CHAPITRE QUATRIÈME

Après avoir analysé les mélodies de , nous nous devions d’établir un état des lieux sur la discographie actuelle. L’intérêt porté à ce recueil est manifeste quand on observe la vitalité de la discographie. Près d’une dizaine d’enregistrements sont disponibles sur le marché du disque en 2007.

De la représentation discographique

Le premier classement présente, par date de parution, les enregistrements d’interprètes actuels, dont le répertoire réunit un grand nombre de mélodies appartenant aux Chansons grises. Cette liste n’est pas exhaustive : il existe en effet des enregistrements de récitals de grands chanteurs1 dans lesquels sont glissées une, deux, voire trois mélodies du recueil. Elles ne sont pas sélectionnées ici. Seuls trois interprètes ont enregistré l’intégrale des Chansons grises : Martyn Hill, Jean-Christophe Le Roux et Rachel Yakar2. Il faut noter que le disque de la contralto Marie-Nicole Lemieux, paru en 20053, regroupant les quatre compositeurs Enesco, Fauré, Debussy et Reynaldo Hahn, se présente sous le titre “L’heure exquise”, cinquième mélodie des Chansons grises.

Pour comparer les interprétations de ces artistes, nous avons souhaité consulter Madame Geori Boué, artiste lyrique qui a très bien connu Reynaldo Hahn. Fort de mes recherches discographiques, je suis allé la rencontrer chez elle le 20 juin 2007.

1 Comme Dietrich Fischer-Dieskau ou Barbara Hendricks par exemple. 2 Respectivement en 1981, 1988, 1998. 3 Lemieux, Marie-Nicole, L'heure exquise, chez Naïve, 2005.

Tableau des principaux interprètes4 des Chansons grises

Jansen Benoit Hill Le Roux Mesplé Cole Hypérion5 Graham Yakar Lemieux Boucher (s. d.) 1976 1981 1988 1989 1993 1996 1998 1998 2005 2007 Les Chansons Grises 1 Chanson X X X X X d’automne 2 Tous deux X X X X X

3 L’Allée X X X X X est sans fin… 4 En X X X X Sourdine

5 L’heure X X X X X X Felicity X X X X exquise Lott 6 Paysage X X X triste

7 La bonne X X X Chanson

À l’observation de ce tableau, il apparaît que certaines mélodies sont bien plus représentées que d’autres. Et, remarquons-le, c’est bien L’heure exquise qui remporte l’adhésion de tous. Le classement suivant, proposé en annexe, regroupe des enregistrements historiques réalisés du vivant du compositeur que l’on retrouve ou bien chantant tout en s’accompagnant, ou bien seulement au piano.

4 Cf. la discophraphie complète en annexe. 5 Sous « Hypérion », il faut comprendre le double CD édité par cette firme (cf. Annexe) ; avec pour principale interprète Felicity Lott.

Rencontre avec Madame Geori Boué, chanteuse lyrique

Madame Boué doit beaucoup à Reynaldo Hahn : c’est lui qui la lance dans sa carrière de chanteuse internationale. Elle reste une des rares personnalités encore vivantes qui ait connu de façon très intime le compositeur, conservant toujours pour lui une grande admiration. C’est la raison pour laquelle je tenais à la rencontrer.

Doc. 12 : Madame Geori Boué chez elle, le 20 juin 2007 Photo de l’auteur

Lors de notre entretien Madame Boué a bien voulu se prêter aux diverses questions posées : quels étaient ses liens avec le compositeur, comment il faisait vivre la musique. Je lui ai demandé aussi d’émettre son avis de chanteuse sur les diverses interprétations des Chansons grises que je lui ai fait entendre.

Mais l’essentiel de sa prise de parole a été nourri de souvenirs et d’éléments qui m’ont permis de mieux saisir la personnalité du compositeur.

Doc. 13 : Reynaldo Hahn au côté de Geori Boué costumée en Éléonore-Fidelio, 1941 Photo aimablement prêtée par Mme Boué

Compte rendu de l’entretien

Femme avenante et souriante, Madame Boué a tout de suite voulu parler du compositeur et des liens qui les ont unis.

De leur vie sur la Côte

« C’est dans la France de la guerre, en zone libre, que j’ai rencontré Reynaldo Hahn. C’était à où le compositeur dirigeait à l’Opéra. Je garde évidemment le souvenir de ma première audition pour le rôle de Mireille où j’étais la seule à qui le maître ne disait mot alors qu’il reprenait sans arrêt les autres chanteurs. A la fin, devant son mutisme quelque peu narquois, je lui demandai comment cela avait été ; et lui de répondre : “Vous avez été parfaite, il n’y a rien à dire » « Durant cette période difficile où manger était un souci permanent (comment et quoi), où la difficulté d’avoir quelque argent pour subvenir aux besoins était une réalité quotidienne pour les gens du spectacle, Reynaldo Hahn se révélait d’être un grand cœur [petit temps d’arrêt, les yeux dans le vague]. Il n’aimait pas les manifestations ostentatoires de privilège devant les employés de la troupe, n’hésitait pas à recruter des seconds rôles, pas très bons chanteurs pourtant, dans ce souci de leur procurer un cachet : “Il ne chante pas très bien mais lui, il n’a pas à manger”. Même, il embauchait celui-là parce que “c’est un con, mais je n’aime pas qu’on le dise” ».

« Nous avons vécu ensemble près d’un an et demi, de façon très proche, à la fois à Marseille où l’on donnait beaucoup de concerts radiodiffusés, et à Cannes où le maître dirigeait le théâtre. Nous partagions la vie de tous les jours et je garde de bons souvenirs lorsqu’il cherchait un restaurant convenable… car c’était un très bon mangeur, il appréciait beaucoup la cuisine. » « Il a été furieux lorsqu’il a appris que j’allais monter à Paris : “Tu ne les connais pas ! tu ne connais personne ! Ils vont te manger !”, telles étaient ses remarques. Mais il comprenait bien aussi que c’était pour moi une belle occasion.

La zone occupée, et Paris, vivait autrement. D’ailleurs les occupants avaient sollicité à plusieurs reprises Reynaldo Hahn afin qu’il revienne à l’Opéra. Mais fort de l’expérience de Fernand Ochsé6, déporté à Dachau, il a toujours refusé cette requête. »

Parlant du musicien “Ah ! Mon maître !” « Reynaldo Hahn était excellent pianiste : il vous accompagnait à merveille ; il respirait avec vous, il fredonnait tout le temps s’il n’articulait pas les paroles, tout en vous surveillant du coin de l’œil. Il connaissait tout par cœur. Il était fabuleux comme chef d’orchestre. Nous avons beaucoup travaillé ensemble, et je sais qu’il était exceptionnel. Par exemple, il connaissait très bien l’œuvre de Mozart et défendait vigoureusement ce compositeur. Même chose pour la Mireille de Gounod : ça avait été complètement modifié lors du vivant du compositeur au bon plaisir de la chanteuse du rôle titre. Reynaldo Hahn a tenu absolument à corriger ces absurdités en remontant la version originale. »

Parlant des interprétations « Vous me demandez comment on doit interpréter une mélodie et quels étaient les conseils que donnait Reynaldo Hahn. Vous savez, Reynaldo Hahn aimait beaucoup les voix, les vraies voix, pas celles qui susurrent ou articulent mal. Il était toujours à nous dire “Chante ! Chante !” pointant son index pour tambouriner votre poitrine. Et puis, dans la partition, tout est écrit ! Les nuances, les accents, les rallentendo… Il suffit simplement de les suivre, avec les paroles bien sûr ! Et pour ce qui est de la voix, selon le texte, la voix se colore d’elle-même…»

6 Fernand Ochsé, artiste peintre. Il est le dédicataire de la mélodie Quand reviendra l´automne avec ses feuilles mortes (1903), troisième des onze mélodies du recueil Les Feuilles blessées.

« Oh !… Il adorait les points d’orgue et aimait à ce qu’on les tienne longtemps… Cela met en valeur, ici, le chanteur. »

« J’ai fait de nombreux enregistrements, beaucoup chez Odéon. Mais tout n’a pas été repiqué pour pouvoir les réécouter actuellement. »

De son avis sur les interprétations des Chansons grises J'ai proposé alors à Madame Boué, puisque nous abordions les gravures des mélodies de Reynaldo Hahn, d’écouter plusieurs versions d’une même mélodie extraite des Chansons grises. En commençant par la troisième du recueil, L’Allée est sans fin… pour obtenir son avis, cinq chanteurs étaient représentés : Martin Hill, Jacques Jansen, Mady Mesplé, Rachel Yakar et François Le Roux. Aucune ne l’a vraiment convaincue, sauf peut-être Rachel Yakar, au moins pour la présence de sa voix. “Vous savez, la mélodie, ça doit se chanter. Ce n’est pas là qu’on fait des manières. Gare aux lectures précieuses, en "cul-de-poule”.

Je lui faisais entendre L’heure exquise (quatrième de recueil) où le délicat passage de “Ô bien aimée” était attendu. Plusieurs versions lui étaient proposées : Jean- Christophe Benoit, Renée Doria, Arthur Endrèze, Ninon Vallin, Dietrich Fischer- Dieskau et Suzan Graham. Quatre ont retenu l’oreille de Madame Boué pour des raisons différentes :  Jean-Christophe Benoit pour sa voix posée. Elle ajoute alors : “Vous savez, Reynaldo Hahn aimait les vraies voix, celles qui peuvent donner le plus, car, disait-il, elles peuvent donner le moins”.  Renée Doria pour cette “voix ferme, qui vise droit, où tout est dit, simplement”. “C’est bien…” ajoute-t-elle.

 Ninon Vallin à qui elle lui reconnaît une diction vaillante. Petit sourcil qui se lève au port de voix…  Suzan Graham à laquelle elle reconnaît les plus belles qualités. D’en venir à dire : “C’est tout de même extraordinaire que ça soit des Anglais qui nous donnent des cours d’interprétation…”

Son choix s’est arrêté ici.

Doc.14 : Madame Geori Boué avec l’auteur, 20 juin 2007 Photo de l’auteur

L’échange s’est clos alors avec quelques commentaires à partir de photos personnelles (cf. Doc. 13). Au fil de l’entretien j'ai découvert une grande dame, passionnée par le chant, comme l’était Reynaldo Hahn, soulignait-elle. Désireuse de faire partager cette flamme, elle n’hésite pas à apporter grand nombre de détails, fouillant dans sa mémoire avec un réel plaisir, perceptible dans ce regard clair, qui vise loin, comme pour aller chercher au plus profond d’elle-même, les moindres indices de vie, ce qui sont à partager avec tous ceux qui restent les plus sensibles. Je remercie Madame Boué de m’avoir fait partager par cet agréable moment, un bout de son chemin artistique.

CONCLUSION

Le recueil des Chansons grises nous permet d’avancer tout de suite que, malgré son jeune âge, Reynaldo Hahn s’illustre brillamment dans ce genre musical.

L’ensemble de ce recueil possède une grande homogénéité. Le titre général proposé par l’auteur adopte parfaitement cette atmosphère en demi-teinte que confèrent ces Chansons grises. Ce choix n'est pas à mettre en doute. Reynaldo Hahn nous donne ici une clé pour saisir au plus près le sens musical, poétique. De l’analyse séparée de chacune de ces sept mélodies, nous pouvons conclure qu’elles possèdent leur caractère propre grâce à l’absence de redondance soit formelle, soit tonale. À chacune, une approche du texte par un diction remarquable, une ligne mélodique assurant une lecture original du poème, un accompagnement confirmant cette lecture par un jeu approprié. La singularité de chacune d'elles ne brise en rien l'homogénéité de l'ensemble.

L’agencement général du recueil proposé par l’auteur porte une signification : il illustre le désir du compositeur de nous faire suivre le parcours sentimental d’un être exsangue, “blême”7, qui chemine progessivement d'un monde automnal et triste (dans des tonalités mineures), comparable à une “dure épreuve”8, vers une clarté solaire (en tonalité majeur) où son amour se clame au grand jour. En effet, l’œuvre s’ouvre de façon très retenue, introvertie, par un arpège juste effleuré qui reste aussitôt en suspens, dans une hésitation qui se retrouve dans la ligne mélodique à peine dessinée, murmurée… Elle se conclut par une assurance

7 Cf. Chanson d'automne : « Tout suffocant, et blême… » 8 Cf. La bonne Chanson : « La dure épreuve va finir. »

démontrative, au glorieux retour d'un refrain, où la déclamation est large, puissante exalte son bonheur.

La progression harmonique d’une mélodie à l’autre nous y conduit. La structure charpentée soigneusement du recueil comme le développement interne pour chacune des mélodies, les évitements de répétition dans la diction comme dans la ligne mélodique à l'intérieur de chacune d'elles, une élaboration formelle très souple qui déjoue les moules éculés, une harmonie subtile où notes étrangères, accords instables enchaînés rendent la frontière tonale diaphane, une écriture pianistique sans artifice mais d’une grande efficacité, tous ces éléments combinés font un style.

Cela est assurément dû à une justesse d’écriture, celle d’un compositeur qui porte en lui son univers. Et à travers des adresses techniques significatives de cette personnalité musicale, l’auditeur comme l’analyste reconnaît un style.

Si nous citons le compositeur, nous pouvons saisir combien il tient pour ambigu le genre qu’est la mélodie : « La qualité essentielle pour une mélodie doit consister en ce que, l’entendant pour la première fois, on ne songe pas à en écouter la musique. »9

Cette analyse laisse présager sûrement de belles découvertes lors des travaux futurs qui porteront sur les mélodies postérieures. Elle est encourageante car, en dépit du jeune âge de l’auteur, les Chansons grises sont tout à fait dignes du répertoire de la mélodie française. Une étude universitaire approfondie des recueils ultérieurs10, comme des mélodies éditées de façon isolée permettra d’affiner notre approche, de préciser encore plus finement le style du compositeur. En le rapprochant alors de ses contemporains, elle aura la vocation de faire émerger assurément une écriture qui avait su les toucher comme elle sait encore nous émouvoir. Car, plus encore que le style

9 Journal intime, mars 1909, p. 276. 10 Les Études latines, les Rondels, les Feuilles blessées entre autres.

musical précisément défini, Reynaldo Hahn et sa sensibilité nous facilite l'immersion dans une période donnée, et par des voies qui restent vives.

Le regard que porte le compositeur sur son recueil près de quarante années plus tard est tout autant révélateur de cette acuité si précoce que nous venons de relever. Voici les propos tenus11 par le compositeur lui-même au sujet des Chansons grises : « Daudet les trouv[ait] “trés littéraires” c’est à dire adaptées au poème avec un perpétuel souci verbal qui reléguait la musique au second plan, ne lui permettant ni de traduire ni de commenter les vers, mais seulement de leur fournir un cadre et de les baigner d'une atmosphère, dirais-je, presque de les entourer d’un silence qui leur permit d’apparaître dans leur intégrité ».

L'idée même de vouloir créer une atmosphère particulière pour cadre général est très vérifiée après cette étude. Plus loin il confie : « Ce genre de poésies, sans nul doute, s'accomode particulièrement de la musique et même en appelle souvent le secours, à cause des interstices par lesquels elle peut s'infiltrer et baigner les mots, tandis que, dans les vers très achevés, trés serrés, où tout est exprimé et où chaque vocable accomplit sa fonction, remplit son rôle, la musique n'a que faire. »

Les Chansons grises exhalent une atmosphère poétique d’une belle tenue, homogène et sensible. La grande réussite du compositeur est, par une rigueur adroitement masquée, d’avoir à la fois révélé les finesses de chacun des poèmes et d’avoir répondu à l’attente chère au poète quand il écrivait : « Où l’Indécis au Précis se joint 12».

11 Cf. Conferencia, n° IX, 1933-1934. 12 Verlaine, Paul, Jadis et naguère, Paris, Lemerre, 1885.

Doc. 15 : Le compositeur au canotier croqué par Jean Cocteau (s. d.)13

13 Dessin faisant la première de couverture du livre de Bernard Gavoty, Reynaldo Hahn, le musicien de la Belle Époque, Paris, Ed. Buchet/ Chastel, 1976.

Annexes

Les Chansons grises

Sources graphiques et photographiques

1 — Édition

Les Chansons Grises

HEUGEL & Cie - H. 7 784 — 7 mars 1893 ; cote BnF 4°-Vm7 – 7865 ; Poèmes de Paul VERLAINE

 Chanson d’automne  Tous deux  L’Allée est sans fin…  En Sourdine  L’heure exquise  Paysage triste  La bonne Chanson

2 — Titre, tonalité, ambitus (avec nuance et n° mesure)

e e Chanson d’automne do# fax 2, p (1 ) - mi3, p (3 ) e e Tous deux FA# do#2, mf (18 ) - fa#3, mf (13 ) e e Allée est sans fin… (L’) SI do2, pp (11 ) - fa#3, p (20 ) e e En Sourdine LA do#2, p (8 ) - fa#3, p (41 ) e e heure exquise (L’) SI si1, p (11 ) - ré#3, p (17 ) e e Paysage triste SOL b mibb2, mf (18 ) - mib3, f (25 ) e e bonne Chanson (La) DO mi2, mf (2 ) - fa3, f (29 )

3 — Incipit, titre de la mélodie

Calmes, dans le demi jour En Sourdine Des sanglots longs/ Des violons Chanson d´automne Donc, ce sera par un clair jour d’été, Tous deux L’allée est sans fin, L’Allée est sans fin… L’ombre des arbres dans la rivière embrumée Paysage triste La dure épreuve va finir. La bonne Chanson La lune blanche/ Luit dans les bois ; L’heure exquise

4 — Discographie

4- 1 Enregistrements d’interprètes actuels

BENOIT (Jean-Christophe) baryton; Bernard RINGEISSEN, piano HAHN Reynaldo, Mélodies – Pièces pour piano ADÈS, 1976 (13.282-2) « Grand prix national du disque lyrique » Trois jours de Vendange; Si mes Vers…; Les Cygnes ; Dans la nuit ; Le Printemps; Séraphine; Quand je fus pris au Pavillon; Nocturne; Mai; L’heure exquise (Chansons grises); Paysage; Sur l’eau; Néère, Tyndaris (Études latines); La Nuit; Cantique; Infidélité ; À Chloris; D’une prison.

BOUCHER (Marc) baryton; Mélodies avec ensemble instrumental Disque XXI, 2007 (CD 2 1473) : Chanson au bord de la fontaine; Quand je fus…; Rêverie; Ta main; Si mes vers…; L'heure exquise; Les cygnes…

COLE (Vinson) ténor; Patrick STEPHENS, piano In Love with Love DELOS, 1993 (DE 3131) HAHN Reynaldo (et Massenet, Bizet) Le rossignol des lilas ; À Chloris; Si mes Vers…; L’heure exquise (Chansons grises) ; Infidélité; Le souvenir d’avoir chanté; Cantique…; Paysage.

GRAHAM (Susan) mezzo-soprano, Roger VIGNOLES, piano La Belle Époque : The songs of Reynaldo HAHN SONY Classical, 1998 (SK 60168) À Chloris; Le rossignol des lilas; L’Énamourée; Trois jours de Vendanges; Tyndaris, Phyllis (Études latines) ; Les Fontaines; L’Automne; Infidélité; Dans la nuit; D’une prison; Quand le ciel n’est pas étoilé; Fumée; Le Printemps; Je me souviens (Neuf mélodies retrouvées); Quand je fus pris au Pavillon; Paysage; Fêtes galantes; Nocturne; Mai; L’heure exquise (Chansons grises) ; Offrande; Si mes vers…

HILL (Martyn) ténor, avec Graham JOHNSON, piano Chansons grises and others songs by Reynaldo Hahn The HYPERION Helios series, 1981 – 2000 (CDH 55040) Les Chansons grises : Chanson d’automne, Tous deux, L’Allée est sans fin, En Sourdine, L’heure exquise, Paysage triste, La bonne Chanson. Les Fontaines; À Chloris; Tyndaris (Études latines); La Chère blessure; L’Air; Quand je fus pris au Pavillon; Les Étoiles; L’Automne; Infidélité; Si mes Vers avaient des Ailes!… ; L’Énamourée; D’une prison; Offrande; L’Incrédule; Fêtes galantes.

JANSEN (Jacques); Jacqueline BONNEAU ROBIN, piano Mélodies de Reynaldo Hahn MC production, s. d. (GBCD 347). L’Incrédule ; Paysage; Si mes Vers avaient des Ailes!…; Mai; Quand je fus pris au Pavillon; Phyllis (Études latines) ; Chanson d’automne,, L’Allée est sans fin, En Sourdine, L’heure exquise (Chansons grises).

LEMIEUX (Marie-Nicole), contralto; Daniel Blumenthal, piano L’heure exquise, Mélodies Naïve 2005 (V 5022) D'une prison; L’heure exquise (Chansons grises); Fêtes galantes; Offrande; À Chloris; Five Littles Songs; Puisque j’ai mis ma lèvre; Trois jours de vendange; Quand la nuit…

LE ROUX (François) baryton; Jeff COHEN, piano HAHN Reynaldo, Mélodies françaises REM, 1988 (311069 XCD) Chansons grises : Chanson d’automne, Tous deux, L’Allée est sans fin, En Sourdine, L’heure exquise, Paysage triste, La bonne Chanson ; D’une prison; L’Incrédule; Offrande; Fêtes galantes; Si mes Vers avaient des Ailes!… ; Rêverie; Quand la nuit…; À Chloris; Quand je fus pris au Pavillon; Nocturne; Séraphine; Mai; Les Cygnes; Trois jours de Vendange; Fumée; Dans la nuit; Sur l’eau; Infidélité; Seule; Paysage; La Nuit; Le Printemps.

LOTT (Felicity) soprano avec BICKLEY (Susan) mezzo-soprano, BOSTRIDGE (Ian) ténor, VARCOE (Stephen) baryton; Graham JOHNSON, piano ; London Schubert Chorale (dir. Stephen LAYTON) Songs by Reynaldo HAHN HYPERION, 1996 (CDA 67141/2) Les Rondels : Le Jour, Je me metz…, Le Printemps, L’Air, La Paix, Gardez le trait de la fenêtre, La Pêche, Quand je fus pris au Pavillon, Les Étoiles, L’Automne , La Nuit, Le souvenir d’avoir chanté. Les Études latines : Lydie, Néère, Salinum, Thaliarque, Lydé, Vile potabis, Tyndaris, Pholoé, À Phidylé, Phyllis ; Si mes Vers avaient des Ailes !…; Paysage; Rêverie; Offrande; Mai; Infidélité; Seule; Les Cygnes; Nocturne; Trois jours de Vendange; D’une prison; Séraphine; L’heure exquise (Chansons grises); Fêtes galantes; La nymphe de la source, Au rossignol, Je me souviens (Neuf mélodies retrouvées).

MESPLÉ (Mady) soprano; Dalton BALDWIN, piano HAHN Reynaldo, Mélodies EMI, 1989 (CDC 7 49840 2) À Chloris; Si mes vers…; Nocturne; Quand la Nuit; Les Cygnes; Paysage; D’une prison; Offrande; Quand je fus pris au Pavillon; La Délaissée; Infidélité; Seule; La Chère blessure; L’Incrédule; Rêverie; Sur l’eau; Séraphine; Le rossignol des lilas; Fumée; Le Printemps; Mai; Chanson au bord de la fontaine; Je me metz…; Fêtes galantes ; Chanson d’automne, Tous deux, L’Allée est sans fin, L’heure exquise (Chansons grises).

YAKAR (Rachel) soprano; Claude LAVOIX, piano French songs : Reynaldo HAHN (et Fauré, Bizet, Chabrier) VIRGIN Classics 1990 (7243 5 61433 2 6) Les Chansons grises : Chanson d’automne, Tous deux, L’Allée est sans fin, En Sourdine, L’heure exquise, Paysage triste, La bonne Chanson ; Si mes Vers avaient des Ailes !…; Paysage ; Seule; D’une prison; Je me souviens; Le rossignol des lilas; L’Énamourée; Les Fontaines; L’Incrédule; Je me metz…, Quand je fus pris au Pavillon, L’Air, La Nuit, Le souvenir d’avoir chanté (Rondels).

4 – 2 Enregistrements historiques

MALIBRAN Music (CDRG 101- 2 cd)

DORIA (Renée); Simone GOUAT, piano ; enregistrement datant de 1953. Mélodies française : HAHN Reynaldo (et Vuillermoz, Debussy, Massenet, Ravel, Gounod, Bizet, Hue, Koechlin, Fauré) L’heure exquise, En Sourdine (Chansons grises) ; D’une prison L’Air; Mai; Le rossignol des lilas; La Barcheta (Venezia); Si mes Vers avaient des Ailes !…; Tyndaris, Lydé (Études latines). [une erreur est commise : les paroles de La Barcheta sont attribuées à tord à HERRA, au lieu de Pietro BURATTI]

MALIBRAN Music (CDRG 127)

Reynaldo HAHN chante Rousseau, Chabrier, Gounod, Bizet, Fauré, Massenet, Offenbach, Mozart, Darcier Mascagni et parle d’Emma Calvé) HAHN (Reynaldo) chantant et s’accompagnant lui-même (1922-1923) L’Énamourée ; La Barcheta (Venezia) ; Le Cimetière de campagne ; [une erreur est commise : les paroles de La Barcheta sont attribuées à tord à HERRA, au lieu de Pietro BURATTI]

FERRANT (GUY), Reynaldo HAHN au piano Paysage triste; Le plus beau présent; Je me metz en vostre mercy.

ROMOPHONE, 2000 (82015/1-2)

The complete recordings 1900 /1937 : Reynaldo Hahn (chante Paladilhe, Chabrier, Gounod,Darcier, Bizet, Lully, Rousseau, Reyer, Mozart, Offenbah, Massenet, Fauré) HAHN (Reynaldo) chanté et s’accompagnant lui-même. Enregistrement datant de 1909-1919. Le Cimetière de campagne; Offrande; La Barcheta, Que pecà ! (Venezia) ; La Paix; L’Énamourée; Infidélité; Le Printemps; D’une prison; Les Étoiles; La Délaissée; L’Air; Si mes Vers…; Tyndaris, Lydie, Phyllis (Études latines); Je me metz…; Le plus beau présent; Sur l’eau ; Paysage triste; L’heure exquise (Chansons grises). [une erreur est commise : les paroles de La Barcheta sont attribuées à tord à HERRA, au lieu de Pietro BURATTI]

ENDRÈZE (Arthur); Reynaldo HAHN, piano; enregistrement datant de 1937. Phyllis (Études latines) ; L’Énamourée ; L’heure exquise ;

FERRANT (Guy); Reynaldo HAHN, piano ; Enregistrement datant de 1937. La Paix ; Je me metz… ; Le plus beau présent ; Sur l’eau ; Paysage triste (Chansons grises). [une erreur est commise : l’auteur MAGRE est mal orthographié (MAGRÉ) ;

VALIN (Ninon), Reynaldo HAHN, piano ; nregistrement datant de 1928 -1930. L’heure exquise ; Si mes Vers… ; Infidélité ; D’une prison ; Le Printemps ; L’Air ; Les Étoiles ; La Délaissée ; Tyndaris, Lydé (Études latines).

EMI Classics, 1994 « Référence » (7243 5 65198 2 4)

TEYTE (Maggie) soprano; Gerald Moore, piano ; nregistrement datant de 1953. Mélodies françaises : Reynaldo HAHN (et Berlioz, Chausson, Duparc, Ravel, Massenet, Fauré, Debussy) Si mes Vers…; L’heure exquise, En Sourdine (Chansons grises) ; Offrande; Belle lune d’argent. [une erreur est commise : Belle lune d’argent est présentée comme faisant partie des Études latines.]

5 - Biographie de Geori Boué (Georgette dite)

Soprano française, née à Toulouse le 16 octobre 1918.

Durant ses études au conservatoire de sa ville, elle débute dans l’étude du chant à l’âge de 15 ans, suivie par le professeur Claude Jean. Elle débute alors au Capitole en 1935 dans les rôles de Siebel (Faust, Gounod), le page Urbain (Les Huguenots, Meyerbeer), Hilda (Sigurd, Reyer), Micaëla (Carmen, Bizet) ou bien Mathilde (Guillaume Tell, Rossini). Repérée par Jacques Rouché, elle chante à la salle Favart à Paris dans le rôle de Mimi de La Bohème (Puccini) où elle connaît un beau succès, puis est engagée à l’Opéra Comique dès 1938.

Voix exceptionnelle, "aux inflexions colorées, souples et éclatantes, avec un remarquable puissance dans l’aigu doublé d’un jeu de scène plein d’aisance et de charme" 14.

Sa rencontre avec Reynaldo Hahn a lieu à Marseille, à la fin de 1940, lors de leur séjour respectif, durant ces années troubles de la 2nde Guerre Mondiale. Elle est incluse alors dans le projet de reprise de Mireille (Gounod) dans sa version originale donnée à Arles durant l’été 1941, projet dû à l’initiative de Reynaldo Hahn en collaboration avec Guy Ferrant15 et Henry Büsser. Elle partage la vie quotidienne avec le compositeur entre Marseille et Cannes où concerts radiodiffusés et spectacles jalonnent leur vie artistique commune. Elle monte à Paris à la fin de 1942.

Elle interprète les grands personnages du répertoire avec brio qui soulève l’enthousiasme du public : Manon, Thaïs, Charlotte, Ciboulette, Marguerite, Leïla, Louise, Mélisande, Violetta, Desdémone, Eva, Éléonore-Fidelio, Butterfly, Salomé en allemand…

Dès son retour à l’Opéra comique, puis à l’Opéra de Paris, elle endosse les grands rôles du répertoire (des œuvres de Rameau – Les Indes galantes- aux œuvres plus contemporaines comme L’Aiglon d’Honegger). De renommée internationale elle chante sur les scènes de Bruxelles, Barcelone, Milan, Mexico, Moscou comme sur celles d’Allemagne.

14 Gourret, Jean, Dictionnaire des Cantatrices de l'Opéra de Paris, Paris, Ed. Albatros, 1987. 15 Cf. Hahn, Reynaldo, Thèmes variés, p. 289; Ferrant, Guy, chanteur lyrique, proche du compositeur : il a déposé un legs à la Bibliothèque – Musée de l’Opéra Garnier comportant toutes ses partitions de l’auteur. (cote Clé de sol 4701 (18) & cote 4699 (1).

Elle travaille de nouveau avec Reynaldo Hahn pour remonter le Mozart (datant de 1926) de dont il est devenu un des plus fervents admirateurs : il lui fera jouer le rôle de la Malibran, personnage éponyme de son film16.

Doc. 16 : Affiche du film La Malibran, 1944

En 1960, elle quitte l’Opéra de Paris pour le théâtre Mogador où elle interprète des rôles d’opérettes (La Belle Hélène, La Veuve joyeuse). Elle est aussi l’interprète de mélodies françaises, accompagnée par Alfred Cortot au travers de concerts à l’étranger comme diffusés à la Radio.

16 Sortie en salle en 1944, produit par la société Sirius Films avec , compositeur (et acteur). Jacques Jansen, célèbre ténor dans le rôle de Charles de Bériot, Jean Cocteau dans celui d'Alfred de Musset (Les gens du cinéma, Paris : www.lesgensducinema.com).

Elle a enregistré de nombreux airs avec diverses firmes : Saturn (Arein), Urania, La Voix de son Maître (dont une intégrale de Faust de Gounod, sous la direction Thomas Beecham), Columbia (Les Contes d’Hoffmann), Odéon, Decca, Pathé… Retirée de la scène en 1973, toujours active, elle s’adonne depuis à l’enseignement du chant.

Doc. 17 : Pochette de disque 45 trs de Geori Boué (s. d.)

BIBLIOGRAPHIE

Les sources

Chansons grises (Les)

 Manuscrits, Boite n°1057, aux Archives Leduc-Heugel, 85, rue Gabriel-Peri à Montrouge (F-92120).  Bibliothèque nationale de France – Site Richelieu, Département Musique Musique (2, rue de Louvois - 75002 Paris), sous la cote BnF 4°-Vm7 –7865.  Bibliothèque-musée de l’Opéra Garnier (place de l’Opéra - 75009 Paris).

Partitions

 Bibliothèque nationale de France, Département de la musique : la plupart des partitions imprimées.  Bibliothèque-musée de l’Opéra Garnier : petite nombre de partitions imprimées ; Legs « Guy Ferrant » : grand nombre de partitions (souvent annotées par le chanteur lui-même), cote Clé de sol 4701 (18) & cote 4699 (1).  Édition Leduc-Heugel, Archives : la quasi totalité des partitions imprimées par cette maison.  Édition Salabert : neuf partitions imprimées.

Divers

 Bibliothèque-musée de l’Opéra Garnier : Legs « Guy Ferrant » : lettres, journaux intimes, brouillons dactylographiés, principalement du futur Notes, journal d’un musicien.  Correspondance Hahn/ Risler, détenue par Mme Risler (collection privée).

Ouvrages de l'auteur Hahn, Reynaldo, Du chant, Paris, Pierre Laffitte, 1920 ; Gallimard, 1954, 220 p. Hahn, Reynaldo, La grande Sarah, Paris, Hachette, 1930, 190 p. Hahn, Reynaldo, Notes - Journal d’un musicien, Paris, Plon, 1933, 295 p. Hahn, Reynaldo, L’Oreille au guet, Paris, Gallimard, 1937, 278 p. Hahn, Reynaldo, Thèmes variés, Paris, J. B. Janin, 1946, 291 p.

Sur l'auteur

Bendahan, Daniel, Reynaldo Hahn : su vida y su obra, Caracas, Italgrafica, 1973, 102 p. Blay, Philippe, article « Hahn » in Die Musik in Geschichte und Gegenwart — Allgemeine Enzyklopädie der Muzik, tome 8, chez Bärenreiter, Kassel, 2002, p. 402 à 404. Depaulis, Jacques, Reynaldo Hahn, Biarritz, Séguier-Atlantica, 2007, 155 p. Gavoty, Bernard, Reynaldo Hahn, le musicien de la Belle Époque, Paris, Buchet/ Chastel, 1976, 314 p. Labartette, Sylvain P., Inventaire des mélodies imprimées de Reynaldo Hahn, mémoire de maîtrise, Paris IV, 2005, 217 p. Schuh, Willy, « Zum Liedwerk Reynaldo Hahns » dans Schweizer Beiträge zur Musikwissenschaft (n°2) 1 974, p. 103-126. Spurgeon, Debra Lea, A study of the solo vocal works of Reynaldo Hahn with analysis of selected melodies (D.M.A.). University of Oklahoma, 1988, 145 p. Spurgeon, Debra Lea, « The melodies and songs of Reynaldo Hahn » dans NATS Journal (47, 4), mars-avril 1991, p. 4-9, 52.

Autres Beltrando-Patier, Marie-Claire, Les Mélodies de G. Fauré, Lille, Serv. reprod. th. Univ. Lille 3, 1981, 730 p. Bernac, Pierre, The Interpretation of French song, London, Editeur Victor Gollancz, 1978, 326 p. Bernac, Pierre, Francis Poulenc et ses mélodies, Paris, Buchet/Chastel, 1978, 220 p. Caullier, Joëlle, Les mélodies d'Enest Chausson, Maîtrise de recherche, dir. ; M. Mongrédien, Paris-Sorbonne, cote N2 133., 1956. Chimenès, Myriam, Mécènes et musiciens, Du salon au concert à Paris sous la IIIe République, Paris, Fayard, 2004, 725 p. La Pléiade, Verlaine, Paris, Gallimard, 1981. Le Diagon, Xavier, Les mélodies de Charles Koechlin, Mémoire de Maîtrise ; Paris – Sorbonne, 1992. Le Roux , François & Raynaldy, Romain, Le chant intime : De l'interprétation de la mélodie française, Paris, Fayard, 2004, 326 p. Martin-Fugier, Anne, Les salons de la IIIe République, Art, littérature, politique, Paris, Perrin, 2003, 344 p. Noske, Frits, La mélodie française de Berlioz à Duparc, Paris, P. U. F., 1954. Pistone, Danièle, La musique en France, de la Révolution à 1900, Paris, Librairie Honoré Champion, 1979. Pistone, Danièle, « Le symbolisme et la musique française à la fin du XIXe siècle ». Dans Revue internationale de musique française (32), Librairie Honoré Champion, Paris 1995. Porcile, François, La belle époque de la musique française, 1871-1940, Paris, Fayard, 1999, 452 p. Proust, Marcel, Lettre à Reynaldo Hahn, Philippe Kolb, Paris, Galliamrd, 1956, 257 p.

Riche, Jean, Verlaine, Paris, Seghers, Poètes d'aujourd'hui, 1972, 254 p. RIMF, n° 5 (juin 1981), Dossier : L'impressionisme musical. RIMF, n° 32 (1995), Dossier : Symbolisme et musique en France, 1870-1914. Tiersot, Julien, Un demi-siècle de musique française, entre les deux guerres 1870- 1917, Paris, F. Alcan, 1918, 249 p. Tiersot, Julien, La Chanson populaire et les écrivains romantiques..., Paris, Les petits- fils de Plon et Nourrit, 1931, 327 p. Villermoz, Émile, Histoire de la musique, Paris, Fayard, 1949. White, Ruth, Verlaine et les musiciens: Avec une chronologie des mises en musique et un essai de répertoire biographique des compositeurs, Paris, Minard Éditions, Coll. «La Thésothèque», 1992, 360 p.

Sur Geori Boué

Gourret, Jean, Dictionnaire des Cantatrices de l’Opéra de Paris, Paris, Ed. Albatros, 1987. International Who’s Who, 30e édition – Cambridge, England, 1992- 93. Internationaler bibliographischer, Index der Musik, München, K. G. Saur, 1995. Kutsch et Riemens, Grosses Sängerlexikon, Bern und München, K. G. Saur, 1995. Music Publishers’International ISMN Directoty, 3rd edition, 2001- 2002, International ISMN Agency, Bernin, 2001. Pâris, Alain, Dictionnaire des Interprètes, Paris, Coll. Bouquins, Ed. Robert Laffont, 1995.

Index

A E

À Chloris, 14 Énamourée (L’), 17, 18 À Chloris, Sd. vol., 14, 15, 16 Énamourée (L’), Pr. vol., 15, 16, 17, 18 Air (L’), Rd., 15, 16, 17, 18 Endrèze (Arthur), chanteur lyrique, 6 allée est sans fin (L’), 15 Étoiles (Les), Rd., 15, 16, 17, 18 Allée est sans fin (L’), Ch. gr., 15, 16 Études latines (Les), 14, 15, 16, 17, 18 Au rossignol, N. mél., 16 F B Fauré (Gabriel), 1 Barcheta (la), 17 Ferrant (Guy), chanteur, 19 Barcheta (la), Vz., 17 Fêtes galantes (Verlaine), 15, 16 Beecham (Thomas), 21 Fêtes galantes, Pr. vol., 15, 16 Bendahan (Daniel), 23 Fischer-Dieskau (Dietrich), chanteur lyrique, 6 Benoit (Jean-Christophe), chanteur lyrique, 1, 6 Fontaines (Les), 15 Beydts (Louis), 20 Fontaines (Les), Sd. vol., 15, 16 bonne Chanson (La), Ch. gr., 15, 16 Fumée (voir Compagne de l’éther), Sd. vol., 15, 16 bonne Chanson (Verlaine), 1, 9, 13, 14, 15, 16 bonne Chansons (La), 1, 9, 13, 14, 15, 16 Boucher (Marc), chanteur lyrique, 1 G Boué (Geori), chanteuse lyrique, 0, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 18, 21, 24, 1, 2 Gavoty (Bernard), 23 BURATTI (Pietro), 17 Sourdine (En), Ch, 15 Büsser (Henry), 19 Graham (Suzan), chanteuse lyrique, 1, 6, 7, 15, 16 Guitry (Sacha), 20 C H Calliope (Éditeur), 1 Cannes, 4, 19 Hahn (Reynaldo), 0, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 11, 12, 15, 17, 19, Cantique sur le bonheur des justes et le malheur des 20, 23, 1 réprouvés, 14 Heugel, éditeur, 1 Cantique sur le bonheur des justes et le malheur des Heure exquise (L’), 14, 18 réprouvés, Sd. vol., 14 heure exquise (L’), Ch. gr., 14, 15, 16, 17, 18 Chabrier (Emmanuel), 16, 17 Hill (Martin), chanteur lyrique, 0, 1, 6 Chanson au bord de la fontaine, Sd. vol., 16 Chanson d'automne, 9 Chanson d’automne, Ch. gr., 15, 16 I Chansons grises (Les), 0, 1, 2, 6, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 22, 1 Infidélité, 14 Chère blessure (La), Sd. vol., 15, 16 Infidélité, Pr. vol., 14, 15, 16, 17, 18 Cimetière de campagne, Pr. vol., 17 Cocteau (Jean), 12, 20, 1 J Cole (Vincent), chanteur lyrique, 1 Cortot (Alfred), 20 Jansen (Jacques), chanteur lyrique, 1, 6, 20 Cygnes (Les), Pr. vol., 14, 15, 16 Je me metz en vostre mercy, 16 Je me metz en vostre mercy, Rd., 16, 17, 18 D Je me souviens, N. mél., 15, 16 Jean (Claude), 18 D’une prison, Pr. vol., 14, 15, 16, 17, 18 Jour (Le), Rd., 16 Dachau, 5 Dans la nuit L Quand je viendrai m'asseoir, 14, 15 Délaissée (La), Sd. vol., 16, 17, 18 L’Allée est sans fin, Ch. gr., 15, 16 Doria (Renée), chanteuse lyrique, 6 L’automne, 15, 16

L’automne, Fl. bl., 15 L’automne, Rd., 15, 16 Q L’Incrédule, Pr. vol., 15, 16 La nymphe de la source, N. mél., 16 Quand je fus pris au Pavillon, Rd., Sd. vol., 14, 15, 16 La Paix, Sd. vol., 18 Quand la nuit n’est pas étoilée, 15, 16 Lambert (Lucie), peintre, 1 Quand la nuit n’est pas étoilée, Sd. vol., 15 Le Roux (Jean-François), chanteur lyrique, 0, 1, 6, 23 Lemieux (Marie-Nicole), chanteuse lyrique, 0, 1 R Lott (Felicity), chanteuse lyrique, 1 Lydé, Ét. lat., 16, 17, 18 Rameau (Jean-Philippe), 19 Lydie, Ét. lat., 16, 17 Rêverie, Pr. vol., 15, 16 Rondels (Les), 16 M rossignol des lilas (Le), Sd. vol., 14, 15, 16, 17 Rouché (Jacques), 18 MAGRE (Maurice), 18 Mai, Pr. vol., 14, 15, 16, 17 S Malibran (La), film, 20, 1 Marseille, 4, 19 Salinum, Ét. lat., 16 Massenet (Jules), 14, 17, 18 Séraphine, Pr. vol., 14, 15, 16 Mesplé (Mady), chanteuse lyrique, 1, 6 Seule, Pr. vol., 15, 16 Mireille (opéra), 4, 5, 19 Si mes Vers avaient des Ailes !…, Pr. vol., 16, 17 Mozart (comédie musicale), 5, 17, 20 Si mes Vers avaient des Ailes!…, 14, 18 Si mes Vers avaient des Ailes!… Pr. vol., 16, 17 N Si mes Vers avaient des Ailes!…, Pr. vol., 15, 16 Si mes Vers avaient des Ailes!…, Pr. vol., 15 Nadar (Paul), 1 Si mes Vers…, Pr. vol., 14, 15, 16, 17, 18 Néère, Ét. lat., 14, 16 Sourdine (En), 1, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 2 Neuf mélodies retrouvées, 15, 16 Sourdine (En), Ch. gr., 15, 16 Nocturne, 16 Souvenir d’avoir chanté (Le), 14 Nocturne, Pr. vol., 14, 15, 16 Souvenir d’avoir chanté (Le), Sd vol., 14, 16 Nuit (La), Pr. vol., Rd., 14, 15, 16 Sur l´eau, Sd. vol., 14, 17, 18 Sur l'eau, Sd vol., 15, 16

O T Ochsé (Fernand), 5 Offrande, 18 Thaliarque, Ét. lat., 16 Offrande, Pr. vol., 15, 16, 17, 18 Tous deux, 1, 13, 14, 15, 16, 2 Tous deux, Ch. gr., 15, 16 Trois jours de Vendange, Pr. vol., 14, 15, 16 P Tyndaris, Ét. lat., 14, 15, 16, 17, 18

Paix (La), Rd., 16, 17, 18 Paysage, 14, 18 V Paysage triste, 1, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 2 Paysage triste, Ch. gr., 15, 16, 17, 18 Vallin (Ninon), chanteuse lyrique, 6, 7 Paysage, Pr. vol., 14, 15, 16, 17, 18 Venezia, 17 Pêche (La), Rd., 16 Verlaine (Paul), 11, 23, 24, 1 Pholoé, Ét. lat., 16 Vile potabis, Ét. lat., 16 Phyllis, 18 Phyllis, Ét. lat., 15, 16, 17, 18 Y plus beau présent (Le), Sd. vol., 17, 18 Printemps (le), Rd., Sd vol., 14, 15, 16, 17, 18 Yakar (Rachel), chanteuse lyrique, 0, 1, 6

Table des illustrations

Doc. 1 : Reynaldo Hahn, âgé de 22 ans, Paris p. 4 Doc. 2 : La classe de l'École normale de musique de Paris p. 6 Doc. 3 : Madame Lemaire par Nadar, Paris p. 7 Doc. 4 : Le compositeur, entre une élève et Gabriel Fauré, 1895 p. 8 Doc. 5 : Le compositeur, photographie de Nadar p. 9 Doc. 6 : Première de couverture du recueil des Chansons grises Première édition, janvier 1896, Heugel, cote 8315. p. 11 Doc 7 : Paul Verlaine, Reynaldo Hahn, Collection Felix Potin, Gerschel, Musée d’Orsay, Paris p. 13 Doc. 8 : Reynaldo Hahn chante L'île heureuse, croqué par Jean Cocteau (Jaquette Maguelone) p. 16 Doc. 9 : Première de couverture de l’édition en séparé des Chansons grises, H et Cie, cote 7784 (1891) p. 36 Doc. 10 : Reynaldo Hahn (Jaquette de Calliope) p. 43 Doc. 11 : Reynaldo Hahn, par Lucie Lambert, 1907, Paris, BnF, département des Arts du spectacle p. 68 Doc. 12 : Madame Geori Boué chez elle, 20 juin 2007, Photo de l’auteur p. 71 Doc. 13 : Reynaldo Hahn au côté de Geori Boué, 1941, costumée en Éléonore-Fidelio -Photo aimablement prétée par Mme Boué p. 72 Doc.14 : Madame Geori Boué avec l’auteur, 20 juin 2007,Photo de l’auteur p. 74 Doc.15 : Reynaldo Hahn au canotier, croqué par Jean Cocteau p. 81 Doc. 16 : Affiche du film La Malibran, 1944 (Lesgensducinema.com) p. 89 Doc. 17 : Pochette de disque 45 trs de Geori Boué Date non précisée-Photo de l’auteur p. 90

Tables des matières

REMERCIEMENTS p. 3 INTRODUCTION p. 5 Chapitre 1 Le recueil p. 10 Chapitre 2 Analyse des sept mélodies p. 14  n° 1, Chanson d’automne p. 17  n° 2, Tous deux p. 20  n° 3, L’Allée est sans fin… p. 23  n° 4, En Sourdine p. 26  n° 5, L’heure exquise p. 31  n° 6, Paysage triste p. 37  n° 7, La bonne chanson p. 40 Chapitre 3 Les caractéristiques stylistiques p. 44  Des formes adoptées… p. 45  …À la structure de la ligne mélodique p. 48  De la de la singularité de la diction p. 52  De l’harmonie… p. 60  … par l’utilisation du piano p. 66  De l’introduction… p. 67 Chapitre 4 De la représentation discographique p. 69  Enregistrements actuels p. 69  Entretien avec Mme Geori Boué p. 71

CONCLUSION p. 78 ANNEXE  1 — Édition p. 81  2 — Titre, tonalité, ambitus p. 81  3 — Incipit, titre de la mélodie p. 82  4 — Discographie p. 82  5 — Biographie de Geori Boué p. 86 BIBLIOGRAPHIE p. 90 INDEX p. 94 TABLE DES ILLUSTRATIONS TABLE DES MATIÈRES