29 Mars Unicef Web Mise En Page 2
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DIMANCHE 29 MARS 2015 19H MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM CONCERT EXCEPTIONNEL RADIO FRANCE - UNICEF ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE Un concert pour les enfants en danger Chaque année, le Maestro Chung et l’Orchestre philharmonique de Radio France donnent un concert dont la recette est reversée intégralement à l’Unicef France. En 2015, l’idée de développer ensemble un projet accueillant d’autres artistes, tous ambassadeurs de bonne volonté aux côtés de l’Unicef, est née d’une volonté commune de servir la cause des enfants, d’apporter une nouvelle impulsion à ce concert annuel et de confirmer notre collaboration. Le concert qui va nous être donné d’entendre ce soir est une merveilleuse preuve d’engagement de la part de tous ces artistes dont le désir commun est de soutenir les droits des enfants dans le monde. L’espace d’un concert, chacun d’entre eux a généreusement accepté de porter la voix des enfants à travers la musique. Le lien qui unit ces musiciens et chanteurs aux actions de l’Unicef ne date pas d’hier et sera dédié spécifiquement, ce soir, aux enfants en danger dans les crises humanitaires. Les fonds collectés permettront à l’Unicef d’engager des actions concrètes pour porter secours aux enfants dans les situations d’urgence, et dans les conflits armés en particulier. Plus d’un enfant sur dix dans le monde vit actuellement dans des pays et des zones touchées par les seuls conflits armés, soit 230 millions d’enfants. En tant que Présidente de l’Unicef France et au nom de l’Unicef, je remercie chaleureusement l’engagement et le soutien de nos ambassadeurs: le Maestro Chung et l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Maxime Vengerov, Oxmo Puccino, Axelle Red et Femi Kuti. Je tiens à saluer la générosité avec laquelle ces artistes s’investissent à nos côté ce soir, ainsi que la fidélité de leur engagement sur le long terme. Je remercie également le public qui, par sa présence, contribue au combat quotidien de l’Unicef en faveur des enfants du monde. La musique envoie, je crois, un magnifique message d’espoir et de vie. Puisse-t-il franchir les murs de cette salle et les frontières. Merci à tous et très belle soirée ! Michèle Barzach Présidente de l’Unicef France La musique libère et nourrit les esprits Partout dans le monde les dangers sont de tous ordres : qu’il s’agisse des crises économiques, des conflits armés et des catastrophes naturelles, ils sont hélas de plus en plus fréquents. La pression démographique aidant, les enfants sont les premières victimes de la folie des hommes et des réactions de la nature. Au quotidien, l’action de l’Unicef est particulièrement utile et nécessaire – notamment dans les régions du globe où les enfants sont les plus exposés à la violence. L’action des artistes, à l’instar des musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, est elle aussi une aide précieuse entre toutes apportées aux enfants les plus démunis, les plus fragiles, les plus vulnérables. Parce que la musique libère et nourrit les esprits, Radio France doit être au rendez-vous de la transmission et de l’éveil musical dès le plus jeune âge. À ce titre, l’ouverture de la Maison de la radio en novembre 2014, nous permet d’accueillir chaque jour de nombreux enfants, en milieu scolaire ou en famille, et notamment ceux qui ont le moins accès à la musique et à l’information. Je tiens à assurer le plein soutien de Radio France à l’Unicef et vous souhaite à toutes et à tous un excellent concert. Mathieu Gallet Président-directeur général de Radio France Enfants en danger : plus de 60 millions menacés ! En début d’année, l'Unicef a lancé un appel de 2,7 milliards d’euros – un record – pour venir en aide à 62 millions d'enfants affectés par des crises humanitaires. Ces enfants ont un besoin urgent d’assistance : eau potable, soins médicaux, protection, soutien psychologique, éducation… L’espoir d’un avenir meilleur pour eux est possible avec la mobilisation de tous. Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles meurtrières ou de violents conflits, ou encore d’épidémies à propagation rapide comme la fièvre Ebola, les enfants du monde entier sont confrontés à une nouvelle génération de crises humanitaires. Et « qu’elles fassent la une des journaux ou qu’elles se déroulent à l’abri des regards, comme l’explique Mme Afshan Khan, Directrice des programmes d'urgence de l’Unicef, ces crises provoquées par la fracture sociale, le changement climatique et les maladies, menacent les enfants comme jamais auparavant. » En 2014, l'Unicef a apporté une aide humanitaire à des millions d’enfants : 16 millions on été vaccinés contre la rougeole et 1,8 million pris en charge contre les formes les plus graves de malnutrition ; 2 millions on bénéficié d’un soutien psychologique et 2 millions également d’un accès à une meilleure éducation ; quelque 13 millions de personnes ont eu accès à de l’eau potable… Malgré les énormes défis auxquels ont été confrontés tant d’enfants en 2014, l'espoir subsiste pour eux. Ensemble, faisons en sorte que 2015 soit une meilleure année pour chaque enfant dans le monde. PROGRAMME PREMIÈRE PARTIE Camille Saint-Saëns Introduction et rondo capriccioso (10 minutes environ) Maurice Ravel Tzigane (10 minutes environ) La Valse (15 minutes environ) Orchestre Philharmonique de Radio France Maxim Vengerov violon Myung-Whun Chung direction SECONDE PARTIE Axelle Red Présidente Rouge ardent Oxmo Puccino Pam pa nam 1 an moins le quart Naître adulte Femi Kuti No place for my dream Traitors of Africa Instrumentation Musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France Bastien Stil arrangements et direction Axelle Red Oxmo Puccino Femi Kuti CAMILLE SAINT-SAËNS 1835-1921 INTRODUCTION ET RONDO CAPRICCIOSO COMPOSÉ EN 1863 / CRÉÉ LE 4 AVRIL 1867 PAR PABLO DE SARASATE Cette page brillante est le fruit d’une commande passée en 1863 au compositeur par le violoniste Pablo de Sarasate qui lui avait déjà inspiré son Premier Concerto pour violon et créa l’œuvre nouvelle le 4 avril 1867 à Paris. Il s’agit d’une composition en deux parties enchaînées, comme le sera plus tard Tzigane de Ravel. L’introduction prend la forme d’une sérénade attendrie et s’enchaîne, au bout de trente-six mesures, à un rondo bondissant, syncopé, riches de couleurs et de réminiscences espagnoles, manière que reprendra Saint-Saëns dans sa Havanaise de 1887. MAURICE RAVEL 1875-1937 TZIGANE COMPOSÉ EN 1924 / CRÉÉ LE 26 AVRIL 1924 (VERSION POUR VIOLON ET LUTHÉAL), PUIS LE 30 NOVEMBRE 1924 (VERSION POUR VIOLON ET ORCHESTRE, PAR JELLY D’ARANYI SOUS LA DIRECTION DE GABRIEL PIERNÉ) Tzigane est une pièce brève, folle et redoutable, un peu comme une étourdissante Rhapsodie hongroise de Liszt qu’aurait reprise à son compte un Paganini du XXe siècle. L’œuvre fut achevée en 1924, créée une première fois à Londres, le 26 avril de la même année dans une version pour violon et luthéal (« un instrument évoquant les sonorités du cymbalum ou du clavecin », décrit François-René Tranchefort), puis une seconde fois pendant l’automne, dans sa version définitive avec orchestre par Jelly d’Aranyi, à Paris, sous la direction de Gabriel Pierné. Un premier épisode, Lento quasi cadenza, fait intervenir le violon seul, qui utilise toutes les inflexions possibles, les plus parodiques comme les plus enjôleuses. L’orchestre intervient ensuite, annoncé par la harpe, dans son registre le plus archaïque et le plus grinçant : c’est le début de l’irrésistible Allegro, au cours duquel le soliste multiplie les acrobaties cependant que l’orchestre l’accompagne à la manière d’un cortège de masques. Mouvement perturbé par un Meno vivo grandioso qui retient un temps la musique avant de la laisser se précipiter vers l’abîme. LA VALSE POÈME CHORÉGRAPHIQUE ESQUISSÉ DÈS 1906, ACHEVÉ EN 1920, CRÉÉ LE 12 DÉCEMBRE 1920 PAR LES CONCERTS LAMOUREUX, SALLE GAVEAU, SOUS LA DIRECTION DE CAMILLE CHEVILLARD En avril 1920, Maurice Ravel achève La Valse, tout à la fois apothéose de la valse viennoise, apothéose de l’orchestre et apothéose de l’écriture pianistique. Le compositeur a lui-même noté, au début de sa partition, l’argument qu’il entend illustrer et qu’il situe dans « une cour impériale vers 1855 » : « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir par éclaircies des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu ; on distingue une immense salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate au plafond ». Le projet, en réalité, remonte à l’année 1906, quand Ravel confie à son ami Jean Marnold son désir de rendre hommage à la dynastie des Strauss en écrivant une œuvre qu’il intitulerait Wien. Projet inabouti, qui deviendra quatorze ans plus tard, à la demande de Serge de Diaghilev, le « poème chorégraphique » La Valse. Mais l’œuvre déplaît à son commanditaire et devra attendre 1929 pour être montée à la scène. Elle sera néanmoins jouée au concert l’année même de son achèvement, sous la direction de Camille Chevillard (le créateur de La Mer). Deux mois plus tôt, Ravel en avait interprété, en compagnie d’Alfredo Casella, une version pour deux pianos dans une salle de Vienne, le Kleiner Konzerthaussaal – version qui elle- même succédait à la première version écrite pour un seul piano. Moins chatoyante que lorsqu’elle est jouée par un orchestre, La Valse, sous les doigts d’un pianiste, prend un caractère plus fantastique : zones d’ombre et de lumière plus tranchées, virtuosité réellement diabolique, on tient là, comme l’écrit Vladimir Jankélévitch, « une grande valse tragique qui est à elle toute seule, et du même coup, noble et sentimentale, mais cette fois sérieusement ».