théâtre j’habite une blessure sacrée MIREILLE PERRIER / JEAN ZIEGLER 13 > 31 octobre

la maison des métallos, établissement culturel de la ville de paris

01 47 00 25 20 reservation@ maisondesmetallos.org 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

J’ HABITE UNE BLESSURE SACRÉE texte d’après La Haine de l’Occident de Jean Ziegler adaptation et mise en scène Mireille Perrier avec Benjamin Barou-Crossman, Stéphanie Farison, Joël Hounhouénou Lokossou, Mireille Perrier assistante à la mise en scène Isabelle Fruchart création lumières Franck Thévenon scénographie Marguerite Rousseau musique Nguyen Lê costumes Laure Jeger création ambiance sonore Benoît Pelé administration et diffusion François Nouel production Compagnie L’Abeille et l’Orchidée coproduction Maison des métallos, Fontenay-en-Scènes, SVET des Coëvrons avec l’aide à la création théâtrale du Conseil général du Val-de-Marne Pourquoi ce livre de Jean Ziegler ? Il est certain que le fait de m’être attelée au combat d ’Anna Politkovskaïa m’a fait prendre un chemin nouveau tant au niveau du sens que de la forme au théâtre. Cette dernière expérience m’a dévoilé à quel point le public était impatient de voir des œuvres qui lui renvoient la représentation d’un monde qu’il puisse comprendre, dans lequel il puisse se reconnaître, se situer et agir sur sa vie. Et c’est une des fonctions de l’art que de lui permettre de décrypter ce monde. Parce qu’il est nécessaire de rejoindre un théâtre qui pense, dialogue et nous confronte à nos réalités. La représentation théâtrale est sortie de ses murs et a rejoint la scène mondiale, médiatique, politique.

Que devient la représentation théâtrale ? Que devient le dialogue quand la conception du monde, de l’histoire déserte nos esprits ? Où trouver la liberté de créer sans être pris au piège de la vulgarisation de cette grande représentation et des exigences consuméristes qui l’accom- pagnent ? Comment rendre compte du monde avec les moyens du théâtre ? Aujourd’hui, les journaux, impuissants à percer l’opacité ambiante, sont peu efficaces dans leurs rôles de témoins tant ils dépendent d’états régis par les impératifs économiques et techniques ; mensonges, non-dits, censures, manipulations, vitesse et débordement d’informations parcellaires. Tout semble concorder à produire l’inverse : le maintien d’une vision opaque, morcelée et confuse du monde. La préoccupation principale de la journaliste Anna Politkovskaïa consistait à dissiper cette opacité pour démasquer les objectifs de l’état russe dans le conflit tchétchène. Elle a été assassinée pour avoir non seulement dénoncé l’implication de l’État russe dans les crimes opérés contre les peuples tchétchène et russe (attentats du théâtre Dubrovka et Beslan) mais aussi et surtout pour avoir mis à jour la stratégie d’opacité de l’État russe envers son peuple : la propagande raciste menée par l’État consistait à faire des Tchétchènes des terroristes pour justifier leur guerre. Même s’il ne traite pas du même sujet, Jean Ziegler, comme Anna Politkovskaïa, offre le temps d’une réflexion et un point de vue expérimenté fourni d’ informations détaillées qui aide à mieux cerner l’obscurité. Ce sont de véritables témoins.

« Aujourd’hui, plus que jamais, la mémoire est révolutionnaire. » (Régis Debray)

De par sa fonction à l’ Onu, et malgré les réalités auxquelles, toute sa vie, il a été et reste encore confronté, Jean Ziegler, homme de terrain, partage sa lucidité et son espoir de transformer la situation. L’auteur nous révèle ses expériences et nous fait mesurer ce qu’il y a à parcourir pour rester vivant et libre. C’est de cela dont j’aimerais me faire le passeur. Il est indéniable que le rôle du théâtre qui, depuis tout temps, regroupe une assemblée, est de poser des questions, d’inciter à la réflexion, de soulever les dangers et les problèmes que posent nos sociétés, d’ouvrir sur une connaissance liée à nos perceptions et de tenter d’apporter des réponses en liant ces informations. Aujourd’hui, plus que jamais, le théâtre, par sa puissance d’évocation, sa dimension, reste l’endroit où il est possible de réfléchir, d’apprendre, de s’émouvoir, de se réunir en assemblée pour accéder à une vision moins morcelée et d’où il est encore possible de sortir changé. Le choix de J’habite une blessure sacrée constitue la continuité logique d’une démarche choisie.

« Ne comprendra rien au xxie siècle, celui qui ne saisit qu’aujourd’hui vivent côte à côte, dans le genre humain deux espèces dont l’ une ne voit pas l’ autre : les humiliants et les humiliés. […] La difficulté vient de ce que les représentants occidentaux ne se voient pas en train d’humilier. Ils aiment à croiser le fer, rarement le regard des opprimés. » (Régis Debray)

Mireille Perrier jean ziegler Citoyen de Genève, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation de 2000 à 2008, Jean Ziegler est aujourd’hui vice-président du comité consultatif du conseil des droits de l’homme de l’Onu. Professeur émérite de sociologie à l’université de Genève, il est l’auteur de plusieurs livres sur son pays mais il a consacré l’essen- tiel de son œuvre à dénoncer les mécanismes d’assujettissement des peuples du Sud à l’ordre cannibale du monde. La Haine de l’Occident a reçu le prix littéraire des droits de l’homme. « La haine de l’Occident, cette passion irréductible, habite aujourd’hui une grande majorité des peuples du Sud. Elle agit comme une force mobilisatrice puissante. La difficulté vient de ce que les représentants occidentaux, ne mesurent pas l’intensité du sentiment que l’histoire suscite encore dans le cœur de ceux qu’ils ont humiliés. » (J. Ziegler) la haine de l’occident Jean Ziegler pose la question de l’irruption soudaine de la haine des pays du Sud à l’égard de l’Occident. Cette question cruciale l’amène à reconsidérer l’histoire, pour comprendre ce que pourrait être une histoire commune, partageable. À l’heure actuelle, l’histoire est vécue de façon tellement différente, selon que les pays se situent du côté occidental ou dans le reste du monde, qu’elle divise et empêche les pays de se coaliser pour résoudre les problèmes d’avenir de l’humanité. Pour répondre à la question de la haine, l’auteur revisite la mémoire enfouie et nous donne à voir la face cachée de l’histoire coloniale. Un point de vue qui oblige les occidentaux à déplacer leur regard et reconsidérer leur savoir. Il permet de comprendre l’évolution de l’histoire et les pratiques de l’actuel pouvoir économique mondialisé. L’activité professionnelle de Jean Ziegler, sa culture et ses voyages lui auront permis d’observer les relations entre pays et de témoigner des corruptions qui entravent un projet possible d’humanité. Son livre se termine cependant sur une note d’espoir avec l’exemple des pays d’Amérique du Sud dans lesquels, selon Ziegler, se déploient encore une rébellion et une émancipation face à l’impérialisme américain et occidental. Il parle de la Bolivie parce qu’elle prend son destin en main. L’ironie de l’histoire veut que ce soit un indien du premier peuple sauvagement exterminé par le colonialisme occidental qui préside aujourd’hui ce pays. l’adaptation théâtrale Aujourd’hui, les codes d’unité de lieu, d’espace et de temps au théâtre ne peuvent plus contenir la dimension mondiale dans laquelle nous évoluons quotidiennement. La chose à laquelle nous pouvons en référer au théâtre reste la puissance du verbe portée par l’émotion et la vitalité du corps. Pour J’habite une blessure sacrée, nous sommes quatre comédiens, quatre voix et quatre corps pour interpréter une quarantaine de personnages. Le personnage central disparaît au profit d’une multitude de personnages. Multitude qui constitue notre lien au monde. Cette volonté de multiplier les personnages s’appuie sur l’idée de la quantité des données et informations, telles qu’elles nous parviennent aujourd’hui. Elle s’appuie aussi sur l’idée de renforcer la situation du réel, c’est-à-dire la relation aux autres. Celle-ci a changé ; les impératifs de la marchandise divisent et renforcent l’isolement des individus dans nos sociétés et la quantité d’informations fait apparaître de nombreux personnages médiatiques. De la multiplication de personnages naîtra une construction à partir de laquelle le spectateur se reconnaîtra dans son lien au monde et sa réalité.

Si je me suis inspirée de ce livre, composé de récits historiques, de citations d’auteurs, d’extraits de documents, c’est pour retrouver une liberté de pensée, et confronter mon art à ma contemporanéité. J’ai travaillé une forme à partir de cette matière hétérogène avec l’exigence de questionner les contradictions de l’époque, puis de les relier et de les délier à mesure que m’apparaissait leur complexité. Ainsi, ce travail de mise en forme contigu au travail de mise en scène questionne d’un bout à l’autre le sens de la représentation et celui de son avenir au théâtre. Le défi de cette adaptation réside dans l’invention et la dynamique requise pour aboutir à une forme vivante et dramatique d’un récit à la base non littéraire et non dramatique. Un défi qui renoue avec l’art de la création. Compte tenu à la fois de la gravité et de l’enthousiasme du combat que le texte suscite, il nous faut trouver l’équilibre nécessaire au jeu : lier la légèreté, la drôlerie et le drame. Mireille Perrier le titre « J’habite une blessure sacrée » est un vers du poème d’Aimé Césaire, Calendrier lagunaire. Ce cri condense les souffrances passées et présentes des peuples du Sud et en révèle toute la dignité à venir.

« J’habite une blessure sacrée J’habite des ancêtres imaginaires J’habite un vouloir obscur J’habite un long silence J’habite une soif irrémédiable J’habite un voyage de mille ans J’habite une guerre de trois cent ans J’habite un culte désaffecté entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité J’habite du basalte non une coulée mais de la lave le mascaret qui remonte la calleuse à toute allure et brûle toutes les mosquées Je m’accommode de mon mieux de cet avatar d’une version du paradis absurdement ratée – c’est bien pire qu’un enfer – J’habite de temps en temps une de mes plaies chaque minute je change d’appartement et toute paix m’effraie tourbillon de feu ascidie comme nulle autre pour poussières de mondes égarés ayant crachés volcan mes entrailles d’eau vive Je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets J’habite donc une vaste pensée mais le plus souvent je préfère me confiner dans la plus petite de mes idées ou bien j’habite une formule magique les seuls premiers mots tout le reste étant oublié J’habite l’embâcle J’habite la débâcle J’habite le pan d’un grand désastre J’habite souvent le pis le plus sec du piton le plus efflanqué – la louve de ces nuages – J’habite l’auréole des cétacées » autour du spectacle rencontres Mireille Perrier propose des rencontres à l’issue des représentations des jeudis, vendredis et samedis pour éclairer les sujets abordés et débattre avec vous. rencontre avec jean ziegler (sous réserve) Vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Jean Ziegler parlera de la marge de manœuvre de l’Onu jeudi 18 octobre > à l’issue de la représentation les conséquences de l’ esclavage et de la colonisation dans la situation africaine ? Rencontre avec Françoise Vergès, politologue, présidente du Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CPMHE) vendredi 19 octobre > à l’issue de la représentation mais qui est vraiment evo morales ? Rencontre avec Jean-Paul Guevara (sous réserve), ambassadeur de l’État Plurinational de Bolivie en France samedi 20 octobre > à l’issue de la représentation le monde raconté par les cartes Rencontre avec Philippe Rekacewicz, cartographe et journaliste au Monde diplomatique, dont certaines cartes seront exposées dans le hall de la Maison. jeudi 25 octobre > à l’issue de la représentation les marchés ont-ils un visage ? Rencontre avec Jean-Christophe Servant, journaliste au Monde diplomatique vendredi 26 octobre > à l’issue de la représentation dans quelle tradition s’ inscrit le théâtre politique aujourd’ hui et quelle est sa nécessité ? Rencontre avec Tania Moguilevskaïa, docteure en Études Théâtrales Paris III-Sorbonne Nouvelle, spécialiste du théâtre documentaire russe et international samedi 27 octobre > à l’issue de la représentation cinéma : carte blanche à mireille perrier La metteure en scène propose de partager des films qui l’ont nourrie, elle et son équipe, pendant le travail des répétitions. bamako fiction deAbderrahmane Sissako (Mali-France, 2006, 1h58) Ce film étonne, émeut, amuse, secoue. Le réalisateur met en scène, dans la cour d’une maison malienne où la vie quotidienne continue de s’écouler, le procès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à propos de leurs responsabilités dans la situation économique africaine. La Cour, les avocats, le public, les témoins sont là… dimanche 14 octobre > 17h30 entrée libre, réservation conseillée les statues meurent aussi court métrage de Chris Marker et Alain Resnais (France, 1953, 30 min) Ce documentaire rare, commandité par la revue Présence africaine, part d’un constat : l’art nègre se trouve au musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouve au Louvre. Les deux réalisateurs dénoncent le manque de considération pour l’art africain. Le film est censuré en France pendant huit ans en raison de son point de vue anticolonialiste. jean ziegler, contre l’ ordre du monde documentaire d’Élisabeth Jonniaux (France, 2012, 52 min) Ce documentaire dresse le portrait de Jean Ziegler, intellectuel engagé contre ce qu’il nomme « l’ordre cannibale du monde » et retrace son combat à travers ses actions à l’ONU, ses ouvrages, ses amitiés. dimanche 21 octobre > 17h30 entrée libre, réservation conseillée nelson mandela : au nom de la liberté documentaire de Joël Calmettes (France, 2010, 1h32) De sa lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud qui lui valut le Prix Nobel de la Paix, en passant par son action pour les droits de l’homme mondialement saluée, ce documentaire retrace le destin d’un homme qui a su personnifier des valeurs aussi grandes que la non-violence, la tolérance et la sagesse. dimanche 28 octobre > 17h30 entrée libre, réservation conseillée l’ équipe

• mireille perrier (adaptation, mise en scène et jeu) Mireille Perrier tourne son premier rôle au cinéma avec Léos Carax dans Boy meets girls en 1984, et se fait connaître par le grand public en 1986 dans Mauvais sang, toujours avec Léos Carax. Elle joue sous la direction de , Éric Rochant, , , Amos Gitaï, Aline Isserman, Jean-Philippe Toussaint… Elle reçoit le prix de la meilleure comédienne en Belgique pour Toto le héro de Jaco van Dormael en 1991. Récemment, elle a joué aux côtés de Jeanne Moreau dans La guerre des fils de la lumière contre les fils des ténèbres d’Amos Gitaï et dans Orly, un film d’Angela Shanelec. Elle mène en parallèle une carrière théâtrale, aussi riche d’expériences : après un début aux côtés de Nicolas Peskine, à Blois, elle entre à l’école du Théâtre de Chaillot et travaille deux ans avec Antoine Vitez, puis joue par la suite dans La Princesse blanche de Rainer Maria Rilke sous la direction de Yannis Kokkos, Les Estivants de Maxime Gorki par Luis Pascal au Théâtre de l’Odéon, travaille avec Joël Jouanneau qui met en scène Jean-Luc Lagarce. En 1999, elle interprète les monologues Diotime et les lions de Henri Bauchau, puis Une petite fille privilégiée, récit de Francine Christophe. En 2008, elle réalise un premier documentaire, La Scandaleuse Force du passé sur la pratique de la Tarentelle en Italie, sélectionné au FID en 2008. En 2009, elle crée sa compagnie, L’Abeille et l’Orchidée, dont la première production, Anna Politkovskaïa, non rééducable, est l’adaptation de la pièce de Stefano Massini sur Anna Politkovskaïa. La première création de la pièce a lieu en mars 2009 au Lavoir Moderne Parisien et est reprise à la Maison des métallos en avril 2011. Unanimement saluée par le public et la critique, elle tournera par la suite en France, en Estonie, Belgique, Italie, Suisse.

• isabelle fruchart (assistante à la mise en scène) Isabelle Fruchart étudie la danse, la musique et le théâtre. Elle acquiert un DEA de lettres modernes sur Claudel et monte la compagnie Opaline avec laquelle elle joue notamment Contes de l’envie d’elle et du désir de lui de Henri Gougaud et Je t’embrasse pour la vie (lettres authentiques de la guerre 14–18) et co-écrit plusieurs spectacles. Elle joue sous la direction d’Antoine Campo, Mireille Paparella, Zakariya Gouram, Oleg Mokchanov, Marion Maret, Sophie Akrich, Hélène Cinque et Serge Noyelle, dans le Cirque Nono à Hambourg, en allemand. Elle s’engage auprès de Valérie Thomas dans des performances qui interrogent les différentes formes de représentations des femmes et du féminin. Elle signe et interprète Divine devine, numéro de magie mentale. Elle est collaboratrice artistique de Sophie Akrich pour les mises en scène de Lettres à l’humanité de José Pliya, à l’Archipel-Scène nationale de Guadeloupe, Terre Sainte de Mohamed Kacimi et Gare de l’est, sur le thème des migrations d’Europe de l’est. Le Commandement de la louve, sa première pièce, est paru aux éditions de l’Amandier. • franck thévenon (création lumière) Créateur lumière, Franck Thévenon collabore régulièrement avec Jacques Lassalle depuis 1982. Il a également travaillé pour le théâtre et l’opéra notamment avec Joël Jouanneau, Bruno Bayen, Marc Liebens, Philippe Van Kessel, Giovanna Marini, Jean-Luc Boutté, Jeanne Champagne, Francis Huster, Jean-Claude Bérruti, Rufus, Sami Frey, Caroline Loeb, Michel Hermon, Michel Raskine, Tilly, Gabriel Garand, Alain Olivier, Viviane Théophilides, Paul Vecchiali, Jean Bouchaud, Philippe Adrien, Jean-Louis Thamin, Didier Long, Jean-Damien Barbin, Christian Colin, Bruno Abraham Crémer, Claude Confortes, Bernard Bloch, Frédéric Bélier-Garcia, Jean-Marie Besset, Jean-Marie Villégier, Pierre Laville, Claudia Stavisky, Patrice Leconte, Joël Calmettes…

• marguerite rousseau (scénographie) Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Paris, Marguerite Rousseau s’oriente vers la scénographie au sein de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT). Elle assiste Jean-Marc Stehlé puis crée des scénographies pour Aby M’baye, la Compagnie UNtm, Jean-Christophe Blondel (Le Nom de Jon Fosse, Le Brigand de Robert Walser, Le Constructeur Solness de Ibsen), Patrick Zuzalla et la Compagnie La Strada. Elle met en espace des événements ponctuels à l’Auditorium de Lyon et à la Bellevilloise à Paris. Au cinéma, elle assiste Jacques Maillot (Les Liens du sang), Jean-Daniel Verhaeghe (L’Exécution, L’Abolition), Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard (L’Autre). Elle a également été conseillère artistique pour les décors du premier film de Xabi Molia 8( fois debout).

• nguyên lê (musique) Nguyên Lê, né à Paris de parents vietnamiens, incarne la mosaïque multiculturelle qui fait vibrer la scène du jazz et de la world music de la capitale française. Autodidacte en musique et diplômé en philosophie et en arts plastiques, Nguyên Lê a développé un son distinctif qui englobe les influences du rock, du funk, du jazz autant que des musiques de l’Inde, du Maghreb et du Vietnam. Il a collaboré avec Ultramarine, l’O.N.J., Michel Portal, Ornette Coleman, Ray Charles, Peter Erskine, Uri Caine, Vince Mendoza. Depuis 1989, il a produit 14 albums sous son nom, dont le dernier Songs of Freedom a reçu les éloges de la presse. Son disque Purple, Celebrating Jimi Hendrix a été vendu à plus de 25 000 exemplaires dans le monde. Il a reçu le Django d’Or de la guitare en 2006.

• Laure Jeger (costumes) Laure Jeger travaille avec Michèle Guigon, Sophie Renaud, Katia Skartonkim, la conteuse Catherine Gendrin et assiste Patrick Terroitin, Paolo Pagni et Françoise Tournafond. Elle crée des costumes pour Christian Rist (Les Originaux de Voltaire, Les Pièces éclaires de Jean Tardieu, Le Square et Le Shaga de Marguerite Duras). Elle coud, teint et peint pour les Inconnus (Les Rois Mages), Sam Mendès (Cabaret), Charles Berling (Caligula), John Malkovitch (Les Liaisons dangereuses), collabore avec la Maison Dior pour des défilés haute couture, habille la chanteuse Angun, façonne le vêtement de Vincent Roca pour Une heure de gaîté, s’aventure en banlieu avec le GITHEC et Guy Bénisty (De longs bains de ténèbres, Ligne de confidentialité, DjajaChiken cabaret, Don Juan), s’immerge dans le monde insolite de Vincent Vergone et sa compagnie du Praxinoscope. En 2010, la rencontre avec Mireille Perrier pour Anna Politkovskaïa marque le début d’un compagnonage.

• joël hounhouénou lokossou (jeu) Joël Hounhouénou Lokossou, comédien depuis 1993, apprend son métier à Cotonou, au Bénin. Il y interprète notamment Marivaux, Karl Valentin, Maxime N’Debeka, David Jaomanoro, Moussa Konaté. Il est responsable de la section Art dramatique du Centre Multimédia des adolescents à Cotonou et pigistes pour quelques quotidiens dont Fraternité. Il enchaîne les créations jusqu’en 2006, date à laquelle il émigre à Lyon. Sa rencontre avec Franck Taponard donnera lieu à deux collaborations, Drôles de gueules et Théâtre de masques balinais. Il crée Brenda Oward de Camille Amouro pour cette même compagnie. Il joue aussi pour L’Alliage Théâtre de José Renault (Le Premier d’Israël Horovitz et Ici est une jungle de Pierre Gope) ), La Strada (Bureau National des Allogènes de Stanislas Cotton et La Morale du héron de Pascal Adam). Il joue dans le spectacle Les Nègres de Jean Genêt mis en scène par Emmanuel Daumas, actuellement en tournée.

• stéphanie farison (jeu) Sortie du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique en 2000 (classes de Dominique Valadié et Jacques Lassalle), Stéphanie Farison travaille notamment avec Joël Jouanneau, Sylvain Maurice, Charles Tordjman, Robert Cantarella, Frederic Fisbach, Julie Brochen, Vivianne Théophilides, Michel Dydim, Alain Françon, Madeleine Louarn, aussi bien dans des pièces du répertoire classique que contemporain. Elle allie sa pratique du théâtre à la question de la transmission. Elle poursuit une collaboration avec des marionnettistes comme dramaturge et directrice d’acteurs et fait partie du comité de lecture du Théâtre nationale de la Colline. En 2004, elle cofonde le collectif F 71, et crée trois spectacles (Foucault 71, La Prison et Qui suis-je maintenant ?) autour de l’œuvre de Michel Foucault. Elle prépare en collaboration avec Guillaume Rannou, Juliette Rudent-Gili et Martin Selze un spectacle à partir de La Vérité en peinture de Jacques Derrida.

• benjamin barou-crossman (jeu) Né en 1983, Benjamin Barou-Crossman étudie au Conservatoire national de Montpellier dirigé par Ariel Garcia Valdès, puis à l’école du Théâtre national de Bretagne sous la direction de Stanislas Nordey. Il joue dans 399 secondes de Fabrice Melquiot, mis en scène par Stanislas Nordey. En 2010, il joue dans La Triste Désincarnation d’Angie la jolie mis en scène par Marine de Missolz et aussi sous la direction de Christine Letailleur. Par ailleurs, Benjamin Barou-Crossman a créé sa compagnie et multiplie les expériences de mises en scène : Résistances avec Stéphane Hessel et Jean Lacouture à Théâtre ouvert et Frontière de Régis Martin-Donos. Il mettra prochainement en scène Terrain vague, une pièce co-écrite avec Alexandre Romanès. Il rédige régulièrement des articles pour la revue Cassandre Horschamps. la compagnie l’ abeille et l’ orchidée Fondée en janvier 2009, L’Abeille et l’Orchidée produit son premier spectacle Anna Politkovskaïa, non rééducable au Lavoir Moderne Parisien en mars 2009. Des rencontres avec Amnesty International, la FIDH, la maison d’édition d’Anna Politkovskaïa, sa traductrice Gallia Ackermann sont organisées à l’issue des représentations et des comités tchétchènes sont invités. En octobre 2009, Lembit Peterson, qui a vu le spectacle au Lavoir, accueille la pièce en Estonie. La tournée ne sera pas soutenue par l’ambassade de France qui juge le projet trop politique. CulturesFrance soutient l’aventure et permet à la tournée de se réaliser en Estonie. Par la suite, Anna Politkovskaïa, non rééducable a été joué au Mans, à Épernay et à Ottignies en Belgique. Elle a été reprise avril 2010 à La Maison des métallos. 24 personnalités de nombreux pays, poursuivant le combat d’Anna Politkovskaïa, viennent partager leurs expériences. Ces rencontres seront organisées autour de plusieurs axes : Le combat de journalistes (avec Dosh, Noveïa Gazeta, La Maison des journalistes, Lidia Ioussoupova, Gisèle Koury), La liberté de la presse en France (avec CQFD, Télérama, Acrimed), L’engagement du théâtre (avec Nicolas Kent, théâtre du tricycle, Londres), La Tchétchénie (avec l’ONG Mémorial Russe, Sacha Tcherkassov, Akhmed Zakaïev, Arkadi Babtchenko – soldat et journaliste à la Noveïa Gazeta, Andreï Nekrassov, cinéaste russe, Sultan Iachourkaev, écrivain tchétchène). L’objectif de la compagnie est atteint : prolonger la représentation par des rencontres qui apportent, par leurs expériences différentes ou similaires, une réalité au témoignage d’Anna Politkovskaïa et renouer le dialogue avec le public. La pièce tourne ensuite en France à Lomme, Conflent Saint-Honorine, Amiens, Mondeville, Coutances, Aoste, Carves, Evron, Genève, Grenoble, Marseille, Laval et en Suisse. dates de tournée 2013 J’habite une blessure sacrée • 1er février Fontenay en scène / Fontenay-sous-Bois • 7 février Maison du théâtre d’Amiens • 18 et 19 février L’Espal, scène conventionnée du Mans – Théâtre Paul Scarron • 21 février Théâtre d’Evron la maison des métallos, éTABLISSEMENT CULTUREL DE LA VILLE DE PARIS Direction Philippe Mourrat, Christine Chalas

Le projet La Maison des métallos est un établissement culturel de la Ville de Paris soutenu par la Région Île-de-France dans le cadre du dispositif de la permanence artistique. L’ambition du lieu est d’allier exigence artistique et préoccupations sociétales. Création, programmation et pratique artistiques, formes participatives, expressions urbaines, rencontres et débats, pratique numérique et relation au tissu social constituent les fondamentaux du projet. Cette diversité entrant en résonance avec celle, si vivante, de Belleville Ménilmontant et quartiers environnants ! Proposer des projets pluridisciplinaire Théâtre, expositions, art numérique, danse, cultures urbaines, slam, musique, cinéma de fiction et documentaire, littérature, poésie, etc. : toutes les formes de création se côtoient à la Maison des métallos. Ces formes artistiques se répondent à travers une programmation qui valorise des questions de fond qui traversent la société contemporaine. En adjoignant aux formes artistiques des temps forts de débats et rencontres publiques, la Maison des métallos privilégie une approche diversifiée des sujets de société.

Développer les pratiques culturelles Un travail de médiation constant vise à accompagner la découverte de formes contemporaines et à diversifier les publics. La Maison des métallos propose également des projets portés par des artistes qui impliquent les publics dans le processus même de création. Des ateliers originaux de pratique artistique, souvent intergénérationnels, sont aussi proposés sous forme de stages, notamment pendant les vacances scolaires.

Diffuser connaissances et savoirs auprès du plus grand nombre En s’associant à des médias, en intégrant des réseaux de réflexion et de recherches, en multipliant les partenariats avec des éditeurs, la Maison des métallos met en place de nombreux débats et rencontres publiques sur des questions d’actualité ou d’histoire avec l’éclairage de grands intellectuels tels que Noam Chomsky, Edgar Morin, Boris Cyrulnik, Édouard Glissant, Patrice Meyer-Bisch, Gérard Noiriel…

S’ouvrir sur le quartier La Maison des métallos s’appuie sur des structures relais du quartier comme les centre sociaux et développe des liens de proximité avec les habitants : rencontres et petites formes spectaculaires hors les murs chez nos partenaires, invitations privilégiées à des spectacles et des débats avec les artistes, ateliers de disciplines artistiques « urbaines » en direction des adolescents, séances mensuelles de cinéma pour les publics en alphabétisation, projets artistiques participatifs comme la récolte de la mémoire d’habitants, etc. Elle s’enracine ainsi progressivement dans le tissu social local et se nourrit en retour de la diversité de ses publics.

Promouvoir les nouvelles technologies À travers des ateliers et des temps forts intégrant toutes les formes de création numérique (arts visuels, œuvres interactives, spectacles, musiques, etc.), la Maison des métallos développe à l’année un chantier numérique qui vise notamment à créer des liens entre cette création et les questions de cohésion sociale. Des ateliers favorisent un rapport plus immédiat entre les possibilités du numérique et le public. DÉTAILS PRATIQUES CONTACTS PRESSE

représentations 13 > 31 octobre du mardi au vendredi > 20h samedi > 19h dimanche > 16h durée 1h15

tarif spectacle : plein tarif 14 euros tarif réduit 10 euros tarif «Ami(e)s» 8 euros tarif jeunes 5 euros

Contacts presse : 2e Bureau Martial Hobeniche et Flore Guiraud 01 42 33 93 18 [email protected]

Responsable communication Maison des métallos Thomas Kopp 01 58 30 11 41 | 06 12 60 07 44 [email protected]

Accès réservation Maison des métallos 01 47 00 25 20 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e administration Mº ligne 2 arrêt Couronnes 01 48 05 88 27 Mº ligne 3 arrêt Parmentier maisondes Bus ligne 96 metallos.org · arrêt Maison des métallos (direction Gare Montparnasse) 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e · arrêt Saint-Maur – Jean Aicard (direction Porte des Lilas) mo Couronnes Station Vélib nº 11032 bus 96 vélib 11032 partenaires média la maison des métallos établissement culturel de la ville de paris