PREFECTURE DE LA

DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES

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PROJET DE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES D’INONDATION (PPRI) DU RHÔNE

Communes de Lucey, , , , Champagneux et St Genix sur Guiers.

ENQUETE PUBLIQUE du 28 janvier au 28 février 2013

RAPPORT D’ENQUÊTE

Philippe GAMEN Commissaire Enquêteur

Le présent document comporte 18 pages indissociables et 1 annexe SOMMAIRE

1. GENERALITES CONCERNANT L’OBJET DE L’ENQUÊTE 3

1.1 OBJET ET JUSTIFICATION DE L'ENQUETE 3 1.2 CADRE JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF 3

2. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE PUBLIQUE 4

2.1 DESIGNATION DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR 4 2.2 PUBLICITE 5 2.3 MODALITES DE LA PROCEDURE 5 2.4 CONDITIONS D’EXECUTION ET DEROULEMENT DE LA PROCEDURE 5 2.5 CONFORMITE ET QUALITE DU DOSSIER PRESENTE A L’ENQUETE PUBLIQUE 6

3. BILAN DE LA CONCERTATION 6

3.1 CONCERTATION AVEC LES COMMUNES : 6 3.2 CONCERTATION AVEC LE PUBLIC 7 3.3 BILAN DE LA CONCERTATION 7

4. EXAMEN DES OBSERVATIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR 8

4.1 OBSERVATIONS CONSIGNEES AUX REGISTRES 8 4.2 OBSERVATIONS ORALES 8

5. ANALYSE DES OBSERVATIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 8

6. ANALYSE ET AVIS DU PROJET PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR 15

6.1 RAPPEL DU CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET LOCAL 15 6.2 ANALYSE ET AVIS 16

7. CONCLUSIONS DU RAPPORT D’ENQUETE 17

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1. GENERALITES CONCERNANT L’OBJET DE L’ENQUÊTE

1.1 OBJET ET JUSTIFICATION DE L'ENQUETE

L’élaboration du PPRI Rhône trouve sa justification dans le fait que le Rhône, dans sa partie amont comme avale, a connu des épisodes de crues importants et réguliers. Leurs conséquences restent encore gravées dans les mémoires. D'un point de vue administratif, les communes riveraines du Rhône en Savoie sont soumises aux règles du Plan des Surfaces Submersibles du Rhône (PSS), approuvé par décret du 16 août 1972. Aujourd'hui, c'est ce seul document qui réglemente sommairement les contraintes d'urbanisation et détermine les dispositions techniques applicables sur ces territoires inondables en se basant sur la crue de 1944. Or, depuis 1944, les aménagements hydroélectriques de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) ont considérablement changé la dynamique fluviale et les conditions d'écoulement du Rhône en crue. Une crue «type 1944» avec des débits similaires n’impacterait pas aujourd'hui les espaces inondables avec les mêmes caractéristiques (étendues, hauteurs d'eau). Une fois le PPRI approuvé, le PSS deviendra inopérant pour la gestion de l'urbanisation même si administrativement il demeurera du fait de son approbation au conseil d'État. Le PPRI a été prescrit sur une partie du territoire des six communes bordant le Rhône en partie sud de la Savoie sur sa rive gauche. Le périmètre des études choisi est globalement celui du PSS. Il permet de couvrir avec un peu de marge des territoires susceptibles d’être inondés en cas de crues majeures du Rhône. Ainsi le PPRI, objet de la présente enquête publique, concerne exclusivement le Rhône. Les crues propres des affluents n'ont pas été prises en compte dans la démarche. Seule la contribution hydraulique de certains de ses affluents permettant de générer la crue de référence sur le Rhône a été considérée. Par ailleurs, le phénomène de remontées de nappes n'a pas été intégré, seuls les écoulements de surface ont été retenus pour l'élaboration du PPRI. La prescription du PPRI permet de disposer d'un document unique de gestion des risques inondation qui répond à plusieurs objectifs : - garantir la prise en compte du risque dans les politiques d'urbanisation et d'aménagement, - définir les orientations d'aménagement durable des communes au travers des documents d'urbanisme (PLU et cartes communales), - garder en mémoire et intégrer le risque sur l'ensemble des communes concernées, même sans documents d'urbanisme, - instruire en toute connaissance de cause les autorisations d'urbanisme, - définir des actions de prévention individuelle ou collective.

1.2 CADRE JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF

Le projet est soumis aux :

 Directive de 2003/35/CE du parlement et du conseil du 26 mai 2003, prévoyant la participation du public lors de l'élaboration de certains plans et programmes relatifs à l'environnement et modifiant, on ce qui concerne la participation du public et l'accès à la justice, les directives et 85/337/CEE et 96/61/CE du conseil,

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 Code de l'urbanisme,  Code général des collectivités territoriales,  Code de la construction et de l'habitation,  Décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011, portant r éforme de l'enquête publique relative aux opérations susceptibles d'affecter l'environnement,  Arrêté préfectoral du 23 mai 2011 inscrivant l'établissement d'un plan de prévention des risques inondation du Rhône sur les six communes de Lucey à Saint-Genix-sur- Guiers,  Décision de M. le président du tribunal administratif de Grenoble en date du 1er août 2012 désignant le commissaire enquêteur.

Un dossier, comprenant les pièces suivantes, a été proposé à l'enquête publique :

1 – Dossier réglementaire - Note de présentation - Règlement - Plans de zonage 2 – Documents facilitant la compréhension du dossier - Cartes des aléas - Cartes des enjeux

Vérification a été faite par mes soins sur la régularité de forme vis à vis de la réglementation en vigueur et du dossier consultable pendant l'enquête.

Par arrêté préfectoral en date du 20 décembre 2012, Monsieur le Préfet de la Savoie a prescrit l'ouverture d’une enquête publique d'une durée de 31 jours calendaires.

2. ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE PUBLIQUE

2.1 DESIGNATION DU COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Faisant partie de la liste départementale des personnes susceptibles d'exercer, en 2013, les fonctions de Commissaire-Enquêteur ou de membre de commission d'enquête publique, j'ai été sollicité par les services du Tribunal Administratif de Grenoble, en vue d'une désignation en tant que Commissaire-Enquêteur. M'étant assuré du type d'enquête proposé, du territoire concerné, de mon indépendance par rapport au projet et après avoir jugé de l'absence d'intérêts directs ou indirects que je pouvais avoir avec le projet, j'ai décidé d'en accepter les fonctions. Les dates d'ouverture et de fermeture de l’enquête ont été choisies en tenant compte des délais de parution dans la presse.

Un courrier de confirmation et de nomination, en date du 01 août 2012, m'a été notifié par le Tribunal Administratif de Grenoble.

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2.2 PUBLICITE

Conformément à l’article 4 de l'arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête, l'intégralité de l'arrêté a été affiché dans les mairies des six communes concernées, sur les lieux d’affichage habituel, quinze jours avant le début de l’enquête et ce, pendant toute sa durée. Un avis au public faisant connaître l'ouverture de l'enquête a été publié par les soins de Monsieur le Préfet quinze jours avant le début de celle-ci et rappelé dans les huit premiers jours de l'enquête dans deux journaux, habilités à publier des annonces judiciaires et légales, diffusés dans le département de la Savoie. Cet avis a également fait l’objet d’une publication sur le site internet des services de l’Etat du département. D’autre part, des réunions publiques ont été organisées : voir chapitre « Bilan de la concertation » ci-après.

2.3 MODALITES DE LA PROCEDURE

∗ Période et lieu de l'enquête :

L’enquête s’est déroulée du 28 janvier à 8h00 au 28 février 2013 à 12h00. Conformément à l'article 2 de l'arrêté d’ouverture d’enquête, le dossier a été déposé en Mairies pendant toute la durée de l’enquête. Le public a pu prendre connaissance du dossier aux jours et heures d'ouverture au public des Mairies et formuler ses observations sur un registre à feuilles non mobiles, ouvert à cet effet, coté et paraphé par mes soins.

∗ Dates et heures des permanences du Commissaire Enquêteur :

Conformément à l'article 2 de l'arrêté municipal d’ouverture d’enquête :

. Mercredi 13/02/2103 de 14h00 à 16h00 en Mairie de Lucey, . Lundi 04/02/2013 de15h00 à 17h00 et samedi 23/02/2013 de 09h00 à 12h00 en Mairie de Yenne. . Mardi 19/02/2013 de 17h00 à 19h00 en Mairie de La Balme . Jeudi 31/01/2013 de10h00 à 12h00 et lundi 25/02/2013 de 15h30 à 17h30 en Mairie de Champagneux . Samedi 09/02/2013 de 9h00 à 11h00 en Mairie de St Genix sur Guiers

2.4 CONDITIONS D’EXECUTION ET DEROULEMENT DE LA PROCEDURE

Par courrier, en date du 01 août 2012, le Président du Tribunal Administratif de Grenoble m'a adressé une expédition de la décision par laquelle il me désignait en qualité de Commissaire-Enquêteur pour cette enquête.

Le 10 décembre 2012, j’ai rencontré les services de la DDT (Service Sécurité Risques) pour une présentation générale du projet de PLU, la définition de la période d’enquête et les dates de permanences.

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Le 20 décembre 2012, Monsieur le Préfet de la Savoie prescrivait son arrêté d’ouverture d’enquête publique suivi d’un arrêté modificatif portant sur certains horaires erronés d’ouverture des Mairies au public. Avant le démarrage de l’enquête, je me suis rendu sur les principaux secteurs à enjeux du projet de PPRI. Lors de mes permanences je me suis entretenu, avec Messieurs les Maires des communes concernées. A la fin de la période d’enquête j’ai envoyé à la DDT, par courrier en date du 28/02/2013, copie de l’ensemble des observations consignées dans les registres et demandant que soit fournie un mémoire en réponse sous quinzaine conformément à l’article R.123-18 du code de l’environnement. Par courrier en date du 18/03/2013, la DDT me faisait part de son mémoire en réponse.

2.5 CONFORMITE ET QUALITE DU DOSSIER PRESENTE A L’ENQUETE PUBLIQUE

 Sur la forme : les documents présentés à l’enquête sont conformes à la réglementation en vigueur. Le graphisme est de bonne qualité et les plans suffisamment lisibles. La présentation permettait de repérer et de retrouver facilement les différentes pièces.  Sur le fond : les documents présentés me sont apparus suffisamment pédagogiques et relativement accessibles par le grand public.

3. BILAN DE LA CONCERTATION

3.1 CONCERTATION AVEC LES COMMUNES :

La concertation avec les communes concernées par le PPRI a été organisée en plusieurs phases, selon les modalités présentées lors d’une première réunion de lancement le 21 avril 2011 Concertation sur les aléas : Une première série de réunions auprès des communes a été destinée à la présentation des aléas. Ces réunions se sont déroulées en deux temps, permettant un regroupement par groupe de trois communes. Un délai de un mois a été donné aux communes pour faire part éventuellement d'autres observations permettant d'améliorer la cartographie. Les réunions ont eu lieu les 30/08/2011, 08/09/2011, 01/12/2011 et 12/12/2011. La totalité des observations et demandes formulées par les collectivités ont été traitées par la DDT. Pour la grande majorité des demandes, la DDT a pu y accéder favorablement.

Concertation sur les enjeux : Une deuxième série de réunions a été consacrée à l'élaboration de la carte des enjeux communaux. Les réunions ont été individualisées par communes. Elles ont été l'occasion pour chacune, d'apporter leurs connaissances du territoire. Les enjeux spécifiques ont été localisés sur les cartes en séance. Un délai d’un mois a été donné aux communes pour faire part éventuellement d'autres observations permettant d'améliorer la cartographie. Les réunions ont eu lieu les 14/11/2011, 16/11/2011, 17/11/2011, 21/11/2011, 01/12/2011 et 12/12/2011. Là encore, la DDT a répondu à chacune des observations des communes, en donnant pour la plupart, une suite favorable. Des comptes-rendus de chacune des séances ont été rédigés et envoyés aux communes. Le porter à connaissance des cartographies des aléas à des enjeux a été effectué le 14 février 2012.

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Concertation sur les enjeux : Une concertation avec les communes sur le zonage et le règlement s'est déroulée du 15 au 30 mars 2012. Cette étape s'est effectuée individuellement par commune sauf pour Lucey et Jongieux (réunion regroupée du fait de leur proximité géographique et du très faible impact du PPRI). Les documents et plans ont été laissés aux communes présentes ou envoyés aux absentes et un délai pour réagir a été fixé au 31 mai 2012. D'autres remarques ou questions ont été envoyés par la suite, par certaines communes. Les réunions ont eu lieu les 15/03/2012, 16/03/2012, 29/03/2012 et 30/03/2012. Des comptes-rendus de toutes les réunions ont été rédigés et envoyés aux communes. Les points durs de la concertation ont été levés pour la plupart par des explications complémentaires apportées par la DDT justifiant la position à tenir, soit en procédant à des adaptations jugées raisonnables et légitimes du zonage et/ou du règlement. La commune de Champagneux particulièrement impactées sur le hameau de Leschaud par la problématique des digues a été un point difficile de cette concertation. Un consensus entre la commune et la DDT a été trouvé notamment suite à une réunion publique qui s'est tenue le 19 juin 2012 et un courrier complémentaire du Maire avec argumentation en juillet 2012.

3.2 CONCERTATION AVEC LE PUBLIC

Des réunions ils auront lieu des 18 et 19 juin 2012 à Yenne et Champagneux. Ces réunions ont donné lieu à des échanges permettant l'ajustement de certains points du zonage et du règlement.

3.3 BILAN DE LA CONCERTATION

Les six communes concernées par le PPRI du Rhône le sont avec plus ou moins d'incidence. Les communes de Lucey et Jongieux sont relativement peu impactées et n’ont pas n'ont pas d'enjeux spécifiques. La commune de Yenne comporte un vaste champ d'extension de crues, qui touche en particulier un hameau (Etain) et une partie du bourg avec quelques bâtiments publics concernés (pompiers, écoles, salle des fêtes, etc.). La commune de La Balme est impactée dans sa partie Nord avec certains hameaux inondables. La partie Sud de la commune n'est plus l'inondable depuis l'aménagement des digues CNR. Les communes de St Genix sur Guiers et Champagneux ont de grandes zones concernées par l'inondation mais qui se situent essentiellement en dehors des secteurs urbanisés. Le Nord de la commune de Champagneux est protégé par les dites digues CNR, avec le hameau de Leschaud situé immédiatement en arrière.

De manière générale, la concertation a été menée d'une manière sérieuse et rigoureuse avec un grand nombre de réunions avec les communes mais également par le biais et de deux réunions publiques. Il semble que les observations et demandes faites lors de ces échanges ont été particulièrement constructivess, permettant ainsi d'affiner le zonage et le règlement du PPRI.

Ainsi, le bilan de la concertation apparaît comme plutôt positif. Constat qui est conforté par le faible nombre d'observations consignées aux registreslors de l'enquête publique.

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4. EXAMEN DES OBSERVATIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

4.1 OBSERVATIONS CONSIGNEES AUX REGISTRES

. Commune de Lucey : 2 observations numérotées « 1 » et « 2 » . Commune de Jongieux : 0 observation . Commune de Yenne : 1 observation + 2 courriers annexés numérotées « A » et « B » . Commune de La Balme : 1 délibération du conseil municipal numérotées « 1 » . Commune de Champagneux : 0 observation . Commune de Saint Genix sur Guiers : 0 observation .

4.2 OBSERVATIONS ORALES

. Aucune observation orale.

5. ANALYSE DES OBSERVATIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Commune de Lucey - Observation n° 1 : Mme Annick JANET Habitante de Lucey

Synthèse de l’observation : • Demande des explications sur le financement de la servitude d'utilité publique créée par le PPRI et sur l'intervention du juge des expropriations. • Estime que les trois dernières crues ne présentaient pas les mêmes aspects que celles retenues par les mémoires (très rapide en montées et descentes des eaux et courant du flux hors du lit du fleuve sans à être plus important est plus puissant qu'autrefois). • S’étonne de ne pas voir inscrit, en zone inondable, le hameau des « Balmonet ». • Exprime son désaccord sur le transfert de charges relevant de la collectivité nationale sur quelques particuliers, devant cotiser à des assurances privées pour couvrir le risque imposé par le PPRI et voyant leurs biens perdre de leur valeur vénale. • Constate que les propriétés privées mitoyennes du chemin de halage commencent à être rongées par les eaux en dehors de toutes crues. Demande si ‘emprise publique doit être restaurée et conservée en l’état par VNF ainsi que le préconise la législation. • Pense que l'autorisation d'installer des stations de pompage et d'épuration en zone rouge est en contradiction avec la philosophie du PPRI. En effet, en période de crue Laval sera polluée et les installations inaptes à traiter les eaux usées. • Demande quels ont été les critères qui ont déterminés le classement différent « zone rouge » et « zone bleue » des parcelles de même niveau et situées de part et d'autre du ruisseau. Pense que le remblayage et la construction de murs de soutènement importants qui ont permis l'urbanisation de ce lieu et l'implantation récentes habitations et que ces obstacles à l'extension des crues vont renvoyer les eaux vers le hameau des Balmonet. Demande quelle est la mesure qui va mettre le hameau le plus bas de la commune de Lucey à l'abri des conséquences de ses rehaussements. • Constate qu'il n'apparaît pas dans l'étude les conséquences de la construction de la digue sur la rive droite du Rhône. Le flux des crues est mécaniquement renvoyé dans un premier temps sur

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Lucey. Le déversement du Ruisseau dans le fleuve est plus vite affecté, la montée des eaux de ce petit cours d'eau qui traverse le cœur du village aussi. Demande quelle protection est proposée à Lucey pour l'extension des crues sur son territoire créé par cette construction.

Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse : • Concernant la servitude d'utilité publique que créera le PPRI, elle ne fera pas l'objet d'un financement. En effet, cette servitude ne génère pas d'indemnisation dans la mesure où elle n'entraîne pas d'expropriation. • De quelles crues est- il question dans la seconde remarque de Madame Janet ? Il n'est pas impossible qu'aient été observées récemment des crues d'occurrence plus faible que la crue centennale montrant une dynamique différente de celles mentionnées dans le PPRI et qu'elles ne s'apparentent pas aux crues retenues comme pouvant servir de référence au PPRI. Ces crues fréquentes rapides peuvent bien sûr exister mais elles ne généreront pas de volume et de débit aussi importants que les crues historiques majeures telles que celles de 1944 ou 1990 sur lesquelles se base le PPRI (enveloppe inondable et hauteurs d'eau importantes). • Le hameau de Balmonet sous le Pont a bien été répertorié comme un enjeu urbanistique sur la carte des enjeux du PPRI. Il apparaît en « zone urbanisée », il ne s'agit pas d'un enjeu spécifique. • Les enjeux dits spécifiques identifiés sur la carte des enjeux sont des enjeux ponctuels avec une sensibilité aux crues particulière en lien avec leur fonctionnalité (intérêt pour le fonctionnement communal) ou avec la nature du public accueilli (cf. explication p 28 du rapport de présentation). • Concernant l'état du risque sur ce hameau, il a été classé majoritairement en zone bleue constructible du PPRI en lien avec l'intensité de l'aléa identifié pour la crue de référence soit un aléa faible à modéré avec des hauteurs d'eau inférieures à 1m. Seule la partie la plus proche du lit mineur du Rhône se voit soumise à un aléa fort donc classé en rouge inconstructible. Sur ce point, il n'y a pas d'incohérence avec le constat effectué par Madame Janet. • Les remarques soulevées concernant l'indemnisation selon le régime Cat' Nat, la politique fiscale actuelle et le principe d'égalité devant les charges publiques dépassent largement le cadre de ce PPRI. A noter que le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles basé sur la solidarité nationale est actuellement en cours de réforme. • Concernant la bande de recul prescrite dans les mesures générales du PPRI, elle s'applique le long de chaque cours d'eau sur chacune des communes couvertes par le PPRI, Lucey y compris. Elle n'a aucun lien avec les servitudes de passage ou de hallage ni avec le niveau d'entretien des berges des cours d'eau. Nous prenons note du défaut d'entretien constaté par le gestionnaire du fleuve mais ceci est sans lien avec le PPRI qui rappelle les obligations d'entretien qui incombent aux propriétaires. • Sur la problématique des stations de pompage ou d'épuration en zones inondables, le parti pris a été pris d'autoriser dans le PPRI les aménagements à caractère public et d'intérêt collectif dans la mesure d'une prise en compte appropriée des risques et si aucune alternative n'est envisageable sur des terrains pas ou peu soumis aux risques. • Concernant les critères qui déterminent le classement des différentes zones, ils sont explicités en pages 32 et 33 du rapport de présentation du PPRI. Ce classement est issu du croisement entre les aléas et les enjeux. Toute zone réputée non urbanisée est classée en zone rouge quelque soit l'intensité de l'aléa et ce pour préserver les champs d'expansion de crue ainsi que les zones d'aléas forts qu'elles soient urbanisées ou non. Seules les zones urbanisées d'aléas modérés (hauteurs d'eau inférieures à 1m) sont constructibles zonées en bleues. Les terrains qui ont été classés en zone bleue en rive droite du ruisseau traversant le centre bourg le sont au titre de leur caractère déjà urbanisé soumis à un aléa modéré. Sur l'autre rive l'aléa est identique mais les terrains non urbanisés ce qui conduit à un classement en zone rouge. • Le PPRI est bâti sur une analyse récente de la topographie tenant compte des mouvements de terrain qui ont pu être opérés par le passé. Ces remblaiements s'ils ont eu lieu ont dû être autorisés légalement. Leur impact sur le champ d'expansion des crues a dû être analysé par le service navigation Rhône Saône qui émet des avis sur les actes d'urbanisme au titre de la préservation des espaces d'écoulement du Rhône.

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Mon avis : L'ensemble des observations faites par Mme JANET sont recevables. Les services de la DDT ont répondu très précisément à chacune d'entre elles. Les réponses faites m'apparaissent suffisantes et n'appellent, de ma part, aucun commentaire supplémentaire. Les observations ne sont pas de nature à mettre en avant d'éventuelles anomalies ou insuffisances du projet de PPRI.

Commune de Lucey - Observation n° 2 : Monsieur le Maire de la commune de Lucey

Synthèse de l’observation : • Demande que soit prolongée la zone bleue sur les parcelles cadastrée 1694 - 1695 - 1580 et 1704.

Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse :

• L'extension de la zone bleue au Sud du Bourg demandée par la commune n'est pas argumentée. Le secteur est aujourd'hui zoné en rouge. Il est soumis à un aléa faible mais son caractère non urbanisé (actuel et sans perspective de développement) conditionne ce classement en zone rouge afin de préserver le champ d'expansion de la crue. Mon avis : La réponse formulée par les services de la DDT est cohérente par rapport à la « philosophie » du PPRI et de la réglementation s'y référant. Seule une justification et une argumentation précise de la part de la commune aurait éventuellement pu justifier le classement de ces parcelles en zone bleue. Il ne m’est donc pas possible de donner un avis favorable à cette demande

Commune de Yenne - Observation n°1 : M. René PADERNOZ Conseiller Général du canton de Yenne - M. Christian CHAPEAU Association « Pays de Yenne autrement ». Synthèse de l’observation : • Considère que le modèle bâti l’a été avec des données d'entrées réduites ne traduisant pas toujours fidèlement la complexité et la réalité physique des phénomènes (ne prend pas en compte les remontées de nappes, ne traite que du seul Rhône et quelques-uns de ses affluents dont le fier). • Demande des éclaircissements sur les débits pris en compte dans les scénarii EGR. Mets en avant des incohérences de débits maximaux enregistrés sur un certain nombre de secteurs géographiques (notamment au « Pont de la Loi ») • S’étonne qu’aucune donnée de niveau en NGF pour Yenne, ni ailleurs, ne soit annoncée dans l'historique connu des crues et des inondations autres que celles de 1990 sur les débordements (crue de 1944). • Observe que le débit de référence retenue au « Pont de La Loi » (2 700 m 3/s) est celui de la crue de 1990. Or, d'après M. Padernoz, ce débit de référence est inférieur à la crue centenaire ( 2 970 m3/s) (cf. crue de 1944). Ce choix serait contraire à la doctrine nationale. • Déplore que l'étude ne prenne que très peu en compte le niveau du lac du Bourget qui, suivant sa cote, peut être soit une zone d'expansion de crue, soit constitué un apport supplémentaire avec un impact amont et surtout aval sur la ligne d'eau du Rhône. • Constate qu'aucune référence n'est faite au sujet du changement climatique. • Considère que les plaines de Yenne, de la Balme, de Champagneux et de St Genix sur Guiers, considérées comme des zones d’expansion de crues (ZEC) principales dans le « Plan Rhône », auraient méritées un paragraphe dans la présentation et la partie réglementaire du PPRI. Demande que soient précisées les zones d'expansion de crues de Lucey à ST Genix sur Guiers, qui sont nécessaires et leurs contours imposés, avec les conséquences sur les zones de remblaiement existantes ou à venir, telles que la ZAC des Fontannettes et sur les autres remblais

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réalisés sans compensation. La transparence hydraulique minimale requise ou à maintenir pour lesdites zones d'expansion de crue serait aussi à préciser. • Souligne l'importance de maintenir activement le vieux Rhône de Lucey à la Balme dans sa naturalité et son intégrité pour sa fonction évacuatrice de crues. Souligne la présence des seuils et le comblement généré dans le lit mineur du vieux Rhône perturbant sa fonction hydraulique naturelle et pense que la modélisation pourrait répondre à la question posée de leur utilité hydraulique et de leurs conséquences en cas de crue. Demande que des études soient réalisées sur la fonction réelle du grand seuil de Yenne-Nattages en aval de Yenne. • Note que la carte d'aléas numéro 2/5 concernant Yenne n'était pas sur le site Internet et a nécessité son examen en Mairie. Demande si c'était bien la seule pièce manquante et pourquoi. • Demande pourquoi la cote de référence dans le bourg de Yenne et pour la ZAC des Fontannettes est la seule côte visible et lisible au niveau de Yenne sur le plan de zonage et qui est non rapportée dans le règlement comme il se doit. Demande pourquoi la cote de 227 m NGF s'applique au sud de la déviation de Yenne au lieu de la cote de 227,50 m NGF précédemment prescrite. • Déplore que la cote de référence, permettant notamment de positionner les planchers des constructions autorisées au-dessus du niveau des plus hautes eaux pour le phénomène de référence retenue, est à interpréter ou à Interpoler sur les plans de zonage. En effet, elle n'est pas donnée dans le règlement pour prescription et aide au service instructeur de la commune ou à la DDT. Demande que la cote de la ligne d'eau de référence est liée au débit de référence et doit être précisée dans le règlement sur toutes les zones constructibles sous conditions ou non. Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse : L'intervention de M. Padernoz comprend un certain nombre de considérations et d'appréciations qui n'ont pas vocation à être discutées dans la présente analyse. C'est en particulier le cas des considérations d'ordre écologique qui relèvent d'opérations ou de réglementations spécifiques (seuil de Yenne-Nattages...). D'autres observations appellent les précisions suivantes : • Concernant la modélisation, c'est bien la crue de référence du Rhône que l'on a cherché à modéliser pour en mesurer l'étendue et l'intensité et non pas les crues des affluents. Comme indiqué dans les observations, le modèle utilisé pour étudier l'hydraulique à l'échelle du Rhône est le modèle CNR également utilisé pour l’Etude Globale des Crues du Rhône (1999-2000). Il s’agit effectivement d’un modèle qui représente de manière schématique le fonctionnement hydraulique. Ce modèle est plus particulièrement pertinent dans le calcul des niveaux en lit mineur, donnée de base retenue pour l’élaboration de l’aléa. Les données relatives à l’état de saturation et les apports des affluents mineurs ne constituent effectivement pas des données de ce modèle. Elles peuvent intervenir schématiquement sous la forme d’apports diffus si nécessaire. La modélisation fait donc essentiellement intervenir les débits. Pour cela, les crues historiques ont été soigneusement répertoriées et les débits les plus importants à chaque station de mesures ont été retenus pour alimenter le modèle. La crue de référence du Rhône correspond donc à un scénario construit à partir des données des crues historiques aux différents points de mesures. Le scénario de crue de référence est construit de manière à retrouver les débits historiques en suivant une progression proportionnée à l'importance des affluents. Le modèle permet de reconstruire en tout point du lit du Rhône le débit historique et pour se faire il a été nécessaire d'y injecter des débits intermédiaires correspondant aux affluents les plus importants. Ces débits ne correspondent pas à une réalité objective constatée sur ces cours d'eau lors d'épisodes passés. En effet, le débit de départ à Pougny est déjà un débit important ; le scénario de crue de référence est ensuite entretenu par des apports modérés des affluents. Dans la réalité, on observe souvent des crues d'importance plus variables selon les secteurs, avec des apports de certains affluents prépondérants dans la formation de la crue (voir le tableau des crues historiques p 21 du rapport de présentation). Il est à noter que les débits reconstitués servent à alimenter le modèle pour déterminer en premier lieu les niveaux en lit mineur et ce en l'état actuel des conditions d'écoulement du Rhône (fleuve aménagé). La comparaison du résultat avec les inondations constatées en 1944 n'est donc pas rigoureuse puisque depuis cet événement, les aménagements du Rhône en ont modifié le lit : secteurs

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endigués, canaux de dérivation usiniers. La crue de 1990 est davantage représentative de la situation actuelle. La rédaction du rapport de présentation pourra être améliorée et clarifiée si nécessaire en particulier en ce qui concerne les données sur les crues historiques et leur usage. Concernant les observations de M. Padernoz sur les débits de la station de « Pont de la Loi », elles peuvent être considérées comme fondées. En effet cette station est située sur une branche court-circuitée du Rhône ; il n'existe donc pas de série de données correspondant à la situation aménagée. Ainsi, les débits caractéristiques mentionnés pour cette station restent très indicatifs et peu fiables (voir notes du tableau récapitulatif des débits p 21 du rapport de présentation) ; cette station n'a pas été analysée dans le volet hydrologique de l'Etude Globale des Crues du Rhône). Les données de la station n'ont donc pas été exactement utilisées pour la construction du scénario de référence. Un certain nombre d'observations portent sur des particularités de fonctionnement du Rhône-amont : • Le niveau du lac du Bourget dans le scénario de référence intervient en effet uniquement par sa capacité en tant que zone d'expansion majeure des crues, sans hypothèse de remplissage préalable. En effet, ce cas de figure serait alors considéré comme un scénario aggravé par rapport à l'aléa de référence mais correspondrait a priori à un événement d'occurrence plus rare (caractérisation restant très théorique). • Les changements climatiques prévisibles n'ont pas été développés dans la détermination de l'aléa de référence car les études connues concluent plutôt à des répétitions plus fréquentes d'événements soudains qu'à une augmentation d'intensité de scénarii très forts. A terme, on devrait cependant effectivement constater une augmentation de la fréquence probable des niveaux et débits de base du scénario de référence. Cependant, il demeure très théorique d'anticiper sur ce point. Des consignes ministérielles commencent à émerger concernant les risques littoraux, mais pas encore concernant les risques d'inondation fluviale. Enfin, il est important de rappeler que l'aléa de référence n'a pas pour vocation de représenter une configuration précise (qui resterait singulière parmi les possibles), mais de fonder la prévention sur des données réalistes et raisonnables. • Concernant les ZEC (zones d'expansion des crues), l'importance de leur conservation rappelée dans le courrier de M. Padernoz est effectivement très importante. D'ailleurs, le zonage et le règlement du PPRI appliqués depuis Yenne jusqu'à Saint Genix Sur Guiers vont tout à fait dans le sens d'une préservation des champs d'expansion des crues puisque seules les zones urbanisées peuvent se voir classées en bleu constructible sous conditions. Toute zone naturelle peu ou pas urbanisée et inondable se retrouve classée en zone rouge inconstructible, où sont notamment interdits les remblais (Rappelons qu'à ce titre , le SDAGE Rhône Méditerranée approuvé en 2009 interdit dans son opération fondamentale n°8 tout remblais en ZEC non compensé à 100%). Cette notion de préservation des champs d'expansion des crues est largement présente et intégrée par les collectivités concernées. Ce point pourrait être rappelé si nécessaire dans la note de présentation. • Concernant les aléas et leur traduction cartographique : Le site internet de la préfecture comporte bien un lien avec celui de l'observatoire des territoires de la DDT sur lequel on retrouve toutes les cartes des aléas du projet de PPRI y compris la 2/5 concernant Jongieux et Yenne. De quel site parle M. Padernoz ? S'il y a eu indisponibilité de cette carte, cela n'a pu être que temporaire et uniquement lié à des soucis de maintenance internet ponctuels. • Concernant les cotes de référence, elles sont indiquées sur les cartes des aléas et reprises sur les cartes de zonage réglementaire. Le règlement indique de s'y référer pour les prescriptions. Il n'y a pas de lacune en matière d'indications, il est impossible de citer dans le règlement les niveaux de ces cotes de référence car elles diffèrent en tous points, elle ne peuvent donc qu'être lues et interpolées sur des plans graphiques. • Concernant la cote casier du centre bourg de Yenne, la seule qui soit uniforme sur un secteur, le choix de la cote 227 m correspond à l'altitude du champ d'expansion de crue du Rhône au point de passage sous la déviation qui conditionne l'inondation du centre bourg pour la crue de référence. Cette cote est différente de celle jusqu'alors prescrite qui correspondait à celle de l'inondation de 1944. Cette inondation n'est plus la référence car les conditions d'écoulement dans le Rhône ont changé avec les aménagements de la CNR. L'étendue de la zone inondable et

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l'intensité des aléas sont déterminées dans ce PPRI en comparant les cotes modélisées du Rhône en lit mineur, étendues sur le lit majeur avec la topographie précise réalisée par l'IGN sur tout le territoire Rhodanien (BDT Rhône, base de données topographiques). • Enfin concernant les enjeux et le zonage réglementaire, une partie de la réponse figure au chapitre précédent (lecture de la cote dans le règlement). Sur le dernier point qui fait état d'un certain nombre de bâtiments dont les planchers sont situés sous la cote de référence, le PPRI prévoit la réalisation d'études de danger et de vulnérabilité qui permettront la mise en relief éventuelle de problème de sécurité et la détermination de prescription pour y remédier. Ces mesures s'appliquent sur les bâtiments les plus sensibles (certains ERP, les bâtiments collectifs, …). Par ailleurs d'autres mesures de réduction de la vulnérabilité sont prescrites pour les bâtiments existants soumis à l'inondation. Le financement de ces mesures ne figure pas au PPRI mais une plaquette d'information devrait être distribuée dans tous les lieux inondables à la suite de l'approbation du PPRI. Ces informations y figureront notamment

Mon avis : La plupart des observations faites par Ms PADERNOZ et CHAPEAU sont recevables dans le cadre de l’objet de la présente enquête sauf en effet, quelques unes qui relèvent d’autres réglementations particulières. Les services de la DDT ont répondu très précisément à chacune d'entre elles. Les réponses faites m'apparaissent suffisantes et n'appellent, de ma part, aucun commentaire supplémentaire. Les observations ne sont pas de nature à mettre en exergue d'éventuelles anomalies ou insuffisances du projet global de PPRI.

Commune de Yenne – Annexe A : M. Sylvain LEBRUN - Porteur de projet

Synthèse de l’observation : • Souhaite investir dans un projet touristique et écologique sur la commune de Yenne : réalisation d'un ensemble de 30 chalets d'hôte permettant d'accueillir entre 97 et 200 personnes.

Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse : • Le projet de Monsieur Lebrun est essentiellement situé en dehors de la zone inondable pour la crue de référence du PPRI. Il est majoritairement dans la zone « verte » du projet de PPRI soumise aux crues exceptionnelles du Rhône. L'implantation de ce complexe touristique devrait donc être globalement compatible avec le PPRI une fois approuvé et les ajustements nécessaires à sa faisabilité (localisation des chalets hors zone rouge, conditions de réalisation des stationnements et de la STEP) devront être évalués lors de la dépose d'un permis

Mon avis : La réponse des services de la DDT reprenne exactement les termes que j'ai formulés à cette personne lors de sa visite à l'une de mes permanences. Je n'ai pas d'avis supplémentaire à formuler ici.

Commune de Yenne – Annexe B : Commune de Yenne

Synthèse de l’observation : Demande que la parcelle numérotée 3390 et 3386 au lieu-dit « Charrey » soient sorties de la zone inconstructible du fait qu’elles se situent en secteur voué à l’activité économique et d’isoler la parcelle 902 au lieu-dit « Les Vernes » de la zone inconstructible, cette dernière étant une friche industrielle que la commune souhaite destiner à une entreprise de travaux publics pour de la réhabilitation de matériaux de démolition.

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Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse : • Concernant le zonage « rouge » réglementaire d'une partie des parcelles 3390 et 3386 au lieu-dit Charrey, il est conditionné par la présence d'un aléa faible (bord du champ d'expansion de la crue) sur une zone classée non urbanisée sur la carte des enjeux. Ce classement est cohérent avec les principes nationaux de prévention des risques qui imposent la préservation des champs d'expansion de crue. Il n'y a pas lieu de réfuter l'aléa sur ce secteur. Le secteur est classé au PLU en AUe (à urbaniser à vocation économique), toutefois l'absence d'urbanisation en cours ou à venir dans un futur proche sur le site a conditionné son classement en zone non urbanisée lors de l'analyse des enjeux communaux du projet de PPRI. Ce choix n'a donné lieu à aucune observation lors de la phase de concertation avec la commune sur les enjeux, le zonage et le règlement du projet de PPRI. Enfin, la surface concernée effectivement par de la zone rouge est vraiment minime au regard de la zone AUe concernée. En l'absence d'éléments plus probants sur l'enjeu stratégique de l'urbanisation de cette zone en particulier des dites parcelles et compte tenu de l'empiétement très mineur du champ d'expansion de crue sur la globalité de la zone AUe, il n'apparaît pas opportun de soustraire les parcelles 3390 et 3386 de la zone rouge du PPRI. • Concernant la parcelle 902 au lieu dit les Vernes, classée en zone rouge au projet de PPRI, elle est située directement en bordure du lit mineur du Rhône, soumise directement aux débordements latéraux avec pour plus des deux tiers du terrain des aléas allant de faible à fort. Seul moins d'un tiers du terrain est à une cote supérieure à la cote de référence mais la localisation du site et son isolement au milieu d'un vaste champ d'expansion de crue, sans accès possible en cas de crue, éloigné de tout pôle urbanisé, justifient le classement intégral de la parcelle en zone inconstructible. Ce classement est cohérent avec les principes nationaux de prévention du risque il n'y a pas lieu de le modifier.

Mon avis : Les services de la DDT ont répondu très précisément à la demande de la commune. Les réponses faites m'apparaissent justifiées pour les parcelles 3386 et 3390 au lieu dit « Charrey ». Toutefois, s’agissant de la parcelle 902 au lieu-dit « Les Vernes », compte tenu du fait que : - de leur classement en aléa faible à fort selon la cote topographique, - de la présence d’autres constructions sur cette parcelle, - d’un projet d’une entreprise de travaux publics pour de la réhabilitation de matériaux de démolition, Je considère que cette demande est acceptable et recommande aux services de la DDT de bien vouloir réétudier cette demande, en procédant, si besoin, à une visite sur site en présence des élus de la commune de manière à mieux cerner le contexte et éventuellement redéfinir précisément le contour de la zone en fonction des cotes topographiques de la parcelle.

Commune La Balme – Observation 1 : Commune de La Balme

Synthèse de l’observation : Emet un avis favorable sur le projet de plan présenté, sous réserve que soit inscrit dans le PPRI que toute cave ou sous-sol soit proscrit, ceci afin de permettre aux agriculteurs d'irriguer leur culture par un système de batardeau sur la plaine des Bessons et, pour éviter tout conflit, sur l'ensemble de la commune en cas de montée de la nappe phréatique.

Réponse de la DDT dans son mémoire en réponse : La demande de la commune est récurrente depuis le début de la concertation sur le projet de PPRI. Elle semble liée à des conflits d'usage qui ne nous apparaissent pas devoir être gérés par l'intermédiaire du PPRI. Les sous-sols sont réglementés dans le PPRI avec prescriptions ou recommandations en zones vertes et bleues, ils sont interdits en zones rouges. La remontée de nappe n'étant pas un aléa pris en compte à proprement parlé dans le PPRI, les prescriptions du règlement apparaissent suffisantes pour garantir la sécurité des personnes et des biens. Une contrainte d'interdiction des sous-sols sur toutes les zones vertes, bleues et rouges sur la seule

Enquête publique – PPRI Rhône – Rapport d’enquête Page 14/18 commune de La Balme n'est pas envisageable. Le Maire a la possibilité de les réglementer différemment (plus strictement) dans le document d'urbanisme de sa commune s'il le souhaite.

Mon avis : La non prise en compte des remontées de niveau piézométrique des nappes d’eau souterraines est revenue à plusieurs reprises lors d’échanges que j’ai pu avoir avec les élus des différentes communes. Toutefois la réponse, sur ce sujet, des services de la DDT est claire et suffisante et n'appellent, de ma part, aucun commentaire supplémentaire.

6. ANALYSE ET AVIS DU PROJET PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR

6.1 RAPPEL DU CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET LOCAL

Le risque inondation que traite le PPRI n'est pas un phénomène nouveau. En effet les crues font partie du fonctionnement normal et naturel des fleuves et plus généralement des cours d'eau. L'histoire nous montre combien ces phénomènes peuvent être dévastateurs et mortels pour l'homme. L'objectif du PPRI et donc de limiter, voire interdire, dans la mesure du possible les nouvelles installations dans les zones définies comme étant à risque, tout en veillant à ne pas augmenter la vulnérabilité des biens. Compte tenu des diverses événements catastrophiques survenus ces dernières années, une série de textes législatifs ont été adoptés et codifiés dans le code de l'environnement. Les objectifs généraux des PPRI en sont définis par les articles L. 562-1 et L. 562-8 qui indiquent, entre autres, que c’est à l'État d'élaborer et mettre en application les risques tels que les inondations. Les textes législatifs et réglementaires ont été commentés et explicités dans une série de circulaires en particulier celle du 27 janvier 1994, du 24 avril 1996, du 30 avril 2002 et du 21 janvier 2004 qui détaille la politique de l'État en matière de gestion de l'urbanisation en zones inondables par le biais de trois objectifs qui sont les suivants : - interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses où, quels que soient les aménagements, la sécurité des personnes ne peut être garantie intégralement et les limiter dans les autres zones inondables. - Préserver les capacités d'écoulement et d'expansion des crues pour ne pas aggraver les risques pour les zones situées en amont et en aval - sauvegarder l'équilibre des milieux dépendants des petites crues et la qualité des paysages souvent remarquables du fait de la proximité de l'eau et du caractère encore naturel des vallées concernées.

D'autre part, deux guides méthodologiques sur les PPRI élaborés en 1997 et 1999 constituent des documents de référence de mise en œuvre de la doctrine des PPRI sur lesquels s'appuient les services de l'État pour les élaborer. S'agissant plus précisément du Rhône, la crue de 2003 a accéléré la demande publique d'une politique globale de prévention appuyée par une attente de solutions efficaces de la part des riverains. En réponse à ces attentes, les pouvoirs publics ont défini une stratégie définie par « Le plan au Rhône », reposant sur une meilleure protection mais aussi sur le développement le maintien d'une connaissance et d'une culture du risque partagé par tous. Cette doctrine s'inscrit dans la continuité de l'historique de l'aménagement du Rhône et pour ce qui est de conforter et de fiabiliser les ouvrages hydrauliques (digues, etc.) existants tout en visant à donner aux fleuves plus d'espace de liberté et à préserver sa richesse écologique.

Les objectifs du plan Rhône ont été construits selon trois ambitions de développement durable de territoire, à savoir :

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- concilier la prévention des inondations et les pressions d'un développement urbain et des activités humaines en zones inondables. La prévention du risque s'appuie sur les cinq objectifs suivants : - prévoir les inondations, connaître et faire connaître le risque - prévenir toute aggravation du risque - diminuer la gravité des inondations - réduire la vulnérabilité des enjeux - éviter qu'une crise grave se transforme en une catastrophe - respecter et améliorer le cadre de vie des habitants, ce qui passe par la qualité des eaux et le maintien de la biodiversité, par la valorisation du patrimoine et par un tourisme reposant sur les espaces naturels et le patrimoine culturel - assurer un développement économique de long terme en développant notamment le transport fluvial

Enfin dans le contexte du territoire du couloir rhodanien de la frontière suisse à la mer, marquée notamment par les aménagements de la compagnie nationale du Rhône, la doctrine Rhône a décliné, en 2006, des principes nationaux de prévention des risques inondations qui sont les suivants : - limiter les implantations humaines dans les zones inondables et les interdire dans les zones les plus exposées afin de répondre la sécurité des personnes - préserver les capacités d'écoulement et d'expansion des crues pour ne pas aggraver les risques en amont et en aval et que les secteurs qui sont peu ou pas urbanisés continue à jouer le rôle de régulation des crues - réduire les dommages les coûts d'indemnisation supportée par les collectivités

L'élaboration du PPRI s'effectue par une première phase opérationnelle qui consiste à réaliser les études techniques liées aux risques pris en compte sur le territoire étudié. Les études des aléas confrontés à l'analyse des enjeux du territoire doivent permettre alors l'élaboration de zonage et d'un règlement en association avec les collectivités. Le projet de PPRI doit également être soumis à la concertation avec le public selon les modalités définies dans l'arrêté de prescription.

6.2 ANALYSE ET AVIS

Le projet de PPRI Rhône tel qu'il est présenté à l'enquête publique respecte très précisément les différents textes législatifs et réglementaires tout en s’appuyant sur les doctrines existantes et les documents locaux tels que le plan Rhône. Il m'est apparu clairement que les études techniques réalisées l'ont été faites de manière très sérieuse, notamment la modélisation hydraulique réalisée à partir du modèle de la CNR remis à jour. Le projet de PPRI permet de disposer d'un document de gestion des risques inondations qui sera pris en compte dans les documents d'urbanisme des collectivités locales et dans les politiques plus générale d'urbanisation et d'aménagement. Ce document permettra également de définir plus précisément les orientations d'aménagement durable des communes. Il permettra aux services instructeurs de donner des avis sur les projets, plus précis et motivés et en toute connaissance de cause des risques inondations. Enfin il permettra de définir des actions de prévention individuelle ou collective à mettre en œuvre. La phase de concertation avec chacune des communes concernées par le projet m'apparaît avoir été menée d'une manière remarquable. En effet chaque collectivité locale a pu prendre connaissance des projets de PPRI par le biais de réunions de présentation individualisées et faire part au service de la DDT, à chacune des étapes, d'observations, de compléments, de questions, ou de points de désaccord. La DDT a alors répondu précisément à chacune de ces interrogations en apportant une argumentation justifiée et favorable à la plupart de ces demandes. La DDT, dans un souci de cohérence n'a pu, toutefois, accéder favorablement à toutes les demandes.

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Cette phase de concertation a permis, me semble-t-il, d'éviter de nombreux questionnements et interventions de la part des collectivités locales elles mêmes mais également du public lors de l'enquête publique. Les documents présentés à l'enquête publique ont été particulièrement pédagogiques et relativement accessibles au grand public. De plus, des films ont été élaborés, montrant de manière virtuelle les zones d'expansion des crues sur l'ensemble des territoires des communes étudiées. Ces films ont été tenus disponibles lors de la période d'enquête publique. S'agissant des plans de zonage présentés, ils sont apparus lisibles et permettant à tous de se repérer relativement facilement

7. CONCLUSIONS DU RAPPORT D’ENQUETE

L'enquête publique a fait l'objet de 6 observations écrites ou annexées sur les registres. Trois émanent des Maires des communes concernées et trois autres de particuliers (dont une du Conseiller Général du canton). Les observations ont, en général, portées : - soit sur des secteurs très localisés avec demande de retrait de la zone inconstructible de certaines parcelles, - soit sur des demandes de précisions d'ordre général sur la conception et la détermination des zonages et règlements du PPRI. Chacune de ces observations a fait l'objet d'une réponse précise de la part de la DDT, dans le cadre de son mémoire en réponse annexé au présent rapport. Les services de la DDT se sont rendus disponibles avant, pendant et après la période d'enquête pour répondre à mes questions. Le dossier présenté à l'enquête publique est apparu clair et pédagogique et suffisamment compréhensible par le public. Aucun incident n'est survenu pendant la période d'enquête susceptible d'entraver son bon déroulement.

Ce projet d’élaboration de PPRI est conforme à l'intérêt général et aux conditions normales énoncées.

Il fait l'objet, de ma part, d'un avis favorable avec une recommandation, dans un document séparé intitulé « Conclusions motivées du commissaire-enquêteur ».

Fait à Le Noyer, Le 28 mars 2013.

Le commissaire-enquêteur Philippe GAMEN

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ANNEXES

MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE

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