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Département de Tarn et Garonne

Commune de (82210)

------ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE –

Syndicat Mixte d’Aménagement de la Sère et de ses Affluents ------DECLARATION D’INTERET GENERAL - AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

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R A P P O R T

de Monsieur Joseph FINOTTO commissaire enquêteur, sur l’enquête publique effectuée du 19 novembre au 19 décembre 2012

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DESTINATAIRES :

- Monsieur le Préfet du département de Tarn et Garonne à . - Monsieur le Président du tribunal administratif à TOULOUSE. SOMMAIRE

ANNEXES I – récapitulatif des pièces annexées………………………………….page 3

TITRE PREMIER…………………………..……………………………………………..………page 4 introduction I – l’étude du projet …………………………………………………………..…………..….page 4 11 inventaire des documents inclus dans le dossier d’étude II – cadre d’intervention de la collectivité:…………………………………...…….page 4 21 maître d’ouvrage 22 aspect règlementaire III – cours d’eau visés dans la déclaration d’intérêt général (DI…………..page 5 31 l’exploration des cours d’eau 32 le linéaire IV – présentation du bassin versant : …………………………………….…….……..page 5 41 caractéristiques hydrauliques 42 caractéristiques biologiques 43 la population V – proposition d’intervention : ……………………………………….….…………….page 7 51 la crue de référence 52 nature et consistance des travaux VI – les cours d’eau de la vallée : …………………………………….………………….page 7 61 la Sère 62 analyse des affluents : - 62-1 le Rieutord - 62-2 la Cézone - 62-3 l’Aubergès - 62-4 le Tistets - 62-5 le Gat VII – incidences des opérations prévues : ……………………………………….…..page 11

TITRE DEUXIEME………………………………………….……….…………………….……..page 12

I – organisation et déroulement de l’enquête :……………………….…..….…..page 12 11 dates et lieux de l’enquête publique 12 visites et liaisons du commissaire enquêteur 13 mise à disposition du dossier en mairie 14 publicités de l’enquête 15 permanences du commissaire enquêteur 16 incidents relevés au cours de l’enquête 17 climat de l’enquête II - relation comptable des observations du public………………………………..page 12

TITRE TROISIEME…………………………….………………………………….….…………...page 14

I – analyse des observations et remarques du public : .…….…..…….………page 14 II – informations transmises au pétitionnaire : …………………………..….…...page 17 III – mémoire en réponse du pétitionnaire : ………………….……….…………..page 17

CLOTURE DU RAPPORT.

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(« CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR » : sur dossier séparé, joint).

RECAPITULATIF DES PIECES ANNEXEES

références document

Décision de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Toulouse en date du 05 octobre ANNEXE 1 2012, désignant Monsieur Joseph FINOTTO en qualité de commissaire enquêteur.

Arrêté Préfectoral numéro 2012 292-0001 du 18 octobre 2012 de Monsieur le Préfet de Tarn et ANNEXE 2 Garonne prescrivant l’ouverture et l’organisation de l’enquête publique.

Document d’affichage « AVIS AU PUBLIC » pour l’information sur l’ouverture et le déroulement de l’enquête publique relative aux travaux et actions associés dans le cadre du programme ANNEXE 3 pluriannuel de gestion 2012-2021 sur la Sère et ses affluents. Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Sère et de ses Affluents (SMIAVSA).

Insertion de l’avis de l’enquête publique dans les journaux locaux: ANNEXE 4 - la Dépêche du midi édition de Tarn et Garonne : 30 octobre 2012 et 20 novembre 2012. - le Petit Journal édition de Tarn et Garonne: 20 octobre 2012 et 20 novembre 2012.

Attestations certifiant l’affichage de l’arrêté préfectoral sur le panneau d’affichage de la mairie, établies par Messieurs les Maires des communes concernées : , Castelmayran, ANNEXE 5 , Caumont, Coutures, , , Gensac, , de Lomagne, Maumusson, Saint Arroumex, Saint Nicolas de la Grave.

Certificat du Président du SMIAVSA certifiant les publicités suivantes : - affichage de l’avis d’enquête sur 13 ponts de la vallée de la Sère ; Annexe 6 - lettre d’avis d’enquête, adressée aux 245 propriétaires riverains et copie du courrier ; - publication de l’avis d’enquête publique sur la Dépêche à la page de la commune de Castelmayran.

Courrier du commissaire enquêteur en date du 19 décembre 2012 adressé à Monsieur Jean- ANNEXE 7 Claude GIAVARINI, sur les observations du public et sur les points apparus à l’analyse du dossier d’étude.

Courrier de Monsieur Jean-Claude GIAVARINI Président du SMIAVSA constituant le mémoire ANNEXE 8 en réponse aux observations du public et aux questions du commissaire enquêteur.

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TITRE PREMIER

INTRODUCTION Monsieur Jean-Claude GIAVARINI Président du Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Sére et de ses Affluents (SMIAVSA), met en œuvre la procédure de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) en vue d’effectuer les travaux de restauration du lit et des berges des cours d’eau de la vallée de la Sère.

Le diagnostic de ces cours d’eau fait apparaître un encombrement important des lits mineurs, un mauvais état des berges, et une ripisylve absente ou mal entretenue. Si rien n’est fait, les problèmes s’amplifieront et le risque de crue dévastatrice pourrait se manifester à nouveau comme cela a été le cas en 1993. Il y a urgence à intervenir.

L’enquête publique est ouverte par arrêté préfectoral numéro 2012 292-0001 du 18 octobre 2012 pour une période d’un mois, du 19 novembre au 19 décembre 2012 inclus. Nous, Joseph FINOTTO demeurant à Montauban (82000) avons été désigné en qualité de commissaire enquêteur le 05/10/2012 par le Président du tribunal administratif de Toulouse.

Après avoir fait la synthèse commentée de ce dossier et rapporté le détail du déroulement de l’enquête publique, nous motiverons nos conclusions dans deux documents spécifiques et séparés : déclaration d’intérêt général, et autorisation au titre de la loi sur l’eau.

I - L’ETUDE DU PROJET

11 – INVENTAIRE DES DOCUMENTS INCLUS DANS LE DOSSIER D’ETUDE

* mémoire justificatif : - identification du demandeur - déclaration d’intérêt général – règlementation et procédure ; * dossier de déclaration d’intérêt général – mémoire explicatif ; * annexes au mémoire justificatif ; * dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau ;

L’étude préalable de diagnostic et proposition de travaux de remise en état, menée sous l’égide du Syndicat Mixte par les professionnels de rivière, présente un diagnostic méticuleux et précis des cours d’eau de la vallée de la Sère, permettant de se faire la meilleure opinion des problèmes observés. Il est suffisamment clair pour être bien compris du public.

II - CADRE D’INTERVENTION DE LA COLLECTIVITE

21 - MAITRE D’OUVRAGE Le maître d’ouvrage est Le Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Sère et de ses affluents (SMIAVSA), dont le siège est à la mairie de Castelmayran (82210).

Le Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Sère (SMIAVSA) a été créé le 6 février 2007, pour assurer la remise en état de la Sère et de ses affluents, en substitution du syndicat intercommunal de 1995. 13 communes de la vallée de la Sère ont adhéré au syndicat mixte le SMIAVSA : Angeville – Castelmayran – Castelsarrasin – Caumont – Coutures – Esparsac – Fajolles – Gensac – Glatens - Lavit de Lomagne - Maumusson - Saint-Arroumex - Saint Nicolas de la Grave. Sachant qu’elles ne Dossier n° E12000324/31 5 couvrent pas la totalité du bassin versant, les travaux se limiteront à la partie aval située sur les communes adhérentes. Commentaire du C.E. Quelles sont les communes de la vallée de la Sère, non adhérentes au SMIAVSA. Ces communes seront-elles sollicitées pour une proposition de participation au financement des travaux.

22 - ASPECT REGLEMENTAIRE Code environnement : - L’article L 215-2 stipule que le lit d’un cours d’eau non domanial appartient aux propriétaires des deux rives. La Sère non domaniale est donc une propriété privée (Décret n° 89-415 du 20 juin 1989). - L’article L 215-14 met à la charge des propriétaires riverains l’entretien de ces cours d’eau ; -L’article L 211-7, permet au domaine public d’intervenir sur le domaine privé en cas de défaillance du propriétaire riverain, pour peu que l’intervention relève de l’intérêt général. - Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 précise les prescriptions d’un bon état écologique des masses d’eau et l’entretien des cours d’eau.

Ainsi, constatant la défaillance des propriétaires riverains pour l’entretien de la Sère et de ses affluents, la collectivité se substitue à eux et en assure le financement. La réalisation des travaux par le syndicat mixte (SMIAVSA) nécessite une autorisation de la préfecture appelée « déclaration d’intérêt général. Celle-ci est précédée d’une enquête publique. La validité de la DIG est de 5 ans renouvelable, soit 10 ans au total. Rôle de l’enquête publique - porter à la connaissance du public l’état des cours d’eau de la vallée de la Sère, et faire constater l’urgence de l’intervention, ainsi que les objectifs de la Loi sur l’eau. - recueillir l’avis du public, ses appréciations, ses suggestions et éventuellement ses contre propositions, afin de permettre à l’autorité préfectorale de disposer des avis nécessaires pour prendre l’arrêté de déclaration d’intérêt général pour les travaux envisagés. But de l’enquête publique. L’obtention de la Déclaration d’Intérêt Général, permettra au SMIAVSA : - l’intervention sur les propriétés privées – justifier l’engagement de fonds publics dans le domaine privé – garantir le bon déroulement d’une opération sur le long terme.

III - COURS D’EAU VISES DANS LA DECLARATION D’INTERET GENERAL (DIG)

31 – L’EXPLORATION DES COURS D’EAU Le diagnostic effectué a permis de retenir les échéances ci-après : d’ici 2015 seront entretenus les affluents suivants : le Rieutord – la Cézone – l’Aubergès - le Gat. A l’échéance 2021 sera traitée une partie de la Sère. Pour 2027 il est envisagé de terminer la Sère et de traiter le dernier affluent, le Tistets.

32 - LE LINEAIRE La longueur des cours d’eau dans la demande de DIG est de 57 412 ml, mais le linéaire topographique total de ces cours d’eau est de 76 095ml (p18). Commentaire du CE. Entre le linéaire de la DIG et la longueur totale des cours d’eau, je trouve une différence de 18 683ml, soit environ 30%. Ainsi, 1/3 des ruisseaux ne ferait pas l’objet d’entretien. Cette situation est elle un problème pour la qualité du travail programmé sur le territoire du SMIAVSA.

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Par ailleurs, la Sère n’entre pas dans le champ de programmation de la première période des travaux d’ici 2015. Est-il prévu un budget pour les points d’urgence qui peuvent se présenter, notamment les embâcles lors des fortes pluies au niveau des ponts dont les buses sont sous-dimensionnées.

IV - PRESENTATION DU BASSIN VERSANT. 41 - CARACTERISTIQUES HYDRAULIQUES. La surface du bassin versant de la Sère est de 143,84km² dont 141,90km² situés en Tarn et Garonne. Le territoire d’intervention actuel de la SMIAVSA couvre 73% de la surface du bassin. La source de la Sère se situe en Tarn et Garonne à la limite du département du . La Sère présente un débit moyen annuel de 0,234m3 /s, avec une relative stabilité du lit du cours d’eau. Commentaire du CE. Dans le dossier d’étude la surface du bassin versant est de 143,84km², et dans la fiche de suivi qualité d’eau de la Sère de la SATESE 82, la surface n’est plus que de 139km². Comment expliquer cette différence de surface non négligeable de 4,84 km².

Risque inondation. La plupart des villages de la vallée sont implantés sur les coteaux ce qui limite le risque. La menace des habitations riveraines, ne concerne qu’une douzaine de maisons (p17).

42 - CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES. Les 13 communes adhérentes au SMIAVSA sont concernées par les espaces naturels remarquables. La ZNIEFF de type II de la moyenne vallée de la Garonne couvre les 250 derniers mètres de la Sère. Le classement en site Natura 2000 de la zone de confluence Sère-Garonne n’aura pas de répercussion sur les actions menées.

La ripisylve. Le cordon boisé présent sur les berges des cours d’eau a de multiples fonctions : rôle mécanique en régulant le transfert des eaux de ruissellement, rôle épuratoire en filtrant les eaux de ruissellement, rôle écologique en offrant de nombreuses zones d’habitats, d’alimentation et de reproduction pour la faune, etc.. Commentaire du C.E. La charte établie en 1999 avec les propriétaires riverains, préconise une ripisylve de 1m de large. La ripisylve concerne t elle uniquement les berges ou empiète t elle sur le haut des rives.

Les prélèvements agricoles. 14 sont déclarés et autorisés sur la Sère. Mais, quelques autres prélèvements utilisés pour l’arrosage agricole, ont été observés sur les affluents. A chaque fois ils sont associés à un barrage de circonstance. Afin de recréer la circulation piscicole ces barrages doivent être adaptés. Peuplement piscicole. Les espèces de taille importante (barbeaux, chevesnes) peuplent la partie aval et les espèces de petite taille (goujons, vairons) colonisent l’ensemble de la Sère. Droit de pêche. Chaque riverain possède un droit de pêche sur sa propriété. Avec la DIG, le droit de pêche peut être partagé avec les associations et donc avec tout détenteur de la carte de pêche. En outre, les associations prévoient des zones de réserves de pêche sur diverses sections des cours d’eau. Commentaire du C.E. Les associations agréées de pêche, ont déjà prévu des zones potentielles de réserves (p10). Cette démarche devrait être mise en œuvre après information des propriétaires riverains afin de prévenir tout conflit.

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Faune terrestre et avifaune. Sur les berges on trouve des petits mammifères : rongeurs, ragondins, martres, hérissons, etc.. L’avifaune est essentiellement constituée de passereaux : canards, geais, cormorans, etc. Le cormoran est soumis à une régulation par tir. Pour le ragondin il est préconisé de mettre en place une gestion de la population avec les piégeurs agréés.

43 -LA POPULATION. Les 13 communes adhérentes au SMIAVSA regroupent 19 450 habitants selon le recensement de 2007, mais avec une grande inégalité selon les communes, à savoir : 2, environ 50 habitants – 5, moins de 200 habitants -2, moins de 300 habitants – 3, entre 1000 et 2000 habitants – et Castelsarrasin tient le record avec 13218 habitants. Commentaire du C.E. Sur quelle base est répartie la participation financière des communes. Les 2 qui ont environ 50 habitants vont-elles participer au prorata de la population ou du linéaire des cours d’eau. Activités économiques. L’agriculture est l’activité économique principale dans la vallée de la Sère : culture des céréales, oléo-protéagineux et arboriculture. L’élevage est peu représenté. Tourisme. Parmi les circuits de randonnées pédestre, le n°5 dit « circuit des lacs » parcours une partie du bassin versant de la Sère. Il serait intéressant d’y intégrer la découverte du lac de « Gensac-Lavit ». Commentaire du C.E. Pour les circuits pédestres, est il prévu leur entretien annuel. Le risque est de voir disparaître rapidement les sentiers sous la végétation.

V – PROPOSITION D’INTERVENTION

51 - LA CRUE DE REFERENCE. Le 5 juillet 1993, un violent orage s’est abattu sur la vallée de la Sère provoquant une crue dévastatrice (ruptures de ponts et de digues, coulées de boues, etc..) mettant en évidence le manque d’entretien des cours d’eau de cette vallée. Depuis, la quasi-totalité de la Sère a fait l’objet de travaux de réhabilitation entre 1996 et 2010, ce qui n’a pas été le cas de ses affluents (p 5). Commentaire du C.E. A la page 5 de l’étude on constate que 4 des 5 affluents de la Sère ont fait l’objet de travaux d’entretien entre 2000 et 2010 et pour l’un d’eux la Cezone, il a été entretenu 2 fois en 2000/2002 et 2010. Comment se fait il que ces cours d’eau ne présentent pas des signes d’amélioration

52 - NATURE ET CONSISTANCE DES TRAVAUX.

Direction des travaux. Ceux-ci seront effectués sous la maîtrise d’ouvrage du Syndicat Mixte (SMIAVSA) et le suivi sera de la responsabilité de leur technicien de rivière. L’intervention sur les cours d’eau se fera par un programme pluriannuel de10 ans de 2012-2021. Les travaux seront formalisés par une convention avec les propriétaires riverains. - pour la ripisylve, il s’agira d’éliminer de manière sélective la végétation à l’origine de désordres et procéder à des replantations. Ainsi, le cordon boisé jouera un rôle essentiel sur qualité du cours d’eau. - concernant les embâcles, ceux présentant un risque non négligeable seront éliminés. - création d’un « Guide du Riverain » pour informer et sensibiliser les propriétaires et le public sur les pratiques respectueuses d’entretien de la végétation. - Au sujet des ragondins, il est proposé d’élaborer un plan de régulation en concertation étroite avec les acteurs concernés : les communes, les riverains, les piégeurs agréés, les associations de chasse.

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Commentaire du C.E. Les replantations de la ripisylve sont prévues pour le seul cours d’eau, la Sère, ou bien pour les affluents également.

Estimation du coût des travaux. Le montant global estimé est de 298 180 €, soit en moyenne 29 818 €/an. Chaque année, les travaux prévus seront réévalués par le technicien de rivière pour tenir compte des changements éventuels au vu des évènements météorologiques de l’année qui s’est écoulée.

VI – LES COURS D’EAU DE LA VALLEE

61 - LA SERE a été explorée sur toute sa longueur, soit 30 579 ml. La largeur à l’embouchure est de 4m, et à la source de 0,70m. Sur le parcours, l’encaissement est en moyenne de 3 m. Commentaire du C.E. La longueur de la Sère est ici de 30 579ml et dans le document de la SATESE 82, la longueur atteint 31 800ml. Comment expliquer une différence de 1,2 km.

La ripisylve, parfois absente, peut atteindre de 1 à 5m selon la zone. Le problème est le manque de continuité dans la largeur de la bande de végétation et dans l’étagement des différentes strates arborées. Commentaire du C.E. A la page 5 de l’étude il est précisé que la Sère a été entretenue sur la quasi-totalité de son linéaire entre 1996 et 2010, soit pendant 14 ans. Si on peut comprendre des dommages annuels dans le lit et les berges à cause des crues, comment expliquer que la ripisylve ne soit pas en bon état et que les dépôts sauvages ou polluants soient toujours présents.

Un important travail de sensibilisation sur les nombreuses fonctions de la ripisylve en bord de cours d’eau et sur son entretien raisonné, semble indispensable auprès des propriétaires riverains. Commentaire du C.E. La sensibilisation sera certainement très bien perçue, car les riverains propriétaires sont intéressés par l’entretien raisonné de leur environnement et attaché à le valoriser. Dans cet objectif, le document d’information « guide du riverain » devrait être non technique pour le rendre accessible à tous.

Des dépôts sauvages polluants ou activités à risques, sont répertoriés sur l’itinéraire, notamment : - un dépôt de matériaux inertes. - un écobuage de ripisylve. - un désherbage chimique de haut de berge sur le premier quart (tronçon d’étude n°10). - des dépôts de déchets, de films plastiques, de pneus, d’ordures ménagères et de carcasses de gibier. - à proximité un élevage de poulets et de bétail ; - un rejet laiteux au niveau de la retenue du Gat, point qui devra faire l’objet d’une surveillance. Commentaire du C.E. Le rejet de lait, selon la concentration, peut représenter un vrai poison pour la vie piscicole et cette pollution devra impérativement être supprimée. Le désherbage chimique observé devrait faire l’objet d’un suivi, pour sensibiliser l’auteur, afin que cesse cette pratique qui constitue une infraction pénale.

On dénombre des seuils, des ponts et quelques passerelles dont certains doivent être entretenus. La stabilité des berges varie de bonne à moyenne. Commentaire du C.E. Les vues photographiques des lieux sont très parlantes sur le mauvais état de certains points particuliers. Il y a urgence à intervenir pour libérer le cours d’eau des embâcles.

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Points particuliers. Lors de la crue de 1993, la Sère avait brisé la digue au lieu-dit Coustou pour rejoindre la « gaure » (point bas formé par un ancien chenal d’écoulement) puis la Garonne. Aussi, la création d’un bras de décharge de crue allant de la digue jusqu’à la gaure permettrait de limiter les risques d’inondation. Commentaire du C.E. Cette solution apparaît très intéressante pour l’évacuation des eaux de crue. Toutefois, il faudra prévoir l’entretien périodique pour maintenir l’efficacité du système. Et enfin informer les riverains de l’aménagement afin d’éviter la surprise d’une décharge pendant une crue.

Seuil du moulin de Castelmayran. Il n’y a aucun usage sur le moulin et le barrage de 4,5m de haut est dégradé. Sa suppression permettrait de réduire les embâcles, améliorer le franchissement et l’écoulement. Commentaire du C.E. s’il y a péril, le barrage devrait être démoli sans tarder, ou bien renforcé selon le choix retenu par le syndicat mixte d’aménagement de la vallée. Il est urgent de s’assurer de la solidité de l’ouvrage pour éviter un effondrement surprise et le risque d’une montée subite des eaux en aval à une période inattendue, sachant que ce barrage retient un plan d’eau sur environ 800 m.

Lit de la Sère. On observe des différences notoires entre la carte IGN et le terrain, ce qui démontre sa capacité à un reméandrage naturel, soit du potentiel en terme de dynamique fluviale. Afin de recréer un chenal d’étiage sinueux, il serait mis en place, des épis déflecteurs, des seuils échancrés et des îlots végétalisés, en technique de génie végétal. Ainsi, sera obtenue une lame d’eau plus épaisse avec des faciès d’écoulement diversifiés, bénéfiques en termes de qualité d’eau et de développement de la vie aquatique, ce qui améliorera la qualité morphologique et biologique des cours d’eau aménagés. Mesures compensatoires. Les aménagements seront suivis après chaque crue pour éviter les dégradations. Commentaire du C.E. Pour ces techniques en génie végétal 2 observations sont à faire : Combien de ces épis, seuils ou îlots végétalisés seront toujours opérationnels après les crues de l’hiver – le diagnostic explique que ces cours d’eau présentent du potentiel de dynamique fluviale à tel point que le tracé ne correspond plus par endroits aux cartes IGN. Donc, il est probable que les zones à façonner ne se trouvent plus au même endroit d’une année sur l’autre et la technique végétale ne serait pas tout à fait adaptée.

Champ naturel d’expansion de crues. En amont de Castelmayran des prairies riveraines de la Sère constituent des champs naturels d’expansion de crues qu’il conviendrait de maintenir. Commentaire du C.E. Cette orientation de maintenir les prairies en champs d’expansions des crues est évidemment à faire, car logique et efficace pour limiter les risques d’inondation en aval.

Réhabilitation des annexes fluviales. La remise en état de ces bras morts aux lieux-dits Priou et Manaux, et leur reconnexion au cours d’eau devra faire l’objet d’une étude approfondie. Commentaire du C.E. Rétablir la fonctionnalité de ces bras morts est à priori une solution très positive car entraînant la valorisation du site. Mais, si les travaux s’avèrent très onéreux et si l’apport environnemental est limité, la meilleure solution à retenir sera dictée par les moyens financiers.

Les berges présentent 2 glissements à proximité de la RD63. Cette proximité des érosions par rapport aux ouvrages d’art et voiries, devront faire l’objet d’une surveillance dans le cadre de la sécurité publique.

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Commentaire du C.E. S’il se confirme une mise en péril du pont par les glissements, les travaux de consolidation sont ils du ressort du SMIAVSA ?

Au lieu dit Lizole, la rectification du tracé doit faire l’objet de travaux d’aménagement pour améliorer l’écoulement. En ce lieu, Il s’agira de retirer les matériaux d’un confortement artisanal en ruine. Au lieu-dit Fompeyre, l’arrochement n’est plus stabilisé et des travaux de consolidation s’imposent. Le lac de « Gensac-Lavit » est alimenté par la Sère. Avec une capacité de 2 000 000m3 d’eau il assure les besoins d’irrigation de 7 communes. La surface du plan d’eau est de 62 ha et sa longueur approche les 2 km. Avec une surface estimée à 8ha, la zone humide de la queue du lac est la plus importante de la vallée de la Sère. L’envahissement par la plante la jussie semble aujourd’hui stabilisé. Le traitement de la jussie pourrait être réalisé par l’arrachage manuel en fin de période estivale. Commentaire du C.E. L’arrachage de la Jussie pour limiter son expansion, peut être une excellente solution, mais deux points devront être précisés : d’où proviendra la main- d’œuvre et quelle devra être la fréquence d’intervention pour garantir un résultat. Connaît-on la résistance de cette plante aux gelées.

Les seuils infranchissables. Des radiers béton situés sur la Sère devraient faire l’objet d’une réflexion sur leur avenir conformément à l’objectif d’amélioration de la continuité écologique. Deux barrages pour l’irrigation ont été trouvés et devront faire l’objet d’une mise en conformité. Commentaire du C.E. S’ils permettent d’obtenir une réserve d’eau nécessaire à l’irrigation agricole, il semble difficile de les éliminer sans provoquer un préjudice immédiat à un propriétaire exploitant. Il faudra trouver une installation compensatoire pour ne pas porter de préjudice à l’exploitation.

Les ponts busés de Caouayn et de Monplaisir, du fait du sous dimensionnement des buses, en fait un piège à embâcles récurrent, provoquant des débordements de la Sère, principalement à Caouayn. La réfection n’est pas encore à l’étude. Commentaire du C.E. Si le rôle du SMIAVSA est d’entretenir les cours d’eau pour prévenir les crues, il lui revient de rechercher les solutions pour traiter ces ponts constituant des pièges à embâcles à l’origine de débordements.

Secteur de « la source de la Sère ». Les deux communes de Cumont et de Lamothe-Cumont concernées par ce secteur, ne sont pas adhérentes au SMIAVSA. Toute intervention nécessitera au préalable leur adhésion. La plus grande partie des embâcles pourront être traités en collaboration avec les propriétaires riverains. Par contre quelques embâcles d’un volume supérieur à 10m3 nécessiteront l’intervention d’une entreprise. Commentaire du C.E. L’analyse de ce secteur ayant été faite, il serait souhaitable d’obtenir l’adhésion des communes de Cumont et Lamothe-Cumont et ainsi terminer l’entretien de la Sère sur tout le linéaire.

62 - ANALYSE DES AFFLUENTS

62-1 LE RIEUTORD - 7 629ml - concerne les communes de Caumont, Saint Arroumex, Lavit, et Asques. Cette dernière commune n’est pas adhérente au SMIAVSA. Commentaire du C.E. Est-il envisagé de rechercher l’adhésion de la commune d’Asques, pour l’entretien du cours d’eau. Si elle ne participe pas, l’entretien du Rieutord sur son territoire sera-t-il abandonné ?

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Les berges sont abruptes avec une hauteur de 3 à 5 m. La largeur du lit varie de 1,5m à 2,5m. L’encombrement est fort avec de nombreux embâcles. Le ragondin est présent sur ce cours d’eau. La largeur de la ripisylve est hétérogène : d’absente, elle peut former un rideau, ou des zones de sous-bois. Points particuliers. Un pont sur le Rieutord sous dimensionné au passage de la RD 15 entraîne des débordements lors des crues et l’eau s’étend jusqu’aux premières maisons de Caumont. Le maire a été invité à contacter la DDT pour étudier un financement de digues. De plus, une réflexion intercommunale pourrait être menée sur la création de systèmes de ralentissement dynamique sur le bassin versant. Commentaire du C.E. Si le problème du pont de la RD15 est le sous dimensionnement des buses, il semble nécessaire de corriger cet obstacle, seule solution pour limiter les débordements. Tout autre système de ralentissement, ne sera qu’un complément.

Ce ruisseau alimente le lac de Lamat, dont l’amont présente une zone humide intéressante. Des dépôts polluants ou non. Nous trouvons des rejets industriels par l’usine d’aliments pour animaux de Caumont, et des déchets agricoles ou de particuliers. Commentaire du C.E. Pour l’usine de Caumont n’y a-t-il pas un contrôle du suivi des rejets dans le ruisseau par les services de l’Etat, précisant s’il y a ou non pollution.

62-2 LA CEZONE - 8 944ml. Communes concernées : Coutures, Gensac et Esparsac. Les berges sont abruptes avec une hauteur de 5 à 6m. La largeur moyenne varie de 2,5m à la confluence, à 0,60m à la source. De nombreux atterrissements et nombreux embâcles sont recensés sur l’itinéraire. La ripisylve est hétérogène, d’une largeur de 1 à 5m. Espèces dominante : chêne et érable champêtre. Des dépôts polluants ou non. On ne recense qu’un rejet d’eaux usées. Points particuliers. Le pont de route de Fajolles est constitué de 4 buses, constituant un piège à embâcles pouvant engendrer des débordements. Le radier béton d’une hauteur supérieure à 1m est un obstacle à la continuité écologique. Aucune intervention d’amélioration de ces points n’est au programme. Commentaire du C.E. Il est nécessaire de supprimer le seuil de 1m pour rétablir la continuité piscicole dans le lit mineur. Mais, comment faire ce travail, sans corriger le sous dimensionnement de la buse de ce pont. Ces deux interventions devront être traitées simultanément.

62-3 L’AUBERGES - 5 120ml. Communes concernées : Coutures, Fajolles et Sérignac. Les berges sont abruptes et font en moyenne 3m de haut. La largeur moyenne du lit est de 1m. On dénombre de nombreux atterrissements et embâcles constituant des encombrements modérés. La végétation des berges oscille entre un rideau et une bande boisée de 1 à 5m. Des dépôts polluants ou non. La source de pollution principale est un point d’abreuvement du bétail. Un abreuvoir adapté pourrait être proposé au propriétaire. Points particuliers : 2 passages à gué bétonnés – ponts busés sujets au piégeage d’embâcles et donc aux débordements. Une réflexion pourra être menée sur l’aménagement de ces ouvrages. En aval du pont de la RD 25, une aulnaie constitue un milieu humide remarquable de 0,4ha.

62-4 LE TISTETS - 3 105ml – communes de Fajolles et Angeville. Les berges sont abruptes et font en moyenne 3m de haut. La largeur moyenne est de 1m. L’écoulement est du type mouilles/radiers. De nombreux atterrissements et embâcles encombrent le lit. Des dépôts polluants ou non. On recense 2 points de dépôts de bâches plastiques. Dossier n° E12000324/31 12

Points particuliers Nous dénombrons des seuils, 2 ponts et 2 passerelles, ainsi que des érosions, des glissements et des effondrements de berges. La stabilité globale est jugée moyenne. Ce ruisseau est fortement impacté sur son cours par 3 retenues. Globalement la ripisylve est discontinue et mal étagée. L’élargissement du cordon boisé permettrait d’améliorer l’état sanitaire de la végétation.

62-5 LE GAT - 3529ml –communes de : Angeville et Castelmayran. Les berges présentent une pente forte avec une hauteur inférieure à 3m. La largeur varie de 80cm à 1m. Le lit mineur est en mauvais état et l’encombrement par les embâcles est important. La ripisylve est souvent absente ou se limite à un rideau de végétation. Des dépôts polluants ou non. Le rejet de la station d’épuration de n’est pas conforme aux normes, car sous-dimensionnée. Le projet de construction d’une nouvelle station d’épuration est à l’étude. Le ruisseau alimente le lac de Pèlemoutous d’une superficie de 3,4ha. Un chenal bétonné de 90 m de long, se terminant par un seuil de 1m de haut, déconnecte ce ruisseau du reste du réseau hydrographique de la Sère. Plusieurs zones humides ont été recensées dans la vallée du Gat. Celles-ci jouent un soutien du débit en période d’étiage et il est important de les conserver. En raison de l’état du cours d’eau et l’ampleur des travaux nécessaires, l’objectif du bon état du Gat semble difficilement atteignable en raison des moyens mesurés du SMIAVSA. Commentaire du C.E. A la page 5 de l’étude on constate que le Gat est le seul affluent n’ayant jamais été entretenu depuis le début des interventions de l’intercommunalité en 1996, alors que la Cézone a été traitée 2 fois. Pourquoi cet affluent a été délaissé depuis 1996 et ne fait pas partie des priorités.

VII - INCIDENCE DES OPERATIONS PREVUES

Risque incendie. Le brûlage à l’air libre des déchets de bois tiendra compte des périodes d’interdiction. Impact sur la qualité de l’eau. La restauration de la végétation des berges permettra d’optimiser le rôle de filtre de la ripisylve. L’enlèvement des déchets participera à réduire le risque de pollution de l’eau. Impact sur la faune et la flore. L’amélioration de la végétation aura un impact positif sur la flore et l’aménagement de diversification des écoulements auront un impact positif sur le peuplement piscicole. Impact paysager. Les travaux participent au maintien d’un corridor boisé fonctionnel et diversifié, influant directement sur la qualité paysagère de la vallée de la Sère. Commentaire du C.E. L’analyse démontre combien il y a intérêt et urgence à entretenir ces cours d’eau, afin de rétablir le lit mineur, consolider les berges et donner à nouveau l’efficacité à la ripisylve. Le détail des travaux détaillés fait apparaître la recherche des meilleurs résultats possibles. Mais, le programme pourrait être amputé en fonction des moyens financiers des petites communes. Un choix des interventions prioritaires sera probablement à faire pour ne pas grever les budgets. Par ailleurs, pourquoi les lacs de ce bassin versant sont cités dans les rubriques « points particuliers » et ne font pas l’objet d’une analyse spécifique comme chacun des cours d’eau. TITRE DEUXIEME

I – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE Dossier n° E12000324/31 13

11 – DATES ET LIEUX DE L’ENQUETE. La présente enquête est ouverte par arrêté préfectoral du département de Tarn et Garonne numéro 2012 292-0001 du 18 octobre 2012 pour une période d’un mois, du 19 novembre au 19 décembre 2012 inclus. Nous rapportons les étapes successives de l’enquête publique.

12 – VISITES ET LIAISONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR.

Visite des lieux : - Mardi 13 novembre 2012 de 11h30 à 13h, découverte de la vallée de la Sère et de quelques points particuliers du cours d’eau depuis les ponts qui l’enjambent. - Les jours suivants, j’ai contacté téléphoniquement chacune des mairies des villages concernés par l’enquête publique pour m’assurer de la réalité de l’affichage de l’avis d’enquête publique. L’affichage de l’avis a été effectif dans les 13 communes adhérentes au SMIAVSA. - J’ai personnellement constaté l’affichage au panneau officiel à la mairie de Castelmayran et Lavit. J’ai également constaté l’affichage règlementaire sur plusieurs ponts enjambant la Sère. Liaisons après rendez-vous : - Mardi 13 novembre 2012, de 09heures00 à 10heures rencontre avec le maire de la commune de Lavit de Lomagne, Monsieur Francis GARRIGUE. Nous faisons un point sur la situation de la Sère et de ses affluents, puis nous retenons 2 moyens supplémentaires d’information du public sur l’enquête publique : une inscription sur le site internet de la commune - et un article dans le quotidien La Dépêche à la page spécifique de la commune de Lavit de Lomagne. Autant les habitants ne lisent pas forcément les rubriques des annonces légales, autant tous lisent la page de leur commune. - Le mardi 13 novembre 2012 de 10h30 à 11h30, rencontre avec Monsieur Jean-Claude GIAVARINI Président du SMIAVSA, et maire de la commune de Castelmayran. Nous faisons un point sur la situation des cours d’eau de la Vallée de la Sère et Monsieur le Président de préciser que les moyens financiers du syndicat intercommunal sont mesurés. Afin de mieux informer la population de l’existence de l’enquête publique, 2 moyens supplémentaires sont mis en place : un affichage de l’avis d’enquête sur les ponts franchissant la Sère – un article à la page de la commune de Castelmayran. - Le lundi 19 novembre 2012 de 11h30 à 12h30 rencontre avec la technicienne de rivière Mme LEFEBVRE Nathalie à Castelmayran. Discussions sur le travail effectué en amont de l’enquête publique et sur les travaux nécessaires pour la réhabilitation des cours d’eau de la vallée de la Sère. - Le vendredi 30 novembre 2012 de 11h à 12 h, rencontre avec un agent de l’ONEMA (office national de l’eau et des milieux aquatiques). Echange très fructueux dans le cadre de la Police de l’eau. Rappel de la règle de droit et des interventions sur le terrain. 13 – MISE A DISPOSITION DU DOSSIER EN MAIRIE - Le dossier de demande de déclaration d’intérêt général des travaux et actions associées d’entretien du cours d’eau la Sère et de ses affluents, ainsi que l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques a été tenus à la disposition du public durant le temps de l’enquête publique au jours et heures d’ouverture des bureaux des mairies dans les 13 communes concernées à savoir : Angeville ; Castelmayran ; Castelsarrasin ; Caumont ; Coutures ; Esparsac ; Fajolles ; Gensac ; Glatens ; Lavit de Lomagne ; Maumusson ; Saint- Arroumex ; Saint Nicolas de la Grave.

14 – PUBLICITE DE L’ENQUETE Dossier n° E12000324/31 14

Affichage : - l’avis d’enquête publique, a été affiché à l’emplacement habituel de l’affichage municipal dans les communes visées par l’arrêté préfectoral, à savoir : Angeville - Castelmayran ; Castelsarrasin ; Caumont ; Coutures ; Esparsac ; Fajolles ; Gensac ; Glatens ; Lavit de Lomagne ; Maumusson ; Saint-Arroumex ; Saint Nicolas de la Grave.

Les attestations de Messieurs les maires des communes citées certifiant ces affichages ont été faites. Nous les joignons en annexe : 5.

- L’avis d’enquête publique a été apposé sur 13 ponts enjambant la Sère, à savoir : Ponts sur la Sère : d’Ayral, RD12, d’Yo, RD63, RD25, de Linas, RD53 ; Pont sur le Rieutord : ancienne route de Lavit ; Pont sur le Gat : RD63 ; Pont sur le Tistets : route de Garganvillar ; Pont sur l’Aubergès : de Roussi ; Ponts sur la Cézone : route de Fajolles, RD93. Monsieur le Président du SMIAVSA nous remet l’attestation confirmant cet affichage : annexe 6.

- Courrier adressé aux riverains : 245 lettres ont été adressées aux 245 riverains répertoriés : annexe 6. par voie de presse : les avis règlementaires ont été insérés dans deux journaux du département de Tarn et Garonne quinze jours avant l’ouverture de l’enquête publique, puis dans les 8 premiers jours de son ouverture : annexe 4 1 –la Dépêche du midi : mardi 30 octobre 2012 et mardi 20 novembre 2012. 2 –Le Petit Journal : samedi 20 octobre 2012 et mardi 20 novembre 2012.

La Dépêche du midi, page de Castelmayran : dimanche 18 novembre 2012 (à l’initiative du Président du SMIAVSA) Annexe 6.

15 - PERMANENCES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

J’ai tenu cinq permanences pour recevoir le public dans 2 mairies, conformément à l’arrêté préfectoral : Mairie de Castelmayran : • Lundi 19 novembre 2012 de 09h00 à 12h00 ; • Mercredi 5 décembre 2012 de 13h30 à 16h30; • Mercredi 19 décembre 2012 de 14h45 à 17h45 ; Mairie de Lavit de Lomagne : • Lundi 26 novembre 2012 de 10h00 à 12h00 ; • Mercredi 12 décembre 2012 de 14h00 à 16h00.

16 – INCIDENTS RELEVES AU COURS DE L’ENQUETE ; Aucun incident de quelque nature qu’il soit, n’a eu lieu durant l’enquête.

17 – CLIMAT DE L’ENQUETE

L’enquête s’est déroulée dans un bon climat. J’ai eu un excellent accueil dans les mairies et auprès des responsables qui m’ont accordé toutes facilités dans mes démarches.

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A l’issue de l’enquête, le mercredi 19 décembre 2012, j’ai clôturé et signé le registre d’enquête mis en place dans la mairie de Castelmayran, et ensuite tous les autres au fur et à mesure de leur réception. II – RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Un registre d’enquête a été déposé dans chacune des mairies des 13 communes adhérentes au SMIAVSA. Nous comptabilisons 9 observations sur celui de Castelmayran et 5 sur celui de Lavit, et dans cette dernière commune nous avons en plus un écrit. Au total nous trouvons donc 15 interventions du public. Aucune inscription n’a été portée sur les 11 autres registres d’enquête publique.

TITRE TROISIEME

I – ANALYSE DES OBSERVATIONS ET REMARQUES DU PUBLIC

Je rapporte ci-après une synthèse des écrits du public et en suivant, les précisions en réponse issues du dossier d’étude.

Registre de la mairie de Castelmayran :

- Mr BRETON Aimé - Castelmayran. Après avoir été informé du détail du projet, il admet que les travaux projetés semblent aller dans le bon sens tant pour l’écoulement de l’eau que pour la végétation. En effet, le diagnostic précis et détaillé a relevé dans les cours d’eau des embâcles, des berges en mauvais état et la végétation des rives parfois absente. Les aménagements vont permettre de rétablir le lit mineur et restaurer la ripisylve. Chaque année, les travaux prévus seront réévalués par le technicien de rivière avant toute intervention.

- Deux personnes anonymes. Elles proposent que soient étudiés l’efficacité de buttes, merlons et digues pour ralentir l’écoulement de l’eau de pluie sur le bassin versant afin d’éviter l’effet vague des crues. Sur le long des berges sont relevés des digues et des merlons. Ces aménagements anciens peuvent avoir un rôle pour freiner l’écoulement de l’eau lors des pluies, mais leur destination première était plutôt de contenir les débordements. La question est adressée au Président du SMIAVSA pour éléments de réponses.

- Mme AVARELLO Georgette, Castelmayran. Il faut réguler la population de ragondins qui détruisent les berges du Gat au lieu-dit Gayssou. Pour la ripisylve laissons se développer la végétation spontanée car les plantations nouvelles pourraient être asphyxiées par les ronces. Elle réclame des informations précises sur les droits et devoirs du propriétaire riverain par la diffusion d’un document détaillé. Elle souhaite l’élargissement du pont de l’Amitié qui est trop étroit. Il est prévu un plan de régulation de la population du ragondin en concertation avec les communes, les riverains, les piégeurs agrées et les fédérations de chasse. L’entretien de la végétation existante est au programme et les replantations sont envisagées dans les zones où la ripisylve est absente avec un entretien prévu sur 3 ans. Ainsi, les ronces ne devraient pas gêner le développement des plantations. Un « guide du riverain » sera distribué aux riverains pour les informer sur leurs droits et devoirs, et sur les bonnes pratiques d’entretien de la ripisylve.

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L’élargissement du pont de l’Amitié n’est sans doute pas du ressort du SMIAVSA. Toutefois, je transmets ces observations au maître d’œuvre pour des éléments de réponse.

- Mr PETIT André, Castelmayran. Informé des détails du projet il rappelle que la crue de 1993 a été un évènement exceptionnel pour lequel on ne peut pas faire grand-chose lorsqu’il se produit. Il adhère aux travaux d’entretien prévus pour la Sère, sauf pour les replantations. Il préfère la végétation spontanée locale. Au niveau des ponts, il faut changer les buses sous-dimensionnées. Et, il accepte de partager son droit de pêche avec les associations de pêcheurs. Bien que les évènements exceptionnels ne puissent être contenus, un aménagement des cours d’eau de la vallée de la Sère, peut en limiter les conséquences, notamment par un frein à l’écoulement sur le bassin versant et par les champs d’expansion. La valorisation de la végétation existante spontanée est au programme et les replantations sont envisagées dans les zones où la ripisylve est absente. La surveillance et l’entretien prévu sur 3 ans permettra de s’assurer d’une bonne reprise de la végétation. La réfection des ponts n’est pas à la charge du SMIAVSA. Toutefois, je transmets ces observations au maître d’œuvre pour des éléments de réponse. Le droit de pêche partagé avec les associations de pêcheurs ne vaudra que le temps de validité de la déclaration d’intérêt général pris par arrêté préfectoral.

- Mr ALIBERT Maurice, propriétaire riverain de la Sère. Informé des détails du projet, il approuve les travaux programmés, et pour la ripisylve les replantations sont préférables aux espèces locales spontanées. Dans le cadre de la PAC il laisse une bande enherbée de 5m le long des cours d’eau. Il n’a pas d’observation sur le partage de son droit de pêche avec les associations de pêcheurs. Les replantations sont envisagées dans les zones où la ripisylve est absente. La surveillance et l’entretien prévu sur 3 ans permettra de s’assurer d’une bonne reprise de la végétation. Pour la végétation existante spontanée il s’agit de conserver et valoriser les bons végétaux et d’éliminer les arbres morts ou dangereux. La bande enherbée de 5m sur laquelle il ne doit pas être répandu de traitements ou des produits phytopharmaceutiques participe fortement à préserver la qualité de l’eau et de la vie aquatique. Cette disposition découle de la Directive Nitrate, reprise localement par l’arrêté préfectoral du 29.6.2009. Le droit de pêche partagé avec les associations de pêcheurs ne vaudra que le temps de validité de la déclaration d’intérêt général pris par arrêté préfectoral.

- Mr CHIABO Jean-Pierre, propriétaire riverain sur le Rieutord. Après s’être informé du projet, il adhère aux travaux d’entretien, et pour les ponts qui posent des problèmes, il est logique d’essayer de les corriger. Dans le cadre de la PAC il laisse une bande enherbée de 5m le long des cours d’eau. Il n’a pas d’observation sur le partage de son droit de pêche avec les associations de pêcheurs. En effet, le diagnostic précis et détaillé a relevé dans les cours d’eau des embâcles, des berges en mauvais état et la végétation des rives parfois absente. Les aménagements vont permettre de rétablir le lit mineur et restaurer la ripisylve. Chaque année, les travaux prévus seront réévalués par le technicien de rivière avant toute intervention. La réfection des ponts n’est pas à la charge du SMIAVSA. Toutefois, je transmets ces observations au maître d’œuvre pour des éléments de réponse. La bande enherbée de 5m sur laquelle il ne doit pas être répandu de traitements ou des produits phytopharmaceutiques participe fortement à préserver la qualité de l’eau et de la vie aquatique. Cette disposition découle de la Directive Nitrate, reprise localement par l’arrêté préfectoral du 29.6.2009.

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Le droit de pêche partagé avec les associations de pêcheurs ne vaudra que le temps de validité de la déclaration d’intérêt général pris par arrêté préfectoral.

Registre de la mairie de Lavit :

- Mr VILLEMUR Michel, rive gauche du lac Gensac-Lavit. Après avoir obtenu toutes précisions sur le projet, il adhère aux travaux d’entretien envisagés. En effet, le diagnostic précis et détaillé a relevé dans les cours d’eau des embâcles, des berges en mauvais état et la végétation des rives parfois absente. Les aménagements vont permettre de rétablir le lit mineur et restaurer la ripisylve. Chaque année, les travaux prévus seront réévalués par le technicien de rivière avant toute intervention.

- Mr SOULIES Henri, propriétaire riverain et maire de la commune de Gensac. Après avoir obtenu des précisions sur le projet il fait plusieurs remarques : - le financement des travaux doit être adapté aux moyens de la commune. Celle de Gensac compte 100 habitants et 10 km de cours d’eau et le budget est limité. La plante Jussie qui ne progresse plus, n’est pas un problème. Par contre le pont de la route de Fajolles est un piège à embâcles favorisant les débordements avec le risque de voir un automobiliste plonger dans le courant. Le seuil lié au pont est un obstacle à la vie piscicole. Il faut résoudre ces problèmes. Pour le droit de pêche il ne souhaite pas qu’il soit cédé aux associations de pêcheurs. Il est prévu de traiter en moyenne 9,7km de cours d’eau par an pour un budget d’environ 29 818€. Si la commune de Gensac a 10 km de cours d’eau c’est donc l’équivalent de cette somme qui sera nécessaire pour traiter le ruisseau. Sachant qu’environ 80% sont subventionnés, c’est environ 20% de cette somme qui resterait à la charge de la commune. Le diagnostic a effectivement relevé que la Jussie ne s’étendait plus et que les espèces locales retrouvaient leur place. L’arrachage projeté, serait une aide supplémentaire au développement des plantes locales au détriment de la Jussie. L’entretien du lit mineur du cours d’eau est à la charge du SMIAVSA, mais pas le pont. Dans le cas du pont de la route de Fajolles, les 2 problèmes, seuil et pont sont liés. La solution devrait être donc globale. Le droit de pêche partagé avec les associations de pêcheurs ne vaudra que le temps de validité de la déclaration d’intérêt général. Je transmets ces observations au pétitionnaire pour des éléments de réponses plus précis ou détaillés.

- Mr SALOMON Bernard, propriétaire riverain de la Sère à Maumusson. Après avoir obtenu des précisions sur le projet, demande à être informé assez tôt lorsque les travaux d’entretien de la Sère atteindront ses parcelles. Avant la réalisation des travaux programmés, une convention sera signée par chaque propriétaire riverain, précisant la nature, la localisation, la période des travaux, les conditions d’intervention et le devenir du bois. Je transmets ces observations au pétitionnaire pour des éléments de réponses plus précis ou détaillés.

- Mr GOMEZ Gabriel, propriétaire riverain de la Sère à Esparsac. Informé du projet, il n’est pas contre les travaux programmés. Dans le cadre de la PAC il laisse une bande enherbée de 5 m en bordure du cours d’eau. Il demande la régulation du ragondin qui dégrade les berges et endommage les cultures. En effet, le diagnostic précis et détaillé a relevé dans les cours d’eau des embâcles, des berges en mauvais état et la végétation des rives parfois absente. Les aménagements vont

Dossier n° E12000324/31 18 permettre de rétablir le lit mineur et restaurer la ripisylve. Chaque année, les travaux prévus seront réévalués par le technicien de rivière avant toute intervention. La bande enherbée de 5m sur laquelle il ne doit pas être répandu de traitements ou des produits phytopharmaceutiques participe fortement à préserver la qualité de l’eau et de la vie aquatique. Cette disposition découle de la Directive Nitrate, reprise localement par l’arrêté préfectoral du 29.6.2009. Il est prévu un plan de régulation de la population du ragondin en concertation avec les communes, les riverains, les piégeurs agrées et les fédérations de chasse.

- Mr DE BOER Jan, propriétaire riverain de la Sère à Lavit. Après avoir obtenu des détails sur le projet, il précise avoir fait un barrage avec un poteau électrique en ciment afin d’avoir la réserve d’eau pour l’arrosage. Il souhaite conserver ce dispositif, et il est prêt à l’adapter selon les conseils des techniciens. Il demande l’élimination des ragondins qui dégradent les berges et font des dégâts aux cultures. Le barrage en poteaux béton de plus de 20cm de hauteur devra faire l’objet d’une mise en conformité vis-à-vis de la règlementation auprès de l’administration si nécessaire. Il est prévu un plan de régulation de la population du ragondin en concertation avec les communes, les riverains, les piégeurs agrées et les fédérations de chasse. Je transmets ces observations au pétitionnaire pour des éléments de réponse plus précis ou détaillés.

Il m’a été remis 1 courrier, dont le rédacteur développe plusieurs points dont je rappelle ci-après la synthèse. Je joins une copie de cet écrit à mon courrier adressé au pétitionnaire Annexe 7.

- Mr NOUGAYREDE Gérard, conseiller municipal à Lavit et représentant sa commune au SMIAVSA. Le travail d’entretien des cours d’eau effectué à ce jour est remarquable et il convient de le poursuivre. Toutefois, dans le projet 2012/2021 le budget de 198 000€ est trop onéreux pour les petites communes. Pour le réduire, il remet en question les déflecteurs dans le lit mineur, les merlons, passes à poissons, arrachage de la Jussie et replantations. Aujourd’hui, il suffit de veiller à l’entretien de ces cours d’eau. L’économie sur le budget permettrait de traiter d’autres ruisseaux du secteur, comme, l’Ayroux, le Camezon, qui sont dans l’état de la Sère de 1993. Il souhaite pour la communauté de commune, la compétence pour tous les cours d’eau du secteur en regroupant les syndicats de la Gimone, de l’Arrats et de la Sère. Je fais observer que le budget nécessaire n’est pas de 198 000€, mais de 298 000€ (soit 100 000€ de plus). Ce budget a été voté à l’unanimité le 14 mars 2012 par tous les membres du SMIAVSA. Les déflecteurs projetés concerneraient un linéaire de 190m. Il s’agit de diversifier le lit mineur par le biais de petits aménagements en technique de génie végétal réduisant le gabarit du lit mineur pour une légère augmentation de la ligne d’eau. Ils n’auront un impact qu’en période d’étiage. Le diagnostic a relevé que la Jussie ne s’étendait plus et que les espèces locales retrouvaient leur place. L’arrachage projeté, serait une aide supplémentaire au développement des plantes locales au détriment de la Jussie. Les ruisseaux l’Ayroux et le Camezon ne se trouvant pas dans la vallée de la Sère ils ne peuvent être pris en compte par le budget du SMIAVSA. Un projet de restructuration des syndicats de rivière est à l’étude (p10 du mémoire explicatif). Il regrouperait le syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de l’Arrats – les communautés de communes de la Lomagne Tarn et Garonnaise – Sère, Garone, Gimone – des deux Rives – du pays de Garonne et Gascogne.

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Je transmets ces observations au pétitionnaire pour des éléments de réponse plus précis ou détaillés.

II – INFORMATIONS TRANSMISES AU PETITIONNAIRE

Le 19 décembre 2012 après clôture de l’enquête publique, je reçois le pétitionnaire en la personne de Monsieur Jean-Claude GIAVARINI Président du SMIAVSA, accompagné de Madame Nathalie LEFEBVRE technicienne de rivière. Je leur notifie verbalement puis en leur remettant une lettre, les remarques et observations issues de l’enquête publique, et je joins la copie des pages des registres d’enquête sur lesquelles apparaissent les observations du public, ainsi qu’une copie du courrier reçu (annexe 7). Dans ce même courrier je leur communique les points particuliers que j’ai relevés au cours de l’étude du dossier et pour lesquels je sollicite des précisons.

III – MEMOIRE EN REPONSE DU PETITIONNAIRE Par courrier daté du 27 décembre 2012, Monsieur Jean-Claude GIAVARINI Président du SMIAVSA apporte toutes précisions aux remarques et observations du public. Je rapporte ici une synthèse du courrier du Président du SMIAVSA, et l’original je le joins en annexe : 8.

A) - OBSERVATIONS DU PUBLIC :

1 – La cohérence du projet. Le projet n’a pas suscité d’opposition de la part du public. Les travaux projetés sont en accord avec les politiques publiques de gestion de l’eau et des milieux aquatiques. Les opérations prévues sont cohérentes. 2 – information des riverains. La diffusion d’un guide d’information à l’attention des propriétaires riverains des cours d’eau du territoire est une action prévue dans le cadre du programme pluriannuel 2012-2021. Les propriétaires riverains concernés seront informés des travaux programmés en amont des opérations. 3 – Les droits de pêche. La rétrocession des droits de pêche a fait l’objet d’une démarche concertée avec le monde de la pêche en amont de la procédure d’instruction afin de ne pas susciter de conflits locaux. 4 – Droit de propriété et devoir d’entretien. L’entretien des cours d’eau non-domaniaux est du devoir des propriétaires riverains. Les collectivités se substituent aux propriétaires pour assurer l’entretien. 5 – Travaux sur les cours d’eau et règlementation. Les travaux sur les cours d’eau sont soumis à des démarches administratives préalables. Les techniciens de rivière peuvent intervenir pour aider à renseigner les dossiers de déclaration de travaux. 6 – La régulation de la population de ragondins. Cette opération est prévue dans le cadre du programme. 7 – Régénération spontanée de la végétation et replantation. Favoriser la régénération naturelle et spontanée de la végétation des berges est sans nul doute la meilleure technique afin de retrouver un cordon boisé. Les essences végétales choisies dans le cadre des travaux de replantation respectent la composition de la ripisylve locale, et le syndicat s’engage à en assurer l’entretien pendant 3 ans. 8 – Bandes enherbées. La bande enherbée de 5m peut comporter des arbres et arbustes. Ainsi, un unique passage au broyeur sur une largeur de 3m préserverait le passage en laissant 2m de ripisylve supplémentaire.

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9 – Précisions sur le contenu du programme de travaux. Il n’est prévu aucun aménagement de type merlon ou passe à poissons. Le lac de Gensac-Lavit n’est pas intégré dans le programme d’entretien, car le propriétaire et gestionnaire est la compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne. 10 – Financement du programme pluriannuel de gestion 2012-2021. Le coût est estimé à 356 622,09€, dont 263 415,00€ d’aides publiques. La charge s’élève à 93 207,09€, soit 9 320,71€/an. Chaque commune prend à sa charge le coût résiduel des travaux effectués sur son territoire et vu la dépense il est proposé de l’étaler sur plusieurs exercices comptables. 11 – Projet de restructuration des syndicats de rivières. Dans le cadre du projet de restructuration des syndicats de rivières, la répartition financière serait homogénéisée afin que toutes les communes adhérentes soient solidaires aux dépenses, quel que soit l’endroit où les travaux seront effectués. Pour la restauration de l’Ayroux et le Camezon, le préalable consiste pour la communauté de communes de la Lomagne Tarn et Garonnaise d’intégrer le projet de restructuration des syndicats de rivières. 12 - Travaux sur les ponts. Le syndicat n’a pas compétence concernant les travaux sur les ponts. Les requêtes seront relayées vers les autorités compétentes. Le pont de la route de Fajolles dont la conception est source de débordement, concerne la communauté de communes de la Lomagne Tarn et Garonnaise. Sollicitée, cette dernière considère le problème évoqué comme non prioritaire. 13 – Les crues et l’aménagement du bassin versant. Les travaux projetés auront peu d’influence sur des crues historiques du type de 1993. Les aménagements de ralentissement dynamique participent à l’écrêtement des crues. Ces travaux nécessitent la prise de compétence à l’échelle du bassin versant et l’adhésion du monde agricole. B) - QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR et en suivant les précisions du Président du SMIAVSA

1) Environ 1/3 amont des ruisseaux ne ferait pas l’objet d’entretien étant hors compétence SMIAVSA. Cette situation peut elle induire des problèmes pour le suivi de l’entretien des cours d’eau en aval sur le territoire du SMIAVSA ? - Quelles sont les communes traversées par la Sère ou ses affluents et non adhérentes au SMIAVSA ? - Ces communes seront-elles sollicitées pour une participation volontaire au financement des travaux ? - La Sère n’entre pas dans le champ de programmation de la première période des travaux d’ici 2015. Est-il prévu un budget pour les points d’urgence qui peuvent se présenter ? L’intervention sur la partie amont des cours d’eau sera possible dès lors que les communautés de communes prendront la compétence « rivière ». Les communes non adhérentes sont : Cumont, Lamothe-Cumont, Asques, Garganvillar, Sérignac, Beaumont de Lomagne, Montgaillard. Elles seront sollicitées pour une participation volontaire aux travaux programmés. Un budget sera consacré aux interventions prioritaires après les crues et tempêtes.

2) Pour le bassin versant, comment expliquer la différence de surface de 4,84 km² entre les données du SMIAVSA et celles de la SATESE82. 3) Comment expliquer une différence de longueur de la Sère de 1,2 km entre le SMIAVSA et la SATESE82 ? Tous les chiffres proviennent de la SATESE. Il lui sera demandé d’éclaircir ce point.

4) La ripisylve concerne-t-elle uniquement les berges ou empiète-t-elle sur le haut des rives ? La ripisylve concerne en priorité les berges, mais elle peut empiéter sur le haut de berge de 2 à 3m.

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5) Dans le cadre de la PAC, conformément à la « Directive nitrate », une bande enherbée de 5 m est entretenue par les agriculteurs le long des cours d’eau. Ces prescriptions font elles l’objet d’un suivi ou d’une surveillance au sein du SMIAVSA ? Le SMIAVSA n’a pas un rôle de contrôle ou de police. Ces missions sont assurées par la Police de l’eau ou par les contrôleurs de la PAC.

6) Le rejet de lait dans la Sère peut représenter un vrai poison pour la vie piscicole; - Le désherbage chimique observé sur la section 9 de la Sère constitue une infraction pénale. Il en est de même pour les abandons de carcasses d’animaux (section 24). Une intervention ciblée est elle prévue pour au moins informer les riverains afin que cessent ces pratiques ? Le syndicat effectuera auprès des riverains une information destinée à les sensibiliser au problème soulevé.

7)- A la page 5 de l’étude il est précisé que la Sère est entretenue sur la quasi-totalité de son linéaire depuis14 ans et que 4 des 5 affluents ont fait l’objet de travaux d’entretien (sauf le Gat). - Pourquoi le Gat n’a pas été entretenu depuis 1996 et son entretien n’est toujours pas prévu ? - comment expliquer que la ripisylve ne soit pas en bon état et que des dépôts sauvages ou polluants se retrouvent encore sur le linéaire malgré des travaux d’entretien depuis 1996 ? - Les replantations de la ripisylve sont-elles prévues pour le seul cours d’eau la Sère ? - Pourquoi les lacs n’ont pas fait l’objet d’une analyse spécifique comme chacun des cours d’eau ? Le Gat concerne essentiellement la commune d’Angeville qui n’adhère au syndicat que depuis 2008 et les travaux ne revêtent pas un caractère d’urgence notamment du fait de la présence du lac de Pèlemoutous. L’enlèvement des dépôts d’ordures est une nouveauté dans les actions portées par le syndicat. La ripisylve nécessite un entretien régulier et raisonné. Les replantations sont prévues sur la Sère, le Gat et les Tistets. Le syndicat n’est pas compétent sur les lacs qui sont considérés comme des ouvrages.

8) Pour les techniques en génie végétal, combien de ces épis, seuils ou îlots végétalisés seront toujours opérationnels après les crues de l’hiver - une autre technique capable d’accompagner une légère mobilité du fond ne serait elle pas plus adaptée ? Il sera procédé à de nouveaux relevés afin d’adapter si besoin la conception des ouvrages en génie végétal. Les crues viendront justement approvisionner en matériaux les aménagements, qui seront entretenus. Une autre technique existe. Il s’agit de la recharge alluvionnaire, mais ici, elle présenterait des inconvénients.

9) le circuit pédestre n°5 pourrait être développé, mais, son entretien annuel est il prévu. C’est la communauté de communes de Lomagne Tarn et Garonnaise qui assume la compétence « circuits de randonnées ». Il est ignoré si l’entretien est assuré en régie ou par des prestataires externes.

10) Est il prévu d’informer les riverains de la restauration de la gaure au lieu-dit Coustou pour l’évacuation des eaux de crue. Compte tenu de l’investissement, le SMIAVSA n’a pu donner suite à ce projet.

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11) Sachant que le barrage du moulin de Castelmayran retient un plan d’eau d’environ 800 m, les risques potentiels d’occurrence ont-ils été estimés en cas de rupture inopinée de cette retenue d’eau ? Compte tenu de l’investissement, le SMIAVSA n’a pu donner suite à ce projet. Il n’existe pas d’habitation à risque en aval de l’ouvrage.

12) A proximité du pont de la RD 63 sur la Sère il est relevé des glissements pouvant mettre en péril l’ouvrage. Si le risque se confirmait, les travaux de consolidation sont ils du ressort du SMIAVSA ? La réalisation de protections de berges n’est pas du ressort du SMIAVSA.

13) Sur la vallée de la Sère, 8 ponts constituent des pièges à embâcles, et des seuils, parfois de 1 m se sont formés. Ne revient il pas au SMIAVSA de mettre en œuvre toutes les démarches pour solutionner les complications créés par ces ouvrages litigieux ? Le syndicat ne peut que sensibiliser les collectivités compétentes en matière de voirie.

14) Sur la Sère et ses affluents, est relevé un endiguement important. Ces aménagements semblent de nature à freiner l’écoulement des eaux lors des pluies. Quel sera leur devenir ? L’endiguement a été réalisé afin de limiter les débordements et non pour freiner les écoulements (dans ce cas on parlera de ralentissement dynamique). Leur devenir sera déterminé par le service de la Police de l’Eau

15) L’envahissement du lac de Gensac-Lavit par la plante la Jussie pourrait être limité par l’arrachage. D’où proviendra la main d’œuvre ? Connaît-on la résistance de cette plante aux gelées locales ? Le traitement de la Jussie n’a pas été intégré au programme du SMIAVSA. Sa résistance à la gelée est ignorée.

16) Les propriétaires riverains concernés, seront-ils consultés sur les choix des zones de réserves de pêche décidées par les associations de pêcheurs ? Les propriétaires riverains seront informés du zonage des réserves par les AAPPMA locales. 17) Le document de sensibilisation du propriétaire riverain, sera-t-il « non technique », pour le rendre accessible à tous. Le document d’information se basera sur le « guide du riverain » réalisé par le syndicat mixte de la Gimone.

18) Sur quelle base est répartie la participation financière des communes. Pour le fonctionnement du syndicat, les communes paient une participation forfaitaire liée à la population. Concernant les travaux, la répartition se fait au prorata du linéaire des berges entretenu.

Les questions et réponses rapportées ci-dessus, sont une synthèse des courriers dont les copies intégrales se trouvent en annexe : 7 et 8.

Nous notons que le pétitionnaire s’est appliqué à apporter toutes les précisions utiles pour lever les interrogations et demandes de précisions tant du public, que du commissaire enquêteur en répondant à l’ensemble des questions ou observations.

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CLOTURE DU RAPPORT

L’examen du dossier d’étude étant terminé et l’analyse des observations et remarques du public étant effectuée, nous clôturons le présent rapport relatif à l’enquête publique unique, préalable à la déclaration d’intérêt général et à l’autorisation au titre de la Loi sur l’eau présentée par le Syndicat Mixte d’aménagement de la vallée de la Sère et de ses affluents dont le siège se trouve à la mairie de Castelmayran

Fait à Montauban le 14 janvier 2013.

Monsieur Joseph FINOTTO commissaire enquêteur

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