TRACE LGV MONTPELLIER- – BILAN

Dès l’automne 2012, après l’annonce du tracé direct en juin et le COPIL du 8 octobre 2012, nous avons démontré par nos analyses et propositions qu’il pouvait y avoir une autre alternative pour sauvegarder notre territoire et les intérêts économiques du département. Ainsi grâce à notre mobilisation, nos réunions publiques, nos articles, avec l’aide des médias, des maires des communes impactées par le tracé (, , , Villeneuve la Rivière, , Saint Estève, Espira-de-l’Agly), notre combat pour sauvegarder notre département, nos communes et notre territoire a trouvé un écho prépondérant à partir de l’automne 2014.

Face aux réactions qui commencent à se manifester au sein de l’Agglo Perpignan Méditerranée, SNCF Réseau réagit en tentant d’évincer rapidement le tracé alternatif, puis refuse de venir à notre réunion débat courant janvier 2015 prétextant la période électorale, tout en mandatant une semaine après les Chambres d’Agricultures pour réaliser l’étude d’impact du projet dans l’emprise du tracé pressenti, afin de créer une situation de blocage général.

Pour l’étude du tracé demandée depuis fin 2012 ; il aura fallu la pression de la Préfecture, pour l’obtenir sans réelle concertation et seulement une semaine avant les réunions publiques le 6 avril 2013. Pour valider le contournement de Perpignan sur le tracé, que ni le trafic, ni la rentabilité financière n’imposent, SNCF Réseau expose une étude faussée de notre tracé alternatif fret en ligne classique de 4.8 km, présentée intentionnellement à charge en indiquant par exemple : - le risque de perdre le financement européen sur le secteur Narbonne-Le Soler alors que l’économie réalisée par ce tracé représente 30 % sur ce même secteur, soit l’équivalent de la subvention européenne prévue, mais non acquise. - le slogan « A deux c’est mieux », soit un doublet de ligne manquant sur 5 km, alors que pour la LGV Perpignan-Barcelone, l’actuel doublet reste la ligne Perpignan – Cerbère – Figueras sur 50/60 km qui n’est pas adapté pour les TGV. Tout en reconnaissant malgré ce un gain financier différentiel de 350 M€, alors qu’il est en réalité de l’ordre de 500 M€ auquel il faut ajouter aujourd’hui l’’économie du coût de la Gare de .

Deux réunions publiques ont été organisées par SNCF Réseau en Roussillon, une à Perpignan et l’autre à Salses sans oublier de scinder en deux le secteur Plaine du Roussillon (Le Soler-Baho pour la réunion de Perpignan et Peyrestortes-Rivesaltes pour celle de Salses) dans l’intention évidente de diviser la population. Ceux qui parmi vous ont assisté à ces réunions publiques, dont le succès populaire a surpris les protagonistes, se souviennent des interventions de nos élus, des participants auprès des acteurs du projet.

Les documents SNCF Réseau de présentation de ces réunions annonçaient les débats : « Faut-il une ligne nouvelle mixte dans la plaine du Roussillon et une 2ème Gare au nord des Pyrénées Orientales? » La réponse a été donnée par les citoyens : NON à la ligne nouvelle en plaine du Roussillon et NON à la 2ème Gare au nord.

Notre combat, la réaction des citoyens, pour sauvegarder notre département a trouvé un écho auprès des acteurs du projet et a fait débat lors des dernières réunions des comités de pilotage et partenarial du projet de LGV Perpignan – Montpellier (COPIL du 23 juin et COPART du 10 juillet 2015). A la lecture des comptes rendus de ces réunions que vous pouvez consulter sur notre site internet, vous découvrirez la position des principaux acteurs de ce projet. Ces comptes rendus font apparaître le soutien de l’Agglomération Perpignan. A l’instar de la position du maire de Perpignan, nous pouvons en particulier noter les interventions du sénateur maire du Soler qui dans ce dossier, défend avec vigueur les intérêts du département. Indépendamment de ces réunions, nous avons également reçu l’appui et le soutien du SCOT, de beaucoup d’élus et communes du Roussillon. Pourtant il reste une ombre au tableau quant au comportement du Conseil Départemental. En effet, malgré nos multiples demandes, ce dernier n’a jamais ouvertement réagi. Nous le déplorons car solidaire il aurait permis une position forte vis-à-vis de SNCF Réseau, des partenaires du projet, pour s’opposer au contournement de Perpignan, imposer une étude plus réelle du tracé alternatif, tout en se positionnant positivement sur l’arrivée du TGV en ROUSSILLON. A cet égard nous rappellerons que l’association ne s’est jamais opposée à l’arrivée du TGV en Roussillon, sans oublier son but principal, la préservation des intérêts de notre département, de ses habitants et de leur cadre de vie.

En conclusion, SNCF Réseau propose un débat, mais n’en accepte pas les conclusions, M. PARANT (SNCF Réseau) annonce haut et fort «tous les TGV voyageurs passeront en gare centre de Perpignan», alors que la mise en place du tracé mixte « Rivesaltes- contournement de Perpignan » déviera le trafic voyageur de la gare Centre del mon, le trafic fret de la plateforme ST CHARLES, en isolant définitivement Perpignan et notre département du reste del món.

Face à notre détermination et celle de l’Agglo Perpignan Méditerranée, le COPIL a demandé l’intégration au tracé d’un phasage distinct du secteur Rivesaltes-Perpignan pour une mise en œuvre différée prévue dès lors que le trafic l’imposera. Cette proposition demande toutefois à être confirmée par le Ministère. Le tout sous couvert de « il faut aller vite » alors qu’il y a 25 ans que nous attendons la ligne TGV Montpellier-Perpignan.

Devant cette mauvaise fois évidente et le manque de temps pour obtenir la révision complète de cette étude, nous avons demandé le retrait du dossier ministériel de la variante présentée tout en garantissant qu’une possibilité alternative pour le fret soit offerte aux prochaines générations - le jour J –

Aujourd’hui, la décision ministérielle de construire la ligne TGV Bordeaux Toulouse éloigne très certainement « le jour J », Alors comment pouvons-nous accepter un blocage d’au minimum 15-20 ans de plus de notre territoire soit plus de quarante ans depuis l’origine !!!

Pour faire valider cette alternative, pour faire face aux prochaines étapes et pour peser sur nos décideurs avant la décision ministérielle, nous comptons sur votre mobilisation pour continuer le combat en signant notre pétition en ligne sur notre site http://www.tgv-roussillon.fr et, à nous rejoindre au sein de notre association.