Memoires Inedits Sur L'histoire Civile Et Religieuse De Vatan, Resumes Et Mis
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Q r- ± --C SOCIÉTÉ DU BERRY MÉMOIRES: INÉDITS -- - - - SUR LH-ISTIiIRE CIVILE ET RELIGIEUSE DE VATAN RSEÎ1S ET MIS AU JOUR PAR M. A. DESPLANQUE, Arv4tiriste du Nord, &BEIEO arch[yie(e de Lindre. a n Les Mémoires inédits que jentreprends danalyser se composent de deux parties distinctes. Lapremière offre un tableau de ce quétait Vatan dans le milieu dû kvj iie siècle, sous le double rapport civil-et religieux. Idée générale de la mile de Vatan, idée de la seigneurie et du château de Valan, Idée de lHôtel-Dieu de Vatan, Idée du chapitre de Saint -Laurian, tels sont les titres des principaux articles qui apparaissent dans la pre- : mjèrè moitié du uEnuscrit: Lauteur y trace lhistorique de chacun ' de établissemeits de la bourgade quil habite. Incomplet, souvent même fautif, quand il traite des origines, ou quand il plonge dans les -ténèbres dii moyen âge, il abonde en renseignements curieux sue les époques qui vont se rapprochant de la sienje. - Document -% D I I l I lu lIIl 111M 111M 0000005561735 I - —2- A la date (10 4725, il échange son rôle dhistorien contre celui dannaliste, et cest là que commence la seconde moitié de son tra- vail. Il le poursuit sous forme de chronique locale jusquen 1749, année où il parait avoir été interrompu par la mort. 11 a eu (autant qudn peut en juger par la différence des écritures qui se succèdent dans le manuscrit) deux continuateurs, dont lun pour les années 1750-51, et lautre pour lannée 1752. Le manuscrit original qui sert de base à ma publication et qui a pour auteur lun des chanoines de Saint-iÀauran , se conserve à Vatan, dans la famille Delorme. M. DE LA TiuMnials et M. - LE)iAIGnE lont transcrit lors de la prépaiataon du texte des Esquisses pitto- resquis de lindre. Cest avec lautorisation du premier de ces messieurs et en me servant de la copie- du second, que jai rédigé larticle quon Na lire, article qui. forme le pendant de celui que jai consacré, lannée dernière, à Mézières-en-Brenne ( 1), et qui, sous un antre rapport, peut être envisagé comme le complément de mes lon- gues études sur lEgiise eÏ la Féodalité dans le bas Berry (2). PhEMIÈBE PARTIE: - Idée générale de Vatan. SITUATION DE LA VILLE. CARACTÈIiE DES HABITANTS. - La ville de \Tataji, « assise au milieu de la province de Berry, » sur la grande route de Paris à Toulouse, dépendait de lélection de Romorantiu, de la généralité dOrléans et du grenier à sel dIssoudun. Elle relevait, au spirituel, de larchevêché de Bourges. lin bailliage y était établi. Ce bailliage, qui, au dire du Chanoine, nétoit pas décoré de sujets exceilens, u quoique, de temps à autre, e il y ait où de bons ésprfts, u rSsomiissait ah présidial de Blois. Batie dans un marais, la ville de Vatan se. recommandait par la , fertilité de, son, sol. Le vin ,.e quoique gros, y étéit asséz bon. n Le trafic des hiabitans se limitait à la vente des brebis, « dont la laine est 't.rès-finC. e (1) Mézières.en-DreHflO et lu. famille 7vrqnet de Mayerne. - Première Partie Ville et seigneurie de filésières. (compte rendu des travnuw de ta Société du Berry. Onzième a,iiêe, P. 200-223.) (2) Le Chapitre de Saiu(-Sylvain de Levreu.r et les seigneurs (le Chauvigny. - Le prieuré de Saint-Benolt du Saule et les vicomtes de Brosse. - Labbaye de Fout- r- gomband et les seigneurs dAll&g,y de BoeheforC (Comptes rendus de la Société du ljerry, ,,e,,vièrne année, L 80, 407; h,,it.iéuie année, p.88.) -3- Laspeet (le la ville, sil faut en, croire le mArne auteur; noffrait rien de séduisant, et le caractère des habitants najoutait pas aux agréments du séjour. e La construction des hâtiinens est très-maus- sade presque toutes les maisons sont en bois et en fort mauvais état. Les habitans, quoique chargés dimpôts exorbitans (1) sont léehes et fainéans. Si lon manque de cueillir, tout foisonne en me»- dians. On y, aime la bonne chère; lambition et lenvie y sont les passions dominantes. Foinas ET MARCHÉS DE VATAN. - U y a à Vatan, dans le cours de Vannée, quatré foires une le 4 juin , une le 14 août, une le 22 sep- tembre et la dernière le 18 octobre. 11 sy tient une assemblée le lendemain de la Saint-Jean-Baptiste (2 juin) et une autre le vendredi avant la fète de la Toussaint, pour la loue des domestiques. - Le quatrième dimanche après Pâques, il se produit à Valait « un apport considérable de peuples qui viennent en dévotion à - saint Clair n particularité ,assez surprenante, car cest ce jour même quon célèbre la translation de saint Ladrian (2). li y a, tous les lundis de lannée, à Vatan, un marché au blé qui nest pas considérable, et, tous les vendredis, un marché pour les provisions en maigre. Les droits de foire et de marché se prélèvent au profit du seigneur, à ]a réserve des droits de la foire de Saint-Luc (18 octobre), qui ap- partiennent à la communauté des vicaires, établie dans léglise du chapitre (3). Les marchands de Valait et les gens du seigneur sont -exempts des droits (le foire dans les trois dernières de lannée; mais tous paient Je jour de Saint-Lue. Founs ET puEssOins BANAUX DE VArAN. - « Les fours banaux de Vatan appartiennent partie au seigneur, partie au chapitre, partie à la communauté des vicaires. Ladjudication de ces fours ne peut et ne doit se faire quau-devant de la principale porte du cloîtra du cha- pitre, le procureur fiscal y étant au préalable convoqué. « Les adjudicataires des fours banaux sont tenus daller chez lha- () Sur lénormité des impdts, voir la deuxièrno partie du présent alémoiré, ar t nées 1225, 1742; 1743, 1744 1745; 1748. (2) Sa r ta fête de la translation de saint Lautian et sur ta dévotion à saint Clair, voir la fin de la première partie de ce travail. - (3) Sur cette communauté de vicaires , voir, jlnrs bas., larticle Organisation tu- lê,-icure du chapitre. -4- bitant chercher la pâte di d y retourner le pain, privilège dont jouissent, dans toute la province, les seuls habitans de Valait. Par une tran- saction faite entre Vincent Du Puy, seigneâr de Vatan, et le chapitre, il ho doit y avoir à Vatan que six boulangers et quatre brenassiers (1), lesquels sont obligés de faire cuire leul grand pain aux fburs banaux. Ce droit a été en litige assez de temps; mais, en 1748 on a permis au-, boulangers de, cuire leur grand pain dans leur • four,• au moyen de quoi chacun paie une certaine somme, à proportion de son débit, - . aux ;co-propriétaires de la banalité des fours. n - -. Depuis 4721, iPy a aussi des pressoirs banaux à Vatan. » Léta blissement de ces pressoirs est do à feue Magdeleine de Bailleul, marquise du lieut»Cette damé,» observe ici lhistorien-chanoine qui ne la porte pas dans son coeur, « celte dame nous donnera occasion de ce parler delle dans la suite. Je souhaite que que nous pourrons en dire apprenne à la postérité quune femme ambitieuse et téméraire est bien û appréhender (2). n - Lauteur de la construction des pressoirs banaux « na jamais pu réparer » le tort causé par cette mesure à la masse de la population, et spécialement à trois citoyens qui en avaient de particuliers: « Ça été une usurpation faite sur lhabitant, qui na osé lever la tète (3). » Quaht au chapitre, il a toujours gardé son pressoir, et ne sest point soucié du prétendu droit seigneurial. » ORGANISATION MUNICIPALE DE VATAN. REVENUS ET CHARGES DE LA VILLE. - « La ville u deux échevins, qui se nomment à la pluralité des voix, tous les trois ans, à moins que des ordres éniana du Conseil nen einpd- client lélection ordinaire. n Cette élection se Lait le premier dimanche après Pûques. Les revenus de la ville se composent 10 des octrois, quon appelle vulgairement tes droits de la petite mesure, sur le vin; 20 des rentes que paient, e à proportion du terrain dont un chacun jouit, n les oc- cupeurs des jardins e qui sont sur les fossés de la ville. » - Les droits doctroi sont affermés, année commune, 430 livres, et les rentes produisent annuellement 50 livres ce- qui fait, au total, un revenu de 480 livres. • Ce revenu est employé, partie à lacquittement des charges de la • (4) Confectionneurs de pain de son. - (2) Voir deumiirno partie, années 1725, 1731, 1735. - (3) Cf. à lannée 1749; Iorlicle Elabtisscment de pressoirs Innaun (dans le [ai,- bourg-haut.) Construclion dune nouvelle halte. - - L: commune et à la réparation des deux portes de la ville, partie aux dépenses que les échevins sont tenus de supporter e tant pour laccom- plissement dun voeu jadis fait à Notre-Daine du bourg de Déols, que pour les voyages quils sont obligés de faire soit à Orléans, soit à Romorantin, lors des milices ou des affaires de la, ville. Le voeu à Notre-Dame du bourg de Déols fut pris par les liahil,ans de Vatan en 158, à loccasion de la peste qui ravagea, polir ainsi dire, le pays. Par lintercession de la sainte Vierge, la ville fut délivrée dê ce fléau; et; depuis ce temps, chaqtie année. M. le curé de Saint-Christophe, accompagné des principaux liahitans, va accomplir ledit voeu. On offre un cierge de quatre ou cinq livres à la sainte Vierge. Toute la dépense a lieu aux frais de la ville. » e Les habitans firent un autre voeu à loccasion de la peste qui dé- sola Vatan eu 4638.