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Autechre Zed Yun Pavarotti Sign Beauseigne () (Artside) À chaque fois c’est le même problème Il a beau s’agacer lorsqu’on le compare avec : rendre compte d’un à Post Malone après tout, qui aime être qui semble inaccessible et qui pourtant comparé à quelqu’un d’autre , diffcile de laisse une impression d’incontournable. Avec blâmer ceux qui voient des similitudes entre cette intuition que le duo anglais, pionnier Zed Yun Pavarotti et le rappeur américain : de la musique du futur et légende du label les tatouages sur le visage, la coupe de Warp, est somme toute trop en avance pour cheveux hirsute, les vocaux mi-rappés mi- nos oreilles immatures. C’était le cas pour chantés, les beats vaporeux qui tirent vers (2013), ou pour elseq (2016), monument de 247 minutes en la pop, le côté torturé, les inuences roc et métal l y a toutefois cinq volumes, auxquels il avait fallu s’acclimater durant de longues quelques points non négligeables que les deux artistes ne partagent heures tant ils étaient intenses et exigeants. Pourtant, avec Sign, on pas : des textes plus sombres et ambitieux pour le Français, des retrouve une certaine douceur qui avait pris forme dans les années penchants bling plus marqués pour l’Américain ; et alors que ce 90 sur Amber ou , avec un traitement des synthétiseurs dernier se rêve en Kurt Cobain du rap, le premier semble s’inscrire aux confns de l’émotion. Une vraie surprise qui fait du bien. etour dans un héritage chanson franaise qui donne à son rap une certaine vers des sons plus ambient, des rythmes plus accessibles, des singularité. Une inclinaison d’autant plus palpable sur son premier mélodies qui se développent dans l’espace, le tout dans une humeur album, qui arrive après deux remarquées, French Cash en contemplative et plus lumineuse. Si la trame narrative des morceaux 2019 et Grand Zéro en . ’aspect cloud-rap est toujours là, le s’est décomplexifée, on retrouve toujours ce même plaisir à saisir spleen aussi, mais les guitares et les parties chantées sont beaucoup un à un les nombreux détails de ces onze titres techniques, et les plus présentes, laissant parfois l’impression que certains morceaux textures à la limite du sound design, aux résonances parfois un peu auraient plus leur place sur des playlists pop indé. Le mélange des plus expérimentales. Adulé par tout un pan de l’électronique, auréolé genres est intéressant. eul bémol, le chant n’est pas toujours le de mystère, utechre n’aura donc pas succombé à la tentation de point fort de ce Pavarotti-là. produire uniquement une musique toujours plus cryptique. (Gérome Darmendrail) (Estelle Morfin)

Maxis

Joesef Kmyle KX9000 Louisahhh Does It Make You Feel Good ? Keroual EP Plaisance Food EP « Chaos »/« A Hard No » (Awal) (Astropolis Records) (Apparel Music) (He.She.They.) Drôle de destin que celui de ce jeune Ode au festival breton dont l’aura a Le terme deep house rassemble Toujours plus dark, Louisahhh, la plus Écossais de 25 ans, ancien barman dépassé les frontières du Finistère aujourd’hui beaucoup de « deep parisienne des Américaines fait des qui, en même pas un an, fait tilter le le morceau titre combine efficacité soupe » loin des origines chères infidélités à son label Raar pour une buzzer de la hype. Magie d’Instagram, dancefloor et mélancolie. Le genre à Ron Trent ou St Germain. Cela excursion chez les Anglais de He.She. mais aussi un talent réel. Et on ne d’hymne que l’on aime entendre sur fait donc plaisir de retrouver un They. avec « Chaos » et « A Hard peut que répondre un grand « oui » à le coup de 4 h du mat’ dans la cour producteur français qui n’a pas perdu No », deux titres originaux poisseux la question posée par le titre de son du château. Signalons le joli remix le sens des vraies valeurs, inspiré par striés de guitares rageuses. Les trois deuxième EP, six titres, quasi un mini- hardcore de Zadig. « Telegraph » la soul et le jazz, ici retranscrits avec remixes explosent le compteur de album. Cette soul pop sophistiquée et « Synchopa » confirment les modernité. Trois tracks plus deux BPM, en particulier sur « Chaos », que et audacieuse est bien partie pour capacités du producteur toulousain remixes entre délicatesse et efficacité, Wax Wings habille d’atours électro- conquérir le plus grand nombre. Et à jongler entre textures sensibles et construits sur une belle complexité , pendant que Minimal Violence pas seulement les internautes. pulsations sourdes. Secouant. jamais savante. le propulse sur des terres hardcore.