GÉNÉALOGIES LIMOUSINES ET MARCHOISES LISTE DES FAMILLES étudiées dans les tomes précédents

Tome I Tome II

— Allouveau de Montréal — de Barnouilhe — Bessoule-Lalage — Bittard des Portes et du Cluzeau — du Chalard — de Bony de Lavergne

— Chambon — de Chaumeys — de Chateauneuf — Colas

— Chouviac — Dupeyrat ou du Peyrat — Cubertafon — Hébrard de Veyrinas — Desmaisons — de Malleret — de Jarrige de Lamorelie — Moufle — Mazeau des Granges — Moulin — de Pierrebuffière — de Vérines — Pinot — Rouard de Card — Sudraud-Desisles — Tesserot ou Texerot — Tramonteil — Valière

Tome III Tome IV

— Bramaud du Boucheron — Bourgeois de la Rivière et de Lavergne

— de Bruchard — Carboyneau — Devilher — Chesne

— Duchier — Hervy

— Dupellet de Forville — Imbert et Imbert-Laboisseille

— Hugon du Prat et de Scœux — de Josselin ou de Jousselin — de Lacoste — de Labachelerie ou de la Bachellerie

— de Lavergne — Magy

— Nicolas et Nicolas de la Reynie — de Palotte — du Savary — de la Place — Vaslet de Fontaubert — de Ricoux

— Ruyneau de Saint-George JEAN-LOUIS RUCHAUD LOUIS de VASSON JEAN BONHOMME de MONTAIGUT FERNAND GAUDY ROBERT AUCLAIR

Lauréats de l'Académie de Généalogie

GÉNÉALOGIES LIMOUSINES ET MARCHOISES

TOME V

MAYENNE IMPRIMERIE DE LA MANUTENTION 1991 Droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement des auteurs ou de leurs ayants droits ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, consti- tuerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

© 1991, by Yves Floch, Mayenne ISBN 2-85554-051-8 AVERTISSEMENT

Les auteurs se sont spécialisés sur les familles originaires de l'actuel département de la Haute-Vienne, c'est-à-dire approximativement le Haut-Limousin et la Basse-Marche. Néanmoins la mouvance des familles les a conduits à étendre leurs travaux au Bas-Limousin (Corrèze) et à la Haute-Marche (Creuse), d'où le titre de cet ouvrage qui publie et publiera des généalogies de familles appartenant à ces trois départements. Nul n'ignore que les patronymes connurent des variantes entre les XVIIe et XIXe siècles et plus encore l'orthographe de ceux-ci ; ils tendirent à se fixer définitivement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Les auteurs ont uniformément retenu, à partir du XIXe siècle, les noms et orthographes générale- ment adoptés par les familles, même s'ils diffèrent de l'état-civil. Comme partout en , des patronymes similaires se retrouvent dans une même région, une même ville ou un même bourg, dans des conditions sociales très différentes. Leur critère de choix étant, en prin- cipe, la notabilité des familles sous l'Ancien Régime (la notabilité ne résultant pas de la seule richesse), les auteurs n'ont étudié parmi les familles portant le même nom, mais sans parenté connue ou établie entre elles, que celles qui répondent à ce critère.

Berny du Mouraud d'Eschizadour

Gentil de Rosier Gentil de Brutine Gicquet

Longeaud Nollet Vételay

Cette page de blasons est dûe au talent et à l'obligeance de Monsieur Gaëtan du Chatenet.

BERNY

ARMES :

« D'azur à deux chevrons d'argent accompagnés de trois croissants de même posés 2 et 1 ». (Bosredon : « Notes pour servir à la sigillographie du département de la Hte-Vienne », page 51).

SOURCES :

— Registres paroissiaux et d'état-civil de Nexon (Hte-V.), Saint-Priest-sous-Aixe (Hte-V.), (Sl- Pierre-du-Queyroix), Aixe-sur-Vienne (Hte-V.). — Archives de la famille de Nexon, liasses 6, 16, 86, 87 et 88. — Archives de la famille Hébrard de Veyrinas obligeamment communiquées par Mademoiselle Yolande Hébrard de Veyrinas. — Archives Départementales de la Hte-Vienne : C 550. — Archives du presbytère de Saint-Victurnien (Hte-V.), obligeamment communiquées par Monsieur le Curé de cette paroisse. — Philippe de Bosredon : « Notes pour servir à la sigillographie du département de la Hte-Vienne ». Limo- ges 1892, page 51. — Etienne Rayet : « Monographie d'une paroisse : Oradour-sur-Vayres », Limoges 1895, article du Puy-Chevalier. — Travaux de Madame Pierre Lepetit.

Famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Nexon (Hte-V.) dont on suit la filiation depuis le début du XVIIe siècle, principalement grâce aux archives de la famille de Nexon. Elle ne doit pas être confondue avec la famille Barny, de Limoges et de Saint-Sylvestre (Hte-V.), avec laquelle elle a d'ailleurs contracté une alliance. Le dernier représentant de la branche aînée, Pierre-François de Berny, acquit l'office anoblissant au second degré de conseiller et avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Bordeaux en 1745. Il le conserva jusqu'en 1764. § 1 : Branche des seigneurs du PUY-CHEVALIER.

1er Degré N... BERNY, qui vivait à Nexon (Hte-V.), à la fin du XVIe siècle. D'une alliance inconnue, contractée vers 1570, il eut pour Enfants : 2-1) Pierre Berny, notaire et procureur d'office de la juridiction de Nexon (Hte-V.), cité dans un acte de 1617, il partagea avec son neveu Pierre des biens situés à Châlus (Hte-V.), par acte passé le 18 juin 1649 devant Pierre Hébrard, sieur de Larticie, juge de Nexon (1). 2-2) Pierre Berny, qui suit.

2e Degré Pierre BERNY. Bourgeois et marchand de Nexon (Hte-V.). En 1611, il était en litige avec N... Lau- rent, laboureur à Noyéras en Nexon, au sujet de bestiaux qu'il possédait en cette métairie. Il acheta, par contrat signé Longeaud notaire le 10 juillet 1614, moyennant 2 000 livres, une métairie sise à Aixette en Rilhac-Lastours (Hte-V.) et le bois des Joffarias en cette paroisse de Daniel de Talley- rand, prince de Chalais. Le 21 septembre 1621, par acte signé Jean de Verneilh notaire à Nexon, il fit reconnaissance au seigneur de Nexon, d'une rente d'une quarte de seigle et d'une poule par an. Conjointement avec sa femme, il reconnut tenir une partie du fief de Lombardie du seigneur de Nexon en 1623. Cité dans un acte du 10 janvier 1628, il mourut avant le 17 septembre 1632, date à laquelle son fils Pierre se dit son héritier. Épouse vers 1595, Gabrielle VEXIÈRE, veuve de Léonard Garreau, dont elle eut une fille Jeanne citée avec sa mère et son beau-père dans la reconnaissance du 27 septembre 1621. Elle était proche parente de Gérald Vexière, procureur au siège présidial de Limoges, juge des juridictions de Nexon et de Saint-Laurent, cité avec Pierre Berny, le 10 juillet 1614. Enfants : 3-1) Anne Berny. Épouse vers 1615 par contrat signé Léonard Laucornet notaire, Pierre BOU- LESTEYS, bourgeois et marchand de Lavaux en Firbeix (Dordogne), fils de Pierre Boules- teys, bourgeois et marchand dudit lieu. Le 2 juin 1618, Pierre Boulesteys, le père, donna quit- tance de la dot d'Anne Berny, sa belle-fille, à Pierre Berny. 3-2) Gabrielle Berny, qui fut marraine de Gabrielle Berny, sa nièce, le 6 janvier 1636 et d'autre Gabrielle Berny, aussi sa nièce, le 31 août 1645. 3-3) Pierre Berny, qui suit.

3 e Degré Pierre BERNY. Notaire royal et procureur d'office des juridictions de Nexon et de (Hte- V.), il mourut à Nexon (Hte-V.), le 8 mars 1674. Cité comme fils et héritier de Pierre Berny, bour- geois et marchand de Nexon, dans des actes du 17 juillet 1632 et du 7 septembre 1633, il partagea avec son oncle Pierre Berny des biens qu'ils possédaient à Châlus (Hte-V.), le 18 juin 1649. Épouse vers 1630, Françoise de VERNEILH, fille de Jean de Verneilh, notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Nexon et d'Anne Mouneau.

(1) En dehors des registres paroissiaux et des archives du presbytère de Saint-Victurnien (qui font l'objet d'un renvoi particulier), tous les actes mentionnés dans cette filiation proviennent des archives de la famille de Nexon. Enfants : 4-1) Gabrielle Berny, baptisée à Nexon le 6 janvier 1631 (Parrain = Jean de Verneilh, mar- raine = Gabrielle Vexière). Épouse à Nexon le 25 janvier 1651, François LOMBARD, notaire royal et procureur d'office des juridictions de (Hte-V.), fils de Pierre Lombard, notaire royal à Solignac. Veuve, elle passa un acte devant Vergnolle notaire royal à Nexon le 30 février 1671 et fit une acquisition le 26 octobre 1675, devant Bonneysset notaire royal à Solignac pour 16 livres et 10 sols. 4-2) Thomas Berny, qui suit. 4-3) Gabrielle Berny, baptisée à Nexon le 6 janvier 1636 et morte à (Hte-V.) le 21 juin 1692. Épouse vers 1667, Pierre DUPUYTREN, sieur de LEYSSARD, bourgeois de Burgnac (Hte-V.), fils de Jacques Dupuytren, sieur de la Tuillière, bourgeois de Burgnac et de Marie de Mayres. 4-4) Guillaume Berny, baptisé à Nexon le 25 mars 1637. 4-5) Thomas Berny, baptisé à Nexon le 5 août 1640. 4-6) Simon Berny, auteur de la branche des sieurs du Chalard, rapportée au § II, page 6. 4-7) Gabrielle Berny, baptisée à Nexon le 31 août 1645. Épouse vers 1675, Léonard ROUGIER, qualifié écuyer, sieur du REPAIRE, l'un des gardes de la porte du roi, fils de Léonard Rou- gier, qualifié écuyer, sieur de Lage (en Saint-Martin-de-Fressengeas, Dordogne) et de Cécile Fargeot. Enfants : 5-1) Claire Rougier, née à Saint-Martin-de Fressengeas (Dordogne) le 12 juin 1676 (Par- rain = Thomas Berny, sieur de Noyéras ; marraine = Claire Rougier, demoiselle de Laurièras). Épouse le 5 février 1697, François MOSNIER, écuyer, seigneur de PLA- NEAUX (en Thiviers, Dordogne). 5-2) Gabrielle Rougier, née à Saint-Martin-de-Fressengeas (Dordogne) le 23 juillet 1678 (Par- rain = Jean Rougier, sieur de la Fuserie, marraine = Gabrielle Berny, femme de Pierre Dupuytren, sieur de Leyssard).

4e Degré Thomas BERNY, sieur de NOYÉRAS (en Nexon, Hte-V.). Baptisé à Nexon le 12 février 1634. Pro- cureur d'office en 1672, puis juge de la juridiction de Nexon dès 1682, il fit son testament à Nexon le 12 avril 1714, voulant « être inhumé dans les tombeaux de ses prédécesseurs, qui sont à côté de la chapelle St-Michel en l'église de Nexon », et mourut le 17 avril suivant. Épouse 1°) vers 1671, Jeanne ROUGIER, sans doute fille de Léonard Rougier, qualifié écuyer, sieur de Lage (en Saint-Martin-de-Fressengeas, Dordogne) et de Cécile Fargeot ; elle était vraisemblable- ment sœur de Léonard Rougier, qualifié écuyer, sieur du Repaire et de Bernard Rougier écuyer, sieur des Brousses puis de Vessat, anobli en février 1673 (Archives Départementales de la Dordogne, B-151). Épouse 2°) vers 1680, Jeanne LOMBARD, originaire de Solignac (Hte-V.). Épouse 3°) dès 1685, Gabrielle ROMANET, fille de David Romanet, sieur de Veyrinas (en Condat, Hte-v.), avocat au siège présidial de Limoges et juge-garde à la Monnaie de cette ville et de Marie Gadaud. Enfants : 5-1) 1er lit : Léonarde Berny, baptisée à Nexon le 8 février 1672, elle mourut avant le 12 avril 1714, date du testament de son père. 5-2) Pierre-François Berny, qui suit. 5-3) 2e lit : Jacques Berny, baptisé à Nexon le 19 mai 1683 il mourut avant le 12 avril 1714. 5-3) 3e lit : Gabrielle-Thérèse Berny, baptisée en 1685 et morte le 4 avril 1742. Dotée du lieu de Veyrinas en Condat, composé de deux métairies et d'une maison de maître et de 1 500 livres, elle épousa par contrat signé Nicolas notaire royal à Limoges le 19 mai 1705 et religieusement le lendemain, Jean BARNY, seigneur de ROMANET (en Limoges), avocat puis juge magis- trat en la sénéchaussée et siège présidial de Limoges, son cousin, fils de Jean Barny, bour- geois et marchand de Limoges et de Léonarde Cibot. De cette alliance descend la famille Barny de Romanet encore actuellement représentée. 5-5) Marie-Jeanne Berny, demoiselle de Veyrinas. Elle était femme de Gabriel de LAFON, proba- blement de Saint-Yrieix, lorsqu'elle fut marraine à Limoges de sa petite nièce Marie-Jeanne de Berny le 18 juin 1753. 5-6 à ?) plusieurs enfants morts jeunes rappelés mais non nommés dans le testament de leur père.

5 e Degré Pierre-François BERNY, sieur de LA RENAUDIE et de Noyèras (en Nexon). Héritier universel de son père dans son testament du 12 avril 1714, il reçut vers 1697 les lettres de provision de l'office du conseiller du roi et son élu en l'élection du Haut-Limousin après François de Verneilh (2) et fut élu consul de Limoges le 7 décembre 1727. Il fit son testament en sa maison de la rue Cruche d'Or à Limoges où il résidait habituellement devant Belut notaire royal en cette ville le 26 mai 1734 et fit un codicille devant le même notaire le 27 juin 1736. Il épousa à Limoges en l'église St-Pierre-du-Queyroix, le 5 juin 1703, Valérie BERCHEMIN de MORINAS, fille de Léonard Berchemin de Morinas, écuyer, seigneur du Puy-Chevalier (en Oradour- sur-Vayres, Hte-V.), maréchal des logis des chevau-légers de la garde du roi et de Martialle de Roul- hac. Veuve, elle acquit par contrat signé de Loménie notaire le 1er mai 1739 de Jean de Gay, cheva- lier, seigneur de Nexon, un pré contenant deux sétérées. Le 10 août suivant, se trouvant dans sa maison de Nexon et comme héritière de son mari, elle transigea par contrat du même notaire avec messire Jean de Sanzillon et Marguerite de Lavergne, sa femme. Enfants : 6-1) Thomas Berny, baptisé à Nexon le 8 juin 1704 et mort avant le 26 mai 1734 date du testament de son père. 6-2) Martial Berny, baptisé à Nexon le 7 juin 1705 et mort avant 1734. 6-3) Jeanne Berny, baptisée à Nexon le 8 juin 1708 et morte avant 1734. 6-4) Jean-Pierre Berny, baptisé à Nexon le 4 décembre 1709 et il y mourut le 12 janvier 1710. 6-5) Maxie-Jeanne-Valérie Berny, demoiselle de la Renaudie, née à Nexon le 22 mai 1712, baptisée en l'église de cette paroisse le 9 juin, elle fut légataire de 10 000 livres dans le codi- cille de son père le 27 juin 1736. Dotée de 11 000 livres, elle épousa par contrat signé Belut notaire royal à Limoges le 31 décembre 1733 et religieusement en l'église de Nexon le 12 janvier 1734, Luc HÉBRARD, sieur de VEYRINAS, Larticie et autres lieux en Nexon, conseiller du roi et contrôleur général des finances, domaines et bois au bureau des finances de la généra- lité de Limoges, veuf de Marie de Loménie, fils de Jacques Hébrard, sieur de Veyrinas, con- trôleur général des finances, domaines et bois au bureau des finances de la généralité de Limoges et de Catherine Origet. Elle testa « en la chambre verte de la maison du lieu de Veyrinas en Nexon », devant Guyot notaire royal en cette paroisse le 8 janvier 1763 en faveur d'André Hébrard de Veyrinas son fils aîné. Elle mourut audit Veyrinas le 13 janvier suivant et fut inhumée en l'église de Nexon le lendemain. De cette alliance descend toute la famille Hébrard de Veyrinas (3). 6-6) Gabrielle Berny, baptisée à Nexon le 28 octobre 1714 et morte dès 1734.

(2) Antoine Vernière : « Les officiers des élections du Limousin », Tulle 1886, pages 20 et 21 ; Pierre Martin de la Plagne lui succéda en 1736. (3) On ne doit pas confondre le Veyrinas, des Hebrard qui est situé en Nexon avec celui qui fut transmis aux Berny par les Romanet qui se trouve en Condat. 6-7) Léonarde-Françoise Berny, baptisée à Nexon le 8 mars 1716, elle était religieuse au couvent des Carmélites de Limoges dès le 27 juin 1736. 6-8) Jean-Pierre Brny, baptisé à Nexon le 12 janvier 1718 et mort dès 1734. 6-9) Jean-Pascal Berny, baptisé à Nexon le 11 avril 1719 et mort dès 1734. 6-10) Pierre-François Berny, qui suit. 6-11) Marie-Françoise Berny, née à Nexon le 31 mars 1725 et morte au château de la Reymondie en cette paroisse le 25 avril 1777. Légataire de 10 000 livres en 1736, elle épousa par contrat signé Guyot notaire royal à Nexon le 17 juin 1744 et religieusement en cette paroisse le lende- main, François de DAVID, chevalier, baron des ÉTANGS (en Ladignac-le-Long, Hte-V.), seigneur de Montbessier (en , Hte-V.), la Reymondie (en Nexon) et autres lieux, fils de Charles de David, chevalier, seigneur des Étangs et de Marie Hébrard. De cette alliance est issue la famille de David des Étangs. 6-12) Simon Berny, baptisée à Nexon le 19 mai 1727 et mort avant 1734. 6-13) Jean Berny, baptisé à Nexon le 16 octobre 1728 et mort avant 1734.

6e Degré Pierre-François BERNY puis de BERNY, écuyer, seigneur du PUY-CHEVALIER (en Oradour-sur- Vayres, Hte-V.). Né à Nexon le 20 novembre 1720. Héritier universel de son père dans ses testaments de 1734 et 1736, il acheta en 1745 l'office anoblissant au second degré de conseiller et avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Bordeaux de Léonard Touzac de Saint-Étienne pour la somme de 17 250 livres. Par acte passé à Saint-Yrieix le 13 mars 1764, il donna cette charge à André Hébrard de Veyrinas, son neveu, à l'occasion de son mariage avec Marie de Sanzillon des Barrières. Il hérita du château du Puy-Chevallier en Oradour-sur-Vayres après la mort de Pierre- Gabriel Berchemin de Morinas, son oncle, mestre de camp de cavalerie, survenue le 13 avril 1763. Il quitta alors la région de Nexon et vendit la maison des Berny en Nexon à Ferréol de Gay de Nexon par contrat signé Delattre notaire au Châtelet de Paris le 12 juin 1773. Cette maison était quasiment en ruines et ne fut vendue que 1 000 livres. Gênant l'accès du château, elle fut démolie par le baron de Nexon. Il mourut à Château-Renom en Bussière-Galant (Hte-V.) le 11 mars 1790 chez le cheva- lier de Croisant, son parent, à qui il avait vendu le Puy-Chevalier dont il conserva la jouissance sa vie durant. Il épousa vers 1750, Françoise de DAVID des RENAUDIES, fille de Bernard de David, chevalier, baron des Renaudies, seigneur de Saint-Hilaire (Saint-Hilaire-Lastours, Hte-V.), Saint-Maurice-les- Brousses (Hte-V.) en partie, les Pousses (en Nexon) et autres lieux, directeur général de la Monnaie de Limoges et de Madeleine de David de Lastours (4). Enfants : 7-1) Madeleine de Berny. Née à Limoges le 24 juin 1752, elle fut baptisée le lendemain en l'église St-Pierre-du-Queyroix et mourut jeune. 7-2) Marie-Jeanne de Berny. Née à Limoges le 16 octobre 1753, elle fut baptisée à St-Pierre-du- Queyroix le 18 et mourut aussi jeune.

(4) La famille de David des Renaudies et de Saint-Hilaire, d'ancienne bourgeoisie limougeaude obtint une « confirma- tion » de noblesse de Louis XV en prétendant qu'elle était issue par les mâles des David de Lastours et des Étangs, de noblesse chevaleresque. Rien n'est plus faux. § II : Branche des sieurs du CHALARD.

4e Degré Simon BERNY, sieur du CHALARD (en Saint-Priest-sous-Aixe, Hte-V.). Bourgeois de cette paroisse, il naquit à Nexon le 25 mars 1642 et mourut au lieu noble de Leyniat en Saint-Pierre-sous-Aixe le 9 juin 1787. Fils puîné de Pierre Berny, notaire royal à Nexon et de Françoise de Verneilh (cf. § I, degré 3, page 3), il transigea le 29 avril 1684 avec Léonard Samson, sieur de Loubiat, bourgeois et marchand de Limoges, au sujet de rentes sises au Puy-Savignas en Nexon. Il épousa par contrat passé à Burgnac (Hte-V.) le 16 février 1670 (5), Jeanne GUILHOT, fille de Jacques Guilhot, docteur en médecine au lieu noble de Leyniat en Saint-Priest-sous-Aixe et de Char- lotte de Laroudie. Elle lui apporta Leyniat. Enfants : 5-1) Pierre Berny. Baptisé à Saint-Priest-sous-Aixe le 6 septembre 1671, il y mourut le len- demain. 5-2) Pierre Berny. Né vers 1673, il mourut à Leyniat en Saint-Priest-sous-Aixe le 20 février 1681. 5-3) Gabrielle Berny. Dotée de 4 000 livres, elle épousa 1 °) par contrat passé au lieu noble de Ley- niat le 23 août 1695 (5), Jacques MERLIN, sieur du LOUBIER (en Saint-Victurnien, Hte- V.), bourgeois de cette paroisse, fils de Jean Merlin, sieur de la Vilotte, avocat au parlement de Paris, procureur fiscal de la juridiction du marquisat de Saint-Victurnien et de Marie de Laumônerie. Elle épousa 2°) à Saint-Victurnien le 11 juillet 1709, François REYGONDAUD, sieur de VILLEBARDET, bourgeois de la Barre (en , Hte-V.), juge de la juridiction de Veyrac, veuf de Françoise de la Cour et fils de François Reygondaud, sieur de la Valette, notaire royal à Veyrac et de Françoise Maumillon. 5-4) Thomas Berny, qui suit. 5-5) Jeanne Berny. Baptisée à Saint-Priest-sous-Aixe le 13 octobre 1683, elle y épousa le 7 août 1714, Mathieu DOUDET, bourgeois de Saint-Martinet (paroisse actuellement rattachée à Meil- hac, Hte-V.). 5-6) Gabrielle Berny, baptisée à Saint- Priest-sous-Aixe le 5 février 1686.

5 e Degré Thomas BERNY, sieur des VERGNES. Né vers 1676, il était bourgeois au lieu noble de Leyniat en Saint-Priest-sous-Aixe (Hte-V.) où il mourut le 15 mars 1712. Il épousa par contrat passé à Aixe-sur-Vienne (Hte-V.) le 4 février 1700 (5) et en l'église de cette paroisse 2 jours après, Anne-Marie BOYSSOU, dotée de 6 300 livres, fille de Pierre Boyssou, chi- rurgien et apothicaire à Aixe-sur-Vienne et de Léonarde Tranchant. Enfants : 6-1) Pierre Berny, baptisé à Saint-Priest-sous-Aixe le 27 janvier 1701. 6-2) Petronille Berny. Baptisée à Saint-Priest-sous-Aixe le 25 octobre 1704, elle épousa par con- trat passé au lieu noble de Leyniat en cette paroisse devant Cheyrou notaire royal à Aixe-sur- Vienne le 19 septembre 1730 et en l'église de Saint-Priest-sous-Aixe le même jour, Gaucher de LAVERGNE, écuyer, seigneur de MARGINIER (en , Hte-V.), fils de Charles de Lavergne, écuyer, seigneur de Marginier et de Marie Gérald. En 1733, elle intenta un pro- cès au sieur Rebeyrol qui refusait de lui verser les rentes qu'il lui devait sur le Puy-Savignas en Nexon. Elle lui apporta Leyniat où elle mourut le 21 mars 1756. 6-3) Alpinien Berny, baptisé à Saint-Priest-sous-Aixe le 31 janvier 1707.

(5) Archives du Presbytère de Saint-Victurnien (Hte-V.). 6-4) Jeanne Berny. Baptisée à Saint-Priest-sous-Aixe le 11 avril 1708, elle épousa vers 1731, Pierre MOUSNIER, sieur des ÉTANGS (en Ladignac-le-Long, Hte-V.), fils d'Armand Mousnier, sieur des Étangs, bourgeois de Ladignac et de Marie Rebeyrol. 6-5) Marie Berny, baptisée à Saint-Priest-sous-Aixe le 12 novembre 1710. 6-6) Simone Berny. Elle épousa à Aixe-sur-Vienne le 15 janvier 1746, Nicolas TRANCHANT, sieur de la COURRIÈRE, bourgeois d'Aixe-sur-Vienne, fils de François Tranchant, sieur de Nau- jat (en Saint-Laurent-sur-, Hte-V.) et du Puychatain, officier en la Grande Prévôté du Limousin et de Marguerite Chantois. BRÉJAT

SOURCES :

— Registres paroissiaux et d'état-civil de Saint-Germain-les-Belles (Hte-V.), Meuzac (Hte-V.), Saint-Léonard (Hte-V.), Pierre-Buffière (Hte-V.), Magnac-Bourg (Hte-V.), (Hte-V.), Sereilhac (Hte-V.), Limoges. — Archives Départementales de la Hte-Vienne. Registres des minutes des notaires — Fort, notaire royal à Saint-Germain-les-Belles, 4-E-8/160. — Liste générale du Jury du département de la Hte-Vienne pour l'année 1829, Limoges 1828. — Obligeantes communications de Monsieur l'abbé Glangeaud.

Famille d'ancienne bourgeoisie de Saint-Germain-les-Belles où elle apparaît dès le début du XVIIe siècle. Depuis cette époque et jusqu'à la fin du XIXe siècle, certains de ses membres n'ont pas cessé d'y exercer l'office de notaire royal et de procureur d'office de la juridiction. Il existait à Saint-Vitte-sur-Briance (Hte-V.) à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle une famille de Bréjat ou Debréjat dont les membres étaient notaires royaux et dont la famille dont nous donnons la filia- tion pourrait être issue. § 1 : Branche aînée.

1 er Degré Léonard BRÉJAT. Notaire et procureur de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles (Hte-V.) au début du XVIIe siècle. D'une alliance inconnue contractée vers 1620, il fut père de : 2-1) Pierre Bréjat, qui suit. 2.2) Catherine Bréjat. Marraine à Saint-Germain-les-Belles le 29 novembre 1650 de Catherine Bréjat, sa nièce, elle épousa peu avant cette date, Pierre VEYTIZOU, notaire et praticien en cette paroisse où il fut parrain de Michelle Bréjat, sa nièce, le 28 juin 1655.

2e Degré Pierre BRÉJAT, notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles au milieu du XVIIe siècle. Il épousa vers 1650, Léonarde DUMONT, fille d'Antoine Dumont, notaire et praticien à Saint- Germain-les-Belles dès 1630. Enfants : 3-1) Catherine Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 29 novembre 1650. 3-2) Jeanne Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 19 juin 1652. 3-3) Michelle Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 28 juin 1655. 3-4) Étienne Bréjat, qui suit. 3-5) Jean Bréjat, baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 9 novembre 1661.

3 e Degré Étienne BRÉJAT. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 15 novembre 1657, il devint notaire royal et procureur d'office de la juridiction de cette paroisse. Il épousa vers 1690, Jeanne FAURE. Nièce de Gilles Basset, chanoine du chapitre de Saint-Germain- les-Belles, elle vendit avec lui des biens sis en cette paroisse à Jean Pinot, sieur de Magré, par acte signé Fort notaire royal le 22 août 1698. Enfant : 4-1) François Bréjat, qui suit.

4e Degré François BRÉJAT. Notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles. Il épousa en cette paroisse le 23 août 1718, Antoinette LEYSSENE, fille de Jacques Leyssene, bour- geois et marchand de Saint-Germain-les-Belles et de Madeleine Goudin. Enfants : 5-1) Jeanne Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 14 octobre 1719. 5-2) Léonard Bréjat, qui suit. 5-3) Louis Bréjat, dont la postérité est rapportée au § II, page 11. 5-4) Marie Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 14 mars 1723. 5 e Degré Léonard BRÉJAT. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 29 novembre 1720, il devint notaire royal et procureur d'office de la juridiction de cette paroisse. Il y épousa le 31 août 1749, Marie PENAUD, morte à Saint-Germain-les-Belles le 23 août 1787, fille de Jean-Baptiste Penaud, bourgeois et marchand de cette paroisse et de Marcelle Traslage. Enfants : 6-1) Pierre Bréjat. Né vers 1750, il était bourgeois de Saint-Germain-les-Belles où il mourut le 10 novembre 1782, sans alliance. 6-2) Marcelle Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 15 novembre 1751. 6-3) Jean-Baptiste Bréjat, qui suit. 6-4) Marie Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 14 novembre 1758.

6e Degré Jean-Baptiste BRÉJAT. Notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les- Belles, il fut élu capitaine de la garde nationale de cette commune en 1790. Il y épousa le 22 novembre 1785, Marthe BONNARDEAU, fille de Pierre Bonnardeau, procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles et de Marie-Josèphe Dumont. Enfants : 7-1) Marie Bréjat. Née et baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 5 octobre 1786, elle y mourut le 30 avril 1874. Elle épousa à Saint-Germain-les-Belles le 22 janvier 1806, Jean-Joseph BESSE- LAGRAVE, propriétaire de Rosier en cette commune, fils de Daniel Besse-Lagrave, proprié- taire de Vernejoux en Chamboulive (Corrèze) et de Marie Materre. Dont postérité dans les familles Besse-Lagrave, Gérardin, de Léobardy et leurs alliées. 7-2) Marthe-Ursule Bréjat. Baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 24 octobre 1787, elle y mourut le 2 juillet 1830. Elle y épousa le 13 mai 1811, Léonard-Charles LESPINATZ, propriétaire et maire-adjoint de Meuzac (Hte-V.), fils d'Antoine Lespinatz, bourgeois de Lubersac (Cor- rèze) et de Marcelle Lansade. Leur fille Anne-Catherine épousa à Saint-Germain-les-Belles le 13 octobre 1835, Alexis Joyet-Lavergne, propriétaire en cette commune, fils de Paul Joyet- Lavergne et d'Anne-Henriette Duteillet. 7-3) Léonard Bréjat. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 16 mars 1789, il y mourut le 29 octobre 1790. 7-4) Jean-Léonard Bréjat. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 8 mars 1790, il mourut enfant. 7-5) Claudine Bréjat. Née vers 1792, elle mourut à Saint-Germain-les-Belles le 21 février 1879, sans alliance. 7-6) Anne-Josèphe Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 29 mai 1793, elle y mourut le 27 septembre 1849. Elle y épousa le 27 octobre 1819, Pierre BRÉJAT, son cousin issu de ger- mains, notaire et juge de paix du canton de Saint-Germain-les-Belles, fils de Léonard Bréjat, notaire royal en cette commune et de Marie de Barnouilhe (cf. § II, degré 7). 7-7) Jean-Pierre Bréjat, mort à l'hôpital militaire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) le 1er juin 1812 (acte reporté à Saint-Germain-les-Belles le 12 juin 1812). 7-8) Marie-Clémentine Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 2 ventôse an VI (20 février 1798), elle y épousa 1°) le 12 février 1824, Louis THOUMAS, percepteur des contributions directes à Pierre-Buffière (Hte-V.) (1), fils de Guillaume Thoumas, notaire royal à Laurière (Hte-V.) et de Marie Bonnet puis 2°) à la Porcherie (Hte-V.) le 21 août 1832, Léonard MARTINOT-

(1) Louis Thoumas était frère de Marie-Rose Thoumas mariée à Limoges le 10 juin 1813 avec Marie-Antoine-Grégoire du Peyrat, baron de . PLANTADAS, propriétaire et maire-adjoint de cette commune, fils de Joseph Martinot- Plantadas, propriétaire à Saint-Méard (Hte-V.) et de Jeanne Syvergnac. 7-9) Jean-Baptiste Bréjat. Né à Saint-Germain-les-Belles le 2 ventôse an VII (20 février 1799), il y mourut le 24 brumaire an IX (15 novembre 1800). 7-10) Marie-Marthe Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 16 floréal an IX (6 mai 1801), elle y mourut le 7 ventôse an XIII (26 février 1805). 7-11) André-Victor Bréjat, mort à Saint-Germain-les-Belles le 28 nivôse an XI (18 janvier 1803) à l'âge de 10 mois.

§ II : Branche puînée.

5 e Degré Louis BRÉJAT. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles (Hte-V.) le 15 janvier 1722, il y mourut le 7 septembre 1783. Bourgeois et marchand de cette paroisse, il était fils puîné de François Bréjat, notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles et d'Antoinette Leyssene (cf. § I, degré 4, page 9). Il épousa à Saint-Germain-les-Belles le 31 août 1749, Françoise-Jeanne-Pétronille PENAUD, fille de Jean-Baptiste Penaud, bourgeois et marchand de cette paroisse et de Marcelle Traslage. Enfants : 6-1) Léonard Bréjat, qui suit. 6-2) Simon Bréjat. Né vers 1753, il mourut à Saint-Germain-les-Belles le 13 avril 1813. Chirurgien- juré en cette paroisse, il y épousa le 25 novembre 1782, Marie-Anne FAUCHER, fille de Jean- Baptiste Faucher, chirurgien-juré à Saint-Germain-les-Belles et de Marthe de Villesourde. Enfants : 7-1) Jeanne-Gabrielle-Pétronille-Louise Bréjat. Née et baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 30 septembre 1783, elle y épousa le 20 fructidor an VII (6 septembre 1799), Elie BAYLE, propriétaire à Saint-Germain-les-Belles, fils de Pierre Bayle, bourgeois et de Valérie Betoulle. Leur fille Marguerite épousa à Saint-Germain-les-Belles le 13 octobre 1830, Félix-Léonard Joyet-Lavergne, fils de Paul Joyet-Lavergne et d'Anne-Henriette Duteillet. 7-2) Marthe Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 1er août 1785, elle y fut baptisée le lendemain et y mourut le 8 août 1845. Elle épousa à Saint-Germain-les-Belles le 15 fructidor an XII (2 septembre 1804) (acte reporté une seconde fois le 3 vendémiaire an XIII — 25 septembre 1804), Barthélémy DUMONT, propriétaire à Saint-Germain- les-Belles, fils de Léonard Dumont, lieutenant de la juridiction de cette paroisse et de Marie Michel de Villetelle. 7-3) N... Bréjat, née et morte à Gourgauderie en Saint-Germain-les-Belles le 26 août 1786. 7-4) Marie Bréjat. Baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 8 juillet 1789, elle y mourut le 14 ventôse an VIII (5 mars 1800). 6-3) Anne Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 20 avril 1757. 6-4) Anne-Marie Bréjat. Elle épousa à Saint-Germain-les-Belles le 13 novembre 1787, Charles-Pierre RIFFATERRE, bourgeois et marchand de Chamberet (Corrèze), fils de Paul Riffaterre, mar- chand de cette paroisse et d'Anne Ninaud. 6-5) Marie-Anne Bréjat. Baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 23 avril 1760, elle y mourut le 19 avril 1807, sans alliance. 6-6) Marie-Madeleine Bréjat, baptisée à Saint-Germain-les-Belles le 1er février 1762. 6-7) André-Joseph Bréjat. Baptisé à Saint-Germain-les-Belles le 19 mars 1773, il devint capitaine de cavalerie, officier de la Légion d'honneur et chevalier de St-Louis. Mis en demi-solde sous la Restauration, il se retira à Magnac-Bourg (Hte-V.) et mourut à Séreilhac (Hte-V.) le 23 avril 1831. Il épousa à Magnac-Bourg le 12 mai 1816, Anne-Claudine-Henriette DAIGUEPERSE, fille de Jean Daigueperse, marchand de cette commune et de Marie-Marguerite Leyssene. Enfants : 7-1) Anne-Aline Bréjat. Née à Magnac-Bourg le 12 février 1821, elle épousa à Limoges le 31 août 1842, Pierre-Marie-Gustave DESLIONS, propriétaire à Saint-Léonard (Hte- V.), fils de Jacques Deslions, propriétaire et de Marie-Thérèse Constant. 7-2) Anne-Andrée Bréjat. Née à Magnac-Bourg le 17 juillet 1823, elle épousa à Limoges le 26 octobre 1846, Mathieu-Armand MERCIER, contrôleur des impositions indirec- tes à Limoges, fils de Gabriel Mercier, propriétaire à Lussat (Creuse) et de Marie-Rose Aussonne. 7-3) Charles-Léonard-Léon Bréjat. Né à Saint-Germain-les-Belles le 13 octobre 1826, il y mourut le 24 novembre suivant.

6e Degré Léonard BRÉJAT. Né vers 1751, il mourut à Saint-Germain-les-Belles le 12 juillet 1819. Notaire royal et greffier de la juridiction de cette paroisse, il devint suppléant du juge de paix du canton de Saint-Germain-les-Belles et membre du conseil de sous-préfecture de Saint-Yrieix (Hte-V.). Il épousa 1°) à Saint-Léonard (Hte-V.) le 5 septembre 1785, Simone CHAPUT, morte à Saint- Germain-les-Belles le 14 février 1786, fille de Louis Chaput, sieur du Mas-Rouveix (en Champne- tery, Hte-V.), bourgeois et fabricant de papier à Saint-Léonard et d'Anne Pouyat. Il épousa 2°) à Pierre-Buffière (Hte-V.) le 17 juin 1788, Marie de BARNOUILHE, morte à Saint- Germain-les-Belles le 2 septembre 1821, fille de Pierre de Barnouilhe, notaire et procureur d'office de la juridiction de la baronnie de Pierrebuffière et de Catherine Lagrange de Beaupetit. Enfants : 7-1) 2e lit : Pierre Bréjat, qui suit. 7-2) Justine Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 13 janvier 1792, elle y épousa le 13 septembre 1820, André-Victor COUTY, propriétaire et géomètre rue des Combes à Limoges, fils de Fran- çois Couty, avocat à Limoges et propriétaire à Saint-Jouvent (Hte-V.) et de Marie-Anne-Jeanne Benoist. Dont postérité.

7e Degré Pierre BRÉJAT. Né à Saint-Germain-les-Belles le 24 avril 1789, il y fut baptisé le lendemain et y mourut le 2 février 1855. Notaire et juge de paix du canton de Saint-Germain-les-Belles, il possédait des biens en cette commune et en celle de Vicq (Hte-V.) pour lesquels il payait 461,09 d'impôts en 1829. Il épousa à Saint-Germain-les-Belles le 27 octobre 1819, Anne-Josèphe BRÉJAT, sa cousine issue de germains, fille de Jean-Baptiste Bréjat, notaire royal et procureur d'office de la juridiction de Saint-Germain-les-Belles et de Marthe Bonnardeau (cf. § I, degré 7-6). Enfants : 8-1) Catherine-Marthe-Orpha Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 6 avril 1822, elle y mou- rut le 5 septembre 1896. Elle y épousa le 4 février 1841, Martial-Just SENSAUD de LAVAUD, docteur en médecine et maire de Saint-Germain-les-Belles, appelé Sensaud seul sur l'état-civil, fils de Jacques Sensaud de Lavaud, propriétaire à (Hte-V.) et à Saint-Victurnien (Hte-V.) et de Marie Yver. Il était frère d'Elisabeth Sensaud de Lavaud mariée le 6 octobre 1822 avec Pierre-Henry de Lapisse de Puyrament, propriétaire de Busserolles en Flavignac. 8-2) Jean-Baptiste-Alfred Bréjat, qui suit. 8e Degré Jean-Baptiste-Alfred BRÉJAT. Né à Saint-Germain-les-Belles le 18 octobre 1823, il y mourut le 24 juin 1869. Propriétaire et maire de cette commune. Il épousa à Meuzac (Hte-V.) le 14 juin 1853, Anne-Marie-Madeleine-Herminie TOUSTAIN, fille de Théodore Toustain, propriétaire et maître de forge au château de Forge-Neuve en Meuzac et d'Eli- sabeth Martin. Elle était entre autres sœur de Marie-Thérèse-Félicité Toustain mariée à Meuzac le 22 avril 1861 avec Jean-Baptiste-Edouard Vaslet de Fontaubert et petite-fille de Gabriel-Esprit- Théodore Toustain (1762-1842), originaire du Calvados, maître de forge, fournisseur de la Marine, qui acquit vers 1790 les forges de Chabrenas et de Forge-Neuve. Enfants : 9-1) Marie-Elisabeth Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 18 avril 1854, elle y mourut le 21 septembre 1934. Elle épousa en 1880, Jacques-Alphonse GLANGEAUD, docteur en droit, avocat à Paris et propriétaire à Saint-Germain-les-Belles, fils de François Glangeaud, pro- priétaire du château du Mazet en Janailhac (Hte-V.) et de Françoise-Hortense du Montet de Malussen. Dont postérité. 9-2) Marthe-Orpha Bréjat. Née à Saint-Germain-les-Belles le 11 mars 1857, elle y mourut le 2 mai suivant. 9-3) Martial-Just-Camille Bréjat. Né à Saint-Germain-les-Belles le 27 août 1864, il mourut à Limoges en 1943, ayant épousé à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) le 14 septembre 1931, Louise PEYTE, née à Limoges le 29 janvier 1874 et morte à Saint-Yrieix (Hte-V.) le 15 janvier 1956, fille de Jean-Baptiste Peyte et d'Anne Vignerie. Sans postérité. d'ESCHIZADOUR olim de MESCLAJOC

ARMES :

« Écartelé d'argent et de gueules » (Simon des Coustures : « Nobiliaire de la généralité de Limoges, n° 38 et 43. Ces armes sont gravées sur le linteau d'une porte latérale de l'église de Saint-Méard, Hte-V.).

SOURCES :

— Registres paroissiaux de Saint-Méard (Hte-V.), (registres protestants), Saint-Auvent (Hte- V.), Meuzac (Hte-V.), Saint-Yrieix (Hte-V.), Janailhac (Hte-V.), Treignac (Corrèze), Veix (Corrèze), Chambe- ret (Corrèze), Meilhards (Corrèze), Soudaine-la-Vinadière (Corrèze). — Bibliothèque Nationale, cabinet des manuscrits : — Pièces Originales 751, — Carrés d'Hozier 186 (Chiradour) et 431 (Joussineau), — Cabinet d'Hozier 93, — Dossiers Bleus 185 (courte filiation fausse en partie), — Chérin 111 (Joussineau), — Manuscrits français 5448, f° 69, — Manuscrits français, Gaignières 22 421, f° 81, — Manuscrits latins, Gaignières 17 116, f° 347 et 348 et 17 118, — Manuscrits latins, Dom Col 9 195. — Archives Départementales de la Hte-Vienne : — Archives de la famille de Josselin, — Fonds Bruchard, 12 F 2. — Minutes de Desraynes notaire à la Croisille, 4 E 43. — Minutes de Bordas notaire à Saint-Léonard, 4 E 1. — Minutes de Dutour notaire à , 4 E 29. — Minutes de Raymond notaire à Eymoutiers, 4 E 32. — Archives Départementales de la Corrèze : B 332 et 359. — Papiers de la famille Glangeaud. — Notes du vicomte Olivier de Romanet, obligeamment communiquées par Monsieur le comte Luc de Romanet de Beaune. — Obligeantes communications de feu le marquis de Cosnac. — Abbé Nadaud : « Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges », Limoges 1878-1882, tome 2 pages 90 et 100 (Eschizadour) et tome 3, page 233 (Mesclajeu). — Simon des Coutures : « Nobiliaire de la généralité de Limoges », publié par A. Lecler, Limoges 1901, page 31 n° 38 et page 33 n° 43. — « Recherche de la noblesse faite en Limousin par les commissaires du roi au régalement des tailles en 1598-1599 », Paris 1905 (copie assez fautive du manuscrit n° 5448 par G. Clément-Simon), page 163. — Zénon Toumieux : « De quelques seigneuries de la Marche, du Limousin et des enclaves poitevines », fascicule 8, le marquisat d'Aubepeyre etc..., Limoges 1903. — Zénon Toumieux : « Généalogie de la maison de Faye ou de la Faye », Limoges 1908, pages 4 et 24 à 26. — Abbé Michel Peynot : « La Combraille », Guéret 1931, pages 600 à 602 (preuves de Malte de Joseph de Rochedragon en 1683). — J.B. Champeval : « Dictionnaire des familles nobles et notables de la Corrèze », Tulle 1911-1913, tome 1 pages 427, 458, 475. — J.B. Champeval de Vyers : « Le Bas-Limousin seigneurial et religieux », Limoges 1896-1897, pages 11, 81, 93, 105 et 133. — La Chenaye-Desbois et Badier : « Dictionnaire de la noblesse », 3e édition, Paris 1863-1876, tome 13 pages 720 et suivantes, généalogie « de Mesclajoc du Montet ». Nous citons pour mémoire cette longue filia- tion qui débute en 1278 et ne présente aucun caractère de sûreté ; elle a été rédigée au XVIIIe siècle par la famille du Montet qui prétendait, sans raison, descendre par les mâles des Mesclajoc et ne mentionne même pas les d'Eschizadour, leurs véritables descendants. — Louis Guibert : « Livres de raison limousins et marchois », Paris-Limoges 1888, pages 223 à 260, livre de famille des sieurs de la Brunye, de Rochechouart (1599-1788). — Archives Historiques de la Corrèze, publiées par G. Clément-Simon, Paris 1903, tome 1, « Rôle des nobles du Limousin à la montre de 1470 ».

— Bulletins de la Société Archéologique et Historique du Limousin : — 41, 1894, pages 549 et 558. — 43, 1895, page 686. — 45, 1896, page 461. — 48, 1898, pages 240 et 289. — Vicomte Olivier de Romanet : « La famille de Romanet de Beaune, histoire et filiation », Mortagne- au-Perche 1935, page 120.

— Comte de Saint-Saud : « Nouveaux essais généalogiques périgourdins », Paris 1942, généalogie Fayolle. — Comte de Maussabré et comte de la Celle : « Généalogie de la maison de la Celle », Chateauroux 1925, page 45.

La première famille d'Eschizadour appartient à la très ancienne noblesse limousine ; elle tire son nom du château d'Eschizadour en Saint-Méard (Hte-V.) où subsiste encore l'un des plus beaux donjons romans du dépar- tement et qui resta dans sa descendance jusqu'à la Révolution au moins. De cette maison était Imbert d'Eschizadour, dont la femme Bréa se fit religieuse, vers 1190, au monastère d ' et donna à ce monastère deux sous de rente annuelle payable le jour de la naissance du Seigneur, à prendre sur le mas de Chap-Chastenet en Meilhards (Corrèze) (1). Cette donation fut confirmée plus tard entre les mains de Guy, prieur d'Aureil (Hte-V.), par Imbert d'Eschizadour son mari et Gouffier son fils ; étaient présents Foulques et Gérard de Royère, neveux d'Imbert (1). Ils eurent pour enfants, Marbode, Gouffier et Alpazie d'Eschizadour, femme d'Amélius de GRANDMONT, chevalier de Peyrat-le-Château (Hte-V.). Cette

(1) G. de Senneville : « Cartulaire du prieuré d'Aureil » in Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 48, pages 240 et 289. dernière, en 1230 et 1236, fit donation par devant Pierre, prieur d'Aureil, pour le repos de son âme, au monas- tère d'Aureil où elle voulait être ensevelie, d'une rente annuelle d'un setier seigle, deux setiers avoine et douze deniers à prendre sur le mas de Teillet, paroisse de Château-Chervix (Hte-V.). Amélius de Grandmont fit dona- tion de son homme Pierre de Teillet ; Marbode et Gouffier d'Eschizadour, ses frères, se constituèrent caution pour le paiment de ces donations (1). En juin 1290, Imbert d'Eschizadour, chevalier, rendit hommage à l'évêque de Limoges (2). Il eut entr'autres enfants : Imbert d'Eschizadour, chevalier ; Gouffier, écuyer, mentionné dans un acte de 1304 et Jeanne mariée d'abord à Adhémar CORAL, damoiseau puis à Aymeric de COUX, damoiseau d'Aixe (Hte-V.) ; par son tes- tament du vendredi 7 des ides d'août 1304, signé Garnier, elle voulut être inhumée chez les Frères prêcheurs de Limoges (2). La seigneurie d'Eschizadour passa, sans doute par alliance, au cours du XIVe siècle à la famille de la ROCHE. Selon l'abbé Nadaud, Antoinette de la Roche épousa vers 1370, Boson de MESCLAJOC, damoiseau et lui apporta Eschizadour. Ils seraient les auteurs de la famille de Mesclajoc qui abandonna son patronyme vers la fin du XVe siècle pour ne conserver que celui d'Eschizadour. Cette seconde maison d'Eschizadour se perpétua jusqu'à la Révolution. Cette famille de Mesclajoc appartenait, elle aussi, à la plus ancienne noblesse limousine et était sans doute issue d'hommes d'armes du château de Chateauneuf-Ia-Forêt (Hte-V.). Le 13 mai 1374 fut célébré devant Bordas notaire à Saint-Léonard (3) le mariage de Raymond de Mescla- joc, damoiseau et de Gailharde MARCHÈS, veuve de Fulco d'Acre, damoiseau et fille de feu Constantin Mar- chès, chevalier et de Dauphine d'Ussel. Le même jour, Guy de Mesclajoc, frère de Raymond, épousa Marie MARCHÈS, sœur de Gailharde. Les deux sœurs étaient nièces d'Aymerigot Marchès, le célèbre routier qui ravagea l'Auvergne. De la première maison d'Eschizadour descendaient sans doute les seigneurs d'Aubepeyre (en Saint-Yrieix- la-Montagne, Creuse) ; nous pensons que leur fut substituée, au début du XVIe siècle, la famille de la SOU- MAGNE qui prit aussi le nom d'Eschizadour et s'éteignit au XVIIe siècle. L'orthographe d'Eschizadour a considérablement varié au cours des siècles. On trouve : Eschizadour, Echi- zadour, Eychizadour, du Chizadour, Chiradour, Chéradour ou encore Cheyradour. Nous avons adopté pour l'ensemble de la généalogie la forme « Eschizadour » qui est la plus courante et celle du fief que cette famille possédait en Saint-Méard (Hte-V.).

(1) G. de Senneville : « Cartulaire du prieuré d'Aureil » in Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 48, pages 240 et 289. (2) Nadaud : « Nobiliaire... », tome 1, page 456 et tome 2, page 100. (3) Archives Départementales de la Hte-Vienne, fonds Bordas, 4 E 1/1 reg. CX, 51-40 R°. § 1 : Branche des seigneurs d'ESCHIZADOUR.

1 er Degré Boson de MESCLAJOC, damoiseau, vivait à la fin du XIVe siècle. Il aurait épousé vers 1370, Antoinette de la ROCHE qui lui aurait apporté ses droits sur le fief d'Eschi- zadour en Saint-Méard (Hte-V.) (4). Ils auraient eu pour enfants : 2-1) Jean de Mesclajoc, qui suit. 2-2) Hélips de Mesclajoc. Elle épousa vers 1400, Pierre de LIGONAT, damoiseau, seigneur de VALESCHIERAS (en Neuvic-Entier, Hte-V.). Le 8 mai 1403, elle fonda la vicairie de N.D. (ou de Chauveau) à l'autel de la Vierge de l'église de Saint-Méard et une autre vicairie à l'autel de Ste-Catherine de l'église de Neuvic (Neuvic-Entier, Hte-V.) (5) ; cette fondation fut con- firmée par Jean de Mesclajoc, son neveu, le 6 avril 1485 (6). Par contrat passé devant Guil- laume Michel, clerc de Neuvic, le 21 juin 1424, Pierre de Ligonat, au nom de sa femme et Jean de Mesclajoc, seigneur d'Eschizadour donnèrent des biens sis au manse de Moulièras en Neuvic à Guilhem et Jean Clément, frères, habitant ledit manse, en présence de Louis de Pierrebuffière, chevalier, baron de Chateauneuf (7).

2e Degré Jean de MESCLAJOC, écuyer, seigneur d'ESCHIZADOUR (en Saint-Méard, Hte-V.). Le 14 janvier 1403, il reconnut devoir une certaine somme d'argent à Aymeric Meyze, bourgeois et marchand de Limoges, devant Pierre Bermondet notaire en cette ville (8). C'est probablement lui qui, appelé seu- lement Jean de Mesclajoc (de Mixto-Joco), damoiseau, transigea le 14 octobre 1410 avec Jean Meyze, bourgeois du château de Limoges (8). Il donna des biens à Moulièras avec sa sœur et son beau-frère le 21 juin 1424 (7) et mourut avant le 3 mars 1429. Il épousa vers 1410, Louise de JAUNHAC, sans doute fille de Pierre de Jaunhac, damoiseau de Saint-Vitte (Saint-Vitte-sur-Briance, Hte-V.) et sœur de Guy de Jaunhac, damoiseau, seigneur de Forsac (en Benayes, Corrèze). Le 3 mars 1429, veuve et tutrice de ses enfants mineurs Pierre et Léo- nard, elle transigea avec Jean Roy (Regis), damoiseau de Pierre-Buffière (Hte-V.), au sujet du mas de l'Age-de-la-Vergne en Vicq (Hte-V.) (9). Enfants : 3-1) Jean de Mesclajoc, qui suit. 3-2) Pierre de Mesclajoc, écuyer, coseigneur d'Eschizadour, mineur le 3 mars 1429. Cité comme coseigneur d'Eschizadour avec son frère Jean dans un acte du 1er septembre 1442, il vendit des biens situés au manse de Moulièras en Neuvic à son neveu Léonet le 27 mars 1473 (Gérald, clerc) (10). 3-3) Léonard de Mesclajoc, mineur le 3 mars 1429.

(4) Abbé Nadaud : « Nobiliaire... », tome 2 page 100. Nadaud l'appelle la Roche-Aymon, mais elle ne figure dans aucune généalogie de cette maison. Nous pensons qu'elle appartenait à la famille des la Roche, seigneurs de la Pomélie (en Saint-Paul, Hte-V.) qui transmirent ce fief aux Germain en 1438. (5) Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 53, Pouillé historique du diocèse de Limo- ges, page 660. Les héritiers d'Hélips nommant les titulaires de la vicairie de N.D. furent Pierre d'Eschizadour en 1585 ; Gasparde d 'Eschizadour, dame de Fleurat en 1587 ; Germain d'Eschizadour en 1609 ; Pierre d'Eschizadour en 1628 ; Léo- narde Martin, sa veuve, en 1654 ; Léonarde d'Eschizadour en 1663, 1669, 1670, 1674, 1687 et 1690 et Joseph-Louis d'Eschi- zadour en 1744, 1769 et 1773. (6) Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 22, 1873, page 247. (7) Gaignières, manuscrits latins 17.116, f° 347. (8) Dom Col, manuscrits latins 9.195. (9) Gaignières, manuscrits français 22.421, f° 81. (10) Gaignières, manuscrits latins 17.116, f° 348. 3 e Degré Jean de MESCLAJOC, écuyer, coseigneur d'ESCHIZADOUR et de Chauveau (11) (les deux en Saint- Méard). Cité avec son frère Pierre comme coseigneur d'Eschizadour le 1er septembre 1442, il fit faire diverses réparations à la tour d'Eschizadour suivant un acte qu'il passa avec un charpentier le 13 octobre 1449 (12). Il renouvela le 6 avril 1465 la fondation faite par sa tante Hélips dans l'église de Saint- Méard et il transigea à Neuvic (Hte-V.) avec Jean de Moulièras au sujet du manse de ce nom le 11 septembre 1469 (13). Il se fit représenter par son fils Léonet à la montre qui eut lieu à Saint-Léonard- de-Noblat (Hte-V.) le 4 janvier 1470 (14) et il testa devant Gérald notaire le 7 juillet 1488, voulant être inhumé dans l'église de Saint-Méard, devant l'autel de la Vierge (12). Il épousa le 4 juin 1428 (date incertaine) (15), Antoinette BERNARD de VIEILLEVILLE, fille de Guichard Bernard, écuyer, seigneur de Vieilleville, le Mazeau, Fraissangeas et autres lieux en Eymoutiers (Hte-V.) qui testa à Eymontiers le 1er août 1457, faisant un legs à sa fille et son gendre (15). Antoinette fut dotée de 400 livres et le 24 janvier 1453, Jean de Mesclajoc reconnut avoir reçu 100 livres sur cette dot de Guichard Bernard (15). Citée avec son fils Léonet dans un acte du 12 juillet 1494 (15), elle fut présente au contrat de mariage de son petit-fils Blaise le 13 juin 1495 (cf. degré 5). Enfants : 4-1) Léonet de Mesclajoc, qui suit. 4-2) Martial de Mesclajoc dit d'Eschizadour. Chanoine du chapitre de Saint-Germain-les-Belles (Hte-V.), il donna tous ses biens à son neveu Blaise à l'occasion de son mariage le 13 juin 1495 (cf. degré 5). 4-3) Blaise de Mesclajoc d'Eschizadour. Prêtre, il rendit hommage conjointement avec son frère Léonet, à Louis et Charles de Maulmont les 25 mars 1503 et 12 février 1514 pour les biens qu'ils possédaient dans les seigneuries de la Croisille (la Croisille-sur-Briance, Hte-V.) et de Beauvais (en , Hte-V.) (16). 4-4) Philippe de Mesclajoc. Elle épousa le 10 janvier 1467 (17), Richard TESSEROT, écuyer, sei- gneur de la CHAIZE (en , Hte-V.), habitant Solignac (Hte-V.). Elle reçut en dot des rentes assises sur la Chièze, Fafreix et la Vaupeline en Peyrat-le-Château (Hte-V.) qui furent rachetées avec les biens donnés en dot à Anne de Mesclajoc, sa nièce, femme de Léonard de Faye, par Léonet en 1495 (18) (19). La Chenaye-Desbois ajoute aux précédents : 4-5) Jean de Mesclajoc. Prêtre, chapelain de Benayes (Corrèze) qui n'aurait reçu que 10 livres dans le testament de-son père le 7 juillet 1488, parce qu'il était pourvu d'un bénéfice. 4-6) Léonarde de Mesclajoc dite d'Eschizadour. Elle épousa par contrat passé devant Rogier et Godin notaires le 7 mai 1454, Germain CHABOT, écuyer, seigneur de PRESSIGNY, la Rous- selière, Nesmy et autres lieux en Bas-Poitou qui, avec ses frères Jacques et Léon combattit les Anglais mais se livra à de graves exactions en 1445 pour lesquelles Jacques fut condamné à mort et exécuté tandis que Germain et Léon obtenaient des lettres de remission de Char- les VII en 1446. Il était fils de Tristan Chabot, écuyer, seigneur de Pressigny, Nesmy (Ven- dée) et autres lieux et de Jeanne de Rezay. Le 14 août 1466, Léonarde plaidait contre son mari « pour avoir ses aliments sur le lieu de Pressigny » (20).

(11) Le lieu de Chauveau a disparu. (12) Le Chenaye-Desbois : « Dictionnaire de la noblesse », tome 13, pages 723 et 724. Si cette généalogie est dans son ensemble peu sûre, elle nous semble exacte pour ses degrés 5 et 6 (Jean et Léonet) ; nous les suivons pour des actes non retrouvés ailleurs. (13) Même source. (14) Archives Historiques de la Corrèze, Paris 1903, tome 1. (15) Notes du vicomte de Romanet, d'après les manuscrits de l'abbé Monique. (16) Archives Nationales, M 468, Maulmont. (17) Bibliothèque de l'Arsenal, manuscrit 5029, maintenue de noblesse des Tesserot en 1667. (18) Carrés d'Hozier 431, f° 181, Joussineau. (19) Philippe n'est pas citée parmi les enfants de Jean par la Chenaye-Desbois ; il est pourtant certain qu'elle en était. (20) Nadaud : « Nobiliaire... », tome 2 page 91 et Beauchet-Filleau « Dictionnaire... des familles du Poitou », tome 2 4-7) Catherine de Mesclajoc. Elle épousa Guillaume FORIEN, écuyer, seigneur du REPAIRE, fils de Fronton Forien, damoiseau. Elle fut dotée de 80 écus d'or dont son beau-père et son mari donnèrent quittance les 21 et 22 novembre 1478 à Léonet de Mesclajoc, représentant son père. 4-8) N... de Mesclajoc. Elle épousa Louis MICHEL, damoiseau de Neuvic (Neuvic-Entier, Hte- V.), qui fut nommé exécuteur testamentaire de son beau-père le 7 juillet 1488.

4e Degré Léonet de MESCLAJOC, écuyer, seigneur d'ESCHIZADOUR. Représentant son père, il assista à la montre des nobles du Limousin qui eut lieu à Saint-Léonard le 4 janvier 1470 ; il était armé de brigandines, salade, vouge à deux chevaux, épée et dague ; il est nommé sur le rôle Léonet d'Eschi- zadour seulement (21). Il acquit de son oncle Pierre des biens sis à Moulièras en Neuvic le 27 mars 1473 (22). Il est cité dans une enquête des 26 avril et 18 mai 1492 faite au sénéchal de Limoges au sujet des rentes et devoirs dont le tènement de Meilhac (en Sussac, Hte-V.) était chargé et dans laquelle les tenanciers de Meilhac déposèrent avoir connu feus Pierre et Jean de Mesclajoc, ce dernier père de Léonet (23). Le 12 juillet 1495, Pierre Joussineau versa en son nom 884 livres prélevées sur la dot de sa sœur Marie, belle-fille de Léonet, pour racheter les rentes assises sur les villages de la Chièze, la Vaupeline et Fafreix en Peyrat-le-Château (Hte-V.) que celui-ci et Antoinette de Vieilleville sa mère avaient vendues à Léonard de Faye pour payer les dots de Philippe de Mesclajoc femme de Richard Tesserot et d'Anne de Mesclajoc femme dudit de Faye (23). Appelé « Léonet de Mesclajoc autrefois dit d'Eschizadour », il rendit hommage le 25 mars 1503 avec son frère Blaise, prêtre, à Louis et Charles de Maulmont, frères, seigneurs de Saint-Vitte, la Croisille et Beauvais en partie, pour ce qu'ils pos- sédaient dans les seigneuries de la Croisille et de Beauvais (en Sussac, Hte-V.) (24) ; cet hommage fut renouvelé le 12 février 1514 (24). Il épousa le 4 juin 1468 (25), Jeanne PHÉLIP de SAINT-CHAMANS, sans doute fille de Guillaume Phélip, écuyer, seigneur de la Garde en Bas-Limousin, auteur de la seconde maison de Saint-Chamans et de Dauphine de Saint-Chamans. A l'occasion du mariage de leur fils Blaise, Léonet lui donna l'usufruit de la moitié de ses biens en cas de veuvage (23). Selon La Chenaye-Desbois, elle testa le 20 mars 1499 devant Pomoloni prêtre et notaire, voulant être inhumée dans l'église de Saint-Méard devant l'autel de la Vierge, citant son fils et huit filles et nommant pour exécuteurs testamentaires l'abbé de Solignac et Léonard de Saint-Chamans, son frère (25). Enfants : 5-1) Anne de Mesclajoc d'Eschizadour. Elle épousa vers 1490, discret homme maître Léonard de FAYE, notaire et procureur de la baronnie de Peyrat (Peyrat-le-Château, Hte-V.) et consul de cette ville. Le 12 juillet 1495, il revendit à son beau-père diverses rentes que celui-ci lui avait vendues pour payer les dots de Philippe et Anne de Mesclajoc (23) ; le 23 mai 1502, au nom de sa femme, il exerça le retrait féodal contre Pierre et Jacques Desquot, bourgeois et marchands d'Eymoutiers (Hte-V.), sur des rentes que Léonet de Mesclajoc, seigneur d'Eschi- zadour, père d'Anne, avait vendues à Pierre Desquot, père desdits Pierre et Jacques en 1497 (26). Veuve, elle donna tous ses droits sur les biens de son mari à son fils Antoine par contrat signé

page 189 (généalogie Chabot) citent cette alliance Chabot, sans donner de filiation à Léonarde ni la date de son contrat de mariage. (21) Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 41, 1894, pages 549 et 558, montre de 1470. (22) Gaignières, manuscrits latins 17.116, f° 348. (23) Carrés d'Hozier 431, f° 182, Joussineau. (24) Archives Nationales, M 468, Maulmont. (25) La Chenaye-Desbois : « Dictionnaire de la Noblesse », tome 13, page 724. Date non confirmée par des actes authen- tiques, mais très plausible. (26) Notes du vicomte de Romanet, d'après les manuscrits de l'abbé Monique. M. de Chateauneuf et P. du Leyris notaires à Peyrat le 22 novembre 1520 (27). Leur fils Antoine, anobli par François Ier en 1529, est l'auteur de la famille de la Faye. 5-2) Blaise de Mesclajoc, qui suit. La Chenaye-Desbois ajoute, d'après, selon lui, le testament de Jeanne de Saint-Chamans : 5-3) Louise de Mesclajoc, religieuse en l'abbaye des Queyroux (?). 5-4) Françoise de Mesclajoc. 5-5) Catherine de Mesclajoc. 5-6) Marguerite dite Margot de Mesclajoc. 5-7) Michelle de Mesclajoc. 5-8) autre Marguerite de Mesclajoc. 5-9) Louise de Mesclajoc.

5e Degré Blaise de MESCLAJOC, écuyer, seigneur d'ESCHIZADOUR. Le 14 juin 1503, conjointement avec sa femme, il donna à Léonard de Faye, son beau-frère, des rentes sur le Mazeau en Neuvic-Entier (Hte-V.) (28). Il épousa par contrat reçu Tineau notaire à Solignac (Hte-V.) le 13 juin 1495, Marie JOUSSINEAU, fille d'Hugues Joussineau, écuyer, seigneur de Freissinet (en Saint-Priest-Ligoure, Hte-V.) et de Mirance de Roffignac. Ce contrat fut ratifié après consommation du mariage le 10 août 1495. Marie fut dotée de 1 100 livres dont 900 servirent à racheter des rentes vendues par Léonet de Mesclajoc (29). Blaise et ses enfants abandonnèrent complètement le nom de Mesclajoc pour ne conserver que celui d'Eschizadour. Enfants : 6-1) François d'Eschizadour, qui suit. 6-2) Peut-être : Melchior d'Eschizadour, auteur de la branche des seigneurs de Bethe, rapportée au § III, page 26. 6-3) Peut-être : Charles d'Eschizadour, écuyer, seigneur de Fleurat (en Saint-Méard, Hte-V.). Habi- tant Fleurat, le 27 décembre 1559 (Etienne Beaure notaire à Saint-Léonard) il échangea avec Jacques Tranchecerf, écuyer, seigneur de la Vallade le tiers de la seigneurie de Chamborant (Creuse) qui appartenait à sa femme ; il reçut en contre-partie les fiefs de la Vallade (en Saint- Martin-Sainte-Catherine, Creuse) et de la Chausserie (en Saint-Méard) et les dimes de Parsa- vault (en Saint-Pierre-de-Chérignac, Creuse) (30). Il contribua pour 12 livres et 10 sols lors de la convocation des ban et arrière-ban du Limousin le 17 février 1588 (31) et testa le 20 octobre 1571 portant substitution en faveur de son frère Melchior (32). Il épousa le 1er mars 1551, Louise CHAUVET, fille de Philippe Chauvet, écuyer, seigneur de la Villatte (en Saint-Junien- les-Combes, (Hte-V.), lieutenant de la compagnie d'ordonnances de Monsieur de Burie et de Souveraine de Chamborant, la première de ses trois épouses. Enfant : 7-1) Gasparde d'Eschizadour. Elle épousa vers 1580, François du BREUIL, écuyer, sei- gneur des BORDES, fils d'Antoine du Breuil, écuyer, seigneur de Chatanzeau (en Cham-

(27) Z. Toumieux : « Généalogie de la maison de Faye ou de la Faye », Limoges 1908, page 4. (28) Gaignières, manuscrits latins 17.116. (29) Carrés d'Hozier 431, f° 181, Joussineau. (30) Carrés d'Hozier 186, « Chiradour ». (31) Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, tome 41, 1894, page 558. (32) Maintenue de noblesse de 1667. Les blasons figurant sur la couverture de l'ouvrage — à gauche, celui du Limousin, à droite, celui de la Marche — proviennent de clichés «Ar- chives de la Haute-Vienne», d'après P. du Val La Géographie française... (Paris, 1677). Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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