vue biodiversité car boisements de des feuillus y sont mêlés, permettant alors l’accueil de plusieurs espèces. conifères;

On remarque également, au NORD, une plan- tation de Sapins de douglas (Pseudotsuga menziesii). C’est une plantation à objectif d’exploitation du bois d’oeuvre. C’est une forêt qui ne présente que peu d’intêret éco- Forêts mixtes de feuillus logique en raison de sa monospécificité. En Forêts de feuillus en îlots revanche, elle reste quand même un point important en terme de corridors écologiques Forêts ouvertes de feuillus PLANTATION DE DOUGLAS et de circulation des espèces. Chênaies

Chataigneraie

Jeunes peuplements ou coupes rases

Forêts mixtes à prépondérance de connifères

Plantations de douglas

0 1 2

km

Source : 6t 2016 Source: http://inventaire-forestier.ign.fr / Réalisation : 6T 41 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 3- Les habitats terrestres Les haies ont un rôle primordial dans l’écolo- Elles possèdent également une fonction de Pour finir, les haies ont un dernier rôle, plus gie des zones bocagères. Effectivement, elles corridors écologiques puisqu’elles permettent paysager qu’environnemental, elles sont de B. Les haies bocagères agissent sur le climat local en réduisant la le déplacement de plusieurs espèces que ce parfaits éléments structurants du paysage. En vitesse du vent, ce qui permet d’augmenter le soient des passereaux comme des Mésanges effet, elles permettent une intégration paysa- Les haies bocagères sont une formation végé- rendement agricole. à longues queues (Aegithalos caudatus) ou gère des bâtiments que ce soit maisons ou tale, à l’origine destinée à délimiter les par- des mammifères tels que le Blaireau européen exploitations agricoles. celles agricoles. Elles sont, en général, com- Elles réduisent le ruissellement en favorisant (Meles Meles). posées d’une à trois strates en fonction de la l’infiltration de l’eau, ce qui a pour consé- hauteur de la végétation. On retrouve systéma- quence de réduire l’érosion des sols. tiquement la strate herbacée avec une grande diversité de plantes spontanées, ne dépassant Elles sont aussi un excellent refuge hiver- pas un mètre de hauteur. Entre un mètre et nal pour de nombreuses espèces de faunes Les haies : un rôle primordial des cinq mètres, c’est la strate arbustive avec comme par exemple les coccinelles. Toujours des essences comme l’Aubébine monogyne, en lien avec leur fonction de refuge, elles per- corridors écologiques le Prunellier, le Noisetier ou encore la grande mettent tout au long de l’année, l’exploitation famille des ronces. Enfin, au-dessus de cinq des prairies et des cultures par de nombreux mètres, on trouve la strate arborée avec des animaux, puisqu’elles sont utilisées comme LES FONCTIONS DES HAIES Chênes pédonculés, des Chataigniers ou bien lieux de reproduction pour des espèces telles des Ormes champêtres (Ulmus minor). que la Perdrix rouge (Alectoris rufa) ou le Campagnol roussatre (Clethrionomys glareo- Les haies prennent différentes formes en fonc- lus). On parle alors de Stations Refuges. tion de leurs modes d’entretien : - des haies basses taillées, - des haies hautes taillées - des haies de haut jet avec des arbres têtards.

Les haies, un caractère patrimonial

Source: http://rhone.fr / Réalisation : 6T 42 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires RÉPARTITION DES HAIES 3- Les habitats terrestres D. Les arbres isolés

B. Les haies bocagères Ce sont les vestiges d’anciens boisements ou N de haies. Ils jouent un rôle écologique majeur A l’échelle de la commune, il est possible de puisqu’ils offrent un lieu de reproduction et constater qu’un réseau de haies n’est que de développement pour de nombreuses es- peu dense et peu structuré. On remarque qu’il pèces. Leur présence permet la diversifica- s’agit plus de reliquat que de haies à propre- tion des niches écologiques. Ils servent sou- ment parler. Ceci peut s’expliquer par certaines vent de perchoirs pour les rapaces comme pratiques agricoles. De plus, on remarque que la Buse variable (Buteo buteo) qui régule les les haies sont peu présentes au NORD ainsi populations de rongeurs. que sur la partie SUD, ceci étant lié à la pré- sence des boisements plus importants de la Tout comme les haies, ils contribuent au commune. déplacement d’espèces animales comme végétales. Les arbres isolés forment ce que C. Les alignements d’arbres l’on appelle plus communément des corri- dors écologiques en «pas japonais». Les alignements d’arbres peuvent être consi- dérés comme des haies. Cependant, ils pré- sentent un intérêt écologique nettement moins important que ces dernières en raison Les alignements de l’homogénéité des essences présentes. Néanmoins, les alignements généralement d’arbres présents le long des routes permettent, tout comme les haies, de réduire la fragmentation contribuent au des habitats en créant un réseau de corridors écologiques. Ainsi, les alignements permettent déplacement des de compléter les milieux en les structurant mais ne peuvent s’y substituer. 0 1 2 espèces.

km

Source: http://inventaire-forestier.ign.fr / Réalisation : 6T 43 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 3- Les habitats terrestres Si les prairies sont des milieux constants, les E. Les villages et leurs abords champs cultivés sont des milieux variables, D. Les champs cultivés et les prairies qui offrent des refuges et des lieux de nour- Les milieux urbains sont des lieux de refuge rissage, toute l’année, du fait d’une rotation pour certaines espèces et principalement Ce sont également des milieux favorables à des cultures (prairie temporaire, maïs et les oiseaux et des petits mammifères qui la biodiversité, selon leur exploitation. Ainsi, il céréales) soit de la mise en place de cultu- profitent des habitations pour nicher et se est possible d’y trouver des espèces de ron- rés dérobées ou de CIPAN (Cultures Inter- nourrir. On retrouve les moineaux, mésanges, geurs mais également des rapaces y nichant médiaires Pièges à Nitrates). La faune qu’ils bergeronnettes, hirondelles notamment l’Hi- comme c’est le cas du Busard Saint-Martin abritent change également en fonction des rondelle des fenêtres (Delichon urbicum) qui (Circus cyaneus). cultures pratiquées. niche dans les embrasures de portes, mais aussi des hérissons et parfois des renards Les prairies sont situées sur l’ensemble du Ces différents habitats sont vulnérables roux. territoire mais comme les haies, elles sont en particulier face aux activités humaines. localisées essentiellement sur le centre de la Chaque habitat abrite une faune et une flore La biodiversité commune. variées. Les modifications réalisées sur les habitats impactent donc les espèces qui y habitent. est également présente BUSARD SAINT-MARTIN Champs cultivés HIRONDELLE DES FENÊTRES dans les et prairies, milieux urbains des habitats vulnérables

Source: INPN - Réalisation : 6T 2016 Source: INPN - Réalisation : 6T 2016

44 2. État initial de l’environnement .3 Les milieux dits ordinaires 3- Les habitats terrestres ont une très bonne capacité à fixer l’azote populations reflètent les variations des condi- La ripisylve sera protégée en même temps contenu dans le sol. On retrouve également la tions environnementales. A titre d’exemple, si que les cours d’eau dans la partie concernant F. La ripisylve est l’ensemble de la famille des Saules avec notamment le Saule la présence de la Loutre d’Europe, la Moule les zones naturelles du règlement. végétation située le long des cours. blanc (Salix alba) dont le système racinaire perlière (Margaritifera margaritfera) ou encore puissant permet de maintenir les berges et la Truite fario (Salmo truta) est avérée dans un Elle présente une structure arborée compo- ainsi diminuer leur érosion. Les Saules ont cours, cela signifie qu’il est en bonne santé. également une valeur patrimoniale car ils sée d’arbres mais aussi d’arbustes, d’arbris- AULNE GLUTINEUX seaux et de végétations herbacées. sont utilisés en vannerie. Ils sont employés Si l’on veut observer la faune de la ripisylve, en génie écologique pour la restauration des il est possible de retrouver des espèces plus Elle joue un rôle essentiel d’un point de vue berges. communes telles que le Martin-pêcheur écologique puisqu’elle constitue un véritable d’Europe (Alcedo atthis), le Tarin des aulnes écotone (zone de transition entre deux éco- La végétation herbacée de la ripisylve est, (Carduelis spinus), la Bergeronnette des systèmes, ici les prairies ou les forêts avec le quant à elle, constituée de nombreuses gra- ruisseaux (Montacilla cinerea) ou encore le cours d’eau). minées qui permettent de fixer les pentes Ragondin (Myocastor coypus). faibles lorsqu’elles sont combinées à des ar- En effet, elle : bustes. Ceci permet alors de diminuer l’éro- Les ripisylves du territoire sont, dans l’en- - assure le maintien des berges ; sion superficielle. semble, bien conservées notamment grâce - assure l’apport en nourriture nécessaire aux à la ZNIEFF Vallée de la Briance au pont de Source : internet espèces animales ; La ripisylve joue un rôle important car elle Neuvillard. Ceci est un point positif pour la - limite le réchauffement estival de l’eau ; accueille des espèces emblématiques telles biodiversité du territoire car elles permettent - régule les écoulements ce qui permet de que la Loutre d’Europe (Lutre lutra) qui une meilleure circulation des espèces. limiter les crues et les sécheresses ; construit son gîte (terrier) sous la berge, entre - limite les intrants agricoles ; les racines. La frondaison abrite au cours de CINCLE PLONGEUR ALYTE ACCOUCHEUR - limite l’impact du courant sur les berges. l’été le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), oi- seau emblématique des cours d’eau puisqu’il La ripisylve est constituée de nombreuses est le seul à pouvoir remonter le courant en espèces dont l’Aulne glutineux (Aulnus gluti- marchant au fond de l’eau. Ces deux espèces nosa) également appelé Vergne. L’Aulne glu- animales sont bio-indicatrices de la qualité tineux a une bonne capacité à maintenir les des cours d’eau. berges grâce son maillage racinaire dense (6 mètres de berge peuvent être stabilisés par Les espèces bio-indicatrices sont des es- un individu adulte). Par ailleurs, ses racines pèces dont la présence et les évolutions de Source : internet Source : internet 45 2. État initial de l’environnement .4 Les espèces 1- Les espèces communes Bien que les données disponibles sur l’INPN On peut identifier sur la commune 423 es- L’ensemble de ces espèces montre une bio- soient très hétérogènes en terme quantita- pèces indigènes (originaires du territoire), 19 diversité relative dans la commune de Saint- Après avoir identifié les différents habitats tif, les valeurs les plus élevées par groupe espèces introduites (non-originaires à l’état Bonnet-Briance. présents sur la commune de Saint-Bonnet- d’espèces permettent d’apprécier le nombre naturel dans un territoire et généralement Briance, il est nécessaire de s’intéresser aux de populations minimales présentes sur la introduites par l’Homme), 4 espèces intro- Ceci participe à la constitution des différents espèces qu’ils abritent. commune. duites et envahissantes (peuvent constituer habitats identifiés et remarquables et à plus une menace pour la biodiversité). grande échelle à la richesse biologique. Les écosystèmes de la commune renferment Concernant le règne animal, sur les classes C’est pourquoi il est important de prendre une diversité d’espèces animales (insectes, les plus représentées, on dénombre 4 es- Parmi ces espèces, on retrouve des espèces en compte la biodiversité à l’intérieur du PLU amphibiens et mammifères) ainsi qu’une pèces d’insectes, 0 espèces d’oiseaux, 0 es- communes mais aussi des espèces vulné- afin de pérenniser l’ensemble de ces élé- flore à l’image de la diversité des milieux pèces de poissons, 4 espèces de reptiles, 4 rables ou en danger. ments constituants le territoire et le cadre de (étangs, prairies, ripisylve, forêts, pelouses...). espèces de mammifères et 8 espèces d’am- vie des habitants. phibiens. Pour ce qui est du règne végétal on Les données communales récoltées sont comptabilise 426 espèces végétales. issues des bases de données communales de l’Inventaire National du Patrimoine Natu- Commune Insectes Oiseaux Poissons Reptiles Mammifères Amphibiens Flore rel (INPN). Bien que très riches, ces bases de Saint-Bon- données ne sont pas exhaustives (effort de 4 0 0 4 4 8 426 prospection parfois faible voire nul, données net-Briance anciennes non actualisées…). ESPÈCE INTRODUITE ET ENVAHISSANTE : BUDDLEIA DU PÈRE DAVID L’INPN dénombre 446 espèces présentes sur la commune, dont 20 espèces animales et 426 espèces végétales.

Source : inpn.fr 46 2. État initial de l’environnement .4 Les espèces 2- Les espèces menacées Les espèces apparaissant dans la colonne Espèces menacées sur la commune de Saint-Bonnet-Briance - Liste rouge «Espèces menacées» sont catégorisées sous La commune de Saint-Bonnet-Briance pos- différentes formes selon la Liste Rouge. Catégorie de la Espèces sède des espèces protégées et des espèces - «CR» : En danger critique liste rouge menacées. Les espèces protégées se divisent - «EN» : En danger • Vulnérables (V) Bombina variegata - Sonneur à ventre jaune (amphibien) en plusieurs catégories avec des réglementa- - «VU» : Vulnérable tions ou des arrêtés permettant la conserva- - «NT» : Quasi-menacée (espèce proche du tion et/ou la protection de certaines espèces seuil des espèces menacées ou qui pourrait animales ou végétales : être menacées si des mesures de conserva- - la limitation ou l’interdiction d’introduction tion spécifiques n’étaient pas prises) d’espèces comme le ragondin ; - «LC» : Préoccupation mineure (espèce pour - la limitation de prélèvement d’espèces laquelle le risque de disparition de métro- comme l’escargot ou encore les espèces de pole est faible) gibiers qui peuvent être chassées. 22 espèces SONNEUR À VENTRE JAUNE Sur la commune, on répertorie 22 espèces Les espèces menacées sont répertoriées menacées toutes catégories confondues. La dans des listes rouges à l’échelle mondiale, commune n’a aucune espèce classée «en menacées sur la européenne et nationale. Sur le territoire na- danger critique» et «en danger». Seulement tional, la liste rouge est réalisée par l’Union une espèce est menacée en tant que «vulné- commune mais Internationale pour la Conservation de la rable» et les autres en tant que «quasi-mena- Nature en . cée» et «LC» (préoccupation mineure). une seule espèce La Liste Rouge est un inventaire mondial, Ces espèces sont fragiles et vivent souvent le plus complet possible de l’état global de dans des milieux particuliers et altérables. vulnérable conservation des espèces, qu’elles soient C’est pourquoi il est important de protéger et végétales ou animales. Elle s’appuie sur un conserver les espaces et limiter les impacts ensemble de critères qui permettent d’éva- négatifs que peut avoir les activités humaines luer le risque d’extinction des espèces. Elle sur les habitats et les aires de répartition est connue comme l’outil le plus fiable pour pour maintenir la biodiversité et le patrimoine connaître le niveau des menaces pesant sur naturel du territoire. la biodiversité.

47 2. État initial de l’environnement .5 Les continuités écologiques La notion de trame verte et est un enjeu afin de favoriser «La Trame verte et bleue est une me- nuer à rendre à l’homme leurs services. sure phare du Grenelle Environnement Les continuités écologiques corres- bleue est indispensable afin le développement durable qui porte l’ambition d’enrayer le dé- pondent à l’ensemble des zones vitales d’appréhender l’environne- du territoire. Deux éléments clin de la biodiversité au travers de la (réservoirs de biodiversité) et des élé- ment naturel d’un territoire. sont au coeur de ces corri- préservation et de la restauration des ments (corridors écologiques) qui per- continuités écologiques. mettent à une population d’espèces de L’approche de la trame verte dors : les habitats naturels La Trame verte et bleue est un outil circuler et d’accéder aux zones vitales. et bleue permet une prise en ainsi que les espèces. d’aménagement du territoire qui vise à La Trame verte et bleue est ainsi consti- compte de la biodiversité dite (re)constituer un réseau écologique co- tuée des réservoirs de biodiversité et hérent, à l’échelle du territoire national, des corridors qui les relient.» «ordinaire». pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimen- MEDDE La création et la préserva- ter, de se reproduire, de se reposer... En d’autres termes, d’assurer leur survie, tion de corridors écologiques et permettre aux écosystèmes de conti-

Quelques définitions... Réservoirs de biodiversité* Le vert et le bleu* Zones vitales, riches en biodiversité, où les espèces • le vert représente les milieux naturels et semi-naturels Trame verte et bleue* peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie : repro- terrestres (forêts, prairies…) Ensemble de continuités écologiques. duction, alimentation, abri… • le bleu correspond aux cours d’eau et zones humides ( fleuves, rivières, étangs, marais…) Continuités écologiques* Corridors écologiques* Association de réservoirs de biodiversité et de corridors Voies de déplacement empruntées par la faune et écologiques. la flore qui relient les réservoirs de biodiversité ; par exemple les haies et les bosquets dans un champ ; un pont végétalisé sur une autoroute ou un tunnel, une ouverture dans un jardin clôturé…

48 2. État initial de l’environnement .5 Les continuités écologiques 1 - Les trames vertes et bleues du Ce document présente à grande échelle les TRAMES VERTES ET BLEUES SUR LE TERRITOIRE ENVIRONNANT SRCE enjeux de préservation et de valorisation des milieux naturels présents sur le territoire La conservation de la biodiversité n’a pas du Limousin. L’objectif de ce document est N d’avenir si l’on s’attache à préserver les de fournir les éléments de connaissances espèces sauvages sur leurs seules aires de et d’appréciation pour que les continuités protection où les activités humaines sont inter- écologiques puissent être considérées dans dites. Il faut s’intéresser à l’ensemble des ha- l’aménagement du territoire, notamment au Saint-Denis-des-Murs bitats et espèces, même ordinaire, et prendre sein des documents d’urbanisme et dans les en compte la présence de l’Homme. études de projets d’infrastructures.

Il faut également comprendre que les espèces ne peuvent survivre à long terme dans une La commune de Saint-Bonnet-Briance est nature fragmentée et cloisonnée. Les flux et traversée par les corridors écologiques com- Saint-Paul les mouvements d’espèces sont essentiels posés par les zones à dominante humide, les Rozier-Saint-Georges dans l’interaction, la circulation et le maintien pièces d’eau, les boisements et les haies. de leur pouvoir de reconstitution. Comme le met en évidence la carte ci-contre, Ainsi, les trames naturelles (concept de ces corridors écologiques présents sur le ter- «trames vertes et bleues» évoquées lors du ritoire communal font partie intégrante d’un Saint-Bonnet-Briance Saint-Genest-sur-Roselle Grenelle 2) permettent ces flux, et à ce titre, ensemble environnemental supra-communal. Linards méritent d’être préservées, crées ou renfor- Préserver ces continuités écologiques contri- cées. bue donc à la bonne circulation des espèces à plus grande échelle. Leur maintien est un Il ne faut pas observer les réseaux enjeux global pour les territoires qui doit être développé à toutes les échelles (communale, Glanges terrestres et hydrologiques de façon supra-communale, départementale, etc ...). séparée mais de façon complémen- Saint-Méard taire. En effet, les milieux inter- agissent entre eux. Communes

La carte ci-contre est issue du Schéma Ré- Corridors écologique «bois» gional de Cohérence Écologique (SRCE) du SRCE 0 4 du Limousin, adopté définitivement par l’ar- Km rêté préfectoral du 2 décembre 2015. Réalisation: 6t 2015- Source : SRCE LIMOUSIN 49 2. État initial de l’environnement .5 Les continuités écologiques 2 - Les continuités écologiques sur CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES SUR LA COMMUNE le territoire communal N La carte ci-contre est à prendre avec du recul, elle cherche à donner une première vision du territoire et à comprendre le fonctionnement des écosystèmes présents.

Une carte de continuités écologiques ne Des corridors peut être exhaustive car les trames vertes écologiques transversaux et bleues peuvent se décliner à toutes les échelles, du niveau régional voir interrégional, (EST-OUEST) marqués à l’échelle parcellaire. mais peu interconnectés.

Les continuités écologiques à la parcelle se- ront délimitées et protégées dans le PLU au moment de la définition des zones naturelles Un continuum et agricoles. Le but sera de respecter les Continuités écologiques continuités intercommunales existantes, afin écologique à conforter présentes sur le territoire de garantir un équilibre entre environnement et urbanisation et donc la cohérence des cor- Prairies ridors du territoire. Réservoirs bocagers Pour être plus complète, la carte prendra potentiels

également en compte les haies bocagères, Réservoirs forestiers les alignements d’arbres, ainsi que les cou- potentiels lées vertes au sein des zones urbanisées. Réservoirs forestiers potentiels secondaires

Zones à dominante Cette carte est basée, comme pour le SRCE humide sur les cours d’eau, qui sont les corridors les plus marqués sur un territoire, les zones Principaux corridors biologiques humides et les boisements importants qui constituent des réservoirs de biodiversité. Corridors biologiques secondaires Ont été ajoutés les sites écologiques invento- 0 2 ZNIEFF type 1 riés (ZNIEFF) qui sont considérés comme des km cœurs de nature. Réalisation: 6T 2016 - Source : IGN / ETPBV 50 2. État initial de l’environnement .5 Les continuités écologiques 3 - Évolution des milieux URBANISATION DU TERRITOIRE ENTRE 1963 ET 2012

A. Évolution du milieu urbain N

Le bon fonctionnement des continuités éco- logiques peut être mis à mal par la présence d’obstacles, plus ou moins faciles à franchir pour les espèces animales, ou par leur frac- tionnement ou morcellement. Les activités de Réaliser une analyse l’Homme influencent beaucoup les milieux rétrospective permet qui l’entourent et induisent leurs évolutions, par la création d’infrastructures, l’urbanisa- d’identifier les tion, les différents modes d’exploitations des ressources... évolutions connues au sein du territoire Les cartes suivantes montrent l’évolution de l’urbanisation sur le territoire communal au cours des dernières entre 1963 et 2012. décennies pour Il apparaît que la pression foncière est faible appréhender la qualité et que les constructions nouvelles se sont majoritairement agglomérées à l’OUEST de l’environnement de la commune notamment au lieu dit Les Petites Maisons. L’urbanisation a donc un naturel d’aujourd’hui. faible impact sur les continuités écologiques. Les nouvelles règles régissant la consomma- tion d’espace, prohibant le développement linéaire ainsi que le mitage vont permettre le maintien de la qualité environnementale. Evolution de l’urbanisation sur la commune :

Constructions avant 1963 0 1 2

Constructions entre 1963 et 2000 0 2 km Constructions après 2000 km Réalisation: 6T 2016 - Source : GEOLIMOUSIN 51