Le Puy D'yssandon
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3n LE PUY DYSSANDON PR M. I,AniÊ M.tis lCT-lAMEL tp tu 01 (Guide-Touriste) Qui ne connaît Yssandon ? o Iixse,,duri pet ira villa, grand reno s u Yssandon petite i11e, grand renom Sa tour se dresse au loin au-dessus des collines et ressemble à une sentinelle chargée de veiller sur tout le pays. Pour y accéder plusieurs routes y conduisent. De la gare du l3urg oit bientôt sur le territoire de la commune. On aperçoit le Puy dYssandon. Mais la montagne semble fuir à mesure quon approche... Nombreux sont les détours. Patience Voici les premières maisons Cest la Valette où habita jadis une famille de Lestrade et où lon fit des sondages pour lextraction du minerai de cuivre. Voici la maison décole, la poste, cest lit qui tire sort dun Jean Prodel qui cultiva jadis cette terre. Lascension commence, elle «est pas très pénible le faît de la montagne nest guère quà 360 mètres daltitude. Un orme séculaire attire lattention. A ses pieds est un abreuvoir dont les bacs sont danciens toiiibeaux de lépoque gallo—romaine. Document II Il II il II III lill 111 III IlitIli 0000005782345 Nous sommes au Pu j- du Chalard. I i on a trouvé des restes de lépoque que je viens de rappeler. Par toute la mon tagn e la pioche a mis à découvert de pareils sarcophages On peut sen rendre compte, oit peu plus haut, après avoir passé devant la demeure du svnipathique docteur Dumond, une moitié de sarcophage sert de pile dentrée à un chemin particulier. Et si lon continue ce chemin, sous les nnihrage frais, on découvre une fontaine et tout i côté encore oit de ces tombeaux. Le Chalard est une antique demeure qui appart itt aux Guillaume, aux de l3rucliard, puis aux dAlgav dont un fut naguère juge de paix du canton dAven. Il est aujourdhui la propriété du Docteur Duinond, et si vous frappez à sa porte, il vous montrera ses belles collections de tableaux et ses pièces gallo-romaines, le parc délicieux ou croît la truffe et vous achèverez par une visite i la grotte naturelle de la Vierge. * * * La montée devient plus penible, lal rcltslok serait nécc- saire... Le panorama commence à se dessiner. Au fond de la vallée, la maison la pILis rapprochée est la propriété de M. Guérard, ingénieur, chef de traction à la C i, de lEst. A côte. au milieu des prés verts, est lantique résidence de laneicn colonel Delord qui eût pour gendre un de RofTignac. Le pouillé de Nadaud, dit quil y avait en ce lieu une chapelle. en ruine en 1777. Elle aurait appartenue Lii l;N8 ilkiÇ abbés ' le St Martial de Limoges. Au point OÙ lon perd Je vue la Otite qui limite la coiti- mune dYssandon était un chÙteau . dit château JAI! glle. duquel il ne reste aucune trace. —t — Plusieurs prétendent quYssandon tire son étymologie du mot patois: ei-chen-dount, nous y sommes donc. Une éty- mologie plus savante donne la finale dunum (Exandunum) Comme désignation dhabitations gauloises, ou bien encore désignant un lieu ou Isis fut en honneur. Isis. dunum. Au musée de Brive on montre une collection de monnaies gauloises et romaines trouvées ici. M. Lacroix les a décrites dans le Bulletin de la Société archéologique de Bi-ive. Ces trouvailles de pièces dor, dargent et de bronze nont fait que confirmer une légende accréditée auprès des gens du pays, il Y aurait dans les flancs de la montagne un trésor et un veau dor! Voici lÉglise avec ses deux immenses paratonnerres. Ce nest pas inutile. Ici les orages sont terribles, il y a quelque trente ans la foudre tua un ancien sonneur. Comme on peut en juger, Yssandon est situé dans une po- sition unique au point de vue stratégique. Quoi détonnant que les anciens aient songé a faire de ce lieu une place de défense! Les Gaulois, sùrement, navaient pas négligé une situation si favorable. Aussi fut-elle avec Uxellodunum un des derniers remparts de lindépendance gauloise. Les Ro- plains en firent un castrum ou château fort. Car de ce point culminant, ils pouvaient par des feux communiquer avec les postes lointains et ètre avertis de la prsencc de lennemi. Au point de vue religieux, Yssandon dépendait de lancien archiprêté de Lubersac et lit partie jusqu 'en 1823 du diocèse de Limoges. Si nous suivons lordre chronologique des faits, il nous faut remonter au VI , siècle. En 572, daprès ic testament dAredius, devenu plus tard St-Yrieix, nous voyons quil légua une aire au-dedans des murs 1 Ys.sandon. Cest donc que cétait un lieu fortifié. Fortifié dun côté par une défense na- turelle, consistant en un mur de rochers de i à 6 mètres de haut, au travers desquels passe un petit sentier quil était aisé de combler en cas dalerte. Ce sont ces rochers situés près le cimetière et que lon a dénommés rocs de Sari-an, Dun autre côté, les fortifications consistaient en une série de petites terrasses les unes au-dessus des autres placées de distance en distance qui donnaient aux défenseurs, cri cas dassaut, la supériorité sur leurs adversaires. Au Vil e siècle, Yssandon ne désignait pas seulement un bourg, mais bien Li ri pagus, cest-à-dire une petite étendue de pays qui correspondait aux territoires des cantons dAven de Juillac, de Vigeois et une partie de celui de Luhersac. Disons en passant, quil existe à Paris, une société appelée /Ysa,i- donaise, qui réunit les limousins de ces cantons. Daprès le cartullaire dUzerche, le pays dYssandon comprenait encore les campagnes de i)onzenac. En 802, cette portion de lYssandonais se divisait en trois vicairies celle de Lubersac, celle de Juillac et celle dYssandon. Pour cette dernière, nous nen retenons comme preuve, que la vente faite en 886, par Eudes, comte de Tou- buse, à Frotaire archevêque de Bourges, du village dOrbaciac, aujourdhui le Saillant de Voutezac (I). Nous voyons en 998 Un Rog et- vendre un arpent de vigne à Transac paroisse dYssandon dans la vieairie de la Goulferie. Et en mai 1009 une donation faite par Adémar, consistant en vignes, situées aux Chabannes dYssandon. De plus vers 996 ou 1021). Adazarius donna à lAbba ye de Vigeois deux manses avec leurs dépendances situés à Transac. Etienne Mito, lit aussi don, au même monastère, dun manse à Chauviat (Calviac) vers 1082 ou 1080. Un Bernard dYssandon et soitfils Pierre, en 1092 ou 11 10, donnèrent aussi une vigne située SOUS lÉglise d Y s sa n do n. (rtulIi irc le 11caulieu « Sous la date de 1019, on trouve un Gérai dYssandon, signataire du don de léglise de Nieul, à lAbbaye dUrzerche; sous celles de 1086 à 1093, un Aymar dYssandon, témoin dactes concernant aussi lAbbaye de Dalon, plusieurs autres membres enfin figurant jusquau moins 1190 dans les chartes du pays» (I). Nous retrouvons le nom dYssandon au cartullaire de Vigeois vers 1124 qui nous signale un autel dédié à St-Hippo- l yte. Ce saint est le patron de la paroisse et cest pourquoi le vitrail de léglise, à droite du maure-autel, représente ce saint, il tient en main la palme du martyre. Ce même cartul- laire, nous dit que cest devant lautel St-Hippolyte quHélie dAven, Estienne de Terrasson et Guillaume léguèrent à lAbbaye de ce nom un mas dit: el Pi, au Puy. Cest ce mamelon qui se trouve dans la direction de Brive et que lon nomme aujourdhui Pu;--Leix. Là était autrefois, une église dont il ne reste plus que le souvenir ainsi quun cimetière. M. lAbbé Pouibrière nous dit, que ce don se fit en présence de nombreux témoins, parmi lesquels deux chapelains, Hugue dAlboin et D. Lavalette prêtres de cette église. On assigne à ce lieu le nom dAucha et cest dans cette chapelle quaurait été fondé un prieuré dédié à St Pierre situé à 1500 mètres de la Belinguaria (en patois, las bou1end.arias) la boulangerie et donné daprès lauteur cité, à lAbbaye de Vigeois entre liii et I t-21 par Geotfro y Bernard. Diverses donations furent faites encore au même monastère Etienrie Goulferie, CI] 11-21 ou 1164. donna une terre à Marcillac près Transac et deux sétérées près la fontaine du Pu y . Goulferje de Rinac, donna pour le repos de lâme de son frère quil fit ensevelir près léglise dYssandon une terre appelée de! Pevrath (1124 ou 1137) en présence de Pierre de Jotul hii.r. Chabannes et Boson prêtres dYssandon. En 11117-116î, Gérald Malefaide, le jour de sa réception au monastère de Vigeois donna à celui-ci sa terre des Chabannoux. A cette époque (I 147), parut un mandement de lÉvêque de Limoges, adressé à lArchiprêtre de Lubersac lui enjoignant de suspendre loffice divin dans léglise dAven, dans léglise de Noiiac et dans celle dYssandou. Il faisait exception pour le baptême et le viatique in extremis. li ordonnait denlever les crucifix et de fermer Ventrée avec des ronces et des épines et celà jusquà ce que lAbbé de Solignac cùt reçu pleine investiture de léglise dAven. Aymeric de la Serre, évêque de Limoges, par Sf1) testament de 124, donnait à léglise dYssandou la somme de 20 livres destinée à son entretien. La partie du choeur, la plus ancienne de léglise, remonte au xi, siècle. Cest le st yle roman pur, cinq arceaux, dont trois avec ouveures, sont soutenus par des colonnes à chapiteaux sculptés. Les trois vitraux représentent Si Hippolyte, Si Joseph et au milieu le Sacré-Coeur avec cette inscription: Zelus domus meac comedirme iflomine. Ceux des chapelles sont des dons de la famille Algay ou des enfants de la première communion.