Antoine Belcourt, Le Parti Libéral Et La Cause Canadienne- Française, 1860-1932
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ENTRE LOYAUTÉ PARTISANE ET ENGAGEMENT NATIONALISTE : NAPOLÉON- ANTOINE BELCOURT, LE PARTI LIBÉRAL ET LA CAUSE CANADIENNE- FRANÇAISE, 1860-1932 par Geneviève Richer Thèse soumise à la Faculté des études supérieures et postdoctorales dans le cadre des exigences du programme de doctorat en philosophie en histoire Département d’histoire Faculté des arts Université d’Ottawa © Geneviève Richer, Ottawa, Canada, 2015 ii RÉSUMÉ ENTRE LOYAUTÉ PARTISANE ET ENGAGEMENT NATIONALISTE : NAPOLÉON- ANTOINE BELCOURT, LE PARTI LIBÉRAL ET LA CAUSE CANADIENNE- FRANÇAISE, 1860-1932 Geneviève Richer Superviseur : Université d’Ottawa, 2015 Michel Bock Avocat de profession, Napoléon-Antoine Belcourt (1860-1932) est une figure bien en vue de l’élite canadienne-française d’Ottawa et de la scène politique fédérale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Élu en 1896, puis réélu en 1900 et en 1904 député libéral de la circonscription d’Ottawa, Belcourt occupe aussi la fonction de président de la Chambre des communes pendant quelques mois en 1904, avant d’être nommé sénateur en 1907. En 1910, il contribue à la fondation de l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (ACFEO), dont il occupe la présidence de 1910 à 1912 et de nouveau entre 1921 et 1932. De plus, Belcourt est l’un des chefs de la résistance au Règlement XVII en Ontario. Depuis plusieurs années, l’historiographie de la question nationale et de la question politique au Canada français s’est principalement intéressée à des figures historiques du Québec qui font passer l’intérêt national avant toute chose ou encore à celles qui sont prêtes à accepter des compromis. Pourtant, Belcourt montre qu’il n’est ni l’un, ni l’autre puisqu’il manifeste à la fois sa loyauté partisane, de même qu’un engagement certain à l’égard de la cause canadienne- française. Ce dernier devient toutefois plus important à compter de 1910, au moment où l’homme politique se porte à la défense des intérêts des Franco-Ontariens, alors que ceux-ci ne constituent pas, de toute évidence, un obstacle à sa loyauté partisane. Dans ce contexte, Belcourt affiche un nationalisme modéré qui promeut un Canada fort et uni dans la dualité. Ce faisant, il iii apporte un discours qui se distingue des acteurs les plus intransigeants de la lutte contre le Règlement XVII et qui ont retenu l’attention des historiens depuis les dernières années. Cette forme de nationalisme, que défend Belcourt au cours de cette période, est aussi défendue par le Parti libéral fédéral à partir des années 1920. L’homme politique est alors un de ceux qui permettent de faire de la question canadienne-française un enjeu au sein de la famille libérale. Ainsi, sa formation politique n’est pas seulement une contrainte pour Belcourt ; elle contribue aussi à façonner son nationalisme. iv REMERCIEMENTS Mon intérêt pour l’histoire de l’Ontario français m’a amenée à étudier le parcours politique et idéologique de Napoléon-Antoine Belcourt. Depuis le début de ce cheminement, plusieurs personnes ont contribué à la réalisation de ma thèse. C’est pourquoi je voudrais leur témoigner toute ma gratitude. D’abord, je tiens à remercier Michel Bock d’avoir gentiment accepté de me diriger. Tout au long de ce parcours, il m’a offert un encadrement de qualité. Ses conseils judicieux et ses encouragements continuels m’ont permis de me surpasser. Je lui suis d’ailleurs reconnaissante de m’avoir donné l’occasion de travailler sur quelques-uns de ses projets et de m’avoir recommandée à certains de ses collègues. Ce fut un grand plaisir et un grand privilège de travailler avec lui pendant toutes ces années. Je tiens aussi à remercier Pierre Anctil d’avoir partagé avec moi les éditoriaux sur Belcourt qu’il a découverts dans le cadre de ses recherches sur Le Devoir. De plus, je dois beaucoup à Lotfi Ben Rejeb pour son écoute et sa grande générosité. Mes remerciements vont également au personnel des Archives du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, des Archives Deschâtelets et du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa pour l’accueil chaleureux et pour l’appui à ma recherche. Merci aussi au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, à l’Association des universités de la francophonie canadienne, au Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire de l’Institut français de l’Université de Regina, de même qu’au Centre de recherche en civilisation canadienne-française, à la Faculté des études supérieures et postdoctorales et au Département d’histoire de l’Université d’Ottawa pour leur appui financier. Enfin, je réserve le dernier mot de remerciement à ma famille pour son appui inconditionnel. v TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ........................................................................................................................................ ii REMERCIEMENTS……………………………………………………… ............. …………….iv TABLE DES MATIÈRES .............................................................................................................. v INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1 CHAPITRE PREMIER – NAPOLÉON-ANTOINE BELCOURT, LA QUESTION NATIONALE ET LA QUESTION POLITIQUE AU CANADA FRANÇAIS : CONSIDÉRATIONS HISTORIOGRAPHIQUES…………………... 20 Les historiens et la question nationale au Canada .................................................................... 21 Le loyalisme ......................................................................................................................... 21 Le nationalisme ultramontain et séparatiste de Jules-Paul Tardivel .................................. 23 Le nationalisme autonomiste d’Honoré Mercier ................................................................ 25 Le nationalisme canadien d’Henri Bourassa ...................................................................... 25 Le nationalisme canadien-français de Lionel Groulx ......................................................... 32 Le Québec et les minorités françaises ................................................................................. 37 L’impérialisme ..................................................................................................................... 41 Le continentalisme ............................................................................................................... 43 Le bon-ententisme ................................................................................................................ 44 Les historiens et les hommes politiques canadiens-français de la scène fédérale .................... 45 Wilfrid Laurier..................................................................................................................... 46 Le parti avant les convictions .............................................................................................. 48 Les convictions avant le parti .............................................................................................. 50 Les historiens et Napoléon-Antoine Belcourt .......................................................................... 53 La crise scolaire franco-ontarienne .................................................................................... 53 Le Canada et l’Empire britannique ..................................................................................... 59 Conclusion ................................................................................................................................ 60 CHAPITRE 2 – LES ANNÉES DE FORMATION, 1860-1896 .................................................. 62 Famille, éducation et profession .............................................................................................. 65 Promouvoir le patriotisme canadien-français ........................................................................... 74 La formation politique .............................................................................................................. 78 Le Club national de Montréal et d’Ottawa ......................................................................... 79 Les élections fédérales de 1887 ........................................................................................... 81 Les élections fédérales de 1891 ........................................................................................... 84 vi Le chemin de la victoire ........................................................................................................... 94 La poursuite des activités politiques dans les rangs libéraux ............................................. 95 Les élections fédérales de 1896 ........................................................................................... 96 Conclusion .............................................................................................................................. 105 CHAPITRE 3 – LES ANNÉES À LA CHAMBRE DES COMMUNES, 1896-1907 .......................................................................................................... 107 La minorité catholique et canadienne-française ..................................................................... 110 L’accord Laurier-Greenway ............................................................................................. 110 L’article 16 des projets de loi d’autonomie créant l’Alberta et la Saskatchewan ................................................................................................................ 119 L’avenir