DOSSIER DE PRESSE RÉCOMPENSES PALME D’OR – Festival de Cannes 1980 BAFTA Awards 1981 – Meilleur réalisateur et meilleurs costumes CÉSAR du Meilleur film étranger 1981

FRANCIS FORD COPPOLA ET GEORGE LUCAS PRÉSENTENT L’OMBRE DU GUERRIER SYNOPSIS UN FILM D’ 1572. Dans un Japon en proie à des guerres incessantes, Shingen Takeda voudrait agrandir le territoire de son clan. Mortellement blessé au cours d’une bataille, Shingen fait promettre à ses généraux de garder le secret de sa mort

1980 pendant trois ans, période durant laquelle il sera remplacé par un « Kagemusha » ou « ombre du guerrier ». Les qualités du sosie de Shingen en font un seigneur efficace et respecté, ce qui lui vaut la jalousie du prince héritier, Katsuyori. Mais le stratagème est bientôt éventé… LE 28 OCTOBRE AU CINÉMA EN RESTAURATION NUMÉRIQUE NOTES DU DISTRIBUTEUR VERSION LONGUE Deux versions du film Kagemusha existent : une version destinée à l’exploitation internationale raccourcie de 20 minutes, et une version japonaise de 180 minutes. Nous avons choisi de ressortir la version longue du film, qui correspond au montage original, afin de diffuser l’œuvre dans toute son Distribution & Presse : ampleur et intégrité. George Lucas et Francis Ford Coppola ayant permis la concrétisation de la production du film, celle-ci a abouti en une coproduction SPLENDOR FILMS entre la 20th Century Fox et la . L’engagement de deux grands noms du 2 bd Saint-Denis 75010 Paris cinéma américain, semble avoir éclipsé, encore aujourd’hui, l’implication de Tél. : 09 81 09 83 55 la Toho dans ce film, même dans l’esprit des professionnels de cinéma. [email protected] Cette version longue reçut la Palme d’Or au festival de Cannes en 1980 (ex- www.splendor-films.com aequo avec Que le spectacle commence de Bob Fosse) AKIRA KUROSAWA – Réalisateur

Akira Kurosawa est un réalisateur, producteur, scénariste et monteur japonais, né le 23 mars 1910 et mort le 6 septembre 1998 à . Avec Yasujirô Ozu et Kenji Mizoguchi, il est considéré comme le cinéaste japonais le plus célèbre et le plus influent de l’histoire. On l’a surnommé l’Empereur, du fait de son perfectionnisme, de son contrôle absolu sur son processus créatif. Débutant en 1936 en tant qu’assistant réalisateur et scénariste, il réalise son premier film en 1943, La Légende du grand judo à . Mais c’est plus tard avec L’Ange ivre (Yoidore tenshi, en 1948) que Kurosawa rencontre son premier succès, il est acclamé par la critique. Ce film marque les débuts de l’acteur Toshirô Mifune, qui tournera au total 16 films avec Kurosawa. Avec Rashômon, dont la première eut lieu à Tokyo en août 1950, Akira Kurosawa reçut en 1951 le Lion d’Or de la Mostra de Venise, récompense suivie par une diffusion en Europe et en Amérique du Nord. Le succès de ce film auprès du public et de la presse ouvrit alors les portes de l’Occident au cinéma japonais, et permit de forger la réputation internationale de nombreux artistes de l’archipel. Des années 1950 jusqu’au début des années 1960, Kurosawa réalisa environ un film par an, dont Vivre (Ikiru, 1952), Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai, 1954) et (Yôjimbô, 1961), qui fut notamment une source d’inspiration pour Clint Eastwood. Par la suite, sa carrière est moins prolifique, mais ses derniers travaux – dont Kagemusha, l’Ombre du guerrier (1980) et Ran (1985) – lui permettent de remporter de nouvelles récompenses, notamment la Palme d’or pour Kagemusha. Il fait toute sa carrière au sein du système des puissants studios japonais (Shochiku, Toho) comme scénariste et surtout comme réalisateur, alternant les genres : cinéma d’action, grandes fresques historiques flamboyantes, films noirs, drames contemporains intimistes ou adaptations d’auteurs occidentaux (Shakespeare, Gorki, Dostoïevski). En 1990, il reçoit l’Oscar d’honneur « pour ses accomplissements qui ont inspiré, ravi, enrichi et diverti le public mondial et influencé les cinéastes du monde entier ». En 1999, il est nommé à titre posthume « Asiatique du siècle » dans la catégorie « Arts, Littérature, et Culture » par le magazine AsianWeek et CNN, présenté comme « l’une des cinq personnes ayant le plus contribué à l’épanouissement de l’Asie durant les 100 dernières années ». Le cinéma de Kurosawa tend à l’universalisme, et tous ses films traitent de la condition humaine, la place de l’homme dans la société et son humanité. FILMOGRAPHIE 1943 – La Légende du Grand Judo 1944 – Le plus beau 1945 – La Nouvelle Légende du Grand Judo 1945 – Les Hommes qui marchèrent sur la queue du tigre 1946 – Ceux qui bâtissent l’avenir 1946 – Je ne regrette rien de ma jeunesse 1947 – Un merveilleux dimanche 1948 – L’Ange ivre 1949 – Le Duel silencieux 1949 – Chien enragé 1950 – Scandale 1951 – L’Idiot 1952 – Vivre 1954 – Les Sept Samouraïs 1955 – Vivre dans la peur (Chronique d’un être vivant) 1957 – Le Château de l’araignée 1957 – Les Bas-Fonds 1958 – La Forteresse cachée 1960 – Les salauds dorment en paix 1961 – Le Garde du corps 1962 – Sanjuro 1963 – Entre le Ciel et l’Enfer 1965 – Barberousse 1970 – Dersou Ouzala 1980 – Kagemusha, l’Ombre du guerrier 1985 – Ran 1990 – Rêves 1991 – Rhapsodie en Août 1993 – Mâdadayo – Acteur Né le 13 décembre 1932 à Tokyo, FILMOGRAPHIE SELECTIVE Tatsuya Nakadai est un des acteurs japonais les plus connus dans 1953 – La Chambre aux murs épais de le monde. Sa carrière débuta 1954 – Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa avec Masaki Kobayashi, qui lui offrit son premier rôle dans La 1957 – La Rivière Noire de Masaki Kobayashi Chambre aux murs épais (1953). 1957 – Une Femme indomptée de Leur collaboration continue tout au long de leurs carrières avec La 1958 – Le Pavillon d’Or de Rivière Noire (1957), La Condition 1959 – La Condition de l’Homme : le chemin de l’éternité de Masaki Kobayashi de l’Homme (la trilogie), Hara-Kiri (1962), Kwaïdan (1964). Il tourna 1960 – Quand une femme monte l’escalier de Mikio Naruse aussi à plusieurs reprises avec Akira 1961 – Comme épouse et comme femme de Mikio Naruse Kurosawa dans Les Sept Samouraïs (1954), Le garde du corps (1961), 1961 – La Condition de l’Homme : la prière du soldat de Masaki Kobayashi Sanjura (1962), Entre le Ciel et 1961 – Le Garde du Corps d’Akira Kurosawa l’Enfer (1963). Puis il interpréta l’empereur Shingen et son sosie 1962 – Sanjuro d’Akira Kurosawa dans Kagemusha en 1980, rôles 1962 – Hara-Kiri de Masaki Kobayashi pour lesquels il fut récompensé au Japon (Hochi Film Awards 1981, 1963 – Entre le Ciel et l’Enfer d’Akira Kurosawa 1981, Prix du 1965 – Fantômes japonais de Shiro Toyoda film Mainichi 1981). Leur dernière 1966 – Le sabre du Mal de collaboration eut lieu en 1985, avec Ran. 1967 – Rébellion de Masaki Kobayashi Sa carrière s’est principalement 1968 – Kill : la forteresse des samouraïs de Kihachi Okamoto fondée sur des proches colla- 1969 – Goyokin de borations avec des réalisateurs, en plus de Masaki Kobayashi et Akira 1980 – Kagemusha d’Akira Kurosawa Kurosawa : Hideo Gosha (avec 1985 – Ran d’Akira Kurosawa notamment Goyokin), (The Face of Another), Mikio Naruse (Une femme indomptée), 1999 – Après la pluie de (scénario d’Akira Kurosawa) Kihachi Okamoto (Kill : la forteresse des samouraïs, Le sabre du Mal), etc. 2014 – L’Île de Giovanni de Mizuho Nishikubo (voix) Parallèlement, sa carrière d’acteur se développa aussi sur les planches avec 2014 – Le Conte de la Princesse Kaguya de (voix) des interprétations telles que le rôle d’. Il fonda en 1975 une école d’art dramatique avec sa femme, et forma de jeunes acteurs comme Koji Yakusho, Daisuke Ryu, Mayumi Wakamura, etc. Début 2015, Nakadai était sur les planches à Tokyo dans la pièce La Danse des morts d’August Strindberg. LE MAKING-OF DU FILM Malgré quelques difficultés et retards pendant le tournage (l’acteur Katsu « Quand le scénario de Kagemusha fut terminé, je le portai à plusieurs maisons Shintaro aurait dû interpréter le personnage principal du film, mais après une de production pour le faire, mais sans succès. J’avais perdu tout espoir pour dispute entre lui et Kurosawa, leur collaboration s’interrompit, Nakadai Tatsuya réaliser un jour ce film. Il devint insupportable de penser queKagemusha ne reprit le rôle par la suite), les peintures et dessins de Kurosawa trouvèrent vie deviendrait jamais un film. Je me disais que, même si je ne pouvais inscrire ces dans le film en mettant en valeur sa vision créative, autant sur le plan narratif que images sur pellicule, je voulais les montrer. C’est avec cette idée en tête que je formel. Le traitement de la couleur y prend aussi une place très importante, et décidai de dessiner ces images. Très rapidement, je me retrouvai avec quelques peut sans doute trouver ses origines dans les dessins de Kurosawa. Kagemusha 300 dessins. Mais je rêvais de tirer un film du scénario deKagemusha . » fut le premier film qu’il tourna en couleurs, son traitement est ici frappant et Akira Kurosawa très pictural. Dans les années 70, Akira Kurosawa eut beaucoup de difficultés à trouver les Kagemusha reçut un très bon accueil, aussi bien critique que public. Ce fut un investissements nécessaires pour réaliser Kagemusha. Pendant le temps passé succès notamment au Japon lors de sa sortie en salles en 1980. à attendre que l’argent soit réuni, Kurosawa se remit à la peinture, son art de prédilection avant le cinéma. Il accumula durant cette période un grand nombre de peintures et dessins, et y projeta sur papier sa vision des scènes et des plans qu’il souhaitait voir apparaître à l’écran dans le futur. Akira Kurosawa avait toujours pour habitude de dessiner lui-même ses story-boards. Mais le cas de Kagemusha était différent. Kurosawa put pendant longtemps réaliser des films pratiquement chaque année. Pour Kagemusha, il dut attendre environ quatre ans pour réunir le budget nécessaire à sa réalisation, et il consacra ce temps-là à diriger ses acteurs mentalement et choisir ses plans. Au fil du temps, les images qu’il coucha sur le papier devinrent de plus en plus sombres et complexes, à l’instar de son état d’esprit. Kagemusha n’aurait ainsi sans doute jamais vu le jour sous la forme cinématographique sans le soutien financier de Francis Ford Coppola et George Lucas. Deux grands admirateurs de Kurosawa, ils demandèrent à la Fox de soutenir le projet en investissant le million de dollars manquant. Fort du succès de La Guerre des Etoiles (dont le filmLa Forteresse cachée de Kurosawa fut l’une des principales inspirations pour les personnages de la saga), Lucas n’eut pas de mal à convaincre la Fox. La production du film put commencer en 1979. DANS LA PRESSE

LE MONDE « Un film dont l’ampleur et le coût de production ont nécessité l’apport de capitaux américains. Sans l’amitié agissante de Francis Ford Coppola et de George Lucas, le plus grand cinéaste japonais vivant, l’auteur des Sept samouraïs, du Château de l’araignée, de Dersu Uzala, n’aurait pas pu réaliser Kagemusha, et nous aurions été privés d’une œuvre capitale, où les cris et la fureur des fresques historiques se mêlent à une méditation sur l’ambition, le pouvoir et les arcanes de ce qu’on appelle l’identité (…). Parfois lent et répétitif, ce très grand film ? Oui, sans doute, à des yeux d’Occidentaux. Mais qu’importent nos impatiences, seul nous reste en mémoire ce souffle épique, la grandeur et la beauté de ces incomparables images, et cette voix du cinéaste qui nous murmure que, ici-bas, tout est songe et illusion ». Jean de Baroncelli, 16/05/1980

LE POINT « Kagemusha, c’est une fable, un jeu ironique sur la fragilité du pouvoir, sur l’importance des apparences, dans un pays où, aujourd’hui encore, le rituel est omniprésent. Et notamment le rituel de la mort (…). Si le film aborde l’Histoire avec un grand H, il est surtout le reflet d’une thématique personnelle, l’une des plus riches de toute l’histoire du cinéma. Et d’une maîtrise qui a installé, une fois pour toutes, l’Empereur Kurosawa au panthéon du septième art, là où se retrouvent ceux qui ont toujours eu des idées de mise en scène au lieu de mettre en scène des idées ». Max Tessier, 12/05/1980 LISTE TECHNIQUE

Réalisateur : Akira Kurosawa Production : Toho - Kurosawa Production, 20th Century Fox Producteurs exécutifs : Akira Kurosawa, Tomoyuki Tanaka, Francis Ford Coppola, George Lucas Scénario : Akira Kurosawa et Masato Ide Montage : Akira Kurosawa et Yoshihiro Iwatani Musique : Shinichirô Ikebe Directeurs de la photographie : Takao Saitô et Shôji Ueda Format image : 1:85 – couleurs Format son : Dolby Année : 1980 Nationalité : Japon Langue originale : Japonais Durée : 180 min Visa d’exploitation : 52839 Genre : Fresque historique

LISTE ARTISTIQUE

Tatsuya Nakadai – Shingen Takeda / Kagemusha – Nobukado Takeda Ken’ichi Hagiwara – Katsuyori Takeda Jinpachi Nezu – Sohachiro Tsuchiya Hideji Ôtaki – Masakage Yamagata Daisuke Ryû – Nobunaga Oda Masayuki Yui – Ieyasu Tokugawa Kaori Momoi – Otsuyanokata Le dossier de presse et les visuels HD du film sont téléchargeables sur notre site www.splendor-films.com