LA GENDARMERIE A SAINT-LYS, XIXe SIECLE – DEBUT XXe SIECLE

I/ - La création de la gendarmerie de Saint-Lys – Ses effectifs

Il résulte des documents ci-dessous qu'une brigade de gendarmerie fut créée à Saint-Lys entre août 1838 et août 1839 par transfert et suppression (provisoire) de celle de :

En août 1838, le Conseil général de la Haute-Garonne (soutenu en cela par le Conseil d’arrondissement de ) émettait, auprès de l'État, le vœu suivant : « […] demande aussi, de nouveau, qu'il soit établi des brigades de gendarmerie à Saint-Élix, et Saint-Lis. »1 La tournure de la phrase laisse à penser que ce n’était pas la première fois que les élus départementaux réclamaient la création de ces brigades.

Session du Conseil Général d'août 1839 : « Rien n'est plus juste, dit M. FERRADOU au nom de la 4e Commission, que la réclamation des gendarmes de Saint-Lis, qui, transférés de Rieumes à Saint-Lis, demandent le remboursement des 120,00 francs de frais que leur a occasionnés ce déplacement. Le Conseil alloue cette somme sur les fonds libres au budget de report de 1837 sur 1839 […]. La situation de la commune de Rieumes, sa population, la prospérité toujours croissante de ses foires et marchés, le voisinage d'une grande forêt, semblaient devoir lui conserver la brigade de gendarmerie, dont la prochaine ouverture de la route n° 24 vers augmenterait l'utilité. Le conseil d'arrondissement appuie ce droit. Le Conseil général émet le vœu que cette brigade soit prochainement rétablie […]. Le Conseil forme la demande d'une brigade de gendarmerie à Rieumes, sans entendre que Saint-Lis en soit privé. Dans le cas où ce vœu ne pourrait être immédiatement accueilli, le Conseil réclame le fractionnement de l'une des brigades de l'arrondissement, en deux demi-brigades, dont une résiderait à Rieumes. »2

Session du Conseil Général d'août 1841 : À propos d'une indemnité de déplacement demandée par la Gendarmerie de , il est

1 Conseil général du département de la Haute-Garonne – Procès-verbaux de la session de 1838, ouverte le 20 août. Toulouse, Jean-Matthieu Douladoure, Imprimeur de la Préfecture, 1838 : pages 114 et 116. Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57010497. 2 Conseil général du département de la Haute-Garonne – Procès-verbaux de la session de 1839, ouverte le 26 août. Toulouse, Jean-Matthieu Douladoure, Imprimeur de la Préfecture, 1839 : pages 66-67 ; 119. Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5698028g.

- Page 1 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] rappelé qu'une pareille aide financière avait déjà été accordée par le Département : « On ne peut invoquer que le précédent du secours accordé pour le même objet à la brigade transportée de Rieumes à Saint-Lis »3.

Grâce à l’« Etat nominatif des habitants » de la commune de Saint-Lys en date du 30 octobre 1841, on peut savoir que l’effectif de la gendarmerie de Saint-Lys comptait alors cinq militaires (un brigadier et quatre gendarmes), qui résidaient, avec leurs familles, « Place Royale ».4 Les recensements de population établis entre 1841 et 1936 nous montrent que, durant quasiment un siècle, l’effectif des gendarmes en poste à Saint-Lys est resté identique, soit cinq militaires (à l’exception du recensement de 1876, qui n’en comptabilise que quatre). La constance de cet effectif peut s’expliquer par la stabilité démographique de notre commune durant cette période. En hausse continue depuis la fin du XVIIIe siècle, le nombre d’habitants de Saint-Lys était de 1293 en l’an 1841. Notre commune a atteint un apogée démographique en 1866 (1569 habitants), puis a vu sa population diminuer régulièrement jusqu’à atteindre un « étiage » de 998 habitants en 1921, année à partir de laquelle la population ne cessa plus de croître jusqu’à nos jours.

Compte-rendu rédigé dans le registre des délibérations du Conseil municipal à la date du 12 décembre 1852 : À l'occasion des cérémonies organisées, conformément à la circulaire préfectorale du 2 décembre précédent, pour la proclamation de l'Empire5, les personnalités de la commune, dont « le brigadier de gendarmerie et les gendarmes en résidence à Saint-Lys », se réunirent à la mairie, puis pour un Te Deum à l’église et enfin sous la halle.6

Les procès-verbaux de contravention dressés par la gendarmerie de Saint-Lys entre 1872 et 1892 nous indiquent que cette brigade relevait de la « Compagnie de la Haute-Garonne », au sein de la « 12e légion » de gendarmerie, devenue « 27e légion » en juin 1875. Il est inscrit « 17e légion » sur les procès-verbaux rédigés en 1886 et au-delà. A partir de 1874, il est précisé sur ces procès-verbaux que les militaires affectés à la brigade de Saint-Lys étaient des « gendarmes à cheval ».7

3 Conseil général du département de la Haute-Garonne – Procès-verbaux de la session de 1841, ouverte le 23 août. Toulouse, Jean-Matthieu Douladoure, Imprimeur de la Préfecture, 1841 : page 107. Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56055229. 4 Archives Communales de Saint-Lys, 1 F 2. Voir tableau en annexe, à la fin du présent document. A Saint-Lys, la « Place Royale » prit le nom de « Place Impériale » sous le Second Empire, avant d’être dénommée « Place Nationale » après la guerre de 1870-1871, nom qui est encore le sien de nos jours. 5 Suite au coup d’état du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon BONAPARTE, premier Président de la République française (élu en 1848), se maintenait au pouvoir en violation de la légitimité constitutionnelle de la Deuxième république qui lui interdisait de se représenter. Un an plus tard jour pour jour, le 2 décembre 1852, l’Empire était rétabli et Louis-Napoléon BONAPARTE (neveu de Napoléon Ier) devenait Napoléon III, Empereur des Français. 6 ACSL, registre 1 D 6, pages 56-57. 7 ACSL, liasse 1 I 1. Archives conservées dans le cadre de la « justice de paix » du canton de Saint-Lys.

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II/ - Les bâtiments successifs de la gendarmerie à Saint-Lys

Résumé du présent chapitre : Les recensements nominatifs de la population saint-lysienne réalisés de 1841 à 1856 inclus indiquent que les premiers locaux de la gendarmerie à Saint-Lys étaient alors situés « place nationale ». Les archives consultées jusqu’à présent ne nous ont pas permis d’obtenir d’autres informations sur cette première implantation de la maréchaussée à Saint-Lys, notamment son emplacement exact aux alentours de la halle. Lors du plébiscite des samedi 20 et dimanche 21 décembre 1851, l’urne utilisée pour le vote fut mise à l’abri à la gendarmerie durant la nuit du samedi au dimanche ainsi qu’en témoigne le « Procès-verbal des séances consacrées au vote sur le Plébiscite soumis à la sanction du Peuple par le Président de la République » : « La boîte du scrutin, après avoir été enveloppée et scellée, a été portée, par les membres du bureau, à la caserne de la gendarmerie ; elle a été enfermée dans un buffet, mis également sous les scellés. » Le dimanche matin, la boîte du scrutin fut ramenée à la mairie afin que le vote puisse se poursuivre. Ce document ne précise pas l’emplacement exact de la caserne de gendarmerie.8 Le recensement de 1861 nous indique que la gendarmerie avait été déplacée, entre 1856 et cette date, vers des locaux situés dans la « Grand’rue des Moulins » (l’actuelle « avenue de la république »). Des documents d’archives datés de 1874 précisent que la gendarmerie se trouvait alors dans une maison sise au n° 5 de la rue en question. Les gendarmes demeurèrent dans ce bâtiment jusqu’au tout début du XXe siècle. Entre juin 1901 et juin 1902, les militaires affectés à Saint-Lys aménagèrent dans une toute nouvelle gendarmerie, dont la construction venait de s’achever au croisement des actuelles « avenue des Pyrénées » et « rue des glycines ». En 1988, les gendarmes déménagèrent enfin dans les bâtiments de l’actuelle brigade, sis au n° 31 de l’« avenue des Pyrénées ».

Illustration page suivante :

Carte postale ancienne de Saint-Lys datant du début du XXe siècle, montrant la partie nord de la « Grand’rue des moulins » (actuelle « avenue de la République »), la halle au second plan et le clocher de l’église Saint-Julien se détachant sur le ciel. Le drapeau tricolore placé en façade de la maison sise sur le côté droit de la rue (aujourd’hui au 5, avenue de la République) indique l’emplacement du bâtiment qui servit de caserne de gendarmerie du milieu du XIXe siècle jusqu’en 1901-1902, puis d’école publique de filles de 1906 à 1911 (Collection particulière).

8 ACSL, liasse 1 K 2.

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1)- Le bâtiment de l’« avenue de la république ».

En 1874, et depuis au minimum 1861, la gendarmerie était donc située dans un bâtiment de la « Grand’rue des Moulins », maison dont l’adresse actuelle est 5, avenue de la République. Ce bâtiment appartenait alors à un particulier, M. MARRAST, qui le louait au Conseil général de la Haute-Garonne pour y loger les militaires en poste à Saint-Lys. Il était alors question, pour la commune, d’acquérir ce bâtiment, dans lequel le propriétaire n’effectuait pas les réparations jugées nécessaires par le Département.

Conseil municipal du 18 octobre 1874 : « Projet d'acquisition de la caserne – Le Conseil ainsi constitué, M. le Maire [Philippe LARENE] a dit que la réunion du Conseil avait pour objet de prendre son avis sur l'acquisition de la maison servant de caserne à la brigade de gendarmerie de Saint-Lys, et, pour caser à cet égard la décision du Conseil, a fait l'exposé suivant : Monsieur CAMIN, propriétaire9 de l'immeuble occupé par la gendarmerie, mis en demeure d'y faire les réparations ordonnées par l'administration compétente, n'a pas cru devoir obtempérer à ces réclamations et a proposé d'aliéner cet immeuble au profit de la commune moyennant le prix de 15.000,00 francs. Monsieur le Maire fait ressortir les avantages de cette acquisition considérée comme une nouvelle source de revenus pour la commune. Il dit que, bien qu'obligé pour réaliser cet achat de recourir à un emprunt qui, en somme, ne serait pas très onéreux, puisqu'il serait éteint au moyen des revenus ordinaires, la commune retirerait, dans un temps limité à l'extinction entière de cet emprunt, un revenu représentant l'intérêt du capital employé et la somme suffisante pour parer aux réparations d'entretien à faire à l'immeuble pendant la période du bail. Mais que pour obtenir ce résultat, l'acquisition doit être faite à la condition : 1- Que le devis des travaux d'aménagement actuellement demandés n'élèvera pas la dépense à une somme supérieure à 2500,00 francs. 2- Que le bail à ferme à intervenir entre la commune et le Département sera passé pour une période de 25 années et moyennant un fermage annuel de 1050,00 francs. Le Conseil, ouï cet exposé, considérant que les prétentions de M. CAMIN ne sont pas exagérées et que le prix de l'immeuble à acquérir semble représenter sa valeur réelle, émet, par huit suffrages contre un, l'avis qu'il y a lieu à faire l'acquisition projetée aux conditions posées par M. le Maire, et à obtenir à cet égard toutes autorisations nécessaires de la part de l'autorité supérieure. »10

Conseil municipal du 7 mars 1875 : Le Maire rappela la teneur de la délibération du 18 octobre 1874, puis expliqua « que ces conditions ont été acceptées par le Conseil Général

9 Monsieur CAMIN était en fait le mandataire du véritable propriétaire, Monsieur MARRAST (cf. infra). 10 ACSL, registre 1 D 7 (non paginé).

- Page 5 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] dans sa séance du 26 octobre 1874, et que l'administration municipale a été invitée à former le dossier nécessaire pour obtenir l'autorisation de réaliser l'acquisition projetée. » Le Conseil « vote à l'unanimité un emprunt de 18.000,00 francs » pour procéder à cette acquisition et aux travaux qui devaient s'ensuivre.

Conseil municipal du 14 mars 1875 : Monsieur le Maire a présenté au Conseil le devis estimatif des travaux reconnus nécessaires pour la mise en état de la caserne de Gendarmerie dont l'acquisition a été votée par délibération du 18 octobre 1874 ; lequel devis dressé par M. DELORT11, architecte du département, s'élevait à la somme de 2499,69 francs. « Le Conseil [...] approuve ledit devis dans tout son contenu. »

La commune procéda à l’acquisition de ce bâtiment durant l’été 1875, comme le montrent les documents suivants12. Un expert fut tout d’abord chargé par la municipalité d’estimer la valeur de ladite maison : « Je soussigné Borgia FOCH, géomètre expert, demeurant à Saint-Lys, chargé par M. le Maire de cette commune de procéder à l'estimation de la maison servant de caserne de gendarmerie, sise dans la ville de Saint-Lys, rue des moulins, et du jardin en dépendant, d'une contenance de 10 ares environ, appartenant à M. Théodore MARRAST, militaire en activité, me suis transporté aujourd'hui même sur les lieux pour l'exécution de mon mandat, et déclare m'être convaincu par un examen attentif que les immeubles susvisés sont d'une valeur ensemble de 15000,00 francs. En foi de quoi j'ai dressé le présent procès-verbal. Saint-Lys, le 20 mai 1875. B. FOCH. »

Acquéreur et vendeur furent d’accord sur la valeur estimée de l’édifice : « Je soussigné, CAMIN Joseph Auguste, Docteur en Médecine, domicilié à Saint-Lys, arrondissement de Muret, Haute-Garonne, agissant en qualité de mandataire de MARRAST Médard Théodore, caporal au 29e régiment de ligne, mon beau-frère, m'engage à faire vente à la commune de Saint-Lys de la maison que possède le dit MARRAST, et le jardin à l'usage de la Brigade de Gendarmerie et ce moyennant la somme de 15000,00 francs. Saint-Lys, le 1er juin 1875. Aug. CAMIN. »

Un arrêté préfectoral signé le mois suivant autorisait la commune à procéder à l’acquisition de ce bâtiment : « Arrêté du Préfet du 21 juillet 1875. 2e division – N° 3110 – Administration communale et hospitalière – Commune de Saint-Lys – Autorisation d’acquérir – Objet de l’acquisition :

11 Auguste DELORT (1816-1892) : Architecte, à partir de 1845, de l'église Saint-Aubin à Toulouse ; architecte du Département de 1871 à 1878. 12 ACSL, liasse 1 M 4.

- Page 6 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] Caserne de Gendarmerie. Le Préfet du département de la Haute-Garonne, en Conseil de Préfecture, où étaient présents MM. SERVILLE et BROCQUA, Vu les délibérations du Conseil municipal de la ville de Saint-Lys en date des 7 et 14 mars 1875 ; la promesse de vente souscrite le 1er juin 1875 par M. CAMIN Joseph Auguste, agissant comme mandataire du sieur MARRAST Médard Théodore ; le procès-verbal d’expertise dressé le 20 mai 1875 par le sieur Borgia FOCH, géomètre expert désigné à cet effet par le Maire ; des lieux ; le procès-verbal de l’enquête à laquelle il a été procédé le 30 mai 1875 par M. PUNTOUS, maire de Sainte-Foy désigné à cet effet par le Sous-préfet ; l’avis du Commissaire enquêteur, l’avis du Sous-préfet en date du 7 avril 1875, Considérant que les pièces ci-dessus ont pour objet l’acquisition par l’administration municipale de Saint-Lys de l’immeuble occupé dans la localité par la brigade de gendarmerie, appartenant au sieur MARRAST ; Considérant que la commune a un intérêt évident à devenir propriétaire de cet immeuble et que les conditions stipulées avec le vendeur ne sont pas désavantageuses ; Considérant que le dit immeuble paraît avoir été estimé à sa juste valeur, qu’il sera suffisamment disposé pour la destination à laquelle il est affecté moyennant l’exécution de quelques travaux de réparations ; Considérant que le devis dressé à cet effet par M. DELORT, architecte du département, est convenablement conçu et rédigé ; Considérant que l’acquisition dont il s’agit doit donner lieu à une dépense de 18.699,69 francs, savoir : Prix principal : 15.000,00 francs Frais accessoires : 1.200,00 francs Réparations : 2.499,69 francs Total égal : 18.699,69 francs Considérant que la commune est en mesure de pourvoir à cette dépense au moyen d’un prélèvement de 699,69 francs sur les fonds libres et d’un emprunt de 18.000,00 francs régulièrement voté par le Conseil municipal assisté des plus imposés, emprunt qui sera ultérieurement autorisé par un arrêté spécial ; Considérant que le dit emprunt sera remboursé en 18 ans à partir de 1876 au moyen des revenus ordinaires et de la somme annuelle de 1.050,00 francs, montant du prix du bail consenti au département de la maison acquise ; Considérant que l’enquête à laquelle il a été procédé n’a révélé aucune opposition et que les avis émis par le commissaire-enquêteur et le Sous-préfet de l’arrondissement sont favorables au projet. Le Conseil de Préfecture entendu, ARRETE : Art. 1er : La commune de Saint-Lys est autorisée à acquérir au sieur MARRAST Médard Théodore, moyennant le prix de 15.000,00 francs et aux clauses et conditions exprimées dans les actes ci-dessus visés, la maison avec jardin et dépendances d’une contenance de dix ares environ, située rue des moulins pour servir de caserne de gendarmerie. Art. 2 : Est approuvé le devis dressé le 6 mars 1875 par M. DELORT, architecte du département, pour l’exécution des réparations reconnues

- Page 7 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] nécessaires à la maison ci-dessus. Il sera pourvu au payement de l’entière dépense au moyen des ressources plus haut énumérées. Art. 3 : M. le Sous-préfet de Muret et M. le Maire de la commune de Saint-Lys sont chargés de l’exécution du présent arrêté, chacun en ce qui le concerne. Toulouse, le 21 juillet 1875. Le Préfet, empêché, Le Secrétaire général, De LIHUS. Pour copie conforme, Le Sous-préfet. »

La commune put ainsi officiellement acquérir l’édifice le 10 août 1875 : « La commune est propriétaire de ces immeubles pour en avoir fait l'acquisition de M. Médard Théodore MARRAST, domicilié à Saint-Lys, suivant acte du 10 août 1875, au rapport de Me LARÈNE, notaire à Saint-Lys, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Muret le 09 septembre suivant, vol. 508 n° 21 avec inscription d'office du même jour, vol. 379 n° 301. Cette acquisition fut faite moyennant la somme de 15000,00 francs que la commune de Saint-Lys a payé en capital et intérêts au vendeur suivant quittance reçue par le même notaire le 21 novembre 1875 enregistrée. Monsieur MARRAST était devenu propriétaire des mêmes immeubles en vertu de l'attribution qui lui en avait été faite dans l'acte de partage des successions de M. Omer-Hippolyte MARRAST, de dame Catherine Mélanie CLUZET, ses père et mère, et de M. Paul Amédée MARRAST, son frère, en leur vivant demeurant à Saint-Lys, retenu par le dit Me LARÈNE, le 18 octobre 1867 enregistré. »

Un arrêté préfectoral en date du 4 octobre 1875 autorisait la commune à voter une imposition extraordinaire pour l’acquisition du dit immeuble : « N° 465 – Administration Communale et Hospitalière – Arrêté d’imposition. Nous, Préfet de la Haute-Garonne, Vu la délibération par laquelle les membres du Conseil municipal de la commune ci-après désignée, assistés des plus imposés de la même commune, ont voté une imposition extraordinaire pour une dépense éventuelle obligatoire ; les pièces justificatives de la dépense à acquitter ; le tableau des membres du Conseil municipal en exercice ; la liste des plus imposés ; le certificat du maire constatant que les plus imposés ont été convoqués dans l’ordre du tableau, dix jours à l’avance, en nombre égal à celui des membres du Conseil municipal ; le budget principal de l’exercice courant ; le chiffre du principal des quatre contributions directes de la commune ; le certificat du Maire et du Receveur municipal constatant les impositions extraordinaires pour dépenses éventuelles qui pèsent sur la commune ; l’avis du Sous-préfet ; le décret du 25 mars 1852 ; ARRETONS : Art. 1er : La commune comprise dans le tableau qui suit est autorisée à s’imposer extraordinairement, par addition au principal de ses quatre contributions directes, jusqu’à concurrence de la somme, dans les proportions et pour les motifs indiqués au dit tableau.

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Emprunts Arrondissements Communes Motifs de l’imposition Montant Durée Taux de l’intérêt Acquisition d’une caserne de gendarmerie. Muret Saint-Lys 18.000,00 francs 18 5 Emprunt remboursable capital et intérêts au moyen d’un prélèvement sur revenus ordinaires.

Art. 2 : MM. le Sous-préfet de l’arrondissement et le Maire de la commune ci-dessus et M. le Directeur des contributions directes sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté. Toulouse, le 4 octobre 1875. Pour le Préfet, Le Secrétaire général délégué, L. de LIHUS. »

Conseil municipal du 24 octobre 1875 : « La commune de Saint-Lys a été autorisée, par arrêté de M. le Préfet de la Haute-Garonne en date du 04 octobre courant, à contracter l'emprunt de 18000,00 francs ». Le Maire présenta alors le « Tableau d'amortissement de l'emprunt relatif à l'acquisition de la caserne de Gendarmerie » : 18 obligations de 1000,00 francs chacune, remboursables chaque 4 novembre, au cours de toutes les années comprises entre 1876 et 1893 incluses.

Après l’achat de l’immeuble, la commune dut procéder aux réparations nécessaires.

Conseil municipal du 18 juin 1876 : « Monsieur le Président a dit que le Conseil était réuni pour statuer sur le mode d'exécution des travaux de mise en état de la caserne de gendarmerie, et que le délai de quatre mois fixé dans le bail à ferme pour leur réalisation expirant le 20 juillet prochain, il était urgent de prendre les mesures nécessaires pour assurer l'achèvement de ces réparations à l'époque déterminée. À cet effet, M. le Maire a proposé, vu la nature et l'urgence des travaux, de les faire faire par voie de régie pour éviter les retards qu'entraînent les délais de l'adjudication ». Le Conseil approuve cette solution. « La présente délibération sera transmise à M. le Préfet pour être soumise à son approbation. »13

Conseil municipal du 15 août 1876 : « Le 6 mars 1875 il fut dressé par M. Auguste DELORT, architecte du département, un devis estimatif des travaux de réparations et

13 ACSL, registre 1 D 7.

- Page 9 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] d'aménagement à effectuer à la caserne de Gendarmerie ». Ce devis prévoyait une dépense de 2499,69 francs « en comprenant dans ce chiffre la somme de 145,00 francs à valoir pour cas imprévu. Une augmentation sensible dans le prix des marchandises et des fournitures ainsi que dans le salaire de la main-d'œuvre étant survenu depuis la confection de ce devis, la somme à laquelle s'y trouvent cotés les travaux est insuffisante pour parer à la dépense ». « Vu que les travaux dont il s'agit ne peuvent plus être différés », le Conseil municipal votait à l'unanimité un crédit supplémentaire de 500,00 francs.

Conseil municipal du 13 mai 1877 : « Le Président expose que l'insuffisance des crédits votés pour la mise en état de la Caserne de Gendarmerie, conformément aux conditions stipulées dans le bail à loyer passé avec le Département, a occasionné la suspension des travaux ; cependant, les chambres de sûreté et plusieurs réparations prévues et instamment réclamées par l'autorité militaire restent à faire. Comme il importe de terminer au plus tôt ces travaux qui menacent de traîner en longueur et vu l'urgence, le Maire propose au Conseil de les faire exécuter par voie de régie et de solder la dépense au moyen de la somme inscrite à cet effet aux chapitres additionnels au budget de l'exercice courant ». Le Conseil approuva à l'unanimité.14

2)- Le bâtiment de l’actuelle « rue des glycines ».

A l’extrême fin du XIXe siècle, le projet de construction d’une nouvelle gendarmerie à Saint-Lys par le Département vit le jour. Lors de la séance du vendredi 27 avril 1900, les membres du Conseil Général de la Haute-Garonne débattirent de cette question15 : « Casernes de gendarmerie de Toulouse, de et de Saint-Lys – […] Construction de deux immeubles à Cadours et à Saint-Lys pour les brigades de gendarmerie de ces communes – Imposition extraordinaire. Dans votre séance du 23 août 1899, vous avez voté, en principe, la construction par le département d'une caserne de gendarmerie à Saint-Lys, sur le terrain proposé par M. CHELLE. En conséquence de ce vote, M. l'Architecte du département a dressé, à la date du 20 mars dernier, un projet d'avant-métré et de détail estimatif des travaux à réaliser pour la construction et la mise en état définitif du bâtiment à créer. Son devis estimatif s'élève à un total de 33200,00 francs. Monsieur GERMIER, par une lettre en date de ce jour, propose un nouveau terrain à des conditions qui paraissent avantageuses. Le projet présenté pouvant être sans inconvénient exécuté sur l'un ou l'autre des terrains, il y a lieu, en raison de l'urgence – la caserne devant être construite avant le 1er juin 1901, date de l'expiration du bail actuel – de donner à la Commission départementale le mandat de choisir entre les deux terrains proposés ».

14 ACSL, registre 1 D 7 (non paginé). 15 Conseil Général de la Haute-Garonne – Rapport de M. Paul VIGUIE, Préfet du Département – Première session de 1900. Imprimerie Douladoure-Privat, Toulouse, 1900 : « Rapport de M. EBELOT », page 131. Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5695148n.

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Le 31 juillet 1900, « a eu lieu à la Préfecture l'adjudication des travaux de construction des casernes de gendarmerie à cheval de Cadours et de Saint-Lys. En voici les résultats : […] Caserne de Saint-Lys : Montant des travaux, 28764,07 francs ; montant du cautionnement, 950,00 francs. Quatre prétendants : MM. AZAM, Veuve SANIÉ, SANGANSAN, CRACHET. Monsieur AZAM a été déclaré adjudicataire avec un rabais de 6 %. »16

Le 2 juin 1901, le Conseil municipal, réuni en séance, aborda cette question : [Le Maire, Antonin CHELLE, était absent pour cette séance, présidée par M. Alphonse MAGENTHIES, Adjoint]. « […] Monsieur le Maire pense que le Conseil donnera un avis favorable pour la déclaration d’utilité publique réclamée par le Département pour l’achat du terrain sur lequel il fait construire actuellement la caserne de Gendarmerie. Monsieur VIEU demande si le Conseil peut, tout en approuvant l’achat du terrain, formuler des critiques sur les travaux exécutés. Monsieur le Maire répond que le Conseil est appelé à se prononcer seulement sur l’achat du terrain. Il ajoute que ce vote est une simple formalité et que le Conseil municipal n’assume aucune responsabilité. Monsieur VIEU est heureux d’échapper comme conseiller aux responsabilités, mais il regrette que l’Assemblée Municipale soit privée de formuler d’utiles critiques. La déclaration d’utilité publique est adoptée ».

A l’occasion de la séance du Conseil général de la Haute-Garonne du 21 août 1901, il est indiqué que, à cette date, « les gendarmes ne sont pas encore installés dans cette caserne » à Saint-Lys.17

Le 27 août 1901, eut lieu à la Préfecture la réception de l'acte de vente, par M. Antonin CHELLE (par ailleurs Maire de SAINT-LYS), du terrain sur lequel la nouvelle Gendarmerie était édifiée. Le terrain appartenait désormais au Département de la Haute-Garonne.

A l’occasion du Conseil Municipal du 28 décembre 1901, « M. MAGENTHIES donne connaissance au conseil d'une lettre que lui a adressée M. CHELLE [Maire]. Celui-ci déclare qu'il n'est vendeur ni de la prairie qu'il possède en face de la nouvelle caserne de gendarmerie ni du terrain situé à l'angle de la rue de Debat et de la rue Gimontoise. »

La séance du 9 avril 1902 du Conseil général de la Haute-Garonne nous informe sur les sommes en jeu :

16 Voir le n° du 1er août 1900 du journal régional « L'Express du Midi » : http://images.expressdumidi.bibliotheque.toulouse.fr/1900/B315556101_EXPRESS_1900_08_01.pdf 17 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6125478w, page 52.

- Page 11 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] « Chapitre XVIII – Dépenses imputables sur le produit des centimes extraordinaires » : « […] Construction de la caserne de gendarmerie de Saint-Lys et acquisition de terrains y relatifs : 5285,04 francs. »18

Conseil municipal du 15 juin 1902 : « Monsieur le Président [Antonin CHELLE] dit que par suite du départ des Gendarmes de la vieille caserne et du décès des époux LAPORTE, le jardin dit ‘’des Gendarmes’’ et le terrain loué aux défunts LAPORTE sont devenus libres. Il y a lieu de voir ce qu’il convient de faire à ce sujet. Le Conseil décide la mise en location. » Cette mise en location fut votée au cours du Conseil municipal du 21 juin 1903.19

Il ressort des documents cités ci-dessus que : - L’ancienne Gendarmerie (actuel « Centre socioculturel des Glycines ») était en cours de construction en juin 1901. - Sa construction fut achevée avant juin 1902 puisque, à cette date, les Gendarmes avaient déjà quitté le précédent bâtiment. - Cette construction relevait à cette époque de la compétence du Département. - Monsieur Antonin CHELLE, alors Maire de Saint-Lys, avait vendu le terrain servant d’assise au nouveau bâtiment de la brigade.

Lors de la séance du Conseil Général de la Haute-Garonne qui eut lieu le 30 septembre 1910, il fut question de réparations à effectuer au bâtiment de la gendarmerie de Saint-Lys : « Monsieur PUNTOUS donne lecture des rapports suivants : Caserne de gendarmerie de Saint-Lys – Réparations. ''Chargé par votre 3e Commission d'examiner le dossier concernant les réparations importantes à faire à la caserne de gendarmerie de Saint-Lys, je viens vous soumettre les réclamations faites par les officiers dans les rapports annexé au dossier. Des raccords de plâtrerie et de peinture, le renouvellement du papier de tapisserie de plusieurs pièces et la consolidation des râteliers de l'écurie sont signalés comme des travaux de réparations offrant le caractère d'urgence. À l'appui de ces demandes, le dossier contient un devis estimatif dressé par M. l'Architecte du département évaluant à la somme de 250,00 francs les dépenses nécessitées par l'ensemble des améliorations à réaliser dans cet immeuble. Ces divers travaux, désignées sous le nom de grosses réparations et détaillées dans le devis, ne feront monter le total de la dépense qu'à la somme ci-dessus indiquée et que votre 3e Commission vous propose d'accorder.'' Adopté. »20

18 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56055170, page 70. 19 Pour savoir ce qu’il advint de ce bâtiment après que les gendarmes l’eurent quitté – thème qui ne relève donc pas directement de la présente notice historique –, prière de ce reporter à l’annexe 2, en fin de texte. 20 Conseil général de la Haute-Garonne – Rapport du Préfet et procès-verbaux des séances – Deuxième session de 1910. Toulouse, imprimerie Douladoure-Privat, 39, rue Saint-Rome, 1910 : pages 177-178 (Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56982945).

- Page 12 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] De nouvelles réparations à ce bâtiment apparurent nécessaires en 1924, ainsi qu’en témoigne le compte-rendu du Préfet effectué en séance du Conseil Général :21 « Caserne de gendarmerie de Saint-Lys – Réparations. Messieurs, Monsieur l'Architecte départemental signale, dans le rapport que je vous communique d'autre part, la nécessité d'exécuter certaines réparations à la caserne de gendarmerie de Saint-Lys, telles que : la peinture des menuiseries extérieures, le remplacement de certaines portes, la confection d'un caniveau pour faciliter l'écoulement des eaux. Le devis des travaux s'élève à 4500,00 francs. En raison de la nature de ces travaux, j'ai inscrit au budget de 1925 les crédits nécessaires pour en acquitter le montant. Je vous prie, Messieurs, de vouloir bien homologuer cette inscription ».

« Installation de la lumière électrique dans les casernes de gendarmerie de Cadours et de Saint-Lys. Les communes de Cadours et de Saint-Lys ont tout récemment établi un réseau de distribution d'énergie électrique et l'autorité militaire demande l'installation de l'électricité dans les locaux occupés par les brigades de gendarmerie stationnées dans ces chefs-lieux de canton. J'ai l'honneur de vous soumettre les devis dressés pour ces installations par M. L'Architecte départemental. Ils s'élèvent l'un et l'autre à 1500,00 francs. Je vous serais obligé, Messieurs, de bien vouloir examiner la possibilité d'inscrire à votre budget de 1925 un crédit de 3000,00 francs pour faire face à ces dépenses ».

« Séance du 16 septembre 1924 – Casernes de gendarmerie de Saint-Lys et de Barbazan – Réparations – Installation de la lumière électrique aux casernes de Saint-Lys et de Cadours. Monsieur CEZAR-BRU, rapporteur. Messieurs, Du rapport de M. le Préfet et des constatations préalables de M. l'Architecte départemental, il résulte que des réparations sont immédiatement nécessaires à la caserne de gendarmerie de :  Saint-Lys jusqu'à concurrence de 4500,00 francs.  Barbazan, …...... 3130,00 francs. En outre, un crédit de 1500,00 francs est reconnu nécessaire par votre commission pour l'installation de la lumière électrique dans chacune des casernes de Saint-Lys et de Cadours, soit 3000,00 francs. Votre Commission vous propose de voter les crédits correspondants. Adopté ».

Les éléments manquent, au sein des Archives communales de Saint-Lys, pour connaître quels furent les évènements marquants que connut la gendarmerie de Saint-Lys au cours du demi-siècle suivant. Des recherches dans d’autres fonds d’archives s’avèreraient ici bien

21 Conseil général de la Haute-Garonne – Rapport de Monsieur P. SECOND, Préfet du département – Deuxième session de 1924. Imprimerie Douladoure, Toulouse, 1924 : pages 9, 12 et 91. (Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5695026q).

- Page 13 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] nécessaires. Nous pouvons seulement ajouter que, par lettre du 29 avril 1983 et par délibération du 2 décembre 1985, le Maire de Saint-Lys faisait part au Conseil Général de la Haute-Garonne de l'intention de la commune d'acquérir l'immeuble abritant alors la gendarmerie. Par lettre en date du 26 mai 1983, le Commandant du Groupement de Gendarmerie de la Haute-Garonne donnait un avis favorable à cette opération. Le 1er avril 1987, l’acte de vente de ce bâtiment fut signé entre le Département de la Haute-Garonne et la commune de Saint-Lys, pour la somme de 530.000,00 francs. La vente consistait en deux parcelles de terre cadastrées :  F 73, de 11 ares 51 centiares au Village à Saint-Lys.  F 687, de 5 ares 49 centiares au Village à Saint-Lys. La brigade aménagea alors dans ses nouveaux locaux situés au 31, avenue des Pyrénées, tandis que l’ancienne caserne située à l’angle de l’« avenue des Pyrénées » et de la « rue des glycines », édifiée en 1902 et devenue propriété communale, était aménagée en « Centre socioculturel des Glycines » abritant école de musique22, crèche, salles pour les associations, etc.

Illustration page suivante :

Cette photographie ancienne de Saint-Lys, vraisemblablement prise au commencement du XXe siècle, nous montre, sur la droite de l’image, le bâtiment de la gendarmerie dont la construction fut achevée en 1901-1902. Cette carte postale est issue des collections des Archives Départementales de la Haute-Garonne.23

22 En 2005, le déménagement de l’école de musique permit à la municipalité de récupérer la grande salle du rez-de-chaussée de ce bâtiment et de l’aménager en salle de conférence et de réunion. Par la délibération n° 06 X 021 votée le 20 février 2006, le Conseil municipal attribua le nom d’« Antonin CHELLE » à cette salle, en souvenir du Maire de la commune sous le mandat duquel le Département fit édifier, en 1902, le bâtiment de la gendarmerie (sur un terrain qui appartenait d’ailleurs auparavant au sieur CHELLE lui-même). 23 Voir le site web des Archives Départementales de la Haute-Garonne : http://archives.haute-garonne.fr/, rubriques "Archives numérisées", puis "Documents figurés : photographies, affiches, plans...".

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ANNEXE N° 1 :

GENDARMES PRESENTS A SAINT-LYS ENTRE 1836 ET 1936 D’APRES LES « ETATS NOMINATIFS DE LA POPULATION »24 Année du Adresse de résidence : Composition de la brigade : recensement : 1836 [Néant] [Aucun gendarme recensé] Cinq militaires : - Adolphe PERUSSE, « Brigadier de gendarmerie ». 1841 « Place Royale » - Gendarmes : Pierre REY, Pierre CASTAING, Jean-François LAFFONT, Adolphe VERON. Cinq militaires : - Joseph LIABEUF, « Brigadier », 48 ans. 1846 « Place Royale » - Gendarmes : Pierre CASTAING (45 ans), Augustin NOGUET (35 ans), Louis VERON (35 ans), François LAFFONT (37 ans). Cinq militaires : - Joseph LIABES, « Brigadier de gendarmerie », 53 ans. 1851 « Place Nationale » - Gendarmes : Pierre CASTAING (51 ans), François LASBAX (46 ans), Augustin HOGUET (40 ans, « Chevalier de la légion d’honneur »), Jean-Baptiste PARAN (31 ans). Cinq militaires : - François-Xavier DECAMPS, « brigadier de gendarmerie », 38 ans. 1856 « Place Impériale » - Gendarmes : Pierre CASTAING (56 ans), Augustin HOGUET (45 ans, « Chevalier de la légion d’honneur »), Jean-Baptiste PARRAN (36 ans), Simon GERMES (37 ans). Cinq militaires : - Charles DEVILLE, « brigadier de gendarmerie », 35 ans. 1861 « Rue des Moulins » - Gendarmes : Jean-Baptiste PARRAN (41 ans), Simon GERMES (42 ans), Guillaume DUPUY (31 ans), Pierre FERRE (29 ans).

24 ACSL, liasses 1 F 2 (1836-1881) et 1 F 3 (1886-1936). Ne sont mentionnés dans le présent tableau que les gendarmes, et non les membres de leurs familles qui sont également recensés dans les documents originels des « Etats nominatifs de la population ». Les noms de « place royale » et « place impériale » désignaient l’actuelle « place nationale » ; la « rue des moulins » ou « grand’rue » s’appelle actuellement « rue de la République ».

- Page 16 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] Cinq militaires : « Grande rue des - Jacques CAUNES, « brigadier de gendarmerie », 47 ans. 1866 Moulins » - Gendarmes : Simon GERMES (47 ans) ; Jean-Antoine FERAUT (33 ans), Pierre DAUTON (33 ans), Jean ROUX (25 ans). Cinq militaires : - Jean BAREYT, « brigadier de gendarmerie », 42 ans, né à Lherm. 1872 « Grand’rue » - Gendarmes : Jean-Antoine FERAUT (38 ans, né à Aulon), Jean-Joseph BRAGUET (34 ans, né à Pointis-Inard), Pierre FAVAREL (34 ans, né à Saint-Antonin, Tarn-et- Garonne), Marcelin LACOSTE (36 ans, né à Lannemezan, Hautes-Pyrénées). Quatre militaires : - Jean BAREYT, « brigadier de gendarmerie », 47 ans, né à Lherm. 1876 [Pas d’indication] - Gendarmes : Jean-Antoine FERAUT (43 ans, né à Aulon), Jean-Pierre FAVAREL (38 ans, né à Saint-Antonin, Tarn-et-Garonne), Barthélémy ABADIE (37 ans, né à ). Cinq militaires : - Charles Germain DUALE, « brigadier de gendarmerie », 39 ans. 1881 « Rue des Moulins » - Gendarmes : François ANGORRAN (31 ans), Guillaume Laurent DAMBRUN (39 ans), Julien COMMENGES (47 ans), Raymond Guillaume LAFFONT (43 ans). Cinq militaires : « Rue des Moulins ou - Charles Germain DUALE, « brigadier de gendarmerie », 43 ans. 1886 Grand’rue » - Gendarmes : Jean BOURDETTE (34 ans), Etienne VAYSSE (41 ans), Raymond SARRADET (32 ans), Jean-Marie GILIBERT (40 ans). Cinq militaires : « Rue des Moulins ou - Joseph SALAFA, « brigadier de gendarmerie », 37 ans. 1896 Grand’rue » - Gendarmes : François COULAT (40 ans), Bertrand COUDIN (39 ans), Jean-Pierre BELAVAL (37 ans), Jean BOURGADE (32 ans). Cinq militaires : - Jean-Marie TRAVERE, « brigadier de gendarmerie », 38 ans. 1901 « Grand’rue » - Gendarmes : François COULAT (46 ans), Bertrand COUDIN (45 ans), Bernard RIBAUT (34 ans), Jean BOURGADE (37 ans).

- Page 17 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] Cinq militaires : - Victor BARTHE, « brigadier de gendarmerie », 44 ans, né à Simorre. 1906 « Grand’rue » - Gendarmes : Jean-Joseph BOURGADE (43 ans, né à ), Bernard RIBOT (39 ans, né à Clermont-Ferrand), Philimond FOURCADE (29 ans, né à Sénarens), Guillaume SARE (28 ans, né à Gourdan). Cinq militaires : - Michel ABADIE, « Brigadier de gendarmerie », 37 ans. 1911 « Grand’rue » - Gendarmes : Paulin FOURCADE (33 ans, né à Labastide), Jean MARRAST (31 ans, né à Saint-Sulpice), Victor RICHARD (34 ans), Edouard BOURGADE (47 ans, né à Cassagne). Cinq militaires : - Charles GAILLARD, « Chef de brigade de gendarmerie », né en 1874 à Carcassonne. 1921 « Grand’rue » - Gendarmes : Philémon FOURCADE (né en 1876 à Sénarens), Jacques RIVIERE (né en 1889 à Artigat), Pierre GARRIGUES (né en 1881 à Pompignan), Joseph SARDANAPALE (né en 1891 à Orgibet). Cinq militaires : - Albert BESOMBES, « Chef de brigade de gendarmerie », né en 1878 à Pradines. 1926 « Grand’rue » - Gendarmes : Lucien BERGE (né en 1890 à Pamiers), Pierre GARRIGUES (né en 1881 à Pompignan), Jean-Isidore GESTA (né en 1882 à Gaujac), Etienne DELORT (né en 1898). Cinq militaires : - Jacques RIVIERE, « Maréchal des logis-chef de gendarmerie », né en 1889 à Artigat. 1931 « Grand’rue » - Gendarmes : Etienne DELORT (né en 1898 [à ?]), Lucien BERGE (né en 1890 à Pamiers), Eloi CARALP (né en 1905 à Ganac), Edouard GOUZENES (né à Ardiège en 1905). Cinq militaires : - Emile GABARRE, « Maréchal des logis-chef de gendarmerie », né en 1890 à Sainte-Croix. 1936 « Grand’rue » - Gendarmes : Etienne DELORT (né en 1898 [à Sengouagnet ?]), Eloi LAURENT (né en 1904 à Burret), Eloi CARALP (né en 1905 à Ganac), Edouard GOUZENES (né à Ardiège en 1905).

- Page 18 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] ANNEXE N° 2 : L’ANCIEN BATIMENT DE LA GENDARMERIE SITUE « GRAND’RUE DES MOULINS » : CE QU’IL DEVINT APRES LE DEMENAGEMENT DE LA BRIGADE.

Résumé :

Le bâtiment situé au n° 5 de l’avenue de la République abrita la gendarmerie de Saint-Lys à partir d’une date non connue précisément, mais néanmoins comprise entre 1856 et 1861. La commune se porta acquéreur de l’édifice en 1875 afin qu’il puisse continuer à abriter la brigade, ce qui fut le cas jusqu’en 1901-1902. Après le départ des gendarmes et suite à une période de non-utilisation, ce bâtiment accueillit l’école publique de filles de 1906 à 1911, avant d’être vendu par la commune en 1913.

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Le 12 février 1882, le Conseil municipal de Saint-Lys, présidé par le Maire Bernard BAYLAC, votait la « Création d'une école laïque publique de filles ». Lors de la séance du mois suivant, le 26 mars, le Conseil municipal procédait au choix de l'emplacement de ladite école et approuvait le « bail de la maison d'école des filles ». L’édifice choisi consistait en la « partie nord-est de la maison SAUVETERRE Jean, sur la grand'rue de cette ville »25. Cet immeuble était situé à l’angle des actuelles « avenue de la République » et « place Jean Moulin ». Le bail de la maison d'école des filles, au même emplacement, fut renouvelé lors des conseils municipaux des 29 décembre 1895 et 15 juin 1902.

Conseil Municipal du 21 décembre 1902 : « Monsieur le Maire [Antonin CHELLE] dit qu'il y a lieu de s'occuper, sans plus de retard, de l'utilisation de l'ancienne caserne de Gendarmerie. Convient-il de l'approprier en vue du transfert de l'école des filles, de la louer ou enfin de la vendre. Telles sont les questions qui se posent. Il invite l'assemblée à délibérer et à se prononcer sur cette affaire. La discussion étant ouverte, M. SAVIGNOL déclare qu'il est d'avis que la caserne soit réparée à peu de frais pour recevoir provisoirement l'école des filles. Après un échange de vues entre plusieurs membres sur le meilleur parti à prendre, le Conseil, sur la proposition de M. VIEU, décide de

25 D'après le registre ''G. 10'' (cadastre de 1882) des ACSL, « SAUVETERRE Jean, maçon, en ville » était propriétaire de cette maison (située sur la parcelle F. 47) et de l'écurie adjacente (parcelle F. 48).

- Page 19 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] renvoyer l'étude de la question à une commission composée MM. VIEU, MAGENTHIÈS, VIGNÈRES et SAVIGNOL. La destination à donner au jardin dépendant de la caserne étant subordonnée à la décision qui sera prise à l'égard de celle-ci, le Conseil ajourne cette question jusqu'alors. »

Conseil municipal du 5 juin 1904 : « […] M. le Maire introduit ensuite l'affaire de la caserne. Il expose que depuis que les gendarmes ont quitté la maison communale affectée à leur logement, le Conseil municipal s'est préoccupé de la destination à donner à cet immeuble. Il s'est demandé s'il serait possible, à défaut d'emplacement suffisant pour y faire un groupe scolaire, d'y installer l'école communale de filles ou s'il était préférable de la vendre. Afin de donner à cette affaire une solution satisfaisante, le Conseil crut devoir recourir à l'appréciation d'un homme de l'art et dans ce but, il donna pouvoir à M. le Maire de charger M. THILLET, architecte départemental, de rédiger un rapport et de donner son avis sur ces diverses questions. Il résulte de ce rapport que l'ancienne caserne ne répond à aucune des conditions imposées par les règlements relatifs aux installations ou constructions d'écoles, et que l'établissement d'une école dans cet immeuble exigerait de telles modifications et de telles dépenses, qu'il est hors de doute qu'il serait beaucoup plus économique de démolir et de reconstruire en vue de la nouvelle destination. Il faut d'ailleurs tenir compte, dit M. THILLET, que même après une dépense considérable faite pour installer l'école dans les locaux de l'ancienne gendarmerie, la commune ne posséderait qu'un immeuble déjà vieux, et dont l'entretien serait beaucoup plus coûteux qu'un bâtiment neuf. En conséquence, M. THILLET estime qu'il y a intérêt pour la commune à vendre l'immeuble tel qu'il est. Il y a donc urgence à prendre une détermination, d'autant que l'immeuble est improductif de revenus et paye un chiffre d'impôts assez élevé. Si le conseil décidait de le vendre, le prix pourrait être employé à faire les nombreuses améliorations utiles réclamées avec insistance par la population, telles que restauration de la mairie, constructions de lavoirs et d'abreuvoirs, amélioration de la voirie urbaine, etc. M. COUGET estime qu'il ne faut pas davantage laisser dégrader l'immeuble et qu'il importe de prendre une décision immédiate. M. BERTRAND est d'avis qu'il y a lieu d'installer l'école communale de filles dans l'ancienne caserne, parce-qu'il est convaincu que la commune ne sera jamais mise en demeure de construire un groupe scolaire. Après ces observations, et personne ne demandant plus la parole, M. le Maire invite le Conseil à se prononcer. Le Conseil, considérant que les réparations nécessaires pour mettre l'ancienne caserne en bon état sont considérables, et que la commune ne dispose pas des ressources nécessaires à cet effet, vote la vente par adjudication aux enchères publiques de l'ancienne caserne de gendarmerie et du jardin dépendant. Il invite M. le Maire à faire les diligences nécessaires pour arriver à cette vente et le charge de faire dresser à cet effet les plan et état descriptif estimatif de ces deux immeubles ».

Conseil Municipal du 26 juin 1904 : « M. le Président rend compte des démarches qu'il a faites, sur l'invitation du Conseil, auprès de M. THILLET, architecte, au sujet de la caserne et de l'abattoir, et dit que M. THILLET se rendra bientôt à Saint-Lys pour s'occuper de ces deux affaires ».

Conseil Municipal du 30 octobre 1904 :

- Page 20 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] Le Maire Antonin CHELLE « porte à la connaissance de l'assemblée que M. l'Architecte THILLET est venu à Saint-Lys le 6 octobre pour lever les plans de l'ancienne caserne de Gendarmerie et du terrain communal sur lequel doit être établi l'abattoir. D'après la promesse qui lui a été faite, il exprime l'espoir que ces pièces lui seront bientôt envoyées pour permettre de compléter le dossier de ces deux affaires ».

Conseil Municipal du 5 décembre 1904 : « Cahier des charges dressé pour parvenir à la vente aux enchères de l'ancienne caserne de gendarmerie et du jardin en dépendant ». « Les bâtiments qui la composent figurent sous le n° 111 de la section F du plan cadastral [...] et le jardin en dépendant, sis aussi dans la ville de Saint-Lys, rue de l'écharpe [...] faisant partie du n° 87.p de la section F du plan cadastral [...] ».

Conseil Municipal du 11 décembre 1904 : « M. le Président fait donner lecture du cahier des charges relatif à la vente de l'ancienne caserne de gendarmerie et de son jardin et dépose sur la table du Conseil un plan détaillé de cet immeuble. Le cahier des charges est accepté sans modification. Les enchères sont fixées à 25,00 francs. La mise à prix du 1er lot sera de : ...... 5 000,00 francs Celle du 2e lot de : ...... 1 500,00 francs Et celle du jardin, 3e lot, de : ...... 400,00 francs Les plans et procès-verbal d'expertise dressés par M. THILLET, architecte à Toulouse, sont aussi acceptés ».

Arrêté Préfectoral du 12 janvier 1905 : « Arrêté du Préfet : [...] Considérant que l'aliénation de l'ancienne caserne de gendarmerie sera très profitable à la commune, Que ce bâtiment ne rapporte actuellement aucun revenu, Que le produit de la vente sera utilisé en vue de la construction d'un groupe scolaire, Considérant que l'enquête à laquelle il a été procédé n'a soulevé aucune opposition et que les avis émis par M. le Sous-Préfet et le commissaire- enquêteur sont favorables au projet [...] », La préfecture autorise la vente de l'immeuble. « Le produit de cette aliénation sera employé à la construction d'un groupe scolaire ».

Conseil Municipal du 25 février 1905 : « [...] Le Conseil décide ensuite le minimum du prix que doit atteindre la vente de l'ancienne caserne de gendarmerie et désigne Messieurs VIGNÈRES et GERMIER pour procéder à ces deux adjudications ».

Conseil Municipal du 26 février 1905 : « Procès-verbal d'adjudication » : « [...] vente autorisée par arrêté préfectoral rendu en Conseil de Préfecture en date du 12 janvier 1905 ».

- Page 21 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] « Le sieur Antoine COUGET a offert 6000,00 francs. [...] La commission d'adjudication [...] déclare insuffisante l'enchère portée par le sieur Antoine COUGET, négociant demeurant à Saint-Lys, dégage celui-ci de son offre et déclare ne pouvoir ouvrir les enchères sur les deux autres lots ».

Conseil Municipal du 16 avril 1905 : « M. le Maire soumet au Conseil la décision à prendre au sujet de l'ancienne gendarmerie qui n'a pu être adjugée faute de preneur. Le Conseil délibère longuement sur ce sujet et finalement décide de maintenir le statu quo pendant une année ».

Conseil Municipal du 17 décembre 1905 : « Quant à la question de l'ancienne caserne de gendarmerie, M. le Maire [Bernard GERMIÉ] propose de procéder à la vente de cet immeuble ou de l'utiliser, en attendant la construction d'un groupe scolaire, pour l'école des filles et le logement de l'instituteur adjoint. Le Conseil, considérant que la vente du local principal de cet immeuble ne pourra avoir lieu qu'à un prix très minime, est d'avis de ne vendre que la partie de derrière de cet immeuble et d'utiliser en effet le local principal pour l'école des filles et le logement de l'instituteur adjoint, à la condition toutefois que l'aménagement pour cela faire ne coûte pas une somme supérieure à mille francs. M. le Maire prend l'engagement de consulter les divers ouvriers de la localité et de convoquer le Conseil aussitôt qu'il connaîtra le coût de cette dépense. Pour le jardin des gendarmes, le Conseil est aussi d'avis de la mettre en vente en même temps que le lot de derrière de l'immeuble de l'ancienne caserne, et M. le Maire est d'ores-et-déjà autorisé à procéder aux formalités administratives pour aboutir à ces dites ventes ».

Conseil Municipal du 14 janvier 1906 : « [...] M. le Maire rend compte à l'assemblée des engagements pris lors de la séance du 17 décembre dernier et lui fait connaître que d'après le devis dressé, l'aménagement de l'ancienne caserne pour y recevoir l'école des filles et y loger l'instituteur adjoint nécessitera une dépense de 800,00 francs. Monsieur le Maire invite le Conseil à examiner très attentivement ce devis et à se prononcer ensuite sur l'utilité de cette dépense, ajoutant que pour y faire face, il existe à l'article 6 du budget supplémentaire de 1905 un crédit de 800,00 francs pour achat et frais d'établissement d'une bascule pour le pesage des porcs ; que ce crédit ne sera pas employé cette année, et il propose en conséquence de l'affecter par virement à la dépense de la réparation de l'ancienne caserne dont il vient d'être parlé. Le Conseil municipal, ouï l'exposé qui précède, considérant que la nouvelle dépense à laquelle la commune est obligée de subvenir présente un caractère d'urgence qui ne permet pas de la renvoyer, décide à l'unanimité l'exécution des travaux à faire à l'ancienne caserne pour la mettre en état de recevoir l'école des filles et loger l'instituteur adjoint, autorise M. le Maire à prendre la somme de 800,00 francs inscrite au budget supplémentaire de 1905, article 6, sur la rubrique ‘’achat et frais d'établissement d'une bascule pour le pesage des porcs’’, cette dépense ne devant pas avoir lieu cette année, et vote le virement nécessaire à cet effet. Autorise aussi M. le Maire à faire notifier le congé pour le 17 avril prochain aux propriétaires de l'immeuble actuellement occupé par l'école des filles et à procéder par voie de régie pour l'exécution des travaux en question ».

Conseil Municipal du 11 février 1906 :

- Page 22 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] « M. le Maire rappelle au Conseil qu'à la séance du 17 décembre dernier, il fut autorisé à préparer les formalités nécessaires pour aboutir à la vente de la partie formant le derrière de l'immeuble de l'ancienne caserne de gendarmerie et du jardin dit des gendarmes. À cet effet il a fait préparer le cahier des charges relatif à ce projet de vente dont il est donné lecture ; le Conseil prend aussi connaissance du procès-verbal d'estimation et du plan dressés par M. THILLET, architecte ; la partie à vendre est désignée sur ce plan par la teinte bleue, le lot en blanc étant réservé comme devant être utilisé pour recevoir l'école des filles et loger l'instituteur adjoint. Il invite le Conseil à délibérer et à se prononcer sur cet objet par un vote motivé. Le Conseil, ouï l'exposé qui précède, après avoir entendu la lecture du cahier des charges, pris connaissance du plan et du procès-verbal d'estimation dressé par M. THILLET, architecte ; Considérant que l'aliénation de cette partie d'immeuble désignée sur le plan deuxième lot teinte bleue, surface 278,04, et du jardin dit des gendarmes s'impose, le prix en provenant pouvant être affecté immédiatement aux nombreuses améliorations utiles réclamées avec insistance par la population telles que constructions de lavoirs et réparations de la voie urbaine, approuve à l'unanimité et sans modification le cahier des charges, le plan et le procès-verbal d'estimation dont il vient d'être parlé, et autorise M. le Maire à faire procéder à l'enquête commodo et incommodo au plus tôt, si c'est nécessaire, afin de parvenir aux ventes sus-désignées dans le plus bref délai possible. La mise à prix est fixée pour le lot partie de l'ancienne caserne à 1 500,00 francs et les enchères à 25,00 francs. Pour le jardin, la mise à prix est fixée à 400,00 francs et les enchères à 10,00 francs. MM. CAZALOT et COUZET sont désignés pour assister M. le Maire dans cette adjudication ».

Conseil Municipal du 4 mars 1906 : « [...] M. le Président soumet au Conseil l'état de frais dû à M. Eugène MANGIN, huissier à Rieumes, par la commune de Saint-Lys, pour congé notifié le 16 janvier dernier aux consorts SAUVETERRE à Saint-Lys et , relativement aux locaux servant actuellement à l'école des filles et appartenant aux dits SAUVETERRE. Le Conseil, après avoir pris connaissance dudit état de frais s'élevant à la somme de 13,45 francs autorise le payement de cette somme qui sera prélevée sur les fonds disponibles de la commune ».

Conseil Municipal du 30 mars 1906 : « [...] M. le Maire communique à l'assemblée le procès-verbal de l'enquête à laquelle il a été procédé le 25 du courant par M. Jules PERE, Maire de Sainte-Foy-de-Peyrolières, commissaire délégué à cet effet, sur le projet de vente de la partie de derrière de l'immeuble de l'ancienne caserne de gendarmerie et du jardin dit des gendarmes ; il donne lecture de ce procès-verbal, lequel ne contient aucune déclaration pour ou contre le projet et comprend l'avis favorable du commissaire enquêteur. Le Conseil, après avoir examiné ledit procès-verbal, maintient dans toutes ses dispositions sa délibération du 11 février dernier, votant l'aliénation des immeubles ci-dessus décrits ». Note en marge de la délibération : « Jardin vendu le 27 mai 1906 par Me DUSERT, notaire ».

- Page 23 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] Conseil Municipal du 24 avril 1906 : « Le président expose au Conseil que la dépense totale des réparations faites à l'immeuble de l'ancienne caserne de gendarmerie pour recevoir l'école des filles et loger l'instituteur adjoint, ont dépassé largement les prévisions. Ce surplus de dépense s'explique par la vétusté de l'immeuble qui, depuis de nombreuses années, n'avait pas été réparé. De plus, il n'avait pas été question des cabinets d'aisance qui étaient absolument indispensables. Il résulte donc que la somme dépensée s'élève à celle de 1150,00 francs et celle prévue et votée à la séance du 14 janvier dernier à celle de 800,00 francs, seules ressources libres, d'où il résulte une différence de 350,00 francs. Le Conseil, après avoir entendu l'exposé qui précède, considérant que ce sacrifice est trop lourd pour la commune vu ses charges nombreuses, attendus que ces dépenses ont été nécessitées par le transfert de l'école des filles qui se trouvait dans un local très humide, et que ce transfert a été pour ainsi dire imposé, il est juste que le Département participe pour partie à cette dépense. En conséquence, M. le Préfet est prié de vouloir bien faire accorder à la commune une subvention de 350,00 francs pour faire face à ce supplément de dépense dont il est ci haut parlé ».

Conseil Municipal du 19 février 1911 : « M. le Président [Marius SAVIGNOL] fait connaître qu'à la rentrée des classes, l'immeuble qui sert actuellement pour l'école des filles va devenir vacant26. Il demande au Conseil de vouloir bien se prononcer sur la vente de cet immeuble ou sur la location. Le Conseil estimant que cet immeuble aurait des chances d'être vendu à vil prix, décide de le louer à M. LEDRU moyennant le prix annuel de 400,00 francs que ce dernier en a offert ».

Conseil Municipal du 16 mars 1913 : « M. le Maire informe le Conseil qu'en conformité des instructions qui lui ont été données le 16 mars courant, il a fait dresser le cahier des charges relatif à la vente de l'immeuble dit de l'ancienne caserne, dont il fait donner lecture, et dépose sous les yeux du Conseil un plan détaillé de ce dit immeuble. Le cahier des charges, les plan et procès-verbal d'expertise sont acceptés sans modification, les enchères sont fixées à 25,00 francs et la mise à prix du 1er lot à 5000,00 francs, et celle du 2e lot à 1500,00 francs ».

Conseil Municipal du 24 août 1913 : « M. le Maire soumet à l'assemblée le procès-verbal de l'enquête à laquelle il a été procédé le 25 mai dernier par M. CAZENEUVE Raymond, Maire de Lamasquère, Commissaire délégué à cet effet sur le projet de vente de l'ancienne caserne de gendarmerie. Il donne lecture de ce procès-verbal, lequel ne contient aucune déclaration pour ou contre le projet et comprend l'avis favorable du commissaire enquêteur. Le Conseil, après avoir examiné ce dit procès-verbal, maintient dans toutes ses dispositions sa délibération du 16 mars dernier votant l'aliénation

26 Un nouveau groupe scolaire, regroupant les écoles publiques de garçons et de filles, était alors en cours d’achèvement. Ce groupe scolaire a perdu, depuis, sa vocation première et accueille de nos jours la Médiathèque municipale, la Cyber-base et des salles pour les associations.

- Page 24 sur 25 - [Mairie de SAINT-LYS – Service « Pôle culturel » – Jean-Charles FACCHINI – Version du jeudi 3 mars 2016] dudit immeuble et autorise M. le Maire à faire procéder à la vente. »

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Nota Bene : Un court résumé de la présente note est paru dans le n° 48 du bulletin municipal « Saint-Lys et vous » de mars-avril 2016, page 22. Voir http://www.saint-lys.fr/publications.html.

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