PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE D’EL BROUJ ET SES ZONES PERIPHERIQUES – « NOTE DE PRESENTATION » ------
ROYAUME DU MAROC ***** MINISTERE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE ******************** AGENCE URBAINE DE SETTAT
PLAN D’AMENAGEMENT DE LA VILLE D’EL BROUJ
- PROVINCE DE SETTAT -
« NOTE DE PRESENTATION »
OCTOBRE 2008 MODIFICATIONS : NOVEMBRE 2009 // MAI 2010 // SEPTEMBRE 2010 // JANVIER 2011 // FEVRIER 2011 // AVRIL 2011 // DECEMBRE 2011
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SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE L’AIRE D’ETUDE
I- DONNEES GENERALES I-1- SITUATION ADMINISTRATIVE I-2- SITUATION GEOGRAPHIQUE I-3- CARACTERISTIQUES NATURELLES 1.3.1- TOPOGRAPHIE 1.3.2- GEOLOGIE 1.3.3- HYDROLOGIE 1.3.4- CLIMATOLOGIE
II- DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIALES : II-1- POPULATION ET MENAGES II-1-1- EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE : II-1-2- STRUCTURE GENERALE DE LA POPULATION II-1-3- COMPOSITION ET TAILLE DES MENAGES II-2- DONNEES SOCIALES II-2-1- TAUX D’ANALPHABETISME : II-2-2- NIVEAU D’ETUDE ET SCOLARISATION
III- DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES III-1- LES CARACTERISTIQUES DE L’EMPLOI III-1-1- LE TAUX D’ACTIVITE III-1-2- SITUATION DANS LA PROFESSION III-2- ACTIVITES ECONOMIQUES III-2-1- LES ACTIVITES COMMERCIALES, D’ARTISANAT ET DE SERVICE III-2-2- L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE EN MILIEU URBAIN A- L’AGRICULTURE a- Exploitants et exploitations b- Occupation du sol B- L’ELEVAGE III-2-3- L’ADMINISTRATION III-2-4- LE TOURISME
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE SOCIO-SPATIALE DE LA VILLE D’EL BROUJ
I- ANALYSE DE L’ESPACE URBAIN I-1- SITE NATUREL ET CONTRAINTES D’AMENAGEMENT I-1-1- LES CONTRAINTES NATURELLES : I-1-2- LES CONTRAINTES PHYSIQUES : I-1-3- LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES : I-2- MORPHOLOGIE URBAINE ET UTILISATION DU SOL I-2-1- LA TRAME VIAIRE I-2-2- LE TISSU URBAIN
II- LES DONNEES SECTORIELLES II-1- TYPOLOGIE ET DYNAMIQUE DE L’HABITAT II-1-1- TYPOLOGIE ET SPECIFICITES DE L’HABITAT II-1-2- DYNAMIQUE DE L’HABITAT A- LES LOTISSEMENTS B- LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE II-1-3- CARACTERISTIQUES DES QUARTIERS D’HABITAT A- LES QUARTIERS ET LOTISSEMENTS STRUCTURES : B- LES QUARTIERS ET DOUARS D’HABITAT NON REGLEMENTAIRE
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ET INSALUBRE II-1-4- REPARTITION DES SUPERFICIES OCCUPEES PAR L’HABITAT A L’ETAT ACTUEL II-2- LE FONCIER II-3- LES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE II-3-1- EAU POTABLE II-3-2- ELECTRICITE II-3-3- ASSAINISSEMENT A- ASSAINISSEMENT LIQUIDE B- ASSAINISSEMENT SOLIDE II-3-4- VOIRIE ET ACCESSIBILITE A- LE RESEAU PRINCIPAL B- LES VOIES INTERNES II-4- EQUIPEMENTS PUBLICS II-4-1- LES SERVICES ADMINISTRATIFS II-4-2- LES EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS : A- ENSEIGNEMENT ET FORMATION B- SANTE PUBLIQUE C- EQUIPEMENTS DE LA JEUNESSE ET DE SPORT D- EQUIPEMENTS SOCIO-CULTURELS E- EQUIPEMENTS RELIGIEUX ET DE CULTE F- EQUIPEMENTS TRADITIONNELS II-5- L’ENVIRONNEMENT URBAIN
III- EVALUATION DE L’ANCIEN PLAN D’AMENAGEMENT III-1- PRESENTATION DU PA III-2- BILAN DES REALISATIONS III-3- REPARTITION DES SUPERFICIES DE L’OCCUPATION DU SOL PAR AFFECTATION SELON L’ANCIEN PA
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES ET PROJECTIONS
I- LES POTENTIALITES ET ATOUTS
II- LES AXES STRATEGIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA VILLE
III- LES PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES III-1- LA VARIANTE DE STABILISATION III-2- LA VARIANTE DE DYNAMISATION
IV- LES PROJECTIONS SPATIALES IV-1- LES PRINCIPES D’AMENAGEMENT IV-2- LA MISE À NIVEAU DE LA VILLE IV-3- LE PARTI D’AMENAGEMENT IV-4- REPARTITION DES SUPERFICIES DE L’OCCUPATION DU SOL PAR AFFECTATION IV-5- ESTIMATION DES POPULATIONS A SATURATION DANS LES ZONES D’HABITAT URBANISEES ET OUVERTES A L’URBANISATION IV-5-1- SATURATION A FORTE DENSITE IV-5-2- SATURATION A MOYENNE DENSITE IV-6- ESTIMATION DES COUTS DES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE DANS LES NOUVELLES ZONES OUVERTES A L’URBANISATION IV-7- MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
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PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE L’AIRE D’ETUDE
CHAPITRE I : CONTEXTE LOCAL DE LA VILLE D’EL BROUJ
I- DONNEES GENERALES
I-1- SITUATION ADMINISTRATIVE
Erigée en municipalité depuis 1982, la ville d’El Brouj relève administrativement du Caïdat et du Cercle du même nom qui regroupe 11 communes rurales et dépend de la Province de Settat et de la Région de Chaouia Ouardigha.
Le territoire du Cercle d’El Brouj est constitué essentiellement de communes rurales. El Brouj en est le seul espace urbain sur lequel repose la responsabilité d’encadrement administratif et économique de ce vaste territoire qui fait près de 1/4 de la superficie de la Province de Settat.
I-2- SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le territoire entourant la ville d’El Brouj est purement rural. Il est constitué de : o La commune rurale de Sgamna au Nord ; o Les communes rurales d’Ouled BouAli Nouaja et d’Ouled Fares El Halla à l’Est ; o Les communes rurales de Bni Khloug et Sidi Ahmed El Khadir à l’Ouest ; o La commune rurale d’Ouled Ameur au Sud. La municipalité d’El Brouj est située au carrefour de plusieurs routes classées permettant ainsi une ouverture très large et multidirectionnelle de son territoire sur l’ensemble des territoires et des villes avoisinants: Settat au Nord, Kalaâ des Sraghna au Sud, Khouribga à l’Est et Beni Mellal au Sud-Est. Il s’agit de la RR 308, la RR 205, la RP 3503 et la RP 3224.
I-3- CARACTERISTIQUES NATURELLES
1.3.1- TOPOGRAPHIE
La topographie de la ville d’El Brouj se caractérise par la présence de quelques collines situées au Nord (Koudiat Dhar Ejmel : 482 m) et à l’Ouest (Koudiat Gourraf Sbaa : 492 m) et par une pente avoisinant 1% du Nord au Sud. Les altitudes du site varient entre 450 NGM au Nord du Quartier Bouqataya et 390 NGM au Sud dans le Lotissement El Qods.
1.3.2- GEOLOGIE
La ville d’El Brouj est située sur un terrain constitué de plate-formes emboîtées, disséquées par l’érosion, qui correspondent aux niveaux calcaires les plus résistants de la série sédimentaire.
Les terrains sont surmontés par une dalle de calcaires massifs détritiques. L’érosion a déblayé une partie plus ou moins importante des terrains et il en résulte de larges superficies d’affleurement du Cénomanien, du Turonien ou du Sénonien.
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Le socle primaire est très fortement plissé, faillé et redressé de la Meseta puis arasé et surmonté en discordance, par des formations secondaires et tertiaires à faible pendage général vers le Sud-Sud-Ouest.
1.3.3- HYDROLOGIE
Le territoire de l’aire d’étude appartient au bassin versant d’Oum Er Rabia qui couvre une superficie de 34.400 km2 à l’embouchure. Ce bassin s’alimente essentiellement dans le domaine atlasique. Cet oued et ses affluents drainent les bassins hydrogéologiques appartenant au domaine atlantique parmi lesquels figure le plateau des phosphates.
La ville d’El Brouj est traversée du Nord au Sud par trois Oueds affluents d’Oued Oum Er Rabia à savoir : o Oued Kef El Laouda ; o Oued Ras El Brouj ; o Oued Smar. Le site à pente remarquable, permet de distinguer nettement les lignes d’écoulement des eaux de ruissellement. D’une façon générale, toutes les eaux de ruissellement s’écoulent du Nord vers le Sud et s’acheminent par les thalwegs et les voies vers les oueds cités ci avant.
1.3.4- CLIMATOLOGIE
Le climat régnant dans la région est continental. Il est caractérisé par une pluviométrie (276 mm/an), une hygrométrie faible, une forte évaporation et des températures moyennes élevées, aux écarts mensuels et journaliers importants (de 9.6° au mois de janvier à 26.4° au mois d’août). Les températures moyennes variant entre 29.8° environ et 9.4°. L’ensoleillement est de 250 à 260 jours/an. En terme de vents, le Chergui est le vent le plus connu et le plus redouté par les agriculteurs. En effet, à partir du mois de Mai, les coups de Chergui sont fréquents, provoquant des augmentations importantes de température et des conditions météorologiques entraînant l’échaudage des céréales. Le sens des vents dominants est de direction Nord-Ouest.
II- DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIALES :
II-1- POPULATION ET MENAGES
II-1-1- EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE :
La population de la municipalité d’El Brouj a connu une évolution remarquable, notamment entre 1982 et 1994, en passant de 4.489 habitants en 1971 à 6.510 en 1982 puis a connu un fort taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) de 6,46% pour atteindre 13.798 en 1994 avant de chuter à 1,63% pour n’atteindre que 16.222 en 2004.
Evolution de la population et des ménages de 1971 à 2004 Période 1971 1982 1994 2004 Population 4.489 6510 13798 16222 Ménages 690 1102 2192 2916 TAMA 1,8% 6,46% 1,63% Source : RGPH 1971, 1982, 1994 et 2004
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En effet, de par sa fonction de Chef-lieu de Cercle et son poids démographique important dans la Province, la ville d’El Brouj occupe une place privilégiée dans la hiérarchie des centres au niveau provincial et régional. Par conséquent, elle occupe une position prioritaire en matière de programmation des équipements structurants et d’envergure ; ce qui augmente son pouvoir attractif sur les communes avoisinantes telles le cas d’Oulad Amer, Laqraqra. II-1-2- STRUCTURE GENERALE DE LA POPULATION
En 2004 la population d’El Brouj se répartie en 47,6% d’hommes et près de 52,4% de femmes. La répartition par âge reflète le caractère jeune de la population, soit 31,3% d’enfants de moins de 15 ans. La population en âge d’activité (15 à 59 ans) constitue 60,1%. Quant à la population du 3ème âge, elle représente à peine 8,5%.
II-1-3- COMPOSITION ET TAILLE DES MENAGES
Les résultats du dernier RGPH de 2004 révèlent que la taille moyenne des ménages au niveau de la municipalité d’El Brouj est de 5,56 personnes par ménage contre 4,84 personnes au niveau du milieu urbain de la province de Settat.
La taille moyenne observée au niveau du l’aire d’étude est relativement élevée par rapport à celle enregistrée dans plusieurs municipalités de la province de Settat lors du dernier recensement.
II-2- DONNEES SOCIALES
II-2-1- TAUX D’ANALPHABETISME :
Quant aux taux d’analphabétisme dans la ville d’El Brouj, les résultats du RGPH 2004 font ressortir un taux avoisinant 46%, avec une situation dramatique pour les femmes, soit 56,3% et 34,2% pour les hommes contre respectivement 31,2%, 41,1% et 20,5% à l’échelle du milieu urbain de la province de Settat.
Tableau n°01 : Taux d’analphabétisme de la population âgée de 10 ans et plus selon le sexe Sexe Effectif % Masculin 2036 34,2 Féminin 3876 56,3 Ensemble 5912 46,0 Source : RGPH 2004
II-2-2- NIVEAU D’ETUDE ET SCOLARISATION
Selon les données du RGPH de 2004, la répartition par niveau d’étude de la population de 10 ans et plus est résumée comme suit : • 1,5 % ayant un niveau préscolaire. • 27,8% ayant un niveau primaire. • 14,8 %ayant un niveau collégial et 7,1% seulement ayant niveau secondaire. • 3,2% ayant un niveau supérieur.
Ces chiffres observés au niveau communal restent insignifiants pour le sexe féminin où seulement 0,1 % et 2,2 % ayant fréquenté respectivement les établissements de préscolaire et d’enseignement supérieur.
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Pour la population en âge scolaire (7-12 ans), le taux de scolarité, calculé pour l’année scolaire 2003-2004, est de 90 % pour l’ensemble de la population de la municipalité et il est de 88,9% pour les filles.
III- DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES
III-1- LES CARACTERISTIQUES DE L’EMPLOI
III-1-1- LE TAUX D’ACTIVITE
Tableau n°02 : Effectif et taux d'activité de la population selon le sexe Masculin Féminin Ensemble Effectif % Effectif % Effectif % 4274 55,3 1246 14,7 5520 34,0 Source : RGPH 2004
Les résultats du dernier RGPH de 2004 ont montré que le taux d’activité de la population de la ville d’El Brouj a augmenté de manière significative depuis le recensement de 1994 en passant respectivement de 28,53% à 34,0%. Selon le sexe, la situation est disparate dans la mesure où cet indicateur est passé pour le sexe féminin de 5,8% en 1994 à 14,7% en 2004 soit une augmentation de 9 points alors que la population masculine a marqué une hausse de 5 points à peine. Cette augmentation différenciée entre les deus sexes dénote d’une pénétration en force du marché du travail par la femme.
III-1-2- SITUATION DANS LA PROFESSION
L’analyse de la situation dans la profession des actifs occupés selon les résultats du RGPH 1994 montre que les indépendants représentent près de 44,9% suivis des salariés avec 41,5%, tandis que les aides familiales constituent moins de 10%, et enfin les autres catégories regroupant les employeurs et les apprentis totalisent 3,66% de la population en question.
Tableau n°03 : Situation dans la profession des actifs occupés et des chômeurs ayant déjà travaillé en 2004 Salarié Salarié Sexe Indépendan Indépendant Indépendant secteur secteur Aide Employeur t avec local à domicile ambulant public privé familiale Apprenti F 2,9 21,4 1,0 23,7 11,9 34,5 3,5 1,3 M 0,9 6,8 11,9 6,8 25,3 46,9 1,1 0,2 T 2,7 19,5 2,4 21,5 13,6 36,1 3,2 1,1 Source : RGPH 2004
III-2- ACTIVITES ECONOMIQUES
En dépit que l’aire d’étude soit urbaine et concerne la municipalité d’El Brouj et comporte des activités économiques purement urbaines, elle est paradoxalement caractérisée par une présence importante d’une activité de type rural à côté des autres activités. En effet, parallèlement aux principales activités qui dominent le champ économique de la ville d’El Brouj telles que le commerce, l’artisanat, les services et l’administration, l’agriculture occupe une place non négligeable en se basant essentiellement sur la production agricole et l’élevage. Quant au secteur industriel, il est totalement absent ; ce qui pose le problème de l’intérêt des investissements dans ce domaine notamment de la part des Résidents Marocains à l’Etranger (RME) originaires d’El Brouj.
Aussi, il convient de présenter les diverses activités économiques exercées dans la ville d’El Brouj.
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III-2-1- LES ACTIVITES COMMERCIALES, D’ARTISANAT ET DE SERVICE
Les activités commerciales, d’artisanat et de service les plus dominantes dans la ville d’El Brouj sont celles liées au trafic routier ou aux petits métiers traditionnels liés à l’habitat tels que l’alimentation générale, la restauration, la menuiserie, la couture, la tôlerie, la mécanique, etc…. Ces métiers groupés sont pratiqués dans 185 entités environ à travers la ville d’El Brouj.
Ces secteurs emploient quelques 43,4% de la population active comme indépendants de toutes natures et 36,1% comme salariés. En dépit de la présence de quelques commerces de gros (16 unités), l’activité commerciale est dominée par le commerce en détail, assurant l’approvisionnement en produits de consommation courante (alimentation générale, légumes, viande, etc.).
La ville dispose d’un marché municipal et d’un souk hebdomadaire comportant un nouvel abattoir et répondant aux normes d’hygiène. Constituant une plate forme d’échange économique et commercial à grand rayonnement au sein de la région, le souk permet à la municipalité des recettes financières importantes et permet aux populations locales d’écouler leurs produits et améliorer leurs revenus.
Quant aux services, la ville d’El Brouj étant située sur un carrefour important et jouant le rôle d’un centre-relais, développe certaines activités d’animation en liaison avec le trafic routier. On y trouve un nombre important de cafés, restaurants et services divers dont le nombre totalise 67 unités, notamment sur les artères principales.
On constate également, le développement de certains services dits supérieurs tels que les agences de voyage, les agences de transfert d’argent, les assurances, les avocats, les pharmacies, etc… Malgré leur état embryonnaire, ces services sont en plein essor grâce à leur liaison directe ou indirecte avec les résidents marocains à l’étranger (RME) dont la contribution au développement économique de la ville est incontestable.
Parallèlement, il se développe dans la ville des activités économiques informelles dont la plus importante et la plus frappante est la vente des voitures d’occasion ramenées de l’étranger par le biais des RME. Cette activité a pris de l’ampleur avec l’importance du mouvement d’émigration vers l’Europe et la ville devient ainsi l’un des importants marchés nationaux de vente de voitures utilisées.
III-2-2- L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE EN MILIEU URBAIN
A- L’AGRICULTURE
Malgré son statut urbain, la municipalité d’El Brouj se caractérise par la présence de plusieurs zones agricoles qui entourent la ville. En effet, le périmètre urbain de cette ville comporte une série de petites exploitations agricoles qui constituent des sources de revenus et d’emplois. Le secteur agricole dans la municipalité d’El Brouj emploie plus 16% de la population active de la ville.
a- Exploitants et exploitations
Les données du recensement agricole de 1996 font ressortir que la municipalité d’El Brouj abrite 93 exploitants dont près de 98,92% sont de sexe masculin et 1,08% de sexe féminin. Parmi eux, 87 exploitants résident sur place, alors que 6,45% des exploitants résident en ville et possèdent des terres agricoles dans le territoire municipal d’El Brouj.
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Quant au nombre d’exploitations, il est de 112 unités, ce qui signifie qu’il y a plus d’exploitations que d’exploitants et qu’il y a des agriculteurs qui exploitent plus d’une exploitation. D’après la monographie de la municipalité d’El Brouj en 2006, ces exploitations s’étalent à l’intérieur du périmètre urbain sur une superficie agricole utile (SAU) de 937 hectares, soit une moyenne de 8 ha par exploitation.
Par ailleurs, et en raison des facteurs foncier et géographique, entre autres, ces exploitations sont réparties sur 737 parcelles, ce qui donne plus de 6,5 parcelles par exploitation. Il est à noter aussi que ces exploitations sont cultivées essentiellement en bour et l’irrigué ne dépasse guère 140 ha, soit à peine 15% du total de la SAU. Ceci montre la part de ce secteur dans l’autonomie de consommation de la ville. Enfin, le taux de mécanisation des exploitations est de 60%.
b- Occupation du sol
Etant donnée que la quasi totalité des exploitations sont cultivées en mode bour, la structure de l’occupation du sol, d’après la monographie de la municipalité d’El Brouj en 2006, montre que les céréales viennent en tête avec 649 ha suivis des cultures fourragères avec 90 ha, des cultures maraîchères avec 80 ha et des plantations fruitières avec 60 ha.
Le tableau ci-après présente les différentes utilisations du sol ainsi que les productions moyennes enregistrées annuellement par quintaux :
Tableau n°04 : utilisation du sol et production du secteur agricole Désignation Superficie (ha) Production/an (quintal) Rendement (qx/ha) Céréales 649 8.881 13,68 Légumineuses 8 56 7 Cultures maraîchères 80 15.200 190 Cultures fourragères 90 41.500 461,11 Plantations fruitières 60 1.200 20 Autres (menthe + absinthe) 50 22.400 296 Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj – 2006-
B- L’ELEVAGE
La nature des cultures pratiquées et l’existence de terrains de parcours permettent une activité d’élevage basée sur un cheptel de 2400 ovins, 181 caprins et 110 bovins.
Pratiquement, toutes les exploitations pratiquent l’élevage. Cette pratique permet aux agriculteurs de mieux supporter les effets de la sécheresse. La superficie du parcours couvre 76 ha de la SAU de la municipalité d’El Brouj.
Les ovins sont principalement de la race Sardi reconnue pour son potentiel génétique et sa production de viande de qualité. Le berceau de cette race se localise dans la région d’El Brouj et ses alentours.
Il faut noter aussi l’importance des animaux de trait dans le territoire de la municipalité ; ainsi 6 chevaux, 18 mulets et 94 ânes ont été recensés.
On note également la présence de quelques unités de production avicole. Celles-ci participent à la satisfaction de la demande de la ville en viandes et à la création de l’emploi.
III-2-3- L’ADMINISTRATION
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L’administration, par le biais des divers services administratifs représentés dans la municipalité, de l’enseignement et du personnel communal, emploie 13,6% de la population active d’El Brouj.
En effet, en dépit du fait que la ville d’El Brouj soit le siège du cercle et la seule agglomération urbaine de la zone, l’activité administrative n’occupe pas encore une place privilégiée dans le champ économique de la ville.
III-2-4- LE TOURISME
En dépit de l’inexistence d’aucun hôtel classé ou non, la ville d’EI Brouj bénéficie, tout de même, d’atouts importants pour le développement d’un tourisme local lui permettant de s’inscrire dans le cadre de la dynamique actuelle insufflée par le Plan Azur visant le développement du tourisme national. Parmi ces atouts :
• De par sa position géographique, la municipalité se situe à proximité d’axes touristiques majeurs (Axe Marrakech-Fès) et de l’autoroute Marrakech-Casablanca ; • Elle dispose d’une aire forestière apte à recevoir des infrastructures récréatives d’accueil (camping, sport, etc.) ; • La Kasba d’El Brouj de l’époque coloniale classée comme monument historique. Le réaménagement de cet ancien bâtiment en musée constituera un atout pour le développement du tourisme culturel et la sauvegarde du patrimoine culturel et de l’identité locale ; • Enfin les paysages naturels de la région offrent un cachet typique et pittoresque.
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DEUXIEME PARTIE : ANALYSE SOCIO-SPATIALE DE LA VILLE D’EL BROUJ
I- ANALYSE DE L’ESPACE URBAIN
I-1- SITE NATUREL ET CONTRAINTES D’AMENAGEMENT
Le développement de l’espace urbain de la ville d’El Brouj s’est effectué en fonction de plusieurs contraintes qui greffent son site. Ces contraintes sont :
I-1-1- LES CONTRAINTES NATURELLES :
Le site d’El Brouj est caractérisé par un relief tourmenté dans sa partie nord où une suite de collines (koudia) faisant méandre et créant une chaaba qui draine les eaux pluviales vers le centre. L’altitude maximale y est de 465 mètres ; c’est là une barrière naturelle à l’urbanisation.
Le reste du site est peu accidenté. La pente générale nord-sud est d’environ 1 à 2% avec une altitude moyenne de 385 mètres.
Le réseau hydrographique, très large, est constitué de 3 oueds qui traversent le centre : oued Kef El Aouda, oued Ras El Brouj et oued Smar. Le régime de ces oueds est saisonnier et aléatoire. Secs en été, ils peuvent représenter une menace en hiver en cas de pluies abondantes comme c’est arrivé en 1994. Ces cours d’eau constituent néanmoins des drains naturels des eaux pluviales des bassins extérieures. Une étude d’aménagements de ces trois cours d’eau, en vue de la protection du centre fut menée en 2005 et un début de réalisation fut entrepris au niveau du douar Jadarmia, aménagement qui a consisté dans la canalisation d’oued El Aouda.
Des travaux similaires sur les deux autres oueds sont nécessaires afin d’en assurer la traversée, soit en passerelle soit en souterrain.
L’oued le plus important du point de vue débit, reste oued Halla, qui délimite le périmètre urbain au sud, formant barrière là aussi à l’urbanisation.
I-1-2- LES CONTRAINTES PHYSIQUES :
Le tissu urbain de la ville d’El Brouj s’est déployé autour du croisement des routes régionales et provinciales suivantes : RR 308 et RR 205, RP 3503 et RP 3224 et le CT 104 reliant la municipalité aux principales villes et pôles urbains de la zone : Settat, Beni Mellal, Kalaâ des Sraghna, Khouribga, Machraa Ben Abbou et Tarmaste.
En effet, ce croisement de ces routes de l’Etat a conditionné la formation et l’orientation de l’urbanisation de la ville d’El Brouj selon le tracé de ces voies.
Parallèlement aux voies classées de l’Etat, il convient de mentionner les lignes électriques de haute et moyenne tension qui s’imposent par leurs servitudes de protection.
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Enfin, les quartiers et douars d’habitat non réglementaire et insalubre constituent aussi des éléments contraignants au développement harmonieux et intégré de l’espace urbain de la ville. En effet, en se développant en dehors des règlements d’urbanisme et parfois sur des sites non propices à l’urbanisation, ces quartiers et douars imposent une certaine logique de leur intégration au détriment de l’homogénéité et l’harmonie de l’espace urbain réglementaire.
I-1-3- LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES :
Les contraintes réglementaires à l’urbanisation concernent tout ce qui est régi par des textes de loi ou réglementaires. Dans le cas d’El Brouj, il s’agit :
• Des cimetières qui sont au nombre de 4 à l’intérieur du périmètre urbain de la ville d’El Brouj et 4 en périphérie immédiate. • Du périmètre urbain de la ville d’El Brouj approuvé par décret numéro 2-57-0432 du 08/05/1955 (B.O. numéro 2326 du 24/04/1957). • Du plan d’aménagement existant homologué par décret numéro 2-94-749 du 26/12/1994 (B.O. numéro 4213 du 08/02/1995).
I-2- MORPHOLOGIE URBAINE ET UTILISATION DU SOL
I-2-1- LA TRAME VIAIRE
Le centre d’El Brouj, à l’instar de la plupart des agglomérations, s’est formé autour des croisements des voies de communication, en l’occurrence l’axe nord-sud, reliant les villes de Settat et d’El Klaa des Sraghna et un deuxième axe, de moindre importance, reliant Machraa Ben Abou à l’ouest et Khouribga et Beni Mellal à l’est.
Le réseau viaire d’El Brouj est de type radial ; c'est-à-dire que l’ensemble des voies principales convergent vers un espace central. Ce qui est remarquable dans le cas de cette ville c’est l’absence de voies de liaison importantes et suffisamment excentrées. Conséquence, quelque soit la direction que l’on veut prendre, le passage par le centre est pratiquement inévitable.
En dehors des vois d’Etat, le centre compte 3 voies d’aménagement de 20 m dont une non aboutie et 7 voies de 15 m dont 3 non abouties. Le reste des voies sont des voies de lotissement de 10 et 12 m.
I-2-2- LE TISSU URBAIN
Si l’on considère l’axe nord-sud, le tissu urbain de la partie ouest d’El Brouj, dominé par l’habitat, est compact et d’un niveau de structuration moyen.
Côté est, se situe le centre administratif mêlé à d’autres équipements socio-éducatifs.
L’habitat gravite tout autour de ce centre, c’est le cas des nouveaux lotissements en cours de réalisation. Dans cette partie, le tissu urbain est plus aéré, du fait de la présence massive d’équipements ayant un faible coefficient d’utilisation du sol mais aussi à cause de la présence de cimetières et de terrains agricoles.
La présence importante de douars ruraux plus ou moins durcifiés ainsi que de bidonvilles est une autre caractéristique de cette agglomération. Cinq de ces douars et quartiers d’habitat précaire sont situés à la limite des quartiers d’habitat organisés et les huit autres occupent des positions
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L’aspect architectural des constructions dans les quartiers structurés est moyen dans l’ensemble. Toutefois, nous remarquons le long de la route régionale 308 ainsi qu’au sein des nouveaux lotissements quelques constructions où le souci de l’esthétique n’est pas absent ; seulement, il prend parfois des formes surprenantes, comme ces décors dans l’épaisseur de l’enduit.
L’implantation anarchique des activités de service, dont certaines sont très salissantes, et la rareté des aménagements extérieurs soignés n’arrangent en rien l’aspect du centre ville.
Un point positif toutefois à l’actif d’El Brouj est sa bonne dotation en équipements socio- éducatifs et de loisirs dont certains sont de bonne facture.
II- LES DONNEES SECTORIELLES
II-1- TYPOLOGIE ET DYNAMIQUE DE L’HABITAT
II-1-1- TYPOLOGIE ET SPECIFICITES DE L’HABITAT
D’après le dernier RGPH de 2004, la typologie d’habitat dans la ville d’El Brouj est caractérisée par la prédominance de l’habitat de type maison marocaine avec près de 70% du parc logement suivi de l’habitat sommaire avec 17,2% et de l’habitat rural avec 9,7%. Pour ce qui concerne les types villa et appartement, leur présence est insignifiant ne dépassant pas 0,5% du parc logement d’El Brouj.
Tableau n°05 : Type d'habitat Villa Appartement Maison Marocaine Habitat Sommaire Logement type rural Autres 0,5 0,5 69,0 17,2 9,7 3,0 Source : RGPH 2004
Sur l’ensemble de la population d’El Brouj, 71,4% des ménages sont propriétaires de leurs logements. La part des locataires au niveau de cette ville est moins importante avec près de 15% des ménages. Les autres statuts d’occupation (logement de fonction, logé gratuitement,…) représentent 13,6%.
Tableau n°06 : Statut d'occupation des logements Propriétaire Locataire Autres 71,4 15,0 13,6 Source : RGPH 2004
Les équipements de confort interne des logements dans la ville d’El Brouj se caractérisent par la présence assez consistante des cuisines et des toilettes qui représentent respectivement 90,5% et 92,7% ; alors que les salles de bain ne concernent qu’à peine le quart des logements.
Tableau n°07 : Equipements de confort interne du logement Cuisine W.C Bain 90,5 92,7 24,6 Source : RGPH 2004
Le taux de branchement des logements au réseau d’électricité n’est que de 81,2% alors que celui de l’eau potable est paradoxalement inquiétant en concernant à peine 40% des logements.
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Tableau n°08 : Equipements de base du logement Eau Potable Electricité 39,8 81,2 Source : RGPH 2004
Quant au taux de branchement des logements au réseau public d’assainissement des eaux usées il ne couvre même pas la moitié du parc ; alors que parmi les logements qui ne sont pas reliés au réseau public d’assainissement, 29% utilisent les fosses sceptiques et 21% utilisent les puits perdus ou le ciel ouvert.
II-1-2- DYNAMIQUE DE L’HABITAT
La dynamique de l’habitat peut être appréciée à travers l’évolution du nombre des autorisations de lotir et de construire.
A- LES LOTISSEMENTS
Aussi, en ce qui concerne les lotissements individuels ou des coopératives présentés depuis l’an 2000, 4 lotissements seulement sur 9 ont été valorisés alors que les autres sont soit : o En cours d’étude, o Non autorisés pour non-conformité avec les dispositions du plan d’aménagement, o Non encore viabilisés ou o Non encore valorisés. En vue d’apprécier cette situation, les tableaux ci après démontrent la consistance et l’état d’avancement de ces lotissements.
Tableau n°09 : Lotissements privés Désignation Typologie Nbre de lots Superficie Etat d’avancement HASSANIA 1 Economique 42 12.589m² Construit 100% HASSANIA 2 Economique 170 16.559m² Construit 100% HTS OULED HAJ Economique 22 + F + H 4.723m² Construit 100% BENDAOUD CHOROUK Economique 120 + F 25.130m² Equipé mais Bloqué : empiètement sur Domaine public TAOUSSI Economique 10 1.621m² Autorisé non viabilisé Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
Tableau n°10 : Lotissement public (Groupe Al Omrane) Désignation Typologie Nbre de lots Superficie Etat d’avancement AL AMAL 1 Economique + social 362 dont 6 ha En cours de 250 pour recasement viabilisation PROJET AL AMAL 2 • R+1 200 13ha, 98a, En cours d’étude • R+2 42 61ca • R+3 64 • VILLAS 102 • EQUIPEMENTS PUBLICS 9 Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006- AU de Settat – 2010-
Tableau n°11 : Coopératives Désignation Typologie Nbre de lots Superficie Etat d’avancement AL MOSTAKBAL Economique 98 + commerces 22.600m² vide OUM ERRABIA 1 Economique 83 + commerces 20.100m² Construit 100% OUM ERRABIA 2 Economique 102 20.000m² Non autorisé : problème zone habitat dispersé et foncier EL KODS Economique 91 18.660m² Accord de principe
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Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
Il s’en suit que le nombre et la cadence des lotissements viabilisés ne répondent pas assez aux besoins locaux en lots et en logements. C’est l’une des raisons qui favorisent le maintien, voire le développement, des quartiers d’habitat non réglementaire et insalubre et c’est dans ce sens que le Groupe Al Omrane intervient par la réalisation du lotissement Al Amal. B- LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE
Concernant l’évolution du nombre des autorisations de construire depuis l’an 2000, elle a connu une hausse sensible entre 2002 et 2005 en dépassant de 3,5 le nombre d’autorisations délivrées en 2000 et 20001. Mais après 2005 une baisse est amorcée pour rejoindre la situation initiale.
Cette évolution à la hausse durant 4 années puis à la baisse est due à l’offre en lots des 4 lotissements équipés et actuellement construits à 100%.
Aussi, si les autres lotissements ne sont pas débloqués et s’il n’y a pas de nouveaux lotissements sur le marché, la crise de logement risque de perdurer voire de s’empirer.
Tableau n°12 : Autorisations de construire ANNEE 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 AUTORISATIONS 20 17 70 58 72 56 30 Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
II-1-3- CARACTERISTIQUES DES QUARTIERS D’HABITAT
Ceci étant, la ville d’El Brouj est caractérisée par un éclatement démesuré du tissu urbain accompagné par un manque disproportionné en infrastructures de base et un cadre bâti anarchique et de qualité médiocre.
En effet, la ville est constituée, d’une part, d’un centre qui répond plus au moins aux critères urbains de viabilisation et, d’autre part, d’un ensemble de douars à fort caractère rural.
Aussi, le tissu d’habitat de la ville se compose actuellement de quartiers et lotissements structurés et de quartiers et douars d’habitat non réglementaire et/ou insalubre sous équipés.
A- LES QUARTIERS ET LOTISSEMENTS STRUCTURES :
Ces quartiers sont localisés surtout au centre d’El Brouj proprement dit. Cette zone est composée de constructions à deux et trois niveaux (R+1 et R+2), voire quatre niveaux (R+3) le long des grandes artères. Elle représente 62% de l’habitat de la ville, bénéficiant en général des principaux réseaux de voirie et d’équipements de base.
B- LES QUARTIERS ET DOUARS D’HABITAT NON REGLEMENTAIRE ET INSALUBRE :
Ces quartiers et douars regroupent de l’habitat non réglementaire en dur, de l’habitat rural sommaire ainsi que des bidonvilles. Ils concernent tous les quartiers insalubres et les douars ruraux à l’entourage des quartiers et lotissements structurés de la ville.
Cette zone représente 17% environ du parc logement d’El Brouj. Elle se caractérise par un taux d’électrification élevé (95%), un taux très faible d’assainissement liquide de 7% et par l’absence d’un réseau viaire hiérarchisé.
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Cet état de lieu témoigne du degré d’immigration que subit la ville d’El Brouj en tant que pôle d’attraction des communes avoisinantes.
Les tableaux suivants présentent l’état de ces quartiers et douars :
Tableau n°13 : Quartiers d’habitat non réglementaire à restructurer NOM Nbre lots Superficie (ha) Assainissement Voirie Eau Electricité MOUILHA1 180 2 Néant Néant Oui Oui MOUILHA 2 370 9 Néant Néant Oui Oui CHBARAT 125 7 Oui Néant Oui Oui MELLALIA 1 ET 2 255 4 Néant Néant En cours Oui DOUAR CAÏD 100 6 Oui Néant Oui Oui DAR EL HAMRA 30 1,5 Oui Néant En cours Oui Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
Tableau n°14 : Quartiers d’habitat non réglementaire programmés pour restructuration dans le cadre de l’INDH NOM Nbre lots Superficie (ha) Assainissement LABKAKCHA 1 53 5,68 Plan parcellaire topographique LABKAKCHA 2 319 - Plan de restructuration Programme dont 121 recasement INDH DOUAR EL WAHCHE 30 - Plan parcellaire topographique Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
Tableau n°15 : Quartiers d’habitat insalubre à recaser NOM Nbre ménages T.F. Superficie (ha) Douar Souk 170 Domaine privé de l’Etat 3 Douar Jadarmia 64 Domaine privé de l’Etat 1 Douar Hliba 389 Domaine privé de l’Etat 4 Source : Monographie de la municipalité d’El Brouj -2006-
Dans le cadre de la lutte contre l’habitat insalubre, le recasement des ménages de douar souk devra se faire dans le cadre d’un partenariat entre la municipalité d’El Brouj et le Groupe Al Omrane sur le lieu d’implantation de l’ancien souk. Ce projet de recasement concerne le lotissement « Al Amal 1 » sur une superficie de 6 ha contenant 362 lots dont 250 pour le recasement. Ce lotissement fut autorisé en Février 2007 et il est en cours de viabilisation.
Par ailleurs, d’après la direction régionale de l’habitat et de l’urbanisme à Settat, le déficit en logement en 2002 s’élèverait déjà à 1025 unités.
Enfin, plusieurs autres douars périphériques ont été intégrés dans l’aire d’aménagement du futur PA en vue de leur éventuelle restructuration suite à l’insistance de la municipalité d’El Brouj. Il s’agit entre autres des douars suivants : Al Fokra, Oulad Abbou Ben Ameur, Bouchaïr, Ras El Brouj, El Ouahch, etc…
II-1-4- REPARTITION DES SUPERFICIES OCCUPEES PAR L’HABITAT A L’ETAT ACTUEL
TYPE D’HABITAT SUPERFICIE EN Ha
HABITAT REGLEMENTAIRE EXISTANT Y COMPRIS LES LOTISSEMENTS 60 EN COURS OU AUTORISES HABITAT NON REGLEMENTAIRE A RESTRUCTURER 85
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II -2 LE FONCIER
L’assiette foncière de la municipalité d’El Brouj constitue un handicap majeur au développement urbain de celle-ci du fait que plusieurs parcelles stratégiques sur le territoire de la commune ont un statut de terres collectives. Ces parcelles sont idéales pour recevoir des aménagements ou équipements socio-collectifs ou pour recevoir des investissements privés. Aussi, la municipalité devra œuvrer pour l’acquisition d’une partie de ces parcelles.
Par ailleurs, l’aire d’étude qui est à dominance terrains privés connaît plusieurs problèmes de régularisation. La procédure d’immatriculation connaît en effet plusieurs oppositions qui sont :
• Soit des oppositions totales, revendiquant la totalité de la propriété. • Soit des oppositions partielles revendiquant une parcelle de terrain désigné. • Soit encore des oppositions des droits d’indivision par voie d’héritage ou d’acquisition. • Soit enfin, des oppositions sur la limite de la propriété.
Il est donc du ressort de la municipalité d’El Brouj de faire le nécessaire en partenariat avec les divers intervenants pour trouver les solutions adéquates afin de résoudre la problématique de la situation foncière des terrains propices à l’extension de l’urbanisation de la ville.
II-3- LES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE
II-3-1- EAU POTABLE
Le service d’AEP de la municipalité d’El Brouj a été géré par la Commune avant 1976. À partir de cette date, la gestion a été confiée à la RADEEC jusqu’au mois de Février 2005 ; date à laquelle I’ONEP est chargée de la gestion.
Le système de production de la ville est constitué de 2 forages refoulant dans une bâche formée de 2 compartiments de capacité totale de 63 rn3. Une station de reprise achemine l’eau au réservoir de 800 m3 existant par le biais d’une adduction en A.C DN 200 et d’une longueur de 4 Km.
Le réseau de distribution est constitué d’un seul étage de pression assuré par le réservoir semi enterré existant calée à la cote 453,50 m NGM sur la colline au Nord.
Ce réseau est constitué de 22,8 Km de conduites de diamètres variant entre 32 et 250 mm. Il est du type maillé et couvre plus que 50% de l’aire urbanisée.
D’après les résultats du RGPH de 2004, 39,8% seulement des logements de la municipalité d’El Brouj sont branchés au réseau public d’eau. Ce taux reste le plus faible comparativement à ceux enregistrés au niveau des autres municipalités et centres urbains de la Province de Settat. Il y a donc un grand effort important à fournir pour améliorer les conditions d’accès à ce service vital.
II-3-2- ELECTRICITE
La ville est dotée d’un réseau d’électricité et d’un réseau d’éclairage public géré par la RADEEC. Le taux de branchement en 2004 est de l’ordre de 81% au niveau d’El Brouj contre 93% au niveau de l’ensemble des municipalités de la province de Settat. Le nombre de foyers desservis est 2505 répartis sur 9 quartiers.
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Le linéaire total du réseau électrique est d’environ 80Km. Sur ce linéaire, 60% est en bon état, 40% en état moyen.
Quant à l’éclairage public, il couvre 70% des besoins sur un linéaire des voies éclairées d’environ 30 Km, Ce réseau d’éclairage est à 50% en bon état,
II-3-3- ASSAINISSEMENT
A- ASSAINISSEMENT LIQUIDE
La municipalité d’El Brouj dispose depuis les années 1965 d’un réseau d’assainissement de type unitaire qui a connu plusieurs extensions suivant l’évolution démographique de la ville. Le linéaire du réseau est de 11,5 Km de diamètre entre 30mm et 80mm. Le taux de raccordement est de 49% seulement. Sa gestion et son entretien sont pris en charge par le service technique de la municipalité. Plusieurs douars périphériques ne sont pas liés au réseau d’assainissement ; ils sont assainis par des systèmes individuels sous forme de fosses sceptiques ou de puits perdus. Les eaux usées de la ville sont rejetées à l’état brut sans traitement directement dans Oued Ras El Brouj en un point de rejet situé à 200 m au Sud des quartiers Bkakcha et Chbarat. Ces eaux rejetées sont utilisées pour l’irrigation des cultures fourragères. Actuellement, l’étude du réseau d’assainissement liquide d’El Brouj est en cours.
B- ASSAINISSEMENT SOLIDE
En matière d’assainissement solide, la gestion de ce système est assurée par les services de la municipalité avec des moyens très limités. Ce service est doté d’un parc constitué de 2 camions benne de capacité de 3 m3. Le personnel affecté à ce service est de 12 ouvriers. Cependant, la collecte des déchets est partielle, par conséquent de nombreuses décharges sauvages se développent dans la ville. Le site de dépôt des ordures ménagères (décharge publique) est situé à 2 Km environ au Nord de la ville. Cette décharge non contrôlée, d’une superficie de 2Ha, est mise en service depuis 1992. La gestion des déchets solides pose actuellement des problèmes, tant au niveau de la collecte qu’au niveau du de l’élimination et du traitement.
II-3-4- VOIRIE ET ACCESSIBILITE
A- LE RESEAU PRINCIPAL
Le tissu urbain de la ville d’El Brouj se déploie autour du croisement des routes régionales et provinciales suivantes : RR 308 et RR 205, RP 3503 et RP 3224 et le CT 104 reliant la municipalité aux principales villes et pôles urbains de la zone : Settat, Beni Mellal Ksbat Tadla, Kalaâ des Sraghna, Khouribga, Machraa Ben Abbou et Tarmaste. Le tableau ci-dessous détaille l’ensemble des voies classées qui traversent l’aire d’étude :
Tableau n°16 : listes des voies classées traversant la ville d’El Brouj Route n° Longueur Emprise Etat actuel Destination Prévisions pour 10 (Km) (Km) ans R.R 205 1,55 30 Moyenne Kelaa des Seraghnas - -El Brouj 308 3 ,7 30 Moyenne Settat-Ksbat Tadla - 3224 0 ,5 30 Moyenne Machraa Ben Abbou - - R.P Khouribga 3503 3 ,25 30 Moyenne El Brouj -Afourer Elargissement et renforcement
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C.T 104 1 30 Piste El Brouj- Tarmaste - Source : Direction régionale de l’équipement et du transport –Settat- 04-2007.
Cette situation favorise la ville d’El Brouj en tant qu’espace relais. Toutefois, elle ne semble pas en tirer correctement profit à cause, entre autres, de l’absence d’une gare routière et au manque d’établissements d’hébergement et d’animation hôteliers. B- LES VOIES INTERNES
Concernant les voies internes, sur un linéaire de 33 Km de voirie, seule une partie représentant 17% est jugée comme étant en bon état ; le reliquat est soit en état moyen (20%) ou carrément médiocre (63%). Par ailleurs, la population actuellement desservie par ce réseau ne dépasse pas 37%. Malgré les efforts engagés au cours des dernières années par la municipalité pour le renforcement de la voirie du centre, le réseau viaire reste largement insuffisant eu égard aux besoins de desserte et de structuration des zones bâties.
II-4- EQUIPEMENTS PUBLICS
La ville d’El Brouj est assez bien dotée en équipements publics de superstructure tant au niveau du nombre que de qualité. Cet état de fait est du au rôle administratif qu’occupe la ville en tant que chef-lieu de Cercle et au rôle qu’elle joue en tant que seul centre urbain dans la zone. Pour ces raisons, les équipements publics implantés dans la ville d’El Brouj ne répondent pas aux seuls besoins de la population de la ville, mais aussi aux besoins de l’ensemble des communes du Cercle en ce qui concerne les services administratifs et des communes périphériques pour ce qui concerne les équipements de l’enseignement fondamental (collège) et secondaire (lycée), l’hôpital de zone, les équipements de sport et de loisirs, le souk hebdomadaire, etc…
II-4-1- LES SERVICES ADMINISTRATIFS
Vu le rang avancé qu’occupe l’aire de l’étude au sein de la hiérarchie des centres urbains de la province et compte tenu de sa fonction administrative en tant que chef-lieu de Cercle, la ville d’El Brouj est le lieu d’implantation d’un ensemble d’établissements administratifs et de services dont le rayonnement couvre plusieurs territoires communaux avoisinants, voire l’ensemble des communes du Cercle. On cite : o Le siège du Cercle d’El Brouj ; o Le siège du Caïdat ; o Le siège de la commune ; o Le Pachalik ; o La Gendarmerie Royale ; o La Subdivision de l’équipement ; o Le Centre de travaux agricoles ; o Le Centre d’élevage ; o La Subdivision des Eaux et Forêts ; o La représentation locale de l’ONE ; o L’agence de Maroc Télécom ; o Le Bureau de poste Barid Al Maghrib ; o La Perception ; o La Protection civile ; o Le Tribunal du juge résident.
II-4-2- LES EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS :
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A- ENSEIGNEMENT ET FORMATION
En matière d’équipements scolaires publics, le territoire municipal d’El Brouj abrite quatre écoles primaires, un collège-lycée avec internat et un nouveau lycée. Les effectifs des élèves durant l’année scolaire 2005/2006 sont :
Tableau n°17 : Equipements scolaires publics Désignation Nombre Nbre classe capacité Taux de remplissage Ecole primaire 4 69 2121 95% Collège - Lycée 1 48 1530 96% Lycée 1 4 100 Source : Délégation provinciale de l’Education Nationale à Settat – 04/2007.
Pour les prévisions futures en équipements scolaires publics, la Délégation provinciale de l’Education Nationale à Settat prévoit une école primaire et un nouveau collège dans les 10 années à venir.
En ce qui concerne les équipements scolaires privés, la municipalité d’El Brouj dispose de 5 M’sids et 7 institut préscolaires. Ces dernières comprennent ensemble 16 classes et reçoivent près de 600 enfants.
Au niveau de la formation professionnelle, il existe un Centre de formation géré par l’OFPPT dans l’enceinte de la Kasbah à proximité su siège de la municipalité.
B- SANTE PUBLIQUE
Les établissements sanitaires dans la ville d’El Brouj se résument comme suit : o Un Hôpital de zone d’une capacité de 16 lits crée depuis 1965. o Une maison d’accouchement de capacité de 8 lits. o Un Croissant rouge marocain.
Le personnel est composé de 5 médecins généralistes, 23 infirmiers, 4 laborantins, 3 sages femmes. Quant au parc mobile, l’aire d’étude est couverte par 4 ambulances dont 2 relèvent du matériel roulant de la municipalité.
En outre, il convient la présence de 4 pharmacies dans le territoire de la municipalité.
C- EQUIPEMENTS DE LA JEUNESSE ET DE SPORT
Dans le domaine de la jeunesse et sport, la municipalité d’El Brouj dispose des équipements suivants :
• Un terrain de sport pour foot-ball ; • Une piscine municipale ; • Un projet de terrain de sports polyvalent dans l’enceinte de l’ancienne demeure coloniale ; • Une maison de jeunes ; • Une crèche garderie ; • Une crèche municipale en construction.
D- EQUIPEMENTS SOCIO-CULTURELS
En matière d’équipements socio-culturels, on note la présence de :
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• Un foyer féminin. • Une Bibliothèque dans une ancienne demeure coloniale ; • Dar Talib pour accueillir les élèves nécessiteux du collège et lycée ; • Dar Tilmid pour accueillir les élèves nécessiteux des écoles primaires.
E- EQUIPEMENTS RELIGIEUX ET DE CULTE
La ville d’El Brouj compte plusieurs mosquées dont 2 mosquées importantes qui relèvent du Ministère de Habous et des Affaires Islamiques ainsi que quelques salles de prière et 2 darihs. Le tableau suivant nous donne une fiche technique de ces deux mosquées des Habous :
Tableau n°18 : Equipements religieux et de culte Appellation Emplacement Surface Mosquée AL AADAM Centre ville 1000 m² Mosquée Mallalia Quartier El Mallalia 200 m² Source : Nidara des Habous et des affaires islamiques - Settat- 04-2007
F- EQUIPEMENTS TRADITIONNELS
En ce qui concerne les équipements traditionnels, la municipalité d’El Brouj dispose des éléments suivants : • Un souk hebdomadaire ; • Un marché municipal ; • Une halte routière ; • 8 cimetières dont 4 importants.
II-5- L’ENVIRONNEMENT URBAIN
Sur le plan environnemental, les problèmes les plus saillants restent les suivants : • Les déchets solides qui génèrent des nuisances multiples aux populations et contaminent les ressources en eau ; • Les effluents liquides rejetés, à l’état brut, à la sortie de la ville sur la route principale allant vers Kelaa des Sraghna ; • La dégradation avancée de l’unique massif boisé (Ain Labrouj) à la sortie de la ville sur la RR 308 vers la ville de Settat ; • Les aspects désolants des quartiers et douars d’habitat non réglementaires et insalubre ; • Le manque notoire des espaces verts et récréatifs.
III- EVALUATION DE L’ANCIEN PLAN D’AMENAGEMENT
III-1- PRESENTATION DU PA
La municipalité d’El Brouj est couverte par le plan d’aménagement N° 7704 homologué par décret N° 2-94-749 du 26/12/1994 (B.O. N° 4213 du 08/02/1995) mais actuellement périmé.
Ce PA avait été établit sur la base de la restitution réalisée en 1994. Son périmètre coïncide avec l’ancien périmètre urbain de la ville approuvé par décret N° 2-57-0432 du 08/05/1955 (B.O. N° 2326 du 24/04/1957). La superficie couverte par ce document est de 759ha, 31a et 40ca.
III-2- BILAN DES REALISATIONS
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Le bilan des réalisations de ces quinze dernières années en conformité avec le plan d’aménagement homologué est quasi nul.
En effet, en matière de voirie, aucune voie d’aménagement n’a été réalisée ; la seule voie ouverte, celle qui longe le nouveau souk, n’est pas prévue par ce document.
En ce qui concerne l’habitat, sur les trois lotissements en cours de réalisation ou à l’étude au Sud-Est et au Sud de la ville, deux de type habitat économique ne sont pas conformes au plan : un se trouve dans la zone villa, l’autre dans celle de l’habitat dispersé.
Enfin, pour ce qui est des équipements, sur les cinq terrains prévus pour l’enseignement, seul le nouveau lycée fut construit en partie sur l’emplacement réservé. Quatre emplacements réservés à l’administration sont restés inoccupés.
III-3- REPARTITION DES SUPERFICIES DE L’OCCUPATION DU SOL PAR AFFECTATION SELON L’ANCIEN PA
TYPE D’OCCUPATION SUPERFICIE EN Ha
HABITAT CONTINU EN R+1 93 HABITAT CONTINU EN R+2 36 VILLA 24 HABITAT RURAL DISPERSE 370 ACTIVITES INDUSTRIELLES 8 EQUIPEMENTS PUBLICS 56 ESPACES LIBRES (voirie, parkings, places, espaces verts, zones non 172 aedificandi)
SUPERFICIE DU PERIMETRE D’AMENAGEMENT 759
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TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES ET PROJECTIONS
I- LES POTENTIALITES ET ATOUTS
En dépit des contraintes dont souffre la ville d’El Brouj, il n’en demeure pas moins qu’elle dispose de plusieurs potentialités et des atouts qui pourront être valorisés et exploités. Il s’agit notamment de : ‹ Sa position de carrefour géographique entre les villes de Settat (72 Km), Kelaa des Sraghna (54 Km.), Beni Mellal, Khouribga (58 Km.) et Fquih Ben Salah qui la prédispose à jouer un rôle commercial et de transit important. ‹ La volonté des autorités provinciales de faire d’El Brouj le 3ème pôle de développement de la province. ‹ Potentiel d’investissement important que pourrait constituer les transferts des ressortissants résidents à l’étranger pour peu que des conditions attractives leurs soient offertes. ‹ Une situation financière saine caractérisée par un niveau d’épargne actuelle et prévisionnelle relativement élevé à même d’accompagner l’effort d’investissement nécessaire pour la mise à niveau de la municipalité.
II- LES AXES STRATEGIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA VILLE
‹ Renforcer l’assiette foncière de la municipalité pour faire face aux besoins de son développement. ‹ La requalification de la ville d’El Brouj par l’amélioration de l’accès aux différents services de base : voirie, assainissement, eau potable, électricité, espaces verts, etc. ‹ La création d’une zone d’activité pour promouvoir l’investissement privé et permettre à la ville de s’inscrire dans le cadre d’un développement régional harmonieux et de manière complémentaire avec les autres pôles économiques de la province (Settat, Berrechid, Ben Ahmed,…) mais également avec les pôles des provinces avoisinantes (Khouribga, Béni Mellal, Fkih Ben Salah,...). ‹ La dotation de la ville d’El Brouj d’infrastructures marchandes capables d’ériger la municipalité au niveau d’un centre à rayonnement provincial et régional (abattoir moderne, marché de gros, gare routière,..). ‹ La promotion du tourisme local par l’aménagement de la forêt d’Ain Al Borouj, la valorisation de la Kasbah en tant que patrimoine historique et culturel de la ville, la création de structures d’accueil (auberges, hôtels,..), l’organisation d’une foire agricole et commerciale des moutons Sardi. ‹ En raison de l’éclatement de l’habitat, la mise en place d’un système de transport urbain constitue une priorité pour la municipalité. Pour résoudre cette problématique, il y a lieu de procéder à la recherche d’un partenariat avec le secteur privé, lui permettant de doter la ville de moyens de transports adaptés à sa dimension. ‹ La mobilisation des RME d’origine d’El Brouj autour de la question de développement de la ville constituera une opportunité d’investissement par la réalisation d’un guide d’investissement au niveau local, la création d’un club d’investisseurs. Ce type d’opération pourra fixer les capitaux locaux et drainer de nouveaux systèmes bancaires et financiers marocains dans la ville. Notons que la majorité des fonds de devises et de capitaux sont
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affectés actuellement à l’immobilier, ou orientés, de façon majoritaire, vers d’autres localités notamment vers Casablanca. ‹ Le renforcement des capacités de gestion de la municipalité par des actions d’accompagnement qui devront porter sur le renforcement des capacités de cette gestion. Elles devront également s’intéresser au renforcement du rôle que peut jouer la société civile au niveau de la gestion des affaires municipales.
III- LES PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES
III-1- LA VARIANTE DE STABILISATION
Cette variante s'appuie sur l'hypothèse d'une croissance démographique qui maintient le taux de la dernière décennie durant les années à venir. Compte tenu de cette hypothèse, la croissance de la population de la ville d’El Brouj sera constituée d’une légère baisse de la tendance antérieure observée lors de la décennie 1994 -2004. Pour les projections démographiques, il a été adopté des taux d’accroissement de l’ordre de 1,5% qui projette une population de l’ordre de 20.590 personnes en 2020 et 21.980 en 2025 tel que présenté dans le tableau ci après.
Tableau n°19 : Projections démographiques de la ville d’El Brouj selon la variante de stabilisation Année 2004 2010 2015 2020 2025 Population 16222 17740 19110 20590 21980 Ménages 2916 3380 3822 4118 4885 TAMA 1,5% 1,5% 1,5% 1,5%
III-2- LA VARIANTE DE DYNAMISATION
Tandis que la variante dynamique a corrigé la tendance antérieure (variante stable) par l’introduction de certaines connaissances concernant essentiellement : o La capacité de rétention démographique de l’espace d’étude. Il s’agit principalement de la variable migration ; o Les tendances d’évolution de la base économique de la municipalité et le niveau compétitif de cette dernière ; o Le degré de mise en œuvre des options stratégiques du futur plan d’aménagement.
D’après les données actuelles, les orientations futures sont dans le sens d’améliorer le niveau de vie des citoyens, ce qui favorise la stabilité des habitants et réduit le phénomène d’exode vers les grandes villes. De plus, la ville d’El Brouj sera un pôle très viable pour l’attraction de la main d’oeuvre des communes rurales de l’entourage.
En effet, les axes stratégiques de développement de la ville tracés ci-haut localisés sous forme d’une stratégie de développement économique et social en faveur de la municipalité s’imposent plus que jamais comme le cas d’un projet urbain bien défini et déterminé. Ces mesures viseront essentiellement à stimuler la dynamique économique urbaine, principal facteur du bien être de la population locale.
De ceci, on estime que l’évolution de la population connaîtra une petite amélioration durant les années qui suivent soit un taux de croissance de 2 % qui projette une population de l’ordre de 22.275 personnes en 2020 et 24.325 en 2025 tel que présenté dans le tableau ci après.
Tableau n°20 : Projections démographiques de la ville d’El Brouj selon la variante de dynamisation Année 2004 2010 2015 2020 2025
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Population 16222 18270 20170 22275 24325 Ménages 2916 3480 4034 4455 5068 TAMA 2% 2% 2% 2%
IV- LES PROJECTIONS SPATIALES
IV-1- LES PRINCIPES D’AMENAGEMENT
Dans notre analyse de l’espace urbain, nous avons relevés des déficiences de différents ordres ; les unes liées à la morphologie même de la ville (éclatement du tissu urbain), d’autres concernent l’infrastructure, notamment le réseau de voirie. Cependant, la présence massive de l’habitat précaire, tant rural que non réglementaire, à l’intérieur du périmètre municipal ou à sa périphérie, constitue le problème majeur de l’agglomération. Les effets conjugués de ces déficiences font que l’image générale qu’offre la ville d’El Brouj est peu reluisante.
En conséquence, le présent PA couvrira la ville d’El Brouj et certaines zones périphériques sur une superficie d’environ 889,66 hectares.
C’est en considération des conclusions de notre analyse que nous formulons deux grands objectifs à assigner au futur plan d’aménagement : 1. Favoriser la mise à niveau de la ville ; 2. Eriger un rempart contre l’habitat précaire et non réglementaire.
IV-2- LA MISE À NIVEAU DE LA VILLE
La mise à niveau de la ville d’El Brouj devra passer par plusieurs actions majeures :
‹ L’intégration des quartiers et douars d’habitat non réglementaires et précaire : la multitude de ces quartiers et douars à travers et autour de l’espace urbain de la ville pose d’énorme problèmes d’intégration et de structuration du tissu urbain. En effet, en dépit du fait que le recasement de trois bidonvilles étant déjà décidé, le reste suivra à ne pas en douter, car une telle action s’inscrit parfaitement dans le cadre de la politique gouvernementale. En prévision de ce vaste chantier, le plan d’aménagement procédera à la délimitation de ces quartiers et douars tout en affectant leurs terrains d’un zoning approprié, assorti d’une réglementation souple et adaptée. De même qu’il veillera à leur intégration à la ville, et ce, par le réaménagement du réseau viaire et la localisation de certains équipements publics appropriés ainsi que par un choix réfléchi de la destination des terrains encore libres qui les séparent du noyau central.
‹ La valorisation du centre-ville : le deuxième volet de cette mise à niveau devra consister dans la valorisation du centre ville. Les dispositions urbanistiques en rapport avec cet objectif concernent :
• La mise en valeur des artères principales de la ville par une plus grande possibilité de construire en hauteur et une plus grande exigence dans la qualité architecturale des bâtiments. • La mise en valeur de la Kasbah où se situent actuellement le siège de la municipalité et ses annexes, le tribunal et le centre de formation professionnelle. Cette mise en valeur de ce patrimoine historique se fera par l’aménagement de voies et de bandes vertes qui cernent le
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monument de toute part en vue de le dégager et lui permettre de marquer fortement l’espace urbain de la ville en tant que lieu central et symbolique. • L’aménagement d’une grande place centrale en face de la Kasbah comme espace d’agrément et de festivités. • L’arrêt de toute implantation des activités artisanales polluantes et le transfert de celles qui existent déjà des plus nuisantes dans une zone d’activité spécifique et appropriée. • La projection d’équipements récréatifs et de loisirs. • La reconsidération de l’implantation actuelle de la halte routière source de désordre de la circulation et de pollution, tout en préservant ces retombées commerciales et d’animation.
‹ Le déblocage de la situation foncière : il importe de rappeler ici la situation de blocage dans laquelle se trouvent des terrains dans le centre pour cause d’enclavement ou d’une situation foncière non apurée. Cependant, s’il n’est pas du ressort du plan d’aménagement de résoudre les problèmes fonciers, il peut néanmoins contribuer au désenclavement des terrains par le truchement des voies d’aménagement et d’un zonage encouragent les propriétaires à l’investissement.
‹ La protection de la ville contre les risques d’inondations : Le plan d’aménagement devra prendre en considération les sujétions relatives à la protection de la ville des risques d’inondations, compte tenu des conclusions de l’étude de 2005 et de la nature des ouvrages de protections.
‹ La projection des équipements publics manquants et structurants : en dépit de la dotation de la ville en équipements publics suffisants et de qualité par rapport aux normes administratives préétablies, de nouveaux équipements sont projetés en vue de combler les manques potentiels mais surtout en vue de doter et structurer les différents douars et quartiers non réglementaires qui seront intégrés dans l’espace urbain de la ville. La localisation des équipements à créer se fera de manière à faire apparaître des petits sous-centres ou de les renforcer quand ils existent déjà en vue de mieux structurer l’ensemble de l’espace urbain de la ville.
‹ La protection des zones rurales contre le déferlement de l’urbanisation diffuse et déstructurante : Il s’agit de préserver les terrains encore à vocation agricole contre l’émergence de nouveaux douars et quartiers périphériques d’habitat non réglementaire et précaire. Pour cette raison, il est proposé dans le cadre du nouveau PA de réaliser une ceinture verte de protection entre ces zones agricoles et les zones urbanisées à l’Ouest de la ville ainsi que le développement des zones boisées au Nord sur la colline.
IV-3- LE PARTI D’AMENAGEMENT
Partant des considérations citées ci haut, le Plan d’Aménagement est conçu pour répondre aux contraintes qui grèvent l’espace et pour mettre en place les assises nécessaires pour promouvoir un développement urbanistique et économique effectif de la ville d’El Brouj. Ce PA couvre l’ensemble du périmètre municipal d’El Brouj ainsi que certaines zones périphériques et couvre désormais une superficie de 889,66 hectares.
Les options d’aménagement proposées sont conditionnées par les deux principaux objectifs du PA à savoir : favoriser la mise à niveau de la ville, d’une part, et résoudre la problématique de l’habitat précaire, d’autre part. Ces options d’aménagement se résument dans ce qui suit :
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• Renforcer la centralité du centre ville par le renforcement du pôle des équipements publics autour du siège de la municipalité. Dans ce sens, une place minérale centrale jouera le rôle de jonction et de structuration du centre ville. • Mettre en valeur la Kasbah en tant que patrimoine historique et équipement symbolique de la ville, et ce par le dégagement de l’enceinte de la Kasbah par des voies de circulation et des espaces verts. • Marquer les principales entrées et axes de la ville par des éléments forts sous forme de bandes d’immeubles de R+4 en front bâti avec des galeries de commerce en RDC en vue de renforcer le caractère urbain de la ville. • Renforcer le rôle structurant de la RR 308 en tant qu’épine dorsale de l’ensemble de la trame viaire et du bâti. • Organiser et hiérarchiser la trame viaire pour mieux structurer l’espace urbain, notamment par des voies de liaison transversales et circulaires en vue de faciliter la fluidité de la circulation et les liaisons inter quartiers. • Prévoir des zones d’activités industrielles de 3ème catégorie et d’artisanat au Sud de la ville le long de la RR 205. • Restructurer les quartiers et douars d’habitat précaire et non réglementaire en vue de faciliter leur intégration dans le tissu urbain. • Résorber les quartiers d’habitat insalubre par des opérations de recasement. • Tenir compte des contraintes naturelles telles que le relief accidenté au Nord, les oueds et les talwegs en interdisant toute sorte de construction et en les protégeant notamment par des boisements. • Répartir les équipements publics judicieusement à travers les divers quartiers. • Maintenir les terres agricoles périphériques situées à l’intérieur du périmètre urbain dans leur vocation rurale. • Protéger les terrains agricoles actuellement vacants mais potentiellement urbanisables au Nord-Est comme réserve foncière stratégique qui pourrait être ouverte à l’urbanisation au moment opportun selon les exigences du développement urbain futur de la ville. • Préserver les terres agricoles périphériques à l’Ouest de la ville contre le déferlement de l’urbanisation et de l’habitat non réglementaire et précaire et ce par la réalisation d’une ceinture verte de protection.
IV-4- REPARTITION DES SUPERFICIES DE L’OCCUPATION DU SOL PAR AFFECTATION
TYPE D’OCCUPATION SUPERFICIE EN Ha
ZONES D’HABITAT A RESTRUCTURER 85 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = EXISTANT 58 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = PROJETE 93 151 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+3 4 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+4 5,9 ZONE DE VILLA 36,9 ZONES D’HABITAT RURAL DISPERSE (ZONE AGRICOLE « RA ») 126 ZONE D’ACTIVITE 10,1 ZONE TOURISTIQUE 8,5 ZONE D’ANIMATION ET DE LOISIRS 6,7 ZONE DE RESERVES FONCIERES STRATEGIQUES « RS » 22 EQUIPEMENTS PUBLICS 60,7 BOISEMENTS 93,1 ESPACES VERTS 14,1 ESPACES LIBRES (voirie, parkings, places, zones non aedificandi) 265,66
SUPERFICIE DU PERIMETRE D’AMENAGEMENT 889,66
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IV-5- ESTIMATION DES POPULATIONS A SATURATION DANS LES ZONES D’HABITAT URBANISEES ET OUVERTES A L’URBANISATION
IV-5-1- SATURATION A FORTE DENSITE
TYPE D’OCCUPATION SUPERFICIE NOMBRE MOYEN NOMBRE EN Ha DES LOGEMENTS / TOTAL DES HA – F.D. LOGEMENTS
1- ZONES URBANISEES ZONES D’HABITAT A RESTRUCTURER 85 60 5.100 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = 58 80 4.640 EXISTANT TOTAL GENERAL LOGEMENTS 1 9.740 POPULATION A SATURATION 43.830
2- NOUVELLES ZONES OUVERTES A L’URBANISATION ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = 93 80 7.440 PROJETE ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+3 4 100 400 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+4 5,9 120 708 ZONE DE VILLA 36,9 25 922 ZONE D’ACTIVITE 10,1 30 303 TOTAL GENERAL LOGEMENTS 2 9.773 POPULATION A SATURATION 43.978
TOTAL GENERAL DES POPULATIONS 87.808 A SATURATION A L’ECHELLE DU PA
IV-5-2- SATURATION A MOYENNE DENSITE
TYPE D’OCCUPATION SUPERFICIE NOMBRE MOYEN NOMBRE EN Ha DES LOGEMENTS / TOTAL DES HA – F.D. LOGEMENTS
1- ZONES URBANISEES ZONES D’HABITAT A RESTRUCTURER 85 50 4.250 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = 58 50 2.900 EXISTANT TOTAL GENERAL LOGEMENTS 1 7.150 POPULATION A SATURATION 28.600
2- NOUVELLES ZONES OUVERTES A L’URBANISATION ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+2 = 93 50 4.650 PROJETE ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+3 4 70 280 ZONES D’HABITAT CONTINU EN R+4 5,9 100 590
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ZONE DE VILLA 36,9 20 730 ZONE D’ACTIVITE 10,1 20 202 TOTAL GENERAL LOGEMENTS 2 6.452 POPULATION A SATURATION 25.808
TOTAL GENERAL DES POPULATIONS 54.408 A SATURATION A L’ECHELLE DU PA
L’estimation des populations que les diverses zones d’habitat existantes et nouvelles couvertes par le présent Plan d’Aménagement est établie selon deux approches, à savoir à forte et à moyenne densité selon chaque type d’habitat. Il s’avère donc que : • En forte densité, les zones d’habitat couvertes par le PA pourront accueillir, à leur saturation et avec une taille moyenne de ménage de 4,5 personnes, 43.830 habitants dans les zones déjà existantes et 43.978 habitants dans les nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation. Soit un total de 87.808 habitants.
• En moyenne densité, les zones d’habitat couvertes par le PA pourront accueillir, à leur saturation et avec une taille moyenne de ménage de 4 personnes, 28.600 habitants dans les zones déjà existantes et 25.808 habitants dans les nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation. Soit un total de 54.408 habitants.
En conclusion, les zones d’habitat couvertes par le présent PA pourront accueillir entre 54.000 et 87.000 habitants à leur saturation.
IV-6- ESTIMATION DES COUTS DES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE DANS LES NOUVELLES ZONES OUVERTES A L’URBANISATION
ZONES SUPERFICIE ASSAINISSEMENT EAU ELECTRICI TELEPHONE TOTAL EN Ha POTABLE TE + COUTS ECL. PUB. PAR ZONE 1.200 mDh/Ha* 250 400 150 En mDh* mDh/Ha* mDh/Ha* mDh/Ha*
ZONES D’HABITAT 93 111.600 23.250 37.200 13.950 186.000 CONTINU EN R+2 = PROJETE ZONES D’HABITAT 9,9 11.880 2.475 3.960 1.485 19.800 CONTINU EN R+3 ET R+4 ZONE DE VILLA 36,9 44.280 9.225 14.760 5.535 73.800 ZONE D’ACTIVITE 10,1 12.120 2.525 4.040 1.515 20.200 ZONE TOURISTIQUE 8,5 10.200 2.125 3.400 1.275 17.000 TOTAL COUTS PAR 158,4 190.080 39.600 63.360 23.760 316.800 BRANCHE EN ZONES NOUVELLES
ZONES D’HABITAT A 85 102.000 21.250 34.000 12.750 170.000 RESTRUCTURER
TOTAL GENERAL DES 243,4 292.080 60.850 97.360 36.510 486.800 COUTS PAR BRANCHE * m = Mille (1.000)
IV-7- MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
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Les zones ouvertes à l’urbanisation et non desservies par le réseau d’assainissement liquide de la ville doivent être branchées à ce réseau avant tout aménagement. Pour ce fait, les lotisseurs ou promoteurs agissant dans ces zones devront réaliser leurs propres réseaux d’assainissement ainsi que les collecteurs en hors-site à leurs frais pour pouvoir bénéficier de l’autorisation de lotir ou de construire.
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