Les Visiteurs du Soir présente ISABELLE HUPPERT LIT SADE Juliette et Justine, le vice et la vertu © Peter Lindbergh Textes réunis par Raphaël Enthoven Création le 27 janvier 2013 Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) En tournée en 2013-2014 Booking - Fabienne Calonier 01 44 93 02 02 /
[email protected] PRÉSENTATION On présente souvent l’œuvre de Sade comme une «antiutopie», une dystopie où le meurtre, la violence sexuelle, l’anthropophagie sont loués pourvu qu’ils permettent aux puissants de jouir sans entrave. Isabelle Huppert prête sa voix à deux figures emblématiques de l’œuvre de Sade : Justine et Juliette, deux sœurs aux destins opposés, l’une perdue par la vertu, l’autre triomphant par le vice. À travers elles, Raphaël Enthoven interroge le malaise qui pèse sur la production littéraire et le message du sulfureux écrivain : « Je ne m'explique pas la raison pour laquelle le Marquis de Sade continue - légitimement - de nous choquer. (…) Son éloge du vice et l'outrance des orgies qu'il décrit ne suffisent pas à comprendre la persistance du dégoût qu'il inspire. Le mal vient de plus loin. Sade, c'est l'ombre des Lumières, la face cachée du soleil. Son immoralisme est d'abord un amoralisme. Sous les imprécations du mécréant contre la « chimère déifique », il faut entendre le refus de croire que le monde est là pour nous faire plaisir. C'est peut-être là qu'il est indigeste : dans la constance avec laquelle il construit une philosophie - et même une éthique - sur le socle d'un monde glacial et inhumain ».