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LES SABLONS 1

Parc commercial Greencenter

Claye-Souilly (77)

Mémoire de réponse à l’avis de l’autorité environnementale

janvier 2017

Mémoire de réponse

Introduction Avis de l’autorité environnementale

Dans le cadre de l’aménagement du parc d’activité L’Ae recommande principalement de mieux justifier Greencenter et d’un échangeur routier sur la RN3 à les choix effectués pour la gestion des eaux pluviales Claye-Souilly (77), l’autorité environnementale, en (bassins de rétention, ouvrages hydrauliques, l’occurrence le Conseil Général de l’Environnement stationnements perméables). et du Développement Durable (CGEDD), a été saisie Elle recommande également de présenter de pour rendre un avis sur l’étude d’impact, pièce manière plus didactique les différents résultats constitutive du dossier de permis de construire. de l’étude de trafics, en particulier en expliquant mieux les hausses de trafics importantes prévues, et L’Avis délibéré de l’Autorité environnementale a été de préciser la contribution du projet à l’atteinte rendu le 5 octobre 2016 (voir Annexe 1). des objectifs du plan de déplacements urbains La synthèse de l’avis est la suivante : d’Île-de-France en matière de croissance des déplacements en modes collectifs et en modes actifs. « [...] Le projet présenté par la société « Les Sablons 1 » et la mairie de Claye-Souilly (77) a pour Enfin, elle recommande aux maîtres d’ouvrage objet l’aménagement du parc d’activité Greencenter de présenter, pour la complète information et d’un échangeur routier sur la du public, la cohérence du programme avec les RN3 à Claye-Souilly (77). Il s’inscrit dans un objectifs du schéma régional climat-air-énergie programme de travaux intégrant également la d’Île-de-France et avec les objectifs nationaux de construction d’un complexe cinématographique sur réduction d’émissions de gaz à effet de serre, et le site. d’indiquer quelles dispositions seront prises pour limiter l’exposition au dioxyde d’azote des usagers La ville projette d’étendre la zone commerciale du centre commercial et du cinéma. existante à l’ouest de la commune (centre commercial préexistant) en aménageant un terrain Elle a fait par ailleurs d’autres recommandations de 21,4 hectares situé en bordure de la RN3, dans le plus ponctuelles, précisées dans l’avis détaillé [...] » prolongement du tissu urbain de la zone d’activités de Claye-Souilly. Le dossier présenté intègre les dossiers loi sur l’eau du centre commercial et de Le présent document apporte des éléments de l’échangeur. réponse aux remarques et recommandations L’étude d’impact est complète et proportionnée. formulées par l’autorité environnementale. L’état initial est de bonne qualité, mais l’analyse Afin de faciliter la prise de connaissance de ces des impacts mériterait d’être précisée sur plusieurs éléments, la structure du présent document suit les points. chapitres de l’avis. Les principaux enjeux relevés par l’Ae sont : Les éléments de l’avis nécessitant un élément - la protection des eaux superficielles et souterraines, de réponse sont repris dans les encadrés grisés. et notamment la gestion des eaux pluviales à L’intégralité de l’avis est donné en annexe. l’échelle du programme en phase exploitation et Les caractéristiques principales de l’opération sont la prise en compte de la nappe sub-affleurante, en rappelées pages suivantes. particulier durant les travaux liés à la réalisation de l’échangeur, - la gestion des déplacements vers le site, - le maintien des fonctionnalités écologiques de la lisière du bois de Claye, - les modifications de trafic potentiellement induites par le projet et leurs effets sur le bruit, la qualité de l’air, et les émissions de gaz à effet de serre.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 4 Localisation de la commune de Claye-Souilly (source IAU Ile-de-France, 2016)

Localisation du projet dans la commune (source Géoportail, 2016)

page 5 Fiche synthétique du projet

Localisation Surfaces du projet

Claye-Souilly, Seine-et- (77) Greencenter

Programme de travaux ▪▪ Environ 33 380 m² de surface de plancher : environ 30 710 m² de cellules commerciales et

▪▪ Réalisation du Greencenter portée par la société environ 2 670 m² de restaurants.

« Les Sablons 1 » (environ 33 380 m² de surface ▪▪ 1083 places de stationnement. de plancher sur une emprise foncière d’environ 17,2 ha). ▪▪ Place de stationnement vélos : 60. ▪▪ Place de stationnement 2 roues : 20. ▪▪ Réalisation d’un complexe cinématographique de 12 salles portée par les « Cinémas CGR » ▪▪ Espaces verts : 77 640 m² (dont 3 361 m² de (environ 7 000 m² de surface de plancher sur une noues et 18 322 m² de bassins). emprise foncière d’environ 2,3 ha) - Réalisation et ▪▪ Toitures végétalisées : 16 878 m². permis de construire différés. ▪▪ Arbres plantés : 1 285. ▪▪ Réalisation d’un échangeur sur la RN3 au droit du projet, portée par la commune de Claye-Souilly. ▪▪ Linéaires de voiries créés : 15 396 m². Réalisation et autorisation simultanées avec le projet Greencenter. Complexe cinématographique

▪▪ 12 salles (environ 7 000 m² de surface de plancher Maîtres d’ouvrage sur une emprise foncière d’environ 2,3 ha).

▪▪ Greencenter : « Les Sablons 1». Echangeur/ aménagements routiers ▪▪ Complexe cinématographique : « Cinémas CGR ». ▪▪ Réalisation d’aménagements routiers sur le ▪▪ Échangeur : Ville de Claye-Souilly. site avec création d’un giratoire et de plusieurs voies internes ainsi que la création d’un nouvel Superficie de l’opération échangeur complet, au sud de la RN 3. ▪▪ L’échangeur comprend le franchissement de la Environ 21,4 hectares1. RN 3 par un ouvrage en passage inférieur, d’une longueur de 250 m, et d’un gabarit de Parcelles cadastrales 16,3 m de largeur pour une hauteur de 4,95 m. Les bretelles nord sont en profil rasant, les Section ZA n°67 et n°68. bretelles sud descendent jusqu’à la cote 56,9 NGF.

1 Superficie du périmètre opérationnel au nord de la RN3. L'emprise de l'échangeur s'étend au sud de la RN3.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 6 Procédures

▪▪ Greencenter : permis de construire valant Autorisation d’Exploitation Commerciale (AEC).

▪▪ Complexe cinématographique : permis de construire (dépôt différé par rapport à celui du Greencenter) et dépôt d’un dossier au près de la Commission Départementale d’Aménagement Cinématographique (CDACi).

▪▪ Échangeur : Dossier d’autorisation préalable à l’obtention d’une déclaration de projet.

Étude d’impact

Une étude d’impact est réalisée pour l’ensemble du programme de travaux (au titre des rubriques 36° et 6° du tableau des seuils et critères annexé à l’article R. 122-2 du code de l’environnement).

Plan masse de l’opération (source CHAPMAN TAYLOR, 2016)

Ambiances paysagères, urbaines et architecturales pressenties (source CHAPMAN TAYLOR, 2016)

page 7

Éléments de réponse à l’avis Contexte, présentation du projet et enjeux environnementaux

Présentation du Procédures relatives projet au projet

Page 6, l’autorité environnementale indique : Page 6, l’autorité environnementale indique : « [...] plusieurs éléments présentés, dont notamment « L’obtention du permis de construire vaut le nombre de places de parkings, sont différents autorisation d’exploitation commerciale (AEC). Le selon l’étude d’impact ou le dossier loi sur l’eau dossier indique que le projet avait déjà fait l’objet [...]. L’Ae recommande aux maîtres d’ouvrage de de trois demandes d’autorisation d’exploiter auprès mettre en cohérence dans les différents documents de la Commission Départementale d’Aménagement les informations chiffrées, notamment celles Commercial (CDAC) de la Seine-et-Marne. Une concernant le nombre de places de parkings et la quatrième demande aurait été déposée et accordée surface consacrée à ceux-ci. » le 27 juin 2016, sans que cela ne soit explicitement indiqué dans le dossier » .

Les caractéristiques du projet, telles que figurant dans le dossier de permis de construire, sont Une demande d’Autorisation d’Exploitation rappelées précédemment (voir page 6). Commerciale relative à la création d’un ensemble commercial « Greencenter » a été déposée par la Concernant le stationnement, le parc commercial société les Sablons 1 et enregistrée le 9 mai 2016 disposera d’un parking d’une capacité de 1 083 places par la Commission Départementale d’Aménagement représentant une surface de 22 509 m². Commercial (CDAC). Un parc de stationnement d’environ 365 places est La commission s’est réuni le 27 juin 2016. également prévu au niveau du cinéma. Dans son courrier du 5 juillet 2016, le Préfet de Seine- Pour répondre aux besoins de l’opération, un et-Marne indique, qu’un « avis favorable est accordé à stationnement de foisonnement d’environ la SCI LES SABLONS 1 pour la création d’un ensemble 315 places, assuré sur la parcelle voisine du commercial « Greencenter » de 30 023 m² de surface Greencenter, est envisagé. de vente, situé RN3, lieu-dit «Des Masures» à Claye- Souilly (77410), composé de 26 grandes et moyennes surfaces supérieures à 300 m² chacune, pour un total de 27 008 m² et 14 cellules commerciales de moins de 300 m² chacune pour un totla de 3 015 m² ». Voir Annexe 2.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 10 Analyse de l’étude d’impact

Appréciation globale des impacts du programme

Page 8, l’autorité environnementale indique : « Cinéma CGR », étant ultérieurs au centre « [...] En pratique, l’étude d’impact évalue souvent commercial et à l’échangeur, conformément au Code directement les impacts de l’ensemble de ce de l’environnement, une appréciation des impacts au programme, et l’un des dossiers loi sur l’eau regard des informations connues au moment de la concerne à la fois le centre commercial et le rédaction de l’étude d’impact (mai 2016) est réalisée. complexe cinématographique. Si cette approche est Les réflexions menées pour l’optimisation du projet la plupart du temps pertinente, il est par moment au regard des enjeux environnementaux (paysage, difficile de savoir, à la lecture de certaines parties de l’étude d’impact, si les impacts du cinéma sont ou gestion de l’eau, Trame Verte et Bleue, nuisances, non inclus dans l’analyse présentée (matériaux, eaux déplacements) ont porté sur l’ensemble du site (voir usées, etc..). chapitre « Les raisons du choix du projet » page 377 de l’étude d’impact). Le dossier ne fournit également que très peu d’éléments de description du projet spécifique de L’étude circulation a été réalisée à l’échelle de complexe cinématographique en lui-même. Certains l’ensemble du site et prend en compte les trafics éléments mériteraient d’être précisés lors du dépôt générés par l’ensemble du programme de travaux, du permis de construire, comme la gestion des y compris le cinéma. Les aménagements routiers eaux usées issues du cinéma ou l’exposition aux programmés intègrent la desserte du complexe nuisances, acoustiques ou liées à la mauvaise qualité cinématographique et sont dimensionnés en de l’air des usagers du cinéma, par le biais d’une conséquences. actualisation de l’étude d’impact. L’étude qualité de l’air a été réalisée sur l’ensemble L’Ae recommande de réaliser une actualisation de l’étude d’impact à l’occasion du dépôt du permis du site. de construire du complexe cinématographique ». L’étude acoustique est également conduite pour l’ensemble du programme de travaux.

L’article L122-1 II du Code de l’environnement précise Le complexe cinématographique a fait que « Lorsque ces projets concourent à la réalisation l’objet d’un dépôt de dossier au près de la d’un même programme de travaux, d’aménagements Commission Départementale d’Aménagement ou d’ouvrages et lorsque ces projets sont réalisés de Cinématographique en août 2016. Le permis de manière simultanée, l’étude d’impact doit porter sur construire sera déposé ultérieurement. l’ensemble du programme. Lorsque la réalisation est échelonnée dans le temps, l’étude d’impact de chacun des projets doit comporter une appréciation des impacts de l’ensemble du programme.» Le dépôt du permis de construire et la réalisation du complexe cinématographique, porté par

page 11 Analyse de l’état initial

Bruit

Page 11, l’autorité environnementale indique : « [...] Les cartes de bruit sur la zone d’étude montrent des niveaux sonores diurnes supérieurs à 70 dB(A) à proximité de la voie et supérieurs à 65 dB(A) en période nocturne à proximité immédiate de la voie. Le seuil des points noirs de bruit semble dépassé pour certaines habitations du quartier du Bois fleuri (au sud de la RN3 à l’ouest du projet), ce que le dossier ne mentionne pas. L’Ae recommande de recenser les habitations du secteur d’étude qui constituent des points noirs du bruit ».

Un Point Noir du Bruit (PNB) est un bâtiment sensible (habitation, établissement d’enseignement, de soins de santé ou d’action sociale) localisé dans une zone de bruit critique dont les niveaux sonores en façade sont supérieurs aux valeurs du tableau ci-dessous :

Indicateurs Route et/ Voie ferrée Cumul route ou LGV conventionnelle et/ou LGV et voie ferrée conventionnelle

LAeq (6h-22h) 70 73 73 LAeq(22h-6h) 65 68 68 Lden 68 73 73 Lnight 62 65 65 Les cartographies disponibles sur « BruitParif » permettent d’identifier les secteurs où ces valeurs seuils sont dépassées (voir illustrations ci-contre).

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 12 Dépassement des valeurs seuils (Lden) (source BruitParif, 2016)

Dépassement des valeurs seuils (Ln) (source BruitParif, 2016)

page 13 Analyse des impacts du projet et mesures d’évitement, de réduction et de compensation

Sols Eaux pluviales

Page 12, l’autorité environnementale indique : Concernant la gestion des eaux pluviales, il est « Les principaux mouvements de terre sont liés à rappelé que : 3 la construction de l’échangeur avec 118 000 m de ▪▪ L’ouvrage de franchissement fait l’objet d’un 3 déblais et 176 000 m de remblais, dont seulement dossier d’autorisation au titre de la loi sur 3 10 000 m sont issus du site. La réalisation du l’eau (Rubriques concernées : 1.1.2.0, 2.1.5.0, 3 centre commercial nécessitera environ 68 000 m 2.2.1.0, 2.2.4.0, 3.2.3.0 et 3.3.1.0., 3.2.4.0). de déblais. Aucune information n’est donnée sur l’origine des terres utilisées pour les remblais. Les ▪▪ Le projet Greencenter et le cinéma font terres excavées seront dirigées vers des installations également l’objet d’un dossier d’autorisation au ad hoc selon les résultats de contrôle analytique. » titre de la loi sur l’eau (Rubriques concernées 2.1.5.0, 3.2.3.0 et 3.3.1.0.).

Comme indiqué page 260 de l’étude d’impact, La gestion des eaux pluviales sur l’ensemble du site les travaux liés à la réalisation de l’échangeur a été menée en concertation avec les services de la représentent un volume de déblais d’environ Direction Départementale des Territoires de Seine et 118 000 m3. Marne (Police de l’eau).

Il est par ailleurs indiqué que les besoins en remblais Mesure de suivi sont les suivants : Page 13, l’autorité environnementale indique : ▪▪ Remblais généraux en matériau du site : 10 000 m3. « La surveillance de la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel est assurée par des mesures ▪▪ Substitution d’arase en matériau rocheux annuelles. Il pourrait être utile, au moins dans la insensible à l’eau d’apport extérieur : 37 000 m3. période de démarrage de l’exploitation, de prévoir des fréquences de contrôle supérieures pour vérifier ▪▪ Couche de forme réalisée en matériau granulaire l’efficacité du dispositif ». d’apport extérieur : 32 600 m3 . 97 000 m3 de matériau seront mis en dépôt extérieur. En complément des éléments de suivi proposer Le volume total de remblais est donc de 79 600 m3 et page 467 de l’étude d’impact, il sera prévu des non de 176 000 m3 . contrôles plus fréquents lors de la phase de Les remblais courants seront issus des déblais du démarrage de l’exploitation des ouvrages de gestion site. Les matériaux utilisés pour les substitutions des eaux pluviales permettant de vérifier le bon et les couches de forme seront proposés par les fonctionnement du système pour différents régimes entreprises en charge des travaux. Les matériaux de de fonctionnement : provenance locale seront privilégiés (carrières d’Ile ▪▪ 1 contrôle des points de rejets lors des premières de France)1. pluies (première mise eaux des ouvrages).

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 1 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 3 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 6 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ Puis contrôle annuel après la première année. 1 EGIS, 2016

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 14 Dimensionnement des ouvrages Au-delà de la pluie décennale, le débordement des ouvrages est accepté en maîtrisant le cheminement Page 13, l’autorité environnementale indique : des écoulements afin de ne pas aggraver les risques « Les eaux issues de pluies supérieures à la pour les personnes et de limiter les dégâts matériels. décennale débordent des ouvrages vers le bois de Les ouvrages de rétention assureront la rétention Claye. Le dossier n’explicite pas le choix d’un volume de rétention limité à un évènement décennal, et ne d’une partie des eaux (comme le font aujourd’hui précise pas l’influence des débordements sur les les sols non imperméabilisés du site). Le surplus inondations du centre-ville de Claye-Souilly. L’Ae débordera en direction du réseau hydrographique recommande d’expliciter dans le dossier le choix à l’aval avec des débits tamponnés similaires à ceux d’ouvrages de rétention dimensionnés pour un produits aujourd’hui par le site. événement décennal, et de préciser l’impact d’un Les eaux de ruissellement excédentaires qui débordement sur l’inondabilité du centre-ville de Claye-Souilly ». déborderont des ouvrages de rétention situé au nord se feront en direction du Bois de Claye, là où l’enjeu est le plus limité (une partie des eaux s’infiltreront et 2 A l’heure actuelle, le site présente les caractéristiques l’autre partie sera tamponnée par le bois) . suivantes : Revêtements perméables ▪▪ Site agricole (accentuation des phénomènes de ruissellement). Page 13, l’autorité environnementale indique :

▪▪ Présence d’un réseau important de drains qui « Les places de stationnement ainsi que les quadrillent le site (limitation de la rétention en cheminements piétons sont traités en revêtement eau dans le sol et accélération des écoulements). perméable (pavés avec joints drainants), sans que ne soit expliqué la cohérence du choix de cette gestion ▪▪ Présence d’une nappe à faible profondeur avec la très forte imperméabilité des sols. (saturation rapide des sols lors des pluies). L’Ae recommande de justifier le choix de places de Ces caractéristiques font que le site ruisselle stationnement en revêtement perméable, dans un aujourd’hui de façon importante pour des pluies contexte de très forte imperméabilité des sols ». relativement faibles. En concertation avec les services de l’Etat, le L’utilisation de revêtement perméable pour les places système de gestion des eaux pluviales du projet est de stationnement et cheminements piétons (tout dimensionné pour une pluie décennale. En cas de comme la végétalisation des toitures) participent à pluie plus importante (période de retour supérieure à limiter l’imperméabilisation globale du site. 10 ans), les ouvrages sont susceptibles de déborder. Les petites pluies peuvent être infiltrées au plus L’ensemble du système de gestion des eaux proche de là où elles tombent en limitant les pluviales ainsi dimensionné permet de conserver ruissellements et les phénomènes de lessivage des le fonctionnement hydraulique existant tout en sols et de concentration de la pollution. assurant une meilleure régulation des écoulements et une diminution du risque inondation à l’aval. Au delà de l’apport hydraulique (diminution du volume annuel ruisselé et tamponnement des En effet, pour une pluie décennale, même en écoulements lors des fortes pluies), c’est un apport considération une saturation totale de la zone écologique qui est visé (action sur l’effet d’îlot de humide à l’aval du site (et donc une concentration chaleur, biodiversité, qualité de l’air). des écoulements dans le talweg vers le fossé Est), le débit dans le fossé Est à l’aval du site, en direction du ru des Grues sera de 1,9 m3/s contre 2,6 m3 /s à l’état actuel. De même pour la pluie centennale, en supposant une saturation totale du bois de Claye, le risque inondation à l’aval ne sera pas aggravé. Le débit de pointe total maximal à l’aval du site sera similaire à celui initial. Il est estimé à 6,2 m3/s contre 6,4 m3/s à l’état initial.

2 SEPIA Conseils, 2016

page 15 Restitution des écoulements du fossé est La création d’un volume de stockage de 11 929 m3, permet de maintenir, après création de l’échangeur, Page 13, l’autorité environnementale indique : à l’identique les conditions d’écoulement des eaux « En ce qui concerne la restitution des écoulements du pluviales en cas d’épisode pluvieux exceptionnel. fossé est, il est indiqué qu’il a été décidé de maintenir l’ouvrage existant, pourtant non dimensionné pour écouler les eaux d’un événement décennal. Pour Page 15, l’autorité environnementale indique : ne pas aggraver le risque d’inondation, la création « Une ou plusieurs figures reprenant ce circuit et les d’un bassin de rétention de 11 929 m3 est prévue au différentes hypothèses permettraient d’éclairer la niveau de la partie sud de l’échangeur. Cette zone présentation, actuellement essentiellement littéraire, sera connectée via une buse à l’ouvrage hydraulique de l’étude d’impact. Des documents graphiques maintenu. clairs figurent en revanche dans plusieurs pièces Le dossier ne justifie pas les raisons de ce choix par du dossier, en particulier la « note chapeau : rapport à une solution qui consisterait à remplacer interaction et cohérence entre les deux projets l’ouvrage hydraulique par un ouvrage d’un diamètre d’aménagement ». plus important. Pour la complète information du public, l’Ae recommande d’expliquer les raisons ayant conduit La « note chapeau » est donnée en Annexe 3. à privilégier, pour la restitution des écoulements du fossé est, le maintien de l’ouvrage hydraulique existant. »

Les éléments relatifs à la gestion des eaux pluviales sont décrits à partir de la page 234 de l’étude d’impact. Des ouvrages hydrauliques sont prévus pour rétablir la continuité des bassins versants naturels et assurer la transparence hydraulique du projet :

▪▪ La buse Ø 400 est remplacée par un nouvel ouvrage hydraulique dimensionné pour une période de retour de 100 ans.

▪▪ La buse Ø 500 est prolongée de part et d’autre de la RN3 par un ouvrage hydraulique de même dimension. Les principes retenus pour le dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales du site ont été définis en concertation avec la police de l’eau (DDT). L’objectif visé étant l’absence d’impact négatif sur les écoulements hydrauliques aval, afin de ne pas génèrer d’apport d’eau pluviale complémentaire au volume pré-existant en cas d’événement pluvieux courant ou exceptionnel. Ainsi, au droit du fossé est, la DDT a exprimé le souhait de conserver l’ouvrage hydraulique existant sous la RN3, afin de n’apporter aucune modification aux conditions actuelles d’écoulement en cas d’événement pluvieux courant. En situation actuelle, en cas d’événement pluvieux exceptionnel, l’ouvrage hydraulique est mis en charge, le niveau d’eau en amont monte, puis, au- delà d’un certain volume d’eau se déverse au-dessus de la RN3.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 16 Eaux souterraines Eaux usées Page 15, l’autorité environnementale indique : Page 15, l’autorité environnementale recommande : « [...] Pour la réalisation de l’ouvrage principal «[...] de préciser dans le dossier la production de l’échangeur un rabattement de nappe est d’eaux usées en équivalent habitant des différents nécessaire. Le pompage sera effectué pendant aménagements prévus, et de démontrer la toute la durée des travaux, et les eaux issues du capacité de la station d’épuration de Souilly à rabattement transiteront dans le bassin de rétention traiter ces rejets ». des eaux pluviales prévu en phase définitive. Elles seront ensuite rejetées dans le canal de l’Ourcq via une canalisation de transit, qui n’est que peu L’Equivalent-Habitant (EH) est une unité de mesure décrite dans le dossier. Les débits de pompage permettant notamment d’évaluer la capacité d’une 3 nécessaires sont évalués à 120 m /h en période de station d’épuration. Cette unité de mesure se base 3 basses eaux et à 280 m /h en période de moyennes sur la quantité de pollution émise par personne et eaux ». par jour. En France, un équivalent-habitant correspond pour Des informations relatives à la canalisation de transit une quantité quotidienne de 150 litres d’eaux usées nécessaire au rejet des eaux vers le canal de l’Ourcq à 60 g de DBO5/jour à traiter. sont données page 42 et 43 du Dossier Loi sur L’eau La production d’eaux usées du centre commercial relatif à l’échangeur annexé à l’étude d’impact (voir est estimée à hauteur de 60 m3/jour soit 60 000L/j Annexe 4). soit environ 400 Equivalent-Habitant. L’implantation et le cheminement précis des Pour les cinémas il est considéré les ratios suivants : conduites de refoulement seront déterminées ultérieurement3. ▪▪ Cinéma 1 place = 1/30 EH.

▪▪ Le nombre d’EH calculé d’après le tableau est augmenté de 1/2 EH par membre du personnel attaché à l’établissement. La fréquentation du complexe est estimée à 800 000 visiteurs annuels soit 2191 visiteurs par jour en moyenne auqeul il faut ajouter une centaine d’emplois soit environ 125 EH par jour. La production d’eaux usées liées au projet (centre commercial et cinéma est estimé à environ 525 EH supplémentaire par jour. Ces eaux usées seront traitées au niveau de la station d’épuration de Souilly, dont la capacité actuelle est de 5 200 équivalent habitant (EH) pour une utilisation actuelle à hauteur de 3 400 EH. la STEP dispose donc d’une capacité de réserve de 1800 EH, à même de couvrir les besoins générés par le projet.

3 EGIS, 2016

page 17 Zones humides La fonction hydraulique principale de cette zone Page 15, l’autorité environnementale indique : humide est maintenue dans le cadre du projet. La « Le projet prévoit la création d’environ 1,9 ha de renaturation des berges du fossé et son entretien mares et mouillères dont les abords seront colonisés régulier permettront une amélioration de son état par une végétation de milieux humides. Ces mares écologique et paysager. et mouillères correspondent en réalité aux bassins de rétention de faible profondeur (0,25 m) prévus. Concernant les bassins de rétention, les Elles auront également un rôle paysager dans aménagements proposés ne sont pas des ouvrages l’aménagement de la lisière. hydrauliques dépourvus de qualité écologique. Le dossier indique que le projet prévoit, en outre, Ils servent effectivement à la gestion des eaux de créer 6 000 m² de zones de prairies humides, en pluviales tout en étant le support d’autres fonctions assimilant, sans le justifier, les abords des bassins de aussi essentielles (maintien des zones humides, rétention créés à de telles zones. Des éléments en ce biodiversité, paysage...). sens mériteraient d’être apportés » . Des variations de modelés de terrain sont recherchées, en terme de profondeur et de dessin de la berge, en faveur d’une diversification structurelle, Le projet implique le comblement partiel du facteur de multiplication des niches écologiques. fossé situé à l’est du site et la mise en place d’une canalisation assurant le maintien de la continuité A court terme, les variations hydriques en fonction hydraulique existante, impactant 0,26 ha de zones de la pluviométrie introduisent une variabilité des humides. cortèges floristiques favorables à la biodiversité, entre secteurs secs et plus humides : Il convient de rappeler le principe de proportionnalité en matière de compensation, c’est-à-dire avoir à ▪▪ Les prairies humides. l’esprit ce dont on part en terme de qualité de milieu ▪▪ Les vivaces. et de fonctions. ▪▪ Les roseaux. La zone humide concernée est aujourd’hui un fossé assimilable à un ouvrage hydraulique (fossé dégradé, Ces bassins reçoivent les eaux de pluies des toitures, temporairement en eau lors d’épisodes pluvieux, des surfaces piétonnes et les reliquats des eaux qualité réduite du fait de présence de déchets et de de ruissellement collectées au préalable dans les l’incidence agricole directe). noues paysagères. La qualité des eaux recueillies est compatible avec l’enrichissement attendu en terme de biodiversité.

La zone humide de 2600 m² à l’est du site (source TRANS- FAIRE, 2015)

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 18 Dans le cadre des remarques émises par la police endroits l’accumulation d’eau et les remontées de l’eau sur les compléments apportés au dossier de nappe. d’autorisation unique du projet Greencenter ▪▪ Gestion par fauchage tardif avec exportation des porté par la société FREY, celle-ci indique que produits de coupe. « La proposition de mesure compensatoire est trop connectée aux ouvrages de gestion des eaux pluviales ▪▪ Veille des espèces exotiques envahissantes. pour être acceptée. Une des solutions envisageables Un plan de gestion pluri-annuel est rédigé et remis serait d’étendre la zone humide existante identifiée dans le cadre de la consultation des entreprises en au nord, à hauteur de la surface à compenser. » charge de l’entretien. Elle indique par ailleurs qu’il sera « également Une compétence écologue est associée à la nécessaire de vous assurer que le bassin crée à réalisation de l’opération. Sa mission sera de vérifier proximité de la zone précédemment citée ne sera pas la transcription des dispositions de la mesure dans impacté par cet ouvrage de rétention ». les pièces graphiques et écrites de l’opération. Aussi nous apportons ci-après des éléments Une évaluation est réalisée a minima la 1ère, complémentaires. la 3ème et la 5ème année après réalisation de la Pour rappel, la zone humide délimitée et faisant Trame Verte et Bleue. l’objet des discussions en matière de mesure Nous proposons ci-après un bilan qualitatif et compensatoire est un fossé assimilable à un ouvrage quantitatif pour l’opération. hydraulique (fossé dégradé, temporairement en eau lors d’épisodes pluvieux, qualité réduite du fait de la présence de déchets et de l’incidence agricole directe) ayant une fonction de gestion des eaux pluviales. Dans une logique de qualité environnementale, le principe de compensation lié à la perturbation de ces 2600 m² de fossé a été intégré aux réflexions d’aménagement. Le projet implique le comblement partiel du fossé et la mise en place d’un système assurant le maintien de la continuité hydraulique existante. Le projet proposé s’attache à accroître la valeur écologique de la lisière en particulier et de l’opération en général. Dans cette logique la zone humide de 1960 m² présente en lisière du boisement est préservée. Les aménagements proposés permettent un accroissement de la valeur fonctionnelle de la lisière. Il est par ailleurs proposé de prendre en compte pour la compensation des 2600 m² de zones humides impactées une zone d’expansion liée au bras d’alimentation de la zone humide (cf schéma). La zone d’expansion sera colonisée par une végétation de milieux humides. Les interventions de gestion et d’entretien envisagées seront favorables à l’équilibre et à la pérennisation de la zone humide créée :

▪▪ Conduite de la recolonisation à partir d’espèces pionnières, d’espèces situées à proximité

▪▪ Affleurement d’eau dans le paysage : décaissements localisés pour favoriser par

page 19 ETAT INITIAL ETAT FUTUR Zone humide d’environ 1 960 m² en lisière Zone humide d’environ 1 960 m² en lisière Cette zone est hétérogène et fortement marquée En phase travaux, la zone humide à préserver est par la présence d’une flore non retenue comme « protégée par un marquage /une protection physique indicatrice » de zones humides. sur le terrain. Des dispositions sont prises afin de gérer l’écoulement des eaux pluviales vers cette zone et éviter tout risque de dégradation. En phase exploitation, le profil de la noue qui méandre entre les bassins paysagers s’évase de manière à créer un milieu de type prairie humide et maintenir l’alimentation de la zone humide.

Végétation de zone humide d’environ 2600 m² Mise en place d’un système assurant le maintien correspondant à un fossé d’une largeur d’environ de la continuité hydraulique existante 2 mètres La fonction hydraulique est maintenue. La fonction principale de cette zone est Le fossé est rénaturé. Son état est amélioré par hydraulique. rapport à une situation actuelle. La renaturation de Le fossé récupère les eaux de ruissellement d’une ses berges et son entretien régulier permettent partie du centre commercial via une canalisation, une amélioration de son état écologique et paysager. de la RN3 via un fossé parallèle à la route au nord et du bassin versant au sud-est via une canalisation qui traverse la route. Le fossé est en eau pendant les épisodes pluvieux. La qualité du fossé est réduite par les usages agricoles et le dépôt sauvage de déchets.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 20 ETAT INITIAL ETAT FUTUR Lisière boisée non humide Création d’environ 1,8 ha d’espace de rétention paysagers (modelés de terrain). Ambiances humides et aquatiques existant historiquement avant le drainage des terres agricoles Les variations hydriques en fonction de la et les plantations de peupliers. pluviométrie introduisent une variabilité des cortèges floristiques favorables à la biodiversité, entre secteurs secs et plus humides : Les prairies humides, Les vivaces, Les roseaux. La qualité des eaux recueillies est compatible avec l’enrichissement attendu en terme de biodiversité. Zone humide d’environ 2600 m² Zone d’expansion liée au bras d’alimentation de la zone humide préservée.

bilan qualitatif et quantitatif pour l’opération (source TRANS-FAIRE, 2016)

page 21 Principe retenu pour la compensation des 2600 m² de fossé impacté

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 22 page 23 Trafic routier et circulations Les phases de travaux nécessitant la réduction de la circulation à 1 voie dans chaque sens seront Phase travaux réalisées :

Page 16, l’autorité environnementale recommande : ▪▪ Pendant le mois d’août, 2 années consécutives,

« [...] pour la complète information du public, de ▪▪ Pendant les nuits, sur l’année civile, les voies présenter les différentes méthodes prévues pour étant rendues à la circulation à l’issue de chaque limiter la gêne des usagers de la RN 3 pendant les intervention. 30 à 40 interventions de nuit phases travaux, notamment celles impliquant une peuvent être nécessaires sur la durée globale des circulation sur une seule voie ». travaux. Certaines phases courtes de travaux peuvent Les dispositions prises pour limiter la gêne des également nécessiter des fermetures partielles usagers de la RN3 pendant les phases travaux sont d’accès, avec mise en place de déviations d’itinéraires. décrites à partir de la page 486 de l’étude d’impact Les plans détaillés des phasages de travaux figurent dans la mesure « Organiser les mobilités ». au dossier d’exploitation sous chantier (DESC), en Le phasage des travaux a été étudié en concertation cours d’établissement en concertation avec les avec les services de la DIRIF, du Conseil services de la DIRIF et du Conseil Départemental Départemental de Seine-Et-Marne, et de la Ville de de Seine-et-Marne. Il convient de s’y reporter pour Claye-Souilly. l’ensemble des dispositions et phasages à déployer. Les contraintes liées à la sécurité, à l’écoulement du Le phasage envisagé des travaux décrits au DESC, trafic et au maintien des dessertes de la zone ont fera l’objet d’une communication spécifique. été intégrées pour définir les différentes phases de Les mesures suivantes seront prises : construction de l’échangeur. ▪▪ La mise en place de panneau de pré-information Les services de la DIRIF ont notamment formulé à l’usager 48 h avant la fermeture de bretelles. lors de ces échanges, l’exigence de maintenir une circulation à 2 voies dans chaque sens sur la RN3, ▪▪ La mise en place de panneaux d’information à et la possibilité, compte tenu des trafics moindres, l’usager pendant toute la durée des travaux. de réduire la circulation à 1 voie dans chaque sens ▪▪ Le cas échéant, une information dans la presse pour réaliser certaines phases de travaux de nuit, ou locale4. pendant le mois d’août. La grande majorité des phases de travaux seront réalisées avec le maintien de la circulation à 2 voies dans chaque sens.

4 EGIS, 2016

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 24 Transports collectifs

Page 16, l’autorité environnementale indique : Un nouvel arrêt viendra compléter le maillage en « La ligne de bus L8 se poursuivra jusqu’au transport collectif existant de la zone commerciale centre commercial avec deux arrêts positionnés des Sablons, offrant une alternative à l’utilisation au niveau du projet, pour relier le centre à la de la voiture pour rejoindre les communes commune de Claye-Souilly. Une navette électrique est environnantes ou le centre-ville de Claye-Souilly prévue pour connecter le Greencenter au centre (prolongement de la Ligne 08). commercial voisin. Dans son courrier du 15 juillet 2015, le STIF La part de la clientèle susceptible d’utiliser ce mode confirme l’intérêt d’adapter l’itinéraire de la ligne 08 de transport est estimée à 10 %, sans Justification de irriguant largement la zone de chalandise du centre ce taux ». commercial et la possibilité qui lui sera offerte d’utiliser le futur échangeur sur la RN3 permettant de desservir le site dans sa globalité en complément Le nombre d’utilisateurs potentiels du réseau de bus de la navette interne et en correspondance avec les pour se rendre sur le site du projet est à mettre en autres lignes de bus (voir Annexe 5). lien avec le nombre d’usagers et les emplois créés par le projet. En effet, la ligne desservant le centre La Mairie de Claye-Souilly a saisi TRANSDEV le 22 commercial permet de relier aisément le centre-ville avril 2016 afin de lancer les études nécessaires. de Claye-Souilly. Le projet favorisant l’emploi local, Étant donné la desserte actuelle et la création d’un les transports en commun constituent un mode de nouvel arrêt à l’entrée du site, il est estimé à environ transport intéressant. 10% à 12% la part de clientèle susceptible d’utiliser La carte ci-après présente la zone théorique de ce mode de déplacement (données issues de la CDAC fréquentation par ce mode de déplacement au hypothèses prises en compte ?) . regard des temps de déplacements constatés et des contraintes de changement.

zone théorique de déplacements en transport en commun

page 25 Liaisons douces

Page 16, l’autorité environnementale indique : Adopté en mai 2008 par le Conseil Général, le « L’ouvrage de franchissement sur la RN 3 sera Schéma Départemental des Itinéraires Cyclables conçu pour accueillir une voie cyclable de part et de Seine-et-Marne (SDIC) a pour objectifs d’offrir d’autre, sans continuité avec des pistes cyclables aux aménageurs des informations techniques existantes. Il est cependant indiqué dans le et financières actualisées et pertinentes pour dossier qu’« un projet de développement du réseau développer, sur leurs territoires, de nouveaux devrait permettre d’étendre les pistes cyclables au itinéraires pour les vélos. niveau de la RN 3 », sans plus de détails sur ce projet. Le SDIC identifie un itinéraire projeté au niveau de la L’Ae recommande d’indiquer la nature du projet RN3. de développement du réseau de pistes cyclables au niveau de la RN 3, et de préciser son articulation avec Par ailleurs, le Plan Local de Déplacements de les aménagements prévus dans le cadre du projet. Marne Nord, mentionne une volonté d’améliorer les liaisons douces et notamment d’aménager des Aucun autre élément nouveau de circulation bandes unidirectionnelles et bilatérales rue Victor permettant un accès piéton ou cycliste à la zone n’est prévu dans le dossier alors même que l’état Drouet (de la rue de Souilly jusqu’au cimetière) initial indique leur quasi inexistence. Le dossier ainsi qu’une piste bidirectionnelle en site propre indique, sans le justifier, que la part de clientèle depuis la rue Victor Drouet (du cimetière) jusqu’à piétonne ou cycliste est estimée à 2 %. » la zone commerciale. Il préconise également un point d’insertion au niveau du rond-point de la RD 212. Le PLD de Marne Nord, préconise également une liaison de la rue Victor Drouet jusqu’au centre ville. De même, la ville de Claye-Souilly, signataire de

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 26 la Charte des Circulations douces, s’est donnée forestiers, avec le Bois de Claye, valorisation de comme objectif de favoriser le vélo comme tous l’itinéraire vers la passerelle de Bois Fleury…). les autres modes de déplacements non-motorisés Des vélos sont mis à disposition pour les clients afin de réduire la pollution de l’air et les nuisances désireux de circuler sur l’ensemble de la zone. sonores. La part de la clientèle piétonne et cycliste est Dans le cadre du projet, l’ensemble des voiries estimée à environ 2% . Hypothèses prises en compte à réaliser ainsi que l’échangeur sur la RN3 seront pour estimer la valeur 2% (données issues de la équipés d’aménagements piétonniers et cyclistes. CDAC ?) Le projet comprend, la réalisation de cheminements doux, en lien avec les enseignes commerciales et le milieu naturel environnant (lien avec les sentiers

page 27 PDUIF Page 17, l’autorité environnementale indique : Page 18, l’autorité environnementale indique : « Le plan de déplacements urbains de la région Île- « L’étude d’impact évoque une augmentation de-France vise, à l’horizon 2020, une croissance de d’environ 1500 véh/jour sur la RN 3 (dont le trafic 20 % des déplacements en transports collectifs, une actuel est supérieur à 50 000 véh/j), mais également croissance de 10 % des déplacements en modes que « la mise en place du projet entraîne de manière actifs et une diminution de 2 % des déplacements globale une augmentation de 30,7 % du trafic sur en voiture et deux-roues motorisés. Le dossier dans l’ensemble des brins pris en compte. son état actuel ne permet pas de s’assurer de la Il est difficile de comprendre à quoi correspond contribution du projet à l’atteinte de ces objectifs. réellement ce dernier chiffre, et de sa cohérence avec L’Ae recommande de préciser la contribution l’augmentation observée sur la RN 3. » du projet à l’atteinte des objectifs du plan de déplacements urbains Île-de-France en matière de croissance des déplacements en modes collectifs et Il convient de distinguer les différentes informations en modes actifs ». qui sont relatives à l’étude de trafic et à l’étude de qualité de l’air.

Une évaluation de la compatibilité du projet avec le Les 30,7 % sont des données issues de l’étude qualité Plan de Déplacements Urbain de la Région Île-de- de l’air (voir Annexe 6). France (PDUIF) est donnée dans l’étude d’impact à Dans le cadre de l’étude qualité de l’air, les données partir de la page 435. prises en compte correspondent à la quantité de trafic (nombre de véhicules x km) et nonà l’augmentation du nombre de véhicules sur la voie Données de trafic considérée. Page 17, l’autorité environnementale indique : Les brins routiers pris en compte sont présentés « Le dossier ne présente en revanche pas dans l’illustration ci-après. directement de données en moyenne annuelle, La quantité de trafic (nombre de véhicules x km) pour ce qui rend complexe la perception des hausses l’ensemble des voies prises en compte sont données de trafics engendrées. Si des données en trafic dans le tableau suivant : moyen journalier annuel (TMJA) sont présentées dans la partie intitulée « Spécificités des études VP PL Total techniques », elles le sont uniquement sous forme Situation 134 708 5 973 140 682 de tableau et non de cartes, ce qui les rend peu actuelle lisibles ». 2013 Situation 148 919 6 597 155 516 future 2025 Les cartes présentées dans l’étude sont des données Fil de l’eau relatives aux heures de pointe du soir et du samedi. Situation 196 981 6 256 203 237 L’heure de pointe du samedi est retenue comme future 2025 dimensionnante pour les infrastructures routières. avec projet

Les données TMJA données page 565 de l’étude Quantité de trafic (nombre de véhicules moyen journalier x d’impact correspondent aux hypothèses prises pour km) (source CAP AIR, 2016) réaliser le volet air et santé de l’étude d’impact. Entre la situation de référence (2013) et la situation fil de l’eau à l’horizon du projet (2025), la quantité de trafic augmente de 10,5 %. Elle augmente de 30,7 % entre le scénario fil de l’eau et le scénario prenant en compte le projet au niveau de la ZAC de Claye-Souilly à l’horizon 2025.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 28 Page 18, l’autorité environnementale indique : « Il est prévu, dans les mesures de suivi, des modélisations et des comptages de trafic, sans plus de précisions et notamment sans indiquer quelles seront les conséquences tirées de l’observation d’éventuelles saturations, ni comment sera assurée l’information du public sur les résultats observés. L’Ae recommande de préciser les mesures qui seront prises si des saturations sont observées lors du suivi de trafics, et d’indiquer la manière dont le public sera informé des résultats de ce suivi ».

Si des dysfonctionnements sont observés des mesures correctives seront prises en concertation avec les services concernés (DIRIF, Département, Ville...).

page 29 Milieu naturel Ces éléments sont contractualisés à travers la Page 18, l’autorité environnementale indique : démarche chantier à faibles nuisances mise « Le dossier indique que la période de dérangement en oeuvre dès la préparation des travaux et la maximale (printemps-été) des espèces à enjeux sera consultation des entreprises et pendant toutes les évitée en prévoyant des travaux de préparation phases du chantier. de terrain à partir de septembre. Les travaux étant prévus sur une durée de 24 mois, il conviendra de Dans le cadre de cette démarche, une charte chantier, préciser comment les périodes sensibles seront décrivant les exigences et recommandations visant à respectées au-delà des seuls travaux de préparation. optimiser la qualité environnementale du chantier L’Ae recommande de préciser les mesures prises est jointe au dossier de consultation des entreprises. pour respecter les périodes de sensibilité maximale Il s’agit d’une pièce contractuelle annexée au marché des espèces au-delà de la seule phase des travaux de particulier de chaque entreprise. préparation. » Les éléments du document doivent être respectés par les entreprises participant à l’opération en relation contractuelle directe ou indirecte avec les Pour rappel, l’état initial révèle l’existence opérateurs. d’un patrimoine végétal et animal à enjeux essentiellement en bordure du site. Le projet intègre la prise en compte des cycles biologiques des espèces à enjeux observées dans le texte et ce tout au long du chantier. Des dispositions sont prises dès la préparation des travaux et la consultation des entreprises et pendant toutes les phases du chantier pour protéger les éléments sensibles (zones humides, lisière). Cela se traduit dans l’organisation du chantier :

▪▪ Un plan de chantier est élaboré.

▪▪ Deux zones sont clairement identifiées et physiquement indépendantes : la lisière et la bordure verte de la RN3 d’une part (avec clôture empêchant le passage temporaire de la petite faune), et la zone à bâtir d’autre part.

▪▪ Durant toute la durée du chantier, aucun stockage n’aura lieu dans la bande de lisière des 50 m.

▪▪ L’ensemble des travaux de préparation de terrain (période de dérangement la plus importante pour la faune) sera réalisé en dehors de la principale période d’activité de la faune, soit en dehors de mars-août.

▪▪ Dans la zone de lisière, aucuns travaux ne seront effectués durant cette periode de sensibilité et ce pour toute la durée du chantier.

▪▪ Les travaux sont phasés pour maintenir des espaces en jachère temporaire facilitant le refuge des espèces pendant les travaux et la recolonisation après perturbation. La zone de chantier lisière et bordure verte est mise à profit dans cette optique.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 30 Les enjeux biodiversité (source TRANS-FAIRE, 2016)

L’organisation du chantier (source TRANS-FAIRE, 2016)

page 31 Paysage

Page 18, l’autorité environnementale indique : « Si deux photomontages de l’insertion du projet depuis la RN 10 sont présentés, l’Ae considère que l’étude d’impact pourrait utilement être complétée par d’autres photomontages réalisés depuis différents points de vue, et en particulier depuis la butte du parc du Papillon de la Prée, situé au nord de la parcelle d’étude. L’Ae recommande de compléter l’étude d’impact par des photomontages depuis différents points de vue, et notamment depuis la butte du parc du Papillon de la Prée. »

Comme indiqué dans l’avis, les constructions s’implantent au nord du site en recul de la RN3. Les prises de vues réalisées depuis le sommet de la butte du Parc du Papillon de la Prée montrent que le Bois de Claye constitue un écran visuel limitant les vues sur le site et plus particulièrement sur la zone où seront implantées les futures constructions. En saison hivernale quelques percées visuelles vers les bâtiments sont possibles à travers les arbres. La densité du boisement restant importante, les vues sont limitées.

Vue depuis la butte du Parc du Papillon de la Prée

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 32 Energies renouvelables et émissions de gaz à effet de serre

Gaz à effet de serre SRCAE Page 19, l’autorité environnementale indique : Page 19, l’autorité environnementale indique : « L’analyse des impacts du projet est quasiment « Il n’est pas indiqué comment le projet répond à muette sur les émissions de gaz à effet de serre l’objectif TRA 1 du schéma régional climat-air énergie induites par les circulations automobiles liées (SRCAE) : « encourager les alternatives à l’utilisation au projet. L’analyse coûts-avantages conclut des modes individuels motorisés ». cependant à une augmentation d’environ 25 % Il n’est pas non plus précisé en quoi le projet répond des émissions de CO en situation projet par 2 à l’objectif de réduction par 4 des émissions de gaz à rapport à une situation « au fil de l’eau ». effet de serre à l’horizon 2050.

Le CO est un des gaz émis par le trafic routier 2 La compatibilité du projet avec les objectifs du contribuant à l’effet de serre. SRCAE est donnée à partir de la page 405 de l’étude

Les facteurs d’émissions en CO2 utilisés pour le calcul d’impact. des émissions de CO dépendent de la composition 2 Le projet implique à court et moyen termes une du carburant de la catégorie des véhicules et augmentation du trafic sur le secteur. Le projet considèrent que le contenu de carbone dans le apporte une attention particulière au maintien de carburant est oxydé complètement en CO . Les 2 la fluidité des circulations sur les axes existants et émissions de CO sont donc des bons indicateurs 2 créés. pour estimer les coûts liés à l’effet de serre. Le projet comprend, la réalisation de cheminements Dans l’étude qualité de l’air pour chaque scénario doux, en lien avec les enseignes commerciales et le étudié, les émissions de CO ont été calculées. 2 milieu naturel environnant (lien avec les sentiers forestiers, avec le Bois de Claye, valorisation de CO CO 2 2 l’itinéraire vers la passerelle de Bois Fleury…). (tonnes/jour) équivalent carbone Des vélos sont mis à disposition pour les clients (tonnes/ désireux de circuler sur l’ensemble de la zone. La jour) desserte en termes de transports collectifs est Situation actuelle (2013) 26,99 7,36 assurée, dans l’attente du redéploiement d’une des Situation future (2025) – 29,82 8,13 lignes de bus régulières existantes, par la création Fil de l’eau (sans projet) d’un service de navettes électriques, dont le circuit lie Situation future (2025) – 37,62 10,26 le projet GreenCenter aux Sentiers de Claye. avec projet L’objectif de réduction par 4 des émissions de gaz à Equivalent carbone (t/jour) (source CAP AIR, 2015) effet de serre à l’horizon 2050 intègre également les émissions liées au bâti et aux activités. Le projet vise la construction de bâtiments performants sur le plan énergétique mais aussi la mise en place d’une démarche plus globale de développement durable. Le projet vise le niveau performant pour la cible énergie dans le cadre de la certification HQE (Cep max -10%).

page 33 Energie Dans le cadre de l’opération, 4 variantes pour Page 19, l’autorité environnementale indique : les systèmes de chauffage ont été proposées et Dans le cadre de la certification Haute Qualité étudiées dans le cadre de l’étude de faisabilité Environnementale (HQE), le projet vise un objectif énergétique : de consommation inférieur de 10 % par rapport aux exigences de la réglementation en vigueur (RT ▪▪ Une chaudière Gaz à condensation.

2012). ▪▪ Une chaudière bois. L’étude d’impact ne fournit aucun élément sur ▪▪ Une Pompe à chaleur aérotherme (air/air). l’utilisation d’énergies renouvelables, et le projet ne prévoit pas d’unités de production d’énergie ▪▪ Une pompe à chaleur en géothermie (eau/air). renouvelable sur le site. Il est uniquement indiqué Les systèmes solaires thermiques ne sont pas dans le tableau relatif à la compatibilité avec le étudiés. Les besoins en ECS sont très faibles dans un schéma régional climat-air-énergie d’Île-de-France que« ces techniques (production d’ENR électrique bâtiment de commerce. et de biogaz) sont peu envisageables au niveau L’étude recommande le recours à une PAC du site du projet ». L’Ae note que l’état initial de aérothermie pour l’ensemble des enseignes. l’étude d’impact indiquait pourtant « un potentiel Cette solution représente le meilleur compromis géothermique d’aquifère superficiel moyen à avec un faible investissement initial, des coûts de fort », et que « la bonne exposition du site offre un maintenance peu élévés et un coût en énergie potentiel pour le recours à l’énergie solaire ». raisonnable sur la durée. L’Ae recommande au maître d’ouvrage de présenter la cohérence du projet avec les objectifs du schéma Cette solution apparaît être comme la plus régional du climat, de l’air et de l’énergie d’Île-de- avantageuse des solutions étudiées, et ce, jusqu’à 25 France et avec les objectifs nationaux de réduction ans (au-delà de cette durée, la solution géothermie d’émissions de gaz à effet de serre, puis d’en devient plus rentable). tirer les conséquences pour l’approvisionnement énergétique du site ».

A partir de la page 98 de l’étude d’impact sont décrites les différente ressources en énergie renouvelable disponibles pour le secteur d’étude. Conformément au code de la construction et de l’habitation, la maîtrise d’ouvrage a fait réaliser une étude de faisabilité technique et économique sur diverses solutions d’approvisionnement en énergie (voir Annexe 7). Cette étude concerne l’énergie utilisée pour le chauffage, la ventilation, le refroidissement, la production d’eau chaude et l’éclairage. Elle compare diverses solutions techniques, dont la solution initialement proposées par le maître d’œuvre.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 34 Qualité de l’air

Page 19, l’autorité environnementale indique : Les éléments relatifs à la situation vis-à-vis des PM10 sont traités d’après les données de la station Airparif « La mise en place du projet conduit à une de Tremblay-en-France pendant la campagne de augmentation globale des émissions de 20,4 % pour mesure (16µg/m3), au cours de l’année précédente le dioxyde d’azote, alors que la concentration à l’état (25 µg/m3) et au cours des 5 dernières années (26,5 initial dépassait déjà l’objectif de qualité. Le dossier 3 ne donne pas d’information relative à la situation µg/m ). vis-à-vis des PM10 et des PM2,5. Par ailleurs l’estimation des émissions est également L’Ae recommande d’indiquer quelles dispositions réalisée pour ce polluant à l’état actuel (6,0 kg/j), à seront prises pour limiter l’exposition au dioxyde l’état futur sans projet (5,5 kg/j), et à l’état futur avec d’azote des usagers du centre commercial et du projet (6,9 kg/j). Ni les données disponibles auprès cinéma, ainsi que d’apporter des éléments relatifs d’Airparif ni la méthodologie répondant à la circulaire à la situation vis-à-vis des PM 10 et des PM 2,5.» du 25/02/2005 pour les études d’impact sur la qualité de l’air ne permettent de traiter les PM2.5 à l’heure actuelle5.

La concentration en NO2 dépasse les valeurs cibles uniquement au niveau des points de trafic, c’est à dire situés en bordure des grandes voies de circulation (et non représentatifs de l’exposition chronique des usagers ou des populations). Les points de mesure situés au niveau du centre commercial (ex: P2) ainsi qu’au niveau des habitations les plus proches respectent tous la valeur cible. L’augmentation des émissions n’est pas linéaire avec l’augmentation des concentrations. L’étude évalue uniquement l’augmentation des émissions liées au trafic routier, alors qu’il existe de nombreuses autres sources d’émissions qui jouent sur la valeur finale de la concentration en air ambiant. Ainsi pour les NOx il est indiqué dans l’étude que le trafic routier représente 54% des émissions totales à l’échelle du département. On pourrait en conclure très approximativement que l’augmentation de 20,4% des émissions de NO2 entraine une augmentation de l’ordre 10% des concentrations, ce qui n’entraîne aucun dépassement des valeurs cibles sur les points représentatifs de l’exposition des usagers ou des riverains (d’ailleurs 20% non plus).

5 CAP AIR, 2016

page 35 Impacts cumulés avec d’autres projets

Page 20, l’autorité environnementale indique : Les incidences en matière de trafic se font « Le dossier présente divers projets identifiés comme principalement ressentir au niveau de la RN3 et de la pouvant avoir des effets cumulés. Parmi ceux-ci RD212. est évoqué la ZAC du Bois des Granges à Claye- La création du nouvel échangeur entraîne un report Souilly, située à 300 m au sud du projet de centre de trafic de l’échangeur existant vers le nouvel commercial. Ce projet est à l’origine d’une population ouvrage, limitant ainsi l’augmentation des nuisances nouvelle. Il serait intéressant de vérifier, pour la associées au trafic induit par le projet. complète information du public et notamment des habitants de cette ZAC, l’impact de la création du Par ailleurs les flux induits par le projet se centre commercial, notamment d’un point de vue répartissement principalement au niveau de la RN3 sanitaire du fait des nuisances acoustiques et de la et RD212 et sur les nouvelles voies créées dans le dégradation de la qualité de l’air. périmètre opérationnel. L’Ae recommande, pour la complète information du Comme le motre les cartographies page 34, les public, la présentation des impacts de la création incidences en matière de nuisances sonores et de du centre commercial sur les habitants de la ZAC qualité de l’air restent localisées à proximité des du Bois des Granges, notamment pour les aspects acoustiques et qualité de l’air». nouveaux axes créés et de la RN3.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 36 page 37 Suivi des mesures et de leurs effets

Page 20, l’autorité environnementale indique : « Des mesures de suivi du chantier sont proposées pour chacune des thématiques et regroupées dans un tableau qui en permet une vision globale. En phase exploitation, des informations sont également présentées sur les suivis prévus. Les fréquences prévues pour le suivi de l’efficacité des mesures, notamment pour la gestion qualitative des eaux pluviales, mériteraient d’être revues ou justifiés, au moins en période de démarrage ».

En complément des éléments de suivi proposer page 467 de l’étude d’impact, il sera prévu des contrôles plus fréquents lors de la phase de démarrage de l’exploitation des ouvrages de gestion des eaux pluviales permettant de vérifier le bon fonctionnement du système pour différents régimes de fonctionnement :

▪▪ 1 contrôle des points de rejets lors des premières pluies (première mise eaux des ouvrages).

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 1 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 3 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ 1 contrôle des points de rejets 6 mois après l’ouverture commerciale du site.

▪▪ Puis contrôle annuel après la première année.

2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 38 page 39

Annexes 2017 01 20 - Mémoire de réponse - Greencenter - Claye-Souilly - page 42 Annexe n°1 - Avis délibéré de l’autorité environnementale sur l’aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale 3 à Claye- Souilly (77) - CGEDD - 5 octobre 2016

Annexe n°2 - Avis de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial - Réunion du 27 juin 2016 - Préfet de Seine-et-Marne - 5 juillet 2016

Annexe n°3 - Aménagement du parc d’activité GREENCENTER et de son échangeur routier à CLAYE-SOUILLY (77) - Note chapeau : interaction et cohérence entre les deux projets d’aménagement - SEPIA - juin 2016

Annexe n°4 - Extrait du dossier de demande d’autorisation unique IOTA relatif à l’échangeur - EGIS - juin 2016

Annexe n°5 - Courrier du STIF relatif au prologement de la ligne de bus 08 - juillet 2015

Annexe n°6 - Volet air et santé - CAP AIR - septembre 2014

Annexe n°7 - Étude de faisabilité énergétique - SECA Environnement - avril 2016

page 43

Annexe 1

Avis délibéré de l’autorité environnementale sur l’aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale 3 à Claye- Souilly (77) - CGEDD - 5 octobre 2016

Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur l’aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale 3 à Claye-Souilly (77)

n°Ae: 2016 - 69

Avis délibéré n°2016-69 adopté lors de la séance du 5 octobre 2016 Formation d’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 1 sur 20 Préambule relatif à l’élaboration de l’avis

L’Autorité environnementale1 du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), s’est réunie le 5 octobre 2016, à La Défense. L’ordre du jour comportait, notamment, l’avis sur l'aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale 3 à Claye- Souilly (77).

Étaient présents et ont délibéré : Fabienne Allag-Dhuisme, Christian Barthod, Marc Clément, Philippe Ledenvic, François-Régis Orizet, Thérèse Perrin, Pierre-Alain Roche, Mauricette Steinfelder, Éric Vindimian, Gabriel Ullmann.

En application de l’article 9 du règlement intérieur du CGEDD, chacun des membres délibérants cités ci- dessus atteste qu’aucun intérêt particulier ou élément dans ses activités passées ou présentes n’est de nature à mettre en cause son impartialité dans l’avis à donner sur le projet qui fait l’objet du présent avis.

Étaient absents ou excusés : Barbara Bour-Desprez, Sophie Fonquernie, Thierry Galibert, Etienne Lefebvre, François Letourneux, Serge Muller.

* *

L’Ae a été saisie pour avis par le maire de Claye-Souilly, le dossier ayant été reçu complet le 27 juillet 2016.

Cette saisine étant conforme à l’article R. 122-6 du code de l’environnement relatif à l’autorité administrative compétente en matière d’environnement prévue à l’article L. 122-1 du même code, il en a été accusé réception. Conformément à l’article R. 122-7 II du même code, l’avis doit être fourni dans le délai de 3 mois.

Conformément aux dispositions du même article, l’Ae a consulté par courriers en date du 09 août 2016 :  le préfet de département de la Seine-et-Marne,  la ministre chargée de la santé, et a pris en compte sa réponse en date du 29 septembre 2016. En outre, sur proposition des rapporteurs, l'Ae a consulté par courrier en date du 09 août 2016 :  la direction régionale de l’industrie de l’environnement et de l’énergie d’Île-de-France.

Sur le rapport de Charles Bourgeois et de Thierry Galibert, après en avoir délibéré, l’Ae rend l’avis qui suit, dans lequel les recommandations sont portées en italique gras pour en faciliter la lecture.

Il est rappelé ici que pour tous les projets soumis à étude d’impact, une « autorité environnementale » désignée par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public.

Cet avis ne porte pas sur son opportunité mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable. Il vise à permettre d’améliorer sa conception et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet.

La décision de l'autorité compétente qui autorise le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage à réaliser le projet prend en considération cet avis (cf. article L. 122-1 IV du code de l'environnement).

1 Désignée ci-après par Ae.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 2 sur 20 Synthèse de l’avis

Le projet présenté par la société « Les Sablons 1 » et la mairie de Claye-Souilly (77) a pour objet l’aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale (RN) 3 à Claye-Souilly (77). Il s’inscrit dans un programme de travaux intégrant également la construction d’un complexe cinématographique sur le site.

La ville projette d’étendre la zone commerciale existante à l’ouest de la commune (centre commercial préexistant) en aménageant un terrain de 21,4 hectares situé en bordure de la RN 3, dans le prolongement du tissu urbain de la zone d’activités de Claye-Souilly. Le dossier présenté intègre les dossiers loi sur l’eau du centre commercial et de l’échangeur.

L’étude d’impact est complète et proportionnée. L'état initial est de bonne qualité, mais l'analyse des impacts mériterait d'être précisée sur plusieurs points.

Les principaux enjeux relevés par l’Ae sont :  la protection des eaux superficielles et souterraines, et notamment la gestion des eaux pluviales à l'échelle du programme en phase exploitation et la prise en compte de la nappe sub-affleurante, en particulier durant les travaux liés à la réalisation de l’échangeur,  la gestion des déplacements vers le site,  le maintien des fonctionnalités écologiques de la lisière du bois de Claye,  les modifications de trafic potentiellement induites par le projet et leurs effets sur le bruit, la qualité de l'air, et les émissions de gaz à effet de serre.

L'Ae recommande principalement de mieux justifier les choix effectués pour la gestion des eaux pluviales (bassins de rétention, ouvrages hydrauliques, stationnements perméables).

Elle recommande également de présenter de manière plus didactique les différents résultats de l'étude de trafics, en particulier en expliquant mieux les hausses de trafics importantes prévues, et de préciser la contribution du projet à l'atteinte des objectifs du plan de déplacements urbains d'Île-de-France en matière de croissance des déplacements en modes collectifs et en modes actifs.

Enfin, elle recommande aux maîtres d’ouvrage de présenter, pour la complète information du public, la cohérence du programme avec les objectifs du schéma régional climat-air-énergie d’Île- de-France et avec les objectifs nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, et d’indiquer quelles dispositions seront prises pour limiter l’exposition au dioxyde d'azote des usagers du centre commercial et du cinéma.

Elle a fait par ailleurs d’autres recommandations plus ponctuelles, précisées dans l’avis détaillé ci- après.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 3 sur 20 Avis détaillé

1 Contexte, présentation du projet et enjeux environnementaux

1.1 Contexte et programme de rattachement du projet

Le projet présenté par la société « Les Sablons 1 » et la mairie de Claye-Souilly (77) a pour objet l’aménagement d’un parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la route nationale 3 à Claye-Souilly (77), commune située à 27 km à l’est de .

Figure 1 : localisation du site du projet (source Géoportail, 2014)

La ville projette d’étendre la zone commerciale existante à l’ouest de la commune (centre commercial préexistant) en aménageant un terrain de 21,4 hectares (ha) situé en bordure de la route nationale (RN) 3, dans le prolongement du tissu urbain de la zone d’activités de Claye- Souilly. Ce terrain est contigu, à l’est, avec le centre commercial existant, et au nord, avec la lisière du bois de Claye. Il est actuellement consacré à l’agriculture (céréales).

La commune de Claye-Souilly est désignée dans le schéma directeur régional d’île de France (SDRIF) comme « pôle de centralité à conforter ». Le secteur concerné par le projet d'aménagement est identifié au SDRIF comme secteur à vocation urbaine préférentielle. Il bénéficie en effet de deux « pastilles oranges », localisées de part et d’autre de la RN 3, conférant au secteur une vocation urbaine partiellement mobilisée par le projet. Chaque pastille correspond à une possibilité d’ouverture à l’urbanisation de 25 ha. Le secteur figure au plan local d’urbanisme

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 4 sur 20 révisé2 de la commune de Claye-Souilly dans un zonage AUxg, zone vouée à l’activité économique et aux équipements liés à la culture et aux loisirs3.

Le projet s’inscrit dans un programme de travaux comprenant, outre la réalisation du Greencenter (environ 33 380 m² de surface de plancher) et de l’échangeur sur la RN 3 au droit du projet, celle d’un complexe cinématographique (sur 2,5 ha dont 4 710 m² d’espaces verts) comprenant 12 salles pour environ 7 000 m² de plancher et 366 places de stationnement) porté par « les cinémas CGR »4.

Figure 2 : Programme de travaux (source : étude d'impact). 1 : Greencenter ; 2: Echangeur ; 3 : Complexe cinématographique

1.2 Présentation du projet

Les objectifs du projet sont, selon le dossier, de « dynamiser la zone d’activités existante en lui offrant une attractivité nouvelle, de diversifier l’offre commerciale, de créer des emplois sur le secteur et de proposer un recomposition paysagère qualitative de l’entrée d’agglomération ». La

2 Le secteur était antérieurement classé en zonage agricole (A) non compatible avec l’urbanisation. Une révision simplifiée du PLU portant sur le secteur a été approuvée le 25 mars 2013. Dans le cadre de la révision simplifiée du PLU, la commune a également demandé une dérogation à l’interdiction d’implanter des constructions à moins de 75 m de la RN 3, en abaissant cette inconstructiblité à 30 m. 3 Avec maintien d’une bande de lisière inconstructible de 50 m en zone Nf. 4 Avec un foisonnement à hauteur de 314 places sur le parking du centre commercial.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 5 sur 20 réalisation du nouvel échangeur vise à permettre, en sus de l’accès au projet Greencenter, un désenclavement de la zone d’activités des Sablons et, à long terme, la desserte d’aménagements au sud de la RN 3.

Le projet consiste en :  la construction d’un centre commercial sur une surface de 17,54 ha5 avec construction de cellules commerciales (environ 30 170 m²), de restaurants (environ 2 670 m²) et d’un parc de stationnement de 1 083 places ; une certification haute qualité environnementale (HQE)6 est visée par le maître d'ouvrage.  la réalisation d’aménagements routiers sur le site avec création d’un giratoire7 et de plusieurs voies internes ainsi que la création d’un nouvel échangeur complet, au sud de la RN 3, permettant une desserte directe du site depuis la RN 3 dans les deux sens. ll comprend le franchissement de la RN 3 par un ouvrage en passage inférieur, d’une longueur de 250 m, et d’un gabarit de 16,3 m de largeur pour une hauteur de 4,95 m. Les bretelles nord sont en profil rasant, les bretelles sud descendent jusqu’à la cote 56,9 NGF. L’infrastructure de franchissement prévoit l’accueil d’une voie cyclable de part et d’autre.

Le parc commercial et l’échangeur seront réalisés de façon simultanée. Le complexe cinématographique prévu dans le cadre du programme de travaux sera réalisé de manière différée.

L'Ae note que plusieurs éléments présentés, dont notamment le nombre de places de parkings, sont différents selon l’étude d’impact ou le dossier loi sur l’eau8.

L’Ae recommande aux maîtres d’ouvrage de mettre en cohérence dans les différents documents les informations chiffrées, notamment celles concernant le nombre de places de parkings et la surface consacrée à ceux-ci.

Le coût du projet est estimé à environ 54 millions d'euros HT.

1.3 Procédures relatives au projet

Le projet de centre commercial nécessite l’obtention d‘un permis de construire porté par la société « Les Sablons 1 » portant sur les 17,2 ha d’emprise foncière et englobant les voiries internes de desserte de l’ensemble des activités. L'obtention du permis de construire vaut autorisation d'exploitation commerciale (AEC). Le dossier indique que le projet avait déjà fait l'objet de trois demandes d'autorisation d'exploiter auprès de la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) de la Seine-et-Marne9. Une quatrième demande aurait été déposée et accordée le 27 juin 2016, sans que cela ne soit explicitement indiqué dans le dossier10.

5 7,8 ha font l’objet d’un aménagement paysager et les toitures sont végétalisées (16 880 m²). 6 La certification HQE n'est pas un label mais une démarche globale faisant appel à une approche multicritères. Elle prévoit la prise en compte de 14 cibles dans 4 domaines (écoconstruction, écogestion, confort et santé). Pour qu'un projet soit certifié, il doit atteindre 7 cibles au minimum avec au moins 4 cibles au niveau performant et 3 au niveau très performant. 7 Occupant une surface d’environ 2 ha. 8 Le plus souvent 1083 pour le centre commercial et 336 pour le cinéma, mais 1164 page 519 pour le seul centre commercial et 1260 pour la somme des deux à plusieurs endroits du dossier. 9 Les deux premières demandes, déposées en 2010 et 2013, ont été accordées puis annulées suites à des recours. La troisième demande, déposée en novembre 2015, a été retirée en mars 2016, pour intégrer plusieurs évolutions récentes du projet. 10 Cf. http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/22349/178550/file/d%C3%A9cisions%202016.pdf

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 6 sur 20 La réalisation de l’échangeur, portée par la ville de Claye-Souilly doit faire l’objet d’une déclaration de projet au titre de l’article L. 123-1 du code de l’environnement.

La réalisation du complexe cinématographique fera ultérieurement l'objet d'un dépôt de permis de construire, et d'un dossier auprès de la commission départementale d'aménagement cinématographique (CDACi).

L’ouvrage de franchissement de la RN 3 d'une part, et le projet de centre commercial et de complexe cinématographique d’autre part, font, chacun, l’objet d'un dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau, traités dans le cadre du dispositif d’autorisation unique11. Ces documents sont joints au dossier fourni à l'Ae.

Les différentes procédures supposent la production d’une étude d’impact et la tenue d’une enquête publique. L’autorité environnementale compétente pour émettre un avis sur l'ensemble du programme de travaux est la formation d’autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).

Le projet faisant l'objet d'une étude d’impact, le dossier comporte une évaluation des incidences Natura 200012 en application de l’article R. 414-19 du code de l’environnement.

1.4 Principaux enjeux environnementaux relevés par l’Ae

Les principaux enjeux relevés par l’Ae sont :  la protection des eaux superficielles et souterraines, et notamment la gestion des eaux pluviales à l'échelle du programme en phase exploitation et la prise en compte de la nappe sub-affleurante, en particulier durant les travaux liés à la réalisation de l’échangeur,  la gestion des déplacements vers le site,  le maintien des fonctionnalités écologiques de la lisière du bois de Claye,  les modifications de trafic potentiellement induites par le projet et leurs effets sur le bruit, la qualité de l'air, et les émissions de gaz à effet de serre.

2 Analyse de l’étude d’impact

L’étude d’impact est claire et proportionnée aux enjeux mis en évidence.

2.1 Appréciation globale des impacts du programme

Le parc commercial et l’échangeur étant réalisés de façon simultanée, leurs impacts sont directement analysés dans l'étude d'impact. En ce qui concerne le complexe cinématographique, réalisé ultérieurement, le dossier indique que seule une appréciation des impacts est produite, au regard des informations connues.

11 Prévu par l’ordonnance n° 2014-619 du 12 juin 2014 relative à l’expérimentation d’une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation au titre de l’article L. 214-3 du code de l’environnement. 12 Les sites Natura 2000 constituent un réseau européen en application de la directive 79/409/CEE « Oiseaux » (codifiée en 2009) et de la directive 92/43/CEE « Habitats faune flore », garantissant l’état de conservation favorable des habitats et espèces d’intérêt communautaire. Les sites inventoriés au titre de la directive « habitats » sont des sites d’intérêt communautaire (SIC) ou des zones spéciales de conservation (ZSC), ceux qui le sont au titre de la directive « oiseaux » sont des zones de protection spéciale (ZPS).

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 7 sur 20 En pratique, l'étude d'impact évalue souvent directement les impacts de l'ensemble de ce programme, et l'un des dossiers loi sur l'eau concerne à la fois le centre commercial et le complexe cinématographique. Si cette approche est la plupart du temps pertinente, il est par moment difficile de savoir, à la lecture de certaines parties de l'étude d'impact, si les impacts du cinéma sont ou non inclus dans l'analyse présentée (matériaux, eaux usées, etc..).

Le dossier ne fournit également que très peu d’éléments de description du projet spécifique de complexe cinématographique en lui-même. Certains éléments mériteraient d'être précisés lors du dépôt du permis de construire, comme la gestion des eaux usées issues du cinéma ou l’exposition aux nuisances, acoustiques ou liées à la mauvaise qualité de l’air des usagers du cinéma, par le biais d'une actualisation de l'étude d'impact.

L’Ae recommande de réaliser une actualisation de l’étude d’impact à l’occasion du dépôt du permis de construire du complexe cinématographique.

2.2 Analyse de l’état initial

2.2.1 Sols

Les sols sont constitués de 30 à 40 cm de terre végétale sur des alluvions, recouvrant des formations marno-calcaires.

La perméabilité des sols, mesurée lors d’une campagne réalisée en 2016, montre une capacité d’infiltration très limitée voire nulle, ce qui écarte la possibilité d’une gestion des eaux pluviales par infiltration.

2.2.2 Eaux et zones humides

Le projet se situe dans le bassin versant de la Beuvronne (masse d’eau superficielle FRHR 152), cette rivière s’écoulant d’est en ouest, en contrebas13, à environ 1 km au nord du site.

Le site est concerné par la masse d’eau souterraine « Eocène du Valois (FRHG 104) », considérée en bon état au titre des objectifs du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE Seine-Normandie). Elle alimente le territoire en eau potable, aucun captage n’étant toutefois présent sur la commune de Claye-Souilly.

Le niveau de cette nappe varie en fonction des conditions météorologiques et des saisons. Elle est susceptible d’être sub-affleurante, notamment au nord du site. Des relevés piézométriques14 ont montré la présence d’eau à moins d’1,5 m de profondeur. Le niveau de référence retenu pour les périodes de très hautes eaux au droit du passage inférieur est de 61,1 m.

Le site reçoit des eaux de ruissellement de deux bassins versants amont d'une surface totale de 237,5 ha, principalement situés au sud de la RN 3. Le rétablissement de leur continuité est assurée par deux canalisations sous la voirie de diamètres respectifs de 500 et 400 mm. Le dimensionnement de ces ouvrages est actuellement insuffisant pour assurer les écoulements décennaux. Les eaux sont dirigés vers la Beuvronne via trois fossés (fossé central qui rejoint le

13 Les altitudes dans le périmètre opérationnel varient entre 57,5 et 62 m, la Beuvronne s’écoulant, à 1 km au nord du site à une altitude d’environ 50 m. 14 Relevé du 06 juin 2016.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 8 sur 20 fossé ouest, puis le fossé est, pour l'un des bassins versants, rejet direct dans le fossé est pour l'autre). Ces fossés longent ou traversent la parcelle du projet.

Figure 3 : fonctionnement hydraulique actuel du secteur d'étude

La délimitation des zones humides sur le secteur a été réalisée conformément à l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Elle a conduit à identifier 4 560 m² de zones humides en bordure du périmètre du site :  2 600 m² à l’est du périmètre ;  1 960 m² en bordure du bois de Claye.

2.2.3 Risques naturels

La commune de Claye-Souilly est répertoriée dans le dossier départemental des risques majeurs de la Seine-et-Marne pour le risque inondation, mais n’est pas concernée par l’application ou la prescription d’un plan de prévention des risques inondation. Des inondations ont été signalées dans le centre-ville « il y a quelques années » provoquées par la Beuvronne. Le site est lui en dehors des zones inondées par les plus hautes eaux connues.

2.2.4 Milieux naturels

Le site est caractérisé par une agriculture intensive en milieu périurbain, peu favorable au développement de la biodiversité. Les bois situés à proximité du site sont identifiés comme espace naturel sensible au schéma départemental des espaces naturels sensibles de la Seine-et-Marne (2011-2016), et en tant qu’espaces boisés classés au plan local d’urbanisme de Claye-Souilly, Le PLU définit également une bande de protection de 50 m en lisière du bois de Claye15, au nord du site, inconstructible, dans laquelle sont seuls autorisés les aménagements et installations assurant la vocation multifonctionnelle de la forêt. La lisière du bois de Claye constitue également un corridor au sens du SDRIF, qui précise pour ces espaces que « dans le cadre de réalisation de projets d’infrastructures, il faudra être particulièrement vigilant à éviter et le cas échéant à réduire (et à défaut, à compenser) l’impact des infrastructures sur les réservoirs de biodiversité et les continuités écologiques ».

15 Entité boisée de plus de 100 ha.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 9 sur 20 Pour l'Ae, le maintien des fonctionnalités écologiques de cette lisière constitue l'un des enjeux majeurs du projet.

Le site n’est au contact d’aucune zone naturelle d’intérêt floristique et faunistique (ZNIEFF16), et aucune espèce végétale déterminante de ZNIEFF n’y a été trouvée. Plusieurs espèces végétales rares ou assez rares, mais non protégées, ont été localisées en bordure de la parcelle (Brome variable entre autres), ainsi que trois espèces exotiques envahissantes : Séneçon du Cap, Amarante hybride, Sainfoin d’Espagne.

Plusieurs espèces animales déterminantes de ZNIEFF sont présentes (Bondrée apivore, Conocéphale gracieux17 et Œdicnème criard, notamment).

Les sites Natura 2000 les plus proches18 se situent à environ 3 km du site. L’évaluation des incidences conclut à l’absence d’incidences notables du projet sur les sites Natura 2000. L’Ae n’a pas d’observations à faire sur cette conclusion.

2.2.5 Milieu humain et paysage

La commune comprend 11 299 habitants, avec une densité de 738 habitants/km². La zone de chalandise19 du site retenu est estimée à environ 700 000 habitants (temps de parcours d’environ 20 minutes autour du site d’implantation).

La périphérie immédiate du site est marquée par la présence de bâtiments d’activité commerciale de la zone d’activités des Sablons à l’est et par le bois de Claye au nord et à l’ouest.

La surface agricole utile de la commune était de 200 ha en 2010, principalement consacrée aux grandes cultures (céréales et oléo-protéagineux). Le projet concerne environ 21 ha de surface agricole (dont 19,8 effectivement cultivés). Le dossier indique qu'« aucune exploitation n'est présente dans le périmètre opérationnel », ce que l'Ae comprend comme le fait qu'aucun siège d'exploitation ne sera directement affecté.

2.2.6 Déplacements

La desserte routière actuelle du secteur est assurée par la RN 3, axe est-ouest, qui borde le périmètre de l’opération dans sa partie sud. Cette infrastructure, qui supporte des volumes de trafic supérieur à 50 000 véhicules par jour (deux sens confondus), est classée au titre des voies à grande circulation et représente une importante source de nuisances. La RD 212, orientée nord- sud, assure la liaison vers le nord et supporte près de 25 000 véhicules/jour. Elle est connectée à la RN 3 par un échangeur situé à 700 m à l‘est du site. En situation actuelle, les bretelles de l’échangeur RN 3/RD212 sont en limite de capacité durant les périodes de pointe, notamment durant la pointe commerciale du samedi après-midi.

16 Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. 17 Orthoptère (ordre d’insectes caractérisés par des ailes droites (grillons, criquets) protégé en région Ile-de-France. 18 FR 1112003 des « Boucles de la Marne » et FR1112013 des « Sites de Seine-Saint-Denis ». 19 La zone de chalandise d’un point de vente est la zone habituelle ou prévisionnelle (en cas d’ouverture) de provenance de l’essentiel des clients de ce point de vente. Le contour de cette zone est influencé par les distances, les temps d’accès, l’attractivité du point de vente et sa concurrence (source : http://www.definitions- marketing.com/definition/zone-de-chalandise/).

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 10 sur 20 L’arrêt de bus le plus proche du site est l’arrêt desservant l’actuel centre commercial situé à 500 m à l’est. La gare RER la plus proche est celle de Mitry-Claye à 7 km de la commune. Le territoire communal n’est pas concerné directement par le Grand Paris Express.

La connexion piétonne du site vers le centre-ville est qualifiée de quasiment impossible par le dossier et la piste cyclable la plus proche se situe le long du canal de l’Ourcq à environ 1 km au nord, sans connexion avec le site.

2.2.7 Bruit

Le site est directement bordé dans sa partie sud par la RN 3. Celle-ci fait l’objet d’un classement acoustique de catégorie 1, la largeur du secteur affecté par le bruit étant de 300 m de part et d’autre de la voie. Une campagne de mesure acoustique a été réalisée sur le périmètre d'étude, en tenant compte des principales sources de bruit (RN 3 et RD 212). Les cartes de bruit20 sur la zone d’étude montrent des niveaux sonores diurnes supérieurs à 70 dB(A) à proximité de la voie et supérieurs à 65 dB(A) en période nocturne à proximité immédiate de la voie. Le seuil des points noirs de bruit semble dépassé pour certaines habitations du quartier du Bois fleuri (au sud de la RN 3 à l'ouest du projet), ce que le dossier ne mentionne pas.

L'Ae recommande de recenser les habitations du secteur d'étude qui constituent des points noirs du bruit.

2.2.8 Qualité de l’air

Une campagne de mesure a été réalisée sur site du 4 au 18 juin 2014, dans des conditions favorables à des concentrations plus faibles en dioxyde d’azote et en benzène. Des dépassements de la valeur de l'objectif de qualité (40 µg/m³, constituant également la valeur limite de protection pour la santé en moyenne annuelle) ont été néanmoins observées à proximité des axes routiers pour le dioxyde d’azote.

2.3 Analyse de la recherche de variantes et du choix du parti retenu

L’analyse des variantes du projet est réalisée par la présentation des différentes évolutions depuis la première version du projet, lequel a fait l’objet de trois demandes d’autorisation d’exploitation commerciale. Par exemple, le projet est passé de 2 250 places de stationnement dans sa version 2010 à 1 083 places dans sa version actuelle. La surface de commerces a, en revanche, été augmentée par rapport au projet initial.

Concernant les eaux pluviales, il est à noter qu’une gestion par infiltration a été étudiée dans un premier temps, mais que cette solution a finalement été abandonné en raison de contraintes techniques fortes (très faible perméabilité des sols, faible profondeur de la nappe).

Pour l’implantation et l’organisation de l’échangeur, différentes variantes sont présentées, dont la réalisation en passage supérieur. La majeure partie des scénarios étudiés ont été abandonnés essentiellement pour des raisons économiques, car consommant, au nord, trop de surface par rapport à l’emprise du parc commercial. Le « scénario central en passage inférieur » a finalement

20 L'Ae relève à ce titre un problème dans les couleurs utilisées pour les cartes de bruit qui rendent difficile leur lecture (à partir de 65 dB(A), la couleur des légendes ne correspondent plus à celle de la carte).

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 11 sur 20 été retenu, en particulier compte tenu de la topographie du site. Trois variantes (1A, 1B et 1C)21 ont ensuite été identifiées à partir de ce scénario. Suite aux études d'opportunité et après avis de la DIRIF, le scénario 1B a été retenu (voir figure 5 plus bas).

2.4 Analyse des impacts du projet et mesures d’évitement, de réduction et de compensation de ces impacts

2.4.1 Sols

Les principaux mouvements de terre sont liés à la construction de l’échangeur avec 118 000 m3 de déblais et 176 000 m3 de remblais, dont seulement 10 000 m3 sont issus du site. La réalisation du centre commercial nécessitera environ 68 000 m3 de déblais. Aucune information n’est donnée sur l’origine des terres utilisées pour les remblais. Les terres excavées seront dirigées vers des installations ad hoc selon les résultats de contrôle analytique.

La nature des sols rend le site impraticable en temps de pluie, d’où la nécessité de mettre en place des pistes de chantier pour la circulation des engins. Des dispositions de gestion du chantier sont prévues pour prendre en compte cet aspect : terrassements réalisés par temps sec, réalisation des ouvrages de gestion des eaux pluviales prévue dès le début du chantier, etc…

2.4.2 Eau

2.4.2.1 Gestion des eaux pluviales :

La figure suivante présente les différents aménagements prévus pour la gestion des eaux pluviales :

Figure 4 : Gestion des eaux pluviales envisagée à l'échelle du programme (source : dossier loi sur l'eau de l'échangeur page 36)

21 1A : aménagement de voies d'entrecroisement au nord et au sud ; 1B : aménagement d'une collectrice et voie d'entrecroisement au nord et voies d'entrecroisement au sud ; 1C : aménagement d'une collectrice et voie d'entrecroisement au nord et d'une collectrice au sud.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 12 sur 20 Eaux pluviales du centre commercial

La collecte des eaux du parc commercial est assurée par un réseau de noues (2,2 ha) à ciel ouvert, dimensionnées pour une pluie décennale et par la création de cinq bassins de rétention dits paysagers situés au nord, en lisière du bois de Claye. Chaque bassin permet le stockage des eaux de ruissellement d’un sous-bassin versant pour un total de 18 332 m². Le débit de fuite des bassins est limité à 3 litres par seconde et par hectare (l/s/ha). Les bassins ont pour exutoire une noue qui se dirige vers le ru des Grues, puis la Beuvronne. Le volume total des basins figurant dans le dossier est de 4 660 m3 ce qui indique une profondeur réduite des bassins (0,25 m).

Le traitement des eaux de ruissellement est assuré par décantation et filtration dans le réseau de noues et les bassins de rétention, sans installation de débourbeurs-déshuileurs. La surveillance de la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel est assurée par des mesures annuelles. Il pourrait être utile, au moins dans la période de démarrage de l’exploitation, de prévoir des fréquences de contrôle supérieures pour vérifier l’efficacité du dispositif.

Les eaux issues de pluies supérieures à la décennale débordent des ouvrages vers le bois de Claye. Le dossier n'explicite pas le choix d'un volume de rétention limité à un évènement décennal, et ne précise pas l’influence des débordements sur les inondations du centre-ville de Claye-Souilly.

L'Ae recommande d'expliciter dans le dossier le choix d'ouvrages de rétention dimensionnés pour un événement décennal, et de préciser l'impact d'un débordement sur l'inondabilité du centre-ville de Claye-Souilly.

Les places de stationnement ainsi que les cheminements piétons sont traités en revêtement perméable (pavés avec joints drainants), sans que ne soit expliqué la cohérence du choix de cette gestion avec la très forte imperméabilité des sols.

L'Ae recommande de justifier le choix de places de stationnement en revêtement perméable, dans un contexte de très forte imperméabilité des sols.

Eaux pluviales de l’échangeur

L’échangeur routier entraîne une forte augmentation des volumes d’eau de ruissellement. Les eaux sont collectées par un réseau différent de celui collectant les eaux des bassins versants naturels. Elles rejoignent, selon le dossier loi sur l’eau, un bassin de rétention spécifique de 2 313 m3 situé sur l’emprise du parc commercial. Ce bassin est équipé d’un voile siphoïde permettant de retenir l’essentiel des surnageants (hydrocarbures notamment). Les eaux issues de ce bassin sont dirigées vers le fossé est, puis vers le ru des Grues et la Beuvronne.

Eaux pluviales du bassin versant amont situé au sud de la RN 3.

L’aménagement de l’échangeur au sud de la RN 3 est réalisé en dessous de la cote du terrain naturel. Les terrassements descendent jusqu’à la cote 56,9 NGF pour la bretelle 3 et jusqu’à la cote 58,9 NGF pour la bretelle 4 (voir figure ci-dessous).

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 13 sur 20

Figure 5 : Schéma de l'échangeur prévu

Un radier sera réalisé au niveau du passage souterrain ainsi qu’au niveau des rampes d’accès, afin de permettre la réalisation d’une boite étanche vis-à-vis de la nappe.

Le projet nécessite de restituer les écoulements des deux bassins versants situés au sud, qui s'écoulent actuellement pour l'un dans le fossé est, pour l'autre dans le fossé central, chacun via un ouvrage hydraulique différent (voir 2.2.2 ).

En ce qui concerne la restitution des écoulements du fossé central, qui sera supprimé, le remplacement de l'ouvrage hydraulique actuel par un ouvrage de dimensionnement plus important est prévu pour permettre d'écouler les eaux d'un événement centennal : afin d’éviter des inondations fréquentes de la chaussée, deux canalisations de 1 000 mm de diamètre sont prévues en fonçage sous-chaussée22, reprises au nord dans une canalisation de 1 400 mm. Celle-ci longe la limite d’emprise du parc et débouche à la surface avant de rejoindre une noue dont le profil permet de constituer un lit de crue pouvant laisser passer un débit important. Cette noue constitue l’exutoire des bassins de rétention du parc, jusqu’à rejoindre la zone humide en lisière de forêt et permettre son alimentation.

En ce qui concerne la restitution des écoulements du fossé est, il est indiqué qu'il a été décidé de maintenir l'ouvrage existant, pourtant non dimensionné pour écouler les eaux d'un événement décennal. Pour ne pas aggraver le risque d’inondation, la création d'un bassin de rétention de 11 929 m3 est prévue au niveau de la partie sud de l'échangeur. Cette zone sera connectée via une buse à l'ouvrage hydraulique maintenu.

Le dossier ne justifie pas les raisons de ce choix par rapport à une solution qui consisterait à remplacer l'ouvrage hydraulique par un ouvrage d'un diamètre plus important.

22 Le fonçage sous chaussée consiste à enfoncer des tuyaux dans le sol, par percussion, au moyen d'un marteau pneumatique alimenté en air comprimé ce qui permet d'éviter la réalisation d'une tranchée, qui l'endommagerait et condamnerait momentanément le passage des usagers.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 14 sur 20 Pour la complète information du public, l'Ae recommande d'expliquer les raisons ayant conduit à privilégier, pour la restitution des écoulements du fossé est, le maintien de l'ouvrage hydraulique existant.

Une ou plusieurs figures reprenant ce circuit et les différentes hypothèses permettraient d’éclairer la présentation, actuellement essentiellement littéraire, de l'étude d'impact. Des documents graphiques clairs figurent en revanche dans plusieurs pièces du dossier, en particulier la « note chapeau : interaction et cohérence entre les deux projets d'aménagement ».

2.4.2.2 Eaux souterraines

En phase chantier, l’enjeu principal est la prise en compte de l’existence de la nappe sub- affleurante. Pour la réalisation de l’ouvrage principal de l’échangeur un rabattement de nappe est nécessaire23. Le pompage sera effectué pendant toute la durée des travaux, et les eaux issues du rabattement transiteront dans le bassin de rétention des eaux pluviales prévu en phase définitive. Elles seront ensuite rejetées dans le canal de l’Ourcq via une canalisation de transit, qui n'est que peu décrite dans le dossier. Les débits de pompage nécessaires sont évalués à 120 m3/h en période de basses eaux et à 280 m3/h en période de moyennes eaux.

2.4.2.3 Risque inondation

Le dossier indique que les aménagements hydrauliques prévus à l'échelle du programme sont de nature à assurer une meilleure régulation des écoulements et une diminution du risque inondation à l'aval. Les débits aval dans le fossé Est en situation projet seraient de 1,7 m3/s contre 2,6 m3/s à l'état initial pour un événement décennal, et de 6,1 m3/s contre 6,4m3/s à l'état initial pour un événement centennal.

2.4.2.4 Eaux usées

Le réseau d’assainissement projeté est de type séparatif, la zone étant raccordée au réseau. La production d’eaux usées du projet est prévue à hauteur de 60 m3/jour à traiter au niveau de la station d’épuration de Souilly, dont la capacité actuelle est de 5 200 équivalent habitant (EH) pour une utilisation actuelle à hauteur de 3 400 EH.

Le dossier n'indique pas si ce volume inclut les eaux usées issues du complexe cinématographique, ni ce qu'il représente en termes d'équivalent habitant, ce qui ne permet pas de démontrer la capacité de la station d’épuration de Souilly à accueillir les rejets d’eaux usées provenant des différents aménagements.

L'Ae recommande de préciser dans le dossier la production d'eaux usées en équivalent habitant des différents aménagements prévus, et de démontrer la capacité de la station d'épuration de Souilly à traiter ces rejets.

23 Pour la partie de l’ouvrage située sous la RN 3 (fond de fouille 54,6 m NGF) et pour la partie présentant une hauteur de soutènement importante (fond de fouille à 55 m NGF).

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 15 sur 20 2.4.3 Zones humides

Parmi les 4 500 m² de zones humides identifiés, le projet entraîne la perturbation de 2 600 m², à l’est du périmètre24.

Le projet prévoit la création d’environ 1,9 ha de mares et mouillères dont les abords seront colonisés par une végétation de milieux humides. Ces mares et mouillères correspondent en réalité aux bassins de rétention de faible profondeur (0,25 m) prévus. Elles auront également un rôle paysager dans l'aménagement de la lisière.

Le dossier indique que le projet prévoit, en outre, de créer 6 000 m² de zones de prairies humides, en assimilant, sans le justifier, les abords des bassins de rétention créés à de telles zones. Des éléments en ce sens mériteraient d'être apportés.

Le dossier, compare en revanche dans un tableau les fonctionnalités attendues des zones humides à créer, et celles des zones humides qui seront détruites, et conclut à un enrichissement des fonctionnalités écologiques. Des mesures de suivi sont prévues par le biais d'une évaluation un, trois, et cinq ans après réalisation des aménagements.

Un plan de gestion est prévu, associant une compétence d’écologue et une évaluation les première, troisième et cinquième années après sa création.

2.4.4 Trafic routier et circulations

En phase chantier, d’une durée prévisionnelle de 24 mois, il est exclu d’interrompre la circulation sur la RN 3. Plusieurs travaux nécessiteront toutefois de ne permettre la circulation que sur une seule voie. Il est prévu de les réaliser au mois d’août ou de nuit. La méthode prévue pour limiter les impacts sur la circulation n’est pas précisée dans le dossier.

L’Ae recommande, pour la complète information du public, de présenter les différentes méthodes prévues pour limiter la gêne des usagers de la RN 3 pendant les phases travaux, notamment celles impliquant une circulation sur une seule voie.

En phase d’exploitation, l’accès au centre commercial est essentiellement assuré par l’utilisation de voitures. Le dossier indique que « en termes de déplacements, le projet s’appuie sur une accessibilité multimodale, dans laquelle les modes actifs et les transports collectifs offrent des alternatives à la voiture individuelle ». Toutefois, les propositions présentées ne traduisent qu’incomplètement cette intention.

La ligne de bus L8 se poursuivra jusqu’au centre commercial avec deux arrêts positionnés au niveau du projet, pour relier le centre à la commune de Claye-Souilly. Une navette électrique est prévue pour connecter le Greencenter au centre commercial voisin. La part de la clientèle susceptible d’utiliser ce mode de transport est estimée à 10 %, sans Justification de ce taux.

L'ouvrage de franchissement sur la RN 3 sera conçu pour accueillir une voie cyclable de part et d’autre, sans continuité avec des pistes cyclables existantes. Il est cependant indiqué dans le

24 Les 1 900 m² situés au nord étant conservés.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 16 sur 20 dossier qu'« un projet de développement du réseau devrait permettre d'étendre les pistes cyclables au niveau de la RN 3 », sans plus de détails sur ce projet.

L'Ae recommande d'indiquer la nature du projet de développement du réseau de pistes cyclables au niveau de la RN 3, et de préciser son articulation avec les aménagements prévus dans le cadre du projet.

Aucun autre élément nouveau de circulation permettant un accès piéton ou cycliste à la zone n’est prévu dans le dossier alors même que l’état initial indique leur quasi inexistence. Le dossier indique, sans le justifier, que la part de clientèle piétonne ou cycliste est estimée à 2 %.

Le plan de déplacements urbains de la région Île-de-France vise, à l'horizon 2020, une croissance de 20 % des déplacements en transports collectifs, une croissance de 10 % des déplacements en modes actifs et une diminution de 2 % des déplacements en voiture et deux-roues motorisés. Le dossier dans son état actuel ne permet pas de s'assurer de la contribution du projet à l'atteinte de ces objectifs.

L’Ae recommande de préciser la contribution du projet à l’atteinte des objectifs du plan de déplacements urbains Île-de-France en matière de croissance des déplacements en modes collectifs et en modes actifs.

Le projet implique une augmentation du trafic sur le secteur, dont l’état initial indiquait qu’il était d’ores et déjà saturé, notamment aux heures de pointe. La création d’un nouvel échangeur vise notamment à soulager l’échangeur RN 3/RD 212. Les estimations de trafic supplémentaires induits par le projet sont de 370 véhicules/heure supplémentaires pour la pointe du samedi et de 260 véhicules/heure supplémentaires pour la pointe du soir.

Le dossier présente également les augmentations de trafic liées au projet de centre cinématographique et ceux liés au projet d’aménagement situé au sud de la RN 325.

La conclusion des éléments présentés, qui intègre également une progression tendancielle de 1 % par an pour les flux de transit, considère comme satisfaisante la configuration proposée en indiquant qu’elle absorbe la demande future de déplacements automobiles.

Le dossier ne présente en revanche pas directement de données en moyenne annuelle, ce qui rend complexe la perception des hausses de trafics engendrées. Si des données en trafic moyen journalier annuel (TMJA) sont présentées dans la partie intitulée « Spécificités des études techniques », elles le sont uniquement sous forme de tableau et non de cartes, ce qui les rend peu lisibles.

L'étude d'impact évoque une augmentation d’environ 1500 véh/jour sur la RN 3 (dont le trafic actuel est supérieur à 50 000 véh/j), mais également que « la mise en place du projet entraîne de manière globale une augmentation de 30,7 % du trafic sur l’ensemble des brins pris en compte ». Il est difficile de comprendre à quoi correspond réellement ce dernier chiffre, et de sa cohérence avec l'augmentation observée sur la RN 3.

25 Sur une surface similaire à celle de Greencenter.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 17 sur 20 L'Ae recommande de présenter de manière plus didactique et plus accessible les données de trafic en situation projet en trafic moyen journalier annuel (TMJA), et de détailler le raisonnement permettant de conclure à une augmentation globale de 30,7% du trafic sur les axes pris en compte.

Il est prévu, dans les mesures de suivi, des modélisations et des comptages de trafic, sans plus de précisions et notamment sans indiquer quelles seront les conséquences tirées de l’observation d’éventuelles saturations, ni comment sera assurée l’information du public sur les résultats observés.

L'Ae recommande de préciser les mesures qui seront prises si des saturations sont observées lors du suivi de trafics, et d'indiquer la manière dont le public sera informé des résultats de ce suivi.

2.4.5 Milieu naturel

La zone non aedificandi en lisière du bois de Claye fait l'objet d'un traitement paysager. En particulier, les noues et bassins liés à la gestion des eaux pluviales sont localisés dans ce secteur (voir figure 4).

Le dossier indique que la période de dérangement maximale (printemps-été) des espèces à enjeux sera évitée en prévoyant des travaux de préparation de terrain à partir de septembre. Les travaux étant prévus sur une durée de 24 mois, il conviendra de préciser comment les périodes sensibles seront respectées au-delà des seuls travaux de préparation.

L'Ae recommande de préciser les mesures prises pour respecter les périodes de sensibilité maximale des espèces au-delà de la seule phase des travaux de préparation.

2.4.6 Paysage

Les constructions prévues s’implantent dans la partie nord du site en recul de la RN 3, tout en respectant la bande de recul de 50 m en lisière du bois de Claye. Les bâtiments situés au nord de la rue piétonne centrale ont une hauteur de 14 m.

Le projet se traduit par le passage d’un paysage agricole à un paysage urbain, tout en s’inscrivant dans la continuité de la zone commerciale existante.

Si deux photomontages de l'insertion du projet depuis la RN 10 sont présentés, l'Ae considère que l'étude d'impact pourrait utilement être complétée par d'autres photomontages réalisés depuis différents points de vue, et en particulier depuis la butte du parc du Papillon de la Prée, situé au nord de la parcelle d'étude.

L'Ae recommande de compléter l'étude d'impact par des photomontages depuis différents points de vue, et notamment depuis la butte du parc du Papillon de la Prée.

2.4.7 Energies renouvelables et émissions de gaz à effet de serre

L'analyse des impacts du projet est quasiment muette sur les émissions de gaz à effet de serre induites par les circulations automobiles liées au projet. L'analyse coûts-avantages conclut

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 18 sur 20 cependant à une augmentation d'environ 25 % des émissions de CO2 en situation projet par rapport à une situation « au fil de l'eau ».

Il n’est pas indiqué comment le projet répond à l’objectif TRA 126 du schéma régional climat-air énergie (SRCAE) : « encourager les alternatives à l’utilisation des modes individuels motorisés ». Il n’est pas non plus précisé en quoi le projet répond à l’objectif de réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

Dans le cadre de la certification Haute Qualité Environnementale (HQE), le projet vise un objectif de consommation inférieur de 10 % par rapport aux exigences de la réglementation en vigueur (RT 2012). L'étude d'impact ne fournit aucun élément sur l’utilisation d’énergies renouvelables, et le projet ne prévoit pas d’unités de production d’énergie renouvelable sur le site. Il est uniquement indiqué dans le tableau relatif à la compatibilité avec le schéma régional climat-air- énergie d’Île-de-France que« ces techniques (production d’ENR électrique et de biogaz) sont peu envisageables au niveau du site du projet ». L'Ae note que l'état initial de l'étude d'impact indiquait pourtant « un potentiel géothermique d'aquifère superficiel moyen à fort », et que « la bonne exposition du site offre un potentiel pour le recours à l'énergie solaire ».

L’Ae recommande au maître d’ouvrage de présenter la cohérence du projet avec les objectifs du schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie d’Île-de-France et avec les objectifs nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, puis d’en tirer les conséquences pour l’approvisionnement énergétique du site.

2.4.8 Bruit

Une modélisation des niveaux sonores est effectuée en situation projet et comparée à une modélisation en situation « au fil de l'eau ». L'augmentation de trafic induite par le projet conduit à une élévation sonore d'environ 1 dB(A) à proximité immédiate de la RN 3.

Les infrastructures nouvelles créées pour assurer la desserte du projet ne sont pas situées à proximité d'habitations. Leurs contributions sonores restent ainsi inférieures aux seuils réglementaires utilisés pour la création d'infrastructures nouvelles.

2.4.9 Qualité de l’air

La mise en place du projet conduit à une augmentation globale des émissions de 20,4 % pour le dioxyde d’azote, alors que la concentration à l'état initial dépassait déjà l'objectif de qualité. Le dossier ne donne pas d’information relative à la situation vis-à-vis des PM27 10 et des PM 2,5.

L’Ae recommande d’indiquer quelles dispositions seront prises pour limiter l’exposition au dioxyde d'azote des usagers du centre commercial et du cinéma, ainsi que d’apporter des éléments relatifs à la situation vis-à-vis des PM 10 et des PM 2,5.

26 Transports. 27 Les matières particulaires (PM, (en) Particulate Matter) désignent les particules en suspension dans l'atmosphère terrestre. Les PM10 désignent les particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à 10 micromètres. Les PM2.5 désignent les particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, appelées « particules fines ».

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 19 sur 20 2.5 Impacts cumulés avec d’autres projets

Le dossier présente divers projets identifiés comme pouvant avoir des effets cumulés. Parmi ceux- ci est évoqué la ZAC du Bois des Granges28 à Claye-Souilly, située à 300 m au sud du projet de centre commercial. Ce projet est à l’origine d’une population nouvelle. Il serait intéressant de vérifier, pour la complète information du public et notamment des habitants de cette ZAC, l’impact de la création du centre commercial, notamment d’un point de vue sanitaire du fait des nuisances acoustiques et de la dégradation de la qualité de l’air.

L’Ae recommande, pour la complète information du public, la présentation des impacts de la création du centre commercial sur les habitants de la ZAC du Bois des Granges, notamment pour les aspects acoustiques et qualité de l’air.

2.6 Analyse des effets potentiels sur l’urbanisation

La réalisation du projet, et en particulier du giratoire, est de nature à faciliter l'urbanisation de la parcelle située au sud de la RN 3, également identifiée au SDRIF comme un secteur d'urbanisation préférentiel. La possibilité d'une connexion future au niveau du giratoire a ainsi été intégrée dans sa conception. Il est indiqué que l'aménagement de ce secteur n'est pas planifié à court terme, et qu'il nécessitera une modification du PLU.

Cet effet sur l'urbanisation potentielle est bien intégré dans l'étude d'impact, qui prend par exemple en compte les flux potentiellement induits par ces futurs aménagements potentiels dans les études de trafic.

2.7 Analyse coûts-avantages

L'analyse est réalisée en considérant que, sans la réalisation du Greencenter, la clientèle serait amenée à se déplacer vers d’autres zones commerciales. Même en prenant cette hypothèse, les coûts collectifs dus au trafic automobile augmentent de 20,9 % à horizon 2025 par rapport à une situation au fil de l’eau et ceux liés à l’effet de serre de 26,2 %.

2.8 Suivi des mesures et de leurs effets

Des mesures de suivi du chantier sont proposées pour chacune des thématiques et regroupées dans un tableau qui en permet une vision globale. En phase exploitation, des informations sont également présentées sur les suivis prévus. Les fréquences prévues pour le suivi de l’efficacité des mesures, notamment pour la gestion qualitative des eaux pluviales, mériteraient d’être revues ou justifiés, au moins en période de démarrage.

2.9 Résumé non technique

Le résumé non technique est clair et bien illustré.

L’Ae recommande de prendre en compte dans le résumé non technique les conséquences des recommandations du présent avis.

28 Programme de 800 logements, 800 m² d’équipements publics et 400 m² de commerces et services.

Avis délibéré du 5 octobre 2016 - Aménagement du parc d’activité Greencenter et d’un échangeur routier sur la CGEDD route nationale 3 à Claye-Souilly (77) Page 20 sur 20

Annexe 2

Avis de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial - Réunion du 27 juin 2016 - Préfet de Seine- et-Marne - 5 juillet 2016

Annexe 3

Aménagement du parc d’activité GREENCENTER et de son échangeur routier à CLAYE-SOUILLY (77) - Note chapeau : interaction et cohérence entre les deux projets d’aménagement - SEPIA - juin 2016 Aménagement du parc d’activité GREENCENTER et de son échangeur routier à CLAYE-SOUILLY (77)

Note chapeau : interaction et cohérence entre les deux projets d’aménagement

14A029 Affaire suivie par : Alexandre Santini Juin 2016

53 rue de Turbigo Ingénierie 75003 Paris et gouvernance T. +33 (0)1 53 01 92 95 de l’eau www.sepia-conseils.fr

Sommaire 1 Contexte et objectif de la note...... 3 2 Rappel sur le fonctionnement hydrologique actuel ...... 4 3 Etat futur aménagé ...... 6 3.1 Rappel des principes de gestion des eaux pluviales du parc Commercial ...... 6 3.2 Rappel des principes de gestion des eaux pluviales de l’échangeur ...... 8 3.3 Rappel des principes de restitution des écoulements du bassin versant amont ...... 9 3.3.1 Restitution des écoulements du fossé Central ...... 9 3.3.2 Restitution des écoulements du fossé est ...... 10 3.4 Cohérence hydraulique et interaction des aménagements ...... 12

Note chapeau relative à l’aménagement du Parc commercial Greencenter et de l’échangeur routier Page 2 / 13

1 Contexte et objectif de la note

L’aménagement du secteur d’étude comprend deux projets fortement liés entre eux mais portés par des acteurs différents et font l’objet de deux procédures distinctes : - Le parc commercial Greencenter. - L’échangeur routier de la RN3. Il permet l’accès au parc commercial.

Maitre d’ouvrage Rédacteur du dossier loi sur l’eau Projet d’aménagement Identité Contact Identité Contact

Frédéric FLÔ, Directeur de Alexandre Santini, chef de Programmes projet  Parc d’Affaires TGV -  53, rue de Turbigo Bezannes 1 rue René Cassin Par commercial LES SABLONS 1 SEPIA CONSEILS 75 003 PARIS N° de Siret : 39824859100065 51430 BEZANNES GREENCENTER N° de Siret : 382310761 00046  : 01.53.01.92.95 (standard) 06 16 82 11 31  : www.sepia-uw.fr 03 51 00 50 51 @ : [email protected] @ [email protected]

Isabelle HENRY 15, avenue du Centre - CS Hôtel de ville 20538 - Mairie de Claye-Souilly EGIS Echangeur routier Allée André-Benoist 78286 Saint-Quentin-en- N° de Siret : 21770118400012 N° de Siret : Yvelines Cedex 77414 Claye-Souilly Cedex  : 03.20.69.23.97 @ : [email protected]

L’objectif de cette « note chapeau » est de rependre et résumer les éléments présentés dans les deux Dossier Loi sur l’Eau relatifs à l’aménagement du parc Commercial Greencenter et de l’échangeur routier afin de présenter la cohérence hydraulique à l’échelle globale du site aménagé.

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2 Rappel sur le fonctionnement hydrolique actuel

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En l’état actuel, le site est occupé par des espaces agricoles. Le réseau de drains Ces ouvrages sous chaussée ne sont pas dimensionner pour évacuer le débit agricoles y est très développé. Ces drains se rejettent dans deux fossés au droit du décennal (et à fortiori centennal) issu du bassin versant amont. En cas d’événement site, un fossé Central et un fossé à l’est. A l’état initial, le débit de pointe issu du site pluvieux important, les ouvrages existant se mettent en charge, le niveau en amont du futur parc commercial est estimé à 0,107 m3/s pour une pluie décennale et 0,9 de la route monte et finit par créer des débordements sur le RN3. Quand le niveau m3/s pour une pluie centennale. d’eau atteint le niveau maximal de la chaussée au droit de l’iterruption de terre plein Le fossé Central part en direction du nord jusqu’au bois de Claye où il alimente le central, il y a surverse vers l’aval. réseau de marres et zones humides et rejoint le fossé Est via une cuvette peu marqué (identifié comme fossé ouest sur le plan) qui enserre le site du projet. En cas de fortes pluies, la topographie dans le bois favorise les écoulements en direction du fossé Est. Le fossé Est remonte vers le nord, jusqu’à rejoindre le ru des Grues qui à son tour puis la Beuvronne et enfin la Marne. A l’amont, sur les 246 ha du bassin versant : - 132 ha ont pour exutoire direct le fossé Central via une canalisation Ø400 sous la RN3. - 114 ha ont pour exutoire direct le fossé Est via une canalisation Ø500 sous la RN3. Les débits de pointe issus des deux sous-bassins versant sont les suivants :

Bassin versant Q10 (m3/s) Q100 (m3/s)

BV1 1,4 3,0

BV2 1,1 2,5

Les débits capables des fossés et des ouvrages sous-chaussée existants sont donnés dans le tableau suivant :

Fossé / Ouvrage Débit capable (m3/s)

Ø400 0,09

Ø500 0,2

Fossé Central 0,28

Fossé Est 2,54

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3 Etat futur aménagé

3.1 Rappel des principes de gestion des eaux pluviales du parc Commercial

Le détail du système de gestion des eaux pluviales du Parc Commercial est donné dans le dossier loi sur l’eau Greencenter. Les principes retenus pour la gestion des eaux pluviales du parc commercial sont Au nord, en limite du bois, le profil de la noue s’évase en rive gauche afin d’assurer les suivants : une alimentation diffuse de la zone humide existante. - Gestion des eaux pluviales par rétention dans des ouvrages et rejet à débit Compte tenu des problématiques d’asséchement du bois de Claye constatées par régulé à 3 l/s/ha jusqu’à la pluie de période de retour décennale (le débit de le gestionnaire du site (problématique non étudiée à ce jour), une alimentation pointe du bassin site à l’état actuel étant estimé à 6 l/s/ha soit 107 l/s). diffuse en d’autre points pourra être envisagée dans le cadre d’une convention. - Limitation des ruissellements à la source par le maintien d’un maximum de surfaces perméables, avec notamment la mise en place de parkings équipés On estime le débit de pointe de débordement des ouvrages pour une pluie de de pavés drainants, la végétalisation d’une partie des toitures, et le maintien période de retour centennale à 2,45 m3/s. Ce débit sécuritaire est calculé en prenant de vastes surfaces d’espaces verts. l’hypothèse que les ouvrages de gestion des eaux pluviales du site sont - Collecte des ruissellements de manière répartie, dans un réseau de noues hydrauliquement transparents dès la pluie centennale d’une durée de 30 minutes. aménagées le long du maillage de voiries. - Traitement naturel des écoulements par décantation et filtration tout au long du réseau de noues et dans les bassins de rétention au nord. Ces principes mènent à la création de 650 ml de noues et de 5 bassins de rétention situés au nord du site en bordure du bois, chacun assurant la rétention et le rejet à débit régulé d’une partie des eaux de ruissellement du parc commercial. Une fois régulées, les eaux de ruissellement issues du parc commercial sont restituées au milieu naturel via une noues qui méandre entre les bassins (la noue reprend également les écoulements issus du bassin versant amont, Cf. paragraphe suivant). Le débit de régulation décennal issus des bassins de rétention (pour l’ensemble des eaux de ruissellement du Greencenter) est de 53,4 l/s.

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3.2 Rappel des principes de gestion des eaux pluviales de L’acheminement des eaux vers le bassin se fait à l’aide de deux systèmes de pompage : l’échangeur - Un poste de refoulement pour les eaux arrivant au point bas du Passage Le détail des calculs et du fonctionnement du système de gestion des eaux Inférieure, dimensionné pour un débit centennal à 180 l/s, pluviales de l’échangeur routier est donné dans son dossier loi sur l’eau. - Un poste de relevage au niveau du bassin pour toutes les autres eaux de plateforme, dimensionné pour un débit décennal à 860 l/s. Les principes généraux retenus pour l’assainissement de la plateforme routière sont les suivants : - Collecte de l’intégralité des eaux de la plateforme dans un bassin de rétention, - Maitrise du débit de rejet des eaux pluviales à 50 l/s et restitution au milieu naturel (fossé Est). La collecte des eaux de la plateforme s’effectue par : - Des caniveaux à grille, - Des cunettes et fossés étanches, - Des canalisations béton pour les traversées sous chaussées. La collecte des eaux de nappe ou des circulations et rétentions superficielles s’effectue par des tranchées drainantes situées en pied de talus de part et d’autre de la chaussée,

Les eaux de la plateforme et les eaux superficielles proches du terrain naturel ainsi collectées sont dirigées vers le bassin de rétention avant rejet dans le milieu naturel En cas de crue centennale, le débit à l’aval de l’ouvrage de rétention (fuite + (fossé Est). déversement) est estimé à 320 l/s. Le traitement est assuré par : - Une cloison siphoïde, qui permet d’arrêter la majeure partie des polluants. - Un dispositif de type bypass est mis en place à l’entrée de chaque bassin pour l’isoler en cas de pollution accidentelle (permet le stockage de la pollution accidentelle dans le bassin), - La décantation des eaux dans l’ouvrage de rétention.

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Afin conserver le fonctionnement hydraulique actuel du site, la solution retenue 3.3 Rappel des principes de restitution des écoulements du est la suivante : bassin versant amont - Mise en place d’un ouvrage d’admission.

Le détail des mesures de restitution des écoulements du bassin versant amont et Lors du diagnostic de l’état actuel, nous avons constaté que si, pour les débits des calculs de dimensionnement des ouvrages est donné dans le dossier loi sur l’eau exceptionnels, il n’y avait pas d’écrêtement et tout surversait par-dessus la route, de l’échangeur. pour les débits faibles à moyens, l’ouvrage Ø400 mm en place assurait un certain contrôle du débit. Les principes retenus et les principaux résultats sont rappelés ici. Afin de ne pas perturber l’équilibre à l’aval du site, nous avons décidé de mettre

en place, au niveau de l’ouvrage de tête des 2 buses Ø1000 un ouvrage d’admission 3.3.1 Restitution des écoulements du fossé Central et un petit volume de stockage pour reconstituer ce contrôle. La hauteur de surverse de cet ouvrage est identique à la hauteur actuelle de surverse par-dessus la voirie. Contexte : Le débit courant restitué à l’aval est estimé à 0,5 m3/s. Le nouvel échangeur est mis en œuvre sur l’implantation de l’ouvrage Ø400 mm faisant la liaison entre le bassin versant amont et le fossé Central. L’échangeur présentant un passage inférieur avec cuvelage, l’ouvrage existant ne peut être conservé. La configuration en passage inférieur de l’échangeur nécessite de le maintenir hors d’eau pour une crue centennale du bassin versant. Il faut donc implanter un ouvrage de rétablissement du BV1 dimensionné pour limiter les débordements en amont mais également rétablir la situation actuelle pour les débits courants qui sont « régulés » par l’ouvrage Ø400 mm

Solution proposée : Pour assurer l’évacuation d’un débit centennal des eaux de ruissellements provenant du bassin versant amont (soit 2,9 m3/s avec les apports de l’impluvium routier), il faut mettre place une canalisation de diamètre Ø1400. Les techniques de fonçage pour un diamètre aussi important étant trop couteuses, nous proposons de mettre en place un ouvrage constitué de deux buses

Ø1000 mm qui permettent d’utiliser des techniques classiques de fonçage.

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- Restitution des écoulements à l’aval du fossé Central. l’ITPC) à 0,42 m3/s et le niveau amont de 61,69 m NGF reste inchangé (au cm près) L’écoulement issu du bassin versant amont sera prolongé par un collecteur Ø1400 par rapport à l’état initial. mm à l’aval de l’ouvrage de traversée. Par ailleurs, cet aménagement permet de diminuer le débit centennal issu du 3 Le collecteur (pente longitudinale de 0,003 m/m) longera la RN3 et les bassin versant amont en direction du fossé Est. Il passe ainsi de 0,74 m /s (débit de 3 aménagements du centre commercial jusqu’à la limite d’emprise. Il suivra ensuite la surverse du bassin + débit à travers le Ø500 maintenu) à 2,6 m /s. limite d’emprise et débouchera à surface libre. Un ouvrage de dissipation d’énergie permettra à l’écoulement de se tranquilliser avant d’être restitué à la noue paysagère intégrée aux aménagements de gestion des eaux pluviales du centre commercial (Cf. chapitre précédent). 3.3.2 Restitution des écoulements du fossé Est

Contexte : Il a été décidé de maintenir l’ouvrage Ø500. La situation actuelle vis-à-vis des débits courants est donc inchangée. Le projet routier prévoit de décaler l’ITPC (Interruption de Terre Plein Central). Or dans la situation actuelle, celle-ci était implantée au point bas. Ce déplacement de l’ITPC vient modifier l’écoulement des événements exceptionnels quand la RN3 est submergée. Solution proposée : La solution retenue pour ne pas aggraver les inondations à l’amont du Ø500 implique l’utilisation d’une portion des terrains situés entre la partie sud de l’échangeur et le chemin des processions. Une dépression enherbée ou végétalisée d’un volume de 1 1929 m3 sera créée pour reconstituer un volume de rétention qui, en cas d’évènement exceptionnel lorsque le Ø500 se mettra en charge, permettra de stocker l’eau. La zone de rétention est connectée via une buse de diamètre Ø800 à un fossé plus large permettant d’acheminer les eaux vers l’ouvrage Ø500 maintenu. L’extrait ci-dessous illustre ces aménagements. Le débit du bassin versant amont est ainsi fortement écrêté passant de 2,5 m3/s à l’état initial (lorsque la chaussée est submergée et que les eaux rejoignent l’aval via

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3.4 Cohérence hydraulique et interaction des aménagements

Les aménagements prévus sur le secteur d’étude assurent une cohérence hydraulique entre les deux projets et le bassin versant amont. L’ensemble du système de gestion des eaux pluviales permet de conserver le fonctionnement hydraulique existant tout en assurant une meilleure régulation des écoulements et une diminution du risque inondation à l’aval. En effet, pour une pluie décennale, même en considération une saturation totale de la zone humide à l’aval du site (et donc une concentration des écoulements dans le talweg vers le fossé Est), le débit dans le fossé Est à l’aval du site, en direction du ru des Grues sera de 1,9 m3/s contre 2,6 m3/s à l’état actuel. Les illustrations ci-dessous illustrent les débits issus du site et de son bassin versant pour une pluie décennale, à l’état initial et à l’état aménagé.

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De même pour la pluie centennale, en supposant une saturation totale du bois de Claye, le risque inondation à l’aval ne sera pas aggravé. Le débit de pointe total maximal à l’aval du site sera similaire à celui initial. Il est estimé à 6,2 m3/s contre 6,4 m3/s à l’état initial.

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Annexe 4

Extrait du dossier de demande d’autorisation unique IOTA relatif à l’échangeur - EGIS - juin 2016

Une étude hydrogéologique approfondie a été menée par le laboratoire FONDASOL afin de déterminer Travaux nécessitant le rabattement de la nappe: la hauteur de la nappe au droit de l’échangeur et adopter pour la construction de l’ouvrage et de ses  Terrassement en taupe entre les rideaux de palplanches et sous le tablier sur une hauteur de trémies d’accès la solution technique la plus appropriée (cf. études Fondasol en annexe 5). 6.40 m environ. Le niveau dessus de la RN3 est de 62.20 m et le niveau dessous du gros béton du cuvelage est de 54.80 m, avec une surprofondeur de 20 cm pour la réalisation d’un matelas

drainant, Les principales conclusions de ces études préconisent notamment :  Réalisation des rideaux de palplanche en retour avec terrassement d’une première phase de terrassement, réalisation des tirants pour les rideaux de palplanche en retour puis terrassement  D’effectuer les travaux pour que le phasage des opérations de creusement de la fouille jusqu’au fond de fouille. corresponde à une période de basses ou de moyennes eaux, soit entre juin/juillet et  Réalisation des cuvelages étanches sous les tabliers de l’ouvrage et des cuvelages des trémies décembre/janvier, où le toit de la nappe est susceptible d’être inférieur à la cote 58.00 NGF pour Nord et Sud . maintenir un débit inférieur à 300 m3/h. ( 120 m3/h en période de basses eaux, et 280 m3/h en période de moyennes eaux).  De prévoir un phasage des travaux pour que la fouille dans les sections les plus profondes de Pour cette phase de travaux à réaliser hors d’eau, des rabattements de nappe seront mis en l’ouvrage (section sous la RN3 en particulier) soit exécutée en période de basses ou moyennes œuvre par des pompages en fond de fouille et par des puits positionnés dans la zone eaux, lorsque le toit de la nappe est inférieur ou égal à 58 NGF, d’intervention, et dimensionnés dans le cadre de l’étude hydrogéologique réalisée par FONDASOL.  De réserver la réalisation, si nécessaire, des sections de l’ouvrage les moins profondes aux périodes de hautes eaux. Cette phase de travaux a une durée prévisionnelle de 6 mois, elle sera programmée à une période où les niveaux de nappe sont ceux des basses et moyennes eaux.

Réalisation et phasage des travaux Les débits de pompage nécessaires au rabattement sont évalués, dans l’étude hydrogéologique de FONDASOL, à 120 m3/h en période de basses eaux et à 280 m3/h en période de moyennes Le phasage des travaux a été élaboré, pour intégrer au mieux les contraintes liées à la circulation sur la eaux. RN3 et à la présence de nappe souterraine. Les eaux de nappe ainsi captées seront évacuées vers le canal de l’Ourcq. La réflexion a été guidée par la nécessité de minimiser la durée de travaux devant être réalisés sous rabattement de nappe. Ainsi, les travaux liés à l’ouvrage d’art et à ses trémies d’accès sont décomposés en :  Plusieurs phases ne nécessitant pas de rabattement de nappe, Dispositions relatives à l’évacuation des eaux de nappe captées

 Une phase nécessitant un rabattement de ,nappe. Le débit issu du rabattement transitera dans le bassin de rétention des eaux pluviales prévu en phase définitive. Celui-ci sera réalisé avant travaux et servira à la décantation avant pompage.

Le milieu de rejet retenu est le canal de l’Ourcq situé à environ 1,5 km du lieu des travaux. Travaux hors rabattement de nappe:

 Pré-terrassement localisé au droit des rideaux de palplanche jusqu’à 1.20 m sous le niveau de Le canal est géré par le service des canaux de la mairie de Paris, qui autorise le rejet. la chaussée actuelle (ce niveau correspond au niveau inférieur des futurs sommiers), La qualité chimique de l’eau rejetée ne devra pas dépasser les seuils mentionnés à l’annexe 3 du guide  Battage des rideaux de palplanche dont l’arase supérieure est de 1.00 m sous le niveau de la chaussée actuelle, à l’usage des collectivités sur les prélèvements et les rejets d’eau dans le canal. Des analyses d’eau ont  Réalisation des sommiers en béton en tête de rideaux, été effectuées en mai 2016 lors de l’essai de pompage en continu réalisé par FONDASOL. Les résultats  Réalisation du tablier entre les sommiers,  Réalisation des 4 étapes précédentes pour le second tablier de la seconde voie de la RN3, de ces analyses seront prochainement disponibles.  Réalisation des rideaux de palplanches des trémies d’accès nord et sud de l’ouvrage routier.

Juin 2016 Dossier d’Autorisation Unique 42

Le cheminement du rejet est schématisé sur le plan ci-dessous : Le schéma de principe du poste de refoulement figure ci-dessous :

Ouvrage de dissipation avant rejet au canal

Un ouvrage de dissipation sera également installé au droit du rejet dans le canal.

 Phase exploitation : Poste de refoulement On adoptera les dispositions suivantes :

 La réalisation d’un cuvelage étanche en béton (Radier et piédroits) au droit de l’ouvrage,

des trémies d’accès NORD et SUD, et également au droit de la bretelle n°4.  La mise en place d’un dispositif d’évacuation gravitaire des eaux collectées ( réseau de Le débit du poste de refoulement provisoire est de 83 l/s, soit 300 m3/h. canalisation intégré au radier de l’ouvrage et du cuvelage) par regard et buse d’évacuation en point bas au droit de l’ouvrage permettant de garantir l’accessibilité au barreau routier de Il sera équipé de deux pompes immergées, dont une de secours, avec une alimentation par groupe desserte de la zone commerciale, électrogène en cas de panne d’alimentation électrique. Elles présentent les caractéristiques suivantes :  Une station de pompage équipée de trois pompes de relevage sera réalisée au Nord-Est de l’ouvrage à l’intérieur d’un batardeau constitué de rideaux de palplanches dont les  Débit nominal d’une pompe : 83 L/s, caractéristiques sont identiques à celles des rideaux principaux. Les eaux ainsi pompées seront  Nombre de groupe : 1 + 1 secours, évacuées vers le bassin tampon à l’aide d’une canalisation sous pression (Compensation de la  HMT : entre 7,25 et 8,05 mCE, dénivelée entre les deux ouvrages),  Mise en route : détection de niveau.  Des tranchées drainantes seront réalisées en extrémité supérieure des zones de cuvelage (Le long des piédroits) afin de capter les eaux superficielles. Les pompes seront chacune raccordée à une conduite de refoulement de diamètre intérieur 300 mm En phase définitive, des eaux résiduelles de drainage seront captées par des drains au droit de avec une vitesse de circulation dans la canalisation de 1.25 m/s. l’échangeur (BVR 1) et dirigées dans le réseau d’assainissement. Le débit est estimé à 10 à Un ouvrage de dissipation d’énergie sera construit en béton armé à l’intérieur du poste au niveau de 15m3/h (2 mois par an), 3 à 5 m3/h (2 mois par an) et 1 à 2 m3/h (8 mois par an). l’arrivée de la conduite. Il permet de briser le flux et ainsi protéger les différents équipements du poste Le volume maximum des eaux résiduelles captées est de 40 800 m3 par an. (pompes et poires de niveau) ainsi que de répartir l’effluent entre les différentes pompes. Ces eaux seront collectées via le réseau d’assainissement de l’échangeur dans le bassin de

régulation.

Juin 2016 Dossier d’Autorisation Unique 43

Annexe 5

Courrier du STIF relatif au prologement de la ligne de bus 08 - juillet 2015 Page n° 110 Page n° 111 Page n° 112

Annexe 6

Volet air et santé - CAP AIR - septembre 2014

RAPPORT D’ETUDE

PROJET GREENCENTER - CLAYE-SOUILLY(77)

VOLET AIR ET SANTE

RAPPORT FINAL

Commanditaire de l’étude : Trans-Faire Rapport : Final Maitrise d’ouvrage : FREY Phase : 1/1 Réalisation : CAP AIR Rédaction Validation Aria Technologies Rédaction Validation Version : RP/AF1417/V1 Benjamin FORESTIER François CAPE Catherine SABASTIA Claire DUPUIS Date : 09/09/2014

Ce document est la propriété exclusive du commanditaire de l’étude. Toute utilisation partielle ou totale reste soumise à la mention de CAP AIR en référence

CAP AIR RP/AF1331/V1 Page 1 sur 28 Projet d’implantation d’un centre commercial sur la commune de Claye-Souilly (77) – Etat initial du volet air et santé

SOMMAIRE TABLEAUX

I. CADRE ET OBJECTIF DE L’ETUDE ...... 3 Tableau 1. Présentation des différents niveaux d’étude sur la pollution atmsophériqueErreur ! Signet non II. ETUDE DES DONNEES EXISTANTES ...... 3 défini. II. 1. LES EMISSIONS POLLUANTES ...... 3 Tableau 2. Contenu des différents niveaux d’étude ...... 3 II. 1. 1. Secteurs d’émissions en Seine et Marne ...... 3 Tableau 3. Localisation des industries et types d’émissions ...... 4 II. 1. 2. Les émissions liées au transport routier ...... 4 Tableau 4. Description des sites sensibles ...... 5 II. 1. 3. Les émissions liées aux secteurs résidentiel/tertiaire et agricole ...... 4 Tableau 5. Conditions de classification de fond ...... 7 II. 1. 4. Les émissions liées au secteur industriel ...... 4 Tableau 6. Caractéristiques de la station d’Airparif à proximité du projet ...... 7 II. 2. LES SITES SENSIBLES ...... 5 Tableau 7. Concentrations mesurées par Airparif sur la station de Tremblay-en-France de 2009 à 2013 .... 8 II. 3. DONNEES RELATIVES A LA QUALITE DE L’AIR ...... 7 Tableau 8. Caractéristiques analytiques de la méthode de mesure ...... 9 II. 3. 1. Définitions ...... 7 Tableau 9. Description des points de mesure ...... 9 II. 3. 2. Station de mesure de référence ...... 7 Tableau 10. Comparaison des données Airparif aux moyennes annuelles ...... 11 II. 3. 3. Etude des moyennes annuelles ...... 8 Tableau 11. Paramètres de validité de la campagne de mesure ...... 12 II. 3. 4. Etude des variations temporelles ...... 8 Tableau 12. Résultats des mesures NO2 et benzène ...... 12 III. CAMPAGNE DE MESURE IN-SITU ...... 9 Tableau 13. Recensement de la population dans les IRIS du domaine d’étude (INSEE 2010) ...... 14 III. 1. METHODOLOGIE ...... 9 Tableau 14. Données de trafic (TMJA - nombre de véhicules) ...... 15 III. 2. PLAN D’ECHANTILLONNAGE ...... 9 Tableau 15. Quantité de trafic (nombre de véhicules moyen journalier x km) ...... 16 III. 3. CONDITIONS LORS DE LA CAMPAGNE DE MESURE ...... 10 Tableau 16. Bilan des émissions ...... 17 III. 3. 1. Période d’exposition des capteurs ...... 10 Tableau 17. Coût de pollution (€/100.veh.km) ...... 19 III. 3. 2. Station météorologique de référence ...... 10 Tableau 18. Quantité de trafic (nombre de véhicules moyen journalier x km) ...... 19 III. 3. 3. Températures et précipitations ...... 10 Tableau 19. Coûts collectifs (€/jour) ...... 19 III. 3. 4. Conditions de vent ...... 11 Tableau 20. Prix de la tonne de carbone...... 19 III. 3. 5. Pollution atmosphérique ...... 11 Tableau 21. Equivalent carbone (t/jour) ...... 20 III. 4. RESULTATS...... 12 Tableau 22. Coûts liés à l’effet de serre (€/j) ...... 20 III. 4. 1. Validité des mesures par capteur passif ...... 12 Tableau 24. Description des principaux polluants en air ambiant ...... 23 III. 4. 2. Répartition des concentrations ...... 12 Tableau 25. Récapitulatif de la réglementation en vigueur en France sur la qualité de l’air ...... 24 III. 4. 3. Comparaison à la réglementation ...... 13 Tableau 26. Valeurs réglementaires pour les composés gazeux dans l’air ambiant ...... 25 IV. ESTIMATION DES EMISSIONS POLLUANTES ...... 14 Tableau 27. Valeurs réglementaires pour les composés particulaires dans l’air ambiant ...... 25 IV. 1. CARACTERISTIQUES DU DOMAINE D’ETUDE ...... 14 Tableau 28. Définition des seuils réglementaires ...... 25 IV. 1. 1. Domaine d’étude ...... 14

IV. 1. 2. Population ...... 14 IV. 2. METHODOLOGIE ...... 14 FIGURES IV. 3. DONNEES D’ENTREE ...... 15 IV. 3. 1. Scénarios de trafic ...... 15 Figure 1. Emissions dans l’air pour le département de la Seine et Marne ...... 3 IV. 3. 2. Brins routiers pris en compte ...... 16 Figure 2. Localisation des émissions liées au transport ...... 4 IV. 3. 3. Répartition du parc automobile ...... 16 Figure 3. Localisation des entités polluantes industrielles ...... 5 IV. 3. 4. Facteurs d'émissions unitaires ...... 16 Figure 4. Localisation des sites sensibles ...... 6 IV. 4. RESULTATS...... 17 Figure 5. Localisation de la station d’AirParif à proximité de l’aire du projet ...... 7 IV. 4. 1. Bilan des émissions ...... 17 Figure 6. Profil annuel des concentrations en polluants (Airparif / Tremblay-en-France 2009-2013) ...... 8 IV. 4. 2. Cartographies ...... 17 Figure 7. Profil journalier des concentrations en polluants (Airparif / Tremblay-en-France 2009-2013) ...... 8 V. MONETARISATION DES COUTS COLLECTIFS ...... 19 Figure 8. Description des systèmes de prélèvement ...... 9 V. 1. COUTS COLLECTIFS DES POLLUTIONS ET NUISANCES ...... 19 Figure 9. Localisation des points de mesure ...... 9 V. 1. 1. Méthodologie ...... 19 Figure 10. Localisation des stations météorologiques de référence ...... 10 V. 1. 2. Valeurs retenues pour le calcul des coûts collectifs ...... 19 Figure 11. Etude des températures et précipitations ...... 10 V. 1. 3. Résultat des coûts collectifs induits ...... 19 Figure 12. Etude des conditions de vent ...... 11 V. 2. COUTS LIES A L’EFFET DE SERRE ...... 19 Figure 13. Cartographie des résultats ...... 12 VI. SYNTHESE ...... 20 Figure 14. Comparaison des résultats en NO2 à la réglementation ...... 13 VI. 1. ETAT INITIAL ...... 20 Figure 15. Comparaison des résultats en benzène à la réglementation ...... 13 VI. 1. IMPACT DU PROJET ...... 20 Figure 16. Domaine d'étude ...... 14 Figure 17. Diagramme méthodologique pour le calcul des émissions ...... 14 Figure 18. Brins routiers pris en compte ...... 16 ANNEXES Figure 19. Cartographie des émissions de NOX, en kg/j, pour la situation actuelle ...... 17 Figure 20. Cartographie des émissions de NOX, en kg/j, pour la situation « fil de l’eau » 2025 ...... 18 Annexe 1 : Rappel des effets de la pollution atmosphérique sur la santé ...... 22 Figure 21. Cartographie des émissions en NOX, en kg/j, pour la situation 2025 avec projet ...... 18 Annexe 2 : Fiches de point de mesure ...... 26 Figure 22. Origine des polluants atmosphériques ...... 22 Figure 23. Gain d'espérance de vie pour une réduction des teneurs annuelles en PM2.5 à 10 µg/m³ ...... 23 Figure 24. Pyramide des effets de la pollution atmosphérique...... 24

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I. CADRE ET OBJECTIF DE L’ETUDE II. ETUDE DES DONNEES EXISTANTES

Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet de construction du centre commercial Greencenter dans II. 1. Les émissions polluantes la commune de Claye-Souilly (77). Les aménagements prévus entrainent des modifications de la voirie et du trafic routier susceptibles d’avoir un impact sur la pollution atmosphérique. A ce titre le projet est II. 1. 1. Secteurs d’émissions en Seine et Marne soumis à l’article 19 de la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (loi LAURE n°96/1236 du 30 décembre 1996) qui impose aux maîtres d’ouvrage des études particulières sur la pollution Le graphique ci-après, établi à partir des données du CITEPA pour le département de Seine-et-Marne atmosphérique, la santé et le coût social, dès lors qu’un projet d’aménagement ou d’occupation des (données extraites de l’inventaire départementalisé des émissions de polluants atmosphériques en sols présente des impacts pour l’environnement. France en 2000 – Mise à jour de février 2005), présente le poids des émissions de différentes activités pour les principaux polluants. Les sources biotiques (forêts, prairies, etc.) ne sont pas présentées afin de L’étude est réalisée dans le cadre de la loi sur l’air en application de la circulaire comparer l’inventaire départementalisé de 2005 aux calculs nationaux de 2011 (cf. annexe 1). Ce Equipement/Sante/Ecologie du 25 février 2005 relative a la prise en compte des effets sur la santé de la découpage sans la prise en compte des sources biotiques correspond aux règles de comptabilisation pollution de l’air dans les études d’impact des infrastructures routières. Ce document présente le niveau de la CEE-NU/NEC1. Les polluants d’origine biotique sont essentiellement constitués des COVNM d’étude applicable en fonction des enjeux liés au projet, définis sur l’ensemble du réseau routier (composés organiques volatils non méthaniques). subissant une modification des flux de trafic de plus de 10% du fait des aménagements. Le tableau 1 présente les différents niveaux d’étude définis par la circulaire en fonction de la population impactée, des trafics et de la longueur des voies subissant une modification. Extraction, Transformation et distribution énergie PM2,5 6 18 12 29 34 1 Trafic à l’horizon d’étude (selon tronçons homogènes de plus de 1 km) Densité de population ≤ 10000 véh/j Industrie manufacturière, > 50000 véh/j 25000 à 50000 véh/j ≤ 25000 véh/j PM10 5 29 7 36 21 1 traitement des déchets, dans la bande d’étude ou 1000 uvp/h ou 5 000 uvp/h ou 2500 à 5000 uvp/h ou 2500 uvp/h construction Projet>5km Projet<5km ≥ 10 000 hab/km2 I I II II III CO 10 9 9 70 1 Résidentiel / Tertiaire / 2000 à 10000 hab/km2 I II II II III Commercial / Institutionnel ≤ 2000 hab/km2 I II II II III Pas de bâti III III IV IV COVNM 5 24 15 9 46 2 Agriculture / Sylviculture / Tableau 1. Présentation des différents niveaux d’étude Aquaculture NOx 16 13 6 9 54 2 L’étude de circulation indique que les trafics les plus importants dans l’aire d’étude, portés par la RN3 et Transport routier (linéaire) la D212, ne sont pas affectés par une variation de ±10% du fait du projet. Les principaux axes affectés par cette variation sont les nouvelles voies créées pour desservir le Greencenter, dont les trafics sont tous SO2 78 9 7 1 4 inférieurs à 1000 uvp/h. La longueur du projet étant inférieure à 5 km, ces paramètres indiquent une Modes de transports autres que le routier étude de type III ou IV. Malgré l’absence de bâti résidentiel dans l’aire d’étude, la fréquentation du lieu 0% 20% 40% 60% 80% 100% amène à dimensionner une étude de type III. Figure 1. Emissions dans l’air pour le département de la Seine et Marne

Le contenu de l’étude sur la pollution atmosphérique dépend directement du niveau défini selon le Il ressort de cet inventaire départementalisé les points suivants : tableau suivant :

- le trafic routier est l’émetteur principal de CO, NOx et COVNM ; Contenu des études IV III II I - le secteur de la transformation et distribution d’énergie est le principal émetteur de SO2 ; Rappel sommaire des effets de la pollution atmosphérique sur la santé     - les principales émissions de particules sont réparties entre les secteurs industriels, agricoles et Qualification de l’état initial par l’étude des données existantes     routiers. Estimation des émissions de polluants au niveau du domaine d’étude     Campagne de mesure par capteurs passifs  *   Le département présente ainsi quelques spécificités par rapport aux ratios d’émissions entre les secteurs Modélisation des concentrations, calcul d’un indice d’exposition des     à l’échelle nationale : populations (IPP), monétarisation des coûts collectifs Campagne de mesure par analyseurs en continu     - le secteur routier a un impact plus important sur les émissions en polluants, notamment pour Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires     le CO ; *Campagne de mesure facultative en type III - le secteur résidentiel/tertiaire a un impact plus faible, notamment sur les émissions de Tableau 2. Contenu des différents niveaux d’étude particules PM2.5 et PM10.

NB : la réalisation d’une campagne de mesure est facultative pour les études de type III. Dans le cadre de cette étude et des enjeux environnementaux affichés par le projet Greencenter, la campagne de mesure est mise en œuvre afin d’établir un état initial de la qualité de l’air adapté aux aménagements spécifiques du projet.

1CEE-NU : Commission Économique pour l’Europe des Nations Unies ; NEC pour la directive communautaire2001/81/CE relativeaux plafonds d'émissions nationaux

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II. 1. 2. Les émissions liées au transport routier II. 1. 4. Les émissions liées au secteur industriel

Le réseau routier permet une bonne accessibilité de la commune de Claye-Souilly. La future zone Le Registre Français des Emissions Polluantes (iREP) recense les installations classées pour la protection de commerciale est bordée au sud par la RN3 (45000 véhicule/jour) qui constitue la première source l’environnement (ICPE) soumises à autorisation préfectorale. Ce registre est constitué des données potentielle d’émissions de polluants atmosphériques liés au trafic routier. La RN3 relie Meaux et déclarées chaque année par les exploitants. Villeparisis et coupe l’autoroute A104, autre axe d’influence situé à moins de 2 km à l’ouest du projet, ce qui peut également avoir une influence sur la pollution atmosphérique à plus large échelle Le tableau 3 ci-dessous liste les industries polluantes les plus proches de la zone d’étude recensées par (concentrations de fond). Un troisième axe d’intérêt est celui de la route départementale D212 qui l’iREP, ainsi que leurs émissions polluantes au cours de la dernière année de déclaration: traverse la zone commerciale existante depuis le nord vers l’échangeur RN3 et D34E. Cet échangeur qui permet l’interconnexion des trois axes (situé à moins de 500 mètres à l’est du projet) constitue par ailleurs N° Société Secteur Polluants émis dans l’air Unité 2012 une importante source de pollution automobile.

Dioxyde de carbone (CO2) t/an 197 000

Hydrocarbures Aromatiques kg/an n.d. Polycycliques (HAP) Déchets et 1 SYCTOM (VEOLIA) traitement Méthane (CH4) kg/an 4 750 000

Oxydes d’azote (NOX) kg/an 101 000

Oxydes de soufre (SOX) kg/an 185 000 Déchets et 2 SITA FD Méthane (CH4) kg/an n.d. traitement

3 SINIAT SA Industries minérales Dioxyde de carbone (CO2) t/an 19 700 BASF Hydrofluocarbures (HFC) kg/an 13 200 4 POLYURETHANES Chimie et parachimie France Diclhorométhane (CH2Cl2) kg/an n.d. AIR LIQUIDE 5 Pétrole et gaz Protoxyde d’azote (N2O) kg/an 12 500 FRANCE INDUSTRIE Acide fluorhydrique (HF) kg/an n.d.

Dioxyde de carbone (CO2) t/an 19 500 6 Déchets et GEREP Dioxines et furanes (PCDD + PCDF) g/an n.d. traitement Thallium (Th) et ses composés kg/an 0,63 Vanadium (V) et ses composés kg/an 0,095 Tableau 3. Localisation des industries et types d’émissions

NB : la mention n.d. indique que les données de rejets ne sont pas disponibles, soit du fait de l’absence de déclaration, soit d’une valeur d’émission inférieure au seuil de l’arrêté du 31/01/20082.

Figure 2. Localisation des émissions liées au transport

II. 1. 3. Les émissions liées aux secteurs résidentiel/tertiaire et agricole

Le projet s’inscrit dans un environnement relativement peu urbanisé. Il est bordé à l’est par le centre commercial existant mais de nombreuses parcelles agricoles et boisées peuvent être observées au nord, à l’ouest et au sud de la zone concernée. Une contribution non négligeable de type « agricole » dans la pollution particulaire au niveau du projet peut être envisagée.

La majeure partie des émissions liées à la pollution urbaine susceptible d’impacter la zone du projet peut être envisagée en provenance des zones résidentielles de faible densité située au nord-est à environ 1 km du projet et au sud-est à environ 800 mètres du projet.

2Liste des polluants et seuils de déclaration annexée à l’arrêté du 31 janvier 2008 relatif au registre et à la déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets

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Pour étudier l’impact éventuel de ces émissions industrielles sur la qualité de l’air dans l’environnement Le tableau ci-dessous recense les sites sensibles les plus proches de la zone d’étude (rayon de 3 km) du projet, les sites répertoriés sont localisés sur la figure 3. susceptibles d’être impactés par les modifications de trafic liées au projet. Leur localisation est présentée sur la figure 4.

N° Etablissement Type

1.1 Résidence de Diane Structures pour personnes âgées 1.2 Résidence du Château 2.1 Collège du Parc des Tourelles 2.2 Ecole maternelle Centre 2.3 Ecole primaire Eugène Varlin / Pierre et Marie Curie 2.4 Collège des Trois Tilleuls 2.5 Groupe scolaire Mauperthuis 2.6 Groupe scolaire Maryse Bastié 2.7 Ecole maternelle Grand Champ 2.8 Lycée professionnel Le Champ de Claye Etablissements scolaires 2.9 Groupe scolaire Bois Fleuri 2.10 Ecole maternelle Pauline Kergomard 2.11 Ecole Charlemagne 2.12 Groupe scolaire Normandie-Niémen 2.13 Ecole Séverine 2.14 Collège Gérard Philipe 2.15 Groupe scolaire Barbara 2.16 Collège Jacques Monod 3.1 Centre médico-psychologique Etablissements de santé 3.2 Mutualité Fonction Publique(Centre de la Gabrielle) 4.1 Crèche parentale « Les Galopins » 4.2 Halte-Garderie « Arc en Ciel » Structures « bas-âge » 4.3 Crèche « Petits Patoches » 5.1 Boulodrome 5.2 Stade Clément Petit 5.3 Terrains de football 5.4 Tennis Club Claye-Souilly 5.5 L’étrier de Claye-Souilly Structures / Etablissements / sites 5.6 Centre équestre Bois Fleuri sportifs Figure 3. Localisation des entités polluantes industrielles 5.7 Tennis Club 5.8 Piste de patinage Des sites industriels d’importance sont présents dans les environs du projet, notamment l’Installation de 5.9 Parc des sports des Petits Marais Stockage des Déchets Non Dangereux (site 1) et le site de Groupage pour l’Elimination des Résidus 5.10 Stade Municipal Auguste Delaune Polluants (site 6). Ces industries peuvent notamment avoir un effet sur les concentrations en dioxyde Tableau 4. Description des sites sensibles d’azote (NO2), polluant mesuré dans le cadre de la campagne de mesures in-situ, ainsi que sur le dioxyde de soufre, les polluants particulaires type HAP et les dioxines et furanes. Néanmoins, au vu de la De nombreux établissements sensibles ne sont pas situés sur les principales voies d’accès du futur centre distance de ces industries vis-à-vis du projet, leur impact sur la zone reste limité par des conditions commercial et sont donc moins à-même d’être impactés par une éventuelle augmentation du trafic. La météorologiques très spécifiques. majorité des sites sensibles est en effet située dans des zones résidentielles, éloignées des grands axes routiers. II. 2. Les sites sensibles Le site présentant une sensibilité plus importante vis-à-vis du projet est le Centre équestre Bois Fleuri, qui Les sites sensibles sont définis à partir de la note méthodologique sur l’évaluation des effets sur la santé est à la fois le plus proche de la zone d’étude mais également le plus proche d’un axe important (RN3) de la pollution de l’air dans les études d’impact routières et concernent : desservant un accès au centre commercial et dont le trafic est susceptible d’augmenter.

o les structures d’accueil des enfants en bas-âge : crèches, haltes garderies... Dans une moindre mesure, d’autres sites peuvent éventuellement subir un impact liée à la hausse du o les établissements scolaires : écoles maternelles et primaires, collèges, lycées, trafic drainé par le projet tels que la Résidence de Diane (site1.1), le collège du Parc des Tourelles (site o les structures d’accueil des personnes âgées : maisons de retraite... 2.1) et le boulodrome (site 5.1). o les établissements de santé : hôpitaux, cliniques, … o les lieux dédiés à la pratique du sport en extérieur : stades non couverts, piscines non couvertes, courts de tennis non couverts, zones de baignade, parcs, etc.

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Figure 4. Localisation des sites sensibles

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II. 3. Données relatives à la qualité de l’air

II. 3. 1. Définitions II. 3. 2. Station de mesure de référence

La surveillance de la qualité de l’air à l’échelle d’un territoire est confiée en France aux associations La station Airparif la plus représentative des concentrations de polluants dans l’environnement du projet agréées de surveillance de la qualité de l’air (les AASQA). Pour la région Ile-de-France, c’est est située à Tremblay-en-France, à moins de 6 km au sud-ouest de la zone d’étude. Il s’agit d’une station l’association Airparif qui réalise cette surveillance par l’intermédiaire d’un réseau de stations de mesures de typologie « périurbaine » influencée principalement par des sources d’émissions polluantes liées au permettant de caractériser différentes situations d’exposition à la pollution appelées « typologies ». Les secteur résidentiel et aux axes routiers subissant les trafics les plus importants, et permettant une mesure typologies de station ou de points de mesure sont définies de la façon suivante : d’ambiance générale de la pollution urbaine.

o Points de fond, situés en dehors de l’influence de sources de pollution atmosphérique. Ils La station de Tremblay en France est décrite et localisée dans le tableau et sur la figure suivante. permettent de connaître les taux d’exposition chronique auxquels est soumise la population. L’implantation des points de fond doit respecter des critères d’éloignement aux voies de Station Localisation Polluants mesurés

circulation. Le tableau ci-après est extrait du guide « Classification et critères d’implantation Typologie : Station périurbaine Dioxyde d'azote (NO2) 3 des stations de surveillance de la qualité de l’air » édité par l’ADEME en juin 2002. Il présente Adresse : Rue du Chemin Jaune Ozone (O3) Tremblay-en- 93290 TREMBLAY EN FRANCE PM10 les distances minimales à respecter en fonction du trafic moyen journalier annuel (TMJA) pour France Longitude : 2°34'28.20’’ E que le point soit considéré de fond. Les sites de fond sont représentatifs d’une large zone spatiale en dehors de zones sous influence de source de pollutions locales. Latitude : 48°57'21.03’’ N Hauteur de prélèvement : 4,4 m Tableau 6. Caractéristiques de la station d’Airparif à proximité du projet Débit en nombre de Distance minimale véhicules par jour (TMJA) à la voie (mètres) < 1 000 - 1 000 à 3 000 10 3 000 à 6 000 20 6 000 à 15 000 30 15 000 à 40 000 40 40 000 à 70 000 100 > 70 000 250 Tableau 5. Conditions de classification de fond

o Points de proximité de trafic automobile, implantés en zone habitée à proximité d’une route à grand trafic routier dont la densité de circulation doit être si possible supérieure à 10 000 véhicules par jour. Ils permettent de connaître les teneurs maximales en certains polluants auxquelles la population peut être exposée ponctuellement (piétons).

o Points « influencés », situés à une distance insuffisante de la voie pour correspondre à une typologie de trafic mais qui restent sous l’influence partielle des émissions. Les typologies dites de « fond urbain » relèvent notamment de cette catégorie.

Figure 5. Localisation de la station d’AirParif à proximité de l’aire du projet

3ADEME = Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

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II. 3. 3. Etude des moyennes annuelles 60 Afin d’évaluer les évolutions annuelles des concentrations de fond, le tableau ci-dessous présentent les NO2 O3 PM10 résultats des mesures de la station Airparif de Tremblay-en-France exprimés en moyenne annuelle et selon les valeurs réglementaires relatives à chaque polluant : 50

Polluant O3 NO2 PM10

Nombre de jour dont Moyenne Moyenne Nombre de jour dont la Moyenne 40 la moyenne sur 8 annuelle annuelle moyenne sur 24 heures annuelle Valeur heures est supérieure (µg/m3) (µg/m3) est supérieure à 50 (µg/m3) à 120 µg/m3 µg/m3 Seuil 30 25 / 40 35 50 réglementaire 2009 8 37,9 30,7 27 31,3 20 2010 18 39,2 31,2 16 26,1 µg/m3 en concentration 2011 9 37,5 25,8 22 26,4 2012 11 38,1 28,4 26 25,3 10 2013 19 41,5 29,1 24 25,0 Tableau 7. Concentrations mesurées par Airparif sur la station de Tremblay-en-France de 2009 à 2013

0 Au cours de la période 2009-2013, les teneurs en NO2 sont stables, avoisinant les 30 µg/m3. Toutes les moyennes annuelles mesurées respectent le seuil réglementaire fixé à 40 µg/m3 par an.

L’ozone qui est un polluant dépendant essentiellement des conditions d’ensoleillement ne présente pas d’évolution marquée. La réglementation, qui fixe un seuil de 25 jours de dépassement d’une Figure 6. Profil annuel4 des concentrations en polluants (Airparif / Tremblay-en-France 2009-2013) concentration de 120 µg/m3 en moyenne glissante maximale sur huit heures, est respectée chaque année. 70 Les concentrations en PM10, polluant fortement influencé par le trafic routier, ne varient pas NO2 O3 PM10 significativement sur la période, oscillant entre 31,3 µg/m3 et 25,0 µg/m3. Le seuil réglementaire établi à 35 jours de dépassement d’une concentration de 50 µg/m3 en moyenne glissante maximale sur vingt- 60 quatre heures, est respecté sur les 5 dernières années. Enfin, la limite réglementaire sur les moyennes annuelles de PM10, fixée à 50 µg/m3 est également respectée chaque année. 50 II. 3. 4. Etude des variations temporelles

Si les concentrations moyennes varient peu d’une année sur l’autre, des fluctuations peuvent être 40 observées sur les profils journaliers ou annuels6. La figure 6 présente les évolutions mensuelles moyennes (sur la période de 2009-2013) des concentrations en O3, NO2 et PM10. La figure 7 présente les évolutions horaires moyennes (sur la période 2009-2013) des concentrations en O3, NO2 et PM10. 30

Les fluctuations des concentrations en NO2 et PM10 dépendent des émissions et de la dispersion concentration en µg/m3 en concentration atmosphérique. Ainsi, à l’échelle d’une année, les teneurs sont plus élevées en saison froide du fait 20 d’émissions plus importantes (chauffage urbain) mais également d’une plus grande stabilité atmosphérique en hiver. 10 A l’échelle journalière, les émissions du trafic automobile sont plus fortes aux heures de pointes et la dispersion atmosphérique est plus importante aux heures creuses, ce qui entraine des pics de concentrations en NO2 et PM10 le matin et le soir. On constate que ce comportement est moins marqué 0 pour les PM10, ce qui s’explique par la contribution plus importante d’autres sources que celles liées au 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 trafic routier pour ce polluant, notamment les émissions du secteur résidentiel et agricole (cf. figure 6 ). Heure

Figure 7. Profil journalier des concentrations en polluants (Airparif / Tremblay-en-France 2009-2013) Les concentrations en O3 varient de manière inverse à celles du NO2. Ce comportement est lié à la consommation de l’O3 par les NOx due aux réactions de chimie atmosphérique. De plus, les variations de l’ozone sont accentuées par des réactions photochimiques qui apparaissent lors d’un ensoleillement important (en été et lorsque le soleil est à son zénith). 4Le profil journalier est un graphique sur 24 heures où chaque tranche horaire indique la moyenne des concentrations observées quotidiennement à la même heure. Le profil annuel est réalisé suivant le même principe par tranches mensuelles.

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III. CAMPAGNE DE MESURE IN-SITU

III. 1. Méthodologie III. 2. Plan d’échantillonnage

La note méthodologique du 25 février 2005 précise que le dioxyde d’azote (NO2) et le benzène sont les Les points de mesure doivent permettre de caractériser les différentes typologies de site et prendre en deux principaux polluants pouvant être pris en compte pour la réalisation de campagnes de mesure in- compte les aménagements spécifiques prévus par le projet, notamment la création de voies desservant situ dans les études d’impact. En effet ces deux polluants constituent les principaux indicateurs de la le centre commercial. Le tableau et la figure suivante présentent le plan d’échantillonnage réalisé. La pollution atmosphérique émise par le trafic routier. L’étude des données existantes et l’identification des localisation précise et les photographies des points figurent en annexe 2. enjeux du projet vis-à-vis de la qualité de l’air permettent donc de confirmer le choix de ces polluants pour la réalisation de la campagne de mesure in-situ. Type Lieu Représentativité

P1 Trafic RN3 au niveau du projet Réalisation d’un transect permettant d’étudier les variations de Le principe de la mesure du NO2 et du benzène repose sur la diffusion passive des polluants à travers Champ continu à la RN3 concentrations en polluants à la perpendiculaire d’un axe routier (ici une cartouche d’adsorption spécifique (capteur passif) exposée à l’air ambiant pendant deux P2 Fond Au nord du point P1 la RN3), afin d’en évaluer l’impact sur les zones avoisinantes (ici futur semaines. Cette méthode permet d’obtenir une concentration moyenne représentative de la période Chemin des processions emplacement du projet). De plus, l’emplacement correspond à celui P3 Fond d’exposition. Les capteurs sont placés à l’intérieur de boîtes de protection afin de les protéger de la Au sud du point P1 du futur échangeur desservant le centre commercial pluie et du vent. Les boîtes sont ensuite fixées en hauteur sur des supports existants de type candélabre, Rond-point desservant le Trafic maximum sur la zone avec une hausse prévisible à la mise en P4 Trafic poteau... Les illustrations ci-dessous décrivent les capteurs utilisés et la méthode de prélèvement : centre commercial service du projet Première zone riveraine au sud-est du projet, exposée à Fond Echantillonneur passif pour le Echantillonneur passif pour le Boîte de protection P5 Hameau des Bruyères l’augmentation du trafic sur l’échangeur desservant l’entrée du urbain dioxyde d’azote (Passam Ag) benzène (Dräger) centre commercial (sens Villeparisis-Meaux) Première zone riveraine à l’ouest du projet, exposée à l’augmentation Fond Intersection RN3 / Chemin Adsorbant Adsorbant P6 du trafic sur la RN3 avec présence d’un site sensible (centre équestre triéthanolamine charbon actif urbain de Chelles Bois Fleuri) Intersection rue Victor P7 Trafic Première zone riveraine au nord-est du projet Drouet / Bd de l’Europe Fond P8 Rue Pierre de Coubertin Site sensible (équipements sportifs) à proximité du projet urbain P9 Fond Parc du Papillon de la Prée Lieu de fréquentation de riverains (parc du Papillon de la Prée) Tableau 9. Description des points de mesure

Tube de Tube de Tampon polypropylène Bouchon verre ORSA 5 d’acétate de cellulose

Figure 8. Description des systèmes de prélèvement

La quantité de polluant adsorbée sur le capteur est proportionnelle à sa concentration dans l’environnement. Après extraction de la masse piégée sur les supports, l’analyse est réalisée par spectrométrie UV pour le NO2 et par chromatographie en phase gazeuse pour le benzène.

Les analyses sont réalisées par le laboratoire suisse Passam Ag accrédité ISO 17025 (exigences générales concernant la compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essais) pour la mesure de la qualité de l’air ambiant, air intérieur, air des lieux de travail par la méthode des tubes à diffusion passive utilisant des techniques de spectrophotométrie et de chromatographie en phase gazeuse. Le tableau 8 récapitule les différentes caractéristiques de la méthode de mesure :

Caractéristique NO2 Benzène Adsorbant Triéthanolamine Charbon actif Analyse Spectrométrie UV Chromatographie en phase gazeuse Gamme de mesure 1 à 200 µg/m3 0,5 à 50 µg/m3 3 3 Limite de détection 0,3 µg/m 0,2 µg/m Tableau 8. Caractéristiques analytiques de la méthode de mesure Figure 9. Localisation des points de mesure

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III. 3. Conditions lors de la campagne de mesure

III. 3. 1. Période d’exposition des capteurs III. 3. 3. Températures et précipitations

La campagne de mesure est réalisée du mercredi 4 au mercredi 18 juin 2014. Les concentrations en polluants sont influencées par les températures de différentes manières : les épisodes de froid peuvent par exemple provoquer une utilisation plus importante du chauffage en III. 3. 2. Station météorologique de référence milieu urbain et ainsi favoriser des émissions de particules et benzène. Le fonctionnement à froid des moteurs automobiles est également plus émissif. De plus, des phénomènes d’inversion thermique La caractérisation des conditions météorologiques est établie par la comparaison des données peuvent réduire la dispersion des polluants. A l’inverse, les épisodes de chaleur et d’ensoleillement sont enregistrées pendant la campagne de mesure aux normales saisonnières. Les normales sont constituées susceptibles de favoriser des réactions chimiques à l’origine de la formation de polluants secondaires des observations de Météo France réalisées de 1981 à 2011 et, par conséquent, ne sont disponibles tels que l’ozone, et par la-même la diminution des concentrations en polluants primaires tels que les qu’auprès des stations météorologiques implantées depuis plus de 30 ans. La station la plus proche du oxydes d’azote. site présentant ces données est celle de Roissy située à moins de 12 km au nord-ouest de la zone d’étude. La figure 10 illustre la position des stations Météo France par rapport à la zone d’étude. La pluie assure quant à elle un rôle de lessivage de l’atmosphère par un phénomène d’abattement des polluants au sol. Des précipitations abondantes peuvent ainsi limiter l’effet d’une pollution particulaire par exemple. A contrario, une période trop sèche peut être favorable à une augmentation de la pollution et des concentrations en aérosols.

La figure 11 présente la comparaison des températures et précipitations enregistrées pendant la campagne de mesure aux normales saisonnières de la station Météo France de Roissy.

Données météorologiques du mois de juin 2014 – station de Roissy

Campagne de mesure

Moyenne des Moyenne des Campagne de Normale Campagne de Normale températures précipitations mesure mensuelle mesure mensuelle quotidiennes quotidiennes Minimale 13,2 °C 12,6 °C Cumul moyen 4,9 mm 1,9 mm Figure 10. Localisation des stations météorologiques de référence Maximale 22,4 °C 22 °C Figure 11. Etude des températures et précipitations

Les températures observées au cours de la campagne de mesures sont conformes aux normales saisonnières. Ces températures relativement douces laissent envisager un ensoleillement important et donc une augmentation de la concentration d’ozone (O3) impliquant une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2).

Ce constat est nuancé par des précipitations plus importantes que les normales et donc une couverture nuageuse lors des épisodes pluvieux. Néanmoins les précipitations se cumulent essentiellement sur 3 jours au cours de la campagne.

Globalement ces conditions laissent envisager des concentrations en NO2 et benzène plus faibles que la moyenne annuelle.

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III. 3. 4. Conditions de vent III. 3. 5. Pollution atmosphérique

Les conditions de vent jouent un rôle primordial dans les phénomènes de pollution atmosphérique car L’étude des données enregistrées par le réseau de surveillance local de la qualité de l’air « Airparif » elles conditionnent l’impact des sources d’émission (sous/hors panache de pollution) et influencent la permet d’appréhender les conditions de pollution atmosphérique au cours de la campagne de mesure dispersion des polluants (vitesses faibles ou élevées). par rapport à la moyenne annuelle. Les données de la station la plus proche de la zone d’étude permettent d’établir le tableau ci-dessous : Les conditions de dispersion sont représentées par une rose des vents5 établie à partir de la fréquence d’apparition des vents en fonction de leur direction et de leur vitesse : Moyenne Moyenne Moyenne Station Polluant campagne annuelle 2013 2009-2013 Rose des vents du 4 au 18 juin 2014 – Station de Roissy (µg/m3) (µg/m3) (µg/m3)

360 NO2 17,7 29,1 29,0 Tremblay-en- PM10 16,0 25,0 26,5 France O3 60,9 41,5 38,8 Tableau 10. Comparaison des données Airparif aux moyennes annuelles

Ces résultats confirment une concentration en NO2 d’environ 40% plus faible pendant la campagne qu’à l’échelle annuelle.

Ces concentrations plus faibles en NO2 s’accompagnent de concentrations plus fortes en O3, c ce qui est dû aux réactions photochimiques atmosphériques (cf. paragraphe II. 3. 4). 40 320 Les teneurs plus faibles en particules peuvent s’expliquer par l’épisode de précipitations importantes au cours des mesures, favorisant le phénomène de lessivage.

280 80 25,8

240 120 160 200

Vitesses : <1,5 m/s [1,5-4,5[ [4,5-8 [ >8 m/s Figure 12. Etude des conditions de vent

La rose des vents se caractérise par un secteur nord-nord-est très prépondérant.

Ces conditions laissent envisager des concentrations plus importantes au niveau des points de mesure situés au sud et au sud-sud-est de la source d’émission constituée par la RN3.

Les vitesses de vents associées à ces directions sont en majorité faibles (85% des occurrences de vents ont des vitesses inférieures à 4,5 m/s), ce qui privilégie une faible dispersion des polluants et un impact plus important sur les points de mesure situés à proximité immédiate des sources d’émission (points P1 et P4 situés respectivement au niveau de la RN3 et de la D212).

5 Graphique radial représentant l’origine des vents sur un cercle de 0 à 360°. Afin de simplifier la représentation graphique, les directions sont regroupées par secteurs de 20°. Ainsi, un vent de secteur nord correspond aux apparitions de 350 à 10°. L’axe des ordonnées représente le pourcentage d’apparition des vents sur chaque secteur. En fonction de leur vitesse, les apparitions sont représentées sous trois classes de couleur différente.

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III. 4. Résultats

III. 4. 1. Validité des mesures par capteur passif III. 4. 2. Répartition des concentrations

La validité des mesures par capteurs passifs est établie par trois facteurs : Le tableau 12 présente les concentrations en NO2 et en benzène mesurées du 4 au 18 juin 2014.

- L’analyse d’un capteur non exposé (appelé « blanc ») ayant été transporté avec les échantillons Polluant P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 lors de tous les trajets entre le laboratoire et les sites de mesure. L’analyse du blanc permet de quantifier la présence résiduelle de polluants sur les supports non lié à l’air échantillonné. NO2 (µg/m3) 47,8 17,7 17,4 53,7 21,6 20,2 18,8 12,9 11,0 Benzène (µg/m3) 0,6 0,4 0,6 0,8 0,5 0,5 0,5 0,4 0,5 - La détermination de la répétabilité par l’exposition de deux cartouches au même point de Tableau 12. Résultats des mesures NO2 et benzène mesure dans les mêmes conditions. Le résultat du calcul de l’écart standard6 sur les valeurs

obtenues permet de situer les mesures par rapport aux biais éventuels engendrés par la Pour illustrer la répartition spatiale des concentrations, les résultats sont présentés sur fond de carte de la méthode de prélèvement et d’analyse. zone d’étude en figure 13.

- La comparaison aux méthodes de référence décrites dans les textes réglementaires : le laboratoire Passam Ag effectue régulièrement la comparaison des résultats de la mesure par Concentrations en capteur passif par rapport aux méthodes de référence (exemple : chimiluminescence pour la NO2 (µg/m3) mesure du NO2). >40

Le tableau 11 regroupe les différents paramètres caractérisant les mesures : 30-40 20-30 Facteurs de validité NO2 Benzène 11,0 <20 18,8 Concentration estimée sur le blanc pour une exposition théorique de 2 semaines <0,4 µg/m3 <0,4 µg/m3 0,5 0,5 Concentration moyenne du doublet (valeur du blanc retranchée du calcul) 11,0 µg/m3 0,47 µg/m3 Concentrations en 53,7 Ecart standard 1,0 % 1,0 % benzène (µg/m3) Ecart relatif à la méthode de référence (source : Passam Ag – 04/01/14) 19,5 % 17,3 % 0,8 Tableau 11. Paramètres de validité de la campagne de mesure ≥1 17,7 <1 0,4 Les concentrations estimées sur les blancs sont très faibles (<0,4 µg/m3), indiquant l’absence de contamination des supports. Néanmoins tous les résultats présentés dans la suite de ce rapport tiennent compte des valeurs obtenues en retranchant la masse résiduelle du blanc pour le calcul des concentrations. 47,8 0,6 L’écart standard calculé sur les résultats des doublets est très faible pour le dioxyde d’azote et le benzène (un écart jusqu’à 30 % peut être considéré comme fiable pour la répétabilité de la méthode 21,6 12,9 des mesures par capteurs passifs). 17,4 20,2 0,4 0,6 0,5 L’écart relatif à la méthode de référence permet de juger dans la suite des résultats si le dépassement 0,5 d’une valeur réglementaire est suffisant au regard de l’incertitude par rapport à la méthode de référence pour laquelle la réglementation a été établie.

Figure 13. Cartographie des résultats

La répartition des concentrations en NO2 met en évidence des teneurs très supérieures sur les points de trafic situés aux abords de la RN3 (point P1) et de la D212 (point P4). Le point P4 présente la valeur maximale (53,7 µg/m3). Les teneurs en NO2 au niveau des autres points restent relativement faibles.

Les teneurs en benzène sont faibles (inférieures à 1 µg/m3) et relativement homogènes sur la zone d’étude, avec toutefois une légère augmentation au niveau des axes routiers importants (0,6 et 0,8 µg/m3 aux points P1 et P4).

6 Ecart standard = critère de dispersion pour une série de données correspondant à la moyenne des écarts entre les valeurs observées (écart type) et la moyenne des valeurs observées.

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III. 4. 3. Comparaison à la réglementation

Les valeurs utilisées pour comparer les résultats de la campagne de mesure à la réglementation sont issues du décret n°2010-1250 (cf. annexe 1). La comparaison aux moyennes annuelles est réalisée uniquement à titre indicatif étant donné que les résultats ne sont représentatifs que de deux semaines de mesure. En effet la directive européenne du 21 mai 2008 indique que les mesures de la qualité de l’air ne peuvent être considérées comme représentatives d’une situation annuelle que si elles sont réalisées durant un minimum de huit semaines uniformément réparties dans l’année.

La figure 14 et la figure 15 présentent la comparaison des résultats aux valeurs réglementaires respectives du NO2 et du benzène.

60 5 Valeur limite en moyenne annuelle : 5 µg/m3

50 4

Valeur limite en moyenne annuelle et objectif de qualité : 40 µg/m3 40

3

30

Objectif de qualité en moyenne annuelle : 2 µg/m3

concentration (µg/m3) concentration 2 concentration(µg/m3) 20

1 10

0 0 P4 P1 P5 P6 P7 P2 P3 P8 P9 P4 P1 P3 P6 P5 P7 P9 P8 P2

Figure 14. Comparaison des résultats en NO2 à la réglementation Figure 15. Comparaison des résultats en benzène à la réglementation

La distribution des résultats par niveau de concentration est cohérente avec les typologies de point de Les résultats n’indiquent aucun dépassement de la valeur limite ni de l’objectif de qualité. Malgré les mesure. Les dépassements de la valeur limite sont observés au niveau des points P1 et P4 situés sur des conditions de la campagne favorables à de faibles concentrations, les valeurs obtenues ne laissent pas axes routiers très fréquentés (respectivement la RN3 et la D212). En revanche le point P7 considéré envisager de dépassement à l’échelle annuelle. comme de typologie trafic s’avère plus proche des teneurs de fond urbain.

La période de mesure est associée à des concentrations de l’ordre de 40% moins importantes qu’à l’échelle annuelle du fait des conditions lors de la campagne de mesure. Malgré la majoration des résultats envisageables à l’échelle annuelle les résultats ne laissent pas envisager d’autres dépassements.

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IV. ESTIMATION DES EMISSIONS POLLUANTES IV. 1. 2. Population

Un recensement de la population a été réalisé pour les IRIS7 présents dans le domaine d’étude. Le IV. 1. Caractéristiques du domaine d’étude domaine d’étude est inclus dans sept IRIS. Le recensement des populations pour ces IRIS pour l’année

2010 est présenté dans le tableau 13. IV. 1. 1. Domaine d’étude

COMMUNE IRIS Recensement population 2010 La figure ci-dessous présente le domaine d’étude. Il s’agit d’un domaine d’environ 3 000 m de long sur CLAYE-SOUILLY NORD-OUEST 2511 2 000 m de large. Le réseau étudié y est également présenté. CLAYE-SOUILLY CENTRE 2543 CLAYE-SOUILLY CENTRE-SUD 2090 MESSY MESSY 843 GRESSY GRESSY 815 MITRY-MORY CHAMPS 617 VILLEPARISIS MONNET PRE BERSON 6066 Tableau 13. Recensement de la population dans les IRIS du domaine d’étude (INSEE 2010)

Pour l’année 2010, la densité de population dans l’IRIS contenant le projet proprement dit, CLAYE- SOUILLY NORD-OUEST, est de 312 habitants au km².

IV. 2. Méthodologie

Ce paragraphe présente la méthodologie du calcul des émissions de polluants atmosphériques et de la consommation énergétique. La méthodologie mise en œuvre est schématisée sur la figure suivante. L'évaluation des bilans porte sur le trafic moyen journalier annuel (TMJA).

Figure 16. Domaine d'étude

Figure 17. Diagramme méthodologique pour le calcul des émissions

Les émissions sont estimées en utilisant le logiciel TREFIC version 4.3 basé sur les facteurs d’émissions COPERT IV. Conformément à la circulaire Equipement/Santé/Ecologie du 25 février 2005, les polluants étudiés sont, pour une étude de niveau III : les oxydes d’azote (NOX) ; le dioxyde de soufre (SO2) ; le monoxyde de carbone (CO) ; les hydrocarbures ; le benzène (C6H6) ; les particules émises à l’échappement ; le cadmium (Cd) et le plomb (Pb).

En plus des espèces recommandées par la circulaire Equipement/Santé/Ecologie du 25 février 2005 sont également calculées les émissions de gaz carbonique (CO2) qui n'est pas nocif pour la santé mais participe à l'effet de serre et la consommation énergétique.

7« Ilots Regroupés pour l’Information Statistique » : découpage du territoire en mailles de taille homogène créé par l’INSEE (entre 1 800 et 5 000 habitants par maille élémentaire)

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IV. 3. Données d’entrée Vitesse Etat actuel 2013 Fil de l'eau 2025 Projet 2025 IV. 3. 1. Scénarios de trafic Identification des brins km/h TMJA TMJA TMJA

Trois scénarios d’émissions ont été pris en compte dans cette étude : VL PL VL PL VL PL - la situation actuelle (année de référence : 2013) ; actuel RN3 Ouest 90 48598 3102 53674 3426 48786 3114 - la situation « fil de l’eau » (situation sans projet) à l’horizon futur (2025) ; actuel RN3 Est 90 37430 1970 41325 2175 43035 2265 - la situation avec projet à l’horizon futur (2025). actuel RD212 Nord 90 21900 0 24200 0 24900 0 Rue Jean Monnet Les données de trafic utilisées proviennent de l’étude circulation réalisée par EGIS Ville & Transport et actuel 50 11100 0 12300 0 13300 0 correspondent aux différents tracés (état actuel, état futur avec projet) ainsi qu’au TMJA (Trafic Moyen Nord Rue Jean Monnet Journalier Annuel) et au pourcentage de poids lourds pour chacun des scénarios. Les hypothèses actuel 50 8500 0 9400 0 10300 0 concernant les années de référence, la typologie des axes (urbain, rural, autoroute) de même que la Sud Route de Chelles - vitesse à laquelle les véhicules roulent sur les axes sont résumées ci-après : actuel 50 20367 1533 22506 1694 23157 1743 tronçon A Route de Chelles-  état actuel : actuel 50 24366 1834 26877 2023 27714 2086 o année de référence : 2013 ; tronçon B o sur les RN et RD : actuel Voie C 50 4900 0 5400 0 6600 0 . typologie : rurale ; actuel Rue Victor Drouet 50 8200 0 9100 0 9100 0 . la vitesse prise en compte est de 90 km/h ; RD212 - o sur les autres voies : actuel franchissement de 90 28975 1525 32015 1685 26220 1380 . typologie : urbaine ; la RN3 . la vitesse prise en compte est de 50 km/h ; actuel RD34e 90 15800 0 17500 0 17500 0

 état futur sans projet (fil de l’eau) et état futur avec projet : actuel Voie D 50 5100 0 5600 0 5600 0 o année de référence : 2025 ; actuel Voie E 50 2800 0 3100 0 3100 0 o sur les RN et RD : actuel Voie F 50 5200 0 5700 0 5700 0 . typologie : rurale ; . la vitesse prise en compte est de 90 km/h ; actuel Voie G 50 2200 0 2400 0 2400 0 o sur les autres voies : actuel Voie H 50 3900 0 4300 0 2500 0 . typologie : urbaine ; actuel Voie I 50 2500 0 2800 0 2400 0 . la vitesse prise en compte est de 50 km/h. actuel Voie J 50 6100 0 6700 0 5000 0

Les données de trafic prises en compte pour l’étude sont présentées dans le tableau 14. Elles actuel Voie K 50 7125 375 7885 415 3135 165 correspondent au Trafic Moyen Journalier Annuel (TMJA). actuel Voie L 50 5500 0 6100 0 6100 0 actuel Voie M 50 4900 0 5400 0 5400 0 actuel Voie N 50 10800 0 11900 0 6900 0 actuel Voie O 50 8000 0 8800 0 4600 0 actuel Voie P 50 10000 0 11000 0 5800 0 actuel RN3 Ouest 90 48598 3102 53674 3426 48786 3114 actuel RN3 Est 90 37430 1970 41325 2175 43035 2265 projet Voie Q 50 3100 0 projet Voie R 50 6900 0 projet Voie S 50 5900 0 projet Voie T 50 3100 0 projet Voie U 90 58600 0 Nouveau projet 50 9100 0 franchissement Voie de liaison projet 50 5500 0 Frey/Carrefour Voie d'accès par le projet 50 2000 0 nord Tableau 14. Données de trafic (TMJA - nombre de véhicules)

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IV. 3. 2. Brins routiers pris en compte IV. 3. 3. Répartition du parc automobile

Les brins routiers pris en compte dans cette étude sont présentés sur la figure 18. Pour les calculs d’émissions, il est nécessaire de connaître la répartition du parc roulant automobile sur chacun des brins. Le modèle de trafic ne fournit pas la composition exacte du parc roulant. La répartition du parc automobile a été déterminée en fonction des deux principales catégories de véhicules : véhicules légers (VP / VUL) et poids lourds (PL). Au sein de chacune de ces catégories, plusieurs sous-classes de véhicules sont définies. Ces classes dépendent du type de carburant (essence/diesel) et de la date de mise en service du véhicule par rapport aux normes sur les émissions. La répartition PL/VL a été fournie par le client. La répartition du parc aux horizons 2013 et 2025 prise en compte dans les calculs est issue d’une recherche ADEME-INRETS8. Les données de parc sont fournies par cette étude pour les années1970 à 2025. Au-delà de l’année 2025 aucune information sur la répartition du parc roulant automobile en France n’est disponible.

IV. 3. 4. Facteurs d'émissions unitaires

On appelle "facteur d'émission" les quantités de polluants en g/km rejetées par un véhicule. Pour la consommation, les données sont fournies en tep/km (tonne équivalent pétrole). Les facteurs d'émission proviennent d'expérimentations sur banc d'essais ou en conditions réelles. Ils dépendent : - de la nature des polluants ; - du type de véhicule (essence/diesel, VL/PL,...) ; - du "cycle" (trajet urbain, autoroute, moteur froid/chaud) ; - de la vitesse du véhicule ; - de la température ambiante (pour les émissions à froid).

Les facteurs d’émissions utilisés pour l’étude sont ceux recommandés par l’Union Européenne (UE) c'est- à-dire ceux du programme COPERT IV Ce modèle résulte d'un consensus européen entre les principaux centres de recherche sur les transports. En France, son utilisation est par ailleurs préconisée par le CERTU pour la réalisation des études d'impact du trafic routier.

Les facteurs d'émissions sont déterminés à partir d'une reconstitution prenant en compte l'évolution des normes pour chaque catégorie de véhicule et leur introduction dans le parc.

Figure 18. Brins routiers pris en compte Les données concernant les véhicules sont des paramètres d'entrée liés à la répartition du parc roulant pris en compte. La distribution du parc et des classes de vitesse a été réalisée de manière à être La quantité de trafic (nombre de véhicules x km) pour l’ensemble des voies prises en compte est compatible avec les données du programme de calcul d’émissions COPERT IV. présentée dans le pour les scénarii étudiés. Pour chacun des arcs, les facteurs d’émissions sont déduits par interpolation linéaire sur les vitesses à VP PL TOTAL partir des émissions calculées pour certaines vitesses à partir des formules polynomiales du programme COPERT IV. Situation actuelle 2013 134 708 5 973 140 682

Situation future 2025 Fil de l'eau 148 919 6 597 155 516 Situation future 2025 avec projet 196 981 6 256 203 237 Tableau 15. Quantité de trafic (nombre de véhicules moyen journalier x km)

Entre la situation de référence (2013) et la situation fil de l’eau à l’horizon du projet (2025), la quantité de trafic augmente de 10,5 %. Elle augmente de 30,7 % entre le scénario fil de l’eau et le scénario prenant en compte le projet au niveau de la ZAC de Claye-Souilly à l’horizon 2025.

8Thèse de Béatrice BOURDEAU : “ Evolution du parc automobile français entre 1970 et 2020 ”, rapport LEN n°9801, janvier 1998 et JOUMARD et HUGREL « Transport routier - Parc, usage et émissions des véhicules en France de 1970 à 2025 », Référence ADEME 01- 03-035/ INRETS C02-02

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IV. 4. Résultats

IV. 4. 1. Bilan des émissions IV. 4. 2. Cartographies

Le tableau suivant donne les émissions totales pour l'ensemble de la zone d'étude. Elles sont exprimées Les cartes suivantes représentent les émissions en NOX pour l’actuel 2013, pour les situations à l’horizon en kg/j, g/j, t/j ou en tep9/j. 2025 avec et sans projet. Pour les représentations graphiques, les NOX ont été retenus comme substance représentative de la pollution routière. La cartographie des NOX est également représentative des Rappelons que, sur le réseau pris en compte pour l’étude, le trafic varie de 10,5 % entre l’état de autres substances et montrent les routes où les émissions sont les plus importantes. référence 2013 et le scénario fil de l’eau 2025. La mise en place du projet entraine une augmentation de 30,7 % du trafic sur l’ensemble des brins pris en compte.

Malgré l’augmentation du trafic entre 2013 et 2025, on note une diminution des émissions globale de 12,1 %, due à une diminution des émissions de CO, des particules diesel et des COV (dont le benzène). Cette baisse est essentiellement influencée par l’évolution du parc routier et la mise en circulation de véhicules moins polluants. Pour les autres espèces (SO2, cadmium, CO2), les émissions augmentent entre 2013 et 2025 d’environ 10,5 % conformément à l’augmentation du trafic. L’augmentation des émissions de NOX est quant à elle plus faible (moins de 6 %).

Sur l’ensemble du domaine d’étude, à l’horizon 2025, la mise en service du projet entraîne une augmentation globale d’environ 26 % des émissions, engendrée par l’augmentation de la quantité de trafic entre les deux scénarios.

Emissions 2025 situation Emissions 2025 situation 2013 « fil de l’eau » avec projet Substances Unité  2025 /  Proj.  fil de Bilan Bilan Bilan 2013 (%) l’eau (%)

Consommation tep/j 8,02 8,82 10,0 11,14 26,2

CO2 t/j 27,0 29,8 10,5 37,6 26,2 NOx kg/j 82,9 87,6 5,6 105,5 20,4 CO kg/j 52,2 27,8 -46,6 35,3 26,8 COV kg/j 4,5 2,36 -47,5 3,0 25,8 Benzène kg/j 0,17 0,078 -53,8 0,103 31,7 Poussières kg/j 6,0 5,5 -7,6 6,90 25,3

SO2 kg/j 0,68 0,75 10,5 0,95 26,2 Cadmium g/j 0,085 0,094 10,5 0,119 26,2 Plomb g/j 0,0 0,0 - 0,0 - Tableau 16. Bilan des émissions

Figure 19. Cartographie des émissions de NOX, en kg/j, pour la situation actuelle

9tonne équivalent pétrole

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Figure 20. Cartographie des émissions de NOX, en kg/j, pour la situation « fil de l’eau » 2025 Figure 21. Cartographie des émissions en NOX, en kg/j, pour la situation 2025 avec projet

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V. MONETARISATION DES COUTS COLLECTIFS V. 1. 3. Résultat des coûts collectifs induits

La quantité de trafic (nombre de véhicules x km) du domaine d'étude pour l’ensemble des voies prises V. 1. Coûts collectifs des pollutions et nuisances en compte est présentée dans le tableau 18 pour les scénarii étudiés.

V. 1. 1. Méthodologie Urbain diffus TOTAL Les coûts collectifs sur les nuisances sont évalués à partir des hypothèses décrites dans l’instruction cadre VP PL du 25 mars 2004 relative aux méthodes d'évaluation économique des grands projets d’infrastructure de Situation actuelle 2013 134 708 5 973 140 682 transport. Situation future 2025 Fil de l'eau 148 919 6 597 155 516

Les émissions de polluants atmosphériques des transports sont à l'origine d'effets externes très variés. Les Situation future 2025 avec projet 196 981 6 256 203 237 études distinguent principalement les effets sanitaires, l'impact sur les bâtiments et les atteintes à la Tableau 18. Quantité de trafic (nombre de véhicules moyen journalier x km) végétation. La quantité de trafic augmente globalement d’environ 10,5 % entre la situation actuelle (2013) et la L'évaluation monétaire des effets de la pollution suppose qu'on puisse mesurer la pollution elle-même et situation fil de l’eau à l’horizon du projet (2025). Elle augmente de 30,7 % entre le scénario de référence d'autre part qu'on puisse cerner précisément les effets des différents polluants ou de leur combinaison, et le scénario avec l’aménagement de la ZAC de Claye-Souilly à l’horizon 2025. ce qui n'est pas le cas. A partir des tableaux précédents, les coûts collectifs dus au trafic automobile, en urbain diffus peuvent La valorisation des impacts de la pollution atmosphérique peut être obtenue à l'aide de trois méthodes être évalués. Le tableau 19 présente donc les résultats en euros par jour ainsi calculés pour les trois de monétarisation : scénarii étudiés. 1. le coût du dommage : on comptabilise par exemple les frais engagés à des titres divers ; Urbain diffus

2. les méthodes de préférence révélées en exploitant par exemple, la perte de valeur constatée sur le TOTAL VP PL marché, des logements exposés à des salissures … ; 3. les évaluations par les préférences déclarées : on valorise par exemple la perte de qualité de vie Situation actuelle 2013 1 347 € 591 € 1 938 € due à une bronchite chronique. Situation future 2025 Fil de l'eau 1 489 € 653 € 2 142 € Situation future 2025 avec projet 1 970 € 619 € 2 589 € V. 1. 2. Valeurs retenues pour le calcul des coûts collectifs Tableau 19. Coûts collectifs (€/jour)

Les chiffres retenus sont basés sur les études épidémiologiques de l'OMS qui, couplées à des études Les coûts collectifs augmentent de 20,9 % avec la mise en place du projet d’aménagement de la ZAC toxicologiques, s'inscrivent dans la voie à suivre pour améliorer la connaissance du problème. de Claye-Souilly par rapport à la situation « fil de l’eau » à l’horizon 2025.

Les effets sur la santé de la pollution de l’air dépendent de la concentration de polluants et de la V. 2. Coûts liés à l’effet de serre densité de la population dans les zones polluées. Ceci conduit à retenir des valeurs différentes pour internaliser la pollution : en milieu urbain dense, en rase campagne et en milieu urbain diffus. Par L’annexe I relative à la valorisation tutélaire des effets indirects ou non marchands de l’instruction cadre convention, on admettra que l’urbain dense s’entend au-delà d’une densité de 420 habitants/km2, et la relative aux méthodes d’évaluation économique des grands projets d’infrastructures de transport du rase campagne, en deçà d’une densité de 37 habitants/km2. L’urbain diffus couvre ce qui est 25 mars 2004 définit le prix de la tonne de carbone permettant d’estimer l’impact du projet sur l’effet de intermédiaire entre ces deux seuils. serre.

Modes Rase campagne Urbain diffus Urbain dense (€/100.veh.km) (€/100.veh.km) (€/100.veh.km) 2000 – 2010 après 2010 VP 0,1 1 2,9 100 €/tonne de carbone PL 0,6 9,9 28,2 6,6 centimes d’€ par litre d’essence + 3 %/an Train Diesel (fret) 11 160 458 7,3 centimes d’€ par litre de diesel Train Diesel (voy.) 4 57 164 Tableau 20. Prix de la tonne de carbone Bus 0,6 8,7 24,9 Tableau 17. Coût de pollution (€/100.veh.km) « Contrairement aux autres valeurs de monétarisation des coûts externes qui relèvent d’une démarche coûts avantages, la valeur retenue pour le carbone est fondée sur une relation coût efficacité : il s’agit La densité de population étant de 312 hab/km² sur la zone d’étude, le domaine d’étude peut donc être du niveau de taxation du carbone contenu dans les émissions de gaz à effet de serre qui permettrait à considéré comme de l’urbain diffus. la France de satisfaire aux engagements issus de Kyoto10. »

Selon le tableau 20, le coût de la tonne de carbone est donc de :

- 109,30 € pour l’année 2013 ; - 155,80 € pour l’horizon 2025.

10Protocole de Kyoto

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Pour chaque scénario étudié, les émissions de CO2 ont été calculées. Le CO2 est un des gaz émis par le VI. SYNTHESE trafic routier contribuant à l’effet de serre. Les facteurs d’émissions en CO2 utilisés pour le calcul des émissions de CO2 dépendent de la composition du carburant de la catégorie des véhicules et VI. 1. Etat initial considèrent que le contenu de carbone dans le carburant est oxydé complètement en CO2. Les

émissions de CO2 sont donc des bons indicateurs pour estimer les coûts liés à l’effet de serre. Le recensement des données existantes dans le cadre de la problématique « air » a mis en évidence les

points suivants : L’équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG). Il vaut 1 pour le dioxyde de - La distance importante entre les deux principales industries polluantes (l’ISDND situé à Claye- carbone qui sert de référence. Le potentiel de réchauffement global d’un gaz est le facteur par lequel il Souilly et le site de GEREP situé à Mitry-Mory) et la zone d’étude ne met pas en évidence un faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de enjeu fort lié à leur présence dans les environs du projet. serre. - Les aménagements n’impactent pas de manière notable les sites sensibles actuellement

présents à proximité de la zone d’étude. Un site semble éventuellement concerné par une La détermination des coûts liés à l’effet de serre se base sur la tonne de carbone. Par conséquent, les augmentation du trafic sur le RN3 liée à la construction du centre commercial Greencenter : le émissions de CO2 calculées doivent être ramenées à une émission exprimée en « équivalent carbone ». centre équestre Bois Fleuri. Sachant qu’un kg de CO2 contient 0,2727 kg de carbone, l’émission d’un kg de CO2 vaut donc - Les mesures en continu effectuées sur la station Airparif de Tremblay-en-France sont inférieures 0,2727 kg d’équivalent carbone. Les émissions de CO2 en équivalent carbone sont présentées dans le aux valeurs réglementaires depuis les cinq dernières années, ce qui ne met pas en évidence de tableau suivant : sensibilité particulière de l’environnement de la zone d’étude vis-à-vis de la pollution de fond liée

au trafic routier. CO2 CO2 équivalent

(tonnes/jour) carbone (tonnes/jour) La campagne de mesure est caractérisée par les éléments suivants : Situation actuelle (2013) 26,99 7,36 - Les conditions météorologiques pendant les mesures sont favorables à des concentrations plus Situation future (2025) – Fil de l'eau (sans projet) 29,82 8,13 faibles en dioxyde d’azote et benzène. - Dans ces conditions, des dépassements de la valeur limite de protection de la santé pour le Situation future (2025) – avec projet 37,62 10,26 dioxyde d’azote (NO2) sont observés sur les points les plus exposés (P1 : sur la RN3 au niveau du Tableau 21. Equivalent carbone (t/jour) projet ; P4 : sur la D212 au niveau du rond point desservant le centre commercial). - En revanche les concentrations en benzène sont très inférieures à la valeur limite et à l’objectif Les coûts liés à l’effet de serre, dus au trafic automobile, peuvent donc être évalués en appliquant les de qualité sur l’ensemble des points de mesure, caractérisant une bonne qualité de l’air sur la coûts de la tonne de carbone aux émissions de CO2 en équivalent carbone. Le tableau suivant zone d’étude vis-à-vis de ce composé. présente donc les coûts liés à l’effet de serre en euros ainsi calculés pour les scénarii étudiés. - L’extrapolation des résultats à la moyenne annuelle ne met pas en évidence d’autres dépassements des valeurs réglementaires sur la zone d’étude, néanmoins les résultats obtenus Coûts liés à l’effet de aux points P1 et P4 peuvent indiquer la nécessité de prévoir des aménagements de réduction serre (€/j) de la pollution atmosphérique le long de la RN3 (merlons ou obstacles verticaux : murs anti-bruit, etc.). Situation actuelle (2013) 804 € Situation future (2025) – Fil de l'eau (sans projet) 1 267 € VI. 1. Impact du projet Situation future (2025) – avec projet 1 598 € Tableau 22. Coûts liés à l’effet de serre (€/j) Afin de déterminer les effets de la mise en service de l’aménagement de la ZAC de Claye-Souilly, les données de trafic ont permis d’étudier : La mise en place de l’aménagement de la ZAC de Claye-Souilly entraîne une augmentation des coûts - la situation actuelle (année de référence : 2013) ; liés à l’effet de serre d’environ 26,2 % par rapport à la situation « fil de l’eau » à l’horizon 2025. - la situation « fil de l’eau » (situation sans projet) à l’horizon 2025 ; - la situation avec projet à l’horizon 2025.

D’après le calcul des émissions effectué à l’aide du logiciel TREFIC version 4.3.2, la mise en place du projet conduira à une augmentation des émissions polluantes sur le domaine d’étude engendrée par la hausse de trafic. Cette augmentation varie entre 20,4 % pour les NOX et 31,7 % pour le benzène, avec une moyenne de 26,0 %.

L’augmentation prévisible des coûts collectifs liés aux émissions de polluants engendrées par le projet est de 20,9 %, cette augmentation est de 26,2 % pour les coûts liés à l’effet de serre.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Rappel des effets de la pollution atmosphérique sur la santé

1) Définitions 2) Les sources d’émissions polluantes

La pollution atmosphérique est définie selon la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (loi 96- L’inventaire des émissions polluantes a été mis en place par le ministère du développement durable au 1236 du 30 décembre 1996 intégrée au Code de l'Environnement – LAURE) de la façon suivante : travers du système national d’inventaires des émissions de polluants atmosphériques (SNIEPA). Ce système permet à la France d’estimer les émissions des principales sources de polluants atmosphériques. "Constitue une pollution atmosphérique [...] l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, La DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat) a confié la réalisation de cet inventaire au dans l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique). à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les échanges climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives Les émissions polluantes peuvent être structurées en 6 secteurs : la transformation d’énergie, l’industrie excessives". manufacturière, le résidentiel et tertiaire, l’agriculture et sylviculture, le transport routier et enfin tous les autres modes de transports. Cette différenciation permet de déterminer les polluants principaux en Les effets de la pollution atmosphérique se décomposent selon trois échelles spatiales. Ces échelles fonction de la typologie des zones d’étude. La figure 22 présente la répartition des polluants dépendent de la capacité des polluants à se transporter dans l’atmosphère et donc de leur durée de atmosphériques, en fonction de chacun de ces secteurs d’émission, évaluée à l’échelle nationale en vie : 2009 :

L’échelle locale (ville) concerne directement les polluants ayant un effet direct sur la santé des personnes et les matériaux. Cette pollution est couramment mesurée par les associations agrées de la surveillance de la qualité de l’air (AASQA). L’échelle régionale (environ 100 km) impactée par des phénomènes de transformations physico- chimiques complexes tels que les pluies acides ou la formation d’ozone troposphérique. L’échelle globale (environ 1000 km) dépend des polluants ayant un impact au niveau planétaire comme la réduction de la couche d’ozone ou le changement climatique (gaz à effet de serre).

Les polluants atmosphériques peuvent être classés selon plusieurs groupes ou familles en fonction de leur origine, de leur nature ou de leur action (effets sanitaire ou réchauffement climatique). Ces différents classements permettent de hiérarchiser les polluants selon différentes problématiques environnementales.

Les polluants primaires et secondaires. Les polluants primaires sont émis directement dans l’air ambiant au contraire des polluants secondaires qui sont produits lors de réactions chimiques à partir de polluants primaires (l’ozone troposphérique). Les polluants gazeux, semi-volatils et particulaires. Les composés semi-volatils ont la propriété d’être à la fois sous forme gazeuse et particulaire (par exemples les hydrocarbures aromatiques polycycliques). Les composés particulaires sont étudiés d’une part chimiquement en prenant en compte leur nature chimique mais également en fonction de leur taille. Il existe ainsi différentes catégories chimiques, telles que les métaux lourds, mais également une distinction des particules en fonction de leur diamètre avec trois catégories les PM10, les PM2.5 et les PM1 qui correspondent respectivement aux particules de tailles inférieures à 10, 2.5 et 1 micron. Les polluants organiques persistants qui possèdent une grande stabilité chimique leur permettant de contaminer la chaine alimentaire par un transfert du sol vers les végétaux puis vers le bétail. Les métaux lourds. Les composés organiques volatils (COV) regroupent un panel très large de composés (benzène, aldéhydes, composés chlorés…) Les gaz à effet de serre sont des composés ayant un forçage radiatif important (comme le dioxyde de carbone ou encore le méthane)

Figure 22. Origine des polluants atmosphériques

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Parmi l’ensemble des polluants listés dans la figure 22, les principaux composés pris en compte pour 3) Les effets de la pollution l’impact sur l’air sont décrits dans le tableau suivant : - Effets sur la santé

Polluant Description Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont le résultat d’interactions complexes entre une

Oxydes d’azote Ils regroupent le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ces polluants sont très multitude de composés. Ces effets sont quantifiables lors d’études épidémiologiques qui mettent en (NOx) majoritairement émis par le transport routier et de ce fait constituent un excellent traceur de ce parallèle des indicateurs de la pollution atmosphérique aux nombres d’hospitalisation ou au taux de type de pollution. Ils participent de façon importante à la pollution à l’ozone en période estivale. morbidité. On recense deux types d’effets : les effets aigus qui résultent de l’exposition d’individus sur Monoxyde de Il est émis lors des phénomènes de combustion : moteur thermique, chauffage urbain et une durée courte (observés immédiatement ou quelques jours après), et les effets chroniques qui carbone (CO) production d’électricité. Ses émissions ont subi une baisse rapide de 1980 à 2000 puis continuent découlent d’une exposition sur le long terme (une vie entière). Ces derniers sont plus difficiles à évaluer de légèrement décroitre jusqu’à un palier. Cette baisse en deux temps est liée à la diminution de car l’association entre les niveaux de pollution et l’exposition n’est pas immédiate. la production de l’industrie sidérurgique puis à la généralisation de l’utilisation du pot catalytique. Ce composé se disperse rapidement dans l’atmosphère et ne constitue un enjeu sanitaire qu’à Chaque individu n’est pas égal face à la pollution et les effets peuvent être très variables au sein d’une proximité d’un trafic automobile dense ou en atmosphère confinée (tunnel). même population. En effet l’exposition individuelle varie en fonction du mode de vie : exposition à Dioxyde de Principalement émis par le secteur de transformation d’énergie puis par l’industrie. Ce composé d’autres pollutions (tabagisme, milieu professionnel), activité physique, lieux fréquentés... Par ailleurs il soufre (SO2) responsable de pollution importante au milieu du XXème siècle a observé une diminution très existe une différence de sensibilité des individus selon leur âge et leur condition physique (maladies importante depuis l’utilisation de carburant à faible teneur en soufre et la diminution de cardiovasculaires ou asthmatiques). De plus, des cofacteurs comme l’apparition d’épidémies ou des l’utilisation de combustible fossile dans la production d’électricité. phénomènes météorologiques (canicules) complexifient cette analyse.

Composés Les COV constituent une famille très large de composés chimiques regroupant elle-même des 11 12 organiques sous-familles comme les composés aromatiques, les alcanes, les alcools, les phtalates, les Les effets aigus ont été évalués au travers de plusieurs études françaises et internationales qui volatils (COV) aldéhydes etc. lls sont émis principalement par le secteur résidentiel tertiaire et les industries mettent en évidence une augmentation de la mortalité corrélée à l’augmentation des concentrations manufacturières et dans une moindre mesure par le trafic routier. Leurs émissions diminuent en polluants. Le projet européen Aphekom a récemment montré que si les niveaux de particules PM2.5 régulièrement depuis 1990 grâce à l’utilisation du pot catalytique, au progrès du stockage des étaient conformes aux objectifs de qualité de l'OMS de 10 µg/m³ en moyenne annuelle, les habitants de hydrocarbures, à une meilleure gestion des solvants par les industriels (notamment avec Paris et de la proche couronne gagneraient six mois d'espérance de vie (cf. figure 23). l’instauration des plans de gestion de solvant) et à la substitution de produits manufacturés par des produits à plus faible teneur en solvant. Le benzène est le seul COV réglementé dans la loi sur l’air. Ce composé cancérigène est essentiellement émis par le secteur résidentiel tertiaire.

Particules Les particules regroupent les TSP (particules totales en suspension), les PM10 (particules inférieures à 10 microns), les PM2.5 (particules inférieures à 2,5 microns) et les PM1 (particules inférieures à 1 micron). Les sources principales d’émission varient en fonction de la granulométrie considérée. Ainsi, plus les particules sont fines, plus la source agriculture / sylviculture diminue au profit du « résidentiel tertiaire » et du trafic routier. Les émissions en particules de façon générale diminuent régulièrement depuis 1990. Cette diminution s’observe sur l’ensemble des secteurs sauf pour celui transport routier. Métaux lourds Famille de polluants essentiellement présents sous forme particulaire. Ils intègrent le zinc (Zn), le cuivre (Cu), le plomb (Pb), le nickel (Ni), le mercure (Hg), le chrome (Cr), le cadmium (Cd) et l’arsenic (As). Ils sont émis majoritairement par l’industrie à l’exception du cuivre émis par le transport et le nickel par le secteur de la transformation d’énergie. Les émissions décroissent depuis une vingtaine d’années en raison des améliorations techniques apportées au secteur industriel. Le plomb est un cas particulier car sa diminution résulte de l’utilisation d’essence sans plomb. Hydrocarbures Famille de composés émis lors des phénomènes de combustion. Ils sont émis pour deux tiers par le aromatiques secteur « résidentiel tertiaire » pour un quart par le trafic routier. Les émissions ont diminué de 1990 polycycliques à 2007 mais stagne ces dernières années. Le benzo(a)pyrène, considéré comme le plus toxique, (HAP) est le seul composé de la famille des HAP à être réglementé en France.

Dioxyde de Le CO2, et de manière générale l’ensemble des gaz à effet de serre, ne présentent pas d’impact carbone (CO2) sanitaire mais contribuent au réchauffement climatique. Ozone (O3) L’ozone est atypique par rapport aux composés vus précédemment car c’est un polluant secondaire. Il est produit principalement lors de réactions chimiques entre les COV et les NOx sous l’action des ultraviolets. Comme il n’est pas directement émis par une source, ce polluant n’apparait pas dans l’inventaire des émissions du CITEPA. Ce composé très réactif fait l’objet Figure 23. Gain d'espérance de vie pour une réduction des teneurs annuelles en PM2.5 à 10 µg/m³ d’une surveillance et entraine régulièrement en période estivale des dépassements de la réglementation. Tableau 23. Description des principaux polluants en air ambiant 11 Exemple : programme ERPURS (Évaluation des risques de la pollution urbaine pour la santé - ORS Ile-de-France) ; programme PSAS-9 (Surveillance des effets sur la santé liés à la pollution atmosphérique en milieu urbain - INVS) 12 Meta-analysis of the Italian Studies on short-term effects of Air Pollution (MISA) ; Estudio Multicéntrico Español sobre la relación entre la Contaminación Atmosférica y la Mortalidad (EMECAM) ; National Morbidity, Mortality, and Air Pollution Study (NMMAPS) aux Etats-Unis ; Air Pollution and Health: A European Approach (APHEA) en Europe

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De plus, la pollution atmosphérique est susceptible d'entrainer d'autres impacts sanitaires concernant 4) La Réglementation une part plus importante de la population par un effet pyramide : plus la gravité des effets diminue, plus le nombre de personnes affectées est important (cf. figure 24– source : Direction de la santé publique de La qualité de l’air est réglementée en France par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du Montréal, 2003). 30 décembre 1996 (loi LAURE n°96/1236) qui reconnaît à chacun le droit de « respirer un air qui ne nuise pas à sa santé ». Elle traite notamment : des plans régionaux pour la qualité de l’air (PRQA), de protection de l’atmosphère (PPA), de déplacements urbains (PDU), des mesures d’urgence à mettre en œuvre en cas de dépassement des valeurs limites et des mesures techniques nationales de prévention de la pollution atmosphérique et d’utilisation rationnelle de l’énergie.

La mise en application de la loi sur l’air est à l’origine principalement formulée dans le décret du 6 mai 1998 ainsi que dans l’arrêté ministériel du 17 août 1998. Cette réglementation est amenée à évoluer régulièrement en fonction des nouvelles directives européennes ou politiques nationales.

Actuellement, la réglementation française à prendre en compte pour la surveillance de la qualité de l’air est constituée par le Décret n°2010-1250 du 21 octobre 2010 portant transposition de la directive européenne n°2008/50/CE concernant les oxydes d’azote, les particules PM10 et PM2.5, le plomb, le dioxyde de soufre, l’ozone, le monoxyde de carbone, le benzène, les métaux lourds (arsenic, cadmium, nickel), et le benzo(a)pyrène. Le tableau 24 récapitule l’ensemble des textes relatifs à la qualité de l’air Figure 24. Pyramide des effets de la pollution atmosphérique et son évaluation. Les différentes valeurs limites issues de cette réglementation sont présentées dans le tableau 25 à tableau 27. - Effets sur la végétation Type de texte Intitulé Les polluants considérés comme prioritaires compte tenu de leur impact sur la végétation sont le Code de La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie a été intégrée au code de l’environnement dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, l’ozone, le fluor et les particules. Les dommages causés par ces l’Environnement (L.221-1 à L.223-2 et R.221-1 à R.223-4) polluants peuvent être classés en deux catégories : les effets visibles, avec l’apparition de taches ou de Loi Loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie nécroses affaiblissant la plante en favorisant l’entrée d’agents pathogènes, et les effets invisibles Directive n° 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour altérant la croissance de la plante et diminuant le rendement des cultures. l’Europe Directive n° 2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le Alors que les effets visibles sont souvent associés aux pics de pollution, la diminution de la croissance des nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant végétaux résulte d’une exposition sur le long terme. Directive Directive n° 2002/3/CE du 12/02/02 relative à l’ozone dans l’air ambiant Directive n° 2000/69/CE du 16 novembre 2000 concernant les valeurs limites pour le benzène et le - Effets sur les matériaux monoxyde de carbone dans l’air ambiant Directive n° 96/62/CE du 27 septembre 1996 concernant l’évaluation et la gestion de la qualité de La pollution, en plus de salir la surface des bâtiments, contribue également à leur dégradation physique. l’air ambiant Les particules carbonées des cendres volantes et des suies se fixent sur les surfaces gypseuses et Arrêté du 17 aout 1998 relatif aux seuils de recommandation et aux conditions de déclenchement colorent la surface en noir en formant une croûte. Les métaux présents agissent ensuite comme de la procédure d’alerte Arrêté du 7 juillet 2009 relatif aux modalités d’analyse dans l’air et dans l’eau dans les Installations catalyseur au processus d’oxydation par le SO2 augmentant l’épaisseur de la croûte par la formation de classées pour l’environnement et aux normes de référence cristaux de gypse. Cette corrosion est d’autant plus sévère que la pierre attaquée est poreuse. De plus, Arrêté du 25 octobre 2007 modifiant l’arrêté du 17 mars 2003 relatif aux modalités de surveillance d’autres effets sont observables, comme la dégradation des matières plastiques par l’ozone ou de la qualité de l’air et à l’information du public l’oxydation des métaux par les pluies acides. Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux indices de la qualité de l’air Arrêté Arrêté du 11 juin 2003 relatif aux informations à fournir au public en cas de dépassement ou de risque de dépassement des seuils de recommandation ou des seuils d’alerte Arrêté du 17 mars 2003 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public Arrêté du 29 juillet 2010 portant désignation d’un organisme chargé de la coordination technique de la surveillance de la qualité de l’air au titre du code de l’environnement (livre II, titre II) Arrêté du 21 octobre 2010 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public Décret n° 2010-1250 du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air Décret Décret n° 2010-1268 du 22 octobre 2010 relatif à la régionalisation des organismes agréés de surveillance de la qualité de l’air Circulaire du 12 octobre 2007 relative à l’information du public sur les particules en suspension dans l’air ambiant. Circulaire Circulaire Equipement/Santé/Ecologie du 25 février 2005 relative à la prise en compte des effets sur la santé de la pollution de l’air dans les études d’impact des infrastructures routières. Tableau 24. Récapitulatif de la réglementation en vigueur en France sur la qualité de l’air

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Benzène (C6H6) Particules PM10 Objectif de qualité 2 µg/m3 Moyenne annuelle Objectif de qualité 30 µg/m³ Moyenne annuelle Valeur limite pour la protection Moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 5 µg/m3 Moyenne annuelle Valeur limite pour la protection 50 µg/m³ de la santé humaine 35 jours par an de la santé humaine Dioxyde d’azote (NO2) 40 µg/m³ Moyenne annuelle Seuil d’information et de Objectif de qualité 40 µg/m³ Moyenne annuelle 50 µg/m³ Moyenne sur 24 heures Moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 18 recommandation Valeur limite pour la protection 200 µg/m³ heures par an Seuil d’alerte 80 µg/m³ Moyenne sur 24 heures de la santé humaine 40 µg/m3 Moyenne annuelle Particules PM2.5 Valeur limite pour la protection Objectif de qualité 10 µg/m³ Moyenne annuelle 30 µg/m³ Moyenne annuelle d’oxydes d’azote de la végétation Valeur cible 20 µg/m³ Moyenne annuelle Seuil d’information et de 26 µg/m³ en 2014 200 µg/m3 Moyenne horaire Valeurs limites Moyenne annuelle recommandation (25 µg/m3 en 2015) 400 µg/m³ Moyenne tri-horaire Plomb (Pb) Seuil d’alerte Moyenne tri-horaire prévue à J+1 si 200 µg/m3 3 200 µg/m3 Objectif de qualité 0,25 µg/m Moyenne annuelle dépassés à J0 et J-1 en moyenne tri-horaire Valeur limite 0,5 µg/m3 Moyenne annuelle Ozone (O3) Arsenic (As) Objectif de qualité pour la Maximum journalier de la moyenne sur 8 heures 3 120 µg/m3 Objectif de qualité 6 ng/m Moyenne annuelle protection de la santé humaine par an Cadmium (Cd) Objectif de qualité pour la AOT4013 calculée à partir des valeurs sur 1 6 000 µg/m³.h Objectif de qualité 5 ng/m3 Moyenne annuelle protection de la végétation heure de mai à juillet Nickel (Ni) Valeur cible pour la protection Maximum journalier de la moyenne sur 8 heures 120 µg/m³ 3 de la santé humaine à ne pas dépasser plus de 25 jours par an Objectif de qualité 20 ng/m Moyenne annuelle Valeur cible pour la protection AOT40, calculée à partir des valeurs sur 1 heure Benzo[a]pyrène (BaP) 18 000 µg/m³.h 3 de la végétation de mai à juillet (en moyenne sur 5 ans) Objectif de qualité 1 ng/m Moyenne annuelle Seuil d’information et de Tableau 26. Valeurs réglementaires pour les composés particulaires dans l’air ambiant 180 µg/m³ Moyenne horaire recommandation Seuil d'alerte 240 µg/m³ Moyenne horaire er Seuils d'alerte nécessitant la 1 seuil : 240 µg/m³ Moyenne tri-horaire Définition des seuils mise en œuvre progressive de 2ème seuil : 300 µg/m³ Moyenne tri-horaire Niveau à atteindre à long terme et à maintenir, sauf lorsque cela n'est pas mesures d’urgence 3ème seuil : 360 µg/m³ Moyenne horaire Objectif de qualité réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace Monoxyde de carbone (CO) de la santé humaine et de l'environnement dans son ensemble Valeur limite pour la protection Maximum journalier de la moyenne glissante 10 000 µg/m³ Niveau à atteindre dans un délai donné et à ne pas dépasser, et fixé sur la base de la santé humaine sur 8 heures Valeur limite des connaissances scientifiques afin d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets Dioxyde de soufre (SO2) nocifs sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble Objectif de qualité 50 µg/m³ Moyenne annuelle Niveau à atteindre, dans la mesure du possible, dans un délai donné, et fixé afin Moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 24 350 µg/m³ Valeur cible d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine ou Valeur limite pour la protection heures par an l’environnement dans son ensemble de la santé humaine Moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 125 µg/m³ Niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la 3 jours par an Seuil de santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population et Valeur limite pour la protection Moyenne annuelle et moyenne sur la période recommandation et qui rend nécessaires l'émission d'informations immédiates et adéquates à 20 µg/m³ des écosystèmes du 1er octobre au 31 mars d’information destination de ces groupes et des recommandations pour réduire certaines Seuil d’information et de émissions 300 µg/m³ Moyenne horaire recommandation Niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la Seuil d'alerte Moyenne horaire pendant 3 heures santé de l'ensemble de la population ou de dégradation de l'environnement, Seuil d’alerte 500 µg/m³ consécutives justifiant l'intervention de mesures d'urgence Tableau 25. Valeurs réglementaires pour les composés gazeux dans l’air ambiant Tableau 27. Définition des seuils réglementaires

13 AOT 40 (exprimé en µg/m³.heure) signifie la somme des différences entre les concentrations horaires supérieures à 80 µg/m³ et 80 µg/m³ durant une période donnée en utilisant uniquement les valeurs horaires mesurées quotidiennement entre 8 h et 20 h.

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Annexe 2 : Fiches de point de mesure

P1 P3 Localisation : RN3 au niveau du projet Coordonnées Localisation : Chemin des processions, au sud du point 1 Coordonnées Typologie : Trafic 48°56'34.46"N 2°39'29.23"E Typologie : Fond 2°39'27.71"E 2°39'27.71"E Photographies Plan Photographies Plan

Polluant Capteur Début Fin Polluant Capteur Début Fin

NO2 43 NO2 50 04/06/2014 12h30 18/06/2014 15h57 04/06/2014 16h15 18/06/2014 15h48 BTEX 44 BTEX 46

P4 P2 Localisation : Champ contigu à la RN3, au nord du point 1 Coordonnées Localisation : Rond-point desservant le centre commercial Coordonnées Typologie : Fond 48°56'39.77"N 2°39'32.69"E Typologie : Trafic 48°56'45.97"N 2°40'3.74"E Photographies Plan Photographies Plan

Polluant Capteur Début Fin Polluant Capteur Début Fin NO2 54 NO2 49 04/06/2014 12h25 18/06/2014 14h52 04/06/2014 15h10 18/06/2014 14h31 BTEX 56 BTEX 48

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P5 P7 Localisation : Hameau des Bruyères Coordonnées Localisation : Intersection rue Victor Drouet / Bd de l’Europe Coordonnées Typologie : Fond urbain 48°56'33.54"N 2°40'5.56"E Typologie : Trafic 48°56'55.57"N 2°40'18.56"E Photographies Plan Photographies Plan

Polluant Capteur Début Fin Polluant Capteur Début Fin NO2 41 NO2 61 04/06/2014 12h45 18/06/2014 15h10 04/06/2014 15h15 18/06/2014 15h04 BTEX 57 BTEX 41

P6 P8 Localisation : Intersection RN 3 / Chemin de Chelles Coordonnées Localisation : Rue Pierre de Coubertin Coordonnées Typologie : Fond urbain 48°56'29.03"N 2°38'34.72"E Typologie : Fond urbain 48°56'34.04"N 2°40'41.09"E Photographies Plan Photographies Plan

Polluant Capteur Début Fin Polluant Capteur Début Fin NO2 38 04/06/2014 12h00 18/06/2014 15h41 NO2 47 04/06/2014 12h55 18/06/2014 15h27 BTEX 47 BTEX 43

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P9 Localisation : Parc du Papillon de la Prée Coordonnées

Typologie : Fond 48°56'55.35"N 2°39'28.98"E

Photographies Plan

Polluant Capteur Début Fin NO2 51 / 46 04/06/2014 15h47 18/06/2014 14h42 BTEX 38 / 54

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Annexe 7

Étude de faisabilité énergétique - SECA Environnement - avril 2016

Maîtrise d’Ouvrage SA FREY

CREATION D’UNE ZONE D’ACTIVITE COMMERCIALE

PROJET GREENCENTER – CLAYE-SOUILLY

AMO HQE® SECA Environnement Conforme au Référentiel pour la Qualité Environnementale des

Bâtiments Tertiaires – Septembre 2011 Version du 20/01/2012

Addendum applicable à la cible 4 « gestion de l’énergie »

Et Étude de faisabilité énergétique

Émetteur Client Projet Phase Type Titre Date Indice

S E C F R Y C L A P R O Q E B Notice FAE 07 11 14 0 1 Greencenter® Claye-Souilly – Seine-et-Marne (77) 60-1845 Etude de faisabilité énergétique 07/11/2014

Nomenclature

Emetteur SECA SECA Environnement AMO HQE® Client FRY Société FREY Projet CLA Claye-Souilly - Construction d’un GreenCenter® Phase AMT Assistance pour la passation des Marchés de Travaux AOR Assistance pour les Opérations Préalables à la Réception APD Avant Projet Définitif APS Avant Projet Sommaire DCE Dossier de Consultation des Entreprises DOE Dossier des Ouvrages Exécutés DTX Direction de l’exécution des contrats de Travaux ESQ Esquisses – Concours - Faisabilités EXP Suivi d’exploitation MAR Marché de travaux PAR Parfait Achèvement PRO Etudes de Projet PRG Programme VIS Visa d’exécution REA Réalisation Type SMO Système de Management de l’Opération QEB Qualité Environnementale des Bâtiments

Notice du document

Ind N° aff Rédigé par Vérifié par Validé par Destinataires Pages Accès Date 1 60-1845 G. DEVOS Réza KERMANI Damien Mailly FREY 27 Libre 03/11/2014

Validation de la Maîtrise d’Ouvrage

Représentant Fonction Date Signature

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Sommaire

Nomenclature ...... 2 Notice du document ...... 2 Validation de la Maîtrise d’Ouvrage ...... 2 Sommaire ...... 3 A. Objet du présent rapport et mission ...... 4 B. Objectif de performance ...... 4 C. Méthodologie ...... 4 D. L’étude thermique ...... 5 D.1. Données réglementaires du site ...... 5 D.2. Répartition des bâtiments ...... 5 D.3. Ventilation ...... 6 D.4. Caractéristiques détaillées des parois ...... 8 D.5. Caractéristiques des menuiseries ...... 11 D.6. Caractéristiques des ponts thermiques ...... 11 D.7. Résultats globaux avec les hypothèses précédemment définies : ...... 12 D.8. Résultats détaillés par bâtiment : ...... 13 E. L’étude de faisabilité ...... 19 E.1. Les hypothèses de cette étude ...... 20 E.2. Les résultats par bâtiment ...... 21 Bâtiment A ...... 21 Bâtiment B ...... 22 Bâtiment C ...... 23 Bâtiment D ...... 24 Bâtiment E ...... 25 Bâtiment F ...... 26 F. Conclusion de cette étude ...... 27

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A. Objet du présent rapport et mission

D’après l’arrêté du 28 décembre 2012 (applicable depuis le 1er janvier 2013) relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux, les bâtiments nouveaux sont soumis à la réglementation thermique en vigueur (RT2012).

Cependant d’après l’article 34 de ce même décret, lorsqu’un bâtiment ou une partie du bâtiment, destiné à être occupé par des personnes est chauffé et est livré sans système de chauffage, celui-ci est autorisé à ne respecter que :

- Les exigences caractéristiques thermiques et exigences de moyens, - Le coefficient BBIO du bâtiment doit être inférieur au coefficient maximal BBIOmax.

Or, les bâtiments de commerce tels que conçus et livrés par la société FREY, sont livrés sans systèmes techniques (chauffage, éclairage, ventilation) et ne sont donc pas soumis à la réglementation thermique en vigueur (RT2012).

En revanche, le coefficient BBIO du bâtiment doit être inférieur au coefficient maximal BBIOmax. Ce document a pour objectif de transmettre les valeurs de BBIO de chaque bâtiment à la Société Frey dans le but de valider son dépôt PC pour l’opération commerciale de Claye-Souilly, à l’aide d’une étude avec le logiciel Clima-Win.

B. Objectif de performance

La cible 04 étant visée au niveau Performant, un gain minimum de 10% sur les consommations en énergie primaire est attendu et le besoin bioclimatique devra être inférieur au besoin bioclimatique maximum.

C. Méthodologie

Conformément à l’Addendum relatif à la cible 4 « Gestion de l’énergie » appliqué aux bâtiments tertiaires et aux exigences de la réglementation, un calcul du BBIO et du BBIOmax sera réalisé avec le logiciel « Clima-Win ». Une étude de faisabilité technique et économique sur diverses solutions d’approvisionnement en énergie sera également rendue.

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D. Étude thermique

D.1. Données réglementaires du site

D.2. Répartition des bâtiments Le projet est composé de 9 bâtiments dont 6 soumis à la certification HQE® (bâtiment A, B, C, D, E, F, G). Les restaurants R1, R2, R3 et R4 n’étant pas soumis à la certification HQE®.

Chacun des 6 bâtiments est composé de plusieurs cellules :  Bâtiment A : 10 cellules (8679 m²)  Bâtiment B : 9 cellules (10811 m²)  Bâtiment C : 7 cellules (2476 m²)  Bâtiment D : 5 cellules (2117 m²)  Bâtiment E : 7 cellules (2589 m²)  Bâtiment F : 6 cellules (2129 m²)

De part la présence de la Nationale N3 au Sud (catégorie 1), les façades disposent du classement au bruit des baies suivant :

BR3

BR2

BR1

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D.3. Ventilation Dans le but d’avoir une ventilation mécanique adéquate pour chacun des espaces des bâtiments, chaque bâtiment a été séparé en deux catégories : - Une catégorie avec les cellules inférieures à 300 m², - Une catégorie avec les cellules supérieures à 300 m².

Chacune des cellules aura un débit fixé à 300 m3/h.

Ventilation < 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2 A1 1180 300 A2 793 300 A3 986 300 A4 1004 300 A5 204 300 BâtimentA A6 228 300 A7 1128 300 A8 987 300 A9 248 300 A10 1897 300 Total 7975 680 2100 900

Ventilation < 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2 B1 2200 300 B2 1700 300 B3 488 300 B4 361 300

Bâtiment B B5 1789 300 B6 1530 300 B7 270 300 B8 273 300 B9 2200 300 Total 10268 543 2100 600

Ventilation < 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2 C1 632 300 C2 149 300 C3 149 300

BâtimentC C4 652 300 C5 150 300 C6 569 300 C7 175 300 Total 1853 623 900 1200

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Ventilation

< 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2

D1 629 300 D2 185 300 BâtimentD D3 185 300 D4 569 300 D5 549 300

Total 1747 370 900 600

Ventilation < 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2 E1 452 300 E2 469 300 E3 195 300

BâtimentE E4 195 300 E5 465 300 E6 194 300 E7 619 300 Total 2005 584 1200 900

Ventilation < 300 m2 > 300 m2 < 300 m2 > 300 m2 F1 190 300 F2 515 300 F3 456 300 BâtimentF F4 587 300

F5 211 300 F6 530 300 Total 2088 401 1200 600

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D.4. Caractéristiques détaillées des parois

● Mur extérieur :

● Parpaing (contact avec l’intérieur)

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● Toiture végétalisée :

● Toiture technique :

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● Plancher bas Terre Plein :

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D.5. Caractéristiques des menuiseries

Composition Uw W/m².K Facteur solaire* Transmission lumineuse

Vitrage Fixe Double vitrage Uw=1.6 > 0.45 0.7

Porte vitrée Double vitrage Uw=2.3 > 0.45 0.7

Exutoires Double vitrage Uw=2.77 > 0.15 0.5

Porte pleine Pleine Ud=2 - -

*Sur l’ensemble des menuiseries (vitrages + châssis)

D.6. Caractéristiques des ponts thermiques

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D.7. Résultats globaux avec les hypothèses précédemment définies :

BBIO BBIO max SHON RT

Bâtiment A 181.1 225 9520.5 Bâtiment B 184.1 225 11892.1 Bâtiment C 176.5 225 2723.6

Bâtiment D 174.5 228.13 2328.7 Bâtiment E 170.4 225 2847.9 Bâtiment F 179.3 226.82 2737.9

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D.8. Résultats détaillés par bâtiment :

Bâtiment A

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Bâtiment B

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Bâtiment C

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Bâtiment D

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Bâtiment E

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Bâtiment F

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E. Étude de faisabilité

Les Maîtres d’Ouvrage doivent réaliser, ou faire réaliser, une étude de faisabilité technique et économique sur diverses solutions d’approvisionnement en énergie. Cette étude concerne l’énergie utilisée pour le chauffage, la ventilation, le refroidissement, la production d’eau chaude et l’éclairage. Elle compare diverses solutions techniques, dont la solution initialement proposées par le maître d’œuvre. Neuf types de systèmes doivent être étudiés :

- Les systèmes solaires thermiques, - Les systèmes solaires photovoltaïques, - Les systèmes de chauffage au bois ou à biomasse, - Les systèmes éoliens, - Le raccordement à un réseau de chauffage ou de refroidissement collectif ou urbain, s’il existe à proximité du terrain d’implantation de l’immeuble ou de l’opération, - Les pompes à chaleur géothermiques, - Les autres types de pompes à chaleur, - Les chaudières à condensation, - Les systèmes combinés de production de chaleur et d’électricité.

Pour chaque système, l’étude doit présenter : - Le coût d’investissement, - La consommation d’énergie globale, en kWh/an, et la consommation d’énergie par m2 de SHON, en kWh/m2.an, - La classe d’énergie et la classe climat atteintes par le système, - Le coût annuel d’exploitation.

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E.1. Les hypothèses de cette étude

Quatre variantes sur les systèmes de chauffage sont proposées dans cette étude de faisabilité énergétique :

- Une chaudière Gaz à condensation : Rendement sur PCI 103%, - Une chaudière bois : Rendement 96%, - Une Pompe à chaleur aérotherme (air/air) avec les caractéristiques suivantes : o COP = 2.5, o EER = 3. - Une pompe à chaleur en géothermie (eau/air) avec les caractéristiques suivantes : o COP = 4.5, o EER = 4.5.

Les systèmes solaires thermiques ne sont pas étudiés dans ce cas puisque les besoins en ECS sont très faibles dans un bâtiment de commerce.

Au niveau des coûts d’investissements, les différentes solutions proposées ont été chiffrées comme suit par bâtiment :

Bâtiment A Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 130 821 € 13 237 € PAC (aérothermie) 68 525 € 7 212 € PAC (géothermie) 401 719 € 12 650 € Chaudière bois + PAC 420 257 € 38 339 €

Bâtiment B Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 176 774 € 14 920 € PAC (aérothermie) 83 336 € 8 131 € PAC (géothermie) 490 309 € 14 661 € Chaudière bois + PAC 512 122 € 44 107 €

Bâtiment C Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 49 425 € 6 566 € PAC (aérothermie) 25 889 € 3 561 € PAC (géothermie) 150 841 € 6 660 € Chaudière bois + PAC 158 069 € 19 817 €

Bâtiment D Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 39 443 € 4 622 € PAC (aérothermie) 20 660 € 2 489 € PAC (géothermie) 121 812 € 4 985 € Chaudière bois + PAC 126 971 € 14 096 €

Bâtiment E Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 49 425 € 6 566 € PAC (aérothermie) 25 889 € 3 561 € PAC (géothermie) 150 841 € 6 660 € Chaudière bois + PAC 158 069 € 19 817 €

Bâtiment F Coût investissement (€) Coûts de maintenance (€/an) Chaudière gaz + PAC 44 819 € 5 583 € PAC (aérothermie) 23 476 € 3 018 € PAC (géothermie) 137 718 € 5 843 € Chaudière bois + PAC 143 878 € 16 959 €

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E.2. Les résultats par bâtiment

Pour chaque bâtiment, les consommations ainsi que les coûts énergétiques sont repris dans les tableaux suivants. Une étude du coût du bâtiment sur 25 ans a été réalisé.

Bâtiment A

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât A Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 130 821 13 237 82 044 702 505 € 988 346 € 2 512 837 € PAC (aérothermie) 68 525 7 212 83 793 614 553 € 887 567 € 2 343 643 € PAC (géothermie) 401 719 12 650 65 458 870 367 € 1 104 690 € 2 354 417 € Chaudière bois + PAC 420 257 38 339 81 270 1 137 913 € 1 496 741 € 3 410 491 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Bâtiment B

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât B Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 176 774 14 920 105 848 901 381 € 1 263 685 € 3 195 971 € PAC (aérothermie) 83 336 8 131 108 156 781 061 € 1 129 923 € 2 990 523 € PAC (géothermie) 490 309 14 661 83 348 1 078 362 € 1 372 389 € 2 940 532 € Chaudière bois + PAC 512 122 44 107 105 052 1 407 076 € 1 854 553 € 4 241 096 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Bâtiment C

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât C Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 49 425 6 566 22 181 221 906 € 308 147 € 768 098 € PAC (aérothermie) 25 889 3 561 23 119 185 971 € 266 012 € 692 899 € PAC (géothermie) 150 841 6 660 18 040 299 045 € 373 147 € 768 358 € Chaudière bois + PAC 158 069 19 817 21 557 406 309 € 530 429 € 1 192 402 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Bâtiment D

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât D Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 39 443 4 622 19 191 182 322 € 253 762 € 634 773 € PAC (aérothermie) 20 660 2 489 19 581 153 079 € 219 289 € 572 406 € PAC (géothermie) 121 812 4 985 15 345 243 793 € 304 784 € 630 067 € Chaudière bois + PAC 126 971 14 096 18 809 324 403 € 423 118 € 949 602 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Bâtiment E

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât E Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 49 425 6 566 22 513 223 901 € 311 139 € 776 410 € PAC (aérothermie) 25 889 3 561 23 067 185 656 € 265 539 € 691 584 € PAC (géothermie) 150 841 6 660 18 082 299 294 € 373 521 € 769 396 € Chaudière bois + PAC 158 069 19 817 22 078 409 437 € 535 121 € 1 205 437 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Bâtiment F

Consommations (KWh/m².an)

Dépenses énergétiques (Euros)

Coût Coût fonctionnement + Coût énergétique Bât F Coût sur 6 ans Coût sur 9 ans Coût sur 25 ans investissement maintenance (chaud + froid + aux distrib) Chaudière gaz + PAC 44 819 5 583 22 767 214 917 € 299 966 € 753 561 € PAC (aérothermie) 23 476 3 018 23 303 181 405 € 260 369 € 681 513 € PAC (géothermie) 137 718 5 843 18 261 282 342 € 354 654 € 740 318 € Chaudière bois + PAC 143 878 16 959 22 355 379 764 € 497 708 € 1 126 738 € Tableau récapitulatif des coûts en euros

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Greencenter® Claye-Souilly – Seine-et-Marne (77) 60-1845 Etude de faisabilité énergétique 07/11/2014

F. Conclusion

En règle générale, sur l’ensemble des bâtiments, une PAC géothermie est la solution la plus performante au niveau du coût énergétique. Cependant, cette solution représente un coût d’investissement très important.

En général, les baux des enseignes signés avec la société Frey sont des baux de 3 / 6 / 9 ans.

Nous recommandons d’utiliser la PAC aérothermie pour l’ensemble de ces enseignes. En effet, nous pouvons constater que cette solution représente le meilleur compromis avec un faible investissement initial, des coûts de maintenance peu élévés et un coût en énergie raisonnable sur la durée. Cette solution apparaît être comme la plus avantageuse des solutions étudiées, et ce, jusqu’à 25 ans (au-delà de cette durée, la solution géothermie devient plus rentable).

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