Franck DELAGE

Itfféhistorique et le Gallo-Romain A BESSINES, CHATEAUPONSAC , & RAZÈS (Haute-)

(Extrait du ButlefÍn,de la Société Archéologique et Historique du Limousin, Tome LXXIV, 19 3 3)

LIMOGES Imprimerie SOCIÉTÉ DES JOURNAUX ET PUBLICATIONS Dl" CENTRE 18, rue Turgot, 18 1933

ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE ET GALLO-ROMAINE

DOLMENS ET MENHIR La zone de terrain parcourue en 1931 par l'Excursion Archéologique est loin d'être dépourvue de monuments mégalithiques. Les plateaux découpés par le cours supé- rieur de la et de ses affluents, la et l'Ar- dour, montrent encore au promeneur plusieurs dolmens, deux sur la commune de Folles et un sur celle de Fro- iti ental. Ces dolmens ont été déjà décrits, d'abord par A. Lecler, qui a été le premier pionnier de ce genre d'études, ensuite par notre compatriote M. Imbert, 1 dont nous avons eu précédemment l'occasion de signaler les monographies. Nos remarques confirmeront les observations de nos prédé- cesseurs, dont une minime partie seulement a trouvé place, il y a longtemps, dans le Bulletin de la Société Archéolo- gique du Limousin. DOLMEN DU CLUSEAU (Commune de Folles) C'est sur l'émiueuce dominant la jonction des deux voies ferrées de -Paris et de Saint-Sulpice- que se trouve le dolmen du Cluseaa. 11 est à 600 mètres au Sud-Est du village portant ce nom, tout près 'et à droite du chemin qui descend vers le village de Rocherolles. Le champ où il se trouve est dit des « Boudours », ou de « Bourdoure » (T). Ce monument a été appelé à tort dolmen de « Frémaret .i» (2). C'est aussi à tort qu'on l'a situé près c- des villages de Monjourde et de Lavaud, qui sont à 1.800 (1) Au cadastre de la commune do Folios, n° I5(b de la section E. — A. Lec1er écrit « Goudour )1' (Bull, de la Soc. arch. du Limousin, t. XXI (1872), p. 275). (2) Dictionnaire, Archéologique de la Gaule, t. 1 (1875), p. lio4 ; Mar- vaud, Histoire des Vicomtes de Limoges, 1873, p. 8. mètres au Nord, Ide l'autre côté de la voie ferrée Paris- Limoges (3),. x Ce dolmen est en très mauvais état ; la table de .recou- vrement est brisée en deux tronçons, et il ne reste que trois . supports. „

Les deux tronçons représentent, pour la table, un pour- tour de i5 mètres ; le fragment quii est le moins grand paraît avoir été mutilé et réduit sur les bords. Le plus grand - mesure 3m 80 de l'Est à l'Ouest et 3m 12 du Sud -aui Nord. Deux piliers subsistent sur la face Sud ; le plus- fort, de forme sensiblement pyramidale, mesure im 4o de haut (au-

(3) Bull, de la Soc. Àrch. du Limousin, -XV (1865), p. 25. 1 et que l'Itinéraire d'Antonin et la Table de Peutinger au- raient, a-t-on prétendu, omise par erreur. On ne doit pas non plus, et pour les mêmes raisons, attri- buer le milliaire de La Bussière-Etable (si c'est réellement un milliaire) à une voie Limoges-Argentan. L'attribuer à la voie Argenton-Confolens est encore plus impossible, cette voie étant fortement éloignée dans l'Ouest. Si ce monument, disparu à jamais, était effectivement une borne milliaire, ce serait une raison extrêmement forte pour considérer qu'une voie secondaire allant de Praetorijiam vers Château- poneac et Blanzac a réellement existé. 1:1 i FraM: DEL AGE. . y. 11

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