Patrimoine Géologique Du Val D'oise
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PATRIMOINE GÉOLOGIQUE DU VAL D’OISE A LA DECOUVERTE DU LE DÉPARTEMENTPATRIMOINE GEOLOGIQUE DU VAL D’OISE DU VAL D’OISE CHARS PAGE 12 NUCOURT PAGE 28 N 14 GENAINVILLE PAGE 16 D 983 D 915 GUIRY-EN-VEXIN PAGES 18 ET 20 HAUTE-ISLE PAGE 22 D 915 THÉMÉRICOURT AUVERS-SUR-OISE PAGE 32 LA ROCHE-GUYON D 983 N 14 PAGE 10 PAGE 26 VIGNY PAGE 36 VÉTHEUIL PONTOISE PAGE 34 PAGE 30 HERBLAY PAGE 24 CORMEILLES-EN-PARISIS PAGE 14 VEXIN FRANÇAIS VEXIN DE AGGLOMÉRATION CERGY-PONTOISE LE DÉPARTEMENT DULES VALSITES ÀD’OISE VISITER A 16 N 1 N 16 N 184 AUVERS-SUR-OISE PAGE 10 N 17 D 104 D 104 A 1 N 184 A 15 N 1 N 16 A 115 N 17 A 1 D 47 HERBLAY PAGE 24 CORMEILLES-EN-PARISIS D 112 A 15 PAGE 14 D 370 ARGENTEUIL PAGE 8 RIVES DE SEINE DE RIVES DE VALLÉE MONTMORENCY FRANCE DE PAYS FRANCE DE PLAINE A LA DE Le sous-solCarte du Valgéologique d’Oise est exploité depuis du longtemps,Val-d'Oise en raison de la richesse CARTE Cette carte donne une bonne idée de la grande diversité des roches du Département. Base de données B.R.G.M NOTATIONS C4M c5CrBE e6SB-A C5 e2CrBE e6SM CE e3c e7-g1AV CF e4AP e7G FT GÉOLOGIQUE e4AS e7G-MP Ft. e4GA e7MP Fw e4GS e7MS Fx e4SC-AH g1AR Fx-y e5C g1BS Fy e5CG g1FH Fz e5MC g1MH Hydro e6 g1MM LP e6-7CH-SO g1SA RC e6-7MGC g1SF RFv/g1CB e6C g1SO UCM e6CSO p-IVMM X e6MOD Base de données : BRGM COUVERTEA LA DECOUVERTE DU DU PATRIMOINE GEOLOGIQUE DU VAL D’OISE ment supérieur – l’Institut géologique Albert-de-Lapparent (IGAL) maintenant département géosciences de l’Institut Polytechnique Lasalle-Beauvais –, des villes, des musées et des associations. et de la diversité de sa géologie, ainsi que de la Cette démarche, pluridisciplinaire, as- proximité de la capitale et de ses be- socie des géologues, des archéologues, soins en matériaux de construction. des historiens et des spécialistes des Gypse, calcaires, argiles ou meulières sciences de l’environnement. Elle a bé- ont été et sont encore disponibles et néficié du soutien de la Région Île-de- leur extraction est une activité écono- France au titre du développement de mique régionale que le Val d’Oise par- la culture scientifique, technique et ci- tage de longue date avec la Seine et toyenne. Marne. Dans de nombreuses commu- Cette brochure présente quelques si- nes, d’anciennes carrières, souterraines tes géologiques remarquables du Val ou à ciel ouvert, plus ou moins bien con- d’Oise. Leur visite vous aidera à mieux servées, rappellent cette activité. comprendre les relations entre la na- Pour mettre en valeur ce patrimoine ture des terrains, la morphologie des géologique et le faire mieux connaître, paysages, l’exploitation des matériaux notamment des élèves des écoles, col- et l’intégration des carrières dans l’en- lèges et lycées du département, le Con- vironnement. Elle vous permettra aussi seil général a impulsé un projet auquel de découvrir avec émerveillement des participent ses directions de l’action roches fossiles qui sont autant de té- culturelle, de l’éducation et de l’environ- moins de l’histoire très ancienne de la nement, un établissement d’enseigne- planète. BRÈVE HISTOIRE GÉOLOGIQUE BREVEa craie blanche à silex du Crétacé supérieur HISTOIRE naire. Après quoi se déposent les sables marins GEOLOGIQUE (vers -85 à -80 millions d’années) est le ter- du Cuisien (Yprésien supérieur). rainL le plus ancien affleurant en Ile-de-France Une brève émersion précède l’installation de (falaises du bord de Seine, environs de Vigny, la mer du Lutétien (entre -45 et -40 millions vallée de l’Epte). Elle a été profondément éro- d’années) dont les dépôts essentiellement cal- dée lors d’une période d’émersion de la fin du caires forment l’ossature du plateau du Vexin. Crétacé. Ces calcaires ont été intensément exploités, Les premiers dépôts tertiaires sont les calcai- surtout en carrières souterraines, depuis l’an- res de milieu corallien du Danien de Vigny (en- tiquité jusqu’au début du XXe siècle, pour la viron -60 millions d’années). La sédimentation construction et la sculpture. DU VAL D’OISE VAL DU fut contemporaine du jeu de failles en milieu Sables cuisiens et calcaires lutétiens sont sous marin, ce qui engendra une disposition des roches poreuses. L’eau y circule aisément complexe des dépôts (carrières de Vigny). (nappe aquifère), jusqu’au contact des argiles Une nouvelle période d’émersion et d’érosion imperméables sparnaciennes, qui peuvent intervient. Les sables marins du Thanétien constituer une ligne de sources. déposés sur le Beauvaisis, n’ont pratiquement Aux calcaires lutétiens succèdent les sables et pas atteint le Val d’Oise. grès du Bartonien (entre -637 et -40 millions Les premiers niveaux qui reposent, le plus sou- d’années), déposés pendant deux épisodes vent directement sur la craie, sont les argiles marins (Auversien puis Marinésien) que sé- du Sparnacien (Yprésien inférieur), peu épais- pare une courte période d’émersion (sol fossile LE PATRIMOINE GÉOLOGIQUE GÉOLOGIQUE LE PATRIMOINE ses, sédimentées en milieu lacustre ou lagu- ou calcaire lacustre). Les étendues lacustres se 2 LES RESSOURCES GÉOLOGIQUES DU VAL-D’OISE ET LEUR UTILISATION LES’histoire artisanale RESSOURCESpuis industrielle du Val grès-quartzites bartoniens et stampiens sur GEOLOGIQUES d’Oise est fortement liée à l’exploitation les buttes témoins. Au Néolithique, des puits deL matériaux comme l’argile, les marnes et la d’extraction du silex sont attestés à Chaumon- pierre. Dans tout le département, la toponymie tel et à Nointel. Dès cette époque, les argiles et met en évidence des sites d’extraction – carriè- limons ont fourni les matériaux nécessaires à res, sablières, glaisières – et de production de la confection de poteries et de torchis. chaux ou de plâtre. Le paysage et la mémoire Le gypse des buttes de Grisy-les-plâtres, d’Epi- collective des villes d’Argenteuil, Bessancourt, nay-Champlâtreux, des massifs de Montmo- Cormeilles-en-Parisis, Saint-Brice-sous-Forêt, rency et de Cormeilles-en-Parisis, de la butte Sannois, Soisy-sous-Montmorency ou Taverny d’Écouen ou de la Butte-Pinson à Montmagny sont particulièrement concernés par ce patri- a été exploité très tôt. moine industriel. Pendant l’Antiquité gallo-romaine, le calcaire, le gypse et les marnes ont servi à la construc- L’extraction de ces ressources minérales est tion, à la statuaire et à la fabrication de pote- facilitée par les nombreux affleurements ro- ries. À Cormeilles-en-Parisis, un escalier en plâ- cheux et l’étendue des surfaces alluviales. Les tre menant à une cave antique creusée dans le matières premières lithiques recherchées par sous-sol marneux a été découvert en 1975. Des les hommes du Paléolithique sont aisément carrières gallo-romaines d’extraction de pierre accessibles, comme le silex dans les dépôts calcaire sont attestées à Beaumont-sur-Oise et de l’Oise ou les secteurs crayeux de l’anticlinal sur les coteaux de Genainville ; un four à chaux de Vigny et de la vallée de l’Epte, ainsi que les antique a été fouillé à Magny-en-Vexin. BREVE HISTOIRE GEOLOGIQUEgénéralisent à la fin du Bartonien (calcaire la- Le dernier épisode marin du bassin parisien custre dit de Saint-Ouen). est représenté par des marnes de vasières à Vers la fin de l’Eocène (Ludien, entre -37 et -33 huîtres auxquelles succède l’épaisse série des millions d’années), les dépôts de sables ma- sables du Stampien (ou du Rupélien), large- rins coquilliers sont surtout cantonnés dans ment répandus en forêt de Montmorency ou la partie occidentale du Val d’Oise. Plus à l’est de Fontainebleau. L’émersion définitive qui une grande lagune évaporitique occupait une se manifeste ensuite (vers -30 à -28 millions large partie de l’Ile-de-France. Il s’y est accu- d’années) est marquée par le dépôt de marnes mulé d’épaisses couches de gypse, la pierre et de calcaires lacustres que de lentes trans- à plâtre très recherchée depuis l’Antiquité et formations chimiques d’origine climatique encore activement exploitée aujourd’hui (à ont transformé en une dalle siliceuse plus D’OISE VAL DU Cormeilles-en-Parisis par exemple). La localité ou moins chaotique, de meulière. Celle-ci fut de Grisy-les-Plâtres marque à peu près la limite aussi très exploitée pour la construction ou la occidentale de ces dépôts. fabrication des meules de moulin. Les argiles et marnes supra-gypseuses, lagu- naires ou lacustres, marquent la limite avec l’Oligocène (environ -34 millions d’années). C’est un niveau imperméable important et souvent délicat à gérer du point de vue géo- technique (argiles gonflantes susceptibles de déstabiliser les constructions). GÉOLOGIQUE LE PATRIMOINE 3 3 LES RESSOURCES GÉOLOGIQUES DU VAL-D’OISE ET LEUR UTILISATION LES RESSOURCES GEOLOGIQUESAu Moyen Âge existaient de nombreuses car- rières souterraines ou à ciel ouvert. La pierre de Pontoise a été utilisée localement mais aussi exportée – par exemple, pour l’édification de l’abbatiale de Saint-Denis au XIIe siècle et, plus près de nous, pour celle de l’Arc de Triomphe et de la Madeleine à Paris. À Saint-Martin-du-Ter- tre et à Beaumont-sur-Oise, l’exploitation des marnes et des craies a laissé des traces percep- tibles, même si les installations de transforma- tion ont disparu. Les grandes carrières souterraines très actives au XIXe siècle, dans le contexte des chantiers de constructions haussmaniens, ont été pro- gressivement abandonnées au cours du XXe siècle. De nos jours, seules l’extraction du gyp- se à Baillet-en-France et Cormeilles-en-Parisis et la fabrication du plâtre dans la même ville ainsi qu’à Mériel, Soisy-sous-Montmorency et Villiers-Adam, ont encore une certaine impor- tance économique.