Ministère de l’Enseignement Supérieur République du Mal i

et de la Recherche Scientifique Un Peuple – Un But – Une Foi

……………………

Année universitaire 2008-2009

Titre

THÈSE Présentée et soutenue publiquement le /…../ 2009 devant de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie Par Mr. GILCHRIST FABIEN BIBANG BI-NZE

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY Président : Pr. Sidi Yaya SIMAGA Membres: Dr. Lamine TRAORE Dr Japhet THERA Directeur de thèse : Dr. Sanoussi BAMANI

1 ADMINISTRATION

DOYEN : ANATOLE TOUNKARA – PROFESSEUR

1 er ASSESSEUR : DRISSA DIALLO – MAITRE DE CONFERENCES AGREGE

2 ème ASSESSEUR : SEKOU SIDIBE – MAITRE DE CONFERENCES

SECRETAIRE PRINCIPAL : YENIMEGUE ALBERT DEMBELE – PROFESSEUR

AGENT COMPTABLE : Mme COULIBALY FATOUMATA TALL- CONTROLEUR DES FINANCES

PROFESSEURS HONORAIRES M. Alou BA : Ophtalmologie M. Bocar SALL : Orthopédie traumatologie secourisme M. Souleymane SANGARE : pneumo-phtisiologie M. Yaya FOFANA : Hématologie M. Mamadou L. TRAORE : Chirurgie générale M. Balla COULIBALY : Pédiatrie M. Mamadou DEMBELE : Chirurgie générale M. Mamadou KOUMARE : Pharmacognosie M. Ali Nouhoum DIALLO : Médecine interne M. Aly GUINDO : Gastro-entérologie M. Mamadou M. KEITA : Pédiatrie M. Siné BAYO : Anatomie-pathologie-histoembryologie M. Sidi Yaya SIM AGA : Santé publique M. Abdoulaye Ag RHALY : Médecine interne

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR D.E.R. ET PAR GRADE

D.E.R. CHIRURGIE ET SPECIALITES CHIRURGICALES

1. PROFESSEURS :

2 M. Abdel Karim KOUMARE : Chirurgie générale M. Sambou SOUMARE : Chirurgie générale M. Abdou Alassane TOURE : Orthopédie traumatologie, Chef de D.E.R M. Kalilou OUATTARA : Urologie M. Amadou DOLO : Gynéco-obstétrique M. Alhousseni Ag MOHAMED : O.R.L. Mme Sy Assitan SOW : Gynéco-obstétrique M. Salif DIAKITE : Gynéco-obstétrique M. Abdoulaye DIALLO : Anesthésie-réanimation M. Djibril SANGARE : Chirurgie générale M. Abdel Kader TRAORE dit DIOP : Chirurgie générale 2. MAITRES DE CONFERENCES: M. Abdoulaye DIALLO : Ophtalmologie M. Gangaly DIALLO : Chirurgie viscérale M. Mamadou TRAORE : Gynéco obstétrique M. Filifing SISSOKO : Chirurgie générale M. Sékou SIDIBE : Orthopédie –traumatologie M. Abdoulaye DIALLO : Anesthésie –réanimation M. Tiéman COULIBALY : Orthopédie – Traumatologie Mme TRAORE J. THOMAS : Ophtalmologie M. Mamadou L. DIOMBANA : Stomatologie Mme DIALLO Fatimata S. DIABATE : Gynéco obstétrique M. Nouhoum ONGOIBA : Anatomie et chirurgie générale M. Sadio YENA : Chirurgie générale et thoracique M. Youssouf COULIBALY : Anesthésie –réanimation 3. MAITRES ASSISTANTS : M. Issa DIARRA : Gynéco obstétrique M. Samba Karim TIMBO : Oto-rhino-laryngologie Mme TOGOLA Fanta KONIPO : Oto- rhino-laryngologie M. Zimogo Zié SANOGO : Chirurgie générale Mme Diénéba DOUMBIA : Anesthésie –réanimation M. Zanafon OUATTARA : Urologie M. Adama SANGARE : Orthopédie –traumatologie M. Sanoussi BAMANI : Ophtalmologie M. Doulaye SACKO : Ophtalmologie M. Ibrahim ALWATA : Orthopédie –traumatologie

3 M. Lamine TRAORE : Ophtalmologie M. Mady MACALOU : Orthopédie –traumatologie M. Aly TEMBELY : Urologie M. Niani MOUNKORO : Gynéco- obstétrique M. Tiemoko D. COULIBALY : Odontologie M. Souleymane TOGORA : Odontologie M. Mohamed KEITA : Oto-rhino-laryngologie M. Bouraïma MAIGA : Gynéco/ obstétrique

D.E.R. DE SCIENCES FONDAMENTALES

1. PROFESSEURS : M. Daouda DIALLO : Chimie générale et minérale M. Amadou DIALLO : Biologie M. Moussa HARAMA : Chimie organique M. Ogobara DOUMBO : Parasitologie –mycologie M. Yénimégué Albert DEMBELE : Chimie organique M. Anatole TOUNKARA : Immunologie, Chef de D.E.R. M. Bakary M. CISSE : Biochimie M. Abdourahamane S. MAIGA : Parasitologie M. Adama DIARRA : Physiologie M. Massa SANOGO : Chimie analytique M. Mamadou KONE : Physiologie 2. MAITRES DE CONFERENCES : M. Amadou TOURE : Histoembryologie M. Flabou BOUGOUDOGO : Bactériologie- virologie M. Amagana DOLO : Parasitologie M. Mahamadou CISSE : Biologie M. Sékou F. M. TRAORE : Entomologie médicale M. Abdoulaye DABO : Malacologie, biologie animale M. Ibrahim I. MAIGA : Bactériologie-virologie 3. MAITRES ASSISTANTS : M. Lassana DOUMBIA : Chimie organique M. Mounirou BABY : Hématologie M. Mahamadou A. THERA : Parasitologie M. Moussa Issa DIARRA : Biophysique M. Kaourou DOUCOURE : Biologie

4 M. Bouréma KOURIBA : Immunologie M. Souleymane DIALLO : Bactériologie-virologie M. Cheik Bougadari TRAORE : Anatomie pathologie

4. ASSISTANTS : M. Mangara M. BAGAYOKO : Entomologie moléculaire médicale M. Guimogo DOLO : Entomologie moléculaire médicale M. Abdoulaye TOURE : Entomologie moléculaire médicale M. Djibril SANGARE : Entomologie moléculaire médicale M. Mouctar DIALLO : Biologie parasitologie M. Boubacar M. TRAORE : Immunologie M. Bokary Y. SACKO : Biochimie M. Mamadou BA : Biologie, parasitologie, entomologie médicale M. Moussa FANE : Parasitologie entomologie

D.E.R. DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES 1. PROFESSEURS : M. Mamadou K. TOURE : Cardiologie M. Mahamane MAIGA : Néphrologie M. Baba KOUMARE : Psychiatrie, Chef de D.E.R. M. Moussa TRAORE : Neurologie M. Issa TRAORE : Radiologie M. Hamar A. TRAORE : Médecine interne M. Dapa Aly DIALLO : Hématologie M. Moussa Y. MAIGA : Gastro-entérologie hépatologie M. Somita KEITA : Dermato léprologie M. Boubakar DIALLO : Cardiologie M. Toumani SIDIBE : Pédiatrie 2. MAITRES DE CONFERENCES: M. Bah KEITA : Pneumo-phtisiologie M. Abdel Kader TRAORE : Médecine interne M. Siaka SIDIBE : Radiologie M. Mamadou DEMBELE : Médecine interne M. Mamady KANE : Radiologie M. Saharé FONGORO : Néphrologie

5 M. Bakoroba COULIBALY : Psychiatrie M. Bou DIAKITE : Psychiatrie M. Bougouzié SANOGO : Gastro-entérologie Mme SIDIBE Assa TRAORE : Endocrinologie M. Adama D. KEITA : Radiologie 3. MAITRES ASSISTANTS : Mme TRAORE Mariam SYLLA : Pédiatrie Mme Habibatou DIAWARA : Dermatologie M. Daouda K. MINTA : Maladies infectieuses M. Kassoum SANOGO : Cardiologie M. Seydou DIAKITE : Cardiologie M. Mahamadou B. CISSE : Pédiatrie M. Arouna TOGORA : Psychiatrie Mme DIARRA Assétou SOUCKO : Médecine interne M. Boubacar TOGO : Pédiatrie M. Mahamadou TOURE : Radiologie M. Idrissa A. CISSE : Dermatologie M. Mamadou B. DIARRA : Cardiologie M. Anselme KONATE : Hépato Gastro-entérologie M. Moussa T. DIARRA : Hépato Gastro-entérologie M. Souleymane DIALLO : Pneumologie M. Souleymane COULIBALY : Psychologie M. Soungalo DAO : Maladies infectieuses M. Cheïck Oumar GUINTO : Neurologie

D.E.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES 1. PROFESSEURS : M. Boubacar Sidiki CISSE : Toxicologie M. Gaoussou KANOUTE : Chimie analytique, Chef de D.E.R. M. Ousmane DOUMBIA : Pharmacie chimique M. Elimane MARIKO : Pharmacologie 2. MAITRES DE CONFERENCES : M. Drissa DIALLO : Matières médicales M. Boulkassoum HAIDARA : Législation M. Alou KEITA : Galénique M. Bénoit Yaranga KOUMARE : Chimie analytique

6 M. Ababacar MAIGA : Toxicologie

3. MAITRES ASSISTANTS : Mme Rokia SANOGO : Pharmacognosie M. Yaya KANE : Galénique 4. ASSISTANTS : M. Saïbou MAIGA : Législation M. Ousmane KOITA : Parasitologie moléculaire

D.E.R. DE SANTE PUBLIQUE 1. PROFESSEUR : M. Sanoussi KONATE : Santé publique, chef de D.E.R 2. MAITRE DE CONFERENCES: M. Moussa A. MAIGA : Santé publique 3. MAITRES ASSISTANTS : M. Bocar G. TOURE : Santé publique M. Adama DIAWARA : Santé publique M. Hamadoun SANGHO : Santé publique M. Massambou SACKO : Santé publique M. Alassane A. DICKO : Santé publique M. Mamadou Souncalo TRAORE : Santé publique 4. ASSISTANTS : M. Samba DIOP : Anthropologie médicale M. Seydou DOUMBIA : Epidémiologie M. Oumar THIERO : Biostatistique M. Seydou DIARRA : Anthropologie médicale

CHARGES DE COURS ET ENSEIGNANTS VACATAIRES :

M. N’Golo DIARRA : Botanique M. Bouba DIARRA : Bactériologie M. Salikou SANOGO : Physique M. Boubacar KANTE : Galénique

7 M. Souleymane GUINDO : Gestion Mme DEMBELE Sira DIARRA : Mathématiques M. Modibo DIARRA : Nutrition Mme MAIGA Fatoumata SOKONA : Hygiène du milieu M. Mahamadou TRAORE : Génétique M. Yaya COULIBALY : Législation M. Lassine SIDIBE : Chimie organique

ENSEIGNANTS EN MISSION Pr. Doudou BA : Bromatologie Pr. Babacar FAYE : Pharmacodynamie Pr Mounirou CISS : Hydrologie Pr Amadou Papa DIOP : Biochimie Pr. Lamine GAYE : Physiologie

8 Dédicaces et Remerciements

9 DEDICACES

Je dédie ce travail à : A mon père : Yvon Lucien NZE AKOU Papa tu as permis que nous ayons une véritable éducation. Tu es pour moi un modèle de bonté, d’abnégation dans l’adversité. Auprès de toi j’ai compris combien il est important d’aimer et de respecter le prochain. Trouve à travers ce travail, l’amour et l’admiration que j’ai pour toi. Que Dieu Tout Puissant t’apporte satisfaction pour toutes tes multiples privations qui ont permis que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui. Surtout merci d’avoir cru en moi en m’envoyant faire des études de médecine. God Bless You.

A ma mère : Marie Denise MINKUE MI MBA Véritable océan de simplicité et d’humilité, depuis mon jeune âge, tu as toujours su trouver les meilleures méthodes pour m’aider à assimiler mes leçons. Tu m’as appris la persévérance. Tes conseils m’ont toujours apporté une bouffée d’oxygène. Que le Seigneur te bénisse abondamment pour tes prières. Que ce modeste travail témoigne de ma profonde affection et mon attachement à toi. Maman sache que je t’apprécie beaucoup !!!

A mes belle-mères : Honorine NTSAME, Claire NDZENG, Gina OKOMO NZE Merci pour toutes vos bonnes paroles réconfortantes ; vos prières m’ont apporté courage et force ; que le seigneur vous inonde de ces bienfaits ainsi que vos enfants.God Bless You

A Zita NTSAME : Nous avons ensemble construit cet édifice, ton amour et ta fidélité ont été et seront toujours pour moi une source d’énergie intarissable. Tu m’as inculqué de vraies valeurs humaines qui me serviront plutard dans ma carrière médicale ; reçois ici ma profonde gratitude, ce travail est aussi tien. Que le Dieu de bonté te remplisse de sagesse

A mes frères: Guy EDZOME, Cyr OBOUNOU, Stéphane OYONO,

10 Axel BEGONE , Charmant NZE NZE ,Derin Decosse ETOUGHE OWONO NZE ,Prince EKWAGHE NZE , Estimet OTSAME NZE ,Herve OBAME, Dieudonné ESSONO ONDO,bibzo,Henry Joël BEKOUROU BEBOUNOU, Arnaud NGUEMA MBELE, Armand,Abiaghe , Donald EFFOGHE Permettez-moi de vous exprimer mes sincères remerciements. Que le Seigneur vous bénisse dans tous les domaines de votre vie.

A mes sœurs : Carole OYE , Gentrick ETHO NZE ,Natacha EYANG NZE, Géraldine OKOME NZE, Marie Gabrielle AVOME NZE, Chancia OBELA NZE, Caresse MEGHOGHO NZE ,Bienvenue Ada NZE , Decouke,Zita EFFOGHE Vos conseils ne m’ont jamais fait défaut. Trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude. Que le Seigneur bénisse chacune de vous

A mon petit frère : André AKOU NZE. Que ce travail soit pour toi une source de motivation. N’oublies jamais qu’avec peu de moyens l’on peut faire de grandes choses car « tout est possible à celui qui croit ».

A mes oncles : Charles OBOUNOU AKOU ,Aloise EYEGHE AKOU, Fidele EYEGHE AKOU, Janvier BEGONE AKOU , André AKOU AKOU,peter MBA ABOGHE,TONTON ALAIN, Vincent OBOUNOU, Alexandre NGUEMA BIBANG ,Maurice OYE ESSONO , Germain NDONG ESSONO ,Billy ONDO NGEMA , Paul max OBEA, Jean Hiller, Jean louis MBA BIBANG, Paterne NZE BIBANG , MABE Que ce travail soit pour vous le symbole de ma profonde sympathie.

A mes tantes :NGUI Alexandre, OBOUNOU marie paul,lea ADA AKOU , marie louise MINKUE AKOU,NKENEFIDELE, Catherine OVAGHE AKOU,OYONO Brigitte, Marie José MINKUE BIBANG ,Estelle MENOUGA BIBANG, Sandrine OYE BIBANG , Chantal ANDEME BIBANG, Annie OBOUNOU BIBANG,Praxede MENGUE AKOU, germaine AYI NGONE MINTSA, Eugénie ya, Ma kare, Bella, Tété, Ebilibe, Mélanie, Ati, Mami,Marie jau Votre générosité et votre perspicacité font de vous des femmes remarquables. Que Dieu vous bénisse

A mes neveux et nièces : recevez ce travail en signe de mon affection

A mes parents d’Eyinane : Que l’unité familiale demeure pour nous l’objectif premier, God Bless You

11 A la famille DIARRA : Que vous réalisiez chaque jour la Grâce de Dieu dans vos entreprises. Merci pour tout.

A la famille KANE : Que Dieu permette que vous connaissiez davantage de tel moment.

A la famille SOLO : Merci pour l’affection dont vous m’avez toujours gratifié. Que Dieu vous renouvelle toute sa bonté.

A mes cousins et cousines : Toute ma gratitude et mon attachement

A mes beaux frères : Trouvez ici l’expression de mon profond respect. A tous mes amis : De Bamako, Kayes, , , et à toute la promotion 2002-2003 de la FMPOS Trouvez ici toute ma reconnaissance, pour tous ces souvenirs et les moments de bonheur vécu grâce à vous. Je dédie aussi ce travail : A toutes les victimes de la cécité dans le Monde. A tous ceux qui s’intéressent à la lutte contre la cécité. A toutes les victimes de la cécité à Eyinane A tous les habitants du district sanitaire de Selingue En acceptant de vous faire enquêter vous avez permis la réalisation d’un travail scientifique Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.

A mes parents d’Eyinane décédés et à tous ceux qui nous ont quittés : Trouvez en ce travail le fruit de votre précieux investissement dans ma vie. Que vos âmes reposent en paix.

A mes grands parents décédés et à tous ceux qui nous ont quittés : Afin qu’ils sachent qu’ici bas ils sont restés présents dans nos mémoires A mon Grand-père AKOU NZE André in memoriam A mon Grand-père BIBANG BI –NZE Fabien, in memoriam Ames Grand-père NGOMO louis mari, EYEGHE jean mari in memoriam A mes Grand-mères AYEGHE Marie Jeanne, ADA NZE, AYI NGONE NZE, SONGA BIBANG, MEGHOGHO MESSALA, MIDZIN Rose in memoriam

12 A mes Oncles: NZOMO BIBANG NONO, NGUEMA Roger, in memoriam A mes tantes: Charlotte, Joséphine, Antoinette, Odomo in memoriam

REMERCIEMENTS

A DIEU, le Tout Puissant, de m’avoir permis de mener à terme ce modeste travail.

AU : Notre 2ème patrie, terre d’accueil, d’hospitalité et de paix, merci AU GABON : Berceau de nos ancêtres, notre pays bien aimé A tous mes Maîtres de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS) de l‘Université de Bamako, merci pour votre enseignement de qualité qui a contribué à ma formation de médecin A la communauté gabonaise Votre sympathie et vos qualités humaines durant mon séjour à l’école de médecine au point G m’ont profondément marqué merci

A la grande famille de la promotion SATRES Dr Armand KAMKUMO ;Berthe NGO YANA ;MAKWET Nicaise ;NGA OBAMA Odile ;NJOCK MALONGTE yannick ; MOUTE Blaise; Herman SANDJON;TODJOM ; Dr NANFAH; Nathalie PRISO ; Armelle FONDJO ;Anita EKOUMELON ;Cristella IROUME ;Annie MOYO ;Guy,Francis ,palma Dalil BONABE ; William NZOKOU ; MAFOMA ;BENGONO ;Dr Minette ; Pierre ; Arthur ;Justin ;Bernard ;Dr Daniel NEMSI ;Dr Iris ;Laurel ;Dr Gilder Vous m’avez marqué chacun à sa manière merci de cet enseignement .Je ne vous oublierai jamais

A la communauté camerounaise : Merci pour votre soutien, pour l’intérêt que vous avez toujours accordé à ma modeste personne

13 A tout le personnel du P N L C en particulier Monsieur Famolo COULIBALY Vous n’avez cessé de me donner des conseils didactiques tout au long de la rédaction de ce document. Trouvez ici toute ma reconnaissance ! A Mr Oumar GUINDO Merci pour votre disponibilité et votre apport dans l’analyse statistique de ce document. A tout le personnel médical du district sanitaire de Sélingue, A tous les chefs de villages et leurs agents de santé de Sélingue qui nous ont reçus, merci pour leur généreuse hospitalité.

14 Hommages Particuliers aux Honorables Membres Du Jury

15 A Notre maître et Président du Jury : Professeur Sidi Yaya SIMAGA Professeur Honoraire de Santé Publique, Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Santé Honorable Maître et père : C’est un honneur et un réel plaisir que vous nous faites en acceptant de présider ce jury. Vos qualités académiques et professionnelles font de vous un homme remarquable. Votre éloquence, votre sens de la rhétorique, votre simplicité et votre volonté de transmettre votre savoir font de vous un professeur émérite et un père attentif. Trouvez ici cher maître l’expression de nos profonds remerciements et de notre sincère reconnaissance. Qu’ALLAH le Tout Puissant vous garde encore longtemps auprès de nous.

16 A NOTRE MAÎTRE ET DIRECTEUR DE THÈSE Docteur Sanoussi BAMANI -Maître assistant en Ophtalmologie -Coordonnateur du Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC). Honorable Maître, Nous vous remercions pour l’honneur que vous nous faites en acceptant de diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Votre simplicité et votre humanisme font de vous un père et un formateur exemplaire. Honorable maître, votre rigueur scientifique, la rigueur dans le travail, l’amour du travail bien fait et votre abord facile sont des qualités qui forcent l’admiration. Hommage respectueux .

17 A NOTRE MAÎTRE ET JUGE Docteur : Japhet THERA

-Maître assistant en Ophtalmologie -Chef du service d’ophtalmologie au centre de sante de référence de la commune IV -D U en épidémiologie Honorable Maître, La spontanéité avec laquelle vous avez accepté de juger ce travail nous a beaucoup marqué. Malgré vos multiples occupations, nous avons été émerveillés par votre accueil chaleureux et votre esprit critique. Soyez assuré de notre gratitude. veuillez accepter nos sincères remerciements et notre profond respect.

18 A NOTRE MAÎTRE ET JUGE Docteur Lamine TRAORE -Maître assistant en Ophtalmologie -Responsable du Département de Recherche et de Santé Publique à l’IOTA. Honorable Maître, C’est un grand honneur et un réel plaisir que vous nous faites en acceptant de juger ce travail. Vos qualités humaines et intellectuelles, votre disponibilité permanente et vos qualités scientifiques ont forcé notre admiration. Veuillez accepter cher maître toute notre reconnaissance.

19 SIGLES ET ABREVIATIONS

CH .A.N.C.E : Chirurgie, Antibiothérapie, Nettoyage du visage, Changement de l’Environnement.

F.M.P.O.S : Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie

I.O.T.A : Institut d’Ophtalmologie Tropicale d’Afrique

O.M.S : Organisation Mondiale de la Santé

P.N.L.C : Programme National de Lutte contre la Cécité

T.A ou TF/TI : Trachome actif

T.F : Trachome Folliculaire

T.I : Trachome Intense

T.T : Trichiasis Trachomateux

EMT :Elimination Mondiale du Trachome

TS :Trachome Cicatriel

CO :Opacite Cornéene

20 AMO :agent medical d’ophtalmologie

SOMMAIRE

Pages I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS………………………… 1-3

II. GENERALITES………………………………………….. . 4-12

III. METHODOLOGIES……………………………………………13-22

IV .RESULTATS…………………………………………………..23-27

V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION……………………….. 28-31

VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS………………..32-33

VII. REFERENCES……………………………………………….34-37

ANNEXES……………………………………………………….38-41

21 I Introduction et Objectifs

22 INTRODUCTION

Le trachome, maladie sociale par excellence, est une des maladies les plus répandues et probablement une des plus anciennes que connaît l’humanité [4], première cause de cécité évitable dans le monde. Cette infection oculaire est causée par une bactérie appelée Chlamydia trachomatis, maladie des sujets à hygiène précaire. Le trachome demeure encore et toujours un problème de santé publique dans les pays en voie de développement. Il sévit généralement dans les zones rurales à climat sec, où les conditions de vie socio-économiques précaires, le manque d’eau et d’hygiène facilitent sa propagation à laquelle l’enfance paie un lourd tribut. [13] Dans la sous région Ouest africaine une étude de prévalence du trachome actif réalisée chez les enfants de 0 à 10 ans avait trouvé les taux de 39,9 % et 26,9 % respectivement au Niger et au Burkina Faso [10]. Une enquête menée sur l’ensemble du territoire malien en 1996 et 1997 avait montré une prévalence du trachome actif (TF ou TI) à 34,9 % chez les enfants de 0 à 10 ans, Chez les femmes de plus de 14 ans, la prévalence de trichiasis trachomateux était de 2,5 %. [22] Une enquête réalisée en 2005 par une équipe de L’IOTA dans la région de Mopti et Ségou a montré une prévalence assez faible (9,2 %) de TF dans le cercle de Bla, 11 % à San, 12,4 % à Tominian et 22,7 % dans le cercle de Koro.

23 Dans les quatre districts sanitaires, la prévalence de TT dépasse 1 % et atteint même 4 % dans le district sanitaire de Koro. L’OMS dans le cadre de la lutte contre la cécité a créé en 1996 : L’ALLIANCE de l’élimination mondiale du trachome cécitant d’ici l’an 2020 (EMT 2020) en élaborant une stratégie globale : la stratégie « CHANCE » qui associe : [6] CH= chirurgie du trichiasis A = Antibiotique : traitement antibiotique des formes évolutives N = Nettoyage du visage CE= Changement de l’environnement : en vue d’éliminer de façon définitive le trachome cécitant. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie « CHANCE » et en prélude au traitement de masse à la molécule d’AZITHROMYCINE dans la région de Sikasso que ce travail a été initié principalement pour faire une évaluation de la prévalence du trachome dans le district sanitaire de Sélingué. À cet égard la fondation Bill GATE qui soutient une recherche sur l’intégration des programmes Trachome et filariose et avec l’appui du P. N .L. C nous a fourni l’opportunité de réaliser ce travail qui vise les objectifs suivants :

24 Objectif général : Evaluer la prévalence du trachome dans le district sanitaire de Sélingue en 2008. Objectifs spécifiques :  Décrire le profil socio-démographique des patients  Déterminer la prévalence du trachome actif chez les enfants de moins de 10ans en 2008 dans le district de santé de Sélingue  Déterminer la prévalence de trichiasis trachomateux chez les sujets de plus de 15 ans en 2008 dans le district de santé de Sélingue.

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II Généralités

26 2.1-Définition Le trachome est une kérato-conjonctivite chronique transmissible due à Chlamydia trachomatis .L’infection évolue de façon chronique et entraîne une poussée anarchique des cils qui vont frotter sur la cornée (trichiasis), provoquer son opacification et donc la cécité [6]. 2.2-Epidémiologie 2.2.1- Répartition géographique Maladie ubiquitaire, le trachome est un véritable fléau social mondial puis que L’OMS estime à 84 millions de personnes le nombre de trachomateux disséminés dans les 55 pays endémiques essentiellement en Afrique et au Moyen-Orient. Quelques pays des Amériques et d’Asie sont également touchés. [27] Dans les pays industrialisés il a disparu progressivement avec l’amélioration des conditions socio économiques et des habitudes sanitaires. Il persiste encore sous forme de foyers résiduels dans certains pays de l’Amérique centrale et de l’Amérique du sud. [27] Aujourd’hui, la maladie sévit essentiellement dans les zones rurales pauvres des pays d’Afrique, de certains pays de la Méditerranée orientale. Elle reste également endémique dans plusieurs pays d’Asie Selon une enquête de prévalence réalisée dans les huit régions administratives du Mali (regroupées en sept strates) en 1996 et 1997, les principales données sur le trachome sont les suivantes [22] : - prévalence du trachome actif (trachome folliculaire TF ou intense TI) chez les enfants de moins de 10 ans, 34,9% ; - prévalence du trachome intense (TI) traduisant l’intensité trachomateuse chez ces mêmes enfants, 4,2% ; - plus d’un million d’enfants étaient porteurs d’un trachome actif et devraient bénéficier d’un traitement antibiotique local ou général ;

27 - Plus de 85 000 adultes sont dans le besoin d’une intervention chirurgicale visant à corriger un entropion trichiasis afin d’éviter l’évolution vers la cécité.

Tableau I : Prévalences des différentes formes du trachome par région en 1996 au Mal [22]

Régions TF/TI TT Estimation des (1- 10 ans) (femmes de plus besoins de chirurgie de 15 ans) de TT Gao/Kidal 46% 0,7% 1 238 Kayes 45% 3,3% 17 419 Koulikoro 33% 3,8% 23 081 Mopti 44% 1,7% 10 515 Ségou 23% 1,8% 11 997 Sikasso 32% 2,9% 19 038 Tombouctou 32% 1,2% 2 543 Pays 34,9% 2,5% 85 831

TF/TI=Trachome actif, TT= trichiasis Trachomateux, TS=Trachome Cicatriciel, CO = Opacité cornéenne 2.3-Rappel de l’agent pathogène 2.3.1-Description C’est une petite bactérie intracellaire de 30micrometre de longueur et une taille inférieur à 1 micromètre , infectant les épithéliums et pathogène à l’Homme, appartenant à la famille des chlamydiaceae, du genre chlamydia et d’espèces trachomatis (d’autres espèces pneumoniae et psittaci) .Chaque espèce comprend 15 stéréotypes différents identifiés par la micro-immunofluorescence de Wang et coll., les stéréotypes A à C seraient responsables du trachome, les stéréotypes de D à K seraient responsables des infections urogénitales, enfin aux stéréotypes L1 à L2 reviennent la responsabilité de la survenue des cas de la lymphogranulomatose vénérienne. La bactérie existe sous deux formes, le corps élémentaire (CE) et le corps réticulé(CR). 2.3.2-Rappel anatomique de l’appareil de la vision [3,5]

28 Afin d’avoir une bonne compréhension des affections oculaires comme le trachome, il est nécessaire de disposer des informations de base sur l’anatomie de l’œil. L’œil a grossièrement la forme d’une sphère de 23mm de diamètre. Il est formé, de l’extérieur vers l’intérieur, par trois tuniques (schéma 1). - La tunique fibreuse, la plus externe, est la sclérotique. Dans sa portion antérieure, nous trouvons enchâssé un hublot transparent, la cornée. - La tunique vasculaire forme en arrière la choroïde et en avant l’iris, percé en son centre, d’un orifice, la pupille. A l’union de la choroïde et de l’iris nous trouvons un renflement, le corps ciliaire, élément essentiel de la sécrétion de l’humeur aqueuse. - La tunique nerveuse la plus interne est la rétine. C’est le lieu de la sensation visuelle. Elle continue en avant avec la couche profonde du corps ciliaire et de l’iris. L’orbite, doublée par le périoste est comblée par le corps adipeux de l’orbite dans lequel baignent le globe oculaire, le nerf optique et les muscles de l’œil. Le globe oculaire est logé dans l’orbite et est recouvert par les paupières. La paupière supérieure et la paupière inférieure limitent la fente palpébrale. Au-dessus de l’angle palpébral latéral se dispose la glande lacrymale. Chaque paupière est constituée par une charpente fibrocartilagineuse doublée en avant par un plan musculaire, tapissée en arrière par une membrane muqueuse. Membrane muqueuse, la conjonctive tapisse la face postérieure de la paupière, puis se réfléchit pour venir s’insérer sur le globe tout autour du limbe. La conjonctive est intensément liée à la face postérieure du tarse. Dans le trachome de stade cicatriciel, la conjonctive va induire la déformation du tarse et l’incurvation des cils : c’est l’entropion trichiasis. Sur le bord libre des paupières sont implantés les cils et débouchent les orifices des glandes de Meibomius.

29 Les paupières protègent le globe la nuit, et dans la journée, leur battement assure une bonne circulation des larmes et le nettoyage du film lacrymal de toute impureté. On voit donc que toute atteinte des paupières (traumatisme, trachome) ou des glandes et voies lacrymales (inflammation, oblitération par sclérose post- infectieuse ou section traumatique) va dangereusement hypothéquer le devenir du globe et de la cornée.

SCHEMA 1 Figure : Figure montrant l’œil de face et de profil [4]

2.4- CLINIQUE 2.4.1-Physiopathologie[11] L’infection par Chlamydia trachomatis est limitée aux cellules épithéliales. L’immunité cellulaire est marquée par la formation dans la couche sous épithéliale de la conjonctive, de follicules lymphoïdes et d’infiltrats de plasmocytes, de lymphocytes et de macrophages contenant des corps élémentaires trachomateux. L’épithélium conjonctival s’amincit et les cellules à mucus disparaissent. Cette réaction immunitaire cellulaire (où prédominent les lymphocytes T) et la nécrose des centres germinatifs lymphocytaires seraient

30 responsables de la réaction cicatricielle du tissu conjonctif aboutissant au trichiasis. La fibrose évolutive due à la persistance de la stimulation antigénique, est favorisée par des réinfections. 2.4.2-Symptomatologie[11] Au cours de la phase inflammatoire, les signes fonctionnels sont discrets : gêne oculaire, picotements, sensation de sable dans les yeux. Dans les cas sévères, et notamment lorsqu’il existe un entropion trichiasis associé, on note un larmoiement et une photophobie. La baisse d’acuité visuelle est tardive, contemporaine de l’opacification du centre de la cornée. L’examen clinique se fait après retournement de la paupière supérieure. A l’état normal, la conjonctive tarsale est parcourue par un réseau vasculaire vertical, parfaitement visible à travers une muqueuse mince et lisse. 2.4.3- Diagnostic[11] Le diagnostic clinique du trachome actif se pose quand on a les signes du trachome folliculaire et /ou du trachome intense  Signes fonctionnels Ils sont pour la plupart discrets. Ce sont : picotement, sensation de sable dans les yeux, gène oculaire. Dans les cas sévères (entropion trichiasis), les signes se limitent : larmoiement, photophobie, BAV qui est tardive, consécutive à l’opacification du centre de la cornée.  Signes physiques Le trachome actif est caractérisé par des follicules blancs jaunâtres au niveau du tarse supérieur très typiques de la maladie (stade TF), une atteinte plus sévère (TI) se manifestant par un œdème de la conjonctive associé aux follicules et masquant en grande partie les vaisseaux conjonctivaux. Après des infections répétées apparaissent plusieurs années après des cicatrices (TS), puis un entropion de la paupière avec des trichiasis (stade TT) qui aboutira à des lésions cornéennes (CO) cécitantes si elles sont centrales. Ces signes cliniques sont résumés dans la codification simplifiée de l’OMS qui fut élaborée en 1987. 31 Le trachome inflammatoire peut être confondu avec la limbo-conjonctivite endémique tropicale, particulièrement fréquente chez les enfants résidant en zones chaudes et arides. En dehors des zones d’endémicité, le trachome peut être aussi confondu avec les conjonctivites chlamydiennes non trachomateuses (conjonctivites à inclusions du nouveau né, conjonctivites des piscines).  Biologie[8] La biologie est inutile sauf dans les cas débutant de trachome. Le cytodiagnostic en immunofluorescence par anticorps monoclonal anti- chlamydien sur prélèvement conjonctival est certainement une méthode de choix. Elle est simple et rapide et ne demande que 5 minutes par lame. Elle est hautement spécifique et sa sensibilité reste insuffisante pour le dépistage des formes cliniques légères dans le sérum (IgM) et dans les larmes (IgA et IgG) par immunofluorescence indirecte négligée des infections récentes. Les méthodes immuno-enzymatiques permettent d'identifier des antigènes chlamydiens sur les frottis conjonctivaux. Celles-ci utilisent les anticorps monoclonaux et une amplification de détection enzymatique et associent rapidité, sensibilité et spécificité. La corrélation entre le diagnostic clinique et les résultats immunologiques n'est pas parfaite. 2.4.4 - Diagnostic différentiel [7] - Les conjonctivites bactériennes et virales; - La limbo-conjonctivite endémique des Tropiques; - La folliculose infantile; - La conjonctivite à inclusion du nouveau-né. 2.4.5- Evolution Le trachome commence dans l'enfance, mais l'âge de survenue du trachome chez un individu varie en fonction de la prévalence et de la sévérité dans la communauté. Il est caractérisé par une inflammation chronique de la

32 conjonctive tarsale supérieure avec envahissement de la cornée par un volet vasculaire (pannus). Ce stade inflammatoire représente la phase active et contagieuse de la maladie. L'inflammation trachomateuse en milieu hyper endémique persiste quelques années avant d'évoluer vers la cicatrisation qui pourra se faire selon deux modalités: - soit le stade inflammatoire n'avance pas et l'évolution se fera vers la guérison spontanée au prix de quelques cicatrices conjonctivales minimes sans répercussions fonctionnelles: c'est le trachome cicatriciel bénin. - soit le stade inflammatoire est avancé : la cicatrisation pourra alors dépasser son but et entraîner une fibrose rétractile de la paupière supérieure: il s'agit d'un trachome cicatriciel grave susceptible d'aboutir à une déformation du tarse avec déviation des cils vers la cornée, réalisant un entropion trichiasis pouvant aboutir à la cécité. C'est la durée et surtout l'intensité de la stimulation antigénique (le nombre de réinfections) qui déterminera le risque d'évolution vers la cécité [11]. Les complications sont surtout :  Cornéennes : ulcération, kératite parenchymateuse, cicatrices cornéennes.  Lacrymales : Dacryoadénite (inflammation de la glande lacrymale), Dacryocystites (inflammation du sac lacrymal liée à la stase lacrymale dans celui-ci par suite de sténose du canal lacrymo-nasal).  Xérosis : kératinisation des épithéliums conjonctivaux et cornéens.  Surinfections bactériennes : Elles font toute la gravité du trachome et sont responsables pour la plupart des formes cécitantes du trachome. 2.4.6– Codification simplifiée de l’OMS Il s’agit d’un système dépouillé et simple proposé par l’O.M.S, destiné à coder et à enregistrer les différents stades évolutifs du trachome. Conjonctive tarsale normale (photo1) Trachome inflammatoire folliculaire : TF (photo2) Trachome inflammatoire intense : TI (photo3) 33 Trachome cicatriciel : TS (photo4) Trichiasis trachomateux : TT (photo5) Opacité cornéenne : CO (photo6)

34 CARTE DE CODAGE DU TRACHOME [15]

PHOTO 3 : Trachome inflammatoire intense (TI)

PHOTO 1 : Conjonctive tarsale normale

PHOTO 4 : Trachome cicatriciel (TS)

PHOTO 2 : Trachome inflammatoire folliculaire (TF)

PHOTO 5 :Trichiasis trachomateux ( TT)

35

PHOTO 6 : Opacité cornéene (CO)

36

III Méthodolo gie

3.1- Cadre d’étude : Sélingue Sélingue situé dans la région de Sikasso à 140 km de Bamako et à l’extrême nord du cercle de , est l'un des plus importants centres de production d’énergie du pays.il fait frontière au sud avec le Ouassoulou ,à l’est avec le Keleyadougou et au nord avec le Takandougou et Maramandougou,son chef lieu est le Kangare .Elle couvre une superficie de 1067 km² et selon les derniers recensement,elle a la population est estimée en 2006 à 19 261 habitants.La répartition par sexe de la population donne 52,53 % d’hommes contre 47 ,47 % de femmes contrairement à beaucoup d’autres localités où le nombre de femmes est supérieur à celui des hommes.

Carte sanitaire du district de Sélingue [11]

3.1.2- Populations

Elle est composée essentiellement de Malinkés (ethnie dominante) –Bambaras- Bozos- Dogons- Sarakollées et Peulhs.le simple fait qu’il y ait plus d’hommes que de femmes s’expliquerait par l’immigration des hommes à la recherche de nouvelles opportunités liées à l’existence du barrage et de son périmètre irrigué. Egalement nombre d’époux sont employés dans des services de la localité en ayant leurs conjointes dans d’autres villes du Mali. 3.1.3- Relief

Le relief est un peu accidenté et est constitué d’une alternance de plateau et de vallées presque comblées par les allusions plus ou moins épais .les plateaux les hauts sont :Le Sagadjiguikoulou ,Le Konkolibakoulou,Le Niamakoulouni. 3.1.4- Climat

Le climat de type soudanien caractérise la zone de SELINGUE marquée par l’alternance d’une saison sèche et d’une saison pluvieuse avec une pluviométrie atteignant souvent 1200 mm par an. La végétation de type soudanienne comprend également quelques forêts-galeries situées en bordure des talwgs inondés périodiquement par la crue des rivières et Wassolou-Ballé. 3.1.5- Hydro-énergie

La commune de Baya est arrosée par le Sankarani et le Wassolou-Ballé qui sont des affluents du fleuve niger. La construction du barrage de Sélingué qui produit annuellement 150 millions de kWh sur le Sankarani a suscité la création d’un lac de retenue d’eau d’une superficie de 4 900 ha avec une capacité de 2 milliards de m3.Sélingué dispose d’une abondante ressource en eau souterraine et de surface avec le lac de retenue du barrage de Sélingué. La commune de Baya dispose de 24 forages dont 17 non fonctionnels, 12 puits améliorés dont six ne fournissent plus d’eau potable pour la consommation domestique.Le réseau d’adduction d’eau existant es celui de la société énergie du Mali avec près de 300 abonnés. La société énergie du Mali fournit également l’électricité à près de 600 abonnés.L’électricité est fournie par le barrage hydroélectrique de Sélingué. 3.1.6-Activités socio-économiques

La zone se caractérise par l’existence de deux structures de développement à savoir le barrage hydroélectrique sur le Sankarani, un affluent du fleuve Niger et l’Office de Développement Rural de Selingué (ODRS) qui sont à la base des activités économiques essentielles. En effet, ces deux structures contribuent à la production d’énergie électrique par 4 turbines de 11,9 Mega watt (MW) chacune. Par ailleurs, la pêche sur le Lac de retenu constitue une activité importante qui permet d’approvisionner quotidiennement le marché de Bamako avec plus de 5 tonnes de poissons frais par mois. Enfin, la production de deux récoltes annuelles de riz, assure plus de 10 000 tonnes sur les 1350 hectares aménagés, dont 800 hectares (ha) exploités par 1500 familles. L’élevage est aussi pratiqué dans la zone. 3.1.7- Santé La commune de Baya dispose de deux CSCOM (KANGARE ET Carrière) et d’un centre de santé de référence, la commune de BAYA montre une prédominance des maladies comme le paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées et surtout la bilharziose dans les villages situes auprès des cours d’eaux comme carriere.les taux de mortalités infanto-juvénile(227pour mille)et néo-natale(57pour mille)restent encore des plus élevés à cause des mauvaises règles d’hygiène et le non-respect des visites prenatales,le taux de mortalité général est de l’ordre de 57pour mille dans la commune de BAYA Il existe dans à Sélingué six écoles à premier cycle, deux écoles à second cycle, six écoles communautaires et six medersas. La commune de Sélingué est aussi couverte par le réseau de téléphone fixe et mobile de la SOTELMA/MALITEL. La Radio Baya et la Radio Voix de Sélingué qui sont deux radios de proximité jouent un rôle de premier plan dans l’information et la sensibilisation des populations. La couverture télévisuelle de l’ORTM (Office des Radios et Télévision du Mali) reste encore faible. Infrastructure routière : une route bitumée de 145 km relie le chef- lieu de la commune à Bamako. Les pistes intra communales et intercommunales sont difficilement praticables pendant l’hivernage. 3.1.8-Ecoles Il existe dans à Sélingué six écoles à premier cycle, deux écoles à second cycle, six écoles communautaires et six medersas. 3.1.9-Voies de communication La commune de Sélingué est aussi couverte par le réseau de téléphone fixe et mobile de la SOTELMA/MALITEL. La Radio Baya et la Radio Voix de Sélingué qui sont deux radios de proximité jouent un rôle de premier plan dans l’information et la sensibilisation des populations. La couverture télévisuelle de l’ORTM (Office des Radios et Télévision du Mali) reste encore faible. Infrastructure routière : une route bitumée de 145 km relie le chef- lieu de la commune à Bamako. Les pistes intra communales et intercommunales sont difficilement praticables pendant l’hivernage. 3.2. MATERIELS ET METHODES 3.2.1 Période d’étude L’étude s’est déroulée en juin 2008. 3.2.2 Population d’étude Enfants de moins de 10 ans et sujets de 15 ans et plus. 3.2.3 Echantillonnage Dans le cadre de cette enquête, nous avons utilisé la méthode de sondage en grappe telle que décrite par l’Organisation mondiale de la santé dans le contexte d’évaluation de couverture vaccinale. • La taille minima de l’échantillon par cercle est déterminée suivant la formule ci-après :

2 Σ α pq n = ------x d où n = taille, p = taux de prévalence du trachome i2 q = 1-p, i = précision de l’étude, d = effet grappe Σ = proportion d’unité statistique.

Chez les enfants de 0 à 10 ans, il s’agissait d’estimer la prévalence du TF. La taille minima de l’échantillon a été déterminée en fonction des éléments ci-après : - P= 34.9% (enquête nationale 1997-1998 du Mali) - i= 5% - d= 4 - α=5% - Taux de refus = 10% Pour les sujets de 15 ans et plus (prévalence TT) nous avons retenu les éléments suivants : - P= 2.5% (enquête nationale 1997-1998 du Mali) - i= 5% - d= 2 - α=5% - Taux de refus= 10% • A partir des tailles obtenues, nous avons estimé le nombre de ménages à enquêter qui par la suite a été réparti de façon égale entre les grappes dans chaque cercle. • Dans le village, le choix de la première concession dans laquelle a été enquêté le premier ménage s’est effectué à partir d’un espace fonctionnel (marché, mosquée, etc..) où la pointe d’un crayon ou d’un stylo pivotant correspondait à l’orientation à suivre. La première concession suivant l’orientation ainsi obtenue correspondait à celle du premier ménage à enquêter. La deuxième concession est obtenue en ajoutant un pas correspondant au nombre total de ménages dans le village divisé par le nombre de ménages à enquêter multiplié par le nombre moyen de ménages par cercle. . 3.2.4 Type d’enquête Il s’agissait d’une enquête transversale par sondage aléatoire en grappe à deux niveaux. 3.2.5 Recueil des données 3. 2.5.1 Matériels - loupe binoculaire frontale de 2,5, - deux (2) torches, - pommades tétracycline à 1 %, -une caisse contenant les supports de l’enquête, - un véhicule. 3.2.5.2 Composition de l’équipe L’équipe était composée de : - un assistant médical spécialiste en ophtalmologie, pour la supervision et l’examen oculaire - Deux enquêteurs (des étudiants en années de thèses) - un chauffeur. 3. 2.6 Techniques et instrument de collecte des données 3.2.6.1 Diagnostic Tous les sujets de l’échantillon ont été examinés par le technicien supérieur d’ophtalmologie. La technique consiste à retourner les paupières supérieures des deux yeux et à les examiner séparément avec une loupe binoculaire de grossissement 2,5 soit à la lumière naturelle, soit avec une torche, en cas de besoin. La codification simplifiée de l’OMS a été utilisée : *l’inflammation folliculaire trachomateuse (TF) : consiste en la présence d’au moins 5 follicules d’au moins 0,5 mn de diamètre sur la conjonctive tarsienne supérieure ; * inflammation trachomateuse intense (IT) est caractérisée par l’épaississement inflammatoire prononcée de la conjonctive tarsienne qui masque plus de la moitié des vaisseaux profonds du tarse. * tissu de cicatrisation trachomateux (TS) se traduit par la présence d’un tissu de cicatrisation nettement visible sur la conjonctive tarsienne, * trichiasis trachomateux (TT) est défini par un ou plusieurs cils frottant le globe oculaire. Les cils épilés sont aussi une évidence d’un trichiasis. * la présence d’opacité cornéenne : très visible au niveau de la pupille. 3.2.6.2 Collecte des données Toutes les données de chaque ménage inclus dans l’étude ont été enregistrées sur les fiches d’enquête avec un numéro d’identification. 3.2.6.3 Gestion des données Les données ont été saisies au logiciel EPI-INFO version 6. Pour le traitement de texte, le logiciel WORD a été utilisé. Nous avons procédé à un contrôle de qualité des données recueillies sur le terrain avant le dépouillement au PNLC. Les résultats ont été présentés sous forme de tableau ou sous forme narrative. L’analyse des données a été faite avec le logiciel Epi-info et les résultats sont présentés en tableaux et en graphiques ou sous forme narrative.

3. 2.7 Test préliminaire

Pendant une journée, les supports ont été testés au cours d’un exercice de simulation par les enquêteurs à Bamako 3.2.8 Considérations éthiques Des informations ont été données aux chefs de villages ainsi qu’aux chefs de concessions sur les objectifs de l’enquête. Un consentement a été demandé systématiquement aux personnes à enquêter pour ne retenir que ceux ayant donné leur accord de participer à l’étude. Les enfants présentant des signes de trachome évolutif ont reçu un traitement local de tétracycline pommade 1% et des conseils ; les sujets avec un trichiasis ont été référés au centre médical le plus proche pour y être opérées. La population a été informée que le PNLC organisera une stratégie d’intervention chirurgicale avancée.

IV Résultat s I. Profil socio-démographique des patients A. patients de moins de 10 ans : Tableau I : Répartition des patients selon les tranches d’âge.

Tranches d’âge Effectif absolu Pourcentage (%) (année) 0 – 4 802 52,9

5 – 10 715 47,1

Total 1517 100

La tranche d’âge des patients 0 à 4 ans représentait plus de la moitié de l’échantillon.

Tableau II : Répartition des patients enquêtés selon le sexe. sexe Effectif absolu Pourcentage (%) Masculin 742 48,9 Féminin 775 51,1

Total 1517 100

Le sexe féminin représentait plus de la moitie de l’échantillon avec 51,1% avec un sexe ratioH/F=0,96

B. patients de 15 ans et plus. Tableau III : Répartition des patients de 15 ans et plus selon les tranches d’âge.

Tranches d’âge (année) Effectif absolu Pourcentage (%)

15 – 19 470 21,7

20 – 59 1446 66,9

60 et plus 245 11,4

Total 2161 100 La tranche d’âge des patients de 20 à 59 ans représentait presque les 3/4 de l’échantillon. Tableau IV : Répartition des patients de 15 ans et plus selon le sexe.

Sexe Effectif absolu Pourcentage (%)

Masculin 774 35,2

Féminin 1387 64,8

Total 2161 100

Le sexe féminin représentait plus de la moitie de l’échantillon avec 64,8% et un sexe ratio H/F=0,56 II. Prévalences A. Prévalence du trachome actif chez des patients de moins de 10ans Pour l’estimer, on a rapporté le nombre des patients de moins de 10ans présentant cette affection (205) sur le total des enfants enquêtés (1517) soit une prévalence de 13,51%

Tableau V : Répartition des patients atteints des TF/TI selon les tranches d’âge Tranches 0-4 5-9 d’âge (ans) Effectif absolu Pourcentage (%) Effectif absolu Pourcentage (%) TF/TI

Présence 110 13,71 95 13,29

Absence 692 86,29 620 86,71

Total 802 100 715 100

La tranche 0-4 ans était la plus affectée avec 13,71%.

Tableau VI : Répartition des patients atteints des TF/TI selon le sexe

Sexe Masculin Féminin

Effectif absolu Pourcentage (%) Effectif absolu Pourcentage (%) TF/TI Présence 100 13,48 105 13,55

Absence 642 86,52 86,45 670

Total 742 100 775 100

Le sexe feminin était le plus touché avec 13,55%.

B.Prévalence du trichiasis. Pour l’estimer, on rapporté le nombre des patients de 15 ans et plus présentant cette affection (33) sur le total des adultes enquêtés (2161) soit une prévalence de 1,52 %. Tableau VII: Répartition des patients de 15 ans et plus atteints du trichiasis trachomateux (TT) selon les tranches d’âge Tranches 15-19 20-59 60 et plus d’âge (ans) Effectif Pourcenta Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage absolu ge (%) absolu (%) absolu (%)

TT presence 1 0,21 6 0,41 26 10,60 absence 469 99,79 1440 99,59 219 89,40

Total 470 100 1446 100 245 100

La tranche d’âge 60 ans et plus était la plus touchée avec 10,60%.

Tableau VIII: Répartition des patients de 15 ans et plus atteints du trichiasis trachomateux (TT) selon le sexe Sexe Masculin Féminin

Effectif absolu Pourcentage (%) Effectif absolu Pourcentage (%) TT Presence 11 1,42 22 1,58

Abscence 763 98,58 1365 98,42

Total 774 100 1387 100

Le sexe féminin semblait le plus touché avec 1,58% III. Facteurs de risque 1. Hygiène corporelle des patients de moins de 10ans : Pour l’estimer, on a rapporté le nombre des patients présentant un visage propre (1452) sur le total des patients enquêtés (1517) soit une prévalence de 95,71%. V Commentaire s et Discussion

Commentaires et discussion Les résultats obtenus ont permis un certain nombre de commentaires que nous avons discutés. Echantillon Il s’agissait d’une enquête transversale par sondage aléatoire en grappe à deux niveaux. L’enquête a porté sur un effectif total de 1517 enfants de moins de 10 ans, dont 51.1 % de sexe féminin et 48.9 % de sexe masculin, avec un sexe ratio de 1.04 dans le cadre du trachome actif (TF/TI) ; et un total de 2161 sujets de 15 ans et plus dont 35.8 % de sexe masculin et 64.2 % de sexe féminin avec un sexe ratio de 1.79 . Prévalence du trachome actif chez les patients de moins de10ans Dans notre étude, la prévalence du trachome actif chez les enfants de moins de 10 ans était de 13,51% avec IC à 95% :11,79-15,23. L’enquête nationale menée en 1996-1997 estimait la prévalence du trachome actif chez les enfants de moins de 10 ans à 34,9%. [22]. Quant à la région de Sikasso cette prévalence était de 32%. [22]. Cette baisse considérable s’explique par le traitement de masse à l’azithromycine et à la pommade de tétracycline ainsi que par les activités concernant la promotion de l’hygiene Une étude similaire menée par SIMA.S à Bankass, en 2003qui etait de 52,5 % [24] Au Sénégal elle était estimée avec les mêmes circonstances d’enquête à 10,8 % en 2000 selon M.B. SALL et coll. [20].Mais en effet elle reste toujours supérieure à 10 % en se référant toujours aux recommandations de L’O M S selon lesquelles : ▫ Lorsque la prévalence du Trachome actif dans une communauté dépasse 10 %, seuil au-delà duquel l’OMS considère qu’il y a un problème grave de santé publique et recommande le traitement de masse dans le but d’obtenir une couverture supérieure à 80 %, ce qui est le cas dans le district sanitaire de selingue Il reste prédominant chez les enfants d’âge préscolaire (0 - 4 ans) 13.71 % ceci expliquerait par le fait que beaucoup de villages de la circonscription de Selingué se sont implantés autour de l’installation du barrage, des villages auparavant qui étaient loin des cours d’eau donc n’ayant pas eu la culture d'utilisation de l’eau .On a aussi constaté que les enfants à un certain âge avaient en charge leur hygiène corporelle alors qu’ils en étaient incapables où ils le faisaient très mal, contribuant ainsi à la propagation de cette infection. Les études antérieures menées au Malawi illustrent cette prédominance chez les enfants d’âges préscolaires avec une prévalence de 5 % [25] Le sexe féminin (13.55%) étant plus affecté que le sexe masculin (13.48%). Ceci pourrait s’expliquer par le fait que la tranche d’âge la plus représentée étant celle de 0 à 4 ans 52.9% et que à cet âge les petites filles sont plus proches de leurs cadets dont elles s’occupent par rapport aux garçons et vu les facteurs de risques notamment la promiscuité et la présence des mouches, ces dernières restent quand même exposées en dépit d’une bonne hygiène corporelle. Les facteurs de risque ont été étudiés à travers l’appréciation de l’état du visage des enfants. Il faut noter que la région de Sikasso a bénéficié d’un an de traitement de masse en 2007. Les résultats, certes encourageants, de ce traitement, doivent inciter à poursuivre celui-ci pendant 3 ans pour tomber en dessous de 5% de prévalence. En 1 an de traitement la prévalence du trachome actif est passée. Prévalence du trichiasis chez les patients de 15ans et plus La prévalence du trichiasis trachomateux dans la population de 15 ans et plus était de 1,51% avec IC à 95% :1,01-2,03. L’enquête nationale sur le trachome en 1996-1997 estimait la prévalence du trichiasis trachomateux à 2,51% [22]. Cette prévalence était de 2,9% dans la région de Sikasso en 1996-1997 [22]. Au Sénégal elle était estimée avec les mêmes circonstances d’enquête à 2,6 % en 2000 [20] cette baisse pourrait s’expliquerait probablement par les actions menées dans le cadre de la lutte contre le trichiasis surtout la stratégie de chirurgie avancée du trichiasis organisée par le P N L C et également des actions menées par la Croix Rouge Suisse dans le cadre de la lutte contre les affections cécitantes notamment le Trichiasis dans la région de Sikasso depuis les années 1999 .Parmi les activités menées, on peut citer :la formation des infirmiers et des médecins chef de district sanitaire en soins oculaires primaires ;le renforcement en équipement médico chirurgical ;l’animation sur la prévention des maladies oculaires et la promotion des comportements à la bonne santé de la population et la remise des moyens de déplacement. De ce fait,ce taux de trichiasis légèrement supérieur à 1%, en se référent aux recommandations de L’O M S selon lesquelles : ▫ Le seuil d’intervention de TT retenu est de 1%, ce seuil est dépassé dans notre cas d’ou la chirurgie du trichiasis doit être intensifiée dans le district sanitaire de selingue avec l’appui du P N L C et sans oublier actions influençant sur les facteurs de risques Dans notre étude, le Trichiasis semblait plus élevé dans la tranche d’âge de 60 ans et plus avec 10.6 % cela pourrait s’expliquer par le fait que ces sujets auraient fait leur trachome actif des années avant la mise sur pieds du traitement en masse à base d’antibiotique et auraient développé la maladie jusqu’au stade de trichiasis ,il faut noter qu’il n’est pas facile d’avoir la prévalence la plus faible possible à cause de la négligence de la population plutôt préoccupée par les travaux champêtres au lieu de se faire examiner ou de se faire opérer,il serait donc nécessaire d’organiser les campagnes de sensibilisation visant à expliquer aux populations vivant dans les zones d’endémie trachomateuse l’importance de ces actions et risques de complications cécitantes de cette maladie.

La prévalence du trichiasis est légèrement plus élevé chez dans le sexe féminin (1,58%), cette prédominance était surtout due au fait que ces femmes étant en contact permanent avec les enfants trachomateux, auraient fait le trachome actif et après multiples réinfections ou coinfections a évolué au cours des années vers les complications notamment le trichiasis trachomateux. Nettoyage du visage des enfants 95,71% avec IC à 95% :96,72-94,7. des enfants de moins de 10 ans avaient le visage propre. Le rôle de réduction du trachome actif par le nettoyage du visage avait été déjà démontré par Resnikoff S et Queguiner (17). VI Conclusion et Recommandatio ns

CONCLUSION

Ce travail avait pour but d’évaluer la prévalence du trachome actif chez les patients de moins de 10 ans et celle du trichiasis trachomateux chez les patients de 15 ans et plus La prévalence du trachome actif était de 13,51% dans la population de moins de 10 ans et prédominait dans la tranche d’âge 0-4 ans avec 13,71% et dans le sexe féminin avec 13,55%. Ces résultats constituent un impact positif considérable car superieur au seuil de10% de l’OMS. La prévalence du trichiasis trachomateux était de 1,51% dans la population de 15 ans et plus et prédominait dans la tranche d’âge 60 ans et plus avec 10,6%.La prévalence était de 1,58% dans le sexe féminin. Le trichiasis trachomateux reste encore un problème de santé publique car sa prévalence est toujours supérieure au seuil de 1% de l’OMS. Il apparaît donc important de mettre l’accent sur la promotion de l’hygiène et l’assainissement ; il faut un développement intégré et une synergie d’action puisqu’il est prouvé que « le trachome recule devant la civilisation » (Cuenod) [20]. 95,7% des enfants de moins de 10 ans avaient le visage propre

RECOMMANDATIONS

Au terme de cette étude les recommandations suivantes sont proposées et s’adressent respectivement au :  Coordinateur du PNLC : ♦ Poursuivre et étendre la mise en œuvre de la stratégie « CHANCE » dans le district sanitaire de Sélingue ♦ Evaluer régulièrement la mise en œuvre de la stratégie « CHANCE » dans des sites sentinelles.  Médecins ophtalmologistes : ♦ Prendre en charge correctement les cas de trachome pour empêcher l’évolution vers le trichiasis. ♦ Expliquer aux malades l’importance de se faire opérer dans un centre de santé le plus tôt possible pour éviter des complications.  Populations : ♦Consulter précocement les agents spécialisés en ophtalmologie chaque fois qu’il y a présence de trichiasis. ♦Promouvoir une hygiène individuelle et collective.

VI Référence s 1- BAGAYOKO . C. O impact de l’approvisionnement en eau sur la prévalence du trachome évolutif dans l’arrondissement d’Ouelessebougou (Mali). thès . méd. Bamako,1993.M.28 2-BAILEY R, DOWNES B, DOWENES R, MABEY D Trachome and water use,au case control study in a Gambian village Trans Roy Soc Trop Med Hyg 1991; 85: 824-828 3 - CHACHOUA. L Ophtalmologie S6 Clinique. Réimpression 2004.94-99 4-CORNAND G Les problèmes de trachome dans le monde. Rev int trach, 1982(2-3), 203-24 5 – COSCAS. G; CORNAND. G : Revue internationale du trachome et de la pathologie oculaire Tropicale et subtropicale et de Santé publique, Année 2000/2001/2002. 6- EMERSON. P, FROST. L, BAILEY. R, MABEY. D, Mise en œuvre de la stratégie CHANCE dans la lutte contre le trachome, the carter center, ITI Ed Février 2006. 1- 49 7- GENTILINI. M, DUFLO.B, GAUME. E, DANIS. M, Ophtalmologie, Med trop 2eme Edit, Paris, Flammarion. 1995, 603- 607 8-HEYBAH A, 1933 Quelques maladies sur les trois principales endémiques de l’Egypte 1833. Paris, Didot le jeune, thès . méd. Caire.1975.M.45

9-HOLLAND M.J.1993 Conjunctival scarring in trachoma is associated with depressed cell-mediated immune responses to chlamydial antigens. Journal of infectious disease 168(6): 1528-1531

10- IOTA-OCCGE-OMS: Cartographie du trachome dans la sous région. Http: // WWW. IOTA OCCGE. Org/ trachome.html. 11- INSTITUT GEOGRAPHIQUE DE BAMAKO Carte sanitaire de Selingue

12- NEGREL. AD, Mariotti. SP, WHO Alliance for the Global Elimination of Blinding Trachoma and the potential use of azithromycin. International Journal of Antimicrobial Agents, 1998, P10, 259,262. 13- OMS Stratégies recommandées par l’OMS contre les maladies transmissibles, prévention et lutte. WHO /CDS/CPE/SMT. 2001, 13, 163. 14 – 0RGANISATION MONDIAL DE LA SANTE : stratégies pour la prévention de la cécité dans les Programme Nationaux. Genève 1997. 15- ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ. La lutte contre le trachome : Perspectives. WHO document (PBL) 96.56 Genève : OMS , 1955, 106 16- ORFILA. J, Généralités sur les chlamydiae, applications cliniques, diagnostiques et thérapeutiques, Journal français d’ophtalmologie, 1985, P8, 193,197. 17 – QUEGUINIER. P, RESNIKOFF. S : Trachome. Ed Techniques, EMC (Paris, France) ; Ophtalmologie, 2000 21 – 140. 18- REACHER. MH, PEER.J, RAPOZA-PA, Whittum-Hudson JA, TAYLOR.HR, T.cells and trachoma: their role in cicatricial disease ophthalmol 1991, P 98, 334, 341 19- RESNIKOFF. S ; CORBE. CH ; CORNAUD. D : Trachome en Mauritanie. Rev. Inter. Trach. 1981. 3-4, 97- 110 20 – SALL, M.B, SCHEMANN, JF, SAAR, B, FAYE, MOMO, G, MARIOTTI S, NEGREL. AD. Le trachome au Senegal: résultats d’une enquête nationale, Médecine tropicale : Revue française de pathologie et de santé publique tropicale, 2003, volume 63, numéro 1, P 53,59. 21 - SCHACHTER.J, Caldwell. HD, Chlamydiae, Annual Review of Microbiology, 1980, 34, 285,309.

22 - SCHEMANN.JF, SACKO.D, BANOU.A, BAMANI.S, BORE.B, COULIBALY, ELMOUCHTAHIDE. MA, Cartographie du trachome au Mali : Résultats d’une enquête nationale. Bulletin OMS, 1998, 76: 599-606. 23– SENEGAL MINISTERE DE LA SANTE Revue de presse quotidienne du mardi 14 juin 2005. www. Sante . gouv. Sn/actualités.php. 24-SIMA. S Impact de la distribution de masse de l’azithromycine générique pour le contrôle du trachome dans le cercle de Bankass, thès méd, FMPOS Bamako , 2003.M. 39 25-TIELSH J.M, WEST K P JR, KATZ ET AL. The epidemiology of trachoma in southen Malawi Am J.trop Med Hyg 1988; 38: 393 – 5 26- THYLEFORS. B, et aL, A simplified system for the assessment of trachoma and its complications, Bulletin Organisation mondiale de la santé, 1987, P 65, 477,483 27 – THYLEFORS. B. I : Contrôle Mondial du trachome ; Passé, Présent, Futur. Rev inter Trach 1999 ; 102 : 37- 62. 28- VERIN. P, Gendre P, Goldsmidt P et Al. Diagnostic des chlamydiases oculaires par amplification génique Revue internationale du trachome, 1992, P69, 133,137. 29- ZEFACK M.G Resultats de la prevalence du trachome actif par region Facteur de risque du trachome au mali thès. méd : FMPOS-Bko, 2000.M.67

Annexes

An nexe 1

ENQUETE DE PREVALENCE DU TRACHOME PNLC 2008 REGION DE SIKASSO

QUESTIONNAIRE INDIVIDUEL

CONSENTEMMENT

Bonjour, je m’appelle ______et je travaille avec le programme national de lutte contre la cécité. Nous menons une enquête sur les problèmes oculaires dans le but d’organiser une intervention de lutte contre certaines de ces maladies dont le trichiasis. Nous serions très reconnaissants du concours que vous nous apporteriez en acceptant que vous et vos enfants soyez examinés et aussi de répondre à nos questions. La participation à cette enquête est volontaire. Cependant, nous souhaitons que vous participiez à cette enquête étant entendu que cette participation nous aidera à prendre les bonnes mesures pour lutter contre les maladies des yeux dans votre localité. Souhaitez vous me poser une quelconque question à propos de cette enquête ? L’Enquêté(e) accepte-t-il de participer à l’enquête ?…1 (Continuer) L’Enquêté(e) refuse – t – il d’être enquêté? …………..2 FIN

ID No

IDENTIFICATION

CERCLE /__/ COMMUNE ………………………...VILLAGE ……………………………… N° GRAPPE /__/__/ N° MENAGE /__/__/ N° CONCESSION /__/__/ NOM ENQUÊTÉ (E) : …………………………………… .AGE (en année) /__/__/ SEXE /__/ EXAMEN OCULAIRE 1. Localisation TF TI TS TT CO

OEIL DROIT

OEIL GAUCHE

Normal=0 présence de signe=1

1. Codifications retenues TF /__/ TI /__/ TS /__/ TT /__/CO /__/

3. Appréciation état visage (si enquêté enfant)

a. Propre /__/ b. Sale /__/ c. Présence de mouches (O/N) /__/

N° grappe Village Aire sanitaire population ménages pas grappe 1 BOZOLA Carrière 655 96 5 grappe 2 DALABALA Carrière 442 65 3 grappe 3 BAYA SIKOROLE Binko 192 21 1 grappe 4 FARABAKOURA Binko 1476 70 4 grappe 5 SOKODJIAN Binko 383 56 3 grappe 6 BATROU Kangaré 376 55 3 grappe 7 DALABA Kangaré 902 113 6 grappe 8 SANANKORONI Kangaré 283 78 4 grappe 9 LAFIABOUGOU Kangaré 753 110 6 grappe 10 LAFIABOUGOU Kangaré 753 110 6 grappe 11 SIEKOROLE Siékorolé 5611 358 6 grappe 12 BANKOUMANA Siékorolé 2884 328 6 grappe 13 BANKOUMANA Siékorolé 2884 328 6 grappe 14 DIALANI Siékorolé 2055 250 5 grappe 15 KONA Siékorolé 2646 226 6 grappe 16 SANANKOROBA Siékorolé 708 56 3 grappe 17 TAGAN Tagan 4547 422 8 grappe 18 TIEKEKOUROUNI Tagan 945 99 5 grappe 19 FARABA Tagan 3196 332 7 grappe 20 FINGOUANA Tagan 713 75 4 Annexe 2

Liste des grappes de Sélingué

Annexe 3

Echantillonnage

Dans notre cas précis, nous avons choisi au hasard 20 grappes par cercle au lieu de 30 (cas de l’évaluation de la couverture vaccinale). Le sondage en grappe consiste à diviser la population en groupes ou grappes mutuellement exclusives et exhaustives et dans une seconde étape à effectuer la sélection d’un nombre réduit de grappes. Les éléments de l’échantillon sont alors extraits des grappes sélectionnées. Ces grappes correspondent à des villages. Comment tirer le premier village et ainsi de suite ? La localisation des grappes s’est faite à partir de la base de sondage constituée par la liste des villages du cercle et l’effectif cumulé de leur population ou nombre de ménage par village (annexe 2) On calcule l’intervalle d’échantillonnage qui est égal à la population cumulative totale divisée par le nombre de grappe. Nous choisissions au hasard un nombre inférieur ou égale à l’intervalle d’échantionnage. Le nombre choisi doit avoir autant de caractères que l’intervalle d’échantillonnage. On repère le premier village sur la(annexe 2) pour lequel le chiffre de la population égale au dépasse le nombre choisi au hasard.

La deuxième grappe correspond au village dont la population cumulée est égale ou dépasse la somme de l’intervalle d’échantionnage et du nombre choisi au hasard. Les autres grappes correspondaient au village dont la population cumulée est égale ou dépasse la somme de l’intervalle d’échantionnage et du nombre qui déterminait la situation de la grappe précédente jusqu'à l’obtention des 20 grappes.

Annexe 4 FICHE SIGNALETIQUE Nom : BIBANG BI-NZE Prénom : fabien gilchrist Titre : Prévalence du trachome dans le District sanitaire de Sélingué, Région de Sikasso : Résultats de l’enquête de 2008. Année universitaire : 2008 - 2009 Ville de soutenance : Bamako Pays d’origine : GABON Lieu de dépôt : Bibliothèque FMPOS université de Bamako Secteurs d’intérêt : Ophtalmologie, Santé Publique RESUME Le Projet Gates envisage une intégration des programmes filariose et trachome dans le cadre du traitement de masse dans la région de Sikasso au Mali. C’est dans cette optique qu’il a été proposé de conduire cette étude de prévalence du trachome dans le district Sanitaire de Sélingué. Pour cette enquête nous avons utilisé la méthode de sondage en grappe telle que décrite par l’O.M.S dans le contexte d’évaluation de la couverture vaccinale, C’est ainsi que les enfants de 10 ans et moins et les adultes de 15 ans et plus ont été enquêtés respectivement dans le volet du trachome actif et du trichiasis trachomateux, tous sexes confondus. Après traitement et analyse des données, nous avons obtenu une prévalence de 13,51 % de trachome actif chez les enfants de moins de 10 ans et une prévalence de 1,51 % de trichiasis trachomateux chez les adultes de 15 ans et plus or ces indices sont inferieurs à ceux de l’enquête nationale de 1996-1997 (trachome actif 32% ; trichiasis Trachomateux 2,9%) et de ceux de la région de Sikasso mais dépassent le seuil de gravité de l’OMS, donc nous avons préconisé un traitement de masse à l’Azithromycine, même si selon les mères (95,71%) l’hygiène corporelle est satisfaisante et la nécessité immédiate des services chirurgicaux pour corriger les déformations palpébrales dans le district sanitaire de selingué. Mots clés : Prévalence – Cécité – Sélingué

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie d’HIPPOCRATE, Je promets et je jure, au nom de l’Etre Suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail. Je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime. Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque !

Je le jure !