UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo UFR Sciences Economiques et de Gestion de Bordeaux IV

MEMOIRE DE DIPLOME D’ÉTUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES

OPTION : « ÉTUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX »

En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV

Intitulé :

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Présenté le 8 octobre 2012 Par

Mademoiselle RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

DESS E I E 2011 – 2012

DESS EIE 2011 - 2012

École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo UFR Sciences Economiques et de Gestion de Bordeaux IV

MEMOIRE DE DIPLOME D’ÉTUDES SUPÉRIEURES SPÉCIALISÉES

OPTION : « ÉTUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX »

En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV

Intitulé :

CCOONNTTRRIIBBUUTTIIOONN AA LL’’EETTUUDDEE DD’’IIMMPPAACCTT EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTTAALL DDEESS AACCTTIIVVIITTEESS PPEETTRROOLLIIEERREESS AA MMAADDAAGGAASSCCAARR –– CCaass ddeess ttrraavvaauuxx ddee ffoorraaggee –– BBlloocc 33111122 àà MMaahhaabboobbookkaa –– DDiissttrriicctt SSaakkaarraahhaa Présenté le 08 octobre 2012 par

Mademoiselle RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

Devant le jury composé de :

Président : - Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine Professeur Titulaire Examinateurs : - Mme Sylvie FERRARI Professeur - M. RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire - M. RABETSIAHINY Maître de Conférences

Encadreur pédagogique : RAKOTOBE Henri, Maître de Conférences Encadreur professionnel : RAMAROSON Diane Inès, Responsable de la Cellule Etudes et Conseils Sommaire 2011-2012

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE – ASPECT THEORIQUE DE L’EIE ...... 3

CHAPITRE I - GENERALITE SUR LES ACTIVITES PETROLIERES ...... 4 CHAPITRE II - ETUDE D ’I MPACT ENVIRONNEMENTAL ...... 12 CHAPITRE III - REGLEMENTATION EN VIGUEUR ...... 15

DEUXIEME PARTIE – ETUDE DE CAS : TRAVAUX DE FORAGE DU BLOC 3112 ...... 20

CHAPITRE I - DEFINITION DU PROJET ...... 21 CHAPITRE II - ANALYSE DES IMPACTS ...... 50 CHAPITRE III - MESURES ENVIRONNEMENTALES ...... 59

CONCLUSION ...... 76

i RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Liste des légendes 2011-2012

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Différentes Etapes d’exploration à l’exploitation pétrolière ...... 9 Tableau 2 : Processus d’EIE à ...... 14 Tableau 3 : Localisation géographique des trois points de forage ...... 21 Tableau 4 : Dimension des différents bassins et fosses ...... 26 Tableau 5 : Travaux de réhabilitation ...... 27 Tableau 6 : Description du campement itinérant ...... 28 Tableau 7 : Composition de la boue de forage ...... 29 Tableau 8 : Situation démographique ...... 44 Tableau 9 : Principales ressources minières exploitées dans la Commune ...... 47 Tableau 10 : Personnel à recruter ...... 51 Tableau 11 : Grille d’interactions d’activités /Composantes de l’environnement ...... 53 Tableau 12 : Grille d’évaluation d’impacts ...... 56 Tableau 13 : Matrice d’impacts ...... 57 Tableau 14 : Plan de Mesure Environnemental ...... 60 Tableau 15 : Programme de suivi ...... 63 Tableau 16 : Programme de surveillance ...... 66 Tableau 17 : Plan de mesure face aux risques et dangers ...... 72

LISTE DES CARTES Carte 1 : Carte des Blocs Pétroliers à Madagascar ...... 22 Carte 2 : Carte des blocs pétroliers de la région Atsimo Andrefana ...... 23 Carte 3 : Carte de localisation du bloc 3112 ...... 24 Carte 4 : Carte d’occupation du sol de la zone d’étude ...... 37 Carte 5 : Carte des Aires protégées dans la zone d’étude ...... 40 Carte 6 : Carte de la démographie de la Région du Sud-Ouest ...... 43

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Aperçu de la piste à réhabiliter ...... 26 Figure 2 : Aperçu du milieu physique ...... 35 Figure 3 : Rivière d’Onilahy ...... 36 Figure 4 : Zone ripicole ...... 39

LISTE DES ANNEXES ANNEXE 1 : COPIE DES PROTOCOLES D’ACCORD ENTRE MSPC ET LES PROPRIETAIRES TERRIENS ...... a ANNEXE 2 : PLAN DE MASSE DU SITE ...... f ANNEXE 3 : LISTE DES RICHESSES FLORISTIQUES ET FAUNISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDES...... h

ii RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Remerciements 2011-2012

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s’adressent en premier lieu à Dieu, le créateur car sa bienveillance et sa grâce nous a donné le courage, la santé, la patience et la volonté nécessaires pour la réalisation de ce mémoire.

Nous tenons ensuite à adresser nos sincères remerciements

Aux autorités des deux Universités Montesquieu Bordeaux IV et Antananarivo pour avoir facilité le bon fonctionnement de la formation, et avoir su gardé la co- diplômation, notamment à Monsieur Le Professeur Yannick LUNG, Président de l’Université Montesquieu Bordeaux IV Monsieur Le Professeur Abel ANDRIANTSIMAHAVANDY, Président de l’Université d’Antananarivo Monsieur Le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo Monsieur RABETSIAHINY, Responsable pédagogique de la formation auprès de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Aux deux responsables de formation Madame Le Professeur Sylvie FERRARI, de l’Université Montesquieu Bordeaux IV Monsieur Le Professeur Minoson RAKOTOMALALA de l’Université d’Antananarivo

Aux Enseignants qui sont intervenus dans la formation

Aux bailleurs de fonds L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), par son appui aux missions d’enseignement des enseignants de l’université Montesquieu Bordeaux IV Le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC), par l’intermédiaire du Projet MADES pour appuyer la formation dans son basculement vers le système LMD.

A Monsieur RAKOTOBE Henri, encadreur pédagogique et Maître de conférences pour ses précieux conseils et aides tout au long de l’élaboration du présent mémoire

A Monsieur RASOANAIVO Bonaventure, Directeur Général de l’Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques pour le stage dans son établissement Ainsi qu’à Monsieur RAJAONARIVONY Alexandre, Directeur des Ressources Humaines. Monsieur RAZANAKOTONASOLO Michael, Directeur des Hydrocarbures et à Mademoiselle RAMAROSON Diane Inès, Responsable de la Cellule Etudes et Conseils pour leur accueil et aide dans la réalisation de cet ouvrage.

Enfin un grand remerciement à mes parents pour leur soutien et à ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’aboutissement de ce travail de mémoire

ii RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Acronymes 2011-2012

ACRONYMES

AEP : Adduction d’Eau Potable CEG : Collège d’Enseignement Général CITES : Convention on International Trade of Endangered Species CSB : Centre de Santé de Base ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine EIE : Etude d’Impact Environnemental EPI : Equipement de Protection Individuelle FLM : Fiangonana Loterana Malagasy HSE : Hygiène Sécurité Environnement IOV : Indicateur Objectivement Vérifiable MDV : Moyen de Vérification MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement MPI : Micro Périmètres Irrigués MSPC : Madagascar Southern Petroleum Company OMNIS : Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques ONE : Office National pour l’Environnement PGEP : Plan de Gestion Environnementale et Sociale du Projet PME : Plan de Mesure Environnementale RN : Route Nationale SERP : Syndicat des Etudes et Recherches Pétrolières SPM : Société des Pétroles de Madagascar TdR : Termes de Référence UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

iii RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Glossaire 2011-2012

GLOSSAIRE

• Boue de forage : Mélange d’eau, d’argile et de certains produits chimiques qui assure la remontée des déblais, maintient les parois du puits et refroidit le trépan tout en le lubrifiant.

• Déblais de forage : Particules remontées du fond du puits par le fluide de forage.

• Derrick : Tour soutenant le dispositif de forage d’un puits de pétrole.

• Nids de poule : Cavité dans la chaussée aux bords découpés qui se crée lorsque le revêtement routier s’effrite ou que les matériaux de remblais se dispersent.

• Puits de forage : Trou obtenu par une opération de forage

• Torchage : Opération consistant à brûler à la sortie du puits le gaz naturel pour lequel il n’existe ni débouché ni utilisation possible sur place.

• Trémie : Grand entonnoir destiné à stocker les déblais

• Tubage : Tube ou ensemble de tubes d’acier que l’on descend dans les puits de pétrole pour en consolider les parois.

• Viscosité : Propriété d’une substance liquide ou pâteuse qui caractérise sa résistance à l’écoulement.

iv RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Introduction 2011-2012

INTRODUCTION

Il est prouvé actuellement que Madagascar dispose des ressources pétrolière dans ses sous sols. A l’issu du Sommet International du Pétrole 1 du 3 Mai 2012, le pays figure, sur la nouvelle carte pétrolière du monde.

En effet, le prix du baril de pétrole ne cessant de s’élever ces dernières années et l’amélioration des techniques d’exploration et d’exploitation permet aujourd’hui d’investir dans des réserves se trouvant dans les régions qui ne figuraient pas sur la carte auparavant. Ainsi, le pays possède un grand gisement pétrolier, dont actuellement, 18 projets on shore et 8 offshores 2 sont en cours.

L’augmentation continuelle des demandes de produits en hydrocarbure, appuyée par certains pays comme la Chine, le Brésil, l’Inde, le Corée du Sud, l’Afrique du sud… ; permettent de rentabiliser l'exploitation des pétroles non conventionnels.

Par ailleurs, le pétrole est une ressource non renouvelable. Une mauvaise gestion risque de ne pas générer le développement tant souhaité et entraîne au contraire l'instabilité et la pauvreté. Une bonne gouvernance de l’or noir évite son épuisement rapide et permet ainsi aux générations futures, la jouissance de cette richesse. Ainsi un minimum de prudence s’avère nécessaire pour pouvoir contribuer à la croissance économique du pays et en même temps la conservation de l'environnement.

Face à ces contraintes, tous projets devront être conformes à l'engagement de promouvoir et d'appliquer une politique de développement compatible avec l'environnement. Une étude d'Impact environnemental est ainsi nécessaire pour permettre d’identifier et de caractériser les effets néfastes des exploitations pétrolières et d’en déduire les mesures à prendre. L'étude se basera essentiellement sur le cas des travaux de forage d'exploitation pétrolière: on shore, Bloc: 3112 à Mahaboboka - district de , région Atsimo Andrefana.

L’étude aura pour but de décrire les exploitations pétrolières en général, de définir ceux qu’est une étude d’impact environnemental et les principaux étapes à suivre, d’identifier et de caractériser par la suite les impacts néfastes de ces exploitations sur l’environnement, et

1 13th International Oil Summit organisée à Paris par IFP Energies Nouvelles le 03 Mai 2012 2 Préciser par Bernard Marcel, Ministre des hydrocarbures après le sommet international du pétrole

1 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Introduction 2011-2012

enfin de proposer des mesures afin de concilier les travaux et l’environnement. Le cas d’application de la présente étude sont les travaux le forage du bloc 3112.

L’approche systémique a été l’approche adoptée, avec la considération du milieu d’intervention comme un système résultant de l’interaction entre plusieurs éléments. Elle a été basée sur la perception et le vécu locaux.

Cette approche a permis ainsi, d'avoir une vision globale du projet, de connaître réellement les besoins et contraintes de la localité et d’identifier tous les éléments impactant au projet.

Une approche participative, à travers une consultation publique, a été également utilisée dans la détermination des impacts.

La démarche à suivre pour la réalisation de l’EIE a été progressive. Elle comporte trois étapes. Une phase préparatoire comprenant la documentation sur la région, la localité et également l'observation. Une phase de prospection qui définit l’état initial, la zone d’étude et fait ressortir les enjeux environnementaux du projet c’est-à-dire la situation avant le projet, avec et sans le projet. A l’issu de cette phase, les composantes pertinentes ont été déterminées. Une phase de réflexion et de planification est la dernière phase de la méthodologie. Cette étape a permis l’évaluation des impacts mais également les risques et dangers. C’est dans cette phase que la matrice d’impact, le Plan de mesure environnemental, le PGEP ou Plan de Gestion Environnementale du Projet, le plan de suivi et de surveillance ont été réalisés.

Deux grandes parties seront considérées dans le présent travail. Une étude théorique et étude du cas des travaux de forage.

L’étude théorique est composée de trois sous-parties, une généralité sur les activités pétrolières, ensuite une description de l’étude d’impact environnemental et enfin, l’énoncé des règlementations en vigueur. L’étude de cas comporte les différentes étapes suivantes :

- Description du milieu récepteur - Description du projet - Identification et caractérisation des impacts - Analyse des risques et des dangers - Définition des mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs. - Plan de gestion environnementale et sociale du projet (PGEP).

2 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

PREMIERE PARTIE – ASPECT THEORIQUE DE L’EIE

Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

Chapitre I - Généralité sur les activités pétrolières

Pétrole vient du mot latin petra et oleum qui veut dire respectivement pierre et huile. Soit il signifie « huile de pierre ». Ainsi, le pétrole peut être assimilé à une roche liquide carbonée ou huile minérale. Depuis le début du siècle dernier, il est devenu un composant important de l’économie internationale, car il est utilisé partout. Devenu un produit incontournable, pratiquement irremplaçable, il est une source d’énergie et fournit de nombreux produits finis tels que gaz liquéfiés (propane et butane), essences, carburants, solvants, gazoles, fiouls, lubrifiants, bitumes, etc.

I- 1 - Processus de la formation jusqu’à l’utilisation du pétrole

I - 1- 1 Formation Le pétrole se forme sous la surface de la terre. Il est obtenu suite à la décomposition d’organismes marins appelés « kérogène ». Ces derniers sont préservés dans un environnement avec des eaux, dépourvues d’oxygène, et se mêlent aux sédiments minéraux pour former la roche mère.

Les sédiments s'alourdissent et sous l'effet de leur propre poids, tombent au fond de l'eau. Au fur et à mesure que les dépôts supplémentaires s'empilent, la pression exercée sur ceux qui se trouvent en dessous augmente plusieurs milliers de fois et la température s'accroît de plusieurs centaines de degrés. Généralement, entre 2500 et 5000 mètres sous l'action des hautes températures, la boue et le sable durcissent pour former des schistes argileux et du grès. Les restes des organismes morts sont transformés en pétrole brut et en gaz naturel.

Le pétrole est plus léger que l’eau. Il remonte le long des niveaux de roches poreuses (roche réservoir) dans lesquels ils sont confinés, si ceux-ci sont surmontés de roches imperméables (roche couverture). Si rien ne les arrête, ils suintent à la surface et forment des mares de pétrole comme les sables bitumineux par exemple. S’ils rencontrent des "défauts" dans le système de drains qui les mènent vers la surface (tels que des plis), ils viennent s'y accumuler. Ce sont ces pièges à pétrole et à gaz que recherchent les explorateurs pétroliers.

4 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

I - 1- 2 Extraction Afin de récupérer le pétrole, on cherche dans des bassins sédimentaires: en mer ou sur terre.

Le forage est la clé de toute prospection pétrolière. Cette étape représente le principal et l'essentiel du coût total d'une installation, environ les 2/3. L'exploration off-shore coûte bien plus de 3 à 4 fois que la prospection on-shore.

Les techniques modernes de forage permettent de forer en déviation à partir d'un seul point, elles limitent les dimensions des installations de surface en concentrant les puits.

Un appareil de forage est constitué d'un mât servant à descendre le train de tiges de forage, au bout de cet appareil se trouve un trépan qui découpe la roche au fond du puits, à la tête du forage. Un fluide, qui est un mélange à base d'eau et d'argiles, est injecté dans le puits pour contenir les bords du puits et remonter les déblais.

Un premier trou de large diamètre est creusé depuis la surface jusqu'à quelques dizaines de mètres pour stabiliser le sol de départ. Il sera consolidé par un tubage et cimenté pour assurer la cohésion entre le terrain et le tube (tubage conducteur). Le tube servira de guide pour le trépan qui ira plus profond et sera à son tour tubé puis cimenté (tube de surface). Suivant la profondeur à atteindre, jusqu'à 5 trous de diamètres de plus en plus petits pourraient être forés. Cette technique permet d'isoler les zones. Si le puits est considéré comme valable pour la production, il reçoit un dernier tubage cimenté sur place. Puis on descend au bout du câble électrique un canon contenant des explosifs pour mettre en relation la roche mère et le puits.

Le pétrole est ensuite extrait. Au cours de la vie du puits, on utilise trois manières de récupérer le pétrole:

• Au début de la vie du puits, la pression au fond peut atteindre plusieurs centaines de bars, ce qui fait monter le pétrole spontanément à la surface. C'est la période de récupération primaire qui permet de n'obtenir que 5 à 40% du pétrole en place. • Au delà d'une certaine période, la pression au fond diminue, et le puits ne produit plus suffisamment. Des techniques sont donc mises en œuvre afin de ré-augmenter la pression de fond pour continuer l'exploitation. C'est la récupération secondaire. Des équipements complémentaires sont donc installés comme une pompe à «tête de cheval». Cette méthode permet d'atteindre un taux de récupération de l'ordre de 25% à 35% du pétrole en place.

5 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

• La récupération tertiaire désigne un ensemble de techniques très diverses, qui visent entre autres à diminuer la viscosité du fluide de formation, ou à améliorer la diffusion à l'intérieur du gisement. La mise en œuvre de l'une ou l'autre méthode dépend des caractéristiques du gisement, mais également des ressources disponibles localement: Injection de CO2 permettant de diminuer la viscosité et améliorant l'écoulement vers le puits de production (l'azote peut également être utilisé), injection de vapeur, de surfactants, de gaz non miscibles...

I - 1- 3 Transport Il existe aujourd'hui un important commerce autour du pétrole.

Le transport du pétrole est réalisé selon deux modes:

• Terrestre: - Les oléoducs qui sont des canalisations, souvent désignés par le mot anglais « pipeline ». Mais ce dernier englobe toutes les tubes de transport (oléoducs, aqueducs pour l’eau, gazoducs pour le gaz naturel). Ils sont surtout utilisés en Russie (premiers réseaux au monde), aux États Unis, au Canada, en Europe et au Moyen-Orient. Le record de longueur est au Canada, des puits de l'Alberta à Buffalo (USA) avec 2850 km, 13 stations de pompage et 31 millions de litres par jour!

Pour transporter le pétrole, il doit tout d'abord passer par une station de compression. Une fois la pression élevée, il est envoyé dans l'oléoduc. Cependant, des pertes de charge dues à la friction interne entre la paroi du tuyau et le fluide existent, ce qui fait que la pression diminue et que le pétrole n'avance plus dans les tuyaux. Il faut donc des stations de pompage relais permettant d'obtenir une pression élevée constante.

- Les camions, les trains ou les barges transportent généralement du pétrole sur des courtes distances et de la raffinerie aux dépôts ou aux stations services. Le pétrole qu'ils contiennent est donc déjà raffiné contrairement aux oléoducs. • Maritime:

Le marché du pétrole en mer représente 40 % du trafic mondial des marchandises. Un des avantages du transport maritime est sa souplesse : les navires pétroliers peuvent changer de trajet selon les besoins, transporter n'importe quel type de pétrole et répondre à la demande saisonnière en augmentant leur capacité. Les progrès des techniques de construction ont fait

6 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012 apparaître des superpétroliers, capables de charger plus de 200.000 tonnes de pétroles bruts (jusqu'à 550.000 tonnes pour les plus grands).

I - 1- 4 Raffinage Le raffinage est l'ensemble des procédés de séparation des produits pétroliers. Le pétrole va être chauffé pour provoquer une évaporation progressive. Le brut, qui entre dans une raffinerie, va subir une série d’opérations, pour aboutir aux produits dont les industriels ont besoin au quotidien. Il y a trois grandes familles d’opérations:

• La séparation est réalisée par distillation fractionnée.

Le pétrole est injecté à la base d’une tour de 60 m de hauteur, appelée topping ou colonne de distillation atmosphérique. Il est chauffé à 350/400 °C. La plus grande partie s’évapore et commence à monter dans la tour. Il ne reste à la base de la tour que les produits très lourds, les résidus. A mesure que les vapeurs montent, la température diminue. Les fractions les plus lourdes de ces vapeurs vont se condenser en liquides qui vont être récupérés sur des plateaux situés à différents niveaux dans la tour. Et ainsi de suite, jusqu’en haut de la tour où la température est de 150 °C. Les dernières vapeurs qui ne se sont pas condensées, sont récupérées: les gaz de pétrole.

Ce principe permet de récupérer une dizaine de types de produits, des bitumes jusqu’au gaz, qu’on appelle des coupes pétrolières. Mais les résidus lourds de cette première distillation ont su retenir une proportion notable de produits de densité moyenne et sont soumis à une deuxième distillation plus poussée, cette fois sous vide.

• La transformation (ou conversion) va permettre de casser des molécules lourdes en petits morceaux afin d'avoir des produits plus légers: c'est le craquage catalytique. Il s'effectue à 500°C en présence d'un catalyseur permettant de favoriser la réaction. C'est un traitement très énergétique où plus de ¾ des produits lourds sont transformés en gaz, essence et gazole.

Le résultat est encore plus efficace si on ajoute de l’hydrogène (hydrocraquage) et si on fait intervenir des procédés d’extraction du carbone (conversion profonde). En fait, tous les lourds sont transformables en légers, mais il faut y mettre le prix. Et les conversions profondes sont de grosses consommatrices d’énergie.

• L'amélioration permet d'éliminer les composants indésirables et de modifier les caractéristiques de certains produits pour les rendre compatibles aux normes.

7 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

I - 1- 5 Utilisation Après cette étape, le pétrole transformé sous plusieurs formes, est près à être utilisé comme:

• Carburants (GPL, essence, gazole, carburéacteur, kérosène) pour l'industrie automobile et l'aviation. • Combustibles pour le chauffage domestique ou urbain, les transports maritimes, les locomotives, les fours industriels et l'industrie (cimenteries, tuileries, usines thermiques...). • Lubrifiants comme les huiles pour moteur, pour transmission automatique ou hydraulique, les huiles de procédés utilisées dans les encres, les insecticides, le caoutchouc, les huiles blanches pharmaceutiques, les graisses dans les roulements à bille, les cires pour la protection de matériau et l'enduction de tissu, et les paraffines pour l'emballage, les produits d'entretien, les produits pharmaceutiques, les explosifs et l'imperméabilisation du bois. • Bitumes pour le revêtement routier, l'étanchéité des bâtiments, l'isolation, l'anticorrosion..., • Gaz pour l'usage domestique. • Bases pétrochimiques pour les polymères (plastiques, isolants), les fibres synthétiques (nylon), les caoutchoucs synthétiques, les solvants (encre d'imprimerie, peinture, colles, teintureries), les détergents et pesticides.

I- 2 - Etapes de l’exploration à l’exploitation L’industrie pétrolière met en œuvre différentes étapes avant l’exploitation pétrolière proprement dite. Celles-ci sont résumées dans le tableau ci-après.

8 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

Tableau 1 : Différentes Etapes d’exploration à l’exploitation pétrolière

ETAPES ACTIONS OBJECTIFS Documentation, Photos aériennes, Identification des zones présentant des Etudes Télédétection contextes géologiques favorables à géologiques Cartographie,… l’accumulation de pétrole Etude quantitative de la zone identifiée Etudes Acquisition sismique telle que la détermination de sa structure géophysique géologique. Vérification de la présence ou l’absence Forage Pénétration de la couche cible à l’aide de réservoir d’hydrocarbures ainsi que d’exploration de machine foreuse la quantité susceptibles d’être extraite. Etude de Technique d’exploitation et de Détermination de schéma technique faisabilité traitement d’exploitation d’exploitation Etude financière et économique Formalité administrative Installations Développement et des équipements et matériels de Production de pétrole et de gaz. production production.

I- 3 - Histoire de l’exploitation pétrolière

I - 3- 1 Histoire de l’exploitation pétrolière internationale L’utilisation du pétrole remonte à l’Antiquité. En ces temps, il apparaissait naturellement à la surface de la terre ou a été trouvé accidentellement lors des creusements de puits à la recherche d’eau ou de la saumure. Il a été utilisé comme produit pharmaceutique, cosmétique et également comme combustibles pour les lampes à huile.

Ce ne sera que vers la seconde moitié du XIXème siècle que se fera l’exploitation industrielle.

En effet, c’est en 1859 qu’a été réalisé le premier forage de puits de pétrole en Pennsylvanie, aux Etats Unis. La production des premiers barils sont de 274 tonnes.

L’avènement du moteur à explosion et de l’automobile à partir de 1980 a fait du pétrole le carburant par excellence, facile à stocker, à distribuer et à utiliser.

C’est à partir de 1900 que le pétrole devient l’objet d’une prospection intense à l’échelle mondiale, accompagnée d’efforts politiques pour en contrôler la production. En moins de 50 ans, il est devenu l’énergie la plus utilisée au monde.

L’abondance du pétrole et la diminution des coûts de transport ont amené à la diminution du prix. Il y a eu alors en 1960, la création de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) pour coordonner les intérêts des pays membres. Mais cette

9 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012 protection du cartel pétrolier a provoqué l’augmentation massive des prix, et le premier choc pétrolier a vu le jour en 1973. Deux autres Chocs Pétroliers ont suivi quelques années plus tard notamment en 1978 et en 2008.

I - 3- 2 L’histoire de l’exploitation pétrolière à Madagascar Pour ce qui est de la grande Ile, les traces de pétrole remontent au début du XXème siècle. En ces temps, les malgaches utilisaient le goudron comme revêtement de leurs embarcations.

L’exploration débutait vers 1901, le Colonel Drake a constaté des suintements de bitumes dans le champ de Bemolanga. Entre 1902 et 1906, étaient ouvertes les premières concessions pétrolières. Elles se trouvaient dans la région de Tsimiroro, avec la découverte de suintements d’huiles lourdes à Ambohidranomora dont plusieurs compagnies américaines, notamment Madagascar Oil Development ltf, Sakalava Proprietary Fields ltd et Betsiriry Proprietary Fields ltd au sud de Madagascar, s’y étaient concentrées. 12 puits carottés ont été réalisé pendant 1909 à 1917. Les premiers forages ont été effectués par trois compagnies britanniques jusqu’en 1918 qui seront remplacées par des opérateurs français à partir de 1920- 1930, venant du service des mines et du Syndicat des Etudes et Recherches Pétrolières (SERP). Ainsi, entre 1936 et 1965, Elf aquitaine, une filiale française avait le monopole de l’exploration pétrolière à Madagascar.

Durant la période de l’après seconde guerre mondiale seront établies les cartes complètes de la géologie de Madagascar.

SERP a été remplacé par l’entreprise française Société des Pétroles de Madagascar (SPM) en 1950 qui désormais, prendra en charge l’exploration de Morondava jusqu’à Tuléar durant 15 ans.

Durant les années 1966 à 1975 les explorations pétrolières se sont accrues, six compagnies avaient des travaux sur le territoire malgache, en utilisant des technologies avancées comme les prospections sismiques digitalisées. Cependant, durant la période socialiste toutes les recherches se sont mises en veilleuses. Ce qui est sûr néanmoins, c’est que la grande île regorge de gaz naturel et de pétrole, aussi bien on shore qu’en offshore.

En 1976, l’Office Militaire National pour les Industries Stratégiques (OMNIS), désormais Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques a été créé. Il s’est chargé jusqu’à ce jour, de gérer le domaine minier ayant trait aux hydrocarbures ainsi que toutes les activités relatives aux industries pétrolières en amont à Madagascar. Suite à cela, a été élaboré

10 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012 le code pétrolier et de nouvelles normes fiscales et légales afin d’attirer les investissements étrangers.

I- 4 - Contexte actuel des activités pétrolières à Madagascar

Plusieurs sociétés pétrolières sont opérantes à Madagascar. 18 projets onshore et 8 offshore 3 sont actuellement, en cours. L’amélioration des technologies et l’épuisement progressif des réserves de pétrole dans les autres pays amènent les gros consommateurs à chercher de nouveaux gisements potentiels, et font de la grande île l’objet de convoitise de plusieurs compagnies étrangères notamment françaises, américaines, canadiennes, sud- africaines, asiatiques,…

Par ailleurs, les actions sont déjà bien avancées, quatre sites, sont en voie vers les travaux d’exploitation à voir, Manambolo, Morondava, Manandaza et Majunga. Ils sont caractérisés par la présence de pétrole et de gaz. Par contre, les sites de Bemolanga et de Tsimiroro constituent les deux réserves de sables bitumineux de la grande île.

Ainsi, suite aux explorations pétrolières menées depuis près d’un siècle, l’existence de plusieurs indices de gaz, d’huile et de bitume a été découverte, entre autre :

- Gaz SIKILY

- Gaz West Manambolo

- Gaz Eponge

- Huile légère Manandaza

- Huile lourde de Tsimiroro

- Bitume de Bemolanga.

Malheureusement, le code pétrolier actuel ne répond plus aux dernières réalités. Une mise à jour devrait être réalisée mais est encore entravée par les conjonctures politiques.

3 Préciser par Bernard Marcel, Ministre des hydrocarbures après le sommet international du pétrole

11 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

Chapitre II - Etude d’Impact Environnemental

Madagascar aspire à un développement durable. Ce dernier sous tend l’affirmation d’Antoine de Saint-Exupéry selon laquelle « Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants ». Pour qu’il ne soit pas une simple utopie, le développement durable doit concilier la trilogie : le volet environnemental, social et économique. En d’autres termes, chaque projet de développement doit être efficace économiquement tout en maintenant l’intégrité écologique et l’équité sociale pour le bien-être des générations présentes et futures.

Ainsi la dimension environnementale doit être prise en compte dans toutes les politiques sectorielles. La politique environnementale intègre ainsi l’économie et le social. Ses instruments peuvent être de type contraignant, incitatif ou transversal.

L’Etude d’Impact Environnemental figure parmi les instruments de politique environnementale. Elle permet de prédire les impacts générés par un projet et face à une probabilité de survenance d’un risque, elle permet de minimiser les marges d’erreurs en proposant des mesures à mettre en place.

Ce qui fait que tous travaux ne peuvent démarrer qu’après la réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental ou d’un Programme d’Engagement Environnemental (PREE) selon ce qui est dit dans l’annexe I et II du décret MECIE.

II-1 But de l’EIE L’EIE figure parmi les instruments de prévision des impacts éventuels d’un projet, dans le but de suggérer les mesures permettant de les prévenir, les atténuer, les réparer ou encore de les compenser pour ceux considérés négatifs, ainsi que des mesures d’optimisation pour ceux qui sont bénéfiques pour les éléments de l’environnement. C’est un outil de planification à la portée du promoteur, lui permettant d’effectuer son activité en étant plus respectueux de l’environnement et en ne portant pas atteinte au bien être de la population locale. La préoccupation environnementale accompagnera ainsi, toutes les différentes phases du projet. De plus, l’insertion sociale du projet ne sera pas négligée car, dans tout projet, la communauté doit avoir sa part de bénéfice.

12 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

II-2 Parties prenantes d’une EIE Le promoteur est le garant de la mise en œuvre des mesures précisées dans l’EIE. Cependant, il n’est pas le seul acteur entrant dans son élaboration ni le seul a en avoir besoin pour son activité. D’autres parties entrent en jeu entre autres :

le consultant qui réalise l’EIE suivant les normes requises, Le public, par l’intermédiaire d’une consultation publique, d’une enquête publique. En effet, le projet doit respecter les besoins et les contraintes des locaux. L’évaluateur c’est-à-dire le comité technique d’évaluation (CTE). Son rôle est d’évaluer la pertinence et la suffisance des mesures préconisées.

II-3 Processus d’une EIE Une évaluation environnementale accompagne toutes les phases du projet. Tout d’abord, dès la détermination de l’idée de projet, le screening est réalisé pour faire le recueil de toutes les informations concernant le projet.

Ensuite une étude de préfaisabilité sera réalisée ; Elle est l’occasion de déterminer les éléments constituants l’idée de projet. Donc, cette phase consiste à effectuer un scoping, qui est l’occasion de faire l’analyse des informations pour ne prendre que celles qui sont importantes et pertinentes pour le projet. C’est également dans cette phase que sera établi le TdR ou Terme de Référence de l’EIE du projet.

Une étude de faisabilité est la phase où sera précisée les détails sur les éléments du projet tels que les éléments techniques, les bénéfices, le taux de rentabilité, … En parallèle sera effectué l’EIE proprement dite.

A la phase de mise en œuvre du projet correspondant, le suivi et l’évaluation des mesures environnementales seraient préconisées. Ces plans sont consignés dans le cahier de charge environnemental.

Et enfin, à la fermeture du projet, un bilan et une remise en état initial sont effectués

Ce processus d’une EIE peut être représenté par le schéma suivant.

13 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

Tableau 2 : Processus d’EIE à Madagascar

ACTEUR PHASE Promoteur Ministère de TRI PRELIMINAIRE Processus Projet ne nécessitant PRELIMI-NAIRE l’Environnement de sélection de projets pas d’EIE (MINENV)

Projet nécessitant de

l’EIE

TDR d’élaboration Cadrage d’EIE ELABORATIOND’EIE

Bureau d’étude Réalisation d’EIE engagé par le promoteur ou le promoteur lui-même

Rédaction du rapport d’EIE

Promoteur Dépôt d’EIE à l’ONE pour évaluation

Ajustement du

dossier

ONE Vérification de recevabilité du Non dossier Recevable

Recevable

CTE : EVALUATIONDU RAPPORT D’EIE - ONE - Ministères Temps initial Evaluation de l’EIE par le CTE sectoriels concernés d’évaluation d’EIE - Autorités locales du lieu d’implantation

EVALUATION PAR LE CTE EVALUATION TECHNIQUE PUBLIC (Consultation du public)

RESULTAT D’EVALUATION ONE D’EIE

Non autorisé - ONE

- (Ministre chargé DECISION de l’environnement) Projet Abandonné

AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

+ cahier de charges environnementales

- ONE SURVEILLANCE ET SUIVI SUIVI ET POST

- CTE ENVIRONNEMENTAUX OPERATION

14 Aspect théorique de l’EIE 2011-2012

Chapitre III - Règlementation en vigueur

Face au souci de développement durable, tous les projets d’exploration, d’exploitation de transport des produits pétroliers réalisés dans le territoire malgache devraient être viables économiquement, équitables socialement et acceptables environnementalement. Ainsi des institutions et des règlementations ont été instituées pour régir toutes ces activités

III- 1 Cadre Institutionnelle

III- 1- 1 Office National pour l’Environnement Créé en 1990, l’Office National pour l’Environnement est régi par le décret n°2008- 600 qui stipule qu’« en étroite collaboration avec les Directions et Services concernés du Ministère chargé de l’Environnement, des Eaux et Forêts, l’ONE est chargé :

de la prévention des risques environnementaux dans les investissements publics et privés et de la lutte contre les pollutions ; A cet effet, il doit veiller à ce que les activités économiques ne se fassent pas au détriment de l’environnement par l’application de la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) ; de la gestion du système d’information environnementale, du suivi et de l’évaluation de l’état de l’environnement pour appuyer l’évaluation environnementale et pour une meilleure prise de décision à tous les niveaux ; de la labellisation et de la certification environnementale. »

III- 1- 2 Ministère des hydrocarbures Le Ministère des hydrocarbures est le premier organisme responsable des activités d’exploration et d’exploitation pétrolière à Madagascar. Il a pour rôle de contrôler, de communiquer, et d’évaluer par l’intermédiaire des branches qui lui sont rattachées la bonne démarche des procédures à toutes les phases de réalisation de projet pétrolier à Madagascar.

III- 1- 3 Ministère de l’Environnement et des forêts Le Ministère de l’Environnement et des Forêts veille à ce que les promoteurs pétroliers exécutent leurs activités tout en s’assurant de respecter l’environnement dans lequel il s’insère. L’Office National pour l’Environnement est sous la tutelle du Ministère de

15 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Aspect théorique de l’EIE 2011-2012 l’Environnement et des Forêts et est chargé de veiller à l’application du décret MECIE tout au long de la réalisation des activités des projets y compris le projet pétrolier.

III- 1- 4 Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques Créé en 1976, l’OMNIS ou l’Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques gère, développe et fait la promotion des industries pétrolières et des ressources minérales du pays.

Vu l’article 6, du Décret n°99-697 portant statut de l'Office des mines nationales et des industries (OMNIS), il « est chargé de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d'exploration et d’exploitation » pétrolière.

Il a été désigné comme l’Organisme Technique provisoire chargé de la gestion nationale des ressources Pétrolières suite au décret 96-1133 du 07 Novembre 1996

Et jusqu’à la mise en place de la « Société Nationale » il agira comme l’organisme technique au nom de la société Nationale dont, d’après l’article 11 de la Loi n°96-018 portant Code Pétrolier « Le titre minier sera attribué à la Société nationale pour toute activité "amont" dans le domaine minier national des hydrocarbures. »

III- 1- 5 Collectivité locale décentralisée Les Collectivités Territoriales Décentralisées représentent les institutions de l’Etat dans leurs localisations respectives. Elles sont chargées d’assurer le rôle de ces institutions et de communiquer avec elles les informations et la situation réelle dans leurs circonscriptions respectives.

III- 2 Cadre Juridique

III- 2- 1 Charte de l’environnement La loi n° 90-033 du 21 décembre 1990 modifiée par les lois n° 97-012 du 06 juin 1997 et n° 2004-015 du 19 août 2004 relative à la Charte de l’Environnement malagasy, d’après son article premier, « fixe le cadre général d’exécution de la politique de l’environnement »

« L’environnement constitue une préoccupation prioritaire de l’Etat » (Article 3) Ainsi, « la protection et le respect de l’environnement sont d’intérêt général. Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit. » (Article 4)

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Ainsi les projets d’investissement public ou privé doivent respecter l’environnement et s’ils sont susceptibles de porter atteinte à l’environnement, ils devront faire l’objet d’une évaluation environnementale.

III- 2- 2 Décret MECIE Le Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 modifié par le décret n° 2004-167 du 03 février 2004 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l'environnement (MECIE) fixe les règles et procédures à suivre pour la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement.

Son article 4 stipule que « Les projets suivants, qu’ils soient publics ou privés, ou qu’ils s’agissent d’investissements soumis au Droit Commun ou régis par des règles particulières d’autorisation, d’approbation ou d’agrément, sont soumis aux prescriptions ci- après :

a) la réalisation d'une étude d’impact environnemental (EIE),

b) l’obtention d’un permis environnemental délivré à la suite d’une évaluation favorable de l’EIE,

c) la délivrance d’un Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP) constituant le cahier des charges environnemental du projet concerné. »

Ainsi, « Pour les investissements, publics ou privés, le permis environnemental constitue un préalable obligatoire à tout commencement des travaux. Le permis environnemental est délivré par l’ONE, à l’issue d’une évaluation environnementale favorable de l’EIE, sur la base des avis techniques du CTE faisant suite à l’évaluation de l’EIE du projet et des résultats de l’évaluation par le public.» affirme l’article 6.

Tout nouveau projet doit posséder une EIE ayant été approuvée, sinon l’investissement en question sera sujet de suspension. (Article 7)

Pendant l’exécution du projet, et s’il y a eu non respect desdites règlementations environnementales précisées dans le PGEP, l’organisation ayant délivré le permis environnemental fera en sorte que la Société s’y conforme en prenant des mesures d’ajustement relatives à la mise en compatibilité des investissements avec les normes environnementales. (Article 30)

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Un rapport régulier devrait être adressé à l’ONE pour le contrôle et suivi de l’application des normes environnementales. (Article 32)

D’après l’annexe I, les travaux ayant à traiter le pétrole doivent être assujettis à une étude d’impact environnementale (EIE).

III- 2- 3 Code Pétrolier La Loi n°96-018 du 09 septembre 1999 portant CODE PETROLIER régit la prospection, la recherche, l'exploration, l'exploitation, la transformation et le transport des Hydrocarbures liquides, solides ou gazeux.

« Les sociétés contractantes, attributaires d'un titre minier, sont tenues, pendant toute la durée de leurs activités et de l'expiration de ce titre minier, de prendre toutes les mesures de protection et de sauvegarde de l'environnement, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. » stipule l’article 28.

Ainsi, la Société se doit de maintenir convenablement tous les matériels et les dispositifs utilisés en bon état, dans l’exercice des travaux miniers en question. (Article 34)

III- 2- 4 Autres textes législatifs

III- 2- 4- a Code de l’eau La loi n°98-029 du 20 Janvier 1999 portant Code de l’eau met à l’évidence la pollution de l’eau.

Toute activité pouvant avoir des conséquences dommageables sur les eaux tant en surface que souterraines doit être constamment surveillée par l’administration. (Article 5)

« Aucun travail ne peut être exécuté sur les eaux de surface ». (Article 10)

Toute opération minière pouvant causer la pollution des eaux ou modifier ses caractéristiques aux points de vue physique, chimique, biologique, bactériologique et radioactive, sera sanctionnée d’après ce que les articles 12 et 13 énoncent.

L’article 14 du même code précise que tout déchet ayant attrait à la dégradation de la composante eau doit être éliminé.

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III- 2- 4- b Code foncier Le code foncier est régi par l’Ordonnance n°62-023 du 19 Septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique, à l’acquisition amiable des propriétés immobilières par l’Etat ou les Collectivités Publiques Secondaires et aux plus-values foncières

Tous les travaux publics ou d’intérêt public nécessitant une expropriation des propriétaires pour une occupation temporaire devraient avoir une autorisation par la décision du préfet précisant la nature, la durée, la localisation explicite, la date du début ainsi que la surface nécessaire à l’élaboration des travaux selon l’article 65.

Dans le cas où les deux parties (le propriétaire et l’expropriant) seraient en désaccord sur les occupations des terrains, l’administration se charge de transmettre des renseignements au propriétaire afin de l’informer sur les travaux qui auront lieu à l’intérieur de son périmètre. (Article 67)

Dans l’éventualité où le projet doit être prolongé pour plusieurs années, précise l’article 68, et que les deux parties se mettent d’accord, le propriétaire bénéficiera des indemnités dues aux dommages suscités par les travaux.

Cependant, la construction, l’implantation ainsi que l’amélioration ne profitent d’aucune indemnité.

La période d’occupation des terrains ne doit pas dépasser les cinq (5) années sans que l’expropriant et le propriétaire n’aient établi aucun accord supplémentaire. Dans le cas contraire, l’administration procèdera à la suspension des travaux. (Article 69)

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DEUXIEME PARTIE – ETUDE DE CAS : TRAVAUX DE FORAGE DU BLOC 3112

Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012

Chapitre I - Définition du projet

I- 1 - Description du projet

I - 1- 1 Présentation du promoteur La compagnie Madagascar Southern Petroleum Company ou MSPC est le promoteur chargé des travaux de forage du bloc 3112. Crée en 2009, elle a pour objet de coordonner l’exploration et la recherche pétrolière dans ce bloc. Son siège social est situé à l’ORCHID HOTEL, Ivato, Ambohidratrimo 105.

I - 1- 2 Localisation du site de forage Le bloc 3112 appartient à la Circonscription Administrative de Toliary, dans la Région d’Atsimo Andrefana. Il couvre 3 districts dont le District de Sakaraha, le District Betioky Atsimo et le District de Toliary II.

La cote Ouest de Madagascar du Nord au Sud est constituée de 5 bassins sédimentaires. Le bloc 3112 couvre une partie Sud Ouest du bassin sédimentaire de Madagascar. Les travaux déjà entrepris dans ce bloc paraissent insuffisants pour mieux comprendre son contexte géologique et pétrolier. Une campagne d’Acquisition sismique a été réalisée auparavant. Ainsi, les résultats de l’analyse des données obtenue permettent de définir les trois points de forage.

Ils sont tous circonscrites dans le District de Sakaraha, Commune rurale de Mahaboboka et le fokontany de Mahaboboka, village d’Ankida. Ci-après les coordonnées des 3 points de forage.

Tableau 3 : Localisation géographique des trois points de forage

Nom du site Longitude Latitude MHB-1 22°54’55,6’’ 44°19’57,6’’ MHB-2 22°54’52,1’’ 44°19’00,2’’ MHB-3 22°54’53,9’’ 44°18’56,1’’

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Carte 1 : Carte des Blocs Pétroliers à Madagascar

Source : OMNIS 22 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012

Carte 2 : Carte des blocs pétroliers de la région Atsimo Andrefana

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Carte 3 : Carte de localisation du bloc 3112

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I - 1- 3 Etapes pour la réalisation Le projet de forage dont le promoteur est Madagascar Southern Petroleum Company (MSPC) se réalisera en trois phases :

• Phase préparatoire • Phase d’exploitation • Phase de fermeture et réhabilitation des sites

I - 1- 2- a- Phase préparatoire Cette phase sera consacrée à l’installation. Quelques activités seront réalisées notamment :

Acquisition des terrains

Avant d’entamer toute activité du projet, le promoteur a procédé à l’identification des propriétaires terriens en vue d’effectuer les négociations nécessaires pour l’acquisition des terrains. A l’issu de ces négociations, un protocole d’accord a été élaboré entre les parties prenantes (voir en Annexe I : Protocole d’accord entre la Société Madagascar Southern Petroleum Company et les propriétaires des Terrains)

Débroussaillage et décapage des terres végétales des surfaces occupées

Il s’agira de la délimitation de la surface affectée par les travaux de forage à l’aide de grillage métallique de 1.5m de hauteur. Ensuite, on procède au débroussaillage de cette surface pour permettre la réalisation du décapage des terres végétales. Il est à noter que la surface totale affectée par ces travaux est environ de 1ha.

Aménagement du site de forage

Cette étape consiste à la mise en place de divers bassins et fosses ainsi que le bétonnage de la plateforme de forage. L’aménagement est donc caractérisé par les activités suivantes :

- Construction de trois bassins de stockage dont un pour les boues usées et deux pour les eaux usées ; - Imperméabilisation des bassins de stockage par des membranes étanches afin de lutter contre les infiltrations des substances chimiques dans le sol; - Mise en place des fosses à déchets ; - Bétonnage des sols d’assise du derrick de forage, de ses substructures et des autres dispositifs.

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Etant donné que le plan d’aménagement des sites de forage de la société est de type standard, le nombre de bassins et de fosses est le même pour chaque site de forage (voir dimensions et nombres de bassins).

Le tableau suivant résume les dimensions et nombres de bassins et de fosses à mettre en place dans le cadre du projet.

Tableau 4 : Dimension des différents bassins et fosses

Attributions Dimensions Nombre (par site) Bassin de stockage de boues usées 5x30x3m 1 Bassin de stockage des eaux usées de cuisine 5x15x3m 1 Fosse pour déchets plastiques 2x2x2m 2 Fosse pour déchets organiques (alimentaires) 2x2x2m 2 Bassin de rétention des eaux usées de toilettes 5x15x3m 1 Source : MSPC

Elargissement et réhabilitation des pistes existantes

La largeur actuelle des pistes menant à chaque site ne permet pas la circulation des camions durant l’acheminement des matériels et équipements nécessaires aux travaux. En effet, ces infrastructures routières sont en très mauvais état. De ce fait, des travaux d’élargissement et de réhabilitation sont prévus dans le cadre du projet. L’élargissement affectera la totalité de la piste c'est-à-dire sur une longueur de 10 km environ et se réalisera sur une largeur de 1m de part et d’autre de l’ancienne piste.

Figure 1 : Aperçu de la piste à réhabiliter

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Le tableau suivant résume les travaux à entreprendre durant la réhabilitation

Tableau 5 : Travaux de réhabilitation

Type de dégradation Longueur Localisation Travaux à entreprendre - Ravinement longitudinal et transversal peu profond Sur l’ensemble de la piste reliant 10 km Reprofilage léger - Quelques nids de poule peu la RN7 et le site de forage profonde EO 22°55’00,8’’ et 44°18’55,7’’ - Nid de poule profonde Remblayage EO 22°54’54,1’’ et 44°19’44,3’’ Source : MSPC, 2012 Acheminement des matériels

Tous les matériels nécessaires à la réalisation du projet sont déjà dans le campement fixe détaillé plus bas. De ce fait, ils seront acheminés de ce lieu vers chaque site de forage en empruntant la RN7 et les pistes en terre menant jusqu’aux sites.

Mise en place des installations connexes

Il s’agit de mettre en place toutes les installations suivantes afin de s’assurer du bon fonctionnement du projet :

Campement

Le promoteur prévoit la mise en place de deux types de campement dans le cadre du projet :

- Le campement fixe

Il sera utilisé uniquement pour le stockage des matériels de forage et l’hébergement de quelques employés chinois entre autres le responsable logistique et les agents de sécurité. Il sera implanté à 3km du pont de Mahaboboka dont les coordonnées géographiques sont les suivantes : EO 22°54'08,4'' et S 44°20'36,5'' et occupera une surface de 2ha environ.

- Le campement itinérant

A part le premier type de campement, le projet envisage aussi la mise en place d’un campement itinérant pour chaque site de forage. Il sera formé par des blocs de conteneurs et sera destiné à héberger le personnel travaillant dans le cadre du projet, à servir de bureau et hangar de stockage. Les détails y afférents sont donnés par le tableau suivant :

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Tableau 6 : Description du campement itinérant

Désignation Nature Nombre de conteneur Dimension Logements des cadres expatriés 02 Logements des techniciens expatriés 02 Logement des Manœuvres nationaux 01 Cuisine et réfectoires 02 Toilettes Container 02 12 pieds Bureau 03 Hangar de stockage de vivre 02 Hangar de stockage de matériels de forage 02 Salle de soins 01 Source : MSPC, 2012

Les containers seront aménagés pour qu’ils puissent répondre aux normes d’hygiène. Pour cela, le projet va concevoir des portes et des fenêtres comme ouvertures, et mettre en place un système de climatisation pour un bon équipement.

L’assemblage du derrick de forage et de ses substructures

L’assemblage du derrick de forage comporte plusieurs activités qui nécessitent une technicité particulière dont les techniciens chinois sont les premiers responsables. Cette tâche consiste à l’association des différentes armatures qui constituent le Derrick.

L’installation du dispositif de stockage des hydrocarbures

Les hydrocarbures utilisés dans le cadre du projet seront stockés dans quatre citernes métalliques dont deux d’entre eux ont une capacité de 12m3 et pour les deux autres, elles peuvent contenir jusqu’à 5 m3 de produit. Ces dispositifs seront implantés en soulèvement par rapport au sol afin d’éviter les risques de contamination, ainsi des merlons seront installés au dessous de ces citernes pour assurer la récupération en cas de fuite. Aussi, l’imperméabilisation du lieu de stockage à l’aide d’une couche de béton maigre est prévue pour protéger les sols environnants.

L’aménagement des aires de Stockage des matériels et matériaux de construction (ciment, chaux,…) sur le site

L’aménagement consiste à imperméabiliser les aires de stockage par une membrane étanche pour protéger les matériaux contre l’humidité du sol, recouvrir les stocks par une

28 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012 autre membrane étanche pour lutter contre les intempéries et mettre en place un fossé autour des aires de stockage pour assurer le drainage des zones.

Drainage et assainissement du site

A part la mise en place du bassin de stockage des eaux usées, un système de drainage et d’assainissement sera implanté autour du site de forage. Le but est de canaliser les eaux de ruissellement et les eaux usées traitées vers la nature. Pour ce faire, des canaux en terre seront construits autour du site pour assurer l’évacuation des eaux vers le milieu naturel.

Recrutement des personnels

Le projet prévoit le recrutement des techniciens et ouvriers nationaux pour assurer les tâches courantes dans les travaux de forage pétrolier.

Préparation de boues de forage

Rôle de la boue dans le forage pétrolier

La boue, en circulant en permanence, refroidit l’outil de forage, aide à attaquer la roche par injection sous pression et nettoie le trou en remontant les morceaux de roche broyée. Elle est aussi indispensable au maintien du trou, pour éviter qu’il ne s’effondre.

Composition de la boue de forage

La boue de forage est à base d’eau dans laquelle ont été ajoutés de nombreux mélanges. D’abord des particules solides qui sont des argiles sont utilisées pour augmenter la densité. Et puis des produits chimiques, cités dans le tableau ci-dessous, utilisés pour leurs propriétés adaptées à la nature des terrains traversés et pour la stabiliser.

Tableau 7 : Composition de la boue de forage

Nom de la composante Taux dans la boue Bentonite 6 ~ 8% HV-PAC (HV-CMC) 0.2% ~ 0.4% KPAM 0.2-0.3 NH 4-HPAN 0.5-1.0% Na 2CO 3 Source : MSPC, 2012

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Installations nécessaires pour la fabrication de boue

- Bassin d’aspiration

Ce bassin à boue est constitué par trois (03) bacs métalliques de 20m3 munis d’orifices en 200mm sur lesquels viennent se blanchir les différentes conduites d’aspiration avec toutes leurs vannes.

- Tamis vibrant

Après être sortie du puits, la boue passe par un tamis vibrant qui est chargé d’enlever les déblais de forage remonté du fond. Les déblais sont déversés dans une trémie tandis que la boue tourne aux réservoirs où elle sera reprise par les pompes. Ils comportent une toile métallique à maille de 30 réalisée en métal et ils reçoivent leur vibration d’un arbre à balourd entraîné par un moteur électrique. Le tamis vibrant n’enlève pas seulement les débris de terrain mais participe aussi au dégazage de la boue afin de protéger les foreurs contre le « gaz cutting ».Deux (02) séries de tamis vibrant sont souvent utilisées dont le premier filtre les gros éléments et le second retient les petits éléments .

Circuits de boues

Les boues circulent dans deux (02) circuits dont chacun fonctionne en système de circulation fermée :

- Circuit principal

Une conduite d’aspiration permet à la pompe en service d’aspirer la boue stockée dans les bassins. La boue est ensuite refoulée successivement à travers le manifold de refoulement, la colonne de refoulement, la colonne montante, le flexible d’injection, la tête d’injection et l’intérieur du train de sonde.

Une deuxième colonne montante munie d’une flexible sera installée pour pallier rapidement toute défaillance de la colonne montante ou du flexible en service.

La boue circulant à travers le train de tiges traverse les évents de l’outil et remonte en surface par l’espace annulaire compris entre les tiges et le trou foré entraînant les déblais de forage.

Elle sort du puits par la goulotte et passe par le tamis vibrant. Elle se sépare des fragments de roche et de sol pour réutiliser la boue et rendre plus facile la manipulation des déblais de forage.

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- Circuit secondaire

La pompe de mixing aspire le fluide de forage dans les bassins et le refoule à travers les mitrailleuses à boue (Mud guns) ; le jet violent obtenu par le passage forcé à travers l’orifice de sortie de la mitrailleuse permet de mélanger et d’homogénéiser la boue. La pompe de mixing alimente également le mixeur, grand entonnoir permettant l’adjonction des produits nécessaires.

Gestion des boues

Pour optimiser le volume d’eau utilisée, ainsi que pour limiter la quantité des boues usées rejetées durant les travaux, il est prévu d’adopter l’utilisation de la boue en circuit fermé pour permettre leur réutilisation. Et pour être réutilisée, la boue sera corrigée et purifiée pour avoir les propriétés rhéophysiques requises. Elle ne sera pas rejetée dans le bassin à boues usées que lorsque sa propriété rhéophysique ne peut plus être maintenue.

Concernant les boues usées, elles seront stockées dans de bassin imperméabilisé afin d’éviter les infiltrations d’eaux usées contenues dans la boue dans le sol et dans les eaux souterraines à proximité du bassin. Et dans le cadre de la remise en état du site et du bassin de stockage de boues, la société envisage de réaliser le traitement de boue par stabilisation et solidification du contenu du bassin.

I - 1- 2- b- Phase d’exploitation Réalisation du forage proprement dit

Les travaux de forage peuvent commencer une fois que toutes les activités d’installation sont achevées. Le principe du forage est de faire traverser les couches géologiques par les tubages du derrick de forage jusqu’ à la profondeur requise pour confirmer ou infirmer la présence de réserve de pétrole.

Le forage est constitué par plusieurs étapes dont :

• Forage de trou

Il consiste à faire pénétrer le bit dans les couches afin d’atteindre la formation susceptible de contenir les réserves de pétroles. D’une manière générale, le diamètre de trou diminue au fur et à mesure de la pénétration en profondeur. Dans ce cas, le diamètre d’ouverture de trou est de l’ordre de 91 cm soit 36’’ et celui du dernier trou est de 21 cm soit 8,5’’.

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• Mise en place du tubage et de la cimentation

Cette opération consiste à rallonger les tubes introduits dans les trous de forage tout en faisant descendre dans le puits une colonne de tube en acier ayant un diamètre inférieur à celui du trou foré. Chaque tubage introduit est renforcé par cimentation. Elle consiste à l’injection d’un laitier de ciment dans l’espace annulaire créé entre les tubes et le trou. Ce laitier est pompé dans l’intérieur de la colonne et ensuite mis en place par le refoulement d’une quantité déterminée de boue. Cette opération a pour rôle d’empêcher les mouvements du tubage et aussi de lutter contre les brusques échappées de fluides ou de gaz.

En cas de forage de grand découvert (open hole), il est nécessaire de tuber le puits pour en maintenir les parois. Toutefois, le tubage est également obligatoire en cas de rencontre de difficulté comme la perte totale de la circulation de boue.

Pourtant, pour éviter tout incident pendant leur développement et être en sécurité, la descente d’un tubage et sa cimentation doivent être soigneusement préparées.

Test du puits

Un test de puits est un test de production effectué pour évaluer le potentiel de la réserve de pétrole. Il est réalisé dans le cas où des indices d’hydrocarbures sont identifiés.

Ce test de production s’effectue comme suit :

• Mise en place du tubage de 7’’ soit 18 centimètres

• Descente du canon pour la mise en place des explosifs au niveau de la roche mère

• Substitution de l’unité de forage par une nouvelle unité destinée à la phase test

Pendant cette phase test, un mélange de substance liquide et gazeux seront brulé à l’air libre pendant 2 ou 3 jours.

I - 1- 2- c- Phase de fermeture et réhabilitation des sites La fermeture du puits

A la fin des travaux de forage, deux cas peuvent se présenter : soit le puits est productif soit il est vain. Dans les deux cas, on procède au démantèlement des installations de forage. La différence réside dans la réalisation de ce démantèlement.

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Pour le cas des puits productifs, il s’agit de prendre des dispositions visant à préparer le puits à une exploitation future. Cela se traduit par la fermeture de tubage au droit du réservoir avec une valve en tête du puits qui est laissée en place. Par la suite, des solutions salées contenant des petites quantités d’inhibiteur de corrosion seront injectées pour protéger l’intérieur du puits. Après ces opérations, viennent la fermeture et marquage de la tête du puits avant d’entamer la démobilisation des matériels et équipements de forage ainsi que la délimitation de la plateforme laissée.

Dans le cas de puits non productif, ce dernier est définitivement fermé et clôturé tout en mettant en place des bouchons métalliques et de ciment à des profondeurs stratégiques dans le puits.

Démantèlement des installations de forage et remise en état

Il faut noter que trois points de forage sont prévus pour le projet. De ce fait, le démantèlement sera effectué de manière partielle jusqu’à l’arrivée des résultats et puis des décisions seront prises si le site va être définitivement abandonné ou assujetti à de plus profondes recherches.

• Le démantèlement partiel

Il se traduit par le démontage du derrick de forage et des installations connexes tout en laissant la possibilité d’effectuer à nouveau les travaux de forage sur le site. La raison d’être d’un démantèlement partiel est la probabilité de retour sur le site à la suite des résultats positifs des analyses des données récupérées. Le puits est alors fermé à l’aide d’une vanne destinée à cet effet, puis clôturé pour attendre les résultats des analyses.

• Le démantèlement définitif

Le démantèlement définitif est réservé au site dit « non productif » : il s’agit de replier le chantier et remettre définitivement le site en état sans penser à un retour ultérieur. L’ouverture du puits de forage est condamnée par une vanne qui empêchera les fuites éventuelles. Par mesure de sécurité, une clôture par grillage métallique est mise en place pour éviter tout accès à proximité de ce puits abandonné.

• Remise en état du site

Après la mise en œuvre des remblayages du site, les procédures de revégétalisation seront entamées et les plantes à promouvoir à cet effet sont sélectionnées en concertation avec le cantonnement forestier du district de Sakaraha. Le principe est basé sur l’utilisation des

33 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012 plantes autochtones, typiques de la région et faciles à se multiplier ainsi que des espèces symbiotiques facilitant la revégétalisation naturelle. Celle-ci est dans le but de freiner rapidement le transport des matériaux vers le bas fond du versant ou stabiliser le terrain reprofilé.

• Repli de chantier

Apres toutes les phases du projet, le promoteur est prêt à quitter le site. Tous les matériels, équipements et campement sont désinstallés.

I- 2 - Description du milieu récepteur

I - 2- 1 Zone d’étude du projet Pour mieux comprendre le milieu récepteur, la zone d’étude ne concerne pas uniquement la zone d’implantation du projet, mais également au-delà de l’influence de ce projet. Quatre zones peuvent être considérées.

- Zone d’implantation du projet qui est la zone où se trouvent les points de forage - Zone d’embauche de personnel - Zone d’impact économique - Zone d’activité liée au projet

I - 2- 2 Description du milieu récepteur I - 2- 2- a- Composante physique

i- Topographie La topographie de la Commune Rurale de Mahaboboka est généralement formée par un relief relativement plat, d’altitude moyenne de 400m. Elle est caractérisée par la présence de relief de forme tabulaire. Celui-ci est parfois accompagné de bombement légèrement arrondit dans la partie Sud, Sud-Est et Sud-Ouest dont l’altitude maximale peut aller jusqu'à 500 m.

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Figure 2 : Aperçu du milieu physique

ii- Géologie Pour la zone d’étude on assiste à deux formations géologiques :

Les dépôts essentiellement continentaux du système Jurassique sont appelés dans leur ensemble le groupe d’Isalo. Les séries inférieure et moyenne de l’Isalo, incohérentes et à stratification entrecroisée, sont constituées principalement des grès arkosiques et de conglomérats. Sa série supérieure présente des faciès mixte d’origine marine. Le système Jurassique marin, faciès hétérogène contemporain de l’Isalo supérieur, comprend essentiellement des calcaires et grès karstiques mais également une proportion considérable de grès continentaux.

Le Quaternaire comprend des dépôts d’épandage des couches sableuses formant des dunes récentes et anciennes, et des dépôts dans les lits fluviaux.

Les carapaces sableuses affectées au Quaternaire constituent la surface de la terre.

iii- Climatologie La zone d’étude se trouve dans la Région Atsimo Andrefana avec un climat semi- aride. Etant une région de plateaux et de plaines, la température minimale annuelle ne descend pas les 18°C et la température maximale n’excédant les 36°C. Ainsi elle se répartit annuellement en une saison sèche assez longue de 7 à 9 mois allant de Mars à Octobre- Novembre et une saison humide courte allant de Décembre à Mars.

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iv- Hydrographie La rivière d’Onilahy constitue le principal système hydrographique qui draine l’ensemble de la zone de projet. Elle constitue un sous bassin versant du bassin versant d’Onilahy, le sous bassin alimenté par Fiherenana est de l’ordre de 2157Km². A l’échelle de la zone d’emprise du projet, la rivière permanente de Fiherenana traverse diagonalement le Bloc pétrolier avant de se jeter dans l’Onilahy près du district de Toliary, Fiherenana garde toujours son débit minimal en période d’étiage. En général, ces rivières ont pris source à partir d’une même unité géologique qui n’est autre que la formation gréseuse continentale de l’Isalo et qui emmagasine une considérable productivité.

Figure 3 : Rivière d’Onilahy I - 2- 2- b- Composante biologique

i. Végétation et flore Par la méthode de structure et d’étude de la composition floristique, 25 familles de plantes reparties sur 49 genres et 54 espèces ont été recensées dans les trois sites d’intervention. Les familles les plus diversifiées sont celles de Poaceae et de Fabaceae. La flore du site comporte trois familles endémiques malgaches (Asteropeiaceae, Sarcolaenaceae, Sphaerocepalaceae) représentées par sept taxons.

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Carte 4 : Carte d’occupation du sol de la zone d’étude

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SAVANE

Les savanes dans la zone d’étude sont constituées de formation herbeuse avec élément ligneux. Leur structure est relativement variable en fonction de l’abondance des arbres. Ce sont des savanes à Aristida rufescens et savane à Heteropogon contortus présentant quelques espèces herbacées comme Cymbopogon sp , Brachiaria sp, Melenis repens , Panicum spp, Rothboellia sp, Hyparrhenia rufa, Hyparrhenia newtonii, Pycreus spp, Fimbristylis sp, Cyperus spp, Gladioulus sp. Les arbres appartiennent généralement aux espèces suivantes : Mangifera indica, Pourpartia caffra, Pachypodium lamerei, Stereospermum variabile, Terminalia tricristata, Dalbergia sp, Tamarindus indica, Ziziphus spina-kristi, Grewia grevei, Hildegardia sp, Gyrocarpus sp, Melia azedarach, Uapaca bojeri, Adina subsessilifolia, Cedrelopsis grevei, Perrierodendron occidentale, Sarcolaena oblongifolia, Rhopalocarpus lucidus, Rhopalocarpus similis .

FOURRÉE XÉROPHYTIQUE TRÈS DÉGRADÉE

La rencontre de quelques espèces témoigne la présence de fourrée xérophytique au niveau de la zone d’étude. Ce type de formation est constitué généralement par des groupements d’arbres, arbrisseaux et plantes herbacées ayant de voûtes discontinues. Les arbres caractéristiques sont : Dicrostachys sp, Commiphora simplicifolia , Pachypodium lamerei , Salvadora anguistifolia , Euphorbia spp, Physena sp, Strophantus boivini, Bauhinia sp, Terminalia sp, Grewia grevei.

FORMATION RIPICOLE

Des vestiges d’arbres ont survécu le long des ruisseaux formant d’abri pour certaines espèces notamment les oiseaux. Les arbres constitutifs appartiennent aux espèces : Tamarindus indica, Rhopalocarpus spp,

Toute fois ces zones ont étés transformées en rizières et zone de culture ne laissant à sa place que des canaux d’irrigation revêtus de plante envahissante et d’espèces pionnières telles que Ipomoea mauritiana, .

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Figure 4 : Zone ripicole

ZONE DE CULTURE

Les cultures fréquemment observées au niveau de la zone d’étude sont formées de riziculture. Le sol sablo-limoneux est incompatible aux cultures.

AIRES PROTEGEES ET AUTRES ZONES SPECIALISEES

Aucune superposition avec les Aires Protégées, les terrains « fady » ainsi que les terrains cultuels et culturels n’est recensée. La future zone d’exploitation ainsi que les zones de campements ont été mises en place sur des terrains ne présentant pas d’importance biologique.

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Carte 5 : Carte des Aires protégées dans la zone d’étude

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ii. Faune REPTILE ET AMPHIBIEN

Onze espèces de Reptiles et une espèce d’amphibien (Ptychadena mascareniensis ) ont été recensées dans la commune.

Toutes ces espèces de reptiles sont endémiques de Madagscar. Elles ont par contre une large distribution dont les statuts de conservation sont considérés comme étant de « Préoccupation mineure». Deux espèces ( Furcifer oustaletie et Furcifer lateralis ) sont protégées contre le commerce international d’espèces sauvages.

Par ailleurs, l’espèce d’amphibien, comme elle a été introduite, elle constitue un indicateur de présence humaine. Ainsi, elle abonde au niveau des zones perturbées par les mouvements de va et vient de la population locale.

COMMUNAUTE AVIAIRE

Les espèces typiquement forestières sont quasiment absentes dans le périmètre minier. Aucune des espèces recensées n’est menacée si on se réfère aux critères de l’UICN.

Par contre, trois espèces (Agapornis cana, Falco newtonii, Falco zoniventris) sont protégées contre le commerce international et figurent toutes dans l’Annexe II de la CITES.

La zone située dans le bloc 3112 hébergent au moins 22 espèces d’oiseaux. Parmi les espèces recensées, 36% sont endémiques de Madagascar, et 41% endémique de la région (Mascareignes ou Seychelles et Comores, Maurice et Madagascar). Les espèces introduites représentent 5% de la population aviaire du site. Aucune espèce d’Oiseaux recensée n’est endémique du site d’étude (endémique locale) et ses environnants immédiats

MAMMIFERES NON PRIMATES

Les observations directes, ainsi que les visites diurnes n’ont permis de recenser aucune des espèces de mammifères non primates. Cependant, les enquêtes auprès de la population locale ont permis de déceler la présence de Setifer setosus, connu sous le nom local « Soky »

LES INVERTEBRES

L’étude a permis de mettre en évidence la présence de 24 espèces (et/ou taxons) d’invertébrés. Sachant que ce recensement est insuffisant faute de moyen, ce sont généralement des Insectes Ptérygotes (qui peuvent voler) à l’exception des deux espèces dont

41 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012 une espèce d’Arachnomorphes ( Nephilla madagascariensis) , et une espèce de Myriapodes (Scolopendria sp).

I - 2- 2- c- Composante humaine

i. Situation géographique La commune Mahaboboka se situe dans le district de Sakaraha, Province de Tuléar. Le chef lieu de la Commune se trouve à 111 km de sur la RN7 allant vers Fianarantsoa et à 26 km du chef lieu de sous-préfecture Sakaraha. Cette commune s’étend sur 1.500 km2 et se localise sur le point aux coordonnées 42°20’30’’ E et 22°54’00’’ S.

ii. Situation administrative Mahaboboka se rattache à la sous préfecture de Sakaraha et comporte dix (10) Fokontany dont Ankitelo, Ampatika Fenoarivo, Marotsiraka Betsileo, Mahaboboka, Betsinefo, Anapaly, I, Soaserana Manera, Soatinanimbary et Manera Bara ; composés de 3 à 11 hameaux chacun.

iii. Population DEMOGRAPHIE

Dans la commune, la population est inégalement répartie, selon le dernier recensement (2001), elle compte environ de 6.181 habitants dont 3.183 hommes et 2.998 femmes. Soit une densité de 4 habitants au km². La taille moyenne du ménage est de 6 à 7 personnes.

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Carte 6 : Carte de la démographie de la Région du Sud-Ouest

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ETHNIE

La composition ethnique (1998) se présente comme suit :

- Bara (41%)

- Antandroy (40%)

- Antanosy, Betsileo et Masikoro (19%) .

ETAT CIVIL

La situation démographique des trois dernières années du dernier recensement est résumée par le tableau ci-après.

Tableau 8 : Situation démographique

Année 1999 2000 2001 (Novembre) Population 7.678 7.837 6.181 Naissance 178 158 228 Décès 64 79 44 Taux de naissance (%) 2.3 2 3.7 Taux de mortalité (%) 0.8 1 0.7 Source : service état civil, Commune Mahaboboka

iv. Condition sociale EDUCATION

Actuellement, chaque Fokontany a son E.P.P. Le chef-lieu de la commune possède une école privée catholique d’assez bon niveau, l’école Père Brunel. Il possède également deux Collège d’Enseignement Général (CEG). Le nombre d’enseignants semble être suffisant pour les secondaires (1/4) mais insuffisant pour le niveau primaire (1/60). Cependant, pour les six Fokontany c’est-à-dire, Analapaly, Ranomafana, Marotsiraka Betsileo, Andranoheza, Andohavondro, Kiliarivo II, Manera Bara et Mahaboboka, les infrastructures scolaires font défaut ou ne sont plus fonctionnelles.

SANTE

La commune possède un centre de santé de base niveau II équipé de lits au nombre de cinq, un dispensaire privé géré par la Mission Catholique à Mahaboboka. Aucun Fokontany ne possède de CSB II ni de dépôts de médicaments sauf Mahaboboka. C’est là que l’approvisionnement en médicaments se fait par l’intermédiaire de la Pharmacie de Gros de

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District ou «PHA-G-Dis » et Soaserana Manera où le bâtiment servant d’hôpital est en très piteux état et non fonctionnel.

SECURITE

Mahaboboka est marqué par la dominance des « dahalo » 90% de vol de boeufs sont effectués dans la région. La sécurité est assurée par une brigade de gendarmerie située à Sakaraha ville mais également par un poste avancé à Antsampana à 12,5 km de Mahaboboka. Pour renforcer la sécurité, les autorités locales ont élaboré et instauré un «Dina» (Dinan’ny mpihary) qui actuellement a été suspendu. Le Quartier Mobile, une sorte de police rurale, a été instauré au niveau de la commune et les Fokontany ont mis en place le «Jado» ou garde de nuit. La sécurité de Mahaboboka est assurée par quatre gendarmes du PMP 50 (Peloton Mobile Portée nº 50).

VALEUR CULTURELLE

- Religion

L’existence de quatre (4) doctrines marque la religion dans la commune : ECAR, FLM, Mpitory Filazantsara et l’église orthodoxe. 20% de la population sont chrétienne. Dans le Fokontany de Mahaboboka, ces quatre doctrines sont présentes. Pour les autres Fokontany, trois sur les neufs, seules deux (2) religions : catholique (ECAR) et protestante (FLM) sont présentes. Malgré cela, c’est la religion traditionnelle qui domine dans la région : les 80 %.

- Culture

Les valeurs traditionnelles se nouent constamment dans la vie des communautés villageoises patrilinéaires.

Les coutumes se conforment avec leurs obligations, leurs interdits et leurs valeurs :

Cérémonies funéraires

Rites de circoncision (Savatse) ou de guérison et de réinsertion sociale (Bilo)

Prohibition d’élever ou obligation de protéger certains animaux totems (selon les groupes et les familles)

Travaux collectifs d’entraide (Rima) selon chaque ethnie

Chez les Bara, ils enterrent leurs morts dans des grottes naturelles situées sur les flancs des montagnes du massif de l’Isalo. Mais actuellement, cette coutume tend à disparaître. Ainsi

45 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012 les morts sont enterrés dans des caveaux familiaux ou dans des tombes individuelles. Aussi, les filles n’ont pas droit à l’héritage et les caprins sont interdits ou «fady».

En outre, le «Mpita-kazomanga» est considéré comme le représentant des ancêtres d’un clan et toutes les cérémonies rituelles tournent autour de lui. C’est aussi lui qui règle les conflits intra/inter-ethniques ou intra/inter-clanique. Il est conféré de toutes les actions officielles entreprises par le président du Fokontany et le comité.

- Organisation sociale La vie socio-spatiale se façonne autour de la famille où les enfants travaillent dans les exploitations du père. Les plus jeunes se détiennent de la conduite des troupeaux aux abords des villages. Les femmes remplissent les tâches ménagères mais aussi tiennent des petites sources de revenus (petit commerce, vannerie…), leur marge d’autonomie financière demeure restreinte. Cette organisation évoque continûment le respect des valeurs traditionnelles.

- Alimentation en eau La commune est traversée par la rivière Fiherenana de l’Est à l’Ouest. Aussi, pendant, la période de pluies, cette rivière est alimentée par cinq (5) affluents : Andranoheza, Fangoa, Ambaho, Andagoa et Mahaboboka.

v. Cadre économique AGRICULTURE

La rivière Fiherenana et ses affluents traversent la commune, ainsi que la surface d’alluvion qui longe le fleuve représente un atout important pour l’agriculture. Plusieurs types de produits sont cultivés : riz, manioc, mais, patate douce… Or, les techniques de cultures demeurent traditionnelles. Le « Hatsake » (coupe et brûlis de la végétation forestière, semis direct) est utilisé exclusivement pour le maïs. Le riz est repiqué après le piétinage et un planage sommaire. Le fumier est rarement utilisé, et la fumure minérale est utilisée uniquement pour le coton. A l’exception du coton, aucun traitement n’est pratiqué pour les autres cultures.

ELEVAGE

L’élevage de bovidés est la principale activité des éleveurs car les caprins sont interdits pour certaines ethnies, alors seuls les Antandroy pratiquent cet élevage. Le système d’élevage des bovins, des caprins et des ovins est de type extensif, tandis que l’élevage de volailles et de porcins est de type semi-intensif.

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PECHE ET AQUACULTURE

La pêche est presque inexistante. Ces produits ne sont destinés qu’à la consommation et non à la vente. Les produits de pêche vendus sur le marché de Mahaboboka proviennent des littoraux zone Nord et zone Sud de Toliara (Beheloka, , Tsiandamba, Salary…) sous forme transformés (salés, séchés ou fumés).

Par ailleurs, des rivières peuvent être empoissonnées d’où la non pratique de la pisciculture.

ARTISANAT

Le domaine de l’artisanat est fortement dominé par la vannerie (natte, « sobika », van). Leurs recettes sont destinées à subvenir aux besoins quotidiens de la famille. C’est une activité exclusivement féminine, mais quelques hommes participent à cette activité en fabriquant des charrettes(05) ou en tressant des cordes en sisal(07).

EXPLOITATION MINIERE

Le tableau en dessous relate les principales ressources minières exploitées dans la commune :

Tableau 9 : Principales ressources minières exploitées dans la Commune

Ressources Localisation Superficie Nombre Production d’exploitants annuelle Mahaboboka (Androtsy, Gypse 10 ha 100 3.240 tonnes Besomanty, Songary,Ankilimiaro) Fossiles Andohavondro (ammonites (Marotsiraka 15 ha variable inconnue bélemnites Betsileo) Tandrohavondro Saphir 20 ha 200 inconnue (Marotsiraka Betsileo Source : Commune de Mahaboboka

INFRASTRUCTURE

- Infrastructure de base

En effet, il existe aussi d’autres infrastructures de bases, hormis les écoles et les CSB. On peut citer entre autre les infrastructures de transports tels que les routes qui semblent être en bon état, et les pistes qui sont, quant à eux, en mauvais état. Il existe aussi des infrastructures hydrauliques : 2 MPI, l’un n’est plus fonctionnel et l’autre nécessite encore une réhabilitation; 1 AEP qui n’est plus fonctionnelle.

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- Route et transport

La commune est assez facile d’accès. On peut la rejoindre en passant par la RN7, puis en continuant sur une distance de 111km à partir de Toliara. Le chef-lieu et les Fokontany peuvent se relier par l’intermédiaire de pistes praticable soit en charrettes soit en voiture tout terrain (4×4).

- Energie

La commune ne possède aucune alimentation en électricité. Les locaux ne peuvent produire de l’énergie qu’à partir du charbon de bois, du pétrole lampant et du bois de chauffe. Ces 2 derniers sont les plus utilisés dans les ménages avec une consommation de 1 900l/mois de pétrole lampant et 3 800 charrettes/mois de bois de chauffe. Le charbon lui n’est produit que dans deux Fokontany seulement, Soatanimbary et Mahaboboka avec une production de 490 sacs de 50kg/mois. Seule une petite partie de cette production est destinée à la population, le reste est envoyé à Sakaraha.

I- 3 - Analyse des enjeux environnementaux La phase d’exploration de l’industrie pétrolière est remplie d’incertitude. En 2000, le taux de succès des forages d’exploration n’était que de 30% 4. Or, même si l’activité a des conséquences pour l’environnement, les bénéfices réels des opérateurs et du pays ne seront tangibles que s’il est prouvé, l’existence de pétrole dans le sous sol dans la zone 3112.

I - 3- 1 Enjeux écologiques Toutes les phases de l’activité pétrolière ont des impacts important sur l’environnement. C’est ce qui préoccupe les acteurs dans l’EIE, le respect de la Compatibilité de l’Investissement avec l’Environnement et également au souci du principe de développement durable.

Il existe ainsi des risques de contamination du sol et surtout des ressources en eau souterraine dû à l’infiltration des hydrocarbures déversés accidentellement et à la mauvaise gestion des huiles et boues de forage usées.

Les impacts environnementaux doivent être maitrisés pour respecter les trois piliers du développement durable.

4 Pétrole, article écrit par Christophe BÉLORGEOT

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I - 3- 2 Enjeux socio-économiques L’exploitation pétrolière figure parmi les solutions au développement du pays. En effet, il a été prouvé qu’avoir du pétrole dans ces sous-sols augmente la notoriété du pays et son poids au niveau international.

Le projet de forage se trouve en troisième phase d’une activité pétrolière, ce qui sous tend la réalisation préalable d’une acquisition sismique. Face aux effets déjà provoqués par cette dernière, ce serait du gaspillage de ne pas continuer le projet et de faire en sorte de trouver du pétrole vu que les retombées économiques pour le pays ne surviendront qu’en phase d’exploitation

Heureusement, le projet apporte des bénéfices à la population locale, notamment la possibilité de création d’emploi, le désenclavement de la zone grâce à l’amélioration des pistes existantes.

I - 3- 3 Enjeux socioculturels Le projet permet le désenclavement et le développement économique de la zone. Il amènera également plus d’ouverture ainsi que la modification du mode de vie de la population.

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Chapitre II - Analyse des impacts

II- 1 Identification des impacts Le projet peut provoquer des impacts que ce soit sur l’environnement. Ces effets peuvent être positifs ou négatifs.

II- 1- 1 Milieu physique Presque toutes les composantes du milieu naturel sont affectées par le projet. Les interactions entre les activités liées au projet et chaque composante sont définies ci-après.

i- Paysage Les travaux de mise en place des infrastructures connexes et d’aménagement de la plateforme pourraient affecter l’aspect visuel du paysage.

ii- Sols L’aménagement du site de forage pourrait favoriser le phénomène de l’érosion surtout sur les pentes de la surface aménagée.

L’utilisation des hydrocarbures pourraient provoquer la contamination des sols suite aux déversements accidentels éventuels durant les travaux.

La mauvaise gestion des boues usées pourrait provoquer la contamination des sols avoisinants du bassin de stockage .

iii- Atmosphère La circulation des véhicules, la fuite des gaz associés, le brûlage en torchère (dans le cas de torchage) pourraient engendrer une altération de la qualité de l'air.

iv- Eaux L’éventuel déversement d’huile et d’eaux usées peuvent affecter la qualité des eaux souterraines

L’utilisation d’eau pour la préparation, le recyclage des boues de forage et le besoin en eau domestique ainsi que la lutte contre les incendies pourraient être l’un des principaux facteurs de diminution quantitative des eaux de surface dans la zone d’intervention

Les différentes activités pendant les travaux de forage nécessitent une ressource en eau

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II- 1- 2 Milieu biologique Les différents aménagements et installations peuvent engendrer la modification, la perte quantitative des espèces floristiques et faunistiques.

II- 1- 3 Milieu humain L’intégration socio-économique de ce projet dans la zone d’étude est justifiée par les divers avantages socio-économiques durables qu'il apportera dès sa mise en œuvre, eu égard au niveau actuel de développement régional.

i- Social Création d’Emplois

La réalisation du projet prévoit un programme d’emplois suivant son besoin optimal. Le tableau ci-après montre le recrutement à réaliser :

Tableau 10 : Personnel à recruter

RESPONSABILITE Nombre Ingénieur de forage 01 Géologue 01 Responsable logistique 02 Responsable HSE 01 Chefs de Chantier 01 Maîtres-sondeur 02 Second 02 Accrocheur 05 Ouvrier sondeur 20 Mécanicien 03 Chauffeur 08 Cuisinier 03 Interprète 02 Tacherons locaux 15

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Amélioration du niveau de vie des ménages

La création d’emploi et la facilité d’évacuation des produits agricoles constituent des facteurs de renforcement des revenus des ménages

ii- Economique Valorisation des ressources nationales

La valorisation des produits pétroliers fait partie des stratégies de développement définies par la politique nationale.

Désenclavement de la zone

Le renforcement des ouvrages de franchissement existant et le reprofilage léger des pistes favorisent le désenclavement de la commune et les Fokontany concernés

iii- Culturel Entrave aux us et coutume locaux

La création d’emplois et le transfert de savoir faire peuvent jouer le rôle de facteurs de changement de mentalité, d’attitude et de comportement des gens locaux.

La mise en place du projet dans son ensemble peut engendrer une influence sur le mode de vie et la mentalité de la population.

La grille d’interaction des activités du projet avec les composantes de l’environnement se présente comme suit

52 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012

Phase préparatoire Phase d’exploitation Phase de fermeture Tableau 11 : Grille d’interactions d’activités /Composantes de l’environnement t

IMPACT POSITIF ⊕ IMPACT NEGATIF ⊖ SOURCES D’IMPACT

COMPOSANTS DU MILIEU Débroussaillage des décapage et Débroussaillage des végétales surfaces terres occupées sitede du forage Aménagement réhabilitation et des Elargissement pistesexistantes matériels des Acheminement des installations place en Mise connexes assainissement site et du Drainage personnels des Recrutement boues forage de de Préparation puits de Test matériels et des Désinstallation équipements revégétalisation et état en Remise chantier Replide Réalisation du forage proprement di forage du Réalisation MILIEU PHYSIQUE Sol ⊖ ⊖ ⊖ ⊕ Eau ⊕ ⊖ ⊖ Air ⊖ ⊖ ⊖ ⊖ ⊖ MILIEU BIOLOGIQUE Flore ⊖ ⊖ ⊕ Faune ⊖ ⊖ MILIEU HUMAIN Social ⊕ ⊖ ⊖ ⊕ ⊖ ⊖ ⊕ Economique ⊕ ⊕ Culturel ⊖ ⊕ Paysage ⊖ ⊖

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II- 2 Analyse des impacts Après l’identification des impacts probables liés aux activités des travaux de forage, une évaluation permettra d’identifier les impacts d’importance majeure, moyenne ou mineure. L’importance de l’évaluation est la possibilité de classer les mesures à mettre en œuvre. Pour les impacts d’importance majeure, les mesures d’atténuation ou d’optimisation sont impératives, par contre ceux d’importance mineure peuvent ne pas être étudiés, mais feront l’objet de surveillance au cas où ils deviennent moyennes voire même majeures.

L’importance des impacts sera alors analysée selon les quatre critères suivants:

L’EFFET

L’effet peut être direct ou indirect.il est direct si l’action génère directement des impacts sur une ou des composantes pertinentes. Par contre, il est indirect si l’impact a une incidence sur la composante du milieu par l’intermédiaire d’une autre composante.

Effet Pondération Direct 2 Indirect 1

L’INTENSITE

Elle évalue le degré de la modification sur le milieu causé par l’activité.

Elle est forte si le changement est irréversible ou si la modification est assez sérieuse jusqu’à augmenter ou de diminuer fortement la qualité et l’utilisation de la composante. Elle est moyenne quand le changement est réversible. La modification est partielle et ne touchant pas de façon importante l’intégrité et l’utilisation de la composante Elle est Faible si le changement est réversible ainsi que la modification de la qualité et de l’utilisation de la composante sont légères.

Intensité Pondération Forte 3 Moyenne 2 Faible 1

LA PORTEE OU L’ETENDUE

Ce critère considère la zone d’impact du projet, ainsi, la portée est

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Régionale si la source de l’impact modifie la totalité ou une portion importante de la composante et que l’impact est ressenti par l’ensemble de la population de la zone d’étude Locale si la source d’impact modifie la composante située dans les secteurs de travaux ou ses environs et que l’impact est ressenti par la population environnante Ponctuelle si la modification est très localisée au niveau d’une composante et que cela est perçue par une portion de la population

Portée Pondération Régionale 3 Locale 2 Ponctuelle 1

LA DUREE

La durée peut être, soit

Permanente si le changement est perçu de façon continue ou interrompue mais régulière pendant la période du projet et persiste après Temporaire si le changement se fait de manière continue ou interrompue mais régulière pendant une période du projet Occasionnelle si le changement est ressenti de façon interrompue

Durée Pondération Permanente 3 Temporaire 2 Occasionnelle 1

La somme de ces 4 critères permet de déterminer l’importance des impacts, résumée par le tableau suivant.

Valeur de la somme des L’importance des critères impacts [8 - 10] Majeure 7 Moyenne [3 - 6] Mineure A partir de ces critères, la grille d’évaluation des impacts est présentée dans le tableau suivant :

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Tableau 12 : Grille d’évaluation d’impacts Critères Valeur Importance Effet Intensité Portée Durée pondération Importance Permanente 3 11 Majeure 3 Régionale Temporaire 2 10 Majeure

Occasionnelle 1 9 Majeure Permanente 3 10 Majeure 2 Forte 3 Locale Temporaire 2 9 Majeure

Occasionnelle 1 8 Majeure Permanente 3 9 Majeure Ponctuelle 1 Temporaire 2 8 Majeure Occasionnelle 1 7 Moyenne Permanente 3 10 Majeure Régionale 3 Temporaire 2 9 Majeure Occasionnelle 1 8 Majeure Permanente 3 9 Majeure Direct 2 Moyenne 2 Locale 2 Temporaire 2 8 Majeure Occasionnelle 1 7 Moyenne Permanente 3 8 Majeure Ponctuelle 1 Temporaire 2 7 Moyenne Occasionnelle 1 6 Mineure Permanente 3 9 Majeure Régionale 3 Temporaire 2 8 Majeure Occasionnelle 1 7 Moyenne Permanente 3 8 Majeure Faible 1 Locale 2 Temporaire 2 7 Moyenne Occasionnelle 1 6 Mineure Permanente 3 7 Moyenne Ponctuelle 1 Temporaire 2 6 Mineure Occasionnelle 1 5 Mineure Permanente 3 10 Majeure 3 Régionale Temporaire 2 9 Majeure

Occasionnelle 1 8 Majeure Permanente 3 9 Majeure 2 Forte 3 Locale Temporaire 2 8 Majeure

Occasionnelle 1 7 Moyenne Permanente 3 8 Majeure Ponctuelle 1 Temporaire 2 7 Moyenne Occasionnelle 1 6 Mineure Permanente 3 9 Majeure Régionale 3 Temporaire 2 8 Majeure Occasionnelle 1 7 Moyenne Permanente 3 8 Majeure Indirect 1 Moyenne 2 Locale 2 Temporaire 2 7 Moyenne Occasionnelle 1 6 Mineure Permanente 3 7 Moyenne Ponctuelle 1 Temporaire 2 6 Mineure Occasionnelle 1 5 Mineure Permanente 3 8 Majeure Régionale 3 Temporaire 2 7 Moyenne Occasionnelle 1 6 Mineure Permanente 3 7 Moyenne Faible 1 Locale 2 Temporaire 2 6 Mineure Occasionnelle 1 5 Mineure Permanente 3 6 Mineure Ponctuelle 1 Temporaire 2 5 Mineure Occasionnelle 1 4 Mineure

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Tableau 13 : Matrice d’impacts

Importance Phase Source d’Impacts Composants Impacts Effets Intensité portée durée Débroussaillage et Air Pollution et dégradation de la qualité de l’air 2 1 1 1 5 Mineure décapage des terres végétales des surfaces Paysage Changement du paysage 2 1 1 3 7 Moyenne occupées Végétation Perte quantitative de certaines espèces 2 3 2 3 10 Majeure Aménagement du site Sol Risque d’érosion sur les pentes du site de forage 1 2 2 3 8 Majeure de forage Faune Perte d’habitat pour certaines espèces 2 3 2 3 10 Majeure Elargissement et Air Pollution et dégradation de la qualité de l’air 2 1 1 1 5 Mineure réhabilitation des Végétation Perte quantitative de certaines espèces 2 3 2 3 10 Majeure pistes existantes Social Facilitation de l’Evacuation des produits agricoles 1 3 3 3 10 Majeure Facilitation des Evacuations d’urgence pour la 1 3 2 3 9 Majeure population riveraine désenclavement des zones 2 3 2 3 10 Majeure Economique désenclavement de la zone 2 3 2 3 10 Majeure Acheminement des produits locaux 1 3 2 3 9 Majeure Amélioration de la retombée économique 1 3 3 3 10 Majeure

PREPARATOIRE PREPARATOIRE Acheminement des Air Pollution et dégradation de la qualité de l’air 2 1 1 1 5 Mineure matériels Social Risque d’accident de circulation pour les riverains 2 2 1 1 6 Mineure à proximité de la piste Mise en place des Paysage Changement du paysage 2 1 1 3 10 Moyenne installations connexes Social Nuisance et bruits 2 3 2 1 8 Majeure (matériels de forage, Risque d’accident de travail pour les ouvriers 2 3 1 1 7 Moyenne campement, …) Favorisation du phénomène de squattérisations 1 1 1 2 5 Mineure Culturel Influence sur le comportement habituel et 1 1 2 2 6 Mineure l’attitude face aux traditions et coutumes Drainage et Eaux Pérennité des travaux 2 3 1 2 8 Majeure assainissement du site Diminution des risques d’ensablements des zones 2 3 2 2 9 Majeure en aval

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Source d’Impacts Composants Impacts Effets Intensité portée durée Importance

Recrutement des Social Création d’emploi 2 3 3 2 10 Majeure personnels Modification du mode de vie de la population 1 3 2 3 9 Majeure Economique Augmentation de nombre d’individus actifs au site 2 3 2 2 9 Majeure de la zone d’intervention Culturel Changement de mentalité des populations locales 1 1 2 3 7 Moyenne

Préparation de boues Eaux Risque de diminution de quantité d’eau disponible 2 3 3 2 10 Majeure de forage pour les utilisateurs en aval Risque de Modification des régimes 2 3 3 2 10 Majeure hydrologiques et hydriques des cours d’eau Réalisation du forage Sols Risque de contamination du sol dû à l’infiltration 2 3 1 3 9 Majeure proprement dit des hydrocarbures Eaux Risque de contamination et de pollution des eaux 2 3 1 3 9 Majeure souterraines Air Pollution et dégradation de la qualité de l’air 2 1 1 1 5 Mineure EXPLOITATION EXPLOITATION Faune Perturbation du comportement des faunes locales 2 1 2 2 7 Moyenne Test de puits Air Pollution et dégradation de la qualité de l’air 2 1 1 1 5 Mineure

Désinstallation des Sols Risque de contamination du sol 2 3 1 3 9 Majeure matériels et Social Nuisance et bruits 2 3 2 1 8 Majeure équipements Risque d’accident de travail pour les ouvriers 2 3 1 1 7 Moyenne Favorisation du phénomène de squattérisations 1 1 1 2 5 Mineure Remise en état et Sols Diminution des risques d’érosion 1 3 1 3 8 Majeure revégétalisation Stabilité des abords de sol 2 3 1 3 9 Majeure FERMETURE FERMETURE Végétation Réintégration du site dans son milieu biologique 2 3 1 3 9 Majeure Repli de chantier Social Reprise du mode de vie habituel 1 1 2 3 7 Moyenne Reprise des activités quotidiennes

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Chapitre III - Mesures Environnementales

III- 1 Plan de Mesure Environnementale (PME)

Face aux Impacts Probables qui peuvent affecter le milieu récepteur, des mesures doivent êtres prises. Celles-ci peuvent être des mesures d’atténuations des impacts négatifs, des mesures d’optimisation des impacts positifs ou encore des mesures de compensation.

Les mesures environnementales peuvent être :

- Des mesures générales qui sont focalisées sur la communauté. Elles concernent tout d’abord les relations avec la communauté et qui sont déstinées à résoudre collectivement les problèmes. Il s’agit également de sensibiliser la communauté. Ces premières sont déterminées suites aux consultations publiques et vise à l’optimisation des bénéfices de la communauté. - Des mesures spécifiques concernent surtout les composantes déterminées pertinentes de l’environnement

Par ailleurs, ici, seuls les impacts d’importance majeure feront l’objet d’analyse de mesure environnementale. En effet, ils sont supposés sensibles. Ceux d’importance moyenne et mineure vont être seulement contrôlés pour qu’ils ne deviennent pas majeurs.

Le tableau suivant nous montre le plan de mesure environnemental.

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Tableau 14 : Plan de Mesure Environnemental

Mesures d’atténuations ou d’optimisations Phase Source d’Impacts Composants Impacts Débroussaillage et Végétation Perte quantitative de certaines espèces Restriction de la zone à débroussailler ; décapage des terres Revégétalisation de la partie affectée après les travaux en utilisant des végétales des espèces autochtones ; surfaces occupées Implantation du campement fixe dans un endroit pauvre en espèce. Aménagement du Sol Risque d’érosion sur les pentes du site de Respect des normes de stabilité relatives aux pentes. site de forage forage Revégétalisation des abords du site de forage à l’aide des plantes à croissance rapide Faune Perte d’habitat pour certaines espèces Restriction de la zone à aménager Réalisation du débroussaillage de l’intérieur vers les périphéries afin de permettre aux espèces fauniques de s’échapper vers la partie intacte Elargissement et Végétation Perte quantitative de certaines espèces Revégétalisation de la partie affectée après les travaux en utilisant des réhabilitation des espèces autochtones ; pistes existantes Implantation du campement fixe dans un endroit pauvre en espèce. Social Facilitation de l’Evacuation des produits Sensibilisation de la population sur le respect d’usage de la route agricoles Entretien systématique de la piste et des ouvrages durant le projet et Facilitation, des évacuations d’urgence pour appui aux communautés pour l’entretien systématique la population riveraine Conscientisation de la population locale sur l’importance de ces désenclavement des zones infrastructures Economique désenclavement de la zone Réalisation des travaux selon le règle de l’art afin d’assurer la

PREPARATOIRE PREPARATOIRE Acheminement des produits locaux pérennité de ces ouvrages Amélioration de la retombée économique Entretien systématique de la piste et respect des charges supportées par les ponts et radiers Mise en place des Social Nuisance et bruits Respect des heures de travail installations Entretien systématique des machines connexes Drainage et Eau Pérennité des travaux Contrôle de rejets assainissement du Diminution des risques d’ensablements des site zones en aval Recrutement des Social Création d’emploi Priorisation des compétences locales personnels Modification du mode de vie de la Formation et motivation du personnel population Renforcement des capacités des ouvriers locaux Economique Augmentation de nombre d’individus actifs Formation et renforcement des capacités au site de la zone d’intervention

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Source d’Impacts Composants Impacts Mesures d’atténuations ou d’optimisations

Préparation de Eaux Risque de diminution de quantité d’eau - Optimisation de l’utilisation d’eau du projet c'est-à-dire utilisation de boues de forage disponible pour les utilisateurs en aval la boue en circuit fermé ; Risque de Modification des régimes - Adoption du principe de circuit fermé pour la gestion des eaux usées ; hydrologiques et hydriques des cours d’eau - Contrôle qualitative et quantitative régulier de la ressource en eau Réalisation du Sols Risque de contamination du sol Stockage des boues de forage usées dans un bassin imperméabilisé par forage proprement une membrane étanche dit Traitement et stabilisation des boues de forage usées Détection des sources de fuites Entretien systématique et périodique des matériels et remplacement des matériels défaillants Imperméabilisation des sols d’assise des matériels de forage à l’aide du béton.

EXPLOITATION EXPLOITATION Mise en œuvre d’un plan d’urgence dans le cas de déversement accidentel (Récupération des sols contaminés) Eaux Risque de contamination et de pollution des Imperméabilisation des abords et du fonds du bassin de stockage des eaux souterraines boues usées Traitement et stabilisation des boues de forage Entretien systématique et périodique des matériels et remplacement des matériels défaillants Mise en œuvre d’un plan d’urgence dans le cas de déversement accidentel Désinstallation des Sols Risque de contamination du sol Détection des sources de fuites matériels et Imperméabilisation des sols d’assise des matériels de forage à l’aide du équipements béton. Mise en œuvre d’un plan d’urgence dans le cas de déversement accidentel (Récupération des sols contaminés) Social Nuisance et bruits Horaire de travail établi de manière à minimiser les nuisances sonores, Remise en état et Sols Diminution des risques d’érosion Mise en œuvre d’un programme de plantation appropriée au type de sol revégétalisation Stabilité des abords de sol Revégétalisation du site par des plantes autochtones FERMETURE FERMETURE Végétation Réintégration du site dans son milieu Mise en œuvre d’un programme de plantation appropriée au type de sol biologique Revégétalisation du site par des plantes autochtones Collaboration avec l’autorité forestière locale

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III- 2 Plan de Gestion Environnemental Toutes ces mesures demeurent insuffisantes sans une politique de suivi et une politique de surveillance effective et efficace. Ces dernières permettraient comme leurs noms les indiquent, de suivre et de surveiller l’effectivité de l’application des mesures proposées par le PME et constitueront le Cahier de Charge Environnemental.

III- 2- 1 Plan de suivi Le suivi sera l’occasion de vérifier si les hypothèses ou les impacts potentiels énumérés sont réels ou qu’il existe également des impacts non recensés. Le processus permet de vérifier également les performances des mesures préconisées.

Il consiste à suivre l’évolution de certaines composantes des milieux biophysiques et humains affectées par la réalisation du projet.

Dans ce plan, nous donnons des indicateurs : le protocole de suivi, les lieux, le calendrier prévisionnel, les méthodes de suivi adoptées et les responsables.

Le tableau ci-après résume le programme de suivi à mettre en place.

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Tableau 15 : Programme de suivi

Fréquence des Composantes Indicateurs Protocole de suivi Lieu de suivi Responsable Calendrier mesures Sol Qualité du sol - Détermination des Hebdomadaire Aux environs du lieu - Responsable - Avant les travaux caractéristiques physique du sol de stockage des technique - Durant les travaux (couleur, odeur, texture….) hydrocarbures, du - A la fin des - Echantillonnage et analyse au bassin de stockage des - Responsable activités laboratoire pour déterminer ses boues usées et du parc environnemental caractéristiques chimiques d’engin

Stabilité des - Observation et évaluation de Mensuelle Autour de l’ensemble Responsable Durant toutes les pentes du site de cas d’érosion du site de forage technique phases du projet forage -Constatation Eau Qualité des eaux - Détermination des Hebdomadaire - Puits aux environs du - Responsable Durant toutes les caractéristiques physique du sol site technique phases du projet (couleur, odeur,….) - Rivière ou cours - Responsable - Echantillonnage et analyse au d’eau situés dans la environnemental laboratoire (pH, MES, partie avale du site Turbidité…) afin d’identifier ses caractéristiques physico - chimiques Quantité des - Mesure de débit Mensuelle En aval de la zone - Responsable Durant la phase eaux d’insertion du projet technique préparatoire et -Enquête - Agent de construction du communication projet

Air Qualité de l’air Observation et mesure de taux Journalière Aux environs du site de - Responsable Durant la phase de poussière dans l’atmosphère forage environnemental opérationnelle - Responsable surtout technique Flore Croissance des Observation et comptage afin Bimestrielle Sur l’ensemble du site Responsable Durant la campagne plantes d’évaluer le taux de croissance affecté par les travaux environnemental de reboisement lors reboisées des plants de la remise en état

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Fréquence des Composantes Indicateurs Protocole de suivi Lieu de suivi Responsable Calendrier mesures Social Relation Sociale - Enquête Mensuelle Auprès du Fokontany, Agent de Durant toutes les et niveau Commune, District et communication phases du projet d’insertion du -Observation Région concernés par projet les travaux Santé Santé du Consultation médicale des Bimestrielle Au sein du site Docteur du projet Durant toutes les personnel employés phases du projet

Santé de la Enquête sociale sur la santé Bimestrielle Auprès des villages et Agent de Durant toutes les population publique Fokontany aux communication phases du projet environs du site Sécurité Accident de - Comptage des accidents Journalière A l’intérieur du site Responsable HSE Durant toutes les travail produits phases du projet - Evaluation des cas d’accident. Risques Comptage et évaluation de cas Responsable social d’incendies d’incendie

Actes de Fréquence de cas d’actes de vandalisme vandalisme

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III- 2- 2 Plan de surveillance Par contre la surveillance consiste à veiller à ce que toutes les composantes pertinentes soient mentionnées dans le Cahier de Charge Environnemental et si les mesures préconisées sont réellement efficaces. Ainsi dans le plan seront mentionnés comment :

- Les obligations et les exigences de mise en œuvre soient honorées

- Les critères d’exploitation de l’environnement soient respectés

- L’existence d’un programme de collecte de données relatives à la mise en œuvre des mesures préconisées soient effective.

Ci-après, le tableau relatant le programme de surveillance des mesures à mettre en place.

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Tableau 16 : Programme de surveillance

Mesures d’atténuations ou Composants Impacts IOV MDV Fréquence Responsable calendrier d’optimisations - Respect des normes de Risque d’érosion sur stabilité relatives aux pentes. Taux de recouvrement les pentes du site de - Revégétalisation des abords du sol Mesure Responsable Sol forage du site de forage à l’aide des A la fin de la Une fois technique et plantes à croissance rapide phase environnemental Imperméabilisation des sols Risque de d’assise des matériels de Surface imperméabilisée Mesure contamination du sol forage à l’aide du béton. - Pérennité des travaux Responsable - Diminution des Fiche de Eaux Contrôle de rejets Taux de rejet Mensuelle technique et Durant la phase risques contrôle environnemental d’ensablements des zones en aval - Présence de limites Observation matérialisées, Comparaison Restriction de la zone à - Limites des surfaces entre plans et débroussailler ; touchées sur plan et sur limites sur Avant le PREPARATOIRE PREPARATOIRE Perte quantitative de Responsable Végétation terrain terrain Une fois commencement certaines espèces environnemental Comparaison des travaux Implantation du campement Surface d’implantation entre plans et fixe dans un endroit pauvre en du campement limites sur espèce. terrain Restriction de la zone à Comparaison Limites des surfaces aménager entre plans et touchées sur plan et sur limites sur Avant le Perte d’habitat pour terrain Responsable commencement Faune terrain Une fois certaines espèces environnemental des travaux de Réalisation du débroussaillage Surface débroussaillée Vérification du de l’intérieur vers les plan de travail débroussaillage périphéries

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Mesures d’atténuations ou Composants Impacts IOV MDV Fréquence Responsable Calendrier d’optimisations - Facilitation de l’Evacuation des - Nombre de produits agricoles Sensibilisation de la sensibilisation Rapport - Facilitation, des population sur le respect Une fois Agent de - Nombre d’affiche d’activité Après la phase évacuations d’usage de la route et communication - Nombre de d’urgence l’importance de ces participation - Désenclavement infrastructures des zones Responsable des Respect des heures de travail Rapport Horaire de travail Journalière Ressources Social d’activité Humaines Nuisance et bruits Durant la phase Entretien systématique des Registre des Responsable machines Nombre d’entretien travaux Mensuelle HSE d’entretien Priorisation des compétences Nombre d’ouvriers PV du - Création d’emploi locales embauchés recrutement Responsable des - Modification du Avant le début - Formation et motivation du Une fois Ressources mode de vie de la personnel Rapport des travaux Nombre de formation Humaines population - Renforcement des capacités d’activité des ouvriers locaux Réalisation des travaux selon - Désenclavement de Taux de réalisation des Rapport la règle de l’art afin d’assurer la zone travaux d’activité la pérennité de ces ouvrages Autorité chargée - Acheminement des Durant les produits locaux - Entretien systématique de la Mensuelle du contrôle des Registre des travaux Economique - Amélioration des piste et respect des charges travaux Nombre d’entretien travaux retombées supportées par les ponts et d’entretien économiques radiers - Augmentation de Responsable des - Formation et renforcement Rapport nombre d’individus Nombre de formation Une fois Ressources Après la phase des capacités d’activité actifs Humaines

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Composants Impacts Mesures d’atténuations ou IOV MDV Fréquence Responsable Calendrier d’optimisations Stockage des boues de forage usées A la fin de la dans un bassin imperméabilisé par - Localisation - Rapport de phase une membrane étanche - Dimension et suivi préparatoire - Traitement et stabilisation des caractéristique des -Observation Une fois Durant la boues de forage usées bassins visuelle réalisation du - Détection des sources de fuites - Mesure forage

Risque de Responsable Sols - Fiche contamination du - Entretien systématique et environnemental technique sol périodique des matériels. et technique Durant le Nombre d’entretien - Fiche Mensuelle - Remplacement des matériels projet d’entretien défaillants des matériels Mise en œuvre d’un plan d’urgence - Plan de dans le cas de déversement sécurité Durant les Nombre d’accidents Une fois accidentel (Récupération des sols - Rapport de travaux EXPLOITATION EXPLOITATION contaminés) suivi Risque de Optimisation de l’utilisation d’eau Volume total d’eau Hebdomad diminution de du projet c'est-à-dire utilisation de consommé par les Mesure aire quantité d’eau la boue en circuit fermé travaux disponible pour les Adoption du principe de circuit utilisateurs en aval Volume d’eau traitée Responsable fermé pour la gestion des eaux Une fois Durant les Eaux Risque de technique et usées -Observation travaux Modification des visuelle environnemental régimes - Fiche de Contrôle qualitative et quantitative hydrologiques et Nombre de contrôle contrôle Mensuelle hydriques des cours régulier de la ressource en eau d’eau

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Mesures d’atténuations ou Composants Impacts IOV MDV Fréquence Responsable Calendrier d’optimisations Imperméabilisation des abords et A la fin de la

du fonds du bassin de stockage des Surface imperméabilisée Mesure Une fois phase boues usées préparatoire Durant la Traitement et stabilisation des Taux de boues usées Rapport réalisation ders Mensuelle boues de forage traitées et stabilisées d’activité travaux de Risque de forage contamination et Responsable Entretien systématique et Eaux de pollution des Fiche technique technique et périodique des matériels et - Nombre d’entretien eaux et fiche environnemental remplacement des matériels - Nombre de matériels Mensuelle Durant le projet souterraines technique des défaillants remplacés matériels

- Plan de Avant la Mise en œuvre d’un plan d’urgence sécurité réalisation des dans le cas de déversement Nombre d’accidents Une fois - Rapport de travaux de accidentel suivi forage Détection des sources de fuites - Nombre d’entretien Rapport de - Nombre de supervision suivi Imperméabilisation des sols Risque de d’assise des matériels de forage à Surface imperméabilisée Mesure Responsable Après la phase Sols contamination l’aide du béton. Une fois technique et

du sol Mise en œuvre d’un plan d’urgence - Plan de environnemental dans le cas de déversement Nombre d’accidents sécurité accidentel (Récupération des sols - Rapport de contaminés) suivi Mise en œuvre d’un programme de Nombre de plantules Rapport

FERMETURE FERMETURE Diminution des plantation appropriée au type de sol reboisées d’activité Après risques Mesure de la Taux de recouvrement Responsable fermeture des Sols d’érosion surface Une fois Revégétalisation du site par des du sol environnemental travaux de Stabilité des revégétalisée plantes autochtones forage abords de sol Rapport Surface revégétalisation d’activité

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Mesures d’atténuations ou Composants Impacts IOV MDV Fréquence Responsable Calendrier d’optimisations Nombre de plantules Rapport - Mise en œuvre d’un programme reboisées d’activité de plantation appropriée au type de Après Réintégration du Rapport sol Surface plantée Responsable fermeture des Végétation site dans son milieu d’activité Une fois - Revégétalisation du site par des environnemental travaux de biologique Taux de recouvrement Mesure de la plantes autochtones forage du sol surface

revégétalisée Rapport Respect des heures de travail - Horaire de travail d’activité Journalière - Nombre de plaintes Registre des plaintes Responsable Durant toute la Social Nuisance et bruits Entretien systématique des Fiches HSE phase machines Nombre d’entretien techniques Mensuelle des machines Port d’EPI adéquat Nombre d’EPI distribué Manuel HSE

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III- 3 Analyse des risques et dangers Dans la mesure où toutes les activités, durant les travaux de forage, peuvent apporter des risques ou dangers, que ce soit pour les ouvriers ou la population locale ou encore pour l’environnement, des mesures de sécurité doivent être mises en place. Les techniques qui seront utilisées doivent parfaitement être connues et il faudra également maitriser les procédures, les conditions de manipulation ainsi qu’une considération de l’environnement.

En dépit du niveau de risques et de dangers que représentent les activités à réaliser dans le projet, il est à souligner que des expériences ont été acquises durant la réalisation des autres projets dans d’autres localités, usant des systèmes et des techniques ainsi que des équipements qui ont été adoptés et mis en place afin de réduire, voire même, d’éliminer leur déclenchement.

Ci-dessous quelques risques qui pourraient survenir et les mesures adéquates à mettre en œuvre.

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Tableau 17 : Plan de mesure face aux risques et dangers

Risques et dangers Mesures La probabilité d’occurrence d’incendie peut provenir de l’intérieur Pour prévenir et lutter contre les incendies, il est important de respecter les règles de l’art et du site mais aussi des sites environnants. les pratiques internationales sur la manière de réaliser les opérations, Ainsi : Les sources d’incendies peuvent être dues: - Des matériels et des équipements anti-incendiaires devront être mis en place au niveau - A l’utilisation d’hydrocarbure durant la réalisation des de la plate forme de forage. opérations de forage au niveau de la plateforme ou dans les autres - Mise en place d’extincteurs appropriés et suffisants en nombre selon la règle de l’art au lieux comme le campement niveau du site de forage ainsi que dans le campement - Aux feux enclenchés par les villageois pour le pâturage de - Mise en place de pare-feu dont le nombre, le type, seront définis selon les études du leurs zébus site.

Risque d’incendie d’incendie Risque - Egalement la nature des végétations qui couvrent la zone du - Etroite collaboration avec les autorités locales et les autochtones à travers les séances projet qui est la savane herbeuse, pourrait constituer un bon d’Information-Education-Communication sur les désavantages des feux de brousse. conducteur des feux. L’éruption incontrôlée d’hydrocarbure constitue l’un des plus Le meilleur moyen d’éviter les éventuelles éruptions est la surveillance continue minutieuse notables risques des travaux de forage pétrolier. Ses dégâts sont du point des travaux au niveau du point de forage. Cela permet d’anticiper les éruptions les plus importants si l’on ne cite que les incendies et les soudaines de pétroles et d’autres gaz naturels s’échappant des couches géologiques explosions qui en émanent. inférieures. Elle peut provenir : Des mesures d’accompagnement doivent être mises en place afin de travailler simultanément - d’une hausse de pressions des gaz naturels sous les couches avec la surveillance continue et minutieuse : géologiques forées Mise en place d’équipes et d’équipements de prévention qui interviennent immédiatement - de l’ouverture d’une couche qui se trouve près du gisement lorsqu’une éruption survient. Cette équipe devra procéder à l’obturation du puits et à la mise de pétrole. en place d’une Vanne de forage et d’un dispositif Shaffer. Néanmoins, pendant l’exécution des travaux de forage, une surveillance permanente de l’évolution des travaux permet le suivi - La Vanne de forage (Master gat en anglais) est placée à la partie inférieure et peut et l’anticipation de l’apparition de ce cas. supporter des pressions très élevées de l’ordre de 1000 bars ; elle est commandée à distance et Cette éruption incontrôlée constitue en elle seule la plus lui permet la fermeture quand les outils sont dehors. dangereuse des risques mais elle est aussi la plus surveillée et la - Le dispositif Shaffer est placé au dessus de la vanne de forage. Il comporte deux plus anticipée de tous les risques durant les travaux de forage mâchoires en acier garnies de caoutchoucs synthétiques résistant aux hydrocarbures qui pétrolier. viennent serrer les tiges de forage et assurer l’obturation du puits quand les outils sont dans le trou. Une commande manuelle permet le manœuvre à distance avec un minimum de risques. Cette manœuvre est d’ailleurs facilitée par des robinets à boisseau et à haute pression, qui Risque d’éruption incontrôlée d’hydrocarbure d’hydrocarbure incontrôlée d’éruption Risque sont placés sous le shaffer et dérivent d’une partie de l’éruption, le cas échéant

72 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012

Risques et dangers Mesures L’utilisation d’hydrocarbures liquides pour le fonctionnement du projet reste pour le moment et pour longtemps indispensable. Elle présente pourtant des - Afin de limiter les surfaces d’expansion des déversements risques non négligeables quant à l’éventuelle apparition d’incendie ou autres d’hydrocarbure, les aires de stockage doivent être imperméabilisées à l’aide accidents et incidents causant des dégâts sur l’environnement. d’un merlon. ement ement A part les risques d’incendie, déjà explicités ci-dessus, le mode de stockage - Chaque trace de déversement est instantanément arrosée avec une fine

liquide et d’utilisation des hydrocarbures doit se faire avec un niveau de sécurité couche de sable pour limiter les expansions et les infiltrations. accidentel

dévers élevé. Des incidents tels les explosions, les déversements accidentels ou

d’hydrocarbure d’hydrocarbure autres effets nocifs sur la santé sont les enjeux de l’emploi des hydrocarbures. Le contact avec les différents produits chimiques intrants et extrants pendant Mise en œuvre de mesures globales ainsi que des mesures spécifiques la réalisation des travaux peut être fréquent sur la plateforme de forage. Ces contribuent à l’élimination des risques : produits peuvent se présenter sous différentes formes dans les composés des - Le port d’équipements individuels de protection (EPI) est prévu dans le boues de forage, les produits de traitement des eaux et autres… manuel HSE de la société. Cela permet de réduire les impacts corporels que

Les cas les plus fréquents des accidents se présentant sont l’exposition peuvent engendrer les produits chimiques sur les employés de la société. cutanée, l’ingestion accidentelle et la projection dans les yeux des produits - Un système de suivi périodique des produits chimiques et des effluents chimiques présents et utilisés sur le site. liquides sera mis en place pendant la phase exploitation de la plateforme de produits nocifs nocifs produits Exposition à des des à Exposition Il est à noter que ces risques sont limités à l’emprise directe de la plateforme forage de forage. Due à l’utilisation de produits chimiques et hydrocarbures pendant la - Concernant la protection des sols contre d’éventuelles contaminations pas réalisation des opérations de forage, le sol et les eaux de la zone d’emprise du les effluents liquides, des systèmes d’imperméabilisation des parties projet peuvent subir une contamination. Ce risque de contamination peut susceptibles doit être mise en place pendant la phase construction. Ce système provenir du déversement accidentel d’hydrocarbure mentionné plus haut. Les concerne deux parties dont les zones de stockage de produits chimiques et les hydrocarbures qui se sont déversés accidentellement peuvent infiltrer les aires de stockage d’hydrocarbure. couches du sol et en causer la contamination. Au fur et à mesure que cette - Des fosses à déblais destinées aux boues usées et boues de forage doivent infiltration se produit et se manifeste sans prise de mesures adéquates, elle comporter ce système d’imperméabilisation pour éviter l’infiltration de ces

pourrait atteindre les ressources en eaux souterraines. D’autres parts, les eaux effluents dans le sol et qui pourrait causer la contamination de ce dernier.

des eaux eaux des de surface pourraient aussi subir cette contamination par la non maitrise de - Le risque de contamination des eaux pourrait provenir d’une cause l’expansion des surfaces où les huiles usées et les hydrocarbures similaire à celle du sol, c'est-à-dire l’infiltration des effluents liquides dans les accidentellement déversés. sous sols et qui pourrait atteindre les nappes phréatiques. Pour éviter cela, la mise en place de système de drainage et assainissement au sein du site pour la conduite des eaux vers le collecteur ou les fosses à déblais constituent la

Risque de contamination des sols et sols des contamination de Risque principale mesure pour éviter la contamination des eaux.

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Risques et dangers Mesures Il faut noter que la nature des sols de la zone du projet est sensible aux Les mesures à entreprendre pour atténuer les risques d’érosions sont de diverses attaques des agents qui provoquent les érosions. Le sol de la zone natures et varient selon le cas des terrains. d’emprise du projet est essentiellement composé de calcaire à l’état - La réduction des pentes sur les talus afin de ralentir les effets de détachement dégradé. Les travaux à entreprendre concernant la préparation de la de particules. plateforme pétrolière sont composés d’activités pouvant favoriser le - La revégétalisation des parties en amont permet une rétention des zones développement de l’érosion. Entre autres on peut citer l’utilisation d’eau, sensibles aux ravinements causées par les eaux de ruissellement.

qui, sans une maitrise du système de drainage et d’assainissement du site - Les eaux non contrôlées participent à la création de petits ravineaux qui sont de forage, pourrait causer des petits ravins entrainant par la suite signe de début d’érosion. l’érosion de certaines parties concernées. - La mise en place d’un système de drainage efficace au sein de la plateforme Risques d’érosion d’érosion Risques Il faut noter que ce sont les plans inclinés au sein du site de forage qui contribue à la diminution des risques d’érosion en aval sont les plus sensibles à l’érosion.

Comme le projet se décompose en plusieurs activités plus ou moins Afin de limiter les risques d’accident de travail, il est prévu de mettre en œuvre les complexes ainsi tous les matériels utilisés durant les travaux sont plus actions suivantes : perfectionnés, des risques d’accident peuvent se présenter au sein du site - L’analyse des risques pour la santé et sécurité appliquée à chaque activité ou d’intervention. Tous les personnels peuvent être victime sde ces risques poste ; en cas de négligence ou d’ignorance des règles de sécurité. - La formation sur les mesures de sécurité de son personnel ;

- L’exigence de port des EPI durant les travaux ; - La réalisation de toutes les activités suivant les règles de l’art - L’établissement d’un plan d’urgence en cas d’accident ; - L’assurance médicale pour les salariés, incluant l’assurance invalidité. Risques d’accident de travail d’accident travail de Risques

74 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Eude de cas : Travaux de forage du bloc 3112 2011-2012

Risques et dangers Mesures Des risques d’accident peuvent se produire durant l’acheminement des Dans le but d’éviter les risques d’accident liés à l’acheminement des matériels, les matériels surtout au passage des villages ou hameaux. Ces risques actions suivantes seront à entreprendre durant cette activité : peuvent affecter les populations riveraines et les bétails. - La planification de l'intervention d'urgence, y compris un volet d'éducation publique pour informer les gens des risques, la manière de les éviter et comment réagir si un risque se réalise ;

- La mise en place des panneaux de signalisation sur les points stratégiques (auprès des villages, radiers, virage……) ;

circulation circulation - La limitation de vitesse à 40km/h au passage des villages ou hameaux ;

Risques d’accident de Risques - L’évitement de circuler durant les temps à faible visibilité (pendant les nuits, durant les mauvais temps….).

D’autres risques et dangers non prévus peuvent survenir Des mesures supplémentaires d’évitement des risques et de dangers doivent être mises en place afin d’améliorer la sécurité de travail. La phase construction du projet devra prendre en compte la mise en place des installations suivantes : - Protection contre la foudre ; - Eclairage selon les exigences du chantier et de la circulation ; - Panneaux d’interdiction d’entrée dans la zone de forage à tout individu étranger;

- Equipement de sauvetage de l’appareil de forage tel que câble muni d’un frein, de la passerelle d’accrochage au sol ; Autres risques risques Autres - L’obturatrice anti-éruption à la fin de cimentation du tube guide. - Toutes les écritures figurant sur les panneaux de communication et/ou d’indication seront exprimées en bilingue (en chinois et en anglais) pour que toute personne les lisant puissent les comprendre.

75 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Conclusion 2011-2012

CONCLUSION

Les travaux de forage font parties de la troisième phase d’exploration pétrolière suite à une étude géologique et une étude géophysique d’acquisition sismique. La présente étude a pris le cas des travaux de forage du bloc 3112 de la commune de Mahabokoka, district de Sakahara. La description des activités a montré que les techniques utilisées peuvent avoir des conséquences assez importantes sur certaines composantes de l’environnement. Ces impacts concernent, entre autres la modification du milieu biologique durant la mise en place des matériels et des campements des personnels et la dégradation du sol et de l’eau suite aux travaux de forages proprement dits surtout lors de la manipulation des eaux usées. Mais aussi, des bénéfices pourraient être récoltés par la communauté environnante grâce aux créations d’emploi, à l’amélioration des pistes, et ses retombées économiques.

Face à ces impacts dommageables mais également aux impacts positifs du projet, des mesures doivent être prises. Ces mesures permettront d’atténuer voire éviter les effets négatifs du projet, ainsi que d’optimiser les bénéfices afin de permettre le développement durable de la localité. Le cahier de charge Environnemental exposera ainsi le PGEP qui est l’outil d’accompagnement et de mise en œuvre des mesures préconisées.

Par ailleurs, compte tenu que le projet est encore à la phase de prospection et que les compagnies sont encore exonérées d’impôts, les bénéfices réels pour le pays ne seront tangibles que si les recherches sont fructueuses et que l’existence exacte de pétrole pouvant réellement être exploitée sera prouvée.

De plus, il est important de noter que les activités pétrolières pourraient être un levier réel du développement durable si elles sont bien gouvernées, que le code pétrolier qui les régit soit mis à jour et effectivement appliqué et que les contrats entre autres sur l’acquisition des blocs pétroliers réalisés avec les propriétaires terriens soient équitables.

Plus de transparence aussi permettra à la population de veiller sur ses biens environnementaux et d’avoir un minimum de suivi sur la gestion du secteur, sachant que le pétrole est une ressource nationale et que chacun à en principe un droit de regard.

Cependant une analyse coût avantage du projet devrait être réalisé pour cerner réellement les bénéfices pouvant être engendrés. Mais celle-ci n’a pas pu être effectuée dans ce présent mémoire, compte tenu de l’insuffisance des données économiques et devra ainsi faire l’objet d’une étude ultérieure.

76 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

BIBLIOGAPHIE

1- Ministère de l’Environnement, Office National pour l’Environnement. Guide sectoriel pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental des projets d'opérations pétrolières. Antananarivo. 56 pages. 2- Ministère de l’Environnement, Office National pour l’Environnement. Directive générale pour la réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental à Madagascar. Antananarivo. 44 pages. 3- RAKOTOBE Henri, 2006, Guide d’étude d’impacts. 4- Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Monographie de la Région Sud Ouest. 2003. 150 pages. 5- Office National pour l’Environnement. Tableau de Bord Environnemental de la Région Atsimo Andrefana.2008. 248 6- Christophe BÉLORGEOT. Pétrole. 6 pages.

Textes législatifs et règlementaires

7- Loi n°90-033 portant Charte de l’environnement Malagasy 8- Loi n°96-018 portant CODE PETROLIER 9- Décret n°99-954 relatif à la MECIE 10- Décret n°99-697 portant statuts de l'Office des mines Nationales et des Industries Stratégiques 11- Décret n° 97-740 relatif aux titres miniers d'exploration, d'exploitation et transport d'hydrocarbures 12- Décret n°96-1133 portant désignation de l'OMNIS comme organisme technique chargée de la gestion du domaine minier national d'hydrocarbures à titre transitoire 13- Loi n° 98-029 du 20 janvier 1999 portant Code de l'Eau 14- Ordonnance n°62-023 du 19 Septembre 1962 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique, à l’acquisition amiable des propriétés immobilières par l’Etat ou les Collectivités Publiques Secondaires et aux plus-values foncières

77 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

Site Web

15- http://www.gralon.net/articles/materiel-et-consommables/materiels-industriels/article-le- petrole---histoire-de-l-exploitation-petroliere-1271.htm#les-premiers-usages-du-petrole 16- http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3425 17- http://www.madagate.com/chronique/322-madagascar-le-petrole-de-tous-les-dangers- .html 18- http://tpe-petrole.lo.gs/b-l-exploration-petroliere-p29086

78 RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina

ANNEXES

ANNEXE 1 : COPIE DES PROTOCOLES D’ACCORD ENTRE MSPC ET LES PROPRIETAIRES TERRIENS

a

b

c

d

e

ANNEXE 2 : PLAN DE MASSE DU SITE

f

g

ANNEXE 3 : LISTE DES RICHESSES FLORISTIQUES ET FAUNISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDES.

h

Liste des richesses floristique de la zone étudiée

Famille Nom scientifique Type UICN/ MHB-1 MHB-2 MHB-3 biologique CITES ANACARDIACEAE Mangifera indica Arbre + + ANACARDIACEAE Pourpartia caffra Arbre + + APOCYNACEAE Pachypodium lamerei Arbre + APOCYNACEAE Strophantus boivinii Arbuste + + ASTEROPEIACEAE Asteropeia labatii Arbuste LC + BIGNONIACEAE Stereospermum variabile Arbre + + + BURSERACEAE Commiphora simplicifolia Arbuste + + + CACTACEAE Opuntia sp Arbre + CELASTRACEAE Maytenus linearis Arbuste + + + COMBRETACEAE Terminalia tricristata Arbre + + CONVOLVULACEAE Ipomoea sp Liane + + CUCURBITACEAE Cucurbita sp Liane + + CYPERACEAE Fimbristylis sp Herbacee + CYPERACEAE Pycreus sp Herbacee + + + DIDIEREACEAE Alluaudia procera Arbuste + EUPHORBIACEAE Euphorbia oncoclada Arbuste + + + FABACEAE Bauhinia decandra Arbre + + FABACEAE Crotalaria fiherenensis Arbrisseaux + + + FABACEAE Crotalaria sp Arbrisseaux + + + FABACEAE Dalbergia baroni Arbre VU + FABACEAE Dicrostachys sp Arbuste + FABACEAE Mucuna prurens Liane + FABACEAE Tamarindus indica Arbre + + FABACEAE Vaughania sp Arbuste + LAMIACEAE Stachytarpheta sp Herbacee + + LILIACEAE Gladiolus decarii Herbacee + + LOGANIACEAE Ziziphus spina-kristi Arbre + + + MALPIGHIACAEAE Acridocarpus excelsus Arbuste + + + MALVACEAE Grewia grevei Arbre + + + MALVACEAE Hildegardia sp Arbre + + + MELIACEAE Gyrocarpus sp Arbre + MELIACEAE Melia azedarach Arbre + + PHYLLANTHACEAE Phyllanthus sp Herbacee + + PHYLLANTHACEAE Uapaca bojeri Arbre + PHYSENACEAE Physena sessiliflora Arbuste + + POACEAE Aristida rufescens Herbacee + + + POACEAE Aristida similis Herbacee + + POACEAE Arundinaria cf humbertii Herbacee + POACEAE Coax lacryma Herbacee + POACEAE Digitaria sp Herbacee + + POACEAE Heteropogon contortus Herbacee + + + POACEAE Hyparthennia newtonii Herbacee POACEAE Hyparthennia rufa Herbacee + + + POACEAE Melinis repens Herbacee + + POACEAE Panicum maximum Herbacee + + + POACEAE Pennisetum polystachion Herbacee + + POACEAE Phragmites mauritianus Arbrisseaux + +

i

Liste des richesses floristique de la zone étudiée (suite)

Famille Nom scientifique Type UICN/ MHB-1 MHB-2 MHB-3 biologique CITES POACEAE Rottboellia cochinchinensis Herbacee + + POACEAE Setaria pumila Herbacee RUBIACEAE Adina subsessilifolia Arbre + RUBIACEAE Gardenia sp Arbuste + RUTACEAE Cedrelopsis grevei Arbre + SALVADORACEAE Salvadora anguistifolia Arbuste SARCOLAENACEAE Perrierodendron occidentale Arbre + SARCOLAENACEAE Sarcolaena oblongifolia Arbre + SARCOLAENACEAE Xerochlamys bojeriana Arbuste + + SPHAEROSEPALACEAE Rhopalocarpus lucidus Arbre XANTHORRHOEACEAE Aloe sp Arbuste + SPHAEROSEPALACEAE Rhopalocarpus similis Arbre +

Liste des espèces de Reptiles recensées de la zone d’étude

Famille Genre Espèce Habitat UICN/CITES Statut IGUANIDAE Chalarodon Madagascariensis Zone ouverte LC Endémique IGUANIDAE Oplurus Cyclurus Savane LC Endémique GERRHOSAURIDAE Zonosaurus Laticaudatus Savane LC Endémique IGUANIDAE Tracheloptychus Madagascariensis Savane LC Endémique SCINCIDAE Trachylepsis Gravenhorstii Zone ouverte LC Endémique SCINCIDAE Trachylepsis Elegans Savane LC Endémique

CHAMAELEONIDAE Furcifer Oustaleti Savane LC/ AnnII Endémique CHAMAELEONIDAE Furcifer Lateralis Fourée LC/ AnnII Endémique COLUBRIDAE Thamnosophis Lateralis Rizière LC Endémique COLUBRIDAE Dromicodryas Bernieri Zone ouverte LC Endémique COLUBRIDAE Leioheterodon Madagascariensis LC Endémique

Liste des espèces d’Amphibiens recensées de la zone d’étude

Famille Genre Espèce Habitat UICN/CITES Statut PTYCHADENIDAE Ptychadena Mascareniensis Rizière LC Introduite

Liste des espèces de mammifères non primates du site

Famille Nom scientifique Nom local Statut UICN CITES TENRECIDAE Setifer setosus Soky Endémique LC

j

Liste des richesses spécifique aviaire, statut de conservation et endémicité

FAMILLE NOM SCIENTIFIQUE NOM STATUT UICN CITES MHB- MHB- MHB- LOCAL 1 2 3 ACCIPITRIDAE Milvus aegyptius N LC + + ALAUDIDAE Mirafra hova Sorohitra E LC + + ARDEIDAE Egretta ardesiaca Er LC + + ARDEIDAE Egretta dimorpha Er LC + COLUMBIDAE Oena capensis E LC + + CORVIDAE Corvus albus Er LC + + + CUCULIDAE Centropus toulou Toloha Er LC + + + ESTRILDIDAE Lonchura nana Tsikirity E LC + FALCONIIDAE Falco zoniventris Er LC Ann II + FALCONIIDAE Falco newtonii Hitsikitsika Er LC Ann II + MEROPIDAE Merops superciliaris N LC + + + MOTACELLIDAE Motacilla flaviventris Ratrio E LC + NECTARINIIDAE Nectarinia notata Soy Er LC + + NECTARINIIDAE Nectarinia souimanga Soy Er LC + + PLOCEIDAE Foudia madagascariensis Folimena E LC + + PLOCEIDAE Ploceus sakalava E LC + + PSITTACIDAE Agapornis cana Katraoka E LC Ann II + SCOPIDAE Scorpus umbretta Takatra N LC + + STURNIDAE Acridotheres tristis Maritaina I LC + + + SYLVIIDAE Cisticola cherina Tsintsina E LC + + SYLVIIDAE Nesillas typica Rendretra Er LC + TURDIDAE Saxicola torquata Fitatra n LC + +

Liste des invertébrés

Ordre Famille Espèce (ou nombre de taxons) Nombre taxa UICN CITES Arachnomorphes Araneidae Nephilla madagascariensis 1 Hymenoptera Apidae Apis mellifera 1 Hymenoptera Apidae 01 1 Hymenoptera Formicidae Camponotus sp 1 1 Hymenoptera Formicidae Monomorium sp 1 Hymenoptera Formicidae Aphaenogaster sp 1 Hymenoptera Formicidae Crematogaster sp 1 Lepidoptera Acraeidae Acraea siliana 1 Lepidoptera Acraeidae Acraea zitza 1 Lepidoptera Acraeidae Danaus sp 1 Lepidoptera Satyridae Heteropsis paradoxa 1 Lepidoptera Satyridae Heteropsis vola 1 Lepidoptera Pieridae Mylothris phileris 1 Orthoptera Acrididae 04 taxa 4 Phasmidoptera Mantidae Un taxon 1 Phasmidoptera Phasmidae Un taxon 1 Myriapodes Scolopendridae Scolopendria sp 1 Odonata Libellulidae Sympetrum sp 1 Odonata Libellulidae Anax epiphiger 1 Odonata Libellulidae Crocothermis divisa 1 Odonata Libellulidae Acisoma panorpoides 1

k

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX...... II LISTE DES CARTES ...... II LISTE DES FIGURES ...... II LISTE DES ANNEXES ...... II REMERCIEMENTS ...... II ACRONYMES ...... III GLOSSAIRE...... IV INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE – ASPECT THEORIQUE DE L’EIE ...... 3 CHAPITRE I - GENERALITE SUR LES ACTIVITES PETROLIERES ...... 4 I- 1 - Processus de la formation jusqu’à l’utilisation du pétrole ...... 4 I - 1- 1 Formation ...... 4 I - 1- 2 Extraction ...... 5 I - 1- 3 Transport ...... 6 I - 1- 4 Raffinage ...... 7 I - 1- 5 Utilisation ...... 8 I- 2 - Etapes de l’exploration à l’exploitation ...... 8 I- 3 - Histoire de l’exploitation pétrolière ...... 9 I - 3- 1 Histoire de l’exploitation pétrolière internationale ...... 9 I - 3- 2 L’histoire de l’exploitation pétrolière à Madagascar ...... 10 I- 4 - Contexte actuel des activités pétrolières à Madagascar ...... 11 CHAPITRE II - ETUDE D ’I MPACT ENVIRONNEMENTAL ...... 12 II-1 But de l’EIE ...... 12 II-2 Parties prenantes d’une EIE ...... 13 II-3 Processus d’une EIE ...... 13 CHAPITRE III - REGLEMENTATION EN VIGUEUR ...... 15 III- 1 Cadre Institutionnelle ...... 15 III- 1- 1 Office National pour l’Environnement ...... 15 III- 1- 2 Ministère des hydrocarbures ...... 15 III- 1- 3 Ministère de l’Environnement et des forêts ...... 15 III- 1- 4 Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques ...... 16 III- 1- 5 Collectivité locale décentralisée ...... 16 III- 2 Cadre Juridique ...... 16 III- 2- 1 Charte de l’environnement ...... 16

l

III- 2- 2 Décret MECIE ...... 17 III- 2- 3 Code Pétrolier ...... 18 III- 2- 4 Autres textes législatifs ...... 18 III- 2- 4- a Code de l’eau ...... 18 III- 2- 4- b Code foncier ...... 19 DEUXIEME PARTIE – ETUDE DE CAS : TRAVAUX DE FORAGE DU BLOC 3112 ...... 20 CHAPITRE I - DEFINITION DU PROJET ...... 21 I- 1 - Description du projet ...... 21 I - 1- 1 Présentation du promoteur ...... 21 I - 1- 2 Localisation du site de forage...... 21 I - 1- 3 Etapes pour la réalisation ...... 25 I - 1- 2- a- Phase préparatoire ...... 25 I - 1- 2- b- Phase d’exploitation ...... 31 I - 1- 2- c- Phase de fermeture et réhabilitation des sites ...... 32 I- 2 - Description du milieu récepteur ...... 34 I - 2- 1 Zone d’étude du projet ...... 34 I - 2- 2 Description du milieu récepteur ...... 34 I - 2- 2- a- Composante physique ...... 34 i- Topographie ...... 34 ii- Géologie ...... 35 iii- Climatologie ...... 35 iv- Hydrographie ...... 36 I - 2- 2- b- Composante biologique ...... 36 i. Végétation et flore ...... 36 ii. Faune ...... 41 I - 2- 2- c- Composante humaine ...... 42 i. Situation géographique ...... 42 ii. Situation administrative...... 42 iii. Population...... 42 iv. Condition sociale ...... 44 v. Cadre économique ...... 46 I- 3 - Analyse des enjeux environnementaux ...... 48 I - 3- 1 Enjeux écologiques ...... 48 I - 3- 2 Enjeux socio-économiques ...... 49 I - 3- 3 Enjeux socioculturels ...... 49 CHAPITRE II - ANALYSE DES IMPACTS ...... 50 II- 1 Identification des impacts ...... 50

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II- 1- 1 Milieu physique ...... 50 i- Paysage ...... 50 ii- Sols ...... 50 iii- Atmosphère ...... 50 iv- Eaux ...... 50 II- 1- 2 Milieu biologique ...... 51 II- 1- 3 Milieu humain...... 51 i- Social ...... 51 ii- Economique ...... 52 iii- Culturel ...... 52 II- 2 Analyse des impacts ...... 54 CHAPITRE III - MESURES ENVIRONNEMENTALES ...... 59 III- 1 Plan de Mesure Environnementale (PME) ...... 59 III- 2 Plan de Gestion Environnemental ...... 62 III- 2- 1 Plan de suivi ...... 62 III- 2- 2 Plan de surveillance ...... 65 III- 3 Analyse des risques et dangers ...... 71 CONCLUSION ...... 76 BIBLIOGAPHIE...... 77 ANNEXES ...... 79

n

Auteur : RANAIVOSON Tolotra Ioby Erisaina Titre : CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES ACTIVITES PETROLIERES A MADAGASCAR – Cas des travaux de forage – Bloc 3112 Mahaboboka – District Sakaraha

Nombre de pages : 76 Nombre de tableau : 17 Nombre d’Annexe : 3 Nombre de figures : 4 Nombre de cartes : 6

Résumé :

Le présent mémoire porte sur l'étude des impacts environnementaux des exploitations pétrolières à Madagascar. Il concerne en particulier le cas des travaux de forage d'exploitation pétrolière du bloc 3112 à Mahaboboka dans le district de Sakaraha. Comme les explorations pétrolières sont, depuis quelques années, devenues de plus en plus importantes à Madagascar, les impacts négatifs peuvent être très néfastes pour l’environnement. Ceux à la fois sur les composantes physiques, que biologiques et humaines. Néanmoins, le projet peut également engendrer des effets positifs entre autres, la création d’emploi, l’ouverture et le désenclavement de la zone. Suite aux analyses des impacts, des mesures sont préconisées pour les atténuer s’ils sont négatifs et d’optimiser ceux qui sont positifs. Ainsi, des programmes d’application, à savoir le suivi et la surveillance, ont été établis dans le PGEP. L’analyse des risques et dangers a été également étudiée avec les mesures adéquates.

Mots clés: Etude d’Impact Environnemental, Exploitation pétrolière, forage pétrolier, Mahaboboka, Sakaraha, région Atsimo Andrefana.

Abstract :

This thesis focuses on the study of the environmental impacts of oil operations in Madagascar. It concerns in particular the case of drilling oil exploration in the block 3112, Mahaboboka in the district of Sakaraha. As oil explorations are, in recent years, become increasingly important in Madagascar, the negative impacts can be very harmful to the environment. Those on both the physical, biological and human. However, the project will also generate positive effects among others, job creation, opening and opening up the area. Following the analysis of impacts, measures are recommended to mitigate if they are negative and maximize positive ones. Thus, application programs, namely monitoring and surveillance have been established in the EMP. The analysis of the risks and dangers has also been investigated with appropriate action.

Keywords : Environmental Impact, oil exploitation, drilling for oil, Mahaboboka, Sakaraha, région Atsimo Andrefana.

Encadreurs : RAKOTOBE Henri, Maître de conférences Adresse de l'auteur : LOT II U 51 A Ampahibe – Antananarivo 101 Email : [email protected]