L'alimentation En Eau Potable Et L'assainissement En Tunisie
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R6publiqueTunisienne Tunis, le 04 d6cembre 201&o Ministdre de l'Agriculture Bureau de Planificationet des Equilibres Hydraufiques L'ALIMENTATIONEN EAU POTABLEET L'ASSAINISSEMENTEN TUNISIE* lntroduction En raisonde sa raret6,I'eau constitue un enjeufondamental pour le developpement futuret actuelde la Tunisie, paysaride sur la majeurepartie de son terrltoire,faisant partie du groupede paysles moinsdot6s en ressourcesen eau dans la plandte.Par consequent, la mobilisationdes ressourcesen eau a fait I'objetd'une planification qui consisteen grande partiei la r6alisationdes grandsbarrages, des barragescollinaires, des lacscoflinaires et de nombreuxpuits et foragesd'eau profonds ; ce qui a permisde mobiliser90% des ressourcesen eau de suffaceidentifi6es, et sur le transfertde I'eau pratiqu6pour alimenterles r6gionsc6tidres ou se concentrentles populationsA parlirdu nordet du nord ouestqui sontriches en ressourcesen eau. Des conffitsentre les diff6rentsusages peuvent paraitre au fur et A mesureque les besoinsapprochent les ressourcesdisponibles. Les besoinsd'eau potable vont croitresuite A la croissancede la population,les autressecteurs, notamment I'agriculture, sont alors appel6sd baisserleur consommation d'eau. l- Situationactuelle : Pendantles trois dernidres d6cennies, I'eau potable a occup6une placeimportante dansles plansde d6veloppement6conomique et socialde la Tunisie.Les effortsd6ploy6s ont permisd'am6liorer les conditions d'approvisionnement en eau potableen termesde qualit6set de quantit6stant en milieurural qu'en milieu urbain. Le taux de dessertede I'eaupotable au milieuurbain est de 100%et au milieurural, il est pass6de 30%en 1985a 93,4o/oen 2A12. Malgr6tous les efforts deploy6s,le taux de desserteau milieurural reste variable suivantles 169ions,vu qu'iln'est que de 91 % pourla r6gionnord, 94 o/opour la 169ioncentre et 98 o/opout la r6gionsud. Ce taux de dessertedemeure particulierement faible dans les r6gionssuivantes : - les gouvernoratsde Bizerte,B6ja, Kef, Jendoubaet Siliana.Cette situation est due essentiellementa la raret6 des ressourcesen eau souterraineslocales. En effet, les ressourcesen eau de surface sont abondantespendant les p6riodes hivernalesmais tarissentrapidement en p6riodesestivales et ne permettent,par cons6quent,la mise en place des systdmesAEP durablesque moyennantdes vastes r6serveset un traitement ad6guatde la qualitede I'eau. - certainesdelegations des gouvernoratsdu centre,d savoir Kairouan,Kasserine et SidiBouzid, ou le manquede ressourceest d0 a la salinit6relativement 6lev6e des nappes parrapport aux normesde qualit6,exig6es pour I'eau potable. Comptetenu de la dispersionde la populationdans I'espace,la dessertede la populationen milieurural etait assur6e au d6partpar des pointsd'eau collectifsd savoirdes bornesfontaines et des potences.Ainsi, I'approvisionnement en eau des m6nagesse faisait moyennantdes bidonsou des citernestract6es sur des distancesne d6passantpas les3 km (6quivalenta une heure de marche) ramen6esdepuis I'ann6e2000 a 500 m environ (densificationde bornesfontaines). " : Cettenote a ete elaboreeen Novembre2013 par Le bureaude la planificationet des 6quilibreshydrauliques BPEH, en collaborationavec : - La DirectionG6n6rale du G6nieRural et de l'exploitationdes eaux DGGREE. - La soci6t6Nationale de I'exploitationetde la distributiondes eaux SONEDE. - L'officeNationalde l'assainissement ONAS. Mais vu l'6volutiondu niveau de vie dans les zones rurales, les habitdnts commencenti chercherde plusen plusde confortet le modede dessertepar branchement individuelqui caract6riseI'intervention de la SONEDEa commenc6d gagner du terrain surtoutdans les zones ruralesant6rieurement desservies collectivement et sa mise en euvre se fait dans le cadred'une approche coh6rente int6grant tous fes aspectstechnique, institutionnel,6conomique et financier. En termesd'assainissement urbain, I'ONAS est l'op6rateurunique charg6 de la collectedes eauxus6es et de leurtraitement. Le nombred'habitants raccord6s au r6seau d'assainissementest aujourd'huiestim6 a 6.3 millionsdans 170communes prises en charge par I'ONAS: prdsde 90% de la populationurbaine est raccord6eaux r6seaux d'assainissement.Le nombredes stations d'6puration a atteint1 10 unit6straitant un volume d'eauus6e de232Mm3/anen2012. ll- D6fis et opportunit6s : 1- Ressourcelimit6e et variable: Les ressourceshydrauliques totales sont 6valu6es a 4,865milliards de m3/an,dont: - Eaux de surface: 2,7 milliardsde mt/an. - Eauxsouterraines :2,165 milliards de m3/an. Seufement50 o/ode I'ensembledes ressourcesen eau ont des niveauxde salinit6inf6rieurs a 1,5g/litre et peuvent6tre utilis6essans restriction. Le volumed'eau disponible est estime e 440 m3lanlhabitant,ce ratiova 6tre encore plusfaible, et ne seraitque de I'ordrede 315 m3lanlhabitantd I'horizon 2030. Les ressourcesen eau sontsujettes d une fofte variabilit6temporelle i la fois saisonnidreet interannuelle.Elles sont aussi in6galement r6parties 96o9raphiquement et surtoutsans correspondance avec la localisationde la demande. 2- Textes r6glementaireset l6gislatifs : Le codede I'eauen Tunisieest le texter6glementaire essentiel de la gestionde l'eau, 6labor6en 1975,date ou les ressourcesen eau ont 6t6 plusimportantes que la demande.ll a 6te ax6 sur la gestionde I'offre.Toutefois, actuellement, ce texte est en coursde r6vision qui a int6gr6essentiellement la gestionde la demandeet a tenu compte des grandes mutations que le secteur de l'eau connait comme la pr6servationdes ressources, l'6largissementde la valorisationoptimale de leur usagea toutesles ressourceshydriques, l'6quit6de leur r6partition,la gestiondes extrdmesclimatiques et la strat6giede stockage. 3- La gestion int6gr6edes ressourcesen eau : Vu lesdefis aux quelsfait face la Tunisie,elle s'est engag6edans la miseen . euvre de la gestionintegree des ressourcesen eau. La Tunisiea mis en placeun cefiain nombrede rEformespour mettre les baseset les fondementsde la gestionoptimale, rationnelleet durabledes ressourcesen eau,et dont la pluscaract6ristique est le passage progressifd'une gestion de I'offred unestrat6gie de gestionde la demandedans un souci de r6duireles pertes,prot6ger la qualit6des ressourcesen eau, optimiserles effortssocio- 6conomiqueset minimiserla d6t6riorationenvironnementale. 4-La gestiondes systdmesd'alimentation en eau potableen milieu rural : La gestiondes systdmesd'alimentation en eau potableen milieurural est assur6e soit par la SONEDE pour son propre r6seau, soit par des associationsd'usagers d6nomm6esGroupement de D6veloppementAgricole (GDA) pour les systdmesAEPR r6alis6spar les servicesdu G6nieRural. Le nombrede GDA avoisine1327 groupements d la fin de I'ann6e2012. Ces groupementss'occupent, entre autres,de la gestion des systdmesAEPR (vented'eau, entretien et maintenancedes systdmes,etc..). lls b6n6ficient de I'appuiconstant de I'Etatqui a mis en placeune strat6gienationale de promotiondes associationsdepuis 1992 afin de d6velopperleurs capacit6s dans les domainestechnique, financieret organisationnel. Actuellementtous les GDA assurentla couverturedes chargesd'6nergie et dC ta main d'euvre mais trds rarementI'entretien des r6seaux.lls souffrentd'innombrables probldmesroncite i titre indicatif: Le faible niveaud'instruction des membresdu Conseild'Administration qui sont ben6voles. La complexit6des projetsavec les extensionssuccessives et le d6veloppementdes branchementsIndividuels. La prolif6rationdes branchementsindividuels illicites. L'appuisur des interventionsgratuites de I'Administration. Laquasi absencede I'entretienpr6ventif des infrastructureset 6quipements. Le faibletaux de couverturedes fraisd'exploitation et d'entretien. La non implicationde la femme responsablede la corv6ede I'eaudans la gestion dessystdmes AEP. Le tarifde ['eaurelativement 6lev6, de 0.5 DT e 1.25DT avecun tarif moyende 0.6 DT en comparaisonau tarifpratiqu6 par la SONEDEpour la tranchesociale de 0.174DT. La consommationsp6cifique moyenne en eau potablerurale est de 48 lljlhabutilis6e pourles besoinsdomestiques, I'abreuvement du cheptelet I'irrigationd'appoint dans le cas de s6cheresse.Elle varie entre 30 lljlhabet 60 lljlhab,sachant que la moyennenationale, tout milieuconfondu, est de 86 lljlhaben 2009 lll- L6gislationet orientationsdans le secteurde l'eau : 1- Acteurs pour la gestionde I'eau . Sur le planinstitutionnel, l'Etat Tunisien a depuisI'ind6pendance cr66 un certain nombred'6tablissements publics sp6cialis6s dans le domainede l'eau,notamment : Au niveaudu pouvoircentral : -le Ministerede I'Agriculturei traversses diff6rentesstructures est en charge de la mobilisation,du transfertet de I'alimentationen eau des diff6rentsusagers. -Le Ministdrede l'6quipementet de I'environnementest charg6du contr6lede la pollutionet des rejets hydriquesd travers I'officeNational de I'Assainissement(ONAS) et I'AgenceNationale de Protectionde I'Environnement(ANPE). ll est aussi charg6 de la protectiondes villescontre les inondationsA traversla Directionde I'HydrauliqueUrbaine (DHU), -Le Ministerede la Sant6Publique est charg6du suiviet du controlede la qualit6des eaux. ll intervienti traversla Directionde I'Hygienedes Milieuxet de la Protectionde l'Environnement(D/HMPE). -D'autresMinistdres tels que ceuxdes Financeset de l'lnt6rieur. -La Soci6t6de I'Exploitationdu Canalet des adductionsdes eauxdu Nord(SECANORD) est charg6ede la gestionde certainsbarrages, de la fourniturede I'eaud'irrigation aux CRDAet de l'eaupotable sous sa formebrute d la SONEDE,et de l'entretiende I'infrastructure. La SONEDEcharg6e de la distributionde I'eaupotable en milieuurbain