BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00. 12

RECHERCHE VES ORIGINES VE LA POLLUTION

VE LA NAPPE VE LA CRAIE VANS LE BASSIN MINIER

ESSAI V* APPLICATION VES METHOVES CHIMIQUES ET ISOTOPIQUES

PaiL

V. BERNARD, B. BOSCH, A. MARCE

Service géologique régional NORD - PAS-DE-

Fort de Lezennes, B.P. 26, Lezennes - 59260 Hellemmes-Lille - Tél.: (20) 53.10.13

?S SGN 105 NPA le. S PtvnÀoA 19?S B.R.G.M. SGR/NPA Lezennes, le 8 Février 1978

LEZENNES (Nord)

78 SGN 105 NPA D. BERNARD, B. BOSCH, et A. MARCE. RECHERCHE PES ORIGINES PE LA POLLUTION

PE LA NAPPE PE LA CRAIE VANS LE BASSIN MINIER

ESSAI P' APPLICATION PES METHOPES CHIMIQUES ET IS070PIQ.(JES

PREAMBULE : RESUME ET PRINCIPALES CONCLUSIONS

Le problème de la minéralisation, et donc de la potabilité chimique de la nappe de la craie est préoccupant. De ce fait, il eSt utile de pouvoir reconnaître la cause d'une minéralisation excessive, afin de pouvoir éventuellement y remédier.

Le problème se pose de façon aig'ùe dans le bassin minier du Nord - Pas-de- Calais, où l'eau de la nappe de la craie est souvent de très mauvaise qualité chimique. Cette dégradation de la qualité est due à l'urbanisation et l'industrialisation du Nord de cette région, et à l'exploitation agricole intensive de la partie sud ; mais il était jusqu'à présent très difficile de pouvoir connaître avec certitude la provenance d'une pollution nitratée ou sulfatée constatée dans un captage d'eau souterraine.

Les analyses isotopiques des éléments en solution peuvent lever l'ambiguïté. C'est dans ce but que la Compagnie Générale des Eaux d', assistée de l'Agence de l'Eau Artois-Picardie, a confié au B.R.G.M. le soin d'effectuer des analyses isotopiques de deux éléments en solution dans l'eau, l'azote des nitrates et le soufre des sulfates, et du tritium isotope radio-actif de l'hydrogène constituant la molécule d'eau. Des analyses physico-chimiques de type I ont également été effectuées.

Seize forages ont été testés, des prélèvements étant également effectués dans le canal de Lens â Hames et dans le bassin de décantation Kuhlman à Hames. Le dépouillement des analyses chimiques a montré que l'on pouvait obtenir une première classification des points étudiés avec une zone très minéralisée en sulfates, nitrates et chlorures centrée sur le canal de Lens et le Marais du 9 ; une zone chargée en sulfates au Nord (Estevelles et ) ; une zone dont l'eau est fortement minéralisée en nitrates au Sud (, Oppy et Bailleul-Sire-Berthoult) ; enfin une dernière zone périphérique â la zone fortement industrialisée, où l'eau montre une bonne qualité chimique (Méricourt, Rouvroy, Courcelles).

L'interprétation de cette classification est expliquée grâce aux analyses isotopiques. De cette façon, trois zones bien individualisées ont été mises en évidence : II

1 - Dans la région minéralisée du canal de Lens, les analyses montrent que la nappe, peu profonde en général , est rapidement contaminée par des infiltrations en provenance de la surface.

Ces infiltrations proviennent du lessivage des terrils miniers (Estevelles et Hulluch), des pertes des égouts et des rejets domestiques (Rollencourt , Avion) et de l'alimentation de la nappe par les cours d'eau (flot de â Hulluch, canal de Lens à Hames) .

2 - Dans la zone agricole périphérique au centre urbanisé du bassin minier (Bois-Bernard ; Arleux-en-Gohelle) ,les eaux météoriques mettent parfois plusieurs dizaines d'années pour atteindre la nappe ; les pollutions marquées chimiquement sont relativement anciennes et l'analyse de l'azote 15 des nitrates montre que celles-ci proviennent du lessivage des amendements agricoles organiques non absorbés par les plantes (fumier, purin) .

Le temps mis par l'eau de pluie pour atteindre la nappe (estimé grâce aux mesures de tritium) dans la région Sud (Neuvireuil, Oppy, -en-Gohelle) indique que le taux de nitrates ne peut qu'augmenter dans cette zone, cette augmentation étant la conséquence de l'utilisation intensive des engrais chimiques azotés ; un processus identique a déjà été mis en évidence dans la Beauce.

3 - Enfin la zone de Méricourt et Rouvroy montre des caractéristiques chimiques et isotopiques qui se rapprochent le plus des caractéristiques naturelles de la nappe de la craie, les eaux météoriques n'atteignant la nappe que très lentement.

Cette étude doit être considérée comme une première approche du problême. En effet, les conditions de prélèvements imposant un échantillonnage moyen de toute l'épaisseur de la nappe traversée peuvent cacher des variations verticales des valeurs mesurées. De plus la multiplicité des conditions de pollution, pratiquement différentes à chaque captage, jointe à la variété des résultats analytiques des isotopes montre la nécessité d'un programme dense d'analyses isotopiques pour apporter des solutions pratiques à une meilleure exploitation de la nappe.

Une étude complémentaire comprendrait les points suivants :

. Extraction par une forage carotté à sec d'échantillons de la zone non saturée. L'eau d'imprégnation recueillie par centrifugation serait analysée chimiquement et isotopiquement. Il serait alors possible de distinguer les pics de minéralisation et d'estimer leurs temps de transit de la surface vers la nappe. Cette méthode a été utilisée avec succès par le Water Research Centre de Marlow (Angleterre) . Ill

. Etude de la répartition chimique verticale et de la position d'éventuelles couches d'eau moins minéralisées (recherche du tritium selon la profondeur dans la nappe).

. Mise au point d'un programme de prélèvements et d'analyses chimiques et isotopiques permettant de compléter la recherche commencée.

D'ici là les besoins futurs d'eau potable devraient être assurés par l'exploitation d'autres nappes (Cénomanien à l'Ouest de la faille de Marqueffles) ou par l'épuration des eaux souterraines du bassin minier.

43 Pages, 27 Figures, 1 Annexe. SOMMAIRE

Pages

PREAMBULE : RESUME ET PRINCIPALES CONCLUSIONS I, II et III

I - INTRODUCTION 2

II - LES PRELEVEMENTS 2

III - STRUCTURE GEOLOGIQUE DE L'AQUIFERE 5

IV - HYDROGEOLOGIE DE LA NAPPE DE LA CRAIE 8

V - HYDROCHIMIE - ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES 15 VI - LES ISOTOPES STABLES ET INSTABLES DU MILIEU AQUEUX 29

VII - CONCLUSIONS SUR LES MOYENS D'ETUDES UTILISES 41

VIII - CONCLUSIONS PRATIQUES SUR LA REGION ETUDIEE 41

LISTE DES FIGURES

FIGURE I Carte d'implantation des forages et carte piézométrique

en bassos eaux 3

FIGUIs 2 Caractéristiques des forages étudiés 4

FIGURE 3 Carte du toit du Turonien moyen 6

FIGURE 4 Coupe géologique de Maroeuil à 7 FIGURE 5 Carte de la transmissivité de l'aquifère 9

FIGURE 6 Carte de la profondeur réelle de la nappe sous le sol 11

FIGURE 7 Variation piézométrique des forages d' Estevelles et de

Noyelles-sous-Lens 12

FIGURE 8 Variation piézométrique à la fosse I de Lens 13

FIGURE 9 Variation piézométrique à Oppy 14

FIGURE 10 Carte de la dureté 16

FIGURE 11 Carte des chlorures 17

FIGURE 12 Carte des nitrates 18

FIGURE 13 Carte des sulfates 19

FIGURE 14 Evolution de la en nitrates de quelques forages 20

FIGURE 15 Evolution de la teneur en sulfates dans quelques forages 21

FIGURE 1 6 Hydrochimie des eaux souterraines 22

FIGURE 1 7 Hydrochimie des eaux de surface 23 FIGURE 18 Représentation cartographique de l'hydrochimie 25

FIGURE 19 Diagramme de Piper 26 I bis

Pages

FIGURE 20 Force ionique et indices de saturation 28 FIGURE 20 bis Diagreumne des venues d'eau lors du creusement des fossés d'exploitation de Houille 32

FIGURE 21 Graphe de la concentration en tritium en fonction de la profondeur de la nappe 33 FIGURE 22 Répartition générale et régionale des sulfates sur

1 ' échel le de référence 31 FIGURE 23 Répartition générale et régionale des compositions isotopiques de l'azote' des nitrates 34 FIGURE 24 Graphique delta n nitrate - f (tritium) 36 34 15 FIGURE 25 Evolution des deltas S et N en fonction de la somme des principaux anions 37 15 3A FIGURE 26 Graphe du delta N des nitrates V.S Delta S des sulfates 38 FIGURE 27 Représentation cartographique des analyses isotopiques 40

ANNEXE

ANNEXE I Tableau des résultats des analyses physico-chimiques et isotopiques. 2

RECHERCHE PES ORIGINES PE LA POLLUTION

PE LA NAPPE PE LA CRAIE PANS LE

BASSIN MINIER A L'AIPE PES ANALYSES

CHIMIQUES 1ET ISOTOPiaUES

I - INTROVUCTION

La nappe de la craie est le plus grand réservoir d'eau souterraine du Nord de la . A ce titre, elle est très sollicitée par les pompages d'adduction d'eau potable ; la bonne qualité chimique et bactériologique de cette eau est donc essentielle.

Malheureusement l'augmentation des activités humaines dans la région depuis le début du siècle s'est faite souvent sans précautions particulières, les eaux pluviales entrainant des polluants vers la nappe, les rejets d'eaux usées se faisant parfois dans la nappe même.

Devant l'augmentation de la minéralisation de l'eau, la Compagnie Générale des Eaux et l'Agence de l'Eau Artois-Picardie ont demandé au B.R.G.M. d'essayer de caractériser sur une zone test, l'origine du soufre des sulfates et de l'azote des nitrates contenue souvent en excès dans l'eau souterraine au moyen des méthodes d'analyses isotopiques.

II - LES PRELEVEMENTS

Ceux-ci ont été choisis afin de regrouper le mieux possible les types d'origine de pollution supposés dans la région. L'investigation a porté sur une zone à vocation agricole au Sud (feuilles IGN l/50.000ème 26-4 et 27-1) et le bassin minier Lensois au Nord (feuilles 19-8 et 20-5). La position des 16 forages étudiés est indiquée sur la figure I.

La figure 2 rassemble les principales caractéristiques de ces forages : N° B.R.G.M., Nom, profondeur, hauteur crépinée. Sont également reportés la position du toit du Turonien moyen (marnes bleues), du "tun" à la limite Turonien supérieur - Sénonien.

La phase "terrain" de cette étude s'est déroulée entre le 12 et le 25 août 1977. Tous les forages étant équipés de pompes, chaque prélèvement a été précédé d'un pompage

de cinq minutes, les échantillons étant recueillis à la colonne montante de la pompe ; ils sont représentatifs de l'ensemble de l'épaisseur de la nappe traversée.

Les mesures de température et pH ont été faites immédiatement, l'Institut Pasteur se chargeant des analyses physico-chimiques de type I, et le B.R.G.M. des analyses isotopiques.

Afin de posséder quelques références isotopiques des pollutions présumées, des prélèvements ont été effectués dans le canal de Lens à Noyelles-sous-Lens, dans un bassin de décantation à côté de l'usine êlévatoire d', et enfin un prélèvement de schistes houillers sur le terril du lavoir de Fouquières. (altitud* en n NGF)

27-1-37 Indice ü.¡,.í¡.M. Fig.2 CAR.\CTKRlSTlij'JK.S DKS FOR^u:l:S hTUDlJ-S :

t'RüFÜNDEUR , HALTi:i.'R C.RF.I' I NKK , PCS ITION

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20-5-129

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19-8-32

27-1-5

r 27-1-19 T 26-A-31 r 27-1-3 1 27-1-37

26- L-US

r 20-6-75 T 19-8-4

20-5-126

19-8-263 Ill - STRUCTURE GEOLOGI&UE PE L'AQUIFERE

3Î - NatunA

Les couches géologiques connues dans la région sont constituées des tetrains primaires du Dévonien et du Carbonifère, des terrains secondaires du Cénomanien, Turonien et Sénonien, et des terrains tertiaires du Landénien.

En dehors de quelques buttes tertiaires du Landénien sablo-argileux (parc de par exemple) ie Sénonien affleure Sur la majeure partie de la zone d'étude, sous un recouvrement de limon de plateau; dans les vallées, la craie est recouverte

par des alluvions argileuses. Avec le Turonien supérieur constitué de craie blanche A silex, le Sénonien constitue le milieu fissuré perméable dans leqoel s'écoule la nappe d'eau souterraine. Le substratum de cette nappe étant constitué du Turonien moyen (dièves bleues). Le Turonien inférieur se compose d'une alternance de marne et de craie grise et le Cénomanien de marnes et de craie blanche.

L'examen de la structure sera réduit aux terrains crayeux du Séno-turonien qui nous intéressent car ceux-ci dirigent le comportement hydraulique de la nappe. Les couches géologiques n'ayant pas de discordance majeure l'une avec l'autre, la figuration du toit de l'une d'elle permet de préciser leur morphologie. On représente donc le toit du Turonien moyen qui constitue le mur de la formation perméable (figure 3 d'après P. CAULIER 1974).

Cette carte fait apparaître la présence de deux anticlinaux orientés Sud- Ouest - Nord^Ouest, (Loos-en-Gohelle, Vendin-le-Vieil «t Arleux-en-Gohelle, Biiis-Bemard) .

Le synclinal qui en résulte (Avion - Courrières) s'ouvre et s'approfondit

vers le Nord-Est (passage de 0 m â - 40 m N.G.F.).

Une coupe géologique allant de â Courrières a été dessinée â partir des coupes de sondage des H.B.N.F.C. ou des forages communaux, celles-ci étant synthétisées dans les rapports d'évaluation des ressources hydrauliques (ERH) parus entre 195» et 1968 (figure 4 ) . Sur cette coupe sont projetés, si possible, les forages étudiés par ailleurs.

L'anticlinal de Bois Bernard apparaît clairement ainsi que la position de la nappe de la craie dans la stratigraphie. La nappe est plus proche du sol au Nord et son épaisseur plus importante. i

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Faille de Marqueffles

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Nappa ri n Cínomor i«>n ÍTour+ in PUn n Data -0Î-» 7» IV - HVVKOGEOLÛGJE PE LA NAPPE VE LA CRAIE

41 - PiízométAÁ.z

La carte piézométrique (Novembre 1972, figure 1) montre que les écoulements suivent sensiblement le pendage des couches de terrain, c'est-à-dire du Sud-Ouest vers le Nord-Est ; l'allure des courbes isopiézométriques indique la présence d'une dépression dont les bords convergent vers Noyelles-sous-Lens, encadrée par deux dômes piézométriques allongés suivant la direction de l'écoulement (Aix-Noulettes - La Bassée et Drocourt - ) . Un troisième dôme de moindre importance (cote + 17,5) inverse localement le gradient de la nappe de Annay-sous-Lens à Carvin.

42 - TfianimçiiivAXz

La formule T = K x H (K = Perméabilité ; H = Epaisseur de la nappe) précise la plus ou moins grande facilité de l'eau à s'écouler dans le milieu souterrain. Ce rapport est déterminé à l'aide de pompages d'essai en régime transitoire ou estimé lors de pompages en régime permanent.

L. CREMILLE (1974) a dressé une carte de transmissivité dont les valeurs sont tirées de P. CAULIER (1974) (figure 5).

... -2 Le tracé de la courbe d' isotransmissivité 10 m2/s sépare les zones où les pompages se font â des débits élevés (Vallée de la Bouchez) des zones de pompage à plus faibles débits. Les dernières se trouvant approximativement à l'emplacement des deux dômes piézométriques observés plus haut. La structure de l'aquifère explique cette 9 répartition en zone de débit : Zone de T ^10 ; c'est la zone des dômes piézométriques et des anticlinaux (voir paragraphe 42)

-2 Zone de T^ 10 ; c'est la zone de dépression piézométrique, la nappe est proche du sol, les infiltrations d'eau météorique se font rapidement, le gaz carbonique dissous agrandissant les fissures de l'aquifère par dissolution de la craie. Cette zone est également le lieu des valeurs significatives en tritium. |

Courbe ^—^00— d'isotransmiaiivitË Transmissivité d'après pompage : O en régime transitoire P EcheLU mOOQOO 10

43 - P'W¿ow£ÍeuA_de_£a_napge_;_|vo£u^on_p^ézomé^A^3ue

La carte de la profondeur de la nappe de la craie établie 3 partir de la carte piézométrique nivelée et de la carte IGN au 1/25 OOOème a été corrigée en tenant compte des affaissements miniers ( L. CREMILLE 1974 ) (figure 6)>

La profondeur de la nappe est inférieure â 5 mètres dans les vallées ( La , Filet de Méricourt). Vers le Sud, la profondeur atteint 40 mètres â Bois- Bernard.

Nous ne possédons pas de documents permettant de comparer la carte de l'étiage 1972 avec une carte de hautes eaux. La zone de "battement!' est en effet intéressante â connaître car c'est quand la nappe atteint son niveau le plus haut qu'elle est la plus vulnérable aux 'Infiltrations de polluants."

Deux graphiques de variations piézométriques en 1976 et début 1977 (communiqués par les H.B.N.P.C.) â Noyelles-sous-Lens et Estevelle laissent estimer la zone de battement

(Niveaux statiques) â 2 mètres (figure 7) .

Deux graphiques provenant de la surveillance piézométrique du B.R.G.M. de 1967 â

1976 et concemant le forage de la fosse 1 de Lens (indice B.R.G.M. 19-8-42Í) et le puits communal d'Oppy (indice B.R.G.M. 27-1-2) (figures 8 et 9 ) sont plus intéressants : de 1967 â 1970 et 1975 â 1976, années pluvieuses où la recharge de la nappe était normale, la nappe fluctue de 3 mètres à Lens et de 5,5 à Oppy. Durant les années de recharge déficitaire de 1970 - 1974, la nappe ne fluctue que de 2 mètres dans les deux cas.

44- ConcJíuJiloYUí

La nappe de la craie dans la zone d'étude peut donc se comporter (dans les cas les plus simples) de deux façons ;

. La nappe s'écoule dans une région de vallée ; la surface piézométrique est proche du sol, parfois même affleurante â la faveur des affaissements miniers et la liaison hydraulique avec les rivières est favorisée. L'évolution piézométrique est régulière, la zone de battement est de 2 â 3 mètres. La transmissivité est élevée (T ^ 10~ m^/s) et les débits pompés peuvent être importants.

. La nappe s'écoule dans une région de plateau ; la surface piézométrique est profonde (20 & 40 mètres) et les variations piézométriques peuvent être importantes La transmissivité est médiocre et les débits pompés moyens â faibles. Cette région de plateau se retrouve au Nord et au Sud de la région étudiée. • Forages étudiés â l'aide des isotopes

3Q Courbe isovaleur

Faille de Marqueffles

EchcUa W100 000 t 7 12 Fig. VARIATION PI EZOMF.TRiqUE EN \91b-71

DES rORv\GhS ESTEVELLES ET DE

N'ÜVr.LLLS-SOUS-LLNS Fo 1

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V - HyVROCHmiE - ANALYSES PHySlCO-CHmiQUES

51 - Ini^d^^on

Les analyses physico-chimiques doivent permettre d'établir un premier classement des eaux analysées. Four ce faire on dispose de méthodes graphique^, de progranmes de calculs statistiques et de calculs d'équilibres hydrochimiques.

Grâce aux prélèvements de la D.D.A.S.S., on dispose sur tout le champ d'inves¬ tigation d'analyses des principaux ions, ce qui se traduit par l'établissement de cartes ( figure 10,11,12,13 ). Les cartes du TH, des chlorures, des nitrates et des sulfates montrent une zone de minéralisation élevée centrée sur Lens-Henin-Beaumont, une sone peu chargée â la périphérie nord et sud de Lens, et une zone minéralisée au Sud.

521 - Vwu^ationi dani ¿e.jtemci_du_¿u¿^

Les recherches d'analyses anciennes ont abouti aux graphiques des figures 14 et 15. On constate que les concentrations en nitrates et sulfates, tout en montrant des variations parfois importantes, restent autour d'une valeur moyenne, sauf au Marais du 9 à Noyelles (figure IA). A Vendin-le-Vieil il y avait déjà 50 mg/l de nitrate en 1925, et 60 mg/l en 1977.

Cependant l'importance de la recharge de l'hiver 1974-1975 se traduit par un pic de minéralisation sur tous les points étudiés ; ce phénomène disparait par la suite et la concentration ionique retrouve son niveau antérieur.

53 - Amù{iz_du_dqmiu_b{u^u_i_tz_diq^^

Le diagramme â ordonnée semi-logarithmique permet de représenter les analyses par une ligne brisée, la comparaison de la forme de cette ligne avec d'autres donne immédiatement les similitudes de profils. La disposition des échelles de valeurs permet d'avoir la correspondance milligramme/litre - milliéquivalent.

La représentation simultanée des seize analyses d'eaux souterraines met en évidence leur hétérogénéité, bien qu'elles soient toutes de faciès bicarbonaté calcique, ce qui est classique pour l'eau de la nappe de la craie (figure 16). Ces variations de la minéralisation non carbonatée n'ont plus aucun lien avec le fond gêochimique du réservoir crayeux mais sont en relation avec une arrivée de polluants dans l'aquifère.

Notons cependant que la figure 17 représentative des deux eaux de surface S

Duretë en degrés français

Erhclla 1/100 000 •* i r • i - LEGENDE.

73 s Teneur an NITRATES (ag/1

t 05 —

••»•¿i 20 Fig. 14 EVOLUTION DE LA TENEUR EN NITRATES

DE QUELQUES FORAGES DU BASSIN MINIER

'1961 ' 1962 ' 1963 " 1964 ' 1965 ' 1986 ' 1967 ' 1968 ' 1969 ' 1970 ' 1971 ' 1972 ' 1973 ' 1974 ' 1975 ' 1976 ' 1977 21 Fig. 15

EVOLUTIOW DE LA TENEUR EN

SULFATES DANS QUELQUES FORAGES DU uo- E BASSIN MINIER DU NORD PAS-DE-CALAIS c « isoJ r-

I 1961 I 1962 I 1963 I 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 | 1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 19X | 1975 | 1976 | 1977 Fig. 16 hYDROChlMIE DES EAUX SOUTERRAINES 2^ HYDROCHIMIE DKS EAIX DK SURVACE Fiç. 17

i E G E N 0 E BRGM#* W\. ^^. t ! DIAGRAMMEi^1r%^jnMf IT IK HTfWoofoiooi D'ANALYSE D'EAU a* mmtMon >w< NMn laaMW^H a SOa" ¤** Mq** N.Vk* ._ Canal M-: Ml «- - . J -IMAM»-: ' \m * -: ê 1 WM»-: 1 M t -j i -^ " ' » » - -» 'i - « Bfltfin dt dicflnteltM 1 - - 1 - 1 d J 9 *\ mtm- ~ ~ \ * " - «M t-i 4 - 1 t - -: - -1: " -

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(canal et bassin de décantation) indique une eau sulfatée sodique pour le bassin et bicarbonatée sodique pour le canal; rappelons que ces deux eaux sont â l'origine en provenance de la nappe de la craie. Il est visible sur la figure 16 que l'hétérogénéité chimique des eaux vient des ions alcalins , des chlorures, sulfates et â moindre degré du magnésium.

Une association des forages suivant leur faciès hydrochimique donne :

a) Peu de sulfates, peu de nitrates (respectivement <:^ 30 mg/l et ^ 40 mg/l) Méricourt - Rouvroy - Courcelles - Liëvin - Rollancourt -

b) Peu de sulfates, nitrates.^ 60 mg/l Liévin équipage - Vendin-Le-Vieil - ces deux forages ayant un léger déficit en magnésium Bailleul-Sire-Berthoult - Oppy

c) 30 <^ sulfates \.60 mg/l; 40 <|^ nitrates <^ 60 mg/l Neuvireuil - Arleux-en-Gohelle - Hulluch

d) Sulfates^ 60 mg/l; 40 <^ nitrates <^ 60 mg/l; parfois présence d'ammoniaque ou de nitrites (non figuré sur le diagramme)

Avion - Estevelles - Marais du 9 n* 1 et 2 Usine êlévatoire d'Harnes

Sur la carte de la figure 18 les analyses sont représentées grâce à des rosettes^ Apparaissent ainsi clairement la classe d située sur Lens et Hoyelles-sous-Lens, et les classes b et c dans la région â vocation agricole au Nord et au Sud de Lens. Enfin la classe a rassemble les analyses provenant des forages limitrophes du bassin houiller.

Le diagramme de PIPER (figure 19) consiste en une représentation ponctuelle des cations et des anions dans deux triangles, les coordonnées des points étant les pourcentages de chaque élément par rapport â la somme des éléments de même signe. Enfin un troisième point représentant la composition chimique globale de l'eau est déterminé dans un losange à l'intersection de deux droites menées parallèlement aux cotés du losange, et passant par les deux points définis précédemment.

La dispersion'^des nuages de point sur les trois triangles est importante, principalement sur le triangle des anions. D'une façon générale les points se disposent de Méricourt (9) au Bassin de décantation (2) en passant d'un pôle bicarbonaté calcique â un pôle sulfaté sodique.

Trois classes se dégagent de l'ensemble :

1ère classe : Canal de Lens (1)

Noyelles Fo 1 (3) Noyelles Fo 2 (4) Rames (5) ^r^û^î1

î las 26 Fig. 19

BASSIW fllNIER

DIAGRAfinE DE PIPER '

10 17 1» u », 1 0« lie

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14 « tl 1» % « 10. 'U « K 1« i6

M- ^Zti CL+N03.

NOMS N' NOMS N' _NÍMS_

Canal de lens 7 ROUVROY 13 OPPY

bassin de decantation 8 BAILLEUL-SIRE-BERTHOULT IA HULLUCH

NOYELLES Fo 1 9 MERICOURT 15 NEUVIREUIL NOYELLES Fo 2 10 VENDIN-LE-VIEIL 16 LIEVIN-EQUIPAGE

IIARNES Fo 3 11 lievin-rolu:íjcourt 17 ESTEVELLES

ARLEUX-EN-GOHELLE 12 COURCELLES-LEZ-LENS 18 AVION 27 2ème classe : Arleux en gohelle (6) Vendin le vieil (10) Hulluch (14) Estevelles (17) Avion (18)

3ème classe : Méricourt (9) Neuvireuil (15) Rouvroy (7) Courcelles (12) Liëvin Rollencourt (11) Oppy (13) Liévin Equipages (16)

Le bassin de décantation présente un faciès trop différent pour l'intégrer à l'une des classes ci-dessus.

La répartition obtenue grâce au diagramme de PIPER diffère sensiblement de celle obtenue après examen des diagrammes de SCHOELLER-BERKALOFF.

En effet, le calcul préalable â la construction du diagramme de PIPER impose une représentation en pourcentage d'ion; de cette façon seul les déséquilibres chimiques apparaissent. La méthode de SCHOELLER-BERKALOFF donne une visualisation des analyses en concentration et l'appartenance â une classe ou l'autre est subordonnée â deux paramètres (concentration et profil) au lieu d'un seul (proportion des ions).

Le diagramme de PIPER est intéressant car les trois classes reprennent des

zones bien précises :

1ère classe : Zone de Noyelles-sous-Lens 2ème classe : Zone urbanisée et industrialisée de Lens - Arleux-en-Gohelles 3ème classe : Zone agricole sud et bordure du bassin minier.

La troisième classe rassemble les eaux â faciès chimique équilibré, cet équilibre est rompu vers Noyelles-sous-Lens où le déséquilibre est maximum.

9?'íCÍí§i_?_^_^9^2!ífiíi_Sí_?íí_3í/fié§

La mesure du PH sur le terrain est importante pour la bonne signification des équilibres. Ceux-ci étant basés sur les constantes d'équilibre des espèces en solution, le PH entre dans l'expression finale calculée. Sur la carte de la figure 20 ont été reportés quatre paramètres :

- La force ionique de l'eau x 10 - L'indice de saturation par rapport ft la calcite •H 00 o

SAT Calcite

Echtüt T /100 000 29

- L'indice de saturation par rapport à la dolomite - L'indice de saturation par rapport au gypse

-2 La force ionique demeure inférieure à 10 pour les forages limitrophes du -2 bassin minier, elle est entre 1 et 2. 10 pour la zone périphérique et elle est supérieure

à 2 au marais du 9 à Noyelles-sous-Lens. Ces constations se rapprochent des conclusions de l'étude du diagramme de PIPER.

Les indices de saturations sont généralement négatifs, ce qui indique une eau agressive pour le minéral considéré; il faut bien voir que l'indice de saturation dénote seulement une tendance à l'agressivité ou à l'incrustation.

De cette manière, Méricourt, Courcelles et Rollencourt ont des eaux équilibrées pour la calcite et la dolomite et légèrement agressive pour le gypse.

Estevelles, Noyelles-sous-Lens 1 et 2 et Harnes sont les plus équilibrée par rapport au gypse, ce qui est anormal dans la nappe de la craie, et indique une concentration en sulfates proche de la saturation.

Avion, Hulluch, Rouvroy, Arleux-en-Gohelle, Neuvireuil, Oppy et Bailleul-Sire- Berthoult ont des eaux agressives pour la dolomite, et témoignent d'un déséquilibre entre le calcium et le magnésium (voir diagramme de SCHOELLER) .

Enfin toutes les eaux sont proches de la stabilité pour la calcite, ce qui s'explique par la similitude des teneurs en calcium et bicarbonates des différentes eaux

(concentrations exprimées en milliéquivalent) .

VI - LES ISOTOPES STABLES ET INSTABLES VU MILIEU AQUEUX

61 - IntKoduCytion

Toutes les espèces chimiques en solution dans l'eau, et la molécule d'eau elle- même, peuvent être analysées suivant la répartition de leurs isotopes. Celle-ci réagit suivant des lois analogues aux réactions chimiques. La mesure des différences de masses entre les isotopes stables lourds et légers d'un élément est caractéristique de son environnement, comme de son histoire. Les isotopes, instables de par leurs propriétés radioactives, subissent une désintégration constante suivant la loi de décroissance radioactive, avec émission de rayonnement alpha, bêta ou gamma; c'est ce rayonnement que l'on mesure.

Les isotopes utilisés dans le cadre de cette étude sont les isotopes stables du soufre des sulfates, de l'aeote des nitrates et un isotope radio-actif de l'hydrogène de la molécule d'eaux, le tritium. Les isotopes stables font l'objet de mesures relatives et comparatives exprimées par la formule générale suivante : 30

R échantillons

Delta - - 1 X 1000 R étalon

Concentration de l'espèce isotopique rare avec R = Concentration de l'espèce isotopique commune

Le tritium, émetteur de rayonnement bêta à faible énergie (E maximui est analysé par comptage en scintillation liquide et les résultats sont donnés .

3 1 8 tritium ; 1 unité tritium correspondant à 1 atome de H pour 10 atomes d'hy.

3 62 - Li_pt^yU.um . H

La décroissance radioactive du tritium de l'eau (période de 12,26 donne donc une indication de temps. La production naturelle du tritium par le b. des neutrons cosmiques sur les atomes d'azote de la haute atmosphère étant faib la présence en grande quantité de tritium provient d'explosions thermonucléaire des essais remonte à 1954, avec un maximum en 1963-1964, marqué par des tcneu dans les précipitations de 5.000 à 6.000 UT pour les latitudes moyennes de l'héi

Les mesures du tritium sur les 16 forages et les deux eaux de surf. reportées dans le tableau de l'annexe I; certains forages sont dépourvus de trit des teneurs inférieures à 5 U.T. ; il s'agit de forages situés dans la zone sud (Arleux-en-Gohelle, Oppy, Neuvireuil, Bailleul-Sire-Berthoult, de deux captages bordure du bassin minier (Méricourt, Courcelles) et d'un point situé au Nord, d. agricole (Vendin-Le-Vieil). La carte piézométrique (figure 1) montre que la lig atteignant Vendin-Le-Vieil provient de Grenay, et longe la zone urbaine de Lens Beaumont par le Nord. Les eaux non tritiées correspondraient à une alimentatior plus de 25 ans, le tritium serait ici d'origine naturelle ; les eaux peu tritié. résulter du mélange d'eau de nappe ancienne et d'eau récente mais il est impo du fait des caractéristiques des forages prélevés (crépinage sur toute la haute l'aquifère) de préciser le volume d'eau d'infiltration verticale par rapport au d'écoulement de la nappe.

Quatre captages ont des teneurs en tritium comprises entre 5 et 10 ce sont Rouvroy, Avion, Liévin, Rollencourt et Liévin Equipage. Ces quatre poii un stade intermédiaire entre les 5 forages restant et les deux eaux de surface

Noyelles-sous-Lens Forage 1 et 2 32 et 16 U.T.

Usine êlévatoire d'Harnes 17 U.T.

Estevelles 13 U.T. Hulluch 12 U.T. 31

Ces quatre forages sont donc les plus rapidement atteints par l'sau de pluie, et donc les plus vulnérables aux infiltrations en provenance de la surface. On peut remarquer que les forages dont l'eau est tritiée se situent tous dans des zones <-2 2 10 m /s). La diagraphie au micromoulinet de forage, ainsi que la figure 20 bis, montrent que dans des conditions hydrogéologiques analogues (zone de vallée), l'eau circule de préférence en tête de la nappe; comme il y a tout lieu de penser que la vitesse de l'eau est plus rapide qu'en zone de plateau^ l'eau pompée dans les forages proviendra en majorité de l'écoulement latéral de la nappe et proviendra alors de l'infiltration verticale d'eau de pluie récente.

Un graphique de la profondeur de la nappe en fonction de ( H) (figure 21), montre la relation inverse entre la concentration en tritium et l'épaisseur de craie sèche

(ou craie + limons) .

Les isotopes du soufre les plus courants et donc les plus facilement mesurables sont le soufre 32 "léger" (95 %) et le soufre 34 "lourd" (4,2 %) .

34 La recherche de delta S des sulfates contenus dans l'eau est effectuée 2 sur l'anhydride sulfureux (SO ) obtenu par réduction de ces sulfates en sulfures et grillage de ces derniers dans un excès d'oxygène.

Les dix huit analyses dont on dispose ici montrent toutes des delta inférieurs

à + 0,5, le minimum étant Courcelles (- 13,7) ; ceci montre un appauvrissement en isotope lourd sur tous les points étudiés.

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ic^m»y,\\»» i'flAi

(figure 22"> 5EEaEíiEÍ22_iÍ!l^£fl^_?£_EÍIÍ2"^lf Ë?5 _ ¿'\^ s des_sulfates_sur_l^échelle_de référence .

Le schéma de la figure 21 laisse supposer que les sulfates contenus dans la nappe de la craie proviennent de l'oxydation de sulfures d'origine sédimentaire (pyrite de fer), les valeurs voisines de 0 résultant de mélanges avec un soufre d'origine chimique ( à o 2r Q) . 32 Figure 20 bis

DIAGRAMME DES V1:NUES D'EAU

LORS DU CREUSEMENT DES FOSSES

D'EXPLOITATION DE HOUILLE D'APRES J. GOSSELET 1904

Fosse 8 de Courrières Fosse 3 de Courrières

2one d« Vallée Zona de Plateau

Drblts(rn mH)

SOO IOOO 1S00 0 200 400 I I

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unités unités ; (in (in ; n Fig. 21

i.'HAi'Hi-: m: li-.(:KNTR,Vnii\ EN TRI I lUM

KN FONCTLON Dl. LA i'ROfONDKL'R :)i: \..\ NAI'l'i;

CANAL NOYEU.ES

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Profondeur de la nappe(*n mi 34

Les méthodes chimiques classiques ont déjà permis de montrer la relation entre la teneur en sulfates de la nappe et les sulfures contenus dans les schistes miniers disposés en terril. L'eau de pluie percolant dans ces schistes oxyde les sulfures et les entraine sous forme de sulfates.

Un prélèvement de schistes fraîchement tirés de la mine a permis de mesurer le delta "'s du soufre total, puis, après lixiviation â l'eau distillée, le delta des sulfates

en solution : Delta %o teneur 3 Soufre total sur schistes : - 6,5 0,272 Soufre des sulfates de l'eau de lessivage : - 3,8 0,05

Dans les deux cas ces mesures montrent que le soufre est d'origine sédimentaire.

64 - L[azqt(L_du_n,Ltfiatz6

L'élément azote présente deux isotopes stables :

'^N = 99,64 % et '^N - 0,36 %

La mesure du 0 (dénomination générale) de N se fait par rapport à l'azote de

l'air pris comme référence ( (J N - 0 ).

L'analyse au spectromètre de masse est faite avec l'azote sous forme moléculaire N , le passagessage des nitrates à l'azote libre se faisant par unune distillation-réduction, puis une oxydation rapide et une purification du gaz azote obtenu.

Afin de faire une interprétation qualitative simple des résultats obtenus, on peut se reporter à la figure 23 qui synthétise les données obtenues ces dernières années.

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Figure 23 - Répartition générale_et_régionale_des_çom£ositions_isoto2iaiJS2_aê_lIS5°£Ê_âê2 nitrates. On remarque que le O ^N le plus bas se situe â + 2,8^ le plus élevé étant à

+ 26.

Ces O élevés

Cette transformation plus ou moins complète est en relation avec la présence dans les eaux d'ammoniaque et de nitrites (Noyelles-sous-Lens 1 et 2, Hames, Canal de Lens, Bassin de décantation).

Sur la figure 24 sont reportées la composition isotopique de l'azote des nitrates et les concentrations en tritium mesurées sur ces eaux. L'examen de ce graphique amène

les remarques suivantes :

. - Les eaux peu ou pas tritiées ( .^ 5 U.T.) ont également les valeurs

de C/ N les moins élevées. On distingue les Ô N compris entre - 4 et 8, caractéristique des nitrates des sols.

Les valeurs les pius basses ( -- 2,7 â 4- 2,9) pourraient être imputables en partie à un apport d'azote nitrique provenant d'engrais de synthèse. Cette interprétation n'est pas satisfaisante car les eaux sont sans tritium donc probablement anciennes (^ à 25 ans),

c'est-à-dire correspondant à une période où les engrais synthétiques étaient encore peu utilisés. - Les eaux tritiées sont celles provenant du centre du bassin minier. On observe que ces points s'alignent sur une droite, les points les plus tritiés ayant les

Ô N les plus élevés. Ceux-ci sont surtout les forages de la région de Noyelles- sous-Lens et les eaux du canal et du bassin de décantation.

Cette relation tritium - Ô N montre que les eaux souterraines les plus vulnérables (région de Noyelles) sont atteintes par des polluants provenant du canal ou à des rejets aboutissant à celui-ci.

65 - ln^?^Ë'ié^^tiqn_diinimblz_au^anaZiiizA_^^o

Une interprétation générale des analyses chimiques a été donnée (paragraphe 53 et 54). Il s'agit maintenant d'examiner les résultats globaux des analyses isotopiques

(annexe 1) .

Les figures 25 et 26 montrent la relation existant entre la minéralisation et les c^'^N et (^^^S. On constate que la minéralisation se comporte vis à vis des delta de soufre 34 et de

l'azote 15 comme le tritium. Il y a enrichissement en isotopes lourds quand la nappe est très minéralisée, donc dans le cas présent très vulnérable aux infiltrations de polluants. Dans la zone de Noyelles-sous-Lens ces polluants proviennent de l'ensemble "bassin de décantation-canal", qui laisse infiltrer vers la nappe des composés organiques en voie

de nitrification, comme l'atteste la présente de NH,, de NO» et le c) N élevé.

Tout ce qui précède conduit â rechercher les delta naturels de la nappe de la craie. A l'issue de l'étude hydrochimique, seuls Courcelles et Méricourt paraissent être représentatifs de l'eau de la craie vierge de minéralisation parasite, bien que le taux de nitrate semble légèrement plus fort que celui du tond géochlmique naturel ( -^ 10 mg/l). Par conséquent si du point de vue isotope. stab le, on veut essayer de caractériser le niveau de base géochimique de l'eau de la craie, il faudra tenir compte des concentrations les

litr litr 1 1 1 1 36 ng.24 IS, GRAPHIQUE DELTA "t WITRATl f (TRITIUM)

"' - -m TT -T- -1 5f T^îpfT TTj- rr TT* - T-r r Tft T-r rr -r T-T ,ui. i.,JÎ I ^TTT+ J ^ J I Kî lui ^ i Í * t r t T *!t''\ ' O^ ..X lii - rr-^t-^ , t t , I 1 r t" ' f 1 , ^ 1 l 1 .1 j_lH ' 1 t ' 1', 1 . 1 1 1 t t t 'î^r^î^r ,[ - n 1 , ' iMT ^^ *" - t n^ nr; -ri -î- I 'y 1 TT I Uïi M .t t T* , V ! ^ p t î t t.l [ TT* - \ " I ^ ' *^ 1 t I

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Wl ~m 2Ô0 300" ¿00 "soo cr* h4o; So: Somme des Anions (cn mg/l)- 31 Fig. 26 GRAPHE DU DELTA '^N DES NITRATES V.S DELTA ^'''s

DES SULFATES (LES ENCADREMENTS INDIQUENT LES EAUX TRITIEES)

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-20 -10 10 39 plus faibles en nitrates, sulfates et chlorures présents dans cette eau et l'on obtient le tableau de valeurs suivant : Teneur en mg/l Composition isotopique en unités

NITRATES 14,3 + 5,2 SULFATES 5 - 4,0 CHLORURES 14

Un apport de soufre et d'azote à delta plus élevé contribue alors à enrichir le soufre et l'azote de l'eau et â écarter les delta des valeurs initiales.

Le graphique O N - ç? S met en évidence les c N élevé des eaux tritiées, les points représentatifs des eaux peu ou non tritiéesLtiées rerestant autour de c N " +5 y- 34 (figure 26). De même les eaux tritiées ont des ¿ S proches de 0, Arleux se détachant < 34 des autres forages non tritiés rassemblés autour de

Une classification peut être tentée à partir des seules analyses isotopiques grâce à la carte de la figure 27 et le graphique Y N - J S de la figure 26.

. eau sans tritium et ç. N proche de + 5.

Ce sont 3 forages situés dans la partie sud de l'étude ' Bailleul-Sire-Berthoult, Oppy et Neuvireuil.

Ces forages ont été atteints par des nitrates d'origine organique^ certainement utilisés comme amendement agricole (purin, jus de fumier). L'absence de tritium indique que ces activités sont anciennes ; aucun engrais d'origine chimique n'a donc pu y contaminer la nappe jusqu'à présent.

X Arleux-en-Gohelle est à rattacher au groupe précédent, bien que son

. eau sans tritium avec des àc) N voisvoisins de 3. Ce sont Méricourt et Vendin-le-Vieil, dont les compositions isotopiques en azote des nitrates sont voisines, mais dont les teneurs sont très différentes (variations de 23,6 à 58,3 mg/l)- La teneur en tritium exclue toutes contaminations io N faible (engrais de synthèse) et pose donc un problème sur l'origine de ce stock azote.

s Rouvroy avec une concentration tritium de 5 U.T. est l'indice d'arrivée d'eaux récentes (postérieures à 1950) dans la nappe. Par ailleurs, Rouvroy est à rapprocher des forages de Liévin (Equipage et Rollancourt) et Avion : peu de tritium, (3 N + 5 et C<^'S - 4.

Cette classe est intermédiaire entre la classe sans tritium et la classe des eaux tritiées ( j> 5 U.T.) . M^ ;^T

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X Hulluch, Estevelles, Le Marais du 9 à Noyelles-sous-Lens et l'usine êlévatoire d'Harnes.

Ces 5 forages sont donc rapidement atteints par les eaux météoriques et les infiltrations d'origine superficielle : le o S est proche de 0 et le o N atteint des valeurs montrant un enrichissement en azote 15.

VU - CONCLUSIONS SUR LES MOYENS P'ETUPES UTILISES

. En premier lieu, la recherche conjointe de l'abondance isotopique de l'azote 15, du soufre 34 et de la présence du tritium est très profitable dans le cas présent, où l'interprétation seule des analyses chimiques n'aboutit pas â un résultat.

. L'association des caractéristiques physico-chimiques et des analyses isotopiques est également fructueuse pour la compréhension des problèmes. On peut étendre les associations d'idées jusqu'aux caractéristiques géologiques et hydrauliques. Il s'agit donc d'associer le plus grand nombre de paramètres dans la compilation des résultats.

. L'intérêt des analyses isotopiques est indéniable lorsque, comme c'est le cas ici, les causes de minéralisation sont multiples, l'hydrochimie classique ne pouvant que donner des approches d'interprétation ; en effet, les 16 analyses d'eaux souterraines se répartissent en trois classes grâce aux analyses chimiques, et en quatre classes principales et quelques cas particuliers grâce aux analyses des isotopes du soufre et de l'azote, auquel on a joint le tritium. l/III - CONCLUSIONS PRATIQUES SUR LA REGION ETUDIEE

Deux zones bien distinctes se dégagent :

- Les forages où l'eau contient du tritium : ce sont les forages rapidement atteinte par les eaux météoriques et où la circulation de l'eau dans la nappe peut être rapide (transmissivité ^10 m /s). Leur minéralisation est assez élevée et dépasse souvent les seuils fixés par la législation.

L'analyse isotopique du soufre des sulfates et de l'azote des nitrates indique que les sulfates proviennent de l'oxydation de sulfure d'origine sédimentaire, les taux de sulfates dépassant 50 mg/l indiquent une contamination par des lessivats de schistes houillers. Les nitrates proviennent de l'oxydation d'un stock de matières organiques, celles- ci étant parfois en relation directe avec le forage, comme à Noyelles-sous-Lens. Cette matière organique provient elle-même de fuite d'égoût, de rejets industriels (bassin de décantation) ou de la communication de la nappe avec le canal de Lens. 42

_ La deuxième zone comprend les forages dont l'eau ne contient pas de tritium ; s'agissant d'une zone de plateaux, la nappe est profonde ( ^ 30 mètres) et s'écoule en régime libre.

La vitesse de circulation de l'eau dans la nappe est faible ; le mélange eau de nappe - eau d'infiltration sera donc à l'avantage de l'eau d'infiltration sans tritium.

. L'eau est peu minéralisée et chimiquement potable :

Il s'agit d'une bordure au Sud de Lens - Hénin-Beaumont .

. L'eau est chargée en nitrates : L'analyse isotopique de l'azote indique une contamination par des nitrates d'origine naturelle, c'est-à-dire des purins et des fumures ; c'est la conséquence de l'épandage en excès de matière non absorbée par les cultures, cet épandage étant antérieur à 1950.

Dans cette dernière zone, il faut s'attendre à l'augmentation régulière du taux des nitrates et des sulfates qui serait consécutive à l'activité agricole intensive de ces dernières années et à la consommation croissante d'engrais synthétiques.

L'équilibre naturel est rompu depuis 25 ans et la situation actuelle semble être dans un état de non retour. Par une étude complémentaire â l'aide d'un forage carotté

à sec, il serait possible de pouvoir indiquer à quelle profondeur se situe le front des engrais azotés synthétiques grâce au profil tritium établi sur des prélèvements de terrains carottés.

Par ailleurs cette étude de la zone non saturée serait complétée par des prélèvements ponctuels dans l'épaisseur de l'aquifère, afin de déterminer grâce à la recherche du tritium et des caractéristiques chimiques de ces échantillons les couches de circulations préférentielles des eaux et leurs répartition chimique au sein de la nappe.

Dans la zone industrielle et urbanisée de Lens, la rapidité d'infiltration de l'eau suggère d'assainir l'entourage des forages, pour améliorer la qualité de l'eau d'infiltration.

L'assainissement de la zone agricole au Sud ainsi qu'une meilleure utilisation des engrais amèneraient également des améliorations de la qualité de l'eau, la rapidité du processus étant estimée grâce à la recherche du "front du tritium", et à l'estimation de la vitesse de circulation de l'eau dans la nappe. 43

L'augmentation des besoins en eau potable pourrait être satisfaite, sous réserve d'investigations, par l'exploitation de la région de Méricourt - Courcelles dans un premier temps, puis par la recherche de nouvelles réserves d'eau souterraine (nappe du Cénomanien) .

D. BERNARD, Collaborateur au B.R.G.M. Service Géologique Régional Nord-Pas-de-Calais B. BOSCH, B.C. G. M. ORLEANS - Départemont MGA,

M. MARCE, B.R.G.M. ORLEANS - Département MGA. ANNEXE I

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-1.8 58. 1 HULL 12» *! 11«5 5.8 i56o 26. C 21.0 .3 481 .5 98. 3.7 1 39 2*2 05 ..05 .06 33« «05 58«3 256.

22. «VEVI ! 2«7 2.3 13»0 6. S 2000 24.2 18.2 .3 375 9.5 88. 6.3 1 16 8 02 -05 ..09 25. «05 58.3 1 222.*

#IIRB 6* «1 4.9 12»2 7*r l85r¡ 29.4 26.4 .2 4o5 14.0 1C2« 9.5 1 ln 2.4 02 05 .06 l7. 05 31.0 12' 1 322^« * ESTE 13» 7.7 1.7 1?'8 6.3 illo 38.8 28.3 3 676 23*0 l26. 18.0 1 66 3*3 .02 . 05 .04 42» .05 21.7 182» 1 344.«

C8LR ? 5.2 13.7 îl»8 7.8 l75o 29.2 28.2 1 429 l9.0 98. ll.O 1 15 2.0 02 . C5 ..06 l9. 05 14.3 20» 1 344.*

N9Li 32* 22. ii 2 l3.9 6.E 63û 47.2 33.8 .6 u9o 15.5 16O. 18.0 5'7 i78 S.Q .02 . 05 ..05 ZiO* .05 18.6 233^ 1 4l2.« N8L2 16* lp«9 .4 13'0 6.2 77o Sq.O 30'* .5 974 17. c 156» 27. c 1 111 3«5 02 ' 05 ..06 146. 23 51.5 l99« 1 37l.,

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ARG8 6*8 -.5 n'3 6.3 1250 36.6 30.2 2 60C 18. C 11*. 18.0 M 32 25.0 02 . 05 ..05 46. 05106.6 32* 1 368.»

R8UV 5» 4*6 "2.8 11'6 6.4 l82o 28.6 26.6 .2 412 14.5 102* 7.5 1 12 2«7 02 ' C5 06 19. »05 37.2 8* 1 325», .

TABLEAU DES RESULTATS DES ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES ET ISOTOPIQUES