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LE PUY D

PR M. I,AniÊ M.tis lCT-lAMEL

tp tu 01 (Guide-Touriste)

Qui ne connaît Yssandon ?

o Iixse,,duri pet ira villa, grand reno s u Yssandon petite i11e, grand renom

Sa tour se dresse au loin au-dessus des collines et ressemble à une sentinelle chargée de veiller sur tout le pays. Pour y accéder plusieurs routes y conduisent. De la gare du l3urg oit bientôt sur le territoire de la commune. On aperçoit le Puy dYssandon. Mais la montagne semble fuir à mesure quon approche... Nombreux sont les détours. Patience Voici les premières maisons Cest la Valette où habita jadis une famille de Lestrade et où lon fit des sondages pour lextraction du minerai de cuivre. Voici la maison décole, la poste, cest lit qui tire sort dun Jean Prodel qui cultiva jadis cette terre. Lascension commence, elle «est pas très pénible le faît de la montagne nest guère quà 360 mètres daltitude. Un orme séculaire attire lattention. A ses pieds est un abreuvoir dont les bacs sont danciens toiiibeaux de lépoque gallo—romaine.

Document

II Il II il II III lill 111 III IlitIli 0000005782345 Nous sommes au Pu j- du Chalard. I i on a trouvé des restes de lépoque que je viens de rappeler. Par toute la mon tagn e la pioche a mis à découvert de pareils sarcophages On peut sen rendre compte, oit peu plus haut, après avoir passé devant la demeure du svnipathique docteur Dumond, une moitié de sarcophage sert de pile dentrée à un chemin particulier. Et si lon continue ce chemin, sous les nnihrage frais, on découvre une fontaine et tout i côté encore oit de ces tombeaux. Le Chalard est une antique demeure qui appart itt aux Guillaume, aux de l3rucliard, puis aux dAlgav dont un fut naguère juge de paix du canton dAven. Il est aujourdhui la propriété du Docteur Duinond, et si vous frappez à sa porte, il vous montrera ses belles collections de tableaux et ses pièces gallo-romaines, le parc délicieux ou croît la truffe et vous achèverez par une visite i la grotte naturelle de la Vierge.

La montée devient plus penible, lal rcltslok serait nécc- saire... Le panorama commence à se dessiner. Au fond de la vallée, la maison la pILis rapprochée est la propriété de M. Guérard, ingénieur, chef de traction à la C i, de lEst. A côte. au milieu des prés verts, est lantique résidence de laneicn colonel Delord qui eût pour gendre un de RofTignac. Le pouillé de Nadaud, dit quil y avait en ce lieu une chapelle. en ruine en 1777. Elle aurait appartenue Lii l;N8 ilkiÇ abbés le St Martial de Limoges. Au point OÙ lon perd Je vue la Otite qui limite la coiti- mune dYssandon était un chÙteau . dit château JAI! glle. duquel il ne reste aucune trace. —t — Plusieurs prétendent quYssandon tire son étymologie du mot patois: ei-chen-dount, nous y sommes donc. Une éty- mologie plus savante donne la finale dunum (Exandunum) Comme désignation dhabitations gauloises, ou bien encore désignant un lieu ou Isis fut en honneur. Isis. dunum. Au musée de Brive on montre une collection de monnaies gauloises et romaines trouvées ici. M. Lacroix les a décrites dans le Bulletin de la Société archéologique de Bi-ive. Ces trouvailles de pièces dor, dargent et de bronze nont fait que confirmer une légende accréditée auprès des gens du pays, il Y aurait dans les flancs de la montagne un trésor et un veau dor! Voici lÉglise avec ses deux immenses paratonnerres. Ce nest pas inutile. Ici les orages sont terribles, il y a quelque trente ans la foudre tua un ancien sonneur. Comme on peut en juger, Yssandon est situé dans une po- sition unique au point de vue stratégique. Quoi détonnant que les anciens aient songé a faire de ce lieu une place de défense! Les Gaulois, sùrement, navaient pas négligé une situation si favorable. Aussi fut-elle avec Uxellodunum un des derniers remparts de lindépendance gauloise. Les Ro- plains en firent un castrum ou château fort. Car de ce point culminant, ils pouvaient par des feux communiquer avec les postes lointains et ètre avertis de la prsencc de lennemi. Au point de vue religieux, Yssandon dépendait de lancien archiprêté de et lit partie jusqu en 1823 du diocèse de Limoges. Si nous suivons lordre chronologique des faits, il nous faut remonter au VI , siècle. En 572, daprès ic testament dAredius, devenu plus tard St-Yrieix, nous voyons quil légua une aire au-dedans des murs 1 Ys.sandon. Cest donc que cétait un lieu fortifié. Fortifié dun côté par une défense na- turelle, consistant en un mur de rochers de i à 6 mètres de haut, au travers desquels passe un petit sentier quil était aisé de combler en cas dalerte. Ce sont ces rochers situés près le cimetière et que lon a dénommés rocs de Sari-an, Dun autre côté, les fortifications consistaient en une série de petites terrasses les unes au-dessus des autres placées de distance en distance qui donnaient aux défenseurs, cri cas dassaut, la supériorité sur leurs adversaires. Au Vil e siècle, Yssandon ne désignait pas seulement un bourg, mais bien Li ri pagus, cest-à-dire une petite étendue de pays qui correspondait aux territoires des cantons dAven de Juillac, de et une partie de celui de Luhersac. Disons en passant, quil existe à Paris, une société appelée /Ysa,i- donaise, qui réunit les limousins de ces cantons. Daprès le cartullaire d, le pays dYssandon comprenait encore les campagnes de i)onzenac. En 802, cette portion de lYssandonais se divisait en trois vicairies celle de Lubersac, celle de Juillac et celle dYssandon. Pour cette dernière, nous nen retenons comme preuve, que la vente faite en 886, par Eudes, comte de Tou- buse, à Frotaire archevêque de Bourges, du village dOrbaciac, aujourdhui le Saillant de (I). Nous voyons en 998 Un Rog et- vendre un arpent de vigne à Transac paroisse dYssandon dans la vieairie de la Goulferie. Et en mai 1009 une donation faite par Adémar, consistant en vignes, situées aux Chabannes dYssandon. De plus vers 996 ou 1021). Adazarius donna à lAbba ye de Vigeois deux manses avec leurs dépendances situés à Transac. Etienne Mito, lit aussi don, au même monastère, dun manse à Chauviat (Calviac) vers 1082 ou 1080. Un Bernard dYssandon et soitfils Pierre,

en 1092 ou 11 10, donnèrent aussi une vigne située SOUS lÉglise d Y s sa n do n.

(rtulIi irc le 11caulieu « Sous la date de 1019, on trouve un Gérai dYssandon, signataire du don de léglise de Nieul, à lAbbaye dUrzerche; sous celles de 1086 à 1093, un Aymar dYssandon, témoin dactes concernant aussi lAbbaye de Dalon, plusieurs autres membres enfin figurant jusquau moins 1190 dans les chartes du pays» (I).

Nous retrouvons le nom dYssandon au cartullaire de Vigeois vers 1124 qui nous signale un autel dédié à St-Hippo- l yte. Ce saint est le patron de la paroisse et cest pourquoi le vitrail de léglise, à droite du maure-autel, représente ce saint, il tient en main la palme du martyre. Ce même cartul- laire, nous dit que cest devant lautel St-Hippolyte quHélie dAven, Estienne de Terrasson et Guillaume léguèrent à lAbbaye de ce nom un mas dit: el Pi, au Puy. Cest ce mamelon qui se trouve dans la direction de Brive et que lon nomme aujourdhui Pu;--Leix. Là était autrefois, une église dont il ne reste plus que le souvenir ainsi quun cimetière. M. lAbbé Pouibrière nous dit, que ce don se fit en présence de nombreux témoins, parmi lesquels deux chapelains, Hugue dAlboin et D. Lavalette prêtres de cette église. On assigne à ce lieu le nom dAucha et cest dans cette chapelle quaurait été fondé un prieuré dédié à St Pierre situé à 1500 mètres de la Belinguaria (en patois, las bou1end.arias) la boulangerie et donné daprès lauteur cité, à lAbbaye de Vigeois entre liii et I t-21 par Geotfro y Bernard. Diverses donations furent faites encore au même monastère Etienrie Goulferie, CI] 11-21 ou 1164. donna une terre à Marcillac près Transac et deux sétérées près la fontaine du Pu y . Goulferje de Rinac, donna pour le repos de lâme de son frère quil fit ensevelir près léglise dYssandon une terre appelée de! Pevrath (1124 ou 1137) en présence de Pierre de

Jotul hii.r. Chabannes et Boson prêtres dYssandon. En 11117-116î, Gérald Malefaide, le jour de sa réception au monastère de Vigeois donna à celui-ci sa terre des Chabannoux. A cette époque (I 147), parut un mandement de lÉvêque de Limoges, adressé à lArchiprêtre de Lubersac lui enjoignant de suspendre loffice divin dans léglise dAven, dans léglise de Noiiac et dans celle dYssandou. Il faisait exception pour le baptême et le viatique in extremis. li ordonnait denlever les crucifix et de fermer Ventrée avec des ronces et des épines et celà jusquà ce que lAbbé de Solignac cùt reçu pleine investiture de léglise dAven. Aymeric de la Serre, évêque de Limoges, par Sf1) testament de 124, donnait à léglise dYssandou la somme de 20 livres destinée à son entretien. La partie du choeur, la plus ancienne de léglise, remonte au xi, siècle. Cest le st yle roman pur, cinq arceaux, dont trois avec ouveures, sont soutenus par des colonnes à chapiteaux sculptés. Les trois vitraux représentent Si Hippolyte, Si Joseph et au milieu le Sacré-Coeur avec cette inscription: Zelus domus meac comedirme iflomine. Ceux des chapelles sont des dons de la famille Algay ou des enfants de la première communion. Le maître autel, récent, est un don de feu M. Georges Guerard. La voûte de léglise est en pierre on a du à lexté- rieur, appliquer des contre-forts pour assurer le non écarte- ment des murs. Si construction ainsi que celle des chapelles ne remonte pas très haut. On voit à la chapelle de gauche, dans la partie la plus proche du choeur une des lignes naissantes de lancienne voûte. Cest au curé actuel M. Gratadoux que nous devons la chaire et le chemin de croix ainsi que le béton qui a remplacé lancien pavé. En enlevant ce dernier, on découvrit des pierres tombales et des fouilles pratiquées permirent de cons- tater quon se trouvait en présence de sépultures très anciennes. Le portail de léglise accuse une certaine ancienneté. Il est du style ogival. Les sculptures au-dessus représentent les péchés capitaux. A droite, une croix incrustée dans la pierre et huit autres seulement visibles, placées autour de léglise nous indiquent quelle fut consacrée. Le clocher date dun siècle environ. Les ouvertures du mur gauche de léglise ont du servir à la défense. En tout cas, au-dessus du sanctuaire, en dthors, on remarque plusieurs fenêtres, aujourdhui murées qui ont du servir au nième but. Les cloches portent les ins- criptions suivantes: la plus grande: Saint Jean-Baptiste priez pour nous. M. Jacques Bevnette ancien curé, M. Hugues Sciafer curé. Parrain M. Etienne Algav, Sr de Villeneuve. Marraine Demoiselle Suzanne l)uroy épouse de M. Lacombe. M M. Jean Cabanis et Bertrand Langlade syndics. Joly ma fait, 1697. La plus petite: Saint Hippol y te priez pour nous. lai eu pour parrain M. Jules Marie Félix Touron, ancien vicaire général représenté par M. Jules dAlgay président du conseil de fabrique et pour marraine M" Marie Manioc, épouse de M. Rernard Berth y maire, M. Denoix curé, M. Léon Vialle, adjoint. Lemplacement situé en face la porte du cimetière, est au moment des labours couvert dossements humains. Un vieil habitant, me dit avoir mis à découvert, autrefois, des restes de murailles. Cétaient, très probablement, les restes dune ancienne vicairie. Nadaud, nous dit, que la vicairie de Vars se trouvait près de léglise dYssandon. Une famille Martin r nomma depuis 1608 jusquen 1697. Il existait encore, parait- il une chapelle près du cliitea u, niais de laquelle il ne reste aucune trace et qui fut détruite lors des guerres de religion. Lhistoire religieuse de la paroisse ne sarrête pas là. Il faut franchir lespace et aller jusquà ce village quon aperçoit — s — dans la direction de sur le versant de cene petite colline qui sincline vers le sud-est. Cest . Là fut autrefois un prieuré de lArtige. La chapelle devenue grange existe encore. Diverses donations lui furent faites entrautres en 125 par Pierre Gauflier, eu lO par Hélène Vve du che- valier Vigier, en 1286 le pape Alexandre IV leur donna des privilèges que confirma plus tard Urbain IV en 1362. Le monastère de lArrige eu 1682, tut uni au collège des Jésuites de Limoges, ce prieuré le fui aussi. Les prieurs furent : I 1.18, Antoine de M ontceau s ; I 9 i, Antoine Lal"arde en 16-j I • Jean Vielbans ; en 1679, Jean Verihac ; en 168i, Léonard de la Martinerie ; en 178 icait Gantier [.auch ; en 1780 Martin. Il existait encore à \ssandon, une prévôté Sic Catherine. Elle occupait le Chalard actuel. Sur une pierre du portail du presbytère on lit : Pulsate et apérietur vohis. B. P. Cette résidence fut celle du curé chargé de desservir la paroisse. Au cartullaire de labba y e de St Martin de , nous voyons un Pierre de Sennac faire don de tout ce quil a dans le sillage de la Flotte. M. de Champeval croit que lon doit placer sous la tour ce village. Ce lieu est désigné comme lènernent en 1718. Cest là que se trouvait le prieuré de St-Martin.

En 763, Pépin faisant la guerre à Vaïfre, duc dAquitaine, voulut punir les habitants, de ce quils avaient donné asile à son ennemi. Il brfila les vignobles dYssandon et livra tin combat sanglant ou périt Blaudinus comte des Arvernes. Plus tard (1282), des bandes de pillards parcouraient le pa ys et les environs détruisant tout sur leur passage cétaient les - -

Brabançons qui élurent domicile à Yssandon après en avoir chassé les habitants A leur tête étaient deux farouches lieutenants, Loblat et Sancius. Quand les Anglais parurent dans le pays. ils occupèrent la forteresse encore debout et régnèrent cii maRre. La contrée ne put respirer enfin, que lorsquils furent o boutés » hors de . Ils avaient ravagé le pays de fond en comble. A la date de 1588, nous assistons aux guerres de religion. Le parti protestant du Bas Limousin, dont la victoire de Coutras avait déjà relevé le moral en reçut une excitation nouvelle. Les bandes calvinistes se reformèrent et les forteresses doù on les avait chassés. Voutezac, Beyiat et Ste Féréole furent réoccupées par elles. Les scènes de désordres et de brigandages recommencèrent Chaque jour, dit Marvaud, ces bandes forçaient les pauvres habitants des campagnes à livrer leurs troupeaux, où les menaçaient dincendier leurs maisons. Parfois la lueur de lincendie suivait de près la menace. Ce sort les habitants dYssandon le subirent. Un groupe armé de Huguenots parti dHautefort, se composant de 120 hommes, conduits par les chefs protestants Labrousse et de Brach. montèrent à lassaut renversèrent et brulèrent tout sur leur passage. Monsieur dI-lautefort, lieutenant du roi, résidant à lrive. partit au secours de la place il fit 35 prisonniers, les chefs furent tués et le reste prit la fuite. Il nest resté de la forteresse que cette tour bien éprouvée par le temps. On lappelle ton r, la dénomination nest pas juste, ce nest point une tour Mais bien le reste dun coin de forteresse, tout lindique. Le côté nord est relativement récent, c est un mur de soutènement construit pour préserver ces ruines, ce qui lui 1onne laspect dune tour. Ce pan de mur, était probablement joint à une autre construction dont il faisait partie. De véné- rables anciens, mont aflirmé avoir vu deux restes de murailles, de jmme hauteur à lemplacement où se trouve aujourdhui la croix de la mission. Ce nétait vraisemblable- ment que le même édifice.

IOLit à côté, sous u ne pierre qui bouche lentrée est un silo. Louverture quoique étroite laisse passer un homme. Cétait un magasin à blé. Ou en a trouvé du reste au fond, un specimen est déposé au rnLisée de Brive. Il existe plusieurs de ces magasins à vivre, tous cii forme de bouteille. Au bas de la croix il cii était un que lon combla de pierres mais que tout enfant jai pu explorer. Un semblable fut découvert dans une carrière et malheureusement détruit Ils étaient compris dans lenceinte de la forteresse et comme ils étaient éloignés les uns des autres on peut dire que celle-ci était de dimension énorme. Louverture placée sur la façade de la tour, donnait accès à lintérieur par un escalier duquel il reste encore 7 ou 8 marches. Une porte fermait cette entrée et derrière on tirait en travers une poutre de bois et de fer. Le trou par lequel passait cette pièce existe vers le milieu de cette ouverture. Par devant une herse devait se relever ou sabaisser suivant quon voulait entrer ou sortir. On peut voir de chaque côté la place où étaient tisés les gonds

Il faut ajouter quun double mur denceinte (car on a trouvé, à plusieurs reprises et aux mêmes distances deux fondements parallèles) entourait le tout et on aura une idée de cette place qui commandait à toute la contrée. une légende du pa y s fait prendre la place de la manière suivante. Les assiégeants vo yant leurs efforts inutiles auraient imaginé de placer une torche enflammée sur la tète dun certain nombre de chèvres et processionnellement les auraient promenées autour des murs et des rochers. Cc que voyant, les habitants seraient accourus en grand nombre, abandonnant les Postes les plus faibles, occupés aussitôt par les ennemis qui auraient pénétré par là dans lenceinte fortifiée. Les possesseurs dYssandon qui sont connus furent Marguerite, vicomtesse de Limoges, qui daprès un ancien cartullaire reçut î1nimage de Guichard de Comboru. En Id I 1j, un vicomte de Limoges, Guv de Bretagne en fit don aux Comhorn. Daprès M. Clément Simon, Héliot de Payzac possédait ici. en 1iI, le droit de vigerie. Un peu après cette date, 1073, un Comborn échangea tout son territoire dYssandon pour les châteaux de et de Chaml.ret avec Jean de Pompadour qui se vit confirmer dans son droit par le Parlement de Bordeaux. A la date de 1600 il existait encore dans la paroisse la seigneurie de la Gouiferie qui appartint aux barons de Sédières (t). Le livre de raison de Massio de Ratrailhac (2), nous dit quen 1630, il v eût à Yssandon une peste ainsi que dans les environs, que la plupart des habitants périrent et quà Aven le nombre des morts dépassa 100. Nous savons enfin quen dernier lieu les seigneurs de Noailles et de portèrent le titre de seigneurs d Y s sa n don.

Non loin de la tour se dresse une croix, dite de la mission. Et dans la carrière à côté, on u trouvé récemment un squelette, on a cru aux temps préhistoriques. Mais il ny a pas lieu de sémouvoir, cest un tumulus ou sépulture dun chef. Par toute la montagne on trouve des débris humains. Sous la croix est le lieu dit sous la tour. Ce nom nous le trouvons en 106 11. quand François du Saillant seigneur du

Chartrier du Martii de 1 -21 Archives de la (rrèze. Luc constitua UI-I arrentemerit à Antoine Fruideioîtj dYssandon, dune pièce de terre située au lieu dit sous Ici tour, SOUS cens annuel dune quarte de froment (I). I village qui avoisine St Aulaire porte le nom de Férédie, fut cédé par les Comborn aux Pompadours. En I581 Beaup de St Aulaire, possédait des vignes aux villages de la Benexc/c et de Montra gouls. Ce dernier est le hameau que lon nomi en langue patoise Mourajoux. Il faut citer encore la Nadalie qui rappelle les Calvimont. Plus loin les Chabannes OÙ naquit Cabanis, père du fameux ph y siologiste et médecin (1723-1786), et célèbre lui-même par ses expériences agricoles (l77-1808) (2). Puis le Theil qui fut propriété au xv[w siècle des Dumas dAuteyre et où lAbbaye de Vigeois posséda une borderie qui lui avait été donnée par Gerald Hugo vers III t ou 112î et une autre borderie léguée par Pierre l-lugue d en 1160. Enfin Villeneuve qui appartint aux familles dAlgay et Barbier. Le village a côté est Sauviat, cest la quhabitait une famille ancienne du nom de Tras- Saues. Les du Luc lui succédèrent et par cclà même les du Saillant, lorsque Catherine du Luc, en 1510, épousa un du Saillant. Il y avait en ce lieu une tour, reste probable dun château disparu. Cest à Transac que les Chevaliers de Malte avaient des possessions dépendant du temple de Mons commune de Vareiz.

Le panorama dYssandon est unique, on découvre cii départements, quantités de cJttteaux et de clochers. Cesttout

(I) Archives slcparteziieiita les L-:. () Il composa un ouvrage iutituIt: L-.ssai ir .1. gree et sur les moyens de la faciliter - (SurrItIe par IAvalniie I dabord, au nord, le château de Pompadour, Concéze, les viaducs de et dans le lointain le Mont Gargan et sa chapelle. En allant vers la droite on aperçoit une dépression, cest la vallée de la petite Loyre qui conduit à Glandier, la gorge noirâtre de la Vézère, , St Solve, \ou- tezac, , Vars, St Aulaire et son château à M. le baron Fauqueux. On distingue un long panache de fumée qui se déroule, cest la ligne de Limo ges-Uzerche, Allassac, le clocher de St Bonnet lEnfantier, le Puy de St Clément et en arrière la chaîne grisâtre des Monédières Au premier plan on voit encore le château de Castel-Novel de , , , puis Brive dont les feux du soir illuminent comme aux jours de fête. A lhorizon se détachent les Monts du Puy-de-Dôme et du Cantal. Une pointe effilée nous indique Roche de Vic et tout à côté les collines dAuhazine. Viennent ensuite Noailles et son château, St Cernin de Larche avec Notre Dame des Champs, le moulin à vent de Gignac (Lot), la vallée de la Vézère jusquà Terrasson, Pazaillac, Larche et Mansac. Létablissement sur cette colline qui va mourant -,ers la Vézère est lasile des vieillards de la Choisne, fondé par M. Charles Gaubert. Enfin au couchant, loeil se repose agréa- blement sur les collines de la Dordogne au pied desquelles on aperçoit, par une trouée Hautefort qui rappelle Bertrand de Rom. Enfin cest le bourg de , Perpezac et le Pu y Caput. Après avoir visité Yssandon un jeune poète M. lAbbé

Joseph I)uhov ( j ) sexprimait ainsi

Salut vieille Inhiittagiit, aux brises gtiiti etic. Monument de granit que Dieu lit de ses mains, Et qui secoue au vent Lies ruines poudreuses... Sur tes flancs, vieux remparts de races vaIeureues. Les siècles sentassent en . nu.

Tu restes toujours ternie et debout sur les plaines, I munuable, dressée comme Dieu le voulut, Pour tébranler il faut des forces surhumaines. Et les passants, des collines lointaines. lenverront leur plus fier sa I

Pour itou jai pu fouler tes campagnes fertiles. Jai pu, de ton sommet formidable et géant, Voir sétager au loin trente bourgs et cinq villes Et loeil émerveillé de ces splendeurs tranquilles. Marrèter pensif et béant.

Jai cotitetiuplé de prés ces tremblantes tiiurailles. Seul débris demeuré titi castel dautrefois, Doù les vieux chevaliers sortaient pour les batailles, Et que seul à présent loiseau des funérailles, \iLmm faire frémir de sa voix.

Cétait un soir; la brise, au fond de la vallée, Séga yait folle et douce avec des nids f oiseaux Et la Lune éclairant de sa lueur voilée, Cette tour sans donjon sombre et démantelée, Eormaient un magique tableau.

Il mue sembla revoir les preux du Moyen-ge, Ceindre le casque dor ci le glaive de fer, Et dignes rejetons dun illustre lignage, Rondir sur le rempart, frissonnants tic carnage Et presser lassaut dun oeil fier.

1) M. Joseph Duhoy mourut)cuite séminariste, rrère de M" les abbés Félix Duhoy curé de Ste l"éréolc et C}tnucni l)uhov curé doyen de Bort. Il a laisse tte pièces de vcrs ii se ré éle une tinie de vrai poète. - 15 -

Certes de tels pensers lont dans toutes poitrines Vibrer le souvenir sur son luth immortel, Et pourtant, ô vieux mont sorti des mains divines, Ce qui mattache à toi cc nest pas tes ruines, Ce nest pas ton ancien castel.

Ce nest pas ton air pur, ni ta brise légère, Ni ton panorama magnifique et varie, Ce nest pas ton lia ttc vrt, tu ton front légendaire, Non Cest le souvenir vif et sincère, l)utie franche hospitalité.

Le ((Juriste qui a gravi le Pu y dYssandon, sen retourne satisfait de son excursion, émerveillé de ce quil a vu. Mais bien souvent il ignore le passé. Puissent ces quelques lignes lui tomber sous les veux et satisfaire son désir, si possible

Ahbé \lAnIu F(:HA M Fil. I

AII.ac. lmr l,ACI4AISE