2C - Contrôle Des Actes, Insinuation, Centième Denier Et Droits Joints
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Conseil Général de la Loire 2C - Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints Agnès CARLISI, Agnès DELAVEAU, Lucie GUICHARD, Catherine MARTIN sous la direction de Denys BARAU et Eliane VIALLARD Saint-Etienne 1995 Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints 2 Après les sous-séries 3E et 4E, indispensables à tout chercheur passionné par l'histoire des familles, la sous-série 2C des Archives départementales de la Loire fait, à son tour, l'objet d'un Répertoire numérique imprimé. Madame le Directeur des Archives départementales dit avec clarté l'intérêt de cette sous-série relative à l'enregistrement des actes notariés de l'Ancien Régime. J'observe que sa consultation est appelée notamment à fournir aux personnes qui travaillent sur les registres paroissiaux, des compléments d'information très éclairants. J'insisterai sur le sens de la démarche entreprise par notre service des Archives à travers l'établissement de tels répertoires. Une mémoire sert pour autant qu'elle fonctionne bien. La quantité d'informations conservée par les Archives départementales est considérable. Une vie ne suffirait pas à en épuiser le contenu. Pour être efficace, la recherche doit aller droit au but. Le Répertoire numérique est le premier instrument de cette efficacité. Gain de temps dans la localisation du document recherché, certitude de frapper à la bonne porte, ce sont là des facilités auxquelles les chercheurs professionnels comme les amateurs éclairés sont très sensibles. Je salue donc ce nouveau témoignage du professionnalisme des Archives départementales de la Loire, et son scrupule dans la qualité du service rendu aux lecteurs. Pascal CLEMENT, Ancien Ministre, Député de la Loire, Président du Conseil général de la Loire Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints 3 Présentation du fonds et de son instrument de recherche Identification Référence de l'inventaire FRAD042_2C Référence service d'archives Conseil Général de la Loire Intitulé 2C - Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints Niveau de description fonds Responsable de l'accès intellectuel Archives départementales de la Loire. Contenu et structure Présentation du contenu Introduction Nombre de fidèles lecteurs des Archives de la Loire s'étonneront sans doute de voir affectés à des sous-séries différentes (2 C et 3 Q) les documents qu'ils trouvaient jusqu'ici dans une série factice unique intitulée EN. Cela mérite explication. Qu'ils soient d'Ancien Régime, de la période révolutionnaire ou postérieurs à 1800, les registres de formalité répondent à un même souci du pouvoir central, celui d'assurer, moyennant finances, contrôle et parfois publicité de diverses catégories d'actes. Matériellement, il n'est pas rare de voir un registre franchir sans broncher la grande rupture institutionnelle de la Révolution, par exemple pour le « contrôle des actes des notaires » jusqu'à janvier 1790, pour les "actes civils publics" ensuite, la formalité étant fondamentalement la même. Cela explique qu'on ait pu un moment envisager de constituer une série archivistique ouverte, allant des origines de l'institution jusqu'à la période contemporaine. Ce système était parallèlement prévu et il fut finalement retenu par la circulaire du 31 décembre 1979 pour les registres paroissiaux et d'état civil ainsi que pour les minutes de notaires. Ce ne fut pas le cas pour les documents de l'enregistrement. Mais le classement et la cotation avaient été réalisés ici de cette manière, l'instrument de travail avait été dressé globalement sous forme manuscrite et il faut dire qu'il donnait satisfaction pour la consultation sur place. Il n'était pourtant pas question de publier un répertoire imprimé sous une forme si peu réglementaire. C'est pourquoi l'ensemble a été repris et la dissociation a été faite, les registres d'Ancien Régime étant affectés à 2 C, les suivants à 3 Q. C'est le répertoire 2 C qui est édité aujourd'hui. Il concerne diverses catégories de registres que l'on va maintenant décrire très sommairement(1) C'est à l'ordonnance de Villers-Cotterets d'août 1539, là encore novatrice en matière d'administration royale française, que l'on doit la création d'un enregistrement des actes, ses articles 132 et 133 prescrivant ce que l'on appelait une "insinuation" pour toutes les donations. Mais il faudra attendre près de deux siècles pour que le système se mette réellement en place dans toutes ses composantes : Contrôle des actes des notaires et sous seing privé 1 PROUZAT (Paul). - Répertoire des fonds du contrôle et de l'enregistrement (sous-séries Cbis et Qbis) précédé d'une étude sur l'institution et ses registres - Clermont- Ferrand, Archives du Puy-de-Dôme, 1951, Introduction p. I-CCLIVILAR-BERROGAIN (Gabrielle). - Guide des recherches dans les fonds d'enregistrement sous l'Ancien Régime. - Paris, Imprimerie nationale, 1958. Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints 4 L'obligation du contrôle pour tous les actes notariés fut prescrite par un édit de mars 1693 souvent mis en application dès le mois de mai suivant ; cela concernait même les actes ne faisant pas l'objet de minutes, ce qui apporte un complément notable aux fonds notariaux. Pour les actes sous seing privé dont faisait déjà mention un édit de juin 1581, il y eut des tâtonnements et c'est en octobre 1705 seulement qu'un édit les assujettit au contrôle à partir du 1er janvier 1706. Sont soumis également à cette formalité à partir de 1722 certains actes des administrations tels que procès-verbaux de nomination ou de délibération et quelques actes judiciaires. Le contrôle de tous ces actes est fait par l'enregistrement sous forme d'analyse et non de transcription, les registres correspondants n'étant pas publics. Insinuation laïque (par apposition à l'insinuation ecclésiastique qui était assurée par des greffes fonctionnant auprès d'institutions religieuses, le plus souvent les officialités). L'insinuation judiciaire ainsi nommée parce qu'elle se pratique aux greffes des juridictions royales apparaît en 1539 comme il a été dit plus haut ; elle ne laisse que peu de traces. Un édit de décembre 1703 la remplace par l'insinuation suivant le tarif (référence étant faite dans la dénomination au tarif du contrôle) qui a un domaine beaucoup plus étendu : actes ou contrats relatifs à la personne des contractants ou à leurs biens, mutations à titre onéreux de biens immeubles, donations de biens meubles et immeubles. Les actes insinués sont soit transcrits en entier soit simplement analysés ; contrairement à la formalité du contrôle, celle de l'insinuation est publique. Centième denier Il s'agit de l'une des catégories de l'insinuation suivant le tarif, celle touchant les mutations de propriété de biens immeubles à titre onéreux, l'édit de décembre 1703 fixe le tarif de cette formalité à 1 % du prix de la vente, d'où son nom. Souvent inscrite au départ sur les registres uniques de l'insinuation elle s'en détache le 1er juillet 1720 (en réalité 1722 dans la majorité des bureaux). Bien d'autres droits domaniaux vinrent s'ajouter à ces trois grandes catgories. On trouve en particulier dans le fonds des Archives de la Loire des registres concernant les droits suivants : ° petit scel, droit de sceau des jugements et expéditions d'actes de notaires, institué en 1706 ° droit de franc-fief, dû par les roturiers acquéreurs de fiefs et autres biens nobles ° droits réservés concernant des offices. Aux côtés de ces registres de formalité proprement dits, existent des tables dressées par catégorie d'actes (baux, contrats de mariage, donations, partages, successions, testaments...) ou de parties (acquéreurs, vendeurs...) dans un ordre alphabétique approximatif. Lorsqu'elles existent, et ce n'est malheureusement pas le cas pour toute la période, elles facilitent grandement l'accès aux registres eux-mêmes. Il faut noter aussi les sommiers, qui n'étaient pas destinés à être conservé et qui subsistent sous forme d'épaves tels registres d'ordres consignant les instructions des supérieurs, sommier des biens des gens de main-morte ou plus généralement sommiers de recherche ou découverte comportant des renseignements permettant de procéder à des recouvrements sur des actes qui auraient échappé à l'enregistrement. Il va sans dire que cet ensemble constitue pour le XVIIIe siècle une source très riche pour toutes les recherches d'ordre économique, social et familial. Il sert aussi d'accès aux minutiers Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints 5 notariaux qu'il complète éventuellement. Les chercheurs de toute nature ont d'ailleurs depuis longtemps découvert l'intérêt de ce fonds qu'ils sont nombreux à consulter avec grand profit. Eliane Viallard Directeur des Archives départementales de la Loire Contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints 6 Sources complémentaires Sources complémentaires Archives départementales de la Loire Série B Cours et juridictions Bailliage de Forez B 123 Enregistrement de testaments et donations 1574 B 125 Enregistrement de contrats de mariages 1590-1599 B 126 Enregistrement de testaments et donations 1629-1630 B 133 Enregistrement de testaments 1704-1709 B 134 Enregistrement de contrats de mariage, donations, testaments 1721-1723 B 136 Enregistrement de donations, testaments 1731-1743 B 137 Enregistrement de testaments 1738-1744 B 138 Enregistrement de testaments 1750-1751 B 139 Enregistrement de testaments 1756 B 140 Enregistrement de testaments 1756-1761 B 141 Enregistrement de testaments 1761-1763 B 144