Du même auteur : - «EN PAYS GRASSOIS - le livre complet sur la cité et les 42 villages qui l'entourent», TAC Motifs 1996 - «CONTES PÈR CONTAR», provençal-français, TAC Motifs 1996 - «Lire BELLAUD» (Cahiers des A.M. n°4) - «Louis Bellaud de la Bellaudière», Actes du colloque 1988 réunis par G. Gibelin, Association Historique du Pays de Grasse et section française de l'AIEO, 1993. - «Un essai d'organisation intercommunale dans les Gorges du Verdon», Colloque (Les Limites des Territoires de ), Mouans-Sartoux, 1987. - «Coma Provença passèt sota lo poder francés : Comment la Provence passa sous le pouvoir français» Annales I.E.O. 1978 - «L'Occitanisme en Provence» Amiras n° 20 - «Les personnages de Victor Gelù dans ses chansons provençales» C.R.E.O., Provence, Colloque Gelù 1985 Contes et livres pour enfants : - «L'esquiròu que aimava trop son trauc», I.E.O. 06, 1980. - Poésies et Contes parus dans des revues et journaux occitans ou à paraître (32 contes). - «Que signifie votre nom ?» chronique hebdomadaire d'onomastique parue dans LA MARSEILLAISE depuis 1986 (qui sont repris dans cet ouvrage) ainsi que des articles sur l'Histoire et la Langue d'Oc.

Couverture : Marie Mathy, Infographie, Plan de Grasse. Maquette : Jacqueline Engert, TAC Motifs. Nos remerciements à "La Marseillaise" pour l'autorisation de reprendre les textes de la rubrique "Que signifie votre nom?" ; et à Robert Rourret, auteur du Dictionnaire Français Occitan-Provençal, Insitut d'études Occitanes, A.M. 1981, pour sa relecture de l'ensemble des textes.

© Éditions TAC Motifs, 2000. Toute reprodution ou représentation par quelque procédé que ce soit est formellement interdite sans l'autorisation de l'éditeur, tant pour les textes que pour l'ensemble des illustrations. Tous droits de traduction, reproduction et adaptation réservés pour tous pays.

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Diffusion en librairie Edisud, Aix-en-Provence. Tél 04 42 21 61 44 Fax 04 42 21 56 20 Soleils Diffusion, Paris. Tél 01 45 48 84 62 Fax 01 42 84 13 36 ISBN 2-906339-37-7 Dépôt légal, 4ème trimestre 2000 Georges GIBELIN

ÉDITIONS TAC MOTIFS

«Jòrgi, mon brave collèga, siás aqui !» Je ne pouvais commencer cette préface que par une phrase en occitan pour l'ouvrage de mon ami, Jòrgi Gibelin, car c'est dans cette langue que nous parlions toujours. En 1985, se réalisait un projet que nous avions conçu ensemble : la publication dans le journal «La Marseillaise» d'une page hebdomadaire consacrée à notre langue et à notre culture. Avec des textes en occitan et en français car les gens d'ici, souvent ne connaissaient plus leur langue. Et il ne fallait pas oublier ceux venus s'installer chez nous volontairement qui étaient désormais des Provençaux, des Languedociens, donc des Occitans. La langue ne donne pas forcément la conscience de son identité. Jòrgi avait compris que l'un des moyens de reconquérir celle-ci résidait dans la connaissance de notre histoire et de nos origines. Ce que l'on trouve précisément dans l'étude des noms de famille ou onomastique. Dans cette page occitane baptisée «Mesclum» qui était ouverte à tous, sauf bien entendu aux racistes, commença à paraître la rubrique «Que signifie votre nom ?» Là, Jòrgi Gibelin, par ailleurs historien et écrivain d'Oc, put grâce aux qualités pédagogiques qu'il tenait de son métier de maître d'école, faire passer à un public qui n'y était pas toujours préparé, les explications sur les noms de famille. Très vite le courrier fut important, tellement que parfois il fallait attendre plusieurs semaines, voire des mois, pour répondre aux demandes ! C'est ainsi que par le biais de l'onomastique, Jòrgi parvint à mettre en lumière l'occitanité des lecteurs et leur appartenance à une culture, chose qui n'est pas toujours liée à une origine déterminée. Combien de personnes n'ont pas un nom provençal ou languedocien et se sentent pourtant profondément intégrées dans la culture du pays, cependant que d'autres, dont le nom est «pur» ne sont devenues que des sortes de bâtards cosmopolites ? J'ai rencontré Jòrgi Gibelin dans les années 1970, au moment de la remontée de l'occitanisme. Nos conceptions politiques, sociales et culturelles étaient proches et nous sommes rapidement devenus de grands amis. Dans les questions importantes, nous nous consultions systématiquement avant de prendre une position. Jacobin, au sens authentique du terme, et par voie de conséquence autonomiste et démocrate, il a toujours considéré que l'égalité passait par le respect de l'autre, donc de sa langue, de sa culture. Egalité réelle devant se traduire par des droits identiques. Ce tant pour ce qui est de l'individu que de l'ethnie à laquelle il appartient. Je me souviens de l'exemple que Jòrgi citait toujours : celui de Boniface de Castallane refusant de se soumettre au nom du Droit et de la légitimité au nouveau comte de Provence, Charles d'Anjou, frère de Louis IX (et non «Saint-Louis, ce roi n'ayant été sanctifié que par une canonisation politique !), qui installait le pouvoir français sur nos terres. Le Droit contre la Force... Jòrgi, c'était tout cela que l'on peut résumer avec le mot gravé dans la Tour de Constance, à Aigues-Mortes, par une huguenote enfermée là au nom d'un «Droit» royal semblable aux lois de Nuremberg : «Résister» ! Que dire de plus sur Jòrgi sinon que militant politique, syndical et occitaniste exemplaire, il joignait l'action à la parole ? Ainsi, il fut plusieurs années durant l'organisateur à Grasse où il vivait, des «Rencontres Internationales Occitanes». Il a contribué en organisant un colloque de haute tenue à mieux faire connaître le poète Bellaud de la Bellaudière, autre Grassois célèbre. En 1993, lors de la création de l'association «Lels Amics de Mesclum», il en devint le premier président. Quatre jours avant sa mort survenue le 18 janvier 1994, il m'avait téléphoné pour me dire qu'il ne se sentait pas bien et qu'il pensait ne pas pouvoir assister à la réunion de travail de l'association prévue le lendemain 15 janvier... Nous avons parlé des affaires à traiter et des projets. Car la maladie ne l'empêchait pas d'en avoir et de penser à l'avenir comme ce Parc Régional du Verdon pour lequel il s'est tant donné, considérant qu'il convient de laisser à ceux qui viendront après nous un héritage intact. Témoignage supplémentaire de son amour pour cette région où se trouve La Palud-de-Verdon, le village où il est né dans une famille républicaine qui cultivait le souvenir de la résistance au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. Dans cet ouvrage, le lecteur trouvera exposées toutes les idées généreuses de Jòrgi Gibelin et sa connaissance profonde de la linguistique et de l'histoire qui se mariait à une trop grande modestie. «Jòrgi, mon brave collèga, siás aqui !» Glaudi BARSOTTI Avant-propos

Que signifie mon nom ? Voici une question qui intéresse beaucoup de personnes. Légitimement certes ; c'est une lapalissade que de dire que notre nom est une part de notre identité (n'est-il pas en tête de notre carte, d'identité précisément?) Cependant, partant ainsi de la surface des choses, on se trouve rapidement conduit à aller plus profondément dans la connaissance des langues. Le nom de ma famille n'est pas tombé sur ma lignée par le mystère d'un rayon astrologique. Il vient d'un trait caractéristique de mon lointain ancêtre. Ainsi celui qui donna leur nom aux «Astuc» était sûrement un chanceux, né sous une bonne étoile. Celui qui a été le premier «Boyer» conduisait de bœufs. Les «Chauvin» et «Chauvet» n'ont pas un ancêtre nationaliste obtus, mais quelqu'un qui avait perdu ses cheveux. Qu'eut à voir le premier «Darbon» avec les taupes, la réponse est difficile. Mais le lien des «Euzière» avec le chêne vert et les «Fournier» avec la boulangerie est clair. Clair pour qui connaît la langue d'Oc. J'ai suivi l'ordre alphabétique pour montrer que, comme dans tout dictionnaire, la liste des noms ne sera jamais close et que les étymologies n'ont pas un tronc unique. Cette rubrique* essaie de répondre à vos questions... dans les limites de notre science ! D'entrée, vos demandes obligent à étudier la formation des noms français, catalans, corses et italiens à côté des occitans. Quelle belle leçon d'ouverture ! Quelle gifle à tous les chauvinismes et autres racismes ! Tous les auteurs des dictionnaires traitant de noms de famille remarquent les origines germaniques d'un grand nombre de ceux-ci. Leur romanisation, leur évolution, l'oubli de leur signification première donnent lieu a de brillants exercices d'élucidation, voire de décryptage. Cependant, dans ce peuple gallo-romain soumis à ses nouveaux maîtres, la partie non liée directement aux châteaux (par le sang ou par la domesticité) a crée des noms, devenus ensuite patronymes, à partir d'une caractéristique physique du personnage, ou à partir de son métier. Et il semble bien que pour cette seconde origine de nos noms de famille actuels, les choses soient encore assez floues dans les dictionnaires cités. Oserai-je dire que cette faiblesse vient peut-être en partie de ce que nos savants, férus de grec, de latin et de germanique semblent moins au fait de ce qui se parlait et s'écrivait dans notre pays entre les V et XIII siècles, certes, langue d'Oc et langue d'Oil étaient alors plus proches qu'aujourd'hui, mais une bonne connaissance de l'Oc en tant que tel est indispensable en onomastique. Georges Gibelin

* Rubrique dans «La Marseillaise». / L'albar ou aubar est le nom occitan du peuplier blanc (populus alba), dans le languedoc oriental, «A Agde», nous dit Mistral qui ajoute, nom de famille languedocien. Dans le Tarn, l'albar, c'est le saule. Mistral fait remarquer que la ville de Montauban (Mont Alba), encore plus à l'ouest, porte un saule dans son blason. Mais c'est un saule alba ou saule blanc. En effet, en Provence, comme dans le Quercy, c'est au saule blanc que l'on réserve le nom d'albar ou aubar. Pour J. Jasmin, de Toulouse, faubar, c'est le saule ou plutôt un osier. Mistral cite de lui: Un vièlh setut sus un fautuelh d'aube.... Le fauteuil n'est pas en peuplier, bien sûr. En Rouergue, plantar d'aubars, c'est perdre son temps ; là aussi, c'est certainement du saule qu'il s'agit. Par contre, en Provence orientale, dans le Comté de Nice, nous retrouvons mauba pour le peuplier blanc. C'est G. Castella qui le précise dans son dictionnaire niçois-français. Il ajoute qu'en piémontais, c'est alba et en gênois arbua. S'agissant des noms d'arbres, on trouve des noms de personnes qui en sont directement issus. On a alors pris en considération des qualités physiques ou morales attribuées à l'arbre : pour albar, ce serait la souplesse ou encore le brillant argenté. Mais on a plus souvent attribué à la personne le nom de l'arbre qui distinguait sa propriété. Ainsi trouvons-nous à Manosque trois et trois aussi à Nice, plus un Mais le plus souvent encore, c'est le nom d'un lieu planté de l'essence considérée qui a donné le nom de personne. Ce sont alors des dérivés et des composés du nom simple que nous rencontrons. La chose se vérifie encore pour l'aubar. Le dérivé le plus fréquent produisant un nom pro- pre est Albarède ou Aubarède. Ce n'est peut-être pas une question d'ancienneté qui distingue les deux formes (la vocalisation du / n'étant apparue qu'au XV siècle). Cette nuance est en tous cas précieuse pour déterminer l'origine géographique du nom. La Provence et la Gascogne sont passées au u, alors que le Languedoc conserve le /. Au même titre, voici un autre dérivé : là, ici. M.T. Morlet signale encore des (qui est un diminutif), et même en Franche-Comté (zone franco-provençale), la forme diminutive Nous trouvons encore deux formes composées. Avec la préposition de, M.T. Morlet trouve des Avec l'article la, Mistral signale : "nom de famille méridional", nous dit-il. Venant du nom de la plantation de peupliers ou de saules, voici donc à sept et six (ou-sin ou -zin). Les ou se trouvent (en petit nombre) un peu partout dans nos villes. Avignon semble privilégier deux dérivés bien à elle: et magistrat né à en 1 590 fut l'instrument de Richelieu contre Cinq Mars, Grandier et de Thou.

/ Voici encore un prénom remontant à la fin de l'Empire romain et aux débuts du christianisme institutionnel. Au fil des ans et des siècles, beaucoup de ces prénoms sont devenus noms de famille. Ils ont gardé la forme codifiée par les notaires qui ont eu à les écrire. Cette forme nous donne une idée de l'époque où vivait le transcripteur et, bien sûr de sa culture, et cela au moins un demi millénaire plus tard. forme méridionale de Aimé", nous dit M.T.Morlet avec une candide assurance centralisatrice... Me serait-il permis de voir en une forme nordique et probablement postérieure de Tout le monde est d'accord, le participe passé Amat (Aimé en Oil) vient du latin Amatus ; c'est à l'origine un nom de personne latin, mais dans les milieux chrétiens, Amatus prend le sens de "aimé, protégé par Dieu". Après la longue nuit des invasions et des dévastations, lorsque vers les XI et XII siècles est apparu le besoin pour un grand nombre de rédiger des testaments, des contrats, des titres de propriétés, les plus anciens des noms que nous portons encore ont été codifiés. Ils l'ont été dans la langue des milieux qui payaient un notaire pour ce travail. Or, nous avons, avec la forme classique de l'occitàn déjà bien fixé grammaticalement. La consonne finale qui déplaît à certains aujourd'hui, le montre bien, et voici encore une confirmation si besoin était. La forme féminine du nom existe et elle est tout à fait conforme à la grammaire occitane : c'est Amade. L'adjectif se terminant par un t au masculin forme son féminin, en da : vèrt = vèrda. Les transcripteurs de et savaient cela. Évidemment, étant un matronyme, on rencontrera ce nom plus rarement. Quittons ces temps vieux presque de deux millénaires, mais qui gouvernent encore la forme de nos noms. Il semble intéressant de voir dans la composition de nos villes actuelles de la rive provençale de la Méditerranée, la proportion des citoyens dont le nom peut être rattaché au français, à l'occitan ou à l'italien. (Dans ce dernier cas nous en avons en plus des précisions sur une immigration qui, pour avoir été parfois cahotique, n'en est pas moins une réussite économique et culturelle). Ainsi, sans vouloir décerner (surtout pas) à quiconque un brevet de pureté, à Marseille les sont vingt-huit et les huit, tandis que les ne sont que sept. (Je pense qu'il ne faut pas compter les cinq autre orthographe de nom d'origine germanique). La for- me italienne de est De Felice remarque que ce nom connaît un maximum de fréquence dans la région de Naples et en Sicile. A Marseille, les sont quarante-cinq, ils se trouvent dans toutes les catégories sociales et culturelles de la ville, bien plus nombreux que les "Gavots" et les "Français". Ce très sommaire aperçu ethno-sociologique en dit long sur la construction dynamique d'une ville et prouve bien que si marrasme il y a, ce n'est pas à l'immigration qu'il faut s'en prendre. La réflexion peut continuer avec Nice où l'expansion démographique n'apparut qu'un demi-siècle plus tard et n'appela pas autant de travailleurs des docks et des fabriques. Les y sont treize, moins nombreux que les quatorze, et les au nombre de vingt-quatre seulement laissent penser que l'immigration italienne à Nice, ne venait pas tout à fait des mêmes régions. Enfin, Toulon, dont l'expansion démographique beaucoup plus récente n'a rien à voir avec les activités de production, ne compte que trois un seul pour sept Comme les nous trouvons des un peu partout en Provence (trois à Draguignan, deux à Manosque par exemple). Le général qui commandait en 1915 les troupes françaises des Dardanelles était né à Toulouse. Mais c'est bien sûr l'écrivain brésilien qui illustre le mieux ce nom. Achevons par le proverbe : - Tau se crei amat Qu'es ja sauvat. Mai u'a mitat

Nous voici de nouveau en domaine catalan. Mistral donne deux formes : et Honnorat donne des formes voisines : 1 Ces formes indiquent ce que doit être la prononciation. L'étymologie est latine : amygdala, c'est l'amande elle-même dérivée du grec amygdalon : strie, gerçure, comme on les voit sur les coquilles des amandes. La forme occitane classique est ametlier, on peut trouver diverses formes selon les dialectes, jusqu'à amendier où l'influence du français est très nette. Il faut encore prendre en compte les adjectifs : ametlau, donné à un arbre qui porte des fruits en forme d'amande, et ametlat qualifiant un certain marbre offrant des dessins en forme d'amande. Mais, bien sûr, le nom de famille vient manifestement du nom de l'arbre ameller en catalan, amandier en français. Voici donc à côté des etc. encore un nom de famille méridional issu du nom d'un arbre... Ceci dit à l'intention de la personne qui affirma à une émission de Bernard Pivot que les Méridionaux n'aiment pas les arbres! Le chanteur occitan Daniel Daumas a fait dans un de ses disques, de la fleur de l'amandier la «Flor de Libertat». Il continu ainsi l'amour que l'on porte à cet arbre dans nos pays et que les proverbes attestent : - Imprudent coma un ametlier - Quand l'ametlier floris en març Emé lo sac li fau anar Mai quand floris en febrier Li fau anar amb lo panier. Première fleur du renouveau, fleur aimée mais fleur fragile en sens végétal, et encore plus au sens politique... ce ne sont pas ceux qui espérèrent en 36 ou en 45, ou en 81 qui me contrediront !

1 Les formes graphiques données par Honnorat montrent bien qu'en Catalan il faut «mouiller» le son ameiller et ammelher montre l'étroite parenté du catalan et de l'occitan. En effet le lh traduisant le son mouillé (ill en français ou gl en italian) est caractéristique de la langue d'Oc. Je me rappelle avoir entendu Darius Milhaud reprenant fermement une personne qui l'appelait M. Milaud. On retrouve cette façon d'écrire dans le portugais parce qu'un roi du Portugal aimait tellement nos troubadours qu'il imposa cette graphie à la langue portugaise d'ailleurs fort proche de la nôtre. Et c'est parce que les Portugais visitèrent les premiers le sud-est asiatique que l'on retrouve le lh et le nh dans le vietnamien. Du Brésil au Vietnam, cette graphie fait le tour du monde ; Darius Milhaud avait bien raison de s'indigner que sa lecture correcte soit inconnue dans sa propre terre d'origine. / / Encore une belle confrontation Nord-Sud à travers ce prénom devenu nom de famille. Pour M.T. Morlet, Amour n'est même pas un prénom, mais "un sobriquet ironique" donné à un homme amoureux. Pour De Felice, à l'origine on trouve le nom affectueux Pas dupe toutefois, De Felice pense que sous la forme il a pu être donné jadis aux "enfants trouvés", aux fils illégitimes : "fils de l'Amour" ! Morlet signale des en Bourbonnais et en Bresse, sans commentaire. Les composés rencontrés par elle en Picardie et dans le Midi seraient nés de "l'interjection fréquente dans la conversation: pour l'amour de Dieu". Mistral de son côté faisait, lui, et des noms de famille méridionaux, il en serait de même, pour lui, en ce qui concerne et encore (que Morlet signale sans le localiser) ; tandis que pour De Felice, ne fait que renforcer le côté affectif

Chose étonnante, M. T. Morlet ne mentionne pas dans son dictionnaire, qui me parait pourtant le meilleur, le nom de famille que je rencontre six fois à Marseille. Or, est vraiment la forme d'Oil du latin amor (comme moteur l'est pour motor, labeur pour labor, etc.). Il serait tout de même, curieux de trouver des à Marseille et pas en pays d'Oil, où le nom commun ameur est parfaitement attesté en Picard. Evidemment amore en Italie, amor en Occitanie et ameur en pays d'Oil ne signifiaient pas la même chose, ne sous- entendaient pas les mêmes sentiments et l'on comprend mieux pourquoi nos auteurs actuels y voient encore affection mignarde en Italie et ironie grinçante en France. Pour l'occitan, c'est encore plus net, amor avait un sens si élevé qu'on ne l'eût jamais attribué à une personne. Il n'en est évidemment pas de même pour l'adjectif formé sur de nom. La forme Oc classique de cet adjectif est amorós (prononcer amouroux). Il n'y a donc rien d'étonnant à rencontrer aujourd'hui à Marseille vingt-deux pour neuf seulement. Et l'on aurait sans doute tort de trouver à une origine exclusivement ibérique, sans oublier bien sûr que le catalan écrit lui aussi amorós pour ce même adjectif. Cette remarque permet de renvoyer avec quelque certitude, la naissance écrite du nom de famille aux temps classiques de la langue d'Oc (XI XIII siècles), supputant alors que les formes avec ou francisées, sont plus récentes. Morlet nous donne les noms de famille (Midi), et aussi (remarquons o au lieu de ou) sans préciser les régions. Et, bien sûr nous trouvons ces noms à tonalité plus "française" à Marseille, mais en nombre modeste (six sept Le diminutif signalé pour le Corse et l'Italien. Je n'en trouve aucun à Marseille. Il n'y a peut-être pas de hasard à cela. De Felice, dans sa rubrique nous donne les variantes et les dérivés et Il nous avertit surtout, que ce nom de famille est répandu et très fréquent dans le Sud et spécialement à Bari, il pouvait signifier "plein d'amour" aussi bien que "très cher". Et notre auteur le trouve attesté dès le XI siècle à Molfetta (province de Bari) latinisé en ou Si nous revenons à Marseille, nous n'avons que deux alors que les (remarquer le u prononcé ou) sont sept. Nous sommes très loin des nombres remarqués pour les par exemple. La constatation me semble confirmer le fait que beaucoup d'immigrés venaient des régions pauvres du Sud. Or, justement la région de Bari, berceau des n'est pas pauvre du tout. Achevons par le proverbe : - Tot es paradís per l'amor. / André La forme française est venue bien après dans le temps. M.T.Morlet signale dans l'Artois, le Nord, la Picardie et... le Midi, ce qui montre clairement que ces formes sont romanes, et même bas- latines, donc antérieures à la formation des langues d'Oc et d'Oil. Il se trouve que l'Oc est resté plus proche du latin et du roman, ce qui fait qu'aujourd'hui encore, nous trouvons 95 Marseillais dont le nom est une de ces formes anciennes :

Le nom de personne est le latin lui-même pris au grec ané'r (génitif andros) avec le suffixe hypocoristique -éas. Ce substantif grec signifie "homme". Répandu dans l'empire romain, c'est le prestige de l'apôtre Andrea, frère de Simon-Pierre et martyr à Patras qui le popularisa chez les premiers chrétiens. On trouve, de ce nom de famille, resté par ailleurs un prénom fréquent, un grand nombre de formes orthographiques comme dans le Nord, dans l'Est, en Limousin, en domaine franco-provençal (cf. Morlet). Il ne faut pas oublier les formes avec aphérèse: De Felice note, en Italie, soixante variantes et dérivés de ce qui montre la grande popularité du nom d'un côté des Alpes comme de l'autre. Pour la forme d'Oil se trouve à Marseille en nombre bien supérieur aux formes plus anciennes auxquelles l'Oc est resté fidèle : 1 50 contre les 95 évoqués au début de ce propos, les étant, eux aussi, 95. Les proportions sont pour Nice comparables: 79 pour trente-cinq et trente-neuf Je ne pense pas qu'on puisse attribuer aux porteurs de ces noms cités, et qui ont contribué à l'accroissement de nos villes, une origine régionale, différente des autres. La seule explication à cette prédominance de la forme me semble être le fait que les lettres de la partie occitane et franco-provençale ont adopté dans ce cas très tôt la forme d'Oil, dès le XIV siècle. Par exemple, je ne connais pas de texte où le nom du premier mari de la fameuse reine Jeanne (1325-1382) ne soit écrit

Il faudra attendre le XIX siècle et la Renaissance mistralienne pour voir écrire dans le «Trésor du Félibrige».

Quelques fois, la filière des noms d'oiseau conduisant à des noms de personne nous a emmenés vers des noms de famille plutôt rares. Revenons, à une famille bien connue des Provençaux, En occitan, aubanè/ ou a/ban ou albanèl, c'est un oiseau de proie, petit, de la taille d'un merle, de la famille des faucons. Il tient son nom du fait que le dessous de ses ailes, sa gorge et son ventre sont blancs. Sur le dessus, il est plutôt brun, mais comme les humains n'ont pas la faculté de voler, c'est le dessous qu'ils voient ! L'étymologie latine est évidente : albus, alba, c'est l'adjectif blanc, blanche ; en latin vulgaire, il devient albanus, albaris. C'est cet adjectif qui donne en français "aube", "aubade", "aubier". En Oc, sa lignée est beaucoup plus riche, il entre dans de nombreux noms de lieux, il donne aussi albairada, albiera, qui est la gelée, blanche justement d'où les verbes albairar, albeirar. L'a/bar, aubar, auban (d'où le collectif a/bièra, aubièra) est le peuplier blanc, le saule. L'albana, c'est le bigarreau jaune. Un pain aibanat, c'est un pain trop blanc, mal cuit. L'a/beson, c'est dans les Cévennes un caillou quartzeux, blanc. Mais l'àubicon, cher au poète du XVI siècle Louis Bellaud de la Bellaudière est une figue... longue et noire ! Elle doit son nom au fait qu'elle mûrit à la Saint-Jean, c'est- à-dire à la première aube du temps des figues. Et ainsi nous glissons aux sens symboliques. Revenant à tous les auteurs rattachent ce nom de famille au nom du petit faucon blanc vu de dessous. Mais Mistral nous apprend qu'on appelle aubanel un gentillâtre, un noblereau. Il cite Claude Brueys, autre poète écrivant en Oc au XVI siècle : - Serian tous libres se noun èro Que vouèstreis uelhs soun croucarèus De sorto que proun d'aubarèus Vous fan d'ourdinari l'aleto. Le regard fascinant de la belle fait que beaucoup de jeunes nobles lui font la cour (remarquons que faire l'alèta c'est courtiser à la manière des oiseaux, en battant de l'aile). Et voilà que le nom français de notre c'est justement "hobereau". M.T.Morlet nous signale des en Bourgogne et dans le Nord, les se trouvant bien sûr dans le sud-est de la France. Ainsi, passant de l'oiseau de proie de petite taille au petit (ou jeune) noble, nous trouvons à l'origine du nom de famille cette idée de fierté et d'élégance née de l'art de la fauconnerie déjà évoqué plusieurs fois. né à Nîmes en 1758 a traduit en Oc les odes d'Anacréon qui célèbrent l'amour et la bonne chère. né à Avignon, en 1 829 est le meilleur et le plus fin des poètes provençaux de l'entourage de Mi- stral. Dans un de ses poèmes, ne nous dit-il pas justement que son lointain ancêtre fut "capitaine grec portant cuirasse au temps de Barberousse", noble, hardi et séducteur. Les éditions d'Avignon sont bien connues pour leur défense et illustration de la culture et de langue d'Oc.

/ Coudray En Oc, l'avelana, c'est la noisette et l'avelanier, le noisetier (à ne pas confondre avec ave/atiei qui est l'arbre de Judée. Le nom vient du latin (aux) abellana = noix d'Abel/a en Campanie.

M.T. Morlet signale les noms de famille et qu'elle trouve dans l'Est, en Normandie et en Picardie. Je n'ai trouvé nulle part le nom de famille : le nom de la noisette n'est pas devenu nom de famille en pays d'Oc. La forme dérivée est, pour Mistral, nom de famille dauphinois. Mais productif se trouve être le dérivé d'avelane désignant l'arbuste qui la produit, ou bien le lieu planté de noisetiers. Lavelanet (l'Avenalet) est une ville de l'Ariège. Et M.T. Morlet note, en Gascogne et Languedoc des (l'arbuste) et des (diminutif). Mistral nous dit qu' est un nom de famille gascon. Mais c'est chez tous nos auteurs habituels, la forme qui apparaît comme la plus fréquente. Mistral en fait des noms de famille méridionaux, Morlet situe les dans le Velay et le Dauphiné. Sous quatre formes très voisines : on trouve quinze noms de famille à Marseille. Il faut encore leur ajouter les (2) et les (6) ainsi que les Les repérés comme venant d'Oil ne sont que cinq. Par contre Nice qui a eu un peuplement différent ne compte que deux ; les trois vivant à Nice viennent de pays franco-provençal. est en français synonyme de noisetier, son étymologie est latine elle aussi (Coryletum). Aucun dictionnaire de la langue d'Oc ne donne coudrier comme synonyme de noisetier, mais Mistral signale toutefois que et sont noms de famille dauphinois, en quelque sorte des "nordiques" pour nous. En effet, c'est dans le Calvados, le Loiret, la Mayenne et l'Oise que Morlet place les

Allons-nous en rencontrer dans nos villes de Méditerranée? Oui, certes ils y sont venus depuis leurs lieux d'origine. Et nous retrouvons là un fait déjà constaté, proportionnellement, ces noms sont plus nombreux à Nice, dix-huit, qu'à Marseille, seize. Au compte des noms venant de chez nos voisins de Méditerranée, remarquons que les sont douze et les six à Marseille. Autre confirmation d'une remarque faite ailleurs : en Oc on a préféré donner aux personnes le nom de l'arbre plutôt que le nom de son fruit Malgré son champ sémantique étendu est le centre de plusieurs proverbes provençaux, c'est aussi une variété d'olives, c'est encore le gland de la verge). Son nom ne devient pas nom propre au Sud, est bien du Nord. L'arbre lui, a donné son nom à la maison ou à la propriété d'où venait la personne. Il a pu être directement sobriquet venant de qualités de l'arbre passant à la personne. Pour l'avelanier, la supposition n'est pas à écarter: la brôca d'avelanier est la baguette de noisetier à valeur divinatoire, c'est d'elle que se sert le sourcier par exemple : D'un bòn ave/anié la siéu man s'es garnida, nous dit Rancher. fut président de la République d'Argentine de 1874 à 1880, est une poétesse née à Cuba (1814-1873). On peut citer encore graveur né à Paris (1702 - 1760), sans oublier l'écrivain contemporain

/ Auque, c'est la transcription en Français de l'Oc, Auca. L'auca, c'est l'oie, du latin avica, de avis-oiseau. Depuis les célèbres oies romaines du Capitole, cet oiseau de basse-cour a un poids symbolique bien assez fort que le génie populaire en fasse un sobriquet qui deviendra un nom de famille. Mais ici, le problème qui nous occupe est encore plus ardu. Comment de cette image romaine très flatteuse en est-on venu à qualifier d'oie une personne un peu sotte ? Etait-ce déjà le cas au Moyen Âge ? La malice d'un peuple qui ne veut pas s'en laisser conter n'est pas avare de tels retournements de valeurs. Au siècle dernier, Mistral nous a dit qu'on appelle oie "une fille à long cou et de mauvaise tournure " ; précisant encore, il renvoie à giraflo, c'est tout dire ! Mais on remarque que nous sommes passés d'une appréciation sur l'esprit à une remarque sur le physique. Son «Trésor» nous rappelle par ailleurs plusieurs proverbes qui nous font remonter sans doute plus loin dans le temps; duit en français par vain (latin vaiius). Mais tous deux réservent un article particulier à vanèl, l'oiseau qui s'appelle van..neau en français. Chez Alibert on trouve encore que vanèl peut être une grosse mouette blanche, et aussi une girouette (cette remarque n'est peut être pas inutile). Mistral, lui, nous précise que et sont des noms de famille provençaux. Pizzetta, dans son dictionnaire d'Histoire Naturelle nous apprend que le vanneau est un petit échassier "très vif et gai, fort gracieux" et qui porte une huppe. Voici de quoi inspirer un gentil sobriquet! Mais ce n'est pas tout pour faire sortir du sol les vers et les insectes dont il se nourrit, le vanneau va et vient en piétinant le sol. A ce point d'observation, il est logique de revenir à un dérivé de van (Mistral, Alibert), qui est le verbe vanegar, vànejar. C'est-à-dire circuler, aller et venir, tourner sur place : bref ce que fait le vanneau pour trouver sa pitance. Alors le sobriquet vanel s'appliqua-t-il jadis à un homme portant une belle huppe de cheveux ou à une personne très affairée, toujours en mouvement ? Disons au moins "quelqu'un qui était très vif". Voici pour la bonne bouche un proverbe : - Quau a ges manjat de vanèu A ges manjat de bòn morcèu. Le grand acteur du cinéma a laissé son nom au beau centre culturel de Mouans-Sartoux (06), où il est mort, mais c'est .... Rennes son lieu de naissance !

Spontanément, on pense à Vence, la célèbre petite ville des Alpes-Maritimes. Le cas n'est pas rare : on connaît plusieurs exemples où le nom d'une ville a été donné à un homme parce qu'il en était originaire. Remarquons tout de suite que ce fait ne se produit que pour un personnage qui s'est expatrié. Ce n'est donc pas à Vence même qu'a dû se former cette famille. Au temps de la Provence romaine, Vence fut une ville import- ante, place forte sur la route qui montait d'Antibes vers les Alpes. Ancien chef-lieu d'une province de la Gaule romaine, capitale des Neruses, les latins l'appelaient Vintium Nerusiorum. Ils y adoraient le dieu Mars sous une forme particulière qui l'a fait nommer "Mars Vençois" spécifique des Alpes. Si l'on se souvient que ce dieu Mars assimilé par les Romains au dieu grec Ariès était d'abord un dieu étrusque et que les relations des peuples ligures de nos préalpes avec les Etrusques sont bien antérieures à l'occupation romaine, on comprend mieux ce culte particulier. Vence fut le siège d'un évêché. Vers 480, saint Véran, son évêque, la protégea des invasions. D'autres célébrités ecclesiastiques ont administré sa cathédrale ; la notoriété de la ville rend tout à fait vraisemblable son parrainage à un nom de famille. A.Dauzat semble d'accord avec cette origine, il mentionne: : probablement originaire de Vence (A.M.). Cependant, il ne faut pas négliger deux autres possibilités. On peut penser au verbe occitan vencer (vaincre) et aux noms venceire, vencedor (vainqueur avec, du premier au second la nuance d'un mérite occasionnel à un mérite coutumier). On peut encore penser à vencilha, vencilh, vincet (du latin vinculum) qui est le lien avec lequel on attache les fagots, bref la plante qui se nomme clématite en français. Dans le même esprit, on note qu'en Rouergue, c'est aussi une sorte de vesce. Enfin, en Béarn, c'est aussi la houlette. Yanot un bencilh (vencilh) a la man Caminabo soul en cantant. (T.Lagravère) Ce dernier sens offre une possibilité non négligeable de passage au surnom, puis au nom d'un homme et d'une lignée. En français, les ne sont pas rare. Ainsi sommes-nous ramenés à rechercher le lieu d'origine de la famille.

A la rubrique verdet, comme à celle verdier, Mistral nous dit dans son précieux «Trésor», que nous avons là des noms de famille méridionaux. Dans la liste que Alibert donne comme dérivés de l'adjectif vèrd nous trouvons plusieurs noms d'oiseaux : verdaurò/a; verdauja, verdaula, verdet, verdièra, retenons verdet que notre auteur traduit en français par verdier et par bruant. Effectivement, le petit Larousse nous dit que le verdier est un passereau des champs, des prés et des jardins à plumage vert olive, mais à la rubrique verdet, le Larousse dit seulement "divers acétates de cuivre" cela ne peut nous conduire à un nom d'homme. Revenons à verdier, le Larousse apporte une deuxième définition qui peut troubler notre piste d'oiseleurs : le verdier c'est aussi un "ancien officier des eaux et forêts" (de viridarius : qui garde un verger). Le premier serait-il ce garde-là ? Dans ce cas, seul serait vraiment occitan. Et par ailleurs, pourquoi passer par l'oiseau verdet ou verdier pour trouver l'origine du nom d'homme ? Pourquoi ne pas prendre l'adjectif vert, vèrd en Oc ? Alibert nous dit que le suffixe -et avec les adjectifs indique une atténuation de la qualité. Effectivement le plumage du verdet n'est pas d'un vert perroquet. Puis on voit mal pourquoi un homme serait appelé un petit peu vert. Mais si ce suffixe est pris dans sa valeur hypocoristique, gentille et caressante, c'est bien à un personnage qu'on peut penser. D'autant que pour le suffixe -ier. Alibert nous dit qu'il donne des substantifs abstraits. On pourrait penser à la qualité de verdeur, celle qu'on attribuait par exemple à Henri IV, le vert galant. Faut-il alors éliminer notre joli passereau de notre recherche? Je ne le crois pas. Si le verbe latin vireo signifie "être vert" au sens de la couleur et aussi au sens de la vigueur, le nom latin vireo existe aussi et c'est justement déjà pour nos ancêtres le verdet ou verdier. Or les noms d'homme viennent rarement d'un verbe. Certes ils peuvent venir d'un adjectif : les les (ou les sont nombreux mais dans ces cas les adjectifs simples roux, blanc, noir donnent les noms d'hommes (en Oc, nègre n'a pas de connotation péjorative) et les hypocoristiques sus-nommés sont issues de ces noms simples. Or les dictionnaires de noms de famille ne mentionnent pas «Vert». Ce fait donne de fortes raisons de croire que les premiers et ont été ainsi nommés par référence à notre charmant passereau. Pas de chiffres cette fois, remarquons seulement que nous avons en Provence orientale poète et artiste raffiné et qu'à l'autre bout des pays d'Oc, les Bordelais eurent au siècle passé poète plein de verve à propos duquel Philippe Gardy a publié aux éditions Fédérop une très importante étude.

/ Voici encore un arbre qui a donné son nom à beaucoup de lieux-dits et plusieurs noms de famille pour sa forme simple et par ses composés et dérivés. En français, le nom est masculin : le vergne ou verne et un "autre nom de l'espèce d'aune la plus courante". L'étymologie est gauloise, tout le monde est d'accord là- dessus aujourd'hui. Nous allons donc trouver le nom commun devenu nom propre sur toute l'étendue de l'hexagone. M.T. Morlet donne tout de suite la forme composée avec l'article contracté : qui fait de verne un nom masculin. Puis elle distingue les formes occitanes (plur. le a signale manifestement un nom féminin, confirmé dans le même article par les formes composées avec l'article simple : Plus loin dans la même rubrique, M.T. Morlet signale un autre composé : , manifestement occitan et féminin (nègre se traduit par noire). Nous avons ici sans doute une bonne piste pour distinguer, sur une même base gauloise, les noms d'origine française et ceux d'origine occitane. est masculin au Nord, féminin au Sud. La lecture de Mistral fortifie cette idée : substantif féminin, nous dit-il, et tous les noms de lieux et de personnes qu'il relève le confirment. Ainsi , bien sûr. Les ne permettent pas de trancher, mais les premiers cités semblt bien convaincants. Remarquons la présence de la graphie d'Oc, classique dans et : origine plus ancienne ou fidélité plus grande du transcripteur ? Ces noms propres, Mistral les signale comme fréquents en Auvergne, Limousin, Périgord, Gascogne et Rouergue, il s'en est tenu bien sûr aux Pays d'Oc. La montagne de La Verne dans les Maures porte une chartreuse du même nom et apporte encore une preuve. Cependant il faut bien reconnaître qu'Alibert fait de vern / vernhe un nom masculin. Mistral a relevé et en Languedoc, des en Limousin, des en Gascogne et Languedoc. Ainsi la question est moins nettement tranchée qu'il n'y paraissait... Mais l'observation verne féminin en Oc, masculin en Oil reste largement exacte. Il faut bien sûr évoquer à présent les formes dérivées où le genre du nom ne dépend que du suffixe. En premier lieu, nous avons qui n'est pas un diminutif, mais est formé sur le suffixe latin -etum. Vernet signifie bois de vernes. On a aussi les formes : Mistral les signale comme "noms de famille méridionaux", nous verrons que la remarque est toujours valable aujourd'hui. Mistral repère des dans l'Allier, l'Ariège, les «Basses- Alpes», la Haute-Garonne, les Pyrénées Orientales. Un autre suffixe latin portant un sens voisin est -ata qui donne -ade. est repéré par M.T. Morlet dans le Puy-de-Dôme : nous sommes toujours en pay d'Oc. Il en est de même pour le suffixe -aria : (s), qui se trouvent dans l'Hérault, la Haute Loire, le Tarn, le Puy- de-Dôme, et déborde jusqu'à la Nièvre. Le suffixe -el/us a plutôt essaimé en pays d'Oil. Nous avons et dans l'Indre. La forme est "très fréquente dans la partie septentrionale de la France" (M.T. Moriet). Un rapide coup d'œil sur nos villes aujourd'hui recoupe les observations précédentes. Ceux qui sont les plus nombreux sont les (soixante-huit à Marseille, dix-sept à Nice) ensuite la forme domine à Nice (onze) tandis qu'à Marseille les sont vingt-et-un et les dix-huit. Et les sont treize à Marseille et neuf à Nice. Le formes ressenties comme venant de pays d'Oil sont moins nombreuses, par exemple les sont quatre à Nice et quatre à Marseille.

peintre de marines (1714-1789) était né à Avignon, son fils et son petit fils sont aussi des peintres bien connus. naquit à Nantes. Quant à l'écrivain d'Oc, il est varois.

La vernha/la vèrnhe, féminin ou masculin selon les régions, c'est l'aulne, tous les auteurs sont d'accord. Honorat explique la formation de ce nom par une étymologie latine : ver, veris (printemps) parce qu'il est très précoce et verdit le premier à la belle saison. Son écorce, riche en acide gallique donnait une teinture noire et aussi l'encre Dauzat en fait un mot gaulois du Centre, de la Loire inférieure et du Midi. Il signale une douzaine de noms de lieux ou de famille formés avec vernhe / vergne / verne depuis le diminutif Vernhol (Massif Central) jusqu'au collectif / en passant par la clairière d'aulnes . Mistral se contente de nous donner , , , noms de famille méditerranéens. La différence entre nh et gn pour réaliser le même son ne signale pas forcément une origine non-occitane pour car dès le XV siècle beaucoup de scribes ont adopté la graphie française. était né à Limoges, donc en pays d'Oc. Il présida l'Assemblée législative d'octobre 1791 au 10 août 1792. Il prononça la sentence de suspension de Louis XVI et vota sa mort. Arrêté en janvier 1793, il fut exécuté avec les autres chefs girondins.

Amado 12 Andreix 1 6 A Amal 11 Andreu 16 Abelanet 19 Amalus 11 Andrey 16 Abelanier 19 Amat 10, 11, 15 Andrez 16 Abellan 19 Amato 11, 12 Andrieu 1 6 Adalberto 30 Ameller 12, 13 Andriéu 17 Agralho 112 Amellier 12 Andrieux 1 6 Aime 11 Ametller 12 Andriu 16 Aimé 11, 12 Ameur 14 Andrivet 16 Albain 18 Ameyer 12 Andrivon 16 Albanel 18 Amore 14 Andrueton 16 Albar 9 Amoreux 1 5 Andryeux 16 Albarecin 10 Amoros 14, 15 Assale 176 Albarède 10 Amorosa 1 5 Assoley 176 Albarel 10 Amoroselli 1 5 Astor 17, 86, 87 Albares 10 Amorosetti 1 5 Astore 87 Albaret 10 Amorosi 1 5 Astori 87 Albaretaz 10 Amorosini 1 5 Astorino 87 Albarit 10 Amorosius 1 5 Astorius 87 Albaron 10 Amoroso 1 5 Astorre 87 Albarot 10 Amoruso 1 5 Astour 86, 87 Albarran 10 Amorusus 1 5 Asturaro 87 Alberto 30 Amour 14 Asturi 87 Alchari 21 Amourdedieu 14 Aubain 18 Alchié 21 Amourdelieu 14 Aubanel 17, 18 Alighièri 85 Amourdieu 14 Aubanier 19 Alisier 10,83,84 Amourelle 1 5 Aubard 9 Alizard 85 Amoureux 15 Aubarède 9, 10 Alizier 84 Amouroux 14, 15 Aubaret 10 Allégier 84 Andrau 16 Aubart 9 Alligier 85 André 16, 17 Auchère 21 Allizard 85 Andreani 16 Auchier 21, 22 Allizond 85 Andreani, 16 Aucounie 21 Alquié 21 Andreas 16 Aulagne 19 Altabesse 26 Andrei 16 Aulagner 19 Amade 10, 11 Andreis 16 Aulagnier 19 Aulagniet 19 Bérouet 29 Biolet 42 Aulanier 1 8 Berta 29 Blacacius Blacacii, Auque 20,21,22 Bertagne 33 35 Auquier 20,21,22 Berti 29 Blacas 34, 36 Auriol 22, 147, 1 48 Berto 29, 30 Blacasset 35 Aurore 161 Bertorell 29 Blachard 35 Auzet 89, 184 Bertorello 29, 30 Blachas 35, 36 Auzière 90 Bertrand 30 Blachère 35, 36 Avelaine 18 Bertrans 31 Blachet 35 Avelane 1 8 Bes 25 Blachier 36 Aveline 18,19,20 Bès 26 Blachière 35 Avella 19 Bessade 26 Blachiers 35 Avellan 19 Bessard 26 Blachon 36 Avellaneda 19, 20 Bessas 26 Blanc 36, 197 Avignon 140 Bessat 26 Blanchet 1 97 Aye 22 Bessaud 26 Blanchy 37 Ayme 11 Besse 24, 25, 26 Blanchys 37 Besseau 26 Blanquet 1 97 B Bessède 26 Blaquard 35 Besset 26, 27 Blaquié 35 Bartagne 33 Besseteau 26 Blaquier 36 Bautou 23 Bessette 26 Blaquière(s) 35 Bayre 23, 24 Besseyre 26 Blavet 37 Bayrou 23, 24 Bessi 25, 26, 27 Bogrand 38 Beç 24 Bessière 26 Boguier 38 Bedos 34 Bessière(s) 26 Bonamour 14 Beladen 27 Bessières 27 Bonenfant, 108 Beladent 27 Bessoi 26 Bonfils, 108 Bellamore 14 Bessoles 26 Bonifa 39 Benevent 27 Bessoulle 26 Bonifaci 39 Ber 199 Besta 32 Bonifacy 39 Bergne 199 Bestagne 32, 33 Bonifay 39 Bermon 44 Bestan 32 Bonoure 41 Bermond 44, 45 Beste 32 Bouladoux 40 Bernet 199 Bestia 32 Boulaire 40 Berny 199 Bestus 32 Boulens 40, 41 Beron 29 Bettus 26 Bounous 41 Berou 29 Beyssière 26 Bounure 41 Berouard 28 Bideau 33 Bouscarle 63 Bérouard 29 Bieulet 42 Bouve 42 Bouvet 41,42,43 Calhau 50 Castagnoli 61 Bovet 41, 42, 43 Calhaus 50 Castagnoni 61 Bovèt 43 Callandre 52 Castagnos 61 Bregeon 43, 44 Calmel 53, 54 Castan 58 Bregon 44 Calmel, 53 Castan 61 Bremon(d) 44 Calmette 53 Castandet 61 Brémond 44, 45 Campese 54 Castaneda 61 Bremundus 44 Cardeau 55 Castanet 61 Bret 34 Cardelin 54, 55 Castanh 59, 60 Brive 45 Cardin 54, 55 Castanier 61 Brivet 45 Cardineaud 55 Castanino 61 Brivot 45 Cardonel 55 Castano 61 Cardonnel 55 Castant 61 C Cardot 55 Cha 60 Cas 60 Chardonel 55 Cabus 50 Cassagne 58 Chardonet 55 Caderie 47 Cassagnol 57 Chardonnay 5 Cadière 47 Cassan 57 Chardonnets 5 Cadonel 54 Cassanhe 57, 58 Chas 60 Cadoret 48 Cassar 57 Chast 60 Cadouret 48 Cassassole 56 Chastagner 59 Cahouet 49 Casse 56;57,168 Chastain 58 Cahu 49, 50 Cassé 56 Chastanh 59, 60 Cahuet 49 Casset 56 Chasteignier 59 Cahus 49, 50 Cassot 56 Chat 60 Cahuzac 49, 50 Cassou 56,57,58 Chatagnard 59 Caillat 51 Cassoul 56 Chatagneau 59 Caillau 50 Cast 60 Châtaignier 59 Caillaud 51 Castagne 59, 61 Chataignon 59 Caillaux 50, 51 Castagnède 60 Chatain 59 Caillé 51 Castagnère(s) 60 Châtainier 59 Cailleaux 51 Castagnero 61 Chenay 62 Caillot 51 Castagnet 60, 61 Chêne 61 Calamel 53 Castagneto 61 Chenel 62 Calandra 52, 53 Castagnetta 61 Chenet 61 Calandraud 51 Castagnetti 61 Chenot 61 Calandre 51 Castagneyrol, 61 Chesnais 61 Calandreau 51 Castagnier 61 Chesnard 62 Calandrin 51, 52 Castagnini 61 Chesnay 62 Calendras 51 Castagno 61 Chesne 61 Chesneau 61 Corboli 67 D Chesnel 61, 62 Corby 63 Cheyre 47 Cormry 67, 68 Dalbaret 10 Choë 49 Corn 69 Dalbès 25 Choucas 49 Cornelius 69 D'Amore 14 Chue 49 Cornier 68, 69 Damour 14 Cibar 180 Cornier 71 Dayon 75 Cibaud 180 Corniglion 69, 70 De Guiraud 119 Cibert 180 Cornil 71 De la Vergne 198 Ciulio 62, 108 Cornillac 71 De Sahuqué 174 Ciullo 108, 109 Cornillard 71 De Vanel 195 Civiade 180 Cornillau 71 Debrive 45 Civiate 180 Cornille 68, 70 Dedominico 80 Collomb 62 Cornilleau 71 Defrêne 100 Collomp 62 Cornillet 71 Del-Val 76 Colomb 62 Cornillon 69, 70 Delacoudre 19 Colombe 63 Corp 64 Delauze 88 Colomp 62 Corpmari 67 Delavernhe Corb 64 Corvi, 64 198,199 Còrb 64 Coste 71 Delaye 22 Corbacho 67 Costa 71 Delbes 25 Corbani 67 Couderc 72 Delbez 25 Corbas/at 63 Coudert 73 Delcasse 57 Corbasson 63 Coudrais 19 Delcassé 58 Corbaton 63 Coudray 18, 19 Deleuse 89 Corbaz 63 Coudret 19 Deleuze 88, 89 Corbe 64 Coudrier 19 Delhome 146 Corbeau (1) 63 Coudrois 1 9 Delhon 7 5 Corbeau (2) 65 Coudrois 19 Delhoum 146 Corbelet 63 Coulomb 62, 63 Delieuze 88 Corbelin 63 Coulon 62, 63 Dell'Amore 14 Corbelle 64 Courbasson 63 Delolm 146 Corbet 64 Courbaton 63 Delolme 146 Corbi 64, 67 Courbet 64 Delom 146 Corbin 63 Courbon 66 Delorm 1 44 Corblet 63 Cournier 69 Delorme Corblin 63 Cros 125 75,145,146 Corbmari 67 Curnier 69 Deloulme 146 Corbmarin 67 Delpin 1 59 Corbo 67 Delpy 7 5 Delroure 168 Domingue 79 Du Bessol 25 Delteil 189 Dominguès 80 Du Fray 99 Deltheil 187 Dominguez 80 Du Roure 170 Delthil 188 Dominichetti 78 Dubernet 1 99 Deltil 189 Dominici 80 Dubès 25, 26 Delval 76 Dominicus 80 Dubesse 26 Delvernhe 200 Dominique Dubessey 26 Delzieuses 88 77,78,79 Dubessy 26 Demange Domonegue 80 Dubet 26 78,79,80 Domonicy 79 Dubeth 26 Demangeon 79 Domreo - erq 77 Ducasse 57,58 Demanget 79 Donat Duchêne 61 Demenge 79 12,80,81,82 Duchesne 61 Demoge 79 Donatello 82 Ducornier 69 Demonge 79 Donati 82 Dufraiche 99 Demouge 79 Donato 82 Dufraisne 100 Denans 143 Donatus 81 Dufraisse 99,100 Derbès 25 Donnat 80, 81 Duhne 146 Derbesson 25 Donné 82 Dupin 1 59 Derbez 25 Donnet 82 Durbesson 25 Desieuses. 88 Dossetto 82, 83 Duroulet 170 Desormeaux 145 Doumenc 79 Duroure 168 Désormières 145 Doumeng 79 Durouvre 168 Dherbez 26 Doumeng 79 Duteil 189, 190 Dolouze 88 Doumenjon 79 Dutheil Domanget 79, 80 Doumerc 77, 79 187,188,189,190 Domecq 79 Doumerg 79 Duthel 1 89 Domenach 80 Doumergue 77,79 Duthilleul 189 Domenc 79, 80 Dreuille 83,84,85 Dutil 188, 189 Domenec 78 Drevet 16 Dutilh 188 Domenech 79, 80 Drieu(x) 16 Dutilleu 189 Domense 78, 79 Drivet 1 6 Dutilleul 1 89 Domenget 79 Drouillon 84 Dutilleux 1 89 Domenico 78, 80 Druilhe 10, 83 Dutilloy 1 89 Domenique 80 Druillettes 83 Dutilloys 189 Domerego 77, 78 Drujon 85 Dutilly 1 89 Domerge 79 Drulhe 85 Duvergne 198 Domergue Drulhe, 83 Duvernet 199 77,78,79 Drulhes 83 Domingo 78, 80 Drulhon 84 Florian 97 E Fagette 91 Fajadet 91 Florius 97 Egidio, f 106 Falcberht 93 Florus 97 Elzière, 88 Falco 93, 94 Floyrac 96 Emmelher 12 Falcon 94 Fouc 97 Estor 86, 87 Falcone 94 Foulque 63, 97 Estorc 86, 87 Falconerius 94 Foulque de Caille Estore 86 Falconière 94 98 Estorges 86 Falcus 94 Fouque 63,97 Estornel 181, 182 Falsade 91 Fouquet 97 Estour 17, 86, 87 Faubert 93 Fourniol 98, 99 Estourneau 181 Faucon 93, 94 Fourneyron 99 Estournel 181 Fauconnel 93 Fragne 100 Estournel(eau) Fauconnier 93, 94 Fraigne 100 181 Fauque(s) 93 Fraine 100 Estournéou 182 Fauson 93 Frais 99, 100 Estournet 87 Favard 94, 95 Fraisse Estournèu 1 82 Favard(t) 96 99,100,101 Etourneau Favardin 96 Fraissigne 101 181,182 Favarel 94, 96 Fraissine 100 Euse 88 Favart 96 Fraissinet Euset 88 Favasset 96 99,100,101 Euzet Favaudon 96 Fraissinié(er) 100 13,88,183,184 Favède 96 Fraix 99,101 Euzière 88,90,143 Faverie 96 Fray 99, 100,101 Euzière(s), 88 Faverolles 96 Fraysse 99, 100 Euzières 89 Faveta 95 Frayssineau 100 Favier 96 Frayssinel 100 F Favières 96 Frayssinet 100 Favino 95 Frayssinhes 101 Fage 13,91,92 Fayard 92 Frayssinous 101 Fase(s) 91 Faye 92 Freiche 99 Fageardie, 91 Fayet 92 Freinex 100 Fageau 91 Fayolle 93 Frêne 99 Fagedat 91 Fiasse 100 Frénet 101 Fagel 91 Flaco 93 Fresne 99, 100 Fageol 91 Fleury 97 Freyssac 101 Fageole 91 Floirac 97 Freyssinet 100 Fageot 91 Floire 97 Fages 91, 92 Florac 97 Gill 107 Gralhi 112 Gille 107, 108 Gralho 11 2 Gabian 102 Gilles 106, 108 Gralhon 112 Gai 166 Gillet 107, 108 Granier 114 Galandrin 52 Gilli 106, 107 Grasse 140 Galinier 126 Gillman 107 Graulho 112 Gallinaio 126 Gillot 107 Grenier 114, 115 Gallo 126 Gilly 106, 107 Grolier 115, 116 Garaud 119 Gilot 107 Grollier 115, 116 Garcin 103 Gionti Grolly 115 Garçonnet 103 62,108,191 Guérand 119 Garric 104, 105 Giovanni 194 Guéraud 119,120 Garriga 105 Girard Gueyrand 119 Garrigos 105 109,110,119 Gueyraud 119 Garrigoux 105 Girardin 110 Guigue 118 Garrigue 105 Girel 107 Guiral 119 Garriguenc 105 Giri 107 Guiraldus 120 Garrigues 104,105 Giry 107 Guirard 119 Gay 106,165,166 Giunta 108 Guirardus 120 Gay-Lussac 166 Giunti 108 Guiraud Gayet 166 Giuntini 108 111,118,119,120 Gayraud 119 Giunto 108 Guiraudet 119 Géli 107 Giuntoli 108 Guiraudet 119 Gelli 107 Goiran 110, 111 Guiraudon 119 Gelly 107 Goirand 110 Gély 107 Goirot 110 Gérard 119 Gouiran 110, 112 H Gérardeau 110 Gouiran/and 110 Héraus 121, 185 Gérardet 110 Gouirand Honnorat 1 22, 123 Gérardez 110 110, 111 Honnoré 123 Géraud 119 Gouiraud 119 Honorat 122, 123 Géraud. 119 Gourraud 119 Honorati 122 Gidi 107 Goyrand 110 Honoratus 122 Gidi(y) 107 Graglia 113 Honoraty 123 Gidy 107 Graille 112, 113 Honoré 122 Gièli 107 Graillet 112, 113 Honrat 122 Gil 107 Graillon 112 Gile 107 Graillot 112, 113 Gilet 107 Grailly 11 3 Gili 107 Gralhe 112 Lando 129 Lucret 186 J Landolfi 129 Jaine 1 24 Landone 129 M Jalinier 126 Landoni 129 Jalouset 125 Landuzzi 129 Marfoure 1 33 Jaloux 124, 125 Lanfranchi 129 Mariain 134 Jaume Roig 171 Lannes 1 30 Marian 134 Jausseran Lanneville 1 30 Mariani 1 34 125, 126 Lanni 129 Marien 134 Jausseran(d) 125 Lannino 129 Marienneau 1 34 Jouve (s) 1 27 Lanno 1 29 Mariet (ette) 134 Jouvenaud 128 Las Vergnas 198 Mariéton 134 Jouvencels 128 Latil 1 30 Mariey 134 Jouves 127 Laubardemont 10 Marionnaud 1 34 Jove 127 Laubarède 10 Marionneau 134 Lauriol 148 Mariotte 1 34,1 35 L Lauzet 90 Marotte 1 34,1 35 Lauzières 89 Marseille 140 La Faye 91 Lavergne Merlateau 136 La Fayette 91, 92 198, 200 Merle La Vergne 198 Lavernhe 198 135,136,137 La Vernade 199 Laverny 198 Merleau 137 La Verne 198 Le Cardonnel 55 Merleau-Ponti 137 Lacalm 53 Le Faye 91 Merlet 137 Lacam 53 Le Fraisse 99 Merleteau 1 37 Lacan 53 Le Tellier 189 Merlhe 137 Lacassagne 57 Le Theil 187 Merlhiot 1 37 Lacoste 72 Leblanc 36 Merli 137 Lacoudre 19 Lechêne 61 Merliez 1 37 Lafraisse 99 Lechenet 61 Merlini 136 Lafraysse 99 Lefils 108 Merlot 1 37 Lagarrigue 105 Leroux 36, 171 Merulus 136 Lajarrige 105 Les Fraysses, 99 Milan 139 Lamberto 30 Lestourgie 86 Milàn 140 Lamoureux 1 5 Loriot 148 Milani 140 Lamouroux 1 5 Loubios 1 32 Milano 140 Landa 129 Luccherini 186 Milhaut 13 Landi 1 29 Lucre Moineau 137, 147 Landini 129 132,185,186 Moinel 147 Landino 129 Lucré 186 Moinet 147 Moisset Pibaret 1 56 137,138,139 P Pibarot 156 Montaulon 140 Pabon 148, 149 Pibéteau 156 Montauton 140 Paboun 1 50 Pibo 155 Moscardino 138 Paon 148, 149 Pibou 1 56 Moscardo 138 Paone 149 Piboul 155 Mouisset 1 37, 138 Passerat 147 Pibouleu 1 56 Mulliri 141 Passereau 147 Piboulot 1 56 Passeron Pibourdin 1 56 N 22,137,147,148 Pic 157, 158 Pavan 149 Picache, 1 58 Nans 142 Pavon 148, 149 Pical 158 Nastorg 86 Pavone 149 Picard 1 57 Nègre 197 Pelatier 151 Picard (2) 158 Négrin 197 Pelatier 1 52 Picardat 1 58 Nogaret 143 Pelican 150, 151 Picardet 1 58 Noguez 143 Pelicano 1 50 Picart 1 58 Nosuier 143 Pelicans 1 50 Picat 1 58 Nougaret 143 Pelicier 151 Picaud 1 58 Nouguier 143 Pélicier 1 52 Picault 1 58 Picavet 158 O Pelier 151 Peligantier 151 Pignatel 159,160 Olagnières 19 Pélissier 151, 152 Pignol 160 Olmédo 146 Pélisson 1 52 Pignon 159, 160 Olmet 75, 144, 145 Pelletier 151,152 Pin 143, 158,159 Olméta 145 Peltier 1 52 Pinatel 160 Olmi 145 Péreire 1 54 Pinau(d) 160 Olmiccia 145 Périal 1 53 Pinède 161 Olmières 145 Périat 1 53 Pinèdes 161 Olmo 145 Périé 153 Pinel 160, 161 Olmos 145 Périer 1 52, 1 53 Pinelli 161 Onorat 1 22 Périot 1 53 Pinet 160 Onorati 122 Perrier 1 52, 1 53 Pinforcat 75 Onoratini 123 Perrod 1 54 Pinhas 160 Onorato 122, 123 Perroud 154,155 Pinhède 161 Onorrus 123 Perrus 153 Pinheiro 160 Orme 145 Péru 1 53 Pini 161 Ormières 145,146 Pérus 1 53 Pinoncelly 161 Ouradou 144 Peuplier 1 55 Pins 13 Peyrod 1 54 Pitanel 1 59 Prugnault 161 166, 1 67 Sahuquet 175 Prunarède 162 171 Sahut Prunaret 163 Roire 168 173,174,175 Prunault 161 Roube 169 Saisse 173 Prunaux 161 Roubin 167 172, 173 Prundac 162 Salce 177 Pruneau 162 13,143,168,169,170 Sàli 176 Prunel 161 Rousset 197 Saliceti 177 Prunelle 163 Rouvanel 1 69 Salicis 1 77 Pruneret 163 Rouvas 169 Salizzoni 177 Prunet 161, 162 Rouve 169 Sambac 175 Pruneteau 161 Rouvel 168 173,175 Pruneyre 162 Rouvelet 169 Sambucchi 175 Pruniaud 161 Rouvellac 169 Sambucci 175 Rouver 169 Sambucco 175 161,162,184 Rouverand 169 Sambuco 175 Prunière 162 Rouvereau 168 Sambuconi 175 Prunières 162 Rouves 169 Sambucy 74,1 75 Pruniès 163 Rouvet 169 Sanbussy 175 Pruniot 163 Rouveure 169 54, 175 1 63,175 Rouveyre 169 Saüc 1 73 Puccini 163 Rouveyrol 169 Saugière 1 77 Pucetti 163 Rouvier 1 69 Saugue(s) 176 Pucetto 163 Rouvière 1 69 Saure 176 Puech 75 Rouvrais 169 Saus 176 Puiforcat 76 Rouvray 169 Sause 176 Rouvreau 168 Sausse 176 Rouvroy 169 Sausseau 176 R Saussey/ais 176 36,125,171,197 Saussier 176 164 Rovera 1 70 Saussinan 176 Rémy 164 Rovere 170 Saussine 176 Saüt 173 164,165 S Sauvaneau 1 94 Ricardet 55 Sauve 176 Ricardon 55 Saguc 174 1 65 Sauzade, 177 Sagut 174 Sauzaret 177 165 Sahuc 173, 175 Sauze 175, 177 166 Sahudet 174 Roberto 30 Sauzeau(d) 177 Sahuqué 174 Sauzède 177 Sauzet 175, 177 Tatius 186, 187 Tillet 188, 189 Sauzière 177 187, 188 Tilleul 189 1 77 Teilhet 188 Tilleux 188 Siaugue(s) 176 Teillère 189 Tilley 188 Siause 176 Teillet 188, 189 Tilli 188 Sibaud 180 Teillol 189 Tillie 188 Simian 179 Teissier 190 Tillier 188 1 78,1 79 Teissonière 190 Tillol 188 Simiandet 179 1 89 Tillon 188 Simiando 179 Tel 188 Tillous 1 88 Simianet 179 Teyssendier 190 Tlhet 189 Simiano 179 Teyssère 190 Tréchot 191 1 80 187, 190 191 Stornaiuolo 181 Théil 188 Trescap 191 Stornello 181 188, 190 191 Storni 181, 182 Thelh 188 191 181 Thieule 188 Trespeuch 191 182, 184 Thieuloy 188 Tresse 191 Subes 184 Thieux 188, 189 Trincard 192 Subey 184 Thil 130, 188 1 92 Subias 184 Thill 188,189 Trinquet 192 1 82, 1 83 Thillange 188 Trinquier 192 Sumian 179 Thillard 188 173, 175 Thillay 188 108,109,191 Surel 175 Thillot 188 192, 193 Thilloy 188, 189 161,163,184 Thiol 189 V 1 82 Thueil 188 Uberto 30 Suvelor 184 Tièi 188 Umberto 30 Suvereau 184 Til 130 Suvieri 1 84 Tilet 188 V Tilh 188 T Tilhou 188 Vairon 24 Tilie 189 Vairoun 24 1 85 Tilier 189 Valadaire 77 121 Till 188, 189 194, 195 132, 185 Tillac 189 Vanneau 194 Tasset 187 Tillardon 188 Vannello 194 Tassin 187 Tillaux 188 Vanni 194 1 86, 1 87 Tillère 188 195 Venson 196 Vèr 199

196,197,198 Verdié 198 Verdier 197, 198 Vérel 24 Vérelet 24 Vérelot 24 Véret 24 Vergna 198 198, 1 99 200 Verhna 198 Verlot 24 Vernay 199 198, 200 Vernel 199 Vernelle 199 Vernenègre 198 Vernes 198 198, 199 Verneuil 199,200 Verney 200 198 Vernhe 198, 199 Vernhes 200 Vernhet 199 Vernhol 200 Vèrni 199 Vernier 200 Vernière (s) 199 Vernière (s) la (les) 199 Vernoy 200 Verny 200 Véron 24 Vesta 32 Veyron 24

Bibliographie

Achard, Claude-François Dictionnaire de la Provence et du Comté Venaissin (1785), réimpression Slatkine 1983. Alibert, Louis, Dictionnaire Occitan-Français, (1935) rééditon 1977. Avril, J.T. Dictionnaire Provençal-Français (1839) réimpression Marcel Petit 1980. Dauzat, Albert Dictionnaire Etymologique des noms de famille et prénoms de France, Larousse 1975. De Felice, Emilio, Dizionario dei cognomi italiani, Mondadori, 978. Garcin Pf. Dictionnaire (1823). Honnorat, Simone-Jude (1786 - 1850) Dictionnaire Provençal- Français (1 846) Mistral, Frédéric, Trésor du Félibrige, réédition Marcel Petit. Morlet, M.T., Dictionnaire étymologique des noms de famille, 1 991