Territoires Périurbains Développement, Enjeux Et Perspectives Dans Les Pays Du Sud
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Territoires périurbains Développement, enjeux et perspectives dans les pays du Sud Jan Bogaert Jean-Marie Halleux éditeurs scientifiques Territoires périurbains Développement, enjeux et perspectives dans les pays du Sud Territoires périurbains Développement, enjeux et perspectives dans les pays du Sud Jan Bogaert Jean-Marie Halleux éditeurs scientifiques Les presses agronomiques de gembLoux 1 2 3 1. Mont Ngafula, Kinshasa, R.D. Congo, 2015. 2. Selembao, Kinshasa, R.D. Congo, 2015. 4 5 6 3. Limete, Kinshasa, R.D. Congo, 2015. 4. Mont Ngafula, Kinshasa, R.D. Congo, 2014. 5. Selembao, Kinshasa, R.D. Congo, 2015. 6. Mont Ngafula, Kinshasa, R.D. Congo, 2015. Photos (1, 2, 3, 5, 6) de R. Sambieni Kouagou et (4) de F. Courtejoie. Photo de fond : Libreville, Gabon, 2015. Photo de L. de Potter 2015 http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/188554 © 2015, Les presses agronomiques de gembLoux, a.s.b.L. passage des déportés 2 — b-5030 gembloux (belgique) Tél. : +32 (0) 81 62 22 42 – Fax : +32 (0) 81 62 25 52 e-mail : [email protected] urL : www.pressesagro.be d/2015/1665/136 isbn 978-2-87016-136-4 Cette œuvre est sous licence Creative Commons. Vous êtes libre de reproduire, de modifier, de distribuer et de communiquer cette création au public selon les conditions suivantes : • paternité (BY) : vous devez citer le nom de l’auteur original de la manière indiquée par l’auteur de l’œuvre ou le titulaire des droits qui vous confère cette autorisation (mais pas d’une manière qui suggérerait qu’ils vous soutiennent ou approuvent votre utilisation de l’œuvre) ; • pas d’utilisation commerciale (NC) : vous n’avez pas le droit d’utiliser cette création à des fins commerciales ; • partage des conditions initiales à l’identique (SA) : si vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n’avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci. À chaque réutilisation ou distribution de cette création, vous devez faire apparaître clairement au public les conditions contractuelles de sa mise à disposition. Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l’autorisation du titulaire des droits sur cette œuvre. Rien dans ce contrat ne diminue ou ne restreint le droit moral de l’auteur. publié avec l’aide du service public de Wallonie (aides à la promotion de l’emploi) Avant-propos Albert Corhay, Recteur de l’Université de Liège La coopération au développement constitue une part non négligeable des activités de l’Uni- versité de Liège. En effet, son internationalisation s’inscrit entre autres dans une perspective de sensibilisation aux réalités des pays en voie de développement. L’ULg cherche ainsi à multiplier les partenariats avec des institutions du Sud et à encourager la mobilité des chercheurs et des étudiants. En matière de coopération au développement, la politique de notre institution vise notamment à soutenir les initiatives consacrées aux zones périurbaines. Cette orientation straté- gique se justifie par l’urbanisation galopante de la planète et par l’émergence de nouvelles réa- lités territoriales et sociétales où villes et campagnes s’entremêlent sous des formes hybrides. Il résulte de ces mutations que les programmes de développement et de coopération sont confrontés à des difficultés inédites. Sans conteste, il est primordial de comprendre ces difficultés afin de les dépasser par des solutions innovantes. L’attention que l’ULg porte à la problématique des territoires périurbains est liée à la création d’une structure permanente en République Démocratique du Congo, la « Plateforme Afrique centrale ». Cette structure cherche à développer des activités de recherche, d’enseignement, de formation et d’expertise dans cette région du monde. Elle sera hébergée au sein du campus universitaire de Kinshasa, par un partenaire local, l’ERAIFT (École Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux). La création d’une structure permanente à Kinshasa rencontre plusieurs objectifs de notre université, dont celui de développer des collaborations entre notre communauté universitaire et l’Afrique centrale. Les activités concrètes de la « Plateforme Afrique centrale » ont débuté en 2014, avec le recrutement de cinq doctorants, dont les projets de recherche s’articulent autour de cinq thématiques multi- disciplinaires en zone périurbaine : les ressources naturelles, la sécurité alimentaire, la santé publique, les services publics et l’aménagement des territoires. La volonté de l’ULg de développer de nouvelles activités sur les dynamiques de développe- ment en milieu périurbain est également illustrée par l’organisation d’un colloque international mis sur pied par le PACODEL sur ce même sujet. Ce colloque « Territoires périurbains : déve- loppement, enjeux et perspectives dans les pays du Sud » s’est tenu à Gembloux le 19 décembre 2013. Son objectif était de mettre en exergue les nombreux défis que la périurbanisation entraîne pour le Sud en général et pour l’Afrique centrale en particulier. Le présent ouvrage est le fruit de ce colloque. Il a été réalisé afin de restituer la richesse des débats qui s’y sont déroulés et il s’orga- nise autour des cinq thématiques mises en avant par la « Plateforme Afrique centrale ». Il permet de la sorte de constituer un premier diagnostic des connaissances relatives à la morphologie, au fonctionnement et aux dynamiques des zones périurbaines. Je ne doute donc pas que cet ouvrage puisse notamment servir de référence à nos nouveaux chercheurs basés à Kinshasa. En 2014, dans le cadre de ma candidature à la fonction de Recteur, j’ai fortement insisté sur les responsabilités sociétales de notre institution. Je profite de cet avant-propos pour souligner que ces responsabilités englobent la réalité des pays en voie de développement. Le présent ouvrage en est une belle illustration et j’espère vivement qu’il poussera ses lecteurs à s’enga- ger davantage encore vis-à-vis des populations du Sud. Bonne lecture. 5 La coopération universitaire au développement à l’Université de Liège : une tradition Pierre degée, Laurent de Potter, Christine daSnoy, Éric haubruge L’université est par nature ouverte sur le monde. C’est un gage de son dynamisme. La coopération universitaire au développement participe de cette ouverture et est considérée comme un champ d’action prioritaire par l’Université de Liège (ULg). L’historique des activités de coopération de cette dernière est multiple. Sur le site de Liège de l’université, celles-ci remontent aux années cinquante, époque à laquelle l’ULg contribua à la naissance de l’Université d’Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi) en République Démocratique du Congo, et créa la Fondation de l’Université de Liège pour les Recherches Scientifiques en Afrique Centrale (FULREAC) qui réalisa pendant 20 ans des projets de terrain au Katanga. Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT), devenue une faculté de l’ULg en 2009, dispose depuis plus de 60 ans d’une expertise internationalement reconnue en matière de coopération au développement dans le secteur agronomique. De nombreux professeurs ont participé à la création et au développement de plusieurs institutions universitaires en Afrique et en Amérique latine. Enfin, Arlon Campus Environnement (anciennement Fondation Universitaire Luxembourgeoise) avait également fait de la coopération au développement une de ses priorités, considérant qu’environnement et développement doivent être abordés de manière interdisciplinaire et globale. En 1978, le campus créait à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar un Institut des Sciences de l’Environnement (ISE). Depuis sa création, le campus accueille un nombre important d’étudiants issus des pays en voie de développement. La fusion de ces différentes institutions composant aujourd’hui l’ULg a donc fortement renforcé cette tradition de coopération. Des dizaines de départements, services et laboratoires de l’université collaborent aujourd’hui avec des pays en développement. Leurs secteurs d’ac- tivités sont trop nombreux pour être cités dans ces quelques lignes mais il est important de relever que toutes les facultés, sans exception, sont impliquées, tant en sciences humaines qu’en sciences exactes. Plus de 60 pays en voie de développement sont concernés, principale- ment en Afrique, mais également en Asie et en Amérique latine. L’université joue un rôle spécifique au sein de la politique de coopération. Elle agit dans le secteur académique, par l’échange de professeurs, de chercheurs, les partenariats entre institu- tions, les programmes de recherche, les congrès, les réseaux scientifiques, formels et informels, etc. ; dans le secteur de la consultance et de l’expertise, par son activité de recherche appliquée au service de bailleurs de fonds publics, nationaux ou internationaux, d’entreprises privées, etc. ; dans le domaine des projets de terrain, qui est souvent celui des recherches-actions soutenues par les organismes de coopération et enfin dans la formation d’étudiants et de stagiaires originaires des pays en voie de développement qui représentent 8 à 10 % des étudiants de l’Université de Liège, ce qui est loin d’être marginal. Sa contribution au développement et à la consolidation d’établissements universitaires partenaires au Sud est très large mais elle n’exclut pas la réalisa- tion de coopérations scientifiquessensu stricto quand la qualité du partenariat le permet. 7 Nulle politique de coopération n’est imposée au sein de l’institution. Celle-ci laisse une très grande liberté d’action aux services scientifiques. Toutefois,