tome Les vulgarisations scientifiques1 du Parc naturel Régional de Lorraine e n i a r r

Les vulgarisations scientifiques o L e d du Parc naturel Régional de Lorraine l a n o i g é

Voici le premier tome d’une série d’ouvrages intitulée “Vulgarisations scientifiques R l e du Parc naturel régional de Lorraine“ ayant pour objectif de rendre abordables et r u t plus accessibles par le plus grand nombre d’entre nous les nombreuses et riches études a n menées sur le territoire du Parc naturel régional de Lorraine, en particulier sur la faune c r a et la flore qui nous environnent. P u d s

Cette série d’ouvrages de synthèses dresse un état des connaissances d’un site ou d’un e u q i sujet de recherches et met en valeur nos partenaires et leur travail. Elle ne se veut en f i t aucun cas être un travail exhaustif ou des plus scientifiquement rigoureux. n e i c s s

S’il existe un site majeur pour le Parc, témoignage du lien intime qui unit n o i l’Homme à la Nature dans leur évolution commune, c’est bien la Vallée de t a s i la Seille. Il était donc normal qu’il soit le premier à bénéficier de cette r a g collection destinée en priorité aux acteurs du territoire. l u v s e L 2 6 2 5 9 3 9 2 3 0 . l é t / s e g a

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de nos partenaires © T O U C

A Edité par N N A C

U le Parc naturel Régional O ISBN 13 : 978-2-910317-07-2 T de Lorraine La vallée de la Seille, des patrimoines à découvrir

Série “Vulgarisation scientifique” Les grands patrimoines naturels du Parc naturel régional de Loraine

Volume n°1 - 2007

Ouvrage réalisé par : le Parc naturel régional de Lorraine

Coordination : Laurent Godé

En partenariat avec : le Conservatoire des Sites Lorrains l’Université de Metz l’Université H. Poincaré Nancy 1

Avec le soutien financier de : L’Agence de l’Eau Rhin-Meuse La Région Lorraine L’Europe LEADER + Le Département de la Moselle Préfaces préfaces

S’il existe un site majeur pour le Parc, témoignage du lien intime A l’heure où l’actualité nous montre à quel point les questions qui unit l’Homme et la Nature dans leur évolution commune, c’est liées à l’environnement, au développement durable et bien la Vallée de la Seille. Elle fut, grâce à son patrimoine à la préservation des sites naturels sont cruciales pour les historique, archéologique, humain, et bien sûr, géologique et générations futures, le Conseil Général de la Moselle participe naturel, l’un des territoires “piliers” de la création du Parc naturel avec plaisir à la réalisation de cet ouvrage édité par le Parc régional de Lorraine en 1974. Naturel Régional de Lorraine et consacré à la Seille, cours d’eau emblématique de notre département. Très vite, le Parc, puis d’autres organismes et collectivités, ont œuvré pour faire découvrir et valoriser ce patrimoine prodigieux, Née dans le Saulnois, dans l’Etang de Lindre, la Seille a, en effet, unique en France et rarissime en Europe. Pourtant, si la création toujours tenu un rôle primordial et singulier dans l’histoire de la du Musée du Sel, les multiples actions d’éducation aux Moselle. patrimoines de la Vallée à destination des publics scolaires et Ainsi, servant jadis au drainage des marais ou de voie navigable adultes, les programmes de protection de secteurs les plus ou encore de frontière naturelle entre la France et l’Empire remarquables, ont permis et permettent de répondre à cet objectif allemand de 1871 à 1914, la Seille engendre toujours grâce à ses commun, il reste encore bien des connaissances acquises qui résurgences salées, des prairies et mares spécifiques, constituant méritaient d’être plus largement partagées. autant de milieux naturels protégés au niveau européen. Ainsi, avec cet ouvrage - premier volet, je l’espère, d’une longue C’est la force et l’originalité de ce patrimoine naturel qui permet collection - le Parc s’engage à mettre à la disposition de tous aujourd’hui au Saulnois d’envisager un rebond économique tant l’importante littérature scientifique existante sur le sujet, à la par l’agriculture que par le tourisme. rendre disponible pour les habitants de la vallée de la Seille, à Dans ce sens, le Conseil Général de la Moselle a toujours veillé à qui, plus qu’à quiconque, appartiennent la tâche autant que le mener une politique volontariste de protection et de gestion des privilège de pérenniser ce patrimoine par une gestion Espaces Naturels Sensibles sur l’ensemble de son territoire. harmonieuse et durable de leur territoire. L’assemblée départementale s’est ainsi engagée dès 1976 avec l’acquisition du Domaine de Lindre, site emblématique des grands Je souhaite que ce document, que je dédie également aux étangs mosellans, inscrit au réseau RAMSAR des zones humides acteurs, gestionnaires et gardiens de ces halophiles richesses, d’intérêt mondial grâce à la richesse de sa biodiversité. permette de franchir une nouvelle étape dans la compréhension, L’ensemble des politiques économiques voulues par le Conseil l’appropriation collective et la préservation de ce patrimoine Général de la Moselle, s’appuie sur notre ardente exigence de la commun. préservation et de la pérennité du patrimoine. La Seille méritait donc bien qu’on lui consacre un ouvrage pour lui témoigner de notre attachement ! Pascal JACQUEMIN Président du Parc naturel régional de Lorraine

Philippe LEROY Président du Conseil Général de la Moselle Sénateur de la Moselle 1 Préface Sommaire sommaire Avant Propos ...... 00

1 Une vallée très originale en Lorraine, la vallée de la Seille ...... 00

1.1 Où donc ? ...... 00

1.2 Un patrimoine naturel exceptionnel ...... 00

2 Un physique particulier ...... 00

2.1 La géologie ; un sol, du sel, une vallée salée… ...... 00 texte à fournir 2.2 Le réseau hydrographique, façonneurs et façonnés ...... 00 2.3 L’hydrogéologie, de l’eau, du sel, un destin particulier ...... 00

2.4 Pédologie, le sol de surface ...... 00

2.5 Un climat entre océan et continent ...... 00

3 Une histoire qui ne manque pas de sel ...... 00

3.1 L’origine des origines ...... 00

3.2 Une histoire au passé plus récent1 ...... 00

3.21 La population ...... 00

3.22 L’utilisation du sol ...... 00

3.23 Les activités agricoles ...... 00

3.24 Les autres activités humaines ...... 00

3.241 La pêche ...... 00

3.242 La chasse ...... 00

3.243 Le tourisme ...... 00

revoir le sommaire

4 Un patrimoine naturel unique en France ...... 00

4.1 Les habitats naturels salés de Lorraine, une exception en France ...... 00

4.11 Découvertes, études, cartographies et descriptions des milieux de la vallée de la Seille . . . 00

4.12 Les différents milieux naturels présents dans la vallée ...... 00

4.121 Les milieux halophiles ...... 00

4.122 Les autres milieux naturels ...... 00

4.2 La flore particulière de la vallée ...... 00

4.21 Les plantes supérieures de la vallée de la Seille ...... 00

4.22 Les mousses (Bryophytes) de la vallée ...... 00

4.23 Les algues de la vallée de la Seille ...... 00

4.24 Quelques champignons de la vallée de la Seille ...... 00

4.3 Une faune adaptée depuis des siècles au sel ...... 00

4.31 Les oiseaux d’ici et d’ailleurs ...... 00

4.32 Les amphibiens : crapauds, grenouilles et tritons ...... 00

4.33 Les reptiles : lézards et serpents ...... 00

4.34 Les innombrables :invertébrés de toutes écailles et tout poil ...... 00 Jean-Pierre MASSERET 4.35 Les discrets poissons ...... 00 Président du Conseil Régional de Lorraine 4.31 Les mammifères volants, chauve-souris de la nuit ...... 00

4.4 Une reconnaissance internationale de leur valeur ...... 00

4.5 L’évolution historique des milieux naturels ...... 00

4.6 De nombreuses actions de conservation déjà engagées ...... 00

4.61 La préservation des milieux naturels ...... 00

4.62 La préservation des ressources en eau ...... 00

4.7 Facteurs naturels et humains modifiant l’état de conservation ...... 00 2-3

Sommaire Avant propos suite sommaire CONCLUSION ...... 00 Quelques aides à la compréhension de l’ouvrage

Annexes : liste des espèces végétales de la vallée ...... 00 Phanérogames (végétaux à fleur) ...... 00 Il n’est parfois pas évident de comprendre De même, beaucoup de nom d’espèces Mousses ...... 00 certains textes scientifiques car ceux-ci ont été gardés dans le corps du texte afin

Algues ...... 00 sont le plus souvent parsemés de d’en conserver le contenu informatif et

Champignons ...... 00 références diverses et variés, de mots et scientifique d’origine. Cependant, il faut noms scientifiques assez hermétiques pour pouvoir comprendre ne serait-ce que leur Liste des espèces animales de la vallée ...... 00 le non-initié. écriture. Une “courte” note en début de Oiseaux ...... 00 chapitre 4 vous permettra d’avoir les Amphibiens et reptiles ...... 00 Notre collection de recueil et résumés délicats rudiments pour décrypter la

Poissons ...... 00 d’études dont voici le premier tome signification de la dénomination du s’intitule “vulgarisations scientifiques” monde vivant qui nous entoure. Mammifères ...... 00 afin justement de rendre abordable par le Araignées ...... 00 plus grand nombre de très intéressantes Les textes de chaque sujet étudié dans la Libellules ...... 00 études en particulier sur la faune et la vallée sont déclinés en 2 niveaux de Sauterelles et criquets ...... 00 flore qui nous environnent tous au compréhension. Coléoptères ...... 00 quotidien, mais qui ne sont accessibles ni Papillons ...... 00 physiquement ni facilement dans leur Une introduction et une conclusion qui Mouches et moustiques ...... 00 compréhension. peuvent être lues par tous ainsi qu’une Crustacés ...... 00 première partie historique sur l’acquisition Vous trouverez donc un important lexique des connaissances de telle ou telle matière. Liste des espèces halophiles et localisation ...... 00 en fin d’ouvrage permettant d’expliquer Ces parties margées de tirets gris ( ) au mieux un grand nombre de termes ou encadrées sur fonds gris résument et Cartographies ...... 00 scientifiques ou liés au monde de donnent l’essentiel des éléments à revoir le sommaire Cartographie de l’occupation du sol de l’atlas communal de Marsal ...... 00 l’écologie écrits en bleu dans l’ouvrage. connaître sur chacune des études Cartographie des milieux halophiles ...... 00 Beaucoup de termes ou de mots ont déjà réalisées. Si l’on veut en savoir plus les Cartographie des espèces remarquables de la vallée ...... 00 été “traduits” pour les rendre textes s’insérant dans ces parties compréhensibles mais par choix, d’autres apporteront alors l’information beaucoup Lexique ...... 00 ont été gardés pour permettre à chacun plus descriptive et scientifique, tout en Bibliographie ...... 00 une appropriation de ces termes restant claire pour tous. scientifiques. Bonne lecture à tous ! 4-5

une vallée originale en Lorraine… ]1 - Une Vallée très originale en Lorraine, la vallée de la Seille AAA 1.2 Un patrimoine naturel AAA 1.1 Où donc ? exceptionnel

Le site de la vallée de la Seille se situe au Sud-Est du département L’originalité de la vallée de la Seille est de renfermer dans son de la Moselle dans la partie amont du bassin de la Seille. Il s’étend sous-sol une importante couche de sel qui permet, grâce à des de part et d’autre du ruisseau du même nom entre Dieuze et remontées en surface d’eau salée, l’installation d’une flore et 1 Salonnes, le long du ruisseau du Nard (affluent en rive gauche) 1et d’une faune très particulières. On y trouve des prés salés le long de la Petite Seille (affluent de la rive droite). continentaux, milieux extrêmement rares en France comme en Europe. La vallée de la Seille constitue avec la vallée de la Nied (un peu plus au nord en Moselle) les seuls cas de vallées alluviales halophiles en France continentale.

Cet ouvrage a pour but d’en décrire ces C’est à la fin du 19e siècle que l’on com- principaux attraits, et de faire ainsi connaî- mença à se rendre compte de l’originalité tre à tous l’originalité et la rareté de ce de ces milieux et de la menace que consti- milieu et des espèces qui y sont liées. tuait leur assainissement (BRUNOTTE, 1896). Depuis les différentes études que nous allons résumer dans cet ouvrage ont affiné progressivement la connaissance de ce type de milieu.

Carte Vallee de la Seille

20 communes sont concernées par cette zone La communauté de Commune du Saulnois salée sur le territoire du Parc naturel régio- et le Pays du Saulnois sont les deux seules nal de Lorraine et en périphérie proche : intercommunalités concernées par ce Amélécourt, Blanche-Eglise, Château-Salins, remarquable site. Dieuze, Gerbécourt, Haraucourt-sur-Seille, Juvelize, Ley, Lezey, Lubécourt, Marsal, En tout, la Vallée de la Seille dont nous Moyenvic, Mulcey, Puttigny, Saint-Médard, parlerons dans cet ouvrage s’étend sur Salonnes, Val-de-Bride, Vaxy, Vic-sur-Seille, environ 2000 ha. Xanrey. 6-7

2 -Un physique ; particulier AAA 2.1 La géologie ; un sol, un physique particulier… du sel, une vallée salée…

Pour une vision géologique globale de la vallée, les références sont à prendre dans la “Carte géologique (BRGM 1959) de Château Salins - 1/50 000e”. 2 La vallée de la Seille et ses affluents se A noter que les vallées de la Seille et de la situent sur les terrains sédimentaires du Petite Seille sont séparées par une côte Trias et du Jurassique. En fond de vallées, recouverte des Calcaires de l’Hettangien les marnes irisées du Keuper inférieur sont orientée Sud-Ouest/Nord-Est. recouvertes par des alluvions récentes loca- lement tourbeuses. De part et d’autre des vallées, les assises du Keuper moyen et du Keuper supérieur forment des reliefs aux pentes douces.

Coupe géologique de la vallée de Marsal 300 m NORDVallée de la Seille SUD La côte Saint-Jean 201 m Coupe géologique Sarreguemines Haraucourt sur Seille illustration : L. Van Verweke Marsal in L’Hôte (1967) La Seille Il y a entre 220 et 200 millions d’années, la La principale ressource en sel se localise mer (frange est de la mer Téthys) recou- dans les marnes irisées du Keuper infé- vrait l’ensemble du territoire francais et rieur. Les couches de sel d’une épaisseur européen. (puissance) de quelques mètres alternent Nature des roches Lors des différents épisodes de réchauffe- avec les couches de marnes. Elles sont en Grès infra-liasique ment climatique, elle s’est petit à petit éva- forme de lentille et de dimensions varia- Marnes versicoles sup. porée, laissant derrière elle comme seule bles. Bien que discontinues, ces couches de Âge des roches Argiles de Chanville preuve de son existence, une épaisse cou- sel se répartissent sur plusieurs dizaines de che de sel. Cette couche semble s’être for- mètres d’épaisseurs et, sous les alluvions et LIAS Rhétien Dolomie de Beaumont mée par une évaporation plus importante les couches de marne, les premières d’en- Keupeur supérieur Marnes bariolées que l’apport des précipitations locales. La tre-elles ne se rencontrent qu’à 47 m de TRIAS Keupeur moyen Grès à roseaux concentration en sel de ce bras de mer, profondeur à Marsal et 80 m à Lezey. Keupeur intérieur Marnes versicoles inf. détaché de la mer d’origine, aurait ainsi Source : Site Web de l’académie Ensemble Halitique augmenté, puis aurait précipité, créant ces de Nancy-Metz. contenant épaisses couches de sel. la formation salifère 8-9

AAA 2.2 Le réseau hydrographique ; AAA 2.3 L’hydrogéologie, de l’eau, façonneurs et façonnés du sel, un destin particulier Seille, Petite Seille et Ruisseau du Nard C'est la dissolution par les eaux de surface des couches de sel formant le toit du gisement qui explique la salinité des eaux courantes et de plusieurs La présence du sel induit une forte charge en chlorures dans la 2Seille et sources. Les explications concernant les mécanismes à l'origine 2des contribue à la qualité passable de la rivière tout comme les rejets ménagers, résurgences font encore l'objet de discussions. agricoles et les recalibrages de son cours, en particulier du 19e siècle. La qualité des eaux de la Petite Seille est cependant évaluée comme bonne de Les remontées d’eau salée qu’elles • source circulaire de 20 m de Puttigny à Château-Salins. soient relativement ponctuelles diamètre à vase mouvante à ou sous forme plus diffuse don- Vic sur Seille, nent naissance à des sources bien • source semi circulaire de 50 m à Le réseau hydrographique actuel ne corres- Nous ne citerons donc ici que les quelques identifiables : pond en rien, de même que le faciès de la derniers travaux de l’homme sur le lit Blanche Eglise, vallée, à ce qu’il était à sont origine, il y a mineur et les berges de la Seille. • source semi circulaire de 50 m à 200 millions d’années. Pour contrôler cette rivière, de nombreux Lezey. En effet, en plus des phénomènes géologi- aménagements furent réalisés et ont modi- ques d’érosion et de dépositions de sédi- fié son fonctionnement (THERA 1996) : Coupe hydrogéologique ments, la Seille a subi bien des change- • le redressement de la seille de Mulcey à David Nguyen-Thé et Bernard Feuga, BRGM, 2004 ments, au fil des exploitations agricoles, des Chambrey en 1895, déforestations, de l’exploitation des gise- • les curages de la veille Seille de St ments salifères de son sol. Cette histoire Médard à Marsal de 1962/66 et des cura- vous est racontée en détail dans le chapitre ges ponctuels à Blanche Eglise, Mulcey, suivant, “une histoire qui ne manque pas Marsal en 1980. de sel, étude paléo-environnementale”. Le lit mineur de la Seille est donc complè- tement artificialisé, large et rectiligne et les berges sont dépourvues d’arbres. Les poissons présents dans la vallée sont majo- ritairement issus d’alevins échappés des étangs et de quelques repeuplements (voir chapitre 4.4.1). Les lits majeurs de la Seille et de la Petite Seille offrent d’importantes surfaces d’expansion des crues.

La rivière Seille

AAA 2.4 Pédologie, le sol de surface La Seille en crue à Marsal Ces sols argileux sont caractérisés par la présence d'une nappe salée dont les variations font apparaître un horizon réduit et un horizon oxydé du même type que ceux des Gley Ils sont soumis2 à l'influence d'une nappe salée peu profonde riche en sels de sodium. Le sel remonte par ascension capillaire et forme souvent des efflorescences blanches en surface. 10-11

Trois types de sol sont identifiables (FLEURENTIN 1976) :

• Les sols salins blancs ou Solontchak sont formés à l'amont des briquetages de dont le pH est de 8. Ils possèdent une la Seille qui, en raison de leur superficie structure grumeleuse du fait de la satu- (plusieurs centaines de mètres carrés) et de ration du complexe argilo-humique. Ces leur hauteur (une dizaine de mètres en sols sont reconnaissables à la présence moyenne), formaient de véritables barra- d’efflorescences blanches de sel. ges contrariant l’écoulement de la rivière • Les sols alcalins noirs. Avec l’arrivée (voir “une histoire qui ne d’eau douce, la désaturation des argiles manque pas de sel, induit une destructuration de sol dont le étude paléo-environ- pH atteint une valeur de 9. Ces sols sont nementale). identifiables aux croûtes noirâtres dépo- sées en surface qui correspondent à des humates de sodium. • Les sols alcalins lessivés ou Solonetz dont le pH est supérieur à 9. Les minus- cules particules (colloïdes) argileuses et humiques sont lessivées et le sol est fis- suré en surface par des formes géomé- triques (prismes) caractéristiques.

A différents endroits de la vallée comme à Vic-sur-Seille, on note la présence à faible profondeur de dépôt de tourbe de plu- sieurs mètres d'épaisseur. Ces dépôts se

AAA 2.5 Un climat entre océan et continent

Le climat de la vallée de la Seille est océanique à tendance continentale. La moyenne annuelle des précipitations est d'environ 785 mm, le maximum pluviométrique se produisant en mai-juin. 2 Les températures traduisent plu- tôt des influences continentales (moyenne mensuelle proche de 1° en janvier et décembre et 83 jours de gel sous abri). On retiendra une grande variabi- lité des précipitations d’une année à l’autre avec comme extrême 500 à 1000 mm (1040 mm en 1995). 12-13

une histoire qui ne manque pas de sel… 3 - Une histoire ] AAA 3.1 L’origine des origines : l’apport qui ne manque pas de sel des recherches paléo-environnementales à l’histoire du paysage de la vallée introduction supérieure de la Seille Depuis l’aube de l’humanité, l’homme et la nature interagissent ensemble D’après Laurent Olivier, Conservateur du Département des âges du Fer et sont intimement dépendants. Rares sont les milieux où l’homme Musée d’Archéologie nationale - 78105 Saint-Germain-en-Laye n’est pas intervenu avec ses effets négatifs ou positifs sur les 3 introduction • espèces et les paysages. La vallée de la Seille n’échappe pas à la règle, loin de là. Des marais depuis la nuit des temps ? Il nous semblait important de mieux comprendre l’histoire complice et complexe de l’évolution entre l’homme et les mares salées. Comment ce Depuis toujours, on pensait que la vallée 1730, ne s’est réellement achevée qu’au patrimoine naturel par son physique particulier sa flore étrange et son supérieure de la Seille, n’avait formé qu’un début du 20e siècle. Les cartes et les plans goût salée a pu un jour attiré l’attention de l’homme qui a su l’exploité au vaste marécage, s’étendant des environs d’Ancien régime, qui ont été dressés prin- de Dieuze à ceux de Salonnes. Pendant les cipalement aux 17e et 18e siècles, permet- mieux et ainsi modifié la vallée par ses interventions. Il était utile de trois derniers siècles, du 18e au 20e siècle, tent de se faire une idée du paysage de la mieux connaître comment un patrimoine naturel a enrichi et développé les hommes ont inlassablement tenté de vallée supérieure de la Seille tel qu’il était les cités de cette vallée au fil des siècles. régulariser le cours divaguant de la Seille, avant la réalisation de ces grands travaux Ce début de chapitre est la parfaite transition entre la description et d’assécher les marais qui occupaient le d’assèchement : les villes fortifiées de Vic, physique de la Vallée vue précédemment et son intime lien avec les fond de la vallée. Cette entreprise, com- Marsal et Moyenvic y apparaissent comme mencée avec les premiers travaux de des sortes d’îles artificielles, isolées au actions de l’homme. régularisation de la Seille dans les années milieu d’une vaste étendue de marécages, et auxquelles seuls des pontons érigés depuis la terre ferme permettent d’accéder.

La place de Marsal au XVIIème siècle

La ville fortifiée apparaît assise au milieu des marais. On y accède par de longs pontons de bois établis au dessus des marécages. 14-15

Au vu des textes historiques, on pouvait Depuis les premières recherches de l’ingé- Afin d’établir le cadre de l’histoire croire cette situation extrêmement ancienne. nieur royal Royer Artézé de la Sauvagère environnementale de la vallée La “Chronica Episcoporum Mettensium” (1740), qui avait montré, dès la première supérieure de la Seille en corréla- signale ainsi que l’évêque de Metz Gérard moitié du 18e siècle, que le “Briquetage de tion avec l’évolution de l’occupa- de Relanges se fit édifier, quelque part Marsal” reposait dans une importante cou- tion humaine, un programme de dans la vallée entre Vic-sur-Seille et Marsal, che d’alluvions marécageuses, les archéolo- recherches paléo-environnemen- un château “pour y festoyer et s’y adonner gues du 19e siècle ont interprété les accu- tales, confié au groupe aux plaisirs”. Cet édifice était situé “dans mulations de briquetage protohistorique ArchaeoScape du Département les marais”, qui occupaient manifestement entassées dans la vallée comme des sortes de Géographie de l’Université de le fond de la vallée ; la vallée supérieure de de “radiers” édifiés dans les marais : ces Londres (Directeur de projet : Dr. la Seille était donc déjà largement maréca- plates-formes artificielles de débris de Nick Branch), a été instauré à par- geuse en ce début du 13e siècle et, à cette terre cuite auraient permis à leurs occu- tir de 2004. Ces travaux géo- époque, elle l’était sans doute depuis long- pants préhistoriques de se maintenir à archéologiques ont visé à recons- temps déjà. Pour les périodes plus ancien- l’abri des attaques de leurs ennemis. tituer, à partir de l’étude des sédi- nes de l’Antiquité, les érudits se sont pen- L’image de ces occupations préhistoriques ments accumulés, la succession chés sur la toponymie de Vic-sur-Seille, établies, comme les “cités lacustres”, au des grands épisodes de transfor- appelé Vicus Bodesius à l’époque romaine, milieu des marais dominera toutes les mation du paysage, qui ont mar- qui aurait signifié “le marécageux”. Des recherches, jusqu’à la fin du 20e siècle. qué l’évolution de cette région déductions analogues ont été tirées du Ainsi, pour Bertaux (1976), les accumula- centrale du Saulnois depuis les nom de Marsal, dénommé Marosallum dès tions de briquetage auraient formé des temps préhistoriques. Les recher- le début du premier siècle de notre ère, sortes d’îles artificielles (ou “îlots”) édifiées ches ont consisté notamment en Marsal “Pransieu” 2004, carottages géoarchéologiques. auquel aurait été attachée la même signifi- à proximité directe des sources salées, la réalisation de carottages, qui Photo : projet Briquetage de la Seille. cation. qu’elles auraient permis de protéger. permettent d’extraire des colon- nes de sédiments en place jusqu’à plus de 10 mètres de profondeur. · Il s’agissait d’autre part de Etudiées en laboratoire, ces carot- mieux saisir la nature des rela- Le projet Briquetage de la Seille : tes donnent la possibilité de croi- tions développées entre les activi- ser de multiples techniques d’ana- tés humaines du passé (agricul- un nouveau programme de recherches lyses, qui renseignent sur l’évolu- ture, industries, habitat…) et l’en- tion des milieux écologiques : vironnement sédimentaire local. paléo-environnementales l’étude des pollens permet de res- Cela impliquait notamment tituer la composition générale de l’étude des accumulations de l’environnement végétal ; tandis “déchets industriels” protohisto- Depuis 2001, l’exploitation On sait en effet par les sources que la malacologie et l’étude des riques rejetés dans la plaine allu- “proto-industrielle” du sel à historiques du 18e siècle que l’ex- diatomées permettent de déter- viale et la détermination des l’époque de l’âge du Fer que ploitation des forêts pour l’ali- miner les transformations des périodes d’abandon de ces zones constitue le Briquetage de la mentation en combustible des conditions hydrologiques. Trois d’occupation humaine provo- Seille a fait l’objet d’un nouveau fourneaux à sel a provoqué des objectifs de recherche principaux quées par les inondations périodi- programme de recherches pluri- phénomènes importants de étaient poursuivis : ques de la rivière. disciplinaires coordonné par le dégradation de l’environnement : Musée d’Archéologie nationale les déboisements intensifs sont ³ » de Saint-Germain-en-Laye (UMR notamment à l’origine d’érosions D’une part, produire un Enfin, un troisième objectif 8546 du CNRS, Paris). Ces recher- importantes, accentuées par des modèle préliminaire de l’histoire était de quantifier de l’impact des ches comportent un important crues plus massives (HUSSON, de la vallée dans le secteur étu- activités humaines tant sur l’évo- volet paléo-environnemental, qui 1991). Une première série de fora- dié, entre Salonnes et Marsal en lution de la plaine alluviale que est dédié à l’étude de l’histoire de ges géologiques, réalisés en 2003 établissant la nature et les causes sur celle des coteaux immédiate- l’environnement hydrogéologi- en coopération avec le Bureau de des changements de régime de la ment environnants. En particulier, que de la vallée supérieure de Recherche géologique et minière rivière ainsi que d’en déterminer il s’agissait de déterminer si l’ex- la Seille. Il s’agissait d’étudier les (BRGM), a révélé l’importance les effets sur l’environnement; ploitation intensive du milieu aux interactions hommes-milieu à extraordinaire des accumulations ceci afin de permettre des compa- différentes périodes du passé l’échelle de la longue durée, de sédiments alluviaux dans la raisons avec les autres séries d’en- n’avait pas provoqué des phéno- notamment au cours des cinq der- vallée : à Marsal, la base du com- registrements paléo-environne- mènes d’érosion massive, et niers millénaires, afin de mieux blement alluvial a été rencontrée mentaux obtenues pour la d’établir leur cause (déforesta- comprendre l’impact qu’a pu à la profondeur de 10 à 13 mètres période de l’Holocène (-10 000 tions agricoles, exploitation fores- avoir sur le milieu naturel l’exploi- sous la surface du sol actuel (BAES ans à nos jours) en Europe cen- tière pour l’obtention de combus- tation intensive du sel. et FECHNER, 2004). trale et occidentale. tible, etc.). 16-17

Afin d’atteindre ces objectifs, dif- · En laboratoire, des analyses A Phase dépositionnelle 2 : L’impact des activités humaines est mani- férentes techniques d’études de feste dans cette dernière période, qui cor- ont été conduites sur les sédi- cette dernière phase de dépôt de sédi- terrain et d’analyses en labora- respond au comblement final de la vallée. ments extraits au moyen de ces ments alluviaux de sables et d’argiles se toire ont été mobilisées : Cet épisode correspond à une fermeture du carottages, et en particulier sur divise en deux étapes successives. La pre- milieu alluvial, qui présente désormais des les restes biologiques fossiles mière (2a) est marquée par un comblement ³ conditions s’apparentant à celles d’un Un programme de carottages (comme en particulier les pollens, de sédiments fins, qui viennent colmater le milieu lacustre, lequel se trouve associé à systématiques a été mis en place les restes de mollusques et les dia- chenal à profil en “V” (érosion 2). Ensuite un comblement rapide dû à l’apport impor- pour mettre en évidence l’histoire tomées) qu’elles renfermaient. (2b), le processus de colmatage s’étend à tant de sédiments transportés par l’érosion. des dépositions alluviales accu- l’ensemble de la vallée, pour former la sur- mulées dans la vallée de la Seille » Un programme de datations face de la plaine alluviale actuelle. Cette L’impact humain a été analysé plus finement et ses affluents de la Petite Seille absolues (radiocarbone) a été éla- dernière phase est clairement contempo- dans le secteur du “Pransieu” à Marsal. et du Nard. boré afin de préciser et dater les raine de l’occupation humaine. différents événements mis en évi- dence. Succession des dépôts sédimentaires du comblement de la vallée supérieure de la Seille au niveau du transect de Marsal ouest (d’après GREEN, BRANCH, SWINDLE et TWIDDLE, 2005) Une brève histoire paléo-environnementale Les accumulations de briquetage proto- de la vallée supérieure de la Seille historique sont figurées en orange, dans des sédiments Les recherches géoarchéologiques menées depuis 2004 ont permis de des dépôts 2b, au sein restituer un premier modèle général de l’histoire environnementale de la desquels se remarque un horizon de débris vallée, qui s’articule en quatre phases principales (GREEN, BRANCH, SWINDLE végétaux figuré en et TWIDDLE, 2004 ; id., 2005). Deux grandes phases d’érosion, qui restent brun. Les alluvions de encore à dater avec précision, sont suivies chacune par des phases de dépôts sables et graviers rouges des dépôts 1 de sédiments. Nous en sommes actuellement à la quatrième phase (phase sont figurées en vieux dépositionnelle 2) : rose. Les sédiments composant le comblement de ■ ■ l’incision en V du Phase d’érosion 1 : Phase d’érosion 2 : chenal de la Seille une première grande phase d’érosion après la fin de la période précédente, l’éro- (phase dépositionnelle creuse la base de la vallée dans les sédi- sion reprend. Elle dégage un nouveau che- 2a) sont représentés en gris-vert et en ments environnants. Les études montrent nal, relativement étroit par rapport au pré- gris-jaune. qu’il s’agit d’un large creusement de type cédent, et à profil en forme de “V”. Celui- en tranchée, dont la base est dégagée dans ci est creusé dans les apports de sables et le substrat géologique marneux du Trias. de graviers rouges accumulés au cours de Ainsi, les vestiges d’occupation Ce processus de comblement allu- Cet épisode, probablement de fin de la phase dépositionnelle 1 ; son cours ser- humaine apparaissent soudaine- vial est très rapide et reste actif période glaciaire (- 200/220 millions d’an- pente dans le fond de la vallée dégagé au ment et massivement à 2,60 m tout au long des périodes histori- nées ?), n’est pas encore daté précisément. cours de la phase d’érosion 1, quelquefois sous la surface du sol actuel, en ques : ainsi, un niveau de joncs dans l’axe central, mais souvent aussi en particulier sous la forme d’un (plantes des zones humides) ■ Phase dépositionnelle 1 : périphérie, vers le pied des coteaux envi- niveau riches en charbons de bois, conservé vers 1,50 m de profon- le fond de la vallée dégagé au cours de la ronnants. Des portions importantes de la correspondant à la surface de la deur dans les sédiments argileux phase d’érosion I est partiellement comblé couche de sables et de graviers rouges plaine alluviale ancienne. Ce des dépôts 2b a donné une date par des apports de sédiments alluviaux restent en place, où elles se fossilisent sous niveau daté du début de l’âge du radiocarbone vers les années constitués de graviers et de sables rouges. la forme de terrasses alluviales. Cette Fer, aux environs du 7e siècle avant 1280-1440. Celle-ci montre que L’absence des restes organiques visibles seconde période d’érosion signale des Jésus-Christ, correspond à la base l’envasement marécageux de la constatée dans ces niveaux suggère un changements de conditions environne- des accumulations de briquetage, vallée s’est donc poursuivi à l’épo- contexte climatique défavorable à leur mentales très importants, mais la chronolo- qui s’étendent ici sur près d’un que moderne, après une période déposition et/ou préservation. Ces caracté- gie et la nature précises de ces modifica- kilomètre et demi de longueur. Le située entre la fin du 13e et le ristiques pourraient provenir d’un climat tions restent encore à établir. début des dépôts 2b coïncide début du 15e siècle. froid, qui correspondrait à la fin de la der- donc avec l’essor de l’extraction nière période glaciaire dite du Würm, vers intensive du sel par la méthode du - 10 000 ans. briquetage, vers -500 avant J.C. 18-19

La structure de ces sédiments témoigne de L’ensemble témoigne d’un milieu maréca- L’évolution des pentes de la vallée au cours de l’histoire deux phénomènes : geux, soumis à des phénomènes périodi- paléo-environnementale de la Seille, entre Salonnes et Mulcey ques de battement du niveau d’eau (d’après GREEN, BRANCH, SWINDLE et TWIDDLE, 2005) • La composition argileuse de teinte som- (BAES et FECHNER, 2004). Ces conditions bre est caractéristique de l’apport de sédi- proches de celles d’un milieu lacustre cor- ments mélangés avec des matériaux orga- respondent bien aux “marais de la Seille” niques ; tandis que les couches de texture décrits par les sources historiques entre le fine correspondent à des sédiments dépo- Moyen âge et le début de la période A la base, en tireté sés en milieu humide par décantation. contemporaine. serré, le niveau du • La présence de sommet des alluvions de sables et graviers taches rougeâtres rouges de la phase d’oxydation de fer dépositionnelle 1. signale quant à elle A mi-hauteur, en tireté la succession de large, le niveau de base périodes d’alter- des accumulations de briquetage nance de condi- protohistorique tions d’oxydation correspondant à la et de réduction surface de la plaine alluviale au début de la après le dépôt de phase dépositionnelle ces couches. Méthode 2b. du Briquettage En trait plein, la surface actuelle de Cristallisation du sel par la plaine alluviale. chauffage de pots en terre cuite contenant le sel sur un empilement de bâtonnets en terre cuite. Les alluvions tourbeuses de Salonnes D’une manière générale, les premières accu- L’effet de colmatage graduel est souligné mulations de briquetage se développent à par l’évolution de la pente générale de la Les caractères physico-chimiques et biologiques du milieu passé de la vallée la surface d’un sol ancien formé sur une vallée supérieure de la Seille. Celle-ci (paléo-environnement) ont pu être précisé et complété par l’étude de dépôts terrasse de sable et graviers rouges formée atteint 4 mètres sur 12 kilomètres à la sur- tourbeux à Salonnes, représentant les quatre derniers millénaires (GREEN, par les alluvions glaciaires (dépôts 1). De face du cours dégagé lors de la phase BRANCH, SWINDLE et TWIDDLE, 2004 ; id., 2005). Suivie jusqu’à 6 m. de là, les déchets de production sont déposés d’érosion 2. Cette pente prononcée assu- profondeur sous le niveau du sol actuel de la plaine de la Seille, cette étude en direction du lit de la rivière, où les cou- rait un régime rapide à la rivière, qui trans- permet de mieux comprendre l’impact des activités humaines sur le milieu lors ches de briquetage viennent sceller le rem- portait alors essentiellement des sédiments de la phase 2 de dépôt. plissage par les dépôts 2a, qui comble l’in- sableux et clairs. A la fin de la phase dépo- cision en V de la vallée. Ce comblement par sitionnelle 2a, la pente de la vallée est A cette échelle locale, on retrouve l’évolu- Le paysage est largement déboisé et se des limons et des sables alluviaux, devient réduite d’environ moitié et n’atteint plus tion générale déjà constatée. Néanmoins, conservera globalement ainsi jusqu’à de plus en plus sableux en profondeur, que 2,50 m sur un tracé observé de 10,5 de nouvelles informations, qui n’étaient maintenant. La culture des céréales est jusqu’à 6,00 m sous la surface du sol actuel, km. Le régime de la rivière est désormais pas lisibles dans le comblement alluvial, bien présente. L’image générale du où il cède la place aux accumulations de lent et ses alluvions sont chargées en sédi- apparaissent, grâce à la bonne préserva- milieu végétal est celle d’un patchwork sables et de graviers rouges des dépôts 1. ments limoneux et argileux, apportés par tion des pollens dans les formations tour- de prairies (représentées par les grami- Globalement, un changement graduel s’ef- l’érosion des coteaux environnants. Le col- beuses. On remarque ainsi la succession de nées), de friches à noisetiers, de zones fectue donc au cours des dépôts 2a où les matage se poursuit (dépôts 2) et s’étend, trois grands épisodes de déboisements forestières secondaires dominées par le alluvions se déposant sont de plus en plus comme on l’a vu, à l’ensemble du chenal depuis la Préhistoire : frêne, de forêts mixtes dominées par le chargées en limons, et passent d’un régime initial (phase d’érosion 1). hêtre et le chêne (et quelques résineux ³ de cours d’eau rapide à un régime lent. Ces Aujourd’hui, la pente générale de la vallée L’étude des pollens et des diatomées, Abies/Picea et Pinus). Par rapport aux premières indications sont confirmées par de la Seille est inférieure à 1 m pour une croisée avec la datation radiocarbone relevés des niveaux antérieurs de l’étude des mollusques et des diatomées, longueur de 12 km, entre Mulcey et des restes végétaux conservés, permet Salonnes, on constate un déclin du qui révèlent la présence d’un milieu Salonnes. d’établir que l’impact de l’activité Tilleul, qu’on remarque en général dans humide et salé, caractérisé par des cours humaine devient évident pour la pre- toute l’Europe protohistorique, et d’eau lents, aux fonds boueux garnis d’une mière fois dans la vallée à partir des qu’on attribue à une exploitation des e e dense végétation aquatique, qui étaient 18 -16 siècles avant J.-C. ; c’est-à-dire feuilles et des branches pour le bétail. bordés d’une plaine alluviale herbeuse. au cours de l’âge du Bronze ancien. 20-21

Le morcellement des milieux semble direc- sation. Il est très vraisemblable que ces cau- tement provoqué par l’activité humaine, ses d’enrichissement du milieu soient liées L’exploitation du milieu naturel notamment en termes de déboisements, aux phénomènes d’érosion de sols, dus en à l’âge du Fer de brûlis et de cultures. Cette phase de particulier aux déboisements et à l’exploi- déboisements du début de l’âge du Bronze tation agricole. Curieusement, si l’impact Les sondages archéologiques (de 2003 à 2005) des sites d’ateliers du se traduit également par des changements sur le milieu de l’occupation humaine est Briquetage de la Seille permettent d’être mieux renseigné sur l’exploitation de importants dans le régime hydrologique clairement visible par les pollens retrouvés, la vallée par les hommes de l’âge du Fer (courant des 7e-6e siècles avant J.-C.). local, en particulier par le développement l’archéologie n’a, jusqu’ici, pas encore de diatomées et de plantes aquatiques permis d’identifier les habitats et les nécro- ayant besoin de beaucoup de nutriments, poles correspondantes. L’étude des résidus de combustible aban- métallurgique spécialisé dont témoigne la ainsi que par des phénomènes d’eutrophi- donnés sur place dans les chambres de présence de scories dans le comblement de chauffe des fourneaux à sel notamment à destruction des silos de l’habitat de Marsal “Pransieu” indique une exploita- “Burthecourt”. tion des espèces forestières, comme le chêne et le hêtre. Ces espèces possèdent Ces premières indications sont confirmées des qualités calorifiques spécifiques, qui par les informations archéobotaniques et leur vaut d’avoir été particulièrement archéozoologiques obtenues sur les autres exploitées pour les industries utilisant cette ateliers de briquetage. Ainsi, à Marsal énergie, en particulier pour les salines. Il “Fort d’Orléans”, les déchets de brique- est intéressant de constater que les essen- tage sont associés à des restes de plantes ces sélectionnées par les sauniers de l’âge indiquant la culture de l’orge et du blé, du Fer sont typiques de milieux secs ; ce qui ainsi que la cueillette des fruits sauvages, indique qu’elles ont été récoltées à l’exté- comme les noisettes et les prunelles rieur de la vallée, et non sur place (AUSTIN, (KREUZ et WIETHOLD, 2001). Dans ces

Saline de Dieuze 2005). niveaux très riches en débris végétaux, on Dessin de Dupin, XVIIIe s. trouve également des traces de fraises, (BM Nancy) Depuis les fouilles de l’atelier de ainsi que de culture du millet commun et Photo D. Senn. “Burthecourt” à Salonnes, on dispose de de l’amidonnier (espèce de Blé) (KREUZ, premières indications sur les habitats des 2002). Les bois brûlés comportent une part sauniers protohistoriques établis à proxi- non négligeable de fruitiers, comme l’au- mité immédiate des zones industrielles. bépine, le sorbier, le pommier ou encore le Une série de silos à grains datés des 7e et 6e poirier (AUSTIN, 2005). Les sauniers de · Une seconde phase de déboisements » La troisième et dernière phase de déboi- siècles avant J.-C. a en particulier été étu- l’époque celtique sont donc aussi des pay- importants, qui touche notamment les sements enregistrée dans les relevés de diée. Les analyses des restes végétaux mon- sans : d’ailleurs, l’analyse des empreintes populations de hêtre et coïncide avec Salonnes intervient peu de temps après trent que les sauniers de “Burthecourt” des revêtements végétaux des éléments de l’extension des prairies, intervient 960-1220 de notre ère ; soit probable- n’extrayaient pas seulement le sel, mais briquetage montre que, sur l’ensemble des quelque part après 1510-1190 avant J.C. ment vers la fin du Moyen âge. Le pay- qu’ils pratiquaient également des activités sites échantillonnés, ces derniers étaient en datation au carbone 14. En l’absence sage de cette période est désormais agricoles régulières : ils cultivaient des produits en grande partie à partir de de datations plus précises, il n’est pas dominé par une nouvelle extension des champs de céréales (blé, orge), et entrete- déchets de récoltes de céréales, lesquelles encore possible de déterminer si cet prairies, toujours combinée à la culture naient des productions de plantes légumi- incluent l’orge vêtue, le blé et l’épeautre événement se produit avant ou pen- des céréales. Le milieu forestier, large- neuses et aromatiques (VAUGHAN-WIL- (MURPHY, 2002). Comme à Salonnes, dant l’essor de l’exploitation intensive ment ouvert, est surtout représenté par LIAMS, 2005). L’existence de troupeaux l’étude des ossements animaux des rem- du sel. Le milieu apparaît cultivé, en le frêne. Il est possible que ces nouveaux d’animaux domestiques est confirmée par blais de briquetage ou des fourneaux à sel particulier pour la production de céréa- déboisements coïncident avec l’essor l’étude des restes osseux animaux, qui fait de Marsal (“Fort d’Orléans”, “Pransieu”) et les. Cette nouvelle réduction des surfa- des salines médiévales de la vallée de la apparaître une consommation carnée de Vic-sur-Seille (“Châtry”) souligne l’ex- ces forestières s’accompagne de trans- Seille du 13e et 14e siècle (HIEGEL, 1980). reposant sur le bœuf, le cochon, les mou- ploitation du bœuf, du cochon et du mou- formations majeures de la rivière Seille Ce paysage de la vallée de la Seille reste tons et les chèvres (LENA, 2005). De son ton, qui composent la base de l’alimenta- : on observe une disparition totale des jusqu’aux environs de 1400-1500. C’est à côté, l’artisanat domestique est marqué tion carnée des sauniers de l’âge du Fer diatomées, alors que la sédimentation ce moment, qui doit correspondre aux par la transformation des produits agrico- (LENA, 2005). se charge en apports de sables et sur- 16e-17e siècles, qu’on voit apparaître une les, ainsi qu’en témoignent les activités de tout d’argiles. régénération des espaces forestiers filage et de tissage attestées par la pré- (attesté en particulier par l’essor des sence de fusaïoles et d’un poids de métier Pins), qui paraît correspondre à une à tisser, abandonnés parmi les déchets de exploitation pour la production de bois briquetage de l’atelier. Il serait intéressant d’œuvre ou de combustible. d’en savoir plus sur la nature de l’artisanat 22-23

conclusions et perspectives • conclusions et perspectives

Les premières recherches menées dans le cadre du Projet Briquetage de la l’âge du Fer de combattre l’enva- cette dernière phase de déposi- Seille ont complètement renouvelé les connaissances sur le milieu naturel sement de l’environnement des tion alluviale (2b) est, de loin, la du Saulnois, en restituant le cadre général de l’histoire paléo-environne- ateliers de saunier, en créant des plus conséquente : elle corres- mentale de la vallée supérieure de la Seille, depuis au moins les dix sols secs établis sur des terre- pond à l’accumulation, en moins derniers millénaires. pleins artificiels. de trois millénaires, d’une masse de sédiments environ cinq fois Les résultats obtenus sont éton- ment d’âge historique, et s’est Ainsi, grâce à ces travaux, on dis- plus importante que celle qui nants : ils montrent en particulier poursuivi au delà du Moyen âge, pose désormais d’une très riche avait progressivement colmaté le qu’il faut abandonner l’idée selon jusqu’au cours de la période moisson de données, qui permet chenal fossile de la Seille au cours laquelle cette partie de la vallée moderne et sans doute contem- de commencer à évaluer l’impact des temps préhistoriques. aurait été de tous temps maréca- poraine. On peut penser que le de l’occupation humaine - expri- geuse. Les observations permet- rejet de millions de mètres cubes mée ici en particulier par l’exploi- De nombreuses questions restent tent d’établir en effet qu’il s’agit de déchets de production en terre tation du sel - sur les transforma- à préciser, en premier lieu celle de au contraire d’un phénomène cuite - le volume total des restes tions à long terme du milieu. La la chronologie fine de ces épiso- relativement récent et tardif à représenté par le Briquetage de la signature la plus visible de ces des de transformation du milieu, l’échelle de l’histoire de la vallée, Seille étant estimé à près de 4 mil- modifications est caractérisée par de même que celle de leurs arti- et dont le développement coïn- lions de m3 - a très probablement les déboisements, dont trois gran- culations réciproques. Il serait cide directement avec celui de contribué directement à pertur- des périodes principales apparais- particulièrement intéressant de l’impact de l’occupation humaine ber un milieu hydrogéologique sant respectivement au début de pouvoir mieux comprendre l’in- sur le milieu. Ainsi, la fermeture entré lui-même dans une phase l’âge du Bronze, puis à l’âge du terrelation entretenue entre les du bassin hydrologique, qui se de déposition géologique. Fer et enfin à la fin du Moyen déboisements et les dépositions comble de sédiments alluviaux Rejetées directement dans la val- âge, ont été mises en évidence. alluviales, de plus en plus char- apportés massivement par l’éro- lée, ces accumulations de déchets Cette diminution de la surface gées en sédiments limoneux et sion, suit rapidement l’essor de auraient, à long terme, contribué forestière a contribué ou à aggra- argileux. Il serait également bon l’exploitation intensive du sel à ralentir davantage l’écoulement ver des processus d’érosion de sol, d’en savoir plus sur les pratiques dont témoigne le Briquetage de des eaux de la vallée ; alors qu’à qui sont venus grossir le colma- d’exploitation du milieu naturel la Seille. Ce processus de colma- court terme elles auraient proba- tage de la vallée. Exprimée en à l’âge du Fer, et en particulier tage de la vallée apparaît claire- blement permis aux hommes de volumes de matériaux accumulés, sur l’impact de l’activité humaine sur la faune sauvage. Cependant, ces pre- mières recherches montrent combien l’environnement naturel s’identifie fondamentalement à une construction “éco-humaine”, au sein de laquelle s’entremêlent les contraintes natu- relles et culturelles, et dont les proces- sus de constitution doivent être abor- dés sur une longue durée. ; 24-25

3.2 Une histoire AAA AAAA 3.2.3 Les activités agricoles au passé plus récent L’agriculture constitue la princi- D’après les données RGA de 2000, pale activité de cette zone stricte on recense 4,2 exploitations pro- Depuis lors, les choses ont bien évolués même si effectivement, de la vallée de la Seille et ses fessionnelles par commune l’activité agricole reste dominante dans la vallée. zones salées. La surface agricole contre une moyenne de 3,5 au 3 est principalement constituée de niveau départemental. prairies. Le maintien de ces surfa- Afin de caractériser l’agriculture ces en herbe s’explique en partie de la zone Natura 2000, une par la nature argileuse du sol ce enquête a été réalisée en avril- AAAA 3.2.1 La population qui le rend humide et inondable. septembre 2001 chez 31 agricul- Par contre, dès que l’on s’écarte teurs exploitants du secteur Le tableau ci-dessous présente le nombre d’habitants des du lit de la Seille et que l’on (MEURISSE, 2001). Les conclusions communes concernées par le site en 2001 remonte légèrement, les cultures sont extrapolables à toute la vallée. remplacent alors les prairies sur des terres généralement drainées. Population Communes (habitant) • Amélécourt 117 Principales productions : • Blanche-Eglise 115 • Château-Salins 2 470 Productions des exploitations de la zone Natura 2000 de la Seille en 2001 (62 exploitations recensées) • Dieuze 4 069 • Gerbécourt 102 • Haraucourt-sur-Seille 126 La population rurale représente ■ Lait : 31 % • Juvelize 95 6 42 % de la population totale du 16 ■ Viande : 36 % • Ley 106 site. L’agriculture peut constituer 11 ■ Mixte : 16 % • Lezey 99 dans certain village jusqu’à 40 % ■ Ovin : 6 % • Lubécourt 57 de la population active alors ■ Bovin + ovin : 11% • Marsal 293 qu’elle représente à peine 5 % de 2001 • Moyenvic 342 la population active globale du site. La population n’a pas subi de • Mulcey 221 31 modification majeure depuis 36 La plupart des agriculteurs de la zone sont éleveurs. • Puttigny 87 1982. On trouve cependant des exploitations de céréales ainsi • Saint-Médard 113 que quelques vignobles et vergers. • Salonnes 164 • Val-de-Bride 643 • Vaxy 134 Statut des exploitations : 77 % des exploitations ont une sur- • Vic-sur-Seille 1 469 Il y a plus de sociétés agricoles face supérieure à 100 ha contre que d’exploitants individuels sur 23 % à l’échelle du département où • Xanrey 126 la zone. Cela va de paire avec la la surface moyenne est de 60 ha. Source : Fédération départementale taille importante des structures des maires de Moselle. agricoles. Age des chefs d’exploitation : La population d’agriculteurs est assez bien équilibrée. Aucune classe d’âge n’est dominante. AAAA 3.2.2 L’utilisation du sol SAU : Le site comprend essentiellement tions arborées, des zones en cul- Les exploitations de la zone étu- des prairies (88,2 % de la surface ture et des zones d’occupation diée ont des surfaces assez varia- du site Natura 2000). Sur le reste humaines (villages, villes, bâti- bles. 80 % des exploitations de de la zone, on trouve des roseliè- ments agricoles, route…) l’échantillon exploitent entre 85 res, des étangs, quelques forma- et 230 ha. 26-27

Approche historique : AAAA 3.2.4 Les autres activités humaines ■ Evolution des structures Cela est cohérent avec les explications his- AAAAA 3.2.4.1 La pêche d’exploitations : toriques données dans le paragraphe pré- Les exploitations sont de moins en moins cédent (développement de l’élevage aux Il s’agit surtout d’une pêche de ment un document cadre dépar- nombreuses et de plus en plus grandes. dépends de la culture des céréales et dispa- loisir. Cette activité est essentielle- temental, appelé “Plan rition de l’utilisation des chevaux dans les ment pratiquée dans la Seille et Départemental pour la Protection ■ Surfaces des différentes travaux des champs). accessoirement dans la petite des milieux aquatiques et de la cultures : Seille et dans le Canal des salines. Gestion des ressources piscicoles” • En élevage bovin, le nombre de vaches Le blé, l’orge et le colza sont devenus Quatre associations de pêche, (PDPG), qui servira aux associa- laitières progresse de 1930 à 1970 pour les majoritaires sur l’ensemble constitué par regroupant 350 membres, sont tions de pêche dans le cadre de mêmes raisons. A partir de 1970, la mécani- les cantons de Vic, Château-Salins et Dieuze. présentes dans la vallée. Leur l'élaboration de leur futur plan sation et la PAC réorientent la production Les autres types de culture (plantes sarclées action est coordonnée par la de gestion piscicole. Dans le cadre vers les céréales. Certains sols ne sont pas et avoine entre autres) ont quasiment dis- Fédération départementale de du PDPG, le bassin versant de la propres à la culture de céréales. La spécia- paru. La disparition de l’avoine trouve son Moselle pour la pêche et la pro- Seille dans sa globalité est consi- lisation en grande culture ne peut pas s’ef- explication dans la mécanisation. tection des milieux aquatiques. déré comme très perturbé d'un fectuer dans tous les secteurs. Les sols du L’agriculture de type polyculture associant Cette fédération finalise actuelle- point de vue piscicole. keuper majoritaires sur l’arrondissement céréales, plantes sarclées, cultures fourra- en sont un bon exemple. Les terres qui ne gères, vignes, fruits disparaît au profit d’un peuvent pas être mises en culture sont AAAAA 3.2.4.2 La chasse type d’agriculture essentiellement orienté maintenues en herbe, d’où la persistance vers les cultures de ventes céréales et oléo- La chasse est peu pratiquée sur le ensemble appelé habituellement de l’élevage et l’apparition de systèmes protéagineux. L’agriculture s’est spécialisée. site. Il s’agit essentiellement d’une “Chasse Communale” dont la ges- mixtes dans lesquels la vache nourrice chasse au gibier d’eau notam- tion est organisée par la com- constitue un revenu complémentaire de ■ Evolution des surfaces toujours ment le canard sur les bords des mune. La chasse étant louée pour celui apporté par les céréales. en herbe : cours d’eau et des étangs. neuf ans par adjudication publi- La surface toujours en herbe (STH) a forte- • La production ovine est une constante Les droits de chasse sur les terres que ou appel d’offres. Les derniè- ment augmenté des années 20 aux années de l’arrondissement. et les eaux du territoire d’une res adjudications sont intervenues 70. Cette augmentation est liée au dévelop- commune sont regroupés dans un en 2006. • Les porcs et les chevaux ont pratique- pement de l’élevage qui nécessite moins de ment disparu. main d’œuvre que les cultures de céréales. AAAAA 3.2.4.3 Le tourisme Or, après la guerre de 14 et l’exode rural L’agriculture de l’arrondissement est pas- amorcé à la fin du 19e siècle, l’agriculture Longtemps considéré en Lorraine nature. La vallée de la Seille est sée d’un type polyculture-polyélevage du début du siècle manque de bras. comme une activité secondaire, le riche d’un important patrimoine commun à l’ensemble des agriculteurs à A partir de 1970, la tendance s’inverse. La tourisme prend une place écono- historique et naturel. Celui-ci est des types plus spécialisés en lait, céréales- mécanisation aidant, les besoins en main mique de plus en plus importante valorisé par : viande ou céréales-lait soit de la polycul- d’œuvre deviennent plus importants dans avec notamment le ture-élevage. les élevages que dans les exploitations céréa- développement d’un lières. L’exode rural se poursuit et induit tourisme tourné vers une réorientation de la pro- la découverte de la duction vers les céréales. La Politique Agricole Commune (PAC) (et notamment ses aides • Le Musée du Sel de Marsal compensatoires à l’hectare depuis 1992) amplifiera le Créé en 1973, le Musée de Marsal phénomène. raconte l’histoire du sel depuis la Proto- histoire jusqu’à nos jours. A l’extérieur ■ Elevage : on peut découvrir l’écosystème mare Au niveau de l’arrondisse- salée grâce à un sentier pédagogique ment de Château-Salins, on en cours de réfection (2007), les forti- peut constater : fications et les bâtiments militaires et religieux. • Une progression du nom- bre de bovins et une diminu- Portes de Marsal tion du nombre de chevaux entre 1938 et 1970. 28-29

• l’association des amis du musée de Vic- • L’information du public sur sur-Seille avec des animations sur l’histoire les richesses du site et l’architecture de Vic est devenue Musée départemental. Les offices de tourisme de Dieuze et de Vic- sur-Seille ainsi que l’inter-association • la maison du Pays des étangs située à Nature et Patrimoine du Saulnois sont d’im- Tarquimpol qui réalise des animations cul- portants relais pour l’information du turelles et des sorties “nature” sur les zones public. humides de la vallée de la Seille et du Pays Par ailleurs, la Communauté de communes des Etangs. du Saulnois prépare un site internet qui • le centre d’hébergement de Blanche- présentera les richesses de son patrimoine. Eglise qui accueille des “Classes Parc” et dis- De plus, afin de mieux faire connaître les pose de petits équipements (guides, jumel- mares et les prés salés, une plaquette d’in- les…) pour favoriser la découverte de la formations sur ces milieux a été réalisée par nature dans la vallée de la Seille et du Pays le Parc naturel régional de Lorraine ainsi des Etangs. que cet ouvrage. De nombreuses sorties de découvertes sont également régulièrement offertes aux habitants via le PnrL, le CSL ou Des circuits de randonnée d’autres associations. Un gîte labellisé “Panda” à Marsal permet Le GR5 (Grande Randonnée) et plusieurs également d’accueillir les visiteurs en leur Marsal vu du ciel circuits pédestres traversent la vallée de la offrant une large information environne- Seille. Par ailleurs, un sentier de découverte mentale sur le secteur. du patrimoine a été mis en place par la Communauté de commu- • Les sites du réseau d’éducation nes du Saulnois à Vic-sur- au territoire du Parc naturel Seille et à Marsal. Ce sen- régional de Lorraine tier passe notamment par la mare salée de Marsal. Il Le Parc naturel régional de va s’étendre à toute la Lorraine dispose d’un réseau de vallée dans le cadre d’un sites d’éducation au territoire. sentier d’interprétation Différents sites sont présents au du paysage en cours niveau de la vallée de la Seille : (soutien financier d’un programme européen • le musée du Sel de Marsal qui LEADER +) réalise des animations autour de l’histoire du sel et de la mare salée.

Vignoble de Vic sur Seille

• Une liaison patrimoine et produit local

Un travail de reconquête des vignes a été réalisé dans la vallée de la Seille avec la reconstitution d’une par- celle sur Vic-sur-Seille. On peut ainsi déguster le Gris • Le Musée Georges de la Tour de Vic-sur-Seille de Vic et de Marsal. Ce musée, ouvert en 2003, présente des œuvres du célèbre peintre Georges de la Tour. Il s’agit d’un Animation autour de la mare important pôle touristique du Saulnois. salée pédagogique 30-31 un patrimoine naturel unique… ]4 - Un patrimoine naturel unique en France : des plantes et des animaux hauts en couleur et en rareté introduction Depuis longtemps ces étranges milieux aux plantes rougeâtres, introduction • au sol desséché blanchâtre ont attisé la curiosité. Est-ce pour cette raison que les premiers hommes se sont installés dans la vallée ? Est-ce en goûtant cette croûte blanche que tout a commencé et que le développement de la vallée a débuté ? Toujours est-il que quelques millénaires plus tard, l’homme s’intéresse toujours à ces étonnants milieux et découvre encore et toujours leurs multiples facettes et tout le patrimoine qu’ils recouvrent, en particulier en terme de biodiversité. C’est à partir de la fin du 18e siècle que débuta l’étude scientifique plus fine de ces milieux.

Quelques explications sur les noms d’animaux et de végétaux que vous trouverez dans ce livre

La classification scientifique, c'est-à-dire mode de classement basé sur les analyses le “rangement” ou le “placement” d’une génétiques sui établit des relations de type espèce par rapport à une autre évolue “qui est le plus proche de qui”). actuellement et se nomme maintenant La classification traditionnelle repose sur “classification classique”, en tenant compte une hiérarchie fixe de catégories, définie de certaines avancées en classification de la façon suivante : systématique phylogénétique (nouveau

(vivant) A règne A embranchement A classe A ordre A famille A genre A espèce

• A titre d'exemple, pour l'espèce humaine Nous n’irons pas plus loin dans les explica- (Homo sapiens sapiens) : tions de la nouvelle classification du vivant, (vivant) A règne A embranchement mais donnerons simplement le tableau sui- des vertébrés A classe des mammifères A vant permettant de comprendre pour les ordre des primates A famille des hominidés textes qui suivent ce que veulent dire cer- A genre des Homo A espèce homo sapiens tains mots et leurs terminaisons. 32-33

Terminaisons latines indiquant le rang taxinomique La citation d'auteurs est suivie de la date L'abréviation “D. Don” indique que David de validation du nom du taxon (espèce, Don a publié le nom de base de cet arbre La nomenclature (c’est la discipline “juridi- vivants, ou ayant vécu, appelés taxons) a genre…). Cette date indique l'année de le Taxodium sempervirens D. Don et que le que” de différentes sciences du vivant qui établi une terminologie codifiée qui permet, publication effective du livre ou de la transfert dans le genre Sequoia a été effec- a pour objet de définir et d'édicter les au vu de la seule terminaison (ou suffixe) revue dans laquelle ce nom a été valide- tué par Endlicher (dont le nom a été règles d'attribution et de priorité des noms de savoir quel est son rang (dit taxinomi- ment publié. Lorsqu'un scientifique estime abrégé comme c’est souvent le cas, mais scientifiques internationaux des organismes que) dans la hiérarchie systématique : que le genre choisi n'est pas le meilleur l’abréviation ne concerne qu’une certaine pour cette espèce (notamment suite à la liste d’auteurs et reste toujours la même création d'un nouveau genre), il peut déci- reconnue par une liste internationale der de transférer l'espèce dans un autre d’abréviations). Empire Procaryote Eucaryote genre. Dans ce cas, le nom de l'auteur du nom d’origine demeure, mais il est placé Enfin, tous les noms latins désignant une Bactérie entre parenthèses. espèce sont écrits en Italique, règle généra- Règne et Archée Plante Algue Champignon Animal lement admise dans la littérature scientifi- Bacteria Plantae Protista Fungi Animalia Exemple : Rang que. et Archaea Sequoia sempervirens (D. Don) Endl. (un grand arbre originaire d’Amérique du Nord). • Embranchement, … -phyta -mycota … Division ou Phylum • Sous-embranchement, Sous-division ou … -phytina -mycotina … Sous-phylum • Classe … -opsida -phyceae -mycetes … AAA 4.1 Les habitats naturels • Sous-classe … -idae -phycidae -mycetidae … salés continentaux de Lorraine, • Superordre … -anae … … une exception en France • Ordre -ales -a • Sous-ordre -ineae -a • Infra-ordre … -aria … … AAAA 4.1.1 Découvertes, études, cartographies et 4 • Superfamille … -acea … -oidae descriptions des milieux de la vallée de la Seille • Famille -aceae -ida Loin des côtes maritimes françaises et européennes, ces • Sous-famille -oideae -inae milieux salés de Lorraine, et en particulier les plus • Tribu -eae -eae, ae -ini remarquables de la vallée de la Seille, s’imposent comme • Sous-tribu -inae -ina les plus rares et les plus emblématiques représentants des milieux naturels mosellans, lorrains et français. • Genre -us, -a, -um, -is, -os, -ina, -ium, -ides, -ella, -ula, -aster, -cola, -ensis, -oides, -opsis… En effet, ce sont les seules mares prioritaire par la Commission et les seuls prés salés d’une telle européenne, dans le cadre de la superficie en France. Les seuls sec- mise en place du réseau Natura teurs halophiles continentaux de 2000 et qu’ils font partie des sites Les noms scientifiques qui permettent Il s'agit du nom de l'auteur (ou des France se trouvent en Auvergne prioritaires d’intervention pour le d’identifier une espèce sont dits binomiaux, auteurs) ayant le premier utilisé ce nom (sous forme de sources et marais Conservatoire des sites lorrains, le c'est-à-dire qu’ils comportent 2 identifiants dans une publication scientifique valide (le salés de faible taille), dans la val- Département de la Moselle, la (voir précédemment) le nom de Genre plus souvent avec la description originale) : lée de la Nied (Moselle), ainsi que Région Lorraine et le Parc naturel (avec une majuscule à la première lettre) et • soit en tant que nouveau nom (une nou- dans la vallée de la Seille où les régional de Lorraine, en grande le nom de l’espèce. Ensuite on rencontrera velle espèce ou seulement un nom nou- marais salés sont les plus étendus partie créé pour sa conservation. parfois dans les textes et tableaux qui sui- veau), et les plus riches biologiquement. vent, des lettres, des noms et parfois des • soit en tant que nouvelle combinaison à C’est pour cette raison que la pro- dates avec ou sans parenthèses. Ces com- partir du nom ayant servi de base à la tection de ce milieu a été jugée pléments sont appelés citation d'auteurs. formation d'un autre nom. 34-35

En effet, ce sont les seules mares et les seuls Les formations végétales ont été décrites à prés salés d’une telle superficie en France. l’aide des règles de la phytosociologie AAA 4.2 La flore particulière Les seuls secteurs halophiles continentaux jusqu’au niveau de l’association végétale. de France se trouvent en Auvergne (sous Afin d’être en cohérence avec les systèmes de la vallée forme de sources et marais salés de faible européens et français de description des taille), dans la vallée de la Nied (Moselle), milieux, chaque groupement végétal a été D’après • Serge MULLER (Phanérogame, Phytosociologie), ainsi que dans la vallée de la Seille où les nommé par un code selon la classification laboratoire de phytoécologie de l’Université de Metz, 57000 Metz marais salés sont les plus étendus et les appelée “CORINE Biotopes”. De même, et 4 plus riches biologiquement. en particulier dans le cadre de la mise en • Frédéric MONY (Phanérogame, Phytosociologie), C’est pour cette raison que la protection de place du document d’objectifs de la zone • Pascale RICHARD (Phanérogame, Bryophytes), ce milieu a été jugée prioritaire par la Natura 2000 du site, la correspondance des Conservatoire des Sites Lorrains, Commission européenne, dans le cadre de milieux a été aussi établie avec le “manuel place Albert Schweitzer 57400 Fénétrange, la mise en place du réseau Natura 2000 et d’interprétation des Habitats de l’Union qu’ils font partie des sites prioritaires d’in- Européenne - Version EUR 15”. Ainsi cha- • Thierry MAHEVAS (Bryophytes), tervention pour le Conservatoire des sites que milieu similaire à travers l’Europe est Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy, lorrains, le Département de la Moselle, la nommé de la même manière dans le cadre 100, rue du Jardin Botanique, 54702 Villers-les-Nancy, Région Lorraine et le Parc naturel régional du réseau Natura 2000 d’espaces naturels • Jean-François PIERRE (Algologie). de Lorraine, en grande partie créé pour sa protégés. La détermination plus précise conservation. des habitats relevant de l’annexe I de cette directive européenne nommée Directive Les premières descriptions précises des Habitats, a été effectuée sur le terrain sources salées remontent à la fin du 19e siè- introduction par rapport à leur description phytosocio- cle (BRUNOTTE, 1896). Il faut attendre logique dans les différents manuels d’inter- 1967 pour que les travaux de J. DUVI- Tous les milieux et l’originalité des milieux décrits précédemment le prétation. introduction • GNEAUD décrivent les différents groupe- sont à partir de la végétation en place. ments végétaux des sources et prés salés de Si ces milieux salés sont les habitats les plus La Lorraine est riche de milieux et de plantes avec ses 1 230 espèces Lorraine. Complétées par la thèse de J.C. végétales, mais c’est sans doute dans les zones halophiles de la vallée de la HAYON en 1968, ces descriptions phytoso- importants en terme de patrimoine de la Seille que s’exprime le plus la spécificité et la rareté de la flore. ciologiques furent complétées et enrichies vallée de la Seille, de nombreux autres milieux après les années 1990 en particulier par : existent, contribuant ainsi son intérêt global La flore est ici comprise au sens large du terme, et sa description comprendra aussi bien les végétaux à fleurs (Phanérogames) que les Mousses (Bryophytes) • une étude phytosociologique dans le tout en préservant et en enrichissant les zones et les Algues. On inclura aussi dans ce monde du végétal quelques rares cadre d’un DEA en 1992 par Y. PETRUCCI, halophiles. espèces de champignons qui, encore trop imparfaitement étudiées, ne • une étude de la dynamique des groupe- pourront faire l’objet d’un chapitre à part. ments dans le cadre des Mesures agri- Avant de passer à leur description et afin de environnementales en 1998 par F. MONY, mieux la comprendre, il est essentiel de • une cartographie des habitats de la présenter d’abord ses composants, la flore de végétation halophile en 2000 par F. ces milieux. MONY. Complétée en 2002, cette cartographie 4.2.1 Les plantes à fleurs (ou phanérogames) constitue l’état initial du site de la vallée AAAA de la Seille (Cf cartes 7.1 à 7.9) qui a servi de la Vallée de la Seille de base à la mise en place du DOCOB (document d’objectifs) du site pour le Sans conteste, elles forment la partie immergée de “l’iceberg” de biodiversité réseau européen Natura 2000 par le PNRL des milieux halophiles. Elles ont sont la partie flagrante et visible de la 2001. présence du sel. C’est par elles et pour elles qu’ont débuté les premières Tous ces travaux ont été menés sous l’égide recherches naturalistes puis scientifiques des sites. de Serge MULLER (Laboratoire Interactions Ecotoxicité, Biodiversité et Environnement) de l’Université Paul Verlaine - Metz. Ainsi, dès la fin du 17e siècle, P.J. BUCH’OZ tée au cours du 19e siècle par les travaux de et WILLEMET initièrent la description de la A.P. DE CANDOLLE, de J.J. HOLLANDRE, et La détermination des espèces végétales flore halophile de la vallée de la Seille, en de D. GODRON, et une première étude des- a été réalisée sur la base de la Nouvelle citant les espèces typiques telles que la criptive des sites salés de Vic sur Seille est Flore de la Belgique, du Grand-Duché du Salicorne, le Troscart maritime et l’Aster publiée par C. BRUNOTTE (1896). Luxembourg, du nord de la France et des maritime. Cette liste est largement complé- régions voisines de J. LAMBINON et al. 2004. 36-37

Les études phytoécologiques de J. Enfin, les prospections récentes et juin est particulièrement DUVIGNEAUD (1967) et de J.C. (MULLER S. 1999, MONY F. 2000, importante pour la germination HAYON (1968) apportèrent de RICHARD P. 2001) permettent une des Salicornes. Celle-ci ayant en nombreuses précisions sur la mise à jour de la répartition des effet besoin d'eau douce pour répartition et sur l’écologie des espèces. germer, on observe une corréla- plantes halophiles. tion positive entre la pluviométrie printanière et la superficie de Salicorne présente sur les vases nues. Toujours suivant le même On peut distinguer 3 types de végétation des zones raisonnement, lorsque l'eau salées de la Seille : stagne trop longtemps, soit en Une végétation halophile stricte, c'est-à-dire qui ne se raison d'une pluviométrie développe que dans les zones les plus salés comme : très élevée toute l'année, soit en rai- • la Salicorne de Vic (Salicornia emerici var. vicensis), son d'un mauvais • la Salicorne (Salicornia brachystachya), écoulement des eaux • le Troscart maritime (Triglochin maritima), de surface, la Salicorne • l’Aster maritime (Aster tripolium), ne germe pas Salicornia vicensis • l’Atropis distant (Puccinellia distans), ou seule- • la Spergulaire maritime (Spergularia salina), ment de • le Céraiste aberrant (Cerastium dubium), façon spo- ■ • l’Arroche couchée (Atriplex prostata). radique. Bupleurum tenuissimum L., Le Buplèvre à feuilles menues Une végétation tolérante au sel (dite halotolérante) : Par les inventaires de J. DUVIGNEAUD et • le Jonc de Gérard (Juncus gerardii), J.C. HAYON, 3 stations furent mentionnées • la Guimauve officinale(Althaea officinalis), (Salées Eaux et Basse-Récourt à Lezey et • le Vulpin bulbeux (Alopecurus bulbosus), une station non précisée à Moyenvic). En • la Renoncule sardonie (Ranunculus sardous), 2001, seule la station de la Basse-Récourt • le Buplèvre à feuilles menues (Bupleurum tenuissimum), subsiste à Lezey, l’autre ayant été détruite • le Samole (Samolus valerandi). par remblaiement. La station de Moyenvic n’ayant jamais été revue, une seule sta- Une végétation indifférente qui peut facilement tion est à retenir pour cette espèce. s’accommoder de faibles teneurs en sel : • le Roseau (Phragmites australis), • l’Orge faux-seigle (Hordeum secalinum), • le Chiendent commun (Elymus repens),

• le Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus), Bupleurum tenuissimum • la Fétuque élevée (Festuca arundinacea).

Les plantes halophiles représentent la majorité des plantes d’intérêt patrimonial de la vallée et 7 d’entre elles figurent sur la liste des espèces protégées en Lorraine : ■ Ruppia maritima L., ■ Salicornia vicensis J. Duvigneaud, la Salicorne de Vic La Ruppie maritime Illustrant le fort intérêt biologique de ces sont essentiellement développées au Parmi les stations mentionnées habitats particuliers, la présence d’un marais de Lagrange Fouquet cependant par J. DUVIGNEAUD seul la mare taxon endémique a été mise en évidence que quelques individus sont présents au de Marsal accueille encore en par J. DUVIGNEAUD. La Salicorne de Vic Pré Léo. Ces sites sont de ce fait, comme 2007 cette très rare plante aquati- (Salicornia emerici var. vicensis) est une uniques stations mondiales de cette que. Les fossés de Ley, remblayés, sous espèce liée aux sources salées mou- espèce, un patrimoine de la plus haute et de Lezey n’accueillent plus vantes de Vic-sur-Seille. Strictement locali- importance Nationale et Régionale. Il est à cette espèce. sées dans cette commune, ses populations noter que la pluviométrie des mois de mai Ruppia maritima 38-39

■ Ranunculus baudotii Godron, ■ Cerastium dubium (Bast.) La Renoncule de baudot Guépin, le Céraiste aberrant Occupant les mêmes mares et fos- Cette espèce est présente dans les sés que la Ruppie maritime, la prairies salées à Jonc de Gérard Renoncule de Baudot était signa- perturbées. En effet, il faut un sol lée également dans les fossés de nu, micro-habitats créés par le la petite Seille et de la Seille piétinement bovin par exemple, (Gerbécourt, Lubécourt et Saint pour la bonne germination de ses Médard par J. DUVIGNEAUD en graines. 1968 et Dieuze, Moyenvic et Marsal par SOYER et VILLEMET). Actuellement, seule une station apparaît encore présente à Saint Médard traduisant une très forte Cerastium dubium régression de cette espèce. Elle fut signalée dans les années 1980/83 sur les berges de l’étang de Lindre et dans une zone artificielle de ■ Triglochin maritima L., Ranunculus baudotii Rosières aux Salines (P. DARDAINE, communication personnelle). le Troscart maritime Même s’il a régressé de certains secteurs de Lorraine, le Troscart Si ces 4 plantes figurent comme les espèces protégées les plus remarquables mais aussi les maritime reste bien représenté plus menacées des prés salés de la Seille, les 3 autres espèces protégées méritent d’être sur la vallée de la Seille, générale- mentionnées et suivies afin de voir si elles aussi n’auront pas tendance à régresser : ment en association avec le Jonc de Gérard, la Spergulaire mari- time, l’Aster maritime, souvent dans les sites très humides.

■ Alopecurus bulbosus Gouan, le Vulpin bulbeux Triglochin maritima Découverte en 1810 par A.P. de CANDOLLE, il fau- dra attendre J. DUVI- D’autres espèces protégées en Lorraine sont présentes dans GNEAUD en 1967 pour sa la vallée mais plus ou moins liées aux mares salées : redécouverte. Depuis,il sera ensuite prouvé que l’extension de ce Vulpin est en cours sur toute la vallée de la Seille où il se trouve ■ Samolus valerandi L., dans les prés salés moyen- le Samole nement halophile à Jonc de Gérard. Il est présent sur les sites humides perturbés des marais salés et alca- lins de Lorraine. Comme le Céraiste aberrant, c’est une espèce pionnière favorisé par le pâturage ou qui fleurit après les fauches dans les prairies à Jonc de Gérard.

Alopecurus bulbosus Samolus valerandi 40-41

■ Triglochin palustre L., ■ Scorzonera laciniata L., le Podosperme lacinié le Troscart des marais Cette petite composée à fleurs jaunes fut Vic-su-Seille par B. DANGIEN en 1970. Connue depuis plus de 10 ans cette seulement observé par J. DUVIGNEAUD Elle n’a jamais été retrouvée depuis sur plante se développe aussi unique- en 1967 dans un pré salé dégradé de aucune de ces zones. Elle semble se déve- ment dans les prairies tourbeuses Moyenvic où elle fut retrouvé vers 1996 lopper avant tout sur les terrains vagues, de Juvelize. C’est une espèce pion- par T. SCHNEIDER, ainsi qu’à Marsal et les espaces en friche ou remaniés. nière des bas-marais alcalins, sou- vent associée au Scirpe comprimé dans les zones perturbées.

■ Blysmus Enfin une plante protégée au compressus niveau nationale cette fois : (L.) Panzer ■ Carex hordeistichos Vill., ex Link, la Laîche à épis d'orge le Scirpe comprimé Elle voit en Lorraine ses plus fortes stations françaises voire Cette petite cypé- européenne. Dans la vallée de racée des prairies la Seille, 10 stations se trouvent tourbeuses alcali- dans les prairies surpaturées nes a été décou- humides dont les perturbations verte en 2001 à permettent à la plante de pros- Juvelize. Elle est pérer. donc surtout typique des bas-marais et des suintements calcaires.

Blysmus compressus

Carex hordeistichos

Bien d’autres plantes prospèrent sur les secteurs plus ou moins Triglochin palustre salés de Lorraine, nous citerons pour les plus remarquables d’entre elles, en particulier pour leur très grande rareté : ■ Schoenoplectus tabernaemontani C. C. Gmel, ■ Chenopodium chenopodioides ■ Juncus ambiguus Guss., le Jonc des chaisiers glauque (L.) Aell., le Jonc des grenouilles ou Scirpe glauque le Chénopode à feuilles épaisses Pour cette espèce dont une seule station Ce grand scirpe est surtout présent Il n’est connu que de 4 stations et n’a été (en cours de dégradation) est connue aux bords des eaux fortement revu qu’en 1999 à Blanche-Eglise (P. DAR- en 2000, J. DUVIGNEAUD proposait minéralisées, en zone faiblement DAINE, 1999, visite de la Société Royale un groupement en association avec halophile, en étang eutrophe ou de Belgique - non publié). Puccinella distans (stations non retrouvées en bas-marais alcalin. à Château Salins, Saint Médard et Haraucourt sur Seille).

Schoenoplectus tabernaemontani 42-43

Les autres halophytes des sources et prés salés restent assez abondantes, Il reste donc à supposer qu’au moins cette bien que tout soit relatif, car leur abondance reste liée aux derniers plante, voire toutes les plantes halophiles milieux salés de Lorraine. En ce sens, beaucoup d’entre elles, prises de la Vallée de la Seille, proviennent de la maintenant en compte dans le cadre de la modernisation des Zones Méditerranée par le transport de leurs graines via des espèces d’oiseaux migra- Naturelles d’Intérêt Faunistiques et Floristiques (ZNIEFF), mériteraient teurs provenant d’Afrique. d’être intégrée à la liste régionale d’espèces protégées :

■ Salicornia brachystachya (G.F.W. Mey) König, la Salicorne ou Passe Pierre ■ Aster tripolium L., C’est sans doute la plus connue et la plus Rattachée pour l’instant à l’espèce d’atlan- l’Aster maritime remarquée des plantes halophiles de la tique, des études génétiques en cours Belle “Marguerite” bleu violacé Vallée. Cette espèce n’est malheureuse- menées par une équipe belge (J. LAMBI- de 20 cm à 100 cm voire 180 cm ment pas protégée pour l’instant en NON et Al.) en 2006 sur toutes les espèces fleurissant à la fin de l’été, elle Lorraine, en grande partie parce qu’elle de Salicorne d’Europe, semblent apporté pousse aux bords des fossés ou est assez abondante dès que les sols sont des conclusions tout à fait différente. En des mares salées toujours en zone sursaturés en sel. Elle est même pionnière effet, si l’espèce endémique Salicornia var. vraiment humide. dès qu’un sol mis à nu et chargé en sel vicensis est bien confirmée comme particu- apparaît, elle est capable de s’y installer larité génétique, notre Passe pierre semble (observation lors des travaux routiers en provenir des bords de la mer méditerranée bord de Seille). et être ainsi une autre espèce encore à confirmer que Salicornia brachystachya.

Aster tripolium

■ Puccinellia distans (L.) Parl., l’Atropis distant C’est une Graminée (Poacée) d’une taille modeste comprise entre 15 et 50 cm qui caractérise la bordure des sources salées et les zones où l’eau saumâtre stagne longtemps.

Salicornia brachystachya Puccinellia distans 44-45

Juncus gerardii Atriplex prostata

■ Juncus gerardii Loisel., le Jonc ■ Atriplex prostata Boucher ex DC., ■ Althaea officinalis Linné, de Gérard l’Arroche couchée ou Arroche hastée la Guimauve officinale Ce petit jonc d’une trentaine de Cette chénopode au feuillage gris au décou- Elle étale ses belles grandes fleurs centimètres se trouve dans les page particulier est très fréquente des zones roses entre juillet et septembre au prés salés mais aussi dans les prai- salées où elle trouve ses seules stations bout d’une hampe de 0,6 m à 1,5 ries humides de cette partie de la Lorraines. Elle est très variable dans sa forme m de hauteur. Faiblement halo- Moselle. Il s’installe juste après les dont il est décrit 4 sous-espèces. Celle de nos phile on ne l’a trouve cependant associations végétales dominées mares salées serait la sous-espèce à larges en Lorraine que sur les zones par le précédent Atropis distant, feuilles A. prostrata Boucher ex DC. subsp. salées et humides. quant la salinité décroît. latifolia (Walhenb.) Rauschert.

■ Spergularia salina J. et C. Presl, la Spergulaire maritime Cette petite espèce d’une dizaine de centimètres à la floraison très étalée de mai à septembre, ne se trouve que dans les zones les plus salées où elle côtoie la Salicorne et l’Atropis distant.

Spergularia salina Althaea officinalis 46-47

A noter que cette présentation doit être complétée par : AAAA 4.2.2 Les mousses (Bryophytes) de la vallée

■ La récente découverte d’un ■ La présence possible L’intérêt bryophytique des prés salés est relativement limité. Une seule nouveau taxon, Elymus athericus d’Oenanthe lachenalii, (Link) Kerguélen, découvert sur l’Oenanthe de Lachenal, une espèce peut être qualifiée d’halophile, elle fut déjà mentionnée par COPPEY le site de Blanche Eglise en 2001 ombellifère (famille de la au début du siècle dans les douves de Marsal : Desmatodon heimii (Hedm.) par N. PAX. Cette espèce, difficile Carotte) fréquentant les mêmes Mitt. Cette mousse se rencontre le plus souvent à la base des graminées à identifier, et son hybride avec habitats que le Jonc des chaisiers déchaussées par le piétinement du bétail. E. repens sont également proba- glauque, Schoenoplectus taber- bles à Château salins et Lagrange naemontanii, soit tourbeux et Fouquet. légèrement salé. Cette Oenanthe De récentes prospections (T. Parmi les autres espèces halotolé- signalée surtout en bas-marais MAHEVAS 2001) ont permis de rantes observées, on peut signaler alcalin pour la Lorraine n’a été confirmer la présence de cette Phascum piliferum, Brachythecium ■ Les mentions de Scorzonera observé qu’une seule fois par B. espèce sur les sites de Blanche mildeanum et Drepanocladus laciniata, le Podosperme lacinié, DANGIEN (1994) à Saint-Médard Eglise, St Médard, Vic sur Seille aduncus (ce dernier forme d’épais doivent cependant être confir- et n’a jamais été revue depuis. (Pré Léo) et Lezey (Basse-Récourt). tapis dans les prés inondés à Jonc mées, car pour l’instant on peut Elle est pourtant bien connue Cette petite mousse de la famille de Gérard) estimer que l’espèce a disparu de des marais salés atlantique et des pottiacées est confinée aux Lorraine. trouverait bien sa place ici. rebords des tapis formés par le Jonc de Gérard en limite des zones sursalées à Salicorne.

Tableau récapitulatif des plantes supérieures

Nombre Nombre Nombre AAAA 4.2.3 Les algues de la vallée de la Seille d'espèces d'espèces d'espèces D’après Jean-François PIERRE d'intérêt protégées protégées régional en Lorraine en France

Halophiles • 13 7 0 strictes Tolérantes • 301 au sel introduction Prairies Les algues apparaissent toujours dans l’imaginaire collectif comme • 220 tourbeuses étant liées aux eaux dormantes et en particulier aux eaux polluées. Prairies Un écosystème si particulier que celui des milieux salés de alluviales et • 220 introduction • Lorraine ne pouvait que conduire à vouloir en savoir plus sur la zones humides présence d’algues particulières à ce biotope. D’autant plus que pour tout système aquatique, l’algue est loin de n’être qu’un indicateur de mauvaise qualité des eaux mais est bien un indicateur tout court des différentes qualités de ces eaux et se situent à la base même des chaînes alimentaires aquatiques. Ainsi, dans ces milieux pauvres en nutriments et difficiles à vivre elles formeront la base Le patrimoine floristique des prés salés apparaît donc alimentaire des microcrustacés filtreurs, de larves d’étonnantes particulièrement élevé. Les travaux des années mouches eux-mêmes nourriture pour les coléoptères ou autres insectes 1967/68 permettent de montrer une forte régression de plus grande taille dans le minuscule dont certains seront d’une d’au moins 6 espèces en danger qui, si rien n’est fait, grande rareté des eaux salées. verront leur disparition prochaine. 48-49

Connaissances historiques de la flore algale Cette même année, sont signalées la pré- Pour les plus récents (DAGOT 1962, PATOU de la vallée de la Seille : sence de diatomées considérées marines 1962) les déterminations sont complétées dans la Meurthe et la présence de plusieurs par le nom d’auteur et l’ouvrage de référence Enteromorpha est décrite dans des stations est cité (HUSTEDT 1930, Susswasserflora). de la vallée de la Seille et d’une station de Il n’en est pas de même pour les premiers On doit à D. A. GODRON (1843) la première mention d’une algue la Meurthe (PIERRE 1966). La biodégrada- investigateurs qui ne précisent pas tou- marine dans le département de la Meurthe : Enteromorpha tion d’Enteromorpha, originaire d’une jours les noms d’auteurs, obligeant à des intestinalis (L.) Link. signalée dans les marais de Vic-sur-Seille rigole d’écoulement des marais de Marsal, recoupements plus ou moins hasardeux (Lagrange Fouquet), Dieuze et Moyenvic. est décrite en détail (PIERRE 1974, PIERRE malgré les travaux de VAN LANDINGHAM et al. 1975) et facilitera la compréhension (1967-1979). Parfois donc, il ne s’agit que ultérieure du comportement algal des de présomptions, puisqu’il est impossible En 1894, A. LEMAIRE publiait dans Après une longue interruption, milieux saumâtres. de se référer aux préparations originales. la revue “Le Diatomiste” une liste paraît en 1951 une note de N. A noter également que la systématique de diatomées provenant de diffé- CEZARD, d’une excursion botani- Tous ces travaux ne donnaient cependant moderne (KRAMMER & LANGE-BERTHALOT rents milieux salées et saumâtres que dans les marais salés de la qu’une connaissance fragmentaire des 1986-1991) a largement modifié les limites des salines de Laneuveville et Seille avec une courte liste d’al- algues halophiles de Lorraine. De plus, la de nombreuses espèces, ce qui n’est pas Dombasle (Meurthe-et-Moselle) gues, dont des diatomées déter- détermination des diatomées est incer- sans conséquences sur la richesse des relevés. et de différentes stations de la minées par E. MANGUIN. taine dans le cas des auteurs précédents. vallée de la Seille. C. BRUNOTTE En 1961 C. HAMANT rappelle les reprenait ces résultats en 1896 travaux des anciens auteurs, sans dans son étude de la végétation apports nouveaux. de ces marais salés. M. GOMONT S’ouvre alors une époque fertile (1908) étudia en détail la flore pour la recherche algologique en algale des eaux saumâtres lorrai- lorraine. En 1961 (J.F. PIERRE) nes. Il signala la présence de nom- paraît une première note détail- Les stations inventoriées breuses algues, habituelles des lant la présence de diatomées rivages marins dans la vallée de la halophiles dans la Meurthe en Elles sont principalement localisées entre Dieuze Seille. aval de la région salifère de et Château-Salins. C’est à nouveau un diatomiste, le Dombasle-Varangéville. C. PATOU Commandant M. PERAGALLO qui (1961) rédige un diplôme d’étu- Les stations, d’une quinzaine selon les espèces, peut se déve- établit en 1923 l’inventaire des des supérieures sur la flore algale d’hectares, sont parcourues en lopper. En plusieurs endroits exis- diatomées de la saline de de marais salés lorrains ; simulta- différents sens par de nombreux tent des “salés”, nom ancienne- Chambrey, près de Château-Salins nément, M. DAGOT prospecte les fossés dont l’abord est souvent ment donné à des portions de ter- alors que peu après C. ROESCH eaux de la haute-Seille, de l’étang délicat par l’instabilité du sol. En rain complètement stérilisées par (1927) publia une étude de la flo- de Lindre à Moyenvic. Quelques fonction des conditions climati- la concentration en chlorure; ils rule diatomique des marais de années plus tard, M. ROUSSARD ques, ils contiennent plus ou correspondent à l’émergence de Lagrange Fouquet et de divers (1965) étudie le cours aval de la moins d’eau de salinité très varia- sources donnant naissance à des milieux du Haras près de Rech et rivière jusqu’à la confluence avec ble. En surface de l’eau ou repo- mares plus ou moins temporaires de Salzbronn (Sarralbe), dans la la Moselle. sant sur la vase, un tapis algal de tailles différentes. vallée de la Sarre (Moselle). souvent dense, de couleur variée 50-51

De l’amont vers l’aval, les inven- Dans le cadre de l’inventaire ACNAT, une Ce résultat a été obtenu par le choix d’une taires ont concerné : station de la vallée de la Nied a été étu- variété de stations proche de la réalité, et • Blanche-Eglise, au niveau de la diée. Il s’agit d’un vaste ensemble situé à pour quelques-unes par un suivi temporel : Aubecourt, près de Remilly. Deux prélève- mare (BEM), du fossé à Scirpes Campagne du 24 juin 1993 : ments ont concerné une mare à proximité (BES) et du fossé d’évacuation BFM, MAR, LEO, V-S, LF1, LF2, SOU, CAN, du chemin d’exploitation (AUM) et le fossé (BEF). B-R. ceinturant la parcelle (AUF). • St Médard : un fossé, ancien Campagne du 19 octobre 1994 : canal de la vieille Seille, au BES, BEF, V-S, LF1, LF2, MPQ, PAT, CAB, B-R. Il n’est pas possible de dresser, à partir de lieu-dit “Paquis des oies”, avec Campagne des 5 et 12 mai 1995 : quelques prélèvements dispersés dans le prélèvement en amont (SMA) BEM, BES, SMA, SMR, HAR, MAR, V-S, LF1, temps et l’espace, un inventaire exhaustif et aval près du chemin (SMR), LF2, LFC, LFF, B-R, AUM, AUF. des algues de cette région. Cependant, la avec présence de Renoncule de variété des stations prospectées à deux Baudot. dates, printemps et automne, permet • Haraucourt au lieu-dit “Les d’établir une base de données incompara- grands Roseaux”, fossé de drai- blement plus riche que les résultats anté- nage rejoignant la Seille (HAR). rieurs, fragmentaires. • Marsal, mare principal au nord-ouest de la localité (MAR) • Pré Léo, à l’est de Vic-sur-Seille, écoulement formant une série de mares (LEO) Matériel et méthodes • En bas de ce pré, anse de la Vieille-Seille (V-S). La configuration des stations ne permet pas toujours l’usage • Marais de Lagrange-Fouquet, du filet à plancton, les prélèvements ont donc aussi eu lieu par 1500 m à l’ouest de Vic. raclage de la surface de la vase, et ont été complétés par la Première mare (LF1), deuxième récolte d’échantillons d’algues macroscopiques (LFF). mare ou mare bombée (LF2), résurgence au centre de la Par suite de l’impossibilité d’accé- Les algues autres que les diato- mare (LFC) et, disjoint, fossé de der au bord de la mare centrale mées sont déterminées à l’état pré salé (LFF). LFC le prélèvement est réduit à frais, ces dernières étant, après • Château-Salins, fossés de drai- des algues filamenteuses arrachées traitement au peroxyde d’hydro- nage des marais, au sud de la à l’aide d’un manche télescopique. gène, montées en préparation localité au lieu-dit “Le Mal Les algues macroscopiques de la durable dans la résine Naphrax@. Pâquis” (LMP) et au nord-est, station sont systématiquement lieu-dit “Le Patural” (PAT). prélevées.

Sur la rive gauche de la Seille, Paramètres physiques et chimiques : à proximité ou longeant la route Des mesures du pH et de la salinité ont été réalisées à D955, d’autres stations d’eau l’occasion de certains prélèvements. “courantes” ont été visitées : • Source “calcaire” de Juvelize Tableau I : pH et salinité des eaux de Lagrange Fouquet (SOU), • Proche, l’ancien canal des Salines (ruisseau le Nard) : CAN, pH (unités) Chlorures ClNa g.l-1 • Ancienne saline “Cabocel” 1 km Station 1994 1995 1994 1995 est-sud-est de Lezey, mare (CAB), • LF1 7.3 7.3 11.8 22.8 • Au niveau de la ferme de • LF2 8.0 7.6 9.9 16.4 Basse-Recourt, 1500 m sortie • LFC - - - 70.0 ouest de Lezey, côte nord de la • LFF - 9.0 - 9.2 route, fossé de drainage : B-R. 52-53

Les pH mesurés au laboratoire sont alca- avec les mouvements de l’eau en profon- Cette flore algale des lins, comme GRANDEAU (1872) ou HAYON deur et les conditions climatiques, précipi- milieux saumâtres est loin (1968) l’ont déjà signalé. Il faut noter tations, température et ensoleillement. Sur d’être constituée d’espè- qu’une salinité élevée a comme inconvé- les stations de Lagrange Fouquet, les mesu- ces proches des formes nient une grande pauvreté en dioxyde de res effectuées vont de 10 à 70 g.l-1 de sel des côtes marines. Ce carbone dissout. L’abondance de la végéta- sous forme de chlorure de sodium. La capa- caractère était suffisam- tion aquatique, algale ou phanérogami- cité de supporter de telles variations de ment extraordinaire que, agit également dans ce sens. salinité est sans doute un facteur prépon- pour que la seule algue Les variations de salinité des milieux sont à dérant dans la présence, ou la survie des citée par GODRON en la fois évidentes et complexes, en rapport algues. 1843 soit Enteromorpha intestinalis.

Légende ? La végétation algale

Les conditions hydrauli- L’omniprésence du sel n’est pas un obstacle au ques des stations étu- diées sont propices au développement d’une végétation algale qui peut, parfois développement algal : discrète, devenir exubérante et recouvrir presque faible lame d’eau assu- totalement la surface de l’eau libre, tant qu’il restera un rant un éclairement peu d’eau. important ainsi qu’un réchauffement rapide, Lorsque ces masses flottantes libèrent des Après, l’échouage des thalles conduira à La partie inférieure, privée de lumière, courant faible ou nul évitant l’arrachage et espaces, l’éclairement atteint le fond et une dégradation à l’origine du sédiment dépérit, progressivement, se nécrose et se l’entraînement des espèces fixées ou flot- solidifie la surface du sédiment en agglo- vaseux noir caractéristique de certaines dépose en se dégradant lentement sous la tantes. mérant les particules de vase aux micro- stations. En effet, les coussins d’algues flot- forme de ces vases noires. Dans ces conditions des algues filamenteu- organismes, constituant un support suffi- tant en surface sont dus à des ses vont pouvoir proliférer et s’enchevêtrer samment ferme pour permettre le déve- Enteromorphes et à des pour donner naissance à des coussins flot- loppement des diatomées. Ceci s’observe Rhizoclonies, principale- tant à la surface de l’eau, suspendus par les facilement par la présence de plages brun- ment. Les thalles dans bulles d’oxygène photosynthétiques ou dorées dues à la prolifération de ces algues leur jeunesse peuvent ancrées sur le fond de vase. siliceuses. être fixés puis se libèrent et soutenus par l’accu- mulation de l’oxygène Lorsque les algues sont ancrées partie de la végétation algale : photosynthétique, flot- sur le fond, elles donnent nais- Enteromorpha, Rhizoclonium et tent en surface ou leur sance à des coussins denses, vert Vaucheria. Leur recouvrement développement se pour- foncé, à l’aspect de velours ras respectif peut être important ce suit. parsemé de petites pointes évo- qui sera susceptible de créer une quant des bourgeons de mousses. compétition pour l’espace. Il s’agit en réalité de proliféra- tions de Vaucheria dont l’extré- mité des filaments en croissance se dresse pour produire ces pointes spectaculaires. Il n’existe qu’une trentaine d’es- pèces d’algues hors diatomées, avec notamment l’absence quasi-

totale des espèces unicellulaires Légende ? ou coloniales. Quelques genres d’algues filamen- Légende ? teuses constituent ainsi la majeure 54-55

La distribution des algues se produit une véritable course de Il attirait déjà l’attention sur la spécificité téristique de manière prioritaire par rap- révèle très variable ici, depuis vitesse entre croissance algale et des stations de la Seille, quelques kilomè- port à la salinité, elles dominent alors l’absence jusqu’au recouvrement enlisement. tres de distance impliquant des espèces comme Cocconeis pediculus, C. placentula, presque complet. L’absence d’un Les variations brutales de salinité, dominantes différentes, sans que l’unité de Rhopalodia constricta. Ensuite la surface suivi serré des stations ne permet liées aux facteurs climatiques, ne temps soit précisée ce que confirment des d’eau libre est réduite à une flaque peu pas de conclure. permettent pas la présence de prélèvements qui, réalisés le même jour, profonde entourée d’une zone de vase L’assèchement périodique est un toutes les espèces potentielles, montrent cette diversité en fonction des humide, très sensible aux variations des autre facteur influençant la pré- notamment pour les espèces uni- stations des espèces dominantes. conditions météorologiques ; des espèces sence d’algues filamenteuses cellulaires et coloniales. La station “Centre de la mare bombée : supportant des teneurs élevées en sel dans des formations temporaires. En simplifiant, la faible diversité LFC” apparaît déroutante : compte tenu de seraient éliminées par les variations fré- La nature instable du substrat spécifique de la flore algale non la teneur très élevée en chlorure, la pré- quentes et brutales de la salinité de cette vaseux est également un facteur diatomique, et l’importance du sence des Diatomées à carac- station. Enfin, il serait néces- défavorable, notamment pour développement de ces dernières, tère halophile était attendue. saire de multiplier les obser- des formes non pluri-cellulaires. sont une réponse, une adaptation Or, il y en a relativement peu, vations afin de confirmer Même les jeunes thalles peuvent aux conditions de ces milieux très ce qui est explicable de plu- l’évolution dans le temps de manquer d’appui pour se mainte- particuliers de Lorraine. sieurs façons. Tout d’abord, la ce peuplement. nir en surface, avec des conditions teneur de l’ordre de 70 g.l-1 favorables d’éclairement. Il se peut dépasser la limite de tolérance des espèces halo- philes. Les diatomées épiphy- Cocconeis pediculus tes exprimeraient cette carac- Le peuplement de diatomées :

■ La distinction entre les algues au sens strict et les Pour les eaux courantes : diatomées est justifiée : Ont été retenus pour l’échantillonnage des La présence de ces diatomées rend bien milieux échappant au maximum aux compte du caractère particulier de ces sites • Les diatomées sont présentes dans tou- Elles sont dans une certaine mesure, indica- impacts liés à l’homme ; remontées d’eaux à salinité variable et habituellement plutôt tes les stations, même en l’absence des trice de la salinité des eaux. Ainsi, se ren- salées plus ou moins saturées qui viennent basse : il y a un mélange entre des espèces formes filamenteuses. Elles assurent la contrent dans les formations saumâtres de sourdre au flanc ou dans le fond des vallées à caractère halophile, rarement ou pas base de la production primaire, la Seille des espèces inconnues des milieux La richesse en espèces apparaît très diffé- signalées ailleurs dans la région (Navicula d’eaux douces, appartenant par exemple rente selon les stations, avec seulement 24 compressa, N. spicula, N. salinarum) et des • Elles permettent une détermination pré- aux genres Mastogloia, Scoliopleura, taxons pour le prélèvement dans l’ancien espèces répandues dans les eaux douces ou cise, spécifique et leurs préférences per- Plagiotropis, Navicula, Nitzschia, etc. canal des salines, des faiblement minéralisées mettent d’établir quelques indications valeurs proches : 50, 50 et (Achnanthes minutissima, écologiques, 44 respectivement pour Cocconeis placentula, les relevés de la source de Navicula trivialis etc.). Les diatomées de la Vallée de la Seille ont été étudiées sur des zones Juvelize, du Pré Léo et du d’eaux dormantes et dans les eaux courantes. fossé de Basse-Récourt, la Vieille Seille étant plus ■ Pour les eaux dormantes : riche avec 74 taxons. Navicula salinarum Le peuplement diatomique est riche de 91 espèces, ce qui est à rapporter aux 24 espèces citées par LEMAIRE (1893) à Lagrange Fouquet (et seulement 54 pour l’ensem- Si l’on considère l’ensemble des espèces Il n’est pas possible non ble des milieux salés lorrains) recensées, l’influence du facteur salinité se plus de préciser les fac- ou les 61 citées par ROESCH dégage nettement, même si les diatomées teurs expliquant la pré- (1927). De plus, LEMAIRE distin- les plus caractéristiques du sel ne sont sence d’espèces telles guait la flore diatomique de souvent présentes qu’en petit nombre d’in- que Campylodiscus nori- Lagrange Fouquet de celle de Surirella striatula dividus. cus ou de Surirella spira- Marsal, où dominaient par Dans les milieux prospectés sont également lis, qui peuvent être exemple Surirella striatula et présentes des espèces dites halo-toléran- considérées comme des Pleurosigma angulatum. Pleurosigma angulatum tes, comme par exemple Aulacoseira muz- curiosités. zanensis, qualifiée de nordique-alpine ! 56-57

La flore diatomique de la Vieille Seille est tout comme Nitzschia dippelii, avec pour nettement plus diversifiée que celle des unique localisation actuelle l’ancien canal AAAA 4.2.4 Quelques Champignons (Mycophytes) autres stations prospectées, y compris les de flottage des salines. marais. Il s’agit vraisemblablement d’une Les champignons des zones salées de la Seille sont encore peu connus. convergence d’effets tels que l’alternance Le premier travail important décrivant les champignons (mycoflore) des prés de dilutions-concentrations mais avec un salés avec la mention de 71 taxons date de1972 par P. LECTARD. effet tampon dû au débit du cours d’eau et l’enrichissement par drainage des sites riverains. Cela pourrait également expliquer Parmi les macromycètes, une Cet Agaric fissuré fut également la présence de diatomées rarement signa- Plagiotropis espèce halophile a été mise en retrouvé au Pré Léo (Vic sur Seille) lées, notamment Plagiotropis lepidoptera, évidence notamment à la Basse- (communications personnelles A. assez commune dans cette station. Il s’agit, Récourt (Lezey) Agaricus bernardii MULLER et R. RICHARD). pour cette Diatomée très caractéristique, Une autre de ces diatomées caractéristi- qui se rencontre dans les prés Aucune autre étude sur les myco- de l’unique station de référence dans la ques est Diploneis interrupta, définie salés côtiers ou continentaux phytes de ce secteur n’a été réali- région, où elle n’était pas encore signalée, comme cosmopolite d’eau salée. (communication personnelle A. sée à ce jour, ce qui est sans doute MULLER 1993). Sur ce site était une importante lacune à la associé à A. bernadii, un autre connaissance de la biodiversité En résumé Agaric également lié aux prés halophile de la zone. salés, Agaricus fissuratus. • Il n’y a pas deux relevés identiques, • La présence d’algues directement liées à même au niveau des espèces dominan- la salinité est importante dans chacune tes ; ceci correspond à une biodiversité des stations prospectées. Ce cortège flo- maximale ristique est, à l’exclusion d’un petit nom- • à chacun des milieux étudiés paraît cor- bre d’espèces tolérantes connues d’au- respondre une spécificité dans la com- tres régions, caractéristique des milieux position floristique ; un seul milieu ne de la Seille et ne se retrouve pas ailleurs, peut donc suffire à préserver les poten- ni en qualité ni en quantité. tialités algologiques. conclusion

La flore algale de ces milieux présente de nombreuses conclusion • particularités, que l’on peut résumer par pérennité, diversité et spécificité.

Chaque milieu est une individua- équivalence. Ils appartiennent de lité et diffère des autres milieux, ce fait au patrimoine, ce que ren- même à quelques dizaines de force aussi la pérennité locale mètres seulement. On ne peut d’une flore algale halophile, sans actuellement expliquer pourquoi équivalent connu sur le territoire telle espèce, telle diatomée, est national. Il ne peut être envisagé Malgré cela, chaque station, à l’instant dominante à une époque à telle de voir disparaître ce potentiel du prélèvement, est caractérisée par une place, et à la même époque, génétique. ou quelques diatomées halophiles : par absente d’un emplacement pro- exemple, Navicula cincta, canal des sali- Si un seul des milieux saumâtres che de mêmes caractéristiques. nes, N. spicula dans la Vieille Seille, lorrains devait être préservé, ce Il est certain que les facteurs sali- Nitzchia compressa marais de Marsal, serait celui de Lagrange Fouquet. nité, saisonniers et hydromorpho- Amphora coffeaeformis et A. holsatica A lui seul, il regroupe l’ensemble logiques interviennent, selon des dans les marais de Lagrange Fouquet. des potentialités de ces terrains lois encore imprécises. Du fait de la variabilité de cette distribu- salés, avec une spécificité majeure, Malgré, ou grâce à ces particulari- tion, la protection d’un seul marais ne en l’espèce la mare bombée et sa tés, les milieux saumâtres conti- saurait assurer un espace suffisant à l’ex- source sursaturée perchée. nentaux de Lorraine sont sans pression de la diversité diatomique. 58-59

■ Association à Salicorne AAA 4.3 Les différents milieux naturels Puccinellio-Salicornietum présents dans la vallée brachystachya Cette association se présente en Nous distinguerons 2 grandes catégories de milieux naturels : tapis plus ou moins ouverts de • les habitats naturels halophiles (liés au sel). Salicorne (Salicornia brachysta- chya) à laquelle s’associent • les autres habitats, prairies, cultures, haies, bois, étangs… 4 l’Atropis distant (Puccinellia dis- tans) et la Spergulaire maritime (Spergularia salina). Localement AAAA 4.3.1 Les milieux halophiles des groupements à Triglochin maritime (Triglochin maritimum) Nous distinguerons 4 grands types de zones plus ou moins salées elles peuvent se développer lorsque le mêmes parfois subdivisées : sol reste très humide en période estivale formant alors une sous • La végétation annuelle pionnière à Salicorne. association. • Les prés salés continentaux eux-mêmes divisés en : Prairie halophile à Jonc de Gérard et Atropis distant, Prairie halophile à Jonc de Gérard typique, Prairie subhalophile à Jonc de Gérard et Chiendent typique, Prairie subhalophile à Jonc de Gérard et Chiendent appauvrie en halophytes, Prairie subhalophile à Fétuque élevée et Carex distant. • Les herbiers d’eaux saumâtres ou salées. • Les roselières saumâtres. Les Prés salés continentaux Végétation annuelle pionnière Les prés salés continentaux, habi- à Salicorne tats prioritaires pour l’Europe, couvrent 650,1 ha soit 44 % de Il s’agit d’un habitat extrêmement la surface du site Natura 2000. rare à l’intérieur des continents. Ce Ils représentent l’essentiel de la groupement très halophile ne s’ins- surface occupée par l’ensemble talle que dans les parties centrales des habitats d’intérêt communau- de sources salées ou dans les fossés taire (98,5 % de cette surface). où les concentrations de sel sont suffisantes pour éliminer les autres Quatre associations sont à distin- espèces (concentrations supérieu- guer sur le site : res à 20 g/l).

Deux associations peuvent être dis- ■ La Prairie à Jonc de Gérard tinguées sur le site : et Atropis distant Association du Puccinellio- Spergularietum salinae ■ Association à Salicorne de Vic Salicornietum vicensis En bordure des sources salées, ce Ce groupement occupe les sec- groupement dominé par l’Atropis teurs où l’eau saumâtre (salinité Ce groupement des vases suintantes distant (Puccinellia distans) accueille inférieure à 10 g/l) stagne long- est caractérisé par la Salicorne de l’Aster maritime (Aster tripolium), temps interdisant l’installation de Vic (Salicornia emerici var. vicensis). l’Arroche couchée (Atriplex pros- l’association à Jonc de Gérard. Cette espèce présente une colora- trata) et la Spergulaire maritime tion orangée assez typique. (Spergularia marina). 60-61

Végétation annuelle pionnière à Salicorne

■ La prairie halophile à Jonc Ces différentes déclinaisons de l’habitat Prés salés continentaux de Gérard typique sont disposées de façon plus ou moins concentrique à la périphérie Association du Cerastio- des zones de sources salées selon un gradient de concentration Juncetum gerardii en sel (halophilie) et d’humidité du sol (hydromorphie) décroissants allant de la prairie à Jonc de Gérard et Cette association lorraine est Atropis distant à la prairie supportant parfois caractérisée par une très forte des conditions salées (subhalophile) à abondance de Jonc de Gérard Fétuque élevée et Carex distant. (Juncus gerardii) donnant une couleur vert foncé à la végéta- tion. Cette espèce est accompa- gnée d’halophytes comme le Céraiste aberrant (Cerastium dubium), le Vulpin bulbeux (Alopecurus bulbosus), le Troscart maritime (Triglochin maritima), l’Aster maritime (Aster tripolium), la Spergulaire maritime (Spergularia marina) et l’Arroche Coupe d’une mare salée couchée (Atriplex prostrata). Quelques plantes des prairies tolérantes au sel parviennent à se développer comme le Pâturin commun (Poa trivialis) ou le Brome en grappe (Bromus race- Herbiers mosus). d’eaux saumâtres ou salées

■ Association du Ruppieto maritimae- Enteromorphetum ■ La prairie subhalophile à Jonc ■ La prairie subhalophile à Fétuque de Gérard et Chiendent élevée et Carex distant Ces herbiers aquatiques et halo- Association de l’Agropyro-Juncetum Association du Festuco-Caricetum philes hébergent la Ruppie gerardii distantis maritime (Ruppia maritima) et la Renoncule de Baudot (Ranun- Moins inondable et avec un taux de sel Dernier groupement halophile, cette prai- culus baudotii). Aux côtés de inférieur à la prairie à Jonc de Gérard, la rie se situe à la périphérie des zones salées. ces 2 espèces halophiles, deux prairie à Chiendent commun accueille le Elle constitue une transition entre les habi- plantes aquatiques tolérantes Lotier à feuilles ténues (Lotus tenuis), la tats halophiles et les habitats de prairies au sel sont assez constantes : Renoncule sardonie (Ranunculus sardous) alluviales “classiques”, notamment la prai- la Zannichellie des marais et la Laîche cuivrée (Carex otrubae). rie à Séneçon aquatique. (Zannichellia palustris) et la On peut en distinguer 2 sous-associations : Son cortège floristique est formé d’halo- Renoncule à feuilles capillaires la prairie à Jonc de Gérard et Chiendent philes tolérantes telles que le Vulpin bul- (Ranunculus trichophyllus). typique (Agropyro-Juncetum gerardii typi- beux (Alopecurus bulbosus) et la Renoncule Ces herbiers des mares et fos- cum) qui, par intensification agricole, sardonie (Ranunculus sardous) mais aussi sés ont fortement régressé conduit à la prairie à Jonc de Gérard et d'espèces adaptées à des conditions depuis les descriptions faites Chiendent appauvrie en halophytes moyennes d’humidité telles que la par J. DUVIGNEAUD en 1967 et (Agropyro-Juncetum gerardii) milieu simi- Centauré jacée (Centaurea jacea) ou le J.C. HAYON en 1968 (comble- laire (mais appauvri en plantes halophylles) Trèfle rampant (Trifolium repens). ment de mares à Ley et Lezey, caractérisé par une très forte présence de dégradation des fossés à Vic Chiendent commun (Elymus repens). sur Seille…). 62-63

Roselières saumâtres AAAA 4.3.2 Les autres milieux naturels ■ Association à Scirpe maritime Scirpetum maritimi Prairie mésophile de fauche lotharingiense à Colchique et Fétuque des prés Cette association se situe dans les fossés qui présentent une impor- ■ Association du Colchico-Festucetum pratensis tante salinité au sein des prairies à Jonc de Gérard. Elle a comme espèces caractéristiques le Scirpe maritime (Bolboschoenus mariti- mus) et le Jonc des chaisiers glau- que (Schoenoplectus tabernae- montani) espèce rare et protégée au niveau régional. Cette rose- lière se superpose ou succède aux herbiers à Renoncule de Baudot lorsque le fossé s’assèche en période estivale.

Ces prairies, bien que peu représentées dans la Directive Habitats. dans la vallée de la Seille, sont intéressan- Les habitats qui suivent, s’ils ne sont pas tes par leur diversité floristique associant prioritaires ni même indiqués pour la mise des espèces des sols neutres souvent secs en place de ce réseau européen, sont des (méso-xérophiles) comme la Petite pimpre- milieux de grand intérêt aux niveaux natio- nelle (Sanguisorba minor) et la Sauge des nal et régional. prés (Salvia pratensis). Elles font elles aussi partie des milieux d’intérêt européen ciblés pour leur préservation

Prairie hygrophile ■ Association à Guimauve pâturée à Laîche officinale à Epis d’orge Althaeo-Calystegietum sepium ■ Association du Carici hordeistichi - Trifolietum Certaines roselières se dévelop- fragiferi pant sur des sols salés sont ratta- chées à cette association dont la Cette prairie pâturée est typi- Guimauve officinale (Althaea que des sols défoncés par le officinalis) est l’espèce halotolé- piétinement ou le passage d’engins agrico- Elle est généralement située dans les rante caractéristique. les qui en détruisant la végétation prairiale dépressions humides mais aussi à proximité permet l’installation d’une espèce proté- de sources, d’abreuvoirs ou de fossés. gée en France, la Laîche à épis d’orge (Carex hordeistichos). 64-65

Prairie hygrophile de fauche à Angélique Prairie méso-hygrophile pâturée et Cirse des maraîchers à Ray Grass et Crételle

■ Association de l’Angelico-Cirsietum oleracei ■ Association de Lolio-Cynosuretum cristati

Ces prairies humides de fauche se • Une variante mésotrophe est situent à proximité des sources présente avec le Populage des non salées. Elles sont caractérisées marais (Caltha palustris), la par le Cirse des maraîchers Renoncule rampante (Ranunculus (Cirsium oleaceum), l’Angélique repens) et le Scirpe des bois sauvage (Angelica sylvestris), le (Scirpus sylvaticus). Séneçon aquatique (Senecio • Une variante oligotrophe, la aquaticus) et le Myosotis des plus rare, se caractérise par le marais (Myosotis scorpioides). Jonc à tépales obtus (Juncus obtu- Trois variantes ont été distinguées siflorus) et la Succise des prés (MONY, 2000) selon le niveau de (Succisa pratensis). Cette variante richesse en éléments nutritifs des se développe sur un sol à ten- sols : dance tourbeuse et possède une • Une variante eutrophe se très grande valeur floristique avec distingue avec le Lierre terrestre comme espèces protégées : le Jonc (Glechoma hederacea), la Baldingère des chaisiers glauque (Schoeno- (Phalaris arundinacea) et le plectus tabermaemontanii), le Gaillet Gratteron (Galium apa- Samole de valerand (Samolus rine). valerandii), le Troscart des marais (Triglochin palustris) et le Scirpe comprimé (Blysmus compressus). Prairie méso-hygrophile

de fauche à Séneçon aquatique Trois espèces sont caractéristiques de ce Crételle (Cynosurus cristatus) et l’Ivraie et Brome en grappe type de pâturage : la Bourse-à-pasteur vivace (Lolium perenne). commune (Capsella bursa-pastoris), la ■ Association du Senecioni-Brometum racemosi

Typiques des vallées inonda- Roselières bles, ces prairies de fauche sont caractérisées par le à Phragmites Séneçon aquatique (Senecio aquaticus), le Brome en ■ Association du grappe (Bromus racemosus), Phragmiteto- l’Orchis à larges feuilles Filipenduletum ulmariae (Dactylorhiza fistulosa) et le Lychnis à fleur-de-coucou Les roselières occupent des (Lychnis flos-cuculi). surfaces réduites dans la val- lée de la Seille. Elles se subs- Les habitats qui suivent, tituent aux prairies humides quant à eux, sont très com- dès l’arrêt des pratiques agri- muns partout à travers la coles (fauche ou pâturage). Lorraine mais ont leur utilité Elles sont formées par une pour certaines espèces ou population quasi-monospé- comme zone tampon et de cifique de Phragmite com- déplacement connectant ainsi mun (Phragmites australis) les milieux de plus grand ou Roseau. intérêt. 66-67

Végétation aquatique des eaux courantes

■ Association de l’Helosciadetum

Cette végétation aquatique stolonifera) et la Zannichellie des occupe les ruisselets des versants marais ( ). A l’occasion de l’émer- de la vallée. Dominée par l’Ache gence d’une source riche en sels faux-cresson (Helosciadium nodi- de calcium, ce groupement est florum), elle comporte aussi la bien développé à Juvelize par Petite berle (Sium angustifolium), exemple. l’Agrostis stolonifère (Agrostis

Les formations arborées feuillues AAA 4.4 Une faune adaptée depuis des siècles au sel Ces formations n’occupent que Les bois et forêts de la vallée se des surfaces très réduites. En situent en périphérie de la vallée effet, les haies sont quasiment halophile en elle-même, et s’ils se absentes du paysage de la vallée trouvent bien sur le bassin versant AAAA 4.4.1 Les oiseaux d’ici et d’ailleurs de la Seille. Les ripisylves ont été de la Seille et ont leur rôle en 4 éliminées lors des opérations de terme d’épuration des eaux et Malgré le caractère typé des milieux présents, leur superficie ne permet pas recalibrage de la Seille et com- pour de nombreuses autres fonc- mencent seulement par faire leur tions écologiques, ils n’ont pas d’avoir des vertébrés inféodés voire particulier des milieux halophiles. réapparition grâce à différents été précisément étudiés dans les On rencontre donc dans la vallée des espèces qui peuvent être rares à très travaux. travaux effectués jusqu‘alors. rares mais utilisant avant tout les milieux de prairies remarquables ou parfois et de manière temporaire et les zones vaseuses et exondées des mares salées. C’est donc le cortège des oiseaux nicheurs des prairies inondables qui Les zones anthropisées compose l’intérêt ornithologique de la vallée de la Seille.

Les zones profondément remaniées suite à • Les cultures Deux espèces inscrites sur l’an- une activité humaine ont été cartogra- Elles aussi n’offrent qu’une très faible nexe I de la directive Oiseaux phiées et réparties en 3 catégories : richesse biologique. Aucune espèce végé- (Directive Européenne for- tale d’intérêt n’y a été notée. Certains mant l’une des 2 volets du • les étangs (étangs, bassins de rétention oiseaux peuvent cependant s’y trouver réseau Natura 2000) sont pré- de stations d’épuration). (voir chap. 4.4.1) sentes sur le site : le Râle des Bien que parfois perçus comme naturels, • les zones anthropiques (jardins, cours de Genêts Crex crex et la Pie-griè- tous les étangs ont été créés par l’homme. ferme, décharges, terrains vagues). che écorcheur Lanius collurio bien La plupart des étangs de la vallée au sens Elles sont parfois le refuge de certaines présente sur l ‘ensemble strict (et non pas du bassin versant) ne sont espèces liées à l’homme comme la de la vallée et pas d’un grand intérêt pour la flore. Ils sont Chouette effraie ou les populations de nicheuse sur tous pour la plupart trop récents et avec chauve-souris de l’église de Moncel-sur- La Grange Fouquet peu de diversité de structure (manque de Seille et des carrières de Vic. et Blanche-Eglise. pentes douces, de contours irréguliers…). Ils n’ont qu’un intérêt ponctuel pour quel- ques espèces d’oiseaux migrateurs ou pour quelques amphibiens. Pie-grièche écorcheur

Râle des genêts 68-69

Le Râle des genêts, après 12 ans d’absence Par le biais d’Indices Ponctuels Abondances De même, le Petit Gravelot s’observe fré- Sur les quelques étangs très anthropisés de de la vallée, vient à nouveau de se repro- (en 2001 par F. BRETON, CSL), l’avifaune des quemment au bord des mares salées, mais la vallée, on peut également observées cer- duire cet été 2007 et a fait l’objet d’une principaux sites protégés par le C.S.L. a été il est souvent dérangé… En stationnement taines espèces qui rappellent elles aussi les protection immédiate grâce aux agriculteurs. caractérisée. Ces études ont mis en évi- de passage, on note des Bécassines S et des bords de mer…mouettes et sternes. dence la présence de 3 espèces d’oiseaux Chevaliers cul-blancs Tringa ochropus et Signalons aussi la présence régulière, mais prairiaux typiques de ces zones alluviales : aboyeurs Tringa nebularia. La vallée de la Seille se révèle donc très sans nidification avérée, d’un les deux premiers étant très rares et locali- intéressante au niveau ornithologique, en étrange rapace nocturne La Rousserolle effarvatte Acrocephalus scir- sés à un ou deux sites seulement. particulier par le corridor écologique très mais actif de jour, le paceus et le Bruant des roseaux Emberiza marqué dans la plaine lorraine qu’elle Hibou des marais Asio • le Tarier des prés, Saxicola rubetra schoeniclus sont régulièrement vus dans les représente pour les oiseaux. flammeus, observé • la Bergeronnette printanière, Motacilla roseaux de La Grange Fouquet et de plusieurs années de flava Juvelize. suite mulotant • le Pipit farlouse, Anthus pratensis Le Râle aquatique Rallus rallus, à l’étrange dans les vastes On peut aussi citer le Bruant chant est régulier dans la roselière de La prairies des proyer Milaria calandra Grange Fouquet, et il a été entendu en alentours de comme espèce bien pré- 1995 dans celle du Pré Léo à Vic-sur-Seille. Marsal. sente sur la zone même si elle semble plus liée aux plaines cultivées.

Le Tarier des prés est sans doute l’espèce la plus rare et qui exprime le mieux la régression des oiseaux 4.4.2 Les Chauve-souris, de plaine, avant tout AAAA insectivore dont la nour- mammifères volants de la nuit riture se fait de plus en plus rare et dont les habi- tats de vie, haies et prai- Les inventaires menés sur la vallée ont été initiés par le PnrL ries, tendent à disparaître. Tarier des prés dès 1997. Ils faisaient partie d’un programme de prospection de tous les bâtiments publics présents sur le Parc pour inventorier leurs colonies de Chauve-souris. En 1999, la CPEPESC Lorraine (Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères) a poursuivi ces recensements dans le cadre des inventaires sur les Citons également le Milan royal sites Natura 2000. Milvus milvus, en nette régres- sion en France et son cousin, un Il s’avère que les Chauve- qui leur servent à se peu plus fréquent, le Milan noir souris sont très peu présen- diriger en tant que Milvus migrans, ainsi que le tes sur la vallée sans doute corridors écologiques, Martin-pêcheur Alcedo atthis principalement par le man- et la disparition de dont on observe parfois l’éclair que de sites souterrains leurs gîtes d’estivages bleu longeant les berges de la favorables à leur hiberna- et de nurseries (déran- Seille. tion. En effet, les marnes gements, isolations du Keuper sont compactes des combles…) con- La population de Courlis cendré et seules quelques carrières tribue certainement Numenius arquata de la vallée a de gypse ont été exploitées à leur raréfaction. été évaluée à une douzaine de dans ce secteur. De plus, le couples en 1985 par M. HIRTZ, manque de structures du puis à 11 et 13 couples par le paysage (haies, bosquets) C.S.L en 1995 et 1998.

Courlis cendré 70-71

Au final, certaines espèces sont encore communes AAAA 4.4.3 Les amphibiens : dans la vallée, il s’agit crapauds, grenouilles et tritons principalement de la Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus, de Si la plupart des amphibiens, tout comme les oiseaux, la Sérotine commune ne sont pas spécialement inféodés aux zones halophiles, Eptesicus serotinus et de les nombreuses zones humides de la Vallée leurs la Noctule commune Nyctalus noctula : elles se permettent d’être présents. retrouvent sur plusieurs sites pour l’été. Plus rare- On pourra distinguer 2 catégories La première catégorie compren- ment quelques individus d’espèces, celles qui tolèrent bien dra les espèces les plus rares et en de Pipistrelle de Nathusius le sel et celles qui ne se retrouve- particulier le Sonneur à ventre Pipistrellus nathusii utili- ront que dans les zones humides jaune, Bombina variegata (espèce sent la vallée pour rejoin- d’eau douce de la vallée. protégée au niveau national et en dre leur secteur d’hiver- annexe II de la directive Habitats). nage en Europe du Sud- ouest : cette espèce migra- trice est fréquemment observée en nombre important lors de son pas- sage en septembre dans le Pays des Étangs. En complément deux sites majeurs se détachent pour leur intérêt chiroptérolo- gique exceptionnel : Vespertillon à oreilles échancrées

• L’église de Moncel-sur-Seille avec une très • Le second site se trouve sur la commune importante colonie mixte de Vespertillion de Vic-sur-Seille avec un remarquable à oreilles échancrées Myotis emarginatus ensemble d’anciennes carrières de gypse et de Grand murin Myotis myotis. Les deux en cours de protection en 2007 avec espèces y sont présentes de mai à août l’accord des propriétaires et le soutien du pour leur reproduction. Environ un millier Département de la Moselle. On y trouve de femelles s’y trouvaient lors des comptages pas moins de 5 espèces différentes dont le de 2006. Les sites les plus proches connus Petit Rhinolophe Rhinolophus hyppo- pour ces espèces se sideros, le Vespertilion Sonneur à ventre jaune trouvent dans la de Bechstein Myotis vallée de la Moselle bechsteini, le Vespertilion et de la Meurthe. de Natterer Myotis Ce site est donc nattereri, le Vespertilion particulièrement de Daubenton Myotis important pour daubentoni et l’Oreillard Ce petit “crapaud” au ventre Si on le trouve chaque année cette espèce rare roux Plecotus auritus. maculé de jaune et de noir est en dans les petits milieux les plus sta- en Lorraine, proté- Ce site abrite les derniers voie de raréfaction à travers bles (douves de Marsal, zones gée au niveau petits rhinolophes l’Europe mais se trouve encore humides de Château-Salins) il fré- national, à la fois connus actuellement bien présent en Lorraine. quente plus occasionnellement pour l’ensemble à l’est de la Côte de C’est un amphibien dit pionnier, les mares salées de Marsal et de du Saulnois et de Delme. qui colonise facilement les petites Blanche église. la région Lorraine. zones humides temporaires même assez riches en nutriments ou Vespertilion Bechstein comme ici en sel. 72-73

Le Crapaud calamite, Bufo calamita (espèce protégée au niveau natio- AAAA 4.4.4 Les Reptiles : lézards nal et en annexe IV de la directive et serpents Habitats) a été repéré en 1997 par M. RENNER mais sa reproduction Très peu de reptiles sont signalés de la vallée reste à démontrer dans la vallée. de la Seille ou de ses contreforts. Ce crapaud, très rare en Lorraine, se reconnaît facilement par un long chant mélodieux portant très loin et plus comparable à un chant d’insecte (souvent confondu avec la Courtilière par exemple) qu’un chant de cra- paud. Ailleurs en France et en Europe il s’adapte très bien aux eaux salées et se reproduit régu- lièrement dans les mares arrière dunaires du littoral. Les eaux des mares salées lui conviennent donc parfaitement.

Crapaud calamite

De même, la Grenouille de Lessona, Rana lessonae (espèce protégée au niveau natio- nal et en annexe IV de la Directive Habitats) Par contre dans les eaux douces du secteur a été observée au niveau de la mare salée (Marsal, Château-salins, Lezey) on peut de Marsal mais sa reproduction reste à véri- découvrir occasionnellement le Triton fier ici alors qu’elle est avérée dans les peti- alpestre, Triturus alpestris et le Triton tes zones humides de la vallée, en particu- palmé, Triturus helveticus tous 2 protégés lier en secteur forestier. au niveau national. Couleuvre à collier

On trouve également des populations assez nombreuses de Grenouilles vertes, Rana esculenta et la présence régulière de Crapaud commun, Bufo bufo, sur les étangs et aux bords de la Seille. Effectivement, les milieux sont assez peu Peu de Tritons sont présents dans la zone, propices à la survie des reptiles réellement Grenouille de Lessona et ils ne se rencontrent jamais inféodés aux zones assez chaudes et sèches. dans les mares salées. La vallée étant peu rocailleuse et avec peu de versants exposés au sud ou à l’ouest sur une roche mère apparente calcaire il en résulte surtout une herpétofaune classique des zones humides. En l’occurrence seuls la Couleuvre à collier, Natrix natrix et le Lézard vivipare Zootaca vivipara sont bien présents aux bords des zones humides de la vallée. 74-75

AAAA 4.4.5 Les discrets poissons

Afin de mieux connaître la diversité des poissons de la Seille, des pêches électriques ont été réalisées par le Conseil Supérieur de la Pêche en 2006. Ces pêches ne sont qu’un échantillonnage de la faune piscicole du secteur et non pas un inventaire exhaustif des populations.

AAAAA 4451 Localisation des stations échantillonnées (2005/2006)

De l’amont vers l’aval, on situe :

■ La station 1 en limite de Mulcey et ■ La station 3 de la commune de Moyenvic Blanche-Eglise, au lieu dit “Entre les au lieu dit “Le Bassin” présente un lit deux Seilles”. Ce parcours présente un lit banalisé malgré le méandre dirigeant la La Seille et Petite Seille sont des cours d’eau non domaniaux rectiligne sans ripisylve. Les berges sont rivière au nord du village. Les berges introduction • classés en seconde catégorie piscicole, la Seille et ses affluents abruptes et offrent très peu d’habitat sont abruptes et sans ripisylve, deux présentent un peuplement cyprino-ésocicole (dominé par les caracté- pour le poisson. On note une forte den- arbres isolés et quelques buissons ristiques propres aux Cyprinidés et au Brochet) dont l’espèce repère est sité de végétation aquatique dominée à contrastent la partie aval de la station le Brochet (Esox lucius) au sens du Plan Départemental pour la 70 % en juin par des algues filamenteu- avec le reste du parcours. On note une ses. Cette prolifération est le fait d’un forte densité de végétation aquatique Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles. milieu eutrophisé accentuée par un dominée à 60 % en juin par des plantes La qualité des eaux est classée de passable à médiocre ce qui traduit réchauffement excessif des eaux dû à immergées. Ce milieu est très banal. une eutrophisation marquée sur l’ensemble du parcours Seille. l’absence de ripisylve. Ce milieu est ■ La station 4 (Petite Seille) sur la com- d’une grande banalité. mune de Lubécourt, au lieu dit ■ La station 2 sur le ruisseau du Nard, com- “Chyppré” a un lit “enfoncé” en forme mune de Xanrey au lieu dit “Pâquis de de fossé banalisant le milieu aquatique. Les sites inventoriés Récourt”. Ce parcours peu sinueux et Les berges sont abruptes et pauvres en recalibré est également pauvre en ripi- ripisylves. Le fond du lit est constitué de Les stations ont été choisies en fonction : sylve. On note une forte densité de végé- limons, d’argiles et de vases. On note tation aquatique dominée à 80 % en une végétation aquatique dominée par • de la diversité des habitats que • des facilités d’accès : transport juin par des algues filamenteuses, 20 % des plantes immergées pour 50 % en l’on souhaite échantillonner d’un matériel lourd et volumi- étant des plantes immergées. Le fond du juin. dans le cadre de la recherche neux (bateau, groupe électro- ruisseau est constitué d’argiles et de des espèces de poissons d’intérêt gène), vases putrides pouvant avoir une épais- communautaire (radier, mouille, seur de 0,20 m à 0,50 m. Le cours d’eau • des autorisations des proprié- bras morts….) et surtout en est très banalisé par des travaux hydrau- taires riverains (traversée de fonction de leur représentati- liques lourds qui limitent le potentiel prairies de fauche). vité sur l’ensemble du site, d’habitat piscicole. 76-77

■ La station 5 (Petite Seille) sur la Pour toutes les stations, l’essentiel La pêche a été réalisée en commune Salonnes, en aval du des captures s’effectue dans les continu à pied avec deux ano- village, présente un lit légère- végétaux aquatiques et sur le des et trois épuisettes (maille ment sinueux sans ripisylve. fonds du ruisseau. de 4 mm) ou à une seule Les berges sont abruptes avec anode et deux épuisettes, à quelques érosions (présence pied ou en bateau, selon le d’un piétinement bovin). Le type de station. Sur la com- recouvrement végétal varie de mune de Moyenvic la prospec- 60 à 70 % en octobre. En radier, tion s’est effectuée selon la le substrat est dominé par des méthode “Echantillonnage pierres grossières et cailloux. Grands Milieux” (réf CSP-2005) à partir de 75 points correspon- dant à une répartition homo- Matériel et méthode gène et aléatoire des surfaces à prospecter, + 3 points com- plémentaires destinés à facili- L’évaluation du peuplement piscicole s’est l’épuisette. La progression du chantier de ter la capture d’espèces rares effectuée par pêche à l’électricité. Un pêche, de l’aval vers l’amont, est lente pour sur un habitat piscicole ciblé. groupe électrogène associé à un boîtier permettre une bonne efficacité. De nom- redresseur de type Héron a été utilisé. Cet breux autres paramètres influent égale- appareil délivrant un courant continu per- ment sur l’efficacité de la pêche : notam- met de travailler dans une gamme de ment la taille du poisson, l’espèce, la conductivité de 15 à 2000 µS/cm. Les ten- vitesse du courant, la profondeur, la turbi- sions sont réglables (de 170 à 1000 Volts) dité, la conductivité, la granulométrie du pour une puissance maximale de 4kW. Les lit, le type de végétation… Cartographie de la station d’étude poissons soumis au champ électrique sont “Echantillonnage Grands Milieux” attirés par l’anode (réaction de nage for- exemple sur Moyenvic cée en réponse à la différence de potentiel La cartographie de la station d’étude entre la tête et la queue) et récupérés à “Echantillonnage Grands Milieux” exemple sur Moyenvic 00-0078-79

■ Peuplement piscicole : Les espèces “Goujon, Chevaine, Gardon, Loche franche” forment les peuplements les plus communs des 5 stations. La composition du peuplement piscicole fait apparaître une association de cyprinidés d’eau vive et d’eau calme. En observant les données de chaque station il apparaît toutefois des déséquilibres dont les éléments principaux sont les suivants : Brochet

• La Seille à Mulcey : • La Seille à Moyenvic et La Petite Seille à Raréfaction des poissons “carnassiers”. Ce Lubécourt : ■ Limites des prospections peuplement est de qualité passable à mau- Même conclusion pour ces médiocres vaise. stations. La conductivité élevée de la rivière Seille et Pour mémoire, L’augmentation de la • Le Nard à Xanrey : • La Petite Seille à Salonnes : de ses affluents (> 2500 µS/cm, voire à 3000 conductivité est un indice de pollution Situation très déséquilibrée avec, d’une Peuplement piscicole affichant la domi- µS/cm) réduit l’efficacité des pêches du fait mais, dans le cas précis de la Seille, la part absence d’espèces carnassières et nance des espèces “goujons et loches-fran- de la borne maximale d’utilisation du conductivité exprime la forte teneur natu- d’autre part l’absence d’espèces “typi- ches”. Les espèces d’intérêt dont le Chabot, matériel “Héron” conçue pour 2000 µS/cm. relle en sel présent dans le sous sol et char- ques” telles que Vairons, Vandoises, auquel son abondance est à rapprocher de Ici, on a une intensité maximale pour une geant les eaux superficielles au cours de Barbeaux … La forte représentation de la la présence du radier à substrat graveleux, tension de 150 volts, limite efficace pour remontées. Loche franche, poisson plutôt tolérant en type d’écoulement devenu rare sur la Seille “attirer” le poisson. La diffusion du champ matière de qualité des eaux traduit ici la et la Petite Seille. Pour la qualité générale électrique, plus aléatoire, réduit les captu- dégradation de ce cours d’eau. du peuplement le constat reste identique res notamment sur les zones plus ou moins aux autres stations prospectées avec la profondes. raréfaction des espèces carnassières. On peut cependant noter la Résultats découverte d’espèces piscicoles de grand intérêt :

■ Richesse spécifique : • La Loche de rivière Cobitis taenia L., 1758 La Loche de rivière est considérée comme La loche de rivière est un poisson qui fré- vulnérable et très sensible à la dégradation Au total, vingt espèces de poissons En termes de poids, Chevaines, quente des eaux à fond sableux ou sablo- de son habitat (travaux de curage notam- et une espèce d’écrevisse ont été anguilles, et barbeaux, sont les vaseux riches en végétation aquatique, des ment) et à la pollution des sédiments capturées au cours des cinq pêches espèces capturées constituant les milieux à cours lent : rivières de plaine, (métaux lourds). C’est un bon indicateur de réalisées sur le site (2005 et 2006). plus fortes biomasses. Cependant étangs et ballastières en bordure de chenal. la qualité des eaux et des milieux. La station de Salonnes sur la Petite les résultats globaux sont assez fai- De mœurs nocturnes, elle vit enfouie dans Sur la vallée de la Seille, les concentrations Seille présente la plus forte richesse bles pour certaines stations. le substrat et se nourrit de vers et débris de Loches de rivière sont proches des spécifique avec 20 espèces dont 3 18kg/ha et 40kg/ha respectivement organiques. Elle se reproduit d’avril à juin moyennes nationales, mais aussi de trois à différentes par rapport aux quatre pour le Nard et la Seille à Moyenvic (ponte multiple), en déposant ses œufs sur quatre fois ces valeurs à l’exemple de la autres stations prospectées. Il s’agit sont des valeurs très en dessous des le sable ou les végétaux. En raison de son Petite Seille à Lubécourt avec 4.5 indivi- notamment de la Perche, de la potentiels de production pour de comportement fouisseur et nocturne et de dus/100 m2 ! Tanche, et du Carassin argenté. tels milieux qui devraient avoisiner sa relative rareté, elle est peu étudiée. La densité la plus importante, avec 300 à 400 kg/ha. Ces 2 95 individus capturés/100 m , cor- valeurs sont à rappro- Loche de rivière respond également à la station de cher des mauvaises Salonnes dont la prospection réali- conditions physico- sée en automne prend aussi les jeu- chimiques des eaux nes classes d’âge dites “un été” du du Nard (rejets de peuplement. Toutefois il est à substances azotés noter que cette densité est le fait d’origine agricole et d’une abondance élevée de Loches domestique) et de franches et de Goujon. Les quatre la banalisation de la autres stations présentent des den- morphologie de la sités capturées faibles, comprises rivière. entre 15 et 39 individus/100 m2. 80-81

• La Bouvière Rhodeus amarus (Bloch, 1782) De mœurs diurnes, elle se nourrit de petits • Autre espèce de poisson : l’anguille L’anguille, et notamment son abondance, La Bouvière est un petit poisson associé aux végétaux (plancton, diatomées, algues ver- européenne Anguilla anguilla (Linné, 1758) est un bon indicateur piscicole permettant cours d’eau, étangs ou plans d’eau de tes) ou de débris organiques. La pollution C’est un grand migrateur classé dans le l’évaluation de la franchissabilité des plaine. Grégaire, elle colonise les eaux len- toxique des vases et la rectification des livre rouge des espèces menacées (espèce ouvrages et la qualité de la continuité éco- tes ou stagnantes caractérisées par l’abon- cours d’eau représentent des menaces vulnérable) répertorié sur des affluents logique à l’échelle d’un bassin versant. dance de plantes aquatiques sur substrats encore réelles aujourd’hui. La Bouvière est comme le ruisseau du Verbach en amont vaseux plus ou moins sablonneux. Son considérée comme vulnérable (livre rouge) de Dieuze. Elle fait l’objet d’une exploitation mode de reproduction est particulier, la et sa raréfaction est liée à la diminution du aux lignes par une catégorie de pêcheurs ponte s’effectuant dans le siphon des mol- nombre de mollusques indispensables à sa notamment au printemps lors de pêches lusques bivalves de la famille des unio- reproduction. effectuées au crépuscule. nidés, (genres Anodonta et Unio). Il Sa présence est peu marquée dans la peut y avoir jusqu’à 5 pontes vallée sans doute du au faible nombre que le mâle défend de moules d’eau douce et le manque autour de la de qualité des milieux. moule.

Anguille attrapée lors d’une pêche sur Dieuze

Bouvière

• Le Chabot Cottus gobio, Les exigences biologiques du Linné 1758 Chabot ont conduit à le qualifier Il s’agit d’un poisson d’eau froide d’espèce “d’accompagnement” de habituellement inféodé au cours la Truite de rivière. Il constitue une Anguille supérieur des cours d’eau. Le proie très recherchée par celle-ci. Chabot est sédentaire, vit sur le Sensible à la pollution, le chabot fond (benthique), pond sur les est en net déclin dans de nom- cailloux (lithophile) et est inféodé breuses rivières. Il peut être utilisé aux zones courantes (rhéophile). comme un bon indicateur de la Espèce plutôt nocturne, sa pré- qualité des eaux mais surtout de sence est fonction de la qualité l’intégrité des conditions “d’habi- du substrat qui doit être grave- tats” du cours d’eau. leux à caillouteux. Il vit le plus Très localisé sur le radier de souvent caché sous les pierres Salonnes, et dans une moindre durant le jour. Le substrat doit mesure sur un endroit pierreux de conclusion rester relativement meuble et Moyenvic, on peut donc considé- peu colmaté pour permettre la rer que le Chabot, sur le site La rivière Seille peut être considérée sur certains tronçons comme un reproduction, la nutrition de l’es- conclusion • “Vallée de la Seille, secteur amont site important pour la Bouvière et la Loche de rivière. Les pèce et dans une moin- et Petite Seille”, est en recommandations et obligations en matière de travaux en lit mineur sont dre mesure son nette raréfaction. repos. donc à suivre au plus prêt. La situation de ces espèces est le reflet de la mauvaise situation générale du peuplement piscicole, laissant apparaître de très fortes disparités entre la réalité du peuplement et celui attendu pour cette type de cours d’eau. La composante “poissons” de cet écosystème traduit les perturbations relevées et reconnues sur ce cours d’eau et affluents où des mesures de restauration et de sauvegarde devront être définies et appliquées pour sauvegarder ces espèces.

Chabot 82-83

AAAA 4.4.6 Les innombrables : invertébrés de toutes écailles et tout poil

D’après • Gilles JACQUEMIN (Libellules, Trichoptères, Ephémères, Punaises aquatiques), Biologie des insectes, Université H. Poincaré Nancy I, BP 39, 54506 Vandœuvre-lès-Nancy. • Jean Claude STREITO (Punaises). • Jean-Marie COURTOIS (Microlépidoptères ou micropapillons), 6, Chemin des lavandières, 57050 Lorry-lès-Metz. • Henry CALLOT (Coléoptères), 3 rue Wimpheling, 67000 Strasbourg. • Guy VAUCEL (Coléoptères carabes), Société Lorraine d’Entomologie, rue Joseph Mougin, 54000 Nancy. • Alain PASQUET (Araignées), Université H. Poincaré Nancy I, BP 39, 54506 Vandœuvre-lès-Nancy. • Sylvain MATHIEU (Fourmis). • Jean-Claude DELECOLLE (Mouches Ceratopogonides), Musée Zoologique de l'Université Louis-Pasteur et de la Ville de Strasbourg, 29, boulevard de la Victoire, F.67000 Strasbourg. • Francis SCHAFFNER (Moustiques Culicides), 17, rue du 152ème R.I. - 68700 Steinbach. introduction introduction • Pourquoi donc s’intéresser aux petites bêtes ? S’il est vrai que la protection et la connaissance de la nature passe souvent Beaucoup d’invertébrés cités dans par une approche des milieux, de la flore ou de la faune, la biodiversité cette partie de l’ouvrage ne sont animale n’est guère abordée que par les oiseaux et les mammifères. Or, la malheureusement nommés que biodiversité faunistique est avant tout dominée par le monde des invertébrés. par leur nom scientifique, c'est-à- dire le nom latin qui permet de Sans compter les millions d’espèces de bactéries, les invertébrés plus parler de la même espèce partout “visibles” ; araignées, insectes, crustacés représentent le tiers des espèces à travers le monde, quelle que connues à ce jour, soit plus d’un million d’espèces et il en reste, selon les soit sa langue natale. Si cela a cet spécialistes, entre 10 et 100 millions à découvrir…si le temps et l’érosion de avantage, il reste affaire de spé- la biodiversité le permettent encore ! cialistes. L’inconvénient est que Il est donc essentiel pour comprendre et connaître la biodiversité et le ces noms peu compréhensible liés fonctionnement d’un milieu d’en savoir plus sur les invertébrés le peuplant. à la quantité d’espèces à connaî- Bien souvent, ils sont à la base des chaînes alimentaires et de l’équilibre de tre, rend peu abordable, voir l’écosystème. rébarbatif l’étude ou la sensibili- sation au monde pourtant si important des invertébrés. 84-85

Histoire de l’étude des invertébrés Les invertébrés étudiés, présentation de la vallée de la Seille des groupes

Pour les Coléoptères : Pour les Diptères : Les Odonates Les derniers catalogues régionaux et C’est par le biais du paludisme et des (Libellules) et les nationaux portant sur les coléoptères références de cas de cette maladie Ephémères sont anciens (années 30), comme le dans la vallée de la Seille que les pre- Ces 2 ordres d’insectes sont divers articles sur la faune des mières données apparaissent en 1916 ont été étudiés par Gilles terrains salés. Le meilleur point de (signalements de paludisme en 1865, JACQUEMIN. départ est l'article de BRIEL (1955) qui 1875 et 1916). Les références précises Les Libellules et les Ephémères ayant une signalait déjà la très forte régression sur les espèces halophiles apparaissent vie aquatique à l’état de larve, il sem- des faunes halophiles. Certains articles en 1930 par P. DE BEAUCHAMP puis par blait intéressant de les étudier. plus anciens sont intéressants mais M. KREMER, C. VERMEIL et J. CALLOT posent des problèmes liés à l'identifi- en 1961. Enfin les dernières données Les Ephémères, “mouche cation précise des espèces ou à des proviennent en 1980 de J.-A. RIOUX, de mai”, sont des données invérifiables. J.CALLOT, M. LAMBERT, J. PÉRIÈRES petits insectes ailés et A. BELMONTE puis en 1990 par parmi les plus pri- Pour les Libellules : M. LAMBERT, N. PASTEUR, J.-A. RIOUX, mitifs, souvent A. DELALBRE-BELMONTE et Y. BALARD. beige à translucide dont Les seules données provenaient d’une le corps des adultes et journée de visite des sites salés effec- Pour les crustacés : des larves se termi- tuée avec le Conservatoire des Sites nent par 2 ou 3 grands Lorrains le 20/06/86 (observateurs: J.-P. C’est avant tout l’important inventaire filaments. On recon- Les Boudot, G. Jacquemin et F. Schwaab). de FLORENTIN (1901) qui demeure la naît les adultes par Hétéroptères référence pour de nombreux groupes des ailes redressées, (Punaises) Pour les Papillons : faunistiques, qui restent à étudier : au repos, au dessus Crustacées, Rotifères, Mollusques… du corps et non sur Les Punaises sont des insectes adaptés à Aucun inventaire précis n’a été réalisé A signaler la présence de la mythique ses côtés. tous les types de milieu dont il existe un lors des prospections depuis 1993, en grand nombre d’espèce, (584 en Artemia salina notée par D. A. GODRON Les Libellules (65 espèces en Lorraine), tous cas sur les espèces halophiles. Des Lorraine).Toutes ont été étudiés, aquati- en 1863, par C. BRIQUEL en 1881 puis comme les Ephémères (une centaine d’es- inventaires du CSL ont été réalisés en ques, subaquatiques, les “patineurs”, non revue par R. FLORENTIN (1901) et pèces) par leurs biologies peuvent bien 2001 sur les différents sites en gestion déambulant à la surface de l’eau et toutes enfin, considérée comme définitive- caractériser des milieux et la qualité de par cette association sur l’ensemble les espèces terrestres se nourrissant de la des lépidoptères autres que les micro- ment disparue de Lorraine par R. FRI- ceux-ci. DICI en 1965. sève des végétaux ou prédatrices d’autres lépidoptères spécifiques décrits par J.- invertébrés au sol. M. COURTOIS entre 1987 et 1991. Les Orthoptères (Criquets, Sauterelles Enfin donc, grâce au programme et Grillons) Il est important de préciser que ces insectes Pour les Punaises : d’Action Communautaire pour la sont souvent des opportunistes, assez ou Nature, c’est en 1992 que repris une Ces insectes, terrestres, herbivores pour les très tolérants aux conditions du milieu. Ils 3 auteurs s’étaient jusqu’alors penchés étude sérieuse sur les invertébrés des Criquets et Grillons, “carnivores” pour les volent généralement bien, sont donc très sur ce groupe peu facile. A. PUTON fut terrains salés de Lorraine. Cette étude Sauterelles, sont connus pour être d’excel- mobiles, et rapides à coloniser les biotopes, le premier en 1874 a travaillé sur les n’a cependant porté que sur certains lents bio-indicateurs, parmi les premiers ou à en partir si les conditions deviennent punaises et à décrire une espèce halo- groupes d’invertébrés: Odonates maillons de la chaîne alimentaire, ils sont trop défavorables. Cette capacité fait phile de Rémilly, et c’est A. BELLE- (libellules), Orthoptères (criquets et très sensibles aux modifications du milieu, d’eux, globalement, de piètres bio-indica- VOYE en 1876 qui fit le plus de sauterelles), Ephémères, Hétéroptères liés notamment au “paysage végétal” teurs sauf pour les espèces inféodées à la découvertes et signala les pre- (punaises) aquatiques et terrestres, (composition et structure de la végéta- sève de certains végétaux, parmi lesquels mières punaises halophiles, Coléoptères (tous les aquatiques et tion), à l’hydromorphie et à la tempéra- d’importantes découvertes furent faites. La données qui furent reprises par quelques familles terrestres particuliè- ture. Les vraies Sauterelles se distinguent plupart des espèces hivernent à l’état F. REIBER et A. PUTON en 1976. rement intéressantes dans ces avant tout des Criquets par des antennes d’adulte; certaines ont 2, voire 3 généra- milieux), Trichoptères, Diptères (mou- très longues et pour les femelles une lon- tions annuelles. ches et moustiques) Culicidés et gue tarière (oviscape) au bout du corps lui Cératopogonidés (nos chers yin-yin !) permettant d’enfouir ses œufs dans le sol. et enfin les Araignées. Les Grillons s’en différencient par une tête ronde et large ainsi que par deux longues pointes (cerques) terminant leur abdomen. 86-87

Les Coléoptères (insectes à Tous les papillons ont été recher- Certaines espèces sont hémato- Les Araignées: carapace dure, carabes…) ché, ceux de jour aux couleurs phages et s'attaquent à des chatoyantes que tout le monde Insectes (Odonates, Lépidoptères, Ces invertébrés à huit pattes sont Cet ordre est certainement l’un connaît (appelé rhopalocères, Coléoptères, Névroptères), dont des prédateurs très intéressants à des plus intéressants à étudier pour la plupart dits macro-lépi- elles sucent l'hémolymphe (sang étudier par leur attachement à un dans les terrains salés car : doptères au vu de leur taille) mais des invertébrés). Les espèces s'at- milieu particulier. L'étude de la - c’est un groupe d’insectes bien aussi les papillons de nuit (hétéro- taquant aux Vertébrés (Homme, faune arachnologique de la étudié, quasiment le seul pour cères dont quelques papillons de autres Mammifères, Oiseaux, région Est de la France est encore lesquels il existe des données taille importante eux aussi macro) Reptiles et Batraciens) appartien- très peu développée, pourtant ce bibliographiques importantes (les beaucoup plus nombreux parmi nent pour la plupart aux genres groupe animal constitue une part premières remontent au siècle lesquels les plus petites espèces Culicoides, Leptoconops et importante de la faune des dernier!). (micro-lépidoptères) seront les Forcipomyia et, particulièrement arthropodes. Par leur nombre 2 - c’est un groupe très diversifié, plus intéressants à étudier de par agressives et féroces, elles repré- (100 à 800 individus par m en comportant plusieurs familles leurs besoins écologiques généra- sentent, par leur abondance et la prairie Lorraine), leur richesse en aquatiques bien représentées ici, lement très ciblés. piqûre douloureuse des femelles, forme et en mode de vie (600 et quelques familles terrestres De plus, les papillons sont tradi- une véritable nuisance. Elles peu- espèces environ présentes en peu mobiles, essentiellement les tionnellement étudiés et recher- vent rendre insupportable voire Lorraine parmi les 1500 espèces Carabes, avec de nombreuses chés par un grand nombre d’ama- impossible le séjour dans certai- en France) et surtout par le fait espèces a bonne valeur bio-indi- teur, ce qui apporte de nombreu- nes régions et entraver sérieuse- qu'elles sont toutes des préda- catrice, certaines reconnues ses connaissances sur leur réparti- ment les activités agricoles et le teurs, les araignées jouent un rôle notamment comme halophiles tion et leur écologie. développement du tourisme. considérable dans les écosystè- - la présence régionale de bons De nombreux aspects de la biolo- mes. Se situant en bout de chaîne spécialistes, intéressés par ce tra- gie et des mœurs d'un très grand trophique, elles sont un aspect vail (H. CALLOT a notamment étu- Les Diptères nombre d'espèces restent encore révélateur de leur fonctionne- dié les Coléoptères des terrains (Mouches et Moustiques) à découvrir. ment ou de leur disfonctionne- salés industriels d’Alsace, tandis J.-C. DELECOLLE, du Musée ment. La Lorraine comptant 2 que G. VAUCEL a épluché soi- Deux familles de Diptères à larves spécialistes en la matière A. PAS- aquatiques ont été étudiées, liées Zoologique de Strasbourg, auteur gneusement la littérature régio- d’une thèse sur les Diptères QUET et R. LEBORGNE de nale sur le sujet). pour leur développement aux l’Université Henri Poincaré de marais et aux eaux continentales Cératopogonidés (1985), a assuré l’étude de cette famille et F. NANCY1, il était donc important temporaires, et pour lesquelles de se pencher sur ce groupe. Les Lépidoptères (Papillons) d’excellents spécialistes régio- SCHAFFNER, de la Mission naux, ayant également travaillés “Contrôle de la nuisance due aux La grande majorité des papillons sur les sites des potasses d’Alsace, moustiques” du Conseil Général Les Fourmis : ont une première phase de vie étaient disponibles. Incontour- du Haut-Rhin, auteur lui aussi larvaire, appelée chenille, dont d’une thèse sur les Moustiques Parmi les Hyménoptères (Guêpes, nables dans les zones humides, les Abeilles, Bourdons, Fourmis…), les différents stades d’évolution insectes piqueurs (hématophages) d’Alsace (1992), a étudié les s’effectuent sur une plante quali- Diptères Culicidés. seules les Fourmis ont été étu- que sont les moustiques sont très diées. En effet, durant l’été 2005 fiée de plante-hôte (pour les présents dans le Saulnois, de Dans les deux cas, des espèces ont espèces végétariennes). Certains été reconnues comme halophiles une nouvelle espèce pour la même que les Ceratopogonidés, France a été découverte en papillons utilisent de nombreux nom barbare attribué aux petites plus ou moins strictes. végétaux pour se développer, Lorraine dans la vallée de la mouches locales plus communément Moselle, l’espèce liée aux milieux d’autres ne pourront se nourrir appelées “boîtes” ou “yin yin”. que d’une seule plante. C’est dans salés Myrmica salina (A. VALLET cette dernière catégo- Ce sont des moucherons, de 1 à et S. MATHIEU à paraître). Au vu rie que nous trou- 4 mm de longueur, liés aux zones de cette particularité il a donc été verons les espèces humides et floricoles, zoophages décidé de rechercher particulière- les plus remar- ou hématophages. Cette famille ment cette espèce sur les milieux quables. compte des représentants dans le salés du Parc naturel régional de monde entier, et plus de 4 000 Lorraine où elle fut ainsi décou- espèces ont été décrites, verte. dont près de 270 pour la France. 88-89

Autres groupes :

Crustacés : Divers : Les sites inventoriés Ils forment en nombre les ani- Quelques données diverses col- maux dominants du plancton lectées lors des captures et pié- ■ En 1992/95 et 1998/1999, les sites sui- ■ D’autre part, la prospection a été aquatique. Caractérisés par un geages ont également été appor- vants furent inventoriés : étendue à 3 sites d’origine industrielle : squelette externe (exosquelette) tées sur certains Coléoptères, très dur (chitine très riche en cal- Dermaptères (Perce-oreille) et • BR = Basse-Récourt (Lezey) : sources • 54-Dombasle, lieu-dit “Prés de la cium), ces étonnants invertébrés Neuroptères (Chrysope…). salées marécageuses. Raye”, abréviation DOM, ensem- reflètent bien la qualité de • BE = site dit “de l’étang Hamant” ble de friches et pâtures entre un milieux en particuliers aquati- (Blanche-Eglise) : vaste mare d’ar- terril avec bassin de décantation ques. En tant que bio-indicateurs gile salée quasi-nue, s’asséchant (Solvay) et la Meurthe. ils étaient donc des plus intéres- très rapidement, fossés, friche • 54-Varangéville, lieu-dit “Prés- sants à rechercher avec le secret humide. Champs”, abréviation VAR, en- espoir de retrouver l’emblémati- • GF ou VGF = la Grange Fouquet semble de mares (en partie per- que Artemia salina ou toute autre (Vic-sur-Seille) : trois sources prin- manentes) et de fossés dans des espèce inféodée aux eaux salées. cipales, entourées de vases salées pâtures, entre un terril (ancien à salicornes, d’un réseau de rigoles bassin de décantation Solvay) et la et fossés de drainage, de friches à Meurthe. ■ Remarque préliminaire Guimauve, marais et roselière. • 54-Haraucourt, vallée de la • M ou MV = Marsal: mare salée Roanne, enclave de la commune aménagée (douves), une autre d’Haraucourt sur le territoire de mare salée dans un pâturage. Buissoncourt, abréviation HAR, composé de pâturages de fond de Il convient de préciser l’utilisation du mot “halophile” et sa • PL ou VPL = le Pré Léo (Vic-sur- vallon (rive gauche de la Roanne), signification pour les invertébrés. Seille) : sources salées, fossés, avec affleurement d’eau salée; Pour un petit nombre d’espèces inféodées à des milieux salés pâturages et friches plus ou moins salés. (c’est à dire qu’on n’a encore jamais trouvées dans des milieux ■ Des visites rapides et très ponctuelles • VBS = Vic-sur-Seille, bras mort de “doux”), l’halophilie est évidente, et peut être qualifiée de ont également été réalisées à: stricte ; ces espèces devraient être appelées halobiontes, (de la Seille. même qu’on a rhéobiontes, troglobiontes, etc…), mais ces • SE = Salées Eaux (Lezey) : mare • 57-Aubécourt, lieu-dit “Béchidelle” termes ne semblent pas usuels. salée permanente, pâturages. (site du Conservatoire des Sites Lorrains, vallée de la Nied), abré- Beaucoup d’espèces qualifiées habituellement d’halophiles, • J = Juvelize. viation AUB, site naturellement sont en fait simplement des espèces fortement tolérantes à la • LBR = Lezey, Basse-Récourt. salinité, trouvant dans les milieux saumâtres des conditions pro- salé avec une friche à végétaux pices à leur épanouissement. Ce sont des halophiles au vrai sens • LS = Lezey Saline halophytes et un fossé vaseux. du terme, c’est à dire non obligatoires. • MGP = Marsal, Grands Prés. • 54-Rosières-aux-Salines lieu-dit Ainsi donc, le terme halophile tel qu’il est actuellement utilisé “le Pré Marion”, abréviation PMA, correspond à une acception large, que l’espèce soit halophile ■ En 1998/1999, les sites suivants furent site industriel, coincé entre un ter- stricte ou non. ajoutés à l’inventaire : ril de décantation et la Meurthe. Toutes les autres espèces rencontrées dans les milieux salés sont • 57-Saint-Médard, lieu-dit “Paquis dites tolérantes au sel; ce sont des espèces opportunistes coloni- des Oies” abréviation MED. Négligé Remarques : sant entre autres les milieux salés. Cette tolérance peut éven- en 1992/1995, il a fait l’objet de tuellement aller jusqu’à une quasi-indifférence apparente. prospections pour les Punaises et Les sites salés lorrains d’origine L’ambiguïté peut naître de la difficulté de situer la limite entre les Coléoptères. Un inventaire des industrielle peuvent être comparés halophile (non obligatoire) et tolérante. Ainsi il arrivera que, Araignées devait y être réalisé, aux sites industriels d’Alsace du Sud dans certains groupes où les halophiles véritables sont rares ou mais malheureusement tous les (“Potasses d’Alsace”), qui ont fait inexistants, une espèce particulièrement tolérante apparaisse pièges enterrés placés sur ce site l’objet d’un rapport d’étude par JAC- comme “halophile”, de façon relative, et par abus (compréhen- ont été détruits. QUEMIN (1998). sible) de langage… 90-91

Matériel et méthodes Pour les espèces aquati- Après rinçage à ques, la récolte a été l’eau les organes faite à la passoire et les génitaux (génita- En fonction des groupes d’invertébrés étudiés, les méthodes de récol- animaux mis sur place lias) sont disséqués tes sont différentes, ce qui rend toujours la tâche plus compliquée et dans des flacons d’alcool à l’aide d’épingles longue pour l’étude globale des arthropodes d’un site : à 90° (sauf pour quelques entomologiques espèces caractéristiques, très fines (n°1 à Les Libellules et les Trichoptères Les Orthoptères de détermination immé- 000) dans de la diate). La détermination glycérine. Une Pour les Libellules et les Trichop- Ils ont été capturés à vue, identi- nécessite parfois la dissection des coloration au noir chlorazole est tères, les données sont obtenues fiés et relâchés, sauf pour quel- mâles et plus rarement des femel- parfois nécessaire pour faire res- par observation directe des adul- ques espèces difficiles à séparer les. L’abdomen est alors séparé du sortir les parties peu sclérifiées. tes. En cas de doute sur l’identifi- (genre Chorthippus) qui doivent spécimen à l’aide d’une épingle Les préparations sont conservées cation, les insectes ont été captu- être conservées. D’assez nom- puis éclairci à la potasse 10 % à sur la même paillette que l’insecte rés, identifiés, et généralement breux individus ont été capturés chaud pendant 5 à 15 minutes dans une goutte de suppositoire à relâchés. Des données complé- par les pièges Barber destinés aux suivant la taille de l’insecte. la glycérine. mentaires ont été obtenues par la Araignées; mais il s’agissait sur- récolte de larves, ou d’exuvies. tout de larves, très difficilement déterminables. Ces données ont Les Coléoptères aquatiques et les Carabidés consistant à attirer les papillons grâce à Pour les Ephèmères cependant été exploitées dans la une lumière artificielle riche en ultra- Pour les Coléoptères aquatiques ainsi que les mesure du possible. violet. L’identification se fait alors sur place Pour les Ephèmères (1 seule Carabidés, les techniques de captures sont espèce mise en évidence), ce sont ou après avoir collecté un spécimen non Les Hétéroptères terrestres classiques : surtout les larves qui ont déterminable, en laboratoire. Pour les été récoltées (vie des Si les Hétéroptères terrestres • chasse à vue : à la passoire dans l’eau, à micro-lépidoptères, les adultes ont été adultes très brève) à étaient surtout chassés à vue et la main ou à l’aspirateur à bouche en milieu repérés au vol, puis capturés et certains dis- la passoire, en même au filet fauchoir. Il s’agit d’un filet terrestre séqués. Les observations à vue des chenilles temps que les autres à mailles blanches d’un diamètre et des chrysalides complétées par l’élevage insectes aquatiques. de 50 cm environ avec lequel on • Filtre en coton de ces dernières jusqu’à l’émergence ont donne des coups en “fauchant” la permis de connaître un peu mieux leur éco- végétation, tous les invertébrés logie et de confirmer leur détermination présents sur par J.-M. COURTOIS.

les végétaux Aspirateur à bouche ainsi fauchées “Problème d'écologie”, Les Diptères sont récoltés LAMOTTE et BOURLIERE • Pour les Diptères Cératopogonidés, la au fonds du méthode de récolte consiste à prélever des filet. Aspiration • échantillons de sol (boues, vases) des diffé- rents biotopes (marais, mares, fossés,…), Filet fauchoir • quelques piégeage ont été réalisés, à titre et, au laboratoire, à les placer dans des cris- “Problème d'écologie”, d’essai: pièges immergés appâtés à la tallisoirs, afin de recueillir la totalité des LAMOTTE et BOURLIERE viande (ils se sont révélés peu productifs), adultes (imagos) issus des larves. Cette et pièges de type Barber pour les carabes méthode, répétée plusieurs fois dans l’an- (les mêmes pièges Barber, destinés aux née, a l’avantage de permettre un inven- La durée du fau- papier absor- araignées ont fourni d’intéressantes don- taire complet, et d’être sûr que les espèces chage fût très bant imbibés nées pour les coléoptères). observées se reproduisent sur place (ce qui variable, comme de quelques ne serait pas le cas pour des adultes captu- pour la chasse à gouttes Les Papillons rés au vol). Pour compléter cependant, vue et s’arrêtait d’acétate quelques captures au vol ont été effec- lorsqu’aucune espèce nouvelle d’éthyle. Au moins un spécimen Pour les Papillons, en particulier les papil- tuées sur les différents sites. n’était plus capturée. La moindre de chaque espèce a été capturé à lons diurnes, l’identification s’est faite à • Pour les Diptères Culicidés, la méthode pluie interdit l’usage de cette chaque fois comme référence. vue, parfois en attrapant à l’aide d’un filet consiste essentiellement à recueillir les technique qui nécessite une végé- Les spécimens sont collés sur des à papillons des individus pour s’assurer de larves présentes dans les gîtes aquatiques, tation rigoureusement sèche. paillettes en rhodoïde le soir leur détermination puis les relâcher. Pour à différentes périodes de l’année. Les insectes intéressants sont cap- même ou le lendemain de leur les macro-lépidoptères nocturnes il en a turés et tués dans un flacon capture. Tous sont conservés dans été de même, mais ces données furent contenant des morceaux de la collection de l’auteur. complétées par des “chasses” lumineuses 92-93

Ces pièges ne permettent la cap- ture que d'animaux en déplace- ment. On place dans le fond de la boîte 4 à 5 cm d'eau additionnée de formol pour la conservation résultats des échantillons et de teepol. Ce Les Araignées Résultats dernier produit est un mouillant Les techniques utilisées pour le qui abaisse la tension superficielle ■ ■ Les Ephémères prélèvement des Araignées sont : de l'eau et permet l'immersion rapide des arthropodes très légers Au cours des trois années d’études, Cette espèce est très commune • par pièges d'interception de (cas de plus de la moitié des espè- une seule espèce a été identifiée, également dans les sites non salés. Barber, (efficaces surtout pour ces d'araignées). Ces pièges sont dans les eaux stagnantes ou très Elle se comporte donc comme une les espèces se déplaçant au adaptés pour le prélèvement calmes de pratiquement tous les ubiquiste très tolérante au sel, ce sol), d'une partie des peuplements sites : Cloeon dipterum (Baetidae). qui en soi constitue une informa- • par fauchage et chasse à vue d'Araignées, surtout des individus tion intéressante sur sa biologie. (délicat pour la faune du sol appartenant à des espèces ne tis- dans les milieux denses). sant pas de toiles (Araignées ■ ■ Les pièges Barber sont des boîtes errantes). Cependant, certaines Les Trichoptères cylindriques en plastique (de 14 Araignées à toile sont également Deux espèces ont été trouvées milieux saumâtres côtiers, mais ne cm de diamètre et de 10 cm de représentées dans ces échantil- dans les prés salés de Lorraine ; semble pas être halophile stricte : hauteur), enfoncées dans le sol, de lonnages, en particulier par les l'une est très habituelle des Limnephilus affinis. façon à ce que seul leur bord mâles qui deviennent errants affleure la surface. après la dernière mue.

■ ■ Les Odonates (Libellues) Piège avec protection 26 espèces d’Odonates (sur 65 en Lorraine) ont été observées Faux Juste Pose des pièges Barber, sur les sites prospectés. L’une d’elle (Lestes virens) observée 1 fois “Problème d'écologie”, (mais non capturée) à SE, demande confirmation. LAMOTTE et BOURLIERE Ces 26 espèces ne se reproduisent pas toutes dans les sites salés proprement dits. Les observations (jointes à la connaissance de leur biologie) permettent de les répartir de la façon suivante :

1 - Espèces des mares et fossés saumâtres proprement dits Les Fourmis Les Fourmis ont été recherchées à vue, Espèces avec la prise systématique d’ouvrières intéressantes : et de soldats pour s’assurer de l’iden- tification. La recherche était avant • L’Agrion de tout ciblée sur la présence de Mercure Myrmica salina et donc ne s’est pas Coenagrion tourné vers l’établissement d’une mercuriale : liste de toutes les espèces pré- intérêt européen sentes. (annexe II de la Directive Habitats), Les Crustacés protégé au niveau Les Crustacés n’ont pas fait l’ob- national, il est pré- jet de méthodes de collecte parti- sent dans les fossés culières mais ont été échantillonnés salés, même à fai- en même temps que les autres grou- ble courant. pes en particulier à la passoire dans les Agrion de Mercure milieux aquatiques. 94-95

• L’Agrion nain Ischnura pumilio : • La Naïade verdâtre 2 - Espèces de ruisseau non salé espèce d’intérêt national, bien présente. Erythromma viridulum : En résumé, dans un type de une espèce d’intérêt régional, présente Espèces intéressantes • Le Leste vert Lestes viridis : milieu à priori plutôt hostile en petites populations à GF et PL. • L’Agrion de Mercure noté dans les fossés. Coenagrion mercuriale : aux Libellules, et occupant • L’Orthétrum brun une surface réduite, a été • Le Leste verdâtre Lestes virens : une florissante population de cet Agrion Orthetrum brunneum : recensé un cortège intéressant espèce de marais, relativement peu com- (annexe II de la Directive Habitats), à cet Orthétrum, beaucoup moins fréquent et diversifié, groupant plusieurs mune dont un individu a peut-être été préserver absolument. que le précédent, d’intérêt régional, est espèces d’intérêt régional (4) vu à SE. noté un peu partout en petit nombre. • L’Orthétrum bleuissant à national (5). On notera sur- • Le Leste des bois Lestes dryas : Orthetrum coerulescens : tout la présence de l’Agrion • Le Sympétrum vulgaire espèce en raréfaction, d’intérêt national; espèce assez peu commune (intérêt de Mercure, présent en petites Sympetrum vulgatum : vue à GF et M en 1986, elle n’a malheureu- régional) est abondante sur le ruisseau. populations dans les sites sau- espèce assez fréquente en Lorraine, mais sement plus été revue lors de cette étude. mâtres, mais représenté aussi peu commune en France (intérêt national), • Le Cordulégastre annelé en eau douce, à JUV, par une semble présente ici et là. Cordulegaster boltonii : une femelle observée le 30 juin 1994. des plus belles populations La reproduction, à Juvelize, de cette connues en Lorraine. La pré- espèce rarissime en plaine, serait un sence de l’Agrion nain et événement ! l’Orthétrum brun, espèces pionnières, est à relever égale- • La Libellule fauve ment. Le Leste des bois semble Libellula fulva : malheureusement avoir dis- espèce peu commune, d’intérêt régional. paru. Globalement, la pré- sence de ces espèces, même Espèces plus fréquentes les plus communes, dans ces • L’Agrion vierge Calopteryx virgo milieux, nous apporte de pré- cieux renseignements sur leur • L’Agrion élégant Ischnura elegans tolérance au sel. Cependant, aucune ne peut être qualifiée d’halophile. 3 - Espèces de statut incertain Notons aussi que le petit ruis- • Le Caloptéryx éclatant seau de Juvelize, malgré sa Calopteryx splendens taille (moins de 200 m de long), • Le Gomphe joli présente une richesse remar- Gomphus pulchellus : quable, qui en fait un site à il n’a été observé que sur la Seille préserver absolument. • L’Aeschne mixte Leste des bois Aeshna mixta

Espèces plus fréquentes :

• Le Leste brun Sympecma fusca. • L’Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes. ■ ■ Les Orthoptères (Criquets, Sauterelles et Grillons) • L’Agrion élégant Ischnura elegans. • L’Agrion au corps de feu Pyrrhosoma nymphula. 20 espèces d’Orthoptères ont été mises en évidence (sur 60 espèces présentes en • L’Agrion jouvencelle Coenagrion puella. Lorraine). Il est difficile d’attribuer un niveau d’intérêt aux différentes espèces au vu des • L’Aeschne bleue Aeshna cyanea. connaissances régionales. • La Libellule déprimée Libellula depressa. Cependant, en s’appuyant sur l’inventaire national, la Liste Rouge de Rhénanie- • L’Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum. Palatinat (KETTERING & al., 1986), la Liste Rouge du Luxembourg (MEYER, 1988), les données déjà collectées dans la région, et des échanges d’informations avec • Le Sympétrum striolé Sympetrum striolatum. d’autres naturalistes, on peut ranger les espèces observées de la façon suivante : • Le Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum. 96-97

1 - Espèce remarquable • L'Oedipode émeraudine Aiolopus thalassinus : il est présent en assez belles populations et ne se rencontre en Lorraine que dans les prés salés à végétation rase et clair- semée, notamment à Salicornes. C’est une espèce des marais, pré- sente dans les milieux saumâtres côtiers, répu- tée en forte régression actuellement, du fait de Courtilière la dégradation de ses biotopes. En Rhénanie- Palatinat, il est classé • La Courtilière • Le Criquet ensanglanté “menacé de disparition”, Gryllotalpa gryllotalpa : Stethophyma grossum : et connu seulement en elle creuse des terriers assez nombreux sur c’est un très beau criquet menacé en petites populations loca- les flancs des fossés terreux. Sa stridulation Rhénanie-Palatinat et au Luxembourg. En lisées dans la plaine du peut s’entendre à la tombée de la nuit. Lorraine, il semble encore bien présent Rhin. Il aurait été signalé Cette espèce est en régression généralisée. dans les sites humides (marais, tourbières, aussi dans le Bas-Rhin. bords d’étangs, prairies humides…), entre • Tetrix [groupe tenuicornis] : autres dans les marais salés; observé par- ce Tétrix reste à déterminer, mais sa présence, tout, même dans des sites pâturés. à côté de Tetrix subulata, est de toute façon intéressante (BE). • Le Criquet marginé Chorthippus albomarginatus : il est inféodé aux sites herbeux humides, réputé menacé de dis- parition en Rhénanie-Palatinat et en danger au Luxembourg. C’est l’espèce dominante dans les prés salés de Lorraine, omniprésente, y Oedipode émeraudine compris dans les formations à Jonc de Gérard et Chiendent ram- pant. Il est connu pour être abon- dant dans les régions côtières et 2 - Espèces fréquenter les prés salés; ainsi, sans être réellement une rareté, intéressantes c’est une espèce localisée en • Le Conocéphale Europe, et qui paraît très caracté- des roseaux ristique des peuplements des sites Conocephalus dorsalis : salés lorrains. c’est une espèce peu commune des prairies humides à haute biotopes d’élection, comme l’ont également végétation (menacée de disparition en constaté KINN & MEYER (1988) au Rhénanie-Palatinat). Dans notre région, Luxembourg. elle semble encore assez régulière dans ses Criquet ensanglanté 98-99

■ ■ Les Hétéroptères (Punaises) • Halosalda lateralis (Fallén, 1807) 73 espèces d’Hétéroptères terrestres et 30 espèces aquatiques ont On la trouve parfois en très grand nombre au bord des marais salés été récoltées sur l’ensemble des sites d’étude. ou saumâtres des estuaires. Elle Les descriptions qui suivent ne proposent pas de nom français est présente sur les côtes atlanti- car ceux-ci n’existent tout simplement pas sous une forme ques. La seule station connue en reconnue par tous. France à l’intérieur des terres est Rémilly (57). Cette espèce a été rencontrée sur 4 des 7 milieux En ce qui concerne les Punaises terrestres… salés prospectés. En 1998 elle était très abondante au prin- Quelques familles sont particulièrement sur l’écologie, la répartition en France et la temps puis s’est faite plus rare bien représentées dans les milieux salés. “rareté” de chaque espèce seront propo- quand les points d’eau s’assé- Tout d’abord les Saldidés avec 5 espèces sur sées. La notion de “rareté” pour des insec- chaient. Elle fait partie des quatre les 15 présentes en Lorraine, mais surtout tes si peu étudiés n’est pas facile à appré- espèces de punaises halophiles les les Nabidés avec 7 espèces sur les 14 cier. plus intéressantes de Lorraine. connues en Lorraine. Deux de ces espèces Pour l’intérêt de leur forte spécificité, seu- sont nouvelles pour la région : Stalia boops les les espèces halophiles ou remarquables et Nabis lineatus. Toutes les espèces suscep- sont présentées en détail. tibles d’être présentes en zone humide ont notamment été récoltées. L’écologie et la biologie des punaises sont très mal connues, mais quelques données

Halosalda lateralis 1 - Espèces caractéristiques de la vase salée et des salicornes (zone 1)

Les espèces les plus originales Melanotrichus rubidus et les cinq

sont les halophiles strictes qui Saldidés sont les seules punaises Saldula pilosella vivent dans cette zone. qui peuplent cette zone. Les trois espèces décrites sont très Les autres espèces trouvées là ne abondantes dans les biotopes semblent pas y vivre, exception propices mais ces stations sont faite du Nysius sp. récolté en très fragiles car extrême- abondance en octobre à l’Etang • Saldula pilosella pilosella ment localisées et de très d’Hamant sur la Spergulaire mari- (Thomson, 1871) petite superficie (quel- time. Cette espèce de préférence halo- ques mètres carrés, ces punai- phile se rencontre sur les côtes ses ne s’éloignant que très rare- maritimes sableuses, et les ter- ment des zones de vase nue satu- rains salés qui les bordent où elle rées en sel). n’est pas rare en France. On la Au cours des prospections a aussi trouve aussi dans les marais salés été noté qu’une Cicadelle et des à l’intérieur des terres, elle est larves de Lépidoptères vivaient plus rare dans les marais d’eau sur la Salicorne. douce (quelques stations en Angleterre et aux Pays Bas). A l’intérieur elle n’était connue que de Rémilly. Remarque sur la biologie des punaises de la famille des Saldidés : Elle a été capturée sur 6 des 7 sites tous les Saldidés à de rares exceptions vivent au bord de l’eau. de l’étude. Elle ne semble absente Tous sont prédateurs et chassent de petits animaux dans la vase que du Pâquis des Oies probable- humide souvent saturée d’eau. Très agiles ils sont difficiles ment du fait de l’absence d’eau à capturer. libre. C’est la deuxième espèce halophile de Lorraine. 100-101

• Melanotrichus rubidus Le Jonc de Gérard est exploité par Ce sont les deux (Puton, 1874) quelques espèces de punaises : Agramma seules punaises C’est la troisième espèce halo- laetum présent constamment mais qui pul- récoltées sur cette phile de Lorraine. Elle est signalée lulait au printemps et plusieurs espèces plante. Aucune en bord de mer et dans les ter- du genre Cymus dont une dominante : punaise n’a été rains salés de l’intérieur. Elle est C. melanocephalus. observée sur le largement distribuée en Europe. Exolygus pratensis et E. rugulipennis sont Triglochin En France elle est présente sur le deux espèces de la famille des Miridae, ubi- maritime. littoral et en Lorraine. Il est à quistes et courantes en Lorraines que l’on noter que cette espèce a été trouve dans les mares salées, exclusivement décrite à partir de spécimens de et en abondance sur l’Aster maritime. Lorraine par A. PUTON en 1874. Elle a été trouvée sur tous les sites prospectés où les Salicornes sont ■ En s’éloignant un peu de la zone 1 les ■ Enfin lorsqu’on se rapproche de la zone présentes. Larves et adultes ont Graminées sont plus fréquentes. C’est là 3, les Graminées dominent nettement et été très abondants durant toute que l’on trouve l’essentiel des espèces de la des punaises que l’on rencontre dans beau- la période de l’étude (mai - octo- famille des Nabidés, certaines au sol coup de prairies lorraines prennent le bre) et n’ont été observés que sur comme Stalia boops, la plupart des autres relais. Trygonotylus coelestialium est la la Salicorne. dans les herbes. Les Nabidés étaient parti- plus fréquente et semble être la seule avec culièrement abondants en juillet à Basse- peut être Stenodema calcaratum à vrai- Récourt, dans un mélange de Graminées et ment vivre dans ce milieu. Toutes les autres de Cypéracées. Podops inuncta se rencon- (Aelia, Notostira, Leptopterna etc) pullu- tre également à ce niveau, ainsi que lent dans les prairies voisines mais sont Systellonotus triguttatus et Tytthus pyg- exceptionnellement capturées dans les Melanotrichus rubidus maeus. zones salées.

2 - Espèces caractéristiques de la zone intermédiaire (zone 2) • Piesma quadratum La zone 2 est moins originale mais tout aussi intéressante car elle (Fieber, 1844) héberge l’essentiel de la diversité du milieu et notamment plusieurs C’est une espèce halophile qui se espèces peu connues. développe dans les zones mariti- En fonction d’un gradient allant de la zone 1 vers la 3 nous pouvons mes sur sol salé. Elle est associée à distinguer plusieurs groupes de Punaises : plusieurs espèces de Chénopo- diacées. En France elle est très ■ En lisière de la zone 1, pous- écologique partagée par des commune sur tout le littoral, mais sent les “Chénopodes”, le Jonc de espèces proches appartenant à la très rare ou absente ailleurs. Gérard, l’Aster maritime et le même famille voire au même En Lorraine, elle a été récoltée sur Triglochin maritime. genre. 5 des sites de l’étude. Elle a été Sur les “Chénopodes” (Chenopo- présente de mai à octobre) et Notons enfin la dium et Atriplex) on rencontre observée surtout sur Salicorne, présence sur les Piesma quadratum qui est la seule mais était abondante sur d’autres “Chénopodes” de espèce nettement halophile de Chénopodiacées (Chenopodium Melanotrichus la zone 2. Elle est très abon- ou Atriplex). flavosparsus. dante et vit en compagnie C’est donc une espèce halophile d’un autre Piesma : P. macula- dont la répartition est à rapprocher tum, non strictement halophile de celles d’H. lateralis, S. pilosella et beaucoup moins abondant. et M. rubidus. Cette population d’espèces de la famille des Piesmatidés est tout à fait comparable à celle de la Piesma quadratum famille des Saldidés : une niche 102-103

• Nabis lineatus Dahlbom • Stalia boops Trois Notonectes fréquentent (1851) (Schiodte, 1870) les sites étudiés. Si la Elle affectionne les stations en permanence Elle n’a pas de préférence nette et se ren- Notonecte glauque Notonecta très humides : marais d’eau douce ou sau- contre aussi bien dans les lieux secs et glauca est l’espèce la plus mâtre… Elle chasse sur les Joncs, Carex, chauds (dunes…) qu’humides (prés humi- commune comme partout en Roseaux souvent à la base de ces plantes des, sphaignes …). Elle vit près de la sur- Lorraine, l’espèce la plus (Péricart, 1987). Elle est assez fréquente au face du sol entre les tiges de graminées. caractéristique semble être la sud de l’Angleterre et des Pays-Bas mais Elle semble rare et dispersée partout mais Notonecte verte N. viridis, assez rare ailleurs et plutôt localisée est rarement récoltée du fait de son mode présente également dans (Péricart, 1987). Elle n’avait à priori jamais de vie. Sa répartition reste à préciser. Un tous les sites, parfois presque été signalée en Lorraine. Elle a été récoltée seul exemplaire a été trouvé, au pied de aussi abondante que la sur 3 sites au mois de juillet et début Août. graminées, à Blanche Eglise le 17/10/98 et Notonecte glauque, pas fran- c’est ainsi la deuxième espèce nouvelle chement halophile, mais pour la Lorraine. cependant particulièrement bien représentée dans les 3 - Espèces de la zone 3 milieux saumâtres. Enfin la Notonecte maculée N. macu- En s’éloignant encore du cœur ques espèces de la famille des lata est présente çà et là. salé, la végétation devient plus Miridés (Phytocoris et banale et avec elle son cortège Adelphocoris) qui vivent sur la de punaises. C’est une zone Pulicaire dysentérique (petite riche en espèces mais sans plante jaune de la famille des grande originalité. Marguerites) les autres espèces Mis à part Pyrrhocoris apterus attestent d’une banalisation du qui semble ici inféodé à la milieu.

Guimauve officinale et quel- Notonecte verte

En ce qui concerne les Punaises aquatiques…

Parmi les espèces de Punaise, la famille des à peu près partout), réputée assez ubi- Corixa panzeri Gerridés, comporte ici de nombreuses espè- quiste et très mobile, elle est accompagnée ces du genre Gerris (“Araignées d’eau”, souvent de G. odontogaster, et parfois du “Patineurs”, “Ciseaux”…). L’espèce domi- très commun G. lacustris. On peut noter la Parmi les Corixes, dont les pattes nante est nettement G. thoracicus (présent présence d’espèces moins communes telles antérieures spécialisées leur per- que G. paludum, G. argentatus et surtout mettent de racler la pellicule de G. lateralis. Parmi les autres Punaises à matière organique (fins débris, forme de Gerris, les Hebrus trouvés restent bactéries, champignons, organis- difficiles à déterminer, seul H. pusillus peut mes unicellulaires…) qui recouvre être confirmé. les végétaux et tous les supports Ces minuscules punaises ont été récoltées immergés, plusieurs espèces sont dans les herbes semi-immergées du bord intéressantes. des mares et fossés. Tout d’abord, 3 espèces de Corixa se rencontrent ; C. panzeri est Parmi les Punaises franchement aquatiques aussi fréquente que la très com- 28 espèces ont été mises en évidence, ce mune C. punctata, dans pratique- qui est tout à fait intéressant par rapport ment tous les sites, or, il s’agit aux 50 espèces connues pour la Lorraine. d’une espèce rare, et souvent liée A côté d’ubiquistes tels que la Nèpe cen- aux eaux saumâtres, ce qui expli- drée Nepa cinerea, la Rânatre Ranatra querait son abondance dans les linearis, le Naucore Ilyocoris cimicoides, et sites salés de la Seille. Une troi- la petite Plea leachi, apparemment assez sième espèce, assez peu com- indifférents à la salinité de l’eau, les don- mune et surtout présente dans le nées les plus remarquables concernent les Nord-Est de la France, C. dentipes, Notonectes et les Corixes. a été capturée. 104-105

Parmi les diverses Sigara, la plus Espèces halophiles collectées caractéristique, présente dans En conclusion pour les punai- Famille des Carabidae, les Carabes tous les sites, parfois en nombre ses, on peut retenir ceci : ahurissant, est S. lateralis. Connue pour être particulièrement abon- Une liste très intéressante dante dans les sites saumâtres d’espèces, diversifiée, surtout • Le Bembidion très petit côtiers (mais pas exclusivement), au regard de la petite taille Bembidion minimum elle est un élément caractéristi- des biotopes étudiés. (Fabricius, 1792). que des eaux salées de Lorraine Deux punaises aquatiques à Cette espèce n'est pas signalée comme qui abonde dans toutes les mares tendance halophile Notonecta halophile dans la littérature française. et fossés. Le genre voisin viridis et Sigara lateralis se En fait elle est surtout côtière, s'avance Hesperocorixa est représenté ici trouvent en particulièrement dans l'intérieur des terres mais se par deux espèces communes en grande abondance et sem- retrouve halophile plus à l'Est (Lorraine, Lorraine, H. linnaei étant omni- blent donc former un “noyau” potasses d'Alsace, Europe Centrale) présente, tandis que H. sahlbergi caractéristique de nos milieux est exceptionnelle. salés lorrains. Enfin Parasigara concinna, une Parmi les punaises terrestres 4 espèce peu commune, surtout espèces sont liées strictement Bembidion très petit présente dans le Nord et l’Est de aux milieux saumâtres : la France, mais aussi assez fré- quemment dans les milieux sau- • Melanotrichus rubidus mâtres (estuaires) a été trouvée. sur la Salicorne, Elle est un élément remarquable • Piesma quadratum • Le Pogone à élytres jaunes de nos eaux salées. sur l’Arroche couchée, Pogonus luridipennis • Halosalda lateralis et (Germar, 1822). Saldula pilosella Espèce strictement halophile, classique dans les vases salées, des vases salées des salines de Lorraine. et une autre de façon moins Elle est accompagnée, sur ces vases stricte : salées, du très abondant Bembidion • Agramma laetum (Notaphus) varium, non halophile mais sur le Jonc de Gérard. tolérant.

Pogone à élytres jaunes

■ ■ Les Coléoptères (insectes à carapace dure, carabes…)

129 espèces ont été collectées dont 64 franchement aquatiques et 65 terrestres, • Le Pogone bronzé Pogonus souvent cependant liées aux zones humides. Sur ce total, 13 sont typiquement chalceus halophiles. (Marsham, 1802). Strictement halophile. N'était pas En l'absence d'un catalogue récent des coléoptères de Lorraine encore signalé de Lorraine, alors qu'il les données collectées pour l'établissement des catalogues représente le genre dans les potasses alsaciens (parus ou en préparation) servent aux comparaisons d'Alsace. Certainement plus rare que avec des milieux non salés ou avec les milieux salées du secteur P. luridipennis. des potasses d’Alsace. Les descriptions qui suivent ne proposent pas de nom français car ceux-ci n’existent tout simplement pas sous une forme reconnue par tous.

Pogone bronzé 106-107

• L’Anisodactyle • L’Acupalpe élégant Famille des Hydraenidae, les Hydraenidés Anisodactylus poeciloides Acupalpus elegans (Dejean, (Stephens, 1828). 1829). • L’Ochtébie méridionale Cette assez grosse espèce est Petite espèce discrète, nettement Ochtebius meridionalis (Rey, 1885) présente dans de nombreux sites halophile (présente dans le sec- Espèce strictement halophile, souvent abondante, salés continentaux, mais proba- teur des potasses). signalée dans la littérature ancienne sous le nom blement peu abondant. erroné de O. marinus Payk. (espèce littorale).

Anisodactylus poeciloides Ochtébie méridionale

Famille des Hydrophilidae, les Hydrophiles

• L’Enochrus halophile • L’Enochrus bicolore Enochrus halophilus Enochrus bicolor (Bedel, 1878) (Fabricius, 1792). Famille des Dytiscidae, Parfois rabaissée au rang de E. bicolor est l'espèce strictement les Dytiques forme d'eau salée d'E. quadri- halophile la plus abondante. C'est punctatus Herbst, cette espèce pratiquement la seule espèce à • L’Hydropore parallelogramme est moins abondante que la sui- fréquenter les milieux les plus Hygrotus (Coelambus) paralle- vante. De plus, contrairement à salés, où elle peut pulluler, en logrammus (Ahrens, 1812). ce que pourrait faire penser Lorraine comme dans d'autres Très peu d'espèces de Dytiques son nom, elle fréquente des stations salées. A signaler sont strictement halophiles dans eaux nettement moins qu'elle est aussi présente nos régions. C. parallelogrammus salées qu'E. bicolor. dans le secteur des potasses a été trouvé dans des d'Alsace. milieux non salés, bien que, dans la région, il semble nettement Enochrus bicolore halophile, et semble être le seul de sa famille spécifique de ces milieux. Famille des Staphylinidae, Par ailleurs les les Staphylins Dytiques montrent souvent une très • Bledius germanicus grande tolérance aux (Wagner, 1935) Famille des Heteroceridae, milieux salés, et les Plusieurs espèces de Staphylins fouisseurs les Hétérocèridés collectes ont donné de appartenant au genre Bledius sont signa- nombreuses espèces lées dans la littérature. La seule espèce col- • L’Hétérocère obsolète qui sont aussi classiques lectée est B. germanicus. Ces insectes sont Heterocerus obsoletus (Curtis, 1828). des milieux doux souvent accompagnés de Carabe du genre Plusieurs espèces halophiles sont ancienne- (détails, voir plus loin). Dyschirius. Dyschirius chalceus, halophile, a ment signalées de Lorraine. Seul H. obsole- effectivement été cité de Lorraine mais la tus a été retrouvé sur les vases salées de littérature récente le signale en forte Blanche-Eglise. régression, ce qui peut expliquer son absence des inventaires présents. • Brachygluta helferi (H. M. Schmidt, 1836) Espèce halophile, capturée dans les fentes d'argile à Lezey. Hydropore parallelogramme 108-109

Famille des Anthicidae, les Anthicidés ■ ■ Les Lépidoptères (Papillons)

• Cyclodinus (Anthicus) humilis Parmi les coléoptères remarquables, le Les 7 microlépidoptères découverts par J.M. COURTOIS (Germar, 1824) carabe halophile Anisodactylus poeciloides correspondent aux plantes halophiles suivantes : Cette petite espèce est beaucoup moins a été trouvé dans 3 nouvelles stations et abondante que dans le secteur des potasses, confirmé dans la seule où il avait été cap- • sur Scirpe maritime, où elle affectionne les tapis bas de végétaux turé auparavant. Bactra robustana Christoph, 1872 ; de la famille des Chénopodes (Atriplex sp.), Les stations étudiées l'ont été à des degrés • dans le pré à Jonc de Gérard, pratiquement absents sur les sites lorrains très variés (temps passé et nombre de pas- Coleophora adjunctella Hodgkingso, 1882 ; visités. sages, dates, possibilités d'échantillonner • sur Aster maritime, offertes par l'état des lieux, etc) et une Ont ainsi été mises en évidence 19 nouvelles Scrobipalpa salinella Zeller et Bucculatrix maritima comparaison rigoureuse est évidemment espèces de Coléoptères, parmi lesquelles 3 Stainton ; impossible. Cependant il est possible de espèces halophiles (le Carabidé Dyschirius faire apparaître le plus ou moins grand • dans les zones à Atropis distant, chalceus, le Scarabéidé Atholus praetermis- intérêt de certaines par rapport à d'autres. Agriphila selasella Hubner, 1813 ; sus et le Malachiidé Malachius strangula- tus), et 2 autres Carabidés remarquables Le tableau ci-dessous fera le point sur le • sur les Salicornes, (Amara tibialis et Harpalus progrediens). nombre de données et d'espèces collectées Coleophora salicorniae Heinemann & Wocke dans les 6 principales stations (plus de 20 • et sur Triglochin maritime, données). Phalonidia vectisana Humphrey & Westwood, 1845.

Depuis aucune autre espèce halophile n’a offrir potentiellement plus de raretés. Il est été trouvé et ces espèces n’ont pas, pour clair que c’est sans doute dans les micro- l’instant, fait l’objet de suivis spécifiques. lépidoptères que des découvertes seraient Stations données total espèces halophiles Sur les sites du CSL par contre des inventai- à réaliser, mais cela nécessite un travail (nombre de passages) totales espèces aquatiques (dont terrestres) res complémentaires ont été réalisé, por- important de recherche avec une grande tant à 83 le nombre d’espèces de papillons difficulté de détermination des espèces. • Lezey, Basse-Récourt (9) 89 36 18 11 (7) observés sur ces sites, sans pour autant Citons cependant dans les prairies humides découvrir d’espèces remarquables. • Lezey, mare (Saline) (5) 87 46 32 4 (0) à Rumex de la vallée, la présence du très La plupart des espèces étudiées furent des beau et protégé Cuivré des marais Lycaena • Blanche-Eglise (9) 144 47 36 7 (4) papillons nocturnes, chez qui la diversité dispar L. d’espèces est plus grande et aurait donc pu • Marsal, douves village (3) 27 20 18 4 (1)

• Marsal, Grands Prés (1) 24 23 12 3 (2) Cuivré des marais • Vic-sur-S., Pré Léo (4) 53 36 25 6 (3)

• Vic-sur-S., Grange Fouquet (7) 81 35 30 4 (1)

• Vic-sur-S., bras mort Seille (2) 25 21 19 2 (0)

• Juvelize, ruisseau (4) 53 39 22 2 (0)

Une station se détache très nettement par le nombre et la variété des espèces halophiles collectées: celle de Basse-Récourt à Lezey. C'est en effet la seule qui montre à la fois des fossés et mares salées et des glacis d'argile salée suffisamment étendus pour que la faune halophile terrestre soit variée et donc facile à mettre en évidence. 110-111

■ ■ Les Diptères (Moustiques et Mouches) ■ ■ Les Hyménoptères formicidés (Fourmis)

Pour la famille des Cératopogonidés ; Sur les 2 sites prospectés a été découvert en 2005 la Fourmi du sel Myrmica salina, portant à 3 le nombre L’étude a permis de récolter 2569 Cératopogonidés issus de 21 prélèvements de sols de stations connues en Lorraine pour cette espèce. ramenés au laboratoire. L'examen de ce matériel a permis de déterminer 26 espèces appartenant respectivement aux genres Culicoides (18), Dasyhelea (3), Bezzia (2), Palpomyia (1), Mallochohelea (1) et Atrichopogon (1). ■ ■ Quatre espèces signalées Une des espèces du genre Bezzia Les Arachnides (Araignées) dans des études antérieures (B. fuliginata) trouvée à plusieurs La totalité des données sur les araignées sont nouvelles: n'ont pas été retrouvées. Le nombre reprises dans des biotopes alsa- total d'espèces inventoriées à ce ciens non salés fait preuve d'une 1925 individus collectés, 52 espèces, 3 considérées jour sur ces sites, passe de 14 à 30. grande tolérance. comme halophiles et 2 autres rares. Le genre Culicoides est avec 22 Il est de qualifier l’écologie de la Les 3 espèces halophiles sont 2 araignées-loups (Lycoses) ; espèces, le plus représenté (2 presque totalité des espèces cap- Arctosa fulvolineata et Pardosa purbeckensis et une de la espèces sont nouvelles pour la turées au filet à l'exception toute- famille des Theridiidés, Enoplognatha schaufussi. faune de France). Six de ces espè- fois de Stratiomys equestris et ces sont connues pour être essen- Oxycera trilineata (Stratiomyiidés) tiellement halophiles. Deux d'en- pour lesquelles un grand nombre tre elles au moins (C. riethi et C. de larves ont été observées dans salinarius) montrent une tolé- certains prélèvements, et dont ■ ■ Les Crustacés rance pour des biotopes moins l'émergence des adultes a été saumâtres. Presque toutes les obtenue au laboratoire. L’étude de cette classe d’Arthropodes a été abordée autres espèces du genre, ainsi que Il serait utile d’approfondir ces de façon limitée. celles des genres Palpomyia et études, voire sur d’autres diptè- Mallochohelea, habituellement res, ainsi que de mieux connaître Seuls les Amphipodes et Isopodes topes aquatiques conséquents, les- des eaux douces, font preuve, par le rôle que peuvent avoir les espè- aquatiques (représentés seulement quels contiennent des Crustacés leur présence, d'une certaine ces hématophages sur le bétail, par 3 espèces) ont été identifiés pour Cladocères, Ostracodes et Copépodes. halo-tolérance. abondant sur ces sites. l’instant. Des Isopodes terrestres Les Cladocères (Daphnies) devraient Le nombre relativement élevé de (Cloportes) ont été récoltés mais non être identifiés dans un proche avenir, spécimens de C. brunnicans et de Parmi les Culicidés, on trouve 3 déterminés. Un faible nombre d’espè- mais le travail est long et fastidieux. C. vexans, permet d'apporter des espèces fortement halophiles, ces a été rassemblé et il est probable La détermination des autres groupes données intéressantes sur leur bio- Aedes caspius, A. dorsalis et A. que l’inventaire en soit encore très exigera les services de spécialistes. tope, peu ou mal connu à ce jour. detritus. Les deux derniers sont incomplet. Par ailleurs, des échantil- Deux des trois espèces du genre des halobiontes très stricts. lons de plancton ont été récoltés en Dasyhelea (D. europaea et D. tur- 1995 dans les sites possédant des bio- ficola) ont déjà été trouvées dans des biotopes similaires à ceux étu- diés, il semble donc que ces deux crustacé emblématique des mares salées, espèces soient essentiellement Aedes detritus disparu de lorraine. Artemia salina halophiles. 112-113 conclusion Les résultats de ces inventaires, présentés en annexe sous forme de tableaux ■ Tableau récapitulatif de synthèse et de listes d’espèces, font apparaître 396 espèces d’insectes recensées. Si la majorité est tolérante au sel, 30 espèces, vivant exclusivement général dans les milieux salés, peuvent être qualifiées d’halophiles strictes, ou conclusion • halobiontes, 6 autres étant des espèces caractéristiques des milieux Nombre Nombre de Nombre Nombre saumâtres, sans être des halophiles strictes. Pour les araignées (52 espèces d’espèces familles et noms d’espèces d’espèces identifiées), 3 espèces se révèlent également liées au sel. par ordre des principales par famille halophiles familles précisée En terme uniquement de nombre, Si l’on peut se réjouir du travail la biodiversité liée au sel dans le accompli, la tâche reste immense • Araignées 52 11 familles 52 3 pays du Saulnois est donc bien, pour inventorier le monde du Lycosidae 17 2 comme dans tous les milieux, liée vivant. Avant de prétendre bien Theridiidae 8 1 avant tout aux invertébrés, base gérer les écosystèmes, il faut avoir essentielle de tous les écosystèmes. une bonne connaissance des peu- • Odonates 26 8 familles 26 Ces prospections initiées par le plements qui les constituent, • Ephémèroptères 1 Baetidae 1 Conservatoire des Sites Lorrains et préalable indispensable à toute le Parc naturel régional de compréhension de leur fonction- • Orthoptères 21 5 familles 21 [1] Lorraine, ont permis d’obtenir un nement. Acrididae 10 grand nombre de donnée (plu- Les inventaires, loin d’être d’inuti- sieurs milliers, concernant près de les catalogues qui n’intéressent • Hétéroptères 103 11 familles 75 4 [1] 500 espèces d’arthropodes). C’est qu’une poignée d’initiés, consti- terrestres et amphibies 32 1 à la fois beaucoup et peu : tuent en fait la première et incon- Miridae 2 1 • Beaucoup, car il y a peu de tournable étape de la gestion Piesmatidae 6 2 milieux naturels en Lorraine, pour véritable et durable d’un milieu. Saldidae 28 [2] lesquels un inventaire aussi large Cette étude va dans le sens des 9 familles aquatiques 11 [1] des Arthropodes ait été réalisé, inventaires floristiques, algologi- Corixidae en peu de temps et en partant ques ou ornithologiques déjà d’une connaissance quasi-nulle de effectués sur les terrains salés de • Trichoptères 2 Limnephilidae 2 1 la faune des biotopes salés de Lorraine. Elle montre s’il en était • Coléoptères 181 dont 107 terrestres Lorraine. encore besoin que ce sont des pour 18 familles • Peu, car il est évident que seule milieux extrêmement originaux, Carabidae 51 6 une partie du voile est levée; en très riches en espèces et dont la Staphylinidae 24 2 effet, ce n’est que pour quelques valeur patrimoniale est indénia- Diverses autres terrestres rares petits groupes que notre ble. Ce sont des biotopes vulnéra- (15 familles) 32 4 connaissance commence à être bles mais dont la conservation est dont 74 aquatiques plus ou moins complète (Odonates, facilitée par de faibles superficies. pour 7 familles Hétéroptères aquatiques, Orthop- Ils se comportent probablement, Dytiscidae 29 1 tères) ; pour d’autres, si elle com- un peu comme des milieux “insu- Hydrophilidae 32 2 mence à être substantielle, elle laires” peu nombreux et disper- Diverses autres aquatiques n’en est pas moins encore plus ou sés. Afin de faciliter les échanges (5 familles) 13 1 moins largement incomplète entre les populations d’insectes (Araignées, Hétéroptères terres- qui les peuplent il est donc néces- • Diptères 62 Culicidae 20 3 tres, Coléoptères, Diptères); pour saire d’en conserver le plus grand Ceratopogonidae 30 6 [1] beaucoup de groupes enfin, nombre et de ne pas négliger Diverses autres à larves notre ignorance est encore totale ceux qui peuvent paraître les aquatiques (4 familles) 12 1 (Acariens, Crustacés, Myriapodes, moins riches. Insectes “Aptérygotes”, Neurop- • Totaux 396 Insectes / 34 [5] tères, Hyménoptères par exem- 52 Araignées ple) sans parler des invertébrés non arthropodiens ! 114-115 Un patrimoine riche de lendemains

Fiches Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique 5 - Un patrimoine du passé, malmené et Floristique : • 0012/0014 : Marais de Château Salins mais à l’avenir riche de lendemains • 0012/0013 : Marais de Lezey • 0012/0034 : La Grande Vanne • 0012/0035 : Plaine de Marsal AAA 5.1 Une reconnaissance nationale • 0012/0045 : Marais salé de la Grange Fouquet ; • 0012/0046 : Prairies salées de Ley et Juvelize et internationale de leur valeur • 0012/0047 : Marais salés de Lezey • 0012/0048 : Prairies salées de la vallée de la Petite Seille Connu depuis longtemps des naturalistes locaux, la vallée de la • 0012/0049 : Sources et prairies salées de la vallée de la Seille Seille a fait l’objet de nombreux travaux scientifiques qui, au fil du • 0012/0050 : Les Rayeux et la Haie du Sorbier temps, l’ont fait reconnaître comme un site d’intérêt national et5 international. En 1992, parmi les Espaces Naturels Sensibles Espaces Naturels Remarquables, ces mêmes Ainsi, l’ensemble du site de la vallée de la également été inscrits à l’inventaire des de la Moselle, 9 sites furent désignés comme sites furent présentés à travers 8 fiches : Seille a été inscrit en ZNIEFF (Zone Naturelle ZNIEFF de type I pour 10 zones plus ponc- prioritaires. Lors de la rédaction de fiches d’Intérêt Faunistique et floristique) de type tuelles. Tous ces sites sont reconfirmés dans II en 1982, puis, de 1982 à 1985, les prés leurs intérêts par la modernisation des • Site ENS 120 / Fiche ENR 57-098 : salés de la Seille et de ses affluents ont ZNIEFF en 2006. Marais de la Grange Fouquet (Vic sur Seille) • Site ENS 121 / Fiche ENR 57-099 : Le Pré Léo (Vic sur Seille et Moyenvic) • Site ENS 122 / Fiche ENR 57-100 : Prairies salées de la Petite Seille (Lubécourt, Amélécourt, Gerbécourt, Puttigny et Château-Salins) • Site ENS 123 / Fiche ENR 57-101 : Marais de Château Salins (Château Salins et Salonnes) • Site ENS 124 / Fiche ENR 57-102 : La Basse-Récourt (Lezey et Xanrey) • Site ENS 125 / Fiche ENR 57-103 : L’étang Hamant (Blanche Eglise et Val de Bride) • Sites ENS 126 et 128 / Fiche ENR 57-104 : Les Grands Roseaux (Marsal, Haraucourt sur Seille et Saint Médard) • Site ENS 127 / Fiche ENR 57-105 : Pré de Besbornes et Salées Eaux (Lezey, Juvelize et Ley)

La révision des sites ENS du département sa valeur internationale et permet au de la Moselle a ensuite transformé en 2005 Conservatoire des Sites Lorrains et au Parc 3 de ces sites ne faisant pas encore l’objet naturel régional de Lorraine de protéger de protection comme sites prioritaires un grand nombre de site. du Département. Les autres zones halo- Cette reconnaissance internationale se philes sont requalifiées également en zone poursuit avec la mise en place du réseau d’intérêt. européen Natura 2000 sur le site et sa dési- En 1993, un programme ACNAT (Action gnation en site d’intérêt communautaire Communautaire pour la Nature) reconnaît de la Directive Habitats. 116-117

Carte des périmètres 118-119

Cartes de régréssion des milieux (années 1967 et 2000) AAA 5.2 L’évolution historique des milieux naturels

Au cours du 19e siècle, de nombreux travaux de curage ont été réalisés et les demandes de recalibrage se sont faites de plus en plus pressantes. De lourds travaux de rectification du cours de la5 Seille ont été conduits antérieurement à 1830 dans le secteur de Blanche Eglise et en 1890 pour la partie Mulcey-Chambrey. 1967 Plusieurs anciens méandres de la vieille Seille ont été recoupés et sont encore présents à Vic-sur-Seille, Saint-Médard et Lindre-Basse.

Les plus anciennes cartographies des de fossés de drainage de plus en plus sources salées (fin du 19e siècle) mettaient profonds (Blanche Eglise et Guéblange- en évidence des zones salées à Vic-sur- les-Dieuze). Localement, la création de Seille, Moyenvic, Marsal et Lezey (BRUNOTTE, plans d’eau se fit au détriment de prés 1896). Parmi les sources salées de Vic-sur- salés à Jonc de Gérard (4 plans d’eau). Seille et Moyenvic, beaucoup ont été Enfin, localement, le reprofilage de fossés fortement dégradées et celle qui se situait et le remblaiement de mares engendra la sur le Grand Parc à Vic-sur-Seille a défi- disparition de groupements d’eau saumâtre nitivement disparu. Quant au marais de comme à Ley et Lezey où le petit réseau de Moyenvic, son existence est toujours mares disparut dans les années 1990. perceptible, mais il est très fortement En 2002, une étude a été réalisée sur dégradé notamment par la station de l’évolution de l’occupation du sol pour les lagunage. Pour une surface initiale en 1896 secteurs de Marsal à Salonnes (Seille) et de de 52 ha répartis en 5 secteurs, il ne Château Salins à Salonnes (Petite Seille) subsiste en 2001 que 23 ha en 4 sites. (MONY et MULLER, 2002). Cette étude Ces dégradations des secteurs halophiles démontre la disparition de 33 % des sont à mettre en relation avec l’intensifi- habitats halophiles entre 1967 et 2000 cation des pratiques agricoles et l'assèche- passant d’une surface de 430 ha à 270 ha ment des prairies consécutif à la création (Cf annexes).

Les causes de destruction de ces habitats sont :

• en premier lieu, le drainage • et la colonisation des prairies qui a conduit à la disparition salées par le Roseau, notam- 2000 de 85 ha de prairies salées alors ment en cas d’abandon des transformées en prairies non parcelles, est assez forte avec salées et intensives, 21 ha, dont une grande partie pour le marais de la Grange • en second lieu, la création de Fouquet à Vic-sur-Seille. plans d’eau qui s’est faite à 92 % sur des prairies salées ennoyant 28 ha (Marsal, En complément de la disparition Château Salins et Amélécourt). de prairies salées, il faut noter la Aucun plan d’eau n’était pré- fragmentation de plus en plus sent en 1967. forte du paysage, rompant les corridors écologiques nécessaires • puis la mise en culture pour 24 a bon fonctionnement du réseau ha, halophile. • la construction de routes et infrastructures sur 22 ha, 120-121

Les suivis de la composition et de la struc- Dans la limite des mesures accessibles dans 5.3 De nombreuses actions ture des groupements végétaux halophiles le catalogue départemental, les cahiers des AAA par le laboratoire de phytoécologie de charges du CTE collectif ont été élaborés de conservation déjà engagées l’université de Metz (MONY, 1998) ont dans le souci de faire correspondre au montré que la diversité floristique a été mieux les exigences de gestion avec la favorisée par l’extensification des prati- nature des milieux à préserver. ques de fauche. AAAA 5.3.1 La préservation des milieux naturels Pour guider les agriculteurs dans le choix 5 Entre 1998 et 2000, des acquisitions com- des cahiers des charges qui leur permettent plémentaires de préserver les richesses écologiques de La protection des sources et prés salés de la vallée de la Seille a été leurs parcelles sans remettre en cause leur initiée dès 1989 par le Conservatoire des Sites Lorrains (CSL) et le Le Conservatoires des Sites Lorrains a pour- système fourrager, le Parc naturel régional Parc naturel régional de Lorraine (PNRL) avec des acquisitions et des suivi l’acquisition de prés salés soit 19 ha répartis sur 5 sites. Des inventaires entomo- de Lorraine, le Conservatoire des Sites conventions agricoles sur le site dit du “pré Léo”. Cette protection logiques ainsi que des mesures de salinité Lorrains, la Chambre d’Agriculture de la s’est poursuivie par le biais d’un programme européen ACNAT des différentes sources ont également été Moselle et l’ADASEA 57 apportent un (Actions Communautaires pour la Nature). réalisés. conseil individuel; il se matérialise par une visite chez l’exploitant, un diagnostic envi- De 1993 à 1997, le programme ACNAT prés salés et les mesures 2001 : Création du CTE collectif du Saulnois ronnemental et un diagnostic de faisabilité agri-environnementales “prairies remarquables de la Seille” agricole. La mise en œuvre des contrats territoriaux Conjointement mené par le PnrL et le CSL, L’élaboration d’un plan de gestion pour ces Les propriétés du Conservatoire des Sites d’exploitation (CTE) a permis de poursuivre ce programme s’est traduit par l’acquisi- 8 secteurs protégés ainsi que la réalisation Lorrains bénéficient d’un cahier des char- les actions de préservation entreprises tion (via la SAFER Lorraine) de 125 ha d’expertises biologiques ont permis d’as- ges maximal calé sur les mesures recom- jusqu’alors. Le CTE collectif du Saulnois a répartis sur 8 des sites reconnus d’intérêt seoir la gestion de ces sites sur une base mandées pour les prairies halophiles : pas eut pour maître d’ouvrage la Communauté prioritaire. Ils correspondent aux secteurs scientifique de qualité. de fertilisation et fauche après le 30 juin. de Communes du Saulnois. les plus salés de la vallée de la Seille, soit les En accompagnement de ces actions ponc- zones d’émergences des sources. tuelles, et par le biais d’un partenariat étroit Ces sites sont ceux de l’Etang Hamant avec la profession agricole, un programme (12,62 ha), le Paquis des Oies (28,09 ha), les de mesures agri-environnementales a été Bilan au mois d’août 2002 : Grands Roseaux (21,88 ha), le Pré Léo mis en œuvre. 23 CTE ont été signés avec 397 ha (30,64 ha), la Petite Seille (21,36 ha), Cinq contrats ont été proposés en tout en réduction de fertilisation azo- l’Ancienne Saline (16,96 ha), les Salées permettant la gestion extensive de 510 ha tée et 224 ha en retard de fauche. Eaux (13,75 ha) et les Malaquits (ha). de prairies : Les résultats obtenus sont très satisfaisants. Une deuxième vague de contractualisation Type de Engagements Surface devait être lancée en automne contrat contactualisée 2002 pour une mise en œuvre des contrats en 2003, malheureuse- A1 Fauche à partir du 1er juillet, 45 Ha ment les CTE ont été suspendus. fertilisation limitée à 30N, 15P, 15K Leur remplacement par les A2 Fauche à partir du 15 juin, 130 Ha Contrats d’Agriculture Durable fertilisation limitée à 30N, 15P, 15K (CAD) a été réalisé courant 2004 et en 2007, de nouvelles Mesures A3 Fauche à partir du 1er juin, 122 Ha Agri-Environnementales territo- fertilisation limitée à 60N, 30P, 30K rialisées se voient appliquer sur la B Pâturage exclusif et raisonné, 134 Ha zone Natura 2000. piétinement évité, fertilisation limitée à 30N,15 P,15K C Contrat spécifique aux parcelles gérées par le 77.5 Ha C.S.L : fauche à partir du 1er juillet fertilisation organique ou minérale interdite (0N, 0P, 0K)

A cela s’ajoutent 12 ha de cultures reconverties en prairies. 122-123

■ Le programme Ferti-Mieux AAAA 5.3.2 La préservation de la ressource en eau Une opération Ferti-Mieux est en L’opération débute par un audit Ressource essentielle et omniprésente ayant forgée le paysage préparation sur la zone vulnéra- qui permet de cerner les enjeux, ble. Sous responsabilité d’un la sensibilité du milieu, les prati- et l’histoire humaine de la vallée, la préservation de cette ressource comité technique et de pilotage ques à améliorer, une stratégie et a elle aussi fait l’objet de nombreuses actions. multipartenarial, l’opération Ferti- un programme d’actions. Mieux se fixe pour objectifs de : La stratégie et le programme ■ La Directive Nitrates • faire changer les pratiques d’actions sont mis en œuvre après agricoles pour limiter les risques accord du comité technique et du La zone Natura 2000 fait partie Sur ces zones, les agriculteurs de pollution sans toucher au comité de pilotage. de la zone vulnérable de la Seille. doivent respecter un programme revenu des agriculteurs. La directive Nitrates est une régle- d’actions formalisé au niveau • sensibiliser et informer sur la mentation qui s’applique sur : mosellan par l’arrêté n° pollution des eaux : phénomènes, 2002/DDAF/3-001 en date du 15 • les bassins versants des captages enjeux. janvier 2002. dont la teneur en nitrates • créer une dynamique locale, approche ou dépasse 50 mg/l agricole et non-agricole, pour que • les bassins versants des eaux l’agriculture se fasse connaître superficielles présentant des comme partenaire de l’eau. signes d’eutrophisation.

La préservation et l’amélioration de la qualité des eaux de la Seille passe également ■ Le PMPOA et le PMPLEE par la restauration des qualités physiques du cours d’eau. Ainsi c’est récemment mis en Le plan de maîtrise des pollutions Le PMPOA est remplacé par le place un projet de “Renaturation de la Seille et de ses affluents”. d’origine agricole (PMPOA) est un PMPLEE (plan de maîtrise des programme qui se fixait comme pollutions liées aux effluents Ce programme se fixe pour Le projet de renaturation propose objectifs : l’amélioration des con- d‘élevage) à partir de 2003. Les objectif l’amélioration générale des solutions de deux types : de la qualité de l’eau et du milieu ditions de stockage des effluents objectifs et les financeurs sont • des solutions hydrauliques clas- physique de la Seille. d’élevage, l’étanchéification des identiques mais le public visé est siques qui visent à améliorer la lieux de production et de différent : tous les agriculteurs de Cette rivière n’est plus naturelle circulation de l’eau : évacua- stockage et l’amélioration de la la zone vulnérable et donc par depuis plus d’un siècle dans sa tion d’encombres, curage de gestion des effluents d’élevage conséquent tous les agriculteurs partie amont, de Lindre-Basse à lits annexes pour faciliter dans l’objectif de réduire les de la zone Natura 2000 auront Chambrey ; elle a été canalisée l’écoulement des crues, créa- risques de pollution par les l’obligation de se “mettre aux pour rendre plus rationnelle tion d’épis pour limiter locale- effluents d’élevage (fumier, normes” sous peine de se voir l’exploitation des terrains qui la ment la sape des berges. purins et lisiers). interdire toute aide publique. bordent. Elle est devenue une • des solutions végétales plus Ce programme était financé par Il est à noter que les communes sorte de “super fossé” le plus sou- originales qui poursuivent un l’Etat, l’Agence de l’Eau et les et industries sont également vent non bordé d’arbres, ce qui la triple objectif : la plantation de collectivités territoriales. Les concernées par un programme rend invisible aux yeux des visi- végétation basse (bouturage), exploitations de plus de 70 UGB d’amélioration de leur système teurs. Seuls quelques méandres de de végétation moyenne (haies) avaient obligation de se mettre d’assainissement des eaux usées. son ancien cours restent balisés et de végétation haute (arbres aux normes (1 UGB= une vache par une végétation rivulaire. de haut jet) doit consolider les laitière). C’est une rivière qui inonde régu- berges en maintenant les terres, lièrement sa vallée (en automne absorber une partie des nitrates et au printemps) mais qui pré- présents dans l’eau grâce à ■ Le programme Leader + sente en été un débit insuffisant leurs racines et limiter l’ensoleil- Le programme Leader + est un cer des actions de valorisation et pour lessiver les excès de pollutions lement du lit grâce à l’ombre projet de développement rural de préservation de la ressource en qui proviennent des activités procurée de manière à réduire durable. Porté par les acteurs eau. humaines : agriculture, piscicul- la prolifération des algues et locaux des pays du Saulnois et de ture, industries, vie domestique. plantes aquatiques et augmen- Sarrebourg, il contribue à finan- ter la teneur en oxygène dis- sous dans l’eau de la Seille. 124-125

Pour finir, ces plantations auront aussi pour Enfin la Seille et la Petite Seille sont effet de mieux matérialiser la présence de retenues à partir de 2007 pour des la rivière. Plus de 80 % des rivières françai- prospections par pêches-électriques dans le ses constituent le premier élément que l’on cadre du suivi des masses d’eau du Réseau Liste des annexes peut remarquer lorsqu’on aborde une val- de Contrôle et de Surveillance (RCS) de lée, c’est loin d’être le cas pour la Seille. la Directive Cadre Européenne sur l’eau. Les données à recueillir alimenteront et Cette opération de renaturation n’est consolideront les valeurs existantes mais qu’un maillon d’une chaîne de mesures qui permettront surtout de suivre l’évolution sauvera la Seille. Les autres maillons sont de ce milieu en vue d’y apporter une actuellement en cours d’installation : appréciation quant à l’objectif du “bon état écologique”. L’objectif du “bon état • les efforts consentis par le monde agri- écologique“ passe par un incontournable cole pour ménager ces espaces sensibles effort de modification de l’hydromor- que constituent les zones humides se phologie du cours d’eau en recherchant sont traduits dans divers CTE et CAD. une diversification de la structure du lit tels • la mise aux normes des infrastructures l’aménagement de méandres, l’alternance des exploitations agricoles pour gérer de séquences de zones courantes et leurs rejets est en voie d’achèvement. calmes, et la restauration d’une ripisylve en • celle des communes est amorcée : les adéquation avec ce type de cours d’eau. communes les plus importantes (Dieuze, Les travaux débutés en 2003 sur une dizaine Vic-sur-Seille, Moyenvic) sont équipées; de kilomètres (40 % de son linéaire), ont petit à petit, les autres suivront. finis en 2005 et passe maintenant à un • les rejets industriels sont en diminution programme d’entretien régulier. constante. • une politique de gestion des débits d’eau se met en place avec les proprié- taires des étangs les plus importants (celui de Lindre en particulier) pour limi- Liste d’espèces ter les effets d’un étiage estival trop prononcé de la Seille. Annexe n° 1 • Les espècesannexes végétales remarquables Annexe n° 2 • Les plantes de la Vallée de la Seille Annexe n° 3 • Les algues de la Vallée de la Seille Annexe n° 4 • Les oiseaux de la Vallée de la Seille Annexe n° 5 • Les amphibiens et reptiles de la Vallée de la Seille La richesse tant en biodiversité, qu’en espèces particulières, en Annexe n° 6 • Les poissons de la Vallée de la Seille conclusion • patrimoine historique et culturel n’est plus à démontrer. Annexe n° 7 • Les mammifères de la Vallée de la Seille L’intime histoire liant la découverte par l’homme de ces rares milieux naturel salés a transformé la vallée de la Seille tant Annexe n° 8 • Les invertébrés de la Vallée de la Seille économiquement que physiquement. Annexe n° 9 • Les crustacés de la Vallée de la Seille Cet essor commun entre l’homme et la nature ne doit pas être Annexe n° 10 • Liste des espèces halophiles et localisation interrompu et en particulier ici, tout doit être fait pour concilier Annexe n° 11 • Liste des facteurs naturels et humains modifiant les activités de l’homme à la conservation du peu qu’il reste de l’état de conservation des espèces et ce patrimoine unique en France et en Europe. des milieux naturels d’intérêt Cartographies

Annexe n° 12 • Cartographie des milieux halophiles et des espèces remarquables 126-127

Annexe n° 1 : Tableau de synthèses des espèces végétales remarquables Annexe n° 2 : Les plantes de la Vallée de la Seille - Liste de référence - 195 espèces * très commune ■ et halophiles de la Vallée de la Seille commune ■ par : Conservatoire des Sites Lorrains, Parc naturel régional de Lorraine, Université de Metz, assez rare ■ Serge MULLER, Frédéric MONY, Pascale RICHARD, Thierry MAHEVAS rare ■ Sites d'études où les espèces furent trouvées * Espèces halophiles et remarquables B-REC AMEL BL-EG GR-FO HARA CHAT JUVE MARS MEDA Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Famille : Ranunculaceae ■ PTERYDOPHYTES FOUGERES ■ CARYOPHYLLALES ■■ Ranunculus baudotii • EQUISETALES PRELES Famille : Caryophyllaceae Famille : Caryophyllaceae Famille : Equisetaceae Prêles Cerastium dubium (Bastard) Le Céraiste aberrant ■■■■■■■■■ Cerastium dubium • Equisetum arvense L., 1753 la Prêle des champs Guépin, 1838 ■■■■■■■■■ Spergularia salina • Cerastium fontanum Le Céraiste aquatique Famille : Chenopodiaceae ■ FILICALES FOUGERES Baumgart, 1816 ■■■■■■■■■ Atriplex prostrata • Lychnis flos-cuculi L., 1753 Le Lychnis fleur de coucou ■ Famille : Aspleniaceae Capilaire Chenopodium chenopodioides • Spergularia marina L., 1821 La Spergulaire maritime ■■■■■■■■■ Asplenium ruta-muraria la Rue-de-muraille Salicornia brachystichya • Spergularia rubra L., 1819 La Spergulaire rouge var. vicensis • ■ L., 1753 Famille : Portulacaceae Portulacacées Famille : Malvaceae ■ Althaea officinalis • ■■■■■■■■■ SPERMAPHYTES PLANTES A FLEURS Portulaca oleracea L., 1753 Famille : Primulaceae PINALES RESINEUX Famille : Chenopodiaceae Chenopodiacées Samolus valerandi • ■ ■■■ Famille : Pinaceae Pins Atriplex prostrata Boucher L’Arroche couchée ou ex Famille : Fabaceae Pinus sylvestris L., 1753 le Pin sylvestre DC., 1805 Arroche hastée Lotus tenuis • ■■■■■■■■■ Chenopodium chenopodioides Le Chénopode à feuilles Famille : Apiaceae ■ NYMPHEALES (L.) Aellen; 1933 épaisses Bupleurum tenuissimum • ■ Salicornia brachystachya La Passe-pierre Famille : Nympheaceae Nénuphars Oenanthe peucedanifolia • ■ (G.Mey.) D.König, 1960 Nuphar luteum (L., 1809) le Nénuphar jaune Famille : Asteraceae Salicornia vicensis La Salicorne de Vic Aster tripolium • ■■■■■■■■■ J. Duvigneaud,1983 ■ RANUNCULALES Scorzonera laciniata • ■■ Famille : Amaranthaceae Amaranthe Famille : Juncaginaceae Famille : Ranunculaceae Renoncules Amaranthus albus L., 1753 L'Amaranthe blanche Triglochin maritimum • ■■■■■■■■■ Caltha palustris L., 1753 Le Populage des marais Triglochin palustre • ■ Myosorus minimus L., 1753 La Ratoncule naine ■ POLYGONALES Famille : Ruppiaceae Ranunculus acris L., 1753 La Renoncule âcre Famille : Polygonaceae Polygonacées Ruppia maritima • ■ Ranunculus baudotii Polygomun amphibium L., 1753 La Renouée amphibie Famille : Juncaceae Godron, 1840 La Renoncule de baudot Polygonum aviculare L., 1753 La Traînasse Juncus ambiguus • ■ Ranunculus bulbosus L., 1753 La Renoncule bulbeuse Rumex acetosa L., 1753 L'Oseille sauvage Juncus gerardii • ■■■■■■■■■ Ranunculus ficaria L., 1753 La Ficaire Rumex crispus L., 1753 La Patience crépue Famille : Cyperaceae Ranunculus flammula L., 1753 La Petite douve Blysmus compressus • ■ Ranunculus repens L., 1753 La Renoncule rampante ■ THEALES Bolboschoenus maritimus • ■■■■■■■■■ Ranunculus sardous Crantz, 1763 La Renoncule sardonie Carex distans • ■■■■■■■■■ Helleborus viridis L. subsp. L'Hellébore vert Famille : Hypericaceae Millepertuis Carex hordeistichos • ■■ Occidentalis (Reut.) Schiffen,1890 Hypericum perforatum L., 1767 Le Millepertuis perfolié Carex otrubae • ■■■■■■■■■ Schoenoplectus tabernaemontani • ■■■■ PAPAVERALES ■ MALVALES Famille : Poaceae Famille : Papaveraceae Coquelicot Famille : Tiliaceae Tilleul Alopecurus bulbosus • ■ ■■■ ■■ Papaver dubium L., 1753 le petit Coquelicot Tilia cordata Mill., 1768 Le Tilleul à petites feuilles Elymus athericus • ■ Famille : Malvaceae Mauve Puccinellia distans • ■■■■■■■■■ ■ URTICALES Althaea officinalis L., 1753 La Guimauve officinale BRYOPHYTES Famille : Urticaceae Orties Desmatodon heimii • ■■■ ■■ Urtica dioica L., 1753 L'Ortie dioique ■ VIOLALES Brachythecium mildeanum • Drepanocladus aduncus • Famille : Violaceae Violette ■ JUGLANDALES ALGUES Viola odorata L., 1753 La Violette odorante Diatomées • Famille : Juglandaceae Noyer Amphora coffeaeformis • ■■■ ■ Juglans regia L., 1753 Le Noyer ■ SALICALES Amphora holsatica • ■■ ■ Famille : Salicaceae Saule ■ Diploneis interrupta • ■■■■ FAGALES Salix cinerea L., 1753 Le Saule cendré Navicula cincta • ■■■■■ Famille : Fagaceae Fagacées Salix caprea L., 1753 Le Saule marsault Navicula compressa • Fagus sylvatica L., 1753 Le Hêtre Salix fragilis L., 1753 Le Saule fragile Navicula salinarum • ■■■■■ Quercus petraea Lieb. 1784 Le Chêne sessile Navicula spicula • ■■ Quercus robur L., 1753 Le Chêne pédonculé ■ CAPPARALES ■■■ ■ Nitzchia compressa • Famille : Betulaceae Betulacées Famille : Brassicaceae Brassicacées Nitzschia dippelii • ■ ■ Alnus glutinosa (L., 1790) L'Aulne glutineux Capsella bursa-pastoris La Bourse-à-pasteur Plagiotropis lepidoptera • Betula pendula Roth., 1788 Le Bouleau pendant (L.) Medik commune Pleurosigma angulatum • ■■ ■■■■■ Carpinus betulus L., 1753 Le Charme Cardamine pratensis L., 1753 La Cardamine des prés Surirella striatula • Corylus avellana L., 1753 Le Noisetier Coronopus squamatus La Corne de cerf Chlorophytes • Populus x canescens Le Peuplier grisard (Forssk.) Asch., 1866 Enteromorpha intestinalis • ■■■ (Aiton, 1804) Famille : Resedaceae Reseda TOTAUX PAR SITE 16 15 18 17 14 15 17 19 19 Populus tremula L., 1753 Le Peuplier tremblant Reseda lutea L., 1753 Le Reseda jaune 128-129

Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français ■ ■ PRIMULALES Daucus carota L., 1753 La Fausse Carotte Leontodon hispidus L., 1753 Le Léontodon changeant POALES GRAMINEES Famille : Primulaceae Primulacées Heracleum sphondylium L., 1753 La Berce spondyle Leucanthemum vulgare Lam., 1779 La Grande Marguerite Famille : Poaceae Graminées Lysimachia numularia L., 1753 La Lysimaque nummulaire Oenanthe peucedanifolia L'Oenanthe à feuilles de Pulicaria dysenterica (L.) Bernh., La Pulicaire dysentérique Agrostis capillaris L., 1753 L'Agrostide vulgaire Lysimachia vulgaris L., 1753 La Lysimaque commune peucéPollich, 1776 dan 1800 Agrostis stolonifera L., 1753 L'Agrostide blanc Samolus valerandi L., 1753 Le Samole Silaum silaus (L.) Schinz Le Silaüs des prés Scorzonera laciniata L., 1753 Le Podosperme lacinié Alopecurus bulbosus Gouan, 1762 Le Vulpin bulbeux & Thell., 1915 Senecio aquaticus Hill., 1761 Le Séneçon aquatique Alopecurus geniculatus L., 1753 Le Vulpin genouillé ■ ROSALES Succisa pratensis Moench, 1794 La Succise des prés Alopecurus pratensis L., 1753 Le Vulpin des prés ■ POLEMONIALES Famille : Rosaceae Rosacées Taraxacum officinale Weber Le Pissenlit Alopecurus rendlei Eig., 1937 Le Vulpin uticulé Agrimonia eupatoria L., 1753 L'Aigremoine eupatoire Famille : Solanaceae Solanacées in F.H.Wigg., 1780 Anthoxanthum odoratum L., 1753 La Flouve odorante Filipendula ulmaria La Reine des prés Solanum dulcamara L., 1753 La Morelle douce-amère Arrhenatherum elatius (L.) L'Avoine élevée ■ (L.) Maxim, 1879 Famille : Convolvulaceae Convolvulacées ALISMATALES P.Beauv. ex J.Presl & C.Presl, 1819 Potentilla anserina L., 1753 La Potentille ansérine Calystegia sepium (L.) R.Br., 1810 Le Liseron des haies Famille : Butomaceae Butomacées Briza media L., 1753 La Tremblante Potentilla reptans L., 1753 La Potentille rampante Convolvulus arvensis L., 1753 Le Liseron des champs Butomus umbellatus L., 1753 Le Butome en ombelles Bromus erectus Huds., 1762 Le Brome érigé Prunus avium (L., 1755) Le Merisier Bromus racemosus L., 1762 Le Brome en grappe Prunus spinosa L., 1753 Le Prunellier ■ LAMIALES ■ NAJADALES Cynosurus cristatus L., 1753 La Cretelle Dactylis glomerata L., 1753 Le Dactyle aggloméré Rosa canina L., 1753 Rosier des chiens Famille : Boraginaceae Boraginacées Famille : Juncaginaceae Juncaginacées Sanguisorba minor Scop., 1771 La Petite Pimprenelle Elymus athericus (Link) Kerguélen, 1983 Le Chiendent piquant Myosotis scorpioides L., 1753 Le Myosotis des marais Triglochin maritimum L., 1753 Le Troscart maritime Elymus repens (L.) Gould, 1947 Le Chiendent commun Echium vulgare L., 1753 la Vipérine Triglochin palustre L., 1753 Le Troscart des marais ■ FABALES Festuca arundinacea Schreb.,1771 La Fétuque faux-roseau Symphytum officinale L., 1753 La Consoude officinale Famille : Potamogetonaceae Potamot Festuca pratensis Huds., 1762 La Fétuque des prés Famille : Fabaceae Légumineuses Potamogeton pectinatus L., 1753 Le Potamot pectiné Festuca rubra L., 1753 La Fétuque rouge Lathyrus pratensis L., 1753 La Gesse des prés Famille : Lamiaceae Lamiacées Glyceria fluitans (L.) R. Br., 1810 La Glycérie flottante Lotus corniculatus L., 1753 Le Lotier corniculé Ajuga reptans L., 1753 Le Bugle rampant Famille : Ruppiaceae Rupipe Ruppia maritima L., 1753 La Ruppie maritime Holcus lanatus L., 1753 La Houlque laineuse Lotus tenuis Waldst. & Kit. Le Lotier à feuilles ténues Prunella vulgaris L., 1753 La Brunelle commune Hordeum secalinum Schreb.,1771 L'Orge faux-seigle ex Willd.,1809 Glechoma hederacea L., 1753 Le Lierre terrestre Famille : Zannichelliaceae Zannichelie Lolium perenne L., 1753 L'Ivraie enivrante Lotus uliginosus Schkuhr., 1796 Le Lotier des marais Mentha aquatica L., 1753 La Menthe aquatique Zanichellia palustris ssp. La Zanichélie des marais Phalaris arundinacea L., 1753 La Baldingère Medicago lupulina L., 1753 La Minette palustris L., 1753 Phleum pratense L., 1753 La Phléole des prés Ononis spinosa L., 1753 L'Arrête-bœuf ■ CALLITRICHALES ■ Phragmites australis (Cav.) Steud., 1840 Le Roseau Robinia pseudoacacia L., 1753 Le Robinier faux-acacia Famille : Callitrichaceae Callitriche JUNCALES Poa annua L., 1753 Le Pâturin annuel Trifolium dubium Sibth., 1794 Le Trèfle douteux Callitriche stagnalis Scop., 1772 Le Callitriche des eaux Famille : Juncaceae Joncs Poa pratensis L., 1753 Le Pâturin des prés Trifolium fragiferum L., 1753 Le Trèfle fraisier stagnantes Juncus ambiguus Guss., 1827 Le Jonc des grenouilles Poa trivialis L., 1753 Le Pâturin commun Trifolium pratense L., 1753 Le Trèfle des prés Juncus articulatus L., 1753 Le Jonc articulé Puccinellia distans (L.) Parl. L'Atropis distant Trifolium repens L., 1753 Le Trèfle blanc ■ PLANTAGINALES Juncus conglomeratus L., 1753 Le Jonc aggloméré Trisetum flavescens (L.) Baumg., 1816 L'Avoine dorée Vicia sativa L., 1753 La Vesce cultivée Famille : Plantaginaceae Plantains Juncus effusus L., 1753 Le Jonc diffus Juncus gerardii Loisel Le Jonc de Gérard ■ TYPHALES MASSETTE ■ MYRTALES Plantago lanceolata L., 1753 Le Plantain à feuilles lancéolées Juncus inflexus L., 1753 Le Jonc glauque Famille : Typhaceae Famille : Lythraceae Lythracées Plantago major L., 1753 Le Plantain majeur Juncus subnodulosus Schrank, Le Jonc à tépales obtus Typha angustifolia L., 1753 La Massette à feuilles étroites Lythrum salicaria L., 1753 La Salicaire 1789 Famille : Onagraceae Onagre ■ SROPHULARIALES Luzula campestris (L.) DC. La Luzule champêtre ■ ARALES in Lam. & DC., 1805 Oenothera biennis L., 1753 L'Onagre bisannuel Famille : Scrophulariaceae Scrophulariacées Famille : Lemnaceae Lentille d'eau Rhinanthus minor L., 1756 Le Rhinanthe à petites feurs ■ ■ CYPERALES Lemna minor L., 1753 La petite Lentille d'eau CORNALES Lemna trisulca L., 1753 La Lentille d'eau à trois lobes Famille : Cornaceae Cornouiller ■ RUBIALES Famille : Cyperaceae Cypéracées Spirodela polyrhiza (L.) La Lentille d'eau à plusieurs Cornus mas L., 1753 Le Cornouiller mâle Blysmus compressus (L.) Le Scirpe comprimé Schleid., 1839 racines Famille : Rubiaceae Rubiacées Panzer ex Link, 1827 Cornus sanguinea L., 1753 LeCornouiller sanguin Galium mollugo L., 1753 Le Caille-lait blanc Bolboschoenus maritimus (L.) Le Scirpe maritime ■ Galium verum L., 1753 Le Gaillet jaune LILIALES ■ SAPINDALES Palla in Hallier & Brand, 1905 Cruciata laevipes Opiz., 1852 Le Gaillet croisette Carex acutiformis Brot., 1804 La Laîche des marais Famille : Liliaceae Lis Famille : Aceraceae Erable Colchicum autumnale L., 1753 La Colchique d'automne ■ Carex cuprina (Sandor ex Heuff.) La Laîche d'Otruba Acer campestre L., 1753 L'Erable champêtre DIPSACALES Nendtv. ex A.Kern., 1863 Famille : Aliaceae Ail Famille : Hyppocastanaceae Marronnier Famille : Dipsacaceae Dipsacacées Carex distans L., 1759 La Laîche distante Allium sp. Aesculus hippocastanum L., Le Marronnier Dipsacus fullonum L., 1753 Le Cabaret des oiseaux Carex disticha Huds., 1762 La Laîche distique Famille : Iridaceae Iris 1753 Carex glauca Scop., 1772 La Laîche glauque Iris pseudacorus L., 1753 L'Iris faux-acore ■ ASTERALES Carex hirta L., 1753 La Laîche hirsute ■ ■ GERANIALES Famille : Asteraceae Composées Carex hordeistichos Thuill., 1799 La Laîche à épis d'orge ORCHIDALES ORCHIDEES Famille : Geraniaceae Géranium Achillea millefolium L, 1753 L'Achillée mille-feuilles Carex panicea L., 1753 La Laîche bleuâtre Famille : Orchidaceae Orchidées Geranium dissectum L., 1755 Le Géranium disséqué Achillea ptarmica L., 1753 L'Achillée ptarmique Carex spicata Huds., 1762 La Laîche en épi Dactylorhiza fistulosa (Moench) L'Orchis à larges feuilles Geranium robertianum L., 1753 Le Géranium Herbe à Robert Arctium lappa L., 1753 La Grande Bardane Carex vesicaria L., 1753 La Laîche vésiculeuse H.Baumann & Künkele, 1984 Aster tripolium L., 1753 L'Aster maritime Carex vulpina L., 1753 La Laîche des renards ■ APIALES Bellis perennis L., 1753 La Pâquerette Eleocharis palustris (L.) Le Scirpe des marais ■ BRYOPHYTES MOUSSES Roem. & Schult., 1817 Famille : Apiaceae Ombellifères Centaurea cyaneus L., 1753 Le Bleuet Famille : Pottiaceae Pottiacées Centaurea jacea L., 1753 La Centaurée jacée Eleocharis uniglumis (Link) Le Scirpe à une écaille Anthriscus sylvestris Hoffman, L'Anthrisque des bois Schult. in Roem. & Schult.,1824 Desmatodon heimii (Hedm.) Mitt. 1814 Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 Le Cirse des champs Brachythecium mildeanum Cirsium oleraceum (L.) Scop., 1769 Le Cirse maraîcher Schoenoplectus tabernaemontani Le Jonc des chaisiers glauque Bupleurum tenuissimum L., Le Buplèvre à feuilles (C.C.Gmel.) Palla, 1888 Drepanocladus aduncus 1753 menues Cirsium vulgare (Savi) Ten., 1835 Le Cirse commun Phascum piliferum Leontodon autumnalis L., 1753 Le Léontodon d'automne 130-131

Annexe n° 3 : Les algues de la Vallée de la Seille - Liste de référence Denticula subtilis Grun. Mastogloia smithii Thw. ex W. Sm. 281 espèces (318 taxons) Denticula tenuis Kütz. Mastogloia smithii var. lacustris Grun. par le Docteur Jean-François PIERRE Diatoma ehrenbergii Kütz. Melosira nummuloides (Gillw.) Ag. Diatoma hiemalys (Roth) Heib. Melosira varians Ag. Diatoma moliniformis Kütz. Meridion circulare (Grev.) Ag. REGNE DES EUKARYOTA Achnanthes subsessilis Kütz. Diatoma tenuis Ag. Meridion circulare var. constrictum (Ralfs) van H. EMBRANCHEMENT DES CHLORONBIONTA Actinocyclus normanii f. subsalsus (Juhl.-Dannf.) Hust. Diatoma vulgaris Bory Navicula capitata Ehr. CLASSE DES CHLOROPHYCEES Actinocyclus normanii ssp. normanii (Juhl.-Dannf.) Hust. Diatoma vulgaris morphotype capitulata Navicula capitata var. hungarica (Grun.) Ross Actinoptychus undulatus(Bail.) Ralfs Diatoma vulgaris morphotype producta Navicula capitatoradiata Germain ex Gasse ■ ORDRE DES ULVALES Amphora coffeaeformis (Ag.) Kütz. Diploneis elliptica (Kütz.) Cleve Navicula cincta (Ehr.) Ralfs Enteromorpha compressa (L.) Grev. Amphora commutata Grun. Diploneis interrupta (Kütz.) Cleve Navicula citrus Krasske Enteromorpha intestinalis (L.) Link. Amphora holsatica Hust. Diploneis ovalis (Hilse) Cleve Navicula contenta Grun. Enteromorpha linza (L.) Ag. Amphora inariensis Krammer Diploneis parma Cleve Navicula crucicula (W. Sm.) Donk. Enteromorpha salina Kütz. Amphora lybica Ehr. Diploneis pseudovalis Hust. Navicula crucicula var. cruciculoides (Brock.) Lange-Bertalot Enteromorpha tubulosa AG. Amphora normanii Rabh. Entomoneis alata (Ehr.) Ehr. Navicula cryptocephala Kütz. Percusaria percursa Eg. Amphora ovalis Kütz. Epithemia adnata (Kütz.) Bréb. Navicula cuspidata Kütz. Amphora pediculus (Kütz.) Grun. Epithemia argus (Ehr.) Kütz. Navicula cuspidata var. ambigua (Ehr.) Cleve ■ ORDRE DES OEDOGONIALES Amphora veneta Kütz. Epithemia sorex Kütz. Navicula cuspidata var. curta fo. costata Germain Anomoeoneis sphaerophora (Ehr.) Pfitz. Epithemia turgida (Ehr.) Kütz. Navicula digitoradiata (Greg.) Ralfs Oedogonium sp. Anomoeoneis sphaerophora fo. costata (Kütz.) Schmid Eunotia binularis (Ehr.) Mills Navicula eidrigiana Carter Anomoeoneis sphaerophora fo. sculpta Krammer Eunotia praerupta Ehr. Navicula elegans W. Sm. ■ ORDRE DES SIPHONOCLADALES Aulacoseira granulata (Ehr.) Simons. Eunotia soleirolii (Kütz.) Rab. Navicula elginensis (Greg.) Ralfs Rhizoclonium hieroglyphicum (Ag.) Kütz. ssp. riparium Aulacoseira granulata var. angustissima (O. Mueller) Simons. Fragilaria biceps (Kuetz.) Lange-Bertalot Navicula gastrum (Ehr.) Kütz. (Harvey) Stockm. Aulacoseira italica (Ehr.) Simons. Fragilaria brevistriata Grun. Navicula gregaria Donkin Aulacoseira muzzanensis (Meister) Krammer Fragilaria capucina Desm. Navicula halophila (Grun.) Cleve ■ ORDRE DES ZYGNEMATALES Caloneis amphisbaena (Bory) Cleve Fragilaria capucina var. gracilis (Oestrup) Hust. Navicula lanceolata (Ag.) Ehr. Spirogyra sp. Caloneis amphisbaena fo. subsalina (Donk.) V. Werff & Huls Fragilaria capucina var. rumpens (Kütz.) Lange-Bertalot Navicula menisculus Schumman Caloneis bacillum (Grun.) Cleve Fragilaria capucina var. vaucheriae (Kütz.) Lange-Bertalot Navicula mutica Kütz. Caloneis permagma (Bailey) Cleve Fragilaria construens (Ehr.) Grun. Navicula mutica var. ventricosa (Kütz.) Cleve & Grun. EMBRANCHEMENT DES EUGLENOSOA Caloneis schumanniana(Grun.) Cleve Fragilaria dilatata (Bréb.) Lange-Bertalot Navicula nivalis Ehr. CLASSE DES EUGLENOPHYCEES Caloneis silicula(Ehr.) Cleve Fragilaria elliptica Schumann Navicula oblonga Kütz. Caloneis westii (W. Sm.) Hendey Fragilaria exigua Grun. Navicula peregrina (Ehr.)Kütz. ■ ORDRE DES EUGLENALES Campylodiscus noricus Ehr. Fragilaria famelica (Kütz.) Lange-Bertalot Navicula placentula fo. latiuscula (Grun.) Meister Cocconeis pediculus Ehr. Fragilaria fasciculata (Ag.) Lange-Bertalot Navicula plicata Donkin Euglena sp. Cocconeis placentula Ehr. Fragilaria lapponica Grun. Navicula protracta (Grun.) Cleve Phacus sp. Cocconeis placentula var. euglypta Ehr. Fragilaria leptostauron var. dubia (Grun.) Hust. Navicula pseudonivalis Bock Cocconeis placentula var. lineata (Ehr.) van H. Fragilaria pinnata Ehr. Navicula pupula Kütz. Coscinodiscus excentricus Ehr. Fragilaria pulchella Kütz. Navicula pusilla W. Sm. EMBRANCHEMENT DES OCHROPHYTA Cyclostephanos dubius (Fricke) Round Fragilaria ulna (Nitzsch) Lange-Bertalot Navicula pygmaea Kütz. CLASSE DES XANTHOPHYCEES Cyclotella distinguenda var. unipunctata (Hust.) Hakansson. Frustulia vulgaris (Thwaites) de Toni Navicula radiosa Kütz. Cyclotella meneghiniana Kütz. Gomphonema acuminatum Ehr. Navicula rhyncocephala Kütz. ■ ORDRE DES TRIBONEMALES Cyclotella ocellata Pantocsek Gomphonema angustatum (Kütz.) Rab. Navicula salinarum Grun. Tribonema vulgare Pascher Cyclotella planctonica Brunn. Gomphonema clavatum Ehr. Navicula saxophila Bock Bumilleria sp. Cyclotella radiosa (Grun.) Lemm. Gomphonema gracile Ehr. Navicula slevicensis Grun. Cymatopleura elliptica (Bréb.) W. Sm. Gomphonema olivaceum (Horn.) Bréb. Navicula soodensis Krasske ■ ORDRE DES VAUCHERIALES Cymatopleura elliptica var. hibernica (W. Sm.) van H. Gomphonema parvulum Kütz. Navicula spicula (Hickie) Cleve Vaucheria sp. Cymatopleura solea (Bréb.) W. Sm. Gomphonema truncatum Ehr. Navicula tripunctata (O. Müll.) Bory Cymatopleura solea var. apiculata (W. Sm.) Ralfs Gyrosigma acuminatum (Kütz.) Rab. Navicula trivialis Lange-Bertalot CLASSE DES BACILLARIOPHYCEES (DIATOMEES) Cymbella affinis Kütz. Gyrosigma attenuatum (Kütz.) Rab. Navicula veneta Kütz. Achnanthes breviceps Ag. Cymbella aspera (Ehr.) Cleve Gyrosigma nodiferum (Grun.) Reim. Navicula viridula (Kütz.) Ehr. Achnanthes breviceps var. intermedia (Kütz.) Cl. Cymbella caespitosa (Kütz.) Brun Gyrosigma peisoneis (Grun.) Hust. Navicula viridula var. rostellata (Kütz.) Cleve Achnanthes breviceps var. islandica (Oestrup) L-B Cymbella cymbiformis Ag. Gyrosigma scalproides (Rabh.) Cleve Navicula vulpina Kütz. Achnanthes coarctata (Bréb.) Grun. Cymbella cymbiformis var. nonpunctata Fontell Gyrosigma spencerii (W. Sm.) Cleve Neidium ampliatum (Ehr.) Krammer Achnanthes conspicua Mayer Cymbella cystula (Ehr.) Kirchner Gyrosigma wansbeckii ( Donkin.) Cleve Neidium dubium (Ehr.) Cleve Achnanthes delicatula ( Kütz.) Grun. Cymbella ehrenbergii Kütz. Hantzschia amphioxys (Ehr.) Grun. Neidium iridis (Ehr.) Cleve Achnanthes hungarica (Grun.) Grun. Cymbella gracilis (Ehr.) Kütz. Hantzschia spectabilis (Ehr.) Hust. Neidium productum (W. Sm.) Cleve Achnanthes inflata (Kütz.) Grun. Cymbella lanceolata (Ehr.) Kirchner Hantzschia virgata (Roper) Grun. Nitzschia acuminata (W. Sm.) Grun. Achnanthes joursacense Heribaud Cymbella leptoceros (Ehr.) Kütz. Hantzschia vivax (W. Sm.) Peragallo Nitzschia amphibia Grun. Achnanthes lanceolata (Bréb.) Grun. Cymbella naviculiformis Auersw. ex Heib. Mastogloia brauniii Grun. Nitzschia angustata Grun. Achnanthes lanceolata ssp. rostrata Hust. Cymbella prostrata (Berk.) Cleve Mastogloia elliptica (Ag.)Cleve Nitzschia closterium (Ehr.) W. Sm. Achnanthes lanceolata var. haynaldii (Schaars.) Cleve Cymbella silesiaca Bleisch. Mastogloia elliptica var. danseii (Thw.) Grun. Nitzschia commutata Grun. Achnanthes minutissima (Kütz.) Cymbella sinuata Greg. Mastogloia exigua Lewis Nitzschia compressa (Bailey) Boyer Achnanthes parvula Kütz. Cymbella tumida (Bréb.) van H. Mastogloia pumila (Grun.) Cleve Nitzschia compressa var. balatonis (Grun.) Lange- 132-133

Bertalot Stauroneis prominula (Grun.) Hust. Annexe n° 4 : Les oiseaux de la Vallée de la Seille - Liste de référence Nitzschia constricta (Kütz.) Ralfs Stauroneis salina W. Sm. par : Conservatoire des sites Lorrains, Parc naturel régional de Lorraine, Nitzschia debilis Arnott Stauroneis smithii Grun. Centre Ornithologique Lorrain, Esope Nitzschia dippelii Grun. Staurophora wislouckii Poretzky & Anisimowa Nitzschia dissipata (Kütz.) Grun. Stephanodiscus hantzschii Grun. Nitzschia dissipata var. media (Hantzsch) Grun. Stephanodiscus minutulus (Kütz.) Cleve & Möller Nitzschia dubia W. Sm. Stephanodiscus niagarae Ehr. Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nitzschia fasciculata Grun. Surirella angusta Kütz. ■ CICONIFORMES Nitzschia frustulum (Kütz.) Grun. Surirella bifrons Ehr. Famille : Laridae Mouettes Nitzschia frustulum var. subsalina Hust. Surirella brebissonii Krammer & Lange-Bertalot Famille : Adeidae Hérons Larus melanocephalus Mouette mélénocéphale Nitzschia gracilis Hantzsch Surirella brightwellii W. Sm. Ardea cinerea L., 1758 Héron cendré Temminck, 1820 Egretta garzetta L., 1758 Aigrette garzette Larus ridibundus L., 1766 Mouette rieuse Nitzschia hungarica Grun. Surirella elegans Ehr. Nitzschia hybrida Grun. Surirella gracilis Grun. Famille : Ciconidae Cigognes Famille : Sternidae Sternes Nitzschia lacunarum Hust. Surirella linearis W. Sm. Ciconia ciconia L., 1758 Cigogne blanche Sterna hirundo L., 1758 Sterne pierregarin Ciconia nigra L., 1758 Cigogne noir Nitzschia lanceolata W. Sm. Surirella minuta Bréb. ■ Nitzschia levidensis ( victoriae) (W. Sm.) Grun. Surirella ovalis Bréb. COLUMBIFORMES ■ ANSERIFORMES Nitzschia levidensis (salinarum) (W. Sm.) Grun. Surirella patella Kütz. Famille : Columbidae Pigeons Nitzschia levidensis (W. Sm.) Grun. Surirella spiralis Kütz. Famille : Anatidae Canards Columba palumbus L., 1758 Pigeon ramier Nitzschia linearis W. Sm. Surirella striatula Turpin Anas acuta L., 1758 Canard pilet Streptopelia decaocto Tourterelle turque Nitzschia littoralis Grun. Surirella subsalsa W. Sm. Anas platyrhynchos L., 1758 Canard colvert (Frivaldszky, 1838) Cygnus cygnus (Linnaeus, 1758) Cygne chanteur Nitzschia microcephala Grun. Thalassiosira bramaputrae (Ehr.) Hakansson ■ CUCULIFORMES Nitzschia nana Grun. Thalassiosira weissflogii Grun. ■ ACCIPITRIFORMES Nitzschia palea (Kütz.) W. Sm. Famille : Cuculidae Coucou Nitzschia parvula W. Sm. Famille : Accipitridae Busards Cuculus canorus L., 1758 Coucou gris Nitzschia recta Hantzsch REGNE DES EUBACTERIA Circus aeruginosus (L., 1758) Busard des roseaux Circus cyaneus (L.,1758) Busard Saint Martin ■ STRIGIFORMES Nitzschia scalpelliformis Grun. CLASSE DES CYANOPHYCEES Circus pygargus (L., 1758) Busard cendré Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm. Famille : Tytonidae Chouettes ■ Milvus migrans (L., 1758) Milan noir Tyto alba (Scopoli, 1769) Chouette effraie Nitzschia sigmoidea (Nitzsch) W. Sm. ORDRE DES CHROOCOCCALES Milvus milvus (L., 1758) Milan royal Nitzschia sinuata (Thwaites) Grun. Microcystis ichtyoblade var. rosea Kuff. Famille : Strigidae Nitzschia subtilis Grun. Famille : Falconidae Faucons Asio flammeus Hibou des marais Falco peregrinus Tunstall, 1771 Faucon pèlerin Nitzschia tryblionella Hantzsch (Pontoppidan, 1763) ■ ORDRE DES NOSTOCALES Falco tinnunculus L., 1758 Faucon crécerelle Nitzschia umbonata (Ehr.) Lange-Bertalot Athene noctua (Scopoli, 1769) Chevêche d'Athéna Anabaena variabilis Kütz. Falco vespertinus L., 1766 Faucon kobez Strix aluco L., 1758 Chouette hulotte Nitzschia vermicularis (Kütz.) Hantzsch hybryde sacre-lanier ? "grand faucon" Nitzschia vitrea Norman Anabaena felsisii Born et Flah. Lyngbia aestuarii Liebm. ■ APODIFORMES Nitzschia vitrea var. major Cleve ■ GALLIFOMES Nitzschia vitrea var. salinarum Grun. Lyngbia confervoides Agardh ex Gomont, 1892 Famille : Apodidae Martinets Lyngbia subtilissima Hansg. Famille : Phasianidae Apus apus (L., 1758) Martinet noir Pinnularia borealis W. Sm. Coturnix coturnix (L., 1758) Caille des blés Pinnularia divergens W. Sm. Lyngbia autumnalis (Gom.) Senna Perdix perdix (L., 1758) Perdrix grise ■ Pinnularia gibba Ehr. Microcoleus chtonoplastes Thuret CORACIIFORMES Microcystis ichtyoblabe Kütz. var. rosea Kuff. Pinnularia interrupta W. Sm. ■ GRUIFORMES Famille : Alcedinidae Pinnularia krockii Grun. Nodularia harveyana Thuret Alcedo atthis (L., 1758) Martin pêcheur Famille : Rallidae Pinnularia lundii Hust. Oscillatoria acuminata Gom. Oscillatoria brevis (Gom.) Kütz. Crex crex (L., 1758) Râle des genêts ■ PICIFORMES Pinnularia maior (Kütz.) Rabh. Fulica atra L., 1758 Foulque macroule Pinnularia microstauron (Ehr.) Cleve Oscillatoria chalybea Mertens Famille : Picidae Pics Oscillatoria laetevirens (Gom.) Crouan Gallinula chloropus (L., 1758) Poule d'eau Pinnularia microstauron var. brebissonii (Kütz.) Mayer Rallus aquaticus L., 1758 Râle d'eau Dendrocopos major (L., 1758) Pic épeiche Pinnularia nobilis Ehr. Oscillatoria limosa (Gom.) Ag. Jynx torquilla L., 1758 Torcol fourmilier Famille : Gruidae Grues Pinnularia sudetica (Hilse) Peragallo Oscillatoria mougeotii (Lemm.) Kütz. Grus grus (L., 1758) Grue cendrée ■ Pinnularia viridis (Nitzsch) Ehr. Oscillatoria princeps Vaucher PASSERIFORMES Passereaux Oscillatoria sancta Kütz. Plagiotropis lepidoptera (Pfitzer) Cleve ■ CHARADRIFORMES Famille : Alaudidae Alouettes Pleurosigma angulatum Queckett Oscillatoria tenuis (Gom.) Ag. Alauda arvensis L., 1758 Alouette des champs Oscillatoria tenuis var.tergestina (Kuetz.) Rabh. Famille : Charadriidae Pleurosigma salinarum Grun. Charadrius dubius Scopoli, 1786 Petit Gravelot Famille : Hirundinidae Hirondelles Rhopalodia acuminata Krammer Spirulina laxa Smith Delichon urbica (L., 1758) Hirondelle des fenêtres Spirulina maior Kütz. Pluvialis apricaria (L., 1758) Pluvier doré Rhopalodia brebissonii Krammer Vanellus vanellus (L., 1758) Vanneau huppé Hirundo rustica L., 1758 Hirondelle rustique Rhopalodia constricta (W. Sm.) Krammer Spirulina meneghiniana Zanard Famille : Scolopacidae Echassier Famille : Motacillidae Rhopalodia gibba (Ehr.) O. Mueller Gallinago gallinago (L., 1758) Bécassine des marais Anthus pratensis (L., 1758) Pipit farlouse Rhopalodia gibba var. minuta Krammer Numenius arquata (L., 1758) Courlis cendré Motacilla alba L., 1758 Bergeronnette grise Rhopalodia gibberula (Ehr.) O. Mueller Numenius phaeopus (L., 1758) Courlis corlieu Motacilla cinerea Tunstall, 1771 Bergeronnette des Rhopalodia musculus (Kütz.) O. Mueller Philomachus pugnax (L., 1758) Combattant varié ruisseaux Rhopalodia supresemicirculata(Legl. & Krasske) Krammer Tringa glareola L., 1758 Chevalier sylvain Motacilla flava L., 1758 Bergeronnette Scoliopleura tumida (Bréb.) Rabh. Tringa nebularia (Gunnerus, 1767)Chevalier aboyeur printannière Stauroneis anceps Ehr. Famille : Troglodytidae Troglotytes Stauroneis legumen Ehr. Troglodytes troglodytes (L., 1758) Troglodyte mignon Stauroneis phoenicenteron (Nitzsch) Ehr. 134-135

Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Annexe n° 6 : Les poissons de la Vallée de la Seille Famille : Turdidae Famille : Certhiidae Grimperaux Liste de référence Erithacus rubecula (L., 1758) Rougegorge Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins par Eric SABOT, Conseil Supérieur de la Pêche : 2006 Phoenicurus ochruros Rougequeue noir C.L. Brehm, 1820 (S. G. Gmelin, 1774) Famille : Oriolidae Oenanthe oenanthe (L., 1758) Traquet motteux Oriolus oriolus (L., 1758) Loriot d'Europe Saxicola rubetra (L., 1758) Tarier des près Nom scientifique Nom Français Famille : Laniidae Pie-grièches Saxicola rubicola (L., 1758) Tarier pâtre ■ Turdus merula L., 1758 Merle noir Lanius collurio L., 1758 Pie-grièche écorcheur ORDRE: ANGUILLIFORMES Turdus philomelos Grive musicienne Lanius excubitor L., 1758 Pie-grièche grise Famille : Anguillidae Anguilles C. L. Brehm, 1831 Famille : Corvidae Corvidés Anguilla anguilla (L., 1758) Anguille européenne Turdus pilaris L., 1758 Grive litorne Corvus corone corone L., 1758 Corneille noire Turdus viscivorus L., 1758 Grive draine Corvus frugilegus L., 1758 Corbeau freux ■ ORDRE: CYPRINIFORMES Famille : Sylvidae Corvus monedula L., 1758 Choucas des tours Famille : Cyprinidae Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvate Garrulus glandarius (L., 1758) Geai des chênes Alburnus alburnus (L., 1758) Ablette (Hermann, 1804) Pica pica (L., 1758) Pie bavarde Barbus barbus (L., 1758) Barbeau fluviatile Acrocephalus palustris Rousserolle verderolle Famille : Sturnidae Etourneaux Blica bjoerkna (L., 1766) Brème bordelière (Bechstein, 1798) Sturnus vulgaris L., 1758 Etourneau sansonnet Carassius gibelio (Bloch, 1782) Carassin argenté Acrocephalus schoenobaenus Phragmite des joncs Famille : Passeridae Moineaux Cyprinus carpio L., 1758 Carpe commune (L., 1758) Passer domesticus (L., 1758) Moineau domestique Gobio gobio (L., 1766) Goujon Phylloscopus collybita Pouillot véloce Passer montanus (L., 1758) Moineau friquet Leuciscus cephalus (L., 1766) Chevaine (Vieillot, 1887) Leuciscus leuciscus (L., 1758) Vandoise Sylvia borin (Boddaert, 1783) Fauvette des jardins Famille : Fringillidae Fringilles Rhodeus amarus (Bloch, 1782) Bouvière Sylvia communis Latham, 1787 Fauvette grise Carduelis cannabina (L., 1758) Linotte mélodieuse Rutilus rutilus (L., 1758) Gardon Carduelis carduelis (L., 1758) Chardonneret élégant Famille : Paridae Mésanges Scardinius erythrophthalmus (L., 1758) Rotengle Chloris chloris (L., 1758) Verdier d'Europe Tinca tinca (L., 1758) Tanche Parus ater L., 1758 Mésange noire Fringilla coelebs L., 1758 Pinson des arbres Parus caeruleus L., 1758 Mésange bleue Pyrrhula pyrrhula (L., 1758) Bouvreuil pivoine Famille : Cobitidae Loches Parus major L., 1758 Mésange charbonnière Barbatula barbatula (L., 1766) Loche franche Parus palustris L., 1758 Mésange nonette Famille : Emberezidae Bruants Cobitis taenia L., 1758 Loche de rivière Emberiza citrinella L., 1758 Bruant jaune Famille : Sittidae Sitelles Emberiza schoeniclus (L., 1758) Bruant des roseaux ■ ORDRE: ESOCIFORMES Sitta europaea L., 1758 Sitelle torchepot Miliaria calandra L., 1758 Bruant proyer Famille : Esocidae Brochet Esox lucius L., 1758 Brochet

■ ORDRE: GASTEROSTEIFORMES Annexe n° 5 : Les amphibiens et les reptilles de la Vallée de la Seille Famille : Gasterosteidae Epinoches Liste de référence Gasterosteus aculeatus L., 1766 Epinoche par Laurent GODE, Marc SAINT-PE, Michel RENNER ■ ORDRE: PERCIFORMES Famille : Percidae Perches Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Perca fluviatilis L., 1758 Perche

CLASSE : LISSAMPHIBIENS CLASSE : REPTILES ■ ORDRE: SCORPAENIFORMES ■ ■ ORDRE : URODELES ORDRE : SQUAMATES Famille : Cottidae Chabots Famille : Salamandridae Tritons et Salamandres SOUS ORDRE : SAURIENS Cottus gobio L., 1758 Chabot commun Ichthyosaura alpestris Triton alpestre Famille : Lacertidae (Laurenti, 1768) Lacerta agilis L., 1758 Lézard des souches Lissotriton helveticus Triton palmé Zootoca vivipara Lézard vivipare (Razoumowsky, 1789) (Jacquin, 1787) Salamandra salamandra Salamandre tachetée Famille : Anguidae (L., 1758) Anguis fragilis L., 1758 Orvet fragile ■ ORDRE : ANOURES SOUS ORDRE : OPHIDIENS Famille : Bombinatoridae Famille : Colubridae Couleuvres Bombina variegata (L., 1758) Sonneur à ventre jaune Natrix natrix (L., 1758) Couleuvre à collier Famille : Bufonidae Bufo bufo (L., 1758) Crapaud commun Bufo calamita Laurenti, 1768 Crapaud calamite Famille : Hylidae Hyla arborea (L., 1758) Rainette verte Famille : Ranidae Rana esculenta L., 1758 Grenouille verte Rana lessonae Camerano, 1882 Grenouille de Lessona Rana temporaria L., 1758 Grenouille rousse 136-137

Annexe n° 7 : Les mammifères de la Vallée de la Seille - Liste de référence Annexe n° 8 : Les invertébrés de la Vallée de la Seille par Laurent GODE, Marc SAINT-PE, Mathieu GAILLARD Liste de référence - 521 espèces par Gilles JACQUEMIN, Jean Claude STREITO, Jean-Marie COURTOIS, Henry CALLOT, Guy VAUCEL, Alain PASQUET, Sylvain MATHIEU, Jean-Claude DELECOLLE, Nom scientifique Nom Français Francis SCHAFFNER, Eric SARDET, Michel LOUBERE ■ ORDRE : INSECTIVORES Famille : Aerinaceidae Hérissons Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Erinaceus europaeus L., 1758 l'Hérisson Famille : Talpidae Taupes ■ ORDRE : ARANAE ARAIGNÉES Famille : Tetragnathidae Talpa europae L., 1758 la Taupe Famille : Dyctinidae Meta segmentata (Clerck, 1757) - Famille : Soricidae Musaraignes Dyctina arundinacea (L, 1758) - Pachygnatha clercki Sundevall, 1823 - Crocidura russula (Hermann, 1780) la Musaraigne musette Pachygnatha degeeri Sundevall, 1830 - Sorex araneus L., 1758 la Musaraigne carrelet Famille : Gnaphosidae Tetragnatha extensa (L., 1758) - Sorex coronatus Millet, 1828 la Musaraigne couronnée Haplodrassus minor (O.P. Cambridge, 1879) - Famille : Araneidae ■ ORDRE : CHIROPTERES Chauve-souris Zelotes lutetianus (L. Koch, 1866) - Zelotes praeficus (L. Koch, 1866) - Araneus marmoreus Clerck, 1757 l'Epeire marbrée Famille : Rhinolophidae Rhinolophes Zelotes pusillus (C.L. Koch, 1833) - Argiope bruennichi (Scopoli, 1772) l'Epeire fasciée Rhinolophus hipposideros le Petit Rhinolophe Zelotes rusticus (L. Koch, 1872) - (Bechstein, 1800) Famille : Lyniphiidae Famille : Vespertilionidae Famille : Clubionidae Diplostyla concolor (Wider, 1834) - Eptesicus serotinus (Schreber, 1774) la Sérotine commune Phrurolithus festivus (C.L. Koch, 1835) - Erigone dentipalpis (Wider, 1834) - Myotis bechsteini (Kuhl, 1817) le Vespertilion de Bechstein Lepthyphantes tenuis (Blackwall, 1852) - Myotis brandti (Eversmann, 1845) le Vespertilion de Brandt Famille : Thomisidae Oedothorax apicatus (Blackwall, 1850) - Myotis daubentoni (Kuhl, 1817) le Vespertilion de Daubenton Oedothorax fuscus (Blackwall, 1841) - Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806) le Vespertilion à oreilles échancrées Oxyptila (=Ozyptila) brevipes (Hahn, 1826) - Oedothorax gibbosus (Blackwall, 1841) - Myotis myotis (Borkhausen, 1797) le Grand Murin Oxyptila (=Ozyptila) simplex O.P. Cambridge, 1862) - Myotis mystacinus (Kuhl, 1817) le Vespertilion à moustaches Oxyptila (=Ozyptila) trux (Blackwall, 1846) - Oedothorax retusus (Blackwall, 1851) - Nyctalus noctula (Schreber, 1774) la Noctule commune Thanatus striatus C.L. Koch, 1845 - Porrhomma campbelli F.O.P. Cambridge, 1894 - Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774) la Pipistrelle commune Tibellus oblongus (Walckenaer, 1802) - Plecotus auritus (L., 1758) l'Oreillard roux Xysticus luctuosus (Blackwall, 1836) - ■ Xysticus ulmi (Hahn, 1831) - ORDRE : ODONATA LIBELLULES ■ ORDRE : RONGEURS Famille : Calopterygidae Caloptéryx Famille : Gliridae Famille : Salticidae Calopteryx splendens le Caloptéryx éclatant Elyomis quercinus (L., 1766) le Lérot Ballus depressus = B. chalybeius (Walckenaer, 1802) - (Harris, 1782) Famille : Cricetidae Phlegra fasciata (Hahn, 1826) - Calopteryx virgo (L., 1758) le Caloptéryx vierge Arvicola terrestris L., 1758 le Campagnol terrestre Ondatra zibethicus (L., 1758) le Rat musqué Famille : Lycosidae Famille : Lestidae Lestes (Demoiselles) Famille : Muridae Alopecosa pulverulenta (Clerck, 1757) - Lestes (Chalcolestes) viridis le Leste vert Apodemus sylvaticus (L., 1758) le Mulot gris ou sylvestre Arctosa cinerea (Fabr., 1777) - (Vander Linden, 1825) Mus domesticus Schwartz & Schwartz, 1943 la Souris grise Arctosa fulvolineata (Lucas, 1846) - Lestes dryas Kirby, 1890 le Leste des bois Rattus norvegicus (Berkenhout, 1769) le Rat surmulot Arctosa leopardus (Sundevall, 1833) - Lestes virens (Charpentier, 1825) le leste verdâtre Famille : Leporidae Pardosa agricola (Thorell, 1856) - Sympecma fusca le Leste brun Lepus europaeus Pallas, 1778 le Lièvre commun Pardosa amentata (Clerck, 1757) - (Vander Linden, 1820) Pardosa nigriceps (Thorell, 1856) - ■ ORDRE : CARNIVORES Pardosa paludicola (Clerck, 1757) - Famille : Platycnemididae (Demoiselles) Famille : Canidae Canidés Pardosa palustris (L., 1758) - Platycnemis pennipes l’Agrion à larges pattes Vulpes vulpes (L., 1758) le Renard roux Pardosa prativaga (L. Koch, 1870) - (Pallas, 1771) Famille : Mustelidae Mustelidés Pardosa pullata (Clerck, 1757) - Martes foina (Erxleben, 1777) la Fouine Pardosa purbeckensis (F.O.P. Cambridge, 1895) - Famille : Coenagrionidae Agrions (Demoiselles) Martes martes (L., 1758) la Martre Pirata hygrophilus Thorell, 1872 - Ischnura elegans l’Agrion élégant Meles meles (L., 1758) le Blaireau Pirata latitans (Blackwall, 1841) - (Vander Linden, 1820) Mustela erminea L., 1758 l'Hermine Pirata piraticus (Clerck, 1757) - Ischnura pumilio l’Agrion nain Mustela nivalis L., 1758 la Belette Pirata piscatorius (Clerck, 1757) - (Charpentier, 1825) Mustela putorius L., 1758 le Putois Trochosa ruricola (DeGeer, 1778) - Pyrrhosoma nymphula l’Agrion au corps de feu Trochosa spinipalpis (F.O.P. Cambridge, 1895) - (Sulzer, 1776) ■ ORDRE : ONGULES Coenagrion puella (L., 1758) l'Agrion jouvencelle Famille : Suidae Famille : Agelenidae Coenagrion mercuriale l’Agrion de Mercure Sus scrofa L., 1758 le Sanglier Antistea elegans (Blackwall, 1841) - (Charpentier, 1840) Famille : Cervidae Cervidés Erythromma viridulum la Naïade verdâtre Capreolus capreolus (L., 1758) le Chevreuil Famille : Theridiidae (Charpentier, 1840) Enoplognatha ovata (Clerck, 1757) - Gomphus pulchellus Sélys, le Gomphe joli Enoplognatha schaufussi (L. Koch) - 1840 Theridion pictum (Walckenaer, 1802) - 138-139

Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français

Famille : Aeschnidae Aeshnes (Monsieurs) Chorthippus dorsatus le Criquet verte-échine Famille : Hebridae Famille : Anthocoridae Aeshna mixta Latreille, 1805 l’Aeschne mixte (Zetterstedt, 1821) Hebrus [pusillus (Fallén, 1807)] - Orius majusculus (Reuter, 1879) - Aeshna cyanea (O.F. Müller, l’Aeschne bleue Chorthippus montanus le Criquet palustre Orius minutus (L., 1758) - 1764) (Charp., 1825) Famille : Hydrometridae Hydromètres Orius niger Wolff, 1811 - Anax imperator Leach, 1815 l’Anax empereur Chorthippus parallelus le Criquet des pâtures Hydrometra stagnorum (L., 1758) l’Hydromètre des étangs (Zetterstedt, 1821) Famille : Piesmatidae Famille : Cordulegastridae Cordulégastres Chorthippus (Glyptobothrus) le Criquet mélodieux Famille : Saldidae Piesma quadratum (Fieber, 1844) - Cordulegaster boltonii le Cordulégastre annelé biguttulus (L., 1758) Chartoscirta cooksii (Curtis, 1835) - Piesma maculatum (Laporte de Castelnau, 1833) - (Donovan, 1807) Chrysochraon dispar le Criquet des clairières Halosalda lateralis (Fallén, 1807) - (Germar, 1835) Saldula pallipes (Fabr., 1794) - Famille : Lygaeidae Famille : Libellulidae Libellules Gomphocerippus rufus le Gomphocère roux Saldula pilosella pilosella (Thomson, 1871) - Cymus claviculus (Fallén, 1807) - Libellula (Platetrum) la Libellule déprimée (L., 1758) Saldula saltatoria (L., 1758) - Cymus glandicolor H., 1832 - depressa L., 1758 Oedipoda coerulescens l’Oedipode turquoise Cymus melanocephalus Fieber, 1861 - Libellula (Ladona) la Libellule fauve (L., 1758) Famille : Tingidae Drymus sylvaticus (Fabr., 1775) - fulva O.F. Müller, 1764 Stethophyma grossum (L., 1758) le Criquet ensanglanté Acalypta sp - Ischnodemus sp. - Orthetrum cancellatum l’Orthétrum réticulé Agramma laetum (Fallén, 1807) - Nysius sp. - (L., 1758) ■ ORDRE : HETEROPTERA PUNAISES Catoplatus fabricii (Stal, 1868) - Peritrichus angusticollis (R. Sb., 1848?) - Orthetrum coerulescens l’Orthétrum bleuissant Famille : Nepidae Népes Dictyla humuli (Fabr., 1794) - Peritrichus nubilus (Fallén, 1807) - (Fabr., 1798) Nepa cinerea L., 1758 la Nèpe cendrée Tingis pilosa Hummel, 1825 - Stygnocoris pedestris - Orthetrum brunneum l’Orthétrum brun Ranatra linearis (L., 1758) la Ranâtre Tingis ampliata (Herrich-Schaeffer, 1838) - (Fonscolombe, 1837) Tingis cardui (L., 1758) - Famille : Pyrrhocoridae Gendarmes Sympetrum striolatum le Sympétrum striolé Famille : Naucoridae Pyrrhocoris apterus (L., 1758) - (Charpentier, 1840) Ilyocoris cimicoides (L., 1758) le Naucore Famille : Miridae Sympetrum sanguineum le Sympétrum sanguin Adelphocoris annulicornis (Sahlberg, 1840) - Famille : Coreidae (O.M. Müller, 1764) Famille : Notonectidae Notonectes Amblytylus nasutus (Kirschbaum, 1856) - Coreus marginatus (L., 1758) - Sympetrum vulgatum (L., 1758) le Sympétrum vulgaire Notonecta maculata Fabr., la Notonecte maculée Calocoris quadripunctatus (Villers, 1789) - Syromastes rhombeus (L., 1767) - 1794 Capsodes gothicus (L., 1758) - ■ ORDRE : ORTHOPTERA CRIQUETS ET Notonecta glauca L., 1758 la Notonecte glauque Capsus ater (L., 1758) - Famille : Rhopalidae SAUTERELLES Notonecta viridis Delcourt, la Notonecte verte Capsus wagneri (Remane, 1950) - Myrmus miriformis (Fallén, 1807) - Famille : Tettigoniidae Sauterelles 1909 Chlamydatus pullus (Reuter, 1870) - Rhopalus parumpunctatus Schilling, 1829 - Conocephalus discolor le Conocéphale bigarré Deraeocoris ruber (L., 1758) - Stictopleurus sp.- Thunberg, 1815 Famille : Pleidae Exolygus pratensis (L., 1758) - (= C. fuscus Fabr.) Plea minutissima Leach, 1817 - Exolygus rugulipennis (Poppius, 1911) - Famille : Pentatomidae Pentatomes Conocephalus dorsalis le Conocéphale des (= P. leachi McGr. & Kirk.) Halticus apterus (L., 1761) - Aelia acuminata (L., 1758) - (Latreille, 1804) roseaux Leptopterna dolobrata (L., 1758) - Dolycoris baccarum (L., 1758) - Leptophyes punctatissima la Leptophye ponctuée Famille : Corixidae Corixes Liocoris tripustulatus (Fabr., 1781) - Eurydema oleraceum (L., 1758) - (Bosc, 1792) Cymatia coleoptrata (Fabr., 1776) - Megaloceroea recticornis (Geoffroy, 1785) - Eurygaster sp.- Metrioptera roeseli la Decticelle bariolée Corixa dentipes (Thomson, 1869) - Melanotrichus flavosparsus (Sahlberg, 1842) - Podops inuncta (Fabr., 1775) - (Hagenbach, 1822) Corixa punctata (Illiger, 1807) - Melanotrichus rubidus (Puton, 1874) - Zicrona coerulea (L., 1758) - Phaneroptera falcata le Phanéroptère Corixa panzeri (Fieber, 1848) - Miridius quadrivirgatus (Costa, 1852) - ■ (Poda, 1761) porte-faux Hesperocorixa linnaei (Fieber, 1848) - Notostira elongata (Geoffroy, 1785) - ORDRE : COLEOPTERA COLÉOPTERES Pholidoptera griseoaptera la Decticelle cendrée Hesperocorixa sahlbergi (Fieber, 1848) - Notostira erratica (L., 1758) - Famille : Dytiscidae Dytiques (DeGeer, 1773) Paracorixa concinna (Fieber, 1848) - Orthops sp - Agabus bipustulatus (L., 1767) - Tettigonia viridissima L., 1758 la Grande Sigara nigrolineata (Fieber, 1848) - Phytocoris varipes (Boheman, 1852) - Agabus chalconotus (Panzer, 1796) - Sauterelle verte Sigara (Vermicorixa) lateralis (Leach, 1817) - Pithanus maerkeli (Herrich-Schaeffer, 1839) - Agabus guttatus (Paykull, 1798) - Sigara (Sigara) striata (L., 1758) - Plagiognathus arbustorum (Fabr., 1794) - Agabus nebulosus (Forster, 1771) - Famille : Gryllidae Grillons Sigara (Subsigara) falleni (Fieber, 1848) - Plagiognathus chrysanthemi (Wolff, 1864) - Agabus paludosus (Fabr., 1801) - Gryllus campestris L., 1758 le Grillon champêtre Stenodema calcaratum (Fallén, 1807) - Agabus uliginosus (L., 1761) - Famille : Gerridae Ciseaux d'eau Stenodema laevigatum (L., 1758) - Coelambus impressopunctatus (Schaller, 1783) - Famille : Gryllotalpidae Courtilières Gerris (Aquarius) paludum (Fabr., 1794) - Stenotus binotatus (Fabr., 1794) - Coelambus parallelogrammus (Ahrens, 1812) - Gryllotalpa gryllotalpa la Courtilière commune Gerris lacustris (L., 1758) - Systellonotus triguttatus (L., 1767) - Colymbetes fuscus ( (L., 1758) - (L., 1758) Gerris thoracicus Schummel, 1832 - Trigonotylus coelestialium (Kirkaldi, 1902) - Copelatus haemorrhoidalis (Fabr, 1787) - Gerris odontogaster (Zetterstedt, 1828) - Tytthus pygmaeus (Zetterstedt, 1839) - Graphoderus cinereus (L., 1761) - Famille : Tetrigidae Tétrix Gerris argentatus Schummel, 1832 - Graptodytes bilineatus (Sturm, 1835) - Tetrix subulata (L., 1758) le Tétrix riverain Gerris lateralis Schummel, 1832 - Famille : Nabidae Graptodytes pictus (Fabr., 1787) - Nabis brevis brevis Scholz, 1847 - Guignotus pusillus (Fabr., 1781) - Famille : Acrididae Criquets Famille : Veliidae Vélies Nabis ferus (L., 1758) - Hydaticus seminiger (DeGeer, 1774) - Aiolopus thalassinus l’Oedipode émeraudine Velia caprai Tamanini la Vélie de Capra Nabis flavomarginatus Scholz, 1847 - Hydroporus memnonius Nicolai, 1822 - (Fabr., 1781) Microvelia reticulata Nabis limbatus Dahlbom, 1851 - Hydroporus palustris (L., 1761) - Chorthippus albomarginatus le Criquet marginé (Burmeister, 1835) Nabis lineatus Dahlbom, 1851 - Hydroporus planus (Fabr., 1781) - (DeGeer, 1773) Nabis ps. pseudoferus Remane 1949 - Hydroporus pubescens (Gyllenhal, 1808) - Stalia boops (Schiödte, 1870) - 140-141

Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français

Hygrotus inaequalis (Fabr., 1777) - Laccobius bipunctatus (Fabr., 1775) - Famille : Staphylinidae Staphylins Coccidula rufa (Herbst, 1763) la Coccidule des marais Ilybius fuliginosus (Fabr., 1792) - Laccobius minutus (L., 1758) - Bledius germanicus (Wagner, 1935) - Coccinella undecimpunctata la Coccinelle à onze Ilybius obscurus (Marsh, 1802) - Laccobius sinuatus Motschulsky, 1849 - Anthobium (Lathrimaeum) unicolor - (L., 1758) points Laccophilus minutus (L., 1758) - Laccobius striatulus (Fabr., 1801) - (Marsham, 1802) Platynaspis luteorubra (Goeze, 1777) - Noterus clavicornis (DeGeer, 1774) - Limnoxenus niger (Zschach, 1788) - Neobisnius sp. - Propylea quattuordecimpunctata la Coccinelle à damier Platambus maculatus (L., 1758) - Megasternum bolitophagum (Marsham, 1802) - Ocypus melanarius (Heer, 1839) - (L., 1758) Rhantus exsoletus (Forster, 1771) - Omalium rivulare (Paykull, 1789) - Scymnus mimulus Capra & Fürsch, 1967 - Ranthus latitans Sharp, 1882 - Famille : Carabidae Carabes Ontholestes murinus (L., 1785) - Tytthapsis sedecimpunctata la Coccinelle à seize Rhantus notatus (Fabr., 1781) - Abax ovalis Duftschmid, 1812 - Paederus fuscipes Curtis, 1832 -1840 - (L., 1758) points Rhantus suturalis (McLeay, 1825) - Acupalpus brunnipes (Sturm, 1825) - Paederus littoralis Gravenhorst, 1802 - Acupalpus elegans Dejean, 1829 - Philonthus atratus Gravenhorst, 1802 - Famille : Scarabaeidae Scarabés Famille : Gyrinidae Gyrins Agonum marginatum (L., 1758) - Philonthus intermedius Boisduval & Lacordaire, 1835 - Onthophagus vacca (L., 1767) - Gyrinus substriatus Stephens, 1828 - Agonum viridicupreum (Goeze, 1777) - Philonthus quisquilarius (Gyllenhal, 1810) - Onthophagus gr. ovatus (L., 1767) - Agonum [cf lugens Duftschmid, 1812] - Staphylinus dimidiaticornis Gemminger, 1851 - Famille : Haliplidae Amara (Percosia) equestris Duftschmid, 1812 - Stenus (Hypostenus) cicindeloides (Schaller, 1783) - Famille : Dermestidae Dermestes Haliplus heydeni Wehncke, 1875 - Amara (Zezea) plebeja Gyllenhal, 1810 - Stenus binotatus Ljungh, 1804 - Dermestes laniarius Illiger, le Dermeste de la laine Haliplus immaculatus Gerhardt, 1877 - Amara (Zezea) strenua Zimmermann, 1831 - Stenus fornicatus Stephens - 1801 Haliplus laminatus (Schaller, 1783) - Amara aenea (DeGeer, 1774) - Stenus juno (Paykull, 1789) - Haliplus lineatocollis (Marsham, 1802) - Amara communis (Panzer, 1797) - Stenus latifrons Erichson, 1839 - Famille : Chrysomelidae Chrysomèles Haliplus ruficollis (DeGeer, 1774) - Amara familiaris Duftschmid, 1812 - Stenus pallitarsis Stephens, 1833 - Crepidodera transversalis l'Altise transversale Peltodytes caesus (Duftschmid, 1805) - Amara lunicollis Schiödte, 1837 - Stenus picipennis Erichson, 1840 - Marsham Amara tibialis (Paykull, 1798) - Stenus providus Erichson, 1839 - Pachybrachys hippophaëus le Pachybrachys Famille : Helodidae Anisodactylus binotatus (Fabr., 1781) - Tachyporus hypnorum (Fabr., 1775) - de Suffrian, 1848 l'Argousier Cyphon sp. - Anisodactylus poeciloides (Stephens, 1828) - Phaedon cochleariae le Phédon du Cresson Microcara testacea (L., 1767) - Bembidion (Diplocampa) assimile Gyllenhal, 1810 - Sous famille : Pselaphinae (Fabr., 1792) Scirtes haemisphericus (L., 1767) - Bembidion (Emphanes) minimum Fabr., 1792 - Brachygluta fossulata (Reichenbach, 1816) - Podagrica fuscicornis (L., 1766) l'Altise à antennes Bembidion (Metallina) properans Stephens, 1828 - Brachygluta guillemardi (Saulcy, 1876) - brunes Famille : Elmidae Bembidion (Nepha) illigeri Netolitzky, 1914 - Brachygluta helferi (Schmidt-Goebl, 1836 ) - Podagrica fuscipes (Fabr., 1775) l'Altise à pattes brunes Elmis maugetii Latreille, 1798 - (= genei Küster) Prasocuris junci (Brahm, 1790) le Prasocure des Joncs Bembidion (Notaphus) varium (Olivier, 1795) - Famille : Heteroceridae Psylliodes weberi Lohse, 1955 - Famille : Hydraenidae Bembidion (Ocydromus) femoratum Sturm, 1825 - Heterocerus obsoletus Curtis, 1828 - Ochtebius meridionalis Rey, 1885 - Bembidion (Ocydromus) nitidulum Marsham, 1802 - Famille : Curculionidae Charançons Ochtebius minimus (Fabr., 1792) - Bembidion (Philochtus) biguttatum (Fabr., 1779) - Famille : Anthicidae Hypera adspersa (Fabr., 1792) - Bembidion (Philochtus) guttula (Fabr., 1792) - Anthicus antherinus (L., 1761) - Notaris acridulus (L., 1758) - Famille : Hydrophilidae Hydrophiles Bembidion (Philochtus) lunulatum (Fourcroy, 1785) - Cyclodinus (Anthicus) humilis (Germar, 1824) - Perapion (Apion) violaceum l'Apion violet Anacaena bipustulata (Marsham, 1802) - Bembidion (Trepanes) articulatum (Panzer, 1796) - Kirby, 1808 Anacaena globulus (Paykull, 1798) - Bembidion (Trepanes) octomaculatum (Goeze, 1777) - Famille : Histeridae Histerides Sphenophorus (Calandra) - Anacaena limbata (Fabr., 1792 - Calathus melanocephalus (L., 1758) - Atholus praetermissus (Peyron, 1856) - striatopunctatus (Goeze, 1777) - Anacaena lutescens (Stephens, 1829) - Chlaenius nigricornis (Fabr., 1787) - Berosus signaticollis (Charp., 1825) - Clivina fossor (L., 1758) - Famille : Malachiidae ■ ORDRE : DIPTERA MOUCHES Cercyon analis (Paykull, 1798) - Dyschirius chalceus (Erichson, 1837) - Clanoptilus strangulatus (Abeille de Perrin, 1885) - Famille : Ceratopogonidae Yin-yin, Boîtes Cercyon haemorrhoidalis (Fabr.,1775) - Harpalus affinis (= aeneus) (Schrank, 1781) - Atrichopogon (Meloehelea) lucorum (Meigen,1818) - Chaetarthria seminulum (Herbst, 1797) - Harpalus progrediens Schauberger, 1922 - Famille : Cantharidae Cantharides Bezzia (Bezzia) flavicornis (Staeger,1839) - Coelostoma orbiculare (Fabr.,1775) - Loricera pilicornis (Fabr., 1775) - Cantharis fulvicollis (Fabr., 1792) - Bezzia (Pygobezzia) fuliginata Clastrier,1962 - Cymbiodyta marginella (Fabr., 1792) - Microlestes maurus (Sturm, 1827) - Cantharis lateralis (L., 1758) - Culicoides (Avaritia) obsoletus (Meigen,1818) - Enochrus bicolor (Fabr., 1792) - Nebria brevicollis (Fabr., 1792) - Culicoides (Beltranmyia) circumscriptus Kieffer,1918 - Enochrus coarctatus (Gredler, 1863) - Ophonus (Pseudophonus) griseus (Panzer, 1797) - Famille : Melyridae Culicoides (Beltranmyia) salinarius Kieffer,1914 - Enochrus halophilus (Bedel, 1878) - Ophonus (Pseudophonus) rufipes (DeGeer, 1774) - Dolichosoma lineare (Rossi, 1792) - Culicoides (Culicoides) newsteadi Austen,1921 - Enochrus quadripunctatus (Herbst, 1797) - Panagaeus crux-major (L., 1758) - Culicoides (Culicoides) pulicaris (Linné,1758) - Enochrus testaceus (Fabr., 1801) - Platynus (Anchomenus) dorsalis (Pontoppidan, 1763) - Famille : Oedemeridae Oedomerides Culicoides (Monoculicoides) nubeculosus (Meigen,1830) - Helochares lividus (Forster, 1771) - Poecilus cupreus (L., 1758) - Ischnomera sanguinicollis (Fabr., 1787) - Culicoides (Monoculicoides) puncticollis (Becker,1903) - Helochares obscurus (Müller, 1776) - Pogonus chalceus (Marsham, 1802) - Culicoides (Monoculicoides) riethi Kieffer,1914 - Helophorus discrepans Rey, 1885 - Pogonus luridipennis Germar, 1822 - Famille : Silphidae Silphes Culicoides (Monoculicoides) stigma (Meigen,1818) - Helophorus grandis Illiger, 1798 - Pterostichus (Adelosia) macer (Marsham, 1802) - Thanatophilus sinuatus (Fabr., 1775) - Culicoides (Silvaticulicoides) fascipennis (Staeger,1839) - Helophorus granularis L., 1761 - Pterostichus (Lagarus) vernalis (Panzer, 1797) - Culicoides (Silvaticulicoides) pallidicornis Kieffer,1919 - Helophorus griseus Herbst, 1793 - Pterostichus (Omaseus) melanarius (Illiger, 1798) - Famille : Lathridiidae Culicoides (Wirthomyia) minutissimus (Zetterstedt,1855) - Helophorus minutus (Fabr., 1775) - (= vulg. auct.) Corticarina similata Gyllenhal - Culicoides alazanicus Dzhafarov,1961 - Helophorus obscurus Mulsant, 1844 - Pterostichus (Pedius) inaequalis (Marsham, 1802) - Culicoides brunnicans Edwards,1939 - Helophorus pumilio Erichson, 1837 - Pterostichus (Pseudomaseus) anthracinus - Famille : Coccinellidae Coccinelles Culicoides clastrieri Callot, Kremer & Déduit,1962 - Helophorus ? flavipes (Fabr., 1792) - (Illiger, 1798) Anisosticta la Coccinelle des marais Culicoides dendriticus Boorman,1976 - Hydrobius fuscipes (L., 1758) - Trechus quadristriatus (Schrank, 1781) - novemdecimpunctata (L., 1758) Culicoides duddingstoni Kettle & Lawson,1955 - 142-143

Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français Nom scientifique Nom Français

Culicoides festivipennis Kieffer,1914 - HETEROPTERES Papillons de nuit Xestia baja la Belladone Famille : Geometridae Géomètres Culicoides kibunensis Tokunaga,1937 - Famille : Crambidae Crambus (Denis & Schiffermüller, 1775) Cyclophora punctaria (L., 1758) la Phalène à points Culicoides pictipennis (Staeger,1839) - Acentria ephemerella (Denis & Schiffermüller, 1775) - Xestia c-nigrum (L., 1758) le C noir Lomaspilis marginata (L., 1758) la Marginée Culicoides shaklawensis Khalaf,1957 - Agriphila selasella (Hübner, 1813) - Xestia sexstrigata (Haworth, 1809) Opisthograptis luteolata la Citronnelle rouillée Culicoides vexans (Staeger,1839) - Calamotropha paludella (Hübner, 1824) - (L., 1758) Dasyhelea (Pseudoculicoides) arenosa Kieffer,1924 - Cataclysta lemnata (L., 1758) l'Hydrocampe de Famille : Notodontidae Notodontes Petrophora chlorosata la Phalène de l'Aquiline Dasyhelea (Pseudoculicoides) europaea Remm,1962 - la Lentille d'eau Phalera bucephala (L., 1758) la Bucéphale (Scopoli, 1763) Dasyhelea (Pseudoculicoides) turficola Kieffer,1925 - Chilo phragmitella le Chilo du Roseau Pheosia gnoma (Fabricius, 1776)le Bombyx dyctéoïde Timandra griseata la Timandre aimée Mallochohelea remota (Kieffer,1919) - (Hübner, 1810) à balais Pheosia tremula (Clerck, 1759) la Porcelaine W. Petersen, 1902 Palpomyia (Palpomyia) flavipes (Meigen,1804) - Eurrhypara hortulata (L., 1758) la Pyrale de l'Ortie Ptilodon capucina (L., 1758) la Crête-de-Coq Xanthorhoe ferrugata la Rouillée Thaumetopoea processionea la Processionnaire (Clerck, 1759) Famille : Culicidae Moustiques Famille : Noctuidae Noctuelles (L., 1758) du Chêne Aedes (Ae.) geniculatus (Olivier, 1791) - Acronicta megacephala - Famille : Lasiocampidae Bombyx Aedes (Finlaya) annulipes (Meigen, 1830) - (Denis & Schiffermüller, 1775) Famille : Sphingidae Sphinx Euthrix potatoria (L., 1758) la Buveuse Aedes (Finlaya) cantans (Meigen, 1818) - Agrotis exclamationis (L., 1758) la Double Tache Deilephila elpenor (L., 1758) le Grand Sphinx de Lasiocampa quercus (L., 1758) la Minime à bandes jau- Aedes (Finlaya) caspius (Pallas, 1771) * - Agrotis ipsilon (Hufnagel, 1766) La Noctuelle baignée la Vigne nes Aedes (Finlaya) detritus (Haliday, 1833) * - Amphipoea fucosa (Freyer, 1830) - Laothoe populi (L., 1758) le Sphinx du Peuplier Odonestis pruni (L., 1758) La Feuille-morte du Aedes (Finlaya) dorsalis (Meigen, 1830) * - Amphipyra pyramidea (L., 1758) la Noctuelle du Noyer Smerinthus ocellata (L., 1758) le Sphinx Demi-Paon Prunier Aedes (Finlaya) sticticus (Meigen, 1838) - Amphipyra tragopoginis la Noctuelle du Salsifis Aedes (Rusticoidus) refiki Medschid, 1928 - (Clerck, 1759) Famille : Tortricidae Tordeuses Famille : Lymantriidae Lymantriides Aedes (Rusticoidus) rusticus (Rossi, 1790) - Apamea anceps le Double Feston Argyroploce lacunana la Séricore des mares Calliteara pudibunda (L., 1758) Anopheles (A.) claviger s.s. (Meigen, 1804) - (Denis & Schiffermüller, 1775) (Denis & Schiffermüller, 1775) Euproctis chrysorrhoea le Cul-brun Anopheles (A.) maculipennis s.l. Meigen, 1818 - Apamea monoglypha la Noctuelle radicée (L., 1758) Anopheles (A.) plumbeus Stephens, 1828 - (Hufnagel, 1766) Famille : Yponomeutidae Hyponomeutes Euproctis similis (Fuessly, 1775) le Cul-doré Culex (C.) pipiens s.l. : prob. type pipiens s.s. L., 1758 - Autographa gamma (L., 1758) le Lambda Yponomeuta malinellus Zeller, 1838 - Culex (Maillotia) hortensis Ficalbi, 1889 - Charanyca trigrammica l'Evidente, la Noctuelle Famille : Gelichiidae Culex (Neoculex) martinii Medschid, 1930 - (Hufnagel, 1766) trilignée Famille : Limacodidae Limacodides Scrobipalpa salinella Zeller Culex (Neoculex) territans Walker, 1856 - Craniophora ligustri la Troënière, la Apoda limacodes la Tortue Culiseta (C.) annulata (Schrank, 1776) (= Theobaldia) - (Denis & Schiffermüller, 1775) Noctuelle du Troëne (Hufnagel, 1766) Famille : Coleophoridae Culiseta (C.) subochrea (Edwards, 1921) - Cryphia algae (Fabricius, 1775) - Coleophora adjunctella Hodgkingson, 1882 Culiseta (Culicella) morsitans (Theobald, 1901) - Cryphia domestica la Perle Famille : Arctiidae Ecailles Coleophora salicorniae Heinemann & Wocke (Hufnagel, 1766) Arctia caja (L., 1758) l'Ecaille-Martre Diarsia rubi (Vieweg, 1790) la Noctuelle belle Diachrisia sannio (L., 1758) l'Ecaille roussette Famille : Lyonetiidae ■ ORDRE : LEPIDOPTERA Papillons Euchalcia modestoides Poole, la Plusie modeste Diaphora mendica l'Ecaille mendiante Bucculatrix maritima Stainton (Clerck, 1759) RHOPALOCERES Papillons de jour 1989 Graphiphora augur l'Oméga, la Noctuelle Eilema complana (L., 1758) la Lithosie aplatie Famille : Lycaenidae Lycènes (Fabricius, 1775) augure Eilema griseola (Hübner, 1803) la Lithosie grise Lycaena dispar (L., 1758) le Cuivré des marais Hoplodrina blanda - Eilema lurideola la Lithosie plombée Lycaena phlaeas (L., 1761) le Cuivré commun (Denis & Schiffermüller, 1775) (Zincken, 1817) Polyommatus icarus l'Azuré de la Bugrane Hydraecia micacea la Noctuelle de Pelosia obtusa (Herrich-Schäffer, 1847) - (Rottemburg, 1775) (Esper, 1789) la Pomme de terre Phragmatobia fuliginosa l'Ecaille cramoisie Ipimorpha retusa (L., 1761) - (L., 1758) Famille : Hesperidae Hespéries Lacanobia oleracea (L., 1758) la Noctuelle des potagers Spilosoma luteum l'Ecaille-Lièvre Ochlodes venatus la Sylvaine Mesapamea secalis (L., 1758) la Noctuelle variable (Hufnagel, 1766) (Bremer et Gray, 1853) Mythimna ferrago l'Argentée, la Noctuelle Thumatha senex La Nudarie vieille Thymelicus sylvestris l'Hespérie de la Houque (Fabricius, 1787) lithargyrée (Hübner, 1808) (Poda, 1761) Mythimna impura la Noctuelle impure (Hübner, 1808) Famille : Blastobasides Famille : Nymphalidae Nymphales Mythimna obsoleta la Noctuelle obsolète Asaphocrita obsoletella (Krogerus, 1947) Coenonympha pamphilus le Procris (Hübner, 1803) (L., 1758) Mythimna pallens (L., 1758) la Blême, la Noctuelle Famille : Cossidae Cossus, Zeuzères Erebia aethiops (Esper, 1777) le Moiré sylvicole pâle Zeuzera pyrina (L., 1761) la Zeuzère du Poirier Maniola jurtina (L., 1758) le Myrtil Noctua fimbriata la Noctuelle frangée Vanessa atalanta (L., 1758) le Vulcain (Schreber, 1759) Famille : Drepanidae Drépanes Noctua interjecta Hübner, 1803 - Habrosyne pyritoides l'Agate Famille : Pieridae Piérides Noctua pronuba (L., 1758) le Hibou (Hufnagel, 1766) Pieris brassicae (L., 1758) la Piéride du Choux Ochropleura plecta (L., 1761) le Cordon blanc Pieris napi (L., 1758) la Piéride du Navet Plusia festucae (L., 1758) la Plusie de la Fétuque Rivula sericealis (Scopoli, 1763) la Soyeuse Scoliopteryx libatrix (L., 1758) la Découpure Simyra albovenosa (Goeze, 1781) - 144-145

Annexe n° 9 : Les crustacés de la Vallée de la Seille Annexe n° 10 : Tableau de synthèses des espèces d'invertébrés halophiles Liste de référence - 14 espèces de la Vallée de la Seille * très commune (au moins 8 sites sur les 12) ■ par Gilles JACQUEMIN, Conseil Supérieur de la Pêche, FLORENTIN, De BEAUCHAMP commune (6-7 sites sur les 12) ■ assez commune (5 sites sur les 12) ■ peu commune (1 à 3 sites sur les 12) ■ Nom scientifique Nom Français Sites d'études où les espèces furent trouvées * Espèces halophiles B-RE BL-E DOM GR-F HAR JUV MAR LEO P-MA SAL MED VAR CLASSE : CRUSTACES Crustacés • SOUS CLASSE : COPEPODES ARANEAE • Lycosidae ■ ■ ORDRE : HARPACTICOIDA Arctosa fulvolineata Pardosa purbeckensis ■ Famille : Ameiridae • Theridiidae Nitocra spinipes (palustris) (Boeck, 1864) - Enoplognatha schaufussi ■■■ Famille : Cletodidae ORTHOPTERA Cletocamptus (Woltestoffia) confluens • Acrididae (Schmeil, 1894) - (Aiolopus thalassinus) ■■■ Nannopus palustris Brady, 1880 - disparu ? HETEROPTERA • SOUS CLASSE : ANOSTRACA • Notonectidae Famille : Artemiidae (Notonecta viridis) ■■ ■ ■■■ ■■ Artemia salina (L., 1758) l'Artémie, disparue? • Corixidae (Paracorixa concinna) ■■ ■■ ■ ■ ORDRE : CYCLOPOIDA • Saldidae Halosalda lateralis ■■ ■■ ■ Famille : Cyclopidae Cyclops Saldula pilosella ■■■■■ ■■■ ■ Diacyclops (Acanthocyclops) bicuspidatus • Tingidae (Claus, 1857) - (Agramma laetum) ■■■■■■ Diacyclops (Acanthocyclops) bisetosus • Miridae (Rehberg, 1880) - Melanotrichus rubidus ■■■■■ ■■ ■ • Piesmatidae • SOUS CLASSE : OSTRACODES Piesma quadratum ■■■■ ■ ■ Famille : Cypridae Cypris sp. - COLEOPTERA • Dytiscidae • SOUS CLASSE : PHYLLOPODES Coelambus parallelogrammus ■■ ■■ ■■ ■■■ • Hydraenidae ■■■■■ ■■ ■■■ ■ ORDRE : CLADOCERA Ochtebius meridionalis • Hydrophilidae Famille : Daphnidae Daphnies Enochrus bicolor ■■■■■■■■ ■ Daphnia maxima - Enochrus halophilus ■■■■■■ ■ Simocephalus sp. - • Carabidae Chidora sp. - Acupalpus elegans ■ Anisodactylus poeciloides ■■ ■■ ■ • SOUS CLASSE : ISOPODES Bembidion (Emphanes) minimum ■■■ ■■ ■ Famille : Asellidae Aselles Dyschirius chalceus ■ Asellus aquaticus l'Aselle aquatique Pogonus chalceus ■ Pogonus luridipennis ■■■■ ■■ • SOUS CLASSE : AMPHIPODES • Staphylinidae Famille : Gammaridae Gammares Bledius (Bledius) germanicus ■■ ■ Gammarus pulex la Crevette des ruisseaux • Pselaphidae Gammarus (Echinogammarus) roeseli - Brachygluta helferi ■ • Heteroceridae • SOUS CLASSE : DECAPODES Heterocerus obsoletus ■ Famille : Astacidae Ecrevisses • Anthicidae Astacus leptodacylus (Eschscholtz, ) l'Ecrevisse à pieds grêles Anthicus humilis ■■■■■ • Histeridae Atholus praetermissus ■■ • Malachiidae Malachius strangulatus ■■ TRICHOPTERA • Limnephilidae Limnephilus affinis ■■ ■■ ■ ■ TOTAUX PAR SITE 23 15 10 13 10 3 17 17 2 6 11 3 146-147

Annexe n° 11 : Liste des facteurs naturels et humains modifiant l’état de conservation Annexe n° 12 : Cartographie des milieux halophiles et des espèces remarquables des espèces et des milieux naturels d’intérêt

Code Code CORINE Habitats Principales menaces (réelles ou potentielles) Carte 1 : habitats et espèces végétales remarquables Natura 2000 Biotopes • Végétation annuelle pionnière à • Drainage, modification des apports qualitatifs 1310 15.11 Salicorne et quantitatifs en eau • Prairie halophile à Jonc de Gérard 1340 15.41 • Variation des niveaux hydriques et de salinité et Atropis distant • Intensification des pratiques agricoles • Prairie halophile à Jonc de Gérard 1340 15.42 (intensification de la fertilisation, surpâturage, typique fauches précoces, etc. ) • Prairie subhalophile à Jonc de Gérard 1340 15.42 • Retournement des prairies et Chiendent typique • Déprise agricole conduisant à la colonisation • Prairie subhalophile à Jonc de Gérard 1340 15.42 par les roseaux. et Chiendent appauvrie en halophytes • Intensification des pratiques agricoles 1340 15.42 • Prairie subhalophile à Fétuque (intensification de la fertilisation ; surpâturage; élevée et Carex distant ensilage; fauches précoces, etc.) • Retournement des prairies • Déprise agricole conduisant à l’embroussaillement • Intensification des pratiques agricoles (intensification de la fertilisation ; surpâturage ; 6510 38.22 • Prairie mésophile de fauche ensilage; fauches précoces, etc.) à Colchique • Reprise trop précoce du pâturage sur regain après la fauche • Retournement des prairies • Déprise agricole conduisant à l’embroussaillement

Exigences et principales menaces pesant sur les espèces

Faune Exigences écologiques Principales menaces (réelles ou potentielles) • Disparition et assèchement des petites zones Milieux pionniers aquatiques humides (milieux de reproduction) Carte 2 : habitats et espèces végétales remarquables • Amphibiens Sonneur à ventre jaune même temporaires, présence • Passage d’engins dans les ornières de reproduction Bombina variegata de milieux de reproduction peu • L’apport de produits phytosanitaires profonds à conquérir en forêt • Disparition des milieux d’hivernage ou en bord d’eau (ornières). • Présence de cultures ou de routes fréquentées sur le parcours de reproduction Présence d’un réseau de petits • Altération de son habitat (curage des ruisseaux, • Libellules Agrion de Mercure ruisseaux avec une eau courante fauchage excessif avec mise à nu des bords, Coenagrion mercuriale claire et des bords assez piétinement, pollution de l’eau) dégagés (fauche des bords) • Fermeture de son habitat (absence de fauche des bords, atterrissement) Eaux claires et peu profondes • Pollution des cours d’eau Bouvière avec présence d’Anodontes • Disparition des mollusques bivalves hôtes Rhodeus sericeus (mollusques bivalves utilisés pour la reproduction pour la reproduction) • Disparition des herbiers Chabot • Poissons Cottus gobio Brochet Rivières rocailleuses offrant • Eutrophisation et pollution de l’eau Esox lucius des caches et cours d’eau • Augmentation de la lame d’eau Loche de rivière à forte dynamique • Altération de l’habitat par travaux hydrauliques Cobitis taenia Barbeau fluviatile Barbus barbus • Sites de reproduction : sites épigés • Simplification des zones d’alimentation (réduction • Chauve- Vespertilions à oreilles • Sites d’hibernation : sites des zones humides, haies et boisements) souris échancrées souterrains • Destruction des gîtes d’estivage Myotis emarginatus • Terrains de chasse : massifs (dérangements, isolation des combles …) forestiers, bocage • Destruction des sites d’hibernation (dérangements, fermeture …) 148-149

Carte 3 : habitats et espèces végétales remarquables Carte 5 : habitats et espèces végétales remarquables

Carte 4 : habitats et espèces végétales remarquables Carte 6 : habitats et espèces végétales remarquables 150-151

Carte 7 : habitats et espèces végétales remarquables Carte 9 : habitats et espèces végétales remarquables

Carte 8 : habitats et espèces végétales remarquables 152-153

Plan d’assemblage des cartes des habitats et espèces végétales remarquables… 154-155

Carte de synthèse des 0habitats et espèces végétales remarquables… Ouvrage réalisé par : Crédits photos : le Parc naturel régional de Lorraine Arnold Sylvain (p. 28 haut, 74-75), Barbier Goëry (p. 8 bas), Boudot Jean-Pierre (p. 94), Chaplain Anne-Sophie (p. 37 haut), Dabry Julien (p. 107), Dao Jérôme (p. 41, 65 haut), Fresse Laurence (p. 26), Godé Laurent (p.10 bas, 11 haut, 31, 37 milieu Coordination : et bas, 38 haut, 39 milieu et bas, 40 haut et bas, 42, 43, 44, 45, 48-49, 52, 53 haut, 59 bas, 60, 61,62, 63, 65 bas, Laurent Godé 71, 72, 73, 80, 97, 98, 104 milieu et bas, 106, 109, 125), Jacquemin Gilles (p. 10 haut, 34, 48, 50, 57, 82), Jagger Christelle (p. 64), Lafosse Bernard (p. 11 bas), Masset C. (p. 8 haut), Muller Serge (p. 38 bas, 39 haut, 40 milieu), En partenariat avec : Onema (p. 76, 77, 79 bas (Storck), 81), Pourcher Carole (p. 6, 67 bas, 68 haut, 78 haut, 85), le Conservatoire des Sites Lorrains Pnrl (p. 18, 25, 27,28 bas, 29, 59 haut), Schwaab François (p. : 67 haut, 68 bas, 69, 70), l’Université Paul Verlaine de Metz Streito Jean-Claude (p : 2-3, 99, 100, 101, 103 haut), Waltefaugle Nicolas (p. 12-13), l’Université H. Poincaré Nancy 1 Withzum Stéphane (2ème de couverture, p. 5, 6-7, 22-23, 93, 96, 110-111, 114), le Musée d’Archéologie nationale p. 53 bas : www.nationaalherbarium.nl/taskforcemolecular/images/project_photos/Rhizoclonium_lateral_branches.jpg, p. 55 haut : www.bgsu.edu/departments/biology/facilities/algae/P_and_G_ESF/CoccPed.GIF Avec le soutien financier de : p. 54 milieu : www.umich.edu/%7Emongolia/platefour.jpg, L’Agence de l’Eau Rhin-Meuse p. 54 bas, 55 bas, 56 haut : Bradbury J : Nature's Nanotechnologists : Unveiling the Secrets of Diatoms. La Région Lorraine PLoS Biol 2/10/2004 : e306. dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.0020306, L’Europe LEADER + p. 105 haut : www.habitas.org.uk/groundbeetles/images/small/7250s.jpg Le Département de la Moselle p. 111 milieu : www.geocities.com/acuariogratis3/alimentacion/artemia-salina.png