SUNBEAM RAPIER

La Terreur des Pistes

La Sunbeam Rapier (Série I)1955 – 1958

Cette Sunbeam, rétrospectivement appelée série 1, a été annoncée pour le salon d’octobre 55 avec quelques mois d’avance sur ses rivales et . La série 1 était un coupé 2 portes, 4 places, totalement différente de la

Sunbeam MK III dont elle prenait la place. La série I était une jolie Bien que conçue au sein du groupe voiture, et fut bien accueillie par la Rootes, elle s’inspirait très largement presse spécialisée . Disponible dans des nouveaux concepts développés une livrée bicolore, typique de cette pour les coupés 1953 Studebaker par période, elle proposait en version de l’équipe de Raymond Loevy. Cette série la commande des vitesses au inspiration devait devenir flagrante volant, un et une sellerie avec l’arrivée de la Rapier série II. cuir

Sunbeam Rapier Series II (1958 - 1959)

La Rapier série II va marquer La série II retrouvait la calandre définitivement les esprits grâce à des traditionnelle des Sunbeam , mais la formes très particulières. Bien que large calandre horizontale de la série redessinée dans les bureaux du 1 persistait avec les deux petites groupe Rootes, la série II marque grilles latérales. clairement sa filiation avec le dessin de Loewy et se rapproche distinctement d’une Studebaker Golden Hawk raccourcie !

La livrée bicolore était abandonnée au profit d’une zébrure sur toute la longueur qui reprenait la couleur du

toit. Enfin, le plus marquant était Avec la série II apparaissait le sans doute l’apparition des ailerons cabriolet. Pour son introduction sur arrières très prononcés. le marché, Rootes à engagé neuf Les leçons tirées des rallyes ont voitures au Monté Carlo de 1958. permis de l’équiper directement de Celles ci seront livrées à la presse à frein avant de large diamètre et d’un l’issue du rallye. boîtier de direction performant.

L’amélioration principale était sous le capot : un nouveau moteur porté à L’intérieur ne changeait pas , mais le 1494 cc, un taux de compression levier de vitesse retrouvait sa place plus élevé, elle passe alors à 73 au plancher, modification apportée chevaux Din à 5200 tours. Elle est sur toutes les séries I de rallye. La alors relevée par le journal Autocar à sellerie cuir était abandonnée pour 151 km/h pour un passage de 0 à 100 une sellerie skaï, moins chère, enfin km/h en 20,2 secondes. l’overdrive devenait une option.

La production fut stoppée en 1959 après 15151 exemplaires ( coupé Le prix de la Rapier coupé série II de cabriolet) 1958 était resté le même que celui de la série 1 de l’année précédente. Mais si vous souhaitiez l’overdrive il vous fallait ajouter 63 livres, la même chose pour le cabriolet.

Sunbeam Rapier Series III (1959- 1961)

Vu par beaucoup comme la Rapier , quatre. La malle arrière est équipée la série III est apparue en septembre d’une plaque d’immatriculation 59. Rootes a introduit dans rectangulaire qui remplace la plaque l’apparence de la voiture de subtiles carrée des versions précédentes. différences qui , prises Mais ce qui frappe le plus, c’est la indépendamment pouvaient paraître zébrure qui s’est affinée et qui est insignifiantes mais qui au bilan ont descendue. Le changement le plus considérablement modifié son subtil est sans doute l’accroissement aspect. Par exemple, le nombre de de 20% de la surface du pare brise, barres horizontales sur les grilles de grâce à des custodes plus fines et une calandre latérales passé de trois à embase abaissée.

en aluminium avait accru le taux de A l’intérieur, les changements compression. Les nouvelles étaient plus visibles. Les stylistes de soupapes et vilebrequin portèrent la Rootes ont complètement redessiné puissance à 78 chevaux à 5400 tours. les sièges et les panneaux intérieurs La boite de vitesse a été raccourcie, harmonisés d’une seule couleur, de même que le débattement du d’un vinyle de bonne qualité levier de vitesse qui maintenant autorisait des changements plus agrémenté d’un passe-poil contrasté. rapides. Enfin, les deux gros freins à Pour la première fois, une moquette disques à l’avant, outre un bien épaisse de série garnissait le meilleur freinage, ont permis plancher. Le volant et les boutons d’élargir ses voies avant, ce lui a du tableau de bord étaient noirs. Le donné un meilleure tenue de route. plus marquant était cependant le Toujours selon Autocar, la série III tableau de bord qui se couvrait de atteignait 155 km/h et montait à bois vernis surmonté d’une barre de 100 km/h en 16,5 secondes, ce qui maintien et d’une instrumentation était une amélioration significative noire et très anglaise fournie par par rapport à la série II Jaeger Curieusement la série III coûtait La mécanique de la série III moins cher que la série II. Car les bénéficiait de celle de la sunbeam taxes avaient baissé. Alpine avec un moteur de 1494 cc. La série III laissa sa place à la série Bien que le bloc cylindre soit issu de III A après 15368 exemplaires la Rapier série II, la nouvelle culasse construits, en avril 1961.

Sunbeam Rapier Series IIIa ( 1961-1963)

En 1961 la Rapier au faîte des ses Extérieurement et intérieurement les succès en compétition était la vitrine séries III A et III sont identiques; du groupe Rootes en course. Il était Seul le moteur diffère. Un accent a donc inévitable que l’annonce d’une été mis sur la longévité et la fiabilité nouvelle équipée de celui ci grâce à un vilebrequin d’un 1592 cc préfigure celle d’une plus rigide et des pompes à eau et à Rapier équipée de même. C’est donc huile plus performantes. La en avril 1961 que la Rapier IIIA fit puissance est passé alors à 80,25 son apparition. chevaux à 5100 tours. L a vitesse de

pointe est cependant inférieure à celle de la série III , de même elle est un peu plus lente pour atteindre les 100 km/h. La production des cabriolet s’est arrêtée mi 63 alors que celle des coupé a continué jusqu’à l’arrivée des série IV en octobre 64.

Sunbeam Rapier Series IV ( 1963- 1965)

A la fin 63, Rootes devait été construit et testé. Finalement abandonner la Rapier vieillissante. Rootes changea d’avis. Elle n’était plus vraiment La toute nouvelle série IV Rapier compétitive et le département des devint la MK I et la sports de Rootes avait décidé de vieille III A fut redessinée en concentrer ses efforts sur l’Hillman espérant une rallonge de vie plutôt Imp et la . En fait, le comme une voiture de loisir que prototype de la série IV avait déjà comme un coupé sportif.

Incidemment à cette époque Rootes Les roues passèrent à un diamètre de rationalisa ses modèles “ légers” ; 13 pouces, conformément aux autres ainsi la Rapier fut “rationalisée” modèles de la gamme “légère” comme les autres. Les changements L’avant fut complètement redessiné introduits pour la série IV après huit et modernisé pour paraître plus bas années de continuité furent assez et plus large afin d’accueillir les feux radicaux. de cotés et les clignotants de part et d’autre de la calandre modifiée elle aussi. Les casquettes de phare

provenaient des Alpines ainsi que le supprimé, enfin de petits badges nouveau pare choc avant . Pour lui montés sur les cotés des ailes avants donner un aspect plus "ouvert", le annonçaient la « série IV » cadre des vitres latérales fut A l’intérieur un nouveau tableau de Le moteur de 1592 fut conservé mais bord, toujours en bois mais avec une la rampe de Zénith fut remplacée par boite à gant et une étagère de chaque un simple carburateur double corps coté. L’instrumentation n’avait pas Solex pour simplifier la changé sauf pour le cendrier et la maintenance. Ces modifications commande de chauffage maintenant portèrent la puissance à 84 chevaux. intégrés dans une console sur l’avant En octobre 64 la série IV reçue une du levier de vitesse. La colonne de boite Rootes intégralement direction était maintenant ajustable synchronisée, changement qui de même que l’inclinaison des sièges coïncida avec une numérotation . informatisée des châssis.

Comme toute la gamme Rootes, la Les tests routiers d’avril 64 suspension avant de la Rapier fut montraient une série IV à une améliorée. Les anciens systèmes vitesse de pointe de 152 km/h pour remplacés par des cardans et joints un passage de 0 à 100 km/h en 17 graissés à vie. L’embrayage, les secondes. La série IV coûtait 876,60 freins furent revus et dotés de servo- livres, 928 avec un overdrive. Il n’y commandes. a pas eu de cabriolet. 9500 exemplaires ont été construits

jusqu’en 1965.

Sunbeam Rapier Series V ( 1965 - 1967)

Dix ans après le lancement de la propulser la Rapier jusqu’à 158 km/h première Rapier, la série IV était en ne mettant plus que 14.1 seconde toujours admirée. Mais pour atteindre les 100 km/h. complètement obsolète. Rootes décida de relancer une fois encore cette série tant appréciée, probablement parce que la Fastback qui devait la remplacer n’était pas encore prête. En septembre 1965, la série V fut introduite, elle était d’aspect rigoureusement identique à la série IV, hormis les badges de coté et de malle arrière qui annonçaient maintenant «1725». Rootes qui avait largement fait évoluer son vieux 4 cylindres en le dotant d’une plus grosse cylindrée et d’un vilebrequin 5 paliers décida Malgré toutes ses qualités, la série V d’en équiper la série V. Comme sur ne s’est simplement pas vendue. A les voitures modernes, la polarité la fin de sa production, seulement passait le négatif à la masse et l’auto 3759 unités avaient trouvé était équipée d’un alternateur. Un acquéreur, rendant ce modèle le plus double échappement permettait au rare de tous. moteur de mieux respirer et de

Fastback Sunbeam Rapier ( 1967 - 1976)

Au milieu des années 60, Rootes Cette Rapier utilisait le moteur était prêt à abandonner son ancienne Rootes 1725, 4 cylindres qui , gamme pour centrer sa stratégie sur comme pour les autres voitures de la la nouvelle génération des «Arrow» gamme était légèrement incliné vers Au centre de cette génération se la droite. Avec ses deux carburateurs trouvait la nouvelle Sunbeam Rapier Stromberg, le moteur développait un . bon 88 chevaux à 5200 tours. L’overdrive était de série avec une boite manuelle, en revanche une boite automatique Borg-Warner pouvait être obtenue en option.

La Rapier Fastback a été produite quasiment sans changement jusqu’en La Arrow Rapier (plutôt Fastback, 1976 puis n’a pas été remplacée. comme elle a finalement été C’était la base de la plus puissante connue), lancée en 1967 c’était un Rapier H120. Son bloc moteur a coupé 4 places bien conçu autour également été utilisé dans l’Humber d’une base de Hillman Hunter Sceptre et l’Hillman GT autres Break. On lui reprochait sa modèles de la gamme Arrow. ressemblance avec sa contemporaine

Plymouth Barracuda, mais son Les Rapier et ses variantes ont été créateur Roy Axe s’en défendait construites entre 1967 et 1969 à farouchement. Bien que la Rapier Ryton-on-Dunsmore between puis à utilisait les feux et le train arrière de Linwood en écosse entre 1969 et la Hunter, le reste de la conception 1976 jusqu’à sa disparition. était unique.

En tout 46,204 unités ont été construites (Rapier, H120 et Alpine).

La vitesse de pointe de la Rapier était de 172 km/h et montait à 100 km/h en 12,8 secondes. Elle était commercialisée sous le nom d’Alpine GT aux Etats Unis.

SUNBEAM ALPINE FASTBACK .

Introduite en 1970, l’Alpine Rapier. Son tableau de bord était Fastback était en fait une Rapier aux moins complet, moins bien fini au performances plus modestes. final elle se montrait beaucoup Développée pour remplir un trou moins chère que la Rapier. Elle dans la gamme Arrow, juste au- atteignait les 158 km/h et passait le dessus de la , elle 100 en 14,6 secondes .L’Alpine utilisait le même moteur 1725 mais Fastback a été arrêtée avant la avec un simple carburateur Rapier et la H120 en Stromberg tout comme l’Hillman 1975 . Hunter ce qui lui donnait environ 74 chevaux.

Bien que correctement équipée, l’Alpine était plus rustique que la

Fastback Sunbeam Rapier H120

Afin de produire une voiture encore des jantes sport et une décoration plus rapide, Rootes développa la agressive. H120 à partir de la Rapier. Elle La H120 dépassait les 180 km/h et reprenait son moteur 1725 porté à franchissait les 100 km/h en moins 108 chevaux par Holbay Racing de 10 secondes. Sa production s’est Engines. Equipée d’une culasse arrêtée en même temps que la Rapier spéciale, d’un double carburateur en 1976. Weber 40DCOE, d’un échappement adapté, d’un pont et d’une boite courte, la H120 affichait résolument une image sportive garce à un spoiler intégré dans la malle arrière,

Ces pages sont une traduction des pages écrites par le président du Sunbeam Rapier Owners Club, David Parrot que vous pouvez consulter pour plus de détail à l'adresse suivante : http://www.sroc.org.uk/